Beaumarchais1732 – 1799

 

Devenu homme de théâtre avec des « parades » érotiques et bouffonnes et deux drames bourgeois, Eugénie et les Deux amis, Beaumarchais, infatiguable, mène de front un procès à rebondissements qui lui vaut son premier succès d'auteur (Mémoires contre Goëzman, 1773-1774), et la rédaction d'une étincelante comédie d'intrigue (Le Barbier de Séville, 1775), à laquelle il donne une suite, Le Mariage de Figaro (1784), satire de la société inégalitaire de l'Ancien Régime, tout en cumulant des activités de trafiquant d'armes avec les « insurgents » américains, d'éditeur de Voltaire et de fondateur de la Société des Auteurs dramatiques. Désorienté par la Révolution, qui changeait par trop les règles du jeu, Beaumarchais achève sa « trilogie » par un dernier drame, La Mère coupable (1792), qui exorcise sous la figure d'un « méchant » caricatural le mal politique d'une ère nouvelle qu'il avait, fût-ce malgré lui, contribué à instaurer.

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