Titre : La Croix
Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte
Éditeur : La Croix (Paris)
Date d'édition : 1897-09-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 104176 Nombre total de vues : 104176
Description : 22 septembre 1897 22 septembre 1897
Description : 1897/09/22 (Numéro 4424s). 1897/09/22 (Numéro 4424s).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2175050
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
coiur d'une immense multitude, ne se tai-
sent jamais, et qui, alternant nuit et jour à
travers toutes les régions du globe, harmo-
nisent avec la méditation des mystères
divins le concert continu des voix qui
prient. Ce sont ces louanges et ces prières
permanentes que présageaient, il y a plu-
Sieurs siècles, ces mots sublimes adressés à
Judith dans le cantique d'Ozias 0 Fille, tu
es bénie par le Seigneur, le Dieu Très-
Haut, au-dessus de toutes les femmes de
la terre car aujourd'hui II a donm1
une telle gloire à ton nom, que ton éloge
sera toujours sur les lèwes des homme*.
Et, à ces mots, tout le peuple d'Israël
6'écriait Ainsi soit-ill Ainsi soit-il!
(Judith, xiit, 23 et suiv.)
En attendant, comme gage des bienfaits
célestes et en témoignage de Notre pater-
nelle bienveillance, Nous vous accordons
-affectueusement dans le Seigneur, Vénérables
Frères, à vous, à votre clergé et à tout le
peuple confié à votre piété et à votre vigi-
Unce, la Bénédiction Apostolique.
Donné à Rome, auprès de Saint Pierre, le
12 septembre MDGCGXaVII, la vingtième
année de Notre Pontificat.
LÉON XIIIj PAPE.
LIBIIIJHP6™
On se souvient de l'énergie déployée l'an-
née dernière par les chrétiennes populations
de l'Anjou pour protester contre les lois
d'abonnement, en vertu desquelles le nsc
avait saisi le boeuf des Trappistines des
Gardes. Chaque année, le jour de la Nativité,
et pendant toute l'octave, on vient en foule
à ce pèlerinage que son origine miraculeuse
et fort ancienne, la vénération dont il fut
l'objet pendant Ip cours des siècles et le cou-
ronnement de sa Vierge par Mgr Freppel,
.en 1875, font « le roi des pèlerinages de
l'Anjou »..
Le 8, dès 3 heures du matin, un grand
hombre de fidèles se pressaient à la Sainte
Table. Dans le cours de la matinée, plus de
trente messes Se sont succédé avant celle
qu'a célébrée pontificalement le R. P. Abbé
de Bellefontaine entouré du R. P. Abbé de
Gethsémani, de M. le chanoine Montet, cha-
pelain d'honneur de la basilique de Lorette;
de M. le chanoine Fautras, de M. le doyen
de Vihiers et d'un grand nombre de curés
et de vicaires. Mais ce qui reste de la cha-
pelle à demi détruite ne peut contenir l'af-
Iluence toujours grandissante des pèlerins.
Ils sont plusieurs milliers, et les ruines de
l'humble sanctuaire en contiennent 200 è
̃peine.
A deux heures a lieu une procession à
travers les rues du village. La- statue mira-
culeuse est portée au milieu d'un concours
énorme de prêtres et de fidèles.
Avant le salut du Très Saint-Sacf ement, le
P. Léon, Capucin, de la maison de Paris,
monté dans une chaire improvisée, élevée
en plein air. Il retrace l'histoire du pèlerinage
de Notre-Dame des Gardes et termine par un
émouvant appel aux catholiques en faveur
.de la reconstruction de la chapelle «La na-
ture, la race, l'histoire, la,religion, dit-il, ont
const cré ce sommet. Not'rê-Damè des Gardes
est lt seule Madone couronnée de l'Anjou.
Or, les Gardes offrent aujourd'hui cette
étrange anomalie, une Vierge vénérable, un
pèlerinage magnifiquement fréquenté, une
chapelle en ruine! Laissez-moi vous le dire.
û phalange d'hommes catholiques de la
Vendée militaire cet état de choses ne doit
pas, ne peut pas durer. Il faut au sommet
des Gardes une basilique grandiose, digne de
Notre-Dame et de vous. Elle sera l'ex-voto
colossal de votre piété, le foyer inextinguible
de toutes les œuvres de vos paroisses, le
paratonnerre, le palladium toujours dressé
au-dessus de votre pays J'entends d'ici
les objections de la prudence et même du
zèle Est-cebienl'heure de bâtir de nouveaux
Sanctuaires?
» Je leur répondrai Cette chapelle n'est
plus qu'une ruine. Voulez-vous donc ramener
Notre-Dame à l'étroitesse d'un Bethléem
primitif? Eh quoi ce pèlerinage grandit
tous les jours, la Vierge porte un diadème
étincelant, elle est authentiquement, solen-
nellement proclamée par Rome la Reine de
l'Anjou. Peut-^Ue se passer d'un trône et
d'une église dignes d'elle Vous avez raison
de penser à vos œuvres, aux pauvres, aux
enfants, mais Marie vous demande une
maison, ne lui dites pas comme les Beth-
léémites Allez plus loin »
L'orateur développe ensuite l'idée de
féunir les œuvres diverses autour du sanc-
tuaire des Gardes. Les confréries des Mères
chrétiennes, des Enfants de Marie, des ter-
tiaires de Saint-François y auront chacun
leur place marquée, leur chapelle distincte;
l'œuvre des écoles chrétiennes libres y sera
mise au premier rang; saint Antoine y rece-
vra le pain des pauvres, et toutes ces œuvres
y gagneront, car ca monument Sera fait pour
maintenir et augmenter la fol, seule capable
de les faire vivre toutes « La basilique de
demain sera le foyer de toutes les œuvres. »
Pendant l'octave du 8 septembre, chaque
jour, de nombreux pèlerinages se sont suc-
#*44 »tt* Gardes. La liste même en serait
trop longue, mais elle montrerait combien
l'achèvement du nouveau sanctuaire s'im-
pose. Ainsi que le P. Léon l'a dit en ter-
minant, souhaitons que le 8 septembre 1900
soit en môme temps que le 25e, anniversaire
du touronne ment de Notre-Dame des Gardes,
le jour de la consécration de sa nouvelle
église.
