Rappel de votre demande:
Format de téléchargement: : Texte
Vues 1 à 378 sur 378
Nombre de pages: 378
Notice complète:
Titre : Histoire et doctrine des Rose-Croix / Sédir
Auteur : Sédir, Paul (1871-1926). Auteur du texte
Éditeur : Impr. des "Amitiés spirituelles" (Bihorel (Seine-Inférieure))
Date d'édition : 1933
Sujet : Rose-Croix -- Doctrines religieuses
Sujet : Rose-Croix -- Histoire
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31344117t
Type : monographie imprimée
Langue : français
Format : 1 vol. (XX-363 p.) ; in-8
Format : Nombre total de vues : 378
Description : Collection : Bibliothèque des Amitiés spirituelles ; N° 37
Description : Contient une table des matières
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k77576q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-H-8843
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90%.
SËMR
tMsteire et Dcctr!nes
des Rcse-Creîx
B!h!:o<!f~j)HC ttft Yn<s ~p!f:t<'<t!f~ X, t tu' <ht :*o~ )!<! !«m )!U~(M<~ <S, ~)
Histoire et Doctrines
des R~o~e-L~roix
SENR~
/<~
t "'t Doctrines
nisteh~ @t Doctrines des Rosé-Croix
BtMetMqwe des AmKMs SpMtaeMM t me de P~nt~w tMtf à BUMret (S. t.)
TOOt MMM DI MBUCAHM. XMttoMCHOtt. TMMMnMt, MAM~TtOX ~<Mtt~ MO* TOM MM. eoMM<)!T M t..L. LMMtttt. t9N.
339
MCM
NOTE DE L'ËDtTEUR VMt DËDtCACE M PREFACE XHt PREMt&RE PARTtE: Histoire des RoM'Crobt 1 !MTR<~ucnoN.–LeaSociete<Seofete< 3 C~aj&Mfe Les P~d<ce«euM dew Roee-Croix Il I Chapitre Il. Origine des RoM.Oro!z 25 Chapitre M. Les Documents fondamentaux dea RoM.Qrom 41
Chapitre Symbolime de h RcM'CToit. R~!e< de t'Otdte 59
Chapitre V. Les RoM.Q'OM au XVM* tiède 73 C~epMfe Ltt Rote~om du xvtir siècle nos jours 8 93
C~a~~e De l'lnitiation totietucienne Ht DEUX!ÈME PARTtE Doctrinea du RoM'Crem !49 Chapitre ~Thêo!ece. <5t Chapitre ~Ccta)o!ogie 179 Chapitre W.–Phy*:egonie Nt C~Sociotegie 223 CAapMfe V. Recettes et Technique de* RMe. Croix 247
Chapitre VI. La Rott-Croit essentielle 293 Chapitre VII. Comment devenir initiable & la FMiemite des Rose-Croix 3n
COttCLUStON 33t
APPEM)!CE. NOTICES B)
tCUES
C~ CMfM~ ~Ï~ première partie J~M~ été éditée, a été écrit par ~~t'r M ~A Il devait entrer ~M.f une ~MtW ~/M~ ~/YM~ envergure que ty~ avait a~ M~~< mair ~~ÏM~J' travaux, /)/ M~M~ Mf/a~ au <<M~/?/<!? de JWJ' ~C~pationd.
Telle ~M~< cette étude forme un tout qui peut M~ t/t~m~ durtout ~M~ tWM le C~~ <f /a ~f~ la ~Mt a été le but ~~p~Me de ~~f ~MWM&r ~M~~MC & la ~M~
~f. J<Ï~M~ ~?<?~</ a ~M voulu C~/M/MMM<~ lui /~M~~ par Séôir qui ont ~~M~' donner à ~/MJ- c~<~t~j' c~fc leur /WM définitive. Nour lui M~MM~J' notre <~ Et /!(M< <t~M~ MÛ~ M<M<M.MM <MMC ~MJ' de Séôir qui nous ont /M~M<~M~ <M~ pour la publication cette <ZM<W.
NOTt DE L'EOtrEUR.
~ut <<M<Mf< << qui comprend r~rn* MMtufmaM eu M~p!«tJtM«< autre. ~Otf, OÙ < a6fttM< encore OMtOUfd'hui <~< MmotM <~ l'antique toAoftt MttCfttCMMtt*.
En signe A <r~ M60tt<MMMJt<< sympathie.
PRÉFACE
On ne trouve nulle part J'étude complète sur la fraternité myaténeuse de la Rose-Croix. Ceux qui en parlent au XVII" siècle le font dans un style trop allégorique pour être comprébenstHe au XVUI~ siècle, on méconnaît ces adeptes en abusant du preatige de leur MgenJe au XIXe mede, des érudite, comme Buhie (i), ou des occultistes, comme les écrivains anglais técent~ n ont au ou voulu présenter qu'un c6té de la question.
Semler (a) Ie< a étudiés avec Hnteret d'un sociologue et d'un curieux de la Nature; il était bon chrétien et tenait l'alchimie pour une acience reapectable et pleine de découvertes uhlea.
Bunle ne N'est inteMMé aux Roae-Croiz qu'en simple érudit. n peaM que Francs-Maçons et RoseCroix ne faisaient qu'un & 1 origine, mais qu us se sont disjoints pour propager, quant aux premiers, les
«) JOBA)C< GOTTUBB BUBiLS U<b<f det UM~ttg 'M~ dte <W. teh~~tM ~e<t(t<t~e der Orden der Rosenkretaer und FMytM«Mf. CMtingen '3. P. Mwtr) i!c4.
(a) JOHAtm S~t-OMO SMMR UM~aWe«Mhe ~emtMw~ett «tf Mtt<<M<e der ReMwtf«tMf. 3 parties Letpïïg (0. B. Beer) t~M-t~M.
idées pnllosopluques, la pnllanthrople, la liberté religieuse, le cosmopolitisme quant aux seconds, pour continuer les rêveries ~abballstiques, alchimiques et magiques de leurs prêJéceMeuft.
Bien que proieMant une doctrine interprétatlve du christianisme beaucoup plut pure et plus haute que celle des prétret, les RoM-Croix, à 1 ezietence <leaqueL le moyen â~e et la Renaissance crurent généralement, étaient tenu< par tout le monde
)t 1
comme magiciens et MrctCM d'une grande puissance. Il faut bien constater que la science officielle toute entière profeMe, sur les doctrines dea sociétés Mcrete~, des opinions am<t MmarquableN par l'ignorance que par l'animosité qu'elles décèlent. LEncydopaedIa Britannica (t) accorde aux &o<e-Crolx, pour tout mérite, celui d exprimer les idées le. plus mcomprehenaible< dan< le style le plu, ob<cur et le plus étrange.
Pour rester dans le vraiMmblable, il faut reconnaître A ce. illuminer plu<IeuM caractère< celui de gardiena de la tradition ÔMténque celui d Interprètes de la lumière des Evangiles celui de médecins des corps, des âmes et des sociétés celui enfin
(t) H*MMv< JttmntM The RM«w<<M< in T~e BM<v<f~z<«a bti.<e<m<M. LondTe* CMnbrtdge UatveMtty PftM) t~tt. vo!. t~. Voir également, du même aateat r<te Ro<<tfttC<)t<t<, «te<f rites Md My<<<<. I.oadres (John Camden Bottée) tSTO.
JéciaireuM, JannonctateuM de la venue du tSalatEsprit.
« Vous imaginez-vous, dit Mejnour, dana ZoMom, qu'il n'y avait aucune association mystique et solennelle J'hemme~ cherchant un même but par les mêmes moyens, avant que les Arabes de DamM, en 1378, euMent en<e~ne à un voyageur germain les Mcre~ qui aervtrent de fondement a I'in<titut Je< RoM-Cron ? J'aJmeK cependant que lea &o~eCroix ~rtdaient une secte Jenvée de la première, de la grande école. D. étaient plus sages que les alcJumMtea; maM leuM maîtres sont plus aaaea qu'eux, t (t)
e Un balo d'une poétique <pienJeur, dit HecLetuorn (a), auréole l'ordre des Rosé-Croix; la lumière fascinante du fantaattque joue autour de leurs revea gracieux, tanJt~ que le mystère dans lequel iL s'enveloppent prête Mn nouvel attrait A leur histoire. Mais leur aplendeur fut celle d'un météore. Elle fulgura soudainement Jan< les royaumea de l'unamnahon et de la pensée, pu~ disparut pour toujours, non cependant aan< laisser Jemère elle de. traces durable. Je .on rapide éclat. La poésie et le roman
f~R~?~ ~< traduction P. Lorain. parte
(Hachette) 2882. t. Il p. t8.
(a) W. ~°~ ~~«. ati Ages c.~
"les, Londres r8~s. a vol.
doivent aux Rose-Croix plus d'un type original; la littérature de tous les paya d Europe contient des centaines de Ëctions basées sur leur système de philosophie, depuis qu'il a occupe plus l'attention dès savants. <
Quant au rôle particulier joué par le 5aintEsprit dans la fraternité rosicrucienne, de Guaita, seul parmi les écnvatns spéciaux, l'a fait feMOftif à propos des théoMes peu orthodoxes qu'elle professa sur 1 Eglise oe Rome.
e Le vocable de Rosé-Croix ne porte pas bonheur aux ultramontams par prudence, tout au moins, ils devraient s abstenir oy toucher. Des Jésuites ne sent-us pas les auteurs du grade maçonnique de R. C. (i8* de l'actuel Ecossisme) ? C est un fait connu. Par cette innovation et quelques autres les Jésuites espéraient, en donnant le change sur leurs intentions, accaparer, en mode indirect, les forces vives d'un ordre florissant. Ce sont d'habiles meneurs que les Jésuites. Mais laos~att <tM nom ainsi exploité fut plus fort que ces politiques sournois; cet occulte agent s'empara de leur oeuvre et lui fit faire volte-face, en sorte que le grade maç. de Rose-Croix, fondé par les Jésuites au dernier siècle, étoile actuellement de sa quincaillerie symbolique la poitrine oe leurs pires ennemis 1
< Et, comme c'est une loi de nature que M f&t~oK ~<Mt proportionnelle à ~acttoît, l'agnosticisme ultramontain des fondateurs a fait place à l'agnosticisme matérialiste de leurs héritiers du jour. ce Sans le savoir, les J~s~ute~ avaient évoqué le fantôme lointain d'te Artiste. Elle Artiste parut un instant, retourna leur institution comme on retourne un gant, puis disparut aussitôt, laissant 1 œuvre ae ces ~anahquea en proie à l'envahissement du fanatime contraire. a
Hargrave Jennings a écrit une page magni~que sur le caractère des Rose-Croix considérés en tant qu'adeptes de l'antique et vénéraoie magie. a Leur existence, dit-il, quoique historiquement incertaine, est entourée d'un tel prestige qu elle e emporte de force l'assentiment et conquiert 1 admiration. IL parlent de 1 humanité comme infiniment au-dessous d'eux, leur Ëerté est grande quoique leur extérieur soit modeste. IL aiment la pauvreté et déclarent qu'elle est pour eux une obligation, quoiau IL puissent disposer d Immenses richesses. IL se refusent aux affections humaines ou ne a y soumettent que comme à des obligations de convenance que nécessite leur séjour dans le monde. IL se comportent très courtoisement dans la société des femmes, quoiqu IL soient incapables de tendresse, et qu Us les
considèrent comme des êtres inférieurs. Us sont simples et déférents à l'extérieur, mais leur confiance en euxmêmes, qui gonNe leurs coeurs, ne cesse de rayonner qu'en face de 1 inhni des deux. Ce sont les gen< les pîtM s!ncèfes du monde, mais le granit est tendre en comparaison de leur unpénétr~ilïte. Auprès de ces adeptes, les monarques sont pauvres à côté de ces théosophes, les plus savants sont stupides iL ne font jamais un pas vers la réputation, parce qu'us la dédatgnent et, s ils deviennent célèbres, c est comme malgré eux ila ne reclietchent pas les honneurs, parce qu'aucune gloire humaine n'est convenable pour eux. Leur grand désir est de se promener incognito à travers le monde ainsi ils sont négatifs devant 1 numanitê, et positif. envers toutes les autres choses auto-entraînes, auto-illuminés, eux-mêmes en tout, mais prêts à bien faire autant qu'il est possible. e Quelle mesure peut être appliquée a cette immense exaltation ? Les concepts critiques s'évanouissent en face d'elle. L'état de ces philosophes occultistes est le sublime ou 1 absurde. Ne pouvant comprendre ni leur âme ni leur but, le monde déclare que l'un et l'autre sont futiles. Cependant les traités de ces écrivains profonds abondent en discours subtils sur les sujets les plus arides et contiennent des pages magnifiques sur tous les sujets sur les métaux, sur
la médecine, sur les propriétés des simples, sur la théologie et l'ontologie dans toutes ces matières ils élargissent à linnni IhorMon intellectuel. s Cette esquisse, dessinée de main de maître, ne montre cependant qu'un des aspects du type hutiatique de la Rose-Croix. L'homme est ainsi fait, le plus sage même et le plus savant, qu il emploie toujours, pour réaliser son idéal, les moyens diamétralement opposés à cet tdeal. L'tJ~al du chrétien est la douceur et 1 amour aussi nulle religion n'a versé le sang avec plus d'abondance, nulle n'est plus dure envers 1 amour. L'idéal du bouodiuste est l'immutabiht~ froide et adamantine du NirvAna } aussi est-il doux et humble comme un agneau. L'initiation antique, la magie faisait de ces hommes semblables au type décrit plus haut, au maître Janus d'A.)f~ son symbole est la fleur de beauté, la Rose. La véritable initiation évangéuque, si peu connue après dix-neuf siècles qu & peine cent personnes la suivent en Europe, cette doctrine d'immolation constante dont le fidèle marche comme ivre d amour parmi les malades, les pauvres, les désespérés a pour hiéroglyphe la croix froide et nue. La réunion des deux symboles est la rose crucifère.
Telles sont les idées que nous voudrions exposer à nouveau et développer. Sans être certain
de réussir dans cette tâche, à cause de la faiblesse été nos capacités et d une discrétion que nous imposent, non pas des serments, mais des motifs de haute convenance, nous l'avons tout de même entreprise avec quelque témérité. Remercions ici ceux qui nous en ont fourni les matériaux les patients érudits des Mècles passas et les contemporains qui, avec un désintéressement fraternel, nous ont fait part du fruit de leurs conquêtes, comme le docteur Marc Haven, à qui nous devons tout le coté archéologique et bibliographique de ce livre comme l'adepte qui se dissimule sous le pseudonyme de Jacob. Rendons enfin un hommage pieux à ces flambeaux par qui quelques lumières de l'Esprit sont descendues jusqu'à nous, à nos maîtres morts, à notre JMLaître toujours vivant.
PREMIÈRE PARTIE
Histoire des Rose-Croix
INTRODUCTION
LES SOCIÉTÉS SECRÈTES
On a beaucoup écrit sur ce sujet, et on s'est très peu demandé pourquoi il y a eu et it y a partout des sociétéa secrètes. Sans prétendre répondre complètement A la question, nous essaierons d'étud!er !'onto!~g!e de cea formea eocia!ea <oUt deux pointe de vue celui du eorpe social et celui de l'individu.
Les membres d'une société sont toujours répartis en troia claaxea
Le peuple,
la bourgeoisie,
les daMea dirigeantea.
Dana le peuple Be recîUtent tea éléments matérieta de toute la aociété dana la bourgeoisie ee trouve le système sanguin social le commerce par qui circule t'argent dans les dasaew dirigeantes, le système nerveux social.
De plus, le peuple est préservé des attaques inté. rieurea par l'armée, comme fait le foie dans le corps individuel il est préservé de ses poisona propres pat la
tMBMtnHure (rate).
Le commerce ae développe par le mouvement qu'H il
donne, soit & la matière travaillée par le peuple (industrie). soit & la pensée religieuse ou scientifique, rendue sensible à la foule O'Mt).
Le gouvemement, enfin, dirige le tout, aidé soit par les dêecuvertet de la pensée (science), soit par !ea tumieres more!e< (religion).
D'où le tableau suivant (t)
(Foie) (Estomac) (Rate)
Amie Peupte Magistrature
(Poumon droit) (Cœur) (Poumoa gauche) tnduttrte Commerce Art
(Yeux) (Cerveau) (OreH)ea)
UaiveMt« Gouvernement Clergé
Le lecteur qui a* intéresse à ces rapprochements trouvera sans peine tes organes de l'homme social que représentent !a police, les paysans, tes ouvriers, les capitalistes, l'année de terre et celle de mer, les diverses classes d'artistes, les inventeurs, tes explorateurs, les moines, etc., etc.
On remarquera de même que tout ce travail matériel, cette richesse financière et cette pensée lymphe, sang et force nerveuse du corps social appartiennent exclusivement au plan physique, soit par l'utilisation de la matière, soit par l'observation des lois qui la régissent. Mais les relations de rtnvisiMe avec t'homme. reconnues de tous quand !l s'agit de l'individu, sont ignoreea quand il t'agit du collectif. Dans une société parfaite la gérance de ces rapports du collectif invisible avec le cellectif visible est confiée au dergé malheureusement, aujourd'hui, les clergés, quels qu'us aoient. ne possèdent plus guère que la notion de l'invisiHe, au lieu d'en avoir la connaissance. De sorte que. dana leur ro!e de médiateurs, ils ne remplissent plus que la partie organique des fonctions du cervelet à savoir la tonaBsation et la régularisation des mouvements de la vie végétative en un mot, Us essaient que les cellules sociatea ne s'entre-dévoTent
(!) Dr JMN MAtfATTt M MomMMto E<t<ae< sur <t Me<M*e Mt ~tMMhte et h<<'M~<< de ta science, avec «Me a~t<eof<ott <~e<<tte à ta Mtea<t<tte, traduction de Chrhtien OstrowtM. Parie (A. Ptatk) ïa<9.
pu trop. Mais ils ne tarent plus faire pMser dans le collectif social confié A leurs soins les forces vitales vtVtntM qui a'of~ent pour !e nourrir. C'est pour eupp!~er à cette lacune que turent iattitueea et que 8e fondent encore journellement tee sociétés secrètes. Les M!)!9 des clergés remarqueront id que noua ne dMona pas que ces aatoctanona cccu!tea remplissent intégralement leur fonction elles s'en~orcent simplement. à !'inau de !eufa membres et même quetquefoia de leurs chefs, à <omb!er les lacunes de la vie religieuse (t).
<
Etudions ensuite la genèse de la aodete secrète au point de vue de l'homme personne!.
Le travail a été fait par Hœné Wronaki Nous noua contenterons de présenter sous une forme moins mystérieuse les schémas que donne ce géant intellectuel, en les accompagnant de quelques modestes explications.
Le principe de l'homme, d'après lui, est la réalisation finale de la liberté créée en outre, lui sont donnés
un élément ékuthérique. la pereonnattté
un élément physique. FanimaUté.
Ces trois éléments réagiesent les uns sur le. autres. La Mbeïté agiMant sur la peTtonnaMt< donne rame. La liberté agtMant eur l'animalité donne le corps. L'âme faisant fonction de cerpa développe !t <tMe psychique.
Le corps faisant fonction d'âme, la <tMe somatique. A !a atMe psychique appartiennent le songe, la fureur ou l'enthousiasme, le ravissement.
A la stase somatique appartiennent le pïeMen~ment. la prévision, la divination.
La première se cuMve par la thaumaturgie, la seconde par le somnambulisme magnétique.
(t) JMOB t Bt~<Me )«MM<«9'M du Tout tt~tWMt, ~'e~< la tMMC. ~M< eM««Me. PMiB (ChMMMt) ttM.
Ces principes peaea, il faut voir comment ae dévelop. pent dans l'homme les pouvoirs d'extase, de thaum&hMrgie et de magie. NotoM que le principe divin de liberté reste témoin impaseiMe dea mouvementa ceordonnea de la personne et de l'animal humain.
L'equl!ibre de l'organisme et du peyehieme. c'est la veille.
Leur dtapotMtMtton. c'est !'extMe.
Leur depo!anaatio&, c'est la tethatgie.
Si la vei!!e agit sur l'extase, il y a exaltation.
Si elle agit eur la léthargie, il y a sommeil.
Quand l'homme, par une suite d'entraînementa. par-
vient à recomposer cea quatre pôles
Extase.
Léthargie.
Exaltation.
Sommeil,
de manière & ce qu'ils coexistent dans la veille, il s'est libéré de la matière, il est capable de thaumaturgie.
Le facteur de ce dernier art est l'esprit. L'homme n'est pas capable d'être a tout moment pénétré par l'esprit; H y a donc une limitation de capacité spirituelle entre un + (ptes. tation) et un (privation). L'art d'utiliser ces ondes spirituelles dans toutes leurs variabilités constitue la magie. Sont compris sous ce terme pythonisme, fascination, inspiration, prestige, enchantement, divination et magnétisme éleuthérique. Mais l'esprit, grand facteur magique, n'est lui-même que le pôle positif de la vie. dont le pôle négatif est le néant 00
Vie
+
Néant Esprit
Si l'homme appelle la vie dans l'esprit, il obtient l'évocation des agathodémons; s'il appelle la vie dans le néant, c'est l'évocation des cacodémons. La conjuration de ces
deux sortes de puissances amené leur collaboration (théurgie ou goétie) ces actes constituent la pratique du mysticisme ou de la théosophie.
Or, quelles sont les nna dea associations mystiques. ou sociétéa seerêtea ? Ce sont 1
1 Participer à la marche de la création en limitant. matérialisant, ou incaman~, si l'on ose dire, la réalité absolue par l'exercice des sentiments et des actes Bumatureta 2* participer en particulier sur la terre & cette marche de la création, en dirigeant les destinées de notre planète, tant religieuses et politiques qu'économiques et intellectuelles. Voici ce qu'avance textuellement Wronaki à ce sujet « Le but principal de l'association mystique résulte immédiatement de la détermination théorique du mysticisme, telle que nous t'avons donnée plus haut, comme consistant dans la limitation mystique de la réatité absolue, en observant que la limitation forme en général la neutralisation entre la privation et la prestation de la réalité et c'est en suivant ce but principat que les soeiétée mystiquéa, pour prendre part à la création, cultivent les sciences et les arts surnaturels, te!s que l'autopsie, la poésie té!étique. la philosophie hermétique, les guér!sona magnétiques, la palingénésie etc., et eerttUM mystères de génération physique.
a Ne pouvant pratiquer ni discuter publiquement têt efforts surnaturels que fait l'association mystique pour prendre part à la création, parce que, pour le moins, le public en rirait ¡ ne pouvant non plus diriger ouvertement les destinées terrestres, parce que les gouvernements s'y opposeraient, cette association mystérieuse ne peut agir autrement que par le moyen des sociétés secrètes. Ainsi, comme on le conçoit actuellement, c'est dans la scène du mysticisme que naissent toutes les sociétés secrètes qui ont existé et existent encore sur notre globe, et qui. toutes, mues par de tels ressorts mystérieux, ont dominé et continuent encore, malgré tes gouvernements, à dominer le monde.
« Ces sociétés secrètes, créées à mesure qu'on en a besoin, sont détachées par bandes distinctes et opposées n
apparence, professant respectivement et tour & tour tes opinions du jour les plus contraires, pour diriger séparément et avec confiance tous lea partis politiques, religieux, économiquea et littéraires. et elles sont rattachées. pour y recevoir une direction commune, à un centre inconnu eo est caché le reasort puissant qui cherche ainsi à mouvoir invisiblement tous tes sceptres de la terre.
n Par exemple les deux partis politiques, des libéraux droit humain, et des royalistes, droit divin, qui se partagent aujourd'hui le monde, ont respectivement leurs sociétés secrètes dont ila reçoivent l'impulsion et la direction et, aana qu'eUea puissent s'en douter, ces sociétés secrètes, les unes comme les autree, sont eUes-memee, par l'habileté de quelques chefs, mues et dirigées suivant tes vues d'un comité suprême et inconnu qui gouverne le monde.
H La condition de possibilité des oeuvres mystiques consiste dans un ordre de vie éteve, que nous avons déjà men. tionné plus haut, en annonçant que nous le désignerions du nom de stase o<ta!e. Tout se réduit donc à savoir jusqu'à quel point la nature humaine, e'est-a-dire la nature de t'être raison.nable sur la terre. sur notre globe, est susceptible de rehausser sa stase vitale pour s'élever aux régions des oeuvres mystiques. Et cette question décisive ne peut être résolue qu'a poster~oW ou par le fait.
« JI en résulte, pour la philosophie, deux conséquences majeures. La première est que, par le pressentiment que l'homme a de cette vocation mystérieuse de sa nature, vocation qui vient enfin d'8tre légitimée par la raison, il ne peut refuser absolument toute foi aux œuvres mystiques et que, par suite de cette disposition humaine, d'innombrables fourbes et imposteurs abusant d'une ineffaçable crédulité ont sans cesse trompé tes hommes par de prétendues oeuvres mystiques. « La seconde conséquence philosophique est que nulle oeuvre de mysticisme, fût-elle de la moindre valeur, par exemple un simple fait de magnétisme éteuthérique, ne doit être admise comme telle qu'avec ta critique la plus sévère et que. pour obvier a de graves inconvénients, il est plus profi.
table à la raison humaine de méconnaîtte les véritables ceuvrea mystiques, s'il en existe sur notre globe, que de se livrer & une trop grande crédulité à leur égard, »
En6n, pour ne rien oublier, rappelons que ce n'est pas seulement parmi les intelligences d'une capacité supérieure que les sociétés secrètes se recrutent au conçue, la grande maMe de leurs adhérents vient d'en bas, des couches pro. fondes. La foule de ceux qui peinent pour un salaire defïtoiîe, des serviteurs que ta neceseité soumet à des humiliations constantes, de ceux dont l'exaltation sentimentale est brutalement rabaissée à chaque pas qu'Us font dans la vie. tous essaient d'échapper à leurs douleurs ou bien par l'abrutisse.ment volontaire, ou par la résignation que leur procurent les secours de la religion ou enfin par cette espérance de l'Impossible, par cette intuition de l'Au-delà, secret mobile de tous ceux qui s'adonnent à l'étude des sciences occultes. Dans ce dernier cas, ils ont choisi une route encore plus dure. ils oublieront leura premieree souffrances en se vouant à d'autres et plus cuisantes douleurs. Car le voile qui sépare l'Occulte du Patent se lève sur deux abîmes celui de la Lumière et celui des Ténèbres. La plupart du temps, c'est dans ce dernier que les malheureux dont nous parlons seront précipites: car les premiers hiérophantes que l'on rencontre eur la route du Temple sont des êtres de volonté, dont l'exaltation personnelle fait toute la force ils apprendront à leurs disciplea à gouverner quelques parties du moi physique ils les inclineront à prendre les forces de l'égoïsme et quelquefois même celles de la passion pour les rayonnements d'une pensée soi-disant libre.
Souvenons-nous que l'action de la société secrète est liée au rattachement de ses membres à l'Invisible et que dans l'Invisible se déroule une bataille perpétuelle entre les soldats du Christ et ceux de l'Adversaire. Les événements de l'histoire mystique sont le résultat matériel des incidents de cette lutte. Il suit de là qu'à la porte de tous les appartements du Temple il y a des corrupteurs à l'affût des arrivants, et qui font tous leurs efforts pour les jeter dans la voie de gauche, par la séduc-
tien ou par la violence. Or. comme les soldats du mal sont puissante dana le royaume de l'ombre, et que les rites des <oeiét<a eecretea e'appuient forcement eut la lumière noire. ainsi que toute magie ceremonieUe, l'eaprit du Christ <'ett retire peu à peu dea caractère*. des invccatioM et des pen. tades. Aujourd'hui les eocietea eecrêtea eont, quoi qu'en disent leurs cheh, dana la période de vieillesse. tout au moine dane nos paya !ea peuples aont lentement tranaronnea dam leurs organinnes collectife et deviennent peu & peu capables d'eta. Mir au grand jour dans leur conscience des communications avec l'Invisible. Ceedeve!oppementa sont deatinee à s'accroître tant cesse juequ'A l'aurore bénie ou le nom du Père sera aanctine sur la terre comme au ciel.
11 cet bien entendu que tout ce que noua venons de dire s'applique aux véritables sociétés sécrétée. celles dont !e recrutement ne a'eCectue paa par de la propagande ou des appâta matériels, mais dont, au contraire. les membres répondent, en a'y enrô!ant. à l'appel d'une pUtMance invisible. L'Initiation, bonne ou mauvaise, en est toujours réelle et non pas symbolique ou simplement orale. Tels sont, dans notre Occident, les centrée d'utuminMtnet ehnetique< ou antichriatiquea. et les fraternités orientales qui ne font pas exclusivement de la politique. La suite de cette étude montrera, dana lee Rose-Croix, tes défenseurs dévouée du Christ et les chefs de son Eglite intérieure.
CHAPITRE PREMIER
LES PRÉDÉCESSEURS DES ROSE-CROIX
Avant toute chose, il faut ee rendre compte d'un fait qui domine pour ainsi dire l'histoire de l'esprit humain c'est la perpétuation de t'éaotérieme à toutes !ea époque* et chez toua les peuples. Noua laisserons de côté ici la légende historique des Rosé-Croix pour nous en occuper a la fin de la ptenuere partie de notre étude.
DaM notre Occident, & partir de l'eïe chrétienne on peut distinguer, avec Papm (1). trois courants traditionnels f Celui du gnosticisme. continué par lea Catharea, !e< Vaudois, les Albigeois et les Templiers, et dont le génial interprète eet Dante
2° Celui de l'Eglise catholique Ou moines)
3" Celui des initia hermedatea et alchuniatea, pardi lesquels il faut compter beaucoup de juifs kabbalistes. Le courant maçonnique, dan, ses origines, est dérivé de la fusion des gnostiques (eoua leur forme templière) et des hennétiatea.
Le courant rosicrucien eat la synthèse dea troit traditions, eyntheae donnée, imposée même, mais non cherchée expressément par des écoies antérieures.
(!) TfaM t~Mtod~M de K<et*M Mt«t<e. Paria (Geoi~ee CMtt) tS~t.
I. Les Cnoshque~
Les théoriea gnostiques sont des débria de l'ancien polythéisme oriental qui, lui-même, est une dégénérescence du monothéiame dea Chaldéens (!) et dea Kabbaliatea, dea Brahmea et dea fila de Fo-Hi. revivifiées par l'Evangile. Peur tea saisir dana leur développement, il ne faut pas, comme l'ont fait les savants, les étudier a l'époque de leur chaos, pendant les premiers eiectea de l'ère chrétienne il faut attendre que le temps les ait muhea, que !eura imaginationa exceasivea se soient r!étries. que leurs aberrations se soient )rédu!tea. Leur épanouiaaement le plus parfait est la Dt~M Comète. Boxauet dit que c'eat & l'époque où l'Egliae a'étabut A Rome, au tempa du pape Sylvestre et de Fempetettr Conatantint que tea Vaudois prétendaient a'etre fetiréa de rËgtIae romaine, lorsque, « sous le pape Sylveatte t". eue avait accepté le8 biena temporels que lui donna Constantin. premier empereur chrétien. M Et ii ajoute a Cette cause de rupture eat ai vaine et cette prétention est d'ailleurs ai ridicule, qu'elle ne mérite pas d'être réfutée. M (2)
Notona simplement, sans la qualifier, cette prétention comme !a plus ancienne trace de l'attitude que les future Rose. Croix auront contre l'Eguse de Rome.
« On a mu!np~ié les commentaires et les étudea aur !'œuvre de Dante, et personne, que noua aaehiona, n'en a signalé le véritable caractère. L'oeuvre du grand Gibelin eat une déclaration de guerre a la papauté pat la révélation hardie dea mystères. L'épopée de Dante eat joannite et gnostique < c'eat une application hardie des figures et dee nombres de la kabbale aux dogmea chrétiens et une négation aecrete de
't) Les Chaldéens notaient pas un peuple, maie t'eMMtMe des corps eavante de Babylone.
«) H~MM des Wf<a«Mtt <<M E~MM~ ~e<e<<<ttt«<, livre X!.
tout ce qu'il y a d'absolu dans ces dogmes. Son voyage & travers tes mondes surnaturels s'accomplit comme l'initiation aux mystères d'Eleusis et de Thèbes. C'est Virgile qui le conduit et le protège dana les cercles du nouveau Tartare, comme si Virgile, !e tendre et mélancolique prophète des destinées du fils de Po!!ion. était aux yeux du poète florentin !e père iUégitime. mais véritaMe de l'épopée chrétienne. Grace au génie païen de Virgile, Dante échappe à ce gouffre sur la porte duquel il avait lu une sentence de désespoir t il y échappe en mettant sa tête à la place de ses pieds et ses pieds à la place de sa fête, c'est-à-dire en prenant le contre.pied du dogme, et alors il remonte à la lumière en se servant du démon tui.même comme d'une éche!!e monstrueuse il échappe & l'épouvante à force d'épouvante, à l'horrible à force d'horreur. L'enfer, semb!e.t-i! dire, n'est une impasse que pour ceux qui ne savent pas se retourner il prend le diable à rebrousse-poil, s'il m'est permis d'employer ici cette expression famitiere. et s'émancipe par son audace. C'est déjà le protestantisme dépassé, et le poète des ennemis de Rome a déjà deviné Faust montant au ciel sur la tête de Méphistophé!es vaincu. Remarquons aussi que l'enfer de Dante n'est qu'un purgatoire négatif. Expliquons-nous son purgatoire semble s'être formé dans son enfer comme dans un moule, c'est le couvercle et comme le bouchon du gouffre, et l'on comprend que !(; titan florentin, en escaladant le paradis, voudrait jeter d'un coup de pied le purgatoire dana l'enfer.
M Son ciel se compose d'une série de cercles kabba!istiques divisés par une croix comme le pentacle d'Ezéchiel au centre de cette croix fleurit une rose, et nous voyons apparaître pour la première fois, exposé publiquement et presque catégoriquement expliqué, le symbole des Rose-Croix. » (1) Il résulte des consciencieux travaux d' E. Aroux que Dante a vécu en relations intimes avec des sectes gnostiques d'Atbigeois c'est dans leur enseignement qu'il a puisé sa
(!) Eï.n'HAS Mv! Httt<'<M <<e ta Magie. Parie <G<Hnet BaUMêre) )Mop.3}8,M9.
haine contre la papauté et l'Eglise de Rome, ainsi que les théories occultes que l'on retrouve A chaque ligne de son épopée. Le même érudit nous laisse entrevoir !ee mouvements profonds que les restes de l'Ordre du Temple provoquaient dans le peupte.
L'Enfer représente le monde profane, le Purgatoire comprend les épreuves initiatiques, et le Ciel est le séjour des Parfaits, chez qui se trouvent réunis et portés à leur zénith l'intelligence et l'amour.
Les Cathares avaient, dès le douzième siècle, des signes de reconnaissance, des mots de passe, une doctrine astrologique ite faisaient leurs initiations & t'équinoM de printemps ils y employaient trois tumièrea leur système seien. tifique était fondé sur la doctrine des correspondances
A la Lune conespondait la Grammaire a Mercure Dialectique a Vénus Rhétorique à Mars Musique
à Jupiter Géométrie
à Saturne Astronomie au Soleil RaiaoniHuminée ou Arithmétique (1).
La ronde céleste que décrit Dante (2) n commence
aux plus haute aeraphina, alti aéra/M, qui sont les princes créâtes, principE ce/eaM, et 6nit aux derniers range du ciel. Or. il ee trouve ausei que certains dignitaires inférieure de la maçonnerie écosaaiae, qui prétend remonter aux Tempiiere. et dont Zerbino, le prince ecossaie, l'amant d'ïeabeHe de Calice, est la pemonnification dam le Roland /ur<eux de
(t) 8. AROpx La C<Mt~a<e de Dante, <te<!M«e eM ve~ selon ta lettre el fomwet)<~ selon <'<W< !M<~<e de la <t~ du langage tytttbottaMe dei FM«<< d'~MMf. Parie (Renonard) 18~, a vol.
':) Paradis, eh. VïtÏ.
i'Anoste, s'intitulent aussi princes, princes de Mercy que leur assembtée ou chapitre a nom le troisième c~et qu'ils ont pour symbole un paNo~um, ou statue de la venté revêtue comme Béatrice des trois couleurs verte, blanche et rouge, que leur Vénérable, portant une flèche en main et BUr la poitrine un cceur dans un triangle, est une personnification de l'amour que le nombre mystérieux de neuf, dont « Béatrice est particuliérement aimée M, Béatrice, qu'il faut appeler Amour M, dit Dante dans la t~o nuoua, est aussi a~ecté à ce Vénérable, entouré de neuf colonnes, de neuf flambeaux à neuf branches et à neuf lumières, âgé enfin de quatre-vingt-un ans. mul. tiple de neuf (!). quand Béatrice est censée mourir dans la quatre-vingt-uniéme année du siècle. M
E. Aroux remarque entre les neuf cieux que parcourt Dante avec Béatrice et certains grades de l'Ecossisme une parfaite analogie.
Au reste, dans il Con~to (2), Dante déclare expressément que, par cie!, il entend la science et, par cieux, les sciences, c'est-à-dire les sept arts Hbér&ux que nous venont de mentionner en parlant des Cathares, mais entendu certai. nement dans un sens plus profond que l'acception habituelle. Selon Dante, le huitième ciel du paradis, le ciel étoué. est le ciel des Rose-Croix tes parfaits y sont vêtus de blanc t ils y exposent un symbolisme analogue à celui des chevaliers d'Heredom, ils y professent la « doctrine évangélique M, celle même de Luther, opposée à la doctrine catholique romaine.
(t) L~t on Ma~ow~y p. et VOUAMOMS Afettxet wafMttWqoe. !S.<o. Citée par tS. AROUX~ La Cow~d<e de Dante.
(9)t.ïtch.x~.
On verra plue loin que les Rote.Croix du commen. cement du XVtt* e!ec!e étaient franchement antipapistes.
Cieux Couleurs OMdMM. <t Ttthttte Lu profanes
$ Chevalier du Soleil Vert, blanc. rouge Prtnee de Mercy 0 Ortad Architecte ou Noaehtte Rouge et croix blanche ° Ec~d.A~ Rouge et croix blanche ou patt~fthe des crofMdee <)/ M). Cheva!)er de t'A)g)e
notr el blanc, K.do.h Echelle d'or
Dans les XXt~ e< XXV chant du Paradis on retrouve le triple baiser du prince Rose-Croix, le pétican. les tuniques blanches, les mêmes que celles des vieillards de l'Apoca~se (<). les batons de cire & cacheter, symboles de discrétion, les trois vertus théologales des chapitres maçonniques, car la fleur symbouque des Roae'Crom a été adoptée par !'Eg!ise de Rome comme la figure de la mère du Sauveur, et par celle de Toulouse comme le type mystérieux de t'assemMée géné.rale des Fidèles d'Amour. Ces métaphores étaient dé)~ employées par les Pauliciens, prédécesaeura des Cathares de. X* et Xt" siècles. H (2)
Ces deux grandes écoles d'initiation. l'orthodoxe et t'hérétique, qui luttaient d'aitleurs l'une contre l'autre & grand renfort de meurtres et d'intrigues, ne laissaient pas que de
(!)Ch.vn.
(9) CrnmtM ScaMtM H<!te<te f< DoctWtte <ie la Secte des Cathares ou ~<b<~ec<<. Genève 1848. Voir également, da même auteur PMntM d'Mtt <atqM<: allemand du xtv' siècle sur la décadence de la t)tfe«eM<e. Strasbourg 1840.
se pénétrer mutuellement, à l'insu de leurs ehefs, et d'échanger des théories et des lumières.
On ne sait généralement pas jusqu'à quel point le monde et l'Eglise profanes ont été travaillée par des courante occultes, s'it faut en croire E. Aroux, qui accumule d'ailleurs une foule de preuves de ses opinions te catharisme avait pénétré très avant dans le clergé du moyen âge. Albert le Grand, son élève saint Thomas d'Aquin, Pierre le Lombard, Richard de Saint-Victor, saint François d'Assise, sainte Claire, le Tiers Ordre tout entier professèrent des doctrines gnostiquea. fi A l'origine, tel que saint François l'organisa, tel que les empereura d'Allemagne !e combattirent, le Tiers Ordre n'était pas seulement une confrérie pieuse, c'était une association gigantesque, qui embrassa toute l'Italie, puis bientôt toute la chrétienté, et dans laquelle les membres, en s'astreignant à quelques rares pratiques religieuses, s'imposaient avant tout l'obligation de travailler vigoureusement et en com.mun à i'œuvre politique. Et, en effet, on peut dire à bien des égards que c'est )e Tiers Ordre qui a vaincu la féodalité, que c'est du Tiers Ordre qu'est sorti !<* Tiers Etat. n (1) Les tentatives de fusion entre les archives doctrinales de l'antique Orient et les intuitions spontanées de la race blanche ou celtique remontent p!u~ haut que ne semblent te dire les magistes contemporains qui ont parlé de la Rosé.Croix de 1610. Dès t'origine de la culture Httéraire de l'Europe on trouve les preuves les plus convaincantes de ce double courant tes historiens les plus sérieux, Michelet et Henri Martin entre autres, ont reconnu que les romana de chevalerie sont une mine inexplorée de renseignements sur l'histoire. mystérieuse de notre pays.
« Dans le Titurel, dit H. Martin, la légende du Graal atteint sa dernière et splendide transfiguration sous l'inflluence d'idées que Wolfram (2) semblerait avoir puisées en France
(!) FRËDËRic MoRm ~a<n< fMMfo~ e< les pMnefteatttt, p. ~t. Cf. tee UvreB de Faut Sabatier et de J~eneen consacrés à saint François. (a) Le templier souabe Wolfram d'H~chenbach. auteur de PaMe~at, tntttateut du bénédictin satirique Guyot de Provins.
et particulièrement chez les Templiers du midi de la France. Un héros appelé Titurel fonde un temple pour y déposer le saint t~ease~, et c'est le prophète Merlin qui dirige cette construction mystérieuse, initié qu'il a été par Joseph d'Arimathie en personne au plan du temple de Salomon. La chevalerie du Graal devient ici la Massenie, c'est-à-dire une franc'maconnerie aBcétique, dont les r~mbrea ae nomment les Templistes, et l'on peut saisir ici l'intention de relier à un centre commun, ngure par ce temple idéa!. l'Ordre dea Templiers et les nombreuses ccnrrénea de constructeurs qui renouvellent atore l'architecture du moyen âge. On entrevoit là bien dea ouver. twes Bur ce qu'en pourrait nommer l'histoire souterraine de ces temps, beaucoup p!ua complexe qu'on ne le croit généralement. Ce qui est bien curieux et dont on ne peut guère douter, c'est que la Franc-Maçonnerie moderne remonte d'éche!on en échelon jusqu'à la MaMente du saint Graal. » (!) L'EgUse, d'ai!teure. protégea et favorisa les premiers dévetoppementa du Temple et de la Maçonnerie, sans se douter qu'elle allaitait aea plus cruels ennemia.
Le concile de Troyes ne semble pas s'être occupé d'autre chose que de faire rédiger par saint Bernard la règle des chevaliers du Temple sur le modèle de celle de l'Ordre de saint Benoît.
Dante, prôné par Rome comme un preaque saint. était. selon toute vraisemblance, un chef des Fidèles d'Amour. BuMe, von Murr et quelquel autres auteurs dieent que l'Ordre des Francs-Maçons eut pour berceau l'association dea maîtres constructeurs qui édina la cathédrale de Strasbourg au commencement du quatorzième siècle. y eut a Ratisbonne, le 25 avril 1459, une réunion des chefs des loges éparaea en Allemagne et en Hongrie on y élabora les premiers statuts de l'Ordre l'architecte de Strasbourg était le chef de toute la fraternité. !t y eut aussi des assemblées provinciales en 1464 et en t469. Le 4 octobre 1498. l'empereur Maximi-
(t) HMftt MARTtf Histoire de FM'tee, t. III, p. 398.
lien (1) prit la société sous M protection et lui donna un privilège. Le 29 septembre 1563. les dé!égués de vingt-sept loges. réunis à Bâle, rédigèrent de nouveaux statuts, t! y avait alors trois grands centres, à Vienne, à Cologne et à Zurich l'Ordre comprenait des apprentie. des compagnons et des maîtres, avec des mots de passe, des signes de reconnaiasance. On n'a rien de précis sur l'histoire de la maçonnerie en Angleterre avant le quinzième siècle. On sait que. sous Henri V!, il y avait une CfBfnenranorunt aoe<e!<M composée d'Italiens et favorisée d'une bulle papale et que Aetuaote, qui entra dans t'Ordre en 1646, le qualifie de très ancien.
II. ~Lomea
Le recueillement des c!o!tres au moyen Sge fut eminemment favorable au développement de la pensée mystique et occultiste. Les religieux qui ont !aispê un nom dans l'histoire de l'esotensme sont nombreux saint Thomas d'AqMn, Arnaud de Villeneuve, Albert le Grand, les Lulle, saint Bonaventure et beaucoup d'autres sont encore étudies de nos joun comme des maîtres en la matière.
Le clergé séculier leur accordait d~'a!!teurs aide et protection les papes eux-mêmes s'occupaient de ces branches secrètes de la science.
En 1386, rarchevêque de Trêves, comte de Falken.stein, fait composer par Jean Dumbeler, Anglais, une compi.lation de l'Ortholain (2). Est-ce un ancêtre de ce comte de Falkenstein dont Karl Kieaewetter raconte l'histoire (3) ? Nous n'avons pas eu les moyens de vérifier cette généalogie.
(t) Etudier, au point de v)'e fymbolique, la suite dee planches d'A))«:rt DOrer Le TWorn~he de ~foxfM<«<<'M.
(2) L'ouvrage le plue important de cet alchimiste céHbtt et htttule rM<«ta reM otfhttnteo. !3;8 in beetntM thytxttMm.) (3) KA)u. KttSB~-ETTM Histoire de l'Ordre ~< la RMe~M<<: deat ):t)f;fot(ott (juillet !898).
On trouve dans la collection de Rymer un grand nombre de lettres royales assurant aux alchimistes anglais aide et protection (t). Le plus ancien de ces documente est daté de !444. sous le règne d'Henri V!. et l'un d'eux mentionne déjà le rite d'Heredom. Le lieu de réunion de cea alchimistes était, comme le confirme George Ripley, t'égtise de Westminster.
Trithéme écrit. le 10 mai )503. une lettre à Johann de Westerburg pour le prier de le défendre contre des accu. sations de sorcellerie. Il reconnait avoir lu et compris beaucoup de livres de magie et de conjuration!, mais déclare que toutes ces études n'ont fait qu'affermir en lui la foi chrétienne. Le Colloquim aptritua mercurll cum /f0tfe A lberto Be~ero att)c Bouoro, monacho caftncfMano, imprimé à la EUtte de Id Lucerna soha philosophorum sceundum mentent 5pn~.t)oa'i, Geberi et a~orum, Amsterdam 1658 (2) prouve encore que tes moinea s'occupaient avec zè!e d'alchimie ainsi que de conjurations, à cause des exorcismea, comme l'auteur l'a vu en Espagne et en Italie.
Lucema a tous les caractêrea d'un ouvrage rosicrucien on y parle de vieux livres épyptiens qui pouvaient être simplement des manuscrits, comme l'ouvrage de Zozime le Panopolitain dont Anatole France a rajeuni le nom dans ta Rôtisserie de la Reine Pédauque.
Enfin l'organon mystique de l'enseignement chrétien résume ces plus merveilleux efforts dans le !ivre splendide de l'Imitation d~e Jésus-Christ que les Rose-Croix de 1614 prendront comme leur bréviaire et proposeront à leurs néophytes comme un guid~ infaillible. Ces adeptes affirment ainsi leur créance au Verbe fait chair, leur synthétiame per. manent et la notion expérimentale qu'ite possédaient du rôle de Notre Sauveur comme chef et centre de tous les mondes.
(!) RymeW /«'<îen), y éd. ta Haye !74'. tome V, part. ï <t H, p. 136. (D'après SMMR!H. p. 2).
(t) D'apree LtMMr en FMSfOY: Histoire de ta PhftMofhte hew«' «qtte. Pade (CoUMeUiet) :7< t. III, p. :M et 298. l'auteur serait Jean Harprecht, de Tubingue.
III. Hermétistes
Eliphas Lévi pense que le Roman de la Rose et le poème de Dante sont deux formes opposées d'une même œuvre l'initiation à t'indépendance intellectuelle, la satire des institutions contemporaines et la formule a!tégorique des grande secrète de la société rosicrucienne. Il Ces importantes manifestations de l'occultisme coïncident avec t'époque de la chute des Templiers. tandis que Jean de Meung et Clopinel (1), contemporaine de Dante, florissaient à la cour brillante de Philippe le Bel <2). Le Roman de la Roae est te poème épique de l'ancienne France c'est une œuvre profonde soua des dehor. triviaux; c'est une exposition des mystères de l'occultisme aussi savante que celle d'Aputée. La rose de Flamel, celle de Jean de Meung et cette de Dante fleurirent sur le même arbre, x
On a des raisons de penser qu'il existait à cette époque, en Italie, une société de physiciens, un r<Mf p~Steo.rum devant que!ques nombres t~e laquelle Lut!~ teignit du mercure vulgaire (3). D'autre part. Arnaud de Villeneuve a été
'!) Retevona, en paMaat. une erreur Jean de Meaag et Clop(ael sont un même petsotmage.
(9) Ou trouve J'aitteura dans ce poème des concordances remarqua. bles avec la théosophie du Te et du Ko~Jtt~ de Lao.TMtt. Paut.M rappeler que Philippe le Bel fut en correspondance avec Alloua, vice.roi occidental du cetébre Koubf:at, premier empereur mongol de la Chine ? T 0 On trouve, en effet, dans tee cea~Me de Raymond Lulle, le pas- sage suivant: a Et procerto, tm praMenUa et cantate certorma eodonun ar~entum \i\Nm vulgare coNgetavimne, per Mum mfnstrMate et atiaa, uni de Bodia nostris, ta culus eramue societate, expresse, quasi ad doae t.ea<ae prope Neapolim. In quo loco, in pra'senUa phyeM Regis, et aniue fratr!s de sancto lohanne de Rhodis et Beraardt de la Bret, et aUorum, con~etart fecttnne argentum vivum, per suam menstrualem aataram. St <jttomv)a hoc vfdiaaent. et manifeste palpassent, tamen scire non poMcniM quld caset, ntsi simp)Mter sotuntmodo, et ruatico more, regia malestate Mtua. Kt si realiter ac philosophtce cognoscete potaiMent, per apecula.tfonem tnteMeet)vte virtutte dtctum mettatrua!e ac enM vtrtatea: artem
en relations suivies avec Robert, roi de Naples et comte de Provence et, Raymond Lulle étant son principal disciple, il n'est pas invraisemblable de supposer quelques rapports entre cette société de physiciens et Arnaud. Or, Lulle l'avait rencontré a Rome en t288 le médecin provençal N'était abouché avec les fraternités pythagoriciennes de Naples (!). et il avait effectué à Rome, en t26o. une transmutntion célèbre. tt resta à Naples avec Lulle de 1309 à t3) t. On pourrait donc trouver fort bien par là l'origine des méthodes pythagoriciennes et des tendances alchimiques de la Rose-Croix. D'ailleurs, on remarque dans le Lullius ''e<!<t)t~u< denudatua oder neu belebter und srBndMch e~tartef LuM<as (2) plusieurs passages faisant mention d'associés. Comme chacun sait, les couvents fournissent un grand nombre de philosophes hermétiques. Semler en cite quetques-uns les moinea de Saint.Bertin, Basue Valentin. le prieur de Walkenried (3), dom Gilbert, sUïoommé Abbas Aureus (1264), l'abbé AIetmua Albert le Grand. Les ~Mnfurea du PMoao~he inconnu la recherche et en r~nUe~on de la pierre philoaophale (4) parlent d'un congrès de douze alchimistes, parmi tesquels deux bénédictine. Le Ch~mhchen unteWfdfechen Sonnengtanz (5) raconte la même chose. Denis Zachaire travailla, au seizième siècle, avec un abbé. Trithème est trop connu pour que nous parlions de lui Albertue Bayer donne le récit détait)é de ses travaux en collaboration avec son abbé, vers la fin du seizième siècle,
etque ectentfxm abaque dnMo habtttMCttt, proat dteti socit qui peï eo< mu1tum henc iotfttcxentttt manifeste, et habaeTNat, etc.. '<n T~otfMM ehttofet'M ~tfc<~o< ~etMtofMm <Mct<Wtttt Tractatua de Cb<<f<<) e< tte Lapidis Pft<<<c< cctK~o!«<o<te, Mw««etM. StMabonrg !6t;.ï&)9 vol. 4, p. t:9). (t) MARC HAVBx La f<e les <B«~e~ de MMttfe ~nM<t<t de Wtt~. neuve. Pttie (Chantât!) tS~.
(9) Thea~utn chfmttMM. 4' partie.
(3) Manuscrit de t~~o Bur les propriétés de l'EU~tr.
(4) Pâtis 1674. D'apree Am.-AMX. BAMtm Dfe«CMMf~ des etwe. ~t! OMOnytne~. Parie (Paul DatSe) <879, t. I. col. 343, l'auteur de ce traité serait dom Atben BeUn, bénédictin et évêque de BeUay. (3) Prancfort et teipdg, !yt8, p. :6; et etiv.
HiSTOIRE DES ROSE-CMMX
Cardiluccio U), Jean Laenier, vers !44o, Jean de Pavie (ou Ticinenais), à la même époque, s'élèvent contre une société chimique qui publie des livres pour ses seuls étèvee les mots y sont détournés de leur signification et la véritable voie n'y est point indiquée. Dans le même tome H! du Theatrunt chymicum latin (2), un traita anonyme (3) fait mention d'un parlement philosophique ou hermétique en France, dont l'auteur était membre, et qui fonctionnait vers te milieu du quinzième siècle.
En 1586 se réunit à Lunévit!e une militia entêtera ouangelica qui semblait n'être qu'une secte protestante (4). On la connait par l'oeuvre d'un théosophe inconnu ~VacmetWa, scu nuda ci prima L<bW infus et foria scW&H per ctouun) Dau~s cr calamum ~~gtB similem apertio (5). Il s'agit ici de la mesure du Temple mystique, du livre éerit à l'intérieur et à l'extérieur l'auteur parle de la Rose, de la Croix, du renouvellement de la terre, de la réforme générale.
Dans la Thesourinella chymica ourea Mper<«<! de Benedict Figulus (6), dédiée à l'empereur Rodolphe on trouve, après des éloges variés sur les mettres de l'alchimie, que Bernard le Trévisan, qui florissait vers 1453, a connu en Italie quatorze ou quinze philosophes, possesseurs de la pierre, formant une société.
Ce même Figutus, dans la troisième partie de cet ouvrage, a écrit une é!égie dédiée à Jean-Baptiste de Seebach,
(t) Ma~ttaMa medtoehytMfM cott«MMaM. Nuremberg 1680, p. ~t;. «) rMe<<t<M< M«'«dM< aureus de tapfde ~)'<tC!C~h<co ia ThMtt~xt <hy<M(cttm latin, p. 6:7, 8t8 et euiv.
M ~<t«q«< ~MtoM~M CoHt De~httMth aMOttytHt, !<tw KCtett t<M~M< <o«t<t otMMdattfB GtoWx.
(4) Boa!.B c~. <)<. p. 119.
f5) t6o4. Voir à ce propos une notice parue dans le tWWembff~thet Repe~cWMttt der Literatur. Stuttgart 1783. III, p. 323 et auiv. et aussi CHRIST. CnTTt.. vnx tt' RR /<h<tat)tf<M"f «<'ef d<M tfatu~H Uf~~futt~ de, ~o~eMhMttM~.MMd de< ~eyMOMMwde~. Suttbach t8cj. L'auteur de ce traité serait Simon Studion.
(6) Terminée à Haguenau le 3 octobre 1607 et publiée à Francfort.ant-!e-Mein en t6o3.
alchimiste, dans laquelle il prophétise, après Paracetse, la venue d'ELtAS ARTtSTE (constituet reg~nten Chnstua in orbe nouutn).
Semler, à qui nous empruntons ces renseignemente, se lance ici dans une parenthèse naïve sur la signification de ces mots qui terminent le titre de !'opuscu!e en question Su& fcgtfntne t)ero gubemato~s o!~mp<e<, Angeli Hogttn, anno cenrestnto XCVII, etc. Hagith n'est pas le nom symbolique d'une fraternité secrète, mais simplement h: nom d'un génie planétaire, ainsi qu'on le peut voir dans la Magie d'~roate~, que nous étudierons ultérieurement.
CHAPITRE !)
ORIGINE DES ROSE-CROIX
Récapitulons les sources de la tradition occidentate vers le seizième siècle
1° Les Gnostiques (Kabbale et Mazdéisme informés par t'Evangite)
2° Docteurs de !'Eg!iee cathodique
3" Alchimistes (étudiant la Nature) i
4" Kabbalistes espagnols
5" Traditions autochtones (légende du Graal). ou druidiques
6° Courant arabe.
La manifestation de la Rose-Croix latente va donner la magnifique synthèse de tous cea courants. Nous sommes personnellement certain que cette Fraternité existait tout au moins dès l'ère chrétienne. Noua allons donner les présomptions historiques que nous avons pu recueillir.
Voici ce que dit l'auteur anonyme d'une étude parue dans Le lotus bleu (27 septembre 1895)
« Les Rose-Croix ont formé et forment peut-être encore la Fraternité la plus mystérieuse qui se soit jamais éta.blie sur le sol occidenta! nul homme au monde n'a connu consciemment un vrai Rose-Croix, et la torture a laquelle !'Eg!ise a mis parfois quelques-uns de leurs membres n'a a arraché de leurs lèvres que quetques trompeuses confessions. « Les Druzes initiés forment encore une fraternité secondaire, à laquelle appartiennent certains Occidentaux mais leur champ d'action est limité à l'Asie Mineure, à l'Arabie et à FAbyssinIe. M
Mackenzie parle en ces termes de la Fraternité hermé.tique d'Egypte dans son Encyclopédie '< est une Fraternité qui s'est propagée jusqu'à nos jours et dont l'origine remonte a une époque très reculée. Elle a ses officiers, ses secrets, ses mots de passe, sa méthode particulière dam !'enseignement de la science, de la philosophie et de la religion. Si l'on en croit ses membres actuels, la pierre philosophale, t'étixir de vie. l'art de se rendre invisible, le pouvoir de communiquer directement avec l'autre monde seraient une pattie de l'héritage de leur société. J'ai rencontré trois personnes seulement qui m'ont affirmé l'existence actuelle de cette corporation religieuse de philosophes, et qui m'ont !aiasé deviner qu'ils en faisaient partie eux-mêmes. Je n'ai pas eu de raison de douter de leur bonne foi. Ils ne paraissaient pas se connattre. ila avaient une honnête aisance, une conduite exemplaire, des manières austèrea, des habitudes presque ascétiques. Ils me parurent âgés de 40 à 45 ans, posséder une vaste érudition. avoir une connaissance parfaite des langues. Us ne demeuraient jamais longtemps dans le même lieu et s'en allaient sans attirer l'attention. n
Paul Lucas (1) rencontra, à Boumous Bachy, un groupe de quatre derviches qui faisaient partie d'une Frater. nité orientale Pot qui t'étonnerent énormément, Ils habitaient la mosquée et attendaient, à ce rendez-vous, les trois autres compagnons qui complétaient ce groupe. Ils partaient également bien toutes tes langues des nations civilisées ils paraissaient âgés d'une trentaine d'années, mais leur érudition, leur 6c!ence encyclopédique semblaient attester une vie de p!usieurs siècles. La chimie, l'alchimie, la kabbale, la médecine, la philosophie. tes religions leur étaient prodigieusement familières l'un d'eux, avec qui Lucas s'était plus particulièrement tié. lui assura que la pierre philosophale permettait de vivre un m!tlier (?) d'années, Il lui raconta l'histoire de Nicolas Ftamet, qu'on croyait mort et qui, disait-il, vivait a'jm rndes avec sa
(') Voyage du sieur Paul Lucas, par ordre du Roi, dam ta Mce, t'~ttte Mineure, la MatMottte et t'W~ue. Parte (N. S!aiMt) 17~ a vol.
femme. A travers ces quelques exagérations on peut reeen' naître que Paul Lucas c'était trouvé en contact avec dea tnitiés. Il Dans le 7'heorrufn chen~eum (éd. de t6t3. p. 1028), un évêque de Trêves, le comte de Falkenstein, est nommé, au seizième siècle, M'usrWsstfnua et aefcn~astntua princeps et pater philosophorum. Or, il était un officier supérieur des RoseCroix, ainsi qu'i! résulte du titre d'un manuscrit actuellement en ma possession, et que voici Compendium totius phf!o<e' ~httB et /ch~mt<B FfatemMaMa ~o<ea! Cfuc<<, ex mondato ~erenfaa~nF Comt~a de Fo~enatetn, /ntpera<of<e nosiri, anno DoMM /574.
n Ce manBUcrit contient dea théoriee alchimiques dana le sens de ce temps et une collection de procédés précieux pour la connaissance de l'Alchimie pratique. Il ne faudrait pu y chercher une philosophie ou théoaophie dans le sens attri.bu6 de nos jours à ces termes !e mot Philosophia n'y est pris que dans l'acception d'Alchimia ou de Physica. Toutefois, ce manuscrit offre encore un intérêt historique particulier en ce que ce comte de Falkenatein y est pour la première fois désigné par ce titre d'lmperafor. qui devait subsister à travers les s!ec!es. et surtout parce que la dénomination de ffotemtras Ro'efB Cructs y apparaît pour la première fois ause!. Il est vraisemblable que la Fraternité secrète des A!chimistes et des Mages avait consacré sa dénomination par le symbole, si fréquent dans ce temps, de Rosano comme t'écrivaient Arnaud, Lune, Ortholain, Roger Bacon et d'autres encore. C'est celui qui est figuré par la Rosace, ou !a p!énitude de la magni.ficence s'ajoute au symbole de la foi chrétienne la Croix. M (t) Buhle affirme que les Thérapeutes et les Esséniens furent les véritables ancêtres des Rosé-Croix le néo<p!atonisme d'Alexandrie, conservé par les Arabes, aurait également eu une part prépondérante dans leur doctrine. La philosophie de t'talam exerçait. il faut le reconnaître, vers la fin du seizième siècle, époque où fut constituée la légende de Rosen-
<l) K*iU, KONtWMTM; art. t<t.
kreutz, sur tes amants du mystère !a même attraction que fait aujourd'hui la philosophie de t'!nde. Cette remarque prend beaucoup de vraisemblance si l'on se rappelle qu'a cette époque des relations de voyagea aux paya musulmans avaient pu donner l'éveil à dea esprite curieux t'étude de !a langue et de la philosophie arabes était même inscrite aux programmes de la science officielle. Un phénomène identique s'est reproduit, en particulier chez les Ang!o-Sa<ons. depuis une vingtaine d'années, à propos dea tnyténeuz Mahatmaa du Thibet.
Il faut noter ici, quant à l'origine de la Rose-Croix sous sa forme moderne, que tes /VocM c~t/fntoues (!) disent qu'en 1459 Chr. Rosenkreutz obtint la Toison d'or. C'est le premier signe de la tendance qu'ont montrée les Rose-Croix jusqu'au dut-huitième siècle.
!t est parié de la Toison d'or dans les Noces chymique. (p. 44 et 45) à coté d'un Lion volant. Au dix-huitième siècte les Rose-Croix ont encore essayé de se confondre avec l'Ordre bourguignon, ainsi qu'en témoigne le livre intitulé H~<MseM<e<n der M~e~sen (2). Hermann Fictuld a fait imprimer l'Aureum Vellus (3) avec son traité Azoth et /gn<a (4) pour
(2) C~y~dte ~M<Me« Ch~<«a<t< ~!o<M<~t<(~-<)«M <~ Sttasboms (Lazar Zetxner) t6t6.
(a) H~a<!e~(e<M der tfey<en, oder t~ywfMhM rfaf<a<t<<M, eaWno der Weg gezeyget, dte Afate~e genennet, und der Protêt b~ehttebeM to<rd, z« dem hohe<t GeheyMna< def tjM<veMot Tinctur «t )!<wtMtttt. Francfort-sar-te-Mefa (te Btoa) !e6t.
(j) Dusfeura ouvrages de cette époque portent le titre ~x~eMM Velo lus. Le plus connu eat: ~ufe<«M fettu!, oder G0!«n acheté «ttd KMMt. ttaMMer, daWMMett der a~tet /<!fwet)ttt<e<t. ~wch'fMM, S<h~<<et, BOthe~ aus dfM ~af «taXftt ~))o<2 der <fb~b)(ebeMM, M~b<M-~fMeM Re«ott<<tt und AtottMMeH<et ~Mt))M)e<t. Rorschach 1~99, vol. L'eateot Ktatt Salomon Thsmoeht, précepteur de Paracetse. Cet ouvrage a été traduit en français par L. I. 'Paris Ch. Semestre !6!~). Celui qtt'Hennama Fictuld a insété aux pages Mt & 379 de Bon ~Mth et ~M<! est intitulé comme suit ~"feMtM feM«< oder C<~M«t« M<M. Das lit N<afha//<e EM<dM<!«M~, wM d<MMtb<~e tey t Sowohi <t «itteM Ur<~«tt~. ais auch <t< tetfeM eWtobetKM Zmtattde aus denen ~«e~hOttMfH hercof gesuchi, und denen /<t«< a~tt. und Lieb.hobetn der ))ewte<~<he« Ph~o~o~h~. dorgolegel, aMeh, daM den«t<<t dte prima AtateWa <a~d<< ~hHoto~homM, sommt desseu PMxf Mfbof~eH, e~oe< «Md mit d<eM«ehett ~Mme~t. et&M~et, otufth Herm. F(<:<Mtd. (<) ~Mth et 7~t~. das ist das walire etementartsche Wasser und Feuer
confondre l'Ordre de Chevalerie fondé en 1430 avec le secret de l'or potable. Un peu plus tard, Semler aurait pu lire comment le bénédictin Pernety explique alchimiquement la con.quête de Jason. Cette explication se trouve déjà. d'ailleurs, dans Paracelse.
Enfin Aloisius Marlianus a taisaé un traité alchimique appelé Aureum Vellus (1).
Dans le livre de ~Varufte secreth quibusdam ad ~u~can~om Artls ch~M~ae ante omnia neeeMa~ (2) on trouve à la dernière page la mention Datum inter Toringam e< Cemonom agluam post 5aft)a<orte nativitatem t6)7; et, à t'avantdernière page. la requête aux Frères de rompre leur silence, de se montrer compatissante envers les gens de cœur et, en particulier, de publier ce catalogue de <' !ivre9 pseudo-chimiquea Il dont il est parlé dana la Fama, que Christian Rosenkreutz avait promis, 188 ans auparavant, de donner. Si l'on retranche, de )6)8. 188 ans. on trouve 1430, date de la fondation de l'Ordre de la Toison d'or.
Le nom même de la Toison d'or, aureum ueMtM en latin, goldenea !e< en allemand, peut facilement devenir gotaencf F~UM, or liquide ou potable.
Semler (3) suppose qu'un signe se trouvant dans les Noces ch~n~uea, page 69, indique la période de 1420 à 1520, où vécut Paracelse.
Le même auteur pense que la légende rosicrucienne date du quinzième siècle et qu'elle a emprunté un chevalier de l'Ordre de la Toison d'or son nom de Rosenkreutz, opinion que confirme la fameuse inscription du caveau Poaf CXX annos potcco, car. en déduisant 120 ans de 1613, on se trouve
cdef MeMttWtt! PhMoM~h<w<M, a<< das eM~e tto<hto<Md<~e der FttM<f<!<MH. (<t< UfM/dtt~e und PWtt<<~to~«M des Nteto~ der H~<<Mtt. I.eip<)g (Michel Btochberger)t749.
(i) Dane le ThMtn<tM chytttftttw, t. 11.
(a) An d!e bocherlenchte und hunatretche Herren der phUoMphte. cheu Fraternitât vom Roeenttentz abgegangen von beMadem Uebhabem gBtUicher und natOtUchef Geheimtdsae und Mbttehet Kûmate. (Btfttrt, !6ttt).
(~1. P.7S.
reporté au temps de Paracelse. De sorte, conclut-il, qu'une société rosicrucienne existait en Italie vera t4t0. une dans les Flandres vers 1430 et une en Allemagne vers !459 il y aurait eu un Caspar Rosenkreutz érudit. auteur des Noces chymiques, et un Christian réaUsateU)'. L'E!ucManua major (1) et !'Ëhtc~danua chtfn~cua (2) de Ratichs Brotoffer auraient été composés pour fondre ces deux !égendes.
C.-J. Fortuijn (3) affirme qu'il y avait des Rose-Croix dès 1484 au Sleswig. Kazauer fait remonter l'origine des RoseCroix entre 1570 et 1580. Michel Maïer donne la date de )4t3 (4).
t! y eut ainsi des essais, des ébauches de Rose-Croix. premiers e~orts vers !'idéa! d'une société secrète, c'est.à'dirp d'une assemb!ée où soient réunis les types les plus purs de !a science et de la sainteté.
Les écrits de Denis Zachaire, qui ont été souvent reproduits dans le Pcnt Paysan (5) et dans d'autres livres allemands, font une mention détai!!ée des protecteurs de l'alchin)ie en France la reine de Navarre, le cardinal de Lorraine,
(1) Aut hic, ex! «tt!gMM. E<t«<daW«! Dtd~o~, oder Bf~ttchfefUtt~e aber dfe ~:e/c~M(<aH der ~<tM<MM <~eMeM t~e!<, F.C.R. af<M «tMf ChyMtt. e!(ett Hochzcft, und iowtt Mtt t'<e! oMttffH testimontis PMtoso~horMtn, Mtt. <t~tf<:h (tt t!~peMt«M, de~Ma<MM fetbe~fW, tta« beydes ttt0!ef<a e< ~fe~an~<o <a~M~ att~t, <<eM<M<h genug dadt'tt aM~e.K~t tcer~M. Mneburg (Sternen BuchhMdtunf:) !6ï7.
(a) Et«tMa~)m chttMttttt, oder Et?ctf<:))(en<M~ <t<t<! <te«t!(<he Eftte. rung, w« <t<e fatM /f<ttfn<«a«! vom Ro<e<t<~e«t:, far ChyMtMtte ~e«wt<t de <a~M< Ph<!o!o~ho~«M, En <hrcf Re/otmo«o<t der tfct<, M<( t'efbMMtMeM H~~x fer<<M<!t haben. Dfc .5pC«<r zu tftdeWe~M, dte ftf<M<<eM su Ktht :M welsen, dte /ttto< doftWna' .:M <o'</<fM!<feM. Cuiheff!< !ett)te<<mM~ ~M<eM< und M<~fth<<~<, von e("CMt beMHdertt ~<eMMb<~ der tt~ayttttt. Goatar Voigt In vertegung Stem zu L(tuebutgk 16)6. (j) ~ft<)nc'< h~<of<tc.~<«t:«ttt <)«m~ttfate, de Gf)den<tf h(<<oW<t, /orMta et a«<foW.'a<e pojMte, medlo <<t~WtM<! aMO. Amsterdam t834. ~) T!te*M<t oKtea, ho< est de Le~<6u< Ffa(e<~«a«! R. C. T~Mtattt:, quo eorum clins tel t/er«a(e MMMH<eH«a, u«M<a< ~«&H<:a et ~WMta, oee non causa t)f<e!<aWe, ~otKt~tMf et det<te<M<rat)(ttf. FtancfoTt (Nie. !!offaiMn, sumpt. Luca Jennie) !6tB.
(5) Der tifetoe BtMf, Liber ch<~<c«t GeftHetttc~, «tw commentafifs /o~. fa<<h«, noMeH autem <<«<an~M n«t<et«tt, <e(t Agricolam 6<fMo«<t~ sonat tMOat ott<e<M de MateWa et t.a~fde P))<toM~<Mn<tM. <% B<b«c<ftfM Ata~<tf~ttf< DotMtnt E~H~!«. Strasbourg tCto.
le cardinal de Tournon, comme du Rrand nombre de tromperies auxquelles ces recherches donnaient lieu.
Bamaud ())< avant de publier ses appela en faveur des Rose-Croix, avait voyagé pendant quarante ans, c'est-à-dire depuis 1560, en Espagne et dans presque tous les pays d'Europe, comme médecin, recherchant les amateurs de chimie, pour tes entretenir de ses projets et les trouvant parfois jusque sur tes trônes. Aina! Semler (2) afrinne que, dès 1575, )*ë)ecteur de Saxe, Auguste, connaissait le procéda de la trans.mutation. Bamaud cite, comme s'intéressant à ces études. le chef du Saint.Empire. le duc de Bavière, Frédéric, due de Wurtemberg; Henri Jules, duc de Brunswictt Maurice, land. grave de Hesse et d'autres seigneurs de l'ordre temporel comme de l'ordre spirituel. Reinhard cite en 1606 (3), parmi tes protecteurs des a!chimictes. Frédéric, duc de Wurtemberg Maurice, landgrave de Hesse, et, en 1608, l'empereur, Félec. teur de Cologne et le duc de Brunswick.
~gidius Gutman, qui vécut en Souabe, & Augsbourg, de 1490 a 1584 et qui avait écnt dès 1575 deux énormes in. quarto intitulés 0//enoofang der gS~chen Mo~at (4) passe pour avoir été un Rose-Croix. Gottfried Amold (5) l'affirme, sur le témoignage de Brecklingius.
(t) Votf NtCOUS'BtMMOB: B~ft~ EtMf<aat<o ar<a«< P~ttoto~oWM. Leyde !~o, TW~a ehe'~ka de Lapide PhHoM~hfcc. Leyde iso? S""o~~ «MW/tta. Leyde !S99 E~f;<ota de occulta ~))fto!o~))to de tu~tcdottt patff! ad FtOuM. Leyde !6ot Theo:o~hfz ~<!<<t)aWMtH, <Mc<atMh<t eh(t<)<<«t oMOM)'M< tt~Mtdattt Mttt<'<o~))< <!M«~ut. Leyde t6o!.
(') p. 5t.
(t) G~antttfehc <<M<te~t'tt~ und tcahM/tt~e EthM~MM~ der RhythtM. f«t)t /fa<W~ B<M<;« t~a!<'M«t)< JtfMtatht. t'on der MaHM, Bhinf[eN, août t6e6. (4) 0//eMbaf«M~ G~«Hchef Ma~e~tat, do~MoeH at<~K« tfM, Wle CoM der Kerr, <4n/at)~<ct), tfth a~M <e<tett CeK<t~e«, mit Worten und K''e~<!< ~o//cttbafc<, und M<e Er atte !<<ne ~fc< deMetheit Art, By~ett. !t~to//<, Kral/t und )r<f(<:«M~, <M KMW:c ~<hW//< <!W«fh rer/aM<, und sotches alles dem EnteM AîemthtH, dex Er selbst MOth «tneM BHaMM!t f<fha//M. t'b<'ff<'yfh<, tf~~hC! <taHM &< <tahe;' getaM~ f}t. Francfort J. Wolff Dasch) t6!9. LEMt.ET DU PMSXOT: o~. cit. t. III, p. 979 donne une édition antMeure de cet ouvrage Hanovre tc09.
(~) Unpartheysche K<rfhett «Hd Ke<Mfh<!<oWen vom ~tt/aM~ des \ct<CM Teslaments b<< aul das /aht ChWtH tM<. PtMCtort (MtM'he) !;eo.
Thomas a Kempis, Matthia Komax, Wigelius, Geber, Lulle, Arnaud de Villeneuve, Paracelse auraient également appartenu à cette fraternité.
D'après Johann Heinrich Cohausen (t). l'alchimiste Artephius. qui vécut plus de trois cents ans. est le patron des Rose-Croix il eut pour maître Bo!enus.
Ludwig Conrad Montanus (von Bergen) (2) raconte qu'il a connu les premiers Rose-Croix, qu'il a souvent assisté à leurs réunions et qu'il a été renvoyé de chez eux, en )622, à Haag, pour un motif futile. Ils l'avaient induit en erreur pendant trente ans leurs Noces chMquea ne sont qu'un tissu de mensonges. Si nous ne nous occupons que du point de vue historique, il résulte de ce passage que Montanus a commencé à travailler avec les Rose-Croix en 1592, qui est l'épo. que ou Bamaud était dans lea Pays-Bas. La Société d'tsaae le Hottandais serait ainsi la mère de la Société germanique. Hermann Fictuld dit dana le même sens (3) qu' <( après la mort du due Charles de Bourgogne, les possesseurs du grand secret se retirèrent avec leur haute science, et qu'alors un nouvel Ordre fut fondé par les détenteurs de la science her. métique. sous le nom de Société ou Fraternité des Rose-Crois d'Or. nom qui a été conservé jusqu'à ce jour. M (4)
Von Murr a eu entre les mains une correspondance chimique entre Crollius, Zatzer, Scherer et Heyden. chambetlan de l'empereur Rodolphe Il, s'étendant de 1594 à 1596. On n'y fait mention d'aucune société rosicrucienne (5). Cela prouve simplement soit que ces chimistes n'ont pas connu de société semblable, soit qu'en connaissant une. ils n'ont point voulu en parler.
(!) HeftM~~Ut MdMMU, sive EMK«~«0 tMdJM, de ~MfO~ttde )eM€<<Mte ad CXV amtot. Francfort 1742.
(<) CtOMdMch~ ~Hwe<!Mn~ :tt der wah~tt heftHe««h<'t< ty~!<m<ha/< (tiré d'un très ancien manuscrit de Bamberg par Johann Ludolph ab Indagine). Francfort tt Leipzig, 175!, préface.
(3) ~M<h << ~h Aureum ~e«Hi, p. 147.
(4) SEMtBR ï, !t6.
fS) BOBt-E 0~. cil. p. S8, 66.
A la même époque Agrippa écrit
« existe aujourd'hui quelques hommes remplis de sagesse, d'une science unique, doués de grandes vertus et de grands pouvoirs. Leur vie et leurs mœurs sont intègres, leur prudence sans défaut. Par leur âge et leur force ils seraient à même de rendre de grands services dans les conseils pour la chose publique mais les gens de cour les méprisent, parce qu'ils sont trop différents d'eux, qui n'ont pour sagesse que l'intrigue et la matice, et dont tous les desseins procèdent de l'astuce, de la ruse qui est toute leur science, comme la perfidie leur prudence, et la superstition leur religion. H (Cité par Fludd)
Dans l'édition de Leipzig, 1658, de reporta Arca arcant afH~c<oshehn< (t), etc. on trouve deux réponses des Rose.Crout à leurs disciples. Le livre tui-même est rosi. ciucien. La première part.e du Petit Paysan est datée du 9 juillet t598. De toutes ces conjonctures Semler tire la conclu.sion que dès l'an 1597 une société de savants pris dans toutes les classes de la société s'est constituée, que les membres s'en sont partagé la besogne pour écrire des livres de magie, de polémique, d'alchimie ou de théosophie.
D'autre part, si nous lisons le Prodromus Fr. R. C. (2) pages 3 et 4. nous y trouvons une théorie de l'indication d'un nouveau commentaire sur la Geneae que les Frères se proposent de publier, dans lequel on expliquera quelle est la
(t) Aperla Arca <<Matt< ~~</<t<o<<«<tM<, d. t. e~txtey und 0//CM ttehendef KMtett der ~te~~<<ett und <t0m<«t~t«t 6e)t<<MtMM<MM der A'a<«f. des Grossen und kletnen BaMeft. Francfoft )6<7. L'auteur de ce traité est Jean GrMehof, syodtc & Stralsund, eumomm~ ChortataMfeus et Hermanoue Condeeyatias.
(<) Prodromus Fr. R. C., das «( e<<t w~eMhM<M<! und ()<yMM//<ge <<ttM<;r der grossen aMt/O~MeheM ~~ete~< 6p?~<p~ 4~0~'}' M'ente baMt /o~eM Mt, gegen und w<de~ den Zaubrecher «tt~ Fabelpre. d'ger H<M<aM <M& Cn<te. Ztt <<e<et, MMïeMer<fe<6M<hef de/ettttOtt, ~thatMtt~, «ttd Re«MH~ <to<:h~«taeht<f, heyH~ef, G<!««M~et 6e<et<M)ta/< ln EH tteben andern w«))«~ett, abe~ax//(ctt Geic<ta//<ett oMt! tOtta~fbarem j~<taat~en Cetteht und Be/e!th Mf~t~et. Sam~t Mt'eyet) M)~<<M't e<w an d<e <~tt<«)<e Nation, a<e ander, an all, Mtt)<Mh~'a<heMt. etten in ~aHa, CatMa el Polonta e<t. ~«M<t<ef<. aMMh fMMteMm ~t)o!t«'M. Segodami t:. aptilia I6M.
matière des cieux et de l'univers, de quelle façon l'eau s'est coagulée etc. toutes choses qui sont expliquées dans le livre de Gutman.
Le chimiste Johann Schaubert, de Nordhausen, dans la préface d'un livre édité par lui en 1600 (1). parle de vagabonds trompeurs. d'atchimistes indignes, de btancs-beca, qui veulent se rassembler et qui prétendent lui avoir appris ce qu'il sait, tandis qu'il a des lettres d'eux à lui, datées de 1590. termine en louant Paracelse et Léonhard Thumeisser. Sem' ter (2) pense que ces blancs-becs » désignent les Rose-Croix. D'autre part, Julius Sperber, d'Anhalt-Deasau, auteur de l'Echo der uon Gorr erleuchteten FratefntMft (3) imprimé en 1620 à Dantzig, date la première préface du novembre 1615, et la seconde de Juin t597. Il y parle de la fondation d'un collège, entreprise à laquelle il travaille. Le même a vu en Souabe le manuscrit de t'oeuvre de Gutman il prétend que le sommaire en est le même que celui des eomante.dht livres d'Esdras et qu'il constitue le résumé de la MagiR divine. tt ne fait pas mention de l'histoire de Rosenkreutz. Nous avons résumé assez de documenta pour ec déduire les mêmes conclusions historiques que Semler. Avant 1600 ou )603, comme le dit l'Apologie, il n'y a pas eu de fraternité rosierucienne, quoique des fraternités hermét!quea ou des sociétés hermétiques aient déjà vécu dans pîuaieuM paye. Il y avait eu aussi un Rex physlcorum, et en France un Parlatnenrum hermeticum en Angleterre plusieurs personnages s'étaient fait délivrer au quinzième siècle des privilèges royaux
(t) KMfKf Be~eht von dent Ft<ttdaM)<M< der hoheM KMM« Voor. dt<tdmM<<z, !p<def dte /a~«heM uttd «<)tw<<t ~<<hyMtt<<eM. De e«M ej <MMa ~o(<!&<«. 3. TateHa! ïfaM~d~MB <<ah~<<m< Hcrme«< TW<t)t<g<t« <t<«!ifo, /o~. CdWoMd~ aH~H, !OM!<~M HoW«!awt<! ~eMHMt. Magdeboarg (Johann Franken) !6oo.
(') I. P. Sj.
(3) Echo der von Go<t ))oe)tett<Mttt<c<cx Pfatfn<<tef des tCbUthtM Ordens Kox~ Cn«~. Das <<< ExeM'ph<f«e<tef BeweyM, do~t tt~hf e~teyM de~ett~e, wo! lit in der FatM und CM/et~fftt der FM<eft«e< Ro«z Cm. e<t o<t~ebe<<tt, M~~<(c)t Mod <M~tf sey, tondent «hc<t /af !9 ttttd mehr ~h~n so!<fte tMptotfa Dei, <UfcheH gotte;/ftMh«gcx LeottM mM~etbet. let gewesen (ton /«««< Spcrber, r. Norember !6ts). Dantdg (Andr. HOnefeldt) t6~.
pour t'élude de l'alchimie. Le Philalèthe estime également trop subtiles et chimériques ces généalogies qui remontent au détuge. et, historiquement parlant, nous sommes de son avis. Les Thétapeutes devraient, à ce compte. avoir été RoseCroix, puisque Ezéchiel en parle, ainsi que les Carmélites, puisque le prophète Elie leur donna leur règle.
« Quand, vers la f.n du règne d'Henri IV, le monde profane entendit parler pour la première fois d'une association très occulte de thcosophes-thaumaturees, les Rose-Croix dataient de plus d'un siècle. Ils tiraient leur nom d'un emblème pentaculaire de tradition chez eux, le même que Valentin Andréa (ou ptutôt Andréas), le grand martre d'atore, portait gravé sur le chaton de aa bague une croix de SaintJean, dont l'austère nudité s'égayait au sourire des quatre ro<ea eponoHtea aea angles.
« L'on a beaucoup dit que l'ordre ne remontait pas au delà de ce Valentin Andréaa. Erreur manifeste. Si noua invoquions, pour la combattre, cet article des statuts qui ordonnait de dissimuler durant cent vingt ans l'existence de la mystique fraternité, l'on pourrait estimer la preuve insufnmnte. Mieux valent d'autres argumenta. Bien avant t'année 1613, ou parut le manifeste des Rose-Croix, et même avant 1604 où le monde se prit à soupçonner leur existence, nous relevons cA et là des vestiges non équivoques de leur association ils abondent, pour qui sait lire, dans les écrits des adep. tes du temps.
« Veut-on dea exemptes ? Tous les arcanes rosicruciena sont ngurés en l'un des pentactes de l'Amphitheatrum saptenMas ~emae (t), où Khunrath a dessiné un Christ, les bras en croix, dana une rose de lumière. Or, le livre de Khunrath porte une approbation impériale en date de t598. Mais c'est surtout à Paracelee, mort en 1541, qu'il faut demander les preuves décisives d'une Rose-Croix latente au seizième siècle. On peut lire en son traité De Mineralibus (tome Il,
'ï)HMR! KHCftXATH: ~<M~)«hMifUM M~<<t)tfa' a'ttfHa!. <o!<Ui rf~ir. c)tW!~<t))o-<!ata«<(ftttM, <«c<MO-<t)<tCMM, M<c "JM ~hy~tco~hyMf. cum, (eWWttMMw, tathoMcM (i6oa).
p. 34)-350 de l'édition de Genève), l'annonce formelle du miraculeux avènement qui devait confondre le prochain siède Rien de caché, dit- qui ne doive être découvert. C'est ainsi qu'après moi paraîtra un être prodigieux qui révélera bien des choses. M
Quetques pages plus loin, Paracelse précise sa pensée. par l'annonce de certaine découverte « qui doit rester cachée jusqu'à l'avènement d'EUE ARTISTE. )) (De Mineralibus, 8.)
« Elias <4<<ts<a Génie recteur des Rose-Croix, personnification symbolique de l'Ordre, ambassadeur du saint Paraclet 1 Paracelse le Grand prédit ta venue, o souffle coUectif des généreuses revendications, Esprit de liberté, de science et d'amour qui dois régénérer le monde t
« Aitteura Paracelse est plus formel encore. Ouvrons sa stupéfiante Pronos~caHon, recueil de prophéties dont l'unique édition porte la date de t536. Qu'y voyens'noua, figure XXV! ? Une rose épanouie dana une couronne, et le mystique digamma (F), emblème de la double croix. greM sur cette rose. Or, voici la légende qu'on lit au bas ci La Sibylle a prophétisé du digamma éotique. Aussi est-ce à bon droit, ô croix double, que tu fus entée sur la rosé tu es un pro« duit du temps, venu à maturité précoce. Tout ce qu'a prédit de toi la SibyUe s'accomplira infailliblement en to!. « devant même que !'été ait produit des roeea. Triste époque. « en vérité, que la nôtre, où tout se fait sens deasua dessous. « Ce désordre est bien le plus évident symbole de l'humanité <t inconstante. Mais Toi 1 constamment d'accord avec toi« même. toutes tes aCaires seront staMes car tu as b&ti sur « la bonne pierre telle la montagne de Sion, rien ne pourra « t'ébranier jamais toutes choses favorables t'arriveront M comme à souhait, si bien que les hommes confondus crieront au miracle. Mais !e temps et l'âge propice apporteront '< ces choses avec eux quand sonnera l'heure, it faudra bien « qu'eUea s'accomplissent, et c'est pour cela qu'il vient (t). » (Version textuelle).
