SOMMAIRE
Colis, Correspondance et Envois : Correspondance des prisonniers français de l'armée d'Orient. Camp de Lamsdorf.- Envois de photographies dans les camps allemands de prisonniers. — Poste de campagne 23. Internement. Berne.
Prisonniers : Réponses aux questions écrites concernant les prison- * niers de guerre. Rappel de solde d'un soldat intoxiqué par les gaz et rapatrié comme grand blessé. Les prisonniers évadés d'Allemagne n'ont droit à la solde et à l'indemnité réglementaire de 2 francs pendant leur permission, que s'ils sont blessés ou malades.
— Internés civils français en Autriche-Hongrie.— Pour les officiers français prisonniers au camp d'Eutin. — Nouveau camp d'officiers français a Franefort-sur-le-Mein. - Marins français prisonniers à cAdalia (Asie-Mineure.) — L'internement en Suisse des prisonniers malades ou blessés. Rapport du major Favre.
Informations sur les camps. Altdamm, Amberg, Dyrotz, Giessen, Landshut, Lechfeld, Nuremberg, Soltau, Stendal, Stralkovo, Stuttgart, Tauberbischofsheim, Würzburg.
Visites des camps par les délégués de l'ambassade d'Espagne à Berlin.
COLIS, CORRESPONDANCE ET ENVOIS
CORRESPONDANCE DES PRISONNIERS FRANÇAIS DE L'ARMÉE D'ORIENT. CAMP DE LAMSDORF. — La circulaire n° 34 du Bureau de Secours aux Prisonniers de guerre de Berne annonce que les prisonniers français capturés en Macédoine sont affectés au camp de Lamsdorf. La correspondance adressée à ces prisonniers ou envoyée par eux passera donc désormais par ce camp où il y a déjà ?oo Français.
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ENVOIS DE PHOTOGRAPHIES DANS LES CAMPS ALLEMANDS DE PRISONNIERS.— L'Agence Internationale des Prisonniers de guerre de Genève rappelle que les photographies collées sur
carton ne sont pas admises dans les camps de prisonniers en Allemagne. A la date du 12 janvier, le camp de Munster II (Westphalie) a retourné à l'Agence Internationale une photogra-
phie ainsi montée qui avait été adressée de Paris à un prisonnier.
(Les Nouvelles, 26 janvier 1918.) - * * *
POSTE DE CAMPAGNE 23. INTERNEMENT. BERNE — L'Al- manach des Internés Français pour 1918, publié par le Jour- nal des Internés français (Voir Bulletin n° 116, p. 1956), contient d'intéressants renseignements sur la correspondance postale des internés en Suisse (Ier semestre 1917).
Nos lecteurs savent que la Poste de Campagne 23 Internement à Berne assure la distribution rapide à tous les internés, du courrier postal qui leur arrive. « Les internés sont très souvent transférés d'un établissement à un autre, d'une localité à une autre. Du Ier janvier au 30 juin 1917, il n'y a pas eu moins de 22.083 mutations pour les Français, 2.526 pour les Anglais et 1.611 pour les Belges. Des avis de changement sont établis par les bureaux régionaux d'internement et transmis par l'intermédiaire du quartier-maître d'arrondissement à la poste de campagne 23, Internement. La tenue à jour du fichier représente, on le voit, un travail considérable.
Le trafic postal se rapportant aux internés a pris une formidable extension. La statistique pour le Ier semestre 1917 accuse les chiffres suivants: a) Envois pour la France consignés en franchise de port:
Lettres 591.430 Cartes 7 21.820 Imprimés et journaux : 310 Petits paquets jusqu'au poids de 1 kilo. 5.180
b) Envois venant de France et adressés aux internés en Suisse :
Lettres 1.419.874 Cartes 481.001 Imprimés et journaux. 461.685 Petits colis 58.059
Le trafic avec la Belgique et les pays occupés ne figure pas dans ces chiffres. Pendant la même période, 99.676 mandats
français se montant à 1.964.182 francs ont été payés pour la plupart par les ordonnances postales des internés ».
(Les Nouvelles, 19 janvier 1918.)
PRISONNIERS RÉPONSES AUX QUESTIONS ÉCRITES CONCERNANT LES PRISONNIERS DE GUERRE. RAPPEL DE SOLDE D'UN SOLDAT INTOXIQUÉ PAR LES GAZ ET RAPATRIÉ COMIH GRAND BLESSÉ.— M. DEFON< TAINE, député, expose à M. le Ministre de la Guerre que sur la réponse du chef du dépôt du .° régiment d'infanterie à un soldat rapatrié de Suisse comme grand blessé, qui réclame un rappel de solde, on fait observer qu'il a été intoxiqué par les gaz et, bien que l'origine de blessure soit nettement établie, on lui refuse les droits d'un rapatrié comme grand blessé, ajoutant qu'il avait été déclaré que- l'intoxication par les gaz devrait être admise comme blessure, et lui demande pourquoi - on la classe comme maladie dans certains dépôts.
Réponse. - Un rectificatif à l'instruction du 14 août 1917 sur la solde des prisonniers, actuellement en préparation, répondra à la préoccupation de l'honorable député.
(Journal Officiel du icr février 1918.) LES PRISONNIERS ÉVADÉS D'ALLEMAGNE N'ONT DROIT A LA SOLDE ET A L'INDEMNITÉ RÉGLEMENTAIRE DE 2 FRANCS PENDANT LEURS PERMISSION, QUE S'ILS SONT BLESSÉS OU MALADES. M. Narcisse BOULANGER, député, demande à M. le Ministre de la guerre pourquoi les évadés d'Allemagne, envoyés en - congé à leur retour en France, ne jouissent pas du bénéfice de l'indemnité de 2 francs accordée aux autres permissionnaires, ajoutant qu'il y a là une question d'équité à régler.
Réponse. — Les militaires évadés ou rapatriés d'Allemagne sont soumis à la règle commune, c'est-à-dire qu'ils ont droit à la solde et à l'indemnité représentative de vivres pendant leur congé, s'ils sont atteints-de blessures ou de maladies imputables au service.
(Journal Officiel du ior février 1918.) *
INTERNÉS CIVILS FRANÇAIS EN AUTRICHE-HONGRIE.- M. Henri GAijj, député de Paris, ayant signalé au Ministre des Affai-
res Etrangères la situation des civils français internés à Raabs (Autriche), a reçu la réponse suivante: « Vous avez bien voulu me transmettre, en la recommandant à mon attention, une requête formée par M. D., au nom des civils français confinés à Raabs a. d. Thaya (Autriche), en vue d'obtenir une augmentation" des secours mensuels qui leur sont alloués par le Gouvernement français, ainsi que des envois de ravitaillement.
