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Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin

Éditeur : [s.n.] (Alger)

Date d'édition : 1923-06-02

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 67558

Description : 02 juin 1923

Description : 1923/06/02 (A12,N4985).

Description : Note : GG14181.

Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale

Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique

Description : Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient

Description : Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k7580770w

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/10/2013

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-o LE SAMEDI -

DE LA FEMME;

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Le COURRIER de LYON

Grand roman historique

et dramatique

La Situation diplomatique

Paris, 1er juin. - De notre correspondant spécial :

M. Poiticaré est à Strasbourg, où il est

, allé rejoindre M. Millerand. C'est un voyage qui offre actuellement une importance spéciale : affirmation de notre possession de la rive gauche du Rhin, tout au moins dans la partie qui va de la frontière suisse jusqu'à Kehl. Les Allemands feront bien de ne pas l'oublier, quand ils chantent leur « Wacht am Rhein ». Nos poilus sont « un peu là » et c'est une fantaisie historique de vouloir faire passer pour des contrées essentiellement germaniques, des territoires où la moitié des noms géographiques sont d origine française et où nous sommes restés établis durant des siècles.

L'Alsace est nôtre, cela, c'est entendu.

Mais la Rhénanie « dite allemande », l'est elle-même si peu qu'elle n'attend que l'occasion de s'arracher au funeste embrassement du Reich et surtout à la mortelle

étreinte de la Prusse.

Entre temps, les ministres belges sont tout absorbés par la discussion de la nouvelle loi militaire qui soulève les problèmes les plus délicats, tant au point de vue de la défense nationale qu'à celui de ses répercussions sociales.

Aussi la Conférence relative au problème des Réparations, qui doit réunir les dirigeants belges et français, se trouve retardée. Je disais naguère qu'elle ne pourrait avoir lieu avant le 15 juin. Mais MM.

Theunis et Jaspar montrent tant de hâte que peut-être l'avancera-t-on de quelques jours.

L'examen approfondi auquel les propositions belges se trouvent soumises, conduit de plus en plus les juges de ce document à se scinder en deux camps. Les uns trouvent absolument remarquable l'idée belge de commercialiser la dette allemande et de transformer la créance alliée en participaHtm à toutes les entreprises allemandes, - v&ft(xti7x^f—*w:dtisstrielles, minières, mut Je

VEtat que particulières. Les autres estiment que le projet fait trop complètement abstraction de la mauvaise foi teutonne, qu'il semble conçu pour un peuple agissant loyalement et que, tel qu'il est formulé, il expose les alliés aux plus terribles mécomptes. Ou alors, il faudra, dans chaque entreprise allemande, installer une commission de contrôle, appuyée par une compagnie d'infanterie et deux mitrailleuses qui, à la première fraude, à la première dissimulation d'actif ou fuite de numéraire, intervien, dra immédiatement par les armes. Or, ceci est-il possible fi

C'est sur le moyen pratique de mettre en application le contrôle que portera surtout la discussion entre les gouvernements français et belge, car si séduisantes que soient les idées de nos- amis et alliés, il faut tout de même éviter que nous soyons entraînés plus loin que nous ne voulons. En ce moment même, ne signale-t-on pas des concentrations insolites de reichswehr en Westphalie, avec avions, artillerie lourde et le reste? Les apparences sont pour que ces accumulations de soldats soient faites surtout en vue de couper court au mouvement communiste dont le gouvernement de Berlin a fini par sentir le danger. Les troupes réunies, les unes à Munster, les autres à Hamm, ne le sont pas moins dans un rayon très rapproché de notre armée d'occupation de la Ruhr; et cela doit forcément nous donner à réfléchir. D'autre part, nous ne devons jamais oublier que le chancelier Cuno et son cabinet ont partie liée avec le très réactionnaire cabinet bavarois qui est lui-même en étroite communauté d'idées avec les gros magnats de l'industrie, les Stinnes, les Thyssen et consorts et que les uns et les autres travaillent à un double

- but : se dérober une fois de plus aux obligations inscrites au traité de Versailles; ne payer aucune réparation; d'autre part, soulever en Allemagne l'esprit de revanche, en le liant à des projets de restauration monarchique, les organisations secrètes étant chargées de cette seconde partie de la tâche.

Cette situation intérieure de l'Allemagne provoque une incertitude qui rend indispensable une très grande circonspection dans la façon d'envisager le payement des réparations. - Avec, un pays qui est à deux doigts de la guerre civile, celle-ci pouvant à tout instant être provoquée soit par le gouvernement d'empire, soit par le gouvernement bavarois, on ne saurait traiter comme avec un Etat qui est organisé sur des bases solides et où la loyauté préside à la politique. Avec l'Allemagne, il faut, à chaaue instant, s'attendre à un effondrement.

Il est donc de toute prudence d'avoir en mains des gages substantiels. Ces gages, nous les tenons dans la Ruhr. Mais peutêtre faudra-t-il encore les étendre. Cal finalement, on le verra, c'est seulement pai l'exploitation intensive des richesses forestières, minières et industrielles de l'Allemagne,, que nous rentrerons dans notre dû.

CUY DE SAINT-CLAIR.

Candidatures féminines en fingleferre

Londres, 1er juin. — A propos de la candidature de Mme Hilton Philipson à l'élection

partielle de Bervvick, on rappelle que, avant son mariage, elle était actrice.

Le Daily Mirror signale que la orande cantatrice Mellia sera probablement candidate prochainement.

EXPLOITS 1 de Camelots du Roy

-

Paris, 1er juin. — Hier soir, les camelots du Roy ont entouré une automobile dans laquelle se trouvait iM. Marc Sangnier, député, qui se rendait à l'Hôtel des Sociétés Savan tes, pour faire une conférence contre les méthodes fascistes.

Les manifestants frappèrent M. Marc Sangnier et essayèrent de lui faire boire de l'huile de ricin, selon l'usage adopté par les par-; tisans de Mussolini contre leurs adversaires.

'M. Sangnier put cependant se dégager et se rendre à la conférence annoncée. Un autre camelot du Roy lança un flacon d'encre à la figure de M. Violette, ancien député, qui sortait de son domicile. L'agresseur a été arrêté.

Un troisième manifestant frappa M. Moutet, député socialiste, qui sortait également de -son domicile. M. Moutet, frappé de plusieurs coups de canne, a reçu les soins nécessaires dans une pharmacie voisine et a pu.

regagner seul son domicile. Une autre arrestation a été opérée.

Au meting de l'Hôtel des Sociétés Savantes, qui a eu lieu malgré les agressions commises contre les orateurs annoncés, on a parle, dit le Petit Parisien, de représailles contre les camelots du Roy. Le même journal indique que ces incidents auront une répercussion, aujourd'hui même, à la tribune de la Chambre des Députés.

LA PRESSE FLETRIT LE TRIPLE

ATTENTAT

Paris, 1er juin. — La presse blâme énergiquement le triple attentat commis, hier <soir, par les camelots du Roy dans des circonstances démontrant qu'il -s'agit d'an complot-organisé.

Une réunion devait avoir lieu à la salle des Sociétés Savantes sur le fascisme français.

Cinq orateurs étaient inscrits : M. D'ucos.

député de la Haute-Garonne ; M. Robert de Jouvenel, rédacteur en chef de FCEuvre ; M.

Moutet, l député de Lyon ; M. Violette, ancien ministre et ancien député, et enfin M. Marc Sangnier, député de Paris. Ces trois derniers ont été attaqués en sortant de chez eux et, si les deux .autres n'ont pas eu le même sort, c'est qu'ils ne sont pas rentrés pour dîner.

Le plus odieux de ces attentats est celui commis contre M. Violette, car il était accompagné de sa femme. Ils furent tous les deux frappés à coups de canne et renversés dans la boue ; le contenu d'une bouteille d'encre violette fut jeté sur les vêtements de M'me Violette.

MM. Marc SanfTnier, Boutet et Buisson doivent porter d'affaire à la tribune de la Chambre. M. Alfred Dominique écrit dans l'Ere Nouvelle :

Nous entendons marquer surtout l'audace des bandes de l'Action Française, qui résulte des capitulations suocessives du gouvernement. A sa suggestion, la justice emprisonne un. déséquilibré qui décharge puérilement son revolver sur les murs de la rue de Rome tandis qu'il poursuit timidement les camelots du Roy, coupables de blessures et de violences et elle leur épargne systématiquement la prison préventive.

(M. André Berthon avait décidément raison : Daudet et Maurras font chanter le président du Conseil. Le fait est. incontestable m'~td~s'~BR cNnnetfréjit ooscurs.

M. Gustave Téry écrit dans l'Œuvre :

Nos amis vont signifier nettement à M.

Poinéaré qu'un pareil scandale a trop duré et si les autorités responsables continuent à tolérer de pareils attentats, nous devrons nous resigner à ne plus compter sur elles pour défendre la République et les républicains. Nous en serons réduits à nous servir des mêmes armes et, au besoin, comme Moutet le déclare, nous prendrons des orages et ce ne sera pas parmi les apaches du Roy.

Une affaire d'espionnage

LES DECLARATIONS de L'EX-OFFICIER

RUSSE MASWETEVITCH AU JUGE

D'INSTRUCTION

Paris, 1er juin. - L'ex-officier russe Maswetevitch, qui s'était mis en rapport avec ses compatriotes Geschko, Sowowski et Milanovitch (ces deux derniers inculpés d'espionnaere pour le compte des sovients). a été entendu par le juge M. Barnaud, auquel il a expliqué en détail comment il avait été mis au courant des agissements de ses compatriotes. Il a aiouté que sa famille, ayant été tuée par les bolchevistes, il s'était vengé en surveillant ses deux compatriotes et en les dénonçant à la police française.

1-i.A. BOXE

!LE MATCH CRIQUI-KILBANE

Paris, 1er juin. — Bien que nous soyons loin de la fièvre qui précéda le match Car pentier-Dempsey, le monde sportif se passionne pour la rencontre Eugène Criqui-John ny Kilbane. Le chauvinisme yankee se déchaîne pour le champion américain ; il faut espérer qu'il n'influera pas sur les juges.

Criqui a 29 ans, son adversaire 34; cette différence constitue le principal avantage de notre champion. contrebalancé yar l'ambiance favorable à son concurrent. Le champion français n'a jamais été mis knock-out; le nombre de ses victoires est de 92, dont 34 par knock-out; celui de ses défaites et de 8, dont 3 par abandon. 5 aux points.

Kilbane a livré 129 combats ; il n'a connu que trois défaites et a conservé son titre de champion onze ans_i il n'a pas paru sur le ring depuis une an et demi. Sa taille est d'un mètre 67; celle de Criqui de un mètre 63.

LE MATCH CARPENTIER-MACTICUE

New-York. 1er juin. — Le match Carpentier-Mactigue, qui avait été fixé au 14 juillet, a été remis au 11 août.

Il' 6eho" amusant

— Dis donc, vieux, j'ai des crampes

d'estomac.

— Ça doit être ça qu'on appelle les

« maux de la faimlll n

A LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS 1

i

Une Séance orageuse

au sujet

1 des Camelots du Roy

Après une arnanta discussion, la Chambre témoigne sa confiance dans le Gouvernement pour eipiier le retour d'attentats à la iilefié et à la sécurité des citoyens

SEANCE DU MATIN

La séance est ouverte à 9 h. 40. M. Louis

Marin préside.

Suite du débat sur

la propriété commerciale La Chambre reprend la discussion de la proposition relative à la propriété commerciale.

Le premier paragraphe de l'article 6 est adopté, avec de légères modifications. Il prévoit qu'en cas. de reprise par le propriétaire pour un usage commercial ou industriel, il sera tenu compte au locataire sortant de la plus-value. apportée à la valeur locative de l'immeuble par suite de la création ou du dé- veloppement de son industrie ou de son corn.

merce bu des aménagements qu'il aurait effectués.

Le deuxième paragraphe de l'article 6 est adopté. Il formera l'article 6 bis. Il dit que si, dans les cinq ans qui suivront l'expiration du bail, l'immeuble est occupé pour une industrie ou un commerce similaire et que le nouvel occupant tire un avantage appréciable de l'accroissement de la clientèle ou de l'achalandage créés ou acquis par le locataire sortant, celui-ci pourra demander une indemnité au nouvel occupant, en raison de son enrichissement.

La Chamber, décide encore que les demandes en indemnité seront portées devant le tribunal de situation de l'immeuble et que le délai de prescription sera de trois ans.

La suite de la discussion est remise à mardi matin.

La séance est levée à midi 15.

AVANT LA SEANCE DE L'APRES-MIDÏ

L'AGITATION DANS LES COULOIRS

Avant la séance, les couloirs du PalaisBoùrbon présentaient une agitation extraordinaire. Il n'y était question naturellement que des agressions commises hie., par les camelots du roy et non moins naturellement, il n'y avait qu'une voix pour flétrir ces abominables mœurs, renouvelées des apaches des faubourgs.

La-chose fut même bien près de se gâter, quand M. Léon Daudet arriva, accompagné de MM. Magne et de Mag-allon. Il fut violemment pris à partie par plusieurs députés, dont MM. Claussat et Antériou et l'altercation, allait sans doute tourner au pugilat, qu'vnd"~ M ,:un-!.:TI:'nt ; 'n",cr::r "::;':1: disant qu'il fallait laisser aller M. Daudet qui certainement serait flétri par toute la Chambre, comme il convenait. Sur quoi, les huissiers étant un instant intervenus, le directeur de l'Action Française s'est, empressé de gagnèr son banc, en attendant l'ouverture de la séance. Mais, par cet incident, on pouvait déjà présager les violences que le débat allait susciter.

LA SEANCE

La séance est ouverte à 3 h. 40. Les députés sont bruyants et nombreux. M. Louis Marin préside. N

Quatre interpellations sur les attentats commis contre des députés

Quand M. Marc Sangnier entre en séance, les républicains radicaux-socialistes, les socialistes et les communistes lui font une longue ovation. Un immense cri de Vive la République ! s'élève dans la salle.

Le président Louis Marin agite sa sonnette et le calme revient.

Le président annonce qu'il a reçu quatre demandes d'interpellation de MM. Herriot, BrousSè, Deyris et Compère-Morel sur les atteintes portées à l'ordre public et à la sécurité des citoyens par une organisation royaliste, et sur les mesures que le gouvernement compte prendre pour em empêcher le retour.

Longs applaudissements à .gauche.

Le ministre de l'Intérieur, M. Maurice Maunoury, déclare .que le gouvernement est aux ordres de la Chambre.

La discussion immédiate est ordonnée.

M. HERRIOT A LA TRIBUNE

M. Herriot monte à la tribune parmi les acclamations des gauc'hes.

Il flétrit l'attentat aussi lâche que stupide dont ont été victimes des républicains à qui il adrésse la sympathie des républicains de l'assemblée. (Vifs applaudissements sur les bancs de gauche.

L'orateur fait, d'après l'Action Française, le récit des attentats dont ont été victimes jeudi - soir, MM. Marius Moutet, Marc Sangnier et Violette.

M. Daudet interromp en criant : Et l'assassinat de Plateau ?

C'est le signal du vacarme.

Radicaux-socialistes, socialistes et communistes apostrophent M- Daudet qui leur crie: Vous avez approuvé l'assassinat de Plateau !

Nouvelles clameurs.

M. Herriot flétrit l'attitude des camelots du roy, qui ont osé molester Madame Violette, laquelle accompagnait son mari.

Ce n'est pas vrai ! clame M. Daudet.

(Nouvelles clameurs).

M. Herriot dit ensuite comment M. Moutet a été frappé à coups de canne.

Moi aussi, crie M. Daudet, j'ai reçu un jour deux 'coups de canne 1 (Hilarité).

M. Herriot qualifie ensuite l'ignoble lettre adressée par les camelots du roy à M. Ferdinand Buisson.

M. Daudet veut encore interrompre, mais les députés de la gauche font claquer leurs pupitres et les socialistes crient à M. Daudet : Assassin ! Assassin 1 sur l'air des lampions. Ce petit vacarme dure cinq bonnes minutes.

Quand le calme est revenu, M. Herriot rappelle' que le compte rendu de l'Action Française porte comme titre: « Quand l'Etat est inerte ». (Mouvement).

— Ainsi, dit le député du Rhône, c'est bien une organisation qui entend se substituer au gouvernement. Il n'est donc pas douteux que l'Action Française, c'est le rascisme.

l'Action Française, c'est le fascisme.

L'orateur s'adresse à M. Maurice Maunoury :

— Vous êtes prévenu, Monsieur le Ministre de l'Intérieur, lui dit-il. Quant à nous, nous 'en avons assez ; nous sommes des, hommes de-Jiberté et de patience.

M. Daudet crie :

— Vous avez fait tuer Plateau ! (Clameurs.) — Que vient faire ici cet assassinat que nous réprouvons tous ? s'écrie M. Herriot.

(Longs applaudissements.)

Les socialistes reprochent à M. Daudet de jouer dji cadavre de Plateau.

M. Daudet, qui persiste à interrompre, est

adelé à l'ordre avec inscription au procesverbaL M. Herriot demande si le gouvernement va coatinuer à opposer des parades courtoises à la campagne dirigée contre M. Aristide

Briand?

Après avoir rappelé l'assassinat impuni de

Jaurès, l'orateur conclut :

— La démocratie a mal aux nerfs. Il fautcertes que la justice fasse son œuvre, mais il est possible que le gouvernement ait, dans tout cela sa part de responsabilité. Nous lui demandons de prendre parti. Nous lui demandons s'il va continuer à avoir des tolérances pour des hommes qui le soutiennent pour mieux l'accabler ? (Vifs applaudissements.)

INTERPELLATION BROUSSE

M. Emmanuel Brousse monte à la tribune

Au nom d'un grand nombre de ses amis républicains, le député des Pyrénées Orientales élève une protestation véhémente contre des mœurs nouvelles qu'il proclame abominables.

— Il ne faut pas que l'Etat reste inerte devant de pareils guet-apens. dit l'orateur. Je vous le dis en toute sincérité, monsieur Daudet. ce qu'on a fait hier, ce n'est pas français. (La gauche et le çentre applaudissent à tout rompre).

M. Daudet veut parler mais le bruit des pupitres couvre sa voix.

M. Brousse conclut : Si la République était en péril, monsieur Daudet, il n'v aurait plus ici ni communistes, ni socialistes, ni radicaux, ni modérés; il n'y aurait plus que des républicains qui se dresseraient contre vos entreprises criminelles ! (Applaudissements prolongés au centre, à gauche et à l'extrême gauche).

La Chambre entend encore M. Deyrls. qui parle au milieu du vacarme.

DISCOURS DU MINISTRE

DE L'INTERIEUR

Le ministre de l'intérieur monte ensuite à la tribune.

* M. Maunoury déclare qu'il sera calme, bref et catégorique. Le gouvernement réprouve hautement, énergiquement, les attentats qui c'sont produits hier soir, sur trois points de la capitale. Il est décidé à ne les point tolérer et à les réprimer de la façon la plus imp tovable.

S'il était permis à quelques factieux d'em7 hor leurs adversaires politiques d'expri:.cr. ÜOJ'lhlenL leurs opinions*, c' en bciau mu de toutes nos libertés, que nous sommes résolus à défendre par tous les moyens légaux.

(Applaudissements au centre).

Le ministre ajoute que le gouvernement a la preuve qu'une organisation, qui englobe toute la France, existe. La iustice est saisie.

dit-il. Nous connaissons ceux qui la dirigent, comme l'a dit M. Brousse, aux paroles de qui le" m'associe. Nous ferons notre devoir iusqu'au bout. pour défendre la République.

(Applaudissements au centre).

INTERVENTIONS DE M'IM.

COMPERE-MOREL ET MA RC-SA N G NIE R

MM. Compère-Morel et Marc Sangnier interviennent encore, celui-ci pour flétrir les procédés des camelots' et les procédés de polémique de M. Daudet.

La Chambre paraît fatiguée.

M. Daudet interrompt fréquemment M.

'Marc Sangnier et c'est entre les deux hommes un colloque assez vif.

M. DAUDET OCCUPE LA TRIBUNE

Quand M. Marc Sangnier descend de la tribune, -M. Daudet demande la parole et Pendant une demi-heure, il occupe, la tribune.