(i) U vieat. Dana te texte latin le mot Mt)« pourrait Be rapporter
H Qui donc doit venir ? Lui, l'Esprit radiant de l'en. seignement intégra! dea Rosé-Croix Elie Artiste 1 « Noue n'aurions nul embarras à produire, si besoin était, d'autres textes non moins formels, a l'encontre de l'opinion assez répandue qu'Andréas fut l'inventeur des RoseCroix.
<' Les légendes rosicruciennes ne nous arrêteront pas. Ce n'est point le lieu de disputer si l'histoire du fondateur Chrétien Rosenkreutz est purement légendaire ou si un gentilhomme de chair et d'os, né en Allemagne vers 1378. parvint, après un long périple aux contrées d'Orient, à se faire ouvrir le sanctuaire de la Kabbale par les sages de Dam.car (probablement Damas), et si, de retour en Allemagne. ayant transmis à quelques fidèles le dépôt des arcanes, il devint l'ermite du mystère et coula une longue vieillesse au fond d'une caverne où la mort l'oublia jusqu'en 1464. n Qu'enfin cette grotte, sépulcre de Rosenkreutz, n'ait été découverte qu'en 1604, cent vingt ans après le décès du mage, conformément à l'étrange prophétie qu'on a pu lire, gravée sur la paroi du roc
Il Après six vingt ans, ie seray descouvert. Il (1) Aucun érudit, écrit le docteur Franz Hartmann, le promoteur de la Société théosophique en Allemagne, n'a trouvé de preuves certaines que Paracelse appartînt à la Rose-Croix ou que cette fraternité existât à cette époque. Cependant, de ce fait que Paracelse devait être à Constantinople en 1521 (2). et qu'il y reçut la pierre de Salomon Triamosinua ou Pfeiffer, un compatriote, qui possédait la panacée universelle, et qu'un voyageur français vit encore à la fin du dix-septïème siècle (3), nous serions assez disposé à inférer que le célèbre spagyriste connut l'Ordre de la Rosé-Croix,
à tempus <t à zta<. En refusant ce sujet an verbe MMtt, noue tous gui. done sur une tMditioa ïosiMudeîine relative à Elie Artiste, dont tee Mree <o<t«tt«ttd«tt fréquemment le nom.
(i) 8. DI GtMtM, ~a«<Mt.
<:) VM Htt.Mom.- Ta~a~t Ht~toWa
(3) FtCTOtD; ~ttMwtn Veltus.
sans en faire partie, alors que cet Ordre était encore dana !e sommeil. »
« Pendant que tes guerres de religion ensanglantaient te monde, tes sociétés secrètes de l'illuminisme, qui n'étaient que des éco!es de théurgie et de haute magie, prenaient de la consistance en Allemagne. La plus ancienne de ces sociétés parait avoir été celle des Rose-Croix, dont tes symboles remon. tent au temps des Guelfes et dea Gibelins.
« La rose, qui a été de tout temps l'emblème de la beauté, de la vie, de l'amour et du plaisir, exprimait myeti. quement la pensée secrète de toutes tes protestations tnani. festées à la Renaissance. C'était la chair révoltée contre l'op.pression de l'esprit c'était la nature se déclarant ntte de Dieu. comme !a grâce c'était l'amour qui ne voulait pas être étouaé par le célibat c'était la vie qui ne voulait plus être stérile c'était l'humanité aspirant à une religion naturelle. toute de raison et d'amour, fondée sur la révélation des har. monies de t'être, dont la rose était pour tes initiés le symbole vivant et neuri.
n La rose, en effet, est un pentade elle est de forme circulaire, tes feuilles de la corolle sont taittéea en coeur, et s'appuient harmonieusement tes unes sur les autres sa cou.leur présente tes nuances les plus douces des couleurs primitives son calice est de pourpre et d'or. Nous avons vu que Flamel. ou plutôt le livre du Juif Abraham en faisait le signe hiéroglyphique de l'accomplissement du grand œuvre. Telle eat la clef du roman de Clopinel et <te Guillaume de Lorris. La conquête de la rose était le problème posé par l'initiation à la science pendant que la religion travaillait à préparer et à établir le triomphe universel, exclusif et dénnitif de la croix. « Réunur la rose à la croix, tel était le problème posé par la haute initiation et, en effet, la philosophie occulte, étant la synthèse universelle, doit tenir compte de tous les phénomènes de l'Etre. La religion, considérée uniquement comme un fait physiologique, est la révélation et la satisfaction d'un besoin des âmes. Son existence est un fait scientinque la nier, ce serait nier l'humanité elle-même. Personne ne l'a inventée elle s'est formée, comme tes lois. comme lea
civilisations, par les nécessités de la vie morale et, considérée seulement à ce point de vue philosophique et restreint. la religion doit être regardée comme fatale si l'on explique tout par la fatatité, et comme divine si l'on admet une intelligence suprême à la source des lois naturelles. Il suit de là que, le caractère de toute religion proprement dite étant de relever directement de la divinité par une révétation surnatu.reUe, nul autre mode de transmission ne donnant au dogme une sanction suffisante, il faut en conclure que la vraie re!igion naturelle. c'est la religion révélée, c'est-à-dire qu'il est naturel de n'adopter une religion qu'en la croyant révétée, toute vraie religion exigeant des sacrifices, et l'homme n'ayant jamais ni le pouvoir, ni le droit d'en imposer à ses semblables. en dehors et surtout au-dessus des conditions ordinaires de t'humanité.
« C'est en partant de ce principe rigoureusement rationnel que les Rose-Croix arrivaient au respect de la religion dominante, hiérarchique et révélée. Ils ne pouvaient par conséquent pas plus être tes ennemis de !a papauté que de la monarchie légitime et, s'ils conspiraient contre des papes et contre des rois, c'est qu'ils les considéraient personnellement comme des apostats du devoir et des fauteurs suprêmes de l'anarchie. H (1)
Les considérations qu'on vient de lire représentent les opinions générâtes que peut avoir sur le sujet un initié non chrétien. Les contemporains des Rose-Croix étaient plus incertains sur l'origine de ces mystérieux thaumaturges. Libavius reproduit l'avis commun que la Rose-Croix est un fruit paracelsique. La théorie du paradis sur terre, ajoute-t-il, est anabaptiste comme il est dit que t'Antichrist do.t apporter la magnificence sur notre planète. il est probable que cette fraternité est andchnsdque (2).
'!) RUPHAS LEV); Op. c«., p. 364.
(!) Cf. l'ouvrage du domtnjcam espagnol Ta. MA!.vatM De ~M«. Chrttto «bf< Rome 1604. traduit en allemand par ~gidius Albertinue soua le titre ~OM der MttdCfbawt G<'he<Mtt<t;ett des ~m<<hf<!t, Munteh 1604.
11 se peut aussi que ce que dit la Fama au sujet de la réforme du monde et de leur collège soit symbolique ils estiment la Bible, tout en désirant qu'on ne la vulgarise pas ils ne reconnaissent, comme les anciens gnostiques, que deux sacrements, le baptême et la cène comme, avec cela, ils condamnent le pape avec Mahomet, la plupart des libelles pubtiés à leur sujet ne font que discuter a'i!s sont pour ou contre la confession d'Augebourg bien que la plupart d'entre les frères fussent néa dans le protestantisme, aucun d'eux cependant n'a daigné donner son avis tà-deesus ils étudient dans l'homme les propriétés de Gabalis, l'homme sidérique de Cro!!lus ils affirment cependant que Paracelse n'était pas de leur société, mais qu'il a dû toutefois lire le Liber Mundt. La manifestation historique des Rose-Crois remonte peut.ëtrt. à l'époque indiquée pour la naissance de Christian Rosenkreutz. soit )378. ou bien à l'époque ou le père est censé avoir fait ses voyages, soit )394. En tous cas elle a été publi. que seulement lors de l'apparition de la Fama, aux environs de 1614. Elle a d'ailleurs été de courte durée, puisque, comme nous le verrons, Henri Neuhaus. dès l'origine de la révé!at!on rosicrucienne et Sincerus Renatus, au siècle suivant, déclarent que tes Rose-Croix quittèrent l'Europe au moment de la Guerre de Trente ans. vers 1648, et se retirèrent dans l'Inde.
CHAPITRE H!
LES DOCUMENTS FONDAMENTAUX DES ROSE-CROIX
En 1614 parut & Cassel. & l'imprimerie de Wilhelm Wesset, un écrit anonyme de 147 pages in-6" intitulé Allge.meine und General Re/onnanon, der gantzen weifen M~eft. Benebcn dèr Fama Fra<emMar<s, Deas LSb~ehen Ordens des Roaenkreutzea, an aMe Gelehrte und Hnup<er Europee geachrieben Auch einer <:ur<zen Reaponaton, uon dem Hetïn Haselmelfer geafeMe~, u~chef Jeaau)egen uon den /eau~ern ist ge/nng~ch eingetogen, und t!t!~ eine Galleren geachmiedet Itzo o//en<Men tn Druck Mf~et~get, und allen <feu)en Herlzcn communiciret worden.
Cette « réformation générale » est une histoire satirique qui eat cenaée ae déroute)' à l'époque de l'empereur Justinien. Les sept sages de la Gréce, avec Caton et Sénèque, sont appe!éa à Delphes par ApoHon sur le déair du aouveram. pour proposer un remède à la misère des humains. Les programmes réformateurs qui avaient cours à la fin du XVt" siècle sont tournés en ridicule par les interlocuteurs. Le morceau principal de cette Reformation, la Fama Fratefn~ratfa, est la partie originale de l'écrit. Dans l'édition première de la Re/onnaMon eUe comprend tes pages 91 à 128 et est intitulée Fama FfaremMaiM, Oder BrNderscha//(, Jea Hochlbblichen Ordena des R. C. An die Haupref, S~nde und Gelehrten EuropaB.
Le titre, plus complet, de ce document, qui se trouve dans une édition de ) ) pages in-o" parue également à Cassel, chez W. Wessel. en 1615. eat le suivant Fama Fratemi-
<o<M R. C. Dos ts< Gerücht des BWidefscho~ des Hoeh!ob!<.chen Ordens R. C. An oHe Ge~ehrte und HeHja<er Europa*. Beneben derosc/ben Lateinischen Confession, Welche vorhin in Druc~ noch nie amgangen, nuhnmehr aber au// Ute~o~ges nach/ragen, zusampt deren &e~gc/t<g<en 7'eufachen Ver.ston zn /feunJ</tchcn ge/aMen, allen a)«aafner! gu(her<~tgcn GeM~h<cm u)o/gcntc<n< im Druc~ gegeben und communiciret. Von einem des Ltech~a, Warhett, und Fnejena Liebhabenden und begierigcn Philomago.
La Fama parle d'une fraternité secrète iondée deux cents ans auparavant par un Allemand, Christian Rosenkreutz (t) dont elle raconte la vie.
N6 d'une famille noble, Christian Rosenkreutz devint de bonne heure orphelin. 11 fut étevé dans un couvent qu'il quitta dès l'âge de seize âne pour voyager en Arabie, en Egypte et au Maroc.
JI apprit, dans ces voyagea, dans tes conseils des eagea au'i! fréquenta, une science universelle harmonique dont se moquèrent les savants européens, auxquels il voulut la communiquer. !I puisait cette science dans le Liber M. Oivre du monde) qu'il a traduit, qu'a connu aussi un certain Theophraste. Il conçut un plan de réforme universelle politique, religieuse, scientifique et artistique, pour l'exécution duquel il a'associa les frères G. V., A., et 1. 0. i! instruisit ses collaborateurs dans une maison nommée sancM Sp<n<us. Plus tard, il leur adjoignit le fr. R. C., fils du frère de son père mort, le fr. B. peintre, tes fr. G. G. et P. D. Il leur com. muniqua sa langue magique, leur demanda le vœu de chas. teté et leur donna leur nom de Rosé-Croix. Ils écrivirent ensemble un livre contenant « tout ce que l'homme peut déairer, demander et espérer M. Au reste, parmi tes !ivres de leur bibliothèque philosophique, Axiomata passe pour être le plus important, Ro<ae Mundi le plus ingénieux, Protheus le plus utile.
(1) Le nom du fondateur n'est pae mentionné dans la Fama il est detiene pM tea aenlee in~ta~ea Ft. C. R.
Ensuite les frères parcoururent le monde. après avoir déctaré se soumettre à six obligations que voici
1. Pas d'autre profession que de guérir, et cela gratuitement
2. Pas d'uniforme
3. Se réunir chaque année au jour C., au Temple du Saint-Esprit, ou faire connaître la cause de leur absence 4. Se choisir un disciple
5. Garder le mot R. C., qui sera leur sceau
6. Demeurer cachés cent ans.
Le père garda un an les fr. B. et D. puis ce fut le tour de son cousin et du fr. t. 0. !e fr. 0. mourut le pré. mier en Angleterre H était fort savant en kabbale. Leurs tombes sont inconnues.
Après cette mort, C. R. rassembla les Fr. et s'occupa de son tombeau. Le fr. D. fut le dernier de la première sou. che son successeur fut A. Puis le père lui-même mourut. à t'âge de cent six ans, et, après lui, d'autres frères furent élus dans la Maison du Saint-Esprit.
C'est seulement à ce moment que la fraternité se manifesta publiquement. Et voici dans quelles conditions. Après la mort, à Narbonne. du fr. A., le fr. N.N. le remplaça et prêta solennellement le JiJei e< s<!enH< iuramen. rum. A. lui avait eonné la prochaine ouverture de la Société il était architecte. Or, ceci se passa cent vingt ans après la mort du père des travaux effectuée sous sa direction à la maison de l'Ordre mirent au jour une porte cachée sur laquelle était écrit s
Poat CXX annoa pafebo
et derrière laquelle on pouvait voir un mausolée.
Ce tombeau hypothétique a été décrit par Thomas Vaughan en 1692. Il occupe le centre de la Maiaon du SaintEsprit. Le sépulcre est à sept cotés chaque côté est large de cinq pieds et haut de huit. En haut est suspendu un soleil arti. ficiel qui avait emprunté au soleil physique le secret de t'éctairage. Au milieu, en guise de pierre tombale, un autel rond, avec l'inscription suivante
A. C. R. C. Hoc untuer~ compendium duaa mihi aepu~c~rum /ec~.
En exergue /csus tn~ Otnnta.
Au milieu, quatre figures inscrites dans des cerclee. portant chacune l'une des devises suivantes
Nequaquam Mcuufn.
Lcgfa ~ugum.
Ltocrtae Euange~t.
De< gloria Mac<o.
Le plafond eat divisé en triangles. remplie de figures secrètea chaque côté en dix carrée avec des sentences et des figures qui sont celles du livre Concentratum. La tnomie tient dans ses maina le ~ure T., celui qui remplace tous tes autres à ses cotés sont sa Bible, son Vocabulaire, son Itinéraire et sa Vie ()).
Une dernière inscription relate les travaux du père et porte la signature dte cinq frères du premier cercle et de trois du deuxième.
le' Fr. t. A. Fr. C. H. chef de la fraternité par étec.
don.
Fr. G. V. M. P. G
Fr. R. C. junior, héritier du Saint-Esprit.
Fr. F. B. M. P. A., peintre et architecte.
Fr. G. G. M. P. t.. kabbaliste.
2* Fr. P. A., NueeeMeur du Fr. 1. O., mathématicien. Fr. A., eucceeaeur du Fr. P. D.
Fr. R.. eucceaeeur du père C. R. C. triomphant avec le Christ.
A la fin du petit livre ee trouve !'é!oge suivant Gronum pectori /e<tt inaitum,
C. Roa. C. ex nobili atque aptenJt~a Germantes R. C. /atn~*lia o~un~ua, Vir eut aecuM, J~Ma reoetaKont&tM, eu&H&~fn~ (ma~na~on~ua, <nJe/eM<a taboW~ut, ad cϕeafta atque
(i) Soit cinq Uvtes: de même que les Chinois ont cinq Kings, les Hindoue. quatre Vtdae et le Manava-Dhanaa-ShMtfa, tee ïataeUtes, le Pentateeqne les Chrétiena, lee Evangiles et t'Apotatypse.
humana m~tfeWca, arcanaoe, adnthaua, poa<oaatn auatn (quam Arabico e< ~4//Wcano Mner~ua) coMeg~Mi, ptuaquam regiom aut tmj&era<o~am Gazant, auo acculo nondum concenfentetn, ~oa<en<a<t eruendum cue<o~<<ae<, et ~an) auarum afttMM, ut e< nomMa, lidos ac con~uneMea~ntoa hae~cJee, fnaMtufeMi, mundum MtnuhttM, omnibus meNbua magno <? reeponjentetn /abneaste<, hocque tandem p!'aB<e~antm, praBaenttUn) et /t~t!ramnt rerum compen~o extracio, centenarlo major, non morbo (quem tj&ae nunquam colore expertue erat, nunquam o~oa, <n/eaiare ainebat) uMo pellente, aed Spiritu Dei cOocante ~tum~naiatn animam (inter /ra<mnt am~k~ua et ultima oacuta) Creatori Deo reddidtaaet, Pater <MeeHMhnua, Fr. auat)<M~ua, ~rœceptor ~d'e~MttntM, amtcua iniegerrimus, a au<a ad /20 annoa hic obacon~hta ea<. (1)
Le tout cet terminé par la deviee
Ex Deo noac~nuf,
ln /eau morlmur,
Per Spiritum teu~actmua.
Pour que chaque chrétien connaisse la croyance dea
frères, !a Famé déclare que ceux-ci ont la connaiasance de Jéaua-Chntt « dans lea termes ou celle-ci eat devenue brillante et c!aire cet demiert tempe, spécialement en Allemagne et comme encore aujourd'hui (à l'exclusion de tout teveur. hétetique et faux prophète) elle est dane certaina paya conservée, diacutee et répandue ». Elle ajoute que les frères pratiquent a les deux eacrementa. de l'église primitive rénovée ». En politique. i!e reconnaissent l'empire romain et « quartam monarchiam M (2). Leur philosophie « n'est pas nouvelle, mais telle qu'Adam la reçut après la chute et que Moïee et Sa!o. mon l'ont pratiquée. Donc elle ne doit pas être mise en doute
(!) Un n'a aucune indication eut ce que devint !e corps de Chrisaan Moaenkreutt. La tradition enseigne qu'il fut enlevé au ciel, comme cela amva pour une certaine etasM d'adeptes, tels Hénoch, Elie, Mo!se Certains ajoutent sans certitude & ces noïne vénérables cetui de Prancis Sehiatter, !e thaumaturge alsacien qui opéra aux Btate-Unia vers t897. (2) Nous expliquerons ces mon dan? notre féconde partie.
ni opposée à d'autres opinions. » De plus, la motaitc metalforum n'est pas du tout la chose importante ressentie! est, fi comme dit le Christ, de pouvoir commander aux démons, de voir le ciel ouvert, monter et descendre les anges d& Dieu et son nom écrit sur le livre de vie ».
Cet écrit fut répandu en cinq langues. Les savants d'Europe étaient invités à expérimenter les suggestions qu'il renferme et a publier leurs réflexions.
La Fama se termine par la devise Suc umbra ala.rum (aarum, /ehoM.
La K réponse M de Haselmeyer, renfermée dans l'édition de 1615 de la Fama, montre que cet opuscule était déjà connu en 1610 à l'état de manuscrit, au moins dans le Tyrol ()). En effet Adam Hase!meyer, soi-disant envoyé aux galères par les Jésuites, s'intitule archiducatis alumnus notarius seu ;udex ordinarius c~esarcus dans le village de la Croix, près de Hall (Tyrol).
A
Comme complément de la Fama parut en 1615 une seconde brochure Con~es~o /rarcm)<at~ Roseœ CrucM. Ad eru~toa BuropaB qui parut également à Casse!, chez Wilhelm Wessel, accompagnée de la Fama, d'abord en latin, puis en traduction allemande. Dans l'édition que nous venons de mentionner, la Con/esafo comprend, dans son texte latin, tes pages 43 à 64 et, dans sa traduction en allemand, les pagea 67 à Ht. Son contenu est conforme & celui de la Fama, quoiqu'avec une pointe plus accentuée à la fois d'apocalypse et d'anttpapisme. Elle parle avec plue de précision de la réforme du monde et surtout elle révèle le nom du fondateur de la Fraternité elle l'appelle Christian Rosenkreutz et déclare qu'il naquit en 1378.
Elle insiste sur la nécessité d'améliorer la philosophie, ce qui permettrait de communiquer avec les Indes et le Pérou
(!) J. Sperber, en !6tj, déclare que, dix-neuf ans avant sa parution, la t-a~M circulait en manuscrits et qu'il ea est fait mention dans ptueicora 6edtB privée.
et de métamorphoser, par le moyen du chant, tes rochers en pierrea précieusea. Rosenkreutz a reçu autant de lumière, de vie et de splendeur qu'Adam avant le péché originel. Le meilleur livre est la Bible mais celui-là seul que Dieu aura élu aura part aux trésors de la Rose-Croix.
La Con~eMto donne également quelques e!tpHeatioB9 aur le but et l'eaprit de l'Ordre. Celui-ci comprend différenta Bradea non seulement les grands. les riches et les savants, mMa les petites gens peuvent être choisis, s'ils y sont aptea, pour les travaux de la Fraternité, laquelle a plus d'OT et de trésors que tout l'univers peut en donner. Ceci toutefois ne constitue pas le but principal de l'Ordre ce que les frères veulent avant tout, c'est la vraie philosophie.
La Re/ottnatton, la Fama et la Con~es~o sont les seules manifestations écritea originales des Rose-Croix. Elles furent souvent réimprimées et traduites. Elles eurent un retentiMement prodigieux et suscitèrent une immense littérature, favorable ou hostile aux principes qu'eltes renferment (1).
t! y eut dea polémiques qui atteignirent parfois un très
(t) Le docteur Marc Haven et Sedir ont publié dans t'Mt<a«on (septembre, octobre, décembre too;, février, avril, juin <9o6) une B<M<o. ~tap<t<< d'ouvrages f<<af</s aux Rose.Crolx.
Les deux ouvrages ke ptua récents et les ptoe completa sur ce sujet sont
ta B<M<o~fo~t<e occultiste e< maçonnique d'Adolphe Peeters.Baertsoen (Gand < mare 1826 Naptes 8 décembre 1875) éditée pu Mgr B. Jottin et V. Deserenz à Parie (SmUe Pau!)!930– en coma de publi. cation
et le grand ouvrage d'Auguet Wc'tMef! Bibliographie der FM<wa«MhttheM ~.tteratMf vot., Burg B. M. (A. Hopfer) i~n-tç~. On coMattera égatemeat avec proBt t'H~totfe ~e ta f~«eM~M< hermétique de l'Abbé Nicolas I.cns)et du r-resnoy, Paris (ConsteUiet) t74:, dont te tome Jtl est entièrement coasaerê à la bibliographie Georg Ktosa: Bibliographie der FM<txat<teM< «M<< dcf mit Utr <M Ver. b<ttd«H~ ~e«f!<en ~e~cfMeM Cttctheha/~tt. Francfort (J. D. Sauertandet) !«44: Albert L. Cailtet: Af<Mt«t b<mo~m~h<q«<: des StteHfcï ~<y<tt~"et Mt occultes. 3 vol., Parle (Lucien Dorbon) 29~. Voir également F. t. Gardner Mtato~MC c/ t~o~t on thé 0<tt<<t St~tce!. Londres t~. (Note de t'Bditeur.)
haut degré de virulence. Noua n'en citerons qu'un exemple, d'ailleurs caractenanque.
Un certain Mundue, fils de Chrietophore. écrivit contre les Rose-Croix un libelle !nt!tu!é S~ec% cuit der FaM ()). Un personnage qui joua un rô!e très important dans la littérature rosicrucienne, lreneeus Agnostue. répondit à ce Lar~ pour la chute par un Speculum Cona~anMee date du 5 août 1618 (2). Mundua répliqua au Miroir de la Conatance par son pamphlet ~oaete Cruc~ Frater T~)raaon<co-MenJ<uf, t~ae M Verlogner Rhumbsichtiger Roseae Crucis Bruder, oder Verantwortung au~ die S~arfec~en Speculi Cona~anMfB, eo neu)~h wider Jen CethoMacnen Tractât SpecH: aul der Fallen, uon e<nem ver. n<e~n<en ~oMn-CreutMf ouagesprengt worden. Beschrieben durch S. Mundum ChWetophoW F. 1619.
Contre le Speculum Con<<enMeB eat également dirigé un ouvrage d'Hisaias sub Cruce (3) Miracula Naturee, d'<M M e<eben uberaus rfe/che, aonderoare und 6hher uner~erie A rcanen und Wunderwerke der ~atur. NeaMch oon der Hocherleuchten J3n«~eMcha//< dea Roaen-Cretdzëa, ph~oao~~tacher und a<tfonom<achef M~e~e verdunkeli an Tag geben, durch H~M~am sub Cruce Ath (entenaem). Strasbourg (Paul Ledertz) t6<9.
Un ouvrage qui porte la signature d'lreneeua Agnoa*tua (4) est dirige et contre Hiaaiaa eub Cruce et contre le Speculum ConatenneB il est intitulé Tinfinnabulum Sopho.
(ï) ~<:<t aM~/ der Fatt, d<M <<< L<t< tend Be<f«~ der <tetee«h<OMd«tett ~tedt~Mhe~t oder FMte~tMet deMf voM Nottt-C~eMtz, dttMh MMMt«M C~t<~ho~ /«. t6tS.
(a) Speculum CoM<<ttt«~, dos ~< Efte nothwendige fet~MhtttM~ o<t die yeH~e, so «)fe ~omett be~«< bey der <te<«~e", gebenedeilen Froler. M«« dett «<WM.C'reuf~ angegeben, d~t tte !<th dMtth et~<<t< 6~e oe~Xehtte NtttW~H ttttbt ~ff otethett t<t<tet, t<Mt<ttftt vett tta!<<<t, und ~etfo<( <<ehett bieiben tot< A/eh~~)'c()< ott// dfM rMtfat de~i~tt T'«et Speett aM// der t<~<, <o tetdef dteM FM<ent<te< o<t«~<)M~e<t ~<Wtft(e<, d<tM~ 7reMt<tH ~~not<Mt<t }. ~«~<< ï6t8.
(3) HiMaa sub Cruce serait te pseudonyme de Zimpert Wehe, pt~ feBeeur de latin à Ulm.
(4) ÏMMEns AptoetMB polémiquant contre tai-m~met Encore Un point de la littérature Toeietucienae qai Bera à é!ttcidef. Pourtant ce Grelot des sages est bien attribué par Ktoss (n' as6o) à IrenfCM Agnostus.
mm, daa Femere, grund/tchc Entdeckung der gottsoligen, geacgnercn BrNdeMcha/~t desa ~ooMchen Orden, dea< Roacn.Creutzea. Mc~rerrhe~e u)~def H~am eub Cruce ~4rhe. nienaem so tO'dcf da. Speculum Constantiae, eehf a~OM~ch und nor~sch ~eac~n'eben, gcnchtef. Von /MntBua ~gnoetue (/3. ~unt). Nuremberg (Simon Halbmeyer) 1619.
Contre le Tintinnabulum Sophorum Hisaias sub Cruce, adversaire acharné dea Rose-Croix, lança son W/ MfMcu. /Mfn Artia, daa têt GrCn~che, vollkommene, und endliche 0//en6arMn~ u~e!er GehefmnuMen, ao wol ~n ~VaiC~eheM, ah uber und unter ~aMrhehen ~Menecho~en. Der mehfer Theil, tu rechter E~orung dea te<z<en 7'Me<a<~ne yfencB< <4gf)o<(t TFnMnna~uM Sophorum. Durch H~atam sub Cruce Ath. (/a. Auguet). Strasbourg 1619 ()).
Cette polémique s'est éga!ement pourau!vie par lettrès et réponses. La plus ancienne de ces lettres est !'EpMo~a ad Rcucrend. Frarern~atetn R. C. pub!iée à Francfort en 1613, alors qUf la Fama n'éta!t connue qu'en manuscrit. L'année suivante cette lettre a été traduite en allemand sous le titre Sendsc~retocn an die BrNdeMcha~ des R. C.
Dans une lettre datée de Prague le t*~ septembre 1614 Andreas Hoberweschel von Hobemretd (2) parle de la mys. téneuBe fraternité. Un médecin, J. B. P., de Bohême. demande !'adm!saion aux frères le 12 janvier 1614. Une grande agitation bouleverse les esprits. L'un estime la Rosé-Croix eéditieuse: l'autre la croit réformatrice reKsieuse un troisième. a!chim:que: un quatrième, magique
(:) U y attrait à lire, dans le même ordre d'idées, le pamphlet de Th. Schweighardt Menapttf: Ro~e~B Crucls, da< <<( B«teM<:<tt der Gesamb. <e<t ~M<<<e< von dem Mf<te<<t<et und ungenandten <cW&(CM F. G. MeM~fo, ob ef pro Ffa<M zu hattet. C«<!t<OM desselben an MM!eM wetbe<<~<f't De/<M<«v-Ra«t <t ~e~Meh~MWett wlder FtoMM«t)MMt de yatefHa. Pefemp<oW<!<MM«ot< atfcf Ro$eM-CM«<Kt tu deroselben tttt<<th<bafe Vestung. ~«// ~d~M B~ht der HochMtHtheM Sode<e< ~«b«<tf< von Theophtlo ~c<tm«ghatdt. Ord. bened. Gfa/~tt (<M ~~r«) t6to. D'après KtoM 'n* ~496), ftotenttnuB de Valentta et Th6ophHe Schwetshardt désignent te même auteur Daniel MogUnft, apologiste des Rose-Croix.
(!) Ce personnage collabora à une traduction hottandaiee de la t'awe tnmntee UM(de<<tfog<te oaM MM on~htttwtde /ttt<tBOord< op de t-awaM /~ote~«a«! et publiée en <6t7.
un cinquième, parace!sique un sixième, une folie. En présence de ce chaos. Théophile Phi!arète (1) s'abstient de la juger c'est un parti que prennent bien peu de gens. La grande majorité l'attaque comme athée et anarchiste. Ainsi feront Gabriel Naudé et Kircher (2).
.Michel Maîer (3) raconte que, voyageant en Angleterre, il apprit qu'il s'était étevé entre Fez et Maroc un prophète. nommé MuUée ou Ahmet ben Abdallah. L'empereur Mu!!ey Sidan, ayant marché contre lui, fut battu par la poi.gnée de Edètea qui l'entouraient. Or, certaine prétendent que !ee Rose-Croix, originaires de Barbarie, entrés par l'Espagne. auraient pris naissance de ce prophète thaumaturge. Adam Haselmeyer. secrétaire de t'archiduc Maximilien, dont nous avons parlé plus haut, voit déjà en eux des jésuites.
Michel Potier (4) parle d'eux il promet le secret de la pierre contre récompense.
Combach leur dédie son livre sur la Métaphyalque, et Schweighardt le sien, intitulé Speculum Sophicum RhoJostoufoncunt (5).
(t) PyrWto CMeMt~ MdMttt!, dat <)t Ph«eM~h<Kh, doth tMch Mf ZeM MttMt <<et<HM<<t<fe«de Co<n<<i<M«Mt, WM der Bf«<t<f«ha~ defef t~tM Ro<e«<M«<a. P«M« yA<o~h«MtM M~aMtMM ex P~th:<<e<pA<a. I.eipdg (Henning Ufosse, der jangere) t6!6.
(a) Vot)' notamment ATHMASt KtRCBM (e eoc. JtM) MMtt<h« <teffattem, ht x<t L<bfo< d<~e«M< ~<< ~!eMt<tw" vit t'ont. o~<. Mo~.) ANtBterdam (J. JanMon et EUï<e Weyerattaten) t664. Ce KUgttUX, d'une ttudition encyetopMIque, a éefit une cinquantaine d'!n-(oUoa. (3) ~yw&ota attMZ toett~z <h<odc<<ttt He<fotMo). PraNcfort t6t?. (4) P~<(Mo~)t<a ~MM. qwe fCtt so<«tM Mfa mateWa, ~e~t~M ~w. ee~M Lo~<<«t P)ttt<xophf<<, WMKo o~efttHt, qwtm <Mt<e«Mt eb «tto Ph<to«~h<Wttn ~fopott««f, Md e«eH< ~<M <eMMt My<<eW< Mwt~to /<M« ~e~<ett«< o//<Wf, q«o<t ry~<< ttt«tq«atM r<~MM, çt(etttd<u !<<«( wttttdM. ptancfoTt (Jennea) !6<7.
(;) ~MMtMM M~httutM R<n)do-~t<MtM«<Mtt, <te< <t< W<«M<< EuMettiMM~ de« Co!t~«, <ttt<i a~otttattttM MM der <ottdeftt e~ettth<e<t FfO. <ef<t«et Chht«att< Koten.CrfMtz.- a«e<t der tfahMM tM«<e<t bc~W~M E~ee. tot)<ett a* /<t<tff A'athWctttMM~, d«t Mttv~ft~Mdt~ett Zoftft aber ZMf utMf!to«:h<thett ~t)Mtd< tt"d ~o«. DMMtt r~M~~M. S<htfe<?hof< ComfoM«<tt<eM. t6t8 3 vot.
Gocleniua a réfuté C~cum Uer~a~s, Speculum conatantiie, Fortalitiurn actenMee.
Le P. Jacques Gaultier, S. J., dans 8a Chronogra. phle (1) estime que ce sont dea anabaptistes ptut&t que des magiciens.
Le P. François Garasse (2) est à peu près de la même opinion.
Naudé croit qu'ils tiennent leur doctrine de Tritheme et de Picatrix ()256).
Le P. Jean Roberti, S. J.. (3) et Libavius (4) ont remarqué une quantité d'erreurs et de contradictions dans leurs écrits.
Johann Heinrich Cochheim von Hellrieden, par contre, loue à plusieurs reprises les Rose-Croix dans son livre Errantium ln rectom e< planam reductio (5) dédié à son ami M le landgrave Maurice de Hessa.
Buhle cite plusieurs lettres adressées aux Rose'Crom. 1 Sendschrelben an die chrtstllche BfNJef Oont Roaencretdz, par J. B. P., médecin. assure avoir lu leur écrit le 28 juin )6t3 eUe est datée du 12 janvier t6<4, avant t'apparition de la Fama (6).
2° Sendachrelben an die BradeMcha/< Jea Moch~bMchen Ordens dea ~oaen~reuzea par M. V. S., daté de Lintz (Autriche).
(t) Table f~cMC~~tte de t'estat du t''W<«a««Me depuis la oatt. sance de ~«Mt.ChWtt. Lyon (J. RottMia) 1609 et eaiv.
(!) La doctrine fttWc«M des beaux esprits de ce temps ou ~fe<CttttM< tels. PaHa (S. Chappetct) t6t4.
(3) CoeteotM! HfaM<OM«tnonttnette<. !6!8. section XVH.
(4) P/)«o<o~hfa ho~moftM tM~<M Ffa<ent«a«! de Roteo CfM, fraBOort t6!
(~) Tractatus efraMth'M ln rectam et ~!at)aM ~OM fe<tt««c, d<u <« Be<Mtt<tt~er «Mt«<deM~e<h!<ehef und ~attte ~!ttd<«thef Berlcht von de" tfo~t~M UM<w~at*tta<eWe des ~Ot~n Utt<refM(~<<tu der t~'<'<!ett (t. deMwtet !6a6). SttMbotttg (Hberhatt Zetzner). Cet ouvrage a été écrit en réponse an théologien protestant Philippe Geiger qui avait lancé con. tte les Rose-Cfoix une H~am«M~ /ar d<e Rosenkreuzer U~ee<</ef. Heidetberg te~t.
(6) Vide supra.
3" An die alleraeligate FMfcmtfef der ge~nacn~en Roaen~feu~ea, par G. A. D., novembre 1614 (1).
4'* Ëptatoto und Sendebn€ on die Herren Fra'res R. C., écrite et remise par M. H. et t. le 14 août 1614. 5° 5en</<sc~re~cn n<~ J~Mzeffn philoaophfschen D~cura an die GoMtCetse Frate~nttai des ~obhehcn Ordena des R. C., juillet 1615.
6'* Sendtschreiben oder Einteltige ~n<u)orJ< an die Hocherleuchte B~JeMcho/< dea hochloblichen Ordens des R. C., datée du 12 janvier 1615.
7° E<n/etHge Antwort und Btnacnrefben eines Layen, doch L~eohabers der Weissheit, an die hochefîeuchte BrNJeraeha~ Jea R. C.
Nous en citerons quelques autres, parmi les plus anciennes.
La plus célèbre est la fameuse Antwort on die kb* u)N~ce Bra~eMcha/t Jer Tneoaophen uont R. C. N. N. d'Adam Hase!meyer qui se trouve dans la plupart des éditions de la Fama et de la Con/ea~o.
Mentionnons encore, indépendamment de t'Ep<aio!a ad Reuerendam Fratemitatem Rosete Cructa que nous avons dejA citée
~4pocna<a, seu responalo kg<~n<a ad Famam lauda. Maatfnam Frat. oc Soc. R. C. 1614. Francfort (Geo. Tampach) 1614.
/<aaef~o Fraternttatie R. C. quam Rosie Cruc~a vocant, a quodam Fratemitatis e:ua aocio carmine expfeaea (auctore Raphael Eglino). Francfort (Bringer) 1614. !Ip')9~MV)<!t< aeu EpMo~a ad <M. et ret). Frai. R. C. Francfort (Bringer) 1615.
Sendone~ an aHe, welche von der neuen Brûdefa.
(t) Peot-ette faut-il U:e G (otthaidus) A (tthusitia) D (antiscanus). Certains auteurs pensent que ce G. AtthUttue, DanMicois, qui fut vice. recteur du gymnase de Ftancfott-aur-te-Metn, ae serait autre que l'écrivain qui afgna (vide <t/M) tM'M'Mt /)~)to<<«<, ~«tdem fM<en'«<'«t (ln Rose. Crotn) per Cefmatttam M<p)u< ~'ota~t~.
cha~ dea loblichen Ordena des Rosenkreuzes genann< toe~den. 1615.
<4ntu)or< oder ScndbWe~ an die Mm R. C. ~4u// <nfe Famam und Con/eaa~o der FraternMet. Amsterdam M. B. 4 septembre 1615.
A~aatOe on die Hochw. Ffafem~e< des R. C. 1615. Sendac~tM~cn oder Etn/e~Hge /tnfu)er< an die Hoeherfeuchte BrNd'eracha/t. Francfort 1615.
5endbtie/ on oMc, welche t)on der BraJerac~a~ oeas Ordens vom Rosen Cfeufz geacnrctben. Leipzig tôt 5. 5endb~e/ oder Ber~cht an aMe, welche uon der Neuen B~defaeho/< deaa Ordena vom R. C. genonn<, efu~aa gelesen, oder uon andefn per modum ~acuraua der Sache Beacha//enneM vernommen /HMonua de Cam~a O.G.D.C.R.F.E. (Dabatur <n Be~boaco 1615 24. apWt).
Reparation des ~4~en~achen uer/aMenen Gebeuu~a Paladis aatnt t)orhergehenoen procem~um und folgenden angehangien A ppendice. ZM einer Reaponatfn den a!ao ~htMrten BNcnfe~na Re~onna~on u. s. u). uon der ~bt. BWtderacho~ des R. C. 1615.
Sendechreiben an die gtoftt)Nfd<ge B~deracha~ dea Hochl. Ordena vom R. C., uon etnem denaetben besondem Liebhaber geatcH<. Geben zu Camj&oaata den 29. Januar /6/5. Ëptatoto ad ~Muaifem ac teu. Frat. R. C. nte~o tegafa~ ad eoadem tntaaa a L.G.R. (datum HoMuaM agro Mtndena~ 1616 1. Martii L.G.R. ~eedoMba tbtdem).
Diagraphe Fra<Wbua Roaeas.Cfuc~a. Augsbourg (Schulteaa) 1615.
Ëpta<o~a trlum liberalium ci honeaMaatman<m Artium ~udtoaorafn ad Augustam Frcf. R. C. (II. Junii 1616). Rostock (M. Saxo).
Ad ~enerondoa, doctisa. e< tMumfnoMaa. tXrca, Dom. Fro<reaS.Rcae<eCfuc~aEp~o!o /.E!pv,~ou A. d~nae Sophiae alumni. Da~ 3. Decentbfta /6/5. Francfort. ZtOe~ Sendachreiben an die g!orM)N~ge Brûderacha/t des R. C. Francfort 1616.
Bfeue et simplice Rhpoafa aMa d~gn~ma FfaiCfnMa del utr(u<M!Mfmo Ordine di R. C. Stampata addi 7 d~ Aferze 1616.
Fama rem~M ad F~aftea Roaeae Crucfa. ~nh~eW aa// die Famam und Con/eeafonem der <oM. Brilderachait t)om Rosen Creu<z. 1616.
Proeludium de caaMafc. Scriptum ad ~en. Fra~rea R. C. Dantzig (Andr. Htinefeldt) 1617.
BtntCuf~ und Schrelben au~ dero tON~gen Bruder. acha/t d'eM R. C. ausagegangcne Fama, Con/eesfof) und ~!e/of~naHon. GeateMt durch e<nen Liebhaber d~ett !~a(er!anJ<. Francfort (Bringer) 1617.
H~o~tgetne~nte< /!u<Mhfc~ben, an die Hoehu). Fref. de, R. C, zMe~er unbenannten B~a~e~eoth (20. Mlirz 1617) Oppenheim (Hartm. Palthenus).
~n/ah<ga ~n<u)otif<ehfe~ben an die Hocherl. Frat. des ?0!. R. C. aN// thre an die Gelehrten Euro~ee auMgeaenafe Famam et CoH/eaa. Dahtfn Leipzig, den )6. Nou. 1617. Antwort der Hochw. und Hocher. Br~aeracha/t aeM R. C. au// etzlichen an afe ergangene Schreiben. 1617. Brece reaj&onMtm ad ~4fn~cafn /n~aMonem ce~eeef. WmaB Fratemitatt'a ~oac~B Crucfa ulclmque concinnatum. 1617. Sena~chret&en an die R. C. tn Cenlro German~tB. t6t7.
Cfn/a~aea Antwortschreiben an die Fra<em~a( des Ordens uom Rosencreutz. 1617.
Rea~onaufn ad Fra<rca Roaac<e Cruc~a fHtM~rea Heua, Leo Cruce /~a. Lux aai hoa'~ nom quando ~de cttnfa, onus ~ro~~aana ecc~a*, ~geb~. 1618.
Eplstola Fr. Rogeril Bacen~a de aecfe~a openbua an~t e< natura? e< de nuHMate Magiae. Hambourg t6t8.
Wohlmeyntes ~4nhNori-5chretben an die Frat. von R. C. Francfort 1619.
DemtMgea Sendechretben, an die Hocherl. CoMaeMge unna He~ge Frat. des R. C. Neben etner angehengten Para.
bola und Enrd'ec<:ung <e<nes hierzu ucrantassenen Studil, abge.hen kMer. McRs de Busto Scènes (!4. /un<) 1619. (1) Dre<e~e< ~rcana an die Fmi. Mm R. C., ln u~cher eine H. und H. Fraicrmtai um etne g&MMge t/nier~tchhing ge~aget u)M. 1619.
Scriptum amicabile ad uenefandam Fraf. R. C., ln quo pfe<aa eorum contra ~mpcstorea de/entfMur. Francfort 1621. Ch~t~c~ee 5ehret&en an die Br. R. C. M)egen ihrer Lehre, ihren Meinungen u. a. w. Francfort 1621. Ajoutons qu'il a paru plusieurs monographies sur cee correspondancea avec les Rose-Croix. Noua mentionnerons aeulement Mfaa<t) an die ~ocherteuchrete B~Jeracha/< des Ordena des goldnen und Rosen~reMzea. Nebst etnctn noch nie ~n' Dtuc<: eracheinenen t)oM<<. h~(oWeeh.cW<tschen Verzeichnisa uon 200 R. C. SchW~en t)om /ahf 1614 b~ 1763. Leipzig (Bohme) 1783.
Semler assure que les Rose-Croix envoyaient des letttee à certaines peraonnee, pour leur dire de commencer des travaux chimiques et leur indiquer le proceseua. La teMre d'un paire (2) en serait un exemple.
Un des resu!tata immédiats de l'apparition de la Fama fut de susciter une foule de charlatans qui se donnèrent comme membrex de la Fraternité, promirent du curea merveUteueea et des secrets alchimiques, et ne eurent jamais que ruiner la aanté et la fortune des naïfa qui crurent leurs hableriea. Trois de ces aventuriers, & Wetziar, Nuremberg et Augtbourg, pouMerent même si loin l'audace que la Justice aecuUere a'émut et l'un d'eux fut pendu (3).
Fhtdd flétrit certaines gena qui ont usurpé le titre de Rose'Croix, qui profeaaent une magie superstitieuse, une astroiogie fantastique, une chimie fausse et une kabbale mensongère.
(!) KoM aMOM t'occesfon de revenir xur cette lettre, dans la Mcea<le parue.
''a) HtWenbWf~ «H d<e tt'ottfft) und ach<~tt FfefMau~cr a«M Sy<' <«tM. I.etp~tf '783. Attribuée an comte von Hao~witz.
(3) Voir TcmRMss o~. t«.
De même il y eut des livres fort peu estimables puMiéa sous leur nom. On y trouve d'ailleurs cette emphase, ces grands mots et quelquefois les erreura qui font vite reconnattre une science orgueilleuse et trea incomplète.
Voltaire, dana son article Alchimiste du Dictinnnaire pMosop~oue, raconte les historiettea auivantea
« Le nombre de ceux qui ont cru aux tranamutationa est prodigieux celui dea fripona fut proportionné à celui des crédu!ea. Nous avons vu à Paris le seigneur Dammi, Marquis de ConventigUo. qui tira quelques centainea de !ou!a de p!u. aieura granda seigneurs pour leur faire la valeur de deux ou trois écus en or.
« Le meilleur tour qu'on ait jamais fait en alchimie fut celui d'un Rose-Croix qui aHa trouver Henri Ï", duc de Bouillon, de la maison de Turenne, prince souverain de Sedan, vers l'an 1620 « Voua n'avez pas, lui dit-il, une aouveraineté proportionnée à votre grand courage je veux voua rendre plus riche que l'empereur. Je ne puis reater que deux joura dans vos Etala il faut que j'aille tenir à Venise la grande aaaemb!ee des frères. Gardez seulement le secret. Envoyez chercher de la litharge chez le premier apothicaire de votre ville: jetez-y un grain seul de la poudre rouge que je voua donne mettez le tout dana un creuaet et en moins d'un quart d'heure voua aurez de l'or. ')
« Le prince fit t'opération et la répéta trois fois en préaence du virtuose. Cet homme avait fait acheter auparavant toute la litharge qui était chez les apothicaires de Sedan et l'avait fait ensuite revendre chargée de quelques oncea d'or. L'adepte, en partant, fit présent de toute sa poudre tranamutante au duc de Bouillon.
Le prince ne douta point qu'ayant fait trois oncea d'or avec trois grains, il n'en fît trois cents mille onces avec trois cent mille graina. et que, par conséquent, it ne fût bientôt possesseur dana la semaine de trente-aept mille cinq cents marcs, sana compter ce qu'il ferait dana la suite. II fallait trois mois au moins pour faire cette poudre. Le philosophe était pressé de partir il ne lui reatait plus rien, it avait tout donné
au prince it lui fallait de ta monnaie courante pour tenir & Venise les Etats de la philosophie hennêtique. C'était un homme très modéré dans ses deatra et diane sa dépense il ne demanda que vingt mille écus pour eon voyage. Le duc de Bouillon, honteux du peu, lui en donna quarante mille. Quand il eut épuiaé toute la litharge de Sedan, il ne fit plus d'or il ne revit plus son philosophe et en fut pour ses qua. rante mille écue. n
CHAPITRE tV
SYMBOLISME DE LA ROSE-CROIX RÈGLES DE L'ORDRE
On a proposé bien des hypothèses pour expliquer le titre de Koae-Croix.
Selon la première, ce nom viendrait du fondateur de la fraternité, Christian Rosenkreutz. Maie les recherches des érudite ont prouve, comme on a pu le voir dans le coure de cette étude, que ce personnage est très probablement légendaire.
La seconde hypothèse fait venir le mot du latin Roa, rosée, et Crux, croix. Elle eat due à Mosbeim, ainsi que nous l'apprend Waite (t). et on la retrouve dans t'Enc~c!oped<e de Ree et dans d'autres publications. H Parmi toua tes corps de la nature, la rosée était celui qui possédait le plus grand pouvoir dissolvant sur t'or la croix, en langage alchimique, représentait la lumière, Lux, parce que toutes les lettres dp ce mot peuvent ae retrouver dana la figure d'une croix. Or, la lumière est appelée la semence ou le mensurue du dragon rouge. lumière grossière et matériette qu!, digérée et transformée, produit l'or. Si l'on admet tout ceci, un philosophe rosicrucien sera celui qui cherche, par le moyen de la rosée, la lumière ou pierre philosophale. » (2) Cette opinion est déduite de Gassendi (3) qui lui-même la puisa dans un article des Con/erencea
(t) ARTHUR EtWAXD \VA!TB Thé tMf htttory o/ the R<~<C"'C<am, jounded <Mt /hefr otpM Ma"</e!<oe! and on F<)<<t and DoeMme"~ <ot<M<<*a /K~t the !fW«H~ c/ ~ttM(a<e<< Beth~t). Londres (Redwey) t88y. <<) Cf. }. VON MosMM fts«t<t«OMttm MfsfoWz Etttet<a!t;c~ Mf~Kfof~ et Mte"~ot<s f<bW IV. Francfort et Leipzig !7:6. '}) E~<!<o)<ta <«<t«o, <tt qua ~Me;p(a ~hMoM~ttz ~e6efi) <'<<t<!a), M«tftt, fetc~tHtuf. Patta 'S. Ctaïnoisy) t6~e.
publique. d'Eusèbe Renaudot. L'auteur dudit article admet que la rosée n'est autre chose que de la lumière coagulée. soumise à une coction et à une digestion convenables on en tire la vraie matière dea philosophes pour se distinguer dans la suite des temps par la perpétuation de leur secret. les adeptea se désignèrent sous le nom de « Frères de la Rosée Cuite ». Cette opinion ne doit recueillir que peu de créance, car la généralité des auteurs alchimiques n'entend par rosée qu'une vapeur métattique qui se produit sous les signes des Cémeamt et de la Balance du zodiaque chimique, qui difrere du zodiaque astronomique (t).
La troisième hypothèse eaplique cette dénomination par la rose et la croix. C'eat celle qui a conquis le plus de partisane et qui fournit le plus grand contingent d'explications symboliques.
« La roae, dit Eiiphaa Levi, dana un paaaage que nous avons déjà cité, qui a été de tout tempe l'emblème de la beauté, de la vie, de l'amour et du plaisir, exprimait myati.quement toutes les protestations manifeatéea & ta RenaiMMice. Réunir la roce a la croix, tel était le problème posé par la haute initiation. » (2)
La rose blanche, plus particulièrement coMacrée à la Vierge Marie, t Holda, à Freia, & Vénue.Uranie. était le symbole du silence et de la prière (3).
A. E. Waite noua apprend que la roee était déjà employée dans le symbolisme des légendes brahmaniques. Dana l'un dea paradia indoua il y a une rose d'argent qui contient l'image de deux femmea brillantes comme dea perlea. Ettea apparaissent unies ou séparées suivant qu'on les regarde du ciel ou de la terre. Au point de vue céleste, on l'appelle la déesse de la bouche au point de vue terrestre, la déesse
(t) Cf. DOM AMom Josspa PBMBTv Dictionnaire Dtytho.h~ntx't~e, <<<)Mt te~et <Mt trouve tM allégories /ab«teMM! des ~o<'«<. les m~~ho. Mt, les ~M<~tM~ e< <e< ~Hx« barbares des <')tf<ot<)t< ~fnftctfqxfi M:~<a<t<'t. Parie (Banche) 17:8.
<~) Vide <M~-a.
(3) Hiï.DÊRK FRiSM Ftotcfï and FtM'cr.Lote. vo) tSg:.
ou l'esprit de la langue (t). Dieu réside au centre de cette rose. Indra et Buddha ont été crucifiés sur une rose qui cet probablement la même que cette de Saron.
Selon Michel MaÏer, l'explication des deux lettres H. C. se trouverait dans les symboles de la sixième page de la Table d'or. Exotériquement ces lettres désignent le nom du fondateur ésotériquement le R représente Pégase et le C, si l'on en néglige le son, représente le lis. « Que la connaissance de l'arcane aoit la été s'écrie Maïer je te donne le secret d. wmml. zii. v. agqqhka. x. ouvre, si tu le peux. N'est-ce pas le sang du lion rouge ou les gouttes de la fontaine d'Hippocrène ? » (2) On sait que la rose rouge germa du sang d'Adonis, que Pégasse naquit du sang de Méduse, et que la fontaine d'Hippocrène jaillit d'un rocher frappé par le sabot de Pégase.
L'auteur du Summum Bonum (3). que l'on a de bonnes raisons de penser être Robert Ptudd. dit que les lettres F.R.C. signinent Foi, Religion, Charité, et que le symbole de la Rosé. Croix représente le bois du Calvaire vivifié par le sang du Christ.
Happelons tout d'abord ce que disait un des collabo. rateurs de t*/ntna<<on <
« Après tea emblèmes en triangle, le sceau du Brahatma et le triangle de la sainte syllabe, l'emblème maçonnique le ptue ancien que nous ait légué le sacerdoce antique est celui de la Kose.Croix.
« Ce dernier, attribué à Hermès Thot, noua est venu des temples de l'Egypte en passant par la Chaldée. intenné. diaire forcé, attendu que c'est parmi les mages, sur les confine du Tigre et de l'Euphrate, que Cambyse, après la conquête de
(ï) On se souvient du texte du Psautier de l'Eglise latine: .So~<e<t«a 9"<e f.< ofe ~)«!~<m( ~rod«(.
(!)Ttt<'Mt<<aMfM.
(3) .SttM'ftMttt Bottum, quod est verum .tyo~<tp. Cabote, ~!thyM(~, Fr<t(fMttt Ro~fB Cntt<! vcfontHt, fe~ ~Mb~eittttt. tM d<ttoft<ttt ~etettHafMW («ttdetn et (m~M~ catt'tttH<a(oWs Fratrls ~faWM< MeMeft<( dedecus ~«Mt. catutn, per /o<!eh<tHt)M< FWïtuM. Francfort [Fttzet) t6<9.
l'Egypte. transporta tous tes prêtres de ce paye, saas aucune exception et sans retour.
« La Rose-Croix personnifiait pour tes initiés l'idée divine de la manifestation de la vie par tes deux termes qui composent cet emblème. Le premier. la rose, avait paru le symbole le plus parfait de t'unité vivante d'abord parce que cette fleur, multiple dans son unité, présente la forme sphéri. que, symbole de l'infini en second lieu, parce que le parfum qu'eUe exhale est comme une révélation de la vie. « Cette rose fut ptacée au centre d'une croix parce que cette dernière exprimait pour eux l'idée de la rectitude et de l'infini de la rectitude, par l'intersection de ses lignes a angle droit et de l'infini, parce que ces lignes peuvent être pro!ongéea à t'innni et que, par une rotation faite par la pensée autour de la ligne verticale, elles représentent le triple sens tte hauteur, largeur et profondeur.
« Cet emblème eut pour matière l'or qui, en langage occulte, signifiait lumière et pureté et entre les quatre bran.ches de la croix Hermès Thot avait inscrit tes quatre lettres !.N.R. dont chacune exprimait un mystère. » (t) Les mêmes idées sont exprimées par le voyant que fut Villiers de t'tste-Adam, en t'&me de qui ont fleuri, ce semble, toutes les lumières appelées par les travaux d'une longue ascendance d'ancêtres chrétiens
n Ce talisman de la Croix stellaire est pénétré d'une énergie capable de mattriser la violence des éléments. Ditué. par myriades, sur la terre, ce signe, en son poids spirituel, exprime et consacre la valeur des hommes, la science prophétique des nombres, la majesté des couronnes, la beauté des douleurs. Il est l'emblème de l'autorité dont l'Esprit revêt secrètement un être ou une chose, tt détermine. il rachète. il précipite à genoux, il éclaire Les profanateurs eux-mêmes fléchissent devant lui. Qui lui résiste est son esclave. Qui le méconnait étourdiment souffre à jamais de ce dédain. Partout il se dresse, ignoré des enfants du siècle, mais inévitable.
(!) Dr FBRRAx Les 7n«~«0t)~ et te< EfttbMMe~ MMfeoMtq«et due r;n«<t!«ox}ufa!8S9.
« La Croit est la forme de l'Homme lorsqu'il étend les bras vers son désir ou se résigne à son destin. EUe est le symbole même de l'Amour, sana qui tout acte demeure stérile. Car à l'exaltation du coeur se vérine toute nature prédeetinee. Lorsque le front seul contient toute l'existence d'un homme. cet homme n'eat éclairé qu'au-deMUa de sa tête. Alors son ombre jalouse, renversée toute droite au-deeeoua de lui, l'attire par les pieds pour t'entraîner dans !'tnvieiMe. En sorte que l'abaissement de ses passions n'est, strictement, que le revers de la hauteur g!ac<e de sea esprits. C'est pourquoi le Seigneur dit Je coMiaia les pens6es des sages et je sais jusqu'à quel point elles sont vaines. » (!)
Quels Magnifiques pensera 1 Ne contiennent.tta pas virtuellement tout ce que l'on peut dire sur le symbole mystérieux ? Et les documenta qui suivent ne font plus alors que satisfaire notre eurioaité.
La légende du chevalier Christian Rosenkreutz semble être <me simple histoire mythologique d'invention allemande. EUe peut, au point de vue occultiste, donner !ieu a plusieurs interprétations.
Selon Maïer. la date de l'origine des Rose-Croix est 1413-
En effet 8
Rottnhreut)! est tt< M. <3?8 M part tt. t8 ana !)voy<ttepmdtst. 6 e ntMvaI!!eKat,âUf«our, pendant. <3 0 Il ne rttntte donc ses praniert d)<dp!ts que vers t'm. t4)3
Mais tout cela, ajoute notre auteur, ne sont que conjectures (2).
Nous remarquerons que Rosenkreutz a été à Damât. conune saint Paul, pour y trouver !e Christ vivant dana la Nature. C'eat pour cela que ses disciples confessaient et confessent encore Jeaua, et nous renverrons le lecteur à l'étude
(1) VILLURS DE t.'I St.E-AD.tM; ~tttM~M<faffMf. (a)ThttMt<et<ceo,ch.in.
des Noces eh~fntqucs qui peut donner lieu à toutes les adap. talions de cette légende.
La Germanie, ou eat situé le quartier général des Rose-Croix, n'eat pas, selon Michel Maïer. le pays géographi. quement connu sous ce nom, mais la terre symbolique qui contient les germes des roses e< des lis, o& ces Heurs poussent perpétuellement dans des jardina philosophiques dont aucun intrus ne possède t'entrée ()).
Chr.-Stéphane Kazauer (2) rapporte une tradition d'après laquelle la fraternité rosicrucienne viendrait d'Osée selon ces paroles /sraet ut Rosa /forebM et radfx e~us quasi Libanon (XtV. 6).
II remarque aussi que les armes de Luther portent un coeur percé d'une croix entourée d'une rose, avec ces deux vers
Des ChrMen Herz au/ Rosen gehf,
H~cnn's mitten un<em) Krcuze steht.
Mais cela ne prouve pas que, comme t'assure Arnold, Luther en soit le fondateur.
Tous tes ordres de chevalerie, dit Mater, qui combattent pour Dieu ont, comme sceau, les deux lettres R. C. mais le véritable Rose-Croix porte ce sceau en or. En outre la valeur numérique de ces deux lettres constitue la clé véritable de leur signification (3). Si on met le soleil entre le C et R, on obtient le mot COR, organe premier de l'homme et seul sacrifice digne du Seigneur (4).
En Espagne, on tes appelait les ~umbraJos, les Invisibles, nom qui leur fut aussi donné en France. Eusèbe Renaudot (5) cité par Amold explique le mot emx par lux et rosa par rore, substance connue et employée par les alchimistes.
(!)Wd.
(:) CBR. STEPB. KAMCBR, ttep. J. H'tWtC WOLF Dhpt<(<!«o h<!<0. WM de Ro!a'<~<:<aM<t. Wittemberg i~t~.
(3) J'heM~ aurea. eh. XVI.
(4) ~M.
(j) Cf. Co"/<~e)«« ~MbHqtff!.
Mais « le père GaraMe. dit Gabriel Naudê (1). a le plus heureusement de tout conjecturé sur les ra!eoM qui ont meu son autbeur de luy donner ce tiltre de Roze-Ctobt se persuadant qu'il l'avoit voulu obliger par ce symbole de silence à vivre cachée et couverte, et tenir le secret pour seule ame et premier principe de toutes ses actions pour preuve de laquelle interprétation M se fortifie dea deux derniers vers d'une Epigramme, !eaque!e sont expliquez si naïfve. ment par les deux premiers, qu'il a obmie, que i'ay iuge n'estre besoin d'autre commentaire que de voua tes repreaenter en leur sena entier et parfaict
Ea( roao /(oa !~enef<<, ca~ua quo /uWa ~ate~ent,
HarpoeraM, ma<r<a, dona dicavit Amor,
Inde rosam menais hoapes suspendit omMe,
Conu~Ute ut aub ea dicta, tacenda aciant. n
F!udd (2) dit que les Rese-Cfotx s'appellent FtèrM parce qu'Ha eont toua ftta de Dteu que la Rose est le eang du Chr!at que, sans la Croix interne et myetique. il n'y a ni abnégation, ni itimnination.
Georg Rost (3) explique que la Rose est le symbole de tout multiplication et du paradis de fleurs en quoi ils venlent transformer la terre.
Kazauer a donné comme auit l'explication des trois lettres F. R. C. Fnttrea ReMgtenh Ca~nMeee, car ils ornent leurs ouvrages de textes chers aux Réformés (4) il conclut en les désignant comme dea haMeura, des fanatiques qui,
(1) ;M~<t<OM a la France sur la ~W<~ de t'<a<<-< des f~~< de la ~Me-CtO~. Paris (PMLnto!e JutUot) t6M préface.
(2) Summum bonum.
(3) HeM<Mb«eh vom J!o!eM~ar<eM, oder ~fOMaMehet und apat<~e«<. ther Befttht von <<e"t Newem htMttttMtthet Pfeph<<eH, Ro!<tthMMtMttt, Ch«<d!(ett und Ett<hM<(a!<eM. Roatoeh 160.
(4) Cf. l'opuscule, si curieusement intttaté, d 'Busèbe Christian Crud. Ber:E<tt< twtse Bt!thfe«)«M~, der Nea!eH ~Mbbthttt Mtod Mcf<!Ctt<t< Frater. ttf<«, lallt «tf~t e~eHfM, ~Mtto !6<4 tM Ca~c!, «MMat Anno <6!~ :t< J~at~M~ fd<~<tt uttd ~MbtMWett /a<t<a? und CoH/<!ï<M< DMf~h E"«b<n) ChWt. NtttMM CfMe~mw. MM der Ffa<ent«e< des HottMM CMMtM! ~!M Chf~tt. Geamft< :« Liechtenberg dMfftt F«!~MHMM Nabe~a~Mef. (Rostock) s618.
voulant parfaire les oeuvres auperficiellea des alchimistes d'alors, tombent par leurs utopies universelles daM l'excès contraire.
Un grand nombre d'écrivains ont cru trouver l'origine des emblèmes de la Rose-Croix dans tes Symbola ~fna ot humana (!) de Jacques Typotius, historiographe de Rodolphe et, en partioulier, à la planche IV du premier tome, intitulée Symbola sancFa* Cruels. Rien cependant ne peut autoriser cette opinion le petican qui se trouve ngure dans cette planche est un symbole admis par !'Eg!iee dèe les Cata. combes. (Fludd)
Le livre M. (2), rapporté par Roaenkreutz et traduit de l'arabe en latin par lui, <ievatt. d'aprés Mater. recevoir une adaptation publique ultérieure. Expliquant cela par une de ces énigtnea qui lui sont [amilieres, il ajoute qu'il y a un F. qui est semblable à cet M. plus que deux Menechmes entre eux, et qu'en toute probabilité, aucun autre M. n'est à attendre (3). Le docteur Marc Haven pense que cet F désigne Robert F!udd et ses œuvres.
Voici comment s'explique Michel Maïer au sujet du nom de Rose.Croix a Symbolum vero et characterismus eorum (fratrum) mutuee agnitionix ipsia a primo authore preescriptus est in duabus litterarum notia, nempe R. C. Nec enim diu abfuit, cum primum heec Fraternitas per aliquod scriptum emanavit. quia mox interprea illarum se obtulerit, qui eu Roseam Crucem signincare conjecerit, licet ips! testentur fratres in postenoribus scr!pns. ae ita perperam McaW. Sed ego potius R pro susbaranMa~ et C pro adjecta parte habuero contra quam fit in Roseae Cmcts vocabulis. Il (4)
Valentin Tachirneu dit sur le même sujet « De plus. le public n'est pas dans le vrai quand il nous appelle Rosen-
(!) .S~MMd <Mi~M et ~«'M<M fMt;MM, y~<fo<OMt~, Re~ft. tMnee. Ptagae i6o!toj.
0) Ube~ M<tM<M.
(3)rhetH<<et<)'M,ch.m.
(4) T~e<M<t e"fM, p. tto, ~tj M. de !6t4.
kreutzer, du nom du père de notre secte. La ra!eon pour laquelle notre fondateur fut ainsi nommé, noua la tenone secrète et ne l'avons jamais publiée. H (t)
Règles et préceptes
Il faut noua faire maintenant une idée de ce qu'on entendait au xvn" siècle par la Rose-Croix. Noue noue borne.rons pour cela à rapporter tes dires des contemporaine. Voici d'abord les déclarations nettes de la Fama
Chacun des frères est tenu de suivre les règlea suivan. tes:
Utiliser les travaux du père
2° Poser un nouveau fondement sur l'édifice de ta Vérité
3" Chacun peut en être
4" Reposer dans l'unique vérité, allumer le sixième candélabre
5° Ne pas se préoccuper dp la pauvreté, de la faim, de la maladie, de la vieillesse
6° Vivre à toute heure comme si l'on était là depuis le commencement du monde
7" Se tenir dans un lieu
6" Lire le Liber Mundi
9" Enchanter les peuples, les esprits et les pnnees tO* Dieu augmentera en ce temps le nombre de nos membres.
Voici les motifs qu'ils donnent de se joindre à eux f Fuyez les livres alchimiques, et leurs sentences, et les souffleurs qui cherchent votre argent
(i) ~ehttctte Be«<tha//< on die PMûM~htsthe FM«M«e< «Ottt RMeMftMt. GOtUtz (Joh. Rhambaw) t6!6 p. 7.
2" Les Rose-Croix cherchent & partager leurs trésors mais ceux qui veulent les dérober tombent sous la puissance du Lion (1) 1
3" Ils conduisent a la science de tous les secrets avec simplicité et aana phrasea mystérieuaea
4" !ta om~ent plus que des palais royaux
5° Ils le font non par leur propre volonté, mais pouaeh par t'Eaprit de Dieu
6" Eveiller les dons qui sont en vous par t'experience du Verbe de Dieu et par une considération appliquée de l'imperfection de tous les arta
7° Se tenir en Christ, condamner le pape. vivre chrétiennement
8" Appeler à notre société beaucoup d'autres à qui la lumière de Dieu eat aussi apparue
9" Tous !ee trésors diaaéminea de la nature seront partagés entre eux
tO* Saiair tout ce qui est obscur à l'entendement humain.
Ils déclarent que leur panacée ne preaerve pas de la mort fatale.
Et, bien qu'ils puissent rendre chacun heureux et diminuer la misère du monde, ils ne le font pas, parce qu'on ne peut les trouver qu'après un grand travail et étant envoyé par Dieu.
Leurs pouvoirs guérir et éviter la maladie la science occulte, l'embaumement, les lampes perpétueMea, la prophétie, les chanta artificiels, la transmutation, etc., constituent ce qu'ils appeUent un parergon.
Mais leur œuvre réet n'eat pas indiqué.
Michel Maïer a consacré un livre, que noua avons déjà plusieurs fois mentionné, qu'il appelle symboliquement 7'hemta aureo, à l'exposé dea lois plébiacitaires adoptéea par les RoseCroix. Comme le aenaire eat un nombre parfait, ni trop grand
(t) Symbote du PWttte~) h«~m t)t«M<t<.
pour créer de la confusion. ni meneur à l'harmonie, et que celui qui suit la nature doit obéir a dea lois simples, les adeptes ont accepté six règlements. & savoir
Que nul d'entre eux. s'il est en voyage, ne déclare d'autre profession que celle de soigner gratuitement les malades
2" Que nul ne doit être forcé, à cause de son affiliation, de revêtir un costume spécial, mais qu'il s'accommode des habitudes du pays eu il se trouve t
3" Que chaque frère est tenu chaque année, au Jour C. (1), de comparaître devant le temple du Saint.Esprit, ou de déclarer par lettre les causes de son absence 1
4" Que chaque frère doit choisir avec soin une personne habile et apte à lui succéder après sa mort 5" Que ce mot R. C. ait pour eux une force de symbole. de caractère et de sceau (2)
6" Que cette fraternité doit être cachée cent ans. Les règles fondamentales de cette aociété, dit Michel MaÏer (3), sont de révérer et de craindre Dieu par-dessus toute chose de faire tout le bien possible à son prochain de rester honnête et modéré de chasser le diable de se contenter des moindres choses dans la nourriture et le vêtement, et d'avoir honte du vice. !1 est puéril de leur reprocher de ne pas tenir à leurs promesses, car il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus les mattres de l'Ordre montrent de loin la Rose, mais ils présentent la Croix. Ils désirent plus la réforme des sciences et du monde qu'ils ne l'attendent leur étude princi. pale, la thérapeutique, a trois objets le corps, l'esprit et l'&me. D'après Fludd, les frères étaient divisés en deux classes la première, intitulée ~4ureœ eruda praires, compre.
s) Jour de la Croix (?).
(2) Voir, d'autre part, tes différentes fnterpretadoM exotériques de cottttrfe.
(3) ~«eM'tMM ~o5( ttamOMt. hoc est <rat~<u< o~~e~tt~. quo MM. M t:OM <ohtm <<aMon«M !<<( ReMtattottMM Ffa<ffM«a«t Genttattte.t de Rosea CtMee sed et i«eH<«, seu t«)n ~dd«z ad <(M~M<ot«tM vola M!~n' «o)t<<, «Ma fin tt«)<cw<on<M fe/Mttf~ne, <radtfH<ut et d<;tMO);!<tat)<ttf, P, «~tttt. franctort (Jeanet) t<!7.
nait tes théosophea la seconde se composait des Ro'ea* crue~ ~fatres, qui bornaient leurs recherches aux choses sublunaires. F ludd aurait appartenu à la première catégorie «). Florentinus de Valentia (2), répondant à une attaque de F. G. Menapius du 3 juin 1617, nous donne de très imper. tants détails sur l'esprit qui anime tes Frères. Ils font, dlt.it~ le contraire des savants qui disputent sur la logique et non sur la chose.
n Menapius dit que les Rose-Croix sont des sorciers, des magiciens noire, des diables incarnés. Cela est faux, car ils aident tous les jours sans interruption le monde, mais anonymement.
« Ils ont, en mécanique, tes miroirs d'Archimède. « En architecture, les sept merveilles, tes automates d'Archytas, de Bacon, d'Albert, tes miroirs, le feu perpétuel, le mouvement perpétuel.
« En arithmétique, ta rhythmomachie, t'uaage et la composition de la roue de Pythagore, sa méthode pour don. ner un nombre à toute chose jusqu'à Dieu.
« En musique, celle de la nature et de l'harmonie des choses.
ce En géométrie, la quadrature du cercle. M
L'auteur tatsse à leur place Agrippa, Tritheme et P. d'Apono, bien qu'ils aient caché beaucoup de choses sous leurs nécromancies, surtout Trithème.
« Celui qui comprend tea caractères et les signa. turcs que Dieu a imprimés dans le Grand Livre de ta Nature. que conduit le apirifus tnun<& un~ersa~s, et qui contemple la genèse et l'enchaînement des créatures, en crainte de Dieu, trouvera des chosea que Menapius jugera impossibles. « Les Rose-Croix cherchent le Royaume de Dieu.
(t) ~o~<a Co~ett<MaWa, FM<<fM«a<<ttt de Roaea Cn<ce «'!p<<<<'M~ et ttt/aMt~ watMth asspersam, reW<ai<< oMa<< F<t««<)tt! ab<"et) et a~t. tergens. Leyde (Basson) t6t6.
~a) Un a cherché à tde&tiSer ce <nys~tit<M t'etMMe~e, sana y parveïtit. UMB ce nom tM nm ont va tm pstadonyme de Jean-ValMtth Andrée, les autres un pMadoay<M d'Irenzue AgaoatM, pseudonyme luimême
HISTOIRE DES ROSE-CROIX
la régénération en Jésus'Christ en lisant le seul livre de la Vie. s
Horentinus de Valentia prend ensuite la première personne comme s'il voulait laisser entendre qu'il faisait luimême partie de cette vénérable fraternité il dit « Noua écoutons la Parole en esprit dans un sabbat silencieux.
« Le livre qui contient toua les autres est en toi, et dans tous les hommes.
« C'est lui qui conduit & la sagesse, qui guide les sages, qui m'a donné la connaissance de tout, de la création, des temps, des étoiles, des animaux, des pensées, des hommes. des plantes.
« Le royaume de Dieu est en vous (Luc XVt), 2t). « La Parole est la sagesse de Dieu, son image, son esprit, sa loi, le Christ en t'homme.
« De même que le petit doigt mis devant l'oeil empêche de voir toute une ville, de même un petit oéfaut empêche de voir le trésor de ta Régénération.
« Adam n'a chu que par sa propre volonté.
« Je veux ne rien être et ouïr tout, m'abandonner à Dieu comme un enfant, accommoder ma volonté à la sienne. le chercher avant tout, laisser agir son royaume en moi. H (t)
Ainsi, pour résumer, les Rose-Croix voulaient donner à l'homme intérieur, le Christ à l'homme intellectuel, la science totale par leur Rota à l'homme social, le paradis sur terre le tout symbolisé et signiné par le nombre (sept) des sages, des arts libéraux et des merveilles du monde (2).
<t~heMt< «ob<! cMtt<a Rosa FtOMMeM), contra F. C. Me'M~« «)t«Mt)<<)!, dos ~< <:M~Mr BeWt~t< und t~MeMM~c~, OM// die !M& ttoto 3 /Mt)« )6)7 ex o~fo MortM ln f.(tfe<n, und dann folgens den /«M< obge. <!at<ttett /o)tte< Tettttch ~tb«e<f<e MMbMtacMe to)MMH)a< F. G. MeM~X, <eM<f <<« R. C. Soc(e<e<, dMM)t F<oMt«MMM de ~eH«a, Ord. Sened. M<M<tMt<M t«eH<CM. Francoturti ipsie nundinis Mtumnatibua î6n. Cf. Htsatas sub Cruce.
LES ROSE-CROIX AU XVIIe SIÈCLE
Le caractère protestant de la manifestation rosicru.cienne de 1614 n'a échappa à personne.
Les protagonistes du mouvement rosicrucien au XVtt" siècle Valentin Andreee. Mater, Fludd étaient dea pro. teatants, adversaires déctaréa du pape et de Mahomet. Nous avons vu que, sur la cotte d'armes de Luther, il y avait une croix et quatre rosée.
Les aventurea d'Andréas von Caro!stadt, ennemi du clergé, sembleraient faire présumer que le mouvement de la Réforme n'a pas eu lieu sans dea rapports secrets avec la mystérieuse fraternité.
Le Pronaos de Fr. Hartmann (1) cite comme ayant eu des relations avec elle Zwingle, (Ecotampadius, Bucerus, Nicol. Patarius, M. Tubner. M. Celluriue et Th. Munster. J'ajoute Jacob Boehme à cette liste.
Et it semble acquis à l'histoire que le fondateur des Rose-Croix fut un homme privé, non un magistrat revêtu d'une charge, et qu'il fut aidé par plusieurs collaborateurs. Gottfried Amo!d, dans ses Kt~chen-und Ketzer Mtstonen (!) dit que Christophe Hirsch, prédicateur à Rosa et à Eisleben, aurait publié secrètement, à l'instigation de son
(1) FRANZ HARTMAMt ln <he Pronaos 0/ «)~ temple 0/ !f~<<0ttt, totttottt thé tt<!tO)T 01 Ote t~Mc and ~ahe rosierticians, <o«)) exanaptes 01 Nxfr ~ff<cm<ott! and <!o<nt! as sel /oft)t in thé t<'W«M~t o/ (hetf leaders and disciples. Londres '89!.
(!) Edition de Schaffhouse 1740 t. Iï p. 903.
ami Jean Arndt, la plupart des écrits rosicruciens, en parti.culier le Pcgasus FtnnamenM (!). l'Aurora osrronont~aB ccefes~s, la Gemma magica. Et il ajoute que Jean Arndt, ami intime de Hirsch, aurait révélé à celui-ci que Jean.Vatentin Andreae et trente autres personnes du pays de Wurtemberg auraient composé la Fama fratemMaHs et t'auraient publiée afin d'ap.prendre, par le moyen de cette fiction poétique, quels seraient les jugements de l'Europe et s'i! existerait déjà ça et là des amis cachés de la véritable sagesse, qui pourraient alors se manifester (2). Et Arnold termine en disant que d'ailleurs ceci peut se tire entre les lignes du TurWs Babel (3) et de t'/nt~aMo ad Fraternitatem Christi (4) d'Andreae.
Buhle, après avoir longuement raconté la vie et les travaux multiples de Johann-Valentin Andreee (5). me étudeB profondes dans tous les genres de science exotérique, exalte la bonté native de son caractère et son patriotisme qui, lui faisant ressentir plus qu'à un autre tes injustices sociales, les lacunes de la morale générale et tes incertains élans des gena cultivés vers le savoir, le poussèrent & organiser dans l'ombre un ensemble d'efforts plus sûrs et plus puissants. Notre opinion personnelle est qu'Andreae ne fut que le porte-parole des Rose-Croix.
(ï) Christophe Htrech écrivit eoes le pseudonyme Joseph SteHatna. Son livre est intitulé Pe~MMt f<twaMM<t«, tife <M<fO<M<«<t bf<t)<) ttt t'~cr«t)t M~<<H«aM), qMZ otfMt ab ~yp<«< et Pe~h Ma~ta, <<oo<e vero a tenc<'aMt< Fn)<eft)«ote Ro~ez Cruels PattM~hfa recte fo<e(t«', in ~<e ae ~<«d<o« ~Mv<H<tt«< ~fa«aM eMUtW~ta a /o«p)to 5te«a~ <e<fe«0f<t Phi. <OMph<z atMmttf. 1618.
(9) C'est également la thtse qne MUtient Prieddeh Nicola!: B<M<~e Be<MCt)tMM~e*t dber den U~~fMtt~ <ttt<< die C<te)ttttt<e der Ro!c<t)tfe«Mf «Ma FfeyMOMfff. Berlin et Stettin t8o6.
(3) J. V. AmpM Ttt~Wt Babe!, <<fe /«d<<<oruM de FM<~t«a(e ReMcee Crucla cttao!. Strasbourg (Zetzuer) t6!ç.
(4) J. V. ANMiU! /ww«a«o F~ent«««< ChW!«. Ad MtW ~<ttoW< <ottd!<<iaMt. StraeboMg (Zet~net) !6!?-!6t9.
(5) H existe une !'<e de r. ~nd~ffe d'après f.on autobiographie tnannscnte dans le tf<f(em6e~Mhc< Re~ttoWMMt der L«efa~ p. 274.
Les ~eeee eh~oMes de Ch~eMen RoMn~eutt (t) ont été publiées pour la première fois à Strasbourg en 1616 mais it semble que cet opuscule a été composé une dizaine d'années plus têt. Buh!e déclare qu'il a été écrit, en 1602, par Jean-Valentin Andreee, en eatire des alchimistes et des charlatans.
Andreee n'avait alors que seize ans.
Il est vrai que, dans eon autobiographie laquelle n'a été imprimée dans son texte original latin qu'en 1849 par !ea soins de F. H. Rheinwaldt (2) Andreee dit qu'il composa les Noces ch~m~uca à l'age de quinze ans et il l'appelle une n plaisanterie féconde en produits monstrueux o. Buhle, de son coté, la qualifie de « roman comique n.
Cette thèse nous semble bien invraisemblable. Cependant il parait que. dés t6t6, Andreee, mécontent de la direction qu'avait ptite le mouvement rosicrucien, donna une autre organisation & ses projets de réforme. Ce fut la PraiefnM~ chienne. Cette union persista même après la mort de son fondateur. Parmi ses membres on a reconnu Christophe Leibnitz, diacre à Nuremberg et son fils, Justin Jacob Leibnitz. On en trouve des traces dans les écrits d'Andrée datés de 1619, )624. 1626 et 1628.
Wilhelm ab !ndagine doute qu'Andreae ait été l'auteur de la Fama et de la Con/eM~o, parce qu'aucun de ses contemporains, parmi lesquels il avait beaucoup d'ennemis, ne lui en a attribué la paternité (3). Cela est inexact, remarque
t) ChyMthetx Hochse« Chr~t<aM< Ro!eM<M<e. Strasbourg (Zetmer) t6t6 (déjà cité). Cet ouvrage a été tradtlit en anglais, de* la 6a du x~'t' ettcle, par B. Foxcroft 60N8 )e titre 7'he Hermetick J!OtMMe, Or T'le <hyta(Mt !feM<M~, tfW<feM in h<~)t DMtth by Chf(<f<att Ro~Hc~w~ Edimbourg 1600.
(2) ~nd~iB t'«o e<) <0 f<MttfW~<c. Berlin 1849. Ce Uvte avait paru, <a traduction allemande, daquante ans auparavant :~e!b«Mo~M~h<< 7< ratettMtt ~Mdfee't aus <te<tt W. <!be'e<t< und mil ~<tMef<t<M~tt be~!<<. <e< ~M SeyboM. Winthetthur 1799. Et aona aroM vu qu'il eu a également été tiré une Vie d'Andréa;.
(3) Cf. ttWetxbe~MhM Rc~eWoWMM der L<(eM(<tf p. s~.
Buhle, car Johann Sivert et le Cespr~ch oon der ungeheuren M~~antase~ der R. C. (1) le désignent comme Menippua. Une ctes raisons qui ont le plus fait croire à l'intervention d'Andréa! dans ce mouvement occulte, ce sont lea quatre roses crucifères que l'on remarque dans ses armoiries. Valentin Andreae n'est pas le seul que l'on a supposé être l'auteur des manifestes rosicruciens.
Tau!er (qu'it ne faut paa confondre avec t'éteve célèbre de Rulman Merawin). l'auteur de !a Théologie aHemande, Paracelse, Luther, Thomas a Kempis, /Egidius Gutman, Valentin Weigel, J. Amdt furent soupçonnée d'avoir collaboré à la rédaction de ces écrite.
Kazauer prétend que Joachim Jung (2), philosophe. mathématicien et naturaliste à Hambourg, est l'auteur de la Fama Fratern~o~a et le fondateur de la Roae.Croix (3). Or, dans les ouvrages de Jung on ne trouve trace que du projet qu'il conçut en 1619 de fonder une société philosophique toute différente de tendances et Je but. l! ne réalisa d'ailleurs jamais ce projet.
Ireneeue Agnostus était, vers 1586. le meilleur théologien catholique c'est lui qui, en )612, discuta incognito à Francfort avec Jean de Martoff, Jér8me de Jungen, JeanAdolphe Kellem, Christophe-Louis Volcker, Corneille Schwindt, etc.
C'est à lui que Jean de Leublsing doit d'être revenu, en février 1600, d'un périlleux voyage, qui ne lui laissa que trois hommes sains dans son navire, avec le vent contraire. C'est lui qui sauva un ivrogne à Friedberg qui conféra en 1606 avec Henri IV de France, sur le moyen de terminer la
(t) Ge~dth von der ungeheuren tfet<ph<ttt<<M<y der Rote~t-CfeMt. :<«)«')< <<< WM dem G~ot~tt PhaM<<!j<en Aî~ntp~o. Tubingue !6t7. Cet éent est attribué & KMpar Bucher, de Tublngue.
(a) !587.i657.
(3) J. H. HEtfMMR Historia vite /oh. Lttd. FobWcM (dans tes ~tfe fnfd«ortttM. Leipzig 1678, p. 17~.)
guerre il a rempli dea fonctiona publiques & Lubeck, Ham.bourg. Lunévitle. etc. !t déclare dane son A pologie (U avoir fait l'intérim de Michael (Epheatiua pendant aon voyage & tromapatan. « cette ville est grande, mais pauvre eUe est à 12 lieues de Canonor t <ea tnoeura sont les memea qu'à Cal. cutta, les nôtrea y ont prêché l'Evangile. »
« Notre ordre, ajoute-ttt, existait longtemps avant Christian Rosenkreutz il l'a réorganisé,
« Il a tout au dans la philosophie temporeUe maia il lui manquait dana tes choeea de la foi.
« Ainsi il n'est paa plus t'intlituteuT de cette aociété que Salomon, car les doctrinea existent avant leurs tepréeen. tante humains. H
Cet tTeneeua. Il chancelier de Westphalie » (2) et dont on n'a pae encore pu percer l'anonymat (3) cet conaideré par beaucoup d'écrivains, Nicota~ en tête, comme un détenteur zété et un membre important de !'as<eciation. Il aurait écrit auasi eom le pseudonyme de Rhodophile Staurophore. Son Fortalidum M~cnMfB (4) est signé de Hugo de Alverda, frison, Françoia de Bry, français et Elman Zatta, arabe le premier. au dire de leaiaa-aub-Cruce, vécut 576 ana. le second 495 et le troisième 463 ana.
(!) ~oto~a fn!<efM«e<~ C., das lst tMf<M. ~<<«c<t waWt<t//(<, M<Mt !<'o~e~h!tt<t<e <<b<<hMt<t)~, etter derer betchfM~M~, daM<( <Mtt Mf MtthetMf FfatMt/Mrtef He~bttMt~~ dte Ho<h~e!obte. W<«beWthotM< Fra<e~'«e< de« Rosenkreuttes bey ~Mtt<~t<<!t, <tUOtt<<<~e« aber bey <hMtt ~ctMMet ttttttd ~e)tOM«<tte<t Dt«:<pMH< ohn e<«<~e dat~t gegebne otMth von H<<e<<! Mb Cruce Ath (e<t<e<M~) /atM<tK<tt und boM~M/i~Mett be<t<ncef<( warden, o«//e~Mt~<e~, ))e«~cr, ~o«<eM~ef, Ce!entth<< MM<tefbafett ~<he<t<, Mttd be/etth, <«M<tM<t ~<<f~eM und w~eWt~et. durch deM «Mf<!f<M~e<t NotaWtMM Cet~MM<t«M 7feMfBHM <4~HOt<«M, Augsbourg tS septembre t6i9. (2) Stmter "I p. 99) Mt ainsi tes lettres C W dont îtentMs Agnostus fait enivte Mtt nom dans ta plupart de ses écrite C (aaee)taHuB) W (MtphaUte).
(j) Wilhelm Begemamn, le gtMtd spécialiste de l'histoire de la Franc.maçonnene, tenae que M pseudonyme cache un certain Friedrich Grick. (et. MetMtthe/t der CoM)eM<M~MeU<the/<, tS~y, p. Mo).
«) P))Wa«««M ~tteM«<B, das <!( d'e fM/eMbafe M)<!OMM<«<he, MtteMtMtzMfhe KtUttt ettef t:<tt)<tett f~tt *)M~M«e~; metthe o<teM <t~!f. 'i~«t. <M~et)dh<<<n Pattt0~h<fB ï<t««ot(< die ~oncBfd~e, hochefteM~e Bfadet«ha//t dess RoMttffeM(M< ftt ef~M", ~e<att~<. (Nuremberg) ï! août 1617.
Wilhelm ab todagine (1) et Buhle, par contre, noua présentent treneeus Agnostus comme un ennemi des Rose.Croht, un satirique ironiste, un pmce.Bana.me. dont le aerieuat t tromp6 plusieurs entdita et Mce!t! Iai.meme (2).
