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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1940-04-19
Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k
Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date
Type : texte
Type : publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 135307
Description : 19 avril 1940
Description : 1940/04/19 (Numéro 15865).
Description : Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG29
Description : Collection numérique : BIPFPIG35
Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6619615
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
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Bataille générale entre Anglais et Allemands de Na rvik à la Suède tout au long de la vole du fer ? STAVANGER ET TRONDHJEM BOMBARDÉES CHAQUE JOUR La R.A.F. coule un transport ennemi et attaque un sous-marin
Il faut se garder de conclure de la rareté des informations sur les événements en Norvèpe qu'il ne s'y passe rien Diverses actions sont en cours, sur lesquelles, pour des raisons faciles à deviner, il n'est pas utile de renseipner l'ennemi.
Mais voici ce que nous pouvorta dire
Dan. le nord de la Norvège, les troupes norvégiennes et les troupes bntanniques débarquées agissent maintenant en liaison intime, refoulant les troupes allemandes. Les troupes britanniques et allcmandes se livreraient actuellement combat le long de toute la ligne de Narvik jusqu'à la Suède et les Britanniques progresseraient, Les Allemands seraient environ 2.500 dont 700 bloqués dans les faubourgs de la ville.' Dans une autre zone d'occupation aliemande, immédiatement plus au sud. celle de Trondhjem, les Allemands ont poussé des pointes dans deux directions tout d'abord, le long de la voie ferrée. vers La frontière suédoise, que les Allemands semblent avoir atteinte. Ils occupent la petite localité de Maeraker, à l'extrémité de la vallée de Stordal.
En direction d'Oslo, les Allemands ont été contenus longtemps par les Norvépiens près de la localité deHoerj. Ils aéraient cependant parvenus a surmonter leur résistance et auraient avancé d'enciron 50 kilomètres dans la région centrale norvégienne.
Au nord-est d'Oslo, les troupes allemandes ont occupé Kongsvinper après de longs combats et contrôlent la frontière suédoise depuis la région de Kongsvinger iusqu'à la mer La position acquise là par les Allemands leur permettrait éventuellement de procéder à une attaque latérale contre la Suède.
Au nord d'Oslo, les Norvégiens ont établi un nouveau front qui s'étendrait d'Elverum jusqu'à Haeneloss. le long des deux rives du lac Mjœsen.
A la suite de l'occupation par les Allemands de Kongsvinger. quelques détachements norvégiens ont été contraints de passer la frontière suédoise, afin d'éviter d'être faits prisonniers. D'autres proupes ont battu en retraite en direction de Bergen, le long du chemin de fer dont ils continuent à disputer la possession. D'autres. enfin le long de l'autre ligne de chemin de ter en direction de Trondhjem.
Suivant des informations recueillies de source sûre. les effectifs allemands actuellement débarpués en Norvège ne dépasseraient pas 60.000 hommes. Dans aucun des ports occupes. les effectifs allemands ne dépasseraient 3.000 hommes. sauf a Trondhiem et à Oslo. A Trondhjem. les Allemands sont parvcnus a taire passer des renforts par la voie des eirs, mais si les avions peuvent transporter des hommes. des mi-
Après Osto et Trondhjem, Stavanger est la troisième ville de Norvege. Jadis centre de la pêche au hareng, elle est devenue un centre Industriel. Il y a, en effet. a Stavanger, plus de 50 fabriques de conserves qui importent, en barils. d'Italie. de France et d'Espagne. les meilleures huiles d'olive et exportent des milliers de boites. Bien que ce soit une des plus anciennes cites norvégiennes, elle a un aspect moderne, car elle a- été souvent rebâtie a la suite de nombreux incendies. Un seul édifice a subsisté la cathédrale (Domkirke) dédiée a saint Svithun, est construite sur le plan des élises anglo- normandes du XI- sier-le par un évêque qui avait été élevé en Angleterre, a Witchester. Le quartier des armateurs est dans la presqu'il* da Halmen et le port de Vaagen domine l'entrée d'un Mord pittoresque aux multiples ramifications.
I)K KOSKNBKKG.
fils (lu prince Aase de Danemark, qui résista aux Allemands à Copenhague et dont on est sans nouvelles. (N- 60.408.)
Les troupes anglaises
continuent à débarquer
LONDRES, 18 avril. Le War Office publie le communique otfi*ciel suivant « Le débarquement des troupes britanniques en Norveqe se poursuit. Le contact a ete établi avec les forces norvégiennes ~*l les opérations se poursuivent, n 1 1U.1
trailleuses et te-rtpueur' des canons de Montagne ou de petit calibre et encore dans ce cas en ptèces détachées il est impossible de transporter par air du matériel lourd.
