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Titre : Notice sur la ville de Marmande / par Philippe Tamizey de Larroque

Auteur : Tamizey de Larroque, Philippe (1828-1898). Auteur du texte

Éditeur : impr. de X. Duteis (Villeneuve-sur-Lot)

Date d'édition : 1872

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31431369v

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (136 p.) ; in-8

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Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k652139

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-9512 (2)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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N~ t'HEFECTMRE DE LOT-ET'nAROKSK. n~ 1 MONOGRAPHIES HISTORIQUES M~s~Mà~m~d~ NOTICE

St'H

LA VILLE DE MARMANDE

PAH

])!. PHÏUPPE TANtZEY DE LAMOQUE.

VH.LK~KUVR-SUH-r.OT.

)MPR!MER!EDEX.DUTE~S,RUEG<\LAUP.

X.DCUC.I.Xxn. tj'


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L~ PUBUCATIONS DU MEME AUTEUR. ~J

r! MEM' AU,UR. n 1

Pt'f'ift'f's~Mf TA. ~m))t.<)t'<t pas composé <m!tH(tOt!(h'A'S.-J.-C.. 1862, in-8°. `

~H)OM'e s!<)' le sac de Béziers d<t~a guerre des Albigeois e< ~ttr le nio< 7'He~-<es tous, a~ri'&itc eu légat du Pape Innocent 7/7, 1862, in-8°.

Qite~Mes pages inédites de Blaise de jMb)!<c, 1863, in-8°.

Notes pour servir à la Biographie de jt/oseot'ott, eff~Me f<</en, co'i'es

pf!<M!-memf',1863;in-8°.

Douze Lettres inédites da Jean toM!'s GKC2 de Balzac 1863 in-8". Quelques ):of<'s SM)' Jea): GM~OH, le maire de la Rochelle, 1863, in-8".

OtsefMaftOM sKt- <M<o:'re d~teomore de GuyetiHe, 1864, gr. m-8°. ~OMM de Foix et ta ToM)' de Cot'doMan, 1864, gr. in-8".

Lettres inédites de Bertrand d~cAaMd, évêque de Bat/oMHe, 1864, g. in-S".

De la question de <'em~aee;HeH< d'P;feHod«)!iH~, 1865, gr. in-8".

j!.e«res t))'<es de fratteoM de ~Yoa:Hes, eoe~MC de Dax, 1865 gr. in'8°.

Vies des ~ue<es gascons par GUILLAUME COLLETET, 1866, gr.in-8".

De<afo)tda<tO)tde<(!Soet~edMBt'<'Hop/<t<esde CtO/etMe, 1866,g.in-8".

Esstt!SMri'a;t)tee<<es<)McrNjjfMdef'i!()r!mo))ddejRc!Hto)!d,c<)))se:/<er nK par<e;e)t< de Bordeaux, 1867, in-8°. I.

La Reprise <<: Floride, pat' Dontmt~Me de GoKr~Me, 1867, in-8".

Inventaire des ~eu~es du château de A'er<te en ~9$, 1867, in-8". Vies des Poètes agenais, pair GUILLAUME COLLETET, 1868; in-8\

Notes et docMMtCHts inédits pour servir à la <)!'o~rf!p~!e de ye<!tt de

j!foH!uc,eoeoMe de Valence 1868, gr. in-8°.

Histoire de <s cootmMKe de ~faMtesftyHes, 1869, gr. in-8°.

A'oftee SMr <ePrt'CM;'e de Sotnfe-~t'urade, 1869, gr. in-8°.

Mémoires des choses passées en Guyenne ( 1621-1623 ), par BERTRAND

DE YiGKOLLES ( tome f' de la CoHecfMtt ~endt'ona~e~ 1869, in-8".

Vie de GM!/ du faur de ft'trse, par GUILLAUME COLLETET, 1871.

gr.m-8°.

Un grand /)Ot)M)te oublié Le pressent de Bancottset, 1871, gr. in-8'.

Relation inédite de l'arrestation des Prmees ~$ Ja)tf!er ~6~~), écrite

par le comte de Cominges, 1871, gr. in-8°.

Premtere partie des Sottnefs exotériques de GERARD-MARtE !)!BEM

( tome n de la Collection .Mer:dt'<MM~, 1872, in-8°.

Des récents TraosM. sur J~asstHoM, 1872, gr. in-8".

Relation inédite de la défense de DtOtteroMe ( 1651 -1652 ), par le

MAMCHAL D'ESTRADES ( tome tu de la Collection JMered/oKa~e~ T

1872, in-8°.

<s) j Lettres inédites du cardinal d'Ossat, 1872, gr. in-8°, rG)

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PRÉFECTURE DE LOT-ET-<:A)tOK!<):.

MONOGRAPHIES HISTORIQUES

PttNiees sofis les Auspees jd Eossei) Bem! à Lot-et-SaroBne.

NOTIQB~

SUH f ;y

LAVILLEDEMARMANDE PAR

N. PBÎHPP!! TAHtZEY DE Ï.ARROCUE.

VILLENEUVE-SUR-LOT,

(MPa<MERtEDEX.OUTE)S,RUEGALAUP. jj)~ M.DCCC.LXXII.



NOTICE

SU! LA

VILLE DE MARMANDE.

Bernard de Labenazie raconte ainsi l'origine de ~armande(f) [< Cette ville, qui tient un rang considéraMe dans i'Agenois, et lui dispute après Agen le rang sur Villeneuve commença par un chasteau basti vers le dixième siècle, comme le reste des chasteaux ( 3 ). Ette devint ensuite un fort considéraMe, qui dominait sur Garonne et sur le grand chemin. Ce chasteau devint, comme le reste des chasteaux, la retraite des voleurs publics. Il n'eut pas le sort de beaucoup d'autres, d'estre démoli par les communautez voisines mais iL fut augmenté d'une petite ville en forme de citadelle bastie en croix, avec quatre portes se répondant l'une à l'autre. C'est maintenant ce qu'on appelle le Cs/!<OK. Les portes sont encore visibles une vers les Corde-

(i)N«<ott'e~<aMfMe<F~)) etps~tf~enoM, t. !,p. 210. Ce manuscrit. rédigé dans tes premières années du xvm* siècte ( t'itutear mourut le 26 Avril <724),m'aétetres-obligeamment tomm'tniqueparM. Benjamin MactineUi, auquel j'offre in ~expression de toute ma reconnaissance.

( 2 ) On a prétendu que la villa de MamMade avait été bâtie sur t'emptacement d'un Castrum romain ~<t< lequel aurait été détruit par les 8ar:a!iM en 726. Ce sent là des hypothèses trop vaines pour qu'on leur fasse l'honneur de tes discuter.


liers, l'autre vers les Ursulines, l'autre vers la rivière et la quatrième auprès de t'Egfise. Cette ville reçut un coustumier de Richard, duc d'Aquitaine, vers la fin du xn° siècle. ( t ) » Le manuscrit original de ce coutumier était déjà perdu en ~3A<, année où Guillaume de Flavacourt archevêque d'Auch et Pierre de la Palu, chevalier, seigneur de Varambon, sénéchal de Toulouse et d'Albi, tous les deux alors gouverneurs et lieutenants du roi en Languedoc confirmèrent, en les modifiant un peu, les coutumes octroyées à la naissante ville de Marmande, en. ~82, par Richard-Cceur-de-Lion. Les Archives nationales possèdent ( Trésor des Chartes, reg. Mxn, n° 246 ) cette nouvelle édition des coutumes de Marmande mais incomplète, comme l'indique le titre même du document L!'«em pro majori parte in ydiomate lingue oM:<aKe ubi contMtenttff ~</m privilegia, et certe consuetudines et libertates pro villa t!e Mafmanda, senescallie AgetwensM, que quidem littera non est hic perfecta ( 2 ).

( i ) Labenazie s'abstient de rechercher l'étymologie du nom de Marmande. et il faut lui savoir gré de sa prudence, surtout quand on voit combien ceux qui ont été moins discrets que lui ont erré à cette occasion, qu'ils aient eu recours à la langue des Celtes ou à celle des Normands. Je rappeUerai qu'une petite rivière qui prend sa source près de Sérilly (Allier) et va se jeter dans le Cher, près de S'-Amant-Mont-Rond, porte le mêms nom, ce qui rend bien plaisante cette assertion de la 6?Xtet)ne historique et monumentale, que Marmande signineh'tmme de mer, et, par extension. ville fondée par des gens de mer. Ce nom se retrouve encore ailleurs et je me souviens d'avoir lu dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de fOMMt (1854, p. <29 ) une notice sur le château et tes seigneurs de Marmande ( Vienne ), par M. d'Argeason.

( 2} Voici tes premières lignes de ce document Philippus Dei gratia Francorum rex notum facimus universis presentibns et futuris, nos vidisse et diligenter inspexisse quoddam publicum instrumentnm in duodecim cartis seu membranis pergameni conjunctis seu cengfutinatis scriptum super conBrmatione concessione et reformatione consuetudinum libertatum, seu privilegiorum ville de Marmanda seneseattie Agennensi confectum et sigillis dilectorum et fidelium consiliariorum Guillelmi Auxitanensis Archiepiscopi et Pétri de Palude militis tunegubematorum et tocumtenentiumnostrorum in partibus Occitanie, in fine et etiam in singulis juncturis seu conglutinationibus predictis sigillatum et roboratnmcujusihstrumenH ténor sequitur in hecverba:

Terrum de terra tottitnrcum manu pugnabiti et eouio penigili simul junctis per regentés provincias indemnitati subjeetorum divina invocata clementia et ejnsdem infusa auxiiio pro~idetur. tdeirco nesGuittetmus misetationedivina Arehiepiscopns Auxitanensis et Petrus de patNdemitesdominMVarambonis SehescattnsThotose etAtbiensis, consitiarii capitanei et locatenentes domini


J'ai trouvé à a bibliothèque nationale dans la collection Baluze dite des A}'mot)'ps (tome 28, p. '< 00-~80) une traduction du texte provença) des coutumes redonnées à la ville de Marmande au milieu du xrv" sièc!e j'en analyserai les principales dispositions après avoir reproduit le préambule: « Au nom de la saincte et individue trinité saichent tous présens et advenir, que noble sieur Richart par ia grâce de Dieu comte de Poitiers et duc de Guienne, n!z de noble sieur Henry, roy d'Engleterre ( ) establit la ville de Marmande en l'evesché d'Agennoi? sur le fluve de Garonne et au conseil de sages gens et de nobles hommes vo)eut et octroya que les hommes et les gens qui y viendroient demurer eussent de luy entre eux franchises, uzages et entretenement et costumes par lesquelles eux et tous leurs successeurs gouvernassent et sont tcnuz de gouverner tout le peuble habitant en la dite ville. » Et tout d'abord il établit et ordonna que lui et tous ses successeurs seraient tenus, à leur première entrée dans la ville de jurer sur les Saints-Evangiles qu'ils seraient bons et loyaux seigneurs à l'université des habitants de la ville, et qu'ils défendraient de tout leur pouvoir les hommes et les femmes de cette ville présens et à veu'r et garderaient leurs franchises et coutumes sans les altérer jamais. (8)

Ce serment prêté, tous les hommes à partir de l'âge de douze ans, jureront que, tant qu'iis demeureront en la ville ils seront bons et loyaux bourgeois, qu'ils préserveront de tout

nostri Francie Regis in Oecitcnie partibus destinât), audita bumi)i et de' ota tappncatione consulum cohabitatorum vi~'e Marmande senescallie Agennensis contineate quad cum tempore fundationis eorum ville memorate certe libertates. franchisie, privi]egiaetcoMuetudinesperbunedominum ville predicte babitatoribus ejusdem date fuissent in perpetuum et concesse quorum origiBaiia amiserant propter quod frequentius jurgia questiones et propter plures )itigi!M anfractns propter ipsarum consuetudinum et privilegiorum dubietates inter dictos habitatores <*ontigebat)t et alique consuetudices per non usun) in dissuetudinem habierunt et alique per abutantes corrupte et alique per gravem usum baboUtefuerunt propter quod nobis suppUcaruni quod ipsis et toti corue* reipaNioa! et bono regimini perpetuo Tatituro benigne présentes consm'tuitines libertates franchisie et privilegia conSnnare, reformare et in mc)ius emendare dignaremus etc.

