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Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]

Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte

Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Limoges)

Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)

Date d'édition : 1935-09-07

Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 36344

Description : 07 septembre 1935

Description : 1935/09/07 (Numéro 4591).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k8220435

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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LE POPULAIRE

Organe du Parti Socialiste (S» F. !• O.)

SAMEDI

7

SEPTEMBRE 1935

REDACTION ET ADMINISTRATION

9* rue Victor-Massé, 9 —' Paris (9e)

_ ( Jusqu'à 20 heures : TRUDAINE 94-48

Téléphone J A partir de 20 heures : TAITBOUT 43-50 Adresse télégraphique : NALPOFULi-PARIS Directeur Politique : LÉON BLUM

Le numéro : 30 cenSimes

® •

ÉDITION DE PARIS

ABONNEMENTS Adresser mandats

France et Colonies Etranger ef valeurs à Jean LEBAS

Un an. 90 fr. Un an. 170 fr. Compte

Six mois.. 48 fr. Six mois. • ••• • 85 ir. o7Q vt

Trois mois.... ' 25 fr. Trois mpis.... 45 fr. chèque postal 279-37

SERVICE DE PUBLICITÉ : 5, rue Saint-Augustin, PARIS Téléphone : RICHELIEU 69-00 (trois lignes groupées) Admirsâsîrateur-Délégué s JEAN LEBAS

LE CONFLIT ITALO-ÉTHIOPIEN DEVANT LE CONSEIL DE LA S.D.N.

Après une journée de négociations on a réussi à se

sur la composition de la Commission des rapporteurs

LA FRANCE ET L'ANGLETERRE EN FONT PARTIE MALGRÉ L'OPPOSITION MANIFESTÉE PAR LE DÉLÉGUÉ DE MUSSOLINI

LES PREUVES DE BARBARIE

L'AFFAIRE Rickett est morte. Avant qu'elle soit tout à fait enterrée, il faut signaler d'étranges commentaires posthumes qu'élle inspire à quelquesuns de nos confrères.

Il n'y a plus moyen pour eux d'inculper là perfide Albion et de disqualifier son action à Genève. Us ne songent pas un seul instant à incriminer les vrais" coupables, je veux dire ces gros pétroliers américains, patrons de l'aventurier, qui n'ont pas hésité un seui instant entre la chance d'une au baine et le risque d'une guerre, qui, par surcroît, ont menti effron tément sitôt le pot aux roses découvert. Non, c'est le malheureux Négus qu'ils prennent, si j'ose dire, pour tête de nègre. Comme il» veulent à toute force tirer de l'affaire Rickett un semblant de justification pour Mussolini, les voilà qui nous expliquent sans sourciller qu'un souverain capable de livrer-d'un trait de plume la moitié des richesses de son Empire, n'est pas capable de régner et doit être mis sévèrement en tutelle. Un Etat qui aliène ainsi le domaine national entre les mains d'un groupe de capitalistes, s'atteste indigne de l'indépendance !

Oserai-je demander aux confrères quel est alors l'Etat d'Europe qu'ils jugeront digne de !a liberté ? En tout cas ce ne sera pas la France. D'un trait de plume, comme le roi des rois, l'empereur Napoléon a disposé gracieusement de toutes nos richesses minérales au profit d'une poignée de capitalistes, sans même stipuler les redevances du contrat Rickett. La Troisième République en a fait autant, sous nos yeux, pour les sources hydro-électriques. Et, puisqu'il est question de pétrole, rappelerai-je l'histoire e îcore plus récente des pétroles «le Mossoul ? Quand les socialistes jetaient les hauts cris contre cos spoliations collectives, les apolo gistes de l'économie « libérale » répondaient en les vantant comme les marques d'une haute civilisation. Et voilà qu'elles sont devenues tout à coup des preuves de barbarie !

On m'objectera peut-être que les groupes capitalistes auxquels l'Etat français a fait abandon de ses mines, de ses chutes d'eau, de son pétrole, étaient du moins deà groupes nationaux. Quelle pauvre raison ! Le capitalisme a-t-il do"c cessé d'être international ? N'aton pas justifié la colonisation par le droit du capitalisme étranger à mettre en valeur — c'estàdire à confisquer — les richesses naturelles que les Etats moins « civilisés » étaient incapables d'exploiter eux-mêmes ?

Avec le capitalisme, c'est le colonialisme que condamnent nos rigoureux confrères en accusant ce pauvre Négus !

Puis-je leur poser encore une colle ? Si demain Mussolini était maître de l'Ethiopie, peuvent-ils nous garantir qu'il laisserait à la collectivité éthiopienne le libre usage et l'entier profit de ses richesses naturelles ? Sont-ils si sûrs qu'il ne les concéderait pis toujours d'un trait de plume, à ui .groupe de capitalistes... italiens peut-être, mais peut-être aussi américains ? Le jugeraient-ils du coup

La première photo parvenue en France des ministres éthiopiens pendant une séance.

indigne de régner ? Ou bien pensentils que Mussolini serait justifié par la conquête, que les présents faits par les Etats au capi talisme ont besoin d'être avalisés par la guerre, qu'ils ne deviennent licites qu'autant qu'ils sont tachés de sang ?

Peut-être ont-ils senti euxmêmes la débilité de l'argument,

M. Gaston Jeze. représentant de l'Ethiopie.

puisque, depuis hier, un autre lui sert d'étai. Il paraît que le roi des rois a mérité une seconde fois, son sort en choisissant ce pauvre Gaston Jèze pour parler en son nom à Genève. Certes, il faut être abandonné du ciel pour ne pao, trouver un seul Gaston Jèze dans tout son Empire ! Mussolini, fléau de Dieu, est. heureusement là pour exécuter sa malédiction ! Voilà à quelle misère ridicule en sont réduits les avocats du fascisme, mais, pas plus que le coup de théâtre Rickett, l'esclandre Jèzo n'empêchera que les questions décisives soient posées. Mussolini veut-il ou non la guerre ? Les nations associées veulent-elles ou non la paix ?

LEON BLUM.

La délégation italienne a continué hier la comédie du départ... et de la rentrée: elle a quitté la séance du Conseil pendant la discussion sur l'affaire éthiopienne et elle est revenue reprendre sa place autour de la table lorsque les autres questions de l'ordre du jour furent abordées

L'Exécutif de I Internationale Ouvrière Socialiste et le Conseil général de la Fédération syndicale internationale ont, dans une réunion commune, adopté une résolution demandant l'application du Pacte en vue d'empêcher la guerre

LA COMMISSION MIXTE DES DEUX INTERNATIONALES EST CHARGEE DE SURVEILLER LES EVENEMENTS

(DE NOTRE ENVOYE SPECIAL)

Genève, 6 septembre {par télépho- ne). — C'était un coup de léàlre ; ce n'était qu'un coup de théâtre Pour le moment, l'Ilalie reste au Conseil de la S. D. N. Simplement, lorsque l'on parle de l'Ethiopie, son délégué se lève ostensiblement, gagne lEt porte et ne revient que lorsqu'on passe à un autre sujet. La comédie s'achève en bouffonnerie. Et tous les gens sensés sont ici d'accord que c'est une attitude profondément gro-

Friedrich Adler.

Mais parlons de choses plus importentes. Et particulièrement de la nomination de la commission des rapporteurs qui est maintenant constituée et tout autrement que ne le voulait le gouvernement fasciste.

Louis LEVY.

(Suite en 3' page, 1" colonne)

Une torpille explose à bord d'un avion

On compte cinq tués et trente blessés

Simla, 6 septembre. — Une grosse torpille aérienne a fait aujourd'hui explosion à bord d'un avion militaire, quelques secondes après que l'appareil eut atterri sur l'aérodrome d'Addobabad.

Cinq aviateurs trois Anglais et deux Hindous furent tués sur le coup. Trente autres soldats ont été blessés, dont six grièvement. .

L'explosion fut suivie d'un incendie nui détruisit complètement trois avions militaires.

..De l'avis des metteurs en scène

— C'est bien dommage ! Mais il n'y a encore rien de tel pour créer l'atmosphère !...

AFFAIRES ET ATROCITÉS

LE Roi des Rois ne serait pas insensible aux « affaires » et, sous son doux régime, des atrocités auraient été commises.

Ces deux accusations forment les deux pièces essentielles du dossier italien — dossier plaidé en France par une certaine presse à grand renfort de documents et de photographies.

Qu'est-ce que tout cela a à voir avec la question de l'agression de l'Italie vis-à-vis de l'Ethiopie, dont la Société des Nations est présentement saisie ?

Que le Négus ne soit pas un saint du Paradis, on le savait d'avance.

A travers tout le continent noir, des actes de sauvagerie, des mutilations et des massacres de prisonniers ont été et sont encore de pratique courante. C'est un fait connu.

Les envahisseurs blancs se mettent généralement très vite à la « page», et les socialistes, dans (ous les Parlements, Rouanet et Jaurès notamment, à la Chambre des députés française, n'ont pas manqué depuis longtemps de dénoncer les pillages, les vols et les crimes des corps expéditionnaires européens en Asie et en Afrique durant les guerres coloniales — et après.

D'ailleurs, l'Europe civilisée, qui s'est livrée de 1914 à 1919 au massacre en série de plus de 10 millions d'hommes et qui a détruit des villes, dévasté. des régions entières, est assez mal placée pour s'indigner des moeurs des nègres eu des jaunes dans le domaine du meurtre et de la barbarie.

On n'a fait mieux nulle part ni en aucune autre période de l'histoire.

Quant aux affaires, il faut à nos banquiers et politiciens et à leurs journalistes une inconscience inouïe ou un cynisme incroyable pour flétrir à cet égard leur collègue (TAbyssinie.

C'est vraiment un chapitre sur lequel dans le monde capitaliste moderne, les castes dirigeantes gagneraient à observer une prudente discrétion.

PAUL FAURE.

Les vandales fascistes d'Argenteuil et Levallois n'ont pas été retrouves

Les enquêtes des renseignements généraux de la préfecture de police et de la Sûreté nationale n'ont pas encore recueilli le moindre indice au sujet des voyous fascistes qui ont attaqué les locaux syndicaux à Levallois et à Argen teuil.

Nous répétons l'avertissement donne hier au gouvernement, comme aux vandales des ligues fascistes : si de tels actes restent impunis, s'ils se renouvellent, la classe ouvrière, en présence de la carence des pouvoirs publics, saura se défendre et châtier comme ils le méritent les lâches agresseurs.

LE TEMPS QU'IL FERA

Provisions de l'O.N.M. — Beau temps nuageux avec -Êclaircies, vent du secteur Nord-Ouest faible, maximum de température en faible hausse sur la veille.

Un envoyé du colonel comte de La Rocque chez Hitler

Berlin, 6 septembre (dép. « Information »). — M. Pellier, membre délégué de l'Association des Croix de Feu, a rendu visite aux services de M. Hess, suppléant du Fuhrer.

En l'absence de M. Hess, qui est actuellement à Munich, M. Pellier a été reçu par son remplaçant, avec lequel il a eu une longue conversation.

(.Sans commentaires I)

"DÉFAUT DE VISIBILITÉ"

Telle serait, d'après l'enquête, la cause de la catastrophe aérienne de Champagne. Mais qui a donné à douze gros avions l'ordre insensé de voler en groupe dans la brume, ce qui était vraiment une course à la mort ?

LES APPAREILS N'ETAIENT PAS MUNIS DE L'APPAREIL PERMETTANT LA LIAISON EN PLEIN VOL

Une aile d'un des avions calcinés qui est tomb.é sur l'école de Saint-Jear.-aux-Bois.

Mézières, 6 septembre. — « L'accident est dû à la mauvaise visibilité... »

C'est en ces termes d'un laconisme déconcertant que l'enquête officielle, ouverte par les autorités militaires, passe l'éponge sur l'effroyable tuerie de Château-Porcien.

Dix morts ! Dix nouveaux noms de jeunes hommes, qui viennent s'ajouter au palmarès d'horreur que nous vaut depuis trop longtemps déjà la plus absurde, la plus aveugle, la plus révoltante politique de préparation guerrière ! ■

On meurt de maladie ou d'épuisement dans les casernes. On meurt par accident. dans les camps ou aux manoeuvres. Dè6 que les hommes ont endossé l'uniforme militaire, leur vie compte pour rien. Et c'est la paix... Voilà la paix, telle que la conçoivent les bourgeois civils ou galonnés qui nous gouvernent, et dont la plupart ne vivent que dans l'espérance du massacre universel. .

(Suite en 3' page, G' colonne)

Les obsèques d'Henri Barbusse auront lieu cet après-midi au cimetière du Père-Lachaise

Le cortège partira a 15 heures précises de la Porte de la Chapelle

Le Comité organisateur des obsèques d'Henri Barbusse porte à la connaissance des nombreux amis de l'illustre mort les' dispositions suivantes arrêtées pour l'organisation des obsèques.

Le cortège se formera à partir de 14 heures, depuis le rond-point de la ChapeMe et au long de l'avenue du PrésidentWilson à la Plaine-Saint-Denis dans l'ordre ci-dessous :

DEVANT LE CHAR FUNEBRE

Du Rond-Point de la Chapelle jusqu'au boulevard Ney :

1. Harmonie et musique ; 2. délégation de groupes d'enfants (2 par groupe, le reste des groupes d'enfants, ceci afin de leur éviter la fatigue d'un long parcours, attendra à 16 h. 30, devant l'entrée du Père-Lachaise et rejoindra le groupe).

3. Tous les drapeaux de toutes les organisations partis et groupements.

4. Couronnes et voitures de fleurs (Les couronnes doivent être portées par les organisations qui les ont offertes et déposées à la hauteur de l'impasse du Gué).

5. Groupes de 25 jeunes filles portant les oeuvres de Barbusse.

AVENUE DU PRESIDENT-WILSON

A la hauteur du Pont de Chemin de Fer :

1. Le char funèbre, avec, de chaque côté, 10 grands mutilés désignés par les associations.

2. La famille.

3. Les grands invalides de guerre.

4. Le comité d'organisation et les personnalités invitées ; 5. Les écrivains et artistes ; 6. Les comités centraux et commissions exécutives des organisation^ partis et groupements adhérents.

Ilr groupe. — A la hauteur du n° 23, avenue du Président-Wilson.

Toutes les associations d'anciens combattants avec en tête les groupes de l'Association républicaine des anciens combattants, dont Barbusse fut présidentfondateur.

2e groupe. — A la hauteur du n" 81, avenue du Président-Wilson (arrêt des autobus, rue Proud'hon).

Comité mondial et national des femmes contre la guerre et le fascisme, et tous les groupements féminins (Union des Femmes, mères et éducatrices. Ligue des Femmes pour la paix et la liberté, Femmes socialistes, etc.)

Les déléguées de province.

3e groupe. — A la hauteur du n" 115, arrêt de l'autobus : Eglise.

Les organisations fondées et dirigées par Henri Barbusse, Comité AmsterdamPleyel, Secours Ouvrier International ; Amis de l'U.R.S.S., Ligue antiimpérialiste, A.E.A.R., Amis de « Monde », Université Ouvrière, etc.

(Suite en 2* page, 4- colonne)

Devant le corps d'Henri Barbusse, exposé à la Maison des Syndicats, nie de la Grange-aux-Belles, nombreux ont été hier les militants et les sympathisants à défiler et à saluer, poing levé, la dépouille du -grand écrivain révolutionnaire.

Le mystère de Bolobo

— *>8 <»

VII. — Les deux thèses. — Quelques nouvelles questions. — Conclusion : une enquête s'impose.

Nous avons exposé ici les deux explications de la catastrophe.

Attentat, disent des gens qui se déclarent bien informés. • .

Accident, répondent les autorités.

Nous avons-résumé les arguments des uns et des autres.

Il faut conclure.

Or, notre conclusion rejoint ce que nous avons dit en guise de préface.

Nous ne savons pas où est la vérité. Cependant, des points obscurs subsistent.

C'est pourquoi une réponse officielle du ministère des colonies est nécessaire.

Et une, enquête sérieuse s'impose.

Elle s'impose pour une raison . très simple On n'a pas le droit de laisser s'accréditer des légendes — si légende il y a. On n'a pas le droit de laisser impunies des fautes — s'il ne s'agit que de

légèreté et de négligences administratives. On n'a pas le droit de laisser sans châtiment les criminels, s'il y a eu crime.

Ceux qui parlent d'attentat font état du faux message de Mimongo. Nous avons publié « l'explication officielle ». Il reste cependant que ce faux message a égaré les recherches et retardé le secours. Qui en est responsable ? Comment cela s'est il produit ? .Aucun rapport officiel ne s'est intéressé i ces. questions. Il faut les éclair, cir. Une enquête s'impose.

Les « attentatistes » disent qu'il y a eu explosion dans la cale aux bagages et cela avant l'atterrissage.. ■

Ils disent qu'une machine infernale a certainement été mise dans la cale avant le départ de l'avion, machine qui devait faire explosion à l'heure dite. "" Les rapports officiels expliquent autre»


LE POPULAIRE

ment les circonstances de la chute. Envisagée sous l'angle technique, l'explication « officielle » nous semble acceptable.

Cependant, Je rapport passe sous silence deux questions importantes : est-il vrai que le revolver de M. Renard se trouvait à côté de lui et que toutes les balles avaient été tirées ? Est-il vrai que le corps se trouvait à 40 ou 50 mètres de l'avion dans une position qui prouverait que M. Renard a dû se traîner péniblement dans les herbes ? Est-il vrai aussi que M. Renard n'est pas mort sur le coup ?

Certes, le rapport médical — et nous ne l'ignorons pas — affirme le contraire. Cependant les médecins avouent qu'ils n'ont pas procédé à l'autopsie à cause de la décomposition avancée du cadavre.

Etrange explication ! Aveu lourd de conséquences ! On a alors le droit de se demander si les termes du rapport n'ont pas été « commandés »...

Et ici nous arrivons aux rumeurs que nous ne pouvons contrôler, mais qui sont inquiétantes :

Est-il vrai que le Consul de France à Léopoldville est intervenu auprès des journaux du Congo belge — qui signalaient les " anomalies » de la version officielle et qui émettaient l'hypothèse d'un crime?

Est-il vrai que ce représentant de la France — en l'occurrence du gouvernement général de l'A. E. F. — faisait savoir qu'il serait agréable à ceux qu'il représente qu'on acceptât la « thèse de l'accident » ?

• Est-il vrai que des décorations de toute sorte — même le ruban et la rosette

— ont été par la suite très largement distribués dans le Congo belge ?

. Est-il vrai que c'est sous la pression de M. Marchessou, secrétaire général de l'A. E.F. que M. de Lanoitte, rédacteur en chef du journal L'Etoile de l'A. E. F., ait été révoqué ? Or, c'est lui le premier qui a, dans la presse coloniale, repoussé la version officielle et émis l'hypothèse d'un crime. Et c'est lui aussi qui a exposé, dans une lettre adressée à une publication parisienne, tout ce qu'if y avait de troublant dans l'affaire. Et chose plus grave encore, ce même journaliste, M. de Lanoitte a été, le 25 juillet dernier, l'objet d'un arrêté d'expulsion pris contre lui par le gouvernement général de l'A. E. F.

Il suffit de poser ces deux questions pour que le gouvernement général — s'il est sûr de son innocence — demande luimême une enquête sérieuse et complète afin de le mettre à l'abri de toute accusation.

Et s' M. Marchessou ne le demande pas

— ce qui équivaudrait à un aveu — il appartiens au ministre des Colonies de l'ordonner

Car, il existe encore une série de questions qu'on doit poser et qui peuvent être raisonnées ainsi ;

Est-il vrai que M. Renard — tout réactionnaire qu'il fût — a été révolté par les moeurs coloniales et par les méthodes coloniales d'administration ?

Est-il vrai que Mme Renard — toute femme richissime qu'elle fût — a été indignée du traitement inhumain dont est victime 1a population noire y compris femmes et enfants ?

Est-il vrai que M. Renard avait eu déjà le temps de prendre certaines mesures pour « humaniser » le régime colonial . interdiction des travaux forcés, interdiction de" la levée forcée des travailleurs noirs, interdiction de la chicotte, etc., etc.

Est-il vrai que Mme Renard avait en* trepris de doter la colonie d'un hôpital pour les indigènes qui, jusqu'à présent, n'ont pas droit à cette condition élémentaire de la civilisation ?

Est-il vrai que M. Renard a rencontré la plus vive résistance de la part de l'administration coloniale et des esclavagistes, que des menaces ont été proférées à son adresse ?

Est-il vrai qu'une campagne de presse, suscitée par les coloniaux, a commencé contre M. Renard et le « désordre » qu'il aurait créé dans la colonie ?

Est-il vrai que M. Renard avait déclaré vouloir briser la résistance des esclavagistes et faire cesser dans l'A. E. F. leur règne honteux ?

Est-il vrai que l'inspection que M. Renard voulait entreprendre, en partant de Brazzaville en avion, pouvait être redoutable pour toute cette bande des esclavagistes coloniaux liés à l'administration coloniale ?

Est-il vrai qu'aussitôt après la catastrophe, tout est rentré dans « l'ordre »... colonial, s'entend : les mesures prises par M. Renard ont été annulées ; toutes ses initiatives abandonnées, et l'administration coloniale a repris, conjointement avec les esclavagistes, les « bonnes méthodes » d'administration au moyen de la chicotte, des travaux forcés, de i'assassinat, etc. ?

L'importance de ces questions n'échappera à personne.

A M. 'e Ministre des Colonies, non plus, du moins nous l'espérons.

Aussi, une enquête sérieuse, une enquête offrant toutes les garanties judiciaires s'impose sans délai.

On n'a pas le droit de laisser l'opinion dans un doute aussi grave.

FIN

Un ingénieur et sa femme s'asphyxient volontairement

Lorient, .6 septembre. — M. Louis Guifles, âgé de 46 ans, ingénieur à l'arsenal, et sa femme, âgée de 41 ans, ont été trouvés dans leur cuisine, asphyxiés par le gaz d'éclairage.

Il s'agit d'un double suicide. On ignore les causes de cet acte de désespoir.

Près de Montante, l'amie

d'un châtelain est abattue à M portant

Quoique le crime ait ete commis mercredi, le corps n'a été découvert que jeudi soir

LA VICTIME AVAIT DE NOMBREUX ENNEMIS 1

Montauban, 6 septembre. — Hier soir, vers 18 h. 30, la gendarmerie de Négrepelisse était prévenue qu'une femme venait d'être trouvée morte, la tête trouée d'une balle de fusil, dans le bois du château de la Clare, sis à Albias. au bord d'un petit ruisseau, la Tauge. La position de la blessure près de la nuque, derrière l'oreille droite, ne permettant pas de conclure à un suicide, le Parquet de Montauban fut avisé et se transporta le soir à, 21 heures à Albias.