REVUE DES JOURNAUX
LE « ÔON-MESSAGER. »
Dans La Libre Parole, Drum ont nous
parle d'une mission anglaise qui donne
des conférences bord d'un bateau, le
Bon-Messager, qui navigue dans les
eaux de l'Yonne
On a beau dire que rien ft'ébntte plus â
notre époque, on rencontre toujours quelque
chose d'exceptionnellement bizarre qui ré-
veille cette faculté d'élortnement que l'on
croyait assoupie ou éteinte. Il faut avouer
que lo spectacle auquel assistent les Beno-
nais et les Auxerrois est fait peur piquer la
curiosité des plus blasés.
L'Yonne voit depuis quelque temps cir-
culer sur ses eaux un bateau-conférence, le
Éon-Me.îsager, qui, ostensiblement, est
chargé de t'épandre la bonne parole protes-
tnnte, mais qui, à ce qui se raconte, servirait
des desseins d'Un ordre infiniment moins
spirituel.
Chaque soit, on donne dans ce bateau
étrange des conférences qui durent une
heure et demie. On chante des cantiques et
l'on distribue des brochures imprimées en
Ecosse à l'imprimerie J. et R. Parlane Paisley
(Ecosse). De grands efforts sont faits pour
organiser des réunions spéciales pour les
enfants, mais jusqu'ici ces gamins, qui ont
plus de patriotisme que nos ministres, ont
refusé d'y aller.
Les conférenciers sont des gentlemen
dont on cache le nom avec sohi; ils sont
assistés d'un prêtre français défroqué qui
prend rarement la parole.
C'est le cas pu jamais de s'écrier « D'où
vient l'argent? »
A cette question, les prédicants n'ont
d'abord faitqué des réponses évasjves, puis
ils ont fini par déclarer qu'ils travaillaient
pour une Société anglaise, les Mac All. La
mission anglaise Mac Ail aurait à sa tête
une demoiselle Scott qui disposerait de res-
sources considérables, et le siège social se-
rait à Paris, rue Godot-de-Mauroy.
Quoi qu'il en soit, ce mouvement d'inva-
sion anglaise est intéressant. Il se produit
un peu partout. S'il est nautique sur nos
fleuves, que le bateau le Bon-Messager se
propose de remonter lesuns après les autres,
ainsi que faisaient jadis les pirates nor-
mands, it revêt ailleurs d'autres formes,
M. 'ï»OÙfaÊR' ES WBO-CHIBÎE
Le Figaro s'occupe aujourd'hui des
faits et gestes de M. Doumer en Indo-
Chine
Un radical qui, pour avoir capitulé devant
l'offre d'une situation presque royale n'en
reste pas moins imbu des purs principes de
son parti, donne aux modérés une leçon
pratique de viguèuret de décision en matière
administrative, et il serait dommage de ne
pas le signaler. 11 s'agit de M. Doumer, qui,
dépe-rté en Cochînchine afin que la France
se trouvât momentanément à l'abri des
expériences sociologiques et fiscales dont il
avait pris l'initiative, applique à cette colonie
le système de gouvernement proconsulaire
qui est, au fond, l'idéal de tout bon jacobin.
Nous avons eu déjà l'occasion de noter,
d'après dès renseignements sûrs, l'attitude
de ce nouveau venu dans la carrière colo-
niale, à l'égard des fonctionnaires placés
sous ses Ordres et des colons soumis à son
administration. Arrogant, nous dit-on, auto-
ritaire, dur aux indilïérents, partial envers
ses amis, il s'est aliéné des sympathies que
les souvenirs laissés par quelques-uns de
ses prédécesseurs ne rendaient pourtant pas
bien exigeantes.
Mais les dernières informations nous le
présentent comme méditant et préparant
une sorte de coup d'Etat. Il a, paraît-il,
dressé, de sa propre autorité, le plan d'«uhe
vaste réforme financière, administrative et
politique et il se propose de l'imposorpar
tous les moyens aux autorités et aux popu-
lations qui relèvent de son gouvernement.
Il a déjà prévu que les corps élus des
colonies menacées de ce bouleversement
imprévu le repousseraient de toutes leurs
foroes. Mais il se déclare très allègrement
prêt à les briser, ù les dissoudre et à passer
outre. Qu'est-ce qu'une assemblée de gens
compétents, issue des désignations formu-
lées par des intéressés, comme le Conseil
colonial qui fonctionne? Qu'est-ce, pour un
journaliste radical devenu vice-roi de par la
terreur que les radicaux inspirent aux mo-
dérés ? Le Conseil actuel résiste on le rem-
placera par un autre dont la composition est
arrêtée d'avance dans l'esprit du réforma-
teur.Quantaux fonctionnaires, s'ils bronchent
on les révoquera. Bref, il modifie, il déplace,
il bouleverse tout à Sa guise. Mais il gou-
verne.
