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Title : Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies. I. A-B / publié sous la direction de Paul Joanne

Publisher : Hachette (Paris)

Publication date : 1890-1905

Contributor : Joanne, Adolphe (1813-1881). Directeur de publication

Contributor : Reclus, Élisée (1830-1905). Préfacier

Set notice : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30653635g

Type : text

Type : printed monograph

Language : french

Format : 7 vol. : fig., cartes, plans et tableaux ; in-fol.

Format : Nombre total de vues : 1145

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Rights : Consultable en ligne

Rights : Public domain

Identifier : ark:/12148/bpt6k73389j

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, Fol-L16-46 (1)

Provenance : Bibliothèque nationale de France

Online date : 15/10/2007

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fol L 16 46

Paris

1890

Joanne, Adolphe-Laurent

Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies.

a-b

1


S^ DICTIONNAIRE DE LA FRANGE ET DE SES COLONIES


DICTIONNAIRE

GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIF DE LA FRANCE

ET. DE SES COLONIES-


PRINCIPAUX COLLABORATEURS

AU DICTIONNAIRE DE LA FRANCE

MM. H. BOLAND,

J. GUILLAUME,

Dr LE PILEUR,

A. LEQUEUTRÉ,

Théodore NICOLAS,

Paftl PELET,

MM. Elle RECLUS,

Elisée RECLUS,

Onésime RECLUS,

Anthyme SAINT-PAUL,

Franz SCHRADER,

Victor TURQUAN.

21173. Imprimerie Lahure, rue de Fleurus, 9, à Paris.


DICTIONNAIRE

GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIF DE LA FRANCE

ET DE SES COLONIES

'< 1* UNE INTRODUCTION SUR LA FRANCE;

2* DES NOTICES GÉOGRAPHIQUES, STATISTIQUES, ADMINISTRATIVES, COMMERCIALES, INDUSTRIELLES

DESCRIPTIVES, HISTORIQUES ET BIOGRAPHIQUES SUR LES DÉPARTEMENTS, LES COMMUNES ET LES PRINCIPAUX HAMEAUX; DES NOTICES DÉTAILLÉES SUR LES ANCIENNES PROVINCES, LES RÉGIONS PARTICULIÈRES,

LES MONTAGNES, LES BOIS ET FORÊTS, LES MINES, LES FLEUVES, RIVIÈRES, TORRENTS ET LACS, LES EAUX MINÉRALES LES CANAUX, LES GOLFES, BAIES ET PORTS, DÉTROITS,

ILES ET ILOTS, CAPS, PHARES, ETC., ET SUR LES CURIOSITÉS NATURELLES ET HISTORIQUES;

V DES ARTICLES GÉNÉRAUX ET SPÉCIAUX POUR L'ALGÉRIE ET LES COLONIES;

PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE

FMlTJL JOANNE

TOME PREMIER

A

Contenant 282 gravures, 53 plans et cartes dans le texte

et cartes ou plans de départements tirés en couleurs hors texte

PARIS

LIBRAIRIE HACHETTE ET CIE 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79

1890

Droits de propriété et de reproduction réservés.


ERRATA POUR LES LETTRES A ET B

Page Au lieu

de Source froide, calcique, lire

Source`carbonatée calcique.

Page col. AFRIQUE 25- ligne de l'ar-

Au lieu de Au S. S. 0., lire Au S. S. E.

Page 54, col., 1. 9. Au lieu de Les ch. de fer,

au nombre de douze, lire Les de fer, au

nombre de quatorze.

Même page, même col., 25, ajouter ce qui suit à

des chemins de fer industriels du

(57 k.) 14" de Varennes à Bézenet (66 k.). »

Page 55, légende de la gravure. Au lieu de Dessin

de Lancelot, lire Dessin de Laurens.

1. 67. Au lieu de Faillet,

ure Col

2' col., 6 avant la fin. Au lieu de

lées

Page 151, légende de la gravure. Au lieu de Rioms, pane lire Ruoms.

Page 157, 1- col., rubriqne Asile Remplacer la ligne Les aliénés sont dirigés sur les

départements voisins, » par les lignes suivantes

Le dép. de possède un asile départemental

Hommes

Femmes. 2t4

Page 206, col., 1. 8. Au lieu de Sa minéralogie calcique; lire Sa minéralisation calcique.

Page 229, '° dernière ligne. Au lieu de Fit attendre

lire

(bise), lire

de l'église de

Page 3M, 2* col., 4. 1. avant la fin. Au lieu de Marbre brocatille, lire Marbre brocatelle. Pages?Jn3' col., 1. 5 avant la fin. Au lieu de « 5150 » lire 250.

Page 380, 5- col., article BELLEDONNE (Massif DE). Les altitudes de la Croix de Belledonne et du Pic Central sont erronées (lignes 3 et 4 avant la fin). Rétablir fa phrase comme suit

« Ces trois pies sont, du S. 0. au N. E. la Croix de Belledonne (2913 m.), le Pic Central ou Pic Belledonne (2938 m.), et le Grand Pic de Belledonne (2981 m.), qm forme, etc. »

Page 481, 2" col. Il s'est produit dans cette colonne deux erreurs dans les titres de deux articles

1° Après l'article B«>IS-»NZERAY, Eure, c. de 224 h. (1161 hect.), on lit de nouveau un article de cinq qui devraient former l'article BOIS-ARNAULT doivent être supprimées à cet endroit, de manière que l'alinéa consacré aux bois appelés Bois-Anzeray fasse immédiatement suite à l'article BOiSANZERAY, Eure, c. de 224 h. (1161 hect.1.

En échange, après l'article Boisabd, Eure-et-Loir on placera l'article suivant

BOIS-ARNAULT Enre> c. de 750 h. (1290 hect.), à 210 m., à 1 k. 1/2 de la rive dr. de la Risle 1 Fnr-l" P 2]'l -2 2 ce. pub., bur. de bienf. Forêt. Fabr. d'épin-les. »

2° 1: article ainsi libellé

« Bois-Arsadi-t, Oise, 87 h., c. de Senantes doit être supprimé.

En échange, après l'article BOIS-ARNAULT, bois de l'Eure, on placera l'article suivant

Bois-Aibebt, Oise, 87 h., c. de Senantes. »

Page 501, col., 1. 56 et 57 avant la fin. SupPage 551 3» col., BOURG-Achabd, Eure, Il- ligne de l'article. Supprimer les mots fonts baptismaux en plomb du xn» s. avec figures des Apôtres » ajouter ceux-ci « Panneaux en bois, admirablement fouillés, représentant la conversion et le martyre de saint Eustache. »

Page 585, 2° col., BRAMANS, Savoie, l'« ligne de l'article. Supprimer le mot « f'ortifiée. »

Même page, 3« col., 1. 3, 4 et 5. Supprimer les mots « I* service y est pénible; aussTn'y envoie-t-on que des compagnies de discipline. »

1 Page «». col., 1. 5. Supprimer les mots « 18° division des fortifications.»


DICTIONNAIRE

GÉOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIF DE LA FRANCE ET DE SES COLONIES

A

AA. Petit Il., qui a son cours supérieur et son s cours moyen dans le Pas-de-Calais, et dont le cours intérieur sépare je Pas-de-Calais du Nord; jusqu'à r St-Omer son bassin consiste en craies et en terrains tertiaires, et, de St-Omer â la Manche en alluvions; c tourbes et marais plus où moins parfaitement exon- il des CI Il commence dans le vallon de llourlhcs-lcs- a Hameaux, par 125 m. environ d'altitude, au sein de collines qm en ont 200, et coule dans ,de gracieuses 1 bourgs aux bourgs tellement, qu'en aval de Fau- quembergues, en amont de Lumbres, et d*Esquerdes a St-Omer, la vallée de l'Aa n'est qu'une longue rue oû la campagne se mêle à la ville. » Fauqucmbcrgues, Lumbres, Esquerdes ou il meut une grande 1 poudrerie, Wizwncs où sont de grandes papeteries, lendecoques, Arques sont les principaux centres qu'il rencontre en amont de St-Omer. est vers St-Omer qu'il quitte son étroite vallée pour entrer dans une plaine qui fut un golfe de la mer; c'est là que, se transformant en un canal de 52 in. de larg, entre digues, il'devient navigable pour les embarcations de 200 tonn j usq u'à la mer du Nord distante de 28 400 m. En amont de Watten, la plaine redevient vallée resjadis 1e détroit par lequel le golfe qu'ont remplacé les campagnes de St-Omer communiquait avec l'Océan. A les collines s'écartent, et l'Aa s'engage dans 4|}c pays des Walcrgands, sillonné, comme le dit son nom flamand, d'une infinité de canaux d'écoulement par lesquels se dessèche peu à peu le vaste marais qui avait pris ici la place des eaux salées. En même temps, il se partage eu deux canaux à gauche, l'Aa canalisé, frontière outre le Pas-de-Calais ~et le Nord il droite, le canal de la Cohue. Lécanal de l'Aa gagne 3500 m. au N. 0. de celte ville, à 1500 ou 1800 m. en aval de Fort-Philippe le canal de la Coline traverse le dép. du Nord, passe il Bergues, où il prend le nom de Basse-Cohue, j>ar opposition à celui de llautc-Colme qu'il portait jusqu'alors, pénètre en Belgique, dessert Furnes et s'achève e Nicuport. De la de Gravelines, lAa peut avoir 80 k. Il ne reçoit guère que d'assez belles foutâmes et de très courts ruisseaux; ses affluents notables sont la Thiemjbroune, près St-Martin d'Ilardingbcm, le Bléquiu ou ruisseau &Af fringues, le ruisseau de Nozille et la 1/en: encore celle-ci ne lui portc-l-clle qu'une partie de ses eaux, sous forme de canal, dans les Watcrgands, t'autre partie allant se perdre dans le canal de St-Omer à Calais. Il roule en débit normal, 5 m. cubes d'eau par seconde 1800 lit., parlois de 1000 seulement; ses plus fortes crues de 60000. C'est donc, en somme une riv tranquille et constante, d'une largeur moyenne de 1R .n., dans un bassin de 121471 heet. En 188'' le mouvement de la navigation a été de d 020 822 t. sur les 29 k. de l'Aa navigable! au point de vue du tonnage kilométrique moyen, l'Aa occupe le 18- rang parmi les canaux'et nv. navigables de France Ce n'est pas le seul Aa de l'Europc beaucoup de rive

s appellent ainsi en Suisse, en Belgique, en Hollande, en Allemagne, en Lithuanie, en Scandinavie. Aa, vieux mot germanique, signifiait eau, rivière; c'était un parent de l'apa sanscrit, de Vahva gothique, de l'a Wt celtique, de Vab persan, de Vaqua latin, devenu en français eau, et chez nos paysans ève. « Semblables aux Basques, chez lesquels on appelle indifférem- ment tous les torrents l'Eau, ou quelquefois la Grande Eau (ce que font aussi d'antres peuples), nos ancêtres n'eurent aucun souci de varier les noms qu'ils donnaient aux rivières. N'était-ce pas assez de les suivre sans routes et de les traverser sans ponts ou d'en conquérir les gués sur l'ennemi ? Ils les appelèrent simplement Eau la rande eau, l'eau noire, l'eau blanche; l'eau rouge, l'eau bleue, l'eau verte, l'eau claire, l'eau lente, l'eau rapide, ou bien encore l'eau du mont, l'eau du roc, eau des bois, l'eau des sources. En scrutant profondément les noms de nos rivières, on trouvera que la plupart d'entre eux ont, à leur origine, un radical qui voulait dire eau et déjà l'on connait quelques-unes de ces racines av, ant, et:)' on, qui termiue chez nous des milliers de noms de ruisseaux; dour, sous la forme simple comme Dore, Doire, ou avec redoublement comme Tardoire, ou Combiné avec oit comme Dronne. Le temps, faisant son œuvre obscure chez des hommes qui n ecrivaient pas, a mêlé, tordu, broyé, mangé ces syllabes, Cette corruption nous cache l'extrême simplicité de la géographie de nos arrière-pères où nous voyons mille noms de rivières il n'y en a peut-être pas vingt. » (Onésime Itedus.) 28 moulins à farine, 14 papeteries et 5 moulins à papier, 1 moulin à défiler le chiffon, 1 moulin à écorces, 1 fabr. de poudre. AAS, Basses-Pyrénées, Vib h., c. des Eaux-Bonnes, 4, 2 éc. pab. Mines de fer et de plomb; ardoises. AAS-DE-BIELLE (Coi. D'), Basses-Pyrénées. Col ouvert à 2162 m., daus l'arête qui sépare la vallée d'Aspe, à l'O., de la vallée d'Ossau à l'E., 4 h. d'Ucdos. AAST, Basses-Pyrénées, c. de 185 h. (475 hect.), à 390m., sur le Louct, cant. cl £3 de Montancr (9k.), arr. de l'au (27-22 k. E.), 4, 1 éc. pub. Sources Trinité-Victor.

ABAIL ou Lab.vil. Torrent de l'Ariège, descend du pic Espaillat (2264 m.), Court au N. dans une gorge déchirée qui, souvent, n'est qu'une fissure, et tombe dans l'Aricge, rive g., par un peu moins de 600 m. d'altitude, à Luzenac. Cours 12 k. largeur, 4 m.; bassin, 2855 hect.; eaux ordinaires 428 lit., étiage 200, grandes crues 17 150 2 moulins farine, 1 moulin à talc.

ABAINVILLE, Meuse, c. de 718 h. (1567 hect.), il 281 m., sur l'Ornain, catit. et EJ de Gondrecourl (5 k.), arr. de Commcrcy (51 k.), 49-57 k. S. E. de Bar-lc-Duc, t, 2 éc. pub. Forges et laminoirs. ABANCOURT, Nord, c. de 582 It. 561. hect.), il 68 m., cant.Ouest, arr. et H de Cambrai 7k.), 54-46 k, SiS.E. de Lille, S,léc. pull. éc. priv., soeurs de la Miséricorde, des éc. ehr,, du^Sauveur, perc., bur. de • ABANCOURT. Oiee, c. de 5)90 ïï, (000 hect.), il

220 m., dominant la Bresle, cant. deFormerie (7k.), arr. de Beauvais (42-39 k. N. <».), «s* du Nord (123 k. de Paris; 455000 fr. de recett.), x sur Amiens, le Tréport, Serqueux et Beauvais, H, 4, 2 éc. pub. Briqueterie. »– > Voie romaine.

AvA.NCOiiiiT, Seine-Inférieure, 62 h., c. demont-la-1'olerie.

Abas. Indre-et-Loire, c. de ABATESCO. Petit 11. de la Corse, sur le versant oriental de l'île, a.son cours supérieur dans, les gneiss et micaschistes et presque tout craie supérieure. Il commence dans les monts micola, hauts de 1996 m., coule au gorge boisée, sauvage, déserte, laisse à g., sur la montagne, le bourg de Prunelli di Finm'Orbo, puis, entrant dans la plaiue marécageuse, conquise sur la mer, qui caractérise la Corse orientale, il tourne au S. E. et gagne la mer par l'e'tang ouvert.par un grau. Son -embouchure n'est Quelques centaines de m., S. O. de celle du Orbo. Cows 21 k.; bassin naires, 900 lit.; 5 moulins à farine.

'AiiATToin [!•'), Isère, 05 h., c. de Duinonc. ABAUCOURT, 600 heel..), à 187 m., sur.la Seille, cant. (5k.), arr. de Nancy (00-24 k. N. N.E.), 4,2éc. pub. ABAUCOURT, Meuse, c. de 112 h. (469 254 m., pris de la Tavanne, (7 k.). arr. de. Verdun (13 k.), 51 k. N. N. E. Bar-le-Diie, S d'Eix, 1 éc. pub. • ABBANS-DESSOUS, Doubs, c. de 208 h. (520 hect.), à 268 m:, cant. de Boursières (5 k.), arr. de (20-lti k. S. 0.), H de «uingey, 1 éc. pub. Vignobles. ABBANSrttEssss. Doubs, c. de 185 h. (445 hett.), à 414 m., cant. de Boussièros (5 k.). (21-18 k. S. 0.), M de Quingey, 6, 1 éc. pub. Vignobles. ̃»– Chat. ruiné du xn" s. marquis de Joutfroy, inventeur des bateaux à vap. (1751:1852).

ABBARETZ, Loirc-Inferienre, c. de 2706 h. (6195i hect.), à la source de l'Isac, à 75 in., cant. de (8 k.), arr. de Châteaubriant (21 k.), 47-57 k. N. de Nantes, «te d'Orléans (570 k. de Paris), S, 4. 2 éc. pub., 1 éc. priv. Minerai de 1er, pierre noire et pierre verte hauts-fourneaux. F. 20 juill., 25 sept. »– Fontaine des Quatre-Seigneurs. Chntaignier des Nonneries. Débris romains; retran- chements dits les Buttes du Château. Tour octo- gonale de ta Barre. Biogu. Le jurisconsulte Bou- lay-Paty (1763-1850). Anius, Aveyron, 52 h., c. de Druclle. Abuvïk (i.'i, Ain, 196 h., c. de Chczcry. Usine. Aiibavh: (i,'), Charente, 21 h., c. de la Couronne. Papeterie. ABiiMiK (i.'), Charente-Inférieure, 204 h., e. de St-Mard. Abbaye (L'), Côle-d'Or, 9 h., c. de Salives, E de Courtivron. Abbaïe (l1), Ille-et-Vilaitte, 67 h., c. de BrctciL Abbavg (l1), llle-el-Vilaine, 51'i II., c. de Dol.


Aiwxvk (i,'j, Loù-c-Z«fcWc«r<\S9li., t-- de Fègrcac. AmuvE IL'), 55 Il,, c. de Villcporchcr, Amure II' Loiret, 286 h., de Pilhivicrs.

Asbavk (L), Lot, 165 la., c de Léobard, it.

Abbaye (i.' Maine-ct-lA>ire, 59 b., c. dcGourlcou. Abbave (i. ), Mandie, 288 h., c. de St-SauvcurAbbaye (1.'). Morbihan, Si h., c. de Sl-Pcrrcux.

Adbaye 120 Il.. c.de Flùics-lcs-Raclies. Abbaye (i/ Ifaulc-Savoic, 170 la., c. de Sl-Jeand'Aulph.

Abbaïï (L'), 25 h., c. dc Livrv, Ma d'Aulnay à Bondy (17 k. de l'aris).

Abbaye (1.'), Scinc-cl-OUc, 55 la., c. d'Ycrrcs.

Abbaye (L'), 512 Il.. c de SrM»llTlS-t>E-ltoSCHKl!VILlE.

ApriATK (L'), Scùie-lnfêricurc, 52 h., e. de ToufAbbaye (i'), Somme, 426 la., c. de Sl-Valcry-surAbbaye (L Vendée, 72 la.. c. de Sl-Vhiceiil-Puyinaufrais.

Abbaye (l'J, Vosges, 510 la., c. d'Etival.

ABBAYE as nE i,'). Petit bouquet de forme triaisi k. E. d'Abbeville (Somme) dans les tout. de Xeufmouiiii (I k. N.) et de Sl-Riquicr (5 k. N. E-), sar le côté dr. ou S. de la route nat., enlre Abbevillc et Sl-Riquier. Les ondulations du platcau ont ici cnv. 70 m. d'allit., le vallon du Scardun, ruisseaude Sl-Riquier et de Nculinouliu,éUitt.àl8ou 22 m. ABBAYE (Bois de i.'). Massif forestier à 2 k. N. d'Audcux (l)oubs). sur des collines de 250 à 258 m. qui domineut ta rive de rOgnon, entre le ruisseau la Lauterne à t'E. et au N., le ruisseau de Noironte au S., le ruisseau de Recologne au S. O.i enfiu l'Ognon (auquel arrivent toutes ces eaux) à l'O. et au N. 0. Ce massif mesure C à 7 k. de long, entre Chauccune à la lisière E. et le bec ou cunfl. de l'Ognou et du ruisseau de Rceolognc, près de Ruffey. à l'O.; et 1 k. de laig. moyenne entre Chcyigncy au N. (sur l'Ognon) et Recolôgnc au S-, ou bien eutre Beilefontaiue au N. et Norronte au S. La superficie totale est d'env. 800 hecto 1)e l'E. à l'0. le massif prend les noms de bois des Jonchères, près de Chauccnn« (250 m. d'altit.); bois de l'Abbaye, au centre (242 m.), avec l'étang des Vertières, près de Noiroute bois des Jonchères (258 in. j et les Fougères, au S. de Chevigucy enfin ùoù d'Avenue, tout à l'0- vers l'Ogtion, avec les étangs de Cbirotle et de Maseu sur la lisière S. Outre les étangs, ce massif possède plusieurs sources et fontaines. Il est reparti entre les 6 communes de la lisière Ruffev, Cheviguey, Rccologne, Noi roule. Emagiiy et Chaucennc, que des chemins unissent à travers les bois ou sur la bordure. Le bois du Breuil, sur la rive g. du ruisseau de Jioironte, à l'0. de ce v.; le bois des Itompciix, au N. et sur la rive dr. de la Lanterne la Coupole, entrc les bois d'Avaux et Clicvigiiey, se rattachent ce massif.

y ABBAYE (Fostaiiœ DE L'). Grande source qui jaillit à côté de la ville de Sl-Saêns, Seine-Inférieure, au pied des hautes et abruptes collines crayeuses que couronne la forêt de St-Saëns, près d'une abbaye devenue établissement industriel. Elle s'unit à l'Arques ou Varennes, après un cours de 500 m. sous forme d'un ruisseau de 3 m. de largeur. Débit, en eaux ordinaires, 200 lit.

ABBAYE (Lac iik i.')- Petit lac du dép. du Jura, à 879 m. d'altit.- sur le plateau de Grand,'aux, dans la commune de Iiivière-Devant, à 14 k. en droite ligne N. N. E. de St-Ctaude, au pied de la Joui-Devant, chaiJJOJf du Jura haut de 1141 m. Long d'un peu plus de 2 k., vaste de 95 hect., avec une profondeur maxima de 50 m., il s'écoule, au S. E., par un torrent qui s'engouffre aussitôt en cascades sous la Joux-Mevant. On dit que l'Enragé, source considérable qui naît à unc vingtaine de -k. au S. S. E. de cette perte, près de Molingcs, sur la rive dr. de la Bienne, est la réapparition de ces eaux engouffrées. Ce lac poissonneux tire son nom de l'abbaye de Graudvaux, située dans une presqu'île du rivage, au N. E. Tout près, Petil-Lac et lac des ABBAYE (Ruisseau JIE l'), Doubs. Voy. Tnois-liois.

Abbaye-aux-Bois (i,'), Seïne-el-Oise, dans la vallée de la Bièvre, c. de Diènes, dans les bois de Verrières, ferme sur remplacement de l'abbaye du Val-Profond, monastère de Bernardines transféré plus tard à Paris sous le nom de Vai-de-Grâce.

Abdaye-Blmïche (t'), Manche, 585 h., c. de Uortmx- Petit séminaire.

Amaïe-d'Adcodiit (t'), Pas-de-Calais, 55 h., c. de Warlencoui't-Eaueoui't. Sucrerie.

Aj)BAïB-r»B-LA-CHAmrÉ (t'J, Haute-Saône, 73 h., c. de Neuvelle-lès-Ja-Charifé.

Arbaïk-w-Loos (l'j, ), lord, 305 h., c. de l,oos. Maison de détention (Voy. Loos).

c. de Sl-Cliristophc.

ADMTE-IW-P.URK (i.'), Vendée, 101 h., c. de Sallerlaine.

ABBAVE-socs-l'i.vNa [̃), ,1»^, c. de 125 Il. (1557 hect.), à 85 m., sur 1 Aube divisée cu deux bras, canl. de Mcry-snr-Scinc (12 k.), arr. d'Avis sur-Aube (17 k.}, 42-52 k. K. S. 0. de Troyes, 0 de Plancy, 4.1 ce. pub.

ABBÉ (Bois l'). Korêt du dép. de Ia Manche, arr. de Sl-Lô. Les bois l'Abbé ne sont que l'extrémité N. 0. de la forci de Ckrisï ou forêt des Biards, qui s'étend dans le dcp. du Calvados, aux contins du de de la Manche. La commune de Ccrisy-la-KorËt est située à la lisière S. 0. de ces bois, où liait un petit «nis-alH. de l'Aurc intérieure par l'Esque. Leur superficie est d'environ 250 hect.

ABBÉ (Bois L'). Forci domanialc dit dcp. du Nord, arr. d'Avestaes. Pour l'administration des forets, elle fait partie du cantonnement d'Avesnes, inspection du Qucsnoy, cons. J'Amiens. Les bois l'Abbé ne sont sépares de la forêt de Tuki.on. qui s'étend à l'E., que par un chemin de grande communication, et sont contigus, au S. 0., aux bois de la Fagne de Sains, que continuent, au S., les bois du Petit et du (le Glageou, de la Haie«f -lnor, etc. Cette vaste région boisée recouvre au S. E. *d'Avesnes les plateaux de la frontière, qui se rattachent aux Fagnes de la Belgique, et est nettede rive dr. de la Sainbrc la Grandc-IIelpc ou Ilclpc- Majeure, sortie du bois des Aisements (partie N. E. de la llaic-d'Aiior), au S. de la foret de Tréloii, contourne de près celle forêt par l'E. et le N., tandis que la Pelitc-llclpc reçoit le ruisseau de Glagcon et dn Pont-dc-Sains, qui la délimite au S. La lorêt dmnauialc des buis l'Abbé occupe la partie occ. de cette région. A sa lisière se trouvent les communes de Trélon et de Glagcon, au S.; de Sains, à l'O.. de Ramousies, au N. 0.; et de Liessics au N. De ce côté s'étendent les étangs du château de la Motte, qui s'écoulent dans la Grandc-Hclpc. Vaste de 1086 hect., complètement délimités et arpentés, formée de terrains de transition, en sol calcaire, à l'allil. de 100 à 200 m., elle est peuplée d'essences feuillues., parmi lesquelles le chêne, le charme et le hêtre dominent, et se compose de taillis sous futaie, divisés pour l'exploitation en cinq séries, dont la révolution est de 25 ans. La forêt des bois l'Abbé est un ancien domaine ecclésiastique rattaché au domaine national lors de la Révolution.

ABBÉ (Bois i.'). Petit massif forestier dc la Somme, à 500 m. 0. de Villers-Bretonncuif. sur le versant N. des ondulations de 117 m. d'aitit. culminante que délimitent les vallées de la Somme au N., (le la Luce puis de l'Avre au S. Ce massif de bois court de l'E. à l'O. sur une long. de 4500 m., eu prenant les noms de bois d'Aquenne à l'E. (vers VillcrsBrelouncux), bois'l'Abbé au centre (1800 m. sur 1 k.), bois de Blaligy à l'O. Cette pointe occ. appartient à la c. de Blangy-Trouvillc (2 k. N. 0). La superficie totale est d'env. 400 hect. Les v. de Cacliv et de Gentcllcs sont à quelque distance de la lisière S., sur les haut. culminantes du plateau. Le premier, Cachy, a dans sa commune les bois l'Abbé; les bois d'Aquenne font partie de la c. de Villers-Brclonneux. Contournés parlech. de fer de Villers-Bretonneux à Amiens, sur leur lisière N., coupés ou longés, au N. également, par la longue route rectiligne ou « chaussée » d'Amiens à St-Quentin, ces bois sont traversés en outre par dcs chemins secondaires et percés de voies forestières qui convergeant toutes vers deux ronds-points, l'un au centre des bois l'Abbé avec 8 voies, l'autre au centre dcs bois d'Aquenne avec 5.

ABBÉ (I''o.\t iik i, Grande source du dél. du Doubs, nait près de Hochejcan, fait aussitôt mouvoir une taillanderie et tombe dans le Doubs.

ABBÉCOURT, Aime, c. de 660 li. (505 hcct.), à 46 m., sur l'Oise, cant. et H de (lliauny (5 k.), arr. de Laon (40-50 k. 0.), 4, 1 éc. pub. ABBÉCOURT, Oise, c. de 450 L. (744 hect.-), à 140 m., canl. clE3 de Noaillcs (0k.)., art-. de Beauvais (1a-9 k. S. E.), t, 2 éc. pub. Cendres vilriotiques. Fabr. de brousses.

Aobécoukt, Seine-el-Ohe, c. de Poissy. Source froide, carbonatéc, calcique, ferrugineuse. ABBENANS, Doubs, c. de 571 h. (1117 hect.), à 560 m., près du bief d'Aulas, alll. de l'Ognon, cant. et LE de Rougemont (8 k.), arr. de Baume-les-Dames (21 k.), 47-43 k. N. E. de Besançon, 4, 2 éc. pub. Gypse.

Abbesse, Landes, 212 h c. de St-Paul-lçs-Dax. Forges. > Château.

ABBESSE (Bois de i.'). Forêt domaniale (lu dép. de l'Yonne, arr. de Joigny. Pour l'administration des forêts, elle fait partie du cantonnement de Joigny, inspection de Sens, cous. de Troycs. Les bois de l'Abbessc ne sont qu'une fraction de la grande forêt d'Orne, laquelle s'étend depuis la rive dr. de l'Yonne, entre Joigny, Armean et même Villeneuve, jusqu'à Bouilly vers le N. E., et sur les crêtes qui dominent, à 12 k. de distance, la rive g. de la Seine aux euv. de Trêves. La forêt d'Othe couronne des collines de 200 à 500 m, d'altit., sur une long. de plus de 50 k., de Joigny à Bouilly. Cette longue région forestière est très escarpée vers le S. E. sur la vallée de l'Armancc, continuée parcclle de i'Armançoii,al!H. de rive dr. de l'Yonnc, tandis que ses déclivités nord-occ., bien moins rapides, versent leurs ruisseaux et leurs belles sources à la rive g. de la Vanne, autre afll. droit de l' Yonne. Les bois de l'Abbessc sontsituésprincipalcinciit sur le versant mérid. de la forêt d'Olhc, vers son extrémité S. 0., au N. E. de Joigny, et côtoyés ou coupés par le chemin de grande communication qui traverse, la forêt outre Bussy et Dixmont. Ils sont conligus aux bois de la Croix-Noire, aux Bourbons et aux bois de t'Enfourchure à l'O., et aux Fours-auxVerts au N., avec lesquels les anitune voie forestière rectiligne, orientée presque régulièrement du N. au S., d'une long. de 8 k. Le ruisseau des étaugs de St-Angc traverse au N. les bois de l'Abbesse et prend en dehors de la forêt le nom de ruisseau de Gueule-Sèche, sous lequel il tombe dans l'Yonne, rive dr., en aval de Villeneuve. A la lisière mérid. des bois de l'Abbesse se trouvent Ics c. de Bussy et de Brion..

Vaste de 1434 hectares arpentes et complètement délimités, sur terrain tertiaire inf., en sol non calcaire, en collines de 200 à 500 m. d'alt., la forêt domaniale des bois de est peuplée d'essences feuillues, parmi lesquelles le chêne et le charme dominent, et se compose de taillis sous futaie, divisés, pour l'exploitation, en neuf séries, dont la révolution est de 25 et 50 ans. En 1876, elle a produit en matière 1)001 m. cubes dont 1698 de bois d œuvre et 7303 de bois de feu, plus 352000 kilogr. d'écorces à tan. Eu argent elle a rapporlé, la même année, 85 450 fr. Cette forêt est un ancien domaine ecclésiastique rattaché au domaine national lors de la Révolution. ABBESSE (BOIs i,'). Massif forestier de la Nièvre, il 2 k. E. de Montsauche dont le sépare le vallon de la Cure qui vient de sortir (au S.) du lac des Settons; entre la Cure à l'0., le vallon d'un petit aill. dr. (qui rejoint la riv. au Pont-Dupin) à l'E., la Cure au N. et le lac des Sellons au S. Ce massif ainsi délimité a 5 k. du N. au S. sur 2 k. de l'E. à l'0., et une superficie d'env. 600 hect. dont une partie seule porte le nom de bois t'Abbesse. Il atteint 664 m. d'altit. au S. Vers le N., une butte, dite le Bouquet de Goulouz, a 652 m. Mais la Cure, qui enveloppe le massif du S. au N. par l'O., est elle-même à 554500 m. d'altit. A la lisière de ces bois se trouvent les ham. et v. de Champ-Gazon, la Chaume du l'onlPahnaroux, Nataloux, entre la forêt et la Cure (rive dr.), à l'O.; Goutoux, Meix-Garnier, Moulin du Saut au N. E.; les Abattes, Creux de Fonteny, les Rouelles et les Settons au S. La plus grande partie de ce massif forestier appartient à la c. de Montsauche, sauf les bois l'Abbesse proprement dits qui font partie de la c. de Gouloux.

ABBESSE (BUISSEAU DE i.'), Laudes. Voy. IIeiirèhe. Aiibktot, Seine-Inférieure, 219 h., c. de la Ccrlangue.

ABBÉVILLE, Meurthe-et-Moselle, c. de 541 h. (768 hect.), à 232 m., cant. et S de Conllans-cnJarnisy (4k.), arr. de Bricy (14 k.), 81-64 k. N. N. 0. de Nancy, 4 1 éc. pub.

ABBEVILLE,Se»(e-e<-O/:»'0,c.dc272li.(1547hect.). à 120 m., sur le ru de Climonl, canl. et S de Mérévillc (8 k.), arr. d'Etampes (12 k.), 65-51 k. S. de Versailles, 1 éc. pub., percepteur.

ABBEVILLE, Sosarote, c. de 19 837 h. (2472 hect. 508245 fr. de rev.), sur la Somme, à 22 m., par 50° 7'5" de lat. et 0» 50' 18' de longit. 0., 45-41 k. N. 0. d'Amiens, Mt du Nord (116 k. de Paris: 745000 fr. de recett.), x sur Amiens, Boulogne, le Tréport et 1't'évent; p), H, 4 cures et 4 suce, frères des éc. chr., Eudistes, Carmélites, Ursulines, Augustiues, sœurs de St-Vincent de l'aul, de l'Jmmaculéc-Conception, de St-Joseph, du Bon-Secours, de la Providence. Ch.-I. d'an1., de 2 cant. et de la 6* subdiv. milit. du 2* corps d'armée (Amiens), du 14- régim. d'infant tcrrit. Sous-prêt.; trib. de 1™ instance (cbur d'appel d'Amiens), trib. de comm., 2 j. de p., conseil de prud'hommes. Collège communal, collège de jeunes filles, petit séminaire StStanislas; 2 insp. prim.; 15 éc. pub., 2 éc. priv.; bibl. (40 000 vol.) école de natation. 2 brig. de gen- darm., commiss. de polico. Ing. ord. et conduct. des ponts et chaussées, iug. spécial des ch. de/fer, ag.-v. d'arr. et de circonscr., control. des contr. dir., peic., recev. mun., 2 recev. de l'cnrcg., hypoth., sous-dir.


et reeev. prmeip. des coula'. indir., insp. recev. princip. et entrep. des douanes. Insp. des eaux et lbrêts, garde général à la maison forestière des Chartreux (4812 hect. de bois). Société d'Émulation, ch. d'agr., comicc agricolc, en. de comm. Avoués, nol., liuiss. commiss. pris., interprètes et conduct. de navires, consuls de Brésil, Pays-Bas, Russie, Suède et Norvège. Prison cellulaire. Hôtel-Dieu [ICI lits), hosp. général (191 lits), orphelinat de St-Vuicent-dcPaul (40 garçons), bur. de bienf. (46 639 fr. de rey.). Source ferrugineuse, tourbières. Grand et superbe établissement des Rames, fondé sous les aus-

pices de Colbert (velours,

moquettes, tapis de luxe,

etc.); fabr. de sucre, tapis,

moquettes, toiles voile

et autres, corderies impor-

tantes, fonderie de fonte

et de zinc. Compagnie li-

nière pour tissus, filatures

de lin et chanvre. Chan-

tiers de constr. de navires.

Le port (rive dr. de

la Somme, long. 550 m.;

tirant d'eau 5 m. 22) peut

recevoir des navires de

200 à 300 ton.; navigation

en 1885: l'entrée, 21

nav. jaugeant 2570 1.: à la

sortie, 52 nav. et 2544 t.

F. 22juill. (20 j.)<

»->̃ Ég. St-Vulfran

(mon. hist.): splendide fa-

cade commencée en 1488

trois portails, vastes fenê-

tres, deux tours, grande

profusion de pinacles, de

bas-reliefs, de statuettes

et jadis de statues, van-

taux remarquables (1550).

A la suite du portail, deux

travées seulement ont été

exécutées sur le-plan pri-

mitif. Quelques objets

d'art. Jtas-côté g., un eaï-

man sans doute u n ex-vo!o

(voy. Oïkos et St-Ber-

Gilles (1485), embellie

de nos j. Si-Sépulcre

(xv° et xix° s.) sous

une arcade flamboyante,

Christ au tombeau, et,

sur un autel, bas-relief

(Croisés au ied du

croix). Clocher élégant

de laa Chapelle (1620).

St-Paul portail laté-

ral (xvT s.) Ii l'int., bas-

relicf en bois peint et

doré, corniche en bois.

groupes et statues des xv"

et xvie s. Beffroi du

xiii" s. Musée Boucher

de Perthes, un des plus

riches da France en objets

préliist. Musée d'his-

toire naturelle ci d'archéologie. Bibi, (40000 va).; évangéliaire donné parCharlemagne à Angilbert, abbé de St-Riqnier). liaisons anc., notamment celle dite de François Il,. -Statue (1852) du musicien Lesueur.

Hist. ET mon Abbeville, anc. cap. du Pouthieu, a donné son nom il un traité conclu en 1257 cntpe la France et l'Angleterre et par lequel Louis IX abandonnait définitivement la plus grande partie de ses droites sur l'Aquitaine. Saint Bernard, abbé de Tyrron (1046-1117) le cardinal Alegrin (1185-1227); Jean d'Estrées, grand-maître de l'artillerie (1486-1571) le géographe Nicolas Sanson (1600-1667) le médecin l'ecquet (1661-1737) les graveurs François de Poilly ou Depoilly (1022-16931, Aliamct (1726-1788) et Beauvarlet (1751-1797) le poète Millevoye (1782-1816) le littérateur Sanson de'Pongervillé (1792-1870) le géologue Cordier (1777-1861) l'amiral Courbet (4- 1885) Lcshab. d'Abbeville sont appelés Abbevillois. ̃ n™1' Il cant-: Abbevine-Nord, Abbeville-Sud, Aillỹfl|a^tolicr,Ault,,Grécy, Gamaches, Hallencourt, ""P^i^jNoutton, %v «t-Valcry-sur-Somme 172c.fÎ35779h.;155^9hect.

Cant. Nord, 6 c. Abbeville-Nord, Bellancôurt, Caours,Drncat, Grand-Laviers, Vanchelles 12 691 h. 5590 hect.

Catil. Sitd, 6 c. • Abbcville-Sud, Bray-lès-Marcuil, i *b.H»'B-St-Lbcieh, Oise, c. de 292 h. (525 hect.), 155 m., cant. et H de Froissy (7 k.), arr.

de Clermont (29 k.), 14-15 k. N. S. K. de Bcauvais, E, 1 éc. pub.

ABBÉVILLERS- Doubs, c. de 560 h. (1118 hect.), dans des collines de 504 il 605 m., cant. d'Audincourt (8 k.), arr. de Monlbéliard (14 k.), 93-72 k. E. N. E. de Besançon, S d'Hérimoncourt, ég. luthérienne, 19 mars, 2'1 Grotte et belle source de la Doue. ABÉCÈDE (Tue DE t.')., Haute-Garonne. Petite montagne des Pyrénées, située il l'O. de Bagnères-deLuchon (2 h. 30 min. de marche), au-dessus de Castclblnncat. Vue intéressante.

Alihcvillc. Église Saint-Vulfrnn.

Abeele (1:), Nord, 189 h., c. de Boeschépe. ABEItHAN, Hérault, c. de 650 h. (781 hect.), dominant la Tonoué, a 106 m., cant. et ® de Scrvian (3 k.), 111'1'. de Béziers (15 k.), 60-50 k. S. 0. de Montpellier, 4, 2 ce. pub., 1 éc. privée.

Abeilles (les), Vaucluse, 275 h., c. de Monieux, S, 1 éc. pub.

ABELCOU RT, Haute-Saône, c. de 519 h. (756 hect.) à 261 m., catit. de Saulx (12 k.), arr. de Lure (15 k.), 24-20 k. N. N. E. de Vesoul, S de Breuches, S, 2 éc. pub. s– Du presbytère, très belle vue sur le Ballon de Servance, les montagnes de St-Bresson, ial.-D. de Ramonchamp et la motte de Grammont.

Aiikiins (c.es), Charente-Inférieure, 50 h., c. de la Brousse.

Aunes (les), Charente, 105 h., c. de Lignières. Abesoux, Vienne, 55 h., c. de Lalhus.

Abense-bb-Bas, Basses-Pyrénées, 103 h., c. de Viodos-Abense-de-Bas, S

Adense- de-Haut, Basses-Pyrénées, 559 h., c. d'Alos et de Tardets.

Aber-Besoît, Finistère, port sur l'Océan, e. de St-Pabu.

ABER-BENOÎT. Petit Il, du rinistère, se forme de divers ruisseaux nés au V. de la rade de Brest et de l'estuaire de l'Eloru sur des collines d'un peu moins ou d'un peu plus de 100 m. ruisseaux parmi lesquels il faut citer le Mendy ou ruisseau de Plabeniiccet le ruisseau de Bourg-Blanc. A l'endroit on ce dernier se porte il la rencontre de l'Aber-Benoît,

à 2500 m. S.-E. de Lannilis, ledit Aber-Benoît, qui n'était qu'un ruisseau de 2 m. de large, se transforme subitement en un estuaire d'une dizaine de k. de long qui s'ouvre sur la Manche tout près de la plage où commence l'Atlantique, en aval de St-Pabu, dans une espèce de golfe embarrassé d'iles (îles Garro, Trëvors, Gucnnocj. Cet estuaire ou havre peut recevoir des frégates dans d'assez mauvaises conditions. L'Aber-Benoîl y absorbe le Trémobian. Le cours de l'Aber-Benoît, dirige au N. 0., dépasse à peine 50 kil. dans un bassin de 17434 hect. consistant en granits, gneiss, micaschistes. Les uns disent que ce nom est la corruption des mots celtiques Aber-Beniguet ou le Havre Bénit, tandis que d'autres le tirent A' Aber-Bénouhir ou le Havre de Bénouhir, chef breton, pèrc de Lancelot du Lac, le fameux chevalier des romans de la Table-Ronde. Ce fleuve sépare le Haut-Léon du Bas-l.éon.

Les trois afflnents de l'estuaire de l'Aber-Benoît roulent l'Aber-Benoit 690 lit. aux eaux ordinaires, 350 à l'étiage, 1030 en crues le Bourg-Blanc, respectivement, 565, 300, 830; le Trémobian, 505, 92, !)19. L'Aber-Benoît fait marcher 14 moulins à farine le Bourg-Blanc, 10; le Trémobian, 14

ABER-DE-PORT-SALUT. Ruisseau du Finistère, en pays schisteux, sur le versant S. de la presqu'île de Crozon, descend des collines d'Ar"ol (80 m.), coule vers l'O., passe à Port-Saint et, s'élargissant en estuaire, tombe dans la baie de Douarnenez, rive N., à 6 kil. 0. de Telgrnc. Cours, 10 à 12 k.; eaux ordinaires 296 lit., étiage 21, crues 1774; 10 moulins.

ABER-ILDUT. Petit fl. du Finistère, a son origine dans la banlieue de Brest, sur les collines peu élevées de St-Pierrc-Quilbignon, qui n'atteignent pas tout à fait 100 m., collines portant des forts qui défendent le goulet et la rade de Brest. Coulant vers le ti. 0., il baigne St-Renan, reçoit le ruisseau du Ponl-de-V Hôpital, venu de Plouzané, et tout à coup s'élargit en un aber, havre ou estuaire, bordé par des roches de granit oit l'on a pris le piédestal de l'obélisque de Louqsor. Il tombe dans l'Atlantique, à Lanildut, ce qui veut dire terre, pays de l'Haut, après un cours dépassant peu 25 k. Largeur au-dessus de la transformation en estuaire, 5 m. 50; bassin, 11 714 hect. dans les granits, micaschistes, stéa- schistes; eaux ordinaires 1562 lit., étiage 258, crues 2886. Le liord par lequel il se termine, long de 4 k., « assèche en partie à mer basse, mais offre, en haute mer, des tenues de 4 à 5 m., avec un très bon fond et des mouillages abrités Grande exportation des granits de l'estuaire (25 000 t. par an), notamment ponr Londres, dont les quais sont construits en granits de l'lldut. 12 moulins. La coupure de l'AberIldut se trouve précisément dans la même lat. que l'île d'Onessant; c'est donc le port de communica- tion la plus directe de cette île avec le continent. Ses qualités y attirent en outre un grand nombre de s caboteurs. Les granits exploités et taillés à llelon sont transportés à l'Ahcr-lldut pour y être chargés sur les navires. En été et par les beaux temps, les caboteurs préfi;rcut le mouillage de llelon, près du- quel commencent les carrières de l'Aber.

Ader-Vracii, Finistère, 136 h., c.de Landéda, re et sémaphore. Port, Il- quart, d'inscrip. m,)i 1885 entrée, 35 nav. (2152 t.) sortie, 45 nav. (2715 t.). Cab. et pêche 135 nav. (541 1.) syndicat maritime, agent sanitaire. 4 phares de 5e ordre (Voy. l'article ci-après). Établiss. de la marée, T» il 25 min. Bateau de sauvetage.

ABER VRACH. Petit fl. du Finistère, se fait de la x rencontre d'un certain nombre de ruisseaux nés, an N. du vallon de l'-Elorn, de collines dépassant peu 100 m. L'un d'eux passe à 2000 m. au Se de Les- neven. A 3 k. E. de Lannilis ce ruisseau de 5 m 20 de moyenne larg. s'enfle soudain en un estuaire d'au moins 12 kil. de longueurqui, laissant Plouguerneau il 2 k. à dr., à g. Landéda, s'unit à la Manche en aval du fort Cezon, « parmi rocs et grèves, îles, îlot' sur une plage tourmentée par les vents, par les flots » plage dangereuse pour les navires, auxquels, d'ail- leurs, l'Aber-Vrach offre assez de profondeur (nièmi- pour les plus grands vaisseaux de guerre) et des abris assurés par tous les vents. Ce fiord est e'*enLiellement un port de refuge. Cabotage actif. Conrs, 34 kil., dirigé vers le N. 0. bassin d'an peu plus de 10000 hect. dans les granits, micaschistes, stéa- schistes; eaux ordinaires 940 lit., étiage 480, crues 1400 14 moulins. Abcr-Vrach, nom celtique, veut dire en français havre de la Fée, havre enchanté ou bien, d'après d'autres étymologistes, havre du Z bras de mer. Il a été chanté par Brizeux

C'est l'Elorn que la mer sale de son écume

Elle triste Aber-Vrach environné de brume. L'Aber-Vrach est éclairépar 4 phares 1» Sm 1 île E Vrach, côté N. de l'entrée de la rade, feu fixe ronge, d'une portée lumineuse de 6 milles, par 48»56/57" lat et 6»54'49" longit., haut de 18 m. au-dessus de la


haute mer, de 11 m. au-dessus du sol, dans une tour carrée blanche, allumé en 1845, D. de 5° ordre 2° Sur les hauteurs de Lanvaon, à 3 k. S. E. du feu de l'ile Vrach, feu fixe, portant à 14 milles, haut de 52 m. au-dessus de la haute mer, de 20 m. audessus du sol, dans une tour carrée blanche, allumé eu 1868, C. de 5° ordre. L'alignement de ces deux feux donne exactement la direction de la partie extérieure du grand cheual de l'Aber-Vrach, direction passant à 77 m. dans le S. de la balise du l'etifPot-de-Beurre, qui limite à l'O. le mouillage extérieur de l'Aber-Vracb. Le feu blanc est visible dans un secteur de 50° 18' de chaque côté de l'axe; 5° En aval, à l'extrémité de la grève de la Palue, feu fixc vert portant à 8 milles (48° 55' 55" lat. N., 6° 55' 54" longit. 0.), haut de 9 m. au-dessus de la mer, tourelle cylindrique blanche, allumé en 1847, C. de 5° ordre; 4° En amont, au fond de l'Anse St-Anloiue, feu fixe portant à 11 milles (48° 35'45" lat. N., 6° 55' 58" long. 0.), haut de 15 m. au-dessus de l'eau, de 8 m. au-dessus du sol, tourelle cylindrique blanche, allumée en 1847 égalcment, D. de 5° ordre. L'alignement de ces deux feux, en dedans de la balise du Petit -Pol-de-Beurre, donne la route aux navires pour le mouillage, ainsi que pour les deux anses d'échouage des Anges et de St-Anloine. L'Aber-Vrach a aussi un sémaphore (40°35'49" N., 6°54'16" 0.), avec bateau de sauvetage à Portai. L'estuaire ou bras de mer est assez difficile à l'entrée mais la tenue intérieure offre des abris assurés.

ABÈRE, Basses-Pyrénécs, c. de 225 h. (581 hect.), à 551 m., dominant la Lées, eant. et [>g de Morlaas (10 k.), arr. de Pau (21-19 k. N. E.), 4, 1 éc. Abère, Basses-Pyrénées, 254 h., c. de Corbère. ABÈRES (les). Concess. de 934 hect. (plomlz argentifère, zinc et métaux connexes), c. de Rivèrenert Ariège.

ABERGEMENT (l') les localités de ce nom situées dans la Côte-d'Or et la Haute-Saône s'écrivent aussi Labergemest.

Le mot dérivé (concession de terres incultes à charge de défrichement), signifie propriété concédée à titre d'abergeage.

ABERGEMENT (L'), Jura, 106 h., c. de Rosay, 0 de Beaufort, 1 éc. publ.

Abergemest (l'), Saône-el-Loire, 72 h., c. de Burzy.

Abergemext (i.'), Saine-el-Loire, 106 h., c. de Châtel-Moron.

Abergemekt (L'), Saône-et-Loire, 81 h., c. de Frangy.

Abergejient (L'), Saône-el-Loire, 166 'h., c. de Frontenard.

Abergemest (l'), Saône-et-Loire, 70 h., c. de la Gniche.

Abergemekt (l), 209 h., c. de Messey.

Abergeuest (l1), Saône-et-Loire, 159 h., c. de St-Didier.

Abergement (l'J, Saône-el-Loire, 50 h., c. de StMartin-dc-Salencey.

Abergemekt (L'), Haute-Savoie, 132 h., c. de Cruseilles.

ABERGEMENT-Clésehciat (i/), Ain, c. de 622 h. (1561 hect.),à217 m., sur la Chalaronne, cant. et H de Châtillon-sur-Chalaroime (6 k.), arr. de Trévoux (52 k.), 25 k. 0. S. 0. de Bourg, S, 1 éc. pub., 1 éc. priv. «– Chat. ruiné.

ABERGEMENT-de-Cbisery (i), Saômc-et-Loirc, t.. de 889 h. (795 hect.), à 196 m., cant. et B de Cuisery (4 k.), arr. de Louhans (20 k.), 55-52 k. N. N. E. de Mâcon, t, 2 ce. ub.

w ABERGEMENT-de-la-Ronce (L'), Jura, c. de 575h. (711 hect.), sur le canal du RhôneauRhin,àl94m., cant., arr. et S de Dôle (11 k.), 65-47 k. N. N. 0. de Lons-le-Saunier, éc. pub. Filat. de laines; feutres pour papeterie.

ABERGEMENT de-Varey (l1), Ain, c. de 486 h. (915 hect.), sur l'Oiselon, au N. d'une colline de 504 m., cant. d'Ambérieu (14 k.), arr. de Belley (45 k.), 50-27 k. S. S. E. de Bourg, H de St-Jean-leVieux, S.

ABERGEMENT-Foigssey (l'J, Côte-d'Or, c. de 295 h. '(703 hect.), à 200 m., sur la Crosne, cant. et [ni de Genlis (3 k.), arr. de Dijon (20-17 k. S. E.), 4, 2 éc. pub.

̃ABERGEMENT lkIIkam. (i.'j, Jura, c. de 158 h. (422 hect.), sur une coll ne à 281 m., cant. et S d'Arbois (7 k.), arr. de Poligny (8 k.), 40-28 k. N. N. E. de Lons-le-Saunier. 4 de Vadans. 1 éc. pub. *ABERG£MENT-i.iî-Petit (i.'), Jura,c. de 140 h. (152 ],cet.), à 284 m., cant., arc. et H de Poligny (10 k.), 9 k. du trib. d'Arbois, 55-52 k. N. N. E. de Lons-leSaunier, 4 de Grozon, 1 éc. pub. Vignes.

ABERGEMENT-lès-Seurke (l'j. ou Liz-Duc,Côle-a"Or, c. de 1300 h. (2882 hect.), à 207 m., cant. de Seurre (6 k.), arr. de Beaune (21 k.), 40-57 k. S. S. E. de

)ijon, H, 4, 2 éc. pub., perc., hosp. (10 lits). ABERGEMENT-iès Tiiésy (i,'), Jura, c. de 157 h. (463 hect.), a G51 m., cant et s de Salins (8 k.). arr. de Poligny (24k.), 22 k. du lrib.d'Arbois,53-24k. N. E. de Lons-le-Saunier, t de Cernans, 1 éc. pub. ABERGEMENT Si Jean (i.'), Jura, c. de 168 h. (225 hect.), à 213 m., cant. et S de Chaussin (12 k.), arr. de Dote (50 k.j, 35-28 k. N. 0. de Lons-le-Saunier, 4 de Neublans, 2 éc. pub.

c. de 926 h. (1955 hect.), à 194 m., sur la Noue, cant. et S de St-Germain-du-Plain (6 k.), arr. de Chalon (14 k.), 60-50 k. N. de Mâcon, t, 2 éc. pub. Etangs. »– Ruines du chat, de Villargeaux. ABERGEMENT-Ste-Colombe (L'). Forêt domaniale du dép. de Saône-et-Loire, faisant partie, ponr l'administration des forêts, du cantonnement de Verdunsiir-le-Doubs, insp. de Chalon-sur-Saône Est, cons. de Maçon. Elle appartient à un massif peu compact de bois qui s'étend sur la rive g. de la Saône, au S. du confl. du Doubs, à l'E. de Chalon, dans la Bresse chalonnaisc, dont St-Martin-en-Bi-esse occupe à peu près le centre. Complètement délimitée et arpentée, vaste de 353 hect. de sol non calcaire, sur le terrain tertiaire sup. (pliocène), à l'ait, de 200 m., la forêt de l'Abcrgcment est peuplée d'essences feaillues parmi lesquellesle chêne et le charme dominent, et se com- pose de taillis en conversion de futaie.

ABERT (Col). Voy. Albert.

à 90 m., sur le Gave de Pau, cant. de Lagor (3 k.), arr. d'Orthcz (17 k.), 27-25 k. 0. N. 0. de Pau, H d'Artix, 4 d'Os -Marsillon, 1 éc. pub.

ABILIBRA, Alpes-Maritimes, 50 h., c. d'Ilonse, ABILLV,/nrfre -et Loire, c. de 1288 h. (3080 hect.), à 80 m., sur la Claise; cant. de la Ilaye-Descartes (5 k.), arr. de Loches (37 k.), 59-52 k. S. de Tours, m (gare), S. d'Orléans (292 k. de Paris), 4, 2 éc. pub. Fonderie, grosse chaudronnerie et machines agricoles (en chômage) minoteries, scieries. Eg. en partie du xn" s.

ABiME. Source du dép. d'Eure-et-Loir, à Dreux. Donnant un peu plus de 200 lit. par sec. (28 seulement d'après un autre document), elle fait mouvoir un tour et augmente la Bi.aise où elle tombe à peine née. Elle doit son abondance aux eaux qui filtrent sur les plateaux crayeux de cette portion du pays chartrain. ABÎME, ou Ru de Vaûcluse. Torrent du dép. du Jura, sort du Puits dé -t'Abîme, c.\et à 5 k. en dr. ligne N. E. de St-Claude, dans le beau cirque du Vaucluse que dominent des parois ayant de 900 à plus de 1000 m. d'alt. Le Puits ou Trou de l'Abîme consiste en deux bassins ovales au pied de la roche à pic. Il verse une telle masse d'eau qu'on doit supposer qu'il écoule une vaste étendue de plateaux fermés dont les ruisseaux s'engouffrent dans des entonnoirs de l'oolithe. De cascade en cascade, à travers d'énormes blocs de rochers noirâtres, le torrent court à la Bicnne, qu'il atteint, rive dr., un peu en amont de St-Claude, après 5990 m. de cours et 120 m. de pente, dans un bassin de 1920 hect. Eaux ordinaires 2500 lit. par seconde, étiage 200, crues 50 000. Scieries, 6 tourneries, 2 fabr. de mètres, moulin, brasserie.

ABÎME. L'une des deux sources du Loiret. ABÎME ou Abîmes. Source abondante, près de la lisière duparcdeChâteauvillain (Haute-Marne), forme une riv. de 8 m. de largeur qui se perd dans l'Auios, rive g., après un cours de 1500 m. C'est la réapparition des eaux perdues en amont par l'Aujon à son passage sur des roches fissurées (étage oolithique) qui ordinaire 660 lit. par seconde, étiage ordinaire 540; très bas étiage 94. La source de Boulaumont, qui jaillit de l'autre côté de la ville, à côté de la riv- dr. de l'Aujon, près de l'ermitage de Boulaum ont, doit être aussi considérée comme une réapparition de cette même rivière; elle donne 90 lit. par seconde (60 en étiage), et son ruisseau gagne l'Aujon au bout de 655 m. de cours.

ABÎME (Font DE l'J, Eure. Source profonde, près d'Ilarquencv, l'unc des sources du Gambos. ABÎME (Foutaise ne l'). Très grande source du dép. de la Dordogne, gouffre bleu, d'extrême profondeur, à 1500 m. N. E. de Razac-sur-l'Isle et à peu près à la même distance du point de bifurcation des deux lignes de Périgueux à Ribérac et de Périgueux à Coutras, au pied même d'un talus de ce dernier chemin de fer. De ce gouffre ovale, entoure de grands arbres, s'échappe une petite riv. vive, abondante en toute saison, qui se jette aussitôt dans l'Isle, rive g. Elle ramène au jour les eaux qui s'engouffrent à l'E. et au S. sur les plateaux fissurés de Vergt et de StPierre-de-Cbignac, lesquels appartiennent à la craie (étage des grès verts). On rappelle aussi, du nom d'un hameau voisin, la fontaine dit Mouhnand. Débit moyen 500 lit.

V ABÎME (Fontaine DE L'), Dordogne.Nomque porte la puissante fontaine du Toulon, à côté de Périgueux. ABÎME (Fostaise iie Source de la Todrouge, dans le v. de Valay (Haute-Saône).

ABÎMES (Les tbois). Gouffres du dép. du Gard. Voy. Trois Abîmes.

ABÎMES de Myans. Petits lacs de la Savoie. Voy. Myans.

AmiiÉ, Vienne, 61 h., c. de Vivonne.

ABITAIN, Basses -.Pi/renée*, c. de 525h. (658hect.), à 40 m., sur le Gave d'Oloron, cant. et 0 de Sauveterre (6 k.), arr. d'Orthez (24 k.), 66-52 k. 0. N. 0. ABjÂt-de-Koxtron, Dordogne, c. de 1705 h. (2858 hect.), à 256 m., sur un petit affl. du Bandiat, cant., arrvet 0 de Nontron (11 k.), 64-45 k. H. de Périgueux, 4, 2 éc. pub., sœurs de N.-D. de Treignac,' not., huiss. -Forges. F. dern. mardi de chaque mois à l'except. de nov. I lundi de déc.

Abladess (LES), Isère, 65 h., e. de la SatetteFallavaux.

ABLAIN-St-Nazaire, Pas,de-Calais, c. de 955 h. (984 hect.), à 85 m., sur un af0. g. de la Soudiez, cant, de Vimy (8 k.), arr. d'Arras (14-11 k. N. N. O.), o de Soucliez, t, 2 éc. pub., 1 éc. priv., bur. de bienf. Sucrerie. Tour ruinée d'un chat. du xi° S. Bellc ég. (1524).

ABLAINCOURT, Somnzc, c. de 334 h. (664 hect.). à 82 m., cant. et 0 de Chaumes (3 k.), arr. de Péronne (14 k.), 41-38 k. E. S. E. d'Amiens, 4, 1 éc. pub. Restes d'un claât. curieuse cheminée de la lin du xvi" s.

Ablaisville, Loir-et-Cher, 579 h., c. de Binas. ABLAINZEVELLE, Pas-de-Calais, c. de 501 h. 432 hect.), cant. de Croizilles (15 k.), arr. d'Arras 17-15 k. S.), 0 de Bucquoy, 4, 1 éc. pub., 1 éc. ib., soeurs de la Providence.

ABLANCOURT, Marne, e. de 229 la. (707 hect.), à 88 m., sur la Marne, cant. et arr. de Vitry (13 k.), 21-19 k. S. S. E. de Châlons,B de la Chaussée, t de Soulanges, 1 éc. pub. Chaux hydraulique. Ablathix, Ain, 50 h. c. d'Apremont.

ABLEIGES, c. de 556 h. (818 hect.), à 43 m., sur la Viosne, cant. de Marines (7 k.), arr. de Pontoise (15 k.), 40-55 k. N. N. 0. de Versailles, g d'Ws, 4, 2 éc. pub.

4blemost, Seine-et-Oise, 119 h., c. de Juziers. Ablenây, Indre, 182 h.. c. de Ste-Fauste.

ABLEUVENETTES (Mis), Vosges, c. de 174 h. (448 heet.), à 510 m., sur ¡'ilion, cant. et 0 deDomuaipe (6 k.f, apr. de Mirccourt (15 k.), 25-20 k. 0. d'Epina), t de Ville-sur-Illon, 1 éc. pub.

ABUS, Seine-et-Oise, c. de 965 h. (1582 laeet.), à 145 m., cant. (Sud) de Dourdan (14 k.), arr. de Rambouillet (14 k.), 45-40 k. S. S. 0. de Versailles, ttk d'Orléans (69 k. de Paris), 131, Fil t, 2 éc. pub., not., gendarm., perc., hosp. (8 lits). F. le 1er lundi ap. la Chandeleur.

ABLOIS, Marne, c. de 1553 h. (2227 hect.), à 194m. sur la colline où le SourdAn prend sa source, cant. et arr. d'Epernay (9 k.], 42-37 k. 0. N. 0. de Chatons, rs, E, 4, 2 ec. pub., soeurs de la Providence, not. Nombreux moulins. F. lundi av. le 4 jmll. et av. le 11 nov. a-- Beau chat. moderne. Au milieu de pittoresques rochers, source du Sourdon (115 lit. par seconde).

ABLON, Calvados, c. de 600 h. (1071 hect.), à 98 m., dominant la Morellc, cant. de Honfleur (6 k.), arr. de Pont l'Évêque (17 k ), 60-54 k. E. N. E. de Cacn, H de la Itiviere-St-Sauveur, 4, 2 éc.pub. Fabr. de dynamite.

ABLON, Seine-et-Oise, c. de 688 h. (111 hect. à 45 m., sur la Seine, cant. deLongjumeau (12 k.), arr. de Corbeil (16 k.), 51-25 k. E. S. E. de Versaijles, **4 d'Orléans (15 k. de Paris), m, H, 4, 3 éc. pub.

\bloux, Indre, 46 h., c. de Chazelet. Usine. Abloux. ladre, 102 h., c. de St-Gilles.

ABLOUX. Petite riv., naît dans le dép. de la Creuse, sur le dos de collines de 550 à 592 m. que suit le ch. de fer de Paris à Toulouse entre les stations de St-Sébastien et de Forgevielle. Dans un cours en quart de cercle dont la directjpn moyenne est du S. E. au N. 0., l'Abloux coule sur un lit de sable rouge, dans une vallée granitique à laquelle succèdent, mais seulement dans le bas de la rivière, le lias, puis l'oolithe. Entré dans le dép. de l'Indre, il n'y baigne que des hameaux et passe près de quelques villages dont le principal est Prissac. A 1500 m. de son emb. dans l'Anglin, principal tributaire de la Gartempc, il reçoit la Sonne, presque aussi forte que lui et moins variable parce qu'elle a tout son cours dans l'oolithe. Quand 1 Abloux rencontre l'Anglin, rive dr., à Conflans, il a parcouru près de 50 k., 8 à 10 de plus que l'Anglin, dans un bassin de 26 260 hect. Larg. moyenne 8 m.; eaux ordinaires 550 lit. par seconde; étiage 550; crues 55000. 20 moulins, 1 forge, 1 haut-fourneau, 1 foulon. L'existence, dans la Haute-Vienne et la Vienne, d'une Bfowrqu'un vieux


ABOE ABRI

ACHE 5

titre appelle l'Ablour et VAbloux, peut faire supposer que l'Abloux ne possède son a initia que par mcorporation de l'article, l'Abloux pour la Bloux (ou réciproquement que la Blour, écrite anss. Blourd, s appetle en réalité VAblour ou IVlWo»')-.

ABOËN, Loire,c.de 615 h. (882 hect.), à 710 m., cantde St-Bonnct-le-Château (7 k.), arr. de Montbrison (57 k.), 58-19 k. 0. de St-Etienne, 4, 2 ec. pub. -Moulins.

V Abon, Nièvre, 59 h., c. de Maux.

ABONCOURT, Haute Saône, c. de246h.(428hect.), 255 m., cant. de Combeaufontaine (11 k.), arr. de Vesoul (25-19 k. N. 0.), E3 de Jussey, S, 2 ec LU Curieuse maison de 1668; deux bas-reliefs représentant saint Antoine et saint Hubert.

ABONCOURT-en-Vosges, Meurthe-et-Moselle, c. (le 281 h. (695 hect.), à 570 m., cant. deCotantoï-l«jBelles (27 k.), arr. de Toul (44 k.), 50-42 k. S. S. 0. de Nancy, E3 de Vandeléville, E 1 éc. pub.

ABONDANCE ou Notre-Dame-d'Aboisbasce ou Abokdasce-l' Abbaye, Hante-Sa.voie, c. de 1449 h. (4571 hect.), sur la Dranse, à 930 m., ch.-l. de cant., arr. de Thonon (50 k.), 98-65 k. N. N. E. d Annecy cure 5 éc. pub., 1 éc. priv., M, S, sœurs de St-Vmcent de Paul, j. de p., not., huiss. gendarm., enreg., père., ag.-v., garde général (4097 hect. de bois). Comm. de fromages dits vacherins; anthracite, bois de constr., bétail estimé provenant de croisements avec les races suisses; moulins, tanneries. F. 1e' mardi d'avr., 27 mai, 6 juin, 4 oct., 4 nov. »->̃ Ruines d'un monastère d'Augustins, du xne s., avec ég. (mon. hist. du xn° s.) et cloitre du xni« s., orne de peintures (xv° et xvi» s). Lac de Tavaneuse. Grottes des Moines et d'Autigny.

Canton, 7 c. Abondance, Bernex, Bonnevaux, la Chapelle, Châlel, Chenevoz, Vaclieresse; 5795 h.; 21695 hect.

ABONDANCE (COL D'). Col inlcrnational des Alpes, à la frontière de la Haute-Savoie et du Valais (Suisse). Le col d'Abondance, haut de 1411 m., entre le Corbeau (1992 m.) à l'E. et le Nobay (1675 m.) à l'O., fait communiquer le val d'Abondance avec la vallée du Rhône (Suisse) par le val valaisan de Morgin (d'où son autre nom de paa ou col de Morqin), entre Abondance sur la Dranse et Monthcy en Suisse. Ce col est praticable aux petits chars on pourrait y faire passer de l'artillerie.

ABONDANT, Eure-et-Loir, c. de 809 h. (5602 hect ) à 140 m., sur l'Eure, près de la forêt de Dreux, cant. d'Anet (9 k.), arr. de Dreux (8 k.), 42-40 k. N. de Chartres, 0, 4, 2 éc. pub., 1 éc. priv., soeurs de St-Vincent de Paul, not. l'oterie, tuileries. »-»̃ Eg. des xie et xvze s. restes de vitraux; fonts baptismaux monolithes avec belles sculptures. Chat. moderne, beau parc. Sur un coteau dominant l'Eure, ruines du chât. de la Robcrtière, près duquel sont des grottes jadis habitées. A Moulaincourt, restes d'une chapelle et du prieuré de Bon-Avis. ABONNAS, Gers, 50 h., c. de Ladevèze-Ville.

Abosville, Eure-et-Loir, 161 h., de Levcsvillela-Chenard.

ABORDS (GRANDS-), Gironde, 95 h. c. de Portets. ABOS, Basses-Pyrénées, c. de 452 h. (845 bcet. àl50m.,prèsdelaBayse, cant. et g3 de Monein (6k. arc, d'Oloron (25 k.), 20-17 k. N. 0. de Pau, 4, 2 éc. pub.

ADOS, Basses-Pyrénées, 157 h., c. de Peyrelongue.

ABoTs, 500 h., d'Areangues. ABOTS (les), 15 c. de Cordesse. Schistes bitumineux (concess. de 527 hect.). Aboblis, Haute-Loire, 175 h., c. de St-Christoplie, 1 éc. pub.

Aboïls, Aveyron, 126 h., c. de Bozouls, 1 1 éc. pub., sœurs de l'Union.

Abobkasges (LES), Puy-de-Dôme, 88 h., c. de SteCbristine.

ABREST, Allier, c. de 875 h. (990 hect.), à 258 m., sur l'Allier, au pied de la côte St-Amand, bien connue des baigneurs de Vichy (453 m.), camt., irih. et S de Cnsset (4 k.), arr. de la Palisse (25 k.), 60-52 k. S. de Moulins, 4, 2 éc. pub. Source (52") artésienne bicarbonatée sodique, gazeuse, faisant partie du groupe de Vichy.

ABRETS (les), Isère, c. de 1705 h. (689 hect.), à 425 m., sur la Bièvre, cant. de Pont-de-Beauvoisin (7 k.), arr. de la Tour-du-Pin (12 k.), 27 k. du trib. de Bourgom, 46-40 k. N. N. 0. de Grenoble, re, 0, de Lyon, dite Abrets-Fililieu, 4, 2 éc. pub., 1 éc. priv., sœurs de la Providence, not., conduct. des ponts et chaussées, père..vérifie, des tabacs. Fabr. de savon de treillages en bois. F. jeudi gras, 1" jeudis de juin et de sept.

Abriaux (lus), Charente, 60 h., c. des Pins.

ABRIÈS, c. de 841 h. (7712 à 1552 m., au conll. du Guil et du torr. de Bouchet, cant. d'Aiguilles (5 k.), arr. de Briançon (70 k.), 90-72 k. E. N. E. de Gap, nE, G, cure, 4 éc. pub., sœurs de St-Joseph, not., père., gendarm. à pied,

lieut. et recev. de douanes. Abeilles. Comm. de moutons. F. 1» juin, 29 sept. Eg. du. xvr» s. ABRIÈS (CUL 0'), ou COL DE Saist-Martin ou de PaAT.i. Col international de la crête bordière des Hautes-Alpes, entre le Qneyras et l'Italie. Haut de 2600m env.,le col d'Abriès s'ouvre entre le GrandQueyron (5067 m.) au N. N. 0. et la cime dite BricBouchct (5005 m.) au S. E. Il met en communication le Qucvras et la haute vallée du Guil à Abnès (par ses tribut. de dr.. les torrents de Bouchot, de Golon et de Goyet) avec la vallée vaudoise de la Germagnasca ou de Prali, qui débouche à Pignerol (Italie) par le val St-Marlin ou de Perrero et le val de Pérouse (Perosa). Ce col ou plutôt ces cols (car deux échancrures, à 500 m. de distance, sont ouvertes dans la crête faîtière et portent le nom de cols St-Martin sur la carte d'Etat-major), ces cols, assez bons et fréquentés, sont ouverts de juill. à oct. sculement. Ils peuvent permettre à un corps d'armée de prendre à revers les massifs italiens de l'Albergian et de l'Assietta (Niox).

ABRIÈS (Torrest D'), Basses-Alpes, sort du lac de Peloux, dans un haut cirque dominé par le schisteux Lauzanier (2952 m.); il descend par un vallon « âpre, désolé, où se montrentseulement quelques mélèzes au milieu des pâturages », et, coulant au N. N. 0., puis à l'O., va s unir à l'Ubaye, rive g., par env. 1250 m., presque en face de Jausiers. Cours, 18 k.; larg., 12 m.; bassin, 4681 hect.; eaux ordinaires 1500 lit.. étiage 500, crues 100 000. Forges, martinet, moulin. On l'appelle aussi Vermillon. Abrioîs, Tarn, 100 h., c. de Larroque, 1 éc pub. Abrits (les), Lozère, 102 h., c. de St-Frézal-dcVentalon, 1 éc. pub.

ABRON. Petite riv., dans les terrains tertiaires moyens, nait à 8 k. env. au N. E. de Moulins (Allier), dans des collines dépassant 250 m. d'alt., non loin de Gennetines, coule vers le N., dans un pays de bois, de landes et d'étangs, passe au-dessous de St-Ennemond, dans le dcp. de la Nièvre, reçoit la Dornette et se perd dans l'Acolin, à 2 k. seulement de l'emb. de celui-ci dans la Loire, rive g. Cours 52 k. dans des terrains tertiaires qui ne lui versent point de grandes sources. Aussi n'est-ce en été qu'un assez faible ruisseau d'une larg. moyenne de 5 m.; bassin 18 815 hect.; eaux ordinaires 550 lit., crues 5000. Le volume de la ci-ne extraordinaire de 1845 a été de 102 m. c. Il contribue à l'alimentation du canal latéral à la Loire. 5 moulins.

ABSCON, Nord, c. de 2948 h. (726 heet.), à 88 m., cant. de Denain (9 k.), arr. de Valenciennes (19 k.), 42-58 k. S. S. E. de Lille, S de Lourches, «fti du Nord (254 k. de Paris), 4,2 2 éc. pub., sœurs de l'En f.Jésus. Houille. Meunerie, sucrerie, verrerie. ABSIE (l'), Deux-Sèvres, c. de 1621 h. (1502 hect.), 250 m., cant. de Moncoutant (12 k.), arr. de Parthenay (27 k.), 41-56 k. H, N. 0. de Niort, US, El, à, 4 éc. pub., 1 éc. priv., sœurs de rimmacuJccConcept., gendarm. à pied, not., perc, recev. des contr. indir. Carrières; source ferrugineuse. Fabric. de grosse flanelle appelée baguette. F. importantes le 20 de chaque mois, lundi gras, jeudi saint. Avant 1856, le centre comnmnal était la CtIAPEI.LE-SÉGUIN, à 4 k. N. E. du centre actuel. Anc. abbaye bénéd. fondée en 1120.

ABSIE (Forêt DF l'). Forêt située au N. du v. de l'Absie et de la route nat. et continuée à l'E. par les bois de Vernoux, qui appartiennent au même massif. Elle s'étend de l'E. à l'O., entre Vernoux-enGàtine à l'E. et Bourgneuf à l'O., sur une long. de 6 k. et une larg. moyenne d'un kil. à peine. Sa superficie est d'env. 600 hect. Elle appartient à la chaine de collines boisées de la Gâtine, qui porte au S. E. la forêt de Secosdigsï et au N. 0. la forêt de CriAMËHEULE. De ses coteaux, dont l'aliit. dépasse 250 m., descendent les premiers affl. de rive g. de la Sèvre Nantaise, formée, précisément à sa lisière orient., de la réunion de deux ruisseaux, dont l'unnaît à 5 kil. à l'E. de Vernoux et l'autre à moins de 4 k. S. E., tout à côté de la source du Thouet (qui tombe dans la Loire à Sauinur). La Sèvre Nantaise côtoie sur 2 k. le bois de Vernoux au N. E. et y reçoit le ruisseau de Bourdondolières, qui sépare les bois de Vernoux de la forêt proprement dite. A partir de ce premier confl., la Sèvre s'éloigne vers le N. 0., pour recevoir un second affl. de rive g. venu de la forêt où il déverse un étang. Le chemin de l'Absie à Largcasse traverse la forêt, du S. au N., dans sa moindre dimension.

Abîmes (LES), Savoie, 120 h., c. des Marches. ABYSSE ou Avïsse. Source du dép. de l'Hérault. Voy. Bisse.

ABZAC, Chareute, c. de 1516 h. (5355 hect.), à 174m., surlaVienne, cant. (Sud), arr. et® de Confolens (11 k.), 74-66 k. N. E. d'Angoulêmc 4, 3 éc. pub.,1 éc. priv., not. 5 sources minérales (15°) chlorurées sodiques. Tuileries et chaux. o–>- Sur une colline de 229 m., ruines du chût, de Serres (fin du

xv, s.) qu'habita Mme de Montespan. Chat. de la ABZAC, Gironde, c. de 1585 h. (1339 Iiect.), au N. d'une colline de 45 m., dominant l'Isle, cant. et de Coutras (3 k.), arr. de Libourne (15 k.), 50-40 k. N. E. de Bordeaux, 4, 2 éc. pub., 1 éc. priv., sœurs N.-D. des Anges. Moulins importants, savonnerie, huilerics d'arachide (env. 100 hectol. par ,1')' Acacias (les), Maine-et-Loire, 200 h., c. de Champtocé. b-> Beau château moderne.

Acattes (les), Bouches-du-Bhfme, 239 h., c. de Marseille, 4, 2 éc. pub.

Accu, Corse. Vov. Porta.

Accusa. Corse, 10 h., c. d'Isolaccio.

ACCOLANS, Doubs, c. de 199 h. (517 hect.), a 399 m., cant. et H de l'Isle-sur-le-Doubs (7 k.), arr. de Baume-les-Dames (24 k.), 65-47 k. N. E. de Besancon, 1 éc. pub.

ACCOLAY, Yo»ne,c. de 976h. (927 hect.), àl38m., sur la Cure, cant. et S de Verrnenton (2 k.), arc. d'Auxerre (23-19 k. S. E.), 4, 2 éc. pub. Comm. de vins. Joli iront. Eg. du xn° s.

ACCOLIN, Allier et Nièvre, petite riv. Voy. Acolin. KCOHS,Ardèche, c. de 659 h.(996 hect.), à 580m., sur la Dorne, cant. et B du Chcylard (4 k.), arr. de Tournon (59 k.), 54-25 k. N. 0. de Privas, 4, 3 éc. pub. Fab. de tissus. Grotte.

ACCOTIN. ruisseau de la Nièvre. Voy. Acotin. ACCOUS Jiasses-Pyrénées, c. de 1274 h. (6068 hecl rev. 6225 fr.), à 460 m., sur la Berthe, près du gave d'Aspe, ch.-l. de cant., arr. d'Oloron (28 k.), 60-40 k. S. S. 0. de l'au, EH, & cure, 4 éc. pub., j. de p., not., huiss. Mines de cuivre. Source ferrugineuse de Bulasquet. Sapins; laines. Eg. des xiii0 et xvm° s. Obélisque élevé au poète béarnais Despourrins (1699-1759), né dans ce village. Canton, 13 c. Accous, Aydius, Bedous, Borce, Cette Eygun, Escot, Etsaut, Lées-Alhas, Lescun, Lourclios-Iclrèrc, Osse, Sarrance, Urdos; 8943 h.; 4891 hecto

A<:ey. Jura. Voy. YITREUX.

ACHARDIN (Bois de i.'), Cher. Voy. Thiau.

Aciiards (les), Isère, 60 lr., c. des Côtes-de-Corps. ACHAT (Bois Petit massif forestier, au N. E. de Charnod (Jura), à l'extrémité N. d'une longue crête très étroite qui y atteint 649 m. d'altit., et que recouvrent plus au S. les bois du Mont. Cette crête est boisée sur 4 k. 1/2 du N. au S.; de Yitletaut. à l'O., ham. de Charnod, à Mongefond à l'E., bam. de Vosbles, elle n'a qu'une base de 600 m. de largeur. Achaud, Haute-Loire, 89 b., c. d'Aubazat.

ACHE. Petite riv. de Meurthe-et-Moselle. Voy. Eche. ACHENEAU. Nom donné à tort à la Ciienau, affl. du lac de Grand-Lieu et tribut, de g. de la Loire. ACHÈRES, Cher, c. de 550 h. (1275 hect.), à 278 m., cant. et 0 d'llenrichemont (6 kil.), arr. de Sancerre (34 k.), 24-22 k. N. de Bourges, t, 1 éc. pub. Huilerie, poterie, saboteries.

AciiÈiiEs, Cure-et-Loir, 127 h., c. de Theuvy. ACHÈRES ou Aschères-le -Marché, Loiret, c. de 1551 h. (2090 hect.), à 125 m., cant. d'Outarville (12 k.), arr. de Pithiviers (24 k.), 28-21 k. N. N. E. d'Orléans, g3, S, 2 éc. pub., not., perc. Comm. de vins. F. 1e' mai, 7 sept., 25 nov.

ACHÈRES, c. de 675 hect.), à 130 m., à l'extrémité S. 0. de la forêt de Fontainebleau, cant. de la Chapelle-la-Reine (4 k.), arr. de Fontainebleau (13 k.), 24-22 k. S. S. 0. de Melun, [El d'Ury, 2 éc. pub. »– Eg.: portail roman, chœur de la Ren. Rochers pittoresques.

ACHÈRES, Seine-et-Oise, c. de 847 h. (943 hect.), à 27 m., entre la forêt de St-Germain et la beine, cant. de St-Germain (10 k.), arr. de Versailles (22-19 k. N ) «fti de l'Ouest (22 kil. de Paris), x sur l'ontoise, Mantes, Versailles et Paris, TE, £3, 4, 2 éc. pubï Féculerie.

ACHERY, Aisne, c. de 908 h. (690 hect.), à 54 m., sur l'Oise, cant. et E3 de la Fère (5 k.), arr. de Laon (25-20 k. N. 0.), 4, 2 éc. pub.– Ràp. de betteraves. Achette, Nord, 164 h., c. de Locquignol.

ACHEUX, Somme, c. de 918 h. (1233 hect.), à 90 m., cant. de Moyenneville.(6k.), arc. d'Abbeville (13 k.), 56-48 k. N. 0. d'Amiens, H dc Valines, 4, 2 éc. pub., not. »–* Eg. du xu° au xvi" s.; baptistère en bois sculpté du xvu" s.; bas-relief en bois. ACHEUX, Somme, c. de 627 h. (707 hect.; rev. 5440 l'r.), à 120 m., ch.-l. de cant., arr. de Doullens (18 k.), 29-26 k. S. 0. d'Amiens, an, S, 4, 2 éc. pub., j. de p., gendarm., not: huiss., père., enreg., ag.-v., bnr. de bienf. Fabr. de pannes, de poterie sucrerie. F. i" mardi du mois.

Canton, 'zli c. Adieux, Arquèves, Authies, Baycn court, Bertrancourt Bus, Coigneux, Colincamps, Courccl!es-au-Bois, Englebelmer, Forceville, Ilarponville, Ilédauville, Hérissait, Léalvillers, Louvencourt, Mailly, Marieux, Puclrevillers, Raincheval, St -Léger- les -Autbies, Senlis, Thièves, Toutencourt, Varennes, Vauchelles-lès-Authies 11577 h.; 10053 hect.


ACHEVILLE, Pas-de-Calais, c. de 500 h. (504 hect.), à 88 m., cant, et[jgdeVimy (5k.), arr. d'Arras (15-12 k. N. E), 4 de Bois-Bernard, 1 ce. pub., bur. de bienfaisance.

ACHEY, de 168 h. à '230 m., sur le Salon, cant. et g3 de Dampierre surSalon (7 k.), 01'1'. de Gray (17 k.), 52-41 k. 0. S. 0. de Vcsoul, 4 de Mont-le-Franois. s– Eg. chœur du xiir> s. Ruines d'uu château.

ACHICOURT, Pas-de-Calais, e. de 1718 h. (594 hect.), à 94 m., sur le Crinchon, cant. (Sud), arr. et H d Arras (3-2 k. S.), S, temple protestant, 2 éc. pub., de bien! Culture maraîchère importante.

ACHIET-le-Grakd, pas-de-Calais, c. de 599 h. (505 hect.), à 151 m., cant. de Bapaume (6 k.), arr. d'Arras (20-18 k. S.), *«4 du Nord (174 k. de Paris; 275 000 fr. de me.), X sur Arras, Péronne et Cambrai, JE, 0, S, 1 éc. pub., bur. de bienfaisance. ACHIET-i.e-Petit, Pas-de-Calais, c. de h. (725 hect.), à 131 m., cant.. de Bapaumc (8 k.), arr. d'Arras (22-19 k. S.), H d'Achiel-le-(irand, 2ec. pub., bur. de bienfaisance.

ACHUN, Nièvre, c. de 592 h. (2451 hect.), entre des haut. de 270 et 312 m., cant. de Châtillon (U k.), arr. de Château-Chinon (25 k.), 51-41 k. E. N. E. de Nevcrs, E3 et 4 d'Aunay-en-Bazois, 2 éc. pub., soeurs de la Charité, hospice.

ACHY, Oise, c. de 596 h. (1269 hect.). à 95 m., sur le Thérinct, cant. et LA de Marseille-lc-l'etit (5 k.), arr. de.Beauvais (16 k. N. N. 0.), 4, 1 éc. pub., 1 éc. priv., hur. de bienf. Moulins. »– Eg. du xi°s. Ruines d'un château.

ACIÉRIES (les), Meurthe-et-Moselle, 250 h., c. de –s Mont-St-Martin. Haut-fourneau, aciéries. ACIGNÉ, Hte-et-Vilaine, c. de 2017 h. (2955 hect.), à 45 m., sur la Vilaine, cant. (Sud-Est) et arr. de Rennes (12-10 k. E. N. E.), H de Noyal-sur-Vilaine, S, 2 éc. pub., not., bur. de bienf. F. le dernier lundi d'août.

ACK, Finistère. Petit pays de l'anc. France correspondant à peu près au cant. actuel de Lesneven. ACLES (les). Haute vallée tribut, de la Clarée, Hautes-Alpes, par la rive entre les cols du Mont-Genèvre au S. et de l'Echelle au N. 0. Cette vallée latérale, qui débouche sur la Clarée, en aval de l'tampinet, par un étroit défilé forme comme une poche dans la front. franco-italienne derrière le sommet de Guion (2670 m., où la crête bordière tourne brusquement vers l'E.) et la pointe de Pécé (2755 m.), qui l'un au N., l'autre au S., dominent l'entrée du défilé. Entre ces deux piliers, distants de 3 k. de pointe à pointe, passe dans sa gorge boisée le torrent des Acleç. Vers l'E. se dessine tout un cirque de sommets. Ce sont, du N. à l'E., au S. et au S. 0., le Rocher de Ilarabas, la pointe de Charra (2851 m.), le sommet de Bonvoisin (2798 m.), la pointe du Clouizan le rocher des Grands Becs (5086 m.), soutenu par ses deux éperons du Rocher des Prés et du Rocher de Marapa; la pointe des Trois-Scies, le Pic du Lausin. C'est sur ce cirque ouvert à l'O. que vient se refermer du S. au N. le chaînon de la pointe de Pécé. Des sentiers franchissent la crête du cirque aux cols du l'as de la Mototière au N., de la Grande-Hache (2755 m.), des Désertes à l'E. (2685 m.), des Trois-Frèrcs-Mineurs au S. E., qui font communiquer la vallée de la Clarée avec la vallée de Bardonnèche ou avec la vallée d'Oulx (Italie). Tous ces sentiers, fort élevés et difficiles, viennent converger dans le vallon des Acles. ACLOU, Eure, c. de 275 h. (369 hect.), il 144 m., sur la Rille, cant. et H de Brionne (5 k.), arr. de Bernay (14 k.), 41-57 k. N. 0. d'Evreux, 4, 1 éc. pub. Moulin. »->• Eg. des xu", xm" et xvne s.

ACOLIN ou Accons. Petite riv., commence dans le dép. de l'Allier, sur un massif de collines d'un peu moins de500 m. à une vingtaine de k. en dr. ligne S. E. de Moulins, coule vers le N. dans un pays de bois, de laudes avec étang, terrain tertiaire (étage moyen) pauvre en sources vives. Aussi l'Acolin a-t-il peu d eau en été. Il reçoit la Gaine, passe à Thiel sous un pont de la ligne de Moulins à Mâcon, baigne Chevagncs et quitte I'Allier pour la Nièvre là il s'augmente, par sa rive n., de deux petites rivières, l'Ozon el VAbron, grossi de la Dornelle. II se perd dans la Loire près d'Avril, à 8 k. 1/2 en aval de Decize rive après un cours de 50 k., dans un bassin d( 47 135 hect. eaux ordinaires 700 lit., étiage 350 crues 10 000; 12 moulins. On écrit aussi Acenlin ACON, Eure, c. de 475 h. (915 hect.), à 172 m. sur l'Avre, cant. de SSonancourt (9 k.), arr. il'Evreiu (55-29 k. S. S. 0.) 0 de Tillières, 4, 1 éc. pub. bur. de bienf. Moulin. »– Eg, du xvu s.

Aconin, Aisne, 250 h., c. de Novant.

ACONS (Bois D'). Bouquet à 7 k. E. de Dun-surAuron (Cher), sur un petit plateau de 190 m. d'altit. incliné au S. 0. sur le ru du Gouffre (affl. dr. d( l'Auron), entre Blet (le Tureau-lès-Besses) au N. E.. Cbalivoy-Milon au S., Lantan au N. Ces trois c. se

partagent le massif, long de 5 k. du S. 0. an S. E. sur 700 m. de larg. moyenne, et d'une superficie d'env. 200 hcet.

ACOTIN ou Accotis. Ruisseau de la Nièvre, en paysoolilhiquc, découle des bois de Fours, portés par des collines montant jusqu'à 565 m., passe près de Ste-Colombe et tombe dans le Nohain, rive g., à Sully-la-Tour, par 170 m. Cours, dirigé vers l'O. N. 0., 13 k. bassin 5700 hect.; eaux ordinaires 150 lit., crues 5200; 5 moulins à blé, 1 moulin à laitier. L'Etat-major appelle ce ruisseau le Cotlin. Acois, li.-Pyr., 212 h., c. de Gan.-Filat. de lin. Acots, B. -Pyrénées, 911 h., c. de St-Jean-de-Luz. Acoun, Nièvre, 72 h., c. de Biches.

ACQ, Pas-de-Calais, c. de 494 h. (486 hect.), à 80 m., sur la Scarpe, cant. de Vimy (14 k.), arr. d'Arras (H-IOk. N. 0.), S de Jlont-St Eloi, 4, 1 éc. pub. g_ Deux grandes pierres dites les Pierres-Jumelles (mon. liist.), regardées soit comme des menhirs, soit comme un monument élevé en 862, parBaudouin Bras-de-Fer, premier comte de Flandre, en mémoire de sa victoire sur Charles le Chauve. Acqdalk, Corse, 515 h., c. de Lozzi.

Acq.bai.05ga, Corse, 50 h., c. d'Alata.

Ar.Qvn.TO. Corse. 50 h., C. de San-Martino-di-Loti. Acquatei.i.a, Corse, 119 h., c. de Penta-AcquaAcqbebouille, Loiret, 169 h., c. de Faronville. .ACQUET, Sorrtme, 103 h., c. de Nouilly-lc-lhcu. ACQUEVILLE, Calvados, c.de 266 h. (664 hect.), à 130 m., cant. de Thury-Harcourt (9 k.), 01'1'. de Falaise (6 k.), 26-23 k. S. de Caen, 0 de Ccsny-BoisHalbout. 4, 1 éc. pnb., bur. de bienf. Eg. de transition; élégants chapiteaux, jolie porte rom. Chat, de la Molte-d'Acquevillc (xvii» s ).

ACQUEVILLE, Manche, c. de 342 h. (579 hect.), il 88 m., cant. et © de Beaumont Haguc (10 k.), arr. de Cherbourg (11 k.), 84-75 k. N. N. 0. de St-Lô, i, 2éc. pub., bur. de bien! s– Château.

ACQU IGNY, Eure, c. de 742 h. (1409 hect.), à 20m., sur l'Eure et un bras dérivé de l'Ilon, dans un site agréablc visité par les artistes, cant. et arr. de Louviers (5 k.), 20-18 k. N. d'Evreux, d'Orléans à Rouen (110 k. de Paris), x sur Evreux, Pacy-surEtire, et bouviers, M, 0, 4, 2 éc. puh., perc., enregistr. Carrières de sable et de pierre à bâtir, 2 briqueteries. -Moulin à foulon, meunerie, scierie. u– A Becdal, vestiges d'une enceinte appelée Fortaux-Anglais. Ruines du chat. de Cambremont. Dans l'ég., belles boiseries; riches reliquaires. Dans le cimetière, ruines d'un prieuré et chapelle bâtie sur les tombeaux de saint Mauxe et de saint Vénérand, martyrisés au v°s. Chat, curieux par son plan, qui figmr des lettres entrelacées; il date de François I" Ruines du chat. Robert et du chat. deCambremont.

ACQUIGNY (Bois d'). ). Lesbois d'Acquigny revêtent, à 1 k. à l'O. du village de ce nom, les coteaux de la rive g. de l'Eurc qui dominent le conn. de l'Iton. Avec les bois du Mesnil-Jourdain au N. O., qui se prolongent jusqu'à la lisière dc la forêt de Louviers, ils forment un massif très irrégulier de contours, long de plus de 5 k. du N. 0. au S. E., sur des collines de 60 à 150 m. d'alt., et qui occupe une superficie d'env. 1000 hect.. entre la vallée de l'Iton au S., la vallée de l'Eure à l'E., et les communes d'Amfreville-surIton au S., du Mesnil-Jourdain à l'O., de Surville au N. 0. et de la Haye-le-Comte au N.

ACQUIN, Pas-de-Calais, c. de 782 Il. (1286 hect.), cant. etE3 de Lumbres (4 k.), arr. de St-Omcr (15k.), 79-70 k. N. 0. d'Arras, «A d'Anvin à Calais (287 k. de Paris,, 4, 2 éc. pub., bur. de bienf. Brasseries, moulins. Chût. avec donjon, restes d'un prieuré transformé en ferme. Eg. du xvi° s.

AcTme (i.'), Deux-Sèvres, c. de Soumgné, 0 de la Mothe-St lléraye.

ACY, Aisne, c. de 655 h. (1149 hect.], a 15d m., cant. de Braisne (12 k.), arr. et H de Soissons (9 k.), 55-55 k. S. 0. de Laon, à, 2 éc. pub., bur. de bienf. ACY-EK-Mui.TiEN, Oise, c. de 747 h. (1147 hect.), à 75 ui., cant. de Belz (6 k.), arr. de Senlis (55 k.), 85-75 k. S. E. de Beauvais, H, K!, 4, 2 éc. pub., not., père.. bur. de bienf. F. 1ers jeudis de mai et d'oct. Eg. des xn°, xv. et xvi" s., avec anc. flèche. Anc. Hôtel-Dieu (xm° s.). Manoir dit le Grand-Hôtel (ai* s.). 1-

ACY-Romasce, Ardeunes, c. de 488h. (1124 hect.), à 75 m., cant., arr. et 0 de Rcthcl (5 k.), 45-40 k. S. 0. de Mézièrcs, 4, 2 éc. pub., hur. de bien/ ADAINVILLE, c. de 480 h. hect.), à 150 m., cant. de Houdan (10 k.), arr. de Mantes (54 k.), 44-56 k. 0. S. 0. de Versailles, S de Condé-sur-Vcsgrc, éc. pub. Tuilerie mécanique. ADAIW-i.ès-Passavast, Doubs, c. de 209 h. (959 hect.), 480 m., cant., arr. et S de Baume-les-Dames (10 k.), 31-26 k. E.N.E. de Bcsançon, 4 deSt-Juan, 1 éc. pub. F. le 31 janv.

ADAM-lès-Vkrœi., Bouts, c. de 97 h. (319 hect.),

à 078 m., cant., S et 4 de Vcrcel (2 k.), arc. de Baume-les-Dames (27 k.), 55-29 k. E. S. E. de Besançon, 1 éc. pub.

ADAMO, Corse, 117 h., c. de Cagnano.

ADAMS (ces), Gard. Mines de pyrites de fer (coneéss. de 1147 hect. s'étendant sur les c. de St-Sébastien, Aigrefeuilles, Générargves, Mialct, Corbès, Anduze, Cendras, St-Martin-de-Valgalgues, St-Jeandu-Pin, Alais et Thoiras).

Adamvii.le, Seine, 1116 h., c. de Sl-Maur-lcs-Fossés, 2 éc. pub., 2 éc. privées.

ADAST, Hautes-Pyrénées, e. de 142 h. (104 hect.) près le Gave de Pau, a 450 m., cant. et arr. d'Argelèsde-Bigorrc (18 k.), 17 k. du trib. de Lourdes, 56-52 k. S. 0. de Tarbes, S de Pierrefitte-Nestalas.

ADDY on Anv. Torrent de l'Aveyron, descend du revers N. de collines de 600 à 704 m. qui, sur l'autres revers, dominent la rive dr. du sinueux Aveyron entre Moyrazès et Belcastel. Il coule vers le N. par Bruéjouls, Clairvaux et le pied du haut rocher de Cassagrics-Comtaux, passe sous les douze arches du beau viaduc courbe de Tournemirc (ch. de fer de Capdenac à Rodez), baigne Valady, qui lui doit son nom (Val Ady), et va se perdre, un peu en aval de Marcillac, par. 290 m. env. d'altit., rive g., dans le célèbre ruisseau des cascades de Salles-la-Source, le Créneau. Cours, dirigé vers le N., 11 340 m. larg. 8 m. 10; bassin 7160 hect. eaux ordinaires 245 lit., étiage 50, crues 45 m. cubes. 2 moulins, 1 huilerie. C'est par erreur, à la suite de l'incorporation de l'article," qu'on le nomme parfois Lady ou Laddy.

ADE (Rocher n'). Ecueil de la côte de Saintonge, dans les « couraux » d'Oleron, Charente-Inférieure, entre l'ile et la pointe du Clcapus. Le rocher d'Ade, empâté dans les vases de la rive 0. du détroit qui le rattachent à la côte de St-Trajan, s'étend du N. N. 0. au S. S. E. sur 1500 m. de long., au S. de la pointe d'Ors, immédiatement au S. de la partie la plus resserrée du détroit. Il est signale par une balise. AOÉ, Hautes-Pyrénées, c. de 504 h. (726 hect.], à 450 m., sur laGcune, cant. et Ê3 de Lourdes (5 t.), arr. d'Argelès. 14-15 k. S. 0. de Tarbes, têk du Midi (818 k. de Paris), 4, 2 éc. pub. s-» Tombelles. ADELANS, Haule-Safme, c. de 586 h. (999 hect.), à 545 m., cant. et arr. de Litre (9 k.), 28-21 k. N. E de Vesoul ES de Citers, 4.

ADERVIELLE, c. de 175 à à 100 in., dans la vallée dc Louron, au pied d'une montagne de 1069 m.. tant. et S de Bordères (6 k.), arr. de Bagncres-dc-Bigorre (50 k.), 67-52 k. S. E. de Tarbes, 4,1 éc. pub., not. Mine de manganèse, plumb argentifère, zinc sulfuré; ardoises. Adiac, Uaute-lmre. 146 h., c. de Beaulieu.

ADILLY, c. de 404 h. (1292 hect.), sur le Cébron, à 159 m., cant., art. et H de Parthenay (8 k.), 49-41 k.N. N. E. de Niort, 4, léc. pub. ADINFER, Pas de Calais, c.de 284 h. (619hect.), à 141 m., cant. de Beaumetz-les-Loges (7 k.), arc. d'Arras (1412 k. S. S. O.),S dc Bncquoy,decourt.'l 1 éc. pub., bnr. de bienfaisance.

ADISSAN, Hérault, c. de548h. (446hect.), à 77 m., cant. de Montagnac (12 k.), arr. de Béziers (55 k.), 55-56 k. 0. S. O. de Montpellier, E de Paulhan, 4, 2 éc. pub., bur. de bienfaisance.

ADJOTS (les), Charente, c.de 690 h. (1140 hect.)-. Sur une colline de 156 m., à 5 k. de la Charente, cant., arr. et © de Rnfiec (6 k.) 48 k. N. d'Angoulêmc, 4, 2éc. pub., 1 éc priv., sœurs du Saint et Immac. Cœur de Marie. Marrons et fromages renommés. Ruines de l'important chat, dn Pavillon. Aboménil, Meurthe-et-Moselle, 50 h., c. de Rehainvillcr.

Auoju'T, Vosges, 89 h., c. de Gelvécourt-ctcant. et®de Chaunont-Porcien (2 k.), arr. de Rethel (20 k.), 41-35 k. 0. S. 0. de Mézières, 4,1 1 éc pub. ADON, Loiret, c.de 541 h. (2465 hect.), à 160 m., sur l'Adon, cant. de Briare (16 k.), arr. de Gien (18 k.), 69k. E. S. E. d'Orléans, 0 de la Bussière, sœurs de St-Aignan, t, 2 éc. pub. Chapelle romane de Ste-Bathilde. •

Adoîscourt, Vosges, 209 h., c. de Dommai-tin-auxBois, 1 éc. pub.

Adosvii.le, Eure-et-Loir, 68 h., c. de Denonville. ADOUtN Très grande source de la Drôme, qui doit sa puissance aux eaux perdues dans les scialoU, gouffres profonds creusés sur le plateau néocomien du Vercoi-6, au N. E., à l'E., au S. E. de la fontaine tels, par exemple, le puils d'Arbounouse et le précipice du Tnson. L'Adouin nait à une petite dis- tance S. E. de St-Martin-en-Vercors, au pied d'une immense paroi (1300 m.), par env. 750 m. d'alt., et, descendant en cascades, passe à Tourtres, puis s'unit au Boeuf celui-ci n'apporte, après un cours de 2800 m., que 250 lit. en eaux ordinaires, 150 à l'étiage, 5000 en crues, tandis que l'Adouin verse en crues 50000 lit., à l'étiage 700, en eaux ordinaires


900 le Bœuf pourtant doime son nom à la riv.pcndaiit les 600 m. qu'il y a de ce confluent à la rencontre de la Venaison. C'est le Bœuf, ou plus justement l'Adouin, qui fait du ruisseau de la Vernaison une rivière (Voy. Vebiuisos) l'Adouin fournit près des deux tiers de l'étiage de cette rivière, plus de la moitié de ses eaux ordinaires, plus du tiers de ses crues. 4 moulins, 5 huileries, 1 scierie.

ADOUR. FL, naît dans le dép. des Hautes-Pyrenees, dans le massif du Pic du Midi de Bigorre ou de Bagncres (2877 m.), qui malgré sa hauteur n'est qu'un avant-mont aussi l'Adour a-t-il, malgré sa Grande supériorité de longueur et de bassin, beaucoup moins d'eau que son affluent le Grand-Gave, dont les deux branches mères, le Gave de Pau et le Gave d'Oloron, sortent de la haute chaine frontière. Ce n'est d'abord qu'un mince filet d eau, qui jaillit à 1931 m. d'alt. près du col du Tourmalet, ouvert à 2122 m. entre le Tourmalet (2467 m.) au N. et le l'ic d'Espade (2461 m.) au S., non loin du Pic du Midi de Bagnères. Il n'y a point là de névés éternels, encore moins des glaciers, et l'Adour reste longtemps petit torrent. Au bas des cascades de Larligue, des cascatelles plutôt, il commence à s'apaiser il baigne, à 1066 m. d'alt., Grip d'où le nom d'Adour de Grip qu'on donne à cette branche supérieure du fleuve, en même temps que celui d'Adour du Tourmalel. A Ste-Marie il s unit à l'Adour de Séoube ou Adour de Paillole, descendu de l'Arbizon (2851 m.) puis, entrant dans la vallée de Campan, il passe devant Campan et reçoit, près de Beaudéan, Y Adour de VEsponne ou Le&ponue, aussi appelé Adour du lac Bleu, par 620 m. env. d'alt. cet Adour est un peu plus long que celui de Grip (14 k. contre 11), dans un bassin plus grand (9553 hect. contre 6039).

« L'Adour, dit M. Onésime Reclus, ne reste pas longtemps dans la montagne après avoir arrose la vallée de Campan, trop vantée, et mû les scies à marbre de Bagnèrcs-de-Bigorre, ville d'eaux ravissante, il entre en plaine pour y rester jusqu'à la mer. Déjà son ait. n'est plus que de 550 m. à Bagnères; elle n'est guère que de 500 à Tarbes, où le jeune fleuve, où l'Echez, où le vieux canal d'Alaric, disperses en brillants ruisseaux, irriguent une large vallee qui nourrit des chevaux à jarrets d'acier. Par ses canaux d'arrosemcnt sans nombre, la richesse, la grandeur de ses villages, le spectacle des montagnes voisines, courtines bleues ou draperies de neige, la plaine de Tarbes est le Piémont du S. 0. Elle prolonge au loin ses prairies et ses gigantesques maïs vers le N. sur l'un et sur l'autre bord de l'Adour, par VieBigorre, Maubourguet, Castclnau-Rivièrc-Basse et Risclc. Cette campagne si large, si féconde, n'est pas seulement l'œuvre de l'Adour c'est le Grand-Gave qui l'a surtout créée quand il s'épanchait en glaciers vers Tarbes, en aval de Lourdes, par le val de Bénac, puis par celui d'Ossun, route reconnaissable encore et qu'il sera facile de lui faire reprendre quand on voudra doubler ou tripIer les irrigations du pays tarbésan. A partir d'Aire, l'Adour effleure de sa rive dr. les sables et les pinadas des Landes, qui l'accompagnent jusqu'à la mer. »

De son entrée en plaine à l'Arros, il ne rencontre que des ruisseaux, et, par l'effet des irrigations, il donne plus qu'il ne reçoit. C'est dans le dép. du Gers que lui arrive l'Arros, par 105 m. d'alt. puis, passé dans le dép. des Landes par 78 m. au-dessus des mers, il y baigne Aire, où il devient flottable pendant 40 200 m., jusqu'à St-Scvcr, Cazères, Greuade, la colline de St-Sever, où il devient navigable, pendant 120 k., jusqu'à la mer; après quoi, il coule près de Mugron, puis entre Dax et son faubourg du Sablai-, qu'il a mainte fois ravagé il serpente ensuite devant Pontonx, devient sensible à la marée à Mmport, près Saubusse, et arrive enfin au Bcc-duGave.

De St-Sever au Bec-du-Gave, où l'Aduur est bien plus que doublé par le Grand-Gave, le fleuve reçoit sur sa rive g. de longues rivières qui ne sont que de minces ruisseaux mal abreuvés par des terrains argileux, pauvres en sources dignes de ce nom tels sont le Gabas, le louis, le Luy, qui n'a pas moins de 140 k. Bien différent de ces indigentes rivières, presque à sec en été, flot jaune en temps de pluie, 1'affluent de dr., la Midouze (150 k.), doit en toute saison, de belles eaux vives aux fontaines nées sous le sable, sur l'alios des Landes

A partir du Bec-du-Gave, l'Adour, devenu vraiment fleuve, sépare le dép. des Landes de celui des basses-Pyrences. De ce dernier lui viennent de petites rivières du pays basque, la Bidouze, près de Guiche, lira» a Urt, l'Ardanavia, et, à Bayonne, la Nive. Devant cette ville qu ,1 sépare de son grand faubourg de St-Esprit, le fleuve a OÙ m. de largeur. C'est à l> k. de là qu'il il atteint l'Atlantique, presque à la ligne de séparation de la côte sablonneuse des Landes et du littoral rocheux du pays basque; malheureusement «on emb. est dans le premier et non dans le

second de ces deux rivages si différents l'Adour entre en mer par dessus une barre difficile, et, en mauvais temps, très dangereuse, entre deux jetées en claire-voie « qui n'arrêtent pas la vague, mais qui la brisent ». Grâce à elles il y a maintenant 1 m. de profondeur de plus à la barre, et, quand la mer est belle,les navires la passent sans trop de péril, à l'aide d'un remorqueur.

Cette emb. est à 5 k. du Boucau-Neuf, village dont le nom veut dire Embouchure nouvelle, par opposition au Vieux-Boucau ou Vieille embouchure, si tué à une trentaine de k. au N. N. E. de la fin actuelle de l'Adour. C'est que le fleuve a changé plusieurs fois de bouche. On peut presque regarder comme certain qu'il avait, au xiu" s., sa fin à Cap-Breton, au hameau de la Pointe. Plus tard, il fit irruption vers le N. En 1360, 1367, 1457, ou même 1500 (on n'est pas d'accord sur la date), unc tempête cornbla de sable l'estuaire de l'Adour; Bayonne et ses campagnes furent inondées; enfin les eaux trouvèrent une issue, et le fleuve, se creusant un nouveau lit, alla se jeter dans la mer au Vieux-Boucan, à 18 k. au K. de Cap-Breton. Pendaht plus de deux siècles, il suivit cette direction. Vers 1578, on chargea Louis de Foix de corriger le cours de l'Adour et de lui creuser un lit à travers l'isthme de sable qui le séparait de la mer à l'O. Cet ingénieur n'eût peut-être pas réussi sans le secours d'un violent orage. « Il tomba tout d'un coup des Pyrénées, qui sont dans le voisinage, une si affreuse quantité d'eau, dit de Thou, que la ville pensa d'être submergée », et cette eau, en s'écoulant vers la mer avec beaucoup de violence, jeta les sables à dr. et à g., ouvrit le port et boucha, sur la dr., le canal qui depuis ce temps-là s'est remli de sable. Cette chute d'eau arriva le 28 oct. 1579. Depuis cette époque, l'Adour s'est jeté dans le golfe de Gascogne par l'emb. du Boucau-Neuf; mais s'il n'était contenu au N. par des digues, il reprendrait probablement son ancien cours vers Cap-Breton. On estime à 150 m. cubes par seconde, tribut d'un bassin de 1702 000 hect., l'eau qu'apporte en moyenne à la mer l'Adour, lon d'un peu plus de 500 k.; son étiage semble être d environ 60 m. cubes, ses eaux les plus basses de 35, ses crues de 1500 tous chiffres un peu hypothétiques.

En 1882, l'Adour a transporté 55894 tonnes sur les 101 k. navigables compris entre St-Sever et l'embouchure de l'Adour, et 99 183 sur les 29 k. allant de l'embouchure du Gave à Bayonne. Ce mouvement donne, ramené au parcours kilométrique, le 100" rang parmi les fleuves et canaux français il l'Adour entre St-Sever et le Bec-du-Gave, et le 62e rang à l'Adour entre le Bec-du-Gave et Bayonne. « L'action de l'inscription maritime s'étend jusqu'à Vimport, à 6 k. en amont de Saubusse la salure des eaux cesse à Urt, vis-à-vis le grand débarcadère. » C'est, avec la Durance, la seule grande rivière de France qui ne donne pas son nom à un département. Adour ne doit pas être le vrai nom de ce fleuve tout fait penser qu'il y a là une incorporation de l'article, et que ce cours d'eau s'appela réellement le Dour ou la Dour, ou, avec l'article celtique ar, Ardour, c'est-à-dire l'Eau; quoiqu'il cu soit, l'a initial se trouve dans les plus vieux documents Lucain l'appelle A turus; Ptolémée Alouris; Ausone Aturrus, d'autres vieilles formes sont (1241), Audor (1319)

Justlu'aux lieux où, devenu navigable, il ne peut pLus servir aux industries, l'Adour met en action 32 moulins à blé, 1 minoterie, 1 moulin à trèfle, 2 batteuses, 4 tourne ries, 17 scieries à bois, 4 scieries à marbre et marbreries, 5 foulons, 1 martinet, 1 cartoucherie.

L'entrée de l'Adour est éclairée par 5 feux 1° sur la tour (ronde) des signaux qui est près de la jetée du S., feu fixe blanc ou rouge, d'une portée lumineuse de 9 milles (blanc), de umilles et demi (rouge) par 43° 51' 46" lat. S. et 3" 51' 52" lougit. 0., élevé sur la digue à 17 m. au-dessus de la haute mer, à 13m,6 au-dessus du sol, allumé en 1800-1868, D. de 5" ordre. Le feu est blanc quand la passe est praticable rouge, quaud l'état de la mer ne permet pas d'entrer. Le phare a une station de sauvetage 2" deux feux fixes verts d'aval et d'amont (ce dernier sur le musoir de la jetée, rive g.) signalent la dit-. du canal entre les jetées, et sont toujours allumés eta même tentps que le feu précédent.

ADOUR DE GRIP. Yoy. ADOUR.

ADOU8 DE L'ESPONNE ou DE Lesposxe. Torrent des Hautes-Pyrénées, rassemble les ruisseaux à cascatelles du demi-cirque dc monts sans neige éternelle qui va du pic du Midi de Bigorre (2877 m.) au mont Aigu (254 m.). Il reçoit les eaux du lac Bleu, réserve qui lui donne en été un débit égal ou supérieur à celui du « Grand- Adour et celles du lac de Peyrelade, qui est à 1952 m. au-dessus des mers, au pied du pic du Midi. Il passe Esponne ou Lespouue (d'où son nom), et va se perdre dans l'Adour proprement dit en amont de Baudéan, par

env. 620 m. d'altit. Cours 14 k.; larg. moyenne m.; bassin 9533 hect.; 15 moulins, 4 scieries. On l'appelle également Adour du lac Bleu.

ADOUR DE SEOUBE ou ADOUR DE PAILLOLE. Torrent des Hautes-Pyrénées, sort du tout petit lac d'Arrec ou à'Arbhon qui dort, il 2121 m. d'alt., au pied N. du pic d'Arbiïon (2851 m.), passe au hameau de Paillole (1110 m.) sur la route entre Bagnèrcs-de-Luchon et Baguères-de-Bigorre, et s'unit à l'Adour de Grip près de Ste-Marie. Cours 18 k. 16 moulins, 2 scieries.

ADOUR DU TOURMALET. Voy. ADOUR.

ADOUX (us), c. de Lignite (coiieess. de 156 hect.).

Adrecii (L'), Basses-Alpes, 68 h., c. des OmerAdhecii (1.'), Alpes-Maritimes, 60 h., c. de Séranon.

Adrech (i.'), Drôme, 73 L. c. de Lacliau.

ADRÈCHE (L'), Bouches-du-Bhône, c. de Fuvcau et de Belcodène. Lignite (concess. de 58 hect.). Adret (L'), Isère, 104 h., c. de Thcys.

ADRETS (les), Isère, c. de 725 h. (1615 hect.), sur le versant S. d'une haut. de 960 m., cant. de Goncelin (13 k.), vrr. de Grenoble (21-20 k.-N. E.),Hdc Flroges, 2 éc. pub., not. Houille. F. 30 mars, 30 nov. s– Chat. qui appartenait au baron des Adrets. ADRETS (les), Var, c. de 520 h. (2555 hect.) à 251 m., dans les montagnes de l'Esterel, cant. et H de Fréjus (20 k.), arr. de Draguignan (50-55 k. E.), E, 1 éc. pub. Aux Vaux, mine de hgnite (35001) quint, met.).

ADRIERS, Vieattee, c. de 2016 h. (6809 hect.), à 200 m., cant. et S de l'Isle-Jourdain 11 k.), arr. de Montmorillon (21 k.), 58-50 k. S. S. E. de Poitiers, 4, 2 éc. pub., 1 éc. priv., hosp., bur. de bienf. F. les 5 janv., fév., mars, avr., mai, juin, oct.. nov. et déc. «– Dolmen. Eg. fortifiée des xu°, xm°, et xv s.

Adrisaïs, Doubs, 131 h., c. de Cuse-Adrisans. ADROIT (l'j, Basses-Alpes, 100 h., c. de Barcclonncttc, 1 ec. pub.

Auiiorr (L'), Basses-Alpes, 108 11., c- de l'ontis, S, 1 éc. pub.

Adhoit (i.'), Hautes-Alpes, 73 h., c. de St-Crépin, l éc. pub.

ADY. Voy. Addv.

AFA, Corse, c. de 1072 h. (1184 hect.j,à220 m., cant., arr. et LE d'Ajaccio (15-9 k. N. N. E.), S, 5 éc. pub.

AFF ou Afft. Petite rivière, rassemble, dans son cours supérieur, les eaux de plusieurs ruisseaux d'Ille-el-Vilaine l'un sort du vaste étang du Pasdu-Houx, passe il et s'unit, dans ïëlang des forges de Paimpont, au cours d'eau formé par l'étang du bourg de Paimpont; l'autre naît au pied de la colline de Haute-Forêt (255 m.), cime culminante de la forêt de Paimpont, qui a plus de 6000 hect. Servant presque constamment de frontière entre l'IHc-et-Vilaiue et le Morbihan, l'AI'f coule très sinueusement vers le S., dans un vallon de prairies, au sein d'un pays schisteux il baigne la collilxe de Guer reçoit i'Ùyon, le Combs, le liahun, s'engage à la Gacilly dans une modeste cluse, et tombe, au milieu des prés de Glénac, par 4 m. env. d'alt., rive- g., dansl'Oult ou Oust, tribut.' de la Vilaine. Cours d'environ 60 k., dont près de 9_(8700 m.) sont censés navigables, de la Gacilly au confluent de l'Ouït mais la navigation, par le fait, y est presque nulle, et pour que l'Aff porte réellement des gabarres de 12 à 15 t., il faut le concours des grandes pluies et des hautes marées en 1882, le mouvement des bateaux sur ces 9 k. n'a été que de 575 t., ce qui donne à la partie navigable de l'Aff le 159° rang seulement parmi les riviéres et les canaux de Fiance au point de vue de l'activité des transports. Largeur moyenne, 18 m.; bassin d'env. 70000 hect., appartenant aux schistes et aux quartz; eaux ordinaires 5 m. cubes, étia 1 m. cube, crues 75 )si. cubes 26 moulins a blé.

AFFICNOT (Bois DE L'). l'etit massif de bois du dép. de l'Yonne, arr. de Tonnerre, à 10 k. S. de cette ville. Les bois de l'Affichot recouvrent les ondulations de la rive dr. du Serein (affl. de rive dr. de l'Yonne) en amont de Sic-Vertu au S. 0., en aval de Nôlay au S., à l'E. de Fresnes, au S. d'Yrouerre. La route de Tonnerre à Noyers par Yrouerre et la ferme de l'Affichot les côtoie et en traverse un coin à l'E. Ces bois très clairsemés, que le défrichement diminue peu à peu, étaient le prolongement S. 0. du gros massif boisé qui s'étend jusqu'àla rive g. de l'Armançon sous les noms de bois du Nid-deCorncillc, la Forêt, bois des Brions, bois de l'Hospice, bois de la Ville, bois de Soulaugy. Les bois de l'Af-ficliot, dont l'ait, maxima est de 276 m., se prolongent vers le N. 0. -par le bois St-Père, au S. 0. d'Yrouerrc.

AFFIEUX, Corrèze, c. de 1057 h. (5014 hect.), à 515 m., canb et de Trcignac (5k. arr. de Tullc


(41-28 k. N.), 2 éc. pub. Tours d'un vieux chat. Belle pierre mégalithique, avec bassins, sur le Puy-Pontou.

Affites, Basses-Pyrénées, 67 h., c. de Lucq.

AFFLÉVILLE, Meurthe-et-Moselle, c. de 312 h. (708 hect.), à 240 m., sur l'Othain. cant. de Conilans (10 k.), arr. de Briey (15 k.), 91-72 k. N. N. 0. de Naucy, le Norroy-le Sec, 4, 1 éc. pub. F. 1e" lundis d'avr. et de juillet.

AFFOUX, Iîh6ne,c. de 450 h.(1064hect.), au S.O. du mont Grenier (935 m.), cant. et E3 de Tarare (7 k.), arr. de Villefranche (42 k.), 55-56k. 0. JJ. 0. de Lyon, S 1 ce. pub., bur. de bienf. F. 19 août. »– > Ëg. du xiv° s.

AFFRACOURT, Meurthe-et-Moselle, c. de 279 h. (548 hect.), à 250 m., sur le Madon, cant. et 0 d'Haroué (1 k.), arr. de Nancy (31-25 k. S.), S, 2 ce. pub. s– Eg. du xvc s. tour du xuc s.

AFFRINGUES, Pas-de-Calais, c. de 148 h. (293 hect.), à 70 m., cant. et 0 de Lumbres (4 k.), arr. de St-Omer (16 k.), 79-67 k. N. 0. d'Arras, de Bayenghem, 1 éc. pub. Moulins papeterie.

AFFRINGUES (Ruisseau D'), Pas-de-Calais. Voy. BlÉQUIN.

AFFRIQOE(Moni), CÔte-d'Or. Voy. Afrique.

AFFT (Riv. ns l'), Ille-ct- Vilaine et Morbihan. Voy. Aff.

AFRIQUE (MONT). Sommet du dép. et du massif de la Côte-d'Or. Le mont Afrique, qui s'élève à 8 k. 0. S. 0. de Dijon, au S. de la vallée de l'Ouche est nu plateau isolé, formant une crête de près de 2 k. de long, de 584 ou 595 m. d'alt., témoin géologique de l'ancien plateau de la Côte d'Or que les agents atmosphériques ont érodé. Quelques autres plateaux voisins, le plan de Suzon (565 ou 600 m.), le Mont de Siège (588 ou 591 m.), l'un à l'O., autre au 8.0.,sont également remarquables. Ces plateaux, promontoires terminaux de la Côte-d'Or vers le N., sont desséchés et pierreux, en partie boisés, et coupés de déchirures étroites.

Le mont Afrique est l'un des sommets principaux du paysagc dijonnais sa cime longue et boisée attire les regards au-dessus de la montagne conique et nue de la Motte-Giron (à 2 ou 3 k. 0. de Dijon), et c'est l'un des buts d'excursion des habitants de la cité bourguignonne. Complètement isolé des hauteurs voisines, il commande au N. la vallée de l'Ouche où passent le canal de Bourgogne et le ch. de fer de Dijon à Paris. Les v. de Corcelles-lès-Monls, au N. E., et Flavignerot, au S. S. 0., blottis à sa base, ne sont séparés que par une distance à vol d'oiseau de 2500 m. à peine, quoiclue situés sur les deux versants opposés de la montagne. Un chemin de ronde, qui n a pas moins de 5 k. 1/2, court sur le plateau terminal de la montagne en suivant de près t arête du talus et contournant les irrégularités des pentes. De ce plateau supérieur on découvre une vue magnifique sur les vastes plaines de la Saône terminées par les tongues chaînes du Jura, au-dessus desquelles apparaissent parfois les plus hautes cimes glacées du MontBlanc. A l'extrémité S. du mont Afrique, près de Flavignerot, on retrouve les restes d'un ouvrage de défeuse appelée « Camp de César uù ont été découverts quelques tombeaux antiques. Aujourdhui, le mont Afrique porte, comme la lfotte-Giron (410 m.) au S. E., un fort de construction récente qui lait partie de la ceinture des forts de Dijon.

AGACHE, et non pas Gâche, mot obtenu par confusion d'orthographe entre YAgache et la Gâche. Iluisseau du Pas-de-Calais et du Nord, en un pays eù règne la craie supérieure. L'Agache réunit diverses ravines qui commencent vers Beaumetz-lès-Cambrai, Doignies, Demicourt, sur un plateau de 100 à 122 m. d ait. elle passe au château de Louverval, à Mœuvrcs, a lm-by où est sa meilleure source, généralement considérée comme la tête du cours d cau, à Sams-les-Marquion, au bourg de Marquion, à Baralle, Sauchy-Lcsliec, Sauchy-Cauchy, et tombe dans un bras de la Sensée, rive dr., par moins de 40 m. au-dessus des mers. Cours, 17 kil 25 jusqu'à l'origine de la ravine la plus reculée, celle qui commence prés de Bapaume, à Frémi •ourt et se poursuit par Vaulx-Vraucourt, Noreuil, Quéant, l'rouville, Inchy; largeur, 3 m.; bassin, 13 000 hect. en un pays de craie supérieure recouverte d'alluvions anciennes; eaux ordinaires 970 lit. 5 moulins. Principal affl., l'Epéette de Baralle.

AGADÈS, Hérautt, petit pays correspondant à l'anc. diocèse d'Agde et comprenant une vingtaine de c., parmi lesquelles Cette, Mène, Montagnac, Pezenas St-Thibéry et Vias. Ce pays fut administré temporèllcment à partir du xn« s., avec le titre de comté, par les évêques d'Agde.

AGAMAS ou Lagamas. Torrent de l'flérault, en pays d'oolithe, descend du St-Itaudille (848 m.), qui est un bastion de rebord du Larzac, coule au S. E., d'abord en défilés et précipices, puis dans un u vallota passe au pied d'Arboras, ensuite devant Lagamas, et se perd dans l'Hérault, rive dr., à 1500 m. N. 0. de

Gignac, par un peu plus de 40 m. d'altit. Cours de 12 kil.; 5 usines. Lagamas est une forme erronée, avec incorporation de l'article, comme en fait foi un document de 1328, qui appelle ce torrent rivus de Agamanco.

AGAN, Gard, ruisseau. Voy. Nîmes (Fontaine DE). AGANAGUÈS, ou PLAINE DE Pamiers, Ariège. Grande et belle plaine qui s'étend immédiatement au N. des avant-monts des Pyrénées ariégeoises (Plantaurel), entre PAriègc à l'O. et l'Hers, son affl., à l'E., dans les dép. de l'Ariège, de la Haute-Garonne et (pour un lambeau seulement) de l'Aude; entre les collines tertiaires du Podaguès à l'O. et du Lauragais au N. E. Faite de terrains modernes, la plaine de l'Aganaguès, appuyée au S. aux craies du Plantaure), a été cimentée par des débris arrachés aux flancs des montagnes. De Varilhes (326 m.), où l'Ariège, désormais sortie de ses défilés, va laver le pied E. des collines de Saverdun, jusqu'au bec de l'Hers (197 m. d'altit.) au n.la plaine se développe sur 30 k. de long., arrosée par le long ruisseau de Crieu, qui coule parallèlement à l'Ariége, et par un autre plus petit affl., également parallèle à la bclle rivière, et qui la rejoint en aval de Saverdun. De même, dcux affluents de l'Hers, le Geslaud et le Raunier, coulent du S. au N., parallèles à la rivière de \lazères. C'est au Leslaud que la plaine finit à l'E. et que commencent les formations tertiaires qui se déveto vers l'E. dans le pays de Mirepoix. Au milieu de la plaine horizontale émerge comme d'un lac la curieuse colline argileuse de Montaut, pareille à une île. Les campagnes de l'Aganaguès sont d'une fertilité merveilleuse il est peu de régions en France où la terre se vende plus cher. Le sol végétai y repose sur des couches très épaisses de cailloux roulés. AGAS. Aven du dép. du Gard, dans la craie inl.

l'Esterel, massif de roches primitives, entre le mont Vinaigre (616 m.) et le fameux cap Roux (453 m.), l'un des plus splendides promontoires de la Méditerranée. Après avoir reçu, à g., le Grenouiller, il tombe, au pied de mornes rouges saturés d'oxyde de fer, dans la rade d'Agay qui a plus de 100 hect. de superficie avec une profondeur qui va jusqu'à 25 m.: son emb. est à côté de la station d Agay (ch. de fer de Marseille à la frontière d'Italie). Cours, en moyenne dirigé vers le S., 10 k. larg. moyenne 6 m. bassin 8000 hect.; eaux ordinaires 25 lit., étiage 5; crues, 50 m. cubes.

AGAY (Rade D'). Cette rade échancre le littoral du Var entre la plage de Si-Raphaël et le cap Roux, à 7 k. E. de St-Raphaël. C'est une jolie baie très arrondie, ouverte au S. E. entre les Pointes-Longues à l'O. et la pointe de.la Baumette à l'E. et, de cette ouverture de 800 m. de largeur, s'enfonçant de 1200 m. dans les hautes terres du massif porphyrique de l'Esterel. Dans le fond de la baie, près du chat. de Castellas, débouche un torrent, l'Agay, descendu de l'Esterel. Les ramifications de ce massif boisé encadrent la rade au N. E. et y atteignent 509 m. au Rastel d'Agay, qui se rattache vers l'E. -au cap Roux (455 m.). A l'O. les hautes collines ont 170 m. d'alt. et le morne péninsulaire de la Tour a"Armont, qui semble garder l'entrée delà rade au S. 0., en dehors des Pointes-Longues, se dresse isolé à 140 m. audessus des flots. Le chemin de fer contourne le rivage de la rade d'Agay. Cette profonde anfractuosité, une des rades les mieux abritées de la Provence et d'un abord facile, peut recevoir des vaisseaux de guerre. « Au delà du cap Roux, dit Burat, existe ce que l'on peut appeler le port Rouge, car il est abrité par des mornes rouges tellement chargés d'oxyde de fer qu'on pourrait en exploiter certaines parties

Agde et Cap d'Agde (carte extraite de la Géographie de M. Elisée Reclus).

(étage du grès vert), sur le territoire de Méjeanncs- dans les bois de Cambarnier. C'est l'un des gouffres absorbants creusés dans le massif du Bouquet (031 m.), et probablement l'un de ceux qui fournissent telle ou telle des belles fontaines de la rive dr. de la Cèze. Il a deux autres avens dans son AGASSAC, Haute-Garonne, c. de 432 h. (958 hect.), sur une colline de 501 m. dont les eaux vont à l'Aussoue, cant. et 0 de l'Islc-en-Dodon (5 k.), arr. de St-Gaudens (45 k.), 68-50 k. 0. S. 0. de Toulouse, i, 2 éc. pub.

Auaï, Var, c. de St-Raphaël, *«4 de Lyon (1001 k. de Paris), re c sémaphore. Port; rade bien abritée. Poste de porte-amarre. C'est l'antique Portus AgalhonU, sur la voie Aurélienne. AGAY. Petit torrent du Var, réunit les cours d'eau de

comme minerais. En temps ordinaire, cette anse; dite rade d'Agay, reste déserte; lorsque viennent les ouragans et les tempêtes, tous les navires vien- uent s'y réfugier et attendre le retour du beau temps. »

AGDE, Hérault, c. de 8446 h. (5801 hecl.: 188 400 Ir. derev.), à 10 m., sur l'Hérault et le canal du Midi, au pied de la montagne volcanique isolée de SI -Loup» à 4 k. de la Méditerranée, stat. de bains de mer, cli.-l. de cant., arr. de Béziers (22 k.), 51-45 k. S. S. O. de Montpellier, «*4 du Midi (810 k. de de recett.), canal allant de la gare à l'Héi-aull, SE. sémaphore au cap d'Agde, octroi; cure, 3 éc puh., 6 éc. priv.. sœurs de St-Vincent de Paul, de la Nativité, de N.-D. Auxiliatrice; trib. de comm., cou- seil de prud'hommes pêcheurs, éc. d'hydrographie, collège communal coimniss. depol.; gendarm.;


4* quartier mar. du sous-arr. de Marseille, syndicat mar sous-commiss. de l'inscription mar.; maître de port, enreg. père-, recev. des contr. indir., recev. de la navigation; entrepôt (val. des march. en déc. 1885, 22000 fr.); capit. et recev. des douanes; viceconsul d'Espagne, d'Italie, de Suède et Norvège; bon. (90 lits bur. de bienf. Carr. de lave noire, à S -1)., plomb et zinc, vins et eaux-de-vie. Chantiers de construction, salines, fabr. de chandelles, de cordages et agrès, d'huiles, minoteries import., distillerie de grains (80 hectol. par j.). Le port reçoit des nav. de 400 t. Bateaux à vap. entre Agde, Nice et Marseille. Navigation en 1885 à 1 entrée 21 nav. (850 t.); à la sortie 21 nav. (704 t.). Cabot. et pèche: 165 nav. à voiles (5791 t.); 6 nav. à vap. (105 t.). F. 5 août (5 j.); J feu fixe, au milieu du musoir de la jetée de TE., D. a» ordre, alt. 12 m., portée 10 milles; 1 feu fixe, rouge, au centre du musoir de la jetée 0., D. 51 ordre, ait. 12 m., portée 6 milles et demi; 1 feu fixe sur le bastion S. E. du fort de l'ilot de Brescou, D. 5° omlre, ait. 18 m., portée 10 milles; feu tournant, de min. en min., sur le mont d'Agde ou de St-Loup, D 1" ordre ait. 126 m., portée 28 milles. Bateau de sauvetage. 2 postes de porte-amarre au grau et au môle. a-* La ville, bâtie de laves, est d'un aspect assez triste. Cathédrale Si-André (mon. hist. des x° et xi" s.), ornée à l'intérieur de grandes areatures qui se reproduisent a l'extérieur et forment des mâchicoulis, les plus anciens peut-être du moyen âge; tour carrée, semblable à un donjon et couronnée aussi de mâchicoulis restes d'un cloitre roman (xir ou xm" s.). HIST. ET VIOC. Agde, l'antique Ayafcj Tu^fl ou Il' des Phocéens, puis Agalha, posséda un év. de 400 env. à 1790. Patrie de saint Maixent (f 515), qui a donné son nom à une célèbre abbaye du Poitou. Les habitants d'Agde sont appelés Aguthois. Cantozt. 4 c. Agde, Bessan, Marseillan, Yias 17 247 h.; 16280 hect.

AGDE (Cap d'). Pointe rocheuse du littoral languedocicn, au S. E. d'Agde et à l'E. S. E. de l'emb. de l'Hérault, à 12 k..S. 0. du port de Cette, dominée au par le pic de Si-Loup ou mont d'Agde (115m-), ancien volcan jadis insulaire rattaché au contint par les alluvions de l'Hérault et couronné de cin nes. Le cap d'Agde est la saillie la plus nolablc s plages basses du golfe du Lion, depuis les promonto es pyrénéens des Albères jusqu'aux bouches du RhônelLe pic de St-Loup est le point d'appui autour du se sont soudés peu à peu des cordons littoraux, en émergeant, ont transformé d'anciennes plagX de la mer en étangs. C'est ainsi qu'entre le cap et le ne s'étend le petit étang de l.imo, qu'un ourlet de dunes très basses sépare de la plage. En avant du cap émerge le petit îlot jadis fortifié de Brescou (les batteries étaient creusées dans le roc volcanique). Richelieu avait fait commencer, entre l'île et le cap, la construction d'un mule destiné à abriter l'emb. de l'Hérault; mais les travaux furent abandonnés après sa mort, et la digue est en partie démolie par les vagues. Les sables, cependant, continuent à s'accumuler, et la côte avance en moyenne de 2 m. par an. Immédiatement au N. E. du cap d'Agde s'ouvre dans le rocher une crique c'est le mouillage de la Conque. Le rocher du cap d'Agde aélé formé par une coulée de lave vomie jadis par le St-Loup c'est cette coulée qui, se continuant sous les flots, reparaît à la surface par l'flot de Brescou. Au sommet du St-Loup ou mont d'Agde se dressent le sémaphore du ̃ cap d'Agde, à 5200 m. au N., 66o30, E. de l'emb. de l'Hérault, et la tour carrée d'un phare, D. de 1°° ordre, feu tournant à éclipses de 1 en 1 inin., visible à 28 milles eu mer: ce feu, allumé depuis 1856, haut de 126 m. au-dessus de la iner, de 14 m. audessus du sol, est par 45° 17' 55" lat. N. et 1° 9' 57" long. E. Le bastion S, K. du fort de l'îlot Brescou porte depuis 1856, dans une tourelle ronde, un feu fixe D. de 5° ordre, visible à 10 milles, haut de 18 in. au-dessus de la mer, de 9'm. au-dessus du sol. Deux autres feux fixes D. de 5e ordre, visibles à 10 milles et à 6 milles et demi (ce dernier est rouge), s'élèvent, depuis 1805-1867 et depuis 1808, au milieu des musoirs des jetées de l'emb. de l'Hérault, l'un à l'E. et l'autre à 10. Ce sont là les quatre phares d'Agde. Il ne faut pas confondre ce pic St-Loup avecla montagne du même nom qui se trouve au N. de Montpellier. AGDE (UONT d'). Voy. AGDE (Cap»').

AGE (l1), Charente, 61 h., c. de St-Claud. 'AGE (r.'), Haute-Vienne, 66 h., c. de Nautiat. AGEa, Jura, 144 hab., c. de Légua, 1 éc. pub. Age-Fobuet (l1), Creuse, 106 h., c. de Bazclat. Age-Martin- (l'), Charente, 94 h., c. de Chazelles. Age-Voulerjie (l'J, Vienne, 101 h., c. d'AvaillesAGEL,ffe>au/<,c.de525h. (1254 hect,), à 110 m sur la Cesse, cant. de St-Chinian (17 k.), arr. de St-Pons (27 k.), 109-87 k. 0. S. 0. de Montpellier, a de Bizc (Aude), 4, 1 éc. pub., 1 éc.-priv. –Houille brune (coneess. de 159Ghect.). Huilerie,

AGEL (Most). Sommet des Alpes-Maritimes, à 4 k. N. de Monaco, 6 k. 0. de Menton, 14 k. N. E. de Nice. Le mont Agel se dresse à 1148 m. d'altit., tout près de la côte (à moins de 5 k.), au-dessus de la route de la Corniche, entre le Paillou et la mer. C'est l'éperon terminal (au S.) d'un petit massif, qui atteint son point culminant au pic de Baudon (1265 m., à 4 k. N. N. E.), et que contourne par le N. la route de lice au col de Tende, entre l'Escarène et Sospel, quand elle franchit le col de Braus. Le ravin de Laghette, dont le torr. va à la rive g. du Paillon, descend du flanc occ. du mont Agel. Entre ce ravin et la côte s'étend le plateau de la Turbie, où passe la route de la Corniche. Le mont Agel est l'une des meilleures positions à occuper pour barrer les routes et le ch. de fer en vue de la défense de Nice. Cette forte position natnrelle est d'ailleurssoutenue par le fort de la Téte-de-Chien (au S. de la Turbie), à 5 k. S. S. 0. Agêmost, Vosges, 585 h., c. de Dommartm-auxBois, 1 éc. pub.

AGEN, Aveyron, c. de 714 h. (2318 hect.), à 624 m., près de l'Àveyron, sur le ruisseau des Palangcs, au langes, cant. de Pont-de-Salars (10 k.), arr. et S de Rodez (11-9 k. E.), d, 2 éc. pub., bur. de bienf. Houille.

AGEN, (1071 hect.; 414640 fr. de rev.), à 45 m-, sur la rive dr. de la

Ageu.

Garonne, au confl. de la Masse, par 44° 12' 27" de lat et 1u 43' 6" de long. 0., d'Orléans et du Midi (recelt. 4977000 fr. 651 k. de Paris), X sur Bordeaux, Toulouse, Périgucux et Tarbcs, ETÉ], E3, octroi. Ch.-I. de dép., d'arr. et de 2 tant.. prêt' év. suliragant de Bordeaux, grand et petit séminaires, 4 pamisses, frères des et. chr.. Carmélites, sœurs de StVinceut de Paul, de St Joseph, de St-Dominique, filles de Marie (maison mère), de la Miséricorde petites soeurs des pauvres, de Nevers, de St-Dominique pasteur protestant. Cour d'appel (Lot eMïaronne. I,ot, Cers), trib. de 1". instance, cour d'assises. 2 de p., trib, de conun. Insp. d'acad. (Betillaux'. lycée, collège de filles, éc. St-Caprais, éc udïnialew d instituteurs et d'institutrices, insp. pfiin., éc. prim. sup. de garçons, 8 éc. pub., 13 éc. priv., pension!) prnn. et second., chaire d'agr. bibl. (20 000 vol.), musée d'art, d'hist. naturelle et d'arehéol archives remontant au xni" s. Ch.-l. de la 1™ subdiv. milit. du 17° corps d'armée (Toulouse) et de la 17» lég. bis de gendarm.; quart: gén. du 129* régim. d'inf. ternt dépôt de remonte, insp. général des haras (4eeirconscrip .), commiss. de pbl., 5 brig. de gendarm. à cheval. 1 à pied. Ing. en chef et ord. des ponts et chaussées, ing. en chef de la navigat. de la Garonne et du canal Latéral, ing. des crues, ing. des constru'et. de travaux de ch. de fer, ag.-v. en chef, chef de section pour le canal Latéral. bir., insp-et contrôl. des contr. dir. et du cadastre, des dom. et de l'enicg., 2 recev. de l'enieg.; dir., insp. et recev. priuc., entrepos. des contr. indir. trésorier-payeur général, reeev. de la navigation du canal, recev. mun.; perc., cons. des hypoth., contrôle des matières d'or et d'argent, vérifie, des poids et mesures, insp. des enfants assistés.

Société d'agr., sciences et arts, hippique; ch. d'agr., comice agricole, stat. d'étal., ch. de comm., suce. de la Banque de France, du Crédit foncier. Avoués, not., buiss., ag. de change. Maison d'arrêt, de justice et de correct., hosp. (234 lits), orphelinat (22 filles), bur. de bienf. (29216 IV. de revenus).

Comm. d'oies grasses, canards et porcs, pruneaux renommés, lièges, vins, exportation de chasselas et fruits divers. Fonderie de cuivre et de fonte, atelier de grosse chaudronnerie; fabr. d'engrais, tuilerics, minoteries, distilleries, fabrication très importante de droguerie pharmaceutique, teintureries, brasseries, tanneries, confiseries, grande usine pour le traitement des phosphates, atelier important de tissage mécanique. Expéditions et arrivages 145000 t. env. par an. F. 15 ,j. av. le lundi gras (5 j.), lundi saint (5 j.), 'le' lundi de juin (6,j.J, 2- lundi de sept. (5 j.) et 2° lundi de dcc. (5 j.j. F. de bestiaux les 2°' mère. du mois.

9–» Cathédrale St-Caprais (mon. hist.), xu°, xin°, xv° et xixe s. Eg. des Jacobins (xm° s.), à deux nets égales, restaurée; anc. peintures. SiHilaire (xv- s.) décoration moderne de fort bon goût; clocher remarquable, Mti en 1868 par Verdier. Sle-Foy et N.-D. du Bourg (xin- s.). Restes de l'ég. et du couvent des Pénitents (xn° et xvn° s.). Hosp. SI-Jacques; peintnres de Bézard; tombeau de llascaron. Préfecture (xviu° s.), anc. évêché

(portraits, par Mignanl, Drouais, Boucher, provenant du chat. d'Aiguillon). Hôtel de ville, dans l'anc. hôtel du présiclial (xvu° s.). Hôtel Recours, anc. maison de Montluc (xvi° s.). Anc. hôtel d'Eslrades de 20 000 vol., uausée riche en fossiles, en antiquités préhistoriques et romaines, eu objets chinois, et renl'ermant 150 tableaux et une belle statue antique de Vénus, trouvée au Mas-d'Agenais) blaisora et stotue de Jasmin. Au n° 19 de la rue St-Anloine, grille du xin" s. provenant de Moirax. Statue en bronze de la Républiqne. Pont de 11 arches et passerelle d'une seule travée, sur la Garonne. Magnifique pont-aqueduc du canal Latéral, 25/arches. De la -coline dite l'Ermitage (deux chapelles creusées dans le roc), vue magnifique sur la vallée. A 5 k. S., vallon de Vérone (vigne de Jasmin, maison et fontaine de Scaligeij. Hist. ET mog. Agcn, l'antique Aginnum, métropole des Nitiobroges, cap. de t'Amenais, siège d'un év. fondé au ni» s., n'a pas joué de rôle politique, mais il a vu naître: sainte Foy, martyre du ni, s. dont lé culte est très répandu dans le midi de la France; Joseph Scaliaer (1540-1609), philologue et poète latin; le marcchal d'Estrades (1607-1086), célèbre comme diplomate; les érudits Pierre Dupuy (1582-1651) et lioudon de St-Amans (1748-1841)'; naturaliste. Lacépède (1756-1825) et Bory de St-Vinccnt (1780-1846), et le gracieux poète Jacques Boé, dit Jasmin (17981864), dont la boutique de coiffeur est soigneusement conservée. On donne 'aux habitants d'Agen lé nom A'Af/enais.

Ami., 9 cant. Agen il,, Agen 2e, Astaffort, Beau-' ville, la Plume, la Roque. Port-Ste-Marie, Prayssas, Puymirol 72c.; 761701i. 101 205 hect.


Passage, St-Cir<j, St-Hilairc; 12575 11. 8549 hect. 2e canton, 5 c. Agen 2" sect.. Bajamont, Boé, Bou-Encoirtre, Pont-du-Casse 18 790 h. 6908 hcct.

AGENAIS. Ane. pays de France, qui faisait partie du gouvernement de Guyenne-et-Gascogne et était entouré par des régions appartenant aussi à cette prov. au 1V. le Pririgord, à l'E. Je Quercy, au S. l'Armagnac, à l'O. le Bazadais et le Bordelais. Il correspondait au pays des antiques Nitiobroges, peuple de la Gaule Celtique, et au diocèse d'Agen. Comme partie intégrante du duché d'Aquitaine, il fut apporté à l'Angleterre par Éléonorc de Guyenne, rcvmt à la France sous Charles VII et plus complètement en 1015, après la mort de Marguerite de Valois, qui l'avait eu en apanage. II est partagé aujourd'hui entre 4 dép. Lotet-Garoune pour 388 070 hect.; Dordogne pour 99 250 hect.: Tarn-et-Garonne pour 28 000 hect.; et Gironde pour 14500 licct. Total de sa superficie 529 620 hect. Pour ses caractères et sa configuration physique, voy. Loï-lt-Gahokke. Le Mas-d Agenais, Tçurnon-d' Agenais, etc., conservent le nom du pays. AGENCOURT, Cêlc-d'Or, c. de 280 h. (388 hect.), à 228 m., cant. cI!2: de Nuits (3 k.), arr. de Beaune

(18k.), 25-22 k. S. de Dijon, 4,1 éc. pub., orphelinat agricole de jeunes filles. Stat. d'étal. Fabr. d'instr. agr. »– Eglise du xive s.

Agens, Aveyron, 51 h., c. de St-Salvadou.

AGENVILLE, Somme, c. de 205 Il. (266 hect.), à 143 m., cant. et E3 de Bernaville (6k.). arr. de Doullens (22k.), 57-34k.N.N.O.d' Amiens, 4 dcDomlégcr. AGENVILLERS, Somme, c. de 415 h. {606 hect.), à 81 m., cant. deNouvion (12 k.), an. et H d'Abbeville (11 k.), 45-42 k. N. 0. d'Amiens, J, 1 ée. pub. Ageox (l1), Deux-Sèvres, 505 h., c. de BoissièreThouarsais.

Agèiies-le-Grand, Charente-Inférieure, fil h., c. de Ballon.

Ageiit, Allège, 145 Il., c. de Balaguères.

AGES (LES), Corrèzc, 138 h., c. de Scrandon. AGES (les), Indre, 86 h., c. du Blanc.