Pour ces savants il va de pair avec Franc!BCUB Gent.dorp, alias Gotnetz Menapius (3). Ce dernier déclare, dans une lettre du 3 juin <620, adjointe au Portus TrenqnMMaMa d'Ire. naBue (4), que l'auteur de la Fama lui eat très bien connu, qu'il aait m!eux que pemenne à quoi e'en tenir sur la réalité de la Rose-Crom, et il précise même, en termes très peu moites, que l'auteur de la Fama et de ta Con~es<to d'une part et Ireneeus Agnostus de l'autre ont voulu jouer un bon tour au public crédule.
e
<t <
La même année ()6t7) où Fludd publiait à Leyde son Apologie en latin (5), Théophile Schweighardt donnait le
t) ;YfMf ~fMM/ffHH~fM, d<c Cf.!f~M/C der ~OMtttffttMt «M (;ofdMtOf)te~ b~t~/t'Hd. Dan!) le H'<t<eMt<)ff~fftM ~«~rtoWMM der L«e. tatMf t78: p. 5ta-i~. Cet ouvrage a suitout pour but de combattre la thèse suivant laquelle Andrée serait le fondateur dea Rose-Croix. (~) Voici comment le juge Johann Georg Walch, avec t'approbadott de Bante (p. Ma): IreMM AgnMtM, qui sodetatém hMc (R. C.) itt M~reaMB <tt, ut eimuteret, ae <atam taudare ac defendere, te lpea autem etios ab eadem Rhalleuare adniteTetttt, varia aeHpta edidit Mb comine notahi cu)OBdam Mctetatia hoiuB, ut alios tn persnasionem adduceret. te'a ab ipata fMtribtM e<ae comporta.
(j) A. B. W*m op. <«. p. < considère IrenaMB Agnostua et Menaplus comme une seule et même personne.
(4) Liber T. oder Portus rfaH~tM<oU<, das <« <<H he~<the~ trost. f<<t~<f Betteht, ~M ttem hath~ten Gui, tpetche: dte ~<n< <o vom Bap~t<ttMtMt ob~e<P<Ch<ft, «Ht! ln den O~H unnd das Coltegium deii Rostn Cr<*M<zes au~eHo~tMtft) ttO~cn, durch die Ctod Co«f<, und !fa<eM /<<'<<! dess <tMh<rmef<t)t ~se~tteteM RM<tt CfCMtM~ftcfteH Ordens, dlese ht<WM zeit aber e~aMjft und betont~~t haben. ~M« Mttdetcat~M Gelieist Mt<x<< Be/eM <e<Mer HetTM Obern und Pf<«et~ettt, zM e~e~t ~W)'tdHehe« Befteht, tM<!t~M<«~ef ~<:h«<~fe<<e, Re«MH~ dc~ t/fAttM, B('<tdtt<<~f ~<fat)(wot«Mt~, and <Mtte<~ <ca< MtM ~fM«t<tM<< I.e&f <ey, Ce~~M< «<td Mt/eW~t J)<M& /M<MM<n ~~<«x<ttM t4.. t;. Cad t6. JuU t6to.
(!) 0& il dfctaTe que tTt!ato<Te de Roeeettreutt est une tradition importante et de grande valeur morale.
Speculum sophtcwn RhodoaiouroHcum (!). Ces pages expri. ment au mieux !c caractère véritable de l'entreprise rosicru.cienne. Les planches du frontispice sont dea plus curieuses on y trouve dea mots kabbalistiques, le Tétragramme iaraëlite, le mot Azoth, tel'que le reproduira Eliphas Levi, deux cent quarante ans après puis des devises
<t Vois ici repreoentee tout l'art du monde, toute ea science et tout son savoir fa!re cependant cherche d'abord le royaume de Dieu; M
H Ora et !abora. ))
« Si tu ne comprende pas mes sincères leçons, tu ne comprendras aucun livre. M (2)
Beaucoup de personnea, appartenant à toutes les classes de la société, s'enquièrent avec instance de cette Fraternité. H ne se passe pas de jours à Francfort, à Leipzig, dans d'autres lieux, mais surtout à Prague, ou dix, douze, et même vingt personnes ne se réunissent pour s'entretenir de ces objete. sans compter les personnes autorisées qui travaillent ensemble avec persévérance. Ellea ont et~ trahies cependant par des faux frères c'est pourquoi Fauteur c'est décidé à mettre au grand jour l'esprit et les règlements de ce Collège. H faut que le public sache que, bien que l'assemblée des frères ne se tienne encore nulle part, un homme de cœur. pieux et loyal, peut facilement et sans grande peine arriver à leur parler.
Cette affirmation, que Semîer juge être une hâblerie, est très explicable au point <!e vue occultiste. L'épttre de Julianus de Campis racontant ses voyages dans les empires, tes royaumes, tes principautés et les provinces
(t) t'ide ~t'~M. La préface est datée du !<' mars !6:7.
':) La préface commence par cee mota; < .Menante !ta;)ohim, !eh, TheopMtna Schweighart, eenualltankus etecult Benedicti pttcco. et pM. toaopUte divino-magtcfc, phyaico~hyaifoc, tertHtUttna-tathoHetB D. G. Promotor tadiRiius, wttnMhe allen den ieufxen welche gegenwertig mein Sophyepeetttunt oculis inteUisentitE von Gott au cotttemptiren );ewQrd)gt, Ftitd, Prewdt. und b<ata<tdige WoUfahft a patre luminum gtetiosisatmo, ttaaante in Mccn!a.
Sem
Abfthtm
ÏMM
jMob
Joseph
Moïte
PhtatM
Meb
JMa<
0<<Moa
StmMd
Otvtd
NathM
.(!) Depntt i6o4. It est beaucoup parlé de ces eonetetlatioM dam Mpc~e de Pludd elles réunissent les inf!ue!icee des cinq ptanètt* en apportant t'ettt<me élévation ou l'eMr6me chute, et ptéM~eM, comme ea l'Mi s de t'ère ttu<tieaBe, un événement spirituel de la ptM haute impôt. tance.
(a) Cty~ttM wW<<t«<, dos <<t <iMf<M, ~e<toth G~att<!«the <<t<tMft Mt~ec<M, and Wf<M4<~Mtt~, aM// aMe und ~ede tthW//tett und M<«<Vf, welche a<t und «'tdey a<e hot~Mbt<c)te, <ee«~e Fraternitet dess RoteMMtt. tes bttt~eM in o//eHdM<heM Tn«<t gegeben und a~~ei~e~t «tOfate*. DaMMM Metes ataefettt tMfMeh abïMttet~M, MM <t etnef SMWM, und elnmat /<!f atte WMt <)tM /fcmM< KMm( «<«! H~e<Mhe<t be~eW~e D<M<~<t< non <htten tt~thit Gott dem <<Hma<:h«~eM MOth <M <!<e<«e~ <t«Wte~ e<«, /foMf<he~ <t<t<< ~etf~tter ~!B()~ef z«wft<<h( Nt ~e«ta<<e<t h<tbeH. ~«MM* ~~tt<x<M< C. W. e~Mi<t<tM Fm<ent«a«! per Ceft«aM<aM <ttd<ptM< Nota~Mt, 21. Februar t6i8.
et ses recherchée & l'aurore, & midi, le loir, à minuit, explique
assez ce qu'est le Co!!ege. Le Se
trent depuis 13 ana (1) le chemin od SpMtum Sanc<un<. VeTa 1616 le deesine une <co!e de cette fraternité particulièrement hoBt!!e a l'Espagne et aux jésuites, et toute germanique d'inspiration. Ce mouvement eut <a répercussion en France. Le Clypeum ce~a~e (2) semble alors attribuer un rô!e assez important dans l'Ordre à un certain Evethard. qui porte ausai les pseudonymea de Durue de PaBeato et de Varemundue ab Erenberg.
Voici, d'après ce même écrit, l'ordre de la suceeseien des Imperatores, depuis Adam jusqu'au président actuel Hugo de Alverda t
Seth
Eaotb
No<
Salomon
HeUe
Jo~a
Dnatet
Oantet
EtdrM
JOMbtB
JœMt
J<<M fils de Syrach
Sch)m<on ben Schatath Philon le Juif
R. lehuda ben Theam
Samuel JtMMnM
Rat A<M Rtbbmt
Marc l'Ermite
Dtdott. twtque d< Ronen Blde le V<aertb)t
re et le Cygne mon-
Wt~Md. abbé d'Auge Tufpta, de RettM
Mohe bar Kepha
AI Mentor
Pierre DamIen
HuguM de Stfat-Vfctor Rabbi Motse Mttmontdta Abrthtm-bea- Ettâ
R. Motte Ktmht
Jacques de Von~ae
Attta de U))e
?. Motte
«béa Ttfon
R. Mârdothee
ter&ate de Stiate-Fot
En 1622, Johann Carl von Frisau est nommé !mperator de la Fraternité.
Dans la même année on trouva placardée, aux murs des principaux carrefours de Parie, une af6che ainsi libellée « Nous. Deputez de notre Collège principal des Frères de la Rose-Croix, faisons aéjour visible et invisible en cette ville par la grâce du Très-Haut vers qui se tourne le cœur des Justes. Nous enseignons sane livres ni marques et parlons les langues du païa ou nous voulons être. pour tirer les hommes nos semblables d'erreur et de mort. »
Quelques jours plus tard une nouvelle affiche fut apposée. On y lisait « S'il prend envie à quelqu'un de nous voir par curiosité seulement, il ne communiquera jamais avec nous mais si la volonté le porte réellement et de fait à s'inscrire sur le regiee de notre confratemité, nous, qui jugeons des penséea, lui ferons voir la vérité de nos pro. messes tellement que noua ne mettons point le lieu de notre demeure, puisque les pensées, jointes a la votonté réelle du lecteur, seront capables de noue faire connaître à lui et lui à nous. »
Buhle, qui prend ces affiches pour une paequinade, ne soupçonne pas combien eHea dévoi!ent la véritaMe nature et les pouvoirs de l'adepte. La présence invisible. l'enseignement intérieur, la faculté de faire percevoir la lumière aux intelligences droites sont les privilèges d'une haute initiation, et ceux qui l'ont acquise, ou qui l'ont reçue, sont, & ce qu'il noua semble, aaaez prèa de devenir des hommes libres. Le physicien Gassendi aurait voulu entrer parmi les frères, puis il douta de leur existence. La polémique soutenue contre lui et contre le père Mersenne par Robert Fludd, le fameux défenseur des Rose-Croix. ne contribua pas peu à rendre le nom de ces hermétistes impopulaire en France, et même a !e faire oublier. Cette lutte, qui ne fut pas toujours courtoiae. prit 6n en 1633.
Le pamphlet ridicule intitulé E//ro~aMea pacifona
etc. (t) semble avoir été publié par les Jésuitea. On y trouve des histoires d'assassinats, d'évocations du diable, de serments inremaux qui rappellent fort bien tes calomnies des c!éri. raux contre les occultistes. Ce faetmn raconte une soi-disant assemb!ée de trente-aut Rose-Croix à Lyon, le 23 jum 1623 à tO heures du soir, deux heures avant le grand Sabbat dea eordera. Astaroth y apparut, et exigea de ses soi-disants dévots les pirea abjurations. L'inconnue e< nouvelle cabale (2) répète ces calomnies.
A cette époque G. Naudé noua apprend qu'ils possédaient trois collèges un aux Indes, dans des Mes flot. tantes, un dans le Canada, et un dans tes souterrains de Paris. Dans cette dernière ville ils s'attaquaient surtout aux gens de robe ils y demeuraient au nombre de quatre & huit. De tout cela le savant bibliothécaire conclut qu'ils étaient les précurseurs de !'Ant!christ.
Ce sont eux qui, sans doute avec Bamaud, étaient derrière la société protestante qui offrit de l'or à Henri IV, puis au prince d'Orange c'est & leur envoyé que Henri !V prit les idées de République européenne qui avortèrent ai malheureusement.
La guerre de Trente ans une fois déclarée, peut-être les véritables et primitifs Rose-Croix émigrerent-its dane l'Inde, comme le dit Henri Neuhaus (3), ainsi que nous l'avons déjà
mentionné. c
mentionné.
(t) Effroyables p<M«<w /a<te< et«fe te Diable et tes pfe<eod«< Invisibles avec <e'tf< doM)ta()te< <mfn'c«oH<, ~eWe de leurs EseotteM et t«tf M<f<t6t< /<M. t&)3.
(a) ~Mt«e<t aur la tMttwMe et <MOt)MM cabale des Frères de ta «o!e-(.fo():, ~a&«M<*e depuis peu est la ville de Parts. EtMentMe !'h<<<o<~ oet mœ«M, coutumes, ~fod<~ et peWht<~oW(<'< d'tteM~. Paris (Pierre de la FoM<) 16:3.
(j) P<d et M«t<<~<'M odMM't«<o de /~r«'M R. C. A.'<ft<f«t)t an << t qualea t<n<~ «Mde <M<nfM ~<M o«<MW't<f et quo /<te e/Mttttod< Famam MW~eWttt~ CoM<eW~<<t a Henrico iVe«hmto, DaoM~Mtto Med. et PMt. Mo~. ~o«at o~Md Chro. fe«e<- t6t8. Cet opMCfte a été traduit en ftM~ie, sous le titre <<wfth!eMef< pieux et ~e< MtMe des Frères de Ja Rose. Croix, A t~o~f ~'M y est a quels M< <o<t< d'où <h Mt< ~~M ce *t<Mt f Et a qMe«e fin «s ont e!~<!ttd« leur fe«<wtttt~c~ E«W< e< mis en tMMtCM ~OMf le b<e<t ~«bH< par Henry Nexhom, Afa<<tM est MededMf et ph«OMph<e. P. en Norbiscis. H. Parls !693.
Parmi les advereairea de eee théosophes il faut aussi i placer le eétebre Thomas Campanella qui lea exécute dana sa Monarchie eapagnote 0) et dana son Prodromus pMoao. p~tfB tnsfaufonoee (2). tt estime leure prétentions scientifiques ridicules et folles et déclare qu'eUea ont induit en erreur dana toua les pays dea gens savants et pieux it découvre que la fameuse Reformation der gantzen tVeÛ n'eat qu'une traduction du Parnasse de Trajan Boccalini (3).
Un autre de leurs adversaires fut le non moins célèbre René Descartes qui, après tes avoir cherchea en vain à Francfort-sur-le-Mein et à Neubourg-8Ur-!e.Danube. en )6)9. dut ae défendre de tes avoir connus, comme l'en accusaient Huet et le P. Daniel (4).
On a prétendu que l'auteur du W~aMeMte~n der H~etsen, natif de Nuremberg, devait être Rose-Croix, ainsi que l'auteur de la Cassette du grand ef du petit paysan (5) Chortaîassaua ou Grasshof. Mais ce ne sont là que dea suppositions.
D'après !reneeus Agnostus, Florentinus de Valentia et Théophile Schweighardt ne furent pas autorisea à écrire. Les derniers venus dans la Rose.Croix seraient, en 1614, Thomas Langschrit, Tobias Schwa!benaat, Hugo /Edi!is. Carolus Lohrol, Tobias Katzlein ou Hildebrandt, Tobias Riamesin parti pour Aden Joannea Haaenfustein, Fred. Uollenhut qui a voyagé à Ormus, à Canonor et à Calcutta, et Leonhardua Quadachalk.
(t) Ve Mettante HftpaMffa D<MM~m. Amsterdam (Ehévir) 1640. (a) Francfort î<t7.
(3) Ro~'o~X d< PanMtM. votumM. Venise t6n. Chrbtophe Besold, ami j'Andretc, tredaieit cet ouvrage en allemand <!<ty). (4) cf. AMtM B*tU~t; Vie de Mt. Des Cartes. Parts t<9!, I, p. 87. TttOMAS M<~rc de René Des Cartes. Yverdon );6}, p. ~4
G. de t'A. (HccT) :At<'Mj<rcf pour servir A <'h<!<o~e du Ca~<'ïf< M<!t!M. Paria te?!, page 6t. Voyage du tWMde de Des Ca~tM, t. ï, p. !4.
BRCŒm MhtcWa <W«M ~&<!c~h(<B ab <MCM<MMh tMMMdt. ï<ip. tK :74t. t. IV p. en.
(s) Vide Mt~e.
Maïer cite. comme ayant appartenu à la Rote-Croix, ou, tout au moins, comme en ayant été inspirés Julius CamiUua. Roger Bacon, le médecin astrologue Barthol. Carrichter, Coelus de Budda, Francisco Georges.
Eugenius Philalèthe fut l'organe des Rose'Croix. Dans presque toue ses livres il les salue comme maîtres et reconnaît que leurs rêvé!at!ona sont les plus claires qu'on ait jamais lues.
t! occupe dans leur histoire le même rang que Julianus de Campis et Bamaud.
Eliphas Lév! parle des oeuvrea alchimiques de Michel Sendivogius le Cosmopolite, que l'on trouve au tome IV du 7'hcatfum chymicum et dont a été extrait à la fin du XVHt* siéc!e le Catéchisme des p~t/oMp~tc< inconnue qui se trouve, si je ne me trompe, dans !'Bto~e ~amboMan<e (t) du baron de Techoudy. On croit que le manuscrit en est conservé dans la bibliothèque du Vatican en tous cas. elles furent puMiéea en 1613 à Strasbourg par les soins dea Rosé-Croix réimpri.mées souvent par la suite, en particulier, en 1751, dans la Cassette du petit paysan.
Sendivogiua désigne Sincerus Renatua comme un dea frères.
Philalèthe, par contre, dit qu'il n'a pas reçu le secret dea frères (2).
Enfin, l'un dea plus savante parmi ceux qui ont été désignés comme ayant été membres de la Roee-Croix, c'est l'auteur du Siècle d*or (3), Henri Madathanua. qui travauta avec son /ofnu!ua, Hermann Datich, à unir !'oeuvre de Boehme et celle dea hermétistea. U ne faut pas oublier non plus de
(t) Francfort et raris 1766.
(t) La préface de Job. M<chaet FaMttua, de PtMefott-sur-!e-Meto, ea P)«Me<ha <MM~<M<<! (t7<)6) ne donne qae pen de documenta histon'fes.
j) Aureum Se<«!MMt redMwttH. Da< <t< die MhMtte ef<<p«hete COMett<: ~e«, MMM tMettf tMedef aM/M~tt, MebKth ~<M<t<M<, und Met<Wth<t<teM ~eMeMtM Samen ge!e<ee<. Welchen <<"<-<« und edten 5<)tMe« ~t<en M'ahrex .S<!p<eM«.B et do«Wt)a: /<M<< M~< und o//<Mbeh~e< HeMtt<M< Afed~haMt, tandem, Det gratta oMM<e tfMt~ /M<ef. (t6ti).
classer avec les prudente les noms, honorables dans l'histoire de t'atchimie. de Chortatasseus ou G~ashoff. déjà mentionné. et d'Ambrosius Siebmacher (t).
Le D' Georges Molther raconte (2) qu'il a voyagé, en t6!5. avec un homme, de moyenne taille, t'air commun et vêtu simplement, qui parlait de toutes aortea de sciences. guérissait des maladies gratuitement, portait le costume du pays, se dédarait Rose-Croix, connaissait la vertu des plantes, savait ce que tes autres disaient de lui, parlait les langues mortes et étrangères, t! mangea impunément de la bryone, fit des prédictions. C'était un ancien moine âgé de 81 ans, le troisième de la fraternité il parlait sans jamais se reprendre. tt disparut, ne restant pas plus de deux nuits de suite dans la même localité.
D'après le Fons Grattas (3), Elman Zatta doit venir le 26 novembre 1618 pour rassembler tes disciples de la fra. temité. La manifestation sera prolongée jusqu'au 25 décembre 1620, puis jusqu'au 24 janvier 1624.
Hargrave Jennings raconte, d'après les meiUeures autorités, mais sana citation de source, l'histoire suivante. Un étranget arriva à Venise, un été de la fin du XVU' siècle. Son train de vie magnifique, ses manières élégantes le nrent bien. tôt admettre dans la meilleure compagnie, bien que personne ne sût rien de ses antécédents. Sa figure était de proportions
(!) Auteur d'un C<Ud"e< Vtt«t MM à leipdg en 1736. On tut a attribué le H~Me~tettt der t~<yMt.
(:) Co<toq«<KMt Rtt<'do!<ttt<fot<<Mt)t (W«M ~e~oMafMW fef Famam e< CoH/~tfoiteM çt<od<ttHttt<!<fc ~vc~fMMt de FM<ent(fa<e R. C. Febrtiar t6<!). Voir également, du même autenr :R<te«o de ot<oaeMt ~CM~<to, 9M< ett~ M~t<ofe AfDCX~ ftn~<Watettt t~MaWaMt t~Mtem, non tModc ï< /<-a;~ttt R. C. MM/f!!M< /«« ~e~KM e«aM MtMt«~<<:< t<nttM «~«a, tf~t'<) t< /e<«< <!dMt<ta<)<t<tM se ~ftM««(. Francfott (Bringer et Bemet) t<î6. (3) Fons ~ra~a'. das <<< <:ttt<M <<Mey<: M't<< B<W<h<, M'cnn. ex wf!. cher ~<t< unnd Tag der lenfgen, M von der ~«H~tt ge6eMedey<eM FMtef.««et <<<!< Rosen CMtt~t, ex M«Mde~t aM/tMwMe<t, ~M~e EtMiMtt~ «nd ~et/et«CM a<t/at<e<tt, und ltergegen wessett :<e !<eh <t ~W<t<<t(o deM Mfytt, MMttd der Gnaden :« vctha«CM haben. Geiehr~bett SM 7'~it und <'Mdt«her bet<h(fM<<fett<r ~<tMf<OM. und Vorberellung t«'ahf<ef, dettte. «~ff att!CtTfeh{<c~ D<!«~cttt auss tonderbafeot Be/etch hoetttTwetdtet Soctelet. Durch Dero «ntfatd~M ~'o<aWt<m CefHMt<<e«M 7f<M.Bt<w Agnostum t'. W. t6!9.
parfaites, la face ovale, !e front targe et proétninent tes che* veux noirs, longs et nottants; son sourire était enchanteur quoique mélancolique, et t'éctat profond de ses yeux semblait parfois renéter les époques disparues.
Sa conversation était extrêmement intéressante, quoi. qu'il fût discret et peu causeur on le connaissait sous le nom de Gualdi. resta quelques mois à Venise te peuple t'appelait le K Sober Signior H à cause de la simplicité de ses manières et de son costume. On remarqua qu'U avait une petite collection de magnifiques peintures dont i! faisait les honneurs a tous ceux qui le désiraient qu'il était versé dtan< toutes les sciences et toua les arts, par!ant de toutes choses comme s'il y avait été présent enfin il n'écrivit ni ne reçut jamais aucune lettre et n'eut de compte chez aucun ban.quier il payait toujours en espèces et disparut de Venise comme it y était venu. On cite de lui plusieurs manuscrits curieux, dont on peut voir la liste dans la B~oMogfaphh* du D' M. Haven.
se lia avec un seigneur vénitien, veuf et père d'une jeune fille remarquablement belle et intelligente. Ce gentilhomme désira voir les peintures de Gualdi ce der.nier fit au père et à la jeune Qte les honneurs de sa cotteetion -b ils en admirèrent en détails toutes tes parties, et ils aUaient se retirer lorsque le gentilhomme, levant les yeux, aperçut un portrait de Gualdi qu'a de certaines particularités il reconnut être du Titien. Or, le Titien était mort à cette époque depuis près de deux cents ans, et t'étranger semblait avoir tout juste atteint la quarantaine. Le Vénitien 6t part de sa remarque à Gualdi qui répondit assez froidement que beau.coup de choses étaient difficiles à comprendre.
Cet incident fut raconté dana la vitte, et, lorsque quelques personnes voulurent voir cet étrange portrait, le signor Gualdi avait quitté Venise en emportant la c!é de la galerie des tableaux (t).
(t) cf. Les AMwctfM Mt<~W?"M ~M<f t'en )6S7, t. I, p. ~6~ et aasai Ment)t~«! tfdtttMtt déjà cite.
En Angleterre, pendant !ee règnes de Jacques de Charles t". pendant le Protectorat et sous Charles Il. les doctrines rosicruciennes attirèrent l'attention publique et provoquèrent beaucoup de controversea.
La bouche t~e cheveux entêtée df Pape est basée sur une de leurs théories kabbalistiques. Le Spec<a<or publia sur eux plusieurs notices une d'elles relate !« découverte d'un tombeau de Rose-Croix. Voici comment Hargrave Jenninga retabtit à ce propos la venté historique.
Le Dr Robert Plot, dans son Htsto~ o~ Sta//ord.ah<re (U. publiée au temps de Charles raconte l'histoire suivante Un paysan, en creusant une tranchée dans un champ. heurta de la pioche à une petite profondeur une grande pierre rectangulaire qui, débarrassée dea herbes et de la mousse, laissa voir un gros anneau de fer rivé à son centre. Croyant déoou. vrir la cachette d'un trésor, tt souleva cette pierre, après beaucoup d'efforts, et découvrit une large excavation dana laquelle s*en!onçait un escalier- de pierre. H en descendit les degrés, après quelques hésitations, et se trouva bientôt ptongé dana des ténèbres profondes, mais dont la noirceur semblait s'éc!aircir d'une lointaine lueur. A la profondeur d'environ cent pieds, il se trouva dans une cellule carrée d'où partait un tong corridor après l'avoir suivi, il descendit un autre escalier de 222 marches, essayant chaque degré avant de s'y risquer, au milieu de )'obscurité seule, une tégere odeur aromatique arrivait par bouffées dans l'air froid du souterrain. En explorant la cellule ou aboutissait le second escalier, il trouva sur sa droite un troisième escalier, au bas duquel brillait une pa!e lumière immobile. Quoique un peu effrayé, il s'engagea dana cette troisième descente. La paroi devenait humide et les marches gtissantes comme si aucun pied ne les avait foulées depuis des époques lointaines. Il entendait un sourd murmure comme celui d'un galop lointain la lumière était maintenant visible à peu de distance la peur gagnait peu à peu notre héros et ce n'était plus qu'avec de grandes hésitations qu'il
(t) The ~o<t'ta< Hbtory o/ .S~or~h< t6S6.
continuait sa descente. A un tournant de l'escalier il aperçut subitement une grande chambre carrée, de plafond assez bas dans chaque coin, une rose en pierre noire était sculptée. et une lumière dorée comme celle du soleil levant éclairait en plein la personne de l'explorateur stupéfait. Maie son étonnement se changea en terreur lorsqu'il aperçut un homme assis dans une chaire de pierre. lisant un grand livre posé sur une sorte d'autel rectangulaire, éclairé par une grande lampe antique en fer. Un cri de surprise que ne put retenir notre paysan fit se retourner vers lui t'homme assis it se leva, et. avec une expression de cotère. fit le geste de lui interdire Fentrée de la chambre maie, comme le nouveau venu ne tenait pas compte de cette injonction, il brisa, d'un coup d'une verge de fer qu'il tenait à la main, la vieille lampe qui e'éparpilla en mille morceaux, laissant la place dans une obscurité profonde.
De sourds roulements semblaient passer dans de tointains corridors. Le paysan remonta précipitamment tes escaliers, et, rentré dans son village, raconta son aventure souterraine et la colline où il avait mis au jour t'entrée du souterrain fut appelée, dans tout le Statfordshire, « le tombeau de Rosicrucius M. Le Specrator du 15 mai 1712 émet l'opinion que lea Rose-Croix avaient retrouvé le secret des lampes perpétueUes (!).
Le D' Edmund Dichiruon, médecin de Charles Il. publie dans son livre de Cnf~'opee~a, s~oe qu~nra essenMa Philosophorum, imprimé & Oxford en <686. une lettre sut les Rosé-Croix à lui adressée par un adepte français. H affime positivement que les iuununés sont en possession de l'Euxir de vie, forme potable du menstrue primitif: ils dédaignent ce que tout le monde recherche, parce que leurs désirs vont plus loin. Ils se cachent pour ne pas exciter la haine du peuple, obéissent aux lois et se montrent excellents citoyens. Voilà pourquoi ils passèrent inconnus dans l'histoire. En 1633, lorsque Fludd publia sa CfoUts Philosophie
(t) Article de BUMtH, non signé.
et <4tch"nfœ (1), le nom de Rose-Croix était déjà presque oublié.
Noua allons voir comment il va reparaître dana !ea eiectea euivanta. Cependant it faut noter qu'en t64!. en Bohême, deux Rose-Croix furent torturés & mort pour leur arracher le secret de leurs richesses.
Meaewetter les donne comme véritaMea adeptes, et M°" Blavatsky comme faux initiés.
Montanus noua apprend encore que lea frères avaient convenu de signes de reconnaiaeance ila portaient un bijou formé d'une croix ou d'une rose, auapendu à un ruban bleu au coté gauche, sous l'habit t ila avaient un pMehemin sign6 du secrétaire secret et aceHé par !mperator, avec de grandes cérémonies iie avaient un petit étendard vert, et une certaine manière de ee M!uer i!a tenaient toujoura leurs aeancea daM de grandes viUea. ou <e rencontrent beaucoup d'étran' géra. M Ils ont dea palais oo ils ae réunissent à Amaterdam, Nuremberg, Hambourg, Dantzg, Mantoue, Venise, Erfurt. tta ont certainement et véritablement le secret maia de ee <ont tiéa ai intimement !e< une aux autres qu'ils ne le donnent jamaia a un étranger une le F être attaché corps et âme eana cela i!a n'acceptent pereonne et, sur cent mille, & peine un homme parvient-i! a être admia. Les véritables manuscrits, dont ita usent entre eux. ne sont auaai communiqués qu'à un petit nombre. »
Cette société avait été fondée en 1622 par Christian ou Friedrich Rose. EHe avait son quartier général a La Haye. C'est d'elle que se plaint longuement Ludwig Conrad Orvius (2). Ces frères vivaient retirés a toutea les fetea i!t se
(!) Clavis Ph<!o«~))t<<e << ~tehytMfz Ftttddanm. S<~ Rob. F~dd). ad A'~(o<aM ~<W C~<en<!< Exeff«o«o<tew Re<~OH!<t«t. Jtt quo: ~Mtte< Afettm AfetfeMM< o<~M«<MtM, ~M~fe<a'<}ue <~<<«< <M<Mt< <tHtM<~«<! <M Rob. F<«<<<<tttM adh(b«(e, tMM)(Hatttt<f a<q. au/efMHtttt: Severum M at<«<Mtt< Francisci tanovit de Ft<td<to judlctum fe/eM«Mf <t <tt M<hHt<M M<t<. S«t<f E~ottea PWM<<~)on<M PhttoM~ftfB FtMtMottfB d«t~<«o, e Petro Gas. MM<to /at<a. <:orf<~«ttf, e< zqtta« ft)st<«a! tn<i(Ma fMMieMtttt ac aeo(q«< sex Mfe ~~<e<a<et. quas MeMefttM! <M Futddum est tt«!<h(tafas, !<o(f~ MW<a<« /<Mtt<bt« ab<MMM<Mt atque ab«e<MM<M~. Prancfo~ (PitMt) 1633. (2) 0<t««a MMoM~tto, oder CO'<UM !0~<<;M<MMt et WM«<! ~f<'«0. mw. KMtMt 17}~.
rendaient avant le lever du soleil, & !a porte Est de la ville o& ils habitaient et, là, le premier porteur de bijou dirait au second /!ue, Ffo<ef. Le second répondait Roseee et Aureae, Le premier reprenait CntCM, et tous deux achevaient eMCtn. ble BenedtchM Deus Dominas qui noble dedit etgHunt. Le Ccefum eh~nt~cunt reaercfufn de J. G. TcettiuB (1) contient une longue lettre de J. C. von Frisât), hnperator, dans laquelle, après quelques pages de prières, de louanges et de dithyrambes 11 déclare qu'a peine une ou deux personnes sur cent sont capables de connattre la magie divine, c'est-à-dire de devenir Rose-Croix cependant toute la fraternité ne doit pas comprendre plus de 77 membres. Il fait remonter la fraternité jusqu'au temps de Dioctétien elle se serait ensuite propagée de France en Angleterre, puis en Hollande, en Saxe et tn Thuringe. Christian Rosenkreutz devient Friedrich Rose, et la doctrine remonte à Abraham, taaae et Jacob. Ce livre, paru au milieu du XVHt* siècle, aurait été composé, selon Kar! Kiesewetter, d'après un manuscrit en sa possession date de 1468.
Une autre société similaire fut fondée à Paris en 1660 par un apothicaire nommé Jacob Rose. Elle fut dissoute par l'autorité au moment du procès de la Brinvilliers. Pierre Monnius raconte l'histoire d'un certain Rose, déjà très ag< en 1620. qui habitait la frontière du Dauphiné. U se disait membre de la Rose-Croix d'or. composée eeu!ement de trois personnes. n rerusa & Mormius, qui revenait alors d'Espagne, de l'accepter dans cet Ordre après de longues instances, il le prit seulement comme /amu~us. Mormius
(t) J. G. T<z!M<, des ~eU. bM<thM<<M ~«cM~< C<ett't)t MMMtM~ ehytMtttttM, oder PM!e~MK<t<r TMt~t coWttwe Idcht aUettt d<< MateWMt und HetM<gW//e, woMMt MM<< M(e der tapis p)tMOM~ot«ttt <« der Vor w<td N<M)t /fb<« <tt beM«e<t, ~<M«tefM eMh, t<'<< cm e<t<w ~ef R<<ehM der Afatttf. ois Mtfat~M<M<t!.M~e<ebU.<tM<t Mttttfatbehett Re!<<M, Wt. <f~<e)K «td «tMeM~beft T<tC<Mfee «<«< MedteeMettfo, temoht eu Ef<ta<tung der C««~be« und des J.ebe<M, e<< auch ~fbetMf-wwd !*fatMM<Mt<nm~ der MttwoHhoMMetteM Mete~tt zx Wf/e~M~eM, e~/etthe~tt~ ~eMtget <fM. M« t~. de<te<t t.<<b<Mbent der tfahrett h~ttMtthtttM P!tt. teïo~hfe au L<ebe eM~e/<W<~e<. fott e<«M Xeow ~<m~<tt. FtMtcMmth n. mpïig, BUfnnh (Jungnicol) i?~.
apporta ce qu'il apprit aux Etats généraux de la Haye, et, comme ceux-ci refusèrent ses découvertes, il les consigna dans eea Arcana en 1630 (!). Buhle considère tout cela comme un « humbug ».
Vers la fin du xvif siècle, le célèbre Leibnitz ae joignit à Nuremberg à une société de chercheurs chimiques, et il apprit d'eux des choses assez intéressantes pour qu'il jugeât utile de s'enrôler parmi eux. Mais ce n'étaient pas des RoseCroix, ainsi qu'il appert d'une lettre adressée par l'élève de Van Helmont à son ami Johann Friedrich Feller n Il me parott, que tout ce que l'on a dit des fr~rca de la Croix de !a Moae est une pure invention de quelque personne ingénieuse. J'ai vu un traité allemand, intitulé Les Nocea chymiques, qui commença paroistre dans ce terne la, dans lequel l'Auteur semble du premier abord avoir dit des choses merveilleuses mais qui dans le fond ne sont qu'un roman, ou l'on fronde les secrets des chymistes. J'y ai moi-même déchiffré un enigme, qui est véritablement le problème de l'Algèbre, dont le mot n'étoit que celui-ci ~4~c~fn(a. Il est donc inutile d'y chercher les secrets de la pierre philosophale. Car, en vérité, les Adeptes ressemblent aux Saints des Catholiques qu'on vante avoir fait tant de miracles. Dana une autre lettre, du 26 mars 1696, Liebnitz s'exprime ainsi « Fratres Rosée Cruels fictitios fuisse suspicior, quod est Hetmontius mihi confirmavit. Nam scire, quee remotis locis fiunt, invisibilem sese atque invulnerabilem reddere, haud dubie nugacia vel potius imsoria eunt. x (2)
(!) .tffat.a <ot<))! t)<!<Mra' !ffrf<M<'):< ':<-f t;at<t'tt« «M~uaM <te«e. ta, a CoMe~<o Rosanto <tt <UMm pfoaMM<«r, op<fa Pe<f< Afort))«. Leyde ~je.
(!) Cf. Semler, !V. p. 54 et !n.
CHAPITRE Vt
LES ROSE-CROIX DU XVIIF SIÈCLE
A NOS JOURS
A part les publications d'treneeus Philalethe, la Rosé.Croix ae tint en sommeil pendant une cinquantaine d'annéea. En 1710, le prêtre saxon Sincerua Renatua (réellement Samuel Richter) publia, à Breslau, à l'occasion du jubilé een. tenaire du réveil de l'Ordre par la Fama Ffarern~aMs, un ouvrage intitulé Die u)ahfha//<e und uoM~ommene BereMung dea philosophichen S<c<na der Brudefaeha~< aua dem Orden des GtiMen-and Roaen-Creu~et. Dabet angchaenget die Ge<c<z oder Rege~, welche die ge~achte Bfudefecha/< MMfef a~eA haell, den F~Ma DocMnae zun< Beaten puc~re<. Dans la pteface de cet owïage eat annoncée pour la deuxième foia la nouvelle que depuis plusieurs années les maîtres de la Rose-Croix sont partis en !nde, et qu'il n'y en a plus aucun en Europe.
On trouve, dana cet ouvrage, en plus d'une méthode de préparation de la pierre dont noua parlerons lorsque noua traiterons de la technique des Rose-Croix. un règlement très complet dans lequel l'historien moderne de la maçonnerie, J. G. Findel, découvre dea traces flagrantes de Jésuitisme. Cet Ordre se développa pleinement à partir de 1756. Le Dr Schleisa, conseiller palatin, sous le pseudonyme de Phobron, et le D' Doppetmayer. de Hof. en étalent des membres prépondé. rants(U.
«) J. G. FtttDK CeMhM)<e der Fre<MaM~eM<. t.efpziff, tS~S, 4 <d.
H. Fictuld, en 1747, affirme que l'Ordre existe toujours, et lui-même se donne comme membre de la société de Lescaris. Avec l'Echo, il donne Sendivogius et Paracelse comme Rose-Croix.
Nos renseignements personnels noua permettent de dire que ce mouvement de 1714 était déjà vicié dans son chef. bien que ses membres subordonnés cherchassent la vérité avec un esprit de tiberté et de oincénté très grand.
L'appendice de la tCafha//<e und uo~ofnfnene Bef~. tung renferme le code de Sincerus Renatus, sous ce titre Cop<.tulatio, Gesetz oder Regel, welche die B~derecha/t Jea goldnen Creuzea obseroiren m~ssen, nachdem aie die Pro/eMfon ge<han haben, wie aolches bey uns noch ~)eu< zu Toge NMch. Voici le rétUïné dea 52 articles.
1. Le nombre dea membrea de la Fraternité, qui était d'abord de 23 (t). pourra être porté A 63, mais jamais audeaaua.
2. L'un dea 36 articles (2) de la Con~ea<<o interdit d'accepter dea papiatee dana la aociété pour concilier tous les avia, il est interdit de e'inrormer de la croyance dea rrerea. chacun d'eux vivra suivant sa religion, aana que personne puisse lui en demander compte (3).
3. Lorsqu'à la mort de notre Imperator actuel, on en étira un autre, celui-ci gardera sa dignité à vie l'ancien usage d'en changer tous !e$ dix ana sera donc aboli (4).
(t) Semter lit 21
)C) Voir les raiaoae de puM'cité exposa dM9 ta Fama.
(3) Nous avoue vu que la F<ttM. s'exprime ainsi a NoM proteBSOBa la reconn&i98aaoe de J~sus-ChHet comme elle a été, brillante et claire, en Attema~ttt cet temps derniers aoM jouissons aussi dea deux eactementa comme ils sont Sxéa dans t'Eglise primitive rtaovee. En polidqne, Nom reconnaissons l'empire romain et a la quatrième monarchie comme tetee de nous et des chrétiens. C'est là un langage de ptCteBtants lee oMvtte rosicruciennes et celles de Gutma!! en particaUef sont aatipaptetes. Il y a donc une grande différence entre l'ordre primitif et cettti-ta. (4) Une tradition dit que cet Imperator existe toujours son action serait devenue poUttqne.
4. L'imperatoï devra posséder le nom et la patrie de tous les membres, ainsi que l'indication du pays qu'ils habitent, pour qu'ils puissent a'entr'aider en cas de besoin. L'imperator sera é!u à l'ancienneté. Noua avons aménagé en vue de nos réunions futures nos deux maisons de Nuremberg et d'Ancône.
5. Il est décrété que deux ou trois frères ne peu. vent en étire un nouveau sans l'approbation de l'tmperatoif. 6. Chaque disciple doit obéir à son maître jusqu'à la mort (1).
7. Lea frères ne doivent point manger ensemble. sauf le dimanche. Cependant. lorsqu'ils travaillent ensemble, ils peuvent vivre et manger ensemble.
8. Si le père a son fi!s à étire, ou le frère son frère, qu'il ne le fasse qu'après avoir soigneusement examiné et éprouvé sa nature. « afin que l'on ne puisse pas dire que l'Art est héréditaire n.
9. Les frères ne peuvent faire faire sa Profession & un disciple, sans lui avoir montré de la pratique et avoir fait beaucoup d'opérations.
10. !t faut deux ana d'apprentissage. Les frères doivent instruire peu a peu le dteciple de la grandeur de la congrégation puis on informe l'Imperator de ses noms, qua.lité, profession, patrie et antécédents.
t ). Quand deux frères se rencontrent, le premier salue l'autre par ces mots /!ue, Fratef; le second répend Roaeae e< <4ureeB le premier reptend Cruos ils disent alors tous les deux ensemble JBencd~M Dem~nm, Detts nosrer, qui dedit nobh s~gnMfn ils se montrent leur sceau. Si l'on reconnaissait un faux frère, il faudrait s'enfuir de la ville et ne plus revenir dans son logement.
t2. On commande expressément, quand un frère aura reçu le Magistère, qu'il s'engage envers Dieu de ne
(!) tienUM tnterprtte cet article et qaetquct autres daM Mn seM d'activité p<~Mque sttttte m tappetant l'une des décisions du ConMnt de Withemebad ~78:).
pas s'en servir ni pour soi, ni pour troubler un royaume ou servir un tyran, mais qu'il fasse l'ignorant et qu'il dise que ce magistére n'est qu'une tromperie (1).
13. H est défendu aux frères de faire imprimer des livres sur notre secret, sans qu'a aient été revisés, d'employer les Enigmes ou Caractères de notre Ordre et aussi de rien publier contre l'Art.
14. Quand les frères veulent parler entre eux de leur secret, qu'ils choisissent un endroit secret pour le faire (2). )5. Un frère peut donner la pierre à un autre, afin qu'il ne soit pas dit que les dons de Dieu peuvent être achetés. )6. est défendu de faire aucune projection devant quelqu'un quel qu'il soit, s'it n'est pas accepté. )7. Les frères doivent s'abstenir de longues conversations, ne pas chercher à prendre femme. Si le temp6ra. ment l'exige, qu'il se marie mais qu'il fréquente les plus vieux des frères (3).
)o. On ordonne de ne pas provoquer l'extase, ni de s'occuper de t'âme des hommes et des plantes, choses toutes naturelles parmi nous, mais qui paraîtraient miraculeuses au vulgaire. Toutefois les frères peuvent s'entretenir des secrets de la Nature, quand ils seront seuls.
19. Il est défendu de donner de la pierre à une femme enceinte, sans quoi elle accoucherait avant le temps. 20. !t est également défendu de s'en servir à ta chasse.
21. Quand on porte de la pierre sur soi, il est défendu de demander une grâce, à qui que ce soit.
(1) Ainsi s'exprime fhilalèthe. Le même livre dit que les djsdpies recevatent d« secrets pour vivre è l'abri du besoin, et qu'on donnait a l'adepte assez de maglatère pour vivre richement pendant soixante ans. (!) SenUe~ fait encore remarquer que StueerM Renatoa ne fait qu'en parler dans le pfésent livre donc, ou ils n'ont écrit que des amu' settes, ou le secret était tout différent (politique).
(3) Encore une mesure poUtique pour obtenir l'indépendance sociale (Semler). L'érudit compilateur fait aUMt remarquer le commandement d'obetseaace, et le peu que les disciples savaient sur lente supéTteuta inconnus.
22. cet défendu de faire des pertes et des pierres précieuses plus grosses que celles qu'on voit.
23. H est défendu de révéler quelque manipula. tion, congétation ou solution de la matière.
24. Si un frère veut se faire connaître dans une ville, qu'il aille, le jour de Pâques, au lever du soleil, près de la porte orientale, dana la campagne en montrant. s'U est frère de la Croix d'or, une croix rouge s'it est Rose-Croix, \<ne croix verte. S'il voit un autre frère venir à lui, ils peuvent se saluer et en faire part à l'Imperator.
25. L'Imperator changera, tous les dix ans, son nom. sa réaidence et son pseudonyme, le tout en grande secret. 26. Chaque frère, après avoir été reçu, changera ses nom et prénoms. it se rajeunira avec la pierre, et fera tout cela chaque fois qu'il changera de paye.
27. Ne pas rester plus de dix ans en dehors de sa patrie informer l'lmperator des pays où l'on voyage et des pseudonymes choisis.
28. On ne doit pas travailler avant au moins un an de séjour dans un heu quelconque pour y être connu fuir les pro/essores ignorantes.
29. Qu'aucun chef ne montre jamais sa richesee qu'il se garde des religieux qu'on n'accepte rien des moincs, ni qu'on ne leur fasse t'aumone.
30. Quand les frères travaillent, qu'ils emploient de vieilles gens mais qu'ils ne .les laissent pas manipuler. 31. Quand un frère voudra se renouveler, il lui faudra changer de pays et it devra ne pas retourner dana l'ancien royaume avant d'être revenu à l'état où il était quand il en est parti.
32. Quand les frères mangent ensemble, celui qui les a invités doit chercher à tes instruire le plus possible, suivant tes prescriptions ci-dessua.
33. Que les frères, autant que possible, se réunissent, à Pâques, dana une de nos maisons, pour se communiquer le nom et la résidence de l'Imperator. 34. Quand les frères voyagent, ils n/Doivent pas
~N .)
.)'«*
a* occuper des femmes, maia t'en tenir a un ou deux amis. non initiéa autant que possible.
35. Quand un frère quitte un endroit, qu'il ne dise pas ou il va qu'il vende ce qu'il ne peut emporter, et q<t'i! donne à son hôte l'ordre d'en distribuer le produit aux pauvres, a'it n'est pae revenu dana tm semaines.
36. Le voyageur portera sur soi la pierre en pou. dre, non en huile, dana une botte métallique.
37. Il n'y aura aucune description écrite de !'operation du Magistère sinon en chiffre secret.
38. Le voyageur ne mangera rien sans l'avoir éprouvé à moine qu'il n'ait pria le matin avant de sortir un grain de la Médecine, à !e sixième projection (t). 39. Aucun frère ne donnera à un malade de la sixième projection, ainon & un autre frère.
40. Si, en travaillant avec les autres, un frère est interrogé sur son état, it répondra qu'il est un novice et un ignorant (2).
41. Quand un frère voudra travailler et qu'il pourra avoir un autre frère, qu'il ne laiase pas voir le travail à un étranger au moins, a'il ee sert d'un disciple, qu'il ne lui montre pas tout.
42. Un homme mari6 ne aéra pae accepta.
on veut choisir un successeur, qu'!i ait aussi peu d'amis que possible; et il faudra qu'il jure de ne pas leur communiquer la moindre chose.
43. Lorsqu'un frère veut faire un hernieT. il peut le faire nommer protêt, après dix ana de discipulat, et ce n'eat qu'après la confirmation de l'lmperator qu'il pourra le ccn~ tituer son héritier.
44. Si, par acetdent ou par imprudence, un frère était découvert par un potentat, il devrait préférer mourir a trahir son secret nous sommes prêta a engager notre vie pour
(!) fountMt eraignaieat.Ua le poison ?
(2) Toa)oars !e syettaie dM Mp~Heate taconatM.
délivrer l'un de nous as il meurt. nous le considérerons comme un martyr (U.
45. La réception doit se faite dans un de nos tem' ples, devant six frères après que t'impétrant a été instruit pendant trois mois. Voici la formule 1
<( Moi, N. N., je promets au Dieu éternel et vivant de ne révéler & aucun homme le secret que voua m'avez communiqué de passer ma vie avec le signe caché de ne pas revoter la moindre chose des effets de ce secret, par moi con. nus, lus ou appris de vos bouches ni de rien dire du lieu de notre fraternité, du nom de l'Imperator, de ne montrer la pierre à personne. Sur tout cela, je promets un éternel silence, même au périt de ma vie en foi de quoi Dieu et son Verbe m'aident. »
Ensuite on coupe au récipiendaire sept mèches de cheveux qu'on enveloppe dans un papier avec son nom. Le jour suivant, un repas en commun est servi, en silence, et tea convives se saluent en sortant par ces mots « fro<er Aureae (ue< rosées) cruc~, Deus a~ fecum cum pe~ehto s~cnHo Deo prom~o et nostra sancraB congrégation~. <) Cette cérémonie se répète trois Jours.
46. Après ces trois jours, chacun fait une aum8ne aux pauvres.
47. Ils peuvent ensuite demeurer ensemble dans une de nos maisons, mais pas plus de deux mois. 48. Pendant ce temps, le nouveau frère sera instruit par tes autres.
49. On défend aux frères plus de trois extases tant qu'ils sont dans notre maison, car it s'y fait certaines opérations qui appartiennent à notre magistère.
50. Les frères doivent s'appeler par les noms qui leur ont été donnés le jour de leur profession.
51. Mais des étrangers, i!s doivent se laisser nom. mer par leur nom propre.
(1) RemarqnoM que la pratique de l'art atchttntque n'était pae défen. <htt par les lois civNM ai teligitMee d'alors.
52. On doit donner au nouveau frère le nom du dernier mort. « Et que ces règles. ce serment au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ soient strictement observés. n Suit une prière pour demander le secret, prière qui ae termine par l'antique formule temptiere Non pas à noua. Seigneur, non pas & nous, mais c'est & Ton Nom, à Toi seul Très Haut. ô Dieu, que nous donnons la gloire, d'éternité en éternité.
Remarquons ici que tous les indices que trouve Semter pour faire supposer l'intrusion des Jésuites dans cet organisme semblent pouvoir s'appliquer a la façon d'agir d'une école de Templiers. Tout d'abord, ces statuts prouvent abondamment que l'alchimie n'était pour ces Rose.Croix (ou plutôt pour ces Frères de la Croix d'or) qu'une occupation de décor ce n'était pas leur science chimique qui leur faisait craindre les femmes. les jeunes gens, les potentats et les poisons < ce n'étaient point non plue les opérations de leur art qui les obligeaient à voyager sans cesse, et à changer de nom, tout en étant, comme l'affirme Phitatethe. persécutéa et traqués.
Si l'on compare tes Canons édités par Sincerus Rena. tus avec les exhortations des petits manifestes de 1614 à t6t6, on trouvera entre ces productions des différences considérables. Dans celles-ci, le pur esprit de l'Evangile t'ocre de la lumière, l'exhortation à la chanté, à l'humilité, à la prière, à la véritable imitation de Jésus dans ceux-tA, le silence, l'incognito austère, l'éloignement de la beauté, le célibat, une charité froide et dédaigneuse, des années d'efforts vers un but inconnu. l'abstention des devoirs du patriote toutes choses qui rappellent les codes des Jésuites. Quoi qu'il en soit, de plus en plus ceux qui vont se servir du nom de Rose.Croix se can. tonneront maintenant dans l'étude de l'alchimie et de la magie. C'est d'eux que viennent la poudre rouge du moine Augustin Wenzetseiter, qu'il utilise devant la cour en t677 la transmutation de l'apothicaire de Halle cettes de l'adepte Sehfeld à Rodaun près Vienne celle de la comtesse d'Erbach au chiteau de Tankerstein en 1715.
Vers t730, une nouvelle floraison de Loges surgit sous l'égide de la Rose-Croix. Le H~asserste~n der H~ehen
HISTOIRE DES ROSE-CROIX
devient l'A areum DeMus le cordon de l'Ordre retient le béUett comme ai ces adeptes étaient les héritiers de la chevalerie bourguignonne. C'eat la période ou fleurit l'exagération. Telle l'histoire du Grand Adolphe, empereur des Rose-Croix au Cambodge, racontée tout au !ong par Hermogène (1). L'Arca /!per<a parle déjà de ce prince dea philosophes, âgé à cette époque de 967 ana.
C'est à la même époque (t735) que Zinzendorf commence ses travaux d'illuminisme maçonnique.
Mais les véritables Rcse-Croix n'avaient pas attendu ces usurpations de titres et semblaient les avoir prévues en déléguant quelques-uns de leurs membres du second cercle pour utiliser les cadres détà existants de la Maçonnerie afin d'y recruter des héritiers. Elie Ashmole ()635-)646) avait fondé à Londres la Maçonnerie moderne avec le concours de J. T. Desaguîiera. de Jacques Andersen et de G. Payne. et son institution devait passer en France, quarante ans plus tard, avec les Stuarta exités.
Ce n'est pas ici le lieu de faire une histoire de la Franc-Maçonnerie il nous suffira de dire que, comme toujours. les germes de lumière jetés sous cette forme par la Providence vivante sur la terre furent en partie desséchés, en partie étouMs par l'ivraie, selon la parabole du Mattre. Ceux qu'à tort ou & raison on a appelé les Templiers furent tes agents de cette déviation. Nous n'en auivrone pas tes progrès a travers le développement des innombrables rites maçonniques que vit éctore la fin du xv<u* siècle.
Lea Rose-Croix pallièrent le mal dans la mesure du possible. La société de !6!4. dès qu'elle fut connue sous ce nom, rentra dans l'ombre, selon la règle qu'elle s'est impo.
(t) .~a~yW~fher und ~MoM~tKhe~ BW!ttt<(«. HaUe et Leipzig :74t. D'apte Teder, dans HtMtX (septembre t~o?), t'EM<:yt!o~~d<e anglaise de !7<9, te Dally ~outitat de 1730, le CfM<~matt'< Ata~a:<ne de 1737 pattettt <te9 MoM-Ctoitt comme protagoalatee de la Fraac-Ma~nneTie c'e~t ea t?tt que le rite de Swedenborg ee constitue. I.e9 Rose-Croix allemands de t7t< avaient 9 degrés Zelator, Theoreticea, FTactietu, PhUosophM, Adeptus junior, ou minor, Adeptua major, Adeptua exemptue, Megister, Magne. Leur dernier chef fut Brun, mort en )7~o. D'eux procéderaient les Frères de la Kose-Croit d'or, fondée par Schropfer ett 1777.
sée à elle-même de sorte qu'on peut être certain que tout ce qui, depuis elle, s'est appelé Rose-Croix ne représente pM la pure association primitive.
H semble qu'en Angleterre tout l'effort des Fludd. des Pordage, des Thomas et Samuel Norton, dont les écrits furent lus avec avidité, se matérialisa dans !ee rites des Ftee Masons et revêtit, dans cette société dé~ ancienne, le teeau utilitaire et pratique qui distingue toutes les réalisations de la race anglo-saxonne.
C'est ainsi que !e système maçonnique eut de 1756 à 1768 ses Roaicrucian Kn~ghts ou Kn~t<s o/ thé Eagte OH<t t~te Pelican.
D'après Yarker, les Hermétistea ou Rose-Croix se seraient servis pour leur recrutement des cadres maçonniques déjà existants; le livre de Philalèthe Longs Muera parle de la Rose-Croix <Harodtm ou d'Heredofn, mi-juive, mi-chré' tienne, dans laquelle on retrouve des traces de gnosticisme. M°" Blavatsky (t) prétend que tous les rites maçon. niques rosicruciens sont jésuites. Tels seraient les CheM~etw de r~<g!e et du PeMcen cités plus haut, tes Che~era de Samt-~ndreu), fHeredofn Roa~B-Cructs, Rot~-Croaa, Triple Crosa Per~ect Brc~hefa, Prince Masons (2).
Sur le continent, par contre, les Rose-Croix occultéa à nouveau utilisèrent l'œuvre des mystiques isolét, tels que Jacob Boehme. En effet, le petit livre qui fait suite au Mada<thanus, dans l'édition d'Altona (t725), contient plusieurs dea figures dessinées par Gichtet pour les œuvres de Bcehme, entre autres une sur la science universelle et ceUe de l'Election de la gr~ce.
Ils suscitèrent aussi des missionnés, armés de pouvoirs véritables, comme Martines de Pasqually ou son discipte
(t) 7~ unvellcd, Kew-Yot~ 1877. a \oL
(a) et. joax YAMm Notes oh Me M<e<tK/<<: Md f<t<?<ow< otytteWM oy etttt~tty, the ~o<<< «<<< secret «tteett e/ the o«<M!e ages t xsodetw ~t<efx(<at<<MM ettd <<<e w<o<« rites <m<< de~fMt o/ /fM and <tM<~(t<t ttMtMfy. I.Mt<)tee tS~. Bt aaeai lea nombreM ouvrages de jeatt*Mtti< Ragon.
Louis-Claude de Saint-Martin qui, à leur tour, créèrent des associations de charit6 et de pardon. De plus, de temps en temps on retrouve leur trace, ou celle d'une de leurs forma.tions dérivéea. Par exemple, un journal daté de Leipzig, 26 mai t76t. donne les dernières nouvelles de Cologne. On y parle de deux prophètes emprisonnés, qui brisaient leurs chaînée et voyaient la nuit; ils disaient avoir été à Constantinople ea t453 y avoir connu Constantin Patéologue ils avaient des lettres de loi. de ea sœur et de sa femme. En ce temps-la ils étaient âgés déjà de trois cents âne ils parlaient le persan et le chinois ils vivaient d'eau et d'un peu de pain 1 i!a opéraient des cures merveilteuses: les animaux sauvages les respectaient ils connaissaient lea philosophea et profea.saient un grand respect pour Pythagore. D'apirés eux, la durée de leur vie normale est de mille ans.
Karl Kieaewetter nous donne tes renseignements auivanta
« Environ jusqu'en t762 on ne trouve aucune nouvelle authentique des Rose-Croix mon bisaïeul mentionne seulement dans sea écrits, sous le titre de F. C. R., un adepte qui, tenu A Dresde en une honorable captivité, sous la garde de plusieurs officiers, produisit en t748, pour le prince électeur de Saxe de cette époque, environ quatre quintaux d'or. et disparut d'une façon mystérieuse de sa prison en laissant gros comme une noisette d'Elixir de vie (Ttn~htr zur Gesundhe~). Ce fut un aide de cet adepte, un certain Johann Gottlob Fried. depuis greffier à Taucha, près Leipzig, et frère servant de la Rose-Croo:, qui a raconté ces faits à mon bisaïeul il lui confessa même qu'en grattant les creusets, il avait encore recueilli pour environ vingt-et-un thalers d'or qui y restaient, et qu'il avait aussi retenu aecrètement quelque peu d'éloor. Mon ancêtre dit, dana une courte notice inscrite en marge d'une lettre du 3 juillet 1765 « La réalité de notre pierre (philosophale) ne fait plus de doute pour moi, car j'ai essayé i'EUxir de F ried, j'ai trouvé saturne et mercure transfermés en teinture. et, quant & la première, éprouvée, elle a été trouvée excel. lente.
« Mon bisaïeul fut mis en rapport avec la société des Rose-Croix, et introduit parmi eux, par un certain Tobias Schulze d'Amsterdam, qui était alors Imperator. De quelle manière cela se nt.II, c'est ce que, malheureusement, je ne puis préciser, mais il résulte de ses manuscrits qu'à partir de l'année 1769 ii signa comme Imperator. En ce temps-là. l'Ordre des Rose-Croix faisait à nouveau grand bruit dans le monde, bien qu'on ne voie pas comment cela arriva. Plusieurs chercheurs, tels, par exemple, que Nicolaï, ont voulu expliquer cette résurrection par l'hypothèse que tes Jésuites, après !'abo. lition de leur congrégation en 1774 par le pape Clément XIV, s'étaient fauSIés dans la fraternité de la Rose-Croix. Mais cette assertion n'a aucune consistance d'après les papiers de mon bisaïeul résulte, tout au contraire, que les Rosé. Croix prirent une direction mystico-protestante, dont la doctrine se fondait sur la Bible et qui suivait la mystique de Jacob Beehme. La tendance de ces derniers Rose.Croix est de fondre la théorie kabbaliatique de l'émanation avec les doctrines du christianisme, tendance qui prépara la voie à l'union des Rose.Croix avec les Martmistes et tes Illuminés. Il n'est pas plus aicé d'admettre leur liaison avec les Jésuites quand on songe que l'Ordre a compté, parmi ses frères. Schropfer, Saint-Germain et Cagliostro.
« Des papiers de mon grand-père il résulte, au contraire. que les derniers véritables Rose-Croix se renfermèrent dans une paix contemplative, vivant dans une théosophie chrétienne enthousiaste. Il paratt que l'intrusion d'éléments illuminés et maçonniques avait disjoint la vieille structure de l'Ordre c'est pourquoi, à ce qu'apprend encore un memorandum de mon bisaïeul, il fut décidé en 1792 de relever les frères du serment (Juramenti et .Ment~<) et d'annuler la bibliothèque avec les archives. Ou et quand cela se fit-il, son journal ne le dit pas.
J.-J. Kortum, l'auteur connu de la /oo~aje, tenta en 1801 de faire revivre l'Ordre des Rose-Croix et d'en faire une société hermétique. Mais cette tentative avorta complè. tement les orages politiques de ce temps avaient détruit tout
sentiment mystique dans Famé des jeunes générations, et les rares Fratres Roseœ e< ~ureae Cructs d'autrefois étaient morts l'un après l'autre. Sans doute il n'est pas absolument impossible que queiques vrais Rose-Croix aient encore survécu jusqu'au milieu de notre siècle mais je n'oserais pas affirmer qu'H subsiste aucune collection des écrits de l'Ordre semblable à celle que mon ancêtre avait esquissée. La sienne n'offre qu'un assez maigre appoint historique pour la connaissance exacte des statuts de l'Ordre, mais elle est bien plus riche en documents au point de vue de sa pratique. Et ils sont vraiment bien étonnants a lire, ces comptes rendus des innombrables arts secrets des Rose-Croix. »
Parmi les missionnéa qui semblent appartenir à cet Ordre, il faut citer le célèbre comte de Saint-Germain. Ses voyages, ses missions politiques en Russie, à Amsterdam, à Londres, à Paris, tes secrets merveilleux dont il semblait le détenteur, tout cela a beaucoup surexcité l'imagination populaire. Mais tes historiens se sont trop peu occupés de lui. Albert Gallatin Mackey (1) dit que tes Frères m~es de !'<4ste organisés en 1780 étaient un schisme rosicrueien ils furent en 1785 signaléa à la police en 1787 un de leurs membres, Rolling, trahit leurs secrets.
On donne aussi, comme dissidents des Rose.Croix, t'evocateur J.-G. Schropfer de Leipzig. Keller de Ratisbonne et Wollner de Berlin; ce dernier. fils d'un ministre protestant, avait épousé la fille de la généraîe Itzenplitz. tt s'appelait, en loge, Chrysophron. Il y avait aussi E. de BischoSswerder, ministre d'état et favori de Frédéric Guillaume puis le pasteur Johann August Starck, aMié à la société de Jésus, et son disciple Mayr le prince de Courlande, C. N. von Schrœder et le prince Frédéric Guillaume, héritier du trône de Prusse. Plusieurs d'entre eux firent partie de l'Ordre de Schropfer les Frères de la Rose-Croix d'Or. Les adversaires de ces faux Rose-Croix étaient !es /Mufnm<!« Germaniae de
(t) A qut l'on Mt tede~Me d'un et grand nombre d'ouvrages téta. Hft à )a Ftanc-Ma~nnehe.
Weishaupt, qui professaient une morale évangélique, et qui se sont conservée jusqu'à maintenant.
Le chef actuel de l'Ordre des Illuminée est Léopold Enget, de Dresde.
A la fin du XV)tt' siècle. t769. les théories rosicrucien. nés inspirent quelques rites maçonniques. L'un deux appe. lait Frères Théorédques le second degré de la Rose-Croix Je mot de passe était /esua écrit avec [X] comme clef. Lea enseignements qu'on y donnait sur le symbolisme des signes, sur les mondes, les éléments, l'homme étaient absolument traditionnels.
A partir du troisième grade on y donnait la théorie et la pratique de l'oeuvre minéral.
Le D' Franz Hartmann fonda en Allemagne, aux environs de t836, un Ordre de la Roae-Croix EaofeWque qui. plus tard, fusionna avec t'Ordte dea Templiers Orientaux. A. E. Waite a trouvé dans la bibliothèque de Fredérick Hockley une pièce curieuse concemant l'admission d'un IY Sigismund Bachstrom dans la société de la RoseCroix par le comte de Chaxat. Ce dernier, qui accomplit le grand oeuvre, habitait l'de Maurice il y assista, par la clairvoyance, aux scènes tragiques de la Révolution française. U est dit dans ce document que la société existe depuis plus de deux siècles et demi, c'est-à-dire au moins depuis 1540 qu'eUe se sépara de la Frane-Maconnerie. avec laquelle elle était d'abord unie et que son article de foi est M la grande expiation qu'accomplit Jésus'Christ sur la croix vermeille. tachée et marquée de son sang M.
On trouve, dans l'acte d'initiation de ce D' Bachstrom fait à Hte Maurice (district de Pampelavuso) le 12 septembre 1794, que les membres devaient garder le secret sur eux. mêmes et sur ceux qu'ils pouvaient connaître comme frères, qu'ils avaient le devoir d'initier avant leur mort un ou au plus deux disc!p!es, hommes ou femmes (1) qu'ils avaient
(1) Leona CoMtMM<t, abbesse de Clermont, d'après ce document, y aurait été inttiée en 1736 et reçue comme membre actif et comme mattre.
ausei l'obligation de rester pauvret d'apparence et inconnua d'employer !eura richesses à la chante, mais de ne jama!a tes mettre au service d'aucun gouvernement, de ne les employer à aucun construction publique, au salaire d'aucun prêtre, de faire leurs aumônes secrètement, de ne donner du ferment à aucun profane ()).
Les auteurs anonymes de l'Apocalypse hemtenqae (2). qui étaient probablement dea PMatethee, se réclament des anciens Rose.Croix et blâment les Francs-Maçons qui sont devenus surtout des Chevaliers de FEstomach H. Godfrey Higgins, dans son /4naca~ps~ (3). a~inne qu'U existe en Angleterre une pseudo-Rose-Croix (avant 1836) ses membres professaient une religion universelle. une sorte de manichéisme bouddhiste.
Depuis 1860, it y a dans ce pays une Rosicruelon Soc~et~ dont les membres se recrutent dans la Maçonnerie à partir du grade de Maître, mais sans avoir avec elle aucune autre relation. Les membres de cette société se rencontrent à Londres le second jeudi des mois de janvier, avril, juillet et octobre de chaque année il y a en outre un banquet annuel. Le Conseil représentatif de la société est formé par les trois Mages, un Maitre généra! du premier et du second degré, un Député-Maître général, un Trésorier général, un Secrétaire générai et sept Anciens.
Les officiers assistants sont un Introducteur, un Conducteur de Novices, un Organiste, un Porteur de Torches, un Héraut, un Gardien du Temple et un Médailliste. Le Maître générât et les Officiera sont élus au ban.quet annuel on ne peut être é!u Maître Général ou Député-
't) Cf. Thé Rotfentttctt, octobre !8?6.
(!) Le grand Livre de la nattée ou L'apoccalypse philosophique et hctw~t~He. Ouvr. curieux, dans lequel on (fo«e de la ~hMoto~Me occulte, de l'intelligence des hfe~y~t<e< des efe<<Mt, de la <o<(~<~ des /~efe! de la M<e-cfo< de la (feH<tHtt(a«OM des ttte<oMx e( de ta tOtMtMMtt<ca«oM de t'howwe avec des etfet tM~<Wet<f< et <t)<efm~d<affe< entre ht< et le grand ~Mhttette. Vu par une ioeMt~ de ~(MoM~het) <H<(MttM) et ~«b!. par D. Depuis /Mtow'a l'an ~90. ~« <t)td< et de t'<M~W")eWe de ta cettfe. ()) 2 vol. I~ndtee (1/Mi~man) 1836.
Maître qu'après avoir servi un an dans les Anciens et avoir atteint !e troisième degré ni être élu Trésoner ou Secrétaire sans avoir atteint le second degré.
y a neuf grades répaïtia comme suit: (t)
t" degré. Grade <. Zélateur 33 Membres a S-Theorétique 27 H 99
8.Pratiden 21 M M 4. Philosophe <8 H
2* degré. Grade 5. Adepte Juntor 0 o ) M 6. Adepte majeur M M ) ? 7. Adepte m)* à part (adeptm exemptu9) 9 )
U'degré. Ortde8.MattreduTemp!e 0 M 9 M 9. Mage 3
Nombre des membres de l'Ordre. <44
Le plus âgé du neuvième grade est appelé suprême Mage t) peut y avoir des membres d'honneur, avec un pré.aident, trois vice-présidents et un Grand Patron honoraires. Le rénovateur de cet Ordre fut Robert Wentworth Little, qui mourut en 1878. Lord BuJwer Lytton fut Grand Patron de l'Ordre. Parmi ses membres les plus remarquables on compte Frédérick Hookley, Kenneth Mackenzie et Hargrave Jennings (2).
Paschal Beverley Randolph, mulâtre américain, a formé une aociété rosicrucienne d'éditions avant de terminer par le suicide une vie mouvementée. reconnaissait H. Jennings comme chef de la Rosé-Croix d'Angleterre. Citons encore, en Angleterre, l'Ordo Rorfs et Luc<s et l'Hermetic Order of the Golden Dawn fondé en 1887 à Keigh!ey ou les candidats ne sont admis qu'après l'examen de leur horoscope. On y enseigne l'alchimie, la philosophie de la vie, l'astrologie, tes herbes et leur valeur thérapeutique, les influences astrales.
<t) Cf., p:ue haut, Rose-Croix de Sincerae Re&atua. (9)A.E.W*!T)!(«.
En Amérique il y a une Fratemité <~e Luxor que Mackenzie fait descendre dea Roae-Crcm, ce qui, pour les pereonnea bien infonneea, eat une erreur. Elle cet d'origine orientale.
CitoïM encore, également en Amérique, la Ffa<efnMoa henneHco, le Tentp~fM ~oaae Cruch, la Brothethood o/ Ught.
La Roee-Cfom en France
En t689 le marquis Staniataa de Guaita fonda une association d'inapiration roaicrucienne. l'Ordre ~aboaM~ue de la Roae-Cro~f, où l'on enaeignait t'oceu!titme. II en fut le président ad oMan). Aprêa M mort, survenue le 19 décembre 1897. F. Ch. Barlet lui succéda, puis le D' Papm. Au printemps de t'Mtnee t890. le Mt Jostphin Pe!dan, membre du suprême CeMei! de l'Ordre kabbaliatique de la Rcee-Cto!x, t'en sépara après avoir fcndt un Ordre Je la Rote.Cro~ du Temple e< ~u CMat ou de la Roae-Cfo~ Catholique, hitthM d'ideee que les occultistes regrettèrent étant donné les ai belles qualités d'esthète de P61adan. Il y eut, en 1899, tentative de réunion entre la Rose-Croix de Péladan et la Rose.Croix kabbalistique. Cette tentative n'eut pas de suite, du circonstances peMcnneUea, dont il informa le public. ayant détourné l'attention du Sar des travaux de réa!ieation. Depuis quelquea annéea, la fondation du marquia de Guaita a risqué de voir Mn caractère original a'attérer la plupart des érudits qui en étaient la gloire ont disparu peu & peu, et des étudiante sincères, aana doute, maia peut-être trop curieux de titra, de parchemina et de phénom&nea ayant voulu !ea remplacer.
Enfin, pour ne rien ouMier, mentionnons ici une manifestation d'un centre reaicrucien trea é!evé, la F.T.L.. dont !e mode de recrutement et le centre n'ont jamais été décrits. Noua savons que cette aociété a commencé & a'étendre
vera 1899 et noue supposons que les néophytes sont mie en relation avec les membres de t'Ordre d'une façon analogue & celhe que décrit l'affiche rosicrucienne placardée dam Pana en t623.
L'initiation en est très pure et essentiellement chris. tique.
Nous terminerons ici cet exposé historique, de l'imperfection duquel nous nous rendons parfaitement compte. Nous repétons encore que nous n'avons voulu donner au public que ce que tout chercheur peut trouver avec de la patience. Les origines réeUee de la Rosé-Croix, non pas ses parchemins, puisque, société de mystiques. eUe ne s'appuie pas sur la terre, mais ses rattachements invisibles, l'histoire exacte de ses envoyés, individuels ou collectifs, tout cela est et restera caché pour tout autre que pour les Frères. Sans prétendre, dans la seconde partie du présent ouvrage, combler ces lacunes, nous invitons avec instance, nous appelons avec une amitié anxieuse, nous supplions avec une ferveur ardente tous ceux qui veulent savoir à s'unir pour invoquer l'esprit d'Elias Artiste ou, mieux encore, l'Esprit vivant du Maître universel Notre Jésus, te Seigneur Christ.
Tout sera donné à l'homme.
CHAPtTRE Vt!
DE L'INITIATION ROSICRUCIENNE QueUe était la nature de l'admirable connaissance de Moïse et d'Etie ? quelle était cette c!ef de la vraie sage8se ) Fludd l'a dit dana l'Apologelicus (t). Selon le mode kabbalis. tique il a montré cette clef comme ayant été donnée (tra~tofn) au Fils par le Père, et aussi qu'elle eut une efficacité d'autant plus profonde dans les cœura de ceux & qui elle fut donnée, que ces cœurB étaient plus pure et plus accomplis. Car ce sont les cœurs les plus accomp!ia que l'Esprit choisit pour tabernacle.
A cette heure it le demande e! ce don de Dieu a été totalement oub!!é par les hommes, ai cette clef, ao!t par la ja!oua!e des patriarchee. des prophetea et des apôtrea, soit plutôt à cause du ei!ence profond gardé par les hommes de toutea les nations, n'a pas été cachée et ensevelie dans l'oubli des entrailles de l'homme, puiaqu'il eat dit qu'à l'oriee Dieu remplit la terre d'Esprit Saint. Bien mieux, il fit descendre la Sagesse ici-bae, pour que, dès son éveil, l'homme travaillât sous sa direction à savoir ce qui serait agréable à Dieu. Et tellement fut grand l'amour de l'Esprit d'intelligence pour les hommes qu'il en fit ses enfante chéris.
« Et alors peut-on douter que cet Esprit soit resté jusqu'aujourd'hui avec quelques hommee choisis au coeur pur
(!) Punw: rM<<<t<M UMO~o.~fhxo~htMt, <dtt< par Miche! Matet. (OppMhttm 1617).
et fervent ? Et peut-on penser que ceux qui jouissent de cet esprit se puissent tromper ? En effet t'Eeprit, par sa préaence. les conduit dana la voie de la vérité. !t n'est point d'exemple qu'il y ait eu un siècle où, parmi les ténèbres génératea, il ne se soit pas trouvé quetquea élus qui aient vu la lumière et po~aédé la connaissance.
n Et, dana tous les age< de l'Eglise, il se trouvera des hommea à qui sera donné, pour vaincre, de ce bois, qui eat dans le paradis de Dieu, ou encore la manne cachée, ou l'étoile matinale, ou la domination sur les peuples, ou de blancs vetementa pour s'en habiller, ou ce don que leur nom ne soit pas raye du Livre de vie, ou qui aèrent les colonnes du Temple et porteront le nom nouveau d" l'Agneau. « La Venté eUe-meme noua a promis, en outre, que tout ce qui est caché serait manifesté, que tout ce qui est occu!te serait livré & la connaissance.
« Il réBu!te de tout cela que la vérité eat gardée par une élite, que cette vérité sera révélée avant la révolution cydique du monde (ante pe~odam mundt), par la permiMion et volonté de Notre Seigneur Jéam-Chriat, ainsi que l'ont annoncé les prophetee et les apStrea. Ainsi que Jean-Baptiate. qui prépara et annonça la venue du Chriat, ainsi l'élite en qui demeure l'etprit prépare l'avènement de la Sion toute-pulatante et du tre< éclatant Soleil de vérité ik sont la première aube qui précède l'aurore. Mais. Dieu bon, combien sont eachéea les vertm de ces hommes, combien aecretea leurs retraites dans ïeaqueUea. pour notre aiecte, l'Esprit a mté aa demeure terrestre !!< jouiaent de divines ncheaaea et sont pauvres et incennua pour le monde car le monde ne connaît pas tea fils de Dieu, parce que les fils de Dieu n'auront pas voulu connattre le monde.
« Cependant la volonté de Dieu eat que l'occulte soit manifeaté. Par eon prophète il a dédaré qu'avant la révotution (ou fin) du monde toute chair eerait pénétrée par son Esprit. Le Psalmiste royal dit que les fils des hommea de foi seront enivrés de voluptés sous les ailes protectrices de
Dieu, qui est la Source de la vie, et que nous verrons la lumière dans sa hunier.
« Voyons donc par quels hommes. inspirés par Dieu de la vertu de l'Esprit, l'annonce et la révélation de cette lumière peut s'accomplir.
« Est-ce parmi les Pères docteurs en théologie, ou même auprès du pape lui-méme, qui paraît posséder et revendiquer sur la terre le siège de Jésus-Christ ?
Je prouverai que ce n'est pas parmi cea derniers que l'on peut trouver les hommes en question qui doivent posséder pleinement tous les dons de la science, que ces derniers n'ont que peu ou point, car nous savons qu'Us manquent de ta jouissance complète des dons du Saint-Esprit qui sont énumérés dans t'epttre aux Corinthiens. Ce n'est pas qu'ils n'en aient quetquee tueurs, l'un est plus éloquent, l'autre plus croyant, l'autre plus chaste, etc., mais ces dons sont en eux comme la représentation au rapport de l'image ou l'om- bre au rapport du corps. Mais les dons efficaces et réels entratnent la prophétie, la faculté de miracle, la possession des langues, la guérison des maladies, et ce sont ces dons qu'il faut découvrir dans les annonciateurs de la vérité cachée. H faut que ces élus de Dieu partent la pleine vérité, prophé. tisent, aient de véritaMes visions, s'expriment en de nouvelles langues, interprètent exactement t'Ecriture, chassent tes démons, gu6rissent les malades, ocservent les préceptes divins, ne s'opposent pas au Verbe de Dieu. Tels sont tes indices qui peuvent nous faire reconnaître tes véritables disciples de l'Esprit. Et, si quelqu'un de nos sages se donne au monde vulgaire comme possesseur de tous ou de la plupart de ces dons. it mentira, car la vérité ne sera pas en lui, il ne sera pas un serviteur de Jésus-Christ, mais un esclave du monde, dont le propre est de haïr les justes.
« De ma recherche minutieuse j'ai conclu, 6 frères très illuminés, que vous êtes réellement illuminée par l'Esprit. par l'impulsion et les avertissements divins auxquels seront annoncées et dévoilées les choses que Jea textes sacrés ont mystiquement prédites devoir advenir immédiatement avant
la 6n du monde. Vous, au-dessus des hommes de cet 8ge, vous avez reçu du Créateur du monde une félicité. une vertu spirituelle et une grâce divine supérieures. Voua voyez dam sa lumière, voua êtes confortés par l'Esprit de Sagesse. vous menez une vie heureuse et il apparaît que vous avez reçu tous tes dons du Saint-Esprit.
« Et, si vos actes sont conformes à vos paroles, ce dont j'avoue qu'il ne m'est plus permis de douter, je dis qu'il faudra qu'on ajoute foi à vos prophéties, et d'autant plus qu'on les trouve en rapport parfait avec la source sacrée de vérité.
« Qu'entendez-vous en effet par votre Lion triomphant, qui doit tôt venir et qui sort de la Tribu de Juda ) n Que voulez-vous dire par votre aurore surgissante ) « N'est-ce pas la clarté éternelle annoncée dans l'Ecriture ?
« Qu'est-ce que le lever du soleil sinon l'Ancien des Jours, sinon l'apparition totale dans le monde du vrai principe du Verbe et de la Lumière, que le monde ne connaissait pas, que les ténèbres ne comprenaient pas, c'est-à-dire JésusChrist dans la gloire de son avènement, c'est-à-dire l'étoile radieuse et matutinale ?
« N'est-ce pas par la bouche des prophètes et des apôtres que vous avez parlé lorsqu'en vous faisant connaître, vous avez signiSé à tous ce que infailliblement et certainement Dieu avait disposé d'offrir au monde au moment de sa nn. qui euivra immédiatement une telle expansion de lumière, de vie, de vérité et de gloire, telle que la posséda et la perdit Adam?
« Alors, dites-vous. cesseront toute fausseté, tout mensonge et toute ténèbre qui, peu à peu, avec la révolution du grand monde, se sont glissés dans les actes des hommes et ont obscure la plupart d'entre eux. Le Psaume XXXV, 6. Joël Il, Daniel 1!, VII, et 1 Corinthiens Il. et une innnité d'autres passages des Ecritures nous le confirment. « Cette recherche très essentielle faite, je chercherai. Frères très sapients. avec votre licence, si la grâce de l'Esprit
est en voue si pleine, qu'elle voua donne l'entrée du Paradis ainsi qu'elle fut donnée à Moïse et Etie, vivant dans le monde. « Je vois, par ta lecture attentive de vos écrits, que voua n'agissez nullement par illusions ou prestiges diaboliques. comme N'avisèrent de le dire des ignorants, ou plutôt des envieux, dans leurs recherches sur votre société. Non 1 vous agissez par la véritable assistance du Saint-Esprit.
a Et, en effet, le grand arcane du règne céleste ne peut être indiqué ni par tes sages du monde. Mages, Andes (!). ou Aruspices Dieu seul dans le Ciel peut en être le révélateur. « Mes yeux se sont ouverts et j'ai compris, par votre courte réponse, ce que (sur l'avertissement du Saint-Esprit, ainsi que vous le dites) vous livrez à deux e!us, dans votre cénacle vous avez la science du vrai mystère et la connaissance de la ckf qui conduit & la joie du paradis, tels que les patriarches et tes prophètes dans tes Saintes Ecritures. Puisque vous vous servez de la même voie et des mêmes moyens qu'eux pour l'acquisition du mystère, t'entrée du paradis vous est ouverte, ainsi qu'elle le fut à Elie qui avait reçu tes aver.tissements divins. Et voici votre doctrine à comparer avec l'admirable trésor antique
« Vous avertissez deux hommes choisis qu'il y a une montagne, située au milieu de ta terre et gardée par la jalousie du diable. De férocea et puissantes côtes en rendent t'accès difficile. Vous leur ordonnez, après qu'ils se sont préparés par de dévotes prières à une telle tentative, de se rendre à la montagne, durant une nuit bien longue. Vous leur promettez un guide, qui viendra a'otfrir lui-même et se joindre à eux et qu'ils ne connaissent pas.
a Celui-là. leur dites-vous, voua conduira à la montagne. Ayez un coeur viril, une âme héroique, ne craignez rien de ce qui peut vous arriver, et ne reculez pas. Vous n'avez que faire d'une épée, ou de quelque autre arme maté.rielle vos armes sont vos prières dévotes et continues à
(t) Mot tit< du baB-ïa~o eWo!M. devin (voir le Glossaire de da Cange)
Dieu. Le premier signal qui vous montrera que voua approchez de la montagne est un vent d'une violence telle qu'il fend le mont et brise les rochers. Des tigres, des dragons et autres animaux horribles et cruels s'offriront à votre vue. Ne craignez pas. Soyez fermes de cœur, car votre conducteur ne permettra qu'aucun mal ne voua soit fait. Mais !e trésor n'est pas encore découvert, si tant est qu'il soit proche. Voici un tremblement de terre qui disperse et aplanit les amas que le vent avait faits. Gardez-vous <ie reeuter. Mais le trésor ne voua est pas encore ouvert. Après !e tremblement de terre, voici un feu intense qui va dévorer toute la matière et faire apparaître à vos yeux le trésor. Mais vous, vous ne pourrez encore le voir. Puis, vers le matin, viendra un calme bienfaisant. Vous verrez l'étoile matutinale monter et t'annoncer l'aurore. A ce moment le trésor s'offrira & vos yeux ()).
« Telle est la méthode et la formule pour acquérir la lumière divine, qui est le trésor des trésors.
« Mais, dira-t-on, les frères agissent par prestige et diabtene, car où serait cette montagne, sinon en enfer ? Qui sera le conducteur, sinon le diable ? Quels sont ce vent, ce tremblement de terre et ce feu intense Tout cela n'est-it pas contre la loi de Dieu ? Je répondrai brièvement que le témoignage de l'Ecriture même justifie ce mode de connaître le mystère divin. En effet, on voit au chapitre 19 du 3* livre dea Rois qu'Eue, craignant la cotere Je /eMbef, ae feuo et s'en alla, etc.
s On voit qu'Elie dormait au désert, la nuit. sous un genévrier, quand un ange lui parla et lui donna le pain et l'eau. Or, qu'est-ce que le pain des anges, sinon !a aagesse. la manne absconse qui est promise à t'Egtise victorieuse et qui est la véritable clef qui nous donne la contemplation du trésor ? Et le conducteur des frères, n'est-ce psa l'ange qui vient sur la route ? Ensuite l'ange et Elie ne gravissent-ib pas le mont Horeb ? De sa caverne Elie a vu comme premier signe
(!) Vide <M/r<t la même aU~goHe, eoae nue fome à peine dtfTé' rente. il y a traie Mas à cette allégorie.
un grand souff le agitant la montagne et fracassant les pierres. et Dieu n'était pas dans le souffle. Egalement Elie a ressenti une commotion dana laquelle Dieu n'était pas, comme le tremblement de terre dana lequel le trésor n'apparait pas. En dernier lieu, Elie a vu le feu et Dieu n'était pas dana le feu. Ensuite il entendit un doux vagissement dam l'air mollement agité, et c'est ensuite qu'Elie entend la voix de Dieu, comme les Rose-Croix ne voient le trésor qu'au point du jour. « Que pensez-vous alors, mondains, de ces frères, qui nous apparaissent comme jouissant de la même source et des mêmes trésors qui appartinrent jadis à Elie ? En quoi prestiges et illusions diaboliques ) Ils ne connaissent ni la psychique ni la physique et tous les mystères de la nature leur sont ouverts.
lia disent qu'ils n'éprouvent aucune joie de ce qu'ils peuvent faire de l'or, ni, comme le disait le Christ, de ce qu'ils peuvent se faire obéir des démons, mais que leur joie éclatera quand ils verront tes cieux ouverts, les anges descendant et remontant vers Dieu et leur nom inscrit sur le Livre de vie.
« Et, ailleurs, ils paraissent reconnattre qu'en une seule foie ils ont récupéré tous les biens que la nature a admirablement dispersés dans tous les lieux de la terre, et que même ils les ont promis à leurs disses, pour que. par leur connaissance, ils se puissent débarrasser de tout ce qui obscurcit l'intelligence.
<t Et, ailleurs, dana leur Fama, que les hypocrites et tes gens avides de richesses qui voudront venir & nous malgré leur volonté ne pourront nous suivre, mais se feront du mal à eux-mêmes, jusqu'à leur entière destruction. Quant à notre édifice, quand cent mille hommes voudraient le renverser, il n'en resterait pas moins debout, a l'abri du Malin, sous l'ombre de tes àites. ô Jéhova 1
« Concluez donc avec moi, 8 hommes de ce monde qu'aveugle un nuage d'ignorance, que la vertu et l'efficace du Saint-Esprit sont vraiment avec les frères de la RoséCroix et croyez que leur retraite est située ou aux frontières
de ce lieu même de vo!upte terrestre où voisinent les nuage*. ou aux sommets de certaines montagnes, trea haut, euivant la volonté de Dieu et eo les habitants respirent et dégustent un air très suave et très subtil ou souffle de la Psyché, ou les eMuvea de t'Espnt de la vraie sagesse. M (1)
LEGES SOCIETATIS
STATUTS DE LA SOCtÉTÉ POUR L'ÉTUOE DE LA SAGESSE
DtVtNE
Jésus a dit que. lorsque deux personnes seraient assemblées en son nom pour prier son Père, leur demande serait exaucée car il est alors au milieu d'elles.
