Titre : Le Monte-Cristo : journal hebdomadaire de romans, d'histoire, de voyages et de poésie / publié et rédigé par Alexandre Dumas, seul
Auteur : Dumas, Alexandre (1802-1870). Auteur du texte
Éditeur : Devalier (Paris)
Date d'édition : 1858-03-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32819834x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 832 Nombre total de vues : 832
Description : 25 mars 1858 25 mars 1858
Description : 1858/03/25 (N49). 1858/03/25 (N49).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k205319f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
LE MONTE-CMSTO.
354
De la part de la nation postillons, arrêtez Vous me-
nez le roi
Les postillons, qui déjà enlevaient leurs chevaux, s'arrê-
tèrent comme frappés de la foudre.
La reine vit que ce moment était suprême.
Parlez-donc, dit-elle au roi.
Qui donc êtes-vous, monsieur, pour donner des ordres
ici?
Un simple citoyen, Sire; seulement, je parle au nom
la nation, et je représente la loi. Postillons, pas un pas de
plus; vous me connaissez bien et vous êtes habitués à m'o-
béir. Je suis Jean-Baptiste Drouet, maître de poste à Sainte-
Menehould.
Et celui qui venait de parler, enfonçant ses éperons dans le
ventre de son cheval, sembla s'abîmer dans la terre, tant il
s'élança rapidement sur la pente de la rue.
Tout cela s'était passé en quelques secondes, les gardes
n'avaient pas eu le temps de tirer leurs couteaux de chasse,
peut-être même n'y avaient-ils pas songé.
Postillons! répète le roi, à l'hôtel du Grand-Monarque.
Mais les postillons ne bougent pas.
Eh bien drôles, dit M. de Valory, n'avez-vous pas en-
tendu ?
Si fait, dirent les postillons, mais vous aussi vous avez
entendu, M. Drouet vous a défendu de faire un pas de plus.
Mais, malheureux, quand le roi ordonne 1
Notre roi, à nous, c'est M. Drouet. D'ailleurs, vous avez
entendu, il a parlé au nom de la nation.
Allons, mes amis, ditM.deMalden, débarrassons-nous
de ces trois coquins, et conduisons la voiture ncus-mêmes.
Et les trois jeunes gens portèrent la main à leurs couteaux
de chasse.
Messieurs 1 messieurs 1 dit la reine en les arrêtant du
geste, puis aux postillons mes amis, cinquante louis à cha-
cun de vous, et une pension de cinq cents francs si vous
obéissez.
Soit crainte des couteaux de chasse, soit tentation de l'ar-
gent, les postillons partent au galop.
On avait perdu dix minutes à peu près; ces dix minutes,
Drouet les avait mises à profit.
Drouet,. comme nous l'avons dit, s'était précipité dans la
ville, il avait descendu au grand galop de son cheval la rue
des Religieuses, il avait passé sous la voûte, et, en face de
l'hôtel du Bras-d'Or, il s'était trouvé face à face avec un autre
cavalier qui arrivait ventre à terre par la rue de la Basse-
Cour, après avoir tourné le coin de la rue Neuve.
Les deux cavaliers n'échangèrent que ces paroles
Est-ce toi, Drouet?
Est-ce toi, Guillaume ?
Oui.
Oui.
Tous deux sautèrent à bas de leurs chevaux, qu'ils pous-
sèrent vers l'écurie par la grande porte de l'auberge.
.Puis, entrant vivement dans la cuisine de l'auberge
Alerte! cria Drouet,-qu'on prévienne tout le monde;
le roi et la famille royale se sauvent, ils vont passer dans
deux voitures, il s'agit de les arrêter.
Puis, comme si une idée lumineuse lui traversait le cer-
veau
Viens, Guillaume viens cria-t-il.
Dans toute expédition de ce genre, il y a un homme qui
prend le commandement sans que personne le lui défère;
on lui obéit, on ne sait pourquoi.
Seulement c'est à lui à répondre devant Dieu des ordres
qu'il a donnés.
Drouet ordonna, Guillaume obéit.
Tous deux s'élancèrent hors de l'hôtel.
Drouet avait songé au plus pressé, c'est-à-dire à intercep-
ter le pont qui communiquait de la ville haute à la ville
basse, où étaient les relais et les hussards.
Le hasard, je ne trouve pas un autre mot, leur fit rencon-
trer une voiture chargée de meubles.
Ils arrêtèrent la voiture, la conduisirent au pont, et, aidés
du citoyen Regnier, ils la renversèrent en travers du pont.
Le plus pressé était fait, le passage était intercepté.
En ce moment, ils entendirent répéter les cris Au feu!
Un des deux frères Leblanc courut chez l'épicier Sauce,
procureur de la commune, le fit lever et le prévint de ce qui
se passait.
Lui, à son tour, fit lever ses enfants, et tels qu'ils étaient,
en chemise, nu-pieds, il les envoya crier Au feu! dans la
rue Neuve et la rue Saint-Jean.
C'étaient ces cris que Drouet, Guillaume et Regnier avaient
entendus en barricadant le pont.'
Juste à ce moment les postillons se décidaient à descendre
dans la ville.
