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Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]

Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte

Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Limoges)

Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)

Date d'édition : 1930-01-17

Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 36344

Description : 17 janvier 1930

Description : 1930/01/17 (Numéro 2538).

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k819937t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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Directeur » LÉON BLUM

AlminisiraiBiir-DÉlÉBiÉ ; GOMPÊRE-MOREL

9. me Victor.Massé. Paris (9'f TÉLÉPHONÉS > TRUDAINE 94-46 et 94-47 Entn 22 beurci el 2 heure» i CENTRAL 77-29

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30 CENTIMES

LE SEUL JOURNAL QUOTIDIEN SOCIALISTE DE PARIS

LE POPULAIRE

ABONNEMENTS

FRANCE ET COLONIES

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ÉTRANGER

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Sous le signe du socialisme

LE DÉPUTÉ EN BLOUSE

il

« Le 6 octobre 1889, il pouvait être dix heures du soir quand une foule énorme monta de Commentry aux Remorêts. chan- tant et criant. 'On ap- pelait # Christou », qui dormait l'âme tranquille, ayant fait son devoir de militant et indifférent au ré- sultat- Il lui fallut se lever, regarder par la fenêtre de la mansar- de où il couchait. Alors la foule lui cria : « Tu es élu dé- puté, Descends Vite! » 11 passa un pantalon. Mais déjà ses amis étaient dans la cham- bre. Il fut porté au Café voisin au milieu d'une joie déliran- te. >» (1).

Christou, c était Christophe Thivrier, ancien ouvrier mineur, boulanger aux Remorêts et marchand de vins, maire révoqué de Commentry, conseiller général de l'Allier,mili- tant socialiste. Il avait quarante- huit ans. « Une barbe et des che- veux d'évangéliste » au-dessus d'une blouse de « cultivateur aisé ». La barbe « légèrement hir- sute ». La blouse « toujours nette et proprette ».

- Si tu es élu, lui avait-on dit à Doyet, promets-nous que tu iras à la Chambre avec ta blousé 1

- Entendu !

Il tint parole.

« C'était, raconta plus tard Em- manuel Arène par une journée d'hiver, d'un froid très tous ses collègues, socialistes ou non, arrivaient sous là bise glacée, em- maillottés jusqu'au cou dans leurs pardessus et cache-nez, quand, brusquement, cette blousé bleue flottant au vent fit son entrée.

- En voilà un, dit-on tout de suite, qui ne craint pas le froid !

Et de fait, tandis que tout le monde autour de lui grelottait, il paraissait en nage et de temps en temps s'épongeait le front avec un mouchoir, bleu comme sa blouse.

- Ne poserez-vous jamais votre blouse? lui demanda l'évêque Freppel, député du Finistère.

- Si, répondit-il, quand vous poserez votre soutane !

Il la garda tant qu'il vécut, cette blouse qui l'avait rendu célèbre, et on-la vit parfois à la tribune- Christophe Thivrier n'était point orateur. Mais il avait, écrit Jaurès, « une belle allure de bonhomie caustique/ II- représentait admirablement l'es- prit avisé et fin du peuple, de France. Je me souviens qu'un jour, dans une des premières séances de la Chambre de 1893, Thivrier ayant crié : « Vive la Commune ! » fut menacé par le président de la censure. Appelé à s'expliquer, il dit d'un ton merveilleusement tranquille. « Je ne suis pas comme l'Auvergnat « qui avait son dit et son dédit. « Ce que j'ai dit est dit. » C'est sous une forme à la fois pitto- resque et simple la belle af- firmation de la constance dans l'idée et dans l'action. » Il mou- rut le 8 août 1895. Derrière le cor-

? (1) La plupart des détails de cette étude sont empruntés à l'excellent petit livre d'E. Montusès : « Le député pn Blouse ». édité en 1913 par les Cahiers du Centre.

LE DEPUTE ES VLOUSE

billard des pauvres, deux, cents porteurs de couronnes,, dix dépu- tés socialistes - Viviani, Vaillant, Chauvière, Girault-Richard, Eu- gène Baudin - plus de quinze mille personnes suivirent son funèbre cortège, attestant le deuil de la classe ouvrière.

