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Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]

Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte

Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Limoges)

Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)

Date d'édition : 1924-06-02

Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 36344

Description : 02 juin 1924

Description : 1924/06/02 (Numéro 1406).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k8187970

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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2,0 Centimes

le populaire

de Paris

JOURNAL.

socialiste

32,RUE Feydcau(2!) Adresse télégraphique MIPOPUL-PARIS .Téléphone:CENTRAL 07.47.LOUVRE 47-39

Ô jpartir de 22 heures : 9 Rue Louis.le.Grand_Gutenbérg 01-20.

Seul le Socialisme fera de choque natta enfin réconciliée avec elle-mème, une parcelle d'humanité. JEAN JAURÈS.

PREMIÈRE JOURNEE DO CONGRES SOCIALISTE

Les délégués ont été unanimes à prononcer l'exclusive contre M. Millerand

Première décision

« Le groupe parlementaire combattra tiit gouvernement oui accepterait de se constituer sons l'égide fe m.millerand »

Il y a longtemps que le Parti socialiste ne s'était trouvé devant un aussi grave problème que celui devant*lequel il se ■trouve aujourd'hui.

Au lendemain d'une consultation électorale qui a profondément changé la physionomie politique du pays, et qui a été, pour le socialisme, l'occasion d'une victoire que personne ne conteste, il s'agit en effet pour nous de tirer le meilleur parti de cette victoire et d'appliquer à la situation politique actuelle les méthodes et les iforces d'action de notre Parti.

Il s'agit pour nous de travailler de la façon la plus efficace à l'établissement de la paix dans le monde, à la consolidation des conquêtes démocratiques, aux réformes que réclame la classe ouvrière et paysanne, à l'éducation politique et à l'orqanisation du prolétariat, au maintien et au

développement de notre idéal révolutionnaire.

C'est avec le sentiment de ces obligations impérieuses que se sont réunis, hier, les délégués de la France socialiste.

C'est avec ce sentiment que s'est instituée une discussion souvent chaude 11 passionnée, toujours amicale et courtoise.

C'est avec ce sentiment que le Congrès a tenu, avant toute autre besogne, àk déclarer que le premier, signe du changement politique résultant des élections du 11 mai devait être ■ le départ de M. Millerand, symbole encore vivant de la politique du Bloc National défunt.

C'est avec ce sentiment que le Congres a poursuivi ses travaux hier et les poursuivra encore aujourd'hui.

J.-B. SÉVËRAC.

C'est à la Bellevilloise, 23, rue Boyer, que s'est ouvert, à 9 heures du matin, notre Congrès extraordinaire.

Dèç .neuf heures, les délégués, très nombreux, arrivent par petits groupes sympathiques et prennent place dans la salle inondée de soleil et décorée de drapeaux rouges.

Les journalistes s'installent autour des tables qui leur sont réservées. Nos confrères étrangers sont nombreux. Il y a là de Brouckère, du vaillant journal le Peuple de Bruxelles. Auprès de lui viennent s'asseoir des confrères russes, autrichiens, hongrois, tchécoslovaques, etc.

*-*»

A 10 heures, Paul Faure déclare le Congrès ouvert. La première séance est présidée par notre ami Barrion, secrétaire de la Fédération de Seine-et-Oise, organisatrice du Congrès, assisté des camarades Boutet et Valette, sénateur de la Drôme.

Il salue les congressistes. Il dit quel eût été le plaisir de sa Fédération de recevoir les délégués du Parti à Versailles, où fut signé le traité de paix, dont le socialisme international poursuit la révision, si cela avait été possible.

Barrion souligne ensuite la victoire du 11 mai qui marque un pas en avant vers l'émancipation du prolétariat.

Le Parti doit réaliser les réformes attendues par la classe ouvrière et assurer la paix universelle.

Le discours de Barrion est très applaudi

Hubert-Rouger donne quelques précisions sur les élections du 11 mai.

•49 socialistes ont été élus hors de toute liste de cartel ; 62 ont été élus sur les listes de coalition.

LE CAS MiLLERAND

Puis Hubert-Rouger demande au Congrès de se prononcer tout d'abord sur 1© ,cas Millerand.

UNE MOTION RENAUDEL EST VOTÉE PAR ACCLAMATIONS

Pierre Renaudel donne lecture de la motio» suivante :

Le Parti socialiste enregistre comme un premier résultat logique de la défaite du Bloc National la retraite du ministère Poincaré.

Il constate que le président de la République se refuse, en ce qui le concerne, à comprendre l'indication formelle de la nation.

Le Congrès rappelle que le président de la République est, à plusieurs reprises, sorti de l'impartiale neutralité de sa fonction, soit en déterminant une crise ministérielle à une heure particulièrement grave

où le Gouvernement et le Parlement devaient être laissés maîtres de leur action, soit en se jetant ostensiblement dans la bataille des partis, par des discours ou Pâr des messages de presse qu'il n'a pas démentis comme interprétant faussement ses paroles.

