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Titre : L'Aurore : littéraire, artistique, sociale / dir. Ernest Vaughan ; réd. Georges Clemenceau

Éditeur : L'Aurore (Paris)

Date d'édition : 1912-08-19

Contributeur : Vaughan, Ernest (1841-1929). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32706846t

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32706846t/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 24412

Description : 19 août 1912

Description : 1912/08/19 (Numéro 5384).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k753072m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/02/2011

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Pans et Département* : S Centime* ABONNKMEîV'X'N

Pari) Départements

3 mois..... Efr. » 5 fr. 75 1S fr. »

6 mois 9 fr. 50 11 fr. » 34 fr. »

1 »n.. 18 fr. > 20 fr. » 48 fr. »

LES AMH0BOa« SONT RKCtJ*» ;

« L'OFFICE D'ANNOHCES. 10, P!ac«de la Bouru, Mil

et aux bureau da j«krul II, rua Hotrc-Dame-dM'Viotoir^s, PAUS

L'AURORE

Politique, Littéraire, Sociale

tundi .19 Août 1912. — «

QUINZIEME ANN^E >

Marcel BROSSÉ

Directeur!

ADMINISTRATION ET RÉOACTIOR

18, rue ïotre-Dame-des-YictoireB, Paija

Tétéphsne f Numéro <02*56 Apni* minuit : I59"8H - - Adres»e> télégraphique : AURORE-PARIS

Aujourd'hui

Courses k Deauville, h deux heures (con- sulter nos pronostics).

Hier

Le u Conde », 6 bord duquel se trouve M. Raymond poincarè, a lait savoir par t*M- graphie sans til qu'il se trouvait dans les parages du Grand-Belt.

— X —

A Lantrec Tarn), M. René Bernard, sous- secrétaire d'Etat aux Finances, a présidé à l'inauguration d'un buste de la République.

—-x—

A Spa {Belgique), ont été données de grande» fetes à roccasion de l'inauguration d'un monument à l'a mémoire du célèbre compositeur Meyerber.

-~X-

L'empereur François-Joseph d'Autriche a célébré dans la plus grande intimité, en son palais de Vienne, l'anniversaire de ses qua- tre-vingt-deux ans.

AU MAROC

L'abdication de Moulaï-Hafid ne pou- vait manquer de donner un regain d'au- dace aux agitateurs qui troublent le Ma- roc. Dans la region de Marâkech, le pré- tendant El-Heiba, fils du fameux Ma-el- Ainin, dont on n'a pas oublié les « hom- mes bleus 5J, poursuit son chemin vers la capitale du Sud. Marakech est menacé, et, déjà, la population européenne a quit- té la ville. Le prétendant ne serait plus qu'à une quarantaine de kilomètres de la cité où s'était installé, avant de marcher vers Fez, le sultan d'hier, Moulaï-Hafid. Le cakl El-Glaoui a bien juré qu'il ar- rêterait El-Heiba et qu'il se chargeait de k faire rétrograder. Mais, jusqu'ici» s « professes semblent n'avoir guère eu de résultat pratique. Les tribus qui s'étaient jadis mises à la suite de Moulaï-hafid grossirent les forces du nouveau préten- dant. Il ne faut pas se dissimuler que la situation, sans être le moins du monde grave, peut justifier certaines inquiétu- des.

Les agitateurs ne sont pas seulement dans le Sud, Ils tentent de rassembler une harka pour recommencer une attaque contre Fez. Il en sera longtemps ainsi, si l'Espagne ne se décide à agir dans sa zone, constamment ouverte à tous les fauteurs de désordre. La zone espagnole constitue un refuge permanent pour les révoltés : parmi eux, le roghi des Fichta- 1 a, associé aux Beni M'Tir. Quand le ro- ghi constate que ses suivants sont fati- gués il se retire tranquillement dans la zone espagnole, où il se « refait », pour venir de nouveau troubler notre territoi- re. La situation sciait plus tard intena- ble si le gouvernement espagnol ne sa- vait pas, comme nous le faisons dans no- tre zone, pourchasser les rebelles. Ce se- rait l'ordre compromis à perpétuité. Le gouvernement espagnol répond qu'il ne peut rien avant que la frontière soit définitivement délimitée. C'est là la rai- son des conversations de Madrid, qu'il est vraiment temps de clore une bonne fois.

