Déchiffrement des hiéroglyphes
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Åkerblad, Young et les autres
Dans la course au déchiffrement des hiéroglyphes à partir de la Pierre de Rosette, c’est au suédois David Åkerblad que revient d’avoir proposé en premier, dès 1802, l’équivalence entre les signes démotiques et grecs formant le nom du pharaon Ptolémée. Ce dernier transmet ses notes inachevées sur le démotique à l’anglais Thomas Young qui prend la relève et pousse jusqu’aux hiéroglyphes. Dès 1818, Young publie de manière anonyme dans l’Encyclopaedia Britannica, un premier tableau proposant des correspondances entre des mots grecs traduits en anglais et leur version en démotique ou hiéroglyphe dont près de la moitié s’avèrent encore valable.
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Les frères Champollion
Jacques-Joseph Champollion, dit Champollion-Figeac (1778-1867)
Jean-François Champollion, dit Champollion le Jeune (1790-1832)
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La Pierre de Rosette
La Pierre de Rosette est découverte en 1799, lors de l’expédition de Bonaparte en Égypte. L’officier Pierre-François-Xavier Bouchard la trouve dans le fort de la ville de Rashid (Rosette en français), non loin d’Alexandrie. Les savants de la « Commission des sciences et des arts » l’identifient rapidement comme un document-clé pour comprendre l’écriture hiéroglyphique et la font transporter au Caire où sont pratiqués les premières copies et estampages. En 1801, les Anglais victorieux l’emportent à Londres où elle rejoint les collections du British Museum un an plus tard. Le texte en trois écritures (hiéroglyphes, démotique et grec) fait l’objet de plusieurs publications dès sa découverte, et avant que Champollion ne s’en empare notamment pour sa Lettre à M. Dacier.