Et le Figaro incité le gouvernement à
faire de même.
LA LIGUE
DÉMOCRATIQUE) BELGE
Le XXe siècle de Bruxelles commente
ainsi le résultat de la dernière réunion
de la Ligue démocratique belge
La Ligue démocratique s'est séparée
hier, non «ans tapage, du élan des déma-
gogues flamands qui s'intitule Vlaamsche
Chrîstene Volhspartij.
L'opération ne s'est pas faite sans douleur
et a fait crier certains membres de la Ligue
gangrenés de daensisme.
A certains moments, l'émotion, le trouble
qui s'emparait de l'assemblée était à son
comble; les débats étaient vifs, les esprits
montés, les arguments tourbillonnaient dans
l'air enflammé et frappaient sans pitié, arra-
chant des cris de douleur et d'indignation
aux vaincus. Et comme les vaincus étaient
des frères, une pitié attristée se lisait sur la
figure de bon nombre de spectateurs.
La vérité ainsi enfouie, comprimée, a eu
de la peine à se faire jour. Mais quand elle
apparut, montrant dans un jour cru les
hninëux et stériles déclamateurs, les faux
amiS dé l'union que M. Verhaegen venait de
déshabiller, il y eut un moment de réproba-
tion générale parmi les délégués de la Ligue.
Ceux-là même qui avait reçu mandat de voter
contre l'ordre du jour du bureau, ne se cru-
rent pas en droit de le faire. Ils étaient édi-
fiés et voulaient en référer à leurs mandants.
Mais, franchement, les atermoiements
n'avaiënt que trop duré. On passa au vote et
la Ligtlè se prononça pour l'uhion aVec le
parti catholique, pour l'action sérieuse et
féconde des œuvres contre les scissionnaires,
fauteurs de troubles et semeurs de haines.
Les catholiques belges doivent féliciter la
Ligue d'avoir donné à l'union un gage aussi
éclatant que l'ordre du jour voté hier. La
Ligue a fourni là une preuve nouvelle qu'elle
entend sincèrement rester unie au parti
catholique et respectueuse des décisions dé
l'autorité religieuse.
La Ligue s'est consolidée et elle a consolidé
le parti catholique. «Certes, le daensisme
n'est pas mort; mais il est condamné et con-
damné par la démocratie chrétienne belge.
Il y aura encore, sans doute, des hésitations,
des discussions et des luttes avant que le
mal ne soit extirpé jusque dans ses racines.
Revue deretranger
AUTRICHE-HONGRIE
Guillaume II en Hongrie
Guillaume II, arrivé hier à Budapest, y a
été reçu avec éclat.
Dans l'après-midi, les souverains d'Au-
triche et d'Allemagne se sont rendus à
l'église Saint-Matthieu, où le ministre de
l'Instruction publique et le cardinal Vaszary,
primat de Hongrie, ont été présentés à l'enc-
reur Guillaume.
Les empereurs ont traversé ensuite en
railway les plus belles rues de la ville. Après
quoi, ils sont montés dans un train du che-
min de fer souterrain et ont visité les cons-
tructions historiques érigées l'année der-
nière, à l'occasion de l'exposition du millé-
naire. A 8 heures, ils sontrentrés à la Hofburg,
où un dîner intime a eu lieu.
L'empereur Guillaume a exprimé sa satis-
faction et a conféré de nombreuses décora-
tions.
Attentat contre un journaliste
Un journaliste autrichien,M. Strasiaic, a été
victime d'un attentat de la part de deux Ita-
liens dans une rue de Spalato.On recherche
les coupables.
Le faux archiduc
Le colonel du régiment de hussards en
garnison à Dusseldorf déclare que le faux
archiduc n'a jamais eu de relations dans le
corps des officiers du régiment.
D'un autre côté, la famille Hussmann pu-
bliera incessamment une déclaration afflr-
mant qu'ellé est en possession de preuves
irréfutables quant au mariage de l'archiduc
avec leur fille Marie.
LES ANGLAIS AUX INDES
Il est difficile de connaître exactement la
situation. Les Anglais sont les maîtres de
tous les cibles télégraphiques, et ils ne font
connaître que la part de vérité qui leur plaît.
Le Times annonce que le général Jeffreys,
obligé hier de battre en retraite, a réduit les
insurges à merci.
D'autre part, on télégraphie de Bombay et
de Galanaï, que la brigade Westmaccot a
pénétré jusqu'au centre du pays Mohmand,
sans que l'ennemi ait osé l'attaquer.
L'ANNIVERSAIRE DU ROI DE SIAM
Le ministre de Siam à Paris, et les atta-
chés de la Légation sont partis pour l'Angle-
terre. Ils vont fêter avec leurs collègues de
Londres l'anniversaire de leur souverain
qui arrive aujourd'hui m6me,22 septembre.
Il y aura ce soir grand dîner d'apparat au
cottage de Taplow où Chulàlongkorn a sa
résidence.
PETITES NOUVELLES DE L'ÉTRANGEB
Les Anglais préparent une nouvelle
expédition. en Afrique. Elle sera conduite
par le Dr Pelers, qui aura un traitement
annuel de 6iOOO marks.