Il était le troisième fils, le qua- trième enfant de Gilbert Thi- vrier, « préfateux », c'est-à-dire entrepreneur à forfait, ou à pré- fait, qui mourut en 1904, âgé de quatre-vingt-dix-huit ans, le père du docteur Léon Thivrier, qui fut député socialiste de Commentry de 1902 à 1919, et qu'un mal im- placable emporta, jeune encore, d'Alphonse Thivrier, le maire socialiste, actuel..de Commentry, ët d'Isidore Thivrier, lè députe socialiste actuel,de Commentry. A l'âge de dix ans il dut travailler et. naturellement, c'est à la mine que son père l'envoya- On l'oc- cupa d'abord au tri du charbon, puis au roulage de la /brouette, puis il devint piqueur, mineur, boiseur.

Dur métier et, qui ne 1 rapportait pas grand'chose ! Le soir, le jeune Christophe apprenait à lire ët à écrire. Son-biographe, son beau- fils. Ernest Montusès, raconte qu'il prélevait sur son salaire quinze francs par mois pour payer les leçons qu'il prenait chez un insti-, tuteur laïque de Commentry. La mine « était en pleine prospérité », Commentry,, pes à peu, devenait une petite ville. La mine, bien en- tendu, imposait dans tous les do- maines ,sa toute puissance aux ouvriers. Le directeur était maire, conseiller général; député au corps .législatif. ; Christophe Thivrier voulut se libérer de cette écrasante tutelle. Il fit construire la petite maison dés Remorêts, se maria, quitta la mine, travailla comme poseur sur la ligne de chemin de 'fer de Gannat. qu'on construisait alors, apprit à faire le pain et ou- vrit une boulangerie. Vint la guerre de 1870. A l'Empire suc- céda la République. Mais quelle pauvre République ! Celle de Thiers. puis de Mac-Mahon. Celle des Versaillais Celle de l'Ordre Moral et du Seize Mai I Elle était plus belle sous l'Empire. Cette Marianne-là, Christophe Thivrier l'avait aimée dès la premier jour. II. la voulait défendre. Hélas I la liberté de réunion n'existait pas.

L.-O. FROSSARD (Voir la suite en deuxième page)

r.Y COIS DE LA BUVETTE DE LA CHAMBRE

(D'après un dessin dn « Petit Journal Illustré »)

De gauche a droite . Bùsly, Pcllctun, Mjlllevand, ThivricT, Le Senne, L/iQnexTc,

Rivet e.l DÛ Cassaonac

il PROCES DES MAITRES-CHANTEURS

Mise en par Mme Hanau la police joue

un rôle

bien mépri

Malgré la violence des incidents on s'est efforcé de part et d'autre à ne }MS laisser apparaître la vérité

La quatrième audience du procès Anquetil est consacrée à l'audition des témoins. Ceux-ci apportent quel- ques éclaircissements sur les chanta- ges d'Anquetil et consorts.

On entend d'abord le coulissier Pac- quement, que ses mésaventures finan- cières ont conduit à, la Santé. Afin de lui garantir une attitude courtoise de la part de la Rumeur, Anquetil se fit verser la forte somme.

M. Lévy-Manès indiqua de son côté qu'il avait été l'objet de tentatives de chantage.

- Je suis bien troublé, dit Lebouys.

Le président. - Il vaudrait mieux

vous expliquer.

M. Gaston Vidal v

Le témoin suivant est M. Gaston Vidal, qui occupe au Journal de hau- tes fonctions. L'ancien député reçut un jour 'la visite de Mimoun Amar. Un coup de téléphone d'Anquetil avait annoncé la visite du bel Oriental. Il s'agissait, paraît-il, d'imputantes ré- vélations au sujet de la Gazette du Franc.

- Mimoun Amar, dit le témoin, s'installa dans un fauteuil et me de- manda brutalement combien le Jour- nal voudrait pour arrêter sa campa- gne contre la Gazette.

» Je fus estomaqué. Je répondis que Je n'avais aucune qualité pour" m'oc- cuper <te cela c* que j^en référerait à mes supérieurs. «

Le président. - Anquetil et Amar se faisaient donc les associés de la Gazette du Franc.