Au milieu du vacarme, il soutient que les actes des camelots du Roy ont été de sim-

'lles avertissements donnés,, en représailles de

1 assassinat de Plateau.

Ses paroles sont hachées par les interruphons de la gauche et par le -bruit des pupitre ,

sassin socialistes lui crient : Assassin ! Assassin !

M. TARDIEU INTERVIENT

M. Tardieu, qui intervient ensuite, met nettement en cause la politique du gouvernement.

Après avoir réprouvé les attentats des camelots du roi il reproche au ministre de I Intérieur sa faiblesse vis-à-vis des factieux a extreme-droite et d'extrême-gauche et il demande au gouvernement de gouverner.

LES ORDRES DU JOUR

La clôture est prononcée.

On passe aux ordres du jour. Plusieurs ordres du jour sont déposés.

M. Maurice Maunoury déclare que le gouvernement accepte l'ordre du jour de M.

Brousse, ainsi concu :

« La Chambre, confiante dans le gouvernement pour assurer la liberté de tous les citoyens et réprouvant les violences d'où qu'elles viennent, passe à l'ordre du jour. »

Le ministre de l'Intérieur ajoute qu'il pose la question de confiance.

On vote tout d'abord sur la priorité demandée pour l'ordre du jour déposé par M. Herriot, qui est ainsi conçu 1

« La Chambre, résolue à défendre le régime républicain et à assurer la liberté et la sécurité des. citoyens, passe à l'ordre du jour. »

Comme cet ordre du jour ne comporte pas la confiance au governement, M. Maunoury le repousse et demande la priorité pour la question de confiance.

Le scrutin donne lieu au pointage.

VOTE DE L'ORDRE DU JOUR

DE CONFIANCE

Par 343 voix contre 181, la Chambre repousse la priorité demandée pour l'ordre du jour Herriot.

Puis, après une longue discussion, l'ordre du jour Brousse est mis aux voix, par division :

Les premiers mots : « La Chambre, résolue à défendre les institutions républicaines », sont adoptés par 520 voix contre 0.

La seconde partie : « .confiante^ dans le gouvernement pour assurer la liberté de tous les citoyens et repoussant toutes les violences, d'où qu'elles viennent, passe à l'ordre du jour », est adoptée par 379 voix contre 191.

L'ensemble est voté à mains levées.

UNE MANŒUVRE DE DERNIÈRE

MINUTE

MM. Candace et de Moro-Ciafferi demandent l'affichage de l'ordre du jour et des discours prononcés par MM. Herriot et Brousse.

, Il sera statué à cet égard mardi, au début de la séance.

La séance est levée à 7 h. 30,

LES REPARATIONS

LES INTRIGUES ALLEMANDES

A LONDRES

Paris, .¡er juin. — On mande de Londres : Le Daily Chronicle s'occupe de la députation allemande composée d'hommes politiques, de représentants du ministère des Affaires Etrangères, d'industriels et de financiers actuellement réunis à Londres, pour obtenir l'avis des principaux représentante de la finanse et du commerce anglais sur ir chiffre dms réparations que le Reich devrait payer.

Cette députatioif conférera, la semaine prochaine, avec le groupe industriel de la Chambre des Communes. Mais elle ne cherchera point, affirme-t-on, à entrer en rapports ni avec le Foreign-Office, ni avec le gouvernement.

Le Dally Chroniole, ajoute que les représentants allemands font une enquête similaire à Paris ,et que ce mouvement doit s'étendre.

CE QUE SERA LA NOTE DU REICH

Berlin, 1er juin. — La note allemande sera prête probablement au début de la semaine prochaine. Le chancelier a réuni les chef: des fractions du Reichstag et cleur a fait ur exposé de la situation politique.*

Le document que le gouvernement du Reich publiera, lundi ou mardi, n'aura pas la for me d'une note aux puissances alliées, mai celle d'un mémorandum. Il laissera de côti les questions de la sécurité, de la résistanc, passive et de l'évacuation de la Ruhr. L: question des réparations sera exclusivemen considérée au point de financier et des ga ranties à fournir. Il ne serait pas questior de recourir à un emprunt international ; il chiffre total des réparations ne serait pat pocisé, mis laissé à l'appréciation d'une com mission d'experts internationaux ; le Reicl demanderait un moratorium de quatre ansaprès quoi, il verserait une annuité de débu.

d'un milliard deux cents millions ou un mil liard et demi de marks-or.

L'ATTITUiDE DE L'INDUSTRIE

Berlin, 1er juin. — La Deutsche Aligemeine Zeitung annonce que Jes représentants de l'industrie ont invité les journalistes à une séance, au cours de laquelle il leur ont fait un exposé de la situation. Voici les principaux pssages des discours prononcés à cette occasion par des industriels notoires :

« Nous avons voulu donner une garantie subsidiaire qui s'exprime sous la forme- d'une hypothèque. Cette hypothèque, nous la donnons au Reich et non à l'Entente ».

Un autre orateur, M. Kraemer, a déclaré : « Nous engageons 50 de substance de l'économie allemande ; nous gommes prêts à faire des paiements. On a dit que nous refusions de nous placer sous une contrainte légale : l'industrie est décidée à faire ce que la majorité des partis et des associations syndicales lui demandent. Il faut intensifier la production ; notre programme ne mentionne en aucune façon cette intensification : elle devra être l'oeuvre des ouvriers seulement.

DANS LA RUHR

DECOUVERTE D'UN COMPLOT

COMMUNISTE

Dusseldorf. 1er iuin. — L'envoyé spécial tiu ûaia^ âvtitrî qUUU LOnlb perquisition à Bochum. dans un grenier servant de quartier général aux Rouges, la police a trouvé les plans du soulèvement communiste dans la Ruhr. Deux leaders, Forter et Rudiger. ont été arrêtés. alors qu'ils tentaient de détruire ces documents. Un amas de fusils, de revolyters, de bombes, de grenades et de mines a été saisi. Trois chefs communistes ont été arrêtés.

Dans le proche Orient

A LA GRANDE ASSEMBLÉE

D'ANGORA

Constantinople, 1er juin. — La presse turque rappelle que la grande assemblée nationale d'Angora avait décidé. en prenant ses vacances, de se réunir le lendemain des fêtes du Baïran ; mais, la majorité des députés ayant demandé au corps électoral le renouvellement de leur mandat, les séances sont aujourd'hui impossibles, le quorum ne pouvant pas être atteint.

Conformément à la Constitution, la grande assemblée cumulant les pouvoirs législatifs et exécutifs, et les décisions ministérielles étant subordonnées au vote de l'assemblée, les milieux politiques se demandent quelle sera la valeur des accords conclus pendant la période comprise entre la séparation de l'assemblée et les séances officielles de la nouvelle assemblée, dont la première réunion est prévue pour le début de Juillet.

A LA SOCIETE DES NATIONS

A LA COMMISSION DE L'OPIUM

Genève. 1er juin. — La Société des Nations publie le communiqué suivant :

La commission de l'opium s'est occupée auiourd'hui de la limitation de la fabrication de la cocaïne, de la morphine et des autres dérivés de l'opium. Elle a envisagé les mesures à prendre pour arriver à cette limitation; mais a renvoyé sa décision jusqu'au moment où elle aura discuté les propositions américaines relatives à la production de l'opium.

EN ANGLETERRE

UN LOCK-OUT MONSTRE

Dundée, 1er juin. — Les négociations entre les patrons et les ouvriers de l'industrie du iute ayant échoué, le lock-out a commencé aujourd'hui. Il réduit au chômage -30.000 ouvriers.

LES RELATIONS COMMERCIALES AVEC

LA RUSSIE

Londres, 1er juin. — M. Wise, conseiller économique de l'Union des Coopératives rus ses, de retour de Russie, a déclaré que l'accord commercial de la Russie avec l'Angleterre avait de l'importance, mais que a dénonciation aurait pour résultat de faire de Berlin le centre du commerce russe d'exportation. C'est, a dit M. Wise. une conséquence oui peut donner à réfléchir. Par ailleurs, la situation économique de la Russie est de plus en plus satisfaisante.

DEMANDE EN LEVEE DE L'IMMUNITE

En fin de séance, le président, M. Marin a annoncé une demande de levee de l'immunité parlementaire, formée par le parquet de La Martinique, contre M. Clerc, député, à nropos de violences commises au cours d'une bagarre électorale. -

La requête sera envoyée à la commission spéciale qui va être nommee.

NOUVELLES PARLEMENTAIRES

M. CLEMENTEL EST ELU

VICE-PRESIDENT DE LA COMMISSION

DES FINANCES

La. commission sénatoriale des finances devait nommer aujourd'hui son vice-président en remplacement de M. Alexandre Bérard.

Son choix s'est porté sur M. Clementel qui a été désigné nar 19 voix sur 25 votants.

M. Millerand à Strasbourg

A L'HOTEL DE VILLE

Strasbourg. 1er juin. - MM: Millerand et Poincaré sont arrivés hier soir à 21 h. 15. à

l'Hôtel de Ville. ,-

Le maire de Strasbourg, entouré du Con-, seil municipal, leur a souhaité la bienvenue

et les a invités à venir sur le grand balcon donnant sur la place de Broglie, afin d'assis-

.er au -départ de la retraite aux flambeaux^ La-population se massait-sous les fenêtres.

La « Marseillaise. alterne avec les cris de

« Vive Millerand ! Vive Poincaré ! Vive ta F rance !» -

M. Millerand a prononce quelques mots cr Je ne vous ferai pas de discours, a-t-il dit.

mais du plus profond du cœur,' au nom de M. Poincaré et au. mien. je vous dis: i. Merci !

Vive la France! Vive l'Alsace ! Vive la République 1

La foule répète ces cris, puis demande à

M. Poincaré de parler. Celui-ei s'écrie a « Vive Strasbourg Vive la France! Vive ta République ! * ,

Les présidents retournent alors à l'intéieur de l'Hôtel de Ville. Mais les manifesations prennent une telle intensité qu'ils doivent répondre aux acclamations du peuple.

M. Millerand s'écrie : j Nous n'oublierons amais ce spectacle de votre enthousiasme et le votre fidélité à la France, à la République.

^t nous. penserons toujours à vous pour njus" lonner. s'il était besoin, plus de courage 'ans la lutte à soutenir et les décisions à !rendre »

UNE JOURNÉE BIEN REMPLIE

Strasbourg. 1er juin. — MM. Millerand et C^ o;lrat ont inauguré,, dans la matinée, le mé.

laillon du patriote alsacien, le docteur Buher. à la Maison des Amis de l'Université,

)ù ils ont été reçus par M. Poincaré qui, dans ion discours, a retracé ta vie et a rendu homnage au docteur Bûcher.

M. Millerand. traversant ensuite la ville entière est allé à la Chambre de Commerce où il a été reçu par M. Herrenschmidt, président de la Chambre de Commerce. Le président de la République a-parlé, montrant a nécessité de terminer les travaux d'aménagement du port de Strasbourg.

- Le président s'est ensuite rendu à .hôpital civil, nuis à l'école de puériculture, et enfin à la Préfecture où le Conseil générai a donné un déieuner en son honneur. Après le discours du président du Conseil général et celui de M. Oberkirch. député du Bas-Rhin, M. MMlerand a remercié le.Dépa.rtemnt de l'accueil chaleureux fait à lui-même et à M.

Poincaré.

Puis, les discours prononcés. MM. Miilerand et Poincaré ont pris le train pour Saverne.

« L'ALLEMAGNE PAIERA SA DETTE »,

AFFIRME M. MILLERAND

Strasbourg. 1er juin. — A la réception de la Chambre de Commerce, M. Millerand, rappelant que le traité, de Versailles permet de rétablir l'équilibre entre les ports de Kehl et de Strasbourg, a constaté que l'Allemagne, soi-disant ruinée, procède à des dépenses de travaux publics considérables, que certains veulent ignorer.

Un tel aveuglement provoquera Tétonnement dè l'Histoire, car ceux-la mêmes qui, avant la guerre, dénonçaient dans l'Aliem£ ûe une rivale maritime menaçante. lui ont permis, en violant le traité, de détourner l'argent destiné aux réoarfrtiofiâ wed ecasfiLurc Vf J notre efdesisoïtî;. Le Kl" h ne paû: uonc pis-ses dettels parce qu'il ne le veut pas; il préfère affecter-à ses propres besoins les sommes dues à ses. cdnnciers.

Dans son discours au Conseil général,. M, Millerand a constaté l'unanimité de l'opinion alsacienne pour la fermeté à l'égard du Reich.

Il a rappelé la patience de la France et il a déclaré que s'il existe, en Allemagne, des groupements estimant que le Reich doit faire son devoir, il leur appartient de l'y décider.

Mais, pendant trois ans. les gouvernements successifs de l'Allemagne, socialistes comme centristes, ont montré uhe égale mauvaise volonté : nous avons dojjc la résolution très calme mais implacable, que les intérêts fran çais ne soient pas déçus ; l'Allemagne paiera sa dette, je vo.us en donne l'assurance ; nous n'avons qu'à suivre l'exemple de l'Allemagne en 1871, n'évacuant qu'après les paiements.

En plein accord avec l'Alsace, comme avec le reste de la France, nous poursuivrons jusqu'au bout cette œuvre nécessaire.

La santé du président Péret

Paris, 1er juin. — M..Marcel Hutin, dans l'Echo de Paris, donne les précisions suivantes sur la santé de M. Raoul Péret, renseignements puisés. dit notre confrère, dans l'entourage immédiat du président de la Chamère..

M. Maunoury, ministre de FIntérieur, qui lui succéda çomme président de la Commission des finances, et qui est un ami personnel de longue date a passé deux heures auprès de M. Raoul Péret, qui doit rester alité pendant quelques jours encore.

M. Maunoury a indiqué que le président de la Chambre allait beaucoup mieux et que le régime de suralimentation auquel il était soumis l'avait engraisser d'un kilo 300 grammes depuis huit jours. Les médecins qui le soignent expriment l'espoir que, dans trois ,semaines au plus, le malade pourra reprendre ses occupations habituelles.

M. Raoul Péret. ne songe pas du tout à démissionner, .c'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Intérieur.

Il a simplement besoin de quelques jours encore de repos et de 1soins. Il -reçoit et annote son courrier, avec le concours de son chef de cabinet. Il travaille avec son ordinaire lucidité. Il achèvera sa guérison dan.!

sa propriété de la Vienne, où Mme Raoul

Péret 1 accoinpagnera.

LA RÉOUVERTURE

DU

Parlement Espagnol

La Reine d'Espagne se rend avec un grand cérémonial au Parlement.

C'est la première fois qu'un reporter photographe a réussi à en vrendre un instantané.

La Conférence de Lausanne

LES ALLIES AJOURNENT A 'LUNDI

LEURS DERNIERES DECISIONS

Lausanne, 1er iuin. — On assure dans les milieux grecs, que si les Alliés insistaient pour l'amnistie en faveur des militaires compromis en Grèce, M. Venizelos refuserait de signer le traité personnellement.

Les Alliée ont ajourné à lundi leurs dernières décisions politiques, voulant connaître J'attitude des turcs dans la question du paiement des coupons.

Une séance tenue par les experts financiers n'a pas eu de résultats sur la question des coupons. Hassan Bey est intransigeant.

Le Procès de la B. L C.

M. PERCHOT EST EGALEMENT

POURSUIVI

(Paris 1er juin. — Dans le procès de la BanQue Industrielle de Chine figure aussi M.

Perchot, sénateur, parmi les membres du Conseil d'administration poursuivis.

MM. Callary, de Lamazière et de Ganay n'ont pas été couverts par l'amnistie. mais ont été mis hors de cause à La suite de 1 ms truction.

Un incident tlollando=Belge

BRUXELLES FERA D'ENERCIQUES REPRESENTATIONS A LA HAYE

Bruxelles. 1er iuin. — On est particulièr-e ment ému dans les milieux politiques gouvernementaux par certains agissements du gouvernement hollandais.

On annonce, en effet, que quatre ministres du gouvernement des Pays-Bas ont assisté à un grand dîner politique, organisé en Hollande, en l'honneur des deux traîtres belges qui furent condamnés après l'armistice, à la peine de mort par contumace, pour avoir fait partie pendant la guerre, du fameux conseil de Flandre et avoir pactisé ainsi avec l'ennemi.

On annonçait aue le gouvernement de Bruxelles avait fait des représentations energiques au gouvernement de La Haye.

Dans les milieux officiels, on précise que la nouvelle est prématurée. Le gouvernement attend des rapports complets du ministre de Belgique à La Haye, rapports qui lui ont été demandés télégraphiouement. pour prendre éventuellement vis-à-vis du gouvernement hollandais l'attitude qu'exige la sauvegarde et la dignité nationale.

La grande Semaine Militaire

LE CHAMPIONNAT DU SABRE

/Paris, 1er juin. — La grande semaine militaire s'est terminée, ce soir, par le championnat d'Europe du sabre. La finale comprenait 16 tireurs : 3 belles. 3 danois, 4 hollandais, 5 français et 1 tchécoslovague. Voici les résultats techniques :

1° champion d'Europe, capitaine de Longh, de l'artillerie hollandaise; 2° capitaine Perrodon (français) : 3° capitaine Daniels (hollandais) ; 4° lieutenant Vilhems (belge).

Election sénatoriale en Corse

MM. LANDRY ET COTTY CANDIDATS

Marseille, 1er juin (de notre correspondant particulier). — M. Landry, vice-président de la Chambre, est candidat à l'élection senatoriale du 8 juillet en Corse. Sont donc en présence pour cette élection : MM. Coty et Landry.

EN ITALIE

GRAVE ACCIDENT D'AUTO

Turin, 1er juin. — Une automobile transportant cinq personnes, dont la femme du champion automobiliste Mazzaro, a heurte, en pleine vitesse, un. Doteau télégraphique près de Turin.

La voiture a capoté. Une des dames QUI se tenait près du chauffeur, a été tuée. La femme de Mazzaro et les trois autres personnes ont été grièvement blessées. Le chauffeur est dans un état désespéré. -

En Belgique

LA CRÈVE. — UNE DEMANDE DE

POURSUITES

CONTRE DEUX SENATEURS

Bruxelles, 1er iuin, — Selon les milieux Dolitiques. une demande de poursuites sera introduite contre les sénateurs Fraiture et Remer, à la suite de la découverte par la police de documents établissant l'exécution d un plan de. câmpag-ne qui visait au développement progressif de la grève.

EUST EGYPTE

te Caire 1er juin. — Le gouverneur général des Iles Seychelles fera savoir, ce soir, aux membres de la délégation nationaliste égyptienne, internés dans ces îles, qu'ils sont libres de les quitter demain et toute liberté leur est dorénavant laissée.

Au Oetnetcia

UN INCENDIE DETRUIT UNE FORET

Londres. 1er juin. - On mande de Winnicecr au Daily Mail : -

Le feu fait rage dans la grande forêt qui couvre le nord du lac Ontario. Les animaux sauvages, chassés de leurs tanières, fuient devant les flammes.

Des centaines d'hommes luttent contre l'incendie qui menace, à Fort-William, un grand entrepôt de grains.

L'Opéra de Pétrograd incendié

Londres, 1er juin. — On mande de Helsingfors aux journaux que l'Opéra de Pétrograd aurait brûlé complètement mercredi soir.

Au cours de la panique qui se serait produite, il y aurait eu de nombreux morts et blessés. Le bâtiment serait entièrement détruit.

mystérieux suicide m Effs-Unis

Washington, 1er juin. — Jesa Smith, un riche banquier de l'Ohio, ami intime du président Harding, s'est fait sauter la cervelle dans un salon particulier de M. Daugherty, attorney général, ministre de la Justice, auquel, n'ayant ni femme ni enfants, le désespéré laisse toute sa fortune.

Ce suicide, dont les causes restent inconnues, provoque de nombreux commentaires.

Tirages Financiers

du 1er juin 1923

CREDIT NATIONAL 1919

Le numéro 7909088 gagne 1.000.000 de francs.

Le numéro 1860427 gagne 500.000 francs.