( i' ) Richard-Cœur-de-Lion avait reçu le duché d'Aquitaine en partage, lors du traité de Montmirail ( 6 janvier «69 ).

( 2 ) « Et outre ce, lesdits sieurs capitaines et lieutenans ez parties de Languedoc adjouslèrenten ce chapitre que, quand )e seigneur vendra premi'rement en tadite ville de Marmande il sera tenu de jurer et non ptm i~st. ')


dommage, autant que possible la vie, les membres et les enfants du seigneur, et qu'its maintiendront et l'aideront à maintenir ses droits en toutes choses.

Quand le seigneur établira son sénéchal en Agenais, le sénéchal, à sa première venue dans la ville, devra jurer aux consuls et prud'hommes d'être un bon et loyal sénéchal et gouverneur pour toute la communauté.

A leur tour, les consuls prêteront entre les mains du sénéchal, serment d'obéissance et de fidélité. Mêmes réciproques obligations de serment, lors de l'installation du bailli en la vi)!e.( 4)

Comme le dit lieu de Marmandè, étant nouveau, a besoin d'être peuplé et agrandi, les hommes, de quelque endroit qu'ils soient venus pour y habiter, seront bénignement accueitiis par les gens du seigneur et par ceux de la ville, et si le nouveau venu veut être reçu bourgeois, qu'il soit désormais sauf en sa personne et en ses biens.

Quand un homme sera reçu bourgeois, que le bailli ou son lieutenant assiste à sa réception, et que le candidat jur& sur le grand-autel d'être bon et loyal bourgeois, et de maintenir et garder les droits du seigneur et ceux de ta vitte.

Le nouveau bourgeois doit donner un denier ( monnaie arnaudine) (2) à l'autel sur lequel il aura juré et douze deniers au bailli du seigneur. Il sera un an et un mois franc et quitte de tout impôt, et, ce détai passé, il payera sa part des taxes auxquelles sont assujettis les autres habitants.

« Et volleut et pctroià ledit seigneur et donna en mandement que ladite ville fut édifiée et fondée en là sainte foi cathoiiquf de Rome, et que sainte Eglise eut tous les droits et devoirs en la dite ville aux vifs et aux morts et partout. Estabtit et ordonna en premier lieu que aucun sodomite (3) ne habitas! jamais en la ( i ) Cn savant magistrat a donc ea tort de dire a Les bailes ou baillis ne commencèrent à paraltre en Agenais qu'au commencement du treizième sièete. t.'actete plus ancien où il en soit fait mention est une transaction de 1208, passée a Agen en présence du bM)H<!u roi et du bailli de résèque.)) ~OM<KmM <!e tar)'e~tte-ï'tm6att!<, publiées par M. A. MouMé, conseiller à la Cour d'Appe!d'Ag<.n.tMS.p.3()t.

( 2 ) La monnaie amaudme était inférieure d'un cinquième à la Tnonna'e toumoise.

(3) te texte provençal des Archites nationales offre le mot- ~re~M.On saitque !eshététiqucs qui reçurent )e nom d'Athigeoisfurentaccuses de désordMsmf~n Hérétique, sotiomite etbougre (de Bx~jWM!, tmMtaBtde )a But- gane~


dite ville, et que aucun des habitants d'icelle ne l'y tinst et ne l'y cellast, et s'y le faisoit, qu'il fut à Ja mercy du seigneur. » A l'honneur de Dieu et de notre Dame, les dimanches et fêtes seront célébrés et gardés selon le commandement du prêtre. Un port est établi, c'est-à-dire, le passage du travers de l'eau. Le bailli doit y avoir sa nef et y tenir des pontonniers pour y faire passer les hommes, tes animaux et les choses. Les droits de passage sont ainsi déterminés: homme à pied, une maille homme à cheval un denier ( monnaie arnaudine )(')); chaque paire de pourceaux, moutons, brebis et chèvres, une maille un bœuf, une vache, un âne, une ânesse, une maille; une forte bête de somme chargée, deux deniers un âne ou une ânesse chargés un denier.

Si un homme de la ville transporte d'un bord de la rivière à l'autre: homme, femme, bête ou marchandise, il doit prendre le même droit que le pontonnier et le lui rendre le même jour; si non, il payera'une amende de cinq sous, et le droit du passage sera doublé pour lui.

Les hommes de Ja ville pourront tenir un bateau et un pontonnier à leurs gages et pourront transporter dans ce bâteau sans aucun payement, tous ~ears concitoyens, et aussi les pauvres mendiants.

Si un étranger voulant traverser la rivière ne trouve pas !o bateau du seigneur, il peut être transporté de l'autre côté par un homme de la ville pour un prix convenu entre eux, le droit de pontonnage du seigneur étant toujours réservé.

Le pontonnier du seigneur peut prendre son droit de ppntonnage dans ou hors le bateau, à son gré et il peut exiger un gage de celui qui ne le payerait pas. Si quelqu'un s'éloigne sans payer, il devra une amende de cinq sous et le droit de pontonnage double.

Si celui qui passe offre assez pour le payement et que le pontonnier demande davantage et refuse de prendre ce qui lui est présenté l'étranger peut s'en aller sans aucune peine ni amende. Si on trouve non le pontonnier mais le bateau prêt on peut passer sans amende. Mais si après avoir passé. on rencontre le pontonnier, on doit donner ie droit de pontonnage, et si on ne le rencontre, on doit le remettre à quelque bourgeois de la vilie pour qu'il !e rende au dit pontonnier, et si aucun bourgeois ne veut le prendre, on est tenu de le laisser sur le bout du bàteau

'(1) Comme il n'est question en ces coutumes que de cette monnaie, je m'abstiendrai désormais de la désigner. On sait que )a mai))c valait la moitié d'm dénier.


si non, cinq sous d'argent d'amende et double droit de pontonnage.

Comme il n'est aisé de trouver homme sage et discret ponton- nier « et que audit port passeront plusieurs prud'hommes, marchands et autres gens de bien, s'il y a discussion entre le pontonnier et l'homme ou femme étrangers, l'étranger sera cru en son serment.

Si l'étranger venait de nuit sur le port de la ville et n'y rencontrait le pontonnier et qu'il passât sans l'appeler et sans lui porter le pontonnage ou te laisser à un autre homme de la ville, il payera soixante-cinq sous d'amende et double droit de pontonnage.

Si le pontonnier prend quelque salaire d'un homme de la ville pour lui faire traverser la rivière, il sera mis à l'amende par le bailli. Si le plaignant n'a pas de témoins, le pontonnier sera cru dans sa négation sous serment.('))

Le seigneur et ses successeurs auront deux moulins sur la rivière de Garonne qui moudrort loyalement à raison d'une poignerée sur douze.(8)

Tout homme et toute femme de la ville pourra construire et posséder moulin sur ta rivière de Garonne, lequel moudra aussi pour la douzième poignerée bien et loyalement, et s'it y avait plainte, vérification sera faite. Si la plainte est fondée, te maître du moulin rendra au plaignant te double de ce qu'il aura perdu, et payera cinq sous d'amende, et chaque moulin qui sera établi' sur la dite rivière en la ville, payera au seigneur de la ville une poignerée de froment, chaquesèmaine, pendant que les moutins moudront.

Les maîtres de ces moulins devront faire bâtir une maison sur le rivage pour y peser le blé et la farine.

Quiconque viendra moudre aux moulins de ia vitte sera sauf et assuré en allant et en revenant jusqu'à sa demeure en temps de paix et en temps de guerre, à moins qu'il n'ait occis homme ou femme de la ville, ou dérobé, ou qu'it ne fut débiteur eu caution de ta ville ou qu'il n'eut commis quelque excès per'.onnet contre te seigneur ou contre quelque habitant de Marmande, ou qu'it n'eut autrement forfait pour quo' que ce fût. (1) En outre, tesdits sieurs capitaines et lieutenants étaMirent et ordonnérent à ce présent article que les habitants de ladite ville seront tenus de payer pour chaque feu, chaque année, a )a fête de Noëi, un denier au pontonnier du

seigneur.

(2 ) f.a poigheréc dont on Mservait à Martnandê, avant l'adoption des nouvellos mesures de' capacilé contenait quarante-deu!: titres.


Sur les bancs à boucherie, où seront vendus les poissons et !a viande, le seigneur aura un denier pour chaque pourceau et pour chaque truie, ainsi qu'une jambe depuis le pie~ jusqu'à la première jointure il aura et prendra une livre de viande de chaque bœuf et de chaque vache; si le saumon est vendu en détai!, il en aura l'extrémité depuis la queue jusqu'à la nageoire la plus rapprochée si le saumon est vendu en gros, )e seigneur ne doit rien en avoir; de chaque charge de cheval d'aloses f'coMac~, it en aura une; de chaque charge d'homme d aloses, il aura un denier.

Défense de vendre viande de cochon pour viande de truie et vice versa sous peine de cinq sous d'amende ( dont profitera le seigneur) et de confiscation de la marchandise, sans antre forme de procès.

Défense de vendre mi aux bancs ni ea la rue, viande de bouc ou de chèvre ou d'autres animaux morts de maladie, sous les mêmes peines.