AGES (les), Isère, 123 h., c. de l'ontcharra. Ages (us), Haute-Vienne, 90 h., c. de Droux. AGES (Font DES), Grandc source du flip. de la Dordogne, au N. de Sl-Paul-Lizonno formée par un ruisseau qui s'engouffre en amont dans la roche crayeuse, el le fait marcher un moulin et tombe aussitôt dans un bras de la I'udc, affl. de la Nizonnc ou Lizonnc.

Ages, Landes, 97 h., c. de Misson.

AcETS (les), Mayenne, 247 h., c. de St-Brice, ««4 de I/O. (267 k. de Paris). Fabr. de faïence.

AGEUX (les), Oise, c. de 258 h. (500 hect.), à 52 m., cant. de Liancourt (10 k.), arr. de Clermont (18k.), 45-40 k. E. S. E. de Beauvais, 0 de Pont-Ste-Maxcnce, 4 de Sarron, temple protestant, 1 éc. pub., bur. de bienfaisance.

AGEVILLE, Halltc-Manw, c. de 429 h. (1955 hect.), à 433 m., sur le Rognon, cant. et E3 de NogentHautc Marne (10 k.),arr. de Chaumont (19-16 k. E.), t, 2 éc. pub.

AGEVILLE (FORÈT ii'î. Forêt domaniale du dép. de la Haute-Marne, arr. de Chaumont. L administration des forêts la rattache au cantonnement de Chaumont, insp. de Chaumont-Sud, cons. de Chaumont. La forêt d'Ageville s'étend, à 10 k. E. de Chaumont, à 3 k. N. 0. d'Ageville, sur des hauteurs de 350 à 450 m., entre la rive g. du Rognon et la rive dr. de la Marne. Elle fait partie d'un massif forestier au milieu duquel est située, en clairière, la c. du Puits des llèzes et qui comprend, outre la forêt d'Ageville au S. E., les Grands-Bois à l'O. vers Chaumont, les Bois de Mareilles et les bois de Cirey au N. Les Véthiais et le Chênois sur la lisière mérid., du côté de la c. de Biesles, la comte Maréchal et les bois du Haut-Perron sur la lisière du N., qui appartiennent à la c. d'Esnouvcaux, limitent la forêt d Ageville, longuc de 3 k. et demi, dans le sens de la voie forestière qui la traverse entre Ageville et le Puits des Mèzcs. Elle occupe une superf. complètement délimitée et arpentée, de 511 hect. de sol calcaire, sur l'oolithe inférieur; peuplée d'essences feuillues, parini lesquelles le hêtre, le chêne et le charme dominent, elle se compose de taillis en conversion de futaie. La forêt d'Ageville faisait partie du domaine royal antérieurement à 1669.

AGEY, Côte-d'Or, c. de 5W h. (842 à m., sur un afll. de l'0uchc, caut. et F-l de Somberuon (6 k.). arr. de Dijon (24-21 k. 0. S. O.), 4, 1 éc. pub., 1 ce. priv. Carr. de granit. »– Chât. des xm° et xvn" s. Aggiale, Corse, 60 h., c. de Zalaua.

AGGIO (CAP n'). Cap de la côte méditerranéenne, entre les caps Ferrai et Martin (Alpes-Maritimes), à 2 k. S. 0. de Monaco. Le cap d'Aggio est dominé au N. par la Tète-de-Chien (573 m.). Poste de porte-amarre. Aciiëri, Corse, 100 h., c. de Pietrosa, 1 éc. pub. AiiiiEA, Corse, 295 h., c. de Balogna.

AGHIONE, Corsc,c.dc 275 h. (5500 hect.), 71m., cant. et H de Vezzani (26 k.), arr. de Corte (39 k.), 102-GO k. E. N. E. d'Ajaccio, 4, 2 éc. pub. Eaux minérales à l'uzzichello (Voy. Aktisaisti).

Agier, Corrèze, 72 h., c. de Trochc.

AGINCOURT, Meurthe-et-Moselle, c. de (417 hect.), à 240 m., sur l'Amezulc, cant. (Est.), arr. et ES de Nancy (8-5 k. N. N. E.), 4, éc. pub. Fer oolithique. Source ferrugineuse.

Agizoux, Haute-Loire, 152 h., c. de Soliguac-surLoire.

Aclas, Nièvre, 159 h., c. de Bona.

Aglas, Nièvre, 87 h., c. de Challuy.

AGLANS (liots n'). Bouquet èt 5 kil. S. E. de Besançon (Doubs), c. et à 1500 m. S. de la Vèze, à 448 m. d'alttt., au S. de la plaine marécageuse des marais de Saône, entre les branches supérieures du ruisseau trainant qui coule au N. E. vers Saône. Ce bouquet de bois, long de 2 kil. de l'E. à l'O. sur 1 k. du N. au S., est traversé par le chemin de la Vèze à Tarcenay avec bifurc. (405 m. d'altit.) sur Mérey-sur-Montrond. AGLY. Petit fleuve, naît dans le dép. de l'Aude: il y prend sa source au flanc du Pech de Bugarach (1231 m.), majestueuse montagne qui est le pic culminant des Corbières. De gorge en gorge, par un cours très rapide, il arrive dans le dép. des Pyrénées-Orientales, à 5 k. en aval de Camps, parla splendide cluse de St-Antoinc-de-Galamus, qui a 500 à 350 m. de prof. entre des roches crayeuses « On entend mugir 'Agly, qu'on ne peut voir, tant la coupure est étroite, profonde, sinueuse c'est une des plus belles horreurs qu'on puisse admirer; les roches grises se dressent en murailles, en obélisques, en tours; de la pierre, rien que de la pierre c'est digne de Y Enfer du Dante » (A. Lequcutre). Là est le Gorchde la Llauso ou Gouffre de la Dalle, de la Grand' pierre, véritable source de l'Agly. « L'eau jaillit avec violence sous uu énorme rocher, dans le lit même de la riv. Les jours de pluie, cette eau ne se mêle que difficilement à celle qui arrive, jaunâtre et sale, du pic de Bugarach» » (Pierre En aval de St-Paul-deFeuouillct, par 230 m. d'alt., l'Agly reçoit la Bout-aile, plus de deux fois plus longue que lui, et s'en- gage aussitôt dans l'étroit défilé de la Fou ta un pont hardi le franchit.

Extraordinairement sinueux et coulant vers tous les horizons, l'Agly, presque toujours emprisonné par la roche, va contourner le mamelon de marbre de StArnac, puis, entrant dans le pays de la vigne, reçoit la Desix au-dessous d'Ansignan. Il passe au pied de Caramany et entre, à la Tour-de-France, dans un


petit bassin, lac écoule, par la brèche d'Estagel; le lleuve s'y grossit du Jlaury; après quoi il s engage de nouveau, à partir d'Estagel, dans des gorges bien moins âpres bien moins creuses que celles d amont il s y strossû du Verdouble. A Cases-dc-Pène ces gorges s ouïrent a à Espira-de-1'Agly l'on est dans la grande plaine du Roussillon, si féconde quand on l'arrose, et si malmenée par les vents. L Agly baigne encore Rivesaltes aux vins fameux, passe près de Clawa, nuis, entre St-Laurent-de-la-Salanque et Torrcilles, h se perd en mer au Barcarès, sur une côte sablonneuse, droite, sans ports, après un cours de 80 k., qui serait de 100 pour le moins si l'on considérait la lioulzane comme la branche mère.

L'Agly est, sans contredit, un de nos torrents les plns pittoresques; il y a de belles sources dans son bassin, pour la plus grande part crayeux, pour la plus petite part "i-anitique malhcureusement les pluies v sont rares, très et! par suite, le Meuve oscille entre des volumes prodigieusement divers tantôt on dirait un ruisseau, tantôt une riv. immense venue de 1000 k. Il est question de régulariscr son débit par un grand barrage-réservoir qui serait construit à St-Arnac, et, au cas où cette mesure ne suffirait pas, son cours se prête en maints endroits à la retenue des eaux par de puissantes digues eclm de quelques aftl. également. La disposition des terrains qui séparent la plaine de l'Agly de la vallée inférieure de la Têt permettrait aussi d'arroser facilement la plaine de Rivesaltes par le moyen d'eaux empruntées au dit fleuve de la Têt, notamment à un réservoir très vaste qu'on pourrait créer dans le ravin des Gourgues, eh amont de l'cailla-dc-la-Rivière. L'Agly est classé comme flottable à partir du confl. de la lloulzanc, mais il ne llotte rien; il est trop fantasque et le plus souvent trop pauvre. Toute son utilité, qui pourra devenir grande, consiste dans l'arrosage de sa vallée, et surtout de sa plaine. Larg. moyenne, 100 m.; eaux ordinaires en amont du colin. du Verdouble, «00 lit.; crues, 1000, 1200, 1500 m. cubes; bassin d'env. 110500 hecto Moulins, huileries.

« La vallée de l'Agly, dit Justin Alavaill, est certainement celle des grandes vallées roussillonnaises où le besoin d'une réglementation scientifique des eaux se fait sentir avec le plus d'urgence car l'étiage de cette rivière est beaucoup plus bas que ceux de la Têt et du Tech. Les arrosants inférieurs sont perpétuellement en procès pour faire respecter les droits acquis par des concessions plus anciennes. On ne pourra mettre lin aux querelles qu'en adoptant, au nom de l'intérêt publie, un plan d'ensemble qui donne égale satisfaction aux droits rivaux des canaux d'amont et d'aval. Ceux d'aval qui ont le plus à souffrir pendant la période de pénurie sont les canaux de St-Laurent-de-la-Salanque et de St-Hippolyte, dont le périmètre arrosablc est de 125 hect., celui de Claira (99 hect.), celui de Rivesaltes et d'Espira-de-I'Agly (509), celui d'Estagel (156), celui de la Tour (94). On compte, dans le bassin du fleuve, une quarantaine de concessions accordées, en y comprenant celles qui donnent le droit de mettre à sec la ltoulzane. Si le barrage de St-Arnac se construit, on a grande confiance en un projet qui utiliserait 1000 lit. par seconde pour le rafraîchissement de 2000 hect. sur la rive g. de l'Agly. » C'est à tort qu'on nomme quelquefois ce fleuve la Gi.ï « dès 961 on le trouve signalé sous le nom de /lumen Aquilimim, fleuve de l'Aigle; et on lit dans une bulle de 1121 Monasterium Sancti Pauli (StPaul-de-Fenouillet) super ripas Aquilini» (Pierre AGMÉ, Lot-et Garonne, c. de 239 h. (501 hect.), à 110 m., cant. et arr. de Marmandc (19 k.), 55-58 k. N. N. 0. d'Agen, g3 de Gontaud, 4, 1 éc. pub., bur. de bienf. • Eglise du xma s.

Agsac, Aveyron, 115 h., c. de Druelle.

AGxAc, Aveyron, 258 h., c. de Flagnac 2 éc. pub. AGNAC, Lot-et-Garonne, c. de 482 h. (1586 hect.) a42 m., sur le Dropt, canl. de Lauzun (10k.), ari- de Marmande (29 k.), 67-52 k. N. N. 0. d'Agen, a de Miramont, 4, 2 éc. pub. Meunerie, tuilerie. AGNAS, Charente, 91 h., c. d'Exideuil.

AGNAS (BANC D'). L'un des nombreux bancs vaseux de la côte de Saintonge, dans les « couraux » d'Oleron (Charente-Inférieure) entre l'île et la pointe du Chapus, à 1500 m. N. 0. de cette pointe Ce banc, situé immédiatement au N. du détroit du Chapus, s'étend sur près de 5 k., du N. E. au S. 0., entre le long rocher de laMortanne qui forme écueil Il du côté du chat. d'Oleron, et les rochers Martin et d'Her à l'E. du côté de la terre fermc. AGNAT, Haute-Loire,c. de 567 h. (1859 hect.), sur une colline de 600 m., cant. d'Auzun (15 k ) arr. et S de Brioude (10 k.), 70-50 k. N. 0. du Puy S 2ôe pub. Cuivre.

AGNE, nom que porte la Mortagne [Morte Agne) de Rambervillers (Vosges) à Gcrbeviller (Meurthe-etMoselle). Voy. Moktagse.

AGNE. Torrent des Vosges, en pays de grès vosgiens,

prend ses sources dans le massif du Cresson (1249 m.), séparant la France de l'ancien dép. du Haut-Rhin (Alsace-Lorraine), et le bassin de la Moselle de celni de torrents qui vont à la l)oller et à la Thur, atft. de l'Ili (bassin du Rhin). Décrivant un arc de cercle dont la convexité regarde le S., l'Agne, dont on vante les truites, baigne la « calme, belle, profonde Vallée des Charbonniers, peuplée au commencement du xvii" s. par une colonie de Suédois et d'Allemandsauj. complètement francisés». Elle reçoit la GrandeGoutte et tombe dans la Mosette, rive g., à StMaurice, par environ 550 m. d'alt. Cours, 8 à 10 k.; hassin, 1268 hect.: eaux ordinaires 80 lit.; moulin, scierie, 4 tissages. Agnc a tout l'air d'être le celtique On, eau, source.

AGNEAUX, Manche, c. de 907 h. (691 hect.), à 60 m., près de la Vire, cant., arr. et S3 de Saint-Lô (2 k. 0.), 4, 2 éc. pub., bur. de bienf. l'êche du saumon.

Asskil, Ariège, 56 h., c. de Bicrt.

AGNEL (Col V), en italien Colle dell' Agnello. Col international du dép. des Hautes-Alpes, à la lront. d'Italie. Le col Agnel où col d'Agnel est le plus septenir. des trois passages (col d'Agnel, col de StVéran ou la Cavalo, et col Blanchet) ouverts dans la crête hordière des grandes Alpes entre le massif de l'Aiguillette (5286 m.), qui se rattache vers l'E. au mont Viso, et la Tete-des-ToilH.cs (5179 m.)" qui domine au Pi. la source de l'Ubayé. Ce col, haut de 2699 m., entre le-»Pain-dc-Suere ou Petite-Pyramide de l'Aiguillette (3216 m.) au fl. E. et le sommet de Caranuiftran an S. 0., met en communication le val de f Àigue-Agncl ou de Molines-en-Qucyras (ou combe de Fsngillarde) au N. 0. (tributaire du Guit près de Château-Qucyras, puis de la Durance à Mont-Dauphin), avec la vallee vaudoise de la Varoche (en français) ou Yaraita (en italien) au S. E., tribut, du Pô. Il sert au chemin de mulets praticable à l'artilleric, et charretier sur le versant français, qui réunit Château-Queyras et Molines-cn-Qucyras à Château-Dauphin (ou Castel-Dclfino) en Italie. La vallée de Fonlarde est l'une des plus riches et des plus agrestes de toutes les Hautes-Alpes. Toujours en pente douce, remplie d'abondants pâturages, il n'y aurait a y faire que d'insignifiants travaux de terrassement et de nivellement pour permettre aux voilures d'arriver sans peine jusqu'au sommet dn col. Un cirque de montagnes arides précède le col sur le versant N. 0. les cimes en semblent peu élevées au-dessus de la vallée elles ne la dépassent en haut. moyenne que de 600 m. cependant quelques-unes de Ses combes sont en partie remplies de neige pendant l'été. Immédiatement au N. E. du col se dresse le Pain-de-Sucre du massif de l'Aiguillette (ou la « Petite-Pyramide de l'Aiguillctte », 3216 m., de la carte de l'Etat-major), qui, vu de ce côté, semble une gigantesque pyramide quadrangulaire parfaitement régulière; un de ses pans est revêtu de neiges, un autre est couvert de débris. On en fait facilement l'ascension en 1 heure de montée à partir du col. A une demi-heure du col, sur le versant français, se trouve un « hospice » ou refuge, situé à plus de 2500 m. d'alt.

Depuis le xiu" s. jusqu'au commencement du xix°, de nombreux corps de troupes ont passé par le col d'Agnel. On y reconnaît le plateau sur leyucl l'infaut don Philippe, fils de Philippe V, avait établi son camp pendant la guerre de la Succession d'Autriche on distingue encore le double fossé circulaire et les retranchements couverts de gazon qui l'entouraient on voit aussi le camp des Français, à une petite distance du col; les montagnardes prétendent que don Philippe enterra son trésor dans la vallée de l'Aigue-Âgnei, non loin de Fongillarde, et plus d'une fois on a creusé Ie sol pour chercher ces richesses. Au col Vieux (2758 ni.), à 1500 m. v. du col d'Agnel, par lequel on peut descendre sur la vallée du ni[ à Ristolas, on aperçoit aussi des restes de retranchements en partie détruits par les pierres tombées de la montagne. Le maréchal de Berwick fit passer une armée par le col d'Agnel en 1702. Défendu par le fort Qucyras et Mont-Dauphin au débouché des vallées du~côté de la France, il était autrefois commandé par Château-Dauphin place forte abandonnée, au confl. des deux Yaroches (Italie). De Yinadio au S., a Fencslrelle au N., places fortes italiennes, tous les passages sur le Piémont et la valléedu Pô sont ouverts. Mais la descente sur le versant italien est difficile. Ce col est l'un des passages les plus fréquentés de la chaîne des Alpes. Tous les ans, les vallées du Piémont exportent par là plus de 50 000 fr. de marchandises, pelles,haches, faux, etc., qu'achètent les paysans du Queyras. En hiver, il arrive fréquemment que des Piémontais y périssent dans des tourmentes de neige. Du Pain-de-Sucre à la montagne de Caramantraiijla frontière .le la France et de l'Italie est formée par un escarpement haut de 10 à 20 m., présentant sa paroi du côté de l'E., c'est-à-dire du côté italien cette muraille à pic est interrompue par une seule briche, qui est le col d'Agnel. De cette échan-

crurc, on jouit d'une assez belle vue dans la dir. de l'Italie on aperçoit de toutes parts de magnifiques pâturages à g. ceux de la combe de Soustre,à à dr. ceux du vallon de Longct, qui donnent l'un et l'autre accès à d'autres passages de la crête bordière; mais le mont Viso attire surtout les regards. Le col est entouré d'affleurements de serpentines et d'euphotides. Sur les cleux versants du col, dans la vallée de la Varoche ou de la Chenal ou de Château-Dauphin, aussi bien que dans celle de Fongillarde et de llolines-en-Queyras, le français est la langue-mère. Agxelas, Isère, 217 h., c. de Voiron.

Ar.KKi.iEns (les), Basses-Alpes, 50 h., c. d'IJvemct, b, 1 éc. pub.

AGNELIN (COL DE i.'). Col du massif des GrandesRousses et des Trois-Ellious ou Aiguilles d'Arves, immédiatement au N. de l'extrémité septentr. du dép. des Hautes-Alpes, entre les dép. de l'Isère et de )a Savoie. Le col de l'Agnclin s'ouvre de l'E. à l'O. entre la cune des Torches (2957 m.) ou de l'Agnelin au N. N. O. (ou, plus précisément, entre un sommet de 2900 m. au iN. E.), et le massif bordier du dép. des Hautes- Alpes dont le pic du Mas de la Grave (5023 m.). au S. 0-, est ici la cime principale. La cime des Torches (entre l'Isi·re et la Savoie) et le pic du Mas de la Grave (entre l'Isère et les Hautes- Alpes) sont, le {dernier au N. O., le second au S. 0., les deux piliers extrêmes d'un demi-cirque régulier dont la concavité est tournée vers l'O. et dont le diamètre est orienté du N. au S. fresque au milieu de l'arc de cercle, à 2 k. env. des deux piliers. le col de l'Agnelin fait échancrure dans la crête faîtière. Il met en communication l'Oisans ou la vallée de la Romanche (à Mizoën), par le val des ruisseaux de Ferrand, de la Valette, de Tirequoa et de l'Agnelin, avec la vallée de la Mauricnne (à St-Jean-de-Maurieiine), par les gorges des torrents d'Arvettaz et d'Arvan. L'accès de ce col est assez pénible, les sentiers en sont très escarpés. Sur le versant oriental la combe de l'Agnelin. qui commence au col même, descend vers l'E., comme un énorme fossé, vers le torrent de l'Ailefroide ou d'Arvetlaz.

AGNELIN (Coi. CE L'). Petit col du dép. de l'Isère, dans la montagne des Sept-Lacs qui appartient au massif de la chaîne de Bcllcdonne, entre la vallée de l'Eau d'Ole, tributaire de la Romanche (Oisans), l'E., et le plateau des Sept-Lacs ou Scpt-Laux, l'O. Le col de l'Agnelin est ouvert immédiatement au N. des rochers de l'Agnelin (2725 m.), au S. du Rocher-Blanc (2931 m.) et du Badon (2917 m.). Le ruisseau qui en découle vers le N. 0. tombe dans le lac du Cos, l'un des Sept-Lacs, distant d'environ 2 k., tandis qu'à l'E. le ruisseau de Lanne, après avoir traversé un petit lac de même nom tapi dans un cirque à la base des rochers, va tomber dans l'Eau d'Ole ti la Grand'Maison. On peut, en 4 heures à partir de la Grand' Maison, atteindre le lac du Cos en passant par ce col. Sur le versant occ. se trouvent quelques glaciers. Ce col n'est pas coté sur la carte de l'Etat-major. AGNELLO (Col n'). Voy. Agnel (col d').

Agsereiss, Ain, 120 h., c. de Villeneuve.

Agnes (les), Isèrc, 69 h., c. de Roche.

Aunescous, Basses-Pyrénées, 100 h., c. de Labastide-Clairenee.

AGNETZ, Oise, c. de 1116 h. (1542 hect.), à 150m., cant., arr. et la de Clermont (5 k.), 26-22 k. E. S. E. de Beauvais, 4, 5 éc. pub., bur. de bienf. -7- liouille, lignite pyriteux. Huileries, briqueteries, moulins. »– > Eg. (mon. hist.) du xui" et du xvf s. fonts haptismaux du xiii' s.; saint-sépulcre de la Renaiss. Restes curieux d'un prieuré (xiu° s.).

Ar.N'Eiix, Dordogne, 65 h., e. de Payzac.

Au-Mtux, Safine-ct-Loire, 72 h., c. de Rully. AGNEZ-lès-Duisass, Pas-de-Calais, c. de 504 h. (730 Uect.), à 78 m., sur le Gy, cant. de Bcaumetzles Loges (8 k.), arr. d'Arras (10-7 k. 0. N. 0.), H de Marœil, 4,2 éc. pub., percept., bur. de bien! Brasserie, sucrerie, moulin.

AGNICOURT 1 1 -Skcheli.es, Aistre, c. de 559 h. (1085-hect.), à 104 m., sur la Serre, cant. de Marte (16 k.), arr. de Laon (31-29 k. N. E.), E de Montcornet, 4, 3 éc. pub., bur. de bienf. Filature de laine, scieries mécaniques.

AGNIELLES, Hautes-Alpes, c. de 202 h. (2217 hect.), sur le tort-. de ce nom, à l'O. du Chergaii». de Gap (39-26 k. O.), S, 2 éc. pub.

AGNIÈRES, Hautes-Alpes, e. de454h. (3245 heeU, à 1270 m., sur le torr. de la Ribièrc, cant. et® de St-Ëlieniie -on-Dévoluy (7 k.), arr. de Gap (57-22 k. N. 0.), 4, 3 éc. pub. le. 29 août-26 sept. AGNIERES, Somme, c. de 274 h. (1522 hect.), a 197 m., à la source du ruisseau des Évoissons, cant et 0 de Poix (10 k.), arr. d'Amiens (58-55 k. S. 0.), 4 bur. de bienf.

AGNIÈRES (COL d'), col DE LA Cluse on du Festre. Il s'ouvre à 1458 m. dans le massif du Dévoluy, Hautes-Alpes, au N. 0. de la montagne d'Aurouzë. sur le chemin de Veynes à Corps (Isère).


AGNIÈRES iks Airii.m, Pas-de-Calats,c.de 145 h. (525 hect.), à 101 m., sur la Scarpe, cant., H et 4" d'Aubigny-cn-Artois (1 k.), arr. de Saint-Pol (20-15 k. S. N. 0.), 14 k. d'Arras, bur. de bienf. Eglise de 1544.

AGNIN, Isère c. de 544 h. (855 hect.), à 258 m., cant. de Roussillon (8 k.), arr. de Vienne (24 k.), 82 72 k. 0. JN. 0. de Grenoble, S d'Anjou, d 2 éc. pub., bur. de bienf. Huilerie, meunerie, tuileries; martinet.

AGNOLON. Ruisseau du Cantal. Voy. Alagsonettk. AGNOS, Basses-Pyrénées, c. de 584 h. (917 hect.), à 251 m., sur la Miellé, cant. (Ouest), arr. et S d'Oloron (4 k.), 56-26 k. S. 0. de Pau, 4, 2 éc. pub., bur. de bienfaisance.

AGNV, Pas-de-Calais, c. de 1101 (582 hect.), à 79 m., sur le Crinchon, cant. (Sud), arl. et0 d'Arras (4-3 k. S.), 2 éc. pub. Briqueterie.

AGNY. Ruisseau de l'Isère, descend des TerresFroides, hautes ici d'environ 600 m. né dans les environs d'Eclose, il coule à l'O., puis au N. E., ensuite au N., dans un vallon très frais, reçoit, à dr., le ruisseau de Lcvaux et tombe, rive g., à 2500 m. en

L'Agout d:ms le Sidobrc.

amont de Bourgain, dans la Bourbre, affl. de g. du Rhône. Cours 15 k. bassin 5500 hect.; eaux ordinaires 400 lit., étiage 250, crues 4000. 6 moulins, 4 tissages de soie, papeterie, cartonnerie.

AGON. Manche, c. de 1597 h. (1257 hect.), à 54 m., sur la Manche, cant. de St-Malo-de-la-Lande (4 k.), arr. de Coutances (11 k.), à 41-57 k. 0. S. 0. de St-Lô, E], H et sémaphore S, 2 éc. pub., 1 éc. priv., gendarm. à pied, syndicat marit., poste de douanes, percept., bur. de bienf. Fabr. d'hameçons, minoteries. Connu. d'ardoises fines de Ghateaulin. Armements pour la pêche de la moi te. Etablies, de la marée, 5 h. 55 min. Feu fixe il- l'entrée du havre de Regnéville. »-»̃ Beau chat, moderne.

AGON (POINTE Pointe basse de la cote du Cotentin, sur le littoral 0. du dép. de la Manche, à la hauteur du havre de Regnéville, formé par l'estuaire du petit fleuve la Sienne. La pointe triangulaire d'Agon, presqu'île de 5 k. de largeur, entre le tbnd de l'estuaire et la mer, dirigée vers le S. et se refermant sur l'estuaire qui pénètre à l'E. dans le repli de la côte, se termine à 4 k. S. du v. d'Agon. Elle porte, par 49° 0' 14" lat. N. et 5° 54' 52" longit. 0., un feu fixe qui signale l'entrée du havre de Re-

gnérille, D. de 51 ordre, d'une portée lumineuse de 9 milles et demi, haut de 10 m. au-dessus de la haute mer, de 7 m. au-dessus du sol, allumé en 1856 dans une tour carrée avec corps de logis. On propose d'y allumer en outre deux feux de direction. Sur le versant du v. d'Agon, la pointe d'Agon porte un sémaphore (49" 2' 15" S. et 5" 55' 7" 0.), à 11 m. d'altit.

AGONAC, Dordognc, c. de 1564 h. (5855 hect.), à 124 m., sur la Beauronne, cant. de Brantôme (15 k.), arr. de Périaueux (15-12 k. N. N. le,.), t'Orléans (485 kil. de Paris), re, E3, cure, 5 ce. pub., sœurs de Ste-Marthe, not., bur. de bienf. Pierres meulières. F. 17 janv., lendemain de l'Ascension, jeudi de l'octave de la Fête-Dieu, '16.aoùt et 12 nov. »– Chat. fondé en 980 donjon roman à contre-forts parties ogivales et de la Renaiss. Grotte remplie d'un gaz dans lequel s'éteignent les flambeaux. AGONES, Hérault, c. de 94 h. (421 hect.), à 145 m., sur l'Hérault, cant. de Ganges (4 k.), arr. de Montpellier (56-55 k. N. N. 0.), H de St-Bauzillede-Putois, S.

AGONGES, Allier, c. de 852 h. (2410 hect.), à 220

]il., sur l'Ours, cant. de Somigny (9 k.), arr. de Moulins (16-15 k. N. 0.), S de St-Menoux, êàk de Moulins à Buxières-les-Mines (534 k. de Paris), t, 2 éc. pub., sœurs de la Présentation. Eg. très curieuse du xne ou du ira* s.; vantaux à ferrures; fresques du xve s. cnve baptismale romane. AGONNAY, Charente-Inférieure, c. de 194 h. (455 hect.), à 4 m., sur la Charente, cant., s et à de St-Savinien (4 k.), arr. de St-Jean-d'Angély (20 k.). 15 k. E. S. E. de Rochcfort; 1 éc. pub.

Agos, Landes, 65 h., sur le Midou, c. de Bougueet-Agos.

Acos, Hautes-Pyrénées, 40 H., c. de Vielle-Aure. »– Jolie. chapelle du xu° s., restaurée.

AGOS-Vibalos, Hautes-Pyrénées, c. de 522 h. (611 hect.), à 415 m., sur le Gave de Pau, cant., arr. et E3 d'Argelés-de-Bigorre (5 k.). 8 k. du trib. de Lourdes, 27-25 k. S. 0. de Tarbes, 2 éc. pub. Marbres. s– Donjon carré de 1175, à Vidalos (jolie situation). Agodès, Basses-Pyrénées, 87 h., c. de Ste-Suzanne. AGOUT. Rivière, naît dans le dép. del'IIérault, non loin des frontières de l'Avcyron et du Tarn, à vingt et quelques k. en ligne dr. au N. E. de St-Pons, sur les monts de l'Espinouse, schistes et granits qui reçoivent souvent la visite des pluies. Sa source, au

ham. de 1'Espinouse, est à 1100 m. environ d'alt., au pied du point culmin. de l'Espinouse en-même temps que du dép. de l'Hérault, tout près des premières fontaines du Dourdou de Vabres, tribut, du Tarn, et de la Mare, tribut. du tl. côtier l'Orb. Comme l'Espinouse est très humide et qu'il tombe, à Fraysse par exemple, 146 centim. de pluie par an, presque deux fois la moyenne de la France, l'Agout devient très vite une riv. sa descente est rapide, et il n'est guère plus qu'à 925 m. au-dessus des mers lorsque, dans le vallon d'Agoudet (diminutif d'Agout), il frôle au N. le mont du Soumal (1060 m.), lequel, vu de ce côté, n'est qu'une croupe pastorale, tandis que du côté du S. c'est un magnifique escarpement de rochers d'où tombe un affl. du Jaur; puis son alt. n'est que de 650 m. quand il reçoit la Vèbre dans le bassin de la Salvetat.

Au moulin du Loup, par 656m., il quittel'Hérault pour le Tarn, passe à Brassac, tombe par le Saut.de Luzières, et, contournantpar d'énormes méandres le granitique plateau du Sidobre, se grossit du Gijou, puis fait en amont et en aval deRoquecourbe un repli d'au moins 12 k. dont l'isthme n'a pas 2000 m.

en iigne dr. par-dessus un plateau de 420 m. d'alt. A Burlats, il n'est même plus à 200 m. au-dessus de l'Océan un peu plus de 150 à Castres, V. bâtie à une petite distance en aval des lieux où il cesse de courir sur les granits et les schistes pour errer. sur les alluvions entre des coteaux pliocènes.

A Castres même il

reçoit la Valdureni/iîe; 4 ou 5 k. plus bas il s'augmente-du TAoré, rivière abondante son cours dès lors n'est plus pittoresque, mais au lieu de gorges tordues il arrose une large et féconde vallée, « plaine de 4 à 5 kil..de largeur, rit-be maisbanale, vaste campagne que des coteaux bas et secs séparent du champ, plus vaste encore, et non moins sec, de Toulouse la Garonnaise ». Il y passe par Saix, Vielinur un peu en amont duquel tombe le Sor, diminué pur les éçlusées du canal, du Midi, StPaul-Çap-de-Joux. Lavanr, ville dans les plaines de laquelle il se développe en puissants détours du Moulinal aux Bousquets où il s'augmente du Dadoit, son plus long tripour moins de de 10 en ligne dr. Enfin" après avoir baigne Giroussens et St-Snlpice-la-1'oiiile,

et St-niilpicfi-la-l'omle,

il tombe, rive g., dans le Tarn, par 88 m d'alt.; à confl. son surnom de la Pointe. Cours dirigé vers l'0., 175 à 180 k. bassin, 346 500 hect eaux ordinaires 25 m. c., étiage 7, crues 1500 a 1800. L'Agout, déversant principalement des vallons creu- sés dans la roche dure, et manquant par cela même dant les chaleurs mais comme il tombe beaucoup d'eau sur les monts et collines de son bassin, c'est, en somme, une rivière fort abondante, augmentant, dit-on, le Tarn d'un tiers; son volume, sa pente, le rendent- extrêmement utile à l'industrie, et Castres lui doit son rang honorable parmi les villes de fabriques. Il est censé navigable à partir de Castres, depuis des travaux achevés en 1684, mais on n'y voit jamais la moindre embarcation. Pour que la navigation n'y fût pas un vain mot, il faudrait élever 36 barrages mieux vaut laisser ses eaux à l'industrie, et, au-dessous de Castres, les détourner pour l'irrigation de la plaine. En dehors des industries de Castres, il fait mouvoir des usines, surtout des moulins en grand nombre. AGOUTS (les), Charente-Inférieure. Voy. STGeorges-des-Agouts.

AGOUX, Puy-de-Dôme. Voy. Roche d'Acobx.


Agbaux (les), landes, 76 h., c. de Lugant.

AGREN1ERS (Aven des), liasses- Alpes. Gouffre dans la roche néocomienne, au versant S. des monts de Lure, près de Lardiers, à quelques k. N. E. de Banon. Il est probable que c'est un des puits d absorption alimentant la fontaine de Yaucluse.

Agbepin, Nord, 237 h., c. de Wambrectiies.

AGRES Hérault, 53 h., c. de la Boissière,

AGRIATES (Désert des). Région du H. de la Corse, qui s'étend entre le Nebbio et la Balagne. depuis la baie de Fornali, près de St-Florent, à 1 E., jusqu'à l'emb. du Regino, dans la dir. de l'Ilc-Roussc, à l'O. Au S. le désert des Agriates finit à San Pietro di Tenda, et il ne s'arrête au H. qu'à la côte, avec les pointes Mortella, del Curza, di Mignole, di Solche, dell' Alciolo. Cette côte est échancrée par quelques petites anses, dont les principales sont le port de Maltalco et les marines d'Ajga et de Porajola. C'est, dans l'ensemble, une zone littorale, inclinée au N., de 10 k. de prof, et de 20 k. env. de développement. Cette région, dont 16558 hect. appartiennent, comme terres communales, au cant. de San Piclro di Tenda, ne renferme pas un seul village; n'étaient une vingtaine de groupes de bergeries disséminés sur ce vaste territoire, les Agriates seraient absolument désertq. D'immenses pâturages montagneux et, des maquis en occupent le centre. Sur le bord et dans les vallées des petits torrents qui se précipitent à la côte, les habitants de la Balagnc, du Nebbio et dcNonza (dans le cap Corse) cultivent quelques champs de céréales, mais ils n'y viennent que pour semer et pour récolter et ne s'y établissent Jamais. Ce désert montueux faisait partie du Nkbbio. La route de Bastia et St-Florent à 1 Ile-Rousse et à Calvi traverse, de l'E. à l'O. le désert des Agriates, où elle franchit le col de lavetso, à Taltit. de 312 ou 379 m- Du mont Laveizo (421 m.) ou de l'lffana (475 m.), au N. Q. du col, on a une vue d'ensemble de cet étrange pays. Agriée, Nièvre, 61 h-, c. de Moraches.

Acnn.Lasca, Corse, 109 la.; c. d'Olmeta di Capocorso. Agrippa, Haute-Garonne, 50 h, c. de Rieux. AGRIS, Chai-ente, c. de 1182 h. (1874 beet.), à 72 m., près du coût!, de la Tardoire et du Bandiat, dont les eaux, absorbéespar des gouffres, ne coulent pas en été, cant. et 0 de la Rochefoucauld (8 k.), arr.. d'Angoulême (22-19 k. N. E), t, 2 éç. pub., 1 éc. priv., not., bur. de bienf. F.: le 17 de chaque mois. s– Gouffres de la Fosse-Mobile, de ta Fosse de Dufaix, de la Grande-Fosse et de la Fosse-Limousine, dans la forêt de Braconne. Vieux çastel des Fouilloux. AGRON. Riv. du dép. des Ardennes, .dans une région d'oolithe (étage supérieur) L'Agron descend de collines boisées un peu inf à 550 m.; it coule successivement au S. 0., au N, 0., au S., reçoit la Foiitdu-Gouffre et, à Vcrpcï, le Briquenay, passe à Champigneulle et se jette, à 4 on 5 k. en amont de Grandpré, rive dr., dans l'Aire, affl. de l'Aisne, par environ 125 m: d'alt.,prcs de, St-Juyin. Cours, 22 k.; lar». moyenne, m. 50; bassin, 14280 hect.; eaux ordinaires 800 lit. 6 moulins farine, 2 moulins à phosphate. 'Cette riv. fait partie d'une communication à peu près naturelle entre les deux bassins de la Seine et de la Meuse Iç Briquenay, son tribut., est, en effet, formé de la Hideeese, ruisseau venu de Buzancy, et d'une prise d'eau pratiquée à la source, fort abondante, de la Bar, laquelle est un affl. de la Meuse. AGROS. Ruisseau du Tarn; descend des collines de St-Benoît-de-Frédcfonds (315 m.), voisines du ch. de fer d'Albi à Castelnaudary, coule vers le S. 0. dans un pays de coteaux appartenant au tertiaire miocène, et tombe, à 1000 m. en aval du Graulbet, par env. 140 m. d'alt., rivc dr., dans le Dadou, sousaffl. du Tarn par l'Agout. Cours 20 k. Eaux rares en été, terreuses en hiver, qui passent devant d'anciens chefs-lieux de paroisse, mais pas devant un seul ch.rl. de commune; 5 moulin.

AGUDELLE, Charente-Inférieure, c. de 217 h. (522 hect.), à 70 m., près des étangs d'Allas-Bocage, cant., arr. et S de Jonzac (8 k.). 123-99 k. S. S. E de la Rochelle, 4 de St-Simon-de-Bordes. s-> Eg, du xu's. i.Âi8oo>P fPl° Il'), sommet de la Haute-Garonne, ait. JM\ m., sur la crête qui sépare la vallée de Larboust (Hte-Garonne) de celle de Louron Htes-Pvrenees),' au S. du port de Peyresourde.

AcBÈstLEs), Gironde, 70 h., c. deJau-Dignac-Loirac. GRES, Landes, 130 h., c. de Lit-ct-Mixe

^AGUESSAC* Ayeyron, c. de 775 h. (1763 hect.), à />80 m dans la pittoresque vallée du Tain, cant. et an-. "ll™ ('/•!• 78-48 1 S. E. de Rodez, «t du Midi (801k. de Pans), S, 2 ce. pub., S, ,,ot.. perc., bur. de bienf. Source miner, froide. Tanneries, ton neller.es.-F .:23..i.deçarème,4-j.ap PAque^n" Aguibaux, Gironde, 50 h., c. de Lucmau

AGUILCOURT, C. de 272 h. (1057 hecU à GO m., sur la Suippe, cant. de Neufchâtel (8 k ari- de Laon (57-52 k. S. E.), m de GuigBico«rt, 's "e Conde sur-Suippe, 1 ec. pub. Mouhn.

Agcillas, Jfri'me,M h., e. de Mérindol.

Agdis, Gers, 93 h., c. de Betcave.

AGUTS, Tarn, c. de 506 h. (980 hect.), à 202 m., cant. et S de Cuq-Toulza (4 k.), arr. de Lavaur (25 k.), 59-51 k. S. S. 0. d'Albi, 2 éc. pub., bur. de bienf. «– Cbât. du xvh° s.

AGY, Calvados, c. de 269 h. (420 hect.), à 67 m., cant., arr. et m de Bayeux (6 k.), 54-28 k. N. 0. de Caen, S, 1 éc. pub. Carr. de plâtre. Ahaïce, Basses-Pyrénées, 560 h., c: d'Ossès. AHARGO, Bàsscs-Pyrénécs. Concess. de mine de fer de If» hect. sur les c. de Laguinge et Montory. AHAXE-Alciette-Bascassan, Basses-Pyrénées, c. de 614 h. (1464 hect.), à 291 m., au-dessus de la Nive de Laurhibar, cant. et LE de St-Jean-Pied-de-Port (8 k.), arr. de4[auléon (40 k.), 104-67 k. 0. S. 0. de Pau, 4, 2 ce: pub.

AHAYE (Bois D'). Massif forestier du dcp. de la Meuse, entre l'Aire, aftl. de rive dr. de 1 Aisne, et un petit tribut, de rive dr. de l'Aire, le Flabuzieux, qui sort, précisément à la lisière N. E. du bois d'Ahaye, de la fontaine St-Pierrc, à 7 k. de l'Aire. Entre St-André au N. 0., Heippes à l'E., Mondrecourt au S. E., Dcuxnouds-devant-Beauzée au S. 0., le bois d'Ahaye occupe, sur des ondulations de 270 500 m., une superficie d'env. 400 hect.

AHETZE, Basses-Pyrénées, c. de 540 h. (1052 hect.), à 31 m., surl'Uhabia, cant. d'Ustaritz '14 k.), arr. de Bayonne (15 k.), 123-96 k. 0- N. 0. de Pau, S3 de St-Jean-de-Luz 4, 2 éc. pub.

AHÉVILLE, Vosges, c. de 191 h. (584 hect.), à 546 m., sur le Madon, cant. de Dompaire (10 k.). arr. et 0 de Mirecourt (6 k.), 29-25 k. N. 0. d'Epinal, de Villers, 1 ce. pub. »– ► Buines d'un manoir. Aiiitte (las). Basses-Pyr., 257 h., c. de Loubieng. AHUILLÉ, Mayenne,e. de 1510 h. (2987 hect.), à 116 m., sur la Mayenne, il la lisière de la forêt de Concise, cant. (Ouest), arr. et S de Laval (10-9 k. S..0.), 4, 2 éc. pub.

AHUN, Creuse, c. de 2475 h. (9565 fr. de rev.; 5405 hect.), à 451 m., sur une colline dominant la Creuse, chef-1. de cant., arr. de Guéret (20-16 k. E. S. E.), **4 à Busseau-d'Ahun (589 kil. de Paris), EB, H, cure, 4 éc. pub., 2 éc. lib., frères de la Doct. chrét., soeurs du Sauveur, j. de p., not., huiss., ag.-v., père., enreg., gendann., dépôt de sûreté, bnr. de bienf. Ahnn a donné son nom à un bassin houiller, le 13° par son importance, qui se prolonge jusqu'au delà du v. de la Roclictte, en longeant la Creuse, dans la dir. du N. 0. au S. 0.; les mines ex- ploitées sont au nombre de deux. Il existe 6 puits en activité, dont la prof. maxima est de 570 m. La moyenne des étages d'exploitation est de 151 m. Le nombre des couches, dont l'épaisseur moyenne est de 60 cent., varie de 1 à 4. On a extrait, en 1885, 143152 t. de houille à courte flamme, et en 1886 189433 t. Clouteries importantes, chapelleries, fabric. de chaussures et de rouennerie. F. 2" mercr. de janv., mercr. des Cendres, mercr. apr. la mi-carême et apr. Pâques, mercr. de mai et de juin, 18 août (taureaux), 2 sept., 4e mcrcr. de sept., 2* merci-. de nov, 4" mercr. de déc., 22 sept., 17 oct., 5 nov., 1" et 22 dée. s-^ Eg. remarquable abside romane, et Pitié à 6 personnages, du xv« s. Ch:it. féodal de la Chezottc. Ahun est l'antique Acitodunum.

Canton, 11 c. Ahun, Cressat, Lépinas, Maisonnisses, Mazeyrat, Dloutier-d'Ahun, Peyrabont, l'iannat, St-liilaire-la-l'laiiie. St-Yiicix-les-Bois, Yisteville 10975 h.; 19827 hect.

Aiidsquï ou AiiussQi'ï, Basses-Pyrénées, sur le plateau d'Elçarre, au pied de l'Aphanicé (1203 m.), à 902 m., c. d'Aussurucy, 10 k. de Maulcon, 6ft49 k. 0. S. 0. de Pau. Fontaine dont l'eau contenant, dit.-on, des silicates de soude, de potasse, des carbonates, des sulfates, des chlorures, de l'iode, du fer et de l'alumine, est recommandée pour les affections de la vessie, les fièvres intermittentes et les aberrations du système nerveux. Plusieurs gouffres dans les envitrons.

AHUY, CcHe-d'Or, c. de 417 le. (639 hect.), à 278m., près du Snzon, cant. (Nord), arr. et (le Dijon (6-5 k. S.), 4, 1 éc. pub. Stat. d'étal. Pierre de taille. »–>- Dans l'ég., 5 statues de Dubois. Chat, ruiné. AI-Ciiampagse, Marne. Voy. Av-Champakse. AIBES, Nord, c. de 348 h. (916 ,cet.), à 215 m., sur le ruisseau de Solrc, cant. de SoIrc-le-Château (8 k.), arr. d'Avesnes (19 k.), 100-86 k. S. E. de Lille S de Cousolre, ttk du Nord (245 k. de l'aris), 4, 1 éc. pub. »– Jolie fontaine.

AIBRE, Doubs, c. de 210 h. (488 hect.), 587 m., cant., an- 4 de Montbéliard (10 k.), 72-62 k. N. E. Fabr. d'horlogerie.

AICIRITS,««s*es-Pi/renc6'e.de254h.(296hect.), à 89 m., sur la Bidonne, eant., B et de St-Palais (2 k.), arr. de Mauléon, 72-55 k. 0. de Pau, éc. pub. AiDEiiBis, Haute-Savoie, 90 h., c. d'Abondance. Aides (les), Loiret, 495 h., c. de Flcurv-auxChoux, 5@, H.

AiniEit, Savoie, 147 h., c. de Gilly.

AIDIN. Ruisseau des Ardennes, en pays crayeux, naît à Semide, en Champagne-Pouilleuse, par env. 150 m., dans un repli d'un plateau de 150 à 200 m., coule vers l'E. N. E., baigne Contreuvc, Sugny, et tombe dans l'Aisne, rive g., en face de Falaise, par 100 m. ou un peu moins au-dessus des mers. Cours 15 200 m.; bassin 5509 hect. eaux ordinaires 300 lit., étiage 120; 4 moulins. AIDONS (les), Rhône, 253 h., c. de Mardore. 1P AIFFRES, Deux-Sèvres, c. de 1122 h. (2577 hect.), à 54 m., sur la Guirande, cant. de I'rahecq (7 k.), arr. et 0 de Niort (6 k. S. S. E.), 4, 2 éc. pub., 2 éc. priv., soeurs du S.-Coeur de lllarie. »– Colonne du xvi° s. dans le cimetière. Puits, nommé Fosse de Paix, vomissant en hiver des torrents d'eau qui inondent les environs.

AIGALADE. Torrent du Gard. Voy. Aïgalade. AIGALIERS, Gard, c. de 456 h. (2815 hcçl.), à 220 m., sur des collines Ihisant partie du massif du Guidon du Bouquet, entre le Bourdic et la Seynes, cant., arr. et S d'Uzès (10 k.), 34-25 k. N. de Nîmes, 4 de Lussan, pasteur protestant, 2 éc. pub. Forêt, chaux, mines de lignite (concess. de 576 hect. s'étendant en outre sur les c. de Servies et de Montaren). Ruines d'un château.

AIGATS (Défilé DE t. et non DES Gas. Petit défilé du dép. de la Drôme, dans la gorge du Bez, affl. de rive dr. de la Drôme, en amont de Die. Le défilé de l'Aigats est entre Châtillon et Glandaye, sur la route dép. de Die aux Lussettes, près de Lus-la-CroixHaute, sur la route de Grenoble à Sisteron par le col de Grimone (1525 m.). La route dép. passe de la rive g. sur la rive dr. du Bez dans le défilé de l'Aigats. Les roches se dressent à pic des deux côtés du défilé, formant deux gigantesques murailles hautes de plus de 100 m. Ces roches offrent de beltes lignes, de,-vives arêtes, et si les sommets sont trop dépouillés, le bas du défilé est ombragé d'arbres vigoureux. La gorge est si resserrée que la route a dû entamer le rocher, d'abord en encorbellements, puis en tunnels, et enfin empiéter par une digue sur le cours du torrent.. Des ravins latéraux ouvrent, tantôt à dr.> tantôtàg-, de belles perspectives sur les montagnes d'oùdescendent des torrents.

Aigladises, Gard, 200 h., c. de Mialct, 1 éc, pub. Aigle (l*), Oise, 252 h., c. de Caisne.

AIGLE (l'), Orne. Voy. Laigle.

AIGLE (Cap DE i.'), ou BEC DE l'Aigle. Cap de la côte de Provence, dans les Boiiches-du-Rhônc. Le cap ou bec de l'Aigle termine au S. E. une haute arête rocheuse formant presqu'ille entre le golfe des Lêqucs ou de la Ciolat il l'E. et la baie de Cassis à l'O. Cette arête se relève en approchant du cap et- s'interrompt brusquement par une coupe si aiguë qu'elle « ressemble effectivement, dit George Sand, à un bec gigantesque béant sur la mer et guettant l'approche: des navires pour les dévorer ». Eg et sémaphore sur le éap Çanaille (524 m.).

AIGLE (Pointe A i.'), Câtes-du-Xord.\oy. Lkçuk (POUT DU). AIGLE-du-Ciiêse (i.'). Nom de la parcelle de forêt où se trouve, à 471 m. d'altit., la, « Douix »-ou source de la Seine, e. et à 2 k. S. E. de St-GermninSourcc-Seine (Côte-d'Or) ce canton forestier est traversé par le chemin de St-Germain à Blïgny-lèSec (au S. S. E.) par le ilaut-dcs-Lavicrs.

AIGLEMONT, Ardennes, c. de 677 h. (885 hect.), à 281 m.. cant. et H de Charleville (5 k.), (le Mézièrcs(3 k. N.E.), 4,2cc. pub., bur. dcbïcnf.–Clouterie et ferronnerie, moulins. »– Camp romain. AIGLEPIERRE, Jura, c. de 432 h. (697 hecl.), à 567 m., cant. et H de Salins (6 k.), arr. de I'oligny (19 k.), trib. et à 8 k. d'Arbois, 47-57 k. N. N. E. de Lons-le-Saunier, 4 éc. pub. Anthracite et houille mine de cuivre non exploitée; carrières de pierre; sel gemme, sources salées. Vins (2° qualité de vin des Arsnres). Fabr. de fromages façon gruyère. »– Chat. moderne.; tour d'un chat. féodal. L ancienne chapelle castrale sert d'ég. paroissiale.

AIGLEVILLE, Eurc, c. de 117 Il. (524 hect.), à 150 m., cant. et HdePacy (5k.), arr. d'Évrcux(21k E.), 4 de Villcgats. AIGLUN, Basses-Altzes, c. de 268 h. (1489 hect.), à 700 ni., entre la Bléonneet l'Esduye, cant. arr et 5 de Digne (12-8 k. 0. S. 0.), S, 1 ce. pub., bur.de bicnl. F. le 12oct. »-^ Ruines romaines. Ane. chat. Chat, moderne ayant servi de maison do plaisance aux évoques de Digne.

AIGLUN, Alpes-Maritirrzes, c. de 187 h. (1555 hect.), au S. du Mont-St-Martin (1258 m.), sur l'Esteron, cant. et 0 de St-Aubau (22 k.), arr. de Grasse (48 k.), 68-55 k. N. 0. de Nice, 4, 2 éc. pub. »-> Grotte. ,Jolie cascade de la Gironde.

Aigxac, Loire-Inférieure, \$1% h.. c. de St-Joaçhim, 1 éc. pub.

5220 hect.), a 172 m., ch.-l. de cant., arr. de Mirande (59 k.), 40-41 k. 0. d'Audi, Kl, H. octroi


cure, 2 éc. pub., sœurs de la Présentation (pensionnat), j. de p., not., lmiss., conduct. des ponts et chauss., gendarm. à pied, père., enreg., bur. de bienf. Stit. d'étal. Fabr. de tartre, minoterie. F. 10 mars, 11 juin, '22 sept., 28 déc. Tour féodale, reste du chat, primitif des comtes d'Armagnac. Eg. du xn° et du xv" s.

Caillou, 13 c. Aignaii, Avérron-Bergelle, BouzonGcllcuave, Cast.clnavet, Fustérouau, Loussous-Débat. Lupiac, Margouet-SIcymes, Pouydraguin, Sabazan, St-Pierre-d'Aubezies, Sarragachies, Thermes: 7105h.; 18 056 hect.

Aignat, Côtc-d'Or, 67 h., c. de Mursanges.

AIGNAY ie-Ddc, Côle-d'Or, c. de 820 h. (5475 fr. de rev. 2486 hcct.), à 556 m., sur la Coquille, ehef-1. de cant., arr. de Cbâlillon-sur-Seine (55 k.), 61-46k. N. 0. de Dijon, OU, E3, cure, 2 éc. pub., sœurs de la Providence de Langres, de p., not., liuiss., ag.-v., gendarm. à pied, perc., enreg. comice agric., bnr. de bienf. Moulins, huilerie, brasserie. F.: 24 jan\28mars, 15 mai, lOjuill., 18 août, 26 sept., 30 oct.. 21 nov., 18 déc. s-* Eg. du xnr3 s. tour du xvi" s. Grotte de la Cave-aux-Loups. Mon. mégal. appelé la Pierre-Fiche.

Canton. 16 c. Aignay, Beaulieu, Beaunotte, Bellenot-sur-Origny, Busseaut, Duesme, Echalot, Etalante, Mauvilly, Meulson, Minot, Moitron, Oiigny, Quemigny-sur-Seine, Rochefort, St-Germain-le-Rocheux; 4543 b.; 26524 bect.

AIGNE, Hérault, c. de 423 h. (1094 hect.), à 150 m., cant. et H d'Olonzac (9 k.), arr. de St-Pons (24 k.), 113-92 k. 0. S. 0. de Montpellier, 8, 2 éc. pub., bur. de bienfaisance.

AIGNÉ, Sarthe, c. de 742 h. (1228 hect.). à 84 m., cant. (5'), arr. et S dn Mans (10-9 k. N. 0.), 4, 2 éc. pub., bur. de bienf. Fer.

AIGNERVILLE, Calvados c. de 519 h. (455 hect.j, à 15 m., sur l'Aure, cant. et 0 de Trévières (2 k.), arr. de Bayeux (8 k.), 45 k. 0. N. 0. de Caen, 8, 1 ce pub., bur. de bienf. »– Eg.: chevet droit (xm° s.) tour des xn°, xive et xvi"s. Chat. (milieu du xvr3 s.). Un second chât. date de Louis XIII.

) A1GNES, Haute-Garonne, c.de 874h. (2140hect.), à 501 m., cant. de Cintegabelle (5 k.), arr. de Muret (52 k.),à46-52k. S. S.E. de Toulouse, 4,2 éé. pub. AIGNES-ET-PiiïPHBoox, Charente, c. de 552 h. (1299 hect.), composée de 2 centres principaux Aiqnes dominant, à 142 m, un petit affl. de la Tude; Puypéroux, sur une colline de 180. m., dominant l'Arce naissante cant. de Blanzac (11 k.), arr. d'Angoulême 1 (25-22 k. S.), H de hlontmoreau, à, 2 éc. pub., soeurs de N.-D. des Anges (maison-mère). A Puypéroux, 1 sur une col line, entre deux vallées, restes d'une grande ég. abbatiale du xi" s. choeur entouré de sept absides curieux chapiteaux; tombeau de saint Gilles. Aigseville, Eurent hoir, 259 h., C. de Pré-StMartin.

AIGNEVILLE, Somme, c. de 753 h. (1176 hect.), à 114 m.cant. de {¡amoches (8 k.), arr. d'Abbeville (20 k.); 58-52 k. 0. N. 0. d'Amiens, S de Feuquières, S,3éc. pub., 1 éc. priv., bur. de bienfaisance. Aig.noz, Ain, 162 h., c. de Ceyzérieu.

AIGNY, Marne, c. de 210 h. (1122 hect.), à 83 m., j sur la Marne, cant. et 01'1'. de Châlons (15-14 k. N. 0.), o de Juvigny, 4, 1 éc. pub.

j AIGONNAY, c. (1410 hect.), à 110 m., près du Lambon, cant. de Celles (11 k.), arr. de Melle (18 k.), 18-15 k. E. de Niort, 0 de la Crèche, temple protestant, 2 éc. pub.

AIGOUAL (SiesAi bel'), ou Hobt-Dieu, Lozère et Gard. Il se dresse à 1567m. d'altit. sur l'axe des Cé> vennes, entre les bassins de l'Océan et de la Méditerranée. Ascension, 4 h. à partir de Meyrueis, ou 4 lt. 30 min. à partir de Valleraugue. Un observatoire météorologique est en voie de construction sur cette cime, d'où l'on a une vue de toute beauté au N., les grandes tables des causses lozériens dominés à l'E. N. E. par les crêtes du mont Lozère et de la Nargeride plus loin, à l'E. des montagnes du Vivarais, le Ventoux, les Alpines, au-dessus desquelles se dressent les Alpes Maritimes; au S., au delà des montagnes de Lespérou et du Linguas, s'étendent les plaines du e Languedoc d'où émerge le pic Si-Loup; au delà, II Cette, toute Il. côte, et la Méditerranée bordée, à l'O. ( S. 0., par les côtes dentelées du Roussillon et de la t- Catalogne que domine la helle masse duCanigou. AIGOUAL (FoaÈT DE L'). Forêt domaniale du dép. '< de la Lozère, rattachée par l'administration des forêts 11 au cantonnement de Florac, conserv. de Privas. Cette '̃ forêt revêt les flancs du massif cristallin de l'Aigoual, sur une étendue de 269 hect. entre 1200 et 1400 m. a d'alt. Elle est peuplée d'essences feuillues, parmi lesquelles le hêtre domine, et forme une futaie pleine 'j exploitée en une seule série dont la révolution est de c 120 ans. Elle a produit 5102 fr. de bois en 1876. ni C'est une acquisition récente du domaine, c'est-à-dire j postérieure à la Révolution.

AIGOUTIER. Ruisseau côtier du Var. Voy. EiGou1j TIER.

AIGRE, Charente, c. de 1578 h. (659 hect.; 8882 fr. de rev.) à 68 m., sur l'Houme, chcf-1. de cant., arc. de Ruffcc (22 k.), 53-29 k. N. N. 0. d'Angoulême, ItEI, El, octroi, cure, 2 éc. pub., 2 éc. priv., sœurs de la Croix, pension déjeunes filles, j. de p., not., huiss., gendarm., dépôt de sùreté, ag.-v., perc., recev. des contrib. indir., bur. de bienf. F. 1er jeudi de chaque mois, 25 et 26 juin et le jeudi de l'Ascension.

Canton, 16 c. Aigre, Barbezières, Bessé, Charmé, Ebréon, Fouqueure, les Cours, Ligné, Lupsault, Luxé, Oradour, Banville-Breuillaud, St-Fraignc, Tusson, Verdillc, Villejésus; 10384 h.; 20 850 hect. AIGRE. Petite riv., commence dans le Loir-etCher, en Beauce, à Tripleville, par 113 m. d'alt., à 6 k. N. 0. d'Ouzouer-lc-Marché, coule en moyenne vers l'O. N. 0., traverse l'étang de Verdes, passe dans l'Eure-et-Loir, baigne la Ferté-Yilleneuil, Charray, Romilly, et tombe à Bouche-d'Aigre, par 94 m. audessus des mers, rive dr., dans le Loir, sous-al'fl. de la Loire par la Sarthe et la 3[aine. Cours 20 k.; bassin 23 374 hect.; eaux de sources, très constantes, le débit oscillant entre 480 et 1500 lit. par seconde. 11 moulins à blé. Les anciens textes nomment cette rivière Egréa, Ogr·a, Ogrea, Ougre, Agre, Fsgrenna, etc.

AiaitEFEUu.i.E, Charente-Inférieure, 104 h., c. de Thou. Gare de la c. d'Aigréfeuille, ch.-l. de cant. AIGREFEUILLE, c. de 126 h. (464 bect.), à 221 m., près de la Saune, cant. et Ei de Lanta (9 k.), arr. de Villefranche-de-Lauragais (29 k.), 14-11 k. E. S. E. de Toulouse, 4 de Quint. AIGREFEUILLE, Loire-Inférieure, c. de 1390 h. (2460 fr. de rev.; 1458 hect.), à 70 m., sur une colline dominant la vallée de la Maine, chef de cant., arr. de Nantes (21-19 k. S. S. E.), 0, cure, 2 éc. pub., j. de p., not., huiss., gendarm., perc., enreg., ag.-v. Teinturerie, minoterie. F. 2" jeudis de janv., fév., mars, avril et décembre. Canton, 7 c. Aigrefeuille, le Bignon, Maisdon, Montbert, la l'lanche, Remouillé, Vicillevigne 14 341 h.; 20 08fi hect.

AIGREFEUILLE-d'Aukis, Charente-Inférieure, c. de 1642 h. (8557 fr. de rcv. 1684 hect.), à 25 m., ch.-1. de cant., arr. de Rochcfort (20 k.), 15 k. E. S. E. de la Pochette, Ml de l'Etat (459 k. de Paris), Jxjsur la Rochelle, Rochcfort et Niort, ET£], S, cure, 2 éc. pub., 2 éc. priv., sœurs du St-Sacrement, j. de p., not., huiss., gendarm. à pied, perc. ag.-v., enreg., bur. de bienf. Tourbière. Fabr. d'eauxde-vie, raffineries de tartre, meunerie. F. 2" mardi de chaque mois, lundi de la Pentecôte. »– Chat. ruiné. Eg. de 1560.

Canton, 11 c. Aigrefeuille, Ardillières, Ballon, Bouhet, Chambon, Ciré, Forges, Landrais, Thairé, le Thou, Virson; 9324 h.; 18053 hect.

Aigrefin, Loir-et-Cher, 28 h., c. de Bonnevcau. Usine.

AIGREMONT, Card, c. de 293 h. (1245 hect.) à 170 m., cant. et El de Lédignan (4 k.), arr. d'Alais (21 k.), 28-23 k. N. 0. de Nimcs, 4, 2 éc. pub. AIGREMONT, Haute-Marne, t.Acïfâh. (487 hect) à 452 m., sur une colline escarpée, près des sources de l'Apauce, cant. et H de Bourbonne-lcs-Bains (8 k.), arr. de Langres (41 k.), 54-45 k. E. S. E. de Chaumont, 8,1 1 éc. pub. Moulins, s– Ruines du chât. et des fortif. qui firent d'Aigremont une place très importante avant le siège qu'elle subit en 1650 et après lequel la ville fut détruite.

AIGRE MONT c. de 2021). (299 hecl.), à 157 m cant. et E3 de St Germain-cn-Laye (7 k.), arr. de ersailles (21-14 k. N. N. 0.). Belle vue.

AIGREMONT, iourte., c. de 159 h. (680 hect.), à234m.,cant. et 0 de ChabUs(14k.),ari\d'Auxerre (.i0-28 k. S. E), 4, 1 éc. pub., bur.. de bienfaisance. Aigrevkau, Saône-et-Loire, 80 h., c. de Roussillon. AiGniN, Loir-et-Cher, 92 h., c. de Sassay.

AIGRONNE. Riv. d'Indre-et-Loire. Voy. Egronne. AIGRONNE, Egronne. Ruisseau de Loir-et-Cher et d'Eure-et-Loir. Voy. Duocé.

AIGUE ou Laigu:; (Forêt DE l'). Forêt domaniale du dép. de l'Oise, arr. de Compiègne. Pour l'administration des forêts, elle fait partie du cantonnement de Noyon, insp. de Compiègne, cons. de Paris. La forêt de l'Aigue s'étend près du confl. de l'Aisne, sur la rive dr. de cette riv. qui la sépare, au S.. de la forêt de Compiègne, et sur la rive g. de l'Oise, qui la sépare, à l'O., des hauteurs boisées du mont Ganelon et du mont de Caumont. Une boucle de l'Oise la contourne du côté du N., tandis que vers le N. E. deux ruisseaux, les rus d'Angers et de Ilailly, la séparent de la forêt d'Ourscamp-Carleponl. A la lisière de la forêt de l'A igue se trouvent, en la contournant par l'E. à partir du bec de l'Aisne, les c. de Choisy-au-Bac avec le v. du Franc-Port, de Uethondes, de Bcrneuil-sur-Aisne, de St-Crepin-auxBois avec le parc d'Offemont, de Tracy le Mont et Tracy-lc-Val, de Bailly, de St-Léger-aux-Bois

(enclavée avec son étang dans un repli de la forêt, où coule le ru de St-Léger), de Montmacq et du Plessis-Brion ces trois dernières c. sont entre la forêt et la rive g. de l'Oise. Presque circulaire, avec 8 k. env. de diamètre, elle est traversée par un chemin de grande communication, entre Choisy an-Bac et Tracy ce chemin, dirigé du S. 0 au N. E., passe par le centre de la forêt, au carrefour du. Puits d'Orléans, où viennent converger es limites de plusieurs des c. du périmètre. Les bois du Parc d'Offemont s'y rattachent à l'E., tandis qu'au S. E. le massif des bois de la Guilleneuse, du Bauduval et de Ste-Claire, entre St-Crépin, Rcthondes et Iterneuil, en est à peine sépare par le vallon du ru du Fourehon qui tombe dans l'Aisne à Retbondes. La forêt de l'Aiguë, vaste de 5865 hect., de sol calcaire, est partagée à peu près en deux moitiés par la route de Choisy à Tracy la moitié N. 0. est en plaine, tandis que la moitié S. E. est en coteaux d'une centaine de m. d'alt. Peuplée d'arbres feuillus parmi lesquels le chêne, le hêtre et le charme sont les essences principales, elle se compose detaillis en conversion de futaie. Elle est divisée pour l'exploitation en deux séries dont la révolution est de 120 années. Cette forêt nat. faisait partie de l'anc. domaine royal avant 1669.

AIGUE-AGNEL. Torrent des Aigue-Blasciie.

AIGUE-BLANCNE. Aven ou gouffre du versant S. de la montagne de Lure, Basses-Alpes, dans les env. du culmen de cette montagne (1827 m.), au N. E. de Saumane, au N. 0. de Cruis. Il est creusé dans le néocomien. On suppose quc c'est un de ceux qui attirent sous terre les eaux destinées à rejaillir en un seul Ilot par la grande fontaine de Vanclusc.

AIGUE-BLANCHE. Torrent des Ilautes-Alpes, liait à la front. d'Italie, dans les monts du col de Sl-Vériin ou de la Cavale et du col Blanchet, que domincnfdes cimes de plus de 3000 m. (Tête des Toillies, 5179 m.). Il descend au N. 0., passe au pied de St-Véran, le ch.-l. de cant. le plus élevé de France ("2009m. ),rcçoit, par 1700 m., le torrent i'Aigtw-Agnel, long' de 12 à 15 k., baigne les gorges de Molinesen-Quevras. où s élèvent les curieux obélisques naturels appelés Colonnes coiffées, et va se perdre, rive g., par 1570 m. d'alt., dans le Guil, sous-al'fl. du Rhône par la Durance, à Ville-Vieille, àt 2500 m. en amont de Fort-Queyras. Cours, 24 k. Au-dessous du confl. de il il s'appelle aussi Molines, torrent de Molines, du v. qu'il rencontre entre ce eonn et sa perte dans le Guil.

AIGUE-BGNNE (Plage D'j. Petite plage de la côte méditerranéenne entre St-Itaphaël (Va,') et la tour d'Armont à l'E. La plage d'Aigue-Bonne est située sur cette côte dentelée entre les plages de Boulerie à VÔi et de Pierre-Blave à l'E., à 5 k. E. de St-Raphaël, à 2 k. 0. de la tour d'Armont.

AIGUË- MARSE. ou, au pluriel, Aigdes-Mabses. Torrent de la Drôrne, et un peu du Vauclusc, descend de la Baume-Noire (971 m.), montagne crayeuse qu'il contourne, baigne Ollon, Bénivay, Propiaç où tombe le torrent de Beauvomin, et, devenu limite entre Drome et Vaucluse, tombe dans l'Ouvèzc, rive dr., à 5 k. en aval de Mollans, par envirori 250 m. d'altit., en face du «mil. du Toûlourenc. Cours de près de 15 k.; larg. moyenne 25 m.; bassin, 1650 bect. eaux ordinaires 200 lit. par se- conde, étiage 60, crues 150000; 5 moulins à blé, 2 pressoirs à huile

AIGUEBELETTE, Savoie, c. de 285 li. (268 hect.}, à 417 m., près du lac du même nom, cant. de Pont-dè Bcauvoisin (18 k.), arr. de Chambéry (17-8 k. O.), G de la Bridoire, 4, 1 éc. pub., gendarm. »–>̃ Vieux château.

AIGUEBELETTE. Lac du dép. de la Savoie, dans une région de calcaires et de craies, à 8 k. 1/2 en droite ligne à l'O. de Chambcry. II doit son nom au v. d'Aiguebclctte, voisin de sa rive S. E., près de Lépin qui est son autre village littoral, tout le resté n'étant que hameaux. Dominé à l'E., de très près, de très haut, presque à pic, par la montagne de l'Epine (1000 à 1426 m.), prolongement mériil. du mont du Chat, il a près de 4 k. de long. du N. au Si, 600 à3000m. de larg., 50 m. etplus de prof, maxima, Une île, dite la Grande-Ile, s'y lève près de la rive S., en face de Lépin. Situé à 576 m. au-dessus des mers à 1 m. près c'est l'alt. du Léman il; reçoit le Leysse ou torrent de Novalaise, d'une portée de 625 lit. et a pour émissaire, entre Lépih et StAlban-de-Montbêl, le Tier, beau ruisseau d'une lârg. de 8 m., d'une portée de 1720 lit. (1286 à l'étiage), qui est un des sous-alfl. du llhône par le Guiers. « L'O vent irregulier qui s'engouffre au N. dans le bassin de Novalaise et soulève les eaux du lac, est connu sous le nom de frou ou farou; il produit souvent des effet désastreux. Suivant quelques géologues, lè Rhône traversait jadis le lac d'Aiguebelette avant des'être ouvert un passage dans les rochers de PierreChâtcl, il se recourbait à Yenne dans la direction du


S., remplissait le bassin de Novalaise et d'Aigue- I belette, et revenait à l'O. par la vallée du Tier. » d Aiguebelle, Drôme, 248 h., c. de Montjoyer. C Belles eaux, vaste forêt, couvent de trappistes. Voy. tt MOSTJOYEII. ci AiGirEiiKixB, Gard, 200 b., c. de Brouzçt. d AIGUEBELLE, Savoie, c. de 1050 h. (11248 fr. d de rev. 566 hect.), à 525 m., chef-1. de cant., arr. l' de St-Jean-de-Maurienne (54 k.), 59-29 k. E. de Cham- ci béi y, de Lyon (215000 fr. de reectt. 652 k. de n paris DES, SI octroi, cure, 2 éc. pub., 1 éc. priv., 1 seeurs de St-Joscph, j. de p., lmiss., gendarm., 2 as -v garde général (3089 liect. de bois) recev. des c. contrib. indir.; hosp., bur. de bienf. F.: jeudi- b gras, mardi ap. Pâques, 9 juin, 10 août, 11 nov. et II 2" mardi de ce. »->• Ruines du cbât. de Charbon- (i nières (Carbonaria, anc. nom de ta ville), qui fut li la résidence des premiers princes de Savoie. v Canton, 12 c. Aigucbelle, Aiton, Argentine, p Bonvillaret, Epierre, Montgilbert, Moutsapey, Ran- ( dens, St-Alban-dcs-Hurtières, St-Gcorges-dcs-Hur- e tières, St-Léger, St-Pierre-de-Belleville; 10053 h. il 16 085 hect. « AIGUEBELLE. Torrent des Hautes-Alpes, en pays 5 oolithiqne, descend des monts de la Haute-Baume, l qui s'élèvent à la front. de la Drôme (1579 à 1760 m.), i au faîte entre Durance et Dume, coule au N. E., puis au S. E-, passe à Montbrand et se perd dans le s Buech, rive dr., à St-Aiidrë-cn-Bcauchaiiic, en face de la Faurie, par cnv. 830 m. d'altit. Cours d'un peu moins de 15 kil., dans un bassin de montagnes nues ou çà et là boisées de pins, sapins et hêtres. i Etiage très faible, crues très fortes (relativement). 1 AIGUEBELLE (Foret D'). On appelle ainsi la vaste surface, boisée en partie, qui s'étend autour de la Trappe d'Aiguebelle, c. de Montjoyer (1800 m. N. N..), Drôme, et qui se développe à l'E. sous les noms de bois de Salles, de Taulignan, etc., sur les contreforts de la montagne de Ruchas (899 m.j, sommet principal d'un petit chaînon, à 6 kil. 0. S. 0. de Dieulefit. Ce massif boisé est enveloppé en entier par les vallées du Jabron au N. et de la Berre au S. Vers l'O., il s'arrête avant la rive g. du Rhône sur laquelle le chaînon de la montagne de Kachas se termine aux escarpements fameux de Clateauneuf-duKliônc (337 m.). Toute cette région montueuse est faite de terrains crétacés inférieurs (formation du grès vert), sur les am. de rive g. du Jabron, et, pour tout le reste, de terrains tertiaires moyens (grès Fontainebleau)

Aigueiikllette, Haute-Savoie 52 h., C. d'Allèves, AIGUEBLANCHE, Savoie, c. de 480 h. (262 llcct.), à 476 m., sur J'hère, qui coule, depuis Moutiers, dans une gorge étroite et stérile, cant. et arr. de Moutiers (5 k.), 74-48 k. E. S. E. de Chambéry, nE, S, 4, 2 éc. puh., not., bur. de bienf. Vignobles très estimés filons de cuivre, d'anthracite, de plomb argentifère; carr. d'ardoises et de pierres de taille. »– Vieille tour crénelée, reste du chût, des marquis de St-Thomas de la Val-d'Isère. Belles sources de de l'Eau Blanche qui fait mouvoir plusieurs usines, et de l'Eau-Rousse, chargée de dépôts ferrugineux. Rocher de la Dent de Burgin, qui domine la vallée des Allues.

AIGUEBRUN ou Evgues-Biuis. Torrent du Vauclusc, a sa source au pied de la vieille chapelle de Stl'ierie, près Auribeau, à 5 ou 6 k. en ligne dr. S. E. d Apt, à la base N. du Luberou ou Léberon, qui atteint ici sa plus grande haut. (1125 m.). Il coule au S. 0., laisse à g. Sivergucs et les ruines du vieux fort de Buoux; puis il traverse du N. au S., de part en part, le Luberon, par la combe de Lourinarin, entaille profonde, « sombre défilé entre escarpements gigantesques», qu'emprunte la roule d'Apt à Aix. Ainsi, né au N. de la chaîne, il a son embouchure au S. tels en Espagne ces rios nés au septentrion de la sierra Morena, qui passent travers la montagne pour aller se perdre au S. dans le fleuve Guadalquivir. L'Aiguebrun court près de Lourmarin et tombe dans un bras de la Durance, 2500 m. à l'O. de Cadenet, par 140 m. d'altit. environ. Cours 20154 m; larg. moyenne, 9 m.; bassin 8510 hect.; eaux ordinaires 180 lit.; étiage 120; crues, 82000; 7 moulins. AIGUEFONDE, Tarn, c. de 1918 h. (1951 hect.), à ?4 m\' cant, et F de Mazamet (6 k.) anv de Castres (25 k.), 65-48 k. S. S. E. d'Albi, 5 éc. pub temple protestant à Calmont, bnr. de bienf. F ilat. de lame fabr. de molleton et flanelte. F -1" mai et 2 nov. Beau chât. du xiv s., vaste parc.

Aiguejioiite,, Gers, 65 h., c. de Tavbosc

AIGUEMORTE Gironde, c. de 529 lI. (655 liect.), à o m près de la Garonne, au bord de marais des(i>-lo k. S. S. E.), H de Castres, 1 éc. pub. AicuEJioiiiK, Isère. 121 h., c. de Rovbon

la-Rivière' Uaute-Vic"He' 75 "•> c, de St-BounetAIGUEPERSE, Puy-de-Dôme' c. de 2403 h.

26684 1'1'. de rev.; 1050 hect.), à 359 m., ch.-l. le cant., arr. de Riom (17 k.), 50-28 k. N. N. E. de ferment, ML de Lyon (389 k. de Parisl, p, S. oe;roi, cure, 2 éc. pub., 1 éc. priv., frères des éc. ;hrét., sœurs de Devers, j. de p., uot., huiss., commiss. lepol., gendarm., ag.-v., percept., enregistr., recev. les contrib. indir., hospice (78 lits), orphelinat de l'hospice (16 enf.), bnr. de bienf. Fabr. de draps, ;hapeaux dc feutre. Marchés importants de céréales. F. 2e mardi de janv., 2e mardi de Carême, Il mai. 1er mardi de juillet, lundi ap. le 20 août, 2° mardi d'oct., 1'" déc. s–»- A 1 k., source d'acide carbonique, dite Fontaine Empoisonnée. De la butte Montpensier, où s'élevait un clat démoli par Itichelieu, point de vue magnifique. Ste-Chapellc (mon. hist., de 1475 vantaux sculptés, marteau eu fer forgé deux belles statues du xvi" s. Hôtel de ville (statue du chancelier de l'Hôpital, par Debay père, 1822) occupant l'auc. couv. des Ursulines (1650). Eg. Notre-Dame (mon. hist.), consacrée en 1259; nef bâtie en 1870 dans le style du xm° s.; dans le chœur, Passion sculptée en bois, du xv" s., et deux anc. tableaux l'un, d'André Mantegna; l'autre, la Naissance du Christ, attribué à Ghirlandajo. Biogr. Le poète Delille (17381815).

Canton, 12 c. AiguepcrscArtonne, Aubiat, Bussières-et-l'runs, Chaptuzat, Effiat, Montpensier, StAigoulin, St-Genès-du-Relz, Sardoii, Thuret, Vensat 12572 b.; 14 860 hect.

AIGUEPERSE, Rhône, c. de 854 h. (1277 hcct.), à 460 m., cant. et S de Monsol (11 k.), arr. de Villefranche (45 k.), 80-66 k. N. N. 0. de Lyon, i, 2 éc.

Murailles u'Atgues-Mortes.

pub., uut., bur. de bient. Moulins. F. 16 |anv.. lor mars, 26 avr., 17 mai, 11 juin, 25 juill., 2 sept., 9 oct., 28 nov.

AicuÈnEs, Losère, 76 h., c. de Chanac, 1 éc. pub. AIGUES, Vauclusc, petit pays situé entre le 1.11heron et la rive dl'. de la Durance, et comprenant, dans le cant. actuel de l'ertuis, les bassins de la Lèze et en partie celui de la Mardarie. Son nom se retrouve dans ceux de Cabrihes-d Aiguës, de lva Motted'Aiguës, de Peypin-d'Aigues, et de la Touĩ d'Aiguë»; il est probable nue deux ou trois autres localités eu ont fuit partie, et tout au moins SlMartin-de-la-Brasque et Grambois.

Aiguks-Bi.axq.dks, de Corsavy. Fer (coucess. de 29 liect.).

AIGUES-DOUCES. Mouillage dans le golfe ile Fos, > Bouches-du-Rhôue, au S. E. du golfe, près des v,. de Bouc et de la Lègue.̃ «1 AIGUËS JUNTES, Ariège, c. de 273 h. (759 hect), à 580 m., sur la Lèze, cant. et a de la Bastidc-deSérou (7 li.), art. de Foft- (18-15 li- i, B éc. pub..

AIGUES-MARSES. Voy. AiGiiK-MinsB.

:> AIGUËS MORTES, Gdr4, c. de 5906 h. (39 689 fr. s de rev. 5606 hect.), au milieu de marais où aboutisseut'iés canaux de Beaucaire, de la Radellc, du Bourgidou et de la Grande Bobine, à 4 kil. de la ii Méditerranée, cb.-l. de cant., arr. de Nimes (37-29 k. S. S. O.),de Lyon (758 k. de Paris) BU, E,sémaphore, octroi, cure, orat. protestant, 2 ce. pub. 2 ec. I, prit., (rares de la Doctrine ehret., sœurs de SL-Tlios- mas; pl. de guerre de 5" cl.; j. de p., not., enreg., x sous quartier mar. du quartier d'Arles, sous-commiss. de la marine, commiss. de pol., syndicat mar., recev. princip. et capit. des douanes ar. sanitaire; pru1- d'hommes pêcheurs; courtiers, iiiterprètes-couducl. de navire ag. consulaire d'Italie et vice-consul d'Es1. pagne, hosp. (30 lits), bosp. protestant (bains de mer),

bur. de bienf. Tourbières, salines du Peccais, bains de mer au Grau d'Aigues-Mor tes ou du Roi. Vignobles importants. Elève de chevaux, pêche (75 nav., 792 t. eu 1882), fabr. de soude, de liqueurs. Exportation de vins et houille's importation d'oranges, vins, fùts, figues, raisins.- F. du 20 au 50 sept., 30 nov. et 15 dée. Le port communique avec la Méditerranée par le canal d'Aigues-Mortes (voy. ciaprès) ou de la Grande-Robine. Le bassin (580 m. de loug. et 60 m. en moyenne de larg.) peut recevoir des nav. de 150 à 200 tonn. Navigation en 1886: à l'entrée, 7 nav. et 569 t. à la sortie, 8 nav. et 589 t. Sur les 77 nav. (2040 t.) du port, 71 nav. (021 t.) sont affectés à la petite pêche. Bateau de sauvetage. Le port d'Aigues-Mortes possède deux feux 1 fixes, ainsi qu'un sémaphore, et le phare de l'Espiguette, situe à 5600 m. S. de la ville (pour les détails, voy. ci-après l'article Aiguës-Mortes, GOLFE D'). »– >• Aigues-Mortcs, bâtie sur un plan assez régulier, est loin aujourd'hui d'occuper en entier l'enceinte de ses rempart du moyen âge (mon. hist.), les mieux conservés qui existent en France. Le parallélogramme formé par ces murailles, long de 545 m. sur 136, flanqué de quinze tours, est dominé par le beau donjon dit tour de Constance (mon. hist.), Philippe le Hardi. Clocher du xiii» s., restes d'un couvent. Maison Théaulon (cheminée de la Ren.) Statue de saint Louis. A 4 kil., dans les terres, tout Carbonnière (mon. bist.), bâtie par saint Louis, et restes de l'abbaye de Pmlmodi, fondée au vu" s. et à laquelle appartenait le territoire qu'acheta, eu 1246, le roi saint Louis pour y créer le port de la ville

d'Aigues-Morles et se ménager un lieu d'embarquement sur"la Méditerranée.

Biocn. Théaulon de Lambert, auteur dram. (17871841).

Cai(tim, 3 c. Aigucs-Hortes, le Grau-du-Boi, StLaurent-d'Aigouze; 0865 h.; 18685 liect.

AIGUES-MORTES ou ROBIN' Canal navigable du dép. du Gard, part, Aiguës-Mortes, du « rond-point » où aboutissent le canal de la Uadclle, le canal d'Aiguës-Mortes à Beaucairc et le canal du Bourgidou, qui sont des ligues d'cau rcliaut la navigation du Rhône a celle du canal des Etangs et du canal du Midi. Il a Ii3U1 m. de long, 30 de large au plan d'eau, 5 de profond., et, pas,sant « entre des salines et des marais plus ou moins desséchés, des terrains vagues, des pâturages penplés de clievauxTïflàroucliés », il va couper en deux le grand éïaiig du llcpausset avant d'entrer en Méditerranée sur la plage sablonneuse du Guvu-nu-Roi, port de pêche, port de cabotage et lieu de bains chéri des Nimois. Les navires qu'il porte il Aiguesllortes ont de 150 200 tonneaux de jauge. AIGUES-MORTES (Etangs d). Etangs du dép. du Gard, à l'O. et au S. d'Aigucs-Morttfs, entre cette ville, la Méditerranée et la branche du Rhône qui sépare le Gard des Bouchcs-du-Rhône en même temps que de la Petite-Camargue. C'est un reste du graud golfe languedocien qui rut séparé de la Méditerranée par des dunes de sable,puis de plus en plus comblé par les alluvions, surtout par celles du Uhône. L'étang proprement dit, ou dc la Ville, touche presque les murs de la cite, au S. long d'env. 5500 m., de forme à peu près triangulaire, borde de salines, de terres vagues, il est sépare, par une chaussée, de l'étang du Commun et de l'élan»- du Iloi.

h'élang^ dit Commun, long de 2500 m., large de 1000 à 1500, ne ferait qu'un avec l'étang du Roi


(comme avec l'étang de la Ville) sans des levées de séparation des dunes, des salines le bordent salines du Perrier, saline de Quarante-Sous..

h'élang rlu Iloi, long de plus de 4000m., sur 1500 à 2000 de largc, est sépare des étangs du Commun et de la Ville par des chaussées, et de celui des Caïtives par des dunes ayaut il leur pied les vastes salines de Peccais; au S., un bas-fond desséché de 3 kil. de long., entouré de dunes, faisait partie de l'étang du Roi à l'E. ci au S.. cc bas-fonds s'arrête, la base des sables, sur le Rhône-Mort et le Rhône de St-Roinan,.J)ras amortis du Petit-Rhône, lequel est la moindre des deux branches terminales du fleuve. En somme, l'étang de la Ville, l'étang du Commfûri et l'étang- du Roi sont une seule et même nappe d'eau de 7 kil. ou un peu plus de long-, sur 1200 à 3700 m. de large, entre dunes, salines et palus desséchés.

L'étang des Cultives, long de 5000 m., large dc 1000 à 1800, à l'E. de l'étang dn Roi, est bordé de dunes sur la dunc de 10. passe le ch. de l'er des salines de Peccais; sur celle de l'E. le canal du Bourgidoti; sur celle du S. le canal de Peccais, régularisation du Rhône-Mort. Une levée, du N. 0. au S. E., le partage en deux nappes à peu près égales. Dans la nappe wéridionale est le petit salin de l'Abbé. A l'O. de l'étang du Roi et de l'étang du Commun,

Étangs d'Aigues-Mortes (carte extraite de la Géographie de M. Elisée Reclus).

le Rhône-Mort et le Rhône de St-Roman, branches presque éteintes du Rhône, s'achèvent dans l'étang du liepau. Celui-ci, long de 4500 in., n'en a que 500 à 1000 de.larg., entre dunes; au N. 0., des graus ou passagers le mettent en communication avec un étang qui porte un nom de même racine, l'étamg du Hepausset.

L'étang du Repausset, coupé en dcux parties, celle de Levant et celle de l'onent, par la double ligne de levées qui contient la Grande-Roubiuc ou canal d'Aigues-Mortes à la mer, a 6 kil. de long.; plus une queue d'étang très étroite, semblable à une emb. de Il., qui se porte à la rencontre de l'étang de Mauguio ou de l'Or, mais s'arrête à 1500 ou 1800 m. de cette nappe d'eau littorale. Il est séparé de la Méditerranée, qu'il touche presque au Grau-du-Roi (emb. du canal sus-indiqué), par un cordon de dunes, et, comme nous l'avons dit, il communique par des graus, au S. E., avec l'étang du Repau. Il reçoit le Vidourle canalisé. Vers son milieu le salin Médard, voisin du Grau-du-Roi, s'appuie à la levée de la Grande-Roubine.

Au N., E. du Repaussct, l'étang dc la Marelle, aux portes d'Aigues-Mortes, est séparé de la Grandeltoubine par le salin de la Marotte un canal mine ses eaux au Vidourle, qui les porte presque aussitôt à l'étang du Repausset.

A l'E., au N. E. de ces étangs encore plus ou moins pleins, tout le pays en arrière d'Aigues-Mortes, jusqn'à la ligne de l'ancien rivage, qui suit à peu près

le canal de Bcaucaire, est un bas-fond de vieux étangs comblés pat' les alluvions du lthône, à l'épuque où ce puissant il. portait vers 10. son activité créatrice, puis lentement desséchés. Si le Rhône n'avait pas été contenu par des digues; si, d'ailleurs, son principal effort ne se dirigeait pas vers l'E.; enfin si l'homme n'usait pas des étangs d'Aiguës Mortes comme de salines qu'il tache de maintenir en état, les nappes d'eau ci-d.essus décrites seraient comblées aussi, ou du moins près de l'être.

Au S. E., entre le Rhône-Mort et le Petit-Rhône, la Petite-Camargue n'est aussi que dunes, étangs, marais, « pays d'aspect unique en France, avec ses reptiles venimeux, ses insectes de toutes sortes, ses taureaux sauvages et ses chevaux errant en liberté ». AIGUES-MORTES Le d'AignesMortes, ouvert au S. 0. entre la pointe sablonneuse de l'Espiguette ou Terre-Neuve et la cote doucement infléchie de l'Hérault, formée ici par le cordun littural des étangs de Mauguio, de l'érols, d'Arnel, de Vie et d'Ingril, est l'indenture la plus septentrionale du golfe du Lion. L'étroite côte de sable qui la borde s'ouvre au Grau-du-Iioi, où débouche le canal maritime d'Aigues-Mortes ou Grande-Roubine, percé sous Louis XV. Le golfe d'Aigues-Mortes, malgré sa grande ouverture (27 k. de l'Ë. à l'O.), est fun des refuges des navires qui battent cette côte, contre les

tempêtes redoutables du golfe du Lion; il est partiellement abrité des vents du S. E. et les eaux y son! relativement calmes. On a même projeté d'y établir un port de refuge. « Sans dragage aucun, des profrondeurs de 3 m. se maintiennent pair tous les temps entre les musoirs du Grau-du-Roi si les digues étaient prolong-ées en mer jnsqu'aux fonds de 6 et 7 m., les navires pourraient s'y réfugier en toute sécurité pendant les tempêtes du large, tandis que sur les rivages occidentaux, vers Palavas et Cette, ils se trouvent presque inévitablement en perdition. Le port d'Aigues-Mortes n'a guère d'utilité que pour l'importation des oranges de Valence et des Baléares. » A l'O. du Grau-du-Roi on trouve le petit grau de Vidourle, par lequel l'élang du Repausset, où tombe le Vidourle, communique avec le golfe; puis le grau de la Croisette et le grau Louis, égalemcut ouverts entre l'étang du Repausset et le golfe; c'est en face de l'entrée du grau Louis (et non dans le port d'Aigues-Mortes) l'abri d'un banc de rochers qui s'étend du côté du large, que mouillaient les navires où s'embarqua saint Louis avec l'armée de la croisade (1248). Le rivage même du goffe d'Aigues-Mortes n'a subi depuis lors aucune modification. « Une preuve remarquable de la stabilité relative du littoral d'Aigues-Morles est fournie par la configuration des railgées de dunes qui indiquent les empzètements succesGrand-Rhône, ces anciens cordons littoraux, percés et délzlayés sur tant de points par le fleuve errant ou

débordé, n'ont laissé que peu de traces; mais à l'O. du Petit-Rhône aux ondes plus paisibles, on peut reconnaître sans peine toutes les chaînes de dunes qui bordaient le rivage, et l'on constate que ces bourrelets de sable convergent tous vers l'étroite langue de terre qui sépare l'étang de Mauguio du golfe d'Aigues-Mortes. Depuis les temps inconnus ou se forma le cordon littoral situé le plus au N., la plage occid. du golfe n'a donc point empiété sur la mer. La plage or. au contraire s'est accrue, et l'emplacemettt où se trouve de nos jours la viJe fit certainement partie de la Méditerranée, mais à une époque bien antérieure aux premiers documents relatifs l'histoire de ces contrées. Dès le siècle de la fondation (xm°s.), des archives mentionnent la plage du Boucanct, qui est celle où s'élève le cordon de dunes le plus rapproché de la mer. Des tamaris, des ailantes consolident un peu les sables de ces monticules encore mobiles. Les alluvions du Petit-Rhône, évaluées par l'ingénieur Surell à 4 millions de m. cubes par an, se rejettent sur la côte, et, mêlées au sable érodé des côtes, vont prolonger, au S. E. du golfe, la pointe bien nommée de Terre-Neuve, où se dresse le phare de l'Espiguette. L'ingénieur Lcnthéric et Charles Martins ont mesuré exactement les progrès de cette partie de la plage. En se prolongeant incessamment dans la même direction, elle atteindrait la rive opposée du golfe, vers Palavas, en 2000 années, et les eaux de la rade d'Aigues-Mortes se trouveraient changées en un étang salin semblable à ceux de Mauguio, de Pérots et de Thau; les sondages pratiqués dans toutes les parties du golfe, surtout après les tempêtes, ont prouvé que les alluvions ne se déposent point en dedans de la ligne idéale formée par le ptrolongement des côtes de la Camargue elles vont ensabler la côte entre Palavas et Celte. » (Elisée Reclus). Le phare de l'Espignette, par 45° 29' 17" lat. N. et 1°48'17" long. E., D. de 5° ordre, tour carrée haute de 25 m., s'élève depuis 1869 sur la pointe, à 5600 m. au S. 14° E. de l'entrée du Grau-du-Roi, à 1 m. audessus de la mer, et porte un feu fixe visible à 20 milles, avec éclats de 4 en 4 min., visibles à 28 milles;.un sémaphore se dresse à 500 m. environ dans le S. E. du phare. Deux feux de port, D. de 5° ordre, éclairent depuis 1872 et 1875 rentrée des jetées du Grau-du-Roi ou Grau-d'Aigucs-Morles l'un, rouge, visible à 6 milles, s'élève au centre du musoir du môle N. E. (43« 32' 8" N. et 1»47'41" E.) l'autre, sur le musoir de la jetée de l'E., porte à 8 milles 1/2 en mer.

AIGUËS-MORTES A BEAUCAIRE (CANAL d'), Gard. Voy. Beaucaiiie A Aigues-Mohtes (Cahai DE).

Aigues-Nouies, Isère, 159 h., c. d'Entrc-DeuxGuiers, 1 éc. pub.

AIGUES-TORTES (Pout D'), Hautes-Pyrénées, ouvert dans la crête frontière des Pyrénées, à 2619 m., entre la vallée de la Neste de Louron et la vallée espanuolc de Gistaïu. Trajet de Génost an Plan-deGistaïn, 11 h. 15 min.

AIGUES-VIVES (Bois d'). Bois du dép. d'Indre-etLoire, arr. de Tours, dont une petite partie au N. appartient au dép. de Loir-et-Cher, arr. de B!ois. Situés aux confins de la Chumpeigne, au N. 0. de la forêt de Brouard, à 5 k. de la rive g. ou S. du Cher prise à Montrichard, les bois d'Aigues-Vives s'étendent sur 4 k. de long. au S. de fane. abbaye d'Aigues-Vives (Loir-et-Cher), au N. E. de Céré (Indre-et-Loire), et dépendent du territoire de cette dernière commune. Ils occupent une superficie d'env. 500 hect., eu y comprenant les Lois du Châtellier qui leur sont contigus au S. Le ruisseau de Senelles au N. 0., et celui de Faverolles au N., naissent à la lisière de ce massif boisé et vont se jeter à la rive g. du Cher. Le ruisseau de Faverolles déverse un étang au S. d'Atgucs- Vives.

AIGUES-VIVES, Ariège, c. de 568 h. (516 hcet.), il 430 m., cant. de Mirepoix (Il k.), arr. de l'amicrs (55 kil.), 30-22 k. E. de Foix, H. de Laroqued'Olraes, à, 2 éc. pub., bur. de bienf. F. 15 mars et 10 oct. Fabr. de draps et de peignes.

AIGUES-VIVES, Ariège. Voy. St-Jean-d'AiguesVIVES.

AIGUES-VIVES, Aude, c. de 447 h. (1043 hect.), à 52 m., près de l'étang desséché de ilfarseil!ettè, cant. de Peyriac Minervois (8 k.), arr. de Carcassoiine (16-15 E.), ira, B, 4,2éc. pub. s-* Chat, ruiné. Aiguës-Vives, Aveyron, 85 b., c. de lloyrazès. AIGUES-VIVES, Gard, c. de 1816 h. (1200 hcet.j, il 40 m., cant. de Sommières (11 k.), arr. de Nimés (22-17 k. S. 0.), *tk de Lyon 757 k. de Paris), IteI. S, ég. consist. réformée ressort partie des cantons de Sommières et de Vauvert; paroisses Aigues-Vives, Aubais, Codognan, Gallargues, Ucliaud, Vergcze) 2 éc. pub., bur. de bienf'. Carr. de pierres. Tuileries tonnellerie, moulins à huile. Commerce de vins et eaux de-vie.

AIGUES-VIVES, Haute-Garonne, c.de597h; (1311 hect.), à 210 m., près du canal du Midi, cant. de Monlgiscard (4 IL), arr. de Villefranche (15 k.),


25-21 k. S. S. E. de Toulouse, BI de Baziège, 4, 2 éc. pub., bur. de bien! Moulins.

AIGUES-VIVES, Hérault, c. de 654h. (1284 hect.), à 140 m., sur la Cesse, cant. de St-Chinian (15 k.), air. de St-I'ons (20 k.), 105-90 k. 0. S. 0. de Montpellier, Ê3 de Bize (Aude), à, 3 éc. pub. F. 20janv. et 3 août. Houille (Voy. AGE'.), lignite (VOY. LA Cachette). Comm. de Tin.

ÃIGUES-VIVES, Hérault, 188 h., c. de Chabrerolles, 1 éc. pub.

Aiguës- Vives, Loir-et-Cher, 13 lt., c. de t'averollcs. s– *̃ Ane. abbaye (Voy. FAVEalOI.LES).

Aigues-Vives, to<-e<-G«r., 65 65 Il., deSl-l'alsour,î. AIGUETTE (l'}. Voy. Guette.

AIGUETTE. Torrent de l'Amie. Voy. Guette.

AIGUÈZE, Gard, e. de 417 h. (2010 hect.), à 90 m., sur l'Ardèche, catit. de Pont-St-Esprit (10 k.), arr. d'IIzès (55 k.), 70-54 k. N. N. E. de Nimes, s de Sl-Julien-dc-Peyrolas, 4, 2 éc. pub., bur. de bieuf. Dolmens (mou. liisl.).

AIGUÈZE. Torrent du Gard, rassemble les eaux des petites montagnes(de 200àprèsde400m.)dc Salazac, St-Christophe-de-Rodières, Issirac, le Gain, LavalSt-Roman dont les bois renferment des dolmens il se perd dans l'Ardèche, rive dr., près d'Aignèze, presque en face de Si-Martin, par moins de 45 m. d'alt. Cours de 8 à 10 k, en pays d'oolithe; bassin, encore en partie boisé, 3500 hect.; eaux ordinaires, 200 lit.; 5 moulins.

Aigiiiers (les), Var, 57 b., c. de Soliès-Ville. AIGUILHE, c. de 624 h. (125 à 6n m., sur la Borne, au pied d'un curieux rocher pyramidal de 85 m. de haut., cant. (Nord-Ouest), arr. et LE du Puy (1/2 k. N.), 4. Au pied du dyke, curieuse chapelle octogonale (mon. hist.) du su" s., avec chapiteaux histories et marqueteries. Au sommet du pic (escalier de 249 marches), eg. StMichel (mon. hist.), aussi bizanre dans sa tbrme générale que dans ses détails (fin du x° s.). La porte, merveilleux morceau de sculpture du xi, s., se trouve au-dessous du niveau du sol intérieur. A dr. de l'entrée, sanctuaire formé d'un compartiment carré sur lequel s'ouvrent deux absidioles. Le dyke volcanique d'Aiguilhe, au pied duquel passe la Borne, est « excessivement grandiose il fait dignement visà-vis au rocher Corncillc, dont le versant porte la cathédrale du l'uy et le sommet la statue colossale de Notre-Dame dc France. Ils sont voisins l'un de l'autre et le v. d'Aiguilhe n'est en réalité qu'un faubourg du Puy-en-Velay. Biogr. ltaymond d'Aiguilhe ou d'Agiles, historien de la première croisade. Aiguillakes, Ariège, 118 h., c. de Vilhac-Aignillanes.

AIGUILLE ou Valbonne. Ruisseau du Gard, dans la craie et le terrain miocène, descend dn massif boisé de Valbonne (354 m.), faîte entre l'Ardèche et la Cèze, passe devant la Chartreuse de Val bonne et s'abîme dans l'Ardèche, rive dr., par environ 40 m. d'altit., dans un endroit où ce beau torrent vert coule déjà dans la plaine du Rhône. Cours, dirigé vers le N. E., 10 k. Eaux ordinaires, 100 lit. AIGUILLE (l'), Gironde, 107 h., c. de St-Chrisloly. AIGUILLE (Mont), Isère. Voy. Mokt-Aiguille. AIGUILLE (POINTE nE 1.'). Pointe de la côte d'Auuis, au N. de l'emb. de la Charente. La pointe de l'Aiguille termine au N. 0. une bizarre langue de terre qui se prolonge sur 2 k. 1/2 de long du S. E. au N. 0. et seulement 100 à 500 m. de large, depuis Fouras dans la direction de l'ile d'Aix, en séparant l'cmb. de la Charente, au S., de la rade des Basques et, plus particulièrement, de l'anse vaseuse de Fouras, au N. Cette longue presqu'ile effilée n'est que le dos à peine émergé d'un épi de rochers qui se prolonge encore sur 2 k. au delà de la pointe de l'Aiguille, jusqu'au Chiron et à la pointe de l'Epée qui n'est plus qu'à 1500 m. de l'ile d'Aix. Elle est parcourue jusqu'à sa pointe extrême par un ch. de fer qui dessert le fort l'Aiguille, construit en 1075 à la moitié de la presqu'île, et le fort d'Enel, construit en mer sur les assises rocheuses de l'épi il 1500 ni. de la pointe de l'Aiguille à marée basse, Gn communique par un chemin avec le fort. AIGUILLE (Pointe DE L'). Pointe de la côte méditerranéenne, marquant à l'O. l'entrée du golfe de la Napoule (Alpes-Maritimes). La pointe de l'Aiguille est vers l'E. le dernier cap projeté par le massif de l'Esterel; la côte, jusque-là dentelée de promontoires, festonnée de plages et de calanques, s'infléchit cu une longue courbe régulière jusqu'au cap de la Croisette, où se terminent le golfe de la Napoule et la rade de Cannes. La pointe de l'Aiguille, située à 7 k. S. 0. de Cannes, est dominée au S. S. 0. parle Théoulé (257 m.), abrupt éperon de l'Estcrcl. AIGUILLE (Pointe DE L'). Pointe de la côte de Vendée, sur l'Atlantique. La pointe de l'Aiguille termine au S. 0. la petite presqu'île sablonneuse, aux dunes cn partie boisées, qui couvre à l'O. la petite rade et le port des Sables-d'Olonne. Un sémaphore s'y dresse sur la dune, haute de 17 m., au N. du port

des Sables, par 46° 29' 50" lat. N. et 4° 8' 27" long. 0., à l'O. du phare de la Chaume, en face du phare des Barges-d'Olonne, écueils voisins de la côte, et à 400 m. de la Chaume, faubourg des Sables-d'Olonne qui s'éteml sur le quai 0. du port, dans la presqu'ile. Au S. de la Chaume, au bout de la presqu'île, le petit fort St-Kicolas bat la rade.

AIGUILLE D'ARGENTIÈRE, 5901 m. Voy. ArgekTIÈIIE (AIGUILLE d').

AIGUILLE DE BIONNASSAY, 4061 m. Voy. BIONNASSAY (AIGUILLE De).

AIGUILLE DE BLAITIÈRE, 5553 m. Voy. Blaitière (Aiguille de).

AIGUILLE DU BOCHARD, 2077 m. Voy. Bociimiu (Aiguille DU).

AIGUILLE DU CHARDONNET, 5825 m. Voy. CharBONNET (Aiguille DU).

AIGUILLE CES CHARMOZ, 3442 m. Vuy. Coufoz (Aiguille des).

AIGUILLE DU DRU, 3815 m. Voy. Hun (Aiccili.ë nu). AIGUILLE DE L'ÉBOULEMENT, 5U08 m. Vu)', Éroulemext (AIGUILLE de l').

AIGUILLE DE L'EPAISSEUR, 3241 in. Voy. Anus (Aiguilles d').

AIGUILLE DE LA FLORIAZ,2958m. Voy. Aigoili.esROUGES.

AIGUILLE DU GÉANT, 4010 m. Voy. I.Éivr (Aiguille DU).

AIGUILLE DES GLACIERS, 3834 m. Voy. Glaciers (Aiguille des).

AIGUILLE DE LA GLIÈRE, 2fi98 m. Voy. Aiguili.esAIGUILLE DE GOLÉON, 54Ï9 m. Vny. Goléoh (Aiguille de).

AIGUILLE DU GOÛTER, 5872 m. Voy. Mont-Blanc. AIGUILLE DE GRÉPON, 2860 m. Voy. Grétos (Aiguille iie).

AIGUILLE DES GRANDES-JORASSES, 420» m., (t AIGUILLE DES PETITES-JORASSES, 3682 m. Voy. Jouasses.

AIGUILLE DE LESCHAUX, 3780 m. Voy. Lesciiaiix AIGUILLE DU MIDI, 5845 m. Voy. Midi (Aiguille DU).

AIGUILLE DU MOINE, 3418 m. Voy. Moine (Aiguille du).

AIGUILLE DES GRANDS-MONTETS, 5507 in. Ynv. Mokt-Blanc.

AIGUILLE-NOIRE. Sommet alpestre du massif des Aiguilles d'Arves ou Trois-Ellions. I/Aiguillc-Noirc se dresse dans l'E. du massif, au voisinage et vers l'O. S. 0. du mont Thabor, non loin de la frontière, sur les confins des Hanles-Alpes et Ile ta Savoie, au N. de la source dc on Clairéc, plus haute branche de la Durance. Cette cime, haute de 2892 in., donne son nom au col dc l'Aiguille-Noire, qui ouvre un passage difficile d'accès, d'environ 2800 m. d'alt., entre Uriançon, sur la haute Durante, au S. S. K., et S[-Ilichel en Maurienne (vallée de l'Arc), au N. N. 0. Le col est à l'E. de l'Aiguille-Noire. Sur le vcrsant N. de l' Aiguille-Noire descendent vers le N. 0., d'un cirque de pâturages, de nombreux ruisseaux qui se réunissent dans la combe de la Plagnette, tributaire de l'Arc (rive g.) pur le torrent de Valloirc. I/Aiguillc-Noirc est ainsi placée au faite de partage des deux combes adossées de la Plagnetlr et dc la Clorée, inclinées en sens inverse suivant un axe commun orienté du if. N. 0. au S. S. I?.

AIGUILLE DE PÉCLET, 5566 m. Voy. I'kci.et (Aiguille DE).

DU).

AIGUILLE DE POLSET, 5538 m. Voy. I'olset (AiCUILLE DE).

AIGUILLE-POURRIE, 2599 m. Voy. Aiguili.esROUGES.

AIGUILLE DE ROCHEFORT, 4005 m. Voy, MontBLANC.

AIGUILLE-ROUGE. Sommet de la crVc boi'dière des Alpcs, entre les Hautes-Alpes et l'Italie. 1,'Aiguille-Rouge, haute de 2550 m., se dresse eutre la vallée de la Clarée ou Clairée, plus haute branche de la Durancc, et la vallée italienne de Bardonneche. Elle est assez nettement isolée par le col de l'Echelle (1790 m.) au S. S. E. et le col des Thures (2285 ni.) au N. 0., par lesquels on passe de France en Italie Sur les llancsméridionaux de l'Aiguille-Rougc s'étend la forêt de St-Hippolvte.

AIGUILLE DE SAUSSURE, 3845 m. Voy. M<wtAIGUILLE DE TALÈFRE, 5745 m. Vu. Tai.ki he (Aiguille DE).

AIGUILLE DE LA TOUR, 2532 m. Vov, Most-Blasc. AIGUILLE DU TOUR, 5557 m. Voy. Tour (Aiguille DU).

AIGUILLE DE TRÉLAPORTE, 2550 m. Voy. Tké1,PORTE (AIGUILLE DE).

AIGUILLE DE TRÉLATÊTE, 3932 m. Voy. Théla- tète (Aiguille de).

AIGUILLE DE TRICOD, 5681 m. Voy. TmcoD (AiGUILLE DE).

AIGUILLE DE TRIOLET, 5879 m. Voy. Triolet (AIGUILLE de).

AIGUILLE DE LA VANOISE, 3861 m. Voy. VANOISE (Aiguille DE LA).

AIGUILLE DE VARAN, 2488 m. Voy. Varas (Aiguille DE).

AIGUILLE-VERTE. L'une des aiguilles principales du massif du Mont-Blanc, haute de 4127 m. L'AiguilleVerte se dresse à l'E. N. E. de Chamonix, entre le glacier de Talèfrc au S. E. et le" glacier d'Argcntière au N. En 1856 le comte de Bouille avait tenté l'ascensiou de cette aiguille, mais à 100 m. du sommet il dut redescendre. Le 28 juiu 1865, E. Whymper campa au Couvercle, à l'extrémité S. E. de la Mer de glace, en partit il 3 h. du matin, parvint au sommet de l'Aiguille- Verte à 10 h. 15 min., et rentra à Chamonix à 8 h. 15 min, tlu suir. Depuis, l'AiguillcVcrtc a été gravie plusieurs fois.

AIGUILLES, Hautes-Alpes, c. de 558 h. (4085 hect.), à 1480 m., ch. de cant., arr. de Briancon (88-66 k. E. N. E. de Gap). SB, H, cure, 5 éc. pub., 1; de p., buiss., enreg., garde génér. (5499 hecto de bois), bur. de bienf. F. 25 juin, 7 oct. «– Peulven dit Pierre-Fiche.

Canton, 7 c. Aiguilles, Abriès, Arvieux, ChâteauVille-Vieille, Molines-en -Queyras. Bistolas, St-Véran; 5169 b.; 45672 hect.

Aiguilles, Vaucluse, 20 h., c. de Vedenes, surunbras de la Sorgues. Fonderie de Vaucluse; usine à soie. AIGUILLES (Crète DES) ou Monts-Aiguilles. Sommet du Dévoluy, sur les confins des dép. de la Drôme et des Hautes-Alpes, entre les gorges du Trabuech et du liioufroid, tributaires du Grand-Buech (bassin de la Durance), celle duBeoux, affluent du Pclit-Buech (bassin de la Durance), et celle de la Ribière, qui, par le Drac, va à l'Isère. Ce sommet, la plus occidentale des hautes cimes du massif du Dévoluy et le point culminant du dép. de la 1 Ironie, atteint 2405 m. au Signal de la Vacherie il se raccorde avec le mont d'Aurousc au S. E. par lecol dela Cluse (1458 m.), qui met en communication les gorges du Pctit-Buech au S. et du Drac au N.

AIGUILLES D'ARVES (les), ou les Trois-Ellions, Savoie. Voy. AnvEs.

AIGUILLES-ROUGES (LES). Massif montagneux de la Haute-Savoie, qui fait face au massif du Mont- Blanc sur la rive opposée de la vallée de Chamonix, c'est-à-dire sur la rtve dr. du torr. de l'Arve. Ce massif se dresse au N. de Chamonix, au N. également du Mont-Blanc proprement dit, à l'altit. de 2966 m. Bien qu'il se rattache au N. 0. au mont Buct (cime principale, de par ses 5109 m. d'altit., entre les vallées de Chamonix, de Sallanches et de Samoëns, c'est-à-dire entre l'Arve et le Giffre), il est assez nettement circonscrit pour mériter une description spé- ciale. Les Aiguilles-Bouges sont le plus haut ressaut de la crête qui domine la vallée de Chamonix sur la dr. ou à l'O. et au N. O., crête dressée entre le tournant de l'Arve au S., les gorges de la Diosaz à l'0., l'Arve à l'E. et au S. E., les hauts cols de Salcn- ton et de Bérard entre les Aiguilles-Rouges et le mont Buet, la forte dépression du col des Montets (1!a45 m.) au N. E., et la gorge de l'Eau de Bérard au N. qui s'écoule par le Trient dans la rive g. du Rhùuc du Valais. A cette chaîne orientée Hu N. E. au S. 0. appartiennent les Aiguilles-Rouges propre- ment dites (2966 m.), qui doivent leur nom à la colo- ration rouge de leurs roches, commune d'ailleurs à d'autres parties de la méme chaîne; puis, successi- veinent, en allant vers le S. 0., l'Aiguille de la Floriai (2958 ni.), la Glière ou Aiguille de la tilière (2698 m.), l'Aiguille-Pourrie (2599 m.), ainsi nommée il cause de ses éboulements, le Brévent (2525 m.), bien connu par la superbe vue du Mont- lilanc dont on y jouit (Voy. Hhévest). Au S. 0. du Brcvcnl, la chaîne, continuée par l'Aiguillette et la Montagne de Fer, se recourbe vers l'O. en s'a- baissant graduellement et se termine au confluent de l'Arve et de la Diosaz en amont de Servoz. Au N. de la Glière, la chaine que nous venons de décrire porte desglaciers dont les plus considérables sont ccux des Aiguilles- Rouges, Ihottis sur lcnr versant occidental. L'Aiguille de la Floriaz domine deux glaciers, dont celui de l'O. est aussi le plus important. Plus au S., les glaciers disparaissent et font place à des lacs le plus grand est le lac Cornu (2275 m. d'alt.), entouré de belles roches, à la base, occidentale aussi, de l'Aiguille Pourrie, lequel se déverse dans la J>îop.'iz; comme le petit lac du lirévent. Le versant S. E. de la chaîne, sans glacier (sauf le petit glacier de la Floriaz) ni laquets, a la beauté des escarpements et des colorations vives puis, sur ses pentes inférieures, de belles forêts de sapins et de mélèzes, des praz ou pàturages arrosés par les torrents, et bien connus des promeneurs qui montent de fhamonix pour admirer le panorama de la Crois de la F légère (1806 m.).


AIGUILLETTE (L'). Petite aiguille de roc qui se dresse dans la gorge de la Grande-Chartreuse (dep. de l'Isère), sur la rive dr. du torrent le Guiers, en amont du pont de St-Bruno. Jadis un fortin défendait en ce point le passage de la gorge, barrée presque en entter par cet obélisque naturel; quelques pans de murailles et une porte sous laquelle il fallait passer étaient les restes du fort de 1 Œillette ou de l'Aiguillette, adossé à l'aiguille rocheuse qui, s'élevant brusquement à une médiocre hauteur, porte une croix de fer à son sommet et quelques sapins dans les anfractuosités de ses faces. La belle route de St-Laurent-du-Pont à la Grande-Chartreuse, construite en 1853-1854, a détruit les derniers vestiges du fort, et passe entre l'Aiguillette et la paroi vive du rocher entaillé pour elle.

AIGUILLETTE (l'|. Massif alpestre à la front, des Hautes-Alpes et de l'Italie, à 1 0. du mont Viso. Le massif de l'Aiguillette se dresse entre le col d'Agnel (2699 ou 2744 m.) à l'O. et les cols de la Lauze, de Soustras ou Ristolas (2933 m.) et de Valante (2795 m.) à l'E., aux sources du Guil, de l'Aigue-Agnel et de la Varoche ou Varaita le Guil, descendant vers le N. 0., va rejoindre la Durance à Mont-Dauphin; l'AigueAgnel, sur le versant de l'O., coule vers le Guil et l'atteint près de Château-Queyras. A ces deux torrents du versant français incliné vers la Durance, s'ajoute, du côté des vallées vaudoises, la Varoche (en français) ou Varaita (en italien), sur le versant italien ou du S., laquelle afflue au Pô. Ainsi nettement délimité, ce massif, qui sert de contrefort occ. à celui du Viso, atteint à son point culminant 5286 ou 5297 m. Le premier chiffre est celui de la carte de l'Etat-major au 80000e; le second chiffre est celui de la carte au 500 000° du Dépôt des fortifications. Ce sommet culminant de l'Aiguillette, prolongé vers l'O. par le pic Ast (3168 m.), couronné de roches noirâtres, porte sur son flanc N. deux glaciers qui s'égouttent au N. dans le Guil l'un, celui de l'E., long de 2 kil. sur 300 et 400 m. de large; l'autre, celui de l'O., de forme presque circulaire avec un diamètre de 15 à 1400 m. Un sommet de 2917 m. rattache à l'E. le pic culminant de l'Aiguillette aux dépressions orient, des cols de la Lauze et de Valante; tandis qu'à l'O. du pic Ast, où le massif émet un contrefort vers le N. N. 0., la crête se relève pour atteindre 3216 m. à la PetitePyramide de l'Aiguillette, point de diramation d'un second contrefort projeté vers l'O. N. 0. le sommet de 5216 m. domine immédiatement au N. E. le col d'Agnel, limite occ. du massif. Le plus orient. des deux contreforts du massif, celui de la Taillante, qui se détache du pic Ast, s'abaisse graduellement vers la vallée du Guil après avoir atteint les haut. successives de 2850 (au col de Ruines, semblable à la brèche d'une muraille démantelée), 3184, 3200, 2924, 2750 m., et se termine, à 6 k. N. N. 0. du pic Ast, par le pic de la Lauze (2494 m.), dont les escarpements dominent le confl. du Guil et du torrent de Bouchouse, lequel est à env. 1750 m. d'alt. C'est dans l'angle obtus, ouvert au N. E., formé par la crête de la Taillante avec la crête principale du massif, que se sont établis les deux petits glaciers de l'Aiguillette. Le contrefort occ. est plus important sa long. totale atteint 14 ou 15 k.; sa haut. dépasse 5000 m. sans jamais atteindre toutefois une ait. aussi grande que celle du contrefort oriental. Il se détache hardiment de la Petite-Pyramide de l'Aiguillette dans la dir. de l'O. N. 0., dominant au S. 0. le val du torrent d'Aig ueAgnel, tandis qu'il forme au N. E. avec le contrefort orient. le bassin des petits lacs glacés de forçai (2418 m.), d'Egourgeou et de Baricle d'où sort le torrent de Bouchouse. Une échancrure, le col Vieu.x, l'abaisse, presque à son origine même, à 2758 m. Il se relève d'abord à la cime pyramidale du pic Foréant t (3055 m.), d'où se détache un premier rameau dans la dir. du N., entre les torrents de Bouchouse à l'E. et de Ségure à l'O., rameau qui, dans son développement de 7 k., passe successivement par les ait. de 2830, 2903, 5006, 2996 (pic de Ségure), 2761 (pic de Ckabrières) et 2580 (pic de Aialoqueste) les pentes de ces derniers pics, couvertes de grands bois, s'arrêtent au confl. du torrent de Ségure et du Guil (1633 m. à Ristolas). Mais la crête principale du contrefort, continuant dans la direction du N. 0., se redresse à l'ait. de 3117 m. à la cime arrondie du GrandQueyras, dont le nom est celui même de toute cette région du Briançonnais et qui occupe une position presque centrale au cœur du Queyras. Du GrandQueyras, le chaînon passe par les altit. de Y844, 2892, 2925 m. cette dernière cote est celle dupie du Fond-de-Peinim, qui, du val de l'Aigne-Agnel au S. au val du torrent de Ségure, commande tout l'horizon, et forme un second nœud de diramation, lequel projette vers l'O. et vers le N. deux chaînons séparés par le vallon de Razis et le torrent de Peinim, qui, s'épanouissant à leur tour en rameaux secondaires, vont s'abaisser vers la vallée semi-circulaire du Guil, depuis le confl. du torrent de Ségure à Bistolas jusqu'au confl. de l'Aigue-Agiiel à Ville-Vieille. De

ces chaînons, celui du N. porte les pics Anaudel (2787 m.), Coni-Borni, le signal de Ristolas (2873 m.), la Querleye, le rocher Seras, la Pointe de la Lauze (2870 m.), à peine inférieure au Signal de Ristolas et dont les escarpements dominent le v. d'Aiguilles, vers l'0. N. 0. Sur les pentes inférieures de cet éperon montagneux s'étalent les bois de Jassaygue, au bas de la Fourche de la Querleye, et la forêt de Marassan, qui continuent la lisière de bois de la haute vallée du Guil sur ses versants de rive g. Ces bois sont peuplés de faisans et de chamois les pentes déboisées et les prairies nourrissent des vaches et des chèvres dont le lait est employé à la fabrication des fromages d'Aiguilles et d'Abriès ces fromages du Queyras, reconnaissables à leur pâte veinée de bleu, de vert et de rosé, s'expédient surtout à Marseille. Quant an chaînon de l'0., le plus éloigné du massif initial de l'Aiguillette, centre de tous ces mouvements, il prend, à partir du pic du Fond-de-Peinim, les haut. de 2902, 2732 (au Clot-du-Loup), 2792 (an premier Signal de Moliiies-en-Queyras), et 2569 (au second Signal qui forme, avec le précédent, la crête de Mourre froid). Si toutes les crêtes sont rocheuses et nues, les bois Fouran, de Peinim et de Peyrela revêtent d'une magnifique forêt de sapins et de mélèzes les dernières déclivités de l'éperon, lequel va mourir, par 1378 m. d'alt., au contl. de Ville-Vieille, sur la rive g. du Guil, à kil. O.N. 0 du pic du Fonddc-Peinim, à 12 kil. du Grand-Queyras, et à 18 kil. du sommet culminant du massif de l'Aiguillette. La Petite-Pyramide de l'Aiguillette (3210 m.), comme l'appelle la carte de l'Etat-major, ou Pain-deSucre, est facilement accessible du col d'Agnel en 1 h. de montée. Vue de ce côté, cette montagne a la forme d'une gigantesque pyramide à quatre pans, parfaitement régulière un ne ces pans est revêtu de neige, l'autre est couvert de débris schisteux. C'est une simple arête entre deux abîmes. De cet observatoire on domine un magnifique panorama. A l'E., le mont Viso, à la triple cime plaquée de neige; mais, de tous les autres côtés, on voit rayonner les vallées. Au N., c'est la vallée du Guil; au N. 0., c'est la combe de Foréant, où sont épars des lacs gelés à l'O., ce sont les magnifiques pâturages de la vallée de Fontgillarde ou d'Aiguc-Agnel au S. E., les bords de la Varoche jusqu'à Sampeyre; au N. E., par delà le col de la Croix et la pyramide aiguë du mont Pelvas, apparaissent la vallée de Bobbio et plus loin la vaste plaine du Piémont. Par-dessus les montagnes du Queyras et la haute pyramide de Rochebrune, on aperçoit aussi le massif du Pelvoux. Au S., on distingue parfaitement le cône du Grand-Uubren et la tour perpendiculaire de Rochenoire; mais, au milieu de cette mer de montagnes, aucune cime, à l'exception du mont Viso, ne semble plus remarquable que la Taillante, immense paroi d'ardoise qui sépare la combe de Foréant de la vallée du Guil et qui se termine par une arête tranchante on dirait le fer d'une hache gigantesque. La crête du Pain-de-Sucre est, comme celles de Brèche de-Ruine et de RocheTaillante, formée par les calcaires cipulins pétris de quartz et de mica. « Le nom de Lau:e ou Lause, qui revient plusieurs fois dans la nomenclature du massif, en indique clairement la formation micascliisteuse. » (Faut Pelel). C'est au col de Ruines (2850 m.), immédiatement au N. du Pain-de-Sucre et à l'O. des petits glaciers du pic d'Ast, que croît l'Isalis alpi.ua, une des plantes les plus belles et les plus rares des Alpes sa recherche est périlleuse.

AIGUILLETTE (POINTE ET RADE DE V), Var. Voy. BADE DE TOULON.

AIGUILLETTES (LES). Montagne dépendant du massif des Grandes-Pousses (dép. de l'Isère). Les Aiguillettes se dressent au N. 0. du massif proprement dit des Grandes-Rousses, entre les Grandes-Rousses au S. E. et la montagne des Sept-Laux ou Sept-Lacs au N. 0., ou bien entre les Grandes-Rousses à l'E. et les rochers Rissiou à l'O. Elles se rattachent au massif propre des Grandes-Rousses par le col du Couard (ouvert entre les sources du Flumet et de la Cochette), et, par le col du Sabot (2105 ou 2167 m.), au massif des rochers Rissiou et du Signal de Vaujany. Avec ce dernier massif, elles forment une masse hi-pyramidale à base triangulaire, bien circonscrite par l'Eau-d'Ole (affl. de rive dr. de la Romanche) au N. et à l'O., et par le Flumet (affl. de rive g. de l'Eau-d'Ole) au S. E. Les escarpements des Aiguillettes se dressent sur des assises composées de calcaires compacts, contenant une masse de gypse anhydre accompagnée de calcaires magnésiens et même de calcaires blancs susceptibles de poli, qu'on a signalés comme de vrais marbres.

AIGUILLETTES (LES). Mont du Beaujolais, dép. du Rhône, à 8 k. N. N. E. de Beaujeu, dominant à l'E. le v. d'Ouroux et la vallée d'un aftl. dr. de la Grosne, tandis que de ses flancs, à l'E., découlent les sources supérieures de la Mauvaise, petit affl. dr. de la Saône. Le mont des Aiguillettes se rattache par une longue crête au mont d'Auvenas, qui se dresse

immédiatement au N. de Beaujeu. Vers le N. il se relie par de petits monts et des collines aux sommets du Maçonnais.

AIGUILLON, Lot-et-Garonne, c. de 3160 h. (26400 fr. de rev.; 2835 hect.), à 30 m., sur la rive g. du Lot, près de son conil. avec la Garonne, cant. de Port-Ste Marie (9 k.), arr. d'Agen (30-25 k. N. 0.), **4 du Midi (679 k. de Paris), m, S, cure, orat. protestant, 2 éc. pub., 2 éc. priv., frères des éc. chrét., soeurs delà Croix, pensionn. primaire, commiss. de pol., gendarm., notaires, percent., entrepos. et contrôl. de culture des tabacs indigènes, recev. des contr. ind., hosp. (12 lits), bur. délient'. Chanvres estimés, grande culture du tabac. Minoterie, machines agricoles, poteries, distillerie, scieries mécaniques. F. renommées pour les approvisionnements de chanvre 10 janv., 12 fév., 20 mars (aux jambons), 20 avr., 20 mai, 12 juin, 50 juill., 6 sept., 2 oct. (aux prunes d'entc), lundi apr. la Toussaint, lor déc. s–* Eg. ogivale moderne. Au pied de l'ég. mur romain, haut de 10 m., avec quatre arcades appliquées, cachant deux souterrains voûtés. Restes d'un chût, du xvui" s. 2 ponts sur le Lot, dont l'un, métalli ue, pour le ch. de fer. Aux env., édicules romains (mon. hist.) dits la 'Fourrasse et Peyrelongue, et, sur l'emplacement d'un antique castruna, ég. romane de St-Côme. IhsT. Aiguillon, siège d'un duché érigé en 1599 et en 1638, est t'antique bourg d'Acilio; ce fut au moyen âge une ville fortiliée qu'assiégèrent sans résultat, en 1346, 60000 Français commandés par le dauphin Jean (Jean le Bon) Dn Guesclin et le due d'Anjou furent plus heureux en 1370.

AIGUILLON. Torrent du dép. du Gard, liait sur un plateau de craie (étage des grès verts) que domine fièrement le Guidon-du-Bouquet (651 m.), coule au N. E. par Vallerargues, Lussan, entre dans des gorges boisées à l'issue desquelles il s'unit au Merderis, passe à 200 ou 300 m. de l'Avègue qui, au moment de l'atteindre, se recourbe vers le S. et s'engouffre à Verfeuil au pied de la montagne. L'Aiguillon tombe à 3 k. sous Goudargues, rive dr., par 80 m. env. d'alt., dans la Cèze, affl. de dr. du Rhône. Cours, 20 k.; eaux ordinaires, 80 lit. 1 moulin. L'Avègue contribue probablement à la grande source de Goudargues.

AIGUILLON (Anse DE L'). Golfe de l'Atlantique appartenant par sa rive N. et sa rive 0. au dép. de la Vendée, par sa rive E. et S. E. à la Charente-Inférieure celle-ci a deux bourgs voisins de ses eaux, Charron et Esnandes, mais aucune bourgade, aucun village de la Vendée ne la borde St-Michcl-en-1'Herm, sur son banc d'huîtres jadis recouvert par la mer, en est à 4 ou 5 k., et 1 Aiguillon, qui lui a donné son nom, est à 6 k., sur le Lay, qu'une longue flèche de sable sépare de l'anse et qui se perd dans l'Océan. Entre la pointe de l'Aiguillon, bout de cette flèche, et la pointe St-Clément, près d'Esnandes, l'anse de l'Aiguillon s'ouvre par une bouche de 5 k. sur le Pertuis-Breton, qui est un bras de mer séparant du littoral l'île de Ré.

u Dans ce golfe de fond mou, l'imperceptible soulèvement du sol et les dépôts de terre et de mer rétrécissent de plus en plus le domaine .de l'Océan. Il y a vingt siècles env., la baie de l'Aiguillon poussait au loin des bras dans le continent, jusqu'à Luçon, Fontenay, Niort, Aigrefeuille. L'homme aidant la nature par ses canaux et ses digues, la petite mer intérieure, qui asseyait patiemment ses vases autour d'une vingtaine d'îlots calcaires de dix, de vingt, de trente et quelques m. de hauteur, a fini par faire place au Marais poitevin, que se partagent inégalement'ïa Vendée, les Deux-Sèvres et la Charente-Inférieure. C'est 40 000 liect., d'autres disent même 50 000, qu'a perdus le vieux goll'e, devenu une campagne plate qui domine un peu la mer basse, qui même ne craint pas le flux mais les hautes marées de syzygie la dépassent de près de 2 m. et s'écrouleraient sur elle sans l'obstacle des digues et des sous-digues. L'hiver d'ailleurs couvre cette plaine amphibie, à l'exception des îlots, des levées, des terrées et des mottes. Les îlots, autour desquels s'est cristallisé le Marais, portent des villages, des bourgs, des villes, brandissent des ailes de moulins à vent; les levées sont plantées de saules et de frênes; les terrées, buttes artificielles, portent également des frênes, des saules et des trembles, des peupliers, des aunes; les mottes, exhaussements faits des boues fournies par le curage des fossés d'enceinte, servent de jardins aux cabamers et aux huttiers, ainsi qu'on nomme les maraîchers du palus du Poitou. La baie se remblaie de plus en plus elle perd eu moyenne 50 hect. par an et déjà l'on pourrait, par des levées, la diminuer de 2000 hecto On y fait du sel, on y cultive en grand les moules. » (Onésime Reclus). L'anse de l'Aiguillon reçoit la SèvreNiortaise, la rivière canalisée de Luçon, le ChenalVieux et le Chenal de la Raque. C'est, dit M. Amédée Burat, un magnifique port d'échouage, encombré de limuns argileux dans lesquels les navires peuvent


trouver un refuge. Ils pénètrent en effet dans ces limons, que les eaux tiennent en suspension, y restent droits à marée basse, et peuvent être halés en mer au retour du flot. Bien que la rade de l'Aiguillon soit ouverte aux vents d'O., les eaux limoneuses y sont à peine soulevées.

L'anfractuosité du littoral qui constitue la baie de fAiguillon a été comblée par les alluvions de la Sèvre sur une long. de 30 k., base d'un triangle d'atterrissement dont le sommet est à Niort, à une distance de plus de 50 k. La surface de l'espace ainsi remblayé est une vaste plaine de laquelle on voit encore surgir un grand nombre d'îlots sarllant des calcaires jurassiques qui constituent le fond du bassin comblé. De même les côtes jurassiques qui encaissent cette mer de limons présentent des anfractuosités qui forment des criques et des caps, autrefois baignés par les.eaux de la mer. AIGUILLON (FORÊT DE L'j. Forêt à 21 k. E. N. E. de Besançon (Doubs), sur la rive g. de l'Audeux et dans la gorge de cet affl. g. du Donbs, profonde entaille boisée du plateau jurassien, entre Brétigney au N., Dammartin à l'O., et Glamondans au S. 0. les Gois de Glamondans se rattachent à la forêt de l'Aiguillon proprement dite (au N.) par les bois du Roy ,407 m. d'aitit. à la lisière 0.). La forêt est prolongée au N. 0. par les Lois du Jeu, et au N. E. par les bois du Revers de l'Audeuxet de Bélièvre, dans la direction de Baume-les-Dames (8 k. N. E.). Superficie env.400 hect. Carrière à la lisière N. E. des bois de Glamondans.

AIGUILLON (POINTE DE L'). Longue et basse langue ou flèche de terre de la côte de Vendée, qui se recourbe du N. 0. au S. E. et à l'E. SUr L'ANSE DE L'AIGUILLON, entre le Pertuis-Breton au S. 0. et le Chenal de la Raque au N. E. Large sur un point (à sa racine) de 200 m. à peine, entre le Pertuis et le Chenal, la flèche se développe sur plus de 5 k. de long avec une largeur maxima de 800 m., soutenue par un socle de lais de mer et de bas fonds qui forment la pointe sous-marine des faux (à 1500 m. de la côte emergée de la presqu'ile). Sur ses 4 premiers k. la pointe de l'Aiguillon rappelle par sa direction la presqu'ile de la pointe d'Arçay (entre le Lay et le Pertuis-Breton). Mais tandis que le courant de sortie du Lay a détourné vers la haute mer l'extrême pointe de la presqu'île d'Arçay., la pointe de l'Aiguillon a été rejetée vers l'E. par le courant qui entre du l'ertuis dans l'anse de l'Aiguillon, si bien que sa presqu'ile se recourbe en crochet offrant sa convexité aux eaux du large, et emprisonnant dans sa concavité les atterrissements et les vases molles de toute la moitié 0. de l'anse de l'Aiguillon. La pointe de l'Aiguillon est, depuis 1859, éclairée par un feu fixe, d'une portée lumineuse de 9 milles, par 4fi° 16' 13" lut. N. et 5° 52' 52" longit. 0., haut de 15 m. au-dessus de la haute mer, de 12 m. au-dessus du sol. C'est un D. de 3° ordre sur un échafaud en charpente. Poste porte-amarre.

AIGUILLON (Toun D'). Nom de l'un des feux qui éclairent l'entrée de la Loire. Ce feu fixe, situé sur la tour (ronde) d'Aiguillon, à 5 milles S. 0. de t'ég. de St-Nazaire, rive N. du fl. a une portée lumineuse de 17 milles. Sa situation astronomique estpar 47° 14' 55" lat. N. et 4° 56' 2" longit. 0. Il s'élève de 56 m. audessus de l'eau (haute mer), de 20m,5 au-dossus du sol; c'est un D. de 31 ordre allumé depuis 1857. La direction est donnée par le feu de la tour d'Aiguillon en aval et par le feu de la tour du Commerce en amont (à 1900 m.). L'alignement de ces deux feux passe sur la pointe E. du Garzc des Charpentiers Ii fsut, pour éviter le banc, voir le feu à éclats de la tour du Commerce un peu à droite du feu fixe de la tour d'Aiguillon.

AIGUILLON siu Jaunav ou sbk-Vie, Vendée, e. de 838 h. (2320 hect.), à 15m., sur le Jaunay, cant. et S de St-Gilles-sur-Vie (10 k.), arr. des Sables-d'Olonne (22 k.), 35-30 k. 0. de la Roche-sur-Yon. 4, 2 éc. pnb., gendarm. à pied. -F. aux bestiaux les 3°° jeuis de janv., mars, avril et nov. Dunes.

AIGUILLON son Mut (L'), Vendée, c. de 1811 h. (1158 hect.), à 8 m., sur le Lay, à 5 k. de l'emb. de ce fl., cant. de Luçon (21 k.), arr. de Fonlenay (49 k.), 52-38 k. S. S. E. de la Itorhe-sur-Yon, H de St-Michelen-rHerm, m, 4, 2 éc. pub., syndicat mar., bur. des douanes. Marais dunes mobiles ou fixées. Pêche. Feu fixe sur la pointe de l'Aiguillon (voy. ci-dessus). Poste porte-amarre. L'anse de l'Aiguillon (Voy. ci-dessus) est le reste de l'anc. golfe de Poitou l'élève des moules a pris, dans ce golfe, un grand développement. Les bouchots, ou rangées de palissades sur lesquelles les moules croissent en grappes, occupent un espace de 40 k. carrés; leur long. développée est de 150 k. Le produit de cette pêche atteint près d'un million et demi. Mouvement du port en 1885 à l'entrée,1 1 nav. (57 t.) à la sortie, 25 nav. (217 t.). Cab. et pêche 7 nav. (128 t.). AIGUILLONS (Coi. ET PIC DES) Oll DES AIGUILLOUS, Hautes-Pyrénées. Col ouvert à 2590 m. d'alt. dans l'arête des Pyrénées qui sépare les bassins des Gaves

et des testes, entre le Pic des Aiguillons ou Sont de Saletle? (2960 m.) et le Pic de la Gela trajet en 6 h. de la chapelle d'Héas à Aragnouet. Vue magnifique du col, plus belle encore du sommet du pic. More très riche-

AIGUILLONS (les), Puy-de-Dôme, 75 h., c. de Lapeyrouse.

Aiguilly, Loire. 144 h., c. de Vougy.

AIGUINES, Var, c. de 721 b. (11559 lieet.), à 823 m., près du Verdon, cant. d'Aups (19 k.), arr. de Draguignan (45-29 k. N. N. 0.), H de Bauduen, 2 2 éc. pub., soeurs des éc. chrét., bur. de bienf. Fabr. d'ouvrages en hêtre et en buis. F. l"r jutn, 10 nov.

Aiguis (les), D.-Sèvres, 64 Il., c. de Grand-Prissé. Aigmunde, Rhône, 62 li., c. de Bellevillc. AIGURANDE-sur-Bodzaisse, Indre, c, de 2472 h. (20170 fer. de rev.; 2778 hect.), à 423 m., sur la Bouzanne, ch. de cant., arr. de la Châtre (25 k.), 57 k. S. S. E. de Châleauroux, (Çg, cure, 2 éc. pub., 1 éc. priv., soeurs de charité, de p., not., huiss., gendarm., ag.-v., perc., enreg., bur. de bienf. Chaudronnerie, corderie, fabr. de draps. F. 20 janv., lor jeudi de carême, mi-carême, mercredi saint, jeudi de Quasimodo, 6 mai, lundi de Pentecôte, 25 juin, 30 juill., 29 août, 14 sept., 6 oct., Toussaint, 28 nov. et 28 déc. s–»- Eg. du xm" s. Dolmen bien conservé.

Canton, 9 c. Aignrande, la liuxcrullc, Crevant, Crozon, Lourdoueix-St-Michcl, Montchevrier, Orsennes, St-Dcnis-dc-Jouhct, St-Plantairc 14 546 h.; 28418 hect.

AIL ou Ai.i.io (CAP d'), Alpes-Maritimes. Voy. Agbio. AILEFROIDE (i,'). Crête du massif du l'elvoux (llautes-Alpes), formée, entre le glacier du Selé au S. et le glacier Noir au Pi-, de trois sommets orientés de l'E. à l'O. Celui de l'E. est à 5 k. S. 0. du signal du Pelvoux, à 4 k. S. des Ecrins. 11 est coté 3854 m. sur la carte de l'Etat-major c'est un point de trian- gulation. Des autres pics de la crête de l'Ailefroide, ceux du centre et de l'O. sont presque égaux, mais plus élevés l'un et l'autre que le sommet orient. le pic de l'O. serait le plus haut des trois, d'après Coolidgc, qui, le 6 juill. 1870, en a fait l'ascension. Le sommet, qui passait pour inaccessible, serait d'une ascension très facile par la combe de Celse-Sièrc (haute ValJouisc). Voy. Pelvoux.

AILETTE ou Lette. Petite riv. de l'Aisne qui a sa vallée sur les alluvions et les tourbes, son bassin dans la craie supérieure et le tertiaire éocène. Elle commence à 2 k. 0. de Corbcny, à 2 k. S. de Craonne, au sein de collines d'environ 200 m., et coule vers )'0-, puis vers le N. 0., dans une vallée autrefois très marécageuse, qu'on a desséchée dans la mesure du possiblc, mais qui est encore fort humide. Celle vallée, tout à fait centrale dans le dép. de l'Aisne, le sépare assez exactement en deux parties égales, l'une au N., l'autre au S. L'Ailette reçoit à dr. la Bièvre, puis VArdon, qui passe au pied de la haute colline de Laon; puis à Anizy-le-Châteaii le ruisseau de Suzy, et le ruisseau du -parc de Pinon. Elle coule ensuite dans le bassin que domine Coacy, entouré de ses murs et flanqué du plus beau de tous les donjons féodaux; elle se grossit à dr. du Renault, venu de Coucy-la-Ville à g. du BaI'tel, venu de et du Ponceau, venu de Itlérancourt. Elle se perd dans l'Oise, rive g., au sein d'humides prairies, à Manicamp, par 58 m. environ d'alt. Cours 62 750 m., moins long depuis que la riv., fort sinueuse jadis, a été canalisée, non dans un but de navigation, mais pour assainir et rendre plus productive une vallée essentiellement tourbeuse et palustre moyenne 6 m.; vol. d'eau peu considérable, de 970 lit. par seconde aux eaux ordinaires, de 450 à l'étiage; 9 moulins à blé, 2 moulins a tan, 2 routoirs, scierie. Il se peut que le nom de l'Ailette soit en relation avec celui d'Ailles, v. où liait une fontaine abondante qui est l'une de ses meilIcures sources. Ce nom nous apparaît sous diverses formes dans les anciens documents Aléa (922 jtywife(975), Aila (1160), Aele (1174), Lette (1575), Axllelle, Axllet, Eslecle, Esleltre, Etelte. AILHON, Ardèche, c. de 493 h. (780 hect.), à 450 m., cant. et S d'Aubenas (9 k.). arr. de Privas (39-27 k. S. 0.), 4, 2 éc. pub. Fer hydroxydé. AILLAC, Dordogne, c. de 322 h. (258 hect.), à 100 m..sur la Dordogne, canl. de Carlux (7 k.), arr. de Sarlat (13 k.), 85-59 k. S. E. de l'érigueux, a de Garsac, 4, 1 éc. pub., 1 éc. priv. »– Grottes ayant servi d'habitation au moyen âge.

Aillac, 54 h., r. de Aillac, Haute-Loire, 74 b., c. de Chometle. Aillas Gironde, 126 il., c. de St-Estèphe. Aillant, Loire, 120 h., c. dePouillv-sous-Charlieu. AILLANT-sur-Miixeros, Loiret, c." de 607 Il. (2695 hect.), sur le àlilleron, affl. dr. du Loing à 195 m cant. et E3 de Chàtillon sur-Loing (7 k.), arr. de Montargis (50 k.), 82-80 k. E. d'Orléans, 3, 2 ée pub. Tuilerie.

AILLANT-sur-Tholon, Yonne, c. de 1595 h. (21 760 fr. de rcv. 1821 hect.), sur le Tholon, à 150 m., ch.-l. de cant., arr. de Joigny (13 k.), 21-18 k. 0. N. 0. d'Auxerre, SB, 0, cure, 2 éc. pub., 1 éc. priv., sœurs de la Ste-Enfance, j. de p., not., buiss., gendarm., percept. enreg., recev. des conFabr. de briques et de tuiles; fours à chaux et à plàtre, tonnelleries, scieries. Comm. d'échalas et de bois de charpente. F. 5" mardi de janv., mardi saint, 31 mardi de mai, Il, mardi de juill. et de sept., mardi avant la St-)lartin. a–> Jolie ég. du style og. Belle maison d'éc. moderne, du style og., bâtie sur les plans de ViolleHe-Duc, en 1865. A la Motte, chapelle et pèlerinage fréquenté de SteAnne. Menhir de Pierre-Fittc (mon. hist.). Canton, 22 c. Aillant, Branches, Champvallon, Cbassy, Fleury-Valléc-d'Aillant, Guerehy, Laduz, Merry-la-Vallée, Neuilly, les Ormes, Poilly-surTholon, St-Aubiii-Châleauneuf, St-Martin-sur-Ocre, St-Maurice-lc-Vieil, St-Mauricc-Thizouaille, Senan, Sommecaise, Villemcr, Yilliers-St-Benoît, Villierssur-Tholon, la Villotte, Volgré 15 290 h.; 27 922 hect. Aillarks, Loiret, 5 Ir., c. de la Chapelle-sur-Aveyron, LE de Château-Renard.

AILLAS, Gironde c. de 1461 h. (5515 hect.), à 111 m. (le vieux cbât.), sur la Bassanne, cant. d'Auros (6 k.), arr. de Bazas (12 k.), 57 k. S. E. de Bordeaux, gu, Eg, 2 éc. pub., not., bur. de bienf. s– Eg. romane (mon. hist.); façade remarquable; bas-côtes de la Ren. Ituines d'un chat, du xiv- s. (mon. hist.).

AILLAS. Petit pays de Guycnnc-et-Gascognc (Gironde), situé entre la rive g. de la Garonne, au S. de la Réule, et les rivières de la Beune et du Lisos, dans une région de coteaux boisés. C'est l'antique Aliardensis pagus, dont la cap. fut d'abord Aillasle-Vieux, pms Aillas.

Aillas-le-Vieux, Gironde, 54 h., c. de Sigalens. Aillât, Isère, 148 h., c. de Four.

AILLE. Riv. du Var, sort de la fontaine d'Aillé, source abondante à 1500 m. S. 0. de Gonfaron, dans la dépression qui sépare les Maures des montagne crayeuses et calcaires de Provence, dépression dont a profité le ch. de fer de Marseille à Afenlon. Née par 170 à 175 m., au pied d'un massif boisé de 334 m., elle baigne Gonfaron, et de ces monts de Provence, comme aussi des plus hautes cimes des Maures (779 m.), elle reçoit des ruisseaux plus ou moins taris en été, notamment le Mourefrey, le Riotort, yui passe au Luc, et le torr. venu de la Garde-Freinct; mais elle doit surtout t'abondance estivale de ses eaux smxfoux ou fontaines de sa vallée. Conlaut vers le N. E., elle serpente dans un bassin, vieux lac écoulé, en « une des vallées les plus belles et les plus riches de toute la France » ellc ne rencontre aucun v. dans ce pays de chênes-liège, qui a cessé d'être en même temps un opulent vignoble. Elie s'engage ensuite dans des gorges boisées où elle ne tarde pas à se heurter, rive dr., à fleuve eôlier qui emporte son tribut à la Méditerranée. Cours 30 k., dans un lit généralement très large, en moyenne 12 m.; bassin 27027 beet., appartenant aux grès bigarrés. Bue en route par les irrigations, elle n'apporte en temps ordinaire que 350 lit. par seconde à l'Argens, mais ses crues sont de 540 m. c.; 4 moulinsàblé,5 moût. àhuile,4scicries. Aillé, Vienne, 117 h., c. de St-Georges-lès-Baillargeaux.

Aillé, Vienne, 51 h., c. de Dissay.

