Titre : Les Droits de l'homme / fondateur Henri Deloncle
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-01-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32759074m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 janvier 1898 24 janvier 1898
Description : 1898/01/24 (A1,N16). 1898/01/24 (A1,N16).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6817206r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-LC2-5700
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/05/2016
PARIS
AIRE
Première Année. — N° 16
CINQ Centimes
Pu a Dipartemont. — CINQ Centin les
L
ISIENNE
s, etc
M
unications. Nouvelle
ES DROITS DE L’HOMME
. . Ordre et progrès par la Révolution Française
NDS DE JOURNAUX
s
RÉDACTION : 8, Boulevard Montmartre
LES MANUSCEITS NON INSÉRÉS NE SONT PAS RENDUS
)E FER DU NORD
PARIS
1 an 20 »
3 mois 10 »
s mois. 5 50
FRANCE A ALGÉRIE
1 an ...
6 mois.
3 mois
24 »
13 »
ÉTRANGER et union postale.
1 an 35 »
6 mois 18 »
3 mois 10 »
Fondateur
Henri DELONCLE
ADMINISTRATION : 8, Boulevard Montmartre
TÉLÉPHONE N* 101.87
Les annonces soit reçues chez MM. (h. Lagrange, Cerf et Cie
6, Place de la Bourse 6, et aux Bureaux du Journal
Russie
Sne et
Cologne, trajet en 9 h.
a 8 h. 20 «lu matin, midi 45
h. du soir. — Départs de
tu h. 3 du matin, 1 h.45 et
Berlin, trajet en 19 heures
| Exress eu 17 ti.)
i 8 h .2 ) du matin, midi 5
ir — Départs de Berlin a
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sur Francfort-sur-Me in,
et en 13 h.
mili 5, 6 h. 20, 9 h 25 et
arts de Francfort à 8 h. 25
R h. 5 du soir, et 1 h. 3 du
1 étersbourg. trajet en 56 h.
! -Express en 47 h.)
1 s ii 2 ‘du matin et 9 h. 25
[ Départs de St Pétersbourg
I - u. trajet en 62 heures.
। 20 du matin et 9 h, 25
Dé , arts de Moscou à 5h.45
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E PARIS \ LYON ET A LA
TERRANEE
de Nice de 1898
rn IV I e Nice, la Compa-
h un tr ai i de plaisir de
ira à Lyon.
e le 23 février, à 11 h.50
en
63 francs en
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Le Gérant : BOVINEAU
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21 janvier 1898.
de la Bourse du Commerce
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149.900
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1 PUGILAT D
MM VOS LOIS
11 ne faut pas que les incidents violents
qui se sont produits à la Chambre et
dont on peut seulement regretter qu’ils
n'aient eu qne le résultat d’exécuter M.
de Bernis, il ne faut pas que la servilité
de la Droite ni la platitude du Centre,
nous lassent oublier l'avortement de l’in-
terpellation de M. Cavaignac et les —
toyables balbutiements de M. Méline.
La question se posait très nette,
gouvernement, si l’on peut donner
nom au ministère actuel, possède-t-il
rapport du capitaine Lebrun-Renault
consignant les aveux du capitaine Drey-
fus? Ou bien ne le possède-t-il pas? Tout
pl-
Le
ce
un
est là et il n y a rien d'autre.
La prétention de M. Cavaignac sem
blait être d’obtenir une déclaration ferme
sur ce point. Mais ce n’était qu'une appa
rence fallacieuse. Devant la réponse de
M.Méline il s’est volontairement écroulé,
alla de n’être ni plus ni moins couvert de
mépris que ses adversaires politiques.
QJu‘avait-il dit, cependant, le président
du Conseil ? C'est très simple : qu’il ne
veut point communiquer ce rapport; que
ce rapport révélerait tous les secrets de
notre police militaire ; qu'il pourrait dé-
terminer un conflit international. Car
dans les deux mots écrits en courant par
un subalterne pour l’édification de ses
chefs, tiennent la paix et la guerre. M.
Méline l’a déclaré. Il a même feint de le
Et c'est tout sur la question, c'est-à-
dire rien.
Mais le président du conseil ne s’est
pas tenu à la question. Il a parlé de mille
choses lointaines pour dissimuler son
embarras honteux: il a parlé du respect
de la chose jugée, des soleils que sont
les généraux, de la lettre de Zola, des dé
bâcles futures, de La tranquillité dans la
rue, et même des lois qu’il demanderait
au Parlement de voter si la Presse n é-
il ne veut pas que celle campagne en
faveur de la révision dure; il ne veut pas
que les consciences protestent; il ne veut
pas que l'esprit de justice souffle sur le
pays. Il ne pourrait plus gouverner: il
ne veut pas.
Eh bien, nous voulons, nous, que M.
Méline sache que la campagne durera,
que les consciences protesteront, que
l'esprit de justice emportera tout. même
le cabinet vacillant aux mains de M. de
Mun. et que s'il fait des lois contre les
hommes qui, dans la pleutrerie univer
selle, s'attachent manifestement à la dé-
fense du droit, ces lois, avec dédain, ils
les violeront.
PIERRE BERTRAND.
L’EXPERT- CROUPIER
Les trois experts du procès Esterhazy ont
assigné en police correctionnelle pour le
mois prochain M. Emile Zola, et notre con-
Ces messieurs
somme de 300,000
mages-intérêts.
Est il indiscret
réclament la modique
francs à titre de dom-
de demander à M. Vari
les 300,000 francs dont il
nard des Cotes si
est question dans l assignation de Me Victor
Merle sont destinés à l'ouverture du Cercle
t'raruo-Russe dont cet expert sollicite l’au-
L risation depuis plusieurs années — sans
succès d'ailleurs -- mais que, grâce aux
événements actuels, il espère enfin obtenir
aujourd'hui.
Les deux collègues en expertise de M.Va-
rinard sont-ils aussi associés avec lui pour
J exploitation du Franco-Russe?
En ce cas, ce procès deviendrait une
• ponne bedide avaire ! » pour ces excel-
lents experts.
Les troupes de la garnison de Paris ont
< lê consignées dans leurs casernes, hier
soir. Elles le seront toute la journée d’au-
jourdhui.
Des patrouilles de cavalerie ne cessent
de parcourir les rues de la capitale.
Serait-ce déjà l étal de siège ?
LA CHAMBRE
LES OBSÈQUES DE HENRI DELONCLE
suite renforcé, et tous autres, obscurs
comparses, souscléricaux et .ex-boulangis-
les avérés.
Eux qui donnent à Zola des leçons de pa
triotisme devraient bien commencerpar lui
demander quelques leçons de style .
LES OBSÈQUES
DE HENRI DELONCLE
Les obsèques civiles de M. Henri Delon
cle, notre regrellé rédacteur en chef, ont
été célébrées hier.
Dès avant midi, les alentours de la mai-
, son mortuaire, 3, rue Abel Rabaud, étaient
envahis par une foule nombreuse qu’a
vaient peine à traverser les couronnes qui
-arrivaient de tentes parts.
Citons au hasard celles de VPnion Nalio-
; nale des Sociétés de tir de France, de V Union
des Sociétés de tir de la Région de Paris, de
rAssocialitai des Sociétés de gymnastique de
la Seine, de La Hrestoise, société de tir et de
gymnastisque, des Anciens collègues de la
Ligue des Patriotes, de la Ligue parisienne,
des Républicains de Dax et de Pouillon, de
la Loge Alsace-Lorraine, de la Société des
Alsaciens-Lorrains,d’Un ami à Henri Delonch,
à notre regretté cousin, etc., etc; toutes cou
ronnes fort belles, soit en fleurs naturelles,
soit en métal arrivent difficilement à tra
vers la foule respectueuse. En dernier lieu
arrivent les deux immenses couronnes de
la « Rédaction » et de F « Administration »
des Droits d° l'Homm».
Ces deux couronnes sont admirables ; la
maison Augustin s’est surpassée; on ne
voit que pensées, lilas, roses, œillets.
A midi, le cortège se forme cl se dirige
vers le cimetière du Père Lachaise.
Le deuil est conduit par MM. François
Deloncle, député, et Charles Deloncle, sous-
chef de bureau au ministère de l agricul
ture, frères du défunt.
L’assistance
Parmi la foule nombreuse qui avait tenu
à accompagner Henri Deloncle jusqu'au
cimetière, nous avons reconnu :
MM. Delpeuch, sous-secrétaire d'Etat des
postes et télégraphes. Jeun Dupuy, sénateur, di
recteur du Petit Parisien. Paul Strauss, séna
teur de la Seine, Henri Roujon, directeur des
Beaux-Arts. Henri Avenel, Saint-Germain, Jo
seph Reinach, députés. Yves Guyot, directeur
du Siècle. A. Frœmer, directeur de l Ecenemcnt.
Paul Montagne, directeur de l’Agence Natio
nale. Maurice de la Fargue, ancien directeur de
la Patrie. Paul Marion. Lissagaray.