Les cinq numéros suivants gagnent chacun $00.000 francs :

727056 983009 2766065 4455558 5919519

Les dix numéros suivants gagnent chacun

50.000 francs :

831200 1615847 2697379 3290626 3380641 4807484 4212764 7533580 7959299

CREDIT NATIONAL 6 1921

Les numéros 806824 des six séries de 0 à

millions seront remboursés par 100.000 fr.

Les numéros 136824 des six séries de 0 à S millions seront remboursés car 50.-000 francs.

VILLE DE PARIS 1921

Les numéros ci-dessous sont sortis gagnants dans les séries A et B.

Le numéro 1025728 agne 150.000 francs..

Le numéro 42872 gagne 100.000 francs.

Les trois numéros suivants gagnent chacun

50.000 francs :

767313 1302853 1438598

EN PASSANT. 1 - te Impôts

On est quelque peu étonné, lorsque l'on converse avec nos argentiers et avec ceux des délégués financiers qui se spécialisent plus particulièrement dans l'étude des budgets, d'apprendre que les sommes restant à recouvrer, au titre de l'impôt, pour les dernières années, sont considérables. "-

Je n'ai pas le chiffre exact présent à la mé..

moire, mais il me semble bien qu'il approche de la centaine de millions.

C'est une des raisons sur lesquelles la plupart des élus s'appuient pour refuser des impôts nouveaux.

C'est aussi une de celles dont ils tirent argument pour affirmer que le budget doit laisser en 1924 un excédent, alors que l'Administration craint un déficit si on ne lui accorde des ressources inédites.

— Faites rentrer l'argent qui est dehors, nous verrons après, disent-ils.

Vous vous demanderez pourquoi tant de millions n'ont pas pris le chemin des coffres de la Colonie.

Ne croyez pas que ce soit mauvaise volonté des imposés. J'ai été étonné quand, un jour, émettant cette supposition, i'ai entendu répondre par un directeur des contributions :

— Le contribuable algérien, comme son frère de France, est peu enclin à la fraude, et il paie.

S'il y a tant de manque à encaisser dans nos caisses c'est que l'application du nouveau système d'impôts à la Colonie a quelque peu bouleversé les services chargés de l'établissement des rôles et de la perception. Le personnel a été débordé.

Les taxes ont été annoncées à chacun avec un retard considérable. Les quittances de plusieurs années ont été présentées en même temps. Ça a gêné beaucoup de gens. On a bien fait ce qu'on a pu pour remplir son devoir civique, mais, dame 1 on n'a pas toujours pu.

— Ça va se tasser, nous dit-on. Les bureaux,

se mettent à jour.

Cela suffira-t-il ?

J'ai déjà eu à porter ici les doléances des contribuables qui demandent à être mieux renseignés. Ce n'est pas seulement dans leur intérêt, c'est aussi dans celui de la Colonie que je renouvelle cette proposition : :

— Créez un bureau central des impôts.

Faites grouper par un organisme spécial ou par un organisme transformé un fichier de la ville, ou de l'arrondissement, ou du département.

Ce bureau centralisera tous les rôles d'impôts de chaque citoyen et lui enverra au 31 décembre, un bordereau de ce qu'il doit verser à l'Etat au cours de l'année suivante.

Quand il sera fixé, le contribuable paiera. Il paiera mensuellement, comme il en a le droit, ou il paiera en bloc, mais il paiera, surtout si le système de centralisation permettant de le faire, on lui présente par la poste, à échéances fixes, le montant de sa cotisation à l'œuvre commune.

PIERRE-EDMOND.

ÉCHOS

LE TEMPS QU'IL FAIT

Situation générale du 1er juin. - L-é baromètre a haussé sur tout l'Oueet de l'Europe, sur la Méditerranée et sur le Nord de l'Afrique. Des pressions élevées s'étendent de l'Islande aux Ilee Britanniques (ECowe 770 mm.) ainsi que sur le Maroc (Fez 766 mm.) d'où elles s'avancent sur l'Algérie (765 mm.). Des dépressions recouvrent la Scandinavie, la Hongrie et le golfe de Gascogne (La Corogne 759 mm.)

En Algérie, ce matin, le ciel eet généralement nuageux ou couvert et les vents variables, faibles ou modérés. Il a plu cette nuit sur la partie Ouest des HautsJPlateaux et il pleut ce matin dans la région d'Alger.

La 91er est houleuse à Moet&ganew, belle- ow agitée sur le reste du bassin.

Avis aux ports. — Golfe du Lion, Baléares, Oran et Alger, vente variables faibles ou modérés ; Bizerte, vente du secteur Ouest modérés.

Température. — Alger, minimum 13°9, maximum 19°0.

Pression atmosphérique. — Alger à 13 heures : 764 mm. 3.

Probabilité pour le 2 juin. — La hausso barométrique se poursuivra sur le bassin méditerranéen et sur l'Est de l'Afrique du Nord. En Algérie, le tempe sera généralement nuageux avec éclaircies. Quelques pluies tomberont à l'Est où les vents souffleront du secteur Ouest tandis qu'ils seront variables ailleurs. La température se relèvera par l'Ouest.

Département d'Alger. — Nuageux avec éclaircies. Vents variables faibles ou modérés.

La DIRECTION DES GALERIES DE FRANCE a l'honneur d'informer sa clientèle que ses magasins seront ouverts, à partir du lundi 4 juin prochain :

De 8 heures 30 à 12 heures.

De 14 heures 30 à 19 heures

UNE PLAQUETTE SUR CHARLES DE GALLAND

L'Association des Anciens Elèves du Lycée que, pendant de nombreuses années, Charles de Galland présida et à laquelle il se consacra de tout son cœur noble et généreux, a cru devoir accomplir un devoir pieux en faisant éditer une plaquette sur Charles de Galland.

Tous ceux qui ont approché, et, de ce fait, aimé cet homme de bien, auront ainsi la possibilité de relire ce que fut la vie de celui dont la disparition a été si cruellement ressentie par la cité, par l'Algérie tout entière.

Ils y trouveront les discours qui ont été prononcés sur la tombe de notre grand disparu.

Dans la même plaquette est relatée également là cérémonie de l'inauguration du monument aux Morts que l'Association des Anciens Elèves a fait elever, dans le parloir du Œ.ycée, à la mémoire de ses membres tués au front.

Lycée, La liste glorieuse des 400 Anciens Elèves qui ont fait allègrement le sacrifice de leur vie à la Patrie, figure à la place d'honneur dans cette brochure ainsi que des photographies de cette émouvante cérémonie.

Les brochures, artistiquement imprimées ,sont en vente à la librairie Jules Carbonel' au prix de 2 fr. 50 l'exemplaire.

PAR DOUCE FRANCE 'LUBIN

POUDRE DOUCE FRANCE Paris

COMITE DU VIEIL ALGER

Afin de permettre aux sociétaires d'assister à la cérémonie commémorative du Centenaire de Pasteur, l'excursion à l'Amirauté primitivement annoncée pour le dimanche 3 juin, est reportée à dimanche 10 juin, à

9 h. 30 du matin.

MENAGERES

Alors que tout augmente, le prix du gaz diminue. Faites votre cuisine au gaz.

C'EST LA PLUS PROPRE

LA PLUS RAPIDE

LA MOINS COUTEUSE

CULTE PROTESTANT

Eglise protestante d'Alger. — Demain dimanche 3 juin, culte à 10 heures. Prédication de M. le pasteur Bégou-Bonnefon. Sujet : Enfants de lumière.

Association cultuelle protestante d'Alger.

(Temple de l'Agha, 8, rue Denfert-Rochereau). — Demain dimanche, çulte à 10 heures.

fTea Room, LA POTINIERE,

Ses exquises spécialités

LES AMIS DE L'HUMOUR ALGERIEN

La réunion générale des Amis de l'Humour Algérien, qui devait avoir lieu demain dimanche, est remise à une date prochaine qui sera ultérieurement fixée.

Pour nouvelles adhésions et renseignements, prière de s'adresser au président du ! comité directeur provisoire, Dr Vv. Trenga.

P.(L.rue Henn-MartlIl. Q;er..

CENTENAIRE DE PASTEUR

La cérémonie commémorative du centenaire de Pasteur, qui doit avoir lieu au Théâtre Municipal, dans Ig matinée de dimanche prochain, comportant un programme assez chargé, commencera à 8 li. 30 précises.

Les personnes invitées sont priées d'être exactes pour éviter tout désordre dans la, salle.

« LA POTINIÈRE a, pour satisfaire au goût de tous, a créé quelques succtllentes spécialités non glacées :

Potinière Fool Fruit, Poire Bourdaloue, Pêche Printaniète, Crème de Frintemps. Eton Mess.

- - - MUSIQUE

L'Alhambra étant loué pour une réception des marins de l'escadre, le concert de la Société de musique de chambre est remis à une date ultérieure.

CONCERTS TERMINUS

Ce soir inauguration des apéritifs et dînersCOncerts. de 5 h. 30 à 7 h. et jde 8 à 10 h. 30.

OBSEQUES

Hier, à 5 heures de l'après-midi, ont eu lieu les obsèques de notre regretté confrère André Roche-Ledieu, ancien rédacteur à la « Dépêche Algérienne », décédé après une longue et cruelle maladie.

De nombreux parents et amis, les représentants du commerce algérois, du barreau, de la magistrature des délégués de la « Dépêche Algérienne », de l' « Echo d'Alger » et du Syndicat des Journalistes, suivaient le convoi funèbre, ayant tenu à apporter un dernier témoignage. d'estime et de cordiale affection au défunt, en même temps que de sympathie à sa famille.

Nous nous inclinons à nouveau devant le deuil de celle-ci et la prions d'agréer l'assurance de nos vives condoléances.

Les obsèques de Mme Abraham, mère du sympathique président de l'Union générale des Petits Retraités de l'Afrique du Nord, ont été célébrées jeudi dernier, en l'église de Sainte-Bonaventure d'Alger, au milieu d'une nombreuse assistance. La défunte s'est éteinte dans sa quatre-vingtième année, ayant conservé jusqu'à ses derniers instants une santé et une lucidité qui faisaient l'admiration de ceux qui l'approchaient.

Le deuil était conduit par M. Abraham, fils de la regrettée défunte et la famille. Toutes les sociétés civiles et militaires de retraités étaient représentées aux obsèques par les sociétaires et les membres de leurs bureaux.

prouvant ainsi par leur présence, le très grand lien de solidarité existant entre tous les groupements de retraités de la Colonie.

L'inhumation a eu lieu au cimetière du boulevard Bru et de nombreuses personnali-1 tés du monde de la mutualité se sont inscrites au domicile de la défunte, rue Bois-laReine.

IMing automobile au 3 juin 1983

Du sport, du soleil, de la joie, voila ce que promet le Meeting de l'Union Automobile de dimanche prochain.

Le sport est déjà assuré car la quantité et la qualité des engagements des concurrents. Le soleil a formellement promis son concours. Quant à la joie, il faut qu'elle-soit entière et pour cela, il faut que cette superbe manifestation ne soit assombrie par le moindre accident.

Etant donné l'affluence énorme des autos qui vont aller assister à cette manifestation, la Commission Sportive de l'U.A.A. adresse un pressant appel à tous les conducteurs d'autos concurrents et spectateurs pour leur recommander la plus grande prudence. Le danger n'est point sur le trajet de la course où, secondée par M. le .Maire de l'Arba, l'Union Automobile a pris les plus grandes précautions pour éviter le plus petit accident, Pe danger est sur la route d'Alger à l'Arba et retour où vont se trouver les engins les plus putséânts, les plus modernes aux mainfr^ê: conducteurs fort expérimentés, fcmais souvent fort jeunes et pleins de fougue.

Automobilistes, de la prudence, de la grande prudence, des excès de prudence voilà ce que vous recommande l'U.A.A., si vous voulez voir refleurir de belles journées sportives, si vous voulez faire rendre à l'automobilisme l'estime des piétons èt des autorités, veillez tous sur notre cause et que l'on puisse dire bien haut que l'automobilisme n'est pas synonyme d'accident,

Rassemblement des concurrents à 13 h.

30 exactement sur la .place de la Mairie de l'Arba pour la distribution des numéros.

Prière de tenir le plus gïand compte des instructions des commissaires munis du brassard blanc et vert aux couleurs de l'U.A.A.

* Le Commissaire général,

Jougla.

BOXE

Demain dimanche, à 17 h. 3Q

au Stade municipal

XA VIEJR

PIOOHELLE

Pour le titre de Champion de l'Afrique du Nord

(poids mi-lourds), en 15 rounds de 3'

Nous voici enfin à la veille du grand combat qui a posé, depuis qu'il est annoncé, un point d'interrogation troublant dans le monde des sports !

Qui sortira vainqueur dimanche? Pour acclamer Piochelle et Xavier, la vaste enceinte du Stade se remplira d'une foule d'admirateurs des beaux spectacles sportifs !

L'organisation promet d'être impeccable.

Aussi, avec un tel programme, le public peut-il être assuré d'être particulièrement gâté.

La location sera ouverte jusqu'à dimanche midi,, à Bijou-Concert, pour les nlaces à 10, 15 et 20 francs, et chez Dianoux, pour les pourtours à 5 francs.

La réunion commencera à 15 h. 30 et les portes du stade - ouvriront à 13 h. 30.

T. S. F.

Dimanche, à 21 heures, concert par T.S.F., en l'honneur de l'escadre, avec le gracieux concours de Mlle X., chanteuse légère ; Mlle Sandra Mario, pianiste, ex-élève de Berthou, du Conservatoire de Paris: M. Galabert, pianiste, professeur au Conservatoire de Lyon ; M. Rieu, violoniste, premier prix du Conservatoire de Paris ; M. Bracco, baryton des théâtres de. Nice et d'Alger; M. Barbier, diction des théâtres Réjanne et Sarah Bernhardt.

La Fête des Fleurs de Chréa

Le mauvais temps a mis dans l'impossibilité matérielle le Syndicat d'Initiative de Blida de mener à bien les préparatifs de la Fête des Fleurs qu'il organisait à Chréa le dimanche 3 juin.

Aussi se trouve-t-il dans l'obligation absolue de renvoyer ces réjouissances à une date qui sera fixée ultérieurement.

Accident mortel

Blida. 1er juin (de notre correspondant particulier). — Une fillette indigène d'une douzaine d'années, Hamida Khedoudja bent Mohamed, au moment où débouchant brusque.

ment de la rue Denfert-Rochereau elle arrivait rue d'Alger, a été renversée, hier, dans la soirée, par une auto, dans laquelle se trouvaient Quatre personnes.

Relevée immédiatement par l'involontaire auteur de l'accident, elle fut transportée à l'hôpital militaire ; mais la pauvre enfant rendait le dernier soupir durant les cent mètres du trajet. M. David, commissaire cen-, trfil, informé. lç Parquet est saiic

MARINS BLESSES

Beux Discussions Sanglantes

UN QUARTIER-MAITRE TIMONIER EST GRAVEMENT BLESSE D'UN COUP

DE COUTEAU

Il était dit, comme toujours, que le passage de l'escadre serait marqué par des incidents sanglants. Arrivés depuis lundi dernier. donc le 28 mai et vers la fin du mois, les matelots n'avaient marqué leur présence à Alger par aucun fait grave. Mais jeudi soir ce fut la « paye » à bord, et hi<e<r. la ..poche bien garnie, nos braves mathurins se répandaient en ville et même dans la hauteville, fêtant joyeusement leur présence sur le « plancher des vaches ».

Ce fut l'occasion de discussions sanglantes, pouvant avoir des conséquences graves pour les victimes. et aussi pour ceux qui en sont les auteurs, si on les retrouve.

■ La première se serait produite à 8 heures du soir ; avec d'autres camarades, le quartiermaître timonier Troadès, âgé de 22 ans, à bord du « Bretagne » se trouvait en goguette dans un café, rue Mahon, à hauteur de la rue des Sauterelles. Il sortit un moment pour aller se laver la figure à une fontaine. Ayant fortement bousculé un petit portefaix arabe, il eut une discussion avec d'autres indigènes et l'un d'eux lui portait un violent coup de couteau à l'abdomen.

Le matelot, très gravement blessé, était transporté au commissariat de police du 2e arrondIssement où, aussitôt s'étaient rendus MM. Grucker, juge d'instruction ; Coquillard, substitut du procureur de la République; Delormel, commissaire de police et son inspecteu r- s e-crét aire, M. Raynaud Noël, pour la première enquête.

Le blessé n'a pu donner que de très vagues indications sur le crime ; après avoir été visite par le docteur Casteïli, il a été dirige de toute urgence sur l'hôpital Maillot ou aussitôt il a été placé sur la table d'opération; des chirurgiens-experts ont procédé a la laparotomie. Il n'a pu être interroge et n'a pu fournir aucun renseignement exact sur son identité.

La sûreté avisée recherche l'auteur du coup de couteau.

UN AUTRE QUARTIER-MAITRE EST BLESSE DE DEUX COUPS

DE REVOLVER

Dans la même soirée, à 21 h. 4$, un autre incident tragique s'est produit entre marins et indigènes. Mais cette fois-ci, c'est le revolver qui a parlé.

Avec d'autres camarades du bord, l' quarti. er-maître Haissmann Jean, du- « JeanBart », revenant de la haute-ville, descendait le boulevard Vallée, quand une discussion, pour un motif futile, s'élevait entre eux et plusieurs arabes. Ils avaient,, paraît-il, en marchant, légèrement bousculé les indigènes ; des mots aigres-doux, des menaces de coups étaient échangés, puis tout semblait être revenu au calme quand deux détonations retentissaient.

I quartier-maître Haissmann venait d'être atteint par deux projectiles de petit calibre, calibre 6 mm 35, à la cuisse gauche. Il était accompagné par ses amis au commissariat de police, d'où. après un nansement sommaire, il était dirigé d'urgence sur l'hôpital Maillot, avant qu'aucun docteur l'ait visité.

L'état du quartier-maître est assez grave.

Aussitôt après l'incident, les agresseurs ont rajiidement jjris la fuite; ils sont activement recherchés par les Services de Sûreté qui ont été immédiatement avisés.

A. Souquet.

A TRAVERS ALGER

MISE EN LIBERTÉ. — Le jeune Casseg-raindont nous avions relaté hier l'arrestation a été remis en liberté dans la soirée, sa complète innocence ayant été reconnue.

COUPS ET BLÇSSUR13..Incuîaâ de loups et blessures graves sur deux de ses coreligionnaires qui ont dû être hospitalisés, le aommé Saïd ben Bakir, 28 ans, marchand de charbon, demeuran cil, ruç Porte-Neuve, a sté arrêté par l'agent Hamouda, de la sûre,é générale et remis à la disposition du premier arrondissement chargé de l'information.

CONTREXEVILLE Guérit : Reins,

CONTREXEYILLE Voies Biliaires

TENTATIVE DE VOL A LA TIRE. —

Hier, en gare d'Alger, trois indigènes, Khaoua Amàr ben Rabah, 1J ans, Groumi Ahmed ben Amari, et Ali ben Ahmed Achoua étaient surpris au moment où ils essavaient de soustraire une « Djebira » contenant 6.062 francs appartenant au nommé Hadj Mohamedine ben Tamzali, 72 ans, commerçant, de passage à Alger.

L'agent Hamouda, de la sûreté, aidé de plusieurs employés du chemin de fer, a arrêté les trois indigènes qui ont été remis à la disposition du 6e arrondissement chargé de l'information.

Âoisette du Phénix

COUPS DE REVOLVER. — Deux indigènes. Sikir Ali ben Ahmed, 33 ans, navigateur. domicilié 18, rue du Darfour, et Toumi Dielloul bel Hadj, 28 ans. 13, "rue JeanBart, vidaient ces jours derniers à coups de revolver une vieille querelle.

L'un d'eux, Sikri Ali, fut touché peu grièvement au front ; son adversaire est sorti indemne de la lutte..

Les agents Ménard, Delrin et Hugon, de la sûreté générale, ont arrêté les deux bellierérants et les ont remis au premier arrondissement de police qui informe.

Les personnes sujettes à des malaises avec ardeur et tension du creux de l'estomac, sont assurées d'un soulagement rapide et durable, par l'usage régulier des Pastilles Vichy-Etat prises après et entre les repas.

LECER ACCIDENT. — Se trouvant, hier matin, sur la chaussée place du Gouvernement, le cuisinier Drian Georges, 35 ans, a été heurté et renversé par une auto qui a continué sa route.

