Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1899-06-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 juin 1899 17 juin 1899
Description : 1899/06/17 (Numéro 4960). 1899/06/17 (Numéro 4960).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2184816
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
I/MSfoffe iîooS''4ppretî# cfoe, pfnïf tos* Itépu-
J»Uqpes anéSennes forotit librea, plus leurs
fc»t«%ens, et surtout leurs armées, furent sou-
tnis 4 une discipline rigoureuse.
Quand les Ibctons r»«aaines perdirent ïe*r
Cisciplioe, l'mstpire tomba au poavair des bsr-
haras. Quand les rèpublkfoos de Paneienno
Grèce, oubliant letws tradftioos se déchirèrent
entre elles dans des guerres civiles, elfes de-
vinrent la proie dn Macédonien.
Soyez donc des hommes forts, mais disci-
plinés, respeetneux des lois et des chefs 40e
Ces lois vous ontdoimés.
C'est à ce pnx seulement qae vous serez
digues d'être tes citoyens d'un pays libre.
11 tilwOiWi
~1~~> MM
Legénéral Griteft«,qwi.a ehereh** s'évader,
^B rédige long mémoire pour sa défense.
Le général dit que sa fetwtîe de congé, le
bordereau de sa solde, uœ lettre de son
général de division établissent qu'il it'était
pM cfawgé de mission spéciale. Sil a prê?
des ne tes, c'est en v«t" d'excursions projefees
ea voiture et en bieydette.
Le général avoue qa'ea «88^ H a fait des
'actes d'espionnage, awwerts pas la pres-
cription. Ses incursions n'avaient qu'un but
Scientifique. L'étude des-ehamps de bataille
des Alpes devait, le cas échéant, lui servir
à fture des conférences.
Par contre, l'enquête menée sur l'ordre
du Parquet pour tes commissaires spéciaux
Nogier et Renueci, est occaWaate peur
M. Gilette.
Le proijriétaire de l'hôtel dans lequel est
descendu le général à Touët-de-Beuil, les
cochers Aymard et Olivier qui avaient con-
duit l'offlcier italien ont déclaré que le géné-
ral avait exploré minutieusement les sites et
avaitdemandédesreiiseignemeQtsà diverses
personnes qui passaient sur la route- ITapres
les réponses qui lui étaient faites, il corri-
geait des tracés sur une carte et inscrivait
des notes sur plusieurs calepias.
De son eôté, l'autorité militaire «^poursHivi
aujourd'hui son enquête en ville auprès du
propriétaire de l'hôtel dttSu-d, aTOnueMalaos-
séna, où le général avait séjourné queïqae
temps sous le nom de Déssnge, et auprès
do Mme Tallasco, propriétaire de rhûtel
JSatQi-Michel, où le général descendait régu-
iièrement depuis plusieurs' années, et cela
pendant quelque temps.
Il est arrivé, cette année, dans cet hôtel, le
2 mai dernier, ainsi qu'en térnoigne le re-
gistre sur lequel u a été inscrit sous le nom
de Louis Giletta, 45 ans, doaùeilié en Italie,
né à Levens (A.-M.)ret veaant de cette der-
niôre ville.
On exanrirae s'il o^y- a pas une corrélation
entre les allées et Ventres ttu général et le
vol de documents coneernapt la mobilisa-
tion commis U ya irae douzaine de jours au
bureau de poste de Barcelonnette.
Le Petit Nicois raconte l'iaeident sui-
vant qui s'est produit te jour de l'arrestation
Le 6 juin, dans la soirée, M. Renucci était
informé que M. Gilietta devait se rendre le len-
demain dans la matinée, par le premier train
de la Compagnie du Sud, dans la direction de
Puget-Théniers.
Le lendemain, vers 6 h. 1/4. M. Eenucci
s'étant rendu à la gare, aperçoit M. Gitetta' qui
se dirige vers lo guichet éprend en billet pour
le Cians, la dernière haKeavant Puget-ThénierK.
M. Giletta était vetu d'un complet beige de
demi-saison et coiffé d'tm ahapeaa paillasson
anglais blanc,' garni d'un ruban noir.
Les deux hommes prennent place dans des
compartiments ditFérents du tram de 6 h. 50.
A chaque station, M. Renucei s'assure que
M. Giletta n'a pas quitté le convoi.
A 9 h. Tl, on arrive à ïonêt-dô-Betril; M. Gi-
letta en profite pour descendre sar le quai de
la gare et pour causeravec les employés vaquant
au ssrvice de la voie,
Do sa portière, le commissaire observe le
voyageur qui, debdut à quelques pas de son
compartiment, va saiisdoute remonter an wagon.
Un cotœ de sifttei retentit. Le train s'ébranîo,
et M. Giletta s'élance comme pour rejoindre
gôn compartiment, mais il a'y parvîrtt pas et
son allure semble indiquer qwî c'est volontai-
rement qu'il a manqué le train.
Craignant qoe sa « proie » ne lui échappe,
M. Renucci saute, du train en naarcho, sur la
Voie, 500 mètres plus loin, et se dirige vers le
Village où doit s'être rendu M. GHetta.
Il l'aperçoit, en effet, d'assez loin, au moment
où U monte" dans une voiture. Sans perdre un
jnstant, le commissaire spécial se met en quête
d'un véliicnie et dès qu il eu a trouvé un, il
commence un ailroit « filage »• 4 distance.
Hier, à la Chambre d'Itafie une question
a été adressée à ce sujet au ministre des
Affaires étrangères, M. ViseontKVonosta, qui
a répondu ne pouvoir donner de renseigne-
ments. Il a ajouté que les deux gouverne-
ments français et italien s'occupaient dfe^
cette affaire.
LA missioSHcoppolani
Le gouvernemerït de l'Algérie a reçu tes
meilleures nouvelles de la nussion Coppolani..
Celui-ci, après avoir traversé la bonde du
Niger et parcouru TAribroda., s'ost avancé au
Nord-Est de Battba, obtenant sur san passage
la soumission de nombreuses tribus rebelles
et entrant en relations avec le chef des Aoue-
limmiden.
A peine de retour A Tombouetou, KTM. Gop-
polani et Arnaud se remettaient aus3it6t en
route avec une escorte composée d'éléments
indigènes et maures et se dirigeant cette fois
vers le Nord.
̃ Ils sont les premiers Français, après René
Caillié, qui viennent d'afteiadre heureusement
Araouan où est entreposée une partie du sel
des mines de Taoudeni.
Leur voyage s'est effectué pacifiquement an
mifieu des populations maures. Les meilleurs
résultats ont été obteaas, et de précieux ren-
seignements sur la région parcourue ont pu
être recueillis.
