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Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin

Éditeur : [s.n.] (Alger)

Date d'édition : 1918-05-14

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 67558

Description : 14 mai 1918

Description : 1918/05/14 (N2242,A7).

Description : Note : GG14181.

Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale

Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique

Description : Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient

Description : Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k7577440m

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 20/06/2013

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DEMAIN

4 Pages

LA SITUATION

Nous devons être désormais tout près du ûéclanchement de la troisième ruée ahejmande. Je n'en veux pour preuve que la brièveté, le laconisme des communiqués. Ceuxci, d'ailleurs, ne mentionnent aucune action d'infanterie. Ils ne font allusion qu'à des tirs kle bombardement, plus ou moins violents selon les secteurs, mais qui n'ont pas encore acquis l'intensité d'où se peut déduire limminent assaut.

A

Te mentionnais naguère la prise, par les Italiens, du Monte Corno, au Nord du Pasubio, dans la Vallarsa. Hier, le bulletin autrichien affirmait qu'une contre-attaque aurait de nouveau arraché cette importante position à nos alliés. Mais auijourd'hui le communiqué italien rétablit la vente des faits II y a bien eu contre-attaque, mais celle-ci a finalement été repoussée, avec de lourdes pertes pour les Autrichiens et le Monte Corno est resté aux mains des soldats du général Diaz. L'affaire, d'intérêt local au début, a donc pris un développement considérable et elle constitue un réel succès pour les Italiens qui possèdent désormais un magnifique observatoire, d'où ils dominent les lignes ennemies jusqu'à Rovereto.

***

Les événements de Russie prennent peu à peu une tournure qui ne doit pas laisser d inquiéter ceux des dirigeants allemands chez qui l'excès de la mégalomanie ,n'a. pas aveuglé toute clairvoyance.

Il apparaît, en effet, que, sous la poussée des pangerananistes, l'état-major allemand ne tend à rien moins qu'à se frayer un chemin à travers la Transcaucasie, pour, de là, gagner l'Arménie et la Perse. C'est le rêve asia-j tique, cruellement déçu, grâce aux Anglais, en Mésopotamie et en Palestine,, qui reprend corps sous une forme nouvelle. (La Transcaucasie, par elle-même, est tentante, à cause des richesses pétrolifères du bassin de Bakou.

Elle l'est aussi parce qu'elle livre l'accès de la mer Caspienne, avec les bouches du plus gr-and fleuve de l'Europe. Elle l'est, enfin, parce qu'ainsi la emer Noire, dont la côte méridionale est aux mains des Turcs, deviendrait une mer allemande, les trou.pes du maréchal Eichhorn l'occupant depuis les bouches du Danube jusqu'à Poti et le restant étant aux mains des Turcs qui ne sont que les humbles vassaux du kaiser. Enfin, le commandement allemand, jetant le masque, ïie dissimule plus sa volonté de s'emparer de

Ja flotte russe de la mer Noire.

Tout cela paraît confirmer les paroles du Socialiste et patriote russe Bourtzeff, qui disait naguère : « Leune et Trotzky ne sont que des traîtres. J'ai les mains pleines de preuves que c'est par trahison pure et simple que Lenine et Trotzky ont livré la Russie à l'Allemagne. Depuis, ils né font que jouer la comédie. »

C'est bien ainsi que peuvent se résumer les .événements qui se déroulent dans l'Est ; et, jusqu'ici, la passivité du peuple russe, à peine interrompue de. ci, de là, par quelque velléité de résistance; vite réprimée, a favosé l'audace et la déloyauté des Allemands.

Mais tant va la. cruche a l'eau.

Le peuple russe pourrait bien se réveillei tout de même, quelque jour. Le maréchal Eichhorn le sent si bien qu'il réclame deà renforts et que, malgré l'imminence de la bataille, de la. cavalerie bavaroise vient d'être détachée du front Occidental et expédiée dans l'Est.

Le commandant en chef ennemi se rend parfaitement compte du danger que peuvent courir les armées allemandes, du fait de l'engrenage où elles se trouvent prises, étant obligées d'élargir de jour en jour le champ de leur occupation, parmi des populations foncièrement hostiles.

Nous pouvons donc encore bien moins nous désintéresser de la situation russe que nos ennemis ; car il n'est pas invraisemblable. que, dans l"'Est, se produise quelque surprise capable d'exercer des répercussions sur la bataille d'Occident.

rORTIS.

Canons à longue portée

CEUX QUI TIRAIENT SUR PARIS

SONT AUJOURD'HUI DETRUITS

PARIS, 13 mai. — M. Leboucq, député de Paris, a donné à l'Intransigeant des précisions sur la façon dont ont été détruits les gros cahons tirant sur la région parisienne.

(Les photographies prises par avions, fiit M- Leboucq, montrent le magnifique travail accompli par nos artilleurs- qui ont coatrebattu les canons allemands à longue portée sur les indications non moins précieuse 4e nos aviateurs.

Le contrôleur de la Commission de l'Armée confirme les renseignements que l'on connaît déjà sur les trois pièces géantes qui étaient en batterie, au début, dans le contrefort du Mont-de-Joie (nom d'heureuse rencontre !).

La première la plus rapprochée de Paris, mise hors de cause il y a six semaines, serait celle qu'on a vu passer, démantibulée, en Belgique. Des deux qui restaient, l'une, à la suite des dernières mesures adoptées, fui.

endommagée il y a dix jours et ses servants exterminés.

La troisième était intacte. C'était la plus rapprochée de la voie ferrée de Versigny a Laon. Aujourd'hui, elle n'existe plus.

Dans la journée du 3 mai, nos escadrilles ont pris leur vol dès 8 heures du matin et ont réglé, jusqu'à la nuit, malgré un violent feu de barrage, le tir de nos contre-batteries de X et Y. On a eu la certitude que quatre obus de. ont frappé en plein but, réduisant à néant la plate-forme supportant le canon géant. Les voies ferrées amenant les grosses pièces ont été sectionnées en plusieurs endroits. ,

Les Allemands ne possèdent plus pour l'instant de pièces à longue portée en batterie.

CONGRÈS DE CHEMINOTS

LA SEANCE DE CLOTURE

BORDEAUX, 13 mai. — Le Congrès des cheminots de la Compagnie Paris-Orléans, a tenu cette nuit une séance qui ne s'est terminée que ce matin à huit heures. Ceux-ci ont demandé pour être appliquée après la guerre, la nationalisation des chemins de fer et ont émis uh vœu demandant la réglementalion du travail et une revendication d'un minimum de 1.800 francs pour les salaires, avec incorporation des indemnités de vie chère aux salaires, afin, qu'elles puissent entrer en compte dans la liquidation des retraites.

Le Congrès a discuté très longuement l'orientation du syndicalisme sur les graves questions du conflit des peuples et le moyen d'arriver a une solution. La classe ouvrière demandera aux gouvernements belligérants qu'elle soit (représentée à la conférence de la paix.

Le prochain congrès aura lieu à Nantes.

BANDITISME

et Brigandage Boche

SA GLORIFICATION DANS UN DOCUMENT

ALLEMAND

WASHINGTON, 13 mai. - Le ministre de l'Intérieur vient de publier la copie d'une circulaire distribuée en Espagne par la propagande allemande: La circulaire déclare qu'en Belgique les armées allemandes ont « confisqué » de nombreux trésors d'art et, entre autres, des tableaux ayant une valeur totale de trois millions.

A cause de la trahison du cardinal Mercier et d'autres prêtres qui ont tenté de soulever le clergé contre les « braves » (sic) soldats allemands, ceux-ci ont été forcés de donner une leçon sévère aux catholiques belges, et français.

Quatre cathédrales et 27 églises ont été détruites et 8 cathédrales et 34 églises ont été rendues inutilisables.

La circulaire continue ainsi : En Pologne aussi, un grand nombre d'églises ont é$é détruites pour raisons militaires. Les chiffres n'en sont pas encore publiés.

Par suite de la stupide obstination du peuple belge à vouloir continuer la lutte après la sanglante et définitive défaite sur le champ de bataille, les officiers allemands ont été forcés, contre leur volonté, d'infliger des punitions à de nombreux citoyens riches. Les montants suivants ont été, de ce fait, versés au Trésor allemand : Sommes provenant de punitions : 87 millions ; 'garanties, 13 millions ; représailles, 15 millions 750.000 francs ; contributions forcées, 4.320.850 francs. Total : 120.070.850 francs, parmi lesquels se trouve une amen-, de de 15.000 francs, imposée aux enfants alsaciens, qui continuent à se servir de la langue francaise et refusent d'étudier la belle langue allemande.

«be-

L'Enrichissement des Neutres

LONDRES, 13 mai. — Du Daily Mail :

On télégraphie de New-York que les six nations neutres européennes, suivant les statistiques publiées au Bulletin Fédéral réservé, s'enrichissent avec les bénéfices de guerre, malgré l'énorme augmentation de leurs dettes publiques et leur taxation nationale.

La position de la Norvège, de la Suède, de l'Espagne, de la Hollande et du Danemark est plus forte aujourd'hui qu'elle n'a été depuis un siècle. Entre le 1er juillet et le mois de février de cette année, les dépôts des Banques de ces pays étaient plus que doublés.

Il y a une augmentation de 145 pour cent des réserves. La circulation des billets de banque est maintenant de plus de 200 pour cent supérieure à ce qu'elle était au 31 juillet 1914.

Ceux Qui s'en vont

LE PASTEUR CHARLES WAGNER

PARIS, 13 mai. — (Le pasteur Charles Wagner, président de l'Union Nationale des Egli- ses réformées de France, est décédé hier à Neuilly, à l'âge de 67 ans.

Il était un des chefs du protestantisme libéral. Son influence était considérable.

En Italie.

ENCORE UNE ARRESTATION

GÊNES, 13 mai. — Germano Arnier, directeur technique des corderies « Nazionali », a été arrêté.

-»<l «X , ,

En Angleterre

FELICITATIONS A LA FLOTTILLB

AMERICAINE

LONDRES, 13 mai. — On mande de Qneenstown que l'amiral Lewis Bayly, commandant la station navale irlandaise, a publié un ordre du jour adressé au personnel de la flottille des contre-torpilleurs américains, à l'occasion de l'anniversaire de l'arrivée des premiers navires de guerre des Etats-Unis à Queenstown ;

a Je désire exprimer, dit-il, ma profonde gratitude aux officiers et marins des EtatsUnis pour l'habileté, l'énergie et la bonne volonté qui ne leur ont jamais manqué et dont ils nous donnent continuellement la preuve. Ces qualités ont rendu des services efficaces pendant la guerre, en permettant aux navires des puissances alliées de traverser l'Océan dans une sécurité relative.

C'est un honneur que de vous avoir sous mon commandement et un plaisir de travailler avec vous. Vous connaître, c'est connaître un des plus beaux traits de la race anglosaxonne. »

EN AUTRICHE-HONGRIE

LES ALLEMANDS DU TYROL RECLAMENT

L'ANNEXION DE L'AUTRICHE

A L'ALLEMAGNE

AMSTERDAM, 13 mai. - On mande de Vienne à la Gazette de Voss :

Parmi les desiderata exprimés par le Congrès national allemand pour le Tyrol, qui s'est tenu à Sterzing, figurent la transformation de l'alliance avec l'Allemagne en union économique et militaire et l'introduction des lois constitutfonnelles, allemandes et des institutions d'Etat allemandes en Autriche.

ON ATTEND

LA REUNION DES DELEGATIONS

AMSTERDAM, 13 mai. — On' mande de Vienne à la Gazette de l'Allemagne du Nord :

(Les cercles parlementaires de Vienne désirent et attendent la convocation des délégations autrichiennes et hongroises pour peu après le retour du comte Burian de Berlin.

On croit que la Commission des Affaires étrangères de la délégation autrichienne ie réunira â la fin mai ou au début de juin.

en hollande

UNE INVASION ALLEMANDE FUT

A CRAINDRE

PARRIS, 13 mai. — Revenant sur les déclarations faites par le ministre des Affaires Etrangères néerlandais aux Etats Généraux de La Haye, déclarations qui montraient ia situation comme ayant été très tendue entre l'Allemagne et là Hollande, à cause du ton tranchant de la diplomatie de Berlin, le Petit Parisien confirme que non seulement la tension a été extrêmement grave, mais encore que le Gouvernement hollandais s'est attaché plutôt à dissimuler qu'à atténuer les menaces qu'elle comportait, que les menaces ont été réelles et qu'elles visaient l'éventualité d'une invasion immédiate de la Hollande par le Limbourg et les Flandres.

A U PÉROU

INTERDICTION DE NAVIGUER

LIMA, 13 mai. — Le Gouvernement a interdit aux navires marchands péruviens de navi guer en dehors des eaux de l'Amérique du Nord, de l'Amérique centrais et de l'Amérique du Sud sans autorisation spéciale.

L'OFFENSIVE ALLEMANDE

COMMUNIQUÉ

du Ministère de la Guerre

PARIS, 13 mai, 15 heures. - Activité des deux artilleries sur quelques points du front, au Nord et au Sud de l'Avre.

En Lorraine nos détachements ont pénétré dans les lignes allemandes au Nord de Nomeny et ont ramené une vingtaine de prison, niers. Dans la region de SamUDié, un coup de main ennemi a échoué sous nos feux.

Nuit calme partout ailleurs.

Les Communiqués Anglais

LONDRES, 12 mai, 23 heures , (retardé). —

AVIATION. — Le 11 mai, à l'exception d'une courte période de temps clair dans un secteur, période pendant laquelle nos appareils ont exécuté des bombardements et un travail de reconnaissance, tout le front a été pendant la journée enveloppé de brouillard.

Un apareil ennemi a été abattu au cours d'un combat aérien. Deux de nos appareils manquent. Il est maintenant établi que le dix mai trois appareils allemands ont été abattus en plus des huit précédemment mention.

nés.

LONDRES, 13 mai, 15 heures. — L'artillerie ennemie a été active cette nuit dans les secteurs de la vallée de la Somme et d'Albert, ainsi qu'entre Locon et la forêt de Nieppe.

Période d'attente qui se prolonge

(Note Havas)

PARIS, 13 mai. — La période d'attente et d'activité réduite continue sur le front où les actions restent locales. -

C'est ainsi que, dans les Flandres, les troupes françaises se sont bornées à rectifier avantageusement leurs positions au Nord du village de Kemmel.

La nuit dernière, ce sont les Allemands qui ont attaqué près de Lassigny ; ils voulaient reprendre les positions voisines dans la région d'Orvillers-Sorel que nos soldats avaient conquises avant-hier. Ils ont subi un échec complet qui leur a coûté des pertes sérieuses.

L'activité de l'artillerie demeure vive de part et d'autre.

M. Poincaré au Front

REMISE DE FOURRAGERES

PARIS, 13 mai. — M. Poincaré a parcouru hier une partie du front.

Au cours de sa tournée, en présence des généraux Pétain et Fayolle, le président de la République a remis la fourragère rouge à deux régiments qui se sont comportés magnifiquement dans les dernières batailles, et y ont gagné une sixième citation. Un troisième régiment a reçu la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.

SCENES DE PILLAGES. — FAUX RENSEIGNEMENTS

LONDRES, 13 mai. — Le correspondant de l'Agence Reuter auprès de l'armée britannique rapporte que, dans-ut* journal lïot.v- ':y:- un élève officier allemand, fait prisonnier récemment, on a trouvé une note conçue dans les termes suivants :

« Certaine grande attaque projetée près d'Albert a dû être abandonnée, parce que la deuxième division navale, ayant pénétré dans Albert, s'y était livrée à un pillage général, suivi de rébellion contre les officiers. »

Le journal ajoute que des mesures sévères ont été prises contre la division indisciplinée et pillarde.

On ne sait exactement ce qu'il en est advenu depuis, ajoute le journal, mais cette division paraît avoir disparu de l'armée allemande, avec laquelle elle avait servi.

En outre, il est maintenant possible de mesurer toute l'étendue des pertes subies par les troupes allemandes, lors de la dernière offensive qu'elles ont tentée.

< Maintenant que les listes complètes allemandes ont été publiées, il est permis de constater combien étaient inexacts les chiffres donnée par les radiotélégrammes ennemis, relativement au nombre de tués, de prisonniers ou de blessés.