D'autre part, le ravitaillement aérien de Trondhjem et de Stavanger parait maintenant très compromis, à la suite des bombardements massifs effectués sur les terrains d'avtation de ces deux villes, tant par la R.A.F. que par les lourds canons de la marine britannique. Il apparait en effet que le bombardement du terrain d'aviation de Stavanger a causé des dégâts énormes, et même que l'avalanche d'obus de gros calibre déversée pendani près d'une heure et demie par la. flotte britannique, a provoqué un commencement de panique chez les occupants de l'aérodrome. Ces bombardements, tant aériens que navals, compromettent ainsi Les transports allemands par air, au moment où tous les ports, isolés les uns des autres, ne peuvent plus compter que sur ce mode de ravitaillement, car ils ne reçoivent plus rien par mer.
A Oslo cependant, malgré le danger considérable créé pour la navigation par les champs de mines posés tout le long des côtes allemandes et danoises, les troupes d'occupation ont pu recevoir quelque ravitaillement, depuis surtout qu'elles contrôlent la fa- çade maritime norvépienne d'Oslo à la frontière suédoise. Ges transports allemands se font surtout de nuit afin d'éviter les sous-marins. Mais les pertes sont lourdes. (Voir en 2' pate.) XXX.
La Hollande dénie officiellement au Japon tout droit d'intervention en Insulinde
LES ETATS-UNIS ESTIMENT « INTOLERABLES » LES PRÉTENTIONS AFFICHÉES PAR TOKIO
F-'
LE G\RDfc-COTES HOLLANDAIS ci SDEHABAJA » qui fait partie de la flotte des Indes Neerlandaises (E. E. 460.)
Paris, 18 avril. L'Agence de Presse néerlandaise communique: A propos de ce qui a été publié relativement à un entretien de M. Arita avec le ministre de PaysBas à Tokio, le gouvernement néerlandais a informé le gouvernement nippon qu'il n'a pas l'intention de demander à une puissance étrangère, quelle qu'elle soit, de protéger les Indes neer:andaises dans le cas où les PaysBas, contre tout espoir, seraient impliqués dans la guerre, pas plus que le gouvernement neerlandais n'accepterait pareille protection si elle devait être offerte. Le gouvernement des Pays-Bas a fait observer en outre que dans l'hypothèse emise. le gouvernement des Indes néerlandaises est. en fait et en droit, à même d'as- urer pleinement l'administration je ces territoires et d'y mainte- iir l'ordre.
Enfin, on annonce que le minis- uc du Japon, à La Haye. M. Itaro Ishill. a rendu visite, le 16 avril, à M. Van Kleffens, ministre des Affaires Etrangères des Pays-Bas, pour lui expliquer l'attitude japo- naise au sujet des Indes néerlandaise*. (H.) (Voir en 3« p.)
Le Comité secret s'cst termina au Sénat pa' un long expose
de M. Paul Reynaud sur la situation internationale
AJOURNEMENT
DES INTERPELLATIONS Ce matin la Chambre
fixera la date
de ses prochains débats à huis-clos
PARIS. 18 avril. Le Comité secret s'est terminé au Sénat après une intervention de M. Reynaud acclamé par tous les sénateurs debout, manifestation plus significative encore Qu'aurait été un vote de confiance. Restent maintenant les interpetlation· de politique générale déposées a la Chambre. Celle-ci a, comme on le verra d'autre part. décidé de tenir seance demain matin pour en fixer la date de discussion. Ces interpellations n'ont pas encore été précisées, elles le seront au cours des entretiens que M. Reynaud aura eus avant la séance avec M. Herriot, président de la Cham. bre, et avec les interpellateurs. L'u. sage et le règlement veulent, en effet, que ceux-ci se mettent d'accord avec le Gouvernement sur les sujets d'in. terpellation dont la date de discussion va être fixée.
Il semblait d'ailleurs probable qu'a- près s'être expliqué au Sénat en co.mité secret sur des questions d'ordre militaire, aérien et naval, le président du Conseil accepterait la discussion 1 immédiate des interpellations visant la conduite de la guerre en général et des questions s'y rapportant, somme «elles des effectif*, de l'utilisation de la main-d'œuvre, etc.
Ainsi que M. Prat l'a Indiqué, au cours de la séance une demande de réunion de la Chambre en comité secret sera formulée pour ce débat. Elle sera vraisemblablement acceptée par te chef du Gouvernement, qui sai. lira cette occasion de s'expliquer largement, comme il l'a fait cet aprèsmidi au Luxembourg. (H.)
(VOIR EN DEUXIÈME PAGE.) L'Italie lance un sous-marin KOME. 18 avril. le nouveau snus-marin « FrancescoBarracca n sera lancé, dimanche prochain, à Spezla.