'1j _te
échos DE PARTOUT
>•< Londres, lôjuin. Le doc et la duchesse
d'Ortenns sont arrivés hier soir A Londres ve-
nant d'Ostende.
>•< Les élections complémentaires qui vien-
nant d'avoir lieu pour te Conseil nmnicipal de
Lapny (Seine ot-iSiarne*, ont donné la vietoire
eux rèpubUcîtina modérés. Kilontlreiusnt des
feocialislQS.
ETRANGER
La GaBlépenceJe ta Paix
Comme noos J'avons annonce, la Confé-
rence de la Paix a voté le projet qui adapte
les règlements de la convention de G-enève
aux guerres maritimes. Cest le résultat le
plus sérieux obtenu jusqu'à présent. Pro-
chainement, la Conférence doit proposer à
l'Assemblée générale diverses modifications
à, la Convention de Genève.
Dans la soirée d'hier, une brinante récep-
tion, organisée par le baron et la baronne
cfEstouraeltes, a été offerte aux membEes-de
la Conférence.
^>
CaRtnTRAGR AJWilXS-VEWEZUELIEi».
Nous avons indiqué ea quelques mots que le
tribunal arbitrai chargé de régler le différend
cfai existe depuis des années entre l'Angleterre
et le Venezuela a propos des frontières de la
Guyane anglaisa, s'était reuni hier à Paris, au
ministère des Affaires étrangères où M. DbI-
cassé avait souhaité la bienveairo aux membres
de ce tribunal.
IJ faut ajouter que c'est M. de 61 artens, juris-
consulte russe (il est aussi membre de la Con-
férence de la Paix) qui est président de ce
tribunal.
M. de Martens est arrivé hier matin à Paris.
L'Angleterre a désigné pour faire partie de
ce tribunal les lords Justice et Goliins, et les
Américains, au nom du Véûézuéla dont ils sont
protecteurs,ont choisi les juges Fullex et Brewer.
Il y aura deux séances la semaine prochaine.
o-
ESPAfiMfi. Tous les journaux espagnols
sans distinction d'opinion démentaient certains
renseignements de la presse française insinuant
qu'une alliance avait été signée entre l'Aite-
magne et i 'Espagne à l'occasion de la cession
des Carolines.
H n'y a eu entre les deux Etats qu'une seule
affaire traitée, celi« de la vente de ces iles du
Paciliifoe à des conditioas agréées de^part et
d%«tre comme avantageuses.
♦
TURQÎÎII3 SERBIE.– On télégraphie deBSl
grade qu'nn trȔs grave conilit, dont les causes
ne sont point encore précisées, s'est produit
dans la journée du mercredi entre les paysans
serbes et des irrèguliers Albanais appuyés pardes
réguliers turcs, dans les environs d'Yablanitza.
Ces derniers étaient parait-il environ 2000 et
la lutte s'est étendue sur un développement de
près de 20 kilomètres de frontière.
Trois blockhaus serbes et autant do villages
ont été enveloppés par les agresseurs.
Il y a de part et d'autre des tués et des
blessés.
Au reçu de ces nouvelles, les autorités serbes
ont envoyé des troupes sur le théâtre des
hostilités.
LA GUERRE AUX PSÏILBPPÎÎÏES. Le gé-
néral Lawton a obtenu dans le dernier combat
livré aux Philippins un succès plus important
qu'on ne le supposait.
Les Philippins avaient environ 4000 hommes
engagés, ils ont perdu près du tiers de leur ef-
fectif ea blessés ou prisonniers et sont ren-
trés à Imus complètement désorganisés.
Les Américains ont envoyé à Ilo-Ilo, dans
l'Ile de Côbou-, un renfort d'un bataillon et de
deux canons pour protéger les habitants, qui
sollicitaient ce secows, à la suite dé l'sssas-
sinat d'un notable philippin, partisan de rao-
nexicn améri!ine.
• -y ̃
LA MISSfON MARCHAND
Marseille, 15 juin. Les Corses de Mar-
seille ont fêté ce soir, à l'hôtel d'Orléans, le
passage de leur compatriote, le D' Ernily,
de la mission Marchand.
A sa descente du train, le Dr Emily a été
saleté par une importante délégation de ses
compatriotes, au nom desquels le comman-
dant TerrazonJ lui a souhaité la bienvenue.
A ÎTaôtel, t50 convives ont accueilli le col-
fetborateuF du commandant Marchand partie
chaleureux applaudissements.
Le Comité a remis au Dr Emily un très
beau bronze, représentant un nègre de Tom-
bouctou.
A la table d'honneur .aux côtés du Dr Emily,
le capitaine Romani, le commandant Terra-
zoni, M. Vittini, chef de Cabinet du préfet,
M. Casablanca, avocat général à Aix, les
capitaines Bonavita, Comombani, etc.
La réunion s'est terminée aux cris nourris
de « Vive Marchand t Vive la Fraoce Vive
Emily 1 Vive la Corse » »
Le D' Emily part demain soir pour Ajac-
cio, pour aller de là à Sainte-Marie de Scctoe
auprès de ses parents.
Marseille, 16 juin. Le général Zetlé,
inspecteur d'année pour le 14» et iû« Corps
darroéeetgénéralissime éventuel del'armée
des Alpes, inspecte aujourd'hui le 141e et le
61° de ligne dans leurs casernements.
Le Dr Emily part à 4 heures pour la Corse.
LES GRÈVES
A MONTCEAU-L-ES-MINES
EXCITATIONS A LA GRÈVE
Hier, les grévistes de Montceau-les-Mines ont
reçu la visite des députés Dejeante, Gallot et de
l'agitateur Maxence Rolries. Ces messieurs ont
aussitôt organisé des réunions pour montrer
aux grévistes les avantages politiques qs'its
peuvent, d'après eux, retirer de ta grève.
Ils ont eneoaragé la lutte contre les patrons,
etvioJemment attaVmé la Compagnie des mines.
Une fdis de plus, on ala preuve que pour les
organisateurs dola grève, tout se résume à une
question politique.
La République française estime qu'il serait
temps de mettre fin à une agitation dont les
ouvriers seront flnalement les seules victimes.
Voici un extrait des réUexions qu'insjtire
au journal de M. Mcline la situation à Morrt-
ceau
« Les grévistes des mines ont force les ou-
vriers des antres industries, qui n'avaient au-
eane réclamation a formuler, à. se mettre en
grève.
» L&utorité conspirerait ea faveur des agita-
teur» qui dirigent et activent le mouireaient que
Jes choses n'iraient point autrement.