AtLLÈRES, Ariène, c. de '298 h. (898 hect.), à 550 m., cant. etsde la Bastide-de-Sérou (8 k.), arr. de Foix (25-21 k. 0. N. 0.), 4, 1 éc. pub.

AILLES, Aisne, c. de 178 h. (469 hect.), à 110m., cant. et H de Craonne (8 k.), arr. de Laon (16 k. S. S. E.). de Bouconvillc, 2 éc. pub. Tuilerie. »– Fontaine abondante, une des sources de l'Ailette. Aiii.et, Eure, 1)2 h., c. d'Epégard.

AILLEUX.io/re, c. dc 5541). (930 hect.), à 700m., sur le Lignon, cant. et la de Boën (9 k.), arr. de Montbrison (27 k.), 62-56 k. S. 0. de St-Etienne. 4, 2 éc. pub.

AILLEVANS, c, de h. 120 m., sur l'Ognou, cant. et g de Villersexel (5 k.), arr. de Lure (14 k.), 26-25 k. E. S. E. de Vescul, 4, 2 éc. pub. Minerais de fer (Voy. OR,COURT), Biog. Le général Cartcaux (1751-1813) AILLEVILLE, Aube, c. de 206 h. (286 hect.), à 120 m., sur l'Aube, cant.. arr. et Eg de Bar-sur-Aube (5 k.), 50-45 k. N. N. E. de Troyes, 4, 1 éc. pub. AILLEVILLERS, Houle Saule, c. de 2869 h. de Lurc (52 k.), 41-56 k. N. N. E, de Vesoul. m, de 1 E. (o91 k. de Pans), X sur Epinal, Lure. Vesonl, l'lombières et Faymont.lH, H, J,8éc. pub., 1 éc, priv., bur. de bienf. Carrières. Tréfilerie et fabr. de fer-blanc de la Chaudeau. sur la Semouse; formes de souliers; fils à carde, pour fleurs et toiles métalliques, etames, galvanisés, nickelés usine de la


Branleure (fabr. du fer de l" qualité pour aimes), usine de la Mousse (feu de forges et cylindres) nombreuses distilleries de kirsch et d'absinthe, scierie mécanique, l'abr. de meules. F. le 5= jeudi de chaque mois. »– Eg. moderne belle flèclie retable sculpté.

AILLIANVILLE, c. de 451 h. (2565 heet.), à 425 m., sur un plateau, cant. de St-Blin (13 k.), arr. de Chaumont (43-36 k. N. fi. E.), S d'Orquevaux, 4, 2 éc. pub., bur. de bienfaisance. Ailmcourt, Ardennes, 70 h., c. de Remilly.

AILLIÈRES, Sarlhe, c. de 210 h. (569 hect.), à 2l0 m.,cant, de la Fresnaye (8 k.), arr. et £3 de Mamers (8k.), 54-46 k. N. N. E. du Mans, à. 1 éc. puh., bur. de bienfaisance.

AILLON. Ruisseau dc la Côte-d'Or, dans le terrain pliocène, réunit des biefs, c'est-à-dire des ruisseaux, qui, fossés sans abondance, naissent à l'O. de Dôle, sur des collines d'un peu plus de 200 m., en partie boisées, séparant la vallée du Doubs de la grande plaine de la Saône l'un de ces biefs, la Révnratte, passe à Damparis et rencontre à l'Abergement-lallonce le canal du Rhône au Rhin. Après avoir baigné Samerey, le ruisseau forme l'étang d'Aillnn (d'où son nom), long de 5 kil., étroit, tordu comme un ver; puis il se perd dans la Saône, rive g., par 180 m., a 2500 m. en amont du coull. de l'Ouche, à peu près à la même distance en aval du conil. de la Tille, devant St-Symphorien, à côté de l'endroit où le canal du Rhône au Rhin quitte la paisible rivière bourguignonne. Cours 10 à 12 kil., bassin 3000 hect., débit misérable (eaux ordinaires 50 lit., étiage 6, crues 5000).

AILLON ou TORRENT DES Ajli.oss. Torrent de la Savoie, se forme, dans des monts crayeux, de deux torrents, l'un qui vient du N. du Colombier (2049 m.), par les ruines de l'ancienne Chartreuse d'Aillon, l'autre qui vient du S., du col de Lindar (1192 m.), ouvert au N. de Monlmélian et du val de l'Isère. Il passe à Aillon-Ic-Jeune, à Aillon-!e-Vicux, et tombe, rive g., dans le Chéran, par 600 m. env. d'alt., à quelques k. en aval du Chaitelard. Cours 16 k.; larg. moyenne 12 ni.; bassin 5400 hect.; eaux ordinaires 1800 lit., étiage fi00, crues 6000; l4moulins, 5 battoirs, 2 scieries, 1 forge.

AILLON-le-Jeose, Savoie, t.. de 754 h. (5409hect.), à 950 m., dans la vallée d'un ail), du Chéran, c. et S du Châtelard (11 k.), arr. de Chambéry (27-14 k. N. E.), e, 2 éc. pub. Fromages, vacherins renommés. Clouteries nombreuses. «– Dans un défilé, restes d'une chartreuse (1184) près de là, anc. chapelle au ham. de la Courrerie.

AILLON-ie-Vieux, Savoie, c. de 635 h. (21G3 hect.), 900 m., cant. et S du Chàtelard (7 k.), arr. de Chambéry (27 16 k. N. E.), à, 5 éc. pub.

AILLONCOURT, Haute Saune, c, de 574 b. (909 hect.), à 270 m., sur la Lanterne, cant. et È3 de Luxeuit (8 k.), arr. de Lure (14 k.), 25-25 k. N. E. de Vesoul, 4, 2 éc. pub. Mine de fer non exploitée. »– Dans la forêt de la Charmotte, gouffres où se perdent les eaux de deux ravins.

AILLOT. Ruisseau de la Loire, dans un sillon marécageux de la plaine du Forez, campagne miocène. Né au N. de Chalain-le-Cumtal, au pied d'un relief de 580 m., il coule vers le septentrion, presque sans détours, sauf les replis infimes, par Magneux-HauteRiveet Chambéon, et se perd dans le Lignon forézien, rive dr., à 800 m. en amont de l'embouchure de celuici dans la Loire, par environ 550 m. d'allit. Cours, presque exactement parallèle à la Loire, 11 k.; larg. l™,50; bassin 2500 hect., eaux ordinaires 188 lit., étiage 60, crues 1164. Pas d'usines.

Aiilocb (les), Savoie, 95 b., c. de Grésy-sur-Air.

AILLOUX. Petite riv. du Puy-de-Dôme, dans un pays de monts de gneiss et micaschistes se rattachant achaine du Forez. Il commence dans les pelouses, bois, bruyères, par env. 900 m., en amont de Brousse, non loin du pic basaltique de Montboissier, et, d'un cours fort tortueux, passe à Sugères, contourne, par un superbe repli, le pie de 200 m. de haut. qui porte les ruines informes du château de Manglieu, baigne Aulhat, BrenaL, et double, par 375 m. d'alt., à Parentignat, l'Eau-Mère ou Aumaire, laquelle se jette presque immédiatement après dans l'Allier, rive dr. Cours 50 k., bassin 13800 hect.; 6 moulins.

AILLY, Eure, c. de 774 h. (1555 hect.), à 150 m., cant. et |gj de Gaillon (6 k.), arr. de Louviers (9 k.), 18-17 k. N. N. E. d'Evreux, 4, 2 éc. pub. a-» Eg. des xii0 et xin" s. Anc. manoir capitulaire transformé en auberge.

AILLY, Meuse, c. de 145 h. (565 hect.), à 220 m., sur la Meuse, cant. et E3 de St-Mihiel (4 k.), arr. de Commercy (13 k.), 59-50 k. E. N. E. de Bar-le-Duc, 4, 1 éc. pub. »-»̃ Eg. romane.

AILLY (Bois d'). Bouquet du dép. de la Somme, à 5 k. 0. d'Amiens, à 2 k. S. d'Ailly -snr-Somme dont il dépend, entre la ferme d'Ailly an N. 0., Saveuse à l'E., et Ferrières immédiatement à la lisière S. 0., avec la ferme de Toulay. Long de 2500 m. dans sa plus grande dimension du N. au S.,

sur une larg. moyenne de 1200 à 1500 m., le bouguet des bois d'Ailly occupe une superficie d'env. a00 hect. surun terrain ondulé, dont Pallit. maxima, à la lisière N., atteint 96 m.

AILLY-i,E-llAiJT-Cf.oi:i!Eii, Somtue, c. de 1044 b. (4396 IV. de rev. 1081 hert.), à 109 m., sur un plateau, de cant., arr. d'Abbeville (13 k.), 33-29k. N. 0. d'Amiens, SB, H, cure, 2 éc. pub., j. de p., nnt., buiss., gendarm., percept., bur. de bienf. Moulin. Bonneterie. »->̃ Eg. en partie du xvn s. haute flèche,

Canton, 19 c, Ailly-le-Hant-Clocher, Hnienmps, Buigny-l'Ahbé, Iiussus, Coquerel, Coulonvillers. Ci-.1ment. Domquenr, Ergnies, Francières, Gorenflos, Long, Maison-Roland, Mesuil-Ilomqncur, Mouflcrs, l'ont-ltemv, St-Riqnier, Villers-sous-Aillv, YaucourtBussus 10295 Il., 14221 hect.

AILLY (Pointe d') ou CAP d'Ailiv. Pointe de la cote normande de Seine-Inférieure, sur la Manche, entre Dieppe (à 9 k. E.) et St-Valery-en-Canx (à 19 k. 0. S. 0.). La pointe d'Ailly est un simple renflement de la falaise, entre les vallées de la Scie à l'E. et de la Saane à l'O., ou, plus précisément encore, entre Varengeville (oti la muraille de falaise est entaillée d'une coupure profonde) il l'E., et Ste-Margueritc (où la vallée de la Saane débouche à la côte) à l'O. Mais à l'E. et à l'0. de la pointe, continuée en mer par un épi d'icucils, la direction de la côte reste sensiblement la même. D'ailleurs la pointe d'Ailly tend à disparaître rapidement les éboulements font reculer la falaise un peu Itlns chaque hiver. Les ingénieurs ont constaté que, de 1840 à 1847, la falaise a reculé rle 80 centim. par an devant le phare d'Ailly; le recul pendant la même période n'avait été que de 50 cent. à la falaise de la llèvc. Sur le plateau, haut ici de 75 m., se dresse depuis 1852, à quelques m. seulement du bord de la falaise, la tour carréc d'un phare de 1er ordre, dont le feu tournant, à éclipses de 1 en 1 min., haut de 93 m. au-dessus de la haute mer, est visible à 24 milles. On projette d'y allumer un feu électrique. A 500 m. du phare s'élève un semaphote, H. L'épi de rochers qui continue sous l'eau la pointe d'Ailly rend très dangereux ces parages. En avril 1887, le vapeur anglais Victoria, qui faisait le trajet de à à Dieppe, est venu s'y perdre dans le brouillard du matin. Le point le plus élevé de la falaise d'Ailly, à côté du phare, atteint 77 m. Mais on trouve des points de plus de 80 m. en allant vers l'E. (83 à Varengeville, 87 entre Varengeville et Pourville, etc.). La situation astron. du l'eu d'Ailly est 49° 55' 7" lat. N., et 1" 22' 40" longit. 0. AILLY-suh Noïe, Somme, c. de 1148 h. (8090 ir. de rev.; 771 hect.), sur la Noye, a 55 m., de cant., arr. de Montdidicr (21 kil.), 17-15 k. S. S. E. d'Amiens, du Nord (112 k. de Paris), frej, E, cure, 2 éc. pub., j. de p., not., huiss., gendarm. à pied,.percept., enrug., bur. de bienf. Tourbières. Brasseries, moulins, fabr. de mèches, sucrerie, tanneries, perles en acier. F. 5e jeudi de mai, 12 oct. »->̃ Dans l'ég., en partie des xn° et xni" s., tombe d'un chevalier mort en 1466 et de sa femme (mon. hist.).

Canton, 28 c. Ailly-sur-Nove, Ainval-Scptoutre, Aubvillersjiernv, Castel, Chaussoy-Epagny, Chirmoiil, Coullemclle, Esclaiuvillers, la l'âloise, Fiers, Folleville, Fransures, Grivcsucs, Ilallivillers, l'Ilortoy, Jumel, Lawarde-Mauger, Louvrechy, Mailly-Raineval, Merville-au-Bois, Quiry-le-Sec, Ilogy, Rouvrel, Sauvillers-Mongival, Sourdon, Thory, Villers-Tournelle; 8722 h.; 20122 hect.

AILLY-snn-So>iME,So»iHie,c.del539b. (1507 hect.), à 25 m., cant. de Picquigny (5 k.), arr. d'Amiens (8-7 k. N. 0.), têt du Nord (140 k. de Paris), m, H. 4, 2 éc. pub., 1 éc. priv., Tourbières. Bois. Voy. AILLY (Bois d'). Belle fabr. d'étoiles de lin; tissus de laine, savonnerie. »–> Eg, de 1400. AIMARGUES. Gard, c. de 2708 h. (19579 fr. de rev. 2648 hect.), à 15 m., au milieu des marais, cant. et s de Vauvert (6 k.), arr de Nimes (22-20 k. S. S. 0.), 4*4 de Lvon (747 k. de Paris), X sur Lunel, Arles, Aiguës-Mortes, [S], H, cure, 2 éc. pub., 2 éc. priv., sœurs de la Présentation, pasteur protestant, not., bur. de bienf. Comm. de vins. Aimas, Cantal, 146 h., c. de Ségur.

AIME, Savoie, c. de 1030 h. (5900 fr. de rev.; 1157 hect.), il 660 m., sur l'Isère, qui reçoit le torrent de l'Ornieute, dans la partie la plus riante de la Tarentaise, ch.-l. de cant., arr. de Moutiers (14 k.), 89-58 k. E. de Chambéry, (fi), LE, cure, 4 éc. pub., sœurs de St- Joseph, gendarm., j. de p., 3not., 2 huiss., père.. enreg., ag.-v., bur. de bienf:; ch. d'agr. F. 1"' mardi de juin, 1er lundi ap. St-Nichel. Gisements exploités d'anthracite (Voy. Combe-Chekalette et Plasamom), de pierre à chaux, de gypse, d'ardoise; excellente argile plastique; fer, plomb argentifère marbre vert, gris et amarante; vignes noyers montant presque jusqu'aux pâturages alpestres. Chaux, plâtre, tuderies, scieries hydraul.,

moulins. Marmite du Géant, rocher de forme singulière, sur le monticule du Châtelard. Restes des fortif. romaines de l'antique Axuma, une des cap: des Centrons (avec Moutiers) inscriptions en l'honncur de Trajan. Dans l'ég. paroissiale, statue équestre, en bois, de saint Martin (xnc s.) et stalles sculptées du xvir» s. Eg. St-Martin (mon. hist.) construite avec des débris romains (incriptions) beaux restes de peintures du xme s. crypte du ixe s. un souterrain méne de cette crypte à la tour St-Sigismond (belle vue). Vioille tour de Montmayeur.

Canton, 12 c.: Aime, Bcllentrc, la Côte-d'Aime, Cranier, Landry, Longefoy, Màcot, Montgirod, Mont7336 b.; 26675 Lect.

AIN, Drdme, 87 Il., c. de illontmirail.

AIN. Ce dép. de la région orient, de la France, formé d'une partie de la Bresse, du Bugey, du Valro»»et/(390000hect.), du pays de Gex (47 000 hect.), et de la principauté dc DomLes (145 000 hect.), qui dépendaient de la Bourgogne, doit son nom à l'Am, qui l'arrose du N. N. E. au S. S. 0. et le tranche à peu près par le milieu.

Situé dans l'angle droit formé par la Saône et le Rhône, entre 45"37' et 46°31' de lat., 2°24' et 5° Si' de long. E., c'est un dép. frontière, qu'une ligne moitié arbitraire, moitié tracée par le cours de la Versoix et du Rhône, sépare, à l'E., des cantons suisses de Vaud et de Genève; il est borné.au N. par les dép. du Jura et de Saône-et-Loire; à l'O. le cours à peu près rectiligne de la Saône, à partir de l'emb. de la Seille, le sépare des dép. de Saôneet-Loire et du Rhône jusqu'aux approches de la banlieue de Lyon au S. et à l'E., il est séparé des dép. de l'Isère, de la Savoie et de Ilaute-Savoie, et comme enveloppe, par le Rhône, qui atteint la limite du dép. à 11 k. au-dessous de Genève et entre en France 5 k. plus bas, après avoir marqué la frontière sur ce parcours, ou il est encore suisse par sa rive gauche tundis que sa rive droite est déjà francaise.-De l'O. il l'E. du territoire on mesure de 80 à 90 k.; sa larg. moyenne est de 50 à 60 k. du N. au S. Sa superficie est de 5798 k. carrés d'après le cadastre et 5825 d'après les derniers calculs du Dépôt des cartes de la Guerre: 55 dép. sont plus étendus. DIVISIONS administratives. Le dép. de l'Aiu forme le diocèse de Belley (suffragant de Besançon); les 7" et 8° suhdiv. (Bonrg, Belley) et la 25" brigade du 7° corps d'armée (Besançon). ,Il ressortit à la cour d'appel de Lyon, à l'acad. de Lyou, la légion 7 fils de gendarmerie (Bourg), la 5 inspection des ponts et chaussées (Lyon), à la 2° divis. (NordEst) de l'insp. des mines (Chalon-sur-Saône), à la 17" conservation des forêts (Mâcon), à laé» région agr. de l'Est. Il comprend 5 arr. (Belley, Bourg, Gex, Nantua, Trévoux), 56 cant., 64 petceptions, 5 recettes spéciales, 455 c., et 364408 h. (1886), soit 62.7 L. par k. carré, la densité moyenne de la France étant de 72.5 h. En 1886, le dép. a eu 1 545 713 fr. de revenus. et 174 416 fr. de revenu des hur. de bienf. Ch.-I. liomg-cn-Bresse. Topographie.

Rkiiek mi soi.. Rien de plus tranché que les deux régions physiques qui se partagent le territoire du dép. de l'Ain et qui donnent à sa configuration une physionomie si nettement contrastée. Sur les cinq arr. que comprend l'Ain, trois, ceux de Gex, de Nautna et de Belley, formant l'E. du il sont des pays de montagne; les deux autres à 10. sont des plaines inclinées vers la Saône. l'lus précisément encore que la rivière d'Ain, dont le cours démarque ces deux groupes de circonscriptions territoriales, le 3° méridien E. de Paris, qui passe vers Coligny et Lagnieu et coupe la rivière à Pont-d'Ain, limite exactement les deux parties du pays, le mont à l'E., la plaine à 110.

Les montagnes appartiennent au Jura, massif calcaire de hauts plateaux divisés en chaînons parallèles, que séparent de profondes fissures ou cluses, ci-ensées par l'incessant travail d'érosion des torrents et offrant des sites tantôt sévères, tantôt riants. Appuyé au S. sur le Rhône, qu'il étrangle dans des coulons de roc, contre ses parois grises tournées vers le midi, il est naturellement partagé en plusieurs zones par les vallées des affluents droits du grand fleuve car le Jura, ctui a jusqu'à neuf crêtes parallèles, se compose de chaînons orientés du N. N. E. au S. S. O., plus généralement encore du N. au S. ces chatnons s'abaissent en gradins réguliers, de l'E. à 1'0: si bien que, du crêt le plus élevé de la crête orient. jusqu'au versant occ. qui tombe en talus sur-ta plaine, ils figurent les degrés d'un gigantesque cx-alier. L'Ain est le plus mérid. de nos trois dép. jurassiens, et c'est lui qui possède les crêtes culminantes de tout le massif.

Le chaînon le plus oriental qui constitue un pays distinct, presque isolé -du reste du territoire, le pays de Gex, est compris entre le val Chezeru ou âe la



Valscrine, d'une part, le Rhône et le lac de Genève, d'autre part. Là, dans ce rebord occ. du bassin du Léman, se trouvent les plus hauts sommets du Jura, tant en France qu'en Suisse, le Colombier de Gez (1691 m.), le Crêt de la Neige (1725 m.), cime culminante de tout le massif, et le Reculet (1720 m.) la cime terminale vers le S. est le GrandCrét-d'Eau ou Grand-Crédo (1008 ni.), superbe belvédère, au pied duquel le Rhône, à peine échappé du lac, attaque la montagne c'est à l'honneur de recevoir le premier choc, de subir la première morsure du neuve, que ce Crêt doit son nom, Il a moins qu'il ne faille voir tout simplement dans le nom de Crédo, altération de Crédoz, le mot qui dans l'idiome local signifie les crêtes )) (faut Pelet). Interrompu par la cluse du fort de l'Ecluse, an fond de laquelle tonne le Rhône, ce premier chaînon se prolonge sur la rive mérid. du Il. dans la lIaute-Savoie, sous le nom de mont Vuacbe.

Entre la Valserine et son affl. la Semine, on relève des aitit. un peu moindres le Crêt de Clialam a 1548 m. le Crêt du Mont, dans la forêt de Champfromier, monte à 1669 m. « Coupé par la Semine entre St- Germain- de -Joux et Châtillon-de-Michaille, ce second chaînon reprend immédiatement au S. de la cluse, pour se prolonger vers le midi bien au delà du parallèle du Grand-Crêt-d'Eau; opposant la muraille de sa crête ininterrompue au courant du Rhône, il l'oblige à couler droit au S. sur une distance de 45 k., depuis Bellegarde jusqu'à Yenne. Le chaînon proprement dit s'mterrompt brusquement au-dessus des marais de Lavours, à Culoz et c'est à d'autres crêtes, à la fois plus occ. et se prolongeant plus loin vers le S., que le 11. devra de descendre presque à la lat. de Chambéry. C'est seulement apres avoir échappé à l'étreinte de la montagne de Parves par la cluse de Pierre-Châtel, puis tourné l'obstacle de la montagne d'Izieu et de Cardon c'est après avoir scié, entaillé, ou évité ces diverses crêtes parallèles imbriquées l'une derrière l'autre comme un quadruple rempart de digues successives dont chacune vient recouvrir la brèche de celle qui la précède immédiatement; c'est seulement alors que le lleuve irrité peut regagner vers Lagnieu la direction normale de su vallée supérieure il est remarquable, en effet, que l'entrée du Rhône dans le Léman, la sortie du il. à Genève, sa première cluse au Crèt-d'Eau et le coude de Lyon, centre vital de son bassin, se trouvent sur des lignes droites parallèles, qui sont exactement orientées comme la vallée du Rhône valaisan. Dès qu'il le peut, le moins fantasque de tous les fleuves s'empresse obstinément de remonter au N. C'est là qu'il veut aller. Les chaînons jurassiens, opposant au torrent leur quadruple barrière, l'ont graduellement détourné de son but et dévié de sa route, sur les 50 k. que représente l'épaisseur du massif entre le Grand-Crètd'Eau et Lagnieu. Toute cette masse, sillanuév du N. N. E. au S. S. 0. par les vallées tribut, du Rhône, est cependant percée sur deux points dans le sens transversal ou de l'E. à l'O. partiellement par la cluse de Nantua, et de part en part par la cluse des llôpitaux. Le chemin de fer de Bourë à Bellegarde, par Nantua, et celui de Lyon à Genève entre Ambérien et Culoz, n'ont eu qu à se faufiler en serpentant dans ces pertuis naturels pour franchir la montagne d'outre en outre. Ainsi toute la région montagneuse, qui est divisée en chaînons parallèles si on la considère dans le sens longitudinal suivant l'axe des vallées et l'orientation des crêtes, est cassée en même temps en trois massifs superposés du N. au S.: le premier au N. de la cluse de Nantua, le second entre cette cluse et celle des Hôpitaux, le troisième entre la cluse des Hôpitaux et le lit du Rhône ces massifs se partagent les dénominations locales de Haut-Bxgey et de Bas-Buyey. Le seuil de Silan-Nantua s'abaisse à 625 m. celui des Hôpitaux descend jusqu'à 570 m. » (Paul l'elet). Telle est la configuration d'ensemble; détaillons-la chaînon après chaînon.

Entre la Valserine et la Semine, le Rhône et son afft. le Séran, s'allonge la deuxième chaîne du Jura elle dresse sa crête entre la vallée de Michaille à l'E. et le Valramey à l'0., et possède la 'forêt d'Arvière. Le Crêl du iVu (1555 m.), le GrandColombier (1534 m.) la signalent principalement. Elle tombe sur la rive dr. du Rhône aux escarpements de Culoz; au delà du 0., sur la rive g., la chaînes jurassienne reparaît sous un autre nom, mais avec la même direction et la même contexture de roches, pour former en Savoie les monts du Chat et de l'Epme, qui vont se souder au massif de la Grande-Chartreuse.

Plus à l'0., entre le Séran, rivière du Valromey, 1 Albarine supérieure, te Rhône, et la cluse dont les lacs de Nantua et Silan ou Sylans emplissent le fond, court une chaîne très boisée, que revêtent la forêt des Moussières, les bois de Crétin, les forêts de Rouge, de Jailloux, de Cormaranche (1237^au

Crêt de Planachat), de Uervais, les bois du Molard de Don (1210 m.); ce « molard » domine tout le pays au S. de la cluse des Hôpitaux on donne parfois à tout ce massif d'entre le Rhône et la c use le nom à'Innimont. Plus au S. se succèdent les bois de Tantainet (1020 m.), la montagne de St Benoit (781 m.), et celle d'hieu (700 m). A ce massif se rattache, par une suite ininterrompue de buttes ou molard», de l'autre côte du riant bassin tertiaire de le petit chaînon de la montagne de Parves, que coupe le Rhône à Pierre-Châtel les deux forts des Blancs et de Pierre-Châtel gardent ce défilé. Cette chaînes, qui projette sur le lit du Il. les deux éperons de l'arces et d'Iricn, offre de beaux sites au débouché de ses cluses profondes sur la

large plaine du Rhonc, oit elle tombe par des escarpements à pie. Très caractérisée par ses lorêts, elle n'est que le prolongement mérid. des chaînes bolséesquis'étendent au N. de la cluse de Silan et portent les forêts de blacretet, d'Echallon et de Putod, de Niermes et de Montréal, entre la Semine, et la vallée de l'Ange.

Entre la Semine puis l' Albarine à l'E., et l'Ainàl'O., le Crêt de la Chaux monte à 1097 m. tout aux confins du dép. du Jura, au N. E. d'Oyonnax, et l'on signale un mont de 1176 m. entre les forêts de Niermes et de Montréal, au N. de Nautua, tandis que les monts d'Ain (1031 m.) dominent la ville et son lac au S. Ces sommets sont généralement boisés, et c'est en continuant ce chaînon vers le S. qu'on rencontre la grande forêt de Meyriat (1046 m.) au N. 0. de Brenod. Ce chaînon se termine au N. de Tenay par « un promontoire abrupt de 1084 m. (mont de Chaney), belvédëre suspendu au-dessus de l'Albarine, dont le cours reproduit avec une singulière coucordance, dans une proportion réduite, tous les coudes et les brusques mouvements du Rhône fl. et riv. se tordent en lignes concentriques, disciplinés par la même force rythmique » (PanlPelct).

Les chaînons qui se succèdent vers 1'0, en plissements plus ou moins réguliers u'ufplus guère de sommets sup. à 1000 m. Entre l'Ain et l'Oigniii son af0., l'Avocal, à l'E. de la cluse de Cerdon, atteint encore cependant 1017 m., et le Crét de Pont, au S. de St-Rambert, a 1050 m.; les deux dernières cimes notables du Jura à l'E. de l'Ain, le mont Luisandremû dresse

sa tête au-dessus des bois d'Ambérieu, et le mont Chauvet à l'O. de St-Rambert. n'ont respectivement que 809 et 754 in.

Entre le Suran et se développe, du N. au S., i un chaînon dont les crêtes super, !)'atteignent pas 600 m. C'est celui que lech. de Ici- de Bourg à Bellegarde traverse en souterrain au tunnel de Racousc, sous une crête de 512 m., interposée entre le Suran à Simandre et le magnifique méandre de dans le défilé de Cize la voie de fer avait pu jusque-là franchir, en les grimpant de rampe en rampe, les t crêtes étagées au-dessus de la plaine de Bour«arrivée sur l'Ain, il ne lui reste plus qu'à forer les roches interposées entre l'Ain et l'Oignin, pour se trouver en plaine, au déboucln des tunnels de t Bolozon et de Nurieux, à t'entrée même de la cluse de Nantua, par laquelle elle s'insinue au cœur de la montagnes.

t A l'O. enfin du Suran, le dernier chaînon du Jura domine de ses escarpements les monotones plaines de la Bresse; ce dernier gradin, dont le versant occidental porte le nom de Revcrmont, a ses flancs couverts de vignobles. A ses pieds s'étendent des gisements de tourbe et de lignite. Il est jalonné du t N. au S. par le mont Verjon (552 m.), le Signal de Nivigne (771 m.) et la Groix de la Dent (658 m). ). A l'O. du Revermont s'étendent, jusqu'à la Saône.

au il'. la Dresse, au S. la Dombes, alluvions anciennes du terrain tertiaire, immenses plaines de terres froides situées l'altit. de 260à 500 m. (la Domhes), et de 200 à 250 m. (la Bresse), inclinées graduellelement, comme en Bresse, vers la vallée de la Saône, ou à peu près horizontales, comme le plateau de Dombes, lequel est troué d'innombrables étangs, vasques argileuses emplies par des eaux dormantes. Ainsi les deux parties de la plaiue de l'Ain forment elles-mêmes un saisissant contraste à la Bresse boisillée, mamelonnée, s'oppose la Dombes marécageuse, criblée d'excavations, chauve malgré les arbres des « palpes ou buttes qui rompent et là la monotonie de l'horizon. Mais, Bresse et Dombes, qucl contraste entre ces mares croupissantes, entre

Le Rhône près de Belleôarde (Ain).

ces rmsseaux dormants, traînants, impurs, et les eaux vives et le flot toujours limpidc yui bruit dans la montagne, au fond des couloirs de roche grise La vallée la plus remarquable du est celle du Rhône; ce beau fleuve roule souvent ses Ilots bleus ou grisâtres dans de sauvages défilés, où il est tantôt rapide et blanc d'écume, tantôt presque immobile et assombri par la profondeur de ses eaux et par l'ombre des rochers. C'est surtout près ilu pont de Lucey, dans les gorges de Malnertuis, de Pierre-Châtel, du château de Slérieu, qu il faut aller voir ce grand cours d'eau, étranglé par les montagnes et réduit, par le rapprochement de leurs parois. aux proportions d'un torrent perdu dans d'effrayants précipices. Quand les chaînons du Jura et les montagnes de la Savoie et de l'Isère s'écartent, les gorges se transforment en une belle vallée où le Il, cuule dans un large lit, rempli d'îles, encombré de grèves immenses. « Rassemblé en un seul tronc devant le cbâteau du I'arc, au-dessous duquel il devient navigable, il commence, en aval de Seyssel et du conll. du Fier, à s'égarer en coulées latérales entre les marais de Chantage et de Lavours wur se ressaisir devant Yenne, s'épandre en nappe lacustre après le coude d'Izieu et s éparpiller démesurément aux abords de Lyon, devant Miribel, autour d'in1 nombrable» lônes ou îles boisées de saules et de peu


pliers. Il n'est guère de grande rivière, en Europe, dont le cours soit plus riche en beaux paysages que le cours orageux du Rhône, dans les 200 k. qui séparent Genève de Lyon. Sa pente rapide, son allure si variée mais toujours grandiose, le cadre héroïque où il se meut et dans lequel continue le drame géologique dont il est l'actear perpétuellement en scène, contrastent puissamment avec les paysages unis et monotones de la Saône, coulant placide et lente dans sa large vallée de prairies. A côté du drame qui se démène au fond des cluses, la Saône déroule une idylle au bas du talus de la Bresse. » (Paul Pelet). La pente de la Saône est très faible, en effet le confl. de la Saône et du Ithôpe au bec de Lyon est par 162 m. d'altit., et la Saône commence à limiter le dép. par 170 m. seulement. Quant au Rhône, sorti du Léman (375 m. d'altit.), il entre en France par 556m., est à 502 m. coude de Cordon, 201 à celui de Lagnicu, 189 au confl. de l'Ain. L'Ain est aussi fort beau dans tout son développement, d'abord aux confins du dép., de Condes (où conflne la Bienne) à Conflans où Im vient la Valouse, puis et surtout depuis les rochers du chât. de Conflans jusqu'à Pont-d'Ain. au sortir des gorges. L'Ain, dont les eaux sont superbes, ycoule dans une cluse étroite, entre deux parois grises souvent abruptes. En aval de Pont-d'Ain, il a maçonné une large vallée de terrains modernes, alluvions et diluvium, qui se confondent graduellement avec la plaine de la rive dr. du Rhône en aval de Lagnieu. Au milieu de cette plaine commune au fl. et à son tribut., les petits massifs de Lagnieu et de StMaurice-de-Gourdans constituent des îlots géologiquès lesquels se rattachent à la formation de la Bombes et de la Bresse. La gorge de la Valserine se fait remarquer par ses onles ou marmites de roc, entonnoirs formés par le tournoiement des eaux dans le calcaire, puis réunis en crevasses et en couloirs de roc par l'usure et la chute des parois intermédiaires. On admire les cascades de l'Albarine. Enfin le Bevermont cache en de jolies combes les sources des rivières qui vont arroser la Bresse.

Ainsi la montagne de l'Ain appartient en général au terrain calcaire, à l'oolithe jurassique, et la plaine au terrain tertiaire. Le mont porte encore de vastes forêts, la plaine est parsemée de bois et d'étang», Un grand nombre de vallées et de vallons du Jura, le \alromey et les environs de PierreChàlel, appartiennent^ la formation du grès vert; la plaine de I!Ain et du Rhône est formée de lits de cailloux roulée de la période quaternaire et de dépôts d'alluvions dans cette partie du pays s'étend, sur la rive dr. du Rhône et de l'Ain, au.bas du talus mérid. de la Dombes ou côtière, lu plaine caillouteuse, aride, déserte, baptisée, sans doute par antiphrase, du nom de Valbonnc, entre llfiribel et Mcxirnicux. Le versant oriental du Jura sur le Léman, dans le pays de Gex, les vallées de la Saône, de la Seille. de la Keyssouze, de la Veyle, rivières de Bresse, celle de la basse Chalaronne, rivière de Dombes, sont empâtées d'alluvions modernes.

l'roduits minéraux. Mines de fer exploitées il Soudon et à Serrières-de-Briord; asphalte à Pyrémont-Seyssel et à Chezery; lignite à Soblay: pierre à bâtir; -pierres lithographiques, dans l'arr. de Belley albâtre à Champlïomier; phosphate de chaux, près de Bellegarde.

RIVIÈRES. Qu'elles coulent au S., au N., à l'O., à l'E., toutes les eaux du dép. de l'Ain finissent par gagner le Rhône, soit qu'elles aillent au Rhône luimême, soit qu'elles descendent à la Saône.

Très approximativement, le Rhône draine les 5/5 du dép., la Saône les 2/5 de celle-ci relèvent presque en entier les deux plus grands arr., qui sont Bourgen-Bresse et Trévoux.

Les ruisseaux et riv. de l'Ain sont de deux sortes presque tous les affl. et sous-alïl. du Rhône, dans l'E. et le centre du territoire, ont le caractère de torrents clairs et rapides clairs, parce qu'ils tirent des eaux très belles, très abondantes, très constantes des cavernes oolithiques ou crayeuses du Jura rapides, parce que la pente est dure au fond des corridors à brusques replis qu'ils parcourent, gorges presque partout très âpres et profondes, le plus souvent désertes et animées du seul bruit des eaux. Les ruisselets, les rivières qui descendent vers la Saône sur des alluvions anciennes du terrain tertiaire super. sont, tout au contraire, des eaux molles, sinueuses, traînantes, de peu de clarté dans la Bresse, bourbeiisement opaques dans la Dombes, où elles reçoivent le tribut des étangs glaiseux.

Une des riv. jurassiennes que reçoit le Rhône lui arrive là où il n'est pas fleuve (ou plutôt torrent), mais là où il est lac magnifique sous le nom de Léman c'est la Versoix, qui n'est guère française que par ses très froides et superbes sources, à Divonne (c est-àdire Fontaine Divine) sources donnant plus de 1000 lit. par seconde, à 6° 1/2; française aussi par

sa rive dr., dans son cours sup.; tout le reste est au canton de Vaud (Suisse). La Yersoix apporte au Léman 2672 lit. en eaux moyennes.

La Valserine prend sa source dans la vallée des Dappes (dép. du Jura). Elle a quelque renom par son cours sauvage, précipité, son val étranglé, ses ouïes ou sa perte, qui n'est pas une perte, puisque le torrent ne disparaît pas la voûte manque, mais les deux parois du sillon rocheux sont fort rapprochées. Elle tombe dans le Rhône un peu en aval de la fameuse perte du Rhône, après avoir passé sous le viaduc de Bellegarde (eh. de fer de Lyon à Genève), haut de 52 m. Ses eaux ordinaires sont de 4500 lit., tribut d'un bassin de 57000 hect., d'un cours de 50 k. La Semine lui apporte, à Châtillon-de-Michaille, les eaux du lac de Silan, long de 2000 m., large de 250, à 595 m. d'alt., et celles de l'énorme source de Trébillet (étiage 1370 lit.).

Le Séran (40 kil.) descend du haut Valromey, pays de forêts, de pâturages; il tombe de plus de 50 m. par la cascadc de Cerveyrieu; perdant son flot dans les fentes de la roche, il est à sec pendant un quart de l'année à l'endroit où lui arrive la source des (eaux ordinaires 600 lit.) il s'unit au Rhône dans la vaste plaine mouillée dite le Marais de Lavours. Ses eaux ordinaires sont de 4 m. c. Le Furans (ou Furand), long de '26 k. a une portée ordinaire de 2200 lit., l'étiage étant de 950, lescrues de 80 m. cubes il s'engloutit dans le Rhône à 2000 m. en aval du fort de Pierre-Châtel, après avoir laissé la ville de Belley à 2 k. de sa rive g.

Le Glaxad (25 k.) s'abat, entre autres chutes, par la cascade du Glaxadieu, qui a une quarantaine de m. qnand il s'abîme dans le fl., il lui amène, suivant le temps, de 200 lit. à 59 m. cubes, la portée ordinaire étant de 2800 lit.

Versoix, Valserine, Séran, Furans, Gland, sont peu de chose en regard de la riv. qui a donné son nom au dép., Y Ain, qui entre tout fait sur le territoire au confl. de la Bienne, son maître tributaire. Né dans le dép. du Jura, et grandi d'une infinité de fontaines de cristal, dont quelques-unes très puissantes, il n'écarte ses gorges qu'entre Poncin et l'ontd'Ain, après quoi il court en hâte, d'un superbe flot vert, dans une large vallée qui plus bas se confond avec l'ample plaine du Rhône, au pied du haut talus escarpé qui porte le plateau de Dombes. Son emb. est par un peu moins de 180 m. d'alt., à l'issue d'un bassin de 418290 hect., pays des plus mouillés par la pluie aussi jette4-il dans le 11., après 190 k. de cours, 50 m. cubes par seconde en temps ordinaire, 15 en étiage, 2500 en crues. Outre la Bienne (eaux ordinaires, 12 m. cubes; étiage, 2500 à 3000 lit.), qui n'appartient que fort peu au dép., par la rive g. l'Am reçoit VOignin (40 k.), la rivière d'Izernore (portée ordinaire, 5600 tit.) grossie de remuent du lac de Nantua (144 hect., à 475 m. d'alt.); le Suran (portée habituelle, 5 m. cubes), qui, long en tout de 75880 m., a ses sources dans le dép. du Jura; la belle Albarinc (58 k.), admirée de tous ceux qui ont contemplé ses très hautes cascades et, dans les gorges'de Tenay, suivies par Ie ch, de fer de Lyon à Genève, ses ondes transparentes et rapides auxquelles se mêle la grande sourcedes Ea ux-Noires (150 lit. à l'étiage, 600 en temps normal, 7500 en crues) l'Albarine, perdant presque tout son flot par infiltration dans le gravier, tarit, ou tarit presque en été, mais scsgrandes crues vont à 250 m. cubes par seconde.

Les cours d'eau du bassin de la Saône sont peu intéressants. Le Solnan (2510 lit.) se dirige vers la Seille, riv. de Jura et de Saône-et-Loire. La Reyssouze, tout entière dans la plaine de la Bresse, sauf, à son début, quelques centaines de m. dans une combe du Jura, a tout son cours de 76 k. 1/2 dans le dép., en un bassin de 51200 hect. elle passe à Bourg, à Montrevel, à Pont-de-Vaux; son étiage étant de 500 lit., ses eaux ordinaires de 4400, ses crues sont de 120 m. cubes. La Veyle, également tout entière dans l'Ain, participe à la fois de la Bresse et de la Dombes, longue de 67 800 m., en un bassin de 65000 hect., forte de 4000 lit., l'étiage étant de 900, les crues de 230 m. cubes, elle s'approche de Bourg jusqu'à moins de 3000 m., baigne Pont-deyeyle et gagne la Saône en face de Mâcon, dans les immenses prairies de St-Laurent. La Clialaronne, dit M. Onésime Reclus, « est la riv. essentielle de la Dombes, celle qui reçoit le plus de déversoirs d'étangs sur ce brouitlardeux plateau d'argiles pliocènes » elle sort d'un des plus vastes réservoirs du pays, le Grand-Birieux, étang de 516 hect.. à 288 m. d'alt.; elle arrose Châtillon et Thoissey; son cours est de 52 700 m., son bassin de 65000 hect., son débit ordinaire de 2 m. cubes, ses crues de 100; son étiage n'est que de 350 lit., quoique d'innombrables étangs et mares retardent et retiennent l'écoulement des eaux.

Le Rhône, la Saône, l'Ain sont classés comme navigables, mais il n'y a que la Saône qui le soit réel-

lement, et encore assez mal pendant la longue saison des maigres. Un canal de 5 k. va de Pont-de-Vaux sur la Reyssouze à Fleurville sur la Saône. La Bienne, le Séran, le Furans sont plus ou moins flottables. Sources minérales. Source ferrugineuse exploitée à Reyrieux; sources minérales inexploitées Biziat, Ceyzériat, Polliat, Pont-de-Vaux, St-Denis (près Bourg), St-Jean-sur-Reyssouze, St-Jean-surVeyle, Seyssel, Thoy (près Belley).

Climat.

Le climat est variable, humide et malsain dans l'arr. de Bourg, et surtout dans celui de Trévoux, dans la Dombes insalubre aux brouillards miasmatiques la température est plus froide sur les hauts plateaux mornes, éventés et rudes, tantôt nus, tantôt boisés de sapins et d'épicéas, dans la région montagneuse qui, en revanche, est plns saine. C'est au climat non moins qu'au terroir que le Bressan, et plus encore le Dombiste, doivent de paraître « lourds, longs, lents, lâches », à côté du Gesien, du Bugésien et du Valroman. On compte à Bourg, année moyenne, 120 j. de pluie et 65 de gelée; la température moyenne est de 11°. Depuis la fn d'oct. jusqu'en avril, la neige tombe en abondance dans le Bugey et le pays de Gex.

Les observations de pluies recueillies dans le dép. de l'Ain sont faites par 17 stations pluviométriques (1883). C'est dans le S. 0. du dép., sur la Saône et le Rhône, qu'il tombe le moins d'eau de 7 à 8 décim. par an. La quantité d'eau augmente à mesure que le terrain va s'élevant vers les chaînons du Jura qui reçoivent sur leurs sommets les plus élevés de 12 à 14 décim. d'eau. La Dombes, la Bresse, c'est-à-dire la région de la plaine, reçoit de 7 à 10 décim. de pluie, le Bugey de 10 à 14; la montagne de 10 à 14 (d'après la Carte des pluies d'Alfred Angot, publiéc par Paul Pelet).

Habitants, villes.

La pop. du dép. de l'Ain se ressent, naturellement, de la diversité de ses origines et de son territoire. Bien qu'incorporée administrativement sons l'ancien régime, à la prov. de Bourgogne* elle se rattache bien plus étroitement, sous le rapport ethnographique et linguistique, à la Franche-Comté, tout en conservant les différences provenant des races. Trois peuples celtiques sont principalement les ancêtres des liai), actuels de l'Ain, car c'est bien à l'antiquité qu'il faut remonter si l'on veut expliquer les différences dont nous venons de parler. Les invasions successives des Burgondes, des Hongrois et des Sarrasins ont laisse peu de traces il est probable pourtant que parmi les premiers, répandus dans tout le bassin de ta Saône, un assez grand nombre se mêlèrent aux indigènes dans la Bresse et la Dombes et firent-escorte à leurs rois autour de la ville d'Ambérieu, un des séjours préférés de Gondebaud. Le type sarrasin a été constaté par quelques savants aux env. de Pontde-Vaux Les Romains n'ont guère colonisé que la vallée qui a conservé leur nom, vallis Romana ou Valromey; encore n'y ont-ils fait aucune fondation importante, Venelommagus ou Vieu étant d'origine gauloise, de même qn'Izarnodurum ou Izei-nùré, ville des Séquanes. Ces deux localités n'ont jamais eu le rang de cités, et ce n'est qu'au commencement du moyen âge que remontent les villes qui ont auj. une certaine importance administrative on commerciale.

Les trois peuples gaulois entre lesquels se pariageait le territoire de' l'Ain étaient les Séquanes dans la Bresse; les Ambarres, plus tard absorbés par les Eduens dont ils étaient les frères de race, dans la Dombes et la partie 0. du Bugey; les Helvètes dans la plus grande partie du Bugey, le Valromey et le pays de Gex. Ce qu'on a longtemps appelé le Franc-Lyonnais, à l'extrémité S. 0. du dép., était habité par les Ségusiaves, qu'il importe peine de mentionner ici. Contrairement à ce qui se passe presque partout ailleurs, c'est, dans l'Ain la pop. dés montagnes qui a conservé le moins son originalité. La Bresse, composée de plaines, de plateaux peu élevés, de quelques chaînes de collines de médiocre hauteur, est le pays où les mœurs, le costume, le langage gardent le mieux leur cachet local; n n'est pas jusqu'aux superstitions qui n'y rappellent l'atitûiuilt- païenne et même préhistorique. En général, d'ailleurs, la population de l'Ain est douce et accueil- lante, bien qu'on ait cru constater parmi les habitants du Bugey et du pays de Gex une certaine rudesse dans les manières. Elle est laborieuse et loyale, mais relativement peu instruite, et, parmi les gens instruits, peu portée aux grandes études. Corporellement sans caractères bien tranchés, elle est de taille plutôt au-dessus qu'au-dessous de la moyenne. et bien constituée, si ce n'est dans la Dombes, jadis extraordinairement malsaine, mais où la santé publiqne s'accroît à mesure que s'avance le dessèchement des étangs qui naguère en couvraient le sol.


Les patois Parlés dans l'Ain se rattachent à la langue d'oil et aux dialectes franc-comtois. Dans le Bugey, le patois est une sorte de transition entre le franc-comtois et le savoisien, ce dernier idiome se rattachant à la langue d'oc ou langue romane. Le savoisien pur a longtemps été parlé dans le Bugey et même dans ta Bresse, fait peu surprenant, puisque ces deux pays ont appartenu pendant plusieurs siècles à la Savoie, et que les princes savoisiens ont souvent tenu leur cour à Bourg. On parlait le savoisien à Jicltey au xiv' s., comme en témoigne cette inscription de 1585 L'an mccclxxxv, et lo xxv du mey d'ou, tanto âpre lo san dorman pidia, veillan enequila, de Belley fuarm la cita. De nombreux chants populaires sont en usage dans la Bresse et notamment aux environs de Ceyzériat; il en est aussi en langue romane, et ce sont probablement les plus anciens. On découvre dans les chansons bressanes quelque esprit, mais il n'est guère appliqué qu'à des satires parfois trop gauloises contre les femmes inconstantes et les maris malheureux. Le catholicisme est la religion de la prcsque totalité des habitants il est universellement pratiqué par ses adeptes, mais avec beaucoup de relâchement. On compte un peu plus d'un milher de protestants, la tilupart dans l'arrondissement de Gex, ce qu'explique le voisinage de Genève; à Ferney seulement, il y en a plus de 250; c'est du reste la seule paroisse protestante du département.

La pop. de I Ain est industrieuse dans le pays de Gex et le Yalromey, agricole partout et se portant peu vers les villes, qui n'ont jamais été considérables. Bourg, qui a 18000 h. sur son territoire communal, n'en a que 12500 agglomérés. Belley, qui vient ensuite, n'a, soit comme pop. totale, soit comme pop. agglomérée, qu'un tiers de ces chiffrez. Ou ne compte plus ensuite que six villes ayant plus de 5000 h.; ce sont Oyonnaa, Miribel, Ambérieu, Sl-Rambert, Tenay et Nantua; parmi ces dernières localités, deux, Miribel et Tenay, ne sont même pas des ch.-l. de cant., alors que deux ch.-l. d'air., Gex et Trévoux, n'ont pas 3000 h. de pop. totale et 2000 de pop. agglomérée. Sathonay possède plus de 4000 Il,, mais ce chiffre n'est dû qu'à la présence des troupes campées sur son territoire.

STATISTIQUE.

Territoire,

L'Ain est le 56° dép. de la France pour la superficie. Superficie totale d'après le cadastre 579897 hcct. se décomposant ainsi

Le total des cotes est de 201 405 pour une contenance totale de 550 0«6 hect., soit 2,71 hect. par cote moyenne.

Le dép. de l'Ain, essentiellement agricole, ne contient cependant pas beaucoup de grandes exploitations Saaf dans l'arr. de Trévoux, où se rencontrent des fermes de 100 et 200 hect., et dans la montagne, oit elles atteignent quelquefois 1000 hect., le sol est très divisé sur 100 fermes on en compte 00 ayant de 1 à 10 hect., 50 de 10 à 50 hect.; le revenu net moyen de l'hcct., qui était en 1851 de à 40 58 l'r. fer. 92 24 c., c. s'était élevé, lors de l'enquête de 1879, Dans la région montagneuse s'étendent de vastes forêts et prospèrent des vignobles; on y trouve d'excellents pâturages qui nourrissent des troupeaux nombreux de moutons et de vaches. Le lait de ces troupeaux sert à la fabrication de plus de 12 millions de k. de fromages façon gruyère ou bleu, produits principalement par les nombreuses fromageries des arr. de Nantua et de Belley. Mais le dép. est surtout renommé pour ses porcs gras, ses volailles de Bresse, et les oies et les dindons de la Dombes, dont l'exportation est considérable.

Dans le S. on récolte plus spécialement des céréales, des grains de toute espèce, du vin, des fruits, des légumes. Les céréales réussissent surtout dans la Bresse, région la plus fertile et la mieux cultivée; le dép. produit plus de grains qu'il n'en consomme. Sur les bords de la Saône et dans les bassins de la Chalaronne et de la Reyssouze s'étendent de luxuriantes prairies. L'arr. de Belley, le seul où le mûrier soit cultivé, produit également des truffes noires estimées les environs de Pont de Vaux donnent de très beau chanvre. On récolte des châtaignes dans les cantons de Coligny, de Pont-d'Ain et de Poncin. Les vins les plus estimés du dép. de l'Ain sont les vins rouges de Béon, de Cerveyricu, Virieu-leGrand, Maehuraz; les vins blancs de Seyssel, Montagnien, Gravelles, etc.

Les Forêts occupent un peu plus du cinquième du dép. Les plus considérables sont celles de Cormaranclic, Jailloux, Genevrais, Meyriat, Montréal, Putod, Arvières, etc. Les essences principales qui les composent sont le hêtre, le chêne, le charme et le sapin. La région des bombes (100000 hect.), la plus insalubre et la moins productive du dép., présente un sol composé d'un dépôt de cailloux roulés, recouvert par une couche peu perméable, et riche en on «An la Dombes renfermait, il y a vingt années, 20000 hecto d'étangs, dont une partie (6000 hect.) est aujourd'hui desséchée et mise en valeur. Les étangs sont desséchés et cultivés généralement pendant deux années, puis inondés de nouveau pendant deux autres années, durant lesquelles ils produisent du poisson. Le rendement annuel par hect" pendant la première année, est de 15 à 20 fr. (produit de la pêche) et de 20 à 25 fr. les années suivantes La Dombes était, avant l'assèchement, une des parties de la France les plus malsaines; la mortalité, qui était de 40 décès pour 1000 habitants en 1867 n'était plus en 1884 que de 22 décès


Le dép. ne possède pas de ferme-école, mais l'établissement agricole de la Providence de Beillon recueille les enfants abandonnés ou orphelins et en fait de bons valets de fermes et d'liabiles jardiniers.

Lu consommation de combustibles minéraux a été, en 1884, de 92 600 t. pour 2 545 400 fr.

L'établissement qui exploite la source ferrugineuse de Iieyrieux (16°; débit, 10 lit. par min.) a reçu '20 malades en 1881. Le v. de Divoune, sur la front, de la Suisse (arr. de Gex), a un bel établissement hydrollicrapique, qui utilise les sources excessivement froides (6° 1/2) de la Versoix; le débit en est de 1000 lit. par seconde.

Le dép. de l'Ain possède en outre des carrières de pierre à Villebois, Drom, Monlmerle, Charix, i'yrimonl, Tleoiry, etc.; des pierres lithographiques tuf à Rossillon, la Burbancbe, Ceyzeriat, Rignat. La chaux hydraulique et le ciment sont fabriqués à Sl-IVambert, Tenay et Virieu-Ie-Grand. Les phosphates de chaux sont exploités à Bellegarde dans deux moulins qui sont mrs. en mouvement, ainsi que bon nombre d'autres usines, par de puissantes roues hydrauliques, installées à la perte du Ithône, à l'endroit ou le lit de ce 0. est le plus resserré, et od 01 m. cub. d'eau par seconde, tombant d'une haut. de 12 à 14 m. sur des turbines, développent une force de 100000 chevaux.

Il existe une tréfilerie d'or et d'argent à Trévoux, des forges à Dortan, des fonderies de fonte à St-Laurent-lès-üâcon et à Bourg, une taillerie de diamants à Divonne, etc. La tournerie, la tabletterie, la fabr. des peignes, bijouterie et autres objets en corne, occupent près de 2000 ouvriers à Oyonnax, Nantua,

Neyrolles, etc. 1,'ind. lyonnaise de la soie occupe plusieurs milliers d'ouvriers et d'ouvrières. La plus importante manufacture est celle de Jujurieux (1000 ouvriers eiiv.; 500000 m. d'étoffe par an). L'Annuaire statistique de la France résume comme suit les principales industries du dép. en 1884

Voies de communication.

Clremins de fcr

Les lignes de ch. de fer qui traversent le dép. en 1888 sont

Compagnie P.-L.-M. 1° Paris il Genève par Bourg, Ambéricu, Culoz et Bellegarde (165 k.) 2° Besançon à Bourg (29 k.) 5° Bourg à Lyon, ou ligne des Dombes (52 k.) 4° Lyon il Ambérieu, se raccordant à la ligne de l'aris à Genève (42 k.); 5° Culoz il Aixles-Bains (2 k.); 6° Bourg à Bellegarde, par Nantua ((Si k.); 7" Bourg à Chalon (54 k.); 8° Ambérieu à Monlalieu et Sablunnières (16 k.) 9° Virieu-le-Grand à St-André-le-Gaz, par Belley (51 k.); 10° Bellegarde à Kvian par St-Julien (1 k.);

Compagnies diverses 11° Mai-lieux ù Cliâtillon-surChalaronne (12 k.); 12° Sathonay à Trévoux (8 k.); 15° la Cluse à Oyonnax (15 k.).

La longueur kilométrique des voies ferrées était la suivante en 1884


AIN. Belle qui a son cours dans le calcaire ooliihiqne. « Elle assemble les eaux du bassin le plus mouille peut-être de Fiance, car il y tombe annuellement 120 à 125 cent. de pluie. L'Ain naît et grandit par des sources du calcaire; il va de corridor en corridor avec de longues lignes droites et-de brusques de• tours, d un cours cassé, pour ainsi dire, et sur ses deux rives la roche s'ouvre çà et là en cavernes pour verser de claires fontaines, en gorges pour amener des rivières pures. Sorti d'un gouffre d'eau bleue, froid cristal, et beau dès son origine, il apporte au Rbône,

par 180 m. d'alt., une onde abondante qui descend rarement par seconde au-dessous de 24 m. cubes de flots limpides, qui monte rarement au-dessus de 560 m. de flots rouges, mais peut atteindre 2500 m. il lui conduit des trains de bois, surtout de sapins et, de chênes. » (Onésime Reclus).

L'Ain commence dans le dép. du Jura, par 750 m. env. au-dessus des mers, à 5 ou 4 k. S. S. 0. de Sozeroy, à 12 k. en dr. ligne au N. 0. de la source du Doubs, « au pied d'un roc à pic couronné d'un boitquet de bois et d'où tombe une cascade pendant les jours de pluie ou à la fonte des neiges ». La source est fort abondante, si bien qu'à 1200 m. à peine l'Ain peut imposer son nom il une petite riv. du plateaux, à la Serpentine. Coulant en moyenne vers le S. S- 0., il reçoit la très puissante source de Conte (eaux ordinaires, 3000 lit. par seconde), passe à Sirod, puis à Bourg-de-Sirod là il s'engage dans une espèce de tunnel de 100 m. de long, voûte qu'ont faite des écroulements et des entassements de blocs tombés des parois du rocher et, au sortir de cet obscur passage, nomme la Perte de l'Ain, il s'abat de 17 m. de haut sur 45 m. de large; après quoi, à 2 k. eu aval, il est grandement augmenté par la Saine, grossie de la Lemme.

A Champagnole, par 520 m. d'alt., au confl. de la Londaine (probablement Ondainc, par agglutination de l'article), il devient flottable. Il recueille ensuite le ru de Balenie, l'Au.gillon, aussi long que lui mais bien moindre, le Bief d'Œuf, écoulement du lac de Chûlin, le Hérisson, le Drouvenant. C'est une forte riv. lorsque, à Patornay et Pont-de-l'oitte, où lui arrive \a.Doye, il tombe de 12 m. de haut, sur 132 de larg., par le Saut de la Saisse. Au confl. de la Fraitre, à la chartreuse de Vaucluse, ses gorges sont admirables par l'étroitesse, la profondeur, le contraste'de la roche droite et de l'eau transparente. Le Saut du Mortiœr, périllenx rapide, précède de 5 k. l'emb. de son principal affl., la Sienne, superbc torr. semblable à l'Ain par ses défilés, ses fonlaines du roc, ses claires eaux promptes, ses brusques détours de vallée. Cette réunion a lieu par 292 m. Désormais l'Ain appartient par sa rive g\ au dép. qui a pris de lui son nom, et dont il reçoit l'Oignin avant d'y entrer définitivement au confl. de la Valouse, au lieu nommé Conflans.

Dans l'Ain, la rivière, qui a maintenant toute sa puissance, reçoit le ru de Bolozon (grande source), a Noire-Fontaine (idem), le Veyron à Poncin, sort des gorges à Neuville par 250 m., absorbe le Riez et VOiselon, baigne Pont-d'Ain et s'unit au Suran un peu en aval du pont du ch. de fer de Paris à Turin. Son dernier grand tribut, est la belle Albaritze, faI meuse par ses cascades. C'est en face d'Anthon qu'il se perd, rive dr., dans le Rhône, il peine plus grand en apparence mais en réalité le fleuve est infiniment supérieur à la rivière. Cours 190 k. (plus de 200 jusqu'à la source de la Serpentine), dans un bassin de 4182`dU hect. larg. moyenne 100 m. eaux ordinaires 50 m. cubes, étiage 15, grandes crues 2500. L'Ain est classé comme flottable à partir de Champagnole jusqu'au conil. de la Bienne à Condes, mais le flottage' ne commence en réalité qu'à 40 k. plus bas, au Saut de la Suisse; il est censé navigable de Condes au Rhône, sur 91500 m. lc mouvement des transports a été sur ce parcours, en 1882, de 4534 tonnes seulement ce qui, ramené à l'unité kilom., ne donne à l'Ain que le 131° rang parmi les rivières navigables et les canaux de France. Sa grande utilité n'est pas là, pas plus que dans l'irrigation, contenu qu'il est presque partout dans des précipices à une grande profondeur au-dessous du plateau. Elle est dans sa masse, dans sa pente, qui en ferait un cours d'eau capable d'animer des usines en foule 6 moulins à blé, battoirs à blé, scieries, forges, martinet, clotrterie, tréfilerie, papeteries, etc.

AIN. Petite riv. de la Marne, qui a son cours dans la craie champenoise. Elle a sa source au sein de platcaux de 100 à 193 m. d'alt., à Souain, dont le nom est probablement une corruption de Sonzme-Aitt (tête de l'Ain), coule au S. 0. et se perd il Sl-Hilairele-Grand, rive dr., dans la Suippe, sous-affl. de la Seine par l'Aisne et l'Oise. Cours 8361 m. largeur 3 m.; bassin 4579 hect.; eaux ordinaires 160 lit., étiage 80, crues 350; 2 moulins.

AIN (Monts n'). Sommets boisés à 2500 m. S. de Nantua (Ain), dominant le lac de Nantua (auN. N. 0.), et la cluse de Neyrolles ou de Nantua et Silan (au N. E.). Lesmonts d'Ain, appuyés àl'0. à la montagne de Chamoise, et terminés par de brusques escarpements sur les lianes N. E. et S., forment un plateau triangulaire incliné de l'E. à l'O. on y relève les cotes de 1031, 731, 674 m.; ce plateau est nettement délimité par le lac et la cluse au N. et N. E., par la plaine de l'Oigniu à l'O., et le ruisseau de 'Va. (affl. dr. de l'Oignin) au S.

AINAC, Basscs-Alpes, c. de 88 h. (589 hect.), à i 900 m., sur la Galabre, cant., arr. et H de Digne (25-14 k. N. N. 0.), 2 éc. pub. F. 12 oct.


AINAN. Ruisseau de l'Isère, commence près de Chirens, à 4 k. cnv. S. E. de l'extrémité mérid. du lac de Paladru, par un peu plus de 460 m. d'alt., coule dans une vallée du pays très verdoyantqu'on nomme les Terres-Froides, passe à St-Geoirc et se perd, par 250 m. env., rive g., dans le Guiers, affl. du Rhône. Cours 20 k.; larg. 7 m.; bassin 8200 hect., dans les terrains pliocènes et dans la craie eaux ordinaires 800 lit, étiage 300, crues 10000; 10 moulins, 9 blutcrics, 7 gruoirs à blé, 6 tissages de soie, moulinage de soie, pressoir à huile, piloir et battoir de chanvre, scierie, taillanderie, papeterie.

AINAY-i.e-Ciiateau, Allier, c. de 2210 h. (2406 hect.), à 225 m., près du confl. de la Sologne et de la Marmande, cant. de Cérilly (15 k.), arr. de Montluçon (45 k.),;60-50 k. 0. N. 0. de Moulins, p,s, t, 2 ee. pub., éc. priv., sœurs de la Présentation, not.,perc. Fabr. de draps, de porcelaine et de sabots; chapelleries, clouterie, tuileries, tanneries, scierie mécanique, moulins. F. 25 janv., 26 mars, 26 avr., lundi de la Pentecôte, 22 juin, sam. av. la Madeleine, 16 août, 9 sept., 9 et 29 oct., 9 déc. s– Ruines et beffroi délabré du chat. Eg. des xi°, xv° et xvr° s. AINAY-le-Vieii., Cher, c. de 452 h. (1548 hect.), à 175 m., sur le Cher, cant. de SaulzaiS (11 k.), arr. de St-Amand-Mont Rond (10 kil.), 54-47 k. S. S. E. de Bourges, d'Orléans (286 k. de Paris), H), E3, 4, 1 éc. pub. Moulins, 'tuilerie. a–> Chat. (mon. hist.) de la Ren., bien conservé; tours plus anchiennes.

AiKcuRTiiETA, Basses-Pyrénées, 120h. c. d'Héletle. «MOLLE. Basses-Pyrénées, c. de 260 h. (626 hect.), à 267 m., au pied de l'Hendia-Mendi et du Spharscoa, cant- et 5-1 de St-Jean-Pied-de-Port (5 k.), arr. de Mauléon (45 k.), 29 k. du trib. de St-Palais, 105-71 k. 0. S. 0. de Pau, t, 1 éc. pub. Source froide, chlorurée sodique.

AINCOURT, Seine-et-Oise, c. de 381 h. (999 hect.), à 150 m., cant. de Magny (10 k.), arr. de Mantes (12 k.), 45-41 k. N. 0. de Versailles, S de FontenaySt-Père, t, 2 éc. pub., bur. de bien!. Fabr. d'objets en caoutchouc.

AINCREVILLE, Meuse, c. de 190 h. (910 ]'cet.), à 200 m., sur l'Andon. eant. et g de ))un (5 k.), arr. de Montmédy (31 kil.), 75-71 k. N. de Bar-le-Duc, 4, 1 éc. pub. Moulin.

Aincï, Basses-Pyrézzées, 150 li., c. de Beyrie. Aine, Vendée, 291 h., c. de Chaillé-les Marais. AINE. Riv. du territoire de Belfort. Voy. St-Nicoi.as. AINE. Riv. de laHte-Marneetde l'Aube. Voy. Laine. AINGERAY, Meurthe-et-Moselle, c. de 466ii. (1280 bect.), sur la Moselle, à 210 m., cant. (Nord) et arr. de Tôul (12 k.), 16-14 k. 0. N. 0. de Nancy, m de Gondrcville, garde général (2957 hect. de bois), à, 2 éc. pub. Carr. de pierres. Fer hydroxydé oolithique (Voy. Livebdux).»-> Camp romain.

AINGEVILLË, Vosges, c. de 165 h. (579 hect.), à 530 m., sur le Danger, cant. et s de Bulgnéville (6 k.), arr. de Neufcliâteau (20 k.), 59-52 k. 0. d'Epinal, S Nodules de phosphate de chaux.

AINGOULAINCOURT, Haute-Marne, c. de 67 li. (511 hect.), à 370 m., près de la Saulx, cant. de Poissons (8k.), arr. de Vassy-sur-Blaise (50k.), 59-59k. N. N. E. de Chaumont. H d'Echenay, de Sailly AINHARP, Basses -Pyrénées, c. de 292 h. (1407 hect.), à 360 m., cant., arr. et S de Mauléon (7 k.), 14 k. du trib. de St-Palais, 66-45 k. 0- de Pau, 4, 1 éc. pub.

AINHICE-Mongelos, Basses-Pyrénées, c. de 590 h. (1050 hect.), à 270 m., près des sources de l'Arcuby, cant. et S de St-Jean-Pied-dc-Port (9 k.), arr. de Mautéon (55 k.), 21 k. du trib. de St-l'alais, 95-65 k. 0 S. 0. de Pau, e, 1 éc. pub. Source gazeuse. E". du xrve s. 2 anc. maisons à Mongelos. AINHOA ou AINHOUE, Basses-Pyrézzées, c. de 804 h (1619 hect.), à 124 m., cant. d'Kspelette (6k.), arr. de Rayonne (28 k.), 136-91 k. 0. de Pau, E. 4, 2 éc. pub. gendarm. à pied, rec. et capit. de douanes. Mines de fer et de cuivre (concess. de 1324 hect.). Port de Landibar, à 3 kil. au S.

Ainsais, Deux-Sèvres, 92 h., c. de Souvigné.

AINSON, BIEF L'AINSON. Ruisseau du Jura, lourd, lent, traînant, très sinueux, vaseux, encombré, naît dans une région de collines de 250 à 500 m., à une petite distancie des escarpements de la première chaîne du Jura, à 8 k, 0. de Ppligny. Presque aussitôt il entre dans la vaste plaine de la Bresse, terrains tertiaires pliocènes semés d'étangs, entrecoupés de bois et forêts. L'Ainson contourne la forêt d'Amont, d'abord du S. E. au N. 0., puis du N. E. au S. 0., baigne le Châtelcy, reçoit près de Charnp-Hougier le ltu de l'Etang-Chancelier, qui a forme sept étangs, et s'unit à la Brame, rive dr., près de Chaumergy, par 200 m. d'alt. Cours 20 k. 800 m.; largcur 3 m.; bassin 8790 hect.; débit variant entre un étiage de 197 lit. et descrues de 4200 lit. par seconde; 2 mouAINVAL-Skptoutki;, Somme, c. de 125 h. (728 hoct.), à 110 m., cant. et H d'Ailly-sur-Noye (9 k.),

arr. de Montdidier (12 k.), 26-24 k. S. S. E. d'Amiens, S 1 éc. pub.

AINVAL (BoIs d'). Bouquet à 1 k. 0. d'AinvalSeptoutre (Somme), appartenant aux c. d'Esclainvillers (au S. 0.) et de Sourdon (au N. 0.). C'est un petit massif de 2 k. de 10. à l'E. sur 400 m. de largo moyenne, sur des ondulations de 120m. d'altit. environ, compris tout entier entre les chemins d'Ainval à Sourdon, de Sourdon à Esclainvillcrs, d'Esclainvillcrs à Ainval. Il se rattache au S. E. aux bois de Septoutre et de Coullemelle.

AINVELLE, c. de 501 h. (652hect.), à 250 m., près du confl. de la CombeauSé et de la Semeuse, cant. de St-Loup (8 k.), arr. de Lure (51 k.), 30-25 k. N. N. E. de Vesoul, H de Conflans-sur Lanterne, 4, 1 éc. pub., 1 éc. priv. Minerai de fer. Bioc. Patrie de l'érudit Dom Grappin (1738-1833). AINVELLE, Vosges, C. de 432 h. (905 hect.), à 300 m., cant. de la Marche (10 k.), arr. de Neufcbâteau (47 k.), 62-52 k. 0. S. 0. d'Epinal, H d'Isches, 4, 2 éc. pub. Fours à plâtre.

Air (l'), Ardeche, 112 h., c. du Roux, 1 éc. pub. Air (r.'), Haute-Loirc, 85 h., c. de Nozeyrol es. AIRAIN. Riv. du Cher, en pays d'oolithe, naît à 2 k. S. de Nérondes, dans un massif de collines dépassant un peu 200 m., décrit un arc de cercle presque parfait dont la convexité regarde le S., recueille les eaux de lilusieurs étangs le plus grand est l'étang d'Ourouer, dont le Préau lui porte le tribut. Il reçoit

Aire (Laudes).

le Blet, issu du Gouffre de Blet, passe à Osmery, s'unit au Grand-Craon, et tombe, un peu en aval de Savigny-en-Seplaine, rive g., dans l'Yèvre de Bourges, affl. du Cher. Cours sinueux de 45700m., supér. de plus de 20 k. il celui de l'Ycvrc à leur commun conll. il est aussi plus abondant, et l'on devrait le considércr comme la branche mère de la riv., dont, d'ailleurs il porte lc nom, car on l'appelle aussi Yvrelle, c'est-à-dire petite Yèvre. Larg. 7 m. 50, bassin 35 150 hect. Débit assez constant, la riv. étant soutenue par des sources de l'oolithe. Portée 780 lit. au confl. du Grand-Craon; mais de cc point à sa rencontre avec l'Yèvre, il perd des eaux sur les calcaires fendilles, et il n'apporte en moyenne à cette riv. que 750 lit.; 5 moulins.

AIRAINES, Somme, c. de I935 h. (1682 lrect.), à 30 m., dans une situation pittoresque, sur l'Airaines, cant. de Molliens-Vidame (11 k.), arr. d'Amiens (2826 k. 0. N. 0.), ««A du Nord (167 k. de Paris), m, E3. cure, pensionn. secondaire, 2 éc. pub., 2 éc. priv., not., buiss., gendarm. perc., hosp. (25 lits). Moulins à eau, huile, briqueteries, corderies, corroieries, tanneries; fabr. de grosses toiles, tamis et cribles, peignes, savon vert. Comm. important de graines. F. vendredi-saint., 16 mai, 1" oct., 23 nov. »-* Retranchements présumés romains. Ruines d'un chat. deux tours à pans coupés vestiges d'un second chat., démantelé en '1422. Eg. St-Denis, du xv° s. (beaux vitraux). Eg. N.-D. (mon. hist. du xu»), renfermant des fonts baptismaux de style roman. AIRAINES. Petite riv. dejla Somme. Voy. Eausettk.

AtRAN, Calvados, c. de 524 h. (1545 hect.), à 26 m., cant. de Bourguébus (12 k.), arr. de Cacn (20-18 k. E. S. E.), 0 d'Argences, 4, 2 éc. pub.Eg. du xi, au xv. s., beau portail roman.

AIRAN. Ruisseau du Gard, en une région crétacée et tertiaire miocène, naît dans la plaine qn'Uzès domine du haut de son rocher, par les belles sources, de St-Quentin, et s'unit, au pied même d'Uzès, à la fontaine d'Eure ou Ure. pour former VAhon, tribut, (le du Gard ou Gardon. Airan et Eure étaient jadis amenés à Nîmes par l'aqueduc du Pont du Gard. Etiage dépassant un peu 80 lit.; 1 moulin On trouve aussi ce nom sous la forme d'Eyran. Ahiaks, Ain, 250 li., c. de Farges.

Aikault (i/), Maine-et-Loire, 100 h., c. de la Lande-Chaste.

Aiiuult (i.), Maine-et-Loire, 100 h., c. de Longue. Aiiuult (i.1), Maine-et-Loire, 155 h., c. de Rochefort-sur-Luire.

Aiiie, Allier, 59 h., c. de Quinsaines.

AIRE, Ardennes, c. de 298 h.(669 hect.), à 64 m., sur l'Aisne, cant. etad'Asfeld (4 k.), arr. deRethel (18 kil.), 59-50 k. S. 0. de Mézières, 4, 1 éc. pub. Moulin, briqueterie.

AIRE, Landes, c. de 4684 h. (27 075 fr. de rey.; 5791 hect.), à 76 m., sur l'Adour, ch.-l. de cant., arr. de St-Sever (54 k.), 36-29 k. S. E. de Mont-deMarsan, *âA du Midi (765 k. de Paris), m. H, octroi, év. suffragant d'Auch, cure, grand et petit séminaire

éc. prim. sup. de garçons, 5 éc. pub., 2 éc. priv., frères des éc. elle., Ursulines, Carmélites, soeurs,de la Conception, servantes de Marie; j. de p;, not., huiss., gendarm., commiss. de pol., enreg., père-, ag.-v., conduct. des ponts et chanss., contre). des contr. dir., recev. des contr. indir., ch., d'agr., stat. d'étal., hosp. (19 litsl, leur. de bienf. Carr. de pierre à chaux et à bâtir, haùts-fourncauï, minoterie, moulins, scierie de marbre, lilat. de laine; earderie, briqueterie mécan., fab. d'instr. agric, ateliers de constr. mécan., marbrerie, tannerie, Comm. de vins, froment, maïs, châtaignes, haricots, oies grasses, foies d'oie. F. derniers mardis de féviv. mai et juill., 2°' mardis de sept. et nov., 3° mardi de déc Cathédrale Si -Jean transsept et chœur curieux par leur plan (xne s.) nef remaniée aux xiv" et xvu" s. façade et clocher bizarre, des xvi* et xvn° s., absidc du xviii» s. Palais épiscopal (xvi* xvn° s.) avec vaste cour et jardins. Eg. du Mas iVAire (mon. rebâtie en briques aux xur et xiv" s. riche portail, mutilé, de la fin du xm° s. au dessus, clocber en briques (xiv* s.) d'architecture toulousaine chœur de l'anc. édifice roman; anc. cachots du chapitre, près du sanctuaire; dans la crypte, près du tombeau de sainte Quitterie, sarcophage très anc. cuve grossière de marbre, dont le couvercle est orné d'une tête à double profil à chaque angle et de bas-reliefs. Grand séminaire, remarquable, achevé en 1858. Au Mas-d'Aire, petit séminaire (xwn" s.). Ane. camps dans les env. Hist. Aire, l'antique Attira, appelée quelque temps Viens Julii, devmt lesiège


d'un év. vers l'an 500 et fut à la même époque une des résidences des rois visigoths; le code d'Alaric y c fut publié en 506. Biog. Saint Philbert fondateur ( des abbayes de Jumièges, et de Noirmoutier (-J- 884). t Canton, 12 c. Aire, liahus-Soubiran, Ituancs, ClassUn, Duhort-Bachen, Éugénie-lcs-Bains, Lat.rille, à Kenuiig, St-Agnet, St-Loubouer, Sarron Vielle; 10 548 h., 20 548 hecto

Aihe, Nord, 55 h., c. de Ilamillies.

AfRE, Pas-de-Calais, c. de 8575 b. (158502 fr. 1 de rev.; 5016 £lace de guerre de 4° cI., à il 25 m., au conll. de la Lys, qui y commence à être navigable, de la Meldc, du Maldick et de la Laquelle, r à la jonction des canaux de Neuffossé, de Sl-Omer 1 et de la Bassée,ch.-l.de cant., arr.de St-Omer ('18k.), 55-52 k. N. N. 0. d'Arras, **i du Nord (255 k. de Paris), p), S, cure, 8éc. pub., 0 ce. priv., pensionn. secondaire, bibl. (10000 vol.), pensionnat de Ste- Marie, frères de la Doct. chr., Ursulines, sœurs de la Providence, de St- Vincent de Paul, sœurs institutr. et r hospitalières; j. de p., not., huiss., commiss. de Pol., gendarm., ag.-v., père., enreg., recev. des contr. dir. et mun., contrôl. de la culture des tabacs et magasin de tabacs indigènes, recev. des contrib. indir., de Ia J navigation, hûp. général (195 lits), liosp. de la Vieil- fesse (70 lits), ouvroir (dames de la Charité), bur. r de bienf. Grains, lin, chanvre, légumes, huiles, houblon. Fabr. de clous, de savon tanneries, cor- roicrics, huileries, brasseries, vannerie; raffin. de é scl fabr. de casquettes, grand établissement de meu- 1 ncrie. F. mardi de Pentecôte (5 j.), 25 nov.; francs-marchés, vendr. av. le 1°' mère. du mois. t L'enceinte, défendue par un fossé et percée de 5 portes, ( a 2600 m. de développement. –r Arche og..seul vestige s de l'anc. chât. (970), appuyée sur deux tourelles en briques, entre lesquelles la Lys pénètre dans la ville. Eg. collégiale Si-Pierre (mon. hist.), vaste et beau(;¡aisseau à 5 nefs des xv- et xvil s., défigurée par modifications et réparations ultérieures; tour haute 1 et imposante de 1569 et du xyin" s.; magnifique buffet d'orgues élégant jubé en bois (1842), style du xv° s. cltairv gothique peintures murales du xvi, s. peintures polychromes à toutes les voûtes St-Pierre est peut-être l'église la plus richement ornée du N. de la France. Anc. collège des jésuites, auj. uccnpé par le pensionnant de Ste-Marie. Derrière l'hôtel de ville (xynr? s.), charmant corps^le-gardc du style (le la, Iten. (1595), dit le Bailliage, auj. just, de p. (mon. hist.).– Belles sources alimentant les fontaines, dont une surmontée d'une pyramide quadrangutaire. Canton, 14 ç. Aire, Clarqucs, Ecqucs, Herbelles, llcuringhem, Inghem, Mametz, Quiestède, Racquin- gliem, Kcbccques, Roquctoire, Tlrérouanne, War- drecques, Wittcs 17557 h.; Il 559. hect.

AIRE. Biv. nait dans le de)), de la Meuse, à une douzaine de kil. en dr. ligne S. 0. de Couunercy, à St-Aubin, dans les collines de l'Argonne occidentalc hautes ici de moins de 400 m., descend vers le N. N. 0., en un étroit val où elle arrose un grand nombre de petits, villages insignifiants, coule à Villotlcdevant-St-Mihiel, à Picrrefitte, à Chaumont, où tombe à à Bcauzée, à Rarécourt, à 2 k. de Clermont-cn-Argonnc, à Aubrévillc où tombe la CouMince, augmentée du JVorOK, à Neuvilly, à Varennes, à Baulny, où tombe la Buanthe, et passe dans le dép. des Ardennes à Aprcmont. Elle y reçoit VAgron près de St-Juvin, baigne Grandpré, Termes, et s'unit près de Senuc, par 115 m. d'ait., rive dr., à l'Aisne. Elle lui apporte en moyenne 5 m. cubes d'eau par seconde, 1500 lit. à t'étiage, 100000 en grandes crues, après un cours de 151 k., supérieur d'environ 20 kil. à celui de l'Aisne larg. moyenne 20 m. bassin de 100708 hect., appartenant pour un peu plus de moitié aux terrains perméables; de sa source jusqu'à Domrémy, elle a son lit dans la marne à gryphées, puis elle entre dans les calcaires à astartcs où, pendant l'été, elle se perd complètement pour ne se reformer qu'à 50 k. plus loin, à sa nouvelle rencontre avec la marne à gryphées. Elle quitte de nouveau cette formation imperméable à 0 k. en aval du contl. (le l'Earule et reste jusque vers la limite du dép. de la Meuse dans le calcaire de Portland, où elle subit encore en étiage et en eaux ordinaires des perles considérables. La vallée est généralement peu encaissée, par suite de la forte pente; les crues y sont très rapides; 23 moulins à blé, 6 batteuses, 6 huileries, 1 moulin à tan, 1 scierie, 1 sucrerie, 1 moulin à coprolithes, 1 moulin à nodules phosphatés, 1 tournerie, 1 fabrique de faussets, 1 foulon, 1 filature, 1 papeterie, 5 forgeas, bocard, atelier de construction. AIRE. Petit il. cotierdes Côtcs-du-Nord. Voy. Urke AIRE ET DE LA BASSÉE (Canal d'). Canal de navigation du Pas-de-Calais et du Nord, part d'Aire, oit il communique avec le canal de qui mène a St-Omer, et le canal latéral à la Lys; il traverse divers al'tl. de dr. de la Lys, la Laeque, la Clarencc à Robecq, la Lawe à Béthune, où il communique avec le canal de la Lawe, la Loisne puis, laissaut à dr. Cainbrin, il entre dans le dcp. du Nord et arrive

presque aussitôt après à la Basséc. Cette partie du canal, concédée en 1822, a été ouverte en 1855; la ( compagnie qui en eut la concession devint en même temps propriétaire du canal (ouvert par la ville de 1 Lille des 1660) qui, partant de la Bassée, aboutit à Bauvin sur la Meute de telle sorte que le canal s entier devrait porter le nom de canal de la Lys à ( la Deule. Sa long. totale est de 45 700 m. en y I comprenant l'embranchement de Pocux ou canal de Bcuvry Pour 2600 m. Deux écluscs, de 5 m. 20 c. il de large sur 40 m. dé long, rachètent une pente de c 2 m. 06 vers la Lys; tirant d'eau, 1 m. 50 charge I maxima des bateaux, 200 t. Transports charbons, t bois, engrais, grains, betteraves, pommes de terre, 8 etc. Le mouvement de la navigation en 1885 a été 11 de 1068500 t., ce qui donne au canal d'Aire à la j I)eule le 12° rang comme activité commerciale r parmi les rivières navigables et les canaux de France. AIRE de St-Julies. l'ctitc riv., dans la craie infé- c ncurc et le terrain miocène, naît dans la Haute- fi Savoie, sur un avant-mont du Salève (1579 m.), reçoit 1 plusieurs liants ou torrents, Nant Na?et ë de Feigères grossi du Nant d'Ogny, baigne St- j Julien et, passant en Suisse (cant. de Geuève), va se c perdre dans l'Arve rive g., par 550 m. d'altit., au <J moment même où l'Arvc va s'unir au Rhône, dans c la banlieue de Genève. Cours d'un peu plus de 20 k., i bassin (en France) 6280 hect., eaux ordin. 1870 lit., r étiage 250, crues 15 m. cubes: 7 moulins à blé, a 1 huilerie, 1 martinet. 1 AIRE DE Vniï. Torr. dans la craie inférieure et le r terrain miocène, descend de la montagne de Sion t (821 m.), entre le Vuache et le Salive, passe à Viry, i sépare la Haute-Savoie du cant. de Genève (Suisse), puis entre tout à fait dans ce cant. et va se perdre s dans le rive g., à 2 k. en amont de 1 entrée i définitive de ce grand 11. en France, par un peu plus de 550 m. d'alt. Cours 15 k., larg. 5 m., bassin (eu 1 France) 5770 hect., eaux ordinaires 1130 lit., étiage 50, crues 5650 1 moulin à farine, 1 battoir, i AinE-ViF.iu.E, Hérault, 98 h., c. de Colombières. AIREL, Manche, c. de 812-5 Il. (1016 hect.), à 22 m., près de la Vire, à la tète du canal de Viie-ct-Tautc, 1 cant. de St-Clair (6 k.), arr. de St-Lû (15-12 k. N.), < **4 de l'Ouest (299 k. de Paris), M. E, à, 2 ce. 1 pub.- Houille (Voy. Littiiv). Grande tuiterieme- 1 eau. Ec. de dressage. F. 22 avr., 25 cet. Anciens chat. du Mcsnil-Viley et de la Motbe. AIRES, Aveyron, 151 Il., c. de la Capellc-BIcys. AIRES (les), Hérault, c. de 515 h. (2200 hect.), à 200 m., sur une colline dominant l'Qrb, cant. de St- Gervais (15 k.), arr. de Bcziers (58 k.), 75-65 k. 0. de Montpellier, H d'ilcrépian, î 2éc. pub. ,1 éc. priv. bur. de bienf. Comm. d'écorces pour tann. et de cercles en bois de châtaignier. Sources de la Vernière et de la Veyrasse, froides, bicarbonatées, mixtes, gazeuses; buvette (Voy. Lamaloiï). Gisement de manganèse, de cuivre, d'argent, etc. (Voy. Vieussan) AuiES (LES), Loière, 59 h., c. de Meyrueis. Aiues (les Giiani.es Er PETITES), Puy-de-Dôme, 75 h., c. d'Orbcil.

AIRES (les), Haute-Savoie, 65 h., c. de Groisv Ames (i.ksL Haute-Savoie, 155 h., c. de Thollon. Auies (les), Vendée, 500 Il., c. de Sl-Vinccnt-sur Graon, 2 éc. pub.

d Arneguy. Voy. Nive.

Aimas, Ardkche, 219 h., c. de Lussas

AIRION, Oise, c. de 190 h. (075 hect.), à 66 m., cant., arr. et pg de Clermont-sur-Oise (5 k.), 50-24 k. E. de llcauvais, S, 1 éc. pub.

Aimpts, Deux-Sèvres, 187 h., e. de Rornaos. AIRON ou Héros. Petite riv. de la Manche, dans un bassin de granits et de schistes, soif origine dans des coteaux de; 225 m. au-dessus des mers, à 1000 m. (le il coule vers l'O., puis vers le 0., dans un vallon profond, sinueux, où il ne baigne que des ham., et tombe, par 20 m. d'alt., en aval de Gavray, à Ver, dans la Sienne, n. côtier" r. g. Cours 25 à 50 k. Moulins et usines

AIRON ou llÉitos. Petite riv. dans un bassin de granits et de schistcs. Née dans le de).. de la Mavcnne en amont de Montaudin, a 221 fil. d'ail., elle coulé au H. O. sous le nom du Futaie, très siiiueusemciil, dans le pays autrefois nomme le Pelit-Maiiie. Au conll. de la Glatne, aussi nommée Biquette, laquelle Glaine serpente dans la contrée qu'on appelait le Désert, a 5 k. 0. de Londivv, elle devient i'Airon ou Héron, sépare un moment la Mayenne de l'Ille-etVilaine, puis passe dans la planche au conll. dnrawseau de la Chambre ou du Moulin des Prés L'Ai!'on y baigne St-Hilairc-du-Harcouel, et tombe peu après, rive g., par un peu plus de 60 m., dans la -S «?ï ou ^clunc' Il. cûl.icr. Cours 40 IL, bassin ooUU hect. Nombreux moulins et usines

/^?OII.1'O™£PA)I1E> 'Calais, c. de 255 h. o i° !)C«M'na.20«m-' cant., arr- et S de Monlreuil 9 k.), 88-80 k. 0. N. 0. d'Arras, S, 1 cc. pub. Humes d'un château.

AIRON-St-Vaast, Pas-de-Calais, c. de 229 h. 592hect.), à 25 m., cant., arr. et E3 de Montreuil (8 k.), 88-82 k. 0. N. 0. d'Arras, î d'Airon-NotreDante. 1 éc. pnb.

AIROUX, Aude, c. de 252 h. (549 hect.), à 180 m., sur le Frcsquel, cant. (Nord) et arr. de Castelnaudary (10 k.), 46-44 k. 0. N. 0. de Carcassonne, S de la Bastide-d'Anjou, î, 1 éc. pub. »– Ruines d'un chat. AIRVAULT. c. de de rcv. 1549 hect.), à 85 m., dans un ravin débouchant sur la rive du Thouet, ch.-I. de eant., arr. de Parthenay (24k.), 65-60 k. N. N. E. de Niort, Kl, S, de l'Etat (551 k. de Paris), X sur Parthenay, Moncontour et Thouars, octroi, cure, pensionnats, 2 éc. pub., 1 éc. priv. sœurs de l'Immaculée-Conception, J. de p., not., liuiss., gendarm., ag.-v., père-, enreg., recev. des contr. indir., comice agr., bur, de bienf. Fours chaux, nombreux moulins, minoteries, corderies. Comm. de blés. F. les lundis gras, de la Passion, des Rogations, 50 juin, lor lundi d'août, 1™ et dernier lundi de sept., lundis av. la Toussaint et av. Noël marchés aux hestiaux 4- jeudi de janv., jeudi-saint, 3° jeudi d'avr. et de mai. »-»̃ Restes d'un chat, du xiv° s. Eg. du xu° s. (mon. hist.), dépendance de l'anc. abbaye St-Pierre, fondée en 971 clocher du xm° s. avec flèche octogonale en pierre de 59 m. de haut. triple portail avec statue équestre mutilée; curieuses voûtes de la nef de style angevin, ajoutées à la fin du xn° s. Vieille cuve baptismale, tombeau qui est, dit-on, celui de la fondatrice; statues mutilées; dalle tumulaire de 1454. Belle source dans la ville.Pont de Vernay.surle Thouct.d'un style roman très caractérisé, bâti par les moines d'Airvaiill. Canton, 9 c. Airvault, Availlcs-Tliouarsais, Borcqsur-Airvault, Boussais, Irais, Marnes, St-Généroux, St-Jonin-dc-Marncs, Sonlièvres; 7205 h.; 15555 hect. Am-VrDAssE (L'), Indre-et-Loire, 96 h., c. de StPierre-des-Corps.

Aisance, Aisne, 9 h., c. de Barenton-Dugny, H de taon.

AISE, Haute-Savoie. Voy. Avze.

AISEREY, Côte-d'Or, c. de 855 h. (1049 licct.), sur rOuchcrollc, a 195 m., cant. de Gcnlis (11 k.), arr. de Dijon (19 k. S. S. E.), *#A de Lyon (555 k. de Paris), m, fesl, 4 ,4 éc. pub., sœurs de Viltcaux, père., licut. de louveterie stat. d'étal. Comm. d'osiers. Sucrerie, distillerie. F. l" mai, 17 sept. »-*•Cbât. du xvin"s.

AISEY-ET-RiciiEcouiiT, Haute-Saône, c. de 569 la. (780 à à 265 m., près de la Saône, cant. de Jussey (8 k.), arr. de Vesoul (42-52 k. N. N. 0.), tàk de l'Est (554 h. de Paris), E3 de Corre; S 2 éc. pub. Ruines d'un cbât. baigné par la Saône (xiu's.), à Richccourt. Chat, moderne.

AISEV-i.K-fjuc, Seine, catit. e. de 406 h. (1271 hect.), Seine (15 kil.), 68-60 k. N. 0. de Dijon, m, S, 4, 2 éc. pub., sœurs de St Vincent, not.. bur. de bienf. Brasserie, tuileries. Ruines de l'ane. chat, des ducs de Bourgogne et d'une chapelle, avec un soutcrrain. Belle source sortant de dessous un rocher au milieu du bourg. Grotte.

AISNE. Ce dép. de la région septentrionale de la France a été lormé de tout ou partie due quatre petits pays qui appartenaient à l'Ile-de-France {Laoni>/ri.i, 179 485 hect.; Soismnnais, 185206 hect Noyonuais, 15800 hect.; Valois, 60767 hect.), el. de deux dépendances de la Picardie (la Thiérai-he, 192 209 hect., et le Vermandois, 111800 hect.) il doit. son nom à la riv. Aisne, qui le traverse de à à ro.

Il s'étend cuire 500 5' 35" et 480 50' 50" de lat 0° 57' 50" et 10 55' de long. E. Ses limites sont au N., la Belgique et le dép. du Nord; au S., le dép. de Scinc-él-Mariie à l'E., ceux de la Marne et des à à l'O., ceux de l'Oise et de la Somme. La configuration du dép. estcelle d'un triangle irrégulier présentant quelques singularités la c. d'Esdu Nord; à l'O., des parcelles de plusieurs communes du de)', de l'Uisc sont comprises dans la partie de la forèt de Rel/, appartenant au territoire de Pisseleux Confinant sur 10 k. à la Belgique, il cu est séparé (liirle cours de l'Oise (sur 3 k.), «le (sur 3 k.), et par une ligne conventionnelle. Du N. au S. du territoire on mesure 155 kil. de l'O. à l'E. la plus grande largeur, au N. de St-Quentin, atteint 85 k. La superficie du dép. est de 7352 k. carrés d'après le cadastre et 7425 d'après les derniers calenls du Dépôt des cartes de la Guerre 12 dép. seulement sont plus étendus.

Divisions Le dép. de l'Aisne forme le diocèse de Soissons (suffragant de Reims la 1™, 2« el, 7e subdivisions militaires du 2° corps d'armée (Amiens). II ressortit à la cour d'apn d'Amiens, a l'acad. de Douai, il 'la 2' légion «le I gendarmerie (Amiens), –à la 2° inspection des pouls et chausses, a la 1« conservation des forêts (AiniiiiSi, il l'arr. minéralogique de Paris (division


du Nord-Ouest), à la 5' région agricole du Nord. Il comprend 5 arr. (Château-TliierrY, Laon, StQuentin, Soissons, Vervins), 37 cant., 104 percepLions, 6 recettes spéciales, 840c., et 555 925 Il. (1 soit 76 par k. carre, la densité moyenne de la France étant de 72.5 h. En 1886, le dép.'a eu 2 783 005 fr. de revenus et 679 761 fr. de revenu des bureaux de bienfaisance. Chef-lieu Gaon.

Topographie.

Relief ne SOL. Ce dép. est divisé, par rapport à la constitution géologique du sol, en deux parties à peu près égales linutécs par une ligne oblique qm, partant de t'extrémité 0. du cant. de Neufchatel, passe par Laon et la Fère. Au S. de cette ligne sont les terrains tertiaires, dont le peu de consistance relative a déterminé pendant lcs déluges quaternaires ces déchirures larges et profondes au desquelles coulent la Marne, l'Aisne et leurs atil. Au N. de cette ligne sont les terrains secondaires, dont la surface est moins tourmentée. Ces deux terrains se divisent en nombreuses formations. On y rencontre diverses natures de roehcs dont I agriculture et l'industrie tirent de grands produits. Les corps organisés fossiles y sont aussi très variés et nombreux. Au-dessous de la terre végétale on trouve d'abord, dans le fond des vallées, soit un dépôt alluvial produit par les matières terreuses que les eaux y déposent au moment des grandes crues, soit des tourbes qu'y détermine la végétation active de sphaignes, de graminées, de carex et de joncs. Les vallées de la Marne, de l'Aisne et de l'Oise s'élèvent incessamment par suite de ces dépôts terreux, et la tourbe domine dans celles de l'Ourcq, du Clignon, de l'Ailette, de de la Souche, de la somme et de l'Omignon. Viennent ensuite les terrains diluviens. C'est d'abord l'alluvion ancienne (lœss), composée généralement d'argile et de sable, qui recouvre presqrte partout les terrains anciens; elle constitue la majorité des terres arables, dont la qualité varie suivant son épaisseur et sa composition. Sous le loess on trouve, surtout dans les vallées, le diluvium proprement dit. Cet étage est très développé dans les vallées de l'Aisne, dc la Marne et de l'Oise on y recueille fréquemment les restes des grands animaux qui peuplaient autrefois nos contrées, et qui ont disparu au moment du dernier ca,,le, Le travertin moyen à meulières de la Brie occupe la plus grande partie des plateaux de l'arr. de Château-Thierry. II se compose généralement d'argile compacte, de meulières, de marnes et de calcaires de diverses natures, et recouvre en certains endroits les marnes gypseuses et le gypse lui-même, qui est avantageusement exploité dans tout cet arrond. Le calcaire grossier est très développé dans le dép., puisqu'il occupe toute la partie comprise entre l'extrémité S., d'une part, et St-Thomas, Festieux, Laon, Crépy et la Fère, de l'autre. Il lieu à des exploitations importantes de pierrJfc e taille à la Ferté-Milon, Silly-la-Poterie et sur t^Boup d'autres points du Soissonnais et du Laon^^Kes lignites exploités dans le Soissonnais et le La sont d'une grande ressource pour l'agricultùc dustrie en tire aussi, dans plusieurs tocalité-, TaTfiii et le sulfate de fer. Si l'on en excepte une partie des cant. de la Capelle, d'Hirson et d'Aubenton. où se montrent les terrains de tran•SJs!an' tout le reste du dép. appartient aux terrains ̃ "JKSend^rcs crétacés et jurassiques. Le terrain crétacé commue affleurer dans l'arr. de Laon; là, sa pin>-anSf est énorme (500 à 400 m. probablement) 11 occupe tout l'arr. de St-Quenlin, partie des cant. de la ère, de Crécy, de Laon, de Sissonne, de Craonne et de Neufchâtel, les cant. entiers de Itozoysur-Serre, Marie, Sains, Guise, Wassigny, le Nouvio'n, Vervins, et partie de ceux d'Aubenton, delà Capelle est d'Hirson. Sa composition est partout constante c'est d'abord la craie pure, puis la craie à silex, (lui n'apparaît que dans les arr. de St-Quentin et de Vervin>, les marnes 'bleues et grises, exploitées en grand pour la poterie dans lés cant. de Wassignv, la Capelle, Venins et Hirson; enfin, le grès vert. Les terrains jurassiques sont représentés par les formations oolilhiqne et liasique. Les terrains de transition, les plus anciens du dép., occupent le territoire de quelques c. du cant. d'Ilirson et celui de la o. de Uorquigny (cant. de la Capelle) les schistes sont exploités à Ilocquigny.

Les dernières ramifications du plateau des Ardeuucs. présentant de magnifiques assises de schistes ardoisiers, pénètrent, au N. E., dans le dép. de 1 Aisne, a\ec le cours de l'Oise, de l'Artoise, du (iland.de lamièie des Champs, du Ton, de la Serre, du lli'iirUiul Souvent recouvertes de vastes forêts (ftiri-ls di- \\alnjnu-Sl-Micliel-Hirmn, dit Nourion, du hiijiwval.de la Haye-d Aubenton, etc.), ées raniiliralioiis olfrent les sites les plus pittoresques et les ponts culminauts du dép. bois de Wàtigny, entre le Gland et l'Artoise, 284 m.; Signal de la

Houssayc, au N. de la Flamangrie, entre i'llelpe, la Sambre et le Noirieu, 231 m.; colline au S. E. de Mont-St-Jean, entre le Ton et les sources de la Serre et de la Brune, 269 m.; forêt de la Haye d'Aubenton, 260 m.; moulin de Brunehaut, 246 m., etc. A 1'0., les collines plus basses dissimulent sous des remblais tertiaires un sous-sol généralement calcaire et crétacé, et les vallées qu'elles déterminent montrent souvent la craie à découvert. Plantécs de vignes le long de la Marne, ces collines, dont la hauteur n'est quelquefois que de 100 m., varient en général de 150 à 225 m. On y remarque les forêts d'Andigny et de Boham au N., de Sanaoussy, de Dâlc et de Aesles, de Fère, de Meunière, de Ris, de SI-Gobai! de Coucy, de VillersCotterels. Les cimes principales sont la colline de Laon, 181 m. (ce plateau, de 105 m. inférieur au point le plus élevé du dép., est remarquable par son Isolement complet qui le fait découvrir dc fort loin il a 160 m. de largeur moyenne sur 1 k. de lon- gucur) le canp de Vieil-Laon, 206 m.; le moulin de Vauclerc, près Craonne, 200 m.; la ligne de faite" entre l'Ourcq et la Vesle, 230 m.; des collines aux sources de 1 Ourcq, 228 m.; des collines entre la Marne et le Surmelin, 241 m.; la forêt de Coucy, 220 m.; la forêt de Villers-Cotterets, 255 m. Le point le plus bas du dép. se trouve, par 55 m., a Quierzy, il l'endroit où l'Oise entre dans le dép. qui porte son nom, ce qui donne 249 m. pour la pente totale du dép. de 1 Aisne. Outre la montagne de Laon, d'autres monticules isolés dominent la plaine à Cessières, à Manregny-en-Haie, à Crépy. Ce sont des positions militaires naturelles, d'anciens postes occupés pour résister aux invasions. Auj. encore cette contrée conserve son importance stratégique et demeure pour nous un boulevard de défense. Outre le fort d'Hurson et les batteries annexes, le chat. de Guise, les batteries de Laon et la citadelle, les forts et batteries de Laniscourt, de Montbérault, de Bruyères, la place de la Fère, les forts de Mayot, de Liez, de Vcndeuil, la batterie du Rcnansart, les forts de Malmaison et de Condé-sur-Aisne, transforment en un vaste camp retranché le cœur du dép. La vallée de l'Oise est la plus jolie du dép., surtout dans sa partie supérieure, où elle présente une succession de paysages frais et agrestes; comme beaucoup d'autres dans le dép., elle a quelquefois des prairies trop humides. La vallée de la Serre offre à peu près la même physionomie. Au centre du dép., la Lette serpente dans un joli vallon avant de passer au pied des collines qui portent Couey, le plus formidable donjon du moyen âge. La vallée de l'Aisne est riante et fertile, ainsi que celle où coule la Vesle, son principal affl.; cette de l'Ourcq est étroite et arrosée par une sinueuse riv.; celle de la Marne plait aux voyageurs qui vont en et), de fer de Paris à Strasbourg, par ses sites gracieux et les belles eaux de sa riv. que viennent d'alimenter les fortes sources jaillissant au pied des plateaux crayeux de la Champagne. A lextrémité S. du dép., le vallon du Petit-Morin est profond et pittoresque. Toutes ces rivières, PetitMonn, Marne, Ourcq, Aisne, Ailette, Serre, Oise, découpent le dép. en zones superposées du S. au N. elles coulent, en effet, de l'E. à l'O., comme l'Oise elle-même dans sa vallée supérieure en amont de Guise.

Produits minéraux. -Quelques indices de minerai de fer dans le pays de Vervins, sulfate de fer, alun. Pierres à bâtir, terres pyriteuses et alumineuses; gypse, lignite, grès, tourbe, etc.

Rivières. Tout au N. du dép., 18 416 hect. écoulent leurs eaux vers la Meuse, 11. français, belge, hollandais, qui n'est guère qu'un grand «m. du Rhin. La Meuse ne baigne point le territoire du dép., mais la Sambre, un de ses tributaires importants, y a ses sources, ainsi que la Pelite-Uelpc ou HelpeMineure, qui se dirige vers la Sambre la Sambre arrose les hautes plaines du Nouvion, la Pelite-Helpe commence dans les env. de la Capelle l'une et l'autre ne sont que des ruisseaux à leur sortie de Au N. 0., le 11. Escaut, également français, belge, hollandais, nait sur le sol de l'Aisne, près du Catelet, dans un vallon qui remonte au loin vers l'E. S. E., jjusqu'à 8 ou 10 kil. au N. 0. de Guise. La Selle, tributaire de l'F,scaut, commence également sur le territoire français, mais, de même que l'Escaut, n'y reste guère, et tous deux le quittent sous forme de ruisseaux. 21525 hect., telle est l'étendue que le bassin de l'Escaut dérobe au département. Au N. 0., environ 62 600 hect. de l'arr. de StQuentin relèvent du bassin de la Somme, petit 0. français la Somme baigne St-Quentin, St-Simon, et sort de l'Aisne avec un volume de 1800 lit. par seconde en eaux ordinaires, de 500 là l'étiage, de 11 m. cubes en crue. Elle y parcourt 38 kil. 1/2, et y atteint une larg. de 10 m.

Meuse, Escaut, Somme, ces trois bassins n'enlèvent ensemble que 102541 hect. à l'Aisne tout le reste,

soit env. 654000 hect., se verse indirectement dans la Seine, par la Marne et |>ar l'Oise.

La Marne est ici une riv. sinueuse, dans une riante vallée, la plus méridionale du dép., en faisant abstraction de celle de son am., le Pelil-Morin, qui écorne le territoire de l'Aisne pendant quelques k., tout à fait à son extrémité S. Entrée dans l'Aisne avec un débit ordinaire de 12 m. cubes par seconde, elle en sort avec un vol. de 18, après y avoir baigné, dans un cours de 45 k., Château-Thierry et Charly, et y avoir reçu le Surmelin, dont la portée ordinaire est de 2818 lit., l'étage de 3550, et qui se grossit, devant Conde-en-Bric, de la Dhuis. célèbre par la beauté de ses sources, en partie détournées sur Paris. Une grande partie de ('arr. de ChâteauThierry, une petite partie de celui de Soissons, re tevent du bassin de l'Ourcq, petite riv. de 7 ni dé large qui arrose tortueusement une gracieuse vallée du Tardenois elle passe à ou près la Fèrc-en-Tar- denois, Oulchy- le -Château, Ncuilly-M- Front, la Ferté-Milon, et quitte l'Aisne pour s'aller perdre ans la Marne en amont de Meaux, et lui apporter, en somme, un très faible tribut, Paris absorbant presque toute l'eau de lOurcq, que lui amène le canal de l'Ourc», canal dont le point de départ est à une petite dis tance en amont du lira ou là petite riv. tardenoisienne abandonne définitivement te territoire du dép. La Savière et le Clignon sont ses maîtres affl.; sa portée, au moment où elle se verse dans le canal de l'Ourcq, est de 1500 lit. aux eaux ordinaires, de 1040 à l'étiagc L'étendue du bassin de la Marne étant ici de 135 000 à 140000 hect., ou près du cinquième de 1 Aisne, il reste pour le bassin de l'Oise eu\. 500000 hect., soit à peu près les deux tiers du dép. L'Oise arrive de Belgique sous la l'orme d'un ruis- seau. Dans sa traversée de l'Aisne, elle coule d'abord sur les craies, puis dans les alluvions et les tourbes d'une vallée quelque peu noyée, marécageuse, par Hirson, Guise, Hibernent, Moy, la Fère et Chauuy, et elle en ressort, sous forme d'abondante riv. (eaux ordinaires, 9600 lit étiage, 4 m. cubes,), grossie du Gland à Hirson, du Ton (et non Thon) a Elréaupont; de la Serre dans les prairies de;) lette dans celle de Manicamp. La Serre, d'une larg. moyenne de 9m., a 35 55(1 m. dans lé dép.; plus puissante au «mil. que l'Oise, elle roule au confl. 6650 lit. en temps normal, 4350 à l'éti.gej 2500 à l'étiage extiftne elle rassemble les eaux du Heurtaut de Montcoriiet, du Vilpion (larg. 7 m.) augmenté de la Brune et de la maré- cageuse Souche (larg. 8 m.), issue des terres mouil- lées de Sissonne. VAilelte (ou Lette) a tout son cours de 62 750 m. dans l'Aisne elle le-Château, puis au bas de là fameuse reçoit l'Ardon, qui coule au pied de la haute coltine de Laon c'est une très modeste rtv large, de 970 lit. en eaux ordinaires dé

Le grand au). de l'Oise (et même plus abondant que l'Oise elle-même, et plus long, dans un bassin plus ample), c'est la riv. qui a donné son nom au dép. et qui le perce d'outre en outre, un peu au midi de la vallée de l'Ailette, laquelle centrale du territoire. L'Aisne arrive du dép. Ardennes, forte de 15 m. cubes en temps habituel (5 à elle après 98 k. de cours, avec une portée cubes, énorme augmentation qu'elle doit surtout aux fontaines de la craie. Elle ) baigne, en un très agréable val, Neufchâtel, sons, Vie; elle y boit la Retourne (larg 900 lit. de portée), qui a tout son coin- dans la Marne, en pays de craie 1200 derniers m.; la Snippe ordinaire 1940 lit.), ), riv. qui a également tout son cours dans 11 150 m. dans l'Aisne; craie de sa larg. moyenne est de 10 m. c'e-t l'eau qui soniUent les passe devant Brais'ne et a (c'est-à-dire « coiillii<-iit »), en larg. mojenne n'est que de 10 naire de "5 m. ciiIh-, eaux les plus basses de (eaux ordinaires 650 lit., étiage Ces riv., leurs aill clsous-alfl. Il un sur les terrains-tertiaires quels l'étage supérieur de il s'ensuit qu'elles sont en général abrcuwv» pni des sources pures, que leurs eaux sont constantes, et qu'elles les roues d'une infinité d'usines de toutes sortes. La Marne, l'Oureq, l'Oise, l'\isne, sont navigables. Les canaux sont animés par les' transactions oulre la France et la Belgique, et surtout pai te commerce des houilles canal de la Sambre à l'Oise rigole presque entièrement souterraine, dite « de l'Oise »



et reliant le canal de la Sambre à l'Oise à celui de la Somme à l'Escaut, par Vontsomme; canal de St-Quentin (de la Somme à l'Escaut); canal latéral à l'Oise et canal de Manicamp; canal Crozat, entre St-Quentin et Chauny, ou entre la Somme et l'Oise; canal de la Somme; canal latéral à l'Aisne canal de l'Aisne à la Marne canal de l'Oise à l'Aisne.

il y a quelques lacs et étangs celui de St-Laurcnt a 100 hect. dans les hautes eaux. Un canal d'env. 13 k., de nombreuses rigoles et fossés de dessèchement ont assaini les terres tourbeuses traversées par la Souche. De semblables travaux ont été exécutés sur les bords de l'Ailette et de l'Ardon. D'autres ont été entrepris pour le dessèchement des étangs et des marais tourbeux de la Somme. Le fossé Usinier ou canal des Torrents recueille et entraîne, de Bohain à Gouy, des eaux pluviales et bourbeuses qui vont se mêler aux sources de l'Escaut.

Soarces minérales. Sources inexploitées à StQuentin, Braisne et Guise.

Climat.

Généralement froid et humide surtout dans les parties marécageuses. Le printemps et l'automne y sont sujets à de brusques variations. On compte année commune, à Laon, 110 ¡. de pluie, 15 de neige, 60 de gelée et 55 de brouillards.

Les observations de pluies recueillies dans le dép. de l'Aisne n'étaient encore faites, eu 1884, que par 9 stations pluviométriques. Voici les données générales fournies jusqu'à présent par sept d'entre elles

C'est dans le sud du dép., au S. del'Aisne, sur les vallées de la Marne et de l'Ourcq, 'qu'il tombe le moins d'eau de 5 à 6 décim par an. La précipitation augmente à mesure que l'on monte au N. Vers les sources de l'Oise, dans la région de l'Ardenne qui appartient au dép., elle atteint son maximum. Météorologiquement, le dép. participe donc, au S., des caractères du bassin de Pans, l'une des zones sèches de la France, et, dans la Thiérache, de ceux de la région humide des Ardennes. « La pente du sol et la direction des vallées, qui sont généralement de l'E. à l'O., font dominer les vents d'O. et du N. Les déboisements effectués depuis un demi-siècle tendent à rendre la température plus douce en diminuant la quantité des eaux pluviales, et, comme conséquence, celle des eaux qui jaillissent du sol. A ces déboisements il faut attribuer l'éloignement ordinaire de l'Escaut, de la Somme, de l'Omignon, du Péron et d'autres cours d'eau de plus de 2 k. de leurs anciennes sources. » (Matton). La récolte dans la Thiérache, sol froid, est généralement d'une dizaine de j. en retard sur le reste du dép.

Habitants, villes.

La pop. du dép. actuel de l'Aisne appartient à deux anc. prov. la Champagne pour laplus grande partie de l'arr. de Chàteau-Thierry, la Picardie pour le reste, car le Novonnais, le Soissonnais et le Laonnais, bien que rattachés administrativement à l'llede-France par Louis XIV, étaient en réalité le pays picard par excellence. Les mœurs et le langage doivent donc se ressentir de cette double origine toutefois, dans une contrée aussi voisine de Paris, le caractère provincial, presque tout à fait disparu dans les moeurs, est très affaibli dans le langage, si ce n'est dans quelques campagnes de l'arr. de Laon. Dans l'arr. de Vervins, les habitudes se rapprochent de celles des pop. flamandes, plus portées aux réjouissances et aux fêtes, et on y constate dans l'idiorne local quelques expressions du wallon, celui des patois de la langue d'oïl qui s'éloigne le plus du type commun. La constitution physique des hab. de l'Aisnc,

tous descendants des Gallo-Belges et des Francs, bien plus que des Romarins, est saine et robuste, la taille plutôt au-dessus qu'au-dessous de la moyenne, le caractère loyal et bienveillant. La religion est peu pratiquée. Le culte dominant est le catlrolicisme la Réforme n'a jamais pris racine dans l'Aisne, mais il s'y trouve, dans les centres industriels, un certain nombre de protestants, 6000 cnv., pour lesquels a été établie une église consistoriale à St-Qucntm. Le goût des études littéraires et scientifiques est très développé tous lesch.-l. d'arr. et même un simple cb.-l. de cant., Chauny, ont leurs sociétés savantes auxquelles adhèrent de nombreux participants. L'occupation dominante est l'agriculture, qui se développa dans les pays d'Aisne d'abord sous 1 impulsion des rois et des leudes mérovingiens qui y fondèrent un grand nombre de villages et de fermes; plus tard, au xu° s., par l'extension des ordres monastiques voués aux travaux des champs, puis au xiir" s. par la création de nouveaux centres de population, protégés par des chartes en harmonie avec les travaux qu'elles étaient destinées à favoriser, et généralement assez libérales. Depuis le xive s. jusqu'à ces derniers temps, l'agriculture n'a pas cessé de progresser et de s'approprier les méthodes nouvelles; mais le morcellement de la propriété et la crise agricole qui sévit de nos jours ont produit dans l'Aisne comme dans la plupart des dép. de la Picardie et de la Cnampagne leurs plus pernicieuses conséquences les fermes, devenues improductives entre les mains de leurs colons et de leurs propriétaires, sont en grande partie abandonnées et ne trouvent plus d'acquéreurs. En outre, les ouvriers des campagnes succombent de plus en plus devant la concurrence de l'ouvrier belge, aussi actif et beaucoup moins exigeant le paysan tend à émigrer vers les centres industriels; mais à son tour le marasme général du commerce et de l'industrie le repousse sur Paris ou sur l'étranger. Cette émigration forcée, jointe à la faiblesse de l'excédent des naissances sur les décès, affaiblit le dép. dont la population, depuis 1850, ne cesse de décroitre.

Des villes du dép., St-Quentin, la plus considérable, est celle dont la prospérité s'est le mieux maintenue depuis le moyen âge; aussi la vit-on lutter avec énergie, en 1790, pour obtenir la prélecture; Laon l'emporta, il cause de sa situation centrale plus que pour son importance réelle ou ses souvenirs; cest encore surtout une ville du passé, et sa pop. se maintient tout juste au-dessus du chiffre péniblement conquis de 15000 âmes cette pop. n'est même pas le tiers de celle de St-Qucntin, et elle serait déjà égalée par celle de Soissons si cette dernière ville n'avait perdu, en 1872, ses attributions de place de guerre. Viennent ensuite Chauny et Guise, villes industrielles; Château-Thierry, souspréfecture la Fère, ville militaire; Bohain St-Michel, Hirson, Tergnier et Fresnoy-le-Graud, localités industrielles; Villers-Cottcrels et Vervins, cette dernière localité redevable de ses 5000 habitants à sa sous-préfecture, qu'elle ravit à Guise en 1790. Quand on a cité le Nouvion et Itibemont, on a épuisé la série des agglomérations de 5000 h. et au-dessus; les autres localités, même celles qui ont le titre de ch.-l. de canton, ne sont que des villages, à peine des bourgs, de sorte qu'une large prédominance reste encore aux populations rurales.


Agriculture.

Le dép., très étendu, ne présente pas partout le même aspect, ni les mêmes cultures. Celles-ci varient sensiblement selon les arrondissements et leur constitution géologique.

L'arr. de Laon est traversé, de l'E. à l'O., par une chaîne de collines très sinueuses. Le sol, composé de terres limoneuses, d'argiles graveleuses, de terres sablonneuses et crayeuses, est peu fertile dans sa partie orient., qui offre une certaine ressemblance avec la Champagne. 11 convient d'en excepter, toutefois, la plaine de Laon.

Dans l'arr. de St-Quentin se trouve la vallée de l'Oise, renommée par sa richesse agricole que favorise un sol argileux reposant sur la craie, et qu'augmentent les inondations fertilisantes de la rivière. Le sol de l'arr. de Vervins est déchiré par des vallées profondes, bordées d'escarpements. On trouve de bonnes terres sur la partie calcaire et argilo-calcaire des cantons de Sains, de Guise, Vervins et Hirson. Les céréales réussissent dans les limons blancs sablonneux des terres de bonne qualité de l'arr. de Soissons.

Enfin, dans l'arr. de Château-Thierry, les coteaux de la Marne sont plantés en vignes.

D'importantes améliorations agricoles ont été réalisées, pendant ces 25 dernières années, dans le dép. Citons l'assainissement des vallées formées par les alluvions de l'Escaut dansle domaine d'Orgeval, près Vendlmise, a 20 k. de St-Quentin et de Cambrai, à 25 kil. de l'éronne. Les anc. marais, drainés au moyen de collecteurs, dont quelques-uns ont 800 m. de parcours et versent leurs eaux dans un aqueduc de 500 m. de long., sont devenus si productifs, qu'on y a récolté, dans les premières années, jusqu'à 25 hcctol. de blé et 60 000 k. de betteraves par hect. Une quantité très notable de terres réputées incultes ont été défrichées et donnent, convenablement entretenues, de bonnes récoltes. Les légumes réussissent parfaitement dans tout le territoire les asperges et les haricots sont principalement renommés (Laon et Soissons). Le chanvre, la navette, et surtout le lin, l'une des principales richesses du dép., donnent de très beaux résultats. Dans l'arr. de St-Quentin, on cultive l'osier, pour la fabrication de la vannerie de Thiérache.

L'Aisne n'est pas vinicole, mais on y récolte quelques vins ordinaires assez estimés. Citons, pour les cépages noirs, le gros et le petit Morillon, le Samoiseau et le Trépeau parmi les cépages blancs, nous citerons le Morillon blanc. le Soler, le Romcret. Les meilleurs vins récoltés dans le dép. sont les suivants parmi les vins rouges, ceux de Craonne, Craonncllc, Cuissy, Jumigny, Laon (crus de la Cuisine et de la Cuve St- Vincent), Licrvol, Montchàlons, Orgeval, l'argnan, Tracy, Roussy, Soupire, Vailly et Vasso,-ne; parmi les vins blancs, ceux de Charly, Ëssonncs, Gland et l'argnan.

Les différentes vallées du dép. renferment de belles prairies naturelles. les prairies artificielles qui se multiplient chaque année sont très productives. Les améliorations agricoles ont exigé un capital d'exploitation de plus en plus élevé on l'évalue à 1000 par hect. pour la grande culture; à 800 fr. pour la moyenne et à 500 fr. pour la petite culture.

Les petites exploitations représentent 67.5 °/0 de la superficie rurale les moyennes 20.9; les grandes 11.8. On entend par grandes exploitations des superficies cultivées de 40 hect. et au-dessus.

On a constaté que le morcellement est stationnaire dans le dép. de l'Aisne. La culture céréale, quoique occupant encore la plus grande partie de la superficie cultivée, a diminué par le fait de la concurrence étrangère. Celle des laines d'Australie a produit également une forte diminution de l'élève du mouton. La concurrence des sucres allemands et autrichiens a amené le même résultat pour la culture betteravière.

L'outillage s'est sensiblement amélioré dans les grandes fermes; il est resté stationnaire dans les moyennes et surtout dans les petites. Le drainage est largement pratiqué. Sans la fraude, le cultivateur ferait volontiers usage des engrais commerciaux. Mais l'emploi du fumier d'étable est toujours dominant et ce fumier est de mieux en mieux traité.

L'enseignement agricole a pour principal organe la Société d'agr. de St-Quentin. Mentionnions encore le comice agricole de la même ville, ceux de Vervins, Laon, Marle, Soissons et Château-Thierry, ainsi que les sociétés d'horticulture de St-Quentm, Chauny, Soissons et Château-Thierry. En 1879, les comices agricoles comptaient près de 2000 membres et les sociétés libres env. 1500i

Industrie et Commerce.

Le dép. de l'Aisne est un des pays manufacturiers les plus importants de France. L'industrie du coton et de la laine, dont St-Quentin est le centre, y est très développée.

L'Aisne ne possède pas de mines. Sa consommation totale en combustibles minéraux a été, en 1884, de 842 600 t. pour une valeur de 18347400 fr. Production de la tourbe, 13406 t. valant 1050-26 fr. dufer, 966 305372 fr.

On comptait, en 1885, 46 tourbières exploitées.

Le dép. contient de la pierre à bâtir ou moellons, des argiles, des sables ou cailloux, de'la pierre à plâtre. On a constaté l'existence de cendres pyriteuses il y a une mine d'alun à Chailvct, des carr. de pierres de taille à Origny, de grès à paver et de terres à vitres aux env. de Guise.

La verrerie est représentée par plusieurs établissements, dont le plus important est la manufacture de glaces de St-Gobaiii, dont l'originc remonte à la première moitié du xvi« s. (gentilshommes verriers).

Le commerce du dép. de l'Aisne est très actif, et consiste surtout en céréales, farines, légumes, sucres, caux-de-vie, faïencerie, verreries (glaces, cloches, bouteilles).

L'Annuaire statistique de la France résumé comme suit les principales industries du dép. en 1884


Les lignes de ch. de fer qui traversent le dép. en 1888 sont

Compagnie de l'Est 1° Paris à Strasbourg, par 3° Laon à Reims [57 k.f; 4° Ilirson à Mézières (14 k.) 5° Méry à Romtlly (18 k.); 6° Hirson à Amagne (15 k.) 7° Château-Thierry à la Ferté-Milon (47 k.) Compagnie du Nord 8° Paris à Givet, par ViîlersCotterets, Soissons, Laon, Vervins; Hirson (154 k.) 9° Villers-Cotterets à la Ferté-Milon (14k.) 10" Paris à Bruxelles par St-Quentin (62 k.) 11° Chauny à Anizy-Pinon (25 k.); 12° Tergnier à Laon, par la Fère (27 k:) 15° Teignier à Amiens (19 k.) 14° Soissons à Compiègnc (24 k.); 15° Hirson à Busigny (49 k.) 16° Villers-Cotterets à Compiègne (10 k.) Compagnies diverses 17° Chauny à St.-Gobain (8 k.) 18° St-Quentin à Guise (40 k.) 19° St-Quentin à Velu (15 k.); 20° Dercy-Morticrs à la Fére La longueur kilométrique des voies ferrées était en 1884

Finances départementales (1886).

Le dép. de l'Aisne, d'après le budget de 1885. est imposé de 59 cent., dont 57 ordinaires et 22 extraordinaires. Le produit total des cent. ordinaires est de 8241i85 fr. celui des cent. extraordinaires de 552 600 fr. ensemble 1177 285 fr.

Valeur du centime départemental 56 059 fr. Finances communales (1886).

La somme des revenus annuels des 840 communes du dép. est de 2 785 005 fr. d'après le budget de 1886. Le nombre des centimes qu'elles ont dû s'imposer est de 67 855, dont 10 972 extraordinaires. Sur les 840 communes

Enseignement primaire (1885-1886).

1 école normale d'instituteurs (Laon), 99 élèves (1886-87).

1 école normale d'institutrices (Laon), 47 élèves (1886-87).

5 écoles primai res supérieures publiques de garçons, 150 élèves.


AISNE, Ain, c. aussi appcléc Vésines. Voy. Vésises. AISNE, Saâne-et-Loire, 200 h., c. d'Azé.

AISNE. Riv. de France, commence dans le dép. de la Meuse, à une vingtaine de k. N. de Bar-le-Duc, à 240 m. d'alt., dans un massif de coteaux de l'Argonnc occ. montant jusqu'à 295 ni., à 5 k. seulement de la rive g. de l'Aire. Le v. où elle naît s'appelle fort bien Sommaisne (Tête de l'Aisne) elle y reçoit sa seconde source, la Fontaine au Saule. Coulant dans un pays crayeux, avec détours excessifs vers tous les points de l'horizon, elle baigne Pretz-enAbonne, reçoit la Presle, le ruisseau des Cinq-1'ontaïnes, passe à Vaubecourt et s'engage dans de vastes bois. A Sénird, elle entre dans le dép. de la Marne elle n'a encore que 6 m. de moyenne larg., 744 lit. par seconde aux eaux moyennes, 8 à l'étiage, 20000 en crues c'est purement et simplement un ruisseau de la plus grande indigence en été.

Dans la Marne elle côtoie par sa rive g. la forêt de Belval, semée d'étangs, reçoit VHanMlon, pms longe par sa rive dr. la vaste forêt d'Argonne. Elle se grossit de l'Ante, de l'Auve à Ste-Menehould, où l'altat. de son lit n'est plus que de 155 m. et où son étiage n'est encore que de 700 lit. mais désormais, recueillant des ruisseaux, des rivières de fortes sources fournies par la craie champenoise, elle grandit très vite. Elle coule devant la Neuville-au-Pont, s'augmente de la Bionne à Vienne-la-Ville, et presque aussitôt après de la Biesme d'Argonne; après quoi lui arrive la Tourbe, par moins de 120 m.

passant alors dans les Ardennes avec une larg. moyenne de Il ou 12 m., elle reçoit la Dormoise,

puis l'Aire, riv. de l'Argonne plus longue que l'Aisne d'une vingtaine de k. (151 k. contre 111), mais non plus abondante les deux cours d'eau se valent à peu près, leur portée ordinaire étant également de 5000 lit. par seconde et leur étiage de 1500. L'Aisne absorbe ensuite YAvrgres et passe à Vouziers, où commence le canal latéral destiné à suppléer à l'insuffisance de ses eaux pour la navigation à Semuy, ce canal latéral se confond avec celui des Ardennes, qui relie la Meuse à l'Aisne. Entre temps elle rencontre de nombreux ruisseaux, dont plusieurs sont courts et néanmoins abondants: de ces afil., le St-Lainbert lui arrive à Atl,ichy, le Migny à Givry, le Saulcy à Iletliel, la Vaux' en amont de Cliàteau-Porcien, le St-Fergeux en aval, les Barres au-dessus d'Asfeld.

L'Aisne entre dans le dép. auquel elle adonné son nom avec une portée moyenne de 15 m. cubes, l'étiage étant de 5 m., les crues de 300; elle en sort avec une portée de 42, c'est-à-dire presque trois fois plus forte (en vertu des nombreuses fontaines de la craie). Presque a son entrée elle reçoit la Retourne à Neufclwtel, v. où s'arrête le canal des Ardennes, que continue le canal latéral à l'Aisne plus loin, un tribut. plus fort, la Suippe, lui arrive en amont de Berryau-Bac à Condé-sur-Snippe, v. où se détache le canal de l'Aisne à la Marne puis au delà de Vailly, devant un autre Condé, Condé-sur-Aisne, Condé, comme on sait, est l'ancien Couda le, qui voulait dire confluent, elle rencontre son plus long affl., la Vesle, venue de la Champagne rémoise. Ayant encore reçu la Crise à Soissons et le ru d'Ozier ou Huzier à Vie, elle passe dans l'Oise.

Dans ce dernier des cinq dép. qu'elle parcourt, l'Aisne coule devant Attiçhy, reçoit le Vandy, s'engage entre la forêt de Compiègne aiiS. et la forèt de Laiguc au N., et, en aval de Clmisy-ii.n-liae, il 2500 m. en amont de Compiègne, à 55 m, d'alt., rencontre an pied du Ganclon, colline élevée, l'Oise, qui lui dérobe son nom l'Oise pourtant n'a parcouru que 200 k., tandis que le cours de l'Aisne est de 280 k., voire de 500 si l'on prend l'Aire pour branche supérieure; de plus le bassm de l'Aisne, évalué à 775250 hect., dépasse d'un tiers celui de l'Oise, qui n'est guère que de 500000, ou un peu plus; enfin l'Oisè n'a que 10 m. cubes de portée contre les 45 de l'Aisne. Les débits d'étiage de l'Aisne sont comme sait Ste-Mcnehould, 700 lit. par seconde; Vouzicrs, 1089; Rilly, 1970; Retbel, 5215; Château-Porcien, 5H5; Condé, 5195; Asteld, 5591; Berrv-au-Bac, 5546; Soissons, 7222; confl. de l'Oise, 9000 étiage très exceptionnel. L'Aisne coule longtemps, jusqu'à Semuy, vers le N. iN. O-, parallèlement a la Mens, comme si elle devait aller s'unir à l'Escaut puis elle incline an S. 0., et enfin à l'O. Elle est censée flottable de Mouzon à Château-Porcien, sur une long. de 90 400 m., et navigable de Châtcau-Porcicn à l'Oise sur 147 500; mais en réalité l'Aisne est infïéquenléc sur les 121 k. de Mouron à De Vouziers à Condé-surAisne, pendant 102 kil., une ligne de navigation la suit de très près, composée de trois branches canal de Vouziers tz Semuy (12 k.), embranchement du canal des Ardennes, canal des Ardennes (58 k. 1/2) de Semuy à Vieux-lès-Asfeld canal latéral à V Aisne (5l k. 1/2) de Vieux-lès-Asfeld à Condésur-Aisne, construit en 1842. Le tirant d'eau est de 1 m. 30 cent. de Vouziers à Vieux-lès-Asfeld sur le canal des Ardennes, et son prolongement, de 1 m. 60 cent. sur le canal lat. à l'Aisne. Les transports consistent surtout en bois et en charbon des Ardennes, en houille du Nord et de Belgique ils ont été, en 1882, de 712 704 t., ce qui donne à ce canal, comme activité kilom., le 20' rang parmi les rivières et canaux de France. Le canal latéral, ouvert en 1841, a 17 m. 40 cent. de pente rachetés par 7 écluses. De la fin du canal latéral jusqu'à l'Oise, l'Aisne, navigable par elle-même, a transporté en 1882 un total de 086993 t., ce qui, ramené au parcours kilom., donne à cette portion de l'Aisne le 19° rang parmi les voies navigables de la France. -Jules César nous présente cette riv. sous le nom A'Axona. Les vieux titres, les vieux ouvrages l'appellent Axonus, Arseim, Esna, Ausona, Ausonna, Azona, Aizze, Aixne, Ayzze. Aynue Aysne, Esne, etc.

AISNE., Aisses, Aine. Riv. de la Haute-Marne et de l'Aube. Voy. LAme.

AISNE. Petite riv. de la Mayenne, rassemble les eaux de ruisseaux nés au S. et au S. E. du Horps dans des collines de près de 500 m., coule droit à l'E., puis droit au N., larsse à g. le bourg de Horps, à dr. le Itibay et le Hain, reçoit la Fraulée, née à la lisière de la forêt de Pail, passe à Javron, aux Chapelles, et tombe dans la Mayenne, rive g., à 1800 m. au S. 0. de Neuilly-lc-Vendin. Auconll., qui est par un peu moins de 135 m. d'alt., l'un et l'autre cours d'eau, de long. à peu près égale, sauf un léger avantage pour l'Aisne, ont parcouru 25 k. chacun dans un pays de schistes et de granits. 8 moulins.

AISNE ou EsNE. Riv. de la Seine-Inférieure. Voy. Ste-Austrebertiie.

AISNE (Canal latéral a i.'). Vuy. Aisne, riv.

AISNE A LA MARNE (Canal DE i.'j. Canal de navigation, commence dans le défi. de l'Aisne, à Bcrryau-Bac (caut. de où il s'embrancbe sur te canal latéral à l'Aisne. Remontant le val du ruisseau des Fontaines, al'fl. de l'Aisne, il passe presque immédiatement dans le dép. de la Marne, baigne Loivrc, gagne Reims et remonte le cours de la Vesle, par St- Léonard, Sillery, Beaumont, Courmeloy, les Sept-Saulx. Quittant alors la dir. S. 0. pour la dir. S., il traverse par un tunnel de 2500 m., au Montde-Bill)', la ligne de faîte entre Aisne et Marne, passe près de Vaudemange puis devant Isse et aboutit à Condé au canal latéral à la Marne. Long. 58 k. (58100 m.), dont 39 à 40 pour le versant de l'Aisne, 11 à 12 pour le bief de partage, et 6 à 7 pour le versaut de la Marne; pente sur le versant de l'Aisne, 64 m. 58 cent., rachetée par 16 écluses; sur le versant de la Marne, 21 m. 60 cent., rachetée par 8 écluses; tirant d'eau, 1 m. 60 cent. mais en été l'eau de la Vesle, employée par les usines, ne donne au canal qu'un tirant de 0 m. 50 cent., et quelquefois même le laisse chômer. Charge maxima des bateaux, 215 t. Les transports consistent pour plus de moitié en charbons de Cbarleroi, pour Reims et les usines de la Marne et de la Haute-Marne en 1882 ils ont été de 675 775 t., ce qui, rapporté au parcours kilom., donne à ce canal le 20° rang parmi %s- voies navigables de France, artificielles ou naturelles. AISONVILLE-et-Beiusoville, Aisne, c. de 777 h. (872 hect.), à 150 m., cant. de Guise (11 k.), arr. de Vervins (55 k.), 60-44 k. N. N. 0. de taon, S, S, 1 éc. pnb., 1 éc. priv.

Aispobrou, 140 h., ce.. de Guéthary. AISSEY, Doubs, c. de 271 h. (967 hfect.), à420 m., N. E. de Besancon, 4, 2 éc. pub. -^Céréales; mi\nerai de fer. Fromagerie.

AISY ou AIZY, Aisne, c. de 333 h. (759 hect.), à 94 m. sur un affl. et à 5 k. de l'Aigne, cant. et E de Vailly (5 k.), arr. de Soissons (20 k.),;17-16 k, S. 0. de Laon, E,1 1 éc. pub> a– Eg. eurieuse dé transition vitraux peintures murales; cuve baptismale du xui° s. Maison en bois du xv" s.

Aisv, Calvados, 55 h., c. de Soumont. Eg. du style de transition; portail roman; choeur ogival. AISY-sobs-Thil, c. de 575 h. (829 à 551 m., près du Serain, cant. et 0 de Précy-sousThil (2 k.), arr. de Semur (15 k.), 68-58 k. 0. de Dijon, 4, 1 éc. pub. Nodules de phosphates de chaux. Chaux, tuilerie.

AISY-sur-Armakçonousobs-Roijgesioxt, Yonne, c. de 516 h. (1797 hect.), à 200 m., cant. d'Ancy-le-Franc (16 k.). arr. de Tonnerre (54 k.), 58 54 k. E. S. E. d'Auxerre, **4 de Lyon (253 kil. de Paris), 0, 4 ,2 ec. pub. Ciment. Voie romaine, Eg. gothique.AÏTI, Corse, c. de 506 h. (1217 hect.), à 600 m., cant. et g3 de San Lorenzo (6 k.), arr. de Corte (20 k.), 105-70 k. N. E. d'Ajaccio, i, 1 éc. pub.

ASTON, Savoie, c. de 922 h. (1682 hect.), à 413m., catit. et Si d'Aiguebelle (7 k.), arr. de St Jean tle-lhuricnne (40 k.), à 29-26 k. E. de Chambéry, 4, éc. lib., pl. fortifiée défendue par les batteries de Frépertuis, de la Tête-Noire et d'Aiton.

AÏTONE. Torr. de la Corse, sur le versant 0. de l'île, en pays de granit, gneiss et-autres roches primitives. Il rassemble les torrents de cirques de montagnes où dominent le Capo alla Cuculla (2052 m.), le Cricehe, le Capo alla Rnfa (le versant opposé appartient au bassin sup. du Goto); Il court au S. O. dans des gorges magnifiques, au sein de la belle forêt d'Aïtone, laisse à g., c'est-à-dire au S., sur la montagne, le v. d'Evisa, et s'unit au 11. l'orto, rive dr., près du pont de Zaglia, au pied du Capo Nosso, « muraille à pic, d'un rouge sombre, couronnée d'aiguilles», dans le défilé-goul'fre appelé la Spelunca ou la Caverne. « Cette gorge de larait d'avoir une réputation européenne c'estun grand cirque, entre des parois de granit noirâtre, un gouffre que les Corses du pays d'Evisa croient hanté par les sorcières et les mauvais génies. Cours 10690 m., larg. 4 m., bassin 3 298 eau ordinaires 1 447 li t. étiage 1024 5 moulins.

AITONE (Forêt Forêt domaniale de la Corse, arr. d'Ajaccio. L'administration des forêts la rattache au cantonn. de Vico, insp. de Vico, conserv. d'Ajaccio. La forêt d'Aïtone, située sur les deux versants de la chaîne dorsale de l'île, s'étend au fond de la vallée de l'Aïtone, tribut. du golfe de Porto, sur le versant oee., et redescend un peu sur le versant or., de l'autre côté du col de Vergio qui écrête la chaîne à 1404 m. d'alt., aux sources des premiers tribut, de ri\e dr. du Golo, la riv. du Niolo; sur ce versant de 1 E. ëllc est contiguë à la grande ct belle forêt de Valdoniello, la plus vaste des forêts domaniales de la Corse. La route carrossable d'Evisa à Corte par Albertacce traverse la forêt et franchit le col des abords du col, la forêt se découvre vers l'O. presque en entier, dans sa conque de verdure, enserrée entre des murailles


gris doré qui forment les parois d'un cirque de montagnes. Le ruisseau d'Aïtone, grossi par les petits torrents qui se précipitent dans de nombreux ravins, rejoint la riv. de Porto entre Evisa et Ota, au-dessous des murailles du Capo Nosso.

Vaste de 1708 hecto de terrain cristallise, la forêt d'Aïtone est peupléc d'essences résineuses et feuillues, parmi lesquelles le pin laricio et le hêtre dominent elle forme une futaie pleine sur 1485 hect. exploités en une seule série dont la révolution est de 160 ans, et, sur 225 liect., une futaie jardinée, c'est-à-dire composée d'un mélange d'arbres de différents âges t'age moyen des arbres exploitables est de deux siècles. Le pin laricio s'élance rapidement d'un seul jet à 25 ou 30 m. de baut., mais il s'accroît très lentement en grosseur il faut au moins trois siècles pour qu'il

puisse être exploité en bois de mâture. La forêt ne compte plus guère aujourd'hui que déjeunes pins; il ne faut plns y chercher lés gigantesques arbres qui ont fait sa renommée; ces immenses colonnes ne se rencontrent guère que dans la forêt de Yaldoniello, d'où ils disparaissent vite, et surtout dans la forêt de San Pietro di Verte, où l'on peut les voir en grand nombre.

Aïtone (Maison forestière D'), Corse, insp. de Vico garde général (5420 heet. de bois).

AUBE. nmsseau des Vosges. Voy. ânerey.

Aitbe-au-Bbissard (L'), Orne, 63 h., c. de Ilauterive.

Aitres (LES), Sarthe, 68 h., e. de Doucelles.

AIX, Corrèze, c. de 1124 h. (4801 hect.), à 866 m., sur une colline dominant un étang d'où sort un affl. de la DlèSe' cant. et H d'Eygurande (9k.). arr. d'Ussel (12 k.), 73-B2 k. N. E. de Tulle, 4, 5 éc. pub. »-*• Bestes de la voie romaine de Bordeaux à Lyon. AIX, Drame, c. de 632 h. (1649 hect.), à 520 m., dans une gorge, près de la Drôme, cant.. arr. et H de Die (8 k.), 73-50 k. S. E. de Valence, 4, pasteur protestant, 2 éc. pub., 1 éc. priv. Source salée.

Soie. F. le 3 mai. Ruines d'une forteresse du xvu Ferme de la Salle, anc. chat, des évêques de J>ie. Grotte de Solores, d'où s'échappe un vent doux le matin. Les Fontqnelles, sources rapprochées, donnant l'une de l'eau douce et l'autre de l'eau salée.

Aix, 203 h., c. de Gondrecourt 1 éc. pub.

AIX, Nord, c. de 1017 h. (655 hect), à 35 m., cant. et H d'Orchies (5 k.), arr. de Douai (25 k.), 32-23 k. S. E. de Lille, 4, 2 éc. pub., sœurs Franciscaines, bur. de bienf. F. le dim. av. le 8 oct. Moulins à farine et brasserie.

AIX. Riv. de la France centrale, commence dans les Monts de la Madeleine, couronnés de splendides bois de hêtres. tic sous le nom de ruisseau de Mar-

AIX-EN-PROVENCE

rabot, l'Aix passe sous celui de rivière de lioën dans des gorges forestières que domine le sommet cnlminant de ces monts, la Pierre du Jour (1165 m.), dans le bois de la Size là elle forme pendant quelques k. la séparation entre les dép. de la Loire et de l'Allier puis elle appartient à la Loire par ses deux rives. Augmenté ensuite sur sa dr. par des torr. descendus des Bois-Noirs, l'Aix, coulant au S. E., au fond des défilés, passe au pied de St-Just-en-Chevalet, où déjà l'ait, de son lit n'est pins que de 600 m. puis il n'y a, jusqu'à St-Germain-Laval, que des moulins et de tout petits ham. le long de ses eaux tortueuses. A St-Germain-Laval, par moins de 350 m., il entre dans la vaste plaine du Forez, encore humide et marécageuse, reçoit à g. VIsable près de Pommiers, à dr. le Bout et YOw.on, et tombe, rive g., par 515 m. dans la Loire, au moment même où ce fleuve, quittant au N. la plaine l'orézienne, s'engage dans les gorges qui le conduisent dans celle de Roanne. Cours, un peu plus de 56 k., dans un bassin de granits et autres roches dures larg. moyenne 7 m. 50 bassin 43 200 hect. eaux ordinaires 4 à 5 m. cubes, étiage 800 lit., crues 274 m. cubes;

21 moulins à blé, 10 moulins à chanvre maillerie à écorce, battoir à écorce, 5 carderies, 2 foulons de drap, fabrique de rubans, 2 féculeries, 3 scieries. AIX (Canai D'), Basses-Alpes et Bouches-du-Rhône, Grand canal d'irrigation. Voy. VFanox AIX (CANAL DU). AIX (Ile D'). L'île d'Aix (prononcez Ai et non Aixej, qui appartient audép. de la Charente-Inférieure, émerge dans le pertuis d'Antioche, entre la rade des Basques, au N. et à l'E., et les rades de l'île d'Aix et des Trousses, au S., à 6 k. S. 0. de la pointe de Châtelaillon et 6 k. E. N. E. de l'île d'Oleron. L'île est formée de deux tronçons coudés presque à angle droit et terminés par les pointes de Coudepont à l'E., de Ste-Catherine au S. (46« 0' 36" lat. N., 3° 30' 55" longit. 0. au phare), du Pare au N. 0. L'altit. maxima est de 9 m. (entre le fort

Liédot et la pointe de Coudepont). On mesure 3 k. en forme de croissant, de la pomte de Coudepont à la pointe Ste-Catherine, dont 1500 m. entre chacune de ces deux pointes terminales et la pointe du Parc. Mais la larg. maxima de l'île est de 600 m. seulement (dans le trongon orient.) par le travers du fort Liédot. La superficie de l'île est de 129 hect. Sur chacun des deux bras de l'île il y a des ouvrages fortifiés sur le bras orient., le fort Liédot qui bat la rade des Basques; à J'ex- trémité S. du bras N. S., le fort de la Radè et l'enceinte du bourg. Les batteries de Coudepont, Fougère, Sl-Eulard, Jamblet, Tridoux complètent cet ensemble des forts de l'île. Mais la rade est en outre protégée par le fort Boyard, fort insulaire qui couronne un rocher émergeant au-dessus d'un long banc de sable (le Boyard sépare en deux la passe entre l'île d'Aix et Oleron) et qui se dresse à 5 k. S. 0. de la pointe Ste-Catlieiine. Ces forts croisent leurs feux avec ceux de l'île d'Oleron (Boyardville, les Saumonards) qui battent la rade des Trousses (nom du mouillage entre le Boyard et la côte d'Olcron), et avec les forts de l'entrée de la


Charente (île Madame, fort et batterie forts d'Enel, l'Aiguille, Fouras, etc.). Un ch. de fer qui va de la station de St-Laurent-de-la-Prce (ligne de Rochefort à la Rochelle) jusqu'à la pointe de l'Aiguille (à 3 k. de l'île d'Aix) met l'île en communication avec Rochefort (16 k. de en. de fer, 19 k. avec le bras de mer). Voy. Aiguille (Pointe DE i,'). Le fort d'Enet et la batterie de Coudepont battent la passe marine entre l'île d'Aix et la terre ferme. Ces nombreux forts de la rade de l'île d'Aix la protègent parfaitement contre toute attaque d'une flotte ennemie, et empêcheraient le retour de catastrophes pareilles à celle dé 1809. <; Pendant les guerres de l'indépendance américaine, de la République et de l'Empire, cette rade avait abrité des escadres légères qui causèrent de grands préjudices aux Anglais. En 1809 nous avions dans la rade de l'île d'Aix une belle escadre composée de 11 vaisseaux et 4 frégates; les Anglais, inquiets du développement que prenaient nos armements maritimes, résolurent de tes anéantir. L'amiral Gambier vint mouiller dans la rade des Basques avec 15 vaisseaux et d'autres bâtiments. Là il put tout à son aise préparer 30 brûlots qu'il lança contre notre escadre dans la nuit du 11 au 12 avril. Nos vaisseaux ne furent pas atteints ou du moins ne furent que légèrement endommagés, mais la confusion et 1 effroi furent tels que quatre d'entre eux, fuyant le danger qui les menaçait, allèrent s'échouer sur les bancs et les rochers des Palles au S. de la rade'et au large de l'île Madame; les autres se réfugièrent dans la Charente. Le lendemain les Anglais entourèrent les vaisseaux échouées, qui furent brûlés, soit par eux, soit par leurs propres capitaines. En 1815, c'est en rade de l'île d'Aix que Napoléon s'embarqua sur le Belléiop/wn. » (Marga.)

Le territoire de l'île d'Aix forme une commune. Voy. ci-après.