J'ai l'honneur de vous informer que la situation de nos malheureux compatriotes internés ou confinés en Autriche-Hongrie avait déjà retenu mon attention et que des instructions ont été récemment données par mon département pour que les allocations dont ils bénéficient soient augmentées conformément à des propositions qui m'avaient été faites au mois d'avril der-
nier par l'Ambassade des Etats-Unis, chargée à ce moment de la défense des intérêts français en Autriche-Hongrie. Ces propositions s'inspiraient d'ailleurs, des dispositions adoptées par le Gouvernement britannique à l'égard de ses ressortissants dans ce pays.
En ce qui concerne l'augmentation des envois de ravitaillement demandée par nos compatriotes confinés à Raabs, j'ai signalé cette requête à la bienveillante attention de M. le Minis- tre de l'Intérieur, en le priant de la recommander aux œuvres charitables qui ont la mission de secourir les internés et confinés français d'Autriche-Hongrie et de vous faire connaître la suite qui aura pu y être donnée. »
(Le Matin, 2 février 1918.) * * *
POUR LES OFFICIERS FRANÇAIS PRISONNIERS AU CAMP D'EUTIN.
—; Nous avons annoncé (V. Bull. nos 123,. p. 2094 et 127, p. 2156), qu'un important et nouveau camp d'officiers français prisonniers venait d'être organisé à Eutin.
On lit dans le Petit Parisien du 3 février 1918 : -
M. Léon PASQUAL, député du Nord, qui avait appelé l'attention du Ministre des Affaires Etrangères sur leur situation, vient d'être informé par celui-ci qu'il a prié l'Ambassadeur d'Espagne à Berlin de faire visiter ce camp par un de ses délégués et d'intervenir énergiquement auprès du Gouvernement allemand pour que la situation des officiers français internés à Eutin-
soit sérieusement améliorée, notamment en ce qui touche la nourriture et le chauffage.
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NOUVEAU CAMP D'OFFICIERS FRANÇAIS A FRANCFORT-SUR-LE IÏIEIN. — La circulaire n° 34 du Bureau de Secours aux prisonniers de guerre de Berne annonce que. le 15 décembre dernier un nouveau camp d'officiers français a été créé à Franc- - fort-sur-le-Mein. On y a transféré notamment des officiers internés à Heidelberg, sans doute parce que Francfort est plus exposé aux raids des avions alliés.
S *r * *
- MARINS FRANÇAIS PRISONNIERS A ADALIA (ASIE-MINEURE). L'Agence Internationale des Prisonniers de guerre de Genève a reçu, le 21 janvier, une liste de prisonniers français en Tur* quie envoyée de Constantinople le 12. Cette liste fait connaître les noms d'un lieutenant de vaisseau et de neuf canonniers, mécaniciens, chauffeurs et cuisinier du vapeur Paris, en traitement depuis le 14 décembre à l'hôpital d'Adalia, la plupart pour des blessures légères.
Il s'agit de survivants du patrouilleur Paris II de la division navale de Syrie, coulé le 13 décembre dans le golfe d'Adalia.
La presse avait annoncé en son temps (Gazette de Lausanne) 28 décembre 1917), qu'on croyait que seize survivants avaient -été faits prisonniers.
(Les Nouvelles, 26 janvier 1918.) * - '* *
L'INTERNEMENT EN SUISSE DES PRISONNIERS MALADES OU BLESSES. — Par ordre du colonel Hauser, médecin d'armée, chef du service de l'internement, un rapport vient d'être rédigé par le major Favre-c'est le premier ouvrage'd'ensemble et la première publication officielle, - sur l'internement en Suisse des prisonniers malades ou blessés. Ce rapport contient tout ce qui concerne l'internement : il en précise l'origine et les conditions; il est suivi de pièces justificatives, règlements, circulaires, liste des maladies, instructions aux commandants de régions et aux commissions itinérantes, liste des ateliers, en un mot, de tous les documents ayant trait au sujet.
En dehors de cette partie historique et documentaire d'une.
portée générale et permanente, le rapport ne s'applique qu'à
l'année 1916. Il est à souhaiter que l'auteur continue son oeu- vre et fasse connaître les observations que lui ont- suggérées ou lui suggéreront l'organisation et le développement de cet important service eu 1917 et pendant toute la durée de son fonctionnement, c'est-à-dire de la guerre. Nous regrettons, faute de place, de ne pouvoir reproduire l'énumération des chapitres de l'ouvrage du Dr Favre. Nous nous bornons à relever les indications et les chiffres suivants sur les méthodes et les résultats des visites faites dans les campsde prisonniers par les commissions médicales chargées les unes* de proposer ceux d'entre eux qui doivent être internés en Suisse et les autres, siégeant à Constance et à Lyon, de contrôler ces propositions.
Dans le courant de l'année 1916, a les commissions itinérantes en France et en Angleterre ont examiné : 58.752 pri- sonniers allemands sur lesquels 8.565 ont été proposés pour * l'internement ; donc le 14,5 0/0 des 'examinés a été proposé pour l'internement et le 100 0/0 des proposés a été effectivement interné.
« Les commissions itinérantes en Allemagne ont examiné 87.289 prisonniers belges et français, sur lesquels 21.924 ont été proposés pour l'internement, donc le 25 0/0. Sur ces 21.924 proposés, 20.880 seulement ont été effectivement internés; donc le 4,76 0/0 des proposés a été refusé par la Commission de contrôle de Constance. »
Il résulte de cette comparaison qu'en Allemagne « il est relativement facile pour un prisonnier de quitter son camp, comme candidat à l'internement, pour être amené à Constance, mais le passage en Suisse est difficile et plusieurs échouent au port. En France, les commissions itinérantes ne proposent pas facilement un prisonnier pour l'internement, mais le prisonnier, une fois candidat à l'internement, passe facilement à Lyon pour arriver en Suisse.
Mentionnons aussi les chapitres 7, 8, 9 et 10.
Dans le chapitre 7, il y a nombre de renseignements sur la lutte contre l'alcoolisme qui « est la principale préoccupation.
du service de l'internement » : des établissements pour alcooliques ont dû être créés à Gimel (Vaud) pour les Belges et Français, à Henniez et Lucens (Vaud) également pour Belges et Français, au Signal de Bougy (Vaud) pour les Anglais, à Felsenheim près Sachseln (Unterwald) pour les Allemands. »
Le chapitre 8 expose les traitements médicaux ou chirurgi- caux destinés aux tuberculeux, aux malades et aux blessés et énumère les établissements où ils sont soignés.
Le chapitre 9 est consacré au travail des internés : ateliers nationaux ou autonomes, écoles nationales allemandes, fran- çaises, etc.
Le chapitre 10 a trait au « ravitaillement » intellectuel et moral des internés : foyers, conférences, bibliothèques, « soins des âmes ».