Sansbœuf, président d'honneurde l'association
des Sociétés de gymnastique de la Seine. Tho-
rel. Ch. Formentin. Gaston Moch. G. de Nou-
vion. Bertol-Graivil.
Léon Touchard, du Pelil Parisien. Manceau,
du Petit Parisien. Gerschel. Perquel. Chauvin.
Imbert. Eugène Etienne. Léon Couturier. Biès,
président de la Société de prévoyance et de se
cours mutuels des Alsaciens-Lorrains. Rigollet.
Benoît-Lévy.
Expert-Bezançon, président du Comité natio
nal républicain du commerce et de lindustrie.
Armand Goupil, ancien directeur du Drapeau.
A. Pelletier. A. Massip. A. Pelletier. Prosper
Bobin, etc., etc.
Georges Demartial. A. Linol. Baur. Emma
nuel et Charles Vidal. Jaluzot. Schribaux.
I)audé. Emile Arnaud, membre du Comité de
l'Association des journalistes amis de la paix.
L. Martignac.
N. Klein. Hody. Jules Man y.Georges Lavanant.
Félix Larbaud. Louis Morel. Edouard Denis.
Maurice Catien. Jules Catien. Avillac. Pierre
Aimé. Charles Roland, président de la Chambre
de commerce française de Bruxelles. George
Villeneuve. E. Schaffner. Auguste Sounly.
Philippe Vachal, Moïse, secrétaire de l'Asso-
ciations des ancien élèves del'Ecolede commerce
de Paris ; Henri Devais, J.-J. Roche, directeur
des Journaux d’arrondissement; Louis Farges.
J. Girard de Rialle. Henri Moncel, président de
l’Union des Sociétés de tir de la région de Paris;
Emile Motteau, Marins Chabaud, président du
Souvenir français de Toulon ; Georges Dreyfus,
Léon Roche, Louis Ménard.
Baker, Charles Treille, Fillion, EL Veil, C.
Pallu de la Barrière, Lermusiaux, Bordes, C.
Perrin, Oscar d‘Arau jo. Adrien David.
Edmond Cahen. Ab. Cahen. grand rabbin.
Lambert. Henri Besombes, délégué «le la Loge
l'Union de Belleville. Le docteur Trapenard. Le
docteur Georges Alleandre. Albert Félix. Mau
rice Rosenthal. Woirhaye, vénérable delà Loge
l’Alsace-Lorraine. Jean Garié. Wahl, président
de la Société de réintégration des Alsaciens-
Lorrains. Le docteur Gerson. H. Chanloup.
Georges et D. Oudinot.
Armand Gérard. Raqueni. Centomani. Potin.
Albert Bloch. Gustave Voulquin. Alfred Gouaoult.
Paul Guilbert. Gaston Lesaulx. Marx, délégué
de la loge «la France démocratique deNice».Bel-
lois, président de l'Association des Sociétés de
gymnastique de la Seine. A. de Laville. Raymond
Faugere. Maurice Ferrant, vice-prési lent de la
presse périodique de Paris.
Véron.délégué de la Loge des Amis philan
thropes et discrets réunis Versailles); docteur
’ Mafieux, Amédée Prince, Ed. Goudchaux, Emile
Anlz. Paul Sée, Masson, A. Blot, Treille père,
de la Loge ale Libre Examen», Haussmann,Paul
pirations, de nos revendications légitimes.
Travailleur acharné, orateur brillant,
notre camarade a été,pendant cette longue
période, l’apôtre fidèle et passionné de
l'Idée qui a présidé à la fondation de la
Ligue. Ses conférences à travers la France,
ses éludes sur les questions économiques
dont. il s'était fait une spécialité au comité-
directeur, ses articles pleins de verve et
d’une empreinte si particulière, que le
journal le Drapeau publiait dans ses colon
nés, sont autant de pages (fui honorent la
carrière de l'ami dont nous pleurons la
perte.
Chaque fois que nos Sociétés patrioti-
ques faisaient appel à son concours, D lon
cle était prêt comme le soldat qui marche
à la bataille. Sa parole enflammée se fai-
sait entendre partoul ; elle sonnait claire el
nette comme le clairon. Que ce soit dans
les chambres syndicales où il fait campa
gne contre la eoncurreace allemande, lans
les assemblées de la Ligue, dans les fêtes
de gymnastique et de tir ou dans les
réunions alsaciennes-lorraines, Henri De-
loncle était l'homme du
et quand même !
Quoique appartenant à
plus .jeune que celle qui a
ments de 1870 81, noire
devoir, toujours
une génération
vécu les événe-
ami avait puisé
dans celle page douloureuse de notre his-
loire comtemporainedes sentiments qu’il
savait communiquer à la foule avec une
conviction et une chaleur qui lui ont valu
souvent l'admiration de son auditoire.
A ce point de vue Henri Deloncle a rendu
un immense service à la cause patriotique
en France. Nos Sociétés, quei que soit
leur titre, lui sont reconnaissantes de ce
qu'il a fait dans ce but ci si, en leur nom,
leurs représentants déposent aujourd'hui
sur son cercueil des couronnes et des
(leurs, c'est en témoignage de leur vive
gratitude et de l'inaltérable souvenir que
notre ami laissera parmi elles.
Malgré les divergences d'opinion qui,
depuis 1888, avaient dispersé la plupart des
promoteurs de l'ancienne ligue, ceux-ci
avaient conservé l’amilié la plus profonde
pour leur délégué, dont ils avaient su ap
précier le cœur sûr et fidèler
Henri Deloncle, à qui était réservé un
avenir brillant, meurt aujourd'hui en pleine
jeunesse, avant d’avoir pu recueillir le fruit
de son travail opiniâtre et désintéressé. En
nous quittant, il ne disparaît pas totale-
ment, car il laisse derrière lui des amitiés
précieuses qui sauront garder sa mémoire.
Au nom de ses amis et de ses camarades,
au nom des membres de nos sociétés pa-
triotiques, j’adresse à Henri Deloncle un
dernier salut, à sa famille éplorée l’expres
sion de notre vive et douloureuse sympa
thie.
DISCOURS DE M. WOIRHAYE
Messieurs, mes Frères. ’ ""
Au nom de la Loge Alsace-Lorraine, au
nom de la Maçonnerie Française dont il
était un des plus fidèles adeptes, un des
défenseurs les plus dévoués et les plus ar
dents. Je viens adresser le suprême adieu
à notre Frère, Henri Deloncle qu'une courte
et cruelle maladie vient de nous enlever
dans toute la force de làge, dans toute
maturité de son talent d’ecrivain et d^
la
dont la mort laisse parmi nous de si vifs
regrets.
Aucun des nôtres, en effet, n’a oublié
1 qu’Hlenri Deloncle a toujours mis au service
de notre œuvre et de nos sociétés sa parole
chaude et v branle, sa plume et son temps ;
qu’il fut en notre faveur un propagandiste
actif e’ persévérant, dont le dévouement ne
s’est pas démenti un seul instant.
Nous ne pouvons oublier non plus, nous,
enfants de ces deux provinces où se con
serve, inaltérable malgré tout, le souvenir
de la patrie francaise, que celui dont nous
pleurons aujourd’hui la mort consacra son
temps et ses efforts au succès de la Ligue
des Patriotes. Cétait un lien de plus entre
lui et nous, un de ces liens qui unissent à
jamais les hommes.
Et c'est à l'heure où il semble que plus
que jamais doivent se serrer les rangs, où
le concours des citoyens dévoués comme
Henri Deloncle deviendrait plus précieux
encore, que l’aveugle mort vient ravirà sa
famille, à ses amis, à tous ceux qui fon
daient. en lui un espoir, ce dévoué citoyen,
cet homme plein de jeunesse et de sève.
Plus que d’autres, nous ressentons celte
perle. Le vide que laissera parmi nous notre
camarade Deloncle ne sera pas de sitôt
comblé, et longtemps nous aurons à parler
entre nous de celui (pii se dévoua avec tant
d’ardeur et de désintéressement au triom
phe de noire cause, à l’œuvre de l’existence
de nos sociétés patrioliques et de mutua-
lité.
Mon cher ami, c’est le cœur serré par la
plus profonde tristesse que je t’apporle au
jourd'hui le dernier hommage de la recon
naissance de tous nos amis, le suprême té
moignage de leur gratitude, pour le dé
vouement sans bornes que tu n’as cessé de
consacrer à la cause sacrée que nous re
présentons, c’est-à-dire à la cause de tous
les Français.
ALLOCUTION DE M. PAUL DESACHY
Au nom de la rédaction des Droits de
l'Homme, j'apporte à Henri Deloncle le der
nier adieu de ceux qui furent ses collabo-
rateurs — d'un jour, hélas ! — de ces amis
qui avaient accepté avec enthousiasme de
marcher sous la conduite d’un tel chef el.
qui eussent été fiers d’ètre à ses côtés, dans
la bataille où il se jetait si généreusement.
Leur joie d’hier s’abime dans l infinie
tristesse d’un deuil irréparable. — Mais
nul découragement ne les atteint.
