Presse et revues
12 pages
Titre : La Vie au grand air : revue illustrée de tous les sports
Éditeur : P. Lafitte (Paris)
Date d'édition : 1900-04-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32888685g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1179 Nombre total de vues : 1179
Description : 22 avril 1900 22 avril 1900
Description : 1900/04/22 (N84). 1900/04/22 (N84).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9606049c
Source : Musée Air France, 2013-54106
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/07/2015
396 LA VIE AU GRAND AIR
Les Régates de r-Hce
c
OMME prologue à sa grande réunion internationale, le Club
Nautique de Nice nous a'offert, cette année, des régates il l'avi-
ron dans lesquelles ne figurait aucun des «ténors » du Rowing,
mais qui n'en ont pas moins été des plus intéressantes, nous
dirons même des plus captivantes — ce qui n'étonnera personne
— quand nous aurons dit que le programme de cette journée
était entièrement rempli par nos braves Mathurins. C'étaient, en
effet, les « canotiers » de l'escadre de la Méditerranée qui «jou-
taient» ce jour-la, et, comme le soleil avait daigné se mettre de la
partie, les Régates de l'escadre ont obtenu un succès énorme.
Nos lecteurs n'attendent pas de nous un compte rendu de ces
courses, mais pour qu'ils puissent se faire une idée du coup d'œil
que présentait la Baie des Anges, nous leur dirons qu'il n'y avait
pas moins de soixante embarcations en ligne ! Les gracieuses et
légères baleinières étaient au nombre de 26, il y avait 10 impo-
santes chaloupes, 9 canots à 1C avirons et 15 canots à 14 avirons,
sans compter les chaloupes à vapeur sur lesquelles avaient pris
place tous les officiers de l'escadre que le service ne retenait pas
à bord.
Le clou de la journée était la Coupe de VEscadre courue par les
baleinières classées dans la course précédemment fournie par ces
embarcations. C'est il y a quelques semaines seulement que, sur
la proposition de son président, M. Franck Pi latte, la commission
administrative du Club Nautique de Nice décida qu'un trophée
important serait attribué, chaque année, à la meilleure baleinière
de l'escadre de la Méditerranée et que cet objet d'art deviendrait
la propriété du navire auquel appartiendrait l'embarcation gagnante.
C'est la baleinière du commandant du Cha,'lenulgne, qui est
sortie victorieuse de la lutte, et la première « coupe de l'escadre »
figure aujourd'hui en bonne place dans le salon de M. le capitaine
(Cliciie Giletta)
Les canots de l'escadre venant se ranger sur la ligne de départ.
de vaisseau de Saint-Paul de Sinçay, qui commande le
cuirassé.
Nous ne saurions trop féliciter le Club Nautique de
Nice de cette heureuse innovation destinée à encou-
rager parmi les équipages de la Hotte le sport de l'avi-
ron, en grand honneur depuis longtemps déjà dans
la marine anglaise ; encore quelques réunions comme
celle de Nice, et nos marins pourront jouter avec
avantage contre ceux de Sa Gracieuse Majesté.
Les Régates Internationales à la voile, qui sont venues
ensuite, se sont ressenties aussi des événements
du Transvaal; moins cependant que celles de Mar-
seille et de Cannes, où la quatrième série (comprenant
les yachts de 3 à 5 tonneaux) n'avait aucun représentant
alors qu'elle en a eu 6 dans la Baie des Anges.
Presque tous, il est vrai, étaient d'anciens bateaux,
mais ayant, pour la plupart, un glorieux passé, tels
Napoule, à M. Gras, qui n'est autre que la célèbre
Maïa, et le vieux Cincle, pris en location par M. Lti-
mure, pour suivre les courses plutôt que poury prendre
part. Le Cincle, construit en Ecosse en lS7D, est un des
derniers vestiges de cette curieuse formule de jauge
anglaise qui donnait aux yachts un creux égal à la
demi-largeur; le bau comptant double, on s'efforçait
naturellement de le réduire le plus possible,et c'est ainsi
que prirent naissance et se développèrent, pendant
Bonaflde. Côtre 5 tx 2, anglais, à M. John Taylor Howard,
du Royal Thames Yacht Club
nombre d'années, ces yachts qu'on appela des « couloirs lestés en
plomb ». Citons encore Ishra, à M. Garaccio, Thérèse II, à M. Man-
suetti, ce dernier, construit en 1895, par son propriétaire, qui l'a, plus
d'une fois, conduit -t la victoire. Deux yachts italiens figuraient
aussi dans cette série, Rush, au comte de Luserna, et Electa, à
M. G. Fava. Celui-ci est un bateau neuf, construit cette année même,
à Gênes, sur les plans de l'architecte naval, A. Bava, en vue de la
jauge de 1900; c'est donc le yacht de l'avenir et nous noterons, en
passant, que ce produit de la nouvelle jauge est encore un bateau à
aileron. Bien que peu étudié encore, Elecla n'a pas eu de peine à se
classer en tête de sa série.
La lutte commencée a Marseille et poursuivie à Cannes entre les
20 tonneaux Esterai, au duc Decazes, et Laura, il M. E. Hore, s'est
continuée à Nice, toujours dans les mêmes conditions, ne laissant
plus aucun doute sur l'incontestable supériorité du yacht français.
Dans la classe des 5 à 10 tonneaux, nous avons retrouvé les trois
excellents racers qui se partagent les prix de cette série : Emcrald, à
M. Jefferson, Bo)i ci-Fide, à M. Taylor Howard, et Ruahine, à M. Sparks,
mais qui courait à Nice sous le guidon du marquis Cattaneo Adorno.
Dans certaines courses, ces trois bateaux sont arrivés à quelques
secondes seulement d'intervalle, après s'être tenus pendant des par-
cours de 15 milles.