Tous ceux qu'intéresse l'Internement en Suisse — qui sert déjà de modèle à l'internement dans d'autres pays neutres trouveront dans le livre du Dr Favre une documentation complète et précise : et c'est à juste titre que ] .es Nouvelles dé- clarent que « cette publication fait honneur autant à celui qui l'a conçue qu'à celui qui l'a élaborée. »
INFORMATIONS SUR LES CAMPS
(Les informations extraites de la Circulaire 11" 33 du Bureau de Seeouis aux Prisonniers de Cnerre de Berne, sont suivies des initiales B. S. H.) - ALTDAMM. — Dans son rapport de novembre K)i7, au « Vêtement du Prisonnier )J, le Président du Comité de Secours du Camp d'Attdamm écrit: Recommandation aux familles. - Il y a lieu de recommander encore aux familles de confectionner solidement les colis envovés aux prisonniers. Afin d'éviter toute perte, il faut tenir compte des objets confisqués, que certaines personnes s'obstinent à envoyer.
Requête aux Comités départementaux. — Tous ces derniers mois, nous avons signalé aux Comités l'arrivée de leurs compa- triotes, par des cartes écrites par les intéressés et contre-siguées par le Président du Comité. Peu de réponses ont été adressées.
Ne serait-il pas possible aux Comités de répondre plus rapide- ment eu ce qui concerne les effets militaires demandés, toujours attendus avec impatience ?
Nous souhaitons tous que les arrêts actuellement subis par les colis et la correspondance cessent bientôt ; car, si le retard des colis compromet l'alimentation du prisonnier, le manque de nouvelles a une grande influence sur le moral de l'exilé.
L'heureuse initiative prise par le comité du camp d'Altdamm.
et que nous avions précédemment signalée, d'organiser un service d'expédition de livres aux hommes détachés en kommandos de travail, a pu se développer; le service est eu plein fonctionne-
ment ; les livres nouveaux sont expédiés après retour de ceux dont la lecture est terminée. (B. S. B.) AMBERG. — On nous informe qu'à Amberg se trouve un camp de prisonniers subissant une condamnation. Le nouveau camp est distinct du camp anciennement installé et portant le même nom. Les prisonniers internés dans ce nouveau camp dépendent au point de vue secours de leur ancien camp, ils sont soumis au régime des détenus en prison cellulaire, soit deux colis de 5 kilos par mois. (B. S. B.) DYROTZ. — Le Président du Comité de Secours français du camp de Dyrotz, écrit à la date du 6 décembre à la Fédération Nationale d'Assistance aux Prisonniers de guerre : Nous avons reçu de votre représentant de Bâle, une lettre datée du II novem- bre, nous informant que : « pour pallier aux inconvénients de l'arrêt momentané qui se produit dans l'envoi des secours individuels, à la suite de la fermeture des frontières, des - envois extraordinaires
nous seront faits ».
Nous vous tiendrons au courant du fonctionnement de ces secours quand ils nous seront parvenus. Ces envois seront les bienvenus pour la plupart de nos camarades,- surtout pour les nouveaux prisonniers qui doivent arriver prochainement dans notre camp, au nombre d'environ 550 à 600. Nous vous serions obligés de bien vouloir augmenter d'autant les rations que vous nous adressez chaque semaine, de façon à ce que notre stock (qui s'élève actuellement à 12.720 kilos), ne soit pas épuisé, avant que nous parvien- nent les rations des nouveaux prisonniers.
Aujourd'hui, nous arrive votre lettre-circulaire du 5 novembre.
Elle contient, en plus des instructions envoyées le 24 octobre, par votre représentant de Bâle, la copie d'une note adressée par le Comité de Secours de Ludwigsburg- Eglosheim à tous les détache- ments dépendant de ce camp.
Croyez, Monsieur le Président, que nous avons également à cœur de mener à bien l'œuvre de secours qui nous a été confiée par nos camarades, tout en ne perdant pas de vue l'aide que nous devons apporter à'ia lourde tâche qui vous incombe. Pour que vous vous en rendiez mieux compte, nous vous remettons sous ce pli, la
copie de deux circulaires adressées les 8 octobre et 5 novembre 1916 à tous les détachements dépendant de notre camp.
A cette époque, les conditions de vie étaient plus favorables et les prisonniers recevaient, en général, plus de colis que mainte- nant.
Malgré cela, un seul détachement répondit à notre appel, ce qui nous permit de faire profiter un autre détachement, moins bien partagé, des rations abandonnées, pendant deux semaines, par le kommando en question. 1 Au début de cette année, un autre groupe de 31 hommes nous demanda de céder 15 k. 500 par quinzaine à un détachement peu favorisé.
Mais, aujourd'hui tous les kommandos tiennent à recevoir intégralement leurs rations, en raison des - difficultés que vous connais-
sez et que vous-même, nous signalez dans vos circulaires des 5 et 16 novembre 1917.
N'allez pas penser que c'est par mauvaise volonté que nos compatriotes tiennent à recevoir ce qui doit leur revenir. La plupart des prisonniers du camp sont des pays occupés et par conséquent ne sont secourus que par des Comités ou personnes charitables - qui leur envoient juste ce qui leur faut, pour ne pas dire moins.
Ceux dont les familles peuvent encore faire des sacrifices soula- gent, dans la mesure de leurs moyens, les camarades qui ont réellement besoin de secours, en leur donnant une partie des biscuits qu'ils touchent chaque quinzaine.
D'autre part, l'argent n'ayant, pour ainsi dire, aucune valeur, les prisonniers désireux de se procurer du tabac ou du savon, échangent ces articles avec les Russes qui les reçoivent, contre le peu de biscuits qu'ils économisent sur leur part.
Nous espérons que vous comprendrez la situation particulière dans laquelle nous nous trouvons.
Circulaires adressées : 1.0 le 8 octobre 1916 aux komm-ando's dépendant du camp de DYROTZ J'ai déjà entendu dire à plusieurs reprises que dans certains détachements, la totalité des biscuits n'était pas consommée, et que les prisonniers se constituaient parfois d'abondantes réserves de biscuits.
Puisque l'approvisionnement est régulier maintenant, il est inutile de garder des réserves de biscuits pour plus de deux semaines d'avance. Certains détachements m'ont déjà demandé aussi de cesser les envois pendant trois semaines et de faire profiter de leur part des camarades plus malheureux qu'eux. C'est un très bel exemple et nous avons pu venir ainsi en aide à des Français qui reçoivent peu de secours et sont très déprimés. Il serait à souhaiter que cet exemple fût suivi et que ceux qui 11e consomment pas la totalité de leur ration fîssent connaître sur la carte accusé de réception qu'ils renoncent à leur ration pour une ou deux semaines. C'est une ceUivre de camaraderie et de solidarité indispensable, car elle vient en aide à ceux qui ont réellement besoin.
20 Le 5 novembre 1917 Dans une circulaire relative au distributions de vivres pour les nécessiteux ; la note ci-dessous a été jointe : Biscuits : Il est expressément rappelé que les biscuits sont adressés aux prisonniers français pour leur usage personnel ; ils ne doivent donc pas servir à un commerce contraire à leur destination.
Ceux qui veulent abandonner leur ration pour des camarades plus malheureux qu'eux, sont instamment priés d'écrire sur la carte accusé de réception qu'ils ne veulent pas de biscuits pendant une semaine ou deux. , "** GIESSEN. — A la suite du rattachement de quatre nouveaux kommandos de travail, au camp de Giessen, le comité s'était
enquis de la possibilité de secourir les hommes qui s'y trouvaient détachés, de la même façon que ceux des autres kommandos.