Ils évitèrent la voûte où, nous l'avons dit, les gardes pla-
cés sur le siège se fussent brisé la tête contre le cintre, tour-
nèrent l'église et s'apprêtèrent à descendre par la rue de la
Basse-Cour.
La petite voiture précédait la grande, comme une corvette,
destinée à éclairer sa marche, précède un vaisseau de 74.
A peine la petite voiture avait-elle tourné l'angle de la
place pour entrer dans la rue de la Basse-Cour, que deux
hommes sautaient à la bride des chevaux.
Ces deux hommes, c'étaient les frères Leblanc.
Cette première voiture, on le sait, ne contenait que mes-
dames Hrenier et de la Neuville.
Le procureur de la commune, Sauce, qui avait eu le
temps de s'habiller, se présenta à la portière et demanda les
passe-ports.
Ce n'est point nous qui les avons, répondit une des deux
femmes, ce sont les personnes des autres voitures.
M. Sauce s'y porta aussitôt. 1>
En ce moment, une force déja.assex considérable était réu-
nie autour de lui.
Sans compter Drouet, Guillaume et Régnier, qui barrica-
daient le pont et allaient accourir à ce premier appel, il avait
quatre gardes .nationaux armés de leurs fusils, c'étaient les
sieurs Coquillard, Justin, Georges, Sou<~in, auxquels s'é-
taient joints, armés de deux fusils de chasse, deux voyageurs
logés à l'hôtel du Bras-d'Or, MM. Theveniadesïslettes et
Delion de Montfaucon.
Le procureur de la commune s'approcha de la portière de
la seconde voiture/et, comme s'il ignorait qu'elle contint
le roi et la famille royale, il demanda
Qui êtes-vous? où allez-vous?
Je suis la baronne de Korff, répdMrit madame de
Tourzel, et je vais à Francfort.
Madame la baronne, dit Sauce, remarquera qu'elle a
dévié de son chemin; mais, ajouta-t-il, la question n'est
pointlà, vous avez sans doute un passe-port?
La fausse madame de Korff tira le passe-port de sa poche
et le présenta au procureur de la commune.
On sait déjà dans quels termes il était conçu.
Sans doute le procureur y eût été pris s'il n'eût été-pré-
venu mais, pendant cette espèce d'interrogatoire, qui n'a-
vait duré que cinq secondes, il avait levé so lenterne a la
hauteur du visage des voyageurs, et avait reconnu le roi.
Le roi, au reste, avait voulu faire une espèce de résis-
tance.
Qui êtes-vous? avait-il demandé à Sauce? quelle est
votre qualité? Etes-vous garde national?
Je suis procureur de la commune, avait répondu ce-
lui-ci.
Le passe-port alors avait été remis a Sauce.
Sauce y jeta les yeux, puis répondant, non pas au roi,
mais à la fausse madame de Korff
Madame, dit-il, il est trop tard à cette heure pour viser
354
De la part de la nation postillons, arrêtez Vous me-
nez le roi
Les postillons, qui déjà enlevaient leurs chevaux, s'arrê-
tèrent comme frappés de la foudre.
La reine vit que ce moment était suprême.
Parlez-donc, dit-elle au roi.
Qui donc êtes-vous, monsieur, pour donner des ordres
ici?
Un simple citoyen, Sire; seulement, je parle au nom
la nation, et je représente la loi. Postillons, pas un pas de
plus; vous me connaissez bien et vous êtes habitués à m'o-
béir. Je suis Jean-Baptiste Drouet, maître de poste à Sainte-
Menehould.
Et celui qui venait de parler, enfonçant ses éperons dans le
ventre de son cheval, sembla s'abîmer dans la terre, tant il
s'élança rapidement sur la pente de la rue.
Tout cela s'était passé en quelques secondes, les gardes
n'avaient pas eu le temps de tirer leurs couteaux de chasse,
peut-être même n'y avaient-ils pas songé.
Postillons! répète le roi, à l'hôtel du Grand-Monarque.
Mais les postillons ne bougent pas.
Eh bien drôles, dit M. de Valory, n'avez-vous pas en-
tendu ?
Si fait, dirent les postillons, mais vous aussi vous avez
entendu, M. Drouet vous a défendu de faire un pas de plus.
Mais, malheureux, quand le roi ordonne 1
Notre roi, à nous, c'est M. Drouet. D'ailleurs, vous avez
entendu, il a parlé au nom de la nation.
Allons, mes amis, ditM.deMalden, débarrassons-nous
de ces trois coquins, et conduisons la voiture ncus-mêmes.
Et les trois jeunes gens portèrent la main à leurs couteaux
de chasse.
Messieurs 1 messieurs 1 dit la reine en les arrêtant du
geste, puis aux postillons mes amis, cinquante louis à cha-
cun de vous, et une pension de cinq cents francs si vous
obéissez.
Soit crainte des couteaux de chasse, soit tentation de l'ar-
gent, les postillons partent au galop.
On avait perdu dix minutes à peu près; ces dix minutes,
Drouet les avait mises à profit.
