Que ce soit pour ses fruits aisément conservables, ses chatons que l’on repère dans les haies en fin d’hiver, ou son pollen allergisant, tout le monde connaît le noisetier, à découvrir dans l’herbier de Gallica.
En bas à gauche les chatons du noisetier dans Figures pour l'almanach du bon jardinier, Paris, 1800
Bien qu’il soit de nos jours surtout cultivé comme arbuste d’ornement ou pour la production de fruits, le noisetier est aussi utilisé pour le chauffage et la vannerie. Au potager, ses perches s’emploient pour ramer des grimpants et ses feuilles pour pailler les plantes vivaces, les protégeant ainsi des rigueurs de l’hiver tout en leur fournissant un apport organique.
Le genre Corylus, auquel est rattaché le noisetier commun, est composé d’une quinzaine d’espèces comme le noisetier du Tibet. Les variétés cultivées urticifolia (à feuilles laciniées), crispa (à feuilles crispées) pendula (pleureur) et aura (à feuilles jaunes), présentent un intérêt décoratif certain, tout comme le contorta, dont les rameaux tortueux se couvrent de chatons en hiver, et le Corylus maxima « purpurea », dont les feuilles naissantes d’un beau violet verdissent quand vient l’été. Le noisetier de Byzance (Corylus colurna), pour sa part, atteint les quinze mètres de haut et s’utilise en arbre d’alignement.
La culture du noisetier nécessite une terre calcaire et naturellement fraîche, un bon ensoleillement pour favoriser la floraison, et l’apport de fumure une fois tous les deux printemps. Afin d’aérer sa couronne, la suppression régulière des branches centrales est indiquée, mais les racines traçantes du noisetier, pour leur part, ne doivent pas être dérangées. Le balanin des noisettes (Curculio nucum), un petit coléoptère dont la larve se nourrit des fruits, est un des principaux ennemis du noisetier, tout comme le phytopte (Phytoptus avellanae), un acarien responsable de galles.