Leur radiotélégramme annonçait que notre cinquante-sixième division avait été, pour ainsi dire, complètement détruite dès les pre-

miers jours de l'offensive, alors que cette division n'a perdu que 43 officiers et 1.425 hommes, en réalité.

Le même document précise aussi que des renseignements erronés ont été donnés en i Allemagne par l'état-major allemand sur les pertes éprouvées par les troupes britanniques Ln's de cette même offensive allemande.

C'est ainsi que le cinquième régiment de Burkshire fut, -d'après les Allemands, complètement anéanti, alors que ses pertes réelles ont été de 15 officiers et de 300-hommes.

Le vingt-troisième bataillon des Fusiliers royaux était cité par les Allemands comme un des régiments ayant le pkis souffert. Or, les pertes du dit bataillon ont été de 5 officiers et de 250 hommes.

L'ennemi a prétendu aussi que le quatrième régiment d'York s'était entièrement rendu, alors que, réellement, le nombre total des manquants du bataillon a été de 191 hommes.

Cette liste rectificative pourrait être continuée indéfiniment, cnais ces exemples suffiront.

Il convient de rappeler que les troupes britanniques ont été engagées dans de violents combats d'arrière-garde et, en conséquence, obligées- d'abandonner leurs blessés aux mains des Allemands ; sans cela, les pertes anglaises n'auraient pas été aussi importantes.

Ce que disent les critiques militaires

Du commandant de Civrieux, dans le Matin :

Nos alliés britanniques prévoient la prochaine offensive allemande comme devant être prononcée entre Arras et Albert.

L'attaque partant du front d'Albert-Arras, c'est-à-dire de la région supérieure de l'Ancre et des plateaux situés entre l'Ancre et la SCarPe, affecterait la position d'Amiens ou viserait le saillant d'Arras-Lens par débordement.

A défaut du résultat foudroyant qu'il n'a pu obtenir, Ludendorff cherche maintenant à poursuivre par tranches son mouvement vers la côte et, après une offensive contre les ailes, il en viendrait à une offensive contre lo centre des armées britanniques.

Telle fut dans- les deux journées de Wagram la conception napoléonienne appliquée à une bataille parallèle. * On doit s'attendre à ce que la durée de la préparation soit assez longue, en raison m- me de l'importance réelle de l'objectif vise qui demeure l'armée anglaise et à une extension considérable de la bataille.

Aussi l'offensive de l'Ancre serait-elle vraisemblablement prolongée par de for-tes démonstrations sur la face Arras-Lens et accompagnée d'une autre offensive latérale sur le flanc Nord, c'est-à-dire devant Béthuno, entre le canal de La Bassée et la Clar-ence. »

Du Temps : *

Les communiqués ne laissent pas entrevoir une reprise immédiate de l'offensive allemande contre les lignes franco-britanniques. Hindenburg ne veut probablement pas l'entreprendre, avant d'avoir sous la main toutes les. forces qu'il peut réunir et peut-être en a4-il fait venir de Russie et même d'Italie.

En attendant, on se canonne et les infantej s se )1arcèlent dans des engagements fo :-:: o-n+ frt-r.ïin "'Vlnc.i i"!'"» 1p Vil ! j ,.1/ V2-

Il,;' les soldats en naleine. Ces canonnades et ces reconnaissances d'infanterie n'ont aucun lien apparent entre elles. Elles occupent es entr'actes et il serait bien prématuré d'en extraire des pronostics. En tout cas, il ne paraît- pas téméraire de prévoir que le prochain effort de l'ennemi sera d'autant plus puissant et que l'amplitude du. front d'attaque sera d'autant plus considérable que la durée de la préparation aura été plus longue.

Du Journal des Débats :

Selon que l'Allemagne aura plus ou moins de sécurité à l'Est, elle pourra mener d'une façon différente l'opération à l'Ouest ; selon les ressources qu'elle tirera des pays russes, les conditions où elle peut lutter changeront:

Elle a donc les plus sérieuses raisons d'établir l'ordre allemand en Russie par une )ccupation militaire. Y réussira-t-elle, -quand elle a 206 divisions sur 240 en Occident et qui suffisent à peine à leur propre tâche ? C'est dans ces conditions qu'avec une audace inouïe, justifiée par la plus pressante nécessité, elle viole le traité de Br-est-Litowski, au risque d'amener, ce qui peut être le plus grave danger pour elle, une restauration, sous une forme ou une autre, du front oriental.

L'AFFAIRE DU « BONNET ROUGE »

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Treizième Audience

SUITE DES PLAIDOIRIES

PARIS, 13 mai. — En attendant l'ouverture de l'audience, des conversations animées s'engagent dans le public, aut sujet des incidents d'hier. Le bruit court que Ja défense insisterait pour obtenir l'audition de Caillaux.

FIN DE LA PLAIDOIRIE DE Me MAGNAN

Le président donne la parole à Me Magnan pour terminer sa plaidoirie. Le défenseur de Duval s'efforce, par de nombreuses citations prises dans le Bonnet Rouge, de démontrer que ce journal n'a pas eu le caractère défaitiste que lui prête l'accusation.

Le défenseur fait entre Bolo et Duval un parallèle tout à l'avantage de ce dernier et conclut que l'accusation n'a rien prouvé.

— Le doute le plus angoissant, dit-il, doit étreindre vos consciences. Vous ne suivrez, pas le commissaire du Gouvernement dans ses conclusions suprêmes. Dans vos consciences honnêtes de soldats, probes et libres, vous n'enverrez pas cet homme à la mort.

- PLAIDOIRIE DE Me AUBIN

Me Antonin Aubin, avocat de Joucla, a la parole. Le défenseur, avec humour et bonhomie, présente son client comme un faible d'esprit, un « minus ihabens » que le ministère public a qualifié même d'idiot, mais qui n'en a pas moins fait son service militaire au Maroc, avec honneur et probité. Il s'efforce de démontrer que Joucla n'a pu, à aucun moment, se rendre coupable de l'épouvantable crime d'intelligences avec l'ennemi, Ij

L'audience est suspendue.

PLAIDOIRIE DE Me GAUNICHE

A la reprise de l'audience, la parole est donnée à Ma Gauniche, pour la défense de Marion.

Avant d'aborder la discussion des charges relevées contre Marion, le défenseur proteste contre les termes du rapport du capitaine Bouchardon, qui représente l'accusé comme un individu taré, ivrogne et cynique. Jamais Marion n'aurait versé d'argent au Bonnet Rouge.

Homme généreux ; selon le défenseur, il aurait été exploité de main de maître par Almereyda. Par prêts successifs,. il aurait été remis à celui-ci plus de 45.000 francs, et c'est pour tenter de rentrer en possession de cette somme que Marion aurait consenti a devenir l'administrateur du Bonnet Rouge.

Parlant ensuite de l'inculpation de complicité de commerce avec l'ennemi, retenue contre son client, Me Gauniche affirm que cette prévention ne se soutient pas plus que celle d'intelligences avec l'ennemi.

L'accrsation a montré Marion affolé, lorsque l'Action Française eut dénoncé, en septembre 1916, la rencontre de Duval avec Marx, et qu'elle eut parlé du vovage qu'Almereyda aurait fait alors à Carthagène.

Marion n'étfit pa* seul à être affolé, objecte la défense. La campagne de l'Action Française n'avait pas été sans inquiéter jusqu'au ministre de l'Intérieur. Tout le monde était ému et Marion d'autant plus que son .casier judiciaire le désignait à la suspicion.

L'audience est levée et renvoyée à demain matin 9 heures.

Les AEtaires a 1 instruction

LA NOUVELLE AFFAIRE TURMEL

PARIS, 13 mai. — Comme suite à l'audition de Turmel, la Commission des Onze de -a Ch:ambrea décidé d'entendre le président du Conseil, et de lui poser un certain nombre de questions.

COMMUNIQUÉ JUDICIAIRE

PARIS, 13 mai. — Le capitaine Bouchardon a commencé l'étude du rapport de l'expert Doyen sur la situation de fortune des époux Caillaux.

Le lieutenant Jousselin a reçu la déclaration d'un ancien agent de change, M. Lemoine, dans l'affaire Loustalot.

Il a interrogé ensuite longuement Charles

Humbert.

Le lieutenant Gazier a interrogé le socia-

liste Rappoport.-

M. CAILLAUX AUTORISÉ A S'EXPLIQUER

PARIS, 13 mai. — On annonce, de source autorisée que M. Joseph Caillaux, mis en cause à l'audience de samedi dernier, au cours du réquisitoire du commissaire- du Gouvernement, dans le procès du Bonnet Rouge, a écrit au colonel Voyer pour lui demander à être entendu.

M. Caillaux sera, en vertu du pouvoir discrétionnaire du président, autorisé à venir s'expliquer demain matin à l'audience, qui, exceptionnellement, s'ouvrira à oeuf heures.

UN NOUVEAU DOSSIER D'ITALIE

- DANS L'AFFAIRE CAILLAUX

PARIS, 13 mai. — Le capitaine Bouchardon a reçu cet après-midi d'Italie un volumineux dossier contenant les documents relatifs à l'affaire Caiilaux. Ces nouveaux .éléments d'enquête retarderont de plusieurs semaines la clôture de l'information.

Sur le Front Italien

Communiqué officiel

ROME, 13 mai. — Pendant la nuit du 11 au 12, après une préparation d'artillerie, l'enne.

mi a attaqué nos nouvelles positions sur ie mont Corno. Arrêtée par notre feu, sa contreattaque a dû se replier après avoir subi des pertes graves.

Sur le reste du front, actions habituelles d'artillerie et de patrouilles.

Sur le Front des Balkans

COMMUNIQUE FRANÇAIS

SALONiQUE, 13 mai. — Activité d'artitterie réciproque sur le Dobropodj, dans la boucle de la Cerna et au Nord de Monastir.

L'ennemi a tenté plusieurs coups de main près de Zborsko, dans la boucle de la Cerna et au Nord-Est de Monastir. Il a été partout repoussé.

'Les aviations alliées ont exécuté des born.

bardements sur les arrières de l'ennemi dans la vallée du Vardar et dans celle de la Struma.

LA GUERRE SOUS-MARINE

LES ALLEMANDS CONSTATENT SON

INEFFICACITÉ

PARIS, 13 mai. — Le Matin constate qu'en Allemagne se produit, un revirement d'opinion toujours croissant au sujet de la guerre sous-marine. Le nombre de gens qui doutent de l'efficacité de la piraterie augmente chaque jour. Au lieu de la capitulation de l'Angleterre. tant promise au début, le public allemand a vu l'entrée en guerre de l'Amérique ; il commence, malgré la censure, à savoir que les Américains débarquent par milliers chaque jour en France ou en Angleterre. ,

L'offre de charbon qui a été faite à la Suisse par l'Entente est apparue comme une nouvelle preuve que les transports maritimes sont loin d'être paralysés par l'action des sous-marins.

L'amiral von Capell.e, qui voulait rassurer le Reichstag, n'a pu dissimuler les pertes sensibles subies par l'Allemagne.

Enfin, pour la première fois, le critique militaire allemand, le colonel Gaedke, a osé constater par écrit l'impuissance du seusmarin empêcher le transport des troupes américaines en Europe.

MEFIONS-NOUS D'ANVERS

ET DE FLESSINGUE COMME BASE DE SOUS-MARINS

PARIS, 13 mai. — Le Petit Journal, dans son article de tête, demande ce que fera l'Allemagne après l'emboutelilage de Zeebrugge et d'Ostende.

Ces deux bases navales étant verrouillées et un nouveau barrage de mines ayant été établi la semaine dernière, barrage qui complique, d'autre part, considérablement -la sortie des eaux allemandes pour les sous-marins l'Allemagne doit renoncer à la guerre sous-marine ou trouver des bases navales quasi-imblocables.

L'auteur de cet article fait remarquer que la base idéale pour les ennemis de l'Angleterre serait Anvers à, la condition qu'ils filssent maîtres des Ixnioheâ- l'Heoaat.

« Précisément, cf>nclut le Petit Journal, la rfRMTPrë dont; creniiérem^nt, l'Atrenmgrre-nre- naçait la Hollande doit nous faire demander si Flessingue restera toujours hollandais après la mise hors de service de Zeebrugge et d'Ostende, et après l'échec de la marche des troupes allemandes sur Calais et Dunkerque. »

LES DEUX COMPLICES

LA VISITE DE L'EMPEREUR AU KAISER

BALE, 13 mai. — On mande de Vienne :

On communique la note suivante, à propos de la visite de l'empereur d'Autriche à l'empèreur d'Allemagne :

Sa Majesté Apostolique Impériale et Royale a rendu visite, le 12 mai, à Sa Majesté l'empereur d'Allemagne, au grand quartier général.

L'empereur Charles était accompagné, outre sa suite personnelle, par le ministre des Affaires Etrangères, comte Burian, par le chef d'état-major lieutenant-maréchal von Arz, par l'Ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Berlin, prince de Hohenlohe.

Du côté allemand, ont pris part à l'entretien, le chancelier de l'empire, le maréchal von Hindenburg, le général comte Ludendorff, M. von KuMmann, le comte Wedel, ambassadeur d'Allemagne à Vienne. ,

Entre les hauts alliés et leurs conseillers ont eu lieu une discussion cordiale et un échange de vues détaillé, sur toutes les questions importantes, politiques, économiques et militaires qui se rapportent aux relations présentes et futures des deux monarchies entre elles. On est arrivé à un accord complet sur toutes les questions. On a décidé d'élargir et d'approfondir l'alliance actuelle. Les lignes directrices des accords en vue ont été déjà établies en principe.

Ces échanges de vues ont montré, de façon satisfaisante, toute la valeur qu'on accorde des deux côtés -à une alliance étroite entre l'Autriche-Hongrie et l'Empire allemand, alliance qui existe déjà depuis de longues années et qui a fait mantenant ses preuves aussi dans la guerre défensive victorieuse.

AUX ÉTATS-UNIS

UN DIRECTEUR GENERAL DES

RESSOURCES DE GUERRE

LONDRES, 13 mai. — Du Daily Mail :

On télégraphie de New-York : On fait des efforts pour amener l'unité- de contrôle dans les forces économiques des Etats-Unis et des alliés. Des échanges de vues ont eu lieu entre les Gouvernements. On dit que si l'on veut effectuer le travail d'ensemble, nécessaire à l'entretien d'une armée unie, il faut qu'il y ait un directeur général des ressources, ayant un contrôle absolu sur le charbon, les minéraux, les huiles et toutes les matières américaines et alliées, muni -de tous pouvoirs pour acheter toute production disponible aux neutres, en matières essentielles à la guerre.

En Espagne

LES SOUVERAINS A L'EXPOSITION

DE L'ART FRANÇAIS

MADRID, 13 mai. — Les souverains ont visité aujourd'hui l'exposition de l'Art français, accompagnés des hauts dignitaires de la Cour. Ils ont été reçus par l'ambassadeur de France, M. Alba, ministre de l'Instruction Publique d'Espagne, M. Benlliure, directeur des Beaux-Arts, M. Hanotaux et tous les membres de la Commission française.

Les souverains ont parcouru longuement l'exposition et ont fait un vif éloge des tableaux exposés.

M. Hanotaux a prononcé un bref discours et a remercié les souverains de leur visite à l'exposition. -Il a offert à la reine une grande gerbe de fleurs.

Le roi a répondu en français. Il a salué les académiciens français et a exprimé la satisfaction que lui procurait cette visite. 1

L'ANARCHIE RUSSE

L'EX-TSAR A EKATERINENBURG

LONDRES, 13 mai. — On mande de Pétro grade au Times que les autorités du Soviet confirment que l'ex-tsar, l'impératrice et l'une des filles ont été internés à Ekater1 nenburg Le tsarévitch reste à Tobolsk. Aucun étranger n'est autorisé à approcher 18 tsar.

KAMENEFF REMIS EN LIBERTÉ ET

GARDÉ COMME OTAGE

Moscou, 13 mai. Kameneff. qui fut arrêté au mois de mars par les gardes blancs aux îles Aland, a été mia récemment en liberté par les autorités allemandes ; mais il sera gardé en otage par les gardes blancs jusqu à ce que le Gouvernement russe ail remis au Gouvernement de Finlande actuel les représentants du Gouvernement révolu.

tionnaire de Finlande, spécialement M. Man ner.

