N° 24 15 Décembre 1918
REVUE MENSUELLE D'HYGIÈNE appliquée à la Sociologie RÉDACTION * ADMINISTRATION ; Villa U Les Saussaies ", à ARCUEIL-CACHAN (Seine)
Petites Nouvelles
Les avatars du lait condensé aucré Un décret en date du 6 novembre dernier, pris Ilar M. Boret, fixe à 2 fr. 05 le prix obligatoire de vente de la boîte de 12 onces de lait condensé sucré. Le résultat ne s'est pas fait attendre : le prix de la boîte qui, à ce moment, atteignait 2 fr. 75, a bondi à 3 fr. 20, puis le lait sucré a disparu.
Quand M. Boret se décidera-t-il à se tenir tranquille?
1.
et Compagnie ?
Dans notre livraison d'Hygia du 15 mars 1917, nous avons publié, à la page 43, l'extrait suivant' du Bottin de Paris par professions, pour l'année 1917 : A LA CORBEILLE FLEURIE Ed. Pinaud H. et G. Klotz, successeurs
Au Bottin de 1918, l'annonce ci-dessous se présente avec une légère modification, et voici comment : PINAUD « A LA CORBEILLE FLEURIE » H. et G. Klotz et Cie, Successeurs.
« Nous repoussons tous les amendements! »
Déclaration faite par M. Klotz, président de la Commission du budget, à la Chambre des Députés, le 21 décembre 1916, au cours de la discussion du projet de taxe sur les spécialités pharmaceutiques.
Hygia rappelle que toutes les spécialités pharmaceutiques, sans exception, imposables au regard des définitions introduites dans la loi, ont été frappées de l'impôt de 10 0/0, alors que, du fait de la taxe de luxe, le plus grand nombre des produits de parfumerie échappe à la redevance. Nous demandons en conséquence que soit supprimé l'impôt sur les spécialités, puisque l'Allemagne vaincue doit payer les dépenses de la guerre. Ou alors, qu'on impose toutes les spécialités, de quelque nature qu'elles soient et à quelque catégorie qu'elles appartiennent.
A
Ironie Notre excellent confrère Feuilloux écrit, dans le Bulletin de la Chambre Syndicale de la Seine : « Depuis plus de six mois M. Michel, président du Syndicat de la Droguerie française, a averti M. le Ministre du Commerce du déficit flagrant des approvisionnements de médicaments destinés à la population civile.
La défense des intérêts commerciaux dont il a la charge, en même temps que le souci de la santé la charge, l'ont incité à jeter un cri d'alarme auprès publique l'ont incité à jeter un cri d'alarme auprès du Ministre du Commerce.
La tâche écrasante de M. Clémentel s'est trouvée compliquée, etc.
Tâche écrasante! Qu'en termes galants. Comme disait Mirbeau : « Les affaires sont. les affaires.
i A Aux Confrères Sur un ton comme d'ordinaire comminatoire M. le préfet de police veut bien rappeler aux phar-
maciens qu'ils ont l'obligation, aux termes de l'article 40 du décret du 14 septembre 1916, de lui adresser, tous les trimestres, le relevé des livraisons de toxiques du tableau B faites par eux aux médecins, dentistes, etc. Nous supplions nos confrères de prendre très au sérieux cette formalité; Nous connaissons une condamnation à mille francs d'amende, prononcée tout récemment, à la suite de la constatation d'un défaut de transcription sur le registre des poisons de très petites quantités d'héroïne, trouvées manquantes, à la pesée du flacon.
Donc, gare ! A noter que c'est encore M. le Directeur de l'Ecole de Pharmacie qui a jugé bon de soulever ce lièvre!
* » **
Soyez donc généreux!
Cela vous réussira très mal, comme vient d'eu faire la fâcheuse expérience la Compagnie des Eaux de Vittel. Or, cette dernière avait fait cadeau à un certain nombre de médecins de quelques milliers de bouteilles d'eau minérale puis, estimant qu'il n'y avait pas eu vente réalisée, avait eu l'idée de réclamer au fisc, devant le tribunal de Mirecourt, le remboursement du montant de la taxe, payée en tout état de cause. Le tribunal a débouté la Compagnie, attendu que « le législateur n'a établi aucune distinction entre les eaux minérales vendues au tarif habituel et celles cédées gratuitement ou à prix 4 réduit. » Ce raisonnement ne tient pas debout, tout impôt constituant, par essence, un prélèvement sur un prix de vente réalisé, ou alors on verse dans l'absurde. Pas d'opération d'échange, pas d'Impôt possible : cela tombe sous le sens — le sens commun.
Mais la loi a été mal faite, c'est incontestable. Il faudrait la remanier. Une observation, pourtant. Le tribunal de Mirecourt n'a pu manquer d'être influencé par l'opinion que manifestait; à cet égard, M. Klotz, ministre des Finances, lequel avait déclaré estimer que « une fois déterminé le prix de l'eau minérale à la source, il n'y avait pas lieu de rechercher, pour tels ou tels envois spéciaux, les conditions particulières qui ont pu être faites aux destinataires ».
Espérons que le prochain Parlement fera table rase de pareille absurdité.
* * ♦
La défense de la Parfumerie française Un des correspondants de l'Exportateur français à Montréal porte à sa connaissance une question qui est de nature à intéresser toute la parfumerie française. Il lui annonce qu'il se forme actuellement au Canada, des sociétés pour la fabrication des parfums français.
Les industriels en question prétendent qu'en se servant d'huile essentiellement française, ils auront le droit de mettre « parfum français » sur leur marchandise, avec une adresse parisienne.
Il importe que la Chambre Syndicale Française de la Parfumerie soit mise au courant de ces projets et qu'elle fasse tous ses efforts pour empêcher leur réalisation; d'abord, en faisant juger la question par les tribunaux et ensuite, si cela ne réussit pas, en employant la voie diplomatique.
Car, si cette concurrence indirecte est permise, il se produira à l'étranger une marchandise inférieure, qui envahira les marchés, et qui, bien vite, tuera le bon renom français.
*
SOMMAIRE 1 -/.
Chroniques réalistes : Ayez pitié de la France, p. 167; Du pain blanc et la liberté, p. 167.— Carnet d'un Hygiéniste : Statistiques funèbres, p. 168. — Autour du Codex : On demande des rallonges; Le Codex chef-d'œuvre d'humour; Le « pipo » pipé. p. 169. - Vers la paille humide.; Réminiscences, p. 1 ïÓ; Qui n'a pas son Codex?. L'École de Pharmacie; Conclusions à rebondissement et marche au néant, p, 171. — Les mercantis à Vichy, p. 172. — Échos : Quiproquo, p. 17; Les contradictions de l'anti-alcoolisme officiel; Cocasserie; Incohérence, p. 173. — Pensées sauvages, par le Dr Henry La Bonne, p. 173. — Table analytique des matières par ordre de publication, p. I. — Table alphabétique des matière., p. IV.
1
Chroniques Réalistes
AYEZ PITIÉ DE LA FRANCE!
Du pain blanc et la liberté Nous vivons dans un rêve. Et je vais dire mes raisons pour qu'on ne proteste pas si j'ajoute que c'est un mauvais rêve.
Ainsi, la hideuse Germania a capitulé.
Tout le monde s'en réjouit. Hélas! N'aurions-nous esquivé les servitudes boches que pour gémir sous la tyrannie administrative de M. Lebureau et servir de hochet aux fringales de despotisme de gouvernants affolés et grisés par le succès de nos armes.
Le jour même que se pavoisaient nos demeures, les journaux publiaient à l'envi le fac-similé d'une nouvelle carte d'alimenta- tion, dont chacun de nous devra être muni a partir du 1" janvier prochain. Or, ladite - carte comportera des feuilles de coupons renouvelables dans. six MOIS. On se frotte les yeux, en se demandant si on est mort
ou vif, si on n'est pas le jouet d'une hallucination ou d'un mirage. Dans six mois!.