1. Chaque membre de la Société devra ckenr as frères. Romains X! 10. 1 T~eMo~dens !V. 9. Meoreu~ XIII, ). Jean XV, )2. Romaina XV. 2. LeM. tique XIX. 18. Matthieu XXII, 39. Romans X!t!. 9. Galates V. 24. PM~ns 7. ~c<es !V. 32. Samuet XVIII, E~ens tV. 3. 4. 2 Co~nïh~ns VU, 3. 1 7'AeMofonFc~eM 11, 17.
2. Les membres ne doivent pas médire les uns des autres ni se mépriser mutuellement. Jacque. IV, 2. Syracide XXII, 25 et 27.
3. Ils doivent être adetes les uns aux autres. Syracide XXIV, 3 VI, < XXVtt. !6; XLI, 17 V! 20. PfOMroes XVIII, 24. <9. 1 7'hes.a~nMens V, !5. 4. Hs doivent être éga!ement véridiques, Zacharie VIII, 16. 17. Ephisiens !V. 25. Matthieu V. 37. 2 Corinthiens 1. !7. Jacques V, 12.
5. Humbles et obligeants entr'eun. Ph<!<p~<ens
(!) o~. e«., I, xv), Madacttoa !aMiM d'Edgttt Jégut.
it. 3. 4. Pfouerbes XXII, 24. Syracide H!. 29. 30 XIII, t.–)P,e~V,5.
6. Ils ne doivent point rire de ces hautes étudea. S~ra~e XXXVII, 17. 18. –Proceroea XtX. 27. 7. Us ont à tenir secret ce qu'Us y apprennent. Syracide XXVU. 17. 24 XXIt. 27.
8. Ils doivent se partager leur fortune les uns aux autres. Deutdronome X. !8. S~ac~e XXII, 23. 25 XXIX, !2. 13. 1 Jean H!. <7. 2 Corinthiens Vit!. 14. 15 IX, 6. 7. Go!ate< VI, 9. 10. 6. 1 Corinthiens !X. Il. 13. Romains XH. 8 XV, 26. 27.
Le Membre le plus coneiderabte de cette Société est te Seigneur Jesua, Fils de Dieu car eUe est conduite en son notn, et aa propre parole donne la certitude de es ptéaence. Ainsi tous les membres seront dana l'obligation stricte d'observer à son égard tes règles de la Soc!eté (1). RÊCLES DE CONDUnE D'UN DtSCtPLE DE LA Magie Ce~eate ENVERS DIEU, ENVERS SON PRÉCEPTEUR ET ENVERS SOt.MÊME ET ENVERS LES AUTRES, par l'auteur de l'Echo.
t. Le disciple doit craindre Dieu car ta crainte de Vieu est le commencement, la racine et la couronne de ta Sagesse. Proueroea 1. 7 tX, 10. Psaume CXI, 10. ~acMe l, 14 )6. 20 22. Job XXVII, 28. 5~0cide X!X. 18 XLIII, 27. P~ume XXV. !2. 14. Syracide XXXIV, !4. VI, 35. 37.
2. Il doit faire attention à la diacipline. Proverbes i!). th!V. t3.
3. Il ne doit avoir que peu de relations avec le monde car, Belon le mot de l'apôtre Jacques (!V, 4 et 5), !'amïtié du monde est l'inimitié de Dieu. 2 Timothée 22.
(!) Cee statuts <t tes règles qui suivent sont traduite de MadathanM.
Romains X! 2. -2 Pierre 4. 21. t Jean <5. 16. !7 < V, )9. Afe~ea XHt. 22. Marc !V. 19.
4. it doit être pieux, pur et ne pM pocher. Sapience V! 25 4 VI, 20. Proverbes XV, 29 32. PMume XX!V. 3. 4. 5. Suracide XtU. 24. lob V! 6. Apocalypse XIV, 4. Co!oa~en< Il. 20. 2 Conn.th{efM V! 1. 2 T<n<oihee 21. Tite H. 12. 5. Il doit être prudent et pondéré. Luc XXI, 34. 2 7'~c~ee tV. 5. 2 Corinthiens Vt. 6. S~Me~c XtX. 2. PfoMfbe. XX, 1. RernatM V!. 2. 3. 6. ChMte. Sapience VII, 25. 2 Corinthiens V. 6. CoWn~eM V! ). 32.33. t0. t2. 5. –G~ea V. 19.23. T~o~ee IV, )2 V. 22. 2 Timothée tiï. 2. 3. 4 B<Jr<M VI, 32. Mo~ea X!X. t2.
7. Il doit être humble. Luc XVI, 15. lac. ques !V. 1. 10. Ptefre V. 5. ~Mc~e X. 7 XV. 8: VII, 9 H!. 20. 2! LI, 26. 27. Proverbes XI, 2 XXIX. 23 XV, 33. 4 BtJr<M H. 49. /ob XXII, 29. Matthieu XXIII, 12. Luc 5 XVIII, 14. /ec<~e. IV, 10. 1 Corinthiens III, 18.
8. M doit mépriser l'argent. Prouerbea !V. 7 XV, 16. PMume CX!X. 36. 37. Sï/ra~e XX!. 5. 6. Marc V! 36. Jean VI. )5. Luc X! 13. Hébreux XIII, 5. EccMt&Mfe V. 9. « Personne ne peut servir deuz maîtrea & la foia. 0
9. Il n'estime que peu la sagesse et la prévoyance dea hommes. 1 Co~nrh~eru 20. 2! 111. 19. Rome~M VIII. 6. 7. Jean X!V. !7. ProoerbM 5.6. 7. 10. Il doit nourrir pour la Sagesee divine un ardent désir. Sapience VI, <2 20. S~rodde Ut. 29 XI. 28. doit être obéissant. Sapience VI, 21. 22. PreoeroM XV. 32 XtX. 20. Sapience Vt. 18. t9. ~a~e VI, 34. Hébreux Xtt!. 17. CorMMeM tt. 9. 4 Mm. XIV, 34.
!2. Applique. ~rac~e LI, 20 23 VI, 19.
20 XXtV. 28. 29.32 XXXV! 34 et .qq. ;o.uc, 8. Sapience VI. )6. DeuMroneme VII, 18. t9.
13. H ne doit pas, dea le commencement, rechercher les grande secreta. /<aïc XXVIII, 9. 1 Corinthiens tt!. 1 et M!q. Hébreux V. H et .qq. 4 Eadrea XII. 37. 38 X. 26. Romane XII, 3.
!4. !t doit vénérer ces hautea etudea. S~rac~e XX!. 21. Preuerbe. XIV, 6. 19.
15. Il doit être reconnaiaaant, doux et généreux envere eon maître. Gafafea Vt, 6. Romains XV. 27. 1 Corinthiens IX, 6. 7. Il. 13.
16. Il doit faire volontiers t'aumône. Peaume XLI, 2. 3. Procède. 28 XXV! 27. S~ec!ee XVIII, t5 !V. 10. t ) XX. 10. Luc XH. 33 XIX. 6. 7. 6. Marc X. 21. .4e~ X, 2. 4. 3t. Heereux Xttt. t6. Le Bijou symbolique de la Rcae-Crem, dit Madatha.nua. est une roee sur taqueUe se détache une croix ornée de treize joyaux.
Au centre est le diamant, eigne de sagesse. Sur !a branche du haut le jaspe vert, eigne de htmïere
Sur la branche de droite le saphir bleu, e!gne de vérité
Sur la branche inférieure !'amethyete viotette. aigne de juatice
l'hyacinthe jaune. signe
d'amour
le chrysolithe blanc, si-
gne de pureté.
l'émeraude verte, pierre
de vie;
la topaze dorée, eigne
d'harmonie.
le béryt. bigarré, eigne
d'humilit6
le earde. rouge clair,
eigne de foi.
Sur la branche de gauche la chrysoprase, vert clair, force de la Loi
« Adam avait, avant la chute, la sagesse de Dieu en partage il en conserva la plus grande partie dans sa mémoire après qu'il fut tombe. mais il oublia le chemin par lequel on y arrive. Noé connut la sagesse de la bouche d'Adam les Talmudistes disent qu'il fut le premier à en tenir école Abraham et Jacob s'instruisirent a cette école et, toujours d'après tes mêmes auteurs, i! ne serait pas impossible que, vers le temps de Jacob, Azonaces, précepteur de Zoroastre, d'aprea Pline, et père des Mages, n'en recueilltt avec aoin les leçons. H Le mot magie signifie sagesse divine. H y en a trois sortes. La première est la magie céleste proprement dite, appelée Mercabah chez les Hébreux, ou Kabbale. La seconde, qui dérive de la première, est la magie humaine, ou doctrine platonicienne elle comprend beaucoup de divisions, et Gaspard Peucer en parle beaucoup en son livre de genenous JMnanbnum (!). La troisième est la magie superstitieuse ou diabolique, remplie d idolâtries, de conjurations et de charmes. Elle comprend aussi la nigromantie fort en usage chez les peuples du Nord les livres de Bodin et de Remigius donnent de nombreux détails la'dessus.
« Ce sont les nécromanciens qui ont discrédité la vraie magie car elle n'enseigne que !e bien connattre le Créateur et la créature, g!onner le nom du Seigneur, recevoir l'Esprit de Dieu, la véritable Sagesse et les secrets divins.
(t) ComtMMfaWttt <<< ~Mee<~«<< d<tt<Ha«Mtt<t)t ~e<MWb«<, tu qM e ~fo~eMft o<t«)oW<< dM<M <~a<««< et a ~))yt<<h tOM~ee~ d<KefWM<t<«~ af<M e< <M~o<<MM: OtaboHtfB, atque ob«H)a«OM! <ta<z ex M~fMtt«<MM et cum ha<: eM/Mttete et mofM<n'M<M~ fontes M MMM p)<~<MfMM* ~f<ed<t«e. OMMt: D<a6o«t<B vero oc <((~<M««ote <ott/«<a<f6 <i<MMMMM<<«'. Re<agM«Wt M<«mo ac at«<M< ab a«())ofe <p<c. Francfott !:93.
la sardoine. rayée, aym"
bole de béatitude
la ehalcédoine, égales
ment rayée, signe de
victoire.
comprendre la parole sacrée, prévoir tea choses futures, mon. ter vers Dieu, s'en faire un ami, s'unir à lui, conserver avec les anges, avoir des visions, recevoir des révélations. faire des miracles, jouir dans ce monde d'un avant-goût des joies éteme!!es et paaser sa vie dans une joie paisible et constante. Le même auteur nous enseigne que cette magie vient de Dieu hti-meme, qu'elle a été transmise, par le moyen des patriarches, jusqu'à Moïse et & son conseil des Anciens ces eoixante-dix constituaient une sorte de Collège ou d'Université qui dispensa la sagesse sur t'e!!te d'!sraë! jusque la venue du Christ. Le Christ, la Sagesse même descendue du sein du Père, fonda pour quelques-uns de ses disciples une nouvelle école de magie, montra non seulement le chemin de !a sagesse, mais encore celui de la vie eteme!!e. Les disciples du Christ ont écrit ces choses selon l'engagement qu'ils en avaient pris, d'une façon obscure et voitée. surtout t'evangéliste Jean et t'apôtre Faut. Origène noua apprend que saint Paul eut dea disciples choisis auxquels it dévoila les mystères, à l'exemple de son maite Jésus.
a En Usant attentivement les Perea de t'EgHse, on trouve des traces de cette antique Sagesse) saint Bernard, dans aea Sermona sur le Cantique des Conitqaes et cur divers autres sujets, en donne la preuve mais ces études ont été de plus en plus dé!aisseea eUea ont surtout servi à de mauvais usages, et on ne retrouve plus que des fragmenta de la Doc. trine dans les écrits de quelques auteurs comme Henri Corneille Agrippa, /Egidiua de Rome, Gerhard Zutphanlen, Jean Hagem ab Indagine, Jean Reuchlin, Tauler. Pierre Galatinus et Françoia Georges, moinea mineure, Maisile Ficin, Guillaume Postel. Henri Harphius, Marc Antoine Mocem, Stéphane Couvent et quelques autres.
« J'ai connu un médecin de Preataw (t), nommé Pierre Wintzig, qui était at!é très loin dans cea études il tes avait poursuivies pendant de toaguea années, et longtemps avant sa mort il reçut de nombreuses et importantes révé!a-
fi) BtMtaa (~
tions it écrivit de nombreux volumes, tous restes manuscrits il m'en lisait quelquefois des passages dont la profondeur me remplissait d'admiration.
« L'œuwre d'/Egidius Gutman est celle d'un homme hautement i!!um!n<: chacun des vingt-quatre livres qui la composent eat le commentaire d'un mot du premier chapitre de la Geneee Je n'ai vu que la table dea matieree de cet ouwage. et cependant j'eusae été heuteux d'en acheter le manuscrit pour que!que< mitlieM de couronnée, ai Je t'euMe pu. « Mais aujourd'hui !ee hommes veMee dana la vraie magie 8e font de plus en plu. rarea peu de personnes e'oecu. pent des enseignements du Christ t'incredutite fait des pro. grès rapidee; la dévotion devient extérieure et se résume dans !'accroissement des biens ecclésiastiques temporels. M (t)
Omnia ao Une
Cea préliminaires poeéa, noue allons répartir en troia groupea les documents qui nom eont parvenue
t" Lea earactèrca spirituel, ou eMentieh du T0t!cntdMt!ame.
20 Le preeeMUt initiatique daM ce qu'H a d'acquit par le m'rite (pythagorisme) et daM ce qu'il a de donné par la tpâee (cbnadaniMne).
3" Les caractèrea particuliers du frère de la Rose. Croix.
Lea Rose-Croix habitent dana un château entouré de nuages devant lequel ee trouve, sur un rocher, une plateforme d'albâtre, supportée par quatre colonnes, avec un ecep. tre d'or orné de pierrea préeieueea du rocher descendent onze marches de marbre blanc tout autour une eau profonde, avec un grand vaiaaeau couvert d'un daia bleu le maître et
(t) Be<M oder M<tM~<ofb<he~ Bet~et~, daM dos <M der FeMa M~ CoH~<'ssfo<t fM(. Hos. C~'t. au~eboteoe MtO~tfth KMd wahr sel. Dantzig !6<6.
ses serviteurs sont habittés de manteaux rouges non loin de là une source d'eau vive avec un obélisque sur lequel sont gravés les usages de cette tte en vingt.sept langues. Pour parvenir au chiteau du Prince it faut passer par une tour appelée l'incertaine, puis par une autre appelée la dangereuse, puis monter jusqu'au rocher, toucher le sceptre avec le doigt du milieu, vaincre le loup et le bouc ensuite apparattra une vierge qui couronnera le voyageur, le chevalier, et tes nuages se dissiperont, on apercevra le ch&teau, on recevra le voya. geur, dans une longue robe de soie jaune avec une haute barette brune il sera installé, intronisé dans la magnificence céleste et terrestre (1).
Le GrNndMche Be~cn< (2) dit « Il y a au centre du monde une montagne petite et grosse, dure et friable. éloignée et proche, avec les plus granda trésors et la malice du diable, gardée par des bêtes et des animaux forcées. Le chemin n'en peut être trouvé que par le travail personnel. Priez, demandez le chemin, suivez le conducteur, qui ne sera pas un homme, qui est avec vous mais que vous ne connaissez pas il vous fera aboutir a minuit, Il vous faudra un courage héroïque votre épée sera la prière. Quand vous verrez la montagne, il y aura un grand vent qui en ébranlera les rochers les tigres et les dragons vous attaqueront. Ensuite un tremblement de terre, qui renversera ce que le vent aura laissé ensuite un feu violent qui consumera toutes les matières terrestres. Vers le matin, tout se calmera. A l'aurore, vous verrez le trésor, qui est une teinture capable de changer, a'i! plaisait à Dieu. le monde en or. Votre conducteur vous indi. quera comment l'employer pour recouvrer la santé. Il faudra vous contenter de ce qu'il vous en donnera et prendre garde à ce que, dans le monde, personne ne s'en aperçoive, parce que tout vous serait alors enlevé. Puis vous trouverez, en vous
(i) J'.e«f< de F. G. Mettait, jatUet 1617.
(t) Cf0<f<«<<hef Berfcht MM dem t~0t)ta&ett, Ge~M~eM und ~M< der Mt<. Bf«<<<M<<Mt//< <<e<t R. C. ~e<(<M<< <htf<)t e<Me« <t<tbeMMo<M, aber ao«t tMfteMeM dMM<&t~ett Bn'<iefMtM//t M«~et)OtMt< (E. D. F. O. C. R. Sen.) FrMcfon (B~nset) '617.
en retournant, quelqu'un qui vous fera rattacher à la Fraternité. qui voue dirigera en tout. Ne faites rien sana FtVM de votre conducteur, »
Pour peu qu'on soit au courant de la aymbotique. on comprendra sans peine le sens transparent de cea allégories. Rhodophile Staurophore (t). dans son Raprue pMoeo~Meua (2), décrit une vision dans laquelle une jeune fille lui donne le livre Azoth, aigné dea deux lettres F. R. et qui traite, dit-il
à la page 1 in Magiam
18 Nectromantiam
3 Astrologiam
–a!t. Page!)a Artes signatas )3 –Geomantiam
9 Pyromantiam
5 Hydromantiam
13 –a!t. pag. Chaomantiam 18 –att. pag. Medicina Adeptam 9 a!t. pag. Phitosoph!a Adeptam
18 in fine Mathematicam Adeptam.
« Ce livre, ajoute-t-il, est un miroir archétype je l'avais vu souvent, mais pas reconnu. »
On trouve, dans le tome IV du 7'hearrum ch~mteMm, une dissertation anonyme sur les sept chapitres d'Hermès de ~a~t~a ph~c~ eecreto, qui semble émaner d'un frère de la Rose'Crom (3). On y trouve de l'alchimie et de la théosophie, avec dea rragments de Gutman traduits en latin. L'auteur enseigne que tous ceux qui se rallient à une église sont des sectaires le royaume de Dieu eat en nous il ne se rencontre que très peu de ces véritables chrétiens qui adorent Jésus
(t) C'eet.à-dire Irenaeua Agnostaa.
fa) Ka~tu Ph<to~o~hf<:«t, <t<'< <~ Ph<!c<o~h(!t)te 0//ettbafMM~cx, ~attt: <<M~et und Ett~tXg ~te!!e< ««d an die Heett!, wd bcfOhMte Frai. R. C. MttteftMtt~ ~«thWebctt dufch Rhodo~htMom Stet'M~hotHMt, E/u~df~t &t~e<t<(tt<Ma! «o. e<~MMM< e~«<!<e FfO<etM«aMt, t. $. Of~<< R. C. <d'gnum <Men<eM. t6t9.
(3) La <MdicM<, è LadialM WeUen et & Jacob At<tetnie9. est dat<e d'Autelifs apnd I.fgnHam, le octobre !6c9.
en dehors de toute ég!ise it ne faut tes chercher n! & Jéru. salem, ni & Rome, ni & Genève, ni à Leipxig, ni & Cracovie. ni à Prague, ni à Otmutz car ils sont dispersés dans les quatre parties du monde. Jusque dans tes Indes et en Amérique. Le temps vient où se manifesteront les adorateurs du Père en esprit et en vérité. La même remarque eat appliquée à la chimie, qui devient vraie on fausse selon qu'elle est universeUe ou particulière.
« Celui qui s'en tient au Verbe de Dieu, qui l'étudié. le contemple de cceur, et qui cherche sans cesse la Sagease. qui la suit, cherche à se loger près de sa maison et se batit une hutte adossée à son palais. !t fait venir ses enfants sous son toit, et les bosquets le préservent de la chaleur. Celui qui s'attache à la parole de Dieu fait cela, trouve la Sagease, comme une mère et elle le reçoit comme un jeune fiancé. Elle le nourrit du pain de la compréhension et de l'eau de la sagesse il devient fort et se tient attaché à elle elle l'éléve au-dessus de ses proches, lui délie la langue, elle le couronne de joie et lui donne un nom éternel.
« Nous sommes heureux de ce que Miche! Maier a écrit pour nous.
« D'autres sociétés ont fait fleurir en Orient et à Alexandrie les arts libres Aristote prit sa science en Egypte et sut donner à Alexandre une pierre pour vaincre ses ennemis.
« Ceux-là seuls sont aptes a nos !eçona que Dieu a désignés dès le commencement. » (1)
Fludd va nous expliquer ceci
« En effet, l'Ecclésiaste dit qu'en tout âge on trouva des hommes à qui, pour le prix de leur victoire, il fut promis (a) Le boia de vie qui est dans le paradis de Dieu (b) La manne occulte et la pierre blanche
(c) L'étoile matutinale
(d) Des vêtements blancs pour se vêtir, et ce don que leurs noms ne soient pas etfaeés du Livre de vie
(!) (.<ypeum MW(a«<.
(e) Qu'ils seront les colonnes du temple et auront le nouveau nom de l'Agneau.
u Les Evangetistes comprennent que c'est & de tels hommes que s'appliquent ces paroles, en les commentant ainsi.
n Il sera donné à tous ceux qui sauront recevoir la lumière qui illumine tout homme arrivant dans ce monde, de devenir les fils de Dieu. » Et ils pourront habiter la maison de la Sagesse, fortement bâtie sur la montagne au dire du Sauveur lui-même « Tout homme qui reçoit mes enseignements et les suit, ressemble au vrai sage qui édifie sa demeure sur la pierre. Les pluies tomberont, les fleuves inonderont, les vents furieusement soucieront contre elle, elle n'en sera point renversée, car elle est fondée sur la pierre. n
« Mais, direz.vous, pourquoi tes habitants de cette demeure métaphorique demeurent-us aussi cachés que leur secrète demeure ? S'ite ont tant de vertus et de pouvoirs, pourquoi ne revètent-its pae leurs secrets pour le bien du pays qu'ils habitent (comme le veut Mersenne) ? A quoi je répondrai qu'ils sont riches des richesses divines, mais que, dans le monde, ils sont pauvree et inconnus. Et it n'y a rien d'étonnant A ce qu'ils méprisent les richesses et les pompes du monde, puisque t'Evangetiste a dit N'aime pas le monde, ni rien de ce qui est dans le monde, car tout n'y est que concupiscence de la chair, concupiscence des yeux et motif d'orgueil, o (!)
Schweigardt promet à celui qui, ayant lu et relu le si précieux livre de Thomas a Kempis, conforme exactement sa vie au premier chapitre, qu'un frère lui écrira et viendra & lui avec le Parergon.
L'Ergon, qui eat la purification de l'Esprit, la glori.Scation de Dieu sur la terre, est l'oeuvre, non seulement des frèrea de la Rose-Croix, mais encore de tous tes vrais chrétiens. L'âme humaine a deux yeux le droit est le moyen de
(!) FUTDD; ~ttMtHMfH bOHMW.
voir dans l'Eternel, là est l'Ergon le gauche regarde. dans le temps et lea différences des créatures. ce qui est meilleur ou pire pour la vie du corps ta est le Parergon. Quand F œil droit regarde l'Eternel. l'autre oeil est comme mort et récipro. quement. Telle est ta sagesse rhodostaurotique. » « Noua savons tes choses éloignées et étrangères, supematurellement nous envoyona des messages pour nous amuser, sans en avoir besoin.
M Le Livre M. nous apprend tout même ce qui se passe dans tes conseils des Indes notre science e'est développée peu à peu mais rien ne s'est développé que noua n'en possédions le germe.
« Notre fondateur a rétabli la science qu'Adam avait au moment du Fiat. Adam n'a paa tout perdu avec la chute. Noua avons porté ce reste à sa perfection.
« Notre demeure n'est pas visible cependant noua l'avons fait souvent voir par compassion aux pauvrea et aux malades. » (Ireneeua Agnostus)
Si on l'envisage au point de vue scientifique, l'initiation dea Rose-Cfom se trouve indiquée dans la structure de la grande pyramide d'Egypte, dans la Table d'émeraude, le Zodiaque et !e Tarot vrai.
On comprendra que noua, qui ne sommes pas RoaeCroix et qui ne serons probablement jamais digne de l'être. nous noua bomiona à indiquer ces sources, laissant à chacun le soin d'y remonter.
Gutman s'élève, chaque foia qu'il en a l'occasion, contre les livres de l'antiquité polythéiste, qu'il appelle païenne, et nommément contre Platon. prétend que leurs travaux énormes sont vides, ont fait plus de mal que de bien et ont singulièrement agrandi l'empire du diable sur la terre. Saint.Yvea d'Alveydre a réédité les mêmes critiques à notre époque.
< <
Mea Victoria in Cruce Roaea
Pfoceeeua tnMaHque.
t" CB <tU! PRt~r ÊTM ACQUIS. La vocation est gênérate mais l'élévation est epéciate. (Irenmu Agnostua) Nous n'avons pas la prétention d'écrire un trente d'initiation. Noua avone. suivant notre habitude, choisi que!. quea extraits euggeatifa qui mettront le lecteur à même de se reaaeianer t~e t~M, pour ainsi dire.
« Selon la doctrine ancienne, pour devenir tout. puiaoant, il faut vaincre en soi toute paMion, oublier toute convoitise, détruire toute trace humaine, aMuiettir par le déta. chement. Homme, ei tu ceMea de limiter une chose en toit c'est-a.dire de la désirer. 8i, par !a, tu te retirea d'elle, elle t'arrivera, féminine, comme l'eau vient remplir la place qu'on lui offre dans te creux de la main. Car tu poMèdea l'être réel de toutca choses en ta pure volonté, et tu es le dieu que tu peux devenir. Oui, tel est le dogme et l'arcane premier du réel Savoir, » (1)
Cependant. « & peine en mille ana naît-H un eeul être qui puisae franchir les formidables portes qui conduisent aux mondes au delà. )' (2)
On apprend tout d'abord au diaciple a tenir sa tan.gué le. personnes les plus eapaMea ne sont admiaea dans les grades eeerett qu'aprèe une surveillance continue d'au moins cinq ans. On accepte même des ignorante, pourvu qu'ils aoient honnetea et diacrete (3).
Et le même auteur ajoute Pour que les Roee-Croix acceptent un élève, it faut que le désir de science et la bonne volonté aient reçu confirmation au moyen d'une manifestation iUuminative (4).
(t) Axel, p. M4.
(t) ~attMt, t. I, p. 4!. (3) Sittnttum ~ett ttaMOfCt. (4) ïh<tH<< M<fM, ~X.
Netena ici que Miche! Ma!er repréaente amtout le coté pythagoricien de cette tradition.
« H existe une société dont tes etatuta et les mysterea sont, pour les érudita les plu curieux et les plus profonds, un impénétrable secret. En vertu de ces statuts. chaque membre est tenu de guider, d'aider, de conseiller les deecendante les plus reculés de ceux qui, comme votre ancêtre. ont pris une part, si humble et a! ateH!e qu'eUe loit, amt travaux mystérieux de l'Ordre. Noue sommes engagea a les diriger vers leur bonheur ptua encore, a'ita noua l'ordonnent, nous dévoua les accepter comme diaciptea. n (1)
« Boire & longa traita la vie intérieure, c'eat voir la vie supérieure vivre en dépit du tempa, c'eat vivre de ta vie universelle. Celui qui découvre t'étutir découvre ce qui est dana t'eapàce, car t'eaprit qui vivifie le corps fortifie les aeM. Il y a de l'attraction dana le principe élémentaire de la lumière. Dana les lampes du Rose-Croix le feu eat le principe pur et élémentaire. Allume les lampes pendant que tu ouvrea le vase qui contient t'etixir, et la lumière attire a toi cea etrea dont cette lumière eat la vie. Méfie-toi de la peur. La peur eat l'ennemie mortelle de ta science. M (2) Au point de vue du développement symbolique dea pouvoirs magiquea. on pourra étudier avec fruit t'~et~MeW! de Vittiete de t'ïate'Adam. Les pagea euivantea de Zanon' montreront le reste et, enfin, t'~zra~ du même Vittiera nous dévoilera un peu les nnatitéa dernières de t'âme dreaaée daaa cette école.
« Pour eoutever le voile, cette âme avec laquelle voua écoutez a be<o!n d'être retrempée dana t'enthouaiaame et purifiée de tout désir terrestre. Ce n'est pas sana raison que ceux qu'on. appetéa magiciena en tout temps, en tout pays ont prescrit la chasteté, la contemplation et le jeûne, comme tes sources de toute inspiration. Quand t'&me est ainsi préparée. la science peut venir t'aider, la vue peut être
(!) Xa<tM<, t. T, p. ta9. (a) XettMtt. t. H, p. t8.
rendue plus pénétrante, tea nerfa plue aenaIMea, l'eaprit plua prompt et plus ouvert l'élément lui-même, .t'air, l'espace peut devenir, par certains procédés de haute acience, plus palpable et plus distinct. Ce n'est pas !& de la magie, comme le pense !e vulgaire crédute. Je l'ai déjà dit, la magie (ou la science qui fait violence a la nature) n'exiate pas ce n'eat que la acience qui maîtrise la nature. Or, it y a dans l'espace des miltiona d'êtrea. non pas précisément spirituels, car tous ont, comme les animalcules invia!b!ea & !'oeil nu, certaines formea de !a matière, mais d'une matière ai ténue, si subtile, ai déticate, qu'elle n'est pour ainai dire qu'une enveloppe impalpable de l'esprit, plus déliée et plus tégere mille fois que cea nta aériens qui nottent et rayonnent au soleil d'été. De là. !ea créationa charmantes des Rose.Croix, les sylphes et les gnomes. Et. pourtant, il y a, entre cea racea et cea tribua diveraea, dea différences plus marquéea qu'entre !e Grec et le Kalmouck leurs attributs digérant, leur puissance digère. Voyez dans la goutte d'eau quelle variété d'animal. cules combien sont de formidables coloaaea que!quea-UM pourtant aont dea atomea en comparaison des autres. Il en eat de même dea habitante de l'atmoaphere tea una ont une science suprême, les autres une malice horrible les uns sont hostiles à l'homme, comme les démoM, les autres doux et bienveillants. comme des meaaagera et des médiateurs entre le ciel et la terre. Celui qui veut entrer en rapport avec ces eapecea divenes reaaemMe au voyageur qui veut pénétrer dana dea terrea inconnuea. eat exposé & d'étranges dangers, a dea terreurs qu'il ne peut soupçonner. La communication une /o<a etee~e, le ne peux te protéger contre les chances aux. queMea ton codage eat exposé. Je ne puis te diriger vera les aentiere librea dea incursions des ennemia !ea plus aehaméa. Seul et par toi.meme. il te faudra tout braver, tout haaarder maia, si tu aimea à ce point la vie que ton unique souci soit de continuer de vivre, n'importe dana quel but, en ranimant tes nerfa et ton aang par l'élixir vivifiant de !'alchimiate, alors pourquoi t'e~oaer aux dangera dea espaces intermédiairea ) Parce que !'é!i}dr qui infuse dans le eerpa une vie plus aublime
tend les sens tellement subtils que les rantémee de l'air deviennent pour toi perceptibles à la vue et & l'ouïe si bien que, sans une préparation qui te rende graduellement capable de résister à ces fantômes et de déner leur malice, une vie douée de cette faculté serait la plus épouvantable calamité que l'homme pût s'attirer. Veita pourquoi l'élixir, quoique composé des plantes les plus simples, ne peut sans danger être pria que par celui qui a passé par lu épreuves les plus aéveres. Plus encore. il en est qui, enrayés et épouvantés par les visions qui se sont révélées a eux dès la première goutte, ont trouvé que la potion avait moins de puissance pour les sauver que n'en avaient la lutte et les déchirements de la nature pour les détruire. Ainsi, pour qui n'est pas préparé, t'é!udr est purement un poison mortel. Parmi les gardiens du aeuit, il en est un aussi qui surpasse en malice haineuse toute sa race, dont les yeux ont paralysé les plus intrépides et dont la puissance sur l'esprit augmente en proportion exacte de la peur. Ton courage est-il ébranlé ) H (t)
On sait que les âmes des hommea s'incarnent un grand nombre de fois, et que leurs morts ne sont que lea pointa de transition entre deux vies successives. On sait encore que ces multitudes d'existences ont une fin, qui est la réintégration dans t'Adam céleste. La tradition enseigne aussi qu'au moment de chaque mort deux anges viennent prendre t'ame pour la conduire au tribunal du Jugement mais, a la fin de la dernière incarnation, lorsque t'ame va enfin goûter la vie absolue, c'est Azraë! qui la vient chercher, en t'appelant par son nom véritable (2) et l'endroit de l'univers o& elle doit alors mourir dénnitivement à la vie créée est le lieu même ou elle est descendue pour la première fois. Car les ames ont un nom mystérieux qui indique leur lieu d'origine, leurs travaux, et la qualité de la lumière acquise pendant leur probation. Comme une âme eat le roi d'une portion de l'univers, elle entraîne
(ï) Z<WOH<, t. Il, p. 99-30.
~) Cf. Ruysbroek l'Admirable et VH.UEM M I.~a.B.ABM~ L'~ttoeM. <<<ifettf.
1.
avec elle sea subordonnée par les actes qu'elle aceomptit, et au lieu où elle subit M dernière mort naturelle se trouvent réunie tous les inférieure qui lui avaient été donnée & gouverner lors de sa première descente. Ceux-ci aont alors reunit avec elle à toujours, et une portion des conséquences de la chute originelle se trouve en même temps effacée.
En ïéMmé, tout ce que nous venona de citer ae w6 fere au coté humain, volontaire et acceeeibte de l'Initiation; un pM de plus et on entre à t'écote de ta Magie d'Arbatet. code malheureusement incomplet qu'on trouve dana ta PMo.eoph~e occa~e d'Agrippa, et que le D* Marc Haven a traduit autrefois dans t'/HWaiton.
Arrivé à ce point vient une épreuve douloureuse entre toutes. Si on succombe, on entre dana le sentier d'à gauche s si on eat victorieux, on entre dana la voie dont nous aMeM eaaayer d'indiquer maintenant la direction.
INDEX SOMMAIRE DES POINTS PRINCIPAUX DE L'ÉTUDE DE LA SAGESSE DIVINE
ooee leurs re/ereneea <~ena r~4nc~en e< ~e ~Vouoeeu Teatemant par t'euteuf de l'Echo oder enemplariacher Beweiaa. DE DtEU. 1. Que le disciple teconnaitae Die<t pour plus haut et plus précieux que toutea tea richesses de ce monde. /eren~e IX, 24. Sapience tt, t6.
2. Qu'il croie en Dieu fermement et de tout aem cœur. 2 PaMMpotnenea XX, 20. Sapience V!, 25. Coh~en. Il, 7. Marc XI, 22. H.br<wf XI, 6. t Pierre 21. 7. Jacques l, 5~. 2 PaM~pomênea XVI, 9. ~crea VH!. 37.
3. Que, par crainte de Dieu, il tienne à ea grâce et à ea faveur plus qu'à toute l'amitié dea honunee. Syracide 26. 27 XX! 37. Prêtée. X!V. 26. 27 XV. t6. Ptaum. LXXIII, 25. PM.pp~rM IV, 7. Sapience VII.
28. Hébreux XI, 27. Peaume XL, 5. Jacques IV. 4. Luc VI, 22.
4. Qu'il 8'applique à aimer et à craindre Dieu de tout son coeur et à conserver une conscience pure envers lui et envers les hommes. Deutéronome VI, 5. MoMh~eu XX! 37. Luc X. 27. S~ac~ae l, 14. 1 Timothée 5. Psaume XXXIII, 8. !8 CXI. 10. Prouefbe< 7 IX, 10. Surac~e 1. t6. 25 Vt!. 31 XXXV. 15 XL. 26. 27. laaie XXXIII, 6. Pierre Il, !7. ~cfea XXIV. !6. 1 Thnefhee 1. )6. 19 Ht. 8. 9. Hébreux, X! !8. 5. Qu'il soit convaincu que le Seigneur récompensera les bons et punira les méchants. 2 Samuel XXIII. 5. 6. PfOMrces XtU. 21. SuMdd'e X. 22 XXV. 10. t). Matthieu XVI, 27. Romains tt. 6. Hébreux XI. 6. DE LA PAROLE DtVtME. t. Qu'il conmdere tout ce qui est donne dan« l'Ecriture comme parole divine, de ta plus haute et de la plus indubitable vérité. Sa~ance XVI, 26. SuMe~. Il, 18 XXXIII, 3. 2 Samuel VII. 28. –/ean XVII, 8. Peaume CX!X. !60. 4 Eadraa VIII, 22. /can V. 32. 39 < XVII. 17. 2 2 CMn~en< V!. 7. Ephe. ~en< 13. CofoM~M 5. 2 T~mo~ee Il, 15. 1 /ean V. 10. Apocalypse XIX. 9.
2. Qu'il ajoute plus de créance à la parole divine qu'à la parole humaine qu'O n'abandonne jamais cette école divine pour les leçona d'un homme. Psaume XII. 8. 9 < XVIII, 31 XCIII, 5 CXIX, 99. 104. Hébreux tV. 12. P~erbea XXX, 5. Psaume LX! !0 CXtX. t65. Rema~ M!. 4. Actes XXVI, 22. P~e IV, Deutdronome !V. 2 XII. 32. ~M:e XXX, 21. 5urae~e XXIV, 8. Romain. XV. 18. 2 CorMh~M 17 t N. 2. CotoM~ena 8. ~ocafupM XXII. !8. t9. Mo~ea XV, 9. 6<Ma<ea t. 6-9. 1 Timothée VI. 3 et sqq. Hébreux XIII, 9.
3. Qu'it soit persuadé que la parole de Dieu lui fera concevoir, selon le sens intérieur et secret, beaucoup de
granda mystères, qui paaaeront inaperçua de ceux qui t'en tiennent au sens extérieur de l'Ecriture. Co!o«fena t, 9. Mariée H!. !h Marc tV. t). Luc Vlll, 10. 1 Codn~~ena H. 7. Bphea~ena 4. CotoM~ena 1. 26. Paautne CXIX, 18. /aa?e XX!X. H.)4. Matthieu XXt!. 29. Marc XU. 24. Luc XX!V. 27. 32. 45. /can V, 29. Actes 5 et aqq H. 14 et aqq VIII. 30 et aqq XVII. 3. DE L'HOMME ttniRtEUR. 1. Qu'il croie. selon l'enseignement du Verbe, que l'homme intérieur, ou l'âme, eat beaucoup plus parfait que le corpa et que par auite on doit tenir ptua à son âme qu'au monde entier et à toue les biens terreatrea. Gen~ae 7. Bcc~ea~aa~e X!t. 7. 2 CoWnthtCtM VI. )6. Go~ea VI, 7. 8. /acquea H. 26. Matthieu !X. 36. Marc VIII, 36.
2. Qu'il estime de la aorte non aeulement le aalut éternel et la béatitude de !'âme. mais encore la culture et son illumination pendant cette vie terrestre. 2 Corinthiens IV, 17. 1 Pierre 7. 2 Pierre 1. 3. 4. Bphea~na ÏJ7 V.27.
DE LA vis FUTURE ET ÉTERNELLE. 1. Que le dia. ciple croie à une vie future, meilleure et aana th. Tobie Il, !6. ~otna~na VI, 23. Epnea~na 6. 7. Hébreux Xt! 14. t Pierre 4. 9. 1 jean 25 V. 11. 2. Que, dans cette vie etemeUe, il y a dea ditférences entre !ea élue. Daniel XII. 3. 1 Corinthiens XV. 41. 42.
DE LA SACESSE DIVINE. 1. Qu'il ait confiance en la promeaae divine qui noua dit que, ai l'on cherche en toute sincérité la Sageaae, noua î'ohtiendrona selon la volonté de Dieu. PfoMrpea 3 et aqq. Daniel 21. Sapience VI, 13. 17. Syrocide VI, 28 LI, 13 et sqq. /acau<-a 5. 2. Qu'il désire avec zete cette Sageaae et toua aea avantagea. Pfoueroea !V. 7 13-18. S~rac~e L!. 21. 28.
3. Qu'il tienne, en face de la Sagesse divine, la sagesse humaine pour une folie. Prouerbea XXX. 2. ) Corinthiens )6. 19.
4 Qu'ainsi, il s'en tienne à la Sageaae divine, et la préfête à la sagesse, à la philosophie et aux arts de ce monde. Sapience V! Romains VIII, 6. 7. Suracide XXXV)!. 23. 24.
5. Que, dans ces études, il n'ait point en vue les honneura temporels, mais seulement la culture de son âme et son illumination éternelle et temporelle. Psaume CXIX, 36. Pfooeroea IV, 7. Suradde XXXI. 5. Ecclésiaste X!t. 8. Syractde X!V. 20-22 XXI, 5. Co~nrhfena X. 31. Sapience VII, 27. 2 Co~nr~ena tV. t5. 16. Ephéafena IV, 23. Proverbee III, 13 et aqq. Sapience VIII, 10. Il. t5. /aaïe XXXIII, 6. Sapience VII, 7 et aqq.. <4: VIII, 5. )8. Syracide Vt. 18 et sqq.
6. Qu'il préfère le trésor céleste à tous les trésors terreatres. Matthieu VI, 20 XIII, 44 et aqq. Luc XH. 33. Romains Il. 13. Cohaatena 2. 1 T~ethee VI, 17 et sqq. Job XXVIII, 12 et sqq. Proverbes XI, 4; XXVII, 24. 5~acMe X!V. 20. 2! XXXI, 5. Matthieu VI, 19.
7. Qu'il s'efforce de détacher de plus en p!ua son cœur des affairea temporelles, pour le livrer tout entier à l'étude de !a Sageaae divine et pour a'y aoumettre absolument. 4 Eadfa. Il, 36. 37. 39 X!V. 14. Manh<eu VI, 24. Luc X, 13. Matthieu X!X. 21. 29. Luc XIII, 22.29. 2 Pierre l, 4. Proverbes IV, 7. Sapience V!. 16. 19; VIII, 2. S~fac~ae LI, 13 et sqq.
8. Qu'il ne a'inquiete pas ai, par l'obéissance à cette Sagesse, il s'attire la risée des sages de ce monde et qu'il pasae à teura yeux pour un fou. t Corinthiens 27 1. t9; !6.-P~efbea!2.
Ce qui peut être donné
Le moi est cette pierre rejetée par lea constructeurs, et qui est devenue la clef de voûte. La mort du Christ sur la croix est la mort mystique de l'ego. (Fr. Hartmann) faut premièrement reconnaître le Christ et se fier à lui, deuxièmement appeler Marie.
Ni Aristote, ni Luther, ni Rome, ni les Moines ne serviront à quelque chose en cette affaire. (treneeus Agnoatus) Voici ce que dit l'auteur du Frayer Cruels Rosate. « On arrive plus vite au Christ en imitant sa vie qu'en lisant beaucoup.
« Les Rose-Croix enseignent la Bible et Tauler. » « Celui qui ne sait pas lire, dit Julianua de Campis (1). n'a qu'à écouter le prédicateur.
a faut non seulement aller vers le Christ, mais encore devenir un avec lui.
« Réaliser dans notre coeur la passion du Christ.
« II y a dans t'homme corps, âme, esprit (! Thessaloniciens V, 25 1 Corinthiens 14 Luc 46. 47) ou bien troia hommes
l'homme sensuel,
l'homme animal raisonnable.
l'homme spirituel.
« Chacun doit porter sa croix et, pour cela, cruci.6er tes deux premiers, et passer pour le troisième par l'humi. !tte, le désespoir, la mort.
« Plus t'homme monte, plus sa croix devient lourde. M « Le collège du Saint-Esprit, dit Schweighardt, est suspendu dans t'air, où Dieu veut, car c'est Lui qui le dirige. t! eat mobile et immobile, stable et instable il se meut sur
(:) .S<Md&We/ odef BeWt))< an a«e, welche von der NeMen Brader. M~a/< dess Of<<em wM R. C. genanni, eticM geleten, odet von attdent ~ef iM<tttM <««MftM) der ~oehe Be<th<t//ettheM vernommen /MMaMM< de Cam. pis 0. G. D. C. R. F. E. d<!6a<Mf <tt Belbosco !e!5 24. o~t. (d~à dt<<)
sea roues et par ses ailes et, quoique tes frères arment la Venté par de daironnantes trompettes, Julien de Campia ae tient toujours de l'autre coté, armé de t'épée de l'examen. Si tu aa une mauvaise conscience, aucun pont, aucune corde ne te sauvera tu tomberas dana le puits de l'erreur d'autant plus profondément que tu auras été plus haut. et tu y périraa. Suie-moi < imite les oiseaux de l'ait pur. Us volent iaia de même. tt n'y a pas de danger dana la lenteur. il y en a beaucoup dane la précipitation. Laisse voler les colombes hors de ton arche, pour voir ai le pays refleurit ai ettes te rapportent un rameau d'olivier, c'eat que Dieu t'est venu en aide. Tu dois à ton tour porter aide aux pauvres. Si eUes restent dehors sans preuve de vérité, va dans ton jardin, contente-toi de tes racines, plante la patience, protège ton âme du désespoir. Quoique Julien dise Qui n'est pas apte aujourd'hui le sera encore moins demain on ne lutte pas de force contre la sagesse l'heure viendra.
« Les frères ont le don d'ubiquité ils sont plus prea de toi que tu ne le penses.
« Ce temple doit être très petit, car aucun frère n'y est demeuré plus longtemps que quatre semaines. Cependant ils voient de là tes penséea mieux que tu ne pourrais les manifester. Lis donc en attendant les vieux ouvragea de théologie celui de Thomas a Kempia, par exempte suis-les ¡ tu as là dedans tout l'enseignement aussi net et beau qu'il aérait digne d'être gravé sur l'or et les pierres précieuses. Mets-!e en pratique d'une façon continue tu seras alors plus <tU*à moitié Rose-Crom tu trouveras bientôt les Magnalia du Grand et du Petit Monde bientôt un frère t'apparaîtra. Tel est le seul chemin. »
Et notre auteur répète plus !oin
« Espère en Dieu, prie-le sans cesse, écoute et lia aen Verbe, sa Parole avec application, contemple avec le cœur, rentre en toi-même, mets de c8t6 toutea choses temporeUes, étudie les vieux opuscules théologiques tu y trouveras l'art tout entier si précis et si beau qu'il pourrait être gravé sur l'or, l'argent et les pierres précieuses, et conservé comme
un trésor inestimable. Si tu fais cela, si tu le comprends, tu seras déjà plus qu'à demi Roae'Crom tu trouveras bientôt les Magnatia macro et mieroccsmiques tu sentiras aueM indubitablement qu'un frère se mettra en toi.
« Cela semble miraculeux et incroyable mais, je te prie, si tu tiens à ton salut, suis ce précieux petit livre le plus que tu pourras et étudie avec application le Parergon je t'assure que tu trouveras l'Art et le Collège. Ceci est la seule voie sans laquelle aucune recherche n'aboutit. » « Le Christ, dit Madathanus. eat l'arbre de vie par lequel sont adoucies tes eaux amères de Mara nous sommes ses branches et nous huctinetons par sa vertu. Nous ne formons avec lui qu'un seul être. Sa chair et son sang epintuets sont l'aliment ou la teinture dont se nourrit le véritaMe homme intérieur, car chaque principe se nourrit de son ana!ogue le corps mortel se nourrit de la terre, le corps sidérique se nourrit du firmament, et t'âme vit par l'Esprit du Seigneur. M L'homme intérieur ou le corps dynamique pur forme avec sa céleste nancée. par la foi, une esaence spiri.tuelle qui est la chair du Christ, la teinture de vie, un amour igné et pénétrant. C'est de l'humanité apiritue!te que Jésus a donné à aes disciples un corps et une vie célestes qu'il apporta du Ciel. La Loi est un feu qui réduit en cendres la nature, Adam et la chair par la souffrance et la mort t'Evan. gite est une eau qui spiritualise par la grâce du Christ et de l'Esprit et qui produit la paix, la joie, ta bénédiction et la vie. » (1)
L*Imitation de /esua-CnWs< demeure le manuel de tout aspirant à la couronne invisible des Rose-Croix. Ce livre, modeste et familier, dont l'auteur s'eat dérobé pendant dea siècles A l'admiration des hommes, eat, après le Nouveau Testament, le plus sublime que la Providence ait donné à la race blanche. Celui qui pratiquerait parfaitement tous les conseils qu'il donne, dit Schweighardt, serait déjà plus qu'à
(!) Ct. les doctrines de Jacob Behme Stem L<t «m~~MtMM~ et t<!<M«Mfe~!y<:hf9ff.d.!6e6.
moitié Roae-Croix. La vertu «écrite qui lui confère un charme divin cet cette alliance unique d'idéal et de réel, cette descente continuelle du eubtune dans les soins vulgaires de la vie quotidienne, cette élévation ininterrompue du cœur qui transfigura les actes tes plus commune.
Thomaa a Kempis, que lu travaux de l'érudition moderne ont prouvé être l'auteur de ce livre admirable, appartenait à la société des Frères de la <~e commune. J'ai eu entre les mains un de ses portraits rien dans la figure maigre, ni dans les traite irregutiera, ni dans le maintien placide de cet initiateur, ne décèle l'effort surhumain de sa volonté, ni les aouffrances continuellement renouvelées par leur acceptation conaciente. La laideur phyaique semble être un caractère commun des etrea en qui surabonde la splendeur morale comme ai le Ciel voulait donner & ces &mes d'étite un principe terrestre ei particulièrement pervers que leur lumière seule soit aaae~ forte pour l'évoluer et l'harmoniser.
Donner une analyse de ce livre est impossible, car tout y est essentiel on peut seulement y retrouver les trois grandes diviaions de la vie mystique la purgative, t'iituminative et l'unitive, chacune desquelles eat consacrée l'une de ses troia premières parties. La quatrième, qui traite du sacre- ment de l'Eucharistie, ne parait pu être autre chose qu'une addition écrite par quelque theetogien désireux de faire rentrer dana le ritualiame ce guide de ceux qui adorent le Père en esprit et en vérité.
C'est, en effet, dans la nudité seule de cette chambre mystique où il est prescrit de noua réfugier pour la prière que notre &me respire un air assez fort pour la faire se détourner du vœu le plus intime de la nature humaine de la recherche du bonheur. L'antique serpent tapi au centre de nouB-memea. enrouté autour du tronc de l'arbre de la Science, nous tente par les joies de la chair, par tea joies de la raiabn. par les joies de l'orgueil. Bien rares sont les coeura qui aperçoivent d'autres attraits, d'autres buta à teura efforts plus rares encore sont ceux qui, les apercevant, ont le courage de marcher vers la maladie, vers l'ignorance humaine, vers !'humi!)ation. n
Ceux-là seuls peuvent comprendre l'/nttteHon et se réjouir aux sublimités de l'Evangite.
Commenter t'œuvre de l'humble néerlandaia serait faite un cours entier de mystique éaotérique et, à coté des secrets que j'y pourrais découvrir, combien d'areanea n'oubUerais-ie point, empêchant peut-ehre d'autres chercheurs de les apercevoir )
Schweighardt parle de la Vierge Sophia et de son jardin dans lequel, dit-il, il est entré, quoique indigne, et par lequel on passe pour arriver au but. Noue traduisons la pnere qu'il donne & ce moment et qui noua a eembté fort belle n Seigneur, Père de toute Sagesse, soie pitoyable envers le pauvre pécheur que je suis, édaire mon cceut pour qu'il contemple tes merveiUea; enlève de moi tout pèche humain, que je puisse te connaître, toi et tes Magnalia, par la force de la foi et la véracité de la eonnance, que je comprenne tee bontés, que je devienne utile & mon prochain, pour l'amour de Jéaua-Chriat. ton File unique, qui règne, vit et permane avec toi et l'Esprit Saint, dans !'Etemit6. Amen. Amen. Amen. »
Comme noua le con&rme Gutman (1), l'homme repaaae pendant la nuit ee< paroles et s88 actions du jour il les examine, son esprit juge le bien et le mal Dieu lui envoie ses instructions par le moyen de ses anges et lui montre le vrai chemin. Car il y a une telle vertu dan$ les ténebrea qu'un homme de raison eaine peut obtenir la nuit tout ce qui est nécessaire à !ui-meme et au bien du prochain mais le devoir lui incombe d'agir, le jour euivant, selon le. enaeignemente qui lui ont été donnéa et de marcher dans la lumière qu'il a reçue. C'est ainsi que la lumière pourra aortïr des ténèbres.
L'histoire suivante est une application de cette théorie.
Madathanus taconte ainsi comment il reçut la Lumière. Comme ce que l'on va lire est d'un symbolisme
)t) U~te Vttï.
élevé, je laisserai au lecteur le soin d'en extraire une intorprétation soit alchimique, soit magique, soit mystique. Après une profonde méditation sur divers passages de l'Ecriture. sur l'histoire de Rachel, de Jacob et des Dudarm (1), sur la dissolution du Veau d'or par Aaron, notre auteur s'endormit et vit en songe Salomon lui apparaitre dans toute sa gloire. Les femmes, les courtisans et tes capi. tainea du Prince-des-Mages défilaient processionnellement au.tour du « Cëntrum in Trigono Centri M son nom était comme une huile répandue dont !e parfum pénètre tout, et son esprit de feu était une clé pour ouvrir le Temple, pénétrer jusqu'au Saint des sainta et saisir la corne de l'Autel. Alors l'entende. ment du songeur fut ouvert; il connut que, derrière lui, se tenait une femme nue elle était semblable à la bien-aimée du S~o-ahMfn mais & sa poitrine une btessure ouverte !ais.sait couler du sang et de t'eau ses habits étaient à ses pieds. déchirés et couverts de boue. Telle est la Nature occulte dé.voilée, la vierge pure dont Adam a été créé elle habite dans le jardin, eUe dort dans la double caverne d'Abraham aux champs d'Ephron et son palais est bâti dans les profondeun de la mer Rouge.
Le songeur s*e6raya fort de voir toutes ces choses et d'entendre ces paroles. Mais Salomon te réconforta avec la sueur de sang de la Vierge il éclaira eon entendement et fixa sa mémoire, afin qu'il puisse connattre la grandeur du Tres-Haut, la hauteur, la profondeur, te fondement de toute la Nature. Le roi prit ensuite notre songeur par la main, et descendit avec lui dans un cellier d'o& ils pénétrèrent dans une satIe secrète et parée, aux fenêtres de cristal, d'où l'on voyait la chambre précédente, t'épouse du Roi et la Vierge nue. Salomon le pria de choisir celle des deux femmes qui lui plairait, lui assurant qu'il les aimait également. Parmi les princesses de la cour qui assistaient à l'entretien, une très vieille dame d'atours vêtue de gris, coiffée d'une toque noire ornée de perles et de soie rouge, enveloppée dans un
(!) La Vulgate traduit ce terme par !e mot MattdM~fet.
manteau brodé a la turque, e'avança vers notre héroe et lui affirma être la mère de la Vierge nue, l'adjurant de l'élire pour son epouae. « Je voua donnerai, ajouta-t-eUe, pour net* toyer ses vêtemente un sel fueibte, une huile incombustible et un tréeor inestimable. M Salomon lui donna donc cette Vierge, selon aa demande il y eut alors un tumulte dans la suite du roi, et le songeur dormit jusqu'au matin. En se re. veillant, it ne vit plus aur son lit que !ee vëtemente souillés de sa nancée; il les conaerva soigneusement pendant cinq au. malgré la mauvaiBe odeur qu'ite dégageaient. Au bout de ce temps, ne sachant à quel ueage ils pouvaient eervir, il songea à a'en défaire. Alors lui apparut la vieille dame d'atoure qui lui reprocha amèrement son incurie eeua cea vetementa, en effet, qu'il n'avait ni !avée ni rangea, aont cachée des tréeere. Elle lui expliqua ensuite que le dégoût qu'il avait manifesté, lors de son mariage, pour lu vetemenit eoui!tée de sa fiancée. avait irrité Saturne, le grand-père de celle-ci, qui l'avait remise dane l'état oo elle était avant de naître. Pui. elle lui révéla le moyen de nettoyer cea parurea et de leur rendre leur éclat pn. mitif. Ainei le aongeur trouva le tréeor universel.
Aprea deux ana d'étudea Elman Zatta doit venir au disciple a! Dieu te permet. Quand it est venu, u cet trop tard pour diacuter il faut aeulement croire, obéir. » (treneeua Agnoetm)
t. Le Rose-Croix eat patient. 2. Bon.
3. il ne connait pas l'envie. 4. Il ne le hâte pas.
5. n'est pu vain.
6. H n'est pu de<otdonnê.
7. Il n'est pas ambitieux.
8. n'eat pas irritable.
9. Il ne pense pu mal dea autres.
SMNES SECRETS D'UN ADEPTE
10. n aime la }mtice.
11. t! aime la vérité.
t2. Il tait comment être ei!enc!eux.
13. n croit à ce qu'il sait.
14. Son espérance eat ferme.
15. Il ne peut être vaincu par la souffrance. t6. Il restera toujoun membre de sa eociete. Ceci a été révélé à un pèterin par un ange qui lui
enleva le ceeur et mit & <a place un charbon ardent. (Madathanue)
DEVISE DM ROSE.CROÏX
PraMenMa tmtWatnur ~ue ln 0&t<u ~Vot~e. Ex Deo nuelmur
/n jeeu mo~muf
Reo~tdmu< par Spiritum Sanctum.
RÈGLES ROStCRUQEtMES
t. Aime Dieu par-deaMM tout.
2. CoMacre ton tempa au devetoppement apirttue!. 3. Soia enti~tement tittuitte.
4. Tempêté, modeste, énergique et ~!eneiemt. S. Appreadt A connthre l'origine det métMx en toi. 6. Carde-foi des pretentioM.
7. Via dant une adoMtiea eontttnte du tien M* ptetne.
a. Apprendt la théone tvant la pratique.
9. Exerce la eherite envers teuw !e< ettee. tO. Ue les mcieM !ivre< de la aageMe.
!t. Cherche A comprendre leur MM secret. t2. Areane reeerv~ tuât ReM-Crom. Il est purement mténeur. (Madathanua)
DE L'INITIÉ A LA ROSE-CROIX
La vie dee Rose-Croix va par 5.
« Les n mages M réels ne laissent point de nom dan* la mémoire des passants et leur aont & jamais inconnus. Leur nombre, depuis lee temps, est le même nombre; mais ils forment un seul esprit. N (1)
« Nous paraissons gens de peu à l'extérieur par têt habita et le genre de vie. n (treneeus Agnoatua)
« Il y a des hères qui ont eu des enfanta nous acceptons toutes les conditions sociales mais, dès qu'ils sont admis, it leur faut vivre en parraite continence, » (idem) <t Nous savons tout ce qui est dans tes livres. » (idem)
u Nous offrons les intérêts de notre trésor, nous gardons le capital. M (idem)
<~
Au point de vue intérieur, noua ne saurions mieux caractériser l'activité du Rose-Crobt sinon en disent qu'il agit dans le Ciel, ou qu'il écrit sur le Livre de vie, avec la même sûreté d'etretw que le jardinier quand il cultive son enclos ou que le comptable qui transcrit des doit et auo<f. L'image est grossière, mais elle est parfaitement juste. i! y a eu, avant d'en arriver là, une transmutation que Madathanue exprime comme suit
ï) dans le t"' Principe est avarice
a 2* M compassion.
? M f H envie;
M 2" o bienfaisance.
(~ M i" H colère
)) 2* M douceur.
(1) V!U.)EM M L'iBM.AMM < j<~et.
MSTOtRE DES ROSE-CROtX
0 dana le f Pnnc!pe cet vanité
M 2' M humitM.
? M t" H ttnpudieité; M y H ehaetet~.
n t" )) mae;
M 2' )) eageaae.
) H )" o chatr;
M y H tachairduChrtBt.
Terminons tout ceci en résumant le petit pamphlet d'Irenaeus Agnoatua Frater non Froter (t).
Pour reconnaître un vrai Rose-Croix d'un faux, on peut voir
1 L'unité de doctrine, de paroles
2° Leur habiUement est humble
3° !!e sont et!enc!emt, paisibles, humblea et b!ent<usanta, ehaatea ¡
4° Ils guérissent ta tepre, la goutte, 1 bépilepsie, le cancer
5" Chacun d'eux porte un petit instrument appelé CoMno~o<hfenta<, qui peut détruire n'importe quel édifice. On le vit, en 1596, au aiege d'Hutet en Flandre, devant quatre capitaines eapagnola, Loys de Velasco, Antonio de Cuninga, Alonzo de Mendoza, Alonzo Rineira
6** un autre instrument, ~4etron~(a, pour voir les étoiles malgré les nuagea
7" Noua savons interpréter les songes et les visions
(t) fMte' non /fa<ff. da< <<( Eftte Hoehwtda~/X~e fent'ermttt~ OM <!<e Golhellge, /fomtM< Df!<~«t der H. ~beoe<tey<e<t ~o<<e<e< dea Rosen. <Mt<<M<, Daa <<e <<ett /af de~ /~<h<M BfMeMt Mtt<t<t Pfe~!tete« y<e<M<~ M~eheM, <o «Mtef dem ~attteM, MMd DecttMMttfe! ~oten~eMer Ce<ct<!<:)ta//< ad S. S. <« der !t~!t !ten<tMb !<M<<<<eM Mebett attd~MH~ ~e<e<~ter K<tt«. M<ehe<t Mttd! ~eoteMtt, dodMMh e<M /a~eh<f ton <<««? !(/afha//tett RoMM. <teu<Mf ohtt/e~af, und ~<cheW<t<t zNMMd~~t~ttdett, «Md abzMttCtMett. ffc. Ma!t<< ~~te<<«< C. y. efusdem F''a<ffM«at~ per GtfMtaMtoM <«a~Mt Nota. Mu<. ïbï).
6" tk savent le futur de chaque personne et de cha. que pays
9° Beaucoup de sciences nuraculeusea. (t)
't) Ce petit Uvre se termine aiMi t6 mars 1619 in Agro Dateaaeeac, va
Hugo AtVtRM.
BdaafdM WOOMTMN6. Zacha~M BNfM.
Jacobue PAcaztm.'s.
St~nê Ir. Agu.
DEUXIÈME PARTIE
Doctrines des Rose-Croix
CHAPITRE 1
THÉOLOGIE
Noue continuerons, dans cet exposa et dans les amiante, & suivre la même marche que pour la première partie. Noue ne. donnerons sur tes doctrines rosieruciennes que tes renseignements épars dans des livres anciens et introuvables. Chaque lecteur pourra ensuite, a'i! en a la vocation, pousser jusque derrière le voile oa nous espérons qu'Etiae Artiste J'enseignera tui-meme, mieux que ne pourrait le faire aucune autre personne.
La Théologie rosicrucienne est OMée sur le ternaire. Nous aurons a ejmminer s
1 ce qu'est t'Abaotu en aoi
2° ce qu'il est hors de aoi
et 30 plus spécialement, l'action du Verbe comme Sauveur
4° enfin, comment le ternaire divin se revête dans la vie terrestre.
A
Voici comment la tradition montre la révélation de J'Absolu dans le Néant pour créer le Retatiî.
A l'origine dort le chaos invisible et inconcevable, l'abtme éternel, te rien et le tout, dans le bleu profond duquel flamboient tes rayons de iod-He-Vau-He. Il y a aussi un chaos visible et concevable, le rien temporel, qui est ta matrice de toute chose créée. Lorsque ces deux éléments sont conjugués,
ita forment le ehaoa de l'opération élémentaire. comprenant la Tétraeomie, la Lumière et les Ténèbres. régla par Adonaï. Lorsque la Lumière est appelée à sortir des Ténèbre*, elle opère selon trois principes qui convergent, par la magie divine, sur la Terre adamique (t'Azoth) aoutenue par Lucifer. Là plongent les racinea d'une double vigne autour du cep s'enroule l'antique aerpent. Selon le premier principe, les grappea sont rouges on ne doit point y toucher, car elles recèlent !a Science. Suivant le second principe, les grappes aont vertee eUes sont agréaMea & voir et le fruit en eat bon à manger. Selon le troisième principe. le cep n'eet ni bon ni mauvais, il est seulement connaiaaaMe. Le glaive du che. roub défend d'approcher du premier cep, car il est l'Arbre de Vie { au contraife, le jus du second eat reçue! dan< un ea!ice, car it est l'Eau de la Vie chrietique. Cette eau contient en eUe la pierre trinitaire que recherchent lee Sagea tea angles sont le royaume obacur des mineramt, la gloire viride des végétaux, et la puissance rubescente des animaux. Telle eat la pierre angulaire que tea maçons ont rejetee, qui détient en aet troia p6iea !e trésor epiritueuz. le vin myatique dont FivreMe a fait tomber l'homme et qui le fait se relever, l'eau que cherchent !ea Sages. EUe donne la Mort et la Vie eue 6te au Soleil sa aptendeur et peut parfaire toutes lu planètu. En d'autrea termea, la Ro<e.Croiz reconnai<aent, au centre absolu du plan divin, la Nature éternelle et ineréee qui ee diatnbue de la façon suivante
t'Eaprit, l'éternelle Quinteaaenee
Dieu. !'etemeUe Subatance t
le Verbe, t'eaeence des troia personnes divinea, triple et une
t'Humanité divine, vie de feu. de lumière et d'eaprit. Cette aphère du soleil divin rayonne la Lumière de la Grâce, dont le Fiat produit le Temps et l'Espace. En eUe sont contenues toutea les poMibititea imaginaMea ce aont lu eaux decritea dana tea coamogoniea, aur lesquelles plane le souf8e des Elohim et qui engendrent la Lumière de ta Nature qui est la première chose créée contenant les quatre qualités
le froid. le chaud, le sec et l'humide. Ici se placent les opéra.tiens du Soleil naturel. & la fois feu. lumière. esprit et vie. L'Hyté primitive, centre de la Lumière de la Nature, cet le principe du monde supérieur spirituel. le palais indicible de la Nature céleste zodiacale, réservoir des semences célestes, animales, végétales et minérales. Le corps de la Lumière de la Nature est le monde inférieur, corporel, composé de forme et de matière, des quatre éléments et des trois principes sel, soufre et mercure.
Ces deux mondes, le supérieur et t'inférieur. sont semblables on y trouve une substance et trois principes dont l'ensemble forme le chaos d'où jaillit la fontaine d'eau vive, le Mercure des philosophes. Le Soufre des philosophes pro. cède de ta putréfaction il est t'&me. Le Sel procède de ta eatcination il est la forme. Le Mercure, t'entant, provient de la conjonction lorsqu'on le coagule, on obtient t'Archée fixe et la Teinture.
Dante, ainsi que nous l'avons déjà vu dans la première partie de cet ouvrage, exprime les mêmes idées sous un symbolisme transparent.
Joachim de Flore a exprimé un grand nombre de théories rosicruciennes. Voici, en particulier, le texte de sa déclaration sur le premier ternaire, tirée du célèbre passage de Saint Jean
« Rogo, Pater, ut omnes unum sint, sicut tu, Pater, in me, et ego in te. Tres sunt qui testimonium dant in cœto Pater, Verbum et Spiritus Sanctus, et hi très unum sunt et très sunt qui testimonium dant in terra apiritus, aqua et san.guis, et hi très unum sunt. »
<( Père. je te prie que tous ae confondent en un, ainsi que toi, Père, tu es en moi. et qu'en toi je me confonds. Au Ciel une trinité a'afrirme le Père. le Verbe. l'Esprit Saint. En un ils sont trois. Sur terre aussi une trinité s'afnnne l'air, l'eau et le sang, et en un ces trois coexistent, n (1)
(<) Cette parité des deux ternaires e6< le principe des ttavaux de !'xbbé P. P. G LMORM Les HantOMte~ de t'K~c f.t~~<tM<'e! par les \ott). brcs. 2 \o!. Parie tChacomac) tS~.
Cette déclaration, et d'autres. furent condamnéea vers la nn du pontiScat d'Alexandre tV (concile d'Attea, 12601261), qui flétrit les JonchimiteB en lea appelant « ces tauz docteurs qui, prenant pour fondement de leum extravagances ee)rta!tM temaurea, veulent établir dana leum concordancea une doctnne pernicieuse et, soue prétexte d'honorer le SaintEsprit, diminuer l'effet de ta rédemption du Fils de Dieu et le berner à un certain espace de tempa. o (t)
La conception de Dieu que se formaient lea Roae- Croix est exprimée, dana leura oeuwrea, par un triangle que rempnaaent tea lettres du Tétragramme ainsi disposées
C'est-à-dire, traduit en nombre* et additionn6 dana tous les sens imaginables
= 72
En outre, ce triante contient dis lettre8 fonnéea par l'addition de t+2+3+4. Nous pouvons en inférer t" que le nombre total de toutes les manifestations rosicruciennes sera 72 2*~ que leur initiation est une ~yntheM du po!ythei<me antique (9) vivifié (îau!tip!ié) par l'action du Réparateur (8) ou 8 x 9 = 72 (2) 3" que leur méthode intellectuelle est pythagoricienne (!e denaire par le quatmaire).
(:) H~tcfft t(t«M<M de te France, des Bénédictins, continuée par l'Académie dM iMetiptioat et BeUee-t.etttea.
«) Cf. Loma~MOM ox atar-MMtta Des K<~bf«. Pads (Dentn) t86t. Réédité par te Vot!e d'ta~ ign.
ConahuiMM maintenant ce TétMgnunaM sous ea forme complète (deux triangles inveftée) 1
On voit tout de suite que le cycle rosicrucien porté à sa limite de perfection atteint le même séjour de gtoire qu'indique !'ap8tre Jean sous la figure de la Cité aux 144 por. tes. Ainsi, cette initiation pOMede 72 livres secrets et 72 membres, voués chacun & la mite en vigueur d'un de ces code*. Ainsi ae manifeatent la théorie et la pratique, roïaison et le labeur, le pnncipe et le moyen d'une action invisible sur la biologie de la tette.
Les manifeetatioM de ce Tétragramme sont toujemw a demi voiteee ettea envoient leurs rayons sur ce monde pendant leur jour, et ces rayons sont assimilée pendant leur nuit l'homme reçoit ces rayons par la prière et se tes asai.mile par le travail.
La prière, c'eat !'Aah, un feu alimenté par !e Chaos, et qui volatilise les tettea 6tes le travail, c'eat le fixateur du fluide, qui reproduit l'image des choses supérieures il doit être guidé par Rouach Hoehmaet, l'esprit de la SageMe, et son type est la pyramide lumineuse, symbole immobile de la Tri. nité innniment active et auneme partie de la pierre cubique.
Six pyramides A B C D 1 B D E F I
E F G H 1
A CG H 1
C D E H I
A B F G I
Jehovah d&Mtme Dieu dana son essence; /Elohim deaigne Dieu dMM ses pUMNtncea (!) tel eat le seul et unique Dieu à qui noua devons avoir recoura. Un culte rendu aux dieux païens des e!ementa eat une abomination devant Jéhevah.
ReeumoM toutes ces idées par des extraita de Joa. chim de 'Flore qui a le mérite d'employer un langage suez clair et peu technique. On les trouvera expruneea également dana les écrite dea Frères du Libre.Esprit.
Du Fils tait chair et de l'Esprit fait souffle Les sept dons de 1 Etpnt
« Le Verbe s'étant fait chair habita parmi noua. tt fut un Dieu-Né lui qui était invisible par la aimp!ie!té de ea nature, il M fit visible par son assimilation à la nature humaine. U voulut être personniSé par le mystère de la voix parmi les hoïnmea visiblea, de telle façon que ceux qui ne pouvaient pas arriver par la contemplation à pénétrer les myst&rea divins fuMent emenéa au sublime par de vieiMea exem. plee.
« Car il n'en cet pas de même de ceux qui aent Ipi. rituels et de ceux qui sont chamels. Les yeux de< spirituels sont ouverte aux choaea divinea. Mais pour cela les sept dons du Saint.Esprit !eur sont néceaaairea. dons que l'Esprit qui est Dieu distribue & chacun comme il lui p!a!t.
« Quand l'Esprit ae répand dans les cceuM dea ndé!ea à la Pentec8te, il s'y ecuae.
« Ain<i il est inau~!adon alors que le Fila est incar. nation et ce n'est pas par l'exemple de choses visibles qu'il rend meilleur, mais par t'inauSîation de aea dena. ? (~pocQ. /yp<ta)
(!) CCTMM: op. «t. p. t7.
la
L Amour MMtance de l'Esprit
K Pour tous ceux qui voudront avoir la connaissance de l'Amour, qui est l'origine et la nn de toutes tes vertus et de tous !ea efforts. ils n'ont qu'a voit ce qu'est la haine. Car la haine est de toutes choses la plus odieuse, cette qui ne doit jamais être pardonnée. Ainsi, que l'homme ne considère rien de plus détestable que la haine, ainsi il en est de Dieu. qui ne se manifeste entièrement que par t'Amour. Je te dis, s'it arrive que ton proche, si même it est ton frère, se montre de caractère difncite dans ses relations avec toi, et si pourtant tu sais qu'il t'aime au fond de son cceur, tu supporteras ses acrimonies avec une certaine indulgence. Si au contraire tu sais qu'il te hait, de quelques soins, de quelques caresses qU'it t'entoure, tu ne pourras supporter sa présence. it est certain que la haine est la pire iniquité, elle est telle que le gouffre de Charybde, quelque chose de monstrueux qui enveloppe, étouffe et tue. Et l'on ne peut vivre que par l'Es.prit, qui est t'Amour dans sa substance.
« tt n'y a point de péché plus grave que la haine. On me dit qu'il y en a d'autres. Non pas. et, à mon tour, je dia que ceux qui veulent devenir les adeptes de la Vérité ont d'abord à écouter la vérité.
M Car il est certain qu'il n'y a point de rémission pour qui pèche contre l'Esprit, ni maintenant, ni jamais, car l'Esprit est l'Amour de Dieu et celui qui n'a pas l'Esprit n'a pas l'Amour. Or. l'Amour va vers l'Amour. On it y a la haine, it n'y a paa l'Esprit, c'est.à.dire qu'il n'y a que la Mort. M (<4poca~ps~s Noua)
Le Père est Force Le Fils, Sapience L Hsprït, Amour
« Sans t'Amour, la religion n'est qu'une apparence extérieure. Or, l'Amour vient et procède de la Sagesse, mais non de la sagesse puérile des hommes il vient de !a Sagesse divine et c'est pourquoi !a Sagesse divine le précède. U n'y a pas de vertu plus haute. On peut dire que !a Sapience et t'Amour sont deux biens inestimables. Cependant des deux t'Amour est !e plus haut. parce qu'il est l'émanation du SaintEapnt.
« Ainsi, la Sagesse a procédé de la Force, car la Force inspire la crainte qui pousse a la Sageeee puis la Sagesse a une fin qui est l'Amour. L'âge du Père est celui de la Puissance, origine de la crainte !'Êge du Fils est celui de la Sapience. et celui de l'Esprit se révèlera par t'Amour. « Anciennement, le peuple dea Juih n'avait connaissance de Dieu que par sa puissance qui inspirait la crainte: il adorait dans !a peur. Ce n'était qu'une partie de Dieu. Aujourd'hui, par le Fils, les chrétiens connaissent ta Sapience. Mais ceux'ÏA seuls connaîtront véritablement Dieu, et entièrement, qui connaîtront son Amour en connaisant le SaintEsprit. Et cette lumière ne brillera pleinement que dans le troisième âge. » (Psollerion Decaeor~e)
A
Dieu, selon Fludd, est cette pure et catholique unité qui comprend toute muMpticité et qui, avant la création, doit être considérée comme un être transcendant, vivant en soimême, d'une vie sans limites, en qui toutes les choses qui doivent devenir explicites sont implicitement contenues. L'univers a été formé par Lui sur le modèle d'un monde archétype préexistant dans l'idée divine et extériorisé d'une manière triple. La Monade étemelle, sana sortir de sa
propre profondité centrale, pesaède les trois dimensions t le point, le carré et le cube. L'unité multipliée par elle-même donne peut carré l'unité et ce carre multiplié par l'unité donne le cube, c'est-à-dire une autre unité. TeUe est l'image suivant laquelle le monde créé sort de sa source première et y rentre.
Le Verbe de Dieu cet triple. est d'abord le Sei. gneur Jésus-Christ, notre Sauveur il est ensuite ce par quoi Dieu a créé le monde et par quoi il conserve toute chose il est enfin la parole de la Loi, qui instruit les hommes et tes élevé jusqu'au Royaume étemet ()). Or, la parole de Dieu est sa volonté et sa volonté, ce sont tes anges revêtus de sa puissance mais les hommes n'entendent pas physiquement sa parole parce qu'ils seraient pulvérisés Adam est le seul avec qui il ait conversé. ne parle plus aux hommes qu'intérieurement, dans une langue universelle que chacun traduit aussitôt dans sa langue particulière ceux auxquels il parle sont dés lors illuminés et deviennent prophètes et voyants. Le Verbe de Dieu dans son action créatrice est une lumière étemelle et invisible qui illumine tes mondes et têt hommes. La parole de l'homme dirige les animaux et agit sur ses semblables; mais. s'i! pouvait réaliser, par la foi christique, les ceuvres de Dieu, sa parole accomplirait miracles sur miracles si nous avions seulement de la foi gros comme un grain de sénevé, nous serions maîtres de la terre entière et de ses habitants. (Gutman)
« L'Ergon, c'est Dieu sana Lui toute la peine n'est d'aucun profit. L'exercice convenable pour le posséder se trouve décrit dans le livre d'or de Thomas a Kempis, qui peut véritablement être dit la source et l'origine des Dogmes Rhodostaurotiques, tes Livres Saints étant la base sur laquelle on peut construire sans crainte.
a Descendons maintenant de ces hauteurs jusqu'aux créatures et aux Magnalia de Dieu c'est le Parergon. Il est
(!) GUTMAX 0~. <:«., !iv. Xîn.
général ou particulier on lui applique les mots de la Table d'émeraude Sol c~us pater est. c'est la matière et te sujet de notre philosophie ou physiologie générale il a'acquiert par le temps et l'occasion, mais non par l'or.
« La matière est double elle provient mi-parti du Ciel, mi.parti de la Terre quoique ce qui est en haut soit comme ce qui est en bas pour la réunion philosophique, catho. lique, tri-une, unique et vraie. ')
Après ces enseignements énigmatiques, Sehweighardt trouve qu'il en a presque trop dit, et déclare qu'Harpocrate lui ferme ta bouche.
Voici un résumé succinct des doctrines cosmosophiques de Fludd (t). Le théosophe anglais distingue avec soin la Sophia divine. l'éternelle sapience. de la sagesse raisonna. ble, humaine et diabolique que noua ont léguée les païens et les polythéistes. La source de t'Etemette Sagesse est en Dieu, la Nature naturante, la vapeur des vertus divines, le miroir de Sa Majesté. Passant de puissance en acte, cette Sagesse est le Logos, le Christ et c'est pourquoi Jésus est la pierre an<!ulaire du temple spirituel dea Rose-Croix. Avant la séparation, que le Verbe exécuta par six fois, tes cieux et la terre étaient une masse chaotique, grossière, informe, non digérée c'était l'Ens primordial, la pré. mière matière, le myslerium magnum de Paracelse c'est l'Aleph noir que le Verbe, par ea seule présence, transforma au premier jour en Aleph blanc tes eaux primitives furent animées par le Saint-Esprit. Les quatre éléments du monde sublunaire sont produits comme suit la terre est ta congtomération de la ténèbre matérielle l'eau est l'esprit le plus grossier de la ténèbre du ciel inférieur l'air est l'esprit du second ciel le feu est la ténèbre du ciel empyrée.
(:) D'apte divers traitte, notamment P~<!<M<~h<a tM)'M<M, tu qM M~<e<t«a et te<M«e ttM<(<Mt<< e< <tM(<(fan<m Sacra MfeqMe CttW<«etM (M<~0<< tM/Mt <)M<t <<M fMtt<t<ttMM<M<tt est ttMttM) tMe Loth ~tt~tt<tW< /f!M< ChW~hu) ad a~MttttM e< eMttt!ea<e ex~!<ta<«r. Gouda ï6}8.
Voici comment A. E. Waite, à qui noue empruntons ces détail, résume la théorie de Fludd sur le MactecoNae.
btfëee ( Le Créateur, En entium.
Dieu
tut-meme Nature natortnte taMe.
( HyM. matière prem~re ab-
Dtux p~. j 'oinmt.t simple. Lumière ou forme, qut tn-
tho<M La Nature, ( forme toute chose.
NttesMitret «taseon (– Seeondt)re/ (Protde <d'o&~ent ( t'Humtde
t pHBttpe. Chaude ( le Sec la creation qui est ou peut Tertre p. avec q)to! est ttite du dérivée de Air r toute la substance
tt~' duMatfocotme.
MMMfOtme Etro i° r~ Terre du Macrocosme.
et des ttrea Quttemttre le grtnd thaot tonhtt. qui y Quttudre le ptM Mpprothe de nous. vivent le Sperme dans les animaux
ta Semence dans les
c'ett w€)jet<u<i
le Soufre et t'Argent
v)tdaMte<m)ner<u)t.
La Nature, cause ou
pHattpe.
qui est ou
Le Nature, la chose pr)ndp)<e.
De Mocroacomf fat~ca (R. F!udd)
qui a trofB le Ciel "< de la Trinité.
dMs)oa: ~'tOetEmpyree.
La plus { le Ciel cristallin.
haute qui est lumière la plus <!mp!t et )a ptae
constitue MSMU.ne;
par un esprit singulièrement pur, Mau
i tt Incompréhensible.
qui est les étoiles Hitta
La moyenne t <tivts<e<nS )M 7 planètes.
Le ou ëthérée et '"m'~e médiocre · Macrocosme compos-'e "f~' ni ni a trois f grossier.
rériona la Mp~Henre. séjour du fto
)e< deux entr~net )'tBf<H<ure.
fondement de
divIsée en la terre.
L'inférieure ~P~" la moye la région
où se ttmoyeMequi ) aérienne;
tr.uv.nt comprend
I trouvent comprend ( aquetne.
t* trotateme lumière, la plus gros-
conatituée tieredetoutea;
par un esprit plus épala et plus fe.
t culent.
Pour les Rose-Croix, l'énigme du monde n'était que la descente perpétueiïe du Verbe dans la chair et la régénération de celle-ci par l'Esprit: !'Ab!me devient la Lumière par miséricorde Dieu ae réa!ise dans l'Homme par le Mes.sie. Cette sortie, pour employer le langage de Bœhme, s'effectue de toute éternité.
Gutman. dans son interprétation du mot Bereachtt (1), se rencontre avec la Kabbale et prévoit Fabre d'Olivet. La
(!) Un sait que ce mot est le premier du livre sacré on t'a traduit par < au commencement oa < en principe
racine de ce mot lui indique à la fois le principe de la création et le Verbe (t) non manifesté.
Cependant, pour lui, tes cieux et la terre ont été tirés du néant il ne donne pas, comme Boehme, le détail de cette extraction it y voit simplement un acte de la volonté divine. Toutes les créatures, les anges mêmes, ont eu ce commencement la Trinité seule préexistait. Tout ce que Dieu a créé durera éternellement, non pas toujours quant à la forme, mais quant à l'essence.
Toutes les œuvres de Dieu sont bonnes la création a été faite pour nous apprendre à suivre la volonté de Dieu, selon la décision de notre liberté. C'est pourquoi le BereschM, c'est-à-dire l'action initiale de Dieu, se retrouve partout, à moins que le mauvais vouloir des créatures ne t'empêche.
Le mot Bora, qui est le second de la Genèse, exprime la double action de tirer une chose du néant et de dévetopper ce quelque chose en une forme vivante organique. Cette action a eu lieu au commencement du monde et se répète tous les jours, à tout instant (2). car it suffit que Dieu pense pour que sa pensée soit un être il pense sans cesse et tout est vivant dans la nature.
On peut dire. sans trop de hardiesse, que la psychologie divine, les formations mentales de l'Absolu sont représentées, dans le plan accessible à l'intelligence humaine, par le type, à ta fois symbolique et réel. de ta Vierge. Les extraits suivants vont nous le prouver.
Le plan divin, d'après les Rose-Croix, est rempli par la triple essence de Jéhovah, de l'Esprit Saint et de Jésus. Pour l'école du XV)f siècle, ce ternaire se résout en quater.naire par Maria, et en quinaire lorsque cette Maria descend dans le microcosme ou elle prend le nom de Sophia.
(!) Ci. La CaEVAUM P. L. B. DMCB H<"woM<< eot~ l'Eglise et ta Synagogue, ou P<M<~ ct M<tto!tt~<; de la religion f~~f~Mne. PaHa (P. Mellier) 1844. vo).
«)GUTHAtt.-0~.t<f.,p.t9.
Remarquons, en pMMnt, que Sophia n'eat qu'une forme réfléchie de Joseph.
Ainsi, l'essence divine qui, dans l'Eternité. se compose de Dieu, de la Personne et du Verbe, ae manifeste. dans le Temps, comme Père, Fils et Esprit, et devient viai. ble dans notre monde sous la forme du Christ Jésus, Dieu et homme. Tels sont les deux Paradis, céleste et terrestre. (Madathanua)
Le Dieu tri-un, ou Jéhovah. a tout créé de Tien. dans le Chaos, par l'action de l'Esprit. Le primum Hyle des Sages en est extrait là se trouvent le nrmament. tes animaux, les minéraux, tes végétaux, le macrocosme dont le centre eat la quintessence le microcosme, la plus parfaite des créa. tures l'homme, l'image de Dieu, avec son âme immortelle qui est un feu céleste et invisible. Cette créature humaine eat tombée mais vient le Messie, lumière de la grâce et de la nature ainsi, nous devons prendre conscience du Grand Livre de la Nature en commençant par t'Omega, ou l'astre dea nuits, puis en méditant par les vertus de la Roae crucifiée puis en taiaant l'Alpha, le résultat de la méditation, le soleil fécondant (t). (Madathanue)
tt y a trois choses admirables Dieu et l'Homme, la Mère et la Vierge, la Trinité et l'Unité de même qu'il y a trois couleurs fondamentales le jaune, le bleu et le rouge. (Madathanus). La Vierge, l'Eglise et l'Ame sont les troia épouses du Verbe, dans le Ciel, sur la Terre et dans l'Homme.
(<) Lege, ~Mdfcf, <o<e.
C'est cette triple spécification de la Nature Essence que les Kabbalistes appellent la Shekinah, ou 8plendeur divine ils représentent la Shekinah sous la forme d'une rose, ainsi qu'en témoigne le passage suivant du Zohar (section /&nor) « Quod sieut Rosa crescit ad aquas, et emittit odorem bonum, sic Malchuth hoc gaudet nomine, cmn influxum assursit a Binah, quee bonum elevat odorem. M (!)
A
Il faudrait ici répéter tout ce que la littérature mya. tique, gnostique et kabbalistique dit de la chute des angee et de la chute de l'homme. Ce sujet appartient plutôt à la cosmogonie, puisque le drame qu'il décrit a développé la Nature temporelle. Nous ne feroM donc ici qu'en mentionner l'existence pour mémoire.
Nous passerons de même très rapidement sur la des. cription du mouvement inverse de la Nature la réintégration, nous en réservant d'en païter au chapitre consacé à l'étude des procédés d'initiation. Nous dirons simplement quelques mots sur l'essence du Sauveur et sur celle du salut. Aucun œil humain n'a vu Dieu les prophètes et les saints n'ont vu que la gloire qui t'enveloppe (2) son image la plus ressemblante est l'âme de l'homme. Seuls ceux qui ont le cœur pur verront Dieu, quand ils seront parvenus à la perfection. Sur cette terre Il daigne se révéler par. fois aux justes pendant leur sommeil ()).
On voit immédiatement qu'il y a, dans le phénomène de la rédemption des hommes, deux éléments opposés l'un venant d'en haut, la Grâce l'autre venant d'en bas, de nous-mêmes, le Mérite. Quand le Verbe nous aide au moyen de la première, it apparatt comme Fils de Dieu quand il
(!) Cf. CBRtSTtM Kttottx ~ox RosEtRMH Kobbata denudata scu Dottrina Hebr~OfMHt <faMsceod<t)<ot(! et Mtetofhy~M atque thMto~tto. a vol., StUtbMh 1~7.
(:) GUTMAW; op. <«., p. J3.
(3) GUTMAX; 0~. <«., p. 34.
descend à notre niveau pour acquérir le second, it apparaît comme Sauveur. C'est de là que viennent les distinctions de la grâce efficiente et de la grâce efficace. Tous noa etforta se réduisent à obtenir, du côté de la grâce, la soumission aux peines, ou expiations et, du côt6 du mérite, la libération du pacte formé avec le Mal. Ainsi les extrêmes du Fils de Dieu et du Sauveur ee combinent dans une unité de troiaième ordre, qui se produit dans t'âme humaine par !a régénération, et qui a été ngurée physiquement par la Transfiguration de Jésus-Christ.
