D’origine modeste, Antoine Galland est doué en lettres et parfait une formation d'érudit : à quinze ans, il est déjà « secrétaire en latin » et « savant en langues orientales ». En qualité de secrétaire, il accompagne l'ambassadeur français, le marquis de Nointel, à Constantinople en 1670. Ce premier séjour dure cinq ans dont témoigne les premières années du Journal (1672-1673). De retour à Paris en 1675, il repart pour un second voyage de quatre ans au Levant. En 1679, engagé par la compagnie des Indes Orientales, il voyage de nouveau en Orient, accumulant médailles, monnaies et manuscrits pour la bibliothèque de Colbert et le Cabinet du Roi.
À quarante-deux ans, il rentre à Paris et fréquente les mécènes, avant de partir en Normandie, où il est chargé d’enrichir et de cataloguer les collections du conseiller d'État N.-J. Foucault. C’est au cours de cette période qu’il se consacre à la traduction des contes arabes des Mille et une Nuits.
De retour à Paris, il est nommé en 1709 à la chaire d'arabe du Collège Royal. Galland multiplie les traductions, dont celle du Coran, les mémoires, les correspondances savantes. Il meurt en 1715, ne laissant pour tout bien que ses livres, parmi lesquels une traduction posthume des contes et fables indiennes de Bidpaï et de Lokman connus sous le nom de Kalila wa Dimna.