Devant la première menace que constitue pour l'action de la majorité républicaine le nouveau message officieux paru dans le « Matin » du 31 mai,

Constatant que toute action politique gouvernementale serait viciée à son origine et menacée dans son développement par un choix et des intrigues dépendant de l'actuel président de la République ;

Convaincu de répondre au voeu exprimé le 11 mai, le Parti socialiste décide :

1° Le Groupe parlementaire reçoit mandat de combattre tout Gouvernement qui accepterait de se constituer et d'agir sous l'égide de M. Millerand ;

2° Au cas, où M. Millerand, poussant plus loin l'obstination trouverait un complice parlementaire en dehors de la majorité du 11 mai, pour assumer la responsabilité de violenter ou de détourner les décisions du suffrage universel, la Commission administrative permanente et le Groupe parlementaire sont mandatés pour engager immédiatement avec le concours de toutes les Fédérations du Parti, une campagne d'agitation destinée à faire respecter la volonté du

Coude et Compère-Morel présentent quelques observations. Compère-Morel voudrait un texte plus court.

Moutet préférerait une autre tactique que celle qui consiste à ouvrir une crise présidentielle avant la constitution du ministère.

Il souligne les manoeuvres des réactionnaires tendant à faire baisser le franc.

Pour l'orateur, les conditions de lutte contre Millerand seraient meilleures si un ministère da- gauche était préalablement constitué. C'est dans ce sens que conclut Moutet.

Zyromski (Seine)-propose au Congrès de voter le texte adopté par la Fédération de la Seine. Ce texte est court et précis.

Après quelques observations présentées par Uhry, Léon Blum demande au Congrès de voter par acclamation un texte.

Celui de Renaudel lui donne satisfaction mais comme quelques objections ont; été présentées on pourrait voter le texte de la Fédération de la Seine.

Renaudel ne croit pas que le texte de la Seine réponde aux nécessités du moment. Il était bon il y a deux jours, il ne l'est plus aujourd'hui après la dernière manoeuvre de Millerand.

Après cette, déclaration le Congrès vote à l'unanimité et par acclamation la motion Renaudel dont le texte est chaleureusement applaudi.

LR POLITIQUE DU PARTI

Le cas Millerand tranché, le Congrès aborde la discussion sur l'attitude du Parti en présence de la situation politique actuelle.

Paul Faure indique que la C. A. P. a décidé, étant donné que le Congrès a une courte durée, de limiter le temps de chaaue orateur à une demi-heure.

Fieu, délégué du Tarn

Fieu, du Tarn, est le premier orateur inscrit. Il défend la motion présentée par s'a Fédération et qui t.end à la participation ministérielle.

Il rappelle l'oeuvre de Jaurès dans son département.

Grâce à l'action du grand tribun dispa-

ru la démagogie bolcheviste n'a pas fait de ravages là-bas.

L'orateur croit que les conditions posées par la motion d'Amsterdam sont réalisées. La participation est indispensable. II faut résoudre le problème de la paix et réaliser de grandes réformes réclamées par la,classe ouvrière;

La politique de soutien est insuffisante pour cela.

En terminant, Fieu donne lecture de la première partie et de la conclusion de la dernière circulaire que Jaurès adressait à ses électeurs :

Citoyens,

Je vous prie de me continuer mon mandat que j'ai conscience d'avoir rempli fidèlement et activement.

Je me suis associé de tout coeur à tous les efforts du grand Parti socialiste pour la paix internationale et la justice sociale.

Une des plus grandes joies de ma vie, c'est d'avoir contribué à améliorer la retraite des ouvriers mineurs. C'est sur mon intervention que le gouvernement a pris l'engagement formel de compléter à 730 francs la..

Donnez-moi mandat, vous tous, travailleurs, vous tous républicains sincères, de continuer au Parlement la lutte pour la République, pour la Paix, pour le progrès social, pour le développement de l'enseignement laïque et de la raison, pour le travail et pour la paix. Jean JAURES.

Notre grand ami, dit l'orateur, s'intéressait à l'action réformatrice. C'est au sein du gouvernement que le Parti peut faire oeuvre utile.

UNE MOTION D'ORDRE

Rivalli, des Bouches-du-Rhône, présente une motion d'ordre tendant ' à " limiter le nombre des orateurs. Les représentants des tendances pourraient se réunir pour cela.

Renaudel, Paul Faure et Léon Blum interviennent. Ils proposent que la discussion soit close ce soir sur le principe de la collaboration. Puis on examinera, s'il y a lieu, ce que sera la politique de soutien.

Paul Faure donne lecture de la lettre de M. Herriot publiée hier par le « Populaire ».