Mentionnons, parmi les lauréats des autres séries, le yacht alle-
mand Klain-Polly, à 1\1. Buxenstein, SagUta, à MM. le comte de
(Cliche Kiciiard).
Nice un jour de régates.
Les Régates de r-Hce
c
OMME prologue à sa grande réunion internationale, le Club
Nautique de Nice nous a'offert, cette année, des régates il l'avi-
ron dans lesquelles ne figurait aucun des «ténors » du Rowing,
mais qui n'en ont pas moins été des plus intéressantes, nous
dirons même des plus captivantes — ce qui n'étonnera personne
— quand nous aurons dit que le programme de cette journée
était entièrement rempli par nos braves Mathurins. C'étaient, en
effet, les « canotiers » de l'escadre de la Méditerranée qui «jou-
taient» ce jour-la, et, comme le soleil avait daigné se mettre de la
partie, les Régates de l'escadre ont obtenu un succès énorme.
Nos lecteurs n'attendent pas de nous un compte rendu de ces
courses, mais pour qu'ils puissent se faire une idée du coup d'œil
que présentait la Baie des Anges, nous leur dirons qu'il n'y avait
pas moins de soixante embarcations en ligne ! Les gracieuses et
légères baleinières étaient au nombre de 26, il y avait 10 impo-
santes chaloupes, 9 canots à 1C avirons et 15 canots à 14 avirons,
sans compter les chaloupes à vapeur sur lesquelles avaient pris
place tous les officiers de l'escadre que le service ne retenait pas
à bord.
Le clou de la journée était la Coupe de VEscadre courue par les
baleinières classées dans la course précédemment fournie par ces
embarcations. C'est il y a quelques semaines seulement que, sur
la proposition de son président, M. Franck Pi latte, la commission
administrative du Club Nautique de Nice décida qu'un trophée
important serait attribué, chaque année, à la meilleure baleinière
de l'escadre de la Méditerranée et que cet objet d'art deviendrait
la propriété du navire auquel appartiendrait l'embarcation gagnante.
C'est la baleinière du commandant du Cha,'lenulgne, qui est
sortie victorieuse de la lutte, et la première « coupe de l'escadre »
figure aujourd'hui en bonne place dans le salon de M. le capitaine
(Cliciie Giletta)
Les canots de l'escadre venant se ranger sur la ligne de départ.
de vaisseau de Saint-Paul de Sinçay, qui commande le
cuirassé.
Nous ne saurions trop féliciter le Club Nautique de
Nice de cette heureuse innovation destinée à encou-
rager parmi les équipages de la Hotte le sport de l'avi-
ron, en grand honneur depuis longtemps déjà dans
la marine anglaise ; encore quelques réunions comme
celle de Nice, et nos marins pourront jouter avec
avantage contre ceux de Sa Gracieuse Majesté.
Les Régates Internationales à la voile, qui sont venues
ensuite, se sont ressenties aussi des événements
du Transvaal; moins cependant que celles de Mar-
seille et de Cannes, où la quatrième série (comprenant
les yachts de 3 à 5 tonneaux) n'avait aucun représentant
alors qu'elle en a eu 6 dans la Baie des Anges.
Presque tous, il est vrai, étaient d'anciens bateaux,
mais ayant, pour la plupart, un glorieux passé, tels
Napoule, à M. Gras, qui n'est autre que la célèbre
Maïa, et le vieux Cincle, pris en location par M. Lti-
mure, pour suivre les courses plutôt que poury prendre
part. Le Cincle, construit en Ecosse en lS7D, est un des
derniers vestiges de cette curieuse formule de jauge
anglaise qui donnait aux yachts un creux égal à la
demi-largeur; le bau comptant double, on s'efforçait
naturellement de le réduire le plus possible,et c'est ainsi
que prirent naissance et se développèrent, pendant
Bonaflde. Côtre 5 tx 2, anglais, à M. John Taylor Howard,
du Royal Thames Yacht Club
nombre d'années, ces yachts qu'on appela des « couloirs lestés en
plomb ». Citons encore Ishra, à M. Garaccio, Thérèse II, à M. Man-
suetti, ce dernier, construit en 1895, par son propriétaire, qui l'a, plus
d'une fois, conduit -t la victoire. Deux yachts italiens figuraient
aussi dans cette série, Rush, au comte de Luserna, et Electa, à
M. G. Fava. Celui-ci est un bateau neuf, construit cette année même,
à Gênes, sur les plans de l'architecte naval, A. Bava, en vue de la
jauge de 1900; c'est donc le yacht de l'avenir et nous noterons, en
passant, que ce produit de la nouvelle jauge est encore un bateau à
aileron. Bien que peu étudié encore, Elecla n'a pas eu de peine à se
classer en tête de sa série.
La lutte commencée a Marseille et poursuivie à Cannes entre les
20 tonneaux Esterai, au duc Decazes, et Laura, il M. E. Hore, s'est
continuée à Nice, toujours dans les mêmes conditions, ne laissant
plus aucun doute sur l'incontestable supériorité du yacht français.
Dans la classe des 5 à 10 tonneaux, nous avons retrouvé les trois
excellents racers qui se partagent les prix de cette série : Emcrald, à
M. Jefferson, Bo)i ci-Fide, à M. Taylor Howard, et Ruahine, à M. Sparks,
mais qui courait à Nice sous le guidon du marquis Cattaneo Adorno.
Dans certaines courses, ces trois bateaux sont arrivés à quelques
secondes seulement d'intervalle, après s'être tenus pendant des par-
cours de 15 milles.
Mentionnons, parmi les lauréats des autres séries, le yacht alle-
mand Klain-Polly, à 1\1. Buxenstein, SagUta, à MM. le comte de
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