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Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin

Éditeur : [s.n.] (Alger)

Date d'édition : 1913-03-08

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 67558

Description : 08 mars 1913

Description : 1913/03/08 (A2,N358).

Description : Note : GG14181.

Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale

Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique

Description : Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient

Description : Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k75778615

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/08/2013

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Les clauses d'exonération

dans les

.': connaissements

-—

UN DOCUMENT

Les Présidents des Chambres de Commerce des ports de France se réuniront à

- Paris aujourd'hui 8 mars, pour étudier, à là veille de l'assemblée générale des, Présidents des Chambres de Cornmerçè, l'importante question des clauses d'exonération dans tes connaissements. ,

Tous les Algériens sont, directement ou indirectement, intéressés à la suppression de ces clauses par lesquelles les armateurs, se font décharger de toute espèce de responsabilité. Avant d'exposer la question aux lecteurs de l'Echo d'Alger, il m'a paru utile de placer sous leurs yeux le document suivant, qui n'est autre que le connaissement imposé aux chargeurs par une de nos plus importantes Compagnies de navigation, et dont les clauses sont, d'ailleurs, reproduites dans tous les contrats de transports maritimes en usage dans le port d'Alger :

1 « Le présent chargement est fait aux conditions générales portées d'autre part, dont le chargeur déclare avoir pleine connaissance et qu'il accepte entièrement, savoir: .- ,":_::;;'-', -; , voir : — '-:"" ',

« Articles Ier et 2. - 0 0

- « Art. 3.— Le capitaine et la Compagnie ne sont pas responsables. de l'abordage, du feu, à terre ou en magasin, à bord ou dans les allèges, des pertes ou avaries occasionnées par des accidents de machines ou de chaudières, par la vapeur, la pluie ou les fuites d'eau, des dommages causés par les rats ou la vermine, des suintements, écoulements accidentels des pompes en marche, rouille, mouillure par eau douce et de mer, buée de cale, chaleur des machines, condensation, ni des avaries résultant du contact ou de l'évaporation des autres marchandises ou de la pression du chargement, du jet, du dépérissement de , toute nature provenant du vice propre, du -bris ou des vices cachés du navire et de la machine, dégradation de la tole ou des rivets; des collisions, échouages, ni de tous autres risques ou accidents de mer, - terre ou' rivière ou de navigation quelconque, de quelque nature qu'ils soient ou de quelque façon qu'ils se produisent et de tous cas de forces majeures. 1 *

« Art. 4. — Ils n'assument aucune res-

ponsabilité pour les risques des marchani dises et valeurs en allèges, dans les magasins, avant et à l'embarquement ou au ,-débarqut-rnent-- ni-pour les risques ou acridénts résultant de la rupture de treuils,

Cordes et élingues, ou survenues pendant le chargement, déchargement ou transbordement, que ces opérations soient faites au moyen d'embarcation du bord ou d'allèges appartenant au port. Cette réserve est applicable également aux groups, diamants j.

ou autres objets de valeur.

« Art. 7. - Il est permis au capitaine d'entrer dans les ports, rades et rivières, d'en sortir sans prendre de pilote, toucher, de séjourner en tout port et lieu, de faire toutes escales directes ou rétrogrades, le tout en dehors ou non de son itinéraire et pour quelque cause que ce soit, et de faire tous désoutements, transbordements, sauvetages ou remorquages, les chargeurs renonçant à toute réclamation de ce chef.

« Art. 8. — La Compagnie ne répond pas des baroUnes, vice d'arrimages. fautes ou négligences quelconques du capitaine, au pilote, des hommes de l'équipage, mécaniciens, chauffeurs, ouvriers de terre, etc., ou de toutes autres personnes placées sous les ordres du capitaine ou embarquées ou employées à bord du navire ou des chalands ..et gabarres à quelque titre que ce soit. tant 'dans l'exploitation commerciale que pen'dant la navigation ou dans le port, dans la klirection,* la manœuvre ou la conduite du navire, quelles qu'en soient les conséquences. La présente clause est applicable aux [Compagnies correspondantes.

« Art. 9. -

V

« Les armateurs ont le droit de décharger en tout temps toutes espèces de marchandises, dangereuses, inflammables, corrosives et explosibles, et celles réputées contrebande de guerre, sans que les chargeurs ou réceptionnaires puissent avoir droit, de ce fait, à aucune indemnité pour quelque cause que ce soit. --

« Art. 10. - Par dérogation aVart. 229 Su Code -' de Commerce, le capitaine et la

Compagnie sont autorisés par le chargeur à placer les marchandises sur le pont, aux frais et risques desdites marchandises, aussi bien pour les voyages au grand et au petit cabotage et au long cours.

« L'embarquement et le débarquement seront toujours faits par le capitaine ou la Compagnie ou un entrepreneur de leur choix, et, sauf convention contraire, aux frais et risques de la marchandise.

« Art. II. — Le capitaine est dispensé de faire procéder à aucune constatation d'arrimage.

« Art. 12 à 21. —

-

« Art. 22. — Le défaut de la signature Du présent connaissement ne préjudiciera pas à la valeur des clauses qui y sont stipulées. -

<r Art. 23 à 25. - ,.,.-.c.

« Art. 26. - Par dérogation aux articles 59 et 181 du Code de Procédure civile, toute action judiciaire devra être portée devant le Tribunal de Commerce de Marseille (à l'exclusion de tout autre). »

J'essaierai bientôt, dans une série d'articles, de montrer combien ces conditions sont onéreuses pour le commerce en général, et particulièrement pour le public algérien; de retracer les diverses phases de la lutte poursuivie depuis plus d'un quart de siècle par les chargeurs; enfin, après

avoir examiné les résultats obtenus à l'étranger, je tâcherai de rechercher parmi les remèdes proposés" ceux qui doivent avoir nos préférences, en tenant compte de la situation spéciale faite à l'Algérie par le monopole du pavillon.

• - Amédée RINDERHÂGEN.

NOTE DU JOUR

On va nous reprocher encore de nuire à la réputation d'Alger, parce que nous estimons nécessaire. d'appeler Inattention sur la mortalité infantile de notre ville. Que meurent nos en-

fants, n'est-ce pas, plutôt que de formuler une critique à l'adresse de notre municipalité. Eh bien, non! C'est pour nous un devoir de dire aux mères d'Alger qu'ëllés ônt le-droit d'être inquiètes et même de s'irriter. ",

Certes, on s'en d&uie bien titt peu. On a ru passer de nombreux petits cercueils blancs. On a appris que le petit X. était mort de la rougeole, la petite Z. de la coqueluche, cet autre garçonnet de la fièvre typhoïde, cette fillette de la variole. Mais chacun peut croire que, par un triste hasard, c'est uniquement dans son voisinage ou dans ses relations que la mort a frappé. Hélas, il n'en est rien, c'est bien dans tous nos quartiers que la Camarde se promène, sinistre voleuse de bébés et d'enfants.

Le Bulletin Municipal de la Ville d'Alger se charge de nous le démontrer : on y relève, dans

la liste des décès du 16 au 28 février, c'est à dire en douze jours, le nombre formidable de 52 enfants au-dessous de huit ans, sur un total de 109 décès européens. Pour les indigènes, la proportion est encore plus grave, puisque le même nombre de 52 enfants se constate sur un ensemble de 88.

Ce n'est point pourtant qu'un Hérode moderne ait décidé un massacre de la jeunesse.

Ce qui tue ainsi, c'est la négligence que nous avons tant de fois signalée dans l'administra-.

tion d'Alger. C'est la saleté de nos rues, leur poussière faite d'immondices et de fumiers, que le balayage à sec pratiqué "toutes les nuits -; comme les mauvais coups — se charge de faire pénétrer. partout. C'est l'eau qu'on nous fait boire.

- Ah I pas besoin de chimistes pour disserter savamment sur des résultats d'analyses plus ou moins probantes! Mettez de l'eau dans une carafe ; donnez-lui le temps de déposer et voué veriez\$ans microscope les monstres et les détritus qu'elle contient ; regardez donc tout simplement la bouillotte ou vous faites chauffer l'eau de votre toilette ou de votre café. Le fond et les flancs en sont garnis d'une couche épaisse d'ingrédients coagulés que Ceau y « laissés. Cést cette eau que boivent nos enfants comment donc s'étonner qu'elle produise de graves désordres dans leurs organismes délicats ?

Est-ce que nous n'opposerons à tout cela qu'un fatalisme résigné P

MEKTOUB.

ttliOSf :

N

os JEUNES.

Le mouvement patriotique prend une ex-

tension magnifique, et - c'est en masse que nos jeunes gens contractent des engagements volontaires. -

La jeunesse algéroise n'est, certes pas, la dernière à s'enrôler. Qu'on en juge par ces chiffres éloquents : J ? Depuis le commencement de la semaine,; le bureau de recrutement d'Alger a reçu 80 demandes d'engagement volontaire. ;

Dans la seule journée d'hier, plus de soixante jeunes gens se sont présentés au même bureau pour demander à contracter des engagements de 3, 4 ou 5 ans.

u

N: cc SOURCIER » FAIT MERVEILLE.

La" question des sourciers, posée dans

le Matin, fait grand bruit dans Pontarlier et la région où, tout récemment, la baguette de" coudrier devinatoire fut expérimentée avec succès en présence d'ingénieurs, de savants et de notabilités locales.

L'expérience eut lieu dans la vallée de Metabief, canton de Mouthe. Il s'agissait de retrouver plusieurs sources aujourd'hui taries, à la suite du percement du tunnel du Mont-Dore, voie d'accès en Suisse sur la ligne Frasne-Vallorbe. Un sourcier, appelé du dehors la semaine passée, reconnut avec une précision quasi mathématique les sources disparues ; il en remonta le cours sinueux jusqu'à leur point de départ, plongeant dans l'admiration les campagnards surpris et pourtant peu crédules.

Ce sourcier ne pourrait-il venir faire une tournée en Algérie ? .iI:: vw\/w

u

N DÉJEUNER A L'AMIRAUTÉ.Aujourd'hui, samedi, à midi, le contre-

amiral Cross, commandant la Marine en Algérie, offrira-un déjeuner intime en l'honneur du commandant et des officiers de la canonnière russe Khivenetz. -

A ce déjeuner assisteront M. le Consul général et M. le Vice-Consul de Russie, ainsi que M. Millot, lieutenant de vaisseau, lieutenant des ports d'Alger, M. le capitaine de frégate Bihel, chef d'état-major de la Marine' en Algérie, et M. de Monts de Savasse, aide-de-camp de l'Amirat ; -

/WWA.

GAUDENS, SÉTIF. — Charpente - Menuiserie

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OOPÉRATIVE DES ARTISTES, 3, RUE MLJLHELET.

L'admirable collection de toiles de grands

maîtres qui sont exposées 3, rue Michelet; -et qui font l'admiration des visiteurs, sont toutes! signées d'artistes éminents, hors concours au Salon de Paris. Il y a là de quoi faire, en partie, son éducation picturale dans les écoles différentes qui se sont succédées depuis plus d'un siècle. 1\ - -■«

L'école de 1830 est représentée par une belle œuvre du grand maître Troyon : un troupeau de vaches au pâturage. Corot, une belle étude de Ville-d'Avray. Decamp, un intérieur arabe.

Daubigny, un paysage très riche en couleur.

Lepigne nous montre les bords de la Seine à Paris. Franc-Lamy, une rue de Venise. Delpy, un paysage d'une grande beauté. Girardet, avec un campement arabe, etc., etc. Puis voici les maîtres plus modernes. C'est Léon Gérome, qui nous montre La Naissance de Vénus, cette œuvre qui mériterait d'être accrochée dans un musée ; c'est une perle dans toute sa perfection, c'est l'œuvre qui restera et qui s'impose.

Jean Paul Laurens, rigide, sévère dans les scènes de l'Inquisition. Rigolot, avec sept vues du

Sud, magistralement peintes, et deux paysages de France : Fontainebleau et La Vallée de Che- vreuse. « Allez voir ça. t) Maronniez excelle dans les scènes de la mer.Chéca, avec Rome en

i

Flamme. Roybet nous montre un portrait de premier ordre. Riéder, qui s'est fait un nom liArLc ^fpïn di" kmiirrp idiiSi riigmfiv^ R^R"' sente. -Viàtor Lecomte a une toute petite toile, mais quelle belle chose. Penot, un nu bien modelé. Samson, animalier, peint des chiens dans leurs poses familières. Biva a deux beaux paysages. Busson, deux chasses aux sangliers. Selmy-Martin-Kavel et Vasnier, s'adonnent aux scènes de la vie de famille. Claire a peint une bergerie que Ch. - Jacques aurait très certainement signée. Duffaut, Massin et le regretté DébatPonsant, etc., etc. Voilà 99 merveilles que nous engageons vivement à aller voir à la Coopérative des Artistes,. 3, rue Michelet.

P. BONNEIL, Tailleur 6, rue d'Isly, Algîr;

- Draperies « Haute Nouveauté n ,- Rayons de vêtements tout faits, 1

L

E PALAIS DES DÉLÉGATIONS FINANCIÈRES.

On - .nous apprend que le Service du Génie

se serait opposé à toute emprise faisant reposer le Palais des Délégations Financières sur les voûtes qui s'étendent au-dessous du boulevard Carnot. -

LÀVIEimOLE

La fête des fleurs '-

C'est aujourd'hui la fête des fleurs!

Fraîchement. cueillies, enlevées des jardins, dont elles étaient le plus bel ornement, nous les verrons voltiger avant de s'abattre sur des corsages, déranger l'harmonie des chichis.

Des Messieurs les lanceront délicatement à de jolies personnes, tels des télégrammes, car elles ont un langage, lest fleurs !

C'est aujourd'hui leur fête. Les boulevards sont pavoises d'écussons et d'un. tas de petits drapeaux, qui claquent au, vénf.

Des milliers de chaises attendent impatiemment les rotondités des deux sexes et" dans la tribune d'honneur, des fauteuils auront le plaisir de recevoir le côté pile de M. le Préfet, d'officiers supérieurs et de M. de Galland !

C'est la fête des fleurs ! Elles transformeront les victorias et les automobiles en cascades, en parapluies, en tonnelles, en moulins, en vergers, et seront saluées au passage par des trompettes et des musiques!

Pour se mettre à l'unisson, des arlequins emprunteront leurs couleurs. Pierrots mauves et clowns bleus compléteront le bouquet.

C'est la fête des fleurs avec fleurs! Nous devons remercier le Comité de nous donner ces réjouissances, d'amener la gaîté, d'attirer dans la capitale les Algériens, qui- profitent de la circonstance pour s'offrir quelques jours de cong é 1 4ue, Toutefois, il nous sera permis de dire que, plus ces. fêtes changent, plus elles se tessem bleot, 'f(',' j , On pourrait en faire le compte-rendu d'avant, ce, sans crainte de se tromper.

Que leur manque-t-il donc afin d'être parfais tes?

L'attrait de la nouveauté.

C'est toujours l'histoire du pâté d'anguilles.

On finit par s'en lasser. ;

Lés membres du Comité, très dévoués, je me plais à-le constater, se bornent cependant à commander des bannières et à doter de prix forts importants les voitures les plus élégamment fleuries.

Ils abandonnent donc tout à l'initiative privée.

Admettons — ce qui peut advenir — que l'initiative privée fasse défaut : comme l'on dit vulgairement, « ils sont dans le lael » Est-ce que les Algérois susceptibles de garnir : entièrement leurs automobiles de lilas ou de roses, se livrent à cette distraction, uniquement dans le but d'obtenir une récompense pécuniaire?. -

Je ne le crois pas. Je préfère ne pas le croire.

Le désir de s'amuser, de soulever l'admiration de 13" foule, suffit amplement à leur

bonheur ce me semble, et l'attribution d'une soyeuse bannière leur. est un souvenir agréable, vzaaw 1E>..s:. nPrlnmmAocr .dt leurs p~r.cs..- <

v Alors, pourquoi ne pas employer ceà lorfés sommes à l'organisation d'un grand défile voulant dire quelque chose ?-

Le Comité serait, ainsi, à l'abri des surprises. ;

C'est la fête des fleurs? Que ne nous montret-on toute la Flore et son cortège?

Quels ravissants costumes à créer ?

Les demoiselles de magasin les plus timides se transformeraient en violettes.

D'autres, en l'épanouissement de leur vingtième année, deviendraient des rosés exquises dont de jolies jeunes fillettes seraient les boutons. "**

Suivrait une fanfare de géraniums, âu|c teintes éclatantes. , , Manque-t-il de sociétés musicales, en , Alger, heureuses de prêter leur concours ?

Un orphéon de coquelicots aurait bonne mine et des -liserons-trompettes ne manqueraient point d'allure. , - :-

> Les fleurs des villes alterneraient avec les fleurs des champs. ,, ;

De grandes jeunes filles, branches, de lilas, précéderaient des bébés pâquerettes, et messieurs les œillets voisineraient avec "dames marguerites. ,

Dominant le tout, le bougàinville "apporterait sa note violette ! - .,.,., ,

Au Mardi-Gras, pourquoi s'entêter à une fête d'absence de fleurs, ne point la Remplacer par une cavalcade tirée de l'histoire, une. cavalcade d'après des dessins de Gustave Doré ou de Robida ?

Aujourd'hui, fête des fleurs! Préparez vos munitions! Ce n'est point pour ces gais combats que l'on discute, hélas, la loi de trois ans!

, ., - GUILLER'I.

GUILL ER 1.

Le service de trois ans ,:

et les familles nombreuses

M. le capitaine Maire, président fondateur de la Ligue des Familles Nombreuses de France, vient de rendre publique là lettre suivante adressée par lui aux pouvoirs publics : : -

« Pour sauvegarder sa grandèur inon indépendance et son honneur, la France a besoin d'augmenter ses effectifs de première ligne et, pour cela, la loi de 3 ans est nécessaire. Si la population du pays était de 65 millions, comme elle pourrait l'être, cette' loi ne stt'tlit pas nécessaire en son entier. En tout pas, le fardeau serait pour tous moins loijrd à porter.

« Mais, la France n'a que 39 millions d'habi« Maeit s, il faut bien, pour se défendre, qu'elle tants -et .prenne "des défenseurs là où elle les trouve.

« De ce fait, par la loi de 3' ans. îa famille qui n'a pas d'enfants, fournira 0 - enfants = Q années de service. • %a famille qui a un fils : 1 x 3 - 3 années <Î6 service.. 4 ■' J'ai personnellement 6 fils : 6 H 3 18 années de service. - ,"'-

L'un de nos ligueurs, 12 fils r 10 x "3 = 36 années de service. -- ï

« Mais la patrie est en danger, Ce n'est pas le moment de délibérer. Toutefois, j'ai à défendre la cause des familles "uQillbreuses et

je dirai : H- -:

« Puisque la France fait, en ce moment, un nouvel appel qui frappera surtout lés familles nombreuses qui la ravitaillent en mères de familles et en soldats, soldait qui sont sa forte armature, je demande, au nom de ces familles, que les Pouvoirs Publiés reconnaissent enfin les droits de la famille.

a Depuis cinq ans qu'elle existe, la Ligue a formulé une partie de ses revendications, que les Pouvoirs Publics, par la Voix de MM.

Poincaré en 1912 et Briand en 1913, ont reconnues légitimes; Mais nous n'avons que des promesses solennelles et répétées, s'il n'y avait pas d'actes corrélatifs à ce nouvel appel qui nous est fait, non seulement les familles nombreuses se lèveraient, mais aussi, avec nous, tous les Français épris de justice sociale, a

Capitaine MAIRE.

Fondateur de la Ligue.

L'Exposition Automobile d'Alger

VVVWVM^vVMWVVVVVVVVWMMVVVVVVWVVVVWVVVVVV

L'état actuel des travaux

La Défense Nationale- 0.

- ,' •T --

LA SEANCE D'HIER A LA CHAMBRE

DES DÉPUTÉS

Commentaires de la Presse française

PARIS, 7 mars. — La scandaleuse attitude des députés socialistes unifiés, hier, à la séance de là Chambre, et le projet de loi de trois. ans déposé par M. Etienne, sont commentés aujourd'hui par les journaux du matin.

Le Rappel estime que les députés unifiés servent fort mal la démocratie par leurs procédés d'obstruction. On peut différer d'opinion sur les moyens d'assurer la défense nationale, mais on doit employer des moyens dignes 4'un sujet aussi grave. Ce n'est point par ,la- violence que la Chambre pourra être persuadée.

L'Humanité, par la plume de M. Jaurès, dit que la classe ouvrière ne se laissera pas submerger par la vague de réaction chauvine et de militarisme rétrograde qui passe sur le pays. -

L'Evénement demande que le débat soit clair, • loyal et lumineux, pour que les déterminations soient prises en parfaite connaissance de cause.. -

L'Echo de Paris qualifie la manifestation d'hier .d'odieuse et d'inconvenante. L'attitude des socialistes a été celle de véritables sauvages. »

La Petite République demande au public de ne pas être indigné par les colères socialistes. Ce sont là des manifestations de commande que le parti unifié impose 'à ses représentants. Quand on voit Colly devenir un chef de parti, ce parti est jugé.

La République Française ne comprend pas les fureurs socialistes. Dans un an, le pays se prononcera. Il dira s'il veut être défendu ou livré à l'étranger. Mais ce qu'on sait dès maintenant, c'est qu'il ne veut pas se suicider.

L'Aurore trouve fâcheux qu'on mette tant de précipitaion à faire voter le service de trois ans. Il vaudrait mieux attendre que la fièvre soit calmée.

L'Eclair voit dans le groupe des unifiés des individus qui ont perdu la raison. Ils veulent lutter contre les sentiments du pays et contre la solidarité nationale ; alors que sans cette solidarité, le pays serait condamné à disparaître.

Le Soleil fait un parallèle instructif entre l'attitude des socialistes allemands et celle des socialistes français. Les premiers, quand la défense nationale est en jeu, abdiquent l'esprit de parti et proclament qu'en Cas de .guerre, ils seront- les premiers à se rallier autour du drapeau ; les seconds ne songent ,qu'à désarmerla France et à la mettre à la merci de ses ennemis. - ',

Là France dit que la manifestation socialiste indigne moins qu'elle n'attriste. L'idée seule que les représentants de plus d'un million d'électeurs français soient capables d'en arriver aux manifestations les plus brutales, quand on leur parle de la défense nationale, est de nature à déconcerter et à désoler les âmes de tous les patriotes.

Du Radical :

Une question aussi grave que celle de la défense nationale ne se résout pas par des clameurs tumultueuses. Du sang-îroid et de

[la, rMjMcioH, e-eiià ed q"a, leu doiveiît montrer" -'- :'

L'Autorité déclare que rien n'est plus grotesque "que de voir M. Jaurès, qui ne servit jamais le pays, qui ignore par quel bout il faut prendre un fusil, se prétendre l'organisateur et le réformateur de la défense nationale. Mais quand même il aurait la compétence nécessaire, l'homme, qui se fait en France le meilleur auxiliaire de l'Allemagne, qui se montre plus Prussien que tous les prussiens, ne serait pas qualifié pour donner son avis dans ce débat. v

Lanterne.

De la. Lanterne ; , - < ,',' ': Si les socialistes veulent., GOlInèQri l'annonce, organiser l'obstruction contre le dér bat de la loi militaire, ils auront- trouvé le meilleur moyen d'en assurer le succès.

Du Petit Journal : »

Les socialistes, en combattant la loi de défense nationale, croient faire un acte conforme aux idées de leur parti ; ils réussiront simplement à se mettre au ban de l'histoire, en préconisant la déchéance de leur pays.

Du Figaro :

Il est facile de prévoir l'effet que produira au dehors cette manifestation socialiste : elle réjouira nos ennemis. Heureusement, les socialistes ont contre eux les quatre cinquièmes de la Chambre. Leur attitude apparaît. dès lors, moins dangereuse que dégoûtante et répugnante. f

Le Temps, après avoir reproduit un grand nombre de déclarations faites dans des meetings, des brochures, des discours parlementaires, par les chefs du parti socialiste allemand, conclut ainsi : « La situation respective des socialistes allemands et des socialistes français est ainsi nettement définie. Les socialistes allemands sont Allemands ; qui oserait dire que les socialistes français soient Français et agissent en Français ? -

Le même journal, dans un autre article,

constate à propos de la séance d'hier, que se reconnaissant impuissants à discuter, les socialistes se contentent de hurler et d'injurier.

De même, ajoute notre confrère, que les Spar- tiates montraient aux jeunes gens des îlotes ivres, nous devons montrer à la jeunesse française le spectacle offert par les députés unifiés. Là Liberté dit : « Il est réconfortant de constater que la Chambre a été à peu près unanime à protester avec indignation contre « l'attitude "des socialistes unifiés, et unanime aussi dans ses applaudissements au oeura-

geux ministre de la guerre, dont l'exposé des >" motifs est si démonstratif dans sa sobriété.

>6 .11 est., permis dè sé demander,, dit notre confrère, si le ; ministre de, la guerre a le droit d'aller étaler à la commission, de l'armée, devant M. Jaurès, les documents de la * défence nationale. » '-.,'

Le Journal des Débats espère que l'attitude des socialistes unifiés suffira pour éclairer la-majorité républicaine sur les devoirs qui lui incombent. - *

Dans la presse anglaise

LONDRES, 7 mars. — Le « Daily-Mail », rendant compte de la scandaleuse attitude desj socialistes unifiés, dit que ceux-ci se sont mis en dehors du sentiment français.