-On mande d'Alexandrie que des paysans
ayant lancé des pierres Contre un détache-
ment d'une Compagnie anglaise, le village a
été cerné et les habitants vont ôtre jugés par
un tribunal spécial.
Le procès de l'anarchiste Sampau ne
sera jugé que la semaine prochaine par la
Cour suprême de guerre de Madrid.
-♦- En Hongrie, près de Koposvar, deux
trains de marchandises se sont tamponnés
wagons brisés pas de victime.
Ménélik vient d'envoyer au prince de
Bismarck la grand-croix de l'ordre de l'Etoile
d'Ethiopie.
Imbrlahi, le député radical italien, qui
prononçait hier un discours à Sienne, à l'oc-
casion de l'anniversaire du 20 septembre, a
été frappé soudainement de paralysie. Son
état est fort grave.
La presse italienne continue à annoader
une visite du czar à Rome. Ce n'est pas
sérieux. Les Italiens prennent souvent
leurs désirs pour des réalités.
Nouvelle Université catholique en Espagne
Vallaaolid, l'ancienne capitale de l'Espagne
la Belad Walid la ville du vali des
Arabes, possède une Université transférée
de Palencia à Valladolid sous le règne de
caint Ferdinand; cette Université est, comme
presque toutes celles de l'Espagne, une insti-
tution de l'Etat moderne.
Sur l'initiative de S. Em. le cardinal Cas-
cajares, archevSque-évêque de Valladolid,
le Saint-Père a daigné conférer le titre d'Uni-
versité catholique au Séminaire diocésain;
à cet effet, on y a créé des facultés de théo-
logie, de droit canonique et de philosophie
ecclésiastique.
La nouvelle de cette faveur pontificale à
causé une grande joie dans la ville de
Cervantès.
LETTRE VALAISANE
Les « Lettres valaisanes Il à Là tjroicv
ont démontré d'une manière incontestable la
supériorité morale des catholiques sur les
protestants de la Suisse; la lettre en particu-
lier sur les crétins et les goitreux du Valais,
établissant, d'après la statistique, que sur
les 22 cantons suisses, 18 eh possèdent p'ro'-
portionriellement plus que le Valais, a pu
convaincre d'erreur où de mehsbngè ceii*
qui s'attardent à soutenir qu'au point de vue
intellectuel, le Valais est un pays très ^éré-
Il me semble bon de venir atyourd nui vous
dire, toujours la statistique en main, ce que
le Valais, pays montagneux et pauvre, fait
au point de vue du zèle religieux pour les
œuvres catholiques, en particulier pour la
Propagation de la Foi et la Sainte-Enfance
J'ouvre le magnifique ouvrage de M Lou-
vet sur les Missions catholiques, et j'y trouve
que, dé 1882 à 1891 inclusivement, c est-a-
dire pendant dix ans, la France a donné à la
Propagation de la Foi 43331000 francs; or, la a
France a une population catholique de
37 0ÔO0O0 d'habitants; donc chaque habitant
catholique français a donné environ 1 fr. »
pour dix ans; c'est-à-dire Ofr.ll 1/2 par an;
La Suisse* pendant l'espace des mômj*
années a donné 810 3G5 francs; or, la .Suisse
a une population catholique de 1000 000,
donc chaque Suisse catholique a donné
0 fr. 81 pour dix ans c'est-à-dire un peu
plus de 0 fr: 03 par an. ̃
La Suisse catholique suit donc d'assez
près la Francej et. sa moyenne est la plus
élevée après celle de ce pays.
Venons maintenant au Valais d'après les
Annales de la Propagalion, le Valais d
donné de 1889 à 1893 inclus, c'est-à-dire pem
dant sept ans, la somme de 78000 francs; ce
qui fait 11 140 francs par an; or, le Valais a
une population catholique de 100000 habi-
tants pendant dix ans, le Valais, d'après ce
calcul donnerait donc 114400 francs; c'est-à-
dire 1 fr. 12 à peu près par tête, pendant que
la France en donne 1 fr. 15, et chaque Valai-
.san donnerait par an 0 fr. 11 1/7, pendant
que chaque Français donne 0 fr. 111/2.
Honneur donc au Valais dont la moyenne
dépasse de beaucoup celle de la Suisse et
atteint presque celle de la France Il est à
remarquer que la dernière des années de
cette série, c'est-à-dire 1895, le Valais a donné
14 300 francs; donc 0 fr. 14 1/3 par tête de
population.
Si je dis ceci, ce n'est pas pour abaisser la
noble nation qui a été le berceau de la grande
oeuvre de la Propagation de la Foi, mais tout
le monde comprendra que mon amôur"-
propre national est ici plus que légitime, et
que la France et le Valais pourraient se
donner la main pour le dévouement et là
générosité.
Je pourrais ajouter que le Valais a fourni
aux Missions un grand nombre de sujets,
dont l'un le P. Roh, de Conthey, prédicateur
distingué, a été le compagnon et l'ami du
P. de Ravignan, et un autre, le P. Perraudin,
de Bagnes, est mort, il y a quelques années,
victime de son apostolat au Zambèze.