II ne faut toutefois pas exagérer le pé- ril. Tout d'abord, on devait s'attendre, après l'abdication d'Hafid, à une agita- tion. Les marabouts qui parcourent cons- tamment l'intérieur y propagent les faus- ses nouvelles. Ils auront joué de l'abdi- cation de l'ancien sultan, assurant à leurs adeptes que son successeur, Moulai- Youssef, s'était, pour être proclamé, livré à nous corps et âme. En prévision de dé- sordres possibles, le général Lyautey a formé, sur les confins de la Chaouia, une colonne d'observation relativement forte» commandée par le colonel Man- gin. Le prétendant n'ira certes pas jus- que là. Mais il est bon de prendre ses précautions. En somme, il ne faut pas être surpris outre mesure de cette agita- tion. Le généra! Lyautéy saura certaine- ment y faire face. Le nouveau maghzen lui est tout dévoué. Il n'a plus à redoute* le double jeu que jouait peut-être Mou- lai-Hafid, et que ne jouera certainement pas son successeur. La pacification ne se fera pas en un jour. Mais elle se fera, et c'est pour cela qu'il nous faut, malgré tout, avoir confiance.

MAXIME VUILLAUME.

ECHOS

LA TEMPERATURE

A Perte, il a plu une partie de la journée d'hier. Le vent prend it nouveau de la force des régions ouest. La température est un> peu lour de et orageuse.

Ailleurs. te vent souffle d'entre sud et ouest .mu- nos côtes de la Manche et de l'Océan ; il est assez fort au pas de Calais, faible des ré- gions est en Provence. Des pluies, sont tombées sur l'ouest et le nord do l'Europe : en France, il a plu nu cap 6 ris-Nez, a la pointe Saint-Ma- thieu, à Brest, à Cherbourg, à Bordeaux et à Lyon.

La température a monté dans la plupart de nos régions : elle était hier matin de 7 à Ar- khangel, 12 à Bélfort, 14 a Paris, 18 à Biarritz, 19 û Marseille, 24 à Alger, 13 au puy de Dôme, 10 au Ventoux. \ nu pic du Midi,

En France, des pluies sont encore probables; la température va rester sensiblement la mi- me,

— x —

Marocains en France

Tous les Marocains qui viennent en France ne s'y comportent pas semblablement.

C'est ainsi que nous pouvons trouver dans les feuilles de l'époque des détails pleins de Sâveur sUr le s?jour de Ben-Aïcha, venu à {Paris pour négocier le mariage de son maî- tre Ismael avec la princesse de Conti, fille jdc Louis XIV-

: Beaucoup plus tard El-Mokri mendataire 'des sultans Abd-el-Aziz ■ et Moulaï-hafid fit épreuve d'une très grande faculté d'assimila- tion aux moeurs occidentales

Voilà enfin le sultan lui-même, — ou le sultan d'hier, mais c'est tout comme —• voici comment il quitta Marseille, c'est tin avant-

gout de ses futurs agissements. A moins que... a réflexion,., les conseils...

Avant le départ du train un quémandeur fit remettre une supplique à Moulaï-Hafid ; il fut heureusement inspiré et se vit octroyer deux louis; une Jeune fille s'avança et lui remit un bouquet ; l'ex-sultan la remercia et lui fit re- mettre quatre louis ; la jeune fille rougit, bal- butia, remercia, mais il fallut tout de même qu'elle passât par la volonté de l'ancien mo- narque et finit par empocher avec joie la man- ne inattendue. Moulai-Hafid remit enfin au préfet. i.ooo francs, destinés au bureau de bien- faisance.

Les ,6o.ooo francs dont il fut tant parlé n'y suffiront pas.

— x—

Le Verger du Luxembourg

Grâce à l'habileté des arboriculteurs com- mis à sa surveillance, il n'aura pas eu trop à souffrir des vicissitudes de la saison.

Un des spécialistes de l'endroit s'est expri- mé ainsi à l'un de nos confrères i

— La récolte sera aussi abondante que les autres années, nous dit le jardinier préposé 4 la garde et aux soins du verger. Si un arbre rap- porte moins que l'année dernier a, un autre, en revanche sera plus productif. Ainsi, les branches de ce magnifique poirier que vous voyez là ont rapporté l'année dernière, 1.200 poires; cette année, e^es en ont une trentaine à peine.

Mais, d'un autre côté, nous aurons beaucoup plus de Beurré-Dumont, de Beurré-Bachelier, de Bergamote-Esperen, de Nouveau-Poteau... Nous avons îci quatre cents espèces de poiriers, et cinq ou six espèces de pêchers, et a peu près quarante de vignes. Quant aux pommiers, j'ou- bliais de vous dire qu'ils rapporteront cette an- née beaucoup plus que l'année dernière.

Sqr une objection de notre confrère le sa- vant homme dénuit une légende.

— n est absolument faux que ces fruits aillent orner la table du préaident du Sénat ou d'autres » grosses légumes ». Voie' quinze ans que je suis ici, «l je puis vous certifier que ces fruits sont vendus chaque année à un adjudicataire.

Et ce sont les petits côtés de l'histoire.

- - .. .1_—T." ^

La Sécurité des Paquebots

Une grande compagnie anglaise de naviga- tion vient de décider que ses grands paquebots transatlantiques auraient désormais deux ca- pitaines.