Drouet,. comme nous l'avons dit, s'était précipité dans la
ville, il avait descendu au grand galop de son cheval la rue
des Religieuses, il avait passé sous la voûte, et, en face de
l'hôtel du Bras-d'Or, il s'était trouvé face à face avec un autre
cavalier qui arrivait ventre à terre par la rue de la Basse-
Cour, après avoir tourné le coin de la rue Neuve.
Les deux cavaliers n'échangèrent que ces paroles
Est-ce toi, Drouet?
Est-ce toi, Guillaume ?
Oui.
Oui.
Tous deux sautèrent à bas de leurs chevaux, qu'ils pous-
sèrent vers l'écurie par la grande porte de l'auberge.
.Puis, entrant vivement dans la cuisine de l'auberge
Alerte! cria Drouet,-qu'on prévienne tout le monde;
le roi et la famille royale se sauvent, ils vont passer dans
deux voitures, il s'agit de les arrêter.
Puis, comme si une idée lumineuse lui traversait le cer-
veau
Viens, Guillaume viens cria-t-il.
Dans toute expédition de ce genre, il y a un homme qui
prend le commandement sans que personne le lui défère;
on lui obéit, on ne sait pourquoi.
Seulement c'est à lui à répondre devant Dieu des ordres
qu'il a donnés.
Drouet ordonna, Guillaume obéit.
Tous deux s'élancèrent hors de l'hôtel.
Drouet avait songé au plus pressé, c'est-à-dire à intercep-
ter le pont qui communiquait de la ville haute à la ville
basse, où étaient les relais et les hussards.
Le hasard, je ne trouve pas un autre mot, leur fit rencon-
trer une voiture chargée de meubles.
Ils arrêtèrent la voiture, la conduisirent au pont, et, aidés
du citoyen Regnier, ils la renversèrent en travers du pont.
Le plus pressé était fait, le passage était intercepté.
En ce moment, ils entendirent répéter les cris Au feu!
Un des deux frères Leblanc courut chez l'épicier Sauce,
procureur de la commune, le fit lever et le prévint de ce qui
se passait.
Lui, à son tour, fit lever ses enfants, et tels qu'ils étaient,
en chemise, nu-pieds, il les envoya crier Au feu! dans la
rue Neuve et la rue Saint-Jean.
C'étaient ces cris que Drouet, Guillaume et Regnier avaient
entendus en barricadant le pont.'
Juste à ce moment les postillons se décidaient à descendre
dans la ville.
Ils évitèrent la voûte où, nous l'avons dit, les gardes pla-
cés sur le siège se fussent brisé la tête contre le cintre, tour-
nèrent l'église et s'apprêtèrent à descendre par la rue de la
Basse-Cour.
La petite voiture précédait la grande, comme une corvette,
destinée à éclairer sa marche, précède un vaisseau de 74.
A peine la petite voiture avait-elle tourné l'angle de la
place pour entrer dans la rue de la Basse-Cour, que deux
hommes sautaient à la bride des chevaux.
Ces deux hommes, c'étaient les frères Leblanc.
Cette première voiture, on le sait, ne contenait que mes-
dames Hrenier et de la Neuville.
Le procureur de la commune, Sauce, qui avait eu le
temps de s'habiller, se présenta à la portière et demanda les
passe-ports.
Ce n'est point nous qui les avons, répondit une des deux
femmes, ce sont les personnes des autres voitures.
M. Sauce s'y porta aussitôt. 1>
En ce moment, une force déja.assex considérable était réu-
nie autour de lui.
Sans compter Drouet, Guillaume et Régnier, qui barrica-
daient le pont et allaient accourir à ce premier appel, il avait
quatre gardes .nationaux armés de leurs fusils, c'étaient les
sieurs Coquillard, Justin, Georges, Sou<~in, auxquels s'é-
taient joints, armés de deux fusils de chasse, deux voyageurs
logés à l'hôtel du Bras-d'Or, MM. Theveniadesïslettes et
Delion de Montfaucon.
Le procureur de la commune s'approcha de la portière de
la seconde voiture/et, comme s'il ignorait qu'elle contint
le roi et la famille royale, il demanda
Qui êtes-vous? où allez-vous?
Je suis la baronne de Korff, répdMrit madame de
Tourzel, et je vais à Francfort.
Madame la baronne, dit Sauce, remarquera qu'elle a
dévié de son chemin; mais, ajouta-t-il, la question n'est
pointlà, vous avez sans doute un passe-port?
La fausse madame de Korff tira le passe-port de sa poche
et le présenta au procureur de la commune.
On sait déjà dans quels termes il était conçu.
Sans doute le procureur y eût été pris s'il n'eût été-pré-
venu mais, pendant cette espèce d'interrogatoire, qui n'a-
vait duré que cinq secondes, il avait levé so lenterne a la
hauteur du visage des voyageurs, et avait reconnu le roi.
Le roi, au reste, avait voulu faire une espèce de résis-
tance.
Qui êtes-vous? avait-il demandé à Sauce? quelle est
votre qualité? Etes-vous garde national?
Je suis procureur de la commune, avait répondu ce-
lui-ci.
Le passe-port alors avait été remis a Sauce.
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