» Une telle situation est plus (ftfkaarwnïey
elle est intolérable. Il n'est pas admissible, que
la force publique assiste impassible et presque
bienveillante, à cos miiRipies et très âsege-
reuses violations de la loi.
s ïl est teinfts que nous ayons oa Otînistïtr
de l'Intérieur (fui daigne porter ses regards- «a
delfc de l'enceiiUe de Paris.
» Les socialistes, aux aguets, et Bartur^te-
ment enchantés H«î la tournure quo prennewt
les événeuwnts. agissent dans l ombre et »e
manqueront pas d'intervenir onvertement,
quand te momeRtleur paraîtra venu de prendre
paWrqacBient la direction de ceUo uoavciUj
bataille owitre le patronat. t.
» Ge moment ne saurait tarder, si OH9 action
énergiqii* du représentant et des agents de
l'autorité ne vient rapidemaut coûtivitawer tous
ces msuvats detiseins. ̃»
LA G~ft~ AU HAi{b&
Tout récemment, le tribunal d*A«rflîae
acquittait avec éclat un honorable ecclésias-
tique, M. l^alîbe Grouille, curé d'Omps, que
le procureur de la République, M. Monnet,
s'était empressé de fc«-e arrêter sur la
dénonciation de la presse radicale et le
témoignage de deux accusateurs plus que
suspects.
L'Avenir dv, Puy-de-Dôme nous donne
d'édifiants détails sur la partialité sectaire,
en cette circonstance, du Parquet d'Aurillae.
L'abbé Crouzille, une fois arrête, dît notre
confrère, on fait traîner l'a fïairo. Pendant ce
temps, lapresse radicale couvre de boue l'hono-
rable ecefusiastiquo.
Le 13 mai, la Chambre des mises en accusa-
tion rend une ordonnance de non-lieu. A ce
moment, la campagne dans la presse radicale
était des plus violentes. Que fait M. le procu-
reur d'Aurillac ? 31 gardo secrète pendant
treize jours cette ordonnance de non-Reu et ne
la communique à l'avocat de M. l'abbé Croii-
zille qtfe le 26 mai I
Pourquoi un tel retard? Serait il vrai que le
Parquet d'Aurillac, en faisant traîner ainsi 1 af-
faire, aurait voulu mettre M. l'abbé Crourilte
dans l'impossibilité do poursuivre les journaux
qui l'avaient calomnié?
On sait comment l'accusation s'est effondrée
devant te tribunal correctionnel d'Aurillac. Les
poursuites ne tenaient pas debout.
Le passé de ce prêtre, victime des misé-
rables calomnies dont Parrôt de la justice
l'a lavé, mérite d'être conna.
A l'âge de 13 ans, il y a de cela mes de
quarante ans, M. CrouziHe se jetait à l'eau
tout habillé et arrachait à la mort un de ses
camarades qui allait mourir près du moulin
de Laroquebrou.
En 1871, un gendarme de la même loca-
lité, en baignant son cheval dans la Cère,
était entraîné dans un gouffre profond et
disparaissait sans que nui osdt risquer sa
vie pour le sauver. Un prêtre arrive, arrache
sa soutane, plonge, et ramènequelques mi-
nutes après l'homme évanoui; le f>auvre
gendarme, malheureusement blessé par le
cheval, expirait au moment où son sauveur,
l'abbé Grouzille, le déposait sur la rive.
En 1883, toujours le même abbé Crouzille
sauvait et bien peu s'en fallut, cette fois
encore, qu'il y laissât sa propre vie, un
jeune homme qui allaitpérir dans un gouffre,
à Àrpajon.
En 1890, au presbytère de Leucamp, une
bonbonne de pétrole avait fait explosion et
undésastreimmensealîait suivre si M. l'abbé
Crorazille, enfonçant les portes, ne s'était
précipité dans la maison et n'avait jeté par
les fenêtres les débris de la bonbonne en-
flammée.
A Gbaudesaigues, en une autre circons-
tance, un désespéré se jette par la fenêtre
pour se tuer; le prêtre s'élance, le saisit par
la jambe et le retient suspendu dans le vide,
lui épargnant ainsi l'irréparable crime du
striride.
Une médaille de sauvetage serait bien
placée sur la poitrine de ce brave et digne
prêtre au lieu de cela, on l'a traîné dans te-.
boue, arrêté, et mis pour ainsi dire dans
l'impossibilité de poursuivre ses calomnia-
teurs.
Enfin, dit l'Avenir du Puy-de-D6me, il
nous faut faire connaître un dernier détail
c'est le pasteur anglican d'Aurillac, corres-
pondant de la Société évangélique qui s'in-
titule « de France », c'est cet étrange pas-
teur qui a le plus excité la population d'Omps
contre M. l'abbé Crouzille.
Tandis q»e, sous le faux prétexte de dé-
fendre la justice, tes protestants et anglicans
travaillaient à faire sortir Dreyfus de son
bagne, leurs amis du Cantal travaillaient à
faire condamner un prêtre innocent dont
toute la vie de dévouement protestait contre
l'odieuse et abominable accusation lancée
contre lui c'est là logique de ces prôueurs
des droits de l'homme et du citoyen.
Voilà ce qu'on devrait afficher dans le
canton.
1
commïïnMtSion"
U y a- onze ans que, but l'initiative d'an
modeste, mais grand savant., tut tonde à
Paris an Etablissement Médical de 1" ordre
qui, apportant A la Thérajjentique le saeours
une médication toute nouvelle a, depuis
cotto époque, rendu la santé à un nombre
incalculable de personnes atteintes de
Surdité, ou sonffrnni de maladies de la
Gorge, du Lax-ynx ou du Nez.
Noos avons nommé l'Institut JDrouet, connu
maintenant dans le monde entier.
X^es disciples et continu&tonra du XFDrouet,
souci&nx de conserver i«t bonno renommée
acquise pecr leur couvre, croi&at devoir jrap-
peler à l'immense public qui les a encotir^çrés
et soutenus avec une si touchante sollicitude,,
que' li méthode de leur Jiîetître, le îy* Xyroaet,
rtrpxidie absolument toute opération chirur-
gicale, ainsi que l'emploi d'tnx &T>v&r9il
Qnolctxnfrn g. ̃– __»•
Le traituman* de ce célèbre Etablissement
médical est, d'uilleurs, ciairsiaent expliqué
dans leJattrnaide la Swélité. de la feVrfW. et dire Itcz, dotxt l'envoi est
absolument gratuit* 3£st ég~&lem&nt transmis,
il titre çr2rn.ciGux, te Questionnaire Â'&tJio*
loffitgu^ aidxnirabhz lie précision et que les
uaj.UM.des n'ont qu'à remplir pour obtenir, des
praticiens de l'Institut Drouet, une cotiMul-
t&.ïion gr^tnite p&Y correspondance sur
l'tlft-iûtion dont ils sont atteints.