L'IMPERATRICE DOUAIRIÈRE PRISONNIÈRE DES ALLEMANDS

AMSTERDAM, .13 maj. — Le Bureau de la Presse ukranien à Berlin apprend d'Odessa que l'impératrice douairèxe Dagmar de Rus.

sie, ainsi que les grands-ducs Nicolas Nico laïevitch et Alexandre Michailovitch, qui vivaient à Duelber, près Aïtodor, sont tombé!

aux mains des Allemands.

M. SAZONOFF

AMSTERDAM,- 13 mai. — On mande d'Odess?

que M. Sazonoff, ex-ministre des Atrirei Etrangères, est en ce moment à Mysheff.

RELATIONS TENDUES .AVEC L'ALLEMAGNE LONDRES, 13 mai. — Des télégrammes du correspondant du Times à Pétrograde disent que les relations des Gouvernements russt- et allemand sont de plus en plus tenduQS. Leg rumeurs de révolution et d'établissement dt la Commune ouvrière à Pétrograde sont offi ciellement démentis.

LE COLONEL SEMENOFF EN SIBERIE

ORIENTALE

KHARBINE, 13 mai (retardée dans la trans mission). — Communiqué publié par le co lonel Semenoff, chef des cosaques, opérant en Sibérie orientale :

Nous avons rétabli le pont que les Bolcheviks ont fait sauter. Nous avons traversé la rivière Onon et occupé la gare d'Adrianovsk.

Notre mouveipent continue à rencontrer la sympathie de la population.

Le colonel Semenoff publie une procIa; mation dans laquelle il assure la population transbaïkalienne que le mouvement n'a aucun caractère contre-révolutionnaire, mail est fait dans l'intention de rétablir la li, berté légale du peuple.

Un grand nombre de soldats russes venant de Sibérie rejoignent l'armée du colonel Se menoff et disent que la situation en Russie devient plus favorable par suite du mécontentement. général résultant du despotismi du Gouvernement bolchevik.

A travers la Presse Française niDI nuairir 1 FMlMIfiTE

Du Journal des Débats :

Lenine s'est créé à son goût un corps di.

plomatique étranger. Le moniteur bolche

viste, "ta Pravda, rtTmonce, en effet, dam son numéro dr mars, que ïu.Wc avons son; les yeux, que le commissaire du peuplt pour les Affaits Etrangères a rooonnll corn.

me représentant du peuplé français, M. Sa, doul, officier naguère attaché à la mission militaire française. Elle ajoute que « les fonctions d'ambasadeur d'Angleterre à Pe trograde sont remplies par le socialiste Lockart ». Le « socialiste » Lockart n'est autre que l'agent britannique faisant fonctions de consul général à Moscou au mo.

ment de la révolution. l -, Quant aux Etats-Unis, le commissaire du peuple n'a pas encore fixé son choix. Mais, d'après la Pravda, il se propose d'entrer très prochainement en relations avec UE groupe de socialistes américains, où il trouvera un ambassadeur à sa convenance. SI bouffons que paraissent ces procédés, ils ne sont pas sans danger pour les Alliés. Les hommes qui aiment à se mettre en avant

sont facilement touchés par les propositions d'apparence flatteuse qu'on leur adresse. Ils sont tentés de les représenter co.mme sé* rieuses à leurs gouvernements. Nous aimons à croire que, pour sa part, le Gou vernement français ne se laissera pas pren dre dans les filets de Léniné ou de Trotskt

Dans l'Armée

MUTATIONS -

.Pech, capitaine de territoriale au 84e régi ment d'infanterie, passe au 1er régiment d( tirailleurs ; d'Alnoncourt, capitaine de réserve au 7e régiment de tirailleurs, passe aur tirailleurs ; Poulie, capitaine de réserve au 56 tirailleurs, passe au 7e tirailleurs f.

Jallut, capitaine de territoriale au 2e bataii.

Ion territoriale de zouaves, passe au 7e ti.

railleurs ; Bardin, capitaine de. réserve au 88 tirailleurs, passe au 7e tirailleurs ; Pélis, sier, capitaine de réserve' au 2e de marche d'Afrique, faisant service au 3e zouaves, dsi'Aerf, rique, 7e tirailleurs ; Fournier, capitaine passe au 7e tirailleurs; Fournier, oapitaine de territoriale au 6e tirailleurs, faisant service au 36 zouaves, passe au 3e tirailleurs.

Le lieutenant Roubichou, de la territoriale, hors cadres, est réintégré au 1er zouaves à Alger ; Santidi, lieutenant de territoriale hors cadres, est réintégré au 1er zouaves à Alger ; Montano, lieutenant de territoriale hors cadre, est réintégré au 2e tirailleurs à

Mostaganem ; Tordeux, lieutenant de réserve au 846 régiment d'infanterie, passe au 1er tirailleurs à Blida ; Gerber, lieutenant de réserve au 1er tirailleurs, passe au 5e tirailleurs ; Moulié, lieutenant de réserve au 27e bataillon de chaseurs à. pied; passe au 7e tirailleurs ; Giovanelti, lieutenant de territoriale au 15e bataillon territorial de zouaves, passe au; "8e régiment de tirailleurs ; Foucon, lieutenant de territoriale au lle bataillon de zouaves, passe au 3° tirailleurs ; Cannac, lieutenant territorial de zouaves.

passe au 3° tirailleurs ; Duvert, lieutenant de réserve au 324° d'infanterie, passe au 3e ; les sous-lie .tenants : Cros, de réserve hors cadres, Reint, du bataillon d'infanterie légère à Aïn-Leutli, passent au 1er zouaves à Alger ; Pererau, sous-lieutenant de territorial au 113° d'infanterie, passe au 6e tirailleurs ; Fabre, sous-lieutenant de territorial au lle zouaves, passe au 3.e tirailleurs ; Bejouan, sous-lieutenant de réserve au 31 zouaves, passe au 36 tirailleurs.

Bourse de Paris

Du 13 Mai

Physionomie du marché. - Marché trèf soutenu. Valeurs espagnols fermes. Rio trè: soutenu. -

Marché des valeurs. - 3 %, 58,75 ; 3 ?

amortissable, 72,75 ; 5 %, 87,75 ; 4 libéré 69,40 ; Banque de l'Algérie, 3.330 ; Compa.

gnie Algérienne, 1.400 ; Obligation Foncière 1917 : libérée 339,75, non libérée 322 ; Crédit Foncier, 700 ; Crédit Lyonnais, 1.079 ; Es.

pagne Ertérieure, 139,20 ; Russe 1906, 47,90 j Maroc 1904, 45 ; Maroc 1910, 435,50 ; BôneGuelma : action 557, obligation 343,75 ; EstAlgérien : action 538, obligation 345 ; OuestAlgérien : action 513, obligation 339,75 ; Paris-Lyon-Méditerranée : action 937, fusion nouvelle 336,75, fusion ancienne 340,75; Compagnie Générale Transatlantique, 289 ; Suez, 4.750 ; Rio-Tinto, 1.857 ; Gafsa : action 295, part 790..


Au Jour le Jour

On me demande ce que j'ai voulu dire par la. phrase finale d'une de mes drnières notes : « Craint-on si on nous tenait exactement au courant, de voir trop se reievei le moral de notre population 7 »

Je suis bien aise de l'occasion ainsi offerte de m'en expliquer une fois de plus.

restime que nulle part on n'a fait aussi peu effort qu'en Algérie pour associer les civils à la grande œuvre de la défense nationale.

On a réalisé beaucoup, mais on a. agi en dehors d'eux.

Un de nos confrères de la presse parisienne, envoyé ici pour enquêter sur le moral de l'Algérie, constatait, il y a trois ans, ral de

« que l'enthousiasme ici était rempli/lcé par une muette discipline ».

Or, il me semble que précisément la composition cosmopolite de la population algérienne faisait un devoir de donner un élan partiçulier à l'opinion française dans notre grande et belle colonie. On n'a pas osé.

Je ne discute pas les excellentes intentions de ceux qui ont été d'avis qu'ici il fallait calmer, apaiser et non surexciter ; cru'il importait autant que possible de détourner l'attention de la population du fait que la France fût engagée dans la plus terrible des guerres. Je me borne à constater, le résultat brutal de cette politique ; On a mis l'opinion française d'Algérie sous le

boisseau. -

Il eut pourtant été aisé de donner une impulsion spéciale aux manifestations patriotiques de nos trois départements, qui ont fourni une si magnifique contribution aux armées françaises, et dont les régiments se sont couverts d'une inoubliable gloire.

Hé bien, non ; on a eu la méfiance des trop nombreux éléments étrangers.

On a préféré tout sacrifier au souci de ne r-ien tolérer qui pût porter une atteinte, si faible fût-elle, à la tranquillité générale, faible fût-ellde, 'ailleurs pas démentie.

qui ne s'est d'ailleurs p.as démentie.

La thèse était défendable ; mais, à l'expérience, il est apparu que les bons Fran çais se sont tus ; que les tièdes se sont désintéressés ; que les « autres » ont trouvé le charnu libre pour propager leurs mauvais propos défaitistes.

Combien de fois la presse n'a-1-elle pas dû signaler le manque de vergogne des agents ennemis qui répandaient les bruits les plus absurdes et trouvaient le terrain le plus favorable à leurs invraisemblables racontars, précisément parce qu'il n'était permis à personne de réagir ?J'espérais qu'avec le changement du gouverneur général et l'arrivée de M. Jonnart, venant ici en véritable « commissaire de guerre c, nous assisterions à IOn changement radical de cette politique de somnolence.

Je l'espère même encore, car je crois que, si d'un côté il faut distraire le public et soutenir son moral en l'égayant, de l'autre, il. serait bon aussi de lui inspirer des idées sérieuses de patriotisme agissant.

Or, si on veut, de ce côté de la Méditerranée, faire vibrer les âmes à l'unisson avec celles de la France métropolitaine, il n'est rien de tel, à mon avis, comme d'associer intimement ceux de l'arrière à tout ce qui est nécessaire pour que puissent combattre victorieusement ceux du front.

SPECTATOR.

ECHOS

CITATIONS

A l'ordre du corps d'armée :

CHALMEY Eugène, sergent à la 6e compagnie de mitrailleuses du 4e régiment de zouaves :

fit Sous-officier tr^s énergique, a maintenu sa section en position jusqu'au dernier mo* ment, malgré une attaque de flammenwerier, progressant par boyaux.

« Cerné dans les lignes ennemies, est parvenu à rentrer à la nuit tombante, en ramenant ses blessés. »

Le sergent Eugène Chalmey est le fils du —sympa; hiqu« -directeur ..d'école à Alger. Nos bien vives félicitations.

— ROTGER Paul, sergent à la compagnie télégraphique du C.A. (8e génie) :

« Excellent sous-officier, doué d'un solide sang-froid et pénétré d'un sentiment élevé du devoir. Par son ardeur au travail, son calme en présence du danger, a. contribué pour une grande part au bon fonctionnement des liaisons téléphoniques pendant la période du 26 mars au 5 avril. »

Le sergent Rotger était, avant la mobilisation, commis des P.T.T. à Alger. Nos félicitations. t

A. l'ordre du régiment :

- MAILLE Jean, sergent au 90 régiment de Xnarche de zouaves, 2e compagnie :

« Excellent gradé, déjà blessé antérieurement. A fait preuve, à la tête de sa demisection, d'un grand courage et d'énergie en Tepoussant un coup de main ennemi. » (Ordre du 17 février 1918.)

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MAISON LARADE

, Expose ses vêtements civils et militaires.

Envoie son catalogue sur demande.

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LE NOUVEAU « MODERN-CINEMA »

L'immense salle du Modem-Cinéma du boalevard Bon-Accueil vient d'être entièrement transformée et richement embellie par le nouveau directeur de cet établissement, M Kalampokis, de l'Albambra.

La réouverture est fixée au .samedi, 18 courant. Elle aura lieu avec un programme sensationnel, et des films du plus haut goût artistique.

Une partie de chant rehaussera l'éclat do cette représentation. »

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AU CASINO MUSIC-HALL

On ne parle en ville que des prochains iébuts d'Henriette Leblond au Casino. No'is prévoyons que la coquette salle de la rue d'Isly sera trop petite pour- contenir tous ceux qui viendront applaudir Henriette Leblond et ses partenaires Vylna, Selmar, Bellecour. Ce sera un vrai régal artistique.

Réglementation

de la vente et de la consommation de la viande en Algérie

Le Gouverneur général de l'Algérie,

Vu le décret du 23 août 1918 sur le Gouvernement de la haute administration de l'Algérie;

Vu la loi du 10 février 1918, applicable à l'Algérie et établissant des sanctions aux décrets et arrêtés rendus pour le ravitaillement national;

Vu la loi du 5 avril 1884 sur l'organisation municipale ;

Vu le décret du 26 avril 1918 réglementant la vente et la consommation de la viande ; Considérant que ce décret est applicable à l'Algérie dans toutes celles de ses dispositions qui ne sont pas incompatibles avec l'organisation ou la situation actuelles de la colonie ;

Sur l'avis conforme du Comité de Ravitaillement ;

Sur le rapport du Directeur de l'Agriculture, du Commerce et de la Colonisation, et suivant les propositions du Secrétaire général du Gouvernement,

ARRETE :

? CHAPITRE PREMIER

INTERDICTION DE LA VENTE

DE LA VIANDE -

Article premier. — A partir du let juin 1918 et jusqu'à une date qui sera fixée par un arrêté ultérieur, la vente ou la mise en vente de la viande fraîche, congelée, salée, préparée ou en conserves est interdite les mercredi, jeudi et vendredi de chaque semaine.

Art. 2. — Il est également interdit de faire figurer, ces mêmes jours, la viande ou des plats en contenant sous quelque forme et dans quelque proportion que ce soit, dans les établissements ouverts au public (hôtels, pensions, restaurants, buffets, wagonsrestaurants, cercles, auberges, cafés, cafésbrasseries, cafés-restaurants, crémeries, coopératives de consommation, cantines, buvettes, bars, maisons de thé, etc.).

Art. 3. — Sont considérées comme viandes pour l'application du présent arrêté, la viande de boucherie (bœuf, veau, mouton, chèvre) le porc, la charcuterie et la triperie sous toutes leurs formes, la volaille, le lapin, le gibier.

Art. 4. — îLes prescriptions de l'article premier ne s'appliquent pas à la viande de cheval dont la vente. est autorisée pendant les jours d'interdiction, mais uniquement par les boucheries qui vendent exclusivement de cette viande.

Toutefois, la consommation de la viande de cheval ne sera pas autorisée pendant ces mêmes jours, dans les restaurants ou autres établissements visés à l'article 2 èi-dessus.

CHAPITRE II

FERMETURE DES BOUCHERIES, CHAR.

CUTERIES ET TRIPERIES ET DES ABATTOIRS.

Art. 5. — Les boucheries (à l'exception des boucheries hippophagiques), triperies et charcuteries seront fermées les jours d'interdiction de vente de la viande, ainsi que les pavillons et places des nalles et marchés, où la viande, est débitée.

Seront également fermés ces mêmes jours, les rayons de tous les magasins où il est vendu des viandes fraîches, congelées, salées, préparées ou en conserves.

Art. 6. — Les tueries et abattoirs publics ou particuliers seront, à dater du 30 mai fermés chaque semaine du lundi 23 heures au vendredi 6 heures du matin.

Art. 7. — Le poids des bêtes abattues chaque semaine dans chaque abattoir ou dans l'ensemble des abattoirs d'une même ville ne devra pds dépasser pari nature d'animaux, les deux tieïs du poids des bêtes abattues pendant la moyenne des semaines du mois de mars 1918.

Des arrêtés préfectoraux fixeront, en conformité du présent article, le nombre maximum des abatages autorisés chaque semaine dans chaque abattoir ou dans L'ensemble des abattoirs d'une même viïfe. -.,..

Les mêmes arrêtés pourront, le cas échéant, réglementer également le. nombre des abatages autorisés dans les tueries particulières.

CHAPITRE III

DEROGATIONS

Art. 8. — Les restrictions apportées par. le présent arrêté à l'abatage du bétail et la consommation de la viande ne s'appliquent pas au ravitaillement des armées en campagne.

