Quatrième de couverture d'une édition du Rêve avec Sainte Agnès, Flammarion, Ca 1925Editions illustrées : Les couvertures illustrées

La première est celle d’un fascicule vraisemblablement de 1925 portant en haut à gauche le prix ; 1F20, le nom de l’auteur : Emile Zola, puis le titre du roman : Le Rêve.
Une jeune femme en grand tablier blanc, brode sagement sur un métier ; debout derrière elle se tient un jeune homme attentif. Les vitres en losange versent le jour éclairant la scène par derrière. Sur l’envers de la couverture, figure une jeune fille habillée seulement de sa chevelure, sans aucun doute sainte Agnès. Nous n’avons pu identifier le dessinateur, (les responsables artistiques des éditions Flammarion et Hachette Filipacchi, suggèrent qu’il s’agit peut-être d’illustrations faites par l’éditeur lui-même qui, à cette époque, illustrait lui-même les couvertures, et celle des maquettistes qui étaient souvent des dessinateurs ou des peintres et qui, eux-aussi, créaient les couvertures. Certaines se sont inspirés des affiches de films, d’autres ont créé plus personnellement).

La seconde est celle d’un fascicule de 1935, dans Select collection à 2F.
Zola (Emile)- Le Rêve (79 pages sur 2 colonnes) présente une autre couverture qui ressemble à s’y méprendre au feuillet d’une partition de chanson populaire vendue, parfois sur des éventaires de bois, dans la rue, (voir, entre autres, la partition intitulée : "je suis naturaliste", chansonnette conservée au musée Carnavalet, dans la collection Céard). Le dessin en est bleu et semble reproduire en superposition les personnages d’un film, peut-être ceux de l’un des deux films réalisés par Jacques de Baroncelli. Le premier qui date de 1921 est muet et le rôle d’Angélique y est tenu par Andrée Brabant. Le second est "un grand film parlé français" avec Simone Genevois dans le rôle de l’héroïne. Les reproductions des affiches de ces films nous laissent cependant perplexes sur les ressemblances.

La première couverture du Rêve de 1962, dans la Collection du Livre de Poche, (le fondateur de cette collection, créée en 1953, fut Henri Filipacchi alors Secrétaire Général de la librairie Hachette. La société éditrice, la Librairie Générale française, les éditeurs Charpentier, Fasquelle, Flammarion, Albin Michel, Calman Lévy, Grasset, Gallimard participèrent à cette création).
Elle représente une enfant abandonnée dans la neige, rien n’y indique le nom du dessinateur. Le livre est le n° 87 de la collection, la dominante est jaune sur fond gris. L’enfant serre un châle rouge, elle est blonde aux yeux bleus tirant sur le violet, et porte un fichu vert. Au premier plan on voit ses pieds dans des chaussures d’homme délacées. Le style fait penser au style de Poulbot ou à celui des artistes montmartrois.

La seconde couverture présentant un dessin original, pour l’édition du Rêve dans la collection du Livre de Poche, paraît douze ans plus tard, en 1974.
C’est un visage, mais vu de face, qui ressemble à celui de la dernière illustration de Jeanniot à la fin du chapitre XIV. Le visage voilé, évanescent, s’efface sous les plis du voile de mariée, devient de l’eau, un miroir etc... La dominante est rose. Le verso de la couverture porte comme indication At. Pierre Faucheux, document Jean Vigne.

Les éditions ultérieures de 1994 et de 1998, toujours dans la collection du Livre de Poche, portent en couverture le détail d’un tableau d’Edoardo Gioja (Rome 1862-Londres 1936), et non Giogia comme il est indiqué au dos du livre, avec la mention "photo Bridgeman-Giraudon". Cette faute d’impression a été corrigée grâce à la consultation de la base de données des clichés de la société Giraudon. Le tableau s’intitule "Fleur d’amandier", et se trouverait à Londres à la "Roy Miles fine paintings" appelée aussi "Roy Miles gallery" . Le détail pris pour l’illustration de la couverture représente un visage rond, blond et enfantin, orné d’un collier de fleurs.
Les Livres de Poche sont conservés aux archives des éditions Hachette Filipacchi, 43 quai de Grenelle Paris XVe.

Dans la collection Pocket c’est un détail du vitrail intitulé : "le Printemps" qui est représenté sur la couverture. Ce vitrail est conservé au Musés des Arts décoratifs.

Enfin "La ravaudeuse" de Vuillard, qui figure sur la couverture des éditions Gallimard, dans la collection Folio classique, est un détail du tableau du même titre, conservé au musée d’Orsay à Paris.