Non, il n'est que trop vrai : la guerre continue dans la pauvre cervelle détraquée de l'illuminé que Clemenceau a juché, pour notre malheur, au ministère du Ravitaillement, alias Restrictions. L'armistice signé et l'Allemagne désarmée, à quoi rime une « carte d'alimentation? » A la rigueur, le régime actuel pourrait durer jusqu'à la fin de l'année.
Mais vraiment, demeurer ad æternum sous la câlamiteuse tutelle du dément mystique auquel nous devons les mortels ravages de l'épdémie de grippe s'abattant sur les organismes débilités par des restrictions inutiles ou dangereuses, c'en est trop. Alors quoi?
La guerre est terminée. Il faudra bien découvrir des prétextes autres que des impos, sibilités d'importation pour continuer de
nous assujettir à l'obligation des permissions administratives, si nous voulons man- ger. Il y a quelque chose de bassement révoltant dans l'insidieuse consolidation de-l'em- prise gouvernementale sur la plus immé- diate de nos libertés : nous nourrir à notre gré et manger à notre faim.
Faudra-t-il donc faire une révolution pour récupérer le droit d'acheter dans la rue, sans paperasserie, un petit pain d'un sou?
Alors les délices de la saccharine ne sont pas révolus!
Alors M. Boret va continuer, pendant encore des mois, à nous faire manger, dans le 1 pain, les râclures de tiroirs de ses confrères les marchands de grains, sous prétexte que « le pain blanc est une friandise ».
On attribue à Jaurès, à l'aurore de la guerre, cette formule prophétique : « Vaincus, c'en est fait de la France; victorieux, c'est la liberté qui vient en péril. » Serait-ce donc vrai ?
L~ guerre est finie. N'importe. Boret continue à sévir sans raison. Même, il vient d'inventer encore une restriction inédite, celle qui frappe la vente de la crème fraîche. La guerre est finie. Les turpitudes de la Censure se multiplient et s'accentuent. Les télégrammes privés continuent à être retenus, la correspondance des citoyens est violée, aujourd'hui comme hier. Les consortiums inventés par M. Clémentel font à leur gré hausser le prix des choses : le Temps a publié un article caractéristique à cet égard. En un mot, la guerre continue, mais c'est la guerre contre les libertés publiques.
Comment! Quelques membres du groupe socialiste unifié de la Chambre ont déposé une Proposition de résolution invitant le gouvernement à « lever l'état de siège, abolir la Censure, rendre à la Nation ses libertés ». C'est une honte, pour un gouvernement soi-disant républicain, qu'une pareille proposition ait pu voir le jour.
Sans doute, le peuple se donne tout entier à l'allégresse de la victoire. Mais quand les lampions seront éteints, il réfléchira et se demandera pourquoi, puisqu'il n'y a plus de guerre, la liberté est morte? Par incapacité, sottise et fanatisme de restrictions, M. Victor Boret a mis en grave péril la santé de Paris : j'ai montré comment dans la précédente livraison d'Hygia.
Le gouvernement de M. Clemenceau se serait-il juré, par hasard, de compromettre la santé morale de la France par la perpétuation indéfinie des mesures prises en raison des hostilités et qui auraient dû être rapportées à l'instant où on a vu le Boche abattu et mis hors d'état de nuire.
Nous supplions nos représentants, les dé-
putés, de faire courtoisement mais fermement comprendre à Clemenceau que ce n'est pas une raison suffisante, parce qu'il est venu à bout de l'effort ultime de la Bochie, pour qu'il retourne ses instincts de lutteur contre ce qui nous tient à cœur par dessus tout : la liberté.
PAUL HUBAULT.
Carnet d'un Hygiéniste Les « carnets » les plus courts sont peutêtre les meilleurs. Je limiterai celui-là à la reproduction de quelques documents officiels. Voici d'abord des chiffres extraits du Bulletin de la statistique municipale, pour Paris et le département de la Seine :
Semaine. Dates. Nombre emame. ates.. de décès.
33e 4-10 août. 598 , 34" 11-17 août. 590 35° 18-24 août x. 676 36e 25-31 août 666 37e 1er-7 septcmbre. '718 W Statistique escamotée
39e 15-21 septembre 888 40e 22-28 septembre 989 411 29 septembre-5 octobre 1.445 42° 6-12 octobre 1.944 _43e 13-.19 octobre. 2.566 44e 20-26 octobre.,.. 2.402 ,
Les causes de la sinistre moisson? On ne sait pas exactement, et voici, à cet égard, l'opinion de l'Académie des Sciences (compte rendu de la séance du 30 septembre publié par le Journal officiel) : LA GRIPPE EN ELLE-MÊME, DONT LE VIRUS RESTE ENCORE IGNORÉ, N'A CAUSÉ AUCUN DÉCÈS.
Alors? Alors, c'est peut-être notre éminent grand-prêtre des Restrictions qui va nous donner la clef de l'énigme? Exactement.
Voici la sentence tombée des lèvres augustes de M. Victor Boret : — Trop de gens ont voulu conserver leurs habitudes du temps de paix, ont voulu s'AC- CORDER LE MAXIMUM DE JOUISSANCES.
Pour copie conforme : PURGON.
Lire dans le procbain numéro : NOS RÉVÉLATIONS » sur les Usines du Rhône qu'il faut r DEBOCHER Nous publions un document ALLEMAND ----.
AUTOUR DU CODEX On demande des rallonges Dans la Revue Moderne de Pharmacie, sous le titre : « La publication permanente du Codex », notre confrère M. Dufau observe très justement : La dernière loi fiscale applicable aux spécialités avait fait espérer une atténuation de rigueur dans la définition du remède secret, mais déjà les tribunaux se sont prononcés et nous savons que rien n'est modifié dans le caractère juridique du remède secret dont la vente reste interdite aux phar- maciens par les dispositions de la loi du 21 Germinal, An XI (Marseille, trib. correctionnel, 20 décembre 19.17).
Or, n'oublions pas que la Cour de cassation a déclaré remèdes secrets des médicaments dont la composition- élémentaire et la constitution chimique sont rigoureusement connues; l'héroïne, l'urotropine, délivrées sur ordonnance médicale parfaitement régulière, ont donné lieu à condamnation parce que ces deux médicaments, quoique d'un usage courant, n'étaient inscrits ni au Codex ni dans le Bulletin de l'Académie de Médecine.
Les retards apportés à la publication du supplément attendu font qu'il en est encore de même aujourd'hui; non seulement pour ces deux produits mais pour beaucoup d'autres, inscrits cependant depuis longtemps dans la plupart des pharmacopées étrangères. 1
Nous ajouterons, nous, pour souligner l'infernale stupidité de la législation qui pèse sur la pharmacie et dont un certain nombre de troglodytes réclament le maintien, que si le médecin, au lieu de formuler tout uniment héroïne ou urotropine, avait indiqué la composition et la préparation de ces pro- duits, il n'y avait pas de remède secret possible. Parce que le pharmacien, en délivrant l'héroïne ou l'urctropine, ne faisant alors qu'exécuter une formule magistrale! Il n'y avait pas de remède secret, donc pas de condamnation à prononcer. Quand une réglementation conduit à des résultats aussi contradictoires, elle est à démolir sans délai.
Mais une pareille anarchie sert admirablement certains intérêts, et c'est pourquoi nous aurons tant de peine à envoyer aux oubliettes l'inepte loi de Germinal.
En attendant, nous ne pouvons que soutenir les conclusions de M. Dufau, lequel réclame avec insistance une manifestation de vie de la part de la Commission permanente du Codex, sous les espèces d'un « Supplément » à ce livre auguste, contenant non seulement les errata indispensables, mais encore toutes mentions officieuses des médicaments nouveaux à inscrire régulièrement dans la plus prochaine édition. Or, le premier supplément aurait dû porter la date de 1910, et nous n'avons encore rien vu paraître — en 19181
Ce qu'il y a de grave dans cette .situation, c'est que le Codex est, comme chacun sait, le code du pharmacien. Ce qui veut dire que si ce dernier néglige, oublie ou change de propos délibéré les prescriptions requises par le Codex susdit pour la préparation des médicaments, il est punissable et tombe sous le coup des justes lois. Justes lois! C'est ici que s'élèvent certaines difficultés pratiques.