Défense de vendre viande provenant d'un animal ladre soit fraîche, soit sa!ee, aux bancs de la dite ville; si non, amende de soixante-cinq sous pour le seigneur et restitution au plaignant de la somme payée par lui. Toutefois cette viande pourra être vendue en dehors des portes de la ville, pourvu que celui qui Ja vendra avertisse les acheteurs si non, amende susdite. Entre l'acheteur niant et le vendeur affirmant qu'avertissement préalable, a été donné, le vendeur doit être cru en son serment. Quiconque achèterait des oiseaux ou autres comestibles à des lèpreux et les revendrait, si la chose était prouvée par témoignage de prud'hommes de la ville, serait à la merci du seigneur. Chaque habitant de la ville pourra tuer ou faire tuer son bétail pour le manger frais ou sa)é, sans que le seigneur puisse rien prendre. L'on pourra aussi vendre aux bancs ou autres lieux les agneaux, brebis chevreaux Hèvres, oiseaux et toute autre venaison sans rien payer au seigneur.

It y aura, chaque semaine, en la ville un jour de marché qui sera le mardi ( 4 Quiconque viendra au marché pour vendre ou acheter, devra être sauf en allant et retournant jusqu'à sa maison, à moins d'avoir tué quetque habitant de la ville, ou d'être le débiteur de la communauté ou d'avoir commis un cri-

( i ) Le marché se tient maintenant le samedi, Il y avait un autre marché le veadredi, comme nous l'apprend cet article Et outre ce, donnèrent et octroyèrent lesdits sieurs capitaines et lieutenants aux habitants de ladite ville, qu'ils puissent faire et obtenir un autre marché en )aditevi))e chaque jour de vendredi ainsi qu'ils ont accoustumé.


me capital envers le seigneur ou envers quelque bourgeois de Marmande.

Sur chaque poi~nerée de blé portée au marché par homme étranger et vendue, il sera payé un denier pour la vente (monnaie ordinaire) et un denier d'argent pour la sortie. Si ['étranger vend à un homme de la ville, le seigneur aura un denier de l'étranger, et n'aura rien du bourgeois.

Les jours de foire (8) ou de marché, il sera payé pour chaque cheval seize deniers à celui qui vendra et autant à celui- qui achètera si tous les deux sont étrangers. Rien ne sera demandé aux habitants de ta ville..

Pour chaque roussin, jument, mule, mulet, la taxe sera de huit deniers; pour chaque âne ou chaque ânesse de quatre deniers pour chaque bœuf ou chaque vache, d'un denier pour r chaque porc et chaque truie, aussi d'un denier. Quant aux moutons, boucs, agneaux et brebis on ne payera qu'une maille par paire.

Le seigneur aura une botte d'aulx et d'oignons sur chaque charge qui en sera portée à Marmande.

Pour e cuir de bœuf, de vache, de cheval, de jument, de roussin, de mulet de, mule, d'âne, d'ânesse, de cerf et de biche (remarquons la présence de ces bêtes fauves dans tes environs de Marmande alors couverts de forêts), si le prix de vente dépasse douze deniers, le seigneur aura un denier du vendeur et un de l'acheteur, dans te cas où tous las deux seraient étrangers. Lhabitant de la vitte ne devra rien.

Pour drap de lin et de laine, ta charge de cheval rapportera au seigneur dix deniers, la charge d'âne, cinq deniers, la charge d'homme, un denier.

It en sera de même pour le cuivre, t'étain, le fer et l'acier non ouvrés. Le cuivre, t'étain te ter, l'acier qui seront ouvrés, ainsi que la poix, le suif, le parchemin, le fromage de brebis, le po;sson salé (hormis les anguilles), ne supporteront aucune taxe. Pour te set, la charge de cheval, coùtera un denier de péage et ta charge d'âne, une maille.

Pour les écuettes de bois deux écuelles seront prélevées sur ( 2 ) Et establirent et baillèrent en costume, lesdits sieurs capitaines et lieutenants ès parties du Languedoc que la foire fat en ladite ville et qu'ette commençât le jour de Saint-Thomas l'apostre devant Noëi ( M décembre ) 1 et qu'elle durât dix jours, et que tout homme qui y viendrait jfatsauf et assuré, lui et ses Mens.Et, Ontre ce, estxbMcent sur chaque paire de souliers achetée cttta fmt~ BBe "MnHe', a moins que !'aehtteur ne tes emportât chausses hors de la viMe, et sur chaque pièce de drap de plus d'une coudée un denier de sortie.


chaque charge de cheval et une écueite seulement sera prélevée sur chaque charge d'âne. Pour toutes ces choses, le seigneur exempte de tout péage tout homme et toute femme de Marmande. Les marchandises non vendues ne seront frappées d'aucun droit pourvu qu'on les rapporte au lieu même d'ou elles avaient été apportées.

Tout juif passant par !a ville doit dix c~niers de péage s'it passe par eau, et quatre deniers s'il passe par terre. Pour toute juive enceinte ces prix seront doublés ( 1 ).

Il y aura, chaque année, quatre prud'hommes consuls ou plus, selon l'augmentation de la ville, parlesquels tout )e peupte sera gouverné, tous les droits du seigneur étant sauvegardés. Ces consuls seront renouvelés chaque année, ils doivent jurer sur les Saints-Evangttes qu'ils seront bons, droits et loyaux en leurs offices au seigneur et à l'université de la ville, et que ni pour ami, ni pour ennemi, ni pour don, ni pour promesse, ils ne feront perd'e les droits du seigneur ou ceux des habitants de la ville mtis qu'ils se comporteront bien et loyalement tant envers le pauvre qu'envers le riche, tant envers l'ami qu'envers l'ennemi, selon les fors coutumes et franchises de la ville. Quand le prince de la terre ou son sénéchal mandera sa cour, tous les consuls ou une partie d entr'eux selon le mandement du seigneur, y doivent aller au nom et aux frais de la ville, et quand le prince de la terre ou son sénéchct convoquera son armée, les consuls seront tenus d'y aller et feront garder la ville et aussi les chevaux pt autres choses communes, le tout aux dépens de la ville.

Si autour de la ville il y a qudque mauvais passage, les consuls doivent le faire réparer aux dépens de la ville. De même pour les fossés, les portes, les murailles de la ville. Si le produit des amendes n"est pas suffisant pour solder les dépenses obligatoires, les consuls pourront établir à cet effet une imposition spéciale avec le consentement des jurats. Les consuls garderont les sceaux, chartes coutumes et priviléges de la ville et scelleront loyalement leurs lettres avec les sceaux de la communauté.

Les consuls connaîtront, s'ils le veulent, des causes criminelles de concert avec le btuiti du seigneur.

( t ) En i'annee même où cette marque de haine contre tes juifs était introduite dans tes coutumes de Marmande, ces malheureux étaient dépouittes et bannis par un édit de Philippe-Auguste. Quelques année! plus tant, le prince qui avait octroyé les présentes eoutumes étant devenu roi d'Angleterre, laissa tranquillement massacrer les juifs à Londres ( «89 ).


Les consuls peuvent choisir un crieur public tel qu'il le faudra qui sera présenté au seigneur et devra obtenir de lui l'autorisation de crier. Sur chaque proclamation faite pour le compte d'autrui, il aura un denier, et à Noël il recevra de chaque maison de la ville et des environs un denier, et il sera, de plus, exempt de toutes taxes et impositions municipales. (1 ) 1

Les consuls-ont le droit d'établir des gardiens pour préserver les blés et les vignes des dommages que pourraient causer les bestiaux. Ces gardiens doivent répondre aux consuls des amendes qu'ils prendront.

Les consuls manderont te guet, et tout homme qui manquera à l'appel payera un sou, dont huit deniers appartiendront à la ville pour la réparation des ponts et des chemins, et quatre deniers à celui qui l'aura mandé (2).

Les consuls doivent garder les étalons des mesures de la ville tant pour le blé et pour le vin que pour autres choses. Quand les consuls auront été un an en charge, et auront élu d'autres consuls, ils s'assembleront avec leurs successeurs pour leur rendre bon et fidèle compte de leur administration. Ceux qui ont été consuls ne peuvent le redevenir que trois ans après. L'élection, faite avant ce terme, serait sans valeur. Tout homme qui sera consul devra s'occuper loyalement et de tout son pouvoir des affaires de la ville. Toutes les fois que, pour cesaSaires,itiraborsdeMarmande,cesera aux dépens de ta ville qu'il voyagera lui et son cheval. On t'indemnisera des frais de nourriture du chevat, et aussi des frais du touage de ranimât. En tout autre cas, lés fonctions consulaires seront complètement gratuites.

Les biens des habitants de ta ville ne peuvent être confisqués au profit du seigneur, que pour un seul motif, l'assassinat manifeste.

Le vot commis de plein jour sera puni d'une amende de cinq sous, si l'objet volé vaut moins de.douze deniers, d'une amende de dix sous, si cet objet vaut dou~e deniers, et d'une amende de soixante-cinqsous, si cet objet vaut plus de douze deniers. On payera cinq sous d'amende, si l'on se sert de mesures non marquées du poinçon des consuls.

On payera soixante-cinq soas d'amende si Ton fait faux poids. Les vins de la ville qui seront vendus en tavernes ne doivent pas (t) Ce crieur convoquait aassUes prud'hommes de la part des consuls. C'était notre appantem'actNc).

(3 ) G. de Flavacourt et Pierre de la Palu ajoutèrent t.e~ consnts pourfont, à [cur gré, augmenter ou diminuer tapcihe.


être mêlés d'eau, si non, ils seront confisqués et le délinquant payera soixante-cinq sous d'amende.

Défense d'acheter, pour le revendre, du poisson pris dans les eaux qui appartiennent à la juridiction sous peine de cinq sous d'amende et de confiscation du poisson.

Si un homme 0t une femme de la ville sont pris en adultère (il faut pour cela que l'homme soit trouvé sur la femme, ou couché nu avec la femme nue, ou que,' du moins, un des deux coupables soit nu) its doivent courir par la ville tous deux entièrement nus et liés sans que le seigneur puisse exiger la moindre amende. Si rua des coupables vient à s'échapper la poursuite du crime doit être abandonnée. (') )

Le viol sera puni selon Jes formes et coutumes générales de la cité d'Agen. (2)

Ne peuvent être saisis pour dettes et amendes ni les draps de lit, ni la vaisselle avec laquelle on prépare le manger, ni les outils à l'aide desquels les artisans gagnent leur vie, ni la farine, ni le vin en perce dont on boit tous les jours, ni le blé que l'on apporte au moulin.

Le vol de nuit sera puni selon ia coutume générale de l'Agenais ( 3 ). Il en sera de même pour te meurtrier ( 4) et pour l'incendiaire.

Le voleur, déjà essonUé, devra être pendu.

Le faux témoin aura la langue percée avec un crochet et restera tout un jour attaché au pilori. Le soir, on lui ôtera le crochet et on le détachera de l'échelle. Il aura, en outre, à payer une amende de soixante-cinq sous.