La victime est Mlle Elisabeth Lafaille, née ■ en 1894 à Marmande, ancienne commerçante à Bordeaux, qui vivait maritalement avec le propriétaire du château de la Clare, M. Dompeyre, qui était absent depuis quarantehuit heures.

Le crime a été commis mercredi, vers 11 heures du matin, alors que la victime cherchait des champignons dans un bols très clairsemé, à 200 mètres du château. Ce n'est que jeudi, vers 17 heures, qu'il fut découvert par M. Etienne de Fonneuve qui était venu, lui aussi, ramasser des champignons.

Etant donné que de nonrbreuses personnes viennent dans ce bois, malgré la défense faite, on s'étonne que pendant 36 heures, personne n'ait aperçu et surtout signalé le cadavre.

La brigade mobile de Toulouse s'est transportée sur les lieux, sous la direction du commissaire Pradel, et, des constatations, ainsi que du résultat de l'autopsie, tout semble préciser que l'on se trouve en présence d'une vengeance. Mais les avis diffèrent quant aux causes do cette vengeance.

Mlle La-faille vivait en mauvaise intelligence avec les parents de son amant qui, lors de son arrivée, avaient d'.l quitter le château pour s'établir dans la maison du gardien.

D'autre part, la victime avait déjà été menacée par des braconniers et des chercheurs de champignons des environs qu'elle voulait chasser de la propriété, entièrement clôturée de murs.

Une seule chose est certaine, c'est que le coup de fusil a été tiré de bas en haut, à moins d'un mètre et en arrière de -la victime.

673 forçats et relégués s'embarquent aujourd'hui pour la Guyane

La Rochelle, 6 septembre. — Demain, vers midi, un convoi comprenant 254 forçats et 419 relégués quittera le dépôt des condamnés de SaintMartindeR.é, à destination de la Guyane, à bord du bateau à cages « La Martinière », ancré depuis jeudi au large de La Pallice.

Le trajet durera quinze jours environ. Avec les condamnés s'embarqueront une, quarantaine de gardiens militaires.

Vers le mois de novembre, le vapeur reviendra prendre les relégués restant à Saint-Martin-de-Ré, puis passera à Alger pour prendre les condamnés de la Maison Carrée afin de compléter son chargement, le dernier, pour Saint-Laurent-du-Maroni. Le contrat passé par l'Etat avec une compagnie de Nantes à qui appartient le « La Martinière s, expire en effet cette année et on ignore s'il sera renouvelé.

Faute de soins, un bébé était mort à Amiens

Abandonné dans son berceau, le petit cadavre était à moitié dévoré par les rats

Amiens, 6 septembre. — Une enquête a été prescrite, par le Parquet d'Amiens, sur la mort suspecte d'un enfant de six semaines, fils des époux Dambrine. Les révélations déjà obtenues sont lamentables . on pensait que le bébé avait pu être étranglé, mais la, mort parait naturelle. Ele est survenue, toutefois, faute de soins suffisants. Les .parents vivent dans un taudis, rue de l'Entonnoir. Le mari est chômeur et la femme est malade. Celle-ci a eu dix enfants, dont sept sont morts en bas-âge. Le dernier né, Marcel, mourut probablement lundi, vers 11 heures du soir.

Si le crime est peu probable, lés circonstances de la mort sont horribles. Le petit cadavre fut laissé deux nuits de suite dans son berceau et les parents, ainsi que leurs trois autres jeunes enfants, couchèrent dans la même pièce.

Quand le médecin de l'état-civil vint constater le décès, le bébé avait une parjie de la figure et de l'épaule droite mangée par les rats et les chats. Le petit corps fut retrouvé sous le lit des parents. Ceux-ci déclarent ne. s'être aperçus de rien et n'avoir rien entendu.

Un jeune homme

tue sa mère et blesse son père

Assiégé par les gendarmes il tente de se tuer

Mulhouse, G septembre.— Vers 14 heures, cet après-midi, à Bollwiller, le nommr Bogenmann, 30 ans, a tué sa mère à coups de revolver, et grièvement blessé son père. Il s'est ensuite barricadé dans sa maison.

Joseph Bogenmann, est ouvrier dans une usine de produits chimiques & Troyes. Il est marié et père de deux enfants.

. Sa mère, qui est âgée de 60 ans, a reçu deux balles de revolver dans la tête. Lp meurtrier tira également trois balles sur son père, mineur retraité, qui, quoique sérieusement atteint, put se sauver chez des voisins où il s'écroula.

Le meurtrier s'était ensuite barricadé dans la maison. L'assaut fut donné vers 1-6 heures par la gendarmerie. Bogenmann sa sentant .perdu se réfugia dans le grenier et, après s'être déshabillé, se tira une balle dans la tête, se blessant très grièvement. Il a été admis à l'hôpital de Mulhouse où son père a également été transporté.

On ignore les motifs de ce drame.

Sur... le gril

Tous menteurs

On sait que la gent d'Action française comprend deux catégories d'individus.

Les uns, comme M. Maurras, trouvent qu'il faut une religion pour les imbéciles, mais s'estiment trop supérieurs pour pouvoir eux-mêmes prêter créance aux fables qui servent à faire marcher les naïfs.

Mais d'autres, et le joyeux Léon Daudet est du nombre, soutiennent mordicus qu'ils sont catholiques. Le Pape a eu beau les excommunier, ils n'en persistent pat moins à proclamer leur adhésion résolue aux « vérités » enseignées par l'Eglise.

Or, parmi ces vérités, il en est une sut laquelle on n'aurait pas cru que des catholiques puissent transiger : il semblait acquis que la religion moralise et rend meib leurs ceux qui craignent l'enfer et désirent le paradis.

Cependant, 2'Action française vient de nous apprendre que « les journaux spécifiquement catholiques ne savent que mentir » !

Ainsi le mensonge est un péché, mais lous les journalistes spécifiquement catholiques seraient des menteurs. Mieux, ils ne savent que mentir!

Dans l'Action française, par exemple, on trouve de temps à autre quelque vérité. On i) parle parfois de « ces officiers qui avaient élaboré le stupide plan XVII et sacrifié une partie de notre armée dans les offensives puériles ci sanglantes d'Alsace, de Lorraine et de l'Ardenne ». Ça fait compensation aux boniments de Maurras sur l'impréparation militaire imposée par les socialistes.

Mais dans la Croix et autres feuilles ejusdem farinas, jamais un mot de vrai. On ne sait qu'y mentir. Alors que devient l'influence moralisatrice de la religion ?

J'entends bien que le juste pèche sept fois par jour, mais enfin les abbés et autres chanoines, qui remplissent les feuilles pieuses de « papiers » qu'ils s'imaginent édifiants, ne pourraient-ils avoir plus de souci de leur salut éternel et nous servir quelques vérités P

Si la religion est incompatible avec la loyauté, qu'attend le loyal Léon Daudet pour revenir à l'incroyance de sa jeunesse ?

JARJAILLE.

On arrête à Montpellier l'auteur d'un vol commis dans l'Isère

Montpellier, 6 septembre. — Un vol important de bijoux et d'une somme de mille francs était commis, en avril dernier, au préjudice d'un coiffeur de Vienne (Isère). L'auteur du vol, Amar ben Babou ben Mohamed, 34 ans, d'origine algérienne, journalier, vient d'être arrêté dans la ville de Montpellier. Il sera incessamment transféré à. Vienne.

MALADE, UN LEGIONNAIRE SE SUICIDE AU MAROC

Marrakech, 6 septembre. — Un légionnaire du 4e régiment, Robert Collin, caserné à Marrakech, s'est précipita d'un train sur la voie ferrée de Marrakech S. Berrechld. Le malheureux fut relevé avec le crâne fracturé et succomba.

Il présentait depuis un certain temps des troubles mentaux et était du reste dirigé sur Berrechid pour y être mis en observation.

Assistez nombreux aux obsèques de Barbusse

(Suite de la première page)

4e groupe. — A la .hauteur du a" 169 arrêt de l'autoibus, rue du Bailly.

Les comités régionaux et commissions administratives régionales des partis et syndicats et des groupements désireux de participer aux obsèques.

Toutes les organisations appartenant au Front Populaire de la jeunesse.

Tous les Comités régionaux d'organisations désireuses de participer au cortège.

5' groupe. — A la hauteur de la rue

du Landy, arrêt de l'autobus : pont de Soissons.

Toutes les localités de la banlieue sud : Issy-les-Moulineaux, Vanves, Malakoff, Montrouge, Gentilly, KrémlinBicêtre, • Ivry, Vitry, Choisy-le-Roi, Villejuif, Bagneux, Meudon, Olamart, Ohatenay, Antony, stc. etc.

6e groupe. — A la hauteur du n° 23» arrêt de l'autobus : Francis de Pressencé.

Toutes les localités de la banlieue ouest : Boulogne-Billancourt, SaintCloud, Rueil, Le Pecq, Le Vésinet, Saint-Germain, Nanterre, Suresnes, Puteaux, Neuilly, Courbevole, LevalloisPerret, Cîichy, Asnières, Gennevilliers, Argenteuil, ' Colombes, Bezons, Houilles, Sartrouvile Maisons-Laffitte, Sannois, etc., etc.

7e groupe. — A la hauteur de la rue Francis de Pressensé.

Toutes les localités de la banlieue nord : Clichy, Sait-Ouen, Saint-Denis, Aulbervilliers, La Courneuve, Le Bourget, Bugny, Stains, Pierrefitte, Epinay, Villetaneuse, Ermont, Montmorency, Villiers-le-Bel, Gonesse, etc. etc.

Se groupe. — A la hauteur du Pont du Gaz, arrêt de l'autobus : Commissariat.

Toutes les localités de la banlieue est ; Pantin, Pré Saint-Gervais, Les Li~ las, Bagnolet, Montreuil, Vincennes, Saint-Mandé, Oharenton, MaisonsAlfort, Créteil, Saint-Maur, Joinville, Ormesson, Nogent, Champigny, FontenaysousBois Rosny, Gagny, Raincy, Bondy, Noisy-le-Sec, Bobigny, Drancy, BlancMesnil, Aulnay-sous-Bois, Livry-Gargan, Chelles, etc. etc.

9e groupe. — A la hauteur du n° 307, arrêt ide l'autobus : Commissariat.

Tous les airrondissaments de Paris Rive gauche, 5e, 6e, 13e, 14e, ISe.

10e groupe. — A la hauteur du n° 336, arrêt de l'autobus : Pont du Canal.

Tous les arrondissements de Paris Rive droite : 1er. 2e, 3e, 4e, 7e, 8e, 9e, 10e, lie, 12e, 16e. 17e 18e, 19e, 20e.

Des pancartes numérotées indiqueront le commencement de chaque groupe.

MOYENS DE TRANSPORT

1. Métro : Porte de la Chapelle.

2. Les autobus ayant leur terminus porte de la Chapelle : AO, V, 47, PC.

3. Autobus desservant l'avenue du Préside nt-Wilson : -9, 48, 53.

RECOMMANDATIONS IMPORTANTES

Les commissaires fourniront toutes les indications nécessaires ; ils seront placés tout le long du cortège et pourvus d'un insigne spécial.

Ils sont chargés de veiller à l'ordre et les assistants devront se conformer à leurs indications.

Le public est prié de s'abstenir de tous cris et chants.

DISLOCATION

La dislocation s'opérera dans l'allée centrale aussitôt après les discours que prononceront MM. Paul Brulat, pour l'Association des gens de lettres ; Jean Buclos, pour les Anciens combattants, Jean Richard-Bloch, pour l'Association internationale des écrivains, Francis Jourdain, pour le Comité mondial d'Amsterdam-Pleyel et' les Amis d'Henri Barbusse, Marcel Cachin, pour le journal l'Humanité et le parti communiste.

Les assistants sont priés de se conformer aux indications qui leur seront fournies par le service d'ordre et de ne pas stationner à l'intérieur du cimetière.

SOUSCRIPTION NATIONALE POUR L'ERECTION DU MONUMENT A LA MEMOIRE D'HENRI BARRUSSE

Trois tables seront disposées" aux sorties du cimetière pour recevoir les dons des soucriptions. Ces tables seront présidées par MM. Bossus, Le Gall, Frot, conseillers municipaux de Paris.

Le Comité d'organisation.

NOUA ELLES ADHESIONS

Nous avons reçu les adhésions de la Fédération parisienne du parti néosocialiste, qui est représentée par M. Montagnon, de la Société des amis d'Emile Zola, de Mme Denise Leblond-Zola, de Jean Longuet, député S.F.I.O.

REMERCIEMENTS

Le comité organisateur des obsèques d'Henri Barbusse remercie tous ceux, organisations et personnalités, qui ont bien voulu envoyer leur adhésion.

En raison de l'énorme tâche accomplie en si peu de temps, le Comité s'excuse d'avoir omis un certain nombre de ceux qui auraient aimé voir leur adhésion reproduite par la presse.

Au nom de la famille et des amis de notre cher "disparu, il remercie également ceux qui déjà ont adressé leur souscription pour l'érection du monument et les avise que le comité des obsèques se transforme dès ce jour sous

la présidence de nos amis Romain Rolland et Francis Jourdain en comité pour l'érection du monument et que le nom de tous les soucrlpteurs sera, à partir de la semaine prochaine, communiqué régulièrement à la presse.

Pour le Comité organisateur : Le président : Francis Jourdain.

Les appels des organisations

Aux Jeunes Socialistes

Le Comité national mixte des Jeunesses Socialistes de France fait un pressant appel à tous les militants pour qu'ils assistent en nombre aux obsèques de l'inoubliable auteur du Feu : Henri Barbusse.

Le C. N. M.

Un appel commun des J.S. et J.C.

Le Comité national de coordination des Jeunesses socialistes et des Jeunesses communistes réuni le 6 Septembre, à Paris, invite la jeunesse de France à participer aux obsèques du célèbre écrivain révolutionnaire et ami de la Jeunesse : Henri Barbusse, dont toute la vie fut consacrée à la défense de la paix, du pain et de la liberté du peuple, ainsi qu'à l'émancipation des travailleurs.

Le Comité national mixte des Jeunesses Socialistes, le Comité central des Jeunesses communistes.

D'autres appels

Nous avons également reçu des appels des organisations suivantes :

F. S. G. T.;

F. S. G. T. (région parisienne), dont la conférence sportive est'reportée au samedi 14 septembre ;

Comité intersyndical du Livre parisien ;

Ligue des anciens combattants pacifistes {rendez-vous à 14 ih. 30, porte de la Chapelle. Se munir de l'insigne de la Ligue) ;

F. O. P. (région parisienne), rendezvous à 15 heures, porte de la Chapelle;

F. H. C. R. <14 h. 50, porte de la Chapelle) ;

F. N. C. R. (Seine et Seine-et-Oise) ;

Syndicat général des travailleurs de la pierre (15 .h., porte de la Chapelle) ;

« Front Social »;

L. I. C. A. (rendez-vous avenue Wilson, à la Plaine-St-Denis) , ;

Confédération de défense du petit commerce et de l'artisanat (14 h. 45, métro Torcy, rue de Chapelle) ;

Fédération nationale des habitants des banlieues.

La C.I.A.M.A.C. aux obsèques de Barbusse

La commission française de la j C.I.A.M.A.C., réuunle 'hier a décidé de ! ee faire représenter aux obsèques d'Henri Barbusse, ancien combattant, courageux auteur du Feu, pacifiste ardent et désintéressé.

Les délégués seront Nowina, Depoux, Brochard et Constantin.

Avis

Le Comité d'organisation des obsèques demande aux membres d'organisations de ne pas venir en tenue.

La dernière veillée

La dépouille de Henri Barbusse a reçu, hier, l'hommage des travailleurs parisiens.

Devant le corps, exposé à la Maisondes Syndicats drapée de rouge et noiT, une foule recueillie n'a cessé de défiler de midi à minuit.

Hommes, femmes, Jeunes, c'étaient-— tous — des gens du peuple, de « petites gens », des humbles qui venaient s'incliner, poing tendu, devant le cercueil do 'l'auteur du Feu.

Une garde d'honneur, relayée d'heure en heure, groupa autour du corps de l'écrivain révolutionnaire les représentants qualifiés de la plupart des organisations ouvrières.

En particulier, entre 16 et 18 heures, nos amis Blumel et Descourtieux, de la C.A.P., et les vaillants camarades de la « Défense rouge » de BoulogneBillancourt montèrent une garde vigilante, feu nom du Parti socialiste, autour du corps.

Toùt autour, des couronnes, beaucoup de couronnes, où le rouge domine, et qui viennent de partout, en particulier d'U.R.S.S.

Le soir tombant, contrairement aux pronostics, amène, une foule plus nomibreuse, plus dense encore que dans la journée.

Beaucoup apportent des fleurs, d'humbles fleurs, jetées devant le cercueil où elles s'amoncellent. Et c'est là le plus bel hommage rendu au disparu : celui de la classe ouvrière.

ENLEVE PAR UNE LAME

La Roche-sur-Yon, 6 septembre. — Le patron Théobald Poiraud, de l'île d'Yeu, qui était à la pêche au thon sur ie bateau « Thierry-de-Martel », a été enlevé par une lame.

Le litre de lait va coûter deux sous de plus

C'est ainsi qu'on avait promis la « vie moins chère » ... après les scandaleu décrets-lob !

« Tout baissera ! » affirmaient les docteurs Tant-Mieux, lorsque cette haute conscience qu'est M. Pierre Laval et ses ministres firent avaler à la nation l'amère pilule des décrets-lois.

Hélas! La seule baisse qui fut effective depuis la promulgation des fameux décrets, c'est bien celle de ce bel optimisme que, pour notre part, nous n'avons jamais partagé, loin de là !

En voici une preuve nouvele :

Le « trust du lait », autrement dit .le conseil de direction de la Fédération des coopératives et syndicats laitiers de la région de Paris a décidé d'appliquer une hausse de 0 fr. 10 au prix de vente du litre de lait au détail à Paris à partir du lundi 16 septembre 1335. Le prix du lait sera ainsi porté à 1 fr. 20 le litre « contre 1 f. 40 l'année dernière à la même date » ajoute le communiqué d e ces messieurs pour consoler quelque peu la clientèle, sans doute.

Il est à remarquer que le beurre a augmenté de 2 francs par livre en deux semaines.

Le bluff des bluffs se double d'un chantage et d'une hypocrisie éhontés.

Mme Deget, l'amie du receveur Chardon tente de se suicider

La première indélicatesse de Chardon remonte à juillet 1934

Versailles, 6 septembre. — Mme Victorine Deget, l'amie du receveur iudéliclat d'Argenteuil, a tenté de se suicider dans le logement qu'elle occupe à Argenteuil, 37, rue Thiers.

La jeune femme a absorbé un narcotique, mais son état n'est nullement sérieux et, à l'hôpital de la localité, où elle a été transportée, on considère qu'elle sera' sur pied d'ici- trois ou quatre jours.

La veille, Mme Deget avait annoncé à des voisins que si on la tracassait pour l'affaire de son ami, elle se donnerait la mort. On ne sait si sa tentative de suicide est sérieuse, mais les bruits qui circulent à Argenteuil semblent lui enlever tout caractère de gravité.

D'autre part, M. Binet, inspecteur général des contributions indirectes^ a examiné aujour d'iiui une partie de la comptabilité de -Chardon. D'après les dires de l'inspecteur, la première indélicatesse du receveur . remonterait à juillet 1934 puisque, à l'époque, il « préleva » sur sa caisse une somme de 170.000 francs pour des fins qui ne sont pas encore établies.

Demain samedi, M. Grenier, juge d'instruction au Parquet de Versailles, entendra l'inculpé sur le fond et lui fera -préciser certain détails encore ignorés.

Le vol du trésor de Pampelune

MM. de la Mota et Papaléo ont été arrêtés hier à Paris

Objets d'un mandat d'arrêt du juge d'instruction de Pampelune, à la suite du vol du trésor de la cathédrale, MM. seJosé Oviedo de la Mota.et Ferdinand Papaléo, tous denux antiquaires, out été arrêtés hier matin.

Le parquet, à la disposition duquel ils ont été mis, instruira sur la question de leur extradition.

On se souvient que M. de la Mota avait é*é récemment interrogé à la police judiciaire, mais mis Hors de cause, avait été laissé en liberté.

Le reliquaire est retrouvé près de Pampelune

Madrid, 6 septembre. — A Barrioplano, près de San Cristobal, à six kilomètres de Pampelune, on a retrouvé le reliquaire hispano-arabe volé à la cathédrale de cette dernière ville.

Le joyau, enveloppé de papier et auprès duquel avait été abandonné un levier de fer. était dissimulé dans un fourré, il n'a aucunement souffert et a été confié au gouverneur civil de la province.

Le cultivateur qui l'a découvert par hasard s'appelle Angel Inciausti.

Trois enfants brûlés par des pièces d'artifice

Angoulême, 6 septembre. — Trois enfants de la commune de Lembras (Dor- dogne) qui avaient ramassé dans une prairie des fusées et des pétards qui n'étaient pas partis la veille au cours d'un feu d'artifice, en sortirent la poudre et y mirent le feu. Une flamme de plusieurs mètres jaillit et les trois enfants furent grièvement brûlés au visage. Ils ont été transportés dans un état grave dans une. clinique de Bergerac. ■ ■

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Paris=AIger=Paris en avion en moins de dix heures

Le Bourjjct, 6 septembre. — L'aviateur Jean Mormoz; acçompa,-gné du radionavigateur Gimié, qui avait quitté Le Bourget, ce matin à 7 h. 45, afin d'effectuer le vol Paris-Alger et retour, est arrivé au Bourget, ce soir, à 17 h. 46.

L'équipage qui avait fait escale à Alger de 11 h. 30 {-G.M.T.) à 12 h. 13 (G.M. T.) a couvert les 1.470 ton. du parcours aller à une moyenne de 344 km. 400, le vol retour à 304 km. 2'O0 et couvert la distance totale de 2.S40 fcm. à uns moyenne de 324 km. 300. .

C. A. P.

Réunion MERCREDI 11 COURANT, à 21 heures, ou siège du Parti.

BUREAU DU PARTI. — Réunion même jour, à 17 heures, au siège.

SOUS-COMMISSION DES FINANCES. — Réunion MARDI 10 COURANT, à 18 heures, au siège du Parti.

Le secrétaire général: Paul FAUKE.

L'horrible mort du mécanicien d'un rapide près d'Angoulême

Angoulême, 6 septembre. — La nuit dernière, à Mouthiers, le mécanicien d'un rapide se pencha en dehors de la loconotive et heurta de la tête un pont. La mort fut instantanée.

Le chauffeur prit alors la direction du convoi et ramena le train il Angoulême.

Le malheureux mécanicien, M. Martin, domicilié à Tours, appartenait au dépôt de Saint-Pierre-des-Corps.

îsro 40. Feuilleton du Populaire. 7-9-3-5.

