DES DES DEV 89
cristal de roche et vase de porcelaine de Sètrrea etc.
(1886). M. Blaize Desgoffe a obtenu une 3e médaille
en 1857, une 2- médaille en 1863 et la croix de la Légion
d'honneur en 1878.
DESJARDINS, Anzt, professeur et historien fran-
çais, né à Paris en 18t4. Elève de i'Ecole normale supé-
rieure, il fut reçu agrégé d'histoire en 1843 et docteur
ès lettres l'année suivante. Nommé professeur d'histoira
ù la faculté des lettres de Dijon en 1847, il fut transféré
à celle de Caen en 1856. et en 1857 à celle de Douai, dont
il est devenu doven. M. Abel Desjardins a été élu cor-
respondant de l'Institut (Académie des inscriptions et
bellea-lettres) en 1878. On lui doit l'Enapereur Ju-
lien, thèse de doctorat (1844); Etude sur saint Bernard
(I849J; une Vie de Jeanne d'Arc (t854J; l'Esclavage
dans l'antiquité (1857) Papiers relatirs aux rapports
diplomatiques de la France et de la Toscane aux XVe
et XVh siècles, recueillis par l'auteur dans deux mis-
sions officielles en Italie, en 1852 et 1855, et publiés dans
les « Documents inédits pour servir à 1 Histoire de
France » (1859); Charles IX, deux années de règne,
1570-1572 (1874); une Congrégation générale des car-
dinaux en 1595 (1875), etc. M. Abet Desjardins a été
promu officier de la Légion d'honneur le 27 août 1867.
DESJARDINS, ERNEST, historien et archéologue
français, frère du précédent, né le 30 septembre 1823 à
Noisy-sur-Oise (Seine-et-Oise). Successivement profes-
seur à Angers, à Dijon, à Alençon, à Paris (lycée Bo-
naparte), puis maitre de conférence de géo ·raphie à
l'Ecole normale, M. Ernest Desjardins fut chargé de
plusieurs missions en Italie rt en Egypte, devint membre
de la Société de géographie et fut élu en 1875 membre
de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en rem-
placement de d'Avezac-M tcaya. Il fit partie, comme se-
crétaire, de la Commission de publication des œuvres et
de la correspondance du comte Borghesi, savant italien
mort en 1860. On a de M. E. Desjardins un Atlas
de géographie ancienne de l'Italie (1852); De Tabulis
alimentariis et Sur la topographie du Latium, ses thèses
de doctorat (1854); Voyage d'Horace à Brindes (/855);
Parme, ses antiquités, le Corrège. etc. (1856); le Péropt
avant la conquête espagnole (1858); le Grand Corneille
historien (1861); Notice sur le musée Napoléon III, Du
patriotisme dans les arts (1862); Aperçu historique sur
le, embouchures du Bhône, récompensé.par l'Institut; les
Juifs de Moldavie (1861); la Table de Peutinger, d'après
l'original conservé à Vienne (1869-78); Géo.qraphie his-
torique et administrative de la Gaule (1870-85, 3 vol.);
Musei nationalia hungarici (1873); Notices sur let mo-
numents épigraphiques de Bavay et du musée de Douai
(1874J; Desiderata du Corpus inseriptionum latinorum
de l'Académie de Berlin (1874-77); et une foule de mé-
moires dans le Recueil des comptes rendu de l'Acadé-
mie des inscriptions, créé par lui en 1857. M. Ernest
Desjardins a été élu membre de la Commission des in-
seriptions et médailles de l'académie dont il fait partie,
le 20 novembre 1885, en remplacement de feu Egger. Il
est chevalier de la Légion d'honneur.
DESLANDES, RAYMOND, auteur dramatique français,
né à Yvetot le 12 juillet 1825. Sa famille le destinant au
barreau, il vint à Paris, après avoir terminé ses études
au college de Rouen, sous prétexte de faire son droit; il
y débuta bientôt dans la petite presse, mais ses goûts le
portaient surtout vers la littérature dramatique et il ne
tarda pas trouver bientôt l'occasion de les satisfaire. Il
commença à donner, seul ou en collaboration avec
MM. Armand Durantin, Clairville, Decourcelle, Dela-
cour, Labiche, Cormon, Pol Mercier, Louis Lurine, J. Pe-
tit, Montjoie, Moreau, E. Grangé, et plus reremment
MM. Busnach, Gondinet, etc., une série de pièces, vau-
devilles, comédies ou drames qui, augourd'hui, s'élèvent à
un chiffre des plus respectables. Nous citerons Un et
un font un (I848J; les Trois Racan (1849); la Terre
promise (1850); le Méridien (1852); On dira des bê-
tises (1853); le Château des Tilleuls, D'une fenêtre à
l'autre, Eva(1854); la Femme d'un grand homme (1855);
l'Amant aux bouquets, Madame Bijou, le Camp dea ré-
voltées, la Boite d'argent (1856); les Comédiennes
(1857J; le Dompteur de femmes (1859); une Chasse à
Saint-Germain (1860); Colombe et Pinson, les Domea-
tiques (1861); le Marquis garpagon (1862); la Der-
nière grisette (1863); un Mari qui lance sa femme (1864);
les Sabots d'Aurore, unGendre (1866); le Porte-cigare,
J. Rosier, 34, rue Moqador (1871); le Train dea cocottes
(1872); une Fille d'Eve, Gilberte (l874 le Comte
Kostia, la Filleule du roi, opérette (1875); Antoinette
Rigaud, comédie en 3 actes, au Français (1883), etc.