Henri Deloncle les a animés de son invin
cible foi et de son admirable ferveur. Ce
qu’ils commencèrent par lui, ce qu ils au
raient fait avec lui, ils sauront l'accomplir,
s'inspirant de son cher souvenir et de son
exemple, et marchant en soldats du Devoir
et de la Vérité dans la route qu'il leur a
tracée.
DISCOURS DE M, GASTON MOCII
Messieurs,
J’ai la douloureuse mission d'apporter à
mon ami Henri Deloncle le dernier salut
de V Indépendance belge, dont il était le
correspondant parisien.
D'autres vous retraceront des périodes
plus saillantes de celle carrière si courte
et si remplie, des services plus éclatants
rendus à la Patrie et à la République.
passion qui est un véritable devoir, la tri
ple passion de la liberté,du juste etduvrai.
Il était de ceux qui tiennent le journal pour
une tribune où ne doivent retentir ‘que des
paroles de vérité, pour le bien de tous.
Cétait un sincère, un loyal, ardent à la
lutte contre le mai, mais respectueux de
toute condition, n’ayant d'intolérance que
contre lintolérance. C’était un homme de
cœur.
Certes, il avait un cœur généreux, lui
dont la vie entière n’a été que dévoue
ment. Dévouement absolu aux idées les
plus nobles auxquelles puisse se vouer un
homme politique, dévouement absolu à ses
amis, auxquels il sacrifiait ses intérêts les
plus immédiats, en s’en cachant avec au
tant de soin que d'autres mettent à dissi
muler leurs fautes.
Aussi n’est-ce pas seulement le plus pré
cieux des collaborateurs que je pleure au
jourd’hui en lui, mais un ami, dans toute
la force du terme, J'admirais son talent, sa
bonté délicate, je lui reprochais parfois la
réserve trop modeste où il aimait à se te
nir, je rêvais pour lui quelque haute situa
tion, dans l'intérêt de notre pays et de
humanité. Car il y avait en lui plus qu’un
grand écrivain, il y avait un hommed'Elat:
ceux qui l’ont connu savent quelle placei 1
eût prise au Parlement, dès sa prime jeu
nesse, si, à deux reprises, il n’avait échoué
devant nne majorité de quelques voix.
El le voilà disparu à trente-six ans, lais
sant derrière lui une œuvre formidable,
mais anonyme, inconnue de ce peuple au
bien duquel il s'était voué ! Aussi me sera
l-il permis d’exprimer le vœu que des
mains pieuses viennent recueillir, pour les
sauver de l'oubli, les plus belles de ces
pages dans lesquelles il a mis toute son
âme; il mérite un lel monument, qui sera
l’orgueil et la consolation des siens.
Je ne terminerai pas en lui adressant les
mots adieu ou au revoir. Ces mots se disent
à ceux qui nous quittent, et Deloncle ne
nous a pas quittés, car son esprit demeure
en nous. Pour moi, j aurai toujours pré
sente à la vue l image de notre pauvre ami,
mon oreille entendra toujours sa voix
chaude et vibrante, son rire sonore et
franc et ma c nscience continuera de vibrer
à l'unisson de la sienne.
Après l’incinération, MM. François et Char
les Deloncle reçoivent au passage le lé
moignage d'affectueuse sympathie que cha
cun des assistants s'empresse d'apporter.
L’INCIDENT COLLET-NASSARD
M. Forest administrateur du journal
Les Droits de l’Hoinaïc vient d'adresser à
M. Emile Massard la lettre suivante :
Paris, le 22 janvier 1898.
Monsieur,
La note publiée par vous dans la Patrie
me met en cause comme représentant, par
suite de la mort de Henri Deloncle et provi
soirement, la rédaction des Droits de
Gaye.
Au Père Lâchais «
ce jour, 1.980.160
383 sacs sur hier.
BEIL, 65 ..
CD
ndance a rte souteuue en
les avis des places éiran-
encore lénoté une cer-
n a paye les cours precé-
> les époques.
ton est devenu cependant
ime, sous l’influence de
de réalisation sur le colls
hiers cours se sont inscrite
centimes et demi.
CEUX QUI PROTESTENT
Dans un style 1815 qu’on ne rencontre
plus qu’au sein des chefs-lieux les plus
arriérés des montagnes de la Savoie, un
groupe de maires du canton de Virieu-le-
Grand, proteste dans le journal clérical, le
XvurelHsie de Lyon, contre les « Elucubra
tions malsaines du sieur Zola, et lui envoie
expression de son parfait mépris >. Ro-
chefoire, avec une insoucience sénile, in-
sère en première page avec coups d’encen-
soirs, ce papier signé de laplus jolie col-
ecition de réactionnaires de l'Ain.
Ces parangons de républicanisme et de
patriotisme fougueux, sont un sieur Defi-
nod, conseiller général, jadis tellement
bonapartiste qu’il a illuminé (sic) le jour
où Cunéo d'Ornano a parlé de la pâtée des
républicains; Brillat-Savarin, maire, mem
bre du comité royaliste, Jurron, maire,
• j- ----alialne 1s.
Le cortège entre dans le monument funé
raire où le corps d'Henri Deloncle doit être
incinéré.
Partout des Heurs et des couronnes nou
velles et c’est dans un véritable berceau de
feuillage et de Heurs qu on dépose le cer
cueil.
DISCOURS DE M. SANSBOEUF
Messieurs,
Je viens, au nom des amis et des cama
rades d’Henri Deloncle, lui adresser le su
prême et cordial adieu.
C’est à la Ligue des Patriotes, au milieu
de nos sociétés alsaciennes-lorraines, des
sociétés de gymnastique, de tir et d’ins
truction militaire, que j’ai pu apprécier les
qualités maîtresses et te dévouement ab
solu de notre regrellé ami.
De 1883 à 1887, Deloncle n'a cessé un seul
jour de donner son temps, son intelligence,
sa vie, à l’œuvre de relèvement national
que poursuiventnos sociétés.H a été,on peut
le dire, le porte-parole éloquent de nos as-
Deloncle est entré dans notre gran ■ fa
nulle pour y continuer avec une e r lê - in
de pendance les brillantes 'campagnes con-
Huiles par lui avec tant de vigueur lor qu’il
était le délégué de la Ligue des patrioles
qui ne poursuivait alors qu'un seul but, le
retour à la France des provinces arrachées
par le traité de 1871.
Il savait quenon seulement les maçons de
notre Loge, qui ont le grand honneur de
représenter au Grand-Orient de France,
leurs frères d Alsace-Lorraine qui, en 1872,
ont préféré fermer leurs temples plutôt que
de se soumettre à une affiliation allemand
mais que tous les maçons français étaient
des patriotes et s’associaient à nos revendi
cations et à nos espérances.
Henri Deloncle a été un de nos conféren-
ciers les plus autorisés et les plus élo
quents. Il était l'orateur de la Loge Alsace-
Lorraine.
Infatigable, il n'a jamais refusé son con
cours. traitant magistralement après les
études les plus approfondies les sujets les
plus variés et les questions d'actualité.
Dans nos Loges, comme dans nos diffé
rentes Sociétés Alsaciennes-Lorraines, il
faisait partagera ses auditeurs ses convic
tions sincères, inébranlables; sa parole
vibrante, passionnée, nous séduisait, rani
mait notre confiance, nos espérances et
excitait notre enthousiasme.
On l’a dit souvent : "Deloncle est notre
clairon sonnant le ralliement pour la pro-
chaîne revanche. »
D’autres plus autorisés vous parleront du
journaliste et du républicain, je me borne
à vous présenter le franc-maçon et le
patriote. Ce qui a dominé son existence,
hélas! si courle, c'est l’amour de la patrie; à
elle il a donné tout son talent, tous ses ef
forts de chaque jour.
Devant le cercueil de celui avec lequel à
la Ligue des Patriotes, dans nos Sociétés
Alsaciennes Lorraines et dans nos Loges j'ai
combattu pendant seize ans, vous com
prendrez ma vive émotion.
Notre cause fait une perte irréparable. Le
nom de Deloncle éveillera chez nous à qui
il a donné tout son cœur, des sentiments
de profonde reconnaissance et de doulou
reux regrets.
Au nom de la Loge Alsace Lorraine,
j'adresse à la famille d’Henri Deloncle
l’expression de notre vive et respectueuse
sympathie, de notre profonde affliction.
Adieu. mon ami, adieu, mon frère.
DISCOURS de M. BIÉS ..
Mais nulle part il n'a pu mieux montrer
tout ce qu'il valait que sur ‘ ‘daten me
desle où, pendant plus de
labeur quotidien a fait mon
mon étonnement.
Henri Deloncle était sans
le théâtre mo
deux ans, son
admiration et
contredit l in
la plus noble
telligence la plus vaste et
l’esprd le plus encyclopédique qu'il niait
été donné de connaître.