Le Codex chef-d'œuvre d'humour Est-ce une loi juste celle qui m'oblige à conserver dans mon officine l'apiol cristallisé — lequel n'existe pas! La loi du Codex me contraint, pour la fabrication des pastilles de borate de soude, à observer les fantaisies d'une recette qui n'a que le tort d'être inexécutable. Si, par ailleurs, j'observe la formule du Codex pour faire mes pastilles de Vichy, le client me les rapporte, en déclarant qu'elles sont immangeables. Potard plein de conscience, je prépare moi-même mon sous-nitrate de bismuth, et naturellement je recours, avec un respect mêlé de crainte, aux indications de mon cher Codex. Hélas! Mon sous-nitrate se décompose spontanément, me remettant en mémoire l'apostrophe de la courtisane célèbre à son royal amant : « La France, ton café f. le camp! » Mon bismuth aussi. A qui se fier, grands dieux, si ce bouquin bourré d'omniscience me réserve d'aussi cuisants déboires? Las! Pour préparer des poudres de gommes-résines, j'ai empoigné mon pilonf comme aux temps heureux et lointains de mon apprentissage : Que vous ai-je donc fait, ô mes jeunes années, Pour m'avoir fui si vite et vous être éloignées, Me croyant satisfait?
Hélas! Pour revenir m'apparaitre si belles Quand vous ne pouvez plus me prendre sur vos Que vous ai-je donc fail? [ailes, J'ai donc pilé, repilé et surpilé. Maintenant il s'agit de tamiser : j'ouvre le Codex pour savoir le numéro du tamis. Mais j'ai beau secouer, piler, resecouer, je ne réussis qu'à attraper une suée, car rien ne passe.
Mes gommes-résines n'cnt rien du furet de La chanson. Ce qu'il y a, c'est que mon tamis est trop fin. Celui qui a indiqué ce numéro de tamis n'a jamais tenu un pilon : ce doit être un ancien élève de Polytechnique.
Car vous imaginer bien qu'il serait trop simple de faire rédiger un livre de pratique pharmaceutique exclusivement par des pharmaciens. Il y faut l'adjonction des capacités. incapables.
Le pipo pipé. Anecdote Il était, une fois, il y a bien longtemps — ceci pour prévenir que ma petite historiette
ne vise nullement l'honorable et distingué directeur de l'Ecole de Pharmacie, M. Gautier — un élève de Polytechnique piqué de la tarentule fde devenir agrégé à l'Ecole de Pharmacie. Dispense de stage, dispense de scolarité, on bombarde pharmacien — de première classe — ce candidat au professorat, chéri des grosses légumes de la baraque- de l'avenue de l'Observatoire. Arrive le jour du concours d'agrégation. On n'est pas sans inquiétude pour le Benjamin, parce qu'il y a dans le jury un agrégé réputé pour avoir très mauvais caractère, et c'est celui-là qui interrogera le mignon sur la pharmacie. Le nourrisson de la montagne Sainte-Geneviève, très pistonné par feu Yungfleisch, subit victorieusement les diverses épreuves, dont il ne reste plus à emporter que la partie « pharmacie ». L'agrégé dont je viens de parler et qui était au courant de tous les détails de la honteuse coalition, pose au candidat, d'une voix angélique, cette simple question : « Voulez-vous, monsieur, me dire comment on prépare le miel rosat? » Le miel rosat! Diable! On ne parle jamais de ça à Polytechnique. Le brave garçon est un peu estomaqué, mais il se ressaisit vite, et entame une extraordinaire histoire dans laquelle il y avait de l'essence de roses et pas de miel. — « C'est bien, monsieur, je vous remercie », dit l'examinateur. Et un joli zéro bien rond fut toute la conclusion du rêve de l'excellent pipo qui, en sa qualité de pharmacien, doit certainement savoir maintenant comment on prépare le miel rosat. On ne le revit plus jamais. Mais quel déchaînement de fureur noire dans le clan de ses protecteurs contre l'artisan de son malheur. Jamais on ne lui a pardonné cette manifestation d'indépendance, et on le luo fit bien voir, par la suite.
Vers la paille humide
# Revenons au Codex. J'ai cité de nombreu- ses occurrences où il faut, de toute nécessité, désobéir au Codex, sous peine de chavirer dans l'absurde. Maintenant, envisageons la question au point de vue de la pratique pure.
Soyons francs et parlons net. On nous im- pose le Codex. Des règles qu'il édicté, il ne faut pas s'écarter d'un iota, sous peine de sanctions correctionnelles assez graves.
Voyons, il faudrait pourtant s'entendre. Le commerce de gros livre à la pharmacie, par quantités énormes, des extraits fluides pour la préparation des sirops correspondants.
Aurait-on l'obligeance de me dire à quelle page du Codex je pourrai trouver que ce recueil divin autorise le mode d'obtention des sirops médicamenteux par simple addi-
tion au sirop de sucre de colatures concentrées? D'où il suit, encore, que s'il plaît aux consuls, je serai poursuivi et condamné pour un délit prétendu qu'un confrère, à côté ou en face, pourra commettre impunément, toute la journée, en se gaussant de l'infortune du collègue. Voilà à quels résultats conduisent les règles trop absolues. Autre exem- ple : les pâtes à loochs. Il n'est pas question de ça, au Codex, et pourtant? Combien restent-ils les pharmaciens, phalange héroïque et sacrée, qui ont des étamines à loochs? Il en reste, je sais bien, mais alors, qui prépare encore son cérat avec de l'huile d'amandes douces? Elle est introuvable, c'est entendu, mais il agirait fallu autoriser l'emploi de l'œillette ou de l'arachide. Toutes ces corrections et amendements auraient pu trouver place dans le fameux supplément tant attendu, qui ne paraît jamais, et que les intéressés ont bien raison de réclamer avec véhémence, afin de ne pas vivre dans la perpétuelle inquiétude de la convocation chez le juge d'instruction.
Eh bien! Il ne faut pas se lasser de le redire : tous ces accrocs à la théorie passés en force d'habitude peuvent, à toute heure,.
conduire le pharmacien devant les juges, qui sont là pour condamner et ne s'en privent guère. C'est l'amende certaine et, si vous ne.
la payez pas, la contrainte par corps. Le malheureux délinquant, entre les quatre murs.
de son cachot, a tous les loisirs imaginables d'apprendre le Codex par cœur! J'entends que cela n'est pas arrivé encore, mai les possibilités sont là. D'où vient tout le mal?
De ceci : le Codex, qui devrait être la Cuisinière bourgeoise du pharmacien, est un Evangile ou un Coran. Livre sacré au lieu d'être un formulaire pratique et à la bonne franquette. En un mot, bouquin qui sue le pédantisme teuton. Car vraiment, remplacer par de l'eau alcoolisée le vin de Malaga, dans la confection du laudanum, c'est une idée boche. Comment qualifier, encore, la substitution des essences de cannelle et de girofle à la macération de ces simples?
Réminiscences Vous vous rappelez le concert de protestations surgi à l'apparition du Codex né le 5 septembre 1908, jugé aussi incohérent que celui de 1884, au sujet duquel courait cette légende : Baudrimont, à son lit de mort, avait demandé pardon à Dieu et aux hommes d'avoir collaboré à l'établissement d'un Codex fourmillant d'erreurs dangereuses et de pataquès. Pauvre Baudrimont! Ce qui l'a tué, c'est certaine histoire de quinine contenant de la cinchonine acceptée sans contrôle
à la Pharmacie centrale des hôpitaux. Passons.