En réalité, l'un de ces deux officiers gardera toujours l'autorité suprême et restera selon la vieille formule : <i Maître à son bord après Dieu n. Mais ce capitaine sera déchargé par l'autre de tous les soins et les soucis, nom- breux; à bord de ces immenses villes flottantes, qui ne se rapportent pas à la navigation pro- prement dite. Aver les vitesses énormes em- ployées actuellement par les grands paquebots de toutes les nations, avec les dangers de tou- tes natures, tempêtes, brumes, glaces, épaves flottantes, accumulés sur la route d'Europe à New-York, la conduite du navire et la sécu- rité de la navigation exigent l'usage de toutes les facultés de l'homme à qui échoit cette res- ponsabilité.

La mesure prise par la compagnie anglaise paraît donc excellente et susceptible de pro- duire les meilleurs effets.

Le coin des rieurs

Fin de conversation.

— Vous avez vu cette noce qui a été assaillie par un essaim d'abeilles, dit quelqu'un.

CâlinO; gravement :

— Eh! eh! elles avaient, sans doute, l'in- tention de travailler à la lune de miel des jeunes époux 1

LAN CE LOT.

AU JOUR LE JOUR

Août

Est-ce un rêve P II semble que l'été commen- ce, — que le soleil reparaisse, — qu'Une cha- leur réconfortante pénètre nos moelles gla- cées par tant de journées pluvieuses I Août se ! déciderait-il' à être août, le mois des fruits ; dont le suc s'échappe par des fentes dorées, ; le mois aux soirées constellées, aux effluves lourds, le mois qui donne du courage pour toute l'année, et qui nous prouve la jeunesse de la terre? Croyons-le!

Si nous faisons pour le mois d'août le mê- me travail que j'ai fait déjà pour juillet, nous trouverons que le mois d'août le plus frais que Paris ait connu depuis 1851, — mis à part celui-ci, dont la .« moyenne » n'est pas encore connue, bien entendu, et qui battra peut-être tous les records, — fut le mois d'août 1860. Le thermomètre oscilla autour de 15 degrés 3, ce qui est une moyenne de fin mai. Mois sans énergie, qui n'a laissé aucune trace dans l'his- toire. Paris n'eut pas beaucoup d'occasion de manifester son activité. Le 15, on inaugura la Fontaine Saint-Michel. Et comme il avait pas mal plu déjà, — pour le mois tout entier, il tomba 77 millimètres d'eau, — les Parisiens jugeaient le nouveau monument ironique et superflu, les fontaines du ciel leur semblant très suffisantes. Le couple impérial s'enfuit en Corse et en Algérie.

Août 1S66 fut presque aussi froid : *5 de- grés 8, et beaucoup plus pluvieux : 84 milli- mètres. On manqua ne pas pouvoir tirer le feu d'artifice du 15, jour de la fête napoléonienne. Cela eût beaucoup mieux valu, du reste. Se- vrés de plaisirs, les Parisiens s'y rendirent en foule, et neuf personnes furent écrasées sur la place de la Concorde!

Enfin,, août 1896 se contenta, lui aussi, d'une moyenne de 15 degrés 8, sans que le moral des Parisiens ait paru modifié par ce froid inaccoutumé.

L'août pluvieux par excellence fut eclui de 1897 ; les ondées s'amassèrent jusqu'à une hau- teur totale de 84 millimètres, tout à fait ex- traordinaire. Il y eut, à ce moment, une haus- se sur le prix du pain qui provoqua quelques bagarres. Si la pluie n'avait pas calmé les mé- contents, on ne sait trop ce qui pouvait arri- ver! Le second rang revient à août 1886, avec 80 millimètres. Mois fatal; d'ailleurs, Il s'ou- vrit par deux catastrophes ; l'effondrement du tunnel de Montrouge, —■ et l'émission de Pa- nama ! Les nuages en pleuraient. Les « aoûts » 1887 et 1905 arrivent bons troisièmes, avec leurs 77 millimètres.

Mais songeons à la chaleur. L'août le plus chaud et le plus sec, vous ne l'avez pas ou- blié : ce fut celui de Fan dernier. Ses 21 de-

fiés 4 de moyenne, avec cre terribles journées e 35, 36 et 37 degrés et ses g millimètres, lui valent Incontestablement la palme. Après lui, signalons août 1899. Ce fut îe mois du fort Chabrol ; le siège fameux se déroula sôus un soleil brûlant, et la moyenne s'éleva à 20 de- grés 8.

Puisque nous en sommes aux moyennes : l'année la plus chaude, dans son ensemble ; 1881 ; la plus froide r i85o.

Et nous voilà, bien instruits. Mais 0 savoir, c'est prévoir n f Alors, nous np savons rien'.