Les autorités allemandes ont informé que les prisonniers appartenant à ces kommandos, pouvaient être ravitaillés comme les hommes présents au camp et leurs besoins seraient communiqués vaux comités compétents. De l'enquête à laquelle se sont livrée les membres du Comité de secours, il résulte qu'environ seize cents de ces hommes doivent être considérés comme nécessiteux, et viennent augmenter d'autant le nombre déjà élevé de ceux qui reçoivent des secours ; le comité du camp reçoit déjà des rapports des hommes de confiance désignés dans chaque détachement. (B. S. B.) LANDSHUT. — Les autorités du camp de Landshut ont donné aux prisonniers la jouissance d'une grande salle de récréa- tion où les hommes peuvent, jusqu'à l'heure du coucher, se réunir pour causer ou jouer. De plus, deux autres salles commu- niquant avec la première, mais séparées de celle-ci, servent, l'une pour les répétitions de l'orchestre, l'autre aux différents cours qui y sont faits chaque soir, ainsi qu'aux hommes désireux de travailler ou de lire : toutes ces salles sont chauffées par des poêles et éclairées à la lumière électrique. (B. S. B.).
LECHFELD. — Au camp de Lechfeld une bibliothèque a été installée ; grâce à la générosité de camarades du camp, elle se compose déjà de six cents volumes environ ; pour compléter cette bibliothèque et donner la possibilité de faire des lectures sérieuses et profitables, le comité serait heureux de recevoir des ouvrages d'études : géographie économique, économie politique, culture, élevage, études sur les colonies françaises, droit commercial, comptabilité, ouvrages et revues d'art. (B. S. B.) NUREMBERG. — Le Comité de Nuremberg nous demande de signaler aux différentes œuvres que, malgré les avis communiqués, beaucoup de colis arrivent encore au camp à l'adresse de prisonniers internés en Suisse. (B. S. B.).
SOLTAU. — A la suite d'une concentration d'adjudants an camp de Soltau Z 3015, ceux-ci ont formé un Comité de secours qui serait heureux d'être l'intermédiaire entre les personnes charitables et ceux de ses camarades qui ont besoin de secours.
(B. S. B.) STENDAL Nous recevons d'un prisonnier rapatrié, les renseignements suivants sur le camp de Stendal.
1° Propreté, llygihlc, nourriture. - Le camp est négligé et sale. Les baraques déjà vieilles sont mal tenues, le matériel de couchage usé. Les paillasses n'ont pas été renouvelées depuis 1914. ICI 1 es se composent d'un sac de toile malpropre et déchirée, parfois pourrie, rempli de vieux papiers. K11 novembre et décembre, pour réduire le chauffage au minimum et faire place aux Italiens récemment arrivés, les prisonniers des autres nations ont été entassés dans quelques baraques. Beaucoup d'hommes couchaient par terre, sur un sol souillé, au moment où j'ai quitté
le camp (10 décembre). Il n'y a pas de poux, mais les puces abondent. Les hommes sont douchés chaque semaine, en théorie.
En pratique, lorsque le camp est très peuplé, ils le sont irrégu- lièrement et beaucoup moins souvent.
La nourriture est tout à fait mauvaise et insuffisante. La soupe n'est le plus souvent pas mangeable. Les prisonniers ne peuvent guère compter que sur les envois individuels ou collectifs qui leur sont faits. Dalis les kommandos de culture, la nourriture est en général meilleure et plus abondante : dans les fabriques, travaux de chemin de fer, etc., elle ne diffère pas de celle du camp.
2') Colis. - Ils arrin'nt au camp d'une manière satisfaisante, mais ils sont censurés en l'absence de toute surveillance française. L'ordre d'écarter tout contrôleur français, belge ou anglais, date du printemps dernier. Les colis sont donc très souvent mis au pillage, surtout s'ils sont destinés à un prisonnier en kom- mando. Les censeurs hommes et femmes, civils et militaires, ne se font pas faute de prendre les éléments des colis qui les tentent, le savon et le chocolat en particulier. Le savon et le chocolat laissés dans les colis sont coupés en morceaux, voire même émiet- tés. Les boîtes de conserves sont toujours retirées des colis et li- vrées à part dans une baraque appropriée, où elles sont livrées ouvertes. Les prisonniers en kommandos ne peuvent les toucher que lorsque le kommando est assez important (200 à sun h.), pour avoir une censure autonome. C'est le cas le plus rare. Le plus souvent, les prisonniers en kommaudos ne reçoivent jamais les boîtes qui leur sont adressées par leurs familles ou les Comités. Lorsqu'un hasard les fait rentrer au camp, ils ont droit à une quantité de boîtes équivalente au nombre qu'ils auraient dû recevoir. Ces boîtes sont mises en tas, en vrac, sans ordre, ni comptabilité. Leur nombre n'a jamais été calculé sérieusement et les Allemands y puisent facilement. Cependant le Président du Comité de Secours a pu obtenir en novembre, qu'on lui remette le stock existant (environ 2.500 boîtes), pour être réparti entre les Italiens affamés qui arrivaient au camp, préférant cette solution radicale au danger constant que couraient ces boîtes de s'avarier à la longue et d'être volées.
3° Biscuits. - Ils sont le salut du prisonnier, sa grande ressource. Les arrivages sont satisfaisants. Des pertes sont souvent constatées entre le camp et les kommandos, lorsque les biscuits sont emballés dans des sacs de paille.
K11 décembre, la censure a conservé de son chef, tous ces sacs (vides), les rachetant d'office au Comité de Secours moyennant o m. so pièce. Cette mesure semble être générale en Allemagne car à la même époque, elle était prise également à Mannheim.
('milite de Secours. — Il se compose d'un Président et d'un délégué par Compagnie. Le Président, l'adjudant Trumeau, doit à sa valeur personnelle, à son esprit d'initiative et à sou énergie la haute considération dont il jouit auprès des Allemands comme
auprès de ses camarades, le succès des démarches qu'il entreprend sans cesse au profit des prisonniers. La Croix-Rouge française serait bien inspirée en lui accordant un mandat officiel qui augmenterait encore son autorité et lui permettrait de sauvegarder mieux encore les intérêts français.
5° Sous-officiers. - Les caporaux ne sont pas considérés comme sous-officiers, non plus que les caporaux-fourriers. Par tous les moyens possibles, les Allemands cherchent à faire travailler les sergents. Ils les contraignent à tous les travaux intéressant le camp de près ou de loin (cuisine, culture des champs loués par le colonel, etc.), et à des corvées de toutes sortes.
6' Pl/nitiolls. - Les punitions in(li\i(luelles consistent en journées de prison. Les punitions collectives consistent en priva- tion de distractions, de colis pendant plusieurs semaines consécutives, et même de nourriture (café et soupe) pendant plusieurs jours. Dans le camp, les brutalités (coups, et blessures), sont assez rares, dans les kommandos beaucoup plus fréquentes et j'ai constaté cet automne deux mutilations.