( 1 ) Le texte des coûtâmes, dans le registre LHn du Trésor de, C/t<)< tes, s'arrête brusquement ici.

( 2 ) C'est-à-dire d'une amende et de dommages-intérêts. Ailleurs on était plus sétére. En Quercy, par exempte, dans certains cas, le coupable était puni par où il avait péché. ( Coutumes de CaAort, Coutumes ~e Gourdon. Le même châtiment est inaigé au rio! dans tes Assises de JerM<o~m.~ A Auch le coupable était décapité ou pendu capite pMMa~r vel <M<pe)td«<M< ( 3 ) Confiscation des biens au profit du seignenr, et si le vol est de plus de vingt sous, supplice de la marque. Voir Goutumes d'dden pubHées par M. A. Mout)ié, ch. xv.

( 4 ) Le meurtrier vivant était enterré sous le cadavre de sa victime dans tout l'Agenais à Agen, à Tonneins, à Gontaud à Larroque-Timbaud à Puymiro), etc., comme à Bordeaux, à Gonrdon à Vic-en-Bigorre, a Bagnères-de-Bigorre, à Mor)aas, c'est-à-dire comme dans tout le snd-ouest de la France.


Aucun homme de la ville ne sera contraint de combattre contre un autre, si tous les deux ,ne le veulent. Le combat décidé, si une réconciliation survient, le seigneur aura soixante-cinq sous d'amende et les armes seront confisquées, ainsi que le cheval si le duet devait avoir lieu à cheval. Si celui qui a provoqué est vaincu il doit soixante-cinq sous d'amende, plus le cheval. Quand il y a duel le seigneur doit garder le camp aux combattants, « bien et gentiment. »

En 4208, Raymond VI, comte de Toulouse, et son fils qui, sous le nom de Raymond VII, devait être le dernier comte de Toulouse, donnèrent, pour le salut de leurs enfants et pour leur propre satut, aux religieux et à la maison de Grandmont de Garrigue, deux cents sous de monnaie arnaudine devant être pris tous les ans sur le revenu de Marmande, à titre d'aumône perpétuette ils prescrivent à tous leurs baillis et principalement à ceux qui tiennent la dite ville de Marmande, de faire en sorte que cette somme soit payée aux dits religieux sans le moindre obstacle (< ). ( Layettes d« Trésor des Chartes publiées par M. A. Teulet t. 1863 p. 329. ) Ce fut en cette même année que l'assassinat du légat Pierre de Castelnau donna te signât de la croisade contre Raymond VI et contre les Albigeois. Marmande n'eut d'abord rien à souffrir de cette terrible guerre, pendant que deux villes voisines Tonneinset Gontaud, étaient la première proie des Croisés (~09) (.2).

Le 4 février ~10 le pape Innocent IU écrivit à l'archevêque de Bordeaux et aux doyens de Saint-André et de Saint-Seurin que, le comte de Toulouse étant en sa présence (3), l'évoque ( i ) C'était Jeanne d'Angteterre, fille de Henri II et d'Eiéonore de Guienne, sœur de Richard-Cœur-de-Lion et veuve de Guillaume H, roi de Sicile, qui avait apporté t'Agenais en dot a Raymond V! ( i i96 ).

(2) Cette prise de Tonneihs n'a.pas été mentionnée par M. L. F. Lagarde dans ses tec/tercAM historiques sur la e<M~ et les ancMtXtM baronnies de ï*<Mmem~(AgeB, 1893).te ~éneraMe magistrat avait préparé le manuscrit d'une nouvelle histoire de Tehneins beaucoup pins déve)oppée.t! serait bien désiraMe que le public jouit d'un ouvrage j!jue M. i.agarde n'a guère cessé d'améliorer jusqu'à sa mort. Son fils, à tous égards si digne de tui, pourrait facilement publier )e précieuï mahuscritqu'it a entre les mains. en le complétant à t'aide des plus récents traMux. J'oSriraM avec joie a un tel éditeur quelques notes et quelques documents ça et là recueillis. H me semble que. ce serait Mudre un reconnaissant hommage a la mémoire d'un vieil ami qui, des mss pins jeunes années, m'a prodigué les meilleurs conseils et les ptas doux encouragements. ( 3 ) Raymond VI alla à Rome en janvier <2<0 pour se justifier auprès du pape.


d'Agen s'était plaint de ce que le dit comte et la comtesse avaient établi à Marmande à Vi!!efranche et en pfusieurs autres lieux du diocèse, de nouveaux droits sur le passage en ces divers lieux et il leur recommanda de le frapper des censures ecc!ésiastiques, si, ce qu'il ne pouvait croire le comte ne renonçait pas malgré ses promesses et en violation des décrets du concile de Latran, aux extorsions qui lui avaient été reprochées ~.E'pM<o~M'M)M7?MMC<'M<M Ht, ?6. xu, ep. ')74,p. 834 du tome xix du Recueil des historiens de France ) )('!).

Durant te siège de Penne, dit dom Vaissète (Histoire Générale du Languedoc, édition du Mège, t. v, p. ')91 ), Simon de Montfort détacha Robert de Mauvoisin (2), pour prendre possession

( 1 ) Voir ( p. S34 ) une autre lettre d'Innocent III aux mêmes prélats ( du 2 février 1210 ) au sujet de certaines concessions faites autrefois par Raymond VI à des églises de l'Agenais, et qu'il ne pourrait retirer sans tomber sous le coup des censures ecclésiastiques. On trouvera ( p. 833 du même volume ) une claire explication de ce qu'il faut entendre par le mot hérétiques, dans une importante lettre du pape ( 23 janvier i2i0 à Guillaume évoque d'Agen (Guittaume de Rovignan, appelé plus souvent Arnaud). Enfin signalons (ibidem) une lettre du même pape à l'évêque de Bazas ( Gaillard de la Mothe ) et à d'autres dignitaires ecclésiastiques, écrite sur les plaintes de i'évéque d'Agen 28 janvier i2i0), contre tes fauteurs des hérétiques qui se cachent dans l'Agenais, lettre exigeant que les biens ravis aux églises par ces hommes soient restitués sans délai.

.(2 ) Robert de Mauvoisin, ou plutôt de Mauvesin était un des personnages les plus considéraHes de l'armée de Montfort. Voir sur lui Petri Yallium Sarnai monachi historia ~!6t~eK::«m, dans le tome xix du Recueil des Historiens de France, pp. 27, 32, 57, 58, 60, 65. Le bon moine en retrace ce pompeux étoge ( p. 27, à l'année <3C9 ) « En ce temps survint Robert Mauvesin qui avait été envoyé à Rome par le comte ( de Montfort ) très-noble chevalier du Christ, homme d'une probité admirable, d'une science parfaite, d'une incomparable bonté, qui depuis plusieurs années avait exposé sa vie et sa fortune pour le service du Christ, et surtout était nn des plus ardents et des plus puissants soutiens de t'entreprise; car, après Dieu, c'est par lui plus que par aucun autre que refleurit la milice du Christ. » C'est ce même Robert de Mauvesin qui, avec son incomparable bonté, ne voulut pas que t'en épargnât ( à Minerve, en t2i()} } les hérétiques qui se convertiraient « Résistant en face à i'abbé ( Arnaud Ama~ric, abbé de Citeaux ), il assura que les nôtres ( les croisés ) ne supporteraient aucunement cela ( le pardon proposé aux vaincus ). Mais I'abbé lui répondit Ne craignez rien, car je crois que bien peu se convertiront.» L'aboé avait raison, ancnn d'eux ne faiblit, et ils furent tous brutes ( p. 32 ). En i2H. Robert amena des renforts de France ( p. 57 ). Robert, en un mot, est pour Pierre de Vauh-


en son nom de Marmande sur la Garonne, ( ') ) qui était du domaine direct du comte de Toulouse ( juin et juillet ')2't9! ). Robert fut reçu favorablement des bourgeois qui lui remirent la ville mais la garnison se retira dans le château et se mit en état de défense. Robert ayant fait dresser un mangonneau (8), H n'eut pas plus tôt commencé à le faire jouer, que cette forteresse se soumit (3). Simon récompensa les services de ce chevalier par la donation qu'il lui fit, le 17 de juillet ~2au siège de Penne des biens qui avaient appartenu à Guillaume de Durfort Robert les donna au monastère de Prouille. »

Marmande ne tarda pas à retourner sous l'obéissance du comte de Toulouse. Simon de Montfort vint assiéger cette ville (1~4): it la trouva fortifiée contre lui. Un chevalier qui était chambellan du roi d'Angleterre y avait introduit quelques soldats pour la défendre, et avait arboré son drapeau au sommet d'une tour mais à la première attaque des croisés les habitants prirent la fuite et s'embarquèrent en toute hâte sur la Garonne pour se réfugier à la Réote, ville qui appartenait à Jean-Sans-Terre. Les soldats qui avaient été chargés de la défense de Marmande se retirèrent dans te château. Les Croisés, se précipitant dans la ville pittèrent toutes ies maisons. Montfort laissa la vie sauve à la garnison. On donna ensuite au vainqueur le conseil de ne point détruire entièrement la ville, qui était assez importante et située d'ailleurs à la limite de ses possessions mais de fortifier au contraire la citadelle (tMfn'm me~orem), les autres tours et une

Cernay!evéritaNe héros de la Croisade: «Hic est enim de cujus praecipue circumspecta providentia saluberrimo que consilio pendebat comes immo totnmnegotinmJesu-Christifp.SS).)) »

( 1 ) Pierre deVau)x-CernayappeneMarmandeunetinetrès-nob)c, quamdam villam valde nobilem nomine AfarmftM<!stK /&M. p. 65 ). ( 2 ) Instrument à l'aide duquel on tançait au loin des pierres de la grosseur d<i poing à peu près. Voir, à ce sujet, de décisites observations dans le tome H des B<M<!M <M*' le passé et l'avenir de l'Artillerie par Louis Napoléon Bonaparte, pp. i5 et suiv.

( 3 ) Dom Vaissète a quelque peu abrégé ~e récit de Pierre de Yaulx-Cemay Il ne nous dit pas que quand Robert reçut l'ordre d'aHer se saisir de Mannacde, Hétait gravement tna)ade,etqne, pourne pas décliner une-telle mission, il eut soin de cacher le miséraNe état de sa santé. Le chroniqueur ajoute qu'après avoir reçu la soumission deMarmande, Robert passa un certain nombre de jours dans cette ville.


partie des murailles devant être démettes. Ces choses accomplies, le comte de Montfort revint à Agen pour aller de là mettre le siège devant Cassenem! ( Pierre de Vautx-Cernay p. 96 ). La ville deMarmande prise par Robert de Mauvesin teprise par Simon de Montfort, restait toujours <idè)e en définitive, à la cause des comtes de Toulouse aussi ouvrit-e))~ avec empressement ses portes au jeune fils de Raymond VI, après la mort du chef des Croisés ( 2S juin ')2')8), et vit-elle bientôt Amaury de Montfort, le fils et successeur de Simon, se préparer a lui faire expier sa nouvelle rébellion.