Le Codex de 1908, le dernier, a supprimé 91 médicaments chimiques, plus de 500 préparations galéniques et près de 200 drogues simples. Mais ce n'est qu'une apparence. Certes, il convenait, pour la dignité sacerdotale et pontifiante de l'in-folio vénéré, de supprimer les pruneaux, la pâte de jujubes, la pommade aux concombres, les raisins secs, les dattes et les escargots. Seulement — nous l'avons dit déjà — sous des apparences sévères, le Codex est un bouquin débordant d'humour. Alors le Codex, tout en supprimant les choses dulcifiantes dont nous venons de parler, les maintient : « Le Codex doit être constitué par l'ensemble de ses éditions. Les médicaments supprimés conservent leur existence légale. A la bonne heure !
Avons-nous le droit, potards modernes, de vendre et de débiter ces drogues périmées : « L'huile de petits chiens, le Requies Nicolaï, les Pilules perpétuelles, etc. » ?
Qui n'a pas son Codex?..
L'École de Pharmacie Il reste, enfin, à discuter l'obligation de la possession de la dernière édition du Codex.
Il coule de source que, pour les pharmaciens ayant pignon sur rue et officine ouverte au public, la question ne se pose pas. Mais l'Ecole de Pharmacie, interprétant le texte dans toute sa rigueur, exige que les pharmaciens qui n'exercent pas puissent, à sa réquisition, lui représenter le Codex! Débiter sous forme spécialisée tels ou tels produits, ce n'est pas « exercer la pharmacie ».
Dans l'espèce, il n'est besoin de nul Codex.
L'Ecole de Pharmacie, si elle tient à brimer tel ou tel, n'a cure de ces distinctions. La loi prononce que « tout pharmacien » doit posséder le Codex. La baraque de l'avenue de l'Observatoire marche là-dessus. Je la préviens qu'à l'heure même où j'écris ces lignes d'une orthodoxie contestable à l'égard des chers maîtres, je n'ai pas le Codex. Je l'achèterai si on m'y oblige, mais ce sera pour m'asseoir dessus. Et d'abord, maîtres bienaimés, sans qui nous ne serions rien, vous qui savez si bien imposer le Codex aux mortels que la loi a mis sous votre coupe, comment se fait-il que ce fameux Codex, vous ne le possédiez pas vous-mêmes? Parfaitement!
J'ai fait la constatation matérielle du fait, il y a longtemps, dans un « écho » donné à un journal quotidien (1), et que je reproduis ici :
(1) Gaulois du 16 septembre 1908.
Un de nos amis a eu l'idée de se présenter hier à la bibliothèque de l'Ecole de Pharmacie : — Veuillez, dit-il à un fonctionnaire, me communiquer le nouveau Codex?
L'autre ouvre des yeux comme des portes cochères. Il semble interloqué : — Hein, quoi? Le nouveau.
— Eh bien, oui, le nouveau Codex. Ne l'auriezvous pas, ou serait-il à la reliure? (2) — Le Codex! Ah, le Codex!. C'est que. que.
Non, monsieur, nous l'aurons un de ces jours, peutêtre.
Amusant, n'est-e pas? L'Ecole de Pharmacie de Paris ne possède pas un seul exemplaire de ce Codex dont elle a imposé l'achat à tous les pharmaciens.
Hygia ouvre une souscription aux fins d'offrir un Codex relié en veau — ou en crocodile — à la bibliothèque de l'Ecole de Pharmacie. Les souscripteurs auront droit à un magnifique portrait dédicacé par M. le Directeur.
Conclusions à rebondissement et marche au néant L'assemblée générale de la Chambre syndicale de la Seine a voté, le 16 mai 1918, le vœu suivant : La Chambre syndicale des Pharmaciens de la Seine, considérant les multiples inconvénients résultant, pour l'exercice de la pharmacie, des retards apportés à la publication des suppléments du Codex, émet le vœu de voir l'Association générale faire toutes démarches utiles pour obtenir d'abord la publication aussi prochaine que possible du premier supplément au Codex de 1908 et, pour l'avenir, la publication, dans le Bulletin de l'Académie de Médecine, au fur et à mesure de leur mise au point définitive, des résultats acquis par les travaux de la Commission permanente et dans les formes prévues par le décret du 3 mai 1850.
« Emet le vœu de voir.» Quoi? La lune à dix mètres? Encore une démonstration superbe de l'impuissance syndicale! Mais au moins cette manifestation d'énergie verbale sauve la face. ON A EU L'AIR de faire quelque chose, tout en ne faisant rien du tout.
C'est très ingénieux de se renvoyer la balle les uns aux autres. L'Association générale émettra le vœu de voir. l'Académie de Médecine se saisir de la question. L'aréopage émettra le vœu de voir. le gouvernement s'en occuper. Nos consuls renverront l'histoire aux Chambres, où elle dormira pour l'éternité sous la poussière des cartons verts, avec les projets de loi sur l'exercice de la pharmacie.
Une dernière observation. D'où vient que les pharmaciens, qui se plaignent à juste titre de vivre sous la menace des perpétuelles brimades qu'autorise la loi de Germinal, se
(2) Dans les bibliothèques, quand on ne veut pas communiquer un bouquin, il est « à la reliure ».
voilent la face, quand on parle d'essayer de leur octroyer un régime de liberté? Ouvrant par hasard un La Fontaine, j'entrevois l'explication (Livre III, fable 4, in fine) : Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue.
Le monarque des dieux leur envoie une grue, Qui les croque, qui les tue, Qui les gobe à son plaisir Et grenouilles de se plaindre.
La grue n'est pas loin. L'habitude invétérée des contraintes, des liens et des ficelles fait apparaître son joug plus désirable que la liberté, laquelle a l'inconvénient, pour les âmes pusillanimes, d'imposer à l'esprit et à la volonté l'effort de discipline nécessaire au respect des droits d'autrui.
, , P. H.
Les Mercantis de Vichy A propos des affiches de l'emprunt, dont quelques-unes sont inesthétiques, des députés ont reproché au ministre des finances les débauches de mauvais goût dont se décoraient les murs de la capitale. M. Klotz s'étant; suivant sa coutume, bravement récusé, il lui fut observé qu'en sa qualité de grand argentier il avait un « droit, de regard » sur les productions artistiques utilisées par les sociétés de crédit pour amadouer les épargnants, en les incitant à souscrire. Quinaud, M. Klotz encaissa sans souffler mot.
Ceci pour en arriver à demander pourquoi l'Etat, en la personne de ses représentants, n'exerce pas son droit de regard sur les petites combines des exploiteurs de Vichy. De 80 centimes, le prix des eaux de Vichy des différentes sources a brusquement bondi à 1 fr. 10, 1 fr. 20 et 1 fr. 25. C'est absolument exagéré.
La taxe est de 6 centimes par bouteille, lesquels s'arrondissent à dix chez le détaillant. Cela fait 90 centimes. Pour le surplus, la Compagnie a donc arbitrairement majoré ses prix sous prétexte de pénurie de verreries et difficultés de transport. Mauvaises raisons.
La Compagnie a des wagons à elle, lui appartenant, garés sur des rails adjacents à la gare, à Vichy. Quant aux bouteilles, il en existait, l'an dernier, ainsi qu'il m'a été assuré sur place, des stocks. considérables. On sait, de plus, que chez les pharmaciens, les verres vides à eaux minérales rentrent assez régulièrement au bercail. De plus, la Compagnie de Vichy a sa verrerie, dont les membres du Conseil sont les propriétaires.
Dans la réalité, les mercantis de Vichy suivent le mouvement de hausse qui s'est abattu sur toutes les denrées et boissons. La
question est de savoir si la Compagnie est dans son droit en opérant de la sorte. Assurément non, puisqu'elle est dotée d'un tuteur légal, qui est l'Etat. Mais les agents de ce dernier ont des yeux pour ne pas voir, des oreilles pour n'entendre point. Pourquoi? Je n'en sais rien, malgré que je m'en doute.