M. Drian, légèrement contusionné, a regagné son domicile après avoir été Soigné au commissariat.

LUXEUIL-LES-BAINS (Haute-Saône). —

Modem Hôtel. En face de l'établissement thermal. Grand confort 1er ordre. Eau courante

LES VOLS. — Sur sa voiture, sur les quais, il a été volé à M. Magliaso, épicier, un pain de beurre de quatre kilogs d'une valeur de 56 francs.

- Dans le magasin de M. Drida Edmond, mercier, avenue de la Bouzaréah, il a été volé six paires de chaussettes, valant 70 francs, et une somme de 60 francs dans le tiroir-caisse.

— Passant rue Navarin, la dame Cathalda Marie a été victime d'un adroit filou qui lui a enlevé un billet de 100 francs.

L'ANDALOUSE

ANISADO

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FETES DU TELEMLY. - C'est ce soir aue commencent, sur le plateau des 7 Merveilles, en haut des escaliers de la rue Trolard, les grandes fêtes champêtres et foraines organisées par la section d'Alger de l'U.N.C.

Elles débuteront par une retraite aux flambeaux, avec le concours de la Joyeuse .Harmonie et de la Patriote d'Alger. A 9 heures du soir. grand bal féerique avec orchestre de choix.

Demain dimanche, grande" matinée l'a près-midi, avec le concours de la Patriote; le soir, grand bal à grand orchestre.

Si le temps le Derm-et. ces fêtes auront un grand succès*.

V

1 IMPRUDENCE D'ENFANT. — Hier soi.,

boulevard Amiral-Pierre, un gamin indigène d'une huitaine d'années, Mustapha ben Bachir, demeurant rue du Cheval. n° 9. qui ) avait grimpé derrière un camion. à chevaux, en voulant descendre, est tombé et s'est blessé au front. Après avoir reçu les soins du docteur Legendre, l'enfant a été reconduit chez ses -- parents.

COMŒDlA. — C'est dimanche que la Soj ciété Comœdia org-anise son premier bal d'été dans les magnifiques' salons de l'Oasis des Palmiers, au Jardin d'Essai. Les organisateurs "se sont assurés le concours d'un jazz réputé et tout a été fait pour que les, invités soient satisfaits de cette matinée. Un grand concours de valse aura lieu à cette occasion avec distributions de prix aux meilleurs danseurs. Des surprises sont réservées.

ANCIENS ZOUAVES. — Le Président et le conseil d'administration avant l'intention d'offrir, à l'automne prochain, l'historique de la société à tous les adhérents, prient ces derniers de vouloir bien, le cas échéant, faire connaître au secrétaire général, au siège, tout changement d'adresse ou de situation qui aurait pu survenir depuis les derniers renseignements donnés.

Dimanche prochain 3 juin, à 9 h. 30, réunion des camarades disponibles chez le sympathique trésorier général, M. Kuntz, propriétaire, rue Auguste-Hardy, qui nous fejça les honneurs de son musée. Ensuite, à 10 heures, apéritif chez le camarade sociétaire Figuier Edmond, bar de la Glacière, Bd Thiers, au Hamma. On fraternisera en payant son ecot.

TOMBOLA DES ENFANTS DE L'ALCERIE. - Cette société a été autorisée.

par arrêté préfectoral en date du 14 avril, à émettre une loterie pour 1923.

Cette tombola comporte un lot de 1.000 francs, des lots de 200 fr., 150 fr., 100 fr., 50 fr., et de très nombreux autres lots offerts par les autorités, les négociants de la ville et la Société.

Les billets sont en vente au prix de o fr. 50 et le tirage aura lieu le 15 août 1023 sous le contrôle de la Municipalité.

Les personnes de l'intérieur désireuses de posséder des .billets de cette tombola sont priées d'adresser sans retard leurs demandes à M. Cosentino, trésorier, rue de la Licorne no 2 ou à M. Edmond Cognyl, secrétaire général, rue Adolphe-Blasselle n° 12, en joignant-au montant des billets un timbre de o fr. 25 pour réponse.

BANLIEUE D'ALGER

SAINT-EUGÈNE

Les grandes fêtes du Sport Nautique SaintEugénois. — Le Sport Nautique Saint-Eugénois qui, dans cette charmante localité, détient le record des manifestations artistiques toujours marquées au coin du meilleur goût, organise de grandes fêtes de jour et de nuit les 2 et 3 juin courant.

Le programme qui nous est adressé mentionne un grand gala artistique qui aura lieu le dimanche 3 juin, à 15 heures, avec le concours d'artistes réputés et dont les noms sont un sûr garant du succès le plus complet. Citons notamment : Mme Gerfaud, chanteuse légère ; Mme BerthaTI, du Nouveau Théâtre ; M. Tabart. des Concerts d'Eté; Mlle Wurtz, forte chanteuse ; M. Fleurial, fin diseur ; le petit Roger, chanteur miniature ; Dollar, comique bouffe, etc. Une sauterie terminera le concert. Pendant les deux jours, grand bal avec un orchestre de 18 musiciens. Programme de danses nouvelles et anciennes.

Toutes ces attractions réunies attireront certainement, les 2 et 3 juin, à Saint-Eugène, un nombreux et très élégant public.

KOUBA

Certificat d'études. — Voici les résultats de l'examen du certificat d'études :

Ecole de garçons. —" Georges Mérens, mention assez bien ; Huillet Albert, mention assez bien ; Djaffar ben Ouenniche; Alfred Huillet ; Mohammed Bessa.

Ecole de filles. — Gilberte Pommier, mention bien ; Antoinette Salord, mention assez biôJXi Elise -- - i A Mlle Guiny et à M. Bloch. directeurs des écoles de Kouba, ainsi qu'aux heureux lauréats, nos plus vives félicitations.

HUSSEIN-DEY

La plage. — Malgré l'interdiction préfectorale, de nombreuses extractions de sable sont effectuées sur la plage d'Husséin-Dey risquant de détruire complètement le peu de plage qui subsiste et qui est le rendez-voxis l'été, des nombreuses familles qui ne peuvent se payer le luxe d'aller en France.

La Municipalité et le service de la police sont intervenus à plusieurs reprises, mais les extractions continuent.

Il serait heureux que l'autorité supérieure fasse défense formelle aux entrepreneurs d'enlever du sable ou du gravier sur une plage qui, il ne faut pas l'oublier, est à certains endroits à moins de cent mètres 4e la voie ferrée.

En quelque dix ans, la mer, sur tout le front d'Hussein-Dey. a avancé de trente mètres en moyenne, par suite des. extractions formidables de sable qui avaient été opérées sur le rivage.

La population s'inquiète à juste titre de ce fâcheux état de choses. N

Fêtes communales. — Toutes les commissions sont invitées à se réunir lundi 4 juin à 20 heures précises, salle de la Mairie, en vue d'élaborer le programme.

Les marchands forains désireux d'obtenir des emplacements sont priés de se faire inscrire tous les jours de 8 à 11 heures, et de 14

à 17 heures, et ce, avant le 15 juin, au secrétariat de la Mairie chargé de centraliser les demandes.

Estudiantina. - Les membres exécutants sont invités à assister aux répétitions générales qui ont lieu les mardis et vendredis salle de la rue Louis-Narbonne.

Il leur est rappelé que le premier concert d'été aura lieu sur la place de la République jeudi 4 juin à 21 heures et que la Société prête son concours aux fêtes du Ruisseau le 10 juin.

MAISON-CARRÉE

Fête des Ecoles. — C'est dimanche prochain 3 juin. à 15 heures, qu'aura lieu la fête des Ecoles, dans la cour de l'école des garçons.

Le public entrera par la porte d'entrée des élèves, face au Café de la gare des C.F..R.A.

Le prix d'entrée est fixé à un franc; des chaises. au prix de deux francs, seront mises à la disposition des personcs qui désireront s'asseoir..

Le concert comprendra des chœurs chantés par les jeunes filles et les garçons; des rondes chantées et dansées par les tout petits des écoles maternelles ; des morceaux de musique ioués par la .Société musicale Les Amis de l'Harrach ; des mouvements d'ensemble et des exercices aux barres parallèles seront exécutés par les pupilles de la Société de Tir et d'Education physique. Des jeux divers feront la ioie des enfants et même des grandes personnes. Une sauterie clôturera le programme de l'après-midi.

Le soir, à 21 heures, grand bai dans les deux cours de l'école, fraîchement sablées et feeriquement illuminées.

Prix d'entrée au bal: cavaliers, 2 fr.; cavalières, 1 fr.

En cas de mauvais temps, la fête serait renvovée au dimanche 10 juin.

Nous rappelons que le tirage de la tombola aura lieu dans l'après-midi, avant la sauterie.

Animal trouvé. — Un âne a été trouvé sur la route du Retour-de-la-Chasse à MaisonCarrée. Il a été recueilli par le tambour-major du 5e régiment de tirailleurs, chez qui -on pourra le réclamer.

Les obsèques de nos morts glorieux. — La ville de Maison-Carrée a reçu dimanche soir 27 mai la dépouille mortelle d'un de ses vaillants enfants, Sala Antoine, du 26 régiment de marche d'Afrique, classe 15, tombé au champ d'honneur en 1915, à Seddul-Bahr.

Elle a honoré le lendemain lundi le jeune héros mort pour la France avec une touchante sollicitude. Des fleurs, des couronnes avaient été offertes de toutes parts, et c'est en un imposant cortège qu'une grande partie de la population a accompagné ses restes glorieux jusqu'au champ de l'éternel repos.

En tête du cortège, la Société musicale .T-ps Amis de l'Harractt jouait .des marches

ffunèbres; venait ensuite la Société de tir et d'éducation physique précédant tous les élèves dès écoles de Maison-Carrée. Le cercueil déposé sur un corbillard, était entouré d'un piquet de tirailleurs du 5e régiment, Parme sous le bras, et suivi d'u' délégation de 1 Union des anciens combattants maison-carréenne, avec son drapeau.

Au cimetière devant une assistance visfblement empoignée, M. Tourenne, maire de Maison-Carrée, au nom du Conseil municipal et de la population ; M. Rudondy, au nom de l'Union des Anciens Combattants, section de Maison-Carrée ; M. Poulet, colonel, commandant le 5e régiment de tirailleurs, au nom de l'armée, ont éloquemment salué le vaillant héros qui a sacrifié sa vie pour la France.

La place nous étant m&surée, nous ne: pouvons, à notre grand regret, reproduir.

in-extenso les discours prononcés. Nous dirons simplement que tous les orateurs ont terminé leurs vibrantes allocutions par des' condoléances à la famille Sala.

L'Echo d'Alger se fait un devoir d'y joindre les siennes non moins vives et non moins sincères.

Association de Foucauld. — Samedi pnv chain. 2 juin. à 18 heures précises, M. Pasquier-Bronde, docteur en droit, premier adjoint au Maire d'Alger, inaugurera dans la salle de Foucauld le cours des conférences sociales qui seront successivement- données par les personnalités les mieux renseignées sur la question sociale moderne. Il traitera du « Syndicat comme agent d'organisation sociale ».

L'autorité qui s'attache au nom de M. Pasquier-Bronde, auteur d'une intéressante brochure récemment parue : « Ver une Démocratie organisée », ne manquera pas d!attirer à sa conférence cheminots, ouvriers, employés et patrons désireux de mieux connaître l'utilisation rationnelle et féconde de l'organisme de défense et de protection par excellence des intérêts professionnels qu'on nomme le « syndicat ».

Le conseil d'administration de l'Associaf tion de Foucauld dont l'effort est tout entier tendu vers l'enseignement et l'éducation populaires, les invite. à venir entendre la parola autorisée du conférencier. Elle sera pour eux un lumineux enseignement et pour beaucoup peut-être l'orientation immédiate vers le mode d'action le plus favorable aux-justes revendications des intérêts professionnels.

Ceux qui s'intéressent à la question sociale et ceux qui pourraient présentement ne pas s'y intéresser viendront grossir le nombre des auditeurs de M. Pasquier-Brondc et marquer par leur présence tout l'intérêt qu'ils apportent à une initiative grosse des plus heureuses conséquences. L'entrée de la salle sera gratuite.

Le Red-Star Club de Paris

à Alger

UN APERITIF D'HONNEUR LUI EST;

OFFERT

Après la belle manifestation du jeu de football-association donné par l'équipe champion de France, lès équipiers.du Red Star ont employé leurs loisirs, hier, à visiter Alger et ses environs immédiats.

A 19 heures. ils étaient conviés à un apéritif d'honneur, servi dans les. salons de la Brasserie de l'Etoile et offert par les sport'fs qui ont nom Plantier frères et Baroli.

Assistaient à cette réunion, les deux clubs qui avaient matché la veille, leurs dirigeants.

les délégués des Fédérations et iies clubs et ,la presse.

M. Plantier, dans une improvisation heureuse, remercie le Red Star d'avoir répondu aimablement à l'invitation. Il dit toute l'admiration des sportsmen algérois pour le club champion de France et le félicite de sa belle exhibition. > En terminait. M. Plantier boit aux succès futurs du Red Star.

M. Rivet, au nom de la Ligué algéroise de la 3 FA, remercie le Red Star de l'excellente leçon qu'il a donnée aux footballers algérois et. puisque de toute défai.te il faut tirer un enseignement, il espère que les joueurs sauront tirer profit de la belle démonstration de jeu scientifique à laquelle ils. ont assisté.

Rivgt souJmte_ban. su.QCÙs au. Rjç.d SiaX^,,

M. Rivet som-b,3it~e-nb î ~ranie.

pendant sa tournee en Uranie. •' 4 : Le délég-ué du Red Star répond ensuite et remercie MM. Plantier et Baroli de leur aimable invitation. Il dit combien l'équipe a été touchée des marques de sympathie qui lui ont été témoi gnées. Tout en souhaitant que l'équipe du Red Star ait donné satisfaction au public algérois, il parle du football algérien qui fait de réels progrès et au succès duquel il convie les éfluipiers du Red Star à ler son verre.

Cette réunion, dont il faut féliciter les promoteurs, 'se poursuit ensuite dans la plus franche intimité. Joueurs et dirigeants échangent des idées et nouent une cordiale amitié.

A.

LE « RED STAR » NOUS ECRIT :

« Alger, le 1er juin 1923.;

c Monsieur lé Rédacteur en chef de 1 Echo d'Alger,

« Monsieur,

« Auriez-vous l'obligeance, par la voie de votre journal de remercier les sportsmen algériens de la réception qu'ils ont réservée à notre, équipe. Celle-ci en est profondément touchée et gardera de son séjour à Alger un souvenir impérissable..

« Par la même occasion, permettez-moi une petite rectification : notre avant-centre contre le FC Blida n'était pas Langenove mais Alexis Mony.

« Croyez, Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.

« Louis Delblat,

« Directeur sportif du Red Star Club. i

N.D.L.R. — Bien volontiers nous rendons.

à Alexis Mony les quatre buts que nous avions attribués à^Lançfenove et - profitons de l'occasion qui nous est offerte pour lui dire tout particulièrement combien nous avons été heureux de 'le voir sur un ground algérois et admirer ses belles qualités qui en font un avantcentre de grande classe.

La Situation Agricole en Algérie

REBEVAL

Invasion de chenilles. — Les plantations

de tabac de notre région sont envahies par des chenilles qui s'attaquent aux organes aériens de la plante et causent de très graves déprédations. Les' plantations sont menacées d'être complètement ravagées si l'invasion n'est pas immédiatement combattue très énergiquement. La chenille, d'une coloration verte, paraît être la « Noctuelle Gamma », ennemie redoutable du tabac.

Elle s'attaqué d'ailleurs également aux pois chiches et aux gesses.

BOURSE DE PARIS

du 1er juin 1923

Physionomie du marché. — Marché bien impressionné par vive tension livre. Parquet début ferme. Nombreuses demandes. Banques bien tenues. Rio progresse vivement. Sucriè.

res bien disposées. Coulisse ferme. Changes, marché peu animé, devises progressent. Belpfinue soutenue. Mark délaissé.

3 perpétuel, 57,80 ; 3 amort., 69,30 ; 5 ancien, 74,85 ; 4 1917, 61,25 ; 4 1918, 61,42 ; 5 1920 .amortis., 88,95 ; 6 1920, 88,35 ; Ville de Paris 1919, 395 ; Ban1920, de l'Algérie, 44,90 ; Compagnie Algéque rienne, 1.350 ; Crédit Foncier de France, 1.206 ; Crédit Foncier d'Algérie lib., 515 ; Crédit Lyonnais, 1.550 ; Société Générale, 730 ; Société Marseillaise, 560 ; Bone-Guelma actions, 500 ; Est-Algérien oblig., 270 ; Lyon capital actions, 1.098 ; obligf. fus. anc., 310 ; niuvelle, 291,50 ; Ouest-Algerien, actions 494, obligations 270 ; Compagnie Transatlantique,

165 ; Messageries maritimes, 198 ; Suez, 87,70; jGafsa actions, 99o; Gafsa parts, 1.530; Maroc 1904, 451 ; Maroc 1910, 850 ; Russe 1906, 25 ; Rio Tmto, 2.618.

Change. — Chèques Londres, 71,09 ; Italie, 72,20 ; Espagne, 233,50 ; New-York dollar, 15,365 ; Suisse, 277,50 ; Belgique, S9 '°;

Hollande, 602 ; Mark, 0,0225 ; Norvège, 258; Suède, 410 ; Roumanie, 7,70 ; Danemarka 284,25.

Cenève. — Francs, 36,05 ; Marks,,0,77 * Couronnes, 0,7820 i Lires, 26,025 i Prague, 16,565. d. 0-

La taille, paraît-il, a tendance à remonter, la jupe du tailleur à se rétrécir.

Cependant, les longs corsages sont toujours de mise. Un effet très nouveau se compose d'une sorte de barre de broderie ou de tissu partant d'une épaule à l'autre efc ayant un peu la forme du décolleté à l'Impératrice (i85o).

Ce genre d'arrondi est assez difficile à Obtëhir. c'est à cela qu'on reconnait l'adresse d'une bonne couturière.

Les corsages se font beaucoup en crêpe georgette garance, se, garnissent tantôt d'une collerette, tantôt d'une broderie. Les manches des robes de dîner sont faites

d'une laize de dentelle, à moins que la femme ne préfère conserver les bras nus.

Les tons capucine, gris ardoise, argent et toute la gamme des verts et des rouilles sont les tons du moment.

Les crêpes de Chine, les crêpes marocains. les lainages souples ouvrent la saison. Pour le soir, quelques robes sont inspirées du style 1830. Taffetas ivoire et broderies de bouquets. Une nuance nouvelle est la teinte « henné H.

Voici, dans ce panorama 1.432. un ensemble de toilettes très habillées pour quatre circonstances de la journée. Peut-être certaines coupes paraîtront-elles un peu exagérées, mais en les exécutant pour vous-

mêmes, charmantes lectrices, vous pourrez en atténuer l'aspect.

La fig. 1 est une robe du soir en cachemire de soie vert amande garnie de broderies or, écharpe de dentelle du ton brodée or.

La fig. II est un manteau en kashadrap havane garni au col et aux manches de broderies de laine plusieurs tons.

La fig. III est une robe de crêpe marocain gris argent et bleu corbeau pour le thé.

La fig. IV est un tailleur du matin en reps marine garni de reps brique au col et aux manches, revers en cachemire tons

chamarés..

ÉLOGE DU CLASSIQUE

- - - - - - - - - - -

Le changement de mode est l'impôt que l'industrie du pauvre met sur la vanité du riche. Suivre à la lettre la Mode, est une occupation périlleuse. Aussi nos lectrices doivent plutôt se tourner vers son classicisme, vers cet art parfaitement éprouvé de se bien vêtir qui dure non point une, mais plusieurs saisons.

• Alors, à quoi bon nous montrer tant de belles toilettes? direz-vous. Simplement afin de mieux faciliter votre choix.

s. Avec le classique, la mode n'est plus éphémère. Prédire ce qui se fera jusqu'en 11925 est aisé parce que des milliers d'artisans travaillent déjà, sans se rendre compte, à l'élaborer; les tisserands, les brodeuses, teinturiers, jusqu'au jour où un Créateur rassemblera ces éléments en un tout homogène et parfait. Prédire n'est rien, mais l'homme propose et l'acheteuse dispose.

