Titre : Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1833-03-17
Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication
Contributeur : Huart, Louis (1813-1865). Directeur de publication
Contributeur : Véron, Pierre (1831-1900). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34452332k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 359 Nombre total de vues : 359
Description : 17 mars 1833 17 mars 1833
Description : 1833/03/17 (A2,N107). 1833/03/17 (A2,N107).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k115118g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 4-Lc2-1328
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2008
n MARC «•». DECXllME AXUÉE. W io7. MM AKCE.
SALON DE 1833.
PEINTURE. 2« ARTICLE.
Avant d'entrer dafis u« examen plus spécial et plus dé-
taillé des ouvrages qui appellent particulièrement l'attention,
nous avons encore à signaler quelques faits généraux qui ne
sont pas sans importance.
En avançant que l'art avait une tendance nécessaire et ir-
résistible à devenir contemporain et démocratique ce n'est
pas une théorie nouvelle que nous avons eu la prétention
d'exposer, c'est un fait que nous avons dû constater. Dès no-
tre première visite au salon, ce fait s'est offert à nous avec la
plus complète évidence il frappera de même quiconque
Voudra parcourir avec quelque attention cette multitude de
tableaux qui encombrent les galeiies.
Quelles sont Là les richesses de l'école classique, de cette
école dont le pouvoir despotique a pesé, sans résistance, pen-
dant plus de trente ans, sur tous les établissement) d'aits,
qui, 'en ce moment encore, monopolise tout au profit de ses
doctrines, écoles de Paris et de Rome, académie des beaux-
arts, commissions d'admission aux salons, commissions près
les ministères et la liste civile, jugement de concours, disti i-
butions de fonds d'enconragemens, commandes, acquisition?,
etc. Un tableau d'intérieur et deux portraits. Et ce se-
rait même couuuettre une erreur grave, que de citer les
portraits de M. Berlin et de la d, me romaine, ainsi que le
rachat des captifs, comme appartenant à l'art, tel que le veut
l'académie car ce sont tes œuvres de trois hommes dont la
'vie d'artiste a de franches allures d'indépendance, et qui en
réalité ne suivent pas la route de l'école qui s'en va. Plus
d'une fois leurs confrères les ont hautement désavoués.
Tout ce qu'a pu réunir cette école moribonde, en vi-
dant ses àteiiers, c'est une vingtaine de tableaux qui luttent
entre eux d'insignifiance et de médiocrité, depuis le passage
des Alpes ou l'Ugolin, jusqu'à V abjuration de Henri IF.
"Voîlà ce qu'ont fait les élèves quant aux maîtres, ils ont
fui le combat, moins un seul qui y est mort. Il faudrait, en
ttfet, avoir produit dix grandes pages comme Jailà ou Ey-
lau, pour se faire pardonner V amour piqué par une abeille,
et les deux portraits du docteur Ctcl-Bej' et de Mme la com-
tesse Yermoloff.
Puis vient, se rengorgeant, la peinture officielle,, inscrite
an budget pour de bons écus s, faisant de l'étalage comme Uti
Tamertan qui vi»nt d'èÉre attache à une £r»ix d'honneur, et
déguisant sa nullité sous des ah 8 capables.
Il faut vraiment que la monarchie soit une bien triste
muse pour les artistes qui la servent de leur pinceau; car
sur dix tableaux monarchiques, tout au plus en est-il unsoit digne d'ètre remarqué. Le surplus est pauvre, ridicule
ou niais. Tout e:>t à la même hauteur, peinture et livt'et.
Ecoutez plutôt ce dernier <> La pèche au thon, en prïsencc
» de S. A. L. le duc d'Orléans Promenade de S. M. et
» de sa famille, aux ruines du château de Pieifefends, a tàc–
» unsion du mariage de S. M. le totâes Belges; – Portrait
» de la frégate sur laquelle le prince de Joinville u débmi
connue élève de marine. » Je ne parleïai pas aujourd'hui
des ouvrages eux-mèines. Il j y tk des cBiiunaiides faites- pour
le Palais-Royal, d'autres pour la maison du roi il y à des
tableaux exécutés pour le compte du minàlt-tie iks trtivaux
publia, et même de la peinture officiel le dont les auteurs ont
poussé le dévoûment jusqu'à l'exécuter gratis tout cela
vaut bien la peine d'être examiné avec quelque détail.