Le témoin. - gur le moment, je n'y ai pas songé.

Le président, -r N'avez-vous pas té- léphoné à Anquetil pour lui demander dos explications sur son revirement 'l

%c: témoin. - Non, j'ai seulement pensé à m'entourer dé témoins. C est alors que Mimoun proposa' sou' unité.

prévenus avocats et témoin .discu- tent vivement et se disent leur fait, mais sans pousser ft fond le débat. Nul ne tient sans doute à connaître la vérité.

Nous apprenons qu'Amàr passa chez Mme Hanau en sortant de chez An- quetil et avant d'arriver au Journal.

Anquetil. - Je lui avais donné des documents contre Mme Hanau et son passage chez celle-ci lui a fait tour- ner casaque. C'est ce qu'on Appelle un contre-espion.

Les mésaventures de M. Pachot

C'est la journée dès témoins de mar- que. A M. Gaston Vidal succède, le commissaire Pachot.'

A peine ce dernier est-il à la barre, qu'un vif Incident .produit. M8-Do- minique lui pose une . question: qui le frappe brutalement : ,

- Le 28 novembre 1928, M. Pachot ? n'a-t-il pas rencontré' Mme Hanau chez

M. Pierre Audibert ? M. Benoist, di- recteur de la .police judiciaire, n'était- il pas présent î

(Voir la suite en troisième page)

U DOUBLE VIE DE M DANSEUSE

Gaby Delsys se faisait passer pour Edwige Navratil

POURQUOI ?

La vraie Edwige se constitue partie civile

Ainsi l'affaire Gaby Deslys, qii semblait du premier abord se ré- duire à une querelle intéressée en- tre la ville de Marseille et une fa- mille hongroise, a pris peu à peu une tournure autrement attachan- te pour ceux qui sont passionnés de roman et d'aventures.

Il paraissait assez étrange qu'une famille hongroise, qui n'avait jus- qu'alors donné aucun signe de vie, réclamât subitement Gaby Deslys pour une des siens et mît dans cette demande une énergie bien hardie d'après nous.

Or la famille Navratil n'avait pas de témérité et semble tout au con- traire avoir agi de bonne foi.

Edwige avait quitté ses parents tchécoslovaques (et non hon- grois puisqu'ils n'acquirent cette nationalité qu'après Ta guerre) en 1905, alors qu'elle exerçait le mé- tier de danseuse.

Pendant plusieurs années ses pa- rents la perdirent de vue, mais, une lettre de la jeune fille, alors à Paris, renoua les relations et à deux reprises même. Edwige Na- vratil reçut de Hongrie des man- dats à l'occasion de son anniver- saire, de sa fêle, etc..., mandats d'un faible montant (20 à 30 cou- ronnes).

(Voir la suite en troisième page)

REINE DU SHIMMY

On-se rappelle les avalais-conjugaux du>célèbre.'artiste de cinéma Chatlie Chaplin, au sujet de son divorce, avec sa 1 femme ijGilda Grey. ' Celle-ci, qui .s'était remaziée, vient de demander et d'obleùir he divorce contre, son mari, Gil Iioag, propriétaire d'un cUib de nuit, à Sew-1'orlc. Gilda Grey a été surnomméa la « Heine du shimmy »

CE QUE SERAIT

une guerre nouv

Dans un article "précédent, f avais cité Vopinion de notre camarade Par- pais, secrétaire de la "Fédération socia- liste de l'Indre, sur les problèmes que pose Véventualité d'une guerre future.

Parpais m'écrit pour préciser sa pensée, en s'excusant de Vobligation où il se trouve de la condenser.

Je publie sa lettre en entier, parce qu'elle me pariât comporter une base utile pour nos discussions de demain.

- P. F.

Ainsi donc, une ville de trois mil- lions d'habitants peut être détruite par les gaz asphyxiants apportés par avions, en quelques heures, au dire du Pr Langevin. Ces gaz existent. Ces avions existent; et les manoeu- vres de Londres ont prouvé que la défense contre-avions avait été inef- ficace. D'ailleurs il existe d'autres moyens de transport de ces gaz,puis- que la portée des canons semble n'a- voir plus de limites. 11 se peut même que le geste destructeur soit le pré- lude de la guerre et qu'il se produise avant toute mesure de défense et de protection. "

Les mesures de protection ? Les masques seront-ils efficaces contre tous les gaz ? Prétend-on mettre des masques aux bébés, aux vieillards, aux blessés, aux malades, aux ani- maux ?