M. Kaymond Deslandes est directeur du théâtre du
Vaudeville. II est chevalier de la Légion d'honneur
depuis 1868
DESMONS, FRÉDÉRIC, homme politique français, pas-
teur de l'Eglise réformée, est né à Brignon (Gard) le
14 octobre 1832. Elève de la faculté de théologie de
Strasbourg, il y obtint le grade de docteur en 1856, et
devint pasteur à Samt-Génies et président du consistoire
de Saint-Chaptes. M. Desmons est en outre membre du
conseil du Grand Orient de France. Une élection com-
plémentaire à la Chambre des députés s'étant produite
en mars U78 dans la 1re circonscription d'Alais, M. Uea-
mous s'y présenta, mais se désista au second tour en
faveur d'un autre candidat républicain, M. Favond, qui
avait réuni un plus grand nombre de voix. Celui-ri étant
mort, M. Desmons fut élu à sa place le 19 juin 1881 et
réélu aux élections générales du 21 août suivant. Il prit
place à l'extrême gauche, et fut élu député du Gard au
scrutin du 18 octobre 1885. M. Desmons a voté l'expul-
sion totale des princes. On lui doit un Essai histo-
rique sur le Mormonisme, sa thèse de doctorat (1856)
une Réponse à la Lettre de l'évêque de Nimea aux pro-
testants du Gard (1859J et quelques autres brochures
de circonstance.
DESNOIRETERRES, GUSTAVE La BRUSOYS, littéra-
teur Irançais, né à Bayeux (Calvudos) le 20 juin i817,
fit ses études au collège de sa ville natale, et vint en-
suite à Paris. En f839, il publiait, dans le Jnurnal général
de France, un roman la Pensionnaire et l'artiste.
Deux ans plus tard. il fondait la Province à Paris, revue
mensuelle, qui dura peu; puis il collabora à la Revu)
de Paris, à la Revue française, à l'Epoque, à la Se-
maine, au Globe, au Commerce, à la Mode, etc. Il a
publié à pvrt: la Chambre noire (1843); Jarnowick
(1844) Entre deux amours, Mademoiselle Zacha-
rie (1845), romans; une Etude sur Balsac (1851); nne
édition annotée du Tableau de Paris, de Mercier et un
autre roman: un Amour en diliqence (1853); les Talons
rouges, esquisses contemporaines (185t). A partir de
cette époque, M. D snnireterres s'est à peu près excluai-
vement borné à des études historiques ayant le dix-hui-
tième siècle pour objet et dnnt la plupirt furent d'abord
insérées, au moins en partie, dans quelque revue, comme
les Intérieure de Voltaire. dans la Revue de Paris (1855);
les Originaux, dans la Revue francai.se (1855-58J, et!.
Citons: la Jeunesse de Voltaire (1867); Voltaire à Ci-
rey (1868): Voltaire à la cour (1869); Voltnire et
Frédéric (1870); la Musique française ail dtx-hui-
tième siècle (1872); Voltaire aux Délices (1873), série
d'ouvrages réunis sous le titre général d3 Voltaire et la
Société française au dia-huitième siècle, que l'Académie
française a récompensée par le prix Bordin, le 1er juin 1875
et à laquelle l'auteur à donné pour complément: lcono-
graphie voltairienne (I878, in-4-. pl.). On doit encore
à cet écrivain: les Cours galantes (1859-64, 4 vol.);
Grimod de la Reynière et son groupe (f877J; Epicu-
rient et lettrés (1879); la Comédie satirique au dix-hui-
tième siècle (1885J, et une comédie en i acte, jouée au
Vaudeville en 1861: Monsieur Prosper. M. Gustive
Dasnoireterres est chevalier de la Légion d'honneur de-
puis 1869.
DESPREZ, JULIEN FLORIAN FÉLIX, prélat français,
cardinal, né ù Ostricourt, village de l'arrondissement de
Lille le 14 avril 1807. Devenu curé de Notre-Dame de
Roubaix, M. Desprez fut nommé évèque de Saint-Denis
de la Réunion par décret du 12 juillet 1850, transféré à
l'évè hé de Limoges le 19 mars 1857 et promu à l'arche-
véché de Toulouse le 30 juillet 1859, préconisé en
cette qualité le 26 septembre suivant. Créé cardinal le
12 mai 1879, il recevait la birette des mains de M. tirévy,
président de la République. M. le cardinal Desprez est
offieier de la Légion d'honneur depuis 1865. Il a
publié un assez grand nombre de mandements et d'in-
struction, pastorales.