Voyons maintenant de quelle façon peut se décomposer l'action vivante du Sauveur sur le monde.
Nous sommes spectateurs et acteurs d'une lutte mora)e entre tes puissances bonnes et les puissances mauvaises. devant aboutir soit au triomphe du Bien, soit au triomphe du Mal. Un succès momentané du Mal eur le Bien produit le Martyre au contraire, une victoire du Bien sur le Mal ne se remporte pas sans que le vainqueur ne eoutfre une Passion. Dans les deux cas, c'est la souffrance pour l'homme dans le premier, en mode matériel dans le second, en mode divin. Martyre et Passion ont chacun leur résultat le premier, par le mystère de ta propagation de la foi ta seconde, en provoquant la descente d'une assistance eumaturette. Ainsi s'évoque l'action sur la terre de la Justice étemelle qui inaugure t'ère. attendue de tous tes mystiques, du Règne de Dieu. A
L'explication de ces derniers mots clôturera notre chapitre, en résumant, d'après l'auteur qui en a écrit le plue clairement, les données traditionnelles sur l'action du Ternaire divin dans notre monde, depuis la Création jusqu'au Jugement.
Le commencement de toutes chosea et leur développement sont inscrits dans le Livre éternel de la mémoire de Dieu c'est le même que le Livre de vie dont parle certaine école mystique bienheureux ceux qui peuvent y tracer leurs
noms (t). Ceux-là sont tes enfants de Dieu & eux seuls sont révèles quelques-uns des secrets de la Sagesse. mais quelquesune seulement, car it y en a un si grand nombre qu'il faudrait cinq cents ana pour !ea énumérer. Ces secrets sont très occultes. parce qu'ils pourraient être mal employés et que les hommes, qui méprisent déjà les deux ou trois qu'ila connaissent, les profaneraient tous (2).
Ce Livre de vie a, comme toutes les réatités spiritueltes, son représentant sur terre, ainsi que t'explique le passage suivant
H Le livre de l'Apocalypse scellé de sept sceaux est le Livre de vie qui contient toutes les activités de la Teinture, selon l'Eternité et le Temps. Cette teinture est l'homme, dont le nombre est 666. Ainsi
« Toute sagesse est contenue dans un seul livre, toute vertu dans une seule pierre, toute beauté dans une seule fleur, toute richesse dans un seul trésor, et toute béatitude dana un seul bien, qui sont Jésus-Christ. l'alpha et l'omega, crucifié et ressuscité, source, arbre, lumière et livre de la vie. n (Madathanus)
Sur ce livre sont consignés tous les mouvements des choses, des créatures, des directeurs et du pouvoir suprême gouvernant notre terre. Voici la description de ces phases, d'après les doctrines de t'Euangtfe Eternel attribué à Joachim de Flore.
« Le Père a eu un règne de quatre mille ans qui correspond à l'Ancien Testament. Le Fils a régné jusqu'en l'an !200. Alors l'Esprit de Vie est sorti des deux Testaments pour faire place à l'Evangile Eternel. L'an 1260 verra commencer l'ère du Saint-Esprit. Le règne des laïques corres. pond a celui du Père. il a eu sa place dans l'ancienne Loi la nouvelle Loi a été représentée par le règne du clergé séculier qui correspond à l'époque du Fils. Dans le troisième âge
(!) UMMM, I, p. :0. (a) UOTMM, 1, p. t~.
il y aura une proportion égale de laïques et de clerca, et spécialement vouée au Saint-Esprit. L'ancien sacerdoce sera remplacé par un nouveau. On ne pourra être prêtre et l'on n'aura le droit d'enseigner qu'à condition de marcher pieds nue. DaM aix ans les aacrementa de la nouvelle loi seront abolis.
« Jésus-Chriat et aea apôtres n'ont pas eu l'entière et parfaite vie contemplative. Jusqu'au moment de Joachim la vie active a sanctiné elle devient inutile à partir de ce moment ce qui est nécessaire et qui prouve la piété parfaite, c'est la vie contemplative. Ainai l'ordre du clergé sécu. lier ne peut pas durer il faut qu'il soit remplacé par un ordre d'officiants plue parfait, l'ordre des religieux réguliers. tel qu'il eat annoncé par le Psalmiste quand il dit « Des cordea (1) exceUentea me sont tombéea en partage. » Cet ordre apparaîtra dana aa force quand celui du ctergé touchera à sa nn. Ce sera l'ordre des petite (dea Frères Mineure). « Dana le premier âge du monde, le gouvernement de l'Eglise fut conné par le Père à certaina hommea sages de l'ordre dea gêna mariéa, d'où il suit que cet ordre fut légitime. Pour le second âge. le Fila a dieposé que la direction apparent aux clercs, ce dont ila tirent une gloire incontea.tée. A la venue du troisième âge, c'eat à un choix d'hommes pria parmi les moines que sera conné le gouvernement par quoi l'ordre monastique sera gloriné.
« S'il arrive que les prédicateurs et les docteurs de cet ordre aient à souffrir du clergé, ils s'en iront chez les inndèles il est même à craindre qu'on en vienne au point de les réunir pour une lutte contre l'Eglise romaine. « L'intelligence du sens spirituel des Ecritures n'a pas été confiée au pape ce qui lui a été conné. c'est aeulement l'intelligence du sens littéral. S'il se permet de décider du sens spirituel, son jugement eat téméraire, et l'on peut pas-
(i) tteaan fait remarquer qu'il y a ici, sur le mot /"te< (cordes), un contrtfeaa que les hebratsante doivent tout de suite remarquer.
ser outre. Les hommes spirituels ne sont pas tenus d'observer la décision de l'Eglise romaine dans les choses de Dieu. Il On peut donner raison aux Grèce de s'être séparés de l'Eglise romaine. Ils vivent p!utôt que les Latins 6e!on l'Esprit, et sont plus avancés sur la voie du Salut. Car c'est l'Esprit Saint qui est le guide des Grecs, tandis que les Latina obéissent au Fils et que lea Juifs sont sous la loi du Père. D'à! leurs, les Juifs seront sauvés par le Père sans avoir besoin d'abandonner leur religion particulière.
« L'Ancien Testament est l'oeuvre du temps où régnait le Père. On peut le comparer au premier ciel ou à la clarté des étoiles le Nouveau Testament est l'ceuvre du temps ou régnait le Fils on peut le comparer au second ciel ou à la clarté de la lune l'Evangile Etemel, qui sera l'œuvre de l'ère où régnera le Saint-Esprit, aura, par comparaison, toute la clarté du soteit. L'Ancien Testament représente l'en. trée (le vestibule) le Nouveau Testament représente le Saint l'Evangile Eternel est le Saint des saints.
« Dans le premier agit la crainte dans le second, c'est la grâce et la foi qui se manifestent dans le troisième sera la parfaite efflorescence de l'Amour. Le premier fut le temps de l'esclavage le second le temps de la vassalité filiale au troisième luira la liberté. Le premier a été une nuit éclairée d'étoiles le second a été l'aube le troisième sera la clarté du milieu du jour. Le premier représentait l'hiver, le second le printemps. le troisième représentera l'été. Le premier était t'écoree le second la coque le troisième sera le cœur (ou le noyau). La Boraison du premier était d'orties du second, de roses le troisième portera des tis. Le premier, c'eat l'eau le second, le vin le troisième sera l'huile. Et on peut dire encore que le premier est la terre le second, l'eau et le troiaième, te feu. Au premier se rapporte la Septuagésime, le Carême au second, et les allégresses de Pâques au troisième. L'Evangile donné par le Christ est littéral, spirituel sera l'Evan. gile Eternel auquel le Saint-Esprit donnera son nom. Il y a des sens cachés dans l'Evangile du Christ, dans l'Evangile Eteme! on ne trouvera ni paraboles, ni figures. II sera ainsi
qu'il a M annoncé par saint Paul en ces termea « Mainte. nant nous ne voyons que les reBeta du miroir, noue ne comprenona qu'en devinant les énigmes mais alors (dana le troiaième état de t* humanité) on verra directement. » Alors ceaaeront toutes les paraboles et la vérité apparaîtra aana voiles. « Les Ecritures divinea ae diviseront en troia partiea l'Ancien Testament le Nouveau Teatament et t'EvangUe Eter. ne!. Autre est l'Ecntutte qui a été donnée aun hommes du temps du règne du Père, autre celle du Fila et autre celle qui noua est donnée pour le temps du règne du Saint-Esprit. Ainsi que l'on a fait pour les précédenta. son Evangile devra être lu par toua.
« Trois hommes dominent les commencements de l'Ancien Teatament Abraham, Isaac et Jacob ce dernier était entouré de douze peraonnagee. Troia hommes président aux débuta du Nouveau Teatament Zacharie, Jean.Baptiste et le Christ qu'accompagnent les douze apôtrea. Ainai troia hommes seront les auteurs du nouvel état t'homme vêtu de !in. l'ange portant la taux aiguiaée. et l'ange portant le signe du Dieu vivant (1). Par ce dernier la vie apostolique a été rénovée et répandue par douze apôtrea. Ainsi l'avènement des hommes nouveaux datant de )200, depuia ce temps FEvangue du Christ a perdu de sa valeur.
« Et il eat vrai que l'Evangile du Christ n'est pas le véritable Evangile, car Jéaua n'a pas été l'architecte véritaMe de !'Egtiae qui est encore a bâtir il n'a conduit peraonne a ta perfection. E~ie est venu annoncer hu'meme l'avènement de t'EvangiJe éternel. Or cet Evangile va être prêché et répandu et régnera déaormaia. Comme it eat aupérieur aux pré. cédenta Evangiles, ainai ses orateurs seront supérieurs aux prédicatews dea deux autres. » (2)
d) De t'easMtMe des eom<tttnt9!fes <t semble résulter que le premier serait Joachim tat-m6mt, le eeeond saint Dominique et te troieilme saiNt Praa~ofa.
(a) Extrait de MCR CHARt~s M PLESSO e'AMEmRË. Cotteetto ~M<«. ttc~et de Mcrb affoW~t. Parle t~S-ô.
DM ttOM Etats du monde. Sur la Trinité
« Le premier état dont noua avons à parler exista au temps de la Loi. Alors le peuple de Dieu, encore asservi aux étéments de ce monde, n'était point encore propre à comprendre, à voir en face la liberté de l'Esprit. Cela dura jusqu'à ce que vint Celui qui dit « Si le Fils vous délivre, voue aurez la véritabte tiberté. a
« Le second état fut sous l'Evangile. !t a duré jus. qu'aujourd'hui. Les peuples vivent dane une liberté grande si on la compare à celle du passé. restreinte si on considère J'avenir. Ce que noua disons ici, en partie noua le connais. sons. en partie noue le prophétisons. Or, quand viendra ce qui eat parfait, tout ce qui est d'une autre origine sera diapersé.
« Le Seigneur est l'Esprit et, là où est !'Eapnt, là est la liberté.
« La troisième phase commencera vers la fin de ce Bièete. Et t'Esprit se montrera, non plus sous le voile de la lettre, mais en pleine liberté, après que sera détruit et aboli l'Evangile imparfait du Fils et la disparition de ses prophètes. Ceux qui connattront la vraie justice seront nombreux, autant que les étoiles dans la splendeur du firmament, et dans !e<t éternités sans fin.
« Le premier état qui apparut au monde commença avec la circoncision d'Adam. Le second date d'Osias. Autant qu'il nous est permia de le croire par le compte des générations, le troisième prend naissance à l'époque de saint Benott et brillera de toute sa clarté au moment prochain de son entière révélation, c'est-à-dire quand Elie se remontrera et quand le peuple incrédule des Juifs se convertira au Seigneur. « Ainsi que la lettre de l'Ancien Testament paratt appartenir au Père par une certaine propriété de ressemblance, ainsi que !e Nouveau Testament eat au Fils, ainsi t'in-
tettigence spirituelle qui procède de tous tes deux appartient au Saint-Esprit. D'après cela. l'âge ou l'on a'unissait par le mariage fut !e règne du Père celui des prédicateurs est le règne du Fils. et enfin celui des religieux (des moines = ordo monachorum), le dernier, doit être celui du Saint-Esprit. On ne trouvera dans les Pères rien dont l'autorité puisse contre. dire ce qui est avancé ici.
n Il y a trois époques avant la toi, sous la toi, avec la grâce.
<( Cette troisième époque se divisera elle-même en trois parties cette de la lettre de l'Evangile, cette de l'intel. tigence spirituelle et enfin celle de la pleine manifestation de Dieu. Ainsi nous comptons en tout cinq stases. La première avant la toi. la seconde sous la toi. la troisième sous l'Evangile, la quatrième sous l'intelligence spirituelle, la cinquième dans la manifestation parfaite et entière. H faut donc que les élus de Dieu montent de vertu en vertu, de clarté en clarté jua. qu'à ce qu'ils voient le Dieu des dieux; et la route va de la toi naturelle à la loi de Moïse, de la toi de Molise a l'Evan. gile, de l'Evangile du Christ & celui de l'Esprit, et de fin. tettigence spirituelle à la vraie et éternelle contemplation de Dieu.
« On ne saurait trop s'arrêter à remarquer que le mystère sacré de la Trinité se trouve ici inscrit (1) et consigné en ces cinq distinctions, de telle façon qu'il reste constant et n'est atteint dans aucune des parties de sa mystérieuse unité. H Mais expliquons-nous d'abord sur des sujets de moindre importance, pour qu'il soit plus facile de comprendre quand nous nous attaquerons aux thèmes plus élevés. « Abraham engendra Isaac Isaae, Jacob Jacob. Joseph Joseph. Ephraïm. Tous cinq furent des hommes justea et bons devant Dieu, et ce sont eux qu'il choisit pour garder et enseigner tes secrets de sa propre Sagesse non pas. a la vérité, a tout le peuple, mais seulement à ceux des Israélites qui furent appelés à l'Esprit. Ici, Abraham signifie le Père
(I) <ttW<«<«M.
Isaac, le Fils Jacob. l'Esprit Saint. Telle est la vérité. Mais. comme quelqu'un aurait pu penser qu'ainsi le Fils n'est pas dana le Père et le Père dans le Fils, il a fallu fournir un autre mystère dana lequel la qualification de paternité lût attribuée à Isaac que l'on avait plus haut assimité au Fils. Dans ce cas, Jacob devient le Fila et Joseph le Saint-Esprit. Les mystères sacrés. qui sont ai divers et multiples, noua forcent parfois à adopter cette compréhension. Si. à nouveau, la fragilité hu. maine trouve que le Saint-Eaprit n'est pas dana le Père et le Fils, ni le Père et !e Fils dana le Saint.Esprit. Jacob eigninera !e Père Joseph. le Fi!a. et Ephraim, le Saint-Eaprit. Jacob. qui était d'abord !e dernier dana la trinité, deviendra le pré. mier. Par ce fait nous comprendrons qu'il n'y a en elle rien d'antérieur ni de postérieur, de majeur ni de mineur et qu'elle est une totalité de trois personnes coegaJes et coetemettes. Il y a donc eu trois patriarches Abraham, Isaac et Jacob, qui ont également essaimé le peuple d'Israël, car le Père. le Fils et le Saint-Esprit sont, au même titre, créateurs du genre humain.
« Le temps d'avant !a toi, qui est attribué au Père, est celui où le péché n'était point impute, puisqu'il n'y avait pas de toi. Mais depuis Adam jusqu'à Moïse régna la mort, car, dans ses projets sur les fils des hommes. Dieu avait résolu, par cet arrêt, de se montrer terrible, et d'inspirer au genre humain la terreur sacrée de sa puissance.
« L'âge qui suit est soumis au Fils et est le règne de la toi parce que le Fils est le mettre et le législateur qui ittumine tout homme venant au monde mais l'age de la grâce appartient au Saint-Esprit, parce que, là où est la grâce, la loi est abolie, où est l'Esprit de Dieu, là est la liberté, a (Joachim de Flore Liber /nffoduciontts In ExposMonem ~4poca~p~a, p. 5 et 6.)
Si maintenant l'on interroge la commune doctrine d'Hénoch et de Moïse, ces deux hommes mystérieux dont le genre de mort indique l'initiation, on verra que la théologie
13
primitive, antédiluvienne puis-je dire, de l'institut rosicrucien se réduit aux données suivantes, en admettant toutefois que je n'aie pas commis d'erreurs dans la lecture de ces textes vénérables.
Et, tout d'abord, il existe un seul vrai Dieu dont tous tea autres ne sont que tes lieutenants. Ce Dieu un se manifeste à l'homme par le fait seul de la réciprocité de leura existences à l'un et à l'autre. Et l'homme qui le cherche à travers tes innombrables formes de l'existence univereeUe, le découvre en a'apeîeevant que ces formes ne sont que les signes relatifs de ses perfections absotues.
Ainsi le Maître du monde apparaissait aux patriar. ches préhistoriques, tout d'abord comme la Réalité absolue, puis comme la Vie universelle, enfin comme l'ensemble des rapports inceaaanta qui unissent toutes les étincelles de cette Réalité avec toutea les formes de cette Vie. C*eat ce que le christianisme nommera, dans t'annee platonique suivante le Père, le Fils et le Saint-Esprit, se déployant selon l'harmonie dans le Royaume dea Cieux.
Ces trois potea de la divinité s'expriment dana l'en. ceinte de l'Absolu, si je puis employer cette formule et cette expression, ce sont les anges, lesquels deviennent, en passant dans l'enceinte du Relatif, des démons, des hommes ou des dieux, par une dépotarisation de leur volonté.
Le dénombrement, ou plut&t la clasaincation de ces anges diffère suivant l'aspect sous lequel on les envisage car leur nombre demeure constant, puisque le point de vue d'ou on les observe est nxe. Ceux-là seuls qui ont parcouru l'univers tout entier et qui ont reçu des propres mains du Verbe éternel le baptême de l'Esprit peuvent changer sana fin leurs postes d'observation. Le Rose.Crom, quoique infiniment plus élevé que la masse des amateurs d'ésotérisme, est encore assez éloigné de cette liberté totale.
Quoi qu'il en soit, on peut étudier les agents constitutifs de l'univers sous l'aspect de leur essence, de leur forme et de leur mouvement on les groupera, dès lors, sous l'une ou l'autre des nomenclatures que fournissent en abondance lee
monument hiéroglyphiquea de l'antiquité. En tout eu. ces agents ou principes eoamogoniques se refetent toujoun dans leur état le plue simple
aux trois éléments de l'essence divine,
aux douze élémenta limitanfa de l'univere,
aux sept élémenta d'évolution agissant au sein de la masse de l'oeuf cosmique.
Cet vingt-deux Elohims, pour leur rendre le nom que Moïse leur donna, sont vingt-deux exténorationa de la puis. aance divine. Ce sont des etrea intelligente, puissants et libres tant qu*i!e demeurent dans leur pureté primitive, tien ne trouble l'harmonie du plan un c'eet en ae combinant, par des actes volontaires, qu'ih commencent le travail de la création, travail tout de même voulu par Dieu, puisqu'on ne peut l'ac. complir que par la vie dont il est la source première. Analo.giquement, les formes matérielles de la création future eomp!ete seront aussi les signes de la puissance d!vine. Ce sont ces Elohima qui, en ae groupant dans ta ephere de !'Abao!u, forment telles fonctions divinea, comme te Père. le Verbe. t'Esprit. la Vierge-Sage8se, la Cité céleste, les Vieillards, les Livres, eto., etc. Ha repréaentent tout l'infini du possible pré-créature!. Dana ta création actuelle l'homme en connaît un certain nombre dans une création antérieure, ou dans une future, it se pourrait que Dieu se révé!&t autrement que par la trinité, ou que toute autre forme essent!e!!e du monde, qui nous apparaît nécessaire. soit tout a fait différente.
Le Père est la base indispensable de tout il est au centre, ou plutôt à l'origine de tout être, caché sous un mystère invio!ab!e il crée tout, il qualifie tout, il modifie tout, il mobilise tout il est le foyer de tous les pôles, le mètre de toutes les quantités. l'origine de tous les mouvements. le schéma de tous !ea organismes.
L'Esprit est partout il constitue la substance même et l'atmosphère du Royaume de Dieu il établit toutes les relations entre les habitants de ce Royaume, sans jamais revêtir de forme il apéciSe, dana l'Absolu, les volontés du Père
it est le grand organisateur et le grand semeur des étincelles de la Lumière divine il unit le Père au Fils et le Fits au Père il supplée même, pour ainsi dire. le Verbe dans fceuvre de la création it l'accommode. l'adapte, le rend assimilable aux êtres surnaturels et aux naturels; il localise et it universalise il limite enfin la portion du Néant sur laquelle t'Exister va se produire.
Le Fils ou Verbe, f aspect de Dieu le plus proche de nous, et !e moins incompréheMibte, est unique dans son essence la Vie absolue, l'Etre. Lorsqu'il reste indépendant de toute substance, il est immuabte torequ'it se décide, il revêt des formes, des mouvementa et des temps. C'est <JoM que Famé de l'homme peut, non pas le comprendre, mais le sentir. tt est l'action du Père, et tous les êtres tiennent de lui la faculté d'agir dans cet état, it revêt une triple forme, ce qui fait que les hommes l'adorent sous dea nom ditrérents. soit qu'ft se manifeste dans la pureté où il sort du sein du Père. soit qu'il se cache sous tes dissonaneea du concert uni.verset, dans le monde du binaire, soit qu'il s'efforce de reprendre les volontés irrégutieres des 6trea pour tes ramener A l'unit6 primitive. Chacune de ces trois formes se déploie selon un mode qui lui est propre, mais dont t'eMmen nous entratnerait à tracer toute une ontologie. Enfin, ce Verbe et ses sous-multiples se modifient, de quatre façons, dans leur activité soit qu'ils se présentent simplement au milieu qu'ils se proposent d'évertuer, soit qu'ils s'entourent d'abord pour cela de leurs amdtiairea subordonnés, aoit qu'ils se revêtent de la substance des créaturea sur lesquelles ils veulent agir pour se mettre tout à fait & leur portée, soit enfin qu'ils a'incament dans l'esprit même d'une ou plusieurs de ces der. nières, afin de leur porter un secours plus efficace. Ces verbes. le central et ses innombrables sous-multiples, agissent toutourt, dans un lieu donné, au centre de ce lieu, dans l'endroit qui offre l'image temporelle de la perpétuellement active Eternité ils sont toujours au présent ce sont leurs rayons émanés qui subissent l'action du Temps. Enfin, ils achèvent de a'indivï* duatiser. toujours afin d'être mieux utilisés par les créatures
individualistes, en se apec!a!!aant selon les modes intellectuels proprea à chaque ctaaae de ce< demièrea.
Ainsi l'univera est le signe de D!eu l'agglomération du chaos reçoit la tumiete vitalisante du Verbe toutes les molécules substantielles a'animent dea lors elles prennent contact, ae melent, ae aepatent. ee groupent. luttent, ee traneforment et a'hannontaent peu à peu. selon que t'Eepnt tes pénètre et les attire vers le centre éternel qui leur a donné naissance.
Les nomenclatures dea sous-multiples du Verbe sont aaaez nombreuses pour que le chercheur puisse facilement en recueillir dam les diversea traditions et les rectifier sur les modèles indiques par tes Rose-Croix de 1614, la Bible et ce livre cache dana le tombeau de Rosenkreutz le Tarot.
Fludd enseigne qu'au commencement deux principes existaient seuls, procédant du Pète tes Ténèbres et la Lu. mière, l'idée formelle et la matière plastique. Selon l'opération diverse de la tuntière. la matière devint quintuple. Les mondea spirituel et temporel, soumis à l'action du type originel, devin.rent, à la ressemblance de cette idée invisible, d'abord intelli. gib!es. puis peu à peu manifestée par leur action réciproque. Ainsi fut produit l'être, ou la pensée à qui fut attribuée ta création. Ceci est proprement le Fils, la seconde personne de la Trinité, qu'il appelle aUMi le Macrocosme. tt est divisé en régions Empyrée, Ethérée et Etémentaire elles sont httbitéea par des nationa invisibles et innombrables la Lumière s'y répand et s'éteint dans tes cendres obscures qui constituent ce troisième monde. H y a trois hiérarchies ascendantes d'anges tes Téraphins. tes Séraphins et les Chérubins par contre. trois hiérarchies sombres peuplées d'anges déchus. Le monde élémentaire est t'éeorce, le résidu, la cendre, le sédiment du feu éthéré. L'homme est un microcosme. Tous les corps ren. ferment, comme autant de prisons, une parcelle d'esprit éthéré, un magnétisme intérieur, qui est leur vie. Ainsi tous les minéraux ont une certaine force végétative, toutes les plantes ont une sensibilité rudimentaire, tous les animaux un instinct presque raisonnable. L'alchimiste évolue donc les corps avec du feu matériet, le magicien opère par un feu invi.sible et l'adepte dissipe les erreurs au moyen du feu intellectuel. Ces propositions, bien que nettes, ne furent pas goûtées de tous les occultistes.
CHAPITRE
COSMOLOGIE
Jean.Baptiste Morin de Villefranche (1) dit du mat de Ftudd et des Rose-Croix au sujet de teura théories sur la « lumière qu'il taxe de matérialistes.
Ftudd enseigne que la lumière est l'agent de la vie universelle. C'est la cause de toutes les énergies et le média. teur ou, mieux, le ministre des volontés divines. EMe est au centre du monde, par conséquent derrière le aoteil pour notre zodiaque elle eat d'autant plus dynamique qu'elle est plus invisible.
Cette dernière !dée semble empruntée à Dante chez qui elle est la base de ta constitution des neuf cercles de son Paradis et des neufs cercles de son Enfer.
Nous verrons plus loin comment a'exptique l'Enfer. Tous les écrivains rosicruciens et Gutman en tête sont d'accord aur son existence mais, selon ce dernier, le Purgatoire est dans la conscience de chacun c'est donc d'une manière subjective, dont l'intensité est proportionnelle à la perfection selon laquelle noua obéissons à notre conscience.
L'existence de l'Enfer, par contre, est objective, et ceux que le Christ a rebaptises peuvent le voir it provient, dans le développement cosmogonique, du royaume des Ténèbres. (Gutman)
Il y a troia sortes de ténèbres dans l'enfer, dans le ciel extérieur et sur la terre les deux premières sont les plus profondes. En outre, chaque créature contient des ténèbres, dont le degré constitue son opacité ou sa translucidité propre t'cei! de l'homme tui-tneme est enténébré et l'obscurité qui le couvre ne se dissipe qu'au fur et & mesure de la purification morate.
Il faut, en outre, mentionner les ténèbres thaumaturgiques qui se produisent en dehors du cours ordinaire dea choses et qui sont tes signes d'une volonté particulière de Dieu. Il en est de même des éclipses de planètes.
Ainsi toute chose a ses ténèbres dans l'univers et leur mère unique est la ténèbre du puits de t'Abîme dont le
'!) Astrologla Ga<«M, ~~Mft~Mï et M«OM<&«< ~<'<'r«! ~<ab«f<a, alque <MSXVt«t'fOtd<<<'«'ttfo,p.:t!,C").6(f).
grand Ange conserve la clé jusqu'au tour du Jugement (1). L'homme intérieur est dans l'obscurité il passe dans la lu. mière quand il accomplit de bonnes actiona. et le rayonne. ment de ces actes, quand il est assez fort. suffit à dissiper les ténèbres de l'homme corporel. Les pierres et les métaux peuvent aussi manifester leur lumière par l'opération de l'art c'est ce qu'enseigne l'alchimie.
tt ne faut pas croire que la partie ténébreuse de l'univers soit la création directe de Dieu. Dieu n'a jamais voulu le mal. Mais c'est la mauvaise volonté du Diable qui a produit tout ce qu'il y a d'obscur et d'imparfait dans le monde. Ainsi l'homme n'est pas le maître des Ténèbrea et. s'il np renaît d'eau et d'esprit, it ne peut y porter la Lumière. Le gouverneur des Ténèbres est Lucifer, le prince de ce monde aidé par ses légions innombrables d'anges révoltés. L'essence des Ténèbres est une chose dé!!ée, insaisissable et incorporelle, beaucoup plus subtile que t'air et que l'eau: leur remède est donc une chose de même nature. spiritueUe et pénétrant tout c'eat le rayonnement de la sainteté c'est la purification intérieure, par laquelle l'homme forme en lui-même une image de plus en plus ressemblante de la Source de toute Lumière.
Rappelons que ces Ténèbres peuvent exister dans la nuit, dans le royaume des morts, dans les ténèbres extérieures. Entre tes cieux et la terre on compte sept choses qui sont contraires l'une à l'autre et qui coexistent cependant ce sont l'espace éthéré du firmament, l'air humide et l'air sec, ta lumière, la chaleur, le froid et la terre la huitième sphère est la ténèbre, ainsi que l'enseignent Gutman et le Light o/ Ce dernier livre développe très bien l'étude des ténèbrea dans t'âme humaine à propos du satellite sombre, surtout quant aux rapports qui relient la force d'individualité et la force d'obseuration.
Les êtres des trois mondes pris dans leur ensemble forment une échelle philosophique, kabbalistique et magique. la chaîne d'or qui retient l'oiseau hermétique, l'arbre de la
(!)CLTMA!): 0~. Cft. :i\ \H.
science du bien et du mat, qui M développe selon les !o!< dea nembïM 4, 5 et 7.
A Rat Nature AtcedeM Mv< Venttgaé Sperme Corps cnmtttbuoo Ar~tteeNeste P)etrephHMopht!e TttnturephyttqM Dieu le Père Vertu Céleste Ame Chaud Adam
Dieu le FUs MtMttte Antmtt t)dthqae Esprit Ftotd Ewe
Dieu le Saint- Arcane Végétation Sperme Esprit Mum!d< élémentaire Saut DttX.Homme Mystère Mtn<n)tte)TM<re Corps Sec Enfant
Archanges jtiptttf E<<ta St!mtM T~An<a Men Or Soufre PtttsMncM Lune Argent S~nMer Ch<n)MM 8' Orbe M*p)et Eauttehe S<rtph!Bt 9'Otbe QahtaMtBte Teinture PhMipMte* Mercure Vif At~eat A!an on Ttttre Vehut Veam Cutwre VtMol DomiMtioM MM Fer Sel Anges Saturne Plomb Antimoine Forma Natura Accedens et reducatur
in aevum nin~
0
~NMMMMt arcanum)
L Eve untv<M<!le
C'est la Maha-Marialh, fécondée par dedans, et par raite toujours vierge (voir la Genèse). (D' A. J.)
Dieu est un esprit éternel, incréé, infini. subtistaat par soi-même il est devenu, dans la Nature et dana le Temps, un homme visible, corporel et mortel.
La Nature est un esprit crée. temporel, Sni et cor. pore! une image, une ombre de l'Eternel.
L'oeil de Dieu voit, crée et conserve toute chose. Le Mgard de cet œi! est la Lumière de la grice qui est l'Ergon, l'Eve céleste, l'agent de la tégénération. La circonférence de cette lumière est la teinture céleste, !e sacrement par excellence, la Rose-Croix.
L*oeit de la Nature voit et régit toute la terre. Sa lumière vit, meurt, opère, se corrompt et renaît a nouveau eHe est le Parergon, l'Eve terrestre, la naissance matérielle. Sa circonrérence est la Teinture physique, !a sueur du soleil, le lait de cette vierge qui a aht enfanta et qui demeure cependant toujours vierge. C'est ici que doivent venir les philosophes.
Mais, pour voir toutes ces choses, il faut les contetnpler par ce que John Dec appelle la monade hiéroglyphique (1). C'est ta Vierge Sophia. Son visage resplendit comme le soleil de justice dans sa poitrine brûle le feu divin de la Trinité. que figurent t'Urim et te Thunamim. Par sa droite tous les êtres sortent de l'unité selon la loi de l'Ancien Testament par sa gauche les êtres rentrent dans l'unité selon la loi du Nouveau Testament. Son 61s est le Verbe incarné, le micro- eesme, au centre duquel habitent simultanément le Temps et
(t) C'est le titre même de l'ouvrage de ce tameMt etthimitte M«<M Mefo~ty~htM, matiletnatite, ota~tce, MbetbMte et atttto~M M~tt«~. As~eta t;6~.
l'Etemité c'eet par lui que l'on arrive au eottege du Saint. Esprit o& l'on assiste & t'op&radon du Fiat de la Nature, tel qu'il va être décrit.
y a dans ce Fiat quatre aphêree concentriques qui découlent l'une de l'autre le sperme ao!aire, masculin, le père du monde la matière du monde, la femme qui conçoit les oeuvres du soleil ou de l'enfant de la lune la source de8 quatre fleuves paradisiaques et. enfin, le chaos.
Voici la composition de ces quatre sphères
Première Sphère
1. Sperme masculin du monde.
2. Première matière au centre et à la circonférence air, vent, vapeur, fumée.
3. Porte philosophique.
4. Le réveil des morts, poussière et cendre.
5. L'or vert, philosophique, silex ou silence des sages.
6. Le sophiste et la théorie.
7. Pierre, teinture et é!m!r philosophique (silex). 8. Le mage et la pratique.
9. L'argent philosophique.
10. Le caput mortuum, Fiat Lux.
)). Hylé, c!ef philosophique.
12. Matière ultime, le squelette.
Deuxième Sphère
t. La matière mère.
2, 3. Le soufre philosophique, feu de sagesse. 4. Gluten de l'aigle b!anc. ct'aux vive, soufre blanc. première solution.
5, 6. Sel ou azoth philosophique, le corrosif, l'arcane du tartre.
7. Le crocus philosophique, le lion qui sommeil.lait s'évente.
8, 9. Rebis, désir du sage.
10. Soufre incombustible, soufre rouge, aurore, or potaMe.
tt, t2. Mercure philosophique, eau céleste. Le cristal pleut du ciel.
T)ro!e!eme Sphère
). Les quatrea fleuves.
4. L'Arch6e, herbe verte et Manche. Ephpheta. 7. Vitriol ou centre philosophique, quintessence. 10. Tête de corbeau, aohtttoa féconde, ecHpae de Soleil et de Lune, soufre noir.
Quatrième Sphère
Chaos des quatre éléments.
Voici ce qu'est le chaos, d'après Sendivogius
Dieu a crée, à l'usage de l'homme, une force secrète et magique appelée Nature, qui 8'accomplit ou le réalise par le moyen de quatre éléments serviteurs le feu, l'eau, t'air et la terre leur action «t longuement exprimée dans les douze traitea chimiques de StKubcurg.
Ces quatre e!ementa jettent dans la terre une semence, un sperme qui est le Mteit dana la aphêre sublu. naire, qui 6e rapporte la physiologie g<néra!e. origine de toute force et de tout bien. Ce sperme déverse Me effets aur troia principaux royaumes le minéral, le végétal et l'animal et analogiquement sur le règne hominal.
La création dea eaux est le grand mystère de l'invi.sible devenant visible. De ce!ui-!a procèdent toua les autres. Toutea chose8 sont suspendues dans ces eaux comme la poua*eière dana l'air i'humidité radicale est le médiateur univer. sel bienheureux celui qui sait la reconnaître et l'utiliser. 11 y quatre aortee d'eaux la première dttna tea cieux, la seconde dana le firmament, la troiaième au-deasoua du nrmament, la quatrième sur et dans la terre. Leur subtilité va en décroissant de haut en bas. La première est pénétrée de la gloire divine dans la seconde se meuvent les anges ces
deux eaux sont retenues dans !'espace et elles ne sont déliée* que pour tes dé!uges. La troisième eau est celle des nuages t eUe contient une médecine très efficace; eUe est douce et parrumée. mais nous ne l'apprécions pas a cause de rimperfection de nos sens. C'est la première eau qui est !a source des trois autres.
Les eaux supérieures sont inviMotes, mais Dieu les a enfermées dans une ecorce transparente, afin que tes créatures puissent les apercevoir. Eltea sont les mères des trois autres e!éments l'eau douce a par conséquent un grand nombre de vertus puisqu'elle est la matrice et la nomnee des créatures. De même que l'eau spirituelle régénère î'âme~ l'eau matériette peut guérir toutes les maladies physiques (t)*
Le Quaternaire
Voici encore un exposé donné au moyen des correwpondancea du quaternaire
5<e~ue
< a 3 <
Roage Etpritdivia Adam Eve Abe! Jtone Pertonne divine Fils Saint-Esprit Homme-ChtM Vert Verbe divin Satphnr Eau mercurielle Teinture terrestre Btea Homme'Dten Lea Prophète: L'EvangOe Rose-Croix
(t) UOTMAtt.
Le « Fiat Lux ') proféré par le Créateur créa le dou.ble soleil du firmament et de la terre, qui possèdent chacun un arc-en-ciel de quatre couleurs ét<mentaire<.
vers:
Voici quelle est la distribution des feux dana t'uni'
La lumière ignée intérieure, divine, mconcevabte. La lumière des ministres de Dieu,
Celle de leurs aerviteuM,
Celle des soteite essentiels,
CeMea des étoiles, des corps célestes,
Celle des mens,
Celle des feux c!rcum-tenreatrea.
Celles des animaux, des p!antea. des pierres, Celle dea humanimaux,
Celle dea démons,
Celle des enfera,
Celle enfin de l'abime.
(Gutman)
L'étude dea trois tableaux ci-après eat Importante.
THÉORtE
Fiat Feu Dieu
T.< f t. Père U.6 2. file T.i f a. Esprit U.6 4. M«UttMr t.9 Dieu T.5 A<hme<tMte 1.2 P~ote T.6 Penonne N.a Père C.< Fils N.3 Saint.&pd< C.4 VtergeMMie C.< Dieu est N.3 Le Verbe est C.4 Le Verbe est N8 Dieu et le !t Parote <t'<tt t<m< Dieu Verbetonttin T.O Ett 1 et 3 t.2 E«iet3 T.B 5 EatteO 3 Ï.9 LeChtttt est < et 3
U6 6 Eau T.t 1 Eau U.6 Eau T.< Eau «émette MgeMque nrm!'n)tat"<re terrotre R.7 éternelle angélique R.7 flmanientaire 1 terrestre
DOCTRtNES DU ROSMROtX
PRA'nOUE
~4nten Cau ~Ve<Mfe
T.t t.~ U.6 2.$ 1 T.t 3.& U.6 4.9 9 t2 ChtM T.B SpMtut t.9 Mtt~te T6 MtH~e pTtm!~te u!thne
N3 Sotttt< C.< MMMM N.3 Bet C.< Corpt C.4 PM N.9 A)<- C.4 Eta N.3 Terre T.5 AdâtB.tmtge t.9 AdâmttE~e T.6 Enttnb t.9 Hommetetre!de Dieu Mttt i et 3 d'Adam -Eve tre temporel «<t«t9 3 Mt)«e<3 3
U.6 B)Htt<(eKe T.t Eau U6 Eau T.t EâO tf<«urettt tatmete wt~t*~ mh)M< R. R/!
(MtdtthMttt)
ÉTERNITÉ ET PREMtER MOBILE tNCRÉÉS
Père t Pttt j Esprit j Kthtr< PREMER MMtLE CRÉÉ ET PREMtERE MÂTtERE
Feu E)Mt Atr T<ttt SM)tnc«<)«te Semtatew<g<tttt 8enttnttt)t!ntt!e Semea<tm)B<M!e P$!e MeMqttt Pale MtMcttque EqtttnoM SeM« père Fn< Mère PMe Minuit M<d! M*Hn Bott A<oth Attre* Monde SphttM (MtdtthMat)
Cette loi générale du quaternaire a été révélée par les adeptes dan< le t8' degré maçonnique. dans les quatre chambres du grade et, en particulier, dam les quatre lettres de l'inscription olouée au haut de !a Croix.
Voici, d'après les livres hermétiques, la signification de ces quatre lettres LN.R.t.
1 (toM) symbolisait le principe créateur actif et la manifestation du principe divin qui féconde la substance. N (Nain) symbolisait la substance passive, moule de toutes tes formes.
R (Rasit) symbolisait l'union des deux principes et la perp~tueMe transformation des choses créées.
1 (!o!ti) symbolisait a nouveau le principe créateur divin, pour signifier que la forme créatrice qui en est émanée y remonte eans cesse pour en rejaillir toujours ()).
« La rose-croix, formant ainsi un bijou précieux, était l'attribut des anciens mages, qui le portaient suspendu au cou par une chatne d'or. Mais. pour ne pas laisser livré aux profanea le mot sacré i, n, r. i, ils remplaçaient ces quatre lettres par tes quatre figures qui s'unissent dans le sphinx la tête humaine, le taureau, le lion et l'aigle. » (2)
Voici quatre sens de ces quatre lettres
Sens matériel. /esas Nazareua Re< /u<~<Borutn. Sena majeur. /gne Natura Renoua1ur Integra. Sena supérieur. /ne//aMe Nomen Rerum /nMum. /ne~aMe== !0, nombre de la perfection des Sephiroth. Nomen = 5. !'Univere constitué dans son essence. Ren<tn c 5, l'Univers constitué dans sa forme. FnWum = 7, double conscience que l'être prend de
la fotme et de la substance.
Lire aussi, au séné psychique Infra No~ta Regnum lehouah. (Jean Tabrie).
(i) CMtsïtAtt Hbtct~ de ta Magie, df rnotxte <tt~tte<«~t et de la ~a<<!tf« <MMM les <eM~< et te< ~e<e!. Perte (?ante Jeuvet). (2) Mewe des Hautes Etudes, !887, a* 3, p. t~c.
LES SEIZE ÉLÉMENTS DE LA NATURE
(Madathanus)
Jebovah E!ohim ou le Verbe de Dieu agit et crée
FEU AtR EAU TERRE Fiat Mtum Chaol HyM RtbfB t" mobne Esprit Humide Set m~MMt r<d)c<t
Prem)ëre Ame Azoth Corps matf!fe du monde
Pierre Spetme AttMmte Chtmte ph!tctopht)e da monde
Rouge Jtaae Vert Bleu Chaleur Sécheresse Humfd)<< Ffofd EMtece Esprit vif
Ce tableau montre le double mouvement inverse de la Nature, qui a lieu daM toua les plans de la Nahue. C'eat dire que le grand oeuvre minéral, le grand oeuvre magique et le grand oeuvre spirituel B'accompHaaent par des procédés analogues. Le S~gnotMfa remfn de Jacob Bcehme est censacré tout entier A prouver cette thèse. On trouve dans l'/tureum vellus de Fictuld Je tableau auivant que nous recopiona à titre documentaire
COMPARATIO LAPtDtS PHtLOSOPHta ET THEOLOGta
j Primum Ena
Chaoa, hyl6
) Catholica nature ou âme universelle du monde.
Lea Troia Principes de toutes choses.
Pri-Ma-Teria ou aujet de la pierre philosophale.
Soleil et Lune, les deux grande luminaires qui engendrent tout et rendent tout manifeste.
4 Etementa, deaquek le feu est le plus e!ev6 et le plus epintue!.
10 Sphères dont la plua haute contient toutes les autrea.
<2 Signes du zodiaque.
7 Planètes.
3 Chera-d'œuvre compris dana l'Arcane.
Bref, tout le Magiatere de l'unique Pierre phitoao. phale eat compris dana la Nature. la Matière et la Préparation.
~l Toutes cho<M eont contpneea dane le Christ Jésus, ~l sur la terre comme dans les deux. (Ephee!ene 1)
Dieu
Verbe
Esprit de Dieu flottant sur les eaux.
Père. Fi!s. Saint-Esprit.
Jésus. Christ Dieu et homme. !saïe XXVIII, Mat. thieu XX!.
La Bible, ou l'Ancien et le Nouveau Testament, qui contiennent tous tee temoipages.
4 Evange!istea. desquels Jean (Taig!e) eat le p!ua eïeve.
10 Conunandementt de Dieu, dont le premier ren.ferme tous les autres.
12 Articles de foi.
7 Demandee dana l'Orai. son dominicale.
3 Vertua théologales.
Un Dieu, une Foi, un Baptême. (EphewieM IV)
SUMMA
TRtPHOUUM PmtjOSOPHORUM
CxfuN ex matera fn mete~atûn)
Fleuve d'or Fleuve d'argent
tHS HYLE
Dieu émane Dieu L'or engendre l'or
Soleil de Juetlee Soleil dee Sagea
Fils de Dieu Ombre du Soleil éteme!
Verbe incamé Sortie du Chaoa
Dana te Chriat se trouve
Dans divine tout trouve Dans l'or ré<nde!a nature
la Nature divine tout en. terrestre tout entière.
tiére. terrestre tout entière. Père. Fi!a, Eaprit I Soufre, Mercure, Sel L'INViSIBLE
Père. Fi!a, Eaprit et Christ Feu, Air, Eau et Terre Dieu vivant 1 Or vivant
LE VtStBLE
La majeete divine t Le ciel microcoemique In Moc S~gno ~~nce<
Le ciel microcosmique
L'Androgyne corporel, inconcevable, immortel (1) (Madathanua)
t) Cf. cect avec certain r&Mttat~ physiologiques de la Radj.Yoga.
Nous ne pensons pas pouvoir mieux terminer ce chapitre qu'en reproduisant le commentaire magistral de Stanistas de Guaita sur l'une des planches les plus importantes de F~M~r~e~e de la Sagesse efeme~e de Henri Khunrath. On sait que !'inité de Leipzig a synthétisé dans une série de dessine symboliques tout l'occultisme de la kabbale, du christianisme et de l'alchimie. Nous reroaa à ce monument de fréquents emprunta dans les chapitres suivants, parce qu'il prête à une très grande clarté de commentaires et qu'il place t'étudiant à Un beau point de vue de synthèse. Le Dr Marc Haven a donné, en 1906, une nouvelle édition de ces figure8 avec commentaires du plus haut intérêt.
Cette planche, appetée la Rose-Croix et, aussi, le Christ en Croix, représente, d'après nous, l'initiation théorique à la connaissance du Verbe vivant dans le monde. Stanislas de Guaita en a donné une analyse détaillée, que nous allons résumer fidèlement.
Au centre de la ngure, un Christ cruciM dans une rose de lumière représente t'Adam-Kadmon, emblème du Grand Arcane, et semble indiquer l'identité d'essence entre l'Homme-synth&se et Dieu manifeste c'est l'illustration du premier chapitre de l'Evangile de Saint Jean.
Pour parler le langage catholique, la aphère supé.rieure, oa est écrit le nom Aïn-Soph, est Dieu le Père la rosé à cinq péta!es du centre est Dieu le Fi!s la sphère intérieure, nommée /Eïneth. est ceUe du Saint-Espïit les deux sphères extrêmes sont perdues dans les nuages d'Atziluth pour indiquer leur caractère occulte, que notre intelligence ne peut saisir que par rapports antithétiques. Au-dessus de la sphère d'Aïn-Soph se trouve le triangle de IEVE, dans lequel 1 est le Père lE, le Fita !EV. t'Esprit !EVE, t'Univers vivant. La colombe qui plane au-dessus de la sphère d'/Emeth, c'est le double courant d'amour qui relie les trois personnes. C'est de la figure du Christ que rayonnent les flammes des dix Sephiroth, comme autant de fenêtres ouvertes sur !e Grand Arcane du Verbe. Cette 6gure cruciale, entourée
de la fleur pentaphylle. c'est le Verbe s'incarnant dans la matière, selon ce que dit le Phil. Ine. dans son livre des Brreura et de la trente (!), ou, comme disent lu Kabbalistes modernes, Ihoah M devenant a leschouah » (2). Guaita développe ici les significations secrètes des Sephiroth » et des < Shemoth o. Comme ceci appartient spécialement à la philosophie kabbalistique, nous ne reproduirons pas ses commen.taires mais noua ferons remarquer, avec lui, comment Khun. tath relie les Nombres, les Noms et les Chœure angéliques et comment, dans cette planche, les vingt.deux lettres hébtaîques, aymboïea de la doctrine absolue, <' jaillissent de l'accou. plement fécond de l'Ombre et de la Qarté. de l'Erreur et de la Venté, du Mal et du Bien, de l'Etre et du Non.Etre n. Voici le conseil que. pour terminer son savant commentaire, Guaita donne à l'étudiant « Comme l'algèbre, la Kabbale a ses équationa et son vocabulaire technique. Lecteur. c'est une langue à apprendre, dont la merveilleuse précision et l'emploi coutumier voua dédommageront assez, pat la suite, des efforts ou votre esprit s'est pu dépenser dans la période de l'étude. » (3)
Nous avons tenu à ce que la pensée d'un de nos matttea terminât cette étude. Guaita a magistralement résumé, dans les pages précédentes, la philosophie cosmogonique des Rosé-Croix kabbalistes. Et, pour donner à nos lecteurs les moyens de connattre à loisir la pensée des Rose-Croix chré-
(<) Lotns-CtAUO! DB S~'M-MAM))) Des erreurs et de ta ~'W~ ou des hommes rappelés au principe universel de ta science. !?~. «! Voir, pour les théories ttabbatMqnta, 8. M GCMtA E<sa<< de sciences MaMa«M. t. I: Au Seuft du My~MM. Paris (G. Carré) 1886. PApus la Kabbale. PariB (Georges Carré) tSçt. Kxotm vox RosïMtOTa Kabbata denudata. LMAOt St«Me< <ebbat<<«~fe. Amiene t8~. ?MM C'OUVN; La Langue hdbrarque fe<<«<t<'e. Parie (Barrois) i8!5-:&!6, 9 vol. Bt.u'HAs Hvt. passim.
(:) Essais de Sciences Maudites Au ~pK~ dt) Mystère, p. !c6, !9<.
tiens, noua ajoutons, d'après, leur répertoire fait par Franz Hartmann, qui fournira les clés les plus prectsea de certains passages des Ecriture*.
t<ÉPERTO!RE DES &CMTURES CHRÉTtEt!ME9
A et 0. Le Logea Romains IX. 5. 1 Timothée 111, 16. Jean VIII, 58. Jean 26 X!V. 6 X. 9 X!V. X. 30. 38 VI, 40.
Adam. Genèse 26. Ephesiens IV, 9.
Adam ee!eate. Ge~ète 27. Romains V. 14. Adam terrestre. Genèse <7 !!t. 7, 10. 16-19. Romaine 27. Luc IV, 6. Jean IV, 32.
Anges. 2 Samuel X!V. XVH. XX. PMume CXL! 10. Matthieu XV. 1. Luc XX. 36. Paaume XXXIV, 8.
Arcanum. Matthieu VII, 6.
Babylone. Apocalypse X!V. 8 XVI. !9 XVtt XVIII. Bête. Apocalypse XVII, XVIII.
Corps. Matthieu XXII. 30. 1 Corinthiens XV. 42. 5t. PhiUppieM 111, 21.
Chaoe. Genèse l, 2.
Christ. Jean 20. 1 Timothée VI, )6. Osée X! 4. Jeremie XL! Luc XXtV. !9. Jean Xi!. 44. Marc IX, 37. 38. Jean X!V. 28 X. 29 XX, <7; 4; XIV, !6. 1 Jean V. 1.12. 1 Pierre 21. Matthieu XV! 2.
Coagulatio. Cantique 9. 14.
DiaMe. Apocalypse XVII, 8; Il, 13. Luc !V. !.t3. 2 Thessatoniciens Il, 3.!2. Actea V! 9. Marc X! 14. Apocalypse XVI. 14. Marc XVI. !7. !8. Sapience X! 2. Jean X! 3L Ephesiena VI, !). 12.
Foi. Connaissance spirituelle. Sapience 5. 6. Romains
IV. 21. 2 Timothée 1. !2. Jean Ht. 2 Cenn.thien. IV, 13. Lue tX. 23. Jean Xl, 40. Matthieu XX!. 22. Marc tX. 23. Lue XVII, 6. Matthieu XVII, 19. 20. Marc XV!. !7. )6. Jean X!V. !2. Thea.atome.ene !V. t6. 1 Corinth!eM Xitt. 13.
Père. 1 Corinthiens VIII, 6. Marc XII. 29-34. t Jean !V. 7. Sapience Vt!. 26. 1 Timothée VI, !6. Ephéeiens 23. 1 Corinthiens XII. 6. 1 Jean 1. 5.
Dieu. Jean IV, 24 X, 25 t6. 1 Jean t. 5. Ephé. siens t. 23. Colosaiens t5. Sapience 7. t Rois Vlll, 27. 1 Timothée VI, !6. Epheaiena t. 17. Matthieu V, 34. 35. Paaume CIV. 30. Grâce. Elle reluit du Verbe pour tous, mais tous ne la
reçoivent paa également.
Matthieu V! !6. t Corinthiens XV, 10. Romains X! 3. Eph~ien. tV. 7. Matthieu XX,. t5. Jean Ht. 27. 1 Corinthiens IV, 6. Mat. thieu XXII, 14. Jean V!. 44. t Corinthiens VH. 7. <7. Matthieu XX, )6. Romaine !X. 2. 12. 1 Corinthien. XH. 31. Pierre 1. <3.<6.
Cieux. t Corinthiens XV, 50. Jeremie XLVI, 18. Luc X! 34 XV! 21.
Enfer. Jérémie XV! 21. Romains 27. Marc IX, 44. Apocalypse XX, 10. 2 Pierre 17. Sapience V, t.! 5.
Saint.E.prit. Jean X!V. 17 XV. 26. Romains l, 20. Sapience 7.
jésus. Jean l, t4 X. 9 XIV, 28 4 V. 26. 30 XIV, 6 X. 30. 38. Luc XXIV, 19.
Connataaance. 1 Corinthiens !t!. i9 XIII, 8. 9. Sapience VII, 23. !7. 1 Corinthiens X!V. 1. Calates VI. 3. 13. 1 Corinthiens !9. 20. Job XXVIII. 28. Matthieu X. 19. Sapience X. 21 VII, t3.
Lapis phitotophomm. 1 Corinthiens !H. !6. 17. HébTem VIII, 2. Matthieu XXI, 42. 1 Pierre U. 4. Ephéeiens 11, 20.22.
Vie. 1 Corinthiena XV, 53. Jean VI. 44 4. Actes V! <7. Luc V, 13 VI, t9; V. !5. 17.
Logos: Jean t. !4; 1. 4; XVI. 27: < Jean V. 20: Jean
XH. 44 XIV. 28. 6 X. 29. 9. 30. 38 XX. t6 V, 30 VIII, 58. Colossiens 19. 3. Jérémie XUH. 1. 2. Zacharie XIII, ). Marc !X. 37 XH. 29. 2 Corinthiens !V. 4. Luc V. 17. 1 CorinthieM VI, 17. Romam. 1. 4 !X. 5. Hébreux VM. 16. Timothée VI, 16 16. Osée X!H. 4.
Amour. t Jean !V. 8. 13. 1 Corinthiens XIII, 7. & XIII. 2. 13. Proverbes VIII, 22. 35.
Homme. Genèse 27. Actes XVII, 17. 1 Corinthiens )6. Genèse !t. 7. 2 Corinthiens V!. !6. Luc!H.38:XX.35.
Nature. Genèse t. 1. Romaina 1, 20. 1 Corintbiena XV. 53. Matthieu V, 35. Marc X!H. 16.
Occultisme. Syracide l, <6. Sapience Vt!. 21. 30. Jérémie IX, 24. Actes X ft XI. Jacques 1. 5. t Corinthiens XIII, 8. 9.
Personnalité. Deutéronome t, t7. 2 Paratipomenes XIX. 7. Job XXXIV, !9. Actes X. 34. RooMum 2. Galates Il, 6. EpheeieM VI, 9. Co!<MMena 25. 1 Pierre 1. t7.
Philosophie. Sapience VII, 21. < Corinthiens t9; XIII, 8. 9.
Prière. Matthieu VI, 7. 9.! t. Marc V! 6. JoM. V.
13. Luc XVIII, )7. Marc XI, 24. Matthieu !V. 2. 2 Ccnnthiena XII. 4. 2 TtMMioniaena III, 12. Matthieu XXt. 22. t Corinthiens X!V. 14. t TheMatoniciem !V. 10. 1 Pierre H!. 4. Daniel Vt. 23. Romaine V! 26. Jean V. !5.–Jean!X.3t:XV.7.
Régénération. Jean H!. 3; XVt. 33 H!. !0; V!. 27; tU. 6. t Jean Ht. 9. Gâtâtes VI, t5 IV, t9: III, 10. t Pierre 1. 23. t Jean Il. 29. Sapience i. 4. t Jean V. 4. 1 Thesaalonieiens V, 19. Luc XX, 35.
Résurrection. Coiossiena I. 27. Gâtâtes tV. 5. 6. Genèse H!. 15. Romaina V. 15 VI, 7. 2 Corin. thiens V. t5 !tt. t7. t Timothée 3. 1 Corin. thiens XV. 35.
Sel. Matthieu V, 13. Luc X!V. 34.
Germe, Luc X!X. 26 V!. 43. Galates VI, 7. 1 Corinthiens Ht. 6. 9. Marc IV. 26. Matthieu XIII, 23 VII, t6. 2 Corinthiens tX. 10. Jean XV. 5. 6.
Pita de Dieu. Geneee I. 27. 1 Theeaaloniciena V. 23. 1 Corinthiens !H. 16. 2 Corinthiens VI, 16. Luc !!t. 38. Romaina V. 14.
Sophiatea. Apocalypse XV!. )4 XX. 9. 10. J~émie XXVII. Jean tV. ) V, 1. 1 Tunothée VI, 20. Matthieu XXII, 14.
Ame. Romains VHt. 6. 2 Corinthiens IV. 16. Sapience 4. Matthieu VU!. 22. Romains V. 2.
Spiritu. 1 Corinthiens VIII, 6. Mare X! 29. 32. Jean X!V. !7. Sapience 7. Pierre J. 10. Jean XV, 26. 1 Jean V. 7. Luc XVII, 2. Galates JI, 20. 2 Corinthiens IV, 2. Philippiena 21. Romaina X!V. 7.
Soufre. L'Amour, le feu invisible. 1 Jean IV, 8. 13. Matthieu XX. 27. Ephésiena V. 2. Proverbes Vm. 35. 1 Corinthiens XIII, 2.
ITtéosophie. Sapience VII, t3.30 VIII, t6 X. 21 V!. 13. Pierre 10. Matthieu X. 19. Jérémie IX. 24. 1 Corinthiens 29. Syracide 1, 14.
Trinité. 1 Jean V. 7. 1 Corinthiens VIII, 6. 1 Jean 5 IV, 8. Romains 20. Sapience 7.
Unification. Co!osaien< 1. 27. Gâtâtes !V. 5. 6. 19. Job X!X. 25. Corinthiens XV, 53. 55. 1 Jean III, 2. Phuippiens 21.
Univers. Genèse 1. Sapience VII, 17. Apocalypse XXt. 6 XX! 13. Jean XVI, 22. Romaine 1. 28. 1 Rois VI, VIII. Matthieu V. 35. Marc X!t!, t5.
Verbe. Jean t6. 3. Matthieu XXV!, 64. Syracide XLIII, 10. Cenèse 1. Ecc!e~a.te <5. Peaume XXXIII, 6.
Volonté. Romains V. 19. Matthieu XXVI, 39 VII, 21. Hébreux X. 7. 36. tO. t9. Jean V. 30 V!. 38. Sagesse. Sapience VII, t7.27; V! te: X. 21 V! t3; V!. 13 VII, 7. Genèse !V. 12. Matthieu X. 19. Corinthiens 1. !9. Jacquea 5. Syracide XXXIX. 7. 8. 1 Pierre 1. 10. 1 Corinthiens X! 6. 9. 2 Pierre 19.
CHAPITRE
PHY5IOCONIE
Dana le monde sublunaire it y a
1. Quatre eïementa, qui viennent de Dieu, le Pète. 2. Trois princtpea naturels, qui viennent de Dieu, le Fils.
3. Deux semences metaMquea, qui viennent de Dieu, le Saint-Eaprit.
4. Un seul Fruit, la Teinture, produit pat l'Art et l'homme chriatique.
Tout ceci évolue par l'interaction de la lumière verte de la Nature et de la lumière rouge de la Grâce. La première eat une eau qui comprend Saturne, Jupiter, la Terre. Mercure et le Sel la seconde eat un feu qui contient le Soleil, Venua. Mara, la Lune et le Soufre. Loraqu'eUea sont conjugueee pour la confusion des aophiatea, eUea forment la Quinteaaence dont l'exhalaison comprend le Soufre. Mercure et le Sel, et dont !e corpa contient un feu, une eau et une double Lune intérieurs. plus Mercure, la Lune, te Sel et Vénue. un feu jaune et une eau bleue extérieurs. (Madathanua)
Voici quelle est la constitution des trois règnes
VÉOCTAUX ANIMAUX MtNËRAUX
< Racine Adam Soufre 3 Atbre Femme Mercure 3 Pleur Sœur Sel < Fruit BnftNtB Mett)
6 Baa~te t~ ChtM
Semence Terre Qaos
1 C!et Vert Rouge Pttu
(MadathoMt)
De même que le Trigone du Père. du Fila et de t* Esprit en Dieu forme, par sa revotutton, la sphère de la Nature divine, le Trigone du Corps, de l'Ame et de l'Esprit en l'homme constitue la Nature humaine. L'initiation consiste à rapprocher la Nature humaine et la Nature divine puis à les conjuguer.
L'oeuvre alchimique est exactement semblable. tl s'agtt de conjuguer une terre et un esprit it faut d'abord
<Mte les eainte et rejeter t'eaptit maudit et la terre damnée. On a ensuite en pTéeeoce
Soufre Rouge ïgn< Male Sacré Mercure Jaune AeHtB Sptrmateux Spirituel sel Vert Aqueux Formel CEleste Azoth Bleu Terrestre Matrice des Corps Sactt
qu'il faut tuer (putréfaction) et ressusciter. Cela se fait dans un seul vase la femme lit les images du Liber ~Va<artB et l'homme agit symbole admirable de venté.
Voici le tableau de la révo!ution des actea de t'homme
2 t a
OHeat SepiMMoB MMi Ocddent PWnttmpt Htvtt Eté Automne Eamt Aqu!)on Autter Z<ph)r Septtw tetram Amottrdapro~ttia Compoae taptdtm MâBt ptope ab)tne,B~tt))t Coan<iMMte <bs<)M wM,cotâ tptMo de Mt, repugMBttt cotortt Crainte de Dieu
(MadtthMttt)
On voit que la pratique alchimique était hie d'une aorte indissoluble à la coana!aaanee des mystères de la matière. Il y a là un secret que Gutman dévoMe après Paracelse a La racine de toutes lea créatures eat verte, dit Parace!ae de la vir!dl~ vient la noirceur de !a noirceur, la blan<heur et, de celle-ci, le rouge. Or, les semences de toutes eheaea, minéraux, végétaux et animaux, existaient dana la terre, dea qu'elle fut constituée. Comme le commencement des chosea se renouveUe perpétuellement, ces germes doivent encore se trouver à l'heure actuelle dans les entrau!es de la planète. C'est cette grande vérité que démontre l'alchi. mie. M (t)
(1) GUTMAX < cil Hv. Vt.
L'eau eat la mère commune de tout ce qui etdate aur la planète; or, le mercure est une eau compactée donc dana ce mercure noua trouverons le germe de t'or et des autres métaux a! noua savons en développer les formes com.poaëea. » (Gutman)
ioutea cea idées sont en germe ou explicitement contenuea dana les écrits des vrais alchimistes antérieurs et, en particulier, sous une forme poétique, dana le Roman de la ~<oae. C'eat une étude que noua ne pouvons malheureusement pas aborder, mais qu'il est facile de mener à bien en ae aer. vant des textes ci.jointa.
L'oeuvre tout entier ae développe dam le même fourneau philosophique. Il ae divise en deux phaaea la DMSotution ou Préparation qui aboutit au Mercure double et la Coagulation ou Perfection qui aboutit a ta Pierre. L« matière8 contenues dam te vase sont une terre, au fond, eur laquelle nage une eau décrite ainsi
fa Au commencement Dieu créa le Ciel et la Terre. Et la Terre était informe et nue et les ténèbres étaient eur la face de t'abîme, et t'Eeprit de Dieu le mouvait eur les eaux. ? (Geneae t, t. 2) « Et ib habitaient dana lea creux des torrente. dans les troua de la terre et des rochert. Il (Job XXX. 6)
2° « L'Eternel t'a fait paater comme a cheval par. deaeua les lieux étevea de la terre et il a mangé les fruita des champt, et il lui a fait sucer le miel de la roche, et a fait couler l'huile des plus dura rochera. » (Deutéronome XXXII. 13)
3° « Mon bien-aimé cet blanc et vermeil, etc. » (Cantique V, 10 et sqq.)
4* « Que Dieu te donne de la rotee des Cieux. de la graiaee de la Terre et abondance de froment et de moût. ? » (Genèse XXVII, 28)
P!<ÉPARATtON
1. Moîtincation 40 2. Solution 35 3. Animation 30 4. PtiriNcadon 20 5. Combinaison 3
Résu!tat le double Mercure
Quand on a trouvé la matière, il faut s
t ° Savoir séparer le pur de l'impur
2" Faire la suMimation avec grand soin
3° Mesurer les proportions
4° Patienter pendant la putréfaction
5" Prier, lire, bien sceller le vase, bien dissoudre les phlegmes, régler le feu
6" Procéder par la douceur
7" Ne pae jeter la Teinture sur du métal impur. (R. Brotoffer)
Le même continue en donnant les sept points de la préparation proprement dite et il termine par un conseil Arote balaro, anagramme de Ora e< Lacora
SynopaM 4. Noir.
La matière ne se trouve ni dans l'homme. ni dans les livres, ni dans les végétaux, ni dam les animaux, ni dane !e: nuages, le vif-argent, le vitriol, l'alun, le sel, le plomb, le zinc, le fer, le cuivre, l'argent ou !'or elle est contenue dans le F~o< fneMt<, ou le soufre et Fargent vif des sagea 15
PERFECDON
1. Mortification 13 2. Solution 10 3. Animatioh 8 4. Purification 4 5. Perfection
Résultat la Pierre
1
( 1. Distillation.
2. Solution.
3. Putréfaction.
5. Blanc.
6. Rouge, Multiplication, Fermentation.
7. Ptojection, Médecine.
elle est dans t'Hyté c'est l'Azoth des ChatdéeaB. le Moly d'Homère, la terre rouge ou adamique, la première matière, l'Adrop semblable à Saturne. (R. Brotoffer) (t) Christophe de Pans nous apprend que. de même qu'entre tant de nuneraux. un seul a la propriété d'attirer le fer, de même une seule substance peut réduire les métaux à leur matière première, les réduire, les renouveler et les faire végéter. On t'appeUe d'une innnité de noms argent vif. parce qu'elle est la vie des métaux eau-forte, parce qu'ette les puriSe soufre, parce qu'eUe a deux propriétés l'une spirituelle dans la petite sphère de son feu, c'est la quintessence active l'autre fixe dans la terre.
La Confesaio donne d'autres détails dont voici le résumé
n Leur matière est le silex,
le loup,
teaetaehrat,
le mercuni aqua vutgana, la terre rouge adamique. l'or vulgaire purifié par l'anti. moine,
l'or du mercure,
le Soleil et ta Lune conjuguer et liés par Mercure.
Il Tous ces chemins conduisent & un petit ~!Uage mais il y en a un qui conduit & la capitale.
« Notre matière est esprit et non corps, eue n'est pas minérale, maie soufre et mercure minéraux, onctueux et vaporeux, electrm minaturum minérale ce n'eat pas !'or. mais !a semence de l'or, or vierge non pas métallique, mais la racine de tous les métaux.
Il Saturne est le plus proche de i'étectre uninaturel, du Soleil, du Lion rouge, du Dunech, de l'air hermétique. )<
(!) E<M<<<aWM< tM~of –d<}à cité (Omaia suât abMondtta ln abetruso mundt. Exacte attttiB, via hoatata est.)
Et plus loin
Jutianus de Campis a 33 ans. il voyage depuis 13 ans et il n'a pas vu deux personnes qui connaissent cette matière. )) Suit un récit de ses voyages, de see malheurs, de ees luttes. Vers le minuit, accablé. i! s'endort. Une voix crie a Que ta grâce me sufase. Fontes tui deriventur foras et tu. Dominus eorum, maneto. Heec habe et sub adjutorio AMssimi et umbra aiarum ejus. Valeamus. H
(Date de Bdbosco. 24 avril 1615.)
Rosinus raconte qu'il vit un homme mort, étendu sur le eo~ le corps tout blanc, la tête dorée, mais séparée du tronc ainsi que tes membres à côté se tenait un autre homme de grande taille, noir et d'aspect cruel it tenait dans sa droite une épée à deux tranchants, et dans sa gauche une cédule où se lisaient ces mots K Je t'ai tué pour que tu reçoives une vie surabondante. Je cacherai ta tête afin que le monde ne te reconnaisse pas, j'enterrerai ton corps dans la terre, il pourrira, se multipliera et portera des fruits innombrables. (t)
Hermès dit Change la Nature et tu trouveras ce que tu cherches. Rends lourd ce qui est léger et léger ce qui est lourd fais de la terre avec l'air et de l'air avec la terre transforme le feu en eau et l'eau en feu tel est l'art. Et ailleurs Celui qui peut rendre manifeste une chose cachée est mattre de l'art.
Alphidiue Que cette vapeur s'élève, sans quoi tu n'obtiendras rien.
Calid Eteins le feu d'une chose avec te froid d'une autre chose.
Avicenne Fais voir l'aveugle, aveugle celui qui voit tu obtiendras ainsi la maîtrise.
Les métaux croissent dans les entrailles de la terre. mais lentement et d'une façon presque imperceptible. C'est
(t) R. BMTo~ER op. ctt.
de l'eau qu'ils tirent leur force végétative de même, c'eat en perdant leur eau qu'ils ae rouillent et s'altèrent. Leur croissance suit les mêmes !oia que celle des végétaux H leur faut une terre pour que la semence y pourrisse et y meure, de la chaleur et de l'eau pour qu'elle se développe et produise des fruits. La couleur des métaux indique reMïoreacence de la racine minérale. La couleur vient de l'humide radical car, ai on sublime en vase clos du mercure (qui possède une forte dose d'humidité), on voit apparaftre sur les parois du verre toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. La force végétative des métaux se démontre par une expérience qui consiste & faire croître de l'or dans un vase de verre cela s'opère au moyen d'une certaine direction du feu bien connue des philosopha 0).
Les métaux et les minéraux possèdent aussi un double soufre. Le soufre combustible donne !ea couleurs et la fusibilité une fois brute, it laisse pour réaidu un sel et un verre qui détiennent l'humide radical, et que l'on peut changer d'abord en eau et ensuite en une pierre translucide. Le soufre incombustible se trouve dans les métaux parfaita comme l'or et l'argent, auxquels il donne la fusibilité et les ccu!eurs rouge et Manche il ne peut être séparé dea deux cadavrea sana un art tout spécial. Quoique, a première vue, le soufre de l'argent soit blanc, il est rouge a t'intérieur, car il procède du vif-argent dont la couleur intime est rouge. Ces deux aoufres incombustibles sont une médecine hrea efficace. Tous les métaux, une fois purinéa. sont des médecines (2) l'or fournit à la fois une eau balsamique et un sel médicamenteux d'autres métaux donnent des préparationa contre la rage, la goutte, t'épi!epsie et toutes tes maladies mais il faut
(1) GOTMM < <«. Uv. V.
(<) Cette purification peut ee taire soit par l'antimoine, soit par une certaine dissolution saline et un mercure exalté de 9 degrés. soit par t'eM-de-~e et l'eau diaUU~e ordinaire. Ce dernier prccédt cet ttea long les autres durent quatorze jours. Cf. Gutman: op. cit. p. 134. r.'Mtdmoine ree~te d'atUeure une vertu purificatrice trta nette dès qu'on l'a débarraaeê de son venin.
avant tout les débarrasser de leur venin on verra, dans la partie pratique, par quel procède.
En somme, tout est métal dans la nature. On peut. par une certaine direction du feu, fondre les pierres, les marbres, le granit, car tous les minéraux possèdent un humide radical. Le quartz, par exemple, queUe que soit sa couleur, mais surtout le rouge, contient de l'or, et on en peut extraire une très bonne médecine. Le cristal de roche contient du zinc et du plomb. (Gutmàn)
L'étain est un argent prématuré. (Gutman)
L'argent tui-meme contient un soufre blanc externe et un soufre rouge interne qui vient du mercure. (Gutman) Ainsi, les qualités et propriétés des métaux peuvent se reconnaître entièrement à leurs couleurs ils contiennent tous un poison caché, parce qu'ils sortent tous du mercure qui contient un poison violent. (Gutman, Bœhme) En ce qui concerne les cendres des végétaux, dit Thomas Vaughan, lorsque leurs é!émenta extérieurs sont évanouis par le feu, leur terre ne peut être détruite, mais vitrifiée. La fusibilité et la transparence de cette terre vien.nent de l'humide radical ou eau séminale du composé. Cette eau résiste à la violence du feu et ne peut être détruite. Dans cette eau, dit le savant Severin ()). les deux principes ne peuvent jamais être séparés.
Les semences des végétaux viennent toutes d'une terre unique que l'on peut encore trouver aujourd'hui. (Gutman)
Pour danger toutes cea notions, noua ne pouvona que renvoyer à l'étude de Guaita et a celle du Dr Marc Haven eur la planche de Khunrath qui décrit la formation du monde physique. Le lecteur pourra ainsi reprendre contact avec la pensée moderne.
()) Rosa <<!«( <M HteMM.
La planche appelée le Grand Androgyne a mi-corps, dit, en substance, Guaita, est un pentacle de Chrysopée. C'est là le eeM naturel de l'emblème, pour l'explication duquel notre auteur cède la plume au D' Papus.
Voici donc, selon ce dernier, en quoi consiste le processus alchimique. H faut d'abord trouver deux produits dont la coction simultanée dans l'athanor ou fourneau philosophique, sous l'action du feu des sages, que certains disent être la lumière astrale humanisée, amène successivement la 1 été de Corbeau, ou couleur noire, puis la Colombe ou couleur blanche, puis la Queue de Paon, puis le pourpre, en outre de changements d'état physique de la substance manipulée.
Or, dans la figure en question, on voit trois cerclee superposés l'inférieur, nommé Chaos le second, nommé Rebis, encadrant l'Androgyne hermétique le troisième nommé Azoth.
Dans le cercle central, l'adage Etiom Mundua RenoMb~Uf Igne correspond à l'INRI des P. M. et indique le commencement du régime du feu philosophique le earr6 des éléments qui renferme le triangle des trois principes créaturels indique la théorie de ce degré le ternaire Sépara, D~Mo~e, Depura, que domine le quaternaire Soh)e, f?<fe, Coagula, Compone, en énonce la pratique, aboutissant a la formation de Rebts ou esprit minéral (t).
Le cercle supérieur symbolise le Phénix, et le régime de ce feu qui chauffe sans brûler. à la fois humide et subtil il mène l'oeuvre à sa perfection.
Au'dessua rayonne le nom /E!ohtn!, symbole de la Pierre parfaite et de l'Artiste auprëme.
Au sens comparatif et psychologique, cet emblème montre, d'après S. de Guaita, l'image de la constitution du règne hominal dans ses deux sexes physiques, animiques et intellectuels de son démembrement dans la matière de la
(!) Pour l'explication détail!~ de tone ces termea. voir Mtunrr: Pfc<fOt)H«<fe Mtyttto-hefM~~tte. cité plue haut.
possibilité de M réintégration, avec, comme facteur de cet œuvre miraculeux, t'~zoih moral, t'Amour.
Quant au sens méthaphysique. il dévoile la conentu. tion du Jéhovah univerae! t'~Eec~ de la figure représente l'esprit pur, vêtement de t'Absolu Aourim est le Verbe ou Ame collective mais les développements de ces notions appartiennent ptutôt a ï'ésotériBme kabbaliatique. Le lecteur curieux pourra se reporter au texte même ()).
Le Dr Marc Haven a donné de cette planche un commentaire extrêmement instructif dans r/n«fo«on de dé.cembre 1892 (2), où les amateurs pourront en profiter bien mieux que par le réaumé que j'en pourrais donner.
Cutman, se fondant sur divers textes des Psaumes. professait, avant Galilée, la sphéricité de la terre, son équilibre dans l'espace et la ptura!!té des mondes habités. Pour lui, la terre est creuse, quoique d'une façon irrégutiêre le centre vide est l'enfer, et tes Hammes infernales sont êter. nelles. Ceux que l'Esprit dirige peuvent vérifier ces chosea. L'intérieur de la terre est habité par des créatures vivantes ces etres sont éclairés par une lumière spéciale et 8e nourrissent des productions de la nature.
En plus, le souterrain est animé par tes gnomea et les kobotda. Ils ont leurs astres, leurs champs, leurs fleuves sur lesquels naviguent des vaisseaux, etc., etc.
t! y a aussi les esprits gardiens des trésors il ne faut pas demander ces trésors au diable par la magie, mais à Dieu par la prière car il ne les donne qu'a ceux qui n'en deviendront ni orgueilleux ni avares. tt faut donner la moitié du trésor découvert aux pauvres de même qu'il faut leur donner tout l'or fabriqué alchimiquement.
(t)GPA]M:~U!CM«<<Mtt))'i)~f<.pp ;t?-~0. (2) Une ~toH<t)e de KhmtMth.
Ce sont également des esprits qui accomplissent les phénomènes météorologiques (1).
Nous terminerons ce chapitre par la reproduction d'une très rare pièce rosicrucienne dont le symbolisme eat alchimique.
Humble message a la très illuminée, ~<euae et sainte Ffatcmfte de la Rose-Croix. Avec une Parabole comme aup~!etnent et la révélation de l'Etude qui l'a moMuee, adreaaé par MoRa de Bua<o ntcenaa (2).
Epigraphe. Les paroles des sagee aont plus appreciéea parmi les silencieux que les cna des seigneurs parmi les !naenaea. Car la Sagesse vaut mieux qu'une armure. Maia un seul homme pervers corrompt beaucoup de biens. Salom. Imprimé en 1619.
« En vous saluant chrétiennement et humblement. très iUuminéa de la sainte Fraternité de la Rose-Croix, je ne dois paa vous laisser ignorer qu'étant venu dea Pays-Bas & Rostock il y a environ cinq ans, j'ai rencontré, chez un vieux médecin de cette ville, la rumeur de votre Fraternité, ainsi que le discours sur la réformation du monde entier, que j'ai parcouru très avidement. Mais, comme de prime abord cette œuvre me paraissait tantôt digne de foi, tantôt douteuse, et qu'en outre je n'avais jamaia vu ni entendu qui que ce aoit qui m'eût conBrmé l'exactitude dea assertions de vos livres, je les avais méprisés par inintelligence, comme d'ailleurs d'au. très oeuvres, parce qu'ils m'étaient incompréhensibles, et j'avais supposé que seuls des esprits subtils et oisifs pouvaient laisser venir au jour de telles choses, pour aiguiser leur intel. ligence.
Mais, depuis, j'ai eu en mains les lettres de deux
(t) CeM-t& sont souvent tnîentatUt (Ftudd ComeMM Gemma de na<MMB d<vM< choM<<eW<fn<<. Anvere !t75).
Md<i&dtep.!4.
habitante des Pays-Bas. puis d'autres écrits à votre adresse, tantôt bons, tantôt mauvais, dont j'ai lu plusieurs avec déplai.sir; mais, quant aux vôtres, en tant que j'ai pu en prendre connaissance, je tes ai lus a la grande joie de mon cceur. Vous avez donné une réponse très consolante à ces habitants des Pays-Bas, vous les avez déclarés dignes et vous les avez accueillis dans votre sainte Fraternité vous leur avez même envoyé un guide avec la permission de la Toute.Puissance divine, ainsi qu'une parabole, de sorte que, par la grâce de Dieu. j'ai reconnu et acquis la certitude que cela n'était point une fable ou une invention poétique, mais que votre sainte Fraternité est un véritable Convent et une association chrétienne, instituée pour l'honneur de Dieu tout-puissant et pour le bien de ceux qui en sont dignes. Ayant senti ainsi la vérité et la possibilité de votre oeuvre chrétienne, et ayant reconnu que vous vous offrez avec tant d'empressement au monde entier pour communiquer les dons que vous avez reçus de Dieu, et pour les secourir dans leurs corps. leurs biens et leurs âmee. je me suis cependant abstenu, car je m'en jugeais indigne, avec un cœur craintif et timide, pendant près de cinq ans, d'écrire à la sainte Fraternité. Mais maintenant j'ai osé, bien humblement, ô très illuminés et Mêles serviteure du Très.Haut, vous soumettre respectueusement, brièvement, en deux points, mes très graves préoccupations.
f Voici, en ce qui concerne premièrement la grande et forte afniction et anxiété de mon cœur et de l'âme. je veux ici me mettre humblement à genoux devant vous pour l'honneur du Seigneur Dieu, ô très illuminés serviteurs de Dieu, et vous demander, avec la Cananéenne, seulement les miettes qui tombent de vos tables spirituelles et la permission de m'en nourrir pour l'honneur de Dieu et le salut de mon âme. Je vous supplie de m'aider dans une communion cordiale et entière à prier Dieu le Tout-Puissant de me transporter des ténèbres dans ta lumière, et de m'arracher de la gueule furieuse et des griffes du Prince de ce monde, par sa grâce, sa bonté et sa miséricorde sans bornes et pour la seuf' france amère de Jésus-Christ et de m'accueillir et de m'adopter à nouveau par sa grâce.
Il Je pense qu'il est inutile de voua exposer cela plus explicitement, à vous. les plus dignes des serviteurs de Dieu, parce que je crois fennement que cela ne vous est pas inconnu en outre, j'en suis empêché par les blasphéma.teurs, qui voient fort bien la paU)e de leur prochain, mais non leurs poutres maie je ne me laisserai pas tromper pour cela, car je eaia que le Christ ne s'est pas donné à la mort pour tea justes mais pour les pécheurs, et que, de même, le malade a besoin de médecin et non le bien portant. Comme Dieu le Tout-Puissant regardera ainsi ma misère, et m'arrachera de la gueule du corrupteur pour m'aecueillir dans sa grâce (parce que j'invoque et prie mon Dieu pour cela du plus profond de mon coeur), je dirai avec le patriarche Jacob Le Seigneur sera mon Dieu, avec son aide divine je lui bâtirai une maison et un temple dana mon eceur. et je le servirai de toutes mes forcée, autant que le peut ta raibtesae humaine, pendant toute ma vie.
« Mais je m'engagerai, hommes très illuminés de Dieu, a prier Dieu sans cesse avec ardeur pour la santé de votre corps et de votre esprit, de vous servir également par mon corps, si vous m'en jugez digne, ce qui serait mon souhait cordial.
'< Hommes bénis, j'aspire ardemment à découvrir personnellement et verbalement à l'un des vôtres mes grandes plaies, afin qu'elles soient guéries d'autant plus rapidement. et pour que je sois rendu à la santé il est incroyable combien elles me pèsent et combien il m'est dif6cile de les supporter. Vous voudrez donc, conformément à votre offre cordiale et sur mes humbles supplications, laisser venir jusqu'à n. l'un de vous. porteur du signe de reconnaissance indiqué dans le livre intituté Ffarer non Frafer (1), afin que je ne sois pas trompé par un faux Rose-Croix et que je puisse recevoir ainsi la consolation et le salut de mon âme. C'est ainsi que vous prouverez par moi votre amour et votre véritaUe zèle chrétiens de ne pas abandonner te pauvre et l'affligé de plus.
(t)t'fde<M~fa.
voua satisferez ainsi à votre franche et bienveillante offre et promesse.
n Quant à ma seconde préoccupation, voua la connaîtrez, o très illuminés de Dieu, par la parabole suivante. ci Certain jour. j'ai entrepris un long voyage vers un lieu très éteigne, voyage que beaucoup ont commencé avant moi, et aussi de mon temps. Mais, pour l'accomplir, il faut un homme eain de corps et d'esprit, qui ne connaisse ni la crainte ni le doute, mais qui soit constant et puisse supporter maint malheur et dif6cu!té car il ne s'agit pas seulement de t'étoignement du lieu, mais aussi des nombreux obstacles que l'on peut rencontrer au cours de ce voyage. C'est pour cela que le partant doit se munir du nécessaire, afin qu'il ne soit pas obligé de revenir soit peu après son départ, soit A mi-chemin, oQ il ne peut guère Mpérer un secours. Si quelqu'un ne veut point agir ainsi, qu'il e'abatienne entièrement de prendre cette voie.
« Or. j'entrepris également ce voyage, cependant eans rénéchir A toutes tes circoMtancea retatéea ci-dessus, mais que j'ai reconnuea plus tard en recommençant à pluaieura reprises ce voyage j'ai appris surtout combien il est insensé d'entreprendre quoi que ce soit sans rénéchir et aana peser la fin. Mais je ne m'en suis jamais lassé et, au contraire, mon esprit s'embrasait de plus en plue, et il me semblait que je marchais plutôt sur des émeraudes, des sa.phirs, des hyacinthes, des diamants et des rubis que sur de la mauvaise terre. Mais par cela beaucoup ont été trompés, la rudesse de la voie leur était inconnue.
« De plus, le fond de ce lieu changeait de couleur suivant les circonstances, le temps et le rayonnement du soleil, ce qui m'émerveillait grandement et excitait encore mon envie. Et, bien que ce fût en hiver et que la planète dominante manifestat puissamment son action par le froid, je trouvais encore eà et là de belles prairies, des prés verdoyanta et des Beurs de couleurs variées mais je ne pensais qu'aux détieea du lieu vers lequel tend la voie rebutante, surtout parce que cela avait été commencé pour l'honneur de Dieu tout.puis.aant et pour le bien des hommes.
« Comme je n'ignorait aucunement que je devait ou renoncer entièrement à contempler ce lieu de détiees, ou supporter avec une grande patience toutes les difScuttéa que je rencontrerais sur ma route, je me décidai à souffrir plutôt, avec l'aide de Dieu, tous les malheurs que d'y renoncer, car it était impossible de modérer mon esprit enflammé et plein de désir. Surtout parce que ce chemin paraissait au début très beau et agréable, tel un miroir, et en majeure partie couvert de fleurs bleues appelées héliotropes ou sol sequium je pense, toutefois, que ce lieu devait être plein de sang, parce que tes Grecs y ont livré de très grands combats aux Troyena, ainsi que me l'apprenaient les habitants de ce pays. « Je remarquais, en outre, que de telles prairies on. doyantes et cea fteurs variées apparaissaient surtout quand le soleil était masqué par des nuages opaques, de sorte qu'il ne pouvait émettre sa clarté avec une force suffisante mais, quand le soleil luisait par ses rayons sans obstacles, le sol devenait noir comme du charbon ou de la poix luisante, qui m'aveuglait presque. Ce voyage (le terme ou le lieu très éteigne ne m'étant pas encore connu) me convenait fort bien, car l'hiver persistait dans sa rigueur, ce qui me donnait un grand désir et, ce qui l'augmentait encore, c'est qu'au lever du soleil, malgré le froid intense, le fond, le sol ou la terre était partout humide, comme s'il devait en être ainsi naturellement, ou comme si la nature avait enraciné toute son humidité en ce lieu, ou si le marais salant y ptenait son origine.
« Mais divers embarras me retenaient, ainsi que je l'ai rapporté plus haut et. comme j'estimais que le voyage m'était impossible par manque de nourriture, je m'en retournai, tout en observant avec soin à quel endroit je quittai le sol humide, ce dont j'avais un signe certain, car c'était le lieu où Fortuné reçut sa bourae de la Fortune Fortuné y était encore peint avec l'aimable Fortune, comme si cette image venait d'être achevée le jour même je gravai de mon mieux ce lieu dans ma mémoire.