Notre confrère anglais oppose l'attitude des socialistes allemands, qui sont loin d'imiter le parti socialiste français, et il conclut en disant qu'il ne. croit pas que la Chambre française, devant les armements de la Tril

pie Alliance, qui, de plus, cherclle à - entraînet l'Espagne, hésitera à voter les sacrifices que le pays accepte. Dans la presse italienne

ROME, 7 mars. — Commentant le retour de la France au service de 3 ans, le « Matino », de Nàples, le principal journal de l'Italie méridionale, porte aux nues l'esprit d'abnégation du peuple français. Aucun peuple, dit-il, n'a une plus grande et plus noble histoire, au point de vue des sacrifices militaires, aucun d'eux n'a jamais été aussi prêt à ver-, ser le meilleur de son sang, quand il s'agir de soutenir sa place dans le monde. - , Aujourd'hui, après une longue période de tendances humanitaristes, la France s'ap-' prête' de nouveau à accomplir un de ces grands sacrifices; si fréquents dans son hiS.' toire militaire. ,.

'-< Dans la presse allemande -

BERLIN, 7 mars. — Sauf une quinzaine DS lignes insignifiantes parues dans le «' Vorwaertz, le parti socialiste allemand s'abstient rigoureusement de toute attaque contre les projets militaires, allemands, aucune désapprobation n'est formulée. Ce contraste avec les procédés des socialistes français méritait d'être signalé une fois de plus. f Aussi tous les journaux s'empressent-ils de £ signaler la séance d'hier à la Chambre jpajf des titres énormes indiquant que les social listés. français feront échouer la loi de 3 ans.

Les socialistes allemands, - membres ïdn Reischtag, eux, déclarent : « Nous sommes impuissants à faire échouer la loi qui sera votée malgré nous. Si nous faisions de l'obstruction, le Gouvernement nous en ferait supporter les frais en proposant peutêtre, au lieu des taxes frappant les classes possédantes, des impôts que la classe ouvrière aurait à payer. - ».

Pour-lë-S'ëiŸiëiâeu Iï'ÕÍs an.- ---

PARIS, 7 mars. — Le conseil municipal de Paris doit voter aujourd'hui un Voeu -en faveur du service de trois ans.

A la Jeunesse Républicaine

PARIS, 7 mars. — Hier soir a eu lieu un banquet d'étudiants républicains.

Les députés MM. Beauregard Lefas et Adi-

,

gard ont assuré, au milieu des applaudissements, que la Jeunesse Républicaine était prête à verser son sang pour la défense de la Patrie et de la République et. à .consentir * tout le service militaire qui lui sera demandé" Déclaration patriotique de jeunes conscrits

PONTOISE, 7 mars. — Cent quatre-vingt-deux conscrits, présents au conseil de révision, ont acclamé MM. Autrand, préfet; et Duvernoy, sous-préfet. Ils ont envoyé au président de la Chambre une déclaration patriotique affirmant leur dévouement à la République, et acceptant avec joie l'idée de faire une année de service supplémentaire.

Les engagements à Nancy -t

NANCY, 7 mars. — On constate un patriotique élan parmi la population nancéenne.

Dans la seule journée d'hier, quinze engagements de trois ans ont été contractés.

La question des étudiants étrangers

PARIS, 7. mars. — Le Comité de l'Association corporative des étudiants en médecine a voté la motion suivante :

« Le Comité considérant que la nouvelle loi militaire, qu'il regarde comme un fait accompli, imposera aux étudiants en médecine français, des sacrifices très lourds que ne supporteront pas les étudiants étrangers, estime que le moment est venu de régler définitivement la question toujours pendante des étudiants étrangers et d'interdire à ces derniers l'exercice de la médecine en France. »

France, Russie, Allemagne

DE QUOI SERAIT FAIT DEMAIN

VIENNE, 7 mars. — La « Zeit » constate que, depuis quelque temps, les rapports entre l'Allemagne et la Russie sont redevenus mauvais. -

L'Allemagne a été profondément atteinte par la débacle turque. La constitution de nouveaux Etats balkaniques et l'agrandissement de ceux qui existaient déjà, ont rompu l'équilibre en Orient, en faveur de la Russie.

C'est précisément pour rétablir sa position menacée par la politique internationale .que l'Allemagne augmente ses armementp.

Mais, si la France et la Russie ont le dernier mot dans cette émulation p.our, l'accroissement des forces militaires, l'Allemagne n hésitera pas à risquer les plus grosses aventures pour rétablir son hégémonie sur l'Europe.

Alors, les événements de ces derniers mois apparaîtront comme une églogue, comparati;vement à ceux qui se produiront.

;;.K .-.

Armements Allemands

La souscription aux emprunts militaires

ne marche guère

BERLIN, 7 mars. — La spuscription aux emprunts que nous avons annoncés a commencé aujourd'hui. -

Les banques disent que les dispositions du public sont molles..

Le Ministre de la Guerre fournit des explications confidentielles sur la nouvelle loi militaire

BERLIN, 7 mars. — Le ministère de la guerre a fourni aujourd'hui aux chefs de partis du Reichstag des explications strictement confidentielles sur la prochaine loi militaire.

, Dans les Eaux et Forêts

PARIS, 7 mars. — M. Gueit, garde stagiaire, est nommé garde général des Eaux et Forêts de 26 classe à Alger.

Le Jubilé des Romanoff

SAINT-PETERSBOURG, 7 mars. — A l'occasion du tricentenaire, des délégations de tous les grands corps de l'Etat et des diverses villes de provinces sont venues au palais d'hiver féliciter leurs majestés l'Empereur et l'Impératrice. ,

Le couple impérial a également reçu les hauts dignitaires de l'église, les membres du Gouvernement et les députés à la Douma.

Réception du corps diplomatique SAÏNT-PETERSBOURG, 7 mars. — Les memibres du corps diplomatique et leurs femmes vinrent à 5 heures présenter leurs félicitations aux souverains, dans la salle de concert du palais d'hiver. -

- Les fêtes d'aujourd'hui *

SAINT-PETERSBOURG, 7 mars. - Aujourd'hui a eu lieu réception au palais d'hiver, puis séance des sociétés savantes, et réception du corps diplomatique.

Les fêtes continuent en ville.

FRANCE ET RUSSIE

Echanges de télégrammes -.

SAINT-PÉTERSBOURG, 7 mars. — A l'occasion' des fêtes jubilairès de Saint-Pétersbourg, M.

Poincaré a adressé au czar un télégramme où il le prie d'agréer ses plus cordiales félicitations, et l'assure que le gouvernement de la République s'associe, par la pensée, aux fêtes de la nation russe.

Il renouvelle les vœux qu'il forme de tout cœur pour le bonheur du czar, de l'impératrice et de la famille impériale, pour la prospérité de la Russie amie et alliée.

L'empereur Nicolas a répondu que l'impératrice et lui avaient été très touchés des félicitations du président de la République. Il était certain des sympathies de la France, mais il lui est agréable d'en recevoir un nouveau témoignage. Il prie M. Poincaré d'accepter l'assurance de son invariable amitié pour la France avec ses vœux pour la prospérité de celle-ci et la prospérité du président. D'autre part, M. Jonnart a prié M. Sazonoff de faire agréer par l'empereur de Russie ses plus respectueuses félicitations.

M. Briand a adressé un télégramme semblable au président du conseil, M. Kokovzoff.


CONFLIT ADSTRO-RDSSE

On dit les deux empires d'accord. — Néanmoins on craint de nouvelles difficultés

La médiation des puissances demeure douteuse

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LA SITUATION

Un peu de toute part, on commence à s'apercevoir des bouleversements profonds que la guerre des Balkans a déjà provoqués dans l'équilibre européen et de ceux qu'elle entraînera sans doute encore.

L' « homme malade » était pieusement soigné et dorloté par la diplomatie européenne, parce qu'en ses mains débiles reposaient les clés de l'armoire où sont, enfermés tous les maux de la guerre. Tant que. ce meuble était gardé par le vieillot gouvernement de la Sublime Porte, il y avait peu de chose à craindret et les porleurs de Dette ottomane pouvaient, en paix, toucher leurs coupons.

Mais voici que, soudain, le Slavisme se dresse et, d'une main brutale, abat le château de tartes sur lequel était. fondé le fameux équilibre. D'une main non moins brutale, il s'empare de la tout aussi fameuse clé et ouvre l'armoire d'où s'échappent aussitôt les horribles fantômes que la perspective d'une guerre européenne fait naître.

C'est là que nous en sommes. A la place de la Turquie, falote et vacillante, surgissent des Etats jeunes, pleins de vigueur et de vie, qui font à la Russie un prolongement s'étendant jusqu'à la mer de Marmara.

Et la France aussi. dont les officiers ont, depuis douze ans, réorganisé, instruit, perfectionné l'armée grecque, voit aujourd'hui, en Orient, marcher vers la gloire, une alliée de qui elle peut être fière.

r --- --. - ,--.-.

Après Salonique, Janina. Ce sont là deux noms qui, sur le livre des annales de la guerre balkanique, rempliront une page aussi resplaendissante que celle où les Bulgares tracèrent Kirk-Kilissé et Lullé-Bourgas.

Voilà donc deux nationalités qui s'apprêtent à jouer un rôle vivant dans cet Orient, qui fut, lusqu'ici, comme ensommeillé par l'indolence ottomane : les Grecs et les Slaves du Sud.

, Mais tout ce que la Triple Entente gagne, l'Allemagne et l'Autriche 'le perdent : l'élément germanique sent grandir, sur son flanc oriental, un ennemi qui menace directement ses vmbitions et ses rêves ; et voilà pourquoi les deux empires du centre se lancent dans la voie d'armements, comme peut-être on n'en connut encore jamais.

Mais, à cette poussée germanique, la France et la Russie font aussitôt ta réponse qui convient : la proportion se rétablit et le «' déséquilibre européen » dont se plaignent Berlin et Vienne, tend à s'accentuer encore, au détriment de la Triplice.

Alors, ce deviennent des cris de colère, ef on nous adresse, pour le cas où nous refuserions, ■ de subir plus longtemps ï' « hégémonie aileviande », des menaces à peine déguisées.

, Hégémonie allemande ? En réalité, il y a longtemps qu'elle n'est plus qu'un souvenir : depuis, notamment, que la Triple Entente existe, les volontés de l'Allemagne ne s'imposent guère.

C'est donc pour sauver ce qui reste d'un pres'tige, lequel va s'évanouissant chaque jour, que l'Empereur Guillaume courrait aux aventures?

Il y réfléchira à deux fois : croyez-le bien. France, Russie et Angleterre n'ont qu'à faire ce qu'elles jugent utile à leur sécurité,, sans se vrêoccaper de rodomontades qui ne portent plus.

VIATOR.

-

LES HOSTILITÉS

La capitulation de Janina

Le protocole officiel de la reddition

ATHÈNES, 7 mars. — Voici le protocole oUi-

.ciel de la reddition de Janina : ..1

1° La ville et les forteresses de Janina se rendent à l'armée grecque ;

20 Les troupes qui se trouvent dans la place sont prisonnières de guerre ;

3° Le matériel de guerre, les armes, les drapeaux et les chevaux sont livrés à l'armée grecque ;

J 40 Les officiers et les soldats blessés et malades sont soumis à la loi de la guerre.

D'après les renseignements fournis par le généralissime turc, la garnison prisonnière est composée de 33.000 hommes.

Dans le butin, il y a cent huit canons, dont trente-cinq de siège

ATHÈNES. 7 mars. — On mande de Janina que des détachements grecs et les attachés militaires sont entrés à Janina. Les trou'pes turques. ont commencé à rendre les armes. Dans le butin, il y a 108 canons, dont de siège. On a pris des mesures pour poursuivre les Turcs qui ont quitté Janina se dirigeant vers Lycostomo.

Le siège de Scutari

Le prince Danilo a failli être pris

VIENNE, 7 mars. — Des informations venues de Scutari disent que le prince Danilo de Monténégro a failli être capturé par les Turcs, lors de l'assaut de Bravitza. fi ne fut sauvé que par l'intervention d'un bataillon serbe, qui survint à temps pour le dégager.

Sur Mer

Extinction des phares en Crète 1 - PARIS, 7 mars. — Le ministre de la Marine vient de faire connaître que les phares de l'île de Crète sont éteints jusqu'à nouvel ordre ; il en est de même des feux des côtes de la Grèce.

Aucun navire grec n'a été coulé par le

« Hamidieh »

ATHÈNES, 7 mars. -,Le gouvernement dément formellement La nouvelle publiée par la presse autrichienne suivant laquelle le croiseur turc « Hamidieh » aurait bombardé et coulé des transports grecs chargés de troupes.

Aucune attaque du « Hamidieh » n'a eu lieu'.

Aucun navire n'a été coulé.

La situation générale

Un gros incident diplomatique à

Constantinople

CONSTANTINOPLE, 7 mars. - La police ayant pratiqué des perquisitions dans l'hôtel de la légation de Serbie qui, comme on le sait, sest actuellement fermé, la Russie, qui est chargé des intérêts serbes., en Turquie pendant la durée de la guerre, a adressé une protestation au Gouvernement ottoman et a réclamé une punition sévère contre les auteurs de cette opération.

les milieux officiels ottomans croient à la

paix prochaine

CôNSTANTINOPU:, 7 mars. — Les journaux turcs continuent à affirmer que la conclusion de la paix est prochaine, mais le Gouvernement reste muet sur les conditions qu'il acceptera.

Les milieux officiels assurent que les négociations sont sur le point d'aboutir.

Une mission turque & Paris

PARIS, 7 mars. - Une mission turque, -ayant à sa tête Halid Zia Bey, est arrivee à Paris. Elle a commencé aussitôt les démarches dont elle est chargée auprès des membres du Gouvernement de la République.

Le roi de Bulgarie à Saint-Pétersbourg -

SAINT-PÉTEHSBOURG, 7 mars. — Le roi Ferdinand de Bulgarie est attendu prochainement ici,

r La Médiation

Il est probable que les alliés la déclineront

BELGRADE, 7 mars. — Le gouvernement est peu partisan d'accepter la médiation des puissances. Il a donné aux alliés le conseil de la décliner. ,

Le conflit austro-russe j Compliments officieux j

VIENNE, 7 mars. — L'officieuse « Abenpost » expose que la Russie accomplit glorieusement sa tâche en se posant comme médiatrice entre l'Occident et l'Orient.

Les socialistes autrichiens et la démobilisation VIENNE, 7 mars. - A la Chambre des Députés,, les socialistes ont présenté une motion tendant au licenciement des réservistes appelés sous les drapeaux. Mais la demande de mise à l'ordre du jour de cette motion a été repoussée.

Le communiqué relatif à la démobilisation ne sera pas publié

VIENNE, 7 mars. — Contrairement à ce qui avait été annoncé. le communiqué officiel relatif à la démobilisation ne sera pas publié.

La conclusion de l'entente austro-russe est retardée ; de nouvelles difficultés auraient surgi.

Le pessimisme remplaçe encore une fois l'optimisme qui régna ces jours passés.

La démobilisation est retardée

VIENNE, 7 mars. — L'Autriche-Hongrie a décidé de retarder de huit jours, la démobilisation sur la frontière de Gallicie.

Les deux gouvernements seraient complètement d'accord

BERLIN, 7 mars. — On mande de Saint-Pétersbeurg au Il Lokal Anzeiger » que l'Autriche et la Russie sont complète ruent d'accord sur les mesures de démobilisation, mais on discute encore sur le moment le plus propice pour les publier.

Le conflit roumano-bulgare

Un mémoire a été remis aux ministres des puissances

SOFIA, 7 mars. — Le gouvernement a remis aux ministres des puissances un mémoire sur le différend bulgaro-roumain.

La Révolution Turque

Surla Bey n'a pas été pendu

CONSTANTINOPLE, 7 mars. — On dément la nouvelle .d'après laquelle l'ancien député de Janina, Surla Bey, aurait été pendu.

En Turquie

Poignée de démentis officiels

CONSTANTINOPLE, 7 maïs (officiel). — On dément tous les bruits de crise ministérielle.

On dûment également que le Gouvernement projette de convoquer l'ancienne Chambre.

En Bulgarie

Le boycottage des produits allemands et autrichiens — Un démenti

SOFIA, 7 mars. — On déclare que, contrairement à certaines informations répandues à l'étranger, aucun boycottage n'est exercé en Bulgarie, et qu'il n'a, jamais, été question de recourir à. ,de J.}al'ellslll'Qc.éds. ni Cedné trTe Alues-, produits allemands, ni contre ceux rA' triche.

I

La Conquête de l'Air

m

BRUTALITÉS TEUTONNES

Trois aéronautes français sont maltraités et emprisonnés sans raisons

PARIS, 7 mars. — Les aéronautes Destrecher, Dubois et Letellier, partis lundi de StCloud, et qui allèrent atterrir près de Clèves, adressent à l'Aéro-Club de France une plainte au sujet du traitement brutal dont ils ont été l'objet de la part des autorités civiles et militaires allemandes.

Ils furent insultés, brutalisés, traités d'espions, puis mis en état d'arrestation par les officiers prussiens.

Tous leurs bagages et leurs vêtements furent fouillés, l'enveloppe de leur ballon fut détériorée à coups de couteau. Une foule hurlante les escorta en les outrageant, et finalement ils furent emprisonnés et gardés par des sentinelles, baïonnettes au canon.

Après une- longue, et minutieuse enquête, les officiers et les policiers n'ayant rien trouvé contre eux, ils furent relâchés, sans un mot d'excuse ou de regret.

Les journaux qui reproduisent cette plainte disent qu'un semblable traitement devrait être infligé aux innombrables aéronautes allemands qui viennent en France.

LE BILAN DE 1912

La conquête de l'air a fait, l'an dernier, de formidables progrès

PARIS, 7 mars. — L'Aéro Club de France a tenu ce soir son assemblée générale annuelle.

On y a constaté que l'aérostation fut, en 1912, plus prospère que jamais, on a fait 637 ascensions de ballons sphériques en France et on a porté le record de la distance à 2.191 kilomètres d'un seul bond. On a construit neuf nouveaux dirigeables.

L'aviation française, en 1912, a construit

1.425 appareils et les constructeurs en prévoient plus de 2.000 à construire pour 1913.

Le total des distances parcourues en. aéroplanes peut s'estimer ;en 1912 à trois millions de kilomètres, en 33.900 heures et 9.100 voyages de plus de dix kilomètres.

LES ACCIDENTS

Un aviateur français se blesse en Angleterre

LONDRES, 7 mars. — Un aviateur français arrivant à Farnboroaig a fait une chute eti s'est grièvement blesse. ,

DANS IJARMÉE

OUVRIERS D'ETAT

Mutation >

M. Rouvière, agent technique des travaux de 2e classe à la direction de l'artillerie à Toulon, continuera ses services à l'arsenal de Sidi-Abdaillah.

, Ceux qui s'en vont

Le général de brigade Combes

TOULOUSE, 7 mars. — On annonce la mort du général de brigade Combes, appartenant à l'armée coloniale. Il avait fait la campagne contre Samory avec le, colonel Archinard. Il était grand-officier de la Légion d'honneur.

Les obsèques de M. Gariel

MONTPELLIER, 7 mars. — Les obsèques de M. Gariel, directeur du « Petit Méridional », ont été l'occasion d'une grande manifestation républicaine. Le cortège détendait sur un kilomètre et demi. Il comprenait 130 pOl:- .teurs de couronnes, ,S(). délégations de Sor ciétés. Les- chars disparaissaient -sous des gerbes de fleurs. ,

La plupart des députes, des senateurs-, des conseillers généraux des membres de la Municipalité, étaient présenth" Plusieurs dis. cours ont été prononcés.

La Présidence de la République

Un touchant souvenir de camaraderie

BAR-LE:Duc, 7 mars. — Les anciens élèves du Lycée de Bar-le-Duc, auquel appartint M. Poincaré comme élève, se réuniront lé 13 avril prochain dans une classe du Lycée, pour reconstituer la classe dont fit jadis partie le Président actuel de la République.

On refera la leçon, comme autrefois. Les anciens élèves prendront place sur les bancs et l'élève Poincaré, qui a promis d'assisté?

à la classe, sera puni d'un jour de retenue parmi ses anciens camarades, s'il n'y assiste pas.

Au Salon artistique de l'Automobile-Club

PARIS, 7 mars. — M. Poincaré et Mme, ont visité cet après-midi l'exposition artistique annuelle organisée par l'Automobile Club d France, se composant de tableaux, de sculp, tures et d'oeuvres d'architecture, et de gral vure. .1

[Clôture de la Session dit Parlement anglais

Le message royal

LONDRES, 3 mars. — A l'occasion de la clôture de la session du Parlement, a eu lieu la lecture du message royal suivant :

c Milords,

1 « Après cette session prolongée et laborieuse, je regrette que, pour vous remettre de vos travaux, vous ne puissiez jouir que d'une période de repos nominal.

« Il est cependant nécessaire de vous convoquer à nouveau, dans quelques jours, pour que vous examiniez les crédits demandés pour l'exercice prochain. et pour que, vous repreniez vos délibérations sur les affaires publiques. J'aurai alors l'occasion de vous adresser un discours suivant les formes ordinaires. » ;

Il Messieurs de la Chambre des

Communes.

« Je vous remercie des Subsides que vous u b sides que vous nous avez libéralement accoMés pour maintenir la pleine efficacité des services de l'Etat dans ses diverses branches.

olt Milords et Messieurs,

« J'ai donné mon assentiment à la loi qui permet de réaliser les changements administratifs aux Indes que j'ai annoncés lors de mon couronnement dans le Durbar.

« J'ai sanctionné aussi un certain nombre de lois se rapportant aux affaires intérieures, dont j'augure d'heureux résultats. C'est ma plus fervente prière. Que le Tout Puissant bénisse vos travaux passés et futurs. D

Constitution d'un Comité Italie-France

PARIS, 7 mars. — Parmi les vingt personnalités assistant à la réunion pour la constitution du comité Italie-France, se trouvaient MM. Luzzatti, Barzilai, Guglielmo, Ferrero, Bissolati. On a désigné à l'unanimité le marquis Visconti Venosta, président d'honneur.

Pour le Suffrage Universel

EN BELGIQUE

Il n'y aura pas grève gériérale

BRUXELLES. 7 mars. — Le parti socialiste renonce à proclamer la grève générale.

L'opinion publique accueille cette décision avec joie, car elle était presque unanime à réprouver ce projet, qui eût jeté dans le pays une perturbation profonde et causé des pertes immenses.

Le comité de la grève générale s'est réuni hier soir et a voté, à l'unanimité, un ordre du jour, annonçant que l'idée d'une grève gé-

nérale était abandonnée.

- y. —• ■: -■ i

Déplacements ministériels

M. Fernand David à Lille PARIS, 7 mars. — M. Fernand David présidera, dimanche prochain, à Lille, le banquet de la Société des Agriculteurs du Nord.

Le soir du même jour, il présidera, à Pa-i ris, le banquet des employés de la presse française.

» » »

Conseil d'Etat

, Affaires algériennes

PARIS, 7 mars. — Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de M. Gilardi Lino, contre un arrêté du maire de Biskra du 10 février 1911, le licenciant des fonctions de surveillant des travaux de construction d'égouts dans cette commune.

Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de M. Pons, receveur des Postes à Berguent, contre la décision du Gouverneur de l'Algérie, notifiée le 17 octobre 1910, lui supprimant les remises accordées pour paiements faits au compte du Trésor.

..—————

Les Congrès

Le Congrès Mutualiste National de Montpellier

MONTPELLIER, 7 mars. — Le maire a été avisé officiellement de la visite de M. Poincaré. à l'occasion du Congrès Mutualiste National.

Le Président arrivera le 30 mars au matin et repartira le soir à 6 heures.

L'Hippique se réunira le 19 juin

PARIS, 7 mars. — Le Bureau du Congrès Hippique s'est réuni sous la présidence de M. Loubet et a décidé que le Congrès auraitlieu à Paris le 19 juin prochain. Il durera quatre jours. "J

En même temps seront exposés des-specimens des races chevalines françaises'.

Le Tour de France automobile

L'arrivée à Avignon

AVIGNON, 7 mars. — Les concurrents du Tour de France automobile sont arrivés au milieu des acclamations de la population.

Les voitures qui ont été très admirées, sont en très bon état.

MÉDAILLES D'HONNEUR

EMPLOYÉS ET OUVRIERS DES 7

ÉTABLISSEMENTS MILITAIRES

Médailles de vermeil !

M. Durand, rodeur ; M. ;<3erber, tourneur ,;j M. Perd, manoeuvre ; Mpœ, Vve Reboul, usineuse, tous quatre de la "Cartoucherie d'Al-[ ger ; M. Pons, employé de bureau de lre clas-j se ; M. Trestani, employé de bureau de 2«i classe au magasin de Phîlippeville. 'i

Médaille d'argent

Mme Moati, usineuse ; M. Drouet,.usineur ; M. Combe, contre-maître, tous trois de la

Cartoucherie d'Alger ; M. Montgaillard, employé de bureau d& 4° classe ; M. Seguela, employé de bureau de 2° classe à la direction du génie à Oran ; M. Armengaud. employé de bureau auxiliaire à la direction du génie à Constantine ; M. Taulier, chef-ouvrier au magasin d'habillement à Oran.

Médaille de bronze

Mme Vve Rodrac, usineuse ; M. Faussat,1 chef d'équipe ; Mme Ribes ; Mme Vve Simon! ; Mme Rech, usineuses à la Cartoucherie d'Alger ; M. Juaneda, calqueur à la direction du génie à Constantine ; M. Puech, ouvrier au magasin d'habillement d'Alger M. Gra.çias. ouvrier au magasin d'habiHç-j ment d'Oraxi .- ; Mme Ducrot, maîtresse ouvrière au magasin du campement à Tlemcen ; lippeville ; Mme Rajat, ouvrière buandière ài l'hôpital de Sidi-bel-Abbes. j

Le Maroc

Français

UN COMBAT VICTORIEUX

Le camp de l'oued Zsm est attaqué

L'ennemi est en déroute

RABAT, 7 mars. — Une nouvelle attaque du camp de l'oued Zem ayant été annoncée, un détachement prélevé sur la garnison de la casbah Ben Ahmed, et comprenant une com-

1 pagnie de sénégalais, une section de mitrailleuses, une section de canons de 65, et un goum, a été envoyé en renfort et a pris position d'attente sur le plateau situé au Nord Ouest du camp pour coopérer à la défense.

