Titre : Le Figaro : journal littéraire : théâtre, critique, sciences, arts, moeurs, nouvelles, scandale, économie domestique, biographie, bibliographie, modes, etc., etc.
Éditeur : Jourdan fils (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1831-05-26
Contributeur : Alhoy, Maurice (1802-1856). Directeur de publication
Contributeur : Arago, Étienne (1802-1892). Directeur de publication
Contributeur : Lepoitevin de L'Égreville, Auguste (1791-1854). Directeur de publication
Contributeur : Bohain, Victor (1805-1856). Directeur de publication
Contributeur : Latouche, Henri de (1785-1851). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484501
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 13022 Nombre total de vues : 13022
Description : 26 mai 1831 26 mai 1831
Description : 1831/05/26 (Numéro 146). 1831/05/26 (Numéro 146).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k2669882
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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du Journal, CUtb Bhbqèrh, n° 1»
faubourg Montmartre), chez tous
les Libraires, et chez tous les Di-
recteurs et Directrices des poste»,
qui recevront le prix dé l'abon-
nement.
Les lettres non affranchies ne se.
ront pas reçues.
VI* ANNÉE. ~N! 146:
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ABONNEK«NT TOUR PARIS
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Pour trois mois. j£ fr
POUR LES DÉPARTEMENS
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^01 VEUT LA FIN VEOT LES MOYENS.
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C'était une tête ronde de nos tems modernes, amoureux à»
son sabre et de sa patrie, peu flexible de l'épine dorsale d'ail-
leurs, et croyant avec bi* ea»és^.idUB»aa*»^«w4^rw^nr"
-pense Vatotij&wrs droit au mérite en ligne directe. Où avait-il
pris cette idée-la ?ftpîmpwte, il y tenait. •
On ne saurait citer une expédition dont il n'ait fait partie et
où il n'ait gagné quelque chose principalement des bles-
~sures.
sures, '̃ .̃̃:•̃'̃ ̃•̃
Le jour qu'on prît une Botte avec de la cavalerie sur les
places die Zuiderzée, il étai Un train de rire comme un fou de
«.ette bouffonnerie vraiment chevaleresque quand il reçut une
balle morte dans le ventre. Oa lui fit l'incision cruciale, et
Pichegru lui accorda un sourire 4 l'ambulance.
Plus tard, en Italie, comme il riait encore de voir'les Autri-
chiens reculer devant des forces minimes en faisant le signe àm
la croix, un Milanais embusqué près d'un crucifix sur le
chemin de Castiglione, lui cassais mâchoire d'uu coup d'es–
copette.Bonaparte félicita notre homme de son sang-froid et
trouva que c'était horrible à voir,
Quelque tems après, il était avec Kléber dans les plaines où
se livra la mémorabie bataille d'Héliopolis quand un éclat
d'obus lui coupa le nez comme swait fait un rasoir. On lui re-
jnit Je nez comme on lui avait remis la mâchoire un peu de V
travers mais il pouvait fumer et priser c'est beaucoup.
Kléber lui donna une poignée de main et lui trouva une drôle
de de tête. .̃̃• ̃ • ̃ "*̃ ̃ ̃
Arriva la guerre de Prusse. A Friedland, comme il se tour-
aait vers Napoléon pour écouter un ordre une balle prus-
sienne lui entra sons l'oreille gauche et ressortit par l'oreille
droite srbs lui couper te sifflet du larynx. Le chirurgien Lar-
rey parla de cette singularité à l'empereur qui avait une mé-
moire prodigieuse comme on sait. L'empereur dit notre
homme, avec uue petite tape sur la joue Je crois rous avoir
déjà vu quelque part, mon brave. » Après quoi l'empereur
pensa à autre chose.
Notre homme se trouva ensuite en Espagne, à la révolte de
^Madrid; un moine lui déchargea sur la tête un énorme cruci-
fix de fer qui lui fendit le crâne. On le trépana et il fut pré-
senté à Joseph, qui prit l'opérateur à sa cour et délaissa l'opé-
ré, dans un hôjytal. -W'"
ïl se hâta de guérir et de counr en Russie, où il eut le m-
gelé. On lui en composa un de fer blanc qu'il peignit avec de
l'ocre des rues, et Eugène Beauha.rnaïs y fut trompé, tant cela
s'harmoniait admirablement avec le reste de la figure. Cet
excellent général dit alors à quelqu'un qu'on devrait penser à
faire quelque chose pour un si intrépide militaire, et certaine-
ment c'était bien dit.
A Montereau il eut une fesse emportée par l'explosion d'un
caisson d'artillerie, ce qui lui rendit cette partie du corps tout-
à-fait méconnaissable-et le lit renoncer à la cavalerie. Son ca-
pitaine en désespérait mais avec les émolliens enseignés par
Dioscoridp,il parvint en peu de tems à recouvrir d'un épiderme
assez confortable le muscle endommagé, et s'engagea dans un
régiment de la ligue 'pour allerà Mont St-Jean..
A Fleurus, il eut un doigt coupé par le sabre d'ùii général
anglais qu'il porta à rempereuraaboHt de sa baïonnette. Na-
poléon rit de la drôlerie à s'en tordre les côtel et luLpromit
la croix de la légion-d'honneur.
Mai? les désastres éclatèrent sur l'aigle de l'empire et sur
le champ belge, où succombèrent tant de vieux soldats on le
releva éborgné d'un coup de-baïonnette, le fémur déboité par
le fer d'un cheval, et les côtes moulues par unieurgoa qui lui
avait pasjé sur la poitrine. ·
Depuis quinze ans il attendait que pour jes trente ans de
service et ses quatorze campagnes on lui donnerait cette crqix
si méritée. ̃[
Juillet arriva et, notre homme espéra. y-
II espéra en vain. Le ministre de la guerre le reuvwâ ï&if?
chancelier de l'ordre, qui le renvoya au ministre. Pe$^îa»j dix
mois il a servi de volant, et on se l'est renvoyé à )a mjueiic
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