Et la possibilité de la surprise ? Croit-on qu'une population quelcon- que est capable de garder longtemps le masque pendant des jours, des mois ?

Dès les symptômes d'une telle guerre, la population cherchera la sécurité dans la fuite, d'où panique..

Objectera-t-on que l'horreur retien- dra les esprits échauffés de haine et de la peur de n'être pas les premiers à anéantir lin adversaire capable d'employer lui aussi des armes aus- si terribes ?

Souvenons-nous de la dernière guerre. La peur de la défaite, de sa propre destruction, créera la psy- chose nécessaire à l'abominable fo- lie.

Des antagonistes, l'un au moins utilisera -à plein les gaz délétères (ou les bactéries) et dès le début de la guerre. Car s'il se sait possesseur d'une supériorité chimique, balisti- que, aéronautique, sur son adversai- re, il voudra en profiler pour anéan- tir l'ennemi sachant que la rapidité actuelle des perfectionnements ap- portés à ces engins de mort crée la précarité de cette supériorité.,

Quels seront les objectifs à détrui- re par exemple en cas de guerre franco-allemande ?

Supposons même que .les Alle- mands s'abstiennent de détruire la vie de Paris," capitale gouvernemen- tale, militaire, ? industrielle, morale de la France, et par là de désorgani- ser d'un coup la défense française.

A portée de leurs Berthas, de leurs bases d'aviation, ils pourront anéan- tir les villes de notre région fron- tière avec te qu'elles comportent de vies humaines, de valeur industriel- le et stratégique, (usines, contrôles électriques, usines à gaz, postes et télégraphes . et téléphones, centres administratifs, états-majors, hôpi- taux, gares, etc.). L'absence instan- tanée de vie amènera dés catastro- phes ferroviaires et autres, des épi- démies. Et la menace toujours sus- pendue y entretiendra l'absence de vie, le silence. Ainsi l'Allemagne créerait un « no man's land » qui la protégerait de l'invasion bien mieux qu'une frontière naturelle. La mobilisation des armées françaises, leur concentration, leur marche de- viendraient impossibles. Si les ar- mées sont.prises dans le guêpier, ou déjà au-delà, elles ne pourront qu'y augmenter le nombre des victimes.

(Voir la suite en deuxième page)

Lire en 2e paye :

Les dessous de l'espionnage italien en France,

par A. BOITA.

Lire en :> paye :

Une communication de Cohen-Ha- dr;a au Groupe parlementaire.

UR SEINE MONTE... I

La Seine d&vant la gare d'Orsay

Un soliciter anglais a disparu

Les circonstances sont mystérieuses

Boulogne-sur-Mer, 16 janvier, Le commissaire spécial de Boulo- gne-sur-Mer, . a reçu aujourd'hui la visite de Mme Philips, demeurant à Londres, qui était venue lui si- gnaler la disparition de son mari.

Celui-ci M. Davis Moses Phillips, ?exerçait dans la capitale anglaise la profession de solicitor. Le dé- cembre dernier, il quitta Londres par le train de 9 heures à destina- tion de Paris où il avait rendez- vous le lendemain avec M. Frank Samuel James, demeurant à Fassy.

A la descente du. paquebot de Folkestone, il remit la souche ae son ticket de Ire classe portant le N° 32.222. Depuis, plus personne ne l'a vu et on ne sait pas ce qu'il est devenu.

Au moment de sa disparition, M. Phillips était vêtu d'un complet marron, d'un pardessus bleu foncé et était coiffé d'un chapeau mou de couleur grise. Il tenait à la main une petite valise portant ses initia- les D.M.P. et était porteur d'une importante somme en argent an- glais,

M. Liger a fait effectuer cet après- midi des recherches dans' les hôpi- taux et les cliniques de Boulogne, du Touquet ei de Berck, Nulle part, on n'a trouvé trace de M. Phillips." On ne sait pas si celui-ci a pris le train pour là capitale, ou s'il a pris une autre direction. Sa femme ne croit pas une fugue. Ses affaires étaient prospères, et il n'éprouvait aucun embarras finan- cier. On ne lui connaissait, en ou- tre, aucune liaison.