; L'ennemi, très nombreux, a attaqué simultanément le détachement et le camp.

Le combat a cessé à 4 heures, il s'est terminé après l'enlèvement, par un groupe mobile, d'un piton situé à 1.700 mètres du camp.

De nombreux cadavres d'assaillants sont restés sur le terrain. Nous avons eu un tué et huit blessés, dontJ trbiS grièvement. j

HEUREUSÉ INITIATIVE

JLa Compagnl; d'Orléans veut favoriser les relations ffanco-marocaines

PARIS, 7 mars. — La Compagnie des chemins de fer d'Orléans a envoyé au Maroc une mission commerciale pour développer et assurer, dans les meilleures conditions, les relations entre la France et le Maroc, pour les voyageurs et les marchandises.

i, La mission visite en ce moment Casablan- ca, Rabat et Tanger.

LA QUESTION DE TANGER

Organisation sanitaire de Tanger

TANGER, 7 mars. — Trois délégués français, espagnol et anglais, choisis d'accord avec la Commission d'Hygiène partiront lundi pour Madrid afin d'exposer le point de vue des tangerois aux diplomates chargés de régler le statut de la ville.

L'Espagne au Maroc

Tr i—

On s'attend à une attaque des Riffains contre Tétouan

TANGER. 7 mars. — Les renseignements ve mis des milieux indigènes font prévoir une action prochaine de nombreuses tribus -. riffaines contre les Êspagnols. ; Les insurgés essaieraient de surprendre, les troupes espagnoles qui occupent Tétouan et El-Ksar. Le général Alfau prend toutes ses dispositions pour déjouer les agressions.

La situation à Tétouan

TETOUAN. 7 mars. - Le général Alfau a ordonné la fermetum des cafés maures à dix heures du soir.

Il a interdit la vente des alcools aux tribus avoisinantes qui vendent leur bétail pour acheter des armes.

Les femmes excitent les hommes à se battre. Les troupes espagnoles sont toutes les nuits sur le qui-vive.

Sur l'initiative du consul de France, un banquet est organisé en l'honneur de M. Ferrer, consul d'Espagne, qui quitte Tétouan.

A la statue de Strasbourg

Une démonstration de la jeunesse française ,,'PARIS 7 mars, r— Dimanche prochain, les étudiants de Paris feront leur pèlerinage annuel à la statue de Strasbourg, sise, comme on le sait, place de la Concorde. Tous les groupements d'étudiants, sans distinction d'opinions politiques, ont décidé de faire cette année leur pèlerinage ensemble, pour marquer l'entente patriotique qui est imposée à tous, par les circonstances actuelles.

Mort pour la Patrie

£ Qlisêçiuës du soldât ;f:.tit, "f": BORDEAUX, 7 mars. '— Les obsèques du soldat Lebel, appartenant au 1er zouaves, ont eu lieu à Eyssines, Le corps a été inhumé dans io caveau réservé aux morts pour la patrie. Le cérémonie a été émouvante. Le maire, M. Miqueau, qui est en même temps président des vétérans a prononcé une allocution vibrante de patriotisme.

« N'oublions pas, a-t-il dit qu'une nation qui sait se souvenir de ceux qui se font tuer pour elle, ne peut qu'être forte. 'Ne l'oublions pas sifrtout à l'heure grave, où, de l'autre côté des Vosges, on cherche en vain à nous intimider.

La santé de re-impjratrice Eugénie

CAP MARTIN, 7 mars. — La santé de l'ex-impératrice Eugénie cause de vives inquiétudes à son entourage.

Un heureux gagnant

C'est un ouvrier peintre qui a gagné le gros lot de deux cent cinquante mille francs

VILLEFRANCHE, 7 mars. — Le gagnant du gros lot de 250.000 francs des obligations foncières 1913, dont le tirage a eu lieu le 5 mars, est un nommé Bucnaille, ouvrier peintre, âgé de 39 ans, père de trois petits enfants, employé aux établissements Vermorel.

Pour la journée de huit heures

PARIS, 7 mars. — Au sortir d'une réunion, à la Bourse du Travail, plusieurs centaines d'ouvriers terrassiers, cimentiers, maçons et électriciens se sont transformés en hommessandwichs, pour cqlporter à travers les rues de Paris des affichés 'où on réclame la journée de huit heurës.

Ces singuliers manifestants ont été dispersés par la police. Trots cent cinquante arrestations ont été opérées, mais non maintenues.

A la Cour de Cassation

L'arrêt rejetant le. pourvoi de Barre

PARis, 7 mars. — La Cour de Cassation, i rejetant le pourvoi du condamné à mort Barre, comme nous l'avons annoncé hier, dit, dans son arrêt, que La Cour de Versailles a outrepassé ses droits en indiquant l'emplacement où aurait lieu l'exécution. La Cour pouvait indiquer la ville, mais non fixer l'endroit, qu'il appartient à l'autorité pénitentiaire seule de déterminer.

Les « Padrones » surveillés

POUR LES PETITS ESPAGNOLS

4 - on enquête ttatis les verreries -

ii PARIS, 7 mars. — Suiv demande de l'ambas444e d'Espagne, une nouvelle enquête a eu lieu ce matin dans les verreries pour rechercher la situation des petits Espagnols qui y sont employés. r 1 J,.es enfants ont été longuement Interrogés sur la façon dont ils sont traités par leurs a padrones ». ";

Les Saboteurs

Saboteur arrêté

LYON, 7 mars. — La police a arrêté Je nommé Charasse, poseur de la voie, et autéur de plusieurs actes de sabotage, commis sur'la ligne du P.-L.-M.

La nuit dernière, Charasse avait été surpris au moment où il coupait les fils #ai actionnent la disque de signaux de Ja gayé de Saint-Rambert. ;,. 1 Encore un sabotage - »

LPARIS, 7 mars. Une péniche ; cfraygée de matériaux de démolition a sombré au VgMi

Débilly; après avoir i

L'enquête a démontré "qnJOD se ^trouve .'én présence d'un acte criminel. - ',) ;', t

Evénements

Maritimes

Retour de croisière

LORIENT, 7 mars. — Le croiseur-cuirassé « Kléber » est revenu après deux ans de croisière en Extrême-Orient où il a montré les couleurs nationales françaises dans les ports du Japon, à Vladivostock, où de grandes tètes franco-russes ont été données en son honneur, dans les mers de Chine et en Indo-

Chine.

En croisière

BUENOS-A YRES, 7 mars. — Le croiseur « Descartes » est arrivé, venant de Rio-de-Janeiro et de Santos.

Tout est bien à bord.

Les cuirassés de trente six mille tonnes en Italie

ROME, 7 mars. — Le Congrès des amiraux a terminé ses travaux. Bien que ses décisions soient tenues secrètes, la « Tribuna » pense ; que la majorité s'est prononcée pour ÎS construction de navires de 34 à 36.000 tonneaux, avec 12 pièces de canons de 381 mill.

-, Abordage entre deux vapeurs

ROTTERDAM, 7 mars. — Le vapeur belge « Antigeon », venant d'Oran, est entré en collision avec le vapeur anglais « Capenoor ».

Les deux navires ont encouru des avaries graves.

Perdus corps et biens

COPENHAGUE, 7 mars. — Les vapeurs « Eisa » et « Hugo-Stanocor » ont coulé à- pic par suite d'abordage pendant la traversée de la Tyne à Kœnigsberg. Tous les hommes d'équipage ont péri.

Le naufrage du paquebot anglais « Calvados »

CONSTANTINOPLE, 7 mars. — Les survivants du naufrage du paquebot anglais « Calvados » rapportent que, pendant, la tempête, on a pu fixer une amarre du navire sur un récif, et au moyen de ce câble, établir un va et vient qui a permis de sauver ainsi 150 passagers sur 300.

Les survivants ont vécu sur les roehers pendant deux jours, sauf sept qui sont morts de froid.

Situation des navires fréquentant le port d'Alger

Sont arrivés venant d'Alger :

A Sfax, le 6, vap. Dahra ; à Malte, le 6, vap. Arad ; à Huelva, le 7, vap. Colombo ; à Londres, le 6, vap. Eddie ; à Rotterdam, le 6, vap. Sztermyi ; à Penarth, le 6, vap.

Mira ; à Liverpool, le 6, vap. Tenasserim ; à Shields, le 6, vap. Aline-Montréuil ; à Port: Saïd, le 6, vap: Borderer ; à Colombo, le 6, vap. Ursula-Rickmers ; à Calcutta, le 6, vap.

Karanga ; à Hong-Kong, le 6, vap. Benalder; à Ymuiden, le 6, vap. Bacchus ; à Anvers, le 6, vap. Lord-Ormonde ; à Svdney, le 7, vap. Friedrîch-Der-Grosse ; à Aden, le 7, vap.

Roon ; à Patras, le 7, vap. Argentina ; à Singapoore, le 7, « vap. Koningin-Der-Nederlanden.

Sont partis pour Alger :

De Cardiff, le 7, vap. Breiz-Huel ; de Liverpool, le 6, vap. Ruthenia et Barrowmore ;; de Greenock, le 6, vap. Olaf-Kyrre ; de Swansea, le 6, vap. Rhodos ; de NeWcastle; le 6, vap. Lemnos ; de Shields, le 6, vap. Atlantica, Amphifrite et Tregènna ; de Hull, le &„ vap. Sarmatia ; de Hambourg, le 5, vap Bagdad ; de Trieste, le 5, vap. D,eak.' d'Odes-} sa, le 5, vap. Colenso ; de Port-Sàïdi le S,i

vap. Civiliân, Gramsbergen et Montebello ;i de Sulina, le 6, vap. Orkla ; de- Sabang, le;

5, vap. Andrée-Rickmers ; d'Anvers, le 6, vap.j

Kurland ; de Lisbonne, le 7, vap. Konînit-1

Willem-III. - !

Sont passés venant d'Alger:

A Gibraltar, le 6 vap. Wéymouth ; à Sagres, le 6, vap. Pétersburg ; au cap Finistère, le 6, vap. Esehiplare.

Sont passés allant à Alger : Aux Dardanelles, le 6, vap. Astrakkan et Llanberis ; à Périm, le 6, vap. Werdenfels.

Le yacht « Rosabelle » est arrivé à Palerme le 6.

Le yacht « Médusa » est passé à Gibraltar le 6 allant vers l'Est.

Actuellement à Barry, le vapeur « FrankDelmas » prend chargement pour Alger, et le « Voltaire » pour Bizerte.

A Swansea, le vapeur « Auguste-Conseil »

charge pour Tunis.

Dans tous les ports anglais, les marchés d'affrêtement sont nuls.

La catastropha du torpilleur allemand

Condoléances de M. Pbincaré. Remerciements' ,- de Guilaaume II PARIS, 7 jnars.— A l'occasion de la perte du torpilleur allemand dans les eaux d'Hé-i ligoland, le Président de la République avait envoyé mercredi le télégramme suivant à l'empereur d'Allemagne..

« J'apprends la terrible catastrophe qui met en deuil la Marine impériale ; je tiens à exprimer à Votre Majesté mes profondes condoléances et l'assurer de ma compassion pour les familles de ceux qui viennent de périr dans l'accomplissement de leur devoir. -

POINCARÉ. »

L'empererur a répondu jeudi matin :

« Très sensible à la sympathie que vous avez bien voulu me témoigner à l'occasion de la terrible catastrophe d'Héligoland, je vous prie, Monsieur le Président, de recevoir mes très sincères remerciements^ aing; que ceux de la Marine allemande. - Gun.

LAUME. »

———————— o —.———.

Soixante marais allemands desertent

MARSEILLE, 7 mars. - Le grand voilier « Jules-Henry », de la maison de Vimont, chargé de pétrole, entrait en collision avec un autre voilier alors qu'il naviguait au large de Philadelphie (Amérique), il dut entrer au port pour faire réparer ses avaries.

Pendant qu'il était en réparation, trois matelots allemands du cuirassé « Rheinland lit en croisière dans les eaux américainea, montèrent à bord du « Jules-Henry » et demandèrent à l'équipage s'ils ne pouvaient pas avoir des vêtements civils.

Les vêtements leur furent procurés et les trois marins allemands laissèrent leurs uniformes à bord, puis disparurent.

, Les marins du « Jules Henry » apprirent le surlendemain qu'un groupe d'environ soixante marins allemands avaient déserté le cuirassé « Rheinland ».

Le commandant qui n'avait pu empêcher leur désertion offrit une prime à ceux qui ramèneraient les fugitifs, mais les recherches demeurèrent vaines.

Ses réparations terminées, le « Jules-Henry » reprit la mer : il est arrivé hier à Marseille où l'équipage a raconté l'histoire des marins déserteurs du navire de guerre allemand.

Péquignat, PéCabo et C"

Les petits comptes d'un ambassadeur.

PARIS, 7 mars. — M. Pérez Caballero, exàtftt»assadeur d'Espagne à Paris, est l'objet dé Nombreuses poursuites devant le Tribunal civil, de la part de ses anciens fournisseurs, non encore réglés.

Un boucher réclame 872 francs, un crémier 1.800 francs, un boulanger 200 francs, un fruitier 800 francs, et ce n'est pas fini 1

Comptable en fuite

TOULON, 7 mars.-. On signale la disparition du comptable de l'hôpital maritime, chargé de garder l'argent et les valeurs appartenant aux malades. U a pris la fuite en emportant huit mille francs.

C'est un ancien sous-officier, père <ie plusieurs enfants.

———.—

Arrestation d'un doctsur en médecine

PARIS, 7 mars. — M. Tortat, juge d'instruction, a fait arrêter, sous l'inculpation d'exercice illégal de la médecine et d'escroqueries, le doeteur Hacks, de la faculté de Montpellier, qui avait pris la suite des opérations du docteur américain Macaura, dont il serait un simple prête-nom.

HacM a été •écrôûë" â la Santé'r. - - k

Commerce -1k.

et Agriculture

BOURSES COMMERCIALES

PARIS, 7 mars. — Avoines. — Les avoines isont soutenues, sans changement. Les exp.

ditions de l'Argentineu'S'élèvent, cette semaine, a 254.000 quarters, contre 304.5«0 la semaine dernière, et 116.000 l'an passé

Blés et farines. - Les blés sent fermes en empathie avec l'étranger, sur diminution es expéditions hebdomadaires de l'ArgenKine, qui ne s'élèvent qu'à 414.000 quarteie, fcontre 708.500 la semaine dernière et 221.080 4 an passé.

Les rachats du découvert sur le courant activent la reprise sur la terre. Le livrable est seulement soutenu.

Sucres. — Les sucres débutent faibles, et en recul de 0 fr. 125, sur hier, en concerdance avec Hambourg et Londres. Ensuite le marché se soutient, malgré le ton très calme de l'étranger.

Alcools. — Les alcools sont calmes et sans changement à l'ouverture. Peu après, les loffres dominent sur le livrable et entraînent des prix en recul de 0 fr. 125 environ. La stock augmente de 75 pipes. La présentation a été de 50 pipes.

MARCHÉ MONDIAL DU BLÉ

PARIS, 7 mars. — La température a changé depuis la semaine dernière. Le régime wlu" vieux refait son apparition. Ce retour à la pluie n'a certainement pas nui aux récoltes en terre, même dans certaines- régions dépourvues de neige, elle a été bien accueillie.

L'adoucissement de la tAmnérature va ner-

mettre à la culture de retourner à ses travaux de printemps, mais elle aura pour conséquence de raréfier les offres, raréfaction qui sera ressentie d'autant plus vivement que la petite culture n'a .que des lois insignifiants, alors que la grosse culture possède des stocks importants, qu'elle n'écoulera que peu à peu et à bon escient.

De nombreux rayons donnent des signes d'épuisement, et dans maints endroits, la meunerie se voit obligée d'acheter des blés exotiques au Havre, à Nantes, à Bordeaux et à Dunkerque, et comme les bons blés français sont tenus autour de 28 fr., la consommation des blés étrangers est très facilitée.

Il est même à craindre que, pour peu que nos vendeurs se montrent intransigeants, de longtemps encore les achats de blés exotiques, cette année, soient beaucoup plus élevés qu'on ne l'aurait pensé au début de la campagne, ce gui pourrait exercer une certaine pression sur nos cours, par la suite.

Bien que les expéditions des pays surproducteurs soient supérieures de 27 millions d'hectolitres à celles dé la campagne dernière, et que le flottant soit plus du double de celui de 1912, on est néanmoins ferme, ou tout au moins soutenu.

Les expéditions de La Plata continueront sur une grande échelle, quelque temps encore. Par contre, on prévoit que celles de l'Amérique du Nord, de l'Australie et de l'Inde seront modérées dans le courant du trimestre actuel.

Les expéditions de Russie et de Roumanie continuent à être médiocres.

Une situation extérieure baissière serait seule susceptible d'amener une baisse chez nous, mais étant donnés les besoins mondiaux, surtout en beaux blés propres à la mouture pour les mélanger aux nôtres, qui, bien qu'étant quelque peu améliorés, laissent encore fortement à désirer, nous ne croyons pas à un mouvement rétrograde de longue haleine,, alors qu'as contraire, si les perspectives de la future récolte venaient à laisser, tant soit peu à désirer, nous assisterions à néforte poussée des cours.

Le Marché des Vins

LA SITUATION

Comme on la voit à Paris, pays de consommation

PARS, ; 7 mars. -, Le -temps est variable.

La taille ê" reprise daDtD un grand nombre ide régions. De façon générale, les travaux viticoles sont plutôt avancés sur l'an dernier. Ils ont pu être exécutés dans de bonnes conditions sur lo littoral méditerranéen.

Les demandes sont plus nombreuses et les affaires s'engagent difficilement, à raison de la fermeté de la propriété dans le haut Languedoc, la Gascogne et l'Armagnac. .1

Le calme domine dans le Bordelais ; il y, a un assez bon courant. ,

En Bourgogne, les transactions sont régulières.

A Bercy-entrepôts, les affaires sont./très limitées -; la tendance est- plutôt faihle. Le commerce se ressent beaucoup de la diinmu-

tion de plus en plus accentuée de la consommation familiale dans Paris, où les petits cidres, les -petites bières et les boissons artificiels non alcooliques, sont d'un usage de plus en plus répandus à cause de la elierte des vins ordinaires.

Au marché des vins il n'y a pas de ventes, j

On offre les Midi rouges de 9° à -32 fr. ; les Algérie rouges 12°5, à 40 Ir.; ceux de 11°, à 35 fr. 50 ; les vins d'Espagne de 114 à 12 « de 36 fr. 50 à 39 fr. 1

LA SITUATION

Comme on la voit dans le Midi. pays de production

BâIERS, 7 mars. — La situation commet ciale n'a pas subi de changement Botaoïe.

C'est le calme à peu près complet qui persiste. Il es.t probable qu'aucune modification ne surviendra tant que ne se sera pas écoulée la période dangereuse des gelées.

Les retiraisons ont pris plus d'activité pendant la semaine écoulée. Les prix varient entre 23 et 28 fr. l'hecto.

La température est belle depuis huit jours et les travaux reprennent. La vigne a les bourgeons un peu gonflés, mais la végétation n'est pas encore partie.

La Chambre de Commerce de Béziers ên.

registre une nouvelle baisse de 1 par hectolitre sur les prix maxima. Voici la cote officielle : , 0, Vins rouges, 24 à 29 fr. ; de 24 à 29 tr.; vins blancs, de 30 à 34 tr. 1 litre, nu, pris chez le récoltant, tous irais en sus, aux conditions de la propriété.

Nouvellés de letranger

- EN ALSACE-LORRAINE

Le centenaire de la libération prussienne

STRASBOURG, 7 mars. - Les Alieniaiids se préparent à fêter dans toute l'Alsace-Lorraine, le centenaire de la libération Prus.

sienne. Inutile de dire que la popuation in.

digène s'abstiendra de participer a ces réjouissances.

EN ALLEMAGNE

Le prince régent de Bavière à Berlin -

BERLIN, 7 mars. — Le prince régent de Bavière actuellement à Berlin, a été reçu à l'hô, tel de ville en grand apparat. - "!

Répondant à la bienvenue du boulgmestr.

il a dit : « Nous devons être ]oyetL\: d'appa; tenir à un grand empire. Nous devons à tout prix le maintenir. » -

EN BELGIQUE

Un scandale militaire -

BRUXELLES, 7 mars. — Le « Patriote a, journal catholique, annonce qu'un scandale militaire sans précédent va bientôt, éclater

A la suite d'une longue enquête menée par le chef du cabinet du ministre de la ïlerre, un officier général, qui eut jadis la 'confiance dù roi Léopold, se trouverait gravement CO promis. :

EN CHINE

Une expédition contra la Mongolie

MOUKDEN. 7 mars. — Les. Chinois prépareirt

une expédition en MOngOl.',S !llètteilt sur le pied, de .guerre quatre divisions. - • sur

On s'abonne A l'EQHO D'ALGEB darrç (ouf (es-bureaux de poste, sana awcun. iggtiri -j


AU PARLEMENT

■i - ■

A LA CHAMBRE

Un incident personnel

A la suite d'une altercation survenue hier en séance publique, à la Chambre, entre M. Chéron, rapporteur général du budget, et le socialiste unifié Emile Dumas, député du Cher, il y a eu échange de témoins.

,. Les témoins ont déclaré qu'il n'y avait pas lieu à rencontre.

On est décidé à en finir avec la loi de 3 ans avant le 15 avril

PARIS, 7 mars. — On affirmait dans les couloirs de la Chambre que, pour la loi de trois ans, si de nouvelles tentatives d'obstruc- tion devaient empêcher de voter le projet avant que la Chambre se sépare pour les vacances de Pâques, celles-ci seraient réduites au strict minimum, du Vendredi-Saint au mardi qui suit Pâques. Les Chambres poursuivraient leurs travaux jusqu'au 15 avril, date à laquelle s'ouvre la session des conseils généraux.

Le Gouvernement espère que, d'ici là, malgré toutes les obstructions, les lois de dé, fense nationale auront, de par la volonté de la majorité, été ratifiées par le Parlement et promulguées.

Séance du matin

LA LOI DE FINANCES

La séance est ouverte à 9 heures, sous la présidence de M. Massé.

Le rapporteur général, M. Chéron, propose un texte transactionnel à l'amendement de M. Georges Berry et tendant à l'établissement d'une taxa représentative du droit de cession sur la vente des fonds de commerce pour les collectivistes.

Ce texte transactionnel est adopté.

On revient ensuite à la discussion du budget, qui se poursuit toujours dans un beau désordre.

Une véritable discussion s'engage sur un amendement à l'article 38, présenté par M.

Cillette Arimondy et ainsi conçu :

« A partir du 1er janvier 1914, les salaires bruts des conservateurs d'hypothèques ne pourront dépasser, à Paris 50.000 francs, et, dans les départements, 40.000 francs. »

M. Gillette Arimondy, appuyé par les radicaux socialistes et l'extrême gauche, maintient son amendement et dit que la réforme est d'importance, puisqu'elle concerne 4.000 fonctionnaires. Il donne lecture d'un vçeu, exprimé par l'Union des Amicales des fonctionnaires de l'Enregistrement, qui tend à la division des grosses conservations.

La réforme aboutirait à la division de dix conservations à Paris et de quatorze dans les départements, fonctionnant alternativement, ce qui rendrait le service plus régulier et plus rapide, sans augmentation du nombre ripe; f(mp.ti()nnairf\-

Le ministre des finances, M. Klotz, répond que cette mesure comporterait la création de vingt-trois postes nouveaux et que le système de l'alternance nuirait aux intérêts publics.

Il demande donc la disj onction de l'amendement, en promettant d'apporter, pour le budget de 1914, une réforme d'ensemble des traitements.

M. Gillette Arimondy maintient son amendement et le ministre ne veut pas s'engager à diminuer les gros traitements.

M. Emmanuel Brousse propose de réduire à- 30.000 francs au lieu de 40.000, le maximum du traitement des conservateurs dans les départements. :

On vote sur la disjonction. Elle est adoptée, après pointage, par 277 voix contre 257. Après une intervention de M. de Monzie, en faveur des planteurs de tabac, la séance est levée à midi 40 minutes et renvoyée à cet après-midi.

Séance de l'après-midi

M. Deschanel, président, ouvre la séance à

3 heures 5 minutes.

La redevance de la Banque de l'Algérie

On adopte le projet de loi portant affectation des sommes à provenir de l'augmentation de la redevance ainsi que du supplément d'avances que la Banque de l'Algérie doit verser à l'Etat, en vertu de la loi du 29 décembre 1911.

La convention franco-espagnole

L'ordre du jour appelle la discussion du projet de loi, portant approbation de là convention de Madrid, du 27 novembre 1912, entre la France et l'Espagne, au sujet du Maroc.

M. Dubarle (conservateur) prend le premier la parole.

L'orateur rappelle les intérêts qui s'attachent spécialement pour les deux pays à la question marocaine. D'autres nations, dit-il, y ont aussi des intérêts, notamment l'Angleterre et l'Allemagne. Les traités de 1911 et de 1912 ont permis d'éclaircir, à cet égard, notre situation.

Il y a dix ans qu'une première tentative fut faite. Elle ne devait pas aboutir. Puis le traité de 1904 avec l'Angleterre, reconnut nos droits et ceux de l'Espagne.