VICTOR HUGO

QUATRE» VINGT»

TREIZE

DEUXIEME PARTIE

A Paris

LIVRE TROISIEME

La Convention

v •

Sieyès, homme profond qui était devenu creux. Il s'était arrêté au tiers-état, et* n'avait pu monter jusqu'au peuple. De certains esprits sont faits pour rester à micôte. Sieyès appelait tigre Robespierre qui l'appelait taupe. Ce métaphysicien avait abouti, non à la sagesse, mais à la prudence. Il était courtisan et non serviteur de ia

révolution. Il prenait une pelle et allait, avec le peuple, travailler au Champ de Mars, attelé à la même charrette qu'Alexandre de Beauharnais. Il conseillait l'énergie dont il n'usait point. Il disait aux Girondins : Mettez le canon de votre parti. Il y a les penseurs qui sont les lutteurs ; ceux-là étaient, comme Condorcet, avec Vergniaud, ou, comme Camille Desmoulins, avec Danton. Il y a les penseurs qui veulent vivre, ceux-ci étaient avec Sieyès.

Les cuves les plus généreuses ont leur lie. Au-dessous même de la Plaine, il'y avait le marais. Stagnation hideuse laissant voir les transparences de l'égoïsme. Là' grelottait l'attente muette des trembleurs. Rien de plus misérable. Tous les opprobres, et aucune honte ; la colère latente ; la révolte sous 'a servitude. Ils étaient cyniquement effrayés ; ils avaient tous les courages de la lâcheté ; ils préféraient la Gironde et choisissaient la Montagne ; le dénoûment dépendait d'eux ; ils versaient du côté qui réunissait ; ils livraient Louis XVI à Vergniaud, Vergniaud à Danton, Danton à Robespierre, Robespierre à Tallien. Ils piloriaient Marat vivant et divinisaient Marat mort. Ils soutenaient tout jusqu'au jour où ils renversaient tout. Ils avaient l'instinct de la poussée décisive à donner à tout ce qui chancelle. A leurs yeux, comme ils s'étaient mis en service à la condition qu'on fût solide, chanceler, c'était les .trahir. Ils étaient le nombre, ils étaient la force, ils étaient la peur. De là l'audace des turpitudes

De là le 31 mai, le n germinal, le 9 thermidor ; tragédies nouées par les géants et dénouées par les nains.

-* VI

A ces hommes pleins de passions étaient mêlés les hommes pleins £*6 songes. L'utopie était là sous toutes ses formes, sous sa forme belliqueuse qui admettait l'é-

chafaud, et sous sa forme innocente qui abolissait la peine de mort ; spectre du côté des trônes, ange du côté des peuples. En regard des esprits qui combattaient, il y avait les esprits qui couvaient. Les uns avaient dans la tête la guerre, les autres? la paix ; un cerveau, Carnot, enfantait quatorze armées ; un autre cerveau, Jean Debry, méditait une fédération démocratique universelle. Parmi ces éloquences furieuses, parmi ces voix hurlantes et grondantes, il y avait des silences féconds. Lakanal se taisait, et combinait dans sa pensée l'éducation publique nationale ; Lanthenas se taisait, et créait-les écoles primaires ; La Revellière-Lepeaux se taisait, et rêvait l'élévation de la philosophie à la dignité de religion. D'autres s'occupaient de questions de détail, plus petites et plus pratiques Guyton de Morveau étudiait l'assainissement des hôpitaux, Maire l'abolition des servitudes réelles, JeanBonSaintAndré la suppression de la prison pour dettes et de la contrainte par corps, Rcmme la proposition de Chappe, Duboë la mise en ordre des archives, CornFustier la création du cabinet d'anatomie et du muséum d'histoire naturelle, Guyomard la navigation fluviale et le barrage de l'Escaut. L'art avait ses fanatiques et même ses monomanes ; le 21 janvier, pendant que la tête de la monarchie tombait sur la place de la Révolution, Bézard, représentant de l'Oise, allait voir un tableau de Rubens trouvé dans un galetas de la rue Saint-Lazare. Artistes, orateurs, prophètes, hommes-colosses comme Danton, hommes-enfants, comme Cloots, gladiateurs et philosophes, tous allaient au même but, le progrès. Rien ne les déconcertait. La grandeur de la Convention fut de-chercher la quantité de réel qui est dans ce que les hommes appellent l'impossible. A l'une de ses extrémités, Robespierre avait l'oeil fixé sur le droit ; à l'autre extrémité, Condorcet avait l'oeil fixé sur le devoir.

Condorcet était un homme de rêverie et de clarté ;

Robespierre était un homme d'exécution ; et quelquefois, dans les crises finales des sociétés vieillies, exécution signifie extermination. Les révolutions ont deux versants,- montée et descente, et portent étagées sur ces versants toutes les saisons, depuis la glace jusqu'aux fleurs. Chaque zone de ces versants produit les hommes qui conviennent à son climat, depuis ceux qui vivent dans ie soleil jusqu'à ceux qui vivent dans la foudre.

VII _

On se montrait le repli du couloir de gauche où Robespierre avait dit bas à l'oreille de Garat, l'ami de Clavière, ce mot redoutable : Clavière a conspiré partout où il a respiré. Dans ce même recoin, commode aux apartés et aux colères à demi-voix, Fabre d'Eglantine avait querelié Romme et lui avait reproché de défigurer son calendrier par le changement de Fervidor en Thermidor. On se montrait l'angle ou siégeaient, se touchant le coude, les sept représentants de la Haute-Garonne qui, appelés les premiers à prononcer leur verdict sur Louis XVI, avaient ainsi répondu l'un après l'autre : Mailhe : la mort. — Delmas : la mort. — Projean : ia mort. — Calés : la mort.' — Ayral : la mort. — Julien : la moh. — Desascy : la mort. Eternelle répercussion qui emplit toute l'histoire, et qui, depuis que la justice humaine existe, a toujours mis l'écho du sépulcre sur le mur du tribunal. On désignait du doigt, dans la tumultueuse mêlée des visages, tous ces -hommes d'où était sorti le brouhaha des votes tragiques ; Paganei, qui avait dit : La mort. Un roi n'est utile que par sa mort ; Millaud, qui avait dit : Aujourd'hui, si la mort n'existait pas, il faudrait l'inventer ; le vieux Raffron du Trouillet, qui avait dit : La mort vite! Goupilleau, qui avait crié : L'échafaud tout de suite. La lenteur aggrave la mort ; Sieyès, qui avait eu cette concision fu-

nèbre : La mort ; Thuriot, qui avait rejeté l'appel au peuple proposé par Buzot : Quoi! les Assemblées primairesl quoi! quarante mille tribunaux! Procès sans terme. La ■tète de Louis XVI aurait le temps de blanchir avant de tomber ; Auguste-Bon Robespierre, qui, après son frère, s'était écrié : Je ne. connais point l'humanité qui égorge les peuples et qui pardonne aux despotes. La mort! Demander un sursis, c'est substituer à l'appel au peuple un appel aux tyrans ; Foussedoire, le remplaçant de Bernardin de Saint-Pierre, qui avait dit : J'ai en horreur l'effusion du sang humain, mais le sang d'un roi n'est pas le sang d'un homme. La mort ; Jean-Bon-Saint-André, qui avait dit : Pas de peuple libre sans le tyran mort ; Lavicomterie, qui avait proclamé cette formule : Tant que le tyran respire, la liberté étouffe. La mort ; ChatéauneufRandon, qui avait jeté ce cri : La mort de Louis le Dernier !

Guyardin, qui ava'it émis ce voeu : Qu'on l'exécute Barrière-Renversée! la Barrière-Renversée c'était la bar,!- rière du Trône ; Tellier, qui avait dit : Qu'on forge, pour tirer contre l'ennemi, un canon du calibre de la tête de Louis XVI. Et les indulgents : Gentil, qui avait dit : Je vote la' réclusion. Faire un Charles 1er, c'est faire un Cromwell ; Bancal, qui avait dit : L'exil. Je veux voir le premier roi de l'univers condamné à faire un métier pour gagner sa vie ; Albouys, qui avait dit : Le bannissement. Que ce spectre vivant aille errer autour des trônes; Zangiacomi, qui avait dit : La détention. Cardons Capet vivant comme épouvantail. Chaillon, qui avait dit : Qu'il vive. Je ne veux pas faire nn mort dont Rome fera un saint. Pendant que ces sentences tombaient de ces lèvres sévères et, l'une après l'autre, se dispersaient dans l'histoire, dans les tribunes des femmes décolletées et parées , comptaient les voix, une liste à la main, et piquaient des, épingles sous chaque vote ; suivre)


Nouvelles Internationales

Au Conseil de la S. D.N.

(Suite de la première page)'

Celui-ci voulait que la commission comprît trois membres et que la France et même l'Angleterre en fussent exclues. Or, la fermeté de l'Angleterre, secondée par l'attitude de la plupart des membres du Conseil, a eu raison de l'Italie.

La délégation comprend cinq membres, parmi lesquels l'Angleterre et la France.

Toutefois, une satisfaction bien regrettable a été accordée au gouvernement mussolinien. (Le mandat de la commission, en effet, est assez vague. Aucune allusion n'est faite, pour le moment, à cet article 15, qui prévoit, on le sait, les méthodes de conciliation ët fixe les procédures en cas de succès ou d'échec.

On n'est pas arrivé sans difficultés à la création de cette « commission des cinq ». Toute la journée, l'Italie a résisté. Ce ne furent que visites et discussions. Les plus importantes eurent lieu de midi à 13 heures, autour du cabinet de M. Avenol, à la S. D. N.

Et je me suis laissé dire que la scène n'était pas sans ressemblance avec certaines formations de ministères décrites par un de mes amis dans les « Nuits du Cartel »...

Il y avait, à un moment, seul dans un salon, M. Aloïsi. Dans un autre, M. Beok et M. de Madariaga. Dans un troisième, M. Laval et M. Eden. M. Avenol allait des uns aux autres. Bref, ce fut très laborieux. Et c'est assez tard dans l'après-midi que l'on apprit que le Conseil, qui devait se réunir pour des questions secondaires, pourrait être, dès aujourd'hui, saisi de l'affaire éthiopienne et nommer la commission des rapporteurs.

La séance

La séance s'ouvre après 17 heures. Le baron Aloïsi est à sa place. On re-

marque la présence de M. Bénès, ministre des Affaires Etrangères .de Tchécoslovaquie, qui vient d'arriver à Genève. Les membres du Conseil installés, le président annonce que l'on va continuer à discuter sur l'affaire éthiopienne. Alors, M. Aloïsi se lève et s'en va. Mais, cette fois, dans l'indifférence générale. C'est à peine" si, dans la salle, on sourit.

Le délégué mexicain, M. Marte Gomez, a la parole. Il proclame sa fidélité au Pacte. Il se refuse à reconnaître les moyens de violent II rappelle la résolution des républiques sud-américaines en 1932 et affirme qu'elles se refuseront à reconnaître toute cession de territoire qui aurait été Obtenue par la force.

C'est clair et net.

Et le président de proposer alors — la liste des orateurs étant close — la nomination de la commission des rapporteurs. Il précise que celle-ci devra étudier l'ensemble des relations italo-éthiopiennes en vue de rechercher une solution pacifique. C'est la formule du 3 août 1935. C'est, répétonsle, une formule beaucoup trop vague.

Puis le président du Conseil de la S. D. N. propose que la commission soit composée de cinq membres qui seraient : la Grande-Bretagne, la France, la Pologne, la Turquie et l'Espagne. Et il met aux voix, non sans avoir indiqué que l'Italie lui a fait part de sa volonté de s'abstenir dans le vote. La proposition est adoptée à l'unanimité.

Alors, comme une mécanique bien réglée, M. Aloïsi reprend sa place et l'on passe à d'autres exercices : opium, commission des mandats, coopération intellectuelle...

Chez les « rapporteurs »

Aussitôt après la séance, la commission des cinq s'est réunie. Elle se

compose de MM. Laval (France), Eden (Angleterre), Beck (Pologne), de Madariaga (Espagne) et Haras (Turquie). C'est M. de Madariaga qui a été nommé président.

Demain, à 10 h. 30, la commission se réunira à nouveau. Elle n'en est encore qu'à la période d'information. MM. Eden et Laval ont l'intention de mettre leurs collègues au courant des négociations du Quai d'Orsay. Puis, sans doute, on s'ajournera à lundi.

Il_ serait fou d'imaginer que la commission trouvera rapidement la solution du conflit. Redisons encore une fois qu'aucune allusion n'a été faite par le président du Conseil de la S. D. N. à l'application d'un article quelconque du Pacte.

Mais l'échec infligé aujourd'hui à l'Italie par la fermeté du délégué anglais et de la plupart des membres du Conseil doit donner à réfléchir à M. Laval.

Et espérons quç la S. D. N. sera sensible à l'appel que lui adressent les Internationales ouvrières et que nous publions d'autre part.

Nos camarades de l'I. 0. S. et de l'Internationale syndicale ont travaillé toute la journée en plein accord. Ils ont rappelé le devoir du Conseil, « devoir urgent, disent nos amis, et tracé par le danger de guerre imminent qui exige impérieusement que le Pacte, tout le Pacte, y compris les sanctions, reçoive application ».

Dans les jours qui vont suivre, il faut que la pression ouvrière s'exerce sur la S. D. N. et sur les gouvernements qui la composent. Il faut en particulier que la classe ouvrière française oblige M. Laval à comprendre que le seul moyen de sauver la paix, c'est de sauver le Pacte.

L. L.

Rue des Islettes un chauffeur de taxi abat sa compagne et se donne la mort

LE MEURTRIER REPROCHAIT A SON AMIE DE S'ATTARDER AU DEHORS APRES SON TRAVAIL

Les Internationales socialiste et syndicale se sont réunies à Genève

Genève, 6 septembre (par téléphone). — Hier, la Cômmision mixte de l'Internationale Ouvrière Socialiste et de Fédération Syndical Internationale a tenu une séance à Genève pour préparer les travaux d'une réunion commune du Conseil général de la F.S.I. et de l'Exécutif 4_§ l'I.O.S. qui s'est ouverte ce matin.' " ~ .

A cette conférence, convoquée en vue d'examiner le problème du conflit italoabyssin, assistaient 52 délégués représentant les partis socialistes et les centrales syndicales nationales de 12 pays ainsi que 10 fédérations professionnelles internationales.

La première séance, présidée par Louis de Brouckère, s'est occupée du problème tel qu'il se pose devant la S.D.N. La conférence a entendu deux exposés introductifs faits l'un par Georges Hicks (Grande-Bretagne) et l'autre par Léon Jouhaux (France). Après un échange de vues, la résolution dont le texte suit a été adoptée à l'unanimité :

€ La conférence spéciale du Conseil général de la Fédération syndicale Internationale et de l'Exécutif de l'Internationale Ouvrière Socialiste, réunie à Genève le 6 septembre 1935, confirme l'attachement indéfectible des deux Internationales à la paix, condamne l'attitude agressive de l'Italie fasciste à l'égard de l'Ethiopie.

« Devant la situation actuelle, elle fait, au nom de millions de travailleurs, un suprême appel à la S. D. N. pour qu'elle remplisse sa mission : sauver la paix, assurer la suprématie du droit sur la force.

« Le devoir urgent du Conseil de la S. D. N. est tracé par le danger de guerre Imminent qui exige Impérieusement que le pacte, tout le pacte, y compris les sanctions, reçoive application.

« Les deux Internationales, conscientes de leurs devoirs envers la paix, sont prêtes à te remplir intégralement et assurent la S. D. N. de l'appui effectif des travailleurs des deux sexes qu'aile représente pour la mise en oeuvre de toutes les sanctions qui pourraient s'imposer contre l'agresseur. »

Après quoi, la conférence a décidé de. communiquer cette résolution par une délégation composée de de Brouckère, Hicks, Jouhaux et Pietro Nenni au président du Conseil ainsi qu'an secrétariat de la S. D. N. afin de la trans- ' mettre aux membres du Conseil.

Seconde réunion de la Conférence

La conférence s'est réunie à nouveau ce soir. Après une ample discussion à laquelle prirent part un très grand nombre de délégués, tant des organisations politiques que des organisations syndicales, il fut unanimement décidé que la commission mixte continuera à suivre les événements. Elle est autorisée à convoquer une nouvelle conférence commune du Conseil général de la F.S.I. et de l'Exécutif de l'I.O.S. si les circonstances l'exigent.

La commission mixte, ainsi que le6 secrétaires des deux Internationales, ont reçu mandat de se mettre immédiatement en rapport avec les organisations politiques et syndicales affiliées pour examiner de façon concrète toutes les mesures à prendre en vue de :

1° Intensifier la pression à exercer sur la S. D. N. et sur les différents gouvernements! pour que soient exécutées intégralement toutes les obligations qui découlent du Pacte ;

2° Alerter l'opinion publique du monde entier en vue de l'action éventuelle contre l'agresseur ;

3» Préparer les décisions qu'auront à prendre, à la conférence extraordinaire précitée, tant les organisations syndicales . que politiques.

Parmi les délégués notons, pour la Fédération Syndicale Internationale : Léon Jouhaux. Georges Hicks et Walkden (Angleterre), Fimmen, secrétaire de l'Internationale des transports; Michaud, de l'Internationale des' services publics ; René Belin et Lenoir pour la C.G.T.; pour l'Internationale OuTière Socialiste : Louis de Brouckère, président; Frédéric Adler, secrétaire; Van Roosbroeck, trésorier ; Bracke, Jean Longuet et Salomon Grumbach (Fran- ce) ; ■ A. Wauters et Bouchery (Belgi- que); Andersen (Danemark); Robert Grimm (Suisse) ; Soukup (Tchécoslova- quie) ; Gillies ët Ballas (Angleterre) ; Albarda (Pays-Bas) ; Modigliani et Pietro Nenni (Italie), etc.,.

Le gouvernement abyssin est satisfait de la décision de la commission d'Oual-Oual

Addis-Abeha, 6 septembre. — Dans un communiqué officiel, publié aujourd'hui, le gouvernement éthiopien déclare que la sentence rendue par la commission d'arbitrage dégageant l'Ethiopie de toute responsabilité, liquide la question de l'incident d'OualOual.

Il appartient maintenant à la S.D. N., ajoute le communiqué, d'évoquer tous les aspects du conflit et notamment le problème de la délimitation de la frontière, conformément à la décision contenue dans la deuxième résolution votée par le Conseil de la S.D. N., le 4 août. C'est cette assurance solennelle qui a amené l'Ethiopie à faire un sacrifice pour le maintien de la paix en consentant à restreindre la mission de la Commission d'arbitrage.

L'Ethiopie demande au Conseil, ajoute le communiqué, selon son droit, de statuer sur l'interprétation du Traité italo-éthiopien du 16 mai 1908 et sur les autres questions litigieuses.

Une politique d'opportunité ne doit pas primer les problèmes juridiques ni détruire la force de la morale et du droit internationaux. Le Conseil ne doit pas obtenir la paix par la violation des principes régissant 3a communauté internationale ni par la violation de la souveraineté et de l'intégrité de ses membres.

L'aviation éthiopienne

Londres, 6 septembre. — On mande d'Addis-Abeba à l'Agence Reuter :

Le colonel Julian, le célèbre « aigle noir de Harlem » a déclaré aujourdhui au représentant de l'Agence Reuter que l'aviation éthiopienne ne pourrait pas défendre la capitale contre une attaque aérienne, car sur douze appareils composant le total 'des forces aériennes, sept seulement sont en état de voler, encore qu'ils aient été mal entretenus depuis des années.

Un détachement britannique à Addis-Abeba

Addis-Abeba, 6 septembre. — Des troupes britanniques sont arrivées secrètement cette nuit à quelques kilomètres d'Addis-Abeba. A' la demande du gouvernement éthiopien, elles se rendront à pied, à la faveur de l'obscurité, à la. légation d'Angleterre, de manière à être dérobées à la vue de ia population, pour ménager sa susceptibilité. (Havas.)

Le Négus aurait décrété la mobilisation générale (?)

Londres, 6 septembre. — Le correspondant de l'Evening Standard à AddisAbeba télégraphie ce soir que, bien que l'empereur d'Eniopie soit toujours convaincu que le différend italoéthiopien peut encore être réglé pacifiquement, il n'en a pas moins décidé aujourd'hui,' par simple mesure de précaution, d'ordonner la mobilisation générale de tous ses sujets.

Les achats italiens aux Etats-Unis

New-York, 6 septembre. — Les préparatifs de l'Italie en vue d'une action éventuelle en Ethiopie se traduisent par d'énormes achats sur les marchés américains.

L'Italie a acheté près de 150.0.00 tonnes de ferraille pendant les premiers six mois de cette année, contre 97.000 tonnes durant la même période en 1034,, ainsi que de fortes quantités de matériaux divers.

Les commandes d'essence et d'huile ont été également très importantes.

Les achats italiens portent en outre sur l'acier spécial pour la fabrication. de douilles d'obus, le cuivre, le fer, l'acier, les machines-outils, le coton, les produits alimentaires, conserves, etc... Un nombre considérable' de ces commandes ont été placées par l'intermédiaire des bureaux à l'étranger des maisons américaines, et ces produits ont été transportés en transit à travers d'autres pays de l'Europe.

La plus grande partie des achats furent faits contre paiement en espèces à New-York k la livraison de la marchandise en Ita'.ie. Quelques achats furent cependant faits à crédit, -les représentants italiens s'étant engagés à faire d'importantes concessions sous forme d'arrangements spéciaux sur le marché italien.

Dernière minute

La France arme l'Italie !

Nous apprenons que dans la Journée d'hier, vers midi, quatre trains de munitions venant de Lyon sont arrivés à Modane à destination de l'Italie.

Ces trains marchaient avec une extrême lenteur, et par crainte d'un échauffement qui eût pu provoquer une catastrophe, il était Interdit aux mécaniciens et aux vigies de freiner.

Une fois de plus, le gouvernement français est convaincu de complicité dans l'agression que prépare l'Italie fasciste.

LA REPRESSION ÈN ESPAGNE

Léon, 6 septembre. — La séance du Conseil de guerre, ayant à connaître des faits révolutionnaires d'octobre à Bonar, s'est terminée tard dans la nuit.

Les magistrats militaires ont prononcé quatorze peines de réclusion perpétuelle.

L'accusation avait demandé l'application de deux peines de mort et douze peines de 18 ans de prison.

L'enquête sur les armements aux Etats-Unis

Washington, 6 septembre. — Agissant comme intermédiaire entre la con> mission sénatoriale d'enquête sur les armements d'une part, le gouvernement britannique et le gouvernement français, d'autre part, et d'accord avec le gouvernement, le département d'Etat a pris possession du chargement d'un camion d'archives de la banque J.-P. Morgan.

Ces archives sont constituées par des documents concernant les transactions de la banque de 1914 à 1917 pour le compte des deux gouvernements.