DESROUSSEAUX, ALEXANDRE JOACHIM, chanson-
nier franç ris, né à Lille le 1er juin 1820. Il se rendit, dès
l'âge de seize ans, populaire dans son pays, et bientôt
après dans tout le Nord, par des chansons en patois
lillois, dont il composait la musique aussi bien que les
paroles et qui, d'abord chantées par 1 li a ses camarades
d'atelier, car il était ouvrier, se répandirent rapidement,
furent publiées dans divers recueils, notamment dans le
recueil de la société chansonnière « les fils de Béran-
ger o, dont il faisait naturellement partie, et enfin à
part, avec un véritable succès. Tombé au sort en 1840,
il servit jusqu'en 1847 dans un régiment de ligne, où il
fut chargé d'un cours de solfège. Revenu avec son
congé, il devint employé, puis chef de bureau à la
mairie de Lille. Encouragé par le succès de ses pre-
mières chansons, il employa ses loisirs à en écrire de
nouvelles, qu'il interpréta lui-même, le plus souvent dans
les concerts de bienfaissance quo donnaient les prin-i-
pales villea du Nord, avec un très grand succès. Outre
ses propres chansons, il a éralement composé la musique
d'un certain nombre d'autres, notamment celle du re-
cueil de M. C. Fancompret, intitulé: Sous les saules,
album de cinquante mélodies, publié en 1854. Ses pro-
pres chansons ont été publiées sous le titre général de
Chansons et paaquilles lilloises et forment aujourd'hui
cinq volumes (1851-55-57-65-74). Il a également publié,
de 1859 à 1861, des'almanachs intitulés: Mes étrennes.
M. Desrouqseaux a reçu divers témoignages de reconnais-
sance, notamment une cafetière d'argent offerte par les
habitants de Sérlin (Nord), qu'il avait régalés à une
certaine occasion de sa chanson sur le Café; il a reçu
aussi, en 1861, une médaille d'or de la Société des
sciences de Lille. Il est membre de plusieurs sociétés
littéraires et artistiques et correspondant de la Société
liégeoise de littérature wallone.
DESTREMX DE SAINT-CHRISTOL, LÉONCE,
agronome et homme politique français, né à Alais le
5 décembre 1820, est arrière-petit-fils de Ja-ques Des-
tremx, conseiller-secrétaire du roi près le parlement do
Metz qui, devenu propriétaire de la terre seigneuriale de
Saint-Christol, Montmoirac et Montèzes, se consacra à
l'agriculture, comme devaient le faire ap:ès lui ses des-
cendants, y compris celui qui fait l'objet de cette notice
et qui ne compte plus les distinctions de tout genre
obtenues dans les concours régionaux de la France
les plus louibles efforts pour le développement de l'in-
struction élémentaire et de l'instruction agricole dans
son département, créé des cours d'adulte, fondé des
salles d'asile, etc. Membre du Conseil général de l'Ardè-
che pour le canton de Joyeuse depuis 1864, maire do
Lablachère, il pisait sa candidature sur élections gé-
nérales de 1861 contre la candidature officielle, mais
sans succès. Il fut élu représentant de l'Ardèche à l'As-
semblée nationale, le 8 février t871, comme cand dat du
comité national républicain, et se fit inscrire au centre
gauche et à la gauche républicaine. Porté sur la liste
républicaine, avec le comte Rampon, aux élections séna-
toriales du 30 janvier 1876, il échoua contre M. Tailhand,
ancien ministre de la Justice. M. L. Destremx se pré-
senta, le 20 février suivant, dans la 2· circonscription de
Largentière, et fut élu député au premier tour. Mais aux
élections d'octobre 1885, faites au scrutin de liste, M. Des-
tremx, porté pur la liste radicale de l'Ardèche, échoua.
On doit à M. Léonce Destramx, outre sa collaboration
à divers journaux ou recueils périodiques, principale-
ment sur des questions d'économie agricole: Légendes
et Chroniques du Lanquedoc (1857); Essai d'économie
rurale et d'agriculture pratique (1861); Aqricnlture
méridionale: le Gard et i'Ardèche (1866); le Chemin
de fer d'Alais au Poutin, trois brochures (1868-70), etc.
Il est membre de l'Acalémio du Gard, président de la
Société littéraire et scientifique d'Alais, dont il est fon-
dateur, membre correspondant de la Société nationale
et centrale d'agriculture de France, de l'Académie r 'yale
de Turin, etc.
DETHOU, ALEIANDRE RENE, homme politique fran-
çais, né à Bléneau (Yonne) le 18 avril 1819. Riche
propriétaire, connu depuis dix ans par ses opinions ré-
publicaines, il fut compromis dans le courageux soulè-
vement des départements de la Nièvre et de l'Yonne
contre le coup d'Etat du 2 décembre 1851, et vécut exilé
en conséquence jusqu'en 1859. Profitant de l'amnistie,
M. Dethou rentra en France, mais ne s'occupa point de
politique militante jusqu'aux élections dé février 1871,
auxquelles il obtint dans son département une minorité
de plus de i2,500 voix. Elq le 20 février 1876 dans l'ar-
rondissement de Joigny, il s'inscrivit au groupe de la
gauche républicaine, et fut réélu par le même collège le
14 o-tobre 1877 et le 21 août 1881. Aux éle-tions d'o-to-
bre 1885, M. Dethou a été élu, au scrutin du 18, député
de l'Yonne. Il a voté l'expulsion totale des princes.