L'orateur expose brièvement la série d'acsords qui se sont succédé depuis lors. L'Angleterre a eu, la première, satisfaction. Les tiers représentés par l'Allemagne l'ont obtenue par la convention de 1911. Enfin, le double intérêt français et espagnol va auj ourd'hui être réglé.

La convention nouvelle comporte, pour les deux pays, de sérieux avantages matériels et moraux. Aucun d'eux n'en sort meurtri, ni froissé. La France obtient, en territoires, 44.000 kilomètres carrés, avec accès à la mer ; l'Espagne voit enregistrer son contrat de liftre possession.

Que sera l'œuvre de la France au Maroc ?

Dans la zone internationale de Tanger, elle devra assurer les grands intérêts de ses nationaux. Nous devons maintenir les œuvres d'instruction, d'assistance et de civilisation établies si péniblement. De plus, nous aurons à faire disparaître les derniers vestiges du régime des protégés étrangers. Nous aurons à défendre les indigènes contre certains dangers, tels que l'alcoolisme. Nous devons nous attacher les populations indigènes, en leur donnant la justice. Il faut nous efforcer d'attirer au Maroc, non pas seulement des spéculateurs, ni des étrangers, mais surtout des Français. Enfin, notre tâche, pour être efficace, devra être de collaboration constante avec l'Espagne.

M. Charles -Benoist (progressiste) monte à la tribune.

M. Charles Benoist estime que les négociations ont tiré le meilleur parti de la situation.

L'orateur fait un exposé du tracé qui sépare les deux zones française et espagnole.

— Il était difficile, dit-il, d'espérer que le cap de 1 Eau nous serait cédé par l'Espagne, pour peu que Ion songe que les îles Zaffarines, situées a 1 embouchure de la Moulouva étaient occupées par nos voisins depuis 1848.

L'orateur parle ensuite de la frontière tracée au nord de l'Oued Ouergha.'

Divers députés suivent ces explications sur des cartes étalées devant eux.

M. Charles benoist. — Grâce à la rectification de frontières consentie par l'Espagne, et qui ne dépasse pas 10 à 15 kilomètres de largeur, nous avons obtenu une frontière aisée à garder. Ce qui, en revanche, est critiquable, c est la route militaire consentie à l'Espagne dans cette région.

Quant à Santa Cruz de Mar Pequegna, la carte acceptée par le ministère des affaires étrangères dit que c est la même chose qu'lfni.

Or, jamais personne n'a pu dire où se trouve Santa Cruz de Mar Pequegna. C'est un mythe.

L'orateur termine en approuvant la convention.

M. Garat, des Basses-Pyrénées (radical-so.

cialiste), exprime un avis analogue. Il espère que le traité va inaugurer une ère de confiance et de fraternelle collaboration entre les deux pays. (Vifs applaudissements.)

— En temps de guerre, ce ne serait un fait négligeable du reste, que nous nous sentions en parfaite sécurité sur notre frontière j méridionale. Le marquis de San Giuliaao a

parlé d'une alliance hispano-italienne dans la Méditerranée. -

M. Jonnart, ministre des affaires étrangères. — Il np s'agit pas d'une alliance, mais d'lit. accord en vue de la protection des nationaux des deux états en Lybie et au Maroc.

M. Garat. — Eh bien, c'est à nous de prendre les devants pour arriver à une alliance franco-espagnole. Il faudrait la préparer par un accord commercial et économique, qui mettrait fin aux tracasseries douanières dont les riverains des Pyrénées souffrent depuis si longtemps.

Actuellement, nous sommes sous le régime de la porte fermée du côté de l'Espagne. Au régime protectionniste de la France, nos voisins ont répondu par des lois prohibitives.

Le résultat de cette guerre de tarifs est le suivant : le commerce espagnol en France a diminué de moitié ; le commerce de la France en Espagne a diminué de plus du tiers. Au bénéfice de qui ? De l'Allemagne.

Il faut, à tout prix, que cette situation cesse.

(Vifs applaudissements.)

M. Jonnart, ministre des affaires étrangères, monte à la tribune :

— Le but que nous avons poursuivi, dit-il, a été de réaliser un accord durable avec l'Espagne et d'écarter pour l'avenir toute cause d'irritation entre deux grandes nations, si bien faites pour s'entendre. (Applaudissemonte

En ce qui concerne la convention elle-même, dit le ministre, la nouvelle délimitation nous fait gagner, par rapport au traité de

1904. 400.000 hectares dans la région de l'Ouergha et 4.000.000 d'hectares du côté d'Ifni. Ce sont là de justes compensations que l'Espagne nous a accordées comme participation aux sacrifices que nous avons consentis nous-mêmes à l'Allemagne.

La vallée de l'Ouergha représente pour la France une valeur à un double point de vue.

C'est une région d'une fertilité remarquable, qui paraît appelée à fournir, en même temps qu'une production agricole intense, de précieuses richesses minières. En outre, la vallée de l'Ouergha s'étend au Nord de Fez et élargit notre zone qui, sans cette concession, aurait eu une limite trop rapprochée de la capitale politique du Maroc.

Du côté d'Ifni, les vastes territoires auxquels l'Espagne a renoncé en notre faveur, renferment. peut-être dans leur partie septentrionale, des richesse minérales. Ils ont pour nous, dans tous les cas, l'avantage de faciliter nos communications avec la Mauritanie par la voie de terre, en même temps qu'ils nous donnent accès à l'Océan Atlan-' tique sur une longueur supplémentaire de 150 kilomètres environ, dans la région du

Sous.

L'Espagne a dû accepter, d'autre part une certaine limitation de ses prérogatives 'dans l'ordre politique. Ainsi, nous pouvons seuls négocier des traités, au nom du Sultan, avec les Etats étrangers. D'autre part, l'Espagne a dû s'interdire de céder ses droits à un tiers, sur les territoires concédés.

Le terrain diplomatique étant ainsi déblayé, la France poursuivra au Maroc une politique claire et prudente. Cette politique aura, tout d'abord, pour objectif, la pacification du pays, par le respect des croyances et des habitudes des indigènes, que nous nous efforcerons d'intéresser à nos entreprises. Sur ces différents points,- le concours du général Lyautey sera précieux au Gouvernement. La France doit apparaître au peuple marocain comme une source de bonté et de savoir et aussi comme la dispensatrice de l'ordre et de la justice (Vifs applaudissements).

Le ministre termine en manifestant sa confiance en les destinées de la France et de l'Espagne, ces deux sœurs latines que rapprochent à la fois un même patrimoine de gloire et une communauté d'intérêts (Applaudissements prolongés).

Après une intervention de M. Leroy-Beaulieu, M. Brizon, député socialiste de Moulins, déclare qu'il laisse à la classe bourgeoise la responsabilité de sa politique marocaine, qu'il qualifie de politique de grand chemin !

— Les capitalistes français, dit-il, sont responsablea -de ILt-twai-mon-i

tré aux capitalistes italiens le chemin de la Tripolitaine, et aux peuples balkaniques ceux de la Macédoine et de la Thrace. Ils sont responsables des difficultés actuelles de la situation internationale. Quant au gouvernement, il est représenté en l'occurence par des hommes d'affaires : M. Etienne, président de la Compagnie générale des omnibus ; M.

Jonnart, qui est de la banque de France par alliance. (Bruit, cris et exclamations au centre.) Le gouvernement est tout dévoué, non à la Patrie, mais aux capitalistes. A bas la réaction ! A bas l'empire ! Vive la République sociale ! (Exclamations à droite et au centre, applaudissements à l'extrême gauche.)

M. Houlens, rapporteur, a la parole.

Après avoir examiné les clauses politiques et économiques de la convention, ainsi que le protocole spécial du chemin de fer de Tanger à Fez, il conclut en ces termes : « La convention actuellement soumise à la Chambre, semble susceptible à la fois, par ses dispositions et par l'adhésion non douteuse qu'elle recevra des puissances signataires, de remplacer l'acte d'Algérisas et de régler la situation définitive du Maroc. Elle nous fait sortir d'une longue période d'incertitudes, souvent inquiétantes pour la tranquillité de l'Europe. Elle fixe la destiné d'un grand pays, dans lequel la France avait des intérêts majeurs. Elle consacre une solution, que le traité franco-allemand de 1911 avait préparée, et fortifie, par des précisions nouvelles, notre expansion dans le Nord de l'Afrique.

L'oeuvre accomplie, avec non moins d'habileté que de persévérance, par nos diplomates, fait honneur à la France. Des diffi-

cultés d'appréciation se produiront peut-être, mais il est permis de penser que, sans être portées devant le Tribunal de La Haye, elles seront, le cas échéant, résolues, grâce au désir d'entente entre la France et d'Espagne. D'ailleurs, les avantages que les deux puissances signataires trouvent dans le traité sont le meilleur gage de la sécurité de leurs relations futures. Si tout bon traité doit être une affaire fructueuse pour les deux parties, la convention franco-espagnole mérite, comme telle, un accueil favorable, aussi bien de la part de la France que de celle de l'Espagne (Vifs applaudissements).

Après une courte déclaration de M. Albin Rozet, président de la commission des Affaires extérieures, on adopte, a mains levées, l'article unique du projet de loi, ainsi onçu :

Le Président de la République est autorisé l ratifier et, s'il y a lieu, de faire exécuter La convention conclue à Madrid, le 27 novembre 1912, entre la France et l'Espagne, în vue de préciser la situation respective les deux pays à l'égard de l'empire chériElén.

ENCORE LES INSTITUTEURS

M. Balitrand présente un projet de résolution, invitant le Gouvernement à accorder aux instituteurs et aux institutrices en congé de maladie, leur traitement entier, pendant trois mois, et le demi-traitement pendant les trois mois suivants.

Sur la demande du Ministre de l'Instruction Publique, le projet est renvoyé à la Commission des pensions civiles.

La séance est levée à 7 h. 5.

Lundi, suite de la discussion sur l'école laïque.

AU SÉNAT

La réforme électorale

La commission sénatoriale- de réforme électorale s'est réunie sous la présidence de M Clemenceau.

Elle a chargé son président de demander au Sénat que la réforme soit mise en tête de l'ordre du jour de la séance de jeudi 13 mars.

La commission demandera l'urgence et la continuation de la discussion, tous les jours sans interruption.

Une nouvelle proposition de loi électorale

M. Pauliat, sénateur du Cher, a déposé sur la bureau du Sénat une proposition de loi sur la réforme électorale.

L'article 24 de cette proposition serait de nature à servir de base à une entente entre le projet voté par la Chambre et le texte de la commission sénatoriale.

Il institue la représentation des minorités

pour les listes ayant obtenu le quotient électoral et le système majoritaire pour les sièges restants à pourvoir.

Groupe de l'Action démocratique

Le groupe républicain d'études et d'action démocratique s'est réuni aujourd'hui en séance hebdomadaire sous la présidence de M.

Lucién Cornet.

Il a continué l'examen des questions militaires posées par l'augmentation des effectifs de l'armée allemande.

M. Gervais annonce que le projet de loi a été déposé hier sur le bureau de la Chambre Le groupe continuera vendredi prochain 1 examen de ce projet et de ses conséquences.

La Séance

Utilisation des forces hydrauliques

La séance est ouverte à 3 h. 20, sous la présidence de M. Antonin Dubôst.

Le Sénat fixe à jeudi 13 l'ouverture de la discussion sur la réforme électorale.

Il reprend ensuite la discussion du projet relatif aux usines hydrauliques.

M. Jouffray demande que le matériel employé dans les usines hydrauliques soit essentiellement français.

M. le docteur Cazeneuve, rapporteur, rend.

hommage à la pensée de M. Jouffray mais il combat sa demande.

M. Jean Dupuy, ministre des Travaux publics, la combat également.

Sur un argument de M. Astier contre l'addition de M. Jouffray, celui-ci retire son article.

M. Delahaye le reprend. Il reproche aux usines françaises d'être trop souvent propriétés des étrangers.

M. J. Dupuy promet de ne concéder aucune usine hydraulique qu'à des sujets français seulement.

M. Rivet est satisfait par les explications du ministre.

L'article additionnel, repris par M. Delahaye, est repoussé par 160 voix contre 83, sur 243 votants.

Après des observations de MM. Jenouvrier, Foivin et Champeaux, les derniers articles du projet sont adoptées.

Le Sénat décide qu'il procédera à une délibération. , Il adopte, sans débat, une proposition de loi qui permet aux jeunes gens français, ré- sidant à l'étranger de s'engager dans l'armée a l'âge de 18 ans.

La réglementation des timbres-primes

-

L'assemblée aborde ensuite en première délibération le projet concernant l'émission des timbres primes et des timbres, dits de commerce.

Le rapporteur, M. le docteur Cazeneuve, expose comment la commission compétente du Sénat propose d'interdire l'émission des timbres primes et des timbres de commerce sauf lorsque cette émission sera faite par des commerçants, ou par des groupes de commerçants, remboursant eux-mêmes, en marchandises, la valeur des timbres émis par eux.

M. Flaissières demande au Sénat de prononcer l'interdiction absolue des émissions ire timbres primes.

M. denouvrier demande que l'exception formulée par le texte de la commission, qui tend à permettre l'émission de timbres par des commerçants, ou par des groupes de commerçants, soit limitée aux commerçants qui remboursent la valeur des timbres donnés à leur clientèle, en marchandises provenant de leurs magasins.

M. Guillier s'élève contre l'intervention de la loi en cette matière.

M. Delahaye. défend le texte de la commission qui empêchera le système des primes de se prêter au chantage.

Le ministre du commerce explique comment l'usage des timbres primes s'introduisit dans le commerce et permet d'accorder des escomptes pour les petits achats. Les abus se produisirent .nar l'Ùlt£l'.Yention,1ies. _intermég,iaJrs., entre e i~ e nns s grands, magasins se trouvèrent privilégiés. Il faut tâcher de revenir à l'ancien système qui permet au commerçant de donner en primes certaines marchandises.

Le Sénat adopte le premier paragraphe et renvoie à la commission le reste de la loi.

Le comte d'Alsace dépose son rapport sur le projet concernant les cadres de la cavalerie.

Séance jeudi 13 mars.

La séance est levée à 6 h. 15.

-00 -

Armements espagnols

On prévoit une dépense de 80 millions

MADRID, 7 mars. - La « Correspondentia de Espana » annonce que les Ministres de la Marine et de la Guerre estiment à 80 millions de pesetas la somme nécessaire à réorganiser l'armée et à construire une deuxième escadre.

Condamnation à mort

LE MANS, 7 mars. — La Cour d'assises de la Mayenne a condamné à mort le malfaiteur Lambert, qui avait assassiné les époux Aubert pour les dévaliser.

Arrestation d'un empoisonneur

RIVE-DE-GIER, 7 mars. — La gendarmerie a arrêté la femme Poilleux qui a essayé d'empoisonner son mari et ses deux enfants.

Algérie-T unisie-Maroc

MORT ACCIDENTELLE

INKERMANN, 7 mars. — M. Llobet Léon, propriétaire à Hamadena a été victime d'un coup de feu tiré accidentellement mercredi soir à 5 heures.

De l'enquête ouverte par M. Renault, administrateur, il résulte que M. Llobet a été tué avec son fusil, alors que le tenant à deux mains par le canon il frappait le nommé Chelef Abdelkader ould Ahmed d'un coup de crosse sur la tête. Le choc a fait partir le coup et M..Llobet a été atteint au sein droit.

Il est mort dix minutes après.

Grave Accident

En plaçant une guirlande sur le balcon de l'Hôtel de Ville, un ouvrier tombe et se blesse grièvement

En préparant l'ornementation de l'Hôtel de, Ville qui, pour les jours de fêtes, va prendre sa parure de fleurs et de drapeaux, un modeste ouvrier a fait une chute des plus graves.

Il était environ 3 heures de l'après-midi, M. Auguste Hourcade, menuisier, âgé de 57 ans et domicilié 68, rue Rovigo, se trouvait sur le balcon de M. le Secrétaire général de la Mairie, au 1er étage. Il était placé sur le rebord, en dehors de la rampe à laquelle il se retenait d'une main, pour accrocher une guirlande de mousse. Soudain, il lâcha prise et, tombant en arrière, vint s'abattre d'une hauteur de 6 à 7 mètres, sur le boulevard de la République. Dans sa chute, il manqua d'écraser Mme Olivès, sage-femme, qui passait à cet endroit et oui n'eut oue le temns

de se reculer. 4'- n ---..On se précipita au secours du malheureux qui perdait son sang par une large plaie à la tête et on le transporta à la pharmacie Brenta, rue Bab-Azoun.

Le docteur Brenta prodigua ses soins au menuisier qui avait le poignet gauche brisé une plaie grave à la tête et diverses contusions sur tout le corps.

Après un pansement sommaire, M. Hourcade a été hospitalisé d'urgence dans un état grave.

A L'AFIBA

La commission da recrutement est reçue avec enthousiasme à l'Arba. — Un grand banquet est offert par la Municipalité en l'honneur du Préfet, du général Schwartz et des membres de la commission

Les membres de la commission de recrutement procèdent, en ce moment, comme on le sait, aux opérations du conseil de révision. Partout on a pu constater, non sans fierté, que nos jeunes conscrits ont mis à répondre à l'appel un enthousiasme significatif.

A Coléa, notamment, les autorités civiles et militaires ont été reçues par des acclamations ; des fleurs leur ont été offertes et les jeunes gens se pressaient en masse pour solliciter leur engagement de trois ans.

A l'Arba, hier, il nous a été donné d'assister à une manifestation réconfortante. Les conscrits de l'Arba, Rivet, Rovigo, SidiMoussa, l'Arbatache, ont acclamé les membres de la commission, et c'est avec une joie bruyante que tous se sont littéralement précipités pour subir la visite réglementaire, insistant vivement pour n'être ni ajournés, ni versés dans les services auxiliaires.

Il n'y a eu. parmi les conscrits, qu'un déchet insignifiant, dû seulement à des infirmités évidentes. Un seul conscrit a dû être ajourné pour faiblesse de constitution, malgré ses nrotestations véhémentes.

- Le sympathique maire de l'Arba, le docteur Benoît, à l'issue des opérations du conseil, a présenté au Préfet les fonctionnaires de sa commune, puis le cortège — à qui les pompiers, sous les ordres du lieutenant Dupuy, rendaient les honneurs en même temps que le peloton de gendarmerie — s'est rendu aux écoles de garçons et de filles. Le Préfet, entouré des maires de l'Arba, de Rovigo, Sidi-Moussa et l'Arbatache, a prononcé une allocution paternelle aux enfants des écoles, les engageant à suivre les conseils de leurs maîtres, afin de devenir plus tard de bons citoyens, de bons républicains, de bons soldats, en un mot de bons Français.

Puis il a annoncé qu'il accordait à tous, garçons et filles, un jour de congé.

A midi, un grand banquet avait lieu dans la vaste salle de l'hôtel des Etrangers, superbement pavoisée de faisceaux tricolores.

Au dessert, le docteur Benoît, prenant le premier la parole, prononça le discours suivant :

« Monsieur le Préfet,

« Il est à l'Arba, une tradition à laquelle nous avons été désolés de manquer l'année dernière, celle qui nous fait, à l'issue du conseil de révision, nous grouper, membres du conseil municipal, représentants des communes environnantes, fonctionnaires de tous les services, autour du représentant de la République Française dans le département, pour lui affirmer la sincérité de notre loyalisme, l'ardeur de notre foi républicaine.

Ce n'est pas que vous ne vous soyez prêté avec la plus parfaite bonne grâce à lar manifestation qui nous est chère. Nouvellement arrivé en Algérie, à peine installé de la veille, vous aviez bien voulu accepter l'invitation de la municipalité de l'Arba, en déclarant même que vous considériez comme un des devoirs les plus agréables de votre charge celui qui vous permettrait d'entrer en contact intime avec les populations, mais hélas ! la maladie a des rigueurs à nulle a'ître pareilles et au dernier moment la cruelle est venue bouleverser vos projets et les nôtres.

a Une année a passé, au cours de laquelle les traits quelque peu flous de l'énignatique figure qu'est pour tout le département un nouveau préfet se sont précisés, se sont éclairés, au jeu des événements journaliers.

« Nous vous avons vu à l'œuvre, nous avons pu vous apprécier, nous avons appris à vous aimer et aujourd'hui que nous avons la joie de vous posséder, ce n'est plus seulement la haute personnalité qui semble nous apporter ici - un peu de la douce France, que nous sommes heureux de recevoir, c'est le républicain énergique, c'est le démocrate à l'accueil si affable, c'est l'administrateur aux vues si larges, c'est l'ami que nous sommes heureux de fêter.

« Monsieur le Préfet, Messieurs les membres du conseil de revision, vous nous arrivez à une heure, grave entre toutes, celle où les beaux rêves a^pacîfïsine formés par des âmes généreuses, trop oublieuses des cruelles nécessités de la paix allemande s'écroulent de toute part, où le pays envisage avec calme, avec sérénité, les sacrifices que lui impose le respect de la dignité nationale, le souci de vivre. Ce frisson patriotique qui agite la France entière, vous le retrouverez secouant nos populations.

« Lors de l'incident des légionnaires de Casablanca, elles avaient applaudi à la fermeté du ministère Clemenceau, le premfer ministère qui ait su s'arrêter,,dans la voie funeste qui par une pente insensible, nous conduisait à un véritable. vasselage.

« Aux douloureuses journées d-Agadir, elles avaient vu en frémissant l'Allemagne et l'Empereur allemand, sans lesquels, affirmet-on de l'autre côté du Rhin, rien de grave ne peut se décider dans le monde, vouloir interrompre notre épopée coloniale et se faire payer rançon dé notre activité. Aussi leur émotion a été des plus vives lorsqu'elles ont appris que. la nation germanique, voulant à tout prix assurer sa suprématie militaire, allait pour la troisième fois en deux ans, renforcer ses effectifs et demander au Reichstag de nombreux crédits pour son armée. Elles n'ignorent pas du reste que l'Algérie est la proie convoitée entre toutes. Habituées par le labeur journalier, tout particulièrement rude dans un pays neuf, aux réalités de la vie, accoutumées à ne mesurer l'effort que sur la grandeur du but à atteindre, elles se trouvent prêtes à toutes les exigences d'un patriotisme grave, réfléchi, conscient de ses devoirs. Quelles sont les charges nouvelles que demain leur apportera, elles se le demandent à peine car elles les acceptent de grand cœur.

j « Elles n ont le ferme espoir que tous les sacrifices consentis moins par amour du panache et de la gloire que dans le désir d'assurer notre libre existence de nation de premier rang, maîtresse de ses destinées, porteront leurs fruits. Mais si cet espoir est.

trompé, si, contrairement au vieil adage latin, la préparation à la guerre, si épuisante qu'elle soit, ne constitue pas une efficace garantie de paix, vienne l'heure suprême, tant redoutée des mères, ils sauront faire leur devoir. Quand se lèvera le jour maudit où sur le champ de bataille de l'Europe, tenants et adversaires de l'hégémonie allemande se heurteront dans les chocs épouvantables que la raison se refuse à concevoir, les fils d'Algérie, ceux directement issus de la grande famille française comme ceux nouvellement venus dans son sein, rivaliseront d'entrain et de vaillance avec les enfants de France, pour le salut de leur mère-commune.

« Messieurs, je vous invite à lever vos verres à la Bonne Semeuse, à la France. Que longtemps encore, que toujours elle puisse, malgré la menace allémande, continuer .son rôle d'éducatrice et d'initiatrice,- si heureusement évoqué sur nos monnaies et sur nos timbres. Je porte la santé de Monsieur Poincaré, Président de la République Française, celle de Monsieur Lutaud, Gouverneur Général de l'Algérie, la vôtre, Monsieur le Préfet, les vôtres, Mon Général, Messieurs les membres du conseil de revision, Monsieur le représentant de la presse républicaine, qui avez bien voulu nous faire l'honneur d'accepter notre modeste invitation.

CI Messieurs, à la Patrie, à la République. »

Une salve d'applaudissements salue les vibrantes paroles du Maire de l'Arba.

Puis, le Préfet d'Alger, dans une heureuse et éloquente improvisation, félicite les conseillers municipaux de l'Arba, et la population, du Maire qu'ils ont librement choisi.

« Je n'ai pas de meilleur souhait à formuler pour vous, dit-il, que de le voir le plus longtemps possible à la tête de votre commune. »

Portant la santé de M. Poincaré, Président de la République, M. Lasserre trouve des accents véritablement élevés pour saluer le chef vénéré de l'armée française au recrutement de laquelle viennent de travailler les membres de la commission. Puis l'orateur se déclare heureux de se trouver dans la société de bons républicains comme tous ceux qui l'entourent. Il félicite le juge de paix de l'Arba, récemment arrivé de France, précédé ici par une réputation de républicanisme éprouvé. Il a ensuite un mot aimable pour

M. Grisoni, représentant de la Fédération des Corses, parmi lesquels M. Lasserre compte de nombreux amis personnels et termine son éloquent discours, fréquemment inter- j rompu par les e.p'plats. en émet- i

tant une appréciation flatteuse à régard de

la presse républicaine, représentée par

CI l'Echo d'Alger. » Après le banquet, les membres de la Commission sont allés, sur l'aimable invitation du docteur Benoit, faire une excursion aux sources chaudes d'Hammam-Mélouane. La visite de cette curieuse région mérite d'être contée plus largement que ne le comporte le cadre étroit d'un oompte-rendu hâtif. Nous y reviendrons donc prochainement.

Le soir, grâce à l'amabilité de notre ami Pissembono, de Rovigo, les membres de la Commission, venus à l'Arba par le train, ont pu rejoindre Alger au moyen d'une magnifique Minerva 26 chevaux, dont le confort et la rapidité nous ont donné à tous l'impression d'être CI portés » comme par enchantement.