Robert Kemp.

OPINIOHS

lté Socialisme aux Champs

Da propagande socialiste chez le? ru- raux ne dorme pas, semble-t-il, aux apôtres du marxisme francisé tous les résultats, toutes les satisfactions qu'ils en attendaient. M. Compère-Morel, dé- puté socialiste unifié d'Uzès, celui-là meme qui u revendique hautement s l'appui que lui apporta, pour son élec- tion, la réaction cléricale, s'en afflige, hautement aussi, dans un copieux arti- cle de Y Humanité. On s'en affligerait à moins... Mais il est curieux de noter les raisons qu'en fournit l'auteur de ces lamentations.

Certes, la a transformation sociale à fin collectiviste ou communiste n ne lui apparaît pas comme une oeuvre si sim- pl«, si facile a réaliser qu'on le pouvait croire tout d'abord dans certains mi- lieux. Elle rencontre, à la campagne surtout, des résistances dont les mili- tants doivent tenir compte. La masse rurale y est, d'instinct, réfractaire, el M. Compère-Morel le constate non «ans mélancolie. Aussi divise-t-il, pour ex- pliquer ce phénomène,le monde paysan en diverses catégories, ayant chacune des desiderata et das intérêts qui leur sont propres.

D'abord, les « travailleurs agricoles complètement et entièrement prolétari- sés ». Ils sont tout au plus la moitié du monde paysan. Et M. Compère-Morel en parle avec un sourire de dédain. « Ils se trouvent, dit-il, dans un tel état de servitude vis-a-vîs de leurs maîtres que la propagande rurale risquerait sûrement de ne pas atteindre le but ré- volutionnaire poursuivi. » On n'est pas moins aimable. C'est donc que cette clientèle électorale lui échappe ? Par- bleu, ces gens-là ne sont pas, morale- ment el intellectuellement, aptes k l'é- couter, à le comprendre... Quant aux autres, la vie plus large des villes ten- taculaires les a seduits. fis sont venus grossir les effectifs ouvriers des gran- des cités. Pour eux, il n'y a plus de so- cialisme agraire qui tienne.

Passons a une autre catégorie. Les salariés agricoles du Midi. Ceux-là n'ont pas la « mentalité inférieure toute spéciale aux serfs de la terre ». Heureux salariés, qui ont su mériter cette flat- teuse appréciation 1 Mais pourquoi ? Parce qu'ils ne sont pas des u dépossé- dés » dans toute l'acception du mot, et qu'ils bénéficient de certains avantages inconnus ailleurs. Ils sont, a l'ordinai- re, propriétaires d'un petit coin de terre'qu'ils cultivent, d'un petit boat de vigne qu'ils entretiennent... Et la vente de leur force-travail ne vient que com- pléter leurs moyens d'existence. Ils exigent des gros propriétaires des con- ditions de travail qui leur assurent le bien-Sire et la liberté au pays natal. Chez eux, pas d'exode rural. Socialistes? Peut-être. Mais combien platoniques ! Oui, si on leur promet d'augmenter par l'expropriation d'autrui leur propre lopin de terre. Non, si l'on s'avisait de les exproprier eux-mêmes. La sincérité de leur foi socialiste ne dépasse pas, du reste, la mesure d'une vague et utopi- que illusion. Ils savent mieux que qui- conque que de la coupe aux lèvres il y a loin et chez eux, quoi qu'on en dise, une prudente et originelle vertu pay- sanne, la méfiance instinctive de !a race, suffit à tempérer l'ardeur exubé- rante de leur enthousiasme. Fen de. 6ru... Mais beaucoup de bruit pour rien. M. Compère-Morel lai-même n'en saurait douter.

Le député socialiste d'Uzès semble compter davantage et surtout sur une autre catégorie rurale, en laquelle il situe sa clientèle de prédilection, — on pourrait aussi dire : d'élection. C'est que, à c&té des masses prolétaires qui sont n les véritables ferments subver- sifs », il place les paysans qui ne sont pas des sans-terre et sans-abri, ni ûes sans-bien et des sans-outil : petits pro- priétaires, petits fermiers, métayers déjà initiés 4 la pratique de l'associa- tion, au sens des responsabilités et dont a l'état de conscience est bien supérieur a celui des prolétaires ruraux ». Com- bien sont-ils en France 1 Des centaines et des centaines de mille, des millions

même de producteurs agricoles. Ceux- là, dit M. Compère-More), on les aura quand on voudra...