Il présentait un ensemble de facultés
qu’en a coutume de considérer comme in-
compatibles entre elles, tant il est rare de
les rencontrer réunies dans un même
homme. Sans effort. à première audition, il
s'assimilait les matières les plus diverses,
l'Homme.
.1 ai déclaré hier à MM. Millevoye el Bailby,
comme je le léclare aujourd'hui publique-
ment, que M Georges Collet est l'auteur du
tilel publié dans notre journal et que ce filet
vient i la suite de deux articles écrits
par lui également
Jai, de la dignité professionnelle et des
égards dus aux collaborateurs d'un journal,
une aulre idée que vous, puisque j ' consi-
dère avec tou- mes confrères que vi
mis en cause, ne pas avoir le droit .
à M. G. Collet l’injure gratuite de me
Chers compatriotes.
Au nom de la Société de prévoyance
de secours mutuels des Alsaciens-Lorrains,
et
je viens apporter un dernier adieu à celui
les plus étrangères à ses occupations anlê
rieures. Et, aussitôt, le fait observé, le pas
sage remarqué dans une lecture, le visage
une fois aperçu, était imprimé à jamais
dans ce cerveau puissant, et classé métho
diquement, prêt à servir au moment oppor
tun.
A cette mémoire, à cet entendement éga-
lement prodigieux, s’alliait l'imaginai ion
du poète aux visions grandioses, épiques.
— du poète capable décrire le ['onuuéranl
dès airs. ca drame fantastique, rêve étrange
d’un philosophe de génie. Et cet homme,
que des dons aussi rares semblaient dis-
penser d'un travail assidu, était par sur
croît le travailleur le plus acharné, toujours
à l'affût de quelque notion nouvelle à ac-
uérir, de quelque problème ardt à résou-
re, de quelque vérité utile à répandre.
Puis, dans ‘expression de sa pensée si
riche, c'était une fantaisie pleine d imprévu,
un verbe tantôt incisif ou exubérant de
bonne vieille gaîté française, tantôt grave
et scientifique, toujours précis et d'une
forme impeccablement classique.
Aussi, «fans ce Paris où chaque journée
apporte à l'histoire le tribut d'un événe
ment nouveau, sinon de plusieurs événe
ments également importants et inattendus,
rien ne pouvait prendre Deloncle au dé
pourvu.
Quel que fût le fait, politique, moral,
scientifique ou littéraire, quel que fût
l’homme sur lequel se portait pour un jour
l'attention de la grande ville, Deloncle était
prêt à le juger en connaissance de cause.
Et, en cela. H savait s'élever au-dessus de
nos préoccupations locales ou momenta
nées, et prendre assez de recul pour em
brasser les grandes lignes du tableau de la
vie de Paris tel qu’il convient de le pré
senter à un public international. A cel
égard, les «Notes du jour a de Deloncle
sont de l'histoire.
Ses appréeiatiens, sisolidemenlappuyées
sur de prClondes connaissances positives
el sur tin jugement d’une exceptionnelle
sûreté, Deloncle les exprimait avec une pas
sion recommandable, en toutes, avec une
lit lier à lui.
Si pour des raisons personnelles,
croyez ne pas pouvoir vous rencontrer avec
M. G. Collet, il me semble que vous trouve-
vous
riez facilement des hommes d'honneur (pii
se chargeraient, eux, d'apprécier la valeur
des griefs que vous pouvez avoir contre,
notre collaborateur et des accusations qu'il
porle lui-même contre vous.
Leur témoignage nous édifierait et nous
permeltrail à tous deux de donner une
suite à celte affaire.
Veuillez agréer, monsieur, l'assurance de
mes sentiments distingués.
Loris FOREST.
Notre ami et collaborateur Georges
Collet aussitôt prévenu de la démarche
faile par MM. Millevoye et Balby avait
constitué comme témoins MM. Paul
Desachy et Auguste Blosseville, qui
après s’être inutilement présentés à la
termes de
Patrie, l’informent en ces
l’insuccès de leur mission.
Paris, le 22 jan
Cher ami,
er 1898.
Selon la mission que vous
confiée, et en réponse à la
que MM. Millevoye et Bailby avaient faites
dans nos bureaux, pour demander répara
tion d'un article dont vous revendiquez la
nous avez
démarche
responsabilité, nous nous sommes présen
tés aujourd'hui à la Patrie afin de nous
mettre en relations avec ces messieurs.
Nous avons le regret de vous informer
que MM. Millevoye et Bailby se sont déro
bés à toute entrevue.
Croyez, cher ami, à nos sentiments les
plus dévoués.
Paul DESACHY A. BLOSSEVILLE.
Notre ami et collaborateur Georges
Collet a aussitôt répondu en ces ter ¬
mes :
Mes chers amis,
Merci de la nouvelle preuve d'amitié que
vous venez de me fournir.
Elle suffirait, avec là si touchante mani
| festation de solidarité et de sympathie que
j me donnent notre excellent administra»
leur M. Forest et la Rédaction des Droits ds
V Homme, à me venger des calomnies d’un
Massard.
De celles-ci, je n’aurais pas |à me défen-
dre auprès de vous qui me connaissez.
Mais je me dois à moi-même, je dois à mes
camarades de ce journal et de la Presse
parisienne de faire la lumière complète. Ce
ne sera pas difficile.
Il est dans la lettre du directeur de U
Patrie quelques faits articulés. Ils sont
notoiromont faux.
Massard affirme m’avoir « jelé à la porta
à coups de botte, en présence de toute la
rédaction de la Patrie. »
Il ment.
Je le mets au défi de faire attester ce
fait :
Soit par M. Alfred de Mengersen, alors
directeur de le Patrie et de la Presse, qui
seul avait le pouvoir de se priver des ser
vices d’un collaborateur et entre les mains
de qui j’ai remis ma démission pour me
mettre à l’abri des vols dont j’étais victime 5
de la part de Massard, alors secrétaire de
la réduction ;
Soit par M. Millevoye, rédacteur en chef
de la Patrie",
Soit par l’un quelconque de mes collabo-
râleurs d’alors à la Patrie.
Massard m’accuse d'avoir «insulté Daniel
Cloutier alité par (sic) une longue maladie
et se trouvant dans l’impossibilité de me
châtier.»
Il ment.
J ai attaqué — et non insulté — M. Clou-
lier, dans un article delà Poste, à. propos
de ses démêlés avec le chevalier Pini -
J’ignorais (pie Cloutier lui soutirant. Je l’ai
fait déclarer par mes témoins, notre con
frère M. Chabrier, et M. Varret, chevalier
de la Légion d honneur, aux témoin ; de M.
de Mengersen, MM. Millevoye et le colonel
Dérué. Un procès-verbal en tait. foi. Et
quant à M. Cloutier, je renouvelle ici mes
vœux les plus sincères pour son rétablis-
sement que je ne croyais pas devoir se faire
aussi longtemps attendre.
Massard dit encore qu’il m'a « déjà cra
vaché deux fois »>.
Il ment.
Depuis mon départ de la Patrie, je ne l’ai
rencontré qu’une seule fois, et je l'ai souf-
flelé, ainsi qu’il est consigné sur les re
gistres du commissariat du Faubourg-
Mont martre.
Enfin, à côté de ces faits articulés, et
qu’il m’est facile de réduire à néant, il
reste le chapitre des insinuations calom-
nieuses.
De celles-là, un jury d’honneur fera des
demain justice.
Georges COLLET.
M, Massard voudrait faire croire dans une
lettre publiée par la Patrie qu'il n’y a per-
senne aux Droits de l'Homme pour lui ré
pondre.
Il se trompe.
Sitôt son différend terminé, avec notre
honorable collaborateur Georges Collet au
quel il a seul affaire en ce moment,il pourra
prendre à partie individuellement tel ou tel
d’entre nous. Il verra.
Mais seulement alors. Car, les rédacteurs
des Droits de l’Homme ne feron. jamais à
un do leurs collaborateurs l’affront d’accer
ter une inadmissible substitution.
LA RÉDACTION.
Injuresetcoupsdepoing
LA SEANCE DE LA CHAMBRE
L’interpellation Cavaignac
Le spectacle que la Chambre nous a
donné hier ne rehaussera pas beaucoup le
prestige du Parlement.
C’est peut-être ce que voulaient les pro-
vocateurs du « beau désordre » auquel nous
avons assisté, car tous sont les ennemis de
ce régime de libre discussion qui est l'es-
sence même de la République. Mais c'est
peut-être aussi ce qui ouvrira les yeux au
peuple sur le véritable but que poursuivent
ceux qui essayent de faire dévier une ques
tion de stricte et pure équité en une que
relle de race et de religion.
Qui pourrait soutenir, en effet, que c’est
pour défendre « l’honneur de la patrie »que
M. de Bernis a transporté au Palais-Bour
bon les mœurs des habitués du Tivoli-
Vaux-Hall et fail d'une Chambre française
l’émule d'une Diète autrichienne ?
injures, coups de poing, coups de pied
voilà de quells façon s est terminée un
bat qui eut pu hausser les cœurs et élu.
les esprits, si on avait su l'aborder en hom
mes libres, consciencieux de leur rôle et
soucieux de leur dignité.