En résumé, journée des plus agréables que nos amis de l'Arba ont rendue plus agréable encore par la cordialité de leur réception.

E. B.

DANS LES UAnTmBS D'ALGEB

PAVAGE DE LA RUE DE LA LYRE

La pétition suivante a été remise, hierr à l'Hôtel de Ville, appuyée de plusieurs pages de signatures :

« Monsieur le Maire,

« Messieurs les Conseillers municipaux,

« Les soussignés, commerçants, propriétaires et habitants de la rue de la Lyre, ont l'honneur de vous adresser la présente pour vous signaler l'état très défectueux dans lequel se trouve la chaussée de la dite rue qui devient impraticable les jours de pluie.

« Ils exposent, avec juste raison, que cette importante artère aboutissant d'un côté au marché de la place de Chartres, de l'autre côté au marché de la place de la Lyre, est déjà très étroite. Quand survient le mauvais temps, la rue est vite en un affreux état : l'eau, la boue s'accumulant de toutes parts et venant s'ajouter au charroi considérable qui s'y opère journellement y rendent la circulation impossible.

« Que, par suite, il en résulte de graves inconvénients et pour les habitants et pour les acheteurs et les colons appelés par leurs besoins aux deux marchés.

« Ils vous prient en conséquence, Messieurs, de bien vouloir remédier à cet état de choses en faisant exécuter, dans le plus bref délai, le pavage en grès de la rue de la Lyre, pour lequel le crédit, s'élevant à une trentaine de mille francs, a déjà été voté il y a quelques années, par la Municipalité Altairac. -

« Les pétitionnaires ajoutent que la déclivité de la rue de la Lyre ne peut être, comme on l'a prétendu à tort, un obstacle à l'exécution des travaux de pavage en grès de cette artère dont le crédit a été du reste voté sur avis favorable et de l'ingénieur de la ville et du service des travaux communaux.

« Il est démontré par l'expérience qui en a été faite par le service des Ponts et Chaussées d'Alger qui a procédé depuis longtemps au pavage en grès- des rampes des boulevards donnant accès sur les quais, ainsi que de la rue Dumont-d'Urville dont la déclivité est beaucoup plus prononcée que celle de la rue de la Lyre, que ce système de pavage a donné d'excellents résultats aussi bien que dans les voies à pentes les plus rapides et notamment dans la rue Sadi-Carnot et à la côte de Mustapha qui a été également pavée en grès. -,

« Veuillez agréer, etc. )

A BAB-EL-OUED

L' « Union Démocratique de Bab-elOued » vient d'adresser au Maire d'Alger la lettre suivante:

« Monsieur le Maire,

« L'Union Démocratique de Bab-el-Oued, estimant que tout en poursuivant la réalisation de son idéal politique, elle ne saurait méconnaître le devoir qui incombe à tout citoyen de contribuer, dans la mesure de ses facultés, à l'amélioration de sa cité, vient fl'II15tltuei"~ter immuisaluiv'deaf jtxittfi'etj du fan bourg Bab-el-Oued.

« Comme son titre l'indique, cette commission a pour objet de recueillir les réclamations des habitants du quartier, de les transmettre aux autorités compétentes et de s'efforcer de les faire aboutir.

« La commission n'a pas la prétention de se substituer aux administrations gouvernementale, préfectorale ou municipale ; elle se propose simplement d'appeler la bienveillante attention des Pouvoirs Publics sur des desiderata dont la légitimité aura été reconnue.

« Dès ses premières séances, la commission a étudié un certain nombre de questions dont la solution ressort de la municipalité ; elle vous les soumet respectueusement, persuadée que, sans vous préoccuper de l'opinion politique de ses membres, vous donnerez à leurs demandes, une fois leur bien fondé admis par votre municipalité, la suite quelles comportent.

« Vous voudrez bien reconnaître que la première série de nos réclamations que nous énumérons plus loin porte sur des. améliorations très faciles à réaliser, puisque, pour la plupart, elles n'exigent le vote d'aucun crédit.

Aussi, sommes-nous convaincus qu'elles recevront satisfaction à bref délai.

« Nous vous serions très obligés de nous tenir au courant de la suite donnée à ces affaires, afin que nous puissions à notre tour, aviser les intéressés.

« Daignez agréer Monsieur le Maire, avec nos remerciements anticipés, l'hommage de notre plus respectueuse considération. »

Voirie

Réfection de la place Dutertre. — La place Dutertre tend de plus en plus à se transformer en un véritable dépotoir. Les entrepreneurs y déversent leurs matériaux et les ménagères leurs immondices.

Ce n'est évidemment -pas là sa destination. La population très dense de cette partie du faubourg souhaite vivement qu'on l'aménage en square.

Depuis longtemps, la question a été soumise à la Municipalité. Un projet a même été étudié ; il suffirait donc de le reprendre et de le mettre à exécution pour donner satisfaction à l'un des plus légitimes desiderata des habitants du quartier.

Ecoles

Ecole de la rue Rochambeau, — Des centaines d'enfants du faubourg ne peuvent, faute de place, être admis en classe. L'école projetée rue Rochambeau répond donc à un besoin urgent.

Les travaux de cette école ont été adjugés, il y a quelque temps déjà. La commission insiste pour que leur exécution soit hâtée, de façon à ce qu'ils soient terminés avant la rentrée d'octobre prochain.

Eclairage

Chemin de l'Ermitage. — L'éclairage de ce chemin, qui' conduit à Notre-Dame-d'Afrique, n'est assuré que par quatre lanternes à pétrole. La plupart du temps, ces lanternes ne sont pas allumées, et la route se trouve plongée dans une complète obscurité.

La Municipalité ferait bien d'examiner s'il n'y aurait pas lieu de supprimer ces lumignons intermittents et de les remplacer par des becs de gaz.

Les nombreux propriétaires riverains ne refuseraient certes pas de se conformer aux conditions exigées, en pareil cas, par la Compagnie du Gaz.

Hygiène

Escaliers du boulevard Front de Mer. —

Certains noctambules considèrent les escaliers qui conduisent du boulevard Front de Mer à la plage, derrière la. gare des C.F.R.A., comme de véritables water-closets.

Cette coutume a pour effet de rendre les dits escaliers à peu près impraticables, car le service de nettoiement ne passe jamais par là.

Il est évidemment impossible à la Municipalité de supprimer un aussi détestable usage car cette surveillance immobiliserait plusieurs agents de police ; du moins, elle peut prendre des dispositions pour que les escaliers soient débarrassés des ordures, une fois par jour.

Enlèvement des ordures. — Boulevard Général-Farre et rues adjacentes, l'enlèvement Oesordures -n'est pas effectué ayant 9. heu-

res, voire 9 h. 30 du matin. Les poubelles, par suite, séjournent pendant plusieurs heures à la porte des maisons. -

Ne serait-il pas possible de faire passer plus tôt les tombereaux du nettoiement ?

Autre fait : des ménagères, pressées de sa débarrasser des-ordures, les jettent dans le jardin du boulevard. Le gardien de ce jardin nous parait tout désigné pour enraver cet abus.

Balayage à réglementer. — Les habitants du faubourg qui fréquentent les établissements de spectacles, se plaignent à juste titre, de l'heure indue à laquelle les balayeuses commencent à fonctionner.

Vers minuit, c'est-à-dire au moment où les habitués du théâtre et des concerts rentrent chez eux, les dites balayeuses les couvrent d'un nuage de poussière.

Pourquoi ne pas reculer d'une heure la désagréable opération.

Police

Abreuvoir de la rue Pierre-Leroux. — Malgré de nombreuses pétitions adressées à la

Municipalité, les laitiers continuent à conduire leurs vaches, en plein jour, à l'abreuvoir de la rue Pierre-Leroux.

Cet usage n'est pas sans quelque danger, dans une artère aussi fréquentée, aussi populeuse ; à maintes reprises, des enfants ont été renversés par les bêtes et plus ou moins contusionnés ; de plus graves accidents sont à craindre.

D'autre part, il convient de noter que les VCMS. le long du parcours, marquent leur passage par de malodorants dépôts, au grand dam des narines des habitait* du quartier.

Nous demandons donc qu'un arrêté municipal mette un terme à cet état de choses.

Jeu de la Pelote espagnole

Dimanches et jours de fêtes, des groupes nombreux, absorbés par le jeu dit « de la pelote espagnole » encombrent la rue du Lavoir et la rue de la Carrière.

Cet amusement a de fâcheux inconvénients.

Non seulement la circulation est gênée, mais parfois la pelote, lancée maladroitement, brise les vitres des maisons voisines, ou bien tombe sur des passant?.

Ce jeu, admissible sur la place d'un village, est intolérable dans les artères fréquentées d'une grande ville.

-- - -- a-*. -.

UN INCIDENT THEATRAL

Lettre de M. Paul Hubert

M. Paul Hubert nous adresse une lettre nous priant de transmettre au public ses explications sur l'incident qui s'est produit à la première de « La Femme et le Pantin » à l'Alhambra.

Il proteste contre certaines appréciations de parti pris publiées contre lui et demande à ne pas être condamné sans pouvoir se faire entendre. Nous croyons de toute justice de" satisfaire à cette requête.

Voici, dit-il, exactement ce qui s'est passé :

« Le soir de la première des « Marionnettes », c'est-à-dire le 22 février, une brochure de « La Femme et le Pantin » me fut remise par M. Gimer. Le billet de service portait pour le lendemain mercredi : répétition de cette pièce ; or, en arrivant pour cette répé- tition, j'appris qu'elle était supprimée ; le jeudi, il en fut de même et un avis se lisait disant aux artistes d'apprendre leur rôle. Il n'y avait pas de mise en scène ; le régisseur Dane n'en connaissait pas le premier mot et Mme Régina Badet devait l'apporter avec elle.

CI Quel est le théâtre qui prisse exiger qu'un artiste joue sans répéter ? Je n'en connais nas.

« Mme Badet n'est arrivée à Alger que lundi soir 3 mars, à 4 heures, et l'on n'avait toujours pas répété.

« La première répétition et mise en scène, j'insiste sur ces faits, d'une pièce aussi difficile que « La Femme et le Pantin », devait avoir lieu le mardi 4 courant pour être représentée le 6. Mè sentant incapable d'assumer la responsabilité d'un rôle comme le mien en deux jours, j'ai rendu ma brochure à M. Gimer en lui disant que dans -ce nù1LioH il t oS5ibl':'_ de

cpndniuiih il méi^t impossible de « On m'a menacé de résiliation, de procès, des pires choses, mais cela toujours par des tiers, car dans ce théâtre on a pour principe « qu'il ne faut janr.'Ha préciser en face ».

J'ai persisté dans ma résolution. Enfin, le mercredi 5, à 1 h. 30 de l'après-midi, donc la veille de la première, la direction m'a fait appeler et m'a signé un « engagement irrésiliable jusqu'à la fin de la saison » si je consentais à jouer le lendemain. J'ai donc répété pour la première fois ce jour-là et cette heure. J'ai mon pain à gagner, j'a.L accepté. Je ne suis pas plus coupable d'avoir accepté pareille tâche, me disant que peutêtre je ne pourrais pas y arriver, que cette direction qui savait très bien qu'elle me demandait une chose impossible et qui ne voyait que sa recette à sauver.

« Si l'on m'avait fait répéter, si M. Dane, le régisseur avait eu, ou fait, sa mise en scène, j'aurais été comme par le passé, M.

Paul Hubert, discutable peut-être, maiis ayant du succès à son heure, et j'aurais toujours et ma place et mon pain.

« A ceux qui assurent que j'avais joué aux répétitions générales sans me servir de la brochure, je réponds que cela est faux.

« En effet : 1

1° Sur la demande de Messieurs Gimer, directeur et Malinconi, membre du conseil d'administration, j'ai lu, mercredi 5 courant, aux répétitions de l'après-midi et du soir — les premières que j'avais — tout 'illon rôle sur la brochure car, le représentant des auteurs et un huissier étaient dans la salle à la requête de Monsieur Frondaie, auteur de la pièce, pour en interdire la représentation, le dit auteur, ayant été avisé paraît-il que sa pièce n'était pas jsue.

20 Si j'ai tiré ma brochure de ma poche au 2° acte de la représentation, voici pourquoi : à la fin du premier acte, Madame Régina Badet a fait appeler M. Gimer en lui disant que si je ne « lisais pas mon rôle, elle ne continuait pas ». M. Gimer lui a répondu mais non. mais non. laissez. Ayez un peu de patience, cela ira. Devant fa mise en demeure de Madame Régina Badet, Monsieur Gimer m'a dit : mettez votre brochure dans votre poche et lisez (sic).

0: J'y étais donc autorisé.

« Loin de moi l'idée d'engager une polémique. Je défends seulement ma réputation d'artiste, et surtout je fais acte de déféd'artiste, l'égard du public en lui faisant conrence à naître la vérité, tandis que certains intérêts sont d'accord pour la dénaturer. »

Paul HUBERT.

FÊTE DE CHARITÉ

Comme nous l'avons déjà annoncé, l'Œu-

vre d'Apprentissage des Jeunes Filles, organise pour le 16 courant une superbe fête.

Grâce aux précieux concours qui se sont offerts et aux nombreuses attractions, jeux de massacre, tourniquet, etc., cette fête promet d'être très brillante et de donner certainement satisfaction à tous les Algérois qui voudront bien l'honorer de leur présence.

Une visite aux comptoirs aussi bien achalandés que variés, permettra de faire quelques achats à des prix très avantageux, pendant que l'orchestre Demanche et Desbrosses, si connu et apprécié jouera ses meilleurs morceaux.

On peut encore se procurer des cartes d'entrée au local de la société, 11, rue Bab-elOued, où à l'entrée le jour de la fête,, rue du Languedoc, 2.

Comité d'Hivernage Algérien

Excursions -

Aujourd'hui samedi : 1° excursion d'une journée en auto-car à Blida et aux Gorges de la Chiffa.

2° Excursion de deux jours en auto-car à Tipaza, Hammam-R'Irha (dîner et coucher).

les Gorges de la Chiffa (déjeuner au Ruisseau des Singes) et Blida.

3° Excursion de trois jours en automobile à Bou-Saâda. Dimanche, séjour à Bou-Saâda.

visite de la merveilleuse oasis, et retour à Alger lundi, vers six heures du soir.

Se faire inscrire pour ces différentes excursions ce soir, avant 6 heures, au bureau du Comité, 2 boulevard de la République (Hôtel de Ville).


TRIBUNAUX

Cour d'Appel d'Alger

Audience du 6 mars 1913

Echos des élections municipales

de Philippeville

Le 17 mars 1912, jour de la Mi-Carême, les deux partis politiques qui se disputaient la mairie de Philippeville s'étaient déjà organisés pour la lutte et certains estaminets étaient le théâtre de violentes discussions politiques.

Le 17 mars, dans l'après-midi, plusieurs électeurs naturalisés, d'origine napolitaine, se montraient très -turbulents, très montés les uns contre les autres, car dans ce même groupe les partisans et les adversaires des candidats se trouvaient en présence et en nombre à peu près égal. Après force explications, on en vint aux coups, mais les combattants furent séparés et ils s'en tinrent à cette première rencontre. Cependant, dans la soirée, ils se retrouvaient à nouveau et une bagarre sérieuse se produisit alors. Des coups de feu furent échangés et il y eut des blessés de part et d'autre.

A la suite de l'instruction ouverte sur ces laits, la plupart des belligérants étaient traduits, le 17 mai, devant le Tribunal correctionnel de Philippeville our tenta.:li'!; Ô'hôduits, de Philippeville pour tentative d'homicide et condamnés à, ues peines diverses,

variant ertlê 4 et 2 mois de prison.

Seuls, les nommés Yacomo Philippe et Orta François interjetèrent appel du jugement prononcé à leur encontre, les condamnant chacun à 2 mois de prison.

L'affaire est venue hier devant la Cour.

M. l'avocat général Marsan a requis confirmation du jugement entrepris, tout en exprimant le regret que le délai d'appel à minima' soit écoulé.

Me Cuttoli défendait les prévenus.

La Cour a confirmé le jugement de première instance pour chacun des deux ac-

Tribunal correctionnel

Audience du 6 mars 1913

* Voleurs précoces

Deux jeunes gens de 18 ans environ, Cazes Marcel et Galéa René, comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel, sous l'inculpation de vol, en l'espèce, une casquette et un veston, dérobés dans une chambre sise rue Clauzel, 8, et occupée par un sieur L.

A l'audience, Cazes rejette toute la responsabilité du vol sur Galéa qui avoue du reste, être l'auteur du larcin.

Cazes, dit Galéa, allait dire bonsoir à sa cousine, je suis monté avec lui mais pendant qu'il était occupé j'ai continué à grimper l'escalier ; à l'etage au-dessus, au fond du couloir, une chambre était ouverte, j'y suis rentrée et me suis emparé d'un veston et d'une casquette. J'ai gardé la coiffure, j'ai vendu le veston 2 francs à la place de Chartres. Avec cet argent nous sommes allés ranger chez Maklouf.

Le tribunal a condamné Galéa à 8 mois de prison et Cazes à 6 mois de la même peine.

Vol domestique

Mlle B. Marie, 22 ans, et son frère François, 19 ans, au service de M. Suze, à Fortde l'Eau, se rendaient récemment coupables

de vols consistant notamment en couteaux de table (une cinquantaine), une jumelle de théâtre, plusieurs 'coquetiers et quelques autres menus objets dont une chemise (cette pièce à l'actif de François B.).

Après leur déposition, M. et Mme Suze ont demandé au tribunal de se montrer d'une extrême bienveillance pour les deux accusés, irréprochables jusqu'à ce jour, et qui ont commis le délit qui leur est reproché, dans un moment d'égarement incompréhensible.

Après une bonne plaidoirie de Me Roger, le tribunal a condamné B. Marie, à 6 mois de prison, et B. François, à 3 mois de la même peine, tous deux avec application de la loi de sursis.

Blessures involontaires — Un cas intéressant un nomme a-eqmpe au service de la Compagnie de l'Est-Algérien-Etat, était poursuivi hier devant le tribunal correctionnel, pour blessures involontaires..

Voici dans quelles circonstances :

Dans la journée du 13 août 1912, un lot de barres de fer, dont une de 6 mètres était chargé à la gare de l'Agha, dans un wagon de marchandises, attelé au train de Ménerville ou allant dans cette direction.

Les barres ayant été introduites par le vasistas du wagon où elles étaient renfermées, il s'en trouva une, celle de six mè, très précisément, qui dépassait à contre voie.

Le train s'ébranla et entre les ateliers et Hussein-Dey, il croisait le train 18, venant sur Alger ; au croisement des deux trains, l'extrémité de la barre dépassant à contrevoie, venait labourer le bras du mécanicien Dumoulin du train 18 et le projetait sur cien

le tender. A Maison-Carrée, on s'aperçut que la malencontreuse barre était tordue et c'est à ce moment seulement qu'on lui fit réintégrer l'intérieur du wagon. Quant à M. Dumoulin, il tint à assurer son service jusqu'à Alger où les soins nécessaires lui furent donnés.

Me Roger qui présentait la défense de l'accusé a soutenu que Solivérès n'avait à encourir, en la Circonstance, aucune responsabilité ; qu'il appartenant au chef d'équipe, sous les yeux duquel, le chargement avait été opéré, de procéder, avant le départ du train, à la bonne exécution du travail effectué qu'il n'en avait pas été ainsi.

; Le tribunal se rangeant à ce point de vue et faisant sifenne la thèse de Me Roger, a acquitté purement et simplement Solivérès.

Audience du 7 mars 1913

Violences1 à agents

Le nommé Porçu Emile est un citoyen qui entend que la liberté d'autrui ne soit pas un vain mot, et il n'hésite pas à intervenir quand il lui paraît que cette liberté est menacée.

C'est ainsi que dans la soirée du 28 février écoulé, Porçu prenait sous sa haute protection deux lit oiselles » poursuivies par les agents des mœurs et les défendait tant et si bien qu'elles réussissaient à prendre le large et à disparaître. Porçu, il est vrai, restait aux mains des agents de l'autorité.

C'est ainsi qu'il comparaissait hier devant le Tribunal correctionnel qui lui a octroyé 6 mois de prison et 16 fr. d'amende pour violences et voies de fait à des agents chargés d'un service public.

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Cour Criminelle d'Alger

Audience du 7 mars 1913

Pour attentat à la pudeur commis sur un jeune européen de 6 ans, l'indigène Keddali 'ben Aoudia a été condamné hier à 5 ans de .réclusion. -

Un meurtre

En juillet 1912, dans un douar des -environs de Palestro, une discussion s'élevait entre Mohamed Ouahab et son neveu Ouahab Saïd, à propos d'une question d'arrosage dans laquele les intérêts de Mohamed Ouahab étaient lésés.

Au plus fort de la querelle, ce dernier tirait un coup de fusil- sur le jeune Saïd qui, atteint à l'abdomen, succomba bientôt des suites de sa blessure.

,L'accusé invoque la légitime défense et prétend qu'il ne fit que défendre sa vie menpée.

La Cour l'a condamné à 5 ans de prison.

Tribune Publique

Monsieur le Directeur,

On donne actuellement une forme sphérique aux tiges des arbres de la rue d'Isly.

Si ceux du boulevard Laferrière et de la rue Michelet subissent le même sort, c'en est fait de l'ombre qu'ils recommencent à nous procurer après avoir été mutilés, comme on sait, par les chasseurs de poux rouges. Qu'on les laisse donc achever de reconstituer cette magnifique voûte de verdure sous laquelle les passants pouvaient circuler autrefois à l'abri des rayons du soleil 1

Semaine sanglante

(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)

LES CRIMES DE TACKRITZ

ET DE KERRATA

Nouveaux détails

L' « Echo d'Alger » a déjà annoncé la mort d'un lieutenant du service topographique de l'armée, chargé de la revision de la carte d'état-major dans la région de Seddoouck-Tackritz, puis le lendemain, l'assassinat de M. Hadjadj, interprète judiciaire à Kerrata.

Dans la soirée du 3 mars, le lieutenant Despierre se trouvait vers huit heures du soir, sous sa tente, où il lisait son journal.

A ce moment, deux coups de feu, tirés à bout portant, frappèrent à mort cet officier ; l'un des coups de feu l'atteignant dans le dos, traversant la poitrine, ressortit près du sein droit. -

Au bruit de ces détonations, cinq autres militaires assis également sous la tente, se levèrent précipitamment, mais ne purent que constater la mort foudroyante de leur chef, les assassins avaient disparu.

M. Despierre était demeuré dans la PQsb tion où il se trouvait au moment de l'attentat, assis sur sa chaise, la tête inclinée sur le côté.

Lô corps du lieutenant Despiere a été transporté à Akbou, d'où il sera embarqué pour la France.

Les magistrats instructeurs qui s'étaient transportés sur les lieux, y étaient arrivés depuis quelques heures à peine, qu'arrivait la nouvelle d'un autre crime commis dans la même soirée.

Il s'agissait de M. Hadjadj, interprète judiciaire à Kerrata qui venait de succomber sous les coups de feu qui lui avaient été tirés.

Rentrant chez lui, vers 7 heures du soir, et au moment où il arrivait devant la porte de sa maison, il recevait deux coups de feu, dont l'un lui traversait la poitrine et l'autre l'atteignait au ventre.

La mort fut instantanée.

Des personnes voisillles accoururent au bruit des détonations, mais elle ne virent que deux indigènes qui s'enfuyaient et qui disparurent aussitôt.

Il est permis de supposer, jusqu'à preuve du contraire, que la vengeance a été le mobile du crime, cependant l'œuvre de la justice sera particulièrement laborieuse, car on ne connaît pas d'ennemis à la victime.

Quoiqu'il en soit, ces crimes, commis, l'un sur un officier, l'autre sur un fonctionnaire de l'ordre judiciaire, ne laissent pas que de causer une vive inquiétude dans nos régions, et on se'plait à espérer que les coupables ne tarderont pas à être découverts.

Un train attaqué

(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)

OUDJDA, 5 mars. — .Le train 102, du 4 mars, venant d'El-Aïoun à Oudjda, a été assailli au kilomètre 24, par trois indigènes qui montèrent en marche dans le fourgon du chef de train et menacèrent ce dernier de leurs fusils et de leurs couteaux.

Le chef de train essaya vainement de les faire descendre, mais ce n'est qu'à l'arrivée à l'Oued-Juif que les trois bandits, voyant l'équipe d'ouvriers qui travaillait à ce point, abandonnèrent le fourgon et s'enfuirent à travers champs.

Au Théâtre

Mlle. LYSE CHARNY, dans MESSALINE

Ceux qui n'ont pas entendu Mlle Lyse Charny dans le rôle de Messaline, n'auront- jamais qu'une imparfaite idée de la plus haute expression de l'art lyrique ; ceux qui ne l'ont point vue ne peuvent comprendre tout ce que la beauté de l'artiste, l'harmonieuse poésie des gestes et des attitudes, sa science consommée du drame et de l'expression des sentiments, ajoutent, à la fois, de. puissance tragique et d'intense volupté à toute la magie musicale du verbe., La représentation d'hier fut et restera une inoubliable soirée, un nouveau triomphe, sans doute, plus précieux et plus doux au cœur de la merveilleuse cantatrice que beaucoup d'autres, parce que plus sincère et plus vrai, dégagé de tout snobisme théâtral, ou de l'enthousiasme de commande des ordinaires batteurs d'estrade.

