Enregistrer et écouter le son au fil du temps : focus sur notre patrimoine acoustique

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4 septembre 2015

Fixer sur un support puis reproduire la langue parlée ont constitué des préoccupations majeures pour les inventeurs du phonographe à la fin des années 1870.  Au fil de l'évolution des technologies et des techniques, enregistrer et écouter les sons passent d'une attraction de foire à un outil de travail, notamment pour les dactylos, avant de devenir un outil domestique de divertissement pour tous.

Un article du Journal de l’Exposition universelle de 1889 (Paris) relate les premiers pas de l'histoire des appareils d'enregistrement et d'écoute du son : « Monsieur Edison, regrettant qu’on ne pût se faire une idée de la voix et des intonations de nos hommes célèbres, orateurs, savants ou musiciens, a eu l’idée de conserver des phonogrammes, qui auraient recueilli leurs discours ou leurs chants pour les générations futures. »

Une nouvelle exposition virtuelle retrace cette fascinante histoire. Elle offre une sélection d'appareils tirée des collections de neuf institutions culturelles européennes majeures réunies au sein du projet Europeana Sounds, notamment la Bibliothèque nationale de France et une partie de sa fameuse collection Charles Cros, actuellement en cours de numérisation. Du temps du phonographe à l’ère digitale, les collections d’appareils de ces institutions apportent un panorama complet de l’évolution des instruments utilisés pour enregistrer et pour écouter des sons.

Certaines de ces machines seront exposées dans le foyer du Grand Auditorium de la Bibliothèque nationale de France le vendredi 2 octobre prochain, à l'occasion de la conférence « Europeana Sounds 2015 : le futur des sons historiques ». L'accès à cette conférence est gratuit, sous réserve d'inscription préalable. Consultez le programme et rejoignez-nous !

Axelle Bergeret-Cassagne