Les Sonnets de Louise Labé

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12 septembre 2018

Le blog de Gallica ouvre ses pages aux élèves de Celia Guerrieri du lycée Goscinny de Drap, pour sa rubrique "l’Epub de chevet". Ce mois-ci,  Brittany C. a lu pour vous Les Sonnets de Louise Labé, poétesse de la Renaissance.

Poétesse du XVIe siècle, Louise Labé fait partie des icônes de la littérature française. Née à Lyon, elle se distingue par l’influence que la culture italienne a pu avoir sur son œuvre.

Grâce à sa maîtrise parfaite de la langue et de la culture italiennes, la poétesse écrit un recueil de poésies lyriques intitulé Sonnets, qui évoque, en dix-neuf poèmes, un amour passionné, mais malheureusement non payé de retour.

Dans ces sonnets, parsemés de nombreuses références aux Dieux et aux figures emblématiques de l’Antiquité, tels qu'Ulysse, Amour, Diane, Cupidon, les Nymphes… Louise Labé exprime ses émotions au contact et au regard de l’être aimé, proche d’elle, mais inaccessible, plainte et regret étant toujours ponctués de pointes d'humour.

Mes beaux contes mythologiques, Henriette Suzanne Brés, Hachette, Paris, 1921.
 

Bien qu’il ait été publié en 1555, je trouve que ce recueil traverse les époques, car l’on peut toujours se reconnaître dans les sentiments de l’auteur. En effet, n’avons-nous jamais vécu ces instants où l’on est amoureux de quelqu'un, alors que lui ou elle n’en saura jamais rien et où on le regarde furtivement en espérant ne pas être vu.e ? N’avons-nous jamais vécu pareils instants, où notre esprit divague dans des rêves qui ne se réaliseront sans doute jamais ?

Ainsi, malgré l’écart des siècles, les Sonnets de Louise Labé forment un recueil de poèmes nous permettant encore, à l’heure actuelle, de nous identifier à elle et à ce qu’elle ressent.

Brittany C., élève du lycée Goscinny de Drap

 

Envie de poursuivre votre exploration dans Gallica ? Voici quelques pistes pour partir sur les traces de Louise Labé dans les fonds numérisés !
Louise Labé luit au firmament des lettres françaises et l’intérêt qu’on lui porte n’a jamais été démenti : ainsi certains de ses poèmes ont-ils été enregistrés. Elle a même été l’objet d’une petite pièce de théâtre. Et elle a été continument éditée, ainsi en 1690. On a parlé d’elle tout au long des siècles, comme dans le Bulletin des salons, des arts, de la littérature et des théâtres (1840) et l'Épicurien français (1815). Et même dans un… "supplément mode" ... Mystérieuse, intense, La belle Lyonnaise n’a pas fini de nous faire rêver et vibrer…

Monique Calinon, département Littérature et Art, BnF