Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1833-05-18
Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication
Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication
Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 359 Nombre total de vues : 359
Description : 18 mai 1833 18 mai 1833
Description : 1833/05/18 (A2,N169). 1833/05/18 (A2,N169).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k115180v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/09/2008
te MAI 1885. •' DEUXIÈME i AMKÈtL iV- 16». – SAMEDI,
1
JOURIVVL 1>UBLI ANT CHAQUE JOUIS tïN NOUVEAU DESSIN
fis ©mtojjis, Y
Par SI. Gustave Dbouiiveaiu
Les Omi/v^A sont un livre faitpresqu'en entier, avec tes
-Lear Qm~IH~r~~o~tishitare fattprxsqu~'®n entier, avec iés
rognures de ttëWghéé'et du Manuscrit t*eH, qrrt, Voû» le sa- `
vet bien, ou plutôt Vdas- né le Saveî! pas, n'étaient déjà ïien
moins que deux cliefs-d-omv re. Si 3L' Diouineau bornait ses >
prétentions à infiltrer dans notre société matérialiste les doc-' °
tfines élevées et Vitales du spiritualisme,d(fl'o/;i>>îwje, pour
nous servir de soit expression, nous ne lui ferions pas sans
doute, plus d'honneur qu'il n'en mérite Comme écrivain i
mais, au pis aller, nous le regarderions comme un de ces
hemnies bien intentionnés dont il convient d'encourager les
efforts. C'est ainsi que nous avons agi pour plusieurs dont l«2
talent nous a paru plus équivoque, malheureusement, que la
bonne volonté. Mais M. Douinean n'est pas dans ce cas (l'in-
diligence la célébrité dé JM. Enfantin l'empêche sans doute
de dormir, et a veut être, lui aussi chef, de religion ou-
bliant que, dans ce siècle d'indifférence et de tôisséfi-passer
en matière d'hérésies, n'est pas crucifié qui veut. C'est un
mpyeii de prosélytisme pour lequel il n'annonce pas même
lainoiudre inclination. Il voudrait avoir toute la gloire d'un
nouveau révélateur sans en déployer l'énergie', sans en es-
suyer les tribulations il lui semble que c'est assez d'écrire
des livres au coin de-son feu et de les vendre au tibraire Cïes-
selin, qui ne les vend & personne pour qu'on lui dresse des
autels. Eh parbleu M. Drouineau, il y aurait trop de con-
"currenee si l'on devenait dieu si facilement Mais vous ne le
serez jamais, vous ne connaissez pas les procédés.
Yoici comment les Choses se passent sous Les Ombrages.
Cn TieuX comte, très bavard et très sentimental, en sa dou-
ble qualité de vieillard et d'apptre du néo-christianisme,
tombe, comme des nues, ad milieu d'un château habité par
un oncle aveugle, un neveu incrédule, une jeune personne
vertueuse et tendre, comme le sont toutes les jeunes persan-
nés in-octavo. Quand le comte a bien dîné, comme un hom-
me qui ne dîne pas tous les jours, il convoque la société dans
le pare. et 11 entreprend des conversions 4 l'ombre des peu'
plier» et des sautes pleureurs. On sait que rien ne pousse à
V animisme comme les saules pleureurs et les peupliers tés
ombres et le attend. Le lieu donc est très bien choisi et
quoiqu'on ne puisse pas en dire autant des argumeus ils
finissent toujours par mener tambour battant et mettre ea
déroute toutes les objections, par la raison que, dans la lutte
entre le Diable et Polichinelle, c'est toujours le Diable qui
est obligé de retirer ses comes. C'est une chose convenue.
Le comte-apotre ne fait pas de miracles, tant s'en faut.
Loin de rendre la vue à l'aveugle il aveuglerait plutôt les
plus clairvoyans par l'obscurité de 'ses idées et l'entortille-
ment de sa phraséologie; mais il se donne des peines s
vraiment incroyables pour sa rendre utile, et faire croire
à l'importance »le sa mission. Malheureusement, il y a que!-
que chose de trop famélique dans ses oraisons, de trop altéré
dans le timbre de sa voix, puur qu'on ne devine pas, au pre-
mier abord son but secret qui est de faire, le plus long-
temps possible de bons dîners. Cette nouvelle et savante
transformation du pique-assiette est, sans contredit, ce qu'il
y a. de plus original dans lé livre de M. Diouiueau.