La Commission d'enquête désire examiner « le compte de trésorerie da gouvernement britannique s> et le « compte de l'Agence commerciale da gouvernement français s.

O O O

, Washington, 6 septembre. — Contrairement aux bruits qui en avaient couru, M. Pokker, le constructeur d'avions, n'a pas été arrêté.

Il est attendu à Washington pour être interrogé par les sénateurs Nye, président de la commission d'enquête sur les armements, et Bone, membre de cette commission.

Crise ministérielle en Lituanie

Kaunas, 6 septembre. — Le cabinet lituanien a démissionné aujourd'hui et un nouveau ministère a été constitué par l'ancien président du Conseil, M. Tubelis.

Le nouveau ministre de l'Intérieur est le général Kaplikas et le nouveau ministre de l'Agriculture M. Putvinsky. Tous les autres portefeuilles ont été laissés à leurs précédents titulaires.

Arrestations préventives avant les élections en Pologne .

Varsovie, 6 septembre. — A la veille des élections générales du 8 septembre, de nombreuses arrestations ont été opérées "en Pologne ces jours derniers parmi les membres de l'opposition.

On suppose que les autorités ont voulu réprimer la campagne de boycottage menée en particulier par les nationauxdémocrates dont plusieurs membres ont' été envoyés dans des camps de concentration à Bereza-Kartuska.

Les communistes essaient de declancher dans plusieurs centres industriels un mouvement de grève générale pour les 7 et 8 septembre.

Depuis trois ans, Georges Bourgeois. 38 ans, ancien garçon de salle ayant opté pour la profession de chauffeur de taxi, vivait rue des Isiettes, dans le quartier de la Goutte d'Or, avec une ouvreuse de cinéma, Germaine Berclay. 34 ans.

De fréquentes querelles éclataient entre le couple. Bourgeois reprochait à sa compagne, dont le travail finissait à 23 heures, de rentrer trop tard — vers une heure du matin.

— Que fais-tu pendant ces deux heures ? Tu verras, ça finira mal, disait l'homme.

La femme haussait les épaules

— Après tout, nous ne sommes pas mariés, répondait-elle.

Il y a six semaines, lasse des scènes quotidiennes, Mlle Berclay quitta 6on ami.

— J'en ai assez, disait-elle aux voisins.

Quelques jours plus tard, elle réapparaissait rue des Isiettes.

A ceux qui s'étonnaient, elle répondit :

— Que voulez-vous, il menace de me « faire la peau 5>.

Les querelles reprirent, jusqu'au drame final qui se situe dans la nuit de jeudi à vendredi.

—Ça devait arriver, c était fatal, diront les voisins et la concierge.

C'est arrivé de la façon suivante :

Vers 0 h. 30, hier matin, Mlle Berclay regagna le domicile de la rue des Isiettes. Bourgeois l'attendait devant la porte de l'immeuble.

Les reproches habituels fusèrent. La dispute se continua dans le couloir, puis dans l'appartement.

— J'en ai « marre » ! Je vais me tuer, hurlait Bourgeois.

Mlle Berclay éclata de rire.

C'en était trop. Le jaloux sortit son revolver et tira. Quand sa maîtresse se fut affaissée, il retourna son arme contre lui-même et se fit justice.

Les voisins qui avaient entendu les détonations, alertèrent police-secours.

Les agents accourus enfoncèrent la porte du logement de Bourgeois. Celuici et sa compagne gisaient dans une mare de sang.

L'homme, la face contre le plancher, tenait encore en main son pistolet automatique du calibre 6 mm. 35. Il portait deux trous à la tempe.

La femme avait été atteinte à la tête, à la poitrine, dans le dos et à une main. Les balles avaient été tirées à bout portant et la mort avait dû être foudroyante.

Le commissaire de police envoya les deux cadavres à l'Institut médico-légal aux fins d'autopsie.

Mais la mort du meurtrier éteint toute action judiciaire.

3.000 travailleurs commémorent à Lille Jules Guesde et Jean Jaurès

Lille, 6 septembre(Populaire). — Les socialistes et communistes de Lille fraternellement unis ont commémoré ce soir la mémoire de Jean Jaurès et Jules Guesde.

A près de 3.000, ils ont tout d'abord applaudi les films des puissantes manifestations qu'a connues Lille dans les années passées et celle du 14 juillet à Paris.

Roger Salengro fit observer une mi-' nute de silence à la mémoire du citoyen Henri Barbusse, puis les deux présidents — Charles Saint-Venant, pour le parti socialiste' et Joseph Hentgès, pour le parti communiste — indiquèrent le but de la réunion.

Bourneton et Roger Salengro ont magnifié la mémoire de nos deux grands tribuns, et de cette belle réunion s'est dégagé un désir et une volonté d'union totale de la classe ouvrière qui autorise les plus grands espoirs. — Jules Delignies.

"On ne fraude pas à Anvers " assurent

les inspecteurs de la Sûreté nationale

Mais, dans le même temps qu'ils font cette déclaration, on apprend que l'iode saisi à Dunkerque et en provenance du Chili, est passé par le grand port belge !...

UN ENFANT MEURT EBOUILLANTE

An(roul&me, 6 septembre. — Pendant que ces parents étaient occupés aux travaux de battage, un enfant de 5 ans, de Barb'îzieux, est tomtê dans un r&cipient d'eau bouillante. Grièvement brûlé, il a succombé à l'ùOpital

Les travailleurs d'Aubervilliers condamnent la politique du cabinet Laval

Une réunion commune avait été organisée hier soir vendredi par la section socialiste et la cellule communiste d'Aubervilliers contre les décrets-lois de misère, contre la menace de guerre mondiale.

Plusieurs orateurs parlèrent devant un auditoire enthousiaste de plus de 500 personnes, notamment Tillon, conseiller général, Caillaud, de la Ligue des Droits de l'homme, et Roger Dufour, du Parti socialiste.

Finalement, un ordre du jour condamnant la politique néfaste du cabinet Laval fut voté à l'unanimité des présents. Puis la. séance fut levée au chant de l'Internationale.

Un contrôleur des perceptions qui ignore le " Journal Officiel "

Un de nos amis, travailleur de nuit dans une imprimerie de journaux, nou3 informe que son contrôleur des contributions ne veut pas diminuer dans l'établissement de son impôt la partie ayant trait aux frais professionnels et fixée à 15 pour cent par le décret du 9 juillet 1935.

Or ce décret existe. Il a paru, le 10 juillet, dans le « Journal officiel ». Il a été établi spécialement pour les ouvriers d'imprimeries de journaux travaillant la nuit.

Un contrôleur peut-il l'ignorer ?

Attend-il des instruction écrites personnelles de son ministre ? Dans l'affirmative, ne pourrait-on pas décider une bonne fois que, dans des cas analogues, le « Journal officiel » en tient lieu ? Tout le monde y gagnerait

Un jeune homme fait feu sur son voisin et se suicide

Vervins, fi septembre. — A OrignyenThiérache, près d'Hirson, le nommé Maurice Tisserand, 20 ans, demeurant au hameau du Chaudron, a tiré un coup de fusil sur son voisin Désiré Desse, 39 ans, maneuvre, demeurant à Origny, qu'il accusait d'avoir- tenu des propos désobligeant? 1 l'égard de sa mère.

Desse, grièvement blessé au ventre, a été transporté dans une clinique d'Hirson.

Le meurtrier s'est fait ensuite justice en se tirant un coup de fusil dans la tête.

S'il fallait une preuve de plus de la volonté qu'on a dans les hautes sphères d'étouffer le scandale des fraudes, nous la trouverions dans les dépêches d'agence datées d'hier, en provenance l'une du Havre, l'autre de Brest.

Que lit-on dans la première ? Ceci:

« A la fin de l'après-midi, sont arri vés le commissaire Delgay, de la Sûreté nationale, et l'inspecteur principal adjoint Mézéaux, de la brigade spéciale de la Préfecture de police, venue rendre compte au magistrat instructeur de l'enquête qu'ils ont menée en Belgique et notamment à Anvers, où ils ont constaté qu'aucune fraude n'avait pu se faire. »

Et dans la deuxième ceci :

« L'iode embarqué en fraude provenait du Chili. Il avait d'abord été transporté en Angleterre, puis à Anvers... »

Ou bien M. le commissaire Delgay s'est mal acquitté de la mission qui lui avait été confiée, ou bien M. le commissaire Delgay, obéissant à une consigne n'a pas dit la vérité.

Il est notoire que les marchandises importées frauduleusement en France ont presque toujours passé par Londres, puis par Hambourg ou Anvers — notamment par ce dernier port — pour, I de là, être réexpédiées par eau ou par terre sur le Havre où se faisait le dédouanement dans les conditions que ' nous avons exposées ici-méme.

La saisie du yacht « Nelly-Gabriel. » .

Brest, 6 septembre. La saisie du

yacht « Nelly-Gabriel >,• par la douane de Dunkerque, a provoqué une certaine émotion aux îles Molène et d'Ouessant, ainsi qu'au Conquet, et surtout à l'Aberwrach, où l'ingénieur Le Gloahec et le pilote Tanguy sont bien connus.

M. Le Gloahec avait fondé une usine, sous la raison sociale « Comptoir français dé l'iode et de l'algine », et qui était entrée en activité vers 1926. Les affaires ne furent pas prospères et, en quelques années, une vingtaine de millions furent, dit-on, engloutis dans l'exploitation.

A partir de 1931, l'usine ne fonctionna qu'au ralenti et il y a deux ans environ, sa faillite fut prononcée, occasionnant dans la région de nombreuses victimes parmi ' les goemonniers. les fournisseurs et les employés de l'usine.

M. Le Gloahec fonda alors un autre laboratoire qu'il installa aux portes de Brest, sur le territoire de la commune de Saint-Marc, mais il venait rarement à ses bureaux et quitta Brest il y a un mois, en disant qu'il se rendait dans l'archipel de Polène. On fut donc surpris, il y a quelques jours, à l'Aberwrach, en apprenant que le « NellyGabriel » se trouvait à Blankenberghe. C'est là qu'il se livrait au trafic que l'pn vient de découvrir.

Comment procédait le fraudeur

Comme nous l'indiquons plus haut, l'iode embarqué en fraude provenait du Chili. Il avait d'abord été transporté en Angleterre, puis à Anvers, et d'Anvers à bord d'un navire portant le nom pittoresque de « Bébé.».

L'iode descendait ainsi l'Escaut puis arrivait à Blankenberghe. C'était là qu'était le noeud de l'affaire. Le trans,- bordement de la marchandise prohibée avait eu lieu en plein mer. Le « NellyGabriel » avait ensuite fait escale à Dunkerque; il ne s'était toutefois pas amarré au long des quais, car le port était encombré de navires et la mer était assez forte.

Le « Nelly-Gabriel », à l'ombre d'un pétrolier — si l'on peut ainsi dire — attendait une accalmie ou bien la nuit. Cependant, l'attention des services de la douane avait été attirée sur l'étrange petit navire qui, déjà, avait séjourné dans le port du 15 au 26 août.

C'est ainsi que l'affaire de fraude fut découverte ou mieux qu'elle s'achève, puisque depuis longtemps l'activité du « Nelly-Gabriel » avait fait naître des soupçons.

Deux arrestation»

Au cours de la soirée d'avant-hier, quatre des occupants du yacht « GabrielNelly » qui avaient été longuement interrogés par un lieutenant de la douane, furent conduits dans le cabinet du juge d'instruction intérimaire, M. Hainaut.

Après un nouvel interrogatoire, le magistrat rendit leur liberté à une femme et au pilote Joseph Tanguy. Par contre, il fit écrouer Victor le Gloarec, 45 ans, induetriel, et le capitaine au long cours, Alain Bezit, de Roscoff, commandant le « Gabriel-Nelly ».

Si M. Le Gloarec ne peut acquitter les droits de douane qui se montent, comme nous l'avons indiqué hier, à près d'un demi-million, les inculpés seront traduits devant le tribunal correctionnel.

Au Havre, le juge Cravin confronte les vérificateurs Patard et Dudard

Au Havre, M. le juge Cravin est toujours aussi avare de parole. On a sa toutefois qu'il avait, au cours de l'aprèsmidi d'hier, confronté les vérificateurs des douanes Dudard et Patard. On sait que le premier a été mis en cause par le second.

Au cours de la confrontation, Patard a renouvelé ses accusations et Dudard, fidèle à sbn système de défense, s'est cantonné dans la négation.

Le juge Cravin a entendu ensuite, à titre de témoins, deux représentants du syndicat des agents de contrôle, d'assiette et de perception des douanes.

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Dix morts sur la conscience de l'Etat-Major

Dans le 20e, un meeting contre les décrets-lois

a réuni hier soir plus de 1.000 citoyens

Un millier de personnes ont assisté, hier soir, salle Jean-Jaurès, à la Bellevilloise, au meeting organisé par le Comité du 20e arrondissement des victimes des décrets-lois.

Ont pris la parole Jean Sennac (F.N. C.R.), Ainerguet, du Syndicat confédéré du personnel hospitalier; Vignon (F.O.P.), Nedelec (A.R.A.C.), Bauchet (Ligue Internationale des Combattants Pacifistes), Bourrin (Union départementale -des anciens combattants), Fleuru (Syndicat unitaire des P.T.T.), et, pour le Front Populaire, Hirschovitz. remplaçant Jardel, malade.

A l'issue du meeting, un ordre du jour a été voté à l'unanimité.

Ce. texte condamne les décrets-lois de famine et de misère et fait confiance au Comité du 20e arrondissement pour lutter jusqu'à leur abrogation.

(Suite de la première page)

Pour le cas précis qui nous occupe, l'Etat-Major n'a pas même la pudeur d'ébaucher une explication technique... Il prescrit quelques instants de silence, une suspension de service de quinze minutes, un défilé, une parade supplémentaire. Et la fête continue : l'on passe, à, un autre « exercice ».

Ainsi les responsables eont sûrs de l'impunité. Car il y a des responsables qui devraient être recherchés et punis. Il suffit pour s'en convaincre de se reporter aux circonstances mêmes de l'accident.

Un ordre fou

Les deux appareils, on le sait, faisaient partie d'un groupe de « gros porteurs » Marcel Bloch 200, bimoteur Gnome K 14 à compresseur, qui avait reçu la mission de bombarder une colonne progressant vers Rethel.

Pour mieux simuler l'attaque, l'ordre avait été donné aux douze unités du groupe de descendre sur la colonne en restant caches par les nuages le plus longtemps possible... f r

Qui a donné cet ordre insensé ? Dans quelle cervelle de galonnard a pu ger: mer l'idée diabolique de jouer ainsi avec le danger et d'exposer allègrement la vie de 60 hommes (5 par avion) au pire des risques aériens : la collision en plein vol. '

On comprend aisément, en effet, la folie qu'il y a à vouloir faire naviguer de conserve, dans une même zone nuageuse, douze gros avions, qui, privés de toute visibilité, n'ont plus le moyen matériel de contrôler leurs positions respectives et ne doivent plus compter que sur un hasard miraculeux pour éviter l'accident.

Cet accident — immanquable — s'estproduit et c'est le oontraire qui eût été surprenant. A pleins gaz, c'estadire à coe vitesse de 250 kilomètres à l'heure, deux des appareils se sont heurtés. Sous le cnoc. ils s'écrasèrent l'un et l'autre d'une hauteur de 400 mètres, tandis que les réservoirs d'essence faisaient explosion et que les débris en flammes tombaient près du hameau de Saint-Jean-aux-Bois.

Les cinq occupants de chaque avion turent très sur le coup : les uns carbonisés, les autres assommés, broyés, déchiquetés, pulvérisés...

On devait retrouver des membres humains, des lambeaux de chair, du sang dans un rayon de plus de trois Kilomètres. Un des corps gisait au bord de la route de Rocquigny, à 20 mètres du village. La tête avait éclaté et des morceaux de cervelle avaient giclé au loin contre la façade des maisons bordant le chemin...

Il a fallu plus d'une demi-journée pour dégager les dix cadavres ou rassembler leurs restes épars. Enfin, hier vers midi, ce macabre travail était terminé. Les corps, ou ce qu'il en restait, furent mis en tiere et dirigés sur .Reims poùr être déposés dans une chapelle ardente aménagée en hâte.

Veuillez noter que, cela, ce n'est que la guerre pour rire...

Les victimes

L'état-major s'est enfin décidé à publier les noms dej victimes. Ceux-ci, jeudi soir, avaient été tenus secrets, on ne sait trop pour quelle raison, peut-être parce qu'on n'était pas tellement pressé d'avertir les familles.

Voici la liste trafique :

Premier appareil : capitaine Girard, chef' de bord; adjudant-chef Doffin, premier pilote; sergent Lamy, radio navigateur; sergent Ducret, mitrailleur; adjudant Maupin, mécanicien.

Deuxième appareil : sous-lieutenant Cade, observateur; adjudant-chef Pilleux, mitrailleur; sergent Aubian, premier pilote; sergent Porteret, deuxiè-. me pilote; sergent Cailleux. mécanicien.

Hier, sur ordre du ministre de la Guerre, les manoeuvres ont été suspendues pendant un quart d'heure et des troupes ont défilé sur les lieux de la catastrophe. Ayant ainsi «â– . honoré » ses victimes, l'Armée a conscience d'avoir accompli son devoir. Elle peut, d'un coeur léger, poursuivre la préparation minutieuse et motorisée de nouvelles hécatombes.

Revenons à l'enquête et aux responsaibilités. De toute évidence, ce n'est, cette fois, ni la vétusté ni le mauvais état des appareils qu'il convient d'incriminer. Les « gros porteurs » Marcel Bloch sont en effet équipés de la façon la plus moderne. -

Est-ce à dire que ces avions, pour perfectionnés qu'ils soient, puissent réaliser des miracles et répondre à toutes les exigences de la guerre aérienne ?

Assurément non. Bien que comportant un dispositif dé liaison en plein vol par radio, ces appareils, dans leur état actuel, ne sauraient évoluer en groupe au milieu du brouillard ou par ciel nuageux sans risques d'accident grave.

C'est ce que souligne fort clairement un de nos confrères, du. soir, l'Intransigeant, qui. écrit :

« radio — liaison entre les avions en vol — est au point. Mais il reste à équiper les avions d'un dispositif gui permette au pilote de se rendre comp-

te constamment de la position de son avion par rapport à celle des autres appareils, dans un vol de groupe, par mauvais temps. Ce dispositif a été expérimenté avec succès au centre d'essais de Villacoublay, notamment par un général qui était à l'époque directeur au ministère de l'Air.

« Le vol dans le3 nuages présentant des aléas et des risques, il convient donc de mettre à la disposition des équipages tout ce qui leur est nécessaire pour effectuer leurs missions avec le maximum de sécurité. »

L'état-major savait cela. Il savait que, pour s'embarquer dans pareille aventure, la radio était. insuffisante. Il savait que ses douze gros-porteurs Marcel-Bloch ne possédaient point le dispositif expérimenté à Villacoublay, qui, seul, leur aurait permis de voler dans la brume, sans avoir à redouter la collision fatale.

Malgré cela, quelqu'un — et quelqu'un de l'état-major à coup sûr — a donné aux douze avions l'ordre de voier « en se dissimulant ».

C'était donner le départ d'urne course à la mort qui pouvait finir encore plus tragiquement, si l'on songe que douze avions volaient en groupe et que deux seulement se sont rencontrés...

Sur 60 aviateurs. 50 ont réchappé de cette expérience meurtrière. C'est un maximum et c'est'une chance, dans laquelle d'ailleurs 1 état-major n'est pour rien.

L'ordre... Savoir qui a donné l'ordre de voler dans les nuages... S'il y avait une enquête, une véritable enquête, voilà ce qu'elle devrait rechercher! voilà ce qu'il lui serait facile d'éta biir.

Mais il n'y a pas d'enquête. L'étatmajor, le ministère de la Guerre, le gouvernement sont d'accord pour étouffer ce nouveau crime du militarisme, et les quelques pontifes galonnés chargés d'une apparence d'enquête, ont eu la leçon faite.

« Mauvaise visibilité ! » disent-ils. Mais le pays, lui, commence à y voir clair.

Le dossier des terroristes croates de Marseille est transmis à la Cour de cassation

Aix-en-Provence, 6 septembre. — Le dossier des Oustachis compromis dans l'attentat du 9 octobre dernier à Mar* seille, a quitté cet après-midi le Palais de justice d'Aix-en-Provence. Il a été envoyé à Paris pour que la Cour de cassation examine le pourvoi que les trois terroristes ont formé contre l'arrêt de ta Chambre des mises en accusation les renvoyant devant la Cour d'assises dès Bouches-du-Rhône.

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POUR CEUX DE LA TERRE

Que veut le Gouvernement?

LA housse qui se poursuit sur le marché du blé pose à nouveau le problème « que veut le gouvernement ».

Comme nous l'avons écrit il y a tout juste quatre semaines, le prix du pain fixé par le décret-loi du 17 juillet a été calculé sur le blé à 80 francs. Cela soulignait à quel point les cours de 50 francs et de 60 francs étaient injustifiables. Mais voici ce cours de 80 francs nettement franchi et le blé qui hausse. Le gouvernement est-il d'accord ?

Il semble que oui puisqu'il a remis en activité le marché à terme du blé précisément pour continuer à pousser les cours vers la hausse. Ce que l'on ne voit pas, c'est comment il entend concilier cette politique de hausse des prix avec la volonté déflationniste dont il a fait preuve depuis que le malheur des temps et ces messieurs de la haute finance et l'industrie lourde l'ont porté au pouvoir. Il ne peut y avoir des prix élevés et des salaires bas ; c'est une vérité trop de fois développée ici pour que nous y revenions une fois de plus.

Alors? Ne s'agit-il pas seulement d'une manoeuvre inspirée par des soucis politiques plutôt que par des conceptions économiques ? Le 20 octobre auront lieu les élections des sénateurs dont la série est . renouvelable. En face de la vague de mécontentement soulevée par la politique de déflation, on cherche à donner quelques apaisements aux populations agricoles que représentent particulièrement les délégués sénatoriaux.

Cela prouve que l'opinion publique, quand elle a le moyen de se manifester, inquiète les pouvoirs publics même les plus réactionnaires au point de leur faire modifier leur attitude. Et comme il ne faut point que les élections sénatoriales passées, le gouvernement change à nouveau son orientation et reprenne son action pour la déflation des prix agricoles, pensons à tout le parti que nous 'offrent les élections aux chambres d'agriculture qui» auront lieu en février prochain.

Nous publions d'autre part la liste des circonscriptions dans lesquelles les populations rurales vont être consultées. Nous devons, dès à présent, penser à appuyer de toutes nos forces les candidats qui se réclament d'une politique de remise en route de l'activité nationale et d'organisation de la production et des échanges.