AIX (I1.E-D'), Charente-Inférieure, c. de 519 h. (129 hect.), cant. (Sud) et arr. de Rochefort (20 k.), 16 k. S. de la Rochelle, [H et sémaphore, H, à, 2 éc. pub., synd. mar.– Vignes, sel, pâturage, pêche. AIX (Rade D'), Charente-Inférieure. La rade d'Aix, vaste avant-port du port militaire de Rochefort, entre l'île d'Aix (Voy. ci-dessus) et l'île d'Oleron, ou plutôt entre l'île d'Aix et le fort Boyard, est éclairée depuis 1841 par un phare D. de 5° ordre qui porte, à 20 m. au-dessusde la haute mer, à 14 m. au-dessus du sol, un feu fixe, visible à 9 milles et demi la tourelle du phare est construite sur le fort, à la pointe S. de ['île d'Aix. Au N. du phare se dressent la tour jaune et le mât noir d'un sémaphore, sur le côté 0. de l'île. Les h. de la marée présentent dans la rade une grande irrégularité. Pendant les mortes eaux, l'étale de pleine mer dure quelquefois près de 2 Il., d'après les observations faites au marégraphe du fort d'Enet. L'établissement de la marée est à 5 h. 37 min. La rade, bien abritée, a des fonds de 15 à 20 m. à marée basse. Elle est en face de l'embouchure de la Charente, et c'est là que viennent se faire armer les vaisseaux construits aux chantiers de Rochefort.

AIX-d'Akgillos (les), Cher, c. de 1760 h. (9968 fr. de rev. 1439 hect.), à 210 m., sur le Colins, affi. de l'Yèvre, cb.-l. de cant., arr. de Bourges (2019 k. N. E.), Œi, cure, 1 éc. pub., 1 ce. priv., sœurs de la Charité, de p., not. huiss., gendarm., perc., enreg., ag.-v>liosp. (14 lits). F. 1°' mai, 29 août. Filat. de laine, tuileries, fabr. de sabots. n-> Eg. beau chœur du xn° s. (mon. hist.), un des types les plus caractéristiques du style roman berrichon. Source curieuse à Valentigny.

Canton, 11 c. les Aix-d'Angillon, Aubinges, Brécy, Morogues, Parassy, Rians, St-Céols, St-Germain-du-Puy, Sl-ifichel-de-Volangïs, Ste-Solange, Soulangis; 9089 h.; 24091 hect.

AIX-ra-ERGNYOuAix-L'EvÈo.uE,Pa«-rfe-Cate'.s, c.de 211 h. (483 hect.), à 05 m., sur l'Aa, cant. et B d'Hucqucliers (8k.), arr. de Rlontreuil (25 k.), 75-65 k. 0. N. 0. d'Arras., de Itumilly, 1 éc. pub. AIX-en-Ismkt, Pas-de-Calais, c. de 462 h. (1020 hect.), à 45 m., sur le Bras de Brosne, cant., de Campagne-lès-Hesdin (11 k.), arr. et \zi de Mou- treuil (9 k.), 77-69 k. 0. N. 0. d'Arras, i, 1 éc. pnb., soeurs de la Ste-Faniillc, not., père., bur. de bienf. i AIX kx-Otiil, Aube, c. de 5007 h. (4781 f;\ fe rev., 5477 hect.), à 155 m., sur la Nosle, ch.-L- de tant., arr. de Troyes (30-28 k. 0. S. 0.), de Lyon (154 k. r de Paris), ut, E, cure, 6 éc. pub., j. de p., not., d huiss., père., enreg.; garde général (2776 hect. de ( bois). Bonneterie, fabr. d'aiguilles pour lionne- c terie. »-»̃ Aix doit son nom [Aqwe) à ses fontaines, 1 près desquelles on trouve encore des restes de bains 2 gallo-romains; c'était au moyen âge la principale 1 ville du pays d'Otlie. Chût. ruiné du xv, s. Ii Dans l'ég., tapisseries et tableaux sur bois et sur re cuivre du xvie s. Au bois des Ecomines, polissoir ci celtique dit la Pierre aux Dix-Doigts. La ville pi est éclairée à l'électricité depuis 1886. m Canton, 10 c. Aix-en-Othe, Bérulles, Maraye- CI

en-Othe, Nogeut-en-Othe, Paisy-Cosdon, Rigny-le- Perron, St-Benoît-sur- Vanne St-Mards-en-Othe, Villemoiron, Vulaines; 9089 h.; 20881 hect. AIX-en-Pkovesce, Bouches-du- Rhône, c. de 29057 h. (727100 fr. de rev.; 18686 hect.), il

Aix. Église Si-Sauveur.

205m., dans une plaine dominant la vallée de l'Arc ou Lar, à 2 k. de la rive dr., en un territoire fertilisé et embelli par une dérivation du Verdon, par 45°31'55" de lat. et 30 6'57" de long. E., k. N. N. E. de Marseille, ut de Lyon (1040000 fr. de recett., 845 kil. de Paris; x sur Rognac, Pertuis et Marseille), SS, 0, octroi. Ch.-l. d'arr. et de 2 cant., sous-préfecture. Archev. (suffragants Marseille, Fréjus, Digne, Gap, Ajaccio et Nice), grand et petit séminaire, 5paroisses, frères des éc.chr., sœurs delaCharité, de la Visitation, de St-Joseph, des Saints Noms de Jésus et de Marie, de la Nativité, de N.-D. de la Grâce (maison mère), Ursulines, Capucines, Carmélites, sœurs du St-Sacrement, du Sacré-Cœur, de l'Espérance, du'Bon-Pasteur, de la Retraite, de la Présentation pasteur protestant, rabbin. C. d'app. (Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Mar., B.-Alpes, et des trib. consulaires des Echelles du Levant et de Barbarie), cour d'assises, trib. de 1" instance, trib. de comm. Acad. (Bouches-du-Rhône, B. Alpes, AlpesMar., Var, Vaucluse, Corse), recteur et insp. d'ac., env.), des lettres (34 élèves env.); lycée, éc. normales d'instituteurs et d'institutrices, ée. nat. d'arts et métiers, éc. prim. super, de filles, chaire d'agr., 19 éc. pub., 55 éc. priv., éc. de dessin, éc. nat. de musique, bibl. (100000 vol., 1100 ma nuse.), musées d'antiquités, de tableaux et d'histoire naturelle. Ch._I. de la 5e subdiv. milit. de la 15» région de corps d'armée (Marseille) 115e régim. d'inf. territ. 15" section de secrétaires d'Etat-maj. et de recrut., 2 commiss. de pol., 2 brig. de gendarm. à cheval, 1 à pied, 26" compagn. (bis) de chasseurs forestiers. Ing. prd. des ponts et chaussées, reeev. particulier et mun., contrôl. princip. des contr. dir., 2 père., 3 recev. de l'enreg. et dom., hypoth., sous-dir. et recev. princip., entr. et recev. particulier des contr. indir., magasm de tabacs indigènes et contrôl. de çultur. de la 26* ear-f des forêts (Bouches-du-Rhône,

Basses-Alpes, 69 778 hect. de bois), cons., insp., sousinsp. des forêts. Acad. des sciences, agr., arts et belles-lettres, ch. d'agr., comice agr-; ch. consul des arts et manufact.; commiss. priseur. Maison d'arrêt, de justice et de correct., mont-de-piété, hosp. (597 lits), asiles d'aliénés (665

lits), orphelinat agr. ".10 enf.), de la Providence (58 enf.), de N.-D. (80 enf.).

Eaux minérales (Voy. ci-

dessous ) L'étabbssement thermal, bâti en- 1705 près des anciens thermes de. Sextitis, et restauré. en 1865, renferme 35 chambres pour les baigneurs; nn salon de conversation; une galeriepromenoir chauffée par l'eau minérale il la température constante de ll>° il 18"; 26 cabinets de bains; des douches de vapeur, de bains russes, une salle d'inhalation et de pulvérisation, des bains de siège à eau courante, des appareils complets d'hydrothérapie et une vaste piscine de natation,Pierres à bâtir, meulières, plàtrières, marine, pierre à fusil: Amandiers, oliviers, mûriers (400 kilog. de cocons en 1887). Fabr. de ciment, d'instruments de pesage, de nougats, chocolats, confiserie, minoteries importantes, chapellerie renommée (ION ouvriers) fabr. de pâtes alimentaires, de cadres et moulures, de savon; distilleries, huileries, fonderies de foule et de cuivre; ateliers de construction de machines, quincaillerie, ferronnerie, cardage et peigüaàé de'la laine, tonnelleries imprimeries, tanneries. V. • 9 févr.. Fête-Dieu, 17 sept., i dcc.

les eaux. Eau thermale,

bicarbonatée calcique.

Connue dès l'époque ro-

maine.

Deux sources Source

bains à Aix; source Débit en 24 heures là source Séstius, en

suffisait à 1000 baigneurs;

son abondance a beaucoup diminué. Son débit- actuel est de 3760 hcctol. Les deux sources débi-

Aix. Statue du roi Henû.

tent davantage pendant les pluies cl moins pendant la sécheresse.

Température Sextius varie de Barret, de 20°,6 à 21°,5.

Caractères particuliers Eau limpide, incolore. sans odeur ni saveur.


Service médical: Un médecin inspecteur.

Emploi Boisson, bains.

Situation 204 m. au-dessus de la mer.

Saison L'établissement est ouvert toute l'année. Action physiologîque et thérapeutique Ces eaux, très modérément excitantes, ont pour effet consécutif la sédation. On les emploie avec succès dans le rhumatisme chez les personnes nerveuses et excitables, dans les affections de la peau, quand on redoute l'excitation causée par les sulfureux. Elles ont une action élective dans les maladies de l'utérus et de ses annexes, surtout dans celles qui sont compliquées de symptômes névropathiques. Elles facilitent la cicatrisation des plaies, notamment dans les ulcères varico-cczématcux.

On joint souvent à Aix l'usage des eaux mères des

salins du Midi à celui de

l'eau thermale. La dose

d'eau mère, mélangée au

bain, varie suivant l'âge

du malade et les conditions

d'excitabilité, etc., qu'ap-

le médecin. Ces

bains d'eau mère

ont une action reconsti-

tuante très marquée; ils

réussissent parfaitement

dans les affections qui se

rapportent au lympha-

tisme et à la scrofule.

s->- Aix se divise en

trois parties la ville

neuve, la vieille ville et

le faubourg. Belles

la statue du roi René,

par David d'Angers (1819).

Une autre fontaine, la

fontaine Chaude, donne

constamment de l'eau

thermale. La fontaine

des Quatre Dauphins,

dans une rue latérale,

verse aussi de l'eau miné-

rale chaude par 2 bouches.

-Une nouvelle fontaine,

surmontée de statues, dé-

core la place de la Ro-

tonde, devant la gare.

Cathédrale St-Sauveur

(mon. hist.), du x" au

xvii* s.; riche portail a

vantaux sculptés de 1476;

eloitre (mon. hist.) du

xir s. baptistère du vi" s.

restauré au xviii" s.; ma-

gnifique triptyque du xv* s.; tableau de Finsonius; curieux retable du xv s.; sarcophage gallo-romain restes d'un siège archiépiscopal en marbre blanc; magnifiques tapisseries d'Arras (xvi" s.). St-Jean de Malte (mon. hist.), des xin" et xv° s.; flèche bizarre, haute de 67 m.; tombeaux des comtes de Provence, rétablis en 1828 sculptures de Verrier toiles de Jôuvenet et de Mignard. La Madeleine, vaste églisc du xvm* s. façade moderne, style de la Ren.; dans la sacristie, belle statue de la Vierge; Annonciation, attribuée à A. Durer; tableaux de Vien et de C. Vanloo. Archev. belle galerie; deux bas-reliefs remarquables, dont un de Puget. Hôtel de ville (1040-1668); statues de Villars, par Coustou, du roi René, par David d'Angers, et de Mirabeau, par Truphèine; magnifiques boiseries, par Toro; tour de l'Horloge (mon. hist.) de 1505. Palais de justice (1822-1831); statues de Siméon et de Portalis, par Itainus. Éc. des arts et métiers, dans un édifice construit par Vauban et agrandi. Fac. dés lettres, dans un anc. hôtel. Ane. hôtels de la Ren. (mon. hist.) d'Albertas, de la Tour-d'Aigues, etc. L'anc. couvent des Dominicains sert aux examens scolaires. -Dans le groupe de l'Ascension, par Puget. Greniers pu-

blics fronton (le Rhône et Cybèle), par Castel. Musée, dans l'anc. commanderie de Malte, enri- chi de tous les dessins et de toutes les études de Granet; Bataille par Salvator Rosa, portrait de Granet par Ingres; célèbres bas-reliefs gaulois trouvés à Entrcmont bas-relief grecs et romains statue colossale de Priape; curieuses mosaïques; beaux sarcophages chrétiens, etc.; musée Bourgui- (tableaux de Ph. de Champaigne, Rigaud, Mignard, Greuze, Karel Dujardin, J'. Neefs, N. Berghem, G. Tcrburg, de Carlo Maratti, etc.). Bibi, Méjeanes, dans l'hôtel de ville (120,000 vol.); précieux man. dont l'un enluminé par le roi René; buste du marquis de Méjeanes, par Houdon bustes de Peiresc, Tournefort, Adanson, Vauvenargues, par Ramus, mosaïque romaine;

AIX-LES-BAINS

objets d'art. Muséum, dans l'hôtel de ville. Dans l'établissement thermal dit les Bains Sextius, restes des thermes romains (mon. hist.). Au N. de la ville, coteau A'Enlrcmoni, où sont des restes de retranchements gaulois (mon. hist.), parmi lesquels ont été découverts, en 1817, des débris de sculptures représentant des guerriers achevai et des têtes coupées. Ces pierres sont regardées comme ayant fait partie d'un trophée élevé à la suite d'un sanglant combat entre Gaulois et Ligures.

Hist. Aix, simple bourgade d'origine gauloise ou ligure, située dans le territoire des Salluvii, fut colonisée par les Romains aussitôt après la conquête de la Narbonnaise; le consul Sextius Calvinus y fonda ou plus probablement y reconstruisit, vers 122 av. J.-C., uu établissement thermal qui fut la source de la prospérité de la ville, et il lui donna son nom A'Aqum Sexliss. L'évêché d'Aix, fondé au î™ s. par saint Naximin, devint, au )V s., la métropole de la Narbonnaise seconde, en même temps que la cité, jusque-là sans importance politique, était érigée en capitale de cette nouvelle province toutefois ce n'est guère qu'au au' s. que s'établit la suprématie d'Aix sur toute la Provence. Les ducs d'Anjou fondèrent une université à Aix, cn 1409. Le

parlement d'Aix, qui causa tant de troubles dans la ville et de discordes en Provence, fut créé par Louis XII en 1501, la généralité par Henri III en 1577. Aux xvue et xvm« s., cette ville était la capitale du gouvernement de la Provence. C'est aux environs d'Aix, à l'E., que Marius remporta, en 102 av. J.-C.. sa victoire fameuse sur les Cimbres et les Teutons (Voy. Pokiikikbes). Bioe. Le chroniqueur Albéric d'Aix (1- 1121)- les cardinaux Isoard (17661589) et Guibert (1802-1886); le comte Siméon (1749-1842) et Joseph Portalis (1778-1858), hommes d'État; Honoré Bouche (1598-1671), historien de la Provence; Mignet, un des meilleurs historiens de notre épo ue (1796-1884) l'orientaliste Joubert (1779 1847), qui a introduit en France les chèvres du Tibet; Fauris de St-Vincens, père (1718-1798) et

fils (1750-1819), archéologues et numismates l'archéologue Emeric David (1755-1859) l'abbé Brueys (1640-1725), théologien et auteur dramatique; Ic P. Thomassin, théologien (1619-1695) le marquis d'Argens (1704-1771), écrivain de l'école philosophiquc le marquis de Vauvenargues (1705-1747), moraliste; Mme Louise Colet (1810-1876), poète et romancière; les voyageurs et botanistes Adanson (1727-1806) et Tournefort (1656-1708); Bruni d'Entrecasteaux, navigateur (1759-1795); le médecin Lieutaud (1703-1780); les peintres J.-B. Vanloo (1684-1745) et Granet (1775 1849) le sculpteur Ramus, né en 1805. Les habitants d'Aix sont appelés Aixois.

Ann., 10 cant. Aix-Nord, Aix-Sud, Berre, Gardanne, Istres, Lambesc, Martigues, Peyrolles, Salon, Trets 59 c.; 105 859 hab.; 215 291 hect.

Canl. Nord, 5 c. Aix-Nord, St-llarc, Tholonet, Vauvenargues, Venellcs; 17 850 h.; 29457 hect. Canl. Sud, 5 c. Aix-Sud, Eguilles, Meyreuil; 14 578 h.; 5343 hect.

AIX -ia-Fayette, Puy-de-Dôme, c. de 589 h. (1300 hect.), à 910 m., donnant naissance à l'EauMère, cant. et H de St-Germain-Lherm (7 k.), arr. I d'Ambert(24Ji.),50 46k. S. E. de Clermont, 4,2cc.


pub., sœurs de N.-D. de Chambrais. s-* A 1 k. S. E., ruines du chat. de la Fayetle, qui a appartenu au célèbre général de ce nom.

AIX les Bmns, Savoie, c. de 5580 h. (221 804 fr. de rev.; 1114 liect.), à 258 m., près de la rive E. du lac du Bourget, de cant., arr. de Chambéry (14k. N.), «a* de Lyon (740000 IV. derecett.; 585k. de Paris, x sur Culoz, Chambéry et Annecy), Eg. 0, cure, octroi, orat. protestant, éc. prim. sup. de garçons, 3 éc. pub., 1 éc. priv., frères de la Doct. chr., soeurs de St-Joscph, j. de p., not., huiss., commiss. de pol., commiss. des ch. de fer, gendarm., père.. enreg., contre), des contr. dir., recev. des contr. indir., recev. mun., ag.-v., comice a«r., eh. d'agr., hôp. (54 lits), asile évangélique, bur. de bienf. (18000 fr. de rev.). Carr.de pierres. Moulins. F. 2 janv. et le lundi suivant, 3 mai, 6 juin, 14 et 23 sept. Eaux minérales (Voy. ci-dessous). Etablissement thermal construit de 1779 à 1785 et de 1857 à 1870 et 1881, et remarquablement aménagé. Il renferme 25 grandes douches a 2 doucheurs ou doncheuses 20 douches à un doucheur ou une doucheuse; 41 baignoires, dont 5 dans les douches; 2 vastes piscines de 80 m. cubes chacune; 2 anciennes piscines; 2 piscines de famille avec douches; 2 cabinets de douches en cercle; 2 cabinets de douches en jet et en colonne; 2 salles d'inhalation; 5 salles de pulvérisation 6 locaux destinés aux bains et douches de vapeur, dites BerthoUet; 3 douches locales; 5 cabinets de vapeur (vaporanum) 6 cabinets de vapeur (bouillon); 4 bains de pieds; 4 4 douches ascendantes. On y prend par jour environ 1200 bains (baignoires et piscines), 2000 douches et 200 inhalations, soit un total de 5400 opérations. La galerie de captage de la source dite Eau d'alun, longue de 1^0 m large de l™ et haute de l™,80, ainsi que les grottes de anc. réservoir naturel de cette source, méritent d'être visitées.

Les eaux. Eaux thermales sulfurées sodiques. Connues dès l'époque romaine.

Emerqence Du terrain néocomien, groupe crétacé, reposant sur le terrain jurassique et recouvert par la molasse qui forme les collines environDeux sources principales Eau dc soufre,, Eau d'alun ou source de St-Paul.

Débit en 24 heures Eau de soufre, 15 500 hectol. Eau d'alun, 48 124 hectol. ensemble 6o 624.hectol. Densité Eau d'alun, 1,00025 (Pétrequin).

Température Eau de soufre, 45°,0; Eau d'alun, 46°,5; la température de cette dernière s'abaisse de plusieurs degrés il l'époque des grandes Caractères particuliers Eaux limpides, incolores, à odeur hépatique, peu prononcée dans l'eau d'alun, à saveur douceâtre, un peu nauséabonde, déterminant desrenvois nidoreux l'eau de soufre dégage une multitude de bulles gazeuses l'eau d'alun,paraît verdâtre dans les bassins, à cause des conferves qui en tapissent les parois; 1'nnc et 'autre déposent dans les canaux une substance analogue à la glairine. Lors des tremblements de terre de Lisbonne en 1755, de la Calàbre en 1783, et de la cha.nc.du, Mont-Blanc en 1822, la source de soufre se refroidit subitement, se troubla et se couvrit d'une écume WancMlre; la source d'alun resta dans son état médical Un médecin inspecteur, deux inspecteurs adjoints, nombreux médecins consulUlEmploi Boissons, bains, douches, massage, vauorarium, piscines. Les doucheurs et les masseurs Hrx ont une réputation méritée d'habileté. On boit peu à Aix et le traitement externe est, pour un certain nombre de malades, le seul employé.

Situation: 258 m. au-dessus de la mer; 32 m. au-dessus du lac du Bourget.

Climat: Salubre et doux, quoique le voisinage des montagnes donne un peu de fraîcheur matin et soir. Xx convient comme séjour d'hiver à beaucoup de malades à cause de la douceur de son climat et de l'air pur et tonique qu'on y respire.

Action physiologique et thérapeutique Les eaux d'Aix^tiven/éLrgiquement les fonctions de la peau et élèvent la température du corps ou du moins de sa périphérie; elles ont en même temps pour effet primitif une augmentation de fréquence du pouls; mais à cette excitation générale succède rapidement, du côté de la circulation, un effet secondaire de sédation. Tandis que la température du corps continue à s'élever sensiblement, le pouls diminue dc fréquence. M. le docteur Vidal,inspecteur ÏÏS; a publié des observations d'un grand intérêt sur ce phénomène que Pétrequm avait vu se produire sur lui-même, que M. Armieux a constaté à Barèges par une longue série d'observations, et qu'on fsïgnaé aussi à Valdieri. C'est surtout en bams et en douches que ces eaux agissent ainsi; car un bon nombre de malades ne suivent à Aix que le traite-

ment externe mais l'inhalation des vapeurs qu'exhaient les eaux, la température élevée de certaines divisions de douches et le massage complètent ce traitement et le rendent plus actif.

En boisson, les eaux d'Aix stimulent les muqueuses et sont légèrement diurétiques. Les bains et les douches ont au plus haut degré la propriété de réveiller les manifestations diathésiques, pour le rhumatisme, la scrofule et la goutte mais cette propriété, utile au point de vue du diagnostic, peut avoir dans la goutte sthénique l'inconvénient de causer, dès les premiers bams, une attaque pendant laquelle l'usage des eaux devrait être suspendu. Toutefois, quand le rhumatisme se joint à la goutte, les eaux d'Aix reprennent leurs avantages. C'est, en effet, au rhumatisme sous toutes ses formes que ses eaux s'adressent principalement; qu'il siège dans les viscères, les muscles ou les articulations, bien rarement leur emploi méthodique n'est pas suivi de guérison on tout au moins d'une grande amélioration. Le résultat est même d'autant meilleur, dit )1. Vidal, que le mal est encore à l'état subaigu et « l'endocardite rhumatismale, comme la maladie dont elle est l'expression, obtient des effets favorables de la cure extérieure par les eaux d'Aix-lcs-Bains ». Le mode de traitement suivi autrefois avait pour but d'obtenir des sudations abondantes c'était la

Aix-les-Bains. Arc de Cainpanus et établissement thermal.

méthode spoliatrice. On voyait presque toujours survenir la fievre thermale, la température du corps s'abaissait et le pouls devenait plus fréquent. Aujourd'hui l'expérience a montré les avantages de la méthode reconstituante; la fièvre thermale et les phénomènes de la poussée se marquent plas rarement et avec moins d'intensité. Les eaux d'Aix reussissent presque aussi bien, mais plus lentement, dans les accidents qui procèdent du lymphatisme, et comme les affections de la peau tiennent, pour un grand nombre, de la diat.hbse strumeusc, en général ces affections guérissent facilement à Aix. Enfin, on voit céder ou s'amender à cette station minérale certaines névroses, certaines paralysies, même, suivant M. Vidal, celles qui ont pour cause l'apoplexie.

La disposition aux congestions et la tuberculose sont des contre-indications à l'usage des eaux d'Aix. Il n'est pas d'ailleurs de station thermale où l'on trouve réunis à un plus haut degré l'abondance d'eaux très actives, les moyens d'emploi les plus variés, le savoir, l'expérience et l'habileté dans leur application.

Considérées longtemps comme différant beaucoup au point de vue de la sulfuration, les deux sources d'Aix sont aujourd'hui reconnues comme à peu pré identiques à cet égard. Le degré sulfhydrométrique de la source d'alun est 4°,6, celui de la source de soufre 30,8. Ces eaux, classées parmi les sulfurées sodiques par M. Filhol, et parmi les sulfurées calciques par Fontan, ont été analysées en 1878 par M. le D' Garrigou de Toulouse et par 51. Willm, qui sont arrivés sensiblement aux mêmes résultats. Nous empruntons au travail de DI. le Dr Willm les renseignements qui suivent.

Les eaux des deux sources, dit-il, sont employées simultanément et se trouvent mélangées dans les piscines. Cette pratique se justifie pleinement par la similitude de composition des eaux de ces deux sources, dont la minéralisation et la thermalité ne présentent que des différences peu prononcées.

lution dans ces eaux est très variable; on en a trouvé une fois 0«r,310 par litre. Voici la composition sommaire de celte espèce de liarcgine, avec la proportion des élénu'nts minéraux dans la matière organiqucelle-mêine supposée sèche

L'air des cabinets de douches, analysé également par 1I. Willm, a donné environ gène sulfuré pour 100 lit. d'air, pour 52,5 m. cubes. Ces chiffres, d'après là remar- que de SI. Willm, ne peuvent être considérés que comme approximatifs. s-* Importante station thermale connue des Ro- mains sous les nomsd' Aquse Dominante, puis Grallanm. Entre autres débris antiques (mon. hist.), on y voit les ruines de l'Ai-c de l'.ampanus (cénotaphe ou tombeau), avec inscriptions dédicaloires élevé au m" s., celles d'un temple de Diane, et de bains. Châl. remanié à la Ren., et renfermant auj., outre l'hôtel de ville, le bureau de poste, une bibl. et un musée de curiosités (antiquités lacustres du lac du


nn,,r<,et) Deux casinos. Charmants environs g villas; belles vues; au S. 0. de laville, colline de Tres- .myE ^-Les hab. d'Aitles-Baius sontappelés Aixois. Canton, 14 c. Aix-les-Bains, Brison-St-Innoceiit, Drumettaz-Clarakond, Grésy-sur-Aix, Mçry, Montée), c Mouxv, Pugny-Chatenod, St-OffengejBessous, St- n Offênsçe-Dessus, Tressçrvé, Trévignm, le Viviers, c VoglanT; 14455 h.; 10877 hect.

AIX-Noulette OU AIX-es-Goiielle, Pas-de-Calais, e de HOOh. (1043hect.), à55m.,cant.de Lens (10k.), t arr. de Béthune (13 k.), 16-15 k. N. d'Arras, S de Bully-Grenay. 6, 2 éc. pub., bur. de bienf. Exploi- fi tation de houille (Voy. Gbenaï). s-* Eg. du xvr s. s Vestiges de la bourgade romaine d'Uzon. Ane. chat, de Roulette, en grande partie modernisé. AIXE-suu-Viesne, c. de 5756 h. (22 597 fr. de rev. 2285 hect.), à 225 m., au cent), f de ia Vienne et de l'Aixette, eh.-l. de cant., arr. de Limoges (13-10 k. 0.), d'Angouléme à Limoges (415 k. de Paris), m, jg, cure, 2 éc. pub., 1 ée. s nriv., sœurs du Sauveur, j. de p., not., hmss., pcrc., 1 enreg., recev. des contr. indir., ag.-v., comice agr., bur. de bien! Indices d'amiante et de kaolin. Beaux moulins; fabr. de carton, d'émail pour por- celaine; tanneries; charronnage et instruments aratoires Iabr. de-balances et romaines, mat. de laine. Y. 2* jeudi du mois, sauf en janv. etjuili.; 5 janv., 5 févr., 5 août, 5 nov., 2° mercr. de janv. et juin. s Eg. des xn° et xva s., forlif. Chat. de Barry, c ou naquit Beaupoil de Stic-Aulaire, poète et académicien (1643-1742}. Dans la vallée de l'Aurance, chapelle N.-D. d'Arliquct, rebâtie de nos j. dans un style ridicule. Beau chêne de Lajaud.

Canton, 10 e. Aixc-sur-Vienne, Ileuiae, Bosmie, Burgnaci Jourgnac, St-Martin-lc-Vieiix, St-Prie»l- sous-Aise, Sl-ïricx-ious-Aixc, Séreilhac, Verneuilsur-Viennw-43312 h.; 10151 licct.

AilE (Foret o'). Forêt de la Haute-Vienne, arr. de Limoges, aux confins de l'air. de llorhccliouart. La forêt d'Aixc s'étend à 5 k. S. 0. d'Aixc, dans la commune de Sl-Priest-sous-Aixe, v. situé près de sa lisière orient:, sinvfes collines hautes de 577 m. quidominent la rive g. de la Vienne un petit aftl. de la rit. naît dans la forêt. Longue de 5 k. de l'E. à f0., elle rouvre une superficie d'env. 350 hect. La route d'Aixe à Roëhèchouart la côtoie à la lisière S. 0. AixETTKi'Hiaiire- Kienne, 85 h., c. de Nexon.

AIXETTt. Petite riy. de la Haute-Vienne, dans un pays de granits, gneiss et micaschistes rassemble divers ruisseaux nés dans le massif de Rilbac-Lastôurs (546m.), tout àrôté des sources de la Dronne, sousiifll. de la Dordogne, Elle passe auprès -des ruines du vieux château de llilliac-l.aslours, coule vers le N., d'un cours sinueux, comme le comporte la nature des terrains qu'elle traverse, reçoit la Vaitelle, qui vient de Ne}¡on,le ruisseaude la Forge. ÏArtonnet, et va se perdre, rive g., par un peu moins île 200 in. il lait., dans la Vienne à Aixc (d'où son nom), après une course de 25 k. larg. moyenne 11 in. bassin 8180 hect. débit oscillant entre un étiage de 409 lit. et des crues de 24 à 25 in. cubes, crues très subites, le bassin étant argileux, imperméable; Il moulins, 6 huileries, 2 cartonneries.

AIZAC, Ardèche, c. de 478 h. (655 hect.), entre la Coupe d'Aizac (814 m.), au S-, et une montagne de 1245 m. au N. N. 0., cant. et S d'Entraigues (5 k.), air. de Privas (55-25 k. 0.), 8, 2 éc. pub., bur. de bienf. Source (150) bicarbonatée sodique, ferrugineuse. Moulin à soie,Coupe d'Aizac, volcan dontlebeaucrat. se dresse (814m.)surunebasegranitique il a rempli de ses laves la vallée de la Volane. AIZANVILLE, H te- Manu-, c. de 141 h. (550 hect.), à 205 in., sur I'Àujon, cant. et ES de Châteauvillain (9 k.). arr. de Chaumont (20-19 k. 0.), à de Cirfontaines-en-Azois, 1 éc. pub., bur. de bienf. Moulin. AIZE, Indre, c. de 452 h. (1685 hect.), à 120 m., cent. et S de Vatan (10 k.), arr. d'Issoudun (30 k.l, 53 k. N. de'Châteauroux, 4, 1 éc. pub. F. le 5 sept. Moulins.

AIZECOURT i.k Bas, Somme, c. de 502 h. (357 hect:), à 90 m., cant. et S de Roisel (7 k.), arr. de l'éronne (11 k.), 61-54 k. E. N. E. d'Amiens, 6, 1 éc. pub., bur. de bienfaisance.

AIZECOURT i.e Hait, Somme, c. de 176 b. (565 hect.), à 120 m., cant., arr. et H de Péronne (6 k.), 56-50 k. E. N 'E. d'Amiens, 4 de Bussus, 1 éc. pub. AIZECQ; Chai-ente, c. de 424 h. (730 hect.), à 155 m., sur une colline dominant l'Argentor, cant. et arr. de Ruffec (8 k.), 41-38 k. N. N. E. d'Angoulême, H de Nanteuil, 8, 1 ce. pub.

Aizecq, Charente, 200 h., c. de Marcillac-Lanville. AIZELLES, Aisne, c. de 214 h. (487 hect.), à 80 m., cant. de Craonne (8 k.), arr. de Laon (20-16 k. S. E.), £gj de Corbeny, 4, 1 éc. pub. Moulins. AIZENAY, Vendée, c. de 4000 h. (8105 hect.), à 55 m., cant. du Poiré-sur-Vie (8 k.), arr. de la Roclresur-Yon (16 k. N. 0.), mk de l'Etat (463 k. de Paris), H, E3, cure, 4 ée. pub., 2 éc. priv., not., perc. Forêt de 450 hect. F. 1er lundi du mois (aux bœufs

gras, 1er lundi de janv., de nov. et de déc.). Ecurie d'entraînement pour chevaux de courses. Céramique tuilerie, briqueterie; tannerie et teinturerie importantes. Grand comm. de céréales, d'engrais et de bons vins blancs. Dans l'ég., tombeau du maréchal de Clérambault. Suivant quel!lues érudits, c'est aux env. d'Aizenay qu'auraient habité les Gaulois Agésinates, que d'autres placent en Angoumois. AIZENAY (Font. D'). A 1500 m. E. d'Aizenay s'étend la forêt d'Aizenay, longue de 5 k. et demi de l'E. à l'O. sur un k. de larg. moyenne, et dont la supcrficie est d'env. 550 hccl. Le ch. de fer de la Bocliesur-Yon à Aizcnay la contourne par le N., tandis que la route départ. la coupe au S. 0. Le Moiron et la Boëre,. ruisseaux tribut, de rive g. de la Vie, naissent l'un à la lisière de l'0., l'autre à celle de l'E., aux confins de la c. de la Genétouze.

Aizet, Charente, 170 h., c. de Marcillac. AIZIER, Eure, c. de 161 h. (211 hect.), à 10 m., sur la Seine, cant. de Quillebcuf (11 k.), arr. de Pont-Audemer (15 k.), 69-58 k. N. 0. d'Evreux, S de Bourneville, 4 de Ste-Croix-sur-Aizier, 1 éc. pub. Petit port, embarquement de cidre et de grains. »->• Eg. du xn° s. Pour le phare, Voy. la Vacqberie. Aiziëiis, Puy-de-Dôme, 65 h., c. de Quartier. AIZY, Aisue. Voy. Aisy.

AJA. Col de la Corse, sur le versant or. de l'île, sur la route du col de Verdc au bassin de Ghisoni, qui est dans la haute vallée du Finm'Orbo. Altit. 728 m. AJA DELLA SERRA. Col de la Corse, sur le versant

Ajaccio.

or. de l'île, sur la route de Piedieroce à Cervionc (4 k. du col) par la Valle d'Alcsani. Altit. 408 m. AJA Dl BASTIANO. Col de la Corse, sur le versant oce. de l'île, dans le massif montagneux entre les goll'cs d'Ajaccio et de Valinco, sur la plus occ. des deux routes qui réunissent la vallée du Prunelli, aill. 5.du Gravone, au N., a la vallée du Taravo, tribut. du golfe de Valinco, au S. Le col d'Aja di Bastiano, ouvert à 651 m. d'altit., .est plus bas de 111 m. que le col de St-Georges (762 m.) par lequel la route d'Ajaccio à Sartènc franchit plus au N. E. le faîte de la même chaîne. Du col, un chemin muletier conduit au col de St-Georgcs (12 k. env.).

Au d'Impartit, Corse, 86 h., c. de Conca.

AJA VIGNAASA. Col de la Corse, sur le versant occ. de l'île, ouvert à 729 m. d'alt. entre Santa Lucia di Tallano (6 k.) et Levie (3 k.).

AJAC, Aude, c. de 266 h. (545 hect.), a 250 m., sur une colline entre deux affl. de l'Aude, cant., arr. et H de Limoux (7 k.), 50-26 k. S. 0. de Carcassonne, 4, 1 éc. pub., père. s–»- Anc. château. AJACCIO, Corse, c. de 17 576 h. (275 757 fr. de rev. 8564 hect.), sur la Méditerranée, par 41° 55' 1" de lat. et 6° 24' 18" de long. E..1453 k. de Paris, (tej, Ê3, octroi. Ch.-l. de dép., d'arr. et de cant., prélecture. Ev., grand et petit séminaire, 2 paroisses; frères des éc. cbr., sœurs de St-Joseph (pensionnat), de Marie, sœurs garde-malades. Trib. del™ inst. (C.d'app. de Bastia), trib. de comm., j. de p., avoués, not., Imiss.Vice-recteur (acad. d'Aix) etinsp. prim.; collège communal, éc. normales d'instituteurs et d'institu-

trices, 7 éc. pub., 2 éc. priv.; chaire d'agr., bibl. (30000 vol.), jardin des plantes, musée, archives dép. Place de guerre de 2" cl., de la 4« subdiv. milit. du 15° corps d'armée (Marseille), 116° régim. d'infant. territor., chefferie du génie, commiss. de pol.; commiss. des ch. de fer, 1 brig. de gendarm. à cheval, 2 à pied. Quartier mar. du sous-arr. de Marseille. syndicat mar. ing. en chef et ing. ord. des ponts et chaussées, du service hydraul. et des ch. de fer. Dir:, insp., contrôl. des contr. dir. et du cadastre; dir., insp. et sous-insp. de l'enreg-. et des dojn.; trésorierpayeurgénéral, père., recev. mnii., hypoth., recev.entr., sous-insp., recev. princip. et capit. des douanes vérif. des poids et mesures. Dir. du service de santé. Entrep. des douanes. Ch.-l. de la 50' cons. des forêts (Corse), comprenant 118994 hect. de bois divisés entre 7 inspections; insp., s.-insp. et 2 gardes généraux des eaux et forèts 30° compio de chasseurs forestiers; dépôt d'étal. Sociétés d'agr., sciences et arts; ch. d'agr.; suce. du Crédit foncier, courtiers, interprètes, conducteurs de nav. consuls de GrandeBretagne, de Danemark, de Suède et Norvège, d'Italie. l'rison dép., hosp. (155 lits), insp. des enfants assistés, pénitencier- agricole de St-Antoinc.

Ajaccio est une station d'hiver assez fréquentée, grâce à la beauté de son site et de ses environs, et à la douceur de son climat, que ne viennent jamais troubler les vents froids de l'0.-et du N. De nombreuses villas, des hûtcls et un temple protestant se sont déjà élevés aux abords du cours Grandval. Bains de mer.

Fabr. de cigares, de pâtes d'Italie; huileries, minoteries, quincaillerie, ferronnerie, construction de nav., pêche du corail. Exportation de peaux de chevreau et d'agneau, cuirs, bois de construction, cire, châtaignes, cédrats, citrons, oranges, corail, eaux minérales, huiles d'olive, vins, minerais de fer, d'antimuine, d'argent, gibier, etc. F. aux chevaux et courses, 12 mai. Pépinière dép. Mouvement du port (1885) à l'entrée 151 nav. (52 168 t.) à la sortie, 44 nav. (1958 t.). Cabotage et pèche 26 nav. dont 1 il vap., 539 Le port reçoit des navires du plus fort tonnage et peut abriter une flotte. Sa profondeur moyenne est de 8 m. 50; Ic développement de ses quais est de 560 m. Poste de porte-amarre. Trois feux (pour les détails, Voy. 1 article ci-après).

«– > Cathédrale (1585), en croix grecque, surmontée d'une coupole; louts où fut baptisé Napoléon maitt e-aulel provenant d'une ég. de Lucqucs. Maison de Napoléon I", où naquit Napoléon Bonaparte. Fontaine monumentale; statue en marbre du premier consul, par Laboureur. Sur la place Diamant, la plus belle d'Ajaccio, dominant la mer, monument de la famille Ilonaparte statues de Napo^léon (équestre) et de ses quatre frères. Staizte du cardinal Kest-h. Statue du général Abbatucci (né à Zicavo), par Dubray. Chapelle Fesch (tombeaux de la mère de Napoléon, du cardinal Fesch et de Lucien, prince de Canino), dans l'aile S. du palais Fesch 1 (lycée, musée et bibl.). Musée 950 tableaux, la plupart copies toiles originales par Andréa del Sarto,


Jules Romain, Guido Reni, Annibal Carrache, le Dommiquin, le Gucrchin, le Titien, Paul Véronèse; de Lesueur, Guaspre, Poussin, Claude Lorrain et Vemet; buste colossal de Napoléon, par Canova. MM. (30 000 vol.), Hôtel de ville (musée de tableaux et de bustes relatifs à la famille de Napoléon 1"'). Jolie préfect. entourée de jardins. Jardin du Casone et grotte dans laquelle, suivant la tradition, Bonaparte enfant se retirait pour étudier. Belles avenues

cour» Grandval, cours Napoléon, boulevard Lazzlivy. Charmants jardins.

HIST. ET moG. Ajaccio, l'antique Ursimum, siège d'un év. fondé au vi° s., n'a pas joué un grande rôle en Corse avant le xix° s. cette ville doit ce qu'elle est à Napoléon, qui y naquit le 15 août 1769; ses frères et ses sœurs y ont également vu le jour, de même que le maréchal d'Ornano (1784-1805). Les hab. d'Ajaceio sont appelés Ajaccieus.

Ana., 12 cant. Ajaccio, Bastelica, Bocognano, Evisa, Piana, Salicc, Santa Maria-Sichè, Sari d'Or-

1 cino, Sarrola-Carcopino, Soccia, Vico, Zicavo; 80 c 73292 h.; 205402 hect.

C«h<oh,6c. Afa,Ajaccio, Alala, Aijpiello, Basleheaccia, Villanova 20 742 b. 19626 hect. AJACCIO (Golfe n'). Le golfe d'Ajaccio, la plus profonde des indentures qui découpent la côte de la Corse, est ouvert au S. 0., entre le cap Muro, haut promontoire qui le sépare du golfe de Valinco au S., et \npoinle de la Parala vers le N. cette pointe

AJACCIO

est prolongée dans la dir. du S. 0. par un épi de rochers sous-marins, sur lequel émergent les quatre îles Sanguinaires, aux roches rougeàtrcs, séparées de la pointe par le Passage des Tartanes. De la plus qui est aussi la plus grande, des îles Sanguinaires jusqu'au cap Muro, ouverture du golfe ne mesure pas moins de 16 k. En dedans des pointes, les côtes s'échancrent encore et la larg. est de 18 k. La prof. du golfe est de 48 k. éôalcment. Très irrégulier de contour entre les montagnes qui l'encadrent, il n'a de rivage un peu rectiligne qu'au N., entre la

pointe de la Parata et Ajaccio c'est ce rivage que rasent les navires venant de France, après avoir doublé les écueils des Sanguinaires. La côte du S. est plus tourmentée la chaîne de montagnes du Muro, projetant des contreforts latéraux ou plongeant en ravins et vallons, s'y enraciné en éperons épais qui forment des anses secondaires séparées par la pointe de la Castagna, le cap Sette Navi, la poittle du Porticcio. Entre la Castagna et les Sette Navi sont l'ilot de Piataa et le port dei Frati. La dernière de ces pointes du S., celle du Porticcio, s'avance à moins de 5 k. de la pointe d'Ajaccio au N. et forme avec elle comme une arrière-baie, cachant dans un repli de côte le port d'Ajaccio, belle et prof. échancrurc qui peut abriter facilement toute une Motte derrière le môle construit à la pointe de la citadelle ce môle rend le quai accessible en tout temps et a supprimé le ressac, redoutable par le vent du S. 0. Au fond de cette arrière-baie, et à l'E. d'Ajaceio, de son port et du, fort d'Aspreto qui croise ses feux avec ceux de la citadelle, le rivage s'abaisse en plaine formée par les alluvions du Gravonc et du Prunelli, les deux grands tribut, du golfe. La fécondité de cette plaine lui a fait donner le nom de Campo dell' Oro (le Champ de l'Or) le Gravone, qui la fertilise, y débouche à la côte par deux bras, dont l'u.n. tombe près du fort d'Aspreto, l'autre près de la Tour du Capitole, après s'être réuni au Prunelli. En tenant compte des anses et des criques, le périmètre du golfe a plus de 90 k. L'entrée en est éclairée par un phare D. de ordre, allumé en 1844 sur le point culminant (82 m.) de la grande île Sanguinaire, Nezzo mare; ce phare à feu iixe, à. éclats de 4 en 4 min., d'une portée lumineuse de 24 milles (les éclats sont visibles à 3l.milles et demi), est une tour carrée de 16 m. de haut., portant son feu à 98 m. au-dessus de la mer ( tion astronomique 41° 52' 50" lat. N. et 6° 15*50» long. E.). Sur un mamelon, à 300 m. au S. 559 0. du phare, est dresse un sémaphore. Dans le fond du golfe un feu fixe, de 5* ordre, portant à 11 milles, haut de 19 m. an-dessus de la mer, de 11 m. audessus du sol, allumé depuis 1851;sur l'angle saillant mérid. de la citadelle d'Ajaccio (41° 55' 1» K., et 0" 24' 13" fi. à à 540 m. au N. d'un écueil où il n'y a que 2",5 d'eau, et enfin deux feux de port d'une faible portée à l'extrémité des jetées, l'un vert, l'autre rouge (410 55' -70 N. et 6» 24' 25' E.), déterminent l'entrée du port intérieur d'Ajaccio.

AJAIN, Creuse, c. de 1910 h. (5271 hect.), à 478 m., cant. et arr. de Guéiet (12-10 k. E. N. E.), HE, 9, cure, 2 éc. pub., petit séminaire, pensionn. secondaire, sœurs de St-Joscph; not. F.. 18 janv., 25 avr., 18 sept., 23 nov. »-»• Eg. du xiiics. s.

AJALE, Corse, 154 h., c. de Zalana.

Ams, Aveyron, 128 h., c.de Sl-Laurent-d'Olt, 1 éc. pub.

AJAT, Dordogne, c. de 847 h. (2255 hect.), à 225 m., cant. et 'h de Thenon (C k.), arr. de Périgueux (30-23 k. E. S. E.), à, 2 éc. pub., bur. de bienf. comprenant la vallée du Dessoubre, les environs de St-Hippolyte, dans la vallée du Doubs, et s'étendant en, Suisse jusqu'à Porrcntruy, qui en était le cheflieu. 11 se confondait en partie avec le comte de Porrentruy ou de Warasquc.

Ajoi. (LE Val-»'), Vosges. Voy. Val-b'Ajol (le). A joli, Corse, 210 h.; c. d'Isolarcio, 1 éc. pub. Ajola, Corse, 65 h:, c. de Poggio di Kazza, E de Prunelli di Fium'Orbo.

AJON. Petite riv. du Calvados, descend du massif de Courvaudon (237 m. d'alt.), baigne Bounemaison, Môntigny, Maisoneelles, et tombe en amont du Lochcur, rive dr., dans l'Odon, affl de g. de l'Orne. Cours, dirige en moyenne vers le N., 13100 m; bassin 3122 heet. eauxordin. 338 lit., étiage 220, crues 3700; 1 moulin. Un document de 1401 donne ta forme Adjon. Aionc, Basses^Alpes. 94 k, c d'Ëntrevcnncs, 1 éc. pub., ga d'Oraison.

Ajonc, Corse, c. deGalli di Yivario, p3 «le Vczzani. MOTS, Vendée, 61 h., c. de Sl-Maurice-dcs-Noués. AJOU, Eure, c. de 287 h. (982 hect.), à 125 m., sur la Rille, cant. de Beaumesnit (7 k.), arr. de Bernay (20 k.), 51-27 k. 0. S. 0. d'Eneux, ® de la-Ferrièresur-Risle, t. Tissage de toiles; 5 moulins. »-*• Perte de la Rille.

AJOU (Bois D'). Petit massif de bois du dép. de l'Aube, cant. de Brienne-le-Chàleau. Les bois d Ajou s'étendent à 5 k. E. de Brienne, sur une long. d'env 6 k. du S. S. E. au N. S. 0., avec une larg. de 500 m 1 k., toujours en plaine, entre la Brévoiinc Jaffl. g. de la Voire qui tombe dans la rive dr. 'de 1 Aube), puis le ruisseau de Froideau, son alll., à l'K., et un canal d'assèchement à l'O., qui va, lui-aussi, rejoindre la Brévonnc. Le ch. de fer coupe l'extrémité N. des bois d'Ajou, en même temps que ce canal, près de la ferme de St-Etienne, entre les stat. de Brienne et de Maizières. La route de Brienne à Montier-enDer les traverse aussi dans la partie N., entre les


fermes de la Folie et de l'Aurore à l'O. et Jnzanvigny à l'E. La route nat. les contourne par le S., sans y pénétrer, en passant par le v. de Chaumesnil. Enfin des ch. vicinaux tracés de l'O. à l'E. réunissent jSrieniie-le-Château à Crespy, Bricnnc-la- Vieille à Morvilliers. Ces diverses routes partagent les bois d'A,jou cn quatre massifs qui ont du N. au S. une

ong. sensiblement égale. La surface occupée par les bois est d'env. 450 heet.

AJOUX, Ardèche, c. de 524 h. (1224 hect.), à 721 m., sur des montagnes dominant un affl. de l'Auzenne, cant., arr. et p de Privas (17-8 k. N, 0.), t, pere., 2 éc. pub., 1 éc, priv. Mûriers. Ajoçx, Rhône, 91 h., c. de St-Igny-de-Vcrs. AJOUX (Bois D'). Petit massif boise du Beaujolais,

dép. du Rhône, à environ 10 k. 0. de Beaujeu, près de la lisièrc du dép. de la Loire, et servant à relier le mont l'inay au S. 0. avec le St-Rigaud (1012 m.) au N. E. La route de Beaujeu à Cliarhcu. par Belmont, ou à Charollcs par Chauffaillos, côtoie les bois d'Ajoux par le S.

Akciie, Nord, 100 Il., c. de West-Cappel.

L'Alagnon naissant (au fond le l'uy de Chavaroche). Dessin de Taylor, d'après une photographie de M. Louis Bousselel.

ALac, Aveyron, 181 li., c. de Bozouls, 1 éc. pub. Aui-Frascheville, Rhône, c. de Francheville, **A de Lyon à Vaugneray (110 k. de Paris).

ALAGNON. Beau torr. du Cantal, de la HauteLoire et du Puy-de-Dôme, dans les terrains volcaniques, puis les granits et quartz, et, tout en bas, le terrain houiller. il a ses sources dans les hautes pelouses des monts du Cantal, en un cirque dominé par

le Put de Bataillouzc (1686 m.l, au N. O. duquel s'ouvre le col de Cabre (1539 m.). Ses premiers ruissellements ne sont même pas à 1 k. en dr. ligne de ceux de la Cère, affl. de la Dordogne. De cascade en cascade il arrive presque aussitôt à l'ouver- turc des tunnels du Lioran, l'un pour le ch, de fer, l'anlre pour la route, et là il rencontre la dite voie

ferrée (de Figeae à Arvant), qui le suit jusqu'à Lempdes, près de son embouchure.

Très rapidement il descend par la forêt du Lioran, dans de belles gorges, à la Vcyssière, puis, grossi du Benet et de la Chevade, passe au pied de Murat, que commande le rocher de Bonnevie, haut escarpement de laves tout près de là, entre Murat et la Chapelle- Alagnon, il reçoit le torr. d'Aunollet, puis,


sur l'une et sur l'autre rive, des ruisseaux bien coulants qui ne cessent jamais d'arroser leurs prairies. Un affl. plus considérable, c'est V Allanche, en aval de Neussargues, au pied des ruines du chat. de Merdogne ce, colin. est à 700 m. env. d'alt. Désormais abondant, et constamment grossi par de vifs torrents, l'Alagnon, dont la direction générale est N. E., baigne les défilés de Molompizc, le petit bassin de Massiac où tombcnt l'Arcueil ell'Alagnonelle ou Agnolon.

l'assaut ensuite, par 500 m. d'alt., dans la HauteLoire, il s'augmente de la Sionac, de la Vaucenge, qui vient d'arroser le vallon de Blesle, de la Bavc, de l'Auxc; puis il se tord dans un profond couloir où le cli. de fer le coupe et le recoupe ce passage, fort pittoresque, commence au pied des ruines du ébat. de Léotoing et s'achève à Lempdes, ou la gorge se transforme en une vallée qui, après épanouissement, se resserre en un nouveau et dermer défilé. L'Alagnon, qui, de Lempdes à l'cmb., coule sur le territoire du Puy-de-Dôme, se perd dans l'Allier à la stat. du Saut-du-Loup (ch. de fer de Paris à Nîmes par le Bourbonnais), au-dessus du pont suspendu d'Auzat, par 590 m. d'alt., rive g. Bien que long d'à peine 80 k. dans un bassin de 105000 hect. seulement, la haute montagne de gneiss et de laves qui découpe ce bassin reçoit tant de pluies, et ces plmes, retenues par le gazon, s'écoulent si régulièrement, qu'il peut y avoir, dans l'année, des se-

Alais.

mames, presque des mois où cette superbe riv. aux eaux vertes a plus d'eau au conll. que l'Allier, dont le cours, à ce lieu de jonction, dépasse 175 k., dans un bassin trois fois plus vaste. Son val est plein de merveilles; il a roches hardies, basaltes colonnaires, murs et donjons féodaux, tenture de sapins, luxe d'herbe et d'eau vagabonde; chaque pré y ruisselle, chaque torrent y est une « clamouse (Ones. Reclus.) L Alagnon, qui n'est qu'un long rapide, a, dans son cours inf., une moyenne larg. de 23 m. il roule de 2000 à 2500 lit: par seconde, étiage extrême, à 425 m. cubes, crues les plus fortes; les eaux ordinaires sont de 14 m. cubes comme comparaison, l'Allier, large en moyenne de 40 m., roule, en amont de sa rencontre avec l'Alagnon, 21 m. cubes aux eaux ordinaires, 2670 lit. à l'étiage, 560670 en très grande crue 36 moulins, 5 huileries, 2 foulons de chanvre, 2 foulons de drap, 1 carderie.

ALAGNONETTE ou Agnolon. Petit torr. du Cantal, dans les granits et gneiss et les terrains volcaniques. Il naît par 1000 m. d'alt. au N. de Lastic, sur le plateau terminal de la Margerule dans la dil'. du septentr., s'enfonce, à partir de St-Poncy, dans un défilé très resserré, très profond, et tombe à Vlassiac, par moins de 540 m., dans l'Alagnon, rive <w. Cours 22 k., larg moyenne 10 m.,eaux ordinaires 800 lit., crues 49000; 6 moulins, 1 foulerie de chanvre. ALAIGNE, Aude, c. de 559 h. (1410 fr. de rev.; 388 hect.), à 500 m., ch.-l. de cant., arr. de Limoux %2'k 51-25 k. 0. S. 0. de Carcassonne, SB, 0, curé 2 éc. pub.,j. de p.,huiss., not., ag.-v., perc, bur de bienf. F. 14 août. Plâtre. Moulins.

Canton, 27 c. Alatgne, Bellegarde, Bclvèze, Brézilhac, Brugairolles, Cailhau, Cailhavel, Cambieure, la Courtète, Donazac, Escueillens, Fenouillet, Fcrran, Gramazie, Ilounoiix, Lasserrc, Lauraguel, Lignairolles, Malviès, Mazerolles, lllontgradail, Monlliaul, Pomy, Routier, SI Just-dc-Bclcngard, Seignalens, Vîllaracl-du-Ilazès; 7939 h.; 18 792 hect. ALAIN. Ruisseau de l'Aube et de l'Yonne, naît d'une forte source de la craie champenoise un peu en amont de l'ouy. au pied de hauteurs de 240 m., encore en grande partie boisées; il baigne Pouy, Courgenay, Laillv, et tombe par 100 m. env. d'alt., à Molinoiïs, à 1500 m. en aval de Villeneuve-1'Archevêque, rive dr., dans la Vanne, atfl. de dr. de l'Yonne. Cours, 13 710 m. bassin 7150 hect. eaux ordinaires 219 lit. 3 moulins à blé.

ALAINCOURT. Voy. Alincourt.

ALAINCOURT, Aisne, c. de 568 h. (591 bect.), a 6'2 m., sur l'Oise, cent. ctgg de Moy (2 k.), arr. de St-Quentin (12 k.), 4'J-27 k. N. 0. de Laon, 4, 2 ce. pub., bur. de bienf. Comm. de lin et d'étoupes. ALAINCOURT, Haute-Sa'me, c. de 185 It. (569 hect.). à 235 m., cant. et 0 de Vauvillers (2k.), arr. de Lure (47 k.),40-55k.N.N.O. de Vesoul, 4, éc. pub. ALAIRAC. Voy. Al, «lut:. Aleirac, Aleykac. ALAIRAC, Aude.fr,. de 5741:. (1676 hect.), à 235m., cant. et E3 de Mbntrcal-dc-1'Aùde (11-9 k. 0.), arr. de Carcassonne (12 k.), J, 2 ce. pub., bur. de bienf. Moulins.

ALAIS, Gard, c. de 22214 h. (367561 Ir. de rev. 2507 hect.), à 137 m., dans une situation très pittoresque, sur le Gardon d'Alais, qui décrit autour de la ville un demi-cercle, au pied des Cévennes, par 44° 7'26" de lat. et 10 44' 22" de long. E., 45-40 k. N. 0. de Nimes, «SA de Lyon (1 300000 fr. de recett.; 675 k. de Paris par Brioude; x sur Brioude, le Teil, Nimes, la Grand'Combe et le Rhône), JS, 13], octroi. Ch.-I. d'arr. et de 2 cant., sous-préf.; 2 cures et 4, frères de la Doct. chr. (pensionnat), sœurs des SS. Cœurs de Jésus et de Marie (pensionnat), de St-Vincent de Paul, de la Présentation, de St-François; ég. consistoriale réformée comprenant les paroisses d'Alais (5 pasteurs protestants), Blannaves, St-Paul-la-Coslc, St-Hilaire-de-Brethmas, la Grand'Combe, St-Christol, Cendras et Tamaris. Trib. de 1re instance (C. d'app. de Nimes), trib. de comm., conseil de prud'hommes. Lycée (enseignement spécial), collège de flles, éc. profèss. éc. des maitres mineurs, éc. de dessin, insp. prim., 9 éc. pub., 17 éc. priv.; bibl. (5000 vol.), colIection d'histoire naturelle. 2 commiss. de pol.,5 brig. de gendarm. dont 1 à pied. Ch.-l. d'un arr. minéralogique (Gard, Ardèche, l.ozère, Drôme) et d'un sousarr. (Gard) de la division du S. E. mg. en chef et ing. ord. des mines, ord. des ponts et chaussées, ord. du ch. de fer; conduct. des ponts et chaussées, 1 ag.-v. d'arr. et 5 de cant., 3 insp. des mines. Recev. particulier et mun., perc, contrôl. des contr. dir., 2 recev. et vérif. de l'enreg., hypoth., sous-dir. et recev .-entr. des conlr. indir., lieut. de louveterie. Haras. Ch. d'agr., comice agr., Société scientifique et littéraire. Prison, hôp. général (249 lits), orphelinats

de l'hosp. (53 enfants.), de la Miséricorde (44 filles), de la Providence (70 filles), maison de santé protest., bur. de bienf. (H 952 fr. de rev.).

Sources ferrugineuses; mines de fer (concess. de 6529 hect. empiétant snr 6 c. voisines), de pyrites de fer sulfurées, de zinc, de plomb (Voy. Sr-FÉux et St-Jea.x-du-Pis), de schistes bilumeux (Voy. Cauvas, LE Puech, Sekvai.) et de houille (Voy. Rociiedelle, Pkovençal, St-Geiimais -d'Alais). La ville d'Alais a donné son nom à un bassin houiller qui comprend 19 concess., et qui s'étend, d'après M. E.Dumas, sur 250 k. carrés pour le seul bassm du Gardon, et sur 400 si l'on y joint celui de la Cèze. Le nombre des mines exploitées est de 17, celui des puits de 26 (prof. maxima 415 m.) la moyenne des étages d'exploit, est de 121 m., et l'épaisseur des couches est de 1 m. 50 cent.; production en 1886 1 707 0051. Produit annuel du lignite, 6000 t.; pyrites de fer, 15000 t.; asphalte, 8000 quint.; fonte, 375000 q.; fer et tôle, 250 000 q.; zinc, 5000 q.; plomb, 5 millions de kilogr. Forges et fonderies de Tamaris 20 filât, livrant plus de 50 000 kilogr. de soie grège moulins à soie; fabr. de courroies, de boulons, de clous, de rivets; ateliers de construction de machines, produits réfractaires, verreries. Grand comm. de soies grèges et de cocons (261485 kilog. produits par les 2 cant. en 1887). F. 17 janv, 5 j.), ll" lundi de mars, 27 avr., 1" lundi de juill., 24 août (8 j.), 1er lundi d'oct., dernier lundi de nov.

Anc. cathédrale St-Jean, curieux monument de style Louis XV, avec quelques restes des xiT et xiii* s. Plouvelle ég. romane. Ane. palais épiscopal fxvnr» s.). Belles promenade», entre autres cette dite de la Maréchale, à l'extrémité de laquelle s'élève l'anc. chtt., auj. caserne et prison. Statue de Dumas, le chimiste, par Pech.

Hist. ET Bioe. Alais s'appelait au x" s. Alestum, et M. Longnon croit que c'est l'antique Arrisitum, siège d'un év. fondé par Théodebert 1er, roi d'Austrasie, et qui ne subsista que jusqu'en 670. L'év. plus moderne d'Alais fut érigé en 1694; il n'a duré qu'un peu moins d'un siècle. En 1629 fut signée entre Louis XIII et les calvinistes la paix d'Alais, par laquelle ces derniers renoncèrent a leurs places de sûreté et à la plupart de leurs garanties politiques. Patrie du chimiste Dumas et du théologien Haret, morts en 1884. Les hab. d'Alais sont appelés Alaisiens. Au., 11 cant. Alais-Est et Alais-Ouest, Anduze, Barjac, Bcssèges, Génolhae, la Grand'Combe, Lédignan, St-Ambroix, St-Jean-du-Gard, Véaénobres; 100 c. 128 993 h.; 131133 hect.

Cant. Est, 11 e. Alais-Est, Méjanne-lès-Alais, Mous, les l'lans, Rousson, St-llilaire-de-Brelhmas, St-Julicn-de-Valgalgues, St-Marlin-de-Valgalgues, St-Privat-dcs-Vicux, Salindrës, Servas; 20 592 h.; 16 302 hect.

Cant. Ouest, 6 c. Alais-Ouest, Cendras, StChristol, St-Jean-du-Pin, St-Paul-la-Costc, Soustelle; 15 882 h.; 7656 hect.

,%LAIS (Gardon u'). Torr. de la Lozère et du Gard. Vov. Gami.

ALAISE, (705 hect.), à 425 m., sur un plateau dominant lés gorges du Lison, cant. d'Amancey (14 k.), arr. de Besancon (44-25 k. S.), EgdeNans-sous-Ste-Anne, 4,1 ce. pub. Céréales. Fromagerie. Un certain nombre d'archéologues, et notamment'Jules Quicherat, ont cru reconnaître dans Alaise l'Alesia des Commentaires de César, que d'autres placent à Alisk-Ste-Heine. De nombreuses découvertes d'antiquités prouvent qu'il a existé, du moins, sur le massif d'Alaise un immense oppidum gaulois. Alaix, Cantal, 59 h., c. de St-Viçtor.

ALAN, Haute-Garonne, c. de 903 h. (1129 hect.), à 380 m., cant. d'Aurignac (6 k.), arr. de St-Gaudens (27 k.), 69-60 k. S. O. de Toulouse, m, E. 4,1 1 éc. 1mb., 1 éc. priv., filles de, la Croix de St-André, not., iosp. (24 lits). Chaux. Moulin »-»̃ Ruines d'un chat, [xvi* s., belle porte og.), résidence des év. de Commmges. Eg. du xm° s. A 1500 m., hosp. de N.-D. de Lorette, du xviii' s. Alan est une bastide fondée, en 1270, par un év. de Comminges. ALANDQ, Corse, c. de135h. (305hect.), à 745 m., cant. et. H de Sermano (7. k.), arr. de Cortc (28 k.), 111-65 k. N. N. 0. d'Ajaccio, E,1 éc. pub. Restes du chât, de Sambucuccio. un des héros de l'indépendance corse (xie s.). ALARIC (CanaL d'). Canal d'irrigation dans les dr., à 2500 N. N. 0. de Bagnèrcs-de-Bi à Pouzac, par env. 520 m. d'alt. II coule vers le N., parâtlèlement à l'Adour, dans une admirable plaine qu'il aide à féconder, à travers de beaux villages très voisins les uns des autres, tous riches et prospères, au pied des collines qui bordent à l'orient le petit Piémont » de Tarbes; il passe à 2500 m. à l'E. de Tarbes, et, à 7 k. N. N. E. de cette ville, à Orleix; puis il emprunte le lit de l'Ousse, ruisseau de coteau, et l'abandonne presque aussitôt pour celui du


ruisseau de Loules, qu'il snit JW près de Rabastens-de-Bigorre, pour entrer, a 1600 m. au-dcss. de cette ville, dans l'Estrous, afil. de l'Adour à Estirac. Son cours est de 58 k., durant lesquels il arrose de superbes prairies, des champs de maïs, et anime en outre une soixantaine de mouhns et d'usines. Sa est de 5 m., sa pente de 380. Son nom viendrait de ce qu'il fut creusé au s. par le roi des Visigoths, Alaric. Son activité industrielle est grande: il meut 5ti moulins à farine, 2 moulins à trèfle, 8 scieries, 1 martinet, 1 fabr. de briques 1 tuyauterie. ALARIC (Montagne d l'etit massif' de l'Aude dépendant du clraînun des Corbières et dominant au S. (503 à 595 m. d'alt.) la rive S. ou dr. de l'Aude, vers Capcndu. Très belle vue sur les Cévennes au N sur les Corbières et les l'yrénées au S.Ans Ariège, 341 h., c. de Balaguères, 4.

ALATA, Corse, c. de 475 b. (3695 hect.), à 450 m., cant., arr. et S d'Ajaccio (10-7 k. S.), 4, 4 éc. pub., 1 ée.priv., sœurs de St-Joseph. Restes des trois tours de Monticchi.

ALAUZÈNE. Torr. du Gard, dans la craic supérieure et le tertiaire miocène, liait il quelques k. 0 S. 0. de Lussan, passe à Seynes. et contourne la belle montagne du Guidon du Bouquet (631 m.) qui le domine par de magnifiques escarpements; après avoir coulé au S., puis à l'O., il se trouve ainsi marcher au N., pour rejoindre, à la Bégune, par 125 m., l'Auzonnet, et former avec lui 1 Auzon, tributaire'de dr. de la Cèze (bassin du Rhône). Cours 15 k.; bassin 4500 hect. eaux ordinaires 00 lit.; 2 muulius à blé. Ce nom d'Alaurène a été probablement allon"é par incorporation de l'article c'est sans doute une corruption de l'Ausène, une des formes A'Auze, An-on,Ateon, Auzoue, nom fort commun dansle Midi. Ai.ayk.vc, Aveyron, 291 h., c. d'Espalion, sœurs de St-Josepb, 4, 1 éc. pub.

Ai.aïuac, Tarn. Voy.ViNDBAc-AnYiuc.

Auiacnac, Aveyron, 420 II., c. de Sauveterrcd' Avcyron, 2 éc. pub.

Ai.iufost, Puy-dc-DAme, 76 h-, c. de \alciviercs. Auiagnac, Avcyron, 90 L., c. de Sl-lgcst.

Ai.iiagxac, Cantal, 50 h., c. de St-Elicnne-dcCliomcil.

ALBAN, Tarn, c. de 938 h. (-109 fr. de rev. 825 hect.), à 615 m., sur le laite entre le Tarn et le Dadou, ch.-l. de catit., arr. d'Albi (29-20 k. E. S. E.), H, cure, 2 éc. pub., 1 éc. priv., smurs de St-Joseph. Fer magnétique (Voy. le Fbaisse), manganèse (concess. de 388 hect. en partie sur la c. d'Ainbialcl), fer (concess. en partie sur la c. de Villefranehe). F. le 4 du mois. s– Dans la plupart des habitations, salles et retraites creusées dans le roc. Dans le vicux cimetière, croix sculptée de la Henaiss. Mégalithes appelés Palet de N.-D. et Palet du Diable. Canton, 7 c. Alban, Curvalle, Massais, Miolles, l'aulin St-André, Tcillct; 8549 h. 17 773 hect. ALBANAIS. I'etit pays de la Haute-Savoie, dont liumilly était la capitale, et qui s'étendait à l'O. et au S. du lac d'Annecy, Albj et Faverges s'y trouvaient compris.

ALBANE, Savoie, c. de 447 h. (1605 hect.), à 1640 m., près de l'Arc, cant., arr. et S de St-Jeande-Mauricnne (17 k.), 90-57 k-. S. E. de Chambcry, 3 3 éc. pub.

ALBANE. Ruisseau de la Côte-d'Or, commence par les fontaines de Tanay, au pied d'un massif de 258 m., passe à Magny, Belleneuve, Troclièrcs, et tombe, à Champfort, près St-Léger, rive g., dans la Bèy.e, alfl. de la Saône, après un cours de 25 k., dirigé vers le S. E., dans un vallon marécageux où on l'a canalisé. l.arg.5 m., bassin 8800 bect. dans le tertiaire pliocène et les alluvions modernes, eaux ordin. 500 lit., éliage 200, crues 6 m. cubes; 3 muulins à blé. 2 battoirs. ALBANE. Torr. du dép. de la Savoie, descend du Granier (1938 m.), beau de ses rochers et de ses forêts, laisse à dr. les Abîmes de Myans, tout petits lacs qui doivent leur existence à l'éboulement d'une partie de ce même Granier, entre peu après dans le bassin de Chambéry, coule vers le V. dans une charmante campagne peuplée, passe près d'Apremont, de St-Badolph, de Barberaz et, coulant eu souterrain sous Chambéry, s'y perd, rive g., larg. 7 m., bassin 5200 hect. dans la craie et le calcaire; eaux ordinaires 1406 lit., crues 17500. L'Albane fournit 505 lit. par seconde un canal d'irrigation de 10 k. de loug., de 40 m. de pente sur un territoire de 1924 bect. 3 moulins à blé, moulin à ciment, fabr. de poteries, battoir, tissage de soie, fonderie. Entre autres affl., elle reçoit VAlbanelle, torr. de 5 k., d'un bassin de 1294 licet., et d'une portée de 150 lit. en temps d'étiage.

Albanette, Savoie, 133 h., c.d'Albane, 1 éc. pub. ALBANETTE. Torrent de Savoie. Voy. Albane. Albarèdes (LES), Tarn-el-Garonne, 115 h., c. de Montauban.

ALBARELLE (Forêt D'). Forêt domaniale de la Corse, arr. de Sartènc l'administration de forêts la rattache

au cantonnement de Solenzara, insp. de Porto Vecchio, cons. d'Ajaceio. Elle s'étend sur le versant orient, de l'ile, an N. 0. du golfe ou Port de l'inarello, à peu de distance de la mer, sur un éperon transversal qui se termine à la pointe della Fautea, entre deux petits torr. côtiers, le Cavo au N. et le torr. de Santa Lucia au S. La forêt d'Albarello occupe une superficie de 357 hect. de terrain cristallin. Elle est peuplée d'essences résineuses et feuillaes parmi lesquelles le pin maritime, le chêne vert et le chêne-liège dominent, et forme une futaie jardinée, c'est-à-dire composée d'un mélange d'arbres de différents âges l'âge moyen des arbres exploitables est de 80 ans. Ai.isabet-le-B.vs, Lozère, 99 h., c, d'Albaret-leComlal, 1 éc. pub.

ALBARET-le-Comtal. Lozère, c. de 644 b. (2954 hect.), à 1000 m. env., sur un plateau dominant le Bès, cant. et S de Fourncls (8 k.), arr. de Marvcjols (56 k.), à 70-50 k. N. 0: de Mcnde, 4, 4 éc. pub., religieuses du St-Sacrement, bnr. de bien. Fourrages et seigle.

ALBARET-Ste-Makie, Lozère, c. de 540 h. (1607 hect.), à 950 m., sur mi plateau dominant la Truyèrc. cant. de Sl-Chély-d'Apclier (Il-) k.), arr. de Marvejols (46 k.), 64-45 k. K. N. O. de Mende, 0 de Malzieu-Ville, 4, 4 éc. pub. F. le mardi après la Pentecôte (à la Garde), 27 juin, le 16 août et le 30 sept. s-i Ruines du chàl. de la Garde. ALBARINE. Itiv. de l'Aiu, dans un pay essentiellement oolithique, nait à Ok. à vol d'oiseau S. S. E. de Nantua, à une pctite distance au N. E. des ruines de la chartreuse de Elle sort d'un petit étang, par 040 in- tl'alt., au pied des monts de la furêt des lloussiéres (1158 m.), et coule longtemps vers le S. sur un plateau sans grande pente, au sein de prairies marécageuses. Elle passe à Brenod, à Champdor et laisse a g. Hanteville jusque-là, c'est un petit ruisseau de plateau, dont les eaux ordinaires ne sont que de 106 lit. par secondc, t'étiage de 39, les crues de 5500. Un peu plus bas, à Nuntuy, par un peu moins de 740 m. d'alt., elle commence à se ruer en cascades pour descendre de son plateau natal. En même temps, elle reçoit des sources puissantes. A la première cascade, dite chute de l'Albarine, la riv. saute en quatre bonds de la roche de Thiou, qui a 150 m. à pic. « C'est la plus belle cascade du Jura quand les eaux sont basses, l'cau jaillit seulemeut d une fente située à mi-hauteur. » La seconde chute, entre Chaley etTenay, au pied de Roche-Saillanle (1040 ni.),- est un escalier de rapides, de cascades et cascatelles tapageuses d'où le nom A'Aibruants, ce qui veut dire les Eaux bruyantes. Entre ces deux grands abaissements de niveau, en aval de la cascade de l'Albariiic, en amont du v. de Chaley, un torr. sortant de deux cavernes ouvertes à unhauteur des rochers forme lacascafle de Charabolle. Les grandes fontaines qui se versent dans l'Albarine, tout le long de cette combe magnifique, lui donnent tant d'eau qu'elle roule à Chaley 3580 lit. en eaux ordinaires et 1930 à l'étiage.

Ainsi descendue de près de 400 m., l'Albanne, qui jusqu'alors se dirigeait du N. au S., vers le Rhône, tourne brusquement, et désormais son cours se dirige en moyenne vers l'o., avec détours énormes. Suivie maintenant par le ch. de fer de Lyon à Genève, dans une gorge très profonde, entre roches parallèles de près de 500 m. de haut. au-dessus de ses eaux très rapides, très pures, elle baigne Tenay, bourg industriel où tombe la source des EauxNoires (600 lit. par seconde), Argis, autre bourg industriel, St-Rambert, et débouche à Ambéricu dans la large vallée de l';lin. Au pied de la tour de St-Denis-le-Cbosson lui arrive son dcruicr afll., le lluizin; après quoi elle va se perdre dans l'Aiu, rive g' par env. 220 m., un peu en aval de StMauriee de Rémens. Cours 58 k., larg. 20 m., bassin 43 760 hect.. A partir de Tenay, ses eaux se perdent dans un sol de graviers, si bien qu'en arrivant au conll. elle ne roule plus que 1500 lit. par seconde, et que si ses crues sont de 286 m. cubes, son étiage est à peu près nttl. 11 moulins à blé, 11 scieries, 2 battoirs, 1 moulin à ciment, 1 carderie, 6 filatures. Albaron, Bouches-du-hhûne, 90 h., dans la Camargue, c. (l'Arles, E3, 4.

ALBARON (Pointe o'), Savoie. Cette sommité (3662 m.), au S. E. de la vallée de Bouncval, est appelée par l'Etat-major français Pointe de Chalanson. La Pointe d'Albaron de l'Etal-major porte dans le pays le nom d'Ouille du Grand-Fonds (3422 m.). Ai.iiart, Cantal, 128 h., c. de Sl-Illidc.

ALIAS, Aude, c. de 231 h. (2269 hect.), à 250 m., sur un alll. de la Berre, cant. èt0 de Durban (10 k.), arr. de Narbonne (54 k.), 84-59 k. S. E. de Carcassonne, 4. Minerai de fer.

Alisas, Aveyron, 495 h., c. de Druelle, 2 éc. pub. 1 éc. peiv.

ALBAS, Lol c. de 1541 h. (2196 hect.), à 84 m. sur le Lot (bac), cant. de Luzech (7 k.), arr. de Cahor: (24-16 k. 0.), SE;, la, 4, 3 éc. pub., filles de désus

not., Imiss., bur. de bienf. Bons vins et noix.Fabr. de sabots. F. le 2° lundi de chaclue mois. ALBE. Petit lac de l'Ariège, d'où sort le LEZ DE St-Gihoks.

ALBE. Petite riv. de Meurthe-et-Moselle, dans les terrains du trias, liait au S. 0. et près d'Avricourt, non loin de la front. d'Alsace-Lorrainc, dans les collines d'Iguey (365 m.), coule droit au S., passe à Aménoncourt, Clmzelles, et s'unit à la Vezouze, rive dr., à k. sous par env. 245 m., après avoir reçu les eaux d'Autrepicrie et celles de Gondrexon. Cours 10 k.

ALBECHOVE, Meurthe-et-Moselle, petit pays arrosé par la Vezouze et répondant assez exactement au Blamoxtois.

ALBEFEUILLE-ET-i.A-GARDE,T'a™-«<-Garo«ne,c.de 562 le. (805 bect.), à 88 m., cant. et arr. de Castelsarrasin (15 k.), El de Montauban (9-8 k. N. 0.), 4, 2 éc. pub. »–>̃ Grand tumulus de Toutvieu.

ALBENC (L'), Isère, c. de 903 h. (1000 hect.), à 265 m., cant. et E3 de Vinay (3 k.}, arr. de St-Marccllin (13 k.), 39-22 k. 0. de Grenoble, têk de Lyon (622 k. de l'aris), M, 4, 2 éc. pub-, octroi, sœurs de la Providence, not., buiss., bur. de bienf. -Comm. de noix. Fabr. de toiles, scieries mécaniques. F. les 1°" lundis de janv: et de mars, lundis de mai et de juill., le lundi après la St-Martin.

ALBENCHE ou Albinge. Petit torr. du dép. de la Savoie, dans la craie supérieure et le terrain miocène, naît au pied de Cessens, dans les monts (850 à 960 m.) qui dominent la rive E. du lac du Bourget, décrit une demi-circonférence dont la convexité regarde le S., baigne St-Germain, Albens (d'où son nom), et tombe, par moins de 550 in., dans la Deisse, laquelle se perd dans le Sïéroz, tributaire du lac du Bourget. Cours 10 à 12 k.; 13 moulins à blé, 5 battoirs, 1 pressoir.

ALBENS, Savoie, c. de 1711 h. (9505 fr. de rcv. 1298 hect.). il 560 m., au conn. de la Daisse et de l'Albenche, de cant., arr. de Chambéry (24 k. N.) ètk de l,yon (592 k. de Paris), M, S, cure, 3 éc. pub., ch. d'agr., decult. du tabac. F.: 12sept., vend, ap. la Toussaint. Tabac. Moulins, labr. de pâles alimentaires.– Bioc.Michaud, historien 'des Croisades M757 1839), et son frère, l'auteur de lat Biographie universelle sont liés au bain. d'Oriic. Canton, 9 c. Albcns, Ansiguy, -la Biol le, Cesscns, Epercy, Mognard, St-Gcrmai«. St-Girod, St-Ours; 6537 Il.; 6426 hect. ALBÈRE II'), Pyrénées-Orientales, c. de 200 h. (1617 hect.), sur le versant du Puig d'Aureille (1050 m.), cant. d'Argelès (20 k.), arr. de Ccret (2l k.), 35-23 k. S. de Perpignan, Hdn Perthus, 1 éc. pub. s >̃ Eg. romane.

nées-Orientales, concédé en 1864. II est doté de 1200 lit. par seconde, aux dépens du Tech, mais ce fleuve ne lui fournit presque jamais le volume d'eau susindiqué dans la saison sèche, alors qu'en aurait besoin la plaine de St-Genis, qu'il doit arroser.

ALBÈRES (Chaîne nLS). A partir du col de "Pal ou de la Pale, ouvert au fond de la vallée du Tech, entre le Uoc-Colom et le Costabonnc, à l'E. de la croisée des Esqucrdcs de (lui soudent le chaînon du Camgou à l'axe des Pyrénées, la partie or. de la grande chaîne des Pyrénées est désignée par les habitants sous le nom de chaîne dcs Albères. Elle comprend, en Frauce, tout le versant S. du bassin du Tecli,ctcourtàrE.dupicde('.ostabonueaucap Crcus en Espagne, où elle atteint la Méditerranée un de ses rameaux la termine en France au cap Cerbère. A l'E. du pic de Costabonne, qui s'élève à 2464 m. d'alt., l'axe de la chaîne fléchit brusquement de S00 m. env. et se change en une large crête qui de 1678 m. d'alt. s'abaisse lentement à 1500 m., se relève à 1610 m. au mont Falgas, descend à 1400 m., puis à 1300. monte à 1550 m. à la Serre de la Bague de Bordeillat, retombe à 1100 m., monte à 1425 m. au Mout-Kègrc, à 1449 nr. au lioc de France audessus d'Ainélie-les-Bains, à 1520 m, au pic des Salines, puis s'abaisse rapidement à 750 m. env. se relève à 924 m. au pic de Llobregat (à l'E. du Perlus), à 112'J m. au pic des Trois-Termes, à 1180 m au pic des l'rades, à 1150 m. au pic des QuatreTermes, se maintient d'abord à 900 m., puis descend; elle n'a plus que 716 m. au pie du col de] Tourn, tombe à 300 m. env. et se termine en France par 208 m. de haut. absolue au signal du cap Cerbère, où elle plonge dans la Méditerranée.

Cette partie or. de la chaîne des Pyrénées, aux rocs déchiquetés, aux ravins souvent sans eau, aux versants revêtus çà et là de grandes forêts de chênes verts, ou de chênes-liège, aux contreforts couverts d'olivaies, est extrêmement belle, et, malgré la faible ait. de ses sommets, a tout à fait grand air.

Alberges (LES), hère, 57 h., c. du Bourgvd'Oisans. s Alberges (lks), Loire-Inférieure, 53-h., c. de Bouigncuf-cu-Relz.


Alberoche, Cantal, 455 h., c. de Colandres, 1 éc pub.

ALBERT, Sornrne, c. de 5821 h. (75 683 fr, de rev. lasl) hect.), à 55 m., sur un bras de l'Ancre, eh -1 de cant., arr. de Pcronne (25 k.), 29 k. E. N. E.

Albertville et la vallée de l'Isère.

d'Amiens, **4 du Nord (156 k. de Paris, 569 000 fr. derecett.), m, s, cure, établ. priv. d'ens. secondaire, 2 éc. pub., 5 éc. priv., sœurs de St-Vincent de Paul, j. de p., Rot., huiss., gendarm., enreg,, contrôl. des contr. dir., père., recev. mun.t ag.-v., bur. de bienf. (5274 fr.

de rev.), hosp. (26 lits),

orphelinat (20 filles).

(Hat. et retorderie de

coton, fabr. de croix en

fer, de limes, d'huile, de

sucre ateliers importants

de construction de ma-

chines et d'outils, fonde-

ries de fonte et de cuivre,

minoteries, vanneries.

F. 24 fév., 25 juin, 28 et

29 oct. »– L'ég. St-Jean

renferme la statue (xue

ou xnie s.) de N.-D. Bre-

bières, but d'un célèbre

pèlerinage. L'ég. est, en

outre, ornée à profu-

sion de tableaux et de

statues. Double cas-

cade de l'Ancre (15 m.

de haut.). Souterrain

rempli de plantes aqua-

tiques pétrifiées. Mont-

Castel, ancien retranche-

ment. Hisx. Albert, à

l'origine, était appelé An-

cre; Concini 1 acheta et

en prit le nom; le nom

actuel date de la trans-

mission du fief à Charles

d'Albert, duc de Luynes,

en 1619.

Canton, 261', Albert,

Auchonvillers, Authuile,

Aveluy, Bazentin, Beau-

court, Beaumont-Hamel,

liécourt-Béeordel,] Bou-

Yinrourt, Buire-sous-Cor-

bie, Contalmaison, Cour-

celette, Dernancourt,Fri-

(ourt, Grandcourt, Irles,Laviéville, hlametz, Méaultc, Jlesml-Martinsart, Slillcncourt, Miraumont, Ovillersla-Boisselle, 1>ozières' l'ys, Thiepval; 15 940 h.; ALBERT (COL). Col de la crête bordière des dép. des Hautes-Alpes et des Basses-Alpes, entre la haute vallée de l'Ubaye à la haut, du lac du Paroird (2046 m. d'alt.), et la vallée de la Durance à Guillestre et Mont-Dauphin, par les gorges du Guil, du torr. de Crisfillan, du torr. du Mêlent, enfin du torr. du

col Albert. Le col Albert s'ouvre à 1>alt- d'etlv- <w00 m. entre des pentes couvertes d'une grande forêt de mélèzes appelée le Bois-Noir, au N. O., et une combe de pierres et de gazon court descendant sur le lac du Paroird, expansion de l'Ubaye, au

S. S. E. Ce col, très peu fréquenté, est de pente raide, quoique praticable. II échancre à peine la crête haute de 3016 m. D'ailleurs le col Tronchet (2666 m ) s'ouvre à 1500 m. au S. O.

ALBERTACCE, Corse, c. de 1035 h. (9600 hect.), à ALBI

867 m., sur des pentes dominant la rive dr. du Golo, canl,. de Calacuccia (:3 k.), arr. de Corte (29 k.), 113-50 k. N. N. E. d'Ajaccio, m d'Omessa, S, 4 éc. pub. -Bois de construction. Toiles de lin et drap corse, Forêt de V.u.donif.i.lo.

Ai.bektabus (L'), Tarn, 58 h., c. de Graulhcl. AuiuitTS (les), Hautes-Alpes, 140 L., c. de MontGenèvre, 4, 1 éc. pub.

ALBEItTS (les), Tani,c.dePont-de-Larn,*»4diiMidi (77R k. de l'arisl.

ALBERTVILLE, Savoie, c. de 5466 h. (98 577 fr. de rev. 1123 hect.), à 454 m. (Conflans) et à 345 m. (l'Hôpital), sur l'Arly, au-dessus du coût), de l'Isère, et au point de réunion de cinq vallées, par 45° 40' 27" de lat., et 4° 20' de long. E., 49-58 k. E. N. E. de Chambéry, commandée par le fort du Mont et les batteries de Conllans, *S4 de Lyon (645 k. de Paris, 423000 fr. de recett.), m, B,octroi. Ch.-l. d'arr. et de cant., 2 paroisses, capucins, sœurs de St-Joseph, de St-Vincent de Paul, trib. de 1™ instance (C. d'app. de Chambéry), j. de p., insp. prim., éc. normale d'instituteurs, éc. prim. sup. de garçons, 7 éc. pub., 2 éc. priv. Chel'f. du génie, commiss. de 1101., 1 brig. de gendarm. à cheval, 1 à pied, ing. ord. des ponts et chauss., ag.-v. d'arr. et de cant., recev. particulier -et mun., contrôl. des contr. dir., perc, vérif. et recev. de l'enreg., hypoth., recev. entr. des contr. mdir., vérif. des poids et mesures, inspect. et lieut. de douanes. Insp., s.-insp. et garde général des eaux et forêts (18749 hect. de forêts, 4 cantonnements). Ch. dagr., comice agr., Société académique. Prison centrale et dép. (450 détenus), hôp. (20 tits). hosu (12 lits), orphelinat (14 filles). Source (11") bicarbonatée sodiqae de Farette, au-dessus de Conllans. Ardoisières renommées de Cevins. Fabr. de balances, de poterie, fonderie de fonte, tanneries, minoterie. F. jeudi av. la semaine sainte, A* et 3° jeudis de mai, 2" jeudi de juin, i" jeudi d'août, 27 sept., 5° jeudi d'oct. et 1" jeudi de déc. »-»̃ Albertville se compose de deux villes séparées par l'Arly et réunies administrativement en 1845 ̃Cottttan*, d'origine romaine, sur une haut. dominant l'Arly et l'Isère, et l'Hôpital, presque en entier moderne. La ville doit son nom actuel au roi CharlesAlbert. A Conllans restes des remparts; le forteresse des comtes de Savoie dans 1 eg., belle chaire de l'abbaye de Tamié. Abb., 4 cant. Albertville, Beaufort, Grpsy-snrIsère, Ugine 42 c.; 36517 h.; 67586 hect. Caratorr, 18 c. Albertville, Allondaz, la Bâthie, Cesarchcs, Cevins, Esserts-Blay, Gilly, Grignon,.

Marthod, Mercury-Gémilly, Monthion, Pallud, Rognaix, St-Paul, St-Sigismond, Thénésol, Tours, Venthon; 15696 h.; 19271 hect.

Albespeïres, Aveyron, 50 h., c. de Calmont, H de Rodez.

Aliiespeïbes, Lozère, 51 li., c. de Prévcnchcres, 1 éc. pub.

ALBI, Tarn, c. de 21 224 n. (333130 fr.de rev. 4429 hect.), à 169 m., sur le Tarn, par 43° 55'44» de lat., et 0011'4311 de long. 0., d'Oriéans et du Midi (709k. de Paris; recette 971000 fr., gare de l'Orléans 324000 fr., gare du Midi •>< sur Castres, Carmaux et Toulouse), H, s, octroi. Ch.-]. de dép:, d'arr. et de cant., préfecture. Arch. (suffragants Rodez, Cahors, Mende, Perpignan) grand séminaire, 4 paroisses, temple protestant, frères de la Doct. ehr. Carmélites, scmirs de St-Vincent-de-Paul, de N.-D.,


de St-Josepb, de la Croix, du Sacré-Cœur, de StDominique. Trib. de 1™ instance. (C. d'app. de Toulonsel, c. d'assises, j. de p., trib. de comm., conseil de Diud'honimes. Insp. d'acad. (Toulouse), lycée, collège dc filles, pensionnat d'ens. secondaire, insp. prim., éc. normales d'instituteurs et d'institutrices, chaire

contrôle des matières d'or et d'argent, vérit. des pords pi et mesures, insp. des enfants assistés. Ch. de comm., éi cli. d'agr., archiviste. Suce. du Crédit foncier. So- é' ciété d'agr.: comice agi'. Avoués, notaires, huissiers d( V.-consul d'Espagne. Prison ilép., hosp. (528 lits) pi maison du lion-Sauveur, asile privé d'aliénés (459 1 its) et (

Allii.

d'agi' 2 éc. prim. sup. de garçons cl de lilles, 6éc. pub.,10éc. priv.,bibl. (20000 vol., 1217 brochures); hibl. de Rocliegude (ÎOOOO vol.); bibl. populaire ('250(1 vol.); musée; cabinet d'histoire naturelle, archives dép. Ch.-l. de la 8e subdiv. milit. (arr. il'AIbi, Gailtac, Lavnur) de la 10° région de corps d'ar-

Albi. Porche de la cathédrale.

niée (Montpellier), 128° rég. d'im. terril., commiss. de pol. et spécial, 5 brig. de gendarm. dont 2 à cheval, ̃ient. de louveterie.' Ch.-l. d'un sous-arrond. minéralog. (Tarn et Tarn-et-Garonnc) de l'arrond. de Rodez (division du Sud-Ouest). Ing. en chef et ord. dse ponts et chauss., des mines, ord. de la navig. du Tarn, de construct. des ch. de fer. ag.-v. en chef et d'arr. Dir., insp. et 5 contrôl. des contr. dir. et du cadastre; 2 recev. de l'enreg. et des dom.; dir., insp., recev. princip., entr. des contr. indir., trésorierpayeur général, père., recev. mun., cous, des hypoth.,

a

éc. île sourds-muets bur. de bienf. (22 041 fr. de rev. j d Anis, pastel, vins estimés du Hoc, de Cahuzaguct. E Fabr. de toiles, de tissus de laine et de coton. de cierges, bougies, vermicelle, liqueurs, chapellerie, l' fonderies, filât, de laine, scierie mécan., tanneries. F. 17 janv., samedi après le 15 avr., 15 mai, 10 juin, '22' juill., 5 sept. (5 j.), 18 oct., 23 noy., ( 21 déc, 4° merc. de carême et 1er samedi du mois. I i>– > Celte ville, mal bâtie en général, occupe une situation des plus pittoresi|ues sur la rive g. du Tarn. ( aux berges escarpées. Deux pouls, l'un du moyen f âge, fort inténessant, l'autre moderne, relient Albi 1 il son faubourg de la Madeleine, sur la rive dr. Un s viaduc très hardi porte au-dessus du Tarn le ch. de 1er de Carmaux. Calliédra/e Sle-Crcile (mon. hisL.), bâtie de 1277 a 1512, en briques, l'une des merveilles du style.on. On remarque, il l'extérieur la physionomie militaire de la construction le por- che S. (xv° s.), vraie dentelle de pierre; le clocher, sorte de donjon carré (78 m.). entouré de galeries, flanqué de tourelles; il l'intérieur un splendide jubé de pierre (1501); 120 stalles (xv°-xvr> s.), au dessus desquelles 72 niches couvrent des saints bien sculptés et les statues des Apôtres la statue de la Vierge, der- riêre l'autel les peintures des murs et de la voûte, exécutées en grande partie par des artistes venus d'Italie (celles du chevel, les plus anciennes, représentent le Jugement dernier et V Enfer) les peintures, moins intéressantes, des 20 chapelles entourant la nef; un curieux baldaquin de pierre (xvi° s.); les orgues; de nombreuses pierres sépulcrales; enfin, dans le trésor, une magnifique châsse en bois du xiv° s. Sl-Salvi (mon. hisl.), anc. abbaye, ég. en partie romane, en partie du xiu° et du xv° s. restes d'un cloître oç>. du xiii" s. beau portail roman; crypte du xi° s. Si-Joseph, belle ég. moderne de style roman. Sic-Madeleine, moderne; peintures de H. Cazes et Al. Denuelle. Archev. (mon. hist. des xiu° et xvie s.), en pierre et en briques, avec tours, herses et ponts-levis; tableaux de l'école romaine. Palais de justice, anc. couvent des Carmes {cloître du xivc s.). Hôtel Dieu de 1787 (jardin de 17 hect.). Rue Timbal, maison (mon. hist.} duxvi°s., anc. résidence des viguiers d'Albi, et maison en bois de la même époque. Maison romane, rue St-Etienne. Statue en bronze de ha Permise, par Raggi. Musée d'archéologie et d'histoire naturelle. Magnifique jardin du lion-Sauveur, renfermant l'anc. manoir archiépiscopal du Petil-Lude, auj. asile d'aliénés et institution de sourds-muets. Dans le jardin public, buste du contre-amiral de Rochegude, bienfaiteur de sa ville natale (-j-1834).

Hist. ET DIOGII. Albi, Albiga ou civilas Albigcnsium, fut il l'époque gallo-rromaine la cap. des Albigenses ou Albigeois, détachés des Ruthènes au n° s. et incorporés à l'Aquitaine Ire. Cette ville fut dotée

par son premier apôtre, saint Clair, au m° s., d'un év. qui fut érigé en arch. en 1078. Patrie de son évêque saint Salvi (-J- 584), de saint Didier, évêque de Cahors (+ 654), de Pierre Gilles, naturaliste et philologue f 1555), du prédicateur Claude Boyer (-1618-1698), et du navigateur La Pérouse ('17411788), né an Gô, en face de Lescure. Les lrab. d'Albi sont appelés Alhiyeois.

ARR., 8 cant. Alban, Albi, jlonestiés, Pampelonne, Réalmont, Vaideriès, Valence, Villefranchc 94 c.; 100324 h.; 142906 hect.

Canton,, 17 c. Albi, Arthès, Carlus, Castelnau-deLévis, Fréjairolles, le Garric, Lescure, Mailhoc, Marssac, Maussans, Milhavet, l'uygouzon, St-Serninlès-Mailhoc, Salies, le Séquestre, Ter·ssac, Villeneuvesur-Vère. 50 720 h.; 24867 hect.

ALBIAC, c. de 220 b. (471 hect.), à 256 m., cant. et S de Caraman (5 k.), arr. de Vil- lefranche (25 k.), 34-28 k. E. S. E. de Toulouse, 4 de Mascarville, 1 éc. pub., bur. de bienf. Moulin. ALBIAC, Lot, c. de 175 h. (577 hect.), à 580 m., sur un ruisseau qui se perd dans le causse, catit. de la Capelle-Marival (12 k.), arr. de Figeac (2cJk.), 0547 k. N. N. E. de Cahors, 0 de Gramat, 4, 1 ce. pub. ALBIAS, c. de 1107 hect.), à 80 m., sur l'Aveyron, cant. de Nègrepelissc (7 k.), arr. de 3lontauban (12-10 k. N. E.), S de Uéalville, S. pasteur protestant, 5 éc. pub., nox., bur. de bienfaisance.

ALBIÈRES, axede, c. de 244 h. (1779 bect.), à 508 m., sur l'Orbieu, cant. et H de Mouthoumet i8 k.), arr. de Carcassonne (68-31 k. S. S. E.), 4, 1 éc. pub. »– Chat. ruiné.

ALBIÈS. Aricge, c. de 406 h. (709 hect.), à 575 m., sur l'Ariège, cant. et 0 des Cabanncs (3 k.), arr. de Foix (29-22 k. S. S. E.), S, 2 éc. pub., bur. dc bienfaisance.

ALBIEZ i.E-jKiisK. Savoie, c. de 475 h. (1211 liect.), sur l'Arvan, à 1375 m., cant., arr. et B de St-Jeande-Maurienne (12 k.), 85-51 k. S. E. de Chambéry, S, 2 M. pub. s Tombelle,

ALBIEZ i.k-Vikiix, Savoie, c. de 829 h. (2674 hect.), à 1538 m., près de l'Arr, cant. et arr. de St-Jeandc-Maurienue (17 kil.), 90-53 k. S. E. de Cl:ambéry, la de St-Jean-d'Arves, S 4 éc. pub. F. le 10 sept. ALBIGEOIS. Pays du bassin tertiaire de la Garonne, il la lisière de la formation des terrains cristallins (gneiss, micaschistes, granités), qui, par les Segalas du Rouergue, se rattachent au N. au Plateau Central. La ville d'Albi est un peu à l'O. de la fronlière des deux formations génlogiques, qui court du N. au S., un peu à l'E. de Moiiesliès, Carmaux, Albi, Castres, de telle sortc que les afli. de la Garantie, qui arrosent l'Albigeois, Lcls que le Cérou, lo Tarn, le Dailou, l'Agoul, le Thorc, coulant dc l'E. a l'O., sortent tous des terrains primitifs ponr couler entre des collines tertiaires des qu'ils franchissent la ligne idéale qui rejoindrait Cainmux au S. à Mazamel au'S. 1.' Albigeois, qui faisait partie du Languedoc, est compris dans le du Tarn. Formé du telritoire des antiques Albigenses ou Albienses, l'Albigeois appartint dès le ix° s. aux comtes de Toulouse et donna son nom à la secte manichéenne ou cathare qui attira sur le Midi, dans les premières années du xmo s., une croisade terrible. L'Albigeois fut inT corporé a la couronne avec tout le Languedoc; en 1271. Le nom A' Albigeois, employé pour disigner Ics habitants de la région avant le xix, s.; n'est plus guère usité que pour désigner les hab. de la ville d'Albi.

ALBIGNAC, Corrfce, c. de 547 la. (974 hect.), à 340 m., sur une colline dominant la Rouanne, cant. de Iteynat (5 k.), arr. de Brive (16 k.), 24-15 k. S. de Tulle, ES de SUlilairc Peyroux, 4, 2 éc. pub., not. F. te 22 mai.

Ai.bignf.iix, Loire, 7'1 h.. c. de Sl-lléand.

ALBIGNY, Hhfme, e. de 1075 h. (257 liect.), à 220 m., sur la Saône, c. et E3 de Neuville (2 k.), arr. de Lyon (10-11 k. S.), S, I éc pub., dépôt de mendicité, bur. de bienf. Moulinage de coton. Ai.Bie.Nvi lihi'me, 409 Il., c. de Monlroticr, I éc. pub. Ai.bicsï, Savoie, 168 L., c. de St l'ierre-d'Albigny. Fabr. de toiles de coton.

Ai.iiicsï, Haule-Savoie, 130 h., c. d'Annecy-lcVieux.

Ai.bise, Tarn, 200 Il., c. de St-Amans-Soult, 4. Filât, de laine.

ALBINGE. Petit torr. de la Savoie. Voy. Albkxciik. Ai.iii.miac, Aveyron, 247 hab., c. de Brommat, 2 éc. pub.

r Albiss (les), Haule-Savoie, 68 h., c. de Marlioz. t ALBION. Petit pays situé entre les cours sup. de la Sesque et de la Largue, comprenant en partie les e cant. actuels de Sault (Vaucluse) et de Banon (BassesAlpes). Son nom se trouve' rappelé par les c. de Si -Chrislol- d'Albion (Vaucluse) et de lievestdu-Bion (liasses-Alpes). C'est l'antique Albionensis pagus, confondu quelquefois, à tort, avec le pays des e Albiœci, qui se trouvait sur la rive g. de la Durance.


ALBIOSC, Basses-Alpes c. de 86 h. (905 liect.), à 500 m., sur un afll. du Verdon. cani. de Riea (17 k.), arr. de Digne (58-42 k. S. S. 0.), S de Quinson, 4, 1 ce. pub., bur. de bienf. liarais desséchés. Hist. Cap. primitive, selon quelques érudits, des AUnseei (Voy. Riez).

ALBITRECCIA, Corse c. de 644 h. (4150 à 446 m., canf. et H de Santa Maria-Sichè (5 k.), arr. d'Ajaccio (5410 k. E. S. E.), à, 4 éc. pub., not. ALBITRINO ou Bocca Albitbina. Col de la Corse, sur le versant occ. de l'ile, ouvert à 290 m. d'alt. sur la route de Sartène (3 k. E. N. E.) à Bonifacio, entre la pointe d'Arboli (556 m.) et la pointe Marato, et faisant communiquer le bassin du Rizranese, tribut, du golfe de Valinco, avec le bassin de l'Ortolo. Du col d'Albitrino on a une vue très belle

au S. sur la sauvage vallée de Loreto, le golfe de Mortoh et le port ou golfe de Tizzano.

ALBON, Ardèche, 592 h., e. de Mareols, SI de StPierreville, pasteur protestant, 2 éc. pub.

ALBON, ou St-Romun-d'Albon, Dr/hue, c. de 1543 h. (2562 hect.), a 550 m., entre l'Argenté! et la Bancelle, cant. de St-Vallier (10 k.), arr. de Valence (42-48 k. N.), [LE]. S. 5 éc. pub., 2 éc. priv., not., père., bur. de bienf. F. 10 mars, 25 juill., 15oct. et le lundi ap. le 11 nov. Moulins, tuilerie, fours à chaux, »– Ruines du chat. des dauphins du Viennois; de la tour, belle vue sur la valleédu Rhône.

ALBON, petit pays de l'anc. Dauphiné, entre le Delon et la Galaure, et répondant plus spécialement à la vallée du-.Bancel Il Il renfermait le château de Mantaille (Yoy. Anseyron) et avait pour cap. Albon, berceau, au xi« s., de la puissante famille des

comtes d'Albon, qui devinrent au xir* s. comtes, pms dauphins du Viennois, et se trouvèrent, au xiu° s., seigneurs de presque tout le Dauphiné.

Albohoet (l'), Ardèehe, 490 h., c. de St-JulienLabrousse, 1 éc. pub.

ALBOUSSIÈRES, Ardèehe, c. de 1017 b. (1859 liect.). à 550 m.. caut. et S de St-Péray (17 k.), arr. de Tournon (20 k.), 40-28 k. N. N. E. de Privas, t, pasteur protestant, 5 éc. pub. 1 éc. priv., not. F. 24 mars, 5 mai, 8 sept., 18 dée.

ALBRES (les), Aveyron, c. de 670 h. (1521 liect.), à 494 m., cant. et (KJ d'Asprières (3 k.), arr. de Villcfranclie (34 k.), à 41-38 k. N. 0. de Rodez, 4, 2 éc. pub., sœurs de St-Joseph. -F. le 10 oct. ALBRET. Pays de la région S. 0., partagé entre les dép. des Landes, du Lot-et-Garonne et de la Gironde,

ALENÇON

et appartenant à la région physique des Grandes et Petites Landes. Il avait pour cap. Albret, auj. Labrit, et donna son nom à une seigneurie puissante, érigée en duché en 1530 pour Antoine de Bourbon, père de Henri IV. Ce duché, appartenant alors aux rois de Navarre, comprenait dans son ressort plusieurs villes situées en dehors de ses limites normales, telles que Casteljaloux, Montréal, Condom, et Sérac qui en était au xvi" s. la capitale.

ALBUSSAC, Corrèze, c. de 1466 Il. (5626 heet.), à 450 m., sur les haut. dominant la Franche-Valonne, alfl. de la Souvigne, cant. d'Argentat (15 k.), arr. de Tulle (25-15 k. S.), S de St-Chamant, 4,4 éc. pub., bur. de bienf. F. 18 mars, 18 sept. s-* Cascade de Murcl.

ALBY, Haule-Savoie, c. de 1226 h. (6711 fr. de rev.; 691 liect.), à 597 m., sur le Chéran, eh.-l. de cant., arr. d'Annecy (il k. S. 0.), E3, cure, 5 éc.

pub., sœurs de la Ste-Famille, perc., bur. de bienf. F. l" fév., 12 mai, 6 août, 11 nov. Filât, et carderie de laine, cordonnerie, moulins, tanneries. scierie. »-*̃ Charmants environs.

Canton, 12 c. Alby, Allèves, Balmont, ChainazIcs-Frasscs, Chapéry, Cuzy, Gruffy, Iléry-sur-Alby, Mures, St-Félix, St-Sylvestre Viuz-la-Chiésaz 8150 h.; 9635 hect.

Alçabéhétï, Basses-Pyrénées, 159 h., c. d'Alçay. c. de 582 h. (3439 hect.), à 240 m., sur l'Aphourra, cant. et 0 de Tardets (5 k.), arr. de Mauléon (16 k.), à 42 k. du trib. de St-Palais, 65-49 k. 0. S. O. de Pau, à, 1 éc. pub., bur. de bienfaisance.

Ai.cès-Makines, 1210 Il., e. de Bayonne, 1 ce. pub.

AiciBiTB, Basses-Pyrénées, 97 h., e,. «i'AhaxeALCIOLO (POINTE DE Pointe de la côte N. 0. de t'île de Corse, sur la côte des Agriates, dominée baie très ouverte à l'extrémité occ. de laquelle se trouvent les lies-Rousses et dont le fond se nomme marine de Parajola.

Alcoun, Aveyron, 297 h. c. de l.a» uiole, 4 ,1 éc.pub ALDUDES (LES), h. (5964 hect.), à 500 m.. sur la Nive de Batgorry, cant. de St-Etienne-de-Baïgorry (15 k.), arr. de Mauléon (fi1 k.), 56 k. du trib. de St-Palais, 150-89 k. 0. S. 0. de e Pau, S, 4, 3 éc. pub., gendarm. à pied, lieut. et recev. de douanes. Vastes pâturages. Grand comm. avec l'Espagne. s– Grottes.

ALDUDES (Nive des) oh Hiïk de Baïcoiiiiv, loir, des Basses-Pyrénées. Voy. Nive.


ALDUDES (Vallée DES) ou vallée de Baïgouhy. La vallée des Aldudes, au S. de St-Etienne-de-Baïgorry, communique avec l'Espagne par deux sentiers muletiers qm passent au col des Aldudes («47 m.) et au eol de Lindux (1085 m.). Ils rejoignent tous deux la route de l'ampelune vers Burguete. Depuis longtemps il est question de 1'aire passer par la vallée des Aldudes un ch, de ter reliant direct. Savonne à Pampelune.

ÂLEMBON, Pas-de-Calais, e.dca6l]>. (917 hect.), à HO m., cant. de Gaines (13 k.), arr. de Boulogne (25 k.), 84 k. N. 0. d'Arras, H de Licques, S, 2 éc. Ai&icox, Drôme, 49 h., c. de la Uoclic-St-Secret. ALENÇON, Orne, c. de 17550 là. (522 156 fr. de icv • 1064 hect.), à 156 \Il., au conll. de la Sarlhe et de la Briante, par 48" 25' 49" de lat., et 2» 1 le 52" de long. O.i4 de l'Ouest (210-170 k. 0. fi. 0. de Paris, 850000fr. de recettes, sur Slortagne, Surdon, la Hutte et Pré-cn-Pail), M, H, octroi. Ch-Jo de dép., d'air, et de 2 cant., prêt.; 5 cures et 1 par. frères des éc. clip., sœui-s de la Providence (maison mère), de St-Vincent de Paul, de la Miséricorde, des SS.-Cœurs et de l'Adoration perpétuelle, de St-

chapelle évangélique. Trib. de 1™ instance (C.d'app. de Caen) cour rassises, trib. de commerce, conseil de prud'hommes. Insp. d'aead. (Caen), lycée insp. prim., éc. normales d'instituteurs et d'institutrices, ce. dentellière, 9 éc. pub., 8 éc. priv., musée (admirable col- lection de dessins anc.), bibl. (20000 vol.)., archives dép. Ch.-l. de la 7° subdiv. milit. (arr. d'Alençon et de Domfront) de la 4° région de corps d'armée (le Mans); 31* régim. d'inf. territ., dépôt de remonte (Orne, Mayenne, Sarthe, Hure-et Loir), commiss. de pol. et des eh. de fer, 3 brig. de gendarm. dont 1 pied. Ing. en chef, ing, ord. et conducl. des ponts et chaussées, ord. des eh. de fer, ag.-v. dép. et d'arc. Dir., insp. et 2 contrôl. des contr. dir. et du cadastre; dir. et 5 recev. de l'enèeg. et des doiu., dir., insp. recev. principal des contr. iiulii' dir. des postes, trésor.payeur général, perc. et recev. imin., cons. des hypolb., contrôle des matières d'or et -d'argent, YcrifL des poids et mesures. Ch.-l. de la 15, conserv. forestière (Orne, Sarthe, Mayenne, Morbihan, Finistère, Ilfé-ct-Vilaine), conserv. (47076 lied, de forêts) et insp. des forêts (14073 hect), rI5° coinpagnie active de chass. forestiers, lieut. de louveterie, stat. d'étal. Société histor. et archéolog., société d'tiortic, comice agr., ch. et chaire d'agr., ch. consult. des arts et manuf., comnriss.-priscurs. Maison d'arrêt, de justice et de corr., hosp, (554 lits), inspect. des enfants assistés, éc. prof. des enfants assistés de la Seine, asile d'aliénés (429 lits), maison de rel'uge pour les filles repenties

200 lits), orphelinat de St Joseph

(29 filles;. bur. de bienf. (15576 fr. de rev.). Dentelles dites point d'Alençon, coutils, toiles, dont le tissage occupe 1000 métiers, fabr. d'équipements milit., de passementerie, filât, de chanvre, cristaux de quartz hyalin dits diamants d'Alençon, tuyaux de drainage, fonderie de fonte et de cuivre, grosse chaudronnerie, minoterie, tanneries. F. 5 févr. (15 j.), 2' lundi de carême (5j.), le lendemain du 3' mère. de mars, 2» jeudi ap. Pâques, jeudi av. la Pentecôte, 1" août (8 j.), 1"' jeudi de sept., 2° jeudi de nov.

Hôtel de ville (1783) occupant l'emplacement du château (mon. hist.), dont il reste deux tours à créneaux et mâchicoulis (xv"s.), servant de prison et adossées a une autre tour, la tour Couronnée (xm° s.), composée de deux corps cylindriques superposés d'un bel effet. Eg. Noire-Dame (mon. )nst.),de style og. très riche (xv° s.), chœur (peintures murales) et clocher rebâtis en 1744 après un incendie portail et porche richement ornés; admirables verrières du xvi» s. chaire, œuvre d'un condamné à mort, admirablemorceaude sculpture de la Ren. Si-Léonard (xv s.). Préfecture, anc. hôtel des intendants, construit en briques et en granit au commencent, du xvn" s. Musée: toiles de Philippe de Champagne, Jean Jouvenct, Largillière, Restout, Boucher, Ary

Scheffer; collections de médailles, de céramique, d'archéologie et d'histoire naturelle. Bibl. (20000 vol.) dans l'anc. ég. des Jésuites 26 magnifiques armoires en cliêne décorées de sculptures de la lien, (les Evangélisles) attribuées faussement à Germain Pilon ou à Jean Goujon. Salle du trib. de commerce, ornée de boiseries et d'une cheminée du xvii° s. Joli pavilloia du temps d'Henri II. Halle au blé coupole en verre très hardie. Belles promenades plantées en 1785.

lhsT. Er moc. Alcnçon. d'origine féodale et siège d'un duché qui fut donne en apanage aux (ils de France, sous les Valois, a vu naître l'architecte Fr. Le Coustellier (-[̃ 1575) Gautier-Garguille, acLeur et auteur comique, né v. 1574, mort v. 1654 Pierre Alix, savant ministre protestant (1641-1717) les révolutionnaires Dul'iichc-Valazé, un des Girondins (1751-1795), et Hébert (1755-1794); les médecins Odolant-Desnos (1722-1801) et Dulïiche-Desgenettes (1702-1837) le général Ernouf (1753-1827); La Billardière, voyageur et botaniste (1755-1834) la célèbre nécromancienne Lenormand (1772-1843) Oudinot, peintre sur verre, né en 1827. Les habitants d'Alençon sont nommés Alençonnais.

Alençon. Inlérieur de Notre-Dame.

Aim., 6 cant. Alençon Est, Alcnçon-Onest, Carrouges, Courtomer, le Mèle-sur-Sarthc, Sées; 92 comm. 62795 b.; 103 525 hect.

Cant. Est, 8 e. Alençon-Est, Censé, Forges, Larré, Iladon, Semallé, Valframbert, Vingt-Hanaps 16 851 h. 8 515 hect.

Cant. Ouest, 17 c. Alençon-Oucst, Colombiers, Condé-sur- Sarthe, Cuissai, Damigni, la FerrièreBochard, Gandelain, Héloup, la Lacelle, Lonrai, Mieuxcé, Pacé, la Roche-Mabilc, St-Céneri-le-Gérei, St-Dcnis-sur-Sai'lhon, St-Germain-du-Corbéis, St-Piicolas-des-Bois 12 975 h.; 16 645 hect.

ALENÇON (Campagne u'). Ilégion comprise entre la rive dr. de la Sarlhe et une série de hauteurs, la plupart boisées, qui se développent du N. E. au S. 0. à partir des forêts du Perche. La Campagne d'Alençon s'étend ainsi depuis les monts d'Amain (509 m.), d'où descend la Sarthe, jusqu'aux confins de la Mayenne, sur une long. de près de 50 k. elle est limitée, à l'O. de la dépression où passe le ch. de fer d'Alençon à Caen, par le massif de collines le plus élevé de toute la France du N. 0. deux de ces sommets, dans la forêt d'Écouve? et dans celle de ftlulionne, atteignent l'un et l'autre une ait. de 417 m. On donne parfois à ces massifs assez entremêlés le nom de monts d'Alençozt ou de Suisse

normande. Ces deux points culminantes de la France entre Paris et Brest, la Seine et la Loire, sont l'un à 14 k. V. N. 0., l'autre à 18 k. 0. d'Alençon, qu'ils ne dominent que de 281 m. C'est partir de ce massif que les strates jurassiques, crétacées et tertiaires d'entre Loire et Seiue fout place au granit et aux rjehes paléozoïques qui règnent jusqu'aux promontoires armoricaines.

ALÊNE. Riv. de la Nièvre, dans un bassin qui est surtout de porphyre et de quartz, puis de lias, enfin de tertiaire miocène. Elle a scs sources dans le mont Dôme (518 m.), l'un des bas sommets du Morvan, il 3 k. en dr. ligne au N. E. de llillay, non loin des limites de Saone-et-Loire. Elle rencontre presque aussitôt le ch. de fer de Chagny à devers, qui lit suit jusqu son enrb. et la traverse une dizaine de fois, baigne Luzy, laisse à g. Avec, il dr. Semelay, coule devant Itémilly, passe à 120|) ou 1500 m. au N. de Fours, puis au pied du coteau de Thaix, et va se perdre, en face de Cercy-la-Tour, riv. g., par 200 m. en% d'alt., dans l'Aron, tribut de dr. de la Luire. Cours, en moyenne dirigé vers l'0., avec de très grands détoures, 45 k.; larg. 8 m. bassin 30610 hect. eaux ordinaires 800 lit., crues 60 m. cubes, 11 moulins à blé, 1 moulin à écorce, 1 huilerie. Principal af0., la Roche ou Séglise, en aval de Luzy. Ou écrit aussi son nom Halène ou Haleine les vieux textes l'appellent Armeille, Aloyne, Alêne, Aleyne, Alleiue, Allenin, Al<i i ne Ai.ène-d'Ob, Nord, 82 h., e. de Itosult.

ALÉNYA, c. de h. (534 hect.), à 4 m., dans une plaine marécag., cant. (Est) et arr. de Perpignan (10-9 k. S. E.), S d'Elne, 2 éc. pub. Vignobles, excellents fourrages. »– Vieux chat. du Mas-Blanc, jadis appelé de St-.Ilartin-de-Boaça, flanqué de quatre tours.

ALÉPÉE, Eure. C'est le nom d'une des magnifiques fontaines de Cailly. Voy. Caili.v (SouncEs DE).

Alebet, Cantal, 150 L., c. de St-I'oncy.

ALERIA, Corse, c. de 588 h. (623 bect.), à 40 m., snr un mamelon dominant la rive dr. du 'favignano. à 2 k. de son emb., cant. de Moita (23 k.), arr. de Corte (51 k.), 155-69 k. E. N. E. d'Aiaccio, 0, 4, 2 Ce. pub' gendarm. à cheval. Elevage de chevaux. Au N. de la pointe d'Aleria, sur les haut. d'Alistro, feu fixe, D. de 1°' ordre, alt. 94 m., portée 24 milles. Etang de Diana (570 hect.), renommé pour ses hnitres. d– Ruines romaines, notamment d'un cirque. Hist. Ateria, autref, évèché, est la ville la plus anc. de la Corse: son nom primitif, Alalia, est d'origine grecque.

ALERIA (Plage d'), ou Plaise d'Aleima. Région de la Corse,'sur le littoral oriental. La plage et unc plaine mamelonnée, la plus étendue de l'Ile de Corse. Elle se développe du N. au S. sur une long. de 60 k. et une larg. maxima de 16 k., depuis la Solenzara au S. jusqu la Padulella au N., constituant, entre la mer et le pied des montagnes, une zone côtière bordée d'étangs salins et coupée de torrents descendus des monts de l'intérieur. A parlir de-la marine de la Padulclla au N., où la région serrée des monts de la Castagniccia se lève immé- iliatcment au-dessus de la mer, séparant la plage d'Aleria de la plaine du Golo, on trouve successive- ment le Bucatoggi, le Prunetto, l'Alesani, l'Alistro, le Bravone, les étangs de Terrenzana et de Diana (570 hect.) aux huitres réputées, l'emb. du Tavignano qui coupe la plage dans sa plus grande largcur et débouche au point proéminent (poste de porte- amarre) le rivage en effet se dirigeait jusqu'ici du N. au S. suivant la méridienne: il s'inliéchit, à partir du Tavignano, vers le S. 0., et derrière les cordons littoraux se succèdent les étangs del Sale, de Siglione, d'Urbin celui-ci, le plus grand de tous (750 hect.), communique avec la mer par la foce di Fioraventi puis on trouve l'emb. du Fium'Orbo, les étangs de Graduggine et de Palo, enfin l'emb. du Travo et la marine de la Solenzara. A partir de la Solenzara, la côte redevient haute et montagneuse, les massifs plongent leur racine dans la mer, le talus sous-màrin a une si forte pente que les fonds baissent brusquement à 50 m. Au contraire, la plage d'Aleria se continue sous le Oot marin en pente peu déclive, et les fonds de 50 m, ne se rencontrent qu'à près de S 7 k. du rivage émergé. Vers l'0. les monts de l'in- teneur dominent de haut cette basse région litto- rale à la hauteur du phare d'Alistro (feu fixe D de 1" ordre, dans une tour octogonale, allumé eu 1864, haut de 94 m. au-dessus de la mer, de 25 m. audessus du sol, par 42° 15' 45" lat. N. et 7° 11' 45" long. E., au 11`. de la pointe d'Aleria), l'extrémité S. h. da chaînon de San Pietro y forme des escarpe- ments de plus de 1000 m. La plage d'Aleria, avec la plaine du Golo est la région la plus fertile et la plus malsaine de la Corse; de la fin de juin au mois d oct. elle est inhabitable et lapo pulation est forcée d'émigrer. L air pestilentiel des marécages de la plaine pénètre même dans la montagne par l'ouverr ture des vallées, et nombre de villages situés dans la


vallée du Fmm'Orbo, comme dans celles du Finm' Alto et du Golo, doivent être désertés par leurs habitants. Des essais de plantation d'eucalyptus près de la marine de la Solcnzara ont admirablement réussi et chassé la fièvre paludéenne d'un petit coin de cette région l'ertile et giboyeuse. Mais, plus au N., les colons de l'ancien pénitencier agricule de Casabianda, situé sur un mamelon à 60 m. d'alt., devaient émigrer chaque été près de Cervione. Géologiquement la d'Aleria est formée de sables quartzeux, jaunâtres, recouverts par des calcaires blancs compacts oti l'on trouve de nombreux rossiles. « Les roches sur ce versant de la Corse, dit Oné-

Aliss-Sle-Heiue et le Mout-Auxois.

sime Reclus, ont eu moyenne uue texture plus lâche que sur le versant opposé, leurs torrcnts transportent plus de débris, et ces dépouilles du mont se tassent paisiblement dans une onde que protège de loin l'Italie et que les vents malmènent peu, taudis qu'ils fouettent brutalement les vagues du littoral de i'O. Une plaine s'est déposée sur ce côté de l'île plaine qui, dans le lointain des âges, combla des golfes, enterra des pieds de cap; qui, plus tard, sous les yeux de l'histoire, a transl'ormé des baies en étangs; qui maintenant remplit peu à peu ces étangs, remblaie des échancrures et amortit en rivières marécageuses les torrents descendus en sautant des rocs de la montagne. »

ALES ou Allés, Dordogne, c. de 618 h. (941 hect.), à 45 m., sur la rive g. de la nordogne cant. de Cadouin (7 k.), arr. de Bergerac (55 k.), 40-37 k. S. S. E. de Périgueux, H de Cabans, d'Orléans (550 k. de Paris), 4, 2 ce. pub. F' 23 mars, 18 cet. Grotte remarquable.

ALESANI ou Alezahi, torr. de la Corse, dans la Castaguiccia (la Châtaigneraie), couverte, comme le nom l'indique, d'immenses forêts de châtaigniers. Formé de torrenticules qui naissent sur des monts de 1000 à 1726 m. (Pointe de Cablane), il passe devant les villages du val d'Alesani, lequel forme un canton (Vov. Valle-d'Aiesani) il laisse à dr., sur la montagne, le bourg de Pietra, et sort des gorges au delà des hauteurs qui portent Chiatra et du mont Oppido. Il se perd dans la Méditerranée, côte orient., à une petites distance au-dessous du pont où il croise la

fonte de Bastaa à Bonifacio. Cours, en moyenne dirigé au S. 0., 20 k. larg. moyenne 7 m. ;'bassin 6850 hect., densement peuplés, comme en général toute ta Caslagniccia presque tous les villages y sont il de grandes hauteurs, dans des nids d'aiales on les bâtissait le plus possible hors de la portée des pirates barbaresques et des atteintes dn mauvais air. Eaux ordinaires 1380 lit., étiage 190; 1 moulin à blé. On lui donne aussi le nom de Blisso. ALET, Aude, c. de 984 L. (2427 hect.), à 180 m., dans une gorges boisée, sur 1 Aude, cant. et arr. de Limoux (10 k.), 52-25 k. S. S. 0. de Carcassonne, du Midi (877 k. de l'aris), TE, EJ, cure, 2 éc.

pub, sœurs de la Sic Famille, not., percept., bur. de bien/ Le vallon d'Alet passe pour êlre le jardin de l'Aude vins et fruits très recherchés. Chaux. Eaux minérales (Voy. ci-dessous). Etablissement thermal renfermant des cabinets de bains (54 baignoires dont 6 avec appareils ponr douches internes), des piscines et une buvette. Il comprend aussi dcs appareils d'hydrothérapie. Fabr. de draps, de pipes en bruyère. Comm. de moulons donnant une laine estimée, de sumac et de racines de bruyère pour pipes. F. 24 août et 23 sept.

Les eaux. Eau thcrmalc. bicarbonatée calcique. Connue dès l'époque romaine, suivant la tradition locale.

Emergence D'une sorte de poudingue quartzeux, faisant partie du système désigné par d'Arcluac sous le nom de groupe d'Alct. On trouve dans ce poudingue des pyrites blanches, des pyrites cuivreuses, etc.

Deux sources principales Source des Bains, source du Hocher.

Débit en 24 heures 6000 hecto\.

Densité: 1,0015.

Température Source des Bains, :9°,5 source du Rocher, 29°.

Caractères particuliers Source des Bains, eau limpide, incolore, inodore, à saveur légèrement salce,. onctueuse au toucher.

Service médical: Un médecin inspecteur. Emploi Boisson, bains et douches.

Situation 180 mèt. au-dessus de la mer.

Climat salùbrc, chalcurs vives en été, hiver doux. Saison L'établissement est ouvert toute l'année. Action physiologique et thérapeutique L'eau d'Alet agit comme stimulant sur l'estomac et l'intestin, elle excite l'appétit et facilite la digestion. Elle est anti-émétique, sans que rien dans ses principes explique cette propriété. Elle passe également pour sédative du systeme nerveux. On l'emploie avec succès dans la dyspepsie atonique dans les convalescences difficiles à la suite des fièvres graves et notamment de la fièvre typhoïde dans les affections où l'érétltisme domine et spécialement chez les personnes surjettes la migraine.

L'eau d'Alet se en glaildc quantité.

»– Magnifiques ruines de l'anc. catbédiale StPierre non. liist.), bâtie en 1018. avec quelques débris de l'édifice antérieur (873); abside rappelant l'architecture romaine et eu partie enveloppée par


un chœur o°\ du. xvi° s., demeuré inachevé. La ruine de la basilique est l'œuvre des protestants ti'ïlT' l'ég. Paroissiale actuelle date des xiv° et “» s. Dans l'établissement thermal, deux on trois salles voûtées, restes des thermes romains. Restes d'un pont romain pont actuel, du xvr» s. Maison du xme s Ruines de fortif. Grotte préhistorique de Fos. Menhirs. Eg. romane de St-Salvayre. Pech de Brau ou pic de Roquetaille (655 m.), vue magnifique. Source du Théron, qui alimente Alet et Limons.

Hist Alét, l'antique Ejecta, fut, dès 810, le siège d'une abbaye érigée en iv. en 1518. Le diocèse d'Alet lut supprimé en 1790.

ALET (Nothe-Dame n'), Haute-Garonne, c. de Montaigut-sur-Saye, maison de missionnaires et sanctuaire de la Vierge, très fréquenté depuis le xn" s. ALET ou Aleth. Petite riv. de l'Ariège, a deux branches mères, nées dans l'arête franco-espagnole des Pyrénées, hautes ici de 2500 à 2800 m. l'une coule dans le val d'Escorce c'est celle de l'E.; l'autre dans le vàl d'Ancése c'est celle de l'O., dans une gorge moins boisée que l'autre. L'Alet court vers le S 0., dans la belle valléc d'Dstou, dont le ch.-l. est à 700 m. d'alt. il y arrose de belles prairies qui ont remplacé laquets et marais, et n'y rencontre nue des ham. dont les principaux sont Sérac et le Treu. l'ar 550 m., il tombe, rive dr., dans le Salat au pont de la Table. Il n'y a plus ou il n'y a que rarement des ours dans les montagnes de son bassin, on jadis ils étaient communs beaucoup des industriets qui montrent encore compère Martin » dans les foires* sur les routes, sont justement originaires de la vallée d'Uston. Coure 18 k.; long. moyenne 10 m. 1/2 bassin, granitique et schisteux, 9448 hect.. eaux ordinaires 1417 lit., étiage 001, crues extrêmes 56 688; 6 moulins à farine, 4 scieries, 1 foulerie.

ALETH; llle-et-Vilaine. Voy. St-Servam.

ALETTE, Pas-de-Calais, e. de 451 h. (1387 hect.), à 40 m., sur la Biraoise, cent. d'Hucqueliers (8 k.), arr. et 0 de Moulreuil-sur-Mer (7 t.), 84-72 k. 0. N. 0. d'Arras, 6, 1 éc. pub. Ruines du chât. de Montcavrel.

U.£U,Ariège, c. de 1151 h. (1393 hecl.), à 766 m., dans la vallée de Soulan, cent. de Massât (15 k.), arr. de St-Girons (17 k.), 60-29 k. S. 0. de Foix, la, 8, not. biir. de bienf. -Pierres à aiguiser les faux. F.: 26 janv., 6 oct.

Aux; Ain, 99 h., c. de Groissiat.

Alex, Cantal, 220 h., c. de St-Yietôr, 1 éc. pub. ALEX, Haute-Savoie, c. de 595 h. (1710 hect.), à 589 m., près du Fier, cant. (Nord) et arr. d'Annecy (10-9 k. E.), S de Mcnlhon-St-Bernard, 2 éc. pub., soeurs de la Charité, bur. de bienfaisance. ALEX (RUT d'), Ain. Torr. de l'oolithe, affl. de l'ANGE. à 130 m., cant. (Ouest) et arr. de Mayenne (16k.), 2017 k. K. de Laval, a 4, 2 éc. pub. F. 24 juin, 27 août, 19 sept., 21 nov. et 51 déc.

ALEVÉAC, brome, 72 h. (664 hect.), 425 m., cant. de Dièulefit (19. k.), air.deMontélimar (22k.), 00-50 k. S: S. E. dé Valence, H de Taulignan, 4 de Cliâtcauneuf-dc-Mazcnc, 1 éc. pub. Noix, soie et vins, distillerie de lavandes. »– Restes d'une ég. romane ayant appartenu à des Bénédictins. ALEZANI, torr. de la Corse. Voy. Alësani.

ALEZIOU (Souncr D'), Hérault. Voy. Enversac. ALFOnT, Seine, 576 h., c. de Maisons-Alfort, m, 2 éc.pub.; éc. vétérinaire (289 élèves). Voy. MaisoksAlfort.

ALFORTVILLE, Seine, c. de 6603 h. (362 hect.), à 52 m., au confi. de la Seine et de la Marne, cant. de Charenton-le-Pont (1 k.), arr. de Sceaux (9 k.), 7 k. E. S. E. de Paris, BU, 0, S de Maisons-Alfort, 2 éc. pub. Pompe à vapeur pour l'élévation des eaux de la Seine. Fabr. de caoutchouc, de bâches goudronnées, de marc et d'eau-de-vie, forges et laminoirs, tannerie et corroierie, construction de bateaux.

ALGA (Marine Baie de la cote N. de la Corse, sur le littoral du désert des Agriates, à l'E. de la pointe de Solche. Elle est dominée par le mont Iffana (475 m.). Une autre baie ou port de VAlga est tapie au pied des escarpements de la pointe Revellata, à l'O. de Calvi.

ALGAJOLA, Corse, c. de 177 h. (G7 sur le mer, cant. de Mtiro(10 k.), air. de Calvi (16 k.). 160-79 k. N. d'Ajaccio, E de l'Ile-Rousse, 8, 1 éc pub. Carr. de granit, s-»- Dans l'og., Descentt de Croix; tableau.de 1'éc. italienne. Hist. Algajota était une ville importante avant la fondation d( l'Ile-Rousse.

Algass, Tarn, 290 b., c. de Cuq-Toulza.

ALGANS-et-Lasteks, Tarn, c. de 515 h. (144Ï heet.), à-180-318 m., sur un affl. du Girou, cant et s dé Cuq-Toulza (5 k.), arr. de Lavaur (14 k.) 58-39 k. S. S. 0. d'Albi, 4, 1 ée. pub., 1 éc. priv. Filles de Jésus, pcrc.

ALfiÈRES-DE-FÉsiEHS (Forêt D'). Forèt doma- niale du dép. du Cantal, rattachée par l'administration des forêts au cantonnement de Mauriac, insp. de Mauriac et cons. d'Aurillac. Elle couvre, à l'alt. de 600 à 850 m., sur la rive g. de la Rue, dans la partie N. de la comm. de St-Eîicnne, canton de Riom-ès-Montagne, 105 hecto de terrain voleanique. Peuplée d'essences feuillues et résineuses, parmi lesquelles le sapin et le hêtre dominent, elle forme une futaie jardinée, c'est-à-dire composée d'un mélange d'arbres de différents âges l'âge moyen des arbres exploitables est de 80 ans. Cette l'orêt est un ancien domaine des moines de Féuiers (Voy. Cokdat-ek-Fékiehs), rattaché au domaine national à la Révolution. Ses bois sont débités par des scieries échelonnées le long de la Rue. Algérie (i.7), Ardennes, 502 Il. c. de Floing. Algoiiite, Vosges, 68 h., c. de Laveline.

ALGOUZE. Ruisseau de l'Aveyron. Voy. Alzouze. ALIAN (Pic D'), Hautes-Pyrénées. Ce pic se dresse à 1092 m. d'alt. sur l'arête des Pyrénées qui sépare la vallée du Gave de Pau du val de Batsouriguères. Ascension 2 heures 50 min. à partir de Lourdes (retour 2 h.). Vue magnifique au S. sur les massifs chargés de glaciers de la crête frontière.

ALIBEJtTS (les), Ntes-Alpes, 53 h., c. de St-Bonnet. ALIERMONT, Seine-Inférieure. Petit pays situé entre l'Eaulne au N.-E. et la Bétbune au S. 0., la forêt d'Arques au N. 0. et celle du Heillct au S. E., à 15-200 m. d'alt., et composé de 5 c.. à UO., dominant la Béthune, St-Jacques-d'Aliermont; à l'E., dominant l'Eanlne, St-Mcolas-d'Aliermoiil, Notre Dame d'Aliermont, Sic Agathc-d'Alicimonl et Croixdalle, formant, du N. 0. au S. E., une même rue de 17 k. de long. Pop. en 1886 (en décroissance), 5640 h., dont près des deux tiers il St-Nicolas. Ce pays, couvert de forêts, fut donné par Richard Coeur-de-Lion, en 1196, à l'archevêque de Rouen, Gautier le Magnifique, en échange de la colline du Château-Gaillard (Voy. LES Akdelïs) Ce fut alors que furent fondés les cinq villages actuels, dont les habitants, moyennant quelques privilèges, furent chargés de défricher le pays. Il y avait dans l'Aliermont, au xvu" s., des ateliers d'borlogerie dont les produits étaient assez estimés.

ALIÈZE, Jura, c. de 257 h. (586 hect.), à 545 m., sur le premier plateau du Jura, cant. et s d'Orgelet (8 k.), arr. de Lons-le-Saunier (15-9 k. S.), 4, 2 éc. pub. Fabr. import, de fromage de gruyère. ALIGNAN-bu-Vekt, Hérault, c. de 1159 h. (1729 hect.), à100 m., cant. de Servian (6k.), arr. de Béziers (19 k.), 49-47 k. S. 0. de Montpellier, s de Pézéuas, fui, 3, 2 éc. pub., 2 éc. priv., not., bur. de bien! Fabr. d'eaux-de-vie et de tartre.

ALIGNON. Plusieurs cours d'eau de France portent ce nom, évidemment par erreur Alignon c'est Lignon, avec un a qui est un reste de l'incorporation de l'article la, le Lignon.

ALIGNON. Torr. de la Lozère, descend du Bougés, et spécialement de la montagne de St-Mauriccdc-Ventalon (1554 m.). Il s'en va vers le N. 0., d'un cours rapide, dans un lit pierreux, et gagne le Tarn naissant, rive g., à 2 k. en amont de Pont-deMontvert, par env. 925 m. d'alt. Cours 10 k. Pas un seul moulin. Fortes crues, étiage très bas, bassin de roches primitives.

ALIGNON. Petite riv. de l'Ardèche. Voy. Ligkok. Alignï, Maine-et-Loire, 50 h., c. de Grésillé. Alihards (les), Isère, 120 h., c. de Valencogne. ALIN. Ruisseau des Ardennes. Voy. Avègiies. ALINCOURT, Voy. ALAINCOURT.

ALINCOURT, Ardennes, c. de 229 h. (887 hecl.),à 92 m., sur la Retourne, cant. de Juniville (3 k.), arr. de Rethel (10 k.), 54-45 k. S. S. 0. de Mczièrcs, s O de Tagnon, 4, 1 éc. pub. Moulins. s ALINCTHUN, Pas-de-Calais, c. de h. (988 hect.), à 80 m., cant. de Desvres (8 k.), arr. de Boulogne (15 k.), 99-85 k. N. 0. d'Arras, a de Colcmbert, 4,1 éc. pub.

Alisbac, Haute-Loire, 62 h., c. 1l'Yssmgeaux. J Alinhac (Haut-), Haute-Loire, 60 Il., c. d'ïssint geaux.

e Alinos (t.Es), Dr&me, 62 h., c. de Puy-St-Marlin. a Alios, Lot, 69 h., c. de Belfort.

Ai.uiAC, Gard, 90 h., c. d'Issirac.

a ALISANDRI. Col de la Corse, sur le versant occ. de l'île, utilisé par la route nat. de Sartène à Corte; ouvert à 1019 m. d'alt., à 52 k. de Sarténe et à e 8 k. avant Zicavo. Du col on a la vue du mont Renoso. Le petit chaînon d'Alisandri s'élève il qucle ques m. plus haut (1044 m.).

sALISAY, Eure, c. de 601 Il. (861 hect.), à 20 m.. sur la. Seine, cant. et E3 de Pont-de-1' Arche (5 k.). 5 arr. de Louviers (15 k.), 58-33 k. N. d'Evreux, t. 2 éc. pub., bur. de bient'. Scierie mécanique, s– ), Eg. en partie du ar° s. Chât. ruiné de ltouvillc ALISE ou Alizé. Ruisseau des Ardennes, en jiayi schisteux, naît en Belgique sur des collines boisée!

de 550 à près de 400 m., sépare sur presque tout son cours la Belgique (rive g.) de la France (rive dr.), et tombe, rive g., dans la Meuse, à Fumay, par 115 m. env. d'alt. L'Ahse n'appartient à la France (par une rive seulement, ou par les deux rives) que pendant 9 k., en un bassin qui n'a chez nous que 1105 hect. Largeur 2 m. 50, eaux ordinaires 428 lit.; 2 moulins à céréales, 2 machines d'épuisement, dont une à 8 pompes.

ALISE-Ste-Rehe, Côle-d'Or, c. de 705h. (383 hect.), à 350 m., sur le illont-Auxois, cant. de Flavigny-snr Ozcrain (G k.), arr. de Semur (15 k.), 58-47 k. 0. N. 0. de Dijon, 0 des Laumes, ce. pub.,1 éc. priv., sœurs de St-Vincent de Paul, not.,iiôp. pour les maladies de la peau (12 lits), orphelinat de l'hôp. (16 enf.). Eaux minérales, établissement de bains. Mines de fer. F. 17 janv., 2f mars, 21 juin, 25 sept., 4 nov. »– Le Moni-Auxois (418 m., pentes abruptes) domine les trois vallons de la Breniie, de l'Oze et de l'Ozcrain. De nombreuses antiquités, trouvées dans le sol, prouvent qu'il a existé sur cette montagne une cité importante, regardée par la majorité des historiens comme l'Alesia des Mandubiens, où César, dans la personne et dans l'arméc de Vercingctorix, ruina l'indépendance gauloise, l'an 52 av. J.-C. (Ïoy. Alaise). Statue colossalc, en cuivre repoussé, de Vercingélorix, par Millet (18G5).

Alise-Ste-Reiiie. Statue de Verciugélorix. Pèlerinage du 7 sept., qui attirait jadis chaque 1 année plus de 60 000 personnes. Hôp. Ste-Reine 2 (xvii" s.), près de la fontaine minérale.

ALISO (GoLFE D'). Golfe de la Corse, sur la côte occ. de la péninsule du cap Corse. Le golfe d'Aliso, ouvert à l'O., échancre le rivage entre le cap Corvoit (404 m.), dont les murailles tombent à pic dans la mer, au N., et la pyramide aiguë de la pointe Minervio au S. Tout dentelé de petits fiords, il est encadré dans un cirque d'aspect sauvage formé par le mont Fornello (57<im.), la pointe Filetta Soprana (644 m.), le mont Popolo (522 m.), etc., qui sont une portion de l'arête de la péninsule. La pointe à d'Aliso divise le goife en deux anses secondaires it celle du S. est la charmante conque de verdure du I- territoire de Pino.

ALISO. Petit n. de Corse, rassemble les -torrents nés, ait S. 0. de San Pielro di Tenda, dans une chaîne ), de montagnes où dominent le Grimaldi (1523 m.) et l'Asto (1533 m.), chaîne qui sépare le Nebbio de la Balafine. Il coule sinueusement vers le N. dans le 1. Nebbio, pays fer tiler eneore, peuvhabité, et tomùc, à (S St-Florent, dans le superbe golfe de St-Florent après avoir fomy>»1!es marais très funestes à la


santé des St-Florentins. C'est l'Aliso qui, par ses sables, « a, substitué à l'anc. port de St-Florent une plaine marécageuse, si bien qu'au le vrai port de cette ville est situé dans l'anse de Fornali, de l'autre côté du golfe ». Cours 18 k., bassin 10 800 hect.; 5 moulins à blé, 5 buileries.

Alissaks (LES), Allier, 150 h., c. du Chapeau. ALISSAS, Ardèchc, c. de 807 h. (1242 hect.), à 235 m., au pied du Coyron. sur le Maldaric, alfl. du Payi-é, cant., arr. et S de Privas (5-3 k. S. S. E.), 4, 2 éc. pub., 2 éc. priv., bur. de bien. Importante carr. de pierre, fer (Voy. Le LAc), mûriers, vin estimé. Moulin à soie. »– Beau viaduc.

ALISTRO. Tout petit il. côtier de la Corse, versant E., dans des montagnes crayeuses, descend, à l'E. de Moita, au S. de Pietra, d'un massif de 800 à 1095 m., passe au pied de Canale di Verde, et, courant au S. E., abandonne le haut pays pour la marécageuse bordure de la Corse orient. il reçoit le Lago se et se perd en mer à la tour d'Afistro. Cours 10 k., bassin 2130 hect., eaux ordinaires 320 lit., étiagc 90. Sur les hauteurs d'Alistro se dresse un phare n. (fixe) de 1" ordre. Voy. Aleria (Plage n'). Ai.ix (les), Haute-Garonne, 506 h., c. d'Avignonet, 1 éc. pub.

Aux (i.ES), Lot, 54 h. c. de Rocamadour.

ALIX, Rhône, c. de 422 h. (301 hect.), 300 m., faut. d'Anse (5 k.), arr. de Villefranche (12 k.), 2722 k. N. 0. de Lyon, suceurs, du grand séminaire, 4, 2 ec. pub., 1 ec. priv., bur. de bienf. Pyrites de fer et de cuivre (Voy. Chessï) Moulins, tuileries.»-* Eg. d'un anc. monastère de chanoinesses. Bcllelontaine. ALIXAN, Drfime, c. de 1661 h. (3174 hect.), à 184 m., cant. de Bourg-du-Péagc (8 k.), arr. de Valcuce (14-12 k. N. E.) ték de Lyon (619 k. de Paris), E3, cure, 2 éc. pub. ,2 éc. priv., sieurs de Stc-Marthc, jiot., bur. de bienf. Soie. Moulins. F. Ier" mercr. de mai et de sept., 11 nov. s– Près de Rochefort-Sanson, dans les monts de Penet, grotte du Loup.

ALIZE, ruisseau des Ardennes. Voy. Alise.

ALLAGNAT,i)t<#-de-l>«»«e,c.de790h. (3017 hect.), à 800 m., cant. de Bocliefort (15 k.), arr. de Clermont (17-13 k. 0. S. 0.), S de Nébouzat, 4, 5 éc. )ni). »-»̃ Cliât. des anc. comtes d'Auvergne, bien conservé.

ALLAIN-aux-Bœufs, Meurthe-et-Moselle, c. de 508 h. (1648 hect.), à 315 m., cant. et H de Colomlicy-les-Belles (3 k.), arr. de Toul (57 k.), 29-25 k. S. 0. de Nancy, t, 2 éc. pub. »->̃ Nombreuses ruines celtiques et gallo-romaines.

ALLAINE. Riv. dont la France ne possède que la moitié inf., la moitié sup. appartenant à la Suisse. Elle a son bassin dans l'oolithe et le tertiaire pliocène. Elle prend sa source dans le Jura suisse (cant. de Berne), dans le chaînon du Mont-Terrible (999 m.), faîte entre le Rhin et le Rhône, en amont d'Asuel, baigne Frégiécourt, Porrentruy, où son altitude n'est plus que de 420 m., Courchavon, Courtemarche, Buis, Boncourt, et entre en France en amont de Dette par 375 m. d'alt., après un cours de 25 à 50 k. Arrosant d'abord le Territoire de Belfort, elle passe à Délie, où tombe la Balte, reçoit à dr., à doncherey, la Covalle, grossie de la Vendine, passe à Grandvillars et à Morvillars, absorbe aussi à dr., par 332 m., la Bourbeuse ou SiNicolas, augmentée de la Loutre, de la Suarcine, de la Madeleine en même temps elle rencontre le canal du Rliône au Rhin, auquel elle fournit une prise d'eau, et passe dans le dép. du Doubs. Là elle recueille à g. la Feschotle à Fesclies, à dr. la Savoureuse, traverse Montbéliard, où tombe, à dr., la Luzine ou Lizaine, reçoit le Ramier ou Rupt, et se perd, rive dr., par 310 m., dans le Doubs, soiis-affl. du Rhône par la Saône. Du eonfl. du StNicolas jusqu'à sa propre cmb., elle est constamment suivie par le canal du Rhône au Rhin. Cours 65 k., dont 38 en France, larg. 15 à 20 m., bassin de 115000 hect. dont 85000 en France eaux ordinaires 7000 lit. par seconde, étiage 1000, grandes crues 88 m. cubes. Usines, en France 7 moulins à farine, 2 battoirs, 2 huileries, 4 fabr. de vis à bois, 2 fabr. de boulons, 5 tréfileries, 1 fabr. de grosse quincaillerie, 1 filature. On nomme aussi cette riv. ALLAINES, Eure-et-Loir, c. (1755 hect.), sur une anc. voie romaine, à 145 m., cant. et S de Janville (5 k.), arr. de Chartres (58-35 k. S. E.), 4. »->̃ Eg. en partie du xi" s.

