Pensées philosophiquesDiderot, 1746


Ces réflexions et propositions font l'apologie des passions et attaquent le dogmatisme religieux en jouant des positions sceptique, théiste, déiste et athée. Il s’agit de forcer le lecteur à s’interroger et à mettre en cause ses idées préconçues.
Publiées anonymement, les Pensées philosophiques veulent répondre aux Pensées de Pascal. Elles s'ouvrent sur ces mots « J'écris de Dieu » et récusent dès la première pensée toute une tradition de mortification : « On déclame sans fin contre les passions ; on leur impute toutes les peines de l'homme, et l'on oublie qu'elles sont aussi la source de tous ses plaisirs. » Diderot poursuit : « Il n'y a que les passions et les grandes passions qui puissent élever l'âme aux grandes choses. » Il en tire comme conséquences : « Les passions sobres font les hommes communs » et « Les passions amorties dégradent les hommes extraordinaires ». Après avoir vanté le potentiel énergétiques des passions, il dénonce les illusions et les impostures de la religion. Seule la raison permet de déterminer une conduite et le scepticisme de fonder la tolérance. Jugé subversif, le texte est condamné par le Parlement de Paris à être brûlé.
 

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