Venons à l'œuvre de la Sainte-Enfance ï
Dans l'intéressant ouvrage de Louvet, il est
constaté que dans les 48 premières années
de son existence, c'est-à-dire de 1843 à 1891,
l'œuvre de la Sainte-Enfance a reçu de la
France et de ses colonies 37 767000, c'est-à«
sent jamais, et qui, alternant nuit et jour à
travers toutes les régions du globe, harmo-
nisent avec la méditation des mystères
divins le concert continu des voix qui
prient. Ce sont ces louanges et ces prières
permanentes que présageaient, il y a plu-
Sieurs siècles, ces mots sublimes adressés à
Judith dans le cantique d'Ozias 0 Fille, tu
es bénie par le Seigneur, le Dieu Très-
Haut, au-dessus de toutes les femmes de
la terre car aujourd'hui II a donm1
une telle gloire à ton nom, que ton éloge
sera toujours sur les lèwes des homme*.
Et, à ces mots, tout le peuple d'Israël
6'écriait Ainsi soit-ill Ainsi soit-il!
(Judith, xiit, 23 et suiv.)
En attendant, comme gage des bienfaits
célestes et en témoignage de Notre pater-
nelle bienveillance, Nous vous accordons
-affectueusement dans le Seigneur, Vénérables
Frères, à vous, à votre clergé et à tout le
peuple confié à votre piété et à votre vigi-
Unce, la Bénédiction Apostolique.
Donné à Rome, auprès de Saint Pierre, le
12 septembre MDGCGXaVII, la vingtième
année de Notre Pontificat.
LÉON XIIIj PAPE.
LIBIIIJHP6™
On se souvient de l'énergie déployée l'an-
née dernière par les chrétiennes populations
de l'Anjou pour protester contre les lois
d'abonnement, en vertu desquelles le nsc
avait saisi le boeuf des Trappistines des
Gardes. Chaque année, le jour de la Nativité,
et pendant toute l'octave, on vient en foule
à ce pèlerinage que son origine miraculeuse
et fort ancienne, la vénération dont il fut
l'objet pendant Ip cours des siècles et le cou-
ronnement de sa Vierge par Mgr Freppel,
.en 1875, font « le roi des pèlerinages de
l'Anjou »..
Le 8, dès 3 heures du matin, un grand
hombre de fidèles se pressaient à la Sainte
Table. Dans le cours de la matinée, plus de
trente messes Se sont succédé avant celle
qu'a célébrée pontificalement le R. P. Abbé
de Bellefontaine entouré du R. P. Abbé de
Gethsémani, de M. le chanoine Montet, cha-
pelain d'honneur de la basilique de Lorette;
de M. le chanoine Fautras, de M. le doyen
de Vihiers et d'un grand nombre de curés
et de vicaires. Mais ce qui reste de la cha-
pelle à demi détruite ne peut contenir l'af-
Iluence toujours grandissante des pèlerins.
Ils sont plusieurs milliers, et les ruines de
l'humble sanctuaire en contiennent 200 è
̃peine.
A deux heures a lieu une procession à
travers les rues du village. La- statue mira-
culeuse est portée au milieu d'un concours
énorme de prêtres et de fidèles.
Avant le salut du Très Saint-Sacf ement, le
P. Léon, Capucin, de la maison de Paris,
monté dans une chaire improvisée, élevée
en plein air. Il retrace l'histoire du pèlerinage
de Notre-Dame des Gardes et termine par un
émouvant appel aux catholiques en faveur
.de la reconstruction de la chapelle «La na-
ture, la race, l'histoire, la,religion, dit-il, ont
const cré ce sommet. Not'rê-Damè des Gardes
est lt seule Madone couronnée de l'Anjou.
Or, les Gardes offrent aujourd'hui cette
étrange anomalie, une Vierge vénérable, un
pèlerinage magnifiquement fréquenté, une
chapelle en ruine! Laissez-moi vous le dire.
û phalange d'hommes catholiques de la
Vendée militaire cet état de choses ne doit
pas, ne peut pas durer. Il faut au sommet
des Gardes une basilique grandiose, digne de
Notre-Dame et de vous. Elle sera l'ex-voto
colossal de votre piété, le foyer inextinguible
de toutes les œuvres de vos paroisses, le
paratonnerre, le palladium toujours dressé
au-dessus de votre pays J'entends d'ici
les objections de la prudence et même du
zèle Est-cebienl'heure de bâtir de nouveaux
Sanctuaires?
» Je leur répondrai Cette chapelle n'est
plus qu'une ruine. Voulez-vous donc ramener
Notre-Dame à l'étroitesse d'un Bethléem
primitif? Eh quoi ce pèlerinage grandit
tous les jours, la Vierge porte un diadème
étincelant, elle est authentiquement, solen-
nellement proclamée par Rome la Reine de
l'Anjou. Peut-^Ue se passer d'un trône et
d'une église dignes d'elle Vous avez raison
de penser à vos œuvres, aux pauvres, aux
enfants, mais Marie vous demande une
maison, ne lui dites pas comme les Beth-
léémites Allez plus loin »
L'orateur développe ensuite l'idée de
féunir les œuvres diverses autour du sanc-
tuaire des Gardes. Les confréries des Mères
chrétiennes, des Enfants de Marie, des ter-
tiaires de Saint-François y auront chacun
leur place marquée, leur chapelle distincte;
l'œuvre des écoles chrétiennes libres y sera
mise au premier rang; saint Antoine y rece-
vra le pain des pauvres, et toutes ces œuvres
y gagneront, car ca monument Sera fait pour
maintenir et augmenter la fol, seule capable
de les faire vivre toutes « La basilique de
demain sera le foyer de toutes les œuvres. »
Pendant l'octave du 8 septembre, chaque
jour, de nombreux pèlerinages se sont suc-
#*44 »tt* Gardes. La liste même en serait
trop longue, mais elle montrerait combien
l'achèvement du nouveau sanctuaire s'im-
pose. Ainsi que le P. Léon l'a dit en ter-
minant, souhaitons que le 8 septembre 1900
soit en môme temps que le 25e, anniversaire
du touronne ment de Notre-Dame des Gardes,
le jour de la consécration de sa nouvelle
église.