La Sûreté générale va être avi- sée aujourd'hui même par Mme Phillips, qui a quitté Boulogne pour continuer ses investigations à "Pa- ris et dans la banlieue.

La psittacose aux Etats-Unis

HUIT MORTS

Washington, 16 janvier..- Huit: personnes sont mortes jusqu'ici aux Etats-Unis de la psittacose.. Cinq autres sont en traitement. . ..

Un couple d'escrocs

Samuel Fni F. DMAS et sa fille qui rivaient dérobé en Amérique, pour 2'J.OOO dollars île bijoux et qui nul Hé arrêtés à leur débarquement à Cher- bourg. Par la police française'

À LA HAYE

sa ÉnÉn séance

Le plan Young sera approuvé, mais les réparations orientales restent en suspens

La Haye, 16 janvier (Havas).- Les représentants des six puissances in- vitantes réunis ce matin, ont exa- miné l'état des travaux de la confé- rence. En ce qui concerne les répa- rations allemandes, l'accord est com- plet sur presque tous les points. Les experts doivent seulement mettre en- core au point la rédaction du texte relatif à la liquidation du passé.

D'autre part, on attend la remise ce soir ou demain matin du rapport du comité, d'organisation de la ban-, que des règlements internationaux,

Enfin on discute encore des moda- lités de la mobilisation de la pre- mière tranche des obligations du plan Young. Un texte français a été établi à cet effet. Approuvé par les autres puissances créancières, il n'a pas été accepté par la délégation al- lemande, La difficulté de la solution recherchée tient au fait que les puis- sances créancières désirent qu'aucun emprunt-extérieur allemand ne vien- ne* gêner la* mobilisation de la pre- mière tranche du plan Young.

D'autre paît, l'Allemagne 'a besoin d'emprunter, à bref délai pour le ser- vice des postés et celui des chemins de fer. Or, ces institutions jouissant d'une certaine autonomie, le gouver- nement allemand ne peut pas pren- dre d'engagement en leur nom. Aus- si, les ministres des chemins de fer et des postes du Reich ont-ils été ap- pelés à La Haye où ils seront de- main. On est convaincu qu'un ac- cord interviendra, tenant compte à la fois des besoins économiques de l'Allemagne et des intérêts de ses créanciers.

La commission des réparations al- lemandes tiendrait, une séance plé- nière samedi; matin, à laquelle se- raient conviés les délégués de tous les Etats représentés à La Haye.

Le siège de la B. R. I.

est définitivement fixé à Bâle

La Haye, 16. janvier. - M. Chéron et ses collègues des autres puissan- ces ont procédé à un premier examen des conclusions du comité d'organi- sation de la banque des règlements internationaux. .

Le siège de la Banque devant être définitivement, .fixé à Bâle, le prési- dent de la Banque fédérale helvéti- que,. M, Bachmann,. est, arrivé à La Haye, muni de pleins pouvoirs, l'au- torisant, à traiter avec la Banque des règlements internationaux.

Demain matin, à 10 heures,la Com- mission des réparations allemandes entendra le ministre des Postes .et des Transports du Reich, ainsi que le directur général des Chemins de fer, au sujet des emprunts extérieurs qui leur sont nécessaires.

Le règlement des réparations orientales demande encore trois mois de négociations

La Haye, 16 Janvier. - M. Lou- cheur a passé son après-midi à dis- cuter successivement avec les repré- sentants de la Petite Entente et avec les délégués hongrois.

(Voir la suite en troisième page)

LE CONGRÈS des 25 et 26 Janvier se tiendra au gymnase Jean-Jaurès

. En raison du très grand nom- bre de délégués qui assisteront au congrès national extraordi- naire des 25 et 26 janvier 1930, la salle des Fêtes de la Mairie de Montrouge, où il devait s« tenir, risquait de devenir trop exiguë, aussi a-t-on pris de nou- velles dispositions en consé- quence.

