Chronologie
Le 26 février, naissance à Besançon de Victor Hugo, troisième fils (après Abel et Eugène, nés en 1798 et en 1800) de Léopold Hugo et Sophie Trébuchet.
Naissance d’Adèle Foucher, future épouse de Victor Hugo.
Naissance de Julienne Gauvain, future Juliette Drouet.
Mme Victor Hugo et ses enfants quittent les Feuillantines, à Paris, pour s’installer à Madrid.
Les enfants y sont mis en pension dans un internat austère.
Retour en France en 1812.
Eugène et Victor Hugo sont mis en pension à Paris.
Victor Hugo obtient le 25 août une mention d’encouragement au Prix de Poésie de l’Académie française.
Début de la gloire, que confirmeront les années suivantes des succès répétés aux Jeux floraux de Toulouse.
Fonde avec ses frères et rédige presque à lui tout seul une revue, Le Conservateur littéraire.
Première version publiée du premier roman écrit deux ans plus tôt, Bug-Jargal.
Mort le 27 juin de la mère de Victor Hugo, immédiatement suivie de fiançailles (secrètes) avec Adèle Foucher, son amie d’enfance.
Publication du premier recueil, Odes et Poésies diverses.
Mariage à Saint-Sulpice avec Adèle Foucher.
Naissance et mort, à trois mois, du premier enfant, le petit Léopold.
Han d’Islande, roman frénétique en quatre volumes.
Rencontre déterminante avec Charles Nodier.
Fondation d’une nouvelle revue littéraire, La Muse française.
Publication des Nouvelles Odes.
Naissance de Léopoldine.
Nommé chevalier de la Légion d’honneur en même temps que Lamartine, Victor Hugo est invité officiellement au sacre du roi à Reims.
Il publie Le Sacre de Charles X.
Publication des Odes et ballades, seconde version de Bug-Jargal et naissance de Charles.
L’ode À la colonne de la place Vendôme scelle un ralliement plus ou moins officiel au libéralisme bonapartiste.
Publication de la première pièce de théâtre, Cromwell. Sa longue préface rencontre un large public, contrairement à la pièce qui est encore inédite (sur scène).
Mort du père de Victor Hugo et naissance de son dernier fils, Victor, dit plus tard François-Victor.
Poésie : Les Orientales.
Roman : Le Dernier jour d’un condamné.
Théâtre : Marion de Lorme.
La pièce étant rejetée par la censure qui réclame d’importantes corrections, Victor Hugo préfère en écrire une autre : Hernani.
Le 25 février, première d’Hernani à la Comédie-Française.
Début d’une longue guerre d’usure (gagnée) entre romantiques et classiques.
Un mois après la révolution, le 24 août, naissance d’Adèle, dernier enfant de Victor Hugo au destin tragique.
Début de la liaison entre Sainte-Beuve et Mme Victor Hugo.
Installation place Royale (actuelle place des Vosges) à Paris.
Théâtre : Le Roi s’amuse est publié mais la censure prétendument abolie par la monarchie de Juillet l’interdit après sa première représentation.
Victor Hugo l’attaque de front, ainsi que le gouvernement, sous couvert d’un procès contre la Comédie-Française.
Lucrèce Borgia et Marie Tudor.
Début de la liaison avec Juliette Drouet, qui a joué dans ces deux pièces.
Leur première nuit (16-17 février) sera la nuit de noces de Marius et de Cosette dans Les Misérables.
Essai : Littérature et philosophie mêlées.
Nouvelle : Claude Gueux.
Visite du bagne de Brest.
Angelo, tyran de Padoue au théâtre.
Les Chants du crépuscule en poésie.
L’auteur des Voix intérieures est promu officier de la Légion d’honneur.
Mort de son frère Eugène, interné à Charenton depuis une quinzaine d’années.
Poésie : Les Rayons et les ombres, Le Retour de l’empereur.
Première édition du Rhin.
Le 15 février, mariage de Léopoldine Hugo avec Charles Vacquerie.
Accueil mitigé pour Les Burgraves à la Comédie-Française.
Le 4 septembre, alors que Victor et Juliette reviennent d’Espagne, Léopoldine et Charles se noient dans la Seine à Villequier.
Le 13 avril, Victor Hugo est nommé pair de France.
Il est surpris moins de trois mois plus tard par la police en flagrant délit d’adultère avec Léonie, la jeune femme du peintre Biard.
Publication d’une nouvelle édition, très augmentée, du Rhin, et début de la rédaction des futurs Misérables.
La révolution de février interrompt la rédaction du roman et supprime la pairie.
Tout juste élu député de Paris, Victor Hugo est chargé d’aller parlementer sur les barricades avec les insurgés de juin.
En juillet, ses fils Charles et François-Victor fondent un journal politique, L’Événement.
Année de grands desseins (discours sur « La liberté de l’enseignement », sur « Le suffrage universel », sur « La liberté de la presse ») et de grands dessins (Le Burg à la croix, souvenirs de voyage, Paysage aux trois arbres)...
Victor Hugo est définitivement passé à gauche.