Les restrictions à la consommation de la viande fraiche de boucherie, y compris le cheval, et les issues d'abatage, ne s'appliquent ni aux corps de troupes stationnés à l'intérieur, ni aux cantines militaires et aux mess d'officiers et de sous-officiers, ni aux cantines et réfectoires des usines et établissements industriels se composant d'une clientèle exclusivement ouvrière, ni aux établissements d'instruction, ni aux malades traités soit à domicile, soit dans des établissements hospitaliers et sanitaires auxquels le régime carné est imposé..

Toutefois, les cantines et réfectoires des usines et établissements industriels ne pourront bénéficier de cette dérogation que sur l'autorisation du Préfet.

Art. 9. — Les commandants d'armes pour les corps de troupes, les gérants des cantines militaires, des mess d'officiers et de sous-officiers et des cantines et réfectoires ouvriers, les directeurs ou présidents de commissions administratives des établisse ments hospitaliers ou sanitaires et les directeurs des établissements d'instruction feront connaitre chaque semaine au Maire le nombre de consommateurs aux besoins desquels ils ont à pourvoir ainsi que l'importance des quantités de viande à livrer pendant les jours de restriction.

Ces quantités ne devront pas dépasser 500 grammes par personne et par jour. Elles seront limitées à 200 grammes par jour pour les élèves des établissements d'instruction.

Les demandes des cantiniers militaires et des gérants de mess devront être accompagnées de l'autorisation du chef de corps, et les demandes des établissements hospitaliers ou sanitaires d'un avis motivé du méJecin en chef. -

Art. 10. — La vente de la viande poux it» malades traités à domicile ne pourra être effectuée que sur l'autorisation du maire, délivrée sur production d'un certificat d'un médecin spécialement désigné à cet effet par la municipalité. Cette autorisation ne sera valable que pour la quinzaine. Elle indiquera les nom, prénoms et domicile du malade et la quantité de viande qui lui est nécessaire pendant les trois jours d'interdiction et qui ne pourra en aucun cas dépasser 300 grammes par jour. Cette autorisation sera laissée entre les mains du bouclier qui devra la produire à toute réquisition des autorités compétentes.

La consommation de la volaille par les malades pendant les jours interdits est autorisée dans les mêmes conditions.

Art. 11. — Dans chaque commune, le préfet ou sous-préfet, pourra désigner à tour de rôle, suivant l'importance de la population, une ou plusieurs maisons chargées de fournir, les mercredi, jeudi et vendredi la viande nécessaire aux catégories de consommateurs autorisés par l'article 8 à s'alimenter en viande pendant les jours interdits.

Ces maisons ne pourront rester ouvertes que de huit heures à onze heures.

Toutefois, dans le cas où les corps de troupes et les groupements et établissements autorisés à consommer la viande pendant les jours interdits seraient approvisionnés par des bouchers adjudicataires, ceux-ci continueront à livrer en exécution de leurs marchés.

Art. 12. — Les commandants d'unités navales, militaires ou de commerce, en partance pourront être autorisés par le maire du port à s'approvisionner en viande rendant les jours interdits sur demande présentée au moins vingt-quatre heures à l'avance.

Art. 13. — Le Préfet réglera, d'accord avec

les municipalités intéressés, les abatages exceptionnels nécessaires pour les fournitures de viande autorisées, pendant les jours interdits, dans les conditions prévues aux articles 9, 10 et 11 ci-dessus.

Art. 14. — Lorsque les animaux devront être abattus d'urgence soit par suite d'accident, soit par suite de maladie, des autorisations pour ces abatages exceptionnels pendant les jours interdits pourront être don- nées par le maire sur certificat du vétérinaire municipal ou d'un vétérinaire spécialement désigné par la municipalité. Les viandes provenant de ces abatages et reconnues bonnes par le service sanitaire seront employées aux consommations permises, même les jours d'interdiction et les quantités non consommées pourront être utilisées immédiatement pour la fabrication des produits de charcuterie et des conserves de viande.

Ces mêmes règles sont applicables pour les animaux tués accidentellement ou qui, ayant souffert en cours de transport, doivent être abattus dès leur arrivée.

Art: 15. — Dans les centres où existent de grands abattoirs frigorifiques militaires, le préfet pourra autoriser, pendant les jour?

de restriction la mise en vente, dans une ou plusieurs boucheries ou charcuteries désignées par lui, des quantités d'issues d'abatage qui ne pourraient être consommées par les catégories de consommateurs spécifiées à l'article 8 ci-dessus.

CHAPITRE IV

DISPOSITIONS DIVERSES

Art. 16. — Un arrêté ultérieur déterminera les restrictions à apporter à la libre circulation des viandes pour assurer l'exécutioa du présent arrêté.

Art. 17. — Les infractions commises par les commerçants et les consommateurs au présent arrêté et aux arrêtés préfectoraux pris pour en assurer l'exécution seront passibles des peines prévues par la loi du 10 février 1918.

Art. 18. Le Secrétaire général du Gouvernement, les. Préfets des trois départements algériens, le Général commandant la division d'Oran, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté.

Fait à Alger, le 13 mai 1918.

-Le Gouverneur général,

Signé : JONNART.

Lettre d'Espagne

(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)

Madrid, 6 mai. Au momenf où ces lignes paraîtront dans l'Echo d'Alger, nous serons en train d'inaugurer à Madrid une solennité artistique franco-espagnole, dont on peut attendre un heureux rapprochement entre les intellectuels des deux pays.

Sous le haut patronage du roi Alphonse XIII, et sous la direction immédiate de M. Benlliure, directeur des Beaux-Arts, assisté du peintre français M. Dagnan, s'ouvrira ici une exposition d'art français; où figureront 190 des meilleures toiles de vus artistes, dont une partie fournie par ie Musée -du Luxembourg. La France est encore si peu et si mal connue en Espagne, qu'il faut se féliciter de tout ce qui peut donner un aperçu du haut degré de civilisation auquel elle était parvenue, avant que la plus lâche des agressions ne vînt interrompre son essor.

.exposition d'Art français attirera certainement à Madrid beaucoup d'artistes, de littérateurs, de savants français. Déjà on nous annonce la visite d'une délégation du Comité de rapprochement franco-espagnol, surtout formé de membres de l'Institut. Espérons que. de tous ces efforts résultera une sérieuse conciliation entre les deux nations que tout devrait rapprocher, unir et qui ne sont divisées que grâce à des malentendus savamment entretenus par la propagande boche., *'*

Ces rencontres entre intellectuels seront d'autant plus utiles clue plus âpre est, en ce moment. Xi discussion entre les deux pays, sur le terrain économique. Je suis sûr qu'en Algérie beaucoup s'inquiètent déjà des répercussions possibtes sur l'exportation de votre Poli nie, de la récente convention franco-espagnole. Tranquillisez-vous : signé sur le papier, le traité n'est pas encore près d'entrer dans Je domaine de l'application ; bien des difficultés d'exécution restent à aplanir.

C'est la solution de la question des vins

qui suscite le plus d'obstacles. Le contingent fixé d'accord entre les deux gouvernements, porte que l'Espagne importera en France 150.000 hectolitres par mois. Les importateurs devront s'adresser à l'Etat français, qui fera directement les achats et qui, après avoir satisfait certains besoins publics, mettra le reste du contingent à la disposition des importateurs, au prorata de la moyenne des quantités de vins importés régulièrement d'Espagne par les intéressés, pendant les années 1916-1917. Là surgit une première difficulté. Le Gouvernement français a constitué une Commission de con- trôle des opérations commerciales qui fixe les prix d'achat. Or, les viticulteurs espagnols ne se déclarent pas satisfaits du montant de ces prix et ils en réclament une notable augmentation. - 1 ,- - -

D autre part, il existe des stocKS ae vins espagnols qui sont entrés en France sous le régime des droits et qui pèsent sur le marché. 'Il faut les liquider, maintenant que l'accord économique conclu ouvre la France aux vins espagnols en franchise. Votre Gouvernement offre de les acquérir tous au prix moyen de 30 francs l'hectolitre. Mais, là encore, nos viticulteurs clament leur mécontentement : ce n'est pas 30 fr., c'est 54 fr. par hectolitre qu'ils revendiquent.

Enfin, ces grosses opérations commerciales qui exigeront un mouvement de fonds mensuel de 7 à 8 milions ne pourront s'accomplir sans une organisation bancaire spéciale. Les deux Gouvernements ont donc convenu qulun consortium franco-espagnol serait créé, lequel escompterait toutes les traites par lesquelles l'Etat français payera ses achats, et tout l'n procurant de l'argent immédiat aux viticulteurs espagnols, se chargerait de les compenser par les achats faits par l'Espagne en pays alliés.

Hé bien, là encore surgissent des difficultés. Tous les efforts de votre Gouvernement tendent, en effet, à stabiliser le change, tandis que nos banquiers voudraient profiter Jes 100 millions d'achats de vins à effectuer en 1918 pour en hausser et, au besoin, en exagérer le taux. La France répond que cela est inadmissible, parce que l'Espagne, de son côté, aura à faire en France de gros achats d'engrais, de phosphates, de machines agricoles, de produits divers et qu'ainsi il y aura compensation. D'autre part, on rappelle à

l'Espagne que le Gouvernement français autorisera le libre passage à travers son territoire de sept millions d'aiguilles, en prov nance d'Allemagne, que l'Espagne attend d'urgence et qui sont arrêtées, depuis un an, en Suisse ; que l'Espagne doit recevoir 35.000 balles de coton des Etats-Unis et 160.000 tonnes de charbon de l'Angleterre, toutes importations qui ne s'effectueront qu'autant que sera appliqué l'accord hispano-français ; nos banquiers font la sourde oreille et les négociations traînent. Quand se terminerontelles ?

Votre distingué ambassadeur, M Joseph Thierry, se plaignait tout récemment qu'en Espagne l'action des intérêts privés fût si forte qu'il est très difficile de parvenir à des accords d'ordre généril. Si la discrétion diplomatique ne s'y était opposée, il aurait pu "Jomei' que chez nous ce sont les Gouver nements qui sont si faibles qu'ils ne réussissent pas à faire prévalc ir l'intérêt c-vjmun sur les intérêts privés. Pourtant, no as possé- @ dons maintenant un grand Ministère, posse- dant beaucoup plus d'auiorité que ses pré décesseurs. Se haussera c-ii cependant jusqu'à l'énergie dont il aura besoin, s'il veut sauver l'industrie aussi bien que l'agriculture espagnoles d'une crise redoutable ?

*

il y a longtemps qu il n avait plus été question de torpillages. Voici cependant trois incidents qui viennent de s& succéder à brève échéance et qui nous rappellent désagréablement que le péril sous-marin existe toujours.

Il y a d'abord l'affaire de la mission militaire uruguayenne qui venait en Europe. Or, le paquebot a été arrêté par un sous-marin et le commandant de celui-ci, en violation de toutes les neutralités — espagnole autant qu'uruguayenne — n'a laissé les officiers de la mission sud-américaine en liberté que sous condition qu'ils engageraient leur parole d'honneur de ne pas donner suite à leur voyage.

Le général Dufréchou et les officiers qui l'accompagnent ont bien dû s'incliner, tout en protestant contre une violence faite aux représentants d'un pays qui n'est pas en guerre avec l'Allemagne. Ils sont arrivés a Madrid, ont vu les ministres et restent provisoirement ici, en attendant que ce désagréable incident soit réglé.

Peu de jours après le paquebot transatlantique « Montevideo », ayant plus de cent passagers à bord, rencontrait, à peu de distance de New-York, un sous-marin dont les officiers procédaient à la visite du navire. Or, après cette inspection, le commandant allemand déclarait tout haut sur le pont, au milieu des passagers affolés, que le a Montevideo » transportait assez de contrebande de guerre pour mériter dix fois d'être torpillé.

Ce fut un peu plus tard seulement qu'il se r-adoucit et autorisa le paquebot espagnol à continuer son voyage. On imagine l'émotion que le récit de cet incident, aussitôt qu'il fut connu, a provoquée en Espagne.

Enfin, il y a l'affaire de la « Provence » qui longeait le littoral espagnol, lorsque, entre le rivage et le navire français, en pleines eaux territoriales, émergea soudain un sousmarin. Le vapeur français ne pouvait se servir de ses canons, par crainte d'atteindre les habitations de la côte. Le sous-marin lui décocha une torpille. La « Provence » réussit à l'éviter. Mais une demi-heure plus tard, une deuxième torpille lancée dans les mêmes conditions atteignit le vapeur à l'avant. Heureusement, les cloison? étanches résistèrent et la « Provence » put, par ses propres moyens, gagner le port de Cart-hagène. La violation ae neutralité n'en était pas moins flagrante.

C. R.

« FOUR LA VIE »

AUX FONCTIONNAIRES

Pour la Vie, ligue pour le relèvement de la natalité française et la défense des familles nombreuses, organise avec le concours des divers groupements de fonctionnaires d'Alger, une réunion d'études qui se tiendra le mercredi 15 mai à 5 heures 30 très précises, à l'Hôtel de Ville, salle du Conseil municipal, sous la présidence de M Paul Gemahling. chargé de cours à l'Université.

M. Révil, inspecteur de l'Enregistrement, viceprésident de l'Amicale des fonctionnaires de l'Enregistrement y présentera un plan de discussion sur « les revendications des fonctionnaires en faveur de la famille nombreuse ».

Comment obvier à la pénurie

, d'Engrais

Les rendements des récoltes, pendant les années de guerre, n'ont jamais été aussi faibles que cette année ; ce fut la conséquence, non seulement de la pénurie de la main-d'œuvre nécessaire aux travaux agricoles, mais aussi du manque des fumures habituelles dans les terres ensemencées. Le rendement par hectare a été très faible, aussi bien pour les céréales que pour les légumes. - N

Les engrais sont aussi indispensables à l'agriculture que la houille à l'industrie.

Depuis le début de la guerre, les conditions économiques de la production des engrais a été, en effet, fort bouleversée. L'arrêt presque complet des usines d'engrais et la réduction des moyens de transport ont nettement enrayé l'emploi des engrais. D'autre part, le cultivateur a hésité à acheter les produits fertilisants nécessaires à la production de bonnes récoltes, en raison des prix élevés des engrais, de leur rareté ; d'autant plus qu'on ne pouvait lui assurer leur arrivée en temps voulu.

Il en est résulté, par le non emploi des engrais, un déficit dans les cultures des ceréales, de la vigne, des tubercules et des plantes potagères.

Le manque de main-d'œuvre et d'attelage ne permettant pas une augmentation sensible des surfaces cultivées, c'est donc vers l'accroissement des rendements par hectare que le cultivateur devra se tourner pour obtenir une production plus intense. Ce n'est que par l'emploi des matières fertilisantes que ce résultat peut être obtenu L'agriculteur ne peut s'arrêter ni devant l'augmentation du prix des engrais, ni devant le peu de main-d'œuvre, puisque les rendements obtenus par l'emploi judicieux des produits fertilisants seront supérieurs à ceux qu'il a obtenus depuis 1915 à 1917, et que les prix des produits agricoles ont triplé.

Enfin, par l'usage approprié des fumiers et des engrais, le c'^Ptivateu^ tout en obte.

nant plus de profit, contribuera mieux à la défense du pays.

Les engrais dont la nécessité s'impose le plus en Algérie sont les phosphates, et je ne crois pas qu'actuellement les superphosphates fassent défaut.

Pour les engrais potassiques, il sera plus difficile de s'en procurer. Nous étions tributaires de l'Allemagne pour ce produit, et ce n'est qu'avec le retour de nos provinces arrachées en 1870 que nous rentrerons en possession des mines de potasse de Strassfurt.

L agriculteur trouvera dans les cendres de bois, de.la potasse ; je conseillerai de les recueillir soigneusement comme le font les cultivateurs de la Bretagne, du Centre et du Nord ; il pourra les utiliser pour la culture des pommes de terre et pour la production des légumes secs. Ces plantes sont, en effet, exigeantes de potasse. Les cendres des sarments pourront être ramassées afin d'être mélangées, comme nous le verrons plus !

loin, avec des résidus dl" toutes sortes, d'origine végétale et animale, pour former d'excellents composts. Enfin, dans un fumier bien préparé, il se trouve aussi beaucoup d'éléments potassiques. Les laveries de laine peuvent fournir de la potasse, provenant du lavage.

Quant aux engrais azotés, l'un vient de bien loin, comme le nitrate de soude qui nous arrive du Chili ; les autres, le sulfate d'ammoniaque et la cyanamide, sont devenus rares.

Mais, pour l'enrichissement du sol, le cultivateur aura recours aux fumiers, aux engrais verts et aux composts.