7° Lazaret. Inlcrncment. — Les médicaments manquent presque totalement au lazaret du camp. Ils sont toujours retirés des col is et confisqués. Les soins aux malades sont des plus sommaires. Par contre, les cas chirurgicaux graves sont traités dans l'hôpital mixte de la ville d'une manière très satisfaisante.
Il y a dans le camp des amputés, des fous, malades et débi- lités dont l'internement en Suisse ou le rapatriement s'impose.
Mais depuis un all, aucune Commission suisse n'a passé dans le camp et un nombre infime de prisonniers seulement a été dé- signé pour aller se présenter à la visite à Mannheim. Il serait infiniment souhaitable qu'une Commission médicale suisse vi- sitât le camp à époques fixes. Lu novembre, quelques tubercu- leux russes et français ont été envoyés dans un camp spécial ou Silésie.
8J Inspections. - Le camp reçoit parfois la visite d'inspecteurs neutres. Ces visites sont des plus superifcielles et ne sont suivies d'aucun efiet. je dois dire cependant que les délégués de l'Ambassade d'Espagne ont manifesté au cours des deux visites qu'ils nous ont faites en 1917, un zèle et une sollicitude qui ont beaucoup touché les prisonniers. Il ne parait pas cependant que ces visites aient eu des résultats plus appréciables que les autres.
L'Union Chrétienne de jeunes gens a envoyé à plusieurs re- prises un délégué suisse visiter les Comités de Secours anglais et français et a bien voulu satisfaire de la façon la plus libérale aux demandes qui lui ont été adressées, nous envoyant des jeux de plein air, un appareil à projections, des disques de phonographe, qui sont échangés tous les mois.
e;" nistradiCllls. — Grâce à son influence personnelle, le Pré- sident du Comité a obtenu du Colonel commandant le camp, l'autorisation de réorganiser des distractions et des conférences.
Cette mesure reste soumise à de nombreuses et fréquentes restrictions. Pendant tout le mois de décembre, par exemple, toute distraction a été interdite, en manière de punition. Heureusement que, jusqu'ici, la bibliothèque a pu continuer sans arrêt son service régulier, rendant par ses 3.000 volumes et ses envois dans lés kommandos, les heures de liberté moins vides et moins tristes.
!()o Cimetière. - Les Français, au nombre de 4° environ, y sont enterrés à côté des prisonniers des autres nations et de soldats allemands. Les tombes sont ornées de couronnes, chaque ann'c, portées par une délégation, le 2 novembre. A chaque nouveau décès, une couronne avec inscription aux couleurs françaises est-lléposée sur la nouvelle tombe. Jusqu'ici aucun monument ecïmmémoratif n'a été élevé, le colonel ayant exigé il y a quelques mois que le monument alors projeté fût érigé à la mémoire des soldats allemands aussi bien qu'à celle des soldats alliés.
En résumé, bien que la vie du prisonnier au camp de Stendal soit, semble-t-il, un peu moins douloureux, un peu moins insupportable que dans d'autres camps, des critiques graves peuvent être faites : la propreté et l'hygiène laissent à désirer. La censure des colis est faite sans contrôle et d'une manière abusive, permettant les vols. Les visites des inspecteurs neutres sont superficielles, rapides et sans effet (exception faite des délégués espagnols). Les Commissions médicales suisses n'ont pas passé dans le camp depuis plus d'un all, Enfin, le travail exigé de tous les prisonniers soldats, caporaux, sous-officiers même, devient de plus en plus pénible, de plus en plus épuisant, et les Allemands n'ont bien souvent égard ni à l'âge, ni aux aptitudes, ni aux professions libérales qu'ils ont pourtant promis de ménager.
STRALKOVO. — Le Comité de secours du camp de Stralkovo a été avisé de la prochaine arrivée d'un détachement de deux mille prisonniers français environ. (15. S. IL) STUTTGART. — Nous sommes informés qu'un nouveau camp d'officiers français prisonniers vient d'être organisé à Stuttgart.
TAUBERBISHOFSHEIM. — Le dévouement des membres du comité de secours du camp de Tauberbishofsheim continue à assurer de la meilleure façon les distractions intellectuelles ; depuis 1111 au, sans interruption, vingt heures de cours sont données par semaine, et portent sur les matières suivantes histoire littéraire, géométrie, algèbre, phvsique, langues anglaise, espagnole, allemande'; solfège. (H. S. H.) , WURZBURG. - Le camp de Würzbürg. nous informe de' la diminution du nombre des hommes détachés en kommandos ayant besoin d'être secourus, diminution venant de ce que tous les colis en souffrance ont été distribués (B S. B.)
VISITES DES CAMPS PAR LES DÉLÉGUÉS DE L'AMBASSADE D'ESPAGNE A BERLIN.
I. - Kn AI.LE:\L\(;\'E Suivant renseignements transmis par l'Ambassade d'Espagne à Berlin au Comité International, les délégués espagnols pour l'inspection des camps de prisonniers de guerre et d'internés civils en Allemagne, ont visité en septembre, octobre et novembre jcj17, les camps, lazarets et détachements de travail suivants où sont internés des Français: A, - Camps.
OSNABRUCK (Hanovre), visité le 26 septembre. 436 officiers dont 19b français (7 colonels, 47 capitaines, 142 lieutenants) et 70 ordonnances, dont 34 françaises. (Ce camp a été évacué, I'. HzdlcU Il n° 123, P 2 ( )l)4 ).
1 u HOLZMINDEN (Brunswick), visité le 19 septembre. Civils : 6 Américains, 733 Français, 520 Russes, ij2S Belges, 123 Roumains, 3 Portugais, 1 Japonais. Femmes : 12 Françaises, 141 Russes, 101 Belges, 2 Roumaines, 5 .Serbes. Enfants 78 Russes, 3 Belges, 1 Serbe.
LAMSDORF (Silésie), visité le 10 octobre. Au camp : 4.400 Russes, 45O Serbes, 05 Français, 5S5 Roumains, 5 Belges, 28 Ita- liens. Au total 20.033 Russes, 2.088 Serbes, 132 Français,. 33.058 Roumains, 11 Belges, 2 Monténégrins.
ERFURT (Tliuriuge), visité le 6 octobre. Au camp : 130 Français, 408 Russes, 19 Belges, 31 Roumains, 0 Serbes. En détachement de travail 4X0 Français, 345 Russes, l,) Belges, 3 Roumains.
lU INGOLSTADT Fort Frinz Karl (Haute-Bavière), visité le 26 octobre. 130 officiers, 57 soldats (français), 74 officiers et 18 soldats (russes).
WIESA (Saxe), visité le 15/16 octobre. 11 officiers (français), 3 prêtres, 69 ordonnances, 6 officiers belges.
FRIBOURG-EN-BRISGAU (Bade), visité le Il) octobre, 63 officiers et 23 soldats (français).
