Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1833-05-29
Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication
Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication
Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 359 Nombre total de vues : 359
Description : 29 mai 1833 29 mai 1833
Description : 1833/05/29 (A2,N180). 1833/05/29 (A2,N180).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k115191k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2008
M MAI 1833. DKU2UEME AKSÉE. if t»Ù. – UEb&tëDl.
MM. les souscripteurs dont t abonnement expire le 31 de
ce mois sont priés de le renouveler avant cette époque, pour
ne pas éprouver d'interruption dans la réception du journal,
etdeptindfe à teur demande une des dernières adresses im-
pronees (Afflranchir).
·
V
%t (a mnltattt Ut «m tut umbtt. II`
LEÇON DONNÉE PAR LE GRAND TURC A SES,
AUGUSTES CONFRÈRES.
Vous n'êtes pas, j'imagine sans avoir vu tomber quel-
qu'un je ne vous crois pas si disgracié de la Providence
qu'elle vous ait refusé jusqu'à présent cette félicité suprême.
Hé bien t j'en appelle à votre franchise, n'avez-vous pas
éprouvé alors une de ces folles envies de rire qui procurent
un instant de ce bonheur que beaucoup de philosophes ont
regardé comme chimérique sur, la terre., Les malheureux
ils n'avaient probablement jamais envisagé l'humanité que
debout ils n'avaient jamais vu l'humanité tombant sur l'o-
moplate. O infortunés
Qtte si le maladroit qui tombe est une de vos connaissan-
ces, il y a redoublement de jouissance; que si c'est un de vos
Amis, oit ma foi il y a de juoi en mourir d'aise.
,Vous me direz peut-être qu'il est fort mat de se gaudir
ainsi d'accidena qui peuvent éttse flirt graves. C'est possible
mais nous sommes ainsi laits et quand nous voyons un
homme perdre son équilibre, il y a dans ses gestes, dans sa
physionomie, dans tout son être, et surtout dans cet air d'hé-
bétement et de confusion qui suit sa chute, ainsi que dans
l'hésitation inexplicable qu'il met à s'en relever il y a, dis-
je, quelque chose de si burlesque, que 1e premier sentiment
qu'il fait naître est toujours la moquerie. Que vouiez-vous ? °
c'est encore un effet de la malignité humain» il y a du Sa-
tan en nous, il y en a même beaucoup et ceci m'explique
l'indicible plaisir qu'éprouve lé prince des ténèbres à nous
faire dégringoler, hommes et femmes dans les abîmes sans
tond qu'il creuse sons nos pas, sans compter celui que nous
pouvons éprouver nous-mêmes à nous y précipiter.
Or, ce plaisir de contemplation, je l'éprouve bien plus en-
core à voir chuter les puissances de la terre celles qui sont
oppressives, celles qu'a maudites ta voix des peuples, celles
minées par le temps, et qui ne se soutiennent plus qu'à force
d'étais diplomatiques comme M. de Talleyrand à force de
béquilles. C'est alors un bonheur pur, une félicité sans mé-
lange qui ne ressemble en rien à celle que peuvent produire
les Vins de M. Roui. Voilà pourquoi depuis trois ans nous
avons joui d'un, si parlait 'bonheur, le rapport des dé
gringolades de puissances. Elles ne nous ont pas manqué,
dieu merci l
Mais la pins amusante de toutes, c'est celle que vient de
faire le grand Tare, quoique ce ne soit encore, à vraiment
parler, qu'une quasi-chute, une demi-dégringolade, Le grand
Turc n'a pas voulu tomber i plat comme ses prédécesseurs
dans la carrière; il y a mis une grâce, une dignité, une ma-
jesté toutes particulières. Et il a eu raison. Pour un monar-
que, ce n'est pas tout que de tomber. Ehl parbleu rien n'est
plus facile. Il suffît pour cela de gouverner plus ou inoins
mal. La culbute est certaine. 'J'en connais un qui fait sans
peine tout ce qu'il faut pour cela. S'il l'échappe, M aura du,
bonheur mais il ne l'échappera pas.
– De qui prétendez-vous parler?
– Du prince de Monaco.
– ̃ A la bonne heure vous pouvez continuer.
– Je disais donc, avant Votre stupide interruption, que ce
n'était pas tout que de tomber d'un trône, mais que l'impor-
tant, c'était d'en tomber avec charme; et c'est ce dont le
grand Turc vient de nous donner le plus parfait modèle. Le
grand Turc il'-» pas roulé tout-à-fait jusqu'en bas. Les Rus-
ses d'une part, et M. Roussin de l'antve, Vont empêché d'en
dégringoler tous les degrés. Il s'est arrêté à mi-marches; et
c'est de là rfue,~saus pouvoir se remettre debout, l'omoplate
dans la poussière, et se redressant tant bien que mai sur le
Coude, il a pris des airs de conquérant, de vainqueur, d'in-
vincible même, et que retroussant sa moustache; il a rendu le
6 mai dernier, le firman que Vobs allez lire, et qu'il a adressé
au pacha d'Egypte, à son fil» Ibrahim, et aux mollas, naïbs,
mutsellims, a)-aiies,miriminms et autres harmonieux fonc-
tionnaires de l'Anatolie.
« Les assurances de fidélité et de dévoùment que m'ont
n données en dernier lieu le gouverneur d'Egypte Méhé-
met-Ali-pacha et son fils Ibrahim ayant été agréés, je
» leurai accordé une bienveillance impériale.» n
Que vous semble déjà des assurances de fidélité et de dé-
voùment qui ont été données au grand Turc par le pàcha
d'Egypte et son fils?. Mais je continue.