DÉTROYAT, PIERRE LÉONCE, ancien officier de mn-
rine, journaliste et auteur dramatique français, né à
Bayonne le 7 septembre 1829. Après avoir terminé d Lo-
rient ses études classiques. il entra à l'Ecole
navale en 1815, fut embarqué eomme aspirant en 1847,
et fit partie, sous les ordres de famiral Page, d'une
campagne dans la mer des Indes. Promu enseigne de
vaisseau en 1852, il fit en cette qualité la campagne de
Crimée, puis celle de Chine, y fut blessé (21 decem-
bre 1859), mis à l'ordre du jour, et décoré de la Légion
d'honneur en récompense de sa belle conduite dans
cette affaire. Promu lieutenant de vaisseau eh 1880, il
p it part à l'expédition du Mexique dans les états-majors
des généraux Berthier, F. Douay et Bazaine, et fut
promu officier de la Légion d'honneur en 1854. Peu
après, il devint sous-secrétaire d'Etat au département de
la marine de l'empire mexicain et chef du cabinet mili-
taire de Maximilien. Ce fut lui qui accompagna l'impé-
ratrice Charlotte à son fatal voyage en Europe. Son ap-
préciation de la situation au Mexique, et particulière-
ment de l'attitude de Bazaine, lui fit interdire le retour
dans ce pays. Il épousa, en 1866, MIle Hélène Garre,
niace d'Emile de Girardin et. après avoir obtenu un
congé de non-activité (1867), entra à la rédaction de la
Liberté où, sous le pseudonyme de L. du Bourneuf, il
traita principalement les questions militaires et de fi-
nance et la question espagnole. En 1869, il achetait ce
journal, qui se rapprocha davantage du gouvernement
sous sa direction, et dont il fit, en 1870, un agent de
propagande plébiscitaire. Il le transporta à Bordeaux à
la veille de investissemont de Paris. Au mois de dé-
cembre 1870, il fut nommé général nu titre auxiliaire et
appelé au commandement du camp de la Rochelle. Aux
élections du 8 février 1871, M. D'trovat, partisan de la
résistance, posait sa candidature à l'Assemblée natio-
nale dans le département d'Indre-et-Loire mais sa
circulaire n'étant pas du goût de l'autorité allemande,
qui voulait peut-être plus energiquement la paix que les
plus pacifiques d'entre nous, força, pir un commen-e-
ment de poursuites, M. Detroyat à abandonner la partie.
Ayant alors fait liquider sa pension de retraite d'officier
de marine, il reprit la direction de son journal, momen-
tanément confiée à Gràgory Ganesco. Au mois de
mai 1876, M. Léonce Détroyat quittait la Liberté et fon-
dait, quelques semaines plus tard, le Bon Sens enfin,
le 5 juillet, il prenait la suite des affaires de l'Estafette,
fondée par Villemessant au commencement de mai, et
devenait en conséquence directeur politique d'un journal
ayant pour titre l'Estafette, pour sous-titre Estafette
et Bon Senr réunis, et qui n'était autre que l'ancienne
Liberté, sans que la nouvelle eût changé d'une manière
bien sensible. Après avoir soutenu la politique du gou-
vernement du 16 mai (1877), M. Détroyat échouait aux
élections du 14 octobre suivant, dans la circonscription
de Neuilly, et conseillait en conséquence au maréchal
Mac-Mahon de se soumettre au verdict populaire. Quel-
que temps après, il quittait l'Estafette et le Bon Sens
réunis, et enfin devenait acquéreur, en 1885, du Consti-
tutionnel, auquel il donnait une allure plus libérale,
sans être absolument républicaine.
M. Léonce Détroyat a publié à part la Cour de Rome et
l'empereur Maximilien (/868); l'Intervention française
au Mexique (même année) le Recrutement, l'organisa-
tion et l'instruction de l'armée française (1870J, ouvra-
ges compos9s en partie d'extraits du journal la Liberté.
Il a également fait représenter au Vaudeville, en 1870,
une comédie en un acte Entre l'enclume et le marteau;
et plus tard: Henri VIII, opéra en 4 actes, avec M.
Armand Silvestre, musique de M. C. Saint Saëns, à l'O-
péra (1883) Aben Hamet opéra en 4 actes, avec M. do
Lauzière-Thémines, musique de M. Th. Dubois, au
Theûtre-Italien et Pedro de Zulamea, opéra en 4 actes,
avec M. Armand Silvestre, musique de M. B. Godard, nu
Théâtre d'Anvers (1884). Décora de l'ordre de Saint-
Ferdinand d'Espagne en 1859, M. Detroyat, directeur
politique de l'organe du parti alphonsiste en France, et
qui assistait d Madrid à l'entrée triomphale du jeune roi
Alphonse XII (janvier 1875), a reçu depuis les insignes
les plus élevés des ordres espagnols, outre h rosette
d'officier de la Légion d'honneur (11 février 1864).
DEVADE, GUILLAUME AMÉDÉE, homme politique fran-
çais, médecin, né le 11 janvier 1818 à Saint-Martin-de-
Vers. Après avoir obtenu son diplôme de docteur
en médecine de la faculté de Paris, il s'établit à Gien, et
devint médecin en chef de l'hôpital de cette ville ou
J2
cristal de roche et vase de porcelaine de Sètrrea etc.
