Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-10-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 11 octobre 1918 11 octobre 1918
Description : 1918/10/11 (N954). 1918/10/11 (N954).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6449705j
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
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1
N° 954
Paris,. 11 octobre 1918.
Wetin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
: '—^ON1 'iPl inFNTI II Fi— I ■■ confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
"--..: ~f)L~t—t~ t ~L~L— qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres >
v de la Guerre et des Affaires Étrangères.
UjTIONS 1 AIIIJITAIRES
eas phrjxr OCCIDENTAL
'T Allemand a perdu
,J% fi SePtembre 180.000 hommes et
canons. Depuis le 15 juillet Il a prdu
,itO(Jt !lls et «"ions. Depuis la
1^ reh-o-1 luquclle il aurait dû
,,:(hJ êl retr-aite qui lui coûte si cher,
14 retl. alte qui lui coûte si cher,
400.000 hom es, ;oit 33 divisions.
& .S lv'an<ÎUe qu'il sorte de la situation
^Kéïl T'la(/ ,:lnevisi°i» et son arro-
'.ëpal'S l)}a. 1 ce il est a travers les
le qUi de Ses années. y oilà la terrible
iCsVi jn '1.1 ^tte la Prusse, C'est une su
,;lellt le Put étr'eo l'étubli, comme
WÎ ies âmes naïves ,lA Bf'rlm, par la
vVL d^'un l^ y®au chancelier ou l'in-
"T^iprer't. C'pc? ?le démocratique de
* t h, i
1l\1ssn. C'est d'une nouvelle année
elle e a bSesolilt 1 : sans cette nouvelle
V "*» erdiie. ,Edrfar Wallace)
L" Ij POsf ::- 10
allemande. S0US le titre :
'X m^er a été lCAa, lme » devant Garn-
S-Not-S A L'OUEST ? » Si la
4faut (( calme» devant Cam-
';'Il b a1.1 'Pas en inclure que la gi-
it %{ bataiife soit - terminee à l'Ouest.
Itrni Ilsrnd haleine pour continuer
e Cltl'il est revenu à liûée
rC d ;'eUt pe'rcer en Champagne
r^te ^ifféreiw ^ui. l a aujourdnui
LUC°tri^0rrir2ttanrio SnL Foch est d'ail-
rt lle , etait Joffr, sûr d'un échec.
\S^e e Peut ruSslr que si le sys-
risif etinerriitout entier est ren-
,Vp ^rS11 coUïn L?1 non, et c'est ce
• Préc ï
1 et Sainfrîinent en Flandre,
Q e l.\rg SaInt-Quentin et des deux
l'Argonne, en dépit de S'ulQcès lo-
»' L ^ert la défensive qui,
i ^i^Pte jw ^° Nous avons
;1¡iq.Un eJer otreméthode de repli,
^SosP® ^s8i d ^rieur en nombre,
en' ~ceo~ de matériel que
Aj1' là J)°lls racrnn ^1SS0I!S nos lignes,
ta^Ne inî^imoTus les saillants. Nous
vLii ; ainsi sur
Q ()ùs q"Ot's occupons en pays
« aVons pas à hésiter, pour
V**oUr Pfe- Des décisions
'JQ}ill al, ÑDtr es. nous garan tÏront le
final. N'~otr e défensive nous a permis
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lll'e 1101.1& dIre qu'au point de vue
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t'tic, Nous Sommes toujours
V loin ri G notre frontière.
raison de nous alar-
\S NKy bfen qUe nous ne pou-
pas re d e d'a Utr, parti et que nous
à 1\<5^S de l'An! t rgigantesque,
a^ne pour les
( t, dantesque aussi, que
l'ennemi déchaîne contre nous, en se ser-
vant de ses armes, de sa propagande, des
rumeurs qui'il met en circulation, de ses
agences de défaitisme. — Deutsche Tages-
zeitung, 3.10.
— Le communiqué d'aujourd'hui et les
derniers combats livrés à l'Ouest, nous
permettent de dire que notre situation SUIf
ce front, est très favorable. L'adversaire
n'a pu exploiter son succès en Flandre.
L'inaction des Anglais à Cambrai prouve
qu'ils ont subi de lourdes pertes. Les Fran-
çais verront, à Saint-Quentin, que nous te-
nons maintenant, dans cette région, nos
véritables positions, solidement organisées,
d'où nous pouvons leur cracher dessus.
C'est sans se presser qu'ils nOIUiS ont sui-
vis sur l'Aisne. Il n'y a plus eu de grandes
attaques dans cette région et nous tenons
toujours le solide rempart du Chemin des
Dames. L'ardeur des Américains entre l'Ar-
gonne et la Meuse s'est singulièrement ra-
lentie. Les derniers combats les ont dûre-
ment éprouvés. Les troupes qu'ils ont en-
gagées n'avaient pas achevé leur instruc-
tion. Le Grand Quartier Général ennemi,
qui savait exactement ce qui se passait en
Bulgarie, avait cru que les coups qu'il al-
lait nous porter, coïncidant avec la défec-
tion bulgare, seraient décisifs. Foch sest
trompé. Nos troupes se concentrent en Bul-
garie et, à l'Ouest, nous avons déjoué com-
plètement les plans de l'ennemi. Loin de
nous anéantir, Foch n'a même pas pu réa-
liser la première partie du programme de
l'Entente : reprendre la Belgique et les ré-
gions que nous occupons en France. Au-
jourd'hui, nous occupons des positions tel-
les que Foch n'a pas la moindre chance
de mener à bien son offensive. Aussi nous
m'avons que du mépris et de la commisé-
ration pour certains milieux qui jugent no-
tre situation à l'Ouest critique, enlevant
ainsi aux pusillanimes le peu de courage
qui leur reste. — ((L. R.) Tag, 3.10.
