Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1833-06-21
Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication
Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication
Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 359 Nombre total de vues : 359
Description : 21 juin 1833 21 juin 1833
Description : 1833/06/21 (A2,N203). 1833/06/21 (A2,N203).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1152148
Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/09/2008
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Salons de 1831 et 1833.
Par M. CflAttLES J/eso»ma.nt. n
Comme toutes les œuvres d'ianagination forment une gran-
de chaîne où tout se tient et s'attire mutuellement, où cba-
que partie est, pour ainsi dire, solidaire de la destinée coin-
mune, soit dans le mouvement progressif soit dans le mou-
vement rétrograde personne n'a dû s'étonner que L'époque
du criticisme soit arrivée en même temps pour tous les arts
à la fois, et que la peinture et la sculpture aient subi, pomme
la poésie, mais avec moins de bonheur, cette transformation
récente qui a fait tant de bruit sous le nom de romantisme,
Hous n'avons rien à dire aujourd'hui en faVeur de ce pro-
grès; nous ne ferions que répéter, sous de nouveaux titres i
les idées que nous avons souvent émises, en appréciant lu
même mouvement dans notre littérature moderne. C'est une
révolution dont noua avons -constamment ïecouuu l'à-pro-
pos et l'utilité, bien qu'elle ait eu, comme toutes les autres
révolutions, ses phases de désordre et d'anarchie; mais l'é- 1
poque où une révolution s'opère est rarement une époque le
régulière et dé bonne ciitique, La vieillesse stationnaire s'en- l'
tête dans sa résistance; la jeunesse progressive pousse en avant
avec toute l'énergie de l'enthousiasme. On ne s'entend plus.
Quoique, depuis long-temps, le ubamp de bataille soit res-
té a l'école nouvelle en poésie, la même latte est encore fla-
grante dans les autres arts, et surtout dans la peinture. Cette
situation réclamait donc un guide fidèle et éclairé exempt
de toute prévention d'école, plus ami de Tait que des dispu- 1
tes, et dont les jugemens préparés par de longs examens,
fissent autorité pour tous. Ce guide précieux," nous croyons
l'avoir rencontré dans M. Charles I.eiioimant.
Ce qui nous a frappes d'abord dans son livre que nous ve-
nons de parcourir, c'est le ton d'impartialité qu'on y remar-
que d'un bout à l'autre, et la lenteur consciencieuse avec la-
quelle il amasse les élémens de ses convictions. Comme me-
sure, comme marche â suivre pour découvrir la vérité en
matière de goût, nous ne connaissons pas de travail plus édi-
fiant et plus propre à inspirer la confiance. En l'examinant y
je me suis confirmé dans une opinion que j'ai depuis long-
temps, c'est que, si les arts ont leurs théories et leur» poéti-
ques, la critique devrait avoir son code de procédure.
M. Chartes Lenormant n'ayant ni prédilection, ni haine
pour aucun parti, et ne s'étant voué exclusivement au culte
d'aucune école, cette probité d'étude et cette lenteur d'eia-
i'
*-men, qui doivent être les qualités préliminaires du critique,
lui ont peu coûté sans doute mais elles n'en seront pas
moins méritoires aux yeux du public, qui en recueillera te
fruit, et ce fruit ne serai pas seulement une série de bon» ju-
gemens, ce sera encore la manière de .les former. II est im-
possible qu'après avoir suivi l'auteur pas à pas, depuis l'ins-
tant an il vous fait part de ses premiers aperçus" jusqu'à ce-
lui où il les compare et les modifie, quand 1er impressions
de la Veille sont détruites par celles du lendemain ce qui
n'est ni rare ni étonnant; il est impossible dis-je, que ces
prétendus connaisseurs, cp s jugeurs habitués & tout sabrer
du premier coup, ne rougissent pas un peu de leur pétulan-
ce. Cependant, M. Chattes Lenôrinant, a sur eux bien d'au-
très avantages que la patience et là modestie. De? vues à la
fois justes et larges,* un tact délicat, un sentiment vrai et un
amour passionné de Tait qui ne permet ni les sorties vaga-
bondes de l'exagération, ni les délimitations étroites de la
pusillanimité Voilà les qualités qui le distinguent surtout,
et qui assureront au livre un suècès égal à l'estime que nous
avons déjà accordée l'auteur pour son impartialité.
Nous regrettons de ho pouvoir entrer dans des détails su*
la science de M. Charles Lenormant; chacun de ses jugemens
mériterait un article à part, qui, du reste, ne dispenserait pas
de recourir à son ouvrage, Nous y renvoyons donc nos lec-
teurs, en leur annonçant qu'Us y trouveront, pour surcroît
de plaisir et d'utilité, dix belles gravures à l 'eau-forte, exé-
cutées d'après les meilleurs ouvrages de MUI. Delaroche, Ro-
bert, Scliuelz, Ziegler et autres artistes également estimés.
«frvanîre îuetribution Ibt illissions ritraoruinatMô
EN Gl'lSB DE RE5IERCIMENS A 1A LÉGISLATURE.
d ,t"¡' 1- 11
Voilà la double session pécuniaire qui se dot sinon d <
droit, du moins de fait. Une foule de dcvodniens vont tut
trouver en disponibilité. Maintenant, donc, qu'il n'a plus
besoin de services parlementaires, c'est le cas pour le 9 août
de profiter de la baisse de prix que doit amener la concur-
renec, pour utiliser tant de capacités éprouvées qui seront
réduites à battre la campagne dans l'intervalle des deux ses-
sions. X£
Le 9 août y songe. Il a déjà pris ses mesures pour douer jBS
inaanoviblemcnt sur son siège de magistrat irréprochable JljET
M« Dubois (dont on fait les flûtes), afin de sléYéotyper le iïrejS|p
à la cour d'assises. M. Persil, libre de ses travaux législati(^Kj
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€ts 2lrtistfe fontciuporains. '1
Salons de 1831 et 1833.