Ici je vais citer quekjues fragments du Poème de la croisade contre les hérétiques albigeois publié et traduit par M. Fauriel dans la Collection des <!oct<me':<A' Miedt~ sur l'Histoire de France(<837)

a Le vaillant jeune comte parcourt ses terres pour les recevoir et y être reconnu, pour occuper Condom Marmande et Clairac pour attaquer, prendre et tenir Aiguillon confondre occire et détruire les Français (p. &92),

» Et le comte Amaury s'en est n!!é en Agenois ayant en sa compagnie force clercs et chevaliers, des Croisés et des Français. Avec lui y allèrent le seigneur Abbé à qui appartient Rocamadour, ainsi que ceux do Quercy et de Clermont ainsi que don Amanieu de Lebret du lignage d'Armagnac puissant vigoureux, gentil des plus nobles du Bazadois seigneur de Saissy (Seyches'!) (t). Avec les hommes du pays et beaucoup d'autres, le comte Amaury a campé devant Marmande. De quoi se serait--il bien repenti, si le roi n'y était venu (8 ), car la ville était gardée par Centule d'Astarac, un comte puissant, jeune hardi, et bien

( i ) Amanieu IV d'Albret, sur lequel on peu! consulter l'Art de vérifier les <!a<M, <784, tomett, p. 261. Dom Vaissète cite encore parmi les défenseurs de Marmande Guh aad de Samathan et Guillaume Arnaud de Tantalon. C'est !'Nt<toere de la CMerre des Albigeois ec.'ite en languedocien, par un ancien auteur anonyme connu sous le titre d'historien du comte de Toulouse, qui met au nombre des capitaines des assiég": & ung valen homme apelat Guiraut de Sametan. ~Be<K<~ <~ BM~Wemt de France, t. m p. i85 ). Le nom de GaiHanme Amana de Tantaton, changé par quelque copiste maladroit en celui deTarta)cer, nous a été conservé par Guillaume de Puy-Laurent ~fetdmt, p.~4). ).

( 9 ) Le roi, c'est-à dire le futur roi de France Louis Vttf. En 1219, le fils de Philippe-Auguste n'était encore que Loais-ie-Lion. Dom Vaissète assure, d'après Gui))aume-)e-Breto)i, que dans t'armée de Louis se trouvaient une vingtaine d'évêques trente-trois comtes et plus de six cents chevaliers.


appris ( ), Amanieu le preux, le vaillant Audefi'oy don Arnaud Blanchefort ( mieux Blanquefort ) Vezian de Lomagne Amanieu de Boclon ( mieux Bouglon ) (2), don Gaston don Sifroy et don Guillaume Amanieu tous les deux de Pampelune. Les barons de la ville les servants le peuple les damoiseaux tes archers ont occupé les murs les fossés et les tours. Le comte Amaury les a si fortement assaittis, que par terre et par eau la bataille s'est étendue. Mais ceux de la ville se sont si bien défendus, et ont dedans et dehors donné et reçu tant de coups que du sang et de la chair et des membres dru parsemés il est resté abondante pâture aux oiseaux et aux chiens. Mais laissons là ce siège duretpéritteux.(p.604). ),

« Au siège de Marmande est venu un messager annonçant que le preux jeune comte a battu les Français. (3) Le comte Amaury en a eu si grand dépit que par terre et par eau il a fortement pressé les assiégés. ( ~) Mais les hommes de la ville se sont de telle sorte défendus que hors des murs, dans ta prairie, il y a eu bataille continue et les combattants ont, de part et d'autre, reçu tant de coups que dedans et dehors sont restés morts étendus maints corps d'hommes et de chevaux. Les assiégés se sont montrés si braves et de si ferme courage qu'ils ont. nuit et jour, bataillé (&). Mais en peu d'instants leur détresse est ( 1 ) Ce Centule d'Astarac s'étaU distingué a h journée de Las Navas de Tolosa ottte< rois d'Aragon, deNavarre etdeCastitteécrasèrent(juiitet i2i2 ) rarm~edetJohanttned-et-NMer, Ilfut un des plus vaillants lieutenants de Simon de Montfort, auprès duquel il se trouvait devant l'imprenable place de Lourdes; il abandonna la cause des Croisés aussitôt que le grand capitaine eut été tué.

(2) Voir sur, ce personnage t'exceUente notice de M. Jules Delpit sur la ville et tes seigneurs de Bouglon dans la C(W))e At:t<M')M << monumentale, 2°"partie,p.5et<

~3 ) A la bataitte de Baitiége le jeune Raymond et )ë comte de Mx remportèrent une éctatante victoire sur tes Français commandés parFoucautt deBrezi. A cettebataiUe se signala par sa bravoure le sénéehafd'Agen, Hugues d'Alfar. Voirsurcet intrépide guernertefoeme <!e<<tC)-o<M<!e contre <M H~feM~MM Albigeois ~asnt)f~ et surtout 'dans les pages rotatives au siège de Penne au siège de Toulbuse et à la bataille de Muret.

(4) Escujat morirde tôt de doter, dit l'auteur de la chronique en prose

prOYenca)e(p.Jt8?).

(5) ta victoire restaindécise pendantp!)isients jours, d'après la chronique en prose p[ovencate,et!'on ne put savoir~Mt<M't<!d'f/ <NeMer. //M~~K.~ J


à tel point montée que le désastre n'eu sera jamais repare. Leveque de Saintes arrive, amenant, la croisade don Guillaume des Moches le sénccuat redouté conduit les compagnies de guerre qui viennent avec leurs équipages et leurs bagages. De tous côtés a la ronde tout le long du chemin battu sont dressés des cabanes, des tentes des pavillons et des navires sont çà et là épars sur toute la rivière. Le fils du roi de France arrive ayant à sa suite vingt-cinq mille hommes armés d'écus et de nobles cava)iers il en a dix miMe. De ceux qui sont à pied, le compte en est perdu. Dans le premier combat livré (depuis t'arrivée du prince) les fossés et les lices ont été enlevés et pris aux assiégés leurs ponts et leurs barrières ont été renversés et,brisé&. Après le combat, le parlement s'est assemblé, et ceux de Marmande se tiennent pour sauves car volontairement et par convention pubtique le comte Centule et les autres se sont rendus au roi (t ). Dans la tente royale les prélats de l'Eglise se sont présentés au roi aux côtés duquel sont assis les barons de France. ït s'appuie sur un coussin de soie jouant avec son gant droit tout cousu d'or. L'évoque de Saintes qui est de grande prudence (2), déclare (je résume son discours) que le roi s'est avancé pour soutenir l'Eglise et que l'Eglise lui commande de livrer au comte Amaury le comte d'Astarac qui vient de se rendre à lui afin qui) le br&te ou )e pende, et afin aussi qu'il lui livre la ville pleine d'hérétiques reconnus sur lesquels doivent descendre le glaive et la mort. ( 3 ) Le comte de Saint-Paul ( Gui de Chatillon ) s'écria Par Dieu Monseigneur i'évéque, vous ne serez pas cru. Si le roi rendait le comte pour le faire périr, la noblesse de France en serait à jamais honnie ( 4 ). Le comte de Bretagne ( S )

(!) D'après la chronique en prose les habitants de Marmands se rendirent an prince Louis, sans condition, à sa merci le son botats ( p. 187 ). Ils avaient d'abord essayé de se réserver la vie et les bagues sauves; mais on ne voulut les recevoir qu'à discrétion.

(2) Cetévêqnes'appetait Ponce Il. siégea de M<6a<22t. On ne sait sur lui que ce que nous en apprennent la Chanson de la Croisade et la Chronique, qui en est la traduction libre en prose.

{3) Voici )a version de la chronique en prose Senbor ieu soy d'avis que tôt incontinen vos fassas morir et brutar tot aquestas gens, coma iretges et fémentits.

( 4 ) « Senbor evesque, vos parlas mal à propaus. Seria Franca reprochada et diffamada ~76<~e)H~.

( 5 ) Pierre de Dreux, surnommé Maucterc. Les historiens du temps en disent beaucoup de ma), lis auraient du toucr, du moins sa conduite en ces circonstances.


appuie le comte de Saint-Paul. L'évêque de Béziers ( 1 ) au contraire, appuie l'évêque de Saintes. Le roi dit Que l'église fasse ce qu'elle voudra de ces accusés (8) Mais sur le champ lui répond t'archeveque d'Auch ( 3 ) si le droit est respecte, le comte et les siens ne seront point trahis ni mis à mort. L'égtise doit accueillir le pêcheur soumis afin que l'âme ne soit point perdue (4). Guittaume des Roches parte dans le même sens. « Ainsi le comte a été retenu sauf avec quatre autres seigneurs. Cependant un tumulte, des cris s'élèvent. Les Français courent dans la ville avec leurs armes tranchantes, et là commencent des massacres, une terrible boucherie ( 8 ). Les barons les dames et les petits enfants les hommes les femmes dépouillés et nus sont au fil des glaives émoulus passés et taittés de sorte que la chair les cervelles tes poitrines, tes membr<*s, les corps par moitié tranchésou Vendus les foies tes coeurs arrachés et déchirés, sont au mitien des places épars comme s'il en avait plu, et du sang qui a été versé la terre et le marais sont restés vermeils. U n'est échappém homme, ni femme, ni jeune, ni vieux, ni créaturequeteonqae à moins qu'ette ne soit cachée La ville estdétruite et te feu v est mis. Après ceta, p~u de temps se passe jusqu'au jour ouïe roi se met en marche pour venir à ToHIpuse (6). (p. 6%i eisuLvantes).

J'emprunterai aune série d'articles intitulés De Quelques er<'eM!'s de !'BM<OM'e de France de M. Henri Martin, publiés par (i)RaymoadUteNoir()2iS-i2M).

( 2 ) leu no soy pas assis per far tort à la gleysa ( chronique en prose ). ( 3 ) C'était Garcias Ht de L'Ort ( de Horto ) qoi avait été d'abord abbé de Saint-Pé de Génères puis évéqne de Commiages. H fut transféré~aAneh vers iMS. On ignore t'année de la mort de ce prélat, qui fat mhmné dans t'abbaye dé la Sauve-Majeare; mais on eait que son sttccesseur,Atnanientde6risinhac (néàRioMsarta&aKnneJ.fat~transféfédeTarbesaAacheniS~. (4) CaMMnohttMat/orttett dire (chronique en prose). Le fils du roi lui répond que son conseil sera sum, et que le capitaine et ses gens n'auront point de mat. Ce fat sur cette rénpnse,ajoutei'éenvain anonyme,que les gens du comte Amaury se répandtrentdtMh~iUe.