Voilà qui témoigne d'un robuste optimisme, alors surtout que le collabo- rateur de l'humanité ajoute : a Nous n'avons tout simplement qu'a leur fai- re connaître nos doctrines telles qu'elles sont et non telles qu'on se plait à les ca- ricaturer... » Optimisme qui procède d'ailleurs d'une insidieuse ingéniosité. Qui ne sait, en effet, que ces petits pro- priétaires, ces petits producteurs de- meurent plus que tous autres passion- nément attachés à la possession de leur bien et que quiconque s'aviserait de leur parler d'expropriation collectiviste, de nationalisation ou de mise en com- mun du sol et des instruments de pro- duction, s'exposerait à être accueilli à coups de fourches ? Leur faire connaî- tre les doctrines socialistes telles quel- les sont 1 Allons donc I Le socialisme n'oserait pas, auprès d'eux, démasquer ses desseins communistes. M. Compè- re-Morel serait le dernier à s'y aventu- rer. Tout au plus les propagandistes de son parti et lui-même se bornent-ils S exposer auprès des électeurs ruraux un programme êdulcoré, sagement évolu- tionniste, comme si les limites des ré- formes par lui annoncées, entrevues ou promises avaient été tracées par les divers congrès du Parti radical-so- cialiste lui-même. En d'autres termes, le socialisme aux champs se présente avec des façons d'idylle et non avec des airs révolutionnaires. Du socialisme à l'eau de rose, du socialisme bourgeois, — comme diraient les purs I

De tout quoi il n'y a pas lieu de s'étonner outre mesure. M. Compère- Morel sait mieux que quiconque que celte clientèle rurale dont i] escompte les suffrages au profit de ses amis et de leurs doctrines sera toujours réfractaire à la thèse collectiviste et communiste. La propriété, aujourd'hui si morcelée, lui apparaît comme le fruit, la récom- pense du labeur humain. D'autant mieux que son morcellement actuel la répartit dans un plus grand nombre de mains et que ce nombre tend a s'ac- croître encore. Protégée par la Déclara- tion des Droits de l'Homme qui recon- naît en elle un « droit inviolable et sa- cré », la propriété doit nécessairement échapper aux combinaisons sinon aux convoitises de ceux qui rêvent de trans- former lu société moderne en suppri- mant dans son sein le noble effort, de l'émulation personnelle et le stimulant fécond du travail. L'expropriation gé- nérale au profit de la collectivité natio- nale ou communale ne sera jamais ins- crite au chapitre des rêves ni des uto- pies de ceux qui possèdent, si minime que soit leur bien. Voilà pourquoi le socialisme agraire n'a aucune chance de rencontrer jamais des prosélytes fer- vents parmi les masses rurales. Tout au plus a-t-il parfois quelque influence dis- solvante et démagogique auprès des déshérités, aux heures de détresse so- ciale où les haines s'attisent, où les fa- natismes se surexcitent, où le feu des représailles s'allume aux foyers de mi- sère et de souffrance... Cela, c'est la Jacquerie. Elle est de tous les temps, de tous les siècles de l'histoire. Mais on ne fonde rien sur la haine ni sur îa ruine. Le désastre d'un cataclysme so- cial ne suffit pas à édifier la Cité futu- re...

Quant aux réformes de rénovation so- ciale et de libération économique qui peuvent intéresser nos agriculteurs, nos paysans et nos vignerons, possédants ou non-possédants, elles sont toutes ins- crites au programme du Parti radical- socialiste. Elles n'ont rien de subversif ni de révolutionnaire. Elles procèdent des lois d'une évolution progressive ei réfléchie. Entre les doctrines collecti- vistes et elles, il y a toute la mesure du bluff révolutionnaire et de la surenchè- re démagogique. Et c'est parce que la masse rurale s'en rend exactement compte que M. Compère-Morel en est réduit i enregistrer ia faillite du mar- xisme quand il s'en va aux champs.

MARCEL HUART.

U CRISE TURQUE

LES AFFAIRES D'ALBANIE

A Constantinople, îe conseil des minis- tres a été entièrement consacré aux affaires d'Albanie, qui inquiètent de nouveau îa Porte, C'est au cours de ce conseil que le gouvernement a décidé d'accorder une am- nistie aux condamnés politiques albanais.

Le gouvernement a .prévenu Ibrahim pn- cha qu'un iradé avait été promulgué con- cernant la remise des armes et accordant uoe amnistie général. Il l'a chargé de com- muniquer immédiatement cet iradé aux Ar- nautes.

En ce qui concerne les intentions des Ar- nautes de marcher sur Koeprelu et Saloni- que, des mesures ont été prises pour en em- pêcher la réalisation, au besoin par la force. La garnison de Koeprelu a reçu l'ordre d'arrêter les Arnautes.

Dans une dépêche de Constantinople, les anciens députés Essad Mufid et Sureyn ont conjuré les chefs Hassan bey, ïssa Bolati- riaz et Riza bey de faire tout leur possible afin que les Arnautes quittent Uskub.