C'est au Gymnase Jean-Jau- rès, 87-S9, avenue Jean-Jaurès, Paris (19e). que se tiendra le Congrès.

Que chacun en prenne bonne note !

A NANTERRE

Des bandits en auto attaquent un charretier

Ils s'emparent d'un sac contenant 50.000 f ranci destinés à la paye des ouvriers

M. Arthur Devin. 34 ans, demeuran 33, rue du Docteur-Foucault, à Nan. terre, est employé depuis huit ans comme charretier livreur à la Société lyonnaise des eaux et éclairage de Nanterre, 116, rue Thiers. Tous les quinze jours, il va au siège social de la société, 45, rue de Pans, à Rueil, cherchër ia paie des ouvriers qui s'é- léve à 80.000 francs.

(Ov, hier matin, en revenant de ? Rueil, M. Devin a été attaqué par deux automobilistes à l'angle du bou- levard Thiers, à ' Nanterre, et de la rue de la Châsse. Voici d'ailleurs le récit de l'agression, fait par la victi- me elle-même :

« J'étais sorti à 7 h. 20 pour faire différentes livraisons chez des em- ployés et des clients. Ces livraisons effectuées, je me suis dirigé vers Rueil pour chercher l'argent. Le chef comptable, M. Blein, nie remit un pe- tit paquet enveloppé dans du ? papier d'emballage gris. C'était.la paye.

» Je suivis ensuite la route de Nan- terre. Soudain, comme j'arrivais rue de la Châsse ;- il était environ dix heures - une auto me doubla à gau- che et, obliquant brusquement, me força à m'arrêter.

» Trois hommes se trouvaient ; dans l'auto : le conducteur et deux compa- gnons. Bondissant hors de la voiture, ils sautèrent à terre, firent le tour de ma voiture. Tandis que, l'un s'empa- rait du paquet renfermant l'argent, l'autre m'assénait derrière la tète un coup de matraque en caoutchouc qui me fit tomber de mon siège.

» Je me relevai presque aussitôt, à temps pour voir mes agresseurs re- monter en voiture et filer à toute al- lure boulevard Thiers.

?» L'homme qui aVait. pris l'argent est âgé d'une trentaine d'années ; il mesure à peu près 1 m. 75, est mince, a la moustache coupée à l'américai- ne, est vêtu, d'un treillis bleu et coiffé d'une, casquette' bleue. . ,

? >,Quant à l'auto, c'est une voiture de' marque américaine presque neuve, a conduite intérieure, peinte en vert clair, les roues ont un cintre en alu- minium. Elle porte le numéro 8885 »

Le commissaire de police intérimai- re de Puteaux, 'aussitôt prévenu d( cette agression, a ouvert une enquête

L'EVADE INTROUVABLE

POINSOT

le bandit qui fut arrêté dernièrement après avoir tiré des coups de revolver sur un passant et qui s'est évadé de l'hôpital Saint-Louis, avec sept balles dans le corps, reste toujours introuvable

CONTRADICTIONS ET VARIATIONS participationnistes

par Jean ZYROMSKI

A plusieurs reprises nos camarades participationnistes se sont plu à souligner les différences qui pouvaient exister entre nous, anti-participation- nistes; certes, il ne me viendrait pas à l'esprit de nier les nuances de pen- sée qui nous distinguent, seulement il conviendrait de ne point les exagérer, d'abord, et ensuite de ne point voir la paille dans l'oeil de son contradicteur, sans s'apercevoir de la poutre qui est dans le sien propre.

Car de Salengro et Marcel Déat a Paul-Boncour et Frot et même' jusqu'à Mauranges, on monte ou on descend, comme on voudra, une gamme assez variée.

Au Conseil National d'octobre der- nier, à ce Conseil National qu'il faut désapprouver nettement et sévèrement si, comme un ordre du jour de la majo- rité du groupe socialiste l'a souligné, sa décision était tellement préjudicia- ble à l'intérêt du Parti, je me souviens avoir entendu Salengro défendre son point de vue sur la participation. D'a- près lui, il fallait répondre au «piège:, tendu par les radicaux par un autre