(S) « S'en Mm aMaftdt'M la ))tt!a, et <at)<~fe<ttt<eh!t cornet et de ~ma< <otAe PanmM o ~tmor(/;M< ~raK<t prêtât era <!e .t~ ~eMr so ~weatt ~Ktt~tn<<MKt~Mar)t)<Mt<ht~

(6) te prince arriva devant cette ville ie<7jnint5!t9.


moi, on 1863 dans les Annales de P/<~os(~Ate Chrétienne les observations suivantes

« M. Henri Martin, racontant à sa manière l'histoire de la guerre des Albigeois dit au sujet du massacre des habitants de iavittedeMarm: 'de en 420 (tomeiv, p. <08) La multitude des Croisés, eœctt~e par les prêtres e! les moines se rua de toutes parts dans la ville, et fit une horrible boucherie de la population entière. Ce fut la répétition des scènes de Béziers, etc. )) Ou M. H. Martin a-t-il puisé le droit de prétendre que la multitude des Croisés, en massacrant les habitants de Marmande, obéit aux excitations des prêtres et des moines? Est-ce dans l'Histoire ~eKer<t<e du Languedoc ? Non car dom Vaissète dit seulement Les t"oupes d'Amaury de Monfort entrèrent dans Marmande et firent main basse sur tous tes habitants qu'elles purent rencontrer, au nombre de cinq mille tant hommes que femmes ou enfants (')), action barbare qui irrita extrêmement Louis (2). » » Est-ce dans les Chroniques du xnr* et du x!v" siècle ? Non car ces chroniques ne nous apprennent rien de plus que ce qui a été résumé par dom Vaissète dans le passage cité. Ni MfM<oM'e de la Croisade contre les Hérétiques Albigeois écrite en vers provençaux, ni l'Histoire des /<ttcts d'armes et guerres de Toulouse ne font intervenir en cette sanglante occasion les prêtres et les moines. Quant à Guillaume de Puy-Laurent, il ne parle même pas du massacre ( u ), et, comme la chronique de Pierre de Vaulx-

( i ) Le nombre de cinq miite, qui n'est donné par aucune chronique, et que dom Vaissète a pris je ne sais où, me parait dans tous tes cas très-exagéré, La commune de MarnMnde. d'après ~dénombrement de <866.possedc8.800 habitants. Pouvait-il y avoir S,0(iS habitants dans une ville fondée depuis moins de quarante ans? Je regrette bien que dom Vaissète-ne nous ait pas fait conualtre la source où il avait puisé son indication.

( 2 ) Dont Io dit /!<& de! Re!/ ne foue grandamen corrosaat et mal content quand ho a MMtMt. et OMM con<r<} /o dit N. Amalric et d'el grand corros que n'a agut <'M partil. et dreit à Tolosa a pris MR camp an <o<a< sas gens. M ( Chronique en prose. ) j

( 3 ) Au contraire i! semble affirmer que tous tes assiégés ~o~M~tt~ furent emmenés à Puy-Laurent, pour y être échangés contre les prisonniers faits par ies ennemis ( p. 214 ). L'auteur de la chronique en prose provençale n'est pas d'accord avec Guillaume il prétend que le prince Louis laissa aller le comte d'Astarac et ses compagnons où it leur ptut d'aller. Dom Vaissétc croit que ce fut seulement ta garnison de Marmande qui fut prisonnière de guerre, et que l'on échangea contre les Français qui avaient été pris à la bataiite de Batiégc.


Cernay s'arrête à l'an <2t8 il ne reste plus qu'un seul chroniqueur pour attester que la population de Marmande fut égorgée par tes soldats de Montfort, Je dis un seul, chroniqueur parce que <'jHM<oM'e des /<ttC~ d'afMe~ et guerres de Toulouse n'est, comme je 1'ai constaté. ailleurs (~), que ia copie modifiée du poème du pseudo-Guillaume de Tudète (8), et par conséquent, n'a point de valeur propre. M. H. Martihest donc inexcusable d'avoir écrit ta perfide phrase incidente dans laquer U montre tes prêtres et les moines animant les Croisés au carnage et ce n'est pas seutement au nom de t'histoire c'est encore an nom de )a mora)e que l'on doit lui demander compte d'un aussi étrange procède. M

Il est probable qu'il faut voir une poétique exagération dans les vers du continuateur de t'oeuvre de Guillaume dé Tudela sur la destruction comptete de la ville de Marmaade par ies soidats d'Amaury de Montfort (3). Quoi qu'ilen soit, nous retrouvons, cinq ans après, mention de l'existence de cette ville dans une charte recueillie par M. Champonion-Figeac. (Documents historiques <Medt<s ttrëi: collections manuscrites de <<t bibliothèque ?'m~e et des aMMce.! on bibliothèques des départements, ~84'), t. t, p. 802) chmte par laquelle une association est établie entre [a comm'me d'Agen et les communes de Condom de Mézin du MdS, de Marmande et du Port-Sainte-Marie ( < 8 décembre *~84~ (4). Ces diverses communes s'engagent à venir, ( i ).~mot''e fxf <e <tt<:<!eB~te)'< dat)< h ~Morfe <!« ~M.yeoM et <M<' le we<aTMM-<M <a«!)) aKft~M~ aM<~<t<<'<M pape~tt7M<'eK</7/, Paris, i8fi2, pp. 7 et 9. Mon n'emoiM a été repredait revu, et un peu augmenté, dans la J!et)M<'<!M?MMMoMMs<<))'M~,t"'iiv)-aison.l866.

('3 ) Depuisqde ces)igncs ontëté écrites M.Pattt Meyer a par&ttement promé, contre l'opinion de Fauriel, toutenue par MM. Vittemain et Jos-Victor Le Clerc que Guillaume de Tudeh a bien rée))ement composé la première moitié du poème, :t que t'autre moitié a partirde i2i3, est t'fBuvre d'un anonyme appartenant a nu camp orposé/J!e<:&e<-cK« Mf a~teMM de la CJtatKem de la Croisade ~Mt~eaMe. t. de la Yt* séné de la Bt6!to(&e~t.e ~e l'Ecole des Chartes, 1865 ).

(3.) Quand ]LabenaHe (t. p. t94) prétend que la-ville de Marmande fut feb~tte par A)pMnse. cemt~de T~ de Poitiers, enTiMnr~t) 1252,

il vent dire Mas doute qu'aters sufteut cette ville prit de eonsidéraMes déYe-

t~emen~, La ttcs-hahHe et treS-Kbérate admimsttatMn dn ;frere de SaintJLou~is;a)uL,on tcsai~ ( ~Js!<'4')'nent, écrit en protenca), proYient des archives de t'hôtetT-de'i)fp;{d'Agcn/


toutes les fois qu'il le faudra, au secours les unes des autres. Les consuls de Marmande qui au nom de leurs concitoyens, contribuèrent à la formation de cette ligue défensive, furent W. de la Roed, Landren de Garmegus, B. de Barsag, S. Cerbad, A. W. de Bestausag, S. Picota, W. Aubanel.

M. Teulet (Layettes du Trésor des chartes, tomeu, ~866) rapporte (p. ~7 et 828) des lettres de Raymond, comte de Toulouse, du 18 novembre 1~3~, par lesquelles il donne à l'abbaye de Citeaux quinze mille livres tournois sur le péage de Marmande avec les minutieuses garanties que voici. « Et ut metius et securius super hoc sit eidem domui cautum obligamus predicto Abbati et domui Cistercii memorate redditus nostros quos habemus in villa de Marmanda, in camino aque, tati modo ut, post festum instans omnium Sanctorum, idem abbas vel domus Cistercii ponat ibi duos monachos vel conversos vel unum si vc!uent.qui erunt ibi sumptibusnostris, donec depreditis ducentis marcis vel quingentis libris Turonensium singulis annis p)eN.amhabuenntso)utionem.Etnos, vel aiiquisnominenostro, non accipiemus apud villam Marmandein camino aque aliquid quousque ducente marche argenti, ut dic-tum est, annis singulis sint solute. »

En Décembre ')239, une nouvelle association fut établie entre la commune d'Agen et les communes de Condom, de Mézin du Mas, de Marmande, du Port-Sainte-Marie et de Penne ( /Mdem p. 604) (2). Cette fois les consuls de chacune des villes contractantes ne sont point nommés.

Au mois d'Avrit <240, les communes d'Agen, de Marmande, de Moissac, d'Auvillars, de Castel-Sarrazin, de Montauban, du Mas-d'Agenais, du Port-Sainte-Marie et de Penne, garantirent le payement d'une somme de mille marcs d'argent empruntée par le comte de Toulouse au riche négociant bordetais Gaiuard Columb (Fr. Michel Histoire du commerce et de la navigation à Bordeaux t. t, ')867, p. 88, d'après une reconnaissance des archives de )a ville d'Agen an. ).

(2 ) Cette pièce est écrite en provençal et est tirée aussi des archives municipales d'Agen. M. J. Noulens (Documents historiques sur h maison de Ca~rf!, Paris, i87i, in- t. p. 2~5 ) mentionne, sous la date du 8 janvier 1239. un accord signé entre les consuls de Marmandeetceux dcMoissacct setBN~Neaeeluiqumaiteto signe, en MrHM~S, entre les consutsd'Ag' et ceux de Moissac. Les habitants de Marmande ne pouvaient être pignorés. marqués ou arrêtés dans Moissac, a moins que ce ne fut pour dettes et cautionnenMnt. Les mêmes immunités étaient reconnues à ceux de MnissM sur le territoire de Marmande,


Dans une charte de la ville de Marmande, du 28 Mars ~243 conservée aux archives nationales (L 306, n" 77 ) se déroutent non seulement les noms des huit consuls, mais encore ceux de deux cent quarante bourgeois. Je crois devoir reproduire intégralement et dans sa iatinité si facile à traduire le document inédit par lequel les uns et les autres s'engagèrent à aider l'Eglise dans sa lutte contre les hérétiques, et à faire en sorte que le traité de paix, conclu entre Saint Louis et te comte de Toulouse, fut observé par ce dernier:

Noverint universi quod nos consules de Marmanda videlicet ego Guillelmus de Larqaed et ego Petrus de Baissag, et ego Guillelmus Petrus, et ego Guillelmus de Lendervad, et ego Petrus de Sancto Nicolao, et ego Petrus Vidalis, et ego Raimondus Mercer, et ego Johannes de Faia, et nos atii probi homines ejusdem ville, videlicet