« Mais je dois exposer aussi la cause qui m'incitait a ce voyage, car elle est importante. J'avais appris que sept
Sages ou Philosophes devaient habiter dans sept capitales différentes de l'Europe, et que ces Sages, plus que tous lea autres, étaient instruits dans toua les arts et dana toute sagesse, et, en particulier. dans la médecine. Comme tout homme possède le désir naturel de vivre longtemps et en bonne santé sur cette terre, je conçue également un grand désir de visiter tous cea lieux, pour voir ces Sages, espérant obtenir aussi d'un de cea Sages une médecine parfaite pour la conservation de ma aanté jusqu'au terme prédestiné par Dieu. Je délibérai donc en moi-même à quelle ville je devrais me rendre en premier lieu, puisqu'il dépendait de ma bonne fortune si quelqu'un parmi cea sagea voudrait ou même pourrait me satisfaire. Aussi ai-je appris a maintes reprises, a mon détriment, que les propos sont vaina si la prospérité et la bénédiction de Dieu font défaut de même. je présumai facilement que, quoique ces sept Sages eussent été vantés comme les ptua sages dans tous les arts du monde entier. l'intelligence ne devait pas être pareille pour tous, mais diffé.rente pour chacun, parce que Dieu doue constamment un homme de plus d'intelligence, de vertus et de sagesse qu'un autre, de sorte que l'un surpasse beaucoup l'autre en qualité et en vertus je pensai donc qu'il devait en être de même pour ces sages. Je priai donc avec ardeur Dieu le Tout.Puiesant de me conduire aur la voie véritable à l'homme véritable qui eurpassat les autres par aa sagesse, pour qu'il fût favorable & ma volonté et m'accordât ma demande.
M C'est ainsi que j'eus pendant la nuit un rêve ou une vision qui me dit à haute voix Dirige tes pas vers le pôle qu'observent les marins et qu'ils appellent étoile polaire c'est !a que ton désir sera exaucé.
Quand je m'éveillai de la nuit sombre, je méditai si je devais ajouter foi à ce songe ou non. Enfin je me décidai. pénétré du désir et dans la pensée d'entrer dans la bonne voie. à entreprendre le voyage et, comme c'était sans doute un bon ange qui m'en avait indiqué la direction dans le songe, je me mis en route, à la grâce de Dieu.
« Mais, des que je voulus avancer, je via devant moi des rochers hauts et pointus, un chemin dur et rude. des
crevasses profondes, des gouffres de fumée où l'eau produisait par sa chute un tel bruit que j'en fus effrayé et je m'arrêtai brusquement dans la terreur qui me saisit. en m'interrogeant ai je devais oser ou m'en retourner.
« D'une part, le grand désir m'excitait à atteindre ce que j'avais devant moi d'autre part, l'aspect terrifiant du lieu très rude me repoussait et, à vrai dire, j'eus une grande peur en voyant devant moi un chemin si difficile. Je testai donc dans une grande peine, ne voyant aucun homme près de moi qui put me conseiller ou me consoler dans cette alternative.
« Me trouvant ainsi sans aide ni consolation, je pria mon courage à deux mains, surtout en nie rappelant mon songe, et je m'avançai à la grâce de Dieu d'un pas joyeux, tout en étant obligé de me reposer fréquemment avant d'avoir accompli l'ascension du lieu. Mais, quand j'eus atteint la hauteur ou le sommet, je ne vis rien devant moi qu'une vaste étendue j'étais donc obligé de recourir a ma petite boussole que j'avais emportée à tout hasard et celle-ci me montra bientôt de son doigt la ville qui était plus proche que je ne l'avais pensé.
« J'entrai donc dans la montagne, et je parvins à la véritable capitale, dont j'ai oublié le nom. Je questionnai aussitôt les habitants de cette contrée au sujet du sage et~ comme la situation et le lieu de sa demeure me furent indi.qués, j'allai m'entretenir avec lui (t).
Mais voici que je trouvai un homme extraordi.naire, qui ressemblait à un voleur, à un brigand, ou à un grossier artisan passant ses jours devant une forge, à brûler du charbon, bien plus qu'à un savant physicien. Mais. en vérité, dans la conversation, je trouvai tant de raison et d habileté en lui, que je n'aurais pas voulu le croire et que mille autres ne le croiraient pas, sans l'avoir entendu. Car tous les
(t) I~s Brahmanea easdgnent aussi que Les granda Riehia habitent chacnn une des étoilea de la Grande Ourse, et que l'EtoUe polaire est la résidence de leur chef.
sages des six autres capitales étaient obligés de prendre con* seit de lui seul quand it s'agissait d'une chose très importante. C'est donc une grande sottise que de vouloir juger d'après l'aspect des personnes, ainsi que le dit le poète Saspc latent humili, ~oWee sub corpore vires, ce qui s'applique également à cet homme.
Cet homme grossier et étrange, mais très savant selon l'esprit, occupait un lieu et une demeure singuliers en outre, il possédait des qualités et des moeurs extrêmement étranges, et dont je m'étonnais grandement.
« Car, de même que Diogéne demeurait dans un tonneau qu'il préférait aux plus beaux palais, de même la natute avait implanté également dans la nature de cet aventurier, par d'étranges influences et incidences, la détermina.tion de s'étire comme demeure un lieu pareillement étrange il ne se souciait d'aucune pompe ni ostentation au sujet de beaux palais ni de beaux vêtements mais il faisait grand cas de sa sagesse et de ses vertus qu'il aimait plus que tous les trésors du monde.
n Sa résidence se trouvait dans un roc grossier et dur. où ni la chaleur ni le froid ne pouvaient t'atteindre maia. à l'intérieur. ses chambree étaient peintes avec de si bettes couleurs naturelles, qu'elles paraissaient édifiées avec le plus précieux iaspe. ou peintes par l'artiste le plus habile qui y eût dépense tout son art et toute son habileté.
« De même. il ne souffrait jamais ni de la soif ni de la faim mais. selon tes us et coutumes ordinaires, il obéis.sait aux flèches de Cupidon; c'est pourquoi il s'inquiétait souvent, en cherchant A sortir, ce que ne lui permettaient pas toujours ceux qui habitaient avec lui. tt appelait donc lee voisins. leur disant Amis. aidez'moi un peu A sortir à la lumière, alors je vous aiderai à mon tour. Quand tes voisins entendaient cela. ils étaient fort satisfaite, car ils savaient qu'il ne les laisserait pas sans récompenae. « Dès qu'il était libre, ils devaient lui préparer un bain, pour lui donner du passe-tempa. Mais il s'en trouvait fort mal. Car le cher homme se mettait a transpirer et deve.
nait la proie d'un malaise, de sorte qu'il criait et tempêtait comme un possédé, au point de s'évanouir. Alors le musicien commis à ce soin saisissait son instrument pour lui chanter son chant habituel que tes pâtrea chantent communément au dieu Pan.
Dés qu'il percevait ce chant, il revenait à lui mais. contre toute attente, en toute hâte. it mettait au monde un fruit vivant, non sans grande peine et douleur, à vrai dire ce fruit ne lui ressemblait d'aucune manière, ainsi que l'on put s'en assurer quand il eut atteint t'âge mûr.
Ce fruit devait être quelque chose de merveilleux, car it venait d'une naissance étrange, telle que l'on ne peut en trouver une pareille. H comportait deux natures, c'est pourquoi il fallait le nourrir du lait d'une chèvre qui donnait du lait et du sang.
Et là encore il y avait des difficultés à vaincre, car la chèvre ne voûtait se laisser haire que par une seule accoucheuse qui portait le nom d'une sorcière; elle s'appelait Urganda. Celle-ci se servait d'un verre étrange composé de pièces merveilleuses par l'artiste le plus habile il paraissait plutôt naturel qu'artificiel, et i! me semblait que c'était un morceau de la Table d'Hermès et signé du même seing pour que tes vapeurs subtiles du lait ne pussent s'éventer. c Et Urganda faisait bouillir le lait au point qu'il paraissait incandescent par la chaleur, et en nourrissait le merveilleux nouveau-né qui, en raison de son alimentation régulière avec ce lait, croissait de jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois, d'année en année, et augmentait en grandeur, en force et en vertus, à tel point qu'il surpassa de beaucoup les vertus de son père et eut une grande renom. mée. Des enfants royaux ont de même été engendrés. « Quant à Urganda, la vieille sorcière, elle pouvait, malgré son grand âge, se changer journellement, au point que ses cheveux mêmes, quand ils n'étaient pas tressés et qu'un léger courant d'air froid tes touchait, s'étendaient, tels les plus beaux et longs 61s d'or, ou les rayons du sotei! c'est ainsi qu'ils voltigeaient et ondoyaient.
t6
Voilà, ô très i!!uminéa serviteurs de Dieu, ce que j'ai voulu porter à votre connaissance. concernant ma seconde préoccupation, en vous priant et suppliant encore humblement de ne point me refuser, mais de m'admettre et de m'accueiUir de grâce. Avec l'aide du Seigneur, je me montrerai humble, eou. mis et obéissant dana tout ce dont voue me chargerez, en tant que je pourrai le supporter et l'accomplir dans ma faiblesse humaine. Je voua recommande ardemment et humblement, 6 très illuminés serviteurs de Dieu, ainsi que moi-même, à la toute-puissance et à la protection divines. n
Fait à N. le 14 juin 1619.
« Seigneur, assiste-moi et accueille-moi par ta grâce, pour l'amour de Jésus-Christ. Amen, amen, amen. » (Traduit de l'allemand par Debeo.)
SOCIOLOGIE
On trouve souvent répétée, dans les récita rosicruciens, la prophétie d'une future société idéale. où la pauvreté ni la misère n'existeraient plus grâce à l'élévation morale du genre humain où la douleur ne se ferait plus sentir grâce à l'usage de la médecine universelle. Cet état de choses arrivera certainement un jour, mais dans un avenir encore incer. tain. Cependant les Rose-Croix le disaient prochain par suite d'une erreur d'optique dont tes exemples sont excessivement nombreux dans les annales de la prophétie. Nous ne faisons pas ici un cours de clairvoyance c'est pourquoi nous ne voulons qu'indiquer avec concision cette erreur mais nous sommes persuadé que, parmi les âmes d'élite qui recevaient le plus directement l'inspiration d'Elias Artiste, quelques-unes savaient à quoi s'en tenir sur l'époque de celte rénovation universelle et, s'ils n'ont pas protesté contre des déclarations erronées, c'est qu'ils savaient que tout verbe crée ce qu'il affirme, et que. par conséquent. leurs frères cadets, en célébrant avec enthousiasme les beautés du futur règne de Dieu sur ce monde, hâtaient sa venue, favorisaient la gestation de cette époque promise, et préparaient dans des âmes les fondements d'espérance et d'amour sur lesquels doit être bâtie cette nouvelle Cité.
Tout ceci est soigneusement décrit dans rEfan~e e<erne~ dont les Rose-Croix de 1614 ont repris quelques thèses.
Il n'y a pas. à proprement parler, d'ouvrage qui porte le titre d'Evangile éternel. Renan a établi que ce mot
désigna, dans l'opinion du Xttf siècle. une doctrine attribuée à Joachim de Flore sur l'apparition d'un troisième état religieux qui devait succéder à l'Evangile du Christ et servir de loi définitive à l'humanité. Cette doctrine n'est que vaguement exprimée dans les écrits authentiques de Joachim, lesquels ne {ont que comparer l'Ancien et le Nouveau Testament, sans s'appesantir sur le futur. Ce n'est qu'au milieu du Xt)t° siède que la fraction ardente de !'éco!e franciscaine attribua cette doctrine à Joachim de Flore et même on appela alors !'ËMng~e éternel la réunion de ses principaux ouvrages. Indépendamment de cette collection il y eut un écrit, intitulé Introduction à f~uongt~e éternel composé ou mis à jour en 1254 par Gérard de Borgo San-Donnino, moine franciscain, et qui n'est que la préface d'une édition abrégée des oeuvres de Joachim de Flore accompagnée de gloses de Gérard. Ces deux écrits, compris sous la dénomination d'Evangile éternel, furent censurés par la commission d'Anagni en 1255 ()). C'est par cette condamnation que nous sommes le mieux renseignés sur cet écrit, car le texte en semble perdu. De sorte que, pour retrouver la doctrine du Liber lntroducto. Wus, il faudrait avoir recours aux actes du Tribunal d'Anagni que l'on retrouve, dit Renan, dans tes manuscrits 1706, 1726 de !a Bibliothèque Nationale, et 39t de la Bibliothèque Maza. rine. Maie il y a une objection qui, je crois, a dû être faite par le R. P. Denifle, c'est qu'on n'y retrouve que tes parties de la doctrine retenues comme contraires à l'orthodoxie, et, en effet, & l'examen, eues m'ont paru être une collection de textes peu liés entre eux, qui ne devaient être citée que comme particulièrement caractéristiques, comme on cite certaines phrases qui ne font pas comprendre tout l'article, daM un procès de presse, et ont même besoin d'être éclairées par la lecture de cet article pour être intelligibles.
Quoi qu'il en soit, on n'a pu retrouver trace du Liber
(1) La même année le chapitre général dta PracciBMiNt déposa leur général, Jean de Parme, qee t'oa soupçonnait d'avoir protégé Gérard. I<e9 fraMctUee, les epiritueb, les frères de la vie pauvre fareat aussi condamnes un peu plus tard. Saint François était mort en tM6.
lntroductorius. Une restitution hypothétique en a été faite en Allemagne par Preger (t).
La somme, l'abbé Joachim fut desservi après sa mort par le zè!e de ses disciples. Sa doctrine se trouve éparse dans ses trois grands ouvrages dont la réunion pourrait pasaer pour constituer rBuangtk ~temcf et qui sont la Concorde de l'Ancien et du Nouveau 7'eefament, le Commentaire sur r<4pocalypse et le Paalterion Décacorde, ns ont été imprimés à Venise en t5)6. 1519 et 1527.
Ils forment un texte latin compact, sans sommaires, et imprimé en caractères gothiques (2).
On sait que la doctrine de Joachim remplace le règne de Jésus par celui du Paraclet elle fut surtout t'ceuvre de ses disciples qui, a!tiée aux franciscains spirituels, furent condamnés avec eux et ne disparurent qu'au XtV siècle.
Le petit livre appelé Tinfinnabulum Sophorum par Carolus Lohrol de Henneberg (3) dit explicitement que les Rose-Croix cherchent à reconnattre le File de Dieu et la
(t) GeMhichie der deMhthttt Afyï«<: <)t Mfifeta~ef.
~) Cf. RENAN No"MH<~ Etudes d'H<!to<~ Religieuse. faria (Cal. mann.Mvy) t884.
EUtUj GEBHAM Re<)<eMt;M McMMMct sur <'H<«cffe du /oach<tM<!Me dane ta R(!W«: h~fo~ne mat-août :8S6.
X*vï!R RousSEf.OT: /Mch<ttt de Flore et ta dM<Wne de t'KfaH~He Etentet. 1867.
HMMAN) HAUFT Zur Ceïth<th<e des yea<h(M<!tMMï. Gotha 1885. R. P. DMn'M ~M~ttv /<!t MefatMf ttttd KtftttCtt~tchtchte des An<Mo«er!. Berlin 1885.
Joachim (né à Cetieo de Calabre 1145 mort abbé de Ftore on Flore no!), page de Roger de Sicile, pèlerin de Terre Sainte, cistercien à Coraee, testauta la rigueur de la règle approuvé pat les papes, il était, à sa mort, considéré comme un saint.
(3) Ce livre est date de Syrie. à Antioche et dans le désert, en voyage vers Sainte Catherine, & U Juin !6tQ. H commence par des vers de Hugo ~EdiUs intitules
EttNtea <MH< Ffa<fe< corcla C~tiï Rotez
et qlll semblent dédies & ttentcns Agaostus ou 1 Agnus ~nens Resto.
nature, à régu!arise)f, à perfectionner tes sciences et tes arts, à prévoir les directions du siècle futur et à tes faire concorder avec le passé, enfin à réformer l'Etat social.
Leurs livres emploient le symbolisme chimique. !ts recommandent Frédéric Motler, Gcrhard Dorn. François Antoine, Andreas Tenzel, Leonhard Thumeisser. Jean Béguin. Hamerus Popius, Duncan Bomett, Michael Usas. Thomas Gutman, Bernard Dosch. Melchior Striegel. Miche! Potier (1). après avoir rappelé que Deu a promis la sagesse à tous ceux qui la lui demanderaient, dit 1 Les frères de la Rose-Croix sont de la religion orthodoxe.
2° t!s se servent des mêmes sacrements que le Christ a Institués (Baptème et Cène) avec tous les rites rénovés de l'Eglise primitive.
3° Ils reconnaissent César et la tête de la chrétienté en politique. Très hiérarchiques, ils n'excitent pas le peuple à la révolution.
4" Ils promettent leur aide et celle de Dieu aux gens de bonne volonté.
5° Ils s'efforcent de secourir le prochain.
6° Ils ne se réfèrent pas à quelque hérésie, mais aux Saintes Ecritures.
7" Par cet enseignement ita poussent !es hommes à la seule piété.
8° Ils rendent service à ceux qui souffrent.
9" Ils promettent de purger tes arts libéraux du faux et de leur rendre leur splendeur primitive.
!0" Ils ont en horreur la lecture des faux alchimistes ils promettent un catalogue des vrais ouvrages d'hermétisme et détournent ceux qui n'ont pas ta connaissance de la nature de toute étude de ce genre.
(!)M(f<W~a~Mf<C~i&t-it~.
) Ils rendent à Dieu la gloire qui lui est duc en reconnaissant que de lui seul ils tiennent leurs trésors et leurs mystères.
La Fatna Remisa (1) de 1616, après avoir protesté contre l'opinion de ceux qui tiennent la Rose-Croix pour une invention des Jésuites. explique longuement qu'ils se propo. sent de rendre la religion, la police, la santé, la société, la nature, le langage et l'acte en harmonie avec Dieu, le Ciel et la i erre.
Dtc LoMcnc Bru~cfscho//< zum Lichtt Scht/ traduction supposée d'un manuacrit latin de 1489. décrit un état social idéa! où tout le monde fait son devoir.
Mais nul mieux que Robert Fludd n'a élucidé les rattachements mystico-ph'tosophiquea de ces rêves généreux. Car ta sociologie des Rose-Croix dérive de leur éthique et n'en est que t'agrandissement. On \erra, dans le suivant article de Ftudd, ce en quoi ils faisaient consister l'initiation de l'individu. De là nous passerons au mitténarisme, et tes espoirs politiques et sociaux de cette fraternité découleront tout naturellement de leurs conceptions mystiques préalables.
Quelqu'un peut-il, dans l'espace Je temps compris entre la résurrection du Christ e< son au~nemenf, surgir, par la vertu de t'Espnt ~tuf~ant, de la mort pour entrer Jons la t'fe etcmeMe ? >
« Le Christ nous donne le premier exemple de résurrection. car tous tes autres hommes, soumis par leur naissance au péché, doivent ressusciter dans le Christ et par son esprit vivifiant lui seul, qui était né sans la tare du péché, mourant innocent pour tes péchés des hommes, en lui-même et par lui-même principe de toutes choses. Dieu véritable, ressuscita d'entre tes morts, triomphant du diable, des ténèbres et de la mort.
(:) t~de !M~f<), dans la nomenclature de quelques lettres adresa<t9 aux RoM-Crob:.
« II résulte de là que tout ceux à qui la force vive du Christ sera inspirée, pourront facilement ressusciter c'est un fait certain prouvé par l'expérience. Il est dit en effet que, quand le tombeau du Christ fut ouvert, beaucoup de corps de saints qui dormaient se levèrent; car ces corps morts et ensevelis furent touchéa par de nombreux rayons de cet Esprit vivifiant. Ainsi, par son seul passage, pendant que le corps du Christ se levait, l'Esprit St ressusciter et purifia les corps de nom*breux saints. Et it n'est pas douteux que le cadavre de n'importe quel homme, mis en présence de la force vive de l'Esprit, ne puisse revivre autrement, dans le temps qui sépare la résurrection du Christ de son avènement, c'est-à-dire jusqu'au jour oo il fera se lever tous les morts par l'éclatante lumière de sa face, devant tout l'univers, et qu'il transfigurera les vivants et les purgera de toute tare.
« Tous ceux qui sont morte dans le Christ ressuscite* ront dans l'Esprit. Or, comme Jéhovah fait tout par le Verbe avec l'Esprit, comme le Verbe est la vraie lumière et la seule vie des hommes, il est nécessaire que nous obtenions notre vie seconde de ce seul Esprit vivifiant, vie seconde par laquelle nous serons ressuscitéa et sans laquelle la résurrection des morts est impossible, puisque seule cette vie éternelle peut dominer la Mort et ses fninistres.
« Heureux celui qui peut s'unir à l'Esprit, car tant dans son corps, vivant ou mort. que dans son âme il aura la béatitude et la fél'cité, la félicité sincère, par laquelle seule nous pouvons être exaltés à la vie étemelle, non autrement qu'Hénoeh et Elie ne mourant jamais ou Moise après sa mort. « Il n'est donc pas impossible que cet Esprit s'unisse aux corps de quelques illuminés, les attire à soi par la résurrection et les retienne avec leurs âmes près de lui pour l'éternité.
« Car il faut savoir que cette lumière se répand partout dans le monde par la faute de notre propre obscurité, elle ne nous est pas perceptible, mais elle est sensible pour les illuminés et leur apporte plus d'illumination encore. « Les illuminés sont donc destinés à recouvrer ce
souverain bien, & nul second. L'Esprit les illuminera de plus en plus par aon union avec eux, par leur attrait vers lui, et enfin les retiendra près de lui pour l'éternité.
Tel est le principe de la régénération, de la réaur. rection de t'âme et du corps, de la sublimation des corps terrestres en nature céleste, de la séparation du grossier et du subtil, de l'impur et du pur, de la transmutation de t'être de nature visible en nature invisible tel est le principe de !a vraie teinture qui seule teint les métaux et les corps. M Ftudd répète ici ce qui a été dit que les Roae-Croix préfèrent voir leur nom inscrit sur le Livre d'immortalité que de faire de l'or (t). Et que d'ailleurs on ne peut même pas faire de l'or si l'on n'a la connaissance de la lumière dont il est question tout au long de ce chapitre. Le mystère de la Rose-Croix n'est pas te mystère alchimique.
Sur la marge d'un hiéroglyphe rosicrucien on trouve /eaua mihl omnia. Et c'est Jésua qui, par le symbole du soleil, annonce la perfection.
Les Rosé-Croix a'en réfèrent à ces préceptes du Trismégiste
« L'homme est un grand miracle qu'il faut honorer et adorer, car il passe en la nature divine et tui-même est un quaai.D!eu. »
Et encore
« JI est dit que la nature des hommes est consanguine de la nature dea dieux et qu'elle s'y apparente par la divinité.
Et c'est ce qu'il faut comprendre des hiéroglyphes rosicruciens et non y voir t'œuvre d'un vulgaire souffleur. M (2) « A celui qui possédera le Verbe proféré de la nue, et s'unira à l'Esprit rutilant de splendeur divine appartiendra la destinée de Moïse ou d'Elie.
(!) Cf. LOM8 FtOOtM L'~th<M<c et les /!t<'h<tHhie<. Paris (Hachette) !)!6o. p. ~07.
(a) FLUBB T~<!c<a<u! «teot~o.~h</«!o~hftM<, Uv. 111, Ch. VtÏ. Traduction Bd. Jêgut.
a C'est un effort dont sans doute sont incapables les hommes de ce siècle, péchews prostrés sous la masse énorme de leurs fautes et qui, plutôt que de l'appeler, poussés par une rage diabolique, chassent t* Esprit avec le b&ton de !'ignorance et du blasphème.
« Noua appétons la mort par l'erreur de notre vie et nous gagnons la perdition par l'ouvrage de nos mains. Car Dieu n'a pas créé la mort et it ne se réjouit pas de la perdi. tion des hommes, 11 créa l'homme immortel c'est la jalousie du diable qui a introduit la mort.
« Nous périssons par l'injustice, qui est la modalité du diable, lequel est le Prince de ce monde, d'où il a chassé la justice et telle est la raison qui nous rend incapables d'immortalité. Etant justes, nous serions immortels comme la Ju~tice efte-même. dont la nature est d'être à perpétuité et oms laquelle noua ne pouvons ni noua régénérer ni revivre. Cependant, un certain nombre d'hommes ne sont pas exclus de la bénédiction le mystère de la résurrection habite dans leur âme, et ce sont ceux-tà qui ont le privilège d'être comptés au nombre des fils de Dieu, car ils perçoivent la lumière qui règne dans le monde et que le monde ne voit pas ils la voient, la connaissent et t'attestent.
« De ce mystère tes auteurs ont traité de la façon la plus occulte et la plus mystique. Rosarius Magnus la décrit en hiéroglyphes les plus abscons. Nous voyons dépeint le corps d'un homme mort et enseveli, dont t'âme s'essorant paraît s'orienter vers te ciel. Nous voyons, après la préparation ou putréfaction du corps nécessaire, l'âme propre enrichie des forces supérieures descendant dans son corps. Puis l'Ulu. mination, ou image du soleil, exsurgeant du sépulcre. Puis la description de la perfection par l'inlassable courage. Voici te Lion plein d'audace qui dévore le soleil, et ainsi la mixtion essentielle des choses supérieures avec les inférieures, annonçant l'immortalité, t'incorruptibitité, la force de la force. « Hé quoi, atehimistea bâtards, que nous importe votre mercure ? Arrière, profanes, ne nous satissez pas des fumées de votre argent vif, de votre sulphur, de votre sang.
de votre vitriol. Hors d'ici, hommes stupides qu'empoisonne l'ignorance et qui cherchez tes embrassements d'une ombre et fuyez le Verbe vrai de Dieu. Hors d'ici, voua qui cherchez daM l'opaque erreur lcs trésors de ce monde et négtigez les véritables trésors, etc. etc. M
Le même auteur ajoute en substance, dans son Summum bonum
Le Christ a dit Je bâtirai mon Eglise sur cette pierre. )'
Fludd explique qu'il ne s'agit pas là d'une pierre matér!e!Je, mais du Christ tui-même et de toute l'humanité. a Le Christ habite en l'homme il le pénètre tout entier et chaque homme est une pierre vivante de ce roc spirituel tes paroles du Sauveur s'appliquent ainsi à l'humanité en généra! c'est ainsi que se construira le temple, dont ceux de Moïse et de Salomon furent les figures. Quand -te temple sera consacré, ses pierres mortes deviendront vivantes. le métal impur sera transmué en or fin et l'homme recouvrera son état primitif d'innocence et de perfection. »
Ces idées sont extrêmement remarquables. Sans insister actuellement sur leur profonde justesse, on aperçoit dans ce texte pourquoi la fraternité rosicrucienne s'occupait de politique, de sociologie et de civilisation quelle était sa méthode et son programme, tous deux empruntés textuellement à l'Evangile. L'article qui suit, toujours du même auteur, indique le but lointain de toutes ces interventions secrètes dans la marche mondiale de l'évolution.
A
Des signes antécédents de faUenemem du Lion. De son auenemenr. Ruine du Pseudo-prophète. Renouenon du monde. Pu~tcaHon er union de t'un~efs sous te règne éternel, d'où r~usMce sera pour toujours chassée e< où S'établira la perpdtNcUe justice.
Que l'on sache que nul, ni homme, ni même ange, ne peut savoir l'heure de l'avènement du Lion. C'est un secret
qui reste au giron du Père. Ce que Dieu a laissé savoir & ses élus, ce sont les signes médiats et immédiats qui le précéderont. pour qu'ils en soient avertis, et leur devoir eet de ne jamais se laisser détourner de leur vigilance, en attendant les signes promis.
Veillez donc, car nous ne savons ni le jour ni l'heure. Veillez, car Dieu a promis qu'il illuminerait la chair de son esprit prophétique, et que les choses demeurées occultes seraient dévoilées à ceux qui en sont dignes. « Le temps ou le signe apparaîtra sera vers la fin de l'Eglise sixième ou Philadelphique, ou dans le commencement de la septième ou Laodicéenne, qui sont décrites dans l'Apocalypse (! 7-22). « Celui qui possède la clef de David, qui ouvre et personne ne ferme, qui ferme et personne n'ouvre, et qui est saint et vrai a dit ces choses. ))
« Voici comment la Con~essten des Frères de la Rose. Croix annonce ces temps
« Nous devons observer avec vigilance et rendre manifeste à tous ce que Dieu a résolu de donner et de concéder au monde avant sa fm (qui suivra immédiatement cea choses). it y aura la vérité même que posséda Adam, la même vie, la même lumière, la même gloire qu'au paradis terrestre. En ce moment finiront toute servitude, toutes ténèbres, toute fausseté, tout mensonge.
« Et voici ce que vous écrivez encore, ô frères. Ce sera le moment ou les Romains impurs, qui ont vomi le blas. phème contre le Christ et ne s'abstiendront pas encore du mensonge dans la claire lumière du soleil divin déj& resplen.dissant, devront être repoussés dans le désert et les lieux solitaires. Tels sont les signes médiats de l'avènement du Christ; mais d'autres succèdent qui annonceront immédiate. ment l'heure et le jour et dont les principaux sont d'abord un tremblement de terre d'une telle violence qu'il n'y en eut jamais de pareil les hommes seront tancés du sol et les cités renversées et la grande Babylone viendra en mémoire devant Dieu pour lui présenter le calice d'indignation.
« Ce sera le temps où une pierre détachée de la
montagne, sans le secours de la main humaine, viendra frap.per les pieds de fer et d'argile de Nabuchodonosor et jettera le tout en bas, de sorte qu'une seule mixture réunira l'or, l'argent, l'airain, le fer. l'argile et aussi la boue.
H Ce sera aussi le temps où l'Ancien des Jours viendra et donnera le pouvoir de Justice aux sainte des cieux élevés, qui auront le règne et le commandement.
« Ce sera le temps où se revotera cet inique, opérant le mystère d'iniquité, qui combattra et s'élèvera sur tout ce qui est dit Dieu, et s'assoira dans le Temple de Dieu, se donnant pour Dieu mais notre Seigneur Jésus le tuera du souffle de sa bouche et le détruira par son avènement. Car il y aura vraiment un pseudo-prophète et ce que noua venons de dire est l'explication du symbole de la pierre roulant seule de la montagne, comme de plusieurs autres symboles que l'on trouve dans l'Apocalypse. n
Suit une longue citation de l'Apocalypse, relative au dernier jour.
Et Ptudd conclut
« Que le monde peut être tiré de son sommeil par les frères de la Rose.Croix, qui sont seuls capables de le pré. parer à l'avènement du Lion. » (t)
Valentin Andreee a développé ces idées dans de nombreux passages.
C'est dans le Afen~ppus (2) qu'il a laissé transparaître le plus clairement ses projets de réforme universelle, d'amé.lioration des lettres, des arts et des sciences, de la religion et de la politique. On y trouve un tableau précis et pénétrant des vertus et des vices des hommes, dans toutes les classes de la société.
(!) Tractatus «tMt<~o.~MM<~Me«<, livre ÏÏI, ch. 8.
(9) Mett~Mt, <<te dta~ofMM <a<yWMM<M Cetttt~a <na««a<et)t nos. <M««M Speculum. In ~<'aMma«tcn<Mt ~M«aw <M«~a<«ttt. Hetfcone, }uzta taniManm !6!7.
Comment ces rêves trouvaient-ils de !'écho dans la foule ? à quel besoin répondaient-its quel idéat se manifestait dans ces enthousiasmes ) C'est t'étude du Christ social ou, plus explicitement, de l'action du Christ dana les corps sociaux collectifs qui nous renseignera ta-dessus, et c'est dana les œuvres du marquis de Saint-Yves d'Alveydre que noua trouverons ce que nous cherchons.
Voici ce qu'on lit dana la Misaion <Fea /u~s (!)
Il La puissance intellectuelle et morale de Jésus-Christ est tellement grande, tellement théocranque que, même réduite à la purification de !'eapnt et de la conscience individuels, sans pouvoir agir religieusement sur cea sacerdoces divisêa et, par eux, sur les institutions générâtes de l'Europe, elle a cependant détermine dans le monde chrénen la force universelle d'opinion qui repousse tes chaînes du démagogue, les instruments de mort du despote, rend impoas)He !'établissement soit de la République absolue, soit de la Monarchie radicale, et paralyse ath~i tout gouvernement politique rée!. M Mais le peuple occidental n'a pas gagné cette force sans de rudes entraînements. Voici le tableau saisissant que Saint-Yves fait de la situation sociale de l'Europe en plein moyen âge, au Xf siècle, à un moment où le régime féodal était amvé à son apogée
Il Le matéria!isme de la domination profita tellement à la féodalité c)énca!e qu'elle arriva à posséder, en Allemagne le tiers, en Angleterre le quart, en France le cinquième du territoire total de ces pays.
« Chaque évêque et chaque abbé féodat suivit l'exemple des dictateurs romains de l'Eglise latine, arrondit ses domaines le plus possible et tes défendit à coups d'épée. quand les excommunications et tes anathèmes ne suffisaient pas.
« A la base de cet édince. effrayante cathédrale humaine, monument d'iniquité, dont le pape, toujours frap-
(!) Pana Catmnnn.I.evy) tS.
pant l'empereur. occupait le sommet, étaient les tenanciers libres, roturiers, manants, vilains, puis. au-dessous, les main*mortables.
u Ce sont eux qui, reprenant avec passion t'élude du droit romain, aideront en Occident les dynastes à abattre l'aristocratie, et leur fourniront le formidable appui des Communes.
M Au-dessous des mainmortables encore s'étendent, lamentables, tes esclaves de cette République à !iberté illimitée, tes pauvres serfs.
« Ce sont ces classes qui exerçaient alors toute la vie économique, se liguaient par les hanses depuis Nantes jusqu'à Novgorod, bttissaient les cathédrales et les châteaux. forgeaient les armes et les armures, pratiquaient le commerce, l'industrie, l'agriculture, et portaient, jusqu'à l'écrasement des âmes et des corps, le poids de cette république de cape et d'épée, de cet athéisme et de CR matériatisme sociaux. « Parmi ces classes, parqué dans ses quartiers spéciaux, habitté d'une manière injurieuse, périodiquement pressé comme une éponge, voté et massacré. Israël faisait la banque. comme autrefois à Babylone, et, du Danube au Guadalquivir, regardait s'agiter ces dominations effrénées de prêtres et de soldats, avec cette humilité du dehors qui n'empêche pas les réflexions du dedans.
« Reconstituée secrètement par ses rabbins, l'asso.ciation israélite mesurait, sous cette oppression, ta grandeur de son avenir par celle de son passé.
Les débris de connaissances n'avaient pour refuge que le recueillement des monastères et, en dehors d'Israël et de l'Eglise d'Orient, le seul point de l'Europe où la vie intellectuelle ne fût point éteinte, où tes sciences n'étaient pas menacées de l'excommunication, de t'anathème et des bûchers, était Cordoue sous ses khalifes.
Du haut du Saint-Siège, les foudres dites spirituelles tonnaient contre cette Espagne, contre tes chiffres arabes, contre les matr-ématiques. l'algèbre, la chimie de Geber, la
mécanique, œuvree de Satan, en un mot contre tous les rayons solidaires de t'étemeHe Vérité. x (t)
Dans cea ténèbres, la lumière lointaine dea âges d'or de la terre éclairait et affirmait la vérité dee prophéties du Nouveau Testament. Tous les mystiques avaient l'intuition d'un paradia social futur. Car le rêve d'une monarchie universelle est bien antérieure aux écrits du xvt" siècle tes sectea albigeoises l'avaient déjà conçu et on en trouve l'indication symbolique dana plus d'un passage de la D<u<ne Comédie (2) ils ae tenaient attachés de souvenir à l'Empire d'Orient, à Justinien unificateur du droit romain, à Henri de Luxembourg. Ils représentaient le côté lumière de ce rêve, dont le côté d'ombre était la tyrannie universelle d'un seul sur tous. L'histoire de cea siècles tourmentéa est trop connue aujourd'hui pour qu'il soit utile de redire encore une fois les torta successifs des chefs politiques et des chefs religieux. Mais c'est une étude passionnante que de relire cette histoire avec la seule préoccupation de noter les manœuvres du césarisme, les écrasements et les soupirs du peuple, les aides de la Providence. Depuis que le monde existe, on a cherché l'Empire universel par deux méthodes opposées celle de la force, du pouvoir, de la matière, et celle de l'esprit, de l'autorité, de la science sociale.
Mais tenons-nous en au siècte où la chrétienté, qui venait de secouer un joug sous lequel elle frémissait depuis des siècles. entendait, pour la vingtième fois peut-être, des Htuminéa l'entretenir de paix universelle, de monarchie universelle, de bonheur universe!.
« Si Charîes-Quint, puis Philippe et les papes, depuis Adrien V jusqu'à Clément VIII, essayèrent sciemment de ramener à l'Empire le gouvernement général de l'Europe, c'est également en pleine connaissance de cause qu'Henri ÏV de France et Elisabeth d'Angleterre opposèrent & cette réac-
(!) Mh<<o<t actuelle des <Mi/eM<m ~af t'MM d'eux. Fade (B. DenM) !?:, p. 84~6.
(a) S. AMCX o~. t«. V, !I. ~<u~m.
tion le plan d'un gouvernement constitutionnel européen et d'un tribunal régulier du droit des gens. » (1)
H Le projet de Henri IV et d'Elisabeth était, aptes l'abaissement de la maison d'Autriche, de reconstituer l'unité allemande et d'y relever le gouvernement impérial électif, de faire de la Hongrie et de la Bohême deux royaumes têtes d'une fédération danubienne, de constituer la partie pénineu* laire de l'Italie en un seul Etat,
« La poussée des faits a montré que cette pensée était dans le mouvement exact des intérêts nationaux mais la nullité des traités, la multiplicité des guerres et des révolutions ont démontré aussi que, sur cette base de nationalités, il fallait également édiner un gouvernement générât et un tribunal des nations.
<( On n'aurait eu ni plus de peine, ni une plus grande dépense de sang et d'or pour édiner cette oeuvre sociale, que pour ériger en permanence le munument d'immoralité et d'iniquité de 1648 le gouvernement général de la ruse et de la force.
« On eût tellement puriné par cela même l'esprit public et les moeurs communes de la chrétienté européenne, en commençant par les gouvernements, que nous n'en serions pas aujourd'hui à la prévision de toutes les catastrophes finales et à l'impuissance de les prévenir terribles, mais justes châtiments d'une anarchie de près de trois siècles, x (2) « Lorsque Henri IV voulait l'abaissement de la maison d'Autriche, dans ea pensée, comme dans celle d'Elisabeth, ce moyen militaire devait aboutir, au profit de l'Europe, a une 6n gouvernementale et légale, l'égalité des nations divisées en quinze états ayant, pour puissance législative, pour tribunal et pour gouvernement exécutif, une diète composée d'autant de magistrats européens que de nations. « La diète européenne eût assuré un fonds d'hommes et d'argent nécessaire à la sanction de ses lois comme tri'
(t)M<M<OMde!SoMt;e~a(M<,ch.X. (!) Af~foM des 5oufef<!<t<, p. ~4-9~. 17
bunal, à l'exécution de ses arrêts conune gouvernement européen.
« Il n'est pas un historien sérieux qui ne trouve que ce plan était réatisabie et il valait certainement la peine que deux nations. tirant i'épee. brisassent l'empire qui faisait obstacle à une ausai utile création. M (1)
Voici maintenant l'indication du centre occulte d'ou sortirent ces projets.
En 1601, le )" janvier, Barnaud fit imprimer, à Gouda. une lettre adressée à tous lea philosophes de France, « ut ad Christ! eccteaiaa subaidiutn, et christianisaimi regia Henrici Magni obsequium (qua lege vobis haec omnia trado) philosophice parare, et in chylum et sanguinem verte tandem possids. » Une autre adresse, imprimée un peu plus tard dans le Thea<rum Chymicum (2). parle du prince Maurice de Nassau en même temps que du roi Henri IV. U est évident que « l'Eglise du Christ à qui Barnaud veut offrir des trésors alchimiquea n'est pas t'Egitse <jp Rome, puisque celle.ci possède une quantité incalculable de richesses accumulées pendant une dizaine de siècles. faut se rappeler ici que, dans la pensée primitive des protestants, Luther avait surtout voulu attaquer le pouvoir tempore! de la papauté.
Bamaud demande aux adeptes de France et de Hollande, dans des termes qui peuvent laisser supposer l'existence d'associations secrètea, qu'ils mettent leur secret à la disposition des deux princes plus haut nommés. Cette demande serait tout au moins intempestive s'U n'avait pas quelque quaiité pour la faire, si quelque lien secret ne l'avait pas revêtu de l'autorité nécessaire pour se faire écouter des alchimistes. Remarquons que sa lettre se trouve dans un recueil que les Rose-Croix ont fait publier.
On sait comment cette première tentative avorta par
(t) M~sfOM des ~0«M~ft)!, p. 9M, M3. .2)!II,p.<;o7.
Faction directe d'un moine fanatisé mais elle fut reprise dès le commencement du siècle suivant, ainsi que nous allons Je voir en continuant à suivre les résumés de Saint-Yves. « Une première secousse avait, des longtemps, réveitté la franc-maçonnerie, et il en sortit des formules théocratiques qu'on trouve déjà dans ce qui survivait de l'Ordre du Temple et dans plusieurs livres. parmi lesquels le 7'eM. maque et surtout Séthos.
« Le mouvement primordial venait, en effet, des toges, et tendait à remédier au désaccord profond des grandes institutions européennes avec l'esprit publie et la morale chrétienne.
« L'unité de Dieu, l'unité du genre humain, le plan générât de l'Univers et de l'Etat social, la divinité de l'Homme, la connaissance de la Nature, tels étaient les objets qui passionnaient les esprits dans tes hauts grades, ou se trouvaient parfois représentées les fonctions les plus élevées de la chrétienté, à l'Occident et & l'Orient, comme au Nord, au Centre et au Midi de l'Europe.
« La renaissance des sciences correspondait exactement à la dernière hiérarchie de ces degrés de connaissances mais, en ce qui regarde la quatrième, la critique des encyclopédistes, 8i utile d'ailleurs, fut absolument iasufcsante à lui correspondre.
« L'imagination de Rousseau ne put pas remplacer les sciences humaines, ni les sciences divines, indispensables à une création sociale et que les politiciens allaient changer en destruction.
« Quelquea formules théccratiques de la maçonnerie tombèrent dans l'anarchie des esprits mais, séparées de leurs principes, perdirent leur sens véritable et subirent la déviation que leur imprimèrent les passions civiles.
« De vérités qu'elles auraient pu être, elles devinrent dogmes de t'athéotogie militante.
« je ne citerai ici que le triple mot de passe de la Révolution liberté, égalité, fraternité, dont t'analyse peut intéresser le lecteur.
Ces mots, pour les initiés de tous les tempa, n'ont jamais représenté des principes. et voici pourquoi « Un principe est un radical, une racine. le point de départ premier d'une série déterminée de conséquencea apé.cifiques n'appartenant qu'à lui.
« 11 saute aux yeux que la liberté, l'égalité, la fraternité n'expriment rien de tel, mais des états, des manières d'être.
« La liberté, ramenée de aa signification d'état, de manière d'être, à son premier terme le libre, n'est encore qu'un qualificatif, dont le substantif radical est à chercher. « Le libre par excellence, c'est ce qui est illimité. infini, et il n'y a que la Force Première, l'Esprit Universel qui porte ce caractère, et en soit le principe.
« L'égalité, ramenée de sa signification de manière d'être a son premier terme l'égal, n'est encore qu'un quali- 6catif, relatif cette fois, dont le substantif radical est à trouver. « L'égal par excellence n'existe pas, comme idée radicale, en dehors des mathématiques abstraites, et l'unité en est le principe.
« S'agit.il des êtres )
« Cette unité est relative ou absolue, selon qu'on les envisage chacun dana son espèce. ou tous dana leur eneemble universel.
« S'agit-il de l'homme?
« L'égalité des hommes a pour principe le Règne hominal, l'Eapèce humaine, la Puissance essentielle, cosma. gonique, occulte, d'oa aortent et où rentrent les hommes, et leur égalité n'existe que dans cette essence même, dont le caractère est l'identité.
« La fraternité, ramenée de ea signification de manière d'être à son premier terme le frère, eat encore un substantif relatif, dont noua allons chercher le radical.
« Le frère par excellence, le frère univerael n'existe pas, comme idée radicale, en dehors de la Paternité qui le constitue frère de frère.
« Le Père est donc le principe de frère.
« Tous les hommes ne sont frèrea qu'à la condition d'être fils d'un même Père.
Ce Père cosmogonique, si on l'envisage comme père spécifique de l'homme, c'est cette puissance occulte & laquelle nous avons donné le nom d'Espèce humaine, de Règne hominal. et, si on le considère dans son universalité, comme la première puissance constituée de l'Univers, c'est ce point culminant, ce principe et cette fin de la vie et de la science que noua appetons Dieu.
K Les trois principes de la Mberté, de l'égalité et de la fraternité sont en toutes lettres dans la cosmogonie égyptienne de Moïse Rouah ~Etohim, t'ELsprit moteur. Adam, l'Homme universel, Ihoha, Dieu et la Nature, Puissance constitutive de l'Univers.
'< Ces trois principes invcraéa sont aussi dans la Trinité chrétienne Pète, Fils, Saint-Esprit. Le Père renfermant en lui la Mère ou la Nature.
a C'eat ainsi que, née d'idées théocratiques sectarisées par t'athéisme, la Révolution rrançaiae, avec ses faux principes de 69, fit exactement, sans le savoir, ce qu'avait fait la papauté de la politique sur la religion, tandis que c'est le contraire qu'il faut faire. M (t)
On voit par cette lumineuse analyse qu'une fois encore, malgré les travaux du comte de Cagliostro (2), l'esprit de ténèbîes, d'anarchie, de division avait obscuré le rayon de lumière sorti de la Rose-Croix. Les adversaires n'étaient plus tant les Jésuites (3) que les Templiers.
Le X!X" siècle a vu une tentative semblable dans les propositions faites à l'empereur Napoléon t" par Fabre d'Olivet, bien que ce dernier, contrairement a ce que l'on a écrit, n'ait jamais rédamé pour lui-même le suprême pouvoir
0) .M<M<<Mt des Souverains, p. :48-~t.
(a) CI. à ce sujet le ai fntéreMtnt ouvrage du Dr Marc Havea Le Afettfe fMOMMM, Ca~t<o!(M. Paris.
(3) J'entends ceux dM J~euites, trop nombreux, hélas ) 1 qui avaient échoué, et qui échouent encore aujourd'hui dans l'effort difficile de leur tniUatiott intérieure.
spirituel. L'écueil fut alors la volonté d'un seul. Remarquons que la France est toujours le lieu choisi pour les semailles de ces gennea de lumière.
Enfin, il est hors de doute que le XX" siècle ne paa.sera pas sans un nouvel et semblable effort de celui ou de ceux qui incarnent aur terre la Providence vivante. Voilà tout ce que je puis dire sur r<tab!iaaement de la f qualneme monarchie n, celle du septentrion, c'ut-à-dire de la Race blanche. Pour être complet, U noua faut cepen. dant noter la divergence de Michel Maïer. tt dit que la Fra. ternité n'a jamais )rien dit ni écrit sur la République univeraeMe et sur la conversion dea Juifs, Ce qui a été publié sur ce sujet lui a été faussement attribué U).
Noua avons vu que la Réforme rosicrucienne était non seulement sociale, mais aussi philosophique et scientifique. Paracelse, dans sa M~underofzne~, ch. parle d'une réforme philosophique qui doit avoir lieu avant la fin du monde. (1586) « Toutes les universités, dit Schweighardt, n'ensei. gnent rien mais, sans pour cela tes mépriser, ni les grands de ce monde, on peut essayer, là ou ils commencent à faire fausse route, de !es éclairer par tes lumières naturelles. »
i
A
Ellaa Artiste
A diverses reprises Paracelse a exprimé une prophétie qui a été accueillie par ses partisans avec la plus grande confiance et qui mérite un souvenir dans l'intérêt de l'histoire Les passages qui s'y rapportent sont
1. Préface de la Tinctura Phyaicorum, traduction allemande, t. l, p. 921.
Ma théorie, qui sort de la tumicre de la nature, ne peut jamais être renversée à cause de sa stabilité eUe com-
(t)T)«'t)t<!aufea.XX.
menoera à être en vigueur en l'an 58. Et la pratique, cela s'ensuit, se manifestera par des preuvea et des merveilles incroyables. Les artisans, le peuple tout entier comprendront comment l'art de Théophraste subsiste contre le bafouillage des sophistes qui veut être soutenu et protégé par des libertés papales et impénates, à cause même de son insuffisance, M Et. de la même, p. 924.
« Ces secrets, que donnent les transformations, sont encore plus connus, quoique peu encore. Et, si Dieu tes a livrés à quelqu'un, il n'en résulte pas que la gloire de l'art éclate ainsi à t'inatant, mais le Tout-Puissant accorde en même temps à ce privilégié la faculté de garder d'autres secrets analogues jusqu'à l'avenir d'Helias Artiste. car le mystérieux sera alors connu de tous. M
2. De mt'Mrat.'bMS, t. tt. p. 133, ch. VIII et
« Il est bien vrai qu'il y a encore bien des choses sur la terre que je ne connais pas d'autres que moi sont dans le même caa. Ce que je saie bien, c'est que Dieu dévoilera encore bien des choses rares, qui sont restées ignorées jusqu'ici et dont personne n'a jamais rien connu. Ce qui est vrai ausait c'est que rien n'est secret de ce qui n'est pas manifeste et, pour moi, il viendra quelqu'un dont le Magna! ne vit pas encore et qui dévouera les secrets. M
3. Des choses neuOeMes, ch. Du vitriol, t. 1. p. 1056.
« C'est pourquoi je dis Le grand secret dans la nature réside dans les créatures de Dieu même. dans d'autres sujets de la nature, et il aerait préféraMe et plus utile d'étudier ces sujets que de s'occuper de l'ivrognerie, de la prostitution et autres bêtises. Mais nous sommes aujourd'hui à une époque ou la fornication est si en honneur, que le tiers du genre humain en meurt, l'autre tiers meurt de fourberie et le reste survit. Ensuite on retournera à récune. Mais. avec le courant actuel, il ne peut pas ne pas en être ainsi. Les Etats disparattront à leur tour et seront rayés du monde, ou bien cela peut ne pas arriver. Puis vient le monde d'or t'homme rece.
vra de nouveau sa belle intelligence et vivra humainement, et non plus bestialement, malproprement, dans les cavernes. n Le 7'~eotfum ch~mtcum (1) parle d'Etias Artiste à propos d'une interprétation alchimique de l'Apocalypse. Les una considèrent Elias comme le symbole d'une réforme soit simplement chimique, soit générale, scienttIRque ou sociale les autres comme une sorte de Messie futur, qui devra opérer cette réforme universelle.
Adam Nachemoser, dans son Prognoa~cum theologicunt, annonce un septième réformateur du monde spiritum He!ia* geataturum asseverat; ita quoque consimiliter suum EMam chymicarum artium et naturae magistrum nobis preedicit Theophrastus », pour cette année t5ot (cf, première éditton, ab anno 1590, certo, etc.). Peut-être Naehemoser voulait-il parler de Gutman dont Fludd a pris plusieurs passages ? Roger Bacon, dans t'épitre t~e operibus a~fs e< nofurœ (2), dit que la réforme d'Etias Artiste aura lieu sur trois points l'unité religieuse par la conversion des Juifs. l'abondance et la richesse, la perfection de la science et de la morale, de sorte que les hommes vivront alors comme Adam avant sa chute. C'est dire que tous les membres de l'humanité auraient alors conquis t'état et les privilèges spirituels du Rose-Croix.
« M'étant rendu en Silésie, je n'eus rien de plus pressé que d'aller voir Johannes Montanus Strigoniensis pour traiter une question d'édition de manuscrits de Paracelse. En causant. je lui demandai s'i! croyait qu'Elie Artiste, qui devait restituer tous tes arts et les sciences, était venu. me dit qu'oui, mais il ne me dit pas si un seul homme ou plusieurs devait produire cette régénération. » (3)
(') Vol. IV, pp. :4t et :4?. Dans le m~me recueil, vol. VI, Hapellus rappelle è ce sujet t'.4~oM!y~e, ch. 6 et 9. Gutmaa dit que le règne du Christ triomphant eut terre doit durer deux mille âne.
(.t) Ep<!<o<a Fr. Ro~eWt Baconts de secrelis ope~but aW~ et tM(«fZ, et de MMM«a<e tM~<e; opera yoh. Dee ~CMdht< e p<MWbu< e«M~<aW~t« Mï«~a<a. Hambourg )6t8.
(3) ROGER BAcoN Lettre sur les Pf0<!<t«, épttre dédtcatoite (in
Noua reparlerons d'Elias Artiste daM la conclusion de cet ouvrage. Ce que noue pouvons dire ici, c'est qu'à notre avis, Etias Artiste est une adaptation de l'Elie biblique, qui doit revenir à la fin des temps, avec Hénoch, pour remplir leur rôle de témoins dans le binaire universel. C'est bien dans ce sens que Joachim de Flore considère celui dont le Précurseur fut la réincarnation pour lui, Elie ou Jean-Baptiste sera sur terre au commencement du troisième âge du monde, celui du Saint-Esprit, pour baptiser alors, non plus par l'eau, mais par l'esprit ou par le feu. (Cf. Apocalypais.) En ce dernier point, l'abbé Joachim se trompe le vrai baptême de l'Esprit n'est pas conféré à un jugement d'une race planétaire, mais au jugement dernier de l'individu le jugement auquel il fait allusion, d'après la tradition unanime de l'Eglise, n'est pas le jugement dernier ce ne sera qu'un des nombreux règlements de comptes que notre ptanète, avec ses habitants, auront encore à subir avant d'entrer dé&nitivement dans le Royaume du Père.
Il serait prématuré de dire aujourd'hui qui fut Elias Artiste, ou qui it sera. Tout ce qu'il est utile de savoir, c'est que ce nom désigne une forme de l'Esprit d'intelligence. C'est ce qu'entendaient les Rosé Croix quand ils disaient qu'au jour C. ils se réuniront en un lieu qui 8'appelle le Temple du Saint-Esprit. Mais où est ce lieu ? Eux-mêmes ne le savent pas, parce que, disent-ils, il est invisible (t). Nous nous permettrons d'indiquer à nos lecteurs, s'ils veulent pousser plus à fond l'étude de ce type mystérieux. de méditer l'histoire d'Hénoch, père symbolique de la Rose.Croix, inventeur de la tradition et de la science, suivant certaines données kabbatistiquea, et de scruter les monumenta dont la légende lui attribue la paternité.
Thca~uM C~eM<<:t<w, t. V) CtariMtmis reetituttonts oniverst rhoaphoHs, mutniaade Rose:c.Cnic)& fratribus uoanimia, gratia et paa muitiplicetur coa) ferria et perpétua protectioae divtna.
(!) Cf. KAMUM D<~t<(0«0.
CHAPITRE V
RECETTE ET TECHNIQUE
DES ROSE-CROIX
Nous pouvona ctaeser toutes les matières concernant ce sujet sous quatre chefs
t" L'A!ch!mie pratique proprement d!te
2' La Magie
3" La Médecine
4" Varia.
<
Les procédés alchimiques sont multiples. Nous en reproduirons deux ou trois des plus importants, en les faisant précéder de l'explication résun~e de la planche du Labo.ratoire de Khunrath.
Le Laboratoire hermétique de Khunrath se compoae de trois parties bien distinctes le laboratoire proprement dit, l'oratoire, et une table couverte d'instruments de musique. Dans !e fond, comme complément du quaternaire, on aperçoit les courbures d'un lit avec t'inscription Donn<ens c~a. La scène est éclairée par une lampe & sept becs.
La conscience doit veiller même la nuit. La prière sera faite, seton le précepte de l'Evangile, dans un lieu retire, éclairé par une lampe perpétuelle. parce qu'il ne faut pas parler à Dieu sans lumière. Dans cet oratoire, Jéhovah envoie à celui qui l'invoque l'ange de la Sagesse, Hochmaël. !t accepte l'offrande de nos travaux comme la fumée d'un encens qui s'élève jusqu'à lui quand noua nous sacrinons nous-mêmes. Devant le dévot sont les signes du pentagramme et de la forme divine enveloppée dans la matière (1) tes paroles de ta
(i) Voir les planches de la Rose-Croix et de !'AdMn.Bvc dans t'~tM~)«hei)<fMM, de Khuarath.
prière sont celles du psaume CXLV, adoration et louange, et une formule de soumission & la volonté de l'Etre dea êtres. Le suppliant est à genoux, dans l'attitude de la réceptivité son ombre forme une croix sur le sol, car sana l'assistance divine jamais l'homme ne grandirait.
Il faut maintenant s'assimiler les intuitions venues d'en haut, les adapter avant de pouvoir les réaliaer dans le laboratoire. 11 faut trouver une aorte de canon intellectuel assez élevé. suffisamment synthétique pour permettre aux formes perçues par l'imagination pendant l'extase de se résoudre sur le plan mental. Cette été ne sera pas une science, puisqu'elle aura justement pour but de fournir les éléments de la science ce sera un art. Or, it n'y a, en somme, que deux arts. lesquels dépendent surtout, l'un de l'espace et l'autre du temps le dessin et la musique (!). C'est pourquoi la table. qui se trouve au premier plan de la dixième planche de l'Amphitheolrum, supporte du papier, des p!umes, des règles, un encrier, un violon, un théorbe et une mandoline car la musique sacrée chasse la tristesse et fait descendre l'Esprit de !hoha (2).
Remarquons ici, avec Malfatti, que le cerveau, œuf véritaMe, se nourrit de lumière et d'harmonie (3). Du côté de l'Oratoire est rangée la bibliothèque (théorie) et, du coté du Laboratoire, les fioles, les fourneaux et les cornues. La raison et t'expérience sont les deux guides de l'artiste la patience active est sa régle de travail il n'a besoin que de peu de combustible une retorte ou un petit alambic, un seul vase ou un seul fourneau pour la voie humide, un fourneau plus vaste pour la voie sèche et une quanhté moyenne de charbon. Le nitre, la terre vierge, le ~os coeli et le gluten dans des vases, le mercure dans un petit Hacon, l'Azoth, l'Hylé et la 7'~ctura
't) Espace Formes Desein (Bit le Mat<-r)et.
Temps Nombres Mt!e!que Oreille le SpthtueL
Cf. PARU D'OLIVET: Grammaire h~bra!que. Ici est la raison pour taque!!e les Bouddhas, ma!tres en tntetlect, ont de grandes oreittee. (t) Sur les clefs de la musique sacrée voir FMfUî o'Ot.tVM La Musique expliquée to~tMte science et comme art. Paria t8ç8. (3) La Mottt~e, ~M~(M).
ae~a dana des récipients coniques enfin le sang dana un balton de verre. Tel est tout le laboratoire de l'alchimiste. Le achéma suivant va nous résumer toutes cea explications, en noua démontrant une fois de plus l'adaptation univeraeHe de la loi dea révolutions de !od-Hé.Vau.Hé ()). Mais, ainsi que le fait remarquer Papus, ce cercle ne représente que le tiers du Caducée hermétique de aorte que le cycle complet que noua étud!ona doit répéter trois fois les quatre phases susdites, de façon à constituer un zodiaque complet.
On peut disposer ce zodiaque en un tableau comme ci-après. et l'on ae rendra compte ainsi du fonctionnement théorique de l'étre humain. Dans la réalité on observera toujours du <!éséqui!ibrea partiels, ou même l'absence totale de telle ou telle fonction.
Les 4 Les MetM ot) M déroute tt Lot (EepMe) périodes
de la AME ESPRIT CORPS
loi
(Temp<) VotonM !ntt)Ugence Sentiment tMttcet PHntttnpt Etude PUere Nul d'amour
Cation PtM<e
Eté d'idée: CretHon de Nul viwmte< fome< ment<Ie< mâtenet
Automne Contemplation Nul Charité Alimentation
~Xe' ~H<e A)~M.H Htwer 1 1 Nul Compréhension SommeC des types
(:) Voir, pour tes correspondances, PAPfs MafXot'~me, tWMef. wo~~we, AtaW<H<MM et FraMt-MOfonnefte. Paris (Chamuel) 1899.
Ainsi nous apprenons de l'étude de ce tableau un certain nombre de correspondances. Pour la volonté il n'y a jamais d'hiver, jamais de sommeil, puisque son essence est F activité perpétuelle. Le cerveau ne possède pas la faculté de se développer hors des limites qui lui ont été nxées, puisqu'il n'a pas de force germinative (automne). Le cceur subit la dure loi du travail, de l'enfantement dans la douleur, puisque la souffrance est son élément jamais ici-bas il n'atteint son complet développement. Les instincts ne connaissent pas la pureté. puisqu'ils sont les premiers-nés de t'égoïsme.
D'autre part, on peut, en comparant les correspon* dances de ces douze cases, dans le sens vertical ou dans le sens horizontal, obtenir des similitudes qui dénniront mieux tes facultés des trois âmes de l'homme.
En voici quelques exemples saisissants
L'étude est la prière du cerveau.
La charité est la nourriture du coeur.
La raison ne trouve son repos qu'au-dessus d'ellemême, quand elle s'identifie aux types immortels des créatures. L'âme étemette de t'homme génère des anges dans tes deux elle porte son enfant pendant neuf incarnations. Le sommeil est l'hiver du corps.
Pour terminer, notons le point de vue panthéiste de ce tableau, après en avoir montré l'aspect christiano-kabbalistique. Pour cela il suffit de construire un nouveau tableau renfermant, au lieu d'idées, les signes mêmes du zodiaque, avec leur équivalence en éléments. On pourra partir de là pour remonter, par la transposition en alphabets sacrée, jusqu'à la conception centrale et primitive du rôle de l'homme dans l'univers.
La doctrine rosicrucienne répète sans cesse que le seul moyen de réussir en alchimie est de s'abandonner à Dieu et de se charger de la Croix du Christ 11 sait bien mieux que noua ce qu'il nous faut. Tels sont tes enseignements que l'on trouve dans les Noces chimiques. Le volume de ce livre noua empêche de le reproduire ici mais nous allons donner quet* quea explications qui pourront aider les possesseura de ce roman hermétique.
La foret qui y est décrite (deuxième jour), ce sont les générationa et les mortifications de la nature les vertea prai. ries, c'est le lion vert que le philosophe trouve après avoir longtemps erré à l'aventure les trois cèdrea sont le aet, le soufre et le mercure l'écriteau indique les quatre méthodes de !'œuvre.
Le pain est la matière le repas est sa digestion la colombe, ce sont les gouttes qui retombent dea parois du vase. Le corbeau qui attaque la colombe, c'est la putréfaction qui ne va pas sans une coagulation partielle. Cela a lieu quand toute la matière est dissoute en un lac virginal, mais la putréfaction absorbe toute !'humidité. Seulement it faut que la solution soit parfaite avant que vienne la noirceur. Le portail royal est la véritable solution philosophique l'homme en costume bleu est le feu modéré la petite bouteille d'eau mon. tre la limpidité que doit avoir la solution le bijou d'or est l'huile incombustible tes deux lettres qui y sont gravées S. C. signifient Solutio ch~mtcoM. La nuit, c'est la coagulation t'étendard rouge, c'est !'hui!e incombustible le chemin qui s'étend entre deux murs est le vase où on coagule cette huile, qui se condense en un eable jaune, sur les parois, comme les citronniers qui bordent le chemin. Les trois arbres avec les lanternes allumées par une vierge habillée de bleu, ce sont la transformation du sable jaune en brun avec des points jaunes, qui sont produits par l'artiste et la nature la lanterne est le premier degré du feu.
La deuxième porte est la coagulation qui. auss~tât commencée, fait voir t'huite rouge incombustible (tion). Si l'on continue le feu, la matière devient noire et tes pointe jaunea deviennent blancs. Les philosophes ne parlent pas de cette couleur grise qui est le aat metallorum aca n~nero~s. L'e~nction des feux indique tes progrès du noir il faut alors que l'artiste se laisse conduire par la nature et continue le feu. Le sulphur philosophorum no~uroMum appa. ra!t après que la noirceur est complète. Le garçon est l'art qui dirige l'opération avec une lumière particulière il ta conduit dans une petite chambre (réduction du volume de la matière).
Les barbiers expriment le changement de couleur de la matière qui redevient grise après la calcination il ne faut toujours employer que le premier degré du feu. La couleur grise disparaît une clochette indique que la pierre est au blanc. Le festin, qui est ensuite décrit, est l'allégorie de la fausse phi. losophie et de ses bruyants sectateurs.
Nous indiquerons au chercheur une ressemblance curieuse entre la description des Noces chymiques et celle de Khunrath. Dans t'oeuvre de ce dernier, nous recommanderons de prendre garde à la forme ronde ou carrée des figures. Voici un autre c!é de l'Amphithentrum.
« Si quelqu'un désire remporter du fruit de l'Amphi. rheatre de Kunrad Lipse, tire les neuf chapitres isagogiques en premier !ieu, l'épilogue et les sept degrez. avec l'exposi.tion, à quoy il adaptera tes figures, ta première des quelles monstre tes travaux pour avoir la matière la seconde ta propriété d'icelle et sa nature la troisiesme les vrayes opérations comprises dans sept bastions et les fausses & t'entour la quatriesme les effects durant tes dites opérations la cinquieme les trauerses et patiences durant le travail la sixiesme, que je mettrois la première, la préparation de soy et de toutes choses les sept, huict et neufviesme sont méditations et la dixiesme monstre que le seul docte et vray Artiste entend le contenu dudit Liure. M (Harmonie chymique.)
On peut faire la pierre des sages de deux façons soit en extrayant au moyen du feu la partie solide de l'eau pure, soit en extrayant le baume de l'eau. Ces deux méthodes donnent une médecine et une poudre également efficaces (1). Voici quelques descriptions concernant la voie humide, d'après les Rose-Croix. Elles sont extraites d'un opuscule à peu près introuvable intitulé
PfacMca Leonia WWd~s, des iat der rech~e und uMthfe fusare~ zu dem Komg~c~en Chymischen Hochzctf Saaï F. R. C. Neben einem Anhang unnd exp~tcaHo ztUe~er Tage der
(I) GUTMM Op. <«., p. 194.
Ch~nfsehen Hochzeit, (par C. V. M. V. S.) Francfort (Johann Thieme) t6)9. p. <52.
L'artiste doit, avant toute chose, bien connaître la génération et la mortification des métaux il doit avoir recoure aux bons philosophes et avant tout s'abandonner à Dieu. t. « Prends de notre satume et non du plomb commun; fa!s-!e digérer pendant un mois, et pendant deux si cela est nécessaire lorsque tout est fondu complètement. adapte au vase clos un alambic: mets le tout dans du sable et chauffe au second degré quand sera faite une première distillation, tu arroseras à nouveau les fèces avec cette eau distillée, et ainsi de suite jusqu'à ce que le copu< morruutn ait complètement disparu, ou que le peu qui pourrait en rester ait un goût sucré. Ensuite, prends le lion vert (t). chauffe-le et baigne-le dans ce vinaigre philosophique ou eau mercurieUe laisse-le au bain pendant un jour et une nuit cette eau lui ouvrira les veines et fera couler son sang quand le bain est rougi, recommence le bain jusque ce que le lion soit mort et que le dragon ait bu tout son eang.
M Distille le dragon très doucement, recueille sa sueur, et mets de coté ce qui reste du dragon pour baigner à nouveau le lion. Le cadavre de ce dernier est inutile maintenant. Verse le contenu de la comue avec tout ce qui peut s'être attaché aux parois dans un large récipient en verre remue, et laisse reposer un jour. Il s'y formera des cristaux, que tu recueilleras avec un couteau en jetant le liquide. Remercie alors le Seigneur, car tu auras trouvé la vraie fontaine du comte Bernard, où le roi se baigne et se repose, et la vraie duchesse du troisième jour des Noces.
w Tel est le processus entier de la première partie de t'œuvre. Le sang du lion est son âme, le vinaigre est le gluten de l'aigle nous n'avons pas besoin des corps. Tous deux sont un ils sont trois, car ils possèdent le mercure, le sel et le
(i) Le lion vert est le mercure, dit TheophrMte c'est la tacine de toutes les crêatnrM, car do vert vient le noir, du noir le blanc, et du blanc te rouge.
18
aeurre quatre et cinq, car ils contiennent tes quatre éléments et la quintessence, ainsi que tu vas le voir dans le second processus.
« Prends, au nom de ta sainte Trinité, cette pure Maria, notre matière que tu viens de purifier, et mets-la dana un vase en verre épais, en forme de viole, que tu luteras avec soin tu t'entoureras d'un vieux chêne pour la préserver de la chaleur et de la lumière, et d'un mur pour que les oiseaux et le bétail ne la boivent pas. Mets le tout à l'athanor et soumets à un feu doux du premier degré il n'y a qu'à entretenir et à surveiller attentivement le feu. C'est pourquoi les phitoso. phes disent que la préparation est un travail de femme et d'enfant. La matière se dissout peu à peu et apparaît comme une îte dans un tac cette !te se fond doucement, l'eau se dessèche un peu ensuite commence ta putréfaction et apparaît la couleur noire c'est le vrai mercure philosophique et la première matière de la pierre c'est la seconde porte qui conduit à la ealle des noces. Continue le feu après quarante jours tu verras des couleurs. Après quarante autres jours viendra la couleur blanche. qui sera fixe et immaculée au bout d'un mois.
« Si tu fais fermenter cette pierre au blanc, tu peux teindre en argent fixe mercure, plomb, étain et cuivre. Pour obtenir la pierre au rouge, continue à chauoer, au bout de quarante jours apparaft la couleur jaune alors élève le feu d'un degré quarante jours plus tard apparaît la rose, et quarante jours aprèe le rouge sang ici laisse encore chauffer un mois ou deux. Laisse refroidir lentement le vase.
« Ouvre-te, prends un peu de la teinture, et mets-ta sur une cueiller d'argent chauffée au rouge. Si la teinture fond comme de la cire, elle est bonne et prête a servir; si elle dégage de la fumée. il faut la faire recuire.
« Elle peut servir telle quelle pour la médecine mais, si on veut transmuer les métaux, il faut d'abord faire agir sur eux un ferment d'or. Basile Valentin décr!t par le menu Je procédé de cette opération (douzième def). a
Voici quelques commentaires donnée par Radticha Brotoffer dana son EhddaWM sur les Noces c~t~n~oues <( Premier tour (Distillation). me semblait être (métonymie, l'effet pour la cause) dans une tour sombre (cucurbite), enchaîné avec un grand nombre d'hommes (impuretés) noua étions entasséa les uns sur les autres et noue rendions mutuellement notre position plus douloureuse. Au bout de quelque temps de ce supplice, on entendit des trompettes mer. veilleuses le toit de la tour se leva (alambic) aussitôt la foule commença à grimper, se bousculant et se piétinant tes uns les autres. Parvenus en haut, un vieillard à barbe blanche (récipient) nous ordonna de nous taire, etc.
n Idem. (Rectification du Soufre). A peine eut-il dit cela que la vieille femme commanda aux serviteurs de descendre sept fois la corde (aqua ucherta) dans la tout et de retirer ceux qui pourraient a'y accrocher, Beaucoup ne purent la saisir & cause de la lourdeur de leurs chaînes (impuretés adhérentes) quelques-una même eurent les mains arrachées (défaut du mercure ou de l'esprit). La vieUIe femme prit les noms de tous ceux qui étaient sortis, et elle plaignait ceux qui étaient restés (fèces attachées au fond du vase).
11. « Le deuxième jour des Nocea décrit les proprié. tés de la pierre à la première opération (1) et a la seconde. La haute montagne est la première solution la foule, c'est gut<aB ~upMc~a mercure, la terre est le fond du vase. Au troisième jour, la ville représente le vase de verre la vierge, le double mercure son frère. le soufre la vieille est la terre coagulée.
a Avoir la matière ne autttt pas il faut savoir séparer le pur de l'impur l'aide de Dieu est nécessaire pour cela, car
on ne doit prendre que du sang du lion rouge, et que le gluten de l'aigle blanc, ainsi que le dit Théophraste. Dans cea deux opérations 8ft le plue grand mystère du monde. C'est
(!) Voir le passage qui commence par ces mots Es tt'Of etn MbeMm tM~Mfh P~fet, etc.
surtout le gluten qui est difficile à trouver ce n'est autre chose qu'un se! mais ce sel n'est d'aucune utilité, si l'on n'a fait sortir son esprit. Cet esprit vital est la racine de tout l'art. C'est de lui que parlent les Noces, septième jour (tes porteétendarda).
« Ensuite il est nécessaire d'observer les poids justes de rouge et de blanc, afin que la solution du corps et la coagulation de l'esprit s'opèrent en harmonie que le mate et la femelle soient bien proportionnés et l'eau de résolution pas trop forte, afin que le sperme ne soit pas noyé la prégnation peut alors s'accomplir. C'est ce que Théophraste appelle unitas per dualitatem tn ~nnttare.
iV. « Ici commence la putréfaction, où apparaît la couleur noire comme preuve de la justesse des opérations précédentes. C'est le gluten blanc de l'aigle qui doit noir.cir. Ceci est expliqué au troisième jour des Noces, au passage de l'enchatnement des empereurs, et, au quatrième jour, à propos des rois maures. La sueur est la deuxième dissolution les sept vaisseaux, une terre subtile.
V. « Ici, l'artiste devra prier avec ferveur et étu.dier avec application qu'it lute très soigneusement son vase qu'il sache provoquer le déluge des Sages, pour noyer tout le féminin. Assimatet dit dana le Codex oeW<a<ts Mets l'homme rouge avec sa femme blanche dans une chambre rouge, chautfée à une température constante par un feu spirituel cette mixtion se fait dans l'eau permanente qui, portée à sa perfection, est la première matière de la pierre. Il faut aussi savoir régler le feu « Sa gauche (mercure) repose sous ma tête, et sa droite (soleil) m'embrasse. Je vous conjure de ne pas éveiller mon amie. ni la déranger, jusqu'à ce qu'elle le fasse elle-même. a (Cantique 6. 7)
VI. « La fermentation est symbolisée au sixième jour des Noces par un oiseau qui se nourrit de son propre sang et de celui d'une personne royale. La pierre est multipliée par le ferment. Le ferment au blanc est tune le ferment au rouge est soleil mercure, bien qu'étant la seule été des
métaux, n'a pas le pouvoir de les teindre avant de l'avoir été ttu.meme par soleil et lune car l'esprit n'agit point sur l'esprit, ni le corps sur le corps. Ceci appartient au septième jour des ~ocea.
VII. « Si l'on verse la teinture sur un métal impur, la projection est manquée. Les Noces décrivent ceci comme le jeu du roi et de la reine, semblable à celui dea échecs. H Il est à remarquer que les auteurs rosicruciens qui ont publié d'anciens manuscrita n'oublient jamais de recom. mander au praticien, avant quelque opération importante, la prière et l'invocation à Dieu.
Ils pouvaient fabriquer dea perles et dea pierres pré.cieuses. Le procédé qu'indique Sincerus Renatua est celui de Basile Vatentin Paracelse le démontre par trois méthodes. Philalèthe dit le travail si simple qu'une femme peut le faire en lisant un roman. La femme est plus patiente que t'homme pour cela.
Semler se moque, pendant de longues pages, des figures de Madathanus. Il prouve son incompréhension en ae demandant ce que Jésus-Christ a à faire avec l'alchimie. Notons que la préface de ce livre est datée du 25 mars t62) eUe subsiste dans l'édition d'Altona, 1725, que le ty Fr. Hart mann a réédité à New-York il y a quelques années. Un correspondant de Semler, dans une lettre datée du 27 mars 1787, se donne comme collaborateur de Rose.Croix contemporains dont il admire la science. Le but de leurs prédécesseurs, ajoute-t-il en substance, n'est pas tant de faire de l'or que de connattre les forces secrètes de la nature. Le peu de progrès que font nos connaissances en chimie tient au peu de patience que nous mettons à suivre les longues digestions. faut ajouter aussi que tes anciens demandaient avec confiance et humilité l'appui de Dieu dans les travaux de leur art. Entre autres découvertes, ils retrouvèrent un minéral aux propriétés singulières, qui était déjà connu avant le Christ, et à qui l'antiquité avait donné une foule de noms. Les païens l'appelaient leur Saturne et lui en avaient consacré le signe mais les chrétiens le désignaient plutôt par un demi-
cercle supérieur rermé par son diamètre et surmonté d'une croix. à cause de la liqueur acide tirée de sa matière. liqueur appelée Gcetum neruMB. De ce corps ile en extrayaiettt deux autres, l'un blanc comme la neige et l'autre revêtu des plus déiicatea couleurs de la rose ils furent nommés soufre blanc et soufre rouge, ou rose blanche et rose rouge. Ils avaient coutume de dire, lorsqu'un bon printemps leur avaient procuré une grande quantité de vinaigre de la nature, et par !a de bonnes dissolutions « J'ai beaucoup de Rose-Croix cette année. M Dans la suite, on donna à ce corps le signe de l'antimoine, augmenta d'un diamètre, et on l'appela l'antimoine /cmcMc. C'est lui que désignent Basile Valentin et quelques autres, quand ils parlent de l'antimoine. Certains ajoutèïent à ce signe, pour marquer l'époque et le moyen de la première solution. L'électeur de Saxe, Auguste, travailla cette matière au seizième siècle, sous le nom de Roïhgatden E~t; on l'appela Magnesfe et aussi Minera BfstDUth~.
Le même correspondant continue en disant que, parmi les nombreuses vanétés de ce minérat, it y en a deux sortes qui sont particulièrement utiles. La préparation en est délicate et longue, car les vapeurs dégagées sont pénétrantes et empoisonnées. Les moines se sont occupés de ce travail et d'un autre dont parle Respour dans les Rares e~fpe~ences sur respWt m<nef<d (1), qui a pour objet ce que Basile Valentin appelle la « pierre de néant )'. laquelle a été travaiUée en 1650, à Londres, lors de l'ouverture de la première loge maçon* nique aux vues patriotiques, bien qu'on l'ait alors prise pour un aymboie politique. On en a fait, au moyen du sel de l'air ou esprit de l'air, une bonne médecine, sans danger, mais qui exige de bons vaisseaux pour la conserver. Florentius, qui mourut en <393, éveque d'Utrecht. Gerhard de Crom, Groit ou Groot travaillèrent ces deux sujets à Hardenberg et au cloître de Sainte-Agnès, non loin de Zwolle. Ils employèrent à leurs travaux un certain Christian, nommé Rosencreutz, mais dont le père ne s'appelait pas ainsi il voyagea et, après avoir réussi dans ses travaux. il voulut jouer un r6te politique et
(ï) t'aria 1668.
tomba. ajoute le correspondant de Semter, dans tes excentricités connues. Et il termine ainsi a Les Frères de la vie commune travaillèrent ensemble ces objets, à Hambourg. Leurs successeurs actuels sont de bons chrétiens qui habitent pour la plupart les Pays-Bas. n
Cet initié ne semble pas avoir appartenu a la 6lia. tion régulière de la Rose.Croix primitive.
On trouve une expérience analogue dans le Petit Paysan, deuxième partie.
On peut faire, avec la même huile dont parle le correspondant de Semter. des pierres de aoteit. qui préservent du malheur ceux qui tes portent, surtout si, aux heures de Soleil et de Mercure, on y fait graver les noms Ehc~c (imitation) et le pentagramme, signe du commencement des éléments et de la genèse des créatures.
Tout le livre est rempli de recettes de ce genre. Nous ne tes reproduisons pas, car, ou le lecteur peut tes recommencer, et alors il n'y a pas besoin de tous ces comptes rendus. ou il est un profane et les termes de la recette sont trop obscurs pour qu'il puisse en tirer pro6t.
On peut extraire de l'or une eau balsamique et un sel également thérapeutique, de même que des cristaux, des rubis, des émeraudes et d'autres gemmes. L'or lui-même peut être tiré de la marcassite, soit par la rouille, soit par une eau appropriée. (Gutman)
Si l'on sait faire passer le sceau du lion à l'état d'or philosophique ou de sel de sapience, ou de première matière. ou de dissolvant philosophique, it faut opérer à t'entrée du Soie!! dans le Chariot, quand le huitième degré de la Vierge est à l'ascendant, en même temps que se lèvent la queue du Dragon et les Gémeaux. (Clypeum fer~atts) (t)
(t) L'auteur ajoute, en guise d'averttesement a Beeucoap de nos cliente et de nos disciples se sont ensuite élevés contre noua noua avons eu dsM notre fraternité, noue avons acmeUement et noua ptotegeoM des papes. des cardinaux, des évêques, des abbéa, dea empereurs, dea sei.gneurs. Notre paix est le témoignage de notre conscience, qnt noua donne une joie semblable à un avant-goût du Patadie. ~TnaiB, :Y fe~tiet !6i8.)
Parmi les nombreuses expériences alchimiques que l'on trouve dans les livres rosicruciens, il en est un certain nombre qui rendraient défiante la crédulité la plus simple. En voici une. à titre de curiosité, extraite d'Hennogène (1), Dans de l'eau de pluie, conservée depuis quelque temps, on laisse tomber, la nuit, par un temps clair, une goutte d'huile philosophique il a'étêve l'apparence d'une colonne lumineuse qui monte aussi haut qu'on peut voir, entourée d'une multi.tude de petites Hammes. Si on fait passer dans cette eau un courant de mercure, on la verra, au bout de quelques heures, s'élever et prendre la forme d'un petit arbre d'or qui durera aussi longtemps que l'eau. H
« Voici comment nous fabriquons notre argent artificiel. On enterre la racine du lys sylvestre de Dioscoride, dans le temps que Mars arrive à son apogée dans l'Epicycle et que la Corne du Bouc se lève. Ensuite on déterre la racine quand Vénus se lève en automne avec le cceur du Scorpion, on épluche la pellicule noire et on pulvérise le reste. En même temps, on pulvérise du salpêtre et des cailloux blancs, bien lavés; on mélange le tout. Trois cuillerées de cette poudre sur quatre ou cinq livres de cuivre brûlant, a l'heure que Jupiter disparaît avec l'Aigle et Mars avec la queue du Dauphin, s'il y eut la veille Soleil, conjoint à Jupiter, convertit le tout en véritable argent. M (2)
Ireneeus Agnostus donne dans le Fortalitium sc~enHaa les recettes suivantes, que nous transcrivons sans les avoir expérimentées
« La pierre philosophale de la grosseur d'une noisette peut transmuer cinq livres d'un métal quelconque il faut prendre auparavant un poids égal de mumie et la faire chauffer une demi-heure avec du pain hongrois, quand Saturne est dans les Poissons.
« Si tu prends Mercurium. Saliva hominis, Jejunio, Extinctum, et terris Horem en même quantité que la première
(t) HNUMCtm.- op. t<t, eh. Il. (a) Clypeum wf«<!M<.
poudre, et si tu les mélanges avec du soufre vif, quand, dans la nouvelle Lune, Jupiter. Saturne et Mare sont en maison si tu prends de la grosseur d'une noix de cette poudre, quand Jupiter est dans l'Aigle et que la queue du Capricorne passe sous le quinzième degré de la BaJance. tout sera transmué, » N'oublions pas. avant de donner l'analyse du traité de Sincerus Renatus, de dire que, pour l'Ecole de 1610, la pierre physique n'était qu'un travail préparatoire et que le grand oeuvre rosicrucien est spiritueL Théophile Schweigardt le répète le long de son livre. Fludd aussi ()). en réfutant Gassendi, Mersenne et Lanovius. L'Ecole de Renatus est déjà beaucoup plus naturaliste, comme on a pu le voir dans la première partie de cet ouvrage.
Véritable Préparation de la Pierre
« La matière de t* œuvre est minérale, animale et végétale c'est pourquoi eUe est, une fois purifiée, la médecine des trois régnée. EUe est aussi secrète qu'elle est commune tous la connaissent, jeunes et vieux, riches et pauvres. Elle ne coûte rien que la peine de la recueillir, et sa préparation peut être faite par un enfant, a'H est béni de Dieu. « La matière é!oignée est une certaine humidité fort riche en Rluide universel cette matière ne doit pas être spéeifiée, mais seulement signée d'une façon inchoative par un esprit métallique qu*elle reçoit de la mère terrestre. Cet esprit universel qui descend sur la terre s'y revêt de sel et de soufre volatils et de mercure fixe de l'air et du feu. On peut donc alors nommer cette matière Chaos ou Terre chaotique. « Notre artiste doit recueillir cet esprit quand les semences de Saturne le fécondent, par un temps de pluie et d'orage, préféraMement en mars, quand le Soleil passe du Bélier au Taureau, et en octobre, quand le Soleil entre dans le Scorpion avec la Lune dans le Capricorne. Qu'il prenne
'ï) Ctofh ~)t<!o<o~hf<B et ot<:h<Mt<a!, p. n.
un vase de verre de forme pyramidale, portant dans le col un entonnoir très large, pour recueillir la pluie le bas du vaae intérieur communique. par un tuyau, du lieu élevé où on l'a placé avec le laboratoire. On recueille les deux tiers du vase, et on ferme hermétiquement, afin que les esprits sulfureux ne s'évaporent pas t'eau est ensuite soumise au premier degré du feu. et, si l'on ferme les fenêtres de façon qu'aucune lumière ne pénètre dans le laboratoire, on voit le vase se colorer de toutes les nuances de l'arc-en-ciel peu a peu se dépose au fond du vase une sorte de terre tartreuse, qui est la matière éloignée de notre secret.
Cette matière contient en soi !e soufre, l'humide radical et le véritable soleil philosophique. Elle possède aussi le nitre terrestre sulfureux, qui est la semence du monde, c'est'&'dire l'eau. Voici comment la nature produit ceci « Qu~ad le feu agit dans l'atmosphère, it y produit le soufre ou la chaleur opérante et t'air aqueux agissant avec le soufre produit le mercure en même temps la réaction de l'eau dans la terre et de la chaleur centrale produit l'huile coagulée du soufre, et tous ces corps. l'actif, le soufre passif se retrouvent dans notre mercure et peuvent être extraite de la dite matière.
« Prends ce soufre universel, débarrasse-le de toute humidité étrangère, mets-te dans une retorte de verre, qui soit lutée hermétiquement avec un récipient. H doit y avoir une ouverture dans le ventre de la cornue, que l'on bouchera avec un composé de camphre, chaux vive, briques pitées et blanc d'oeuf. La eucurbite est mise au premier degré du feu. En quarante heures on verra distiller une substance epiritueUe quand rien ne distillera plus, laisse refroidir et mets de coté le produit en vase clos.
« Prends une autre retorte ordinaire, mets-y le cajtui morfuum dûment pulvérisé et arrose-le avec ta substance spirituelle mise de coté. distille à nouveau au feu du premier degré. Répète ce magistère jusqu'à ce qu'une certaine matière visqueuse se dépose sur le cou de la retorte c'est <M~uf aureum elementare.
a Brise la retorte et pulvérise les fèces, rais.en une bouillie avec de la rosée distillée. filtre et évapore au second degré du feu. jusqu'à ce qu'il n'en reste que la neuvième par. tie conserve dans un lieu froid. C'est le sel cristallin, le venta.ble moteur du microcosme. Mets tout ce sel dans la substance spirituelle distillée plus haut, fais fermenter trois jours au premier degré du feu, distille et cohobe jusqu'à ce que tout le sel soit bien combiné. Tu as alors le véritable dissolvant universel, nommé aujourd'hui AIltahest. liqueur immortelle, active et actuelle. M
« Prends le eubjeetum bien puriSé, renferme-le dans l'oeuf philosophique et scelle l'ouverture hermétiquement. Après quatorze jours d'un feu du premier degré, tu le verras devenir d'un beau rouge. Pulvérise cela dans deux parties de dissolvant, laisse fermenter deux jours au feu du premier degré tu verras surnager une sorte d'huile rouge qui est le soufre, l'agent, l'or vivant, qui contient en son centre le point séminal actif et actuel. La partie qui reste blanche est le fer.ment blanc. On en extrait de la même façon la lune vive ou le soufre blanc. Ainsi ce soleil et cette lune sont venus de l'eau. et c'est de l'eau qu'ils s'alimentent. Cette eau doit deve.nir terre. air et feu, ainsi qu'on le verra clairement par i'expénenee.