(1886). M. Blaize Desgoffe a obtenu une 3e médaille
en 1857, une 2- médaille en 1863 et la croix de la Légion
d'honneur en 1878.
DESJARDINS, Anzt, professeur et historien fran-
çais, né à Paris en 18t4. Elève de i'Ecole normale supé-
rieure, il fut reçu agrégé d'histoire en 1843 et docteur
ès lettres l'année suivante. Nommé professeur d'histoira
ù la faculté des lettres de Dijon en 1847, il fut transféré
à celle de Caen en 1856. et en 1857 à celle de Douai, dont
il est devenu doven. M. Abel Desjardins a été élu cor-
respondant de l'Institut (Académie des inscriptions et
bellea-lettres) en 1878. On lui doit l'Enapereur Ju-
lien, thèse de doctorat (1844); Etude sur saint Bernard
(I849J; une Vie de Jeanne d'Arc (t854J; l'Esclavage
dans l'antiquité (1857) Papiers relatirs aux rapports
diplomatiques de la France et de la Toscane aux XVe
et XVh siècles, recueillis par l'auteur dans deux mis-
sions officielles en Italie, en 1852 et 1855, et publiés dans
les « Documents inédits pour servir à 1 Histoire de
France » (1859); Charles IX, deux années de règne,
1570-1572 (1874); une Congrégation générale des car-
dinaux en 1595 (1875), etc. M. Abet Desjardins a été
promu officier de la Légion d'honneur le 27 août 1867.
DESJARDINS, ERNEST, historien et archéologue
français, frère du précédent, né le 30 septembre 1823 à
Noisy-sur-Oise (Seine-et-Oise). Successivement profes-
seur à Angers, à Dijon, à Alençon, à Paris (lycée Bo-
naparte), puis maitre de conférence de géo ·raphie à
l'Ecole normale, M. Ernest Desjardins fut chargé de
plusieurs missions en Italie rt en Egypte, devint membre
de la Société de géographie et fut élu en 1875 membre
de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en rem-
placement de d'Avezac-M tcaya. Il fit partie, comme se-
crétaire, de la Commission de publication des œuvres et
de la correspondance du comte Borghesi, savant italien
mort en 1860. On a de M. E. Desjardins un Atlas
de géographie ancienne de l'Italie (1852); De Tabulis
alimentariis et Sur la topographie du Latium, ses thèses
de doctorat (1854); Voyage d'Horace à Brindes (/855);
Parme, ses antiquités, le Corrège. etc. (1856); le Péropt
avant la conquête espagnole (1858); le Grand Corneille
historien (1861); Notice sur le musée Napoléon III, Du
patriotisme dans les arts (1862); Aperçu historique sur
le, embouchures du Bhône, récompensé.par l'Institut; les
Juifs de Moldavie (1861); la Table de Peutinger, d'après
l'original conservé à Vienne (1869-78); Géo.qraphie his-
torique et administrative de la Gaule (1870-85, 3 vol.);
Musei nationalia hungarici (1873); Notices sur let mo-
numents épigraphiques de Bavay et du musée de Douai
(1874J; Desiderata du Corpus inseriptionum latinorum
de l'Académie de Berlin (1874-77); et une foule de mé-
moires dans le Recueil des comptes rendu de l'Acadé-
mie des inscriptions, créé par lui en 1857. M. Ernest
Desjardins a été élu membre de la Commission des in-
seriptions et médailles de l'académie dont il fait partie,
le 20 novembre 1885, en remplacement de feu Egger. Il
est chevalier de la Légion d'honneur.
DESLANDES, RAYMOND, auteur dramatique français,
né à Yvetot le 12 juillet 1825. Sa famille le destinant au
barreau, il vint à Paris, après avoir terminé ses études
au college de Rouen, sous prétexte de faire son droit; il
y débuta bientôt dans la petite presse, mais ses goûts le
portaient surtout vers la littérature dramatique et il ne
tarda pas trouver bientôt l'occasion de les satisfaire. Il
commença à donner, seul ou en collaboration avec
MM. Armand Durantin, Clairville, Decourcelle, Dela-
cour, Labiche, Cormon, Pol Mercier, Louis Lurine, J. Pe-
tit, Montjoie, Moreau, E. Grangé, et plus reremment
MM. Busnach, Gondinet, etc., une série de pièces, vau-
devilles, comédies ou drames qui, augourd'hui, s'élèvent à
un chiffre des plus respectables. Nous citerons Un et
un font un (I848J; les Trois Racan (1849); la Terre
promise (1850); le Méridien (1852); On dira des bê-
tises (1853); le Château des Tilleuls, D'une fenêtre à
l'autre, Eva(1854); la Femme d'un grand homme (1855);
l'Amant aux bouquets, Madame Bijou, le Camp dea ré-
voltées, la Boite d'argent (1856); les Comédiennes
(1857J; le Dompteur de femmes (1859); une Chasse à
Saint-Germain (1860); Colombe et Pinson, les Domea-
tiques (1861); le Marquis garpagon (1862); la Der-
nière grisette (1863); un Mari qui lance sa femme (1864);
les Sabots d'Aurore, unGendre (1866); le Porte-cigare,
J. Rosier, 34, rue Moqador (1871); le Train dea cocottes
(1872); une Fille d'Eve, Gilberte (l874 le Comte
Kostia, la Filleule du roi, opérette (1875); Antoinette
Rigaud, comédie en 3 actes, au Français (1883), etc.