Mais ces gentilshommes de la > représen
tation nationale » ont d'autres préoccupa-
lions que de se montrer des « hommes
libres ».
Ils ont emprunté aux « esclaves ivres *
que Gambetta lançait si vertement jadis,
leurs passions, leur vocabulaire et leurs
usages.
Grand bien leur en fasse. Mais, pour '
Dieu ! qu'on ne nous parle plus d honneur
ni de respect.
L’interpellation de M. Cavaignac
C’est à deux heures et demie que s'est
ouverte celle séance à jamais mémorable.
Presque tout de suite, M. Godefroy Ca-:
vaignac est monté à la tribune pour déve
lopper son interpellation.
M. Çavaignac a immédiatement [abordé :a .
AIRE
Première Année. — N° 16
CINQ Centimes
Pu a Dipartemont. — CINQ Centin les
L
ISIENNE
s, etc
M
unications. Nouvelle
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Al,
e 21 Janvier 1898,
Mar
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ociété des
es au bureau cen
es 1 uchemin ", 20
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Le Gérant : BOVINEAU
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21 janvier 1898.
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SEIGLE • BLÉ _
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■ 1 7. 5 23. 5 23 0
7.75 17.85 23.05 20.6)
7 75 12.75 29.83 2.85
... 17.15 2).70 20..S
?... 17... 29.70 29.73
63
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20 .9. i 5
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3 h
0 51 5) 31
5 51.75/32
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051.5)] ..
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Psi H
.8 J ...
5) 3-
ar.ferme
149.900
w
1 PUGILAT D
MM VOS LOIS
11 ne faut pas que les incidents violents
qui se sont produits à la Chambre et
dont on peut seulement regretter qu’ils
n'aient eu qne le résultat d’exécuter M.
de Bernis, il ne faut pas que la servilité
de la Droite ni la platitude du Centre,
nous lassent oublier l'avortement de l’in-
terpellation de M. Cavaignac et les —
toyables balbutiements de M. Méline.
La question se posait très nette,
gouvernement, si l’on peut donner
nom au ministère actuel, possède-t-il
rapport du capitaine Lebrun-Renault
consignant les aveux du capitaine Drey-
fus? Ou bien ne le possède-t-il pas? Tout
pl-
Le
ce
un
est là et il n y a rien d'autre.
La prétention de M. Cavaignac sem
blait être d’obtenir une déclaration ferme
sur ce point. Mais ce n’était qu'une appa
rence fallacieuse. Devant la réponse de
M.Méline il s’est volontairement écroulé,
alla de n’être ni plus ni moins couvert de
mépris que ses adversaires politiques.
QJu‘avait-il dit, cependant, le président
du Conseil ? C'est très simple : qu’il ne
veut point communiquer ce rapport; que
ce rapport révélerait tous les secrets de
notre police militaire ; qu'il pourrait dé-
terminer un conflit international. Car
dans les deux mots écrits en courant par
un subalterne pour l’édification de ses
chefs, tiennent la paix et la guerre. M.
Méline l’a déclaré. Il a même feint de le
Et c'est tout sur la question, c'est-à-
dire rien.
Mais le président du conseil ne s’est
pas tenu à la question. Il a parlé de mille
choses lointaines pour dissimuler son
embarras honteux: il a parlé du respect
de la chose jugée, des soleils que sont
les généraux, de la lettre de Zola, des dé
bâcles futures, de La tranquillité dans la
rue, et même des lois qu’il demanderait
au Parlement de voter si la Presse n é-
il ne veut pas que celle campagne en
faveur de la révision dure; il ne veut pas
que les consciences protestent; il ne veut
pas que l'esprit de justice souffle sur le
pays. Il ne pourrait plus gouverner: il
ne veut pas.
Eh bien, nous voulons, nous, que M.
Méline sache que la campagne durera,
que les consciences protesteront, que
l'esprit de justice emportera tout. même
le cabinet vacillant aux mains de M. de
Mun. et que s'il fait des lois contre les
hommes qui, dans la pleutrerie univer
selle, s'attachent manifestement à la dé-
fense du droit, ces lois, avec dédain, ils
les violeront.
PIERRE BERTRAND.
L’EXPERT- CROUPIER
Les trois experts du procès Esterhazy ont
assigné en police correctionnelle pour le
mois prochain M. Emile Zola, et notre con-
Ces messieurs
somme de 300,000
mages-intérêts.
Est il indiscret
réclament la modique
francs à titre de dom-
de demander à M. Vari
les 300,000 francs dont il
nard des Cotes si
est question dans l assignation de Me Victor
Merle sont destinés à l'ouverture du Cercle
t'raruo-Russe dont cet expert sollicite l’au-
L risation depuis plusieurs années — sans
succès d'ailleurs -- mais que, grâce aux
événements actuels, il espère enfin obtenir
aujourd'hui.
Les deux collègues en expertise de M.Va-
rinard sont-ils aussi associés avec lui pour
J exploitation du Franco-Russe?
En ce cas, ce procès deviendrait une
• ponne bedide avaire ! » pour ces excel-
lents experts.
Les troupes de la garnison de Paris ont
< lê consignées dans leurs casernes, hier
soir. Elles le seront toute la journée d’au-
jourdhui.
Des patrouilles de cavalerie ne cessent
de parcourir les rues de la capitale.
Serait-ce déjà l étal de siège ?
LA CHAMBRE
LES OBSÈQUES DE HENRI DELONCLE
suite renforcé, et tous autres, obscurs
comparses, souscléricaux et .ex-boulangis-
les avérés.
Eux qui donnent à Zola des leçons de pa
triotisme devraient bien commencerpar lui
demander quelques leçons de style .
LES OBSÈQUES
DE HENRI DELONCLE
Les obsèques civiles de M. Henri Delon
cle, notre regrellé rédacteur en chef, ont
été célébrées hier.
Dès avant midi, les alentours de la mai-
, son mortuaire, 3, rue Abel Rabaud, étaient
envahis par une foule nombreuse qu’a
vaient peine à traverser les couronnes qui
-arrivaient de tentes parts.
Citons au hasard celles de VPnion Nalio-
; nale des Sociétés de tir de France, de V Union
des Sociétés de tir de la Région de Paris, de
rAssocialitai des Sociétés de gymnastique de
la Seine, de La Hrestoise, société de tir et de
gymnastisque, des Anciens collègues de la
Ligue des Patriotes, de la Ligue parisienne,
des Républicains de Dax et de Pouillon, de
la Loge Alsace-Lorraine, de la Société des
Alsaciens-Lorrains,d’Un ami à Henri Delonch,
à notre regretté cousin, etc., etc; toutes cou
ronnes fort belles, soit en fleurs naturelles,
soit en métal arrivent difficilement à tra
vers la foule respectueuse. En dernier lieu
arrivent les deux immenses couronnes de
la « Rédaction » et de F « Administration »
des Droits d° l'Homm».
Ces deux couronnes sont admirables ; la
maison Augustin s’est surpassée; on ne
voit que pensées, lilas, roses, œillets.
A midi, le cortège se forme cl se dirige
vers le cimetière du Père Lachaise.
Le deuil est conduit par MM. François
Deloncle, député, et Charles Deloncle, sous-
chef de bureau au ministère de l agricul
ture, frères du défunt.
L’assistance
Parmi la foule nombreuse qui avait tenu
à accompagner Henri Deloncle jusqu'au
cimetière, nous avons reconnu :
MM. Delpeuch, sous-secrétaire d'Etat des
postes et télégraphes. Jeun Dupuy, sénateur, di
recteur du Petit Parisien. Paul Strauss, séna
teur de la Seine, Henri Roujon, directeur des
Beaux-Arts. Henri Avenel, Saint-Germain, Jo
seph Reinach, députés. Yves Guyot, directeur
du Siècle. A. Frœmer, directeur de l Ecenemcnt.
Paul Montagne, directeur de l’Agence Natio
nale. Maurice de la Fargue, ancien directeur de
la Patrie. Paul Marion. Lissagaray.
Sansbœuf, président d'honneurde l'association
des Sociétés de gymnastique de la Seine. Tho-
rel. Ch. Formentin. Gaston Moch. G. de Nou-
vion. Bertol-Graivil.
Léon Touchard, du Pelil Parisien. Manceau,
du Petit Parisien. Gerschel. Perquel. Chauvin.
Imbert. Eugène Etienne. Léon Couturier. Biès,
président de la Société de prévoyance et de se
cours mutuels des Alsaciens-Lorrains. Rigollet.
Benoît-Lévy.
Expert-Bezançon, président du Comité natio
nal républicain du commerce et de lindustrie.
Armand Goupil, ancien directeur du Drapeau.
A. Pelletier. A. Massip. A. Pelletier. Prosper
Bobin, etc., etc.
Georges Demartial. A. Linol. Baur. Emma
nuel et Charles Vidal. Jaluzot. Schribaux.