'ALLAMES,, Somme, c. de 520 h. (837 hect.), à 58 m,, sur la Tortille, cant., arr. et H de Peronne (5 k:), 53-48 k. E. d'Amiens, 4,1 1 éc. pub., 1 éc. priv.. perc., bur. de bienf. C'est sur le territoire de là c. que se trouvait la célèbre abbaye du MontSl-Quentin, fondée en 660 par Clovis II.

ALLAINVILLE, Loiret, c. de 346 h. (727 hect.), à 155 an., cant. et B d'Outarville (4 k.), arr. de Pithiviers (18 k.). 41-30 k. N. N. E. d'Orléans, 1 ce. pub.

ALLAINVILLE, Seine-et-Oise, c. de 452 h. (1912 hect.), à 147 m., cant. (Sud) de Dourdan (12 k.), arr. de Rambouillet (20 k.), 56-42 k. S. S. 0. de Versailles, H de Paray-Douaville, 4, 1 éc. pub., bur. de bienfaisance.

ALLAINVILLE-EN-DnoiTAis, Eure-et-Loir, c. de 65 h. (528 hect.), à 158 m., cant., arr. et S de Dreux (6 k.), 55 -33 k. N. N. 0. de Chartres, 4 de Garancières. e– Au-dessus de la porte de l'ég., anc. bas-relief.

ALLAIRE, Morbihan, c. de 2575 h. (5529 fr. de rev., 4169 hect.), à 65 m., ch.-1. de cant., arr. de Vannes (49-45 k. E.), S, cure, 2 éc. pub., frères de l'Instruct. elirét., j. de p., not., huiss., gendarm. à pied, percept. Comice agr. Cidre estime. Fabr. d'instr. arat. F. 30 av., 17 mai, 8 nov. »– Nombreux débris de monuments mégalithiques. Canton, 9 c. Allairc, Béganne, Pcillac, Rieux, St-Gorgon, St-Jacut, St-Jean-la-Poteric, St-Perreux, St-Vincent; 15 059 h. 18 702 h.

Allais, Rhône, 127 h., c. d'Ampuis.

ALLAMONT, Meurthe-et-Moselle, c. de 229 h. (905 bect,), il 220 m., sur le Longeau, cant. et g3 de Conflans-cn-Jarnisy (1'1 k.), arr. de Bricy (25 k.), 74-57 k. N. N. 0. de Nancy, 4, 2éc. pub. ALLAMPS, Meurthe-et-Moselle, c. de 476 h. (577 licct.), à 315 m., cant. de Colombey-Ics-Bclles (8 k.), arr. de Toul (19 k.), 41-50 k. 0. S. 0. de Nancy, S de Vanncs-lc-Châtel, 4, 2 ce. pub. Forêt de 195 hect. Verrerie; sabots, chandpllcs. »– Eg. des 2111e et xiv° s.

ALLAN, Drûme, e. de 917 la. (2880 hect.), sur le versant d'une colline de 500 m. dominant la plaine du Rhône et le cours de la Réaille, cant., arr. et &3 de Montélimar (8 k.), 53-50 k. S. S. 0. de Valence, 4 et temple protestant, orat. des Trappistes d'Aiguebelle à VAubagnet, 2 éc. pub., 2 éc. priv., bur. de bien/ pens. de demoiselles à Beauvais. Source minérale de Bokdosneau, ferrugineuse, gazeuse, magnésienne, qui passe pour la plus iodurée des eaux connues. Vins estimés. Filat., meunerie. F. 15 août, 25 nov. »–* Ruines des vieux reml'ég. de Barbara (xin° s.).

ALLAN. Riv. de Suisse et de France. Voy.» Allaihe. ALLANCHE, Cantal, c. de 2015 b. (16168 fr. de rev.: 5915 lacet.), à 970 m., sur l'Allanchc, au pied du Cézallier, ch.-l. de catit., arr. de Murât (19 k.), G8-52 k. N. E. d'Aurillac, SB, 18, octroi, cure, 5 éc. pub., 2 éc. priv., frères des SS. Cœurs de Jésus et de Marie, sœurs de St-Joseph, j. de p., not., huiss., gendarm. à pied, perc., recev. des conlrib. indir., stat. d'étal., comice agr., hosp. (8 lits), bur. de bienf. F. 15 mai, 11 juin il Maillargues, 18 juin, 16 juill., 16 août, 7 sept., 11 oct. (5 j.), 29 nov., mardi av. le mardi gras, mardi av. la nu-carème, lundi de Quasimodo, mardi av. la Noël. Comm. de chevaux. s– Portes de l'anc. ville. Ituines du chat, de Maillargues. Bioc. L'abbé Dutotirde Pradt, diplomate, archevêque de Malincs (1759-1837). Cafaton, 12 c. Allanchc, Chanet, Charmensac, Joursac, Landeyrat, Pcyrusse, Pradier, Ste-Anaslasic, St-Saturnin, Ségur, Vernois, Vèze; 9407 la. 29107 hect.

ALLANCHE. Torr. du Cantal, dans un bassin de gneiss et de laves, rassemble des ruisseaux de prairies faits de mille veinules, dans les monts du Muguet et du Cézallier (hauts ici de 1450 m.), qui sont une dépendance des monts du Cantal. Parmr ces ruisseaux, l'un passe près de Pradiers, l'autre à Apcher. L'Allanche, ayant réuni ses branches mères par un peu moins de 1000 m. d'oltit., baigne Allanche (d'où son nom), Malliargues, Ste-Anastasie, passe au pied du roc de Cuze, fort grandiose, coule devant Moissac, puis devant les prismes basaltiques de Laval. Elle se perd, par 700 m. au-dessus de mers, rive g., dans l'Alagnon, au bas de la roche qui porte les ruines du chât. de Merdogne, à 3 k. en aval de Neussargues. Elle n'a que 50 500 m. de cours et 7 m. de larg., mais si son étiage n'est que de 555 lit., ses eaux ordinaires sont de 5 m. cubes et demi et ses crues de 85 c'est véritablement une rivière. Elle irrigue beaucoup de prairies; 5 moulins à blé, 2 huileries, 5 carderies, 2 filat., 2 fouleries pour draps.

ALLAND (Ru d'). Ruisseau qui a presque tout son bassin (terrains éocènes) dans l'Aisne, et son embouchure dans l'Oise, et naît à Sommelans, au pied d'un massif de 216 m. Sommelans veut dire tête, source du Lans, c'est-à-dire de l'Alland, et il y a là une corruption orthographique, soit que le nom du ruisseau soit réellement le Lans ou que le village dût s'appeler Sommalland. Le ru d'Alland court réguLèrement versl'O., parallèlement au val du Clignon (au S.) et à la vallée supérieure de l'Ourcq (au N.), en un étroit vallon, par ou près Priez, Breuil et Monlmengeon, Cointicourt, Drammard, Chézy-enOrxois, St-Quentin, et. tombe dans l'Ourcq, rive g., près du chat. de Bourneville, il 1500 m. en amont de Mareuil, par 05 m. d'altit. Cours 16250 m.,

larg. moyenne 5° ,50, bassin 9475 hect. eaux ordinaires 90 lit., étiage 60, crues 500; 5 moulins à blé, 1 moulin à huile. Un titre de 1567 donne ru d'Allain; un autre, de 1579, ru Vallon.

ALLANO'HUY-Sausseuil, Ardeoanes, c. de 614. h. (871 hect.), à 95 m., cant. et S d'Attigny (6 k.), arr. de Vouziers (20 k.), 54-51 k. S. S. O. de Mézières. é*4 du N. (214 k. de Paris), 4, 5 éc. pub. Bioc. L'abbé Batteux, écrivain (1713-1780).

Allangis, Yoslles, 27 b., c. de Clerjus, ©de Plombières. Forges.

Allastis, Haute-Loire, 54 h., e. de Vergezac. ALLANZ (Brèche Hautes-Pyrénées. Ouverte à 2516 m. d'altit., entre le Piméiié au N. et le PicRouge de Pailla au S., dans l'arête qui sépare la vallée sup. du Gave de Pau de la vallée d'Estaubé. Ascension en 1 heure 45 min. de marche, de Gavarnie on arrive à la Brèche d'où l'on descend en 45 minutes au fond du cirque d'Estaubé. Il Allakds (LES), Basses-Alpes, 60 h., c.jflc Moritclar, 1 éc. pub.

Allards (LES), Hautes-Alpes, 55 b., c. de la Fare. Allakds (les), Charente-inférieure, 505 h., c. de Dolus.

ALLARMONT, Vosges, c, de 699 h. (1319 hect), à 558 m., sur la Plaine, cant. de Raon l'Etape (17 k.), arr. de St-Dié (55 k.), 65-56 k. N. E. d'Epinai, m, E, t, 2 éc. pub., garde général (3528 hect. de bois), lieut. des douanes. -Filat. de fils de coton. Comm. de bois.

ALLAS-Bocage, Charente-Inférieure, c. de 553 h. (1074 heet.), à 80 ni., cant. et Gde Mirambean (7k.), arr. de Jonzac (98 k. S. S. E. de la Rochelle), 4 de Nieul-le-Virouil, 1 éc. pub. Forêt, 2 étangs. »-i- Eg. du xn° s., avec baptistère de la même époque, et, à l'extérieur, tombeau de 1261.

ALLAS CHAMPAGNE, Charente -Inférieure, c. de 295 h. (764 hect.), à 65 m., arrosée par le Trèfle et le Pharaon, qui forment, à leur colifl., une pointe qu'on appelle le Becd'Ambez, catit. d'Archiac (7 k.), arr. et S de Jonzac (9 k.), 124-98 k. S. E. de la Rochelle, 4 de Brie-sous-Arcliiac, 1 éc. pub.

ALLAS-de-Bebdiouièiies, Dordçgne, c. de 437 h. (714 hect.), à 70 m., sur la Dordognc, cant. de St-Cyprien (6 k.), arr. de Sarlat 17 (k.), 60-48 k. S. E. de Périgueux, S de Siorac, 8, 2 ér. pub., bur. de bicnf. Lignite, Chat. très une.Ruines d'un monastère.

Ai.i.as-l'Evêque, Dordogne, 85 h-, c.et-Alias-J'Evêque, 4, 1 ce. pub.

ALLASSAC, Corrèze,e. de 4165 h. (3799 hect.), à 170 m., cant. de Donzenac (7 k.), tire. de lirive (15 k.), 55-24 k. 0. de Tulle, ŒH, H, core, G ce." pub., 1 éc. priv., soeurs de la Providence de Porticux, not., huiss., perc., hosp., bur. de bienf. Ardoisières donnant une ardoise remarquable par sa belle couleur et sa solidité. Grand comm. de fruits. F. 16 de chaque mois, 2 janv., 26 juin, ,50, août; 2 sept., 25 nov., 9 déc. Belle tour à mâchicoulis, du xrv° s.

ALLAUCH, Bouches-du^Rhône c. de fl^6}\. 5791 hect.), à 233 ru., cant. et arr. dé Marseille 9-8 k. N. E.), S, cure, octroi, 4 éc. pub., sœurs des SS. Noms de Jésus et de Marie, frères de StGabriel, sieurs de la Compassion, not., père.. hosp. (12 lits). Mines de craie, déplâtre, de houille, 1er hydraté. F. 2 janv., lundi après le l*r dim. de mai. «– Vieille chapelle de N.-D. du Château* soitvent remaniée. Sur une hauteur, chat, ruiné. Au Prccalori, grotte de la Baume-Souriiière. Allât, Vienne, 103 li., c. de Brigucil-lcrChantre. ALLE. Riv. de Suisse et de France: Voy. Allaike. Alleaume, Manche, 459 h., c. de Valogncs (1 k.), cure. »->̃ Ruines (mon. hist.) de la ville romaine d'Alautta.

Allée (L'), Hautes-Alpes, 99 h., c, de St-Jacques, 1 éc. pub. ALLÉE, Loire, 52 Il,, c. de Grézolles.

Allee-de-la-Balme, Saône-et-Loire, 85 h., C. de St-Germain-du-Bois.

Allée^de-la-Touh, Seine, c. du Raincy, «i de l'Est (17 k. de Paris). ALLKE-DE-L'ËGLISE-l>llOLONGÉE,Scine-eK)l«e,100 11., c. de Clichy-sous-Bois, Kl du Raincy.

ALLÉE-DE-ROMANS (Bois DE l"). Petit massif de bois du dép. de l'Ain, sur les confins de la Dombes, à 14 k. 0. S. 0. de Bourg-en-Bresse, traverse en ligne dr., du S. 0- au N. E., par le chemin de Romans à Condeyssiat. Les bois de l'Allée de Romans sont côtoyés à l'O. par le ruisseau de l'Iraiice, écou- > lement d'étangs de la Dombes tels \qïie le Grand- Romans et le Grand-Bataillard, qui va se perdre (à £ Mczériat) au N. dans la rive g. de la veyle. Ce massif, irrégulier de contours, dans une région d'étangs et de petits bois, couvre environ 200 hect. partagcs entre es de Condeyssial au N.B., Romans au S.O. et Neuville-les-Dames au N. O.

Alliïe-Ste-Agne, Haute-Garonne, 556 h,, c. de Toulouse. 1 a


Allées-Mabines, Basses-Pyrénées, 1210 Il., c. de Bayonne, 1 éc. pub. ALLÉES (LES), lihône, 150 b., c. d'Ampuis. ALLÈGRE, Gard, c. de 1007 h. (24it0 hect.), à 250 m. env., sur une colline dominant la vallée de la Cèze, cant. et E3 de St-Arabroix (10 k.), arr. d'Alais (17 k.), 50-41 k. N. H. 0. de Nîmes, 2 paroisses, 5 éc. pub., garde gén. (5784 hect. de bol Forêts de St-Saturnin, de Serre-Fourré et de Puech-Lessac Près A'Auzon, sources minérales des Fumades, froides, hydrosulfurées, calciques et bitumineuses, exploitées dans 5 établ., contre les maladies de poitrine, les eczémas, et pour la cicatrisation des blessures; ces sources étaient connues des Romains. Centre d'exploit. des mines de fer du Han-du-Fol, Anjtossignol et de la Taillat.- Mines de bitume (Voy. LES Fumahes), houille (Voy. Aiizon, la Teblike), sable réfractaire. Vers à soie.– Moulins, filât, de cocons, tuileries. s–» Insectes et poissons fossiles. Ruine%d'un çhât. des Templiers, avec fragments présumés d'un édifice carlovingien. ALLÈGRE, Haute-Loire, è. de 1695 h. (2297 hect.), sur le versant S. du cratère des Bories et près du cratère de Bar, à 1025 m., ch.-l. d'un cant. dont l'ait, moyenne est de 900 m., arr. du Puy (26-21 k. N. 0.), SB, ES, cure, 2 éc. pub., 4 éc. priv., sœurs de St-François et de St-Dommique, j. Je p., not., huiss., ag: v. gendïrm., porc., enreg., hosp. (19 lits). Centre <1 exploit, des mines de lignite de la Terline. Moulins, dentelles. F. le 12 nov. »-»̃ Ruines d'un chat. Critère de Bak.

Canton, 7 c. Allègre, Céaux-d'Allègre, Fix-St(iencys, Monlct, St-Just-prcs-Choraclix, VarennesSt-llonorat,. Vernassal; 8261 Il. 17 348 hect. Ailègugiiie, Isère, 242 h., c. de Vinay.

Allegrets (LES), litre, 60 h., c. de Miribel-lcsAlléguède (L'), Loi, 69 h., c. de Montredou. ALLEINS, Bouche* -du -lihône, c. de 1054 h. (1638 hect.), à 168 m., sur le canal de Craponnc, au pied du massif de Vernègues, cant. d'Eyguières (13 k.), arr. d'Arles (48"-kj, 60-45 k. N. N. O. de Marseille, 40 k. du trib. de Tarascon, octroi, 4, 2 éc. pub., 1 éc. prit., not., bur. de bienf. Gisements d'ocre ronge. Huileries, savons, conserves alimentaires, minoteries. Comm. d'huiles et d'amandes. F. 5 févr., 21 sept. »-» Ane. chapelle de St-Pierreès-l,iens, où l'on voit des bas-reliefs romains. l'orte de l'llorloge (xvi* s.) restes de figures antiques. ALLEMAGNE, Basses-Alpes, c. de 551 h. (5299 bcct.), à 416 m., sur le Coloslrc, cant. et E3 de liiez (8 k.), arr. de Digne (49-59 k. S. S. 0.), à, 2 éc. pub., sœurs de la Doctr. chrét., bur. de bieuf. F. 12 mars, 26 sept. Truffes. Minoterie, s-* Iluines d'un châL.'r– Monument mégalithique, i -i

ALLEMAGNE, Calvados, c. de 921 h. (685 ],cet.), à 40 m., sur un coteau crayeux que baigne l'Orne, cant. (Est), arr. et S de Caen (6-5 k. S.), 4, 2 éc. |«il> perc. bur. de bien. Importantes carr. de pierre tendre propre à la sculpture. Brasserie.

ALLEMAGNE. Ruisseau de la Somme, dans la eraie blanche et le terrain pliocène, prend ses sour- i ces, notamment la Fontaine qui bout, près de (iolancourt, coule .-niMN. N. 0., laisse à dr. Verlaities 1 et se perd dans la Somme, rive g., à Canizy, en < aval de Ham. Cours 5 k., lare. 5 m. 10, bassin [ 2500 hect., eaux ordin. 315 lit., etiage 165, crues 695. ALLEMANCE, riv. Voy. Lkmance.

ALLEMANCHE-Labsaï-Soïeb, c. de 210 h. (1521 hect.), à 75 m., sur le Soudoy, cant. et H d'Anglure (4 k.), arr. d'Epernay (60 k.), 60-58 k. S. 0. de Chatons, t, 1 éc. pub. Moulin.

ALLEMAND. Voy. Allexaks et Ai.i.kmant.

Allemandes (les), Gard, 140 h., c. d'Alais.

Allemakdie (L'), Charente, 52 b., c. d'Ainbcrnac. ALLEMANDS (les), Ariège, c. de 800h. (1028 hect.), à 305 m., près du Crieux, cant. et arr. de Pamiers (4 k.), 20-16 k. N. N. E. de Foix, B de Verniolle, 3 éc. pub., bur. de bienfaisance.

ALLEMANDS (LES). Doute, c. de 250 h. (760 hect.), à 970 m., cant. et H de Montbenoît (7 k.), arr. de Pontarlier (9 k.), 68-46 k. S. E. de Besançon, 4, 2 éc. pub. 2 liomageries. Moulin, scierie.

ALLEMANS, Dordogne, c. de 1091 h. (1867 hect.), à 110 m., sur une colline entre la Dronne et la Nizonne, cant., arr. et H de Ribérac (6k.), 41-35 k. 0. N. 0. de Périgueux, 4, 2 éc. pub., 1 ée. priv., sœurs de la Doct. chrét., not., perc. F. 1°' lundi de mars, de mai lundi après le 1" dim. d'août et let lundi de déc. Papeterie.

ALLEMANS, Lot-et-Garonne, c. de 667 b, (640 hect.), à 40 m., sur le Dropt. cant. de Lauzun (17 k.), arr. de de (28 k.), 66-54 k. N. N. 0. d'Agen, ŒEi H, 2 éc. pub., not., perc., bur. de bienf. F. 7 janv., 1« mars, 11 mai, 29 juin, 8 sept., 20 oct. et le 3"vcndr. du mois (bestiaux).

ALLEMANT, Aisne, c. de 272 h. (512 hect.), à 110 m., sur un alll. de la Lette, cant. de Vailly (Hk.), arr. de Soissons (13 k.), 23-18 k. S. 0. de Laon, H de Chaviguon, de Laffaux, 1 ée. pub. Allemast, Eure-et-Loire, 100 h., c. de Bou- tigny.

ALLEMANT, Marne, c. de 597 h. (1578 heet.). sur une colline, à 230 m., cant. et B de Sézanne (7 k.), arr. d'Epernay (56 k.), 51-48 k. 0. S. 0. de Châlons, 4, 2 éc, pu

Allement, Ain, 150 h., c. de Poncin, 1 éc. pub. ALLEMETTE. Ruisseau de l'Indre, prend ses sources sur les collines de Chaillac, hautes de 175 à 239 m., coule vers le N. 0. dans un pays d'oolithe, passe à Lignac, reçoit le ruisseau du Vuvre à ChâteauGuillaume, et, serpentant dans uue espèce de gorge, va s'unir à l'Anglin, rive g., à 3 k. en amont de Bélâbre. Cours, 17 500 m.; larg. moyenne 8m., bassin 10650 hect eaux ordinaires 250 lit., ettsgP 150, grandes crues 20000; 5 moulins à farine.

Ai.i.EHocNR, Ain, 510 h., c. de Thoiry.

ALLEMOGNE (Fontaine d'), Ain. L'une des plus grandes sources du Jura elle jaillit à 450 m. d'altit. à Allemogne, ham. de la c. de Thoiry, au pied E. du plus haut chaînon du Jura (Crêt de la Neige, 172a m.), à raison de 1059 lit. par seconde aux eaux ordinaires, 417 en étiage, 5575 en crue. Elle forme une petite riv. qui gagne le London, rive dr., après un cours de 5500 m. durant lequel elle fait marcher 4 moulins, 2 battoirs à blé, 1 battoir à chanvre, 1 pressoir, une fabr. de boutons, 2 martinets, 2 scieries.

ALLEMONT-en-Oisans, Isère, c. de 1254 h. (5675hect.),à820m.,cant.duBourg-d'0isans(Hk), arr. de Grenoble (46-21 k. E. S. E.), H, 4, 6 ée. ub. Minerais d'argent, de cobalt et de nickel (Voy. Ciialanciies), fer en filons (\'oy. Aiiticol). Ardoises. Fonderie, martinet de fer, moulins, huilerie, scierie mécanique. F. le 14 août. s– Ruines du chât. de la Rochechinard. On écrit aussi Allemosd.

ALLENAV, Somme, c. de 243 h. (218 hect.), à 100 m., cant. d'Ault (4 k.), arr. d'Abbeville (28 k.), 6962 k. 0. N. 0. d'Amiens, H de Woincourt, de Friaucourt, 1 éc. pub. Fonderie de cuivre, moulins. ALLENC, Lozère, c. de 805 h. (5940 hect.), à 1040 m., près d'un alll. du Lot, cant. de Bleymard (14 k.), arr. de Monde (23-15 k. E. N. E.), s de Bagnols, cure, 6 éc. pub., not., bur. de bienf. F. le 9 fév. »– Vieille ég. d'un pricnré de Bénédictins restes de fresques du xve s. Dans la gorge et près des sources du Villaret,. au pied du Goulet (1499 m.), vicux,.manoir. Sur le causse de Montbel, gouffres. Sur la route de Mende à Langogne, sur le faite entre Loire et Garonne, pyramide de granit donnant la haut., du col (1290 m.).

ALLENJOIE, Doubs, c. de 486 la. (655 heet.), à 550 m., cant. d'Audincourt (8 k.), arr. de Montbéliard (8 k.), 87-74 k. E. N. E. de Besançon, S de Fesche, 4 de Dampierre les-Boîs. 1 éc. pub., ég. luthérienne, bur. de bienf. Fabr. d'articles nour

fumeurs, moulin, s-* Chat. féodal.

ALLENNES. Voy. aussi Allaises, Haleine, HalLKNNKS.

ALLENNES-les-Makais, Nord, c. de 1033 h. (55 hect.), a 58 m., sur le canal de Douai a Lillc, cant. de Scclin (7 k.), arr. de Lille (17-15 k. S. S. 0.), S d'Annœullin, 4, 2 éc. pub., bur. de bienf. llouille (Voy. Annœullis). Fabr. de sucre. Alleret, Cautal 135 h., c. de St-l'oncy-. ALLEREY, Côte-d'Or, c. de 603 h. (1898 hect.), à 395 m., à la source d'un sous-affl. de l'Arroux, au pied d'une montagne de 550 m., derrière lacluelle nait le Serein, cant. et S d'Arnay-le-Duc (10 k.), arr. de Beaune (44 k.), 57-47 k. 0. S. 0. de Dijon, 4, 5 éc. pub.

Allereï, Câte-d'Or, 71 h., c. de Flée.

ALLEREY, c. de h. (1642 hect.), à 185 m., sur un coteau dominant la Saône (pont), cant. et H de Verdun 4 k.), arr. de Chalon 2 éc. priv., soeurs de l'Instruct. chret. et de l'Enfant Jésus, perc., bur. de bienf. (12 850 fr. de rev.). Bois, étangs. Elève de boeufs. F. le 8 fév. »-*• Belle ég. Notre-Dame, reconstruite en 1716.

Alleriks, laère, 89 h., c. de Bizonnes.

ALLÉRIOT, Saône-et-Loire, c. de 557 h. (1340 hect.), à 200 m., sur un coteau dominant la Saône, cant. de St-Martin-j>n-Bresse (12 k.), arr et H de Chalon (10 k:), 68-57 k. N. N. E. de Mâcon, t, 2 éc. pub., sœurs de l'Instruct. chrét. et de l'Enfant Jésus. Port sur la Saône. 8->- Près de Montagny, monticule entouré de fossés où s'éleva jadis le Château-Gaillard.

Alleri, 202 h., c. de Vineuil. ALLERY Deux-Sèvres, 118 h., c. de Vallans. ALLERY, Somme, c. de 1262 h. (1307 hect.), a 45 m., aux sources d'un affl. de l'Airaine. cant.

d'ilallencourt (4 k.), arr. d'Abbeville (20 k.), 29 k. N.O. d'Amiens, titk du Nord (170 k. de Paris), SB, S, 4, 2 éc, pub., not. Fabr. de toiles d'emballage, de métiers à tisser; tissage mécanique, fabr. de navettes et de bobines. »– Eg. remarquable des xv° et xvi» s.; groupe représentant la Trinité; belle Vierge; Christ au tombeau; corniche sculptée beaux restes de vitraux du xvie s.; fonts baptismaux de la Renaissance.

ALLEU, ou, par incorporation de l'article, Lalleu et quelquefois Lallœu. Petit pays compris autrefois dans l'Artois, auj. dans le Pas-de-Calais, où il forme la partie N. E. du cant. de Laventie, qui s'avance duns le dép., du Nord; de ce dernier dep. il renferme la moitié du territoire communal de la Gorgue, située sur la rive dr. de la Lys. Cette riv. bornait au N. E. le pays d'Alleu, dont Lavenlie était la cap. et qui ne comprenait en outre que les v. de Sailly et de Fleurbaix. Le sol en est très plat, sans coteaux ni collines, élevé de 15 m. au-dessus de la mer, et autrefois tellement couvert de marais qu'à peine s'était-on occupé, avant la fin du xvm° s., d'en entretenir les routes sans cesse submergées. Pour en encourager l'habitation et la culture, les moines de St-Vaast d'Arras, propriétaires de cette région qui était restée longtemps un allets, d'où son nom, lui conservèrent les privilèges les plus étendus; mais, leurs droits ayant fini par être contestés, ils se servirent, pour les revendiquer, de la charte même de ces privUeges, qu'ils firent remonter à 693 et à saint Grégoire le Grand. Cette pièce apocryphe, dont le style seul dénote la fausseté, est pourtant encore acceptée comme authentique par certains érudits. La véritable charte date de 1245; les Allodiaux curcnt depuis lors des avoués pour la défendre soit contre leurs seigneurs, soit contre leurs suzerains. Néanmoins ils ont vécu assez misérables jusqu'au commencement de ce siècle, où ils se sont mis à terminer le drainage et l'assainissement de leurs terres.

ALLEUDS (cES), Maine-et-Loire, c. de 554 h. (1047 hect.), à 65 m., cant. de Thouarcé (10 k.), arr. d'Angers (23-20 k. S. S. E.), H de Brissac, 8. 2 éc. pnb.

ALLEUDS (les). Deux-Sèvres, c. de 641 h. (915 hect.), à 170 m., cant. et S de Sauzé-Vaussais (10k.), arr. (le àlelle (15 k.), 42-40 k. E. S. E. de Niort, 4, 1 éc. pub., perc.

ALLEUDS (Ru des). Ruisseau des Deux-Sèvres, eu pays oolitbique, naît à la lisière de la forêt de Cluzé au sem de plateaux bas, par 50 m. à peine d'altit., coule à l'O. 0. N. par la Charrière, Prisse, et s'unit au Mignon, rive dr., à Thorigny. Cours 12 k. bassin 7608 hect. débit allant généralement de 500 à 5850 lit. par seconde; 1 moulin à blé. ALLEUX (les) Ardennes, c. de 417 h. (1205 hect.l à 180 m., cant. et S du Chesne (5 k.), arr. de Vouziers (12 k.), 57-55 k. S. de Mézières, 4, 1 éc. pub. Bois de construction.

Alleuds (Les), 59 c. d'Eslettes.

Ai.lkkts, Deux-Sèvres, 50h.,c. de Suriu.

ALLEUZE, Cantal, c. de 521 L. (2532 hect.), à 750 m., sur un rocher dominant la Jurolle, cant. (Sud), arr. et la de St-Flour (10 k.), 83-51 k. E. d'Aurillac, 4 4 éc. pub. »-> Ruines d'un chat, des évoques de Clermont, sur un roc très élevé. ALLEVARD, Isère, c. de 5085 h. (54014 fr. de rev.; 3563 hect.), à 475 m., sur le Bréda, ch.-I. de cant., arr. de Grenoble (40-56 k. N. E.), |H|.H, octroi, cure, temple protestant, 2 éc. pub., 2 éc. priv., petits Frères de Marie, sœurs de la Providence, sœurs Franciscaines, j. de p., not., huiss., perc., enreg., ag.-v., 2 gardes gén. (forêts domaniales de Boutat et de St-llugon, en tout 155t hect.), bur. debienf. Mines de fer appartenant àl3concess. différentes, carr. de J'làtre. Haut-fourneau (500 ouvriers); fers et aciers estimés, fabr. d'essieux, de ressorts de carrosserie, de taillanderie. Fabr. d'étoffes de soie. Eaux minérales (Voy. ci-dessous). Etablissem. thermal, comprenant 36 cabinets de bains; 7 cabinets de douches, munis d'exccllents appareils et précédés de vestiaires chauffés; des salles d'inhalation tiède et chaude, avec cabinets de repos, pour éviter aux malades la transition brusque à l'air extérieur; un bâtiment spécial renfermant 7 salles d'inhalation' froide divers autres bâtiments pour les bains de petit-lait, les bains aromatiques et le traitement lydrothérapique avec l'eau douce. F. tous les jeudis de mai, juin, déc. et nov. 29 sept., 7 déc. LES eaux. Eau froide; sulfurée calcique. Connue comme agent thérapeutique depuis une cinquantaine d'années seulement.

Emergence Des calcaires schisteux du lias. Uzze source, nommée dans le pays l'Eau-Noire. Dans le voisinage, à 1 k., existe une autre source, sulfatée et purgative.

Débit en 25 heures env. 2000 liectol,

Température 16°,7 (Roturcau).

Caractères particuliers Transparente et limpide,


quand elle est reçue dans le verre à la source, et dégageant une odeur sulfureuse, cette eau devient laiteuse en perdant son gaz acide carbonique libre son goût, au griffon, n'est pas très désagréable, grâce à l'acide carbonique qui masque la saveur hépatique; à la buvette cette dernière saveur persiste seule.

Service médical: Un médecin insp., un insp. adjoint, plusieurs médecins consultants.

Emploi En boisson, pure ou mélangée; bains, douches d'eau et de vapeurs, bains aromatiques, salles d'inhalation. Cures de petit-fait, hydrothérapie.

Situation 475 m. au-dessus de la mer.

Climat de montagnes, chaleur vive au milieu du jour dans la belle saison, matinées et soirées fraîches.

Saison Du 20 mai au 30 sept. Il est prudent de ne pas arriver à AUevard av. le 1er juin, et de n'y pas rester ap. le 10 ou 15 sept.

Action -physiologique et t/iérapeulique L'eau d'Allevard, une des plus riches en soufre parmi les eaux de ce genre, agit comme excitante des muqueuses et de la peau, elle augmente l'appétit et modifie les sécrétions de la muqueuse bronchique et de celle des voies urinaires; quand le traitement est à la fois interne et externe, comme c'est l'ordinaire,

Allevard.

l'eau agit d'autant plus énergiquement et peut déterminer, dès les premiers jours, les phénomènes de la fièvre thermale, qui se calment bientôt. Plus tard, on voit quelquefois se produire une poussée variable dans sa forme, son siège et son intensité, mais qui cède facilement et dont l'effet est toujours salutaire.

Les maladies des voies respiratoires sont l'indication principale de cette eau: elle réussit très bien dans les différentes formes du catarrhe bronchique, dans les laryngites, l'angine granuleuse et le coryza chronique. Les médecins d'Allevard ont tous considéré leurs eaux comme très utiles dans la phtisie même confirmée. Leurs observations nombreuses prouvent que ces eaux, sagement employées, peuvent amender notablement l'état des malades. Elles ont toujours passé pour donner aussi d'excellents résultats dans l'asthme. Les affections cutanées, ou du moins un certain nombre d'entre elles, relèvent encore de l'eau d'Allecard ce sont en général celles qui tiennent du lympliatisme, et il faut y joindre certains troubles fonctionncls, comme la leucorrhée, le catarrhe vésical, etc., qui bien souvent participent aussi de la diathése strumeuse. Cette eau est forte et ses différents modes d'emploi doivent être appliqués et surveillés avec beaucoup de prudence.

Les chimistes qui ont analysé l'eau d'AHevard ont obtenu des résultats très différents, surtout au point de vue quantitatif. Dupasquier l'étudia le premier, et inventa le sulfhydroinètrc pour doser l'acide sulfhydrique qu'elle renferme.

Ni ce chimiste ni Savoye n'ont pu y constater la présence de l'iode, signalée depuis par M. Henri.

»– Beaux sites et jolis points de vue. Gorge du Bréda et cascades dites du Bout-du-lfonde. Chat. du xvii" s. Brante-Farine, montagne boisée d'où l'on découvre une belle vue.

Canton, 6 c. Allevard, la Chapellc-du-Bard, la Perrière, le Moutaret, Pinsot, St-Pierre-d'Allcvard 8058 h. 21634 hect.

ALLÈYE, Haute-Savoie, c. de 464 II. (857 hcct.),

690 m., sur le Chéran. qui roule des pailltttes d'or, cant. d'Alby (8 k.), arr. d'Annecy (28-17 k. S.), S, i, 2 éc. pub. Petit castel de St-Jacques, construit côté d'un anc. prieuré de Templiers, puis de chevaliers de St-Jean de Jérusalem, qui a donné son nom aux trois belles aiguilles de rocbers (grotte avec lac souterrain), les Tours de St-Jacqucs, qui le commandent au S. Pont de Bange, arcade romaine sur le Chéran. Grotte des Balmes.ou de Bange. Allevband, Loiret, 51 h., c. de Grignevillc, H de Bazoches-les-Gallerandes.

ALLEX, Drame, c. del450h. (2017 hect.), à 100m., sur le versant d'une colline isolée de 209 m. dominant la vallée de la Drôme, cant. (Nord) de Crest (10 k.), arr. de Die (47 k.), 22-18 k. S. de Valence, de Lyon (644 k. de Paris), 5g, S, à, 2 éc. pub., 2.éc. priv., de Ste-Jlarthe, perc., bur. de bienf. Poteries, filat. de soie. F. 30 mars, 20 juin, 25 août, 24 nov.

ALLEYRAC, Haute-Loire, c. de 871 li. (1118 hect.), à 1090 m., sur i'Holme, caut.et g3 du Monastier (7 k.), arr. du Puy (27-19 k. S. E.), t, 1 éc. pub., bur. de bien! Comm. d'étoffes.

ALLEYRAS, lIaute-Loire, c. de 817h. (1765 hect.), à 780 m., sur les haut. dominant les gorges de ^Allier, cant. et s de Cayres (15k.), arr. duPuy (25-21 k. S. S. 0.), **A de Lyon (554 k. de Paris), m, t, 4 éc. pub., gendann. à pied. Mine de zinc à Mazembiar; ter sulfuré et hydraté. Fabr. de poterie grossière. -F. 13 mars, merc. ap. Pâques, 20 mai, 12 et 24 nov., le lendemain de Quasimodo. »– Ruines du chat. d'Agrain. Travaux d'art du chemin de fer de Clermont à Nîmes pont sur l'Allier 4 arches) tunnels du Sac, de Vabrcs, d'Alleyras

(220m.), de la Talide (545 m.), de Hoquefort (410m.) 4 viaducs de 12, 12, 9 et 17 arches. Chat, ruiné d'Agrain.

ALLEYRAT, Coffre. c. de 426 h. (1475 hect.), à 760 m.. sur un plateau dominant la Triousonue, cant. et S de Meymac (8 k.), arr. d'Ussel (11 k.), 60-49 k. N. E. de Tulle, 1 éc. pub., 1 ce. priv. ALLEYRAT, Creuse, c. de 351 h. (950 hect.), à 470 m., sur la Creuse, cant., arr. et E3 d'Aubusson (5 k.), 57-29 k. S. E. de Guéret., 4, 1 éc. pub. ALLFIYRETS, Ardèche, 65 h., c. de Chanéac.

ALLEZ-et-Cazeneuve, Lot-et-Garonne, c. dc4141i. (1060 hect.), à 60 m., cant. et s de Ste-Livrade (5 k.), arr. de Villeneuve (9 k.), 57-20 k. N. d'Agen, 4,1 1 éc. pub.

Allezikux, Loire, 126 h., c. de Chencreilles.

ALLIANCELLES, Marne, c. de 564 h. (6795 fr. de rev.; 692 hect.). à 150 m., sur la Chée, cant. et p d'Heiltz-le-Maurupt (7 k.), arr. de Vitry (27 k.), 5441 k. E. S. E. de Châlons, E 2 éc. pub., sœurs de la Doct. chrét. Moulin. »-*̃ Beau panorama embrassant une quarantaine de villages.

ALLIAT, Ariège, c. de 128 h. (540 hect.), à 550 m., près du Vicdessos cant. et S de Tarascon-sur-Aricge k.), arr. de Foix (21-16 k. S.), de Niaux, 1 éc. pub.

ALLIBAUOIÈRES, Aube, c. de 379 h. (2413 hect.), à 90 m., sur l'Herbisse, cant. et arr. d'Arcis-sur-Aube (6 k.), 58-52 k. N. de Troyes, «M de l'Etat (210 k. de Paris), |p, 4, 1 éc. pub. Nombreuses antiquités romaines (amphithéâtre, substructions, cimetares, etc.). Dans l'ég., des xir5 et xvr5 s., fonts baptismaux du xvi° s.

ALLICHAMPS, Haute-Marne, c. de 441 h. (279 hect.), à 140 m., sur la Biaise, cant. et arr. de Vassysur-Blaise (9k.), 69-55 k. N. N. 0. de Chaumont, Si de Louvemont, 8, 2 éc. pub., bur. de bienf. Ilautfourneau et fonderie, moulin.

ALLICHAMPS, Cher. Voy. Bkuère-Aluciiaxps.

Ai.liki., Somme, 270 h., c. d'Ailly-le-Haut-Clocher.

ALLIER. Ce il du Centre, formé de la presque totalité de l'anc. doit-son nom à AUier, qui le traverse dans sa partie centrale, du S. au N.

Situé à peu près au centre de la France, entre 450 55' 15" et 460 48' de lat., 00 5' 9" de long. 0. et 10 40' de long. E., il a pour limites au N., les dép. du Cher et de la Nièvre; au S., célui du I'uy-de-Dôme; à l'E., ceux de la Loire et de Saôneet-Loire, et à l'O., ceux de la Creuse et du Cher. De l'E. à l'0., c'est-à-dire de la Loire (dont le cours sert de limite entre le dép. et celui de Saône-et-Loire) en amont de Digoin, jusqu'au point où se rencontrent les confins du Cher, de la Creuse et de l'Allier, on mesure 155 k. c'est la plus grande dimension du territoire. Du N. au S., et plus exactement du N. N. 0. au S. S. E., nn trouve, en ligne dr., 94 k. sur la direction normale du val d'Allier. C'est la plus grande larg. du dép. Sa superficie est de 7308 k. carrés d'après le cadastre et 7380 d'après les derniers cilculs du Dépôt des cartes de la Guerre 13 dép. seulement sont plus étendus.

Divisions ADMINISTRATIVES, l.e dép. de l'Allier forme le diocèse de Moulins (suffragant de Sens); la 3e subdiv. de la 17* division militaire (Bourges) du 15° corps d'armée (Clermont-Ferrand). Il ressortit ù la cour d'appel de Riom, à l'académie de Clermont, à la 13° légion de gendarmerie (Clermont.), à la 17ciiisp. des ponts et chaussées, :iiiL31* conservation des forêts (Moulins), à l'ut; minéralogique de Clermont (division du Centre), à la région agricole du Centre. II comprend 4 arr. (Moulins, Montluçon, Gannat et la Palisse), 28 cantons, 99 perceptions, 321 c.- et 424 582 h. (18861, soit 58 h. par lcil. carré, la densité moyenne de la France étant de 75, En 1886, le département a eu 1 506095 fr. de revenu et 159 685 fr. de revenu, des bur. de bienf. Ch.-l. Moulins.

Topographie.

RELIEF DU SOL. « Situé sur le revers séptentr. du Plateau Central et incliné vers le N. comme l'indique la pente de la Loire, de l'Allier et du Cher, le dép. appartient, pour la moitié orientale, surtout aux terrains tertiaires (qui dominent dans le triangle Gannat-Nevers-Digoin, entre les alluvions Modernes des vallées de la Loire et de la Bèbre, de la Sioule et de l'Allier) et, pour la moitié, occidentale surtout aux terrains primitifs, qu'une zone triasique (cant. de Hérisson, de Cérilly, de Bourbonl'Archambault, de Lurcy-Lévy et de Souvigny) sépare des formations jurassiques du Berry. Depuis l'étroite bande de terrains tertiaires qui, du S. au N., accompagne la rive g. de la Sioule%et de l'Allier en formant le talus occid. de leur vallée d'alluvions, le trias se développe en zone semi-annulaire jusqu'à la rive dr. du Cher en aval du conft.: de l'Aumance, et passe, au delà, dans le dép. voisin.


C'est le terrain triasique qui porte la belle forêt de Tronçais au N. 0. et les forêts moins grandes de Champroux, de Civrais et des Gros-Bois. Le relief de cette zone intermédiaire entre l'oolithe du Berry et les gneiss, les micaschistes, les granits du Plateau Central, varie entre 2M et 500 m. c'est aussi l'altitude générale de la moitié orient. ou tertiaire du dép. Au centre de la zone semi-annulaire du trias émerge le petit massif de collines cristalline? de Cérilly et d'Hérisson, qui atteignent, précisément à mi-route entre ces deux bourgs, l'alt. maxima de 414 m. Ce modeste massif de collines est le bastion septentr. du Plateau Central de la France. C'est sur ce point que s'avancent le plus loin au N. les terrains primitifs qui, sous les noms divers de plateau de Boussac, collines des Combrailles, se rattachent vers l'0. et le S. aux monts de la Marche, du Limousin et de l'Auvergne. Ce bastion granitique, dressé à l'angle N. du Grand Plateau, fait place vers le N. E.; de l'autre côté du détroit tertiaire de Moulins et de Decize, au puissant massif également granitique des monts du Morvan. Abstraction faite de ces collines de Cérilly, noyau cristallin enveloppé par l'anneau du trias, on peut donner pour la limite N. des terrains primitifs du Plateau Central une ligne tracée de Moulins vers la Châtre et passant par la vallée de l'Aumance. Au surplus, cette moitié occid. du territoire est très variée pour le géologue. Si, du N. au S, il y relève les zones successives du calcaire oolithique, du trias, des gneiss et granits, d'autre part aux grandes masses cristallines viennent aussi s'appuyer ça et là des formations tertiaires on retrouve cette nature de terrains sur la rive g. dn Cher, en aval de Montluçon, à quelque distance de la rivière, où elles vont se rattacher au plateau (le Boussac; et de même, au S. E. de cette ville, et dans tout le, bassin supérieur, si richement branchu, de l'Aumancc et de l'(£il. C'est entre les formations tertiaires et la masse granitique que le terrain houiller se rencontre avec abondance sur une ligne partant de Néris au S. 0. et se dirigeant vers Souvigny au N. E. par Commentry, Bézenet, et le vallon de la Queune. Dans la moitié orient. du dép., le trias et le terrain houiller du bassin de Bert forment comme un îlot, au S. du Puy Si-Antoine (442 m.), à l'extrémité N. de la chaîne granitique des monts dc la Madeleine; ces monts sont un éperon N. E. du Plateau Central, qui, sur la rive dr. de l'Allier, pousse des terrains cristallins, dans toute la partie S. E. du dép. jusqu'à Vichy, Cusset, la Palisse, et même, çà et là, un peu plus au N. » (Paul Pelet). C'est au Puy de Montoncel, qui se relie aux Cévennes par les monts du Forez et du Velay, et dont le sommet unit les trois dép. de l'Allier, de la Loire et du Puy-de-Dôme, qu'entre dans le dép. la chaîne de montagnes qui en détermine le principal relief et y sépare le versant de l'Allier du versant de la Loire. Cette chaîne granitique, que revêtent çà et là de belles forêts de conifères, porte à son origine le nom de Bois-Noirs. Au N. du Puy de Montoncel, qui est le point culminant du dép. (1292 m.), elle s abaisse, au Roc-des-Gabelous (N..0. de la Prugne), à 985 m., et au-signal du Grand-Roc, à 854 m. Au N. de Mayet-de-Montagne et surtout d'une ligne à tracer de Varennés-sur-AIlier à Jaligny, sur la Bèbre, s'étendent des plateaux très boisés (bois de Jaligny, de la Marsaudé, des Fougis, dit Puyet, de la Motte, de Leyde, de Pommai et de Munct), qui appartiennent aux formations tertiaires (grès de Fontainebleau) et qui descendent graduellement à 250 m. Ces plateaux, formant le dos du pays entre Loi.rc et Allier, dans les deux cant. de Neuilly-leRéal et de Chevagnes, offrent des terrains froids, argileux, marécageux, qui ont valu à cette partie du pays le nom de Sologne pauvres campagnes avec de sombres bois de chênes, des cabanes couvertes en chaume, des cultures de blé noir et des étangs à fleur du sol. Au N. E. du massif des Bois-Noirs, entre la Bèbre et la Loire, entre le dép. de l'Allier et celui de la Loire, court la chaîne granitique et porphyrique de la Madeleine, dont les principaux sommets dans le dép. sont le Bois-del'Assise (1165 m.); le Bois-des- Crèches, au N. de la cbapelle de la Madeleine (1125 m.); le BoisJaouin (1047 m.); les Hauterets (1048 m.); le Pmj-Dadieu (988 m.) (981 m.). Au N. de cette dernière cime, des plateaux mamelonnés, recouverts d'un sol argileux ou sablonneux, s'abaissent insensiblement jusqu'à la Loire, qui coule, au conil. de la Bèbre, à environ 215 m. d'altit. Sur ces plateaux se trouvent les mines de Lonille de Bert et de Montcômbroux. Dans la partie occid. du dép. se développe, du S. au N., par une ligne sinueuse, une chaîne de hautes collines plutôt que de montagnes.formant faîte entre l'Allier et le Cher; ses flancs recèlent les inépuisables houillères du bassin de Commentry. Tout près de la lisière du Puy-deDôme, cette chaîne atteint 584 m. (signal de Poénat) aux sources dé l'Œil (E. S. E. de Commentry) et;

vers le N. E., la butte du Monlel aüx Moines (503 m.) domine un immense horizon, sans limite vers l'O. et le N., où nul sommet de France n'atteint 500 m., et limité vers le N. E. par le seul Morvan. Ce petit sommet, qui domine de 100 m. le seuil de Tronget (403 m.), où passe le ch. de fer de Moulins à Montluçon, est en outre un centre hydrologique de ses versants les eaux coulent à l'Allier par le Venant (qui va à la Bouhle, affl. de la Sioule) et par la Queune, et au Cher par l'Auinance. Cette chaîne granitique, qui se rattache aux montagnes du Puy-de-Dôme et de la Creuse, est séparée, au S., par la vallée de la Bouble, d'un massif très boisé [forêt des Colettes, bois de Jaumal), dont le int culminant s'appelle tout simplement la Bosse au S. E. d'Echassières, 774 m.), entre la Bouble et la Sioule. Au N., elle s'abaisse en collines on le sol imperméable se recouvre de landes, d'étangs et Aitbrandes (terres vagues), dans le cant. de LurcyLévy naguère encore le nom de Lurcy-/c-S«MW<</e rappelait le caractère de cette triste contrée. Sur ces plateaux mamelonnés, entre la Bouble, l'Allier et le Cher, s'étendent de vastes forêts de chênes, de hêtres, de charmes, etc., qui font de cette partie du dép. l'un des pays les mieux boisés du centre de la France (jorêls de Château-Charles, de Giverzat, de Vacheresse, de Dreuillé, des GrosBois, de Messarges, de Moladier, du Prieur, de Dreuillé, de Marigny, dc Daguolet, de dorait, de Soulongie, de Champroux, de Tronçais, de l'Espinasse, de Tigoulet). Aussi ne doit-on pas s'étonner que l'on ait pu tuer encore, en 1884, 17 loups dans le dép. de l'Allier. Tout à fait à l'O. du dép., dans le cant. d'Huriel, où quelques coulées volcaniques se montrent sur un sol granitique, un massif de 572 m. d'altit. maxima sépare le bassin du Cher des sources de l'Arnon, son affluent, et de celles de la petite Creuse. Le pays forme un plateau élevé, très ressemblant avec la Bretagne en quelques parties les brandes s'étendent à perte de vue, couvertes de bruyères, de genêts et de genévriers. Ailleurs, des berges escarpées, surmontées de haies épaisses de houx et d'aubépine, enserrant des chemins creux où serpentent sur te galet des ruisseaux d'eaux vive. Au centre du dép., la Sioule, l'Andelot et l'Allier, que séparent les vastes forêts de Monlpensier et de Marcenat, arrosent la plaine très fertile (terrains tertiaires; profondes alluvions), qui continue, au N., la Limagne d'Auvergne et a reçu le nom de Limagne bourbonnaise. Terres grasses, noires, prodigieusement fertiles, campagnes coupées par des lignes de grands peupliers bordant le cours des rivières, beaux horizons dans la direction des hautes terres de l'Auvergne, coteaux couverts de vignes et ombrages de beaux arbres, tel est le caractère de la partie du bassin de l'Allier située tout au S. du dép. Mais si l'on descend, en se portant au N., la vallée de l'Allier, le pays perd peu à peu cet aspect riant et fertile. Aux abords de Moulins la riv. coule tristement à travers des plaines monotones. Le dép. présente autant de variété dans ses aspects que de diversité dans la nature et la valeur de son sol.

Au N. E., la Loire coule, au bas du talus de la Solugne bourbonnaise, dans une vallée large et féconde où vient déboucher la Bèbre. Le vallon supérieur de cette riv., entre les monts de la Madeleine et les Bois-Noirs, est pittoresque, ainsi que celui de son atn., le Barbenan, qui forme la cascade d'Arfeuilles. A l'O., le Cher, au-dessus de Moutluçon, l'Aumancc, près d'Hérisson, serpentent dans de profondes gorges. Produit s minéraux. Houilles en abondance fers manganèse (à Saligny) marbres (à Bellenaves-St-Bonnel) marbres multicolores (à Chàtelperron) -kaolin (à Échassièics) antimoine (à Nades, à St-Victor); immenses carr. de pierre à bâtir (à Coulandon); grès bigarré rouge, grés blanc, grès à aiguiser, granit, argile a potier, tcrre à creusets, pierres à chaux, etc.

RiviÈUKS. -Tous les cours d'eau de l'Allier Unissent par atteindre le Il, de la Loire. Les uns coulent sur les terrains cristallines vulgairement appelés terrains primitifs, granits, quartz, gneiss, schistes Cristallins, etc. d'autres sur les terrains dits de transition d'autres sur le terrain houiller; d'autres sur l'oolithe d'autres, fort nombreux, sur les terrains tertiaires de l'étage miocène; et les deux grandes rivières, Loire et Allier, sur les alluvions modernes. La Loire n'a nulle part ses deux rives dans le dép. de l'Allier, qui n'en possède que la-rive g., pendant 80 k. env., de l'altit. d'un peu moins de 240 m. à celle d'un peu plus de 200. Elle n'y arrose que des bourgades la seule ville de cette portion de son cours, Digon, est en Saône-ct-Loire. N'ayant pas encore reçu l'Allier, qui est comme sa seconde branche mère, elle ne roule guère par ici que 12 à 15 m. c. par seconde à l'étiage, 70 à 75 en eaux ordinaires, 6000 en crue; elle est classée comme navigable, mais, vu l'inconstance de ses eaux, leur rapidité, les bas-fonds, etc., toutes les embarcations se servent du

canal latéral la Loire. Parmi ses affluents directs, l'Ouzance ou Vouzance n'est qu'un ruisseau de 470 lit. en eauxordinaires; ruisseaux également la Lodde ou Odde (875 lit.), qui passe au Donjon, et le Roudon (1016 lit.), dont l'emb. est à Diou, précédant de très peu celle de la Bèbrc ou Besbre celle-ci, longue de 100 k. en un bassin de 88700 hect., descend du Puy de Montoncel, reçoit des torr. des monts de la Madeleine et baigne la Palisse, Jaligny, Dompierre; elle atteint une larg. de 16 m. et roule de 3 m. cubes il 17 ou 18, suivant que la saison est sèche ou mouillée parmi ses tributaires est le Barbenan, célèbre par une charmante caiscade. h'Acolin de Chevagnes et ses deux principaux affluents ont leur cours sup. dans l'Allier, en la Sologne limirlionnaise, leur cours inf. dans la Nièvre.

\i Allier, « frère jumeau de la Loire », est une riv. largement épandue, ayant 200 et jusqu'à 500 m. entre rives, mais de profondeur point aussi n'est-il navigable qu'officiellement; en réalité aucune grande embarcation ne le remonte ou ne le descend. Il entre dans le dép. auquel il donne son nom par 268 m. au-dessus des mers et en ressort par 187, après avoir passé par ou près Vichy, St-Germain-de*-Fossés, Varennes et Moulins, où le franchit un pont de 500 m, en 15 arches. Lorsqu'il rencontre la Loire à 6 ou 7 kil. en aval de Nevers, par 172 m. d'altit., au bout d'un cours de 410 kil. en un bassin de 1443 580 hect. il lui apporte 12 m. cubes par seconde aux eaux très basses, 25 à l'étiage, 65 en eaux ordinaires, 5760 en très grandes crues. Il a pour alflucnli. sur le territoire du dép. de l'Allier le Sic/ion. (1700 lit.), fort connu parce qu'il baigne Vichy descendu des monts de la Madeleine, c'est le torrent du Gour-Saillant cascade visitée par les baigneurs, en amont de Cusset; VAndelol (a89 lit.), long et pauvre ruisseau de plaine, qui coule devant Gannat et devant Escurolles; la Sioule, grande et très. pittoresque riv. d'une larg. de 60 m., d'une portée ordinaire de 24 m. cubes, l'étiage étant de 5 ni. et les crues de 700 arrivée du Puy-de-Dôme, avec presque toute sa puissance, elle a dans l'Allier 62 kil. d'un sinueux voyage; elle y passe a Élivcuii, ville de colline, à St-Pourçain, ville de plaine, et s'y augmente de la riv. de Chantelle, de la Bouble. qui, venue également du Puy-de-Dôme, appartient il l'Allier pendant 44 kil. et y atteint une larg de 15 m.; son étiage descend à 200 lit., mais ses crues montent à 137 m. cubes les eaux ordinaires sont de 3500 lit. les autres tributaires, le Queune de Souvigny (520 lit.), l'Ours "(583 lit.), dont le cours inf. se nomme Iiose et qui reçoit la Burge do Bourbon-rArchambault, la Bieudre ou Veurdre (640 lit.), ne sont que d'assez inconstants ruisseaux. Le Cher, fait de petites riv. de la Creuse et du Puy-de-Dôme, commence à toucher le dép. par 275 met. d'altit., et il le quitte par un peu plus de 160 m., après l'avoir ou baigné ou borde de sa rive dr. pendant 75 kil. env. Il n'y passe que devant une seule ville, Montluçon, à partir de laquelle il est doublé par le canal latéral du Cher, branche du canal du Berry. C'est un cours d'eau singulièrement fantasque, variant, à sa sortie du territoire, entre un débit d'étiage de 1200 lit. et des crues de 1800 m. cubes, la portée ordinaire étant de 35 m. cubes. Il recueille dans l'Allier, oit sa larg. oscille entre 20 et 80 m. le Bouron ou Binon de llarcillat (640 lit.) le ruisseau des Étourneaux, qui remplit leréservoir des (plus d'un lion de m. cubes) pour I·s éclusées du canal latéral au Cher; la Magière ou Magjeure d'Huriel (750 lit.); la Queugnc (210 lit.) et YAumance: celle-ci, tout entière dans le dép., y recueille, en un cours de 67 kil., dans un bassin de 100 425 heet., une foule de ruisseaux en éventail issus des petites montagnes houillères et forestières de Commcntry, de Montmaraull, du Montel-aux-Moines, etc. elle serpente dans les gorges d'lIérisson, arrive à 25 m. de larg. ct apporte en moyenne au Cher, qui n'est pas plus capricieux qu'elle, une masse d'eau de 10 m. cubes, que t'étiage réduit à 450 lit., mais que les crues extrêmes élèvent à 600 m. cubes. Quatre autres cours d'eau du bassin du Cher ont leur cours supérieur dans l'Allier la Marmaitde, qui naît près de Cérilly, traversc la forêt de Tronçais, remplit (dans le dép. du Cher) le réservoir de la Marmande (83 hect., avec 3 725000 m. cubes pour le eanal du Bcrry), et se perd dans le Cber il StAmand-Moiit-Rond: la Sologne, affluent de la ilarmande et qui parcourt aussi la forêt de Tronçais; VAurou, qui remplit le réservoir de Valiqnïi-lcMonial (114hecl. 5780000 nt. cubes), pour le service des éclusées du canal du Berry (l'Auron est la riv. de Bourges): l'Arnon, qui nait dans les mêmes collines que l'Indre, dans la région la plus occidentale du dép. il n'a dans l'Allier que 18 kil., sur un cours total de 140; l'Auroii eu a 8, sur un parcours d'environ 80.

s Canivux. Canal de Roanne à Digoin; canal latéral à la Loîre; embranchement de ce canal


jusqu'à Dompierre, point de départ de la ligne des homllères de Bert; canal du Cher, branche mérid. du canal du Berry.

Étangs nombreux dans les cant. de Donjon, Dompierre, Chevaines, Moulins, Ncuilly-le-Réal, BourLon-rArchambault, Cérilly, Lurcy-Lévy.

Sources minérales exploitées Vichy, Cusset, llauterive, St-Yorre, les Andraux (comm. de StYorre), Vesse, Néris, Bourbon-l'Archambault, Pardoux (c, de Theneuille), Abrest, la Lizolle, la Trollière (c, de Theneuille), Vaux.

Climat.

Froid dans les montagnes de l'arr. de la Palisse. Iliver souvent long et rigoureux été très chaud; printemps froid. La proximité des montagnes de l'Auvergne et du Forez et les vents auxquels le pays est ouvert y produisent de brusques variations de température, aussi nuisibles que désagréables. C'est le climat auvergnat tempéré par l'attit. moyenne du sol. Les vents glacés du Puy-de-Dôme s'y font sentir tard dans le printemps. Il y a naturellement de grandes différences entre le climat des parties hautes du pays et celui des trois grandes vallees. Les Bois-Noirs au S. E. sont la région la plus mouillée du dép. il y tombe en moyenne de 10 à 12 déeim. d'eau. Les environs de Bourbon-l'Archambault et, en général, le N. du dép., entre l'Auinancc, la Queune, le Cher et l'Allier, constituent au contraire une petite région sèche, semblable météorologiquement, pour la pauvreté de précipitation, à la grande zone sèche du bassin de Paris, de la Sologne, du BasBerry, l'une des moins mouillées de France, avec moins de 6 décim. d'eau. La plus grande partie du dép. reçoit assez uniformément de 6 il décim. d'eau en moyenne, sauf Gannat (de 5 à 6), qui commence la zone sèche de la Limagne d'Auvergne. Les observations de pluies recueillies dans le dép. de l'Allier sont faites par 56 stations pluviométriques (1884).

Habitants, villes.

La population de l'Allier, bien que se rattachant par ses origines à trois cités gauloises les Bituriges au N. 0. et au centre, les Eduens au N. E. et les Arvernes au S., a été si longtemps groupée sous la même administration féodale puis provinciale, qu'elle est avant tout, dans ces trois régions, bourbonnaise. C'est seulement dans les communes les plus mérid. des arr. de Gannat est de la Palisse que le caractère auvergnat est assez prononcé pour permettre un étroit rapprochement avec les habitants du Puy-de-Dôme, plutôt qu'avec ceux des autres parties de l'Allier. On constate aussi dans toute la partie de l'arr. de Montluçon située à l'O. du Cher, et même dans toute la vallée de cette rivière, des caractères physiques, des mœurs et des habitudes commerciales qm les rattachent sensiblement à la Marche et par conséquent au Limousin, Nous ne nous occuperons ici que dès populations bourbonnaises proprement dites.

Les Bourbonnais sont de taille'moyenne, généralement de physionomie ouverte et agréable. Les hommes portent en général une longue chevelure, les fequnes une coiffure plus originale que gracieuse, dont la forme peut se comparer assez bien à celle des anciens namres; ce sont les seuls détails à noter dans leur costume. Tous les écrivains qui ont séjourné parmi éux Brantôme, Mme de Sévigné, Dalaure, lôuent l'aménité et le désintéressement de leur caractère; lents au travail, prompts au plaisir, ils ont pour la danse une passion remarquable; les inu'iirs passent pour trop manquer de sévérité. L'innuence des étrangers dans les stations thermales et dans les centres industriels n'a pas encore détruit les qualités natives de la pop. de l'Allier; si elle les a affaiblies dans les villes et dans les plaines, elle les laisse subsister, avec les bonnes traditions hospitalières et patriarcales, dans les régions montagneuses de l'arr. de la Palisse, dont les habitants, dé belle taille, se groupent en familles ayant à leur tête les vieillards et formant des sortes de clans. La langue parlée dans l'Allier est le patois berrichon, tempéré il locutions et d'inflexions limousines ou moins altéré dans les communes mérid. que nous avons rattachées ellmographiquemcnt au Puyde-Dôme. Ce patois berrichon a du reste presque disparu de» villes et des centres balnéaires ou industriels, moins par les progrès de l'instruction, Le catholicisme est pratiqué par presque tous les Bourbonnais, sans fanatisme comme sans superstition. Les passions religieuses n'ont jamais cause de trouNés dans le pays, si ce n'est lorsqu'elles se trouvèexclusivement agricole; les baigneurs qui, depuis le

xvu* s., fréquentaient les établissements thermaux de Néris, de Bourbon et surtout de Vichy, n'étaient pas assez nombreux pour développer l'industrie spéciale qui occupe attj. tant de personnes et les enleve aux travaux des champs. Moulins était une de nos plus chétives capitales de province, Montluçon était un bourg, Commentry un village ignoré. Les progrès de l'industrie minière, métallurgiyue et manufacturière, joints à ceux de la centralisation, ont créé les grandes agglomérations. C'est une ville industrielle, MonUuçon, qui, avec ses 28000 li., tient le premier rang dans l'Allier. Moulins, grâce à ses accroissements récents, occupe avec honneur la seconde place du chiffre de 15000 h., la pop. est montée depuis 1801 à celui de 22000. Suivent Commentry (12000 h.), ville industrielle; Vichy (10000 h.), la ville la plus importantede l'arr. de la Palisse Cusset (7000 h.), la seconde ville du même arr., et à qui la Palisse, tout en gardant la sousprêt., n'a pu ravir le tribunal et le collège; Gannat et St-Pourçain, qui ont plus de 5000 h. Bourbonl'Archambault, Lurcy-Lévy et Yzeure dont les communes ont plus de 4000 h.· huit autres localités ont plus de 3000 h., dont 800 à 2000 seulement sont agglomérés; le dernier ch.-l. d'arr., la Palisse, n'a pas 5000 h. dans son territoire et 2000 dans le bourg. STATISTIQUE.

Territoire

L'Allier est le 14" dép. de la France pour la superficie. Superficie totale d'après le cadastre 750 857 hect., se décomposant ainsi

velle évaluation des revenus territoriaux en 1879-81 677 914 hect.

Maisons et usines en 1878 91670 (498457 ouvertures).

Cotes foncières.

Cotes foncières par nature de propriétés (1882) Non bâties Bâties Total des cotes 105 355 60155 165 680

Nombre des cotes non bâties en 1826 57129 en 1884 104748 L'accroissement est de 47 619 ou de 82 %̃; Cotes foncières non bâties d'après leur contenance

Le total des cotes est de 104748 pour une contenance totale de 677219 hect., soit 6,48 hecl. par cote moyenne.

Ilésumé

Population.

428 58'2 en 1886).

Sous le rapport de la population absolue, l'Allier est le 32' dép. de It France -au point de vue de la | wpulation spécifique, le 52° (57 h. par k. carré).

Pour la population dite « présente », ainsi que (Hiiir les divers groupements statistiques auxquels cette population sert de base, nous ne pouvons donner encore que les chiffres du recensement de 1881

Pop. présente

Sexe masculin.

Sexe féminin

Origine des habitants

Détail des étrangers

Population par état civil (1881)

Population par âges (1881)

Le nombre

Celui Mouvement de



Naissances natnrelles

Mort-nés 300.

Décès

Excédent des naissances sur les décès 1 880. Mariages 5 314.

Vie moyenne 42 ans.

Emigration (1885) 14 émigrants.

Résultats du recrutement, eu 1884.

Mouvement électoral.

Électeurs inscrits (1885) 120 068

votants (octobre 1885).. 94&!8

Nombre des abstentions 23 840

Agriculture.

Le sol présente de grandes inégalités d'exposition. Celui de la purtie basse est ou de nature argileuse assez fertile ou de terre forte très fertile. Sur les hauteurs on trouve aussi d'importants dépôts d'une argile plus ou moins décomposée à la surface. Ces trois natures de terre forment à peu près la moitié de l'étendue du départ. l'autre moitié, de nature sablonneuse, mêlée de gravier, repose sur un fond La partie la plus riche, la plus productive du départ. au point de vue agricole, est la plaine qui s'étend de Gannat à St-Pourçain et qu'on a appelée la Limagne bourbonnaise, pour la distinguer de la Limagne d'Auvergne, beaucoup plus fertile. Malgré les progrès de l'agriculture sur certains points du départ., malgré le développement des prairies artificielles, il reste encore une assez vaste étendue où le sol humide est recouvert de landes, d'étangs et de brandes (terres vagues).

La culture a néanmoins été l'objet d'améliorations sensibles depuis quelques années et surtout depuis l'ouverture des voies de communication perfectionnées. Les étangs, autrefois si nombreux, au grand préjudice de la salubrité publique, ont disparu en partie, audmentant dans une proportion notable la surface cultivable du pays.

Les produits agricoles du départ. de l'Allier augmentent et en quantité, et en qualité; le froment tend, de plus en plus, à remplacer le seigle et l'orge dont se composait autrefois le pain consommé par le paysan. L'avoine donne d'abondantes récoltes. La pomme de terre, la betterave sont cultivées dans les terres fortes les plantes oléagineuses réussissent à peu près partout. Parmi les arbres fruitiers, citons le châtaignier, le noyer (huile et fruit), puis les poiriers et pommiers, surtout ceux de Souvigny, de St- Pourçain, de Courçais et St-Désiré. Le mûrier réussit aussi et permettrait, avec une température plus élevée, l'éducation du ver à soie. Il est à regretter que, par suite du voisinage des montagnes d'Auvergne et du Forez, le départ. soit exposé, quand le vent souftle du sud, à de brusques et très sensihies refroidissements. De là notamment des gelées de printemps qui compromettent subitement des récoltes de la plus belle espérance.

Les coteaux, presque toujours bien exposés, sont plantés en vignes qui, surtout dans les environs de St-I'ourçain et de la Chaise, donnent des vins blancs et rouges de bonne qualité. Quelques-uns même, conservés pendant un certain temps, prennent une richesse alcoolique qui les fait rechercher en dehors de la consommation locale.

On trouve, sur les parties élevées du départ. de l'Allier, de vastes prairies où paissent de nombreux troupeaux de race bovine. Aussi, depuis l'ouverture des chem. de fer, l'Allier est-il un des départ. qui concourent le plus activement à l'alimentation de Paris. C'est dire assez que l'engraissement y a fait des progrès sensibles. Ajoutons que l'accroissement que nous constatons dans son agriculture, nous le retrouverons partout, dans l'industrie, dans le commerce, et aussi dans l'économie elle-même de sa population. En effet, le départ. de l'Allier est un de ceux qui voient leur population progresser de la manière la plus marquée et la plus régulière.

Malgré les défrichements nombreux, la partie boisée du départ. est encore considérable. Sur les flancs de la chaîne granitique qui se développe du sud au nord dans la partie occidentale du départ. et sur les contreforts qu'elle envoie vers la Double, l'Allicr et le Clter, s'étendent de vastes forêts qui font de cette région un des pays les mieux boisés du centre de la France forêts de Château-Charles, de Giverzat, de Vacheresse, de Dreuille, des Gros-Bois, de Mesaarges, de Moladier, de Marigny, de Bagnolet, de Civrais, de Soulongis, de Champroux, de Tronçais, de l'Espinasse, de Tigoulet; citons également les vastes forêts de Colcttes, de St-Gilbert, de Boismal, de l'Assise, de la Madeleine, de Monlpensier et de Marcenat. Le bouleau, le charme, le chêne, le hêtre et le sapin sont les essences dominantes.

Récolte de 1885.

Auimaux de ferme.

Produits des animaux

Sinistres agricoles.

Industrie et Commerce.

Pendant longtemps exclusivement agricole, le départ. de l'Allier est entré, depuis quelques années, dans le mouvement industriel. En possession d'un des bassins houillers les plus riches de France, voisin des abondantes mines de fer du Cher, il ne pouvait manquer d'attirer les industries alimentées par le combustible minéral, et en particulier la production du fer et de la fonte. Deux de ses villes, Montluçon et Commentry, la première surtout, sont devenues des cités industrielles importantes, et se sont développées d'une manière exceptionnelle.

Les mines concédées au 1e'' janvier 188G étaient au nombre de 50, et occupaient une superficie de 17 515 hect.

La production minérale et métallurgique de l'Allier, en 1885, a été la suivante

L'Allicr possède en outre une exploitalion de peroxyde de manganèse qui a donné, en 1885, 46 tonnes de minerai, valant 2108 fr.

Les huiles minérales brutes ont donné lieu à une extraction de 290 tonnes, valant 306 644 fr.

La cousommation de bouille a été. en 1885, de 558 200 tonnes, pour 8 016 300 francs.

Ce départ. est un des plus riches de France en eaux minérales. Vichy, Cusset, St-Yorre, Bourbonl'Arcliaiubault, Sens sont unicersellement connus. Les eaux de Vichy se divisent en deux grandes classes la première comprend les eaux bicarbonatées sadiques presque pures, la deuxième les eaux bicarbonatées sodiques et ferrugineuses agissant comme alcalines. Les sources de Vichy sont au nombre de 10 de 1ià 50° de température. On compte en outre comme appartenant au groupe de Vichy le puits Larbaud, 12°; la source d'Hauteiivc, même composition que celles de Vichy, température 14°,5 cellés de Nérts, eaux chlorurées sodiques, 160,5 à 52°; de Cusset (bains Ste-Marie), 16°,8, bicarbonatée sodique, ferrugineuse celles de Bourbon-l'Arcbambault, entre 100 et 530, composition variée, chlorurée, sodique, iodobromurée ou ferrugineuse.

Après les mines de bouille et les eaux minérales, dont l'exploitation constitue la richesse du pays, il faut citer la manufacture de glace et les verreries de Montluçon, les fabriques de porcelaine de Couleuvre, de Valigny-le-Monial et d'Ainay-le-Châtcau. Un certain nombre de filatures, teintureries, etc., sont prospères. Le commerce de l'Allier se résume dans leséebanges suivants il exhorte céréales, vin, chanvre, fourrage, bestiaux, bouille, eaux minérales, bois pour la marine, bois de chauffage, etc.; il reçoit des eaux-devic, des articles manufacturés, des matériaux de construction, du ciment.

VAnnuaire statistique de la France résume comme suit les principales industries du dép. en 1884

Appareils à vapeur autres que ceux du ch de fer et de la navigation.

Nombre des établissements 401.

Répartition des chevaux-vapeur par groupes in-

Boissons [enquête sénatoriale 188C-87).

Débits de. boissons

Débits. 5050 soit un débit pour 83 hab. Cas d'ivresse. 303 soit 73 pour 100 000 hab

(moyenne quinquennale 1881-85).


Voies rle communication.

Chemins de fer

Les ch. de fer, au nombre de douze (1888), appartiennent à trois réseaux différents

Lignes de la Compagnie de Lyon 1» de Paris à Lyon, par le Bourbonnais, Moulins, St-Germaindes-Fossés et la Palisse (92 k.] 2° de St-Germaindes-Fossés à Clermont, par Cannât (27 k.); 3» de Sl-Gcrmaiii-des-Fossés à Ambert, par Vichy (25 k.); Lignes de la Compagnie d'Orléans 4° de Moulins àMontchanin (36 k.) 5° de Paris à Montluçon (27 k.); G° de Monlluçon à Moulins, par Commentry (81 k. 7° de Doyct-la-Presle à Bezenct (6 k.); 8° de Commentry à Gannat (44 k.) 9° de Montluçon à St-Sulpice-de-Laurière (26 k.); 10° de Tours à Montluçon (30 k.);

Ch. de fer industriels 11° de Dompierre à Bcrt (56 k.) 12° de Commentry à la ligne de Montluçon à Moulins.

La longueur kilométrique des voies ferrées, en 1884, était la suivante

Finances.

Répartition des contributions directes en 1887.

Finances générales (compte de 1884).

Taxes assimilées aux contribution!; directes

Contributions indirectes

Finances départementales (1886).

Le départ. de l'Allier, d'après le budget de 1886, est imposé de 68,45 cent., dont 57 ordinaires et 51 ,45 extraordinaires. Le produit total des centimes ordinaires est 260481 fr.; celui .des centimes extraordinaires de 252 600 fr.; ensemble 513081 fr. Valeur du centime départemental 27 864 fr. Finances communales (1886).

La somme des revenus annuels des 321 communes du départ. est de 1506095 fr. d'après le budget de 1886. Le nombre des centimes qu'elles ont dû s'imposer est de 12 999, dont 4 978 extraordinaires. Sur les 321 communes

16 sont imposées à moins de 15 c.

77 de 15 à 50 c.

145 de 51 à 50 c.

85 de 51 à 100 c.

15 communes ont, en outre, des octrois, dont le produit brut a été, en 1884, de 740396 fr., et net de 629 817 fr.

Progrès de la richesse publique.

Valeur du sol par hectare

Instruction publique.

Enseignement secondaire (1888).

2 lycées de garçons (Moulins et Montlucon). Nombre d'élèves 668 (a40 internes 528 externes). 1 lycée de filles (Moulins). Nombre d'élèves 85. 1 collège communal de garçons (Cusset) Nombre d'élèves 105 (45 internes, 62 externes).

Enseignement primaire (1885-1886).

1 école normale d'instituteurs (Moulins), 60 élèves (1886-87).

1 école normale d'institutrices (Moulins), 60 élèves (1886-87).

4 écoles primaires supérieurespiibliquesdegarçons, 204 élèves.

1 école primaire supérieure publique de filles, 55 élèves.

Écoles primaires

7 cours d'adultes hommes avec 198 élèves.

1 cours d'adultes femmes avec 18 élèves.

Écoles maternelles

Degré d'instruction des conjoints (1884)

Degré d'instruction des recrues maintenues sur la liste de recrutement (1884)

Degré d'instruction des accusés de crimes (1884)

Institutions de prévoyance (1884),

Monts-de-piété

Le départ. ne possède pas de mont-de-piété.

Sociétés de secours mutuels

Assistance publique (1884).


Justice.

Justice criminelle (1884)

Prisons (1883)

Justice civile (1884)

Faillites & Aixieu, Eure, c. de Breteuil et de la Gucroulde. Haut-fourneau: moulin.

Ai.iieb, Loire, 26 h., c. de Bourg-Argental. Usine.

ALLIER, Loire, 115 h., c. de Marlhes.

Allieb, Puy-de-Dôme, 60 h., c. de St-Anthêmc. ALLIER, Haules-Pyrênées,t. de 191 h. (368hcct.).

à 580 m., sur le canal d'Ala-

ric, cant. (Sud) et arr. de

Tarbes (9-7 k. S. S. E.),H

de Bernac-Debat, 4, 1 éc.

ALLIER- Grande riv. de la

France centrale, « soeur ju-

melle » de la Loire. II com-

mence dans le dép. de la

Lozère, à quelque 25 ou 50 k.

en droite ligne E. N. E. de

lfende, à moins de 120 k. à

vol d'oiseau du rivage de la

Méditerranée entre Palavas-

Ics-Bains et le Grau du Roi.

Ses sources sont peu éloi-

guées de celles du Chassezae,

sous-afll. du Rhône par l'Ar-

dèclie elles ruissellent sur

les flancs du Maure de la

Gardille (1501m.), massif de

gneiss qui se rattache à la

Margeride et qu'ombrage au

N. la forêt de Mercoire (nom

rappellant celui de Mercure).

Il coule d'abord au S. E.,

comme pour aller se perdre

dans l'Ardèche, puis il tourne

au N. à Masméjan, barn; où

son altit. n'est plus que de

1040 m. environ peu après

il rencontre le ch. de fer de'

Nîmes à Paris, qui l'accom-

pagne à distances variables,

généralement de très près,

Jusqu'à son embouchure, et

qui, dans le haut de son

cours, le traverse une infinité

de fois.

A la Bastide, il commence

à séparer la Lozère (rive g.)

de 'Ardèche (rive dr.), ce

qu'il fera presque sans inter-

ruption jusque vers Langogne

dans la direction H, Au Luc

(969 m.), il reçoit, à dr., son

premier tributaire qui soit

autre chose qu'un faible ruis-

seau, le Masméjan, puis, du

même côté, VEspezonnette et, à Langogne, à g., le Langouyrou, par 892 m. d'altitude. Séparant alors la Lozère de la Haute-Loire (à dr.) jusqu'à l'embouchure du Chapeauroux, l'Allier, qui jusqu'alors coulait dans une sorte de vallon de prairie sans beauté, sans grandeur, s'enfonce dans des gorges superbes, entre la Margeride, roche primitive, à l'O., et les monts de Yelay; roche volcanique, à l'E. Il y reçoit le Chapeauroux, rive g., par 732 m., dans un site rocheux, sauvage, terrible, et ses défilés s'approfon- dissent encore.

II a quitté tout à fait la Lozère pour la Haute-Loire an confl. du Cliapeauroux dans ses défilés il n'y a de place pour des villages qu'aux lieux où un confl.

de torrent ouvre un peu l'étroit couloir a Monistrol, par exemple, où il reçoit (583 m.), par sa rive g., l'Ance de Margeride; à l'rades, où tombe la Seuye alïl. de g., par 540 m.; à St-Arcons, où aboutit, à dr., la Fioule; et à Clianteuges, où s'achève, à g., la Desye. Ici finissent les gorges, et la rivière entre dans le bassin de Langeac, par 500 m. au-dessus des mers; mais bientôt, en aval de ce bassin, petit lac comblé, les défilés recommencent, moins profonds toutefois défilés menant la rivière dans le bassin beaucoup plus vaste de Brioude, qui est également un lac remblayé. Dans ce passage d'abord fort tortueux, la riv. reçoit la Bamade, la Grunce entre Chilhae et la Voûtc-Chilhac, passe à St-llpize et sous le liaut pont de Vieille-Brioude en amont et tout près de ce pont se jettent à g. le Céloux, et à 1800 m. en aval, à dr., la Séuouire. C'est par 410 m. environ que l'Allier entre dans la plaine de Brioude. Laissant cette ville à 1200 ou 1500 m. à g., il y reçoit deux ruisseaux, à g. la Vendage, dr. VAuzon, puis, dans une vallée moins large, il absorbe à g. la Leuge, baigne Brassac, ville de houille et d'usines, Jumeaux, et s'unit, à g., à l'Alagnon, à la station du Saut-de-Loup. Celui-ci, très abondant pour sa long. (80 k.) et pour l'étendue de son bassin, roule souvent en été plus d'eau que l'Allier, qui arrive cependant à ce contl. après plus de 175 k. de cours dans un bassin trois fois plus vaste que celui de son « petit rival » le débit ordinaire de ce dernier est de 14 m. cubes par seconde, son étiage de 2000 à 2500 lit., ses grandes crues de 425m. cubes, l'Allier roulant respectivement 21 m. cubes, 2670 lit. et 567 m. environ par seconde l'Alagnon reçu, la portée ordinaire de l'Allier est donc de 55 m. cubes.

Brassac, Jumeaux, le coût], de l'Alagnon sont déjà

Laves et colounxdes snr l'Allier supérieur. Dessin de Lancelol.

sur le territoire du Puy-de-Dôme, dép. que l'Allier traverse d'outre en outre, du S. au N. Il y recueille, sur sa g., de vifs torrents de montagne portant le nom générique de Couze la Couze d'Ardes au Breuil, la Couze-Pavin ou Couze de Besse, près d'Issoire, presque en face du contl. de l'Eau-Mère, la Couze de Chaudefour ou Couze de Champeix à Coudes, au pied du haut coteau qui porte lfontpeyroux entre la Couze-Pavin et la Couze de Chaudefour, à l'issue de la plaine verdoyante d'Issoire, il perce la montagne par les belles gorges de St-Yvoine, taillées dans le porphyre; en aval de Coudes, ces gorges se continuent quelque temps encore, puis se transforment en une vallee ordinaire où la riv. se

grossit, à g., de la Veyre, à llartrcs, et de VAuzon. A Pont-du-Château, elle entre dans la Limagne, par environ 300 m. au-dessus des mers. Elle ne traverse point cette plaine féconde, elle n'en baigne que l'extrémité occ, au pied de collines, et laisse à g. Clermont et ltiom, les deux grandes villes du pays; elle en reçoit l'Artières et la Morges, à g., puis s'accroît à dr., par 268 m., de la Dore, grand afll. qui lui porte les eaux de torrents des monts Ioréziens son étiage est de 5 m. cubes.

Par 200 m. l'Allicr passe dans le dép. qui lui doit son nom. Il y baigne St-Yorre, Vichy, que suit de près l'embouchure du Sichoii, rive dr., St-Germain-des-Fossés où tombe le Mourgon, rive dr., reçoit près de Varennes le Valançon dr., YAndelol à g., puis s'unit, rive g., à la Sioule, son maître afll., d'une portée moyenne de 24 m. cubes par seconde, d'un étiage de 3500 lit.; après quoi il va passer, à ûlottlins (2'10 m.), sous les 13 archers d'un pont de 500 m. de long.; puis, grossi sur sa g. de la Queune, de la Rose, de ta Bieudre (ou Veurdrc), il sépare jusqu'à son embouchurc le Cher (à g.) de la Nièvre (à dr. C'est un peu en aval du superbe aqueduc du Guétin ('18 arcltcs, 500 m.), portant Ic canal latéral il la Loire, qu'il rencontre, rive g., la Loire au Bec-d'Allier, a 6 k. au-dessous de Nevers, par 172 m. d'altitude, après un cours de 410 k., assez exactement dirigé vers le N., dans un bassin de 1 445 580 hect. appartenant à peu près à tous les genres de roches. Fort large dans sa vallée inl' puisqu'il y a 200 il 500 m. d'ampleur, mais peu profond, très fantasque, oscillant entre des maigres excessifs et des crues terribles, l'Allier arrive au confl. avec un débit ordinaire de 100 m. cubes par seconde, un étiage de 12, des crues extrêmes de 5760, la Loire en roulant 136, tribut d'un cours tie

430 k. dans un bassin de 1 750 000 hect. environ. L'Allier est donc, mais pas de beaucoup, la moindre des deux « rivièrcs jumelles » et s'il a moins d'eau que sa rivale, il lui impose sa direction.

L'Allier est flottable en trains de St-Arcons au port de Pontanes, en f'ace de Brioude (44 k.), à la rencontre du chemin de Brioude à la Chaise-Dieu, et navigable du port de Fontanes à l'embouchure (247 k. mais do Fontanes à Brassaguet (19 k.), le mouvement est ;t peu prés nul; il ne commence réellement qu'à ce dernier point, où s'embarquent les houilles de Brassac; de Brassac à Moulins (127 k.), l'impétuosité du courant empêche la remonte, et la descente n'a lieu que pendant le quart de l'année,


vu la pauvreté des eaux dans la saison sèche; de Moulins il l'embouchure (55 k.), la remonte n'a lieu que quand les eaux sont hautes, et, en général, elle ne s'étend que de l'embouchure à Apremont, où elle rejoint le canal latéral a la Loire. 268 rapides; pente de 1 m. 43 cent. par k. de la limite de la Haute-Loire à Pont-du-Château de 1 m. 47 cent. de Pont-du-Château à la Dore de 0 m. 80 cent. de la Dore à Vichy; de 0 m. 70cent. de Vichy u Moulins de 0 m. 00 cent. de Moulins à l'embouchure tirant d'eau inf. à 0 m. 40 cent. pendant plus de la moitié de l'année; charge ordinaire des bateaux, 24 à 42 t. Les deux cinquièmes des chargements consistent en houilles, uu sixièrne en bois de toute espèce, un liuitième en vins et caux-de-vie, un quinzième en bois en trains en 1882 le mouvement des transports, de Foiilanesà la Loire, sur 247 k., n'a été que de 592 t., ce qui, ramené au parcours kilométrique, donne à l'Allier le 188° rang seulement en activité commerciale parmi les voies navigables de France. Pour prévenir ses crues, il a été question de créer, dans sa partie sup. et sur quelques-uns de ses aill., 55 réservoirs emmagasinant en tout 286 millions de m. cubes qui renforceraient d'autant le débit en été. D'autre part, on se propose de le faire contribuer, par une prise d'eau (à Moulins), à l'alimentation du canal du Berry, très insuffisante en été c'est une rigole navigable de 50 kil. qui mènerait ce renfort au bief de partage dudit canal.

Cette grande riv. nous apparaît dans les textes anc. sous les noms à'Elaver (César), Elaris (Sidoine Apollinaire, v° s.), Elauris (Grégoire de Tours), Alaricus (887), Alericum (1161), Alliger (1287). ALLIER, petite riv. des Deux-Sèvres. Voy. Egiuv. ALLIÈRE. Ruisseau du Calvados, descend de collines dépassant un peu 200 m., coule vers l'O., passe à Burcy et tombe dans la Vire, rive dr., à 5 k. au N. de Vire, par 109 m. cnv. d'alt. Cours,18 k.; larg. moyenne 5 m.; bassin 7808 hect., dans le granit et les terrains de transition; eaux ordin. 250 lit., étiage 155, crues 2145; 6 moulins à blé, 5 moulins à huile. Allièues, Rhône, 165h.,c. deChambost-Allières, t. Allièues (LES), D.-Sèvres, 200 h., c. de Thouars. ALLIÈRES-et-Risset, Isère, c. de 885 h. (1594 hect.), à 260 m., sur la rive g. du Drac au pied des monts du Villard-de-Lans, calit. de Vif (7 k.), arr. de Grenoblc (12-11 k. S.), 0 de Pont-dc-Claix, t, 2 éc. pub. Chaux. Tuilerie.

AiiiÈBES-sur.-Ci.ux, Isère, 75 »., c. de Claix. Aluers (LES), Allier, 51 h., e. de Mcaulne. ALLIERS (LES), Ijoire, 69 Il., c. d'Ambierle.

Alliehs, Loire, 65 h., c. de Perreux.

Alliés, Catctal, 69 h., c. de Mcnct.

ALLIGNY, Nièvre, c. de 2005 h. (4885liect.), à 295 m., cant. et arr. de Cosne (11 k.), 64-53 k. N. N. 0. de Nevers, 0 de St-Verain, 4, 2 éc. pub., ce. soeur- de Portieux. F. 28 janv. et 1er mai. s– Eg. et fonts baptismaux du xvv s. Alligsv, Nièvre, 109 h., c. de Tresnay.

ALLIGNY-es-Morvan, Nièvre, c. de 2337 h. (13 407 fr. de rev.; 5212 hect.), à 454 m., sur le Ternin, cant. de Montsauche (18 k.), arr. de Cliâteaii-Chiiion (56 k.), 101-81 k. E. N. E de Nevers, cure, 4 éc. pub. sœurs de Ligny, de Portieux, hur. de bienf. Mine de plomb argentifère abandonnée. Chaux. Moulins, fabr. de tan. F. 15 mars, 2 et 25 juin, 20 juill., 20 août, et 16 oct. »->- Eg. des m», xv% et xixe s.; pierre tombale de 1560; belle cloche de 1518. Restes d'un cliât. du xv° s., convertis en ferme. A Pierre-Ecrite, bas-relief antique. ALLINEUC, Côtcs-du-Nord, c. de 1677 h. (2409 hect.), à 185 m., sur l'Oust, à la naissance de la rigole qui alimente le canal de Nantes à Brest, cant. et 0 d Uzel (0 k.], arr. de Loudéac (21 k.), 50-25 k. S. S. 0. de St-Brieuc, t, 2 ce. pub., bur. de bienf. Pierres à bâtir de St-Adrien (au), inexploitées). »– Magnifique digue de Bosméléac (canal de Nantes à Brest). Monuments mégalithiques.

ALLINGES (LES), c. de 1085 h. (1501 hect.), à 539 m., sur le Plamphiot, cant., arr. et Q de Thonon (5 k.), 64-55 k. N. N. E. d'Annecy, 4, 4 éc. pub., bur. de bienf. 3 carr. de grès à bâtir; marrons. F.. 28 mai, 17 août. »-> Ruines d'un chat, du moyen âge (beau panorama sur les Alpes, le Léman, le Jura et le Jorat) chapelle restaurée Ilu xn° ou du XIIIe s., dédiée à saint François de Sales, qui y disait la messe durant ses missions apostoliques dans le Chablais.

Alliss. Gironde, 107 h., c. de Braud-et-St-Louis. ALLIONETS (BRUYÈDES DES), Cher. Voy. Tiiuu (Bos DE LA).

Alliquerville, Seme-Inf., 194 h., c. de Trouville. Allivet, Isère, 70 h., c. de Renage.

ALLOFROY. Hle-Marne, 4 h., c. d'Auberive, sur une colline dominant l'Aujon. s– >• Jolie chapelle et curieux tombeaux.

ALLOGNE (Pur D'), Corrèze, un des sommets 772 m.) du massif des Monédières, situé au-dessus de Treignac.

ALLOGNY, Citer, c. de 1097 h. (4955 hect.), à 175 m., caut. et H de St-Martin-d'Auxigny (8 k.), arr. de Bourges (17-16 k. N. N. 0.), S, 2 éc. pub. l' 12 avr., 7 sept. Comm. de vaches ALLOGNY (Fouftr n'). Forêt domaniale du dép. du Cher, arr. de Bourges. Pour l'administration des forêts, elle fait partie du cantonnement de Bourges, insp. et cons. de Bourgs. La forêt d'Allogny s'étend sur les wllines du Haut-Berry, élevées ici de 292 m, au plus, au N. N. 0. de" Bourges, à l'E. d'Allogny. Lougne de 8 k. du N. au S., sur 2 à 5 k. de larg. de l'E. à l'O., elle occupe les haut. entre les sources de petites riv. cTu bassin du Clzer, qui s'écoulent dans t'ïévre (rive dr.) au S., par l'Aitnain (qui y tombe à Mehun) à l'O. et au N., par le Baranqcon, qui lui-même descend de la lisière N. E. de la forêt; au N. E., par le Belfou et le Moulott, tribut. de l'Yèvre au-dessous de Bourges. A la lisière de la forêt se trouvent à l'E. les c. de Si-Palais et de St-Martin-d'Auxigny, au S. E. celle de Vasselay, au S. celle de St-Eloi-de-Gy, à l'O. enfin, dans une échancrure et entourée par la forêt sur trois côtés, Allogny, d'où rayonnent, à travers la forêt, des routes vers Mehun-sur-Yèvre au S. 0., Bourges au S. S. E St-Martin-d'Auxigny à l'E. S. E. (par les ham. des Rousseaux et des Cocus), et Menrichemont au N. E. le chemin d'Allogny il Sl-Martin-d'Auxigny la coupe en sa moindre larg., en passant parla Fontaine du Mercier. Une grande voie forestière dessert la forêt du S. S. 0. au N. N. E. (8 k.) et sert d'axe central à des laies généralement orientées de l'E. à l'O. Deux sources, Fontvenet et la Fontaine-Bouge, sont près de la lisière E.

Vaste de 2205 hect., de sol non ealcaire, sur le terrain tertiaire moyen ou miocène, tout en coteaux de 200 à 500 m. d'alt., elle est peuplées d'essences feuillnes parmi lesquelles le chêne, le hêtre et le charme dominent, et se compose de taillis sous futaie et de futaie pleine. Les taillis occupent 1205 hect., divisés pour l'exploitation en sept séries dont la révolution est de 25 ans; la futaie pleine couvre 1000 hecto exploités en une seule série dont la révolution est de 120 ans. La forêt d'Allogny faisait partie, pour moitié env., de l'ancien domaine royal antérieur à 1069. L'autre moitié de la forêt est un ancien domaine ecclésiastique rattaché au domaine national à la Révolution.

Ailogsïs, Saûne-et-Loire, 50 h., c. de Pierreclos. Allois (les), 'Haute-Vienne, 584 h., c. de .la Geneytouse, 1 éc. pub. »–*̃ Eg. ruinée du xu° s. Alloise, Saône-ct-Loire, 150 h., c. de la Chapelle- St-Sauveur.

Allosal. Jura, 192 h., c. de St-Amour.

ALLONDANS, Doubs, c. de 200 h. (514 hect.), à 355 m., sur le Rupt, cant., arr., H et 4 de Montbéliard (4 k.), 80-65 k. E. N. E. de Besançon, ég. luthérienne, 1 éc. pub. Moulins.

ALLONDAZ, Savoie, c. de 523 b. (399 hect.), à 721 m., sur des haut. dominant le Chirac, atll. dr. de l'Isère, cant., arr. et 0 d'Albertville (4 k.), 54-38 k. E. N. E. de Chambéry, 4, 2 éc. pub. ALLONDRELLE,il/ewr<Ae -et-Moselle, e. de 892 h. (1561 hect.), sur la frontière de la Belgique, à 285 m., sur le Dorlon, cant. et H de Longuyon (9 k.), arr. de Briey (49 k.), 102-99 k. N. N. 0. de Nancy, 4, sœurs de St-Charles. Carr. de pierres de taille. Forges et fonderie de fer.

ALLONNE, Oise, c. de 2096 h. (2057,hecl.), à 70 m., sur un aftl. dr. du Théraiu, cant. (Sud-Ouest), arr. et [p de Beauvais (4-3 k. S. E.), à, 5 éc. pub., 1 éc. priv. Fabr. de boutons, de peignes, de poterie, moulins à blé et à tan, filat. de laine, corroierie, mégisserie. F. le 1" samedi du mois. »– Eg. des xi,, xiii' et xv° s.; clocher roman (mon. ltist.). Anc. léproserie de St-Lazare (mon. hist.), du xne s. ALLONNE, Deux-Sèvres, c. de 2097 h. (5725 hect.), à 205 m., cant. et H de Secondigny (5k.), arr. do Parthenay (15 k.), 55-28 k. N. N. E. de Niort, 4, 4 éc. pub. 2 fours à chaux, moulins.

ALLONNE (Bois n'). Les bois d'Allonnc (DeuxSèvres), situés à 2 k. N. E. du v. de ce nom, s'étendent sur les confins du cant. de Secondigny ils ont 2 k. de long. du N. E. au S. 0., sur 500 m. d'épaisseur moyenne. Le Mouillcpain, le Coteau et un troisième afll. de rive dr. du Thouet, qui va à la Loire, naissent la lisière des bois d'Allonne. Des chemins d'intérêt commun les côtoient ou les traversent à l'O. et au N. Leur superficie est d'env. 100 à 120 hecto ALLONNES, Eure-et-Loir, c. de 412 h. (1025hect.), à 150 m., cant. et É3 de Voves (9 k.), arr. de Chartres (19-18 k S. E.), d'Orléans (95 k. de Paris), 4, 1 éc. pub. Moulins.

ALLONNES, Sarlhe, c. de 874 le. (J 755 hect.), à 60 m., sur un coteau dominant la Sarthe, 2° cant., arr. et S du Mans (5 k. S. 0.), 4, 2 éc. pub. s– Eg. du xi" s.

ALLONNES-sous-Montsorëau, Maine-et-Loire, c. de 2182 h. (5645 hect.), à 52 m., sur l'Authion,

cant. (Nord-Est) et arr. deSaumur(l) k.), 57-48 k. E. S. E. d'Angers, El, H, cure, 3 éc. pub., not., huiss., gendarm. à pied, père., bur. de bienf. yignobles blancs et rouges estimés. Carr. de tulfeau au Bellay. Comm. de fruits et de légumes. F. mercr. av. les 20 janv., avr., juill. et oct., et le 3" lundi de mai.

ALLONS, Basses-Alpes c. de 272 h. (4171 hect.), à 1055 m., sur un affl. du Verdon, cant. et ES de St-André-de-Méouilles (15 k.), arr. de Castellane (51 k.), 56-33 k. E. S. E. de Digne, 4, 1 éc. pub. Scierie. La plupart des hab. vont l'hiver en Basse-Provence.

ALLONS, Lot-et-Garonne, c. de 858h. (7617hect.), à 115 ru., sur un affl. g. du Ciron, cant. et [>3 de Houeillès (8 k.), arr. de Nérac (28 k.), 62-52 k. 0. d'Agen, 4, 2 éc. pub. F. 10 mai et 16 juill. ss– Tumulus.

ALLONS (Ruisseau D'), Lot-et-Garonne. Petit cours d'eau de la région des Landes, vif et constant 1 grâce aux sources de l'alios. Né sur la frontière du dép. des Landes, sur un plateau de 142 m. d'altit., il il coule au N. E., baigne Allons (d'où son nom) et tombe, rive g., dans le Ciron, dont c'est le premier afll. notable. Cours 8500 m., larg. 2 m. 25, eaux ordinaires 264 lit.; 1 moulin à blé.

Allpxville, Eure-et-Loir, 52 h., c. de Neuvy-enDunois.

ALLONVILLE, Somme, c. de 578 h. (1037 hect.), à 90 m., cant. (Nord-Est), arr. et S d'Amiens (8 k. N. E.), m, E 2 ér. pub.

Allokzut, Ain, 140 L., c. d'Ozan.

ALL0N2IER, Haute-Savoie, c. de 661 h. (759 hect.), à 660 m., cant. et S deCruseillcs (5 k.), arr. de St-Julien (19 k.), 15-11 k. N. d'Annecy, 4, 2 éc. pub. Carr. de grès. »-*• l'ont suspendu sur un abîme profond de 147 mèt., et bains de 1,0\ CAILLE. ALLORI. Torr. de la Corse, en pays de roches primitives, dans la région S. 0. de descend de al'uutaArgediane,montdepeii d'élévation (613m.), court vers le S. O., dans la vallée de Calaucouc, et se perd dans le Tivella, petit fl. entier. Cours 11550 m., larg. 2 m., bassin HiS7 lied.; eaux ordinaires 800 lit.; étiage 1. Pas de moulins

ALLOS, Basses-Alpes, c. de 1127 h à 1425 m., sur une terrasse dominant te Vcrdon, ch.-I. decant.,arr. de Barcelonnclle (28:k.), 67-37 k. E. N. E. de Digne, [p], g], cure, 9 ce. pub., soeurs de la Doct. chrét.; j. de p., not., huiss., percept. F. 20 mai, 21 sept., 21 oct., 10 nov. »-Ruines de fortit'. attribuées aux Romains. Eg. de NotreDame de Val-Vert (mon. liist.), xi" s.

Le canton ne comprend que la commune du même nom.

ALLOS (COL n On donne parfois-ce nom au Col de la Foux (2250 m.), ou col de Valgelaye, de la carte d'Etat-majdr, par lequel passe, à 7 k.'fi. N. t) d'Allos (mesures à vol d'oiseau), la route de Barcelomtette sur TUbaye (Basses-Alpes) à Allos et Golmars sur le Verdon. Voy. Foux. Deux autres cols sont également connus sous le nom de col d'Allos, savoir Je col (le la Pelile-Cayolle (2645 m.), à 8k. E. N. E. d'Allos, et le Pas de Lausson (260S» m.}, 8 k. E. d'Allos ces deux cols, distants l'un de l'autre de moins de 2 k. à vol d'oiseau, et situés dans le voisinage du lac d'Allos et du mont Pelât, sont à la tête du torr. de Chadoulin, qui afflue au Verdon au-dessous du bourg d'Allos. Le plus septentrional des deux passages, le col de la PetiteCayolle, au S. E. du mont Pelat (3053 m.), au S. du Trou-de-1'Aigle (2963 m.), ouvert du S. 0. [au N. E., fait commumquer la vallée du Verdon, par le Clradoulin, avec la vallée de l'Ubaye ou de Barcelonnette, par le Bachelard. Sur le versant S. O. du col se tronve le laquet de la Cayollc ou de Blcouna, qui se déverse dans le Chadoulin. Le Pas de Lausson, séparé du précédent seulement par un sommet secondaire, le Garret, et ouvert du N. 0. au S. E., met la vallée du Verdon en relation avec le Var à sa source, et fait communiquer, par une échancrure de la crête bordière, les dép. des Basses-Alpes et des Alpes-Maritimes. Sur le versant S. E. du Pas se trouve le petit lac Lausson. Lenc D'ALJ.OS est au S. O.

ALLOS (LAC d'). Lac du dép. des Basses-Alpes, à l'E. du bourg d'Allos, au N. E. de celui de Colmars, à 2237 d'alt., dans une enceinte de rocs, d'escarpements, de pâturages pierreux et d'éboulis,' entre des monts nus, de nature crayeuse, dont le plus haut, dit les Grandes-Tours, a 2745 m., au pied du massif du Pelat (3055 m.). Long de 1500 m., avec 600 de larg., et 5000 à 6000 de tour, il a 42 m. 50 c. de plus grande prof., et à cette prof, la fonte des neiges ajoute une dizaine de m. On espère profiter de cette crue régulière du printemps en faisant du lac une réserve pour les irrigations de la Provence une digue exhaussant son lit de quelques m. permettrait d'augmenter de 2 m. cubes par seconde, pendant près de deux mois, le débit du Verdon, qui


les transmettrait à un canal d'arrosage ou les verserait à la Durance, qui, elle-même, finira par être prise en entier par les canaux et canalicules d'irrigation. On a. dit que le lac d'Allos, sans écoulement visible, alimente, à travers monts, la source du Var; mais son déversoir est évidemment un affl. du Verdon, le Cliadoidin, qui nait à 500 m. à l'O., à un niveau plus bas de 64 m. que cclui de la nappe d'eau « il jaillit à gros bouillons à travers les blocs de grès et tombe en cascatelles dans un cirque alluvial, reste d'un ancien lac. »

ALLoTs. Loiret, 95 h., c. de Sandillon.

ALLOO, Loiret, 165 h., c. de Sandillon.

ALLOUAGNE, Pas-de-Calais, c. de 1685 h. (781 Jiect à 40 m., à la source d'un affl. de la Nave, cant. et arr. de Béthune [10 k.), 40-55 k. N. N. 0. d'Arras, El de Lillers, 4 i éc. pub. Houille (Voy. 31,%BLES). Brasserie. –Pèlerinage très fréquenté. Allouasse (la Basse-), Pas-de-Calais, 152h., c. de Gonneliem.

ALLOUAGNE (Rivièrk n') ou Grakii-Nocij, l'as-deCalais Vov. RlJMiETTE.

ALLOUE, Clearente, c. de 1612 h. (4655 hect.), à 150 m., près de la Charente, cant. de ChampagneMouton (10 k.), arr. de Coniblens (15 k ), 58-50 k. îi. N. E. d'Angoulême, 0, t, 2 éc. pub., not. bur. de bienf. Lignite, tourbe et mines dc' plomb argentifère (concess. de 1547 hect.). F. 25 du mois, fi l'év. et 22 août, s– Eg. du xu" s.; portal richement décoré. Restes d'un claât. Tumulus du Tombeau du Soldat. Voie romaine. Chat. du Pavillon (xyu" s.).

Ai.lockttk, Gironde, 150 Il., c. de Pessac.

Ai.luukttes (lus). Rhône, 60 Il., c. de Craponnc. Alloikttes (les), Saône-el-Loire, 68 h., c. de Chàlenoy-le-Natioiial.

Alloiettes-jie-Savic.w, Suône-et-I.oire, 92 Il., c. de ltlanzy.

ALLOUIS, C/KT,c.dc792h. (4654 heet.),àl55m., cant. et E3 de Mehun-sur-Yèvre (5 k.), arr. de Bourges (20-15 k. N. O.), 4, 2 éc. pub. »– Deux menhirs (ni»», hist.), la Pierre des Las et la Pierre-Longue ou Pierre de la Bergère.

Ai.un'1-, Haute-Savoie, 70 h., c. de Mont-Saxonnex. ALLOUVILLE-Kellkfossk. Seine-Inférieure, c. de 1067 h. 1486 heet.), à 157 m., cant., arr. et El d'Yvetot (6 k.), 42-35 k. 0. N. 0. de Rouen, 4, 2 éc. pub., bur. de bienf. »-*̃ Eg. og. du xvr* s.; remarquables boiseries de l'autcl. Beau calvaire (1875). A Bellefosse, ég. du xvie s. Le célèbre chêne d'Allouville a, dit-on, 900 ans d'existence (15 m. de circoniër. à la base); son tronc creux est occupé par une chapelle (1096), au-dessus une petite chambre avec lit. Patrie du sieur de Nambuc, fondaleur des colonies françaises des Anülles (1585-1656). ALLOY. V9y. RALLOY.

ALLUARDS (Bois des). Massif forestier à 2 k. 0. S. O. de Bcllcgarde (Loiret), entre ce bourg et le canal d'Orléans (au S.). Le bois des Alluards., avec les bois qui se prolongent au S. E. jusqu'au canal, sur les deux versants du ruisseau de la Mnllr-liucy (tribut. du Loing par la Bezonde), ne sont qu'un massif détactté de la grande fobèt D'Oni.iisss, lequel est traversé, du S. 0. au N. E., par la route ual. enlrc Bellardin et la Brossardière le bois des Ailuards proprement dit étant au N. 0. de cette route, au N. du ruisseau de la Motte sur un plateau dc 140 m. cnv. d'altit. Long de 4 k. de l'E. à l'O., pur 2 k. du N. au S., il est traversé par deux laies E. 0. et par une laie N. S. superf. d'env. 600 hecto ALLUES (les), Savoie, c. de 802 h. (8865 bect.), 1128 m., sur des hauteurs dominant le torrent des Alluesou Nantdu Saut,affl..du Doron. cant. de Bozel (7 k.), arr. de Moutiërs (11 k.), 86-54 k. E. S. E. de Chambéry, E3 de Brides-les-Bains, 4 5 éc. pub. Joli bois de Cythère, Source ferrugineuse non exploitée. Belles forêts; gisements d'anthracite (concess. de 400 hect.) de plomb argentifère (Vov. la Ci\oix-de-Vebdon), de zinc sulfuré. F. 11 juin, 12 oct. 3– Le vallon des Allues est un des plus gracieux de la Tarentaise.

Allues (tes), Savoie, 245 h., c. de St-Pierred'Albigny.

ALLUES (Torrent DES), Savoie. Voy. Nantdu Saut. ALLUETS-le-Roi, Seine-et-Oise, c. de 468 h. (716 hect.), à 184 m., près de la forêt de Mârly, eant. de Poissy (,Il 1 k.), arr. de Versailles (24-19 k. N. g] d'Orgeval, 4, 1 éc. pub., bur. de bienf. Pierres meulières, s– Restes d'une anc. enceinte. -Eg. du xvr1 s. Il

ALLUETS (FonÈT les). A 1 k. N. des Alluets-leRoi s'étend la. forêt des Alluets, sur les déclivités du plateau tournées au N. E. vers le vallon du ruisseau d'Orgeval, entre 100 et 180 m. d'alt., au-dessus des v. de Benainvilliers, Morainvilliers et Ecquevilly. Longue de 4 à 5 k. (tu S. E. au N. 0., elle occupe une superficie très accidentée d'env. 500hect. ALLUY, Nièvre, c. de 1262h (2745 hect), à 255 m., sur un plateau dominant la vallée où passent

l'Aron et le canal du Nivernais, cant. et ES de Châtillon-en-Bazois (5 k.),arr. dcChâteau-Chinon(29k.), 42-36 k. E. N. E. de Nevers, 4, 2 éc. pub., sœurs de Charité, s–»- Traces de plusieurs voies romaines. ALLUYES, c. de 772 h. (1958 à 150 m., sur le Loir, cant. et G3 de Bonneval (7 k.), arr. de Chàteaudun (21 k.), 50-25 k. S. S. 0. de Chartres, E, 2 éc. pub., laerc. Moulins. «–*Nombreux mon. mégalithiques à la garenne des Clapiers. Restes d'un camp attribué aux Romains et d un camp du xiv° s. Donjon cylindrique du xm° ou du xiv° s. (mon. hist.), reste d'un anc. chat. Dans l'ég., belle châsse du xm° s.

ALLY, Cantal, c. de 1216 h. (1736 hect.), à 710 m., sur un plateau dominant l'Auze, cant. de Pléaux (9 k.), arr. de 3lauriac (il k.), 53-29 k. N. N. 0. d'Aurillac, Eg, E3, 4, 5 éc. pub., sœurs de St-Joscph, not. Antimoine (Voy. Fbkvcexet) Source minérale de St-Géraud. F. 18 avr. et 4 oct, s-» Elégant chât. de la Vigne (xvi° s.). ALLY, Haute-Goire, c. de 750 h. (3118 hect.), à 960 m., à la source d'un affl. de l'Allier, cant. et 5 de la Voûte-Chilhac (11 k.), arr. de Brioude (24 k.), 66-46 k. 0. N. 0. du I'uy, 4, 5 éc. pub. Fonderies. Centre d'exploit. des mines d'antimoine de lv Licoui.se. F.: 19 mars, 15 av., 13 mai, 25 juin, 22 juill., 26 août, 22 sept., 21 oct. Allïhes (les), Ain, 127 h., c. d'Ambérieu, 4. Almanare (l), Var, 5 b., c. d'IIyères, poste de douanes.

Almance, Haute-Loire, 141 Il., c. de Félines. Almancette, Haute-Loire, 76 h., c. de Félines. Almandet, Loire, 299 h., c. de Bourg-Argental. ALMAYRAC, Tarn, c. de 524 h. (1097 bfct.j, à 545 m., sur une colline dominant le Béjans, afll. dr. du Céret, eant. de Pampelonne (8 k.), arr. d'Albi (25-19 k. N.), Hde Mirandol, 4, 2 éc. pub. Tombelles. ALMENÊCHES, Orne, c. de 852 h. (1926 hect.), à 180 m., sur un coteau dominant le Don, cant. de Mortrée (8 k.), arr. d'Argentan (12 k.), 33-50 k. N. d'Àlençon, de l'Ouest (186 k. de Paris), ml, SI 4, 2 éc. pub. avec pensionnats, not., pere. -Chevaux renommés. Fabr. de sabots, tuilerie. F. tous les mercr. à partir du ler mercr. de juill. jusqu'au dernier de déc. »– Belle ég. de la Ren., reste d'une célèbre abbaye de Bénédictines fondée au vu» s. Beau tumulus (Voy. CiiÀteau-d'AlmeNÈcnes), près d'un anc. camp romain. Ruines des chàt. des Pantouillères et du Joncheray. Manoirs du Plessis et de la Motte. Chapelle goth. du PréSalé, pèlerinage à sainte Opportune,

ALMENÊCHES (Bois A 2500 m. à l'E. du v. d'Almenêches (Orne) s'étendent les bois de la Pelay, qui dépendent de la c, et, à moins de 2 k. N. 0., la petite forêt de Gouffern, qui n'en f'ait pas partie. Les bois de la Pelay, traversés de l'E. à l'O. par le chemin de Nouant à Almenêches, ont 2 k. de long. et de larg., et env. 400 bect. de superficie. Ils sont côtoyés au N. par la Dieuge, qui tombe dans l'Ure, affl. de rive dr. de l'Orne. A 2500 m S. E. d'Almenêches, Lois du Château-d' Almenêches, 150 hect. env.

ALMON, Aveyron, c. de 899 h. (2253 hect.), à 450 m., sur un plateau dominant le vallon du Limon, cant, de Decazeville (11 k.), arr. de Villefranchc-deRouergue (50 k.), 45-55 k. N. 0. de Rodez, 0 de Flagnac, 4 5 éc. pub. F. le 18 mai.

ALMONT. Aisne. Surnom du v. de Cuisy-cn-Almont, signifiant Haut-Mont et dont quelques géographes ont fait à tort le nom d'un petit pays.

Almoxt, Saône-ct-Loire, 102 C. de St-Pierrele-Vieux.

ALMONT. Ruisseau de Seine-et-Marne. Voy. AnQUECIL.

ALNAIN ou Alnin. Ruisseau dc la Nièvre, sort du plus méridional des étangs de la Collancelle, qui servent de réservoirs pour le service du canal du Nivernais cet étang est à 260 m. d'alt., au pied d'un coteau de 290, dans un pays de lias. L'Alnain coule au S., parallèlement à ce canai, qui emprunte son. vallon, passe à Bazolles et se perd dans l'Aron, am. de dr. de la Loire, un peu en amont de Châtillon-en-Bazois. Cours 18 k., bassin 5400 hect., eaux ordinaires 125 lit., crues 1920; 1 moulin à blé.

ALNES, Nurd, Voy. Warlaing.

ALOS, Ariège, c. de 1109 h. (2424 hect.), à 694 m., sur une colline dominant l'Arrout, cant., arr. et H de St-Girons (14 k.), 55-40 k. 0. S. 0. de Foix. 4, 1 éc. pub., sœurs de la Croix. Beau marbre. Fromages réputés les meilleurs des Pyrénées ALOS, Tarn, c. de 253 h. (632 hect.), à 280 m., sur le Roudet, affl. de la Vère, cant. et 0 de Castelnau-de-Montmiral 11 k.), arr. de Gaillac (17 k.), au-iafe. 0. N. 0. dAlbi, à, 1 éc. pub.

Aios (les), Tarn, 56 c. de Venès.

ALOS (Ruisseau D') ou Arbout. Cours d'eau de l'Ariège, descend de montagnes qui se rattachent au puissant donjon du mont Vallier (2859 m.), arrose

les étroits et profonds vallons d'Alos et tombe dans le Salat, riye g., à Marrasse, à 1500 m. en amont de Lacourt, par 415 m. d'alt. Cours 9150 m., larg. 4 m., bassin 2510 hect. dans les granits, quartz et schistes, eaux ordin. 577 lit., étiage 176, grandes crues 15060 5 moulins à blé, 1 scierie.

ALOS-Sibas-Abesse, liasses-Pyrénées, c. de 550 h. (709 hect.), à 215 m., sur le Saison, cant. et El de Tardets (1 k.N. 0.), arr. de Uauléon (12 k.),57 k. du trib. de St Palais' 61-45 k. 0. S. 0. de Pau, S, 2 éc. pub., bur. de bienf. Mine de plomb non exploitée. Alosse, Loiret, 145 h., c. de Marcilly-en-Villette. ALOTZ, Basses-Pyrénées, 249 h., c. d'Arcangues. Alouette Nord 51 L., c. de Bazuel.

ALOUETTE l'), Nord, 87 h., c. d'Ohain.

Alouette (r.'), Pas-de-Calais, 119 h., c. de Marconne.

ALOUETTES (les), Saône-et-Loire, 548 h" c. du Creusot.

ALOUETTES (les), 1141 h., c. de Monteeau-les-Mines.

ALOUETTES (Mont iies). Colline du Bocage vendéen, dans le Bas-Poitou (dép. de la Vendée). Le mont des Alouettes l'ait partie du petit massif des Herbiers, haut de 245 m., qui se dresse entre les Herbiers au S. 0. et Mortagne-sur-Sèvre au N. îi. E.. à 12 k. N. 0. du mont Mercure, sommet culminant des hauteurs du Poitou. Les vallons où le petit Lay rassemble ses premières eaux avant de couler vers le S. 0. isolent ce massif des Herbiers des hauteurs de St-Michel-Mont-Mercure, que continuent vers le S. E. le Puy-Crapeau et les collines de Pouzanges. Mais ce petit massif septentr. est l'éperon le plus avancé vers le N. de la chaîne poitevine qui se continue sur la rive g. de la Sèvre-Nantaise jusqu'à la source de cette riv., au nœud de la Gâtine, vers Secondigny. Le mont des Alouettes, avec ses 231 m., n'est qu'une hauteur secondaire du massif. Elle est gravie par la route de Mortagnc aux Herbiers; et c'est il cela, non moins qu son isolement qui en fait l'un des principaux belvédères du Bocage, qu'elle doit d'être très connue. Elle porte sept rnoylins à vent célèbres dans l'hist. des guerres de la Vendée. La disposition de leurs ailes servait de signal aux chouans. A côté, une chapelle ogivale inachevée a été fondée par les duchesses de Berry et d'Angoulême. Du haut de la colline on découvre une vue admirable sur les.petits « monts » de la Vendée et sur le Bocage qui, vu de cette hauteur, ressemble à une prairie bariolée et boisée. Au loin on distingue même, au S. S. 0., le clocher de Luçon, et au N. 0: les tours massives de Nantes. Le mont des Alouettes, situé au faîte de partage des bassins de la Loire et du Lay, envoie ses eaux à la Loire par la Sèvre-Nantaise, par l'affl. de cette riv., la GrandeMaine, et par le premier tribut. de la Grandeplaine le ruisseau du Grand-Ry ou du Pont de Roche.

ALOUETTES (Most Des). Sommet de la Puisaye, dans le dép. de l'Yonye, près des confins du dép. de la Nièvre, à l'O. N. 0. de Clamecy, au S. 0. d'Auxerre, à l'E. N. E^ de Cosne. Le mont des Alouettes, haut de 364 ou 565 m., et dominé par un sommet de 373 m. situé à 6 k. 0. N. 0., et par un autre sommet de 588 m. à 12 k. N. E., n'en est pas moins l'une des hauteurs culminantes de la l'uisave et du pays entre la Loire et l'Yonne, où naissent les différentes branches du Loing, affl. de la rive g. de la Seine. Du haut du mont des Alouettes on découvre un horizon de bois, la forêt de Frétoy dans l'E., les bois de St-Sauveur au N. 0., et d'Entrains au S. Ai.oves (les), Isère, 76h., c. de St-Martin-d'Héres. ALOXE, Côte-d'Or, c. de 267 h. (262 hect.), à 255 m., au pied de la haute colline (385 m.) du bois de Corton, cant. (Nord), arr. et H de Beaune (5 k.), 55-51 k. S. S. 0. de Dijon, 4, 1 éc. pub. Source chlorurée sodique. Nombreux vignobles. »--r La grotte de Bel- Affreux renferme un petit lac à eaux incrustantes.

ALP-MARTtN (Col DE ,). Col du dép. des.IlautesAlpes, dans le massif du Champsaur, entre la,vallée du Drac-Blanc ou Drac de Champoléon ou de Cbàtelard et de Chaumeille (tribut. de l'Isère à Grenoble), et celle de la Durance à l'Argentière ,par la gorge du torr. de Fournel. Le col M rjklprMarljjH échancre, à 2800 m..env. d'ait., entre un sommet de 2897 m. d'alt. au N. et un sommet de, i3L79.ini au S., une longue crête qui descend du massif, du Pelvoux sous le nom de crdle des Bouchiers. A cette crête, orientée du N. au S., se soudent deux autres crêtes qui, courant vers l'E., forment l'encaissement du torr. de Fournel le sommet de 2897 m. est le nœud d'où part la crête de l'AlpMarlin; de celui de 5179 m. part la crête de Dormillouse; l'une et l'autre s'arrêtent au-dessus de l'Argentière. La crête de l'Alp-Martiii, dressée au N. du torr. de Fournel, atteint 3183 m au pic de Queyrette (à 11 k. 0. N. 0. de l'Argentière), 2443 m. an Signal de VAlp-Martin (à 7 k. 0. N. 0. de


l'Argentière), 2106 m. à la tête d'Oréac (à 5 k. 0. N. 0. de l'Argentière), et 204C m. au Signal des Têtes qui est au N. 0. et immédiatement au-dessus de l'Argentière. La crête de l'Alp-Martin; qui plonge au S. en escarpements ahrupts sur "la gorge de Fournel projette vers le N. E., sur la gorge du torr. de l'Onde (qui, à Vallouise, forme avec le Gyr la Gyronde, ail), de la Durance à l'Argentière) la crête de l'Eyglàère et la crête de la Penditie, dont la première, se détachant de la crête de l'Alp-Martin vers le pic de Queyrette, atteint 3325 m. à la pointe de l'Eyglière. De l'Argentière ou du val de Ilurance à son point de soudure avec la crête méridienne des Bouchiers, la crête latitudinale de l'AlpMartin n'a pas moins de 16 à 17 k. de long. L'Argentière est à l'extrémité orient.; le. pas de l'AlpMartin, au sommet de la gorge de Fonrnel, est à 1*0. Ce col est assez difficile à franchir à Cause d'un passage de rochers, très escarpé qu'on appelle le Pas de la Cavale. Malgré ce nom, les mulets et les chevaux ne peuvent pas y passer. Au bas des

pentes de l'O. se réunissent les eaux de neige qui 1 ornent le Drac-Blanc. Les pentes de l'E. sont couvertes d'éboulis de pierre.

i ALPE (Coi DE L'). Col de l'Oisans (dép. de l'Isère), entre la vallée de la Romanche au N. et celle du < Vénéon, .son affl. de rive g., au S., ou bien entre les v. de Mont-de-Lans au N. et de Vénosc au S. Le col de l'Alpe coupe l'éperon occid. du massif du Pelvoux, qui forme le bec d'entre Romanche et Véc néon, une faible distance à l'E. du confl. des deux J torr. Sur les deux versants du col, au N. et au S., 1 se trouvent deux ham. de chalets qui portent le nom de l'Alpe, l'Alpe de Mont-de-Lans et l'Alpe de Vénosc. Ce col est ouvert entre le Pied-Montet (2344 m.), nommé aussi Pied-Motte ou Pié-Moutet, à l'O. S. 0., dernier sommet au-dessus du confl. des vallées, et la Tête-Moulhe ou Tête-Moite (2816m.) au S. E., qui se raccorde vers l'E., par le Diable, t la Tête-du-Toura, et le Jandri, à la crête du glacier du Mont-de-Lans. La montée de ce col, haut d'env. 1615 m., est extrêmement douce en venant du N. le chemin s'élève insensiblement à travers de magnifiques pâturages, entre des pentes herbeuses et cultivées. Les pelouses du col sont remarquables par le grand nombre de plantes rares qu'y trouvent les botanistes, surtout au mois de juin. Du' renflement à peine indiqué qui forme le col, on jouit d'une vue assez limitée.

ALPES. Vaste région de hautes montagnes qui occupe la partie centrale de l'Europe et renferme le pomt culminant de cette partie du monde. Le Caucase, il est vrai, s'élève plus haut que les Alpes, mais il est situé à la limite de l'Europe et de l'Asie.

Les Alpes inclinent leurs versants et envoient leurs eaux vers la mer Méditerranée, vers l'Adriatique, vers la mer Noire et vers la mer du Nord.

Elles couvrent presque tonte la Suisse, et une partie de la France, de l'Italie, de l'Allemagne, de l'Autriche.

Bien que, dans un dictionnaire consacré à la France, nous n'ayons à étudier que les Alpes françaises, il nous parait indispensable de jeter tout d'abord un coup d'œil général sur l'ensemble de ce système montagneux.

L'ensemble de la chaine.

Limites des Alpes. Le soulèvement alpin est limité au S. par l'Adriatique, par les plaines de la

Lombardie et du Piémont et par la Méditerranée; à à l'O., par le cours du Rhône et par les chaînons du Jura; au N., par les plateaux de Bavière et le Danube. Vers l'E., il est plus difficile de lui assignerdes limites précises, et les opinions varient avec les auteurs. Cependant, une ligne allant de Vienne vers le S. à la rencontre de la Save sépare presque partout la région montagneuse, à 1 des plaines de la Hongriè à l'E. Depuis la Save, en se dirigeant à l'O. vers Trieste par les plateaux et les montagnes de la Carniole, on traverse .une dépression, le seuil d'Adelsberg, qui semble limiter nettement les Alpes vers le S. E., et les séparer des chaînons littoraux de l'Adriatique, dont certains portent cependant le nom d'Alpes. Divisions du système des Alpes. A première vue, le système des Alpes se presente sous la forme d'un bombement allongé, dont l'extrémité oceid. se replie brusquement vers le S.; mais si l'on veut entrer dans l'étude détaillée de cette vaste région, il paraît d'abord difficile de définir les traits caractéristiques de lachaîne, et de trouver un ordre quelconque dans le chaos de ses chaînons et de ses vallées. La plupart des auteurs ont décrit les Alpes comme un entre-croisement de chaînons à structure ramifiée ou étoilée, groupés autour de centres d'où divergeaient les vallées et les cours d'eau. Cette synthèse, un peu hasardée, provenait de l'attrait qu'exercent les hautes cimes sur l'esprit humam. On groupait les accidents

de la chaîne autour Ide ses plus hauts sommets, au lieu de chercher les grandes lignes dans les ruptures du sol, dont ces cimes n'étaient qu'un accident. Il nous faut aujourd'hui abandonner cette ancienne classification, qui ne correspond plus à l'état de nos connaissances en orographie. On sait désormais que les chaînes ou groupes de montagnes sont le résultat de plissements ou de fractures du sol amenés par une pression latérale, et non point le résultat d'une expansion de matières ignées qui aurait fait jaillir les grands sommets et redressé sur leurs flancs les couches des sommets qui les entourent. C'est donc en examinant ces plis ou ces fractures que nous pouvons espérer nous rendre compte de la conformation des pays montagneux. Quant aux sommets, leur altitude actuelle n'est qu'un état passager dans le travail séculaire de leur abaissement, et ne correspond pas nécessairement à leur importance géographique.

Brisures principales. En procédant ainsi à l'étude de la chaîne des Alpes, et en considérant non

les dépressions, qui les séparent, on est tout d'abord frappé d'un trait dominant dont paraît dépendre tout l'ensemble du système. Nous voulons parler de la longue suite de vallées. qui se prolonge de Grenoble, au S. 0., à Vienne, en Autriclie au N. E., et qui sert successivement de lit à l'Isère, à l'Arve, au Rhône, au Rhin, à l'Inn, à la Salzach, id'Enns et à la Salza. C'est là en quelque sorte -l'axe princif pal de brisement des Alpes, et sur toute carte biëù faîte il apparaît comme bien pins important que les sommets. Cette longue suite de brisures, semblable à un sillon, partage les Alpes en deux rangées, l'une courbe formée par la chaîne entière. C'est donc cette grande fracture longitudinale qui devra .nous diriger dans l'étude et la classification des- Alpes. «D'autres alignements de fractures s'enlrc-eroispnl avec celuilà et délimitent les grands massifs, en les séparant transversalement par des dépressions profondes; Ces fractures transversales ou obliques ont partagé la masse même dès Alpes en. blocs inégalement surélevés, inclinés^ fracturés de cassures secondaires, dans lesquels les agentsatmosphériques ont leur tour accompli leur travail d'érosion et de rangement, enlevant aux régions les plus élevée dès fragments qu'ils transportaient ensuite dans les vallées et dans les plaines, en les triturant de plus eu plus, les


transformant graduellement en cailloux, en gravier, en sable, en vase fine, et les déposant au pied des monts, depuis les alluvions des vallées sup. jusqu'aux vases fluidés du delta du Rhône. C'est ainsi que dans le cours des siècles, par surrection d'abord, par démolition ensuite, les Alpes ont pris l'aspect sous lequel nous les voyons aujourd'hui.

Grands massifs,. Au N. de la grande fracture longitudinale s'élèvent les massifs de la Grande-Chartreusc, du Chablais, des Alpes Vaudoises et Bernoises, des Alpes de Glaris, des Alpes Bavaroises, des Alpes de Salzbourg et des monts autrichiens, qui forment la rangée extérieure. Au S. s'élèvent les groupes du l'clvoux, de la Maurienne, du Mont-Blanc, du Valais, des Alpes Tessinoises, des Alpes Grisonnes, de l'Œtztbal, des Tauern, qui forment la masse des Alpes intérieures.

De Grenoble, en se dirigeant au S., vers la Méditerranée, on rencontre une autre suite de vallées ou de dépressions allongées qui semblent continuer, en suivant la courbe des Alpes, le grand trait longitudinal dont nous venons de parler. Cette longue ligne, orientée a peu près du H. au S., sépare le Vcrcors, les avant-monts de la Drôme et le massif du Venteux, nouvelle série de groupes extérieurs, des massifs intéHèurs du Pelvoux, du Viso, des Alpes Maritimes.

Le massif du Mont-Blanc, qui renferme la cime la plus élevée de toute la chaîne, n'est pas le plus important des Alpes, ni même celui qui présente la plus grande altit. moyenne. Il est dépassé à cet égard par le massif des Alpes l'ennines ou Valaisanes, qui serait peutêtre mieux nommé massif du Moiit-Mosc. Celui-ci, véritable centre orographique des Alpes, se dresse au S. du Rhône, entre le col de Ferret à l'O. et le Simplon à l'E., jusqu'à une altit. de 4658 m. Nulle part les Alpes ne présentent une plus grande masse de glaciers et de névés.

Au N. du Mont-Blanc et du Mont-Rosé, les Alpes Bernoises, le troisième massif des Alpes au point de vue de l'alt. (Finsteraarhorn, 4275m.), s'élèvent entre le lac de Genève, le Rhône, le col du Grimset, l'Aar et les plaines du pied du Jura. Parmi les glaciers des Alpes Bernoises, à peine inférieurs à ceux des Alpes Yalaisanes pour l'étendue des nappes glacées, se trouve le, glacier d'Aletsch, le plus long de toute l'Europe du névé sup. au pied du glacier, la distance est de 25 k.

A l'E. de l'Aar et du Grimscl, et jusqu'à la Ueuss, s'étendent les Alpes des Quatre-Cantons, bien moins élevées; puis les Alpes de Glaris, également secondaires (Todi, 3023 m.). Le Rhin, qui les borne au S. et il l'E., les isole du massif peu imposant des Alpes Lépontiennes, que le Simplon sépare des Alpes l'ennines, et dont le point suprême n'atteint que 5598 m.

Les Alpes Rhétiques ou des Grisons, situées au N. et au S. de l'Engadine ou haute vallée de l'Inn; les Alpes Tiroliennes et les Alpes Cadoriques, situées il l'O. et à l'E. de l'Adige; enfin la longue rangée des Alpes Noriques, avec les Hautes et Basses Tauern, qui sc prolonge du col du Brenner à Vienne, ayant au N. les massifs de Salzbourg et d'Autriche, au S. les Alpes Carniques, Styriennes, les Karavankas et les Alpes Juliennes, telles sont les principales divisions conventionnelles de la chaîne à TE. du Mont-Blanc, c'est-à-dire dans la partie des Alpes qui ne dépend pas de la France.

Sur toute la longueur de la double rangée des Alpes, les massifs intérieurs surpassent en hauteur les chaînons extérieurs. Ainsi les sommets de la Grande-Chartreuse n'atteignent que la moitié de la hauteur des monts de l'Oisans. te Cbablais est dominé de 1500 à 2000 m. par la coupole du Montlilanc. Les Alpes Bernoises sont inférieures à celles du Valais; et si les montagnes de Glaris dominent légèrement le massif de l'Adula, en arrière de ce massif S'élèvent à plus de 4000 m. les pitons de la licrnina, puis ceux de l'Ortler et de la Wildspitze, point culminant de l'(Etzthal, qui font face aux Alpes Bavaroises, bien moins élevées; enfin les massil's de Salzbourg et des Alpes Autrichiennes sont surpassés au S., au delà des vallées de la Salzach et de l'Enns, par les deux longues chaînes des Tauern, que dominent les neiges du Gross-Glockner. Brisures secondaires, vallées, lacs, cols. Nous pouvons donc considérer les Alpes, et cela surtout dans leur partie occid., comme formées de deux longues rangées de massifs, séparées par une longue dépression qui forme une série presque ininterrompue de vallées et de cols. C'est au centre même de la dépression que se trouve le massif du St-Gothard, l'un des moins importants des Alpes comme élévation, mais le principal peut-être par le grand nombre de passages qui l'entaillent et de vallées qui en descendent.

Les fendillements secondaires, plus ou moins transversaux, qui dessinent entre les grands massifs uu reseau de vallées et de cols profondément

déprimés, suivent, comme la crevasse principale, des directions souvent rectilignes. Ainsi la vallée de l'Adda semble se prolonger, par une suite de dépressions à peine interrompues. Jusque vers Domodossola. Dans d'autres parties des Alpes, en France, par exemple, certaines vallées, telles que celles du Rhône, de l'Isère, de l'Arc, de la Durance, se reploient en longs méandres, suivant la direction des fractures qui ont présidé à leur formation et tantôt elles se prolongent en ligne dr. dans le sens des Alpes principalès, tantôt elles les croisent, également en droite ligne, en se dirigeant du S. E. au N. 0., suivant l'orientation qu'Elie de Beaumont attribue au systéme particulier du mont Viso.

Ces deux orientations principales, N. E. et N. 0., se croisant sous un angle légèrement aigu dont la bissectrice se dirigerait du N. au S., dominent dans la partie occid. des Alpes, qui doit surtout nous occuper ici. Plus à l'E., à mesure que la chaîne augmente de largeur, des accidents diversement prolongés se mêlent et s'entre-croisent de plus en plus, formant comme un lacis de brisures dirigées vers tous les points de l'horizon.

Ces brisures, transformées en vallées par le travail des siècles, descendent au N., à l'O., et au S., vers les plateaux d'Allemagne, les redressements du Jura ou les plaines d'Italie, et, par l'effet du mouvement de bascule qui a soulevé les chaînons des Alpes comme les voussures d'une longue voûte irréguliére, les parties situées à l'extrémité inférieure des chaînons principaux se sont abaissées en un grand nombre de points au-dessous de toutes les parties environnantes. C'est grâce à ces cavités, préservées par les anciens glaciers, durant une longue époque géologique, contre les apports des vallées supérieures qui les auraient graduellement comblées, que les Alpes ont pu conserver cette merveilleuse ceinture de grands lacs, à laquelle elles doivent peut-être leurs plus grandes beautés. A l'O., les lacs de Genève, de N'euchâtel, de Moral, de Bienne, se suivent dans les dépressions voisines du Jura. Au N., les lacs de Thoune, de Brienz, de Lucerne, de Wallenstadt, de Zurich, de Constance, et d'innombrables nappes d'eau moins importantes, s'étendent au pied des Alpes Suisses et Allemandes. Vers le S., ce sont les lacs Majeur, de Lugano, de Côme, de Garde, d'Iseo, étendus au pied même des monts et séparés de la plaine par les longues collines morainiqucs qu'ont déposées les glaciers de la période quaternaire.

Dans le centre même de la chaîne,, il n'y a pas de grands lacs; l'inclinaison des vallées s'accroît, à mesure qu'elles s'approchent des hautes crêtes, et leurs fractures, s'élevant en même temps que la masse des montagnes qui les enferment, dessinent à leur extrémité supérieure de grands cols profondément ouverts entre les hautes sommités.

La profondeur relative de ces échancrures est un des traits caractéristiques des Alpes. Tandis que les sommets alpins s'élèvent fréquemment au-dessus de 4000 m., il n'est pas rare que les cols demeurent au-dessous de la moitié de cette hauteur.

Le groupe le plus régulièrement entaillé, celui du St-Gothard, situé à l'origine des vsllées du Rhin. du Tessin, de la Toce, du Rhône, de l'Aar, et de la Reuss, a été longtemps représenté, d'une façon quelque peu artificielle, comme le massif principal des Alpes. En réalité, il existe à peine comme massif, et présente simplement un faible entassement, tout ébréché de cols. Là est précisément son importance, au point de vue des relations internationales, et cette quasi-lacune de la chaîne des Alpes était toute désignée pour le pcrcement qui devait réunir le Nord et le Midi. A l'E. du St-Gothard, les cols du Bernardin et du Spliigcn font communiquer le bassin du Rhin avec le lac Majeur, le lac de Côme et la plaine Lombarde. Le seuil de la Maloggia, se dressant au milieu d'une longue coupure où descendent en sens inverse la Val Bregaglia et l'Engadine, ouvre un passage entre l'Inn et les plaines d'Italie par le lac de Côme. Si, partant du même lac, on remonte l'Adda vers l'E., on rencontre la dépression du Stclvio, qui s abaisse plus loin sur l'origine de la vallée de l'Adige et communique presque de plain-pied avec l'Inn et le Danube. Plus au N. E. encore, l'affaissement du Brenner ouvre la route la plus directe entre Innsbruck et Vérone, entre le bassin du Danube et les plaines de l'Adige. Enfin, à l'E. du Brenner, les cols perdent graduellement de leur importance à mesure que les massifs perdent de leur hauteur. Du reste, dans cette partie de la chaîne, les principales percées conduisent, au N. comme au S., vers des tributaires directs ou indirects de la mer Noire, et ne peuvent plus servir de passages entre le Nord et le Midi. Soit par le Danube, soit par la Drave, soit par la Save, on descend également vers la plairte hongroise, ou bien l'on va se perdre dans ce remous de peuplades slaves qui, venant de l'E., se sont arrêtées et enchevêtrées dans le dédale des Alpes orientales.

Si au contraire on s'éloigne du Sl-Golliard vers

l'O., on rencontre une succession de massifs puissants, les plus puissants et les plus glacés de toutes les Alpes, et en même temps les grandes percées s'ouvrent de plus en plus directes, de plus en plus profondes, entre le N. et le S., ou entre l'Occident et l'Orient. C'est par les brisures de cette partie de la chaîne, non loin de ses plus hautes cimes et de ses plus vastes glaciers, qu'Annibal et Bonaparte sont descendus sur l'Italie, et que Rome, débordant en sens inverse, a répandu sa civilisation sur les Gaules. Immédiatement à l'O. des créneaux du St-Gothard, le Simplon et le Grand-St-Bernard entaillent profondément les Alpes entre le Rhône et l'Italie. Plus loin, le Petit-St-Bernard, le col du mont Cenis, celui du mont Genèvre, le col de l'Arche, s'ouvrent largement entre la France et la plaine italienne; et comme les Alpes occid. à partir du Grand-St-Bernard, décrivent un arc de cercle autour de la dépression du Piémont, tous ces cols, divergeant vers la France, convergent au contraire vers le même point de l'Italie.

Tandis que les Pyrénées, moins élevées d'un tiers que les Alpes, mais entaillées de cols moins profonds, ont de tout temps opposé un obstacle invincible à la fusion des peuples et à la marche des armées, les dépressions des Alpes ont permis non seulement le passage des conquérants, mais, dans une certaine mesure, la fusion des races et des langues entre les deux versants les vallées qui du Mont-Rose descendent vers l'Italie sont habitées par une population de langue allemande; celles qui du Mont-Blanc ou du Viso s'abaissent vers la plaine du Piémont appartiennent à la langue française. Enfin, l'existence même du peuple suisse n'est devenue possible que grâce à la facilité avec laquelle les Alpes se laissent traverser dans toute leur épaisseur.

Les Alpes Françaises.

Après avoir pris une idée d'ensemble de la conformation des Alpes, nous allons étudier plus spécialement les Alpes Françaises, en nous efforçant de les diviser d'après les grands mouvements du sol qui les ont partagées en massifs naturels, dont chacun a son individualité, sa physionomie particulière, son caractère distinct.

1 llïimoGiuriiiE.

A l'exception des courts cltalnons qui dominent directement la Méditerranée, ou des quelques mètres carrés de neige, tributaires de la Doire-Baltée, qui forment la pente S. E. de la coupole du Mont-Blanc, toutes les eaux des Alpes Françaises descendent à la Méditerranée par le Rhône.

Des modestes montagnes du Chablais, la Dranse se jette par un delta semi-circutaire dans la partie médiane du Léman. Plus au S., porte au Rhône, à peine sorti de son beau lac, le tribut de toutes les neiges et de toutes les glaces qui revêtent le versant occid. du Mont-Blanc, et ses eaux grises troublent et verdissent les eaux bleues et transparentes du Rhône, en même temps qu'elles détruisent l'oeuvre de régularisation de son cours, accomplie par le lac de Genève. Si l'Arve se déversait à quelques kil. plus à l'E., dans le lac même, les inondations qui ravagent périodiquement Lyon diminueraient de moitié.

Au-dessous de l'Arve, le Rhône reçoit dans un court espace le Fier, le canal de Savières et le Guiers. Le Fier lui apporte le trop-plein du lac d'Annecy et les eaux descendues des montagnes modestes qui l'entourent. Le canal de Savières forme le déversoir du charmant lac du Bourget, chanté par Lamartine, et apporte au Rhône assez d'eau pour le rendre navigable à des bateaux à vapeur d'un faible tirant d'eau. La plaine de joncs et de marécages que traverse le canal de Savières ressemble plutôt aux alluvions de la partie supérieure d'un lac qu'aulx terres mieux définies de sa partie inférieure. C'est qu'en effet le lac du Bourget s'est en quelque sorte retourné depuis une période géologique relativement récente. Il recevait jadis les eaux du Rhône par la plaine que parcourt aujourd'hui son déversoir, et s'écoulait par la partie opposée à travers la trouée de Chambéry, puis empruntait ensuite le lit de l'Isère, parallèle à celui du Rhône actuel. L'ouverture d'une percée dans.les roches friables du Jura permit au Rhône de suivre une route plus directe dans un lit plus déprimé, et le lac du Bourget, cessant d'être traversé par le fleuve, rétrograda vers lui, devenant désormais son aflluent.

Après avoir reçu le Guiers, descendu des monts de la Grande-Chartreuse, le Rhône se détourne brusquement vers le N. 0. suivant la direction de ce modeste affluent, et longe la hase mérid, des dernières pentes du Jura, s'éloignant pour longtemps des Alpes. Jusqu'au confl. de l'Isère, sur plus de 120 k., il ne reçoit plus des grandes montagnes aucun aftl. direct, et contourne par un demi-cercle le long talus en éventail qu'ont déposé les anciens glaciers de la


vallée de l'Isère, doubles ptrobablement de ceux qui s'échappaient entre les Alpes et le Jura, en descendant des Alpes Yalaisanes. Cette nappe énorme de glaces, qui a déposé ses blocs erratiques jusqu'au delà de Lyon, recouvrait toute la contrée et comblait le lit futur des deux rivières, le Rhône et l'Isère. Les pointes extrêmes du Semnoz, des Beauges, de la Grande-Chartreuse, du Vercors, s'élevaient seules comme des îles au-dessus de la mer de glace, et graduellement, pendant le retrait des glaciers, les moraines se déposaient sur le large cône de déjection que le Rhône contourne Dit centre même de cette région morainique, du pied des premiers renflements alpestres, le lac de Paladru envoie au fleuve le trop-plein de ses eaux peu profondes dans lesquelles on retrouve les pilotts d'anciennes habitations lacustres.

En recevant l'Isére, le Rhône reçoit en quelque sorte un second Rhône, moins considérable aujourd'hui, lui portant l'écoulement d'un bassin trois fois moins étendu que le sien propre, couvert de moins de glaces avec des montagnes moins hautes, mais qui jadis fut le véritable Rhône, quand le fleuve de Genève rejoignait l'Isère par le lac du Bourget, et que le fleuve de Lyon n'était formé que de la réunion de la Saône, de l'Ain et du Guiers.

L'Isère commence entre la Savoie et le Dauphiné. Elle écoule les eaux de quelques petits glaciers du Mont-Blanc et toutes les grandes neiges des hautes Alpes de Tarentaise. Doublée par l'Arc, qui lui arrive du S. à travers la Maurienne, elle serpente dans la vallée grandiose du Graisivaudan, aplanie par le passage du Rhône préhistorique. A Grenoble, elle reçoit le Drac (le Dragon) torrent violent qui a transformé sa vallée, jusqu'aux portes de Grenoble, en un désert de cailloux, presque sans eau durant les sécheresses, trop étroit après les orages pour livrer passage au flot descendu de toutes parts des montagnes déboisées. Dans ces crues, la plaine caillouteuse, poussée toujours plus loin par les eaux, s'exhausse en amont de Grenoble, et l'on commence à prévoir le moment où le Drac, cherchant le chemin le plus court, sortira de son lit surhaussé et s'en creusera un nouveau à travers la ville.

Après Grenoble, l'Isère ne reçoit plus que de faibles affluents descendus des gorges du Vercors, et rejoint le Rhône au-dessus de Valence, au point même où commence à se faire sentir le climat de la Méditerranée.

Au-dessous de l'Isère le Rhône reçoit la Drôme, descendue de montagnes couronnées de murailles calcaires, et trop déboisées; puis une série de petits affl. sans importance, dont le principal est l'Aygues, presque sans eau dans la saison sèche.

Ici les Alpes se rapprochent du fleuve, et. quand on en descend le cours on voit briller au loin la tête du Ventoux, neigeuse la moitié de l'année, blanche de roches ensoleillées durant l'été. Tous les ruisseaux souvent à sec qui descendent du Ventoux reprennent quelque abondance dans leur cours inférieur, grâce aux fontaines admirables qui sourdent au pied des roches calcaires. De ces sources, la plus belle peut-être, la plus célèbre en tout cas, est la Sorgues de Vaucluse.

A peine a-t-il reçu les eaux du Ventoux et de la Sorgues, que le Rhône rencontre la Durance, la plus terrible rivière des Alpes, « un des trois fléaux de la, Provence », dit le vieux proverbe.