HEILSBERG (Prusse orientale), visité 1v 2 octobre. Au camp : 1.087 Russes, Il q Français, 2 Belges, 33 Roumains. Au total : J¡;rl,""I' Russes, 1.700 Français, 700 Roumains.
CONSTANCE, visité le 15 octobre. 1.200 Français, 17 civils venant de Holzminden. >.
DIEPHOLZ (Hanovre), visité le 25 octobre. Camp secondaire (lu Soltau 110 Anglais, 3 Français, 20 Belges, SI Russes.
SENNE (Westphalie), visité le 15 octobre. Militaires 874 Français, 283 Anglais, 16 Belges, 205 Russes. Civils : 107 Français, 2 Anglais, 1.153 Belges, 100 Russes. En détachement 12.653 soldats et 999 civils.
DYROTZ (Br andebourg), visité le 3 novembre. Au total : 2.063 Français, 30 Belges, 4.260 Russes, 56 Roumains, 735 Anglais. En
détachement de travail : 145 Français. Au camp : 159 Français, 412 Russes, iCi Anglais.
ZOSSEN (Brandebourg), yisitl. le 2 novembre. Camp du Croissant : 315 Français, dont 110 Tunisiens, 172 Algériens, 33 Marocains. En détachement de travail en Roumanie: 2.900 prisonniers de même nationalité, répartis en 4 camps.
DORTMUND (Westphalie), visité le 13 octobre. Camp de Hôrde, fabrique « Pluenix » 502 Français, 320 Russes, 47 Anglais, 14 Serbes.
PREUSSISCH-HOLLAND (Prusse orientale), visité le lr octobre. Au total : 43.090 Russes, 1.677 Français, 343 Roumains, 24 Belges. Au camp : 464 Russes, 109 Français, 0 Roumains, 1 Belge.
RASTATT (Bade), Fort Friedrich, visité le 20 octobre.
WILDEMANN i. HARZ, visité le 31 octobre, 125 officiers russes, 33 ordonnances dont 2 françaises et 2 belges.
HEUBERG (Baden), visité le 11 octobre. Dans le camp : 450 Français, 481 Russes, 511 Anglais, 17 Serbes ; en détachement : 3.000 Français, 0.292 Russes. SS6 Anglais, 120 Serbes.
CHEMNITZ-EBENDORF (Saxe), visité le 17 octobre. Au camp : 7.537 Français, l), 11 Russes, 11 Belges, 540 .Serbes, 79 Anglais. En détachement (o.)27 detaeltements): 7.041 Français, S.338 Russes, 10 Belges, 523 Serbes, 73 Anglais.
BRANDEBOURG, visité le 1"' novembre. Effectif total, tant au camp qu'en de nombreux détachements de travail 470 Fran- çais, 10 Belges, 29 Américains, 903 Anglais.
SPROTTAU (Silésie), visité le 4 novembre. Au camp : 192 Fran- çais, 530 Russes, ()3 Anglais, 6 Arabes. lin détachement de travail : 3.171 Français, 8.300 Russes, 300 Anglais, 26 Arabes.
REISEN (Posen), visité le 5 novembre. 153 officiers russes, 51 soldats russes, 82 officiers français, 33 soldats français.
ALTDAMM (Poméranie), visité le. 6 novembre. Camp I : 201 Français, ioo Anglais, 2.344 Russes. Fn détachements de travail 731 Français, 9 Belges, 205 Anglais, 13.587 Russes.
SKALMIERZYCE (Posen), visité le 6 novembre. Au camp : .C) Français. En dl'tachl'llJlllb : 533 Français.
ROSENBERG b/KRONACH (Haute-Franconie), visité le 8 novembre. Camp d'ofifciers : 37 officiers français, 11 soldats français, 55 officiers russes, 9 soldats russes.
FRANCFORT-S/-ODER (Brandebourg), visité le 9 novembre.
Au camp : 128 Français, r.104 Russes, 11 Belges, 52 Serbes, 88 An- glais. En détachements de travail : 883 Français, 1.038 Russes, 50 Belges, 395 Serbes, 180 Anglais.
WERL-SOEST (Wcstphalil.), visité le 12 novembre. 66 officiers français, 12 soldats, 22 officiers belges, 2 soldats belges.
SAGAN (Silésie), visité le 22 octobre. Effectif total : 20.000 Russes, 2.139 Français, 2 Belges, 33 Serbes, 36 Roumains. Au camp : 12.900 Russes, 4O0 Français, 10 Serbes, IS Roumains.
2° HOLZMINDEN (Brunswick), visité le 29 octobre. Civils: .524 hommes, 139 femmes, 91 enfants russes ; 661 hommes, 84 fem-
mes, 3 enfants belges ; 085 hommes, Il) femmes français ; 3 Amé- ricains ; 3 Portugais ; 93 hommes, 2 femmes roumains ; 5 femmes, I enfant serbes ; I Japonais ; plus 95 personnes de nationalités diverses, dont I Suisse.
LYCK (Prusse orientale), visité le 13 novembre. 286 Russes, dont 2 sous-officiers, 43 Français. MINDEN (Westphalie), visité le 13 novembre. Au camp : 745 Français, dont 239 sous-officiers, 642 Russes, 21 Belges, 255 Anglais, ni Serbes, 12 Roumains, I Portugais. Civils 5 Français, I Russe. En détachement : 15.793 prisonniers.
2° INGOLSTADT (Haute-Bavière), visité le 16 novembre. Au camp : 568 Français, 150 Italiens, 17 Anglais, 6 Serbes, 15 Roumains, 138 Russes. En détachement 3.473 Français, 1.500 Italiens, 31 Anglais, 18 Serbes, 115 Roumains, 1.693 Russes.
COTTBUS-SIELOW (Brandebourg), visité le 19 novembre. Au camp : 406 Français, 827 Russes, 151 Anglais, 9 Serbes, I Roumain, I Belge. En détachement: 1.406 Français, 9.015 Russes, - 127 Anglais, 115 Serbes, I Roumain, 2 Belges.
COTTBUS-MERZDORF (Brandebourg), visité le 20 novembre. 252 Français, 46 Anglais, 944 Russes, dont 7 officiers, 3' Serbes, 27 Roumains, 4 Belges, 2 Italiens. Civils : I Russe, 2 Belges.
BRANDENBURG (Brandebourg), visité le 6 décembre.
HANOVRE-MUNDEN (Hanovre), visité le 4 octobre. Officiers: 315 Français, 348 Russes, 27 Belges. Soldats : 27 Français, 87 Russes, 11 Belges. ;
BAD COLBERG (Thuringe), visité le 19 octobre. Officiers : 49 Français, 261 Russes, I Belge. Soldats : 29 Français, 20 Russes, I Belge.
BAUTZEN (Saxe), visité le 15 novembre. 180 Français, 66() Russes, 13 Serbes, 9 civils. En détachement (2.543 détachements) : 5.738 prisonniers.