Dans la plupart des départements, les chambres d'agriculture n'ont été jusqu'à présent composées que par les porteparole de la féodalité foncière. Les conclusions du congrès de Limoges qui rejoindront, j'en suis sûr, celles de la C. N. P., constitueront pour cette campagne électorale un thème de propagande qui facilitera grandement l'effort des candidats authentiquement paysans.

Les producteurs de la terre trouveront ainsi une occasion merveilleuse de se prononcer pour une politique positive et cohérente capable enfin de garantir la juste rémunération de leur travail.

Georges MONNET.

Les décrets-lois dans l'Agriculture

Décrets-lois signés le 16 juillet :

1° Le décret tendant à l'abaissement du prix de l'électricité;

Le décret autorisant le remboursement anticipé des dettes;

3° Une disposition spéciale prévoyant la réduction de 5 p. 100 des engrais potassiques.

Décrets-lois, signés le 8 août et parus au Journal Officiel du 9 et du 11 août ;

4° Le décret portant réduction de 10 p. 100 du prix des baux à ferme;

5° Le décret portant réduction de 10 p. 100 du montant des intérêts de certaines créances privilégiées;

6° Certaines dispositions prises portant de 4 à 10 p. 100 la réduction sur les engrais azotés et de 10 p. 100 v^n moyenne sur les engrais phosphates;

7° Le décret déterminant le statut fiscal des coopératives;

8° Le décret soumettant à l'autorisation administrative la construction d'usines nouvelles travaillant la betterave et ses sous-produits;

9° Le décret relatif à la revision des contrats de betteraves et à l'application des accords de contingentement de la production du sucre;

10° Le décret permettant la ventilation des crédits ouverts par la loi du 16 avril 1935 relative à l'organisation et à l'assainissement du marché de la viande;

11° Le décret autorisant les préfets à fixer le prix minimum de la viande au détail établissant le contrôle des prix et instituant une commission de discipline; .

12° Le décret instituant line taxe de 2 p. 100 en supplément de la taxe forfaitaire actuelle de 10 p. 100 due par "les adjudicataires de coupes de 'bois dans ies forêts soumises au régime forestier;

13° Le décret fixant la date d'application de la revision des évaluations foncières des propriétés non bâties, au calcul de l'impôt.

L'Action Agricole de Seine-et-Oise, journal réactionnaire qui publie cette statistique, la fait suivre du commentaire suivant :

A la' lecture de cette énumération qui, dans certains cas, fait état de certaines améliorations de détail apportéês à la situation agricole, on ne peut pas s'empêcher de remarquer que le fond du problème reste cependant (entier.

Nous ne pouvons que rabâcher une fois de plus que, seule, la revalorisation des produits apportera la solution au problème agricole.

Statut fiscal des Coopératives agricoles

Pour différencier les véritables sociétés coopératives agricoles d'entreprises, qui prendraient le même titre, sans se conformer aux mêmes règles, un décret-loi, en date du 8 août 1935, vient de fixer le « Statut fiscal des coopératives agricoles ».

.Seules sont autorisées à prendre le titre de « Société coopérative agricole » les sociétés constituées en vue d'effectuer ou de faciliter toutes les opérations concernant la production, la transformation, la conservation ou la vente des produits agricoles provenant exclusivement des exploitations des associés; ainsi que les sociétés coopératives d'achat en commun et d'approvisionnement.

Ces sociétés coopératives agricoles peuvent constituer entre elles des unions qui bénéficient du même régime juridique et fiscal que les coopératives qui les composent.

Les statuts des sociétés coopératives agricoles et des .unions doivent être approuvés par le ministre de l'Agriculture. L'agrément ainsi donné peut être retiré si la coopérative, ou l'union, cesse de fonctionner comme une véritable société coopérative agricole.

Les statuts doivent contenir des dispositions réglementant le droit de retraite des sociétaires.

Les statuts doivent stipuler expressément qu'à l'expiration de la société ou de l'union, ou en cas de dissolution, l'excédent de l'actif net sur le capital social effectivement versé, est obligatoirement dévolu à une oeuvre d'intérêt général agricole sur décision de l'assemblée générale, approuvée par le ministre de l'Agriculture.

Les sociétés coopératives agricoles remplissant ces conditions sont exemptées de l'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux et de la taxe sur le chiffre d'affaires, sauf pour les opérations effectées dans un magasin de vente au détail, distinct de leur établissement principal.

En ce qui concerne les opérations de transformation, les exemptions visées

L'oeuvre de demain

En plus d'une circonstance, les ■porteparole du Front Populaire ont diéclaré qu'un accord sur un plan, positif devait être réalisé entre les organisations représentées dans le vaste rassemblement qui a eu déjà tant d'occasions de montrer sa puissance. Des commissions ont même été nommées pour mettre au point ,un programme d'action. Ce sont les représentants de lu G:N.P. qui ont été chargés de faire le rapport concernant les problèmes agricoles.

Calvayrac, secrétaire général de la C.N.P., rend compte dans le dernier numéro de la Volonté Paysanne, de l'état d'avancement des travaux.

La crise que nous subissons est 'me crise_ de régime . : Me capitalisme responsable de cette crise,; n'entend pas, abandonner sés privilèges." "{"lus que'- jamais, il veut maintenir dans l'esclavage tous les travailleurs, à quelque catégorie qu'ils appartiennent.

La lutte qui est engagée s'éclaire d'une façon brutale. D'un côté, les crèvelafaim, de l'autre, les. , ventres "repus, les 200 familles régnantes qui affament la nation. * *•""*' »»##♦/!»««mi

Nous diviser à l'heure actuelle, chaque corporation luttant pour des revendications personnelles, serait un crime; nous irions tous à l'abattoir.

L'union de tous les travailleurs dont nous avons été les bons artisans et qui a commencé à se faire jour aux EtatsGénéraux du monde du travail, s'est, continuée le 14 juillet avec le Front populaire.

Bientôt, ce sera le plan dè rénovation économique établi en plein accord par toutes les organisations qui entendent flaire cesser le privilège du capital et en appeler à la souveraineté du travail.

Il n'y a pas autre chose à faire pour l'instant.

Ce plan établi, nous verrons comment nous pourrons en imposer l'application. Mais, et je l'ai signalé fortement à la réunion de la C. G. T., cela peut demander encore quelque temps et la paysannerie ne peut plus attendre, il y a trop de misères dans nos campagnes.

iD'accord avec Marcailloux et Blanchet, j'ai demandé que soit imposé immédiatement un moratoire de deux ans pour toutes les dettes paysannes qui ne revêtent pas un caractère alimentaire.

Ce moratoire empêcherait que soient vendues à l'encan les propriétés agricoles. Instruments de travail qui ont été péniblement constituées par des générations et des générations au prix de toutes Iqs misères et de toutes les souffrances. .

Résultant important, mais qui ne changerait rien à la situation misérable qui nous est faite, s'il n'était pas suivi immédiatement des mesures indispensables pour sauver le pays.

Abrogation des décrets-lois.

La nationalisation des banques d'affaires y compris, bien entendu, la Banque de France et à défaut le contrôle du crédit.

• Enterrement de première classe de la politique criminelle de la déflation.

Suppression du chômage par une politique de grands travaux dans laquelle nos campagnes ne devront pas être oubliées et nous avons signalé spécialement à ce sujet :

L'extension dans nos campagnes de la loi sur les habitations Insalubres pour qu'il en soit fini de ces taudis, qui ne reçoivent ni air, ni lumière, des travaux d'adduction d'eau, l'électricité amenée dans toutes nos chaumières.

Et. parallèlement, nous réclamerons Impérieusement la revalorisation de tous les produits agricoles.

Nous avons toujours dit et nous disons toujours :

Que si !a paysannerie ne demande pas une situation privilégiée dans la nation, elle entend que cesse cette infériorité dont elle a toujours été la victime ; elle veut être l'égale de toutes les autres classes sociales.

Ni privilèges, ni servitudes : la jus 1 tice.

Et c'est pourquoi dans cet ordre d'idées, nous avons toujours réclamé l'institution des offices, revêtant un cadre professionnel, chargés sous le contrôle de la nation, c'est-à-dire d'un véritable conseil national économique, de diriger la production, la distribution de nos produits et aussi d'en fixer les cours.

J'ai la certitude que tous les travailleurs sont, à l'heure actuelle, unanimes à accepter ce qui constitue la base de nos revendications.

Serrons ies rangs, un seul drapeau, le drapeau du monde du travail et en avant contre. la Bastille moderne : la Bastille capitaliste.

E. Calvayrac.

ci-dessus ne portent que sur les produits ou sous-produits destinés à l'alimentation de l'homme et des animaux, ou pouvant être utilisés à titre de matière première par l'agriculture ou l'industrie.

UNION DES TECHNICIENS SOCIALISTES

CAMARADES,

Pour la préparation du Congrès de Limoges, l'U. T. S. (Union des Techniciens Socialistes), sous-Groupe Agriculture, met à votre disposition une abondante Documentation. S'adresser à : U. T. S. Agricole, 12, Rue Feydeau, à Paris. ,

Voici, par exemple, quelques nombres statistiques qui pourront servir aux études de nos camarades, et com- ( pléteront ceux parus dans la Vie du Parti du 29 août 1935 ; ;

Répartition générale du territoire.

Catégories 1910 1914 1928-1932 Augmentation Diminution

(hectares) (hectares) (hectares) (%) (hectares) (%)

Terres labourables (1) 23.402.953 21.766.880 1.636.073 7

Prés naturels 4.866,336 5.405.806 539.470 10

Pâturages et pacages 3.646.001 3.892.108 246.107 6

Vignes(2) 1.637.493 1.597.450 40.043 2

Cultures maraich. et diverses 1.288.352 973.490 314.862 24

Bois et Forêts 9.637.726 10.428.540 790.814 8

Landes et terres incultes 3.790.745 5.034.596 1.243.851 24

Autre territoire (4) 3.158.232 3.436.477 278.145 8

Surface totale 52.946.742 54.404.759

(1) En culture, jachères, prairies artificielles, prairies temporaires, cultures maraîchères.

(2) En production et non encore en production.

(3) Oseraies, roseraies, cultures arbustives en masse.

(4) Non compris dans les catégories ci-dessus.

Productions agricoles françaises.

Moyenne 1901-1910 Moyenne 1922-1931 Année

Désignation

Surfaces Production Surfaces Production Surfaces

1933 Année 1934 Production Surfaces Production

(hectares) (quintaux) (hectares) (quintaux) (hectares)

(quintaux) (hectares) (quintaux)

roment 6.568.400 89.131.730 5.369.579* 74.817.867 5.464.390

98.611.200 5.404.120 92.129.060

eigle 1.275.870 13.514.640 808.386 8.926.930 690.410

8.976.120 685.360 8.378.210

éteil 154.370 1.845.416 89.999 1.071.227 75.000

1.051.270 74.400 982.420

voine 3.867:880 46.528.800 3.463.911 47.630.177 3.364.830

56.736.660 3.322.400 43.844.110

rge 718.110 9.315.000 718.307 10.404.506 702.650

11.450.660 732.490 10.340.730

lais (grains) 499.050 . 6.016.770 340.235 4.434.033 336.870

4.349.350 339.600 5.098.620

arrasin 527.900 5.103.000 342.502 3.716.393 312.270

3.003.820 307.010 3.285.220

lillet Y... 26.500 199.500 16.174 97.867 14.800

123.380 13.240 106.370

entilles 7.960 88.770 5.838 49.242 5.690

63.850 6.380 68.050

aricots secs ....... 147.060 1.084.540 152.648 1.125.428 149.870

1.042.800 151.680 1.034.380

èves 59.810 711.200 45.271 519.919 ' 34.750

380.350 38.890 468.360

ois secs 26.370 371.760 20.399 244.389 18.150

242.480 19.880 262.030

ommes de terre..... 1.546.990 127.627.206 1.453.429 139.434.958 1.390.710

148.218.550 1.409.910 166.531.080

opinambours 93.070 12.751.010 132.073 20.459.542 127.290

21.555.350 135.910 22.238.490

etterav. fourrag. ... 597.980 174.472.030 821.544 272.302.774 858.070

291.557.230 869.580 305.398.370

etterav. à sucre .... 245.410 62.181.250 224.820 57.374.549 273.280

74.609.120 286.300 87.895.010

etterav. à distill. -.. 46.730 17.401.560 29.836 8.174.486 45.100

12.450.010 50.190 15.578.300

in (filasses) j... 25.210 202.140 24.430 195.245 14.944

92.012 23.071 146.666

in (graines) ....... — 147.080 — 138.185 —

63.385 — 95.909

hanvre (filasses) ... 18.970 154.130 4.681 46.463 2.470

26.268 2.791 28.899

hanvre (graines).... — 74.450 — 16.064 —

3.041 — 3.148

abac 16.480 217.380 15.865 289.347 17.687

284.294 18.090 395.451

hectol. hectol.

hectol. hectol.

ins ................ 1.674.790 51.824.460 1.528.895 59.675.137 1.534.230

51.765.860 1,555.830 78.144.090

idres « 14.112.370 » 17.585.780 »

, , - , francs francs année 1932 ultures maraîchères. 98.680 147.401.050 296.190 2494.393.050 282.940 ion compris légumes frais.)

» i »

— (francs)

2736.708.240 • s

Prix du litre de lait à la production.

Designation

Moyennes annuelles

Mai

1913

1930

1931

1932

1933

1934

1935

1) Lait en nature (rayon d'approvision, de Paris) fj- Lait de beurrerie (Charentes et Poitou) .......

3) Lait de beurrerie (Normandie)

4) Lait de beurr. et from. (Touraine, Maine, Anjou) ..

5) Lait de fromag. (Est, Massif-Central, Normandie) .

Importa

0,135 0'i3r " 0,138 0,138 0,135

tions de

„ . 0,(391 0,891 0,873 0,770

bétail (e

0,825 0,740 0,777 0,?00 0,811

n têtes).

0,742 0,698 0,698 0,683 0,741

. - 0,711 0,680 0,716 0,663 0,696

.. 0,628 . 0,612 0,612 0,580 0,585

. 0,380 0,364 0,364 0,332 0,337

Chevaux de boucherie

Epoque Entrées dont

totales des colonies

494 484

6 mois 1935 2.977 2.799

6 mois 1934 4 35{) 3 392

b mois 1933 9.693 3.209

® ™!s 21.710' 1.863

b mois lacsi 29.062 3.529

E

Entrées totales

784 2.666 5.160 16.121 25.008 91.144

Bovins

dont des colo

666 81( 83( 1.843 1.366

S

Enti nies tota

136. 356. 331. 360. 320. 322.

Ovins

ées _ d les des c

347 13c 563 334 999 304 923 29f 093 23c 324 24.c

ont P olonies

.432 .124 .294 .915 .125

.086 2

Porci

Entrées otales d

2.215 13.121 56.137 84.115 70.072 52.253

1S

dont es colon

2.209 11.010 12.474 28.374 12.655 9.545

Importations de bétail (en têtes).

CRÉDIT AGRICOLE

• v. Opérations de crédit à court terme et à moyen terme. '

Avances accordées par la Caisse Nationale de Crédit Agricole en 1932 ; Fr. 608.244.400

— — — — — 1933 280.516.200

Total des avances faites par la Caisse Nationale au 31 décembre 1933 3.700.000.031

dont il avait été remboursé, à la même date 1.210.491.106

Ces nombres montrent, par leur diversité (production, prix, commerce extérieur, crédit, etc.), que l'U. T. S. Agricole est à même de fournir aux camarades qui n'hésiteront pas à s'adresser à elle des renseignements d'ordres bien distincts, mais qui tous, ont cependant rapport avec les questions agricoles. Consultez-nous, camarades, et adhérez à l'U. T. S. Agricole.

UNION DES TECHNICIENS SOCIALISTES, Sous-groupe Agriculture.

DANS LE VIGNOBLE CHAMPENOIS

Les grandes manoeuvres, dans la région de Reims, donnent lieu à des rapprochements inattendus. Ainsi,

cette artillerie motorisée traversant les vignobles.

\>ur les ouvriers agricoles

Voici un article paru dans le Populaire d'Eure-et-Loir qui complète fort exactement celui que nous avons publié la semaine dernière sous le même titre.

POUR LES OUVRIERS AGRICOLES

Notre Parti a toujours été à la pointe du combat quand il s'est agi d'assurer dans la dignité la vie du prolétariat rural et urbain.

Sans parler de la journée de huit heures en moyenne dans l'agriculture — loi proposée en 1920 par CompèreMorel et Chaussy, — nous nous devons de rappeler les nombreuses interventions des socialistes en faveur des salaires des ouvriers agricoles, charretiers, journaliers, tâcherons, etc... Chaque fois hélas ! que le contrat de travail avec fixation de salaire minimum fut réclamé; on vit se dresser, manifestement hostiles, ces grands défenseurs de l'Agriculture qui ne sont en fait que les représentants intéressés de la grande propriété terrienne et du capitalisme rural, hommes de « droite ou de gauche », bons à palabrer dans les comices agricoles et à tripoter dans les conseils d'administration des sociétés capitalistes.

Parle-t-on du confort ? du logement ? Lee élus socialistes sont intervenus de multiples fois. Emile Dumas, député du Cher, déposa en 1917 un projet de loi tendant à la suppression du couchage à la paille. Repris au cours de l'avant-dernière législature par Héliés et Chaussy, ce projet fut enfin adopté par le Sénat.

Chacun sait que la loi sur les accidents du travail a été appliquée à l'agriculture depuis une dizaine d'années. Mais sait-on aux efforts de quels parlementaires on "doit cette réforme, ou, en tout cas, l'initiative de cette réforme ? Si mes souvenirs sont précis, c'est sous l'impulsion des socialistes, en 1922, le 15 décembre exactement, qu'elle fut votée. Elle n'entra réellement en vigueur qu'en 1924. Il convient de dire d'ailleurs qu'elle est- loin d'être parfaite et que les compagnies d'assurances ne sont pas les dernières à en profiter. Cela n'est nullement la faute de nos élus mais plus précisément celle d'un régime corrompu qui permet toutes les malfaisances.

Après l'abolition du régime corporatif par la Révolution de 1789, la France manquait de tribunaux professionnels chargés de régler rapidement et économiquement — autant par voie de conciliation que par voie de décision — les difficultés nées du contrat de travail entre les patrons et leurs employés. La loi de 1907 donna un statut définitif aux organismes institués par celle de 1806. Malheureusement, l'agriculture fut laissée de côté. Grâce à la ténacité de Chaussy, la campagne pour l'extension à l'agriculture de la loi de 1907, aboutit enfin au vote de la loi du 25 décembre 1932. Aux termes'de cette loi, « dans toute région où le besoin s'en fait sentir, il peut être créé un conseil de prud'hommes par un décret rendu après avis favorable des divers corps intéressés, notamment des conseils municipaux et des chambres d'agriculture ».

Dans la plupart des cas ce sont malgré tout les juges de paix qui continuent à faire office de prud'hommes.

D'autre part, les parlementaires socialistes sont intervenus goit directement auprès des ministres, soit à la tribune de la Chambre, pour essayer de supprimer les vices d'application des Assurances sociales, tant à l'égard des vieux travailleurs qu'à l'endroit des malades. Une réforme profonde des assurances sociales s'impose et les socialistes sauront l'obtenir... avec ou contre Frossard.

DARNES.

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MARCHE AUX BESTIAUX

BOURSE DE COMMERCE Farine de consommation. — Cote officieuse de la farine établie 'par la Oham« Ire syndicale de l'industrie meunière parisienne : 113.

Blés. — Tendance irrêgulière. Disponible (cote officielle) 86 ; octobre S9 P ; novembre 90,T>0 à 90,'7;5 ; 3 d'octobre au,25 P ; 3 de novembre 91 P ; 3 de déoembre 91,75 à 92 ; 3 de janvier 92,'7S P; 3 de février 02,75 P.

Farines. — Tous incotês.

Maïs. — Tous incotês.

Avoines. — Tendance faible. Disponible {cote officielle) 48. Courant 48 P ; pio^hain 49,25 à. 49,50 ; novembre 51 à 51,50 ; 3 d'octobre 51/25 à, 51,50 ; 3 de novembre 52,76 à '5i2,50 P ; 3 de décembre 53 P ; 3 de janvier 53,75 P { 3 de février 54,35 A 54,75

Seigles et orges. — Tous incotés- — Sucres. — Tendance ferme. Courant 107,50 à 1)68 ; prochain 167,50 ; 3 d'octobre 169 ; 3 de novembre 169,50 à l'70 P.

Cote officielle ■: 167 à 1167,50.

MARCHE AUX BESTIAUX LYON

Boeufs. — Amenés 309 ; renvois 60 ; première qualité 570 ; 2e qualité 490 ; 3e qualité 390 ; extrêmes poids mort 340 à 930 ; extrêVnes poids vif 170 à 350. Vente calme. Cours maintenus.

Moutons.— Amenés 39; renvois néant; de pays 1.000 à 1.100 ; agneaux 1.150. à 1.250 ; brebis 600 à 700. Vente active Cours maintenus.

Veaiia. — A'.nenés 440 ; renvois 60 ; charolals-nivernais 410 à 440;..limousinsauvergnats 340 à 360 ; savoyardsdauphinois 330 A 350 ; extrêmes poids mort 330 à 450. Vente difficile. Baisse 50 fr. toutes qualités.

COURS DES HALLES

VIANDES Arrivages : 300.000 kilos.

Boeufs. — Quartier derrière 3,50 à. 8,30 le kilo ; quartier devant 2 à 4 ; aloyau 6,53 4 12,50 ; cuisses 3,50 à 0,50 ; train entier 4,50 à 7,50.

Veaux. — Première qualité 7 à 8,50 la kilo ; 2e qualité 6 à 6,90 ; 3e qualité 5 à 5,90 : pan. cuissau 6;50 à l'O.

Moutons. — Première qualité 12,50 à 13,50 le kilo ; 2e qualité 10,50 à 12,40 ; 3e qualité 7,50 à. 1)0,40 ; -gigots 1)2 à 18 ; carrés parés 14 à 2'S ; épaule 6 à 11.

Porcs {entiers ou demis). — Première qualité 6 7 le kilo ; 2e qualité 4,50 à 5,90 le kilo ; filets 7,50 4 10,50 ; jambons 7,20 à 10,20 ; lard 2,50 à 4,50.

BEURRES Arrivages : 26.590 kilos.

Des laiteries coopératives industrielles, Normandie 10,50 à 14,20 le kilo ; Charente, Poitou, Touraine U2 à 15,20 ; malaxés Normandie 8 à 11 ; malaxés Bra» tagne 7,50 à 10.

CEUFS Arrivages : 38.910 kilos.

Picardie et Normandie 280 à 4i30 les cent ikiios : Bretagne 240 à 330 ; Poitou, Touraine, Centre 300 à 440 ; outçe-mer 240 à 300.

