LES MANUSCRITS

Manuscrit avec paperole, Le Temps retrouvé Les manuscrits du Temps retrouvé sont constitués par deux séries distinctes de cahiers d'écolier :
- 5 cahiers de brouillon contenant des fragments de versions écrites à des époques différentes : 1909- 1910- 1911 et 1916. Ces différentes textes ont été en grande partie publiés dans Matinée chez la Princesse de Guermantes, Cahiers du "Temps retrouvé", édition critique établie par Henri Bonnet en collaboration avec Bernard Brun, Paris, Gallimard, 1982.
- 6 cahiers contenant la mise au net du texte rédigé en continu, en 1916-1917. Mais ce dernier évolua constamment, comme en témoignent les innombrables renvois et corrections et surtout les très longues additions portées sur des feuilles de papier collées bout-à-bout, en haut et en bas des pages, selon la place assignée par Proust à leur insertion dans le texte. Ce sont les fameuses "paperoles" assemblées par Céleste Albaret auxquelles Proust a donné leurs lettres de noblesse en les faisant figurer dans Le Temps retrouvé: "A force de coller les uns aux autres ces papiers que Françoise appelait mes paperoles, ils se déchiraient çà et là".

Ces cahiers appartiennent à la série des vingt où est consignée la mise au net des dernières parties de la Recherche, entreprise à partir de 1915. Ils portent sur leur couverture de grandes étiquettes sur lesquelles Proust a inscrit leur numéro d'ordre. Ceux du Temps retrouvé sont numérotés "Cahier XV" à "Cahier XX (vingt et dernier)".

Sentant ses forces décliner, Proust écrivit (au début du printemps 1922), le mot "Fin", tout en bas du dernier feuillet du dernier cahier, après la fameuse phrase :  "[---] Ne manquerais-je pas d'abord d'y décrire les hommes [---] comme des géants plongés dans les années à des époques, vécues par eux si distantes, entre lesquelles tant de jour sont venus se placer – dans le Temps".

C'est cette seconde série de manuscrits qui a été numérisée pour obtenir le texte en mode image, présenté ici.