Mais patience! Une France nouvelle va sortir régénérée de la guerre mondiale. Les richesses naturelles de notre sous-sol, arrachées aux mains rapaces des vautours de la finance, retourneront à la collectivité, qui n'aurait jamais dû permettre à des croupiers de stations hydro-minérales de bâtir des fortunes sur l'exploitation de ce qui est le bien de tous. Il n'y a que deux solutions possibles, quand expirera le monopole de la Com- pagnie de Vichy : soit l'exploitation en régie intéressée par l'Etat, soit comme à Carlsbad, l'amodiation consentie au bénéfice de la commune.
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ÉCHOS 1 Quiproquo Notre confrère La Renaissance a publié l' « écho » suivant : La guerre dure depuis quatre ans. Il y a une pharmacie très importante, rue Lafayette, une pharmacie de première classe, bien entendu, comme toutes les pharmacies, où l'on ne semble pas s'en douter. On y vend de la « camomille allemande », avec une étiquette spéciale qui souligne l'origine boche.
Evidemment, il n'y a pas là de quoi pendre l'honorable potard qui débite la plante odoriférante « du genre matricaire ». mais, tout de même, la « camomille allemande », par le temps qui court.
il n'y a que ce pharmacien pour ignorer que cela signifie obus incendiaires, gaz asphyxiants, etc.
Le quiproquo est amusant, et c'est le cas de dire, encore, que « l'habit ne fait pas le moine ».
Notre confrère ignore évidemment — et nous ne saurions lui en faire reproche — que cette « camomille allemande » est ainsi nommée parce que c'est celle que préfèrent les Boches : il s'agit, dans l'espèce, de la camomille sauvage ou commune, que l'on rencontre dans les moissons de toute l'Europe. A contrarin, la camomille vraie ou noble (Anthemis nobilis), dénommée « Camomille Romaine », est cultivée, pour l'usage de la pharmacie, précisément dans l'Europe centrale! La camomille allemande n'est donc pas plus boche que la camomille romaine n'est cléricale ou ultramontaine. De même n'a rien d'allemand l'eau-de-vie allemande des pharmacies. Il faudrait ne pas trop s'emballer sur ces questions très secondaires d'appellations consacrées par l'usage, sous peine de verser dans l'absurde. On conviendra qu'il y eut quelque. puérilité à vouloir appeler « Eau de Louvain » la légendaire « Eau de Cologne ». Ne persévérons pas dans ce travers. Nos légitimes rancœurs ont des tâches plus utiles où s'accrocher !.
Les contradictions de l'anti-alcoolisme officiel Au suprême désespoir d'un quarteron d'anabaptistes qui ont pris l'engagement de faire passer aux mains des Allemands le monopole des industries de l'alcool, les médecins ont été unanimes à préconiser, pour enrayer les infections causées par la grippe, les tisanes chaudes additionnées de rhum. Et le monomaniaque du Ravitaillement a eu l'idée singulière de.
transformer les pharmaciens en liguoristes.
Nos confrères vendent du rhum! Mais ce qui est comique au plus haut point, c'est qu'il leur est interdit d'en délivrer plus d'un demi-litre à la même personne. Or, vous vous rappelez sans doute la géniale trouvaille de M. Boret interdisant aux épiciers — pour enrayer l'alcoolisme ! ! ! — de délivrer à la clientèle moins de deux litres par personne. Dans les deux cas, c'est le même prétexte qu'on jnet en avant : la lutte contre l'ivrognerie. Mais comment con- cilier les deux mesures : pas plus d'un demilitre et pas moins de deux litres. D'où il suit que le seul alcoolique, bon à interner à Cha- renton, serait celui qui essaie d'acheter des spiritueux en quantités comprises entre les deux extrêmes de M. Boret. Cela est fou, incohérent et stupide.
Le faible et incapable Ribot avait pris un décret interdisant, aux temps de son proconsulat, l'importation des alcools industriels nécessaires à la fabrication des poudres. Qu'est-il arrivé? Il a fallu, ici, produire ces alcools, dont la fabrication a entraîné la destruction d'énormes quantités de céréales panifiables. Leur rareté a dès lors entraîné l'institution de la carte de pain; Mais qui dira tous les faux pas, toutes les, sottises de nos gouvernants?
À
Cocasserie Il restait quelque ehose hors des réglementations officielles : le radium. Cette lacune vient d'être comblée; le radium vient d'avoir les honneurs d'un décret récent. Nul ne pourra « consommer » du radium sans l'intervention de.
l'Etat. Or un contrôle va être établi, à ce qu'il paraît, dans les conditions ci-dessous précisées : v Art. 4. — Le sous-secrétariat d'Etat du service de santé et le service géographique do l'armée exerceront le contrôle de la consommation du radium.
Que diable vient faire, dans cette histoire de radium, le service géographique de l'armée?
A Incohérence On lit, dans le Bulletin de l'Académie de médecine (séance du 8 octobre 1918), ce qui suit : Correspondance officielle I. M. le Ministre de l'Intérieur transmet : 1* une demande de M. le Dr Azoulay, en vue de l'inscrip- tion au Codex et de la vente libre, sans ordonnance, de la pommade au calomel au tiers, dite de Metch-
nikoff et Roux. - (Commission des remèdes secrets et nouveaux.) Vous avez bien lu : ventre libre de la pom- made au calomel au tiers, sans ordonnance de médecin, alors que la vente de la pommade au calomel au dixième du Codex, sans permission médicale, continuerait à être un délit susceptiMe de poursuites et de condamnation. Nos compliments au docteur Azoulay, pour sa géniale suggestion. C'est presque du Boret!,
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PENSÉES SAUVAGES Souvent la médecine radote, craignant de rester en panne devant l'explication demandée.
1 Ne pas manger impressionne les amis et les parents du malade plus qu'aucun autre symptôme; c'est pour eux un signe effarant.
A
La guerre n'a pas détruit en France les cénades d admiration mutuelle, passant leur temps à découvrir chez les affiliés de nouveaux génies, ayant à eux des Revues de consécration mal accueillantes aux vrais talents.
A
D'où vient la facilité de l'électeur à se laisser séduire par le premier bavard venu ou par le principe d'autorité? De son ignorance, tout simplement.
***
La vraie philosophie consiste à être à soi et non aux idées remues, à être son propre maître et non l'esclave de quiconque. y A La vie est trop courte et trop précieuse pour la passer dans la haine et 1 amertume; mo- quons-nous des qu'en dira-t-on; méprisons les bavardages, laissons qes grenouilles croasser dans leurs marais fangeux.
A Puisque la brutalité, la violence, la colère nous attirent des inimitiés, pourquoi ne pas s'efforcer d'être doux, humain, généreux? Là est ,1e secret de vivre en paix.
A
D'une façon générale les mandats ëlectoraux sont surtout obtenus par des nullités qui, incapables d'être quelque chose par elles-mêmes, deviennent des mannequins populaires.
Dr HENRY LA BONNE.