LES NEUTRES EN ALERTE DANS TOUTE L'EUROPE FRONT UNIQUE des p uissances danubiennes en vue de réglementer strictement la navigation et d'éviter toute surprise sur le fleuve M. Chamberlain rappelle aux Communes l'importance attachée par les Alliés au maintien de l'indépendance et de la neutralité des pays balkaniques SÉVÈRES MESURES DE SÉCURITÊ EN SUISSE où l'opinion est alertée sur les dispositions éventuelles de mobilisation
LE DANUBE, A BUDAPEST, AVEC LE PONT QUI RELIE BUDA A PEST, (E. E. 481.)
A LONDRES ON SUIT AVEC VIGILANCE
MAIS SANS ÉMOI
L'ÉVOLUTION ITALIENNE Rien n'indique
que l'accord anglo-italien paisse être transgressé
LONDRES. 18 avril (de notre co r- soondanl particulier, par teléphone) 1 Sans vouloir dramatiser a J'excès la campagne persistante de la près» Italienne, les Anglais continuent d'en suivre, avec la plus grande vigilance» l'évolution. La plupart d'entre eux veulent croire encore au'» ne s'agit, au fond. que d'une manoiuvre habilement menée par les dirigeants de Rame pour servir Hitler, en contraignant les Alliés a retirer des forces naval» de la mer du Nord. Ici et la on entend dire qu'ils cherchent délibérément a empêcher l'opinion italienne de s'enthousiasmer trop fortement pour les Alliés.
Dans les cercles officiels, on envisage toutes les possibilites. N'insistons pas. Mais soyons oien persuades que si l'Italie se livrait a un coup <M force, elle aurait certainement lieu de s'en repentir, car les Allies ont pris toutes les précautions en Méditerranée. Un exposé objectif de la situation. fait aujourd'hui dans <t L'Evening-Standard », par l'amiral sir Reglnald Bacon. montre clairement tes risques qu'elle courrait.
A Londres, on esoere toujours qu'elle ne se lancera pas dans une aventure témeraire et même qu'en définitive elle tiendra compte de l'avertissement amical que lui a donné te mmistre britannique de la Guerre Economique lorsqu'il a dit. a Sheffield, que les Allies comptaient que si l'Italie reste neutre. elle agira vraiment en neutre.
Jusqu'à présent. on n'a aucune indication palpable de son intention ci@ violer la lettre et l'esprit de l'accord anglo-italien de 1938. On veut voir un signe encourageant dans le tait Que te Comité parlementaire angloitalien de Londres a donne, ce soir, un diner. auquel assistaient plusieurs ministres, dont sir Kingsley Wood, et de nombreux membres des Communes et de la Chambre des Lords, en l'honneur du nouvel ambassadeur d'Italie près de la Cour de Saint-James, M. Bastianini. J. MENNESSIER. (LIRE NOS INFORMATIONS EN TROISIEME PAGE)
L'ÉPAVE D'UN SOUS-MARIN ENNEMI
DÉCOUVERTE PAR UN DE NOS SCAPHANDRIERS
LE MICRO AUX ARMEES
L'officier d'une batterie se place devant le microphone pour commander le fen. Le coup de canon sera enregistré. (No 77.QW.)
Communiqué officiel n° 455 du 18 avril
au matin
Rien à signaler.
Communiqué officiel n° 456 du 18 avril
au soir
Journée calme dans l'ensemble. Une plongée de scaphandrier a permis de retrouver, par grand fond, et d'identifier l'épave du sous-marin allemand attaqué, il y a quelques semaines, par un de nos avisos et dont la destruction, qui paraissait incertaine' n'a- vait pas été annoncée officiellement par l'Ami· rauté française.
UNE FEMME TUÉE A BOUT PORTANT EN DORDOGNE
Limoges, 18 r.vril (de notre corpondant). Débitante à Bergerac (Dordogne), à l'angle de la rue Péchadergne et du boulevard Chanzy, Mme Arnaudat, 35 ans. mère de deux enfants de 6 et 13 ans, dont le mari est mobilisé, a été tuée ce matin dans sa cuisine d'un coup de fusil tiré à bout portant dans la région du cœur. La mort a été instantanée. Son crime commis, le meurtrier, que l'on n'a pu encore identifier, a pris la fuite. Le Parquet s'est rendu sur les lieux.
LE DÉTECTIVE GENEVOIS PAUL ROCHAT CONDAMNE A MORT POUR ESPIONNAGE LyoN, 17 avril. Le Tribunal militaire de Lyon a condamné par contumace à la peine de mort le détective genevois Paul Rochat, poursuivi pour espionnage. Son compatriote. Willy Bartsch. a ete condamne à cinq ans de travaux forces et l'italienne Carlotta Barale a cinq ans de la même peine. (H.t