M. Drouineau n'a guère plus de foi en son œuvre que te
comte son apôtre. Il se soupçon ne. lui-même atteint d'une
idée fiïe; sa grande préoccupation, et c'est encore là une pu-
sillanimité qui démoralise aa chef dé secte c'est la crainte
de passer pour fou. S'il faqt en croire une de ses notes le
• bruit en anrait déjà couru dans quelques salons; II ne nous
en est rien revenu; par conséquent, nôtres jugement sur l'au-
teur sera libre de toute iniluence. Sans doute, M. Drouineau
habite souvent des régions Inconnues; ses imagination a une'
tendance A sauter hors des gonds; son style-, d'une poésie “
toute rhétorïcienne est d'un Vide qui pourrrait effrayer
mais tout eela ne constitue pas la folie. D'ailleurs au .dire
dos connaisseurs, l'innervation, animique est beaucoup plus
intense chez Jl. Cousin, qui pourtant occupe encore une
haute position législative. Donc, tant que rien ne sera dérangé
dans le cerveau ni dans la position de M,' Cousin, M. Droui-
neau n'aura pas à craindre de voir les bruits de salons se con-
drmer. "•<- *>
Ylamantt fortuite Vûne ïbtt,
SOUS LA PERIUJQUE »E M. LE COMTE DE UOËDËIIER.
Depuis que M. Yiennet s'est mi jour avisé d'avoir une
• idée, 11 n'est pas d'improstitué qui ne se mette, sur ses tra-
ces, à la poursuite d'une idée. M. Dubois (dont on fait les
flûtes) a son idée; M. Jaubert a son idée SI. Bugeaud a son
idée tout Mahul veut avoir une idée, comme autretois tout
marquis voulait avoir des pages. On a une idée dans la tète,
comme on ta croix d'honneur 4 la poitrine, ou bien une
badine à la main, pour se donner une contenance. M. Fui-
chiron est le seul qui reste décontenancé. ̃
Hier, c'était le tour de M. le comte de Roederer, d'avoir une i
idée. Les personnes qui le connaissent particulièrement, ma* ̃
nifestaient quelque inquiétude sur l'accomplissement de cette 1
I
1
JOURIVVL 1>UBLI ANT CHAQUE JOUIS tïN NOUVEAU DESSIN
fis ©mtojjis, Y
Par SI. Gustave Dbouiiveaiu
Les Omi/v^A sont un livre faitpresqu'en entier, avec tes
-Lear Qm~IH~r~~o~tishitare fattprxsqu~'®n entier, avec iés
rognures de ttëWghéé'et du Manuscrit t*eH, qrrt, Voû» le sa- `
vet bien, ou plutôt Vdas- né le Saveî! pas, n'étaient déjà ïien
moins que deux cliefs-d-omv re. Si 3L' Diouineau bornait ses >
prétentions à infiltrer dans notre société matérialiste les doc-' °
tfines élevées et Vitales du spiritualisme,d(fl'o/;i>>îwje, pour
nous servir de soit expression, nous ne lui ferions pas sans
doute, plus d'honneur qu'il n'en mérite Comme écrivain i
mais, au pis aller, nous le regarderions comme un de ces
hemnies bien intentionnés dont il convient d'encourager les
efforts. C'est ainsi que nous avons agi pour plusieurs dont l«2
talent nous a paru plus équivoque, malheureusement, que la
bonne volonté. Mais M. Douinean n'est pas dans ce cas (l'in-
diligence la célébrité dé JM. Enfantin l'empêche sans doute
de dormir, et a veut être, lui aussi chef, de religion ou-
bliant que, dans ce siècle d'indifférence et de tôisséfi-passer
en matière d'hérésies, n'est pas crucifié qui veut. C'est un
mpyeii de prosélytisme pour lequel il n'annonce pas même
lainoiudre inclination. Il voudrait avoir toute la gloire d'un
nouveau révélateur sans en déployer l'énergie', sans en es-
suyer les tribulations il lui semble que c'est assez d'écrire
des livres au coin de-son feu et de les vendre au tibraire Cïes-
selin, qui ne les vend & personne pour qu'on lui dresse des
autels. Eh parbleu M. Drouineau, il y aurait trop de con-
"currenee si l'on devenait dieu si facilement Mais vous ne le
serez jamais, vous ne connaissez pas les procédés.
Yoici comment les Choses se passent sous Les Ombrages.