I)audé. Emile Arnaud, membre du Comité de
l'Association des journalistes amis de la paix.
L. Martignac.
N. Klein. Hody. Jules Man y.Georges Lavanant.
Félix Larbaud. Louis Morel. Edouard Denis.
Maurice Catien. Jules Catien. Avillac. Pierre
Aimé. Charles Roland, président de la Chambre
de commerce française de Bruxelles. George
Villeneuve. E. Schaffner. Auguste Sounly.
Philippe Vachal, Moïse, secrétaire de l'Asso-
ciations des ancien élèves del'Ecolede commerce
de Paris ; Henri Devais, J.-J. Roche, directeur
des Journaux d’arrondissement; Louis Farges.
J. Girard de Rialle. Henri Moncel, président de
l’Union des Sociétés de tir de la région de Paris;
Emile Motteau, Marins Chabaud, président du
Souvenir français de Toulon ; Georges Dreyfus,
Léon Roche, Louis Ménard.
Baker, Charles Treille, Fillion, EL Veil, C.
Pallu de la Barrière, Lermusiaux, Bordes, C.
Perrin, Oscar d‘Arau jo. Adrien David.
Edmond Cahen. Ab. Cahen. grand rabbin.
Lambert. Henri Besombes, délégué «le la Loge
l'Union de Belleville. Le docteur Trapenard. Le
docteur Georges Alleandre. Albert Félix. Mau
rice Rosenthal. Woirhaye, vénérable delà Loge
l’Alsace-Lorraine. Jean Garié. Wahl, président
de la Société de réintégration des Alsaciens-
Lorrains. Le docteur Gerson. H. Chanloup.
Georges et D. Oudinot.
Armand Gérard. Raqueni. Centomani. Potin.
Albert Bloch. Gustave Voulquin. Alfred Gouaoult.
Paul Guilbert. Gaston Lesaulx. Marx, délégué
de la loge «la France démocratique deNice».Bel-
lois, président de l'Association des Sociétés de
gymnastique de la Seine. A. de Laville. Raymond
Faugere. Maurice Ferrant, vice-prési lent de la
presse périodique de Paris.
Véron.délégué de la Loge des Amis philan
thropes et discrets réunis Versailles); docteur
’ Mafieux, Amédée Prince, Ed. Goudchaux, Emile
Anlz. Paul Sée, Masson, A. Blot, Treille père,
de la Loge ale Libre Examen», Haussmann,Paul
pirations, de nos revendications légitimes.
Travailleur acharné, orateur brillant,
notre camarade a été,pendant cette longue
période, l’apôtre fidèle et passionné de
l'Idée qui a présidé à la fondation de la
Ligue. Ses conférences à travers la France,
ses éludes sur les questions économiques
dont. il s'était fait une spécialité au comité-
directeur, ses articles pleins de verve et
d’une empreinte si particulière, que le
journal le Drapeau publiait dans ses colon
nés, sont autant de pages (fui honorent la
carrière de l'ami dont nous pleurons la
perte.
Chaque fois que nos Sociétés patrioti-
ques faisaient appel à son concours, D lon
cle était prêt comme le soldat qui marche
à la bataille. Sa parole enflammée se fai-
sait entendre partoul ; elle sonnait claire el
nette comme le clairon. Que ce soit dans
les chambres syndicales où il fait campa
gne contre la eoncurreace allemande, lans
les assemblées de la Ligue, dans les fêtes
de gymnastique et de tir ou dans les
réunions alsaciennes-lorraines, Henri De-
loncle était l'homme du
et quand même !
Quoique appartenant à
plus .jeune que celle qui a
ments de 1870 81, noire
devoir, toujours
une génération
vécu les événe-
ami avait puisé
dans celle page douloureuse de notre his-
loire comtemporainedes sentiments qu’il
savait communiquer à la foule avec une
conviction et une chaleur qui lui ont valu
souvent l'admiration de son auditoire.
A ce point de vue Henri Deloncle a rendu
un immense service à la cause patriotique
en France. Nos Sociétés, quei que soit
leur titre, lui sont reconnaissantes de ce
qu'il a fait dans ce but ci si, en leur nom,
leurs représentants déposent aujourd'hui
sur son cercueil des couronnes et des
(leurs, c'est en témoignage de leur vive
gratitude et de l'inaltérable souvenir que
notre ami laissera parmi elles.
Malgré les divergences d'opinion qui,
depuis 1888, avaient dispersé la plupart des
promoteurs de l'ancienne ligue, ceux-ci
avaient conservé l’amilié la plus profonde
pour leur délégué, dont ils avaient su ap
précier le cœur sûr et fidèler
Henri Deloncle, à qui était réservé un
avenir brillant, meurt aujourd'hui en pleine
jeunesse, avant d’avoir pu recueillir le fruit
de son travail opiniâtre et désintéressé. En
nous quittant, il ne disparaît pas totale-
ment, car il laisse derrière lui des amitiés
précieuses qui sauront garder sa mémoire.
Au nom de ses amis et de ses camarades,
au nom des membres de nos sociétés pa-
triotiques, j’adresse à Henri Deloncle un
dernier salut, à sa famille éplorée l’expres
sion de notre vive et douloureuse sympa
thie.
DISCOURS DE M. WOIRHAYE
Messieurs, mes Frères. ’ ""
Au nom de la Loge Alsace-Lorraine, au
nom de la Maçonnerie Française dont il
était un des plus fidèles adeptes, un des
défenseurs les plus dévoués et les plus ar
dents. Je viens adresser le suprême adieu
à notre Frère, Henri Deloncle qu'une courte
et cruelle maladie vient de nous enlever
dans toute la force de làge, dans toute
maturité de son talent d’ecrivain et d^
la
dont la mort laisse parmi nous de si vifs
regrets.
Aucun des nôtres, en effet, n’a oublié
1 qu’Hlenri Deloncle a toujours mis au service
de notre œuvre et de nos sociétés sa parole
chaude et v branle, sa plume et son temps ;
qu’il fut en notre faveur un propagandiste
actif e’ persévérant, dont le dévouement ne
s’est pas démenti un seul instant.
Nous ne pouvons oublier non plus, nous,
enfants de ces deux provinces où se con
serve, inaltérable malgré tout, le souvenir
de la patrie francaise, que celui dont nous
pleurons aujourd’hui la mort consacra son
temps et ses efforts au succès de la Ligue
des Patriotes. Cétait un lien de plus entre
lui et nous, un de ces liens qui unissent à
jamais les hommes.
Et c'est à l'heure où il semble que plus
que jamais doivent se serrer les rangs, où
le concours des citoyens dévoués comme
Henri Deloncle deviendrait plus précieux
encore, que l’aveugle mort vient ravirà sa
famille, à ses amis, à tous ceux qui fon
daient. en lui un espoir, ce dévoué citoyen,
cet homme plein de jeunesse et de sève.
Plus que d’autres, nous ressentons celte
perle. Le vide que laissera parmi nous notre
camarade Deloncle ne sera pas de sitôt
comblé, et longtemps nous aurons à parler
entre nous de celui (pii se dévoua avec tant
d’ardeur et de désintéressement au triom
phe de noire cause, à l’œuvre de l’existence
de nos sociétés patrioliques et de mutua-
lité.
Mon cher ami, c’est le cœur serré par la
plus profonde tristesse que je t’apporle au
jourd'hui le dernier hommage de la recon
naissance de tous nos amis, le suprême té
moignage de leur gratitude, pour le dé
vouement sans bornes que tu n’as cessé de
consacrer à la cause sacrée que nous re
présentons, c’est-à-dire à la cause de tous
les Français.
ALLOCUTION DE M. PAUL DESACHY
Au nom de la rédaction des Droits de
l'Homme, j'apporte à Henri Deloncle le der
nier adieu de ceux qui furent ses collabo-
rateurs — d'un jour, hélas ! — de ces amis
qui avaient accepté avec enthousiasme de
marcher sous la conduite d’un tel chef el.
qui eussent été fiers d’ètre à ses côtés, dans
la bataille où il se jetait si généreusement.
Leur joie d’hier s’abime dans l infinie
tristesse d’un deuil irréparable. — Mais
nul découragement ne les atteint.
Henri Deloncle les a animés de son invin
cible foi et de son admirable ferveur. Ce
qu’ils commencèrent par lui, ce qu ils au
raient fait avec lui, ils sauront l'accomplir,
s'inspirant de son cher souvenir et de son
exemple, et marchant en soldats du Devoir
et de la Vérité dans la route qu'il leur a
tracée.
DISCOURS DE M, GASTON MOCII
Messieurs,
J’ai la douloureuse mission d'apporter à
mon ami Henri Deloncle le dernier salut
de V Indépendance belge, dont il était le
correspondant parisien.
D'autres vous retraceront des périodes
plus saillantes de celle carrière si courte
et si remplie, des services plus éclatants
rendus à la Patrie et à la République.
passion qui est un véritable devoir, la tri
ple passion de la liberté,du juste etduvrai.