Il y a beaucoup à dire sur la confection d'un bon fumier et des composts ; nous essayerons cependant de résumer ici la meilleure façon de les préparer. En Algérie, je ne connais pas trois fermes où le fumier soit soigné ; il est abandonné dans la cour des fermes, où il est étendu et placé dans des conditions absolument défectueuses, délayé par la pluie, séché par le soleil.

C'est "surtout le fumier en tas qui doit recevoir le plus de soins, pour éviter les pertes tt*awtc et floeilitci uiiu fllh",ufJft.ti&ù qui en augmentera sa valeur fertilisante.

Dans ce but, le fumier enlevé des écuries ou de l'étable est transporté sur une pleforme bien étanche ou dans une grande fosse, à plan incliné, pour conduire le liquide dans un petit bassin à purin.

La fosse à fumier est préférable à la plateforme, car les matières que l'on y entasse sont mieux à l'abri des intempéries.

On tasse fortement le fumier au fur et à mesure de son- arrivée, en le disposant par couches successives, qu'on saupoudre en même temps de superphosphates ; on économise ainsi l'épandage de ce produit au champ.

Enfin, à l'aide d'une pompe spéciale, on arrose fréquemment la masse avec le liquide ou « purin a qui s'écoule du fumier, et qui est recueilli dans une petite fosse à purin ou dans un fût goudronné à l'intérieur et placé à l'extrémité de la pente. On peut mettre sur le fumier, pour faciliter le tassement, une couche de terre. Ce dépôt aura l'avantage, par sa porosité et son pouvoir absorbant, de retenir les matières volatiles qui pourraient s en échapper. Au bout de deux ou trois mois et demi, le fumier est fait. Il peut dès lors être transporté sur le champ pour être enfoui.

Mais si on ne peut l'employer immédiatement, il est préférable de le placer à proximité de la fosse, afin d'éviter les charrois inutiles ; on en fait un nouveau tas que l'on couvrira -d'une couche de terre.

Après l'enlèvement de ce dépôt et son incorboration, le sol ayant supporté le tas est imprégné d'une partie soluble du fumier, sur une épaisseur de 15 à 20 centimètres. Cette couche peut être utilisée comme engrais et comme compost.

Le purin recileilli dans la petite fosse, après avoir arrosé le fumier; se trouve en excès ; il pourra être utilisé pour former des composts, ou encore être répandu dans les cultures.

Dans la fosse à purin, il y a beaucoup de pertes d'azote par évaporation et par son contact avec l'air ; pour éviter, on recouvre le purin d'une couche d'huile, puis la fosse est recouverte d'un plancher ne laissant passer que le tuyau de la pompe à purin. La richesse en azote du purin, ainsi mise à l'abri, est quadruplée.

Engrais verts. — L'emploi des engrais

verts serait intéressant, s'il n'exigeait pas trop de main-d'œuvre, au moment de pas ensemencement et de leur enfouissement au sol, main-d'œuvre qui fait actuellement défaut. —

Composts. - Les composts sont des mg, langes de débris d'origine végétale ou ani- male que l'on a accumulés et qui, par fer.

mentation, donnent des matières fertilisantes. Leur composition est naturellement très.

complexe, suivant les matières que l'on a apportées Leur préparation est plus longue que celle du fumier, et il faut bien huit à dix mois pour obtenir des composts susceptibles d'être utilisés.

Cependant, on ne devra pas hésiter à con.

fectionner des composts pour les cultures du printemps prochain, en s'y prenant dès maintenant, et réserver les fumiers pour les cultures d'automne. On- peut obtenir ainsi un engrais écoromique qui utilise tous les débris et déchets de la ferme.

Les résidus qui peuvent être employés sont tous les déchets de l'exploitation, depuis les balayures de la ferme jusquau* vieux chiffons. On peut utiliser les fanes, les débris de paille qji n'ont pu servir d-s litière, ainsi que les joncs, les roseaux et les sarments hachés ; les feuilles d arbres, les feuillbs de fougère (riches en potasse), les feuilles de figuiers de Barbarie et de platanes, qui ne peuvent être mélangées a la litière à cause de leur lente décomposition, peuvent entrer dans la confection a un

composts.

De -néme les cendres, la suie, les curares de fossés, les boues et les poussières de routes, les cadavres des petits animaux, contribueront à former un excellent composts.

L'addition de chaux vive dans cette masse.

active la décomposition de toutes ces matières organiques par une nitrification plus intense. Les mat;eres fécales, le purin, permettent aussi à hâter la décomposition des débris végétaux et animaux et favor.,,:-pnt la nitrification de la masse.

On dispose tous ces résidus comme pour le tas de fumier, sur une plate-forme ou dans une fosse, et les diverses matières sont mises les unes sur les autres, de façon a former un tas de 1 m. 50 à 2 mètres de haut.

La longueur et la largeur dépendent de la quantité de matières disponibles. Les liquides qui ne peuvent s'échapper sont recueillis dans un fût ou dans une petite citerne, et serviront à' arroser la masse aussi irequemment que possible, de manière à. activer la fermentation et la décomposition du compost. Quand le tas est acheve, on peut le recouvrir de terre qui facilite le tassement et empêche les pertes d'ammoniac que.

Tous les deux mois au moins on coupe cette masse, on la retourne et on la reiorme, tout en la rendant aussi homogène que possible. Il se produit, par cette opération, une aération qui active la transformation des matières organiques en terreau. Puis on enlève la couche de terre où reposait le compost, — qui a absorbé une partie de ses éléments liquides, — sur une épaisseur de 0,20 pour permettre à couvrir de nouveau la masse retournée.

La confection d'un compost ne demande

que ces. quelques soma, rêntivemeiifc p<:;u; onéreux et qui, dans la situation actuelle, permettent d'obtenir une quantité importante de matières fertilisantes.

Les fumiers préparés actuellement au printemps et en été pourront être utilises pour les cultures d'hiver, et les composts, demandant une plus longue préparation, pourront être employés pour les cultures de printemps, c'est-à-dire huit' à dix mois après leur confection.

| A. de MAZIÈRES.

1

LE CHARBON DE PAPIER

.-:-

Un ingénieur norvégien, M. Strehleners, a imaginé un procédé nouveau, qui serait maintenant au point, pour utiliser les résidus de la fabricatio de la pulpe de papier, et en extraire un « charbon de sulfite » pouvant être produit en grande quantité et à bas prix.

Tout à fait le desideratum du moment.

Les résidus de la fabrication de la pâte ohimiquo au aulfite aont trèa Tttlurmneux.

Ils tiennent de la place. La pulpe de papier ne représente que 45 pour cent du poids du bois avant traitement. Sur 1.000 kilos de bois donnés à la fabrique de pulpe, celle-ci en rend 450 sous forme de pulpe, les 55" autres kilogrammes sont des résidus, vu en faire ? Jusqu'ici on les utilisait en partie pour la fabrication d'alcools de bois. Mais encore ne tirait-on parti que de 1.5 pour cent de la matIère: il en restait 98.5. M.

Strehleners a trouvé mieux. Par son prqcédé, ces résidus sont convertis en poudre de charbon de pouvoir calorique très appréciable : 3.122 calories par livre anlalse (453 grammes). On peut se faire une idee de î importance que peut prendre cette industrie en Suède et en Norvège, à ce fait quedans ces pays la production de la pâte à papiei doit atteindre chaque année à peu près un million de tonnes. A côté, il se fera Plus d'un million de tonnes d'un combustioie da valeur. Nous avons dit que le procède est au point : on a commencé la construction, près de Frederikstad, d'usines importantes pouvant produire 6.000 tonnes par an d ce charbon nouveau : exactement ce qu'eniploient par an, de charbon, les usines de pâtes à papier voisines. Celles-ci vont donc chauffer leurs chaudières avec la produit de leurs résidus, au lieu d'avoir à dépenser de l'argent à évacuer ceux-ci. L'invention norvégienne intéresse iinaus.

trie française aussi : la fabrication ae la pulpe de papier avec des plantes indigènes est à l'étude, et à coup sûr rétablissement de la nouvelle industrie sera facIlIté SI, en même temps qu'elle produit du papier, eue peut fabriquer du combustible aussi.

Les « ZB-u.dd.ies »

Ne dites plus « un Sammy », des Il Sain.

mies » ; dites : des « Buddies D. Le Ne.York Herald nous révèle que c'est ainsi qu on appelle les soldats américains et qu'ils veulent être appelés.

Buddy signifie « copain m.

On s'abonne à l'ECHO D'ALGER, ttanstoua les bureaux de Poste, sans aucuns fraiS.

reumewn Ge i tunu D'ALGER N° 3

Elles n'oublient pas.

GRAND ROMAN INÉDIT par Jules MAR y

PREMIÈRE PARTIE

J.E SUPPLICE DES AMANTS

1

L'enfant qui a peur d'être lâche

,

A la Bergerie, occupée par les Français, fans le bâtiment de la -ferme tenu par les Boches, tout est calme. Seulement, en arrière, le tir de barrage continue sur le terrain découvert.

— Votre abri, mon lieutenant, disait Chambérit.

C'était un trou, auquel on accédait par des marches glissantes de boue. On s'y tenait courbé. Des planches recouvertes d'une paillasse. Une chandelle. D'autres planches séparées de la boue et de l'eau par des bouts de madriers trouvés dans une cave.

Une chaise sans dossier, branlante sur trois pieds. Une bougie dans un quillon de baïonnette. Là, une sécurité relative. Lerroy disait :

— Retournez à votre poste de combat, sergent.

Il resta seul. Il n'avait plus peur. Il ne songea point à se reposer. Jusqu'à la fin, la fièvre le maintiendra debout. A la lutte prochaine, violente, sanglante, que l'aube déclancherait, il ne voulut point penser, et il réussit à n'y cas penser. Il ressortit, dé-

sireux ae se montrer à ses hommes, de leur parler. Il avait besoin de chercher, dans le son même de sa voix, un affermissement de son courage. La consigne qu'il avait reçue en arrivant, lui épargnait tout travail. Chaque chose avait été prévue. Il avait des ordres. Ce qu'il fallait, c'était soutenir le moral des hommes, par sa propre vaillance. Et il vagua dans l'ombre, se faisant mieux connaître, laissant débodrer son âme héroïque pleine de rêves de gloire, et recevant, de ceux-là dont plusieurs avaient presque le doublé de son âge, des regards paternels, un peu pitoyables pour sa faiblesse et qui disaient : « Bravo, l'enfant 1 » Au-dessus passent les sifflements des projectiles venant du lointain des lignes ennemies. Entre la tranchée française et la tranchee allemande, un coup trop court.

L'obus éclate et la chanson roulante des éclats vibre sur les têtes. Personne n'est touché parmi les nôtres. En face, des hurlements. Des Boches viennent d'être tués par des Boches. Nos « bonhommes a rient silencieusement. Mais c'est, leur tour : voici un autre obus, puis un troisième. Deux soldats sont foudroyés, s'abattent aux pieds de Lerroy. Encore un obus, le dernier. Lu soldat tend, affolé, les bras. Plus de mains ! Ce sont des moignons sanglants.

C'est tout. Là-bas, ils rectifient leur tir. Lerroy se courbe sur les blessés et les morts.

Il voudrait dirè quelque chose. Ses - dents sont si terriblement serrées que rien ne sort, sinon une sorte de râle confus, inintelligible. Llhomme aux -moignons crie : « Oh 1 mes mains 1 mes mains ! » et s'en va en titubant, puis tombe. Et Henri Lerroy s'appuie contre le talus, pris de faiblesse, nuage roage dansant devant ses paupières, tempes sonnantes, gorge sèche. Quand il se remet, il gagne son abri, s'assied sur le lit, secoué d'un frisson. Ici, comme partout, dans les terres de paix, ainsi que sur les chaimps de guerre, la mort vient en voleuse. Lerroy se relève et pense ;

— Je vais aller sur le parapet et je m'offrirai aux coups.

Il essaye un pas, ne peut marcher.

Soudain, il tire son revolver de l'étui et le charge.

— Je ne donnerai pas un pareil exemple à mes hommes. Je me tuerai, si j'ai peur !

Il garde l',étui ouvert, la crosse à portée de sa main.

Parfois, quand une fusée éclaire le ciel, un de nos guetteurs repère un périscope ennemi et tire. L'ennemi en fait autant pour nous. Lerroy entend une plainte, la chute d'un corps qui se débat. Un bonhomme, atteint en plein crâne, s'est écroulé et son fusil, qui lui échappe, retentit avec un bruit de ferraille.

Jusqu'au matin rien de plus. L'aube va poindre.

Une sonnerie, c'est le téléphone. L'appel lointain d'un chef lui rend du sang-froid.

- Secteur de la Bergerie ?

- Oui.

- L'officier de tranchée î — C'est moi.

— Prenez mon heure. J'ai six heures cinq minutes.

— Six heures cinq minutes. Bien.,

— C'est fait ?

— C'est fait ! ,

— Vous transmettrez aux officiers et sousofficiers des secteurs voisins. A six heures trente, vous enlèverez la tranchée qui vous fait face. L'attaque est générale. Il nous faut Saint-Georges avant midi. Entendu ?

— Entendu.

— Voulez-vous le répéter ?

Henri Lerroy répéta. Le téléphone se lut.

Lerroy passa les ordres.

Les « bonhommes », prévenus, s'apprêtèrent. On ne les prenait pas au dépourvu.

Ils s'y attendaient.

Les baïonnettes, doucement, s'ajustèrent.

On fit le plein des cartouches.

Et les minutes passèrent. Maintenant, c'est le jour, un Jour blafard»,

jaune, qui semble emprunter sa triste lumière aux eaux boueuses de l'inondation.

Les corbeaux, sur la ligne maigre des peupliers de l'horizon, croas&ent, virevoltent dans le ciel et retournent à leur festin de la veille.

Partout, les canons tonnent.

C'est un enfer de volcans qui s'allument dans l'immense plaine déserte eit ondulée des dunes de sable.

Sur la dernière marche de l'abri, un sergent se courbe.

C'est Chambérit.

Paroches lui a dit : a Tu lui apprendras à être brave ! »

Et il vient, souriant et calme, auprès d-z

Lerroy, pour lui apprendre.

— Pas de nerfs, mon lieutenant 7

— Non ! fait le jeune homme, les dents serrées, avec un pâle sourire.

-- Votre revolver est prêt. Bon,cela 1 Bravo 1 Vous allez avoir à vous en servir 1 Il regarda l'heure à son bracelet-montre.

— Encore vingt minutes avant le bal.

Mais voici des hurlements, des imprécations, un effroyable tumulte au-dessus de leur tête, qui semble venir de partout, du ciel, de la terre, des eaux.

— C'est eux qui nous attaquent. En haut, mon lieutenant 1 et vive la France 1

Il bondit et disparaît, se croyant suivi.

Le sous-lieutenant veut se mettre debout et s'élancer dehors. Il veut rejoindre ses vaillants, frapper, hurler, rendre coup pour coup, se rouler dans les flammes de cet enfer.

Dans la tranchée, c'est la lutte sans merr:i.

D'abord, la baïonnette a fait son œuvre.

Presque pas de coups de fusil ; on est trop près, alors on s'est servi du couteau.

Les armes même ont été jetées.

On se mord, on se tord, on s'étouffe, on s'étrangle, on se casse les reins.

On voit briller des haches, des serpes, des pelles, tout ce qui a servi aux travaux ce terrassement.

Des couteaux se lèvent et s'enfoncent. C'est

une mêlée atroce. ,-

Ce que Lerroy entend, ce n'est plus ni les cris, ni les blasphèmes, ni les chocs, ni IbS gémissements, c'est la révolte de son âme vibrante de gloire et impuissante :

— Va mourir 1 Va mourir avec eux 1

Non, certes, il n'est pas lâche. Ses yeux sont tout à la fois douloureux et terribles.

Non, certes, il ne craint pas la mort. Il en a tant rêvé 1 Il a tant, rêvé à cette heure tragique qui sonne enfin !. Mais son cœur ?

Ah ! son pauvre cœur, où battent des roulements précipités qui l'étouffent 1. Les beaux songes I. les sacrifices I les dévouements 1 les mots héroïques ! la fierté des chefs ! l'admiration des camarades ! toutes ses imaginations d'enfant 1 Où êtes-vous, les belles choses qui avez nourri sa vie ? Hâtezvous d'apparaître. Il est temps, si vous ne voulez pas que cet enfant malade s'éteigne malgré lui dans cette défaillance et finisse de ses propres mains 1

La mêlée s'apaise. Les Boches ont été repoussés. -

Mais tout à l'heure les soldats se demanderont, en cherchant autour d'eux :

— Où était donc le sous-lieutenant ?

Non, non, pas cela ! Lerroy ne veut pas.

Ils retrouveront son corps le cœur troué car c'est au cœur qu'il tirera, pour le châtier de l'avoir abandonné — et les bonhommes apitoyés croiront qu'une balle ennemie est venue frapper là cet enfant.

Il arme son revolver.

Sa main ne tremble pas.

Par l'étroite entrée, de la lumière glisse au fond du réduit et tout à coup cette lumière est obstruée.

Quelque chose s'est interposé.

Un homme descend, s'arrête un instant sur la dernière marche, regarde Lerroy et surprend son geste suprême.

Paroches.

Une fugitive expression de douleur anime le calme de son mâle et beau visage. Nulle parole de blâme Ou da sévérité. Rien -

îde la pitié I. N'y a-t-il pas les visions a autrefois ? Tout un coin de jeunesse. Henriette I !.

Et la mère avait envoyé son fi1 à celui qui l'avait aimée : « Veillez à ce qu il accomplisse son devoir I » Parole de sacrifice su..

blime.

Devant le chef, celui qui allait mourir SQ redresse.

— Oh ! mon colonel 1 Mon colonel t Je VOIla l'avais bien dit !.

Le chef fait un signé et simpl, ement répond :

— Votre place est là-haut..»

Henri Lerroy le suit. Il a, chose miraculeuse, toute sa force à présent. Puisque la chef est là, son âme reconquiert son corps 1 Et tant qu'il sera là elle restera triomphante. Dans la tranchéè, la lutte a été horrible., On marche sur les morts. Les bonhommes, haletants, pleins d'orgueil, ont des yeux de victoire. Encore un coup, on les a eus. Affalés contre les talus, ils se remettent. Pas pour longtemps, ce repos. Ils le savent.

Sur toute la ligne, l'attaque va se déclancher, la nôtre, dans un formidable concert d'artil.

lerie.

— Vous avez l'heure ? interroge Paroches.

— Six heures et demie, mon colonel.

l'heure ordonnée pour l'attaque.

La voix de Lerroy est calme. Lui-même s'en étonne. Et quelle lucidité surtout I

Potroches grimpe lestement sur le talus, et là, s'appuie sur sa canne !.

Un tourbillon de mouches bourdonnantes l'enveloppe.

Sa canne est coupée net par une Qalle.

Un poilu lui en tend une autre sculptée par lui.

Un second signe, doucement impérIeux,

Lerroy.

— Venez, lieutenant ! !.

Lerroy escalade à son tour.

Aucune émotion.

Il a la sensation qu'il se détfôu&a et qu'uu-


Dernière Heure

L'Offensive Atteman de

LE COMMUNIQUÉ FRANÇAIS

PARIS, 13 mai, 23 heures. — Aucun événement important à signaler, en dehors de bombardements assez vifs de part et d'autre, notamment sur les deux rives de l'Avre.

LE COMMUNIQUE ANGLAIS

* LONDRES, 13 mai, 23 heures. - L'artillerie nnamie s'est montrée très active ce matin, de bonne heure, au Nord d'Estaires, et toute la journée dans la partie méridionale du front britannique et au Nord de Hamel.

Rien d'autre à signaler.

EN ANGLETERRE

A PROPOS DE LA LETTRE DE L'EMPEREUR

CHARLES

LONDRES, 13 mai. — A la Chambre des 'Communes, M. Balfour répond à diverses questions relatives aux propositions faites pa.

l'empereur Charles. Il déclare que, comme il a été déjà dit le Gouvernement a estimé qu'il était contraire à l'intérêt national de discuter un pareil sujet au moyen de questions et de réponses Il rappelle qu'il a promis à la Chambre des Communes de lui communiquer immédiatement les déclarations officielles que pourrait publier le Gouvernement français.

« Ce Gouvernement, dit-il, étudie en ce moment les questions dans son ensemble, et c'est lui qui est le principal intéressé. »

L'ANARCHIE RUSSE

MENACES ALLEMANDES CONTRE LA

FLOTTE DE LA MER NOIRE

STOCKHOLM, 13 mai. - Le commissariat du

DfiTiDle Bour les Affaires Etiangeres a reçu du commandant en chef des armées allemandes de l'Est le message suivant:,

Dans leur radiotélégramm© envoyé de Moscou le 5 mai, le président du commissariat du peuple, Oulianoff Lemne et le pr2sident du Conseil supérieur de la Guerre, Trotskv ont demandé la cessation des opéTations militaires sur le front de l'Ukraine.

Les armées allemandes, conformément au paragraphe 6 du traité de Brest-Litovski, ont chassé du territoire de l'Ukraine des détachements de gardes rouges qui s'y trouvaient encore. Il semble que cela soit possible partout, le long de la frontière de J'Ukra.ine, sur terre.

Mais pour ce qui concerne l'arrêt des opérations militaires contre l'ancienne flotte de la mer Noire, le commandant en chef du front n'est prêt à y consentir qu'à la condition que les navires de la flotte de la mer Noire, qui se trouvent actuellement loin de Sébastopol, regagnent de suite ce port, où ils seront retenus.

Les forces de la ville de Novoïossiysk, en participant plusieurs fois à des combats contre les forces allemandes en Ukraine, ont prouvé qu'elles ne se conforment pas aux ordres du Gouvernement russe.

Dans le cas où on ne pourrait pas faire droit à ses demandes, le commandant en chef du front de l'Est se verrait obligé de poursuivre sa marche en avant le long des côtes de la mer Noire, contre les navires de la mer Noire qui ont quitté Sébastopol.

EN NORVÈGE

L'ACCORD AMERICANO-NORVEGIEN

LONDRES, 13 mai. - On mande de Christiania au Times :

Le texte complet de l'accord intervenu entre la Norvège et les Etats-Unis, et qui a été signé à Washington, a, été communiqué au ministère des Affaires Etrangères par l'entremise du ministre des Etats-Unis.

UN OFFICE DES IMPORTATEURS ET

EXPORTATEURS ALLIÉS

CHRISTIANIA, 13 MAI. — Le Morgenblad apprend que les Alliés établiront à Christiania une sorte de branche du « War Trade Board », dans le but de faciliter les transactions commerciales. Les membres de ce bureau seront installés à la légation américaine, où les représentants des exportateurs et importateurs britanniques, français fit italiens se concerteront avec eux.

La Mobilisation du Niagara

La crise du charbon sévit un peu partout dans le monde et il ne faut pas croire que la cessation des hostilités y mettra fin. Elle est générale et elle sera durable. Il y a de moins en moins de t harbon disponible et les besoins augmentent sans cesse. Dans ces conditions, il faut, dès maintenant, utiliser toutes les ressources naturelles.

C'est pourquoi M. C. P. Steinmetz, de la Général Electric Company des Etats-Unis, demande la mobilisation du Niagara.

La célèbre chute peut produire, dit-il, une dizaine de millions de kilowatts. Elle travaille déjà au développement de l'industrie en ce sens que déjà une certaine partie.de son énergie est utilisée, au moyen de turbines, à la production du courant électrique dont on tire parti pour l'éclairage, la traction, l'électro chimie et l'électro-métalJurgie.

Il faut aller jusqu'au bout, dit M. Steinmetz ; il faut utiliser la totalité du Niagara; il faut que celui-ci donne toute son énergie & l'industrie.

Mais le touriste, demaodera-t-on ? Mais le côté esthétique ? Le Niagara est une très belle chose, nul ne le conteste. Et supprimer cet admirable spectacle serait fâcheux à tous égards.

Qu'à cela ne tienne, répond M. Steinmetz.

Le Niagara travaillera six jours par se maine ; le septième il fera le beau ; il se reposera ; il ne travaillera pas dans les usines ; il coulera librement et présentera le spectacle qu'on en attend. ,,-

Tous les dimanches et jours de fête, le touriste verra le Niagara librement et dans tout son éclat. Ces jours-là, les usines seront fermées — sauf un minimum néces-

saire à la production d'énergie pour l'éclairage et la traction des parages immédiats — et l'eau, au lieu de couler par les canaux de dérivation et de faire marcher les turbines, se déversera librement en chute. Un jour par semaine, le Niagara sera lui-même et on viendra le voir les autres jours, il travaillera.

A TRA VERS ALGER

A QUI LES SACS ? - Un indigène, Ben Chio ben Brahim. 40 ans, rue Sidi-Helmem 6, a été arrêté hier soir rue d'Isly.

Il conduisait un charreton, lequel contenait 5 sacs de sulfate de cuivre, marchandise dont il n'a pu indiquer ni la provenance ni la destination.

AWWVVVVVVVVVVV»

VOL D'UN PORTEFEUILLE. — Un portefeuille contenant une somme de 500 francs a été volé à un officier supérieur de passage à Alger.

wvvvvvvvvvvvvvvvvv*

ACCINATION THES MODERES

Mlle FINALTERI, Sage-Femme

7, rue Sadi-Carnot

On reçoit à toute heure

WI/VVVVVVVVVVV

A DOMICILE. — Des malfaiteurs se sont introduits au cours de l'avant-dernière nuit, à l'aide de fausses clefs, chez Mme Tello, rue René-Caillé 4, et y ont enlevé une couverture en laine et une paire de draps.

Õ/\I\i\I\I\"I\I\I'I\¡

MORT SUBITE. — Le travailleur colonial Chabane Ibrahim ben Amara, de passage à Alger, sur le quai de la gare d'Alger, au moment où il sur el quai de la gare d'Alger, au moment où il allait s'embarquer pour Tizi-Ouzou.

Le docteur Dayan, appelé, a constaté le décès dû à une crise cardiaque.

Le corps a été remis à des parents habitant à Alger, qui l'avaient accompagné au train.

JXVVVVVVVVVVVVVVV*

LA LOTION AU CEMUROL

détruit les pellicules les P:Js rebelles et fait repousser les cheveux à tout âge

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COUP DE RASOIR. — La fille soumise Tabaco Fifi bent Mohamed, 25 ans, 16, rue Barberousse, se. trouvait hier soir vers 6 heures devant sa porte.

Un indigène qu'elle connait sous le nom de Sidi Moh vint à passer. Il lui chercha querelle et, finalement, lui porta plusieurs coups de rasoir sur diverses parties du corps. Blessée très grièvement, la fille s'affaissa, pendant que son agresseur s'enfuyait. Relevée un instant après par des voisins et des passants accourus, elle fut transportée au commissariat et, de là, à l'hôpital civil.

Son état est très grave.

— Mais cette malheureuse était à peine partie du commissariat qu'une autre fille, Reira bent Abdelkader, 20 ans, 17, rue Barberousse, s'y présentait, déclarant qu'elle venait de recevoir, alors qu'elle se trouvait devant chez elle, d'un indigène, Sidi Moh — le même qui avait frappé sa coreligionnaire Tabaco — un coup de couteau à la tête, et elle montra une large estafilade à la base du crâne.

On la pansa et elle allait partir à son tour, lorsqu'on amena le fameux Sidi Moh, qui venait d'être cueilli dans ces parages.

La fille déclare le reconnaitre, pendant que, naturellement, Sidi Moh nie énergiquement et proteste de son innocence.

Néanmoins, l'agresseur a été écroué et la fille renvoyée chez elle, en attendant la fin de l'enquête.

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VOL A LA TIRE. — Hier matin, au marché Bab-el-Oued, Mme Narboni constatait la disparition de son porte-monnaie contenant environ 25 francs. -

Un moment après, l'auteur de ce vol, Haddadi Mohamed ben Rabah, 13 ans, rue des Abderrames 9, était arrêté et écroué.

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Garçon ! ON TUREL à l'eau

Apéritif aux fruits d'Algérie tl\I\I\I\,\i\I\I\!W\I\I\I

LES VOLS DANS LES MARCHES. — Nous avons relaté, tout récemment, l'arrestation de plusieurs individus inculpés de nombreux vols commis au détriment de quelques épiciers des marchés d'Alger, du marché Clauzel particulièrement.

Une nouvelle arrestation, celle du nommé Blanquer Tiburéro, 18 ans, ouvrier électricien demeurant 15 rue Bichat" a été opérée hier par les agents du Service de la Sûreté.

Après avoir été présenté au juge d'instruction de la 3* Chambre, qui le faisait rechercher, Blanquer a été écroué sous mandat de dépôt.

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ARRESTATION D'UN DESERTEUR. - Un déserteur de la légion étrangère en garnison à Bou-Dinah (Maroc), nommé Pérez Antoine, 23 ans, a été arrêté hier rue de la Lyre, et remis à la disposition de l'autorité militaire.

Le légionnaire Pérez était déserteur depuis le 12 avril dernier.

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LA BETTERAVE. — Jeudi 16 mai 1918. à 18 heures, réunion amicale mensuelle des sociétaires, Brasserie du Phénix, salon réservé.

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UNION PHILHARMONIQUE DE BAB-EL-OUED.

— Ce soir, à 8 h. 30, au local de la Société, rue de Picardie, répétition générale. Présence indispensable de MM. les musiciens. S"

jBeirilieue d'Alger

RUISSEAU

Pour les pupilles de l'école. - Souscriptions recueillies par Mmes les Institutrices de l'école maternelle du Ruisseau (Alger) 1

MM. V. Mazella, conseiller municipal, 20 francs; Borgeaud Alfred, 20; Mlle Rolland, 5; Duverger, 1 ; Cottin, 3; Mme Nooel, 5; Ch. Ziza fils, 10 ; Brahim Mouhoub, 10; Razetti, 5; Faivre, 5; Masuyer, instituteur retraité, 5; Anonyme, 2; Mme Belpaume, 5; Sapéna Valentine, 0,50; Riera G., C,50; Auber Lucien, 0,50; Capazza Aimée, 0,50; Laure Mairet, 0,50; Mathilde Dengler, 2; Maurice, 1; Mme Pons, 2,50; Gros, 1; Roux, 1*50; Poumailloux, 15; Recagno, 10; Merveillau, 20; Laget do Meurad, 10; Cannafarina, 5; Anonyme, 1; Vve Camilieri, 2; Vve Serres, 2; Zerrouk ben Semman, 5, Lombard, 5; Chaudon, 5; Fuguet, 1; Nastorg, 2;Guardia, 1; Ben Marabet Salem, 2; L. Mazella, 3: Esteva François, 1; Guasch J., 2; F. Fuguet, 2, Vve Pons, 1; Mme Ferrer, 2,50; C. Pourcher, 5; Dimeglio, 2; Mme Larroux, 2; Salort H., 1; Huet, S Crilles, 1; Ben Kara, 1; Adell, 1; Zerrouk frères, 1; Alé, 0,50; Vve Capella, 0,50; Kodja, 0,50 ; Mme Delalande, 5; Lombard, 2; Hadj ben Amar ben Tahar, 1; Michaud, 1; Muller, 0,50; Rolland, 0,50; Botella, 1; Mme Idt, 10; Mme Dimek, 1; Bonnat, 1; Jorda, 1; Mme Coronato, 1;. Mme French, 5. A. Leleu, 5; Louis Soussane, 2; Mme Olivès, 1. Mme Coudrain, 2; Mme Barthélémy, 0,60; Marie Barthélémy, 1,50; Lacombe Trigano et Cie, 5 ;

A Salom, 5; Salom, 2; Ben Ouennich, 6; Brasserie d'Alger, 10; Lemaître, 2; Eberhardt, 1; G.

Castet, 2,50; Mme Sergent, 5; Kremer, 2; Société Pavin de Lafarge, 20; Vielfaure, libraire, 3 ; Pascal, 0,50; Ernest Mallebay, 1; Mme Catteau, 20; Mme François Trottier, 5; J. Narbonne, 5; April et Brachet, 5; Mohring aîné et ses fils, 20; Mme Mangin, 2; Mme Chanel, 5; Simon, 2; De Segli Michel, 2; Vicidomini, 0,50; J. Calatayud, 1,50; P.

Marsiglia, 0,60; J. Cardona, 1; Vve Dimek, 0,50 ; Mme Sonsini, 1,50; Mlles Marco, 1; Amingual, 1,50; Pons André, 1; Mme Sintès, 1; D. Palermo, 0,45; Mme Benoît, 0,50 ; Roxane, 1 ; Mme Bernard, 2; Mme Balzan, 1,50; Starapoli, 0,50; Mlles Saba.

ter, 0,50; Mme Impériali, 1; Mme Botella, 0,50 ; Mme Londigné, 2; Mlle Salort, 0,50; Mme Ferrer, 0,50: Mme Massot, 0,50; Mme Bonessi, 1; Mohamed Benkadji, 0,50; Impériali, 0,50; Anglade, 1 ; Nunziato, ,50; Djilafi Mohamed, 0,50; Rosello, 1 ; Pic, 0.50.

Cotisations des enfants de l'école maternelle, 9,20. — Total, 430 fr. 55. *

Cette somme a été versée dans les bureaux de l'Inspection académique.

Mmes les Institutrices remercient sincèrement toutes les personnes qui ont contribué à cette bonne œuvre.

EXAMENS ET CONCOURS

ECOLES NATIONALES PROFESSIONNELLES DE

NANTES, VIERZON ET VOIRON Concours d'admission en 1918

Les épreuves du concours d'admission dans les écoles nationales professionnelles de la Métropole auront lieu cette année, à la Préfecture d'Alger, le mercredi 3 juillet..

Pour y prendre part, les candidats doivent être Français, avoir 12 ans au moins et 15 ans au plus le premier octobre prochain.

Ils devront se faire inscrire à la Préfecture avant le 15 juin et y adresser leur demande de bourse avant le 31 mai.

FACULTE DES SCIENCES

Session d'examens de juln-juiilet 1918

Certificat P. C. N. -r- Les épreuves pratiques commenceront le samedi 8 juin, les épreuves oraleE le jeudi 13 juin.

Certificat P.C.N. supérieur. — Composition de physique et de chimie, le jeudi 6 juin, de 7 à 11 h.

Epreuves pratiques et orales aux mêmes dates que pour le certificat, P.C.N.

Certificats d'études supérieures (Licence). —

Zoologie et botanique, composition le vendredi 21 juin; Géologie, composition le lundi 27 juin; Physique générale, Chimie générale et Astronomie, composition le samedi 29 juin; Mathémathiques générale, Chimie appliquée, composition, le mardi 2 juillet. •

SOCIETE DES ANCIENS ELEVES DES ECOLES

NATIONALES D'ARTS ET METIERS

M. le Président du groupe Alger-Constantine de 1K Société des Anciens Elèves des Ecoles Nationales d'Arts et Métiers, a l'honneur de porter à la connaissance des camarades qu'un concours pour l'emploi d'agent chimiste militaire des poudres auquel ils sont admis à prendre part, sera ouvert en juillet 1918.

Communication du programme des connaissances exigées et d'un tableau résumant la situation matérielle des agents chimistes militaires leur sera donnée au Syndicat Commercial Algérien, Palais Consulaire.

FEDERATION ALGERIENNE DU COMMERCE

ET DE L'INDUSTRIE

Assemblée générale

MM. les membres de la Fédération Algérienne du Commerce et de l'Industrie sont convoqués pour l'assemblée générale annuelle aujourd'hui 14 mai à six heures précises du soir à la Mairie d'Alger.

La Vie Sportive

MANIFESTATION SPORTIVE MILITAIRE

- des 19 et 20 mai 1918

La grande manifestation sportive organisée par l'autorité militaire dont nous avons déjà parlé comprendra :

1° Un concours par équipe à raison d'une ou plusieurs équipes de- quatre par Société sportive et corps de troupe ;

2° Un concours individuel;

3° Une fête sportive.

Les concours sont réservés aux jeunes gens des classes 20, 21 et 22, aux jeunes soldats de la classo 19, aux hommes des centres de réentrainement, aux bataillons d'Alsaciens-Lorrains et aux élèves-aspirants et élèves sous-officiers indigènes.

Les épreuves sont les suivantes : Tir. courses, sauts, sauts à la perche, grimper, lever, natation; leo équipes militaires auront en outre, le com-, bat à la baïonnette et le lance? de grenade.

La journée du dimanche 19 et la matinée du 20 seront consacrées aux concours.

Le lundi 20, à 15 heures précises, au stade Pierre Cheylard (Champ de Manœuvres) fête sportive placée sous le haut patronage de M. le Gouverneur général et la présidence effective de M le général de division Nivelle, commandant en chef les troupes françaises de l'Afrique du Nord.

Au cours de la fête seront exécutés des exercices à la barre fixe, aux barres parallèles, des sauts en hauteur et à la perche, des courses de relais, sauts de haies, lancement du poids, mouvements d'ensemble par les équipes civiles et mi- litaires et un groupement important d'enfants des écoles de la ville d'Alger (français et indigènes), une leçon de forts et une leçon collective de combat à la baïonnette (méthode de Joinville) par les stagiaires du centre régional d'instruction physique d'Alger, un ballet et des danses gymnastiques par une section de fillettes de l'école du boulevard Gamnetta dont la grâce en- fantine sera relevée par un graoieux costume, enfin un match de football entre une équipe civile et une équipe militaire.

La fête sera précédée d'un défilé auquel pren- dront part plusieurs centaines de participants.

A l'heure actuelle 90 équipes civiles et 40 équipes militaires sont d'ores et déjà inscrites pour conquérir les deux superbes objets d'art qui seront attribués à l'équipe civile et à. l'équipe militaire classées premières.

Des médailles de vermeil, d'argent, de bronze1 e& des diplômes décernés au nom du Ministre de la Guerre et quelques prix offerts par des fervents des sports récompenseront les meilleurs athlètes.

LA VIE COMMERCIALE

CHAMBRE DE COMMERCE D'ALGER

Cours du 11 mai 1918

Vins algériens, nus, quai Alger. - Extra 12° et demi à 13° et demi, 67 à 71 fr. l'hect. ,

1er choix 10° et demi à 12°, 61 à 67 ; 26 choix, 9° et demi à 10° et demi, 54 à 60 ; 3e choix et distillerie, le degré, 5 à 4.80.

Blanc de raisins rouges, 9° et demi à 12°,

63 à 70 ; de raisins blancs, 69 à 77.

Spiritueux. - 3/6 de vin, les cent degrés, 680 fr. l'hect. ; 3/6 de.» marc, les cent degrés, 525 fr.

Observations. Cours nominaux sans aucune affaire par suite très grande difficulté d'exportation.

Tendance très faible.

uans les Départements

(DE NOS CORRESPONDANTS)

Département d'Alger

BOUFARIK

Amicale des mutilés. — Dimanche 6 courant a eu lieu à 10 h. 30 dans une salle de la Mairie, la réunion précédemment annoncée pour 14 h. 30, organisée sous la présidence des camarades Monnet, secrétaire général ed la Fédération des Mutilés de l'Afrique du Nord, et Radel, président de la Section de l'Amicale des Mutilés à Blida.

Les mutilés de Boufarik s'empressèrent de répondre à l'appel qui leur avait été fait.

Après une causerie très intéressante faite par les camarades Monnet et Radel sur l'utilité du groupement des mutilés et réformés, il fut décidé qu'une section de l'Amicale des Mutilés serait constituée à Boufarik.

L'élection du bureau provisoire eut lieu sur le champ. Ont été élus :

Président, M. Henault Marie; Vice-Président, M Soulie Marcel; Secrétaire, M. Solbes; Trésorier, M. Kessler; Assesseurs, MM. Olivier, Galiero, Watlet, Denis.

Nos meilleurs vœux accompagnent cette nouvelle section de la si intéressante Société de Secours mutuels l'Amicale des Mutilés du département d'Alger.

DOUERA

Pour les pupilles. — Sous la présidence d'honneur de MM. Babilée, Gontard, Grosclaude et Bocquillon, deux brillants concerts ont été offerts à la population de Douéra les 4 et 5 mai courant, par les Anciennes Elèves et. les Instituteurs et Institutrices laïques dans la salle du Cinéma, gracieusement mise à la disposition des organisateurs par M. Sangonard.

Rarement il nous a été donné d'assister à un aussi ravissant spectacle et c'est avec la plus grande satisfaction que nous avons applaudi les artistes dont les noms suivent: M. Marcellin, chanteur de genre, à la voix très chaude; M.

Pierreclos, jeune basse profonde, dans son répertoire patriotique et sentimental, auquel l'avenir le plus brillant est réservé; Mlle Blachier, dans les compositions 'de M. Blaèhier et accompagnée par son frère le sympathique et talentueux artiste boufarikois; Mlle Toma, l'excellente diseuse dont l'éloge n'est plus à faire, et Mlle Tirard, à la voix puissamment nuancée et timbrée, qui furent tour à tour délicieuses dans leur genre et surent émouvoir profondément leur auditoire.

L'inimitable Legaulois (sergent Zerbini, du Pénitencier), pour qui l'art de faire rire les autres n'a plus de secrets et qui joint à son talent extraordinaire et incomparable de chanteur comique sachant égayer les foules les plus moroses, celui de chanteur de genre admirablement servi par une voix superbe et une mimique irréprochable capable d'attendrir les moins sensibles.

La ravissante Gally Birac, pleine de grâce et toute délicieuse dans ses danses cosmopolites exécutées avec infiniment de charmes.

Tout un lot de jolies jeunes filles et parmi lesquelles nous reconnaissons Mlles E. Paris, Edmée et Paulette Poumaroux, Sérieyx, Bertin Kautzann, Bessière, Caps, Chocon, Haine, Guignet, Blasco, Bérard, charmantes et charmeuses dans un chœur plein de, mélodie; hilarantes dans une fantaisie endiablée : « L'Impôt sur les célibataires », pour lesquelles le public ne ménagea ni ses applaudissements ni ses rappels.

Dans « La Paix chez soi » Mlle Bessière et M.

Gontard furent parfaits dans leur rôle, la première, de petite femme capricieuse et taquine, le deuxième, de mari placide, froid et ne perdant pas la tête. Un gros bravo en passant à ajouter à. ceux pourtant nombreux d'une assistance très amusée.

Dans « La Fille bien gardée », nous retrouvons Mlles Paris, Haine, baronne exquise et soubrette fûtée; MM. Gontard et Prothet, militaire très facétieux et domestique très roublard, et la toute mignonne Jeannette Raffali, dans un rôle parfaitement su èt parfaitement bien rempli de petite fille qu'on ne prend pas au dépourvu.

Dans « L'Hypnotiseur malgré lui », éclat de rire déclanché par les reparties des Legaulois, Gontard, Prothet, Mlles Haine et Bessière.

Dans « Ma Capitaine et Second », Mlle Bessière et M. Mouret furent très justement applaudis.

Dans « Le Commissaire est bon enfant », MM.

Zerbini, Gontard, Valther, Prothet, Mouret, Cherqui et Mlle Paris furent également parfaits.

Une admirable saynète de Richepin « La Fête de grand-père » fut magistralement interprétée par Mlles Blases (le granjpèré), Bérard (Suzel), Lledo et Prothet (deux danseuses), Pastor (une vivandière), et le jeune Prothet (Jean Pierre), auxquels nous adressons de nouvelles et chaleureuses félicitations.

Au piano, tour à tour, Mlles Scheinck, Serieyx, Poumaroux et Mme Hahn s'acquittèrent à merveille de leur tâche.

Mlle Y. Lledo, dans une brillante allocution avait remercié assistants, autorités et organisateurs ; Mile P. Poumaroux, par un petit discours plein de charme, sut faire mettre la main à la poche pour de nouvelles générosités. Nous ne saurions terminer notre déjà long et cependant incomplet compte rendu sans remercier à nouveau la population Douairienne pour son empressement à venir nombreuse et compacte à nos soirées. Puis noua voudrions encore adresser toute l'expression de notre gratitude aux autorités civiles et militaires, à Mme Chichizola Alexandre, à M. Grosclaudte, directeur de l'hôpital-hospice pour leurs prêts généreux de matériel, et tout particulièrement à notre très sympathique commandant d'armes, le capitaine Bocquillon, de la générosité duquel l'éloge n'est plus à faire.

Département d'Oran

AIN.SEFRA

Une belle manifestation. — Notre paisible centre a présenté cette semaine, à deux reprises différentes, une animation inaccoutumée.

Le dimanche, 28 avril, la population toute entière s'était réunie au Café du Progrès, pour offrir un apéritif d'adieu à M. le Capitaine Gauthier, chef d'annexe, récemment nommé commandant supérieur du Cercle de Méchéria.

Tout en regrettant ce départ, chacun commentait favorablement cette distinction et se félicitait du la haute confiance que M. le Gouverneur général de l'Algérie témoignait à, cet excellent administrateur.

En termes très simples et appréciés de tous, M Fijalkowski, dans une allocution fréquemment applaudie, a présenté à M. le Capitaine Gauthier, les sincères et ohaleureuses félicitations do tous et exprimé le sentiment de tristesse que nous cause ce départ.

A l'unanimité un ordre du jour de remerciement a été voté par acclamation et suivi d'un ban battu avec vigueur et enthousiasme

Des souhaits de bienvenue ont été également adressés à M. le Capitaine Masson, notre nouveau chef d'annexe présent à cette cérémonie, et auquel le concours de tous est assuré d'avance.

Cette belle manifestation spontanée a eu son lendemain.

Vendredi, jour fixé pour le départ de M. le Capitaine Gauthier, une affluence considérable se pressait sur le quai de la gare où l'on remarquait ; M. le Colonel Pierron, commandant le Territoire; M. le "Commandant Béreaux et Mme; tous les officiers et fonctionnaires de la localité; de nombreuses dames; M. le bach-agha Si Moulay et les notabilités indigènes, et la plus grande partie de la population. De ravissantes fillettes, au costume rehaussé d'un ruban tricolore, ont offert au capitaine et à Mme Gauthier de nombreux bouquets de fleurs, vivant témoignage de sincère reconnaissance.

Chacun avait tenu à venir personnellement assurer notre regretté chef d'annexe de sa sympathie.

:Bibliographie

HALTE-LA 1 Gazette des Mutilés et Réformés

Place du Gouvernement, Alger

Sommaire du 23, dimanche 12 mai 1918

Le Torpillage de la « Dive », Paul Privât, président de l'Amicale des Mutilés. — Nos intentions, Marcel Bazus. — Vision féodale, Phocion.- Echos.

— Chronicfue documentaire (Allocations temporaires aux petits retraités de l'Etat), D. Marly.Pour le prisonnier. — Petits potins. — Dana les groupements. — Informations.

En vente dans les principaux kiosques: 10 centimes le numéro.

Abonnements : mutilés et réformés, un an: 3 francs; particuliers, un an: 5 francs.

ARRIVÉES ET DÉPARTS

LISTE DES PASSAGERS PARTIS

MM. Tanon. — Chevalier. — Mme Danillon. —

Mme et Mlle Gauthier. — Fournier. — Avelin.De Peyrebugue. — Lescurat. — Mme Blasselle et enfants. - Mme Guiauchain. - M. et Mlle Lefèvre. - Mlle Moraud. Mme Vie. — Mme eollier.Meyère. — BOlJomet. — Faraut. — Gaudens. — Mme Léger. — Mme Besnard. — Tourré. — Mme Salaes. — Famille Béné. — Mlle Foucou. — Mme Atton. — Mme Sulpice. — Mlle Grossin. — Mme Pariat. — Mme Bilhaud. — Mme et Mlle Nicolas.

— Mme Duffau. — Aubrespie. — Delgrange. —

Porteron. — Grab. — Collod. — Blanchet. — M. et Mme Tourret. — Famille Recasin. — Mme et M.

Anglade. — M. et Mme Percherancier. — Philippini.- Mattéi. — Giacinti. — Ambuhl. —• Lesteven. — Mirossarlyevitch. — Lawsen. — Thierry.Gradelet. — Baldech. — Mme Vidal. — Mmes Santoni. — Bertojo. — Cotti. — Philippi. — Mattéi.Ojardias. — Leduy. — Giacini. — Courtois. — Gradelet. — Frascati. — Dablanc. — Mme Epency.

ÉTAT CIVIL

Naissances des 12 et 13 mal 1918.— Faner Andrée. — Mesguich Prosper. — Nathan Maurice. —

Lebhar Roger. — Salette Albert.

Décès des 12 et 13 mal 1918. — Grasset Léon, 32 ans. — Meskel Albert, 15 mois. — Malrich Roger, 7 jours..— Lançon Jean, 60 ans. — Missé Jean, 3 mois. — Bernardin Joséphine, Vve Nozier, 62 ans. — Esmon Flaire, 3 mois.

LES SPECTACLES î OPERA D'ALGER *

t OFERA D'ALGER i

Location ouverte de 10 à 5 heures. Ce soir mardi, à 8 h. 30, l'un des plus brillants succès de la saison dramatique : ZAZA, le triomphe du théâtre du Vaudeville, la superbe pièce si passionnante en 5 actes de P. Berton et Charles Simon, qui ravit les spectateurs par sa puissance émotionnelle, les pittoresques milieux où elle se déroule (coulisses, loges d'artistes), et la brillante valeur do l'interprétation : Mme Jane Mory (Zaza), M.

Marié de l'Isle (Bernard Dufresne), Mme Paula Brébion (Anaïs), M. Zehr (Cascart), Mmes Sureaud, Leclerc, Larie ; MM. Ancelin, Larie, James et Piétri. Il faut* voir Jane e Mory tenir le rôle écrasant de Zaza.

NOUVEAU-THEATRE

¡.¡

J [NOUVEAU - THEATRE ] >

Le public algérois assiste en foule aux magnifiques représentations du grand succès du jour:

La Demoiselle du Printemps

jouée encore ce soir mardi avec les délicieuses B Delimoges, S. Brévil, en exquises midinettes; Delaunay, Hosdez; MM. Berger, Daune, Ballings, Rolland, etc.

Les danses du 3' acte sont redemandées chaque soir.

CASINO MUSIC-HALL CASINO MUSIC--MAILIIL-

Aujourd'hui mardi, à 8 h. 30 :

LÈ PÉDICURE

Vaudeville en un acte de J. Trublot

Succès de Sandrey, Fox-Tone, d'Helroy, Sandya.

ni, Vldal's, Stella Dora.

Prochainement: Débuts d'Henriette Leblond et 'Ba troupe.

Location chez Poinsot, 28, rue Bab-Azoun.

î CINEMA-OLYMPIA Y

En matinée' à 4 h. 30, et en soirée à 9 h., continuation des projections de

LE P ABSÉ DE SA FEMME

Grand drame mondain dont l'interprétation est de tout premier ordre. Le film est réellement sensationnel.

CHARLOT, chef de rayon

Grande scène comique par Chaplain. C'est le fou rire d'un bout à l'autre de cette pochlftle.

LES MYSTÈRES DE PARIS

7* Episode : Fleur de Marie

Prochainement : Renée Sylvaire, dans l'Apre lutte.

.: i Grand - Cinsma du Piateau-Saulièr j

L'IMPÉRATRICE

Comédie dramatique

-"««M

Matinée, 4 h. 30; Soir, 9 h. Nouv. et beau progr.

LÀ FEMME ET LE rDETEJ graaiimpasàiuisl

ÉVASION DE BOB, spirituelle comédie

Chariot, comique ; Panorama, etc.

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GRAND CIRQUE FRANCO-ITALIEM t.:

Champ-de-Manœuvres, Mustapha GRANDE SOIREE DE GALA

Attractions sensationnelles. Soirée, 8 h. 30.

N. B. — Un service assure le retour des spectateurs.

NOTARIAT

M'a SABATIER, notaire à Alger, demande un clerc aux actes courants.

MIGRAINES I

Mrj NÉVRALGIES y

A RHUMATISMES I

* et tous malaises d'un

7 y caractère fiévreux il xm) Mm)m sont toujours atténués H jt~ | et souvent guéris par H la. quelques Comprimé3 pASPIRINE I du

H Li TUBI DI 20 CosPRmftï S'ISO B H En Vente dans foutes (ai Phtrmsoltt* EB

LES AFFAIRES EN COURS

L'affaire Bolo s'est réglée aux fossés de Vin.

cennes; l'affaire du Bonnet Rouge est à son dernier acte et bientôt nous serons débarras* sés de toutes ces affaires ténébreuses qui ont pu jeter pendant un moment quelque trouble dans les esprits.

Une autre menace, singulièrement plus grave, planait sur nous depuis la défaillance russe : c'était la colossale offensive aile* mande, annoncée par nos ennemis et qui devait en quelques jours nous réduire à merci.

Cette affaire-là aussi est en cours et elle n'a pas donné les foudroyants effets qu'on en attendait à Berlin.

Les soldats alliés ont arrêté les flots en nec mis ; ils contre-attaquent, ils ont repris plusieurs points stratégiques importants. Encore quelques semaines de dures épreuves, et l'en, nemi sera définitivement arrêté.

Mais, pour cela, il faut beaucoup de sacrifices, beaucoup d'énergie et beaucoup d'argent. Apportons le nôtre à l'Etat ; ce n'esl pas même un don, c'est un prêt, et un prêt largement productif.

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Les familles Graffeuil, Ferroni, Duveau Rougeaud, Teillaux,

Ont la douleur de faire part & leurs amis et connaissances du décès de

Monsieur Th. JOUAVILLE

Chef de division honoraire des Chemins de fer

Algériens de "Etat leur époux, père, beau-père, gra.nd-père, frèrev beau-frère, oncle et allié.

Les obsèques auront lieu à El-Biar le mardi 14 mai à dix heures du matin.

Réunion au domicile mortuaire, Villa Rose de Noël, route de la Colonne-Voirol, par El-Biar.

Des tramways stationneront à. partir de huit heures 15 au square Bresson, Alger, et partiront à huit heures trente pour El-Biar.

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Le Directeur-Gérant : E. BAlLAC

auuc nuiniiic;, qu AI J. \,.¡V,I..1J..llU.J.'J¡.,.J'U.t.u .1:" &"',,0,-- che en se servant de ses jambes, hurle en se servant de sa voix, gesticule en se servant d,e ses mains._

Il crie, joyeux:

- En avant !.

• Et Paroches l'enveloppe de la caresee de ion sourire :

— Prenez mon bras , mon enfant, et parions les premiers 1

Les clairons sonnaient partout dans la plaine. La charge envoyait des appels terribles sur l'étendue tout à l'heure déserte et qui subitement venait de se peupler d'une ruée de points mouvants et de se hérisser de baïonnettes.

Devant Lerroy un drapeau flottait.

Il tendit la main vers lui comme vers un ami perdu auquel on a pensé toute sa vie et que l'on retrouve. La soie claquait avec de brèves détonations le long de la hampe. Et l'enfant murmurait :

- — Je suis heureux..? Oh ! comme je suis heureux, mon colonel 1

Maintenant qu'il s'appuyait sur le chef, de nouveau c'était en lui, dans ses veines, une sorte de transfusion de sang, un afflux de bravoure. Le bras de Paroches semblait brûler contre son bras. La vague d'assaut, gonflée des reserves, déferlait contre la ferme, et ce fut un corps à corps de haine et de rage.

Paroches et Lerroy couraient en tête de leurs 'hommes.

La ferme emportée, la campagne nue 'S'ouvrit devant eux jusqu'au village de SaintGeorges, qu'il fallait prendre.

La mort y faucha les rudes soldats sans abri.

Le ciel se dissolvait pour ainsi dire en hachures sifflantes, et des flocons de fumée dispersaient au-dessus de leur tête des gerbes de projectiles.

Sous leurs pieds, la terre, en faisant gicler 40 l'eau et de la boues, se fendait, et de cha-

que cratère jaillissait de la fonte.

Le ciel et la terre étaient reliés par la tra me invisible d'une toile tendue qui était faite de toutes les balels des mitrailleuses.

Ainsi, le ciel. l'air, le sol, ce n'éta.itqlJ de la mort partout.

Et partout du sang rougissant l'eau bourbeuse.

— Vous voyez, lieutenant, toutes les balles ne tuent pas. ,

Et il l'entraînait vers son devoir, en pensant à la mare qui le lui avait confié.

Alors Paroches sentit que le pauvre garçon fléchissait et devenait lourd à son bras.

Il le regarde. *

Un éclat vient de lui labourer la figure.

Et de sa poitrine, du sang coulait à flot, par deux larges trous.

— Vous êtes blessé ?

— Oui, mais je n'ai pas eu peur !

Et lâchant le bras de son chef, il s'abattit dans une flaque.

Ses yeux devinrent comme de l'eau dont on remue le fond.

Paroches oublia un instant la bataille, penché sur l'enfant qui essayait de sourire. C'était comme un peu de sa jeunesse que le hasard impitoyable avait ramené là. et qui s'éteignait dans la fange de ce sol glacé ? Le fils né d'une femme qu'il avait tant aimée, grandi loin de lui, sans même qu'il le sût et qui, tout à coup, venait lui demander son aide pour mourir ? Dans l'effrayante tourmente, Paroches reste un instant isolé du monde, et son cœur se serre. La lutte, les cris, les plaintes, le ciel s'effondrant et la terre s'entr'ouvrant, n'ébranlaient pas son énergie, mais cette pauvre petite mort, aujourd'hui, le troublait parce qu'elle faisait renaître le souvenir d'autrefois. Ses mains, qui tremblent un peu, voudraient réchauffer ces doigts qui se refroidissent et se paralysent.

Henri Lerroy se soulevait péniblement : — Mon colonel. vous direz à maman comment vous m'avez vu mourir.

La mort s'énandit sur ce charmant visage. Il ne bougea plus. Paroches retira pieusement, des vêtements souillés, les choses qui constitueraent pour il mère le rappel d'une mémoire sacrés. tJn obù; Ï0 couvrit de terre - et creura le sol où fut enseveli à demi le corps du sous-lieutenant. Les Boches revenaient à l'attaque avec des hurlements féroces. Une ruée sauvage l'entoura. Un instant l'officier, fut en péril. Ses hommes le dégagèrent. La lutte se poursuivit jusqu'au soir, en avant de Saint-Georges conquis.

Une bande de terre avait été reprise par l'ennemi. C'était là, hors de nos lignes, que l'enfant qui n'avait pas eu pçur, gisait dans sa tombe de boue, la face vers le ciel, les yeux clos et le sourire aux lèvres. Etait-il mort ?. Il paraissait dormir et son sang ne coulait plus.

II

Chagrin d'amour dure toute la vie

Le lendemain, par ordre et chargé d'une mission, le colonel Paroches venait pour vingt-quatre heures à Paris.

Après trois heures passées au ministère de la Guerre, il fut libre de son temps.

Dans le,calme grave et recueilli de la vie parisienne, en ce commencement de l'année 1915, il avait emporté la vision douloureuse d'une mort parmi tant d'autres morts, et de quelques gouttes de sang, parmi tant de flots rouges.

Cela lui pesait sur le cœur.

— Et la mère ?

Il ne lui avait pas écrit. La mère ignorait encore. De toutes les menues chosfs éparses dans les poches il avait fait un paquet, et c'était ces pieuses reliques qu'il voulait rendre à colle dont les yeux allaient maintenant pleurer tout le reste des jours à vivrez

Puis, il était guidé par un autre sentiment, par l'attraction qu'il éprouverait sûrement devant la femme en deuil, d'une douleur qu'il partagerait et qui, après tant d'années, le rapprocherait d'elle. A Bellevue, il vint sonner à la porte d'un petit hôtel à un seul étage.

Une vieille domestique ouvrit. Il entra, ne donna ni son nom, ni sa carte, et demanda madame Lerroy. de la part du sous-lieutenant Henri..

Les personnes de l'hôtel étaient à demi rabattues sur les fenêtres, de telle sorte qu'il régnait partout une obscurité qu'on semblait y entretenir avec soin. Il fallait quelques minutes, en venant du, dehors, pour s'habituer à ces ténèbres. La veuve, sans doute, avait besoin de ces précautions pour protéger la délioaf4t5e de ses yeux.

Paroches entendit un pas lent qui descendait l'escalier et il vit apparaître, à la porte du salon, une femme qui s'y arrêta un instant, regarda de son côté, avec un air in-

décis, et l'ayant aperçu, le salua.

Elle n'avait pas quarante ans et en paraissait trente. Grande, élégante, de mise sévère, d'admirables chfaveux blonds encadraient la pureté de son front chaste. Le visage était maigre, émacié, comme sous la brûlure d'un feu intérieur. Cette femme avait été et elle était encore très belle.

Non point peut-être d'une beauté régulière et convenue, mais chargée de vie et de fièvre. D'entre les persiennes demi closes une lumière douce flottait dans le salon.

L'homme et la femme se regardèrent.

Lui, l'avait reconnue !. Parmi tant d'autres, aimées avant, aimées depuis, celle-là gardait sa place. Il se rappe!ait ce visage qui pour lui un jour s'était adouci, et tous les trésors de passion qu'il avait trouvés chez la jeune fille, sous l'enveloppe de sa réserve et de sa froideur.

Chaque détail de leur amour d'autrefois remontait à son souvenir, comme si ces

détails surgissaient de l'oubli, à la volonté d'Henriètte, sous le triste, incertain regard dont la pauvre femme le poursuivait.

— Vous êtes officier dans le régiment de mon fils ? -

— Oui, madame.

— C'est sous vos ordres qu'il combat 1 — Oui, madame.

Il se rappelait cette voix — une voix blonde, comme il disait — un peu traînante, très douce, avec un très léger accent du pays des Ardennes. Cette voix qui, dans le monde et devant des étrangers, ne se haussait guère, mais qui, tout à coup, dans l'intimité, s'emplissait de rires et de caressantes folies. cette voix sérieuse pour les autres et qui, pour lui, quand elle était près de son oreille, redevenait enfantine.

Et il se rappelait aussi combien elle aimait lui parler tout bas, parce que, lui parlant ainsi, elle avait plus d'audace pour lui dire qu'elle l'aimait. Et riant, jouant, murmurant, ce furent, pendant leurs fiançailles des heures délicieuses d'abandon et de joie.

Maintenant, la voix encore était celle de jadis. Dans cette ombre, en détournant le regard, Paroches revivait sa jeunesse.

Henriette s'était assise dans un fauteuil.

Tous deux gardèrent le silence. Quel remous s'agitait en cette âme 1 Amour, haine, indifférence ou mépris, qu'y restait-il, après les années écoulées ? Se souvenait-elle, même ? Enfin, l'avait-elle reconnu ?

Si elle fit effort pour dominer son émotion, l'officier ne s'en aperçut pas, lorsque tout à coup, rompant ce silence, elle demanda :

— Vous êtes le colonel Paroches ?

— Oui, madame. et c'est bien à moi que vous avez recommandé votre fils.

De nouveau, le silence. Elle n'osait interroger. Et Paroches, interdit, se taisait devant elle. Sur les genoux d'Henriette, les doigts des mains longues et fines, très soignées, s'agitèrent faiblement. Sur les

yeux. les paupières battirent. Une anxié té s'étendit sur les traits.

— Je vous remercie d'être venu me pa(t

1er de lui.

— Oui, madame, je suis venu, en ef„ fetALï parce que.

Toute parole s'arrêta dans sa gorge. Devant le rude devoir qu'il s'était imposé, il se trouvait fimpuissant. Et le silence redevint redoutable.

— Monsieur.

La voix d'Henriette était changée. m& nue. hésitante. étouffée. Les mains sa soulevèrent et allèrent, dans un geste brusque, s'appuyer sur les paupières: Elle resta ainsi. Puis les mains, en retombant, laissèrent voir le visage d'une extrême pâleur.

creusé et vieilli. des lèvres toutes bien* chies par la frayeur.

— Il est blessé, n'est-ce pas ?. Blessfl

grièvement peut-être ?.

- Non, madame.

- Prisonnier ?.

- Non, madame.

Elle comprit, éperdue — Ah 1 Mon Dieu, mon Dieu. Et c'est vous, monsieur, vous t. qui êtes venu près, de moi. 'Vou( ! qui avez voulu venir.., m'apporter. cette. nouvelle. souffrance I Debout, ses bras tendus semblaient repousser un passé dont elle rejetait sur lui le fardeau des douleurs. ,

Et lui pensait :

— Elle me reproche sa vie qui fut mal.

heureuse. et moi je lui reproche ma via qu'elle a brisée !. Quel effroyable malentendu y a-t-il donc entre nous ?

Elle était retombée dans le fauteuil, sanl pleurer. Elle murmura :

— Pites-moi comment il est mort F.

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