11 s nuit pour cela d'écrire au DiroOteaTt
Îl3> Boxtlevartl jEiochechounrt, Paris.
c~tni~
paerosE be umm smwiec
JÉRBSfcLÊ» Rffflf CONSTARTHIOPtE
ET «TBÊ1IES
Les pèlerins pauvrea
Les adhésions se multiplient; mais «rveo
'•« lettres d'Inscriptions, nous arrivent
nombre d'autres lettres qui nous disent avec
nue foi irrésistible « Je voudrais, je veux
vons suivre^ ne ferez-vous pas une sous-
cription ?» n
Voici un de ces appels pas désespéré du
tout t
« .Pai 25 ans, je suis prêtre, môme eiarÔ
d'une pauvre petite paroisse ou mes loisir»'
permettent ma pensée de s'envcùer ailleurs.
i> .Ne pourriez-vous pas me trouver une
toute petite place tSi je pouvais être mousse'
sorte nef t
» Oh 1 je voas assure, si vous m'obteniez"
d"âtre an de ces heureux qui partiront la
48 août, ma reconnaissance serait bien
grande, et je prierais bien pour vous là-bas'
et pour votre belle œuvre aussi qui fait tanfc:
de bien partout »
Aux âmes charitables de répondre. 0»-
part le iS août pour rentrer le 29 septembre.
NOS AMIS DÉFUNTS
Noms apprenons avec le plus vif regret la
mort du comte Chartes de cossé-Brissac,
brusquement rappelé, dssrant la nuit der-
nière, à Dieu.
Fîis du comte Henri de Gossé-Brissac,
prœee Robeeq, et de Mme née de Veau de
Robrae, il était né le 18 janvier 1866, à Paris*
et laisse une (111e et deux Ûis de son mariage**
avec Mlle Jeanne de Pérusse des Cars.
Homme d'une foi catholique ardente, il
s'occupait de beaucoup d'oeuvres il était
demeuré attaché aux traditionsmonarchiques
de sa famille, et unissait une hauLe disl4 ac-
tion à une rare bienvefliance d'aecûe! il
avait su partout conquérir d'unanimes sym-
pathies.
Il était gendre de la vicomtesse des Car*;
frère du comte Louis de Coss6-Brissac et de
la duchesse de Lorge; beau-frère du R. P. des
Cars, de la Compagnie de Jésus, de la Ré*
vérende Mère Zénaïde des Cars, supérieare
des Carmélites de la rue d'Enfer, à Paris, et
du comte d'Anthenaise neveu du comte
Fernand de Gossé-Brisaac; cousin du de©
de Brissae.
Les obsèques auront lieu samedi à midi,
à Saint-Pierre du Gros-Caillou.
A Lille, M. Henri-Louis Brune), 81 ans, –»
A Paris, M. Louis-Marie-Joachim Lecerf, 16 aas.
A Wattrelos (Nord), Mlle Oetavie Gabrieis.
Au château de Chamburs (Mayenne), St. la-
marquis de Messey, 77 ans, un de nos plaa
anciens abonnés. A Romorantin, bille Me-^
nier, 31 ans, fille d'un dévoué pro oaeatour de
la Croix. Le R. P. Pied, des basions afri-
caines de Lyon, provicaire apostolique de 1*
mission du Bénin, mort en revenant en France
pçror essayer de refai-re sa sraité ébranlée; il
etait né a Nantes en 1848.
DOUX CŒUR DE MOTHE, SOYEZ BON SALBTÏ
(300 jours d\nttnigK<.m&)
4»
C0OTISS10N FÉTtfDES
DE « JUSTICE-ÉGALITÉ »
La Commission d'études de-« Justice-Ï&a«*
hté » continue à se réunir très réguûece-
ment les mercredis soir à 4 heures.
Les deux dernières séances furent eoo-»'
sacrées, l'une au Parti Agraire national. M. le-
comte d'Hwgues, le président et fondateur'
de cette vaste association, voulut bien kû-
môme nous en indiquer te but qui est essen-'
tiellemeat agricole, politique, électoral. Il,
s'agit pour les agriculteurs de faire vateir
Seyrs droits et leurs intérêts au Partemesi
La-Rjunion félicite chaleureusement M. le*
comte (rSUjgues de son initiative. Les catho-
liques sont,Xj effet, toujours les meilleurs
défenseurs de l'agriculture. Ils ont poor1
devise Cruce et «ra/ro.
Mercredi soir, à 4 treures, M. Alexandre^
Célier, avocat, a fait à la Commission »
d'études du Comité « Justice-Egalité », tn», -1
conférence des plus intéressantes sur te
législation étrangère en matière d'asso-
ciation. Passant successivement en rêva»
la législation de la Belgique, de l'Aagte-
terre, de la Suisse, des Pays-Bas, de l'Ail©-
magne, des Etats-Unis, etc.; il a montré d©«
façon évidente comment la législation fran-
çaise était, de beaucoup, ta moins libérale,-
et serait encore aggravée par l'adoption des
divers projets de loi élaborés par le gouver-
nement. Et, avec tous les vrais amis de ht
liberté, M. Céiier a conclu en demandant
l'abrogation pure et simple de l'article 291
daCode pénal et de toutes les mesures res-
trictives de la liberté d'association.
Mercredi prochain, à 4 heures, M. de
Crousaz-Cretet fera également à la même
Commission une conférence sur tes profats
de loi visant ta liberté d'enseignement et
sur les travaux de la Commission Rttwt.
Le mercredi suivant, M. K. Olivier, rédac-
teur do la Croise des Marins, parlera da kn
surtaxe du tiers-pavillon.
£>' « CEuvro électorale » de Ma
Ce Bulletin du Secrétariat d'action éteetontîa.
« Justice-kgabte », numéro de jain, vient de
paraître, il est particuSèrement intéressant et
pratiquo. On y trouvera notamment, outra
les deux Lettres capitales dn Pape à S Bm la
cardinal de Paris, etA l'archevêque de Bourses,
une hste vérifiée et documentée des Conseils
municipaux qui ont accordé Justice-ésafitô
aux enfants des écoles libres; le vésaïae des
rapports de la Commission «i'étades; un essai
dE pro~'TammG munictpal pour l'8le~On de
r£J}rfti!r?'ml?0 mùnicipal pour l'élection da
1900 l'mdlcation précieuse do sources, de ca-
nevas, de documents et renseigneoieats pour
l'organisation de conférences; enfin des consul-
tations juridiques et une décision judiciaire cn-
ncuse affirmant l'impossibilitii de rôprira-er les
lacérations des affiches officielles placardées
tiers des emplacements qtti te«r som. anwini^.
aient affecté3- ^r n"™"lri
J»Uqpes anéSennes forotit librea, plus leurs
fc»t«%ens, et surtout leurs armées, furent sou-
tnis 4 une discipline rigoureuse.