Nous sommes heureux de pouvoir rappeler à notre illustre compatriote, les paroles qu'il y a deux ans, le maître Saint-Saëns nous disait à son propos, et de son libre aveu, au cours d'unerconversation particulière sur les divers interprètes de ses oeuvres : « Je n'ai jamais eu de plus belle et de plus parfaite créatrice ; Lise Charny .possède non seulement un meryeilleux organe, mais encore tous les dons et la science du théâtre qui en font une artiste complète et très précieuse. Je m'applaudis chaque jour davantage d'avoir favorisé ses "débuts aussi énergiquement que j'ai pu et de l'avoir presque imposée à1 une Direction qui n'avait alors qu'un souci : celui de manquer à la parole donnée et à l'engagement promis. »

Cette direction, c'était celle de l'Opéra," dont Mie Lise Charny est devenue depuis une des plus brillantes, sinon des plus indispensables artistes.

Aux côtés de la parfaite cantatrice, M. Rcmsen a de nouveau remporté le plus incontestable des succès dans son rôle d'Harès. Il s'y montra réellement supérieur et de tout premier ordre. Nous lui devons de vifs remerciements. ainsi qu'au ténor Trosselli (Helion), puisqu'ils nous permirent, tous deux, d'avoir une représentation de « Messaline », qui restera la plus belle audition lyrique de la présente maison théâtrale.

Maurice CHAMPEAUX.

LA SOIREE

AU CASINO

Peu d'artistes ont été aussi sympathiquement accueillis, au Casino, que Bertin, l'original et célèbre Imitateur des vedettes parisiennes. Son talent primesautier, sa distinction ont été appréciés des nombreux habitués de notre Music-Hall de la rue d'Isly, et ils sont toujours heureux de le revoir et de l'applaudir. ,

C'est devant une salle archi-comble que l'excellent artiste a ouvert, hier, la série de ses représentations.

Pendant plus de 45 minutes, Bertin a charmé et égayé son auditoire. Son programme des plus bfillants se déroule dans de fastueux décors, qui ajoutent un charme et une splendeur très artistique, de même que les merveilleux costumes qui constituent une garde-robe d'un goût exquis. Aussi Bertin a remporté un succès sans précédent, succès qui se continuera et se justifiera par l'affluence qui se pressera chaque soir pour admirer et applaudir le prestigieux artiste.

Suzanne Desgraves, l'impeccable chanteuse, a triomphé avec son répertoire panaché de grivoiserie et-de diction sentimentale, qu'elle détaille avec art et beaucoup de goût. C'est l'interprète parfaite de la chanson.

Grand succès aussi nour les Bowden Stoll, qui ont fait rire et qui ont étonné par leurs exercices d'une originalité et d'une adresse sans pareille.

Les Jose-This sont des acrobates vraiment curieux et qui méritent les meilleurs éloges, justifiés, du reste, par les acclamations de toute la salle. Quant à Roger, il a fait rire, comme de coutume, avec ses chansonnettes comiques et excentriques, mêlées de danses américaines. Bon succès également pour Raymonde et Téossi, d'excellents trapézistes et équilibristes au bambou japonais. De même pour les Mettros, des jongleurs habiles et curieux, et enfin, très acclamé tous le régiment de Cythère qui a conquis d'emblée les faveurs du public par sa grâce et son entrain.

Je n'aurai garde d'oublier l'orchestre et son habile chef Terrier, à qui incombait la plus lourde tâche, mais qui s'en acquitte toujours avec succès.

STRAPONTIN.

On s'abonne à l'ECHO D'ALGER, dans tous les bureaux de poste, sans aucun frais.

Pour les changements d'adresse, nos abonnés sont priés de nous adresser l'ancienne bande et 0,50 en timbres paete, pour frais d'impression des nouvelles bandes.

COMITÉ DES FÊTES D'ALGER

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Batailles de fleurs et Veglione

DES 8 ET 9 MARS

Batailles de fleurs

Les batailles de fleurs qui se dérouleront aujourd'hui et demain sur les boulevards d'Al-

ger, rivaliseront avec celles de la Côte d'Azur.

Les dispositions prises par le Comité sont telles que rien ne viendra troubler la bonne harmonie et le charme des joutes fleuries des 8 et 9 mars 1913.

Le jet des confetti est rigoureusement in-

terdit.

Il est stipulé aux travestis isolés et aux groupes de moins de six personnes, que l'entrée de la piste ne pourra leur être accordé que sur la présentation de la carte portant le numéro de leur inscription, carte délivrée au Comité et stgnée, soit par le Commissaire général, soit par le Secrétaire général. Le numéro d'inscription devra, en outre, être porté d'une façon ostensible par les travestis pendant toute la durée des batailles de fleurs.

Les rédacteurs et les photographes de service pour les journaux d'Alger seront seuls admis à circuler sur la piste. Toutefois, il ne sera toléré aucun arrêt de véhicules ou groupes, pour être photographiés, autre part qu'en face l'Hôtel de Ville.

Enfin, chaque concurrent : char, voiture, groupe ou isolé, devra se présenter, au moins deux fois, pendant l'après-midi de samedi, devant le jury des récompenses qui sera installé dans une tribune spéciale, en face de la rue de Strasbourg.

Une réduction de 50 sera accordée aux sous-officiers et soldats en uniforme pour les places de tribunes et les chaises.

Le Comité, soucieux de ne pas compromettre l'équilibre de son budget, a dû limiter les prix en espèces aux nombres indiqués sur les affiches. Mais, en présence du très grand nombre de voitures, autos et groupes inscrits, il a décidé, si toutefois les résultats financiers des batailles de fleurs le lui permettent, d'augmenter le nombre des prix en espèces dans de notables proportions. Les efforts et le goût des concurrents pourront être ainsi récompensés rationnellement.

Nous croyons devoir énumérer ci-dessous les chars, voitures et groupes de lre et 2e catégories qui, en plus des petits groupes et isolés, prendront part aux joutes fleuries de cet après-midi : ,

Chars : 8.

Voitures 4 roues, fleurs naturelles : 7.

Automobiles, fleurs naturelles : 12. Voitures 2 roues, fleurs naturelles : 7.

Voitures et autos, fleurs artificielles : 9.

Groupes, 12 personnes et au-dessus : 19.

Groupes de 6 à 11 personnes : 24.

Les guichets ouvriront à 2 heures précises.

Le veglione

Le veglione de ce soir l'emportera sur les précédents par l'originalité de la décoration du théâtre et par le nombre toujours croissant des groupes et travestis qui s'y donneront rendez-vous.

Le jury fonctionnera de 10 à 11 heures du soir dans le foyer des artistes où les groupes et travestis isolés, désireux de concourir pour l'obtention d'une bannière, sont invités à se présenter pour se faire inscrire ; il n'y aura de la sorte aucun oubli à craindre et les décisions du jury seront des plus judicieuses.

Un escalier d'un effet gracieux et tenant peu de place sera, au moment opportun, installé devant la loge du Gouverneur. Chaque lauréat pourra ainsi, sans encombre et sans bousculade, prendre livraison de sa bannière et des objets qui lui seront offerts. De plus une distribution de souvenirs très jolis et très intéressants sera faite au public en telle abondance et d'une façoi rationnelle que tous ceux qui assisteront au veglione de ce soir auront leur part.

Les places de loges et de fauteuils de balcons doivent être retirées au siège du Comité, 17, rue Jules-Ferry.

MM. les Officiers de l'armée active et Etudiants, désireux de bénéficier de la réduction de 50 qui leur est consentie, sont instamment priés de vouloir bien prendre leurs cartes au siège du Comité, aujourd'hui avant

5 heures du soir. Passé ce délai"i} n'en sera plus délivré.. sera Pour tous renseignements, s'adresser au siège du Comité, 17, rue Jules-Ferry.

LES SPECTACLES

PUBLICITÉ RÉSERVÉE A L'AGENCE HAVAS

THEATRE MUNICIPAL

Direction : V. Audisio

Ce soir, veglione du Comité des fêtes.

Aujourd'hui samedi, location ouverte de 10 à 5 heures pour la série des superbes représentations suivantes :

Demain, dimanche, matinée extraordinaire à prix réduits.

Deux éclatants succès : 1° Miss Helyett, la ravissante opérette en 3 actes d'Audran, avec les exquises de Portes, Picard et M. Hiernaux, dans les trois rôles principaux.

20 Don César de Bazan, le beau drame en 5 actes, à la fois si amusants et passionnants, de Dumanoir et d'Ennery.

Dans les rôles principaux, les artistes acclamés : MM. Berthoud, Gerber, Frediani, Mlles Lacaze et Adry.

Le soir, grand spectacle de gala vraiment sensationnel, avec le concours de la prestigieuse cantatrice de l'Opéra de Paris, Lise Charny, qui remportera un triomphe au moins égal à celui qui l'accueillit hier.

Carmen, opéra-comique en 4 actes de Bizet, le chef-d'œuvre qui conserve la haute faveur du public.

La beauté, l'art supérieur, le jeu pittoresque si original et la voix magnifique de Lise Charny (La Carmencita), entourée de protagonistes tels que MM. Coulon, Roosen et Mlle Gril, feront de cette soirée l'une des plus attrayantes de la saison.

Danses espagnoles. Pas des tambourins.

Grand divertissement.

Après demain, mardi, pour les débuts à la scène de notre campatriote, Mlle Poggi, élève de M. Stevens.

Première (reprise) de Rigoletto, opéra en

4 actes de Verdi ; 2° Création à Alger de Les Amoureux de Catherine, opéra comique de Henri Maréchal. -

Mercredi 12 (hors abonnements) et jeudi 13 mars, soirées de gala avec le concours de Lise Charny.

Création à Alger de Pyrame et Thisbé, drame lyrique en 2 actes, de Trémisot.

Mercredi : 1° Pyrame et Thisbé ; 20 La Vie de Bohême.

Jeudi : 1° Pyrame et Thisbé ; 20 L'A r lé* sienne. (Communiqué.)

CASINO MUSIC-HALL

Ce soir, à 8 h. 15, grande représentation avec le célèbre Bertin, qui triomphe dans ses imitations des védettes parisiennes ; Suzanne Desgraves, l'exquise diseuse grivoise et sentimentale ; les Bow der Stoll, excellents excentriques américains .; G. Roger, l'hilarant comique ; les Jose-This, troupe de eu-, rieux acrobates ; Raymonde et Théossi, le' intéressants trapézistes et travail au bambou japonais ; les Mettros, jongleurs comi ques et sérieux ; Mlles Monera, Vera, dlse ses, Darcelle, comique : Jeanne Bert, RinKla,

Suzy-Vette, Cellia Raymonde, Nicha-Lera.

Demain, matinée à 2 heures et soirée â.

8 h. 15, avec toutes les attractions-vedettes et Bertin.

Location chez Poinsot, Alger-Luxe, angle place Bresson et rue Bab-Azoun.

Tramways à la fin du spectacle pour toutes les diiections. (Communiqué.)

ALHAMBRA

Ce soir, à 8 h. 30, troisième représentation du grand succès du Théâtre Antoine : La Femme et le Pantin, tirée du célèbre roman de Pierre Louys par Pierre Frondaie.

La créatrice à Paris du rôle de Concha Perez, Mlle Régina Badet, dont on n'a pas oublié le triomphal succès, spécialement engagée à l'Alhambra pour ces représentations de gala, a attiré hier et avant-hier soir dans la coquette salle de la rue d'Isly un public enthousiaste qui applaudit vivement la grande artiste, à la fois comédienne de talent et danseuse impeccable.

- Nul, doute que la représentation de ce soir et celle de demain, données sur l'insistance

du public ne soit pour Mlle Régina Badet et ses excellents partenaires, un triomphe de plus.

Par suite de la résiliation de M. Paul Hubert, le rôle de Don Mateo Diaz sera tenu par M. Dane, l'excellent artiste aimé du public algérois.

Demain dimanche, en matinée : Quaker Girl.

Location à l'Alhambra, tous les jours de 10 heures du matin à 6 heurés du soir.

(Communiqué.)

KURSAAL MUSIC-HALL

Le gala d'hier fut un très gros succès pour les débuts et tous les artistes de troupe : le chanteur Selric, le comique Berthys ; Little Gaston, virtuose sur xylophones ; la gommeuse Carmen de Germes ; le tourlourou Prézac ; les 3 Parenton's ; Mme Mirepoix, chanteuse légère ; les sœurs Nola-Max ; Mmes Lulu Mazard, Yvette Brévannes, Guyro et Ninon, etc. Ce soir, même programme, avec le Cinéma Pathé.

Demain, dimanche, deux grandes représentations : matinée de famille à 2 h. 30, soirée à 8 h. 30.

Location : Agence Lubin, 7, rue de la Liberté. (Communiqué.)

CIRQUE FRANCO-AMÉRICAIN

(En face la Ligue, rue Charras)

Ce soir, brillante représentation. Programme nouveau. Attractions sensationnelles. Bonot et Garnier, parodie des bandits tragiques, par Nava et Piatti.

(Communiqué.)

OMNIA PATHE

(Salle Barthe)

Au programme, quatrième et dernière époque, « Les Misérables », dont le succès a été jusqu'à présent sans précédent (Cosette et Marius 1852, leurs fiançailles), où l'on voit M. Milo, du Palais-Royal, remplir le rôle de Thénardier ; Mlle Mistinguett, des Variétés, le rôle d'Eponine ; Mlle Froment, du Vaudeville, le rôle de Cosette, etc., etc.

Nous y aj outons Willy veut monter à cheval, comique ; Par ses propres moyens, drame ; Chasse aux singes, genre ; Mariage au Téléphone (par Max Linder), comique, etc.

Le Pathé-Journal et ses actualités mondiales.

Jeudis et dimanches, matinées à 2 heures et 4 h. 30. (Communiqué.)

GAUMONT CINEMA EXCELSIOR

Boulevard Laferrière

Samedi et dimanche en matinées et soirées : Le Petit Poucet, conte féerie, un succès des films artistiques Gaumont ; Les Deux Grenadiers, drame ; A Travers une' Palissade, comique ; Dîner de Polydor, comique ; Gaumont Actualité, etc., etc.

Tous les jours, matinée à 4 h. 30, soirée à

9 heures.

Changement de programme tous les lundi et vendredi. Communiqué.)

GRAND CINÉMA DU PLATEAU-SAULIÈRE

22, rue Edgar-Quinet

Aujourd'hui et demain avec orchestre, dirigé par Mme Rossotti, programme sensationnel : L'Honneur au temps de l'Empire, grand drame militaire pathétique ; Le Traître ; Le Petit Tambour Sarde, drames ; Eclair-Journal, actualités ; Pemier jury féminin et Willy est un enfant martyr, ultra-comiques.

Chaque jeudi et dimanche, une seule matinée, à,3 heures. (Communiqué.)

A travers Alger

L. CHAUVIN, Dentiste

Ex-opérateur de la Maison SILVENT

25 ans de pratique dentaire

11, Avenue Pasteur, 11 - ALGER

C IWVWVWI

Arrestation. — Parmi les individus arrêtés avant-hier soir, au cours d'une râfle, par M. Juzaud, chef de la première brigade mobile, se trouvait le sieur Sebah Henri, 28 ans, camelot, dangereux repris de justice, déjà condamné cinq fois et interdit de séjour. Il a été présenté au Parquet et écroué.

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.M<~< Tailleur, 1, r. Bab-el-Ouect, A t fiinflt/lCl/II I Alger. — Complets drap

g, m. 4g, 59, 69, 79 francs

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Les vols. — Dans un immeuble en répération, 28, boulevard Amiral-Pierre, où doivent être installés les bureaux de l'Archevêché, des malfaiteurs se sont introduits l'avantdernière nuit. Ils ont descellé et emporté 400 carreaux de faïence travaillés et peints, représentant une valeur totale de 1.500 fr.

— Rue Randon, hier matin, un adroit filou a dérobé le porte-monnaie contenant 25 fr., de Adjoudi Sliman ben Salem, 38 ans, cultivateur à Palestro.

— Sakri Allel ben Lounès, 21 ans, cultivateur à Bordj-Menaïel, avait loué une chambre à l'hôtel Sultani, rue de Chartres, avec un compagnon qui vient de disparaître en lui emportant son burnous valent 28 fr.

— Dans le magasin de Brahim ben Braham ben Sliman, 40 ans, charbonnier, 8, rue des Consuls, 200 fr. ont été dérobés.

MlUMMA

R SOLEITI Chir.-Dentiste de la Pté Médecine de Paris

■ DULCI II S,R.Dumont-d'tJrville,Alger.Tél. 14-87

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Vol important. — Hier matin, vers 10 heures, arrivèrent au commissariat du 2e arrondissement, pleurant, se griffant le visage et s'arrachant les cheveux, cinq ou six mauresques qui expliquèrent à M. Mas, le sympathique commissaire de police, qu'elles avaient été victimes d'un vol important,

Voici les faits : avant-hier soir, Beriouagui Fathma bent Ahmed, âgé de 48 ans, patronne d'une maison de tolérance de la rue Sidi Ramdam, accordait l'hospitalité, à son domicile, 74, rue de la Casbah, à un jeune coreligionnaire de 18 ans, Djediano. SaM bon Mohamed.

Le réveil de la mauresque fut décevant : son hôte avait disparu, et, avec lui, une lourde cassette qu'il avait su trouver dans un sac à charbon où elle était dissimulée.

Cette cassette était en quelque sorte la tirelire de la tenancière et des autres femmes : elle contenait pour 6.375 fr. de pièces d'or. La Sûreté, prévenue, a mis ses agents à la recherche du fugitif.

AP

Agreuicn. — Le nommé Nemadi Yahia ben Kalfa, âgé de 23 ans, journalier, passait hier soir, vers 11 heures, lorsqu'il fut accosté par deux coreligionnaires qui le rouèrent de coups et, sous la menace d'un rasoir, lui volèrent son porte-monnaie contenant 6 francs.

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Veglione de la Fête des Fleurs. — Réunion ! j select, restaurant de l'Oasis, soupers..

i Bar Américain.

IMVVWWI

—— CIGARES JORRO

Néophytes et Entr'actes, à 0.05 ; Brevas, à 0.125

1 .1

- Œuvre d'assistance. — Pendant le mois de février 1913, l'Œuvre de/la Bouchée de Pain a distribué aux malheureux 2.824 rations de soupe, 920 kilos de pain, 31 kil. 250 grammes de viande et 95 litres de vin.

Le Refuge de Nuit leur a procuré 636 couchers et, avec le concours bienveillant des

Compagnies Transatlantique, Touache et des

Transports Maritimes, 17 ouvriers ont été rapatriés.

L'Assistance par le Travail a occupé 24 ouvriers qui ont produit 523 journées..de travail sur 585 journées de présence. Le salaire de leurs journées de travail a été de 335 fr.

25.

Ont été reçus les dons suivants : de M.

Hannedouche, une redingote ; de M. Hours.

2 kilos de boudin : de M. Gabalda, 5 fr. et diverses marchandises ; de M. Antoine Moll, 4 kil. de pain ; d'un anonyme, 20 kil. de haricots secs ; d'un autre anonyme, 1 kil. 250 de sale ; d'un autre anonyme, 3 kil. de pâtes ; de MM. Sintès et Chatillon, la remise gracieuse du prix drun timbre en caout-

chouc ; d'un anonyme, 2 couronnes de pain ; d'une visite, 5 fr. ; de M. Soulé, inspecteurchef de police, 0 fr. 55 ; vente de bons de soupe à la Mairie d'Alger, 60 fr. ; recettes des troncs, 7 fr. 65.

L'Œuvre a également reçus des produits communaux et de la police d'Alger, divers dons provenant de saisies. - "'-

Ba/n.lie'm.e d'Alger

EL-BIAR

Sporting-Club. — Dimanche 9 courant, à 7 h. 30 du matin, tir au Lebel. Rendez-vous des gymnastes adultes, ainsi que des élèves du B. A. M., au champ de tir des Tagarins.

Les tireurs devant prendre part au Championnat de tir devront également y assister.

A 9 heures, réunion du Conseil d'administration.

Dans tes Départements

(DE NOS CORRESPONDANTS)

Département d'Alger

BLIDA

Aux AMIS RÉUNIS. — Demain dimanche, à 8 h. 30 du soir la Société Les Amis Réunis offrira dans son local habituel, à ses membres fondateurs et honoraires, un grand concert de gala, avec le bienveillant concours d'amateurs blidéens, de M. Fragile, diseur fantaisiste à voix, des Ambasadeurs de Paris, et de M. Derval, le chanteur populaire.

Voici le programme :

Première partie. — 1. Phlox ( polka), Estudiantina ; 2. Ohé la cantinière (chansonnette militaire), Freddy ; 3. Cacaouette !

Cacaouette ! (chansonnette), Cornu ; 4. M.

Cerrutti, dans ses monologues sabir ; 5. Le Bourreau des cœurs (chansonnette), Gautier: 6 La valse-chaloupée, exécutée par MM. Solye et Labrise ; 7. Muzardise (mazurka). Estudiantina ; 8. Cœur d'apache, chanson réaliste), Solyde ; 9. M. Derval, le chanteur populaire ; 10. Bonhomme pas ordinaire (chansonnette), Evrard ; 11. M. Fragile, dans son répertoire.

Deuxième partie. — 12. La Princesse d'Elide (fantaisie par l'Harmonie), Mourgues ; 13.

Monsieur JBadin, saynète en un acte, de Courteline : Le directeur, Evrard ; M. Badin, Derval ; Ovide, Cornu.

Après le concert, sauterie.

NOTRE GARNISON. — Le vote du service de trois ans ne fait aucun doute. Le Ministre de la Guerre a déclaré que tous les locaux susceptibles de recevoir des troupes allaient être employés. Nous aimons à croire que les casernes de Blida rie continueront pas à être vides ou partiellement abandonnées dès que la nouvelle loi sera mise en vigueur. Nous insistons très vivement auprès de nos édiles pour - qu'ils tentent immédiatement des démarches afin de nous faire attribuer d'ores et déjà de gros contingents militaires.

CHAMPIONNAT DE BOXE. — Le championnat interdépartemental lie boxe qu'organipe un groupe d'amateurs blidéens s'annonce comme devant remporter un grand succès. Rappelons que cette manifestation sportive doit avoir lieu demain après-midi dans la salle des Amis-Réunis.

MEDEA

SPORTS. — Dimanche 9 courant, aura lieu au Plateau, un match de foot-ball entre l'Association-Sportive Médéenne et le Croissant-Club Blideen. Malgré l'absence de deux des meilleurs équipiers, nos jeunes feront l'impossible pour vaincre.

Des chaises seront placées sur les lignes de touche et mises gratuitement à la disposition des spectateurs.

Le coup de pied d'envoi sera sifflé à 2 heures précises.

Nous prions instamment le public de ne pas envahir les lignes de touche.

Voici la composition de l'équipe devant jouer dimanche contre le C. C. B. :

Goal, Lestrade ; arrières, Blanc, Grimaldi, Denis, Perrin, Heller, Descoins ; avants, Daudet, Croissant, Dutheil Gv, Pergaud M., Robert, capitaine.

Ces équipiers sont "instamment priés de se trouver en tenue sur le terrain à 1 h. 45 au plus tard. jk ,

-:., EL-AFFROUN 1 ;

CONFÉRENCE AVEC PROJECTIONS LUMINEUSES. La conférence d'aujourd'hui, samedi, 8 courant, qui aura lieu à la Mairie, traitera les questions suivantes :

1° A la caserne, 25 vues nouvelles de la collection du Ministère de l'Instruction publique ;

2° Les volcans. Catastrophe de St-Pierre de la Martinique et de Messine, 25 vues nouvelles de la Ligue de l'Enseignement de Paris ;

30 Vues amusantes. En tout, 75 vues.

Nos futurs défenseurs de la Patrie sont plus spécialement invités à assister à cette soirée.

BAL DES CONSCRITS. — Les conscrits d'ElAffrôun ont l'honneur de prier toute la population de leur faire l'honneur d'assister en masse au grand bal gratuit qu'ils lui offrent dans l'immeuble de M. Chevalier, spécialement aménagé par eux. L'excellente musique cc Les Enfants d'Affreville », qui formera l'orchestre, interprétera les danses de son meilleur répertoire.

HYMÉNÉE. — Nous apprenons avec plaisir le prochain mariage de Mlle Jeanne Guilhon, institutrice à Tablat, avec M. Suzzarini, instituteur dans le même centre. Tous nos compliments et nos souhaits.

CARNOT

SOCIÉTÉ DE TIR. — Les habitants de Carnot sont convies à vouloir bien assister à une réunion seyant trait à l'organisation d'une société de tir et de préparation militaire.

Certain que chacun voudra prêter son concours à cette œuvre éminemment patriotique, le comité provisoire a décidé que dimanche prochain, 9 mars, on se réunirait dans la salle de la mairie à 3 heures de l'après-midi.

BORDJ-MENAIEL

SYNDICAT DE DÉFENSE CONTRE LE PHYLLOXÉRA. —

Le premier tour de scrutin pour l'élection d'un syndic du Syndicat de défense contre le phylloxéra, dans l'arrondissement de TiziOuzou, n'ayant pas donné de résultat, il sera procédé le dimanche 9 mars courant à un second tour de scrutin.

MARENGO

*

THÉATRE. — On nous annonce pour dimanche 9 mars une soirée sensationnelle qui sera donnée sur la scène de la coquette salle des Beaux-Arts, par la tournée des grands artistes parisiens.

Au programme : La Vraie Veuve Joyeuse, opérette-fantaisie en 4 actes, version Harry d'Ecne W.

d. On commencera par une comédie du ré- pertoire. Prix ordinaire des places. Pour la location, comme d'usage.