Le Gérant : Paul HUBAULT Imp. E. DURAND, 18, rot Ségaier, Paris
Table Analytique des Matières
i
Janvier
Histoire d'un sou : A Vichy; Pauvres dépouillés par des riches. , , , , , 1 Carnet d'un hygiéniste. 3 Boloïsme industriel : Le monopole des Usines du Rhône 4 Echos : Rien de nouveau sous le soleil; Proposition incongrue; Histoire d'un buste; Confitures à l'arsenic; Patriotes, oui., Patriotards, non.. 7 Justice immanente. 8 Peut-on dire? 8 Chez les astrologues de la rue Bonaparte : Quand on veut. tuer son chien, on dit qu'il est enragé. 8 Académie de Médecine : Fréquence actuelle de la gale. 10 Une lamentable histoire : Toujours le fait du Prince. 11 Pains allemands.,..,.,. 12 Nouveaux confrères.,.,., 12 Hygiène prophylactique : La future chaire de bactériologie 1, 13 La pharmacie aux arIllées(suite et fin). 14 Ce qu'on dit : Revue des publications techniques 16
Février
Ce qui se passe aux Usines du Rhône : Agissements dolosifs ".,. - 17 Carnet d'un hygiéniste. , , , 20 Le Sou des Célestins; Il y a des juges à Cusset. ",," 21 Le « lapin » de Bourquelot. , , , 23 Hygiène sociologique : un cadeau du Parlement aux familles nombreuses £ 4 Echos : L'examen professionnel des aides; Dura lex; Singuliers poivrots 25
Acceptons-en l'augure ; Villégiature hygiénique ; J'm'enf outisme 26 Calino ou le Collier de Perles. 27 E finita la congédia; Phryné devant l'aéropage .,.,..,.,. 27 Pour la Spécialité, par M. Galippe.. 28 Hygiène publique : Revision de la législation des établissements insalubres ..,. ", 29 Fiches pour l'histoire : le gâchis dans le Service de San té, , , , , 30 Bibliographie 30 Ce qu'on dit : Revue des publications techniques 31 Petites nouvelles .;., 32
Mars
L'offensive anti-pharmaceutique à l'Académie de Médecine : Hayem contre Galippe :. 33 Les petits abus. 37 Carnet d'un hygiéniste. , , 37 Autour du troisième puits des Célestins : Une partie de Colin-Maillard 38 Les défis à l'hygiène : Un hôpital aux Invalides. 40 Epilogue d'une lamentable histoire. 42 Echos : l'hygiène des villes d'eaux; Hygiène parlementaire; Hygiène de la rue 43 Hygiène du métro 44 Ces bons embusqués. , 44 Résultats. 44 L'hygiène du langage à l'Académie des Sciences : La Compagnie veut débocher la terminologie scientifique. 45 Académie de médecine : Syphilis et anomalies dentaires; Reprise des élections; Cessions de céréales aux '-, pharmaciens. ,., , 46 Considérations sur l'isomérie.. , 46 Ce qu'on dit : Revue des publications techniques. 47 Bibliographie 48 Petites nouvelles 48
Avril
Un aspect de la vie chère : Le monopole des antithermiques. 49 Carnet d'un hygiéniste. , ., 51 Vichy contre les « Lettres Patentes » du 23 mars 1716; En Cassation. 51 Pour la « Vérité ».. , , 53 Une ténébreuse histoire d'huile de ricin 53 Documents de jurisprudence : Les eaux minérales 54 Echos : La terreur aux Invalides; Exagération 54 Un fier toupet; Quelles mteurs! Les erreurs d'un sociologue - 55 Pour la renaissance de nos stations hydro-minérales 56 Boîte aux lettres : Appel aux confrères; Pour M. Clemenceau. , 57 Pour une poignée de primaires. 58 Les besognes hygiéniques : Récoltez des simples ., .,.. ',.'H,. 59
La Pharmacie aux armées : Réglementation des substances vénéneuses 59 Pour l'hygiène de Paris. 60 Hygiène anti-alcoolique : Le monopole 60 Ce qu'on dit : Revue des publications techniques.,.,.,. 61 Bibliographie : ce qu'on trouve dans les livres 63 Petites nouvelles ,.,.,. 64
Mai
A Vichy; la multiplication des « Célestins» , , , 65 Les herboristes bougent. , 67 Carnet d'un hygiéniste. 68 L'hôpital des Invalides; C'est un défi au sens commun et à l'hygiène. 69 Boîte aux lettres : Comment il ne faut pas écrire. 70 Echos : Lugete, Veneres; Les gaîtés de YOfficiel ; Généralisation d'un abus : Scientiifques!. Pratiquez, ô Polybe et autres, l'hygiène du latin. , 71 Algues marines; La question du pain; Propagandes 72 Charabia; N'abusez pas. Pharmaciens, payez ! 73 Charles Girard :.":.:-., ..-- 74 Doléances. "",.,. 74 Documentation : la séance du 30 mars à la Chambre ? 75 Académie de Médecine; Une nouvelle pathologie infantile; Les alarmistes 76 Académie des Sciences; Un parasitedes larves <3e moustiques. , 77 Pour le réapprovisionnement du droguier. 77 Bibliographie : Les fausses nouvelles de la grande guerre, par le docteur * Lucien Graux 79 Petites nouvelles ,. ¡, ♦ 80
Juin
Chroniques réalistes : Quelques problèmes d'hygiène professionnelle. 81 Carnet d'un hygiéniste., 84 La Saccharine 84 Nouvelles frasques des Usines du
Rhône : La séance continue.. , , , , 85 L'anti-spécialisme 86 Boîte aux lettres : Les besognes hygiéniclues 87 Echos : La loi sur la pharmacie; Les facéties de la poste ; Bouc et Teuton ; Monsieur Lebureau 88 Les pataquès de l'Officiel; Toxicité des graines de ricin ; Hygiène des pri.sonniers. de guerre. 89
Cachez ce sein.; La complicité du public.,.,.,.. 90 Déconcertant hygiéniste; Charité bien ordonnée.,.,..,., 91 A travers Vichy: Qui surveille la Compagnie fermière 91 Hygiène alimentaire : Les vins de laboratoire 92 Académie de Médecine 92 Les défis à l'hygiène : L'hôtel des ventes 93 Dépenses afférentes à l'hygiène. 93 Revue d'hygiène et de médecine, , , , 94 Ce qu'on dit : Revue des publications techniques.,.,:.,..,., 95 Petites nouvelles 96
Juillet
Etudes critiques : La loi sur la pharmacie; Le rapport Schmidt. 97 La proposition de M. Mille. , 98 Pas d'ingérence des Ecoles, , , 100 Consortium de la Droguerie et Produits chimiques et pharmaceutiques. 101 Carnet d'un hygiéniste : Haro sur les philanthropes 102 Boîte aux lettres : Pour eux; Côté des aides 103 Echos : Le culte de nos morts glorieux; Habitudes dégoûtantes. 104 Fabrication de la saccharine; Jurisprudence; L'utilisation des viandes assainies; La lutte anti-alcoolique.. 105 Hygiène nationale ou « Comment nous sommes gouvernés ).. , , 106 Interdictions de publicité. , 106 M. Boret contre la pharmacie, f. 106 Académie des Sciences, 108 Exode estival : Allez à Vichy. 109 Pensées sauvages : Le docteur La Bonne en marge de La Bruyère et de Pascal. 109 Miscellanées : Variations sur Monsieur Homais .,.,.' 110
Août
Chroniques réalistes : Le médecin moderne .,. 111 Carnet d'un hygiéniste.,.,. 113 Thérapeutique de guerre : La gangrène gazeuse est vaincue, 114 Boîte aux lettres : Prisonniers boches à l'engrais; Pour M. Mourier; Encore les gradués. , 115 Hygiène collective.. 116 Pour M. Emmanuel Brousse : Que se passe-t-il à l'Office de l'Ecole de Pharmacie ? 117
Echos : Quentin Roosevelt; Hygiène de la formation intellectuelle et morale; Encore les haricots prussiqueS 118 La santé de Paris 119 Pontifes et Poncifs.,. 119 Ce qu'on fait au nom de l'hygiène.. 120 Académie des Sciences : Nouvel alcaloïde 121 Hygiénistes dangereux : Le cas de M.