Constantinus, Vitalis Bon, Gacion de las Bolbeas, Guillelmus de Baleira, Bernardus de Niolas, Gacia Vasco, Raimondus Descarabad, Gacia de Barns, Elias Ardid, GuiHetmus de Paradias Stefanus Sutor, Martinus Aiengin Arnaldus Joculator Raimondus de Gants, GuiUetmus Austorg, Guillelmus de Ponte, Bernardus Ardid, Raimondus de Picon, Vitalis Dartigas, Petrus Escola, Elias Faber, Gyraldus Textor, GuiHetmusDanhos, Guilleimus de Fita, Petrus de Ponte, Ugonis Draper, Arnaldus Gairj Arnaldus de Villanova Jobannus de Aquatata Sancius del Falgar, Petrus Rusticus, Vitalis Rusticus, Petrus del Boges Raimondus Boves, Ilias Quicaud, Giratdus Faber, Gui)ie)mus de Poiols Gilbertus de Gordon, .Doatus de Ardan, Raimondus Franc, Gacias Sutor, Gacias de Faia Guillelmus Dels, Geraldus de Laia, Petrus de la Taithada, Petrus de Petragorg, Vitalis de Sora, Bernardus Topier, Raimondus de Taiihada Vitalis Johan, Domingon, Raimondus Pard, Arnaldus Gran, Giraldus Petrus, Petrus Moncerius Arnaldus de Ausberg, Bernardus de Pontz Arnaldus Saliner, ArnaMusDets Etmes, Arnaldus consanguineus ejus Petrus Duran, Arnaldus Faber, Raimondus de Castilhon Bernardus de Castilhon StepbanMs Deltorti Raymondus filius ejus Geraldus de Somonsag Arnatdus de Bidossa, Willelmus Raimondus de Landenad, Guittetmus de Ardan, Gac'a Kctbertus, Petrus Faber, Vitalis Faber, Raimondus Scriptor, Vitatis de Gorand, Vitalis de Ejma, Vitatis det Tom, Petrus de Roca, Vitalis Vaseo, Raimondus Pastel, Arnaldus de Fonte, Bernardus Gatrj, Vitatis de Ropa, Raimondus de Castro-Mauro, Arnaldus de Bertuth. Titatis de y~sconia, Jaufre, Raimondus de Casa Sota, Ugo Ardoy, Petrus de Sancj, Raimondus Guitteimus de Vasconia, Guitietmus de PoioU, Johannes SGriptor Guittetmus de Carcas-


sonna Geraldus Ebrard, Guillelmus de Donzag, Vitalis Goneron, Gui)!e)mus Atban Arnaldus de Fonte, Arnaldus Gacia de Lendenad, Arnaldus de Galaub Gacia Picota Petrus Badia Petrus Baganal, Bernardus Boilhac, Raimondus de Mezole Arnatdus de Estadia, Domingo, Vitalis Mas, Stephanus de Bai!!sg, Arnaldus Aranhia, Senhor Bruet, Stephanus Bruet, Vitatis de Giestars, Bonj Molendinarius, Peiralha Bernardus Arabi Andreus de Garinea, Guillelmus Faber, Petrus Aldoy, Guillelmus de Garderas, Ilias Mostet, Vitalis de Faurga Vitalis de Suburbio, Arnaldus de Larjva), Arnaldus Guillelmus Mascot, Thomas, Johannes Louangre, Guillelmus Donj, Bernardus Neied Petrus Dinaujeu, Vitalis Dagudol, Petrus de Garinea, Arnaldus Ra'mondus, Geraldus de V ubila Gacias de Nubila Vitalis Farau, Petrus Vasco, Raimondus Vasco, Petrus Arnaldus, Guillelmus Duran, Raimondus Ardid, Geraldus de Sancto-Sipriano, Petrus de Villanova et Btii ejus, Raimondus Gauffre Arnaldus de Bonhags; Grimoardus, Vitalis de Hasadz Guillelmus Pelaporc Vitalis de Porta, Syrvent, Guillemus Vasco, Petrus Blanc Raimondus Canel, Vitalis Textor, Vi)h)mus de Tonnées, Araatdu~ Faher, Raimondus de Baissag, Bernardus de Baissag, Johannes de Baissag, Guillelmus Bertrandus Geraldus de Gondon Fortis Vitalis Raimondus Augerius, Petrus de Nubila Arnaldus de Barrau, Arnaldus Gaudil Amalvinus de Suburbio Vitatis Bon i Vitalis Coldrer, Vitalis Guitard Gacia Bon Ilias de Tabula, Raimondus Vasco, Martinus de Barraira, Vitatis Bruet, Sancius Bruet, Vitalis de Neirag, Raimondus Delprat Vitalis Blay Vitalis Laun, Bartholomeus Fabert, Gacia de Brailencs, Petrus Faber, Arnaldus Burcat, Guillelmus de Tolsan, Petrus Olier, Petrus Faber Magister, Arnaldus de Letras Bernardus de Loberag, Ilias Anca, Guillelmus Sans, Guillelmus Dengas, Bergoinh, Guillelmus de Meloza, Arnaldus Morlan Arnaldus de Broa, Guillelmus Morlier, Johannes Daolaeda, Fortis de Villars, Fortis de Meloze, Vitalis Rex, Vitalis Dels Camps, Petrus de Mozengo Bernardus de Moleira Vitalis Arazot, Petrus de Vidaithan, Petrus de la Torr, Gacia de Glaired Raymondus Faber, Gatcetinus, Guillelmus de Baiona, Pisot, Petrus de Faoilhed, Petrus Dartinh, Petrus de Mota Vitatis de Faoilhed, Guillelmus Arnaldus de Sancta-Cruce, Doad De!s Maentz, Petrus Faber, Guillelmus Raimondus Pic Vitalis de Bett, Petrus Delluc Stephanus Bruet, Petrus de Caumont, Arnaldus Guillelmus de Pomers Geraldus de las Vinhhas, Gacia Pic et Gacia Lambrot, Arnaldus Andreu, Guillelmus Cogot, Geraldus Bouet.

Et tota universitas ejusdem ville a xv annis et supra de votuntate et mandate speciali domini nostri Raimundi, Dei gratia


comitis Tolose Marchionis provincie. promitimus bona Bdc domino Ludovico Dei gratia regi Francie et tactis sacrosanctis Evangeliis manibus propriis juramus quod si comes Tholose vel alius nobiscum habuerit consiliumi de pace tactaPansiis(<), consulemus eis quod eam servent et nos servabimus eam quantum ad nos pertinet posse nostro, et dabimus operam eHicacem quod Cornes Tholose servet eam et si cornes Tholose veniret contra nos adherebimus Ecclesie et domino regi Francie contra ipsum, nisi infra XL dies postquam monitus fuerit hoc emendaverit, vetjuri steteritcoram eectesia de hiis que adecciesiam pertinent, et .juri coram domino rege Ft'ancie, de hiis quaa ad dominum Regem pertinent. Promittimus etiam et juramus quod nosjuvabimus ecctesiam contra hereticos, credentes,receptatores hereticorum etomnes a!ios qu! ecelesiae contrarii existent occasione Heresis vel contemptus excommunicationis in terra ista, et dominum regem Francie juvabimus omnes. Et quod eis faciemus magnam guerram donec ad maadatum ecctesia; et domini regis Francie revertantur. Et si cornes Tholose moveret guerram (i ) Le comte de Toulouse 'avait promis par te traité de Lorris (jmticri243) de faire jurer à tous ses vassaux, depuis t'age de o''inze ans. l'observation du traité de Paris et la perséeation des hérétiques. Ces erments furent faits, dans le mois de mars 1243, en même temps qu'aMarmande, à Toatouse, à Lavaur. àMontauban.àAgen.a Condom.a Castet-Sarrazin.it Penne, à Castetnaudary, etc.t'e ~&t!<tf-Z.OMM, par Le Nam de tMemant, pubtiee pour la Société de t'Histoire de France, t. n, p, 4M ). TiHemont ne nomme pas tes commissaires chargés par te roi de recevoir ces serments: Jean Le Clerc et Oudard de ViOars furent. a cet effet, envoyés dans t'Agchais (Histoire ~Kerate du CaM~Medoe~. M. Teutet ~t<t~eMes<!t< Ff~or des eAor<M, t H, P.S32), mentionne ainsi l'acte dusennentdes consNtsdeMarmande: « <2M-44. Samedi 26 mars. Juramentam cbnsùium de Marmanda videticet, Guitteimi detaHived.Pctride Baissag,Gu!Ue)miPetn,Gai]Ie)mi de Lenderuad Pétri deSancto-Hicotao, Pétri VidaMs.Raimund~ Mercer et Johannis de Fara proborum que heminam de Marmanda, née Bon uaifersitatis cjusdem Ti))a' a quindecim annis et supra, de pace parisiensi Meiiterservanda. K !n cujus rei testimbnium, nos predicti consutès et homines de Marmanda universi. et siogati, preseatempagicamsigiuo nostro communitatis seu universitatis nostrë sigil)amusAetnm est annp domini M''GG° XL" tercio, sabbato post Annunciatio-

nem béate Maris, mensiismarcii. ? Nous avons lu dinéremmënt, M. Teulet et

moi aMX de ces~onts yjËat~M~ ou ta 7!~ ou fara~, Leqae! de nous s'est trompÊ? Je suppose saùsià moindre hésitation que c'est moi. Le tF oe .Eft Boea ette B BafM~, de M.Champenion-Figeac, ne sont peut-

être d'autres quepYCMM~ n~M/jt~cu~ta~fwa

et'quef.it~~fstffMa~


domino regi Francie, vel heredibus ejusdem, quod absit, adheremus domino regi Francie et heredibus ejus contra cufndcm comitem Tholose.

to cujus rei testimonium nos prœdicti consules et homines de Marmanda universi et singuti presentem paginam sigillo nostro cornmunitatis seu universitatis nostre sigillamus ( ). ). Actum est anno domini M° CC° XL° tertio sabbato post annunciationem beate Marie mensis marcii.

Raymond VII ayant voulu construire une forteresse sur les hauteurs de Puymirol Févéque d'Agen ( Pierre de Reims ) d'accord avec son chapitre lui céda le 26 Septembre ')246 (2 ) tous les droits qu'il possédait sur cet emplacement, moyennant cinq cents livres assignées sur le péage de Marmande ( Bibliothèque nationale collection Bréquigny, t. x, p. 78 ). ( 3 ) En ')2H3, Henri IH ayant emprunté 1100 marcs sterling d'un marchand de GaiUac, et pris rengagement de le rembourser en deux termes, constitua pour caution Robert Walerand et lui fit prêter serment sur son âme royale. En cas de non-paiement, deux fidéjusseurs devaient se rendre en otage à Marmande et garder les arrêts dans la ville, à la volonté du créancier, jusqu'à complète satisfaction ( Fr. Miche), R:s<otre commerce et de la navigation à Bordeaux, t. t, p. 68 d'après Pat. Lt((. /act in Vascon. 37, Henry III, membr. 4 ).