Le 17 juillet, lors de son dernier discours à l’Assemblée, Hugo rebaptise le prince président « Napoléon le Petit ».
Ses deux fils sont incarcérés pour délit de presse.
Le 2 décembre, il entre dans la clandestinité et tente d’organiser, en vain, la résistance au coup d’État.
Le 11 décembre, il quitte Paris pour Bruxelles.
Pendant qu’il prépare à Bruxelles la future Histoire d’un crime, son mobilier est vendu aux enchères à Paris.
La publication à Bruxelles de Napoléon le Petit le chasse de Belgique ; il se réfugie avec sa famille à Jersey (Marine-Terrace, près de Saint-Hélier).
Publication clandestine des Œuvres oratoires et de Châtiments.
Début des séances de spiritisme, qui dureront de septembre 1853 à octobre 1855.
Expulsé de Jersey pour avoir manifesté sa solidarité envers trois proscrits expulsés, Victor Hugo s’installe à Guernesey avec sa famille, qui n’y restera pas.
La publication et le succès des Contemplations lui permettent de s’acheter pour la première fois une maison, Hauteville House, à Saint-Pierre-Port.
Il se consacre pendant plusieurs années à son aménagement.
Refus hautain, le 18 août, de l’amnistie générale décrétée trois jours plus tôt par Napoléon III.
Publication de la Première Série de La Légende des siècles, suivie en 1860 par la reprise des Misérables.
Victor Hugo se laisse pousser la barbe, et achève Les Misérables « dans la plaine de Waterloo et dans le mois de Waterloo ».
Sortie mondiale des Misérables.
Instauration d’un repas hebdomadaire offert aux enfants pauvres de Guernesey à Hauteville House.
Première grande biographie autorisée : Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie (alias Mme Victor Hugo).
Sa fille Adèle s’enfuit en Amérique sur les traces d’un lieutenant anglais qui ne veut pas d’elle.
Essai : William Shakespeare.
Les Chansons des rues et des bois.
Roman : Les Travailleurs de la mer.
Théâtre : Mille Francs de récompense (écrit, non représenté, les scènes françaises étant interdites aux œuvres du proscrit).
Paris, introduction au Paris-Guide publié pour l’exposition universelle.
Poésie : La Voix de Guernesey.
À Bruxelles, naissance de Georges Hugo, le petit-fils.
Mort de Mme Victor Hugo.
Roman : L’homme qui rit.
Théâtre : Les Deux Trouvailles de Gallus.
Fondation par Charles et François-Victor, à Paris, du journal d’opposition politique Le Rappel.
Présidence du Congrès de la paix à Lausanne.
Naissance à Bruxelles de Jeanne Hugo, la petite-fille.
Retour triomphal en France le 5 septembre, au lendemain de la proclamation de la Troisième République, après dix-neuf ans d’exil (autant que Jean Valjean au bagne de Toulon).
Première édition française des Châtiments, puis de Napoléon le Petit.
Élu député de Paris, Victor Hugo démissionne au bout d’un mois.
La mort brutale de son fils Charles le 13 mars le conduit à Bruxelles pour régler son héritage, pendant l’insurrection de la Commune.
Offrant d’accueillir « chez lui », à Bruxelles, les communards en fuite, il est expulsé de Belgique et se rend à Vianden (Luxembourg), puis rentre à Paris.
Adèle Hugo revient d’Amérique définitivement folle ; elle est internée à Saint-Mandé (elle mourra en 1915 à Suresnes).
Publication de L’Année terrible.
Retour à Guernesey pendant un an pour écrire Quatrevingt-Treize.
Mort le 26 décembre de François-Victor Hugo.
Publication du dernier roman, Quatrevingt-Treize, et d’un hommage à Charles et François-Victor, Mes fils.
Publication des écrits politiques : Actes et Paroles I, Avant l’exil et Actes et Paroles II, Pendant l’exil.
Actes et Paroles III, Depuis l’exil.
Élu sénateur de la Seine, Victor Hugo intervient en faveur de l’amnistie des communards.
Publication de la Nouvelle Série de La Légende des siècles, de L’Art d’être grand-père et d’Histoire d’un crime.
Publications de poèmes écrits pour la plupart pendant l’exil ou au début des années 1870 : Le Pape (1878), La Pitié suprême (1879), Religions et religion (1880), L’Âne (1880), Les Quatre Vents de l’Esprit (1881).
Énorme fête populaire en février 1881 pour l’entrée du poète dans sa quatre-vingtième année.
La partie de l’avenue d’Eylau où il habite est rebaptisée Victor Hugo (le reste suivra en 1885).
Réélu sénateur.
Théâtre : Torquemada.
Mort de Juliette Drouet.
Compléments apportés à La Légende des siècles (Tome cinquième et dernier) et aux Travailleurs de la mer (L’Archipel de la Manche).
Rodin travaille à son buste.
Mort de Victor Hugo le 22 mai à 13h27.
Le 1er juin, plus d’un million de personnes, venues des quatre coins du monde, assistent à ses funérailles nationales.
Le Panthéon est rendu au culte des grands hommes à cette occasion.