FROMAGES Brie moyen 1O0 à 175 les dix ; camemberts Normandie 1:60, à 350 le cent ; divers G0 à "ISO ; Lisieux jBoîtes, vrac, Gournaiy,' Néuïchâtel manquent ; Pont» l'Evêque .180 à 300 ; Port-Salut 500 à. 1.000 les cent kilos ; gruyère et cocnM 600 à 8SO.

VOLAILLES Canaris rouennais, nantais 7,50 à. 9,50 A 8,90 ; dindonneaux morts 9 à 11 ; le kilo ; fermes 6 A S ; lapins mor's S oies en peau, 5,50 à 7,25 ; poulets morts nantais 10,50 à 12 ; de Kresse 13 à 14,25; poules de Bretagne 9,50 A 10,50.

POTSSONS Barbues 6 à 10 le kilo ; bars L2 à 22 harengs français pleins 2 à 2,60 ; vides 1,2-5 à 2 ; homards vivants 113 à 21 ; langoustes vivantes 11 A Ï6 ; maquereaux français gros 1.50 A 2,50 ; petits 5 à 7; merlans ordinaires 1 à 2,26 ; raies 3 S 4; sardines salées 7.S0 à 25 le cent ; sardines fraîches 10 à 40 ; soles françaises 12 à, 20 le kilo ; huîtres portugaises «8 à 30 le cent ; moules 50 A 120 les cent kilos.

FRUITS

Les cent kilos : amandes vertes 250 à 600 ; bananes 300 â 375 ; citrons 300 & 450 ; melons, pièce 0,50 à 112 ; noisettes 260 à 400 ; noix 350 à 450 ; oranjes (la caisse) 80 à. 100 ; pêches 250 à 750 ; poires ©0 à 550 ; prunes, Reine-Claude, 180 à 4'0O ; mirabelles 100 à 220<; raisins Midi 90 à 160 ; tomates Midi 50 à 90 ; Paris 30 è. 80.

La hausse du blé oblige le gouvernement à préciser sa politique

Voici ce que publie le bulletin de l'Association des producteurs de blé :

Depuis quinze jours, de 50-52 francs plus bas, cours de catastrophe, les prix, départ culture, ont brusquement remonté à 80 environ. Hausse appréciable, certes, mais nous restons encore au-dessous des prix pratiqués avant la désastreuse loi Flandin.

L'effondrement, prévu et annoncé, était inévitable avec les maladresses de la politique de baisse des prix agricoles suivie par le Gouvernement.

Après un moment de désarroi, l'opinion agricole a brutalement réagi.

Toutes les grandes associations agricoles centrales et spécialisées ont pris position à fond contre la politique de déflation des prix, intolérable pour la culture. L'opinion agricole a suivi eu bloc.

Déclarations et communiqués officiels ont donc reconnu que ia baisse du blé était inacceptable; que les prix devaient remonter.

La culture, dans un sursaut de résistance, a réduit ses offres et tient tant qu'elle peut.

Le mouvement de reprise est accentué par les résultats de la récolte qui se confirment décevants.

Enfin, la Meunerie, pour faciliter le nivellement des prix de blés pffs en charge et libres, appuie le mouvement. Est-ce pour faciliter un revirement brusque le 15 septembre, si elle n'avait pas satisfaction sur la question du pourcentage?

En réalité, la hausse se produit presque sans transaction, et les cours sont plutôt nominaux qu'effectifs. C'est bien là une manifestation caractéristique de la nervosité du marché du blé; des « retours de flamme > brusques sont donc possibles.

En attendant, si la culture a repris un peu confiance, il faut cependant dévoiler la propagande tendancieuse des journaux officieux : Pour eux, la moindre reprise est une victoire.

Assez de plaisanteries; la hausse actuelle, très insuffisante, ne doit être qu'une première étape.

Le prix de 100 fr., départ culture, est un minimum, déjà très insuffisant pour compenser le déficit des rendements et permettre aux producteurs de couvrir leurs frais.

Cette ,nécessité met le Gouvernement au pied du mur. Elle l'ohlige à définir nettement le fond de sa pensée; ou plutôt à mettre ses actes en concordance avec ses déclarations.

Oui, le Gouvernement est au pied du mur. Comme il sent gronder la colère des masses rurales à la veille d'élections sénatoriales, il se rallie à une politique de revalorisation des produits agricoles. Mais comment peut-il prétendre en même temps persister dans la voie de la baisse des salaires.

"Mon Jardin"

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VOUS ENTENDREZ DEMAIN :

Radio-Paris (1.648, 7!5 Ikw). — 7 h. 1: Disques. 8. h. 30 ; Météo. Disques. 11 h. 15 : Orgue. 12 Ih. 06 : Musique, lia ht 15: Concert. 14 h. : La Victoire de la Marne.

14 h. 45 : Mélodies. 15 h. : Heure pour la jeunesse. 16 h.: Comédies. 17 h.; Orchestre. 19 h.: Cirque. 10 h. 30 1: Météo. 1.9 h. 36 : Variétés radioDhoniques. 20 h.: Mélodies, 20 h. 30 : Presse. 20 h. 45: Théâtre: Le roman d'un jeune homme pauvre.

Paris-P.T.T. (4'31 m. 7, 7 kw.). — 8 h. 45 : Concert d'orgue. 9 h. 15 : Emission de l'oncle Joseph. 9 h. 45 1; Disques. 10 h. 13: Renseignements colombophiles. 10 h. 13 : Orchestre. 1;2 h. 15 : Orchestre. 14 h.: Orchestre-Jazz. 10 h. : Disques. 19 h. 30: Disques. 20 h.: Le quart d'heure de Genève. 20 h. 15 : la journée sportive. 20 h. 33 : Les Mousquetaires au Couvent.

Poste Parisien (312 m. S, 60 fcw.). — 10 h. à 14 h.: Concerts. Informations.

19 h. 2'2 : Ray Ventura et ses Collégiens. l'9 h. 40 : Disques. 20 h. 16 : Les Chevaliers de la Marne.

Ile-de-France (322 m. 6, 1 kw.). —

7 h. 4 16 h. : 7 h. A 15 h. et 16 h. A 24 h.: Concerts. Informations.

Radio-L.L. (i'GO m. 9, 0 kw. S). — 9 h. à 14 h. : Concerts. Informations. 15 h.: Orchestre. I16 h.: Orchestre musette. 18 h. 30 : Mélodies. 119 h. 45 t: Music-hall.

20 h. 30: Duc-ttistes.

Tour Eiffel (2016 m., 15 kw.). — 1E h.

15 : Pâris-I\T.T. 16 h. 30 : Relais de Vichy. 10 h. 30 : Divertissement dominical.

Lyon-La Doua (463 m., 15 (kw.). — 7 h. 16: Radio-Paris. S h. 30 : Paris-P.T.T. 20 h.: Le quart d'heure de Genève. Toulouse-P.T.T. (3S6 m. 6, 1 kw. 2). —

8 h. 30 : Journal. 9 h. 30 : Causerie. 10 h. 15 Paris-P.T.T. 12 h. 16 : Concert.

19 h. 30 : Conférence. 19 h. 45 : Disques.

20 h. 20 : Informations. 20 h. 30 : Concert.

Rennes-Bretagne (288 m. 5, 12 kw.). — Sn. à 213 ih;> .Paris-JP.T.T.

Lille-P.T.T. (247 m. 3. 1 kw. 3).. — 8 h. 30 : Disques. Il h. : Sél. d'opérettes. 12 h. 15 : Concert. 13 h. 20 : Informations. 19 h. 30 : Disques. 19 h. 45 u Pairis-P.T, T. 20 h. 15: Chronique sportive. .


La valenr du sport ouvrier

i .

En rendant compte de notre double manifestation du août — Pershing et la Cipale sur plusieurs cotonnes et avec photos à l'appui — merci en passant — l'Auto a marqué la valeur de l'organisation technique de nos Voici, en effet, ce qu'écrit M. J. Durckheim dans le quotidien sportif :

C'est exact. Nos manifestations ont line mise au point, un déroulement excellents, sans a-coups, sans entr'actes intempestifs. Et c'est une des supériorités. du sport ouvrier sur le sport officiel où trop souvent les réunions se traînent, languissantes, où l'intérêt s'cmousse dans le délayage de programmes trop copieux ou mal compris.

Et l'excellence de la réunion à laquelle il assistait a tellement frappé le rédacteur du Jaune qu'il y revient à nouveau dans son papier annonçant la suite de nos fêtes internationales, Voici, en effet, ce qu'écrit M. J. Durckheim dans le quotidien sportif :

« Au stade Pershing, l'athlétisme, le basket et le football se partageront jes honneurs de l'après-midi.

e Après ce que l'on a vu jeudi, on reviendra volontiers. _ Il eet toujours agréable d'assister à une réunion bien organisée et l'athlétisme gagne beaucoup à être bien présenté.

« La F.S.G.T. ©Jt à citer dans cet ordre d'idées, puisque la réunion de jeudi fut rondemeni menée et spectaculaire au possible. La piste et la pelouse n'étaient pas encombrées, chaque officiel accomplissait un travail déterminé; bref, le tout fut très plaisant à suivre. »

Comme d'autre part la valeur de nos athlètes n'est ]>as niable, que les re-. cords travaillistes s'améliorent sans cesse — en athlétisme comme ailleurs — on peut espérer que ces constatations agréables inciteront nombre de sportifs à venir à nous. Car le temps est passé où le sport ouvrier pouvait être jugé comme un petit garçon sans grande prétention. Aujourd'hui, il réclame de plus en plus sa place au soleil, et il la veut grande. Il entend être le centre de ralliement de toute la jeunesse ouvrière et de tous ceux qui aiment l'exercice physique pour luimême, pour la santé et les joies qu'il procure et qui aspirent en même temps à une société meilleure d'où l injustice, la misère et la guerre seront bannies.

FEDERATION SPORTIVE ET QYMHIQUE 00 TRAVAIL

PROGRAMME DE LA JOÙJ.RNEE DU STADE PERSHING

Athlétisme. — 110 m. haies, 14 h ; 6C m. minimes, 14 h. 5: 80 m. féminin 14 h. 9; 100 m., 2e et 3e cat., 14 h. 13"; •100 m. invitation, 14 h. 17; l-.oOO m., et Se'cat., 14 h. 22; 1:500 m. Invitation, 14 h. 30; -400 m., 2e et 3e cat., 14 h. 30; 4O0 ml invitation, 34 h. 43; jJOOO m. minimes, 14 h. 48; 200 m. féminin, 14 h. 52; 200 m. invitation, 14 h. 5«; 5.000 m., 15 h.; 800 m. invitation, 15 h. 20; relais 4-3-2-1, 15 h. 30- 600 m. féminin; lo h. 37; 3.0U0 -m., 2e et 3e cat., 15 h. 43; 16 heures : allocutions; relais 4x80 minimes, 16 h. 35; relais 4x80 féminines, 16 h. 42; relais 8-4-2-1, 16 h. 50.

14 h. 30 : basket féminin Paris A contre Paris B; 15 h. 20 : gymnastique, poids et haltères; 16 h. 10 : basket masculin Paris contre Banlieue;' 17 heures : match de football association P.S. Clichoise contre U.S.T. Limoges.

Les sélectionnés

100 m. : Jeansou fMidi), Lyvonnet Duhin (Levallois), Legendre, Frédric (Montreuil), Malterre (Clichy). Levais (Pantin). Serin (Sèvres), Touron (C. O.P.), Geymener (C.S. Belleville).

Remplaçants : Peard (Sèvres), Giraud (Ivry), Zipkine (Levallois), Léonard (Montreuil)". -

200 mètres : Jeansou (Midi), Rotliolz. Frédric (Montreuil), Bigot, AgneBod (Levallois), Malterre (Clichy), Tétard (Courbevoie), Cenac (Pantin), Péard. Piboleau (Sèvres).

Remplaçants : Seguy (Montreuil), Gerbaud (C.S.B.), Darnelle (Levallois).

400 m. : "Carette (Montreuil), Leclerc (Clichy), Piboleau (Sèvres), Cenac Piboleau (Sèvres), Cenac (Pantin), Têtard, Bienfait (Courbevoie), Richard (Levallois), Trembleau (Clichy), Gerbaud (C.S.B.).

Remplaçants : Savard (C.O.P.), Julienne (Ivry), Rabassé (Montreuil).

800 m. : Lemoine, Desnoues, Leroux (Levallois), Buuel, Coudreau, Bonnafnnd (Montreuil), Pilon. Leriche (Cli- chy). Liévens (Courbevoie), Bonnet (Pantin).

Remplaçants ; Poujetoux (Levallois) Chaloyard (C.O.P.).

110 in. haies : Duhin, Debaudrienghen, Duret (Levallois). Tremelet (Montreuil), Cavalier (Normandie), Savard (C.O.P.), Korobenich (C.S.O. Bois), Entine (12e), Mullier (Ivry).

Remplaçants : Vigne (18e), Duval (Levallois).

1.500 m. : Tous les coureurs de première catégorie, plus les deuxièmes catégories présentés par les clubs et acceptés par la commission. Maximum de partants : 20.

5.O00 m. : Tous les coureurs de première catégorie, plus les concurrente engagés pour compléter les équipes au challenge du 5.000 mètres.

Concours

Hauteur. — Duhin (Levallois), Mullier (Ivry), Lebeau (Malakoff), Tremelet (Montreuil), Mayet (Pantin), Touron, Meaul (C.O.P.), Médard (12e), Rochat (Fontainebleau), Corbeau (Clichy), Vigreux (Vitry).

Remplaçants : Seguy (Montreuil), Lyvonnet (Levallois), Savard (C.O.P.).

Longueur : Duhin, Lyvonnet (Levai- lois), Tremelet, Seguy (Montreuil), Clau-w (Nanterre), Leclerc, Ducardonnet (Clichy), Touron (C.O.P.), Carette (Montreuil), Zipkine (Levallois).

Remplaçants : Entine (12e), Meaul, Savard (C.O.P.), Petitjean (Pantin).

Poids : Le Douarin, Bigot (Levai- lois), Rotholz, Ratoni (Montreuil), Bernard (Chambly), Raimbourg (A. C. O. 7e), Du bas, Médard (12e), Michon (Courbevoie), Corbeau (Clichy).

Remplaçants : Courtois (Bois), Lieyens (Courbevoie).

Disque : Bernard (Chambly), Raimbourg. Magusson (A.C.O. 7e), Tremelet Poncet (Montreuil), Dubois (12e), Corbeau (Clichy). Le Duarin, Margueron. Martin (Levallois).

Officiels

Jury des épreuves : Roche, Goudard. Lottin.

."Starters ; Rimjoux, Lottin.

-Juges à l'arrivée : Goudard, Freschet, Vinceiguerra.

Chronométreurs : Delattre, Vial, pidenger.

Juges de concours : Hérie, Barré, L%luon.

Pointeurs : Hazem, Maubèche, Felnez. 1 „

Dossards : Saillard, Jougleux, Boulonnais.

Les dossards seront distribués au stade Perahiog, le matin Jusqu'à 10 heures «t l'après-midi de 13 à 14 heures.

Cyclisme CHAMPIONNAT DE FRANCE SUR ROUTE

La F.S.G.T. organise demain son championnat sur route sur 128 km. avec départ et arrivée en haut de la côte de la Tour Biret, à. Châtillon.

Cette épreuve est ouverte aux licenciés de la F.S.G.T. ayant un mois de qualification.

Dossards et vestiaire à partir de

6 h. 30 au Parc municipal de Malakoff.

A 7 h. 30, départ en groupe pour Châtillon. A 7 h. 45, départ réel en bas de la Tour Biret. Arrivée même lieu vers 11 h. 30.

Aucun engagement ne sera pris au départ. .. , ,

Horaire probable; Châtillon (0 km.),

7 h. 45 ; Petit Clamart (5 km.), 7 h. 55 ; Bièvres (8 km.), 8 h. 06 ; Sarclay (13 km.) , 8 h. 16 ; Orsay (18 km.)

8 h. 26 ; Gometz (23 km.), 8 h. 36 ; Limours (29 km.), 8 h. 48 ; Bonnelles (34 km.), 8 h. 58 ; RochefortsurYvelines (39 km.), 9 h. 08; St-Arnoult (43 km.), 9 h. 16 Ablis (53 km.),

9 h. 36 ; Authon-la-Plaine (66 km.),

10 h. 02 ; Les Granges (74 km.), 10 h. 18 ; Dourdan (82 km.), 10 h. 24 ; Saint-Cyr-sur-Dourdan (84 km.), 10 h. 34 ; Angervilliers (86 km.), 10 h. 42; Limours (92 kilomètres), 10 heures 56; Saint-Rémy (100 km.), 11 h. 10 ; Châteaufort (105 km.), 11 h. 20 ; Bue (111 km.), 11 h. 30 ; Petit-, Clamart (123

11 h. 50.

COMMISSION DE BASKET-BALL

La commission de basket-ball nous communique les rendez-vous ci-dessous concernant les différentes sélections jouant dimanche prochain 8 septembre.

2 équipes masculines pour Tours Equipe de Paris : Lebeau, Hileau, Billig, Lorain, Rochat.

Equipe de banlieue : Marchionni, R. Heymann, Kessler, Langue, Lunet.

Remplaçant : Hourdeaux. Arbitre : Vantighen. Délégué : Balay.

Rendez-vous samedi 13 h. 30 sous la pendule extérieure de la gare d'Orsay."

Réunion du Stade Pershing 2 équipes féminines :

Equipe blanche. — Moreau, Besnard, Lunet, Lecouturier et la centre de Montreuil.

Equipe bleue. — Sarazin, Zaremberg, Rosa, Kling, R. Epstein.

Remplaçantes ; D. Epstein, Anna et l'avant de Montreuil.

2 équipes masculines :

Equipe verte. — Philibert, Neveu, Bellot, M. Heymann, Soler.

Equipe grenat. — David, Ongre, Flamand, Armant^ Meyer. "W

Arbitre : Bouquet. Responsable : Kahn.

Rendez-vous 14 heures précises au stade Pershing.

POUR LE DEPLACEMENT DE TOURS

Le bureau régional, à la demande du secrétariat, ayant refusé à la commission. de 'basket l'avance de 50 p. cent pour le collectif, remboursable à Tours, les camarades sont priés de se munir de 50 francs chacun. — Balay. ATTENTION La conférence sportive qui devait avoir lieu cet après-midi est reportée au 14 septembre (même heure et lieu)' en raison des obsèques de Barbusse.

TOURIST CLUB TRAVAILLISTE

Demain, rendéz-vous Porte Maillot (Au Relais du Père Louis), 7 heures : Pontoise (casse-croûte), AuverssurOise, L'Isle-Adam, Beaumont, Boran, Gouvieux, Chantilly (déjeuner).

Retour par Lamorlaye, Viarmes, Moisselles, Eaubonne, Paris.

COURSE CYCLISTE « GRAND PRIX DE L'OUVRIERE » Organisée demain par la Coopérative l'Ouvrière, à l'occasion de la fête de quartier.

Course régionale ouverte aux 3e et 4e cat. de l'U.V.F. et de la F.S.G.T., sous le contrôle de cette Fédération; 600 francs de prix, en espèces dont 100 francs au premier et des prix spéciaux pour 4e cat. et débutants; à 14 heures, café de l'Ouvrière, remise des dossards; départ à 15 h. 30 précises.

Parcours ; Rues du 14-Juillet, du 4Septembre, François-Lefebvre, place de la Mairie, rues Prud'hon, -Gamibetta, avenue de France, Méricourt, rues ArthurLainendin, de la Bastille, Raspail, Pierre-Letombe, Edouard-Dépret, à courir dix fois, soit 70 km.

L'arrivée sera jugée en faoe de la Coopérative.

UNION NATURISTE ET SPORTIVE

Camp à. Lagny, pont de la Duise ; rendez-vous gare de l'Est 14 h. 30 et 19 h. 40 pour collectifs. Dimanche : 7 h. 52. Ne pas traverser la Marne.

C.S. BELLEVILLE

Pour -le championnat de France, départ en voiture du siège : 99, rue Ménilmontant à 6 h. 15.

Des places sont encore disponibles, les coureurs des clubs environnant voulant en profiter : 5 fr. aller et retour.

O O O

Lundi à 21 heures, réunion mensuelle à la Bellevilloise, rue Boyer. Présence indispensable de tous les membres.

EDUCATION PHYSIQUE POPULAIRE GERVAISIENNE

La section de football se réunira le mercredi 11 septembre à 21 heures, au siège : café des Sports, 11, place de la Mairie, Pré-Saint-Gervais.

Ordre du jour : Adhésions, renouvellement des licences, Formation des équipes.

Nous prions les sportifs gervaisiens de venir nombreux pour renforcer notre section.

ooo

E.P.P.G. (1) demande match pour le 15 septembre, terrain adverse. Ecrire à Aimé Pringuet,- 4, rue Chardanne, Pré-Saint-Gervais.

Tennis

Une sélection de joueurs de la F.S. G.T. prendra part à un tournoi de tennis qui aura lieu h Zurich demain et après-dêmain.

L'équipe est composée comme suit : Boully et Georges (Olichy), Landriot, Robert et Mme Emiiienne (Ivry), Louis et Marthe Louis (Saint-Denis). Canal (Maisons-Alfort).

Challenge Mardaga La finale de ce challenge se jouera demain dimanche sur le court du Sport Travailliste Maiponnais, 3, rue de Bretagne à Maisons-Alfort (autobus E I porte de Charenton; autobus 13 à la Bastille) à partir de 8 heures du matin entre les olubs de l'U.S.O. 12e et de Maisons-Alfort.

L'équipe du 12e est composée de De-

CONVOCATIONS

Parti socialiste S.F.I.Ô.

ORGANISATIONS CENTRALES

COMMISSION NATIONALE DES CONFLITS. — Réunion mardi 10 crt à 20 h. 4 5, au siège du parti.

Le secrétaire : Albert Jamin.

COMITE NATIONAL MIXTE DES JEUNESSES SOCIALISTES Tous les camarades disponibles de l'Entente des J.S. de la Seine à 15 h. porte de La Chapelle aux obsèques de Barbusse.

Seine

REUNIONS D'AUJOURD'HUI s

5'. Départ à. 14 h. métro Jussieu

pour obsèques Barbusse.

10e. _ Villette. — C.E. 43, rue ds

F1andre. a 21 — La réunion des parents et Amis des Faucons rouges' aul devait avoir lieu aujourd hui est re- j mise à plus tard (voir convocation sur le

4 Popu. — Ce soir, salle Gatine, S. 21

h.", réunion de la section.

CHAMPIGNY. — Réunion section ce soir à 21 h.. Maison Commune, salle

du sous-sol. , ,

CHARENTON. — Réunion & 21 n., saille sous-sol, mairie.

CHATILLON-S-BAGNEUX. — Section à 21 b., salle Fournier, café de« Marches, 1, rue de Bagneux.

