INTRODUCTION.
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avaient transporté tous les àccidens locaux, toutes les influences
de factions, toutes celles de l'intrigue et le charlatanisme du plagiat.
Ces vices étaient trop saillans pour que nous ne fussions pas
compris. Quelques scandales passés, mais connus de tous, con-
firmaient nos paroles. Nos volumes eux-mêmes ne tardèrent pas à
montrer, par d'intéressantes publications, combien la science et
l'art auraient à gagner dans le rétablissement des communications
et de l'unité qui étaient détruites. Nous dirons plus tard quels
furent ces travaux. Nous venions au reste de révéler une mine si
riche et si attrayante, que les autres journaux français furent for-
cément entraînés sur ce nouveau terrain d'exploitation, et vinrent
concourir pour leur part à rétablir cette communauté scientifique
si long-temps interrompue. Alors il y eut quelque chose de com-
mencé dans le sens de nos désirs.
Mais l'esprit d'isolement ne s'était point borné-à partager le
monde médical en nations et en individualités il agissait sur l'en-
semble scientifique lui-même, pour le fractionner: il multipliait
les spécialités, et les écartait les unes des autres autant que pos-
sible. C'est ainsi, pour n'en citer qu'un exemple, qu'après avoir
brisé les liens qui unissaient la théorie et la pratique de l'art de
guérir il arrivait à détruire même le sentiment de leurs rapports;
on semblait avoir oublié que l'une n'existe que par l'autre, les
physiologistes niant'Ies conséquences pratiques, les praticiens re-
jetant les spéculations des premiers comme de purs et inutiles ro-
mans. A'tout moment on repoussait les doctrines, parce qu'elles
n'étaient point des faits, et réciproquement ceux-ci, parce qu'ils
n'étaient point 'les doctrines. Or, aujourd'hui la, pratique seule
peut trouver à vivre de ses œuvres elle seule a un public pour la
rétribuer. Aussi la physiologie et la spéculation tendent-elles à s'é-
teindre de jour en jour davantage, ou dumoins à ne s'attacher plus
qu'à des oeuvres propres à faire une réputation qu'on puisse promp-
temetit transformer en places ou en clientelle. Nous nous sommes
propose dé rappeler aux praticiens que c'était à eux à soutenir les
travaux de spéculation; nous avons essayé de leur montrer qu'ils
devaient se charger de les encourager, puisque la société ne faisait
rien pour eux. Ici notre tâche était difficile nous avions à com-
battre les principes même de l'école du dix-huitième siècle. 'Nous
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avaient transporté tous les àccidens locaux, toutes les influences
de factions, toutes celles de l'intrigue et le charlatanisme du plagiat.
Ces vices étaient trop saillans pour que nous ne fussions pas
compris. Quelques scandales passés, mais connus de tous, con-
firmaient nos paroles. Nos volumes eux-mêmes ne tardèrent pas à
montrer, par d'intéressantes publications, combien la science et
l'art auraient à gagner dans le rétablissement des communications
et de l'unité qui étaient détruites. Nous dirons plus tard quels
furent ces travaux. Nous venions au reste de révéler une mine si
riche et si attrayante, que les autres journaux français furent for-
cément entraînés sur ce nouveau terrain d'exploitation, et vinrent
concourir pour leur part à rétablir cette communauté scientifique
si long-temps interrompue. Alors il y eut quelque chose de com-
mencé dans le sens de nos désirs.
Mais l'esprit d'isolement ne s'était point borné-à partager le
monde médical en nations et en individualités il agissait sur l'en-
semble scientifique lui-même, pour le fractionner: il multipliait
les spécialités, et les écartait les unes des autres autant que pos-
sible. C'est ainsi, pour n'en citer qu'un exemple, qu'après avoir
brisé les liens qui unissaient la théorie et la pratique de l'art de
guérir il arrivait à détruire même le sentiment de leurs rapports;
on semblait avoir oublié que l'une n'existe que par l'autre, les
physiologistes niant'Ies conséquences pratiques, les praticiens re-
jetant les spéculations des premiers comme de purs et inutiles ro-
mans. A'tout moment on repoussait les doctrines, parce qu'elles
n'étaient point des faits, et réciproquement ceux-ci, parce qu'ils
n'étaient point 'les doctrines. Or, aujourd'hui la, pratique seule
peut trouver à vivre de ses œuvres elle seule a un public pour la
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qu'à des oeuvres propres à faire une réputation qu'on puisse promp-
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