Il était de ceux qui tiennent le journal pour
une tribune où ne doivent retentir ‘que des
paroles de vérité, pour le bien de tous.
Cétait un sincère, un loyal, ardent à la
lutte contre le mai, mais respectueux de
toute condition, n’ayant d'intolérance que
contre lintolérance. C’était un homme de
cœur.
Certes, il avait un cœur généreux, lui
dont la vie entière n’a été que dévoue
ment. Dévouement absolu aux idées les
plus nobles auxquelles puisse se vouer un
homme politique, dévouement absolu à ses
amis, auxquels il sacrifiait ses intérêts les
plus immédiats, en s’en cachant avec au
tant de soin que d'autres mettent à dissi
muler leurs fautes.
Aussi n’est-ce pas seulement le plus pré
cieux des collaborateurs que je pleure au
jourd’hui en lui, mais un ami, dans toute
la force du terme, J'admirais son talent, sa
bonté délicate, je lui reprochais parfois la
réserve trop modeste où il aimait à se te
nir, je rêvais pour lui quelque haute situa
tion, dans l'intérêt de notre pays et de
humanité. Car il y avait en lui plus qu’un
grand écrivain, il y avait un hommed'Elat:
ceux qui l’ont connu savent quelle placei 1
eût prise au Parlement, dès sa prime jeu
nesse, si, à deux reprises, il n’avait échoué
devant nne majorité de quelques voix.
El le voilà disparu à trente-six ans, lais
sant derrière lui une œuvre formidable,
mais anonyme, inconnue de ce peuple au
bien duquel il s'était voué ! Aussi me sera
l-il permis d’exprimer le vœu que des
mains pieuses viennent recueillir, pour les
sauver de l'oubli, les plus belles de ces
pages dans lesquelles il a mis toute son
âme; il mérite un lel monument, qui sera
l’orgueil et la consolation des siens.
Je ne terminerai pas en lui adressant les
mots adieu ou au revoir. Ces mots se disent
à ceux qui nous quittent, et Deloncle ne
nous a pas quittés, car son esprit demeure
en nous. Pour moi, j aurai toujours pré
sente à la vue l image de notre pauvre ami,
mon oreille entendra toujours sa voix
chaude et vibrante, son rire sonore et
franc et ma c nscience continuera de vibrer
à l'unisson de la sienne.
Après l’incinération, MM. François et Char
les Deloncle reçoivent au passage le lé
moignage d'affectueuse sympathie que cha
cun des assistants s'empresse d'apporter.
L’INCIDENT COLLET-NASSARD
M. Forest administrateur du journal
Les Droits de l’Hoinaïc vient d'adresser à
M. Emile Massard la lettre suivante :
Paris, le 22 janvier 1898.
Monsieur,
La note publiée par vous dans la Patrie
me met en cause comme représentant, par
suite de la mort de Henri Deloncle et provi
soirement, la rédaction des Droits de
Gaye.
Au Père Lâchais «
ce jour, 1.980.160
383 sacs sur hier.
BEIL, 65 ..
CD
ndance a rte souteuue en
les avis des places éiran-
encore lénoté une cer-
n a paye les cours precé-
> les époques.
ton est devenu cependant
ime, sous l’influence de
de réalisation sur le colls
hiers cours se sont inscrite
centimes et demi.
CEUX QUI PROTESTENT
Dans un style 1815 qu’on ne rencontre
plus qu’au sein des chefs-lieux les plus
arriérés des montagnes de la Savoie, un
groupe de maires du canton de Virieu-le-
Grand, proteste dans le journal clérical, le
XvurelHsie de Lyon, contre les « Elucubra
tions malsaines du sieur Zola, et lui envoie
expression de son parfait mépris >. Ro-
chefoire, avec une insoucience sénile, in-
sère en première page avec coups d’encen-
soirs, ce papier signé de laplus jolie col-
ecition de réactionnaires de l'Ain.
Ces parangons de républicanisme et de
patriotisme fougueux, sont un sieur Defi-
nod, conseiller général, jadis tellement
bonapartiste qu’il a illuminé (sic) le jour
où Cunéo d'Ornano a parlé de la pâtée des
républicains; Brillat-Savarin, maire, mem
bre du comité royaliste, Jurron, maire,
• j- ----alialne 1s.
Le cortège entre dans le monument funé
raire où le corps d'Henri Deloncle doit être
incinéré.
Partout des Heurs et des couronnes nou
velles et c’est dans un véritable berceau de
feuillage et de Heurs qu on dépose le cer
cueil.
DISCOURS DE M. SANSBOEUF
Messieurs,
Je viens, au nom des amis et des cama
rades d’Henri Deloncle, lui adresser le su
prême et cordial adieu.
C’est à la Ligue des Patriotes, au milieu
de nos sociétés alsaciennes-lorraines, des
sociétés de gymnastique, de tir et d’ins
truction militaire, que j’ai pu apprécier les
qualités maîtresses et te dévouement ab
solu de notre regrellé ami.
De 1883 à 1887, Deloncle n'a cessé un seul
jour de donner son temps, son intelligence,
sa vie, à l’œuvre de relèvement national
que poursuiventnos sociétés.H a été,on peut
le dire, le porte-parole éloquent de nos as-
Deloncle est entré dans notre gran ■ fa
nulle pour y continuer avec une e r lê - in
de pendance les brillantes 'campagnes con-
Huiles par lui avec tant de vigueur lor qu’il
était le délégué de la Ligue des patrioles
qui ne poursuivait alors qu'un seul but, le
retour à la France des provinces arrachées
par le traité de 1871.
Il savait quenon seulement les maçons de
notre Loge, qui ont le grand honneur de
représenter au Grand-Orient de France,
leurs frères d Alsace-Lorraine qui, en 1872,
ont préféré fermer leurs temples plutôt que
de se soumettre à une affiliation allemand
mais que tous les maçons français étaient
des patriotes et s’associaient à nos revendi
cations et à nos espérances.
Henri Deloncle a été un de nos conféren-
ciers les plus autorisés et les plus élo
quents. Il était l'orateur de la Loge Alsace-
Lorraine.
Infatigable, il n'a jamais refusé son con
cours. traitant magistralement après les
études les plus approfondies les sujets les
plus variés et les questions d'actualité.
Dans nos Loges, comme dans nos diffé
rentes Sociétés Alsaciennes-Lorraines, il
faisait partagera ses auditeurs ses convic
tions sincères, inébranlables; sa parole
vibrante, passionnée, nous séduisait, rani
mait notre confiance, nos espérances et
excitait notre enthousiasme.
On l’a dit souvent : "Deloncle est notre
clairon sonnant le ralliement pour la pro-
chaîne revanche. »
D’autres plus autorisés vous parleront du
journaliste et du républicain, je me borne
à vous présenter le franc-maçon et le
patriote. Ce qui a dominé son existence,
hélas! si courle, c'est l’amour de la patrie; à
elle il a donné tout son talent, tous ses ef
forts de chaque jour.
Devant le cercueil de celui avec lequel à
la Ligue des Patriotes, dans nos Sociétés
Alsaciennes Lorraines et dans nos Loges j'ai
combattu pendant seize ans, vous com
prendrez ma vive émotion.
Notre cause fait une perte irréparable. Le
nom de Deloncle éveillera chez nous à qui
il a donné tout son cœur, des sentiments
de profonde reconnaissance et de doulou
reux regrets.
Au nom de la Loge Alsace Lorraine,
j'adresse à la famille d’Henri Deloncle
l’expression de notre vive et respectueuse
sympathie, de notre profonde affliction.
Adieu. mon ami, adieu, mon frère.
DISCOURS de M. BIÉS ..
Mais nulle part il n'a pu mieux montrer
tout ce qu'il valait que sur ‘ ‘daten me
desle où, pendant plus de
labeur quotidien a fait mon
mon étonnement.
Henri Deloncle était sans
le théâtre mo
deux ans, son
admiration et
contredit l in
la plus noble
telligence la plus vaste et
l’esprd le plus encyclopédique qu'il niait
été donné de connaître.
Il présentait un ensemble de facultés
qu’en a coutume de considérer comme in-
compatibles entre elles, tant il est rare de
les rencontrer réunies dans un même
homme. Sans effort. à première audition, il
s'assimilait les matières les plus diverses,
l'Homme.
.1 ai déclaré hier à MM. Millevoye el Bailby,
comme je le léclare aujourd'hui publique-
ment, que M Georges Collet est l'auteur du
tilel publié dans notre journal et que ce filet
vient i la suite de deux articles écrits
par lui également
Jai, de la dignité professionnelle et des
égards dus aux collaborateurs d'un journal,
une aulre idée que vous, puisque j ' consi-
dère avec tou- mes confrères que vi
mis en cause, ne pas avoir le droit .
à M. G. Collet l’injure gratuite de me
Chers compatriotes.