« Prends maintenant l'autre partie du dit sujet, sceUe.!e hermétiquement dans une fiole, et expose-le au premier degré du feu pendant vingt jours il deviendra alors rouge, puis vert c'est le lion vert, appelé aussi vitriol. Mets le vitriol en vase dos, chauffe quatre jours au quatrième degré le lion se teint de son propre sang. Mets la liqueur redevenue rouge dans une retorte bien bouchée, donne-lui un feu de réverbération du quatrième degré le sang distiuera. Pulvérise le ca&M< tnotioNtn, mélange avec une partie de notre soufre. remets le tout dans un pot de verre bien fermé. donne-lui !e feu du quatrième degré. Le soufre se brûlera prends ce lion calciné, arrose du sang de lien distiUé phu haut, métange bien et fais distiller dans une retorte et un récipient fais digérer vingt-quatre heures au premier degré du feu. puis trois jours
au quatrième degré. Cette opération répétée trois fois te donnera le véritable sang du lion, le lien, ou esprit unitif. qui noue indissolublement le mate et la femelle. Ainsi se vériSe l'énigme connue We~ando Inforiora Tétras ~ccrt~cando /nt)e. nies Occultum Lop~em, ucram medicinam, ))
M Prends onze onces du dit dissolvant, trois onces et demi d'or vivant ou véritable soufre. Dans cette eau verse trois onces de s~tntus untHUus, laisse fermenter trois jours au premier degré du feu. Quand le dissolvant est devenu rouge comme du sang, mets-y les trois onces et demi de soufre ou soleil spirituel fais digérer huit jours la matière deviendra grasse, lourde et sale. C'est la matière prochaine du mercure philosophique, en qui seront contenus tous les éléments. le soufre actuel et méta!!ique c'est aussi l'agent actif et le récipient passif, la viscosité, l'humidité de la terre, le mercure unique. »
« Que l'on prenne de cette eau menstruelle dix parties et quatre du sang du lion vert, qu'on les fasse fermenter ensemble au premier degré du feu jusqu'à ce que l'eau soit devenue rouge. Mets ensuite une partie de soleil vivant dana cette eau, et laisse-les ensemble jusqu'à ce que l'eau soit visqueuse. Ensuite verse le tout dans une 6o!e scellée et ezposeles au feu du premier degré des vapeura se dégageront peu à peu et rempliront toute la fiole, tandis que la matière se tiquéSera et se condensera peu à peu eUe deviendra noire par place c'est la tête de corbeau. la putréfaction de la semence. »
Il Sache que notre mercure séminal contient tout les principes des choses. les éléments et la force du feu. L'esprit universel opère dans l'atmosphère et la féconde par le soufre méiangé à la chaleur de !'air l'air produit dana l'eau le mercure, l'eau dans la terre produit le sel, qui est la maison de l'esprit universel, habille le mercure et noua apparaft sous la forme de la pluie. Tel est le vrai menatrue où sont cachées tes semences de toutes choses. Notre mercure ne se trouve actif que dana cette seule matière partout ailleurs il a fini son période, il est mort. Notre terre est appelée
aussi Magnet, parce qu'elle attire à elle soufre et mercure. La tête de corbeau a besoin d'être alimentée par le lac d'abondance ou lac virginal. II est de deux sortes cru ou cuit. Le cru est t'humidité menstruelle l'autre est le dit menstrue fermenté et mélangé avec le soleil vivant. La putréfaction vient au bout de trente à quarante jours les vapeurs apparaissent au vingtième jour quand elles sont condensées, apparaissent des pointa blance et verte puis la queue de paon et enfin le cygne. Change alors le feu, qui était celui du printemps, en feu d'hiver quand le blanc sera devenu semblable a des yeux de poisson, mets le feu au degré de t'été quand la couleur citron apparaîtra, mets le feu au quatrième degré tu auras alors exalté au suprême degré la semence du sotei!. n
« Quand tu auras mis t'œuf dans le fourneau et allumé le feu du premier degré, la matière dégagera des vapeurs qui deviendront complètement opaques au bout de quatorze jours. Cinq ou six jours plus tard, ces vapeurs se condenseront en gouttelettes liquides et se rassembleront au fond du vase, et en peu de jours cette eau se changera en une matière noire. Ensuite, si l'on nourrit la matière avec son cinquième de lait cru, elle blanchira en vingt jours et deviendra irisée puis elle se condensera et deviendra lumineuse, a
« L'athanor doit être construit avec ide !a terre rérractaire. De même que, selon l'ordre de la nature, notre tartre commun et universel se précipite en quarante jours quand il est soumis au feu du premier degré, de même cette matière, richement douée en sel, soufre et mercure, dès qu'elle descend dans la terre, s'y répand par l'action du feu central, se dépose dans diverses matrices et y forme tes divers métaux et minéraux selon la disposition du soufre. L'artisan voit que, lorsqu'il la chauffe, la matière, qui tient des régions Intérieures de l'air et du soufre de ta terre sa substance spirituelle, se précipite en passant par l'ascension, la suffocation et la fulmination. Pour ne pas attendre pendant quarante jours, on peut mettre dans le vase un ou deux grains de notre médecine le feu liquéfiera le tartre en huit à dix jours. Prends la quantité de matière que tu voudras et mets-la
dans un oeuf de verre assez grand pour qu'elle n'en occupe que le quart, scelle, mets au fourneau de fer, et donne le feu du premier degré. En deux ou trois semaines le soufre rouge et blanc s'élèvera du centre à la surface ta première semaine, la matière est liquide et de diverses couleurs mais peu & peu elle ae condense sur les parois supérieures en neur de soufre. Ce soufre sert à conquérir le tion vert de la façon qui a été décrite plus haut. Nous pouvons aussi en extraire notre soleil. Voici comment
« On prend trois parties de notre Aïkahest, on y verse une partie de ce soufre et on laisse digérer au premier degré du feu lé corps sulfureux se dissout et se divise ta partie essentielle, que nos frères appellent quintessence, véritable teinture et âme, surnage comme une huite c'est eUe qui servira à faire le tnercure miraculeux.
« En même temps on extrait du soufre blanc la lune vive. qui est une partie sublimée du dit soufre on tire aussi, par lessive du sédiment qui se dépose sous le dissolvant, un certain GiUa, que l'on cuit aux premier et second degréa du feu, avec dix parties de rosée distittée et une partie de préci. pité. on filtre et on évapore jusqu'à réduction au dixième et on laisse cristalliser dans un endroit froid. Ce Gilla peut être aussi extrait par distillation et calcination (par soufre) du sang du lion. Quand ce Gitta est mia à dissoudre dans trois parties de dissolvant et a digéré pendant trois jours, la lune vive aur.nagera, et on pourra en extraire le sang blanc. Ce Gitta a l'aspect d'une pierre verte c'est un soufre glorieux, nxe et anodin, qui apaise les souffrances et qui a, en outre, la propriété de rompre tes liens sensibles et d'élever l'âme au-dessus des obscurités du corps. L'extase qu'il procure est toute natu. rette et peut donner à l'homme le moyen d'acquérir des connaissances extraordinaires.
« Nous avons vu comment on peut tirer de cette matière le lion vert, son sang qui est un soufre visqueux et butyreux, le médiateur du corpa et de t'ame. le ferment végé. tant de l'or et de l'eau, dans lequel ee trouve le sel glorieux, dont noua avons déjà indiqué la préparation.
a Le mercure philosophique possède en soi soufre et sel, actuels et actifs, et qui ne diffèrent du menshue ou Aikthest qu'en ce que cette liqueur immorteMe contient seulement le soufre virtuel et le sel actif.
« Ainsi. prends ce mercure, comme nous l'avons expliqué tout & l'heure, mets-te dans l'œuf. scelle: il faut que les trois quarts du ballon restent vides moins serait dangereux. Meta-le de façon que le sable recouvre totalement !'ceuf t laisse-le huit jours au feu du premier degré au bout de huit jours tu pourras le découvrir tu verras alore le mercure ou la semence la matière ressemble à de la cendre. Recouvre-la et laisse chauffer dix autres jours la matière sera un peu clarinée et bouillonnera légèrement; recouvre, continue le feu au bout de quatorze jours, la matière sera toute noire remets dans le sable au bout d'un mois philosophique toute la matière sera comme des fèces. Réjouit-toi alors, car elle est enceinte du roi couronné il faut donc donner à la mère l'aliment qui lui convient et cela de la façon suivante ouvre l'oeuf, retires-en la matière et pulvérise-la dans un mor' der de verre, mélange intimement avec le septième de lait cru remets dans l'oeuf, scelle, couvre de sable et donne le feu du second degré. U faut tenir tout le temps la madère au chaud pendant l'extraction, aa pulvérisation et la miction. En peu de jours la matière se liquénera, les nuages noira d!spa. raîtront, la terre ae déposera au fond du vase et l'eau claire et brillante dégagera peu à peu des vapeurs pour les réabsor' ber, et ainsi de suite. A la fin du quarantième jour, après le commencement de la tête de corbeau, la terre et l'eau se coloreront et, vingt jours plus tard, quand la terre aéra devenue verte, ouvre 1 oeuf. prend le sixième du menatrue ou !ait cru, verse-le, par petites portions, sur la matière, referme I*œuf et continue le feu. Au bout de vingt autres jours. la matière deviendra claire comme le ciel, puis elle commencera de nouveau à se liquéfier sous la forme d'une huile qui, peu à peu desséchée, prendra une teinte blanchâtre. Il faut alors ouvrir l'œuf et y verser peu à peu le cinquième du lait recuit, puis refermer et continuer la coction jusqu'à ce que la matière
soit devenue toute blanche. On l'imbibe alors de nouveau du cinquième du menstrue, on recuit vingt jours t la couleur jaune citron apparaît, Imbibe du tiers et pousse le feu jusqu'au troisième degré vingt autres jours suffiront pour rougir la matière si on l'imbibe alors de la moitié du lait, et qu'on laisse encore cuire vingt joura au quatrième degré du feu, la matière deviendra comme les Seura de Mohn sauvage le mercure sera nxé et exatté en soleil glorieux, n « Telle qu'e!!e est, notre matière n'a pas de vertu tingente sur les métaux impurs. 11 faut que l'art la lui confère, et voici comment on peut y arriver. H y a deux méthodes.
« Selon la première, prends dix parties de notre pierre et jette-les une après l'autre dans une seule partie d'huile d'or chaude remue avec une spatule de bois et, si la matière est encore un peu épaisse, ajoute de t'huile de façon à obtenir la consistance de la cire fondue. On peut alors a'en servir pour teindre dans une certaine mesure l'or et l'argent communs. Pour cela, prends ce que tu voudras de soleil et de lune, réduis en lames minces, c6mente avec le sel pulvérisé de notre matière faite avec la lessive de rosée. Ferme et lute soigneusement le vase et donne-lui trois jours de feu du quatrième degré. Il faut alors briser le vase, en extraire le soleil, le laver, le pulvériser et lui 6ter sa salinité et le sécher t'imbiber à la proportion de trois onces de dissol.vant pour une once. mettre le tout dans J'œuf sans le fermer hermétiquement, et on laisse digérer au premier degré il sur.nagera une teinture sous forme d'huile irréductible, qui est un soufre doré et dont l'industrieux artiste peut se servir pour travailler la pierre.
« La seconde méthode consiste à prendre une partie de notre soufre et trois de dissolvant et à laisser fermenter ensemble pendant trois jours au feu du second degré on verra surnager ce même soufre glorieux dont nous venons de parler. ))
« La multiplication de la pierre en quantité et en qualité demande un mois philosophique. Prends une partie
de la pierre brute et dix de notre mercure philosophique mélange-les dans une retorte en verre dont le récipient soit bien bouche; le feu doit être violent; tu verras distiller une substance rouge. qu'M faudra cohober avec le résidu. Recommence t'opé.ration jusqu'à ce que tout soit nxé au fond de la retorte. Prends ensuite de nouveau une partie de pierre et dix de mercure. et répète l'opération précédente dana le même vase. Répète cela une troisième fois. Prends alors tout ce qui est dans la retorte, c'est-à-dire trente-trois parties de matière, ajoutes-y trois parties de notre mercure, laisse digérer trois jours de sorte que cela ne fasse qu'une seule et même chose renferme ensuite le tout dans l'oeuf, et augmente le degré du feu de dix en dix jours. Par cette méthode on peut multiplier à l'infini. »
« Prends une partie de notre feu « ineéré » et dix parties de t'étain mercure vulgaire ou étain. fonds-tes dans une capsule et ajoutes-y une partie de teinture tout le métal sera changé en une poudre rouge.
« Prends-en deux parties, jette-les sur vingt-cinq parties de méta!, tu obtiendras encore une poudre rouge: prends-la et verse-la sur mille parties de méta! en fusion, tu auras le soleil qui résistera à toutes les épreuves, o
« La médecine au blanc peut être multipliée de la même façon, avec cette différence que le mercure est en blanc. Le mercure rouge est cuit en quarante jours, le blanc en trente. Le sang blanc du lion peut être extrait de la G~hf Paracelai (t). La pierre est un poison pour le corps humain jusqu'à la sixième projection aux Rose-Croix seuta est permis d'en prendre un grain mais la reviviscence humaine ne doit se faire qu'à l'automne de la vie et ne faire remonter celle-ci que d'une saison, jusqu'à t'été. Voici comment il faut procéder à cet effet.
« Prends trois grains de cette médecine à la sixième projection mets-les dans une once et demi d'eau de sang
(t) Cf. B«ch der tta«!f!«heM ~Mhen, eh. VIII de f<f/Mte («~M~. '9
humain, et le tout dans quatre onces d'eau de chardon bénit avale et mets-toi au lit en te couvrant bien, pendant quatre heures. Tu éprouveras une transpiration abondante il faudra te faire bien essuyer avec des linges chaude nourris-toi pendant ce temps d'aliments substantiels. Il faut répéter cela trois fois a un jour d'intervalle.
« Cette médecine guérit l'apoplexie, l'épilepsie, la paralysie, les convulsions et le mal caduc. Si la maladie dure depuis un mois. il faut en prendre trois grains, à raison de un tous les sept jours. Si la maladie date d'un an. on en prend quatre graine, à raison de un tous les trois jours. Les léthar. giques, ceux qui sont tourmentée par tes incubea et les Insomnies reçoivent aussi de cette médecine un grand soulagement. Il faut bien se souvenir que la puissance même de notre pierre en fait une chose fort dangereuse à manier. La meil. leure manière de s'en servir est la suivante prends cinq grains de la susdite médecine & n'importe quelle projection, mets-les dans vingt-cinq gouttes de sang bien dépuré chaque goutte doit peser un grain de blé. Cela fera quarante graina que tu mettras dans la cinquième partie d'une once et le tout dans deux onces et demi. I! faut que le sang ait été bien purifié. filtré dix fois et la pierre finement pulvérisée dans un mortier de verre. »
« Prends trois onces de cendres de roses, mets'iea dans un vase en verre à long col enterre daM ces cendres trois, quatre ou plus graines de roses. ajoute cinq grains de notre médecine et trois onces d'eau de pluie. Scelle hermétiquement et, quand tu voudras voir une chose merveilleuse. mets le vase dans les cendres chaudes de façon que la température naturelle ne soit pas dépassée au bout d'une heure tu verras crottre des roses. o
« Pour rendre fructueux un arbre stérile, il suffit de mettre dans sa racine, ou au eceor du bois. trois grains de notre médecine, »
« Si l'on veut fabriquer des saphirs, des rubis ou des énaeraudes, qu'on prenne trois onces d'échantillons de rebut
de l'une ou l'autre pierre, et qu'on tes mette avec notre soufre au quatrième degré du feu pendant trois :ours laisse refroidir et ôte le soufre par des ablutions nombreuses. Prends trois grains de cristal de roche pulvérisé, calcine-le avec notre soufre. Ensuite prends la pierre précieuse calcinée, fais la digérer trois jours avec trois grains de notre dissolvant, au premier degré du feu. La teinture de la pierre surnagera il y en aura à peine une once. Mets cette teinture dans une cornue à grande ouverture, chauffe au premier degré et verse ton cristal de roche préparé, partie par partie, en mélangeant avec une cuiller de boia; quand une certaine Teig se formera, recueille-la, ajoute vingt graine de notre médecine, avec un peu d'eau mercurielle renferme le tout dana un vase en terre, lute, mets au quatrième degré du feu. Tu obtiendras tes pierres précieuses. (1)
Pour ne pas allonger démesurément ce livre, nous arrêterons là notre résumé de t'ceuvre de Sincerus Renatus. U'ameura, même & notre époque, où t'instruction est devenue générate et o& l'horizon intellectuel de la masse s'est considérablement élargi, il est, malgré tout. des cho«ea qui ne doivent pas être dites. C'est ce qui, nommément à propos de l'origine et du rôle politique de la Rose-Crom, puis de la forme contemporaine de cet institut, noua a décidé au aliénée & plusieurs reprisea.
A
Voici maintenant, comme transition du laboratoire a l'oratoire. une aerie d'aphorismes un peu mo!na archaïquet, que le lecteur pourra peut-être utiliser d'une façon plus immédiate. On remarquera la double marche, physique et peychique, de chacun de eew Mtiomea. Leur numérotage n'eat pas non plus UMigaiSant.
(!) SMŒROS MtMTCS WohM//te Ber<«Mt)~ etc,
Axiomes HerméttquM (i)
1. Tout ce qu'on peut accomplir par une méthode simple ne doit pas être essayé par une méthode compliquée. n'y a qu'une seule Vérité dont l'existence n'a pas besoin de preuve, parce qu'elle est e!!e.même sa propre preuve pour ceux qui sont à même de la percevoir. Pourquoi se servir de la complexité pour chercher ce qui est simple ) Les sages disent « Ignis et Azoth tibi sufficiunt. H Le corps est déjà en votre possession. Tout ce qu'il voue faut, c'est le feu et l'air.
2. Nulle substance ne peut être rendue parfaite sans une longue souffrance.
Grande est l'erreur de ceux qui s'imaginent que la pierre des philosophes peut être durcie sans avoir été préa. lablement dissoute leur temps et leur travail sont perdus. 3. La nature doit être aidée par l'art toutes tes fois qu'elle manque de force.
L'art peut servir la nature, mais non la supplanter. L'art sans la nature est toujours antinaturel. La nature sans l'art n'est pas toujours parfaite.
4. La nature ne peut être améliorée qu'en elle. même.
La nature d'un arbre ne peut pas être changée par l'arrangement des branches, ni par l'addition d'ornementé; il ne peut être amélioré qu'en perfectionnant le sol sur lequel il croit, ou par la greffe.
5. La nature use de la nature, la comprend et la vainc.
U n'y a point d'autre connaissance que la connaissance de soi-même. Tout être ne peut réaliser vraiment que sa propre
(!) Serait de La Mf«aMe <<tth<m<e des Ro~e~fo~, petit traité contenu dans le grand atbum de Madathanue, traduit par Jean Tabris C~7).
existence, mais non celle d'un élément qui lui est totalement étranger.
6. Celui qui ne connaît pas !e mouvement ne connaît pas la nature.
La nature est le produit du mouvement. Au moment eu le mouvement étemel cesserait, !a nature entière cesserait d'exister. Celui qui ne connaît pas les mouvements qui se produisent dans son corps est un étranger dana sa propre maison. 7. Tout ce qui produit un effet pareil à celui produit par un élément compos6 est également un composé. L'Un cet plus grand que tous les autres nombres, car il a produit l'infinie variété des grandeurs mathématiques mais nul changement n'est possible eana la présence de l'Un qui pénètre toutes choses, et dont lea facultés sont présentea dans ses manifestations.
6. Rien ne peut passer d'un extrême a l'autre sauf à l'aide d'un moyen.
Un animal ne peut pas arriver au céleste avant d'avoir passé par l'homme (1). Ce qui est antinaturel doit devenir naturel avant que sa nature puisse devenir spirituelle. 9. Les métaux ne peuvent pas se changer en d'autres métaux avant d'avoir été réduite a la prima materia. La volonté propre, opposée à la volonté divine, doit cesser d'être pour que la volonté divine puisse envahir le cœur. Nous devons nous dépouiller de toute sophistication, devenir semblables à des enfants, pour que la parole de sagesse puisse retentir dans notre esprit.
10. Ce qui n'est pas mûr doit être aidé par ce qui est parvenu & maturité.
Ainsi commencera la fermentation. La loi de l'induetion régit toutes les régions de la nature.
11. Dans la calcination, le corps ne se réduit pas, mais il augmente de quantité.
'!) Remarque pteiM d'enBetp'eaMta tout les mote en eont t< ttteate.
Le véritable ascétisme consiste & abandonner ce dont on n'a pM besoin, lorsqu'on a reçu quelque chose de meilleur. t2. Dans l'alchimie, rien ne porte de fruit sans avoir été préalablement mortiSé.
La lumière ne peut paa luire & travera la matière. si la madère n'est pas devenue assez subtile pour laisser passer les rayons.
13. Ce qui tue produit la vie: ce qui cause la mort amené la résurrection ce qui détruit crée.
Rien ne sort de rien. La création d'une forme nouvelle a pour condition la transformation de l'ancienne. 14. Tout ce qui renfenne une semence peut être augmente, mais point sans l'aide de la nature.
Ce n'est qu'au moyen de la graine que le fruit portant des graines plus nombreuses vient & la vie.
15. Toute chose se multiplie et N'augmente au moyen d'un principe masculin et d'un principe féminin. La matière ne produit rien si elle n'est pénétrée par la force. La nature ne crée rien si elle n'est imprégnée par l'esprit. La pensée reste improductive si elle n'est rendue active par la volonté.
16. La faculté de tout germe est de s'unir a tout ce qui fait partie de son royaume.
Tout être dans la nature est attiré par sa propre nature représentée dans d'autres êtres. Les couleurs et tes sons de nature semblable forment des accorda harmonieux < tes sulastances qui ont des rapports les unes avec les autres peuvent se combiner; les animaux de la même espèce s'associent entre eux, et les puissances spirituelles s'unissent auz germes avec lesquels elles ont de t'aHinité.
t7. Une matrice pure donne naissance a un fruit pur.
Ce n'est que dans le sanctuaire le plus intime de l'8are que se révèlera le mystère de l'esprit.
to.– Le feu et la chaleur ne peuvent être produits que par le mouvement.
La stagnation, c'est la mort. La pierre jetée dana l'eau forme des cercles excentriques progressifs, qui sont produits pat le mouvement. L'âme qui ne s'émeut pas ne peut point s'élever et se pétrine.
t9. Toute la méthode commence et finit par une teute méthode la cUtSSON.
Voici le grand arcane c'est un esprit céleste descendant du soleil, de la lune et des étoiles, et qui est rendu parfait dans l'objet saturnin par une cuisson continuelle. Jusqu'à ce qu'il ait atteint l'état de sublimation et la puissance nécessaires pour transformer les métaux vils en or. Cette opération s'accomplit par le feu hermétique. La séparation du subtil d'avec l'épais doit se faire avec soin, en ajoutant continuellement de t'eau car plus les matériaux sont terrestres, plus ils doivent être dilués et rendus mobiles. Continue cette méthode jusque ce que l'âme séparée soit réunie au corps (1). 20. L'oeuvre entière s'accomplit en employant uniquement de l'eau.
C'est la même eau que celle sur laquelle se mouvait l'Esprit de Dieu dans le principe, lorsque les ténèbres étaient sur la face de l'abime.
21. Toute chose doit retourner a ce qui l'a produite.
Ce qui est terrestre vient de la terre ce qui appartient aux astres provient des astres ce qui est spirituel procède de l'Esprit et retourne à Dieu.
22. Ou les vrais principes manquent, tes résultats sont imparfaits.
Les imitations ne sauraient donner des résultats purs. L'amour purement imaginaire, la sagesse comme la force purement imaginaires ne peuvent avoir d'effet que dans le royaume des illusions.
23. L'art commence où la nature cesse d'agit.
(!) Pour le sens psychique, transposer an etiniatattt les tetaiM de cet axiome.
L'art accomplit au moyen de la nature ce que la nature est incapable d'accomplir sans l'aide de l'art.
24. L'art hermétique ne s'atteint pas par une grande variété de méthodes. La PtERRE est une.
H n'y a qu'une seule vérité éternelle, immuable. EUe peut apparaitre sous maints dicérenta aspects mais. dans ce cas, ce n'est pas la vérité qui change, c'est noua qui changeons notre mode de conception.
25. La substance qui sert à préparer l'Arcanum doit être pure, indestructible et incombustible.
Elle doit être pure d'éléments matériels grossiers, inat. taquable au doute et à l'épreuve du feu dea passions. 26. Ne cherche pas le germe de la pierre dea philosophes dana tes éléments.
C'eat seulement au centre du fruit qu'on peut trouver le germe.
27. La substance de la pierre des philosophes est mercurielle.
Le sage la cherche dana le mercure le fou cherche à la créer dana la vacuité de son propre cerveau. 28. Le germe dea métaux se trouve dans tes me. taux. et les métaux naisaent d'eux-mêmes.
La croissance des métaux est très !ente mais on peut la hâter en y ajoutant la patience.
29. N'emploie que des métaux parfaits.
Le mercure imparfait, tel qu'on le trouve ordinaire.ment dans certaines contrées de l'Europe, est tout à fait inutile pour cette oeuvre. La aagesae du monde est folie aux yeux du Seigneur.
30. Ce qui eat grossier et épais doit être rendu subtil et fin par calcination.
6 Ceci est une opération très pénible et très lente, parce qu'elle est néceasaire pour arracher la racine même du mal eUe fait saigner le cceur et gémir la nature torturée. 31. Le fondement de cet art consiste à réduire les Colora en ~tgentum ~oum.
C'est la Solutio Sulphuris Sepientfum ln Mercurlo. Une science dépourvue de vie est une science morte une inteUigence dépourvue de spiritualité n'est qu'une lumière fausse et empruntée.
32. Dans la solution, le dissolvant et la dissolution doivent rester ensemble.
Le feu et t'eau doivent être rendus aptes à se combiner. L'intelligence et l'amour doivent rester a jamais unis. 33. Si la semence n'est pas traitée par la chaleur et l'humidité, elle devient inutile.
La froidure contracte le cœur et la sécheresse l'endurcit, mais le feu de l'amour divin le dilate, et l'eau de l'intelligence dissout le résidu.
34. La tene ne produit nul fruit sans une humidité continue.
Nulle révélation n'a lieu dans les ténèbres si ce n'est au moyen de la lumière.
33. L'humêfaction a lieu par l'eau, avec laquelle elle a beaucoup d'affinité.
Le corps lui-même est un produit de la pensée, et a pour cette raison la plus grande affinité avec t'intettigence. 36. Toute chose sèche tend naturellement à attirer t'hmnidité dont elle a besoin pour devenir complète en sa constitution.
L'Un, de qui sont sorties toutes choses, est parfait; et c'est pourquoi cettes.ci renferment en eltes-memes la tendance & la perfection et la possibilité d'y atteindre. 37. Une semence est inutile et impuissante, si elle n'est mise dans une matrice appropriée.
Une âme ne peut pas se développer et progresser sans un corps approprié, parce que c'est le corps physique qui fournit la matière nécessaire à son développement. 38. La chaleur active produit la couleur noire dans ce qui est humide dans tout ce qui est sec, la c auteur Hanche et, dans tout ce qui est blanc, la couleur jaune. D'abord vient ta mortification, puie la calcination, et
ensuite t'éctat doré produit par la lumière du feu sacré qui ittumine t'âme purifiée.
39. Le feu doit être modéré. ininterrompu, lent, égat, humide, chaud. blanc, léger, embrassant toutes choses, renfermé, pénétrant, vivant. intarissable, et le seul employé par la nature.
C'est le feu qui descend des cieux pour bén!r toute t'humanité.
40. Toutes les opérations doivent être faites dans un seul vaisseau et sans le retirer du feu.
La substance employée pour la préparation de la pierre des philosophes doit être rassemblée en un seul lieu et ne doit pas être dispersée en plusieurs lieux. Quand une fois l'or a perdu son éctat, il est difficile de le lui rendre. 41. Le vaisseau doit être bien clos, en sorte que l'eau ne s'en échappe pas il doit être scellé hermétiquement, parce que, si l'esprit trouvait une fissure pour s'échapper. la force serait perdue et en outre il doit être bien clos, afin que rien d'étranger et d'impur ne puisse s'introduire et s'y mélan. ger.
U doit toujours y avoir à la porte du laboratoire une sentinelle armée d'un glaive flamboyant pour examiner tous les visiteurs, et renvoyer ceux qui ne sont pas dignes d'être admis (!).
42. N'ouvrez paa le vaisseau avant que t'huméfaction soit achevée.
Si le vaisseau est ouvert prématurément, la plus grande partie du travail est perdue.
43. Plus la pierre est alimentée et nourrie, plus la volonté s'accroîtra.
La sagesse divine est inépuisable seule est limitée ta faculté de réceptivité de la forme.
(:) Se souvenir de ce qui eet eeHt, d&M les epttrea de eatnt Paat, Mr la probation dee esprits.
Recettes magiques
Les précédents axiomes peuvent être interprétée dans un sens magique. Disons, pour être concis, que les Rose-Croix connaissaient toutes tes variétés de magie mais ils ne pratiquaient que les licites et quand ils n'y apercevaient aucun inconvénient. Autrement ils se servaient de procédés théur* giques.
D'ailleurs, ce qui semble une opération magique à h masse ordinaire des chercheurs n'est pour l'adepte qu'un acte mental fort simple de même que le photographe n'a rien de remarquable pour nous et apparaît comme un dieu aux sauvages qu'il rend témoins de son art.
Si l'on désigne par le nom d'esprit toute la portion de t'être humain comprise entre son corps physique et son tune divine, la connaissance des phénomènes dont l'esprit est le théâtre et le modus opérant des activités qu'il déploie constituent la science et l'art de la magie. Ces phénomènes spirituels prennent leur source soit dans les trois mondes du tnacrocosme, soit dans les trois mondes du microcosme.
Ï.E3 NEUF SORTES DE MAGIE
1 vi Ibl Synihheda
.t. '"tbiMM atttch~ pr<cMm< degt<
a humain au lieu etpr<p*~o.
'°*~ an suivant
Magie
Magie Magie hermétique tpetJoanJoine
Vte neMve prophétique (Dieux Etprittdet'hotnme le Verbe) dM Temples) <t de ta nature
(D)eM e< Diâbttt)
Magie romaine,
Vit n. tibytMat Mtgte hModtqut V!.n)umtMtiM py~goddt.n. (c.bd<n.) ()M Afta) tutélaires)
~p~ Magie
V!.p<.r<tHT. Magie olympique ~<M,m!qt,. ,?, (planètes) (nttiv!t&)) (pr<P*rttion)
Le tableau précédent reproduit et commente les divi. sions qu'indique la Magie d'~roofet. Voici sur quelles théories ce précieux manuel, directement dérivé de l'initiation des Rose.Croix, s'appuie pour établir les neuf divisions de l'Art occulte. Cet art ne peut jamais s'effectuer qu'au moyen de certains auxiliaires la volonté humaine ne peut pas exer. cer une action réelle sur le milieu sans que Dieu ne lui prête des organes d'action dont l'ensemble constitue notre corps physique et notre corps astral. Or, la Kabbale enseigne un dogme fondamental, à savoir que tout est vivant dans l'univers, que tout est gardé et dirigé par un esprit. Ce fait, d'une profondeur insoupçonnée, nous permet de concevoir que la mémoire, l'imagination, l'amour, l'obtention d'une charge, une idée. etc. sont des êtres pourvus d'intelligence et de liberté. Par suite, toute magie n'est que la mise en marche d'une petite armée d'invisibles; dans l'acte magique, ce que les initiés panthéistes croient produit par le développement de la force magnétique, de la force mentale, est en réalité l'oeuvre d'une compagnie de petita soldats qui obéissent à l'autorité que confère au magiste son initiation.
L'âme reçoit le commandement de ces agents d'un grade plus ou moins relevé, selon le degré de lumière où elle est elle-même parvenue par ses travaux d'existences antérieures. C'est ce qu'indiquent les trois classes vie purga. tive, illuminative ou unitive. Les soldats qu'on lui donne sont attachés soit à l'homme lui-même pour le servir dans le royaume intérieur, soit à tel ou tel lieu de l'univers, par oa doit passer cet homme pendant sa vie < ils peuvent enfin eim. plement faire fonction d'archivistes ou de trésoriers ils emma. gasinent alors les résultats acquis et préparent pour leur mat.tre d'autres travaux.
Cette courte esquisse suffira à faire concevoir au lecteur l'ensemble des méthodes magiques des Rose-Croix. Ces adeptes recommandent, à qui veut en acquérir la maîtnse, une série de préparations purificatrices, qui font le sujet de l'/sogoge; elles constituent la transition nécessaire entre la
vie séculière et la vie occulte. On les trouvera tout au long dana la Magie d'Arbatel.
n Celui-là qui sent, au fond de lui-même, le désir de cette maîtrise est qualifié pour l'acquérir. à condition qu'il chasse le doute, la crainte et l'impatience. La foi est une faculté indispensable combien serait-elle plus facile à développer, si l'on comprenait bien qu'aucun ennemi ne peut nous nuire, à moina que nous le laissions faire, et que personne, pas même Satan, sauf Dieu ne peut pénétrer dans notre cœur sans notre permission. Il (1)
Villiers de l'Isle-Adam a symbolisé, dans son AkédysaeWt, peut-être sans le savoir. l'un des procédés secrets selon lesquels il est possible de faire fleurir, dans l'homme intérieur, la plante mystérieuse du pouvoir magique. Ce sacerdoce, un dans son essence, se confère suivant une multitude de rites il n'est en principe que la réintégration de l'homme en sea privilèges primitifs mais cette réintégration est toujours fallacieuse et illusoire quand la graine mystique a germé dans un autre humus que celui de la souffrance.
En effet, les livres rosicruciens nous l'ont appris, nous savons que l'homme intérieur n'est pas un seul bloc, mais un monde ou naissent, évoluent et meurent des êtres invieibles, des dieux, comme l'enseigne la PMs Sophia, et des démons. A chacun de ces êtres a été donnée une mission particulière concourant, par une dépendance autonome, à la vie de l'individu humain qui les unifie. Les procédés d'initia. tion s'adressent à tel ou tel de ces invisibles, qu'ils illutni.nent. et cet invisible, parvenu à son entier développement, agit quand son maître. l'homme, l'ordonne, sous sa propre responsabilité.
11 y a diverses sortes de magie, selon Fludd.
La magie naturelle, qui connaît les propriétés secrètes dea choses physiques, cétestes ou sublunaires. Elle com. prend la magie mathématique ou mécanique telle que la pra'
(ï) FLL'N) ~MtMtttMttt bOtttt~t.
tiquèrent Roger Bacon et Albert le Grand et la magie vénefique, qui s'occupe des philtres et des onguents.
La magie nécromantique comprend la goétique, qui consiste en un commerce illicite avec les esprits impure et dans l'évocation des âmes des morts la matéËque, qui adjure les démons par la vertu des Noms divins et la théurgique, qui prétend devoir ses merveilles à l'intervention des bons anges, bien que cette~ci aient souvent une autre origine. Puis, la magie thaumaturgique concernant les phé* nomènes illusoires et les fantasmagories.
II ajoute ennn
a Le seul et unique sujet de la magie, aussi bien que de la vraie kabbale, n'est autre que la Sogeste, le Verbe, le Christ. Et il n'y a pas d'autre nom à invoquer que celui de Jésus, car it n'y a pas de nom sur la terre, ni dans le ciel, par qui nous puissions être saufs, excepté le nom de Jésus, sous lequel toutes choses sont reunies, CM le Christ Jésua est tout en tous. 1) (1)
Mais quels sont les procédés de cette culture psy.chique intensive, par laquelle l'esprit humain accomplit en une ejdstence le travail de plusieurs incarnations ? Le dernier chapitre de t'HMo~e des Rose-Cfe~ contenait une réponse à cette question le dernier chapitre de la présente partie en contiendra une autre.
La magie cérémonielle des Rose-Crois, à en juger par les bribes que contiennent certains vieux livres, est fort complète, fort variée, et fort savante.
Us ont des chants pour « les pierres, les gemmes, les plantes, tes animaux et les esprits, dit Hisaias sub eraee ils connaissent toute la kabbale pratique, » L'un de leurs disciples, Withetm Menons, d'Anvers, parle dans son Auroum uellua (2) de la grande force qui est cachée dans le nom 1. H. S. V. H.
(t) PLUDD: ~MtttotMM bct<«M. Voir ausai, daM la Magie d'~baM, t la Su, le tableau tmpmntt a Ptudd.
(a) Thea~tM ehytnttMMt, t. V.
Les adeptes avaient des alphabets magiques que Trithème a conservés dans sa SfegonogMphte (1) et sa Poly. graphie (2) et qui cachaient beaucoup de science. En voici un. donné par Christian daM eon Hbie~e de la Magie. Ils se servaient aussi beaucoup du maniement d'une certaine lumière invisible.
La connaissance qu'ils possédaient de ce qui se passe au loin peut s'expliquer fationnel!e!nent par leurs nombreux voyages, par leur ént<Ët!on, et surtout par !eut science des correspondances, ainsi que le montre Michel Mater (3).
(t) Francfort !&)9.
(:)Ftancfott!6.
(3) Sllcatium ~t< clamofes, ch. IX.
Sincerus Renatus. dans son livre D~e tCahrno/~e und oo~ontmenc Bere~rung, donne la recette d'un soufre glorieux qui endort les sens intérieure et extérieurs de l'homme et exalte le ferment mumial jusqu'aux révétationa surnaturelles. Il prétend obtenir ainsi des visions aussi étevées que celles de saint Faut. On voit ici apparattre bien nettement le caractère naturaliste de la Rose-Croix de 1714.
Ils semblent avoir professé de tout temps un grand respect pour !'astro!ogie.
L'alchimie elle-même doit s'opérer, selon eux, en aspects astrologiques. Ainsi la coction doit se faire quand Vénus disparatt joue t'épau!e gauche d'Orion (t). etc. tts ont aussi, en quantité, dea recettes curieuses. On en trouve, par exemple, dans la Préparation <~ea miroirs (2), de Trithème, pour voir, pendant la pleine !une. un hémisphère de la terre. Quand le troisième miroir hyperbolique est construit, on doit le recouvrir d'une feuille, aussi mince que possible, d'une composition métaHique faite d'or, d'argent, de cuivre, d'étain, de plomb et de fer, et fabriqué comme suit On prend or, argent et cuivre, une livre de chaque et on les fond ensemble quand le Soleil est dans le Capri.corne. Puis. une livre de chacun dea trois autres métaux et on les fond, tandis que le Soleil est dans le Cancer. Ces deux lingots doivent être ensuite fondua ensemble quand la Lune est dans le Cancer avec aspect trigone ou sextile de Vénus. Il faut battre ce dernier lingot quand Mars est avec le Soleil et la Lune dans le Chariot. Enfin, quand !a Lune est isolée et sans aspect avec aucune autre planète, la feuille métallique est adaptée au miroir dans un temps où paraît une comète (3). Quand la Terre se !ève avec Sirius, ou Mercure avec Arcturus, ou quand Mars se couche avec la ceinture de la Vierge, ou Vénus avec Algol, il est bon de rechercher les
(t)C<ypeuMM~a«ï.
(:) !tt !'e<erKttt ~c~hofttH! it~a <-< ~Me~<))e~ Ma~te. Heïrecetndt '73'.
(3) (.'typeutM vef«a«<.
tréaofa cachéa, selon la méthode de Psracelse, qui découvre certaina secrete naturels, mais paa toua ()).
Deux drachmes de farine blanche, trois graine de pierre phitoaophale. avec du blanc d'eeuf ou sperma argent, comme il te plaira. Dessèche au feu du premier degré quand Jupiter et le Soleil se conjoignent au dernier degré du Capricorne. Tu auras une perle qui fortifie les esprits vitaux, qui purge, soulage la rate, le foie, qui enlevé la soif immodérée, qui réconforte et rend gai (2).
Le Speeuhtn conaran~ donne quelques recettes étranges
t. Dieti!!er de l'eau d'anis et de eéneçon en partiee éga!es y faire macérer sept jours de l'euphraise rediatiMer au bain-marie. Yeux d'écreviMea en poudre, les mettre quand le Soleil est dana les Gémeaux, !'cei! du Taureau en première maison, émergeant de l'horizon, la Lune en quadrat avec le So!eil, Saturne en exaltation. Distiller trois fois quand Jupiter est dana la queue du Capricorne. Cette huile fait voir la nuit comme le jour.
2. Quand on veut faire parattre une chambre pleine d*a!ouettea, de pinsons et de méaaagee, il faut pulvériaer et brûler du tétea d'oiseaux quand Vénus ae lève avec Fomalhaut sous Mare et avec le Vindemiator. Puis mettre dans de l'huile, quand Jupiter se conjoint à Man dans le neuviéme degré du Verseau.
3. Le Jardin d'Albert le Grand. –Ma semé de la petite pervenche sous la conjonction de Jupiter avec la Tête de Méduae. Puis du foin sous un quadrat de Vénus et de Mara mêlé dana de l'eau et distillé avec de la grande consoude. et formé une boule, quand la Lune est en opposition avec Jupiter et en quadrat avec Mercure. Cette boule enterrée pen. dant l'hiver répand de telles vapeurs que l'on semble ee pro. mener au milieu d'un verger magninque.
(!)/M.
'(a) F'etteMthtM M<e<t(<fB. M
4. Faire sauter un lièvre de son chapeau (Bohtmiens). Pulvérise de t aunpigtnentum, redula en cendrM des poile de ttèvre, ajoute du saindoux, fais un onguent dont tu enduiras l'intérieur du chapeau quand Venu$ est dans lu cornes du Capricorne et Mam dana la queue du Dragon.
ronde.
Il donne encore d'autres recettes
Pour se rendre invisible.
Pour faire venir tous les cerfs de trente lieuea à la Pour garder son jardin. Y mettre une t8te d'âne.
jMédccme
La médecine est poussée par lea Rose-Crois jusqu'à ses extrêmes limites soit la prolongation de la vie humaine. cr Ce qui distingue particulièrement cette rratenaté. c'est leur connaissance merveilleuse de toutes tes ressource* de l'art médical. Ils n'opérent pas au moyen de charmes, mais de aimples. » (J. von D. O~gtne et caractères des oef<. tables Rose-Crctx. Ma.) (1)
Voilà quelle est la théorie de i'Etadr de vie. qu'une étude parue autrefois dans le Lud/ef a très bien deve!oppee. a Nous ne possédons, 8 mon é!eve, aucun art par lequel noua puissiona soustraire la mort à notre propre volonté. ou à la volonté du Ciel. Ces mura peuvent m'écraser sur place. Tout ce que nous prétendons faire est ceci trouver les aecrets de la nature physique, savoir pourquoi les parties solides e'oa. sinent, pourquoi !e sang se coagule, et appliquer aux ravagea du temps des moyens préventifs et incessants. Ce c'est pas là de la magie c'est de la médecine bien comprise. Dans notre Ordre, ce que nous considérons comme le don le plus
(i) 2aMOM<, t. Ï, p. !o8. On eait que ait Bnlwer I.ytton était imti& et parlait en connatMance de cause.
noble, c'est d'abord la science qui e!&ve l'intelligence, et ensuite celle qui conserve le corps. Mais l'art (emprunté aux simples et à teura extraits) qui ranime la force vitale et arrête les progrès de !a décadence physique, ou ce secret plus sublime que je me borne à indiquer id, et par lequel calorique, comme voua l'appelez. étant, selon h sage doctrine d'Héraclite, la source primordiale de la vie. peut en devenir aussi !e perpétue! régénérateur. ? (!)
Le chimiste Robert Boyle donne quelque part une recette pour préparer t'éîijdr de vie, recette à lui communi. quée par !e D' Le Fèvre. Un ami, devant qui on avait fait la manipulation, donna un peu de ce vin & une femme de soixante-dix ans, laquelle en but pendant dm a douze jours. Elle acquit brupquement plus de vivacité, les couleurs lui revinrent, son visage devint plus agréable. et enfin tes règles reparurent, non eans lui causer quelque e~o! (2).
Cependant les Rose-Croix ne guêriMent pas tes maladies incurables. car ils ne luttent pas contre la Providence, mais contre !e Destin (3).
Régénération
Les mystères de ta régénération ont une dé numéH* que qui est 40.
Le Déluge dure 40 jours et 40 nuits.
Noé ouvrit l'arche 40 jours p!ua tard.
Morse reeta eut le Sina! 40 joura et 40 BUitt.
L'Exode dana !e désert du~a 40 )m<.
Elie jeûna dans le désert 40 jours et 40 nuit*.
Ninive eut 40 jours pour faire pénitence.
Le Christ et tous les enfants restent 40 aeoudnet dans )e ventre de leur mère.
ft)2<tMH<foc.t«.
(t) D'nprts H~RCRAVE jEMftnKM; rhe Ro<<<n'<(<!)tt, ch. IV. (3)7'<ffM)(teMM,XI.
Le Christ a prêché 40 mois sur terre.
H a jeûné 40 jours.
Il est resté 40 heures dans !e tombeau.
t! est revenu 40 jours après sa résurrection.
Jérusalem a été détruite 40 ans plus tard.
C'est l'étude approfondie des mystères de ce nombre qui, poursuivie jusque dans ses ramifications physiologiques, permet à ces initiés d'acquérir cette prodigieuse mattriae vitale. « Leurs connaissances médicales sont surtout basées sur l'expérience éclairée par l'application constante de quelques lois généra!ea. H (1)
Notons quelques recettes de médecine astrologique et epagyrique
La racine de bryone cueillie dans un temps favorable est un excellent médicament pour l'homme: eUe adoucit la peau. préserve du poison, modère la bile et conserve en général la santé (2).
La racine de rosés bénignes, ou Peones, agit de même pour la femme eUe est bonne après l'accouchement, chatse la jaunisse, arrête les nux de sang, etc.
La racine de tormentille est desséchante, elle est anti. septique et dessèche les humeurs mauvaises du corps eUe sert même contre la peste (3).
« Prends des betteraves Manches, pulvérise et mêle avec de la pure farine prends-en deux onces, trois drachmes de farine de seigle et trois grains de pierre philosophale fais-en des pilules avec de l'huite de !in. en conjonction de Jupiter et de Mars au vingt-cinquième degré du Verseau trois pilules, prises en cas de besoin, redonnent à l'homme ses forces natureUes pendant cinq mois, sans aucun autre ati. ment, ni boisson. o
(t) MicBM. MAKR ~(te~fttw ~<t etaMt<~«, chap. ix. (a) Clypeum MW<a«~.
f.!)/M.
La médecine universelle doit être en dehors des trois règnea et des quatre élémentt. Les métaux que l'on par. vient à subtiliser avec de l'eau-de-vie et dont on détruit la dureté et qu'on réduit en matière première peuvent t'unir avec !e corps humain. Dissous et distille l'humide radical de l'or. quand Jupiter descend tout de suite après le Soleil, avec l'étoile polaire, au vingt-quatrième degré du Capricorne, et prends cet esprit tous les ans aux environs de Piques, trois ou quatre gouttes dans du vin ou de la bière le matin tu pour. ras devenir vieux comme Noé.
La véritable mémoire s'acquiert par l'illumination de l'intellect et non par l'art notoire, qui eat diabolique. Voici une recette pour ne rien oublier.
Pendant quatre jours froide d'hiver, tu extrairas aucceaaivement lea huilea de myrte, de caryophyHe, de cinamone et de m6liese tu les tempéreraa l'une l'autre quand Mercure dominera, qu'il soit au signe du milieu du ciel, ou au VU', ou eurtout qu'il reçoive Xt dignités en lieu hylégial, que son mouvement soit direct, en dehors de la voie combuste, occidentale, en conjonction avec Jupiter et la queue du Dragon, et qu'il ne soit aucunement malénque. Tu n'aa qu'a employer cet extrait une fois dans la vie, au printemps, à l'entrée du Soleil dana le premier degré du Bélier, quatre heures quatre minutes après le lever du soleil et, en même temps, dana le méridien de la tête de Pégase, sous le rayon des étoiles des Gémeaux (1).
Les eaux métalliques sont de bons remèdes. Un bain d'antimoine ou de plomb lave lea métaux il faut le faire suivre d'un bain d'eau saline et de mercure sublimé au neuvième degré, pendant quatorze joura et d'un troisième avec l'eau-de-vie, puis avec l'eau distillée ce dernier doit être très prolongé. (Gutman)
Le mercure peut être durci et Sxé il peut devenir rouge de même que l'étain peut devenir de l'argent, dont il
(t) Fet<aMHMM }f<e<t«a?.
représente d'auteurs une dea étapes de développement. De tous tes métaux, c'est celui qui contient le poison le plus violent. Si on le fait distiller avec du sel et du vitriol. ce venin s'exalte mais, si on répète l'opération une dizaine de fois. le mercure ae dépouiHe de sa noirceur et il cristallise. De ce cristat on fait un sel et une eau maia il faut savoir parfaitement faite cette préparation, car on peut tuer !e malade aussi bien que !e guérir. Le mercure est aussi celui de tous tes métaux qui contient l'or !e meilleur, le plus nxe et !e plus riche en propriétés thérapeutiques. (Gutman) «)
L'alun réduit & l'état de ctistal transparent, par la caicination, peut. sous forme d'huile, d'eau, d'onguent, de sel, servir à la guérison de toutes !ea !ésione internes et externes.
Le vitriol. qu'on peut extraire de l'eau, des minerais, ou de l'or. mais dont !e meilleur s'extrait du cuivre, peut, après avoir été préparé, puis réduit en eau, puis ramené a l'état de cuivre, redevenir une eau qui est utile contre beaucoup de maladies. Le soufre et la plupart dea pierres précieuses peuvent fournir des huiles médicamenteuses (2). Gutman conseille aux personnes qui veulent avoir des enfants sains de corps et de coeur, de s'abstenir de vin avant et surtout pendant la gretaesse.
A
*t
Les Roee.Cro!x n'ont rien écrit, en clair, sur la phy. <io!eg!e oecatte. à cauBe des applicanoM mnnédittea et faci. les qu'en pourrait faite de teUea notieM. Ce furent des geat fort di<etett pour connaître quelque peu !eUM theotiee phy. <!o-p<ychotog!queat il faut techetcher teatw Bvte< A ngurew, comme i'~fo~nte /a~enw (3). et t'~aMOtn Meu&Mn (4) < et,
(t) Cf. egatemeat. sur les propriété da mercnrc, de nombreux pMsages de BŒhme.
(a) GOTMAN; op. <«., Uvre V.
(3) MKBEL MA!!R ~<atet)<<! /M~<C<tt, hoc est EtfbtetMta 'M~O M<U~e thy<H<<a. Oppenheim (Th. de Bry) :6o8.
'4) De Madathanue, déjà cité.
ici, la sincérité, l'humilité et la piété du chercheur sont les céments fondamentaux de aa réussite, car ces vertus intimes Mu!ea peuvent pénétrer jusqu'au plan invisible où se tiennent les esprits des adeptes rosicruciens.
Quand un de nos savants a trouvé une formule mathématique selon laquelle s'opère une nouvelle application de la chaleur. de t'électricité, de la lumière, il demeure fermement convaincu que cette découverte est uniquement et strictement !iée & sa formule. 11 n'en est pas ainsi pour l'occultiste. Cette formule n'est qu'un médiateur, quelque chose comme !e jeu d'un appareil de catoptrique, disposé pour projeter plus de lumière en un point donné. Le véritable facteur de la découverte est la somme accumulée des efforts accomplis par nos ancêtres pour obtenir ce même résultat, tandis qu'ils ne possédaient pas l'invention nouvelle. Ainsi l'homme croit faire travailler son intelligence, diriger consciemment les vibrations de son cerveau son travail existe cependant et produit une quantité réelle et mesurable de dynamisme mais les sources de son énergie sont étonnamment profondes et inconnues. C'est pourquoi tout hermétiste recom. mande d'invoquer Dieu, et de disposer les éléments de l'ex. périence n au nom de Jéhovah ».
La méthode des Rose-Croix consiste à ne laisser sans travail aucun plan du monde. Ainsi, par exemple, Gutman, après avoir indiqué l'emploi des lentilles convergentes pour fondre les métaux & l'aide des rayons solaires, des explosifs pour creuser les mines, donne des formules de catoptrique, d'agriculture, de vernis, de l'art de l'ingénieur. On trouve même chez lui une vue très générale sur l'art de la construction.
La clé des ordres d'architecture se trouve par les qua.tre dimensions de l'espace la hauteur, la profondeur, la lar. geur et la longueur (t). Ces quatre mesures du cercle d'où procède toute chose se trouvent plus ou moins déforméea selon
(t) GoïtMx o~. e«.. livre xm.
le principe idéal qui preaide à l'érection du monument. De ces quatre types proviennent les ordrea d'architecture connut, et d'autrea que Dieu revêtes aux hommea (eoua-entendu par le moyen dea hères de la Reae'Crom.)
On attribue aux Roae-Croix le secret de la fabrication dea lampès perpétuelles que poMedaient. parait.il, les Romains, Ce secret coMMtait daM la préparation hermétique d'une cer. taine huile d'or. qui foumiMait à la mèche tous lea e!ement< de la combustion en !ea renouvelant eact eeaae. L'areheelogie mentionne plusieurs de cea tampee. On en trouva deux, aoue Henri V! au moment du banniMement dea ordres monaa. tiques en Angleterre, qui brûlaient depuis le tV eiecte ce qui leur faisait environ douze centa ana d'exiatence. EUes eont eonaervéee au mua~e de Leyde (1).
(t) M. BAttM <t'MSope<, 9* <dh. !?j! dana H. Janttms o~. eM.
Lea parotea suivantes de Michel MaYer (!) peuvent reaumer l'ensemble des tendances doctrina!ea reaicruciennea « La nature aura toujours dea eecreta la chaîne d'or part de l'infini et remonte a l'infini. Ainsi la science le perver. tirait ci dee rerormateura et dee critiquée ne venaient eeparer !e pur de l'impur et tenir la balance égale entre FeMpenenee et la raison. Lea chosee le eont ainsi paeteea de tout tempa les réformateurs qui existent & cette époque (commencement du XVtf siècle) en Allemagne forment Finatitut des Rose-Croix. « L'art est !e serviteur de la nature. La théorie et la pratique doivent donc toujours marcher de pair apprendre les secrets, les polir ou les adapter, les approprier ou !e< rea* liser, telle est la triple marche que suit l'adepte et qui est enaeignee dans les neuf eoUegea diaaeminea sur la te<Te en Egypte chez les Eume!pidea. & E!eu<ia chez lea Cabires, à Samothrace chez !ea magea de la Perae et de la Chaldée chez les Brahmanea chez lea Cymnoeophiatea chez les Pythagoriciens t en Arable et a Fez, chez les Maurea.
LA ROSE-CROIX ESSENTIELLE
(!) ~<<M««w ~M< t~MOfe~, eh. XVIU.
CHAPFTRE Vt
Ex Deo naedmur.
ln leau mo~ntUf.
ReoM<dntM« pef 5pM<Mm .Sandum.
« L'alchimie n'est qu'un art secondaire. Les RoseCroix estiment la vertu plus que l'or quoique ce dernier soit utile comme moyen d'action dana les périodes de publicité. La médecine des adeptes est triple corporelle, animique et spirituelle ils la distribuent quand l'humanité en a besoin, puis laissent la crise thérapeutique se développer et rentrent dans !e secret, jusqu'à ce qu'une nouvelle médication soit nécessaire. La pierre cubique est !e symbole de cette adaptation des sciences et des arts à leurs fins et des effets à leurs causes.
n Les époques d'action de la Rose-Croix sont déter. minées par la connaissance de l'astral et par celle des lois de l'évolution du genre humain. Ces périodes de divulgation ont pour but d'éveiller le désir et d'éprouver ceux qui sont dignes d'être élus. Ces derniers sont peu nombreux cependant les Rose.Croix acceptent à peine un candidat smr mille. » (1)
« Les écotes de sagesse se divisent en écoles extérieures et intérieures. Les écoles extérieures possèdent la lettre des hiéroglyphes, et les écoles intérieures, l'esprit et le sens.
« La religion extérieure est reliée avec la religion intérieure par les cérémonies. L'école extérieure des mystères se lie par les hiéroglyphes avec l'intérieure.
« Fils de la Vérité. ii n'y a qu'un ordre. qu'une confrérie, qu'une association d'hommes pensant de même, qui a pour but d'acquérir la lumière. De ce centre le malentendu a fait sortir des ordres innombrables. Le multiple est dans le cérémonial de l'extérieur. la vérité n'est que dans l'intérieur. La cause de la multiplicité des confréries est dans la multiplicité de l'explication des hiéroglyphes, d'après le temps, les besoins et les circonstances. La vraie communauté de lumière ne peut être qu'une.
(!) Le ceUbat n'est pu une condition indispensable de t'etat <e Rose-Croix. Il y a parmi eux des geM mariée et pères de tmn<t!t !« ttades de médecine et de phUosophie ne sont pas indispensables, car ils se sont edjotnta des peintres.
<! Toutes lee errenra, toutes les divisions, tous les matentendm, tout ce qui, dana !ea religions et let associations Beeretea. donne lieu & tant d'égaremente. ne regarde que la !ettfe l'esprit reste toujours intact et saint tout ne se tepporte qu'au rideau exteneuf sur lequel les hietoa!yphes, les cérémonies et les rites sont ecnts rien ne touche à l'intérieur.
« Notre volonté, notre bat, notre charge est de
vivifier partout la lettre motte et de donner partout aux hié.roglyphes l'esprit, et aux signes sana vie la venté vivante de rendre partout l'inactif actif, le mort vivant. Noua ne pouvona pas tout cela de noua-memea, mais par l'esprit de tumiere de Celui qui est la Sagease, l'Amour et la Lumière du monde, qui veut devenir auaai votre esprit et votre lumière. « Juequ'a présent !e sanctuaire !e plus intérieur a été sépara du temple, et !e temple aes!ég~ de ceux qui étaient dans lea parvis. Le temps vient ou !e sanctuaire le plus intérieur doit se réunir avec !e temp!e, pour que ceux qui sont dans !e temple puissent agir sur ceux qui sont dans les parvie, jusqu'à ce que les parvis soient jetés dehors.
< Dans notre aanctuaite. qui eat le plua tntérieur. tMe iea myttetet de l'eaprit et de la vente sont ceMetvea purement il n'a jamais pu être ptofaLné par des ptofanee, ni wou!U6 pat des !mp<M. Ce sanctuaire est invisible, comme !'e~ une totee que l'on ne connaît que dana l'action.
« Dans notre école tout peut être enseigné, car notre Maître est sa lumière même et son esprit. Nos sciences sont !*héntage promis aux élus ou à ceux qui sont eapaMM de recevoir la !mn!&re. et !a pratique de nos sciences eat la pl6nitude de la divine alliance avec les enfanta des hommes. Maintenant, nous avons rempli notre charge et nous voua avons annoncé l'approche du Grand Midi et la réunion du sanctuaire !e plus intérieur avec le temple. » (1)
(!) La M<<e sur te MM~atM e« quelque chose dont ta ~Mtc<c~<e orguctileuse de notre siècle ne se doute pM, 1819, p. <7-84, ~<<tn.
Voici, en substance, !ea développements que donne !a.deasua l'Echo der MH Cott er!euch<e<en FMiem~ei t Le Summun Bonum est la Sagesse. Ma{< il faut diatinguer la sagesse humaine de la eageeee divine. La première est imparfaite, incertaine, eMptique; tom ses defaute sont expoaea dam !e livre du très savant Agrippa (1), qui avait vu plus loin que la philosophie humaine, et daM celui du médecin eapagno! Francisco Sanchez Tractotua Je multum nob~ e< prima an~emaM ec~entta quoa n<h'! edtuf (2).
La sagesse du monde est folie aux yeux de Dieu (3). Les sages de ce monde font souvent, avec toute leur intelli. gence, des actions insensées, même a leur propre point de vue, car leur sagesse eat périssable, transitoire et inconetante (4). C'est avec raison que !e Syracide affirme Toute sagesse vient du Seigneur Dieu et eat éternelle avec lui (!. 1).
L'Ecriture nous apprend donc qu'il y a une aageaae divine. Salomon dit Le Seigneur donne !a aageaee et par M bouche deeeendent la eonnaiMance et la eompréhenaion (Sa. pience VH, 15) (5). donne les cmraeterea de cette tageMe a C'est, dit-il, !e souffle de la paiaeance divine, un rayon de la magnificence du Tout-PuiMant, la aplendeur de la lumière éternelle, un miroir immaculé de la puiaMnce divine, une image de ea bonté. Elle est transmise sur cette terre par la bouche dea sainte et dea prophetea. mais !e Verbe de Dieu eat !e puits de la eagesee et la loi éternelle en e<t la source. » (6). Job (XXVIII. 20. 21) dit queUe est cachée a l'oeil de loua les vivants. Or, !e Seigneur veut que l'homme
:) De <Mtff<«M<t<tt< et wn«o<e «~Men'm et aWtMw alque eMet<eM«a verbt De< <tM!aMM«o. t~e. Traduite en ftaataie par I~uis de MaytnttTurquet. Paris (J. Durand) !~8~.
(a) Lyon i~
(3) CodethieM I!I, !9.
(4) Syreetde XIV, M Sapience V, 6 tt sqq.
~) Voir aussi Syracide 3 XV, t9 XXXÏU, 8 XLII, M. t Corinthiens 1, ~t !I, y XIÏ, 8. EpMeieM IIÏ, M. Rote II, 3. Barnch III, V, M. Isate XXI, t. Psaume CIV, 24. PM~rtea I, 3.7.
(6) Syradde XXIV, 4. 6. 22 1,
soit intelligent et qu'il sache reconnaître Sa volonté il faut donc que nous noua efforcions d'acquérir !a sagesse. Dans l'Ancien Testament. Adam, Noé, Loth, Jacob, Joaeph et Moïse, Josué, David. SaJomon. Daniel. Eadras ont eu cette sagesse en partage, avec Samuel, Elie. Elisée. tsaïe. jésus-Chriat l'a fait donner & ses disciples. Bien peu d'hommes ont reçu ce don divin il faut pour cela devenir ennemi du monde ceux que le monde hait sont aimés de Dieu. « 11 n'y a pas un homme sage. dit Tertullien, que !e monde ne tienne pour fou car la sagesse de ce monde est juste !e contraire de cette du Ciel et. pour trouver cette dernière, il faut renoncer & toute la sagesse terrestre que l'on s'est acquise. » Cela est ainsi parce que, selon Luc (XVI. IS). tout ce qui est grand devant le monde est un néant aux yeux de Dieu. La sagesse se trouve donc chez les humbles, ainsi que !e dit Salomon ()). L'humilité allume tes lumières de l'entendement, de même que la sincérité et la droiture.
La purification du cœur est la préparation nécessaire pour recevoir la sagesse mais il faut chercher la vie active avant la vie contemplative. La Sagesse répartit ses dons suivant les hommes; elle donne la parole. la connaissance ou la foi eUe livre la cté des choses cachées, paMées ou futures elle confère la science de toutes choses sur la terre et dans tes deux eUe apprend à lire les pensées des hommes, a parler toutes tes langues. EHe est l'arbre de vie. elle montre le chemin du royaume de Dieu. Elle confère !e pouvoir de rendre ta santé, de faire des miracles elle est l'esprit de la grâce et de la prière eUe donne la connaissance de l'homme intérieur et cette de Dieu. Le Seigneur instruit directement l'homme sage dans des raves nocturnes et par des visions les angea lui apparaissent quelquefois. Le contemplatif est parfois ravi en extase, i! voit les cieux ouverts.
L'auteur de ce petit traité (2) rend témoignage des grandes faveurs dont la Sagesse l'a comblé. Dieu lui montra
(<) PMWbM XI, 2
(<) Echo der wM Co« ef!e«th<e<e<t Ffa(ent«et.
d'abord !e véritable chemin avec ses trois degrés tels que Jésus lea a enseignés à ses disciples puis la véritable façon de prier et la manière de distinguer lea 'n"m,a de Dieu d'avec ses amie. Après avoir reçu !e second degré de la Sagesse, il reçut un art de s'enquérir, après une certaine préparation, des choses futures concernant tes choses temporelles. H reçut dans le même degré des interprétations subtiles des Ecritures, ¡ la première méthode consiste à écrire ou à donner de nom* breuses combinaisons d'un mot ou d'nn signe sacré la seconde apprend à trouver aept sens d'une même sentence. Ces deux méthodes dépassent en ingéniosité et en profondeur tout ce que Trithème (1) et Porta (2) ont écrit sur le sujet. n a découvert la racine de toutes les langues et a construit cet effet un apeculum orehe~putn qui donne le sens de tous les mots imaginables puis la clé de tous les systèmes muslcaux (3). De même il a trouvé les raisons pour lesquelles on rencontre sur la terre un si grand nombre de types d'hommes dicérents, et il a construit pour cette recherche un autre archétype. Il a eu des visions comme Ezéchie! et l'ap8tre Jean il a appris à parler et à écrire de nouveBes langues. Le troisième degré de la Sagesse lui révéla des choses qui sont au-dessus de l'entendement humain tes secrets de l'homme intérieur, de l'âme, de sa naissance, du lieu ou elle habite dans l'homme incamé, ce que sont la mort et le réveil de l'âme, ce que sera le nouveau corps de notre régénération. Le mystère de la Trinité lui fut dévoilé avec ses correspondances, ainsi que la nature et la constitution des esprits. 11 connut le mystère caché du mariage, celui de la chute et ceux que symbolisent le baptême, la céne, ceus de la communion des saints et du Saint-Esprit. En outre. Dieu lui révéla beaucoup de choses sur le troisième monde, la seconde venue du Christ, le jour du Seigneur, le millénaire
') Polygraphie.
(~) J. B. PORTA De Ottt<t«t «<eta~utH ttotf<, seu af<h aHfwt sensa occulte o«~ <<~M</<MM<«. MotitMtiard :393, Naplea !6o:.
(3) On remarquera immédiatement l'analogie de cpe idées avec <)t~otK~<fe de Saint.Yvea d'Alveydre. (Parie, Imprimerie nationale. 1903)
de Mf~ecaÏMMC, la tésmrecoon des morte. !e jugement der. nier. la disparition de l'univers visiMe et sa rénovation, sur deux peMonnea qui viendront avant ce jour, sur la nouvelle Jérusalem, sa construction, sa religion, smr une nouvelle compréhension de l'Ecriture, un nouveau livre saint, sur l'Evangile de la nouvelle alliance, sur le nouveau sacrifice, la nouvelle loi, le nouvel état social, une médecine, une philosophie, une magie nouvelles. enfin sur !a vie étemeHe, l'unique religion et l'unique royaume.
L'auteur reçut aussi l'intelligence mystique des Ecritures et la révê)ation de leur sens analogique. H a consigné quelques-uns des secrets du second degré dans deux manuscrits sur la Théologie mystique et sur !e nouveau règne du Christ sur la terre.
Pour terminer, notre mystique revient Bur t'oppoaiaon constante des préceptes de la Sagesse divine et de ceux de la sagesse humaine, Il développe les !oÏs de la première, en citant à profusion des textes sacrés sur la pauvreté, sur !'aum6ne, sur tes épreuves, sur l'humilité. Il termine en adjurant ses lecteurs de ne pas mettre leur foi dans les ténèbres de !a sagesse humaine, mais dans la force de la Lumière, car la splendeur qui provient de Dieu ne s'éteindra jamais. (Sapience VII, 14)
L'auteur du remarquable morceau que nous vecena de résumer passe pour être Julius Sperber, conseiller d'Anhalt. Dessau, qui mourut en t6t6. Les avis sont partagea Kazauer tient ce Sperber pour Julianus de Campis mais une resaetnblance de prénoms n'est pas une présomption surasaate et l'esprit des deux productions dinère sensiblement (1). Avant de terminer cette spécincation des caractères généraux de la Rose-Croix, récapitulons les documents que !'initiation intellectuelle nous a laissés.
Tout d'abord, la tradition kabbalistique, qui en cela se rencontre avec !e pamphlet intitulé E//ro~aMes pac~oM
h-
t* ')."
f!) Cf. Neue Pfte<M~n«~~M, «e G<Cho/< der Rc~<t)bte«<M~ «ttj CotdtMacftCf be<M//e)td.
déjà mentionné. axe à trente-six !e nombre des Rese-Cro!x. En 1623, ils auraient ét6 r6partia de la façon suivante Six à Parie, six en Italie, six en Espagne, douze en Germanie, quatre en Suéde, deux en Suisse.
E!!e ajoute qu'i! y en a toujours douze visibles. et vingt-quatre invisibles, qu'ils sont les types spirituels dont les membres de la tribu de Lévi sont les symboles matériels. selon ce calcul kabbalistique
Lamed Vau lod
30 6 10
Us sont au-dessus de Nahash. par conséquent le destin n'existe pas pour eux et t'immortatité leur est acquise. Parmi les kabbalistes. leurs chefs furent Morse, Aaron, Ham* Levi. les Lévites et les Chanteurs. Ils connaissent les hommes, mais les hommes ne tes connaissent pas. Le Cantique des Cannques qui. pour les Pères de l'Eglise. renferme tea mystères de la vie unitive (t), de même que les Proferbes ren* ferment les mysterea de la vie purgative et t'Ecefe~asie ceux de la vie illuminative, le Cantique, disons-nous, contient leur initiation au point de vue kabbatistique. Il Le Cantique renferme tous les mystères de la Loi et de ta Sagesse. Et les anges le chantèrent En Haut de la sorte jusqu'à la naissance de Levi. Et. après la naissance de Lévi et plus loin. dès que Mosheh vint au monde. qu'Aaron fut sacré et les Lévites consacres, les Chanteurs sortirent de la tribu de Lévi et descendirent (2). Et ils furent tous sanctiSes et demeurèrent auprès de ce qu'ils avaient à garder. Et les uns (ceux d'en bas) furent sanctines par rapport aux autres (ceux d'en haut). Et ceux d'en haut et ceux d'en bas formèrent un chœur unique. Et le Roi unique reposait sur eux. Vint Schtomoh qui composa le livre de ces chanteurs. n (3)
Le Sh~-ha-S~fn est le livre des Rose.Cro!x parce
(t) StMf GBtaciM M Ntsss ftt CaMttewtH, Hom~Ue î.
(t) Formation de l'Ordre.
<j) R. KSMBAR BMR Commentaire sur te Cantique des Ce««~<te<. Paha (Chamne!) 18)7.
qu'il exprime la circumincession des trois peracnnes divines, lorsqu'on l'interprète au point de vue anagogitue ou secret que les kabbalistes appellent !e Sod.
C'est pourquoi on peut dire que leur état joint les extrêmes de la stabilité et du mouvement, ainsi que fait le Saint.Eapnt qui réunit les extrêmes du Père. stabilité étemelle, et du Fils, mouvement vital infini. C'est ce qu'ils exprimaient en disant que leur lieu de réunion est )e Temple du SaintEsprit, et qu'Us y reçoivent les deux sacrements de t'Egtise primitive et éteme)!e un de ces baptêmes d'esprit dont parle l'Evangile et une communion plénière avec le Verbe. Fludd exprime sous d'autres termes les mêmes idées dans plusieurs chapitres de son Summun Bonum que nous résumerons rapidement.
Vraie et «senUette qui Ma~eouSagtMt! ¡
est drottemeat vereee Kabba!t; ¡
d<n<)averittb)e AtcMmte.
L'avartM (ta Mpadt~)e<
La F-t,t~ tromptHedu puMtc ¡ L'.ï~< de se Mr. RoM-Croixte Adultère et )))~t<me. et P~ser pour ce qu'Ut dMte ea *!<'M lea <ectt< volent "e 'ont pM, i le nom de Rote.Crotx '"MMBteM qui tea
et leur mobHe est P< 'PP"-
quer t )< vëHtaMe <M-
ten))t< la tare de leur
vfevtdeme.
« Le château de la Fraternité est celui dont parle t'Ecriture quand elle dit
« Noue monterons & la montagne de Sion et noua éditerons la maison de la Sagesse, o C'est !e véntabte Horeb, la Sion spirituelle. C'eat la maison <( que !e sage édine sur dea baeea profondes et dont il pose !e fondement sur la pierre n. Cette pierre est le Christ. « Dieu seul construira la maison, » « Nous avons, dit t'apôtre. une maison qui n'est pas l'ouvrage de la main humaine, mais un corps spirituel qui est prépare pour Fetemité céleste, )) « On ne peut pas poser :ï
un autre fondement que celui qui est posé et qui est le Christ, n
« Le Christ est né à Bethtéem or Bethtéem nous donne la maison du pain et la maison de la guerre, c'est-àdire la même chose que Beth-El.
« Les sages de la Rose-Croix et leur demeure spirituelle sont amplements décrits par l'apôtre. Au Christ, pierre tui.meme, vous édiDerez, ainsi que des pierres vivantes, une demeure spirituelle, offrant en saint sacerdoce les hosties spi. rituelles agréables à Dieu par l'entremise de Jésus-Christ. Et vous, troupe choisie, sacerdoce royal, sainte assemblée, peuple d'élection, appelé de l'ombre à son admirable lumière pour annoncer ses vertus.
« Fils de Dieu, étus de Dieu, troupe sacrée, pro. phètes, amis de Dieu, sages, saints, vraie semence d'Abraham, Frères christiques tels sont les noms soua lesquels on tes connaît.
Il La Rose des Rose-Croix est le sang du Christ dont tous nos péchés ont été tavés (Saint Jean). C'est la rose de Saron du Connue des Cantiques c'est elle qui orne le jardin secret c'est à sa base qu'est creusé le puits des Eaux Vives c'est la charité du Christ par laquelle, selon la parole de l'apôtre, on arrive à connaître, avec tous les saints, la largeur, la longueur, l'élévation et la profondeur c'est le sang jusqu'à t'eSusion duquel il nous faut résister au péché. M Fludd n'est pas seul de son avis. Après lui. Cohausen semble aussi croire que la Rose~Crout manifestée n'est qu'une partie de la Rose-Croix totale (1).
Thomas Vaughan, ensuite, établira un parallèle entre le séjour des Brahmanes qu'Apollonius de Tyane visita et que décrit Phitostrate, et le Temple du Saint-Esprit.
Plus près de nous, le marquis de Guaita s'exprime comme suit sur le plan, le caractère et le mode d'action de la véritable Rose-Croix.
(t) Hermlppus, t. II.
a Elle Artiste est infaillible, immortel, inaccessible, par surcroit. aux imperfections comme aux souillures et aux ridicules dea hommes de chair qui s'offrent à le manifester. Esprit de lumière et de progrès, il s'incarne dans tes êtres de bonne volonté qui t'évoquent. Ceux-ci viennent-ils à trébucher sur la voie ? déjà l'artiste Elie n'est plus en eux. <' Faire mentir ce verbe supérieur est chose impos. sible, encore que l'on puisse mentir en son nom. Car t6t ou tard il trouve un organe digne de lui, (ne fût-ce qu'une minute.) une bouche fidèle et loyale, (ne fût-ce que !e temps de prononcer une parole.)
« Par cet organe d'élection. ou par cette bouche de rencontre qu'importe ? sa voix se fait entendre, puissante et vibrant de cette autorité sereine et décisive que prête au verbe humain l'inspiration d'En Haut. Ainsi sont démentis sur la terre ceux-là que aa justice avait condamnés dans t'abstrait.
« Gardom-nous de fausser l'esprit traditionnel de l'Ordre réprouvés !à.haut sur l'heure même, tôt ou tard nous serions reniés ici-bas du mystérieux démiurge que l'Ordre aahie de ce nom E!ias Artiste.
« JI n'est pas la Lumière mais, comme saint JeanBaptiste, sa mission est de rendre témoignage à la Lumière de gloire, qui doit rayonner d'un nouveau ciel sur une terre rajeunie. Qu'il se manifeste par des conseils de force et qu'il déblaie la pyramide des saintes traditions, déngurée par ces couches hétéroclites de détritus et de plâtras que vingt siècles ont accumulés sur elle Et qu'enfin, par lui, les voies soient ouvertes à l'avènement du Christ glorieux, dans le nimbe majeur de qui s'évanouira Son œuvre étant accomplie le précurseur des temps à venir, l'expression humaine du Saint Paraclet, le daunon de la science et de la liberté, de la sagesse et de la justice intégrales Elie Artiste 1 »
Le D' Franz Hartmann enfin. après avoir émis l'opinion qu'on ne peut pas trouver de Rose-Croix vivant sur terre, proclame qu'ils forment une société spirituelle, dont la conscience est dans les cieux et qui, prenant par intervalles
dea corps sur la terre, échappe aux investigations de l'historien. « Leur fraternité, selon leur propre témoignage, a existé dès !e premier jour de la création, disent-ils. lorsque Dieu a dit Que la lumière soit société des enfants de la lumière dont les corps sont formés de lumière et qui vivent dans la lumière pour toujours. Ils sont instruits par la sagease divine. la nancée cé!este. Tous les sages qui ont existé ont étudié à leur école ils seraient répandus non seulement sur cette terre, mais encore dans tout l'univers ils n'ont qu'un livre et qu'une méthode leur temple est partout ils y entretiennent un feu qui les nourrit et qui est thaumaturgique ainsi toute chose leur est soumise, parce que leur volonté eat identique à la Loi. ))
Nous arrivons, on !e voit, dans tes abîmes étoilés de la mystique, ou jusqu'en haut de ses sommets les plus verti.gineux. Voici comment on peut y vivre.
Ruysbroek l'Admirable a décrit, avec une rare vérité d'expression, tes états supérieurs de la vie spirituelle (1). Ce sont les degrés dont il parle dana les pages suivantes que nous empruntons à la belle traduction d'Emest Hello. Bien que nous soyons loin des sciences occultes que le vulgaire croit être l'apanage unique des Rose-Croix, nous citons ici un voyant orthodoxe pour montrer que tous les chemins mènent à la même et unique Lumière.
LES AMIS SECRETS ET LES ENFANTS MYSTÉRIEUX. « y a une ditrérence intérieure et inconnue entre tes amis secrets de Dieu et ses enfants mystérieux. Lea uns et les autres se tiennent droits en sa présence. Mais les amis possèdent leurs vertus, même tes plus intérieures, avec une certaine propriété, imparfaite de sa nature. !!s choisissent et embrassent leur mode d'adhésion à Dieu, comme l'objet le plus élevé de leur puissance et de leur désir. Or, leur propriété est un mur qui tes empêche de pénétrer dans la nudité sacrée, la nudité sans images. Ils sont couverts de portraits
(!) Usas des corps vivants.
qui représentent leurs personnes et leurs actions et cea tableaux se placent entre leur âme et Dieu. Bien qu'ils sentent l'union divine dans l'effusion de leur amour, ils ont néanmoins. au fond d'eux-mêmes. l'impression d'un obstacle et d'une distance. !)s n'ont ni la notion, ni l'amour du transport simple la nudité, ignorante de sa manière d'être, est une étrangère pour eux. Aussi leur vie intérieure, même à ses moments les plus hauts, est enchaînée par la raison et par ta mesure humaines, ils connaissent et distinguent fort bien les puissances intellectuelles, aoit mais la contemplation simple. penchée sur la Lumière divine, est un secret pour eux. Ils se dressent vers Dieu dans l'ardeur de leur amour mais cette propriété, imparfaite de sa nature, les empêche de brûler dans le feu. Résolus a servir Dieu et à l'aimer toujours, ils n'ont pas encore le désir de la mort sublime, qui est la vie déiforme. Ils font peu de cas dea oeuvres extérieures et de cette paix mystérieuse qui réside dans l'activité, Ils gardent tout leur amour pour tes consolations intérieures et pour d'imparfaites douceurs c'est pourquoi ils s'arrêtent en route, se reposent avant la mort mystérieuse et manquent la couronne que pose l'Amour nu sur la tête du vainqueur.
« Ils jouissent bien d'une certaine union divine ils s'exercent, ils se cultivent, ils connaissent leur état distinc. tement. dans leurs voies intérieures ils aiment les chemins qui montent.
n Mais ils ignorent l'ignorance sublime du transport qui ne se connaît plus, et les mngnificencea de ce vagabondage enfermé dans l'amour superessentiel, délivré de commence. ment. de fin et de mesure.
« Ah ta distance est grande entre l'ami secret et l'enfant mystérieux. Le premier fait des ascensions vives, amoureuses et mesurées. Mais !e second s'en va mourir plus haut, dans la simplicité qui ne se connaît pas. Il est absolument nécessaire de garder l'amour intérieur ainsi nous attendrons avec joie le jugement de Dieu et l'avènement de Jésus-Christ. Mais, dans l'exercice même de notre activité, nous mourons à nous-mêmes et à toute propriété alors, transportés au.
dessus de tout, par le sublime excès de l'e8prit vide et nu. noua sentirons en noua avec certitude la perfection des enfants de Dieu, et t'eepnt noua touchera sana intermédiaire, car noua serons dana la nudité. H
De plus, la réintégration de l'homme incamé dana tous les privilègea de son état céleste primitif eat décrite dana l'Apocalypse sous les symboles des noces de l'Agneau et du Nom nouveau. Lea curieux trouveront dea développements admirables !à-dessua dana les oeuvres de Gichtel. Voici la glose de Ruysbroek qui suffira pour fixer les idéea.
LE PET!T CAILLOU ET LE NOM NOUVEAU. « Au vainqueur, dit !e Saint-Eaprit dans l'Apocalypse, je donnerai la manne cachée et un caillou blanc, et sur le caillou un nom nouveau, qui n'est connu de personne, excepté de celui qui Je reçoit.
Le vainqueur, c'est celui qui a traversé et dépasaé tui'mêtne et toutea choses. La manne cachée, c'est un senti.ment intérieur, une joie céteate. Le caillou est une petite pierre, si petite qu'on la foule aux pieds sana douleur (cal.culus, caillou de calcare, fouler). La pierre eat blanche et brillante comme la flamme ronde, infiniment petite, polie sur toutea les faces, étonnamment légère. Un dea sens que présente ce caillou pourrait être !e symbole de' Jésus-Christ. Jésua est la candeur de la lumière éternelle il est la splendeur du Père il est !e miroir sans tache, en qui vivent toua les vivants. Au vainqueur transcendant ce caillou blanc est donné, portant avec lui vie, magnificence et vérité. Ce caillou reasemble à une flamme. L'amour du Verbe éternel eat un amour de feu ce feu a rempli !e monde, et il veut que tous les esprita brûlent en lui. 11 eat si petit, ce caillou, qu'on peut le fouler aux pieds sans !e sentir. Le Fils de Dieu a justifié Fétymologie du mot calculus. Obéissant jusqu'à la mort et jusqu'à la mort de la croix, il s'est anéanti. Non plus homme, mais ver de terre, opprobre du genre humain et mépria de la popu.lace, il s'est mis sous les pieds dea Juifs, qui l'ont foulé sans le sentir. S'ila eussent reconnu Dieu, ils n'eussent pas dressé sa croix. y a plus, aujourd'hui Jésus eat petit et nul dans
tous les cœurs qui ne l'aiment pas. Cette magnifique petite pierre est ronde et égale à elle-méme sur toutes ses faces. La forme ronde. la forme de !a sphère rappelle la vérité étemette, sans commencement ni fin. Cette égalité d'aspect que présente de tous cotés la forme ephérique indique la justice qui pèsera tout avec équité, rendant & chacun ce qui lui est dG. Ce que donnera la petite pierre, chacun le gardera éternellement. Ce caillou est extraordinairement léger. Le Verbe éternel ne pèse rien il soutient par sa vertu !e ciel et la terre. 11 est intime à chacun, et n'est saisi par personne. Jésus est l'aîné des créatures, et son excellence les surpasse toutes il se mani. teste à qui il veut, là où il va, porté par sa tégèreté immense notre humanité est montée par.dessus tous les cieux, et s'est assise à la droite du Père.
« La pierre blanche est donnée au contemplateur elle porte le nom nouveau, que celui-là seul connatt qui la reçoit.
Tous les esprits qui se retournent vers Dieu reçoivent un nom propre. Le nom dépend de la dignité plus ou moins excellente de leurs vertus, et de la hauteur de leur amour.
« Notre premier nom, celui de notre innocence, celui que nous recevons au baptême, est orné des mérites de JésusChrist. Si nous rentrons en gr&ce, après l'innocence baptismale perdue, nous recevons du Saint-Esprit un nom nouveau et ce sera un nom éternel. H
Résumons et faisons que des paroles de vérité clôturent dignement un livre qui n'est que l'humble écho dea verbes les plus mystérieux de notre Occident.
Débarrassées de toute leur !ogosophie initiatique, les conceptions que nous venons de présenter sont en substance dans un petit livre tombé dans l'oubli et dû à la plume d'un mystique à qui on fait l'honneur d'une affiliation rosicru. cienne le conseilier d'Eckartahausen. Nous voulons conclure en résumant la ~Vuée sur ~e Sanctuaire et en indiquant, si l'on veut arriver aux sommets qu'elle décrit, les conseils de l'ou. vrage qui s'intitule Quelques tm~s de !'EgKsa intérieure et
qui. à notre avis. égale, pour la eatiafaetion dea besoins de t'âme, l'Imitation de /éaua-C~~sr.
« Cette Eglise intérieure existe réellement dana un certain plan de l'Invisible, depuis la création du monde et se perpétuera jusqu'à la fin des temps. C'est !e Saint-Esprit qui en instruit lui-même les membres, et qui leur présente la vér!té dans toutes les parties de la nature. Les membres de cette Eglise n'appartiennent pas qu'à la terre. Son but est de préparer le règne de Dieu c'est par son influence, par ea collaboration, ou avec son concours que toute lumière est descendue sur la terre, y a germé et y a porté des fruits. Ette est hiérarchisée, et dans sa constitution et dans son initiation.
« Le premier degré, et le plus bas. consiste dans le bien moral par lequel la volonté simple, subordonnée à Dieu. est conduite. Lea moyens dont l'esprit de cette éco!e se sert sont appelés inspirations.
« Le second degré consiste dans le raisonnable intellectuel, par lequel l'entendement de t'bomme de bien, qui est uni avec Dieu, est couronné avec la sagesse et la lumière de la connaissance tes moyens dont l'esprit se sert pour celui-ci sont appelée des illuminations intérieures.
« Le troisième degré enfin, et le plus élevé, est l'ouverture entière de notre sensorium intérieur, par lequel l'homme intérieur arrive à la vision objective des vérités méta.physiques et réeUes.
« Celui-ci est le degré le plus étevé dans lequel la foi passe en vision, et les moyens dont l'esprit se aert pour cela sont les visions réelles.
« Voilà lea trois degrés de la vraie école de sagesse intérieure, de la communauté intérieure de la tumiere. Le même esprit qui mûrit les hommes pour cette communauté distribue aussi ses degrés par la coaction du aujet mûri. « Cette école intérieure se communique, suivant tes circonstances, aux écotea extérieures qui la reçoivent suivant leurs capacités ses membres ne sont jamais convoquéa ni réunis en corps, à moins que cela ne soit nécessaire. Dieu
est !e chef et il est obéi également par tous. quel que soit !e travail qu'it leur ait assigné. L'entrée dans cette école est en nous-mêmes mais on ne trouve la porte que quand on est mûr, c'est-à-dire quand on a conçu la vraie base de l'hu. milité, de la mort a l'égoïsme et de la confiance dans la bonté du Père. » (1)
Nous ne pensons pas pouvoir terminer cette impar.faite étude sur l'expression de sentiments plus vrais. Nous demandons, pour finir, que ce livre aerve au moins à faire trouver la porte étroite à quelques-uns de ceux qui marchent dans les voies de la Science qu'tts éprouvent toutes choses avec la prudence du serpent, car beaucoup d'écoles ont pris faussement le nom et le manteau de la vraie Rose-Croix.
(!) Résume d'aprèê HcKARTSaAUSEX P<<! Wolke aber deot Hf< OtMtn. Le docteur Marc Heven a réédité une traduction ftattçatse de cet admirable écrit.
CHAPITRE VII
COMMENT DEVENIR INITIABLE A LA FRATERNITÉ DES ROSE-CROIX Si l'on se rapporte à la première partie de ce travail, on verra que l'initiation à cet Ordre comporte deux degrés principaux. Dans le premier, le candidat se rend digne de l'attention des Frères. C'est une période plus ou moina longue elle peut durer trois ou trente ana. La volonté, sans cesse active, cherche partout, fait travailler l'intelligence, subit des échecs nombreux et ne se lasse jamais, jusqu'à ce qu'eue soit tout à fait épuisée.
Alors arrivent le dégoût, le désespoir, puis une sorte de morne indifférence. C'est une seconde phase, ou le néo* phyte est appelé à de plus grands efforts que dans la première. mais sur un domaine différent. A cause de ce changement de travail la votonté reçoit des forces nouve!tes. Quand cette seconde préparation est terminée, un Frère se manifeste, et !e néophyte fait la connaissance de son initiateur sur le plan matériel. Le plus douloureux de l'effort est accompli.
détails.
