NECROLOGIE
tuant à mesure que la quantité de sel augmente tant que cette quantité ne dépasse pas ao °/0 du poids
de l'eau. Au-dessus de cette proportion, elle va en diminuant à mesure que cette proportion augmente.
Sur la persistance des contractions cardiaques pendant les phénomènes de régression chez les Tu-
niciers. Note de M. A>toi?œ l'izox.
Sur la température et ses variations dans l'atmosphère libre, d'après les observations de oo ballons
soudes. Note de M. Teissebenc DE Boni.
Il se dégage de l'ensemble des documents recueillis les faits généraux suivants. La lempérature ù
diverses hauteurs présente, dans le cours de l'année, des variations importantes et bien plus considé-
rables qu'on ne l'a admis d'après les anciennes observations faites en ballon.
11 semble qu'il y ait, même jusque vers loono mètres, une tendance assez marquée à une variation
annuelle de la température, le maximum thermique ayant lien vers la fin de l'été, le minimum à la fin
de l'hiver.
XôaïK'e (lu °£H iimii. – Sur la forme générale des équations de la dynamique. Note de M. Aitell.
Sur la vitesse de détonation de l'acétylène. Note de MM. liEtmuaoT et Le Ciiatelier.
En résumé, la propagation île l'explosion dans un gaz composé endothermique tel que l'acétylène, ré-
duit par là eu ses éléments, peut avoir lien avec une vitesse de tooo à rfioo mètres par seconde, en
vertu des mêmes transformations thermodynamiques et ebimiques qui provoquent la production de
l'onde explosive. ̃
– M. Dewau annonce, par une dépêche ainsi conçue, la solidification de l'hydrogène. « L'hydrogène
se solidifie eu écume blanche ou en une masse semblable à un verre transparent. L'hydrogène solide
fond à environ if>" au-dessus du y.éro absolu. L'hélium pur change d'état lorqu'il est refroidi au moyen
de l'hydrogène solide et sous une pression de 8 atmosphères. Des graines refroidies dans l'hydrogène
liquide conservent toute leur propriété de germer. n
M. A. Baudouin adresse pour le concours du prix Lecomle, un Mémoire intitulé « L'éther, sa na-
ture, ses vibrations différentes chaleur, lumière, électricité ».
– Découverte d'une nouvelle planète à l'Observatoire de Paris. Note de M..1. Mascart.
Une nouvelle planète EP a pu être observée, à l'Observatoire de l'aris (équalorial de la tour Oucst),
dans la nuit du ^G au 27 août.
– Les Pcrséides de i8;i«. Note de M. C. Flammarion.
– Sur les battements des sons donnés par les cordes. Note de M. Maltézos.'
NÉCROLOGIE
Robert Wilhelm Bunsen
11. AV Ikinsen est mort le 16 aoùt dernier à Ileidelberg, juste uue semaine avant l'un de ses plus
remarquables élèves, Sir Edward Frankland.
Il était né le 3i mars j8i à Gottingen, où son père professait la théologie. Il prit ses grades à l'Uni-
versité de Gôtlingen en i83i, et, après avoir passé quelques années à Paris, à et à Vienne, il
succéda en 18'JG à AYôhler comme professeur de chimie il l'école polytechnique de Gassel. Deux ans
après, il vint à Marliour.g puis, en i85f>, après un court séjouii h ISreslau, il prit possession de la
chaire de chimie à lTniversité d'Heidelberg, oit il resta jusqu'où iH8retraite. Depuis dix années il vivait complètement à l'écart du monde scientifique Néanmoins il avait
conserve toutes ses facultés.
La Société lloyale de Londres, qui l'avait élu membre étranger en i858, lui décerna en 18611 la mé-
daille Copley. Dix-sept ans plus tard, il partagea avec son collaborateur Kirchhotf la première médaille
Davy, dont la fondation était toute récente.
Comme élève à l'L'uiversité de (joltingen, avait déjà entrepris des travaux aussi délicats que dan-
gereux sur la série des composés à la fois toxiques et explosifs que forme l'arsenic avec les radicaux
organiques (série cucodylique1. Ces recherches faillirent lui coûter la vie, et il perdit même un œil à la
suite d'un accident de laboratoire.
Nous ne citerons que pour mémoire les travaux qui amenèrent Bunsen à la découverte de la pile et du
brûleur à gaz qui portent sou nom.
Nous devons encore a liiinsen la séparation de l'yUrium et de l'erbimn, la découverte du cœsiuin et
du rubidium. Entre temps, il dérouvrit, avec IScrïhold, que 1 hydrate ferrique fraîchement précipité
constitue lc meilleur antidote do l'arsenic.
Parmi ses autres travaux, il faut mentionner ceux qui ont Irait à ta chimie des gaz du haut-fourneau,
et qu'il poursuivit en collaboration avec Lord l'iayfair ses recherches sur ractinomélrie et l'action
chimique de la lumière, en collaboration avec Sir'llcnry Uoseoe ses études sur les conditions géolo-
giques de l'Islande et sa théorie sur les geysers, qu'il exposa il la suite d'un voyage dans cette ile en
r S 4 7 Mais la découverte qui place llunsen au rang des plus grands chimistes de ce siècle est cette de
l'analyse spectrale, en collaboration avec Kirehhofï.
L'u'uvrc de ce grand savant ne saurait être appréciée en quelques lignes. Elle a droit à une étude
complète, basée sur l'ensemble d'un grand nombre de publications et de documents encore épars,