Voisine par ses sources des affl. de l'Isère, formant avec celle-ci comme une « parenthèse » qui embrasse le massif secondaire d'où s'écoulent la Drôme et l'Aygues, la Durance se dirige tout d'abord vers le S., comme pour aller droit a la Méditerranée. Elle reçoit l'afflux des glaciers orientaux du Pelvoux, puis des neiges du Viso, et traverse ensuite une vallée dont elle a fait un long désert, au milieu de montagnes qu'elle a transformées en ruines ou en amas de débris. Formées de roches qui se délitent facilement, mêlées de calcaires, de marnes, de grès friables, follement déboisées par leurs habitants qui aujourd'hui les désertent, exposées aux longues sécheresses et aux ondées torrentielles du climat méditerranéen, les montagnes dont les versants dominent la Durance tantôt laissent à sec son lit large d'une lieue, tantôt y versent un tel fleuve que l'eau n'y peut passer toute à la fois et ronge encore les maigres champs ou les pierrailles nues de ses rives. Les pentes ravinées se corrodent, s'écroulent et se répandent au débouché du torrent en cônes de déjections de plusieurs kil. carrés.

La Durance, après s'être pendant de longs siècles jetée dans le golfe du Rhône au S. du chaînon isolé des Alpines, en y projetant la nappe de pierres roulées qui forme la plaine de la Crau, a fini par se creuser un lit au N. des Alpines et atteint aujourd'hui le Rhône en amont de la Fourque d'Arles, où commence le delta moderne du fleuve.

Au S. et à l'E. de la Durance, les Alpes envoient leurs eaux directement à la Méditerranée par une

suite de petits Ileuves cùtiers dont les plus importants sont voisin de la chaîne des Maures, et le Var, dont le bassin supérieur possède quelques cimes toujours neigeuses.

2. Orographie ET géologie.

Parmi les massifs des Alpes, celui du Mont-Blanc est situé au point précis où se rencontrent les frontières de la France, de l'Italie et de la Suisse. A l'E. du Mont-Blanc, les Alpes appartiennent à la Suisse, à l'Autriche, à l'Italie; à l'O. et au S., elles se partagent entre l'Italie et la France.

Du massif du Mont-Blanc à la Méditerranée, la longueur des Alpes Françaises est de 540 à 550 k. Leur larg. est de 200 k. en moyenne, en y joignant le versant italien. L'orientation seule des Alpes Françaises leur donne déjà un caractère original. Tandis que les Alpes centrales et orientales, du Mont-Blanc à l'Autriche, se prolongent à peu près de l'O. à l'E., conservant ainsi la même latitude, et par suite le même climat, la même végétation, la mème physionomie générale, les Alpes Françaises, s'étendant entre le lac de Genève et la Méditerranée sur plus de trois degrés de latitude, présentent des contrastes saisissants dus aux divers climats qui enveloppent leurs cimes ou arrosent leurs vallées. Ces contrastes sont encore accrus par le fait que les plus grandes hauteurs et les plus vastes glaciers se trouvent dans la partie N., tandis que la partie S. ne présente que des montagnes relativement modestes. De la sorte les deux influences de la latitude et de l'altitude concourent à produire les mêmes effets, tandis qu'elles se contredisent dans la partie orientale de la chaîne. Aussi les Alpes Françaises présentent-elles tous les genres de paysage montagnard, depuis les fraîches-et verdoyantes vallées de la Savoie jusqu'aux gorges presque africaines du littoral méditerranéen: depuis les rives toujours humectées du Léman jusqu'aux lits desséchés des torrents des Alpes Maritimes ou Provençales. Dans l'ensemble, elles sont plus sévères, plus âpres, moins hospitalières d'aspect que les Alpes orientales, si nous exceptuns de ce jugement les massifs de la Savoie. Mais elles ne lo cèdent aux Alpes Suisses ou Tiroliennés ni pour la fierté des sommets, puisque le Munt-Blanc domine toute l'Europe, ni pour 1 ampleur des surfaces glacées, car les glaciers de Tarentaise, de Maurienne, du Pelvoux, égalent presque en étendue ceux de la Snisse Bernoise ou Valaisane. Si les beaux lacs de la Suisse et de l'Italie leur font défaut, car elles touchent à peine le Léman et n'ont que des lacs d'étendue bien modeste, elles possèdent en revanche la beauté de la lumière, les roches ensoleillées, les parois fauves ou brûlées; une végétation qui, du lichen et du sapin voisins des neiges, va jusqu'à l'olivier de Provence, jusqu'au pin d'Italie, jus- qu'au palmier et aux aloès de la côte méditerranéenne. Elles offrent enfin l'admirable littoral de la Méditerranée, qui dans certaines parties peut faire oublier les rives des grands lacs.

Les grands traits géologiques de la chaîne francoitalienne se présentent avec une assez grande simplicité. Les terrains primitifs y forment deux bandes parallèles, orientées du N. N. E. au S. S. 0. et qui cadrent avec la direction générale de la grande ligne de brisure des Alpes, mais non pas avec la ligne de faîte, irrégulière dans les Alpes comme dans toutes les grandes chaînes de montagnes. La bande occid., la moins large des deux, mais la plus importante comme orographie, comprend le massif du Mont-Blanc, auquel correspond, sur t'autre versant de la vallée de Chamonix, la rangée desAiguilles-Ilouges; puis elle se prolonge vers la longue chaîne de Belledonne, dominant amsi la rive dr. de la vallée du Graisivaudan. Au S. E. de cette rangée, le puissant massif du Pelvoux forme comme un prolongement oblique de terrain primitif et semble s'aligner en une rangée parallèle, mais interrompue, avec quelques sommets granitiques de la Maurienne et le puissant massif des montagnes du Valais situées entre les vallées d'Aostc et d'Evolena. La deuxième bande continue s'étend le long de la plaine piémontaise et comprend uniquement les contreforts de cette partie de la chaîne. C'est seulement plus à l'E. qu'elle s'avance jusqu'aux sommets de la crête.

Tout l'intervalle compris entre ces deux bandes, à l'exception du massif du Pelvoux..et des pointements isolés de la Maurienne, est occupé par des montagnes appartenant aux formations jurassiques. A l'O. de la bande la plus occid., les roches se suivent dans leur ordre naturel; sur une rangée de monts jurassiques s'appuie une bande de sommités crétacées, puis les étages tertiaires font leur apparition à l'approche de la plaine.

A partir du Pelvoux, en se diluant vers le S., on ne rencontre plus que des roches de sédiment; d'abord les montagnes jurassiques de la haute et de la moyenne Durance, puis une large bande irrégulière de terrain crétacé qui forme les montagnes à escar-

pements de la Drôme et de la Provence, et enfin, près des plaines comme plus au N., les terrains tertiaires. Toutefois une bande transversale de terrain primitif occupe la crête de la chaîne à l'origine de la Stura et jusqu'auprès du col de Tende. De plus, tout à fait au S., par delà les terrains triasiques qui s'étendent de Toulon à Grasse, deux massifs de roches primitives complètement isolés s'élèvent au bord même de la Méditerranée ce sont les montagnes des Maures et celles de l'Esterel, que les géologues rattaencraient plutôt au système de la Corse qu'a celui des Alpes.

La partie la plus septentnonale des Alpes Françaises est constituée par les montagnes de la Savoie, que domine le massif du Mont-Blanc.

Le Mont-Blanc forme presque à lui seul le massif montagneux auquel on a donné son nom. Les aiguilles granitiques qui se dressent autour de son dôme de glace sont si manifestement dans la dépendance du sommet, que du Buet, du Jura, de tous les avantmonts de la chaîne alpine, le massif entier apparaît comme une seule montagne, entièrement séparée des groupes voisins. Aussi ne peut-on guère faire entrer le Mont-Blanc dans la vieille classification des Alpes, d'après laquelle il devrait appartenir aux Alpes Pennines situées plus à l'E.

Séparé des Alpes Pennines par le col de Perret 2556 m. ) et des Alpes Craies par le<-o/ de la Scigne 2552 m. le Mont-Blanc domine directement à l'E. et à l'O. les profondes vallées de l'Arve et de ta Doire-Baltée. Son sommet (4810 m.), calotte de neige en transformation perpétuelle, s'élève tout entier en France, la frontière ayant été tracée sur les rochers du versant italien. Vers le N., le col de Jialme (2204 m.) et le col des Montcls (1445 m.) séparent le Mont-Blanc des chaînons plus occidentaux de ta Savoie. Une ceinture de glaciers entourent ce point Trient et par l'Arve au Rhône, par la Itoire-Ballée au Pô. Les plus considérables sont la Mer de glace, formée par les trois glaciers de Talèfre, de Leschaux et du Tacul, et les vastes glaciers d'Argentière et des Bossons, tributaires de l'Arve. Ils dominent les peules dc la vallée de Chamonix, une des plus fréquentées et des plus admirées de toutes les Alpes. Les glaciers de Miage et de la Brenva sont les principaux du versant S. E., tribut, de la Doire. Presque toutes les cimes qui environnent le Mont-Blanc sont fendillées dans le sens vertical et présentent ainsi ta forme d'aiguilles élancées. Les principales sont au îi. E. Y Aiguille-Verte (4127 m.), l'Aiguille (5901 m.), et l'Aiguille du Chardonnet (5815 m.), à l'E. l'Aiguille du Géant (4019 m.), les GrandesJorasses (4206 m.), au S. l'Aiguille de Ttétatéfe (3932 m.). Du milieu de toutes ces cimes aiguës s'élève le dôme neigeux du Mont-Blanc, dont la majesté est encore augmentée par ses formes -harmo;lieuses et simples. Des hauteurs voisines, comme le Buet et le Brévent, l'aspect de cette montagne est sublime. Le massif est profondément entaillé et divisé en deux parties par le col du Géant (5502 m.), qui. permet de passer de la vallée de lArve à celle de la Doire à travers un entassement d'immenses glacier-. La tradition représente, le col du Géant comme ayant servi de voie habituelle entre les deux versants des Alpes, mais de nos jours, malgré la diminution des glaces, il n'est plus accessible que pour les touristes éprouvés. Au K., à l'O. et au S. du Mont-Blanc s'élèvent les petites et les grandes Alpes deux massifs d'aspect bien'

Les petites Alpes de Savoie, limitrophes de la Suisse, plongent leur pied au et forment un réseau de montagnes modestes, passent 3000 m. La Dranse, l'Arvé et son.affl. le Fier, grossi du déversoir du du Chéran, enfin le lac du Boulet et le canal- de Sav ières, qui en amène le trop-plein partagent en plusieurs massifs distincts Savoie, alignés en longues murailles dans la direction du S. O.auN. E. et dominés à l'E. par la coupolegeusedu Buet (3110m.). Plus au S. delà la frontière franco-suisse, la Dent- du Midi (3285 m.), sommet culminant dé toute la région, dresse au-dessus de la vallée du calcaires, fréquemment diminuéesments. Les grandes Alpes de Savoie ont souvent ete confondues avec la chaîne frontière. du Mont-Blanc et qui porte le nom Grées. Cette confusion provenait de la vieille erreur ces deux massifs un puissant groupe de montagne», celui du mont Iseran. Aujourd'hui, te mieux connu, se réduit à un simple col, séparant les Alpes Graies, à l'E., du massit bien distinct des grandes montagnes de Savoie, à l'O.


ALPES FRANÇAISES


Les grandes Alpes de Savoie sont limitées à l'E. par le mont c'est-à-dire par la montée d'Iseran, car la dénomination de « mont » s'applique à plusieurs cols des Alpes occidentales. Partis du col d'Iseran, l'une par le N., l'autrc par le S., l'Isère et l'Arc ne se rejoignent qu'après avoir contourné le vaste groupe des montagnes glacées que dominent la Grande-Casse ou Pointe des Gratzds-Couloirs (3861 m.), la Dent-Parrachée (5712 m.), le MontPourri (5788 m.), le D6me de Chasseforêl (3600 m.), point central des immenses glaciers de la Vanoise. Les grandes Alpes de Savoie projettent au N. un rameau secondaire qui va rejoindre la vallée de l'Arly, affl. de l'Isère. Les deux hautes vallées de l'Isère et de l'Are portent les noms de Tarentaise et de Maurienne.

A l'E. du col de la Seigne, qui limite le massif du Mont-Blanc, la chaîne frontière prend le nom d'Atpes Graies ou Grées qu'elle garde jusqu'au col du Mont-Cenis. Ce nom d'Alpes Graies, comme ceux d'Alpes Pennines, Cottiennes, etc., est d'origine latine, et ne s'appliquait primitivement qu'à la partie concave de la chaîne, à la déclivité rapide du versant italien. L'habitude a fini par le faire attribuer aux deux versants des grands monts qui séparent les deux pays. Actuellement on peut admettre que les Alpes Graies sont limitées par la Doire-Baltée au N. E., par la Doire-Ripaire au S. E., par le Mont-Cenis et la vallée de l'Arc au S. et au S. 0., enfin par la vallée de l'Isère et le mont Iseran au N. 0. Entre ces profondes coupures, elles dressent un chaos de cimes superbes, frangées de larges glaciers.

Cette chaîne est demeurée jusqu'à ces derniers temps la partie la moins explorée et la moins bien connue des Alpes occidentales. Encore aujourd'hui les géographes et les touristes hésitent parfois sur le nom à donner à certaines cimes, d'après le versant d'où ils les observent; les unes portent deux ou trois appellations différentes et sont à peine identifiées sur les cartes, tandis qu'ailleurs la même dénomination désigne deux sommités séparées, que les montagnards des deux versants prenaient naguère encore pour la même. La carte de l'Etat-major italien, dont les feuilles relatives à cette partie des Alpes ont été récemment publiées, a contribué à fixer la géographie de cette région si confuse; mais c'est aux membres des Clubs alpins anglais et français qu'on doit les études les plus sérieuses sur la chaîne des Alpes Craies. Le Club alpin italien a également beaucoup fait pour la partie orientale de ce groupe, le chaînon du Grand-Paradis, qui en forme le point culminant, mais qui n'est point situé sur la ligne de faite et qni la surpasse à l'E., de même que les massifs de la Vanoise la dépassent à l'O. Le GrandParadis, auquel on attribuait récemment encore 4180 m. env., n'atteint que 4052 m. 11 domine vers le N. la vallée de la Doirc-Baltéc, au S. celle de l'Orco, dont les géographes placent parfois encore la source au mont Iserau, tandis qu'elle en est séparée par toute l'épaisseur de la chaîne frontière.. Celle-ci court à peu pics dans la direction du N. N. 0. au S. S. E., formant ainsi un angle droit avec on grand chaînon latéral. Du col de la Seignc, qui la sépare du Mont-Blanc, la crête des Alpes Graies s'abaisse d'abord jusqu'à 2157 m. au col du PetitSt-Bernard, le Grains Mous des anciens, puis s'élève rapidement à 3475 m. au Ruitor, et atteint à la Grande-Sassière 5656 m. Bientôt elle redescend au-dessous de 5000 m. au col de la Galisc, où elle croise les deux chaînons du col d'Iseran et du GrandParadis. Plus au S., la Levanna atteint 3640 m. (5619 m. d'après la carte italienne), la Ciantarella 5676, le Sommet de Charbonnel, rarement mentionné sur les caries, 5760 m. enfin, le Pic de Rochemelon (5548 m. d'après l'Etat-major français, 5557 d'après la carte italienne) domine magnifiquement la voie ferrée de Bardonnèche à Turin. Là, le massif s'abaisse, et la large coupure du Mont-Cenis s'ouvre à 2091 m.

Les passages des Alpes Graics ont joué un grand rôle dans l'histoire. Le col du Petit-St-Bernard a été franchi par César et par Charlemagne, et a souvent servi de chemin aux armées durant les guerres de Savoie. Une route carrossable le traverse aujourd'hui, reliant les vallées de l'Isère et de la Doire-Baltée, toutes les deux habitées par une population de langue française. 9

Un peu au S.-O. du Mont-Cenis, au-dessous du col de Fréjus, le chemin de fer de France en Italie, qui a remonté lei longues pentes de la Maunenne, traverse la masse des Alpes et va ressorlijftsprès un trajet souterrain de 15 052 m., dans la^jjjrtie supé-' rieure de la vallée de la Doire-Ripaire.. e

Sauf le manque de lacs, les grandeÇAlpes de la Savoie et la chaîne des Alpes Graics ne sont pas inférieures aux plus célèbres parties de la Suisse. Les forêts revêtent encore la base des montagnes, et les vallées, d'une élévation qui va parfois il 1500 on

2000m., offrent, surtout en Tarcntaise, un aspect pastoral et tranquille qui contraste avec les vastes glaciers dont les cimes sont entourées. Depuis que le chemin de fer pénètre dans la vallée de l'Arc, les cimes de la Vanoise et les pics de la frontière sont chaque année plus fréquentés par les touristes. Au S. 0. des Alpes Graies s'élève le massif des grandes Alpes du Dauphiné, l'un des plus puissants de toute la chaîne et certainement le plus austère, notamment dans le groupe du Pelvoux, qui en forme le centre.

Les monts du Dauphiné ont pour limite au N. l'Arc et la basse Isère, vers l'E. la haute Durauce, et vers l'O. les vallées du Buech et du Drac. Elles sont entièrement françaises, la haute vallée de la Durance les séparant des Alpes Cottiennes, qui continnent, au S. des Alpes Graies, la crête francoitalienne. Là encore, comme dans les Alpes de Savoie, comme au Grand-Paradis, comme dans tant d'autres régions montagneuses, le massif culminant se trouve complètement en dehors de la ligne de faîte. Jusqu'aux vingt dernières années, les seules montagnes du Dauphiné visitées par les voyageurs et décrites par les géographes étaient les avant-monts qui dominent la rive dr. de l'Isère et la rive g. de l'Arc, autour de Grenoble, et qu'on peut appeler les petites Alpes du Dauphiné. Le Dauphiné avait ses sept merveilles, dont plusieurs sont oubliées aujourd'hui, et dont les autres ont été reléguées au second plan par la découverte de merveilles bien plus grandioses dans les chaînons du Pelvoux.

La vallée admirable du Graisivaudan, parcourue par l'Isère en amont de Grenoble, est dominée au S. E. par la longue chaîne de Belledonne et par celle des Sept-Laux, dont les sommets atteignent 2981 et 2725 m. Ce premier rempart, dont les alignements granitiques semblent correspondre à ceux du Mont-Blanc, est dominé au S. E. par d'autres chaînons parallèles, de plus en plus élevés d'abortl celui des Grandes-Housses, dont le point culminant atteint 5475 m. puis celui des Aiguilles d'Aroes (3514 m.), qui correspond, sur la rive g. de l'Arc, au massif de la Vanoise, situé sur la rive dr. enfin, plus vers le S., le puissant et sauvage empâtement granitique du Pelvoux, dont le point suprême, la Barre des Ecrins, s'élève à 4105 m.

Les Grandes-Rousses sont un massif médiocrement pittoresque, mais de beaux glaciers en couronnent les cimes. Autour des Aiguilles d'Arves, des champs de ruines et d'éboulis servent de base à des rochers décharnés, sortes de bastions demeurés debout au milieu de l'écrroulement de la montagne. Dans le Pclvoux, l'aspect est tout autre. Le vallonduVéuéoiï, al'Il. de la Romanche qui descend au Drac, serpente au centre d'un énorme entassement de montagnes dont les moindres sommets dépassent 5500m. Au N., V Aiguille du Plat (5602 m.), les longues croupes du glacier du Mont-dc-Lans, puis les effrayantes aiguilles de la Meijc (5987 m.); à l'E., la GrandeRuine (5754m.), la Barre des Ecrins (4105 m.), Ja.. double cime du Pelvoux (5958, 5954 m.), l'Ai.lcfroide (5925 m.), au S. le Pic et l'Aiguille d'Olan (5578 et 5383 m.), les liouies (3634 m.), la Roche de la Muzelle (5459 m.), circonscrivent d'un rempart ininterrompu de crêtes aiguës et de glaciers la dépression centrale où coule le Vénéon. Nulle part dans tes Alpes les pentes ne sont plus escarpées, les pics plus enchevêtrés, les glaciers plus inclinés vers les vallées. Si les forcts n'avaient été presque complètement anéanties dans le massif du Pelvoux, ou st ou parvenait les y restaurer, toutes les autres parties des Alpes seraient inférieures en sublimité à ce hérissement de cimes noires drapées de glaciers. Si, par le Valgodemar, ou vallée de la Sévcraisse, qui borne le Pelvoux au S., on descend dans la vallée du Drac, pour atteindre la partie S. 0. des grandes Alpes du Dauphiné, on est frappé d'un changement profond dans l'aspect des montagnes. On arrive en effet dans ce Dévoluy, dont on n'hésiterait pas à faire venir le nom du latin devolvcre, le « pays qui s'éboule », si la dévastation n'y était en grande partie moderne.

Les sommets du Dévoluy, l'OGiou (2790 m.), le Grand-Ferrand (2761 m.), le mont Aurouze (2712 m.), dominent les horizons les plus stériles de la France. De toutes parts on n'y voit que nappes de pierresen longs écroulements, torrents sans eau, pentes sans verdure, vallées sans prairies. Çà et là, comme un point dans cette immense désolation, on aperçoit quelques maigres champs ou d'étroits pâturages, qu'emportera la prochaine crue ou le prochain éboutement. Les princrpales vallées ont pris une largeur extrême en rongeant leurs rives et en détruisant les pentes inférieures. Elles s'étendent comme de vastes plames stériles entre des massifs aux flancs ravinés. Les eaux courantes n'y dessinent le plus souvent qu'un réseau de quelques maigres filets à peine visibles. Les sommets qui s'élèvent dans ce désert ne sont que des restes déchiquetés sans cesse rongés palr

le soleil, la gelée, la pluie, le brouillard, et s'écroulant incessamment vers les vàllées, où leurs débris sont balayés par les torrents qui, à la moindre pluie, déversent toute leur masse d'eau en quelques heures. Ces torrents eux-mêmes augmentent incessamment de nombre et de violence. L'équilibre une fois rompu entre les forces de conservation et les forces de destruction, cette déséquilibration tend à se généraliser jusqu'à ce que, par l'abaissement de toutes les cimes ou par le rangement de toutes les pentes, la nature ait atteint un nouvel état d'équilibre. Sur le flanc d'une montagne qui la veille encore paraissait saine, on voit s'ouvrir à mi-hauteur des sommets un entonnoir terreux qui grandit rapidement, rongeant le terrain qui l'entoure, envahissant la montagne en remontant vers les crêtes et en gagnant sur les côtés, en même temps qu'il s'approfondit toujours par de nouveaux écroulements. Toutes les matières éboulées s'écoulent à la partie inférieur de l'entonnoir par un goulet au-dessous duquel, leur force de chute s'amortissant sur les pentes intérieures de la vallée, elles se déposent en formant un cône de déjection qui reproduit en relief le creux de la partie supérieure du ravin. C'est dans ces ravins que se forment les redoutables torrents des Alpes, si bien étudiés par M. Surell. Le bassin supérieur de réception, dont les pentes sont instables a cause de leur trop grande inclinaison, jette à chaque pluie, dans le goulet qui lui sert d'issue, une masse énorme d'eau mêlée de boue et de blocs; cette eau s'écoule sur le cône de déjection qu'elle contribue à exhausser, et sur lequel elle change continuellemént de lit, pour atteindre la vallée par la ligne la plus directe. C'est ainsi que la dévastation s'accroît jusqu'au jour où, les ravins ayant abaissé les pentes qui les circonscrivent, ces pentes peuvent reprendre leur stabilité, se recouvrir de broussailles et. résister à l'érosion.

Le climat est pour beaucoup dans la désolation du Dévoluy et des Alpes méridionales; il suffit de monter au col de l'Arc ou aux sommets orientaux du Vercors, au-dessus de Grenoble, pour voir que la masse énorme du Pelvoux sépare deux climats, deux régimes hydrologiques. Au N., le- vents humides, les pluies douces, les ciels souvent brumeux, les pentes vêtues d'herbes ou de forêts; au S., l'inlluent'e de la Méditerranée, le ciel ardent, les sécheresses, la pluie par torrents, les petites ravinées, 'les rivières tantôt à sec, tantôt roulant d'immenses tourbillons d'eau boueuse. Du N. E. arrive l'Isèrc, serpentanl au milieu du Graisivaudan comme un ruban d'eau grise, toujours de largeur égale, et dont les rites encadrent exactement le Ilot. Du S. E. au contraire vient le Drac, poussant son réseau de minces filets d'eau à travers une immense plaine de cailloux, qui. cheron, le pasteur, ont coupé les arbres ou détruit le pâturage, et continuent à couper et détruire à mesure que la nature voudrait réparer le mat qu'ils ont fait. La montagne, par sa nature friable, poreuse, par ses pierres faciles à déliter, accélère également l'œuvre de démolition. Mais, laissée à elle-même, elle retrouverait bientôt assez d'arbres ou de broussailles pour raleutir la chute des vaux courantes et régulariser le débit de ses rivières.

On s'efforce maintenant de la restaurer; les belles études de M. Surell ont servi de point de départ à une série de travaux qui diminuent graduellement le nombre et la violence des torrents. En soutenait par des murailles la base des entonnoirs supérieurs, en écrêtant les pentes ravinées de façon a leur donner une inclinaison moindre, et en tes complantant d'arbrisseaux appropriés au climat et à l'altitude, on a déjà reboisé des espaces considérables, et éteint. suivant l'expression des forestiers, bien des torrents qui menaçaient de détruire leur vallée tout entière. A l'O. du lac du Bourget, de l'Isère, du Drac et du Buech, entre le Rhône au N. et l'A) gués au S., s'étend une région de montagnes qu'on peut carac- tériser en lui donnant le nom de petites Alpes du Dauphiné.

Presque toutes les montagnes de cette région affectent la forme de murailles prolongées; quelquesunes même, comme celles du Vereors, présentent des formes absolument jurassiennes. Le massif de la Grande-Chartreuse, qui commence la rangée au N., continue à la fois les chaînons inférieurs de la Savoie et ceux. du Jura méridional. Au S. de la coupure de l'Isère, le massif du Vercors lui succède, formant un plateau bordé de murailles abruptes et entrecoupé de gorges profondes:. Les somuiels de ces deux régions s'élèvent à 2000 ni. en moyenne; le point Vercors, monte à 2346 m. Une cime voisine, le MontAiguille, longtemps considérée comme inaccessible, était citée jadis comme une des merveilles du ftauphiné, et s'élève en muraille abrupte avec une singulière fierté. l'lus an S. encore, au delà du col de


la Croix-Haute, les montagnes cessent de courir dans h, direction K. S., pour s'orienter de l'0. a l'E., en même temps que le climat» méditerranéen accentue son influence, modifiant la végétation des -vallées, la coloration et la forme des sommets.

A l'E. des grandes Alpes du Dauphiné, les Alpes Cottiennes séparent la France de l'Italie. Vers le iS elles sont entaillées par le col le plus profond de toute la ligne de faîte des grandes Alpes, le MonlGenèvre (1860 m.), qui porte un village à son point le plus élevé. Puis elles grandissent rapidement jusqu'au mont Viso (5845 m.), dont la superbe pyramide s'élève sur le versant oriental, a peu de distance de la ligne de faîte. Au pied du vis», un col célèbres, celui de la Tr/ivrrsettr, est perce depuis trois siècles d'un petit tunnel qui pas* sous la frontière, et réunit la vallée du (mil. affl. de la Durance, à celle du Pô, dont la source officielle se trouve au pied même du mont Viso.

Les Alpes du Viso se distinguent de tous les autres groupes alpins par le peu de roches primitives 'lui s'y montrent au jour. Les granits sont développés seulement sur le versant italien, où ils forment une longue rangée de contreforts qui va rejoindre plus au jS. les montagnes de la Suisse.

Les passages de ce groupe ont été fréquentés dès l'antiquité. Aussi les villes de la frontière, telles que ltriançon, sont-elles puissamment fortifiées. C'est au Mont-Genèvre que la tradition place la traversée des Alpes par l'armée d'Annibal. Aujourd'hui, les cols des Alpes OrittienneS sont moins fréquentés que jadis, le grand mouvement des voyages et des échanges s'élant reporté \ers le K., mais il existe encore, en outre de la Traversette ou de la route carrossable du Mont-Genèvre, bien des preuves des rapports étroits qui unissaient les deux versants. C'est ilans cette partie des Alpes que s'était developpée. bien avant la réforme de Luther, celte église des Vaudois dont l'histoire est un long martyrologe. En dépit des persécutions, des égurgemenls systématiques, il existe encore des Vaudois sur les deWversants de ta chitine.'1 Ceux de France se sont rattachés tent les vallées orientales du Viso, forment un groupe plus isolé, mais parlant le français et se distinguant des populations voisines par une plus grande simplcité de mœurs et une instruction supérieure. Le m.], est en partie 'peuplé de descendants des Vaudois. Naguère encore les habitants- de ces hautes vallées descendaient pendant l'hiver dans la plaine, et fermes les éléments de la lecture ou de t'écriture. Aujourd'hui, leur énergie s'est tournée d'un autre côte Ils émigrent, temporairement le plus souvent, et c'est vers le Mexique que la plupart d'entre eux j se dirigent.

La Durance, déjà grossie de la Guisanne et de la Gyronde qui lui viennent du Mvoux, reçoit en longeant le pied des Alpes Cottiennes le Guil et l'Ubaye, puis, se dirigeant vers le S. 0., elle pénètre dans les i Alpes de Provence. Cciles-ci, belles de lumière, | déjà baignées dans l'atmosphère de la Méditerranée, sont, dans leur majeure partie, dénudées et rav agées, moins cependant en moyenne que le Dévoluy. On peut, connue pour la Savoie et le Dauphiné, les partager en grandes Alpes au N. E. et en petites Alpes régions montagneuses est vivement tranché.

Les grandes Alpes de Provence ont pour sommet majenr le Pic (2020 m.). Quant aux petites Alpes, qui affectent la forme longitudinale, i comme en Savoie et en Daupliiné. aucune de leurs cimes n'atteint 2000 m., et leur plus haut sommet, le mont Ventoux, ou mieux le Venionx, puisque mont est si souvent synonyme de col, se dresse à 1912 m., immédiatement au-dessus des plaines du Rhône. Des Pyrénées orientales, de toute la grande ¡ plaints qm sépare les (devenues de la Méditerranée, l le \enlonx apparaît comme la principale cime des Alpes, tant son isolement en avant de la chaîne lui t donne de fierté. Un observatoire s'élève depuis peu sur sa cime, battue à la fois des vents de l'Océan et de ceux de ta Méditerranée.

A lE; du Vciitoux. les, Maiils de Litre (1827 m.) Tout rejoindre le cours de la Durant-e. An S., te Lulieron on Léberon, séparé du Ventoux et des monts de Lure par un vaste inamcloimcincnl de montagnes calcaires brûlées et illuminées par le soleil, s'élève encore à 1125 m. et semble terminer les Alpes vers le S. 0. A son pied coule ta- Dnranee dans une large vallée dévastée, que son lit de cailloux a presque entièrement envahie. C'est de nos jours que lés ravages de la terrible rivière ont atteint leur maxiinuin; mais le reboisement et le regatzonnement de nombreuses pentes a déjà détruit bien des torrents, et te travail de restauration se poursuit avec une activité de plus en plus grande.

Les chctinmix de Ste-Vicloire, de. Ste-Baume, au

S. de la Durance, les faibles hauteurs des Alpines qui dominent la Crau, semblent presque ne plus appartenir aux Alpes. Certains géologues inclineraient même à les rattacher au soulèvement pyrénéen, malgré l'éloignement des deux régions. Entre l'étang de Berrc et le golfe de Fréjus, les deux vallées de l'Arc et de l'Arâens se prolongent en sens contraire dans une direction E. 0., au milieu d'un dédale de petites montagnes d'aspect africain, presque sans aucun rapport avec les caractères géographiques de la grande chaîne.

A l'E. des monts de Provence et au S. des Alpes Cottiennes se prolonge vers la Méditerranée la chaîne des Alpes Maritimes, qui commence au N., au col de Larche (-1995 m.), se termine à l'E. au col de Tende (1875 m.), et descend au S. jusqu'à la vallée du Var, en frangeant le littoral d'une suite d'admirables promontoires et de baies aux formes harmonieuses.

Faites souvent de roches poreuses, mais moins faciles à désagréger que les Alpes Provençales ou les monts du Dévoluy, les Alpes Maritimes ont mieux conservé leurs cultures, leurs herbages, même en partie leurs forêts. Leurs torrents principaux, le Verdon qui va vers la Durance, le Var grossi de la Tinée et de la Vésubie, la Roya, française sur la moitié intermédiaire de son cours seulement, parcourent des vallées pittoresques, embellies par le contraste des cimes neigeuses et des cultures méridionales.

Peu de leurs monts dépassent 3000 m. le point culminant des Alpes Maritimes françaises, le sommet-dé Tiiiibras, n'atteint que 5051 m. Quelques chaînons italiens paraissent s'élever un peu plus haut (Rocca dell'Argentiera, 3300 m.), vers les sources de la Vésubie. Une ou deux sommités, comme le Gélas ou le Clapier, portent dans leurs anfractuosités de petits glaciers secondaires.

Les montagnes moyennes qui s'étendent entre la haute chaîne et la mer ont des beautés d'un autre genre. Les eaux absorbées par leurs flancs calcaires ressortent plus bas en fontaines abondantes les torrents qui les traversent, le Verdon, le Var, la Tinée, la Vésubie, serpentent au fond de gorges ou de élus d'une étroitesse et d'une profondeur effrayantes, véritables fissures où les eaux s'engagent au sortir des larges vallées supérieures. Enfin, les derniers contreforts s'abaissent vers la mer avec des ondulations ou des escarpements d'une beauté incomparable, et dans leurs vallées inférieures, transformées par la mer en golfes arrondis, des villes d'hiver se réchauffent au plus doux soleil qui soit en Europe. Deux petites chaînes isolées, composées presque en entier de roches primitives, les Masures et l'Esterel, s'avancent dans la Méditerranée au S. des Alpes. Les montagnes des Maures (779 m.), qui ont gardé le nom des pirates d'Afrique qui s'y étaient établis, sont entièrement séparées des' Alpes par la vallée de l'Argens. D'un aspect uniforme vers le continent, elles sont admirablement boisées, plus au S., de chênes-liège, d'oliviers et des bouquets de palmiers peuvent mûrir leurs fruits dans les chauds abris 1 qu'offrent les baies du littoral.

Plus sauvage est l'Esterel, dont les roches abruptes montent jusqu'à 616 m. et qui dresse au-dessus de la mer bleue ses escarpements couleur de flamme. 5. Communications.

Les voies de communication des Alpes Françaises sont ouvertes, d'une part, entre la France et l'Italie, d'autre part entre les grandes vallées du veisant français. Tout au N. seulement, la large vallée du Rhône supérieur, les cols des Montets et de Balme ouvrent l'accès des montagnes suisses à toute la région savoyarde.

Entre la France et l'Italie, les communications sont moins largement ouvertes. La ligne de faîte des Alpes s'y abaisse en bien des points au-dessous de la limite des neiges persistantes, mais nulle part audessous de celle des neiges d'hiver et de printemps. Une seule voie permet de passer en tout temps d'un versant à l'autre par les régions inférieures, c'est le tunnel de Fréjus, improprement nommé tunnel du Mont-Cenis, qui s'ouvre a 1150 m. d'altit. à Modane (altit. culminante, 1294 m.), sur une longueur de plus de 15 li., entre l'Arc et la Doire-Ilipaire. En allant,du N. au S., on rencontre d'abord le col du Pétit-St-Bcrnard (2157 m.), traversé par une route de voitures, puis, à l'extrémité opposée de la longue chaîne des Alpes Graies, le col du Mont-Cenis (2091 m.), dont la route carrossable a servi pendant plusieurs années au,passage d'une étroite voie ferrée, remplacée aujourd'hui par celle du tunnel de Fréjus. Lés cols du Petit-Mont-Cenis (2201 m.) et de Fréjus (2550 m.;) font suite au col du Mont-Cenis. Plus au ;S encore, la crête des Alpes Graies s'abaisse profojidément au col du Mont-Genèvre, ainsi nommé d'un" yillage qui en occupe le point le plus élevé.

Autour du mont Viso, plusieurs cols élevés entaillent la crête des Alpes, mais aucun n'a plus une importance internationale, pas même celui de la Traversette, dont le tunnel s'oblitère sans cesse et n'est plus entretenu. I'our trouver un grand col franchi par une route carrossable, il faut pousser au S. jusqu'au col de Larche ou de l'Argentière, entre la vallée de l'Ubaye et celle de la Stura.

Enfin, les deux versants des Alpes Maritimes communiquent par plusieurs passages, dont le plus important est le col de Tende (18"i5 m.). A l'E. de ce col, lcs Alpes Liguriennes se prolongent sur le territoire italien, en diminuant graduellement de hauteur.

Sur le territoire français, des cols font également communiquer les hautes vallées entre elles. Parmi ces cols secondaires, les plus importants sont le mont Iseran, aux sources de l'Arc et de l'Isère le col du Lautaret, ou mieux de l'Autaret, franchi par la route de Grenoble à Briançon, entre les vallées de la Romanche et de la Durance; le col de la CroixHaute, dans la grande cassure longitudinale qui sépare les grandes et les petites Alpes du Daaphiné. C'est par le col de la Croix-Haute que passe, au moyen de travaux d'art prodigieux, le chemin de fer de Grenoble à Gap.

4. Cultures, INDUSTRIES.

Les cultures et les industries des Alpes Françaises sont en grande partie le résultat de la situation et du climat de la région. Ainsi, les nombreux troupeaux qui paissent en été sur les monts du Dauphiné ont amené rétablissement à Grenoble de nombreuses fabrique de gants de peau.

La grande industrie manque presque complètement dans les Alpes Françaises. Il sera parlé plus en détail des industries locales dans les articles consacrés aux départements alpins. On trouve dans les v allées quelques établissements d'eaux thermales, tels que ceux d'Aix-les-Bains, Brides-les-Bains, Uriage, Allevard, etc. Les hôtels, fort rares il y a quelques années encore, deviennent de jour en jour plus nombreux, et les guides de montagnes plus habiles et L'agriculture est plus encore que l'industrie sous la dépendance immédiate du climat. Dans les vallées, on peut cultiver les plantes de la plaine, la vigne dans les parties basses, l'olivier, le citronnier près de la Méditerranée, les céréales presque partout jusqu'à l'altit. de 1000 à 1200 m. Au-dessus, les pentes trop souvent dépouillées de leurs forêts devraient être boisées de hêtres et de sapins jusqu'à 1800 m. env., et ne laisser aux pâturages que les pentes douccs et la région alpestre, jusqu'à la limite des rochers ou des neiges. Les travaux de reboisement rendront probablement aux Alpes Françaises la parure de sapins qu'elles ont perdue; la plus grande difficulté à vaincre pour cela ne vient pas de la nature, mais de la résistance aveugle des populations. De nombreux troupeaux de moutons venus des Alpes du Midi et des plaines de l'rovence s'élèvent chaque été sur les pentes des Alpes dauphinoises, pour en redescendre à l'automne et regagner la plaine. C'est en partie à l'arrachement perpétuel de l'herbe par les moutons ou les chèvres que les montagnes doivent leur triste aspect et leurs ravinements de chaque année.

La faune sauvage va en diminuant en nombre et en espèces devant les empiètements de la culture ou les progrès de la désagrégation des pentes. Les chamois deviennent rares, les bouquetins ne fréquentent plus guère que les pentes des Alpes Graies, les loups et les ours ont presque complètement disparu.

ALPES (Tussel DES). Nom officiel de la trouée faite dans la chaîne des Alpes entre Modane (France, Savoie) et Bardonnèche (Italie, Piémont) pour le passage du ch. de fer international de Paris à Turin. Ce nom est resté vrai, dans son caractère absolu, jusqu'en 1880, c'est-à-dire pendant dix années, alors que ce tunnel était le seul qui eût été foré dans la cpHnfi des Alpes. Depuis la percée du St-Gothard ( tisse) en 1880 et celle de l'Arlberg (Autriche) en 18lfâ, le tunnel ne peut plus prétendre qu'au nom de tunnel des Alpes occidentales ou franco-italiennes, ou encore tunnel franco-italien ou tunnel occidental des Alpes,&ek opposition au tunnel central ou suisse et au^Muûl oriental ou autrichien.

Le premier en date df^^B*l* des Alpes, H n'en est p lus long l'emporte lrw«tseJB|12 2 m. de longf^'ni le plus bas (celui du S n'a qae 1154 m. d'altit. culminantel. Quant à l'a alion encore trop répandue île « Uninel du Mon^hnis », elle est géograpliiquemenUm- propre, pui le col dit Mont-Cenis est, éloigné du tunnel de l. à vol d'oiseau à l'E. N.' E. Le nom de tunnel j^^réjus, qui entre lentement dans la nomenclature courante, est géographiquement exact


la pointe de Fréjus, en effet, est le nom de la cime alpestre située dans l'axe du tunnel et au-dessus de lui, à la frontière franco-italienne, à mi-chemin env. des entrées du souterrain du côté de la France et de l'Italie. Le tunnels est perce dans les flanc mêmes du massif de la pointe de Fréjus (2944 m.), et sa trouée suit exactement en ligne droite, dans le sein de la montagne, l'orientation du chemin de lacets qui en franchit le faîte au col de Fréjus (2551 m.), au pied S. S. 0. de la pointe. Cela justilie le nom que les géographes ont donné à ce tunnel pour le distinguer des autres percées des Alpes. Il est encore désigné communément sous l'appellation de « tunnel de Modane » ou « tunnel de Bardonnèche », du nom des deux stations de la frontière.

DESCRIPTION «ÉsÉBii.E. Ce tunnel s'ouvre entre la Maurienne ou vallée de l'Arc (affluent de rive g. de l'Isère), et le val de Bardonnèchc, tributaire à Oulx de la grande vallée de la Doire-Rjpaire qui rejoint le Pô à Turin, dans la plaine du Piémont. L'entrée du tunnel, du côté français, est en aval de Modane, au-dessus du v. de Fourneaux la ligne ferrée, après avoir dépassé et contourné le v. de Modane, revient en effet sur ses pas, par une rampe de près de 3 kil. de long. La porte du tunnel, de ce côte, est à 75 m. au-dessus de la stat. de Modane, à 1 130 m. d'altit. La percée est rectiligue suivant un axe orienté du N. N. 0. au S. S. E. Le souterrain remonte sur une long. de 6273 m. L'altit. de son point culminant est de 1294 m. Puis il descend jusqu'à la porte de Bardonnèche, à 1291 m. d'altit. La différence de niveau entre les deux ouvertures est de 161 m. L'issue sur Bardonnèche est à 1 kil. en aval du bourg. La long. du tunnel est de 15052 m. La crête de la montagne, à la pointe de Fréjus, s'élève au-dessus du point culminant du tunnel à une haut. verticale de 1650 m. La roche dans laquelle le tunnel est percé est un schiste gris calcaire. Un aqueduc, haut de 1 m. sur 1 m. 20 cent. de larg., ménagé sous la voie, sert à l'écoulement des eaux et, en cas d'éboulement, de chemin de, sauvetage. Il règne dans le souterrain un courant d'air presque continuel, et la température la plus forte n'y dépasse pas 24 degrés l'accroissement de la température y est de 1 degré pour 54 m. 50 de rocher superposé. Il est difficile de rencontrer un tunnel plus sec. L'eau, au lieu de gêneur les travaux, a tellement fait défaut qu'on était obligé d'aller la chercher au dehors pour les besoins des travailleurs. La traversée se fait en 25 minutes env.

En dehors du grand tunnel international, 37 souterrains (11 sur.le versant français, 26 sur le versant italien) se trouvent sur les rampes d'accès. On en trouvera la liste plus loin.

Sur le versant français, à partir de la plaine du Graisivaudan et de la combe de Savoie (ou vallée supérieure de l'Isère), que la ligne ferrée quitte après la stat. de Chamousset (309 m. d'altit.) pour s'engager dans la Maurienne, on trouve déjà un tunnel au v. de la Chapelle entre les stat. d'Epierre et de la Chambre, puis un autre aux irochers de la Dladeleine entre les stat. de la Chambre et de St-Jean-deMaurienne cette dernière est à 575 m. d'alt. C'est après St-Jcan-de-Mauiïenne, surtout après St-Micbel (702 m.), que commencent véritablement les rampes d'accès. De St-Michel à Modane, le eh. de fer s'élève par une pente moyenne de 21 million, par m. et une pente maxima de 30 millim. Il suit une gorge sauvage bordée de rochers où l'établissement de la voie a nécessité de nombreux travaux d'art, et, en particulier, le percement de Il tunnels d'un développement total de 5461 m. En voici rémunération

Sur le versant italien, au débouche sur Bardonnèche, on trouve successivement vers l'aval

Le dernier de ces tunnels est en amont de la stat. de Bussolenn dans la vallée de la Doire. C'est entre St-3lichcl sur le versant français et Bussoleno sur le versant italien que sont percés ces souterrains d'accès au grand tunnel, c'est-à-dire entre le fi78° et le 755° kilom. de la voie à compter de Paris; donc, sur une distance totale de 77 kil., on trouve 11 tunnels d'approche du versant français. 3461 m. 1 grand tunnel, entre le 698° et le 711" k. à

compter de Paris 13052 » 26 tunnels d'approche du versant italien 8115 » 38 Total 21628 m. Cette ligne ferrée de France en Italie, ou de Paris à Turin par Maçon. Culoz et Clrambéry, est protégée du côté de la France par les forts du mont Gilbert et d'Aiton qui barrent, au-dessus d'Aiguebelle, l'entrée de la Maurienne, et, du côté de l'Italie, par le fort d'Exiltes qui commande la vallée de la Doire. Il est intéressant de mettre en regard des chiffres précédents les chiffres analogues et les autres éléments de comparaison que nous fournissent les deux autres tunnels des Alpes, celui du St-Gothard et celui de l'Arlberg. Nous réunissons ces données dans le tableau suivant

La longueur de 12 255 m. donnée dans le tableau ci-dessus pour le tunnel du Fréjus a été portée à 15052 m. par des travaux ultérieurs.

Historique. La première idée de l'entreprise est due à un habitant de Bardonnècbe, Médail, qui, frappé du peu de largeur de la chaînes dans cette partie des Alpes, proposa en 1832 au roi CharlesAlbert de percer un tunnel de Bardounèche à Modane. Eu 1845, le gouvernement sarde confia l'étude de cette idée à Maus, ing. belge, et au géologue Sismonda, qui reconnurent l'entreprise possible; mais les moyens de perforation alors connus étaient insuffisants. Les études sur le terrain fixèrent à 12 220 m. la long. totale de l'excavation à creuser dans la roche vive, sur une section de 6 m. de haut et de 8 m. de large. Avec les moyens ordinaires il eût fallu trente-six ans pour accomplir ce travail..Divers projets ayant pour but, les uns de diminuer la long. du tunnel en élevant le niveau des entrées, les autres d'accélérer le forage, furent reconnus insuffisants ou irréalisables. Celui de Maus fut le premier l'objet d'un examen approfondi il s'agissait de forer une galerie au moyen d'une machine composée de ciseaux et mise en mouvement par des roues hydrauliques établies sur les cours d'eau des deux vallées. Le projet de Maus fut repris par Daniel Çolladon, de Genève, qui proposa l'air comprimé comme moteur, mais sans indiquer la manière de le produire et de l'utiliser.

Ces diverses études et celles de Bartlett, ing. anglais, qui avait inventé une machine à vapeur destinée à faire les trous de mine, mirent trois autres ingénieurs, Grandis, Grattoni et Sommeiller, sur la voie d'une découverte importante, l'emploi d'une chute d'eau de 20 m. pour comprimer l'air à l'aide du compresseur à choc. C'est alors que Sommeiller

inventa sa machine perforatrice qui a servi au percement du premier tunnel des Alpes. Le compresseur hydraulique permettait de pourvoir simultanément il la ventilation du tunnel, à la perforation du roc et au déblaiement des débris causés par les explorions des mines. L'aération de la gâterie été depuis obtenue par d'autres moyens un \enlilateiir à force centrifuge horizontal établi à Bardonnèche, et une machine composée de quatre grandes cuves aspirantes il Modane. D'ailleurs, « la ventilation sc lait naturellement. Trois ou quatre jours par an, au plus, il arrive que par des etrconstanees atmosphé- riques exceptionnelles, le tirage naturel ne s'exerce pas avec une énergie suffisante, et parfois lé courant, d'ordinaire dirigé de Modane vers Bardoniièche, se renverse de liardonnèchc vers Modane On remédie alors au défaut d'aération en diminuant la charge des trains, afin qu'ils puissent parcourir .le tunnel ayant le feu bas et avec une vitesse plus grande. Il n'est jamais nécessaire de recourir a dès mesures spéciales en ce qui concerne les trains de voyageurs, par suite de la plus grandevitesse,de ces trains. i\éanmoins on a conservé à Bardonnèche six compresseurs, dont cinq en service. » (Huber.)

Voté le 15 août 1857, commencé le 31 août de la même année par le Piémont seul, auquel la France .s'associa le 7 mai 1862, le tunnel des Alpes a été terminé en 13 années. La soude a percé le dernier diaphragme le 25 décembre 1870, une année après l'ouverture du canal de Suez. La rencontre des deux galeries se lit en plein schiste cale ire, à. 5153 in. du côté de Modane et à 7080 m. du côté de Bardonnèche. Le tunnel a été inauguré le 17 septembre 1871. Les dépenses totales se sont élevées à 75 millions de francs..En 1886, le mouvement du transit était représenté par 203 075 tonnes de marchandises et 60871 voyageurs; sur la ligne du StGothard, le mouvement pour la même annéo^!88C été de 331 470 tonnes et de 43472 voyageurs. Ces données permettent de comparer l'importance économique des deux trouées transversales des Alpes, et des deux grandes voies d'échange entre le nord et le midi de l'Europe occidentale.

Nous donnons ici un tableau comparatif des distances qui séparent deux points pris aux deux extrémités de cet axe commercial du continent. A l'extrémité S. de l'axe nous choisissons les villes de Milan, de Gènes, surtout de Plaisance qui est le noeud, des lignes italiennes. Les distances se calculent de deux manières les distances réelles sont le nombre de k. relevés sur les profils en long des ch. de fer; les distances virtuelles sont les mêmes nombres majores d'un coefficient de déclivité pour ramener fiçtivement à l'horizontale l'effort que doit faire la locomotive pour gravir une rampe, effort qui se-traduit par une dépense supplémentaire laquelle augmente d'autant le tarif:

Nous avons ajouté dans le tableau qui précède, aux deux voies ouvertes dans le mur des Alpes, la voie projetée par la trouée du Simplon, à la tète de la vallée du Ithône valaisan celte voie aura sur les deux autres lignes l'inappréciable avantage d'être, grâce à sa faible alt. (729 ou 825 m. suivant les projets divers), un traçé de plaine à travers les montagnes. Or la suppression des rampes est, pour la facilité des échanges, un avantage de même ordre que l'amoindrissement des parcours les efforts de traction et la dépense de temps en sont également diminué' Ilèjài depuis 1878, le ch. de fer Brigue, et il arrive au pied des montagnes par des pentes insignifiantes. Le dans un avenir prochain, sur la plus courte voie de Boulogne à Plaisance, la principale porte des Alpes. ALPES (BASSES-). Ce dép. frontière, formé d'une partie de la haute l'rorenre, doit son qui le couvrent, et s'abaissent graduellement vers les dép. de Vaucluse et,du Var.

Situé dans la région S. de là France, entre 43" W et 440 39' 45" de lat., 5» \V et 4« de longit. il a pour limites au N., le dép. des Hautes-Alpes le Piémont et le dép. de Vaucluse et de la Drame. On mesure 140 kil. du N. E. au S. 0., suivant l'axe du dép., lequel correspond à peu près à l'axe de la haute vallée de



l'Ubaye, et de la vallée de la Bléonne continuée par celle de la Durance; et 95 kil. du N. 0. au S. E., entre la Dnrance (au S. de Gap) et la limite des AlpesMaritimes (au S. E. d'Entrevaux). Sa superficie est de 095-4 k. carrés d'après le cadastre et 6987 d'auprès les derniers calculs du Dépôt des cartes de la Guerre 22 dép. sont plus étendus.

DIVISIONS ADMINISTRATIVES. Le dép. des BassesAlpes forme le diocèse de Digne (suffragant d'Aix) la 5" subdiv. du 15" corps d'armée (Marseille). Il ressortit :r la cour d'appel d'Aix, à l'acad. d'Aix, à la 15- légion [bis) de gendarmerie, à la 7- insp. des ponts et chaussées, à la 26e cons. des forêts (Aix),- au sous-arr. minéralogique de Marseille, inspect. du S. E. (Marseille), à la 12° région agricole (S. E.). Il comprend 5 arr. (Digne, Bai-celonnette, Castellane, Forcalquier et Sisteron), 50 cantons, 54 perceptions, 251 c, 129 494 hab. (1886), soit 18 par k. carré, la densité moyenne de la France étant de 71. En 1885, le dép. a eu 440058 fr. de revenus annuels, et 51389 fr. de revenu des bur. de bienf. Cli-1. Digne.

Topographie.

liELiKF du sol. Géologiquement, le dép. des Basses-Alpes se partage en trois zones de terrains, qui se développent chacune du N. E. au S. 0., perpendi- culairement à l'axe du dép. Au N. E. une zonc crétacée, au milieu de laquelle se trouve le bassin jurassique de Barcelonnette, et qui s'arrête à une ligne assez exactement indiquée par la montagne de la Blanche et Colmars de cette ligne à Digne, Sisteron et Castellane, s'étend une large zone jurassique; tout le S. 0. appartient au terrain tertiaire alluvions anciennes entre la Durance, et le Verdon, grès de Fontainebleau sur la rive dr. de la Durance; la montagne de Lure appartient à la formation crétacée du grès vert, qui reparaît au S., sur les bords du Verdon et jusqu'à Senez. Des alluvions remplissent les fonds de vallées qui ne sont pas occupés par les lits de cailloux des torrents.

C'est par les cimes qui enserrent la vallée de Barcelonnette ou de l'Ubaye que le dép. se raccorde aux monts de la frontière. Entre les Hautes-Alpes et les Alpes-Maritimes, cette pointe angulaire forme un petit monde à part (au N. E.) ouvert sur le pays deGap et d'Embrun (Hautes-Alpes), suivant le courant de l'Ubaye, et isole du reste du territoire des BassesAlpes au S. par la haute chaîne où s'ouvre le col de la Foux.

ltarement riantes, mais sombres, austères, grandioses avec leurs forêts, leurs neiges persistantes, leurs rochers de granit et leurs noirs versants schisteux dépouillés, les montagnes qui forment la borne entre les Basses-Alpes, les Hautes-Alpes et l'Italie ont 3179 m. de haut. à la Tête-des-Toillies ou RocheNoire, dominant. au N., le col de Longet (2672 m.). On remarque ensuite, du N. au S., sur le faite d'env. 40 k. qui forme la front., les rochers de Rubren ou lliouburent (5596 m.) le Grand-Rnbren (3341 m.) le pic du Pelvat (5218 m.) le col de Lautaret ou de Chabvières (2873 m.), le col de Mary ôurae Maurin (2500 m.), ouvert au sein d'un paysage désolé; le Brec de l'llomme (5220 m.), que touche, à l'O., l'Aiguille de Chambeyron (5400 m.), la plus haute cime du dép., sur les lianes de laquelle s'étalent les glaciers de Marinet; le Brcc de Chambeyron (5588 m.) le col de Stroppia (3000 m.) les cols de Sautron 2700 m.), des Monges (2500 m.) et de Robureni 2483 m.); le col de Larche ou de l'Argentière celle de la Stura; enfin le pic de l'Enchastraye (2956m.)et la Roche des Trois-Evêques (2848 m.). Au S. 0. de cette borne dressée entre les BassesAlpes, l'Italie et les Alpes-Maritimes, se dresse, non loin des confins des Alpes-Maritimes, le mont Pelat, dont le massif haut de 3053 m. est le point culminant de la zone des terrains crétacés, au S. de la vallée de l'Ubaye. Au S. du Pelat, des monts de plus de 2700 m dominent la rive g. de la vallée du Verdon c'est dans cette région que se trouve le lac d'Allos. Dans cette direction, la dernière cime qui atteigne 2700 m., le Grand-Coyer, dresse sa pyramide entre le Var et le Verdon. Plus au S., dans le bassin du Var aussi bien que du Verdon, les sommets n'atteignent pas 2000 m. Le mont Pelat se rattache par le col delà Foux (2250 m.) au sommet principal (le la montagne de la Blanche (2927 m. aux TroisEvêchés), d'où rayonnent vers le N. le chaînon de la Siolane (2910 m.), et vers le S. la longue crête d'entre Verdon et Bléonne (2404 m. à la Tête-desBrouisses, 2323 m. au Cheval-Blanc). Toute la région des sources de l'Asse, entre Digne et Castellane, a des sommets de 1600 à 2000 m. (Couar, 1989 m. Mourre de Clianier, 1951 m.).

La chaîne qui court entre le dép. des Basses-Alpes et celui des Hautes -Alpes, entrela vallée de l'Ubaye et celle de la Durance, a, de l'E. à l'O., pour hauteurs Principales la pointe de la Font-Sancte (5570 m.),

et, au delà du col de Vars (2115 m.), la montagne de Parpaillon (2996 m.). En avant de cette chaîne bordière, et tout entier dans le dép., le Grand-Bérard se dresse au N. de Barcelonnette à 3048 m. Les montagnes calcaires du dép. n'atteignent pas cette hauteur imposante les plus hauts sommets entre les vallées de la Durance et de la Bléonne n'ont que 2191 m. (Blayun, entre le Bès et la Bléonne), 2116m. (Meuges, entre le l3ès, le Vançon ct la Sasse). Elles sont presque toujours nues, blanches de neige en hiver, brütées en été par des soleils torrides, battues par les vents du N. et par le sirocco (S. E.), gercées de vallées de pierres, de ravins d'érosion, de gorges ou s'engouffre une chaleur étouffante et où l'on meurt de soif sur le bord sans ombre des torrents. Semées de rochers blanchâtres sortant, comme des ossements, d'un mince sol végétal où languissent des buissons, quelques fleurs de montagne et des arbres rabougris couvertes de talus d'éboulement et de traînées de blocs descendus des crêtes effondrées sous le poids des neiges, sous la foudre. sous les pluies d'orage portant à leur sommet des plateaux où la grandeur de l'horizon et les lointains pics neigeux ne font pas oublier les mornes versants qu'on vient de gravir et les mamelons décharnés du premier plan, ces montagnes forment presque partout un effrayant désert qui n'aura bientôt plus d'ha- bitants c'est le Sahara sans le soleil de l'Afrique, avec les neiges de la Sibérie. Voilà ce qu'a fait le déboisement d'une contrée qui fut jadis fraîche et

sa vallée, bordée de montagnes sauvages, et où l'on franchit, de distance en distance, des champs de pierre, lits de torrents d'un jour, est fertile et jouit d'un beau climat. Les oliviers commencent à se montrer à Ventavon (Hautes-Alpes). A Sisteron, la riv., que vient de grossir le Buech, à la vallée dévastée, coule, noire et profond, dans un étroit défilé. Audessous de cette ville, la vallée s'élargit; des canaux d'irrigations, dérivés de la Durance, arrosent des terres fécondes; l'olivier ct les arbres à fruits peuplent les vergers le soleil de la Provence règne, et l'on se sent déjà en plein Midi à Manosque. Presque tout le dép. (sauf à l'E. les cantons d'Annot et d'Entrevaux) s'incline vers le S. 0. suivant l'axe de la vallée moyenne de la Durance, et son point le plus bas est celui où elle quitte le territoire, par env. 250 m. Les autres grandes vallées du dép. sont la vallée de l'Ubaye, remarquable dans sa partie sup. par ses sites alpestrcs et ses montagnes neigeuses; le bassin de Barcelonnette est beau et fertile; au-dessous de cette cité, la vallée perd en partie son aspect grandiose l'Ubaye y coule dans des champs de pierre ou au fond de gorges resserrées. La vallée de l'Ubaye communique avec la vallée de la Durance (Hautes-Alpes) par les cols de Vars et des Orres principalement, et avec la vallée du Verdon naissant par le col de la Foux. La route du col de Larche ou de l'Argentière est défendue par le fort de Tournoux ainsi que les sentiers des sept autres cols qui sont ouverts dans la chaîne frontière entre

Le Verdon à Quinson.

riche en prairies, en torrents, en forêts. Il est temps qu'un reboisement général arrête la décadence de ces montagnes. En retenant ce qui reste de terre végétale, en favorisant la création d'un nouveau sol, en repeuplant, par conséquent, le pays, le reboisement aurait une heureuse influence sur le climat général de la contrée, qu'il arracherait à l'alternative des températures extrêmes; l'air y deviendrait plus frais et plus humide, sans qu'on y perdît uu rayon de soleil, et les pluies, mieux équilibrées, ne manqueraient pas pendant des mois pour former ensuite en deux heures quelque épouvantable torrent qui descend comme un déluge, de gorge en gorge, vers la Durance, entraînant avec lui les dernières terres des vallées.

Sur les plateaux s'ouvrent des embues, fissures, entonnoirs, gouffres où se perdent les eaux de neige et de pluie qui vont former les sources remarquables des vallées (source du Trou-du-Rieu, de Fontgaillard, du Pasquier, de Chasteuil, dans la vallée du Yerdon; de la Largue et de la Lave, etc.).

Sur la rive dr. de la Durance, dans les arr. de Forcalquier et de Sisteron, la montagne de Lure (1827 in.) va se rattacher vers l'O., par des seuils abaissés, au Ventoux et aux monts de Vaucluse. Les montagnes de Forcalquier ont encore 895 m. (au N.) et 902 m. (au N. 0.), et celle de Manosque (786 m.) est l'éperon oriental de la montagne de Léberon (Vaucluse).

La Durance, ce puissant torrent, sépare (sauf sur deux points) le dép. des Hautes-Alpes de celui des Basses-Alpes, du conn. de l'Ubaye à celui de la Sasse:

2i83 et 2872 m. d'allit. et qui aboutissent, sur le versant italien, à Château-Dauphin ou à Prazzo. La vallée de la Bléonne, dévastée par son torrent et par ceux qui descendent des montagnes latérales, est large au-dessous de Digne, où croît déjà l'olivier. La vallée de la haute Bléonne communique avec l'Embrunois par les cols de Labouret (1212 m.) et de Maure (1a49 m.). La vallée de l'Asse est en partie occupée par les champs de pierres où le torr. serpente, en été, en minces filets d'eau; sa partie inf. a déjà le climat provençal. La haute vallee du Verdon, à Colmars et à Altos, a des paysages grandioses au sein de montagnes élevées dont l'une, la belle montagne pyramidale de la Gardette, dominant Colmars, se termine, à son sommet, par une arche naturelle qu'a formée, en 1850, un éboulement de rochers. Au-dessous de Colmars, le Verdon coule généralement dans des gorges désolées, entre des roches à pic hautes de plusieurs centaines de mètres et de la cime desquelles tombent, chaque année, des avalanches de débris. La riv. s'y grossit de fortes sources alimentées par les embues. Au delà de Chasteuil, le torr. coule entre le dép. des Basses-Alpes et celui du Var, tantôt dans de larges bassins, tantôt dans des gorges étroites. La vallée du Calavon a de jolies cascades dans les sombres gorges d'Oppedette. La vallée de la Yaïre, affl. du Var, offre à la fois d'arides et gigantesque roches et des sites frais et agréables; un de ses tribut., le Gallang e, coule dans la gorge ou clua de Rouaine, l'une des plus formidables de la France; un autre, le Coûlomp, vient des monts d'Aurent, les plus bouleversés


peut-être de cette partie des Alpes et les plus semés de précipices, de ravins et de débris.

Produits minéraux: Granit, gneiss, quartez, serpentine, porphyre, schistes ardoisiers et bitumineux, craie, pierres calcaires, marbre, gypse, marne, argiles. Mines de lignite du bassin de Manosque (exploitées), mmes d'argent, de plomb, de cuivre, de bismuth, de baryte, sulfate de cuivre, soufre (non exploitées). Gisements houillers, surtout dans l'arr. de Forcalquier;

Rivières. Tout le dép. relève du bassin du Rhône, moins 36 320 hect. à l'angle S. E. du territoire. Ces 36320 hect., soit le 19e seulement des Basses-Alpes, se versent dans le Var, fl. côtier. Le Rhône ne touche point le dép. C'est par l'immense torr. de la Durance que les eaux du pays s'écoulent dans ce fl., pour ne rien dire de quelques milliers d'hect. qui s'égouttent dans la Nesque, tribut. de la Sorgues de Vaucluse.

La Durance arrive ici venant des Hautes-Alpes, qui est son dép. originaire. Vers Pontis, par env. 700 m. d'alt., elle frôle une première fois les Basses-Alpes, par sa rive g. puis une seconde fois, par cette meme rive, du confl. de l'Ubaye à celui de la Blanche; puis une troisième fois, sur un beaucoup plus long espace, du bas du Piégut jusqu'à l'emb. de la Sasse après quoi les deux rives dépendent du dép., où elle passe devant Sisteron, Volonne, les Mées, Peyruis, et où elle laisse Manosque à près de 4000 m. sur la dr. Elle en sort au confl. du Verdon, par un peu plus de 250 m. au-dessus des mers, après un cours de 140 à 150 k. dans les Basses-Alpes ou en bordure des Basses-Alpes, et sépare désormais les Bouches-duRhône du Vaucluse, jusqu'à ce qu'elle rencontre le Rhône en aval et près d'Avignon; Elle lui apporte, à l'issue d'un bassin de 1 505103 hect., au bout d'un cours de 350 k., une masse d'eau dont la moyenne varie suivant les années entre 125 et 550 m. cubes par seconde, l'étiage extrême étant de 40 m. cubes, ordinaire de 72, les très grandes crues de 9000. Ses eaux, qui traversent des craies, des calcaires, des terrains tertiaires miocènes et pliocènes, sont chargées de débris, et inestimables pour les irrigations auxquelles on les emploie en Bouches-duRhône et en Vaucluse, au moyen de superbes canaux. De la sortie des Basses-Alpes au Rhône elle ne reçoit que des torr. presque secs; quand elle quitte le territoire elle a donc acquis à peu près toute sa grandeur, excepté en temps de crue.

S'il y a si peu de villes et bourgs dans sa vallée où elle à 200, 500, même 1000, 1200 m. de larg., le plus souvent en plusieurs bras, c'est justement parce qu'on redoute ses hautes et soudaines expansions les villages se sont juchés sur les hauteurs. Elle reçoit ici l'Ubaye, la Blanche, la Sasse, le Buech, le Jabron, le Vançon, la Bléonne, l'Auzon, l'Asse, le Largue, le Verdon.

L'Ubaye, longue de 80 k., large de 80 m., écoule un bassin de 90 000 hect. elle roule 20 m. cubes par seconde en eaux ordinaires, 7 à l'étiage, 800 en crues sortie du lac de Longet, sis à 2665 m., elle recueille les eaux de montagnes de 2500 à près de 3500 m., passe à St-Paul, puis au pied du fort de Tournoux, puis à Barcelonnette et au Sauzet; emb. par un peu moins dé 680 m. au-dessus des mers. La Blanche reçoit en foule des torrenticules des montagnes décharnées de Seyne son cours de 28 k., très violent, lui vaut dans le val inf. le nom patois de Rabious, l'Enragé; larg. moyenne 25 m. eaux ordinaires 2500 lit., étiage 1000, crues 127 m. cubes. La Sasse, dont un afll. vient de la Motte-du-Caire, ne sort pas, comme la Blanche, de monts dépassant 2500 m., ou, comme l'Ubaye, de monts dépassant 5000; ses versants n'ont que 1500 à 2000 m. aussi ne roule-t-elle que 1420 lit. en eaux ordinaires (200 m. cubes en crues).

Le Buech, formidable torr., débouche à Sisteron large de 150 m., il peut n'entraîner que 3 m. cubes par seconde, mais d'habitude il en emporte de 5 à 7, et ses crues extrêmes vont à 1500. De son cours de 80 k., de son bassin de 149000 hect, il n'a que l'extrémité inf. dans les Basses-Alpes.

Le Jabron rencontre la Durance en aval de Sisteron resserré dans un étroit, aride bassin, au versant N. de la montagne de Lure, il n'a d'autre bourg que Noyers dans sa conque, et en réalité Noyers, bien que ch.-l. de cant., est à peine un village. Débit 500 ht., dans un lit qui a le plus souvent 50 m. de larg., crues 40 m. cubes; étiage nul.

Pas de villes non plus dans le bassin du Vançon, torr. d'une long. de 30 k., d'une larg. de 25 m., d'une portée de 910 lit., l'étiage étant de 500 lit., les crues extrêmes de 180 m. cubes.

La Bléonne, a tout son cours (65 k.), tout son bassin (91 200 hect. ) dans les Basses-Alpes suivant le temps elle passe de 4 à 1200 m. cubes dans son lit de 250 m. d'ampleur; les eaux ordinaires sont de 15. Ce torr. si disproportionné court devant la Javie et devant Digne; né sur une montagne de 2927 m. de haut., il

se perd dans la Durance par 400 m., en amont des I Mées. Ses maîtres affl. sont le Bès (40 k. 6 m. cubes de portée, 200 m. en crue, 1000 lit. en étiage), et les Duyes (23 k., 2 m. cubes de débit ordinaire, 1 à l'étiage, 150 en crues). VAuzon, large moyennement de 47 m., a 50 k. de long, sans aucune ville à son bord, un étiage de 500 lit., un vol. ordinaire de 1000 lit., des crues de 195 m. cubes; il descend de la montagne de Lure et a son terme en amont de l'emb. de l'Asse. L'Asse réunit plusieurs Asses de monts chauves, secs Asse est ici un terme générique à Bar- rême elle a rassemblé les principales. Elle passe à Mezel. Comprise entre des rives dont la larg. moyenne est de 194 m., elle arrive à la Durance après un cours de 70 k. en un bassin de 81 200 hect. tout entier dans les Basscs-Alpes. Eaux ordinaires 5226 lit. étiage 769, crues 717 m. cubes L'Asse, /'ou qui la passe, dit-on dans le pays.

Le Largue, issu d'une très forte source dans un sillon du pied mérid. des monts de Lure. s'achève entre le confl. de l'Asse et Manosque; son tribut., la Laye, dont la première fontaine est également fort abondante, passe à 5 k. de Forcalquier. Le Largue a 55 k. en un bassin de 40000 hect. entièrement dans les Basses-Alpes, un étiage de 1500 lit., une portée ordinaire de 8800, des crues de 300 000. Le Verdon, superbe riv., des plus pittoresques en France, et des plus utiles par ce qu'on en tire pour l'arrosage des campagnes provençales (et l'on en pourra tirer plus encore), a 175 k. de long (dans les Basses-Alpes, à l'exception de quelques k. du cours inf.), 229000 hect. de bassin (dont la plus grande part de beaucoup dans les Basses-Alpes), 6 m. cubes à l'étiage, 10 en portée ordinaire, 420 en crues. Descendu des mêmes montagnes que la Bléonne, que des affl. de l'Ubaye et des tribut. du Var, il court dans une vallée sauvage, le plus souvent dans des canons très profonds dont quelques-uns grandioses, presque incomparables. II passe devant Allos, Colmars, Castellane, Gréoulx; il reçoit de fort belles fontaines, de grande puissance, Rieu-duTrou, Font-Gaillarde, Font-du-Pasquier, Fotat-deChasteuil, et surtout Font-V Evéque celle-ci, forte de 3500 lit. par seconde (3000 à l'étiage), jaillit sur le territoire du Var. En fait de torr. il absorbe le Chadoulin, déversoir du lac d'Allos, qui miroite à 2237 m. d'alt. VIssole, qui débouche àSt-Andréde-Méouilles la Maire, qui coule dans l'étrange anfractuosité de Moustiers-Ste-Marie le Calostre. dont un affl. vient de l'antique Riez. Il se perd dans la Durance par env. 250 m. au-dessus des mers. Près de Ste-Croix-du-Verdon, juste en aval du confl. de la Font-1'Evêque, il confie 6 m. cubes par seconde, c'est-à-dire tout son étiage, au canal du Verdon à Aix, long de 82 k., dont au-delà de 19 en tunnels, avec un développement de plus de 600 k. d'artères, sous-artères, artérioles, dans un périmètre arrosable de 17945 hect. Divers projets, relèvement du plan d'eau du lac d'Allos, digues à Ste-Croix, à Montpezat, ont été calculés, mais non encore commencés dans leur exécution, pour quadrupler le volume estival de cette riv. qui doit son nom à la belle couleur verte de ses eaux, filles de fontaines. Le Coulon ou Calavon a ses sources, ses ravins et canons sup., en tout 20 138 hect., dans l'ouest des Basses-Alpes, au pays de Banon et d'Oppedettc, sur le penchant mérid. de la montagne de Lure. C'est lui qui passe à Apt (Vaucluse): cet affl. de la Durance, bu perpétuellement par rés fissures de son.lit, en un bassin désarbré, porte très peu d'eaux au grand torr. provençal..

Egalement issue de la montagne de Lure, au N. et N. 0. de Banon, la Nesque, torr. singulièrement capricieux, et en somme des plus indigents, se dirige vers la Sorgues de Vaucluse, tribut, direct du Rhône. Le Yar n'a ni son commencement, ni sa fin dans les Basses-Alpes; à peine même s'il leur appartient pendant 15 à 18 k., en un val enfermé par de sèches, de chaudes montagnes, au pied desquelles pousse l'olivier. II y baigne Entrevaux, puis passe dans les Alpes-Maritimes où il mugit en des élus terribles. 125 k. font son cours, 290 000 hect. son bassm; 28 m. cubes font son étiage, 43 son vol. ordinaire, 4000 ses crues; mais dans les Basses-Alpes ces débits ne sont respectivement que de 5, de 10, de 1100. Il y reçoit le Colomp, Colontb, Coulorrap, torr. qui « coule dans les montagnes les plus déchirées peutêtre des Basses-Alpes) » et recueille la Vaïre, qui est le torr. d'Annot le Colomp roule 600 lit. à l'étiage, 2000 en temps ordinaire, et la Vaïre 250 et 1000. UEstéron, notable affl. du Var, a ses sources dans la montagne de la Faye, près Soleilhas, à l'E. et non loin de Castellane.

La Durance et le Buech sont flottables.

Lacs nombreux. Le plus grand est celui d'Allos. Sources minérales exploitées Digne, Gréoulx, St-Martin-de-Renacas inexploitées Dauphin, Turriers.

Climat.

Le climat du dép. est d'une variété infinie, comme les ait. des divers centres d'habitation. Les basses vallées de la Durance, de la Bléonne; de l'Asse, du Largue, du Verdon, de la Vaire, appartiennent, comme l'indiquent leurs oliviers, au climat provençal, tandis que les hautes montagnes ont des neiges persistantes, et les hautes vallées 6 à 8 mois de froid et 4 mois d'été. La vallée de la Du,rance, et celle de l'Ubaye, c'est-à-dire le N., le S. 0. ét le N. E. du dép., reçoivent en moyenne de 6 à 7 déciui. d'eau c'est la région la moins mouillée des Alpes, la haute vallée de la Durance (dép. des Hautes-Alpes), seule, est moins arrosée encore. A l'O. la montagne de Lure, à l'E. les vallées moyennes du Verdon et de la Bléonne et la vallée de l'Asse, reçoivent de 7 à fr déeim. d'eau la quantité d'eau augmente à mesure que l'on s'élévc vers les hauts sommets de l'E. où la région du mont Pelat reçoit de 8 à 10 décim. d'eàu. Les observations de pluies recueillies dans le dép. sont- faites par 24 stations pluviométriques (1883).

Habitants, villes.

La plupart des observations que nous aurons à faire sur les habitants des Ilautes-Alpes conviennent assez bien à ceux des Basses-Alpes, tout au moins pour la partie du dép. comprise dans les bassins de la Bléoiuse et du Verdon. Dans le reste du pays l'influence provençale se fait sentir dans les mœurs et le langage l'originalité est aussi moins prononcée dans les régions basses, où ont passé en laissant des tràces'lès Ligures, les Phocéens, les Romains, les Goths, les Hongrois et les Arabes, et où l'étranger séjourne ou se fixe plus volontiers. C'est là aussi que se trouvent les centres les plus peuplés. Si Digne, le ch.-l. 'Une 0 1 1'. *11 d'ailleurs pour une préf., de 7000 h. dont 4700 agglomérés, Manosque, dans la plaine de la Durance, a presque autant de citadins 4400, snr une pop. totale de 5500 âmes. A part Sisteron qui a 3865 'h., les autres villes ne sont guère que des bourgs Forcalquier avec 5000 h. dont 2000 agglom. Valensole avec 2900 h. dont 2000 agglom. Riez avec 2555 h. dont 2125 agglom. Barcelonnette avec 2250 h. dont 1900 agglom., Castellane avec 2000 hab., etc. STATISTIQUE.

Territoire.

Le dép. des Basses-Alpes est le 23° de la Franche pour la superficie. Superficie totale, d'après le cadastre 695 418 hect. se décomposant ainsi

Superficie des propriétés non bâties d'après la nouvelle évaluation des revenus territoriaux en 1879-81 621 662 hect.

Maisons et usines en 1878 42 967 (208 653 ouvertures).

Cotes /onci'eres.

Cotes foncières par nature de propriétés (1882)

L'accroissement est de 16245 ou de 24 °/0. Cotes foncières non bâties, d'après leur contenance

Le total des cotes est de 66953 pour une contenance totale de 621643 hect., soit 9,4 hect. par cote moyenne.


Résumé

Population.

De 1801 à 1886, la population des Basses-Alpes a diminué de 34 h. pour 1000 (155966 en 1801 et M9 404 en 1886).

Sous le rapport de la population absolue, ce dép. est le 85e de la France; au point de vue de la population spécifique, le 87e, le dernier (19 L. par k. carré). Recensement de 1886

Au point de vue du nombre de leurs habitants, les communes se classaient comme suit en 1886

Pour la population dite « présente », et pour les divers groupements statistiques qui la prennent pour base, nous ne pouvons donner encore que les chiffres du recensement de 1881

Origine des habitants (pop. présente, 1881)

Détail des étrangers

Population par état civil (1881)

l'opulation par âges (1881)

Population par professions (1881)

Mouvement de la population ezz 1886

Naissances légitimes

Naissances naturelles

Morts-nés 155.

Décès

Excédent des décès sur les naissances 341. Marinages 851.

Vie moyenne 57 ans.

Emigration (1883) 32 émigrants.

Résxcltats du recrutement en 1884.

Agriculture.

Le dép. des Basses-Alpes, un des plus montagneux de France, se prête moins que tout autre à une culture avancée. Au N. E. on trouve des chaînes de calcaire, de grès ou de schiste que leur très grande élévation couvre de neiges éternelles sans être boisées, ces chaînes conservent encore quelques débris de leurs antiques forêts. Mais au S. et au S. 0., il n'y a plus de bois, et presque plus de terre végétale; c'est surtout dans cette région, en y comprenant le Dévoluy, dans les Hautes-Alpes, que le déboisement a fait les ravages les plus terribles. Faute de gazon ou de racines, les cols en pente ont glissé dans les bas-fonds, et la montagne a perdu toute terre nourricière. La plupart des sources ont disparu, n'étant plus alimentées par les infiltrations. Les torrents sont à sec, ou à peu près, pendant une grande partie de l'année en revanche, les moindres orages y versent de véritablesfleuves, dontles crues enlèvent aux ravins le peu de terre arable qui leur reste.

La Durance, le principal torrent du dép., a un débit de 50 à 40 m. cubes par seconde à l'étiage, et de près de 10 000 dans les crues les plus terribles. On trouve encore, dans la montagne, quelques pelouses fleuries, à 2 et 3000m. Ces pelouses sont remplies d'herbes qui offrent aux troupeaux une alimentation substantielle. Elles nourrissaient autrefois annuellement 400000 moutons transhumants, qui donnaient lieu à un commerce florissant de laines et de fromage. Ce double commerce est en décadence, les troupeaux ayant dû émigrer.

Le sol, naturellement ingrat, ne produit que par le travail persévérantdes habitants. La partie septentr. donne de l'orge, du seigle, de l'avoine et des pommes de terre, qui, mélangées avec la farine de seigle, font un pain passable.

Le dép. des Basses-Alpes n'a pas d'assolement régulier. Dans les plaines fertiles, on suit un assolement triennal, qui comprend, assez souvent, deux récoltes consécutives de blé. Les prairies artificielles réussissent bien mais on les défriche généralement lorsque leur rendement commence à diminuer. On demande alors à la terre plusieurs récoltes de froment ou de seigle sans engrais.

Dans la partie mérid., qui participe en réalité dn climat de la Provence, on trouve la végétation méditerranéenne, c'est-à-dire les amandiers, les oliviers, les figuiers, les orangers, les citronniers, les mûriers. On élève des vers à soie dans les magnaneries de Ste-Tulle, Mezel, aux Mées, à Oraison, etc. Quelques

parties du dép. (zone tempérée) ont des arbres fruitiers variés, tels que pommiers, poiriers, abricotiers, et pruniers surtout, dont le fruit, séché au soleil, est l'objet d'un comm. assez important.

La vigne, cultivée avec soin dans les communes riveraines de la Durance et surtout dans le canton des Mées, donne un vin ordinaire assez fin, et qui ne manque pas de bouquet. Chabrières récolte un bon vin blanc, un peu capiteux, comme ceux de toute la côte de Provence et de Corse. Ce dép. est le 2. pour la production des truffes, blanches, marbrées et noires, qui sont fort estimées (produit annuel 300000 kilog. en,)'.

200 à 250 000 ruches d'abeilles donnent un miel blanc assez recherché. Les Alpes contiennent encore un certain nombre d'animaux sauvages le chamois se rencontre principalement aux environs de Ifarcelonnette et de Seyne; le loup n'est pas inconnu dans le pays, la marmotte y est commune dans les parties élevées de la montagne. Le coq de bruyère abonde sur les hauteurs boisées l'aigle se tient dans le voisinage des glaciers.

Les montagnes qui n'ont pas été dénudées par le déboisement sont tapissées de plantes aromatiques, dont quelques-unes, remarquables par la finesse de leur parfum, sont très recherchées par les herboristes du Dauphiné, de Lyon, de Marseille et autres villes de la Provence. Dans la belle saison, on les distille en plein air pour en extraire l'huile essentielle. Les forêts qui ont pu être conservées donnent d'excellent bois de charpente. Les essences dominantes sont le chêne blanc, le chêne vert, le hêtre, le sapin, le pin, l'épicéa et le mélèze. On considérait autrefois comme la plus importante de toutes la forêt de Mereourt, et on cite aujourd'hui, parmi celles qui ont survécu au déboisement, Banon, Lure (hêtres, chênes et sapins), St-Vincent, Silve et Toumeux (mélèzes), Auzet (noisetiers), Méailles (sapins et haute futaie).

Il est à souhaiter que les travaux de reboisement. commencés, il y a quelques années, avec le concours de l'Etat, du dép., des communes, et de quelques particuliers, se poursuivent avec assez d'activité pour donner bientôt des résultats d'une certaine importance. Les animaux de ferme sont de petite taille, mais robustes et vigoureux. Les moutons mérinos sont l'objet de soins éclairés mais le dép. n'en possède qu'un petit nombre.

Le sol, dans les env. des villes et des bourgs, est très morcelé. Celui des vallées l'est également beaucoup, il est cultivé par ceux qui le possèdent. Le fermage se rencontre surtout dans les localités où les terres sont de bonne qualité. Le paiement des baux a lieu soit en argent, soit en nature, soit à la fois en argent et en denrées. Ailleurs, le sol est exploité par des mégers ou métayers. Les baux ont une durée de 4, 6 ou 8 ans, avec faculté pour les partiës-de résilier à mi-terme, en se prévenant réciproquement six mois à l'avance, c'est-à-dire avant la fin de mars. L'entrée en ferme a lieu ordinairement le 29 sept. Le dép. des Basses-Alpes possède une ferme-école fort importante à Paillerols, près des Mées. Il s'y trouve de belles plantations, une magnanerie, des moulins à huile et à blé.

Un grand nombre d'habitants émigrent, surtout dansla Provence. Ceux de Barcelonnette et des env. vont principalement chercher fortune au Mexique et aux Etats-Unis.

Récolte de 1885.


Produit des animaux.

Sinistres agricoles.

Industrie et Commerce.

Le sous-sol du dép. des Basses-Alpes renferme une grande quantité de minéraux, mais il n'est pas exploité. Il y a des traces d'argent dans les c. de Barles, Mariaud, On-les, Tliorame, etc. Le minerai de fer se montre dans la vallée de Bareelonnettc, à Barles, à Redortiers, Simiane. Le plomb sulfuré a été extrait au commencement du xixl s. au hameau de Naux, au S. de St-Geniès, mais les travaux ont été abandonnés.

Une seule mine de minerais métalliques 413 hect. exploités. 4 mines de substances diverses. 22 mines de combustibles minéraux (lignite) superficie 6164 hect., production (1884) 59962 t., valeur 291 948 fr. La consommation totale des combustibles minéraux a été, en 1884, de Il 000 t., valeur 184100 francs.

Quelques carr. de marbres, verts et noirs, sont exploitées, ainsi qu'un nombre relativement restreint de carr. de pierres communes.

Le gypse se rencontre presque partout, et est parfois utilisé et manufacturé. Des carr. d'argile, exploitées dans les env. de Mousliers-Ste-Marie, fournissent une pâte excellente pour la faïence. Mais les célèbres faïenceries de cette localité ont cessé d'exister.

Les principales sources minérales des Basses-Alpes sont celles de Digne et de Gréoulx. Les premières, de 42° à 45°, sont riches en sels de magnésie et surtout en gaz sulfhydrique. Elles sont, paraît-il, efficaces contre certaines blessures et maladies des nerfs, paralysie, rhumatismes, mais l'établissement thermal, en mauvais état, est peu fréquentés. Les eaux thermales de Gréoulx, 56", connues des Romains comme les précédentes, sont chlorurées sodiques, sulfurées sodiques, iodo- romurées. Ces eaux, analogues à celles de Barèges, agissent sur la peau. Le dép. possède également d'autres sources moins importantes et plusieurs sources salées, qui pourraient être exploitées avec profit.

L'industrie manufacturière, longtemps circonscrite au filage, à la préparation des cuirs et des peaux, à la coutellerie commune, à la confection des toiles communes, prend chaque année de l'importance. C'est auj. la fabr. des draps qui occupe le plus d'ouvriers. Quelques filat. de laine, de coton et de soie se sont solidement établies. On remarque encore des fabr. de chapeaux, des papeteries, des brasseries et des minoteries. Il existe un grand comm. d'huile, de fruits, de miel, de plantes médicinales, etc.

L'Annuaire statistique de la France résume comme suit les principales industries du dép. en 1884

Appareils à vapeur autres que ceux du ch. de fer ou de la navigation.

Nombre des établissements 27.

Répartition des chevaux-vapeur par groupes industriels

Boissons (enquête sénatoriale 1886-87)

Débits de boissons

Débits 1118 soit un débit pour 118 Il. Cas d'ivresse 96 soit 73 pour 100 000 h.

(moyenne quinquennale 1881-85)

Banque.

Les opérations de la succursale de la Banque de France à Digne, en 1886, se résument ainsi

Yoies de communication.

Chemins de fer

Les ch. de fer, au nombre de deux (1888), appartiennent à la Compagnie de Lyon 1° ligne de Gap à Marseille, par Sisteron et Manosque (75 k.); 2° embranchement de Digne se détachant de la ligne précédente à la gare de St-Auban (22 k.).

La longueur kilométrique des voies ferrées, en 1884, était la suivante

Cet 195061 m. en représentent 28 par k. carré et 15 454 par 10 000 h.

Routes (1884)

Chemins vicinaux (1885)

Entretenus En construction Total

ou en lacune

Communications par eau

Finances.

Répartition des contributions directes ezz 1887.

Finances générales (compte de 1884).

Taxes assimilées aux contributions directes

Contributions indirectes

Finances départementales (1886).

Le dép. des Basses-Alpes, d'après le budget de 1880, est imposé de 60,80 cent., dont 57 ordinaires et 23,80 extraordinaires. Le produit total des cent. ordinaires est de 537 741 fr.; celui des cent. extraordinaires de 299000 fr.; ensemble 836 741 fr. Valeur du centime départemental 9 400 f r. Finances communales (1886).

La somme des revenus annuels des 251 communes du dép. est de 430 051 fr. d'après le budget de 1886. Le nombre des centimes qu'elles ont du S'imposer est de 10 187, dont 2152 extraordinaires.

Sur les 251 communes

72 sont imposées à moins de 15 c.

46 de 15 à 50 c.

77 de 51 à 50 c.

54 de 51 à 100 c.

2 de plus de 100 c.

10 communes ont, en outre, des octrois dont le produit brut a été, en 1884, de 153303 fr., et net de 145 720 fr.

Progrès de la richesse publique.

Valeurs successorales

1876. 11 829 700fr.

1877 9253200

1878. 10576000

1879 9421 900

1880. 10517800

Valeur du sol par hectare

Instruction publique.

Enseignement secondaire (1888).

1 lycée de garçons (Digne). Nombre d'élèves 126 (69 internes, 57 externes).

4 collèges communaux de garçons (Rarcclonnctte, Manosque, Seyne, Sisteron). Nombre d'élèves 381 (71 internes, 510 externes).

Enseignement primaire (1885-1886).

1 école normale d'instituteurs (Barcelonnette), 59 élèves (1886-87).

1 école normale d'institutrices (Digne), 14 élèves (1886-87).

1 école primaire supérieure publique de garçons, Écoles primaires


Degré d'instruction des conjoints (1884)

Degré d'instruction des recrues maintenues sur la liste de recrutement (188i)

Institutions de prévoyance (1881). Montsde piété

Le dép. ne possède pas de mont de piété. Sociétés de secours mutuels

Caisses d'épargne 8.

Valeur moyenne du livret 586 fr. 57. Caisse d'épargne postale

Caisse des retraites pour la vieillesse

versements. Assistance publique

Prisons en 1885

Chambres de sûreté 38? Individus entrés 559.

ALPES (HAUTES-). Ce dép. frontière, formé de la partie S. E. àuDaitphiné {Briançonnais, Embrumais et Gapençais; 558 295 hect.) et d'un lambeau de 7000 hect. pris à la Provence, doit son nom à la chaîne des Alpes qui le sépare de l'Italie. Situé dans la région S. E. de la France, entre 44° 11' et 45° 8' de lat., entre 5° 1' et 4° 42' 45" de longit. E., il a pour limites au N., le dép. de la Savoie; à l'E., l'Italie; au S., le dép. des BassesAlpes à l'O., la Drôme; au N. 0., l'Isère. On mesure 120 kil. sur la ligne droite menée du N. E. au S. 0., du blont-Genèvre, voisin de la source de la Durance, sur la frontière, jusqu'à la sortie de l'Aygues près de Rosans. Cette ligne correspond à peu près à l'axe du territoire. Par le travers de Briançon la largeur est de 80 kil., suivant l'axe de la vallée de la Guisane prolongé jusqu'au mont Viso, soit du N. 0. au S. E. Elle se réduit à 58 kil. par le travers de Gap et du Champsaur. La superficie du dép. est de 5589 k. carrés d'après le cadastre et 5642 d'après les derniers calculs du Dépôt des cartes de la Guerre 61 dép. sont plus étendus.

Divisions administratives. Le dép. des IlautesAlpes forme le diocèse dé Gap (suffragant d'Aix) une partie de la 8* subdiv. de la 14e région mil. (Grenoble; quartier général à Lyon). Il ressortit à la cour d'app. de Grenoble, à ï'acad. de Grenoble, à la 14e légion (bis) de gendarmerie (Cliambéry), à la 6. insp. des ponts et chaussées, à la 55. cons. des forêts (Gap au sous-arrond. minéralogique de Grenoble (division du S. E.) à la 12° région agricole (S. E.). II comprend 5 arr. (Gap, Briançon, Embrun), 24 cant., 29 perceptions, 189 c., 122924 hab. (1886), soit 25 par kil. carré, la densité moyenne de la France étant de 72. En 1885 le dép. a eu 652524 fr. de revenus annuels, et 29 711 fr. de revenus des bur. de bienf. Cheflieu Gap.

Topographie.

Relief dit SOL. « Le dép. des Hautes-Alpes, comprend dans sa constitution géologique les terrains primitif, carbonifère, triasiquc, jurassique, crétacé, tertiaire et quaternaire, auxquels s'ajoutent des roches éruptives venues au jour à diverses époques. Le terrain primitif constitue le massif du Pelvoux, dont le versant oriental (Briançonnais) est formé presque exclusivement par la protogyne. On le rencontre également dans le Yalgodemar. Un affleurement de terrain primitif se montre au Plan-de-Phazi près de Guillestre, et un autre à Bemollon, sur les bords de la Durance. Le terrain carbonifère est représenté par sa formation sup. seulement, celle des grès, au milieu desquels on rencontre des gisements d'anthracite, dont plusieurs sont exploités. Ce terrain n'existe que dans la partie occ. du Briançonnais où il repose directement sur le terrain primitif; il s'étend au N. jusqu'à la llaurienne; il s'arrête au S. à Chanteloube, près de St-Crépin, et au col des Ayes. Une ligne passant par le mont Thabor et Briançon le limite à l'E. Les grès et les quartzites constituent la formation inf. du terrain triasique; ces roches se montrent sur plusieurs points dans le Briançonnais et sont limitées à l'E. par une ligne allant du N. au S. en suivant le col des Désertes, le Château-Queyras, le col du Fromage et le col des Clausis. Au delà s'étend la grande nappe des schistes calcaréo-talqueux qui représente la formation sup. du terrain et se prolonge jusque dans le Piémont et les Basses-Alpes. Les quartzites se montrent en outre dans la gorge du Guil, près de Guillestre, et aftleurent au Plan-de-Phazi à côté du terrain primitif. Les filons de plomb argentifère exploités à l'Argentière sont situés dans les quartzites de la gorge du

Fournel. Le terrain jurassique se manifeste par la formation du lias et l'étage oxfordien de la formation oolithique. Le lias se présente par grandes masses dans les Hautes-Alpes. Dans le cant. de la Grave, il se montre avec ses caractères classiques (calcaires argileux et marnes schisteuses de couleur noire) mais, au-delà du col du Lautaret, les argiles disparaissent et les calcaires deviennent compacts. Il en est ainsi jusque dans la Maurienne au N., au S. jusqu'à Réotier et St-Crépin. Là ces calcaires s'infléchissent au S. E. pour gagner les Basses-Alpes en laissant Guillestre et Vars sur la dr. La limite orient. du N. au S. est sensiblement la même que celle des quartzites auxquels ils sont superposés. A St-Clément, près de Réotier, le lias reprend ses caractères ordinaires et constitue jusqu'à Sisteron ( BassesAlpes), la partie inf. des montagnes dans toute la vallée de la Durance. Le lias se,rencontre en outre fréquemment dans le Champsaur et le Vatgodemar. On trouve des fossiles dans le cant. de la Grave. Ils sont abondants dans l'air, de Gap, notamment dans le Champsaur. L'étage oxfordien présente deux divisions bien distinctes l'une inf., schisteuse; l'autre sup., composée de calcaires compacts. Les schistes se rencontrent sur les coteaux de St-llichel de Chaillol, sur les cols de Manse et de Bayard, dans le bassin de Gap et la majeure partie des coteaux entre Gap et Orpierre. Les calcaires compacts, fréquemment désignés sous le nom de calcaires de la porte de France (Grenoble), constituent les roches escarpées de la Rochette, de la crête de la montagne de Ceüse, etc. Ils se montrent en outre sur la rive g. du Drac et dans tout le bassin du Buech, en aval de St-Julien-en-Bauchaine. Le terrain crétacé embrasse toute la partie 0. du dép., du mont Faraud aux sources de la Souloise et à la Roche des Arnauds, point à partir duquel il est limité par les vallées des deux Buech. A l'O., il ne fait que continuer les formations des deux dép. voisins. Le terrain tertiaire est représenté par deux formations la plus anc., sous le nom de terrain nummulitique, est classée dans l'éocène; la plus récente consiste en dépôts de molasse marine et appartient au terrain miocène. Le terrain nummulitique constituc 1° un dépôt isolé qui occupe le fond de la partie orient. du bassin du Dévoluy 2° les montagnes situées à l'O. de la Durance et circonscrites par une ligne brisée allant de St-Bonnet en Vallouise à Freissinières, se continuant au-dessus de Réotier, de St-Clément, de Châteauroux, d'Embrun et de Chorges, pour aboutir à la montagne de Faudon, au S. d'Ancelle; 5" une bande se dirigeant au N. de Ville-Yàllouise, vers le col de l'Ëychauda et le Casset; 4° un dépôt qu'on peut suivre depuis le col du Lautaret jusque dans la Maurienne; 5° un massif situé sur la rive g. de la Durance, partant de Guillestre et de la montagne de la Moubnière, pour se prolonger dans les BassesAlpes. Il est limité à l'E. par les calcaires compacts du Brianconnais et à I'O. par une ligne ondulée partant de St-Clément, touchant à Crévoulx, aux Orres, et aboutissant à la partie sup. du vallon de Boscodon (c. des Crottes). Les nummulites abondent dans toute la vallée du Dévoluv. On considère comme

appartenant à la molasse marine un étage composé de grès tendres à ciment calcaire alternant avec des marnes de teintes diverses et passant à des poudingues qui paraissent être une molasse caillouteuse. Les alternances de grès et de marnes forment un étage de plusieurs centaines de m. d'épaisseur, supérieur au terrain nummulitique, et qui remplit la partie occ. du bassin du Dévoluy, de St-Disdier à Agnère, à la Cluse et au ham. de Rabioux. De ce dernier endroit jusqu'à Montmaur, l'étage de grès s'enfonce sous une grande épaisseur de poudingues qui semblent se poursuivre et se montrent avec une stratification bien caractérisée. La molasse marine ne se présente nulle autre part. Le terrain quaternaire comprend trois formations celle des alluvions anc., celle des glaciers, celle des alluvions post-glaciaires et modernes. Les alluvions anc. se composent de cailloux roulés généralement meubles, mais dont les interstices sont souvent remplis, tantôt par du sable, tantôt par des concrétions calcaires qui, servant de ciment, donnent lieu à des poudingues plus ou moins durs. Dans le bassin de la Durance, les alluvions anc. constituent le plateau de la Chalp, qui sépare la riv. du Guil du bourg de Guillestre, et à l'extrémité duquel est bâti le fort de Mont-Dauphin. On les retrouve près de Châteauroux, à partir du confluent du Rabioux, jusqu'en aval d'Embrun. Cette ville est située, comme Mont-Dauphin, sur une terrasse de poudingues qui domine la vallée de 80 ni.; mais la principale accumulation de ces dépôts s'est faite entre le llonêtier-Allemont et Sisteron, où ils ont rempli un bassin de 20 k. sur 4. Dans la vallée du Drac, les alluvions anc. atteignent parfois plusieurs centaines de m. d'épaisseur. On peut les suivre depuis le Pont-du-Fossé, en amont, jusque dans le dép. de l'Isère. La période glaciaire est caractérisée par les


blocs erratiques et les dépôts boueux empâtait un amas confus de débris de nature et de dimensions diverses. Parmi ces débris se rencontrent des fragments de roches polies et striées à leur surface. Dans le bassin de fa Durance, les blocs erratiques et. les boues à cailloux striés se montrent au plateau de la Chalp, à Mont-Dauphin, sur le chemin de Guillestre à Vars, à Embrun, etc. Ils s'étendent jusqu'à Sisteron, qui paraît avoir été la limite de l'extension de la nappe gtaciaire vers le S. La vallée du Bucch offre, entre Montmaur et Veyncs, sur la rive g. de la Béoux, un exemple remarquable de dépôts erratiques (blocs et boues) abandonnés sur le même point par deux glaciers venus l'un du Champsaur et l'aul.re de la vallée de la Durance. Ces dépôts ont plus d'un k. de long. Les rampes de la route de Gap à Grenoble ont été entièrement pratiquées dans les boues glaciaires. Le col de Bayard, auquel elles aboutissent, est couvert de dépôts erratiques, laissés par les glaciers venus du massif de Chaillol. Les roches éruptives se montrent au col du Charbonnet, au Puy-St-André et à Prelles (porphyres dioritiques), dans le Briançonnais depuis le Mont-Genèvre au N. jusqu'au Viso et à la vallée de l'Ilbaye au S. (euphotides, variolites et serpentines) les gisements les plus remarquables sont ceux du Mont-Genèvre, du col Vieux, du Viso et du col des Clausis. (Lory, de la Valette.)

Le dép. des Hautes-Alpes possède (et partage avec le dép. de l'Isère) le plus grand massif alpin qui se trouve en entier sur le territoire français, et la plus haute cime de France après le Mont-Blanc ce massif est celui du Pelvoux, dont le sommet culminant, la Barre cles Ecrins, atteint 4105 m. La chaîne de montagnes brillantes de glaciers et de neiges persistantes, qui le séparent du dép. de la Savoie et forment arête entre l'Isère et la Durance, a pour cimes principales les grands pics voisins des Trois-Ellions (Savoie) ou Aiguilles d'Arves (5514 m.), le Goléon (3429 m.), le pic des Trois-Evêchés (3120 m.) le Grand-Galibier (3242 m.) et les monts de 2500 à 3000 m. entourant les sources de la Clarée. Cette chaîne ne présente que des passages peu praticables le principal est le col de la Madeleine. Tout autre est le caractère de la chaîne front. qui se développe entre le mont Thabor et le mont Viso son col le plus déprimé est celui des Ecliclles de Plan-Pinet (1790 m.), à l'E. de Névache, au S. de l'AiguilleRouge plus loin, des sommets de 2200 à 2500 m. dominent le col facile du Mont-Genèvre (1860 m.). Au S. du Mont-Genèvre, la chaîne, qui s'était sensiblement déprimée, se relève; la crête du Glaiza a 5221 m., le Grand-Glaiza 5286 m., Rochebrune 3324 m. Vient ensuite l'âpre chaîne du Queyras, aux vastes pâturages, aux belles forêts de pins le Bric-Froid atteint 5510 m. la Tête-de-Frappier 3000 m.; le Grand-Queyron 3067 m.; le UneBouchet 3003 m.; le mont Pelvas, remarquable cône de roches porphyriques, 2936 m. Sur un des contreforts de la chaîne du Queyras est bâti le village, habité d'une façon permanente, le plus élevé de la France, St-Véran (2009 m.). Au. S. des mon- tagnes du col de la Traversette (3051 et 3112 m.), la splendide pyramide du mont Viso (3845 m.) se dresse sur le territoire italien, à 2 k. seulement de la front. elle domine le col international de Valante (2795 m.), où commence l'âpre gorge aux rochers noirâtres du Guil. Ce col est voisin de celui de la Lauze (2955 m.), au delà duquel on remarque l'Aiguillette (3297 m.), le pic d'Asti (5168 m.), la Petite-Aignillette (3202 m.), le mont Caramantran (3105 m.) et la Tête-des-Toillies (5179 m.), où la chaîne franco-italienne entre, par son versant 0., dans le dép. des Basses-Alpes.

La chaîne qui sépare, au S. E., le bassin de la Durance de celui de l'Ubaye, et le dép. des Hautes- Alpes de celui des Basses-Alpes, a des sommets de première grandeur, tels que la Farnareita (31»4 m.); le Péon (3231 m.); Fontsancte (a370 m.) le mont Panestret (3253 m.); le Signalé (3256 m.)'; la Mor- tice (5168 m.); le Pouzenc (2910 m.); le Morgon (2526 m.), etc. Mais les sommets les plus majestueux du dép. se trouvent dans le massif du Pelvoux, dont les pics et les glaciers se dressent à l'0. deBriançon, entre la Gyronde, le Drac, le Vénéon et la Romanche. Cette grande masse de granit, limitée de tous les côtés par des roches jurassiques et crétacées, n est pas moins distincte par sa formation géologique que par la forme de son relief géographique.

C'est du vallon du Gyr, surtout du bassin des Claux, que le mont Pelvoux apparaît dans toute sa majesté. Sa double pyramide, appuyée sur des contreforts également pyramidaux, ses glaciers étroits qui semblent taillés à pic, ses terrasses herbeuses environnées de précipices, les neiges saupoudrant ses rochers abrupts, son isolement surtout, lui donnent un caractère grandiose; par son énorme masse, il cache complètement les autres cimes qui lui sont égales ou sup. en élévation et semble le monarque

incontesté de la chaîne; aussi a-t-il donné son nom au massif entier. Son ait. est de 5954 m. Le pic le plus élevé du massif est la Barre des Ecrins on Pointe des Arsincs (!a103 m.), au N. 0. de laquelle se dresse l'Aiguille de la Meije (5987 m.) celle-ci domine à l'E. le grand glacier du Mont-dc-Lans, qui s'ét.ale largement an N. 0. du massif dn Pelvoux qu'en Isère, n'a pas moins de 15 k. carrés. De ce noeud central se détachent des chaînes très élevées. Celle qui se dirige vers le N., jusqu'au col du Lautaret qu'emprunte la route de Grenoble Briançon (2070 m.), sépare les Hautes-Alpes de l'Isère; elle a pour cimes culminantes la Roche- Faurio (5716 m.), le Roc-Noir (5118 m.) et le pic de Combeynot (5155 m.). Celle qui court entre les deux mêmes dép. et entre les bassins du Vénéon el de la Séveraisse offre, de l'E. à l'O., le glacier de la Temple (5756 m.) la crête des Bœufs-Rouges (5454 et 5651 ni.) le sommet des Rouies (5654 m.); le pic d'Olan (5578 m.), etc. A la crête des BœufsRouges se rattaclie le massif du Champsaur, d'où descend un des plus grands torr. de France, le Drac; on y rencontre le Jocelme (5585 m.); le pic des Opillous (5506 m.); le pic Bonvoisin; la crête des Bouchiers; la crête de Dormillouse (5222 m.); le pic IJrun ou Grand-Pinier (3120 m.); le Petit-Pinier (5105 m.), etc. Le massif du Pelvoux ne le cède pas en sites grandioses aux montagnes les plus vantées de Savoie et de Suisse, et ses glaciers valent ceux qui grossissent le Rhin, la Reuss, l'Aar, le Rhône et l'Arve. Ce sont eux qui font de la Gyronde. du Drac, de la Romanche et du Vénéon d'abondants et rapides torr., dont les eaux menacent d'entraîner les dernières terres des vallées qu'elles ont déjà couvertes de débris.

La vallée du Drac ou le Champsaur sépare les contreforts du Pelvoux du massif du Dévoluy (Voy. Dévoluy).

L'Obiou, la plus haute montagne du Dévoluy (2793 m.) et la plus septentr., s'élève dans le dép. de l'Isère. Le nœud du massif est le, mont Aurouse, dont le plus haut sommet, le pic de Bure, a 2715 m.; de ses flancs descendent les trois torr. du Dévoluy la Souloise, tribut, du Drac, la Neirette, qui se jette dans la Souloise, et la Béoux, affl. du Petit-Buech. La montagne de Ceuse, haute de 2019 m., est le point auquel aboutit tout le réseau de hauteurs situé entre les deux Buechs et la Durance, dans le triangle dont Sisteron (Basses-Alpes) occupe le sommet. Enfin la montagne de Toussière (1919 m.) est le point culminant de la chaîne qui court parallèlement au Buech et sépare le dép. des Hautes-Alpes de celui de la Drôme. Le point le plus bas du dép. est le Virail (460 m.), c. de Ribiers.

Les grandes vallées du dép. des Ilautes-Alpes sont celles de la Durance, de la Clarée on de Névache, de la Guisanne ou du Monêtier, de la Gyronde (ou ValIonise), du Guil (ou Queyras), des deux Buech, du Drac (ou Champsaur), de la Séveraisse (ou Valgodemar) et de la Romanche (ou Oisans).

On y distingue six régions naturelles parfaitement distinctes. « La vallée de la Durance forme deux régions différentes. La première embrasse la vallée de la haute Durance, celles de la Clarée et de la Guisanne, ses premiers affl., jusqu'au Pertuis-Roslang, où la riv., emprisonnée entre les deux murailles de rochers du tiouchier et de Ste-Marguerite (1200 m.), bouillonne à une grande prof. Ce passage présenta pendant tout le moyen âge les plus grandes difficultés d'accès. Cette région forme le Briançonnais; elle communique avec l'Italie par les cols du MontGenèvre et de l'Echelle, avec l'Oisans par celui du Lautaret, avec le Queyras par ceux d'Izoard et des Ayes (2500 m. env.), avec la Savoie par ceux du Galibier (2658 m.), de l'Aiguille-Noire (2821 m.), par les cols des Rochilles (2500 m.) et de la Ponsonnière (2500 m.). La seconde région naturelle de la vallée de la Durance se compose de VEmbrunais et d'une partie du Gapençais. Elle est bornée sur la rive g. de la Durance par le défilé du Sauze, endroit où les pentes de la montagne du Morgon baignent directement dans la riv. sans laisser un passage; sur la rive dr., par le défilé de la Saulce, qu'on a rendu praticable au prix de travaux considérables. L'Embrunais et le Gapençais communiquent avec les Basses-Alpes par les cols de Vars (2115 m.) et des Orres (2651 m.), avec le Champsaur par ceux des Tourettes (2580 m.), de Manse (1330 m.) et de Bayard (1246 m.), avec la vallée du Buech par celui de la Freissinouse (1005 m.). La vallée de la Romanche, séparée de celle de la Durance par le col du Lautaret, forme la région de la Grave, comprise dans l'Oisans, qui commence au Lautaret pour finir à Vizille (Isère). Elle communique avec la Savoie par les cols de Goléon (2800 m.) et de l'infernel (2690 m.). La vallée du Guil ou Queyras est sé- parée de l'Embrunais par la Combe du Queyras, défilé de plusieurs k. de long., à peine assez large pour con-

tenir une route étroite et le lit de la riv. On peut passer de la vallée du Guil dans le Briançonnais par les cols des Ayes et d'Izoard, et en Italie par les cols de la Croix (2500 m.), de Thures (2810 m.) et d'Agnel (2699 m.). La vallée du Drac forme le Champsaur, d'où l'on peut passer dans le Gapençais et l'Embrunais par les cols de Bayard, de Manse et des Tourettes, dans le Briançonnais par ceux du Sellar (5000 m.) et du Bonvoisin (2800 m.) et dans la vallée du Buech par le col d'Agnières ou de la Cluse (1458 m.). -La vallée du Buech forme une région naturelle séparée du Gapençais par le défilé de la Saulce et le col de la Freissinouse, du Diois ou vallée de la Drôme par le col de Cabre (entre les HautesAlpes et la Drôme) et de la vallée de l'Isère par le col de la Croix-Haute (1180 m., entre la Drôme et l'Isère). » De ces cols, les plus fréquentés sont le col de la Croix entre le Queyras et l'Italie, les cols de Vars et des Orres entre les vallées de la Durance et de l'Ubaye, le col d'Izoard entre le Queyras et le Briançonnais, les cols de l'Echelle et du Mont-Genèvre entre le Briançonnais et l'Italie, enfin les cols de Bayard et du Lautaret.

Le dép. des Hautes-Alpes est, de tous les dép. alpestres, celui qui offre les plus nombreux passages entre la France et l'Italie, et entre autres le col le plus déprimé de toute la cliaîne frontière. Voici l'énumération de ces cols, faite du N. au S., en suivant la ligne sinueuse et irrégulière de la frontière longue d'environ 100 kil. Le col des Muandes (5000m.), .le pas de la Tempête (5000 m.), le col du Vallon (28dO m.) et le col des 1'hures (2280 m.) relient la vallée de Névache à Bardonnèche (Italie) par la Vallée-Etroite et Plan-du-Col. Ces sentiers sont battus par le fort du Rocher- des -Olives (France). Le Pas de l'Ec.helle (1790 m.),'battu par le même fort, relié Briançon, par la vallée de la Clarée, à Bardonnèche. Le Pas de la Muloliire (2500 m. le col de la Grande-Hache (2500 m.), le col de Désertes (2680 m.), le col des TroisFrèfes-Mineurs (2500 m.), le col de Dormillouse (2500 m.), battus par le même fort du Rocher-desOlives, relient tous le vallon des Acles le 1er. à blellezel et à Bardonnèche, le 2° à Beaulard (vallon de Bardonnèche), le 3° à Oulx (Doire-Ripaire), le 4' à Clavières, ainsi que le 5°. Le col de la Laine (2525 m.) relie le val des Prés (Clarée) à Clavières. Tous ces cols n'ont que des sentiers. Le MontGenèvre (1854 m.), où passe une route, relie Briançon à Césanne (Doire-Bipaire) el, de là, soit à Susc par la vallée de la Doire, soit à Fénestrelle par le col' de Sestrières (2109 m.). Le col de Ci Oeil, le col de Boussotz ou de Bourgel (2455 m.), relient la vallée de Servières au val de Thures. Ces quatre derniers cols sont gardés par la place de Briançon et par les forteresses d'Exilles ou de Fénestrelle en Italie. Le col de 1'hures (2810 m.) est le 1™ des 11 cols dont les sentiers muletiers finissent par aboutir à Châtean-Qneyras et Mont-Dauphin: le col de Thures, le col de Maijt, le col d'ABriès et les cols Si-Martin (2700 m.), le col de Malaure. le col d'Urine, le.col de la Croix (2500 m.) relient Abriès sur le Guil le 1", à Thures, le 2° à l'A rentière vers la source de la Doire, les 3° et 4° à Perosa par la vallée de la Germancsca, le 5" à Torre, ainsi que le 6'. Le col du mont Viso ou de la Traversette (3051 m.) relie la source du Guil à dissolu par la haute vallée du Pô et de là, à Saluces. Le col Valante (2795 m.) relie le haut Guil à Château-Dauphin. Le col d'Agnel (2699m.), lecol de Sl-Véran (2909 in.), et le col Blanchel relient le Queyras à Château-Dauphin, le 1" par Molines, les deux autres par St-Ycran. La Durance est censée naître sur les pentes du mont Gondran, près du col du Mont-Genèvre, mais sa véritable source est le torr. de la Clarée, qui parcourt la vallée de Névache, dont les hautes montagnes offrent de grandes beautés alpestres. Elle se grossit, au-dessous des gorges de Biïançou (où elle passe sous un pont haut de 50 m.), de deux torr. unportants, la Guisanne, dont la vallée sup. a été comparée à la Suisse, et le Gervièrc ou Cerveyrette, descendu du pic de Rochebrune puis, au-dessous de Queyrières elle s'engage dans un défilé grandiose, bordé de chaque côté par des parois à pic hautes de 50 m., au sommet desquelles s'étend une étroite surface semblable à la marche d'un degré gigantesque sur chacune de ces deux marches s'élève une nouvelle paroi rocheuse a pic supportant le flanc de la montagne dans ce point de son cours là Durance, se double par le confl. de la Gyronde, qui entraîne les neiges du Pelvoux, et dont la vâllée est, sous le nom de Vallouise, l'une des plus belles des Alpes. La Vallouise, longue de 20 k., renferme les paysages les plus charmants des Alpes Dauphinoises. Il faudrait aller jusqu'en Piémont pour trouver des sites aussi gracieux, des forêts aussi vastes, des plateaux plus riants et mieux cultivés. C'est à la rencontre des terrains géologiques qui composent cette partie des Alpes que la Vallouise doit la richesse de


sa végétation et la diversité de ses aspects. Les gorges supér. appartiennent encore au Pelvoux et traversent les formations primitives; là, ce ne sont que glaces, rochers écroulés, murailles de rochers à pie, cascades mugissantes au point de contact des terrains primitifs et des grès à anthracite, des bouquets de sapins sont épars sur les pentes et sur le bord des torr. puis vient la formation du lias avec ses massifs de trembles, de hêtres, de mélèzes, ses larges croupes herbeuses, ses buissons fleuris, ses eaux ruisselantes et ses plateaux boisés, dominés par d'âpres crêtes calcaires, semblables aux ruines de gigantes- ques murailles.

Au pied du plateau de conglomérats qm porte la forteresse de Mont-Dauphin, débouche le Guil, gros torr. descendu du Viso. Sa vallée sup., âpre et rude gorge de rochers, est une des plus sauvages des Alpes sa vallée moyenne offre tour à tour des bassins fertiles et des gorges stériles; au-dessous du rocher pyramidal de Château-Qucyras commence la

Combe du Qncyras, dédié

long de 8 à 9 le.; nu, sté-

rile, affreux, mais non sans

grandeur. Près du confl.

de la Durancc, le Guil est

dominé par des rochers iso-

lés, semblables des obélis-

ques. Au-dessous de Mont-

Dauphin, la vallée de la

Durance, qui reste âpre sur

les versants, devient gra-

duellement plus large, plus

riche en alluvions; elle

s'éclaire d'un plus chaud

soleil qui fait déjà mûrir

la vigne, -comme il fera

croître plus bas l'olivier,

à partir de Ventavon. La

vallée de la Luye, ou vallée

de Gap, est large, et fé-

condée par un canal qui y

mène les eaux du Drae par

nn tunnel de 5000 m.

Les vallées des deux Bmtrh

seraient pittoresques si

leurs montagnes n'étaient

pas si nues et, si leurs riv.

ne les avaient pas ravagées,

connue elles le feront jus-

qu'à ce qu'on ait reboisé la

contrée et, en particulier,

le Dévoluy, qui leur verse

un de ses torr. les plus dangereux, la Béoux. La

vallée du Drac est remarquable par les eaux rapides et abondantes de son tor-

rent, par ses forêts de pins,

de hêtres, de mélèzes,

faibles restes de celles qui

la recouvraient jadis tout

entière, par ses pâturages

et, dans sa partie super. par

son cirque de montagnes

neigeuses. C'est le Champ-

saur. Elle a 30 k. de long

sur 8 de large; elle ren-

fermeté, à 1000-1 500 m.

d'alt. La vallée de la

Séveraisse porte le nom de

Valgodemar (Val Gode-

mar) elle a 50k. de long.,

des v. d'une ait. de 800 à

1800 m.; son torr. coule

dans d'immenses grèves

stériles, entre de bautes

montagnes escarpées, presque toutes dépouillées de leurs vieilles forêts. Nous n'avons pas à parler ici des vallées de la Romanche, de l'Aygues, de l'Oule, dont le dép, ne possède que la partie supérieure. Produils minéraux roches cristallisées de toute espèce; ardoises; craie; pierres calcaires; pierres lithographiques marbre; albâtre traces d'or et d'argent; mines de plomb, de cuivre; houille; ligmte talc; serpentine; anthracite.

Rivières. Toutes les eaux du dép. vont à la Méditerranée, par le Rhône.

Le Rliône ne touche pas les Hautes-Alpes; même il en passe loin mais il en reçoit les eaux par'l'Isère, l'Eygues; la Durance.

L'hère, non plus, ne touche pas le dép., mais elle en reçoit le Drac.

Le Drac écoule 115000 à 120000 hect., soit un peu plus du cinquième du territoire, au N. et au N. E. Deux Dracs le forment le Drac-Blanc ou Drae de Ckampoléon, le Drac-Noir ou Drac d'Orcières, tous deux nés sur des monts de 3000 à 3600 m. qui se rattachent au Pelvoux, et tous deux également longs de 16 à 18 k.; le' Blanc est quelque

peu plus abondant que le Noir. C'est par un peu plus de 1150 m. au-dessus des mers qu ils s'unissent. Le Drac est un très puissant torr. dont on identifie le nom avec dragon. Il se dirige d'abord vers la Durance, à laquelle d'ailleurs il envoie, dans un but d'irrigation, 4000 lit. d'eau par seconde, par un canal de 50 k. qui perce la montagne de Gap en un tunnel de 5600 m. de long. mais ensuite il tourne brusquement, et du S. 0. passe au N. 0., au sein de la vallée de Champsaur, qui est fertile, mais très froide en hiver, vu son ait. de 1000 à 1500 m. Il passe 1 devant St-Bonuet et reçoit la Séveraisse (32 k.), très fort torr. issu de glaciers du Pelvoux la Séveraisse coule dans le célèbre Valgodemar (dont la montagne est souvent par trop décharnée), elle remplit le canal d'irrigation des Herbeys, elle serpente devant Stl'irmin.

Sorti des Ilautcs-Alpcs par env. 750 m., après un cours d'une cinquantaine de k. (sur une longueur totale de 125, en un bassin de 560000 hect), le Drac

Vallée du Guil.

« éventre » le tlép, de l'Isère et finit par s'y perdre dans la riv. Isère près de Grenoble il lui apporte, en eaux ordinaires, 150 m. cubes par seconde, 40 m. en étiage, 1800 en crues. il y rencontre deux torr. issus des Hautes-Alpes, la Souloise et la llomanche. La Soitloisc, qui descend du Dévoluy. passe à St-Ëtienneelle ne serait guère qu'un lit sans beaucoup d'eau (fors la pluie, l'orage ou la fonte des neiges) si elle ne buvait (sur le territoire de l'isère) les Fonts-Gillardes, énormes sources de la craie donnant 2500 lit. par seconde en temps ordinaire, 2000 en étiage, 4000 eu crues. Quant à la Romanche, le Pelvoux incline vers elle (et vers sou tribut, iséran, le Vénéon) une foule de grands glaciers, si bien qu'elle verse au Drac, en aval de Vizille, 45 m. cubes par seconde en eaux ordinaires, 12 en étiage, 500 en crues, au bout d'un cours de 78 k. seulement en un bassin de 124000 hect. Elle n'a dans les HautesAlpes que ses origines et le quart de son cours précipité, terrible; elle y passe au pied de la Grave-enOisans.

L'Eygues ou Aygues, c'est-à-dire l'eau appartient peu au dép., par elle-même et par son aftl. {'Quel

à peine si elle y draine 14000 hect., soit assez exactement le quarantième du territoire, dans ce qu'il a de plus occid., au milieu des montagnes chauves, sèches, des cant. de Rosans et de Serres. 17 k. sur env. 100 *de cours total relèvent des Hautes-Alpes, par les deux rives ou comme limite avec la Drôme. Elle se perd dans le Rhône à 6 k. d'Orange. A la Dur-arace reviennent donc à peu près 430000 hect. on les trois grands quarts et presque les quatre cinquièmes du pays. C'est comme le Drac, plus même que le Drac, un vaste et redoutable torrent. Officiellement sa source est le petit torrent clzc Mont-Genèvre, a 6 on 7 k. à vol d'oiseau E. de Briançon; mais sa véritable origine c'est la datée ou Glairée (30 k.), la rapide riv. du val de Névache, tombée de monts 'd'env. 5000 m. La Durance rugit dans l'étroit de Briançon, la ville forte, dont le pont la domine de 56 m. et au pied de laquelle elle s'augmente de la Guisanne (50 k.) celle-ci ne lui est guère inférieure, grâce à ce que divers glaciers du Pelvoux s'y épanchent elle passe au Monêlier-de-Briançon et arrose le beau val de St-Cliaffrey.

Désormais forte rivière, la Durance absorbe la Cerveyrelte (24 k.) du val de Cervières; elle coule au fond du grandiose défilé de la Bessée, puis rencontre dans le bassin de l'Argeutière, vieux lac effacé, le fort torr. de la Vallouise, la Gyronde (20 k.), née du glacier Blanc et du glacier Noir, dont l'admirable contraste est célèbre dans le monde des alpinistes; ce ne sont pas les seules glaces éternelles de son bassin, et le Pelvoux, dont elle tient son origine, lui envoie une foule de torrents et lorrenticules qui doivent leur eau trouble à la fusion des frimas peranuuels. tiennent ensuite, le long de son cours heurté, fantasque, entre des monts calcaires que la déforestatiou a ruinés l'emh. de la Biaisse, gros torr. qui coule souterrainement, l'espace de 80 m., dans l'Abime due Couffourent; l'emb. du Guil, qui lui arrive devant le haut conglomérat couronne par la petite forteresse de Mont-Dauphin. Ce Guil, dont le cours est de 50k., en un bassin de 72 000 hect., est le torr. de la sauvage vallée du Queyras; né du massif du Viso, il passe à Aiguilles, puis au bas de la roche pyramidale de Château-Queyras, petite forteresse, enfin près de Guillestre.

Du confi. du Guil à son passage dans le dép. des Basses-Alpes, la Durance court devant le très haut escarpement de conglomérats que coiffe la ville d'Embrun, et devunt le bourg de Savines au delà duquel la rive dr. seule dépend des Hautes-Alpes, la g. bordant les Basses-Alpes, sauf en deux petits territoires, celui du Sauze et celui de Rochebrune, qui, bien que sur la rive g., relèvent du pays dont Gap est la capitale. Ellc reçoit l'Ubaye, torr. considérable dont elle ne possède il peu près que l'emb., et encore par nne seule rive, tout le bassin (90000 hect.) appartenant aux Basses-Alpes. La Lzsye, qui lui arrive ensuite, en aval de Tallard, n'a d'autre importance que de passer à Gap et de s'ouvrir aux déversoirs du canal d'arrosage tiré du Drac en Champsaur.

Elle abandonne le territoire par env. 500 m. d'alt., mais elle se grossit encore, à Sisteron, d'un grand torr. de 80 k. en une conque de 149000 hect., avec eaux ordinaires de 7 m. cubes, étiage habituel de 5, étiage extrême de 3, crues extrêmes de 1500. Ce torr., le Buech, a ses sources dans la Drôme, son emb. dans les Basses-Alpes, mais, à part cela, tout dépend des Ilautcs-Alpcs il y bondit dans un val tourné vers le S. et de plus en plus mérid., entre des monts déchirés d'où lui viennent d'inconstants torr. Les bourgades qu'il y y rencontre sont Aspres, Serres, Laragne son maître affl., c'est le Pelil-Buechou Buech de Veynes (40 k:), formé dans le Dévoluy et clui oscille entre un étiage extrême de 1 m. cube et des crues de 200. Ayant quitté les Hautes-Alpes, la Durance court dans les Basses-Alpes, puis sépare, de son lit immensément large, t.el que le demandent des crues formidables, le dip. de Vaucluse de celui des Bouches-duRhône dans l'un comme dans l'autre de ces deux territoires elle envoie ses eaux limoneuses, fertilisantes, par de superbes canaux d'arrosage. Elle atteint le Itnone en aval et près d'Avignon, au bout d'un cours de 5n0 k. en un bassin de 1 505150 hect. dont elle tire en moyenne de 125 à 550 m. cubes par seconde, suivant que les années sont plus ou moins humides. Ou estime son étiage absolu à 40 m. cube son étiage ordinaire d'été à ?2, ses crues excessives L'Eygwes, l'Oute, les Buech et la Durance sont flottables pendant quelques mois de l'année. Aucune de ces riv. n'est navigable. La plupart de ces cours d d'eau ont une pente excessive et leur régime est tout à fait torrentiel au moment de la fonte des neiges et dans la saison des orages, ils subissent parfois des crues effrayantes.

« Le cours de la plupart des torrents des Alpes se divise en trois parties très distinctes 1° le bassin de réception, formé par un entonnoir de montagnes ou de collines des flancs desquelles les orages arrachent


les matériaux qui sont entraînes par le torrent; 2° le goulet, espace resserré et avec forte inclinaison, dans lequel les eaux chargées de bouc et de matières végétales se précipitent, lors des crues, avec une extrême violence; 5° le cône de déjection, vaste esliace libre en forme de delta, où le torrent dépose les matériaux qu'il transporte. Lorsque les montagnes du bassin de réception sont usées jusqu'au rocher, le torrcnt est éteint et le cône de déjection peut être mis en culture. Le même phénomène se produit lorsque le reboisement consolide les pentes du bassin de réception.

Canaux d'irrigation. Canaux d'Aubessagne, de St-Firmin. Un nouveau canal, dit à N. Long, notaire à St-Firmin, doit dériveur, comme le précédent, de la Séveraissc, et aboutir à Ponteau, après avoir arrosé* Villard-Loubière, St-Maurice, St-Firmin, Asprcs-lèsCorps, dans les Hautes-Alpes, et diverses c. du cant. de Corps (Isère) Autres canaux (en cours d'exécution ou projetés), de Châteauneuf-de-Chabre, de Mareuil et Trescléoux (l'artère principale est archevée), de Malcros, du Dauphin (ce canal dérivé du Drac, rive dr., dans le Champsaur, doit arroser 650 hect.) de Lettres à Sistcron, rive dr. (il doit arroser 5000 hect.) de Prunières (dérivé du Réallon, il arrosera 542 hect.); du Drac, pour l'irrigation du bassin de Gap. Le dép. a 19106 hect. de terres arrosables (arr. de Gap 11556. arr. d'Embrun 2718, arr. de Briançon 5032).

Lacs nombreux, mais de peu d'étendue.

Sources minérales exploitées le Plan-de-Phazi (c. de Risoul), le Monêtier-de-Briançon, Sl-Pierred'Argenson («ne. fontaine Vineuse, l'une des sept merveilles du Dauphiné) inexploitées St-Bonnetetx-Champsaur, la Saulce, Champoléon, Saléon. Climat.

Le dép. des Hautes-Alpes n'appartient à aucun climat, mais à tous (excepté, bien entendu, le climat intertrupical), depuis l'hiver perpétuel du Pelvoux jusqu'au climat de la Basse-Durance et du BasBnech, où végète l'olivier (à Ventavon et à Laragne, dans les expositions privilégiées) toutefois ses fruits arrivent rarement à maturité. En général, l'air est pur et sec, les Ixivers sont longs et rigoureux, le's printemps pluvieux et froids, les étés très chauds et orageux. La plus belle saison est l'automne. La neige commence en automne et séjourne sept ou huit mois dans quelques vallées. La haute vallée de la Durance et les hauteurs de la rive g., d'Embrun à Briançon, sont une des zones les plns sèches de la France (de 5 à 6 décim. d'eau en moyenne). MontDauphin occupe à peu près le centre de ce bassin de sécheresse, qui ne reçoit pas plus d'eau que la Crau. En aval d'Embrun la vallée de la Durance devient un peu plus humide (de 6 à 7 décim. d'eau) mais, sur la ceinture du bassin de la Durance, dans le Queyras, et sur les vallées du Buech et du Drac, dans le Dévoluy, le Champsaur, le Valgodemar, la précipitation pluviale est beaucoup plus considérable. Elle atteint son maximum (de 10 à 12 décim. d'eau) au N. du l'etvoux, dans le cant. de la Grave ou haute vallée de la Romancbe l'Oisans appartient à la zone météorologique de la Savoie. Les observations de pluies recueillies dans le dép. sont faites par 18 stations pluviométriqucs (1885). Le déboisement des montagnes a contribué à abaisser le niveau de la température sur les hauteurs; des colsjadis très fréquentés, tels que celui du Bonvoisin traversé par une voie romaine, ne sont plus accessibles auj. qu'au prix des plus grands dangers. Aussi les glaciers sont-ils loin de diminuer en nombre et en étendue. Habitants, villes.

Les habitants des Hautes-Alpes sont les descenddants des vigoureux montagnards qui, depuis la conquête de la Narbonnaise par les Romains, en 118 av. J.-C., opposèrent aux légions de la République une résistance dont Auguste put seul triompher et dont même il ne put venir à bout qu'en formant sur les deux versants des Alpes un royaume à moitié indépendant. Fiers et rebelles au joug, soumis aux Dauphins du Viennois, puis aux rois de France, mais en entendant conserver les libertés les plus larges, ils ne furent pas moins jaloux de la liberté de leur pensée que de celle de leurs actes, et, suivant les tendances de leur raison, ils se séparèrent de bonne heure de l'autorité religieuse. C'est dans ces montagnes, en particulier dans la Vallouise et le Champsaur, que se forma la célèbre secte des Vaadois. Un des principaux apôtres de la Réforme du xvi" s., Guillaume Farel, naquit à Gap, et dans ses premières prédications autour de son pays natal il trouva des populations déjà imbues de ses principes et qui depuis deux siècles avaient cruellement souffert pour les défendre. Mais cette fierté de l'habitant des Hautesplpes n'est jamais ni sauvage ni agressive. Dans sa demeure patriarcale il accueille courtoisement Pétranger et se dévoue à sa propre famille, a ses voisins, à

toute misère qui réclame son secours. Il est peu de pays en France où l'aide mutuelle soit plus généreuse et plus efficace. Attaché au sol pauvre et dénudé qui le nourrit à peine, lui et ses troupeaux, il ne le quitte guère que lorsque son absence du foyer paternel doit assurer à une sœur l'existence et un mari à la veuve pauvre et privée d'enfants valides, il offre le secours de son bras; jamais une terre ne devient incnltc par suite de l'indigence de son possesseur. Aussi le pauvre n'est-il jamais réduit à demander l'aumône et à démentir la fierté de sa race. L'aflluencc des touristes n'a pas encore sérieusement altéré ces mmurs toutes primitives, pas plus que les progrès de l'instruction, très sensibles surtout dans le Briançonnais, n'ont déraciné les usages superstitieux ou singuliers auxquels on trouverait le plus souvent des origines bien antérieures au moyen age. Le vieux patois local, variété du roman dauphinois, est de même d'un usage dominant, avec ses divers sous-dialectes. Il s'écrit généralement comme celui de C.rcnoble et de l'Isère, mais avec une prononciation différente; on trouve de plus des radicaux particuliers à certaines localités, par exemple mendh, qui signifie enfant dans le Queyras, et Los, qui a la même signification dans une partie du Briançonnais. On a constaté, mais avec exagération, de nombreux radicaux grecs, ce qu'on explique par les relations avec Marseille durant l'antiqnité, et des radicaux qui paraissent bien réellement arabes, tels que mechaba, portez-vous bien! makaoulet, convention, Gada, commencer, etc. Les Sarrasins ont, cependant, peu séjourné dans le Dauphiné, mais ces mots, comme an reste les mots présumés grecs, peuvent être dus à l'influence de l'idiome provençal.

Presque tous les habitants des Hautes-Alpes sont aujourd'hui catholiques on n'y compte plus qu'un petit nombre de protestants, habitant la plupart le val Freissinière.

La pop. des Ilautes-Alpes reste en majeure partie fidèle aux occupations pastarulcs et contribue peu à l'accroissement des villcs. Cellcs-ci, de leur côté, situées an milieu de cont.rées pauvres, arides ou dures de climat, attirent peu les Français des autres départements, autrement qu'en qualité de touristes, et les fonctionnaires n'y sont pas fort nombreux aussi restent-elles modestes. Gap, qui a officiellement Il 600 h., n'en a pas 7500 agglomérés; à Embrun, il y a 2500 h. dans la ville sur les 4500 attribués à la commune à Briançon, sur 5800 b., il n'y a que 1300 à 1600 citadins. Les autres localités de quelque importance relative, telles que Veynes, le Monêtierdc-Briançon, Guillestre et Serres, ne sont en réalité que de pauvres petits bourgs.

STATISTIQUE

Territoire

Le dép. des Hautes-Alpes est le 62° de la France pour la superficie. Superficie totale, d'après le cadastre 558 961 hect., se décomposant ainsi

Superficie des propriétés non bâties d'après la nouvelle évaluation dus revenus territoriaux en 1879-81 475 519 hect.

Maisons et usines en 1878: 34320 (165178 ouvertures).

Cotes foncières.

Cotes foncières par nature de propriétés (1882) Nou bâties Bâties Total des cotes 60521 26988 87512

Nombre des cotes non bâties en 1820 58963 1884 «0 914 L'accroissement est de 21 951 ou de 55 °/0. Cotes foncières non bâties d'après leur contenance:

Le total des cotes est de 60 914 pour une contenance totale de 475 826 hect., soit 7.29 bect. par rote moyenne.

Résumé

Population.

De 1801 à 1806, la population des Hautes-Alpes s'est accrue de 91 h. pour 1000 (112500 en 1801 et 122924 en 1886).

Sous le rapport de la population absolue, ce dép. est le 86, de la France au point de vue de la population spécifique, le 86* également (21,8 L. par k. carré).

Au point de vue du nombre de leurs habitants, les communes se classaient comme suit en 1886

Pour la population dite « présente », et pour les divers groupements statistiques auxquels elle sert de base, nous ne pouvons donner encore que les chiffres du recensement de

Sexe féminin 57828

Origine des habitants (pop. présente, 1881)

Détail des étrangers

Population par état civil (1881)

Population parages (1881)



Population par professions (1881)

Le nombre des logements était de. 28 111

Celui des maisons de 24 643

Celui des locaux (ateliers, boutiques).. 2 276

Mouvement de la population etz 1886.

Naissances légitimes

Naissances naturelles

Morts-nés 163.

Décès

Excédent des décès sur les naissances 112. Mariages 775.

Vie moyenne 34 ans.

Emigration (1883) 217 éniigranls.

Résultats du recrutement en 1884.

Mouvement électoral.

Agriculture.

Le dép. des Hautes-Alpes est entièrement hérissé de montagnes, et on chercherait en vain sur son territoire une plaine digne de ce nom on n'y voit que des vallées plus ou moins larges, des valions, des gorges, des abîmes; les montagnes qui le couvrent dans tous les sens, malheureusement presque entière- ment déboisées, ne produisent que des pâturages. L'aspect est généralement grandiose et triste, car ces immenses montagnes sont les plus arides et les plus ruinées de notre territoire.

Les intervalles entre les montagnes se divisent en six bassins principaux, traversés par autant de rivières ou de torrents. Au printemps, lorsque le soleil a fondu les neiges, los. montagnes non encore dénudées se couvrent d'herbes qui offrent aux troupeaux une alimentation abondante et substantielle. On les voit alors quitter leurs étables basses, sans air ni lumière, pour gravir les pentcs gazonnées. En même temps les cabanes de bergers, les laiteries, les chalets, des villages entiers, abandonnés pendant l'hiver, se remplissent d'habitants. Cette vie, cette animation cessent complètement aux premières neiges, c'est-à-dire vers la mi-octobre, époque à laquelle ils redescendent dans la vallée, cmmenant avec eux moutons et autres bêtes à cornes.

Le sol, naturellement ingrat, ne devient productif quà force de main-d'œuvre et de fumier. Ceci est vrai surtout vers le N., où les terres sont légères et où le caillou et le sable dominent; mais dans les vallées elles sont généralement fortes et glaiseuses. Il existe un grand nombre de canaux d'irrigation dans le fond des vallées. Les récoltes sont souvent endommagées et quelquefois entièrement détruites par des orages d'une extrême violence.

Le morcellement de la propriété, très rapide jus- qu'en 1865, s'est arrêté depuis par suite de l'émigration. La population du reste était d'ailleurs, jusqu'en 1872, en pleine décroissance. Les exploitations tendent à s'agrandir, mais les capitaux manquent pour tirer parti de cette amélioration. L'assolement est resté le même depuis longtemps dans le S. du dép. il est resté biennal (blé et jachère) dans le N. on trouve quelques cultures fourragères alternées. La production de céréales ne suffisant pas pour l'ahmen- tation locale, le dép. est obligé d'acheter au dehors le complément de sa consommation.

L'élevage des chevaux et mulets, industrie autre- fois fort importante, a presque complètement dis- paru, mais les espèces bovines et ovines sont en progrès. Toutefois, depuis la création des fromageries subventionnées par le gouvernement, l'engraissage a diminué, les cultivateurs trouvant plus de profit à produire du lait que de la viande. Malgré 1 ouverture du ch. de fer de Marseille à Gap, les bouchers et marchands d'Aix n'en viennent pas moins s'approvisionner sur les marchés du dép. d'où un renchérissement très sensible de la viande.

Dans les quinze à vingt années antérieures à l'invasion du phylloxéra, les surfaces viticoles s'étaient sensiblement accrues; le mouvement s'est naturellement arrêté.

La maladie du ver à soie a également réduit la sériciculture, qui a encore diminué par la préférence que la mode a donnée aux soies du Levant, destinées à la fabr. des riches étoffes. Cependant l'enquête de 1881 a relevé l'existence de 493 sériciculteurs ayant mis en incubation 182 onces de graines de races françaises, et ayant produit 18000 k. de cocons frais. L'outillage agricole reste le même depuis longtemps il est vrai que la configuration du sol et la division des propriétés permettent difficilement l'usage des instruments perfectionnés. Toutefois les batteuses se généralisent dans le voisinage des villes; mais dans les campagnes le dépiquage se fait encore au rouleau ou à pieds de chevaux.

Quelques cultivateurs intelligents emploient les tourteaux de sésame blanc et de coton. Quant au fumier d'étable, il laisse à désirer par l'insuffisance des litières et la perte du purin. On a calculé que moitié des engrais naturels est ainsi perdue pour la culture. La situation du moyen et petit propriétaire devient de jour en jour plus difficile, surtout par suite de la hausse de la main-d'œuvre que détermine l'émigration. Celle des fermiers est plus mauvaise encore, les longs baux étant inconnus et les propriétaires n'accordant pas de compensations pour les améliorations. Une grande partie des forêts que le déboisement n'a pas encore fait disparaitre sont des propriétés communales. Dans le Brianconnais notamment, les communes possèdent les 16/17 du sol forestier. Or la propriété communale est peut-être plus dans les Hautes-Alpes que dans les autres dép. déplorablement exploitée. De véritables désastres en ont été la conséquence et leurs suites s'aggravent chaque jour. En effet, plus les pâturages se dégradent, plus les habitants, qui ne veulent pas réduire le nombre de leurs bestiaux, pratiquent les cultures fourragères au détriment des forêts; plus vite aussi les terrains gazonnés se détériorent sous le nombre toujours croissant des moutons tlu'on y entasse. Le mal constaté, le gouvernement a songé à y remédier. Au 51 décembre 1877, le reboisement ou le gazonnement avait été décrété pour une superficie totale de 48 500 hect., dont 56 500 hect. à reboiser et 12 000 à gazonner. A la même date, 3457 hect. avaient été reboisés. L'Etat avait fait, seul, la dépense, qui s'était élevée à 2 075 523 fr. Quelques forêts ont échappé à la destruction il existe deux forêts domaniales ayant ensemble une superficie de 1952 hect., et 175 forêts communales, d'une étendue totale de 85 753 hect. Le produit des bois domaniaux et communaux est de 100000 fr. Citons les forêts de la Beaume (sapins), de Ceillac (mélèzes et sapins), de Marassan (mélèzes), de Névache (sapins et mélèzes), de la Cluse, les plus grandes du bévoluy, etc.

Les Hautes-Alpes renferment une grande quantité d'animaux sauvagcs des chamois, qu'on trouve sur les cimes élevées, des loups, qui n'ont pas encore disparu. Le coq de bruyère, le faisan noir abondent sur les hauteurs boisées, la marmotte se tient à 2000 m., et l'aigle habite dans le voisinage des glaciers. La flore des Alpes est très riche; une prodigieuse quantité d'espèces rares, de tous les climats, se trouvent sur les flancs des montagnes. Elles sont utilisées par la médecine.

Le dép. possède une ferme-école, située à Bertaud, c. de Ventavon; une société d'agr., fondée en 1855; un comice agricole à Tallard, fondé en 1864, et une pépinière départementale.

L'habitant est industrieux et intelligent souvent il émigre à l'étranger, où quelquefois il a réalisé une véritable fortune mais en général un courant d'émigration continu s'établit vers les autres dép. de

France, ce qui contribue pour beaucoup au non accroissement de la population.

Récolte de 1885.

Le prix moyen du froment est de 17 fr. 91 l'hectolitre. Animaux de ferme.

Produits des animaux

Sinistres agricoles.

Industrie et commerce.

Le sous-sol du dép. des Hautes-Alpes renferme une grande variété de minerais; malheureusement, la pauvreté des villages, la difficulté des voies de communication, ont eu pour effet que nulle part ces richesses ne sont l'objet d'une exploitation importante. Il y a quelques traces d'or il Orpierre. L'argent allié au plomb n'est pas rare, à Villar-Loubière il la Grave, à l'Argentière, etc.; le cuivre se voit également dans quelques localités; il y a du fer à Névache et à PuySt-André. Mais le plomb et l'argent seuls sont l'objet d'une exploitation sérieuse deux mines ont rapporté en 1885 280 t. de galène argentifère valant 50 000 fer. Les mines étaient en tout au nombre de 65, ayant une superficie de 17 638 hect.; il y avait 15 mines de minerais métallifères divers superficie, 10 706 hect.; et 49 mines de combustibles minéraux superficie, 6627 hect., production 6209 t., valant 46 361 fr. Il a été consommé en 1884 dans le dép. 22000 t. de combustibles minéraux valant 638 500 fr.

On extrait en outre une certaine quantité d'anthracite, dans la vallée de la Guisanne, au Monêtierde Briançon. Enfin des bancs de gypse se trouvent dans toute l'étendue du département.

Les Hautes-Alpes possèdent quelques sources minérales, dont deux situées à Résout et ayant des eaux salines et alcalines, de 20" à 29° deux au Monêtierde Briançon, l'une ayant des eaux salines carbonatées et sulfatées, l'autre des eaux calciques et sodiques, entre 34° et 38° la première se prend en boisson, pour les embarras gastriques, l'autre est utilisée en bains, pour les paralysies, ankyloses et fractures. Enfin une source d'eaux lerrugineuses gazeuses se trouve à St-Pierre d'Argenson, où elle a joui autrefois d'une grande réputation.

L'ind. manufacturière la plus importante du dép. est celle de la carderie des déchets de soie, qui occupe 700 ouvriers il Briançon. De nombreux ouvriers sont en outre employés dans maints endroits à la fabr. des draps grossiers. La toile est tissée à Gap, il Chanousse, Montmorin, etc.; le dép. contient en outre des poteries, des moulins, des scieries mécaniques, des scieries de marbres, des tanneries et mégisseries, des huileries, etc. Les principales exportations sont les peaux de lapins, de renard, de marmotte, de blaireaux, de chamois, etc.; la laine, les fromages, les bois, les légumes, les pomnies de terre, les plantes médicinales et tinctoriales, le miel, la cire.

Les vins, les eaux-de-vie, denrées coloniales, articles manufacturés, qui alimentent la consommation locale, et qui sont importés en échange, arrivent nécessairement en quantités très limitées, vu le petit nombre des habitants. Le commerce est entravé par la difficulté des communications.


L'annuaire statistique de la France résume comme suit les principales industries du dép. en 1884:

Appareils à vapeur autres que ceux du cit. de fer ou de la navigation.

Nombre des établissements 11.

Répartition des chevaux-vapeur par groupes industriels

Boissons (enquête sénatoriale 1886-87).

Débits de boissons

Débits 1050 soit un débit pour 116 h.

Cas d'ivresse 90 soit 74 pour 100000 h.

(moyenne quinquennale 1881-85).

Banques.

Les opérations de la succursale de la Banque de France à Gap, en 1886, se résument ainsi

Voies de communication.