Quand les Ibctons r»«aaines perdirent ïe*r
Cisciplioe, l'mstpire tomba au poavair des bsr-
haras. Quand les rèpublkfoos de Paneienno
Grèce, oubliant letws tradftioos se déchirèrent
entre elles dans des guerres civiles, elfes de-
vinrent la proie dn Macédonien.
Soyez donc des hommes forts, mais disci-
plinés, respeetneux des lois et des chefs 40e
Ces lois vous ontdoimés.
C'est à ce pnx seulement qae vous serez
digues d'être tes citoyens d'un pays libre.
11 tilwOiWi
~1~~> MM
Legénéral Griteft«,qwi.a ehereh** s'évader,
^B rédige long mémoire pour sa défense.
Le général dit que sa fetwtîe de congé, le
bordereau de sa solde, uœ lettre de son
général de division établissent qu'il it'était
pM cfawgé de mission spéciale. Sil a prê?
des ne tes, c'est en v«t" d'excursions projefees
ea voiture et en bieydette.
Le général avoue qa'ea «88^ H a fait des
'actes d'espionnage, awwerts pas la pres-
cription. Ses incursions n'avaient qu'un but
Scientifique. L'étude des-ehamps de bataille
des Alpes devait, le cas échéant, lui servir
à fture des conférences.
Par contre, l'enquête menée sur l'ordre
du Parquet pour tes commissaires spéciaux
Nogier et Renueci, est occaWaate peur
M. Gilette.
Le proijriétaire de l'hôtel dans lequel est
descendu le général à Touët-de-Beuil, les
cochers Aymard et Olivier qui avaient con-
duit l'offlcier italien ont déclaré que le géné-
ral avait exploré minutieusement les sites et
avaitdemandédesreiiseignemeQtsà diverses
personnes qui passaient sur la route- ITapres
les réponses qui lui étaient faites, il corri-
geait des tracés sur une carte et inscrivait
des notes sur plusieurs calepias.
De son eôté, l'autorité militaire «^poursHivi
aujourd'hui son enquête en ville auprès du
propriétaire de l'hôtel dttSu-d, aTOnueMalaos-
séna, où le général avait séjourné queïqae
temps sous le nom de Déssnge, et auprès
do Mme Tallasco, propriétaire de rhûtel
JSatQi-Michel, où le général descendait régu-
iièrement depuis plusieurs' années, et cela
pendant quelque temps.
Il est arrivé, cette année, dans cet hôtel, le
2 mai dernier, ainsi qu'en térnoigne le re-
gistre sur lequel u a été inscrit sous le nom
de Louis Giletta, 45 ans, doaùeilié en Italie,
né à Levens (A.-M.)ret veaant de cette der-
niôre ville.
On exanrirae s'il o^y- a pas une corrélation
entre les allées et Ventres ttu général et le
vol de documents coneernapt la mobilisa-
tion commis U ya irae douzaine de jours au
bureau de poste de Barcelonnette.
Le Petit Nicois raconte l'iaeident sui-
vant qui s'est produit te jour de l'arrestation
Le 6 juin, dans la soirée, M. Renucci était
informé que M. Gilietta devait se rendre le len-
demain dans la matinée, par le premier train
de la Compagnie du Sud, dans la direction de
Puget-Théniers.
Le lendemain, vers 6 h. 1/4. M. Eenucci
s'étant rendu à la gare, aperçoit M. Gitetta' qui
se dirige vers lo guichet éprend en billet pour
le Cians, la dernière haKeavant Puget-ThénierK.
M. Giletta était vetu d'un complet beige de
demi-saison et coiffé d'tm ahapeaa paillasson
anglais blanc,' garni d'un ruban noir.
Les deux hommes prennent place dans des
compartiments ditFérents du tram de 6 h. 50.
A chaque station, M. Renucei s'assure que
M. Giletta n'a pas quitté le convoi.
A 9 h. Tl, on arrive à ïonêt-dô-Betril; M. Gi-
letta en profite pour descendre sar le quai de
la gare et pour causeravec les employés vaquant
au ssrvice de la voie,
Do sa portière, le commissaire observe le
voyageur qui, debdut à quelques pas de son
compartiment, va saiisdoute remonter an wagon.
Un cotœ de sifttei retentit. Le train s'ébranîo,
et M. Giletta s'élance comme pour rejoindre
gôn compartiment, mais il a'y parvîrtt pas et
son allure semble indiquer qwî c'est volontai-
rement qu'il a manqué le train.
Craignant qoe sa « proie » ne lui échappe,
M. Renucci saute, du train en naarcho, sur la
Voie, 500 mètres plus loin, et se dirige vers le
Village où doit s'être rendu M. GHetta.
Il l'aperçoit, en effet, d'assez loin, au moment
où U monte" dans une voiture. Sans perdre un
jnstant, le commissaire spécial se met en quête
d'un véliicnie et dès qu il eu a trouvé un, il
commence un ailroit « filage »• 4 distance.
Hier, à la Chambre d'Itafie une question
a été adressée à ce sujet au ministre des
Affaires étrangères, M. ViseontKVonosta, qui
a répondu ne pouvoir donner de renseigne-
ments. Il a ajouté que les deux gouverne-
ments français et italien s'occupaient dfe^
cette affaire.
LA missioSHcoppolani
Le gouvernemerït de l'Algérie a reçu tes
meilleures nouvelles de la nussion Coppolani..
Celui-ci, après avoir traversé la bonde du
Niger et parcouru TAribroda., s'ost avancé au
Nord-Est de Battba, obtenant sur san passage
la soumission de nombreuses tribus rebelles
et entrant en relations avec le chef des Aoue-
limmiden.
A peine de retour A Tombouetou, KTM. Gop-
polani et Arnaud se remettaient aus3it6t en
route avec une escorte composée d'éléments
indigènes et maures et se dirigeant cette fois
vers le Nord.
̃ Ils sont les premiers Français, après René
Caillié, qui viennent d'afteiadre heureusement
Araouan où est entreposée une partie du sel
des mines de Taoudeni.
Leur voyage s'est effectué pacifiquement an
mifieu des populations maures. Les meilleurs
résultats ont été obteaas, et de précieux ren-
seignements sur la région parcourue ont pu
être recueillis.