Madame veuve Henri Boileau, née Lombard ; Monsieur et Madame Lecoanet, née Boileau, instituteur à Trouy (Cher), et leurs fils Lucien, Louis et Georges ; Madame veuve Crouzilhac, de Meaulne (Allier) ; Monsieur et Madame Vulpilliers, née Crouzilhac, directeur de la Compagnie d'Assurances la Providence à Bourges, et leur fille Odette ; Monsieur Valentin Lombard, représentant de commerce à Alger ; Monsieur Norbert et Mademoiselle Nelly Lombard ; Monsieur et Madame Adrienne Dupuy ; Monsieur et Madame Paul Dupuy, de Tizi-Ouzou ; Monsieur et Madame Husson, née Dupuy, de Tizi-Ouzou, et leurs enfants Gabriel et Paul ;

Les familles Charles, François et Gustave Bailly, de COléa ; Madame Veuve Cassan, de Coléa, et ses enfants Jeanne et Pierre ; Monsieur et Madame. Just Boileau, de Levallois-Perret ; la famille Louis Cognet, de Paris ; M. Pierre Cognet,. de Bordeaux ; Mademoiselle Alphonsine Comnet, de Bourges ; les familles Michel et Payrac, d'Alger ; la famille Dubois, de Marseille ; Monsieur et Madame Gustave Mentzer, agent de fabriques à daine Gustave Mentzei. ,

Alger, et leurs enfants ; le personnel de la Maison Mentzer et Boileau ;

Ont la douleur de vous faire part de la mort de

Monsieur BOILEAU Henri-Gabriel

Associé de Monsieur MENTZER leur époux, frère, beau-frère, oncle, cousin, allié et ami, décédé en son domicile, 17, rue Michelet, à Alger, le 7 mars 1913, dans sa 47e année.

Et vous prient d'assister à ses obsèques, dont un avis ultérieur vous fera connaître le jour et l'heure.

tDernière Heure

1

La Défense Nationale

Une lettre du vice-président du parti

républicain démocratique

PARIS, 7 mars. — M. Muteau, député de la Côte-d'Or, vice-président du parti républicain démocratique, a adressé, au secrétaire général du parti, une lettre exprimant, sa conviction dans la nécessité du service de trois ans, afin de rendre la guerre impossible.

« En étant forts, nous ôterons à nos voisins l'envie de nous attaquer. »

Il ajoute :

« Il est certain que tous les bons français, de tous les partis, approuveront ceux qui, en votant la loi, feront leur devoir. »

Evénements Maritimes

Une explosion de dynamite détruit un vapeur et un chaland. 4 morts, nombreux blessés

BALTIMORE, 7 mars. — Une explosion s'est produite à bord d'un rhaland amarré le long: du vapeur anglais « Alum-Chine » qui chargeait de la dynamite.

Le chaland et le vapeur ont été détruits ; ce dernier avait un équipage de vingt-cinq marins.

De nombreux portefaix travaillaient sur le chaland.

La police signale quatre morts et vingt-cinq blessés.

Nouveaux détails

BALTIMORE, 7 mars. — L'explosion de l'« Alum-Chine » a tué vingt personnes et en a blessé cinquante ; on signale quarante manquants.

La violence a été telle que la superstructure d'un navire charbonnier amarre a 700 pieds plus loin, a été balayée par le déplacement d'air et les projections vie débris de toutes sortes, causant trois morts et vingtneuf blessés.

Yokohama en feu w.

La Bourse, de nombreuses fabriques de soi ries et trois cents maisons sont

détruites

YOKOHAMA, 7 mars. — Un incendie, qui n'est pas encore complètement éteint, a éclaté avec une telle violence, qu'en très peu de temps le sinistre s'est propagé sur plus de dix hectares de constructions.

Le quartier de la Bourse et celui de la soierie ont été les plus particulièrement éprouvés.. Le Palais de la Bourse n'existe pl,us et de nombreuses filatures de soie ont disparu.

On estime à près de 300 le nombre des édifices détruits. On ne connaît pas encore le chiffre des morts et des blesses. Cinq mille personnes environ sont absolument ruinées et sans abri.

La Vie Commerciale

Bourse Financière

Bourse de Paris. — 7 Mars

Cours Cours

DÉSIGNATION DES VALEURS * la de

veille du Jour

fiEITES FRAIÇAISES

3** COURS D'OUVERTURE, COMPTANT 89 20 m 95 — DE CLOTURE — 5? Sï A MORTtetABLEr COURS D*ouvefmrae»w***TArrr« - -

* - -, OE ClO-¡;URE. -

REITES ETRAIMEI *

ITAIIENUE, COURSOE CLOTURE COMPTANT 95 86 1.12 75

ESPAGNE EXTÉRIEURE » «j '■> RUSSIE 1908, « 63 80 6300

63 80 63 00 PORTUGAISE. 68 12 88 20

TURQUE,UNIFIÉE 522 0J|0 0 8c8 i 2590 1 EMPRUNT MAROCAIN 526 00 2 - - 1810. æ 25 42900 DETTE TUNISIENNE «0 000 0 427 0U00

EMPRUNT OU G." G. DE L'ALGERIE

lCTIOIS (clôture du comptait)

4.595 00 4.580 00 oBA»wNnQuUE t DnE ptFBRAAwNCriE f 1 77g ÎnS n 1 £ 7£ 70 ! ïmï,

BANQUE DE PARIS ET DES PAYS-BAS 861 00 860 00 CRÉDIT FONCIER DE FRANCE.

CRÉmT°L?oS 95 i:|f* go

.ann !~ ÎM<n t BANQUE OTTOMANE ! M0 00

BANQUE OTTOUA 66000 UO ou BANQUE DE L'ALGÉRIE •• Jj} 70c ^«U

CRÉDITFONCIER ET AGR. ALGÉRIE LIBÉRÉES.. • • UO

CRÉDITFONCI ER ET AGR. MONLI13ÉRÉES - 7CO no - - - NON LIBÉRÉES oo

COMPAGNIE GÉNÉRALE TRANSATLANTIQUE. fli ÏS T2i0S 5 ÎMK

COMPAGNIE GÉNÉRALE TRANaATmNTtQUE. 145 00 iX 09 MESSAGERIES MARITIMES 819 00 6.810 00

ImTiNTÔ"" 1.8*4 00 1.868 00

RIO l.au 00 1.32900 '** *" J J * * * * SOCIÉTÉ' PAVISÎÈNNEV..**^ !*]!!.*. 663 CO 813 DO

6a CO 663 00 EST-ALGÉRIEN

BONE-GUELMA OUEST 'ALGÉRIEN «SM ?? 2ft2 A 782 00 THOMSON-HOUSTON.- - 00 822 00 MÉTtMPOt-tTAtN. - 151.OQ

ACTIONS DE LA SOCIÉTÉ IMMOBILIERE -

-

- SI T. A. 289 °° U6 09

- OESC. F. R. A. 163 00 Ici GO

- DE8 COMP- PHOSPHATES DU OYR. 1 093 liO -

CE C O MP 1-093 Go

- DES FHOSFHATESET CH. DE FER GAFSA. Jj" -

MINES D'ALG£RIE OMNIUM. 1.0000 1.471 eu aOBICOVICE.

IiBLiSJIIOIS (cIitlir. du comptaa&}

P.-L.-M. FUSION ANCIENNE.i., 4J0 75 <U 00 P.-L.-M. FUSION NOUVELLE 414 50 41450

EST-ALGERIEN 400 00 *00 00 BONE-GUELMA - UJ7 50 OUEST-ALGÉRIEN 407 60 «7 50

C.F.R.A 452 00 iw ou SOCIETE IMMOBILIERE, PARTS - 22 06 - DIVERSES

DE BEERS 641 60 fi42 08

PANAMA BONS A LOTS 54IL 50 5000

00 BANQUE DE L'INOO-CHINE. 1.618 00 960 00

OAFSA,PARTS 965 00 960 00 tRUitES 25.2U

S il 248 26.255

S ¡LONDRES. "a, 18

6/ L'ITALIE ? «9 9* 4 /f61 ,50

S 1 MADRID 8 85 tG

S y PARIS MADRID.. 8 88 * *5

PARIS, 7 mars. — Hésitant et plutôt lourd au début, le marché se raffermIt ensuite.

La Rente finit à 89 20, le Russe consolida à 92 50, le Russe 5 a 105, le Turc à 88 37, le Serbe à 84, l'Extérieure a 92 70.

La Banque de Pans fait 1.772, le Crédit.

Lyonnais 1.685, le Métropolitain 625, 1 Action.

Omnibus 745, la Thomson Houston 782, ia Rio 1.862, la Sosnovice 1.479, les Rand Mines 170, la De Beers 542.

Revue Commerciale

pars, le 7 mars.

Farines-Fleur de Parls. "~? cote; le Sac de 100 kilos. à l'ouverture : 37 fr. 90. En clôture : 37 fi*.. 90. Tendance..sout£ enue.

Blés. - On cote, les 100 OS,- à l'ouver ture, le courant : 27 tr. Ip- ProChain.

27 fr. 80 ; mai-juin : 27 fr. vu; w 4 mai;

27 fr. 40 ; juillet-août : 27 Ir. 29, Tendance ferme. le ■couraI : ; le pro-

En clôture, la mourant ; le prochain : 27 fr. 75 ; nal:jUm 27 fr, 55 les 4 de mai : 87 fr. 40 ;juiUet-aout ; 27 fr. 20.

Avoines. — On cote, les 100 kilos à l'our.

verture, le couinant : 20 îr. 70 je prochain : 20 fr. 80 ; mai-juin : 20 ir- »o ; les 4 de mai : 20 fr. 85 ; juillet-août : M fr. 50. Tendance calme.

En clôture, le courant : 20 fr. 75 ; le prochain : 20 fr. 85 ; m.aHul £ : 21 fr; les 4- de mai : 20 fr. 85 ; juUlet-août : 20 fr. 50.

Alcools. — On cote, l'hectolitre, 900. nu* à l'ouverture, le courant : 43 fr. 50 ; le prochain : 43 fr. 75 ; les 4 de mai : 42 fr. 50 ; les 4 derniers : 41 fr. 75 ; les 3 d'octobre : 41 fr. 50. Tendance calme.

En clôture, le courant : 43 fr. 50 ; le prochain ? 43 fr. 75 ; les 4 de mai : 42 Ir. 50 ; les 4 derniers : 41 fr. 75 ; ls Sdoctobie : 4i fr. 50. Tendance calme. Stock : .22.300 pipes.

Sucres blanc8. - On cote, les 100 kilos, type UO 3, à l'ouverture, le coiueut - 31 fr, 50.

En clôture, le courant : 31 Ir. 50, Tendance lourde.

Sucres roux. - On cote, les 100 kilos, le courant : 27 fr. 25 à 27 fr. 50..

Sucres raffinés. -On cote, les 100 kilos.

le courant; 65 fr. à 65, Ir. 50; -


Le Havre, 7 mars.

Cafés. — On cote, les 50 kilos, droits non acquittés, à l'ouverture, le courant : 73 fr. 75; sur juillet : 75 fr. 25. Tendance calme.

En clôture, le courant : 74 fr. 50 ; sur juillet : 76 fr. Tendance soutenue.

Cotons. — On cote, les 100 kilos, en clôtue, le courant : 81 fr. 125 ; sur juillet : 79 fr. 75. Tendance soutenue.

Laines. "7 On cote, les 100 kilos, en clôture, le courant : 195 fr.; sur juillet : 195 fr. 50. Tendance calme.

New-York, le 7 mars.

Blés. — On cote, le bushel, en clôture, le courant : 98 cens 5/8»

- * Marseille, 7 mars.

Blés tendres. — On cote, les 100 kilos, tuzelle de Bel-Abbès ou de Tiaret, 78 kilos, le courant : 30 fr. 50 à 3* fr. 375. Tendance très calme.

, Blés durs. — On cote, les 108 kilos, colons Algériens Extra, le courant : 33 fr. 75 ; les mêmes de 80 kilos, le courant : 33 fr. 50 ; les mêmes de 78 kilos, le courant : 32 fr. 50 ; les mêmes de 76 kilos : 30 fr.

Avoines. — On cote les 100 kilos, les Russes blanches, le courant : 15 fr. 625 ; les mêmes, noires : 16 fr. 125. Tendance faible.

Orges. — On cote les 100 kilos, les Russes,

59 kilos ; 16 fr. 75.

Cafés. — On cote, les 50 kilos, droits de douane en plus, Santos, le courant : 74,50 ; Rio, le courant : 71 fr. Tendance soutenue.

MARCHÉ DE BOUFARIK

3 mars 1913 —

Bestiaux. —• Chevaux, de 130 à 615 fr. ;

juments, de 200 à 530 fr. ; mulets, de 160 à 800 fr. ; mules, de 120 à 775 fr. ; ânes, de 25 à 70 fr. ; bœufs, de 150 à 420 fr. ; vaches, de 140 à 385 fr. ; taureaux, de 300 à 610 fr. ;

veaux, de 45 à 70 fr. ; veaux de lait sur pieds, de 1 fr. 30 à 1 fr. 50 le kilo ; bouvil-

lons, de 60 à 120 fr. ; taurillons, de 60 à 120 fr. ; moutons, de 29 à 50 fr. ; béliers, de 28 à 43 fr. ; brebis, de 22 à 44 fr. ; brebis suitee, de 21 à 28 fr. ; boucs, de 19 à 33 fr. ;

génisses, de 55 à 115 fr. ; chevraux, chevrettes, de 6 à 14 fr. ; agneaux de lait sur pieds, de 1 fr. 40 à 1 fr. 65 le kilo.

Céréales. — Laines, de 1 fr. 75 à 3 fr. 50 la toison ; huiles, de 1 fr. 70 à 1 fr: 80 le litre ; blé dur marchand, 5 fr. 40 le double décalitre ; blé dur supérieur, 6 fr. le d. déc. ;

orge, 3 fr. 15 le doub. déc.

Revue Maritime

SERVICE POSTAL

Le paquebot postal Mustapha, arrivé à Alger hier à 4 h. 30, repartira pour Marseille ce soir à 6 heures.

— Le paquebot Ville-d'Alger, venant de Marseille, arrivera à Alger aujourd'hui samedi 8 msj-s, vers 4 heures du soir, et repartira l'Our Marseille demain dimanche à midi 30.

- Le paquebot Charles-Roux, venant de Marseille, arrivera à Alger lundi 10 mars et repartira mardi à midi 30 pour Marseille.

SERVICE COMMERCIAL

Le vapeur Mayenne, des Chargeurs Algériens Réunis, partira ce soir, à 6 heures, pour Bougie, Djidjelli et Coilo.

— Le vapeur Jeanne-d'Arc, de la Compagnie des Chargeurs Algériens Réunis, partira pour Cherchell et les plages ce soir, à 6 heures. - -

, NOUVELLES DIVERSES

Le grand - paquebot autrichien Martha-

Washmgton, de 8.312 tonnes, venant de Palerme, est arrivé à Alger hier matin, avec 1.048 passagers. Ce navire a repris la mer à 5 heures du soir après avoir embarque l.OQû tonnes de charbon,

- En même temps que le Martha-Washmgton se trouvaient dans le port le grand paquebOt allemand Hambourg, de 10.532 tonnes, venant de Gênes et allant à Gibraltar, qui a laissé 33 touristes à Alger.

— Enfin le grand paquebot français Canada, de 14.000 tonnes de déplacement, venant de New-York, reprend la mer pour Naples; après avoir débarqué 300 tonnes de marchandises, dont la plus grande partie en machines agricoles pour l'Algérie.

MOUVEMENT DU PORT

Arrivées du 6 au 7 mars 1913

De : Arzew, vap. fr. Mayenne, 98 t., d. m. ;

Newport, vap. angl. Norton, 1.134 t., charb. ;

Cherchell, vap. fr. -C.-C.-Achaque, 68 t., vin ; Port-Gueydon, vap. fr. Jeanne-d'Arc, 34 t., d. m. ; Bône, vap. fr. Saint-Barthélemy, 918 t., d. m. ; Port-Saïd, vap. angl. Amatonga, 2.093 t., rel. ; Port-Saïd, vap. angl. Visigoth, 2.613 'J t., rel. ; Palma, vap. esp. Miramar, 1.108 t., d. m. : Marseille, vap. fr. Flandre, 1.377 t., d. m. ; Gênes, vap. ail. Goeben, 5.109 t., d. m.; Bougie, vap. fr. Ville-de-Barcelone, 965 t., d.

m. ; Palerme, vap. autr. Martha Washington, 5.379 t., d. m. ; Tipaza, vap. fr. Ang.-Achaque, 68 t., vin ; Hambourg, vap. ail. Arnbia, 8.835 t., rel. ; la mer, voil. fr. Inès, 27 t., tab, ;

New-York, vap. fr. Canada, 5.667 t., tab. ;

Barletta, vap. autr. Méditerraneo, 2.862 t lest ; Marseille, vap. fr. Mustapha, 1.470 t., d. m.

Navires ayant retiré leur patente de santé pour reprendre la mer

Pour : Marseille, vap. fr. Timgad, 2.176 t., d. m. ; Oran, vap. fr. Furet, 31 t., lest ; Huelva, vap. fr. Saint-Barthélémy, 918 t., d.

m. ; Ténès, vap. fr. C.-C.-Achaque, 68 t., d. m. ; Palamos, vap. esp. Macarena, 694 t.,

d. m. ; Palma, va'p. esp. Miramar, 1.105 t., d m. ; Hull, vap. angl. Visigoth, 2.693 t., charb ; Ténès, vap. fr. Ang.-Achaque, 68 t., d. m. ; Gibraltar, vap. ail. Goeben, 5.109 t., charb. ; Bougie, vap. fr. Ville-de-Barcelone, 965 t., d. m. ; New-York, vap. autr. MarthaWashington, 5.379 t., charb. ; Hull, vap. angl.

Amatonga, 2.093 t., charb. ; Port-Saïd, vap.

ail. Arabia, 2.835 t., charb. ; Gibraltar, voil.

fr. Inès, 27 t., tab. ; Bône, vap. fr. Aulne, 607 t., d. m. ; Naples, vap. fr. Canada, 5.667 t., d. m. ; Gibraltar, voil. fr. Luisito, 29 t., d. m. ; Bougie, vap. fr. Mayenne, 98 t., d. m.; Bougie, vap. fr. Stilbé, 2.048 t., d. m. ; Cherchell, vap. fr. Jeanne-d'Arc, 34 t., d. m.

Ceinture de Sauvetage

PLUS DE DANGER EN MER

avec la ceinture de sauvetage GRÉGORI J.

182. Rue - de Lyon, Mustapha.

Arrivées et Départs

Liste des passagers partis d'Alger le 7 mars par le Timgad :

MM. Laure. — Hastings. — Famille Gumaclins. — Comte et comtesse Palcy. — Lapie et Mme. - Desaubry et Mme. — Raabay et Mme. — de Bordesoule. — Famille Gavenagh.

— Mme Huck. — David. — Mme et Mlle Bouillard. — Commandant Meillet. — Boucheron.

— Lord Grosvenor. — Héritage. — Verey et Mme. — Varnitsch. - Guenault. Mme Bourée. — Freman et Mme. — Famille Ranspacher. — Lebec. — Vouillemont. — Dufau.

— Cowmann. - Godard. — Carvalho. — Monnet et Mme. - Calvet. — Mme Quéry. —

Michel. — Durieu. — Ward. — Frugane. —

Mme Belot. — Calmels. — Saucède. — Famille Martin. - Delmas et Mme. — Mme et Mlle Blachon. - Dosne et Mme. — Monin et Mme. - Humnel. — Van Vallenhaven, — Albert. - Fribourg. — Adams. — Chapelaint.

— Laurent. — Dohner. — Meunier. — Lecomte et Mme. — Guillemont et Mme.

La Vie Sportive

GYMNASTIQUE

Amis Gymnastes. — Dimanche, 9 courant, tir au Fort-l'Empereur pour les candidats au B.A.M., sous la direction de M. Traverso, et pour les gymnastes, sous la direction de M. Castex, directeur du tir. Départ de la salle à 7 h. 30 précises.

L'Espérance Sportive Algéroise. Dimanche 9 courant, tir au fort l'Empereur pour les élèves du B. A. M. et les membres honoraires, réunion au local à 7 heures du matin.

En raison du prochain concours des délégations, le président prie MM. les membres honoraires de vouloir bien s'entraîner dès à présent le plus nombreux possible.

Gymnaste-Club d'Alger. — Demain, dimanche, de 8 à 9 heures du matin, séance d'équitation et cours d'hippologie au manège Vitoz, pour les candidats au B. A. M. qui se destinent à la cavalerie.

L'après-midi, à 1 heure et demie, tir pour tous les élèves des cours du B. A. M. au Champ de tir militaire du Fort l'Empereur.

CYCLISME

Etoile-Cycliste Algéroise. — Cette Société organise pour le 16 mars 1913, deux grandes courses interclubs dotées de fort beaux prix.

La course des jeunes, de 25 kilomètres, sur le parcours suivant : Alger-Rocher de Guyotville et retour, et une course de vitesse.

Le droit d'engagement est fixé ainsi qu'il suit : Courses des jeunes : membres de l'E.

C.A., 1 fr. ; étrangers à la Société, 1 fr. 50.

Course de vitesse : membres de l'E.C.A.,

2 fr. ; étrangers à la Société, 3 fr.

Les engagements sont reçus chez MM. Villa, Bertrand, Gœlitzer, Vaillant, et chez tous les membres du Conseil d'administration.

Réunion générale lundi, à 9 heures du soir,

Café du Kursaal, avenue Bab-el-Oued.

Distribution des prix des 170 kilom. ; Cotisations ; Courses du 16 mars, etc., etc. Les absents seront frappés d'une amende de 0 fr. 25.

0 f-r 25. SPORTS ATHLETIQUES

A. S. S. E. — Dimanche 9 mars, à 9 h. 30, réunion générale pour tous les membres de la Société.

Atfilétic Club Algérois. — Le conseil d'administration a décidé en réunion du 6 mars, de voter un crédit de 250 francs pour envoyer les coureurs Elbaz Germain et Jacob Saïague, pour défendre les couleurs du Club en Angleterre, au Cross des Cinq Nations. M. Louis Calamarte est désigné comme-manager.

Starry-Club. — Tous les coureurs à pied du Club sont convoqués demain dimanche à 7 h. 30 précises du matin à la Colonne Voirol, en vue d'un entraînement sur le parcours du Cross de l'Union.

Le départ sera donné à 8 heures précises ; prière d'être exact.

L'après-midi à 2 heures, entraînement à l'Association, au terrain de manœuvres.

Rendez-vous au local du Club, rue SadiCarnot.

Demain dim,..41 MMUfs -courant, «éunioa générale au Café du Progrès, rue Hoche, Plateau Saulière, à 10 heures précises du matin.

Ordre du jour : Organisation du Cross country intermembres du 16 mars prochain.

La section cycliste est spécialement convoquée.

Le Mouvement Social

Union Démocratique de Bab-el-Oued

Le Bureau rappelle que le banquet annuel aura lieu le dimanche 9 mars à midi, au restaurant Bompard (N.-D.-d'Afrique).

Des cartes (5 fr.) sont déposées à la Brasserie Algéroise.

Loge maçonnique Evolution Mutuelle

Réunion demain matin dimanche à 8 h. 30 très précises au local, 10, rampe Magenta.

COMMUNICATIONS

Syndicats

La Cordonnerie algéroise. — Nous apprenons avec plaisir que la corporation de la Cordonnerie algéroise vient de se former en syndicat.

Au cours d'une assemblée générale, les membres dont les noms suivent ont été désignés pour faire partie du bureau :

MM. Del Monte, président ; Mauguin, vioeprésident ; Fouassier, secrétaire ; Bacrie, secrétaire-adjoint, et Canoui, trésorier.

Avec un tel Conseil d'administration, nul doute que tous les commerçants en chaussures de notre ville, sans exception aucune, se joindront à ceux, déjà nombreux, qui ont eu cette excellente idée.

Le Syndicat de la cordonnerie algéroise a pour but de resserrer les liens de solidarité qui doivent unir tous les membres de cette corporation.

C'est de l'entente qui doit régner entre tous que dépendra la vitalité de ce groupement dont l'utilité se faisait sentir.

Travailleurs des chemins de fer. — Les cheminots syndiqués du groupe P.-L.-M. AIger, sont priés d'assister à rassemblée, générale qui - - aura -- lieu - le samedi 8 mars éOU-,

rant, à 6 h. 80 précises du soir dans 1e local, place du Marché de Belcourt.

Ordre du jour : nomination de divers dé, légués aux congrès régional, fédéral et au comité de section ; questions diverses. Arrivée de Bidegaray, secrétaire général du syndicat national ; conférence sur le rachat et ses avantages, par le camarade Mérevitier..

N. B. - La fédération des mécaniciens et chauffeurs est priée d'assister à cette réunion.

Sociétés

Syndicat de Secours Mutuels des employés en denrées coloniales d'Alger. - Ce syndicat organise pour ce soir, samedi 8 mars, une soirée-concert suivie de bal, au bénéfice de sa caisse de secours, dans la salle Magenta, 102, rampe Magenta (escaliers rue Waïsse).

Le programme de la soirée que nous avons sous les yeux, pour laquelle de nombreux amateurs prêteront leur concours, 6atisfairat les plus difficiles.

Connaissant la philantropie du public algérois, nous ne doutons pas qu'il se rende en foule à cette soirée pour s'associer à; cette bonne œuvre. -

Trompettes Algéroises. — Les membres du.

conseil d'administration sont priés de bien vouloir assister à la réunion qui aura lieu., samedi 8 mars courant, à 8 h. 30 du soir, à-i la Brasserie Algéroise à Bab-el-Oued. Ordre du jour : questions diverses, dispositions à prendre en vue du prochain concert-bal offert aux membres honoraires.