CHOISY-LE-ROI. — 20 h. 45, justice

de paix. — C.E. à 20 h. 30 U6 bd Jean-Jaurès, vendeurs suiveurs convoqués tous demain à la permanence pour vente « Popu ».

CLICHY. — Les camarades désirant faire partie de la délégation aux obseques de Barbusse, sont priés de se* trouver à 14 h. précises a la permanence, HO bd Jean-Jaurès.

COLOMBES. — En raison de la fete organisée par la municipalité, la réunion de la section est reportée au samedi 14.

FONTENAY-S-BOIS. — Réunion section à 20 h. 45, local habituel. Ordre du tour très important.

IVRY-S-SEINE. , — Réunion section salle Crétier à 20 h. 45.

PANTIN.. — Adultes et jeunesses tous aux obsèques de Henri Barbusse. Le soir au meeting 42, avenue EdouardVaillant, Deaphelippon . y parlera au nom <iu Parti.

PLESSIS-ROBINSON. — A 21 h. réunion de section salle Léon, Grande-Rue.

ROSNY-S-BOIS. — Réunion section chez Aubert à 20 h. 45.

SAINT-MAUR. — Ce soir, réunion de section salle Pessiot, 15, bd de la Marne à 21 heures.

VILLEJUIF. — Tous présents, adultes et jeunes, à. la réunion de section ce soir, café de la Paix, à. 20 heures 30, Sympathisants invités.

PROCHAINES REUNIONS :

14e. — Vendeurs disponibles demain 22, avenue d'Orléans, vente du Popu.

15'. — Tous les disponibles demain à 9 h. pour la vente du « Popu » 85, rue Mademoiselle. "

10" (Combat). — CE et camarades du groupe disponibles dimanche matin à 11 h., place du Combat. La propagande.

l!)s Comite <*e presse). — Demnain matin à 9 h., 6, place du Combat. Répartition, vente du « Popu » et des brochures d,u Parti.

BAGNEUX. — Tous les militants vente a Popu », demain Hamel 8 h. 45.

ISSY-LES-MOULINEAUX. — Tous demain matin à 9 h. chez Théo par vente du « Popu ».

U. S. CANTON de SCEAUX. — Dimanche 8 septembre à 9 h. 30, 141, Grande-Rue à Boung-la-Reine.

Seine-et-Oise

REUNIONS D'AUJOURD'HUI :

ARGENTEUIL. — Réunion des adultes et jeunes à 20 h. 45 salle de l'ancienne mairie.

BURES-S-YVETTE. — Réunion sect. à 20 n. SO salle De nais.

CARRIERES-S-SEINE. — Ce soir 7 crt à 20 h. 30, café de la Mairie, important.

CHATOU. — Tous à la réunion publique du CUAA, ce soir 7 septembre, à 21 h., café des Sports. 83, avenue du Maréchal-Foch.

DRAVEIL. — Réunion ce soir samedi à 20 h. 45, salle des pompes ou mairie.

DOMONT. — 21 h., chez Filgeac.

GROSLAY. — Assemblée générale section ce soir 7 crt à 20 h. 30, salle municipale.

LONGJUMEAU. — Réunion section ce- soir 7 septembre, à 21 h., local Sinirgoux.

LOUVRES. — Réunion ce soir samedi à 20 h. 30, au café-tabac de la gare (Tous présents).

MANTES-LA-VILLE. — Ce soir à 20 h. 4 5, réunion section, café MarcelSirany, 121, route de Houdan.

MEUDON. — Réunion section ce soir 20 h. 30, salle de la JL. M. 19, rue Terre-Neuve.

MONTGERON. — Obsèques de Barbusse. Rassemblement camarades disponibles, mairie 13. h. 50' ou gare de Lyon 14 h. 35.

NEUILLY-S-MARNE. — Réunion du Comité de coordination reportée au vendredi 13 courant.

ORMES SON-S-MARNE. — Réunion de section à 21 h., lieu habituel,

marty, Gurtner, Rémy, Glovinski et Mme Gurtner.

Celle d'Alfort, de Rossignol, Ducos, Cocula, Calestroupat, Namur et Mme Rossignol.

C.S.O. PANTIN

Athlétisme ; 8 heures au Lys, ou 9 heures à. Pershing.

Basket : entraînement au terrain.

P. S. DE BAGNOLET ' Tous les camarades disponibles, rendezvous le samedi 7 à 13 h. 30, au siege du club, 43, rue Hoche, pour départ en masse aux obsèques d'Henri Barbusse.

Football Les deux équipes, rendezvous dimanche à 12 h. 30, porte de Bagnolet, pour Issy-les-Moulineaux.

SPORT OUVRIER

MONTGERON NAIS

Section de cross : Entraînement général demain dimanche à 8 h. 30. Vestiaire maison Masure, 116, rue de Paris.

Section de basket : Demain, à 14 heures, aux terrains du Marché de la Mairie, matches amicaux contre leâ équipes masculines, féminines et minimes du Club Sportif Ouvrier du Bois. Vestiaires : café de la Mairie.

U.S.O. 12*

Nageurs : ce soir, 20 h. 30, piscine Ledru-Rollin.

SPORT BOULES

La section de boules de la J.S.O. Jean-Jaurès d'Argenteuil organise ce soir, à 20 h. 30, salle Moreels, 160, route de Sannois à Argenteuil, une grande réunion de propagande sportive, les boulistes d'Argenteuil sont spécialement priés d'y assister.

Les camarades boulis.tes des localités ci-après : Epinay, Stains, Enghien, Saint-Gratien, Ermont, Eaubonne, Soissy, Montmorency, Sannois, Franconville, La Frette. Montigny, Cormeilles. Sartrouville, Herblay, Conflans, Houilles, Carrière, Maisons-Lafitte et Bezons sont priés d'envoyer un délégué à notre réunion.

Camarades boulistes

La Boule est votre sport favori, U est pour vous un délassement moral, c'est bien, mais ne restez pas isolés.

Votre devoir est de rejoindre les organisations ouvrières adhérentes au Front Populaire; pour être forts, il faut être groupés; faites du sport, du vrai sport ouvrier. Adhérez en masse à la Fédération Sportive et Gymnique ta Travail.

UNION CANTONALE DE PONTOISE —«Les sections d'Osny, Saint-Ouen l'Aumône. Boissy-l'Aillerie et Pontoise sont convoquées ce soir samedi 7 courant, à

20 h. 3 0 au lieu habituel.

PONTOISE. — Réunion section JS ert

adultes à 21 h., au siège.

RIS-ORANGIS. — Ce soir, salle habituelle.

SARTROUVILLE. — Les camarades sont priés de venir nombreux à la réunion oranisée par le CUAA, ce soir, à

21 h., groupe Pasteur.

SEVRAN. —• Réunion ce eoir 7 septembre à 2o h. 30, salle Platon, aux Primevères. '

VILLEINEUVE-LE-ROI. — Tous les camarades disponibles cet après-midi, aux obsèques d'Henri Barbusse. Rendezvous à la gare train de 13 h. 44.

VILLENEUVE-LE-ROI. — Ce soir à 20 h. 45, réunion de la section salle Miartin.

TREMBLAY-LES-GONESSE. — Réunion générale des groupes des Cottages du Vert Galant, du Bois Saint-Denis, du Vieux Pays et du Domaine du VertGalant. ce soir 7 septembre; à 20 h. 45 au siège, café de la Paix, chez Hordé, avenue de la Paix, Cottages.

VAUX-S-SEINE. — Ce soir à 21 h. au Faisan Doré.

VILLENEUVE-LE-ROI. — Réunion section ce soir samedi 7 courant, 20 h. 45, chez Martin.

VILLEPINTE- VERT- GALANT. — Réunion section ce soir samedi à 21 h„ chez Giard.

PROCHAINES REUNIONS :

FEDERATION DE SEINE-ET-OISE

L'Ecole de Propagandistes reprendra ses cours le lundi 30 septembre, à 18 h. 30, 32, rue Rodier, Paris 9«. Les camarades désireux de les suivre sont priés d'envoyer leur inscription au siège de la Fédération. — Le secrétaire adjoint : Pierre METAYER.

AULNAY-S-BOIS. — Permanence du trésorier, café de l'Arrivée Côté gare Vieux Pays, dimanche de 10 h. à 11 h. 30. A 9 h. 30, place de la Gare, vente du « Popu ».

JUVISY. — Tous les camarades et sympathisants disponibles demain pour vente « Popu » et « Travailleur » S & h. 45, Petite Vitesse.

SARTROUVILLE. — Tous les camarades disponibles demain à 8 h. 30 pour la vente du « Popu » et accompagner les vendeurs.

SAVIGNY-S-ORGE. — Tous les camarades dsiponibles adultes et jeunesses chez Courtois à 9 h. dimanche matin pour vente du « Travailleur ».

VI LLENEUVE-LE-ROI. — Vente à la criée du « Populaire » et du <c Travailleur » Tous les camarades disponibles dimanche matin ohea Bassières à 8 h. 30

VILLEPINTE-VERT-GALANT. — Les camarades disponibles RV dimanche 8 août a 7 h. 30 chez Dumet, vente du a Popu ».

Seine-et-Marne

COMBS-LA-VILLE. — Convocation bureau salle habituelle à 20 h. 45.

MARIAGE

SAINT-DENIS. (Je<un) ;— Nous apprenons avec plaisir le mariage civil de notre camarade Fernand Le Guillou, des J.S. de- Saint-Denis.

La cérémonie aura lieu à 14 h. à la mairie de Stains. Les camarades disponibles des Jeunes Gardes socialistes sont priés d'y assister en tenue.

Le Coin des Jeunes

REUNIONS D'AUJOURD'HUI s

ENTENTE DES J.S. DE LA SEINE.

— Tous les camarades désirant travailler à la reconstruction de l'Entente des J.S. de la Seine et. pour la réussite de la fête du 15 septembre, à BoulogneBillancourt « Contre la Guerre et le Fascisme » sont priés de passer ce soir de 18 heures à 19 heures, 9, rue VictorMassé. — R. LE TEURNIER.

5'. — Tous présents au meeting organisé par la 13e section- à 17 h., à la Maison des Syndicats, 163, bd de l'Hôpital.

9". — Permanence à partir de 15 h. lieu habituel.

11". — Permanence à 15 h. 15 au local 101, rue de Charonne.

14". — Permanence à 16 h., 37, rue de l'Ouest.

ARNOUVILLE-Gonesse-Villiers-le-Bel.

— Tous les jeunes assister ce soir samedi à la réunion des adultes salle Uallemant a 21 h., causerie par Granfils maire de Gonesse.

LE VALLOIS - PElRRET. — Le camarade SeUmolles est prié de passer ce soir 9, rue Victor-Massé.

MONTROUGE. — Pour les obsèques de Barbusse, RV à 14 h. précises, chez Richard 99, rue de Bagneux a 20 h. 3 0 Réunion 6, rue Raymond. Demain 9 h., chez Richard, vente « Popu » et « Révolution ».

SARTROUVILLE. — Tous présents au meeting organisé au groupe Pasteur.

PROCHAINES REUNIONS :

4« — Tous présents demain matin à 9 heures, au Bouquet de Rivoli, 17, rue de Rivoli, diffusion du « Populaire ».

BOURSE DE PARIS

du Vendredi 6 Septembre

Cours

Court

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de la

du

veille

1our

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83 25

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83 50

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6 % iD2n amortissable

110 50

110 ..

4 % 1925 (Bar. ch.)

85 70

84 90

4 Y" % 1932 amortissab. (A)

00 -

89 80

4 y, % 1932 a mortissa b. (B}

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90 80

Bon» Trésor 4 Vi % 1934 ..

972 ...

970 60

— 7 % 191!6

546 *.

546 ..

Obligations Caisse auton....

91)7 ...

904 ..

— Etat 4 % 1912-14

365 ..

364 ..

T- — 6 % 1919 ..

400 ...

392 ..

Crédit National 1919

535 „

538 ..

— obi. S % 1920

503 -

505 ..

— bons (1 % 1921

520 ...

520 ..

— « % juill. 1922.

517 ...

515 ..

— 6 % janv. 1923

510 50

— 6 % juin 1923.

524 ..

521 1.

— » % |anv. 1924

539 ..

539 ..

Est

690 ..

681 ..

Lyon.....

880 ..

865 ..

Midi

718 ..

7U5 ..

Nord :

1135

1111 ..

Orléans

828 ..

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Hippisme

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à M. Léon Tacquet ...P ô »

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PRIX DE SANGUINEDE

1. Gourgandine (H. St-Jost)...G 73 50 à M. Ed. Henriquet P 17 »

2. Trooibon (J. Petit)., P 12 50

3. Capuchon (C. Rivaux) P 29 60

PRIX DU TREMBLAY

1. La Dauphine III (A. PavéeJG 39 50 à la Pf-se de F.-Lucinge P 9 50

2. Merci (G. Bridgland) P 5 50

GRAND PRIX DE FONTAINEBLEAU

1. T^e Négus (W. Johnstone). .G 18 » à M. André Schwab P 8 »

2. Mlle de Puygareau (Ricard)P 1S »

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PRIX DE TILLAIE

1. Vieux Beau vais (A. Pavée).. G 22 50 à M. René Leroy P 9 »

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X^e sourd.

Comédie-Française : 20 h. 45, Madame il s ** G*é n 0

châtelet : 20 h. 30, Michel Strogoff. Capucines : 21 h., inspecteur Grey. Gaîté-Lyrique : 20 h. 40, Monsieur

Beaucaire.

Gymnase : 21 h., Espoir.

Mogador : 21 h., L'Auberge du Cheval Blanc.

Nouveautés : 21 h., Tonton. ualais-Hoyal : 21 h., Embrassez-mol. Sarah-Sernhardt : 20 h. 45, Le Courrielde Lyon.

Théâtre Antoine : 20 h. 45, Quand le

peuple est rul.

Variétés : 21 h.. Le Groom s'en chargera.

MUSIC-HALLH — CIRQUES

A. B. C. : Damia, Willy Thunis, Marg.

Gilbert, etc...

Casino ae Paris : 20 h. 45. Parade de France.

Concert Mayol : 21 h.. Le Club des femmes nues.

Deux-Anes : 21 h.. Place Blanche,, rev. Folies-Bergère : 15 et 21 h., Fsmmes en folle.

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Agriculteurs : Marie des Angoisses. Apollo : Lampes de Chine ; Femmes

d'affaires.

4ubert-Palace : Bout-de-Chou.

Avenue : Boîte postale 215.

Carillon (30. boul. Bonne-Nouvelle) ; Perm. 10 h. 30 à 24, L'Auberge du Petit Dragon.

Ciné-Opéra : Crime et Châtiment.. Cotisée : Haute école.

Demours-Pathé : Gay Divorcee. Edouard-Vil : La Patrouille perdue v

Lanternes japonaises.

Eljsée-Gaumont : Tu ni'aippartiens. Folies-Dramatiques ,■ Terre de résurrection Peer Gynt.

Gaumont-Palace : La femme et le pantin.

Impérial : 21 h., L'Oiseau rare. Madeleine : Les yeux noirs.

Marlgnan : Le Sultan Rouge. Marivaux : Paris-Camargue. i-Masques, 25, rue Fontaine (mercredi):

L'étrange nuit de Roekland. Max-IAnder : Nuit de. noce.'

Miracles : M. Sherlock' et Mme Holmes Mnulin-Rouae : La Mascotte ; Wine

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Palais-Rochechouart : Favorite ; Voyage d'agrément.

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LA VIE ECONOMIQUE ET SOCIALE

LE POPULAIRE

PROPAGANDE

ET ACTION SOCIALISTE

TRIBUNE DU PARTI

Réalisons donc l'unité syndicale

MES suggestions sur celte matière n'ont jamais été des ordres donnés ni l'expression d'une volonté d'ingérence dans la direction et l'administration du mouvement syndical. Les decisions prises par les hommes^ et les organismes responsables d'un tel mouvement recommandent toujours le respect

Mais la meilleure manière d'être respectueux c'est d'examiner ces décisions loyalement, de les éclairer, Oc les commenter de manière à les faire comprendre pour que leur application devienne plus facile et plus prompte.

Ces sentiments m'animent quand je crois pouvoir activer les préparatifs de l'unité syndicale- Et je pense pouvoir le faire, en m'autorisant Ide trente années de vie militante 'dans le mouvement ouvrier et de "quinze années d'occupation de postes responsables à la tête des organisations syndicales.

La réalisation de l'unité syndicale tarde, elle traîne, elle perd un temps précieux. Il est établi que plus rien ne s'oppose à elle, qu'il n'y a plus d'obstacles sur sa route, que tous les .sacrifices de doctrine, de tactique, et de prestige ont été consentis de part et d'autre, et elle ne se fait pas.

L'accord est fait pour écarter l'action fractionnelle et l'ingérence des partis et des gouvernements ; pour faire disparaître les derniers points névralgiques et les souvenirs douloureux d'un passé encore récent. Et l'unité ne se fait pas.

Nous approchons des deux congrès confédéraux et nous ne sentons pas 1 élan irrésistible, la poussée enthousiaste qui devraient les porter à couronner l'oeuvre entreprise en les associant tous les deux dans une séance solennelle d'union et de fraternité.

C'est pourtant cela que les travailfleurs attendent : un acte puissant; iune affirmation éclatante d'une force désormais unie, une démonstration d'énergie et de volonté marquant précisément que l'unité syndicale constitue la riposte la plus efificace aux périls engendrés par la crise du capitalisme, les menaces du fascisme et les aventures guerrières. Les travailleurs voudraient cette riposte à l'occasion des deux congrès confédéraux parce qu'ils sentent qu'elle aurait une grande portée morale et une répercussion profonde sur

l'avenir.

Est-il possible qu'il y ait, dans les mois qui vont venir, plus de motifs d'union, plus de mobiles de fusion qu'aujourd'hui ? Attendre que les [événements soient plus graves, que Oes motifs soient plus pressants, plus impérieux, c'est s'exposer au danger d'une poussée spontanée qui rapproche les hommes et les confond dans une union sentimentale contraire à la puissance organique disciplinée.

O O o

J'ai laissé dire que, pour le 1er 'janvier, l'unité syndicale serait réalisée. Pourquoi le 1er janvier ? Pourquoi pas deux mois plus tôt ? Et du train dont vont les choses, nous n'avons pas l'assurance que les deux !C. G. T. n'en formeront qu'une au fier janvier 1936.

Où donc est le frein ? Quels sont 'donc les engrenages ensablés ? Car ce'est dans la recherche d'une méthode pratique de fusion que le retard, le piétinement sur place et le temps perdu trouvent leur nourriiture. On ne parvient pas à provoiquer le démarrage. Notre vieille C. G. T. s'en tient à la méthode qui (consiste à pratiquer les fusions par 3a base : fusion des syndicats d'abord, puis fusion des fédérations et des [Unions départementales ensuite, pour aboutir à celle des deux C.. G. T. Cette méthode de fusion serait garantie dans son application par le fonctionnement d'une commission mixte de contrôle composée de représentants des deux C. G. T. En proposant cette méthode, la Confédération générale du Travail assure que Jes organismes directeurs seront reposant cette méthode, la Confédérasera démissionnaire et que le congrès de la C. G. T. unifiée sera souverain pour fixer les destinées organiques et statutaires du mouvement syndical.

Que veut-on de plus ? Cette méthode me paraît conforme au sentiment de la démocratie ouvrière et elle cadre parfaitement avec les traditions ouvrières de notre pays.

Que veut la C. G. T. U. ? Renverser la méthode et pratiquer la fusion de haut en bas en unifiant d'abord le Bureau confédéral et la Commission administrative par des apports (d'hommes venant des deux organisations ?

Cette méthode ne me paraît pas la bonne. Mais on ne peut pas rester là dessus, les uns voulant opérer par la base et les autres par le sommet,

(Les militants de la C. G. T. U. voudraient sans doute des assurances plus fermes. Je crois qu'ils sont désireux d'avoir la certitude qu'ils auront leur part, à peu près égale, dans lés bureaux des fédérations nationales, dans les bureaux des Unions 'départementales, dans les directions

ON RENFLOUE LE " LUSITANIA

Une entreprise anglaise de sauvetage a décidé de renflouer le « Lusitania » et de sauver les trésors engloutis dans ses flancs. A cet effet, un nouveau scaphandre de métal a été essayé.

LES BATAILLES OUVRIÈRES

La grève des ouvriers agricoles du Narbonnais se poursuit

Déjà les patrons ont fait des propositions qui marquent leur premier recul

Quelques; arrestations ont été opérées

Narbonne, 6 septembre (Populaire). La grève des ouvriers agricoles se poursuit. Une tentative de conciliation ébauchée, hier matin, n'a donné aucun résultat.

En fin de 6oirée, les propriétaires ont proposé que les ouvriers agricoles soient payés 27 francs les hommes et 17 francs les femmes durant la période des vendanges.

Le reste de l'année, les prix-seraient respectivement ramenés à 16 et 9 frs. Il serait entendu que, si le vin se vendait à raison de 6 francs le degré, ces tarifs seraient revisés.

Quoique ces nouvelles propositions marquent déjà on recul de la position patronale, les ouvriers agricoles ne !ss ont pas acceptées et ont affirmé leur volonté de voir triompher totalement leurs si justes revendications.

Ce matin, les vendanges ont commencé.

Chaque carrefour de routes, aux environs de Narbonne, est gardé par d'importants groupes de gardes mobiles, dont la mission est de faire dissoudre les piquets établis par les grévistes.

Quelques arrestations ont été opérées. Néanmoins, aucun incident notable n'est intervenu.

A 18 heures, le comité de grève s'est réuni à la Bourse du Travail. Il a arrêté les moyens qui permettront la poursuite de la grève.

Devant une menace de diminution, des ouvriers bonnetier» se mettent en grève aux usines Baumier à Boulogne

Les ouvriers des anciens établissements Baumier, à Boulogne, sont en grève. Voici quelles sont les conditions de travail de cette usine :

On travaille sur les 32 fin de la soie à trois bouts exactement comme sur les métiers 36 fin. Ce fil de soie ne correspondant pas à la. jauge du métier casse à tout bout de champ. U n'est pas rare d'en faire dans sa levée huit mauvais. On ne peut donc compter que sur une production journalière de 3 douzaines au maximum, ce qui fait 45 francs par jour.

Vu les frais de transports des ouvriers qui, pour certains, se montent à 4 fr. par jour, le taux de la journée brute de travail n'est donc que de 4<1 frs environ.

Les ouvriers de la corporation peuvent aisément comprendre qu'avec un pareil salaire provenant surtout des conditions de travail déplorables, les ouvriers de cette usine n'ont pas voulu accepter de nouvelle diminution.

D'autre part, ces mêmes ouvriers sont obligés de payer les aiguilles, ce qui diminue encore leur maigre salaire.