REVUE DES JOURNAUX
LE « ÔON-MESSAGER. »
Dans La Libre Parole, Drum ont nous
parle d'une mission anglaise qui donne
des conférences bord d'un bateau, le
Bon-Messager, qui navigue dans les
eaux de l'Yonne
On a beau dire que rien ft'ébntte plus â
notre époque, on rencontre toujours quelque
chose d'exceptionnellement bizarre qui ré-
veille cette faculté d'élortnement que l'on
croyait assoupie ou éteinte. Il faut avouer
que lo spectacle auquel assistent les Beno-
nais et les Auxerrois est fait peur piquer la
curiosité des plus blasés.
L'Yonne voit depuis quelque temps cir-
culer sur ses eaux un bateau-conférence, le
Éon-Me.îsager, qui, ostensiblement, est
chargé de t'épandre la bonne parole protes-
tnnte, mais qui, à ce qui se raconte, servirait
des desseins d'Un ordre infiniment moins
spirituel.
Chaque soit, on donne dans ce bateau
étrange des conférences qui durent une
heure et demie. On chante des cantiques et
l'on distribue des brochures imprimées en
Ecosse à l'imprimerie J. et R. Parlane Paisley
(Ecosse). De grands efforts sont faits pour
organiser des réunions spéciales pour les
enfants, mais jusqu'ici ces gamins, qui ont
plus de patriotisme que nos ministres, ont
refusé d'y aller.
Les conférenciers sont des gentlemen
dont on cache le nom avec sohi; ils sont
assistés d'un prêtre français défroqué qui
prend rarement la parole.
C'est le cas pu jamais de s'écrier « D'où
vient l'argent? »
A cette question, les prédicants n'ont
d'abord faitqué des réponses évasjves, puis
ils ont fini par déclarer qu'ils travaillaient
pour une Société anglaise, les Mac All. La
mission anglaise Mac Ail aurait à sa tête
une demoiselle Scott qui disposerait de res-
sources considérables, et le siège social se-
rait à Paris, rue Godot-de-Mauroy.
Quoi qu'il en soit, ce mouvement d'inva-
sion anglaise est intéressant. Il se produit
un peu partout. S'il est nautique sur nos
fleuves, que le bateau le Bon-Messager se
propose de remonter lesuns après les autres,
ainsi que faisaient jadis les pirates nor-
mands, it revêt ailleurs d'autres formes,
M. 'ï»OÙfaÊR' ES WBO-CHIBÎE
Le Figaro s'occupe aujourd'hui des
faits et gestes de M. Doumer en Indo-
Chine
Un radical qui, pour avoir capitulé devant
l'offre d'une situation presque royale n'en
reste pas moins imbu des purs principes de
son parti, donne aux modérés une leçon
pratique de viguèuret de décision en matière
administrative, et il serait dommage de ne
pas le signaler. 11 s'agit de M. Doumer, qui,
dépe-rté en Cochînchine afin que la France
se trouvât momentanément à l'abri des
expériences sociologiques et fiscales dont il
avait pris l'initiative, applique à cette colonie
le système de gouvernement proconsulaire
qui est, au fond, l'idéal de tout bon jacobin.
Nous avons eu déjà l'occasion de noter,
d'après dès renseignements sûrs, l'attitude
de ce nouveau venu dans la carrière colo-
niale, à l'égard des fonctionnaires placés
sous ses Ordres et des colons soumis à son
administration. Arrogant, nous dit-on, auto-
ritaire, dur aux indilïérents, partial envers
ses amis, il s'est aliéné des sympathies que
les souvenirs laissés par quelques-uns de
ses prédécesseurs ne rendaient pourtant pas
bien exigeantes.
Mais les dernières informations nous le
présentent comme méditant et préparant
une sorte de coup d'Etat. Il a, paraît-il,
dressé, de sa propre autorité, le plan d'«uhe
vaste réforme financière, administrative et
politique et il se propose de l'imposorpar
tous les moyens aux autorités et aux popu-
lations qui relèvent de son gouvernement.
Il a déjà prévu que les corps élus des
colonies menacées de ce bouleversement
imprévu le repousseraient de toutes leurs
foroes. Mais il se déclare très allègrement
prêt à les briser, ù les dissoudre et à passer
outre. Qu'est-ce qu'une assemblée de gens
compétents, issue des désignations formu-
lées par des intéressés, comme le Conseil
colonial qui fonctionne? Qu'est-ce, pour un
journaliste radical devenu vice-roi de par la
terreur que les radicaux inspirent aux mo-
dérés ? Le Conseil actuel résiste on le rem-
placera par un autre dont la composition est
arrêtée d'avance dans l'esprit du réforma-
teur.Quantaux fonctionnaires, s'ils bronchent
on les révoquera. Bref, il modifie, il déplace,
il bouleverse tout à Sa guise. Mais il gou-
verne.