La difficulté, c'est de trouver, de stabiliser, la ligne générale, la forme, la couleur qui tiendra. Or, c'est toujours vers le classique que la majorité des femmes portera son suffrage.

Classique est et restera ce petit tailleur sobre de ligne qui rappelle les vestes ajustées des amazones de la Fronde.

Classique, cette robe du soir, ballonnée, car elle nous fait souvenir des crinolines sous Napoléon III.

Classiques, ces tissus cachemire, ces taffetas, ces soies de Lyon, ces indiennes, cotons brodés et ces lainages aux impressions « coloniales » qui, ébauchées par les

Croisades, vont devenir comme en Angleterre, une mode nationale : notre style, colonial.

Classiques,. les tissus de couleur. Le règne du noir a vécu. Il rappelle l'Inquisition d'Espagne, les noirs palais poudrés d'or de la Chine tragique, le deuil de nos guerres, et le style munichois; c'est la couleur morose et d'ennui qui masque souvent la négligence. Le noir amincit, oui, trais les teintes foncées aussi.

A Paris, trop de modes se contrarient, se neutralisent, pour que le style s'en dégage instantanément. Ce n'est que la saison terminée que la mode classique sort véritablement de sa chrysalide. De même l'arôme de toutes les plantes ne se fait point sentir en une serre chaude ; il faut pour cela les isoler, attendre la maturité de la fleur, afin que son parfum suave se répande dans votre logis.

M.

ON DIT QU E.

--«Ô»-

Les jeunes gens veulent porter un corset.

⁂

Une grande modiste orne ses capelines de fines guirlandes de fleurs qui tombent presque jusqu'à la taille.

*

± *

On peut broder l'organdi d'un mélange de point de chainette et de lacet.

1

CarteotuUere

De ces souliers mignons de rubans revêtus Qui voue font ressembler à des pigeons pattug.

%Oe qu"une Femme w" doit savoir tw

Pour petite maman. — J'ai retrouvé la recette des raisins secs purgatifs que vous m'avez- demandée ; c'est, en effet, p Ur les petits une purge légère et agréable à absorber.

Demandez chez votre pharmacien :

10 gr. de teinture de séné.

20 gr. d'eau de cannelle.

20 gr. de vin de rhubarbe.

Mélangez, agitez et ajoutez lob gr. de raisins de Corinthe. Laissez séjourner 24 heures puis faites sécher les raisins sur un tamis et conservez-les en bocal.

BERTHE SORS, 37, rue d'Isly, rappelle à sa nombreuse et élégante clientèle qu'elle possède tout ce qui concerne la lingerie élégante en voile' triple, crêpe de Chine, linon de fil et filine, ainsi que d'admirables parures ornéès de vraies dentelles pour pièces principales de trousseaux. Ces modèles seront incessamment renouvelés.

UNE EXCELLENTE LOTION

Eau de Cologne 250 gr.

Eau de roses 40 gr.

Borax 10 gr.

Teinture de musc 1 gr.

Glycérine 10 gr.

Mme J. R. — 10 Mais si, vous pouvez préparer vous-même vos bains sulfureux avec :

Sulfure de potassium 50 gr.

Eeau 1000 gr.

Faire dissoudre ; filtrer et ajouter 50 gr.

d'Eau de Cologne.

20 C'est de l'écorce de noyer que mâchent les kabyles et cela rend en effet les dents d'un blanc éclatant.

Un store inédit et d'un effet très heureux est fait en raphia travaillé au crochet : entre-deux régulièrement disposés et mélangés de perles de bois ou grappes de raisins sur fond formant treillis. Pour teindre le raphia, employer tout simplement du SAVON TEINTURE MAJIC.

LE VRAI COLD CREAM A LA

, GLYCERINE

Ce cold cream employé journellement assure une peau délicate et blanchc¡ pour le visage 41 peut remplacer la crème de toilette..

"F8'iteJ:fondre :

Huile d'amandes 100 gr.

Pommade blanche à la paraffine 200 gr.

Spermacéti 50 gr.

Cire blanche 50 gr.

Eau de roses 150 gr.

Borax 10 gr.

Essence de bergamote 10 g.

Essence de rose 5 g.

Essence de fleurs d'oranges 5 g.

LA ROBE QU'IL VOUS FAUT c'est celle faisant partie de la collection spéciale d'été chez VALENTINE FITON. Petits modèles en crépella ou marocain de coton établis pour les départs en France, à des prix très avantageux (10, rue d'tsly).

CONTRE LES TACHES DE ROUSSEUR

Voici une pommade indiquée par un médecin contre les taches de rousseur :

Précipité blanc -10 gr.

Nitrate de bismuth 10 gr.

Pommade à la glycérine 40 gr.

Bien mêler et à employer tous les deux ou trois jours sur les taches.

Assurez votre chevelure pour la vie en vous servant de l'incomparable LOTION ROUDERGUES.

POUR UN - SACHET

Racine de violette 250 grBois de santal 250 gr.

Feuilles de rose 250 gr.

Thym *^50 gr.

Canelle de Chine o gr.

Fleurs de lavande 50 gr.

HELÈNE ACCOYER habille jeune et bien; 9, place du Gouvernement (entrée passage Sarlande).

Les patrons de r Echo d'Alger

-«Ô»-

COSTUME DE BAINS POUR DAME

Il n'y a rien de plus gracieux et de plus comme il faut que la robe costume de bains.

Le maillot est peut-être plus pratique, mais il est parfois trop collant.

Ce genre de robe de bains, fait par exemple en alpaga de laine, garde toujours son maintien. Pendant longtemps les costumes de bain furent laids et inconfortables. Maintenant la femme les veut élégants et pratiques.

CeluI-ci, fig. /1.546, peut se faire en toile de soie marine ou en tussor. Il est formé dune tunique kimono ceinturé à la taille assez bas et recouvrant une petite culotte courte en dessous que l'on ne voit pas.

La garniture se fait de tresses d'alpaga foncé où clair. Un métrage de 2,50 en 90 sera suffisant. *

Vous recevrez ce patron, taille 44, contre mandat de 2 francs adressé à l' « Echo d'Alger », service des modes du journal, 26, boulevard Carnot, Alger. Bien spéci-.

fier patron 6.754.

Notre service de mode parisien vous adresse les patrons sous 10 ou 12 jours.

Les retards sont dus, parfois, à l'épuisement, mais souvent parce que l'adresse est insuffisante et les numéros d'ordre mal indiqués.

Passé ce délai, réclamer à V « Echo d'Alger », 26, boulevard Carnot, par carte postale à 10 centimes. La réponse vous parviendra par retour et le patron égaré sera remplacé gratis.

Patrons sur mesures : 5 à 10 francs; série taille 44, 2 francs. On traite par correspondance seulement et ces patrons-prime sont exclusivement réservés à l'usage de nos tectrices.

LA CUISINE

-«Ô»-

DELICIEUSES GAUFRETTES

Une demi-livre de farine, même poids de beurre. de sucre en poudre et six œufs. Battre à part les blancs en neige. Faire une pâte avec la farine. le beurre (tiédi dans une casserole) et le sucre et les jaunes d'œufs. Le mélange bien fait, on ajoute les blancs. Si les six blancs donnent une pâte trop liquide on n'en met que quatre ou cinq. Faire chauffer au préalable le fer, le graisser avec du beurre et mettre une noisette de pâte dans le fer. Quand la gaufrette est dorée on - la retire, - elle - - est - - cuite.

CATEAU ROULÉ AU CHOCOLAT

Prenez deux œufs entiers, 60 grammes de sucre et une demi-cuillerée à café de poudre à lever. Battez bien les œufs et île sucre, ajoutez la farine et la poudre à lever. Mettre dans un moule assez plat et long; faire cuire dix minutes environ. Quand le gâteau est doré étendez la confiture ou du chocolat fondu et roulez le gâteau nlnsieiira fois sur lui-même.

- -

ROBES.

MI\I\I'\NV\N\It..,

.A u Bal d

Le grand bal qui a eu lieu, jeudi soirf au Cercle militaire, en l'honneur de l'escadre, fut particulièrement brillant et le spectacle de la salle des Maréchaux, de la cour mauresque et de la terrasse, où l'on dansait, était vraiment féerique.

Citer les personnes présentes, serait fastidieux; disons que tout Alger était là. En , cette fin de saison peu de toilettes sont inédites. J'en ai cependant noté deux ravissantes, l'une gracieusement portée par la jeune

Mme S., était du plus pur Second Em..

pire, en taffetas lilas,. reflets mordoré; sur l'ample jupe longues bouclettes de taffetas picoté et au décolleté rond, gracieux.

effet de ruban noué.

Cette toilette faisait un amusant con-t traste avec celle très Renaissance, brochée d'or sur dentelle d'or. de Mme B.

Enfin, pour une jeune fille, quoi de plus délicat qu'un crêpe Ginette Parme entièrement plissé et cerclé par endroits de ban..; des de légers pétales de ce même crêpe.

MARTINE.

Combinaison Jupon pour Dame

Pour porter avec les robes drapées, il est souvent nécessaire d'avoir un - jupon très léger, mais à plis permettant d'étoffer, davantage le dessous des tobess

Rien n'est plus gracieux qu'une combi., naison-jupon dans le genre de celle-ci, fige 1506, composée de 4 morceaux choisit dans un tissu à fleurettes aux nuances gaies,

Cette combinaison peut s'exécuter en mousseline, en linon, en nansouk, elle présenté un corps plat sur lequel est montée une jupe froncée aux hanches.

Les doubles bretelles et le petit laçage à la manière des corsages des paysannes suisses sont faits de rubans de velours noir, à moins que l'on ne préfère un ruban assorti au ton des fleurettes. Un métrage de 2.25 en 0.80 est nécessaire. Taille 44.

Vous recevrez ce patron contre 1.50 en

mandat (ni timbres, ni billets), adressé à TEcho d'Alger, 26, Bd Carnot, Alger: Bien spécifier patron 66.10.

FEUILLETON DE L'ECHO D'ALGER 92

Les Deux Orphelines

Par Adolphe P ENNERY

OUATRIÈME PARTIE

« Affaire du pavillon du Bel Air a

", XXVI

Et. joignant le geste à la parole. il avan-

çait déjà la main pour saisir le pli.

Mais, au moment où il allait l'atteindre.

prompt comme l'éclir- Picard s'éloigna d'un pas. plongea sa main dans son gouset et envoya une poignée de tabac en plein dans les :Yeux du geôlier.

Rumisnac tomba a la renverse dans les bras clu chevaliër, accouru pour aider Picard, tandis que celui-ci envoyait dans la figure du geôlier une seconde poignée de la poudre. en murmurant entre ses dents :

—- Tu aimes le tabac à la rose, mon bonhomme ; eh bien ! en voici, en voici encore !.

Le malheureux Riimignac n'avait pu pousser un cri. Les retins portées aux yeux. il étouffait de souffrance et de colère.

Picart" saisit le moment où sa victime ouvrait la bouche pour lui enfoncer le bâillon entre les dents.

Et tandis que le chevalier lui attachait le moùciipir. le valet, surexcité par ce premier succès, s'écriait :

Ah ! ton procédé est bon, excellent, mermon cher Rumigaac. et tu vois que j'ai bien retenu tout ce que tu m'as dit :

Puis il s'interrompit pour dire à Roger :

•— Serrez fort: monsieur le chevalier, faites quatre nœuds plutôt Qu'un ; il ne faut rien économiser aujourd'hui !

'¡ Le geôlier se tordait dans un accès de rage furieuse, et la douleur, qu'il trouvait aux

yeux devait le mettre au supplice.

Faisant un effort désespéré, il avait réussi à se placer sur son séant.

Il luttait comme un diable contre ses deux agresseurs.

Ce que voyant. Picard dit à son maître r — Fouillez dans les poches de mon habit; monsieur le .chevalier y trouvera des foulards.

Roger avait fait ce qu'on lui disait.

— Nous allons le ficeler comme il -faut.

mon maître, fit Picard, en se servant des foulards avec une célérité et une habileté qu'on ne lui eût certainement pas soupçonnées.

Il avait fait signe au chevalier de retirer la veste du geôlier, pendant qu'il maintenait celui-ci.

— Je vais t'aider, mon bon Picard, répondit le gentilhomme en enlevant le vêtement qu'on lui désignait, et à mon tour, je te recommande de ne pas épargner les nœuds.

Cette fois, le valet était absolument satis fait de lui-mêtpie, car,, à chaque nouveau nœud qu'il serrait de toutes ses forces sur les poignets. il interpellait sa victime :

— Tes leçons ont du bon. mon vieux Rumiznac.

« Quel dommage que ie sois oblige d en faire l'expérience sur toi-même ! Mais, sois tranquille tu n'en mourras pas ! Est-ce bien comme ça que tu as arrangé les geôliers anglais ?.

Et, s'adressant à Roger :

— Serrez fort les jambes, monsieur le chevalier !.

Puis, à Rumignac :

— Tu vois. mon vieux, tout y est. le tabac. le bâillon, les cordes.

Puis. se levant :

— Et te voilà en notre pouvoir. C'est à ton tour d'être le prisonniei de mon maître.

Mais nous seroùs cléments, et avant de te quitter, mon brave Rumig-nac. nous te fcron.

un cadeau soigné. tu verras cela!

Roger, enthousiasmé de la façon dont son valet avait combiné et exécuté l'opération.

saisit les deux mains de Picard, et les étreignant dans les siennes :

— Viens, mon ami, s'ëcria-t-il, viens, et, une fois libre, je te témoignerai toute ma reconnaissance !-..

Mais Picard l'interrompit aussitôt, en lui disant à voix basse :

— Oh ! monsieur le chevalier, pas si vite, vous allez vous compromettre !

Et, comme Roger fronçait les sourcils : — Ayez confiance jusqu'au bout; je vous jure qu'il ne dépendra pas de moi que nous ne sortions promptement d'ici.

- En douterais-tu, par hasard ?

'- Tant que je ne serai pas au fin fond de la rue Saint-Antoine, je ne me trouverai pas en sûreté.

Roger était devenu pâle.

— Au fait, demanda-t-il, comment allonsnous sortir de la Bastille ?

— Vous allez le voir, mon excellent maître. Et, tout d'abord, ajouta-t-il en enlevant le foulard, le bandeau et la ouate qui lui couvraient le visage, je n'ai nlus ni fluxion, ni mal aux dents.

Il avait posé les différents objets sur la table, et, revenant vers Roger : -

table, Monsieur le chevalier, dit-il, il faut nous dépêcher.

—: A quoi faire ?

— A déshabiller cet homme !

Puis, s'apercevant d'un moment, d'hésitation chez son maître :

.L Monsieur le chevalier voudra bien me pardonner de lui imposer une si désagréable besogne; mais nous n'avons pas le choix des movens.

Déjà Roger s'était baissé vers Rumignac et se mettait bravement en devoir de le dévêti

Pendant ce temps, Picard lui disait :

— Tirez la culotte ; moi, je me charge des souliers !

- Voyons, Picard, dépêchons-nous !

- Je comprends toute l'impatience qui vous agite" monsieur le chevalier, mais nous

ne sommes pas au bout de nos peines, et mon maître voudra bien, maintenant se déshabiller à son tour.

— Pourquoi faire ?

— Pour changer de costume-

— Avec qui ?.

Et il indiquait du doigt la défroque du geôlier.

— Non pas !. non pas ! fit Picard. je me suis réservé tout cela. Monsieur le chevalier voudra bien endosser mon habit.

Tout en parlant, -Picard avait remplacé l'habit de Roger par le sien.

— Et la culotte aussi, monsieur le chevalier; il faut accepter ma livrée tout entière, afin de n'être pas reconnu dès les premiers pas que vous risqueriez devant ces gredins de guichetiers.

En un rien de temps, Picard eut opéré le déguisement de son maître, comme eut pu faire le costumier le plus habile.

— Rien n'y manque, .dit-il en récapitulant: les souliers à boucles d'argent, bas noirs, culote idem, gilet idem, idem l'habit.

Puis, arrachant sa perruque.

— Jusqu'à ceci, mon maîtres respecté, qu'il faut que vous placiez sur votre jeune tête.

Sans répondre, le chevalier prit la perruque et la posa sur sa tête, en faisant disparaître ses cheveux dessous, de façon à ce que pas un seul ne dépassât.

De son côté, le valet avait endossé le costume du geôlier.

Certes, il eût fallu le regarder de bien près pour découvrir la supercherie. Il n'en était pas de même du chevalier, dont le visage était entièrement découvert.

Mais Picard avait tout prévu.

— Monsieur le chevalier, c'est vous qui, maintenant, allez avoir mal aux dents à votre tour, ce qui obligera votre fidèle serviteur de vous empaqueter la.figure avec cette ouate et ce foulard.

Lorsque cette mascarade fut achevée : - Il ne nous reste plus déclara le vieux

domestique, .Qu'à nous précautionner contre une surprise.

— Qu'entends-tu par là?

— Qu'un gardien peut, en passant devant cette porte, avoir la fantaisie de jeter un coup d'œil par ce guichet, et alors.

— C'est juste, il faudrait faire disparaître cet homme.

— Rien de plus facile, comme vous allez voir monsieur le chevalier.

Et, saisissant le geôlier par les pieds : — Prenez-le par la tête, dit-il à Roger.

Soulevé de la sorte, Rumignac fut trans porté sur le lit du prisonnier, enfoui sous les couvertures, qu'on lui releva jusqu'au milieu du visage, lui laissant tout juste le nez libre pour qu'il pût respirer.

Rien n'avait été négligé, et tout ce travail n'avait pas exigé une vingtaine de minutes.

Picard monta sur la table qu'il avait approchée de la lucarne et plongea ses regards le plus loin qu'il put.

La cour était déserte. Il vit la poterne par où ils allaient sortir, si rien ne survenait en route.

Et, cherchant dans le trousseau la clef que l'infortuné Rumignac lui avait indiquée, on s'en souvient, il la tint toute prête dans sa main.

En ce moment, un bruit de pas se fit entendre distinctement sur les dalles du corridor.

Quelqu'un approchait qui, probablement, allait passer devant la cellule.

— Pourvu qu'il ne lui, prennent pas fantaisie d'ouvrir le guichet ! murmura Picard à l'oreille de son maître.

Sans répondre, le chevalier saisit la main de son vieux serviteur ; tous deux se regardèrent. comme s'ils allaient essuyer le feu ensemble.

Tout à coup, le sang se glaça dans les veines de Picard.

L'homme qui marchait dans le corridor wnait de arrêter devant la celluloI

XXVII

Le chevalier de Vaudrey avait éprouvé une sensation de vertige.

Aidé par @ le vieux serviteur de sa famille,

il avait espéré une évasion qui lui permettrait de voler au secours de son Henriette bienaimée.

Après le sombre désespoir de ses journées interminables et des mortelles nuits de prisonnier, il avai$ vu luire un rayon d'espérance.

Mais cette lueur s'évanouissait subitement.

Encore une seconde. et cette porte allait s'ouvrir, la tentative serait découverte.

Et les rigueurs recommenceraient pour lui, avec cette aggravation qu'on le surveillerait nuit et jour.

Cette idée provoqua chez Roger cet affolement qui. s'emparant des prisonniers, les pousse à ne pas reculer même devant un cri , me, s'il doit aider à leur évasion.

Si, en ce moment, un truichetier ayant ouvert la porte, se fûfprésenté, dans un accès de surexcitation cérébrale, le chevalier de Vaudrev n'eût probablement pas hésité à lui sauter à la gorge.

Et le placide Picard, lui-même, eût imité son exemple.

Par bonheur, après avoir frôlé la porte, l'homme passa. ,

Il avait semblé au valet que l'individu qu: s'était ainsi éloigné avait monté les escaliers conduisant à l'étage supérieur, au lieu de descendre.

C'était un bon indice.

Le danger eût été de se trouver nez à ne: avec lui, à l'étage inférieur.

Sans hésiter, il fit jouer le pêne. La porte massive s'ouvrit sans bruit.

Personne nulle part.