Alexandre Varenne affirme que les deux questions sont liées. Elles doivent être traitées ensemble.

Marquet partage l'avis de Varenne et se prononce contre la motion d'ordre déposée par Rivelli.

Renaudel dit que le Parti doit répondre à l'offre de M. Herriot et qu'il faut pour cela que le congrès soit informé des intentions précises du futur chef du gouvernement radical. Pour cela il faut autoriser une délégation qui se rendra cet aprèsmidi à la réunion plénière des gauches afin d'y faire connaître la motion votée contre Millerand et d'avoir en même temps une conversation avec M. Herriot.

Jean Longuet pense comme Paul Faure. Deux questions se posent : 1° La participation ; 2" La politique de soutien, et qu'il faut se prononcer successivement sur ces deux questions, et il se rallie à la motion des Bouches-du-Rhône. Il demande que l'opinion de chaque tendance soit exposée par, chacune, quatre orateurs.

Compère-Morel reprend la proposition Paul Faure. Le congrès veut-il se prononcer en toute clarté ? Pour cela, i1 faut qu'il dise d'abord si on est pour la narticipation. Si on répond non, le congrès aura à examiner les conditions de la politique de soutien.

Compère-Morel formule nettement sa proposition et demande au congrès de se prononcèr sur elle par appel nominal.

Guernut préfère que le congrès vote la proposition Renaudel.

Grumbach dit que sa fédération ne s'oppose pas à la participation éventuelle.

Mais cette participation doit être entourée de garanties que le_ Parti radical doit donner.

Renaudel dit que la proposition CompèreMorel ne peut être rétenue.

Aucune décision précise n'est prise.

COMMISSION DE VERIFICATION DES MANDATS

Le congrès nomme sa Commission de vérification des mandats.

LA SËAnCE DE L'APRÈS-MIDI

Reboul préside la séance de l'après-midi, assisté de Maillot-Duparc (Cher), et Bougros (Moselle).

La discussion générale est ouverte.

Le citoyen Durel prend la parole au nom de la Fédération de Tunisie. Celle-ci est opposée, dit-il," à toute participation au pouvoir.

(Vofr la suite en troisième page.)

LA DEMISSION DU CABINET POinCARË

Le dernier Conseil des Ministres

Dès dix heures, hier matin, des curieux étaient groupés en assez grand nombre rue du Faubourg-Saint-Honoré, devant l'entrée du palais l'Elysée, pour assister à l'arrivée des membres du cabinet Poincaré qui devaient venir remettre leurs démissions au président de la République.

Un peu avant 10 h. 1/4, M. Louis Marin, ministre des Régions libérées, pénétrait dans la cour d'honneur, bientôt suivi de M. Poincaré, et l'on voyait se succéder, en quelques minutes, arrivant les uns en automobile, les autres à pied, tous les autres ministres, à l'exception de M. Maginot, ministre de la Guerre et des pensions, qui serait retenu à Bar-le-Duc.

A onze heures et quart, M. Poincaré descendait le perron : « Je n'ai rien à vous apprendre de plus que ce que vous savez », répondit-il aux questions des journalistes, en prenant place dans son automobile.

A l'issue de la réunion, la communication suivante a été faite à la presse par la présidence de la République :

Les ministres se sont réunis ce matin à dix heures et demie à l'Elysee pour remettre leurs déplissions entre "es mains du président de la République, qui les a acceptées.

Les ministres démissionnaires restent chargés d'expédier les affaires courantes.

SES DERNIERS ACTES

D'autre part la communication suivante a été faite au ministre de l'inférieur, p.ar le ministre, M. de Selves

Les ministres ont tenu un dernier Con-

seil ce matin à l'Elysée, sous la présidence de M. Millerand.

Le Conseil a adopté/ conformément à l'avis du Conseil d'Etat et à la suite dès modifications de détail apportées par lui, les décrets de compressions de dépenses concernant les ministères suivants :

Justice, Intérieur, Guerre, Marine, Agriculture, Instruction publique, Colonies, Travail et Pensions.

Les économies ainsi réalisées pour l'exercice 1924, tant par décrets en ce qui concerne le budget général, que par réductions de crédits en ce qui concerne le budget spécial, s'élèvent à ce jour à 425 millions.

LE TEXTE DE LA LETTRE DE DEMISSION

A l'issue du Conseil, M. Poincaré a remis au président de la République la dé mission collective du ministère par la lettre suivante :

Paris, 1er juin 1924.

Monsieur le Président,

Conformément à la décision que le gouvernement a prise au lendemain des élections générales, nous avons l'honneur de vous remettre la démission collective du cabinet.

Veuillez agréer, Monsieur -le Président, l'assurance de notre respectueux dévouement.

Cetté lettre était signée par M. Poincaré et par .tous les-ministres.