Chemins de fer

Les ch. de fer, au nombre de deux (1888), appartiennent à la Compagnie de Lyon .1° la ligne de Grenoble à Marseille, par Veynes (50 k.), où se raccordera bientôt la ligne de Die au Khône 2° la ligne de Veynes à Briançon, par Gap et Embrun (109 k.). La longueur kilométrique des voies ferrées, en 1884, était la suivante

Ces 202908 m. en représentent 56 par k. c. et 16 909 par 10000 h.

Routes (1884)

Chemins vicinaux (1885)

'fêtai de la dépense (51 décembre 1885) 1 239 742 fr. 26 Communications par eau (1884)

Mouvement poetat et télégraphique (1884).

Finances.

des en 1887.

Finances générale» (compte zle 1884).

Taxes assimilées aux contributions directes

Contributions indirectes

Finances départementales (1886).

Le dép. des Hautes-Alpes, d'après le budget de 1886, est imposé de 61 cent., dont 37 ordinaires et 24 extraordinaires. Le produit total des cent. ordinaires est de 343 210 fr. celui des cent. extraordinaires de 170000 fr. ensemble 513210 fr. Valeur du centime départemental 7 699 fr. Finances communales (1886).

La somme des revenus annuels des 189 communes du dép. est de 652 547 fr. d'après le budget de 1886. Le nombre des cent. qu'elles ont dû s'imposer est de 10 187, dont 2152 extraordinaires.

Sur les 189 communes

32 sont imposées à moins de 15 c.

20 de 15 à 50 c.

45 de 51 à 50 c.

73 de 51 à 100 c.

21 de plus de 100 c.

8 communes ont, en outre, des octrois dont le produit brut a été, en 1884, de 214 887 fr., et net de 187 728 fr.

Progrès de la richesse publique.

Valeurs successorales

1876. 7911500 l'r.

1877 5891500

1878. 6365600

1879 6414300

1880. 6461500

Valeur du sol par hectare

Instruction publique.

Enseignement secondaire (1888).

Le dép. n'a pas de lycée.

5 collèges communaux de garçons (Gap, Briançon, Embrun). Nombre d'élèves 310 (82 internes, 228 externes)

Enseignement primaire (1885-1886)

1 école normale d'instituteurs (Gap), 41 élèves (1886-87).

1 école normale d'institutrices (Gap), 30 élèves (1886-87).

Pas d'écotes primaires supérieures.

4 cours d'adultes hommes avec 79 élèves.

Écoles maternelles:

Degré d'instruction des conjoints (1884)

1 Degré d'instruction des recrues maintenues sur la liste de recrutement (1884)

Degré d'instruction des accusés de crimes (1884)

Institutions de prévoyance (1884).

Monts-de-piété

Le dép. ne possède pas de mont-de-piété.

Sociétés de secours-mutuels

Caisses d'épargne.- 3.

Nombre de livrets 9081 Versements de l'année 5074 pour 1 500440 fr. Remboursements S 650 1 296 313 Solde dû au 31 décembre 1884. 4 069 497 Valeur moyenne du livret: 448 IV. Ile.

Caisse d'épargne postale

Caisse des retraites pour la vieillesse

Nombre des versements en 1884, 1313 Montaut des versements.. 34 997 fr. Assistance publique (1884).

Bureaux de bienfaisance


Hôpitaux et hospices

146 enfants ont, en outre, été assistés à domicile.

Asiles d'aliénés

Il n'y a pas d'asiles d'aliénés. Les aliénés sont dirigés sur les dép. voisins.

Justice.

Justice criminelle (1884)

Condamnés.

Condamnes. 1M6

Prisons en 1885

Chambres de sûreté Individus ontrés M5

ALPES -Mvnckli.ks (Sarthe et Mayenne). Voy. CoUÉVBOSS.

ALPES-MARITIMES. Ce dép. méditerranéen, de la frontière S. E., a été formé du comté de Nice, appartenant à la France depuis 1860, et d'un morceau de la Proverzce, l'arr. de Grasse, .détaché du dép. du Yan. Il doit son nom aux Alpes qui, courant à la rencontre des Apennins, plongent le pied de leurs contreforts dans la Méditerranée.

Compris entre 4» 20' et 50'20' de longit. E., &>»5' et 440 30' de lat., il a pour limites au N. et à l'E., une ligne conventionnelle tracée bien en deçà du latte des Alpes, qui le sépare du royaume d Italie; à l'O., les dép. du Var et des Basses-Alpes au S., la Méditerranée. On mesure 82 kil. sur l'axe du dép., lequel correspond très sensiblement à l'axe même des vallées de la Tinée et du Var inférieur, orientées du N. N. O, au S. S. E., et 59 kil. sur la base de ce territoire, c'est-à-dire entre les deux points extrêmes du littoral, orienté du S. 0. au N. E. Ce ne sont pas là, d'ailleurs, les lignes droites les plus longues qui se peuvent inscrire dans la figure irrégulièrement triangulaire du dép. Sa superficie est de 3749 k. carrés d'après le cadastre et 5758 d'après les derniers calculs du Dépôt des cartes de la Guerre: 81 d'ép. sont plus étendus; 6 seulement sont plus petits.

DIVISIONS ADMINISTRATIVES. Le dép. des AlpesMaritimes forme le diocèse de Nice (suffragant miVtx);(»r \??uMh;; (Antibes) de la 15° région milit. (Marseille). II ressortit à la Cour d'app. d'Aix, à l'acad. d'Aix, à la 15' légion (bis) de gendarmerie (Nice), à la V insp. des ponts et chassées, à la 54" cons. des forets (Nice), au sous-arrond. minératogique de Nice (division du S. E., Marseille), au 5- air.' marit. (Toulon), à la 11 région (sud) agricole, II comprend 3 arr. «8 057 hab, (188$, soit environ 65 par k. carré, la densité moyenne de la France étant de 72. En 1885 le clép. a eu 4 713013 fr. de revenus annuels, 210478 fr. ne revenu des bur. de bienf. Ch.-l. Nice.

Topographie.

Relief du sol. Lé faîte des montagnes des Alpesluantimes qui, du bassin supérieur de là Tinée, passe sur le territoire italien, appartient aux roches prunitives' au gneiss, au granit, aux schistes micacés. Cette zone s étend depuis le mont Mounier et la haute "née au N., jusque sur la haute Roya vers Tende

(Italie) au S. E. Aux terrains primitifs s'appuie une zone de tbrmation jurassique, laquelle se rattache vers le N. au bassin de Barcelonnette (vallée de l'Ubaye, Basses-Alpes), se rapproche de la frontière au mont de l'Enchastraye, court de là vers le S. jusqu'à Puget-Théniers, d'où elle se développe vers l'E. jusqu'à la frontière et même au delà de Tende. Plus au S. les terrains crétacés qui, sous la formation crayeuse et marneuse, dominent entre le Var et le Verdon et aux sources mêmes du Var, succèdent à l'oolithe, et, dans l'ensemble, le grès vert est la formation dominante de Roquestéron à Grasse et de Valdeblore à Nice. Ces deux massifs de grès vert, dont celui de l'O. se développe jusqu'aux abords de Marseille, ne sont séparés l'un de l'autre que par les formations tertiaires (alluvions anciennes) de la vallée du Var, qui occupent tout le littoral entre Nice et Alitibes. De Nice à la Roya, le pays appartient au grès vert, sur le littoral et dans l'intérieur, où la craie blanche et marneuse reparaîtçà et là, avant de prendre possession exclusive du versant mérid. des Alpes et du littoral ligures. Vers l'O. du dép., entre Antibes, Grasse et Cannes, commence cette zone triasique qui se développe vers le S. 0. jusqu'à Toulon parallèlement à la grande zone du grès vert (de Marseille à la Roya). C'est au milieu des terrains de trias, dominant d'Antibes à Fréjus, qu'apparaissent les gneiss et micaschistes des rivages du golfe de la Napoule et du golfe Jouan (banlieue de Cannes) et surtout les porphyres du massif de l'Esterel le porphyre et le granit constituent le massif de l'Esterel et bordent le rivage d'une partie de l'arè. de Grasse.

Le dép. des Alpes-Maritimes est le plus beau peutêtre de la France, tant par le charme de ses vallons et de ses vallées boisées que par la grandeur de ses clus, la grâce de ses côtes, où règne le climat le plus doux de l'Europe, et l'admirable contraste que ses montagnes aux neiges persistantes, aux flancs noirs de sapins, font avec les golfes où croît le palmier, et les promontoires lumineux qui frangent le rivage de la Méditerranée. Cette côte heureuse, les rivages non moins beaux que dominent, dans le Var, les montagnes de l'Esterel et des Maures, et la côte de la Ligurie génoise, partagent avec l'Afrique française le profitable honneur d'être la résidence d'hiver de l'Europe, honneur que ces rives privilégiées doivent presque autant à la beauté de leurs paysages qu'à l'égalité de leur climat.

Bien que l'annexion du comté de Nice ait prétendu régulariser la frontière, l'Italie possède encore la plus grande partie du versant mérid. de la grande chaîne des Alpes Maritimes. C'est au S. du pic de l'Enchastraye (2956 m.), à la Roclie des Trois-Evêques (2858 m.), que cette chaîne cesse de courir entre le Piémont et le dép. des Basses-Alpes pour séparer l'Italie du dép. des Alpes-Maritimes. Un certam nombre de sommets de plus de 3000 m. alimentent de leurs neiges et de leurs glaces l'important torr. de la Tinée, dont la vallée, prolongement de celle du Var inférieur, est l'axe du dép.; les cimes les plus élevées (Tinibras 3031, Cialancias 2998 m.) se dressent au N. E. de St-Etienne, audessus du petit lac de Fer, sur la frontière, qui domine ici de près la rive g. de la Tinée, et descend en aval dans la vallée elle-même. Le faîte de séparation des eaux françaises et italiennes passe, au S. E. du Cialancias, sur le territoire itahen, en courant vers le S. E. par le col de Santa Anna (qui fait communiquer la vallée de la Tinée, à Isola, avec la vallée piémontaise de la Stura, vers Vinadio), les cimes de lVlalinvern (2993 m.), de Fremamorta (2752 m.), celles du Mercantoûr (5167 m.?) qui domine St-Martin-Lantosque et les sources de la Vésubie, du Clapier (3046 m.), puis en contournant tout le bassin de la Roya qui communique avec la vallée de Coni par le col de Tende (1875 m.). Depuis le col, qui s'ottvrc dans l'axe même de la vallée, la ceinture orient. de la Roya est jalonnée par le Bertrand 2480 m.), le Vaché (2137 m.), la Tête d'Alpe (1586 m.) dont 1 éperon mérid. tombe sur le littoral entre Ventimi- glia et Bordighera. C'est là la chaîne qui forme la front. naturelle, celle que franchissent aux cols de Santa Anna (2318 m.), des Fenêtres (2471 m.) et de Tende, les voyageurs qui vont de France aux bains de Vinadio, aux bains de Valdieri ou à Coni. La frontière conventionnelle, longue de 150 kil., reste bien en deçà, sur le versant des Alpes. Les contreforts qu'envoie cette chaîne jusqu'aux rivages de la Méditerranée, entre la Roya et la Vésubie, et qui recouvrent tout 1 E. du dép., n'ont généralement que 500 à la 00 m. d ait. près de la mer et 1500 à 2100 m. près de la frontière. La cime du Diable,' à l'origine du vallon de Cairos, atteint pourtant 2687 m.; la cime de Boeche-Rosse, entre le vallon italien de la Miniera et le vallon français de Cairos, monte à 2441 m.; Millefourches, d'où descend la Bévère, s'élève à 2078 m la montagne de Ventabren a 1977 m. Au N. de Monaco le mont Agel a 1149 m., le pic de Baudon libo, le Grand-Mont (à la front., au N. de Menton

1377 m. Le fortde la Tête-de-Chien, à l'O. de Monaco, couronne un promontoire de 573 m.

La chaîne qui sépare le Var de la Tinée est composée de monts presque aussi grandioses que ceux de la grande arête; elle a pour cimes culminantes le Mounier (2818 m.), la Petite-Côte de l'Ane (2931 m.}, etc. Celle qui, courant entre les Alpes-Maritimes et les Basses-Alpes, sépare les sources de la Tinée et du Var des bassins de l'Ubaye et du Verdon, offre aussi des sommets de près de 3000 m. (St-Honorat, 2519) parfois boisés, plus souvent nus; ce sont les réservoirs du Var, torrent abondant. Le chaînon qui s'allonge entre le Var et l'Estéron n'a pas plus de 1551 m. de haut (au mont Vial).

Au S. de l'Estéron, les monts calcaires de Grasse ont leur point culminant dans le Cheiron, croupe de 1778 m. Ils forment un dédale de chaînons et de plateaux nus et déserts brùlés du soleil, fatigués par le vent, couverts de traînées de débris et, çà et là, d'une pauvre couche de terre végétale, où croissent des plantes odorantes. Sur ces hauteurs désolées, d'où l'on embrasse un immense horizon, des glaciers de la haute chaîne aux caps de la Méditerranée, s'ouvrent des embues, entonnoirs où se perdent les eaux qui vont rejaillir par des sources, dont les plus belles sont celles de la Cagne et surtout de la Siagne. A l'O. et au S. de Cannes se dresse un des massifs qui contribuent le plus à la beauté des côtes de Provence, l'Esterel, qui n'a pas gardé toutes ses forêts de pins et de chênes-lièges, mais qui projette toujours sur la mer « d'admirables promontoires de porphyre rouge brillant au soleil comme de la braise enflammée ». La plus grande portion de ce massif appartient au dép. du Var. uf^t^ « C'est entre les diverses ramifications des Alpes! Maritimes que coulent la Roya, le Var et les affl. de ce dernier, la Tinée, la Vésubie, l'Estéron. Les vallées sauvages de tous ces cours d'eau présentent, dans la partie moyenne de leur développement, une série de bassins et d'étranglements successifs. Les bassins sont charmants de fraîcheur et de verdure; les défilés ou dus sont d'un aspect effrayant. De chaque côté du torrent se dressent des rochers à pic ou surplombants hauts de plusieurs centaines de m., et portant au sommet de leurs escarpements les murailles pittoresques de quelque ancien village on se trouve comme perdu dans une fissure de l'écorcé terrestre, et l'obscurité dont on est environné semble d'autant plus horrible qu'on vient de quitter les plaines du littoral, tout inondées de lumière. « En amont de ces clus aux parois calcaires s'ouvrent de vastes cirques entourés de montagnes granitiques aux formes alpestres, aux crêtes neigeuses, aux longues pentes boisées. Les villages d'Entraunes, de Lieussola, de St-Martin-Lantosque, situés dans les bassins verdoyants où viennent se réunir les premières eaux descendues des montagnes en cascades et en rapides, sont destinés à remplacer pendant la saison a été les résidences du littoral. Grâce aux nouvelles routes qui pénétrent dans les vallées supérieures, les étrangers domiciliés à Nice peuvent, en l'espace de quelques heures, échanger les rues poudreuses de la ville et les bords desséchés du Paillon pour de frais vallons remplis du murmure des ruisseaux et du bruissement des feuilles, embellis par la vue des neiges et des rochers, parfaitement abrités contre les vents du N. par la crête des grandes Alpes. Les villes d'hiver situées sur le littoral doivent se compléter par la création de villes d'été dans les hautes vallées des montagnes avoisinantes. » (E. Reclus.)

La portion la plus boisée de la vallée de la Roya et les gorges grandioses de la Miniera, où se trouvent les principaux lacs des Alpes Maritimes, appartientnent à l'Italie. La vallée du Paillon maigre filet d'eau qui filtre, imperceptible en été, dans de vastes champs de pierres, où, torrent aux larges vagues, il mugit à la suite des pluies d'orage, est resserrée entre des versants chargées d'oliviers, d'orangers, de citronniers et de caroubiers, ou entre des montagnes nues, mais qu'on reboise, comme toutes celles des env. de Nice, le mont Chauve, la côte pelée, le cap Ferrât, le mont Boron. La Vésubie roule une grande masse d'eau, grâce aux neiges des montagnes et aux réservoirs artificiels qui retiennent les eaux dans les gorges supérieures pour les déverser ensuite en cataractes sa vallée est remarquable par la grande variété de ses sites, par ses montagnes granittiques, ses lacs, ses cascades, ses forêts, et, dans sa partie inférieure, par ses dus d'une profondeur extraordinaire. La Tinée, alimentée aussi par des réservoirs artificiels, court dans une vallée offrant de formidables clus et de belles forêts de sapins et de mélèzes. Le Var, large torrent, serpente dans des gorges très pittoresques, très âpres, très déchirées et ses dus sont les plus grandioses de cette partie des Alpes; elles ne le cèdent cju'à la clus de StAuban, l'une des merveilles de la France, défilé de 300 m. de profondeur entre deux murs de rocs à pic,


revêtus de plantes grimpantes au fond coule la Faye, affl. de l'Estéron, qui est un gros torrent aux bords pierreux et sauvages. Les vallées de la Cagne, du Loup, de la Siagne et de presque tous leurs afil., sont une étonnante succession de bassins fertiles et de clus grandioses, moins remarquables peut-être par leurs rochers que par la limpidité des torrents et la beauté de la végétation, quand, toutefois, il y a place pour elle entre les escarpements qui la dérobent à la fois aux rayons du soleil et aux vents de la montagne. Les. côtes des Alpes-Maritimes ont un développement d'env. 100 kil. Bordées d'abord par les escarpements à demi boisés de l'Esterel, elles dessinent, à partir de la pointe de l'Aiguille, le gracieux golfe évasé de la Napoule, qui a 7 k. d'ouverture sur 5 de profondeur, et sur le pourtour duquel on remarque le ham. de la Napoule l'emb, du Riou de IArgentière; celle de la Siagne; Cannes, la ville d'hiver, qui espère vaincre en prospérité ses rivales parce qu'aile les dépasse par la beauté des sites. Il est formé à l'E. par le cap de la Croisette, séparé par un détroit de 1500 m. des îles de Lérins. La plus grande de ces îles, Ste-Marguerite (7 k. de tour), possède une belle forêt de pins maritimes et le fort où fut enfermé le Masque de fer; la plus petite, St-Honorat, a 3 k. de circonférence. Entre Sic-Marguerite et la côte, une source d'eau douce considérable jaillit du fond de la mer, profonde, en cet endroit, de 162 m. Le beau golfe de Jouan, où débarqua Napoléon au retour de l'ile d'Elbe, succède àcelui de la Napoule c'est un mouillage à grand fond d'eau, abrité de tous les vents, excepté du S. 0. Il est séparé, par la presqu'île de la Garouppe, de la plage d'Antibes, excellent petit port de 4 hect. de surface et de 4 m. 50 cent. de prof., et chantier de construction assez actif. Au N. d'Antibes, la mer est bordée par des terrains bas et marécageux, dus aux alluvions de petits torrents. On dépasse successivement l'emb. de la Brague, celle du Loup, celle de la Cagne, avant d'atteindre celle du Var, que vient de franchir le pont-viaduc du chemin de Marseille à Nice (6 arches de 55 m. d'ouverture).

Au delà du Var, le golfe de Nice est bordé de collines semées de villas et de bouquets d'orangers le Magnan et le Paillon s'y jettent, et, sur ses bords, s'étale au soleil la plus célèbre des villes d'hiver. Cette baie se termine, à l'E., par les hauts promontoires rocheux du Boron, revêtu de caroubiers et de pins d'Alep. Quand on a contourné la base de cette montagne, on se trouve dans une des plus belles rades de cette côte, celle de Villefranche, parfaitement abritée, excepté du vent du S., profonde de 10 à 40 m., vaste de 350 hect. et terminée, à l'E., par la double péninsule de St-Jean et de St-Hospice, « dont les contours et le relief forment un ensemble d'une incomparable harmonie ». L'extrémité de la presqu'île de St-Jean, le cap Ferrat, St-Jean, Beaulicu, les rochers escarpés de la Petite-Afrique, le cap StIlospice sont fréquentés des hivernants de Nice. On admire ensuite le golfe de St-Hospice et d'Eze, dominé par les plus beaux escarpements peut-être de la Corniche française; le cap d'Ail et la côte de Monaco, que commande la Tête-de-Chien, montagne escarpée, d'où l'on jouit d'un panorama merveilleux le rocher, haut de 60 m., qu'occupe la capitale du prince de Monaco et sur les parois duquel prospère à merveille le figuier de Barbarie aux pieds du rocher s'abrite le port, l'ancien Portus Herculis.

Le rivage, courant au N. E., va former le golfe que dominent d'un côté le plateau de Monte Carlo, de I'autre le pittoresque village de Roquebruue, puis le cap Martin, au delà duquel on entre dans le beau golfe de la Paix ou golfe de Menton, borné, du cap Martin à la ville, par des terres d'alluvions, et de la ville à la front. d Italie par des falaises. Itien n'est plus beau que cette nappe bleue et paisible, dont le rivage se redresse, d'étage en étage, jusqu'à des cimes de 1000 à 1300 m. de haut., décrivant un demi-cercle immense de pentes chargées d'orangers et d'arbres du Midi, et, plus haut, de pins et d'arbres du Nord. Produxts minéraux Granit, gneiss, serpentine, amphibole, schistes ordinaires, calcaire, gypse, pierre à chaux, argiles; Mines de fer (surtout entre la Tinée et la Vésubie), de cuivre, de plomb, arsenic (près de Lucéram), mercure (près du Fontan) houille à une lieue de Puget-Théniers à Valdeblore, près de Paille au plan German et aux Costès (près de Sospel). Rivières. Quelques c. ou fractions de c. du cant. de St-Auban, dans le territoire le plus occ. de l'arr. de Grasse, envoient leurs torrents, de fort peu d'abondance, à l'Arfubi, qui est un affl. du Verdon celui-ci s'abîme dans la Durance, et la Durance dans le Rhône.

A part ce faible lambeau, tout le dép. des AlpesMaritimes s'incline vers des fleuves côtiers, tous petits, à l'exception du Var.

Le Var écoule env. 200 000 hect. du territoire, soit plus de la moitié du dép. il y naît, il y meurt, il y aurait tout son cours sans la pointe qu'il pousse

dans les Basses-Alpes en amont et en aval d'Entrevaux. Il commence par une grande fontaine, au pied de montagnes déboisées de 2600 m. cette fontamc, que l'été ne diminue qu'à demi, passe dans le pays pour être le déservoir du grand lac d'Allos, mais on sait que ce lac d'outre-mont se déverse dans le Verdon, tribut, de la Durance. Sorti de terre par env. 1800 m. d'alt., le Var va vers le S., le S. E., le S. 0., et, en moyenne, vers le S. S. E., par Entraunes (1280 m.), Guillaumes (750 m.), Entrevaux (Basses-Alpes), Puget-Théniers où il n'est même plus à 400 m. Son cours, très violent, d'où le nom de fou et gueux à lui donné par Vauban, son cours est tantôt dans des dus ou gorges formidables, tantôt dans des épanouissements de val entre monts le plus souvent décharnés l'une de ces clus, en aval du confl. de la Tinée, la clus de Ciaudan ou de l'Echaudan, est resserrée par des roclies ou talus de 200, 500, même 400 m. au-dessus du lit du Var. A l'issue de ce terrible passage, il unit à ses eaux rapides celles de la Vésubie, de l'Estéron, et dans un val élargi, sur une grève très ample où il fait et défait des îles, il s'achemine vers la Méditerranée. Il la rencontre à quelques k. au S. 0. de Nice, et lui apporte en eaux ordinaires 45 m. cubes par seconde, à l'étiage 28, en crues 4000 tribut fort généreux pour un cours de 125 k. seulement dans un bassin de 290 000 hect., craies et calcaires, à l'exception des montagnes primitives d'où s'épanchent la Tinée et la Vésubie. Parmi ses affl. il y a lieu de citer la 1'uébie, noire de débris schisteux, qui débouche à Guillaumes; la Roudoule, rouge en crue, qui débouche à Puget-Théniers le Gians (ou Ciamp, ou encore Champs), torr. de clus, comme d'ailleurs Tuébie et Boudoule, qui arrive près de Touet de Beuil; la Tinée, la Vésubie, l'Estéron. La Tinée se forme dans des monts frontières, hauts de 3000 m. et plus; elle passe devant St-Etienne-des-Monts (1140 m.), devant Isola (880 m.), devant St-Sauveur (moins de 500 m.), et d'obscurs en obscurs défilés amène au Var, par 200 m. au-dessus des mers, 5 à 6 m. cubes d'eau par seconde en étiage, après un cours de 72 k. en un bassin de 75000 hect. La Vésubie descend de montagnes de 2500 à 5000 m., absurdement italiennes bien que tournées vers la France, et scintillantes de lacs dont on se propose de faire des réserves d'eau pour les besoins du canal de la Vésubie, non encore achevé, qui doit arroser les campagnes de Nice, en même temps que pourvoir d'eau pure la reine des villes d'hiver ce canal amènera 4000 lit. par seconde. La Vésubie passe au pied de St-Martin-Lantosque, par env. 900 m., à Lantosque (450 m.), an bas d'Utelle, puis au bas de Levens, dans des précipices terriblement à pic. Ainsi que la Tinée et les tribut. de la Tinée, la Vésubie est une flatteuse de sapins et de mélèzes, de même que plusieurs de ses tributaires. Longue de 52 k., en un bassin de 55700 hect., elle renforce le Var de 4000 lit. par seconde en eaux basses, de 5500, 5200 en eaux très basses. L'Estéron, long de 65 k. en un bassin de 48 700 hect., passe à St-Auban (1100 m.) « C'est un torrent de clus et d'abîmes. »

Les autres fleuves côtiers des Alpes-Maritimes sont la Cagne, le Loup, la Brague, la Siagne, au S. 0. du Var; et au N. 0. de ce maître torrent, le Paillon et la Roya.

La Cagne (30 k.), riv. de clus en des monts crayeux, naît près de Coursegoules, dans le massif du Cheiron (1778 m.), « d'une foux ou source très abondante par laquelle sort de la montagne un torrent qu'on entend mugir en amont dans des cavernes profondes ». Elle passe près de Vence et au pied de Cagnes. Bassin, 10000 hect.

Le Loup, également issu de la craie, passe de clus en clus, et ses gorges sont très profondes, avec parois très droites en un mot ce sont là des canons, dont le plus admirable est la clus de Courmes ou clus de St-Arnoux, longue de 10 k., entre des parois vives montant jusqu'à 400 m. au-dessus du torrent brisé de cascades. Fait de foux, dans des montagnes où dominent l'Audibergue (1642 m.) et le Cheiron (1778 m.), le Loup se perd sous terre près de sa source et presque aussitôt reparaît. Il passe au pied de la terrasse qui porte la ville du Bar, baigne Xilleneuve-Loubet et verse dans la mer 1600 lit. d'eau par seconde en étiage, au bout d'un cours de 50 k. en un bassin de 50 000 hect. La Brague, plutôt ruisseau que rivière, coule dans de petites clus, en pays crayeux, et s'abîme dans la Méditerranée, à 2 k. d'Antibes.

La Siagne, célèbre par l'abondance de ses foux, la profondeur des clus où bruit son flot transparent, relève du territoire dn Var par une partie de son bassin et aussi par sa rive dr. pendant une vingtaine de k. Fille de la craie, elle commence par une très puissante fontaine qui doit, pense-t-on, son abondance aux eaux perdues dans les embues ou fissures et entonnoirs du plateau fermé nommé Plan-de-la-Caille. Elle passe sous le Pont-il-Dieu, petite arche naturelle

dont la roche a 5 m. d'ouverture; après quoi elle s'enfonce dans la fameuse dus de St-Césaire. Cette belle riv. a dans son bassin la ville de Grasse; un aqueduc apporte à Cannes une part de ses eaux dont le vol. ordinaire, peu différent de l'étiage, est de 2 m. cubes, tribut de 71200 hect. et d'un cours de 40 k. L'emb. est au S. 0. de Cannes, dans le golfe de la Napoule.

Le Paillon, torr. de la craie, réunit deux lits rarement pleins celui du Paillon de Contes et celui du Paillon de l'Esearène ou Peille; l'un et l'autre se font de torrenticules, en des montagnes de 1200 à 1500 m.; le dernier, un peu plus long que l'autre, passe pour être le plus fort, ce qui veut dire ici le moins faible des deux. Le Paillon s'achève en mer dans Nice même.

La Roya, riv. de la craie et de l'oolithe, avec recoins de roches primitives, n'est française qu'au milieu de son cours; ses sources sont en Italie, dans les monts que tranche, à 1875 m. d'alt., le fameux col de Tende entre le Piémont et la Ligurie; en Italie aussi son emb., à Vinlimille sur env. 60 k. de cours total, elle en donne une quinzaine à la France. Entrée chez nous par 500 m. d'altit., elle y passe au pied du roc de 150 m. de haut. qui porte le bourg de Saorge; après quoi elle baigne Breil et nous quitte « pour s'étaler dans un lit pierreux de plusieurs centaines de m. d'ampleur ». Bassin 56 700 hect. dont 51 200 en France. Eaux ordinaires, 8 m. cubes.

Sources minérales exploitées Berthemont (près de Roquebillière), St-Martin-Lantosque; inexploitées St-Sauveur.

Climat.

Le départ, jouit du climat méditerranéen, célèbre par son égalité et sa douceur; la côte des Alpes Maritimes est une véritable serre chaude, dont la haute température est due à l'heureuse disposition du sol, à la réverbération des montagnes aux vents du S., aux brises de la mer, et nullement au du i"ir et du 44e degré. C'est peut-être le recoin du monde où le climat est le plus beau, eu égard à la lalif.; l'olivier, l'oranger et le palmier y croissent. Cannes et Menton sont, avant Nice, los points les plus privilégiés de cette heureuse contrée. La température moyenne de l'année à Canne-, c»t de 1S°,5. L'écart entre les moyeunes de l'hiver el de l'été y est de 12°,4. Le nombre des jours de pluie y ost.de 70 pour les six mois de novembre à avril; "on n'y voil jamais de brouillard la hauteur des pluies est de 660 millim. La moyenne de Nice cst-de'15°,G l'écart entre les températures de l'hiver et de l'été, de 13°, 2; le nombre des jours de pluie est eu moyenne de 67 la hauteur des pluies, de 700 mutim. La température moyenne de Meiilnn ci de; 16°,3; l'écart des températures de l'été et de l'hivçry est de 14° le nombre des jours de pluie, de 80. De l'Esterel. du dép., jusqu'à la vallée de la Tinéequi reçoit de 10 à 12 ,décim. d'eau eu moyenne, la précipitation croît par degrés du S. au N. Les vallées de la Vésubie d'eau. Les observations de pluies recueillies dans le dép.,ne,sont encore faites (1883) que par 6 stations phiviomotriquon.

Habitants, villes.

La pop. des deux races au moins d origine ligure sur le littoral, où sa pureté primitive a été altérée par des mélangea avec les envahisseurs phéniciens, massaliotes, romains et musulmans, elle descend, dans la partie montagneuse, des tribus a moitié sauvages qu'Auguste seul put dompter et dont il avait fait graver les noms sur le trophée de la Turbie.gions et de climats ont entretenu jusqu'à -nos jour» les différences de de langage et môme de religion. Les montagnard», à tous ces points de vue, tiennent beaucoup do leur» voisins des Basses-Alpes, mais aussi, du Piémont, dont leur langue se rapproche. Il se trouve parmi eux quelques Vaudois, les seuls protestants de la région si l'on excepte les colonies étrangères. Sur la côte sont parlés différents patois, s'eloignant du vençal et se rapprochant de l'italien à mesure que l'on avance de i'O. à l'E. Parmi ces patois, le plu" caractérisé est celui de Nice, le niçard, que les Pro- vençaux comprennent assez difficilement « C'est la langue romane ou le latin vulgaire mêlé d'expressions italiennes, françaises, espagnoles et portugaises. Le dép. possède cinq villes importantes Nice, avec 78000 h., Cannes avec 20000, Grasse avec 12 000, Menton avec 9000, Anlibes avec ?000; ce sont les villes d'hiver, auxquelles les étrangers apportent le principal contingent de population. A l'intérieur, on trouve encore quelques agglomération assez considérables; avant le commencement du xixe s., les paysans, que les ravages des guerres et


les incursions des pirates avaient accoutumés à une vigilance toujours active, se groupaient sur les hauteurs où s'étaient formés des bourgs, le plus sonvent entourés de murailles. Aussi les écarts sont-ils peu nombreux et peu considérables, et la plupart de ceux qui existent n'ont guère plus de cent ans d'existence. STATISTIQUE

Territoire.

Superficie des propriétés non bâties, d'après la nouvelle évaluation des revenus territoriaux en 1879-81 561 630 hecto

Maisons et usines, en 1878, 41471 (599275 ouvertures).

Cotes foncières.

Cotes foncières par nature de propriétés (1882) Non bâties Bâties Total des cotes 71471 38907 110581

Nombre des cotes non bâties en 1861 61 761 1884 71925

L'accroissement est de 10162 ou de 16 °/0.

Cotes non bâties d'après leur contenance

Le total des cotes est de 71925 pour une conte- nance totale de 562577 hect. soit 5,02 hecto par cote moyenne.

Résumé

Population.

De 1801 à 1886 la population des Alpes-Maritimes s'est accrue de 551 h. pour 1000 (176505 en 1801 et 258 057 en 1886).

Sous le rapport de la population absolue, ce dép. est le 79a de la France; au point de vue de la population spécifique, le 50' (58 h. par k. carré). Recensement de 1886

Au point de vue du nombre de leurs habitants, les communes se classaient comme suit en 1886

Pour la population dite « présente», et pour les divers groupements statistiques auxquels elle sert

de base, nous ne pouvons donner encore que les chiffres du recensement de 1881

Le nombre des logements était de.. 62 567

Celui des maisons de. 54 806

Locaux divers (ateliers, boutiques).. 15145

Mouvement de la population en 1886

Morts-nés 596.

Décès

Excédent des Meéê sur les nàissanees 885.

Mariages 1 656.

Vie moyenne 54 ans.

Emigration (1885) 18 émigrants.

Résultats du recrutement en 1884

Mouvement électoral..

Electeurs inscrits (1885) 58 085

Votants (octobre 1885) 38 200

Nombre des abstentions 19 885

Agriculture.

Le dép. des Alpes Maritimes, un des plus beaux de France, est justement renommé pour la beauté de son littoral, le charme de ses vallons et la douceur de son climat, qui attire chaque hiver un grand nombre d'élrangers.

Le climat exceptionnel de ce dép., comparable il celui de Naptes, favorise les cultures les plus variées et les plus belles; l'énorme différence de ses altit. maxima et minima explique facilement cette variété. Au point de vue agricole, il se divise en cinq zones; la région pastorale, qui s'étend au-dessus de 2500 m. d'altit., oltre de magnifiques pâturages émaillés de fleurs odoriférantes; c'est le domaine des troupeaux, qui y passent la saison d'été. La seconde zone, de 2500 à 1800 m., appartient aux forêts de pins, de cytises, de mélèzes; de 1800 1200 m. croissent le sapin et le hêtre. La région moyenne, ou zone des coteaux supérieurs (1200 il 700 m. chênes et châtaigniers), produit des céréales mais en quantité insuffisante pour la consommation du maïs, des pommes de terre, des fruits à pépins, du chanvre (dans les bas fonds). Au-dessous de 700 m. est la région méditerranéenne, pays privilégié qui jouit du meilleur climat de l'Europe entière. L oranger, le citronnier, le figuier, t'obvier, l'amandier la vigne, le jujubier, le caroubier, le mûrier, et une foule d'autres arbres ou plantes exotiques, palmiers, aloès, eucalyptus, cactus, ricins, etc., y croissent cu abondance.

Les orangers ont une très grande importance à Nice, Cannes, Menton, Vallauris, au Cannet, il Vcnce, Antibes, St-Paul-du-Var, etc. Sur divers de ces. territoires, les champs qu'ils occupent rappellent ce que les poètes ont dit des jardins des Hespérides L'oranger supporte mal la sécheresse et se déplaît dans les terres qui se durcissent superficiellement. Aussi les cultivateurs exécutent-ils plusieurs labours et binages par an et arrosent-ils au moins tous les mois pendant l'été. Le cédratier est cultivé à Eze, à la Turbie, à Menton, etc. Le citronnier est principalement cultivé à Villefnuicbc, Beaulieu, Monaco, Roquebrune, Castellar, Ste-Agnés, laTurbie, Eze et Menton. Un hectare, occupé par des citronniers d'une belle venue, donne annuellement pour 9 à 10000 fr. de citrons. Le caroubier réussit très bien dans les anfractuosités des rochers et dans les terrains secs, arides et rocailleux. Il aime aussi les bords de la mer. On a calculé qu'il occupe environ 10 hect. dans la zone maritime. Le néflier du Japon végète très facilement dans les jardins de la zone de l'oranger. L'olivier est l'arbre fruitier qui a le plus d'importance dans le dép., dont il fait la principale richesse. Sur quelques points très abrités, il atteint 6 et parfois 8 m. de haut. La surface occupée par cet arbre n'a pas encore été déterminée exactement. Les évaluations les plus acceptées sont celles qui la portent à 24000 hect. appartenant à 1800 propriétaires. L'olivier occupe des collines, des terrasses soutenues par des murailles, aussi bien que les plaines. Le jujubier est cultivé; mais on ignore sur quelle étendue. Le figuier produit très facilement dans le dép., surtout dans la zone de l'oranger et de l'olivier. Le pistachier y réussit également, principalement dans la zone du littoral. Le cognassier de Portugal s'y élève à une haut. de C là 7 m. Le noyer est assez répandu dans les vallées subalpines, où il se développe souvent avec une vigueur remarquable. Les châtaigniers greffés occupent 050 hect. Les châtaignes constituent une excellente et économique nourriture pour les habi- tants des parties montagneuses. Le grenadier pousse avec une très grande vigueur dans les lieux arides et secs. Le pêcher, l'abricotier, le cerisier. le prunier, l'arbousier, le pommier et le poirier sont également cultivés.

Comme nous l'avons dit plus haut, les plantes di- verses qui s'étagent sur les flancs des montagnes, du hord de la mer il leurs crêtes neigeuses, forment la végétation la plus riche, la plus variée. Sur un es- pace de 75 k. carres, on a compté plus de mille espèces croissant spontanément. Les fleurs font l'ob- jet d'un comm. actif d'exportation notamment à Nice et à Grasse. Les magnifiques jardins qui entou- rent cette dernière ville ne sont que des bosquets d'orangers, de rosiers, de jasmins, de jonquilles, de résédas, de tubéreuses, de violettes. Toutes ces plantes, qui font la fortune du pays, n'exigent que peu de culture.

La vigne, disposée généralement en longues J'au-, gées, et alternant avec des arbres fruitiers, ou des plates-bandes de légumes, occupe une superficie étendue. On cite les vins rouges et blancs de Val-


lette, Bellet, St-Martin-du-Var, dePeille, de Contes, d'Apremont et de la Gaude.

Les lacs sont nombreux sur les hautes montagnes et les irrigations jouent un rôle importaut. Elles assurent la productivité des prairies naturelles et des luzernières, la végétation de l'oranger, du jasmin, et permettent les cultures légumineuses.

lA) colmatage a permis de conquérir, sur une certaine étendue, des surfaces devenues depuis très producticcs. Ou a calculé qu'il serait facile, avec les eaux qui se rendent à la mer et ne sont pas utilisées, d'augmenter la surface arrosable de 5 à 6000 hect.. à raison de 500 m. cubes d'eau par hect. et par semaine.

Nous avons parlé du déboisement à propos des Basses-Alpes et des Hautes-Alpes; le fléau n'est pas

aussi intense dans les Alpes-Maritimes, mais il menaçait de tout ravager. L Etat a compris la nécessité non seulement d'en enrayer le mouvement envahissant, mais encore de procéder au reboisement des parties les plus dénudées du sol forestier. Au 31 déc. 1875 les périmètres officiellement destinés à être reboisés étaient de 912 hecto Ces périmètres se sont très vraisemblablement accrus depuis. Tout en étant moins boisé que jadis, le dép. des Alpes-Maritimes possède de magnifiques bois, surtout dans les combes supérieures des gorges de la Roya, de la Vésubie et de la Tinée. Aux env- de Lantosque, de Levens, d'Apre- mont, de Bollène, des montagnes naguère dénudées sont verdoyantes et productives. Les croupes supérieures du Montalban et du Montboron (près de Nice), récemment encore complètement nues, commencent à prendre une teinte verte depuis qu'on les a reboisées. Près du jardin d'acclimatation de Nice, l'Etat possède de très belles. pépinières. Il existe une ferme-école à St-Donat, près de Grasse.

Récolte de 1885.

Le prix moyen du froment est de 20 fr. par heetolilrc.

Oliviers près de Menton. Dessin de Taylor, d'après une photographie de M. Dàvanne.

Animaux de ferme.

Produits des animaux:

Sinistres agricoles.

Industrie et Commerce.

Il existe dans le dép. des Alpes-Maritimes quatre mines de combustibles minéraux d'une superficie de 258 hect., mais la production en est restée très peu importante. La consommation de ce combustible s'est élevée en 1884 à 64800 t., valant 2 125500 tr. Le cuivre est exploité à Cerisier, à Charontcs, à Clay (c. de St-Etienne) et dans quelques autres

localités. Le plomb argentifère est ecploité à St-Pierre, c. de Péone. Ce métal a été reconnu également dans la c. de St-Etienne-des-Monts. Une mine de manganèse existe à Valmasque (c. d'Antibes) une seconde 'mine a été concédée au Bois de la Garde. En 1885 on comptait 12 mines de minerais métallifères; superficie 514a hect. Il y a des gisements houillers près de I'uget-Théniers, et près de Sospel 5 mines de combustibles, superficie 2814hect., production 140 t., valant 2520 fr. On trouve l'arsenic près de Lncéram, le mercure près de Fontan, le soufre à Daluis, Guillaumes et Sl-Martin-Lautosque. La quantité totale de la production métallifère était en 1884 de 3041 t. pour 66 785 fr. La commune de Grasse possède d'importantes carr. de marbre, ainsi que Bircl, Cabris, Nice et Villefranche; un beau

granit blanc est tiré de Sl-Martiu-Lantosque et auss de l'Esterel, montagne d'une composition différente de celles des Alpes.

Les sources minérales sont au nombre de quatre, sans grande importance d'ailleurs; elles sont sulfureuses, alcalines. La source de St-Jean-Baptisle est chaude, celle de St-Michel est froide.

L'ind. la plus importante du pays est la parfumerie, représentée par d'importants établissements à Cannes, au Cannet, au golfe Jouait, a Menton, à Valdcroure, Vallauris, Yence, eU; mais surtout à Grasse.

Les fabr. de parfumerie de celle dernière ville, au nombre de 50, consomment par jour pendant le mois de mai, l'époqucpriiiripaledcladislillalioii, 45000 k. de roses, et 10000 k. de fleurs d'oranger. Les différentes essences fabriquées sont les eaux de fleurs d'oranger, de roses, de menthe, démarques, debois odorants, lavande, nérnli, eitran, bergamotle, etc Les savonneries de Cannes, de tirasse, de Nice spnt florissantes.

Pour la fabr. de l'huile d'olive, le dép. des AlpesMaritimes est le premier de France. Les huiles de la valiee de la Stagne sont réputées les meilleures de notre pays. On fabrique aussi, notamment à Grasse, des huiles d'amandes douces est d'amandes amures! Antibes, Menton, Nice, Puget-Theniers et Sospel fabriquent du vermicelle et des pâtes d'Italie, Antibes et Cannes des conserves de tomates.

Il existe enfin des filat. dé soie à Nice et à Grasse, des fabr. de toiles à Puget-Théniers, à St-Martind'Entraunes, etc.

Le dép. exporte des citrons, oranges, fruits divers,


huiles, parfums, fleurs, violettes surtout, des peaux, minerais de cuivre, pâtes alimentaires, etc.

Les villes vivent en grande partie par l'affluence des étrangers et valétudinaires.

comme suit les principales industries du dép. en 1884

Appareils à vapeur autres que ceux du ch. de fer ou de la navigation.

Nombre des établissements: 89.

I n moulin à huile dans les Àlnes-Slaritimes.

dustneU

Boissons {enquête sénatoriale 1880-87).

Débits de boissons

Débits 2 559 soit un débit pour 89 h Cas d'ivresse 393 soit 169' pour 100000 h. (moyennè quinquennale 1881-85).

Banques-

Les opërations de la succursale de la Banque de France à Nice, en 1886, se résument ainsi

Voies de communication.

Chemins de 1er

Les ch. de ferdudép., au nombre de deux (1888), appartiennent au réseau de Lyon 1. ligne de Marserlle à Gênes, par Cannes, Antibes, Nice, Monaco et Menton (72 k.) 2° embranchement de Cannes à Grasse (20 h.).

La longueur kilométrique des voies ferrées, en 1884, était la suivante:

Communications par eau (1884)

Taxes assimilées aux contributions directes

Contributions indirectes

Finances départementales (1886).

Le dép. des Alpes- Maritimes, d'après le budget de 1886, est imposé de 69,50 cent., dont 37 ordinaires et 52,50 extraordinaires. Le produit total des cent. ordinaires est de 682 694 fr.; celui des cent. extraordinaires de 534700 fr.; ensemble 1 217394 fr. Valeur du centime départemental 23616 fr.

Finances communales (1886).

La somme des revenus annuels des 152 communes du dép. est de 3 771001 fr. d'après le budget de 1886. Le nombre des centimes qu elles ont do s'imposer est de 5 993, dont 1149 extraordinaires.

Sur les 152 commune

31 sont imposées à moins de 15 c.

50 de 15 à 30 c.

54 de 31 à 50 c.

28 de 51 à 100 c.

9. de plus de 100 c.

11 communes ont, en outre, de octrois, dont le produit brut a été, en 1884, de 5478975 fr., et net de 3145118 fr..

Progrès de la richesse publique.

Valeurs successorales

1876. 23 470 900 IV,

1878 26015900

1879 26255200

1880. 32373600

Valeur du sol par hectare

Instruction publique.

Enseignement secondaire (1888).

2 lycées de garçons (grand et petit lycées, de Nice). Nombre d'élèves 693 (262 internes, 431 externes). 1 lycée de filles (Nice). Nombre d'élèves 200. 3 collèges communaux de garçons (Antibes, Grasse, Menton). Nombre d'élèves 526 (55 internes, 271 externes).

Enseignement primaire (1885-1886).

1 école normale d'instituteurs (Nice), 46 élèves (1886-87).

Pas encore d'école normale d'institutrices.

Pas d'écoles primaires supérieures.

Écoles primaires


19 cours d'adultes hommes avec 584 élèves.

Pas de cours d'adultes femmes.

Écoles maternelles

Degré d'instruction des conjoints (1884)

Degré d'instruction des recrues maintenues sur la liste de recrutement (1884)

Degré d'instruction des accusés de crimes (1884)

Institutions de prévoyance (1884).

Monts-de-piété

Le dép. des Alpes-Maritimes possède un mont-depiéti à Nice.

Caisses d'épargne tî.

Valeur moyenne du livret 482 fi1. 77.

Caisse d'épargne postale

Caisse des retraites pour la vieillesse

Nombre des versements en 188t 5238 Montant des versements 98 103 fr. Assistance publique (1881).

Bureaux de bienfaisance

Hôpitaux et hospices

Traités Guéris Décédés

454 enfants ont, en outre, été assistés 4 domicile.

Asiles d'aliénés

Justice.

Justice criminelle (1884)

Prisons en 1885

Alpettaz, Savoie, 85 h., c. de Fontcouyerte. ALPETTE (Cet, ou Porte DE l'). Petit cet du massif de la Grande-Chartreuse (dép. de l'Isère), entre la vallée du Cozon, Causon ou Couzon (affl. dr. du Guiers-Vif' à St-Pierre-d'Entremont) et le Graisivaudan ou vallée de l'Isère. Le col de l'Alpette est ouvert du S. 0. au N. E. près de l'extrémité septent. de la grande chaîne ou chaîne orient. du massif de la Grande-Chartreuse, que terminent au N. les superbes escarpements du mont Granier (1938 m.), et qm commence au coude de l'Isère, à Grenoble. Cette chaîne est coupée de plusieurs passages, surtout dans sa moitié merid. qui finit au col des Ayes mais, à partir de la Dent de {.Voiles, qui se reléve immédiatement au N. du col des Aves, l'arête calcaire, d'une grande régularite de direction, semble continuer comme un mur étrangement dentelé jusqu'au massif abrupt et magnifique du Granier. Cette montagne d'aspect inaccessible est isolée de la chaîne au S. Ë. par 1 entaille qu'y fait le col de l'Alpette. Ce passage, haut de 1506 m., praticable aux mulets, met la c. d'Entremont-le- Vieux ou Eperneu à l'O. en communication avec Cbapareillan au N. E. II offre de beaux points de vue. Les escarpements calcaires de la chaîne au S. du col et jusqu'à la source du Guiers-Vif, sur 8 k. de long, dirigés du N. N. E. au S. S. 0., portent le nom de On y distingue la Croix des Alpcs (1825 m.), et un sommet de 1998 m. sur la partie la plus merid. de la crête, au Haut du Seuil.

Alpiehs, Lozère, 70 h.,c. deBlaymard,l éc. pub. ALPIGNY, fiaule-Savoie, 57 h., c. de Boussy. ALPILLES. Voy. Alpines.

ALPINES, Alpilles. Chaîne de rochers et de collines du dép. des Bouches-du-Rhône. Les Alpines forment un petit massif montagneux nettement délimité, qui se dresse au S. de la plaine d'Avignon, au N. de la plaine de la Crau, entre le Rhône, la Durance et le ch. de fer ou la route d'Avignon à Marseille par Cavaillon. Elles s'étendent sur une long. de 31 k. de l'O. à l'E., entre Arles et Tarascon à l'O., St-Remy au N., Orgon et Eyguières à l'E. Leur larg. de base, par le travers de St-Remy, est, du N. au S., d'env. 6 k. Elles sont tout enhères circonscrites par des canaux d'arrosage, emplis par la Durance la branche principale du canal des Alpines les contourne de près, de l'E. au N. et à l'0., passant par Orgon, St-Remy et St-Gabriel, où le canal se continue sous le nom de canal du Vigueirat, qui descend vers Arles. A cette ville vient aboutir aussi la branche du canal d'arrosage de Craponne, dite branche d'Arles, qui passe à distance du pied mérid. des Alpines, après les avoir abordées par Lamanon et Eyguières. Près de Lamanon, ces deux canaux d'irrigation communiquent l'un avec l'autre, complétant ainsi le circuit des eaux d'arrosage autour des Alpines.

Au midi de la chaîne, entre sa base et le canal de Craponne, d'autres canaux s'étendent d'ailleurs dans la plaine, reliant entre eux un chapelet d'étangs et des marais desséchés (l'étang du Comte, l'étang du Grand-Clar), dont la dépression reproduit au S. celle que forment au N. les paluds de Mollèges et de Maillanne. Dans cet isolement insulaire, les Alpines dressent leurs mamelons couronnés de crêtes rocheuses. Déchirées, escarpées, les gaudres ajoutent encore à leur aridité on appelle ainsi des traînées de ro-

ches blanchâtres dans des gorges brûlées-du soleil, où il n'y a de l'eau qu'après les grandes luies qui entrainent au Rhùne les dernières terres de ces gorges. Il tombe dans l'année moins de 6 décimètres d'eau sur les Alpines, niais par averses torrentielles. Le point culminant de la chaîne, haut de 492 m., se dresse dans l'O. d'Eyguières. A l'E., le mont du Défends (309 m.) est le sommet terminal de la chaîne. Le signal de la Chaume, qui avoisine StRemy, au S. E. de cette ville, atteint 386 m. Le mont Valence et le mont Pabon, dans l'O. dit massif, ont respectivement 236 et 229 m. La colline de Montmajour et la montagne de Cordes, au N. E. d'Arles, sont des sommets avancés de la chaîne. Les Alpines sont, sur divers points, exploitées par les carriers à Fontvieille, à l'O., on retire les pierres de construction qu'un ch. de fer transporte à Arles, et qui sont connues depuis le xve s. sous le nom de « pierres d'Arles les collines sont percées de cavernes artificielles et d'allées couvertes qui servirent de catacombes dans les âges préhistoriques. Au N., l'exploitation des carrières, à la base des Alpines, est ta principale industrie de la ville de St-Romv un ch. de fer porte à Tarascon lei pierres de StRemy. Eygalières, au N. B., exploite spécialement les pierres meulières. C'est au cœur des Alpines que se trouve le curieux village des Baux, excave dans le roc tendre et classé tout entier parmi les monuments historiques; sur le versant N., prés de St-Remy, se voient un élégant matisolée, précieux reste de la ville gallo-romuincde CAanum, et çà et là des ruines de châteaux, comme Romanil et autres mmoirs où se tinrent des cours d'amour fameuses au moyen âge. La crête dentelée et les blanches parois des Alpines. sur le versant mérid., prennent elles-mêmes l'aspect de ruines colossales, se profilant au-dessus des olivettes, des prairies arrosées et des pâturages pierreux de la Crau. Dans l'atmosphère sèche et transparente de ta Provence, le profil net du rempart dos Alpines rappelle les montagnes de la Grèce. Géologiquement lesdérées comme un diaine du Lubéron ou Léberon, dont elles ne sont séparées que par les érosions de la Durance au Pendant une longue période géologique, la Durance naturel que formaientles Alpines jointes au Lubéron, coulait au S. par le pertuis de Lamanon et débouchait dans le golfe de Fos. On croit voir encore de chaque côté du seuil de Lamanon les tufs déposés par la Durance. D'autre part, divers msteif» disposés en forme de chaîne, sur la rive g. de la Durance, au N. de Salonetde Lambese, tels qui se dresse immédiatement à l'E. du seuil de Lamanon, les collines de Verncgues et la chaîne des Côtes, rattachent les Alpines aux montagnes d'Aix, au Sambuc et à Ste-Victoire par les eollines-dé la Trévaresse. Un petit volcan, qui lève son cône de laves refroidies au milieu de ces collines, témoigne des changements considérables qui ont dû s'accomplir dans cette région de la Provence.

ALPINES ((an il. DES). Puissant canal d'irrigation du dép. des Biiiichcs-dii-Rhôue, a sa prise dans la Durance, rive g., à Mallemort, par 100 m. env. d'ait. C'est sous le nom de canal Boisgelin qu'il fut voté en 1772 par le parlement de Provence, dont le président était alors Mgr de lloisgeliu, archevêque d'Aix dans le projet primitif il devait mener à Tarascon les eaux de la Durance. 11 prend ou est censé prendre 16 m. cubes par seconde au grand et bourbeux torr. provençal. Après un parcours de moins de 1700 m., il se partage en deux branches la branche septentrionale et la méridionale.

La branche septentrionale, ou canal d'Ornon. creusée ta première, traverse d'abord une vaste plaine et va presque rejoindre la de la colline d'Orgon, puis, là même, tournant a l'O.. s'en éloigne définitivement pour longer le versant H. des Alpines, basses mais très pittore!*ques montagnes; en plusieurs ciinaux canal de dirigé vers la Durance par St-Andiol -.canal de qui court au N. en longeant un chaînon détaché des Alpines et arrive au bord de la Durance à Nows (il où son nom) canal d'Eyraryucs et de Château*renard, à peu près parallèle au précédent, qui passe à Eyrargues (d'où la moitié de son nom) et arrive dans le val de la «uranec à Château-ltcnard (d'où l'autre moitié); canal de St-Gabriel qui, courant vers l'O., continue à suivre le pied septentr. de la montagne et va se perdre dans la rive g. du Rhône à 7 k. en aval de Tarascon, non stat. des Ségonnaux (ch. de ter de Paris «.Marseille). Son système d'irrigation est complété pa* le canal • territoire de Noves et se divise, au bassin de partage de Bessières, en deux embranchements, l'un dit canal de Barbentane, l'autre canal de Tarascon.


jwrP.JOANlïK. ALPES MARITIMES


La braaiche méridionale, ou canal de Lutnaiwn, commencée en 1784, s'engage dans la passe de Lamanon, antique détroit séparant auj, les Alpines du massif déchiré de la Trévaressc; elle passe entre les deux grandes branches du canal de Craponne et se partage en deux canaux l'un se dirige vers la riv. Ïoutoubre, qu'il atteint au S. S. 0. de Salon, Crans c'est le canal de Salon; un autre, dit le canal du Congrès, se subdivise en canal de Lanfila(le (traversant la Crau, jadis si stérile, jusqu'à l'étang de Slcvi'anne), en. canal d'Istres et rf'ftnIresscn (qui va jusqu'à l'étang de Berre et se continue par le canal de Martigues, lequel, doté dv t>ril lit. par seconde, se termine aussi dans l'étang- de Berre, près de Martigues), en canal de Miramas, en canal de St-Chamas.

L'ensemble des canaux, embranchements, souscanaux, sans compter les filioles, nu rigoles et les j.ou-lîlioles- comprend en long. 515 k., disposant de l'énorme vol. de 22 m. cubes, pour l'arrosement d'env. 8000 liect. C'est certainement « un des plus beaux canaux qui existent eu Europe

ALPRECK (Cip n') ou Ali'hkcii. Cap du littoral du Pas-de-Calais, entre le Gris-Sez et la baie de Canche, à 4Je S. 0. du port de Boulogne, à l k. du Portel, à l'extrémité d'un plateau de 80 à 125 m. d'ail, qui se lève entre la côte et la Liane, et se termine en falaise à la mer. A 4 k. au S. du cap d'Alprccli, la falaise cesse et la côte devient basse, sablonneuse, ourlée de petites dunes, jusqu'à la fondre avec la batterie du mont de Couple située au N. du Porte! d'un sémaphore enlin, depuis d'un phare D. de 51 ordre situé à (le feu est à 10 m. au-dessus du sol, audessus de la haute mer;, tourëlle carréë avec souhassement rectangulaire ce feu, à 1 mille environ 0., est lixe blanc, mais varié de des éclats rouges précédés et suivis de courtes éclipses. Sa portée lumineuse n'est que de 12 milles. ALPUECH, le. de 420 h. (1488 heet.j, à 1082 m., sur des liaut. dominant 1'Argence-Vive, cant. de Ste-Geneviève (15 k.), arr. d'Espalion G9-51 k. N. N. E. de Hodez, R de Lacalm, 8,2 éc. pub. ¥. 11 juin et 6 oct.

licii.i, à à à la naissance du ruisseau d'Alquines, caut. de Lumbres (12 k.), arr. de St-Omér 2 ce. pub., perc. Moulin alimenté par ;la source ALQUINES (Ruisseau »'). Ruisseau du Pas-de-Calais,

dans un pays éocène reposant sur commence à Alquines (d'où son nom), par moins de 100 m. d'altit., au pied d'ùn massif de 184 ni., coule au N., par Journy, le Poirier, Audrchem, et tombe, rive, dr., dans 1 Hem en amont de Marques, par env. 50 m. Cours 7480 m., bassin 46(i9 lied., eaux ordinaires 144 lit., étiage 90, crues 1240; moulins

ALRANCE, Aveyron, c. de 998 II. à 745 in., sur l'Alrance, cant. et Eg de Salles-Curan (11 k. arr. de Millau (45 k.), 58-27 k. S. S. E. de Rodez, 4 éc. pub. 1 éc. priv., bur. «le bien! ALRANCÉ. Ruisseau de l' Aveyron, dans les gneiss et les micaschistes. Il naît sur le versant S. du Lagast, contrefort du Levé/ou haut, d'un peu plus de cessant d'être un ruisseau de plateau, devient torr. sinueux dans des gorges profondes. Il tombe dans le Tarn rive, dr., à Brousse, par 245 m. d'altit. Cours 2K>09 m., làrg. 3 m. 50, bassin 4049 hect. étiage 225 lit.; 11 moulins à blé, 5 scieries, foulon, cardense. Alrance, Aurance, Rance, noms de rivières et de ruisseaux assez communs en France, sont au fond un seul et même mot. Uance, avec incorporation et corruption de l'article.

ALSACE, en allemand Elsass. Grande province et un des 55 gouvernements militaires de Uanc. France, dans la région S. E. cap. Strasbourg.

Elle était bornée au K. par le duché de DeuxPonts et lu Palalinal, auj. la Bavière Rhénane; à l'E. par l'Oitenau et lo Brisgaii. dépendance du duché de Bade; au S. par la Suisse et la principauté de Mniilbéliard; à l'O. par une petite partie de la Franolie-Coinlé et la Lorraine. Sa long. du N. au S. est del80:k,, salarg. à la lalil. de llâgiieiiau île 60 k.. sa superficie d'env. 8675 k. càités. Sa pop. était, en 1801, de 755000 h., et de 1120 000 h. en 1870, soit un tiers.

L Alsace a des limites naturelles de trois côtés à l'O. les Vosges, à l'K. le au N. la Lauler mais elle dépassait autrefois cette dernière rivière et se prolongeait de 30 k., jusqu'à la Queich, englobant jj|ni!au et Bcrgzabcrn qui lui ont été enlevés en

C'est en Alsace que se trouve le plus haut sommet des Vosges, le Ballon de Guebwiller ou de Soultz (1426 m.j. jilacé en dehors de l'axe de la chaîne. Les autres cames importantes, en allant du S. au N., le Ballon d'Alsace, le Itulhrinhacli. le Drumont, le Ilolmcrk, le Tanet, leDonon, se dressent sur la frontitre ou tout auprès, le long du dép. actuel des Vosges; dans ce parcours la crête s'abaisse aux trois cols principaux de Bus^ang sur la route de Mulhouse à Epinal, du Bonhomme sur la route de Colmar à Epinal, de Ste-Marie sur la route de Schlesladl à St-Dié. Au .V du Donon, entre l'Alsace et l'anc. dép. de la fleuri lie, la chaîne s'abaisse rapidement à 600 et 600 m., se laisse couper profondément, ;'i la hauteur de Saverne, par la vallée de la Zorn, et n'a plus, au-delà, d'arête principale. Au K. de la Zorn, effectivement, les Vosges, devenues collines et mamelons, se disséminent à dr. et à g. sur une largeur croissante de 5 à 20 k.. en conservant néanmoins des allil. supérieures à 350 et même parfois à 400 m., et leurs forêts caractéristiques.

C'est du côté de l'Alsace que les Vosges sont le plus escarpées; c'est là que leurs croupes boisées retombent les unes vers les autres, formant des valtees sauvages, de sombres ravins, que dominent, cachées le plus souvent par les grands sapins, tes pittoresques ruines féodales, relativement rares sur le versant français.

Les Yosges sont séparées des derniers contreforts septentrionaux du Jura par la large dépression aplaine et ses util., notamment la rivière de Sl-Xicolas et la Savoureuse, tous sous-tributaires du Rhône, et les seuls cours d'eau de l'Alsace qui ne relèvent pas du bassin du Rhin.

Les autres rivières alsaciennes tombent dans le Rhin soit par la Moselle, soit par 1'l'Il, soit directement sur la rive g.

La Moselle apporte au grand Neuve germanique les eaux de la Sarre, qui passe a Saar-Union et recoït à dr. l'ICii'liel, venu des cantons de Drulingen et de la l'etite-l'ierre.

Dans l'III se. jettent, par la rive g. la Largue, qui passe Dannemaric; ta Botter, rivière de Massevaux; la Tbur, qui passe à Thann et à Cernay; la Laucb. qui arrose Guebwiller et Roiil'i'acb la Pccbt, qui passe à Miinster et reçoit à g. la Weiss, descendue de Kaysersberg le Strengbach, rivière de liibeauvillé; la Liepretle. rivière de Sle-Miuïo-aiixMines; l'Andlau, desccndu du Champ-dû-Feu; la Bruche, descendue de Sàales, de Schirmeck et de Molsheim. L'III, le plus considérable des a 111. du en Alsace, coule presque parallèlement au Neuve et dansla même plaine, ou il arrose Altkirch, Mulhouse, Colmar, Schlesladt et Strasbourg. Audessous de l'III, le Rhin reçoit la Moder grossie de la Zorn, puis la Laûter, rivière de Wissembourg et de Lautcrbourjf, séparant l'Alsace de ta Bavière IthéLe Rhin, sur tont son parcours, et l'Ill, de Colmar à son embouchure, sont les seules rivières navigables de l'Alsace; mais le pays est parcouru dans te sens de la longueur par le canal du Rhône au Rhin et dans le sens de la largeur, dans la BasseAlsacc, par te canal de la Marne au lihiu que le tunnel de Ilommarling lui amène de la Lorrame. Les terres alsaciennes que ne recouvrent point les forêts et les pâturages sont en général très fertiles en céréales, en fruits, en légumes (les choux sont l'objet d'une culture importante) aussi sont-elles remarquablement giboyeuses. On attribue à l'empereur romain Probus l'introduction de la vigne dans le bassin du Ithin, où elle produit encore aujourd'hui des vins estimés; les meilleurs sont, en Alsace, les vins de Iiibeauvillé, de lliquctviur. de Thann, dans la Haute-Alsace, et, dans la Basse-Alsace, ceux, un peu moins célèbres, de Neuwillcr et de Wolxheiin. Tous ces vins, blancs ou rouges, sont parfaitement distingués par les amateurs des grands vins du Rhin, avec lesquels on les mêle souvent dans les coupages. Colmar et ses environs fabriqucnt du vin de paille assez renommé; un grand nombre de localités, parmi le- plus voisines des Vosges, avec les cerises, les merises et les prunes sauvages, fabriquent du kirsch qui jouit aussi d'une réputation étendue. Les produits minéraux ne sont pas aussi abondants que semblerait l'indiquer l'activité de l'industrie métallurgique dans le pays peu considérables dans la Haute-Alsace, ils ne consistent, dans la Basse-Alsace, qu'en trois petites mines de houille donnant à peine 5000 quint, métriques de combustible, et en quelques gisements de fer. Les stations d'eaux minérales du versant E. des Vosges sont moins fréquentées que celles du versant 0., surtout depuis l'annexion à l'Allemagne; néanmoins les bains de Soultzbach, de Soultzbad, de Châtenois, de Soàltzmatt, de Waitwiller et surtout de Niederbronn méritent la réputation dont ils jouissent depuis plusieurs siècles.

L'Alsace est une des contrées les plus industrieuses de l'Europe occidentale! les genres de fabrication ysont extrêmement variés; sa seconde ville, Mulest un des centres manufacturiers les plus importants de l'Europe continentale. L'annexion n'a qu un instant ralenti l'activité industrielle et commerciale des habitants, ou plutôt à la place des émigrés sont bientôt venus des immigrants, et les établissements fermés se sont rouverts ou ont été remplacés. Si bien que la population des principales villes, à part Ste-Marie-aux-Mines, Thann, Schlestadt et Ribeauvillé, où du reste la diminution est peu sensible, a notablement augmenté de 58000 habitants en 1870, Mulhouse est arrivée en 1883 au chiffre de 64000; de 84000 âmes Strasbourg est passé à 104000. Colmar, Haguenau, Guebwiller, Forbach, Wissembourg ont. largement participé à Ce mouvement ascensionnel.

Le commerce est favorisé par un réseau de chemins de fer qui s'est aussi considérablement diWcloppé depuis 1870. Lagrande ligne internationale de Paris à Strasbourg par Avricourl rencontre à Strasbourg la ligne qui suit, depuis Baie, la rive du Rhin. Après ces voies principales viennent les lignes de Strasbourg à Wissembourg, de Strasbourg à Rothau par Molsheim, de llagiienau à Sarreguemines, de Haguenau il Saverne, de Savernc à Schlestadt. de Schlestadt à Ste-Marie-aux-Mines, de Colmar à Brisach, de Colmar à Munster, de Soultz à Guebwiller, de Mulhouse il Cernay et à Wesserling, de Mulhouse à Mulheini, de Paris à Mulhouse par Belfort; de Belfort à Giromagny, de Belfort à Montbéliard et de Montbéliard à Delle.

Aujourd'hui une des contrées les plus florissantes et les plus peuplées du territoire de l'antique Gaule, l'Alsace n'était, à l'arrivée de César, qu'une dépensdance des Médiomatriques, où ceux-ci ne paraissent pas avoir eu des établissements considérables, inquiétés qu'ils y étaient sans cesse par les Triboques, riverains de l'autre côté du Rhin, poussés euxmêmes par d'autres Germains et notamment par les Suéves. Les Médiomatriques exploitèrent néanmoins les riches forêts des deux versants des Vosges et élevèrent sur les sommets des autels au dieu local Vosegus. Les Trevires paraissent avoir possédé quelques cantons au iN., les Séquanes et les Rauraques au S. Les Triboques finirent par obtenir des terres entre le Rhin et les Vosges, et sous Auguste leur nation s'y trouvait reconstituée avec une capitale, Argentorahim. Sous les derniers empereurs romains, tandis que les peuples de la Haute-Alsace étaient incorporés à la.Grande-Séquanaise, les Triboques formèrent la Germanie I™, sorte de gouvernement militaire constitué pour observer les mouvements des Barbares et arrêter leurs invasions. L'Alsace déjà à se trouvait appelée à devenir un vaste champ «le. bataille. Probus en 277, Constance Chlore et le Rémois Jovin au iv" s. furent d'abord vainqueurs; mais les Burgondes, en 406, finirent par forcer les barrières du Rhin et des Vosges et occupèrent,sace, non sans avoir à la défendre contre' les Alamans qui la leur disputaient. Clovis vint sue mesurer (496), s'empara du pays, qui, pendant toute l'époque mérovingienne, resta incorporé au royaume d'Ans- trasie. Argenloratum, dont le nom moderne, Strasbourg, apparaît pour la première fois au vu s. était alors le siège d'un évêché fondé au m" s. par saint Materne et auquel fut dévolue plus tard la souveraineté temporelle de la ville et d'un grand nombre de localités du diocèse. Au S., la partie qui avait fait partie de la Grande-Séquanaise releva, jusqu'à la Révolution, du diocèse de Bâlë.

C'est au vue s., dans Frédégairc, que nous voyons employé pour la première fois le nom d'Alsace ou plutôt celui de ses habitants, Alsatipnes. Le nom d'Alsatia était certainement usité alors; pour les uns il s'est formé tout simplement du nom à'Aha, sous lequel est connue dans quelques documents du x° s. la rivière d'Ill et qui est probablement la forme antique pour les autres il est la traduction de l'allemand sa 8, que l'on décompose ainsi Ell, ou Ele, l'Ill, Sass, les habitants les habitants du bassin de Ml.- Quoi qu'il en soit, il y avait déjà,'sous les derniers Mérovingiens, des ducs d'Alsace, bénéficiaires de 630 à 1080, héréditaires de 1080 a 1268, année où ils cessèrent d'exister, dans la personne de l'infortuné Conradin. Au-dessous d'eux étaient des comtes ou landgraves, gouvernant les nns la Haute-Alsace ou Sundgau (pays du Sud), les autres la Basse-Alsace ou ISoidgau (pays du Nord). Les premiers, généralement peu connus, ont duré jusqu'en 1652; les seconds furent remplacés liés 1365 par les évêques de Strasbourg; le plus célèbre eux est Atticus ou Elicbon, personnage moitié légendaire, et dont l'histoire se trouve intimement mêlée à celle 'de sa fille sainte Odile, la patronne de l'Alsace. Plusieurs empereurs d'Allemagne retinrent pour eux les titres de ducs et de


landgraves d'Alsace, qu'ils avaient portés avant leur avènement. ,L'Alsace était, en effet, restée de leur mouvance après le partage définitif des Etats de Charlemagne (845).

Au-dessous des ducs et des landgraves se créèrent, à la faveur des désordres occasionnés par l'établissement de la féodalité, d'innombrables seigneuries que protégèrent des châteaux, pressés d'une manière toute particulière sur les croupes et les sommets des Vosges. Plusieurs de ces domaines restèrent assez étendus pour nourrir leurs possesseurs des redevances de leurs vassaux, mais beaucoup d'autres étaient si petits que leurs maîtres, pour entretenir leurs demeures et leurs garnisons, se mirent à piller les villes et à rançonner tes marchands. L'Alsace finit par devenir à peu près impraticable aux voyageurs; le commerce y était étouffé; les villes, mal assistées par l'autorité centrale, se constituèrent en communes afin de pourvoir elles-mêmes à leur défense. Pour rendre leurs efforts plus efficaces, elles s'unirent à d'autres localités de la vallée du Rhin et formèrent avec elles, en 1255, la « Confédération du Rhin », comprenant en tout 60 villes. Une seconde ligue, plus étroite, s'organisa en 1354 avec l'assentiment de l'empereur Chartes IV, entre les villes impériales d'Alsace; l'acte original en est actuellement conservé aux archives de Colmar. Ces villes étaient Colmar, Haguenau, Kaysersberg, Mulhouse, Munster, Obernai, Rosheim, Schlestadt, Turckheim et Wissembôurg. Dans cette « Décapole u n'entra point Strasbourg, qui s'était au sra" s. constituée en une sorte de république présidée par ses éveques et qui était assez puissante pour se préserver ellemême des pillards. C'est ainsi qu'elle se débarrassa, en 1406, d'un châtelain de Waldsperg dont elle réduisit le repaire à l'état de ruine oit il se trouve actuellement. Les villes de la Décapole devaient, elles, se soutenir mutuellement en cas d'attaque, mais le pacte d'alliance fut mal observé, surtout à l'égard de Mulhouse, qui ayant eu besoin par deux fois, au xv" s., du secours de la confédération, fut si peu aidée qu'elle dut appeler les Suisses. Aussi, par reconnaissance, s unit-elle en 1513 à la confédération des cantons. Elle resta depuis lors étrangère à l'Alsace, échappa à l'annexion de cette province par Louis XIV et ne se donna à la France qu'en pleine République, en 1798. Gravement atteint par la défection trop justement motivée de Mulhouse, le pacte de 1354 tomba en désuétude au xvi* s.

Les Français n'avaient pas attendu le règne de Louis XIV pour intervenir dans les affaires de l'Alsace et tenter de s'y créer au moins des établissement. En 1375, le dernier des Cône;, Enguerrand VII, prétendant avoir par sa mère des droits sur l'Alsace, ravagea le Sundgau à la tête d'une bande de routiers, se fit battre par les Suisses, mais ne se retira qu'après avoir obtenu de l'empereur Léopold quelques seigneuries. En 1458 et 1444, invasions des « Armagnacs », comme on appelait encore les Français;en Alsace; la seconde invasion, conduite par le dauphin Louis (Louis XI),.est repoussée par les habitants fatigués de la rapacité des soldats. Un quart de siècle plus lard, en 1469, Charles le Téméraire se fait engager l'Alsace et v envoie un gouverneur dont les exactions exaspèrent si bien la population qu'il est attaqué, pris et condamné à mort. Charles, furieux, se jette sur les Alsaciens, puis sur leurs alliés les Suisses qui lui infligent les sanglantes défaites, de Grandson et de Moral.

La guerre de Trente Ans amène l'intervention sérieuse de la France, qui accueille sous son protectorat, de 1631. à 1635, plusieurs seigneurs alsaciens, mais ne peut empêcher les Suédois de prendre pied en Alsace. Néanmoins, par le traité de Paris, en 1634, les possessions suédoises reviennent à Louis XIII, et Richelieu met garnison dans les plus fortes places de la province, Strasbourg exceptée. Le traité de Westphalie, en 1648, n'eut qu'à reconnaître le fait accompli. Les empereurs d'Allemagne voulurent revenir sur ce traité, mais les succès des généraux français, et notamment de Turenne, les obligèrent au contraire de le confirmer par les traités de Nimègue en 1679, de Ryswick en 1697 et de Rastadt en 1714. La paix de Ryswick dut même reconnaître à Louis XIV la souveraineté de Strasbourg, ville sur laquelle Louvois avait tenté un heureux coup de main en 1681.

L'Alsace fut divisée en deux parties la Haute et la Basse-Aisace, ayant pour cap. Colmar et Strasbourg la Haute-Alsace dépassait notablement les limites de l'anc. Sundgau. C est à Colmar que siégea le conseil souverain de la province, l'intendant résidant à Strasbourg. Plusieurs princes allemands avaient conservé dans la province des fiefs qui furent annexés, avec le consentement des habitants, par l'Assemblée Législative, en 1792.

Lors de l'organisation des départemente, en 1790, l'Alsace en forma deux, répondant à peu près, le Haut-Rhin à la Haute-Alsace, le Bas-Iihm il la Basse-

Alsace on prit seulement à cette dernière Schirmeck, Saales et les communes environnantes, qui furent incorporées au dép. des Vosges. Les ch.-l. de prêt'. furent Strashourg, avec une académie universitaire et un grand commandement militaire, et Colmar avec une Cour d'appel. Les sous-préfect. étaient au nombre de 5 Saverne, Schlestadt et Wissembourg pour le Bas-Rhin, Altkirch (remplacé en 1858 par Mulhouse) et Belfort pour le Haut-Rhin. En comprenant la partie incorporée au dép. des Vosges, il y avait 65 caut.'et 1050 communes.

« Depuis la Révolution de 1789, l'histoire de l'Alsace est liée intimement à celle de la France, et, dans les annales de notre pays, bien des pages glorieuses témoignent du patriotisme des Alsaciens et de leur inviolable attachement à la famille française, dans laquelle ils se sont pour toujours confondus. » Ainsi s'exprimait, en 1865, un Alsacien, M. Ristelhuber (Dictionnaire du liant et du Bas-Rhin, p. 12). La guerre de 1870-1871 a soumis à une redoutable épreuve ce dévouement que la majorité de

Un vigneron alsacien. Dcssin, de Lis, d'après nature.

lu population n'a pas démenti, mais que nos désastres ont rendu inutile. Le 4 août, quinze jours à peine après la déclaration de guerre, les Allemands pénétraient en Alsace par Wissembourg, et deux Jours après la sanglante bataille de Rcichshoffen on de les rendait maîtres effectifs de la plus grande partie du pays. Restaient les places fortes, qui durent capituler les unes après les autres Strasbourg le 28 sept., après un bombardement sans merci, Schlestadt le 25 octobre, Neuf-Brisach le 19 novembre, Belfort le 16 février 1871, sur l'ordre formel du gouvernement français et après une résistance qui demeure un des épisodes les plus glorieux de cette guerre. Rendant hommage à la valeur de la garnison et des habitants de Belfort, le gouvernement prussien laissa à la France Belfort et la presque totalité de son arrondissement, alors que, par le traité de Francfort, le 10 mai, il s'adjugeait tout le reste de l'Alsace.

L'Alsace allemande (superficie 828600 hect.) est auj. divisée, comme avant 1789, en Basse et HauteAlsace. La Basse-Alsace comprend 8 cercles Strasbourg-Ville, Strasbourg-Campagne, Erstein, Ilaguenau, Molsheim, Saverne, Schlestadt et Wissembourg;

41 cant., 561 c. et 589000 h. La Ilaute-Alsace comprend 6 cercles Colmar; Altkirch, Guebwiller, Mulhouse, Ribeauvillé et Thann; 26 cant., 585 c. et 480250 h. En tout 14 cemles, 67 cant., 946 c. et 1 069 250 h. Strasbourg est la résidence du gouverneur général portant le titre de lieutenant de l'empereur. La Cour d'appel siège à Colmar; des tribunaux de première instance sont en outre établis à Colmar, Strasbourg, Mulhouse et Saverne.

Population, mœurs et coutumes.

L'Alsace est une des contrées où la population a le plus fréquemment éprouvé le contre-coup des vicissitudes de la conquête et de la migration des peuples pendant les premiers siècles de l'ère chrétienne. Sa situation topographique le long de la rive gauche du Rhin, qui forma de temps immémorial fa limite naturelle entre la Gaule et la Germanie, l'exposait fatalement à subir le premier choc des innombrables hordes barbares qm vinrent se ruer

lune après l'autre sur les bords du grand fleuve, pour envahir le monde romain; et chacune d'elles, eh poussant plus en avant, laissait derrière elle, dans le pays riverain, quelques représentants d'une race nouvelle, appelés à se fondre dans la population oridont les caractères constitutifs étaient ainsi sans cesse modifiés par quelques nouveaux éléments ethnographiques.

Les habitants primitifs, au-

tochtones, du pays situé entre le Rhin et les Vosges appartenaient à la grande famille celtique qui, divisée en plusieurs peuplades ou tribus distinctes, occupais tout le vaste territoire borné par l'Océan, les Pyrénées,les Alpes et le Rhin. Trois de ces tribus formaient la population de l'Alsace les Rauraques étaient établis dans sa partie la plus méridionale, \é Sundgau, et dans les contrées limitrophes du Jura et de la Suisse; les Séquanes habitaient le reste de la DauteAlsace, et les Médiomatriques occupaient toute la BasseAlsace. ainsi qu'une partie du versant occidental des Vosges et des hauts plateaux de la Lorraine. Lorsque Jules César arriva dans les Gaules, ces peuplades étaient déjà très nombreuses et constituées en petits Etats indépendantes les uns des autres et souvent en rivalité entre eux; elles habitaient en partie 'des villes entourées de murs et possédaient un ensemble de traditions sur un passé héroïque dont les origines remontaient à plusieurs siècles avant notre ère, témoin cette expédition aventureuse d'une armée gau'0' qui' -sous le commandement de Sigovèse, traversa le Sundgau, passa le Rhin et la

Forêt-Noire et alla s'établir sur le Danube. Cet événement, dont Tite-Live nous a conservé la tradition, est le lilus ancien qui soit connu dans l'histoire primitive de l'Alsace; il eut lieu en 591 avant J.-C., ou l'au 1C3 de la fondation de Bôme. Il reste encore aujourd'hui en Alsace des monumonts irrécusables du long séjour des Gaulois dans le pays. Ce sont outre les noms d'un grand nombre de localité- dont la racine celtique est généralement admise ou prouvée, plusieurs menhirs, dolmens et autres pierres levées encore debout sur divers sommets rocheux des Vosges, celles qui existaient dans la plaine ont naturellement disparu dans le cours des temps; -=.mais, e" première ligue, c'est la célèbre enceinte connue sous- le nom de mur païen, qui entoure le plateau du mont Ste-Odile et qui fut indubitablement établie d'abord par les Gaulois pour leur servir'de lieu de refuge contre les fréquentes et subites incursions des tribus fermaniques de la rive droite du Rhin dans les plaines de l'Alsace.

La plus ancienne de ces irruptions' qui soit connue fut celle des Triboques qui, peu avant l'invasion d'Arioviste (78 ans avant J.-C.), ou conjointement


avec elle, pénétrèrent dans la Basse-Alsace et s'y établirent au milieu des Médiomatriques, dont une partie fut alors repoussée au delà des Vosges. Lors de l'arrivée de César dans la Gaule, l'Alsace était donc habitée par quatre peuplades, dont trois de race gauloise et une d'origine germanique. Dans cette population indigène la conquête romaine vint implanter un premier élément étranger les légions qui se succédèrent pendant quatre siècles dans le pays pour y tenir garnison mêlèrent au vieux sang gaulois des habitants quelques atomes de sang meridional, dont la vitalité semble s'être conservée à travers les âges dans certains traits particuliers du caractère alsacien. Mais les incessantes invasions des peuplades du Nord, qui amenèrent la chute de l'empire romain, produisirent une ^modification radicale dans le type originaire' de la population. Colle-ci, après avoir été profondément atteinte par les dévastations des Vandales, des Alains et des se vit successivement subjuguée par les Burgondes, les Francs et les Alamans, qui se fusionnèrent avec elle d'une manière plus ou moins durable.

De 407 à 870, c'est-à-dire pendant plus de quatre siècles et demi, l'Alsace fut réunie à la monarchie fianquc sous les Mérovingiens et les Carlovingiens, puis elte fut incorporée près de huit siècles (870-1648) à l'empire d'Allemagne, et enfin (M48 à 1870 pour l'Alsace, 1681-1870 pour Strasbourg)-, elle rentra pour la seconde fois sous la- domination française. Celle-ci, surtout depuis la Révolution, a influé d'une manière sensible, sinon sur le caractère physique, du moins sur la physionomie morale de l'Alsacien, qui se distingue sous ce rapport, par des tràits particuliers, des populations purement germaniques qu'il a pour voisins à l'est et au nord. Si l'annexion dé 1870 a amené dans le pays une nouvelle immigration allemande, celle-ci ne s'y trouve jusqu'ici que simplement juxtaposée à la population indigène, qui s'est toujours montrée rebelle à se laisser entamer sérieusement par une fusion, non pas intime, mais même purement extérieure avec les nouveaux venus. D'après tout ce qui vient d'être dit sur les origines de la population de l'Alsace, la constitution physique des habitants ne saurait être comprise dans une description générale, car elle offre la plus grande diversité, selon qu'on l'étudie dans la montagne, dans la plaine. ou sur les bords du Rhin mais elle varie encore d'un canton à l'autre, dans chacune de ces trois régions distinctes du pays. Le montagnard des Vosges ne ressemble pas au vigneron qui cultive les coteaux situés à leur base; celui-ci diffère essentiellement de l'agriculteur de la plaine, lequel se distingue lui-même de l'habitant des rives du Rhin.

Ce qu'on peut toutefois dire d'une manière générale des Alsaciens s'applique principalement aux habitants de la vaste plaine située entre les Vosges et le Rhin, qui forment la grande majorité de la population. Les traits qui conviennent à peu près à tous les hommes sont une constitution vigoureuse, une taille moyenne, souvent haute, et presque toujours bien prise, un corps bien musclé et une charpente osseuse très forte. Les traits de leur visage sont grands et bien prononcés; leur teint est coloré; leurs cheveux sont bruns, quelquefois blonds ou roussàtres; leurs yeux sont bleus ou bruns. Les femmes sont également de taille moyenne, avec des yeux bleus ou bruns, des cheveux bruns ou blonds, rarement noirs. Elles ont les dents saines et blanches et passent pour très bonnes nourrices. Dans la partie méridionale de la plaine, les hommes sont grands et bien faits; ils ont l'air décidé, le regard fier et vif; leur tempérament est sanguin ou bilieux. Les femmes y ont une taille très dégagée, leur figure est gracieuse, leur allure vive et légère. Vers le centre de la plaine, c'est-à-dire dans la partie la' plus plate du pays, les hommes sont plus carrés, leur teint est brun et coloré, leur tempérament plus phlegmatique, leurs mouvements sont plus lents, leur caractère plus doux. Ils ont beaucoup de dispositions à acquérir en vieillissant un embonpoint considérables. Les femmes ont la taille très forte, ce qui ticnt sans doute à l'habitilde de porter de lourds fardeaux sur la tête. Tant qu'elles sont très jeunes, leur teint est frais mais les travaux auxquels elles se livrent les vieillissent promptement, et les rides leur viennent de bonne heure. Vers le nord, du côté de Wissembourg, où le sol est sablonneux et couvert de bois, les hommes ont la figure plus maigre, la taille plus svelte, les épaules plus saillantes; leur tempérament est plus doux et leur caractère plus souple leur teint est plus pâle, leurs cheveux sont plus clairs.

Lorsqu'on approche du Rhin, on trouve que la constitution physique des hommes et des femmes se ressent de plus en plus de la pauvreté et de l'insalubrité de cette partie du pays. On y voit des hommes au teint blême et jaune, au tempérament lymphatique, dés femmes affligées de goitres.

Au pied des Vosges, les collines et les vallons nour-

rissent une population assez robuste, bien qu'elle soit sèche et maigre. Là, les hommes et les femmes sont pâles; les hommes ont les cheveux brun clair, les femmes les ont roussâtres. La constitution des habitants des grandes vallées est à peu près la même mais à mesure que les vallées se rétrécissent, elle s'appauvrit, parce que la culture disparait, et avec elle l'aisance des habitants. Ceux-ci n'ont souvent que des demeures malsaines, qu'une nourriture insuffisante, composée de lait caillé et de pommes de terre leur pain est fait avec du seigle, ue l'orge ou du sarrasin un petit nombre, parmi les plus aisés. ajoutent à cette frugale nourriture un peu de lard salé. Enfin, sur les Hautes Vosges, se trouve une classe d'hommes d'origine étrangère à l'Alsace ce

Cn inarcairc (Alsace). Dessin de Lis, d'après nature.

sont des anabaptistes. Ils sont pour la plupart de haute stature et en général très forts; leurs femmes sont grandes et fraîches. Ils habitent des fermes isolées, répandues sur les sommets de la chaîne des Vosges, appelés hautes-chaumes, et sous le nom de marcaires s'occupent surtout de l'élève du bétail. Dans quelques districts confinant à Ia Lorraine, on trouve encore une population qui offre des caractères tout particuliers; mais son langagc, un patois français, annonce à lui seul que ces différences doivent être attribuées non aux influences naturelles, mais à la diversité d'origine ceux-là sont évidemment de sang gaulois.

Tout ce qui vient d'être dit se rapporte généralement aux habitants des campagnes, plaine ou montagne. Quant à la population des villes, et notamment des grandes villes, la constitution physique varie nécessairement suivant une foule de causes

qui tiennent plutôt au genre de vie qu'aux localités. La physionomie morale de la population de l'Alsace présente la même diversité d'aspects que sa constitution physique: celle-ci varie selon les origines de race, la nature du sol, sa position, son climat, ses productions qui, nécessairement, déterminent le genre de vie, lcs occupations, la nourriture des habitants, lesquels à leur tour déterminent leurs mœurs, leurs coutumes, leurs habitudes. La différence de religion et de culture intellectuelle exerce également une grande influence sur la manière d'être des diverses classes de la population d'autre part, les progrès de la civilisation, que les nouvelles voies de communication font pénétrer de jour en jour jusque dans les communes les plus

écartées, tendent sans cesse à modifier l'originalité qui signalait autrefois telle ou telle catégorie des habitants indigènes. Mais ce que n'ont pu altérer dans leur essence ni les vicissitudes des temps, ni la marche de l'esprit moderne, c'est l'ensemble des traits généraux qui distinguent encore auj. le caractère moral de l'Alsacien l'amour du travail et de l'ordre, l'économie. la propreté, la franchise, la loyauté, la bonté de cœur, l'hospitalité, le respect pour les lois et le courage dans les dangers. Un trait fort remarquable du caractère de l'Alsacien, c'est l'esprit de bienfaisance qui se manifeste chez lui, non seulement à l'occasion de calamités publiques, mais aussi quand il s'agit de fonder ou de soutenir des établissements d'utilité générale ou de charité. Cette disposition est encore favorisée par le fait qu'il existe dans les classes moyennes des villes et des bourgs, ainsi que parmi les habitants des


grands villages, un grand nombre de familles en possession, sinon d'une grande fortune, au moins d'une aisance assurée, fruit d'une sage économie héréditaire de père en fils, et qui permet à leur esprit de libéralité naturelle de seconder tout ce qui se fait dans le pays pour le bien de l'humanité. Quant au courage, cette qualité se manifeste tout particnlièrement dans l'esprit éminemment militaire qui a de tout temps animé les Alsaciens, habitants

Types et costumes alsaciens. Dessin de Lis, d'après nature.

d'un pays frontière qui a été, pendant les dix-huit siècles de son existence historique, l'un des principaux champs de bataille de l'Europe. Obligés par les conditions de leur situation politique même à se tenir toujours sur le qui-vive, pour sauvegarder leur indépendance ou pour défendre leurs droits et leurs foyers au milieu des troubles politiques, civils et religieux du moyen âge et des temps modernes, ils se sont fait connaître comme une race aguerrie qui, depuis sa réunion à la France, a fourni aux armées de l'ancienne monarchie comme à celles de la République et de l'Empire un nombre ex-

traordinaire d'hommes de guerre célèbres dans nos fastes militaires et sortis presque tous, depuis 1789 surtout, des rangs du peuple. Il suffit de citer ici, entre cent autres, les généraux ou maréchaux Kellcrmann, Lel'èvre, Rapp, Sehauenbouig, Cohorn, Schramm, l'arniral Bruat, et, en première ligne le plus illustre de tous, Kléber, le héros populaire de Strasbourg. Depuis lors, le service militaires n'a cesse d'être très populaire parmi les habitants de l'Alsace,

qui ont, en particulier, une prédilection marquée pour la cavalerie, grâce à l'habitude du cheval que possèdent la majeure partie des jeunes cultivateurs de la plaine. Ils ont notamment donné à.l'ar- mée française un fort contingent d'excellents sousofficiers, et le nombre des engagements volontaires chez eux a presque toujours dépassé la moyenne de la France entière ainsi, en 1832, la pmportion de l'Alsace rapportée à celle de tout le royaume a été comme 4 à 1.

Mais si les Alsaciens ont été, depuis 1789, aussi bons patriotes et citoyens que n'importe quelle autre

population des anciennes provinces françaises, ils n'en sont pas moins restés pieusement attachés à leurs mœurs, à leurs habitudes et à leur langue, et ce sera toujours l'honneur de tous les gouvernements rlni se sont succédé de 1048 à 1870, de n'avoir jamais cherché à extirper par des moyens violents, que réprouve l'esprit moderne, l'héritage intellectuel de la population alsacienne. Deux mesures de ce genre furent, il est vrai, prises sous Louis XIV un arrêt du

Conseil d'Etat, du 30 janv. 1685, porta que tous les jugements et actes publics seraient il l'avenir rédigés en français, et un ordre de l'intendant d'Atsace, Lagrange, de la même année, enjoignit à tous les habitants de la province de porter le costume usité en France. Mais le premier de ces ordres ne put être exécuté qu'en partie, et le second ne fut jamais sérieusement mis en pratique. Jusqu'à la Révolution, la manière de vivre, les mœurs, les coutumes, le vêtement et le langage de la majorité des Alsaciens restèrent allemands, et ils le sont encore de nos jours parmi les habitants de la campagne. A Strasbourg, en particulier, les femmes continuèrent jusqu'en 1792 à porter le lourd et disgracieux costume en usage chez leurs aïeules du siècle précédent; mais, bonnes patriotes françaises quand même, elles y renoncèrent librement quand les représentants du peuple à l'armée du Rhin, Saint-Just et Lebas, leur eurent adressé la proclamation suivante, en date du 25 brumaire an Il « Les citoyennes de Strasbourg sont invitées de (sic) quitter les modes allemandes puisque leurs cœurs sont français. »

Aujourd'hui, les habitants des villes, hommes et femmes, s'habillent uniformément selon la mode du jour. Quant aux villageois, ils portent encore en majorité le pittoresque costume si souvent reproduit par tes artistes alsaciens.

Il consiste, pour les hommes, en un chapeau de feutre à bords relevés formant pointe par devant, une longue redingote noire 4 petit collet droit, un gilet rouge boutons d'argent, une culotte noire, bas et guêtres longues, ou bottes molles, montant jusqu'aux genoux. Les femmes portent une jupe de serge, ordinairement verte et garnie dans le bas d'une large bande écarlate, un corsage noir, sans manches, dont le devant est brodé en soie de couleurs vives et orne de rubans, un fichu ou petit châle faisant plusieurs fois le tour du cou, couvrant les épaules et dont les bouts sont noués sur le dos; les manches bouffantes de la chemise sont plissées aux poignets, les bas sont blancs et les souliers garnis de boucles ou d'une rosette de rubans. La coiffure se compose d'un petit bonnet noir, couvrant l'occiput et garni chaque côté d'un grand nœud de rubans de satin, ordinairement noir, parfois de couleur claire; le front, découvert, laisse voir les cheveux lissés en bandeaux; chez les jeunes filles, qui vont tête nue, les nattes tressées et nouées par un flot descendent jusqu'à la taille. Ce joli costume que, depuis 1870, la figure allégorique de l'Alsace a populaire en France, tend malheureusement à disparaître, quant à J'ensemble, chez les jeunes générations; le bonnet aux « ailes de pigeon » est souvent la seule chose alsacienne de l'hahillement féminin à la mode de Paris.

Le fonds sérieux du caractère alsacien est heureusement tempéré par une gaîlé naine qui se manifeste, d'une part, par un esprit caustique très prononce, quoique exempt de malice, représentant, à n'en pas douter, un levain héréditaire de vieil esprit gantois d'autre part, par un goût très vif pour les la vie publique, surtout dépuis 1789, se sont toujours montrés frondeurs vis-à-vis du gouvernement tour à tour républicain, autocratique, clérical ou libéral: dans les élections, leurs votes allèrent de préférence

aux candidats de l'opposition. Dans la vie

privée, leur bonne humeur s'épanche volontiers, pendant les heures ou les jours où cesse le Irai ail ils aiment alors à se retrouver entre amis dans le- établissements pnMics, ou dans des réunions de famille, aux longs et joyeux repas, entrecoupés par la musique, le chaiil el surtnnf par la danse, pour laquelle ils ont un goût inné qu'ils conservent jusque dans l'âge mur il n'est pas rare de voir, par exemple, dans les soirées intimes ou les jours de noces, les papas et les mamans valser avec entrain comme leurs fils et leurs filles. Pendant la belle saison, le vif amour que les habitants des villes ont


pour la nature les conduit fréquemment à la campagne et, quand vient le temps des vacances, des tamilles entières vont s'installer pour quelques semaines dans les stations d'été établies depuis un quart de siècle dans les Vosges. Mais il est aussi chez elles une excursion traditionnelle de temps immémorial c'est celle qui se fait, chaque année, le lundi de la Pentecôte, au mont Ste-Odile, pèlerinage religieux pour les uns, simple tournée historique ou pittoresque pour les autres, que des milliers de touristes accomplissent en famille ou par société à la « Montagne Sainte » de l'Alsace.

Il nous reste à dire un mot de la langue, ou plutôt des langues parlées par la population alsacienne. Il y en a, en effet, trois. La plus répandue est le diatecte allemand en usage chez la majorité des habitants indigènes il appartient en général à la famille des idiomes appelés alémannigues que parlent les peuples du S. 0. de l'Allemagne mais il varie beaucoup, d'une commune à une autre, surtout quant à la prononciation et à l'accent. Le dialecte en usage dans le Sundgau se rapproche de celui qui se parle dans les cantons limitrophes de la Suisse celui de la partie septéutr. de la Basse-Alsace ressemble par certains points à l'idiome particulier au Palatinat; l'allemand parlé à Colmar diffère beaucoup de celui de Strasbourg. Le dialecte alsacien présente encore cette particularité que, depuis la Révolution, il s'y est introduit une foule de mots français que la prononciation fautive du peuple a défigurés au point d'en rendre l'origine inintelligible pour tout autre qu'un natif de l'Alsace. Le français, langue de conversation dans les classes élevées, est aussi parlé, quoique souvent avec une prononciation vicieuse et un accent tudesque, par la bourgeoisie et le peuple, même celui de la campagne; il s'est suffisamment répandu dans les moindres villages de la montagne pour qu'un voyageur français y puisse aisément se faire comprendre. Enfin, un patois particulier, mélange dé vieux mots celtiques, latins, germaniques et français, est en usage. -parmi les montagnards des Vosges avoisinant la Lorraine, notamment du côté de Belfort puis dans les vallées d'Orbey, de la Poutroie, de Ste-Marie-aux-Mines, de Villé, de la Bruche supérieure et dans le Bande-la-Roche. Cet idiome varie également de village à village.

Tel est, en résumé, le tableau de la physionomie physique et morale de la population alsacienne. ALSACE (Ballon d') ou Ballon de Si-Maurice. Sommet de la chaîne des Vosges partagé entre la France et l'Alsace « la frontière, jalonnée par les bornes, suit la' crête des chaumes ou pâturages. D'après la carte au 1/100000" du ministère de l'inlérzeur (1885), au contraire, le sommet serait tout en France, et partagé entre le dép. des Vosges et le territoire de Belfort. Le Ballon. d'Alsace est une cime arrondie, de 1242 m. d'altit., à laquelle sa haut. n'assigne qu'un rang secondaire même dans la chaîne des Vosges mais que sa position à l'extrémité mérid. de la chaîne au N. de la trouée de Belfort, au S. 0. du col de Bussang (9 k.), près des sources de la Moselle et d'aftl. moins importants de 1*111 ou de la Saône, tels que la Doller, la Savoureuse, le Rabin, rend remarquable comme sommet d'observation. Il n'a pas la beauté d'isolement du Ballon de Guchwiller, le faîte souverain des Vosges (1428 m.), qui se dresse à 21 k. E. N. E., ni même les formes liardies et fières du Ballon de Scrvance, moins élevé pourtant que lui (1210 m.) et qui l'avoisine immédiatement il l'O. N. 0. Ce Ballon, qu'on aperçoit de Belfort, à 20 k. au N., comme une gibbosité bleue, n'est qu'un pâturage bombé, une « haute chaume » suivant 1 expression vosgienne. La route de Remiremont à Belfort par la vallée de la Moselle fait presque l'ascension complète de ce sommet, entre St-Maurice au N. N. O., où elle quitte la vallée, et Giromagny au S. S. 0., où elle redescend par le vallon de la Savoureuse. De la bergerie où passe la route à la source même de la Savoureuse, jusqu'au haut de la montagne, il ne faut que 12 min. de marche sur la prairie en pente. A cette hauteur, la forêt de sapins qui revêt les flancs du Ballon a déjà fait place aux pâturages de la Jumenierie; on ne trouve plus que des hêtres nains, rabougris de plus en plus au ras du sol, et qui ne montent même pas jusqu'au sommet. Le tunnel qu'il était naguère question de percer travers la montagne, pour raccorder les ch. de fer arrêtés auj. dans les vallées, entre St-Maurice et Giromagny, devrait avoir 5 k. de long. La borne limite des dép. des Vosges, de la Uaute-Saône et du territoire de Bellort se trouve sur les flancs du Ballon, à l'O. S. 0. du sommet. » (Paul Pelet.j

ALSES ou itnissF.AU DE LA BARRE, Ariège, en pays crayeux. L'Alses descend du Plantaurel, chaînon régulier dont l'altit. est ici de 708 m. il coule à • j j 0., passe à l'Herm, laisse à dr. Arabanx au Pied du Plantaurel, à g. Pradières en un vallon latéral, et tombe dans rive dr., par 350 m.

cnv. d'altit., à la Barre (d'oÙ son second nom). Cours 10 k., larg. 3nl20, bassin 2956 hect., eaux ordinaires 296 lit., étiage 12, crues 17 à 18 m. cubes; 4 moulins à farine, 1 scierie, 1 martinet. ALSOU ou Alzou. Torr. du dép. de l'Aude, dans la craie supérieure, commence dans les Corbières, au pied du Pas-de-Madame, mont d'env. 600 m..11 coule vers l'E., dans un pays crayeux, par ou près Villar-en-Val, la Bastide-en-Val, Villetritouls, Serviès, Rieux-en-Val, qui est en effet dans une vallée; peu après il s'enfonce dans des gorges, contourne le promontoire de Notre-Dame-du-Carla, et tombe dans l'Orbien, rive g., à 1 k. en aval de Lagrasse, après un cours d'un peu plus de 20 k., par à peu près 100 m. d'alt.; 5 moulins à farine.

ALTAGENE, Corse, e. de 252 h. (488 hect.), à 600 m. cant. et G de Santa Lucia di Tallano (5 k.), arr. de Sartène (23 k.), à 96-37 k. S. E. d'Ajaccio, E, 1 éc. pub.

Altanaggia, Corse, 57 h., c. de Fozzano.

Altaret, Lozère, 52 h., c. d'Allenc.

ALTEFAGE (Bois D'). Bois du dép. de la Lozère, sur le versant septentr. de la montagne du Bougés qui envoie le ruisseau de Vaumalotte à la rive g. du Tarn au Pont-de-Montvert. La route du Pont-deMontvert à St-Julien-d'Arpaon en traverse l'extrémité N. 0. Ils occupent une superficie d'env. 1000 bect.

Alteirac, Gard, 58 h., c. de Chamborigaud. Alterie, Vienne, 244 h., c. de la Chapelle-Mortemer, G exc. de St-Julien-Lars.

Ai.tkiunk, Cantal, 84 h., c: de St-Cernin-du-Cantal. Ai.TÈs,i4»ey»'oM,104h.,c.deSévérac-lc Château, t. Alteïrac, Lozère, 113 h., c. de Chastcl-Nouvel, 1 éc. pub.

ALTHEN-les-Paujds, Vaucluse, c. de 1021 h. (639 hect.), à 36 m., entre deux bras de la Sorgues, cant. (Sud) et arr. de Carpentras (10 k.), 17-13 k. N. E. d'Avignon, «Ai de Lyon (739 k. de Paris), ® d'Entraigues-sur-Sorgues, ô, 2 éc. pub., sœurs de la Conception, bur. de bienf. Papeterie, moulin. ̃F. 20 janv., 15 août.

Ai.riiiEiï (LES), Loire, 110 h., c d'Ambierle. ALTIANI, Corse, c. de 540 h. (1829 hect.), à 650 m., cant. et S de Piedicorte di (iaggio (4 k.), arr de Corte (28 k.)( 111-68 k. N. E. d'Ajaccio, cure, 2 éc. pub.

Altiaki, Corse, 124 h., c. d'Olmi-Cappella. ALTIER, Lozère, c. de 1159 h. (4849 hect.), à 750 m., sur l'Altier, cant. et G de Villefort (12 k.), Il.or, de Mende (48-30 k. E.), 3, 9 éc. pub. Mines de cuivre. F. à la Prade 28 avr., 6 sept., 7 oct. ALTIER. Torr. du dép. de la Lozère, naît à 6 k. à vol d'oiseau iN. N. E. du Pont-de-Montvert, dans le massif de la Lozère, au pied d'une cime de 1639 m., coule au N. de cette longue montagne, dans une gorge des plus tortueuses, passe au hameau du Lozeret, dont le nom se rapporte à celui de Lozère, à Cubières, où déjà son ait. n'est même plus de 1000 m., à Altier, où il baigne les trois arches d'un pont antique, appelé le ponl Romain, coule au pied de Combret, puis au N. 0. et près de Villefort, sous un fameux viaduc du ch. de fer de Paris à Nîmes (Voy. Villefobt) aussitôt après il baigne les arches d'un beau pont de la route de Mende. Après quoi, ['Allier, grossi du torrent de Palhères, serpente jusqu'au Chassezac dans un profond canon. Il se perd, rive dr., à 550 m. d'alt., dans ce sous-affl. du Rhône (par l'Ardèche), en face de Planclvamp, un peu en amont de Ste-Marguerite et du confl. de la Borne. Cours de 36 k. dans un bassin de gneiss et de micaschistes de 17 000 hect. débit prodigieuse- ment irrégulier, étiage très faible, crues énormes. Point de moulins ni d'usines il les démolirait. ALTILLAC, Comète, c. de 1709 h. (2522 hect.), à 190 m., près de la Dordogne, cant. de Mcrcœur (19 k.), arr. de Tulle (41-34 k. S.), S de lieaulieusur-Dordogne, 4,4 4 éc. pub., 1 éc. priv., sœurs de la Providence, not., huiss., bur. de bienf. s~> Dans l'ég., cuve baptismale en marbre supportée par des lions (xn« s.), et boiseries peintes du xviii" s. Deux dolmens près du bam. de la Borderie. ALTRÉE. Ruisseau de Maine-et-Loire, s'unit au Couasnon, à Bangé, « dans un gouffre souterrain de 300 pas de long ». C'est un fort petit cours d'eau que ce « Styx » de 4 k. qui vient des hauteurs de St-Martin-d'Arcé, spécialement de la fontaine des Loges, et fait marcher un moulin en amont de Baugé. ALUECH. Fontaine intermittentedel'Aveyron, «véritable riv. souterraine qui coule pendant plusieurs semaines tous les six à dix ans ». Elle sort d'une caverne ouverte à 100 m. env. au-dessus du cours de la Dourbie, dans les belles gorges de cette pure rivière, près du village de la Roque-Ste-Marguerite. en un pays dont l'oolithe est la roche essentielle, tout près des fameuses dolomies de Montpellier-leVieux,

ALUSI (Port n'). Baie de la côte occ. de l'île de Corse, dominée et couverte au S. par le promon-

toire élevé du Cavallo, à 8 k. S. 0. du golfe de Calvi. ALUZE, Saône-el-Loire, c. de 412 h. (601 hect.), il 350 m., sur le penchant d'une colline, cant. de Chagny (11 k.), arr. de Chalon (16 k.), 74-68 k. N. N. 0. de Màcon, B de St-Légcr-sur-l)heune, 3, 1 éc. pub. »-»̃ Au moulin de l'Entonnoir, une fontaine s'engouffre dans un rocher, traverse la colline par un souterrain de 1500 m. et reparaît au pont Latin, près du Bourgneuf.

ALVAL (Bois DE L Bouquet à 4 k. N. 0. de Montdidier (Somme), près de la rive g. du ruisseau des Trois-Doms, qui coule de Montdidier à l'Avre dans un vallon marécageux; appuyé à des hauteurs de 104 m. d'altit. (sur la lisière N., près de la ferme de la Folie), il a 2 k. de l'E. à l'O. sur 500 m. de larg. moyenne, et se partage entre les c. de Maresmontiers (au N. E.) et de Grivesnes (à l'O. N. 0.). Alvier, Haute-Loire, 151 h., c. d'Azerat.

ALVIGNAC, Lot, c. de 675 L. (1303 hect.), à 380 m., sur un causse, près du ruisseau qui se perd dans le gouffre de Itoque-de-Corn, cant. et B de Gramat (7 k.), arr. de Gourdon (40 k.), 65-48 k. N. N. E. de Cahors, S, 2 éc. pub. F. jeudi avant le jeudi gras et le 21 août. A 1500 m. N., établissement thermal dit de Miers, où est utilisée en boisson, contre certaines affections des organes digestifs, une source froide (150) sulfatée sodique.

ALVIMARE, Seine-Inférieure, c. de 587 h. (655 hect.), à 151 m., cant. de Fauville (6 k.), arr. d'Yvetot (9 k.), 45-58 k. 0. N. 0. de Rouen, «A de l'Ouest (189 k. de Paris), SB, H de Fauville, t 2 éc. pub., bur. de bienf. Fabr. de rouennerie. »– Chapelle des manques (xvic s.).

Alzau, Aude, 15 b., c. de Pezens. b– Beau château moderne.

ALZAU, Ai.zf.au, Aï.zor. Torr., commence dans le dép. du Tarn, sur les pelouses de la MontagneNoire, haute ici de près de 1000 m. et couronnée par les forêts de Ramondens et de Montaud; il court dans. une étroite ravine, laisse à g., sur la montagne, la Prade et la Combe, passe bientôt dans l'Aude, et, coulant au S., va verser une part de ses eaux dans la rigole de la Montagne (qui commence là même) cette rigole est un canal d'alimentation pour les éclusées du canal DU Mibi. L'Alzau reçoit la Durc à Montolieu, baigne Moussoulens, entre dans la large plaine du Fresque), et s'unit entre Ste-Eùlalie et Pezens, rive g., par 108 m. d'alt., au Fresquel, affl. de l'Aude. Dans son cours inférieur, il se nomme aussi Rougeanne. Cours 55 k. 3 moulins à blé, 1 forge.

ALZE. Ruisseau de l'A veyron, en une contrée de granits et de gneiss, descend du mont de Clairvaux (756 m.), baigne Rignac et tombe, au pont de la Monnaie, en amont de St-Félix, dans l'Alzou, tribut de l'Aveyron. Cours 10 k.; 1 moulin.

AlZEN, Ariège, c. de 768 h. (1789 hect.), à 650m., sur des montagnes dont les eaux vont à l'Arize, cant. etsdelaBastide-de-Sérou(5k.), arr. de Foix (12 k. 0. N. 0.), S, 3 éc. pub., hur. de bienf. Plomb et métaux associés (Voy. Mostcobstan). »– Belle source Vieux chât. en ruine. Ane. chapelle. Cascade. Vaste grotte.

ALZEN (FORÊT n'). Forêt domaniale du dép. de l'Ariège, arr. de Foix. Pour l'administration des forêts, elle fait partie de l'insp. et de la cons. de Fojx; La forêt d'Alzen occupe, sur des montagnes dont les eaux vont à l'Arize, affl. de rive dr. de la Garonne, 687 hect. de terrain non calcaire. Elle est peuplée, sur 287 hect. seulement, d'essences feuillues parmi lesquelles le hêtre domine, et se compose surtout de terrains vacants, comme la plupart des forèts de la conservation de Foix. La forêt d'Alzen faisait partie de l'ancien domaine royal avant 1669.

ALZEN (Pic D'), Ariège, belle montagne escarpée de 1057 m., au S. des v. d'Alzen et de Montels, près de la Bastidc-de-Sérou.

Alzeto, Corse, 50 h., c. de Ville di Pietrabugno. ALZETO (Port u'). Anse de la Corse, sur la côte orient. de l'île, formant une crique secondaire du golfe de San Cipriano, ouvert immédiatement au N. du golfe de Porto Veccbio, dans le S. E. de l'île. ALZETTE. Riv. qui n'a guère en France que sa source et 5 k. de cours, après quoi elle passe en Allemagne. Elle naît dans l'ancien pays dit le Mathois, près de Thil, au pied de collines boisées de 443 m. d'alt., dans le dép. de Meurthe-et-Moselle, et baigne Villerupt; puis elle entre en Alsace-Lorraine de là elle pénètre dans le grand-duché de Luxembourg, coule au pied des rochers qui portent la très pittoresque Luxembourg, capitale de ce petit pays, et se perd dans la Sure (Sauer), sousaffl. du Rhin par la Moselle. Son cours est dans les calcaires, le lias, les schistes. L'Alzette est appelée Alisuntia dans un titre de 763 et Alsenlsa au x, s. Abondante dès sa source, qui jaillit de l'oolithe, elle meut en France 2 forges et 2 moulins. Ai.zi, Corse, 140 h., c. de San Damiano.

ALZI, Cône, c. de 123 h. (374 hect.), à 730 m,,


cant. et S de Sermano (8 k.), arr. de Corte (30 k.), 113-G5 k. N. E. d'Ajaccio, 1 ic. pub. F. le dim. ap. le 8 sept.

Alzia, Corse, 250 h., c. de StaReparata di Balagna. ALZINA (Forêt n'). Forêt domaniale du dép. des Pyrénées-Orientales. Pour l'administration des forêts elle fait partie du cantonnement de Prades, insp. de Prades, cons. de Carcassonne. Elle occupe, en montagne, une superficie de 35 hect. de terrain cristallin, auj. vacant et dépeuplé. Elle appartenait au domaine royal avant 1669.

ALZITONE. Col de la Corse sur le versant orient., dans la région basse qui porte le nom de plage d'Aleria. Le col d'Alzitone est une dépression de 54 m. d'altit., utilisée par la route de Bonifacio à Bastia, dans le voisinage du vaste étang d'Drbin.

ALZOLO. Torr. de la Corse, sur le versant E. de l'île, en un pays de montagnes crayeuses, réunit les torr. d'une chaîne très dure et abrupte, qui va de la Ciceia (1675 m.) au N. jusqu'au Campitello (1941 m.) au S., avec la Punta della Capella (2044 m.) pour point culminant. L'Alzolo; qui a pour autre nom le Varagno, coule très tortueusement vers le N. E., en gorges, sans rencontrer un seul mllage, lsolaccio et Prunelli di Fium'Orbo étant à dr. sur la montagne, et l'oggio di Nazza sur la montagne également, à g.; il passe à Cola, au pont du Varagno on se terminent les défilés, et tombe dans le petit 11. Fium'Orbo, rive dr., à moins de 10 k. de l'emb. de celui-ci dans la mer de Toscane. Cours 15 k., en un bassin de 4745 hect., larg. 6 m., eaux ordinaires 792 lit., étiage 250; 2 moulins à farine. Affl., le Paracoli, le Laquello di Debbione, VArborelli. ALZON, Gard, c. de 1746 h. (2711 fr. de rev.; 2748 hect.), à 600 m., sur l'Alzonenque, torrent qui n'atteint la Vis qu'à la suite des grandes pluies, à.-l. de cant., arr. du Vigan (19 k.), 100-77 k. 0. N. 0. de Nîmes, H, 18, cure, 3 éc. pub., j. de not., huiss., gendarm., enreg., ag.-v., perc., Lur. de bient. Le cant., en 1887, a produit 16 502 kilogr. de cocons, soit 50,50 par once. Commerce de châtaignes et de plantes aromatiques. F. 22 janv., 10 mai, 20 août, 25 nov.

Canton, 6 c. Alzon, Arrigas, Aumessas, Blandas, Campestre-et-Lnc, Vissée; 5014 h.; 16863 hect.

ArzoN, Lozère, 108 h., c. de Prévenchères, 4, Alzo", Deux-Sèvres, 110 h., c. de Bourdct.

ALZON. Ruisseau de l'Avcyron. Voy. Ai.zou.

ALZON ou Auzoa. Riv. du Gard, dans la craie inférieure et le terrain miocène, a sa source sur les collines de Vallabrix (272 m.), et reçoit bientôt les belles fontaines d'Airan, qui jaillissent dans les prairies de St-Quentin. Arrive au pied des rochers grandioses qui portent Uzès, l'Auzon se triple par la réunion de la fontaine d'Eure ou d Vre (75 m. d'altit.), l'une des plus considérables du Bas-Languedoc et dont les eaux, comme celles d'Airan, étaient amenées jadis à Nîmes par l'aquednc du Pont du Gard. Airan et Eure sortent également du terrain crétacé. Au-dessous du Pont des Charrettes l'Alzon reçoit la Seyne, ruisseau plus longd'env.4 k., mais beaucoup plus faible, voire sec pendant huit mois de l'année. Après avoir laissé Argilliers à 1500 m à g., il s'abîme dans le Gard ou Gardon, rive g., par 15 m. d'alt., à Collias. Cours, dirigé au S. O.'de la source à Uzës puis au S. E., 21 600 m., larg. 5 m. fortes eaux ordinaires 1000 à 2000 lit., eaux habituelles 625, bas étiage 250; 20 moulins, fabr. d'huile, de réglisse, de lacets, filat. de soie et ouvraisons, fabr. de tuiles réfractaires.

ALZON, Alzou. Torr. de l'Hérault, dans la roche oolithique, naît d'une source, très abondante quand il a beaucoup plu, aux roches de Valette, dans des monts de 350 à 500 m., au NE. de Montoulieu, coule au S. 0. et tombe, par 125 m. env. dalt dans l'Hérault, rive g., à 1000 m. en aval de StBauzille-de-Putois. Cours, 8500 m. Pas d'usines.

ALZONENQUE ou Alzonnenque, Gard, petit pays comprenant la partie S. du cant. d'Alzon, sur la rive g. de la Vis (Voy. l'art. suivant).

ALZONENQUE. Torr. du Gard, naît dans les roch* primitives. EHedescend du St-Guiral (1365 m.), coule vers le S., baigne Alzon (d'où son nom son al6it. y est de 650 m.), et par des gorges profondes, boisées, très étroites, où il n'y a place que pour elle, va s'unir à la Virenque ou Vis supérieure, par 443 m., à Vissée. En temps ordinaire elle ne l'atteint point à mesure qu'elle s'éloigne des rochers primitives où elle prend naissance, lAlzonenque, torr. vif en amont, filtre de plus en plus sous les pierres de son lit, et de plus en plus. faible, finit par disparaître entièrement à la traversée du calcaire oolithique si bien qu'à la rencontre de la Virenque, c'est une grève sèche très large, où passerait un fleuve la Virenque, encore plus large, n'est pas moins sèche; mais à quelques k. en aval jaillit, au-dessus de ce lit sans eau, la splendide source de la Vis. Ni moulins, ni usines-

ALZONNE, Aude, c. de 1584 h. (9400 fr. de rev. 2235 hect.), à 123 m., sur une terrasse dominant le Fresque), dans un territoire extrêmement fertile, ch.-I. de cant., arr. de Carcassonne (16-15 k. 0 N. 0.), du Midi (827 kil. de Paris), Eg, 0, 4, 2 éc. pub., 1 éc. priv., Meurs de la Ste-Famille de Pezens; j. de p., not., gendarm., enreg., ag.-v., père., bur. de bienf. Fabr. de draps fins et moulin. F. 2 janv., 20 juin et 18 sept.

Canton, 11 c. Alzonne, Aragon, Caux-et-Sauzens, Montolieu, Moussoulens, l'ezens, Raissac-sur-Lampy, Stc-Eulalie, St-Martin-le-Vieil, Ventcnac-Cabardès, Villesèque-Lande; 7502 h.; 14926 hect.

ALZOU. Torr. de l'Aude. Voy. Ai.soir.

ALZOU, Alzon. Ruisseau de l'Aveyron, qui naît dans le calcaire et passe dans les gneiss et micaschistes, puis dans les granits. Il commence à Goutrens, sur un plateau, par 550 m. env. d'altit., coule en moyenne vers l'O. S. 0., reçoit le liiouNègre, l'Aise qui vient de Rignac, baigne StFélix. Ayant quitté le plateau pour des gorges où il coule tortueusement, il s'augmente de l'Alzure au pied de Maleville, se grossit de l'Algou:e ou Alzouze (ainsi il y a, dans ce [petit bassin, un Alzou, une Aise, une Ahure et une Alzouze}, prête un moment son vallon au eh. de fer de Paris à Toulouse, et se perd dans l'Aveyron, rive g., à Villefranche-deRouerguc, par 260 m. d'alt. Cours, 48 260 m.; larg. 12m 50; bassin 18 015 hect.; étiage insignifiant (57 lit.), crues très fortes; 18 moulins à blé, 5 huileries, 5 scieries, 2 filatures.

ALZOU. Torrent de l'Hérault. Voy. Aizos. ALZOU. Ruisseau du Lot, se forme de petits ruis- seaux descendus des collines liasiques de Mayrinhac et de Saignes, hautes de 350 à plus de 400 m., et s'engage presque aussitôt sur le causse de Gramat, sol oolithique, fissuré, cassé, qui absorbe les eaux par des entonnoirs, igues ou eloups, dont plusieurs sont de vrais gouffres aussi l'Alzou n'y reçoit-il guère d'affl., les divers « suçoirs » les humant en route, et lui-même perd des eaux à son passage sur cette roche absorbante: Il coule (quand il coule) devant Gramat et, à partir de là, s'enfonce en des gorges fièrement, profondément taillées dans le plateau il y tombe par une cascade de 10 m., au moulin du Saut, laisse à dr., sur le plateau, les gouffres du Saut de la Pucelle et du Réveillon, à g. celui de l'Igne de Biau, passe à Rocamadour, grand lieu de pèlerinage entre des collines livides couronnées de grands escarpements, et va se perdre à 5 ou 6 k. plus bas, rive dr., par 100 m. env. d'alt.. dans un af0. de la Dordogne, l'Ouysse celle-ci se forme près de là par deux grandes sources, le StSauveur et le Cabouy, qui tirent leurs eaux des ruisseaux engouffrés par le causse, et probablement quelque peu de l'Alzou lui-même. Cours 50 k., larg. 5 à 8 m., bassin 11970 hect., belles eaux ordinaires 1000 lit., étiage 118, étiage absolu 0, crues 48 m. cubes; 29 moulins à farine, 1 moulin à tan. ALZOU. Torr. du Tarn et de l'Aude. Voy. Alzaig ALZOUZE ou Ai.iioi'ZH. Ruisseau de l'Aveyron, dans le granit et autres roches primitives, commence dans le vallon de St-Igest, au pied de monts de 500 m., court vers le S. S. 0. et le S. dans une petite gorge qu'emprunte le eh. de fer de l'aris à Toulouse, laisse à dr. St-Remy, d'où lui arrive le ruisseau de tNerdaric, et se perd, rive dr., dans l'Alzon, tribut. de l'Aveyron, à 2 k. en amont de Villefranchc, par 275 m. d'allit. Cours 12 k., largeur 5 m. 75, bassin 4750 hect. étiage très faible (15 lit.), crues très fortes; 4 moulins.

ALZURE. Ruisseau de l'Avevron dans le granit et autres roches primitives, sort d'un petit étang à 2 k. en dr. ligne au S. 0. de Vaureilles, sur des collines de 500 à 550 m., coule au S. 0., sans baigner autre chose que de faibles ham., et se perd au pied du coteau qui porte blaleville, rive dr., par env. 400 m. d'altit., dans l'Alzou, tribut, de l'Aveyron. Cours 10 k., bassin 2393 hect., étiage à peu près nul, crues très fortes 3 moulins, 2 scieries. AMABLE. Ruisseau dès dép. de la Vienne et d'Indre-et-Loire. Voy. ÎIable.

AMAOE, Haute-Saône, c. de 525 h. (641 hect.), à 580 m., dans la vallée du Breuchin, cant. de Faucogney (6 k.), arr. de Lure (20 k.), 0 de Raddon, 58-54 k. N. E. de Vesoul, de Ste-Marie-enChanois, 2 éc. pub. Moulin, 2 scieries. AMAGNE, Ardennes, c. de 697 h. [952 hect.), à 80 m., sur la Saulce, affl. dr. de l'Aisne, cant. et arr. de Rethel (il. k.), 56-31 k. S. S. 0. de Mézières, **4 de l'Est (Voy. Amagse-Lucq.uy) [te], S, à, 3 éc. pub. not., bur. de bienf. Comm. de rains. Filat. F. les 2°° mardis de janv. et de mai.

Amagne, Ardennes, 52 h., c. de Coucy, H exe. d'Amagne. Sucrerie.

Amagne-Lucquy, Ardennes, 218 h., c, de Lucquy, ttk de. l'Est (207 k. de Paris par Soissons, x sur Reims, Mézières. Hirson, 614000 fr. de recettes).

AMACNEY, Doubs, c. de 521 h. (1513 hect.), à 525 m., cant, et 0 de lllarchaux (5 k.), arr. de Besançon (12 k. N. E.), 4, 2 éc. pub. 2 moulins; fabr. de sabots.

AMAILLOUX, Deux-Sèvres, c. de 1205 h. (5725 hect.), à 155 m., sur un affi. g. du ruiss. de la Baconnière, lui-même affl. g. du Coliron, cant., arr. et o de Parthenay (15 k.), 53-48 k. N. N. E. de Niort, 4, 1 éc. pub., 1 éc. priv., sœurs du Sacré-Coeur de Jésus, pere. Haras de chevaux et de baudets. Carr.degranit.-2 moulins,- A 1500 m. N- 0-, sur les confins de l'arr., s'étendent les bois d'Amailloux, des deux côtés d'un chemin d'intérêt commun, sur une long. de 3 k. du N. E. au S. 0. et moins d'un k. d'épaisseur. Leur superficie est d'env. 150 hect. »– Château pittoresque de Tennesue (xvt° s.).

AMAIN (Monts »'). Massif de collines, qui s'élève sur les confins de la Haute et de la Basse-Normandie, entre la Normandie (ici nommée spécifiquement Iliémois, pays d'Auge, pays d'Ouche et Merlerault) et le Haut-Perche, dans le dép. de l'Orne, au N. 0. de Mortagne, à l'E. N. E. de Sées, au S. E. du Merlerault. Les monts d'Amain n'ont que309 m. d'altit., mais jouent un rôle hydrographique fort important comme centre de diramation de plusieurs cours d'eau qui y prennent leurs sources et descendent vers tous les pomts de l'horizon, à la Loire (par la Sarthe), à la Seine, ou directement à la Manche la, Sarthe au S., l'Orne au S. 0., la Dives au N. 0., la Touques au N., la Rille au N. E., l'Iton à l'E., pour ne citer que les petits fl. et les principales riv. Vues de la campagne d'Alençon, ces haut. offrent l'aspect de petites montagnes, qui peut justifier en quelque mesure leur nom de « monts ». Au N. 0. une colline qui se rattache au massif s'élève à 321 m. à la source de la Touques. Secondaires pour l'altit., même dans la région N. 0. de la France, ces petits monts n'en tiennent pas moins le premier rang dans la distribution des eaux de cette région, et sont le véritable centre hydrogra^phique entre la Seine et la Loire.

Ahalix, Haute-Sadne, 50 h c. desBouligney. AMALOU ou Aharou. Torr. de l'Aveyron, dans un bassin de quartz, granit, etc., se forme sur un plateau de 800 m. d"alt. dominé par des mamelons qui se rattachent au massif d'Aubrac. Courant vers l'O., puis le S, 0., en un défilé fort étroit, il laisse sur la montagne, à g. le Nayrac, à dr. Florentin-la^Capelle sa gorge s'ouvre sur le Lot; rive dr., à 6 ou 7 kilo en amont d'Entraygues, par 250 m. d'altit. Cours 11 070 m., larg. 4 m., bassin 5801 hect., eaux ordinaires 504 lit., étiage 57, crues très fortes relativement 5 moulins à blé, 5 huileries.

AMANCE, Aube,e. de 541 h. (2289 hei-t.). à 164m., à la source de l'Amance, cant. et 0 de Vcndcuvresur-Barse (8 k.), arr. de Bar-sur-Aube (18 k.), 40-52 k. E. de Troyes, 4, 2 éc. pub. Comm. de bois, carr. de grès. Poteries excellentes, scieries hydrata]., tuileries. »–*̃ Source très abondante de IAmvnck. Source intermittente Eg. du xn= s., remaniée au xvr s. et depuis (débris de vi- traux). A la Ville-aux-Bois, ég. du xu's. el tombeau bien conserve du seigneur de Ia Rochelaillée (xv° s.). Dans une maison, belle cheminée du xvi» s AMANCE, Meurthe-et-Moselle, c. de 485 h. (1550 hect.), à 572 m., sur un ressaut du Grand-Monl (410 m.), colline abrupte dominant l'.Amezule, cant. (Est) et arr. de Nancy (15-10 k. N. N. E.), M de Bouxières-aux-Chênes, 4,2 éc. pub., hur.de bienf. Iiuilerie, chaux. Eg. du xv° s.

AMANCE, de de rev.; 1718 hect.), à 250 m., sur la Superbe, eh.-I. de cant., arr. de Vesoul (24-20 k. N. N. **k de l'Est (501 k. de Paris), QÉ, H, 4 éc. pub-, j. de p., not., huiss., gendarm., pere., enreg., ag.-v.,bur. de bienf., stat. d'étal. Culture du tabac. Belles carr. de pierre castine. -Dépôt de sahlc blanc exploité pour la verrrerie. Scierie. F. 15 janv.. 7 15 sept., 15 nov., 22 déc. Chat, du xvr' s. Canton, 15 c. Amance, Anchenoncourt-et-Chazel. Haulay, Buffignécourl, Contrégtise, Faverney, Menoux, Montureux-lès-Baulay, Polahicoiirl-el-ClaiiTfontaine, St-Remy, Saponcourt, Senoncourt, Venisey 7753 la.; 14488 hect.

AMANCE. Petite riv. de l'Aube, dans un pays oolithique, naît auprès de plateaux d'euv. 200 m.d'all.. au v. d'Amance, d'une source abondante, formant un ruisseau capable de mouvoir des usines cl de flotter à bûches perdues. De cette fontaine, qui est par 140 m. env., l'Amance va vers le N., dans un petit vallon de prairies; elle passe à Radonvilliers et tombe peu après dans l'Aube, rive g., à Malhaiix. par 120 m. env. Cours 10270 m., larg. 5 m.; bassin 4660 liect.; débit ordinaire 450 lit.; étiage nul l'Amance, dont le cours supérieur se nomme le ru à l'Huile, est à sec pendant 4 à 5 mois de l'année; aussi ne meut-elle pas un seul moulin. De même l'Areot, son affl., long de 4350 m., dont le vol. habituel est de 50 lit., ne donne d'eau que pendant 6 ou


7 mois de l'année. Dans les anc. titres l'Amance porte deux noms Amantea et Almanlia.

AMANCE. Ruisseau de l'Aube dont le nom complet est les Noces-u'Amaxce.

AMANCE. Riv. de la Haute-Marne et de la HauteSaône, qui a son bassin dans les terrains tertiaires (pliocènes), le lias et un peu l' oolithe; son vrai nom est probablement la Mance. Elle naît à Chaudenay, à 2 ou 3 k. des sources du Saulon, par env. 300 m. d'alt:, au pied dc plateaux de plus de 400 m. qui font partie du plateau de Langres c'est près de l'entrée d'un long tunnel de la ligne de Paris à Belfort qu'elle sort de terre pour courir à l'E. par ou près /fortes où commencent les vignobles de la HauteMarne et de la Haute-Saône, Manières où tombe le ruisseau de Maizières, plus long. que l'Amance de 5 k., Brize, où arrive le ruisseau de Vicq, lequel dépasse également l'Amance de quelques k., Anrosey, Montesson, la Ferté-sur-Amance, Vellcs, Pisseloup, Bétonconrt, Vernois-sur-Mance etRosicres-sur-5Iance (noms qui indiquent comment s'appelle en réalité la rivière). Puis elle reçoit le Moulent en amont de Barges et la Jacquenelle en aval, baigne Jussey et se perd dans la Saône rive dr., à 1800 ou 2000 m. en aval de cette ville, par 217 ou 216 m. d'altit. Cours 40 k. (45 jusqu'à la source la plus reculée du bassin), bassin 51700 hect., larg. 9 m., eaux ordinaires 1200 lit., étiage 400, crues 500 m. cubes- La vallée, fort gracieuse, est presque partout en larges prairies où elle coule eu plusieurs bras. Une dizaine de moulins, scierie.

AMANCEY, Doubs, ç. de 697 h. (7080 fr. de rev.; 1581 hect.), à 580 m., cli.-l. de cant., arr. de Besançon (50-22 k. S. S. E.), m, S, cure, 2 éc. pub., 1 éc. priv., sœurs de la Charte, j. de p., not., liuiss., gendarm., enreg., ag.-v., percept. Comice agr. Moulin à 4 tournants avec scierie; tuilerie. F. 1"*jeudis de mars, mai, juin et oct. »– Monolithe naturel haut de 39 m., appelé Toum-Tâtre ou Poupée des Vieilles-Vignes. Mon. mégalithique haut de 5 m.

Canton, 25 c. Alaise, Amanecy; Amondans, Bolandoz, Clairon, Coulans, le Croûiet, Déscrvillers, Doulaize, Eternoz, Fertans, Flagey, Gevresin, Labergement-du^Navois, l.izinc, Malans, Montmahoux, Nans-sous-Ste-Anne, Retranche, Reugney, Ste-Annc, Saraz, Silley 5965 h.; 18580 hect.

AMANCY, Haute^Savoie, c. de 855 h. (861 hect.), à 466 m., près du Foron de la Roche, cant. et E de la Roche. (2 k.), arr. de Bonneville (7 k.), 29-26 k. N. E. d'Annecy, 4, 2 éc: pub., sœurs de St-Vincentde-Paul. Fabr. de chandelles élouteries, corroierie. Amaxiiami (L'), Dôrdogne, c. de Nontron. Forges. AMANGE, Jura, c. de 290 h. (677 hect.), à 220 m., à la naissance d'un bras de la yèze, dans le Vignoble, cant. et la de Rochefort (5 k.), arr. de DLIe (11 k.), 62-55 k. N. de Lonsle-Saunier, 4, 2 éc. pub. Mines de 1er.

AMANLIS, Ille-et-Vilaine, c. de 2066 h. (2525 hect.), à 35 m., sur la Seiche, cant. et E3 de Janzé (6 k.), arr. de Rennes (22-18 k. S.), 4, 1 éc. pub., 1 éc. priv., bur. de bien! Minoteries.

Amans, Lot-et-Garonne, 190 h. c. de Layrac, 4. AMAItTY,MeM«e, c. de288h. (1117hect.),à560m., près de la forêt de Vaux, au pied du Buisson d'Amanty (423 m.), point culminant du dép. de la Meuse, aux sources d'un affl. g. de la Meuse, cant. et S de Gondrecourt (8 k.), arr. de Commercy (27k.), 51 k. du trib. de St-Mihiel, 52-44 k. S. E. de Bar-léBuc, 4, 2 éc. pub. Connu. de bois.

A*IANZÉ,S«dHe-c«-Lo£re,c,de426h. (1120 hect.), il 300 m., près des sources de la Beurette, au), g. de l'Arconce, cant., de la Clayette (18 k.), arr. de Charolles (14 k.), 57-47.k. 0. de Mâcon, ES de St-Julien-do-Civry, 4, 1 éc. pub.

AMAREINS, Ain, c. de 184 li. (419 hect.), à 185 m., cant. de St-Trivier-sur-Moignans (8 k.), arr. de Trévoux (20 k.), 59,58k. 0. S..O. (le Bourg, la deMontmerle, 4 de Francheleins. 1 éc. pub.

AMARENS, Tarn, c.dclOôh. sur des collines de 200à 500 in., 1500 m. du Cérou, cant. et 0 de Cordes (7 k.), arr. de Gaillac (21 k.), 31-22 k. N. 0. d'Albi, 4. i-> Eg. romane.

Axakinks, Alpes-Maritimes, 58 h., c. de la Croix. AMARON:, et non pas iMmaron, par incorporation de 1 article, torr. de l'Allier, commence au S. 0. de Lommentry, au S. E. de Néris; sur des collines imperméables qui se rattachent au massif central de la l'ranee, collines qui ont de 400 à 500 m. d'allit. Il coule d'abord au N., puis au N. O., laisse à dr. les houillères et les établissements industriels de Coin- mentry, puis rencontre le cl,. de fer de Moulins à «loiitluçoii.qui, désormais, le suit jusqu'à Montluçou, dans des gorges tortueuses, assez profondes et variées pour être appelées pittoresques. Ces défilés sont déscrts; le. torr, n'y bruit que dans la saison des pluies ou en été, par le hasard d'un grand orage, car son débit ordinaire est faible. Il se perd dans le Cher, rive dr., à Monlluton, par env. 200 m. au-dessus des

mers. Cours 20 k., bassin 3800 hect., eaux ordinaires 150 lit., étiage 1, crues 15 m. cubes; 1 moulin. AMAROU. Torrent de l'Aveyron. Voy. Anar.ou. AMASSE. Petite riv. de Loir-et-Cher et d'Indreet-I,oire. Voy. MASSE.

AMATHAY-Vésiuseux, Doubs, c. de 423 h. Î1215 hect.), à 660 ni à la Source du Bief-Noir, affl. g. de la Loue, cant. d'Ornans (15 k.), arr. de Besançon (40-27 k. S. E.), H de Vuillafans, 4, 5 éc. pub. Moulins, scieries.

Amvvis, Haute-Loire, 69 h., c. d'Yssingeaux. AMAYÉ-sua-ÛitNE. Calvados, c. de 421 b. (518 hect.), à (i5 m., sur un coteau dominant l'Orne, cant. et E3 d'Evrecy (5 k.), arr. de Caen (16-12 k. S. S. 0.), 4, 1 éc. pub. »– Petite enceinte féodale avec fossés.

AIHIAYÉ-sub-Seoi.i.es, Calvados, c. de 290 h. (555 hect.), à 175 m., cant. et® de Yillers-Bocage (5 k.), arr. de Caen (29-27 k. S. 0.), 4, 2 éc. pub. AMAZY, Nièvrc, c. de 581 h. (1574 liect.), à 250 m., cant. et S de Tannay (5 k.), arr. de Clamecy (10 k.), 53 k. N. E. de Nevers, 4, 2 éc. pub. F. le 29 sept. »– Eg. du xvr s., avec flècbe dune grande légèreté. AMBACOURT, Vosges, c. de 227 h. (676 hect.), à 260 m., sur le Madon, cant., arr. et E3 de Mirecourt (6 kil.), 58-51 k. N. 0. d'Epinal 4, 1 ce. pub. Moulins, plâtrerie fabr. d'eaux de-vie. »– Eg. moderne. Chat, du xvm° s. Souterrains ayant dépendu d'une anc. commanderie de Templiers. Amballand, Isère, 84 h., c. de Chonas.

AMBARÈS ki ta-Giiavf. Gironde, c. de 5156 h. (2477 hect.), à 15 m., cant.de Carbon-Blanc (4 k.), arr. de Bordeaux (14-10 k. N. N. K.), UA d'Orléans dite la Grave-d Ambarcs, E3, cure, 2 éc. pub., frères de la Doct. chr., pere., not., bur. de bienf. Nombreux vignobles.

AMBAX, de 259 li. hect.), à 500 m., cant. et ® de l'Isle-en-Dodon (15 k.), arr. de St-Gaudens (46 k.), 56-48 k. 0. S. 0. de Toulouse, 4, 1 éc. pub. Moulin.

AMBAZAC, Haute-Vienne, c. de 3608 h. (Il 057 fr. de rev.; 5786 hect.), à 400 m., sur l'Ambazac, affl. dr. du Thorion, de cant., arr. de Limoges (20-18 k. N. E.), **A d'Orléans (381 k. de Paris), m, ES, cure, 5 éc. pub., 1 éc. priv., sœurs du Sauveur, j. de p., not., buiss., gendarm., enrcg., ag.-v., perce Comice agr., hosp. Etangs de Jonas, Pâtes à porcelaines. Taillanderies, moulin à tan. F. le 21 de chaque mois, Dans l'ég. (xii° et xv s.), magnifique châsse byzantine (milieu du xu" s.), reufer niant les reliques de saint Etienne de Muret, fondateur de Grandmont; dalmatique donnée an saint par Matbilde, femme de l'empereur fleuri V. Ces deux objets viennent de l'anc. abbaye de Grandmont. Muret, où saint Etienne fonda primitivement son monastère, et qui est situé à 2 k. S. 0. d'Ambazac, est la patrie du célèbre écrivain MarcAntoine Muret (1526-1585).

Cantorz 7 c. Ambazac, lieaune, les Billanges, Bonnac, Rilhac-Raneon, St-Laurent-lcs Eglises, StPriest-Taurion 10572 h.; 19 405 hect.

AMBAZAC. Ruisseau de la Haute- Vienne, en une région de roches primitives, naît au pied du Puy de Sauvagnac (701 m.), culmcn de cette partie du Limousin, dans les env. du très peu qui reste de la fameuse abbaye de Grandmont. Ayant réuni les eaux de Plusieurs étangs, et rempli lui-même, à 580 m. d'alt., le graud étangs de Jozzas, à sec en été. puis celui du Petit-Jonas, il passe devant le bourgd'Ambazac (d'où son nom), coupe le ch. de fer de Paris à Toulouse, près de la station d'Ambazac, puis s'enfonce dans des défilés qui le mènent aux gorges du Taurion, dont c'est le dernier affl. notable, rive dr., par env. 240 m. au-dessus des mers. Cours, 15 k.; largeur 6 m.; bassin, 4100 hect.; débit variant d'ordinaire entre 500 et 2000 lit., avec grandes crues de 8000; 6 moulins à blé, 1 moulin à tan, 1 moulin à kaolin, 1 draperie.

AMBAZAC (Moms d'), Haute-Vienne. Voy. l'uy de Sauvagsac.

AMBEL, Isère, c. de 255 h. (483 hect.), à 900 m., dominant de 225 m. le confl. de la Souloise et du Drac, Catit. et S de Corps(4 k.), arr. de Grenoble (68-46 k. S. S. E.), 4,1 1 éc. pub.

AMBEL (Mo.ntagse u') et l'As d'Ambel, Drôme. Voy. Lestk (Forêt nE).

Ajibelle, Dôrdogne, 73 h., c. de Stc-Croix-deilfareuil.

AMBENAY, Eure, c. de 719 h. (1079 hccl à 200 m., sur une terrasse dominant la Rille, cant et S de Itugles (2 k.), arr. d'Evreux (42-36 k. S. 0.), 4, 2 éc, pub., bur. de bienf. Tréfileries de fer et pointeries; fabr. d'épingles, de boucles et de des *->̃ Curieux clocher du xvi" s. Beau chat. moderne de la Rivière. Anc. manoir fortifie des Siaules ou de Mauny au premier étage, belle voûte en chêne; restes de peintures.

AMBÈNE ou Ehbeme. Petite riv. du Puy-de-Dôme, naît à 7 k. S. de blanzat, sur un plateau de granit,

par env. 860-m. d'alt., au pied de la roche de Santerre (981 m.), passe à Charbonnièrcs-lès-Varennes, puis, par cascades et cascatelles, tombe de granits en granits, dans les gorges d'Enval, sauvage précipice exccliemment appelé le Bout du tllonde. Au bout de ces défilés elle est en plaine, dans la féconde Limagne. Elle y reçoit « une partie des belles eaux de StGenés-l'Enfant », nées de la lave (l'autre partie va dans la riv. de f.erzat ou Mirabelle), baigne Riom et s'y grossit, à g., du lardon, venu de Châtelguyon. Puis elle passe à Ennezat et se perd à Entraigues, par env. 500 m. d'alt., rive g., dans le Bédat, sous-affl. de l'Allier par la 3[orge. Cours, de l'O. à l'E., 36 k. durant lesquels elle meut une bonne douzaine de moulins et d'usines.

AMBÉRAC, Charente, c. de 557 h. (1210 hect.), à 50 m., sur la Charente, cant. de St-Amant-de-Boixe (10 k.), arr. d'Angoulème (29-24 k. N. N. 0.), E3 de Marcillac-Lanville, 4, 1 éc. pub. Carr. de grès. »-* Eg. du xi° s. Constructions antiques à la Tour des Fades.

AMBÉRIEU-Es-BiiGEY, Ain, c. de 5018 h. (17 541 fr. de rev. 2460. hect.), à 260 m., sur l'Albarine, ch.-l. de cant., arr. de Belley (44 k.), 50 k. S. S. E. de Bourg, de Lyon (509 k. de Paris; 390 000 fr. de recel!.), X sur Lyon, Màcon, Genève, Montalieu. Si], EJ, cure, 2 éc. pub., 5 éc. priv., frères Maristes et de la Ste.Famille, sœurs de la Providence, de p., not., buiss. gendarm., perc., enreg., contrôl. des contr. dir., stat. d'étal., garde général, bur. de bienf. Mine de fcr (Voy. Vaux) lignite (Voy. Douviuss). Fabr. de couvertures et de tulle fonderies de cuivre et de 2e fusion. F. 17 janv., mercr. av. le 25 mars et av. le 8 sept., l0' mercr. de juin, 6 dée. »-»̃ Source du Gordon. Chât. ruiné de St-llaurice. Belles ruines de la forteresse de SIGermain. Sur le versant du mont Luisandre, haut de 809 met., chat, des Allymes (1354), restauré de nos jours.

Canton, 8 c. l'Abcrgemeut-de-Varey, Ambérieu, Ambronay, Bettant, Château-Gaillard, Douvre, StDenis-le-Chosson, St-Maurice-de-Rcmens 8597 h 10 453 hect.

AMBÉRIEU (Bois d'). Ces bois recouvrent le dernier gradin occ. du Jura (Ain), it l'E. d'Ambérieu, sur les hauteurs du mont Charvet (754 m.), dépassé en ait. par un sommet de 842 m. Ces hauteurs dominent au N. la cluse de l'Albarine entre SURambert et Ainbéricu. Au N. de St-llambert, à l'E. N. E. d'Ambérieu, le mont Luisanth-e (809 in.) marque au N. E. la limite des bois d'Ambérieu, que limite à l'E. la combe d'Angrière. Au N., ils sont continués par les Brosses, puis par les Boissières, après la petite clairière des Allymes.

AMBÉRIEUX, lihûne, c. de 154 h. (455 hect.), à 175 m., entre l'Azergues et la Saône, cant. et H d'Anse (1 k.), arr. de Villefranche (6 k.), 22-19 k. N. N. 0. de Lyon. Chanvre de bonne qualité. Iinilerie et minoterie.