'1j _te
échos DE PARTOUT
>•< Londres, lôjuin. Le doc et la duchesse
d'Ortenns sont arrivés hier soir A Londres ve-
nant d'Ostende.
>•< Les élections complémentaires qui vien-
nant d'avoir lieu pour te Conseil nmnicipal de
Lapny (Seine ot-iSiarne*, ont donné la vietoire
eux rèpubUcîtina modérés. Kilontlreiusnt des
feocialislQS.
ETRANGER
La GaBlépenceJe ta Paix
Comme noos J'avons annonce, la Confé-
rence de la Paix a voté le projet qui adapte
les règlements de la convention de G-enève
aux guerres maritimes. Cest le résultat le
plus sérieux obtenu jusqu'à présent. Pro-
chainement, la Conférence doit proposer à
l'Assemblée générale diverses modifications
à, la Convention de Genève.
Dans la soirée d'hier, une brinante récep-
tion, organisée par le baron et la baronne
cfEstouraeltes, a été offerte aux membEes-de
la Conférence.
^>
CaRtnTRAGR AJWilXS-VEWEZUELIEi».
Nous avons indiqué ea quelques mots que le
tribunal arbitrai chargé de régler le différend
cfai existe depuis des années entre l'Angleterre
et le Venezuela a propos des frontières de la
Guyane anglaisa, s'était reuni hier à Paris, au
ministère des Affaires étrangères où M. DbI-
cassé avait souhaité la bienveairo aux membres
de ce tribunal.
IJ faut ajouter que c'est M. de 61 artens, juris-
consulte russe (il est aussi membre de la Con-
férence de la Paix) qui est président de ce
tribunal.
M. de Martens est arrivé hier matin à Paris.
L'Angleterre a désigné pour faire partie de
ce tribunal les lords Justice et Goliins, et les
Américains, au nom du Véûézuéla dont ils sont
protecteurs,ont choisi les juges Fullex et Brewer.
Il y aura deux séances la semaine prochaine.
o-
ESPAfiMfi. Tous les journaux espagnols
sans distinction d'opinion démentaient certains
renseignements de la presse française insinuant
qu'une alliance avait été signée entre l'Aite-
magne et i 'Espagne à l'occasion de la cession
des Carolines.
H n'y a eu entre les deux Etats qu'une seule
affaire traitée, celi« de la vente de ces iles du
Paciliifoe à des conditioas agréées de^part et
d%«tre comme avantageuses.
♦
TURQÎÎII3 SERBIE.– On télégraphie deBSl
grade qu'nn trȔs grave conilit, dont les causes
ne sont point encore précisées, s'est produit
dans la journée du mercredi entre les paysans
serbes et des irrèguliers Albanais appuyés pardes
réguliers turcs, dans les environs d'Yablanitza.
Ces derniers étaient parait-il environ 2000 et
la lutte s'est étendue sur un développement de
près de 20 kilomètres de frontière.
Trois blockhaus serbes et autant do villages
ont été enveloppés par les agresseurs.
Il y a de part et d'autre des tués et des
blessés.
Au reçu de ces nouvelles, les autorités serbes
ont envoyé des troupes sur le théâtre des
hostilités.
LA GUERRE AUX PSÏILBPPÎÎÏES. Le gé-
néral Lawton a obtenu dans le dernier combat
livré aux Philippins un succès plus important
qu'on ne le supposait.
Les Philippins avaient environ 4000 hommes
engagés, ils ont perdu près du tiers de leur ef-
fectif ea blessés ou prisonniers et sont ren-
trés à Imus complètement désorganisés.
Les Américains ont envoyé à Ilo-Ilo, dans
l'Ile de Côbou-, un renfort d'un bataillon et de
deux canons pour protéger les habitants, qui
sollicitaient ce secows, à la suite dé l'sssas-
sinat d'un notable philippin, partisan de rao-
nexicn améri!ine.
• -y ̃
LA MISSfON MARCHAND
Marseille, 15 juin. Les Corses de Mar-
seille ont fêté ce soir, à l'hôtel d'Orléans, le
passage de leur compatriote, le D' Ernily,
de la mission Marchand.
A sa descente du train, le Dr Emily a été
saleté par une importante délégation de ses
compatriotes, au nom desquels le comman-
dant TerrazonJ lui a souhaité la bienvenue.
A ÎTaôtel, t50 convives ont accueilli le col-
fetborateuF du commandant Marchand partie
chaleureux applaudissements.
Le Comité a remis au Dr Emily un très
beau bronze, représentant un nègre de Tom-
bouctou.
A la table d'honneur .aux côtés du Dr Emily,
le capitaine Romani, le commandant Terra-
zoni, M. Vittini, chef de Cabinet du préfet,
M. Casablanca, avocat général à Aix, les
capitaines Bonavita, Comombani, etc.
La réunion s'est terminée aux cris nourris
de « Vive Marchand t Vive la Fraoce Vive
Emily 1 Vive la Corse » »
Le D' Emily part demain soir pour Ajac-
cio, pour aller de là à Sainte-Marie de Scctoe
auprès de ses parents.
Marseille, 16 juin. Le général Zetlé,
inspecteur d'année pour le 14» et iû« Corps
darroéeetgénéralissime éventuel del'armée
des Alpes, inspecte aujourd'hui le 141e et le
61° de ligne dans leurs casernements.
Le Dr Emily part à 4 heures pour la Corse.
LES GRÈVES
A MONTCEAU-L-ES-MINES
EXCITATIONS A LA GRÈVE
Hier, les grévistes de Montceau-les-Mines ont
reçu la visite des députés Dejeante, Gallot et de
l'agitateur Maxence Rolries. Ces messieurs ont
aussitôt organisé des réunions pour montrer
aux grévistes les avantages politiques qs'its
peuvent, d'après eux, retirer de ta grève.
Ils ont eneoaragé la lutte contre les patrons,
etvioJemment attaVmé la Compagnie des mines.
Une fdis de plus, on ala preuve que pour les
organisateurs dola grève, tout se résume à une
question politique.
La République française estime qu'il serait
temps de mettre fin à une agitation dont les
ouvriers seront flnalement les seules victimes.
Voici un extrait des réUexions qu'insjtire
au journal de M. Mcline la situation à Morrt-
ceau
« Les grévistes des mines ont force les ou-
vriers des antres industries, qui n'avaient au-
eane réclamation a formuler, à. se mettre en
grève.
» L&utorité conspirerait ea faveur des agita-
teur» qui dirigent et activent le mouireaient que
Jes choses n'iraient point autrement.