La réunion plénière des Gauches proclame s

« Que le maintien à l'Elysée de M. Millerand blesserait la conscience républicaine. »

C'est au nombre de 303 que les députés assistaient à la réunion plénière des gauches, qui s'est tenue hier, à 13 heures, au palais d'Orsay.

Ml Herriot, qui arrive dans la salle de son pas paisible, la pipe à la bouche, est salué par une formidable acclamation. On le désigne immédiatement comme président. Comme assesseurs, et dans le même enthousiasme, l'assemblée désigne M. Painlevé qui prend place à la droite de M. Herriot, et léon Blum qui prend place à sa gauche.

La réunion a été, du reste, fort courte. La candidature de M. Paul Painlevé à la présidence de la Chambre a été ratifiée à l'unanimité par acclamations.

Le candidat des gauches a reçu l'accolade de M. Herriot et de Léon Blum.

M. Herriot donna ensuite lecture, au milieu du plus grand silence du texte de l'ordre du jour voté le matin même par le parti républicain radical et radicalsocialiste.

Renaudel déclara, au nom du Parti socialiste S.F.I.O., qu'il s'y ralliait ; après lui, M. Violette, au nom des républicains socialistes et des socialistes français, déclara également s'y rallier.

On vota à mains levées. L'unanimité fut faite ; la contre-épreuve exigée le prouva abondamment.

Alors, M. Herriot se leva, et, aux applaudissements de l'assistance, donna l'accolade à ses deux assesseurs, Blum et M. Painlevé.

LE TEXTE ADOPTÉ

Voici le texte que la réunion dés gauches a adopté :

Le groupe des députés membres du parti républicain radical et radical socialiste, considérant qu>e M. Alexandre Millerand, président de la République, a, contrairement à l'esprit de la Constitution, soutenu une politique personnelle, considérant qu'il a pris ouvertement parti pour le Bloc National, considérant que la politique du Bloc National a été condamnée par le pays, estime que le maintien à l'Elysée de M. Millerand. blesserait' la conscience républicaine. serait la source de conflits incessants entre le gouvernement- et le chef de l'Etal et un danger constant pour le régime luimême

A la réunion spéciale des radicaux. MM. Klotz, Albert Milhaud. Valude et Queuille s'étaient abstenus sur le vote de ce texte.

M. Accambray avait, à la même réunion, présenté le texte suivant :

Le groupe des députés membres. du (Parti ré-

publicain radical et radical-socialiste, considérant que le citoyen 'Millerand, président de la République* a, contrairement à l'esprit, de la Constitution, soutenu une politique personnelle, considérant qu'il a pris ouvertement parti pour le Bloc National, considérant que la politique du Bloc National a été vaincue aux-élections, estime que -le maintien à l'Elysée du citoyen Millerand. blesserait la conscience publique, déclare qu'aucun membre du Parti radical et radicalsocialiste ne peut accepter du président Millerand -le mandat de former un ministère.

M. Herriot s'était opposé au vote du texte de M. Accambray, en disant :

Cette motion comporte deux parties : sur la première, qui concerne la question du président de la république, vous avez la plus entière liberté de vous prononcer ; je ne chercherai en aucune manière à influencer votre décision.

Quant à la seconde partie, visant mon action subséquente, je ne puis l'admettre. Je n'admets aucun mandat impératif ; j'entends être absolument libre ; je ne puis accepter qu'un mandat •de confiance, de confiance absolue. Si je devais être un chef de gouvernement démocrate, je na veux être qu'un chef de gouvernement libre.

L'ATTITUDE DES REPUBLICAINS SOCIALISTES

De son côté, le groupe républicainsocialiste et le Parti socialiste français, s'étant réunis à 11 heures, à la Chambre, avaient communiqué, à l'issue de leur séance, la résolution suivante :

Le groupe républicain-socialiste et le Parti socialiste français, délibérant eu commun, décident a l'unanimité qu'il esl absolument impossible de concevoir la moindre collaboration avec VI. Millerand qui a méconnu les devoirs de sa charge, en assumant la direction de la politique étrangère et de la politique intérieure dans un sens condamné par le pays. \

Le Congrès de l'Internationale syndicale se réunit à Vienne

Vienne, 1er juin. — Le troisième congrès ordinaire de la Fédération syndicale internationale s'ouvrira le' 2 juin à Vienne. Plusieurs rapports seront présentés à cette assemblée, notamment un long rapport de Léon Jouhaux sur l'action des travailleurs contre la guerre et le militarisme. Les socialdémocrates autrichiens organisent plusieurs manifestations de sympathie en l'honneur des congressistes.

Réunion du Comité Exécutif v de l'Internationale D'autre part le Comité exécutif de l'Internationale socialiste se réunira le 5 juin à Vienne. Bracke et Longuet assisteront à cette réunion.