Pas le moindre bruit, provenant ni de 1 étage supérieur, ni du corridor d'en bas. 1

Picard, d'une main tremblante, toucha U bras du chevalier.

(A suivreJ

TRIBUNAUX

Tribunal Correctionnel d'Aloef

TROMPERIE SUR LA QUANTITÉ

(Le nommé Gangeiii Guiseppe, 47 ans, boulanger 16, rue Bleue, faisait usage d'un poids, privé du plomb d'ajustage, d'où il résultait Que lorsqu'il pesait un kilogramme de pain,, il no délivrait en réalité que 938 grammes de cette marchandise.

Poursuivi hier pour tromperie sur la quantité, Gangçni a été condamné à 100 francs d'amende.

VAFFAIRE JEAN M ORINAUD-KHALED

M. Khaled était poursuivi hier, à Alger, wur diffamation envers M. Jean Morinaud, dans les memes conditions qu'il le fut déjà à Bône. ,

Nos lecteurs savent qu'il s'agit de la reproduction. ds - Flkdam. d'une lettre de M.

Giacobbi. jugée diffamatoire par M. Jean (Morinaud.

Par défaut, le tribunal a-condamné Khaled à mille francs d'amende et à dix mille francs de domages-intérêts. Deux insertions du jugement aux frais, de l'inculpé.

LES SUITES D'UN ACCIDENT

D'AUTOMOBILE

La jeune Suzanne Cohen, 13 ans, était renversée. le 31 mars dernier, rue Bab-el-Oued.

-par une Voiture automobile conduite par le nommé François Moll, demeurant 18, avenue- Malakoff. La -fillette était relevée sérieusement blessée, et depuis elle est restée partiellement estropiée.

L'enquête faite a démontré que Moll allait À une vitesse rapide au moment de l'accident et que sa responsabilité demeurait entière.

Le tribunal lui a infligé cent francs d'amen.

.de et «a alloué quatre mille francs de dommages-intérêts envers la partie civile, la jeune trictime de cet accident.

EXPLOIT D'UN CHAUFFEUR

Les agents de la police municipale ont reçu tjes. ordres très sévères pour refréner l'ar deur de certains chauffeurs et ils dressent procès-verbal quand ils peuvent le faire.

Il v a quelques jouts, les agents Jauze et Garrigues,, de la police municipale, se trouvant de service vers minuit rue Michelet, au coin de la rue Bourlon. quand ils virent arriver à toute vitesse un taxi, phares allumés, montant dans la direction de Mustapha. Se plaçant au milieu de la rue, les agents intimèrent au chauffeur l'ordre de s'arrêter.

Ce dernier reçut fort mal — s'il faut en croire les données de l'accusation - les observations" des deux agents et ayant repris ga course, il disparaissait.

Quelques instants après la même voiture redescendait, toujours à grande allure. Nouvel arrêt du taxi par les agents et procèsverbal qui indisposait fortement le chauffeur.

Il déclarait alors aux agents Jauze et Garrigues :

« Je vais faire cent mètres en arrière. Pla« cez-vous au milieu de la rue et vous verrez a si ie ne vous passerai pas sur le ventre. »

Il fit comme il l'indiquait. Les agents purent *se garer à temps.

.P.our tous ces motifs, le tribunal a infligé, Ihier, au sieur Louis Combes. 22 ans, domi cilié rue René-Caillé, 4. l'auteur de cet exploit la peine de quinze jours de prison.

A Combes a contredit une partie des faits <tui lui étaient reprochés.

Association lIeSmBS Françaises

Le seconde audition du Concert Symphonique avec chœurs (plus de 100 chanteurs) qui saura lièu lundi 4 juin prochain, à 5 heures au théâtre de l'Alhambra, est attendue ave( impatience et par ceux qui ont déjà assisté à la première et par ceux qui regrettaienl de l'avoir manquée. On aura encore le plaisir d'entendre l'ouverture de la Flûte Enchantée de Mozart. Les jolies voix de Mme Prost. Mlles Siffredi et Soudigné, 30li du chœur du 2° acte d'Alceste de Gluck. Mlle Léa de Mattos, MM. Maquet, G. Riva, Péruli, Icard Et A. Riva exécuteront le très intéressant sexttet de Reuville. Dans la deuxième partie, la Fantaisie op. 80, l'émouvante et puissante œuvre de Beethoven pour piano, fcheeurs et orchestre. En supplément du programme, M. V. Llorca jouera la pittoresque jRapsodie d'Auvergne, pour piano et orchestre, de son illustre maître C. Saint-Saëns, qui affectionnait cette œuvre, et diverses pièces pour piano seul. Ensuite deux aubades de Lalo, et pour finir la splendide marche de Tannhauser, orchestre et chœur, œuvre dans laquelle les belles et jeunes voix de ces jeunes filles et jeunes gens, bien entraînées par le talentueux chef d'orchestre, M. G.

Riva, et les musiciens appréciés tels que Mmes Gonnet et Barbet, et M. Aubine, lais0 seront l'auditoire sur une impression faite de charme et de regret des choses belles et passées. t

Les dames faisant partie des chœurs et j'orchestre sont priés d'être Salle des BeauxArts, lundi matin, 9 h. 30.

Examens et Concours

EXAMENS DE LICENCE-ES-LETTRES

(mention arabe)

Candidats reçus : avec mention assez tien ; M. Immarigeon, Mlle Riu, M. VaJat.

ERTIFICAT D'ETUDES LITTERAIRES

CLASSIQUES

Candidate reçue : avec mention assez bien : Mlle Parmentier.

INSTITUT STENOCRAPHIQUE

DE FRANCE

Ces épreuves auront lieu à l'Ecole supérieure des filles, avenue Pasteur, le dimanche 24 juin, à .7 heures pour la dactylograimie3 à 9 heures pour. la sténographie.

- Tous les sténographes pratiquent les systèmes Buisson, Duploye.. Prévost-Delaunay, peuvent y prendre part et se faire inscrire à l'Union des Sténo-Dactylographes de l'Afrique du Nord, 16, rue de Tanger le soir de ti h. à 7 h. Dernier délai : 20 juin.

Certificat d'Etudes

ALGER, RUE DU DIVAN

Garçons. — Addonne, Akloul, Bakri Marcel, Bellahouel, Ben Sahin, Bossa, Bouteiller, CabaneUas, Cabot, Cardona, Castcll, Chich, Cohen Georges, Cura, Diaz, Di Fustio, Eichaker, Fabre. Gautier, Gener, Gerbi, Karsenti, Levy. Labatut, Miara. Minrane, Parezano, Peyre, Peyroux, Pilato, Piona, Pons, Sammùl. Sefonte, RipoU. Sirera, Strock. Tarakli, Touati, Vengud, Zaoui.

BIRKADEM

; Garçons. — Beuffe Charles. Cheriti Ahm.ed, Dufour Maurice, Féménias René, Gabhet Edouard, Guiblaud Albert, Hafiz IsjnaïeL Hussenot Eugène, Onègre Pierre, Ro.

tey Théodqre, Sala Antoine, Ségui Jean, Schneider pierre. Thiers André, Tiffou Constant, Tixidor Thomas.

Filles. — Battarel Suzanne. Cardona Jeanne. Combes Thérèse, Guasch Catherine, Guétaya Aïcha, Izern Mireille, Juan Flora, Lagrange Hersilie. Laforgue Marie, Lemouïy Marcelle, Llopis Jeanne, Papillon Juliette, Plat Lucie, Sintès Antoinette.

INFORMATIONS MARITIMES

-

MOUVEMENT DU PORTi du 31 mai au Ier juin 1Q23

Arrivées. — Vap. holh Ryndijk, de Cons.tantinople, rel. : vap. Yobgo Zora, de Gravoea, rel. ; vap. fr. Algérie, de Tipasa. vin ; vap. ang- Douro, dé Palermé, rel. ; vap. fr.

Marcel Schiaffino, de Bougie, rel.; vap. fr.

Moulouya, de Marseille, d.m. ; vap. holl.

Stadodyk, de Palerme, rel. ; vap. ang. Broclow, de Bombay, rèi. ; vap. fr. Savoie, de

Marseille, d rn - vap. ang. City Of Oxford,

8e Liverpool-Oran, d.m. ; vap. fr. Charles-

Roux, de Marseille, d. m. et pass.

Départs- - Vàp. fr. Monnette pour Rouen, d.in. ; vap. ir. Manôuba fjour Marseille. d.

ta. ef naâs*

LA Vie SPORTIVE

FLOTTE FRANÇAISE CONTRE ALGER-U NIVERSITE-CLUB

Aujourd'hui samedi au Stade de Saint-Eugène, à 15 heures, auront lieu deux intéressantes rencontres. La première en Rugby entre l'équipe du cuirassé Courbet » considérée comme le meilleur « team » de la marine de guerre française et le quinze de l'Institut Agricole d'Algérie récemment vainqueur des champions d'Alger.

Le second match, en Association entre le « onze » du cuirassé « Bretagne » et une équipe sélectionnée parmi les membres de l'Association générale des étudiants de l'Université d'Alger, ainsi composée :

Servel, Bastos, Clarou, Esclapez, Sçhaufler, Vanney,, Fellert, Pavillard, Malosse, Favel, Luglia.

La grande valeur de ces joueurs est un sûr garant de la beauté du jeu qui sera pratiqué.

LES BREVETS ET CHAMPIONNATS

SCOLAIRES DE «ATATION

Nous rappelons que c'est demain diman che, que la Ligue de Natation du Département d'Alger fera disputer, à partir de 9 h.

30, dans la Darse de l'Amirauté, les brevets et championnats scolaires de l'Académie d'Alger.

Parmi les associations scolaires engagées nous sommes heureux de noter l'Union Sportivedu Lycée d'Alger, la Section Sportive de l'Ecole primaire Supérieure, le Groupe sportif de EEcote Normale ainsi que l'Association féminine « Académia Sports Gambetta » qui présenteront leurs meilleurs éléments. Nous revenons donc avec plaisir les Pelaz. Castiglione, Spinoza, etc.. se livrer une lutte sévère pour conquérir les titres si enviés de champions scolaires.

Voici les différentes épreuves qui se disputeront au cours de cette intéressante réunion : -

1° Brevet du nageur scolaire : Parcours de 25 mètres nage libre, sans limite de temps, départ plongé, comportant l'attribution d'une médaille de la Fédération avec mention F. F.N .S. (Brevet du nageur scolaire).

20 Brevet supérieur du nageur : (3 degrés, ouvert aux nageurs juniors et seniors.

3e deé : Parcours de 50 mètres nage libr, virage flottant, en 60 secondes (Médaille de bronze décernée par la Fédération).

2e degré : Parcours de 50 mètres nage libre virage flottait, en 35,secondes (Médailles d'argent décernée par la Fédération).

1er degré : Parcours de 50 mètres nage libre, virage flottant, en 30 secondes (Mé daille d'or décernée par la Fédération).

30 Championnats scolaires. - a) Junior; de 15 à 18, ans : 50 mètres nage libre; 25( .mètres relais par équipes de 5 nageurs se relayant tous les 50 m.

b) Seniors au-dessus de 18 à 20 ans : 10( mètres nage libre.

Notons que dans un but de propagande la Ligue d'Alger a décidé d'ouvrir l'épreuve dt Nageur Scolaire à tous .les scolaires sans qu'il soit nécessaire qu'ils appartiennent à une association scolaire affiliée à la Fédération el de clôturer les engagements dimanche matin à 9 heures. Des locaux seront mis à la disposition des engagés à partir de 8 h. 30.

De plus un match de water-polo entre lee excellentes équipes premières du cuirassé fi Bretagne »-et de l'Association Sportive Al.

géroise clôturera cette intéressante manifes.

tation.

Convocations

Jeunesse Sportive Socialiste. — Samedi 2 juin à 18 h. 30. réunion générale tous équipiers au Café de la Bourse, Champ de Manœuvres. Démission du Président.

ASSE (section féminine). - Dimanche matin à partir de 9 heures, entrainement au Stade Min.

gaSroD. Présence indispensable de toutes les sociétaires qui participeront à. la « Coupe d'honneur » intermembres (concours du mois de juin).

RASA (Rugby). — Tous les joueurs de rugby non convoqués pour le match de dimanche avec l'équipe du cuirassé « Bretagne » sont priée de déposer soit au siège de la Société samedi soir soit sur le terrain dimanche à 3 heures, le maillot qu'ils détiennent.

2 FA. — Les championnats d'athlétisme des 2e -catégories devant avoir lieu le 10 juin au Stade Mingasson, les engagements seront reçus à. la séance de la commission sportive de lundi 4 juin, aux aotie-sole de la Brasserie Laferrière, passée cette date, tout engagement sera refueé.

Marine Sportive Algéroise. — Nation : Il est rappelé aux sociétaires pratiquant la natation que les entrainements ont lieu les mercredis et vendredis à 17 h. 30 et dimanches à 9 heures.

Que ces entrainements ont lieu dans la darse de l'Amirauté. Il est rappelé en outre que dimanche. 3 juin, il sera procédé à la formation des 3 équipes de water-polo devant participer aux championnats officiels. commençant le 17 juin, et que tout sociétaires, n'étant pas à 9 h. 30 précises à l'Amirauté, ne sera pas compris dans une équipe, sauf cas de force majeure.

Croupe Sportif Joyeuse Pensée. — Dimanche entrainement à la nage et au water-polo. Réunion des nageurs au siège à 7 h. 30.

Association Sportive Montpensier. — Ce soir à 6 h. 30, réunion 2e et 3e équipe foot-ball. Demain dimanche à 7 h., Stade Mingasson, coureur. à

pied. Natatidn championnat scolaire rendez-vous à 8 h. 30, môle Lyvoie : Ca-banellas, Mangusi, Poulhariès, etc. Spécialement convoqués pour lee autres nageurs, entraiqement 9 heures du matin, bassin de radoub.

RASA. — Foot-ball Association. — Cet aprèsmidi. au Stade du club, rendez-vous de tous les équipiers premiers pour matcher contre équipe de l'escadre.

Natation. — Dimanche matin & 8 h. 30. réunion des nageurs et dee équipiers premiers de water-polo pour matcher l'équipe du Jean-Bart.

RenàM-vous daree de l'Amirauté.

Athlétisme. — Lee athlètes de 2e catégorie sont informés qu'un challenge inter-membres se disputera le dimanche matin 3 juin à 6 h. 30 sur le terrain du club. Ce challenge se fera sur les 3 meilleures épreuves de chaque concurrent et classement des épreuves servira à désigner les athlètes devant représenter le club aux championnats de 2e catégorie.

ASSE. — En vue des grande matchs contre le Red-Star de Parie qui doivent avoir lieu les 9 et 10 juin courant sur le Stade de 6t-Eugène, les équipiers premiers sont invités à venir à l'entrainement dimanche 3 juin à 9 heures.

Cymnaste Club d'Alger. — Demain rendez-vous à 6 h. 30 au local pour les athlètes désignés pour participer à la journée des records de l'UF ; même heure, convocation pour les tireurs en vue de la sélection de la délégation prenant part au concours du 10 juin.

UVF- Dimanche matin à 7 h. 30, à l'arrière port de l'Agha devant les ateliers algérois. pour le championnat de vitesse sont convoqués :

MiM. Bauvais, Lacoste, Beltrand, Donnedu, E. Paul. 'Lambert, Lazard, Gastonnet ainsi que les délégués du Clubs : Pérès (USC Réant (GS), Dianoux (ASSE), di Biase (SCEB), Ferrandis (USEB). L'épreuve sera divisée en séries, repêchages, demifinales et finale.

SUR LA ROUTE

PONTS ET CHAUSSEES

DEPARTEMENT D'ALCER

Au cours de la semaine du 4 au 10 juin 1923. il sera exécuté des cylindrages sur les routes nationales du Département d'Alger, entre les points suivants :

Traction mécanique

Route Nationale nQ 1, d'Alger à Laghouat.

- Entre les kil. 30 et 31 (Le Figuier).

Route Nationale n° 14, d'Affreville à Mascara. — Entre lès kil. 115 et 116 (Ferme David).

Route Nationale nQ 19, de Ténès à Orléansville. — Entre les kil. 26 et 27 (Chassériau).

Traction animale

Route Nationale n° 1, d'Alger à Laghouat.

— Entre les kil. 36 et 37.

Route Nationale n° 14. d'Affreville à Mascara. — Entre les kil. 105 à 106 (Vialar).

L'ECHO D'ALGER

ABONNEMENTS

3 mois 6 mois Un an

Algérie * 14.00 26.00 60.00 France, Tuniai., Ma-

roc. 15.00 2®'00 64.00 Etranger.. s 22.00 42.00 80.00

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Chèques postaux : 19-25

qL

DERNIÈRE HEURE

La Conférence de Lausanne

LA CONFERENCE PASSE DE NOUVEAU

PAR UN MOMENT DIFFICILE

LaUtsanne, 1er juin. — 'La Conférence de Lausanne traverse de nouveau, pour la dernière fois très vraisemblablement, uh moment difficile. •.

C'est une question d'intérêts éminemment français qui en est cause. Il s'agit du paiement des coupons par la Turquie aux porteurs de titres ottomans. L'épargne française est intéressée dans la question pour une somme considérable qui atteint plus de cent millions de francs papier par an.

Ce que les Alliés demandent aux Turcs est fort simple et, par surcroît, entièrement conforme aux nrincipes du droit public. Dans le projet de traité qu'ils soumettent aux Turcs. ils réclament en effet à la délégation!

turque de se conformer, soit par un articlei du traité, soit p?«r une simple déclaration annexe, au décret du Moharrem, par lequel l'Empire ottoman s'est engagé naguère à payer les aorteurs soit en livres sterling, soit en monnaie de leur choix.v autrement dit, ils demandent aux Turcs de reconnaître les, obligations contractées par eux en faisant honneur à leur ^signature.

Les turcs consentiraient à faire la déclaration qu'on leur demande, car ils ne contestent pas la validité de-leur contrat avec les porteurs étrangers, mais ils invoquent leur situation financière qu'ils disent très précaire. Aussi désirent-ils qu'à cette déclaration soit jointe une réserve dont ils pour- raient se prévaloir pour payer les porteurs uniquement en francs-papier.

A cette prétention, les alliés répondent qu'il ne leur appartient pas, .en droit, de modifier de leur seul gré les contrats entre le gouvernement et les particuliers. Ils ne sauraint, par une insertion quelconque dans le traité, préjuger des négociations qui pourraient s'engager à ce sujet après la paix, entre le gouvernement turc et les représen-

tants des porteurs.

Tel: est le conflit qui met aujourd'hui aux prises les représentants des gouvernements alliés à Lausanne avec la délégation turque.

Les deux parties demeurent jusqu'à présent inébranlables et aucun accord n'est intervenu. On sait seulement que le gouvernement français a résolu de ne pas abandonner le terrain du droit strict, sur lequel il s'est placé. Aussi, faut-il espérer que la délégation turque ne persistera pas dans son intransigeance à ce sujet.

La Conférence est parvenue trop près de sa conclusion pour qu'une rupture puisse être envisagée. La Turquie réfléchira certainement à tout ce qu'elle perdrait, en compromettant le succès d'une négociation qui lui a procuré par ailleurs, tant et de si appréciables avantages.

Les Camelots du Roy -

L'EMOTION DANS LES COULOIRS

DU SENAT

Paris, 1er juin. — Très peu de monde aujourd'hui dans les couloirs du Luxembourg, les sénateurs s'étant ajournés au 7 juin et étant partis dans leurs départements ; mais, parmi* les rares préesnts, il y a unanimité pour blâmer les violences des camelots du roi et réclamer des sanctions. A mesure que les bleus de la Chambre étaient affichés, on se précipitait pour les lire. L'attitude de M.

Maunoury était très favorablement appréciée.

INTERROCATOIRi: DES INCULPES Paris, 1er juin. — Le juge d'instruction a interrogé les camelots du roy arrêtés, hier, à la suite de l'agression contre MM. Violette et Moutet..1

Le premier se nomme Félix Martin, c'est un étudiant en médecine, il a vingt-huit, ans et est décoré de la médaille militaire.