AMBÉRIEUX-es~Domi!es, Ain, c. de 882 h. (1592 hect.), à 509 m., au milieu d'étangs, cant. de StTrivier-sur-Moignans (8 k.), arr. de Trévoux (15 k.), 58-35 k. S. 0. de Bourg, s d'Ars-sur-Formans, 2 éc. pub. F. 2° mercr. de janv., de févr. et de déc, l01 incrcr. de mars et d'avr., 6 mai, 11 juin dern. mercr. de juill., 24 août, \<* lundi ap. le 22 sept., 5. merc. d'oct., 2 nov. Ruines d'un chat, des xnc et xiv's., sur l'emplacement d'une villa des rois burgondes où fut rédigée en partie la loi Gombette. Patrie du médecin Bonnet 1809-1858 AMBERNAC, Charente, c. de 1037 h. 2999 hect il 180 m., sur des coteaux dominant la Charente, canl. (Nord) et arr. de Confolens (12 k.), 53-47 k. N. E. d'Angoulème, Ê3 d'Alloué, .«, 5 éc. pub., bur. de bien/ -Plomb sulfuré argentifère(Voy. Alloue) Marnes! AMBERRE, Vienne, c. de 518 Il, (1563 hect.), à 120 m., cant. et S de Mirebeau-en-Poitou (3 k.); arr. de Poitiers (28-25 k. N. N. 0.), 4.

AMBERT, Haute-Loire, 87 h., c. de Mercœur.

AMBERT, Puy-de-Dôme, c. de 8211 h. (58585fr de rev. 6047 liect.), à 551 m., sur la Dore, par 45°33'4" de lat. et 1°24'12" de long. E., 90-54 k E. S. E. de Clermont-Ferrand, Mol, de Lyon (450 k. de,Paris), gg, H, cure, frères des Ec. chr., sœurs du tiers ordre de St-Dominique (maison mère), Ursu.Unes, octroi. Ch.-l.d'arr. etde cant.,sous-préf., trib. de 1™ inst. (C. d'app. de Riom), j, de p., insp; primaire, tnb. de comm. Collège communal, insp prim., 12 éc. pub., 4 éc. priv. Commiss. de pol 1 bng. de gendarm., sous-ing. contrôl. des ch de fer, conduct. des ponts, ag.-v, tl'arr. et de caut., garde gén. des forêts. Recev. particulier, contrôl des contr. dir., père.. enreg:, cons. des hvpoth recev.-entr. des contr. indir., poids et mesures. Lieut. de louveterie. Ch. et société d'agr., comice agr., cIk consult. des arts et manuf. Avoués 5 not., huiss. Prison cellulaire, hosp. (82 lits); bur: de bienf. -Plomb argentifère (Voy. AêzelleI). Sources minérales froides dans les ham. de Rodde (eau


gazeuse exportée comme eau de table), Valenrc et Talaru. 3 fabr. de carton, manuf. considérables de papiers fins à filtrer et d'emballage, fabr. de couvertures de laine, de rubans en coton, en fil, en laine; de ceintures de coton et de laine, de chapelets, de perles en coco, dentelles, tulles, lacets, fromages réputés les meilleurs de l'Auvergne minoteries, féculeries, scierie mécanique, moulinage et polissage de la soie. Dans la vallée de Valeyre, fabrication à la main (tendant à disparaître) de papier de soie. F. 2°* jeudis de janv., févr., le mercr. saint, 23 avr., lendemain de l'Ascension, le lundi ap. la Fête-Dieu, 2" jeudi de juill. et d'avr., 10 sept., 1OT oct., 5 nov. et lor déc. Eg. St-Jean (mon. hist.), de 1471 à 1518, inachevée, en partie de la Ren., surmontée d'un clocher très élevé. Maison de la Ren. Belle fontaine. HIST. ET BIOGIR. Ambert, d'origine féodale, anc. cap. du Livradois, est la patrie du conventionnel Maignet (1758-1834), du géomètre Michel Rolle (1652-1759) et de l'historien auvergnat André Imberdis (1810-1876).

Arr. 8 cant. Ambert, Artanc, Cunlhat, Olliergues, St-Amant-Roche-Savine, St-Anthême,. St-Germainl'Herm, Viverols; 55 c.; 79104 h.; 118 517 hect. Canton, 9 c. Ambert, Champétières, la Forie, Job, Marsac, St-Ferréol-des-Côtes, St-Martin-des-Olmes, Thiolières, Valcivières; 19723 h.: 24343 hect. AMBÈS, Gironde, c. de 1321 Il. (2885 hect.), à 6 m., sur la rive g. de la Dordogne, large ici de 1 k., cant. de Carbon-Blanc, (14 k.), arr. de Bordeaux (2818 k. N.-N. E.), H), S, cure, 2 éc. pub., 1 éc. priv., lieut. de douane. Nombreux vignobles, tourbières. Cercle,, de tonneaux. F. le dernier jeudi de janv. Sur le bout du Bec et sur le banc de la passe sont deux feux fixes. (Voy. l'article ci-après.) AMBÈS (Bec n'). Pointe de terre au confluent de la Dordogne et de la Garonne, qui, à partir de leur réunion, prennent le nom de Gironde. Le Bec d'Ambès est l'extrémité du pays d'Entre-deux-Mers. Deux feux éclairent cette pointe basse, à peine émergée à la haute mer l'un, vert, est allumé sur le bout de l'éperon du Bec; l'autre, rouge, est sur un ponton mouillé à l'accure du banc de la passe. Ces deux fanaux, fixes, C., n'ont qu'une portée de 2 milles. Entre le feu vert et le Bec la Gironde n'est pas éclairée, n'ayant pas de fonds dangereux. En amont du Bec les bancs et les digues sont signalés par des bouéesfanaux et .des feux fixes, qui facilitent le passage des paquebots, tant à la descente qu'à la montée, par les grandes marées d'hiver.

A 1500 m. en amont du Bec, en Dordogne, un peu avant Bourg, mais près de la rive g., se trouve l'ile d'Ambès, longue de 1 kil. (ou près de 4 kil. avec les bancs et les atterrissements qui la prolongent et ne laissent qu'un étroit chenal au long de la rive g.). Au Bec d'Ambès, la Dordogne mesure 1 k. et la Garonne 1800 m. Immédiatement en aval du Bec, la Gironde mesure 5 kil..

En 1793, après la proscription des Girondins, le dép. de la Gironde avait été dénommé déparlement du Bec^d'Ambès.

Ambet, Haute-Vienne, 55 h., c. de la Croix.

AM8EVRAC. Aveyron, c. de 543 hab. (1184 hect.) à 280 i m., sur-le versant d'un-.plateau de 300 a 309 ml dominant la rive g. du Lot, cant. de Villeneuve (16 t.), arr. de Villefranche (26 k.), à 65-50 k. ». O.aoc Rodez, S de Montsatès, 8, .2 éc. pub. Ambeyssier, Ardèehe, 67 h., c. de Devesset.

AMBIALET, Tarn, c. de 2779 h. (6129 hect.), à 215 m., dans une presqu'île du Tarn (bac), dont l'isthme n'a que 25 m. de larg-, tandis que le circuit de la rivière a 4 k., cant. et S de Vrllefranclie (10 k.), arr. d'Albi (27-20 k. E.), 7 paroisses, 8 éc. pub., éc. priv., not. Ambialet est le centre d'exploit. de la concess. de mines de fer de Fbaisse et de la concess. des mines de manganèse d'AiBA». A •Ambialet doit commencer le canal qui irriguera la plaine du Tarn jusqu'à Marssac. F. 6 avr., 6 mai, 7 juin, 28 déc. Magnifiques ruines du chat., qui fut la plus forte place de 1 Albigeois. Dans l'anc. cimetière, croix en pierre du xu6 ou du xm" s. Sur un rocher, monastère de N.-D. de l'Oder (eg., mon. hist. du xi, s., possédant un bel encensoir du xme s.), restauré de nos jours pour un noviciat de pères franciscains. Au point où le Tarn se replie sur lui-même, tunnel dans le roc, servant de prise d'eau pour les usines ce tunnel rachetant 4 k. du cours de la rivière, la chute d'eau est haute et la force motrice profonde. Les profondes découpures, les flancs à pic des roches et le Tarn (malheureusement presque toujours rouge) offrent de très beaux aspects.

Ambias, Aveyron, 87 h., c. de Viala-de-Tarn.

Ambiadd, Corrèze, 60 lt., c. de Bugeat.

AMBIEGNA. Corse, c. de 141 h. (611 hect.), à 380 m., cant. de Sari d'Orcino (7 k.), arr. dAjaccio (55420 k. N. N. E.), S de Calcatoggio, S, éc. pue 1 AMBIEHLE, Loire, c. de 2483 h. (3076 hect.), il 460 ni., entre deux ruisseaux formant un affl. dr.

de la Teissonne, sur le versant N. E. des monts de la Madeleine, cant. de St-Haon-le-Châtel (6 k.), arr, de Roanne (20 k.), 100-85 k. N. N. 0. de St-Étienne, H de St-Germain-Lespinasse, t, 2 éc. pub., not., bur. de bienf. Carr. de granit, 9 étangs (32 hect.). F. 2 avr., 1°' mai, 6 août, 12 nov. &->- Camp romain. Eg. (mon. hist.) du xv" s.; tombeaux des seigneurs de Pierrefitte; stalles sculptées; vitraux du beau triptyque sculpté et orné de peintures attribuées à Van Eyck. Autres bâtiments d'une collégiale fondée en 902 et reconstruite au xviie s. Ahbiers (LEs). Var, 20 h., c. de Six-Fours; recev. des douanes. Salines. L'ile des Ambiers fait face au petit mouillage de Brusq, l'un des points les plus pittoresques de la côte. Port de pêche 11 nav. (23 t.):

AMBIÉVILLERS. c. de li. (1212 hect.), à 275 m., sur une terrasse dominant la rive dr. du Coney, cant. et S de Vauvillers (8 k.), arr. de Lure (50 k.), 46-39 k. N. de Vesoul, S, 2 éc. pub. Fer oligiste grès exploité pour la confection des meules. Forges importantes. Fabr. de cannes de parapluie; clouterie, scierie mécanique. AMBILLOU, de 985 h. (4971 hect.), à 95 m., cant. de Château-la-Vallière (15 k.), arr. de Tours (22-18 k. 0. N. 0.), S de Cléré, 1 éc. pub. Chaux estimée. F. 10 sept., 11 nov. AMBILLOU, Maine-et-Loire, c. de 906 h. (1999 hect.), à 72 m., près de la forêt de Milly, cant. de Gennes(14k.), arr.de Saumur(27k.),31-27k. S. S. E. d'Angers, sdeMartignc-Briand, S, 2 éc. pub., perc- not. Exploitation du tuffeau pour l'amendement des terres. Moulins, s–* Eg. du xu° s. Amihllou, Maine-et-Loire, 74 h., c. de St-Sigismond.

AMBILLOU (Bois D Indre-«t-Loire, à l'O. du v. de ce nom, fraction des forêts de la Gâtine tourangelle, qui revêtent des coteaux d'un peu plus de 100 ni. d'alt. et ombragent des étangs Etangs de Radoire, de Givry, de Bréviande, etc. Le chemin d'Ambillou à Courcelles longe ces étangs et traverse les bois de l'E. à l'O. Contigus aux bois de la Motte au N. E., de l'autre côté du ruisseau de Bresneau, tribut, de la Loire par la Bresme, et aux landes de Bréviande à l'0., ils ont 5 k. du N. au S: sur 2 de larg. moyenne et occupent une superficie d'env: 1000 hecto AMBILLY-Gaillard, Haute-Savoie, c. de 222 h. (non cadastré), à 435 m., sur le Foron d'Annemasse, cant. et H d'Annemasse (1 k.), arr. de St-Julien (1 7k.), 47-35 k. N. N.B. d'Annecy, 1 éc. pub. F. 15 janv., 15 fév. 21 mars, 21 avr., 15 mai, 11 juin, 12 .il 29 août, 29 sept., 15 oct., 8 nov., 3 dée. AMBON (Montd'). Sommet de la chaîne des Alpes, sur la front, de la Savoie et de l'Italie, entre le col du Mont-Cenis (12 k. S.) ou le col du Petit-MontCenis (6k. N. N. 0.2 et la pointe de Fréjus (16 k. 0.). Le mont d'Ambin, signal trigonométrique de la front., haut de 5581 m., se dresse entre un vallon tribut. de l'Arc (rive g.) à Bramans, et des afll. g. de la Doire-Ripairc immédiatement en amont de Suse. Sur les flancs du mont d'Ambin, à l'E. et au N., s'étendent de petits glaciers les plus considérables, ceux du N., sur le versant français, s'appellent les glaciers de Savine, du nom de l'Aiguille de Sa vine (5582 m.) qui se dresse au N. N. E.

Au S. du. mont, sa crête bordière forme un vaste demi-cercle pour gagner, entre le mont d'Ambin et la pointe de Fréjus, l'Aiguille de Scolette (3500 m., à 9 k. S. E. de Modane). Dans cette concavité tournée vers la vallée de l'Arc se sont blottis, sur le versant N., les glaciers d'ArtzLi.ez, longs de 6 k. de l'E. à l'0., appuyés à la crête qui (de l'E. au S., au S. 0. et à l'O.) s'abaisse d'abord au col de Rocheniolle, où commencent les glaciers; se relève à 5555 m., à 3574 au signal de la Pointe de Ferrand, à 312!) m., s'abaisse de nouveau au col d'Anzzbirz ou de Galantine (5109 m.), remonte à 5251, 5554, 5589 m.; entre ces deux sommets de la crête une dépression de 3145 m. est dite encore col d'Ambin; dans cette partie le glacier, qui, sur le versant N., descend sur env. 5 k. de long. entre deux crêtes distantes de 1500 m., s'épanche par cette dépression sur le versant S. et ne forme qu'une nappe de glace de 5 k. N.-S. avec le glacier italien de la pointe de Vallonet. Le dernier glacier à l'0., dans ce même massif d'Ambin, porte le nom spécial de ylacier d'Etache.

Au delà du second col d'Ambin la crête continue vers l'O. N. 0. jusqu'à l'Aiguille de Scolette, passant par des haut. de 5050 m. (à l'E. du col d'Etache, à l'O. du glacier d'Etache), 5253 m. au signal de Pierre-Minieu.

Quand on quitte à Bramans (8 k. E. K. E. de Modane) la vallée de l'Arc pour remonter le vallon d'Ambin, en suivant la route du Petit-Mont-Cenis, on s'enfonce vers l'E. S. E. A 6 k. de Bramans, la combe ou le vallons d'Etache s'ouvre du 8. (rive g.) et remonte jusqu'au col (2814 m.), au glacier et

au lac d'Etache dominé par le sommet de 5389 m. qui se dresse à la frontière Ce confluent dominé par les escarpements de la Frette ou roclae d'Etache, signal de 3095 m. au S. E., est à 1049 m. d'alt., dans une vallée étroite, à peine inclinée, qui fut le lit d'un lac très allongé le seuil de rochers qui retenait les eaux du lac a été usé par l'érosion constante du torrent, qui coule maintenant entre des parois perpendiculaires, à 80 m. au-dessous dû niveau de l'anc. lac; les strates se correspondent des deux côtés de la coupure. Bientôt après, le chemin du Petit-Mont-Cenis ne tarde pas à quitter le fond du vallon pour s'élever en lacets nombreux sur les haut. de la rive dr. et franchir la crête bordière de la vallée d'Ambin et la front. d'Italie à l'alt. de 2201 m. Le chemin du vallon s'enfonce au & E., laisse sur la rive dr. le vallons latéral de Savizae (à la tête duquel, au-dessus du lac de Savine, 700 m., s'ouvre le col de Clapier, 2491 m., d'où l'on descend sur Suse par le vallon de laClairée ou de Giaglione), et s'enfonce au S. pour monter très raidement entre les glaciers, au eol d'Ambin ou de Galambre, toujours obstrué de neiges, à 16 k. S. E. de Bramans on laisse à l'E., au bas du glacier, le petit lac d'Ambin. Du col, le chemin redescend sur Exilles et la Dont; par la gorge du Galambre (petit affl. g.). Le vallon d'Ambin a, dans le bas, des bois de mélèzes, des ravins latéraux remplis de sapins s'abaissant d'un jet vers la combe profonde où le torrent coule invisible, des cirques d'éboulement séparés par des contreforts boisés. Jadis toute là vaste région circonscrite entre les cols d'Ambin, de Galambre, du Clapier et du Petit-Mont-Cenis, était occupée par des lacs dont on ne voit plus que de faibles restes; la masse énorme, large de plus d'un k., qui séparait comme une muraille-la plaine et la région lacustre, a été graduellement érodée par les cascades du ruisseau de St-Pierre (nom du torrent principal de la vallée).

Une cabane a dû être construite au pied du glacier du mont d'Ambin par le Club Alpin Italien. Lorsqu'on part du col du Clapier en suivant la front. franco-italienne dans la dir. du S., on arrive par une côte hérissée de rochers, appelée les Rochers pénibles; à une dent aiguë fortement inclinée vers la vallée de la Clairée. « De celle dent se détache il 1'0, N. 0- un véritable diaphragme de calschiste extrêmement exigu, horriblement découpé en deux pointes principales qui s'élancent hardiment en haut de ses flamcs verticaux ce sont les trois dents d'Ambin. Celle de l'O., la plus élevée, est flanquée d'aiguilles; celle du milieu est la plus petite mais la moins accessible; celle du versant italien, à l'E., est la plus facile seretti.) Du col du Mont-Cenis on n'aperçoit que la plus grande des trois pointes, qui masque les deux autres.

De nombreux alpinistes français ou italiens avaient vainement tenté l'ascension de la grande dent, lorsque, le 10 août 1875, Baretti réussit à atteindre ce point jusque-là inaccessible, secondé par le guide Auguste Sibilic. AMBION. Petite riv. de la Seine-Inférieure. Voy,Caux.

Anm.xfi.MEii, Isère, e. de Porcieu-Amblagnieu.

AMBLAINCOURT, Meuse, c. de 69 h. (262 lit. t.). 255 m., sur l'Aire, qui reçoit le Bunet et le ru de Deuxnouds, cant. de Triaucourt (15 k.), arr. de Bar-le-Duc (28-22 k. K. X. 0.), ta et de Beauzée. Fabr. de bonneterie clouterie.

AMBLAINVILLE, Oise, c. de 870 h. (2163 liect.), à 110 m., cant. et H de Méru (4 k.), arr. de Beauvais (50-26 k. S.), t, 2 éc. pub!, bur. de bieuf. Ambi.auiviIiI.iebs, Seinc-el-Oise, 241 h., c. de Verrières. »-»̃ Beau chat, de Villegenis; villas.

AMBLANS-et-Veioti* Haute-Saône, c. de 462 h. (941 hect.), à 515 in., cant., arr. et H de Lure (7 k.), 23-20 k. E. N. E. de Vesoul, 4, 2 éc. pub. Houille (Voy. Vï-lès-Ldre) »->̃ A la Solottc et aux Murgers, débris antiques.

Amblaues, Haute-Loire, 92 h., c. de Lavoûtesur-Loire.

AMBLEAU ou ruisseau du Pin, Charente-Inférieure descend du plateau crayeux de Thézac cl Rétaud, à peine élevé de 40 m., passe aux Epeaux où tombe. le ruisseau de l'Ombrail (et non pas qui, fort de 120 lit. en moyenne; a coulé devant Thézac, Fontrouil, l'Ombrait, et gagne la Sendre, xive dr., en aval de Thaims. Cours ti k., larg. 3 m. 50, bassin 3500 hect.; eaux ordinaires 530 lit., étiage 53, crues 2000; 5 moulins à blé. On l'appelle aussi le Bras de Chien et le Châtelard.

AMBLENY, Aisne, c. de 1075 h. (1705 iiect.), à 52 m., sur la rivière de Retz, cant. de Vie-sur-Aisne (8 k.), arr. de Soissons (12 k.), 44-59 k. 0. S. 0 de Laon, «A du Nord (110 k. de Paris), Et), LE, 31 2 éc. pub., sœurs de K.-D. de Bon-Secours, not. Fabr. de fleurs artificielles, de peignes huileries, râperie de sucre, moulins, --0- F. les 24 juin et


25 oct. Restes d'un camp retranché. Belle des xn°, xin", xv° s. et de la Ren. Ruines d'un chat, du xiu°s. Maison dite de la Mairie, du XVIe S.

AMBLÉON, Ain, c. de 200 h. (588 hect.), à 360 m., au pied de la montagne de Tantaine (1020 m.), à la source du Seytrin, un des bras du Gland, cant., arr. et m de Belley (11 k.), 75-60 k. S. E. de Bourg, 4, 1 éc. pub.

AMBLÉON (LAC D'), Ain. Petit lac séparé d'Ambléon par un chaînon de la montagne de Tantaine, haute de 1020 m. Lui-même est à 700 m. d'alt.; long de moins de 400 m., large de 200, il n'a pas d'écoulement apparent. « C'est, dit-on, le résultat d'un affaissement du sol, et l'on voit, ou l'on croit voir, sous ses eaux, des squelettes de sapins fait curieux, car il n'y a pas de sapins dans le paysage ravissant qui l'encadre. »

AMBLETEUSE, Pas-de-Calais, c. de 646 h. (612 hect.l, à 25 m., il l'emb. de la Slack, cant. et ES de Marquise (9 k.), arr. de Boulogne (12 k.), 122101 k. N. 0. d'Arras, 1 éc. pub. Pêche et comm. mar., bains de mer (belle plage). Le port, qui se trouvait dans une crique à l'emb. de la Slack,

est aujourd'hui détruit. La rade d'Ambleteuse s'é- tend entre la terre et le banc dit de la Bassure de Baas, qui commence à l'O. de Boulogne et finit l'O. N. 0. d'Ambleteuse, en formant un canal dont la largeur moyenne est d'env. 2 milles. Cette rade est foraine et la mer y est très dure quand de grands vents soufflent dans une direction opposée a celle que suit le courant. C'est dans cette rade que les grands bâtiments en destination des ports de la partie septentrionale de la Manche, qui arrivent en morte eau, peuvent attendre les grandes marées. F. le 25 oct. Etabliss. de la marée, 10 h. 45 min. Ecluse à l'embouchure de la Slack et tour de défense, construites par Vauban.

AMBLEVtLLE, Charente, c. de 551 h. (509 hect.), à 55 m., sur le ruisseau de Lignères, affl. du Né, cant. et S de Segonzac(8 k.),arr. de Cognac(21k.), 35-31 k. 0. S. 0. d'Angoulême, de Criteuil, 2 éc. pub., not. Tourbe. F. le dernier mercr. de chaque mois. Enceinte d'un cbât. du xiv° s. Eg. à coupole octogonale, des xr> et xme s.

AMBLEVILLE, Seine-el-Oise, c. de 440 h. (706 llect.), à 40 m., sur l'Aubette de Magny, cant. de Magny-en-Vexin (8 k.), arr. de Mantes (21 k.). 6052 k. N. N. 0. de Versailles, s de Brav-et-Lû, 5,

1 éc. pub. Tourbières. Fabr. d'ouvrages en acier. »->̃ Chat. (beau parc, que traverse l'Aubette) et ég. du xvil s. A Vaumias, chapelle du xn° s. AMBLIE, Calvados, c. de 428 h. (581 hect.), à 20 m., sur la Seulles qui reçoit la Thue, cant. et E3 de Cieully (5 k.), arr. de Caen (16-14 k. N. N. 0.), S, 1 éc. pub., 1 éc. priv. »– Eg. du xii' au xvi" s.

AMBLIMONT. Ardâmes, c. de 279 h. (740 hect.), 250 m., sur un affl. et il 2 k. de la Meuse, cant. et H de Mouzon (4 IL), arr. de Sedan (14 k.), 56-29 k. E. S. E. de Mézièrcs, 5, 1 ce. pub. Cendres sulfureuses pour l'agriculture.

AMBLONVILLE (Fobèt d'). Forêt domaniale du dép. de la Meuse, air. de Verdun. Pour l'administration des forêts, elle fait partie du cantonnement et de l'insp. de Verdun (Est), cons. de Bar-le-Lluc (16°). La tbrêt d'Amblonville appartient à cette lotigwe zone forestière qui couvre les cullines de la rive dr. de la Meuse, entre la vallée de cette riv. à l'O. et la plaine de Woëvre à l'E., et qui, tantôt plus compacte, tantôt plus clairsemée, s'étend vers Je N. jusqu'au confl. de la Chiers dans les Ardcnnes. Ces collines boisées sont appelécs les Côtes de Mense,

Vue générale d'Ainlioise, d'après une photographie.

ou parfois l'Argoniie Orientale. C'est cette longue région de bois qui abrite les forls construits depuis 1871 pour couvrir la ligne de la Meuse, à partir de Verdun au N. jusqu'aux forts de Toul sur la Moselle (rive g.), cn passant par Sl-Mihiel et Lémuvillc. La forêt domaniale d'Amblonvillc, située au S. E. de Verdun et à l'E. de Soinmedieue, sur des collines de 300 à 400 m. d'alt., revêt le faite et les pentes occ. de la chaîne, à l'O. du carrefour des Trois-Jurés (387 m.), qui est sur le chemin de grande communication entre Génicourt-sur-Dleuse et Fresnes-enWoëvre. Elle est contiguë du côté du N. 0. aux bois d'Hinvaux, et au S. 0. à la c. de lîupt-en-Woëvre, située sur le ruisseau d'Amblonville, afll. de rive dr. de la Meuse, auquel elle n'envoie que des filets d'eau. A la lisière N. E., de l'autre côté du faîte, se trouvent les c. de Mont-sous-les-Côtes et Mesnilsous-les-Côtes. Vaste de 524 hect. de sol calcaire (oolithe moyenne), cette forêt est peuplée d'essences feuillues, parmi lesquelles le chêne, le hêtre et le charme dominent, et se compose de taillis sous futaie, divisés pour l'exploitation en trois séries dont la révulution est de 25 et 30 ans.

AMBLOY, c. de 295 hect.), à 125 m., cant. et gg de St-Amand (5 k.), arr. de

Vendôme (12 k.), 35-31 k. 0. N. 0. de Blois, !,1 ce. pub. Chât. moderne (1844).

AMBLY, Meuse, c. de 352 h. (634 hect.), à 210 m. sur la rive g. de la Meuse, cant. et arr. de Verdun (17 k.),à40-35 k. N. E. de Bar-le-Duc, a de Troyon, ô, 2 éc. pub. Pierres calcaires très estimées. Fabr. de ciment, fonderie de cuivre, moulin.

AIÏIBLY-et-Fi-eorï, Ardennes, c. de 456 h. (588 hect.), à 80 m., sur l'Aisne et sur le canal des Ardennes, cent. et arr. de Retliel (il k.), 59-34 k. S. S. 0. de Mézièrcs, ES d'Attigny, E, 2 éc. pub. Amboisas, Haute- Vienne, 97 h., c. de la Croisille. AMBOISE, Indre-et-Loire, c. de 4592 h. (66 584 fr. de rev. 194 hect.), il (12 m., au confl. de la llasse (ou Amasse) et de la Loire, qui s'y divise en deux bras formant l'ile St-Jean, ch.-l. de cant., arr. de Tours (23-21 k. E.), M4 d'Orléans (211 k. de Paris, 507 000 fr. de recett.), SS, S, octroi, cure, collège niiin., institution d'enseignement spécial, éc. prïm. sup. de garçons, 4 éc. pub., 5 éc. priv.; j. de p., not., huiss., commiss. de pol., gendarm., père., enreg., recev. des contr. indir., ag.-v., commiss. pris., hosp. (32 lits), asile de vieillards, orphelinat (15 filles), bur. de bienf. (6890 fr. de rev.).

Comm. de vins et eau-de-vie. Fabr. de chaussures, de brides, de sabots, de clous, de couvertures, d'essieux, de lits en fer, de limes; importante fabr. de machines agricoles, de vis, de presses corroieries, mégisseries et tanneries fonderie de fer; importantes filatures de laine. F. 3e" mercr. de janv., fév., mars, avr., mai, juin, juiti., août, cet., nov., déc., et 5 sept.

»– Sur le rocher escarpé qui domine la rive g. de la Loire et l'emb. de la Masse, château (mon. hist.). bâti par Charles VIII et Louis XII, en partie restauré par son possesseur actuel, le comte de Paris. Les parties les plus curieuses sont les deux grandes portes extérieures, de la Reu., les restes d'une gaterie en retour d'équerre, de la même époque, et les deux grosses tours rondes, dont les voûtes tournantes et rampantes, de style ogival, couvrent un escalier en pente douce que peuvent gravir les chevaux et les carrosses deux salles fort délabrées; les, chemins de ronde; des excavations souterraines du xvf s., prises longtemps pour des silos gaulois; un tunnel percé sous le château par Louis-Philippe la chapelle St-Hubert, charmant édifice de style ogival flamboyant (au-dessus de la porte, grand et magni- fique groupe sculpté représentant la chasse de saint


Hubert, saint Christophe et saint Antoine), renfermant les restes présnmés de Léonard de Vinci. A l'extrémité S. de la ville, manoir de Clos-Lucé, où mourut Léonard de Vinci; reconstruit au xvïi° s., et restauré de nos j.; l'oratoire seul (mon. hist.) est du xvi° s. Porte féodale du ne s. Hôtel de ville (mon. lùist.), anc. maison particulière, bâtie de 1500 à 1505 par llorin, maire de Tours, dans le style de la Ren. Eg. SI-Florentin.. xv« et us" s.; clocher de la Reu.

HIST. ET mos. Amboise, Ambatia. sous les Romains, possédait au ivc s. un temple célèbre que détruisit saint Martin et sur remplacement duquel fut bâtie une église. On castellum existait déjà sur l'emplaceznent du chat- actnel il appartint à Olovis, qui eut en 496, avec Alaric, roi des Visiaotlrs, dans l'île St-Jean, une entrevue pour régler les limites des deux Etats du côté de la Loire. Le château appartint aux comtes d'Anjou, puis aux comtes de Bcrri, et

Château d'Amboise Tour des Minimes, d'après une photographie.

rtevint, sous Charles VII, à la Couronne. Charles VIII es François II en firent leur séjour préféré ce fut ousce dernier, en 1560, qu'eut lieu la conjuration dite d'Amboise, qui avait pour objet de s'emparer de sa personne et d'enlever le gouvernement au duc de Guise, et qui, découverte avant d'éclater, fut suivie d'impitoyables exécutions dans la cour du château. Le château a été à moitié détruit par RogerDucos, qui le posséda sous le premier Empire.Patrie de la bienheureuse Françoise d'Amboise, duchesse de Bretagne (1427-1484), du roi Charles VIII (1410-1498), de Commire, élégant poète latin (M261702), et de Saint-Martin, dit le Philosophe Inconnu (1745-1803).

Canton, 15 c. Amboise, Cangey, Chargé, Limeray, Lussault, Montreuil, Mosnes, Nàzelles, Ségron, Poce, St-Denis-Hors, St-Martin-Ie-Beau, St-Ouen, StRègle, Souvigny; 16267 h.; 25807 hect.

AMBOISE (Forêt Elle s'étend entre la Loire rive g.) et le Cher (rive dr.), sur un terrain peu accidenté dont l'alt. est de 125 m. Les chemins qui, d'Amboise, se dirigent en éventail sur les prm-

cipalcs localités des bonis du Cher sur St-Martinle-Bcau, sur liléré, sur Civray et Chenonceaux; sur Montrichard, traversent la forêt en lignes divergentes du N. au S. 0., du N. au S.» du N. au S. E' Longue de 17 k. de l'O. il l'E. mais très irrégulière de contours et d'une larg. qui varie de moins de 2 k., en son centre, à 8 k. entre St-Règle et Chenonceaux, elle occupe une superficie d'env. 5000 hect. assez losanges, triangles, parallélogrammes, par les voies forestières qui la desservent et dont les principales sont percées de l'E. à l'O., du S. 0. au N: E. ou du N. 0. au S. E. en allées entrecroisées. La plus longue de ces voies, l'allée du Palis, qui coupe la forêt par le milien dans le sens de la long. et en forme l'axe, n'a pas moins de 14 k. en ligne dr. de l'E. à l'O. La forêt n'a que quelques étangs, le Grand étangs des Jumeaux au S. E. du côté des Bois de Chenonceaux, l'étang de la Jaiavrie, vers le centre, au

Château d'Aralioise Chapelle St-lluliert, d'après une photographie.

S. de St-Règle, et celui de la Gaugonnière, vers 1 extrémité S. 0. au N. de Dierre, bien moins étendu que les deux autres mais aucun cours d'eau notable ne la traverse ou n'y prend naissance le ruisseau de Batteréau, qui naît à la lisière S. 0., et passe à Sl-Martin-le-Beau les ruisseaux de la Boche près Dierre, et de la Croix, celui de Clrisscaux, écoulcment de quelques étangs des bois de la Çharviere au S. E., tous affl. insignifiants de la rive dr. du Cher, sont les seuls que l'on ait à citer la Massé, qui tombe dans la Loire à Amboise même, en aval de l'île St-Jean, côtoie la forêt au N. sans y entre et sans en recevoir d'alfl. Une route qui rclie à la vallée du Cher le vallon de la Masse, de Souvigny à Chisseaux, traverse l'extrémité orient. de la lorel. La forêt de Montrichard avec les bois de Bourré, et le bois Royal, sont vers l'E. le prolongement de la forêt d'Amhoise, à laquelle les rattachent des bois clairsemés. La pointe orient. de la forêt appartient au dép. de Loir-et-Cher.

Ambon, Allier, 112 h,, c. de Longes.

AMBON, Morbihan, c. de 1662 h. (3756 hect.), a 25

m., à 4 k. dc la mer, près de la tête de l'estuaire appelé la rivière de Pénerf, cant. et H de Muzillac (C k.), arr. de Vannes (24-18 n. S. E.), 4, 1 éc. pub., 1 éc. priv., sœurs du St-Esprit, de la Sagesse, capit. et recev. des douanes, hur. (le bienf. Marais salants. 3 moulins. F. 22 févr., 19 mai, 5 juin, 4 oct. 5 tombelles; 2 dolmens. Eg. du xn" s. Restes du chat. de Trémelgon.

AMBONIL, Drame, c. de 94 h. (119 hect.), à 140 m., sur l'Ozou, cant. de Loriol (9 k.); arr. de Valence (17-16 k. S.), ES de Livron, 1 éc; pub. Joncs pour la fabr. des chaises.

AMBONNAY, Marne, c. de 826 b. (1177 hect.), à 100 m., au pied d'une colline de 279 m., faisant partie de la Montagne de Reims, cant. d'Ay (14 k.), arr. de Reims (25 k.), 20 k. N. 0. de Châlons;sde Tours-sur-Marne. M, 4, 2 éc. pub. Cendrière de Bouzy; source ferrugineuse froide. Moulin. «–> A Crilly, anc. commanderie de Malte.

AMBONVILLE, Haute-Marne, e. de 413 h. (1451 hect.), à à 270 m., à la source diiBlaiseron, cant. de Donlevanf (14 k.), arr. de Vassy-sur-Rlaise (2(i le), 31-24 k. N.'O. de Chaiuiionl, Ë3 «le Cirey-siir-Blaw. 4 2 éc. pub. Kahr. de toiles.

AMBOURVILLE, Seine-Inférieure, c. de 139 h. ((iii.l hect.), 20 m., sur la rive g. de la Seine, ranl. et pq de Ituclair arc. de Rouen (-23-15 k. 0.). *-> Croix du xvr s. dans te cimetière. Chat, dos xiuc et xv" s.

AMBRAULT. Indre, c. de H 51 h. (23ti9 hect.). à 175 m., à 1500 in. de ,la source de la Théols, cant. (Sud) et arr. d'Issoudun (19 k.), 24-21 k. E. de Châteauroux', H. 4, 2 éc. pub., sreure hospitalières, gendarm. à pied, bur. de bienf. F. le 26 août. Carr. de beau calcaire oolithique employé aux édifices de Châlcauroux et d'Issoudun. Fabr. de AMBRAULT (FORÊT n'). Immédiatement a l'0. d'Ambrault (Indre), sur le versant de 212 à 1;>8 d'ail., entre ce v. et la rive E. ou dr. du ruisseau de Liennet |»fd. g. de la ThéoU), s'étend un massif forestier


servant d'intermédiaire entre les bois de Mâron au N. (sur la rive g. du ruisseau de Liennet) et la forêt Jacquelin (à, l'E. d'Ambrault) qui se rattache aux grandes forêts de Bommiers et de Cheurs au N. E. Ce massif, long de 4 k. du N. au S. sur 2500 m. de à à l'E., porte les noms de les Vieilles Car- rièrcs au N. (sur le chemin d'Ambrault à Màron) et les Châtelées à l'E. (vers Ambrault). If est traversé par le chemin d'Ambrault à Sassierges-St-Gcrmain (5 k. 0. S. 0). Le Grand et le Petit-Licnncl, Foui- neau, à l'O., les Loges, le Terrier-Noir à l'E., le Ilois-liamier au N., sont les ham. qui se trouvent sur la bordure du massif. On peut évaluer sa superficie à env. 900 hect.

AMBRE, Doubs, 54 h., c. de Bpuclans.

AMBRE (Bois j)'). Petit massif' forestier du Doubs, sur un plateau dominant la rive dr. du Doubs, aux confins du Jura, entre St-Vit et Routelle. Le plateau du bois d'Ambre, haut de 276 m., est borné à l'E. par le vallon du moulin du Itingeard.

AMBRE (CÔTE D'). Petit chaînon du Jura, à 5 k. N. 0. d'Ariulbod. La côte d'Ambre, haute de 629 m. au S. E. de Montrevel, s'étend du S. S. 0. auN. N. E., entre Montrevel à l'O. et la Boissière à l'E., sur 2 k. cnv. de longueur. Elle est couverte d'un bois qui va jusqu'à Morges au N. 0. Vers le N. E. un bouquct isolé est appelé bois d'Ambre.

AMBRES, Tant, c. de 1076 h. (1910 hect.), à 193 m., dans la vallée du Dadou, cant., arc. et H de Lavaur (5 k.), 45-55 k. S. 0. d'Albi, 4, 2éc. pub., 1 éc. priv.

Ambreviixe (LE Giund), Loiret, 64 h., c. de Ferrières.

AMBREVILLE (le PETrr), Loiret, 63 Il., c. de Ferrières..

AMBRICOURT, Pas-de-Calais, c. de 219 h. (340 bect.), à 130 m., cant. et S de Frugès, (8 k.),, arr. de Montreuil (40 k.), 52-46 k. 0. N. 0. d'Arras, 4, 1 éc. pub. Brasserie.

AMBRIEF, Aisne, c. de 123 hi (448 bect.), à 120 m., cant. d'Oulchy-le-Châtcau (18k.), arr. de Soissons (11 k.), 36-32 k. S. 0. de Laon, 18 de Septmonts, E de Cliacrise, 1 éc. pub.

AMBRIÈBES, Manie, c. de 272 h. (1007 hect.), à 165 m., sur la Marne, tant. de St-Remy-en-Bouzemont (17 k.), arc. de Vitry (23 k.), 98 k. de Reims, 54-59 k. S. S. E. de Chatons, m des Grandes-Côtes, 4, 1 éc. pub.

AMBRIÈRES, Mayenne,?, de 2503;h. (13655 fr. de rcv. 2055 bect.)< à 75 m., sur la Varenne, de cant., arr. de Mayenne (12 k.), 42-37 k. N. N. E. de Laval, **A de l'O. (286 k. de Paris), m, F, cure, 2 éc. pub.. j. de p., not., huiss., gendarm., perc, enrêgist., recev. des contrib. indir., comice agr., hosp. (14 lits). Fahr. de sabots, moulins. F. 3° sam. d'avr., 2' sam. de juin, 1" sam. d'août, 8 sept., 18 oct., 13 déc. Belle ég. du xn° s. Ruines d'un chat, du ? s., dominé par un donjon à contreforts (mon. hist.). Au S. 0. d'Ambrières, ruines d'un autre chat, roman avec donjon carré à contreforts.

Canton, 8 c. Ambrières, Chantrigné, Cigné, Couesmes, le Pas, St-Loup-du-Gast, Soucé, Vaucé; 9871 h.; 11 383 hect.

Ambriëbs, Mayenne, 80 Il., c. de Viviers.

AMBRINES, 'Pas-de-Calais, c. de 268 h. (468 hecl.), à 130 m., cant. d'Aubigny-en-Artois (11 k.), arr. de St-Pol (14 k.), 25-22 k. 0. d'Arras, 18 de Tincques, 4, 1 éc. pub.

AMBRO, et non pas Lambro, par incorporation de l'article, comme le portent diverses cartes, entre autres celle de l'Etat-major. Ruisseau de l'Isère, dans un pays de collines pliocènes et de plaines alluvionnaires, naît entre Sonnay et Jarcieux, par environ 230 m. L'Ambro court au S. 0., baigne Cltanas et se perd, rive dr., dans le Dolon, par 140 m. env. d'ail. Cours 10 400 m., larg. 4 m., bassin 2000 hect., eaux ordin. 150 lit., étiage 75, crues 1200; 5 mouhns à blé.

AMBROISE. Petite riv. du dép. de la Somme, dans la craie blanche ou craie supérieure, vient du vallon de I'endé, où sa source ne dépasse. que de quelques m. le niveau de la mer. Elle passe à Estreboeuf, à Neuville, où tombe le ru de Drancourt, et finit en amont et tout près de St-Valery-sur-Somme. dans le coutre-fossé du canal d'Abbeville à St-Valcry ou canal latéral à la Somme, rive g. du 0. Cours Ok., larg. 4 m., bassin 12230 hect. (aire disproportionnée à la long. du cours d'eau, mais le pays s'étant tort desséché, pour une cause ou pour une autre, les ravins remontent beaucoup plus haut que les, sources) eaux ordinaires 660 ht., étiage 340, crues 1400; 1 moulin à farine.

AMBROLE. Petite riv. de l'Aude et de l'Ariège. Voy. Ambrokke.

AMBRONAY, Ain, c.de 1501 h. (5510hect.), à 245m., sur la Couzance, affk g. de l'Ain, au pied du chaînon le plus occ. du Jura, cant. d'Ambérieu (6k.), arr, de Belley (50 k.), 25 k. S. S. E. de Bourg, MA

de Lyon (502 k. de Paris), Eg, m, 2 éc. pub., 1 éc. priv., frères de la Ste-Famille, not., perc., bur. de bienf. Lignite (Voy. Douvres). F. sam. ap. le 2 févr., le 25 mars, le 15 août, le 8 sept. et le 8 oct. s– Vestiges du camp romain de la Motte des Sarrasins. Ruines d'une abbaye fondée sous Charlemagne par saint Barnard, plus tard archevêque de Vienne ég, gothique, inscriptions, troncs et bénitiers curieux, tombeau avec la statue d'un abbé, vitraux et'stallcs du xvie s. deux cloîtres bien conservés escalier Louis XIII; porche ogiv. servant d'entrée à la sacristie.

AMBRONNEou Amdrole, nommée aussi, sans doute à tort, Lahdronne ou Lkmdrokke, petite riv., dans les terrains miocènes. Elle a presque.tout son cours, dirigé vers le N. 0. dans le dép. de l'Aude, et son emb. dans celui de l'Ariège. Née à 6 k. à vol d'oi- seau E. de Chalabre, au pied du mont de 773 m. couronné par l'église de Font-Bouge ou de St-Miehel, elle passe dans l'ancien pays de Razès, à St-Benoît, Courtauly, l'éyrefitte, Cueytes, et tombe, rive dr., dans le Grand-Hers ou Hers-Vif, sous-affl. de la Garonne par l'Ariège, par 300 m. env. d'alt., en aval de Roumengoux. Cours 22 k. Débit fort irrégulier eaux ordinaires 400 lit., étiage 18, crues '27600; il moulins.

AMBRUGEAT, Corrèze, c. de 1188 h. (2956 hect.),

Amélie-les-Baius.

il (i90 m., sur une hauteur dominant l'Ambrugcnl, al'fl. dr. de la Luzège, cant. et S de Hcythac (8 k.), arr. d'Ussel (11 IL/' 60-59 k. S. E. de Tulle, il, 5 éc. pub. Rouille (Voy. Lapleau).

AMBRUGEAT. Ruisseau de la Corrèze, dans lcs granits, quartz et autres terrains cristallisés, descend des plus hauts monts du Limousin (mont Besson, 978 m., et mont de la Vergne, 971 m.), faite entre la Loire par la Vienne et la Gironde par la Dordogne. Il coule rapidement, au S. S. E., passe au bas d'Ambrugeat (d'où son nom) et se perd dans la Luzège, rive dr., à 3 k. en aval de Meymac, par 595 d'alt. Cours 10 k., larg. 1 m. 80, débit variant d'ordinaire entre 150 et 750 lit, crues extrêmes 25 m.cubes; 8 moulins à blé, 1 huilerie.

AMBRUMESNIL, Seine-Inférieure, c. de 405 h. (505 hect.), à 85 m., sur un plateau entre la Scie et la Saane, cant. et S d'Offranville (4 k.), arr. de Dieppe (11 k.), 52-47 k. N. de Rouen, 4, 1 éc. pub., bur. de bienfaisance.

AMBRUS, Lot-et-Garonne, c. de 254 h. (1235 hect.), sur un coteau de 134 ni. d'où descend le Bénac, af0. de la Bayse, cant. de I)arnazan (9 k.). arr. de Nérac (20 k.), 42-29 k. 0. d'Agen,'[s de Buzet, il, 1 éc. AMBUTRIX,4m,c. dc280h. (522 hect.), à 280 m., à la lisière de la plaine de l'Ain, au bas du premier chaînon 0. du Jura, sur le Buizin, affl. g. de l'Albarine cant. et S de Lagnieu (5 k.), arr, de Belley (49 k.), 53-52 k. S. S. E. de Bourg, il, 1 éc. pub.

AMBY. Ruisseau de l'Isère, dans un massif oolithiquc. Il sort d'une gorge entre collines de 300 à

427 m., au S. et près d'Optevoz, coule au N. N. 0., laisse sur la haut., à g. Chàtelans, à dr. Brotel, entre à Hières, dans les graviers et alluvions de la vallée du Rhône là même il reçoit le déversoir du tout petit lac d'.Ilières, puis tombe dans le Rhône, rive g., par moins de 185 m. d'alt. Cours 12 k., larg. 2 m. 50, bassin 3900 hect., eaux ordinaires 200 lit., étiage 100, crues 1500; 2 moulins à farine.

Amé, Alpes-Maritimes, 57 h., c. de Guillaumes, S, 1 éc. pub-

Amé-Billet (L'), Pas-de-Calais, 106 h., c. de StVenant.

AMECOURT, Elire, c. de 190 h. (600 hect.), à 145 m., sur un plateau dominant la rive dr. de l'Epte, cant. de Gisors (12 k.), arr. des Andelys (32k.), 72-59 k. N. E. d'Evreux, El de Sérifontainc (Oise), 4*A de l'Ouest (81 k. de Paris), S, 1 éc. pub. Dans Vég., parties romanes.

AMEL, Meuse, de 489 h. (1522 hect.), à 220 m., près d'un étang poissonneux de 58 hect., à 2 k. de l'Orne naissante, cant. et E3 de Spincourt (8 k.), arr. de (42 k.), 72-65 k. N. N. E. de Bar-le-Duc, 4, 2 éc. pub. Moulin, fabr. de tabletterie.

AMÉLIE-les-Baiks, Pyrénées-Orientales, c. de 1500 h. (20858 fr. de rev.; 82 hect,), à 255 m., au pied du Serra(d'En Merle et du Serrat de las Four-

nues, à l'emb. du Mondony dans le Tech, eant d'Ailes-sur-Tech (3k.), arr. de Céret (10 k.), 38-51 k. S. 0. de Perpignan, m], 18, octroi, 4, chapelle protestante, 2 ce. pub., 1 ce priv., Dominicaines, sœurs du St-Sacrement., commiss. de pol. gendarm à pied, bôp. militaire (500 lits), bur. de bienf. Mines de 1er, iorges. Pipes en bruyère.

Amélie-lcs-Bains possède trois établissements balnéaires. 1° Les thermes Romains sont élevés sur l'emplacement des thermes antiques, dont il reste un lavacrum et un barrage appelé mur d'Annibal. Cet établissement est l'un des mieux aménagés et des plus confortables de toutes les Pyrénées. Il possède 46 cabinets de bains, 7 grandes douches de diverses espèces, une saUe d'inhalation très bien tenue, une salle de massage, une grande piscine de 1 m. 50 cent. de profondeur, deux petites piscines de famille des piscines particulières, une «aile d'hydrothérapie, etc. Les chambres de l'hôtel, communiquant avec les bains par une galerie de près de 100 m. de longueur, qui sert de promenoir couvert, sont au nombre de 4-1;elles sont chauffées à l'eau minérale. Des salons de lecture, de jeu, de compagnie, la salle de billard sont ouverts à tous les baigneurs d'Amélie 2Q Les thermes Pujade, situés en amont des précédents, se composent de deux bâtiments distincts qui router ment, comme installation balnéaire, 52 cabinets de bains dont 10 à eau courante, des douches variées, 2 cabinets d'ètuve a 450 et 48°, des salles d'inhalation et de pulvérisation, une piscine pour les enfants une piscine gymnastique de 36 m. carrés, taillée dans le roc, et 10 buvettes. Les baigneurs y trouvent des logements et un aménagement confortables. 5" L'Il(},.


inlal militaire est sur la rive dr. du Mondony, non loin des thermes Pujade, et relié à la rive g. par un viaduc et un beau pont. Cet établissement peut être considéré comme un modèle du genre. Il possède une salle d'inhalation, une piscine pour les soldats, à 60 places. avec 6 baignoires et douches annexées, 8 grandes douches et des douches ascendantes; une piscine pour les officiers, à 50 places, avec 8 baignoires, 4 grandes douches jumelles, une douche à forte pression avec douche écossaise; enfin, une série de douches mobiles et variées, annexées aux baignoires. La chaleur des étuvcs est réglée à volonté jusqu'à 5i°. Le traitement est réparti en 2 saisons d'hiver et 4 saisons d'été. Ce sont les thermes militaires de France qui peuvent recevoir le plus grand nombre de malades. Trois belles casernes, entourées d'avenues de platanes, occupent une grande partie de la terrasse qui domine la gorge du Mondony et la route de Perpignan. Un magnifique jardin complète cette installation.

Les eaux. Eau thermale, sulfurée sodique. Connue dès l'époque romaine.

Emergence De roches feldspathiques.

Vingt sources principales Le grand Escaldadou, source appartenant à l'Etat et desservant à elle seule l'hôpital militaire elle donne aussi aux thermes Romains; le petit Escaldadou; source Parès; source du Parterre; source de l'Aqueduc; source Puig; sources Manjolet; source Ancélie; source Arago; source Anglada; source de la Piscine; source de la Rigole; source Pectorale; source des Nerfs; sources Bouis; sources Pascalone; source Chomel; source Bouillaud; source Desgenettes source Larrey. Ces huit dernières sources et celle du Manjolet alimentent les buvettes.

Débit en 24henres Grand Escaldadou, 5800 hecto\. Les sources utilisées donnent au total plus de 20000 hectol.

Température: Parterre 65°; petit Escaladou 62°; grand Escaldadou 61°; Arago 600; Parès 58°; Piscine 57°; Pascalone 56°; Puig et Anglada 54°; Larrey 48°; la Rigole 47°; Manjolet 46°; Chomel et Bouillaud 45°; Desgenettes 44°; Aqueduc et Amélie 45°: Bouis 58°; Pectorale et les Nerfs 51°. (Bailly.)

Caractères particuliers Ces sources donnent une eau limpide, incolore, à odeur et saveur hépatiques plus ou moins intenses, avec ou sans dégagement de bulles de gaz, déposant de la barégine diversement colorée, suivant les sources, donnant naissance à des conferves d'un jaune verdâtre, s'altérant promptement au contact de l'air.

Service médical: Un médecin inspecteur.

Emploi Boisson, bains, douches, piscines, inhalation, hydrothérapie; séjour d'hiver.

Situation 230 m. au-dessus de la mer.

Climat Très sec, assez doux, sans vents violents, mais avec de fortes variations thermométriques suivant les heures du jour. En hiver, les nuits et les matinées sont froides; on peut néanmoins, dans cette saison, suivre ici le traitement par les eaux sulfureuses, alors que toutes les stations analogues sont fermées. Ce climat, dit M. Génieys, est favorable aux individus mous, lymphatiques, ayant besoin de stimulation il relève les forces, mais il est contraire aux personnes nerveuses, trop sanguines ou sujettes aux némorrhagics, aux congestions.

Action physiologique et thérapeutique Ces eaux stimulent l'innervation et la circulation, augmentent l'appétit, activent la digestion. Elles déterminent assez rapidement une accélération modérée du pouls, une sorte d'ébriété avec agitation, céphalulgie, vertiges, insomnie, en un mot une forme particulière de la fièvre thermale. En boisson, elles constipent d'abord, puis, vers le dixième jour, il survient quelquefois des coliques et de la diarrhée. Sans effet marqué sur les voies aériennes à l'état de santé, elles amènent du dixième au quinzième jour, quand ces organes sont malades, des douleurs à la poitrine et une sensation d'ardeur. En même temps l'expectoration devient plus abondante et plus facile, mais les crachats sont quelquefois striés d'un peu de sang, la dyspnée cesse, le sommeil revient et les sueurs profuses de la nuit sont notablement diminuées, sans qu'il en résulte rien que d'avantageux au malade. Les eaux d'Amélie donnent d'excellents résultats dans le rhumatisme (bains et douches d'eau et de vapeur) dans les affections catarrhales du rein, de la vessie, de l'utérus et du vagin, surtout quand ces affections sont consécutives à la disparition d'une dermatose; dans les maladies cutanées; contre les suites de fractures, luxations, etc., ainsi que dans les plaies, les engorgements glandulaires ou articulaires tenant au lymphatisme. Elles sont contre-indiquées chez les personnes facilement excitables et chez celles qui sont sujettes aux congestions ou aux hémorrhagies.

L'eau de la source Manjolet s'exporte en bouteilles.

Analyse '(l'oggialc, 1858).

Le degré de sulfuralion des principales sources, d'après Roux (Annuaire des eaux de la France), varie de 0*0205 (grand Escaldadou) à 0,0118 (sources Amélie) et 0,0020 (Buvette n" 2).

Gorge de Montalba (parois à pic de plus de 100 m. de haut.) où le Mondony se précipite en cascades. Vallon de Manjolet, transformé en jardin anglais. Au-dessus du v., à 574 m. d'alt., Fort-les-Bains, place de guerre construite sous Louis XIV. Hist. Amélie-les-Bains, qui doit son nom actuel à la reine Amélie, était appelé autrefois les Bainsd'Arles, et les Romains en exploitaient les sources, comme en témoignent les restes des thermes antiques. Amelixerie, Manche, 50 h., c. de Regnéville. Amelikes (les), Calvados, 72 h., c. de Foulognes. AMENDEUIX-Oneix, Basses-Pyrénées, c. de 385 h. (792 hect.), à 120 m il 1500 m. du confl. de la Bidouze et de la Joyeuse, en pays basque, cant., trib. et B de St-Palais (5 k.), arr. de Mauléon (20 k. N. 0.), 79-54 k. 0. de Pau, 4 de Gabat, 1 éc. pub. Amemeus (les), Var, 51 h., c. de Toulon. AMENONCOURT, Meurthe-et-Moselle, c. de 280 h. (723 hect.), à 280 m., près de la frontière d'AlsaceLorraine, sur l'Albe, cant. de Blamont (7 k.), arr. de Lunéville (26 k.), 54-45 k. E. de Nancy, S d'IgneyAvricourt, S, 1 éc. pub., capit. des douanes. AMENUCOURT, Seine -et-Oise, c. de 209 h. (809 hect.), à 50 m., sur une dérivation de l'Epte, cant. de Magny (14 k.), arr. de Mantes (18 k.), 60-49 k. N. 0. de Versailles, S de la Roche-Guyon, 1 éc. pub., hur. de bienf.

Aîiebeï, Vosges, 257 h., c. de Xertigny, 1 éc. pub. Moulins, atelier de ferronnerie, féculerie. AMEREY ou Aitke. Ruisseau des Vosges, dans les roclies du trias et le grès vosgien, descend rapidement des monts Faucilles, qui ont ici 600 m. d'alt., baigne Xertigny, Amerey, et tombe dans le Coney, rive g., par env. 500 m. Cours de 14700 m., dirigé au N. 0.; larg. 1 m. 70, bassin 2303 hect., étiage 70 lit.; 6 moulins, 5 machines à battre, 1 batterie, 4 féculeries, 5 huileries, forge, 2 martinets, 1 papeterie. Amermoht, Meuse, 149 h., c. de Bouligny. Amerval, Nord, 193 h., c. de Solésmes, 1 éc. pub. Amêricaux (LES), Manche, 50 h., c. de Tlreurtéville-Haguc.

AMES, Pas-de-Calais, c. de 658 h. (562 hect.), à 45 m., sur la Nave naissante, cartt. de NorrentFontes (5 k.), arr. de Béthune (19 k.), 41-58 k. N. 0. d'Arias, H de Lillers, à, 2 éc. pub. Houille (Voy. Ferfat). Moulin. Ane. ég. fortifiée; cuve baptismale du xui° s.

Amespétzu, B.-Pyrénées, 76 h., c. de Souraïde. AMETTES, Pas-de-Calais, c. de 600 h. (682 hect.),*à 55 m., sur la Nave, cant. de Norrcnt- Foutes (8 k.), arr. de Béthune (22'k.), 40-58 k. N. 0. d'Arras, 18 de Lillers, 4, 2 éc. pub., 2 éc. priv., Augustines (vaste établissement pour les pèlerines). Houille (Voy. Auchy-au-Bois et Ferfay) Moulins. »–* Eg. og. des xv" et xix- s. belles pierres tombales du xvn Maison où est né saini Benoît-Joseph Labre (1748-1783), but d'un pèlerinage très fréquenté. AMEUGNY, Saône-et-Loire, c. de279h. (6481iect.), à 279 m., sur une colline dominant la fraîche vallée de la Grosne, cant. de St-Gengoux-le-Nalional (12 k.), arr. de Mâcon (54-17 k. N. N. 0.), gg de Cormatiii, t, 2 éc. pub., 1 éc. priv., sœurs de St-Joseph. Carr. de calcaire rougeâtre, vignoble important. AMEUVELLE, Vosges, c. de 215 h. (556 hecl..), à 260 m., sur l'Orivelle, petit afll. de la Saône, caut. de Monthurcux-sur-Saône (14 k.), arr. de Mirecourt (54 k.), 62-46 k. S. 0. d'Epina), S de Jonvélle, 4, 1 éc. pub., bur. de bienf. Taillanderie considérable, filat. de laine.

Ameïsin, Savoie, 166 h., c. d'Yenne.

Ameyzieu, Ain, 213 h., c. de Talissieu.

AMEZULE. Ruisseau de Meurthe-et-Moselle, dans une région oolithique, commence à Erbeviller, au sein de coteaux de 250 à 300 m., coule vers l'O. par ou près de Champenoux, Laître-sous-Amance, Dommartin-sous-Amance, Agincourt, Lay-St-Christoplie, et tombe dans la Meurthe, rive dr., entre Agincourt, Pixerécourt et Bouxières-aux-Dames, à 5 ou 4 k. en amont de Frouard, par env. 192 m. d'altit. Cours, 20 k.; 1 moulin, 1 fabr. de produits chimiques. Le ruisseau de Dommartin, tribut. de dr., fait marcher

2 moulins à blé, justement à Dommartin-sous- j Amance. llans les anc. titres, l'Amezule est appelée Amansuella (1270), Aumesuelle (1350), Mezule AMFARD (Banc D'). L'un des deux bancs princi- paux de l'emb. de la Seine, dans la partie maritime de l'estuaire. Le banc d'Amfard s'étend à 2 lc. S. de la Pointe des Neiges, au S. E. du Havre, au N. 0. de Honneur, entre ces deux ports, mais plus rap- proche du Havre. Le chenal de la Seine passe entre le banc d'Amfard au N. et le banc du Ratier au S. Comme les autres bancs de la baie de Seine, celui d'Amfard augmente incessamment en hauteur et en étendue; il est constitué de sables vasards. Ce banc se rattache vers l'E. aux atterrissements de la rive dr. (vers la pointe du Hoc et l'embouchure de la ri- vière d'Harflenr), et, par eux, aux terres basses au milieu desquelles est creusé le canal de Tancarville. Amfervili.e, Calvados; 69 h., c. de Cronay.

Amfrvïettd, Seine-Inférieure, 65 h., c. de Fon- taine-la-Mallet.

AMFRÉVILLE, Calvados, c. de 410 h. (606hect.), à 50 m. cant. de Troarn (8 k.) arr. de Caen (14-11 k. E. N. E.), [Dû et sémaphore, la de Ran- ville, 4, 1 éc. pub., not.

AMFREVILLE, Mazzche, c. de 717 h. (1010 bect.) à 35 m., cant. et H de Ste-Mère-Eglise (4 k.), arr. de Valognes (24 k.), 41-39 k. N. N. 0. de St-Lô, S, 2 éc. pub., sœurs de la Providence, bur. de bienf. F. le 15 août.

Amfreville, Manche, 120 h., c. de Querqueville. Sémaphore.

AMFREVILLE-la-Casu>agse, Eure, c. de 604 h. (5456 fr. de rev.; 660 hect.), à 15 m., de cant., arr. de Louviers (20 k.), 55-27 k. N. 0. d'E- vreux, HE, S, 4, 1 éc. pub.,j. de p., not., huiss., perc., enreg., ag.-v. Moulins il veut. F. 11 avr., 8 juin. »-*̃ Beau clocher gothique du xvi" s. -Croix gothiqne dans le cimetière. ,-Chat. (1745). Canton, 24 c. Anifreville-la-Campagné, Bec- Thomas, Fouqueville, le Gros-Theil, la Harengère, la Haye-du-Theil, Houlbcc-prèsJc-tjros-Theil, Mandeville, la Pyle, St-Ainand-des-IIautes-Terrcs, St- Cyr-la-Campagne, St-Didier, St-Gcrmain-de-Pasquier, St-Meslain-du-Bose, St-Nicolas-du-Bosc, St-Oucn-de- Ponchcuil, St-Pierre-des-Cercueils, St-Pierre-du- Bosguerard, la Saussaye, le Thuit-Anger, le Tlmit- Signol, le Tlmit-Sicner Tourville-la-Campagne, Vraiville; 8479 li.; 11698 hect.

AMFREVILLE-la-Mi-Voie, Seine-Inférieure, c. de 1522 h. (250 hect.), à 5 m., sur la rive dr. de la Seine, que dominent des escarpement» de 160 m., Tant, de Boos (6 k.), arr. et E3 de Rouen (6-4 k. S. S. E.), 4, 2 éc. pub., 1 éc. priv., bur. de bienf. Fabr. de produits chimiques, 1 manuf. d'indiennes et lainages, distillerie de grains, vannerie importante. AMFREVILLE-les-Ciiami'S, Elire, c. de 266 h. (655 hect.), à 156 m., cant. de Fleurv-sur-Andelle (10 k.), arc. des Andelys (15 k.), 48-25 k. K. K. E. d'Evreux, S de Pont-S*t-Picrre, 4, 2 pub. AMFREVILLE-les-Ciiahi'S, 295 h. 459 hect.), à 170 m., cant. et S de Duudcvillu (4k.), arr. d'Yvctot (Il k.), 59-35 k. N.O. de Rouen, 4,1 1 éc. pub.

AMFREVILLE-sous-les-Mosts, Eure, e. de 302 h. (702hect.), à 20 m., sur la rive dr. de la Seine, cant. de Fleury-sur-Andelle (13 k.), arr. des Andelys (17 k.), 57-55 k. N. IN. E. d'Kvreux, E de Pont-St- Pierre, 4 1 éc. pub. •* De la côte des Deux-Amants (158 m.), où exista du commencement du xn° s. à la Seine, l'Eure, l'Andcllc, Elbeuf. Louviers et l'ont- de-1'Arche ce coteau rapide, rebord dû plateau du Vexin, commande le contl. du fleuve et de l'Andcllc, Anc. manoir de Sennevillc; belles cheminées du xvil s.

AMFREVILLE-sdji-Itojï, Eure, c. de 499h. (547 hect.), à 16 m., cant arr. el H de Louviers (8 k.), 19-14k. N. d'Evreux, «tàd'Ewuux à Louvier»il20 k. de Paris), il], 4, 1 éc. pub. 5 moulins à foulon. AMFREVILLES (les), Eure, c. de' Puchay, (le Morgny.

AMFROlPREt, Nord, c. de 284 li. (153 hect.), a 150 m., sur une des branches de l'Ilonnelle, à la lisière de la forêt de Normal, cant. et S de Bavai (6 k.), arr. d'Avesnes (26 k.). 67-62 k. S. E. de Lillc, à, 1 éc. pub., poste de douane, bur, de bienf. Brasseries.

AmAs (LEs), Vosges, 77 h., c. de Saulxurcs.

Amidonsebie (L'), Nord, Vk h., c. de Quesnoy-surDcule.

AjuDONîiiERs (les), Haute-Garonne, 50 h-, c. de Toulouse. Usine.

AMIÉNOIS. Pays de l'ancienne France, dépendance du gouvernement de Picardie dont il renfermait la capitale; superficie 280 000 hccl., dont 248 000 compris dans le départ, actuel de la Somme et 32000 dans ie départ. de Il avait pour villes principales Amiens, Corbie, Doullens, Picqui-


gny, Poix et Grandvilliers. L'Amiénois appartient aux formations géologiques du bassin de Paris; il est constitué par les terrains tertiaires sup. (alluvions anc.) sur les plateaux, par les terrains tertiaires moyens (grès de Fontainebleau) sur les versants, et par le terrain crétacé sup. (craie blanche et marneuse) dans les vallées. Il se compose principalement du val de Somme et des deux plateaux nus qui le bordent et qui prolongentle Ponthieu vers !'E. S. E. Il ne reçoit en moyenne que de 6 à 7 décim. d'eau de pluie par an.

AMIENS, Somme, c. de 80288 h. (2559772 fr. de rev. 5005 hect.), à 56 m., sur la Somme, qui s'y divise en 11 bras, sur l'Avre et sur la Selle, par 49" 55' 43" de latit. et 0" 2' i" de long. 0., 155 k. de Paris, ê*4 du N. (2144000 fer. de rec, x 1° sur Paris; 2° sur Boulogne et St-Valery; 3" sur la front. belge par Lille et Valenciennes, et'vers l'Angleterre,

AMIENS

par Arras, St-Omèr et Calais; 4° sur Tergnier; 5" sur Houen; 6° sur Doullens, 7' sur Beauvais; 8' sur Crépy-en-Yalois), Eg, E, octroi. Ch.-l. dedép., d'arr., ctde4cant., préfecture. Evêché suffragant de Reims, grand et petit séminaires, 10 paroisses dont 6 cures; prêtres de la Mission, frères de la IDoct. chr., de St-Vineent-de-Paul, Clarisses, Carmélites, soeurs de l'Immac. Concept., du Sacré-Cœur, des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie (maison mère), Fidèles compagines de Jésus, sœurs de la Providence, Ursulines, de lx Ste-Famille (maison mère très importante), de la Visitation, de St-Augustin, de Bon-Secours, de StJoseph, de St-Vincent-de-Paul, de l'Espérance, du Bon-Pasteur, Franciscaines, hospitalières de N.-D., petites sœurs des Pauvres; ég. consistoriale réformée 13 paroisses Amiens, Contay, Doullens), consistoire israélite. C. d'app. (Somme, Aisne, Oise), trib. de l"instance, C. d'ass., 4 de p., trib. de comm., conseil de prud'hommes, jnsp. d'ac. (Lille) et 5 insn. prim.; éc. préparât, de médecine et de pharm. lycée de garçons et lycée de.filles, collège de la Providence, éc. normales d'instituteurs et d'institutrices, pen-

sionn. secondaires et primaires supérieurs, éc. prim. sup. de garçons, éc. prim. sup. de filles, 57 éc. pub., 54 éc. priv., stat. agronomique, chaire d'agr., ec. de dessin, cours de droit commercial, de botanique, de chimie, de physique, de géométrie et de mécanique bibl. (60000vol.), 18 bibl. populaires (16900 va).), musée, jardin des plantes, laboratoire d'essais pour les sucres, éc. de dressage et d'équitation. Place de guerre, ch.-l. du 2, corps d'armée (Aisne, Oise, Somme, arr. de l'outoise pour Seine-et-Oise, cant. de St-Dcnis, de Pantin et les 10., 19J et 20 arr. de Paris pour la Seine) de la 2e légion de gendarm. (Somme, Oise, Aisne) de la 4* subdiv. mil. 5e dir. et chefferie du génie; 2" sections d'infirmiers milit., de secrét. d'Etat-major, de commis et ouvriers d'administration 2° bataillon territ. du génie, 2° escadron territ. du train des équipages, 12* régim. d'infant. territ. magasins de subsistances et régional d'habil-

r lement conseil de guerre et prison milit. 4 brig. r de geudarm. dont 2 à pied, commiss. central et 4 d'arr. et 2 du ch. de fer. Ch.-l. d'un sous-arrond. minéralogique comprenant les arr. de Montrcuil, St-Omer et St-I'ol pour le Pas-de-Calais et les dép. c de l'Oise et de la Somme (division du Nord-Ouest) e Ing. en chef et ord. des ponts et chaussées 1 ordin. s et 1 insp. des mines et tourbières, 1 ordin. de la navigat. et des ch. de fer du Nord. Direct., insp. e et contrôleurs des contrib. dir. et du cadastre, des a domaines et de l'enreg. (5 recev.); trésorier-payeur général, 2 porc., cons. des hypoth., recev. mun.; u dir. sous-dir., insp., recev. principal entrep. des contr. ind., coutrôl. et recev. des douanes; dir. des e postes et télégr. insp. de la 9" circonscription divie sionnaire (Somme, Pas-de-Calais) de l'insp. induse trielle insp. des enfants assistés, contrôl. des matières d'or et d'argent; conservateur des eaux et ). forêts (7* cons. Aisne, Nord, Oise, Pas-de-Calais, :e Somme, 64858 hect. de forêts) lieut. de louveterie. Archives, Acad. des arts, sciences, et lettres, Sociétés des antiquaires de Picardie, des Amis des arts, de

géographie, d'instr., de la libre pensée, hippique, linnéenne, d'hortic., d'apiculture, philharmonique, des orphéonistes; société industrielle; ch. d'agr., de comm.; conditions des soies, des laines et des cotons; Bourse; suce. de la Banque de France et du Crédit foncier. Avoués, not., hmss., 2 commiss. pris., agent de change, courtiers de marchand. Maison d'arrêt de justice et de correct. maison d'éducation correct. (40 lilles), Hôtel-Dieu, hosp. St-Charles, des incurables, 10 orphelinats ou ouvroirs (816 enfants), bur. de bienf. (159 516 fr. de rev.). Magasins généraux, entrepôts des douanes (349600 fr. en déc. J885). Les principales industries d'Amiens, au nombre de 5, sont celles 1" du coton (filat., tissage et bonneterie) 2° de la laine (filât., tissage et bonneterie) 5° du lm, du chanvre (filât, et tissage) 4° des poils de chèvre (tissage) 5° des tapis. Amiens possède 8 manuf. de velours de coton, produisant annuelle-

ment pour une valeur d'env. 10 millions de fr., une filat. de coton, 25 filat. de laine (50 000 broches) produisant près de 1 million 1/2 de kilogr. de fil; des bonneteries de coton et de laine, des fabr. de nouveautés, de fantaisies, de satins; des manufactures de velours d'Utrecht, dont la production annuelle est d'env. 20000 pièces d'une vateur de 5 à 6 millions; 7 filat. de chanvre et de lin (24000 broches et 2500 ouvriers) des tissages de toiles de différentes qualités des ateliers de peignage mécanique et enfin des fabr. de tapis moquette et chenille (1 million par an). On compte en outre, parmi les fabr. de moindre importance 16 brasseries, 2 fabr. de bougies, 17 apprêteurs d'étoffes, 6 fabr. de carton, 2 papeteries, une forge (essieux), 6 fonderies de cuivre, fonte et fer; des chamoisenes, 15 corroieries et mégisseries, des labr. de chaussures, de lacets, de linge de table, de passementerie; 10 fabr. de produits chimiques, 9 rei torderies de fil, 5 savonneries, 3 scieries mecaniques, 5 raffineries de sucre, 2 fabr. de poteries, 10 ateliers de construction de machines, 12 imprimeries typogr 5 imprimeries lithogr., 3 ateliers d'impressions sur,


étoffes. Amiens est enfin renommé pour sa fabr. de macarons et de pâtés de canardes. Grande foire commençant le 24 juin et durant 20 j.

La cathédrale (mon. hist.), l'un des plus beaux monuments du monde entier, fut entreprise, en 1220, par l'évèque Evrard de Fouilloy, sur les plans de Robert de Luzarcbcs, architecte, à qui succédèrent Thomas de Cormont et son fils Rcgnault. Elle était presque terminée en 1288; quelques parties ne

Cathédrale d'Amiens.

datent que des xiv", xv" et svic s. L'édifice a 145 m. de long., 66 m. de larg., 43 m. de haut. sous voûte et 108 m. du payé au sommet de la flèche centrale la nef et le transsept sont flanqués de bas-côtés; les bas-côtés du chœur sont doubles. Autour de l'abside rayonnent sept chapelles; des chapelles furent ajoutées ,à la nef au xiv« s. La façade 0. date de la deuxième moitié du xiu" s., du xme et du xve s. Le porche central doit son nom de porche du Beau Dieu d Amiens à une admirable statue du Christ adossée au trumeau. Au-dessus des trois porches, somptueusement ornés de statues, de statuettes et de médaillons, règne une galerie correspondant autriforium, à laquelle est

superposée une seconde galerie renfermant 22 statues colossales de rois. La rosé est surmontée d'une troisième galerie qui masque le pignon. Les deux tours, de proportions relativement mesquines, datent des xive et xv° s. Le portail du croisillon S. est aussi décoré, au trumeau, d'une admirable statue de la Vierge. Antour de la rosé se trouve une roue de Fortune. Le croisillon N. est orné d'une rosé magnifique percée dans un mur à claire-voie. Une petite porte,

dite de St-Christophe, ornée à dr., extérieurement, d'une statue colossale de ce saint, s'ouvre à la base de la tour du S. sur la face latérale. Au centre de la croix s'élève une flèche construite, en 1529, par deux charpentiers, Louis Cordon et Simon Taneau, et ornée de statues. L'intérieur de la cathédrale étonne et ravit par la hauteurprodigieuse des voûtes de la grande nef. Le triforium, dans le chœur, est à jour. Le chœur est entouré de 110 magnifiques stalles, exécutées de 1508 il 1522 sous la direction du charpentier Trupin, dans le style gothique. Les quatre pyramides principales qui les surmontent atteignent 13 m. de haut. autour des stalles règne une clôture

du style ogival flamboyant (1472-1531), dont les belles sculptures représentent la vie de saint JeanBaptiste et celle de samt Firmin, Derrière le sanctuaire se trouve le mausolée du chanoine Guillain Lucas (1628; belle statue par Blassel, dite l'Enfant Pleureur). Au pied de la clôture du chœur sont encore les mausolées de l'évêque Ferry de Beauvoir (1472), de son neveu (1550), et de Charles de Vitry (1679). Nous cuiterons aussi les tombeaux en bronze (xuie s.) d'Evrard de Fouilloy et de Geoffroy d'Eu, supportés chacun par six lions; les tables de marbre (1389-1729) relatant l'établissement de la confrérie de N.-D. du Puy; le tombeau du cardinal Hémart, de la Ren. le tombeau de Gresset les anc. fonts baptismaux, cuve rectangulaire dn xu" s. uu dais moderne, du style ogival flamboyant, renfermant le chef de saint JeanBaptiste, relique apportée de Constantinople à l'époque des Croisades; des statues par Blasset, Dupm, Vméux et Poultier; un beau Christ byzantin du xu* s., dit St-Saùve.

Eg. Si-Germain, du xv, s.; anc. vitraux. SILeu, fin du xves. Sl-Hemij (xv°-xvi° s.); tombeau en marbre de Nicolas de Lannoy et de sa femme, orné de statues et de bas-reliefs par Blasset; Vierge par le même. St-Acheul (1752) un caveau, à l'endroit où lut trouvé le corps de saint Firmin, renferme des sarcophages et un bas-relief mutilé. Hôtel de ville tableaux de Boucher, Itigaud, Lemoine, Bon Boullongne, Carle Vanloo, etc. Anc. Bailliage ou Malemaison, joli pavillon de la Ren.; immense cheminée. Beffroi d'une forme bizarre (xme, xv" et xvme s.) cloche de 11 000 kilogr. Palais dè jus lice, reconstruit en 1880. Nouveaux établissements militaires à St-Roçh. -Citadelle à 5 bastions, escarpes très élevées, poote Montre-Een (mon. hist.), de la Ren. Restes d'anc. remparts, au boulevard des Célestins. Maison du xfl* s., rue St-Martin, 11 et 13. Maison de la Ren., rue des Vergeaux, 65. Tour et bâtiments du Logis dzz Roi (1517); plusieurs autres hôtels et maisons anc. Lycée, anc. abbaye de Sl-Jcan des Prémontrés (fin du xvni0 s.). Musée de Picardie (1854-1864), l'un des plus vastes de France; statues, fonts baptismaux, objets liturgiques très intéressant»; magnifiques cadres sculptés et peintures curieuses de la confrérie de N.-D. du Puy (xvie s.) collections céramiques; belle statue antique de Diane; bas-reliefs, etc., de la collection Campana; collection très nombreuse d'antiquités préhistoriques, celtiques et triple Hécate, salle du Dôme, richement décorée; peintures murales et plafonds de Puvisde Chavannes, Barrias, etc. Tableaux par Carlo Dolci, Canaletli, l'Albane, Zurbaran, J. Jomcjnct, Kestout, Noël Covpcl, J.-B. Vanloo, Fragonard, Oudry |)a\id, Lcpoilêvin, Lethière, Millier. Horace Vernet, Bdlangé, liesse, etc. statues, groupes ou bas-reliéfs aine, Préault, Legrndrc-Hérald, Dutlioit, etc. Dans le jardin, groupes et sculptures, entre autres les fonts baptismaux sur lesquels Philippe-Auguste renouvela ses vœux de baptême avant son mariage, arcade du chât. de Sarcus, anc. fontaine d'Amiens, groupe de Sébastien Adam, etc. Bibl. communale r 572 man., entre autres bibles et missels des xne etpyrns, etc. 60 000 vol. dont plusieurs imprimés au xv" s. Jardin des plante* et muséum d'histoire naturelle. Promenades longue de 1100 m., très vaste; de des Petits-Jardins. Place St-Denis, belle statue de Ducange, par Caudron. maraîchers, fort curieux, traversés par Se nombreux bras de rivières, et d innombrables canaux.

Hist. Amiens, sons le nom de Samarabnva ou Pont-sur-Somme, était, à l'époque gauloise, la capitale des Ambiani, nation belge qui fut convertie au christianisme par saint Fi au m" Au moyen âge, la ville appartenait par moitié à de? comtes et à des évêg une charte communale un s'étant emparé debra son mariage «mm- y rendit, en 1263, une sentence arbilrale entre roi y épousa tsabeau de Baûère en Edouard VI d'Angleterre y signèrent la paix en 1550. Amiens appartint aux ducs bourguignons de à le prit deux fois, eu 1394 1790, la capitale du gouvernement de Picardie. En 1802, la paix fut signée entre la Fiance d'une part, l'Angleterre, la Hollande et l'Espagne d'autre part, et la rive g. du Ithin garantie à la France. Bioun. Pierre l'Ermite auUsavAa-ttriliaiie d'amour (xnr s.); saint Félix de Valois, un des fondateurs de l'ordre de la Trinité pour la rédemption des captifs (1127-1212); l'astronome (1620-1672); l'ingénieur Daïfcrv (1734-1835); le


naturaliste Duméril (1774-1860); le général de Gribeauval (1715-1789); Choderlos de Laclos, général et littérateur, auteur des Liaisons dangereuses (1741-1805); le bel-esprit Voiture (1598-1048); le poète Gresset (1709-1777); les érudits Ducange (1610-1688), dom Bouquet (1685-1754), Noël de Wailly (1724-1801), Legrand-d'Aussy (1737-1800) et Henri Lepage (né en 1814) l'imprimeur Michel Vascosan (1500-1576).

Ann., 15 cant. Amiens (4 cant.), Itoves, Conty, Corbie, Hornoy, Molliens-Vidame, Ôiscmont, PicPoix, Villers-Bocage 250 c. 198489 h. 179918 hect.

Cant. Nord-Est, 5 c. Allonville, Amiens (NordEst), Poulainville; 16 535 h. 7283 hect.

Cant. Nord-Ouest, 5 c. Amiens (Nord-Ouest),

Portail de la cathédrale d'Amiens,

Argœuves, Dreuil-lès-Amiens, St-Sauveur, Saveuse; 17 865 h. 2642 hect.

Cant. Sud-Est, 5 c. Amiens (Sud-Est), Cagny Union, Longueau, 25 048 h. 2798 hect. Cant. Sud-Uuest 2 c, Amiens (Sud-Ouest), Pont-de-Metz; 28182 h.; 709 hect.

Amies, Loire, 121 de St-Alban.

AHIIETTE, Aisne. Nom réel du ruisseau que la plupart des cartes et des livres nomment la Miette, par soustraction de l'a considéré, à l'ouïe, comme faisant partie de l'article féminin. L'Amictte a son murs dans-la craie blanche ou craie supérieure. Née Amilontaine, en Champagne Pouilleuse, dans un plateau qui a par ici 120 m..l'ait., elle commence dans un vallon qui remonte à plusieurs k. dans la < "•̃ de Sissonno. i-'esl-à-d. vers le N. (le pays s'étant "«̃«̃ ic. te ruisseau a porté sa source beaucoup en »>JI ̃ !̃ Amiclte coule en moyenne au S. S. U., en un wallon un peu mouille, passe à Damary, à Juvinconrt, et se poi-d dans l'Aisne, rive dr., par'50 m., presque en face de Gernicourt, entre Bérry-au-Bac et Pontavert. Cours, 13 k., larg. 4 m. 10, eaux ordinaires 50 lit.; 3 moulins à blé; ^on aff).. le ruisseau de layaux (8500 m.), fait aussi marcher 5 moulins. Amilux LES GniMiii. hère. 50 h., c. du Gua.

AMIFONTAINE, Aisne, c. de 381 h. (2787 hect.) à i"?"a à la source de l'Amiette, cant. de Neufchâtel (Il kil.). arr. de l.aon (26-24 le E. S. E. fs" **k de l'Est il6f> k, de Paris par Laon), 4, 1 eu. mb bur. ile bieul. fort en projet.

Amicnk, Maine-et-Loire, 80 h., c. de Tigné. Avignon, Alpes-Maritimes, 55 h., c. de Péone, 1 éc. pub.

Amigny, Cher, 531 h., c. de Sancerre,

AMIGNY, Manche, c. de 192 h. (570 hect.), à 15 m., sur la Térette, afil. de la Toute, cant. de St-Jean-dc-Davc (il k.), arr. de St-Lô (8-7 k. 0. N.O.), h de Pont-Hébert, t, 1 éc. pub. AMIGNY-Rouv, Aisne, c. de 866 h. (1508 hect.), à 100 m., sur un coteau dont le pied borde les vastes prairies mouillies de l'Oise, cant. de Chauny (9 k.). arr. de Laon (25-21 k. 0.), S de Sinccuy, 2 éc. pub., bur. de bienfaisance.

AM l LLls, Seine-et-Marne, c. de 855 h (2006hect. ), à 110 m., sur l'Aubetin, cant. de la Ferle-Gaucher (17 kil.), arr. de Coulommiers (11 k.). 46-41 k.

E. N. E. de Melun, [Si. H, S 2éc. pub.bur. de bien! gendarm. F. le 16 oct. Eglise des xi«-xvi« s. Fontaine miraculeuse de sainte Floberte. AMILLY, Eure-el-Loir, c. de 366 h. (2000 hect. à 165 m., cant. (Nord), arr. et 18 de Chartres (7 k. 0. 1 éc. pub. Chemins souterrains de 8 et 12 k. de développement, 1 m. 80 cent. sous voûte et 80 cent, de larg., dans la plaine, entre Courville el Chartres.

AMILLY, Loiret, c. de 2594 h. (5975 hect). à 115 m., sur un coteau dominant le confl. du Loing et de l'Ouanne, cant. et arr. de Montargis (5 k.). 7o-bb k. E. d'Orléans, ttkfo Lyon (124 k. de Paris), m, S. 2 ce. pub., sœurs de la Charilé, bur.de nient. Filât, de bourre de soie (346 ouv., 9750 broches, 140 chev. vap.), dans un vaste bâtiment du xviu0 s.; moulins, scierie mécanique.

AMIONS,om\e. de579h. (1741 hect.), à 470m près 1>Isable- cant. et H de St-Germain-Laval (6 kil.), arr. de Roanne (26 k.), 71-57 k. N. N. 0. de St-Etieune, S, 2 éc. pub., bur. de bienf. F. 9 mai, 18 juin, 19 août, 50 sept. Anthracite. AiiiOTs(LEs),C«fofflrfos.75li.,c.d'OiuHy-du-Houley ̃ (AJll!IRAT'1/P';si'fa»'«'«s'cle105h'.(1295hect.'), à 950 m., au-dessus de la gorge de la Cressonnière, afll. de l'Estéron cant. et s de St-Auban (14 k.), arr. de Grasse (55 k.), 83-41 k. 0. N. 0. de Nice, 1 ée. pub., 4. Belles sources.

Amiraux (les), Puy-de-Dôme, 61 h.. c. de Lapey-

AMMEVILLE, Calvados, c. de 285 h. (709 hect.), à 95 m., près de l'Oudon, cant. de St-Pierre-surDives (11 k.), arr. de Lisieux (51 k.), 44-40 k. S. E. de Caen, E3 de Dlontpinçon, i, 1 éc. pub.

AMNÉ, Sarthe, c. de 624 h. (1553 hect.), à 115m., cant. de Loué (10 h.), arr. du Mans (22*19 k. 0.), S de Coulans, à, 2 éc. pub., bur. de bienfaisance. AMOGNES (LEs). Région naturelle du dép. de la Nièvre au N. E. de Nevers, entre la rire g. de la basse Nièvre et la rive dr. de 1'Izeure, autre am. dr. de la Loire, et formant la plus grande partie du cant. de St-Benin-d'Azy, avec quelques c. limitrophes. Son nom se retrouve dans Montigny-aux-Amognes et Sl-Jean-aux-Amognes. Il répond en partie il l'antique hagus Aznnzozzierasis, autrefois plus vaste du côté du E., vers Château-Chinon.

AMONCOURT,Haute-Sa(>He,c.de320h.(589hect ) a 225 m., sur la Lanterne, à 2 k. de son emb. dans la Saône, cant. et S de Port-sur-Saône (6 k.), arr. de Vesoul (16-15 k. N. N. 0.), S de Fleurey-lfe-Faverney, 2 ce. pub. Chat. ruiné.

AMONDANS, Doubs, c. de 206 h. (568 hect.), à ̃>1U m., au bord d'un plateau qui s'abat brusquement sur une combe de la rive g. de la Loue, cant. et s d Amancey (5 k.), arr. de Besançon (24-17 k. S), 4 2 éc. pub., bur. dé bienf. Carr. de tuf. Moulin il;¡ •> tournants avec scierie. Tombelles. Cascade. AMONT et D'AVAL (Bois et Fouet D'). Massifs forestiers du.lnra, dans la Bresse, a l'0. de Poligny, près de Selheres. IL y en a deux, et chacun des deux est divisé en Amont et Aval.

1° La. Forêt d'Amont, longue de 5 k. de l'E. à l'O sur 2 à 3 k. du N. au S., s'étend à 2 k. N. de Sellières, entre la vallée de la Brenne au S. et le vallon de ''Amsqn cet affl. dr. de la Brenne, né près de la lisière E., enveloppe la forêt de l'E. à l'O par le N. Trouée de nombreux étangs, h, forêt occupe le plateau de 270 m. d'alt. maxima (au N. E: de Selheres), entre les v. de îlonay et Fangy au S. E.; la Charme, la Ronce, le Faubourg, le Villey tous situés, au S., entre la bordure de la forêt et la rive dr. de la Brenne; le Boucha«d et Chezaboi? au N. E sur l'autre rive de l'Ainson; le Châtelev tout au N. Chemenot, au N. 0. Le chemin de- Sellières à Tassenières au N. N. 0.) traverse la forêt d'Amont entre la Charme et Chemeno™hemto1


se réunissent aussi les chemins du Villey au S. 0., de Bersaillin à l'E., qui coupent la forêt dans une moindre larg. A la Forêt d'Amont se rattache, au N. de Chemenot et dans la c. du Cliâtelev. sur la rive opposée (ou dr.) de l'Ainson, le Bois d'Aval, contigu vers le N. au bois communal de Biefmorin, vers l'O. au bois de Champrougier. Le long village de Pont-du-Bourg est à la lisière S. 0. du Bois d'Aval. 2° A 4 k. S. 0. de Sellières, 4 k. N. 0. de Voiteur, 5 k. N. E. de Blctterans, s'étend le Grand Bois d'Amont, à 550 m. d'alt. maxima (au N. d'Arlay), entre la vallée de la Seille au S., et le vallon d'un petit affl. g. de la Brenne au N. E. Le Grand Bois d'Amont fait partie de la c. d'Arlay (2 k. S.), dont les ham. de Chazc, Corcellcs et St-Vincent couvrent les pentes du plateau entre la lisière mérid. du bois et la rive dr. de la Seille. Lombard et Vincent sont, à l'O., deux c. riveraines. Une pointe dite Bois d'Amont, séparée du Grand Bois par un chapelet d'étangs, s'étend vers le N. E., au N. de Lombard et de Vincent, jusqu'à Ftroideville (dans les c. de Froideville, Lombard, Vincent et Recanoz). De cette pointe N. 0. jusqu'au bois du Prétot, sur la Seille, a t'extrémité S. E. du massif, on mesure 7 k. de plateau boisé et parsemé d'étangs. La larg. maxima est de 3 k. dans le S. Vers l'0., et de l'autre côté de Vincent et de Lombard, situés ainsi au centre d'un hémicycle de plateaux boisés, les Bois d'Aval occupent 6 k. du N. au S. 0., depuis Machefîn et Commenailles au N., jusqu'à Desnes et Relans au S. Ici encore les étangs sont grands et nombreux le Gramd étang de Commenailles, à la bordure N. 0., long de 1200 m. N.-S., se déverse au N., par la rivièrede Beauvernois, dans la Brenne (rive g.). Les étangs au Prêtre, Virolot, de Dettes, Neuf, de la Semasse, emplissent des fonds du plateau, dans le bois ou sur la bordure.

Administrativement, l'ensemble de ces massifs forestiers porte le nom de Forêt à" Amont-d' Aval. Cette forêt fait partie du cantonnement de Poligny, insp. de Poligny, cons. de Lons-le-Saunier(13"). Elle couvre 922 hect. de terrain tertiaire sup., en sol non calcaire, défalcation faite des bois n'appartenant pas au domaine. Elle est peuplée d'essences feuillues, parmi lesquelles le chêne, le charme et le bois blanc dominent, et elle se compose de taillis en conversion de futaie, divisés pour l'exploitation en deux séries, dont la période de révolution est de 144 ans. Cette forêt est un ancien domaine souverain réuni à la France postérieurement à 1669.

AMONT (PAYS d'). Voy. Franche-Comté.

AMONT-et-Effbeneï, Haute-Saône, c. de 798 h. (1643 hect.), composée de ham. isolés et traversée par le Breuchin, à 366-620 m., cant. et Kl de Faucogney (4 k.), arr. de Lure (27 k.), 49-41 k. N. E. de Vesoul, 4 1 éc. pub. Filon pmssant de fer oligiste non exploité indices de cuivre manganèse (Voy. Faucogxey) 2 tourbières. Moulins. s-> Près des Granges-des-Côtes, puits naturel très profond, appelé la raer de Ferrière (carpes et tanches estimées). AnoxTOT, Séine-lnfér., 115 h., c. de St-Romain. AMOROTS-Succos, Basses-Pyrénées, e. de 407 h. (1518 hect.), à 130 m., caut., trib. et LE de St-Palais (9 k.), arr. de Mauléon (25 k.), 83-59 k. 0. de Pau, t, 1 éc. pub. –Moulin.

AMOTS, Basses-Pyrénées, 582 h., c. de St-Péc-deNivelle.

AMOU, Landes, c. de 1698 b. (6850 fr. de rev.; 2725 hect.), à 42 m., sur le Ln de Béant, ch.-1. de cant., arr. de St-Sever (27 k.), 44-38 k. S. 0. de Mont-de-Marsan, ni, octroi, S cure, 2 éc. pub., sœurs de la Doct. chr., j. de p., not., huiss., gendarm., perc, enreg., bur. de bienf. -Vins. Mégisserie, tannerie. F. dernier lundi de mars, 1"' jeudis de juin, sept., 1" lundi de nov. »– Clocher du xv. s. Chat. construit sur les dessins de Mansart. Restes d'un camp retranché.

Canton, 16 c. Amou, Argelos, Arsague, Bassercles, Bastennes, Beyries, Bonnegarde, Brassempouy, Castagnos-Souslens, Castelnau-Chalosse, Castel-Sarrazin, Donzacq, Gaujacq, Marpaps, Nassiet, Pomarez; il 214.3 h.; 18 670 hecto

Amouilhiaux, Puy-de-Dôme, 98 h., c. de St-Eloi. AMOULAT (Pic), Basses-Pyrénées, grande pyramide calcaire (2595 m.) d'accès très difficile, au S. E. des Eaux-Bonnes.

Amoureux (LES), Var, 153 h., c. de Toulon. AMOUX. Pays du Jura, aux confins des dép. de la Côte-d'Or et de Saône-et-Loire, dans la vallée de la Loue inférieure et sur les collines de Dôle, entre le Doubs et la Saône, comprenant Pontailler, Perrigny et Cléry (Côte-d'Or), Charney, Motigney et Champagney (Saône-et-Loire). Les vallées de la Loue, du Doubs, de la Saône enserrent, entre leurs larges plaines d'alluvions, des massifs tertiaires, îlots géologiques de même formation que la Bresse, qui, sous les noms de Bresse Chalonnaise et de Finage, confinent au S. au pays d'Amoux. Le plus important de ces îlots tertiaires porte, entre les vallées de la Loue et du

Doubs, la vaste forêt de Chaux. Entre le Doubs et la Saône les massifs tertiaires empâtés dans les ter- rains modernes se succèdent en plusieurs fragments, et viennent s'appuyer, en amont du canal du Rhône au Rhin, aux formations jurassiques la colline est tertiaire sur la Saône, jurassique sur le Doubs; et dans cette pointe de terrains d'oolithe qui vient se terminer à l'O. de Dôle sont enclavés vers le N. E. des îlots tertiaires, qui portent la forêt de la Serre et la forêt d'Ame. Tel est, géologiquement, le pays d'Amoux, dont le point culminant est la colline de Mont-Rotand (345 m.) à 4 k. N. N. 0. de Dôle, cuire Sampans, Monuicrcs, Authume, Jouhe et Biarnc. A côté de Mont-Roland, le ham. de Sl-Vivant-en-Amaous, à 1 k. N. 0. de Sampans, garde le nom du pays d'Amoux. Ce pays doit son nom aux Avnaves (Amaous), peuplade burgonde qui y avait élu domicile l'époque des grandes invasions. Il est très fertile dans la plaine où la Loue s'épanouit en plusieurs bras et où il prend le nom de val d'Amoux. AMOY, Loiret, 85 h., c. d'Oison.

Ampaz.v, Corsc, 120 h., c. d'Azilone, 1 éc. pub. Ampeils, Gers. 327 h., c. de Valence, 1 éc. pub. AMPHION, Hte-Savoie, 511 h., c. de Publier, sur le Léman, jg, 1 éc. pub.-Sources minérales, établiss. de bains.

L'établissement est bâti au milieu d'un beau parc, dans lequel se trouvent les sources. Il renferme des salons de conversation, de lecture, les cabinets de bains et de douches, des logements pour les baigneurs et une piscine froide. Une belle terrasse domine le bord du lac.

Les eaux. Eau froide, ferrugineuse bicarbonatée, on bicarbonatée mixte.

Connue La source ferrugineuse, depuis fort longtemps les trois autres sources, dites alcalines, ont été découvertes en 1861.

Quatre sources Grande aource; sources alcalirres. au nombre de trois.

Débit en 24 heures Grande source, 64 hcctol. Temp érature Grande source 8°; sources alcalines 15°.

Caractères particuliers Eau limpide, incolore, à saveur piquante et ferrugineuse (Grande source), sans goût particulier (sources alcalines).

Service médical Un médecin inspecteur. Emploi Boisson, bains et douches.

Situation Environ 400 m. au-dessus de la mer. Climat Assez variable comme température la bise (N. E.) se fait sentir à Amphion.

Action physiologique et thérapeutique La source ferrugineuse s'emploie avec succès contre la chlorose, l'anémie et les troubles si divers qui s'y rapportent elle réussit dans l'épuisement suite d'excès ou de maladies graves, dans la spermatorrhée, la leucorrhée, dans l'inertie des organes génito-urinaires et dans le catarrhe vésical. La proportion de gaz qu'elle renferme tend à la faire tolérer par l'estomac cependant elle ne passe pas également bien chez tous les malades. Les sources dites alcalines et minéralisées surtout par le bicarbonate de chaux sont conseillées dans certaines affections du tube digestif, des organes génito-urinaires et du foie.

Analyse (École des Mines).

Amphoux (LES), Var, 50 Il., c. de Fox-Amphoux. AmpiAc, Aveyron, 92 h., c. de Druelle, 2 éc. pub., sœurs de St-Joseph.

AMPILHAC, Haute-Loire, 60 h., c. de Vernassal. AMPILLY-les-Bobues, Côte-d'Or, c. de 215 h. (1338 hect.), à 365 m., cant. et Ê3 de Baigneux-lesJuifs (4 k.), arr. de Châtillon-sur-Seine (31 kil.), 54-46 k. N. 0. de Dijon, 4, 1 éc. pub.

AMPILLY-LE-SEC, Côte-d'Or, c. de 560 h. (2440 hect.), à 280 m., sur une hauteur dominant la rive g. de la Seine, cant., arr. et S de Châtillon-surSeine (7 k.), 76-67 k. N. 0. de Dijon, S, 2 éc. pub., sœurs de la Providence. Elève de mérinos, carr. de Pierre-Chèvre, fournissant du calcaire oolithique dur pour constructions. Tréfilerie, moulins, huilerie. Chat, du xviii" s.

Ampisat, Corrèze, 55 h., c. de Sle-Fortunade.

AMPLAING, Aiiège, c. de 247 h. (268 hect.), à 550 m., sur des haut. dominant l'Ariège, cant. et S de Tarascon (6 k.), arr. de Foix (11-9 k. S.), S, 1 éc. pub.

AMPLE. Torr. des Pyrénées-Orientales, dans un bassin granitique, descend du massif, encore en partie vêtu de bois, où les ruines du chat. de Belpuig couronnent une roche raide de 772 m. d'altit. II court vers le S. S. E., dans de sauvages défilés sans hab., et gagne le Tech, rive g., à quelques k. en amont de Céret, à 4000 m. en aval d'Amélie-lcs-Bains, vis-à-vis les précipices à pic, les « emboussades » traversées par la route nationale du Boulou à Prats-de-Mollo, par un peu plus de 150 m. au-dessus de la Méditerranée. Cours 12 à 15 k., larg. 14 m., bassin 3000 hect.; 1 moulin à farine. Le nom complet est Ribera Ampla, c'ert-à-dire Large liivière. Son cours se prête parfaitement, d'après M. Justin Alavaill,àl'étaLlissement d'un grand barrage-réservoir qui suppléerait en saison sèche à l'insuffisance du Tech pour les arrosages.

AMPLEPUIS, Rhône, c. de 7274 h. (23770 fr. de rev.; 5844 hect.), à 440 m., sur un affl. g. et près du Rhin, de cant., arr. de Villefranche 46 k.), 59-46 k. N. 0. de Lyon, s*A de Lyon (449 k. de Paris; 273000 fr. de recett.), Œil, H, cure, 4 éc. pub., 3 éc. priv., cons. de prud'hommes, de p., not., perc., enreg., ag.-v., hosp. (18 lits), bnr. de bienf. Fabr. considérable de couvertures, mousseline, calicot, navettes, foulards, etc. filat. de schappes et cordonnet; féculerie, moulins, tuileries, teintureries. F. 22 janv., sam. av. la mi-carême, mardis ap. Pâques et Pentecôte, av. l'Assomption, 2 nov., 1e· mardi de dée. »– Chàt. du xvue s., flanqué de 4 tours carrées; beau portail surmonté d'un élégant pavillon. Biogb. Thimonnier, tailleur, inventeur de la première machine à coudre.

Canton,: 5 c. Amplepuis, Cublize, Meaux, Ronno, St-Vincent-de-Reins; 15445 h. 10226 hect AMPLIER, Pas-de-Calais, c. de 540 h. (871 hect. à 72 m., sur l'Aûthie, cant. et H de Pas-cn-Artois (8 k.), arr. d'Arras (54-51 k. S. 0.), É d'Orville, éc. pub. Moulin.

AMPOIGNÉ, Mayenne, c. de 808 h. (2112 hect.), à 60 m., sur un affl. de l'Hière, cant., arr. et S de Château-Gontier (9 k.), 51-28 k. S. de Laval, èêk de l'Ouest (305 k. de Paris), 4, 2 éc. pub.

AMPONVILLE, Seine-et-Marne, c. de 353 h. (1080 hccl.), à 124 m., sur un plateau sans arbres, fertile en céréales, rattachant la Beauce au Gâtinais. cant. et E3 de la Chapellc-la-Reine (5 k.), arr. de Fontainebleau (19 kil.}, 55-51 k. S. S. 0. de Melun, 4, 1 éc. pub.

AMPRIANI, Corse, c. de 110 h. (229 hect.), à 620 m., sur une haut. dominant le ruisseau de Corsigliese, cant. et Ê3 de Vloïta (9 k.), arr. de Corte (54 k.), 114-64 k. N. E. d'Ajaccio, 1 éc. pub. AMPUIS, Rhône, c. de 1829 h. (1571 hect.), a 155 m., sur le Rhône, cant. de Condrreu (5 k.), arr. de Lyon (40-52 k. S.), !ni, E3, 5 éc. pub., sœurs de' St-Charles, bur. de bienf. Vins de Côte-Rôtie. Melons et abricots très renommés. F. 25 janv., 29 mai, 9 sept.

AMPUS, Var, c. de 1008 h. (8278 hect à 600 m., sur un précipice au-dessus de la Nartuby, dans un territoire arrosé par des sources abondantes, cant., arc. et S de Draguignan (14-10 k. N. N. 0.), 4, 2 éc. pub., sœurs du Bon-Pasteur, not., bur. de bienf. Minerai de fer (Voy. Beau-Soleil), carr. de marbre blanc veiné de rouge truffes estimées. F. le lundi qui suit le 21 sept. »-+ Restes de constructions romaines et ruines d'un château.

AMPUS (Rivièbe n'), Var. Voy. Nabtuby.

Amuchï, Oise, 211 h., c. de Senantes.

AMURÉ, Deux-Sèvres, c. de 540 h. (1478 hect.). à 10 m., dans les marais de la Sèvre (4e section de desséchement), cant. et E3 de Frontenay-RohanRohan j5 k.), arr. de Niort (15-14 k. 0. S: 0.), 5, 2 éc. pub. »-*̃ 2 menhirs hauts de 5 et m.

AmusoiREs (LES), Pas-de-Calais, 130 h., c. de StVenant.

AMY-ie-Grasu, Oise, c. de 498 h. (1259 hect.), à 80 m., cant. et ® de Lassigriy (10 k.). arr. de Compiègne (54 k.), 68-01 k. E. N. E. de Beauvais, 4, 1 éc. pub. Sucrerie.

Anahoub, Hautes-Pyrénées, 52 h., c. de Bourgde-Bigorre.

ANAIS, Charente, c. de 570 h. (985 hect.), à 95 m., sur l'Argence naissante, cant. et de St-Amant-deBoixe (8 k.), arr. d'Angoulême (17-15k. N. N. E.), 4, 2 éc. pnb. F. le 2 de chaque mois. Moulins. »– Eg, abside du xic s.

ANAIS ou Asnais, Charente-Infér.,c. de 275 h. (943 hect.), à 15 m., sur le Curé, ruisseau canalisé, dans un pays de marais, cant. de Jarrie (11 k.), arr. de la Rochelle (19-18 k. E.), S de Nuaillc, du Gué-d'Alleré, 1 éc. pub. s-» Joli chat, moderne de l'uy-Français.


ANAN, Haule-Garonne, c. de 502 h. (1542 hect.), à 205 m., sur la Save, cant. et 18 de l'Isle-en-Dodon (4 il.), arr. de St-Gaudens (37 k.), «6-50 k. 0. S. 0. de Toulouse, à, 2 éc. pub., sœurs de St-Joseph de I,yon.

ANARY. Torr. de la Drôme. Voy. Hasary.

ANAZOURE. Nom erroné d'un torr. de l'Hérault ANCE, Basses-Pyrénées, c. de 527 h. ('10'10 hect.), à 255 m., dans la vallée de Barétons, sur ie Vert, cant. ct H d'Aramits (4 k.), arr. d'Oloron (10 k.), 42-50 k. 0. S. 0. de Pau, à, 1 éc. pub., 1 èc. prit. ANCE DE FonEz ou Axce Du Nord. Riv. du Centre, oans un bassin de gneiss et micaschistes, naît par 1400 m. d'alt., dans les monts du Forez, au milieu des haules prairies, à 6 k. en ligne dr. au S. 0. de Pierre-sur-IIaute (1640 m.), cime culminante de cette chaîne sa source jaillit exactement sur la limite de deux dép., le Puy-de-Dôme et lit Loire. Coulant vers le S., dans le Puy-de-Dôme, elle descend rapidement à St-Anlliême où elle arrive après avoir reçu l'Aucetle à Troncl. Les prairies de St-Anlhème, par 950 m. env., sont le lit d'un antique lac dont la digue était au-dessous de St-Clément, à Raffiny, près dn ham. du Lac. Sortie de ce bassin, l'Ance va recevoir le ruisseau de Saillant, qui forme, près de la Cliaulme, la très pittoresque cascade du Crédi-Loulellc (l'Ouletle, plutôt) elle se grossit de lnLigonne, venue de Viveyrols, du Cnandieu, qui passe près d'Usson, et, après avoir assez longtemps sépare la I,oire du Puy-de-Dôme, entre dans le dép. de la Haute-Loire. A St-Julien-d'Ance, elle quitte la dir. N.-S. pour prendre celles du N. E., puis du S. E., puis du N. E.; elle devient singnlièrement sinueuse et sou vallon se change en une gorge profonde dans un des plus sombres passages de ce défilé, de vieilles ruines dominent le torr., celles du chat. de Chalançou. Après s'être encore augmentée de X'Andrable, l'Alice s'unit ·i la Loire, rive g., par env. 445 m. d'altit., à 1500 m. en amont de Bas-en-Basset. Cours de plus de GO k larg. 20 à 27 m. bassin 50000 liect. eaux noires, mais très limpides débit très irréguiier oscillant en général entre 1000 et 3000 lit. grandes crues 340 m. cubes. Une quarantaine de moulins à blé, 7 huileries, 3 foulons, carderie.

ANCE DE Margeridf. OU ANCE DU SUD. Riv. qui commener dans le dép. de la Lozère, sur le versant E. de la Margeridc, au pied du Roc des Fenêtres (1484 m.), dans la c. de la Panouse, et coule d'abord sur un plateau où les hivers sont très rudes témoin le nom de St-I'aul-le-Froid, le premier v. près duquel elle passe. Coulant vers le N. E., puis vers le N., dans un pays de granit et de gneiss, l'Ance fait peu à peu de son vallon de plateau une gorge fort resserrée, profonde, sinueuse, où il n'y a place que pour des moulins et çà et là quelques maisous; les v. sont sur le plateau ou à la lèvre du précipice tels St-Symphorien, Chambon, près duquel la rivière quitte la Lozère pour la Haute-Loire, et St-I'réjet-d'Allier. Elle tombe, rive g., dans l'Allier à Monistrol, par 583 m. au-dessus des mers, après un cours de 55 k., ayant reçu, à g., le Panis et la Virlange; larg. moyenne 5 m.; bassin 24000 hect.; eaux extrêmement pures; débit ordinaire 1050 lit.. filage 520, crues 100 m. cubes. Une quinzaine de moulins à blé, 2 foulons.

ANCE Du Nord. Voy. Asce uu Forez.

ANCE De SUD. Voy. Asce de Makgeribe.

ANCEAUMEVILLE, Seine-lnfér., c. de 359 h. (457 hect.), à 170 m., sur un plateau dommant la Ucrclte, cant. de Clères (5 k.), arr. de Rouen (1815 k. N.), s de Monville, S, 1 éc. pub., huit-. de bicnl. Papeterie; moulins.

ANCEINS, Orne, c. de 566 lr. (1255 hecl.), à 200 m., sur la Gharentonne, cant. et 18 de la Fertébrcsnel (3 k.), arr. d'Argentan (48 k.), 62-56 k. N. uAlençon, 4,1 1 éc.pub.– Fabr. de pointes; moulins, ANCELLE, Hautes-Alpes, c. de H 16 h. (5066 hect.), à 1355 m., dans le Champsaur, sur l'Ancclle ou Rouane, cant. de St-Bonnet (14 k.), arr. de Gap (1612 k. E. N. E.), S de Chabottes, É, 6 éc. pub., not. Truffes excellentes. Moulins. »-*̃ Montagne de l'audon, remarquable par ses pétrifications.

ANCELLE (Rivière d'), Hautes-Alpes. Voy. ROUANE. ANCELLE. Torr. de la Drôme, et non pas Lanckllk, comme l'écrivent il tort, par incorporation de l'article, divers documents, notamment la carte de l'Etat-major. L'Ancelle a son cours dans les grès verts (craie inférieure), puis dans le terrain miocène elle descend d'un massif de 491 nr., à 10 k. S. un peu 0. de Crest née entre Soyans, Auriple et 1 uy-St-JIarlin, elle quitte bientôt la montagne pour une vaste plaine, qui fut un lac; elle laisse à dr- Puy-St-Martin. à g. Cléon-d'Andran, reçoit des torrenticnles descendus de la forêt de ùlarsanne, passe à 2500 m. S. E. de Marsanne et se perd dans Je Roubion, rive dr., à la Laupie, par 125 m. d'alt. Cours 16 k., largeur 15 m., bassin 5991 hect., eaux

ordinaires 500 lit., étiage 100, crues 100 m. cubes; 5 moulins à farine.

Axcelpont, Lozère, 55 h., c. de St-Symphorien. ANCEMONT, Meuse, c. de 502 h. (1350 hect.), à 210 m., sur la rive g. de la Meuse, en face de Dieue, cant. de Souilly (12 k.), arr. de Verdun (11 k.). 48-57 k. N. N. K.deBar-ie-Duc,«ide l'Est (289k. de Paris), H de Dieue, a, 2 ce. pub. Scierie mécanique.

ANCENIS, Loire-lnfér., c. de 0544 h. (1990 hecl., 65405 fr. de à à 20 ni., sur la rive dr. de la Loire, par 47° 22' 1" de latit. et 5° 30' 47" de long. 0., 38-52 k. E. N. E. de Nantes, tét d'Orléans (305 k. de Paris; 353000 fr. de recett.), m. ©,octroi, cli.-l. d'arr. et de cant., s.-préf., 82e régim. d'infant, territ. Cure, Ursulines. Trib. de Il- instance (C. d'appel de Rennes), j. de paix. Collège ecclésiastiqne, pensionn. second, et prim., 2 éc. pub., 4 éc. priv., comm. de pol., gendarm., conduct. des ponts et chaussées, ag.-v. d'arr. et de cant., contrôl. des contrib. dir., recev. particulier, perc., enreg., hypothèques, recev.entrep. des contrib. itidir., vérific. des poids et mesures. Ch. d'agr., comice agr. Avoués, not., huiss. l'rison, hosp. (66 lits), bur. de bien. Commerce de bois, bestiaux, eaux-de-vic, vins et fourrages. Fonderie de fer, huilerie, briqueterie. tcinturcries, tanucries, imprimerie, scierie mécanique, tonnellerie, vinaigre. F. '1" jeudi du mois, 4 mars, mi-carême, 4 juin, 2 juill., 50 nov. »– Restes d'un château du xv° s. démantelé sous Henri IV. Château du xvine s.

HisT. Traite de 1468, entre-le duc de Bretagne François II el Louis XI, qui préparu la réunion de la Bretagne à la Franc. Btocn. Armand Audiganne, avocat et publiciste (1814-1875).

Alla., 5 cant. Ancenis, Ligné, Itiaillé, St-MarshvJaille, Parades; 27 c. 52873 h.; 79041 hect. Canton, 7 c. Ancenis. Anclz, Mésanger. Ouilou, Pouillé, St-Géréon, St-lleiblon 15 753 h.; 17 696 hect.

ANCENIS (Fouet n'). Forêt de la Loire-Inférieure, à 18 k. N. N. 0. d'Ancenis, c. et à 2 k. N. de Riaillé, sauf l'ectrémité E. qui dépend de la c. de Bonnœuvre, et la pointe O., dite le Grand bois (le Meilleraye, qui fait partie de la c. de la Meilleraye; enfin des parcelles, sur la lisière N. (bois de la Cour ou de la Vallais, de la lIaluchère, de la Bauche, de la Grande-Haie), qui appartiennent à la c. de GramlAuverné (4 k. N.).

La forêt d'Ancenis boise des ondulations de 84 m. d'alt. maxima (butte des Communs), sur le faite de partage des eaux entre les bassins de la l,oire et de la Vilaine le ruisseau de la Hall/chère, qui coule de 10. à l'E. sur la bordure N., va se verser au N. dans le grand étang de la Forge, expansion du Don (affl. g. de la Vilaine] au contraire, le ruisseau du Pas-du-Guéourutsseau Jecczczzeaxc, qui traverse la forêt à l'E., va tomber dans l'Erdrc (rive dr.), et VErdre lui-même côtoie l'extrémité E. de la forêt, sur 2 k., en aval de Bonnœuvre. Le ruisseau Jeannean aboutit au vaste étang dc la Poitevinière, long de 2 k. de l'E. à l'O. sur 400 m. de large, qui occupe un fond, à 52 m. d'ait., vers le centre de la forêt et daus sa partie la plns hasse le déversoir de cet étaug' va tomber au S. 0.. en dehors de la forêt, dans le grand étangs de la Provotière, d'où sortent le ruisseau de la vallée qui va à l'Erdre, et un canal de jonction avec le Grand-Réservoir de Vioreaw par ce dernier, l'étang et le ruisseau de la forêt d'Aucenis contribuent à l'alimentation du canal de Nantes à lirest.

La forêt d'Aucenis fait partie d'une zone boisée, qui comprend, en outre, ta foret de Si-Mars, presque contiguë à l'E., celles dc Viorcau et de l'Arche à l'O., etc., que d'autres massifs plus clairsemés rattachent vers l'O. à la grande forêt du Gàvre. Considérée en elle-même, la forêt d'Anccnis a 10 k. de l'E. S. E. à l'O. N. 0. (entre Bonnœuvre et la Meilleraye), et une larg. maxima de 3 k. (vers l'E.). Elle occupe une superficic d'env. 1800 hect., en y joignant le Grand bois de Meilleraye à l'0. et le bois du château de la Meilleraye ou de la Provotière, qui, à l'O. de l'étang du mème nom, est presque contigu à la lisière S. 0. de la forêt. La route départementale la côtoie au S. E., entre Bonnœuvre et Riaillé, sur la rive dur. de l'Erdrc. Trois chemins, convergeant à Riaillé, traversent la forêt: l'un, passant à l'extrémité E. de l'étang de la Poitevinière, remonte vers le N. E. le vallon du ruisseau Jeanneau un autre, qui entre en forêt dans le bas de l'étang, ou à son extrémité 0., va à Grand-Auverné; le troisième, de Riaillé à la llicilleraye, frôle le haut de l'étang de la Provotière et la bordure S. 0. de la forêt sans y pénétrer, mais détache sur la dr. un chemin qui va sur Grand-Auverné. Entre ces trois chemins principaux qui divisent la forêt ^cn trois massifs, une grande voie forestière perce la forêt de l'O. à l'E., en deux troiujens~redilignes l'un de 2300 m. à l'O., ifc au centre. C'est

entre ce dernier tronçon et l'étang de la Poitevinière, à 400 m. du bord de l'étang, que se trouve dans le bois le chût. d'Ancenis-les-Kois. Le massif orient, de la forêt, entre le val Jeanneau ou de.s TerIl'eaux qui v fait une vaste clairière, et la vallée de l'Erdre au 9. E.. est percé en tous sens par des dessertes de moindre développement. Les fermes et les ham. sont nombreux près de la bordure de la forût d'Ancenis, surtout à l'E.

ANCERVILLE, Meuse, c. de 2024 h. (12 159 hect.; 11420 fr. de rev.), il 200 m., à la lisière d'une petite forèt, à 2500 m. de la rive dr. de la Marne, ch.-I. de cant., arr. de lïar-le-l)ue (21-18 k. S. 0. eêi de l'Est, dite Ancerville-Guë (241 k. de Paris», E3, 4, 2 éc. pub., 2 éc. priv., j. de p., nol., à à pied, perc, enreg., recev. des contrib. indir. Comice ag;r., bu de bienf. Cerises renommées. Minerai de ter. Poiuterie et trefilerie de Guë. F. l'Idée., 1" avril. s– A A 1S00 m.. grotte des Sarrasins 26 m. de haut., sur 200 m. de long. Bel hôlel de ville.

Canton, 18 c. Ancerville, Aulnois-en-Perthois. Baudonvilliers Bazincourt, Brillon, Cousancelle^. Cousances-aux-Forges, llaironvillc, Juvigny-en-PerIhois, Lavincourt, LisIe-en-Rigault, Montplonne, I!upt-aux-Nonnains, Saudrupt, Savonnières-en-Pcrthois, Sommelonne, Stainville, \ille-sur-Saulx 11572 h.; 20069 heet.

ANCERVILLE, Oise. Voy. Axserville.

ANCERVILLER, Mcurtlîe-et-Moselte, c. de 625 h. 1237 heet.), il 512 m., à l'origine d'un sous-am. do la Vezouze, cant. et E3 de Blamont (9 k.), arr. de Lunéville (29 k.), 57-51 k. E. S. E. de Nancy, 4, 2 ce. pub. de pompes. -Bois (242 hect.).

Ances (les), Saône-et-Loire, 60 h., e.' de Collonges-en-Charolais.

Ascktte(l'), Hte-Loire, 71 h., c. de Bas-en-Basset, Ascettes, Lozère, 127 h., c. de St-Symphoricn. ANCEY, C6te-d'Or, c. de 380 h. (847 hect.), il 590m., sur le versant de la colline de Midain (608 m.), cant. de Soinbernon (12 k.), arr. de Dijon (21-18 fc. O.), B de Pont-de-l'any, 4 de Malain, 2 éc. pub. Fabr. d'instrum. agricoles.

ANCHAMPS, Ardennes, c. de 195 h. (226 hecl. à 155 m., dans les gorges de la Meuse (rive g.), cant. de Fumay (12 k.), arr. de Rocroi (13 k.), 23-18 k. N. de Mézières, H de Revin, 1;, 1 éc, pub.

Anciiat, Loir-et-Cher, 59 h., c. d'Ouzouer-leMarché.

ÀNcnAun, Creuse, 96 h., e. de Sanuat.

A.nchay, Jura, 150 h., e. de Lavans-lès-St-Claude. ANCHAY, Jura, ruisseau qui s'engouffre. Voy. ANCHÉ, Indre-et-Loire, c. de 562 b. (794 hect.), il 38 m., dans la vallée de la Vienne, cant. de l'IsleBouchard (10 k.), et E3 de Chinon (8 k.), 5140 k. S. 0. de Tours, 2 2 éc. pub. 5 moulius. s–* Chapelle du xvi° s., resle du château de Breti gnolles.

ANCHÉ, Vicnne, c. de 740 h. (1929 hect.), à 125 m., sur des coteaux dominant le Clain. cant. et S de Couhé (10 k.), arr. de Civray (30 k.), 50-26 k. S. de Poitiers, 1 1 éc. pub., 1 éc. priv. »– > Gouffres nombreux, absorbant les eaux de pluie ce sont des fissures de l'oolithe. Sur le bord du Clain, audessus du double conll. du Clain, de la nive et de la Bouleure, camp de Sichard, qui pouvait contenir 10000 hommes; tombelles, lombes en pierre sèches et en maçonnerie. Chat. de Villenon (xv°-xvi0 s.).

ANCHENONCOURT-et-Chazei., Haute-Saône, c. do 665 Il., à 240 m., sur la Superbe, cant. d'Amance (10 k.), (le Vesoul (51-26 k. N.). H de Vauvillcrs, 4, 5 éc. pub., dépôt d'étal. )abr. de gypse excellent pour prairies artificielles. »– Bans la sacristie (xu" s.) de. belle sculpture sur pierre.

Akciiin, Nord. Voy. Pkcquïxcodrt.

ANCHISE ou Bhiile de Caii.laoija. I;rasle ou petites riv. de la Gironde, dans la région landaise, uait et coule sur une lande peu élecée (un peu plus un peu moins de 20 m.) où il y a beaucoup de petites lagunes, reçoit la crante de 'upian et tombe dans l'étang d'llonrtin et Carcans par une espèce d'esluaire appelé Port dit' Sable, à 2:i00 m. S. S. 0. d'Hourtin. Cours 12 700 m., larg. 4 m. 50, bassin 8530 hect., eaux ordinaires 65 lit., étiage 2, crues 6600. Pas d'usines.

Akciiitcharburu, Basses-Pyrénées, 176 h., c. de Bussuuarits-Sarrasq.

Ancienne-Église, Seine-lnfér., 175 h.. c. de Gonneville.

ANCIENNE-SAMBRE ou Samiire DE Boue, ruisseau de l'Aisne. Voy. Sasibbe et Noirieux.

ANCIENVILLE, Aisne, c. de 150 h. (386 hect.) à 125 m., cant. et H de Villers-Cotterets (11 k arr de Soissons (28 k.), 60-49 k. S. 0. de Laon, 4 de ryoroy, 1 éc. pub., bur. de bienfaisance.

ANCIER, Haute-Saônce, c. de 323 h. (497 hect.), à 190 m., sur la Morte, cant., arr, et S de Gray (4 k.), 54-45 k. 0. S. 0. de Vesoul, 4, 2 éc. pub.


ANONNES, Sarlhc, c. de 882 h. (216.1 bocl.). à 195 m., près de la Semelle, à la lisière S. de la forêt de Perseigne, cant. de St-Paterne (8 k.), arc. de Maincrs (16 k.), 47-40 k. N, du Mans, g d'Alcnçou (Orne), 4, not., de bienf. Marne blancbo. ANCIZAN, Hautes-Pyrénées, c. de 654 h. (5996 liect.), à 750 m., sur la Neste d'Aure, catit. d'Arpeau (5 k.), de Bagnèrcs-de-Bigorie (40 k.), 60-45 k. S. S. E. de Tarbes, m, H, 4, sœurs de la Présentation, nol., huiss., garde général. Mines de cuivre, de plomb argentifère, zinc et métaux connexes (concess. de 551 hect.). Fabr. de draps, filai, de laine fabr. de tricots dits de }Iontrcjcaii, métiers à Lisser. > Pic d'AnuizoN.

ANCIZES-Coups (LES), Puy-de-Dôme, c. de 858 Ir. (2198 liect.), composée de deux groupes situés les Anches à 700 m, env., à la naissance d'un ravin descendant à la Sioule, ayant 571 h. et 1 éc. pub.; Cornys, à 678 m., sur une colline dominant de très haut la riv. dr. de la Sioule; cant. et H de Manzat (15 k.), 50 k. de Biom, à 51-28 k. N. N. 0. de Clerinonl, à, 3 éc. pub. F. 5 janv., l" murs, 12 avr., 6 juin, 16 mai, 26 ,juill., 20 août, 7 sept., 15 oct., 7 déc.

Asclades, Ilautes-Pyrdnées, 195 h., c. de Lourdes, 1 éc. pub.

ANCŒUR (Ro n"). Ruisseau de Seine-et-Marne dans les terrains miocènes du bassin de Paris, uait à 2500 m. au N. de Nangis, à Billy-Carrois, sur le plateau briéron, haut ici de 125 m., passe près de Grand-l'uits, baigne Sl-Oiien où tombe un ruisseau sorti de V étang de Yillefermoy, qui borde la forêt de ce nom, et se perd sous terre à la ChapelleGaulhicr par 95 m. Cours 10 k. Ces eaux perdues gagnent sonterrainement le val de VAlmonl ou Akqdeoil, affl. de la Seine à Melun souterrainement en temps ordinaire; en grandes pluies les eaux de FAncœur peuvent descendre le long de l'anc. vallon jusqu'à l'Anqueuil. Anqueuil et Ancœur ont évidemment un même nom, et, en réalité, c'est un même cours d'eau.

A.ncoisnes-i.es-Maiiais, Nord, 854 h., c. de lionplines, 2 éc. pub.

ANCaNE, Drôme, c. de 415 h. (189 hcct.), à 75 m., sur le Rhône, cant., arr. et H de Diontélimar (4 k.). 43-41 k. S: S. 0. de Valence, 2 éc. pub., bur. de bienf. F. 26 avr., 17 sept. »– Chat. tviné. Ancône est très probablement une bastide ou ville neuve du uue s.

ANCOURT, Seine-Infér., c. de 485 h. (1248 hocl.), à 20 m., sur l'Eaulne, an pied de collines de 107 il, cant., arr. et S de Dieppe (9 k.), 57-51 k. N. de Rouen, 1 éc. pub., 1 éc. priv., bur. de bienf. Chaux hydraulique. Moulins, a– Eg. du xm° s. cloclzer du xiii" s. beaux vitraux du xvi° s. Deux mottes féodales.

ANCOURTEVILLE sur Héihcoijkt, Seine-Inférieure, c. de 510 h. (550 hect.), à 124 m., cant. et G d'Ourville (7 k.), arr. d'Yvetot (15 k.), 49-42 k. S. 0. de Rouen, 4, 2 éc. pub., bur. de bienfaisance. ANCRE (l'), Nord, 92 h., c. de Bourbourg-Campagne.

ANCRE. Ruisseau de l'Aube, dans la craie blanche ou craie supérieure, commence dans la forêt d'Othe, que portent ici des collines de 250 à près de 300 ni., à 4 k. E. de Maraye-en-Othe née à la Perrière, elle coule vers le N. 0., par Vallée, Concise, Bercenay-en-Othc, Chennegy, Thuisy, et tombe, à Estissac rive g., par 155m., dans la Vanne, affl. de dr. de l'Yonne. Cours 16000 m., largeur 5 m. 70, bassin 10 960 hect., eaux ordinaires 450 lit., étiage 50, crues 1500; 7 moulins à blé. C'est à tort qu'on dit et qu'on écrit Lancre.

ANCRE. Ruisseau du Calvados, dans des terrains divers, oolithe, terrain miocène, alluvions. Il rassemble les eaux des vallons du cant. de Dozulé, nées sur des collines de 100 à près de 150 m., passe à quelque distance au N. de Uozulé, et se perd dans la Dives ou plut6t dans le canal de dessèchement qui accompagne ici la rive dr. de ce fleuve. Cours 18 200 m., larg. 2 m. 90, bassin 8018 heet.; eaux ordinaires 624 lit., étiage 410, crues 6220; 10 moulins à blé, 1 scierie.

ANCRE ou .ENCRE. Petite riv. du dép. de la Somme, naît à Miraumont, par env. 80 m. d'alt., de sources limpides, abondantes, alimentées par la craie de Picardie jadis elle commençait à quelques k. plus haut dans le vallon, mais le pays s'est évidemment desséché. Elle coule vers le S. O., dans une vallée de prairies, par de nombreux v., Grandeourt, Beaucourt où arrive le ru des Sources, Hamçl, Aulhuille où arrive le Canal-Coulant, Aveluy; tombe à Albert, à la sortie des anc. remparts, en deux « cascades de 18 et de 26 m., où l'art a fortement aidé la nature », reçoit la fontaine du Vivier, puis arrose Méaulte, Dernancourt, Ville-sous-Corbie où débouchent le ru de Yille et le Fossé-Coulant, Buire-sous-Corbie, Treux, Ribemont, Méricourt-l'Abbé, Heilly, où finit URivié- rëlte, et se divise en deux branches celle de dr.

conserve le nom d'Ancre, elle absorbe le ru des sources d'Heilly passe à Bonnay, à la Neuville et tombe par cnv. 20 m., rive dr., dans la Somme, à 2 k. 0. de Corbie; celle de g. prend le nom de la Boulangerie et s'unit dans Corbie même à la Somme. Cours 35 k., larg. 7 m., bassin 24 500 hect., eaux ordinaires 2100 lit., éliage 1550, crues 4750 17 moulins à farine, 4 filat. de laine, 1 fab. d'huile, 1 brasserie, 1 fab. de chocolat, 1 fab. d'outils, 1 atelier mécanique.

ANCRETIÉVILLE St Victob, Seine Inférieure ville (9 k.), arr. d'Yvetot (20 k.), 50-25 k. N. N. 0. de Rouen, 4, 1 éc. pub., lmr. de bienfaisance. ANCRETTEVILLE-sim-Mnu, Seine-Inférieure, c. de 369 h. (315 hect.), à 90 m., à 5 k. de la Manche, cant. de Valmont (5 k.), arr. d'Yvetot (31 k.), 67-58 k. N. 0. de Rouen, S de Sassetot-le-Mauconduit, 4, bur. de bienfaisance.

Akcbeviixe, Manche, 65 h., c. de Monlfarville. ANCTEVILLE, Manche, c. de 482 h. (773 hect.), à 45 m., sur nn petit aftl. et près de l'Ay, cant. et S de St-Malo-de-la-Lande (8 kil.), arr. de Coutances (8 k.), 38-28 k. 0. de St-Lôg 4, 1 éc. pub. s– Eg. porche et tour de la fin du xm" s. AUCTOVILLE, Calvados, c. de 721 h. (758hect.), à 120 m. sur une terrasse dominant un affl. de la

Château d'Ancy-le-Franc.

Seulles, eant. de Caumont (7 k.), arr.- de Bayeux (21 k.). 30-26 k. 0. S. 0. de Cacn, H de YillersBocage, i, 2 éc. pub. Source ferrugineuse. ANCTOVILLE, Manche, c. de 169 h. (215 hect.), à 35 m., sur un coteau dominant le Bosq, cant. de Bréhal (9 kil.), arr. de Coutances (27 k.), 58-45 k. S. 0. de St-Lô, E3 de Granville, 4, 1 éc. pub., bur. de bienf. s-> Eg. (xiv°-xv° s.); haute tour polygonale.

ANCY, Rhône, c. de 795 h. (1185 hect.), à 500 m., sur des haut. dominant la Trésoncle, cant. de Tarare (10 k.), arr. de Villefranche (40 k.), 55-27 k. 0. N. 0. de Lyon, E3 de Pontcharra-sur-Tardine, 4, 2 ce. pub. Pyrites de fer et de cuivre. Moulin. F. 25 mai. 12 sept., 15 déc.

ANCY-k-Fiusc, Yonne, c. de 1716 h. (9122 fr. de rev.: 1470 hect.), à 180 m., sur l'Armançon, ch.-l. de cant., arr. de Tonnerre (18 k.), 55-46 k. E. d'Auxerre, ètk de Lyon (219 k. de Paris), ni.. 18, cure, 2 éc. pub., 1 éc. priv., sœurs de la Croix, j. de S., not., huiss., gendarm., perc.enreg., ag.-v., recev. des contr. indir., garde général, comice agi- bur. de bienf. Pierre de taille. Port sur le canal de Bourgogne. Comm. de fer important (12 à 15 millions de kilogr.). Forge, fonderie de 2" fusion, laminoirs; huilerie, moulin. F. 29 janv., 28 mars, 5 mai, 30 juin, 9 sept., 50 oct., 13 déc. Beau chat. (mon. hisl.) de la Ren., commencé en 1555, remanié au xvm° s. et restauré de nos jours. On remarque à l'intérieur au rez-de-chaussée, la salle des Empereurs romains, avec leurs portraits; la chambre de Diane, à sujets mythologiques au premier étage, neuf tableaux représentant l'histoire de Judith; la galerie dite de Junon pour ses sujets peints à fresque; dix tableaux des

sujets du Pastor Fido; des peintures représentant les Sciences et les Arts, et le portrait de Richelieu; la galerie de Pharsale (belles peintures à fresque attri- buées à Nicolô dell' Abate); la galerie dite des Sacrilices, où sont représentées des fêtes païennes, etc. Dans le cimetière, chapelle sépulcrale de la Ren., dite de Cosquino, érigée en 1526 par Jean Le Cosquino.

Canton, 19 c. Aisy, Ancy-ie-Franc, Aney-leLibre, Argentenay, Argentenil, Chassignelles, Cry, Cusy, Fulvy, Jully, Lézinnes, Nuits, Pacy, Perrignysur-Armançon. Rivières, Sambourg, Stigny, Villicrsles-Hants, Vireaux; 9119 h.; 28527 hect. ANCY-le-Fiusc (Boisd'). Massif forestier de l'Yonne, sur le plateau de 500 m. d'alt. qui domine la rive dr. de l'Armançon, immédiatement à PO., au N. et à l'E. d'Ancy-le-Franc. Sous les noms de bois d'Ancy-leFranc et la Garenne, bois de Clzassignelles, de la Brosse, de Fays, de Fleury, de Farcenot, rlu Ckagnel, des Têtes, de Pantier, ce massif peu compact s'étend sur 11 k. de PO. à l'E., entre Ancyle-Franc, Chassignelles, Stigny et Beauvais an S., les Forges à l'E., Sennevoy au N. E., Gland au N., Ancy-le-Libre à l'0. Les bois proprement dits d'Ancy-le-Franc, longs de 7 k. du S. 0. au N. E. (où ils sont continués par ceux de Chassignelles), forment le canton le plus large du massif (3 k. du

N. 0. ail S. E. au maximum). Quelques parcelles, qui leur sont continues immédiatement au S. 0. et au N., font partie de la r. d'Ancy-le-Libre (4 k. N. 0. d'Ancy-le-Franc). Ces bois sont perces de voies dont la plus longue a 5 k. en ligne dr. en outre, ils sont longéa la puiulc S. O. par la route nationale et traverses par tes-chemins d'Ancy-leFranc à Ancy-le-Libre au N. O., dans leur moindre larg., à Piniellcs au N., à Gland au N. E. Entre ces deux derniers, la pointe qui avoisine Ancy-le-Frane: au N. E. s'appelle la Garenne.

ANCY-iK-LniiiB, Yonne, c. de 596 h. (2165 hect.), à 168 m., sur l'Armançon. canf. iPAncy-le-l'ianc (6 kit.), arK., de Tonnerre (14 k.), 49-45 k. K. d'Auxerre, S de Lézinnes, 4, 1 éc pub. Carr. de pierre. distillerie de menthe, scierie de inarbre.

Asdabiac. (lard, 108 h., c. de Lussan, 1 ce, pub. ANDABRE, Aveyron, c. de Gissae, gg pendant la saison des bains. Andabre est vallon ouvert et sur un des points les plus pittoresques du dép. de l'Aveyron. Sur 1 k., celui du Ctyla, tous deux ayant dos unirais minérales qui font partie du groupe exploilé dans l'établissement thermal. Vaste el confortable hôlel, pouvant loger 200 baigneurs. Etablissement renfermant la source, lâ Imielte, \iy> appareils balnéaires, et une salle d'hydrothérapie, installée en 1876.

LES eaix. Eau froide, hicarbonalée sodiqur, ferrugineuse, oh ferrugineuse bicarbonatée, ou clili:rurée sodique.

Emergence De marnes-ronges appartenant an terrain permien.


Sept sources Fontaine d'Andabre, source de Dose, sources Magdeleine, Rosé et Princesse (grou- pc du Cayla), sources de Prugnes au nombre de deux.

Température fontaine d'Andabre.

Caractères particuliers Eaux limpides, pétillanl dans le verre, mousseuses, inodores, d'une saveur fraîche et piquante; les eaux du Cayla sont moins gazeuses; celles de Prugnes sont moins riches en principes alcalins que celles d'Andabre, et moins ferrugineuses que celles du Cayla.

Service médical Un médecin mspocteur.

Emploi: Boisson, bains et douches. Traitement hydrothérapique.

Situation: 407 m. au-dessus de la mer.

Saison Du 15 juin au 10 octobre.

.l(7»o» physiologique et thérapeutique Les eaux d'Andabre se rapprochent, par leur mméralisation, de céllcs de Vichy; toutefois elles sont moins riches en soude et plus en fer. Il faut d'ailleurs distinguer celles de ces eaux qui sont très riches en fer, comme celles du Cayla, de celles de Prugnes et de la source d'Anilaliie. qui le sont beaucoup moins. Itésolutives, toniques, excitantes, les eaux de ce groupe activent les fonctions de la peau, des muqueuses ghstro-inteslinalcs, de l'utérus, des reins et du foie. Elles eau sent souvent an début du traitement un pou d'embarras gastrique, commencement de la fièvre termale, que des moyens appropriés enraient facilement Ces eaux donnent de très bons résultats dans la d\s- pcpsie et ta gastralgie, dans les hypertrophies suite aliépiilile et dans celles qu'on voit survenir au foie et sous riiiiluence de la fièvre intermittente. Elles sont vantées dans le catarrhe vésical, ainsi que dans la gravelle et la goutte, bien que le fer qu'elles contiennent semble interdire leur usage (.,liez les goutteux. Enfin on les a conseillées dans t'hydropisie passive, surtout lorsqu'elle dépend d'un engorgement abdominal, en quoi «Iles déféreraient essentiellement des eaux de Vichy, tout à fait contreindiquées dans ce cas. Les eaux d'Andabre ont cela de précieux qu'elles répondent aux conditions pathologiques pour lesquelles Vichy est trop fort en bicarbonate de soude et pas assez ferrugineux. Elles conviennent aux malades chez qui l'hématose est imparfaite et qui n'ont pas à redouter les congestions sanguines, (l'est dire qu'on doit les déconseiller aux personnes chez qui domine l'irritabilité nerveuse ou inflammatoire.

La source de Ilosc, captée en 1876, se distingue des autres par sa richesse en chlorure et son action purgative. Vlle fournit à cette station minérale un agent précieux dans certaines affections de l'appareil digestif on du foie et dans les manifestations du lymphatisme.

L'eau d'Aiulabrc et celle du Cayla se transportent. Analyse (Limousin Lamotlie, 1852).

Amiuiiir, Hérault, 219h..c.dcltosis. 4, 1 éc. pub. ANDAINE (Fouet D'). Forêt domaniale du dép. de l'Orne, arr. de Domfronl. Pour l'administration des toivls elle fait partie du cant. de Domfront, cons. d'Alençon (V>*). La forêt d'Andaine forme le massif central d'une longue zone forestière qui suit lescollines normandes à partir du coin N. E. du dép. de la Mayenne, au S. de Liguières-la-Doucelle, et traverse iln S. E. au jj. o. tout l'arr. de ])om|i.o)lt, dans le S. du pays de Iionlme. Cette zone comprend les forêts de Monaye (Mayennei.de là Motte, tes bois de Magny, les les bois de et laforêt d'IIalouse elle n'apas moinsde 45 k. du S. E. au N. 0.; mais sa larg., sauf dans l'Andaine, est rarement supérieure à 2 k. La forêt d'Andaine coniuluu le fourré te plus important de cette rangée de coteaux boisés. Longue :de 15 k. de l'E. à 1U, entre »l Jticliel-des-Andaiucs, où olle confine à ta forêt de la Ferté, et la campagne de Dômfront; large de 7 » k- du N. au S". elle revêt des collines de 200 à 250 m. d'alt. (la plus élevée atteint 525 m. d'alt au ̃>•(). entre la vallée de la Mayenne au S., et uclles de la Vée et de la Varenne, deux de ses afll., a '̃̃ et ii |'0. La Mayenne elle-même passe à 5 k, ,le la lisière mérid. ,le la forêt (à Haleine) mais la '<̃ «ail près de son extrémité septent., à la lisière

de la Haie de Ferrière (ainsi nommée d'une c. limitrophe) et la côtoie à quelque distance sur le front N. E. Elle en reçoit au S. E., au-dessous de Sl-Micheldes-Andaines, nn affl. dé rive dr., presque aussi long ûq'elle, le ruisseau de Mousse, dont la source est dans la Haie de Ferrière et qui suit en forêt un cours parallèle à celui de la Vée. De même, sur la lisière mérid., coule eu forêt un autre atll. dr. de la Vée, le ruisseau du Fief-aux-Bœufs, grossi du ruisseau de la Prise-Ponlin, qui va rejoindre la Vée, au S. E., dans l'étang des Bains de Bagnoles (c. de Tcssé-la-Madcleine). Le centre de la forêt, assez exactement marqué par le chat, de l'Ermitage, déverse au contraire ses eaux il l'O. dans la Varenne, la riv. de Domfront, par X'Andainelle. La disposition des chaînons qui a déterminé l'écoulement des ruisseaux ressemble à celle des branches d'un éventail, dont la réunion se fait près des Bains de Bagnoles et dont l'écartemeut est dirigé vers l'O. N. 0. A la lisière de la forêt, on trouve, outre les Bains de Bagnoles et la c. de St-Michel-des-Andaines au S. E. et à l'E., les c. de St-Maurice-du-Désert, de la Sauvagère, de la Coulouche, au N. E.; de la Fcrrièrc-aux-Etangs au N. de Banvou au N. 0. de Dompierrc et de Champsecret, à l'O.; de Domfront, distant de 3 k. de la pointe occ.; de Lucé, de la Baroche, de Beaulandais, de Juvigny-sous-Andainc, de la Chapelle-Moche, et de Tessé-la-Iladeleine au S. Un eh. de grande communication traverse la forêt dans sa plus grande dimension entre Domfront et St-Michcl-dcs-Andaincs, et passe par un carrefour central d'où rayonnent neuf voies forestières ou désertes. Si I^Vaste de 5950 hect. de terrain de transition, appartenant à la formation géologique des grès quartzeux, toute en sol non calcaire, la forêt domaniale d'Andaine est peuplée d'essences feuillues et résineuses, parmi lesquelles le chêne, le hêtre, le bouleau, le pin maritime et le pin sylvestre dominent, et se compose de taillis sous futaie et de taillis en conversion de futaie. Ses taillis sous futaie occupent 2295 hect. et sont divisés pour l'exploitation en neuf séries dont la révolution est de 20 à 30 ans; les taillis en conversion dèvfataie occupent 1655 hect. divisés en quatre sériésfSKmassif forestier domine d'un relief prononcé toutfèja contrée environnante. Le relief est peu tourmenté sauf dans la tranchée abrupte de Bagnoles. Il présente des quartiers ruinés, sur beaucoup de points, par suite des abus de pâturages et de l'état découvert* auquel ils ont été soumis par l'exploitation en 1,-ffJlis. On y chasse le sanglier, le cerf; le chevreuil, le renard, et l'on y tue quelques loups. Les baigneurs de Bagnoles visitent dans la forêt la chapelle de St-Horter, près d'une fontaine dont l'eau passe dans le pays pour avoir des vertus curatives et où l'on vient en pèlerinage, chaque année, le mardi de Pâques. La forêt d'Audaine faisait partie du domaine royal antérieurement il 1669,

ANDAINETTE. Petite riv. de l'Orne, dans nn pays de granits et de schistes, descend des hauteurs (50Ó m.) de la belle forêt d'And aine (d'où son nom) née en amont et près du chat. de l'Ermitage, elle coule vers l'O., passe près de Champsecret, et se perd, après avoir rempli trois petits étangs, à 4 k. en amont de Domfront par 150 m. d'ait., dans la Varenne, aftl. de la Mayenne. Cours 11 lc. largeur 3 m. bassin 3724 hect. eaux ordinaires 535 lit., étiage 26, crues 2255 5 moulins à blé.

ANDAINVILLE. Somme, c. de 479 h. (855 hect.); à 160 m., sur le plateau du Vimèux, cant. et E3 d'Oisemont (8 k.), arr. d'Amiens (41-38 k. 0. t, 2 éc. pub., bur. de bienfaisance.

ANDALI (Pointe) Pointe secondaire de la côte du Var, sur le bord E. de la baie de Cavalaire, à 1 k. N. 0. du cap Lahdiek, par 43010' lat. K., au bas d'un signal de 145 m. d'att.

ANDANCE, Ardèche, c. de 1175 hab. (652 hecl. à 140 m., sur la rive dr. du Rhône (pont suspendu au pied de la montagne aride du Châtelet, où s'élevaient les ruines d'un temple romain, cant. de verrières (10ki1.), arr. deTournou (21 k.), 75-58 k. N. de Privas, rti.de Lyon (581 kil. de Paris), gg, H, cure, 5 éc. pub., 1 éc. priv., not., perc, bur. de bienf. Plomb, zinc et met. connexes (Voy. Talanr.iiinx). Bois de construction. Mâtures de soie manuf, d'articles de voyage. F. 12 févr. et 10 août. s-^ Restes d'un château.

ANDANCETTE, Drdme, 646 h. (596 hect.) à 145 m sur la rive g. du Rhône, en face d'Andance, cant. de St-Vallier (8 k.), arr. de Valence (59-40 k. N.), **4 de Lyon (579 kil. de Paris), UB, H d'Andance. 4 2 ce pub. Belles pépinières. F. le 34 juin. ANDARD, Ma ine-ei-Loire, c. de993h. (1185hect.), à 22 m., près de l'Authion, cant. (Sud-Est) et arc d'Angers (15-12 k. E. S. E.), S de Corné, 2 éc. pub., not., bur. de bienf. Source minérale au Vivier. Moulin. Eg. du xi» s. Chat. du Grand-Launay (xvi° et xviii" s.) et du Petit-Launay (xvi° s.; remarquable cheminée de la Rcn.).

ANDARGE. Petite riv. de la Nièvre, dans le lias et le terrain miocène. nait à l'E. N. E. de St-Bcnind'Azy, dans les collines de Billy-Chev