Brillant conteur, Charles Nodier charme les artistes et écrivains romantiques qu’il reçoit dans son salon de la bibliothèque de l’Arsenal. Son imagination s’allie à un art incomparable du langage, jouant des enchantements comme des cauchemars. Nodier excelle dans le fantastique, genre encore peu répandu en France, avec des contes comme Jean Sbogar (1818), Smarra ou les démons de la nuit (1821), Trilby (1822). Ses contes merveilleux – La Fée aux miettes, Trésor des fèves et Fleur des pois, Le Génie bonhomme – seront un des succès du Nouveau Magasin des enfants édité par Jules Hetzel à partir de 1843.
Il faudra attendre les écrits de Todorov au XXe siècle pour que s'affirme une partition plus nette entre les genres du fantastique, du merveilleux et de l'étrange.