La Grammaire : gravure au burin, 17e siècle
À l’occasion de la soirée de lancement de la Grande Grammaire du français (dirigée par Anne Abeillé et Danièle Godard et publiée chez Actes Sud / Imprimerie nationale éditions, 2021), organisée par la Bibliothèque nationale de France en partenariat avec Actes Sud le 9 décembre 2021, il peut être intéressant de se demander qui sont les auteurs de grammaires. S’il paraît évident aujourd’hui que les auteurs de grammaires, de dictionnaires et autres ouvrages traitant de la langue sont des linguistes de métier, qu’en était-il avant la spécialisation universitaire de la profession ?
Durant l’Ancien Régime, la plupart des grammairiens étaient issus du clergé : il s’agissait d’un ordre lettré et la carrière ecclésiastique n’empêchait pas de s’adonner aux œuvres de l’esprit. C’est ainsi le cas, entre autres, de Gilles Ménage, de Régnier-Desmarais ou de Dominique Bouhours. Certains grammairiens travaillaient à la cour au service du roi, en occupant des charges d’historiographe – ainsi de Scipion Dupleix – ou de secrétaire-interprète – tel Gabriel Girard ou Jean-Noël Blondin.
Présentation de « La Grande grammaire du français », BnF-François Mitterrand, 9 décembre 2021