Et le Figaro incité le gouvernement à
faire de même.
LA LIGUE
DÉMOCRATIQUE) BELGE
Le XXe siècle de Bruxelles commente
ainsi le résultat de la dernière réunion
de la Ligue démocratique belge
La Ligue démocratique s'est séparée
hier, non «ans tapage, du élan des déma-
gogues flamands qui s'intitule Vlaamsche
Chrîstene Volhspartij.
L'opération ne s'est pas faite sans douleur
et a fait crier certains membres de la Ligue
gangrenés de daensisme.
A certains moments, l'émotion, le trouble
qui s'emparait de l'assemblée était à son
comble; les débats étaient vifs, les esprits
montés, les arguments tourbillonnaient dans
l'air enflammé et frappaient sans pitié, arra-
chant des cris de douleur et d'indignation
aux vaincus. Et comme les vaincus étaient
des frères, une pitié attristée se lisait sur la
figure de bon nombre de spectateurs.
La vérité ainsi enfouie, comprimée, a eu
de la peine à se faire jour. Mais quand elle
apparut, montrant dans un jour cru les
hninëux et stériles déclamateurs, les faux
amiS dé l'union que M. Verhaegen venait de
déshabiller, il y eut un moment de réproba-
tion générale parmi les délégués de la Ligue.
Ceux-là même qui avait reçu mandat de voter
contre l'ordre du jour du bureau, ne se cru-
rent pas en droit de le faire. Ils étaient édi-
fiés et voulaient en référer à leurs mandants.
Mais, franchement, les atermoiements
n'avaiënt que trop duré. On passa au vote et
la Ligtlè se prononça pour l'uhion aVec le
parti catholique, pour l'action sérieuse et
féconde des œuvres contre les scissionnaires,
fauteurs de troubles et semeurs de haines.
Les catholiques belges doivent féliciter la
Ligue d'avoir donné à l'union un gage aussi
éclatant que l'ordre du jour voté hier. La
Ligue a fourni là une preuve nouvelle qu'elle
entend sincèrement rester unie au parti
catholique et respectueuse des décisions dé
l'autorité religieuse.
La Ligue s'est consolidée et elle a consolidé
le parti catholique. «Certes, le daensisme
n'est pas mort; mais il est condamné et con-
damné par la démocratie chrétienne belge.
Il y aura encore, sans doute, des hésitations,
des discussions et des luttes avant que le
mal ne soit extirpé jusque dans ses racines.
Revue deretranger
AUTRICHE-HONGRIE
Guillaume II en Hongrie
Guillaume II, arrivé hier à Budapest, y a
été reçu avec éclat.
Dans l'après-midi, les souverains d'Au-
triche et d'Allemagne se sont rendus à
l'église Saint-Matthieu, où le ministre de
l'Instruction publique et le cardinal Vaszary,
primat de Hongrie, ont été présentés à l'enc-
reur Guillaume.
Les empereurs ont traversé ensuite en
railway les plus belles rues de la ville. Après
quoi, ils sont montés dans un train du che-
min de fer souterrain et ont visité les cons-
tructions historiques érigées l'année der-
nière, à l'occasion de l'exposition du millé-
naire. A 8 heures, ils sontrentrés à la Hofburg,
où un dîner intime a eu lieu.
L'empereur Guillaume a exprimé sa satis-
faction et a conféré de nombreuses décora-
tions.
Attentat contre un journaliste
Un journaliste autrichien,M. Strasiaic, a été
victime d'un attentat de la part de deux Ita-
liens dans une rue de Spalato.On recherche
les coupables.
Le faux archiduc
Le colonel du régiment de hussards en
garnison à Dusseldorf déclare que le faux
archiduc n'a jamais eu de relations dans le
corps des officiers du régiment.
D'un autre côté, la famille Hussmann pu-
bliera incessamment une déclaration afflr-
mant qu'ellé est en possession de preuves
irréfutables quant au mariage de l'archiduc
avec leur fille Marie.
LES ANGLAIS AUX INDES
Il est difficile de connaître exactement la
situation. Les Anglais sont les maîtres de
tous les cibles télégraphiques, et ils ne font
connaître que la part de vérité qui leur plaît.
Le Times annonce que le général Jeffreys,
obligé hier de battre en retraite, a réduit les
insurges à merci.
D'autre part, on télégraphie de Bombay et
de Galanaï, que la brigade Westmaccot a
pénétré jusqu'au centre du pays Mohmand,
sans que l'ennemi ait osé l'attaquer.
L'ANNIVERSAIRE DU ROI DE SIAM
Le ministre de Siam à Paris, et les atta-
chés de la Légation sont partis pour l'Angle-
terre. Ils vont fêter avec leurs collègues de
Londres l'anniversaire de leur souverain
qui arrive aujourd'hui m6me,22 septembre.
Il y aura ce soir grand dîner d'apparat au
cottage de Taplow où Chulàlongkorn a sa
résidence.
PETITES NOUVELLES DE L'ÉTRANGEB
Les Anglais préparent une nouvelle
expédition. en Afrique. Elle sera conduite
par le Dr Pelers, qui aura un traitement
annuel de 6iOOO marks.
-On mande d'Alexandrie que des paysans
ayant lancé des pierres Contre un détache-
ment d'une Compagnie anglaise, le village a
été cerné et les habitants vont ôtre jugés par
un tribunal spécial.