SPROTTAU (Silésie), visité le 26 novembre. Au camp : - 1.000 Russes, 162 Français, 102 Anglais. En détaehetaents : 7.947 Russes, 9.184 Français, 293 Anglais.
TROYL (Dantzig), visité le 4 décembre. Au camp ; 2.253 Russes, 220 Roumains, 54 Français. En détachements : 33.303 Russes, 859 Roumains, 78 Français.
B. — Hôpitaux et Lazarets OHRDRUF (Thuringe), visité le 9 octobre. Lazaret : 217 Russes, 107 Français, 109 Anglais, 56 Roumains, 2 Portugais.
WEINGARTEN (Wurtemberg), visité le 16 octobre. HôpitalLazaret de réserve II. 19 Français dont I officier, 51 Russes, 20 Serbes, 5 Roumains, 2 Belges.
RASTATT (Bade), hôpital visité le 20 octobre. 25 Français.
LUDWIGSBURG (Wurtemberg), hôpital de la ville, visité le 26 octobre. 32 Français, 29 Russes.
GERMIERSHEIM (Palatinat), visité le 22 octobre. Lazaret N° 3, 48 Russes, 5 Français, I Roumain (tuberculeux), 64 Russes, Français.
SENNELAGER ; W'estpHalie-), hôpital visité le 15 octobre. Mi- litaires : 85 Français, 40 Anglais, 14 Belges, 01 Russes. Civils : 7 Français, 38 Belges, 18 Russes. Militaires atteints de diphtérie et tuberculose : S Français, 11 Russes, 8 Belges.
LANDAU (Palatiuat bavarois), visité le 21 octobre. Lazaret : 43 Français, 77 Russes, 6 Serbes, 2 Roumains.
LISSA, lazaret, visité le 5 novembre. I officier et I soldat français.
BORNA (Saxe), visité le 30 octobre. Hôpital militaire : 5 Français, 11 Russes.
HEUBERG (Bade), visité le 10 octobre. Hôpital : 29 Français, 32 Russes, 2 Serbes.
LANGENSALZA (Thuringe), visité le 12 septembre. Lazaret : 153 Français, 221 Russes, 3 Belges, 173 Anglais, 13 Roumains, 3 Portugais, 2 Serbes.
SPROTTAU (Silesie), visité le 5 novembre. Hôpital de tuberculeux : 68 Français, 5 Belges, 1.475 Russes, 26 Serbes, 8 Roumains, I Algérien, 11 Anglais, I lieutenant français, 45 officiers russes.
MUNSTER-LAGER (Westphalie), visité le 15 novembre. Hôpital dépendant de Soltau 2 Français, 38 Russes, I Roumain.
PADERBORN (Westphalie), visité le 12 novembre. Lazaret « Kaiserhof ». 21 Français, 38 Russes, 13 Anglais.
MINDIEN (Westphalie), visité le 13 novembre. Lazaret.
94 Français, 180 Russes, 27 Anglais, 2 Belges, 29 Serbes, 5 Rou- mains, I Portugais, 53 Italiens.
GIESSEN (Hesse), visité le 13 novembre. Lazaret. 177 Français, 35 Russes, 7 Belges, 103 Anglais, 77 Italiens.
GOTTINGEN Hanovre), visité le 17 novembre. Lazaret.
82 Français, 337 Russes, 35 Belges, 9 Roumains. 6 civils.
HOHENSALZA (Posen), visité le 12 novembre. Hôpital : 28 Russes, 2 Français, I Serbe.
BERLIN lazaret Alexandrinerstrasse, visité le 22 novembre : 95 Français, 255 Russes, 5 Roumains, 3 Belges, i Serbe.
TAUBERBISCHOFSHEIM (Bade), visité le 26 novembre. Hô- pital : 32 Français, 73 Russes, 18 Roumains.
MAGDEBOURG (Saxe), visité le 3 décembre. Hôpital « Hofjager » 39 Français dont i officier et 5 Tunisiens, 66 Russes dont 3 officiers, 3 Anglais dont 2 officiers, 3 Belges, I Roumain, I Italien.
C. - De tachoncnts
UERDINGEN a. R. (Prusse rhénane), visité le 9 octobre ; fabrique de wagons. III Français. 20 Belges, 55 Russes.
MARGGRABOWA (Prusse orientale), visité le 3 octobre ; syndicat commercial. 4 Français, 4 Russes. Au camp : I Français, 14 Russes.
GIESEN (Heilsberg), détachement agricole, visité le 3 octobre. 18 Français, 49 Russes.
SCHWELM (Westplialie), Koinmando 483 ; fabriques ; visité le Kl octobre. 143 Français, 2() Russes, 44 Anglais, 11 Belges.
SONDERSHAUSEN (Thuringe), dépendant de Langensalza, mine de sel ; visité le 17 octobre. 36 Français, 124 Russes, 3 Serbes.
BOCHUM ( Westplialie), Kommando Bergate ; fabrique; visité le 18 octobre. 47 Français, 18 Russes, 3 Anglais, I Belge.
WEITMAR b. BODHUM, visité le 9 octobre. Détachement de travail dépendant de Friednchsfeld ; mine de charbon. 32 Français, 140 Russes, I Belge.
GODENAU (Hanovre), visité le 18 octobre. Mine de sel « Desdemoiia » dépendant de Hameln. 70 Français, 84 Russes, 5 Belges.
ZECHE « .Minister Achenbach » (Westplialie), visité le 17 octobre. Mines de charbon ; Koinmando 102, dépendant de Munster.
206 Français, 83 Russes, I Belge.
LAUTER, dépendant de Zwickau (Saxe), visité le 23 octobre ; fabrique saxonne d'émail. 19 Français. le 23 octobre SCHEIBENBERG (Saxe), visité le 22 octobre ; détachement de travail : 39 Français, STEINHORT, détachement, visité le 21 septembre, I Français.
RONNENBERG (Hanovre), visité le 27 septembre. Détachement de travail (fabrique d'alcali) dépendant de Hameln : 102 Français, 108 Russes, 13 Belges.
WEESEN (Hanovre), visité le 17 octobre. Détachement dé- pendant de Hameln (administration des chemins de fer) : 62 Français, I Belge, 2 Russes.
LARSTEDT, mines de potasse ; visité le 19 octobre. Dépendant (1c Hameln. Sohlats : 35 Français, 53 Russes, 8 Belges. Civils 2 Français, I Russe.
BADENEDELSIER-MOOR près Aeliim (Brème), visité le 11 août, Extractiun de tourbe. 30 sous-officiers français.
BEIERFELD (Saxe), visité le 23 octobre. Détachement dépen- dant de Zwickau (manufactures « Franconia ») 56 Français, 21 Russes.
KLINGENTHAL (Saxe), visité le 24 octobre. Détachement de travail « Wolframgewiunung » dépendant de Zwickau : 57 Français, 12 Russes, 1 Serbe.
GRAFTENIEDERUNG près BOHMTE (Hanovre), visité le 29 octobre. Travaux de dessèchement. Dépendant de Hameln : 31 Français dont 25 sous-officiers, 15 Russes, 49 Belges.