— Sous le titre : « Où EN SOMMES-NOUS ? »
— Depuis des années nous occupons en
terre ennemie des milliers de kilomètres
carrés. Nous avons fait la guerre, non pas
pour conquérir des provinces, mais pour
défendre notre peau et pour protéger notre
pays. Nos efforts soutenus nous ont permis
de nous battre loin de notre frontière. Cet
état de choses n'a nullement été modifié
par l'offensive ennemie. Notre front est in-
tact. Malgré l'énorme déploiement de ses
ressources techniques, l'ennemi n'a pu
ébranler notre ligne. Le calme relatif dé
ces deux dernières journées est une preu-
ve de son impuissance, de l'obligation où
il se trouve de regrouper ses forces. N'au-
i rait-il pas sans cela exploité à fond son
suocès local, à. l'ouest de Cambrai, jus-
qu'au moment où il aurait réussi à percer
nos lignés ! Connaissant l'organisation de
notre front, il sait qu'il a devant lui tout
un système de défenses et non une simple
ligne. Lorsqu'il dit avoir occupé la position
Hindenburg, il ment ; mais il le fait à bon
escient. Sans doute, nous aurons besoin
de faire appel à toutes nos forces pour
tenir l'ennemi en échec ; mais à l'heure die
la décision nos fils sauront empêcher la
percée de notre front. Jamais l'ennemi ne
mettra notre peuple et notre armée à ses
genoux. Nous sommés assez forts pour ne
pas être expulsés des régions que nous te-
nons en France et en Belgique. De nouvel-
les effusions de sang n'apporteront à cette
situation aucun changement. — (F.) Kreuz-
Zeitung, 4.10.
— La grande bataille se déroule mainte-
nant, de la mer du Nord à La Moselle. IL
semble qu'à tout prix l'ennemi veuille ob-
tenir une décision. C'est le même plan
d'opérations qu'il développe des deux côtés
d'Ypres, dans le secteur de Cambrai, du
Catelet à Saint-Quentin, de Somme-Py à
l'Argonne, et dans la région à l'est de l'Ar-
gonne. Les positions allemandes en France.
dans leurs deux directions principales, de
la mer du Nord au nord de Soissons, et du
nord de Soissons à la Moselle, forment un
angle droit dont le sommet se trouve au
sud de Laon, autrefois au saillant de Laf-
faux, et depuis notre repli méthodique à
l'arrière du canal de l'Oise à l'Aisne. Les
Allemands ont tous les avantages de la li-
gne intérieure, mais cette ligne a l'inconvé-
nient de faciliter les attaques de flanc de
l'ennemi, qui menace ainsi nos liaisons
avec l'arrière. Ces attaques de flanc peu-
vent se produire des deux côtés, et en cas
de succès, elles aboutissent à l'encercle-
ment des défenseurs. C'est la base' de la
doctrine exposée par le comte Schlieffen
dans son étude' de la bataille de Cannes.
Il est fort (possible que Foch se soit inspiré
de cette doctrine. En tous les cas il en fait
aujourd'hui l'application. Les directions de'
la percée qu'il tente se coupent à angle
droit, dans la région de Bruxelles et de Na-
mur. Foch essaie de serrer nos positions
dans de vastes tenailles dont l'une des pin-
ces partirait d'Ypres et de Cambrai à
l'Ouest et l'autre de la Champagne et de
l'Est de l'Argonne, à l'Est. Le point le plus
dangereux pour nous est a l'Est. Une
avance ennemie aurait sa répercussion im-
médiate sur nos liaisons avec l'arrière. A
l'Ouest un repli, de la mer à Laon, nous
serait moins sensible. Nous avons essayé
nous aussi, au cours de la guerre mondiale.
d'appliquer la théorie de Schlieffen. et d'en-
cercler' l'ennemi par une double attaque de
ses ailes. Nous n'y avons réussi qu'en face
d'armées isolées, sur des champ de' bataille
bien définis. L'opération n'a jamais pu se
développer complètement. lorsque nous
avons eu en face de nous une armée qui
comptait des millions de soldats. Nous ver-
rons si Foch la mènera jusqu'au bout. Jus-
qu'alors il n'a pas réalisé la première con-
dition du succès. la percée ; le gain de ter-
rain, obtenu dans sa lutte frontale, est insi-
E L\ f' U
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1
N° 954
Paris,. 11 octobre 1918.
Wetin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
: '—^ON1 'iPl inFNTI II Fi— I ■■ confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
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\S^e e Peut ruSslr que si le sys-
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\S NKy bfen qUe nous ne pou-
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C'est sans se presser qu'ils nOIUiS ont sui-
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l'ennemi, qui menace ainsi nos liaisons
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l'Est de l'Argonne, à l'Est. Le point le plus
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développer complètement. lorsque nous
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comptait des millions de soldats. Nous ver-
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qu'alors il n'a pas réalisé la première con-
dition du succès. la percée ; le gain de ter-
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