Le procès de l'anarchiste Sampau ne
sera jugé que la semaine prochaine par la
Cour suprême de guerre de Madrid.
-♦- En Hongrie, près de Koposvar, deux
trains de marchandises se sont tamponnés
wagons brisés pas de victime.
Ménélik vient d'envoyer au prince de
Bismarck la grand-croix de l'ordre de l'Etoile
d'Ethiopie.
Imbrlahi, le député radical italien, qui
prononçait hier un discours à Sienne, à l'oc-
casion de l'anniversaire du 20 septembre, a
été frappé soudainement de paralysie. Son
état est fort grave.
La presse italienne continue à annoader
une visite du czar à Rome. Ce n'est pas
sérieux. Les Italiens prennent souvent
leurs désirs pour des réalités.
Nouvelle Université catholique en Espagne
Vallaaolid, l'ancienne capitale de l'Espagne
la Belad Walid la ville du vali des
Arabes, possède une Université transférée
de Palencia à Valladolid sous le règne de
caint Ferdinand; cette Université est, comme
presque toutes celles de l'Espagne, une insti-
tution de l'Etat moderne.
Sur l'initiative de S. Em. le cardinal Cas-
cajares, archevSque-évêque de Valladolid,
le Saint-Père a daigné conférer le titre d'Uni-
versité catholique au Séminaire diocésain;
à cet effet, on y a créé des facultés de théo-
logie, de droit canonique et de philosophie
ecclésiastique.
La nouvelle de cette faveur pontificale à
causé une grande joie dans la ville de
Cervantès.
LETTRE VALAISANE
Les « Lettres valaisanes Il à Là tjroicv
ont démontré d'une manière incontestable la
supériorité morale des catholiques sur les
protestants de la Suisse; la lettre en particu-
lier sur les crétins et les goitreux du Valais,
établissant, d'après la statistique, que sur
les 22 cantons suisses, 18 eh possèdent p'ro'-
portionriellement plus que le Valais, a pu
convaincre d'erreur où de mehsbngè ceii*
qui s'attardent à soutenir qu'au point de vue
intellectuel, le Valais est un pays très ^éré-
Il me semble bon de venir atyourd nui vous
dire, toujours la statistique en main, ce que
le Valais, pays montagneux et pauvre, fait
au point de vue du zèle religieux pour les
œuvres catholiques, en particulier pour la
Propagation de la Foi et la Sainte-Enfance
J'ouvre le magnifique ouvrage de M Lou-
vet sur les Missions catholiques, et j'y trouve
que, dé 1882 à 1891 inclusivement, c est-a-
dire pendant dix ans, la France a donné à la
Propagation de la Foi 43331000 francs; or, la a
France a une population catholique de
37 0ÔO0O0 d'habitants; donc chaque habitant
catholique français a donné environ 1 fr. »
pour dix ans; c'est-à-dire Ofr.ll 1/2 par an;
La Suisse* pendant l'espace des mômj*
années a donné 810 3G5 francs; or, la .Suisse
a une population catholique de 1000 000,
donc chaque Suisse catholique a donné
0 fr. 81 pour dix ans c'est-à-dire un peu
plus de 0 fr: 03 par an. ̃
La Suisse catholique suit donc d'assez
près la Francej et. sa moyenne est la plus
élevée après celle de ce pays.
Venons maintenant au Valais d'après les
Annales de la Propagalion, le Valais d
donné de 1889 à 1893 inclus, c'est-à-dire pem
dant sept ans, la somme de 78000 francs; ce
qui fait 11 140 francs par an; or, le Valais a
une population catholique de 100000 habi-
tants pendant dix ans, le Valais, d'après ce
calcul donnerait donc 114400 francs; c'est-à-
dire 1 fr. 12 à peu près par tête, pendant que
la France en donne 1 fr. 15, et chaque Valai-
.san donnerait par an 0 fr. 11 1/7, pendant
que chaque Français donne 0 fr. 111/2.
Honneur donc au Valais dont la moyenne
dépasse de beaucoup celle de la Suisse et
atteint presque celle de la France Il est à
remarquer que la dernière des années de
cette série, c'est-à-dire 1895, le Valais a donné
14 300 francs; donc 0 fr. 14 1/3 par tête de
population.
Si je dis ceci, ce n'est pas pour abaisser la
noble nation qui a été le berceau de la grande
oeuvre de la Propagation de la Foi, mais tout
le monde comprendra que mon amôur"-
propre national est ici plus que légitime, et
que la France et le Valais pourraient se
donner la main pour le dévouement et là
générosité.
Je pourrais ajouter que le Valais a fourni
aux Missions un grand nombre de sujets,
dont l'un le P. Roh, de Conthey, prédicateur
distingué, a été le compagnon et l'ami du
P. de Ravignan, et un autre, le P. Perraudin,
de Bagnes, est mort, il y a quelques années,
victime de son apostolat au Zambèze.
Venons à l'œuvre de la Sainte-Enfance ï
Dans l'intéressant ouvrage de Louvet, il est
constaté que dans les 48 premières années
de son existence, c'est-à-dire de 1843 à 1891,
l'œuvre de la Sainte-Enfance a reçu de la
France et de ses colonies 37 767000, c'est-à«
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 76.26%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 76.26%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k2175050/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k2175050/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k2175050/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k2175050/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k2175050
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k2175050
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k2175050/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest