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Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin

Éditeur : [s.n.] (Alger)

Date d'édition : 1918-04-14

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 67558

Description : 14 avril 1918

Description : 1918/04/14 (N2212,A7).

Description : Note : GG14181.

Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale

Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique

Description : Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient

Description : Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme

Description : Collection numérique : Littérature

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k7577411w

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 20/06/2013

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LA situation;

La ligne de bataille des Anglads, sur le théâtre d'opérations au Nord dArras, passe désormais par Wytschaete, Messines, Neuvéglise, - Bailleul, Vieux-Berguin, Merville, Pacault, Locon, Festubert et Givenchy. Elle décrit ainsi un vaste arc de -cercle dont la corde mesure 30 kilomètres et où se sont engouffrées trois armées allemandes. Il semble que, par ce repli méthodique, accompli en combattant et dans l'ordre le plus parfait., nos alliés aient atteint les positions sur lesquelles ils entendent opposer l'ennemi un? résistance aussi acharnée que celle qui lui interdit depuis quinze jours le secteur d'Arras à Albert.

Nous avons, en elfet, sous les yeux un ardre du jour du maréchal Douglas Haig où nous lisons : « Pilus de retraite 1 Il faut tenir jusqu'au dernier thomme ! » Quand on connaît la proverbiale ténacité du soldat anglais, on comprend ce que parler veut dire.

On imagine aisément, en effet, quel effort ces solides lutteurs ont dû faire etur euxmêmes pour obéir aux ordres supérieurs qui leur enjoignaient de reculer, même lorsqu'ils avaient l'avantage dans le combat. C'est avec un soulagement sincère quils ont dû apprendre que l'ère des replis était terminée et qu'on allait se battre pour de bon, Boor vaincre.

C'est d'ailleurs ce qui s'est passé la nau dernière où, devant les nouvelles lignes anglaises, de terribles combats se sont livres à Neuve-Eglise et Wulvergheon, à Festubert, à Locon et à Merville. Partout, les Allemand., ont été rejetés et culbutés. Partout, le soldat anglais a montré qu'il a su faire siens les ordres du commandant en chef ; tenir jusqu'au dernier homme !

iLe cnême ordre du jour annonce d'ailleurs l'approche d.. puissantes forces françaises, venant au secours ; d'où il semble résulter que les Allemands, considérant eux-mêmes leur effort sur Amiens comme ayant échoué, transfèrent tout leur front d'attaque dans les Flandres. Pour que le gros des forces alliées les y suive, il faut que le généralissime ait été minutieusement renseigné sur les points où se trouvent les vraies concentrations ennemies. L'éta-major allemand ayant manqué son coup centre l'aile droite anglaise, s'en prend à l'aile gauche de nos allias et cherche à percer leur front entre la Lys et Ypres.

N'aiyant pu se frayer un chemin vers la Manche par la vallée de la Somme, il reprend l'ancien plan du kaiser et de feu Moltke n'atteindre Dunkerque et la mer du Nord.

Gageons qu'il ne sera pas plus heureux cette fois que dans la première partie de son offensive. Foch, l'homm<? de la Piave et de l'Yser, est un maître dans l'art de barrer la route aux Boches : il leur a fait user 110 divisions à vouloir inutilement faire une trouée soit sur Paris, soit sur Amiens. Il leur fera bien massacr-er les 90 qui leur restent a chercher le chemin de Calais..

Je n'insisterai pas sur ce qui doit, selon toutes probabilités, se passer après. Mais j'estime -que la. plus grande confiance en nos généraux s'impose. Certes, la terrible partie d'échecs qu'ils jouent a ses douloureux incidents : toute ville, tout village abandonne à un féroce ennemi nous fait saigner le cœur.

Souvenez-vous cependant de Joffre avant la bataille de la Marne. Combien de centaines de kilomètres carrés n'a-t-il pas évacués 1 Et pourtant, c'est à ce prix qu'il a sauvé la France, t'Entente ett on peut le dire, 1 humanità entière.. ,

Contenons donc notre angoisse et assistons impassibles aux horreurs du présent, le regard f ix<L.exclus]yement sur le proche avenir où luira-la victoire.

Le front français a été mouvementé, grâce à une brillante contre-attaque qui nous a rendu la totalité des ruines du village de Hangard, avec le cimetière. Ce succès a. son importance parce qu'il montre lincapaciie des Allemands à s'avancer vers Amiens par la vallée de la (Luce.

Cependant, dans l'acharnement de ce combat quelque peu isolé, il faut voir surtout une démonstration des Allemands qui cherchaient à "détourner* notre attention vers le front d'Amiens et à nous empêcher d'envoyer des réserves sur le front du Nord.

J'estime qu'ils ont aussi mal réussi au point de. vue stratégique qu'au point de vue tactique.

& *

S'il est un indice de la mauvaise humeur des Allemands et de leur inquiétude mal dissimulée, -c'est bien l'acharnement qu'ils mettent -4 vouloir endommager Paris, à semer les victimes parmi sa population civile. Canons monstres, raids -d'avions, - ils trouvent qu'il 'n'yen, a jamais assez pour assassiner. des femmes, et des enfants.

Et pourtant, combien ils se trompent, s'ils croient ainsi atteindre notre moral guerrier.

Oui, il est vrai que, dans chaque ville allemande bombardée par des avions alliés, il s'est produit des paniques irrésistibles. Mais qu'il y a loin de la platitude du Boche, insolent dans la prospérité, lâche devant le danger, à notre tempérament gaulois où la vue du sang et l'odeur de la poudre réveillent nos instincts combatifs, ne provoquent que colère, haine, soif de vengeance.

**

S'il est, pour le quart d'heure, un personnage embêté, c'est bien l'empereur Charles I.

Czernin est arrivé à Vienne, Czernin qui, à force d'impudente arrogance dans les démentis, cherche à sauver la face du maître, tout en couvrant sa propre canaillerie. Mais tout cela est si enfantin qu'on en hausse les épaules dans le monde entier. Et gare à la riposte : car qui peut savoir ce que notre Quai d'Orsay lui tient enraie en réserve 7 Cependant, Guillaume gronde furieusement tandis que l'impératrice Zita et l'archiduchesse mère Marie-Josèphe supplient l'empereur de jeter Czernin et toute l'alliance pardessus bond et de faire la paix.

Mais il est trop tard : il faut que les destinées des Habsbourg, comme celles des Hohenzollem s'accomplissent.

FORTIS.

Le général Sarrail

PARIS 13 avril. — Le général de division Sarrail est placé dans la 2° section de réserve du cadre de l'état-major général.

LE SURSIS DE BOLO

DEPOSITIONS DE JOURNALISTES

PARIS, 13 avril. — M. Mouthon, directeur adjoint du, Journal, a terminé, hier aprèsmidi, sa déposition commencée la veille devant le lieutenant Jousselin au sujet des réyélations de Bolo.

M. Dumesnil, directeur du Rappel, a déposé ensuite.

LE CONDAMNÉ CONTINUE SES

REVELATIONS

PARIS, 13 avril. — Ce matinf le lieutenant D'ousselin a interrogé Bolo, qui continue ses révélations touchant les personnalités avec qui il a été en relations.

- L'officier rapporteur a interrogé Mme Bolo-Muller, déjà entendue ces jours derniers, lui demandant certaineis précisions concernant les déclarations" faites par son mari.

Les Affaires à l'Instruction

L'AFFAIRE JEAY-TREMBLEZ

PARIS, 13 avril. — Dans l'information de l'affaire Suzy Depsy et compagnie, les accusés Tremblez et Jeay ont été amenés devant

le lieutenant Gazier, qui a reçu leurs déclarations au sujet de la somme de cinq mille francs provenant d'un chèque de 25.000 francs délivré par l'agent allemand Bettelheim à Jeay, au nom de Tremblez, et que celui-ci a prétendu ne pas avoir touchés.

Canons à longue portée

LE BOMBARDEMENT CONTINUE

PARIS, 13 avril. — Les canons boches ont recommencé hier le bombardement de la région parisienne. (Les Parisiens conservent leur calme habituel, continuant tranquillement à vaquer à leurs occupations.

Un Obus a éclaté dans une courette, encadrant une chapelle, une ambulance et une école. Aucune victime, pas -de dégâts.

Un obus a littéralement arraché une maison de cinq étages. L'obus a éclaté au cinquième étage, pulvérisant le mobilier des locataires qui n'étaient pas chez eux ; trois passants ont été légèrement blessés par la chute des pierres dans la rue.

Un autre obus, crevant la toiture d'un bâtiment à rez-de-chaussée appartenant en partie à un café-restaurant, a lait de gros 1 dé.gâts : deux consommateurs ont été grièvement blessés, une troisième personne a é3 légèrement atteinte.

Dans un quartier populeux, un obus, tombant sur le mur de séparation de deux immeubles à trois étages, a tué une femme qui se trouvait dans la chambre où l'obus a éclaté ; quatre personnes ont été blessées dont une grièvement-

Le président de la République et le général Dubail ont visité -dans le cours de l'après-midi le point de chute d'un obus qui est tombé dans un cimetière.

Un autre projectile est tombé en fin de -la journée dans une fabrique de cadres d'un quartier populeux ; deux femmes ont été blessées légèrement par des éclats de vitres ; les dégâts (matériels sont considérables.

Avions Allemands sur Paris

PARIS, 13 avril. — Une alerté d'avions a été jdonnée, hier soir, à 22 h. 10 ; elle a pris fin à 22 h. 55.

Au cours de leur raid, sur la région parisienne, les avions allemands ont lancé plusieurs bombes. On compte 11 tués et 50 blessés.

M. Poiix-aré, accompagné du chef de sa maison militaire, a visité les blessés et est allé s'incliner devant les morts.

LES VICTIMES

PARIS, 13 avril (Officiel). — Le nombre des victimes du raid de cette nuit s'élève à 26 morts,'dont 10 hommes et 16 femmes, et 62 blessés. -

QUELQUES DETAILS SUR LE RAID

PARIS, -13 avril. - Les journaux-,publient des détails sur les dégâts du raid de « Gothas » de la nuit dernière. Ils disent que, dans un rayon considérable, il n'est pas resté une vitre intacte. Près des points de chute, la chaussée et les trottoirs sont couverts de débris. Des arbres ont été arrachés ; une vespasienne a été renversée.

Près de l'un des immeubles sinistrés, une bombe a creusé un trou profond de trois mètres et large de deux mètres. Dans l'une des maisons touçhées, un incendie s'est déclaré, provoqué par la r-upture d'une conduite maîtresse de gaz. Une bombe est tombée de l'autre côté de la rue, causant de très nombreux dégâts.

Les maisons sinistrées ont été évacuées par leurs locataires, mais les habitants des immeubles voisins ont réintégré leurs appartements. Tout alentour des endroits bombardés, la foule, nombreuse, est maintenue pai des barrages de gardiens de la paix et des gardes républicains.

Ce matinales pompiers et les soldats ont continué activement le déblaiement des dénombres. Selon les déclarations du Laboratoire municipal, les projectiles lancés cette nuit par les Il Gothas » sont des torpilles analogues à celles qui ont détruit déjà un immeuble dans Paris.

LE CANON RECIDIVE

PARIS, 13 avril (officiel). — Le canon à longue portée a continué à tirer sur la région parisienne dans la journée du 13 avril.

Il n:y a pas de victimes.

nids Allemands sur l'Angleterre

PREMIERE ALERTE

LONDRES,, 13 avril. — Des appareils ennemis ont franchi, dans la soirée, la côte orientale et ont attaqué les districts de l'Est et du Centre.

Un ou deux avions ont pénétré plus loin à l'intérieur et ont jeté plusieurs bombes.

A (minuit le raid continue.

UN RAID PEU EFFICACE

LONDRES, 13 avril (Officiel), — Quatre dirigeables ont pris part au raid de la nuit dernière. Deux seulement ont pénétré de quelques milles dans l'intérieur. Un troisième a atteint le Midland et le quatrième est allé vers la côte du Nord-Ouest,. Tous voyageaient à une grande hauteur, semblant peu disposés à pénétrer dans les zones défendues.

Presque toutes les bombes sont tombées idans la plaine. Les dégâts sont peu considérables, sauf quatre maisons démolies dans un même endroit. Les détails concernant les pertes de vies humaines seront publiés ultérieurement.

LE CHIFFRE DES PERTES

LONDRES, 13 avril (Officiel). — Au cours du raid de la nuit dernière, deux hommes, deux femmes et un enfant ont été tués, et huit hommes, six femmes et un enfant ont été blessés,

:

En Angleterre'

LA CONSCRIPTION EN IRLANDE

ET LE SENTIMENT AMERICAIN

NEW-YORK, 13 avril. — Le World exprime les sentiments américains à l'égard des propositions de conscription obligatoire en Irlande.

Des centaines et des milliers d Amen<jp.ms, dit-il, sont en route vers le front, pour répondre à des appels entièrement pareils à ceux que l'Empire britannique va faire maintenant à l'Irlande.

Tous les Etats de l'Amérique ont des représentants à Washington, tout comme l'Irlande a des représentants à Londres. Aucun d'eux ne rejette ces mesures.

L'Irlande a des griefs, mais aussi des devoirs envers elle-même et envers le monde ; elle ne peut manquer à ces devoirs sans sacrifier tous ses amis et toutes ses sympathies.

LE SERVICE OBLIGATOIRE EN IRLANDE

LONDRES, 13 avril. — La Chambre des Communes a adopté, par 281 voix contre 116, la clause appliquant le service militaire obligatoire à l'Irlande.

LE CONCOURS DE LA NOUVELLE ZELANDE LONDRES. 13 avril. — On mande de Wellington (Nouvelle-Zélande) au T'mea :

Le premier ministre, M. Massey, parlant à la Chambre des représentants, a déclaré que le Gouvernement accélèrera l'envoi des renforts, qu'il ..embarquera des hommes plutôt que des marchandises, et que, si cela est nécessaire, il reculera la limite d'âge militai 64 revisera les exemptions.

t,

L'OFFENSIVE ALLEMANDE

0 0*

COMMUNIQUÉ

du Ministère de la Guerre

PARIS, 13 avril, 15 heures. — Au cours de la nuit, des contre-attaques menées par nos troupes dans la région de Hangard-en-Santerre ont refoulé complètement l'ennemi.

Nous tenons à nouveau ce village en entier ainsi que le cimetière. En outre des pertes qu'ils ont subies sans obtenir aucun résultat, les Allemands ont laissé entre nos mains Tj prisonniers dont 3 officiers. La lutte continue violente dans cette région. i Entre Montdidier et Noyon, bombardements assez vifs. Grande activité de patrouilles.

Nous avons fait une dizaine de prisonniers au Nord d'Orbillers-Sorel..

Entre la Miette et l'Aisne, deux coups de main ennemis ont échoué sous nos feux.

De notre côté, nous avons fait des prisonniers dans les secteurs Saint-Hitaire-Souain.

Reims continue à être bombardé par les Allemands. Une partie de la ville est en flammes. On s'occupe activement de circons.

crire le foyer d'incendie, malgré les rafales de l'artillerie allemande.

Dans la forêt d'Apremont, les Allemands ont renouvelé leurs attaques sur nos positions du Bois-Brûlé. Les troupes américaines de ce secteur, en liaison avec tes nôtres, ont combattu avec vigueur et brisé la plupart des tentatives ennemies. Sur un point où l'ennemi avait pris pied, il a été refoulé par notre contre-attaque. Le chiffre des prison.

niers faits depuis hier dépasse une quaran.

taine.

En Lorraine, nous avons réussi un coup de main dans la région d'Epéhy.

Rien à signaler sur le reste du front.

Le Communiqué Anglais

LONDRES, 13 avril, 15 heures. — Hier sof, un combat violent s'est engagé autour de

Heuve-Eglise et Wulverghem, A une heure tardive de la nuit, la lutte continuait encore.

Nous avons légèrement progressé près de

Festubert et fait quelques prisonniers.

Au début de la nuit, après un violent bom.

bardement, un assaut avec des effectifs importants a été lancé contre nos positions, à l'Est de Locon. L'ennemi a réussi à péneticr dans nos lignes sur certains points, mais il en a été chassé par une contre-attaque. Un second effort tenté par les Allemands plus tard, dans le même secteur, a échoué coinplatement.

Au cours des premières heures de la nuit, l'adversaire a attaqué également à l'Ouest de Merville, i mais il a été repoussé. Dans les autres secteurs du front du Nord.

la situation reste sans changement.

Une vive action locale a eu lieu hier^au Sud de la Somme, près de Hangard. Nos positions, dans lesquelles l'ennemi était parvenu à pénétrer, ont été reprises par une contre-attaque des troupes britanniques et françaises.

Au Nord de la Somme, l'artillerie allemande s'est montrée plus active.

Le Communiqué Américain

PARIS, 13 avril. — A 6 heures ce matin, l'ennemi a procédé à un fort bombardement du secteur américain au Nord-Ouest de Toul, suivi d'une attaque d'infanterie ouverte par des tirs de barrage. L'infanterie américaine a procédé à une contre-attaque et, en outre des pertes en tués et blessés infligées à l'en.

nemi, a capturé 36 Allemands, dont 5 uhlans Une seconde attaque de l'ennemi a eu lieu à 11 heures. Un vif combat a continué jusqu'au soir.

Tous les prisonniers avaient leurs musettes pleines, oe qui prouve que l'ennemi comptait s'emparer des premières lignes américaines et les occuper pendant quelque temps.

V oleiites attaques allemandes

sur le front britannique

(Note Havas)

PARIS, 13 avril. — La poussée allemande dans, les Flandres, commencée le 9 avril, continue avec une violence redoublée.

Il semble maintenant que le commandement ennemi consacre tous ses efforts et ramène toutes ses forces contre le front Nord Son objectif n'a pas varié, c'est toujours la, mise hors de cause de l'aimée anglaise qu'il poursuit.

La pointe sur- Amiens n'ayant pas abouti à couper nos alliés de leur base principale, le.

Allemands tentent maintenant de refouler le front anglais vers la mer du Nord. *

Nos alliés résistent avec une belle énergie aux assauts furieux que l'ennemi lance sans discontinuer entré le canal d'Ypres à Conimi.

nes et le canal de La Bassée, avec dès ef-i fectifs sans cesse accr-us.

Aux deux ailes, la situation paraît être stabilisée ; toutefois, à leur aile gauche, les armées britanniques, dont les lignes, depuis l'évacuation d'Armentières, formaient un sail-, lant dangereux JL Ploegstf ert-, ont rament leur position plus à l'Ouest, vers les lisiètef.

(Te Neuve-Eglise. j Ce recul apr-oduit surtout un centre d" combat à l'Ouest de la, ligne Armentières-Es taires;

Les troupes des généraux von Stetten-, von Karlowytz, dépassant Steenwerk, ont poussé aujourd'hui jusqu'aux abords Sud-Ouest de nhilleul, Où la lutte se poursuit très chaude ie long de la voie ferrée.

Plus au Sud, ils sont parvenus jusqu'à NeufBerquin, où on se bat .encore, et ils ont occupé Merville, sur la Lys, à six kilomètres à lrOuest d'Estaires.

Au Sud de la Lys, les troupes du général von Bernhardi, qui avaient franchi la Lawe, ont avancé vers la rivière la Clarance, mettant ce front sensiblement à l'alignement de Meurville.

A l'heure actuelle, le front de nos alliés suit, du Nord au Sud, une ligne convexe qui, partant à l'Ouest d'Hollebeke, - Neuf-Berquin, atteint le point le plus avancé à Merville ; de là, il s'infléchit vers le Sud-Est par Pa caut, Locon, Festubert, pour rej oindre enfin Givenchy..

En somme, il n'y a pas la une situation qui ne puisse se rétablir. La cohésion des troupes britanniques n'est nullement détruite ; le .chef unique du commandement interalié saura prendre des mesures propres à éviter toute rupture dans J'armée alliée, le développement même pris par la bataille nécessitant une prompte intervention.

Il n'y a donc aucune r-aison de perdre confiance, car, dans cette gigantesque bataille, les fluctuations locales ne comptent guère ; ce sont les derniers coups seulement qui portent.

L'éliat-majÓt allemand, par le fait même de rextejision progressive qu'il a donnée au frontJ" de bataille, a fait une singulière dépensede forces. Déjà, en trois semaines d'offensive, il a engagé 110 divisions, c'est-à-dire plus de la moitié çles troupes dont il dispose sur le.front occidental et qui sont approximativement évaluées, à 200 divisions.

Comme il s'agit,. en. définitive, dans cette crise .décisive, de rester, lu-sqn-iau bout le plus fort, -en faee; d'Hindenburg le général Foch économisant ses soldats, attend son heure.

Pour retenir l'attention du côté français, les 'Allemands ont mené simultanément une fOifte attaque au Sud de la Somme,, entre le village de Hangard et le hameau de Houges, à un kilomètre au Sud-Ouest, sur la route d'Amiens à Noyon.

Après une journée d'efforts, l'ennemi est parvenu à prendre pied dans Hangard, où un corps-à-corps acharné s'est produit ; mais Houges lui est demeuré complètement interdit.

M. CLEMENCEAU AU FRONT

PARIS, 13 avril. — M. Clemeflceau, prési-

! j dent du Conseil, est parti dans la soirée de jeudi pour les armées. Il est. rentré hier au soir, après avoir visité les généraux Foch et Pétain, ainsi que les troupes britanniques.

Le ministre de la Guerre s'est rendu dans les charbonnages de la région de Béthune et de Bruav. Diverses mesures d'ordre militaire ont * été décidées et sont en cours d'exécution.

ORDRE DU JOUR DE SIR DOUGLAS HAIG

LONDRES, 13 avril. Le maréchal 6ir Douglas Haig a adressé l'ordre du jour suivant à ses troupes :

« Officiers et soldats de l'armée britannique en France et dans les Flandres,

« Voici trois semaines que l'ennemi a commencé de formidables attaques sur un front de 50 milles. Son but est de nous séparer des Français, de saisir les ports de la Manche et de détruire l'armée britannique. -Il a déjà lancé cent dix divisions dans la bataille et saicfifié avec une impitoyable obstination la vie de ses soldats. Il n'a encore fait que peu de progrès vers son but. Nous en sommes redevables à l'énergique résistance et à l'abnégation de nos troupes.

« Les mots manquent pour exprimer l'admiration que j'éprouve pour la splendide conduite de tous les officiers et soldats nri tanniques dans ces circonstances des plus difficiles. Beaucoup sont aujourd'hui fatigués; a ceux-là, je dirai que la victoire sera du côté qui tiendra le plus longtemps. L'armée française se porte rapidement à notre aide,

*

eu forces considérables, pour combattre jusqu'au bout. Notre seul devoir : nous devons tenir sur chaque position, jusqu'au dernier honuoPas de retraite ! Pénétrés de la justice cicnotre, cause et n'ayons aucune autre alternative, il "LI' que nous luttions -j usqu'au tout.. De la conduite de, chacun, en ceae heure civ'.iq.e, dépendent a s^: ai lté de nos forces et la liberté de l'humanité. »

LE « TI-MES » COMMENTE

L'ORDRE DU JOUR OU MARECHAL -

LONDRES, 13 avril. — Le Times, commentant roidre du jour du maréchal Douglas Haig, dit : :

Les graves et émouvantes paroles du maréchal Douglas Haig soulignent la nature de la crise qui se développe rapidement en France ; elles sont destinées à inspirer nos courageuses troupes, qui luttent avec ténacité, pour chaque pied de terrain, contre dcj masses énormes. Elles doivent être prises a cœur par tous les hommes et toutes les femmes des Iles Britanniques et leur faire comprendre qu'aucun sacrifice ne peut être trop grand s'il permet de prêter toute l'aide possible aux braves qui, nuit et jour, luttent contre les hordes allemandes.

Malgré lavance au delà d'Armentières, il esi encore trop tôt pour affirmer que la poussée directe vers les ports de la Manche soit devenue l'opération principale. En effet-, l'ennemi est toujours massé sur la Somme oi nous devons nous attendre à une nouvelle ruée. C'est sur les ailes que nous avons les traits les plus encourageants. La lutte y a été tiès vive, mais les ailes tiennent.

Un incident di asiatique montre l'opiniâtreté de la lutte sur la rivière la Lawe. Là, les états-majors de deux de nos brigades - om pris part a la lutte, le fusil à la main, tandis qu'un général menait ses plantons au combat.

Le maréchal Haig a dit : a Chacun d'entre nous doit continuer à se battre jusqu'au bout, dans cette crise où se jouent nos destinées. » Tel doit être, en effet, notre mot d'ordre à tous. (juelq e violente que soit la ruée, nous sommes convaincus que nos héroïques soldats, aussi bien que les Français qui volent à noire aide, auront le dessus et garderont les côtes de France inviolées.

L'HEROÏSME DES TROUPES ANGLAISES

LoNDHES, 13 avril. — Le correspondant de guerre, M. Percival Philippe, télégraphie le

12 avril :

Aucune armée n'a jamais été appelée à subir des coups plus violents ou à essayer d'accomplir une tâche plus difficile que celle de défendre actuellement notre front Celui-ci a été modifié, mais n'a pas pu être 'rompu. Nos troupes se sont repliées en ré sistant avec une obstination acharnée, faisant payer cher à la sixième armée allemande chaque pouce de terre qu'elles abandonnaient.

Entre Wyscliaete, sur les falaises de M.

sines et le canal de La Bassée, quelques vingt-huit divisions allemandes pressent le front britannique qui protège Béthune, SaintVenant, Bailleum et notre grand saillant au delà d'Ypres. Les Allemands n'ont pas pu suivre leur programme primitif de succè,, grâce à la résistance et à l'opposition des régiments britanniques, car nous savons par les documents dont nous nous sommes emparés qu'ils s'attendaient à atteindra Givenchy et Festubert le premier jour et Béthune letsecond jour. Pourtant nous tenons encore Givenchy et Festubert.

Au cours de la nuit les Allemands ont amené de nouvelles troupes et de l'artilleris et, comme on s'y attendait,. l'attaque a été reprise aujourd'hui à l'aurore avec une grande intensité.

A l'Est de Bailleul, notre ligne a été re.

formée afin de faire face au dernier déve loppement de la journée, mais nous tenons toujours les falaises de Messines.

Les montagnards écossais de la cinquante-unième division avaient à lutter contre des forces presque-quatre fois supérieures Ils ont brisé l'attaque derrière Vieille-Chapelle avec une obstination remarquable, contre-attaqué sans avoir été renforcés, repris les postes qu'ils avaient perdus-et ténu leur ligne intacte sous tous les coups de marteau qu'ont donnés les troupes d'assaut allemandes.

L'ennemi a essayé en vain de forcer la division à se disséminer en petits groupes isolés. Quelques hommes ont été coupés du reste mais ont réussi toutefois à retrouver leur chemin tout en combattant.

il n'y eut jamais résistance plus belle, plus obstinée depuis le début de la bataille Il y a eu un grand nombre d'actes héroïques accomplis par des bataillons du Nord qui pourront être racontés plus tard. l'a poste près de Vieille-Chapelle a combattu pendant plusieurs heures sans recevoir de secours. Les troupes anglaises s'accrochant avec non moins d'obstination à la portion qu'elles occupaient sur un large front ont combattu contre des forces supérieures f.t au moins aussi grand et il est à espérer que leur identité pourra aussi bientôt être révélée.

Partout on entend les mêmes récits de vaillants exploits.

LE GASPILLAGE DU MATERIEL HUMAIN

LoNDHES, 13 avril. - Le correspondant de l'Agence Reuter écrit : Les Allemands ont lancé fleurs divisions contre les troupes britanniques, ce qui est une preuve évidente de l'intention de l'ennemi de détruire la

puissance combattive de l'armée britannique.

En résumé, les Allemands, dans un effort suprême pour forcer la décision, gaspillent leurs effectifs d'une manière hors de toutes proportions avec les pertes des Alliés.

Les renforts envoyés sur la ligne de feu pour renforcer les effectifs réduits des divisions allemandes éprouvées, compœllnJeut déjà un nombre considérable de jeunes gens de la classe 1919 allemande et il faut se rappeler que l'appel de la classe 1920 a déjà commencé il y a un mois.

LES BATAILLONS FRANCO-CANADIENS

LONDRES, 13 avril. — On mande de Toronto (Canada) au Times :

Parlant à Montréal, le député Perth a fait l'éloge du rôle courageux joué par les bataillons franco-canadiens sur la Somme, où les Français du Saint-Laurent ont fait preuve d'une valeur au moins aussi grande que celle des autres troupes.

Ce que disent les critiques militaires

PARIS, 13 avril. — Du lieutenant-colonel

Rousset, dans la Liberté :

La manoeuvre que l'ennemi dessine, à laquelle il consacre des forces énormes, a manifestement pour but de prendre à revers les forces alliées qui s'étalent d'Ypres à la mer. A ce premier objectif s'en ajoute un autre, qui est de s'emparer des charbonnages de Béthune. Enfin, la direction de Calais est également visée.

Malgré toute leur fermeté, nos "alliés britanniques plient sous l'avalanche. La situation est sérieuse, mais peut toujours se rétablir. L'avance allemande est lente, pénible, coûteuse. L'ennemi, tout en poursuivant sa course à la mer, ne paraît pas .abandonner ses visées sur Amiens.

Du Temps :

Il n'est plus possible de prétendre que la bataille que les Allemands livrent dans les Flandres à l'armée britannique est une simple diversion destinée à attirer nos réserves dans le Nord, et que l'objectif reste Ami-ens. Nos Alliés ont à lutter contre une très forte partie des armées que les Allemands ont sur le front occidental. Comme nous l'avons déjà dit, il est urgent d'aller à leur aide.

L'exposé sommaire que nous avons fait des combats livrés entre Ypres et Béthune ne laissent aucun doute sur les intentions de l'ennemi de refouler vers le littoral les troupes britanniques, ffinçaisers et belges qui se trouvent entre Bailleul et Nieuport.

SUR LE FRONT ITALIEN

Communiqué officiel

.Ro!\Œ, 13 avril. — Sur l'ensemble du front, actions d'artillerie intenses et prolongés en-

tre 19 lac de Garde et la Brenta.

Nos patrouilles ont été particulièrement actives dans la région du mont Grappa. Elles ont capturé du matériel et des prisonniers au Nord de Cortellazo. Par un coup de main heureux, des marins et des « hardis » ont détruit une petite garde ennemie et ont ramené une dizaine de prisonniers.

Un avion ennemi a été contraint d'atterrir par un aviateur anglais près de Oimadolno.

L'Entrée en Guerre des Etals-Unis

REPONSE DE M. WILSON

- A M. CLEMENCEAU

PARIS, 13 avril. - Le président Wilson a repondu ainsi au télégramme de M. Clemenceau, à l'occasion de l'anniversaire de l'entrée en guerre des Etats-Unis :

« Washington.

« Monsieur le Président.

« J'ai reçu avec le plus grand plaisir et hautement apprécié votre aimable et généreux meesage. Je me réjouis de voir si ad- mirablement interprétés, par un homme qui connaît bien l'Amérique, l'esprit qui nous anime et le but que nous - poursuivons.

« Je crois pouvoir vous affirmer qu'un tel hommage fortifiera la résolution do la démocratie des Etats-Unis pour la défense des droits de tous les autres hommes libres.

« Les' Etats-Unis resteront associés au peuple de France qu'ils admirent tant et pour lequel -leur admiration n'a fait que croître au cours de cette guerre, où le peuple français donne au monde l'exemple de son esprit de vaillance et montre une énergie qui ne connaît ni découragement ni peur.

« Le plus cordial salut du peuple américain va, avec le mien, à travers l'Océan aux braves camarades avec qui nous luttons en commun.

« Signé : WiLson. »

AUX ÉTATS-UNIS

LES TRANSPORTS DE TROUPES

S'ACCELÈRENT

WASHINGTON, 12 avril. — Les départs de troupes américaines pour l'Europe dépassent le ehiffre espéré par le Gouvernement.

Les moyens de transports sont plus que suffisants. Les dispositions prises sont mises en exécution avec une facilité qui exclut tout retard. Un sentiment d'optimisme général domine, en ce qui concerne les trans-

ports.

UNE REPONSE OFFICIELLE

A LA PROTESTATION HOLLANDAISE

WASHINGTON, 13-avril. — Le secrétaire d'E4at M. Larising a fait une réponse officielle et publique à la protestation des Hollandais, concernant la saisie des navires. En voici ie résumé :

« L'acte est justifié par Ues us'ages internationaux et l'avis des juristes ; mais le Gouvernement n'invoquera pas la question légale, -en répondant à l'accusation que il'A mériquê a détenu des navires. »

M. Lansing a déclaré que les approvisionnements en charbon ne permettaient pas de répondre aux besoins urgente nationaux. Las chargements demandés concernaient principalement les céréales dont les stocks sont très faibles. Ces expéditions auraient mis fin au relâchement des importations de produits alimentaires en Allemagne.

Les navires restaient dans l'inaction, puisque les armateurs refusaient tous d'autres chargements.

- M. Lansing rappelle que la Hollande, ta pressionnée par les menaces allemandes, n'a pas rempli les engagements de l'accord conclu le 25 janvier 1918 avec Ige Etats-Unis L'Amérique combattant pour assurer le triomphe de la démocratie, doit avoir la 'bre disposition des navireè. La réquisition sera avantageuse .pour les armateurs.

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Un Grèce

APPEL D'OFFICIERS DE RESERVE

ATHÈNES, 13 avril. — Un décret appelle sous les drapeaux les officiers de réserve de l'artillerie de la classe 1906. Ils devront rejoindre le 22 courant.

DINER ROYAL EN L'HONNEUR DU

MINISTRE DE FRANCE

ATIICNES, 13 avril — Le roi a donné hier soir un dîne" en l'honneur- de M. de Billy, ministre de France. Ont assisté au dîner : MM. Yenizelos, Politis, ministre des Affaires Etrangères, l'amiral Coundouriotis, ministre de la marine, et le haut personnel de la légation.

- La Lettre de Charles 1er

GUILLAUME REPOND A CHARLES

BALE, 13 avril. — On mande de Vienne : Le kaiser a adressé à l'empereur Charles un télégramme disant :

« Reçois mes chaleureux remerciements pour ton télégramme où tu repousses les assertions du président du Conseil des mi..

nistres français, relativement ù l'AlsaceLorraine, et où tu fais ressortir la solidarité d'intérêts qui existe entre nous. A mes yeux, une pareille assurance de ta part était absolument inutile, car je n'ai pas douté un seul instant que tu n'aies fait tienne notre cause. Nous avons le' devoir d'attaquer et de battre nos ennemis sans aucun égard, sur jtous les théâtres de la guerre. a

SINCERITE DE L'EMPEREUR, CANAILLERIE DE CZERNIN

ZURICH, 13 avril. — Une personnalité très au courant des choses de la double monarchie et de la Cour de Vienne, a fait au Pays des déclarations 'tendant à montrer la sincérité de Charles I et la canaillerie du comte Czernin.

La personnalité en question rappelle qu'à son avènement, Charles 1 a' tenté de s'affranchir de l'emprise prussienne et de rendre à la monarchie sa traditionnelle politique étrangère. Il y était encouragé par les siens, l'impératrice Zita dont on connaît les sentiments à l'égard de la France et l'archiduchesse Marie-Josèphe, mère de l'empereur, eceur du roi de Saxe, pays qui ne bouderait pas une Autriche puissante et capable de s'opposer à la tyrannie prussienne.

Le chambellan comte Conrad von Berclitold avait rêvé une Autriche odnt il serait le Metternich.* En outre de ces influences, il y avait l'esprit propre de Charles I, une pacifique de tempérament, qui était devenu un pacifiste de cœur devant -les horreurs de la guerre.

En 1916, déjà, le prince de Bourbon-Parme avait été chargé (j'aller supplier le pape d'ii.lervf,qij.r. Benoît XV répondit alors qu'il

se souciait moins des intérêts de TA'utriche que des désirs de l'Allemagne- Les porte-paroles de la Cour de Vienne n'ont pas cessé depuis le nouveau règne, de fatiguer Rome, Washington et Londres. Tous, notamment le comte Andrassy. se faisaient forts d'obtenir de l'Allemagne la désannexion de l'Alsace-Lorraine.

La lettre de Charles 1 parlait ou ne parlait pas de l'Italie. C'est un point à priser, car il y avait une entrée en matière pour les négociations, dans la question du Treutin, que l'Autriche avait déjà consenti à abandonner conditionniellemeiit. Et l'autour de ces déclarations conclut :

« Charles 1 a été sincère ; la canaille est le comte Czernin, homme du « Drang nacii Osten », des aventures olientales, de la politique de magnificence, encouragé par l'Al- lemagne, toujours méfiante et à l'intervention de laquelle il doit prottâMement soi maintien au pouvoir.

LA SKOUPTCHINA SERBE CRIE :

« CZERNIN MENT ! «

CORFO-c, 12 avril. — En séance de la Skouptchina, le député Trifeovitch a inter.

pellé sur le discours du comte Czernin.

Le président. du Conseil a répondu qu'il avait démenti les assertions du ministre autrichien, en ce qui concerne Ja Serbie, dès qu'il en avait eu connaissance. M. Pacnitch a déclaré aussi que le comte Czernin n'avait jamais proposé de "paix à la Serbie, et que, d'ailïetu s, ces proposivùms n'auraient pas'été àuwptée!».

A plusieurs reprises, Me discours du président du Conseil a "été sbuligné par les cris de l'Assemblée, qui vociférait : « Czernin ment 1 »

DANS LA PRESSE ITALIENNE

ROME, 13 avril: — Commentant la lettre de l'empereur d'Autriche, la Tribuna dit :

« Nous croyons qu'on n'a jamais vu de cas semblable : un empereur réduit à mentir d'une façon aussi enfantine et se voyant infliger un démenti honteusement à la face du monde, de ses alliés et de soi-même; fera-t-il lui, le geste de continuer à mentir? »

Le Corriere d'Italia fait remarquer que la polémique entre le comte Chemin et M. CLv menceau prend, par le fait des publications d'aujourd'hui, une tournure dramatique. -

OUI

L'ANARCHIE RUSSE -

SOCIALISTE ROUMAIN TUÉ

ZURICH. 13 avril. — Les juornaux berlinois apprennent de Bucarest que le fameux leader socialiste roumain Rakowski a été tué récemment en Russie dans un combat entre révolutionnaires et contre-révolutionnaires.

OPERATIONS ALLEMANDES EN FINLANDE STOCKHOLM, 13 avril. - Suivant le Stoc' kholm TidningM, le .général Mannerheim a transporté son quartier général au front de Karelie. Il prépare nn mouvement convergent avec les troupes allemandes débarquées entre Helsingfors et PétrograQe, pour couper la retraite aux troupes rouges vers la Russie et les cerner entièrement.

TANT QUE LES ALLEMANDS RESTERONT

EN FINLANDE.

VASA, 13 avril. — Le bureau de la presse finlandaise déclare que tout le temps que les troupes allemandes resteront dans le pays, e Gouvernement garantit l'inviolabilité des représentants diplomatiques et consulaires, ainsi que les vies et propriétés des' 'étrangers.

LA QUESTION ESTHONIENNE

STOCKHOLM, 13 avril. — Suivant une information de source autorisée, le Conseil de la noblesse de l'Esthonie aurait demandé au Gouvernement estbonien de contrac- 10 ter une alliance étroite avec l'Allemagne.

Par contre, le Gouvernement allemand a refusé de laisser entrer en Allemagne les délégués du Gouvernement- provisoire issus du suffrage universel et qii réclament l'indépencVmce complète.

L'AVENIR DE LA FINLANDE

TOKIO, 13 avril. — Plusieurs chefs dit mouvement ouvrier se sont 'réfugiés déjà à Pétrograde.

Selon les déclarations d'une personne du pa;rti blanc, reproduites par le Politiken, les troupes blanches, appuyées par des contingents allemands, entreront à Pétrograda vers le let juin.

La Finlande conservera, toute la région conquise sur la Russie et deviendra Hmi.

trophe de l'Allemagne, qui, après l'annexion de l'Esthonie, doit s'étendre jusqu'à la région de Pétrograde.

La Finlande agrandie sera. gouvernée par un prince allemand. Elle deviendra ainsi laplus grande puissance baltique après l'Allemagne. Enfin. l'Allemagne recevra un port sur l'Océan glacial ou sur la mer Blanche.

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,- LA PAIX ROUMAINE

LA SIGNATURE DU TRAITÉ RETARDÉE

ZURICH, 13 avril. Suivant les journaux de Berlin, la signature de la paix avec la Roumanie est moins prochaine qu'on ne l'avait espéré ; la conclusion des négociations est retardée par ce fait que M. Margliiloman devina prolonger son séjour h Jassy de quelques jours, avant de retourner à Bucarest. D'autre part, von Kuhlmaïïta et lie comte Czernin sont retenus à Berlin et


à Vienne pour les raisons que l'on sait: ils en profiteront pour discuter avec leurs Gouvernements certains points encore en suspens du traité avec la Roumanie

En Suiiss©

- LE 1er MAf

GENÈVE, 13 avril. — Pour la première fois, le Conseil fédéral a déclaré que le 1er mai serait jour férié ; les écoles seront fermées.

ainsi que les bureaux des administrations communales. -

LA GUERRE SOUS-MARINE

CROISEUR ALLEMAND COULE

STOCKHOLM, 13 avril. - Le croiseur allemand « Rheinland » a heurte uno mine devant les îles Aland.

Suivant les informations parvenues au Social Democraten, le croiseur aurait coulé aussitôt.

Au Jour le Jour

Cela pleut, les restrictions &n voici de nouvelles qui vont ton-t-ber, car, hélas 1 ô coil-

fitures 1 vous aussi aurez bientôt vécu.

Heureusement nous restent les fromages, en guise de consolation ; en effet, ainsi que l'Echo le précisait hier, tous hommes maries ont droit au fromage, aussi bien qu'à la poire. Il n'y a que les célibataires endurcis qui vivent au restaurant, à qui le fromage passe devant le nez. S'ils y veulent goûter, il faut qu'ils se mettent dans un petit coin, chez eux : mais au dessert, point.

Quant aux confitures, nous pourrons nous en régaler jusqu'au 15 mai. Tel est le délai fixé pour l'écoulement des stocks. Mais la fabrication des produits où il entre du sucre est d'ores et déjà interdite. Il n'y a d exception que pour les sirops et limonades.

Ce 15 mai est d'ailleurs une date fatidique.

Chocolats et le reste des articles déjà prohibés peuvent être vendus jusque-!^, sou& reserve qu'il est defendu d'importer aussi bien qut de fabriquer. Il s'agit seulement de permettre aux négociants de se défaire de leurs approvisionnements.

Ainsi, pour cet été, il n'y aura pas d'autre dessert que les fruits frais. Heureusement, la maison en est proche et, en attendant, nous avons les dattes, les amandes, raisins secs et pruneaux.

N'importe ; tout cela met quel, que eha:r¡gement dans nos habitudes de table. Mais qui voudrait s'arrêter à ces petites privations, pourvu que nos poilus gagnent la guerre ?

Ils sont si beaux, nos poilus, si magnifiques. Jamais la gloire des armées, françaises ne resplendit d'un éclat comparable à celui dont elles brillent depuis le début de la grande offensive allemande. Sitôt qu'il y a péril pour les Alliés, ce sont nos bataillons qui fièrement répondent : présent ! et il suffit" de leur apparition sur le champ de bataille pour faire reculer le brutal et insolent envahisseur de notre belle terre de France, qu'il souille et salit.

Oubliem-t-on jamais l'épisode de ces deux héroïques divisions de poilus qui, débar.';:lm du train, se jettent droit suir quin/c divisions allemandes qui, irrésistiblement, progressent et, sans canons, rien qu'avec leurs mitrailleuses, les arrêtent, leur opposent un mur infranchissable et donnent le temps' à toute une armée de reserve de rétablir le combat ?

Nous nous consolerons de ne plus manger de confitures, en pensant à nos poilus.

SPECTATOR.

ECHOS

CONFERENCE SUR LA REVOLUTION RUSSE

M. le lieutenant Raymond Recouby, agrégé de l'Université, rédacteur ali- Temps et au Figaro, officier d'ordonnance du Gouverneur Général de l'Algérie, donnera une conférence mercredi 17, à 5 heures, au foyer du Théâtre. Municipal, sous les auspices de M. Jonnart. gouverneur général, et sous la présidence de M. Ch. de Galland, maire d'Alger.

- Sujet de la conférence : La Révolution russe racontée par un témoin, ses causes, ses*" conséquences, ses enseignements.

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CONCERT MARIO-WEBER

MM. Mario et Weber, de l'Opéra Municipal, sollicités par leurs nombreux amis, ont bien voulu organiser un concert dit 20 au 25 de ce mois et dont nous donnerons incessamment le programme ainsi que la date exacte.

Ce con-cert aura lieu dans la salle de l'Excel, sior et on trouvera les cartes Maison Collin, « Musique » et Maison Sauvagé, 30 rue d'Isly.

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M. Victor B. Dejean

Chirurgien-Dentiste, 1, rue Charras, se voit obligé d'annoncer qu'il ne reçoit autant que possible que sur rendez-vous. Cependant, en xas d'urgence, prière de s'adresser de préférence entre 8 et 9 h. et 1 et 2 h. Téléph. 28-46.

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POESIE ET MUSIQUE

Notre jeune concitoyen et ami, M. Henry Marcel, qui s'annonce comme un poète de beaucoup de talent, vient de publier un fort joli sonnet, d'une forme impeccable : « Finale D, pour lequel M. B. Bals a écrit une très intéressante musique.

Nous prédisons à cette œuvre le plus vif fuccès.

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LE GENERAL VON HUTIEH

L'homme que le kronprinz avait chargé de rompre notre front dans la direction de Paris, le général von Hutier, est d'origine française.

La Kœlnische Zeitung, du 5 septembre 1917, publiait sur la famiile du général, ces intéressants détails :

< « Son grand-père, Jean Hutier, mourut en 1864 avec le grade de capitaine dans l'arasée impériale française. Son père prit du service dans l'armée prussienne et, devenu commandant du 9e bataillon des pionniers de Brandebourg, fut anotbli « le 16 juiin 1870 », c'est-à-dire à la veille de la guerre. »

Il y a- beaucoup de sujets allemands qui sont de race française ; la révocation de l'Edit de Nantes, en 1685, a entraîné l'expatriation d'un très grand nombre de pro testants de France, appartenant surtout à la noblesse. Ils ont offert leur.épée au pays qui leur avait donné asile ; dans l'annuaire mjiâtaâre et naval allemand, les noms français sont très nombreux.

Mais ce fils et petit-fils d'un officier fran çais, tous dieux servant l'Allemagne contre leur ancienne patrie, n'ont point la même excuse que les descendants de ceux qui furent chassés eje France par l'intolérance du Rod-Soleil.

Société des Agriculteurs d'Algérie

M. le Président de la Société des Agriculteurs d'Algérie prie MM. les membres de vouloir bien assister à la réunion qui aura lieu le mardi 16 avril, à 14 heures 30, au siège de là Société, Palais Consulaire.

Ordre du jour : De l'opportunité de provoquer un Congràs des Associations agricoles on vue de rechercher en commun les solutions utiles aux questions suivantes :

1° Céréales. Moisson et vente ;

20 Vins et alcools. Exportation ou distillation ;

30 Tabacs. Réquisition ;

40 Transports intérieurs i

Transports par mer.

La Distillation des Fruits

Le public est généralement peu renseigne sur les mesures en voie de préparation qui peuvent porter atteinte à ses intérêts. On a l'habitude de le mettre en face du fait accompli, sans qu'on ait pris ni son avis ni même celui de ses représentants. Les fonctionnaires chargés de l'élaboration de ces mesures ont généralement une tendance a croire inutiles de telles consultations et ii s'estimer suffisamment renseignés ..par leur examen personnel ou la discussion' par leur avec les promoteurs de ces mesures et hors la présence des autres intéressés, des raisons données par ces seuls promoteurs.

Il en est heureusement qui préfèrent s'entourer d'avis avant d'asseoir leur opinion.

C'est à eux que je m'adresse, en même temps qu'au public.

Il y a peu de mois, les négociants -en vins demandaient' l'interdiction de la distillation du vin. Ils étaient, en apparence au moins altruistes et l'on pouvait croire qu'ils recherchaient une baisse du prix du vin pour le consommateur. :

Aujourd'hui, les mêmes négociants prônent la distillation du vin et viennent d'émettre un vœu tendant à ce que soit interdite la distillation des fruits. Le vin aurait le monopole de l'alambic.

Pourquoi cette volte-face Est-ce parce que l'altruisme de ces négociants aurait été déçu en constatant que les cours du vin se maintenaient à tel point que, même dans les petits villages producteurs, le litre se payait 20 sous.

Il parait que non, et certains prétendent que la première pensée des négociants en vins était dictée par leur désir de voir assurer le transport de cette marchandise au détriment des alcools et que, les besoins de la Défense Nationale et la rareté des moyens de .transport ayant rendu impossible la réalisation de leur désir, ils se sont subitement aperçus que le commerce sur du vin distillé valait le commerce sur du vin naturel et que, pour assurer à l'alcool tiré de la treille le maximum de moyens de transport., il n'y avadt qu'à faire interdire la distillation des fruits, daJttes, figues, caroubles, etc

Ils ont sans doute raison à leur point de vue.

Mais ils ne sont pas seuls en Algérie. 11 y a, après eux, ou même avant eux, tous les consommateurs, tous les autres négociants, tous les producteurs de fruits, et même les viticulteurs auxquels' leur projet pourrait nuire.

Et j'ajoute l'intérêt national qui commande que tous les fruits des dernières récoltes, conservés pour la distillation — et il y en a pour plusieurs millions — ne soient pas purement et simplement perdus, ce qui ne manquerait pas de se produire si la distillation en était interdite, puisqu'ils sont déjà impropres à la consommation. Qui oserait en Algérie approuver une mesure gé nératrice d'un tel résultat ? J'en appelle aux négociants en vins eux-mêmes.

Les négociants qui auront avancé les capitaux nécessaires pour la distillation des fruits, qu'il s'agisse d'achat de récoltes, de construction ou de location de caves, d'acquisition de matériel, ou d'autres dépenses, me paraissent avoir des intérêts respectables. Ils concourent, eux aussi, à cette activité économique qu'on veut, avec tant de raison, intensifier et qu'on encouragerait d'une façon curieuse, en annihilant tous les efforts et en ruinant tous ceux qui savent prendre une initiative.

Les indigènes du Sud continueraient sans doute à trouver dans leurs oasis des palmiers une ombre bienfaisante, mais je ne les vois pas satisfaits par cette seule protection contre un soleil trop ardent, et je pense que la politique, en dehors de l'humanité, nous donne l'obligation de leur laisser leurs moyens habituels de subsistance, dont ils seraient privés par l'interdiction de distiller les dattes, puisque l'écoulement de ce fruit sur l'échelle d'avant-guerre, est devenu impossible.

Les producteurs, français ou indigènes, des nombreuses régions algériennes où l'on récolte la figue seraient aussi gravement lésés. Et il ne paralt*pas nécessare de le démontrer, mais un fait vient de se produire qui donne une force singulière à ma thèse, et qui permet de mesurer les conséquences qu'aurait l'adoption du vœu des négociants en vins. A la suite d'autorisations, certaines quantités de figues ont été envoyées à Marseille, et cette ville en est si peu -encombrée que les expéditeurs ont dû demander des certificals «d'origine pour pouvoir les expédier en Angleterre. Qu'adviendrait-il donc des figues dont l'exportation est rendue impossible et de ceux, propriétaires ou ouvriers, qui les récoltent ?

Et propriétaires et main-d'œuvre sont d'autant plus dignes d'intérêt que les figuiers sont généralement comolantés dans des régions où le sol n'enrichit guère.

J'ai dit que les viticulteurs n'avaient pas intérêt à une semblable mesure. C'est qu'il v a une limite de prix qu'ils ne doivent pas dépasser sous peine d'être gravement mernrés pour l'avenir. Le vin n'apparaît déjà nlus sur certaines tables, car peu np ménages ouvriers peuvent en consommer ai7e prix pratiquas et il est à craindre que, cp irix baissant, la consommation reste longtemps réduite à raison des habitudes prises. De plus, il se pourrait bien que la gourmandise des négociants vaille aux produr teurs des taxes oui risqueraient de leur être nréiudiciables, On'on prenne garde, les moutons ne sont doux que iusqu'au moment où ils deviennent enragés, e.t l'on a trop pris l'habitude de considérer le con- sommateur comme un mouton facile à tondre.

Enfin, il ne faut pas oublier que les fruits distillés sont généralement de cmnlïfé î-nfrrieure et que, par suite, le consommateur ne souffre pas de cette distillation. Je suis donc convaincu que le Gouvernement. Général résistera à cette nouvelle demande des négociants en vins.

Je me permets de lui rappeler qu'il encourage la culture de la betterave nui enrichit an effet Ir, pays qui s'y adonnent et 011.P les négociants en vins ne tarderaient.

h solliciter l'interdiction de la divination -le, ce nrodnit, si une première satisfaction '■^ur était donnée. La logique le veut, car les m^mes raisons existeraient.

J. DUBLED.

ACHATS PAR L'INTENDANCE

des légumineuses en grains et céréales secondaires de la récolte 1917, ainsi que des sons

Les inquiétudes qui s'étaient manifestées au sujet du ravitaillement de l'Algérie en céréales ayant disparu, il a paru possible d'autoriser l'achat pour le service métropolitain d'1.1' ravitaillement des légumineuses en grains (pois, fèves et féverolles, gesces et garfallas) et des céréales secondaires (sorghas,» millet et alpiste) dont la colonie peut encore disposer.

Les achats seront effectués par les Commissions déjà chargées de l'achat des céréales dans les ports d'Oran, Mostaganem, Alger, Philippeville et Bône.

Ces Commissions réaliseront également l'achat des sons excédant les besoins de la colonie et <¥nt l'exportation par les particuliers a été interdite à compter du 10 avril courant.

Les achats de ces diverses denrées seront effectués dans la limite des quantités qui seront fixées par M. le Préfet du département.

Les Commissions recevront les denrées en gare du port d'embarquement et pourront au besoin traiter sur échantillons envoyés par. les vendeurs et sous réserve de conformité rigoureuse. Les offres sont reçues dès maintenant.

En considération du fait que les détenteurs actuels des légumineuses en grains et céréales secondaires sont pour la plupart des négociants ayant acheté ces denrées pendant que l'exportation était libre f? que les demandes du marché marseillais avaient provoqué, une hausse excessive, les prix d'achat du reliquat de la récolte 1917 ont été. ftxés à des taux exceptionnels qui ne sauraient être maintenus pour la prochaine récolte, alors que les producteurs pourront

livrer directement aux Commissions. Ces

prix (prix maxima s'appliquant à ia uemee de la meilleure qualité, rendue en gare du port d'embarquement, en sacs à fournir par l'Intendance) sont les suivants :

Pois chiches, 85 francs le quintal ;

Pois ronds, 110 fr. le quintal ;

Fèves et féverolles, gesces et garfallas, millet et alpiste, 60 fr. le quintal ;

Sorgho blanc (Daris, Bechna) , 40 fr. le q.; Autres sorghos (sorgho noir( sorgho à balais), 28 fr. le quintal.

Le prix d'achat maximum a été fixé pour les sons, dans les mêmes conditions, à 30 fr.

le quintal.

Les exportations de sons se trouvant sur les quais le 9 avril au soir pourront continuer jusqu'à épuisement, s'ils ont fait l'objet de déclarations de sortie enregistrées par le Service des Douanes avant le 10 avril courant.

Ravitaillement de rAlgérie

LA FICELLE POUR MOISSONNEUSE

L'Association coopérative agricole de l'Algérie a été avisée que le Gouvernement anglais, après avoir fait procéder au recensement des stocks de ficelle lieuse existant en Angleterre, et constaté que ces stocks étaient très insuffisants" pour les besoins britanni- ques, avait décidé de refuser des permis de sortie pour ce produit. -

Le Gouvernement généiral a été mis, par la Coopérative agricole, au courant de cette situation, qui est de nature à causer aux intérêts des agriculteurs algériens un préjudice d'autant plus grand que, par suite de la pénurie de la main-d'œuvre agricole dans la Colonie, les agriculteurs sont dans la nécessité de recourir, pour les moissons, aux machines dont le fonctionnement exige l'emploi de ficelles lieuses. Des démarches ont été immédiatement faites auprès de M. le Ministre de l'Agriculture pour qu'il intervienne de toute urgence à Londres en vue d'obtenir du Gouvernement anglais l'autorisation de sortie de g50 tonnes de ficelle sisal commandées par la Coopérative agricole à une maison anglaise.

Dans l'éventualité d'un refus formel du Gouvernement anglais, l'administration a lemandé à M. le Ministre d'examiner la possibilité d'autoriser la Coopérative agricole à s'approvisionner en France, pour une quantité de 250 tonnes. Depuis que l'Administration a ét,é saisie de ces demandes, M. Cosnier, commissaire général de la production agricole de l'Afrique du Nord et des Colonies, a fait connaître qu'il avait reçll l'offre de 800 tonnes de ficelle sisal, disponibles dans un délai de deux mois au prix de 500 francs net port Marseile, sans engagement. D'ores et déjà, l'Association coopérative agricole s'est inscrite pour 250 tonnes. L'Administration a fait part de cette demande par télégramme à M. Cosnier, en lui signalant toutefois la nécessité de recevoir cette marchandise fin mai, au plus tard. Dans le cas où le commerce désirerait, de son côté, mettre à profit les renseignements fournis par M. Cosnier, les négociants intéressés devraient indiquer sans retard au Gouvernement Général (Direction de l'Agriculture) les quantités qui leur seraient nécessaires et le délai de livraison.

M. Jonnart et les Fonctionnaires

(M. Jonnart, gouverneur général, a adressé la circulaire suivante à tous les chefs de services des administrations publiques algériennes avec ordre de la communiquer à leurs subordonnés :

fi J'ai été avisé à plusieurs reprises que dans plusieurs communes de la colonie l'harmonie est loin de régner entre fonctionnai res et que ceux-là mêmes qui devraient don-

ner à leurs administrés l'exemple de la concorde et de l'union sont au contraire, le> premiers à se livrer aux querelles. et discussions les plus regrettables.

« Je ne saurais vous cacher l'impression pénible que j'ai éprouvée d'un pareil état de choses. Au moment où tous les cœurs 3t tous les esprits devraient être tendus vers nos malheureux frères des départements envahis, vers ces admirables soldats qui défendent sur le front, "avec un héroïque courage et une énergie farouche, le sol de la Patrie contre le barbare envahisseur, il y a quelque honte à voir des Français investis de fonctions publiques, et qui devraient consacrer exclusivement leur temps et leurs forces à l'accomplissement de leur tâche, ou à des œuvres de solidarité nationale, se livrer à des disputes et des. cQnfJtts pour des causes futiles.

« Je suis disposé à sévir avec la dernière rigueur contre les fonctionnaires ou agents qui se trouveraient dans ce cas, je vous prie de vouloir bien par lettre circulaire adressée à MM. les sous-préfets, maires et administrateurs et chefs de service de votre parteme-nt, leur faire part de mes intentions bien arrêtées à cet égard.

« J'ai tout lieu d'espérer, au surplus, qu'un simple appel au patriotisme et au bon sens sera entendu et que jq n'aurai plus à constater des défaillances semblables à celles auxquelles je fais allusion.

« JONNART. »

TRIBUNAUX:

Tribunal Correctionnel d'Alger

ABUS DE CONFIANCE

Le 4 septembre dernier, à l'hôpital civil de Mustapha, un employé auxiliaire, Goujaru Charles-Eugène, 59 ans, chargé de r examen des malades à l'entrée, recevait parmi les filtrants, un indigène, Si Ahmed ben Alimei, qui manifestait le désir d'être traité en cab.net de médecine.

— Parfaitement, indiqua Goujard, je vais vous y conduire, mais il faut régler d'avance, c'est 240 francs.

— Les voici, répondit Si Ahmed, donnt,/.moi un reçu.

Goujard s'en fut en rédiger un qu'il rL.l!

au malade. Celui-ci était installé un moment après dans un cabinet particulier.

Quant à Goujard, il quittait l'hôpital le lendemain 5 septembre, laissant une lettre dajis laquelle il s'excusait de prendre un peut congé. Depuis, Goujart n'a plus reparu. Quelques jours après, l'économat faisait présenter à Si Ahmed ben Ahmed une quittance officielle ; le malade exhiba le reçu délivré par Goujard. Notre indigène fut stu péfait' quand on lui apprit que la somme par lui versée était allée garnir les goussets d an vulgaire voleur. ,

Le casier judiciaire de l'ex-préposé aux entrées est copieusement garni. On y relève trois condamnations pour vol et quatre condamnations pour abus de confiance, tout ce qu'il y a de mieux comme références !

Le Tribunal correctionnel, qui a jugé hier Goujard, l'a condamné par défaut à 2 ans de prison et 50 francs d'amende.

Aux Anglo-Maltais résidant en Algérie

J'ai reçu de Malte un appel urgent en faveur de c The Lady Methuen Distressed Families Fund ».

Cette Caisse a été fondée par Son Excellen- ce Lady Methuen, femme du gouverneur Jo l'île ae Malte, pour procurer des secours aux familles maltaises qui ont été réduites à la détresse en raison directe de la guerre. La misèrè et les souffrances, d'après les rapports, ont été, en plusieurs cas, très dures.

Beaucoup a déjà été fait pour y apporter du soulagement, mais il reste encore beaucoup à faire, et il a été décidé en conséquence d'adresser un appel aux anglo-maltais résidant hors de leur paj;:, natal.

La Colonie maltaise de la Tunisie a déjà contribué pour une somme de plus de 4.000 francs à cette œuvre si méritoire, et Lady Methuen espère avec confiance qu'une réponse également généreuse sera faite en Algérie.

Ce sera avec le plus grand plaisir que je réunirai et ferai parvenir à destination toutes les contributions qui pourront m'être confiées pour cette caisse.

Alger, le 9 avril 1918.

Le Consul Général, v Basil S. CAVE.

j La Houille en Algérie

DECOUVERTE DE GISEMENTS

A 15 KILOMÈTRES D'UN PORT DE MER

Une des questions et la plus intéressante à l'heure actuelle est la question des combustibles. On a dit pendant très longtemps qu'il était impossible de trouver de la houille en Algérie, et, voilà que l'on en découvre un peu partout..

Les premières découvertes furent des gisements de lignites. Vu le prix de l'extraction et la baisse des charbons avant la guerre, les recherches furent abandonnées ; mais, à l'heure actuelle, il n'en est plus de même : l'exploitation des lignites liaisse actuellement de beaux bénéfices.

Contrairement à ce que l'on croit, on en rencontre dans tous les anciens bassins tertiaires, et, pendant les quatre années au cours desquelles nous avons fait des travaux hydrologiques, nous avons recoupé des quantités de veines de lignites dont certaines avaient près de cinq mètres de puissance, notamment dans le bassin de l'Harrach et dans la plaine d'Eckmühl, près d'Oran.

Les découvertes des gisements d'HadjarRoum, de la plaine de Terni et de l'oued Allelah, par M. Ville, en l'année 1857, indiquaient d'une manière probante la possibilité de trouver des combustibles du genre lignite et houille dans le terrain tertiaire moyen de la province d'Alger et d'Oran, sur la ligne de contact du terrain secondaire.

Dans la dernière découverte qui vient d'être signalée, ce qu'il y a d'important, ce n'est pas la question de quantité, qui à l'heure actuelle est à déterminer, mais c'est surtout la qualité Nous n'avons plus là du lignite mais de la véritable houille que l'on peut classer, vu l'analyse et d'après la classification de Gruner, parmi les types de houille sèche à longue flamme.

Voici, du reste, l'analyse qui en a été faite à Paris :

Humidité, 0,398 ; cendres ferrugineuses, 2,10 ; charbon, 53,812 ; matières volatiles, 43,690 ; coke boursouflé ; pouvoir calorique, 7.601 calories.

- Si nous rapprochons ce pouvoir calorique de celui de la houille de Colomb-Béchar, nous remarquerons une différence de 500 calories seulement en moins.

Mais le rapprochement de ces gisements d'Alger et leur proximité d'un port de mer situé à 15 kilomètres compensent largement cette facile différence.

Ces gisements houillers se trouvent à Taher, à 15 kilomètres de Djidjelli, dans la tribu des Beni-Siar. D'après des renseignements que nous avons pu nous procurer, lors d'une expédition militaire dans ces régions, des maréchaux-ferrants de l'armée se servirent de cette houille pour chauffer leurs forges, pour le ferrage des chevaux de la colonne expéditionnaire. Les échantillons qiie nous possédons ont de prime abord l'aspect de l'anthracite et quelques-uns portent des.

empreintes de plantes fossiles.

Ces gisements se trouvent situés dans le Pliocène marin. Aux environs de ces derniers on remarque des schistes avec des traces d'huile minérale, ainsi que des bitumes et il ne serait pas surprenant dè trouver là par suite de sondages des nappes pétrolifères dans le genre de celles qui ont été trouvées au Sud de Relizane, à Messila, le facies du terrain permet de le supposer.

Quelle est l'importance de ces gisements eî.

quelle est leur étendue î c'est ce que l'on ignore. Quelques travaux de recherches peu importants ont été faits à une époque assez lointaine par des prospecteurs peu fortunés.

Une trace de galerie, un ccommencement te puits, c'est tout ce què l'on peut voir.

L'important de cette affaire c'est la qualité qui en dehors de la mine de ColombBéchar n'a encore été trouvée nulle part en Algérie.

Dans cette même région à Ferdjouah, par exiemple, on remarque à 3 kilomètres Ouest et à 12 k. au Sud de Mila. dans le terrain Suessonien, comme à Taher, des fissures remplies de bitume, enclavées dans des schistes plus ou moins chargés d'huile minérale. Une exploitation fut tentée en l'année 1876, mais faute de capitaux suffisants, les- travaux cessèrent. Il en fnt de mpmp a Rouarhed, situé à 20 kilomètres Ouest dê Mila, dans l'Helvétien, des lignites furent rencontrées dans les marnes helvétiennes.

Un sondage de 150 mètres fut foncé et arrêté faute de capitaux.

Actuellement, il n'en est plus de même ; la hausse des prix du charbon, sa rareté, la nécessité d'avoir- coûte que cmite dep "(lm- bustibles soit houille, soit pétrole, obligent à reprendre des études et des travaux de recherches, afin de doter l'Algérie et ta France du combustible dont elles ont besoin.

Henri MTYRAT. ingénieur.

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VOL DE SACS. — Des malfaiteurs se sont introduits la nuit dernière, après avoir fracturé la porte, dans le magasin du .marchand de sacs Belkacem ben Amar, 14, rue d'Oran, et y ont soustrait 130 sacs vides d'une valeur globale de

200 francs.

On recherche ces audacieux cambrioleurs.

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VOLEUR PINCE 1 — Le sous-inspecteur Lorgeas, de service sur les quais de l'arrière-port de l'Agha, a mis hier matin en état d'arrestation un charretier, Amada Mohamed ben Bousseda, 33 ans, porteur d'un couffin de charbon et d'un sac contenant 17 bondes en cuivre, dont il n'a pu indiquer la provenance.

Il a été écroué et sera présenté au Parquet.

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Savon Extra pur t BOUTON DOR s Ménagères, c'est le meilleur des Savons

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LA BETTERAVE. — Jeudis 18 avril, à 17 h. 30, réunion amicale des sociétaires, brasserie du Phénix, salon réservé.

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Apéritif aux fruits d'Algérie

SUPERPHOSPHATE

'Voir avis imnortant aux annonces)

Consulat Général d'Italie

Avis aux mobilisés

A la suite d'un accord passé entre les deux gouvernements les autorités françaises procéderont, de leur initiative, à partir du premier mai prochain à l'arrestation comme insoumis ou déserteurs, de tout Italien né entre le premier janvier 1874 et le 31 décembre 1899, qui ne pourra prouver d'être en règle aveo ses devoirs militaires.

Cette preuve ne pourra être fournie que : A) par la feuille bleue (non échue, bien entendu) d'exemption temporaire délivrée, dans l'intérêt de la défense nationale ou de services publics, par l'ambassade royale d'Italie à Paris.

B) par un certificat délivré exclusivement par l'autorité consulaire italienne d'Alger, de Bône ou d'Oran, constatant la situation régulière militaire du porteur. Ce certificat devra, en ce qui concerne les réformés, porter une date postérieure au 15 janvier 1918.

C) pour les militaires en permission, par la feuille de permission délivrée par leurs commandements.

Oejix. donc, qui ne sont pas pourvus dudit cer, «

tifioat consulaire, doivent s'empresser de le demander aux dits bureaux consulaires en indiquant leurs généralités complètes et envoyant, s'ils les ont, leurs pièces militaires; et les enrôlés qui ont déjà reçu l'ordre de départ doivent s'empresser de partir" à la date qui leur a été fixée.

Le délai maximum pour la révision générale des réformés étant déjà échu, on n'accepte plus de demande pour la visite médicale consulaire ; les retardataires devront passer le conseil de révision en Italie.

Le Consul général d'Italie prévient, enfin, les

intéressés que, sauf le cas d'erreur, il n'interviendra absolument pas en faveur des mobilisés régulièrement arrêtés, dont la garde et l'envoi à la frontière italienne sont confiés, d'après l'accord susmentionné, aux autorités françaises.

Amicale des Mutilés du département d'Alger

L'assemblée générale statutaire de l'A.M.A.

s'est tenue le dimanche 7 avril courant, ci; la salle du Conseil municipal de la ville d'Alger.

A l'ouverture de la séance, M. Privât, président, a adressé les condoléances des mu tilés : à Mme veuve Lagier, mère du camarade tout récemment décédé des suites de ses blessures ; à M. Chabassière, qui vient de perdre son beau-frère M. Coquant ; au camarade Bruneau. cruellement éprouvé .par le décès de sa. femme ; à M. Paysant, préfet honoraire, dont l'épouse vient de mourir après une longue maladie.

Puis il a adressé ses félicitations aux 24 sociétaires qui, au cours du trimestre écoulé, ont fait enregistré la naissance de leur enfant.

Il a manifesté son vif plaisir de constater que, depuis la dernière réunion, le nombre des membres actifs de la Société s'est accru de 122 éléments, celui des membres honoraires, bienfaiteurs et d'honneur, de 204.

A ce sujet, il tient à rendre hommage aux camarades Cifre, Ruer, Aquilina et Martin, qui ont puissamment contribué à ,augmenter l'effectif. Il signale tout particulièrement le camarade Cifre qui, en huit jours, a fait inscrire plus de 100 nouveaux adhérents.

Le président énumère ensuite les différentes manifestations auxquelles l'Amicale a pris part (Journée des Tuberculeux, Tombola de l'Armée d'Afrique, etc.), puis il fait un exposé des travaux du Congrès tenu à Alger le 24 février dernier, auquel toutes les Sociétés de l'Afrique du Nord avaient tenu à se faire représenter.

Il exprime sa vive satisfaction d'avoir provoqué ce Congrès, où s'est produit le premier contact des mutilés africains et d'où est issue la Ligue des Mutilés et Réformés de l'Afrique du Nord, organisme appelé à donner une impulsion nouvelle a.u mouvement des mutilés.

Il s'applique à marquer l'étroite corrélation de ce Congrès avec celui tenu à Lyon à la même date et où fut fondée l'Union Fédérale des groupements de toute la France, Fédération qui englobera toutes les Associations françaises de mutilés, réformés et anciens combattants.

Sur la proposition du président, une motion de félicitation est ensuite votée en faveur du camarade Lefèv.re, qui dirige avec une compétence et un dévouement de tous les instants les cours d'instruction générale organisés par l'Amicale.

M. Privat fait part de la cordiale réception faite par M. Jonnart, gouverneur général de l'Algérie, à la délégation de l'Amicale chargée d'apporter à4loo haut fonctionnaire le salut des mutilés.

M. le Gouverneur général a bien voulu accepter la présidence d'honneur de la Société, et c'est avec une véritable émotion qu'il a affirmé sa sympathie aux mutilés, déclarant que sa bienveillance et son appui seraient eu permanence au service de leur cause sacrée.

( Appl audissements. )

Le président fait connaître qu'il a été saisi par le Conseil d'administration d"un rapport dont les conclusions tendent à l'admission des réformés no 2 en qualité de membres actifs de l'Amicale.

La question est minutieusement étudiée et le principe en est admis à l'unanimité, au milieu d'ovations enthousiastes. Il est décidé que les réformés no 2 seront désarmais admis à l'Amicale des mutilés sous la condition qu'ils justifieront d'un séjour d'au moins 60 jours au front.

La séance est clôturée par un ordre du jonr de confiance adressé aux combattants qui, - avec le plus bel héroïsme, luttent pour le triomphe du droit et de la civilisation.

Société de Tir d'Alger

Concours dé tir au fusil de guerre

- Aujourd'hui dimanche, 14 avril, de 8 heures à 11 heures, dernière séance du concours de tir' réservé aux jeunes gens des classes 1919 et 1920.

En vue de déparJf ger, pour le choix des prix, les tireurs classés ex aequo, une série supplémentaire de cinq balles sur cible Union sera tir<fc», par chacun d'eux, le même jour, à 2 heures du soir très précises.

La distribution des récompenses aux lauréats classés dans les vingt premiers aura ensuite lieu à 4 heures. Les parents .des élèves sont priés d'y assister.

———s

Paiement des Allocations

Le Trésorier Général informe les intéressés que le paiement des allocations aux familles des mobilisés (période du 20 mars au 18 avril inclus) aura lieu à la Trésorerie Générale, rue de la Liberté, le matin de 8 heures à 11 heures et le soir de 1 heure 30 à 3 heures 30, aux jours indiqués ci-dessous.

Par suite des échéances de fin de mois, les paiements seront suspendus pendant la journée du 30 avril.

16 avril 1918, du no 1 au no 1.700 ; 17 avril, dil no 1.701 au ne 3.400: 18 avril, du ne 3.401 au no 5.100 ; 19 avril, du no 5.101 au no 6.800 ; 20 avril, du no 6.801 au no 8.500 ; 22 avril, du no 8.501 au no 10.200 ; 23 avril, du no 10.201 au no 11.800 ; 24 avril, du no 11.801 au no 13.400 ; 25 avril, du no 13.401 au no 14.900 ; 26 avril, du no 14.901 au no 16.200; 27 avril, du no lh.201 au no 17.500; 29 avril, du no 17.501 au no 18.700 ; 1er mai, du no 18.701 au no 19.800 ; 2 mai, du no 19.801 au no 20.900 ; 3 mai, classes de l'active : 1911, 1912 ; 4,.mai, classes de l'active : 1913, 1914 ; * mai, classes de l'active : 1915, 1916 ; 7 mai, classes de l'active : 1917, 1918.

Les paiements non effectués aux dates indiqué fs i-dessous seront reportés au lundi 13 mai 1918.

La Vie Sportive

COUPES DU C. R.

Les matches d'aujourd'hui

Un régal, un véritable régal attend aujourd'hui, au Champ-de-Manœuvres, les sportifs en général et les amateurs du, ballon rond en particulier.

En effet, trois grands matches sont inscrits au calendrier du comité directeur. Tous trois seront différents d'aspect et d'autant plus intéressants que nos meilleurs footballers y prendront »part.

R.S.A.-G.S. — Cette partie sera sûrement la plus intéressante de la journée. Le R.S.A. mettra en ligne son équipe habituelle, c'est-à-dire un onze homogène dont certaines individualités sont de véritables virtuoses. Le team du G.S. maintenant bien en forme essayera très certainement de renouveler sa victoire de dimanche dernier sur les Provençaux mais sa ligne d'avants extrêmement mobile, parviendra-t-elle à franchir l'infatigable ligne intermédiaire de nos universitaires?. et obligera-t-elle la défense du R.S.A.

à s'employer à fond ? Des fois. je ne sais.

Le trois c'est la surprise, je me tais.

A.S.M.-A.S.S,E. — L'A.S.M. qui est revenue d'Oran avec une mi-victoire tâtera Saint-Eugène.

Si son onze parvient à imposer son jeu — vitesse et dureté — il sortira vainqueur. Dussat peut dormir sur ses deux oreilles, la ligne d'avants des faubouriens est plutôt faible. Je prévois toute la partie se jouant dans les buts de Rousse.

Joulain et Frouzi pourront-ils résister aux assauts des mintpensiers ? La clef est là.

A.S.A.-O.H.D. — Les deux équipes sont formées en majeure partie de militaires et sont sensiblement égales. L'O.H.D. voudra effacer le forfait de dimanche dernier et pour cela fera tous les efforts pour gagner le rang auquel il peut prétendre. De son côté l'A.S.A. semble avoir retrouvé sa carburation. Ses chasseurs se maintiendront-ils sous le feu des batteries de HusseinDey ! Et ceux-ci résisteront-ils aux charges de ceux-là !. Un match nul est probable.

En résumé attendons-nous, à trois matches des plus disputés, qui seront l'occasion de hoT' football. et c'est l'essentiel. L. DEVEY.

Dernière Heure

L'Offensive Allemande

LE COMMUNIQUE FRANÇAIS

PARIS, 13 avril, 23 heures. — Bombarde.

mente réciproques sur quelques points au Nord de MOIItdfdier, notamment dans la région de Cantigny et de Grivesnes.

A l'Ouest de Lassigny, nos troupes ont pro.

nenoé une attaque sur les bois au Nord-Ouest (fOrvillers-Sorel. Sur un front de 1200 me.

tres etlviron, nous avons réalisé une avance de plusieurs centaines de mètres en profon.

deux et fait un certain nombre de prison.

niers.

Dans le secteur de Noyon, des troupes 9P*«, ciales d'assaut, qui s'étançaient à t'attaqua

de nos positions, ont été prises sous nos feux avant d'avoir pu aborder nos lignes et ont subi un sanglant échec.

Assez grande activité d'artillerie à la cote

304, aux Eparges et en forêt de Parroy.

Journée calme partout ailleurs.

AVIATION. — Dans la journée du 12 avril.

notre aviation, profitant du beau temps, a déployé une grande activité sur l'ensembla du front et notamment dans les régions de la Somme et de l'Oise. Nos équipages de chasse ont effectué plus de trois cent cin qante sorties et livré cent.vingt combats.

Huit avions ennemis ont été abattus, vingttrois autres sont tombés dans leurs lignes avec de graves avaries. En outre, cinq bal.

Ions captifs ennemis ont été incendiés et cinq autres, percés de balles, ont du êtra précipitamment ramenés au sol.

Notre aviation de bombardement a fait également ses preuves dans la journée au 12 et dans la nuit du 12 au 13. Au total, quarante-huit mille kilos de projectiles ont été lancés au cours de ces expéditions au..

quelles a pris part l'aviation italienne. Les gares de Jussy, de Ro"e, de sainl-Quentln.

de Nesles, de Ham, de Guiscard et de Noyon.

les voies ferrées, les cantonnements et - ne nombreux convois dans ces régions, ainsi que les gares de Hirson, de Laon et de Mont..

cornet, ont été copieusement bombardes, un a constaté plusieurs incendies et des expl.

sions.

, LE COMMUNIQUE ANGLAIS

LONDRES, 13 avril, 23 heures. - A la suif du 'combat d'hier soir, aux environs de Neuve-Eglise, l'ennemi avait réussi, re9 une lutte prolongée, à pénétrer dans le v ilage. Ce matin, une vigoureuse contre-att.

que de nos troupes l'en a chassé. Un certain nombre de prisonniers, dont un chef de bataillon, sont restés entre nos mains. Plus tard, une autre attaque tentée par l'ennemi a été repoussée.

Au cours de la matinée, plusieurs attaques ont été lancées par l'ennemi, sans aucun succès, contre différents points de notre front.

Au Nord* du canal de La Bassée, trois attaques tentées contre nos lignes au Sud Ouest, à POuesf et au Nord de Merville, nt été chaque fois repoussées, après de v combats, ainst qu'une autre, au Sud de e.

teren.

Quatre attaques successives contre nos positions au Sud-Est de Bailleul n'ont pas obteinu plus de résultat. Au cours de ces nombreuses attaques, l'ennemi a subi de loud pertes.

Cet après midt, une vigoureuse attaque en_.

nemie s'est développée' entre les rivières la Meteren et la Becque, au Sud-Ouest de weteren et de Wulverghem. De vifs comoax sont en cours sur tout le front.

Sur le reste du front, aucun incident lm, portant à signaler.

LE COMMUNIQUE BELGE

Le HAVRE, 13 avril. — Au cours de ces deux journées, l'activité de l'artillerie a été «noyei nement intense, Nous avons bombarde westende, Lege, Slype, Schverbakke, les illstolla' tions et les communications adverses a fEst de Wulpen, Furnes et Etesendamme.

-0

Sur le Front des Balkans

COMMUNIQUE FRANÇAIS

SALONIQUE, 13 avril. — Deux coups de

tentés par les Bulgares pendant la nuit, 1 U11

sur te front italien, l'autre entre les lacs, ont été repoussés.

Pendant la journée, actions réciproque» d'artillerie,daris la boucle de la Cerna et a la région de Monastir, à l'Ouest de DoarrI et dans la région de Guevgueli. Notre. artll- lerie lourde a exécuté avec succès deS tirs de destruction méthodiques..

Les aviations alliées ont exécuté de nnm.

twcttx bombardements dans les lignes enne.

mies.

COMMUNIQUE ANGLAIS

SALONIQUE, 13 avril. — Le corps royal d'aviation a exécuté une attaque contre - la gare d'Angista et a causé des dégâts considerables sur les voies ferrées. A leur retour, ros appareils ont abattu un aéroplane ennemi sur ries environs d'Orfano.

Nous avons attaqué les tranchées bul.

gares, au Nord-Est du lac Doiran. NOUS avons fait des prisonniers et infligé des h tes à l'ennemi..

Nos aéroplanes ont coopéré aux opérations contre les emplacements des canons enn et contre l'infanterie ennemie. Le 11 avrl, nos aéroplanes ont bombardé la gare Ide Porna. Nous avons constaté que toutes

bombes jeâées ont éclaté dans ou tout près des bâtiments da la gare..

des bâtiments de la gare.

La Lettre de rEmpereur Chartes

ECHEC A UN EMPEREUR FAUSSAIRE

PARIS, 13 avril. — On nous communique

la note officielle suivante :

« Il y a des consciences pourries. Dani l'impossibilité de trouver un moyen de ^I^i ver la face, l'empereur Charles tombe p des balbutiements d'homme confondu. Le voilà réduit à accuser son beau-frère de fe..

en fabriquant de sa propre main un te e de mensonge.

« Le document original, dont le te a été publié par le Gouvernement françaIS, 8 été communiqué en présence de M.

Cambon, secrétaire général du mmisiere des Affaires Etrangères, et délégué par ie ministre à M. le Président de la K®PUD"" que qui, avec l'autorisation du prince, ett a transmis la copie à M. le Présidepnt cbz Conseil.

« Avec M. Ribot lui-même, le prince s'en est entretenu en des termes qui n auraierre pas eu de sens si le texte n'avait pas été celui publié par le Gouvernement français. -

lit, N'est-il pas d'évidence qu'aucune conver..

sation n'aurait pu s'engager et que M. le Président de la République n'aurait meme pas reçu le prince une seconde fOIS, 51 celUIci, d'initiative de l'Autriche, avait été porteur d'une pièce qui contestait nos drons, au lieu de les affirmer ? Telle que nous l'avon citée, la lettre de l'empereur Charles a eta montrée par le prince Sixte lui-même a des chefs d'Etat.

« D'ailleurs, deux amis du prince peuvent en attester l'authenticité, en particulier celui qui l'a reçue du prince pour la copier. »

-

LA GUERRE SOUS-MARINE

UN SOUS-MARIN DEVANT CASTELLORIZO

SALONIQUE, 13* avril. — Un sous-marin allemand a commencé, dans la matinée du 10 avril, à bombarder la petite île de Castellorizo, qu'occupent nos marins de la division de Syrie. Mais, très probablement atteint par le feu des batteries de l'île, l'ennemi s'est éloigné, après avoir tiré sept coups de canon seulement.

Un avion survolait Castellorizo au même moment et il y jetait deux bombes. La veille, un autre avion ennemi était venu au-dessus de l'île, sans doute pour reconnattre les objectifs à abattre.

Pour les changements d'adresse, nos abonnés sont priés de nous adresser l'ancienne tande et - rt,50 en timbres-poste, pour fraie d'impression des nouvelles bandes.


Dans les Départements

(DE NOS CORRESPONDANTS)

Département d'Alger

BLIDA

La kermesse de la Ligue de l'Enseignement. —

Rappelons que c'est cet après-midi que la Ligue do l'Enseignement offre sa kermesse au jardin Billot. Les organisateurs se sont ingéniés à compo1er un progrîwnpie d'attractions qui seront fort goûtéee des visiteurs; si le soleil veut bien se mettre de la partie, cette fête, donnée dans un cadre des. plus jolis, obtiendra un vif succès.

Tous nos concitoyens savent que parallèlement Itix groupements nés de la guerre, la Ligue poursuit discrètement son œuvre de bienfaisance; sans distinction' d'origine, ni de confession, elle distribue chaussures, vêtements, livres, cahiers aux enfants pauvres de nos écoles; le prix de ces objets et fournituri s a triplé et les besoins n'ont pas diminué, au contraire. Il importe dans ces conditions que les efforts et le dévouement des dirigeants de la Ligue soient aidés et encouragée.

Nous comptons pour cela sur le grand cœur de la, généreuse population blidéenne. — B.

MARCHÉS D'ALGER

Le Maire nous communique la mercuriale ci.pres :

(Journée du 13 avril 1918)

Marché aux poissons. - Vente au détail : Allachefl et sardines, le kil., 0,80; Raies, 1,50; Crevettes, 2,50; Merlans, 3.

Marché aux légumes et fruits. — Prix moyen de la vente au détail : Artichauts, l'un, 0,05; Carottés, le paquet, 0,20; Choux, l'un, 0,40 à 0,60 ; Choux-fleurs, l'un. 0,90; Epinards, le fjaquet,, 0,15 ; Navets, le paquet, 0,20; Oranges, la douzaine, 0,90 à 1,20; Petits pois, le kil., 0,40 à 0,50; Pommes de terre, le kil., 0,600 à 0,70; Salades, l'une, 0,10; Tomates, le kil., 2; Topinambours, le kil., 0,55.

ÉTAT CIVIL

naissances du 12 avril 1918. — Soler Julie. —

Garcia Suzanne. — Anton André. — Gomès Henriette. — Roma Jean.

Naissances du 13 avril 1918. — Garcia Raymond.

— Tomas Françoise. — Di Pizzo Louis. — Hadjadj Julia. — Thiriet Edouard. — Laudi Emilienue. — Abela Paul. — Carrière Henri. — Temime Roland. — Yàffi Mireille. — Depeille Evelyne.

Décès du 4 avril 1918. — Zaragoza Maria, Veuve Giovani, 72 ans. — Averous Pierre, 67 ans. —

Dat Jean, 51 ans. — Borrely Pauline, Veuve Buret, 80 ans.

Décès du 13 avril 1918. - Massei Roch, 45 ans.Giacomazzi Jeanne, célibataire, 17 ans et demi.

;.Palisser Irène, épouse Garcia, 44 ans; — Milhe Joseph, 88 ans. — Journet Félix, 3 ans.

Publications de mariages. - Gouillon François, mobilisé, et Barbe Jeanne. - Seror Messaoud, militaire, et Smadja Fortunée. — Bosch Jean, mobilisé, et Ripoll Andrée. — Lameta Albert, mobilisé, et Anciaux Virginie. — Mari Joseph, militaire, et Gandia Rosa. — Berthault Eugène, mobilisé, et Falzon Louise. — Chevalier André, lieutenant de vaisseau, et Bechon Madeleine. —

Cremades Emilio, maréchal-ferrant, et Ballester Adela. — Poumaroux Charles, mobilisé, et Corjon Berthe. —■, Cortes Antoine, mobilisé, et Baruteu Lucie - Sebastia Vincent, mobilisé, et Colomina Dolorès, — Leluc Henri, mobilisé, et Mercadier Elise. — Pons Sébastien, plâtrier, et Roger Jeanne. — Driguez Mimoun, mobilisé, et Lachkar Fortunée. — Blang André, mobilisé, et Legal Adeline. — Broc Sébastien, cuisinier, et Hustin Germaine. — Benabda Rabah, chaouch, et Zoubida bent Abderhaman. — Costagliola Gaetan, voilieiv et Megliore Rose. — Meola Mathieu, pêcheur, et Schiano Angèle. — Benkeried Ahmed, marchand de tabacs, et Aleman Joséphine. — Mayer Jean, mobilisé, et Rasetti Lucie. — Ruffieux Arthur, représentant de .commerce, et Colas Georgette. — Richomme Paul, représentant, et Romano Françoise. — Bouveret Louis, ,voyageur de commerce, et Guyot Blanche.

r ■ 1 On s'abonner l'ECHO D'ALGER, dans tous les bureaux de Poste, sans aucuns frais.

LES SPECTACLES

OPERA D'ALGER

Semaine de clôture de la saison lyrique. Location ouverte à partir de 10 heures pour les rayonnants succès. Aujourd'hui dimanche, à 2 heures, dernière matinée : LA JUIVE, grand opéra en 5 actes d'Halévy. Les charmantes Magne (Rachel), et Dubois (Eudoxie); MM. Perrens (Eléazar), Delpany (Brogni), Francès (Léopold), Renoir et Garcia.

Aux premier et 3* actes: La Valse des Buveurs et les splendides divertissements: Mlles Denis, Prué et les ballerines.

Le soir, à 8 heures: LE CHEMINEAU, le ma.

gnifique opéra en 4 actes de Xavier Leroux: MM.

Weber (Le Chemineau), Rocca (Toinet), Garcia (François), Delpany (Maître Pierre), Mmes Magne (Toinette), Dubois (Aline), Sauveur; MM. Renoir et Sauveur.

Demain lundi (hors abonnements): LA TOSCA: Mlle Charney, MM. Rocca, Weber, Garcia et Larie ; LES NOCES DE JEANNETTE: Mlle Dubois et M. Renoir. Le ballet - de - Faust.

NOUVEAU - THEATRE]

Aujourd'hui, en matinée à 3 heures, L'ENLEVEMENT DE LA TOLEDAD avec la gracieuse divette B. Delimoges qui a obtenu encore hier soir un gros succès.

Ce so^'r, pour la dernière fois dans la saison : LE JOUR ET LA NUIT. Nous aurons le plaisir d'entendre la charmante divette Suzanne Brévil dans le rôle de Manola.

CASINO MUSIC-HALLJ

Aujourd'hui. dimanche, matinée à 2 h. 30, et soirée à 8 h. 30. Adieux de de Rocroy, et dernières représentations de ;

LA VERTU DE CÉLESTIN

Vaudeville en un acte

Succès de Mag'Lère, Sandrey, Mo-Ni-Ka.

Location chez Poinsot, 28, rue Bab-Azoun.

CINEMA-OLYMPIA

Direction Pierre BAUDET

Aujourd'hui, à 4 h., grande matinée, et en soirée, à 9 h., dernières représentations de ?

Une Idylle au Pays du Feu

Comédie dramatique en trois actes

Du premier épisode de:

Suzy l'Américaine

Sous la griffe du fauve interprété par l'admirable artiste Miss Walcantp qui, dans le tôle de Suzy, dépasse en hardiesse Protéa.

Suzy l'Américaine

est un grand drame d'actualité qui découvre les menées de l'espionnage boche en Amérique.

Demain lundi: Programme exclusif: Les Mystères de Paris. Troisième épisode: La Coualeuse.

et la Chouette, et l'Ame du Bronze, film national qui sera donné en entier (2.600 m.).

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Les Mystères de Paris à l'Olympia

Troisième Episode :

LA COUALEUSE et LA CHOUETTE

Mise au courant des faits qui se sont passés dans l'auberge de l'Ogresse, l'aventurière Sarah Seyton s'efforce aussitôt d'exploiter la rage impuissante du maître d'Ecole et lui propose l'assassinat de Rodolphe.

Le Chourineur avait tout entendu et, heureux, il avait avisé Rodolphe à qui il dévoile le complot et l'adresse de Sarab Seyton.

Rodolphe charge le Chourineur de donner un

l'endez-vous à l'assassin pour lui proposer de oevaliser sa propre villa dans l'espoir de se saisir du sinistre bandit. Mais l'affaire ne va pas toute- serle car le maître d'Ecole pour opérer seul et garder le produit du vol précipite Rodolphe dans la cave de l'auberge et tente de le noyer en ouvrant une écluse qui donne sur la Seine.

Aidé de la Chouette il tente le cambriolage, mais surpris par Murph les bandits sont garottés par le Chourineur et obligés d'avoir où se trouve Rodolphe. Le Chourineur se précipite au secours du prince qui est sauvé. Le coup du maître d'Ecole est manqué et c'est à son tour de rendre* compte au prince Rodolphe de tous ses attentats et de ses crimes.

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