Lapicque • • 122 Académie de Médecine : La question des doses en thérapeutique. 123 Pensées sauvages 123 Bloc-notes du fureteur : Impressions de voyage : Sur l'abus opératoire.. 124
Septembre à
Une revision nécessaire : La loi sur l'exercice de la médecine.. , , 125 Décret sur la saccharine , 127 Carnet d'un hygiéniste : Vues sur l'hyglene. 127 Le péril vénérien.,. 128 Boîte aqx lettres : Le budget de l'Office de l'Ecole de Pharmacie. 129 Chez les antispécialistes : La Société de Pharmacie ne tolère que les spécialités des camarades.,. 130 -. Echos : Les ravages de l'incompéto- manie 131 Derrière une façade; Les farces de la Poste; Fromages artificiels; Origi- « , nale improvisation 132 On fait des vins de, sucre : M. Boret se moque de nous. 133 Académie de Médecine 133 Les thermomètres médicaux : La nouvelle loi. : 134 La saccharine est-elle nuisible 135 A l'hôpital des Invalides : On a casé quelques camarades 135 Bloc-Notes du fureteur : Une formi- dable commande de quinine; Hydrologie; Le million des médecins 136 Pathologie des évacués. 137 Pensées sauvages. 137 Bibliographie : L'argot de la guerre, - d'après une enquête'auprès des officiers et soldats, 138
Octobre *
La croisade antispécialiste : Mise au point. J. 159 Quiproquos. 139 Chez les pharmaciens et quels impôts frappent leurs gains. 140 L'impôt global sur le revenu et l'impôt par cédules : les moyennes du fisc 141
Que les temps sont changés!. 142 Les sept devant Thèbes. 143 Dans le camp adverse : conclusions pratiques 144 L'humour à l'Académie de Médecine 145 L'autospécialisme à la Société de Pharmacie 146 Nouveaux agissements des Usines du Rhône 147 Rectification 147 Echos : Les rabioteurs, Fabliau; La grippe espagnole; Silhouettes médico - parlementaires : le docteur Doizy; A boire, s'il vous plaît. 148 Vive la liberté; Autour de l'exercice illégal de la médecine. 149 ( Académie des Sciences : Recherches de microbiologie; Pourquoi l'Académie ne prend jamais de vacances.. 150 Hygiène de la rue : Autour d'une protestation 151 L'hygiène aux colonies. 151 Le Parlement berné et la presse brimée 152
Novembre
Etudes documentaires :,La santé de Paris; Coup d'œil en arrière. 153 Le présent : les mensonges officiels.. 154 Le pot-aux-roses, les Sociétés savantes à la rescousse. 155 Le doigt sur la plaie. 156 Le clown du ravitaillement, que sera demain 157 A Vichy : Extension abusive de la loi sur les loyers. 158 Petites chroniques : L'injustice du régime des spécialités 159 , La saleté dans les tramways. 160 Les eutospécialistes à l'ouvrage : Confreres, réfléchissez 1. 161 Plutus et Pluton : Comment les Usines du Rhône spéculent sur la maladie 162 Les deux francs de l'Office : Explications contradictoires. 163.
Fraudes sur les eaux minérales : Condamnation.:. 164 Bibliographie : La pratique des prélèvements bactériologiques, chimiques et industriels, par A. Sartory. 165 Amour et Guerre, par Suzanije Fournier j 166 Pensées sauvages, par le D' Henry La Bonne 166
Décembre
Chroniques réalistes : Ayez pitié de la France; du pain blanc et la liberté. 167 Carnet d'un hygiéniste : statistiquesfunèbres. v. 168
Autour du Codex : on demande des rallonges; le Codex chef-d'œuvre d'humour; le « pipo » pipé. 169 Vers la paille humide.; réminiscences. 170 Qui n'a pas son Codex?. L'Ecole de - Pharmacie; conclusions à rebondissement et marche au néant., 171
Les mercantis de Vichy. 172 Echos : Quiproquos. , 172 Les contradictions de l'antialcoolisme officiel; Cocasserie; Incohérence 173 Pensées Sauvages; par le Dr Henry La Bonne.,.,.,.,.. 173
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*
Table des Matières par ordre alphabétique 1
A
Absinthe (une proposition incongrue) 7 Abus (les petits) : 1. 37 Abus (généralisation d'un). 71 Abus 9pératoire.;. 124 Académie de médecine, 8, 33, 46, 76, 92, 123, 145 Académie des Sciences, 45, 64, 77, 108, 121, 150 Aides (exanlen). 25 Aides (côté des aides)., , 103 Alarmistes (les). 76 Alcaloïde (nouvel) 121 Alcoolisme (lutte contre).,. 105 Algues marines..:.,. 72 Amour et guerre (bibliographie) 166 Anthologie (petite).,. 32 Antialcoolisme officiel (contradictions). ,.," 173 Antispécialisme 86 Antispécialistes 130 139 Antithermiques (monopole). 49 Apothicaires (bibliographie) 48 Appel aux confrères. 57 Argot de la guerre (bibliographie).. 138 Arsenic dans confitures. 7 Art (1') de parler pour ne rien dire. —
Verso de première page de livraison de novembre.
Astier (Mort) .,.,.",.. 71 Autospécialisme 146 Autospécialistes à l'ouvrage.,.. , , 161
B
Bactériologie (chaire de). 13 Besognes hygiéniques 59 Bibliographie 30, 48, 63, 79, 138 Bière 149, 165 Bloc-notes du fureteur 124, 136 Boîte aux lettres, 57, 70, 87. 105, 115, 129 Boloïsme industriel 1 Boret (Monsieur) 106, 133 Bouc et Teuton (fable). 88 Bourbons (les) bibliographie.,..,..,. 30 Bourquelot (le lapin de). , , 23 Boursiers (Ecole de Pharmacie) 32 Bravo! (Clemenceau) 61
c
Calino (Fernand David) 27 Candidatures. — Verso de première page de livraison de septembre.
Carnet d'un hygiéniste, 3, 20, 37, 51, 68, 84, 102, 113, 127, 168 Caséine 54 Cassation (hôpital Vichy). 52 Célestins (troisième puits). , 38 Célestins (multiplication des). 65 Céréales aux pharmaciens. , , 46 Charabia (unités de mesure). 73 Charité bien ordonnée. , , 91 Châtiment (le). — Verso de première page de livraison de septembre.
Chocolat (ruine de l'industrie du) 62 Chroniques réalistes 81,111,132, 167 Circulaires comminatoires 95 Clemenceau (Sonnet). — Verso .de première page de livraison de septembre.
Clemenceau (pour Monsieur). , , , , 57 Codex (autour du). , , , 169 Complets à 80 francs. — Verso de première page de livraison d'octobre.
Complicité du public., , , , , 90 Comptes-courants postaux. — Verso de première page de livraison d'octobre.
Confiserie.,.,. 90 Confisqueup (le) 80 Conseils aux confrères. 96 Consortium de la droguerie. , , 101 Cusset (juges 'à). , , 21
D
Datura (falsification) 62 Derrière une façade (échos) 132 Deux francs (les) de l'Office. , , , 163 Distinctions honorifiques. , , , , 48 Documentation Barthe 75 Documents de jurisprudence. 54 Doléances. ,.' , , 74 Doses (la question des). 123 Droguier .,,, .': , .: , 77
E
Eaux minérales (jugement Méry) 54 Eaux minérales (Célestins). 65 Eaux minérales (fraudes) 164 Echos 7, 25, 43, 54, 88, 118, 131, 148, 172 E finita la comœdia (spécialités) 27 Embusqués (ces bons).,. 44 Emmanuel Brousse (pour Monsieur).. 117 Encéphalite léthargique 92 Etablissements insalubres 29 Etudes critiques. 97 Etudes documentaires. 153 Evacués (pathologie des) 137 Exode estival.. ,.,. , , , 109
F
Fiches pour l'Histoire. 30 France; ayez pitié!. , 168 Fricoteurs (contre les)., 108 Fromages artificiels. , , 132
o
Gale (fréquence de l). 10 Gangrène ¡gazeuse , 114 Gaucher (portrait) 61 Gaz vésicants 94
Girard Charles (portrait) 74 Gradués (encore les). 115 Grippe espagnole. , , ,. ,. 148 Guerre (les fausses nouvelles de la grande).,. 79 Guynemer (patriotes, oui. patriotards, non !), , , , , 7
4 H
Habitudes dégoûtantes (échos) 104 Haricots prussiques 118 Hayem contre Galippe,.,.,. 33 Herboristes (revendications) 67 Hippocrate tbuste).,.,. 7 Histoire (une lamentable) , , , 11 Homais (Variations sur monsieur).. 110 Hôpital aux Invalides 40, 135 Hôpital de Vichy. 1 Hôtel des ventes. , , , , , , 93 Hydrologie. ,..,.,. 136 Hygiène (ce qu'on fait au nom de F). 120 Hygiène (défis à F) 40, 93 Hygiène (dépenses afférentes à F. 93 Hygiène (Office international) 64 Hygiène (revue) 94 Hygiène (vue par les Américains). 94 Hygiène alimentaire. 92 Hygiène an ti-alcoolique. , , , 60 Hygiène anti-nationale - 106
Hygiène collective. ,.,.,.,.,. 116 Hygiène aux Colonies..,.,. 151 Hygiène familiale. ,.,. 64 Hygiène de la formation intellectuelle. 118 Hygiène du langage scientifique. 45 Hygiène du latin. 71 Hygiène du Métro. 44 Hygiène morale.,.,..,.,. 47 Hygiène de Paris 60 Hygiène parlementaire. ,.,.. 43 Hygiène des prisonniers de guerre.. 89 Hygiène professionnelle 81 Hygiène prophylactique.,.' 13 Hygiène publique. 29 Hygiène de la rue 43, 151 Hygiène sociologique. 24 Hygiène des villes d'eaux. , , 43 Hygiéniques (besognes) 87 Hygiéniste (déconcertant). 91 Hygiénistes dangereux. 122
1 1
Impressions de voyage. 124 Incompétomanie (les ravages de 1'). 131 Informations diverses (Verso de première page de livraison de septembre.) Invalides (un hôpital aux). 40, 69, 135 Invalides (la terreur aux).,.,. 54 Isomérie (considérations). 46
*
J
J'menfoutisme. 26 Journaliste policier (quelles mœurs!). 55 Jurisprudence. , , , , , 105 Jurisprudence (documents de). 54 Justice immanente (sonnet) 8
L
Lamentable histoire (épilogue). 42 Lapicque (le cas de monsieur). 122 Légion d'honneur (Verso de première page de livraison de septembre).