» Une telle situation est plus (ftfkaarwnïey
elle est intolérable. Il n'est pas admissible, que
la force publique assiste impassible et presque
bienveillante, à cos miiRipies et très âsege-
reuses violations de la loi.
s ïl est teinfts que nous ayons oa Otînistïtr
de l'Intérieur (fui daigne porter ses regards- «a
delfc de l'enceiiUe de Paris.
» Les socialistes, aux aguets, et Bartur^te-
ment enchantés H«î la tournure quo prennewt
les événeuwnts. agissent dans l ombre et »e
manqueront pas d'intervenir onvertement,
quand te momeRtleur paraîtra venu de prendre
paWrqacBient la direction de ceUo uoavciUj
bataille owitre le patronat. t.
» Ge moment ne saurait tarder, si OH9 action
énergiqii* du représentant et des agents de
l'autorité ne vient rapidemaut coûtivitawer tous
ces msuvats detiseins. ̃»
LA G~ft~ AU HAi{b&
Tout récemment, le tribunal d*A«rflîae
acquittait avec éclat un honorable ecclésias-
tique, M. l^alîbe Grouille, curé d'Omps, que
le procureur de la République, M. Monnet,
s'était empressé de fc«-e arrêter sur la
dénonciation de la presse radicale et le
témoignage de deux accusateurs plus que
suspects.
L'Avenir dv, Puy-de-Dôme nous donne
d'édifiants détails sur la partialité sectaire,
en cette circonstance, du Parquet d'Aurillae.
L'abbé Crouzille, une fois arrête, dît notre
confrère, on fait traîner l'a fïairo. Pendant ce
temps, lapresse radicale couvre de boue l'hono-
rable ecefusiastiquo.
Le 13 mai, la Chambre des mises en accusa-
tion rend une ordonnance de non-lieu. A ce
moment, la campagne dans la presse radicale
était des plus violentes. Que fait M. le procu-
reur d'Aurillac ? 31 gardo secrète pendant
treize jours cette ordonnance de non-Reu et ne
la communique à l'avocat de M. l'abbé Croii-
zille qtfe le 26 mai I
Pourquoi un tel retard? Serait il vrai que le
Parquet d'Aurillac, en faisant traîner ainsi 1 af-
faire, aurait voulu mettre M. l'abbé Crourilte
dans l'impossibilité do poursuivre les journaux
qui l'avaient calomnié?
On sait comment l'accusation s'est effondrée
devant te tribunal correctionnel d'Aurillac. Les
poursuites ne tenaient pas debout.
Le passé de ce prêtre, victime des misé-
rables calomnies dont Parrôt de la justice
l'a lavé, mérite d'être conna.
A l'âge de 13 ans, il y a de cela mes de
quarante ans, M. CrouziHe se jetait à l'eau
tout habillé et arrachait à la mort un de ses
camarades qui allait mourir près du moulin
de Laroquebrou.
En 1871, un gendarme de la même loca-
lité, en baignant son cheval dans la Cère,
était entraîné dans un gouffre profond et
disparaissait sans que nui osdt risquer sa
vie pour le sauver. Un prêtre arrive, arrache
sa soutane, plonge, et ramènequelques mi-
nutes après l'homme évanoui; le f>auvre
gendarme, malheureusement blessé par le
cheval, expirait au moment où son sauveur,
l'abbé Grouzille, le déposait sur la rive.
En 1883, toujours le même abbé Crouzille
sauvait et bien peu s'en fallut, cette fois
encore, qu'il y laissât sa propre vie, un
jeune homme qui allaitpérir dans un gouffre,
à Àrpajon.
En 1890, au presbytère de Leucamp, une
bonbonne de pétrole avait fait explosion et
undésastreimmensealîait suivre si M. l'abbé
Crorazille, enfonçant les portes, ne s'était
précipité dans la maison et n'avait jeté par
les fenêtres les débris de la bonbonne en-
flammée.
A Gbaudesaigues, en une autre circons-
tance, un désespéré se jette par la fenêtre
pour se tuer; le prêtre s'élance, le saisit par
la jambe et le retient suspendu dans le vide,
lui épargnant ainsi l'irréparable crime du
striride.
Une médaille de sauvetage serait bien
placée sur la poitrine de ce brave et digne
prêtre au lieu de cela, on l'a traîné dans te-.
boue, arrêté, et mis pour ainsi dire dans
l'impossibilité de poursuivre ses calomnia-
teurs.
Enfin, dit l'Avenir du Puy-de-D6me, il
nous faut faire connaître un dernier détail
c'est le pasteur anglican d'Aurillac, corres-
pondant de la Société évangélique qui s'in-
titule « de France », c'est cet étrange pas-
teur qui a le plus excité la population d'Omps
contre M. l'abbé Crouzille.
Tandis q»e, sous le faux prétexte de dé-
fendre la justice, tes protestants et anglicans
travaillaient à faire sortir Dreyfus de son
bagne, leurs amis du Cantal travaillaient à
faire condamner un prêtre innocent dont
toute la vie de dévouement protestait contre
l'odieuse et abominable accusation lancée
contre lui c'est là logique de ces prôueurs
des droits de l'homme et du citoyen.
Voilà ce qu'on devrait afficher dans le
canton.
1
commïïnMtSion"
U y a- onze ans que, but l'initiative d'an
modeste, mais grand savant., tut tonde à
Paris an Etablissement Médical de 1" ordre
qui, apportant A la Thérajjentique le saeours
une médication toute nouvelle a, depuis
cotto époque, rendu la santé à un nombre
incalculable de personnes atteintes de
Surdité, ou sonffrnni de maladies de la
Gorge, du Lax-ynx ou du Nez.
Noos avons nommé l'Institut JDrouet, connu
maintenant dans le monde entier.
X^es disciples et continu&tonra du XFDrouet,
souci&nx de conserver i«t bonno renommée
acquise pecr leur couvre, croi&at devoir jrap-
peler à l'immense public qui les a encotir^çrés
et soutenus avec une si touchante sollicitude,,
que' li méthode de leur Jiîetître, le îy* Xyroaet,
rtrpxidie absolument toute opération chirur-
gicale, ainsi que l'emploi d'tnx &T>v&r9il
Qnolctxnfrn g. ̃– __»•
Le traituman* de ce célèbre Etablissement
médical est, d'uilleurs, ciairsiaent expliqué
dans leJattrnaide la Swélité.
absolument gratuit* 3£st ég~&lem&nt transmis,
il titre çr2rn.ciGux, te Questionnaire Â'&tJio*
loffitgu^ aidxnirabhz lie précision et que les
uaj.UM.des n'ont qu'à remplir pour obtenir, des
praticiens de l'Institut Drouet, une cotiMul-
t&.ïion gr^tnite p&Y correspondance sur
l'tlft-iûtion dont ils sont atteints.