Au nom de la Société de prévoyance
de secours mutuels des Alsaciens-Lorrains,
et
je viens apporter un dernier adieu à celui
les plus étrangères à ses occupations anlê
rieures. Et, aussitôt, le fait observé, le pas
sage remarqué dans une lecture, le visage
une fois aperçu, était imprimé à jamais
dans ce cerveau puissant, et classé métho
diquement, prêt à servir au moment oppor
tun.
A cette mémoire, à cet entendement éga-
lement prodigieux, s’alliait l'imaginai ion
du poète aux visions grandioses, épiques.
— du poète capable décrire le ['onuuéranl
dès airs. ca drame fantastique, rêve étrange
d’un philosophe de génie. Et cet homme,
que des dons aussi rares semblaient dis-
penser d'un travail assidu, était par sur
croît le travailleur le plus acharné, toujours
à l'affût de quelque notion nouvelle à ac-
uérir, de quelque problème ardt à résou-
re, de quelque vérité utile à répandre.
Puis, dans ‘expression de sa pensée si
riche, c'était une fantaisie pleine d imprévu,
un verbe tantôt incisif ou exubérant de
bonne vieille gaîté française, tantôt grave
et scientifique, toujours précis et d'une
forme impeccablement classique.
Aussi, «fans ce Paris où chaque journée
apporte à l'histoire le tribut d'un événe
ment nouveau, sinon de plusieurs événe
ments également importants et inattendus,
rien ne pouvait prendre Deloncle au dé
pourvu.
Quel que fût le fait, politique, moral,
scientifique ou littéraire, quel que fût
l’homme sur lequel se portait pour un jour
l'attention de la grande ville, Deloncle était
prêt à le juger en connaissance de cause.
Et, en cela. H savait s'élever au-dessus de
nos préoccupations locales ou momenta
nées, et prendre assez de recul pour em
brasser les grandes lignes du tableau de la
vie de Paris tel qu’il convient de le pré
senter à un public international. A cel
égard, les «Notes du jour a de Deloncle
sont de l'histoire.
Ses appréeiatiens, sisolidemenlappuyées
sur de prClondes connaissances positives
el sur tin jugement d’une exceptionnelle
sûreté, Deloncle les exprimait avec une pas
sion recommandable, en toutes, avec une
lit lier à lui.
Si pour des raisons personnelles,
croyez ne pas pouvoir vous rencontrer avec
M. G. Collet, il me semble que vous trouve-
vous
riez facilement des hommes d'honneur (pii
se chargeraient, eux, d'apprécier la valeur
des griefs que vous pouvez avoir contre,
notre collaborateur et des accusations qu'il
porle lui-même contre vous.
Leur témoignage nous édifierait et nous
permeltrail à tous deux de donner une
suite à celte affaire.
Veuillez agréer, monsieur, l'assurance de
mes sentiments distingués.
Loris FOREST.
Notre ami et collaborateur Georges
Collet aussitôt prévenu de la démarche
faile par MM. Millevoye et Balby avait
constitué comme témoins MM. Paul
Desachy et Auguste Blosseville, qui
après s’être inutilement présentés à la
termes de
Patrie, l’informent en ces
l’insuccès de leur mission.
Paris, le 22 jan
Cher ami,
er 1898.
Selon la mission que vous
confiée, et en réponse à la
que MM. Millevoye et Bailby avaient faites
dans nos bureaux, pour demander répara
tion d'un article dont vous revendiquez la
nous avez
démarche
responsabilité, nous nous sommes présen
tés aujourd'hui à la Patrie afin de nous
mettre en relations avec ces messieurs.
Nous avons le regret de vous informer
que MM. Millevoye et Bailby se sont déro
bés à toute entrevue.
Croyez, cher ami, à nos sentiments les
plus dévoués.
Paul DESACHY A. BLOSSEVILLE.
Notre ami et collaborateur Georges
Collet a aussitôt répondu en ces ter ¬
mes :
Mes chers amis,
Merci de la nouvelle preuve d'amitié que
vous venez de me fournir.
Elle suffirait, avec là si touchante mani
| festation de solidarité et de sympathie que
j me donnent notre excellent administra»
leur M. Forest et la Rédaction des Droits ds
V Homme, à me venger des calomnies d’un
Massard.
De celles-ci, je n’aurais pas |à me défen-
dre auprès de vous qui me connaissez.
Mais je me dois à moi-même, je dois à mes
camarades de ce journal et de la Presse
parisienne de faire la lumière complète. Ce
ne sera pas difficile.
Il est dans la lettre du directeur de U
Patrie quelques faits articulés. Ils sont
notoiromont faux.
Massard affirme m’avoir « jelé à la porta
à coups de botte, en présence de toute la
rédaction de la Patrie. »
Il ment.
Je le mets au défi de faire attester ce
fait :
Soit par M. Alfred de Mengersen, alors
directeur de le Patrie et de la Presse, qui
seul avait le pouvoir de se priver des ser
vices d’un collaborateur et entre les mains
de qui j’ai remis ma démission pour me
mettre à l’abri des vols dont j’étais victime 5
de la part de Massard, alors secrétaire de
la réduction ;
Soit par M. Millevoye, rédacteur en chef
de la Patrie",
Soit par l’un quelconque de mes collabo-
râleurs d’alors à la Patrie.
Massard m’accuse d'avoir «insulté Daniel
Cloutier alité par (sic) une longue maladie
et se trouvant dans l’impossibilité de me
châtier.»
Il ment.
J ai attaqué — et non insulté — M. Clou-
lier, dans un article delà Poste, à. propos
de ses démêlés avec le chevalier Pini -
J’ignorais (pie Cloutier lui soutirant. Je l’ai
fait déclarer par mes témoins, notre con
frère M. Chabrier, et M. Varret, chevalier
de la Légion d honneur, aux témoin ; de M.
de Mengersen, MM. Millevoye et le colonel
Dérué. Un procès-verbal en tait. foi. Et
quant à M. Cloutier, je renouvelle ici mes
vœux les plus sincères pour son rétablis-
sement que je ne croyais pas devoir se faire
aussi longtemps attendre.
Massard dit encore qu’il m'a « déjà cra
vaché deux fois »>.
Il ment.
Depuis mon départ de la Patrie, je ne l’ai
rencontré qu’une seule fois, et je l'ai souf-
flelé, ainsi qu’il est consigné sur les re
gistres du commissariat du Faubourg-
Mont martre.
Enfin, à côté de ces faits articulés, et
qu’il m’est facile de réduire à néant, il
reste le chapitre des insinuations calom-
nieuses.
De celles-là, un jury d’honneur fera des
demain justice.
Georges COLLET.
M, Massard voudrait faire croire dans une
lettre publiée par la Patrie qu'il n’y a per-
senne aux Droits de l'Homme pour lui ré
pondre.
Il se trompe.
Sitôt son différend terminé, avec notre
honorable collaborateur Georges Collet au
quel il a seul affaire en ce moment,il pourra
prendre à partie individuellement tel ou tel
d’entre nous. Il verra.
Mais seulement alors. Car, les rédacteurs
des Droits de l’Homme ne feron. jamais à
un do leurs collaborateurs l’affront d’accer
ter une inadmissible substitution.
LA RÉDACTION.
Injuresetcoupsdepoing
LA SEANCE DE LA CHAMBRE
L’interpellation Cavaignac
Le spectacle que la Chambre nous a
donné hier ne rehaussera pas beaucoup le
prestige du Parlement.
C’est peut-être ce que voulaient les pro-
vocateurs du « beau désordre » auquel nous
avons assisté, car tous sont les ennemis de
ce régime de libre discussion qui est l'es-
sence même de la République. Mais c'est
peut-être aussi ce qui ouvrira les yeux au
peuple sur le véritable but que poursuivent
ceux qui essayent de faire dévier une ques
tion de stricte et pure équité en une que
relle de race et de religion.
Qui pourrait soutenir, en effet, que c’est
pour défendre « l’honneur de la patrie »que
M. de Bernis a transporté au Palais-Bour
bon les mœurs des habitués du Tivoli-
Vaux-Hall et fail d'une Chambre française
l’émule d'une Diète autrichienne ?
injures, coups de poing, coups de pied
voilà de quells façon s est terminée un
bat qui eut pu hausser les cœurs et élu.
les esprits, si on avait su l'aborder en hom
mes libres, consciencieux de leur rôle et
soucieux de leur dignité.
Mais ces gentilshommes de la > représen
tation nationale » ont d'autres préoccupa-
lions que de se montrer des « hommes
libres ».
Ils ont emprunté aux « esclaves ivres *
que Gambetta lançait si vertement jadis,
leurs passions, leur vocabulaire et leurs
usages.
Grand bien leur en fasse. Mais, pour '
Dieu ! qu'on ne nous parle plus d honneur
ni de respect.
L’interpellation de M. Cavaignac
C’est à deux heures et demie que s'est
ouverte celle séance à jamais mémorable.
Presque tout de suite, M. Godefroy Ca-:
vaignac est monté à la tribune pour déve
lopper son interpellation.
M. Çavaignac a immédiatement [abordé :a .
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