Au cours d'une perquisition à son domicile à Paris on a découvert une convocation de la ligue de l'Action Française, signée Réal del Sarte, en vue d'une agression contre M. Violette. La convocation lui adjoignait de rejoindre -la place indiquée par le chef de l'équipe. Martin rejoignit son chef d'équipe dont il a refusé de dire le nom, lequel lui remit un répicient contenant de l'encre violette sans aucun mélange.

Martin a déclaré au juge qu'il s'était efforcé en jetant l'encre de ne pas atteindre la dame qui accompagnait M. Violette. Le juge a refusé de mettre en liberté provisoire Martin qui est inculpé de violences et de voies de fait avec préméditation.

Le second inculpé est le comte Jean de Eorgeril. Il s'est défendu d'avoir participé à l'agression contre M. Moutet. mais il a reconnu qu'il se trouvait devant le domicile de M. Moutet avec une quinzaine de camelots du roy. qu'il .dirigeait comme chef d'équipe.

Au cours d'une perquisition à son domicile, on a trouvé une liste de camelots du roy et des membres d'une équipe organisée pour une campagne de l'Action Francaise dans lieux arrondissements de Paris et la banlieue Ouest, et dont l'inculpé est chef adjoint.

Le chef de cette équipe est François de Lamotte.

Un document saisi mentionne que l'équipe est divisée en trois sections comprenant sept escouades d'une douzaine d'hommes.

Des témoins virent M. de Lorgeril frapper

M. Moutet.

Le juge a refusé de mettre en liberté provisoire M. de Lorgeril.

M. Moutet porte une plaie au cuir chevelu, des ecchymoses au dos, aux bras et à la main droite.

M. Sangnier porte des ecchymoses à la face, à la main droite. Il souffre d'une légère réaction conjonctivale.

Un brigadier de police judiciaire qui aida à le dégager a reçu des coups peu graves.

Au Maroc Espagnol

UN SANGLANT COMBAT

Madrid. 1er juin (officiel). — Le 30 mai, un convoi destiné à la position de Tizzi-Asa fut attaqué par des rebelles au nombre de deux mille. Les rebelles furent repoussés par les troupes espagnoles.

Deux officiers ont été tués et cinq officiers blessés. Les coras d'une centaine de morts et blessés, la plupart indigènes, ont été retrouvés.

Un énergumène

Oran, 1er juin (de notre correspondant particulier). — Hier soir, un vague camelot nommé Choukroun Isaac, âgé de vingt-huit ans, demeurant rue du Cheval Noir, s'étant permis d'apostropher grossièrement en lu menaçant une dame qu'il avait rencontrée en ville, fut conduit à grand peine devant M. Sainte-Marie, commissaire de police du 2e arrondissement.

Perdant toute mesure Choukroun lança d'injurieuses invectives, à l'adresse du masristrat" Qui dut engager avec l'assistance de plusieurs de ses hommes, une lutte homérique pour maîtriser ce forcené et le déposer à la geôle.

Déféré au parquet, cet après-midi, cet énergumène a été écroué à la maison d'arrêt en attendant que le tribunal correctionnel lui applique les rigueurs de la loi.

Suicide d'un désespéré

Oran, 1er juin (De notre correspondant particulier). - Ce soir, vers 7 heures, M. Bidorff Guillaume, âgé de soixante ans rentier, demeurant au faubourg. d'Eckmuhl, prenait le frais devant son habitation lorsque, tout à coup, dans un accès -de neurasthénie aiguë, il s'est suicidé eh se logeant une balle dé revolver dans la tête. Le désespéré qui, depuis longtemps, était miné par rne maladie incurable, ne pouvait se mouvoir que très difficilement.

Aussitôt prévenu, M. Maury, commissaire de police du 4e arrondissement, a pro;édé sur place à toutes les constatations jitileS..

M. Millerand à Saverne

Saverne. 1er juin. — M. et Mme Millerand, avec MM. Poincaré et Colrat et les parlemen.

taires des trois départements, sont arrivés ici. Ils se sont rendus pédestrement à l'Hôtel de Ville, acclamés par la foule des AlsaciensLorrains, à l'aller comme pendant le retour à la gare.

A SARREBOURG

M. Millerand et sa suite est reparti à 16 heures pour Sarrebourg où il a été également acclamé avec enthousiasme.

Devant la gare, le président de la République a épinglé la croix de guerre sur le coussin aux armes de Sarrebourg.

L'ARRIVÉE A METZ

A Sarrebourg, M. Poincaré à pris congé deM. Millerand, qui est reparti à 16 h. 50 pour Metz, où il est arrivé à 18 heures. Le président a été reçu par toutes les autorités, nuis le cortège officiel est parti pour la préfecture. --

La situation des Receveurs des P.T.T. en Algérie

UNE LETTRE DU SOUS-SECRETAIRE

AUX P-T.T. A M. FIORI

Paris, içr juin. — M. Fiori, député d'Al-

Ker, a reçu du sous-secrétaire d'Etat aux

P.T. T., la lettre suivante:

« Vous avez bien voulu appeler mon attention sur la situation des receveurs des postes du cadre métropolitain, détachés en Algérie, qui désireraient que la date de l'application. du nouveau statut des receveurs fût rapportée au 1er juillet 1Q18.

« J'ai l'honneur de vous faire connaître qu un projet de décision a été voté dans ce sens par les assemblées financières algériennes au ,cours de leur session extraordinaire de 1922. Ce projet, oui devait être homologué par un décret rendu en conseil d'Etat, a été transmis, à cette fin, au ministre de l'Intérieur ; mais la section des finances, de la guerre, de la marine, des colonies et le conseil d'Etat ont estimé que l'application rétroactive d'une telle mesure supprimant les remises payées aux comptables et agents du service des postes, serait de nature à provoquer des difficultés notamment en raison des reversements qui pourraient être exigés et dans ces conditions, il ne saurait être donné suite à la décision des Délégations finanzières »

« Malgré une nouvelle intervention du nfinistre de l'Intérieur, avisant le Conseil d'Etat que l'Administration algérienne n'avait pas 1 intention d'exiger dans certains cas le reversement des remises déjà touchées par les receveurs, cctte haute assemblée maintint son premier avis.

fi En conséquence et afin de résoudre les difficultés signalées, Th gouverneur général de 1 Algérie m'a fait connaître qu'il se proposait de soumettre aux Délégations financièrS' un nouveau projet de décision complété par une disposition additionnelle d'après laquelle il ne, sera pas exigé un reversement des remises. Je né manquerai pas de vous tenir au courant - de la suite qui sera donnée à cette affaire.

Aux Etats-Unis

TOUJOURS LE REGIME SEC

Paris, 1er juin. — L'ambassade des Etats-

Unis communique la note suivante :

Les réglements de la trésorerie des EtatsUnis portant application de la décision de la cour suprême du 17 avril, comprennent le paragraphe -uivant :

S'il y a des liqueurs devant servir de boissons à bord de tout navire étranger qui quittera un port étranger avant le 10 juin 1923. ces liqueurs te pourront être saisies, en application dit, paragraphe 14 des- rélemerfls et des traités. 1

EN IT AE

LE SOCIALISME ACRAIRE DES

FASCISTES

Rome. 1er juin. — El Mondo reçoit de Novare aue, pour contraindre les propriétaires à observer les pactes agricoles avec les Syndicats nationaux. -les fascistes ont occupé dix propriétés, dans diverses communes.

L'AVIATION

LE RECORD DE LA HAUTEUR

Bue. 1er iuin. — L'aviafeur Casale a battu auiourd'hui le record de la hauteur avec 1.000 kilogs de charge utile. Il est monté à 5.600 mètres.

Le record était précédemment détenu par le capitaine anglais Hile, avec .4.230 mètres.

Prytanée Militaire

Paris, 1er juin. — Les candidats au Prytanée Militaire sont informés que les compositions du concours d'admission pour 1923, auront lieu les. 25 et 26 juin prochains, dans chaque chef-lieu de département.

DANS LA MARINE

VENTE DE L'EPAVE

DU CUIRASSE « FRANCE »

Lorient, 1er juin. — Le ministre de la Marine annonce la prochaine mise en vente dç l'épave du cuirassé « France », coulé ,Jans la baie de Quiberon, en automne dernier.

L'épave appartiendra entièrement à l'adjudicataire, eauf toute J'artillerie et les munitions qui reviendront à l'Etat, ainsi que les documents, valeurs, bijoux, etc.

Les délais prévus sont : pour l'enlèvement des canons, le 1er janvier 1926, pour J'épave, 3 ans après l'adjudication.

Aucune pièce ne pourra être vendue à l'étranger et les soumissionnaires devront être français.

DANS L'ARMÉE

> MUTATIONS

Paris, 1er juin. — Etat-major général. Le général de division Pénelon est nommé commandant supérieur des troupes des services et dès communications de Paris. Il exercera jusqu'à nouvel ordre les fonctions de commandant du génie au gouvernement militaire de Paris.

Le général de division Fillonneau, disponible, est nommé au commandement de la 41e division de ligne à Besançon.

Le général de brigade Ferrié, inspecteur général des services de la télégraphie militaire et des transmissions, est nommé commandant par intérim des troupes et des services de transmission de Paris.

Le général de brigade Antoine, commandant la subdivision de Besançon, Langres et Lons-Le-Saulnier, est nommé adjoint au préfet maritime, gouverneur de Bizerte et commandant la subdivision de Bizerte.

Le général de brigade des troupes coloniales Monhoven, commandant la 5e brigade d'infanterie coloniale, est nommé commandant d'infanterie, à la 3e division d'infanterie coloniale de Paris.

Le colonel Cloix, directeur du matériel de la télégraphie militaire, est nommé commandant par intérim de la brigade des télégraphistes de Paris.

Le colonel Bonnet, commandant la 15e légion de gendarmerie, est nommé commandant par intérim du 58 secteur de gendarmerie à Marseille.

L'ECHO D'ALGER se charge de tous les

DESSINS DE PUBLICITE

S'adresser au bureau du journal,

Affiches, annojuses. ato.

Dans les Départements

DE NOS CORRESPONDANTS

DEPARTEMENT D'ALGER

BOUFARIK

Fête de l'Enseignement. — On nous annonce que les Comités de toutes nos sociétés amicales d'anciennes et d'anciens élèves de nos Ecoles publiques et .de l'E. P. S., d'accord avec l'unanimité du personnel enseignnt, ont décidé d'organiser une « Fête de l'Enseignement » au bénéfice de 1' « Université populaire ».

Le programme de cette fête fixée au 1er juillet prochain comprendra une matinée enfantine à laquelle participeront les enfants de toutes nos écoles. A 9 heures du soir, un grand bal champêtre sur la place des Quinconces clôturera les réjouissances.

Toute la population voudra venir applaudir nos bambins et encourager en même temps une excellente œuvre. « L'Université populaire », en effet, a un but utilitaire, puisqu'elle se propose de compléter l'instruction des adultes pendant toute la saison hivernale.

Le comité organisateur a reçu déjà les encouragements les plus flatteurs de la part des pouvoirs publics.

Nous ne saurions trop louer les comités de nos Amicales et le personnel enseignant de leur heureuse initiative qui, certainement, obtiendra un succès complet.

Ecole Primaire Supérieure. — Dans la liste des candidats reçus aux bourses de l'enseignement primaire supérieur, deuxième série, nous relevons avec plaisir les noms dés jeunes Guillon Henri et Gasquet Cyprien, tous deux élèves de notre école primaire supérieure de garçons.

Nous félicitons bien sincèrement les élèves et leurs maîtres pour ce beau succès.

1 BIRKADEM

Les obsèques d'un mort glorieux. — Lundi 28 courant, à 10. ont eu lieu à Birkadem, au milieu d'une affluence considérable, les obsèques imposantes du caporal Bénnguer, mort à Wiesbaden. en pays occupé, des suites des blessures reçues sur les champs de bataille et dont les restes glorieux avaient été ramenés dimanche à Alger, par le paquebot « Timgad » de la Cie.Gle Trassatlantique.

Le cortège formé à l'entrée de la localité était précédé de la musique exécutant des marches funèbres, jusqu'au citnetière où le maire, au nom de la municipalité et de ja population, a exalté le sacrifice de ce héros, tombé au champ d'honneur.

La cérémonie terminée, la foule s'est retirée profondément émue.

AIN-TAYA

Fêtes de l'Union Sportive. — Au compte rendu des brillantes fêtes qui eurent lieu pendant la Pentecôte, il convient d'ajouter le succès obtenu par notre concitoyen et ami, M. Laurent Pons Denis, pour le rôle qu'il interprêta de « Monsieur » dans « Le Lâche qui bat les femmes », saynette de Eugène Chedette. ainsi que par Mlle Antoinette Reculard, dans le joli vaudeville < Chez nos modistes ».

Nous leur adressons nos meilleures félicitations.

MAHELMA

Succès scolaire. — Les six candidats présentés au certificat d'études primaires par les écoles de notre centre ont tous été reçus. Ce sont les jeunes Edmond Assier, mention bien ; Odette Ferrandis, mention bien ; Emile Covès, mention assez bien ; Juliette Traversino, mention assez bien ; Paul Pilon, mention assez bien ; Yvonne Becker, mention assez bien.

Nous leur adressons nos cordiales félicitations ainsi qu'à leurs familles et à leurs maîtres, Mme et M. Grinda. pour ce nouveau succès.

SA'INT-FERDIN,ANb

Fêtes annuelles. — Les fêtes de notre coquet village, organisées par notre société musicale, s'annoncent très brillants. Le programme nous n'en doutons pas attirera de nombreux visiteurs. Le samedi 2 h in à 8 h. 30, grande retraite aux flambeaux. Le dimanche 3 juin. réveil en fanfare, avec prix en espèces. L'après-midi a 4 h., grand concert suivi de sauterie, par la Société musicale, l'Harmonie de St-Ferdinand sous la direction de son chef MauvczlD. Notre jeune société, quoique fondée depuis un an seulement compte de véritables artistes, et tes amateurs de bonne musique pourront apprécier. Pendant les 2 jouis, tir au flobert, à la boule, jeu de quiiio, du tonneau, etc.

Nos jeunes ne. sort pas oubliés et les courses en sac, courses ':l ia bougie, jeux de la poêle et d'i pot cassé leur sont réservés. Les 2 srirs à 8 h. 30, un orchestre de 20 musiciens, satisfera les fervents de la danse.

Le meilleur accueil sera jéseivé aux étrangers.

Les jaunes gen? de la commune sont priés de retirer leurs billets d entrée dès à pré-

sen! à la Mairie <'c St-Ferdinand.

BOURKIKA

Naissance. - Nous apprenons la naissance du petit Norbert, fils de Mme et M. Jacques Pons, de Marengo. Nos meilleurs vœux de prospérité au bébé et nos félicitations aux heureux parents, ainsi qu'à la grand'mère, Mme veuve Pons Jean.

La nouvelle Poste. — Le Conseil municipal, dans sa séance du dimanche 27 mai. a mis à la disposition de l'Administration des P. T. T. la -etite place située à côté de l'école de garçons, pour la construction d'un Hôtel des Postes. Nous apprenons que dès que les formalités administratives seront terminées, l'Administration des P. T. T. fera elle-même exécuter aussitôt les travaux.

t AMEUR-EL-AIN

Fête du printemps. - Comme les années précédentes, notre société musicale organise une grande fête du printemps qui aura lieu le dimanche, 10 juin courant.

Cette fête revêtira, cette année, un caractre Darticulier, car le Conseil d'administration s'est surpassé dans l'élaboration du programme. Outre un match qui mettra aux prises notre jeune société de foot-ball avec une équipe d'une commune voisine, nous aurons le plaisir d'assister, dans le jardin public, à une kermesse qui promet d'obtenir un véritable succès. Nombre de surprises sont réservées aux personnes qui voudront bien nous honorer de leur visite.

Le soir, un gand bal payant, illuminé pour la première fois a l'électricité, aura lieu sur la place du village où un orchestre ! de choix fera entendre des danses inédites d'une réelle valeur mélodique.

Le meilleur accueil est réservé aux étrangers.

ROVICO

Grandes Fêtes Annuelles. — Grâce à l'ac-

tivité du Comité, les fêtes promettent d'être

-très réussies.

Espérons que le beau temps aidant, un vrai succès viendra couronner les efforts des organisateurs dévoués. Notre coque: village dans son cadre de verdure agrémenté de ballons- et de drapeaux à profusion, prendra vraiment un air de grande fête.

Le meilleur accueil .sera réservé aux étrangers que nous souhaitons voir nombreux.

Le programme sera des plus chargés ; en outre des jeux divers ; concours de boules, courses de "chevaux et de bicyclettes, une fête gymnique organisée par l'Union Sportive des

Beni-Moussa et la participation de la Société de gymnastique d'Hussein-Dey et le concours" gracieux de la Société musicale de Sidi-Moussa nous promet de satisfaire grands et petits. -

BERROUACHIA

Naissance. — Mme et M. Ceccaldi, médecin de colonisation, viennent de voir leur aimable petite famille s'augmenter d'un mignon poupon : Charles- J oseph-Marie-Paul.

La maman et l'enfant se portent bien.

Toutes nos félicitations à Mme et M. le docteur Ceccaldi et nos vœux de bonheur au futur poilu. -

Départ. — Nous apnrenons le prochain départ de M. Lacaussade, surveillant commis-

greffier ",i pénitencier agricole de Berrouaghia, nommé a la prison civile de Blida. Tput en regrettant le départ de , ce fonctionnaire,

modeste autant oue dévoué, nous le félicitons de son affectation dans la « ville des roses » et nous le prions, ainsi que sa charmante famille, d'accepter nris riïeilléurs vœux dans leur nouvelle résidence..

COURBET

Les jeunes gens informent la popui lation du village et des centres environnants que le grand bal qui devait être donné pour la Pentecôte n'ayant pu avoir lieu à cause du mauvais temps, a été reporté .au dimanche 3 juin prochain.

Un service d'auto transportera les voya..

geurs des Issers à Courbet.

La musique d'Isserville prêtera son concours à cette soirée qui promet d'être ees plus brillantes.

FLATTERS

Succès scolaire. — Nous apprenons avec plaisir que sur 4 élèves présentés aux exa, mens du certificat d'études primaires, 3 ont été reçus; ce sont : M. André Duguy, avec la mention bien : Mlle Madeleine Beaufils et M. Georges Vivier.

Nous adressons tous nos compliments ï Mlle L. Hug-on, notre dévouée institutrice, et nos félicitations à ces studieux élèves.

Bulletin Commercial

du 1er juin

MARCHE DE PARIS

Avoines noires. — Ouverture Î courant 63.25; juillet. 62.25 ; juillet-août 60.75; quatre derniers 55. Tendance soutenue. En clôture : courant 63.25; juillet 62.25 ; juillet-* août 60.75; quatre derniers 55.25. Soutenue.

Avoines diverses. -:- Ouverture : courant 60; juillet 68; juillet-août 57; quatre derniers 53.75. Tendance calme. Clôture 1 courrant 60.25; juillet 58; juillet-août~57r «tlartre' derniers 54. Calme.

Sucres. - Ouverture : juin 204.50 ; juillet 2Q5. -

< Vins. - Les arrivages de marchandise Y la vente ont été très peu importants. Malgré la fermeté qui s'est fait sentir à la propriété et quoique le commerce fasse quelques demandes, les cours n'ont pas subi de changements bien notables.

Les Algéries rouges ont été offerts à 90 fr

HALLES CENTRALES DE PARIS

Primeurs et agrumes d'Algérie. — Nèfles 250 fr.; pêches 180 fr. ; tomates 320 fr. ;

carottes 120 fr. ; courgettes 50 fr. ; fèves qe fr. ; haricots verts 200 fr. ; haricots beurre 240 fr. ; haricots à écosses 320 fr. ; pommes de terre nouvelles 100 fr.

MARCHE DU HAVRE

Cafés. — Ouverture : courant 210,75; août 104,75. Clôture : courant 200.50; août 193,50. J

Cotons. — Clôture: courant 557 ; août 520..Laines. - Clôture : courant 1.155; août 1. 1 5.

Chicago blés. — Juillet le bushel de 35 li-f très, 1 dollar 13 cents 5/8. Facile.