Par M. CflAttLES J/eso»ma.nt. n
Comme toutes les œuvres d'ianagination forment une gran-
de chaîne où tout se tient et s'attire mutuellement, où cba-
que partie est, pour ainsi dire, solidaire de la destinée coin-
mune, soit dans le mouvement progressif soit dans le mou-
vement rétrograde personne n'a dû s'étonner que L'époque
du criticisme soit arrivée en même temps pour tous les arts
à la fois, et que la peinture et la sculpture aient subi, pomme
la poésie, mais avec moins de bonheur, cette transformation
récente qui a fait tant de bruit sous le nom de romantisme,
Hous n'avons rien à dire aujourd'hui en faVeur de ce pro-
grès; nous ne ferions que répéter, sous de nouveaux titres i
les idées que nous avons souvent émises, en appréciant lu
même mouvement dans notre littérature moderne. C'est une
révolution dont noua avons -constamment ïecouuu l'à-pro-
pos et l'utilité, bien qu'elle ait eu, comme toutes les autres
révolutions, ses phases de désordre et d'anarchie; mais l'é- 1
poque où une révolution s'opère est rarement une époque le
régulière et dé bonne ciitique, La vieillesse stationnaire s'en- l'
tête dans sa résistance; la jeunesse progressive pousse en avant
avec toute l'énergie de l'enthousiasme. On ne s'entend plus.
Quoique, depuis long-temps, le ubamp de bataille soit res-
té a l'école nouvelle en poésie, la même latte est encore fla-
grante dans les autres arts, et surtout dans la peinture. Cette
situation réclamait donc un guide fidèle et éclairé exempt
de toute prévention d'école, plus ami de Tait que des dispu- 1
tes, et dont les jugemens préparés par de longs examens,
fissent autorité pour tous. Ce guide précieux," nous croyons
l'avoir rencontré dans M. Charles I.eiioimant.
Ce qui nous a frappes d'abord dans son livre que nous ve-
nons de parcourir, c'est le ton d'impartialité qu'on y remar-
que d'un bout à l'autre, et la lenteur consciencieuse avec la-
quelle il amasse les élémens de ses convictions. Comme me-
sure, comme marche â suivre pour découvrir la vérité en
matière de goût, nous ne connaissons pas de travail plus édi-
fiant et plus propre à inspirer la confiance. En l'examinant y
je me suis confirmé dans une opinion que j'ai depuis long-
temps, c'est que, si les arts ont leurs théories et leur» poéti-
ques, la critique devrait avoir son code de procédure.
M. Chartes Lenormant n'ayant ni prédilection, ni haine
pour aucun parti, et ne s'étant voué exclusivement au culte
d'aucune école, cette probité d'étude et cette lenteur d'eia-
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*-
lui ont peu coûté sans doute mais elles n'en seront pas
moins méritoires aux yeux du public, qui en recueillera te
fruit, et ce fruit ne serai pas seulement une série de bon» ju-
gemens, ce sera encore la manière de .les former. II est im-
possible qu'après avoir suivi l'auteur pas à pas, depuis l'ins-
tant an il vous fait part de ses premiers aperçus" jusqu'à ce-
lui où il les compare et les modifie, quand 1er impressions
de la Veille sont détruites par celles du lendemain ce qui
n'est ni rare ni étonnant; il est impossible dis-je, que ces
prétendus connaisseurs, cp s jugeurs habitués & tout sabrer
du premier coup, ne rougissent pas un peu de leur pétulan-
ce. Cependant, M. Chattes Lenôrinant, a sur eux bien d'au-
très avantages que la patience et là modestie. De? vues à la
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amour passionné de Tait qui ne permet ni les sorties vaga-
bondes de l'exagération, ni les délimitations étroites de la
pusillanimité Voilà les qualités qui le distinguent surtout,
et qui assureront au livre un suècès égal à l'estime que nous
avons déjà accordée l'auteur pour son impartialité.
Nous regrettons de ho pouvoir entrer dans des détails su*
la science de M. Charles Lenormant; chacun de ses jugemens
mériterait un article à part, qui, du reste, ne dispenserait pas
de recourir à son ouvrage, Nous y renvoyons donc nos lec-
teurs, en leur annonçant qu'Us y trouveront, pour surcroît
de plaisir et d'utilité, dix belles gravures à l 'eau-forte, exé-
cutées d'après les meilleurs ouvrages de MUI. Delaroche, Ro-
bert, Scliuelz, Ziegler et autres artistes également estimés.
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EN Gl'lSB DE RE5IERCIMENS A 1A LÉGISLATURE.
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droit, du moins de fait. Une foule de dcvodniens vont tut
trouver en disponibilité. Maintenant, donc, qu'il n'a plus
besoin de services parlementaires, c'est le cas pour le 9 août
de profiter de la baisse de prix que doit amener la concur-
renec, pour utiliser tant de capacités éprouvées qui seront
réduites à battre la campagne dans l'intervalle des deux ses-
sions. X£
Le 9 août y songe. Il a déjà pris ses mesures pour douer jBS
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M« Dubois (dont on fait les flûtes), afin de sléYéotyper le iïrejS|p
à la cour d'assises. M. Persil, libre de ses travaux législati(^Kj
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