Depuis l'occupation d'Uskub par les Alba- nais, les fonctionnaires gouvernementaux sont privés de toute autorité.

Les chefs albanais assurent la tranquil- lité ILs font faire des patrouilles par leurs Albanais. Les troupes sont consignées dans les casernes et assistent impuissantes à cette prise de possession.

Afin de pourvoir £i l'entretien de .leurs hommes, les Albanais ont imposé à la com- munauté bulgare une taxe de 100 livres tur- ques, à la communauté grecque une autre

de 200 livres turques, à la communauté serbe une taxe de $00 livres turques, à In communauté israélite une taxe de 250 livres turques.

La commission spéciale, qui était encore à Prichtina, a dû venir à Uskub, sur l'ordre des chefs albanais qui commandent en maî-

L'AFFAIRE DE KOTCHANA

La cour martiale a suspendu l'examen de l'affaire de Kotchana. Elle a lancé un man- dat d'amener contre l'ancien député jeune- turc Yonnous Nadi,

D'après une version officielle, l'examen médical des cadavres exhumés à Kotchana ift établi que 4# personnes, savoir 42 bulga- res et 7 Musulmans, ont été tuées pur des bombes.

Une assemblée de Mahométans de Kot- chena a prié îe ministre de la guerre télé- graphiquement d'envoyer deux bataillons, ; attendu que la garnison de Kolchana est faible et que le comité macédonien projette i de nouveaux attentais,

A LA FRONTIERE

TURCO-MONTENEGRINE

i 1 Les chrétiens du pays de Berane se sont révolté», se sont emparés de deux localités | du voisinage de la ville de Berane et ies ont i pillées. Des troupes turques ont détruit à ! l'aide du canon des villages des chrétiens dans la plaine.

Les troupes qui se partent en masse sur j la ville des endroits environnants et même des paya plus éloignés, ont brûlé plusieurs maisons chrétiennes dans las villages.

Les insurgés.ont attaqué et démoli trois blockhaus turcs sur la frontière du Monté- négro.

Le combat aux portes de la viHe de Be- rane a duré toute la journée de samedi, çt s'est» continué jusqu'à Ja 4 nuit. Beaucoup de blessés ont été transportés sur la frontière du Monténégro ou on leur a donné des ©oins médicaux.

Les autorités turques menacent de dé- truire toute la population chrétienne serbe du pays limitrophe du Monténégro.

Près de Rougovo, un combat a eu lieu en- tre iea Arnautes qui revenaient de Prich- lina et des Monténégrins. Trois Arnautes et quatre Monténégrins ont été tuée. J1 y a de nombreux blessés-

. ■■ v. H . * . ,.. r

LES JEUNES-TURCs

Le comité central dtï parti Union et Pro- grès a décidé ce mois-ci une réunion d'un Congrès général du parti ^fln d'arrêter la conduite a tenir pendant la. prochaine cam- pagne électorale. Le lieu de cette réunion n'est pas encore fixé.

On assure que la Ligue militaire a avisé le gouvernement qu'elle ne peut pas retenir les jeunes officiers qui, malgré leur ser- ment, insisteraient pour obtenir la réalisa- tion des dernières revendications de la Li- gue, et notamment le remplacement des mi- nistres de la justice^ des fondaLions pieuses et de la marine. Les partisans de la Ligue et ceux de Ventente soupçonneraient Hus- sein Hilmi de vouloir ménager et soutenir «es Jeunes Turcs.

U gUErrEITAL8-TUIPE

LA REPRISE DES NEGOCIATIONS

OFFICIEUSES

L'Agence ottomane a des raisons sérieu- ses de croire que les pourparlers non offi- ciels ont été repris ejtfre des personnalité©

italiennes et turques en Suisse, afin de re- chercher le moyen de trouver une base de négociations officielles de paix.

D'autre part, on dément la nouvelle, peu vraisemblable, du reste, lancée de Constein- tinople, d'après laquelle là paix aurait été conclue entre la Turquie et l'Italie. Cest vraisemblablement îa reprise dea pourpar- lers officieux qui a donné naissance & ce bruit.

D'autre part, à Saint-Pétersbourg, on as- sure que le voyage en Suisse de l'héritier du trône ottoman, Youssouf Izeddine, a un rap- port avec les pourparlers officieux qui vien- nent de reprendre dans les milieux diploma- tiques, où l'on augure bien du succès de 2es conférences et au rétablissement fle la paix.

Le Maroc Français

UNE COALITION DANS LE NORD

D'après des nouvel es apportées à Fez par des émissaires, le roghi des Fichtala, qui opère ,on le sait, dans le voisinage de 1a zone espagnole, aurait lié partie avec Sidi Raho, chef de ia tribu des Beni-M'tir, qui S'agite depuis longtemps dans la région de Sefrou. On craint qu'Us ne combinent un mouvement contre la capitale.

