Titre : L'Ami du peuple, ou le Publiciste parisien : journal politique libre et impartial / par une société de patriotes, et rédigé par M. Marat, auteur de l'Offrande à la patrie, du Moniteur & du Plan de constitution, &c.
Auteur : Marat, Jean-Paul (1743-1793). Auteur du texte
Éditeur : De l'Imprimerie de la Veuve Hérissant (Paris)
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES P-Z-2681
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/05/2013
Journal politique et impartial, Par M. MARAT, auteur de l’Offrande à la Patrie, duMoniteur 5 et du Plan de constitution , etc» Vitam impendere vero. f •============--=========== -=== — ---------------------- ------------==------======0 Du Vendredi 30 Juillet 1790. Indignes artifices des traîtres à la patrie, pour endormir le peuple sur le bord de F’abîme. Laséance d’hier s’est ouverte par la lecture d'une lettre du sieur Montmorin, portant , que la demande faite au roi par M. de Mersy, au nom de son prince, pour le passage des troupes Autri chiennes sur les frontières de France , est con- forme aux usages constans entre deux puissances voisines et alliées ; qu’un refus auroit été non- seulement contraire aux traités, mais nous auroit exposés à un refus semblable : que la demande de M. de Mersy n’étant que prévoyante , lui, Montmorin , n'avoit fait que remplir le devoir de son ministère , en accordant ce passage. Il ajoute que M. de la Tour-du-Pin et lui n'avoient pu penser que ce passage dût causer de l’inquié tude au département des Ardennes, les frontières se trouvant aussi bien garnies. Peut-on imaginer qu’un ministre manque jamais de prétextes ou d'excuses , quand il n’auroit que la ressource du mensonge et de l’imposture, comme le sieur Montmorin. Sa lettre ayant été envoyée aux commissaires -chargés de prendre connoissance -des ordres donnés par les ministres, relativement
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