11 s nuit pour cela d'écrire au DiroOteaTt
Îl3> Boxtlevartl jEiochechounrt, Paris.
c~tni~
paerosE be umm smwiec
JÉRBSfcLÊ» Rffflf CONSTARTHIOPtE
ET «TBÊ1IES
Les pèlerins pauvrea
Les adhésions se multiplient; mais «rveo
'•« lettres d'Inscriptions, nous arrivent
nombre d'autres lettres qui nous disent avec
nue foi irrésistible « Je voudrais, je veux
vons suivre^ ne ferez-vous pas une sous-
cription ?» n
Voici un de ces appels pas désespéré du
tout t
« .Pai 25 ans, je suis prêtre, môme eiarÔ
d'une pauvre petite paroisse ou mes loisir»'
permettent ma pensée de s'envcùer ailleurs.
i> .Ne pourriez-vous pas me trouver une
toute petite place tSi je pouvais être mousse'
sorte nef t
» Oh 1 je voas assure, si vous m'obteniez"
d"âtre an de ces heureux qui partiront la
48 août, ma reconnaissance serait bien
grande, et je prierais bien pour vous là-bas'
et pour votre belle œuvre aussi qui fait tanfc:
de bien partout »
Aux âmes charitables de répondre. 0»-
part le iS août pour rentrer le 29 septembre.
NOS AMIS DÉFUNTS
Noms apprenons avec le plus vif regret la
mort du comte Chartes de cossé-Brissac,
brusquement rappelé, dssrant la nuit der-
nière, à Dieu.
Fîis du comte Henri de Gossé-Brissac,
prœee Robeeq, et de Mme née de Veau de
Robrae, il était né le 18 janvier 1866, à Paris*
et laisse une (111e et deux Ûis de son mariage**
avec Mlle Jeanne de Pérusse des Cars.
Homme d'une foi catholique ardente, il
s'occupait de beaucoup d'oeuvres il était
demeuré attaché aux traditionsmonarchiques
de sa famille, et unissait une hauLe disl4 ac-
tion à une rare bienvefliance d'aecûe! il
avait su partout conquérir d'unanimes sym-
pathies.
Il était gendre de la vicomtesse des Car*;
frère du comte Louis de Coss6-Brissac et de
la duchesse de Lorge; beau-frère du R. P. des
Cars, de la Compagnie de Jésus, de la Ré*
vérende Mère Zénaïde des Cars, supérieare
des Carmélites de la rue d'Enfer, à Paris, et
du comte d'Anthenaise neveu du comte
Fernand de Gossé-Brisaac; cousin du de©
de Brissae.
Les obsèques auront lieu samedi à midi,
à Saint-Pierre du Gros-Caillou.
A Lille, M. Henri-Louis Brune), 81 ans, –»
A Paris, M. Louis-Marie-Joachim Lecerf, 16 aas.
A Wattrelos (Nord), Mlle Oetavie Gabrieis.
Au château de Chamburs (Mayenne), St. la-
marquis de Messey, 77 ans, un de nos plaa
anciens abonnés. A Romorantin, bille Me-^
nier, 31 ans, fille d'un dévoué pro oaeatour de
la Croix. Le R. P. Pied, des basions afri-
caines de Lyon, provicaire apostolique de 1*
mission du Bénin, mort en revenant en France
pçror essayer de refai-re sa sraité ébranlée; il
etait né a Nantes en 1848.
DOUX CŒUR DE MOTHE, SOYEZ BON SALBTÏ
(300 jours d\nttnigK<.m&)
4»
C0OTISS10N FÉTtfDES
DE « JUSTICE-ÉGALITÉ »
La Commission d'études de-« Justice-Ï&a«*
hté » continue à se réunir très réguûece-
ment les mercredis soir à 4 heures.
Les deux dernières séances furent eoo-»'
sacrées, l'une au Parti Agraire national. M. le-
comte d'Hwgues, le président et fondateur'
de cette vaste association, voulut bien kû-
môme nous en indiquer te but qui est essen-'
tiellemeat agricole, politique, électoral. Il,
s'agit pour les agriculteurs de faire vateir
Seyrs droits et leurs intérêts au Partemesi
La-Rjunion félicite chaleureusement M. le*
comte (rSUjgues de son initiative. Les catho-
liques sont,Xj effet, toujours les meilleurs
défenseurs de l'agriculture. Ils ont poor1
devise Cruce et «ra/ro.
Mercredi soir, à 4 treures, M. Alexandre^
Célier, avocat, a fait à la Commission »
d'études du Comité « Justice-Egalité », tn», -1
conférence des plus intéressantes sur te
législation étrangère en matière d'asso-
ciation. Passant successivement en rêva»
la législation de la Belgique, de l'Aagte-
terre, de la Suisse, des Pays-Bas, de l'Ail©-
magne, des Etats-Unis, etc.; il a montré d©«
façon évidente comment la législation fran-
çaise était, de beaucoup, ta moins libérale,-
et serait encore aggravée par l'adoption des
divers projets de loi élaborés par le gouver-
nement. Et, avec tous les vrais amis de ht
liberté, M. Céiier a conclu en demandant
l'abrogation pure et simple de l'article 291
daCode pénal et de toutes les mesures res-
trictives de la liberté d'association.
Mercredi prochain, à 4 heures, M. de
Crousaz-Cretet fera également à la même
Commission une conférence sur tes profats
de loi visant ta liberté d'enseignement et
sur les travaux de la Commission Rttwt.
Le mercredi suivant, M. K. Olivier, rédac-
teur do la Croise des Marins, parlera da kn
surtaxe du tiers-pavillon.
£>' « CEuvro électorale » de Ma
Ce Bulletin du Secrétariat d'action éteetontîa.
« Justice-kgabte », numéro de jain, vient de
paraître, il est particuSèrement intéressant et
pratiquo. On y trouvera notamment, outra
les deux Lettres capitales dn Pape à S Bm la
cardinal de Paris, etA l'archevêque de Bourses,
une hste vérifiée et documentée des Conseils
municipaux qui ont accordé Justice-ésafitô
aux enfants des écoles libres; le vésaïae des
rapports de la Commission «i'étades; un essai
dE pro~'TammG munictpal pour l'8le~On de
r£J}rfti!r?'ml?0 mùnicipal pour l'élection da
1900 l'mdlcation précieuse do sources, de ca-
nevas, de documents et renseigneoieats pour
l'organisation de conférences; enfin des consul-
tations juridiques et une décision judiciaire cn-
ncuse affirmant l'impossibilitii de rôprira-er les
lacérations des affiches officielles placardées
tiers des emplacements qtti te«r som. anwini^.
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