Ce qui complique la situation de ce côté

on ne saurait trop te répéter, — c'est le fait que la zone espagnole constitue un re- fuge permanent pour le roghi des Fichtala.

Voici plusieurs fois déjà que, battu et mis en fuite, il est ailé tranquillement se refaire en territoire espagnol pour revenir ensuite nous attaquer.

MARAKECH EN PERIL

Les nouvelles de Marakech continuent à être fort mauvaises. Le consul de France s'est décidé lui-même à quitter la viUe avec ses collègues.

Le colonel Mangin, avec une colonne», a traversé l'oum Er-Rbia. au bac de Mechra- ben-Abbou, et est descendu jusqu'à Souk-el- Arba, à une vingtaine de kilomètres au sud du fleuve. Il n'a rencontré aucune résis- tance, mais il a eu quelques escarmouches avec des rôdeurs ; dieux Sénégalais ont été blessés. Quelques: notables Rehamma, des tribus voisines du fleuve. sont venus se joindre à lui.

LE RESIDENT GENERAL D'ESPAGNE

Le bruit court que le gouvernement espa- gnol désignera comme résident général dans sa zone marocaine le général Alfau, commandant général dt la place de Ceuta, qui passe en Espagne pour ressembler au général Lyautey.

DESERTEURS FRANÇAIS

DANS LE GHARe

L'Echo de Paris annonce que les Espa- gnols encouragent, au Maroc, la désertion parmi nos soldats et qu'ils enrôlent dans leurs troupas certains de nos déserteurs.

Le fait signalé par notre confrère serait exact, s'il faut en croire le Temps. Les dé- serteurs français' accueillis. dan$ la zone espagnole n'appartenaient pas seulement aux tabors chérifiens, mais à nos corps de tirailleurs indigènes.

La gravité de celte sorte d'incident ne

rut échapper à personne. On ne saurait,

vrai dire, en faire porter la responsabilité au gouvernement espagnol, qui s'est publi- quement engagé, par un accord récent, ù ne pas accueillir nos déserteurs, de même que nous nous sommes engagés à ne pus accueillir les déserteurs espagnols.

Toutefois, it est de fait que les agents es- : pagnols locaux persistent à ne pas observer cet accord, tandis que la même incorrection ne saurait être reprochée aux agents fran- çais.

lotiïaï-EaM en France

Ii'ex-sultaii est heapeox. — îl sppféeie les moeurs fraiaçaisss et doDne ses impressions

Eiiligué de son îorig voyage en chemin de fer, Multlûj-HaC.l en arrivant £t Vichy s'est fait servir une collation puis s'est retiré dans ses uppurtemènts pour se reposer.

Aussi bien, hier matin, était-il levé de grand matin.

Après avoir procédé à ses ablutions, l'ex- sultan s'est mis ù ta fenêtre et a regardé curieusement le mouvement du boulevard National, lequêl est animé très tôt en raison du voisinage immédiat de l'établissement thermal qui fait vis-à-vis à la villa Mojestîc.

Le temps était pluvieux, mois cela n'a pas empêché Moulal-Hafid de sortir en aetomo* bile cotiveriP avec Ben-Ghabrit, M. Ou- daille, commissaire spécial, quj l'aècorapa- gne dans son voyage et un secrétaire indi- gène. voiture a fjyt un to„ur yjlle puis

le sultan est rentré et a pris son repas qui lui a été servi à l'eurc»péenqe.

Pendant ce temps, la foule stationnait de* vant la villa. Les serviteurs maroeayas dif sultan continuent, en effet, d'exciter la Cu- riosité publique ; le nègre Djilali, notam- ment, dont ies fonctions consistent danat une savante préparation du thé, a beaucoup, de succès avec son costume bleu azur dqjnfl la couleur fait ressortir la noirceur de son teint.

Après déjeuner, Mculnï-Hnfid a cohséflt?

£i recevoir les journalistes et correapondantô des grands quotidiens. Il leur u donné sea impressions de voyage : ;. »

Malgré l'élonnemenl grandissant que depuis mon arrivée en France, dit-FÎ, je n'ai pu rno défendre d'une surprise fort i?r<mde en ap- prenant par ften Ghabrit quelle était la distance que nous avions parcourue depuis notre départ! do Marseilks.

PendanE presque tout le trajet, !e sulUlï est resté à ta fenêtre de son wagon-saîon & regarder défiler des paysages si nouveaux pour ses yeux. Il traduit ainsi ce qu'il'.a res- senti à cette vue .;

— La France est un jardin !

— Les Fr.ineajs ne laissent ifonc pas lin SéU) -point de leur territoire inoccupé ï

t

Et cette autre réflext>n encore t

— Quand on a lant de terres et aussi teQîes, pourquoi vouloir en chercher ailleurs ?