M. Kaymond Deslandes est directeur du théâtre du
Vaudeville. II est chevalier de la Légion d'honneur
depuis 1868
DESMONS, FRÉDÉRIC, homme politique français, pas-
teur de l'Eglise réformée, est né à Brignon (Gard) le
14 octobre 1832. Elève de la faculté de théologie de
Strasbourg, il y obtint le grade de docteur en 1856, et
devint pasteur à Samt-Génies et président du consistoire
de Saint-Chaptes. M. Desmons est en outre membre du
conseil du Grand Orient de France. Une élection com-
plémentaire à la Chambre des députés s'étant produite
en mars U78 dans la 1re circonscription d'Alais, M. Uea-
mous s'y présenta, mais se désista au second tour en
faveur d'un autre candidat républicain, M. Favond, qui
avait réuni un plus grand nombre de voix. Celui-ri étant
mort, M. Desmons fut élu à sa place le 19 juin 1881 et
réélu aux élections générales du 21 août suivant. Il prit
place à l'extrême gauche, et fut élu député du Gard au
scrutin du 18 octobre 1885. M. Desmons a voté l'expul-
sion totale des princes. On lui doit un Essai histo-
rique sur le Mormonisme, sa thèse de doctorat (1856)
une Réponse à la Lettre de l'évêque de Nimea aux pro-
testants du Gard (1859J et quelques autres brochures
de circonstance.
DESNOIRETERRES, GUSTAVE La BRUSOYS, littéra-
teur Irançais, né à Bayeux (Calvudos) le 20 juin i817,
fit ses études au collège de sa ville natale, et vint en-
suite à Paris. En f839, il publiait, dans le Jnurnal général
de France, un roman la Pensionnaire et l'artiste.
Deux ans plus tard. il fondait la Province à Paris, revue
mensuelle, qui dura peu; puis il collabora à la Revu)
de Paris, à la Revue française, à l'Epoque, à la Se-
maine, au Globe, au Commerce, à la Mode, etc. Il a
publié à pvrt: la Chambre noire (1843); Jarnowick
(1844) Entre deux amours, Mademoiselle Zacha-
rie (1845), romans; une Etude sur Balsac (1851); nne
édition annotée du Tableau de Paris, de Mercier et un
autre roman: un Amour en diliqence (1853); les Talons
rouges, esquisses contemporaines (185t). A partir de
cette époque, M. D snnireterres s'est à peu près excluai-
vement borné à des études historiques ayant le dix-hui-
tième siècle pour objet et dnnt la plupirt furent d'abord
insérées, au moins en partie, dans quelque revue, comme
les Intérieure de Voltaire. dans la Revue de Paris (1855);
les Originaux, dans la Revue francai.se (1855-58J, et!.
Citons: la Jeunesse de Voltaire (1867); Voltaire à Ci-
rey (1868): Voltaire à la cour (1869); Voltnire et
Frédéric (1870); la Musique française ail dtx-hui-
tième siècle (1872); Voltaire aux Délices (1873), série
d'ouvrages réunis sous le titre général d3 Voltaire et la
Société française au dia-huitième siècle, que l'Académie
française a récompensée par le prix Bordin, le 1er juin 1875
et à laquelle l'auteur à donné pour complément: lcono-
graphie voltairienne (I878, in-4-. pl.). On doit encore
à cet écrivain: les Cours galantes (1859-64, 4 vol.);
Grimod de la Reynière et son groupe (f877J; Epicu-
rient et lettrés (1879); la Comédie satirique au dix-hui-
tième siècle (1885J, et une comédie en i acte, jouée au
Vaudeville en 1861: Monsieur Prosper. M. Gustive
Dasnoireterres est chevalier de la Légion d'honneur de-
puis 1869.
DESPREZ, JULIEN FLORIAN FÉLIX, prélat français,
cardinal, né ù Ostricourt, village de l'arrondissement de
Lille le 14 avril 1807. Devenu curé de Notre-Dame de
Roubaix, M. Desprez fut nommé évèque de Saint-Denis
de la Réunion par décret du 12 juillet 1850, transféré à
l'évè hé de Limoges le 19 mars 1857 et promu à l'arche-
véché de Toulouse le 30 juillet 1859, préconisé en
cette qualité le 26 septembre suivant. Créé cardinal le
12 mai 1879, il recevait la birette des mains de M. tirévy,
président de la République. M. le cardinal Desprez est
offieier de la Légion d'honneur depuis 1865. Il a
publié un assez grand nombre de mandements et d'in-
struction, pastorales.