Les ouvriers des autres centres peuvent se rendre compte qu'avec de pareils salaires, les bonnetiers de Paris arrivent tout juste à vivre en se privant.

Les ouvriers des autres usines de la région parisienne ont des conditions de travail aussi déplorables et ceux de Courbevoie sont venus d'un commun accord, après une nouvelle diminution, grossir les rangs de cette juste grève.

Quant aux salaires des camarades femmes, ils sont encore plus misérables.

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de certains syndicats et dans le Bureau confédéral. Ne pourrait-on pas leur donner cette certitude ? Cette fusion des hommes responsables me paraît nécessaire. Elle rendra l'unité pius intime et elle fournira au mouvement l'occasion de se rajeunir, de se renouveler..

La vieille C. G. T. a raison de rejeter la pratique du Front unique et de repousser les projets et les propositions qui tendent à prolonger l'état de scission et à justifier les atermoiements actuels. Mais elle doit assouplir sa méthode de telle manière que l'a C. G. T. U. ait les assurances qu'elle désire. Si le sommet rejoint la base, le démarrage se produira et nos congrès confédéraux donneront la riposte attendue aux groupements fascistes qui se préparent à nouveau pour un mauvais- coup.

G. DUMOULIN.

La lutte continue dans le textile le Franche-Comté

Les maires d'Héricourt et Bethoncourt auront ce matin une entrevue avec la direction des usines

Héricourt, G septembre (par télépho- ne). — Une entrevue aura lieu demain matin entre les maires et les adjoints d'Héricourt et Bethoncourt et la direction générale des établissements Schwob.

U est vraisemblable que les délégués des 1.800 ouvriers en lutte seront confrontés avec les patrons.

A cet effet, une réunion s'est déroulée cet après-midi entre les deux comités de grève de Bethoncourt et Héricourt. Un cahier de revendications a été établi.

D'autre part, une entrevue aura lieu demain matin, à. Pouchamp, entre les représentants des lock-outés et le ministre du Travail.

380 gars du bâtiment sont lockoutés

A la suite de l'incident survenu lundi dernier à l'entreprise Chouard, rue d'Estrées, où un chef cimentier avait frappé à coups de planche l'ouvrier Frique, ses camarades de travail solidaires de lui étaient venus au poste afin d'obtenir sa libération.

Hier, ces mêmes camarades étaient, par répression, licenciés à leur tour. Ce matin, par solidarité, l'ensemble du chantier faisait grève sur le tas.

Chouard, ayant senti la résistance des ouvriers, passait immédiatement à l'offensive, faisait appel à de grandes forces de police et à midi, c'était le lockout général.

Ici, il faiH signaler en passant les méthodes employées par la police pour faire évacuer le chantier. Lorsqu'à midi les ouvriers se présentèrent après le déjeuner, on leur dit que c'était fermé. Toutefois, comme ils étaient en tenue de travail, il fallait bien qu'ils changent d'effets. Alors, avec un cynisme sans pareil, on faisait rentrer quatre ouvriers à la fois à condition que quatre autres en sortent.

A deux heures, une réunion groupant la majorité des ouvriers s'est tenue 18, rue Carnbronne et là, l'ensemble des ouvriers, après avoir entendu les délégués du syndicat unitaire des cimentiers et le délégué du syndicat confédéré des cimentiers décidèrent de mettre tout en oeuvre pour battre l'entreprise Chouard et obtenir la rentrée en bloc de tous les ouvriers. — Les Syndicats unitaire et confédéré des oimentiers.

'Ce soir : meeting à Sartrouville

Le « Front Populaire » de Sartrouville ' organise mi meeting contre la guerre d'Ethiopie qui aura lieu sous la présidence du maire de la localité, notre camarade Aubin, ce soir à 21 heures, au préau de l'Ecole du groupe Pasteur.

ues transformations inutiles dans le service du bureau de poste rentrai du 15e arrondissement

Pour qu'on parle de son activité, M. Mandel, ministre des P.T.T., n'hésite pas à faire opérer n'importe quelle modification, inutile ou nuisible, dans l'administration des P.T.T.

Il n'ignore pas qu'il trouvera toujours une presse pour le flatter et vanter ses initiatives.

A l'occasion du transfert rue d'Aileray du central du 15e arrondissement, une réorganisation des services a été annoncée sous le prétexte d'économies.

Le seul résultat de cette nouvelle organisation sera un surcroît de fatigue pour le personnel... et un surcroît de difficultés pour le public désireux d'être servi le plus .rapidement possible.

D'ores et déjà, les travailleurs des postes du 15e arrondissement mettent le public en garde contre les défectuosités qu'ils remarqueront dans le service et en dégagent leur resnonsabilit.é.

Une défaite réactionnaire dans le Maine-et-Loire

Saumur, 6 septembre. (Populaire.) — Un réactionnaire vient d'être battu dans une élection partielle 1 dans le canton de Saumur nord-ouest.

Inscrits : 2.585; votants : ,1.576. MM. Pelon, rad. soc., 796 voix, ELU; Machet, un. nat., 745 voix.

LA PROPAGANDE SOCIALISTE

Nouelle dans le Lot

Cahors, ' septembre (Populaire). — Organisés par les sections socialistes de Lanzac et de Souillac, en accord avec la cellule communiste, deux meetings ont eu lieu dimanche dans le fief de M. Malvy, président de la commission des Finances, l'homme de la Compagnie des wagons-lits.

C'est d'abord à Lanzac (petite commune du canton de Souillac), où nos camarades ont en partie conquis la municipalité — victoire que les pouvoirs publics contestent — qu'a eu lieu le premier rassemblement.

Après une vibrante allocution de Salinier, qui présidait, Massaud, secrétaire de la section; Auricoste, secrétaire du journal Le Travail, ancien consurrent S.F.I.O. de M. Malvy; Bourthoumieux, secrétaire fédéral à la propagande, conseiller municipal S. F. I. O. de Cahors; Chassaing, conseiller d'arrondissement, radical « bon teint »; Marcenac, du P. C., et Nouelle, députémaire S.F.I.O. de Chalon-sur-Saône firent le procès du fascisme fauteur de guerre.

Avec force, ils dénoncèrent les buts poursuivis par le sinistre Mussolini; l'attitude louvoyante du « Maquignon de carrefour » et de ses diplomates, et démontrèrent que les mêmes familles de privilégiés qui dictèrent les décretslois dictent aussi leurs volontés dans le conflit italo-éthiopien.

Nouelle situa heureusement la position du groupe parlementaire socialiste et du Parti et fit avec éloquence la critique de la politique à la -petite semaine te des décrets-lois.

Après un repas fraternel, à Souillac, une nouvelle réunion eut lieu à 21 heures avec les mêmes camarades qui ne manquèrent pas, dans le propre fief de l'ami du fasciste Chiappe, de mettre en lumière la politique de M. Malvy qui a tout trahi : amis, parti, République, ils firent un procès en règle de la politique du gouvernement des banques et prouvèrent, sans peine, que seule une politique socialiste assurerait au pays: la paix, le pain et la liberté.

Les sbires de la réaction, passés aujourd'hui au service de M. Malvy, tentèrent, mais sans succès, de troubler la réunion. — Verlhac.

Ce soir, bal à Mantes

Ce soir, à 21 heures, aura lieu à la salie Caillebot, boulevard de Magnauville, un grand bal populaire de nuit organisé par la section S.F.I.O. de Mantes et le propriétaire de cet établissement.

Le bénéfice de cette soirée devant être entièrement versé à la caisse des écoles, nous espérons que le public SG rendra en grand nombre à ce bal, qui cera animé par le célèbre jar.t Métais.

Prix d'entrée unique : 3 francs. Demitarif pour les chômeurs.

Les progrès de la section de Gravelines

Lille, 6 septembre (Populaire). — Après leurs magnifiques progrès des dernières élections municipales, où ils conquirent sept sièges à la mairie, les socialistes de Gravelines ont continué leur bel effort d3 propagande.

Le sous-groupe de Petit-Fort-Philippe compte déjà près de quarante membres.

Les sous-groupes de GrandFortPhilippe et des Huttes font, eux aussi, de rapides progrès.

L^s travailleurs de Gravelines, qui gagnent en moyenne de 12 à 15 francs par jour pour dix heures de travail, ont -compris que le Parti socialiste est le seul à défendre leurs intérêts et ils se décident à y adhérer.

Les jeunesses socialistes de Millau développent leur propagande dans l'Âveyron

Millau, G septembre {Populaire). — Il y a un an, quelques jeunes qui avaient été touchés par la propagande socialiste, lançaient à Millau un appel, en faveur d'un groupe de J.S.

Partis avec cinq à six membres, le groupe de Millau, grâce à son action particulièrement pendant la dure grève de la ganterie, vit ses effectifs augmenter rapidement; aujourd'hui, trente-cinq cartes ont été placées et une dizaine d'adhésions nouvelles sont prévues pour la fin du mois.

La classe ouvrière de Millau a vécu pendant, neuf mois les heures les plus tristes sous la botte des gardes mobiles, uans la misère et la peur de la répression; les jeunes gens j.S. ou J.C. ont été particulièrement frappés de peines allant jusqu'à treize mois de prison. On peut donc se rendre compte de l'effort qu'ont dû fournir nos jeunes camarades :

Propagande par tracts, affiches, papillons, malgré les maigres ressources de trésorerie et, à plusieurs reprises, organisation de réunions publiques.

L'une d'entre elles, donnée en pleine grève contre les deux ans, avec le concours des camarades M. Paz, du P.S., et Lissorgues, des J.S., groupa plus de trois mille auditeurs.

Mais l'actioh des J.S, dépasse maintenant Millau, i

Après quelques tâtonnements, un noyau.de J.S. a été formé dans la petite ville de Saint-Affrique et, à la suite d'une réunion publique où Lissorgues, des J.S. de Millau, exposa le programme des jeunesses socialistes, le groupa dépasse maintenant la trentaine.

A l'heure actuelle, nous envisageons la possibilité de créer des groupes dans d'autres contres, de l'Aveyron.-Des efforts sont faits à Sévérac; Cransac a déjà reçu la visite de Lissorgues, qui y a donné une réunion. Capdenac et Decazeville verront sous peu la naissance de J.S. et Rodez sera également touché.

Une fédération de l'Aveyron des J.S. pourra être bientôt fondée et se développera dans le département au grand dépit de la réaction.

Note pour les lecteurs de l'Aveyron. — Pour tout ce qui concerne le mouvement aveyronnais des Jeunesses socialistes (création de groupes, propagande, etc) écrire, pour les questions d'administration, à Emile Guy, 6, rue de la Copelle, Millau. Pour tout ce qui concerne la propagande, à Raymond Lissorgues, « Les Sources », Millau.

Défense socialiste

Permanence aujourd'hui dn 15 à 17 heures au siège du Parti, 9, rue VictorMasse, 3e étage.

Après les diminutions, les retards dans la paie au Central du 15e

Les postiers, du central du l'a" viennent de su<bir les injustes diminutions de salaires des décrets-lois.

Mais cela ne suffit pas; il faut, en outre, qu'à, chaque fin du mois, ils aient à attendre quatre ou cinq jours avant de recevoir leurs salaires diminués.

Cinq réunions de petits commerçants dans le Tarn

Albi, 6 septembre (Populaire). — La Confédération de défense du petit com merce et de l'artisanat vient de tenir dans le Tarn cinq grandes réunions, avec le concours du président Lacour.

A Labastide, Castres, Albi, Carmaux et Mazamet, les mots d'ordre de la Confédération contre les décrets-lois ont été très acclamés. De nombreux fonc tionnairés et cheminots s'étaient joints aux commerçants.

Les municipalités de Castres et de Carmaux étaient représentées au bureau des réunions.

En conclusion de cette tournée, la Fédération du Tarn a été définitivement constituée.

Dans les P.T.T. à Poitiers

Poitiers, 6 septembre (Populaire). — L'autre dimanche les travailleurs des P. T. T. de toute tendance se sont réu nis à la Maison du Peuple de Poitiers.

A l'issue de cette réunion, un ordre du jour de protestation contre les décretslois de M. Laval a été voté.

Les anciens combattants chez le ministre des Pensions

Le bureau de la Confédération nationale des anciens combattants et victimes de la guerre a été reçu par M. Maupoil, ministre des Pensions.

Le bureau a rappelé au ministre les lettres remises au président du Conseil protestant énergiquement contre l'effet rétroactif donné aux décrets-lois visant le prélèvement sur les pensions et la retraite du combattant des victimes de la guerre et anciens combattants.

M. Maupoil a informé le bureau de la Confédération nationale qu'il était pleinement d'accord avec lui et qu'à plusieurs reprises il avait soulevé la question au conseil des ministres. U a encouragé le bureau à poursuivre son action.

Le bureau a ensuite rappelé les questions en cours : prorogation des délais, statut des grands invalides, etc... U a enregistré avec plaisir "le désir formel du ministre des Pensions de permettre aux anciens combattants blessés d'obtenir la pension à laquelle ils ont droit sans limitation de durée et avec limitation pour ceux qui ont contracté des maladies en service.

Marceau Pivert parle à Grenoble devant 2.000 militants pacifistes

Grenoble, 6 septembre. (Populaire.) — Mercredi dernier, à Grenoble, répondant à l'appel du Front Populaire départemental, près de 2.000 camarades se pressaient dans la vieille salle du gymnase de Grenoble.

La séance était présidée par Satredes Syndicats confédérés, entouré de tous les délégués des organisations responsables.

Tour à tour, Billiat, du Parti communste; Saudra, do la C.G.T.U.; Michel, de la F.O.P., et la camarade Girard, du Comité des femmes contre la guerre, stigmatisèrent les menées italiennes en Ethiopie et lancèrent un appel à la résistance contre la guerre.

Yves Farge, délegué du Comité de vigilance des Intellectuels antifascistes, souligna qu'en fait, toute la question coloniale était posée. Avec des documents établissant les horreurs commises en Libye par les troupes du général Graziani, il indiqua ce que serait une campagne de conquête en Ethiopie.

Ce fut au tour de Marceau Pivert de faire durant près d'une heure le tour de la question.

« Nous allons savoir enfin si la paix est possible en régime capitaliste. Les plus égarés vont avoir les yeux ouverts; de même que le régime détruit la production dont il ne peut tirer profit, de même il est prêt' à dévorer les travailleurs sans travail, »

Ce fut alors un tableau de la situation économique actuelle, un exposé de la position contemporaine du capitalisme aux aboi"; qui ne reculera devant rien, et de sa forme moderne: le fascisme, qui maintient la barbarie à l'intérieur et prépare la guerre à l'extérieur.

Cet exposé, toujours émouvant, fut haché d'acclamations.

Des ordres du jour

Le Conseil municipal de Saint-Gratien (Seine-et-Oise), commune dont notre camarade Thonon est maire, a ndopté, dans une récente séance, des ordrës du jour réclamant le désarmement et la

dissolution des ligues fascistes ainsi que la création d'un fonds national de Chômage.

Le groupe Charles-Vérecque des J. S. de Friville-Escarbotin (Somme) a adopté un ordre du jour de solidarité avec les victimes de la répression à Brest et à Toulon.

Le Conseil municipal de Lewarde (Nord) a adopté unanimement un ordre du jour protestant oontre la politique de déflation et s'élevant contre les décretslois.

Le Comité d'unité d'action antifasciste de la région elbeuvienne a adopté des ordres du jour protestant contre l'abandon des prérogatives parlementaires aux mains du gouvernement, pâlies pleins pouvoirs ; contre les décretslois et la déflation ; et affirmant la solidarité des organisations ouvrières et républicaines adhérentes du C. U. A. A. avec les victimes de la répression capitaliste.

Des postières de la banlieue nord élèvent leur protestation

Nous avons reçu d'un groupe de postières la communication suivante :

C'est avec la plus vive indignation que nous nous élevons contre l'iniquité qui frappe les fonctionnaires et par répercussion la classe ouvrière tout entière.

Sur un traitement déjà diminué de 15 p. 100, c'est-à-dire réduit de 700 fr., le gouvernement Laval-Mandel vole ce mois-ci aux femmes fonctionnaires 400 francs sous le prétexte de « rappel de suppression de l'indemnité de résidence du deuxième conjoint avec effets rétroactifs du 17 juillet 1935 » (termes officiels).

Leur faudra-t-il vivre avec 300 francs durant le mois d'octobre, ou le comte du pape s'engagera-t-il à payer leur loyer, à faire face aux frais de la rentrée des classes, aux dépenses du début de l"hiver, etc. ? Nous sommes habituées à vivre et à nous contenter de peu mais nous faudra-t-il nous habituer à « ne vivre de rien > ?

Le gouvernement aux ordres du capitalisme poursuit chaque jour son évolution vers le fascisme.

Résolues à défendre jusqu'au bout notre droit à la vie, nous sommes prêtes à passer à l'action dès que nos organisations le demanderont.

300 protestataires à Bezons

Le Comité de coordination antifasciste de Bezons avait organisé mardi, à la Maison du Peuple, une conférence d'information et de protestation contre la guerre italo-éthiopienne, à laquelle étaient convoquées toutes les organisations du Front Populaire. Trois cents camarades, représentant toutes les tendances antifascistes et pacifistes de la localité, ont, après avoir entendu notre camarade Orré (S.F.I.O.) et Bourgoin (S.F.I.C.) adopté un ordre du jour de protestation contre l'agression mussolinienne.

Avant le Congrès confédéral, la Fédération postale et ses trois syndicats tiendront chacun un Conseil national

Le Conseil national de la Fédération postale se tiendra le dimanche 22 septembre à la Maison de la Mutualité.

L'ordre du jour comprendra :

I. — Compte rendu de l'activité du bureau fédéral comportant :

Les relations avsc le ministre;

Le régime des retraites;

Les décrets-lois;

Les sanctions;

La télédiffusion;

La Commission des économies;

Le Congrès international des P.T.T. de Bruxelles.

II. — L'action coatre les décretslois.

III. — L'unité.

IV. — Le Congres confédéral.

O O O

Les conseils nationaux des syndicats de la Fédération postale auront lieu le lendemain :

Celui des Agents à la Fédération générale des fonctionnaires, 10, ru© de Solférino;

Celui des Employés à l'annexe de la Bourse du Travail, 67, rue de Turbigo;

Celui des Services techniques à la Coopérative des P.T.T., 22, rue Chaudron.

AU JAPON

Le général Hayashi, ministre de la Guerre, qui a démissionné.

Le 1S septembre :

GRANDE MANIFESTATION

ORGANISEE PAR LES JEUNESSES SOCIALISTES SPORTS . DE SEINE ET SEINE-ET-OISE -

GYMNASTIQUE AU STADE DE BOULOGNE-BILLANCOURT

THEATRE 40, QUAI DE BOULOGNE

GRAND MEETING

Les organisations, sections, groupes de J. S., désirant installer un stand, doivent écrire au C.N.M., 9, rue, Victor-Massé, Paris-9e, en indiquant la surface occupée e"t la nature du stand.

FETES ET REUNIONS

ANTONY. .— A 21 h., salle Boleibieux, rue de la Mairie, grand meeting d'unité d'action. Orateurs : Roger Dufour, Cellier, etc.

GOUSSAIXVILLE. — A 20 h. 30,

grand meeting organisé par le comité de coordination contre la guerre. Coacours assuré de Daniel Mayer, rédacteur au « Popu ». Tous présents.

SA RTROUVIL/LE. — Ce soir, grand meeiting au groupe Pasteur à 21 h. Orateurs des différentes organisations antifascistes.

V1ROFLAY. — Ce soir 7 septembre, grande réunion publique du CTJAA, salle Robic, à 20 h. 45, contre les décrets-lois. Nombreux orateurs et Farinet pour le Parti. Tous présents, adhérents et sympathisants anciens combattants, etc

Nécrologie

AMIENS. — Jeudi après-midi ont eu lieu les obsèques de la citoyenne Lasselain, épouse de notre vieil ami Lasselain ancien adjoint au maire d'Aimiens et bel'.e-imère de notre camarade Maoqueron.

Nous adressons à Lasselain, à ses deux fils et à sa famille nos condoléances attristées.

LES VISAGES DU TRAVAIL

Ces ouvriers, occupés le long de la Seine, travaillent dans de défectueuses et malsaines conditions. Ils ont presque toujours les pieds dans l'eau. Sont-ils mieux payés pour pela î

380.664 chômeurs inscrits officiellement

L'année dernière 325.655

Voici la statistique hebdomadaire officielle du chômage publiée par le ministère du Travail :

A la date du 31 août, le nombre des chômeurs inscrits est de 3S0.296 dans les fonds de chômage et 368 dans six bureaux de bienfaisance, soit au total 380.664, dont 300.012 hommes et 80.652 femmes. La semaine dernière, ce total était de 381.120 ; il y a donc cette semaine une diminution de 456 chômeurs inscrits dans les deux catégories d'institutions.

L'an dernier, pendant la semaine correspondante d'août, on avait compté 325.655 chômeurs au total. Par comparaison avec'ce dernier chiffre, on voit qu'il y a cette semaine une augmenta* tion de 55.000 chômeurs inscrits.

COMMUNICATIONS

CONFEDERATION de Défense du Petit Commerce et de l'Artisanat. — Tous les délégués au Comité Central présenta lundi 9 septembre à 14 h. 30 à la Mutualité.

F.O.P. — lie section. — A 20 h. 30, au siège, 157, rue de la Roquette. Réunion plenière importante.

L.ES AMI,S DE L»A NATURE, 15, rue Blondel. — Sorties du 6 et 7 septembre. — Caanp à Chalifert, rendez-vous samedi gare de l'Est à 15 h., train pour Esbly.

Cyclotouristes. — Rende?-vous samedi à 15 heures, porte de Ohâtillon pour l'Auberge de V i 1 le ne urve-s- A u ve rs.

Syndicats

Réunions, d'aujourd'hui

Voyageurs représentants (_C). — 20 h, 30. commission 3e.

Assistances sociales. — 17 h. commission, 4e étgjge.

Terrassiers. — Commlsision de contrôle dimandhe à 9 h. au siège.

Travailleurs de la pierre. — Assemblée piénérale dimanche à 9 h. 30. petite salle de grèves à la Bourse du Travail, Parîs.

Coiffeurs confédérés. — Membres du conseil ,de la commission de contrôle, le« déilégiués de quairtier doivent être présents au siège du syndicat pour travail à exécuter délégations et réunion le lundi 9 septembre dès 9 heures du matin. Urgent.

Livry-Garyan. Le liaincu. — Les délégués des syndicats confédérés de la région sont ins<tainMneot priés d'être présents à 'a réunion de la C.A. dimanche à 10 h., salle de l'Orangerie, mairie de VivryGangan.

Réunion des communaux du Itaincy, ce soir à 18 h., salle Dizi&r. 73, av. Tiiiers. Le Raincy Que tous soient présents. Mazoyer fera' un exposé sur.le^ décrets-lois.