Liberté! (Vive la). 149 Loi sur les loyers (extension abusive). 158
M
Magnan (monument (Verso (de première page de livraison d'août).
Médecine (la loi sur l'exercice de la). 125 Médecine (autour de l'exercice illégal). 149 Médecine (revue).. I 94 Médecin moderne (le). 111 Médecins (le million des) 136 Médecins spécialistes de l'avant * 103 Mercantis de Vichy. 172 Mets de guerre 32 Microbiologie (recherches de) , , , 150 - Miscellanées 110 Monsieur Lebureau. , , , , , , 88 Morts glorieux (le culte de nos) , 104 Mourier (pour monsieur). 115 Moustiques (parasite des larves) , , , 77
N Nouveaux confrères. ,..,. 12 0
< Office de l'Ecole de Pharmacie.. 117, 129 Office des produits chimiques (muta-
tions (Verso de première page de livraison de juillet).
Officiel (gaîtés) 71 Officiel (pataquès) 89 Officiers dentistes (Verso de première page de livraison d'août).
p
Pain (la question du) 72 Pain quotidien (notre).,..,.,.,.. 31 Pains allenlands.,. - , 12 Palais-Bourbon (promesses). - 24 Paris (pour l'hygiène de), , , , , , 60 Paris (la santé de)",. 119 Parlement (son cadeau aux familles nombreuses). 24 Parlelnen berné.,. 152
Pathologie infantile 76 Pensées, sauvages (Dr Henry La Bonne) , .., 109, 123, 137, 166, 173 Péril vénérien (le). 128 Persécutés persécuteurs 133 Petites chroniques .- 159 Petites nouvelles 32, 48, 64, 80, 96 et au verso de la première page dans toutes les livraisons à partir de juillet inclus.
Pharmacie( la loi sur la) , , , , , , , 88, 97 Pharmacie (M. Boret contre la). , , lf)6 Pharmacie aux arnlées.. , , 14, 59 et verso de première page de livrai-
son d'octobre.
Pharmacie domestique (bibliographie). ,.,. 63 Pharmaciens, payez! , ..j. , , 73 Plantes médicinales (Comité des). —
Verso de première page de livraison de juillet.
Plutus et Pluton 162 Pommade au calomel (incohérence) 173 Pontifes et poncifs. 119 Poste (facéties et farces).,., 88, 132 Prélèvements (bibliographie). 165 Préparateurs. de Nîmes. 70 Presse (la haine de la)"",.,., 152 Prévoyance 31 Primaires (pour une poignée de). 58' Prisonniers boches à l'engrais. 115 v Propagande à l'étranger,.,.. 72 Publications techniques (revue). 16, 31, 47, 61, 95 Publicité (dura le;!'),.",.,. 25 Publicité (interdiction de). 106 Puits des Célestins (le troisième). 38 Pusillanimité. Verso de première page de livraison de novembre.
Pyramidon (Pour la « Vérité»). 53
Q
Quentin Roosevelt (!Sonnet). 118 Quiproquo. 172
R
Rabioleurs (les) Fabliau. 148 Radium (cocasserie) • 173 Rectification 147 Récupération (heureuse) Verso de pre-
mière page de livraison de septembre.
Restrictions scientifiques (Echos). 71 Résultats (taxe sur eaux minérales et spécialités) 44 Revertera-Arnaud-Czernin (Echos) 73 Révision nécessaire 125 Ricin (une ténébreuse histoire d'huile de) ..,. , , 'f. , , , 53 Ricin (toxicité des graines de). 89
s
Saccharine (la) 31, 84, 126 Saccharine (est-elle nuisible?). 135 Saccharine (fabrication de la). 105 Safran (production en Espagne) (Verso de première page de livraison d'octobre)
Saignée lynÍ.phatique.,. 108 Saleté (la) dansées tramways. , 160 Santé de Paris. 153 Service de Santé (le gâchis du). 30 Silhouettes médico-parlementaires (le docteur Doizy).!..:., 148 Simples (récolte des). 59 2 5, Singuliers poivrots.-. 25 Sociologue (les erreurs d'un). 55 Sou des Célestins. 21 Sou (histoire d'un). 1 Spécialistes (chez les). 95 Spécialité (pour la)" .,. 28 Spécialités (injustice du régime des) 159 Stations hydro-minérales (pour la renaissance des) 56 Substances vénéneuses (réglementation) .,..;. 59 Surcouf (les plumes du paon). * 64 Syphilis et anomalies dentaires. 46
-1 V., T -.-
Taxe sur la parfumerie (acceptons en l'augure) 26 Thérapeutique de guerre 114 * Thermomètres médicaux. 96 Thermomètres médicaux (loi) 134 Toxique (la guerre des) 46
u
Usines du Rhône (agissements dolosifs 17 Usines du Rhône (ce qui se passe aux) 17 Usines du Rhône (comment elles spé culent sur la maladie.,.. 162 Usines du Rhône (leur fier toupet. 55 Usines du Rhône (monopole) 4 Usines du Rhône (nouveaux agissements des) 147 Usines du Rhône (nouvelles frasques des) .,. 85
v
Vacance de chaire et mutation (Verso de première page 'de livraison d'août.)
Vaccinations fragmentaires (Verso de première page de livraison d'août) Val de Grâce (musée du) » 80 Viandes assainies (utilisation des) 105 Vichy contre les » Lettres patentes » du 23 mars 1716. 52
Vichy (A) Pauvres dépouillésspâr des riches 1 Vichy (A) Illonopole.,.,..,., 158 Vichy (allez à)..,.,. 109 Vichy (à travers).,.,. 91 Vichy (les mercantis de). , , 172 Vichy (la multiplication des Célestins) 65 Vichy (qui surveille la Compagnie ferInière) l' 91 Vie chère (un aspect de la) : , 49 Villégiature hygiénique.,.,. , 26 Villes d'eaux (hygiène) 43 Vins de laboratoire.,. 92 Vins de sucre,.,.,.,. ,. 133 Vitamines et symbiotes. 108
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LE COURRIER DE LA PRESSE « Lit tout » * « Renseigne sur tout » CH DEMOGEOT, Directeur n. Boulevard Montmartre, PARIS (2,..)
Lire e "H Y GIA „ c'est savoir tout ce qui se passe dans le monde médico-pharmaceoliques. * 1