Les gouvernemens de la Crète et d'Egypte ont été con-
firmés à Méhémet-Ali. »
MM. les souscripteurs dont t abonnement expire le 31 de
ce mois sont priés de le renouveler avant cette époque, pour
ne pas éprouver d'interruption dans la réception du journal,
etdeptindfe à teur demande une des dernières adresses im-
pronees (Afflranchir).
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V
%t (a mnltattt Ut «m tut umbtt. II`
LEÇON DONNÉE PAR LE GRAND TURC A SES,
AUGUSTES CONFRÈRES.
Vous n'êtes pas, j'imagine sans avoir vu tomber quel-
qu'un je ne vous crois pas si disgracié de la Providence
qu'elle vous ait refusé jusqu'à présent cette félicité suprême.
Hé bien t j'en appelle à votre franchise, n'avez-vous pas
éprouvé alors une de ces folles envies de rire qui procurent
un instant de ce bonheur que beaucoup de philosophes ont
regardé comme chimérique sur, la terre., Les malheureux
ils n'avaient probablement jamais envisagé l'humanité que
debout ils n'avaient jamais vu l'humanité tombant sur l'o-
moplate. O infortunés
Qtte si le maladroit qui tombe est une de vos connaissan-
ces, il y a redoublement de jouissance; que si c'est un de vos
Amis, oit ma foi il y a de juoi en mourir d'aise.
,Vous me direz peut-être qu'il est fort mat de se gaudir
ainsi d'accidena qui peuvent éttse flirt graves. C'est possible
mais nous sommes ainsi laits et quand nous voyons un
homme perdre son équilibre, il y a dans ses gestes, dans sa
physionomie, dans tout son être, et surtout dans cet air d'hé-
bétement et de confusion qui suit sa chute, ainsi que dans
l'hésitation inexplicable qu'il met à s'en relever il y a, dis-
je, quelque chose de si burlesque, que 1e premier sentiment
qu'il fait naître est toujours la moquerie. Que vouiez-vous ? °
c'est encore un effet de la malignité humain» il y a du Sa-
tan en nous, il y en a même beaucoup et ceci m'explique
l'indicible plaisir qu'éprouve lé prince des ténèbres à nous
faire dégringoler, hommes et femmes dans les abîmes sans
tond qu'il creuse sons nos pas, sans compter celui que nous
pouvons éprouver nous-mêmes à nous y précipiter.
Or, ce plaisir de contemplation, je l'éprouve bien plus en-
core à voir chuter les puissances de la terre celles qui sont
oppressives, celles qu'a maudites ta voix des peuples, celles
minées par le temps, et qui ne se soutiennent plus qu'à force
d'étais diplomatiques comme M. de Talleyrand à force de
béquilles. C'est alors un bonheur pur, une félicité sans mé-
lange qui ne ressemble en rien à celle que peuvent produire
les Vins de M. Roui. Voilà pourquoi depuis trois ans nous
avons joui d'un, si parlait 'bonheur, le rapport des dé
gringolades de puissances. Elles ne nous ont pas manqué,
dieu merci l
Mais la pins amusante de toutes, c'est celle que vient de
faire le grand Tare, quoique ce ne soit encore, à vraiment
parler, qu'une quasi-chute, une demi-dégringolade, Le grand
Turc n'a pas voulu tomber i plat comme ses prédécesseurs
dans la carrière; il y a mis une grâce, une dignité, une ma-
jesté toutes particulières. Et il a eu raison. Pour un monar-
que, ce n'est pas tout que de tomber. Ehl parbleu rien n'est
plus facile. Il suffît pour cela de gouverner plus ou inoins
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peine tout ce qu'il faut pour cela. S'il l'échappe, M aura du,
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– De qui prétendez-vous parler?
– Du prince de Monaco.
– ̃ A la bonne heure vous pouvez continuer.
– Je disais donc, avant Votre stupide interruption, que ce
n'était pas tout que de tomber d'un trône, mais que l'impor-
tant, c'était d'en tomber avec charme; et c'est ce dont le
grand Turc vient de nous donner le plus parfait modèle. Le
grand Turc il'-» pas roulé tout-à-fait jusqu'en bas. Les Rus-
ses d'une part, et M. Roussin de l'antve, Vont empêché d'en
dégringoler tous les degrés. Il s'est arrêté à mi-marches; et
c'est de là rfue,~saus pouvoir se remettre debout, l'omoplate
dans la poussière, et se redressant tant bien que mai sur le
Coude, il a pris des airs de conquérant, de vainqueur, d'in-
vincible même, et que retroussant sa moustache; il a rendu le
6 mai dernier, le firman que Vobs allez lire, et qu'il a adressé
au pacha d'Egypte, à son fil» Ibrahim, et aux mollas, naïbs,
mutsellims, a)-aiies,miriminms et autres harmonieux fonc-
tionnaires de l'Anatolie.
« Les assurances de fidélité et de dévoùment que m'ont
n données en dernier lieu le gouverneur d'Egypte Méhé-
met-Ali-pacha et son fils Ibrahim ayant été agréés, je
» leurai accordé une bienveillance impériale.» n
Que vous semble déjà des assurances de fidélité et de dé-
voùment qui ont été données au grand Turc par le pàcha
d'Egypte et son fils?. Mais je continue.
Les gouvernemens de la Crète et d'Egypte ont été con-
firmés à Méhémet-Ali. »
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