WILHELMSCHACHT (Saxe), visité le 22 octobre. Mine de houille. Dépendant de Zwickau : 222 Français, III Russes.
BORBECK (Pruse rhénane), visité le 11 octobre. Détachement Kouig Wilhelm. Mine de charbon : 280 Français, 56 Belges, 34 Anglais, 337 Russes.
WITZNITZ (Saxe), visité le 30 octobre. Mines de charbon à l'air libre. Dépendant de Chemnitz : 123 Français, 400 Russes.
BEEDENBOSTEL (Hanovre), visité le 22 octobre. Détachement dépendant de Soltau : 68 Français, 27 Russes, n Belges.
Détachement « MORGENSTERNSCHACHT », près POHLAU visité le 22 octobre. Dépendant de Zwickau : 84 Français, 93 Russes.
MAXIMILIENHUTTE (Haut-Palatinat), visité le 22 octobre Dépendant de Zwickau : 65 Français, 41 Russes, I Serbe.
LINDEN, près HANOVRE. (Hanovre), visité le 27 octobre.
Hannoversche Wagenfabrik A. G. : 40 Français, 90 Russes, 16 Belges, 2 Anglais.
ENRENFRIEDENDORF (Saxe), visité le 29 octobre. Mine de Wolfram, dépendant de Chemnitz : 5 Français, 80 Russes, dont 50 spus-ofnciers..
BOCHUM (Westphalie), visité le 5 novembre. Mines de charbon « Das Kebaum » (?). Kommando 204 : 222 Français, 165 Russes, 3 Belges, .90 Anglais.
HAMIBORN.BEUCKHAUSEN (Prov. rhénane), visité le 9 novembre. Mine de charbon Wenhofen : 21 Français, 27 Belges, 157 Russes.
HAMBORN A/RHEIN, visité le 9 novembre. Zinkhuette - A. G. vormals Grillo et Cie : 74 Français, 26 Russes, 17 Belges, - 25 Anglais.
Mine « Germania », dépendant de MUNSTER II (Westphalie), visitée le 11 novembre. Kommando n° 40 : 184 Français, 105 Russes, 19 Belges.
HOMBERC (Bas-Rhin), visité le 10 novembre. Mine de charbon « Rbeinpreussen » 245 Français, 530 Russes, 115 An glais.
NUREMBERG (Souabe), visité le 13 novembre. Maschinenfabrik : 330 Français, 130 Russes, 7 Anglais.
STEINHORST (Hanovre), visité le 22 octobre. Camp secondaire de sous-officiers dépendant de Soltau. 26 Belges, 227 Français, 11 Russes, I Serbe, sous-officiers.
LICHTENHORST (Hanovre), visité le 9 novembre. Dépendant de Soltau. 120 sous-officiers français et belges venant de Dulmen, arrivés vers le 27 août 1917.
LICHTENHORST (Hanovre), visité le 9 novembre. Dépendant de Holzminden. Civils : 117 Français, 168 Russes, 155 Belges, 6 Roumains, I Américain, I Vénézuélien, 2 Luxembourgeois, I Monténégrin, 2 Suisses, 2 Allemands, I Suédois, 107 Hollandais.
LYCK (Prusse orientale), visité le 13 novembre. Détachement « Menuiserie militaire 1). 8 Russes, 25 Français, 2 Belges.
BRETEL, près WITTORF (Brème), visité le 16 novembre.
Détachement de travail, dépendant de Holzminden et pour certaines questions de Soltau. Civils : 3 Français, 23 Belges, 2 Russes, 36 Russes polaques.
BAUER, visité le 19 novembre. Détachement dépendant de Schneidemuhl. 2 Français.
ERYMINSKY, visité le 19 novembre. Détachement dépendant de Schneidemühl. 2 Français.
NAUHEIM (Hesse), visité le 16 décembre. Détachement : 5 Français dépendant de Giessen, 14 Russes dépendant de Worms.
PARNEWINKEL (Hanovre), visité le 14 novembre. Camp dépendant de Soltau. Au camp ; 204 sous-officiers Belges, I sergent
Français, I soldat Belge, 42 soldats Russes. En détachements : 18 sous-officiers Belges, 9 soldats Belges, 6 sous-officiers et 30 sol- dats Français, 40 sous-officiers et '395 soldats Russes.
Mine de lignite Ciba (Saxe), visité le 22 novembre. Détachement dépendant de Bautzen : 9 Français, 55 Russes, I Serbe.
HEILBRONN (Wurtemberg), visité le 23 novembre. Détachement de Salzer dépendant de Ludwigsburg-Eglosheim 84 Français.
H-EILBRONN (Wurtemberg), mines de sel : 200 Français.
DORTMUND (Westphalie), visité le 24 novembre. Mine « Tramaria » : 135 Français, 141 Russes, 3 Belges, 57 Anglais.
MECKARGARTACH, visité le 23 novembre. Détachement dépendait de Heilbronn ; mine de sel à 5 kilomètres de la ville : 65 Français.
BRAUCK (province rhénane), visité le 25 novembre. Mines « Mathias Stinnes » : 15 Français, 129 Russes, 3 Belges.
II. — DANS LES DÉPARTEMENTS OCCUPÉS Les Nouvelles avaient annoncé (Voir Bulletin n° 115, p. 1936) que l'Ambassade d'Espagne à Berlin avait été invitée par le Ministère de la Guerre à Berlin à une inspection des prisonniers français en régions occupées. Dans une lettre du 30 octobre, reçue seulement le 23 novembre, S. E. M. Polo de Barnabé, Ambassadeur d'Espagne, à Berlin, donnait sur cette invitation les précisions suivantes. Le Ministère de la Guerre et le Haut-Commandement avaient adressé par l'entremise du Ministère des Affaires Etrangères une invitation au colonel Gelpi, chef de la Commission militaire attachée à cette ambassade, pour visiter les camps de prisonniers se trouvant dans la zone des armées au front occidental.
Le colonel Gelpi devait être accompagné par un délégué du Ministère de la Guerre.
Pour que cette visite comportât pour les prisonniers les suites les plus avantageuses, l'Ambassade d'Espagne avait sollicité du Ministre de la Guerre, de façon pressante l'autorisation pour le colonel d'être accompagné, dans sa tournée d'inspection, du Dr Antonio Ferratges, aide-major de Ire classe.
Le 17 décembre 1917, l'Ambassade d'Espagne à Berlin a informé le Comité International que les prisonniers de guerre français retenus actuellement dans la zone occidentale allaicni être ramenés dans un très bref délai dans les camps de prisonniers en Allemagne. Dans ces conditions, les autorités militaires allemandes ont estimé qu'il ne pouvait plus être question d'une visite de ces prisonniers par des représentants de l'Ambassade d'Espagne.
(Les Nouvelles, Ier et 8 décembre 1917 et 5 janvier 1918.)
Le Gérant : Inouïs,-MA L'RANGE.