Nous allons entrer sur ces trois points dans quelques
En règle géneïale. on ne peut guère aborder avec
fruit l'étude de l'occultisme sana avoir pris auparavant une teinture assez forte de la science officielle. Un philosophe,
trop peu connu eu égard à ses immenses recherches et à l'ingénieuse clarté de ses travaux, F.-Ch. Barlet, a trace, de ces enquêtes. un plan qui nous semble le plus logique et le plus complet. Le voici, en bref (!).
La conquête de toute science comporte, selon !m, trois degrés
La recherche des faite
Celle des lois
Celte dee principes.
Les objets de toute science se rangent, a leur tour. sous trois titres
L'Univers
L'Homme, tant individuel que cottectif
Et Dieu.
De !à, un tableau fort simple.
DIEU L'HOMME LA NATURE
Mettphytique Psychologie Sciences Mâth<maMqMM
PrtndoM (Faits) p (les Systèmes) (t.ogiquea) (LoiO
(les Pttndpe:) (PHndpM) (Philosophie)
Morale Le Langage Scitnfes Pbyefto'
(te Bien) (Orammatft) Chimiques
Lois (les Lois) (Rhétorique) (Pttt!) (la Loi) (Philologie) (Lois)
(Philosophie)
1 Esthétique Morphologie Sciences NtturetteB
Faits (le (Oraphtttne) ~Pt~t~) (Loh) (Ar«) (Lois)
(Pttadpes) (Symbologie) (Philosophie)
En outre. il faut des synthèses de chacun de ces neuf titres d'études.
(!) Cf. F. CH. BARLET: ~K!~UC«<W <H<~M<e. Parie !S97.
L'étude de la nature se récapitule par la physiogonie astronomie, météorologie, géogénie, géographie. anthropologie.
L'étude de l'homme se récapitule en deux fois, par t'histoire celle des nationa. du langage et des sciences et applications celle de l'art, de la tittérature et des institutions sociales.
L'étude de Dieu (cause première) se récapitule par l'histoire dea religion8, des traditions et des tégendes. Tout ceci est seulement l'aspect statique de la science. t! faudrait en rechercher aussi les fonctions de production et de relation.
Prénom), par exemple, t'activité productrice de l'homme. Elle se divise d'eUe-meme en
Activité physique ou matérie!!e
Activité animique sensible
Activité animique intellectuelle;
Activité spirituelle.
La première comporte !a culture et l'extraction dea
matières premières l'agronomie, l'industrie. la médecine, et les arts qui a'y rattachent.
La seconde comporte les beaux-arts plastiques comme la sculpture, ou verbaux comme la musique. et l'organisation sociale de la justice (défense Intérieure). La troisième comporte !'étude de la richesse commeree. génie civil, économie politique. finance. et t'organiea.tion de défense extérieure. l'art militaire.
La quatrième enfin comporte la direction de la collectivité ou gouvernement, et celle de l'individu ou éducation, unies toutea deux dans l'organon spirituel de la religion et du culte.
Si concises que soient ces indications et il ne saurait en être autrement, puisque Aristote, Bacon, Ampère et Auguste Comte ont écrit de gros volumes sur la classification des sciences elles peuvent guider un esprit rationnel dans le labyrinthe des hautes études universitaires. Si cet esprit
recèle en soi !e sens des choses divines, si même, simplement, son sens de l'analogie est développé au delà de la moyenne. de telles études ne !e satisferont pas s il tombera sur des antinomies, sur des pétitions de principes acceptées comme axiomes. sur des interdictions d'enquête, qui le détourneront de ce mode de' connaissance et l'aiguilleront, suivant sa qualité mentale, ou vers les phénomènes psychiques, ou vers !e aymbolisme, ou vers les philosophies éBotériques, ou vers la religion.
Dans ce dernier cas, il prend le chemin le plus direct pour devenir un mystique, ou un saint, ou un disciple des Rose-Croix, suivant son équation personnelle. Dans les trois premiers cas. il choisit dea routes p!us aisées, mais aussi plus longues, avec des carrefours plus fréquents. C'est alors que le paragraphe suivant peut lui être utile.
On peut, pour mter le vocabulaire, distinguer !'occut* tisme de !'esotérisme le premier n'étant que ce qui a transpire au dehors du secret dee cottegee authentiques et des adeptes véritablee. Le chercheur qui sort de !'L!n!verMté a très peu de chances de rencontrer immédiatement un sage digne de ce nom c'est donc aux livres qu'il a'adreesera, et alors il éco. nomisera bien du temps à suivre le programme de F. Ch. Barlet (1), dont voici les grandes lignes,
On distingue, dans la tittérature de l'occultisme, troia divisions fondamentales
La théorie
La pratique ou technie
Les applications.
(t) L'OMt~HtfM. Parie !909.
La théorie embrasse toute la ephere du savoir sous cinq points de vue
La physique occulte, statique, dynamique
et cinématique.
L'ontologie ou biologie occulte esprits de
la nature,
minéraleLa physiognoste botanique et
zoologie
occultée.
t L'astrologie biologique.
La coMnognosie L'astrologie aom eea aapeets aetronomique. cosmologique, physiologique et ontologique.
L'individu anatomie homologique, scien-
ces divinatoires, physiologie
fluidique, etc. Psychologie et
L'anthropognosie morale vivantes la psychurgie, la sagesse.
Le collectif sociologie, astrologie sociale,
hermétisme de l'histoire.
La theognosie Theodieee.
Mathématiques qualitatives ou science intel-
lectueUe du Verbe (arithmologie, morpholo.
gie, etc.)
Synthëae Lea eymboMMnea.
Histoire des légendes, dee phMoacpMM, des teB. giona, et dea initiations.
La pratique n'est autre que la magie conçue comme une science naturelle inconnue; elle eat blanche ou noire, suivant l'usage altruiste ou ego&te que l'on fait de ses tcnnules. A moins de dons innés, elle nécessite des connaissancet préliminaires, des entraînements et l'aide d'un maître.
Lea connaissances pret!mina!rea sont
La cosmographie de !nvt6tHe
La physiologie invisible de l'homme magn~tismes. auras, sommeils, fluides etc.
Les entrafnements seront passifs, réceptifs, de perception. ou bien actifs, positifs. de maniement.
Les premiers sont La psychométrie, la clairvoyance,
et les cinq autres sens hyperphysiques.
L'astrologie horescopique. la physiognomonie et sea analogues, la lecture de pensées.
Les arts divinatoires (tMote. augu.res, songea, etc.)
En6n la prophétie et l'extase.
Les seconds sont Le maniement des fluides souf.
fies, incantations, correepondances, et la etatuvolence.
L'alchimie.
Le magnétisme curatif et la mede.cine epagyrique.
La télépathie veu!ue. t'exotcisme. etc.
La magie mentale et la cérémo.nieUe ou évocatoire.
En6n ta théurgie cosmique.
Pour venir à bout de cet immense travail. Barlet pro.
pose de le répartir en sphères successives de façon que l'explo. ration de chacune d'elles donne au candidat une certaine formule synthétique. Ainsi se ferait d'abord une synthèse des sciencee physico-chimiques et natureUea une anthropologie individuelle (phyelo!ogie, psychologie. langage), sociale (ethno.graphie, histoire, sociologie) et universelle (involution. chute, rédemption) en troisième lieu, une revue de la cosmologie, de l'ontologie et de la biologie générale servant de bue à une histoire de la philosophie et, enfin, une recherche récapitula.
tive de toutes les correspondances de ta trinité. aboutissant & une histoire des religions.
La seconde sphère serait proprement l'occultisme. On peut l'étudier sous les deux aspects, passif et actif, que nous présentait la classification précédente Saint Martin et tes religieux étant les types du premier Apollonius. Paracelse, d'Oti. vet, E. Lévi étant les types approximatifs du second. Un troisième aspect, représenté par la kabbale primitive, le brahmamisme ésotérique, les hiéroglyphes de Memphis, les RoseCroix vus de l'extérieur, et aussi sans doute par Saint-Yves d'Alveydre, concilie les deux méthodes précédentes en les tempérant.
La troisième sphère enfin serait l'ésotérisme propre. ment dit.
Voici comment on peut analyser la voie active, ou gnose, selon les pouvoirs qu'on veut exercer.
LES QUATRE ARTS MAQIQUES
Leurdonudnf
Evotâttoa Astrologie Magnétisme AttMmte
Dans Magie Onomande Thaumaturgie Mt!MM t'UnttMa t!'<ur~que Fureurs volontaire de la Mtttête (0<a!t<) prophétiques (Stddhh)
Dans N<tromand<f Arts Statuvoleace Chimie l'Homme (Motta) divinatoires St~~Miion magique YogM
S!gn*<t)r« Hypnotisme
Sur T~
la Terre (ElEmeataux dmas S°mnambu' Chimie
~T (B~u.
etc.) (Botanique etc. hermétique
etc.) etc.
La voie passive ou illuminisme se décompose âme!, suivant les forces qu'on désire recevoir.
1 QUATRE PHASES
Lellr But
UnitfMttcn Illumination Purgattoa PtepMatton
L'univers Extase Prière
L'tmtverB (avec (c,thotidtme Humnht SOeate
Lea dleux avec (cathoUdsme Humtilt! 54enee
Le<d).u. dMMpKt.M~)
du divin) et talamtame)
Culte Sptmbme
Leabommet des ancêtres Fa)dh!me Charf« active C<PMS'< au foyer (les P'M') M"<
Evocation
Les tnediuMB
Magie physiques gontd ur Travall
La nature de demande Les Somnam, Bonté pour T~a (Les PMumeB) bules ~UM).. les animaux physique
etc.
Il est trop facile maintenant de se rendre compte de la voie mixte pour que nous fatiguions !e lecteur par un troi. eiéme tableau.
Le génia! Wronski nous foumira un plan tout différent d'études occultes. Le voici, aUMi simplifié que poasiMe il est dichotomique ()).
A. FAITS DE LA THÉORtE HISTOIRE DU MYSTICISME a. Partie élémentaire du philosophisme mystique. a 2. Mysticisme oriental primitif.
a 3. P&les oppoaéa.
a 4. Egypte Emanations, esprits e!emen.
tairea.
(!) Me~fOH~Me
b 4. Chine Panthé!ame mystique.
b 3. Neutralisation, duatieme Indous. b 2. Mysticisme occidental. européen, dérivé
a 3. Distinction mystique.
a 4. Syncrétisme.
a 5. Esseniens, Thérapeutes. Pytha.gore. Platon.
b 5. Olympiodore, Martianue Capella, Cassiodore.
b 4. Transcendantal.
a 5. Apollonius, Nicomaque, Néo.pythagoriciens,
b 5. Saccaa, N~o-ptatonictens.
b 3. Transition mystique
a 4. Du syncrétisme au transcendantatisme Kabbale, Yezirah, Zohar, R.
Irira.
b 4. Du transcendantalisme au syncrétisme Gnosticisme chrétien.
b. Partie systématique du philosophisme mystique a 2. Diversité systématique.
a 3. Influences partielles.
a 4. Influence du panthéisme dans tes émanations.
a 5. Sciences occultes physiquee.
a 6. Alchimie, Paracelse.
b 6. Médecine, Gutman. Weigel.
b 5. Sciences occultes morales, theo'logie mystique Oporin, Bo-
denstein, Khunrath.
b 4. Influence des émanations dane le panthéisme philosophie mystique;
Pic, Reuchlin, Agrippa. Cardan.
Rosenroth.
b 3. Influence réciproque, concours final, puissance du Verbe créateur: astrologie. Egypte. Rome. Europe.
b 2. Identité 6na!e, parité coronale, théosophie Bœhme, Kuhlmann, Drabitz, Com~ne, Poiret. Bamet, Taylor, Swendenborg, S. Martin. Eckartehaueen.
B. FAITS DE LA TECHNIE MYSTIQUE HISTOIRE DE L'ASSOCIATION MYSTIQUE.
a. Pour les fine de t'association.
a 2. Fin principale.
a 3. Partie élémentaire.
b 3. Partie systématique.
a 4. Distinction.
a 5. Participation à la création par l'esprit extases, Loudun, Ma-
homet, S. Médard,
b 5. id. par l'influence du néant léthargies, catatepeies, Epimé-
nidea. Sept-dormants.
b 4. Traneition.
a 5. Participation par l'influence de l'art arts mystiques, ~aMmu-
tatioM, inutatiom de la nature
manunee ou vivante.
b 5. Id. par l'organiaation breuva. ges mystiques, vin d'Egypte,
élixir de vie, aqua-tofana.
a 4. Diversité.
a 5. Influence pardeUe.
a 6. Par !e mauvais principe
mystères infernaux de Beetzebub (destruction pro*pré), de Satan (prince détrône), d'Eurinome (destruction), de Moloch (déso. lation), Incubes et Succubes. Démons des éMmentt.
b 2. Fin acceaso!re Htetotre de !a direction mya-
b 6. Par !e bon principe Mystères célestes de Michel
(similitude divine), de Ga.
briel (puissance divine), de
Raphaël (restauration di-
vine), du Gardien du Para-
dis. des Agathodémons.
b 5. Influence féciproque. génération physique.
a 6. En généra!. Mystères d'Isis. de Mithra, de Morphée,
de Samothrace, d'Eleusie,
de la Bonne Déesse.
b 6. En particulier.
a 7. Mystères naturela du eexe masculin Phal.
lus, Bois de Vie. Clé
de Science. Bapho.
met. Maillet. Mystères
naturels du seze fem!-
nin Ctéia. Patère.
Urne égyptienne, Cho-
non de Cybèle, d'lais,
de Mithra.
b 7. Mystèrea dénaturea: So.dome. Sérapis, Tem.
pliera.
b4.dent!té finale 10 ° Chute de l'homme, Achamoth 20 Vamp!-
risme.
tique des destinées de la terre
° Juaqu'aux tempa héroïques bien-être physique.
2" Jusqu'à Jésus-Christ sûreté publique, justice.
3" Jusqu'à la Réforme moralité, religion. 4" jusqu'à maintenant bien-être spriritue!.
b. Pour !ee moyens de 1'usociation. a 2. Moyen princtpa) les sociétés secrètes.
a 3. Partie élémentaire.
a 4. Distinction.
a 5. Initiation au monde invisible secrets.
b 5. Initiation au monde invisible épreuves.
b 4. Transition.
a 5. Des secrets aux épreuves mystagogie.
a 5. Des épreuves aux secrets pactes.
b 3. Partie systématique. Affiliations sécrétée. a 4. Diversité.
a 5. Antinomie Influence de t'tnvi-
sible dana le visible.
Réalisation de l'Absolu dans
le visible.
Affiliation eogn!t!ve
in absttacto F. M/. pure
in concrète: F. M. politique.
tnBuence du vi8ible dans t'tn-
visible
Réal)aat!on de l'Absolu dana
l'Invisible.
Affiliation sentimentale
in abstracto mystique pure. contemplative
in concrète mystique appliquée, politique.
b 5. Concours final les ittumines. Affiliation comprehensive
in abstracto stricte observance, préparation à t'inuminisme.
in concrète cercles dirigeants. ittuminés propres.
b 4. Identité finale ou ayatémaHque entre
!ea épreuves et entre les secrets, le visible et l'inviaib!e realuation de l'absolu dam l'absolu.
Affiliation potentielle
Invisibles ou esprits terrestres.
b 2. Moyen accessoire histoire de t'usage des œuvres mystiques.
Ces tableaux, pour bizarres qu'ils paraissent, décèlent, lorsqu'une étude opiniâtre en a chassé tes obscurités vou. lues, une compréhension profonde des choses de t'ésotérisme et un jugement tout à fait original. tellement abstrait tout à la fois et précis, que l'on retire toujours d'une méditation sur leurs termes quelqu'idée nouvelle ou quelque comparaison ittu. minatrice. Wronski, noua l'avons dit dans tes premièrea pages de ce livre, est un des géants de l'intelligence.
Voici maintenant, pour les chercheurs qu'un motif intellectuel ou mental attache à la tradition Israélite, une aorte de table des matières de l'Ancien Testament, uvre dans lequel se trouvent et !e chemin de la Rose-Croix, et la porte, et même une bonne partie de ses mystères.
Ce testament contient quarante livres on connatt le symbolisme de ce nombre ces livres sont répartie en trois sections
f La Loi (Thorah) comprenant la Genèse. l'Exode. le Lévitique, tes Nombres. !e Deutéronome. Josué (le Sauveur). les Juges (les roues de feu). Samuel (l'ange du Nom), et les Rois.
2" Les Prophètes (Neb!!m) tsaïe (la force du Sau.veur), Jérémie (la force de la douleur), Ezéchiel (l'ange des écorces), Osée (le secours en expectative), Joël (t'ange de lumière), Amos (te cercle de matière), Obadiah (ta force du feu obscur), lonah (la colombe), Michée (le constricteur), Nahum (le désir vague), Habacuc (l'arrêt de t'étan), Zephaniah (la force de la face), Haga! (t'organe vital), Zaeharias (ta force du mâle), Malachie (le roi).
3" Les Hagiographes (Chetubîm) tes Psaumea. les Proverbes, Job ~'exaltation de t'&me), le Cantique (l'envol), Ruth (le rayonnement nxé). les Lamentations, l'Ecclésiaste, Esther (!e mystère), Danie! O'ange du règlement des comptes), Ezra (!e classement dea rayons), Nehemie (!a puissance de la douceur), tes Chroniques.
Le premier groupe enseigne la constitution du monde, les dieux, les races humaines, leur histoire fatidique. leurs égarements. Le second groupe rappelle le plan providentiel de la création, note les écarta dea orbes cosmiques et individueta, indique les rectifications, et prévoit le Messie, médecin des astres et dea hommes. Le troisième groupe expose le repentir des créatures, leur pénitence, leur sagesse expérimentale, et quelques-uns des encouragements que le Seigneur leur donne.
Pour mener à bien cette étude, il faut une connaissance approfondie de l'hébreu et des dialectes avotainanta ii faut se procurer dea commentaires orthodoMa savoir par cœur, pour ainsi dire, les innombrables prescriptions du Tal.mud se retrouver au milieu des variations infinies de la doctrine primitive débusquer toutes les ruses cryptographiques que les vieux rabbins ont emptoyées pour cacher leurs secrets. En somme, au bout d'une existence entière de travail acharné, on s'estimera heureux si l'on arrive à un résultat précis et net.
Celui qui n'a ni !e goût de ces recherches arides, ni !e temps de s'y consacrer, ni tes moyens de faire la chasse aux livres rares. ou de visiter de lointaines bibliothèques peut se contenter de la marche suivante, plus simple, plus conforme à l'esprit occidental, et plus rapide peut-être, si on a le courage d'accepter les épreuves qu'elle comporte.
Qu'il inscrive d'abord devant soi trois mots qui seront sa règ!e constante
Travailler Prier Persévérer.
Voici l'ordre qu'il peut suivre pour aes études
t" Rechercher, dans une veraion en langue vulgaire de la Bible, les noms divins. les puissances qu'on attribue à
Dieu, les actea que !e Verbe effectua en Judée. signes de ceux qu'il accomplit encore et qu'il accomplira dans l'univers total. (Théotogie).
20 Après s'être un peu perdu dans les histoires de l'Ancien Testament, !e disciple se regarde lui-même, s'examine, et cherche à mieux obéir aux ordres de son Dieu. (Morale).
30 Dans la mesure où il se purifie, la Nature se dévoile & !ui, sans l'intermédiaire des livres et il peut a'arre.ter à en connaître les secrets. (Alchimie).
4* tt arrive alors à une vue d'ensemble sur !e monde. S'il croit être parvenu au terme de ses efforts, s'il prend sa eynthèse pour une synthèse totale, il peut tout de même tra. vaitier, semer quelque lumière et faire du bien mais il ne progressera plus, car un progrès est une naissance, et une nais. aance exige une mort.
A
Voici donc, par l'un ou l'autre de ces quatre programmes. notre étudiant à peu près informé sur la lettre de !'hennétisme. du mysticisme et de la magie. Son information ne sera exacte, notez-le bien, que e'it a compris exactement ce que les auteurs ont voulu dire ou celer, s'i! ne s'est pas enorgueilli de ses connaissances, s'i! a résolu t'énigme du subjectif et de l'objectif, s'il a concilié la liberté de l'homme avec la prescience divine, s'il a senti la divinité du Christ, 8'il a gardé son équitibre moral dans sea travaux pratiques, de volonté, de magnétisme, de clairvoyance, etc., s'il a aban.donné !e désir de garder sa science ou ses petits pouvoire pour lui tout seul, s'il a compris comme la chanté est indis* pensable, combien peu il a !e droit de déranger des êtres et des forces dana t'!nvisib!e, a'it a su s'abstenir de tirer quelque vanité de ses recherches. Ce ne sont pas là des épouvantaUs c'est l'expression stricte de l'automatisme implacable avec lequel l'Invisible noua répond quand nous l'appelons. Tout ce qui touche à l'occulte vit, d'une vie profonde, frémissante,
débordante la sensibilité de ces forces et de ces êtres est exquise il est impossible de leur désuiser nos sentiments et nos mobiles et ils bougent selon un angle de réflexion exac.tement égal à l'angle d'incidence que !e jet de notre volonté a pris en allant sur eux.
Or. pas un sur mille des étudiants en occultisme n'est indemne dea petites faiblesses que nous venons de signaler. Que lui arrive-t-U ? tl va en subir le contre-coup. Peu à peu. à mesure que )e cercle de ses études s'élargit, notre chercheur remarque des divergences entre les dure' rentea théories des occultistes célèbres les travaux pratiques qu'il entreprend ne lui donnent pas les résultats assurés par tes manuels quelquefois même ila sont suivis de réactions désagréables malchances, accidents, maladies physiques ou mentales, pertes pécuniaires, malveillances des initiés en qui il avait mis sa confiance ne la justifient pas leurs promesses sont vaines il tes voit succomber aux mêmes faiblesses que le commun des mortels les fraternités au sein desquelles il espérait trouver une lumière certaine ne sont que des parlot. tes l'intrigue et les médisances s'y donnent libre cours il se heurte à des antinomies insolubles en apparence l'invisi.ble qui. au début, le visitait souvent semble s'éloigner de lui et le laisser dans la même nuit où s'agite le commun des hommes. Le découragement arrive les plaisirs vulgaires reprennent sur son âme leur empire, un moment ébranlé vient le dégoût. puis l'amer regret des belles heures d'enthousiasme et de foi puis l'étudiant se désespère et. peu à peu, lea ressorts de sa volonté se détendent il tombe dans une indiirérence de surface, dont lui seul connaît les intimes amertume* et les mélancolies pleines de lannes.
C'est alors, dans ce plus profond du spleen, que tout est sauvé. C'est le grain qui se corrompt et se putréfie dans la ténèbre humide et froide de la terre couverte de neige le germe de lumière se nourrit silencieusement. S'il s'observe, celui qui. tout à l'heure, sera revêtu en esprit de ta robe blanche du néophyte peut découvrir de laquelle de ses faiblesses ou de ses compromissions passées provient chacune de
ses sou<trances. Dès lors. !e sentiment de ia justice immanente l'éclaire il pressent que tout n'est pas perdu it touche & la porte du pronaos.
Comment va.t.it t'ouvrir ?
Noue allons !e voir quant au temple propre des Rose.Croix, Les maximea suivantes exigent, pour avoir tout leur effet, d'être obéies à la lettre, et absolument que leur apparente simplicité ne rebute pas le chercheur. Le simple seul est vrai le simple seul est puiasant.
Il est entendu que nous parlons pour les occidentaux chrétiens.
Ces maximes n'ont pas la prétention de remplacer l'Evangile, car celui qui réaliserait seulement quelques-uns dea préceptes de ce livre divin serait plus que Rose-Croix. On ne trouvera ici qu'un entraînement propre & rendre le chercheur capable de sentir et de comprendre les leçons de cette dernière école.
Cet entratnement peut se répartir en trois périodes la reprise de soi-même, la tenue envera ses semblables, la culture intérieure.
A. Tout d'abord, i! faut vous rendre compte de l'excellence surhumaine du type de perfection que noua offrent la vie, les actes et tes paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ. Etudiez-les comme renfermant tout ce qu'il est posaible & l'homme de savoir sachez que la pratique est plus efficace que la théorie déracinez en vous l'amour passionné des choses visibles rendez-vous compte qu'ettea ne sont que les signes imparfaits de la parfaite Beauté. Fuyez ta réputation 1 voyez, dans les autres, le bien et. en vous, le mal. Aucun progrès n'est possible sans humilité sincère.
Examinez comme toutes les sciences et toutes les philosophies humaines sont partieUes, provisoires et passagéres. Si vous arrivez à entendre en voua la voix du Verbe. vous connaîtrez la vérité et vous vivrez dans t'étemet. Pour
cela, il suffit de parvenir à la connaissance de soi-même, c'est.à-dire de discerner ai les mobiles radicaux qui noua font agir et penser proviennent de Fégoisme ou du Ciel à celui qui abdique sa volonté propre Dieu donne la vraie science. Toutefois pesez toutes choses, extérieures et intérieures a!de.to! et !e Ciel t'aidera lisez et écoutez simplement et humblement. Ne convoitez rien avec viotence vous arriveriez à perdre !a paix et à faire le mal seul Dieu peut être désiré avec l'ardeur la plus flamboyante et la plus tenace encore faut-il se souvenir que !e Ciel n'est point ta où trop souvent nous !e mettons il réside surtout chez celui qui se juge !e moindre et !e dernier.
B. Ainsi servez tout le monde mais n'attendez rien en reconnaiasance donnerait-on sa vie pour son semblable qu'on n'aurait fait que son devoir ne cherchez point la société. la familiarité, tes postes restez où !e Destin, c'està-dire Dieu vous a placé !e Ge! vous trouvera aussi bien dans une échoppe que dans un palais, et & Paris que sur l'Himalaya. Ne parlez que pour dire quelque chose d'utile ou d'encourageant. Ne vous occupez, dans !e temporel, que de ce dont votre état vous charge. Luttez contre vos défauts, pied à pied, comme une maison se bâtit, brique à brique tachez de ne jamais céder. Réjouissez-vous des épreuves, des misères et des tentations !e Ciel vous offre en chacune le moyen de faire un grand progrès. Ne fuyez jamais un effort, même !e plus vulgaire. même celui qui semble inutile. Ne vous étonnez pas si les luttes morales et matérielles renaissent !ndé6niment vous travaillez pour !e genre humain et pour Dieu. Veillez à ce que l'orgueil ou !'égolsme spirituels ne se lèvent pas en vous. Nourrissez l'amour frateme! supportez d'autrui tout ce en quoi il vous g~ne comprenez que tous les hommes ne sont, réellement, qu'un seul être.
C. Ne cédez jamais au moi, même dans les plus petites choses, tnformez-vous des travaux des serviteurs de Dieu, dans les siècles passés ayez du feu en vous examinez-
vous !e matin et le soir, priez ensuite mais, !e long du jour, travaillez, sans voua interrompre autrement que par un appel au Christ, quand il est nécessaire. L'Am! voit tout en nous. Taisez-vous pour apprendre à parler cachez-vous pour être parfait quand Dieu vous mettra en avant aimez la solitude, & moins que votre devoir ne soit au dehors. Epiez, au fond de votre cœur, les signes de la sollicitude divine en travail.lant, en réHéchissant & vos affaires temporelles, en écrivant, apprenez-vous à tenir votre cceur en Dieu. Pensez à la mort i si eUe vient, ne regrettez pas ce que vous n'avez pu atteindre si vous n'avez pas reçu la Lumière de ce cote-ci du voile, vous la recevrez de l'autre, ou au jour suivant. Sachez que tout se paie, le bien comme le ma! mais que la Miséricorde arrête parfoie la Justice personne n'est perdu pour toujours.
CONCLUSION
L'existence historique des Rose-Croix pourra toujours être contestée puisque, sauf en 1614, ils ont génératement mis tous leurs soins à passer inaperçue et & celer leurs doctrines et leurs secrets au grand public. Du reste, il y a deux siècles que des savants sérieux répètent, après !e père Mersenne, Gassendi, Spinoza et Leibnitz, que la Rosé-Croix n'est que le produit de quelques imaginations superstitieuses. On a prétendu que les manifestes des Rosé-Croix la Fama, la Contessio, la f{e/offnaMon sont des ouvrages de fantaisie écrits par Jean-Vatentin Andreae, ceux-tà corrigeant, rétractant même ceux-ci.
Ce qu'il y a pour noua de certain, c'est que l'esprit de l'homme ne peut créer l'inexistant. Tout ce que l'homme est censé imaginer n'est que la transcription plus ou moins exacte, plus ou moins fidèle d'idées, de formes, d'harmonies existant dans leur perfection quelque part dans l'univers. C'est pourquoi nous croyons qu'il y a eu des RoseCroix, qu'il y en a, qu'il y en aura, de même qu'il y a eu, qu'il y a, qu'il y aura des charlatans. La grande chose, c'est de savoir séparer le vrai du faux.
On peut dire que, depuis le XVtf siècle, tous ceux qui se sont revêtus du titre de Rose-Croix ont été des usurpateurs ou des chercheurs encore très loin de la maîtrise. Au reste, ces prétendus Rose-Croix se montrent antichristiques. puisque leur méthode, c'est le culte du moi sans compter que la complication de leurs rites, la minutie de leurs hiérarchies, la tyrannie de leurs chefs indiquent très nettement que leur inspiration n'est pas évangélique.
Quelques très rares ouvrages portent !e sceau intellectuel de la Rose-Croix. Ce sent, en alchimie conune en théosophie, ceux qui se réclament uniquement du Christ et dont la été est trinitaire. Les coltèges hindoux. chinois, bouddhistes ou chaldéens, quelqu'admirable et profonde que soit leur science, quelque merveilleux que soient !eurs actes, hiératiques ou politiques. ne dérivent pas de cet Ordre et n'en sont pas non plus les fondateurs.
La Rose-Croix n'a porté ce nom qu'en Europe et au XVtt' siècle. On ne peut pas dire les nome qu'elle a eue ailleurs ni auparavant ni ensuite. Au reste, les Rose-Croix n'ont jamais rien dévoilé de ces mystères ils ont détruit tous leurs manuscrits trop révélateurs. Ce qui reste est enfermé dans des bibliothèques où n'a accès aucun profane au Vatican, en Suitse, en Souabe. en Hongrie.
Quant a la Rose-Croix essentielle. elle existe depuis qu'il y a des hommes ici-bas, car eUe est une fonction imma. térieUe de t'&me de la terre. La terre est un être vivant qui a un corps physique, un corps nerveux (!es forces magnétotelluriques), un esprit. une vo!onté, une âme. L'esprit de la terre n'est pas plus complee que notre esprit celui-là d'ail. leurs est le modè!e de ee!ui'ci, quoique ses manifestations soient très ditFétentes.
La vie terrestre est fille du soleil jaune qui nous éclaire. Mais il y a six autres wo!ei!s qui font vivre la terre, so!eits actuellement invisibles, mais qui tour à tour entreront dans notre arc de visibilité. Notre soleil jaune est préposé à !'assimi!ation des fonctions vitales. Au-dessous, it y a le soleil rouge préposé à l'agglomération des cellules de la vie terrestre. Ce soleil dirige les groupements en cristaux dans tes mo!écu!ea minérales il régit la morphologie, les afnnités physiques et chimiques. Ce soleil rouge est l'habitat du génie, de l'ange, du dieu directeur de l'Institut des Rosé-Croix, Etiaa Artiste. Nul homme ne peut dénnir E!ias Artiste, n~me ceux sur lesquels il repose. Tout ce qu'on peut dire, c'est que c'est un courant attractif, agglomérant, harmonisant et qu'il tend à réunir tous les individus en un seul corps homogène. !1
appartient à la hiérarchie dont les pierres sont iei.baa l'échelon inférieur. La pierre sent, connaît, veut quelquefois. L'intelligence, la volonté, la sensibilité sont partout, l'amour aussi est partout. Les pierres sur notre planète sont presque inertes mais, à l'autre bout du règne minorât universel. il y a des pierres qui sont aussi différentes de nos pierres que nous sommes différents des êtres qui dirigent les comètes et qui sont des pierres cependant les pierres vivantes reflétant la splendeur de l'éternité que Saint Jean a vues et qu'il décrit dans l'Apocalypse (1).
C'est de ce monde que dépendait, que dépend encore la Rose-Croix. La terre a besoin que ses énergies se fixent. Le terme de l'évolution du minéral, c'est le cristal. Or, les Hose-Croix étaient des minéraux spirituels et ils voulaient étendre ces phénomènes à tout l'univers. Un homme, au moyen d'un de ces systèmes schématiques qu'explorent les initiés dans les cryptes de l'Inde ou dans tes pagodes du Haut.Cambodge, pourra apprendre à gouverner ses pensées de façon que son corps mental devienne un diamant. Quand plusieurs hommes se réunissent et trouvent un mode d'assemblage fixe et vigoureux comme la commune des synarchies primitives, ila constituent un cristal social. t! est donc possible de trouver entre tes cellules d'un peuple ou d'une race une combinaison telle qu'il n'y ait ni opprimé ni oppresseur. C'est le rêve qu'ont poursuivi les Rose.Croix c'est ce qui explique l'universalité de leurs travaux dans le plan matériel ils ont cherché une médecine universelle dans le plan intellectuel. le canon du savoir intégrât dans le plan social, la synarchie dans le plan ethnique, une monarchie universelle dans le plan mystique, une religion universelle dans le plan humain, une fraternité universelle.
Cet idéal est parfaitement réalisable. Toutefois, de même que, dans les entrailles de la terre. les cellules minérales peinent durant des siècles pour parvenir à l'état de cristal, il faut de même que les sociétés, que les peuples
'!) Apocalypse XXI, 14. !9; cf. Pierre II, j. 23
peinent pendant des cycles nombreux pour parvenir à cette unité que !e Christ a demandée à son Père pour ses disciples Qu'ils soient un, comme noua sommes un 1
Et c'est ce qui, par-dessus tout, frappe !e lecteur des écrits rosicruciens. Plus que les procédés qu'ils présentent pour obtenir la pierre philosophale ou l'élixir de longue vie, plus que la méthode qu'ils préconisent pour parvenir à telle formule du Savoir, les Rose-Croix ont apporté aux Européens du xvtt* siècle ruinés par les guerres, écartelés entre le catholicisme et !e protestantisme, désagrèges dans leur mental par l'esprit de critique, des paroles de concorde et d'apaisement. Au milieu de l'égoisme universel ils ont rappelé aux hommes qu'ils sont frères, 61s du même Père au milieu de l'anarchie montante ils ont parlé du Libérateur, ils ont redit que le Christ est descendu pour réduire toutes les diversités en une stabilité d'équilibre et qu'il reviendra pour rassembler en un seul corps ses serviteurs dispersés.
Ceux-là seuls qui accomplissent la fonction cosmique dont nous venons de parler ont droit au titre de Rose-Croix. Mais qui pourra dire ce que sont ces êtres, dans le tréfonds de leur personne ? (t)
Il .est des âmes qui sont unies par le véritable amour, qui ne nourrissent le feu intérieur que par le sacrifice, qui sans cesse s'élèvent au-dessus du matériel, de l'extérieur et même de l'humain. Ces âmes royales reçoivent en récompense le don miraculeux de la Présence réelle.
Leurs corps seraient-ils séparés de toute la largeur du zodiaque, de toute la longueur des siècles. leurs intelligencea seraient-elles divergentes, ces âmes demeurent ensemble.
Tels furent, tels sont les Rose-Croix.
(î) Il importe ici de se souvenir que la Roee-Croix manifestée n'est qu'une partie, qu'un teStt de ta Rose.Cmiz totale.
Présenta les uns aux autres sans la présence corpo. reMe. sans même la présence intellectuelle qu'un échange d'idées peut établir, cea êtres vivent dans une communion mutuelle permanente, par delà les frontières du Créé (t). Ils nous font du reste comprendre eux-mêmes ce merveilleux mystère de leur union spirituelle au travers du temps et de l'espace. Leur union spirituelle les une avec les autres, mais aussi leur union spirituelle avec leurs paira et leurs émûtes (2). disciples du même Maître, voués au même apostolat. Selon que le Christ a dit à ses -disciples: Où Je auis, vous y serez aussi.
Que comptent, auprès de cette certitude fondamentale, les obscurités de leur origine terrestre, les contradictions que la critique peut relever dana l'histoire de leur manifes* tation a tel moment de la durée, en tels lieux de l'étendue ) Que comptent les maladresses de ceux qui ont tenté de faire comprendre quelque chose du mystère dont le voile avait été soulevé pour eux ?
« Etrangers et voyageurs sur la terre » (3), ne désirant rien au monde, ni la beauté ni la gloire, rien que de faire la volonté de Dieu, ils vont, portant les fardeaux des faibles. réchauffant les tièdes. rétablissant partout l'harmonie, tts passent et le désert devient une prairie ils parlent et les coeurs s'ouvrent & l'appel du divin Berger. tts préparent le chemin à Celui qui doit venir.
Chevaliers de l'Esprit, ils ne relèvent que de l'Esprit. Et l'Esprit les libère de toute limitation, tes élève au-dessus de toute contingence, tt les nourrit, les inspire, les réconforte, !I tes ressuscite après chacune de morts innombrables qui
()) C'est ce que fi~ntSe cette parole, que les Rose-Croix se reunte. tent au Joar C., dana le Temple da Saint-Esprit.
(a) I.'itinéraire des voyages de Christian Rosenkreutz indique bien tea filiations de ta fraternité rosicrucienne avec d'antres traditions, notam. ment avec certains centrca intaHes en Ej!ypte et avec certaines ftatemitea musulmanea que le pèïe aurait rencontrées à Fez.
(3) HebreM XI, tj.
constituent l'existence dans le relatif des ap8tres de Dieu et de Son Christ. Vivant de l'Absolu ils vivent dans FAbsotu. Ils adoptent les coutumes des paya où ils se trouvent. ht, en effet, ils peuvent vivre au milieu des hommes sana risquer d'être identinés seuls, leurs pairs les reconnaissent à une certaine lumière intérieure. Le Christ l'a dit Le monde ne vous connaît pas. C'est pourquoi aussi, lorsqu'ils changent de pays, ils changent de nom ()). Ils peuvent s'adapter à toutes les conditions, à toutes les circonstances, parler à chacun sa langue,
Ils font en sorte que ce qu'ils ont à dire au monde soit dit toutefois ils n'inspirent pas plus leurs apologistes qu'ils ne se préoccupent de réfuter leurs détracteurs. Ceux-ci comme ceux-tà se comportent selon qu'ils en sont capables à l'égard de la lumière qu'ils ont devant eux.
La réunion de ces serviteurs constitue ce qu'Eckarta' hausen (2) appelle la communauté de la lumière et dont il dit qu'elle est dispersée par tout le monde mais gouvernée par une vérité et liée par un esprit ».
Citons encore ce sur-éminent disciple
K Cette communauté de la lumière existe depuis le premier jour de la création du monde et sa durée sera jusqu'au dernier jour des temps.
Cette communauté de la tumière possède une école dans laquelle l'esprit de sagesse inatruit lui-même ceux qui ont soif de la lumière et tous les mystères de Dieu et de la nature sont conservés dans cette éeote pour les enfants de la lumière.
« Cette écote de la sagesse a été de tous temps t'écote la plus secrète et la plus cachée du monde, car elle était invisible et soumise au seul gouvernement divin. « On ne doit se représenter par cette communauté
!) Le nom est te symbole de !'indi\idue!ite. (t)f.a~'M~<M~tc~<tH<<tta<rc,a'tettfe.
aucune société secrète ae rassemblant dans de certains temps, se choisissant ses chefa et ses membres et se fixant certains bute. Il
A
L'on comprend dès lors que vouloir devenir RoseCroix est une illusion. Au reste, le plus sage n'est-il pas d'aller à la source d'où découle toute vérité et d'ou provient toute certitude ?
Or, ce que t'en peut hautement affirmer encore que le moment ne soit pas venu de l'expliquer c'est que l'Evangile contient toute l'initiation du Rose.Croix. L'Evangile renferme tout ce que la sociologie, la philanthropie. la théologie ont trouvé et trouveront dans ses pages inspirées et, de plus, le code, les règles, la méthode d'au moins soixante-dix initiations, et la Rose-Croix n'est que l'une de ces initiations. L'Imitation, que les Roee-Croix tenaient en grande vénération, procède de l'Evangile et le génie de Dieu qui se nomme hiias Artiste n'est qu'un ministre de Celui qui a prononcé l'Evangile. Le mieux que nous puissions faire est donc de noua en tenir à l'Evangile.
Au reste convient.il de ne pas nous laisser éblouir et de nous rappeler que le Mattre de l'Evangile a dit c Vous tous. mes Amis, soyez certains que je serai avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde, x Cette seule parole renferme plus que tous les pouvoirs, plus que toutes les magies, plus que tous les adeptata, plus que tous les paradis. Le soin le plus nécessaire est donc de devenir un ami du Christ. D'ailleurs, nous, qui sommes dehors, nous ne pou.vons pas juger de l'intérieur des temples ni des dieux que l'on y vénère. C'est pourquoi il faut nous en tenir à ce seul Dieu, dont notre cœur est le vrai temple: c'est pourquoi il faut purifier ce cœur. C'est ici la c!é de tous tes sanctuaires, le mot de passe de tous les mystères, la solution de toutes les énigmes. Si la volonté est mauvaise, les pensées, les paroles et les actions sont mauvaises si elle est sainte, tout devient aain.
Cet immense résultat une fois obtenu, nous sommes dignes de toutes les places et capables de toutes les fonctions. La Providence fera de nous des prêtres, des commerçants. des princes, des Rose-Croix il n'importe quelque traveit qu'eUe noua confie, nous le mènerons dès tors à bien comme de patients laboureurs, comme de courageux soldats.
APPENDICE
NOTICES BIOGRAPHIQUES
THOMAS A KEMP!S
Né en 1380, à Kempen (diocèse de Cologne), son véritable nom était Hemerken, en latin Malleolus (petit mar. teau).
Dès !'âgc de quatorze âne, il suivit tes leçons de l'Ecole des Frères ~e la Vie commune (Frarres u<(a9 commu.nie) à Deventer où il resta sept ans. En 1400 il entra comme novice chez les chanoines régulière de Mont.Sainte.Agnès. tt prononça ses vœux en 1406 entre tes mains de son frère qui était prieur du couvent. H fut ordonné prêtre six ans après. Il s'exila de son couvent en 1429 pour obéir à un ordre du pape et se retira au monastère de Lunekerke en Frise. H revint trois ans après, et fut élu sous-prieur de Sainte-Agnès et acheva ses jours dana ces fonctions en 1471.
Sa renommée a empli le Moyen Age.
Bien qu'on a pensé longtemps en France que t'/m~renon est t'œuvre de Jean Gerson, la critique moderne a fait justice de cette prétention.
Les principales œuvres de Thomas a Kempis, en dehors de l'Imitation, sont 5cnnones ad noutc~oa. De con.femptu mundi. Poruufn alphabetum monacn~ tchoh Det. Oranonee. Exerc~ta apiritualia. Hortulus rosarum.
TAULER
Tauter (Jean), célèbre mystique allemand, est né en 1290 à Strasbourg où il est mort le 16 juin t36t. De parents aisés, il entra à dix.huit ans dans l'ordre de saint Dominique. en même temps que son ami Jean de Daubach, avec lequel il alla peu après à Paris pour étudier la théologie (1), H goûta peu la scholastique qu'on y enseignait et s'adonna dès lors à la lecture des auteurs mystiques, saint Bemard, saint Augus. tin, Proclus et surtout les écrite apocryphes de Denys t'Aréopagite. Cette tendance fut encore nourrie chez lui lorsque. après son retour à Strasbourg, il fréquenta maître Eckart qu'il il retrouva à Cologne où il acheva ses études.
fit partie de la confrérie des Amis de Dieu (2), formée dans les contrées rhénanes de prêtre' de moines et de laïques, q<u voyaient dans tes malheurs de l'époque une punition de la licence générale et demandaient une sévère réforme des mœurs. Tel fut le thème de ses sermons. Il voyagea en Suisse, en Allemagne et, paraît.it. en Hollande, où il alla visiter le cétèbre Ruysbroek, qui cependant n'exerça pas beaucoup d'influence sur son esprit. En )340, sous l'inAuence de Nicolas, chef des Vaudois de Bâte. il fit une retraite absolue de deux années. Lorsqu'il reparut en chaire, en 1342, l'atten. tion publique, excitée par son long silence dont les motifs étaient testés secrets, s'attacha plus que jamais à ses prédi-
(!) !t est peu probable que Tauler prit dans cette vitte le grade de docteur; son nom ne se trouve sur les registres ni de ta faculté de Paris ni de celle de Cologne.
(a) On y comptait Henri Snso, Henri de Louvain, Gerhard de StemgMM, t'abbeMe Christine d'Ebner, etc. Voir Ça. SCHMmr op. cil., et aussi /oh<!nne! T'OM~f von ~<tM:b<tf~. Hambourg ï!<4ï NtfOtaM! l'O)) Baïet ~&M und e«!t~)M<e 5<hW/<e<t. Vienne 1866. AoecsTB Jomt Les Amis de Dieu ott Xft" siècle. Paris (G. Fischbacher) ~70 R~mao A<ef<~<n et t'~tn< de Dieu de t'ObeWaHd, un pfoMetne de ~!ythofo~<e reN. glense. Paris (Fischbacher) tS~o.
cations ou il censura vivement les mœurs relachées du ctergé. Aussi ae vit-il en butte à beaucoup d'attaques on essaya, mais en vain. de le faire pasaer pour hérétique. Il fut même exilé par ordre de son évêque. Durant la peste qui désola l'Alsace (1348), il montra un courage et un dévouement admirables. Cité devant l'empereur Charles !V. il maintint fermement ses doctrinea.
L'époque où il vécut fut très sombre, attristée par le confnt qui mit aux prises le pape Jean XXII et l'empereur Louis de Bavière, par des tremblements de terre, des famines et des inondations. On comprend le succès qu'eut Tauler en prêchant la réforme des mœurs, la purification du cœur. le renoncement à tout désir, à toute vo!onté propre, ce qu'il appelait la pouure<e parfaite.
Ses sermons, répandus par un grand nombre de copies, furent imprimés pour la première fois à Leipzig en 1498, in-4°, édition qui est restée une des plus correctes, bien que le dialecte de Souabe, dont Tauler ee servait, y eût été remplacé par calui de Saxe. La plupart des éditions succes. sives ont été remaniées ou augmentées de sermona apocryphes.
Elles parurent à Augsbourg, t506. in.fo!. Bile, 1521, in.foL Halberstadt, )523 Cologne 1543, in-fol. Hambourg. 1621, in-fol. Cologne, t6)9. 1690, :n.4". Les éditions, en allemand moderne, de Francfort, 1825. 3 vol. in~ et de Berlin, t64t, in-8, sont très bonnes.
Parmi les écrits attribués à Tauler il n'y a. d'après Hœfer, d'authentiques que /Vach/ofge des ennen Lebena CnrM. Francfort 1621. in.8" <e(J 1670. In-8'' 1833 in.o". édition de Schlosaer, qui y a joint un excellent Lexicon Taulerianum ce résumé des idées de Tauler a été traduit en français par Loménie de Brienne (Paris, 1665, In'4") et en ita. lien (Venise, )564. in.)2*'). Prophecien oon vil Plagen und Keizerien. Drie <:urfzc malerim (trois petits traités). Une lettre à des religieuses.
Parmi les Lettres spirituelles publiées sous le nom de
tauler. il n'y en a que quelques-unes qui émanent de lui. Quant aux Dtt)tnœ /ns<)tuKonea, si souvent imprimées dans les diverses langues de l'Europe, ce n'est qu'une compilation mal faite de passages exttaits de ses écrita et de ceux d'autres mystiquee.
Ennn, la meilleure édition critique des Œuvres de Tauler a été donnée par Kasseder (Francfort, 1822-24 Luceme, 1823, 2 vol. in-6').
PARACELSE
Celui qu'on a appelé le Luther de la médecine naquit en )493 à Einsiedeln, dans le canton de Schwytz, non loin de Zurich. Son père. Guillaume Bombast von Hohenheim, dep~endait de l'ancienne famille souabe des Bombast et exerça la médecine à Einsiedeln puis en Carinthie. Paracelse eut comme premier maître son père qui lui enseigna les éléments de l'alchimie, de la chirurgie et de la médecine et qui, ensuite, l'envoya, lorsqu'il eut seize ans, à l'université de Hale. Là il étudia l'oeuvre du célèbre occul. tiste Jean Tritheme. abbé de Sponheim, puis il travailla dans le laboratoire de l'alchimiste connu Fugger, à Schwatz dans le Tyrol.
!t dit avoir parcouru le Portugal, t'Espagne. ritalie, la France, l'Allemagne, les Paya<Baa, le Danemark. la Suéde et la Russie, Il alla même, toujours d'après ses propres décla.rations, jusqu'en Egypte et en Tartarie où il fut. de 1513 à t52), prisonnier du Khan des Tartares. Il déclare égatement avoir obtenu de Salomon Trismosinus, à Constantinopte, la pierre philosophale. Toutefois. & juger par ses écrits, il semble n'avoir jamais quitté l'Allemagne, car il se montre très ignorant en géographie et il ne connaît ni les langues ni les mœurs des pays qu'il prétend avoir vus. Vers l'âge de trente-deux ans. il s'installa en Alle. magne ou il s'acquit, par des cures heureuses, une réputation
immense. En 1525 il se fixa à Bâte. sur une démarche faite auprès de lui par le Sénat de cette ville, et il enseigna, avec un grand éc!at, la physique, la médecine et la chirurgie, non paa. comme sea collègues d'alors, d'après Galien, Hippocrate et Avicenne, mais d'après ses propres expérimentations. Il fut en butte à la haine des médecins, d'autant plus qu'il faisait ses cours en aUemand et non pas en latin. Au bout d'un an il quitta Ba!e pour Colmar et Nuremberg où il eut de nom. breux élèves, parmi lesquels Johann Oporinu8, qui fut plus tard un helléniste connu.
H se rendit ensuite à Saint-Gall, à PferCersbad près de Ragaz, à Augsbourg, puis en Moravie, en Autriche, en Hongrie. En 1541 il alla dans le Tyrol et il mourut. le 24 septembre de cette même année, à Salzbourg, dans t'hopita! de Saint-Etienne. 11 avait quarante-huit ans.
Sur les instances de l'archevêque de Cologne. Jean Huser recueillit les manuscrite de Paracelse ~pars dans tous tes pays d'Europe et les fit imprimer, aux frais du princeélecteur. sous le titre Bâcher und Sc~<en Jca edten, hochge. lehrten und &CtCehrten ~htfosopht me~ct, PHtLtPPt THEO. PHRASTI BOMBAST VON HOHENHEIM PARAŒLSt CENANNT ~e<2< au/s e neu Qua den OWg~naMen und T'heoehfasM e~ener fYnndscnn/<, M~ dieselben zubekommen gewesen, au/s <re//Kchs< und ~e<M~ga< an Tag gegeben, durch JOANNEM HUSERUM BRtSCO!UM. Bâ!e. t569. 10 vol. in.4". Il y a également une édition latine. qui n'est qu'une traduction de l'édition originale allemande elle a pour titre Aurelii Philippi Theophrasfi Paracclai Bofn. oaai ab Ho~enhe~m, medici e< phtlosophi cc~eber~~n~, chemt. corumque pnnctp~, opera omnia. Genève !658. 2 vol. in-fol.
WEiCEL
Valentin Weigel, né en !533. mort en )588. pasteur luthérien dans l'Erzgebirge de Saxe, ne s'était pas écarté au dehors de l'orthodoxie protestante mais, aprea sa mort, ses
écrits et !ea doctrines de ses partisana le firent condamner comme hérétique.
Maître Eckart, la Théologie o~e~nonde, Tauler, Cartostadt. Manger, Schwenkfeld exercèrent sur lui une grande influence. H empruntait ses vues spécutativea aux écrits du Pseudo-Aréopagite et à Paracetec Weigel admettait, ainsi que Paracelse, la trichotomie il croyait à une lumière interne qui suffisait seule pour connaftre la révétation extérieure de Dieu consignée dans la Bible et donnait une conscience vrai. ment religieuse, tandis que toutes les autres choses ne ser' vaient qu'à troubler l'esprit.
De même que nous devons tout apprendre, noue devons pouvoir tout devenir et, comme notre devenir procède de t'être, notm devons être dea l'origine tout ce que nous pouvons être. L'esprit vient de Dieu la création de l'homme est un acte nécessaire de la sagesse divine. Dieu, dans tout ce qu'il fait, ne crée que soi il ae connaît, il s'aime daus ses créatures. La chute originelle a eu lieu dana le morde des esprits, et a produit cette vie cosmique. Tout dans Weigel rappelle tes doctrines panthéistes et gnostiques. con. çoit Jésus-Christ comme descendu du ciel avec sa chair et son sang.
Les partisans de Weigel, le chantre Christophe Weic' kert (éditeur de ses œuvres). Ezéchiet Meth et lsaie Stifet, qui allaient jusqu'à le faire passer pour Jésus-Christ, eurent bien des persécutions à endurer. Les écrits de Weigel furent interdita dans la Saxe électorale (!624) mais les weigetiena se maintinrent en secret. Bœhme a réfuté d'ailleurs ces diaciples.
Ses principaux ouvragea sont Mfchen oder Hauspostille. Pnnc~a~rac<o< von der 6'e~assenhett. Der g~.dene Grill, dos M /!n7etrung, aMe D<nge ohne /fftum zur erkennen. Ota~ogua <t€ chna~antMno, 1614. Studium uniMersa~e, t700. ~u~er Weg, elle D~nge au er<:ennen. Daa Bûchtetn uont Leben Chr~M. Das BNcMe~n oom Gebete. ~Vosce te tpaum.
A consulter tsRAËL ? Val. H~e~ge~ Leben und Schn~cn. Zchopau 1888.
GUTMAN
Le livre du célèbre /Egidius Gutman Ref~o~on de la Majesté divine (1) dédié à Frédéric V, prince palatin, au landgrave Maurice de Hesse, aux princes Christian et Auguste d'Anhalt et à quetques autres seigneurs, ~t. à première vue. verbeux et rempli de beaucoup de r-~otes inutiles. Cependant, il serait injuste de l'apprécier d' tprès nos habitudes d'esprit contemporaines la clarté, la cor.cision, tes explications préci3es nous sont devenues des besoins intellectuels dont l'absence met l'étudiant de fort mauvaise humeur. Le livre en question nous pa"~t malgré cela d'un haut intérêt et rempli de renseignements curieux l'abondance de la phraséologie est le moyen qui aert à l'auteur pour ne divulguer aucun secret pratique et, si beaucoup de ses théories nous semblent puérites, souvent un mot perdu dana un alinéa filandreux ouvre à l'esprit averti des horizons tout à fait nouveaux. Gutman, pour mener à bien son commentaire sur le premier livre de la Genèse, n'avait ni les connaissances traditionnelles de l'initiation kabbalistique pure ni la science linguistique d'un Fabre d'Olivet, ni la révélation systématique d'un Jacob Bœhme. ne fit donc ni calculs de nombres mystérieux, ni transpositions de lettres, ni analyses radicales des hiérogrammes. Il lut le Sepher comme doit être lu l'Evangile, avec la simplicité d'esprit et la pureté de cœur d'un petit enfant. Alors le Seigneur leva pour lui le voile épais qui cache l'esprit sous les mots de ta langue vulgaire il aperçut t'essence du langage briller comme le soleil levant à l'entrée des cavernes il raconte avec une bonhomie minutieuse, avec une candeur fervente la structure des stalactites et des stalag.
()) t~/cHtWttH~ ~««thfr Afay<<df, dattttttftt <!M~e:<')'~i ~~<<, ~'<< Go« der Kerr a~M~tth :<ch aile «<«<< Cc«M~<;tt mil tt~f~n ottd )('cft<!f)t ~o//f))bafff f(e. Francfort !6)c).
mites et les mousses qui tapissent le rocher, et les pierres du so!. et les petites herbes, et les niets d'eau qui arrosent tout cela. C'est cette candeur qui charme et qui encourage pendant cette énorme lecture et grâce à laquelle on aperçoit les paillettes d'or qui scintillent ça et là parmi le sable de la plaine ithmense.
KHUNRATH
Henri Khunrath ou Khuenrath est né vers 1560 & Leipzig, mort & Dresde le 9 novembre 1605. H étudia la médecine à Bâ!e et fut reçu, à vingt-huit ans, docteur en médecine & l'Université de cette ville. !t exerça cet art ensuite à Hambourg et à Dresde où il mourut dan« l'obscurité et l'indigence. disait avoir le secret de la pierre philosophale.
Ses ouvrages principaux sont Zebelia, regts et sap~en~s /!rabutn uetus~ss~t, de tnfcrprefonotte ouorum~am occ~dennufn, rum Memorum quam extemofum, «ue eoentuum inopinatorum, secundum Lun~e mohim per duodecim zodtaci cceks«e, aigna, observationes aceurai<«tnue. Prague. <592, in~°. Que~ones (rea penses et necesaafttB <«fn ad cuWer~onefn tum ad pracautionem calculi, podagr<e, gonagrse, chiragra. Leipzig, <607, in-8*. Con/es~on vom H~ea~ac~en, des M p~-more~o~sc~en, catholischen oder allgemetnen norNfftchen Chaos der Natur gemeasen ~kh~mtfB und ~ch~ntMren. Magdebourg t597. Pn~osophhcne Er~aifUttg von dem C/ut-Mnd Flammen-Feuer der afotren M~e~en. Strae' bourg, !60o, in-o° traduction !at!ne, Leipzig, )763, in-6*. Symbolum phyaico-chymicum de Chao Pn~co-Ch~fn~cofum catholico, naturaf~ lriuno, mirabili alque mM~co, secre«s<ifno !ap!aM philosophorum universalis et magni sub~ecto~ genotno ac proprio materiave debila et unica, ignorantia et invidia catumnFas parentes ()609). Mogneafo catholica philosophica. Francfort )599. Die Kunat, den Lapidem Philoaophorum nach dem hohen Liede Sofomon~ zu oer~crMgeft (manuscrit).
Son ouvrage le plus célèbre /in)ph<tnea<rum sopien. <<œ ademae solius t)cfœ cnr~sHono-~acoafMcafn, dMno'mag<cum nec non pht/s~co-eh~n~cum ne parut que quatre ans après sa mort, avec une préface et une conclusion de son ami Erasme Wohlfahrt.
« Henri Khunrath est un personnage peu connu de ceux qui n'ont pas fait des sciences occultes une étude particuUère c'est pourtant un maître et un maître du premier ordre c'est un prince souverain de la Rose-Croix digne sous tous les rapports de ce titre scientifique et mystique. '< Ses pentacles sont splendides comme la lumière du Zohar, savants comme Trithème, exacts comme Pythagore, révélateurs du grand oeuvre comme le livre d'Abraham et de Nicolas Flamel.
Henri Khunrath était chimiste et médecin. il était né en 1562, et il avait quarante-deux ans lorsqu'il parvint à la haute initiation théosophique. Le plus remarquable de ses ouvrages, son Amphithé8tre de la sagesse éternelle était pubtié en )59o, car l'approbation de l'empereur Rodolphe, qui s'y trouve annexée, est datée du juin de cette même année. L'auteur, bien qu'il fît profession d'un proteetantisme radical, y revendique hautement le nom de catholique et d'orthodoxe il déclare avoir en sa possession, mais garder secrète comme il convient, une clef de l'Apocalypse, clef triple et unique comme la science universelle. La division du livre est septénaire, et il y partage en sept degrés l'initiation à la haute philosophie le texte est un commentaire mysti. que des oracles de Salomon: t'ouvrage se termine par des tableaux synoptiques, qui sont la synthèse de la haute magie et de la kabbale occulte, en tout ce qui peut être écrit et publié verbalement. Le reste, c'est-à-dire la partie ésotérique et indicible de la science, est exprimé par de magnifiques pentacles dessinés et gravée avec soin. Ces pentac!es sont au nombre de neuf.
« Le premier contient le dogme d'Hermès.
« Le deuxième, la réalisation magique.
Il Le troisième représente le chemin de la sagesse et les travaux préparatoires de l'oeuvre.
« Le quatrième représente la porte du sanctuaire éc)airée par sept rayona mystiques.
« Le cinquième est une rose de lumière, au centre de laquelle une forme humaine étend ses braa en forme de croix.
Le sixième représente le laboratoire magique de Khunrath, avec son oratoire kabbalistique pour démontrer la nécessité d'unir la prière au travail.
Le septième est la synthèse absolue de la science. Le huMJme exprime l'équilibre universel.
« Le neuoième résume la doctrine particulière de Khunrath avec une énergique protestation contre tous ses détracteurs. C'est un pentacle hermétique encadré dans une caricature allemande pleine de verve et de naïve colère. » (Eliphas Lévi)
LIBAVIUS
André Libavius naquit à Halle (Saxe) vera 1560. Il fut nommé professeur d'histoire et de poésie à !éna en 1588, pratiqua la médecine à Rotembourg-sur.Tauber de 1591 à )605 puis il devint recteur du Collège Casimir à Cobourg (Franconie) ou il mourut en 1616. a le premier parte de la transfusion du sang. C'est un adversaire déclaré des Rose. Croix. 11 a fait des livres d'alchimie estimés.
Les plus connus de ses ouvrages sont Examen philo. so~htas nova, quae veteri abrogandae opponitur. D.O.M.A. !Vo!metnendea Be~en~en, [)on der Fama und Con/esston der Brt<deMcna/< dess Rosen-Creutzes, eine t/n<t)cMot Reformation, und Umbkehrung der ganr~en Welt uor dem :Nngsten Tag, zu dem FaU inne gehaot, und Ree~ht~on aller Kûnste und Wels~e<t, ah Adam nach dem Fall, Enoch, Salomon etc. gehabi naben getfe//end'. Analyaia Confessionis Fraternttatts de
Ro<ea Cmce pro admonittone e< ~Mffuc~one eorMtn qui, <~u~ ~udtcontFutn at< de téta noua /acMone, scire cuplunt auquel patnphlet Robert Fludd tépondit par son <4pobg~a cempen. <f<a~a que nous a~ons dé)& mentionnée.
SPERBER
Julius Sperber, l'auteur de l'Echo der von GoM erleuchteten FratefnHaeî, était conseiller d'Anha!t-DeBMU. 11 mourut en t6)6. l'année tnême de la publication de son livre, lequel, d'après Nicolai (1), aurait déjà eu une édition en )6!5. Kazauer estime que Sperber et Julianus de Campie ne sont qu'une même personne (2) mais, selon Buhle, rien ne peut rendre cette opinion vraisemblable (3).
M écrivit également KooatMeeB Precationea, a<ce ae~ec~torea aacfoaaHcM nom~a J~~n< ~oW/tcaMonea e S. Bibliorum ~onMcua e< pfaeaef«m ex medulla Paalmorum Daui. ~a heua~. Magdebourg 1600.
MtCHEL MAtER
M. Mater est une des ngurea les plus repreaentativea de ta controverse rosicrucienne en Allemagne. Cet alchi. nuate est né à Rendabourg (Holstein), en 1568. Reçu en 1597 docteur en médecine à Rostock o& il s'établit. H eut un tel succès que, quelques années plus tard. il devint médecin particulier de l'empereur Rodolphe qui lui donna le titre de comte palatin. Après la mort de Rodolphe, il pasaa au service du landgrave Maurice de Hesse. En 1620 il alla a'éta-
(t) Ue6ef die B«t~M!d<~«M~ der Tei~~e~M, II, p. t7$. tt) D<:<e)'t<tt<o de Ro!~tntt(aM<t, p. ;8.
(3) Loc, <«., p. !94 et Nette EtMu<en<t)~ <«e Getthtthte def R. C MM<< 6o<dma<))e~ be<f<end.
Mir & Magdebourg. Sa paea!on fut !e grand œuvre il lui eacrifia tout. Il voyagea beaucoup. Buh!e affirme qu'il ae rendit en 1620 en Angleterre oa il fit une active propagande pour la fraternité des Rosé-Croix il y connut Robert Fludd à qui il communiqua son zèle. )! mourut a Magdebourg en !622.
Parmi ses nombreux ouvrages citons Arcana arca. ntastfna, hoc cet hieroglyphica œgt/pt<o.gr<eca. Londres, 1614, In-4". Lusua aeftus, quo Hennés seu Mcrcurius rex munda.norum omnium aub homtne e~sfenrtUfM, ~osf longam tt~sceptatlonem in conet~o, homine fot<ona~ arbitro, octoufraH habitum judicatus er conslitutus est. Oppenheim, t6)6, in-4". Jocus severus. Francfort !6t7. De circulo fh~co quadrato, hoc eef auro c;utque ~rrute meJMnoh eub duro cortice instar nuclel latente an e< qualis 'nde ~e<enja e<t. Francfort tôt 6. in-4* Examen /ucorum pseudo-chymicorum et in gra~am cer<rotta amantium succincte fe~ufarorun). Francfort tôt 7. in-4". Symbola om'a* mensa', XII nationum, hoc est heroum XII 8electorum totius chtmtcaB, asu, sopfenMo cr aucforitaie, parium argumenta. Francfort, 1617, in-4". VMo* rium, s~ue tractatus de montibus planetarum aeu metaMofum. Oppenheim, 1618, in-4*. Emblemata noua chymica. Oppenheim, 1618, in-4". St'enKum j&ost clamores. Francfort, 1617, in-6". Verum invenfum, hoc est Germon~ munera ab ipso primitua reperta. Francfort, 1619, in-o". Septimana Philosophica qua ~n~gmata aureola de omni naturaB génère a Salomone reg<na Saba et H~ramt a~ <n~cem proponuntur e: enodantur. Francfort, 1620, in-4". t/~Mea, aeu ea~~en~a ramquam eoefee~ acfnttMa oeaUtuaMa ouvrage posthume Francfort. t624. in.8' ~ra!antaouvrage posthume Francfort, 1624. in.8°. Atalanta /ug<cns, hoc est emblemala nooa de aeere!~ nafuras chimica. Oppenheim, 1617, in.4° réimprimé sous !e titre SecreMo~a norurœ secretorum scrrtinium ch~mtcum. Francfort, 1687, in.4*. traduit en allemand, Francfort t687.)688: le plus recherché des ouvrages de Maïer. Them~ aurea, hoc est de ~egtoua /fa<emtfa:M Rosée Crue~ rfac<a<ua. Francfort, t6!o. In~ 5ec!'eia naturœ chymica, nooa subtili methodo inda.
gata. Francfort, 1687, ia.4' Museum Chymicum, Francfort. !708. :n-4' 7'fac<a<m <heotogo-~h<toaop~cua en 3 vol. (dédié à Robert Fludd). Oppenheim, 1617.
ROBERT FLUDD
(En latin Robertua de F!ucHbu<)
N6 à Milgat, dans !e Comté de Kent, en 1574, d'une vieille famille noble, Fludd fut un des savants les plus singuliers de aon époque. H étudia à Oxford la tittérature, la philosophie, tes mathématiques, la théologie et la médecine. De 1599 à 1605 il voyagea en France, en Italie et en Alle. magne. Puis il obtint à Oxford le grade de docteur en médecine. Sa piété, sa vie ascétique et l'étendue de ses connaissances lui assurèrent une renommée considérable. Il fut l'inventeur du baromètre qu'il décrit dans le premier volume de son Historia utWusoue cosmt. Nul n'avait des connaissances p!ue variées il était & la fois philosophe, médecin, anatomiste, physicien, chimiste, mathématicien et mécanicien. JI avait construit des machines qui faisaient l'admiration de ses contemporains. n était renommé dans toute l'Europe comme astrologue, nécromancien et chiroman- cien.
Tout en ee montrant partisan outré des doctrines de la Kabbale dont il avait sondé tes mystères, il aimait tes sciences exactes et faisait preuve, dans tous les domaines où s'exerçait sa vaste activit6, d'un rare esprit d'observation. 11 s'efforça d'adapter au christianisme le contenu du néoptatonisme et de la Kabbale. De même il chercha à allier les sciences occultes avec tes sciences positives.
Gassendi s'efforça de réfuter Fludd dans son Exercitatio in Fluddanam PMotoph~om. Paris 1630 de même le père Marin Mersenne dans ses QucsHones c~eoernntaB in Genesim. Paris 1623. L'astronome Képler écrivit également
pour combattre ses théories. Et, pourtant, la méthode expérimentale employée par l'auteur noue rappelle, par sa rigueur mathémat!que. les principes de la philosophie naturelle de Newton. Celui qui découvrit tes lois de la gravitation uni. verselle et commenta l'Apocalypse avait-il pria Fludd pour modèle
Pour éclaircir cette question, nous allons, d'après l'Histoire Je la Chimie d'Hce~er ()). citer un exemple de la façon de procéder de Fludd.
Le troisième livre (tr. part. VH) de l'Histoire métaphysique, physique e< technique Ju macrocosme et du microcosme commence ainsi
PROPOSITION 1
L'atr, étant un corps matériel, ne cède cl aucun autre corps t'eapace qu'il occupe, e< ce n'eat à la cona~on a*e~e tut-tneme déplacé Mn partie ou en <o<<t!«e.
DemonaffaHon
En renversant un verre rempli d'air aur 'me cuve d'eau, on remarque que t'eau ne monte dans le verre qu'autant qu'on en retire l'air qui s'y trouve.
pROfosmoN n
Si i'o~f empWaonne dana un uaae ~en< ~ffe évacué ou consumé, un autre corps en prendra n~eeaM~fefnenf la place, alin ou'~ ne ae /aa<e pas de vide (ne aJfnMafur vacuum).
La démonstration dont se sert ici l'auteur est l'expérience de Van Helmont (une chandelle brûlant sous une cloche renversée sur l'eau).
(1) F<M!Mtn) HoBMR H<<<o<fe de la CMtttte. Pads (P. Didot) tS<9, tVO).
L'auteur tire de cette expérience la conclusion très légitime que fo~ nourdt le jeu, qu'en lui Jennonf cet aliment, il diminue de volume,
PROPOSmON Ht
La audace de l'eau est en contact Immédiat avec rofr il n'~ a aucun <n<eMoNc entre eea deux ë~ementa. Demona<fo<ton
Quand on plonge le bout d'un tube dane l'eau et que l'on aap!re par l'autre bout l'air qui a'y trouve, on voit auesitôt l'eau suivre l'air en s'élevant dane le tube.
pRoposmoN tv
L'eau rare/Me (réduite en vapeur) occupe un phta grand espace si cet espace ne lui est pas accordé, l'eau brise le vase qui la contient.
DëmonatraMon
Lorsqu'on emplit un vase à moitié d'eau et qu'on le met eur le feu, on remarque que l'eau en vapeur sort avec bruit par l'orifice étroit qu'on y a pratiqué. En bouchant cet onSce, le vase est brisé en éclat par la vapeur d'eau qui tend à occuper un espace plus grand.
Cette méthode est identique à celle qu'a suivie Newton dans ses Principia naturalie pMo<oph<fB.
Dans un autre passage (t/tnMsque Cosmi H~oWa, tract. lib. V! c. 5). Robert Fludd explique les phénomenea météorotogiques, tels que le vent. le tonnerre, !ea éclairs par des expériences de laboratoire très curieuses.
Après avoir fait connaître l'opinion des anciens sur la cause dea vente, il arrive à exposer la sienne de la manière
suivante n Guidé par t'observation directe des choses, nous attribuons aux vents une double origine les uns proviennent de l'air emprisonné dans le eein de la terre et qui cherche violemment une issue les autres sont l'effet de l'eau réduite en vapeur par l'action du feu central (~ ~gnFs cen<)'o~s). » A cette occasion. l'auteur rapporte une série d'expériences sur la force élastique de l'air ou de la vapeur d'eau chauffée dans des vases qui se brisent avec fracas quand ils sont hermétiquement clos lorsque ces vases présentent au contraire une petite ouverture, la vapeur ou l'air en sort en sifflant comme un vent impétueux. Partant de ce fait, R. Fludd imagina des espèces de machines acoustiques, dans lesquelles des instruments à vent ou des tuyaux d'orgue étaient mis en jeu par la force de la vapeur. Ce fut. si je ne me trompe, la première fois que la vapeur reçut une appU* cation sérieuse.
Contrairement à l'esprit de la majorité des hommes de science, R. Fludd essaya, par la méthode expérimentale, de rattacher les phénomènes du monde physique à ceux du monde surnaturel. Voici comment il raisonne.
« L'âme qui anime le corps tend à s'élever ainsi que la Bamme, vers tes hautea régions de l'air. C'est ta son instinct et son bonheur. Or, comment se fait-il que nous éprouvions une si grande fatigue, lorsque nous gravissons une montagne ? Ne suivons-nous pas la route qui plaft à l'âme ) C'est que le corps matérie!, dont l'essence est de tendre, tout au rebours de t'âme, vers le centre de la terre, l'emporte de beaucoup, par sa masse, sur FétiaceUe qui noua anime. H faut que t'ame réunisse toutes ses forces pour élever avec elle et faire obéir à son impulsion la lourde masse du corps qui l'enchaîne. » ())
La chimie doit. selon R. Fludd, être fondée tout à la fois sur l'expérience et la Kabbale.
(1) De !<t~ftt<t<ufa/<, Hait<M!<, pr.e<e')<t<MMt< e< <:OH<MH<t<MM<< tn<(to. MtMt MhtoWa, Tract. ï, Ub VII, p. t~.
« Le vrai alchimiste, dit l'auteur, imite la nature. En commençant son oeuvre, il réduit d'abord la matière en parcelles, il la broie et la pulvérise c'est la fonction des dents. La matière ainsi divisée, il l'introduit par un tuyau dans la cornue ce tuyau représente l'oesophage ta cornue, t'estomac. Ensuite il mouille la matière avant de la soumettre à l'action de la chaleur, comme la salive et le suc gastrique humectent les aliments ingérés dans l'estomac. Enfin, il ferme exactement l'appareil et l'entoure d'une chaleur humide, égale et modérée, en le plaçant dans un bain-marie et dans du fumier de cheval c'est ainsi que l'estomac est naturellement entouré par le foie, la rate, les Intestins, qui le main. tiennent à une température égale. L'opération de l'alchimiste est assimilée à la digestion les parties élaborées (chyle) sont mises à part et servent à alimenter le grand oeuvre, tandis que les matières excrémentielles (/asce<) sont rejetées comme inutiles. » ())
Hudd défendit les Rose-Croix contre le manifeste de Gab. Naudé Avl. ~o France eur les frères de la RoseCroix ()623).
11 mourut à Londres le 8 septembre 1637.
Ses œuvres parurent à Oppenheim et Francfort, chez Johann de Bry. en 1617. Les plus connues sont, outre celles mentionnées ci-dessus De noruf<B S~n& ~netont~ ~ntphMheerrufn e//<ge <ft~c< more e< conditione varia des~gnorunt. PMotop~/o sacra et oem chrtatiana meteorologica et cosmfco. Monochordum Afun~ symphoniocum. MedMna cothottee. Philosophia mo~safca. Pathologia deemonfea. Summum bonum, souvent cité dans le couM de cet ouvrage.
884- (t) De wy«<M Mft~wMt ~tMt<~<o, sect. I, part. 11!, t)b. 1, p. M).
M~
VALENTtN ANDREA
Johann-Vatentin Andreae naquit à Herrenberg (Wurtemberg) le !7 août !566. Sa mère se nommait Marie Moser et son père était le pasteur de sa ville natale son oncle, Jacob, fut un théologien célèbre que l'on surnomma <' le second Luther ». !t étudia sous Michael Beumler, puis à Tubingue. Ce fut l'un des hommes les plus savants de son temps il acquit une rare culture dans tes langues anciennes et modernes. les mathématiques, les sciences natureMea, l'histoire, la géographie, la généalogie et la théologie, î! passa ses jours et ses nuits à t'élude jusqu'à affaiblir sa santé. 11 visita la France, la Suisse, t'!ta!ie. l'Autriche et l'Allemagne. 11 se maria le 2 août 1614 avec Agnès-Elisabeth Cruminger. 11 devint successivement diacre à Vaihingen (1614), super-intendant à Kalw (1620), chapelain de la cour et conseil. îer consiatoriat à Stuttgart 0639), super.intendant générât à Bebenhausen. La diminution de ses forces, la misanthropie, le chagrin que lui causaient tes troubles proronds qui désolaient alors sa patrie lui firent résigner ces fonctions il mourut abbé d'Adelaberg et aumônier luthérien du duc de Wurtemberg, le 27 juin )654, après une longue et douloureuse maladie (t).
Ses ouvrages les plus célèbres sont Turbo, s~e moleste er /ru<rfa per cuncta divagans tngen~ufn, in <hearfu'n producïunt. /nuMaMo Ffo(ernt<atM Chf~sM. Tur~s Babel, s<ue judiciorum de Fra~emttaïe Rosaccae Cruels Chaos. Re~puc~ca! C~~sMonopo~ana* descriptio.
(t) BROCtOM t H~<0f<«t <W~M ~)<<0~h<Z ab <<ttMtM<ft~ MMtMtt. I~pztg t74t, t. Il, p. 740.
THOMAS VAUCHAN
Eugenius Phi!a!ethes. dont le véritaMe nom était Thomas Vaughan, naquit en 1622, en Ecosse, selon la majorité des auteurs mais son nom fait croire à Waite qu'il était d'origine galloise. Hargrave Jennings déc!are qu'il est d'Oxford. Il étudia en tous cas dans cette dernière ville. Pendant la guerre civile il servit dans t'armée royale. Puis il étudia la chimie sous le patronage de sir Robert Murray. Surtout il s'attacha à pénétrer les secrets de la nature; il s'appelait K philosophe de la Nature '). t! se donnait pour disciple de Henri Comeille Agrippa et se targuait d'hostilité a l'endroit d'Aristote et de Descartes. En Amérique il ae serait fait appeler le docteur Zheil en Hollande, Camobius. Selon Herthodt, son véritaMe nom serait Childe. Bien qu'il s'en soit toujours défendu dana tes termes les plus formels, notamment dans la préface de sa traduction en anglais de la f<tmo et de la Con/eas~o (1), on s'accorde à le reconnattre pour un Rose-Croix. Sea principaux ouvragea sont fniroMw opertue ad ocefusum Re~s Palatium. Lumen de Lumine. Antroposophia Theomagtca (1650). Mog<a Adamica. Londres )650. Anima Maglca ~bscond<to. Un initié de Nuremberg dit qu'il vivait encore en 1747-) 746 il l'aurait vu au convent annuel de tous les iUuminés d'Europe qu'il prési derait encore actuellement. Une tradition prétend qu'il n'a encore pas quitté cette terre.
On le confond souvent avec son disciple américain George Starkey dont le pseudonyme était lrenoeus Philalethea. G. Starkey naquit en 1606 dana le comté de Leicester: il étudia la médecine en Amérique où il rencontra le Philalèthe. II fut un fervent royaliste et adressa à Charles Il et à son frère, le duc d'York, un mémoire où il demandait des repré.
(:) Thé patte and Cot)/<s<<CH o/ <he Ffo~~Hfty R. C. (t6;a).
aaiiteB contre le parti puritain, ouvrage intitulé Le sang du Roi e< autres innocenta demandant grands cris une Uengeance légitime. (Londres t660). Il mourut de ta peste en 1666..
HEYDON
John Heydon fut aussi un apologiste des Rose-Croix et de leurs doctrines. 11 naquit à Londres le 10 septembre 1629. Son père appartenait à une vieille famille du comté de Norfolk, laquelle, paraît.il, descendait des rois de Hongrie. 11 voyagea puis s'installa en 1652 comme clerc, ensuite. en 1655, comme attomey. Il fit deux ans de prison et ses livres furent brûles, parce que, dit-il, il avait prédit que Cromwell serait pendu. Il dut plus tard être emprisonné pour dettes. De 1650 a 1665 il écrivit onze volumes qui traitent surtout d'astrologie, de géomancie, de magie et d'alchimie inférieure. H piUa un peu partout Henry More, Bacon, le PMalèthe, Agrippa mais avec tant de bonne foi qu'il n'est pae possible de lui garder rancune de ses plagiata. Il déclare ne pas être hti.meme Rose-Croix, mais proclame avoir été en relations suivies avec des Rose-Croix; il en cite quelquesune, tels que M. Walfoord. T. Williams il expose leurs doctrines avec force détails; ce ne sont d'ailleurs que des éléments de magie et de pneumatologie. Il décrit leur demeure imaginaire en Angleterre, assez semblable au Temple du Saint-Esprit en Allemagne, mais surtout remarquable par la richesse de la décoration intérieure et l'abondance de la table.
Son ouvrage le plus connu est: The ho~ Guide. ke~ng the Way ro the Mander of the World (1662). Citons encore Theomagia, or the Temple o/ W<dome ln r~tfee par:a spiritual, celestical ond etemenra~ (16621664). The Wise-Man's CroM)n, or the g!o~ o~ the Ros<e.CroM (1664). Mofnmegufeh Hameoaneah (1664-1665). The Mannon~ of the World (1662). A neM method of Rosie
NOTICES BIOGRAPHIQUES
Crucian ph~a~ (1658). The Rosie Crucian ~n/aM~te Axiomofo (t660). Voyage <o the Land of the Rosicrucians (1660).
ECKARTSHAUSEN
Karl von Eckartshausen. né au château de Heimhausen. en Baviére, le 28 juin 1752, était fils de Karl von Heimhausen et de Marie-Anne Eckart, fille de l'intendant du château. Sa mère mourut en lui donnant le jour. fit ses études au collège de Munich et a l'université d'Ingoktadt. Reçu en philosophie et en droit, son père lui procura, en t776, la place de conseiller aulique en 1780, il fut nommé censeur de la librairie. Ce poste lui créa beaucoup d'ennemie malgré la droiture de son caractère maie l'amitié de l'élec.teur Charles Théodore le soutint contre toutes les cabales. En 1784, il fut nommé conservateur des archives de la maison électorale à Munich. L'illégitimité de sa naissance donna a son caractère une forte teinte de mélancolie. Il fut très homme d'intérieur il se maria trois fois et eut six enfante. Ses œuvres embrassent des sujets très variés, surtout le droit, la littérature, l'occultisme et la mystique, Il écrivit soixante-dix-neuf ouvrages dont lea plus connus sont Dieu es< <'amour le plus pur et la Nuée aur le sanctuaire (t). Très bon, sa vie ne fut qu'une suite ininterrompue d'actes de charité il se dépouiUa pour alléger les souffrances des prisonniers français en )795. Il mourut à Munich le 12 mai 1803, après une crueUe maladie.
(t) Citons, pour mémoire ~«/«<tt0«e Mtf Afagte aut ge~fO~tett Er/ah~MW~eM <ttef re~bo~Me ~hfto<o~M<(<)e t~hMtMf~/teM und M~eMe Cch<f"<«e der Na<)< 4 vo!. '79:, tr9<. Af<<«<he Mth<e odef d~t*Sf~<fK!'s~ ~e< eu den CehetMMhiett des tfMtKtettatet). ~y<<ettt~t<Mtt~. Cftf<ze~ der EtitheM und dessen Gang durch /~«)6<Met <tM<f~~5tntent<<M :MM ~.<<ht. Mais tes deux ouvrages que cous avons mentMtt'~& ci-~esaus <\ atteignent une altitude spirituelle où ne parvient aucun djef~autms~
t 1 .t*
~<<
Oawages du même Auteur En fM~ CM Ëff~M ~Ma~, 2. «tf<~<t /~M~~a~a~. &A~f/
Les Amitiés Spirituelles, 's' m))te. tn-tô. 32 p., 0 tr M. O~~M <fa moetWHM<. Be< << ~)M<~fM. At~M <fet<~a
La Vraie Religion, M' mMte. ta tC. :o p. 0 h. 50. ta t~ <A~MtM< «<M /'CfM~.
Les Sept Jtn-Jma .MyatiquM, 2'M..tn-ï6.a8p..Ttr Af0<!«~ <&Mf<M< &t ~&M<t <<< f& ~f~f, M&M /'Cf<ta~ Les Difechona 5plntuellee,
O~f~ «M- <ftmaM~ a<<~K~ d <'AMm~ fM ~< Le Vrai Chemin vers le Vrai Dieu, 20* mnte tB.!0. 24 p., 0 fr. 50.
~M&t ~oa~ )t/ d D/«t /a mAAo~ pe~ e&/<f <to< ./M~M. Le Cantique des Cantiques, 2*<<t..eCp..?ff. ~Mt tt CMMMfM~M O~~M <'<hM ~Mttttf OtW ~tt. IlUttationa, 3' M.. <n.8. 320 p., t! fr
~~t~ f~fM~M~a ~fAcOMM, «Mt~MMf ~r&&<~M&tM< M M~tMtMt.
La Guerre oe 191~ selon le point oe vue mystique, 6'<d.,tB~.i3ap..7h.
<a<tM* pH!/M<<M des <a<~S!M M!wM<~tM/M /a ~aù< ~< «<t<~«a/<.
Les yorce~ My~tique~ et la Conouite Je la Vie, 4'<d.in~,2Mp, <5fr.
D~xa~M ~u~Ma <M~tMMM< f~WM~ /'M<' /a <N~«~f ? f~.
Le Devoir 5pintualMte, 5'M,tn.8.t"Op.fr. f.«a/ A'e<~s~M, M <eMt~<~<t, M ~~a<~<t ~aM ~M~/t~ ~M<M!M<tf.
L'EiJance ou Christ, 2' tn4. M4 p.. t5h. Le Sermon ~ur la Montagne, tn 8, 230 p ts fr. Les Cuen<onN ou Cunat, tn-8,326p..)5tr.
Le Royaume Je Dieu, tB-8.~3p..t5tr.
Le Couronnement Je 1 QEuvre, tn-8, M4 p., i5 tr. CM <~ fO/e~t! <WMM<fM~ t~/t des O~MMM~~TM ~A~~T M~ rffot~f.
Quelques Amis Je Dieu, Lafuma, ic fr. wcrge, <o fr ~a~<t /tWtM <w P<M<a/ CM~ <f~~ t~< MW)t< Mf~w da/M &< Sc~M M«<~wc/a~ ~.e! <<M/M'< ~p<t<MM.
LRnefgte Ascétique, )n')6,<8p..<(r.
~<N~a jtf~a /~ite/ ~ft« ~f M~a~ &< &N)'<MJ< <& /e
w M~f~a~.
L Rvangue et le ProDième au Savoir, tn.<6,3!:p < fr D/«Ot<M ~WM/!<~ <t CM ~~« ~)&<~S /<M~& .S~Ù'MNM. ~LcJitattOn~ pour chaque Semaine, tn-t6. t32 p.. 5 fr. A MfU! ~a/Mt /'ff0<t~t d M CMMXW~e!.
L Eoucation Je Ja Volonté, )M.t6, 3t! p 1 fr CfM<° Aa~ ~<< <a~ t} yEnergte A ttHque ~a< <~ ~/t&its~ &a don. ~t~a~!
Le Berger ae Brie, Chien de France, tn-s Mtsfn. n6 p.. t))ustratfoM hora texte. )5 fr.
Oo'M MÏM ~M<<< MMO<~ d <Mf M~ <MfM Of~<M/t/f Mt~ <~««s, f~ <s/ ~a~M atfc une ~Mct~a qui w etWHw~w « Off a~M~a~ wv/<N~, et ee/~oa~tca <M f/wwM~ qui M~/tf. M<Ktj< que t<!M </M Aa~a~M, 6eM <M«< <<'<M~ a.
Le SacrIËce, 'n~. sft p.. <o fr.
M~M e/t~a~ <af/w </9 <<&a~/< «M~~ /A<«C~&f.
M.yshque Chrehenne, in-8,2Mp..)3fr.
B~Mt M<t/~<Mf!! ~itt/M ~<y -M/
Le Martyre Je la Pologne, <n-t8' 46 p., 9 tr. ~<~c<<! <~ /<! Pc/<~< afar /a /vMM.
Les Rêves, ia-t6.66 p, } fr.
'aM~/w, les N~&, /'a~, /ep/)~a~ << et &!<~M <<«
LE VINGT-SEPT OCTOBRE MIL NEUF CENT TRENTE-DEUX SUR LES PRESSES DE L'tMPRtMERtE MAUCARD 86 A 94, BOULEVARD DES BELGES, A ROUEN
ACHEVÉ D'IMPRIMER
POUR LE COMPTE DE A.-L. LEGRAND
ÉDtTEUR A BtHOREL-LEZ-ROUEN
~eate M tM~ <h; (tfttnte <ranc< tttt A.-L. LeeraM~. «M~r 2, raf <<a Pe'Mt <a Jear B!err: !px R~a~a (S~)