Moulaf-Hafid est enchanté de son arrivée ù Vichy. L'accueil sympathique de la popu- lation fui a fait grand plaisir.

Le soir, le sultan a assisté au Casino & une représentation de Roma.

Bavardage

Massenet a interdit toute manifesta' (ion, oratoire ou autre, à ses obsèques qu'il a voulu absolument intimes. C'é- tait son droit. Ce qui n'empêche pas d'examiner le [ait au point de vue pu- rement philosophique.

A-t-on raison, a-t-on tort d'imposer ainsi sa volonté aux survivants ? La perpétuelle coutume répond affirmati- vement. Question de sentiment. On croit devoir respecter le désir que le mort a manifesté de son vivant, sans doute pour lui /aire plaisir. Conception! assez étrange, puisqu'il l'ignorera et qu'il ne [ouira pas plu? de ia solitude et du silence qu'il ne se fût indigné, d'une cérémonie, quelle qu'elle lut.

Car on oublie trop que la mort met une barrière définitwe entre ces deux situations : être ou ne pas être, com- me on a tant de fois répété après llam- let.

A celui qui est, tout est dû qui peut lui procurer une joie. A celui qui n'est plus, en dépit de toute leur bonne vo- lonté, les survivants ne peuvent fournir, une sensation quelconque. It doit le sa- voir ou plutôt le prévoir — tout le premier, auquel cas le mieux est powr lui de ne pas se préoccuper du post mor» tein et, dans un u je m'enfxehisme » jusfi/ié, de se: désintéresser absolument de ce qu'il ne pourra apprécier.

Mais fè vais plus loin • f estime quù ces restrictions appliquées aux gestesi de ceux qui vous enterrent procèdent d'un certain égoïsme. Puisqxie discours, ou pas discours vous sont tout à fait in. différents, pourquoi, pour un moment d'une satisfaction tout imaginaire, cette de se poser en sage revenu de toutes les illusions humaines, priver de braves gens d'un plaisir qu'ils apprécieront ? Les personnages de marque ne vien- nent qu'aux enterrements où Us se mettent en vedette. Il y a une infinie douceur à faire l'éloge de quelqu'un? gui ne vous gêne plus. Il y a une sorte d'égoïsme, presque de la méchanceté à enlever au trimballage de sa dépouil- le- cette solennité^ si utile aux gens ■ quù veulent se rencontrer et profiter de Voccasion pour se rappeler au souvenir de X ou Y. Un discours permet des fé- licitations, un éloge qui, bien tourné, peut vous valoir de l'avancement ou une décorationr

Voilà les chances dont vous prive cette modestie regrettable. Mais, d'au- tre part, il faut excuser tes agonisants qui ne pensent pas à tout.

JULES LEBMINA.

Le GoDQFès

de la Libre-Pensée

Avant de se déparer, le Congrès de là Libre pensée, réuni à Lille et lormé avec les éléments des deux associations françai- ses de libres penseurs, a adopté les statut® d'une association nationale de la libre pen- sée qui a pour but de coordonner les efforts des groupes, des sociétés, des associations,; des iwlércKions départementales et régiona- les de la libre pensée.

Une des questions qui avaient attiré l'at- tention du Congrès est ceJle de la validité des testaments des libres penseurs. On se. souvient que, malgré un testament formel ci non révoqué, le conseil d'Etat a Justifié une famille d'avoir transgressé les disposi- tions dit testateur.

I-a commission du Congrès a proposé ï£ cet égard l'adoption des trois voeu s sui- vants ;

1* Modification de l'artScJe 1 de la loi du 15 no- vembre 1887. Après les mots : >< La volonté exprimée dans un testament ou dans tine décla- ration faite en forme tesULaire. a la même for- ce qu'une disposition testamentaire relative aux biens... Elle est soumise aux mêmes règles quant aux conditions de ia révocation », ajou- ter : « Celle-ci doit être exprimée ou dans uni nouveau testament ou dans une déclaration /ai- le en forme lesta taire, soit devant notaire, sojft sous signature privée. Pour quelque cause que ce soit, la révocation tacite ne peut être admi- se. »

2* Addition & la loi du 0 décembre 1903 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat : « Tout ci- toyen français est considéré comme n'apparte- nant ù aucun culte, moins qu'il n'exprime sciemment' ses" convictions religieuses, soit par ses écrits, par ses paroles oy par ses actes. Bni conséquence, tés obsèques du citoyen français doivent être civiles et ne pourront être religieu- ses que si le défunt a fait connaître ses opi- nions- confessionnelles soit- par ses .écrits, sort par sea paroles, soit par ses actes on. à défaut de dispositions testamentaires contraires, si sai famille manifeste, lors de In déclaration du dé- cès, son désir de lui as&urer des funérailles reli- gieuses. j