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Titre : Oeuvres complètes de Voltaire.... Tome 30

Auteur : Voltaire (1694-1778). Auteur du texte

Éditeur : L. Hachette (Paris)

Date d'édition : 1876-1900

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31602449g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 46 vol. ; in-18

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k80027n

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-262 (30)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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LETTRE IV. Sur Vancien christianisme qui n'a pas manqué de fleurir à ta Chine.

Je vous supplie, monsieur, de m'éclairer sur une difficulté qui intéresse l'empire de la Chine, tous les États de la chrétienté, et même un peu les juifs nos pères. Vous savez ce que fit à la Chine le R. P. Ricci ce nom est respectable, mais n'est pas heureux* il avait trouvé le moyen de s'introduire à la Chine avec un jésuite portugais, nommé Sémédo, et notre R. P. Trigaut, autre nom célèbre, qu'on a cru significatif. Ces trois missionnaires faisaient bâtie, en 16253, une maison et une église auprès de la ville de Sigan-fou; ils ne manquèrent pas de trouver sous terre une tablette de marbre, longue de dix palmes, couverte de caractères chinois très-fins, et d'autres lettres inconnues, le tout surmonté d'une croix de Malte, toute semblable à celle que d'autres missionnaires avaient découverte auparavant dans le tombeau de l'apôtre saint Thomas, sur la côte de Malabar*. Les caractères inconnus furent reconnus bientôt pour être de l'ancien hébreu ressemblant au syriaque cette tablette disait que la foi chrétienne avait été prêchée à Sigan-fou. et dans toute la province de Kensi5, dès l'an de notre salut 636; la date de ce monument n'est que de l'année 782 de notre ère; de sorte que ceux qui érigèrent autrefois ce marbre attendirent cent quarante-six ans que la chose fût bien constatée spour la certifier à la postérité.

L'authenticité de cette pièce était confirmée par plusieurs témoins qui gravèrent leurs noms sur la pierre on sent bien que ces noms ne sont aisés à prononcer ni en italien ni en français. Pour plus grande sûreté. outre les noms gravés des premiers témoins oculaires de l'an de grâce !82, on a signé sur une grande feuille de papier soixante et dix autres noms de témoins de bonne volonté, comme Aaron, Pierre, Job, Lucas, Matthieu, Jean, etc., qui tous sont réputés avoir vu tirer le marbre de terre à Sigan-fou, en présence du frère Ricci, l'an 1625, et qui ne peuvent avoir été ni trompeurs ni trompés. m Maintenant il faut voir ce qu'attestent les anciens témoins gravés de notre année 182, et les nouveaux témoins en papier de notre année 1625; ils déposent «qu'un saint homme nommé Olupuen arriva de Judée à la Chine, guidé par des nuées bleues, par des vents et par des cartes hydrographiques, sous le règne de Taïcum-veu-htfamti, » qui n'est connu de personne; c'était, dit le texte syriaque, dans l'année 1. Onatre dictionnaires, intitulés Dictionnaires des grands hommes, le font mourir à l'âge de einquante-hoit ana. L'abbé Prévost, dans sa compilation de voyages, iefti» vivre jusqu'à quatre-vingt-huit. On ment beaucoup, sur les

KrauSThommei. C'est rabbé Prévost qui se trompe. Matthieu Ricci, ne

IWJ[[M uqâztàivcu. ,out, 1 abbé Prévost qui se trompe. Matthieu Ricci,

ï Macertta en 1552, est mort le il mai 1610. (Note de S.Beuçhol) a. Allusion aux malheurs de lurent Ricci, général des jésuites, mort en priion te 22 novembre 1775. (Ed.)

3. ïly a ici faute. Ricciétait mort en i6i0. ?0.)

4. L'apôtre saint Thomas était charpentier il alla à pied au Malabar, portant an soliveau aor l'épaule.

5. Sigan-fba est la capitale de Kenn.