MARCHE DE MARSEILLE

Marché aux bestiaux. — Bœufs, de 650 à' 700 fr les 100 kilos poids mort ; africains de Bône, de 240 à 275 fr. ; d'Alger, croisé ï de Bônde e, 250 à 315 fr. ; d'Oran, bons bœufs,

gras , de à 250 f-r. ; de Constantine, fourniture, de 150 à 175 fr. les 100 kilos, poids vif. 100

Vaches du pays, de 575 à G50 fr. les 100 kilos, poids mort.

Moutons africains : amenés 29.882 ; ven'dus 29.882 ; d'Alger, de 665 à 725 fr. ;

d'Oran, de 650 à 725 fr. ; de> Con tantine, d' O ran, à 660 fr. les 100 kilos^. poids mort.

de 640 à 660 fr. les 100 kiT()s poids 'Ift(}rt.

Moutons de réserve : amenés, 430 ; vendus 430.; vendus à la .pièce. .Brebis africaines, de 650 à 690 fr. les ^00 kilos poids mort.

Bestiaux reçus au marché entrepôt, du 21 au 28 mai 1923. — Bœufs du pays, 54 ; vendus de 675 à 725 fr. Vaches du pays, 28 ; vendues de 600 à

675 fr., poids mort.

Moutons africains, 8.425 (Oran et Constantine), vendus de 650 à 710 fr., poids mort.

Porcs du pays, 451 ; vendus de 650 à 680 fr. poids mort. ':)

Moutons africains du Maroc, 320 ; ven-i dus de 460 à 465 fr. poids vif..

Céréales et dérivés. — Blés français B. Tt(

P., 77 kilos, de 91 à 98 fr.

Blés durs d'Algérie-Tunisie, colon poids 80 kilos immédiat 92, juillet 86 ; 5 poids 83 fr.

Tuzelles, 78 kilos, colon, 79 kilos, Algérie-

Tunisie, 5 d'août, 83 fr. ; juillet, 86 fr. 50.

Baruso, 78 kilos, disponible, 76 fr. ; mai,

! 75 fr.

Rosafé, juin, 76 fr.

Amr-Durum. flottant, 79 fr. ; mai. 80

Mixed-Durum. flfettant, 75 fr. ; mai, 77 froC

Manitoba, n° 2, flotant, 80 fr. <

Blé dur du Maroc E. M. B., juillet-août,

79 fr. C. A. F. Marseille.

Blé tendre du Maroc E. M. B., juillet,

84 fr.

Les blés exotiques sont de 14 francs plus la taxe d'importation. Marché ferme pour les , blés d'Afrique. Calme pour ceux de 1 Amérique du Nord.

Marché aux vins. — On cote à la propriété :

Vins rouges de 8 à 10° de, 38 à 51 fr. :

de 10 à 12° de 51 à 64 fr.; rosés, de 10 à 12° de 52 à 64 fr. ; blancs de 10 à 12°, de 55 a 70 francs.

Ces prix s'entendent suivant qualité, , couleur et éloignement de }a cave, pour- fes-marchandises prises en cave, tous frais et droits en sus.

Vins * d'Algérie, de 10° 5 12°, 1" choix de 75 à 88 fr. ; de 10° 5 à 12°, 2« choix; manque. Ces prix s'entendent pour marchandises, quai Marseille, suivant qualité et provenance par 25 fûts minimum, disponible, tous frais en sus.

Vins d'Espagne (rouges et blancs), de 11*

5 à 12°, sans transaction-

Ces prix s'entendent pour les marchanda ses, quai Marseille à" l'entrepôt de douane suivant qualité et provenance, droit et fraia en sus.

MARCHÉ DE LONDRES

Sucre blanc granulé. — Marché à terme

(par quintal de 50 kilos 8) :

Juin : 35 sh. 3 p. (vendeurs) ; 34 sh. 3 p.

(acheteurs).

Août : 33 sh. 4 1/2 p. (vendeurs) ; 33 sh. 3 p.

(acheteurs)

Octobre : 29 sh. 9 p. (vendeurs),; 29 sh.:

4 p. 1/2 (acheteurs).

Décembre : 26 sh. 9 p. (vendeurs) ; 26 sn..

6 p. (acheteutsO.)

Octobre-décembre : 27 sn. 9 p. (vendeurs) 27 sh. 4 p. 1/2 (acheteurs).

Tava blanc Caf Royaume-Uni : 31 sh. 7 P-

1/2 payé.

Cristallisé Indes Occidentales : 64 sh. (vendeurs) : 61 sh. 6 p. (acheteurs).

Café disponible: 73 sh. 0 p. (vendeurs) g 175 sh. 0 D. -- (acheteurs). -

HUSSEIN-DEY - ALCER. — Mme et M.

Louis Narbonne ;.M. Auguste Nittmtd, pharmacien à PerrégAux (Oran) et Mme Nithard.

née Cornut ; M. Roger Nithard ; M. et Mme

Lucien Nithard et leur famille de ChâteauLatour (Gironde) : Mme Vve Robert Nithard, à Moulins (Allier) ; M. et Mme Authier. à

Moulins (Allier) ; Mlle Madeleine Nithard, ài Moulins (Allier ; Mlle Marie Nithard, à Château-Latour (Gironde) ; Mme Vve Girardon,

née Nithard, à Versailles ; M. Joseph Ménv.

à Versailles ; les familles Narbonne, Nithard et Cornut ;

Ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d éprouver en la personne de

Mme Vve Marguerite-Amélie VAILLANT

née NITHARD

leurmère, soeur, tante, Cousine, petite-cousine et alliée, dédée à Hussein-Dey, le 1" juin 1923. munie des Sacrements de l'Eglise., Et vous prient de vouloir bien assister à ses obsèques qui auront lieu aujourd'hui, à, neuf heures. On se réunira au domicile mor- tuaire, rue Louis-Narbonne..

L'inhumation aura lieu au cimetière du Bd Bru.

Il n'y aura pas de lettres de faire part, le présent avis en tenant lieu.,

OFFICE D'ETAT-CIVIL, Sie do la Maison CF.

Trouvain. de Paris. L. Cosso-Centil, directeur ='

Alger, 62 et 64. rue de Copstantlne. Téléph. 27.03.

Fêtes et Concerts

lyrt Algérienne

- Samedi dernier, notre vieille chorkle, dans bon local de la rue Bruce et sous la présidence d'honneur de MM. Dubief et Vauclare, qui V assistaient, a clôturé ses soirées de famille de la saison par un véritable gala de chant, auquel ont pris part nombre d'artistes réputés et qui ont été applaudis par un public sélect et nombreux.

L'on a entendu tour à tour MM. Tordéra, Mollon et Sanchis, de la Lyre; le baryton Nicolas f CelmaQr's, le comique inénarrable, nui faisait ses adieux au public lyrien; le petit Carijo. un inandoliniste miniature et virtuose qui émerveilla l'auditoire ; Mmes LouiBette du Riva, de Théâtra ; Faugère, magnifique dans l'air de Salomé ; Reyès, avec celui jes bijoux. dé - Faust., de bonne interprétation: puis MM. Riquelme, ténor de l'Opéra; Sanchis, basse chantante et Mlle de Richemond, qui fut leur partenaire dans les duos de Cavaléria Rusticana et d'Hérodiade, véritables régals artistiques ; les Francel's. duettistes militaires de Théâtra, égayèrent la salle de leurs réparties comiques et terminèrent cette charmante soirée, où le piano fut tenu car Mille Pavia. à flui incombait la difficile tâche d'accompagnatrice et qui eut sa part de bravos ainsi que l'orchestre à cordes d'amateurs et lyrieos groupé autour d'elle dans l'ouverture et les Intercèdes exécutés avec brio.

Le comité adresse à cette occasion ses plus vifs remerciements aux nombreux artistes qui lui ont prêté leurs valeureux concours pendant la saison, ainsi qu'à la presse algérienne toujours mise à contribution et qui ne se refuse jamais.

Midinett Club

Une demi-journée seulement nous sépare du grand bal fleuri organisé. par nos charmantes midinettes, dans la salle aérée et spacieuse des Folies-Bergère. L'aspect que nous réserve la décoration de la salle, ainsi que la fraîcheur des toilettes, et l'orchestre Michard avec son réputé jazz Maxim's, sera un véritable succès dont on gardera un délicieux souvenir.

A noter que la tenue noire sera exigée des messieurs. et ce pour rehausser l'éclat de la fête.

Bal du Touring Club Algérois C'est ce soir, à ?o h. 30 précisas, que se déroulera, dans la spacieuse salle des fêtes de la rue Waïsse (ancien Foyer du Soldat), la magnifique soirée dansante, déjà annoncée, et qui obtiendra certainement un franc succès. En .effet, en apprenant que l'orchestre symphonique serait renforcée par le sympathique jazz « Darmen », les cartés furent enlevées rapidement et la Société, le « TouJring Club Algérois », avise les familles qui n'ont pu en obtenir, qu'elles trouveront, à l'entrée le meilleur accueil.

Fête de charité

Ha Société « Lé Secours de Route » organise au bénéfice de cette œuvre, le jeudi 21 courant, à 4 : heures, dans le luxueux jardin de rAlhambra. une grande fête de charité à Jaquelle l'orchestre Darmen prêtera son précieux concours. On peut dès à présent, se procurer des cartes d'entrée a cette matinée, au prix de ts francs, par famillei et 5 frs, par personne, chez M. Léon Fridman, grandrabbin d'Alger, Président d'honneur, Q, rue Jules-Ferry. M. Boubissé, Président, 34. rue d'Isly. M. Neiswestny, vice-président," 7 bis, jrue St-Augustin.

Concert de La Française

Ce soir samedi "2 juin- aura lieu le concert Organisé par La Française, amicale des veuves et orphelins de la grande guerre, avec le gracieux concours de la musique de l'escadre.

(L'orchestre municipal et de nombreux artistes se feront entendre à cette audition, à

80 h. 30. au square de la République.

COMMUNICATIONS

Les Vieux du Neuf. — Réunion meneuelle diïnanohe à. 10 heures, 45, rue d'Isly.

Amicale des Enfants-de - l'Hérault. — Apéritif -dimanche à 10 heures à la Brasserie de l'Etoile Ii Pour recouvrement des cotisations. Les militaiTes originaires de l'Ré'rault en garnison à Alger sont invités à y assister.

Enfants du Rhône. — Tous les membres inscrits pour l'excursion des Gorges de Palestro sont priés de ee trouver 1à6 h. 30 du matin dimanche (Brasserie Maeclaux), lieu habituel.

Les Lyonnais Société Amicale. — Samedi soir à 20 h. 30, permanence Brasserie Maselaux. Adhésion. Dimanche partie de boule amicale à 16 h.

au café des Trembles, Chemin du Télemly, 124.

Association des anciens élèves "diplômés des Cours commerciaux. — Réunion du bureau dimanche à 9 h. 30. rue Bedeau.

Kermesse des anciennes élèves du Lycée de jeunes filles. — Les personnes devant assister a la kermesse donnée à l'annexe du Lycée de jeunea filles (Spleridid Hôtel Mustapha) les dimanche 3 juin et jeudi 7 juin, sont priées de se tnuhir de leur carte d'invitation qui sera demandée à l'entrée.

Société d'Horticulture d'Algérie. — Réunion )nensuelle.- dimanche.

Réunion des officiers de réserve de la Division d'Alger. — Dimanche matin à 10 h. 30 au Cercle Sailitaire, apéritif mensuel.

67e section. Prévoyant de l'Avenir. — Recette toensuelle dimanche de 8 h. à 10 h. du matin, 6, rue Portalis. Ensuite : prochaine recette octobre.

, Artislic Etoile dé Belcfrurt. — Réunion générale undi à 18 h. 30 chez M. Eigle. 9

Association Amicale des Agents-voyers du dénartement d'Alger. — Réunion du bureau mardi à 18 heures à la Préfecture.

Syndicat des ouvriers tonneliers et assimilés.

— Réunion générale mensuelle dimanche à, 9 h.

du matin À la Bourse du Travail.

ÉTATOIVIL

Naissances du 31 mai. — Peniello Dominique,

Alvado Franoois, Pons Jean, Salfati Yolande, Seité Gabrielle, Desceaux Yves, Orpile Rosine, Dienot Yvan, Wickel Charles.

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Ce soir, grand concert par l'orchestre du Théâtre municipal, sous la direction de M. G.

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(baryton) et de Mme Fugère. '1

PROGRAMME

Première partie. — Phèdre, ouverture (Masseilét). - Les Noces de Jeannette (V. Massé), par M. Fagot. - Faust, ajr des Bijoux (Gounad), par Mme Fugère. — La Tosca, prière par Mme Sabatier. — Rigoletto,

—. Guillaumette, polka pour petite flûte, par la musique de l'escadre, soliste M* Gergoinev sous-chef.

Deuxième partie. — Le Roi d'Ys, ouverture (Lalo). Sylvia, ballet (Léo Delibes). j — Le Barbier de Séville (Rossini), par M.

Fagot. — Mme Butterfly. Sur la mer calmée (Puccini), -ar Mme Sabatier. — Les Impressions d'Italie : a) à Mules, b) Sur les Cimes (Charpentier), par la 'musi"-" de l'escadre.

— Le Père Gaillard, ouverture (Reberi, par la musique dé l'escadre.

Le chef d'orchestre : G. Riva.. j

Tous les mercredis et samedis, grands concerts. Pripc d'entrée : 1 franc.

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Monsieur Raymond MABILAT

leur fils», frère et parent décédé à Alger le le juin 1923 à l'âge de 18 ans, et vous1 prient de vouloir bien aceistet" à ses obsèques Qui auront lieu aujourd'hui samedi 2 juin à trois heares du soir.

Réunion au domicile mortuaire. Place de l'Etat.

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Madame Jean CHENE

Née BORC

Epouse d'un membre honoraire

L'inhumation a eu lieu hier.

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rie, Quille, de Neufchâteau, Mercier, de BUda, remercient bien sincèrement les pereonnee qu, leur ont témoigné tant de sympathie à l'oce sion du décès de leur regrettée

Madame Veuve DUPUY

Née Hortence COSTE ¡

et les prient de bien vouloir assister au service funèbre qui sera célébré à la Cathédrale d'Al.c ger, le samedi 9 juin 1923 à 8 heures du matin.

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1 Etude

! de Me Simon PIANELLI, li j cencié en droit, avoué prs le Tribunal Civil d'Alger, y B demeurant 6, rue Joinville.

Expropriation SILVE

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Aux Enchères Publiques

I sur 'saisie réelle en deux l)t

réunissalbles, après adjudici tions partielles, à l'aud'ence des criées du Tribunal Civ'l d'Alger du Vendredi 15 juin 1923, à 14 heures, de :

1° Une PROPRIETE rurale en nature de labour et pâture, située banlieue d'Au male au Dirah, d'une supert ficie totale d'environ 139 hec-

I tares 15 ares 50 centiares.

Mise à prix : 35.000 fr.

2° Une autre PROPRIETE t sise au même lieu, d'une --on-

t tenance superficielle de 38 hec

: tares 51 ares 45 centiares.

1 Mise à prix : 10.000 fr.

Frais, droits fixe et propor

! tionnel en sus.

Pour tous renseignements s'adresser à l'étude de Maître

Simon PIANELLI et pour prendre communication du ca-

lier des charges au greffe du Tribunal, où il est dep sé.

Etude

de Me Simon PIANELLI, li.

cencié en droit, avoué prèle Tribunal Civil d'Alger,, demeurant dite ville, rue Joinville, n° 6.

Expropriation COLETTI

VENTE

aux enchères publiques en un seul lot à l'audience de criées du Tribunal civil de première instance d'Alger, le vendredi 15 juin 1923, à 14 heu res au palais de Justice de lal dite ville, rue de Constantine, no 10, de :

Un IMMEUBLE à usage d'usine, situé à Bab-el-Oued, rue Livingston construit en maçonnerie, couvert en tuiles.

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Mise à prix : 50.000 fr.

Frais et droits fixe et pro- portionnel en sus.

L'avoué poursuivant.

Signé PIANELLI

Pour tous renseignements, s'adresser à l'étude de Me Simon PIANELLI, avoué poursuivant à Alger, 6, rue Joinville, et pour prendre communication du cahier des charges au greffe du Tribunal ou il est déposé.

i Etude

de Me Simon PIANELLI, li cencié en droit, avoué prè: le Tribunal Civil d'Alger, ] demeurant rue Joinville, nu méro 6.

Expropriation SE DIRA

VENTE

aux enchères publiques sur saisie réelle, en un seul lot, à l'audience des criées lu Tri bunal Civil d'Alger, le vendredi 15 juin 1923 à 14 heures de :

Une VILLA connue sous le nom de Bordj ben Sedira, située à Alger,, boulevard Camille Saint-Saëns, n° 49 et rue du Languedoc,. n° 8. Grand jardin clos de murs, puits avec bassins et buanderie. Le tout

occupant une superficie d'environ 774 m2. -

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Frais, droits fixe et proportionnel en-sus.

L'avoué poursuivant.

Signé : P-IANELLI.

Pour tous renseignements,

t'adresser à l'étude de Me Si mon PIANELLI, avoué pour suivant à Alger, 6, rue foinville et pour prendre communication du cahier des charges au greffe du Tribunal Civil où il est déposé. 1

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Avis d'Adjudication

Le 13 juillet 1923, à 10 heures du matin, il-sera procédé er l'Hôtel de la Préfecture d'Orah» à, l'adjudication publique des travaux ci-dessus désignés :

Ces travaux sont évalués comme il suit I

Dépenses à l'entreprise .343.904 50 Somme à valoir 56.095 50

Montant total des travaux 400-000 00

Cautionnement provisoire : 4.000 francs.

Cautionnement définitif : 8.000 francs.

Frais approximatifs de l'adjudication : 500 francs.

Le cautionnement provisoire pourra servir à constituer le cautionnement définitif.

On peut prendre connaissance des pièces du projet, tous les jours, excèpté les dimanches et jours fériés : j

1° Dans les bureaux de la Préfecture d'Oran (4e Bureau), de 8 à 11 heures et de 14 9. 17 heures.

2° Dans les 'bureaux de M. BUREAU, ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées; 'à ';Mas-cara, aux mêmes heures que ci-dessus.

Les candidats à l'adjudication doivent présenter les pièces réglementaires, dans les délais prescrits par les affiches d'adjudication, à M. - SCTIOENJïËRC, ingénieur en chef des Ponts - et Chaussées, à Mostaganem.

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MM. les Actionnaires de la Société Anonyme des Etablissements J. VINSON, sont informés que les coupons n° 4, de ses actions de Capital et parts de fondateur seront payes, à partir du 15 juin 1923, aux guichets du Crédit Lyonnais et du Crédit Foncier d'Algérie et Tunisie, à Alger.

Les dividendes afférents - à ces coupons sont ainsi fixés : 1° Pour les Actions Ancien-

nes (du n* 1 à 4.000) :

Brut-: Frs : 45, sous déduction des impôts, soit net "Frs *: 40,50. -.

2^ Pour les Actions Nouvelles (du n° 4001 à 6.000) :

Brut Frs : 35; sous déduction des imipôts. soit net Frs : 31,50 (coupons i, 2, 3 et 4 détachant.

3° Pour les Parts de fondateur : Bruit Frs : 18.75 ; sous déduction, des impôts, soit net Frs : 16.&.

Le paiement du coupon nu- ( méro 4, des factions anciennes [ (du n° 1 à 4.000 inclus) et des c Parts de fondateur ne pourra f être effectué que sur présenta- ( tion des titrés, lesquels doivent c àtre revêtus de 1 estampille mentionnant la dernière aug- v mentation de Capital.

Le Conseil d'Administration, r

Etude de fMe Achille COSTA, hU:O;:,i!I sier à Oran, 9, rue de 14 Faix, ",

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Par Autorité de Justice

Le jeudi 7 juin 1923, à 9 h.

du matin, au lieu dit, « Les Pêcheries du Cap-Falcon »à commune de Bou-SEcr,. il sera procédé, par le ministère de qui de droit, à la vente aux enchères publiques de : -

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nier enchérisseur et: au compi tant, sous: peine: dê- folle enchère.

L'Huissier poursuivant,

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Blida. •- ;; ,',':

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Jouissance immédiate par )nse de possession réelle.

S'adresser à M0 LEFEBVRE lotaire.