Cn TieuX comte, très bavard et très sentimental, en sa dou-
ble qualité de vieillard et d'apptre du néo-christianisme,
tombe, comme des nues, ad milieu d'un château habité par
un oncle aveugle, un neveu incrédule, une jeune personne
vertueuse et tendre, comme le sont toutes les jeunes persan-
nés in-octavo. Quand le comte a bien dîné, comme un hom-
me qui ne dîne pas tous les jours, il convoque la société dans
le pare. et 11 entreprend des conversions 4 l'ombre des peu'
plier» et des sautes pleureurs. On sait que rien ne pousse à
V animisme comme les saules pleureurs et les peupliers tés
ombres et le attend. Le lieu donc est très bien choisi et
quoiqu'on ne puisse pas en dire autant des argumeus ils
finissent toujours par mener tambour battant et mettre ea
déroute toutes les objections, par la raison que, dans la lutte
entre le Diable et Polichinelle, c'est toujours le Diable qui
est obligé de retirer ses comes. C'est une chose convenue.
Le comte-apotre ne fait pas de miracles, tant s'en faut.
Loin de rendre la vue à l'aveugle il aveuglerait plutôt les
plus clairvoyans par l'obscurité de 'ses idées et l'entortille-
ment de sa phraséologie; mais il se donne des peines s
vraiment incroyables pour sa rendre utile, et faire croire
à l'importance »le sa mission. Malheureusement, il y a que!-
que chose de trop famélique dans ses oraisons, de trop altéré
dans le timbre de sa voix, puur qu'on ne devine pas, au pre-
mier abord son but secret qui est de faire, le plus long-
temps possible de bons dîners. Cette nouvelle et savante
transformation du pique-assiette est, sans contredit, ce qu'il
y a. de plus original dans lé livre de M. Diouiueau.
M. Drouineau n'a guère plus de foi en son œuvre que te
comte son apôtre. Il se soupçon ne. lui-même atteint d'une
idée fiïe; sa grande préoccupation, et c'est encore là une pu-
sillanimité qui démoralise aa chef dé secte c'est la crainte
de passer pour fou. S'il faqt en croire une de ses notes le
• bruit en anrait déjà couru dans quelques salons; II ne nous
en est rien revenu; par conséquent, nôtres jugement sur l'au-
teur sera libre de toute iniluence. Sans doute, M. Drouineau
habite souvent des régions Inconnues; ses imagination a une'
tendance A sauter hors des gonds; son style-, d'une poésie “
toute rhétorïcienne est d'un Vide qui pourrrait effrayer
mais tout eela ne constitue pas la folie. D'ailleurs au .dire
dos connaisseurs, l'innervation, animique est beaucoup plus
intense chez Jl. Cousin, qui pourtant occupe encore une
haute position législative. Donc, tant que rien ne sera dérangé
dans le cerveau ni dans la position de M,' Cousin, M. Droui-
neau n'aura pas à craindre de voir les bruits de salons se con-
drmer. "•<- *>
Ylamantt fortuite Vûne ïbtt,
SOUS LA PERIUJQUE »E M. LE COMTE DE UOËDËIIER.
Depuis que M. Yiennet s'est mi jour avisé d'avoir une
• idée, 11 n'est pas d'improstitué qui ne se mette, sur ses tra-
ces, à la poursuite d'une idée. M. Dubois (dont on fait les
flûtes) a son idée; M. Jaubert a son idée SI. Bugeaud a son
idée tout Mahul veut avoir une idée, comme autretois tout
marquis voulait avoir des pages. On a une idée dans la tète,
comme on ta croix d'honneur 4 la poitrine, ou bien une
badine à la main, pour se donner une contenance. M. Fui-
chiron est le seul qui reste décontenancé. ̃
Hier, c'était le tour de M. le comte de Roederer, d'avoir une i
idée. Les personnes qui le connaissent particulièrement, ma* ̃
nifestaient quelque inquiétude sur l'accomplissement de cette 1
I
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 59.22%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 59.22%.
- Auteurs similaires Philipon Charles Philipon Charles /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Philipon Charles" or dc.contributor adj "Philipon Charles")Petit journal pour rire : aux bureaux du journal amusant, du musée français-anglais et des modes parisiennes / dir. Ch. Philipon ; réd. en chef Nadar /ark:/12148/bd6t51370717h.highres Journal amusant : journal illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc. /ark:/12148/bd6t5142948w.highresHuart Louis Huart Louis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Huart Louis" or dc.contributor adj "Huart Louis") Véron Pierre Véron Pierre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Véron Pierre" or dc.contributor adj "Véron Pierre")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k115180v/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k115180v/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k115180v/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k115180v/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k115180v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k115180v
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k115180v/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest