Sciences

Les hiéroglyphes déchiffrés par Champollion

1822

« Je tiens l’affaire ! » se serait écrié Jean-François Champollion en se précipitant dans le bureau de son frère le 14 septembre 1822, après avoir percé le mystère des hiéroglyphes.
Les hiéroglyphes sont l’un des systèmes d’écriture de l’Égypte ancienne. Pour les déchiffrer, Champollion exploite la découverte récente de la pierre de Rosette. Trouvée lors de l’expédition de Napoléon en Égypte en 1799, la pierre porte le même décret gravé en trois langues : le grec, le démotique (une écriture modernisée des hiéroglyphes) et les hiéroglyphes. En les comparant, Champollion prouve que les hiéroglyphes représentent des mots (idéogrammes), mais que 24 d’entre eux ont aussi la valeur d’un son dans la langue égyptienne (signes phonétiques).
Il publie en 1824 le Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens. Sa découverte marque la véritable naissance de l’égyptologie grâce à la traduction de textes restés incompréhensibles depuis 15 siècles. En 1830, Champollion commence la mise au net de la Grammaire égyptienne

Manuscrit de la Grammaire égyptienne
Jean-François Champollion (1790-1832), auteur XIXe siècle BnF, département des Manuscrits, Nouv. acq. fr. 20374, f.2 v - f. 3