DESROUSSEAUX, ALEXANDRE JOACHIM, chanson-
nier franç ris, né à Lille le 1er juin 1820. Il se rendit, dès
l'âge de seize ans, populaire dans son pays, et bientôt
après dans tout le Nord, par des chansons en patois
lillois, dont il composait la musique aussi bien que les
paroles et qui, d'abord chantées par 1 li a ses camarades
d'atelier, car il était ouvrier, se répandirent rapidement,
furent publiées dans divers recueils, notamment dans le
recueil de la société chansonnière « les fils de Béran-
ger o, dont il faisait naturellement partie, et enfin à
part, avec un véritable succès. Tombé au sort en 1840,
il servit jusqu'en 1847 dans un régiment de ligne, où il
fut chargé d'un cours de solfège. Revenu avec son
congé, il devint employé, puis chef de bureau à la
mairie de Lille. Encouragé par le succès de ses pre-
mières chansons, il employa ses loisirs à en écrire de
nouvelles, qu'il interpréta lui-même, le plus souvent dans
les concerts de bienfaissance quo donnaient les prin-i-
pales villea du Nord, avec un très grand succès. Outre
ses propres chansons, il a éralement composé la musique
d'un certain nombre d'autres, notamment celle du re-
cueil de M. C. Fancompret, intitulé: Sous les saules,
album de cinquante mélodies, publié en 1854. Ses pro-
pres chansons ont été publiées sous le titre général de
Chansons et paaquilles lilloises et forment aujourd'hui
cinq volumes (1851-55-57-65-74). Il a également publié,
de 1859 à 1861, des'almanachs intitulés: Mes étrennes.
M. Desrouqseaux a reçu divers témoignages de reconnais-
sance, notamment une cafetière d'argent offerte par les
habitants de Sérlin (Nord), qu'il avait régalés à une
certaine occasion de sa chanson sur le Café; il a reçu
aussi, en 1861, une médaille d'or de la Société des
sciences de Lille. Il est membre de plusieurs sociétés
littéraires et artistiques et correspondant de la Société
liégeoise de littérature wallone.
DESTREMX DE SAINT-CHRISTOL, LÉONCE,
agronome et homme politique français, né à Alais le
5 décembre 1820, est arrière-petit-fils de Ja-ques Des-
tremx, conseiller-secrétaire du roi près le parlement do
Metz qui, devenu propriétaire de la terre seigneuriale de
Saint-Christol, Montmoirac et Montèzes, se consacra à
l'agriculture, comme devaient le faire ap:ès lui ses des-
cendants, y compris celui qui fait l'objet de cette notice
et qui ne compte plus les distinctions de tout genre
obtenues dans les concours régionaux de la France
les plus louibles efforts pour le développement de l'in-
struction élémentaire et de l'instruction agricole dans
son département, créé des cours d'adulte, fondé des
salles d'asile, etc. Membre du Conseil général de l'Ardè-
che pour le canton de Joyeuse depuis 1864, maire do
Lablachère, il pisait sa candidature sur élections gé-
nérales de 1861 contre la candidature officielle, mais
sans succès. Il fut élu représentant de l'Ardèche à l'As-
semblée nationale, le 8 février t871, comme cand dat du
comité national républicain, et se fit inscrire au centre
gauche et à la gauche républicaine. Porté sur la liste
républicaine, avec le comte Rampon, aux élections séna-
toriales du 30 janvier 1876, il échoua contre M. Tailhand,
ancien ministre de la Justice. M. L. Destremx se pré-
senta, le 20 février suivant, dans la 2· circonscription de
Largentière, et fut élu député au premier tour. Mais aux
élections d'octobre 1885, faites au scrutin de liste, M. Des-
tremx, porté pur la liste radicale de l'Ardèche, échoua.
On doit à M. Léonce Destramx, outre sa collaboration
à divers journaux ou recueils périodiques, principale-
ment sur des questions d'économie agricole: Légendes
et Chroniques du Lanquedoc (1857); Essai d'économie
rurale et d'agriculture pratique (1861); Aqricnlture
méridionale: le Gard et i'Ardèche (1866); le Chemin
de fer d'Alais au Poutin, trois brochures (1868-70), etc.
Il est membre de l'Acalémio du Gard, président de la
Société littéraire et scientifique d'Alais, dont il est fon-
dateur, membre correspondant de la Société nationale
et centrale d'agriculture de France, de l'Académie r 'yale
de Turin, etc.
DETHOU, ALEIANDRE RENE, homme politique fran-
çais, né à Bléneau (Yonne) le 18 avril 1819. Riche
propriétaire, connu depuis dix ans par ses opinions ré-
publicaines, il fut compromis dans le courageux soulè-
vement des départements de la Nièvre et de l'Yonne
contre le coup d'Etat du 2 décembre 1851, et vécut exilé
en conséquence jusqu'en 1859. Profitant de l'amnistie,
M. Dethou rentra en France, mais ne s'occupa point de
politique militante jusqu'aux élections dé février 1871,
auxquelles il obtint dans son département une minorité
de plus de i2,500 voix. Elq le 20 février 1876 dans l'ar-
rondissement de Joigny, il s'inscrivit au groupe de la
gauche républicaine, et fut réélu par le même collège le
14 o-tobre 1877 et le 21 août 1881. Aux éle-tions d'o-to-
bre 1885, M. Dethou a été élu, au scrutin du 18, député
de l'Yonne. Il a voté l'expulsion totale des princes.
