Annonces et publicités du XVIIIe siècle

Avec l'essor du commerce, les pratiques publicitaires se développent au XVIIIe siècle. Affiches et annonces dans la presse, en particulier, vantent les nouveautés des artisans et les qualités de leurs produits. 

Au XVIIIe siècle, la presse devient un puissant outil de promotion commerciale. De nombreux titres incluent des sections d'annonces et certains se spécialisent dans ce genre, comme les nombreuses déclinaisons locales des Annonces, affiches et avis. On peut y publier des annonces pour vendre des biens ou à propos des dernières nouveautés proposées au théâtre. Les artisans et manufacturiers y font également de la publicité pour leurs derniers produits – vinaigres, parfums, cosmétiques, etc.

L'Avant-Courreur est un journal actif à Paris à partir de 1760. Il est un de ceux qui se tourne le plus franchement vers l'information commerciale et publicitaire. On y trouve les annonces des spectacles en cours, les dernières nouveautés de l'estampe et de la librairie, mais aussi de nombreux encarts promotionnels, faisant l'éloge de la liqueur de café du sieur Onfroy, des horloges du sieur Berthoud et de bien d'autres produits. 

A l'articulation des XVIIe et XVIIIe siècles, le graveur Charles Mavelot produit une série de plaquettes à mi-chemin entre le livre de modèles et le prospectus. Il y déploie toute son inventivité et toute sa maestria à travers des exemples fictifs de chiffres, d'armoiries et de devises gravées. Il y fait aussi étalage de son éminente clientèle : le Dauphin et la Grande Mademoiselle. Il y insère enfin un véritable petit tract publicitaire avec son adresse et l'enseigne de sa boutique au Palais.  

Antoine-Claude Maille fils, vinaigrier et distillateur à Paris, est des plus habiles commerçants à utiliser les annonces. Il promeut dans les journaux ses nombreuses recettes: moutarde aux câpres et aux anchois, cataplasmes de moutardes pour soigner les engelures, vinaigre pour soigner les dents, l'haleine, le teint, etc. Il déploie une véritable stratégie publicitaire qui met en avant ses brevets de vinaigrier du roi et de l'impératrice, ses contacts avec le monde savant, mais qui sait aussi jouer avec l'humeur du temps, en baptisant une de ses décoction le "vinaigre philosophique"

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La sélection « L’Europe au siècle des Lumières » a été préparée par le service Histoire de la Bibliothèque nationale de France. Elle présente un échantillon des collections de la BnF disponibles en libre-accès dans Gallica... Mais il y en a bien plus encore dans les réserves de la bibliothèque !

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