Le chapitre du .budget pour encoiirageinena aux bcànx-
arts s'élève à 234,000 flancs, et cependant iVl.Tb.iers annon-
çàit ces jours pàssés à là Chambre qu'il y à seulement cette
année 29,600 francs pour la peinture et la sculpture. Y;à-t-H
donc aussi pour lès beaux-arts un article dé fonds lecrets
qui absorbe les allocations ? On serait tenté dir le croire à
en juger par les résultais. ̃
Mais, à propos, M. d'Ar^out avait imaginé, dit-on, de lit-
re exécuter une série de grands tàWeaux représentant les di-
verses phases du voyagé de S. M.LoufeiPWlippel", «Mile»
Fiançais, membre de la Légion-d'Honneur, et marchant & la 1/
conquête des cœurs alsaciens: L'f moiense aui-éole de popula- -lj
rité que cette carrtpâf»nfr g amassée autour de latête duioi-v'f R
citoyen était un motif assez puissant pour île pas laisser peif- £
dre cette idée d'un ministre qui ne lès prodigue pis et ce- >
pendant on n'en voit pas la plus petite trace an salent .» >
C'est un bien grand malheur pour les art» et pour W €ha.
SALON DE 1833.
PEINTURE. 2« ARTICLE.
Avant d'entrer dafis u« examen plus spécial et plus dé-
taillé des ouvrages qui appellent particulièrement l'attention,
nous avons encore à signaler quelques faits généraux qui ne
sont pas sans importance.
En avançant que l'art avait une tendance nécessaire et ir-
résistible à devenir contemporain et démocratique ce n'est
pas une théorie nouvelle que nous avons eu la prétention
d'exposer, c'est un fait que nous avons dû constater. Dès no-
tre première visite au salon, ce fait s'est offert à nous avec la
plus complète évidence il frappera de même quiconque
Voudra parcourir avec quelque attention cette multitude de
tableaux qui encombrent les galeiies.
Quelles sont Là les richesses de l'école classique, de cette
école dont le pouvoir despotique a pesé, sans résistance, pen-
dant plus de trente ans, sur tous les établissement) d'aits,
qui, 'en ce moment encore, monopolise tout au profit de ses
doctrines, écoles de Paris et de Rome, académie des beaux-
arts, commissions d'admission aux salons, commissions près
les ministères et la liste civile, jugement de concours, disti i-
butions de fonds d'enconragemens, commandes, acquisition?,
etc. Un tableau d'intérieur et deux portraits. Et ce se-
rait même couuuettre une erreur grave, que de citer les
portraits de M. Berlin et de la d, me romaine, ainsi que le
rachat des captifs, comme appartenant à l'art, tel que le veut
l'académie car ce sont tes œuvres de trois hommes dont la
'vie d'artiste a de franches allures d'indépendance, et qui en
réalité ne suivent pas la route de l'école qui s'en va. Plus
d'une fois leurs confrères les ont hautement désavoués.
Tout ce qu'a pu réunir cette école moribonde, en vi-
dant ses àteiiers, c'est une vingtaine de tableaux qui luttent
entre eux d'insignifiance et de médiocrité, depuis le passage
des Alpes ou l'Ugolin, jusqu'à V abjuration de Henri IF.
"Voîlà ce qu'ont fait les élèves quant aux maîtres, ils ont
fui le combat, moins un seul qui y est mort. Il faudrait, en
ttfet, avoir produit dix grandes pages comme Jailà ou Ey-
lau, pour se faire pardonner V amour piqué par une abeille,
et les deux portraits du docteur Ctcl-Bej' et de Mme la com-
tesse Yermoloff.
Puis vient, se rengorgeant, la peinture officielle,, inscrite
an budget pour de bons écus s, faisant de l'étalage comme Uti
Tamertan qui vi»nt d'èÉre attache à une £r»ix d'honneur, et
déguisant sa nullité sous des ah 8 capables.
Il faut vraiment que la monarchie soit une bien triste
muse pour les artistes qui la servent de leur pinceau; car
sur dix tableaux monarchiques, tout au plus en est-il un
ou niais. Tout e:>t à la même hauteur, peinture et livt'et.
Ecoutez plutôt ce dernier <> La pèche au thon, en prïsencc
» de S. A. L. le duc d'Orléans Promenade de S. M. et
» de sa famille, aux ruines du château de Pieifefends, a tàc–
» unsion du mariage de S. M. le totâes Belges; – Portrait
» de la frégate sur laquelle le prince de Joinville u débmi
connue élève de marine. » Je ne parleïai pas aujourd'hui
des ouvrages eux-mèines. Il j y tk des cBiiunaiides faites- pour
le Palais-Royal, d'autres pour la maison du roi il y à des
tableaux exécutés pour le compte du minàlt-tie iks trtivaux
publia, et même de la peinture officiel le dont les auteurs ont
poussé le dévoûment jusqu'à l'exécuter gratis tout cela
vaut bien la peine d'être examiné avec quelque détail.
Le chapitre du .budget pour encoiirageinena aux bcànx-
arts s'élève à 234,000 flancs, et cependant iVl.Tb.iers annon-
çàit ces jours pàssés à là Chambre qu'il y à seulement cette
année 29,600 francs pour la peinture et la sculpture. Y;à-t-H
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qui absorbe les allocations ? On serait tenté dir le croire à
en juger par les résultais. ̃
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