DÉTROYAT, PIERRE LÉONCE, ancien officier de mn-
rine, journaliste et auteur dramatique français, né à
Bayonne le 7 septembre 1829. Après avoir terminé d Lo-
rient ses études classiques. il entra à l'Ecole
navale en 1815, fut embarqué eomme aspirant en 1847,
et fit partie, sous les ordres de famiral Page, d'une
campagne dans la mer des Indes. Promu enseigne de
vaisseau en 1852, il fit en cette qualité la campagne de
Crimée, puis celle de Chine, y fut blessé (21 decem-
bre 1859), mis à l'ordre du jour, et décoré de la Légion
d'honneur en récompense de sa belle conduite dans
cette affaire. Promu lieutenant de vaisseau eh 1880, il
p it part à l'expédition du Mexique dans les états-majors
des généraux Berthier, F. Douay et Bazaine, et fut
promu officier de la Légion d'honneur en 1854. Peu
après, il devint sous-secrétaire d'Etat au département de
la marine de l'empire mexicain et chef du cabinet mili-
taire de Maximilien. Ce fut lui qui accompagna l'impé-
ratrice Charlotte à son fatal voyage en Europe. Son ap-
préciation de la situation au Mexique, et particulière-
ment de l'attitude de Bazaine, lui fit interdire le retour
dans ce pays. Il épousa, en 1866, MIle Hélène Garre,
niace d'Emile de Girardin et. après avoir obtenu un
congé de non-activité (1867), entra à la rédaction de la
Liberté où, sous le pseudonyme de L. du Bourneuf, il
traita principalement les questions militaires et de fi-
nance et la question espagnole. En 1869, il achetait ce
journal, qui se rapprocha davantage du gouvernement
sous sa direction, et dont il fit, en 1870, un agent de
propagande plébiscitaire. Il le transporta à Bordeaux à
la veille de investissemont de Paris. Au mois de dé-
cembre 1870, il fut nommé général nu titre auxiliaire et
appelé au commandement du camp de la Rochelle. Aux
élections du 8 février 1871, M. D'trovat, partisan de la
résistance, posait sa candidature à l'Assemblée natio-
nale dans le département d'Indre-et-Loire mais sa
circulaire n'étant pas du goût de l'autorité allemande,
qui voulait peut-être plus energiquement la paix que les
plus pacifiques d'entre nous, força, pir un commen-e-
ment de poursuites, M. Detroyat à abandonner la partie.
Ayant alors fait liquider sa pension de retraite d'officier
de marine, il reprit la direction de son journal, momen-
tanément confiée à Gràgory Ganesco. Au mois de
mai 1876, M. Léonce Détroyat quittait la Liberté et fon-
dait, quelques semaines plus tard, le Bon Sens enfin,
le 5 juillet, il prenait la suite des affaires de l'Estafette,
fondée par Villemessant au commencement de mai, et
devenait en conséquence directeur politique d'un journal
ayant pour titre l'Estafette, pour sous-titre Estafette
et Bon Senr réunis, et qui n'était autre que l'ancienne
Liberté, sans que la nouvelle eût changé d'une manière
bien sensible. Après avoir soutenu la politique du gou-
vernement du 16 mai (1877), M. Détroyat échouait aux
élections du 14 octobre suivant, dans la circonscription
de Neuilly, et conseillait en conséquence au maréchal
Mac-Mahon de se soumettre au verdict populaire. Quel-
que temps après, il quittait l'Estafette et le Bon Sens
réunis, et enfin devenait acquéreur, en 1885, du Consti-
tutionnel, auquel il donnait une allure plus libérale,
sans être absolument républicaine.
M. Léonce Détroyat a publié à part la Cour de Rome et
l'empereur Maximilien (/868); l'Intervention française
au Mexique (même année) le Recrutement, l'organisa-
tion et l'instruction de l'armée française (1870J, ouvra-
ges compos9s en partie d'extraits du journal la Liberté.
Il a également fait représenter au Vaudeville, en 1870,
une comédie en un acte Entre l'enclume et le marteau;
et plus tard: Henri VIII, opéra en 4 actes, avec M.
Armand Silvestre, musique de M. C. Saint Saëns, à l'O-
péra (1883) Aben Hamet opéra en 4 actes, avec M. do
Lauzière-Thémines, musique de M. Th. Dubois, au
Theûtre-Italien et Pedro de Zulamea, opéra en 4 actes,
avec M. Armand Silvestre, musique de M. B. Godard, nu
Théâtre d'Anvers (1884). Décora de l'ordre de Saint-
Ferdinand d'Espagne en 1859, M. Detroyat, directeur
politique de l'organe du parti alphonsiste en France, et
qui assistait d Madrid à l'entrée triomphale du jeune roi
Alphonse XII (janvier 1875), a reçu depuis les insignes
les plus élevés des ordres espagnols, outre h rosette
d'officier de la Légion d'honneur (11 février 1864).
DEVADE, GUILLAUME AMÉDÉE, homme politique fran-
çais, médecin, né le 11 janvier 1818 à Saint-Martin-de-
Vers. Après avoir obtenu son diplôme de docteur
en médecine de la faculté de Paris, il s'établit à Gien, et
devint médecin en chef de l'hôpital de cette ville ou
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