L'Armagnac. — Le secrétaire convie tous' les sociétaires à l'apéritif demain dimanche, à 11 heures, Brasserie Gambrinus, afin de les remercier pour l'amabilité qu'ils ont eue en lui offrant l'insigne de la médaille du Travail.

Les Médailles Militaires. — Dimanche 9 mars, à 10 heures, réunion de la société au Bar Colonial. Assemblée générale.

L'Ardèche Algérienne. — L'assemblée générale aura lieu le dimanche, 9 mars, à 10 heures du matin, au local de la Société, 2, rue Mahon. Présence indispensable. Election du Président.

La Lyre Algérienne. — Les membres honoraires qui auraient changé d'adresse sont invités à faire connaître à M. le secrétaire général, 15, rue Bruce, leur nouveau domicile.

Les membres actifs sont informés qu'ils doivent assister régulièrement aux répétitions annoncées le dimanche par la voie de la presse ; deux nouveaux chœurs sont mis à l'étude. (L'art. 5 du règlement est appliqué.)

Union des comptables et employés de commerce du département d'Alger. - Réunion du conseil d'administration et apéritif mensuel dimanche 9 mars, à 10 heures du matih, au jardin d'hiver de l'Alhambra, rue d'Isly.

L'Africaine de Mustapha. — Dimanche! 9 courant, à 8 h. 30 du soir, grand veglione salle de la rue de Lyon, Mustapha. L'orchestre sera dirigé par son directeur.

Commis et employés. — Les membres de la Société mutuelle des Commis et Employés de la Ville d'Alger sont informés que le banquet annuel qui devait avoir lieu le 8 courant est renvoyé à une date ultérieure qui leur sera prochainement fixée.

La Frackine Artistique. — Les sociétaires désignés pour le service du contrôle de la Redoute Bleue de ce soir, sont convoqués pour 8 h. 30, salle des Beaux-Arts.

L'Ariégeoise. — Réunion générale de la Société, ce soir, samedi, 8 mars, à 20 h. 30, au siège de la Fédération des Sociétés régionales, 2, rue Mahon, à Alger. i

Amicale Bônoise d'Alger. — La réunion ide l'Amicale Bônôise qui devait avoir lieu dimanche prochain 9 mars, est renvoyée au dimanche suivant 16 mars.

Tous les membres seront convoqués par lettre.

Fédération des Sociétés Amicales de la ville d'Alger. — Fête de bienfaisance du 16 mars 1913. — Le conseil d'administration de la Fédération des Sociétés Amicales de la vjlle d'Alger est en mesure aujourd'hui d'annoncer aux Algérois que les préparitifs de la fête de bienfaisance d'inauguration qu'il organise pour le 16 mars prochain aux bénéfices de la Caisse des Ecoles et de l'Œuvre des qrè-

ches laïques, 3ont «etviellemen%- twrftHiés."

Les nombreux invités qui répondront! - à l'appel de la Fédération garderont avec: la joie pieuse d'avoir fait « la Charité », celle d'avoir pu assister à un festival comme il en a été peu à Alger.

M. le Gouverneur général de l'Algérie, iM.

le Préfet d'Alger et M. le général commandant le 19e corps d'armée, en acceptant le haut patronage de cette fête ont bien voulu manifester tout l'intérêt qu'ils portent à l'oeuvre entreprise par la Fédération nouvelle, placée sous la présidence d'honneur de M.' le maire d'Alger et de M. Pierre Germain. j

M. le général commandant la division d i Alger a bien voulu autoriser la musique [du 1er régiment de zouaves à prêter son concours à cette fête charité où se feront entendre également quelques-unes de nos sociétés musicales. j Un très petit mais excellent concert, où l'on applaudira les meilleurs artistes amateiurs d'Alger servira de prélude à une brilla'nte matinée dansante orchestrée par de. fins musiciens sous l'habile direction de M. Bex chef de l'orchestre de la Fédération.

Tout fait donc prévoir que l'immense salle et les spacieux jardins du Skating Park du Champ de Manœuvres, féériquement décorés pour la circonstance seront trop petits le 16 mars prochain pour recevoir les nombreux amis que comptent dans le public sélect de notre ville les Associations Amicales Fédérées.

ÉTAT CIVIL

Naissances du 7 mars 1913

Parienti Gilbert, Duplan Irène, Duplan Gabriel, Florio Jeanne, Filippi Joseph, Miara Estelle, Lloret Yvonne, Espargilhé Yvan, Villanova Cyrille, Rebeuh Germaine, Olivier Anz, toine Bonnet Charles, Massa Charles, Thiébault René, Riviecco Marguerite, Gonzalès Jeanne. Décès du 7 mars 1913

Rutano Giro, 16 mois ; Garcela François, 16 ans ; Zermati Jacob, 63 ans ; Haberstock Johann, 48 ans ; Mestre Maria, 28 ans ; BoJohann, Antoine, 1 jour ; Korsoski David, 39 navita ans ; Verling Eugène, 54 ans ; Bossert Jean, 64 ans ; Bensimon Cécile, 19 ans ; Cerdan Catherine, épouse Minguez, 38 ans ; Delaruelle Paul, 57 ans ; Bosch Marcelle, 20 m<?is ; Cano Joséphine, 16 jours.

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ALHAMBRA. — Ce soir, à 8 h. 30, La Femme et le Pantin.

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KURSAAL (Esplanade Bab-el-Oued). — Tous les soirs, à 8 h. 30. spectacle varié, concert. attractions. Cinéma Pathé. Dimanches et fêtes.'matinées à, 2 h. 30.

CIRQUE NAVA (en face la Ligue). — Tous les soirs, à 8 h. 30, spectacle varié. Jeudi et dimanche, matinée à 2 h. 30.

THEATRE OMNIA-PATHÉ (salle Barthe, rue d'Isly). — Tous les soirs, spectacles cinématographiques. — Rideau à 9 heures. Dimanches et jeudis, deux matinées.

GAUMONT CINEMA EXCELSIOR (Boulevard Laferrière). — Tous les jours, matinée à 4 h. 30. Soirée, à 9 heures. Jeudis, dimanches et fêtes, matinées à 2 heures et 4 h. 30.

GRAND CINÉMA DU PLATEAU-SAULIÊRE jeudis, dimanches et jours fériés, à 2 h. su.

(22, rue Edgar-Quinet). — Matinées : les Soirées : sauf le lundi, à 9 heures.

MUSÉE MUNICIPAL DES BEAUX-ARTsT rue de Constantine (ancien Campement). — Ouvert tous les jours, excepté le vendredi, le matin, de 9 à 11 heures : le soir, de 1 à 4 heures.

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Messieurs les LAITIERS syndiqués et non syndiqués de la Ville d'Alger et de sa banlieue sont priés d'assister à la réunion qui aura lieu à la Brasserie de l'Etoile, rue de la Liberté, le dimanche, 9 mars, à dix heures du matin. Présence indispensable. Question des voitures.

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Madame Paul Delaruelle ; Madame Costemalle, née Delaruelle, Monsieur le Capitaine Costemalle, du 3e Zouaves, et leur fils Paul ; Madame Jeantin, née Delaruelle, M. le Capitaine Jeantin, du 3e Tirailleurs, et leur fils Paul ; Madame Danais, née Delaruelle, Monr sieur Danais, Ingénieur des. Ponts et Chaussées, et leur fils Auguste ; Madame Bosmans et Monsieur Bosmans, propriétaire ; Madame Lemoine et Monsieur le Lieutenant-Colonel Lemoine ; Madame Rabuel ; Madame Fulconis, née Delaruelle, Monsieur Fulconis, Secrétaire du Conseil Général d'Alger, et leurs enfants Robert et Henri ; Madame Moullé, Monsieur Moullé, Préfet de la Somme et leurs enfants ; Madame Riant, Monsieur Riant, propriétaire, et leurs' enfants ; Mademoiselle Henriette Lemoine ; Monsieur Pierre Lemoine ; Monsieur Camille Béguin ;

Ont la douleur de vous faire part de!-la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de

Monsieur Paul DELARUELLE

Receveur des Contributions diverses en retraite,

Receveur-Adjoint de l'Hôpital Civil de Mustapha leur époux, père, beau-père, frère, beau-frère, grand-père, oncle,. grand-oncle et allié.

Et vous prient d'assister à ses obsèques crui-auront lieu .«aufouad'hui, -&-aaaxs, à 4 heures du soir.

Il n'y aura pas de lettres de faire part, le présent avis en tenant lieu. :.

Réunion au domicile mortuaire, 72, rue Michel et.

Madame Veuve Judas Moattf ; Madame

Veuve Jacob Moatti et ses enfants ; Monsieur et Madame Emile Moatti, ingénieur agricoè* 4e Marengo, et ses enfants ; Monsieur David Moatti, d Affreville ; Monsieur et Madame Isaac Chiche ; les familles Chekrit, Ghaa.ssia.

yach, Chouïcha, Senanedj, de Miliaaa., Affreville et Alger ; Moatti, de Constantine, Alger et Teniet-el-Haâd ; Delanoë du Puits et Kamoun, d'Alger,

Ont la douleur de vous faire part de la

Iperte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en a personne de

Monsieur Judas de Fredja MOATTI

leur époux, père, beau-père, grand-père, on, cle, cousin, parent et allié, décédé à Miliana dans sa 78e année.

Et vous prient d'assister à ses obsèques qui auront lieu dimanche 9 mars, à 9 heures du matin. Il n'y aura pas de lettres de faire part, le présent avis en tenant lieu.

Monsieur et Madame Firmin Bosch ; Mesdemoiselles Lucienne et Francine Bosch ; Madame Veuve Cruvès ; Madame Veuve Cauneille ; Monsieur D. Aspar et sa famille ; Madame Veuve Pons et Mademoiselle Adrienne Pons ; les familles Cauneille, d'Axat (Aude), et de Caudiès (Pyrénées-Orientales) ; Ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de

Marcelle BOSCH

leur fille, petite-fille, sœur, nièce, cousine et alliée, décédée à Alger, le 7 mars 1913.

Et vous prient de vouloir bien assister à ses obsèques, qui auront lieu aujourd'hui, samedi, 8 mars, à 9 heures du matin.

On se réunira au domicile mortuaire, rue

Marceau, 10.

Enterrement civil.

Ni fleurs ni couronnes.

Monsieur Laurent Minguès et ses enfants s Emmanuel et Emile ; Monsieur Vincent Serdan ; Monsieur Jean Cadri ; Madame veuve Minguès ; Mademoiselle Angèle Minguès ; Monsieur Marcel Minguès ; Madame et Monsieur Ferrandis ; Madame veuve Totot, née Minguès ; Madame veuve Lëvent, née Min* guès ; les familles Serdan, Cadri, Minguès, Totot, Levent, Paulaise, Pélissier, de Kaddous, Linarès, Carvin ; le personnel de la Maison Minguès et Cie,

Ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de

Madame Catherine Marie MIHGUÈS

Née SERDAN

leur épouse, mère, fille, tante, nièce, cousine, alliée et ami, décédée le 7 mars 1913, à l'âge de 38 ans.

Et vous prient de vouloir bien assister à son convoi funèbre qui aura lieu aujourd'hui, samedi, 8 mars, à 4 heures du soir..

rue des Tanneurs, no 3.

AVIS DE MESSE

Une messe anniversaire pour le repos de l'âme de

Monsieur l'Abbé PÃSCOUAU

sera dite le lundi 10 mars courant, à 8 heures du matin, à la Cathédrale d'Alger.

Funérailles d'aujourd'hui

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CANO, rue de l'Intendance, 12, à 16 h.

DELARUELLE, rue Michelet, 72, à 4 h.

BOSCH Marcelle, rue Marceau, 10, à 9 H.

Mme MINGUEZ, rue des Tanneurs, 3, à 4 tf.

LES MANUSCRITS NON INSÉRÉS NE SONT PAS RENDUS

Le Directeur-Gérant : E. BAILAC.

Journal exclusivement composé par des Typo.

graphes syndiqués sur Machines Linotypes et imprimé sur Rotatives J. Derriey, dans ses ateliers spéciaux.

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Pour Bougie-Philippaville-Bone TOURVMLE 6 heures soir Pour Tènès JEANNIiI D'ARC Lundi 10 Mars Pour Tônés JEANNE D ARC 6 heures soir

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Feuilleton de l'Echo d'Alger N° 66 îTÂvocat des Gueux

PAR

Jules MARY

DEUXIÈME PARTIS

LE COUTEAU SUR LA GORGE

IX

La détresse du mari

- Viens-tu d'être frappé d'un coup de folie ?

Quelques minutes plus tard, seul dans son cabinet, accoudé à sa table de travail, il rêvait, revenant à cette idée lancinante qu'il tentait vainement de chasser, à cette coïncidence singulière. à cette dentelle achetée par Clotilde. et à cette autre abandonnée, là-bas, dans sa fuite, par la mystérieuse inconnue.

Ce fut le premier souffle de la tempête qui allait s'abattre sur ce foyer ou l'amour avait régné en maître avec le bonheur.

Certes, le fait de brûler cette facture était bien simple, banal et pourtant il se demanda pourquoi Clotilde prenait cette précaution.

Certes, il eût été facile de questionner sa femme.

Pourtant il ne le fit pas.

Il avait peur.

Il eut peur de la voir se troubler dans sa réponse, et ainsi donner prise aux

soupçons

Il eut peur aussi, par cette inconvenable curiosité qui était un outrage, de la fâcher, et d'amener sur leur félicité calme et radieuse, un nuage.

Il s'était tu. Et il pensait, malgré tout qu'il avait tort de se taire et qu'une explication — dont elle sortirait victorieuse, il n'en doutait pas — valait mieux que toutes les incertitudes.

Il se leva pour aller la fui demander.

Elle l'aimait. Elle était bonne. Elle pardonnerait. Dans un baiser on oublierait.

Et -il ne sortit point, parce qu'il venait de réflédhir :

— A quoi bon lui faire voir que j'ai été fou ?. A quoi bon attrister ce jeune visage, assombrir ces beaux yeux que j'aime ? alors que j'ai un moyen si simple de m'assurer de la vérité.

Et il écrivit sur le champ à la maison

Alfred Lescure pour demander le duplicata d'une facture portant la date du 4 décembre 1909, et délivrée à Clotilde Varaine.

Il trouva dans son courrier du lendemain la réponse :

A cette date, la maison Lescure avait vendu à Madame Varaine une dentelle de vieille Malines pour le prix de six cents francs.

Or, le mouchoir trouvé chez Piédebois était marqué de la lettre C.

La première lettre du prénom de Clotilde.. ,

Il y a des hasards tragiques, déconcertants. C'en était un, rien de plus.

Ce luxueux chiffon, rare peut-être, n'était. pas unique, assurément. D'autres que Clotüde en possédaient. Il se le disait.

mais cela, ne fermait point la plaie ouverte. La blessure, désormais, n'allait que grandir et s'envenimer.

Avait-elle deviné ce soupçon ?

Un jour qu'il entra chez elle en son absence, il trouva sur un guéridon, oubliée là par Clotilde, une dentelle exactement semblable, sauf la lettre C. C'était bien le A même dessin, la même délicatesse, le même mervelleux travail.

Il eut un profond soupir de joie. Un terrible fardeau s'en allait de son cœur.

Et la honte d'avoir douté de Clotilde le fit rougir violemment. j.

Mais par la plaie béante jaillissnt d'autres craintes. -

— Si elle l'avait achetée, celle-ci, depuis le meurtre de l'impasse ? pour-Remplacer la première ?. Quoi de plus simple ?. Et quoi de plus simple aussi .que de l'avoir achetée en payant comptent, sans exiger de facture et sans se faire connaître ?. détruisant ainsi toute chance dressée contre elle ? J

Il secoua son front brûlant de fièvre et se mit à rire :

— Alons ! Allons I C'est un cas de folie !.

Et il n'y pensa plus !.

Il n'y pensa plus pendant une heure.

Après quoi, il se rappela que le parfum de muguet relevé par Pimoulle avait toujours été le parfum privilégié de Clotilde.

Il se rappela aussi, quand il avait accompagné sa femme dans certaines de ses visites, lui avoir vu tirer de son sac à main le carnet à coins d'or. avec son chiffre. pareil au carnet qui figurait au parquet, dans le dossier de l'affaire.

Est-ce qu'il s'y en avait pas des cen-

taines du même genre dans Paris ?

Alors, il murmura :

— Je suis un misérable !

Et il eut envie de se jeter aux pieds de

Clotilde et de lui demander pardon.

Il n'en fit rien parce que, pareils aux vents qui se déchaînent et se bousculent en abattant les arbres les plus forts et les mieux enracinés de la forêt, d'autres soupçons naissaient qui combattaient ses révoltes intimes, d'autres rapprochements se formaient en son cerveau, détruisant croyances, semant sur lui le désordre et les ruines. La blessure devenait énorme, prête à recevoir et à faire germer teus les poisons » de la jalousie, du doute et du désespoir.

Il s'ingénia à reconstituer, dans ses souvenirs, les plus menus faits, les gestes les plus insigninants, les paroles les

plus indiférentes, les regards les plus vagues de Clotilde, depuis la nuit du crime, y cherchant un indice, pour y attacher un soupçon. Il avait honte de lui-même..

Devant sa femme,, devant l'ardeur crois-

sante de cet amour qui se faisait chaque jour plus tendre, ainsi que le feu s'avive de dernières flammes avant de s'éteindre, il baissait les yeux. Elle, vivait confiante, préparée à tous les sacrifices et ne se doutant pas que son mari s'engageait sur le chemin de la vérité.

Il passa une après-midi entière au parquet, à constituer les plus minutieux détails de l'enquête. cherchant, parmi toutes ces feuilles, les procès-verbaux, les notes de la police, ainsi qu'il en avait le droit, cherchant l'ombre de l'inconnue qui planait sur cette affaire, et se demandant, avec une affreuse angoisse, si au détour de quelque découverte, à laquelle la justice elle-même n'aurait point mis d'importance, il fallait pas reconnaître l'ombre dramatique de Cloclo, poursuivant dans les ténèbres une vie différente de celle de son foyer ?. Une vie dont lui, le mari, ne s'était jamais douté.

Et quand il disait ou pensait ces choses, il se répétait :

— Je suis un misérable !. Indigne d'être aimé par elle !.

Mais toujours, quand même, le sang coulait de la blessure.

Un renseignement pris au magasin de dentelles ne lui apporta - aucune confirmation de ses doutes.

Il avait, pour la seconde fois, demandé le duplicata d'une facture acquittée en donnant comme dates entre le premier et le trente juin.

Il fut répondu qu'au magasin, les six dentelles de Malines pareilles à celle qui avait été vendue en décembre 1909 n'existaient plus. Elles avaient trouvé des ac.

quéreuçs et s'il restait trace des ventes, il n'y avait aucune indication des noms.,

En outre, entre le premier et le trente juin, aucun achat n'était porté sur le livre.

Puisqu'il existait six femmes dans Paris possédant le rare et précieux chiffon, pourquoi soupçonnait-il Clotilde ?

— Oui, oui, elle est innocente. Et je suis infâme !

Tant de choses plaidaient pour elle !.

Qu'y avait-il de changé dans sa vie 2 Rien.

L'avait-il trouvée moins amoureuse 2 Non.

Préoccupée en sa présence, ou inquiète, ou triste ?

Jamais.

Où prendre une imprudence de parole,

de geste d'attitude ? Il ne savait. Elle avait eu, comme autrefois, le calme sommeil des enfants.

Une fois seulement, s'éveillant, la nuit, , il avait vu qu'elle ne dormait pas les yeux grands ouverts. Voilà tout !.

Quelle belle preuve vraiment, pour soupçonner sa femme d'on ne sait quelles avantures !

Dans les notes de la police, compulsées chez le juge, il trouva :

Que la femme mystérieuse avait été amenée rue Lepic par un cocher qui avait donné, d'elle certain signalement ; que, rue Lepic, après minuit, la même femme, répondant à ce même signalement, avait pris une auto qui l'avait conduite vers les Champs-Elysées : que là, en pleine avenue, elle avait quitté l'auto pour en prendre une autre que le chauffeur de la première voiture, pour son plaisir et flairant quelque intrigue, s'était mis à suivre son camarade. --

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res de relevée, à l'audience) des criées du Tribunal civil de première instance d'Alger, y séant au Palais de Justice de la dite ville, sis rue de Constantine, no 10.

Conformément aux jugements des 25 juillet et 28 novembre 1912, qui ont ordonné la présente vente, au cas où ces mises à prix ne seraient pas cou- vertes; les immeubles non. adjugés seront immédiatement remis aux enchères sur la baisse de mise à prix qui sera fixée d'office et séance tenante par le Tribunal tènàrit l'audience des criées jusqu'à ce qu'il soit porté enchère. 1

Frais et remise proportionnelle en sus et au prorata des prix "adjudication. ,

; Pour tous renseignements, s'adresser à l'étude de M' Paul GAILLARD, avoué poursuivant, et pour prendre connaissance du cahier des charges contenant le plan, au greffe du Tribunal civil où il est déposé.

Consulter aussi l'insertion légale parue dans l'Echo d'Alger du 21 février 1913.

L'Avoué poursuivant,

Signé, Paul GAILLARD.

Etude de Me Georges DUPUY.

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Avis d'Adjudication

Le SAMEDI 22 MARS 1913, à 10 h. Ii2 du matin, il sera procédé en séance publique, par

M- le Préfet de Constantine, en

Conseil de préfecture eten présence de M. l'Ingénier en; clL, l' des?. Ponts et.chaussées; daïîs es formes réglementaires à l'adjudication axt rabais sur soumissions cachetées, des travaux de Construction de bordures de trottoirs avec caniveaux pavés et canalisations sous-trottoirs, dans la traverse d'Oued-Athménia (Route Nationale n. 5).

Ces travaux sont évalués comme suit :

Trav. à l'entreprise 12.267 » Somme à valoir— 2.233 »

Total. 14.500 »

Cautionnement provisoire :

200 fr. ; définitif: 400 fr.

Les pièces du projet seront communiquées aux entrepreneurs tous les jours excepté les dimanches et jours fériés dans les bureaux de la Préfecture (4- bureau) de 8 à 10 heures du matin et de 2 à 4 heures du soir et aux mêmes heures dans les bureaux de M. l'lngênieur ordinaire des Ponts et Chaussées à Constantine.

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AVIS D'ADJUDICATION

Il sera prDcédê, le MERCREDI 2 AVRIL 1913, à la Préfecture d'ALGER, à l'adjudication des travaux de terrassements et ouvrages d'art ci-après : .1

1° LIGNE DE BERROUAGHIA A DJELFA

(V Lot d'infrastructure entre les points kilométriques 57.924,54 et 97.792,o5 (sur uné'lônguetir de 39 k. 858 m. 81>. -

Ces travaux sont évalués comme suit;

Travaux à l'entreprise.7. 578.109 92 Somme à valoir 71.890 08

, Ensend)le.. ," ,. : ',.: :;650.000 00

Cautionnements' : Provisoire, 10.000 fr. Définitif, 20.000 fr,

2 LIGNE DE BOUIRA A AUMALE

: 2- Lot d'infrastructure entre les points kilométriques 13.76X et 24.939,18 (sur une longueur de 11 k. 174 m. 18).

Ces travaux sont évalués comme suit :

Travaux à l'entreprise 567.338 60 Somme à valoir. 102.661 40

Ensemble 070.000 00

Cautionnements : Provisoire, 9.000 fr. Définitif, 18.000 fr.

Il peut être pris connaissance des pièces des projets les jours ouvrables de 8 heures à 11 heures du matin et de 2 heures à heures du soir A la Préfecture d'Alger (Archives départementales) ; dan?

les bureaux de M. MAITRE-DEVALLON, ingénieur ordinaire à AIg-er, 26, boulevard Bon-Accueil (2* étage), pour le l-* lot ; dans les bureaux de M. GADREAU, ingénieur ordinaire à Alger, i), boulevard Bon-Accueil (4' étage), pour le 2* lot.

Visa des pièces : par Mr VfCAIRE, ingénieur en chef dei Ponts et Chaussées à Alger, 26, boulevard Bon-Accueil.

:' Envoi obligatoire des Soumissions par lettre recommandeo expédiée de manière à parvenir au plus tard l'avant-dernief jour, non férié, précédent l'adjudication; avant- 5 heures do, <oir, à l'une des adresses ci-après : l' à Monsieur le Préfet du.

département d'Alger; 2' à M. VICAIRE, ingénieur en chef dès Ponts et Chaussées, 26, boulevard Bon-Accueil, à Alger.

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DÉPARTEMENT D'ALGER. — AVIS D'ADJUDICATION

Route Nationale n. 5 et dépendance de la route et grande Voirie d'Alger

Le MERCREDI 2 AVRIL 1913, à trois heures de relevée, il sera procédé, à la Préfecture d'Alger, à l'adjudication publique des travaux ci-après désignés,

Entretien des Chaussées Pavées en - Pierre

BAIL d'entretien pour les années 1913-t 914-t M 6-t 9t 6-1917

La dépense annuelle est évaluée à 68.100 francs.

Cautionnement provisoire et définitif : 1.900 francs. --

On peut prendre connaissance des pièces du projet, tous le1 jours ouvrables. , j - 1" Dans les bureaux de la Préfecture d'Alger (sallé ddB archives), rue de Constantine, de 8 à 11 heures du matin et d.

2 à 5 heures du soir. [

; 2* Dans les bureaux de M. BUTAVAND, ingénieur ordinairëi à ALGER, rue Berthelot, 3, aux mêmes heures. i ;

Les candidats a l'adjudication doivent présenter les pièces réglementaires dans les délais prescrits par l'affichp d'adjudication à M. GAUCKLER, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, rue Henri-Martin, 20, à ALGER.

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