Labenazie, citant les Annales des Frères Mineurs, nous dit ( t. u, p. 3'H ) que le couvent des Cordeliers de Marmande fut

( i ) C'est ce sceau qui a été reproduit dans une des plus belles publications entreprises aux Archives nationales, la Collection de Sceaux, par M. Doulet d'Arcq ( in-4" t. u, 5,570 ). Voici la description donnée par M. Douet d'Arcq « Sceau rond de 65 millimètres. Quatre châteaux ou portes de ville couchés en croix et réunis par leurs bases. Sigillum consilii de Marmande, Revers.– La croix de Toulouse. La tégende remplacée par un cordon d'arabesques. »

( 2 ) M. de Saint-Amans HMiotre ancienne et moderne <h< département de Lot-et-Garonne 1.1 ) met ceci en <245.

( 3 ) Tillemont Fte <<e Saint-Louis, t. M, p. 89 ) nous apprend que l'abbé de Citeaux., après la mort de Raymond VII ( arrivée en i249 ), écrivit à A)phonsede Poitiers, sou gendre et son successeur, pour lui demander le reste de deux mille marcs d'argent dus à son monastère, déclarant que Raymond avait affecté les revenus de Marmande au paiement de cette somme. On trouve dans le Trésor des Chartes (j.3« une obligation d'Atphonseài'abbc de Citeaux ( novembre i251 ) pour le paiement de seize cents marcs à prendre sur lesdits revenus.


bâti l'an 1268. Labenazie ajoute qu'en 1367 )e pape concéda diverses indulgences aux couvents de Cordeliers d'Agen, de Condom,deMarmandeetdeNérac(1). ).

Le 13 Juin 1269, l'évoque d'Agen (Pierre Jerlandi ) déclara que l'exemption du péage de Marmande, à lui accordée sa vie durant par te comte de Toulouse, ne pourrait préjudicier audit comte. Voici sa déclaration ( Collection Bréquigny, t. xt, p. 183 ) « Universis presentes literas inspecturis. P. miseratione divina episcopus Agennensis satutem in Domino. –Noveritis quod cum illustris vir dominus Alfonsus, cornes Pictavensis et Tholose nobis graciose duxerit concedendum ne de rébus nostris apud Marmandam transeuntibus pedagium, quamdiu vixerimus, sotvere teneamus nos licet constanter asseruerimMs et pub)ice fuerimus protestati quod ad prestationem bujus pedagii non tenebamur nec consuetudine nec de jure; notumus tamen quod ista gratia, si gratia dici possit, eidem domino comiti vel ejus successoribus neque nobis nec successoribus nostris possit in posterum prejudicium gravare. In cujus rai testimonium sigHtum nostrum presentibus litteris duximus appoNendum.Datum idus junii anno dQminiM''CC°sexagesimo nono. »

On voit à la page 484 du tome xxt du Recueil des Historiens de France ~PMHppt tertii mansiones et itinera ) qu'au mois de mai de l'an ~72 le fils de Saintr-Louis, se rendant à Agen et de là dans la capitale du Languedoc s'arrêta quelque temps à Marmande. Philippe, le Hardi signa dans cette ville un acte relatif au port d'Aigues-Mortes (%).

la date du 16 juin 1381 !e Catalogue des rolles gascons, tiormans et français conservés dans les archivés de la tour de Lon<<fe~ ( vol. in f*, Londres, 1743 1.1, p. 13 ), indique un document par lequel le roi d'Angleterre accorde à l'abbesse et aux ( 1 ) L'Eglise des Cordeliers existait encore dans tes premières années de ce siècle. C'est sur l'emplacement de cette église qu'ont été éte~cs le palais de justice et t'hotet de vMie.

(2) Jeanne, comtesse de Toulouse, avait dispesé de t'Agenais.par sott testament, en faveur de Philippe de Lomagne ( 1270 ). Philippe )e Hardi réanit cette petite province à ta couronne âpres )a mort de la princesse de t-omagne ( <9T2 ). En vertu du traité de uaM d'Atniens( a3 mai 1~9 ). it céda 1'Agenais a Edouard 0)s et successeur de Henri M!. Au mois d'août de cette année, y !es consuls de Marmande prêtèrent Mrtnent de MéHté, entre tes mains des eomntissatres de ;ear nouveau roi,. dans-'e !c!tre des Frères prechears d'Agen, avee tes censub de ptosicnrsatttTes ~iUes et avec la plupart des seigneurs de t'AgcMis.


religieuses de Condom vingt livres de rente à percevoir sur les revenus du port de Marmande.

Le 16 Juin 1282, Edouard chargea Jean de Grailly sénéchal de Gascogne et d'Agenais de livrer jusqu'à nouvel ordre le château de Marmande à Etienne de La Fite, receveur des revenus royaux en Agenais, qui avait demandé un lieu sûr où il put garder les chartes lettres et instruments qui lui étaient confiés. (Collection Bréquigny t. xm p. 230).

Le Catalogue des rolles gascons nous apprend (t. t, p. 44) que, dans les premiers jours de mars 1283 ( 1 ) le roi d'Angleterre ordonna que l'on payât à l'abbesse et au monastère de Fontevrauld les arrérages de certaines rentes accordées par les rois ses prédécesseurs à ce monastère sur les péages et coutumes de Marmande (2).

A la même époque, Edouard I"' se trouvant à Monnanquin, écrivit au sénéchal Jean de Grailly de mettre les retigieuses du Paravis en possession de la jouissance de la moitié de la pêcherie de Marmande, qui leur avait été concédée par Jeanne, comtesse de Toulouse ( 3 ).

La publication de Thomas Carte, faite, ne l'oublions pas, « par zèle pour le service de la nation française (préface) résume ainsi (p. 17 ) un document du 6 Juin 1284 ( 4 ) De foresta de

( i ) 1282 selon le catalogue. C'est probablement une faute d'impression. ( 2 ) Voir la pièce ici résumée dans tes Lettres des ro«, reines et autres perMtHta~e< des cours de France et d'Angleterre depuis Louis ~Mt~M'ft Nenrt~F, tirées des archives de Londres, par Bréquigny et publiées par M. ChampoHion-Figeac, 1.1, 1839, p. 313.

( 3 ) t<M<-M des fotf reines etc., t. i, p. 313. M. ChampoUion-Figeac s'est plaisamment demandé s'il ne s'agissait pas là du couvent de Paranquet « Peutêtre faut-il lire Pai-anqueto. » On sait que la maison du Paravis (que est /HM domus motta<<efM Fontis Ebraudij était située près du Port-Sainte-Marie. dans la commune actuelle de Saint-Laurent. Voir d'intéressantes pages sur le couvent du Paravis, dans !a JMeHe~rspMs AMtM-~se du canton de /.aco)d< t par M. J.-B. Tru.ut, 48S4, pp. 72-77.

( i ) !) est question du péage que devait acquitter à Marmande le commerce de transit, dans un acte du parlement de Paris, en date de 1281. ( Bouhric Actes du Parlement de Paris, 1.1. p. 387). C'est à l'appendice contenant l'admirable Essai de restitution d'un volume dM Olim, par M. Léopold Delisle, que l'on trouve le document dont voici tes premières et tes dernières lignes «Cornes Petragoricensis dicebat contra regem Angtié quod co tempore quo Dominus rex franciai tenebat terram Agennensem, idem Cornes erat in possessione


Joleuse prope Mannatt~aMt e< alibi M: Vascou'a et Mt ~<jf<'))M)'o. C'est sans doute le même document que celui que nous trouvons avec une date un peu différente ( H Juin ~28S ) dans la Collection Bréquigny ( t. xiv, p. 98), et qui est intitulé « Pouvoirs donnés à Bonnet de Saint-Quentin de construire, au nom du roi des bastides sur la montagne ( in mota~ appelée de Mont-Brun, près de FégUse de Portet ( de Porteto ), et dans )a foret appetée de Ffoleuse ~tc~, près de Marmande, et ailleurs dans la Gascogne et dans l'Agenais. »

Le 5 Novembre ')285, le roi d'Angleterre confia la garde du château de Marmande et de ses appartenances jusqu'à nouvel ordre ( quamdiu nobis p<ttCMeWt~ à son cher et fidèle Edmond de Joleyns; de telle sorte qu'il perçut, en qualité de gardien du château, les droits dûment établis, tels qu'avaient l'habitude de les percevoir ceux qui, avant lui, avaient rempli ces fonctions (Co[)ectionBrëquigny,t.xrv,p.<26).

La même collection renferme (t. xm, p. 264),sous la date du 7 Février ~88 un cidtMMx des lettres de Philippe H!, roi de France, qui ordonnent Fexécutionde l'arrêt par lequel le roi d'Angleterre avait été condamné à continuer, comme duc d'Aquitaine, tarente découvres tournois qui appartenait au comte de Périgord sur 'le péage de Marmande, avant que cette ville fût placée sous la domination anglaise ( 1 ).

Chartes, roi de Sicite, prince de Salerne, étant tenu en prison par Alphonse, roi d'Aragon (8) le roi d'Angfeterre,à fa so!ci6ation du Pape s'engagea à payer une partie de la rançon du captif, et invita ses sujets à t'aider dans cette bonne oeuvre. Le Recueil de Rymër ~FfBdefe, MftfeKt:ones, ~tere et cM~cMmgMe generis ac<a pMSKM, etc. t. i. de l'édition de ~48, p. 3T ) contient à ce sujet un document dont voici l'analyse

« Au nom de Dieu,ainsisoit-i). Sachent tous présents et futurs qu'en la présence de mot Pierre, notaire (3) et des témoins sousvel causa habendi et perçipiehdi undecies vigenti libras annui redditus in pedagio Marmande terre AgenuecHs, et quod tempore quo terra vencrat ad manam suamcessàveratinso)otione dicti redditas.etc.))–~«Dicta possessio débet dicto comiti restitui et reddi. et arreragia sibi reddi per dictam regem Anglie atetnporeqaodictatercadeMnitadcnm.))

(i):MsentencedePhUippentestdNTf~

(2) Sm tes circonstances à ta suite desqneues le fils.de Chadesd'Ânjou~f~ fait pnMnnMrdesae~e{8j't)n t~4), YoirledramattqMerecitde M. Ateifis deSa'nt-Mest;: Ct~ (3~ Pierte de Basaahe, notaire de la sainte egtise romtine.


sigués spéciatemeut convoqués pour cela Vital d'Artigue lieutenant du bailli Je la ville de Marmande, les consuls et l'université dudit lieu rassembiés au lieu accoutumé instituèrent d'on commun accord leurs procureurs syndics, représentante, leurs chers concitoyens Pierre de Saint-Nicholas, Arnfysson, Raymond de Bernardummage et Garcie de Neuville pour promettre au nom et de la part de tous les habitants de la viHe, pour jurer sur leurs âme', de s'efforcer le plus possible d'aider le roi d'Angleterre à payer les diverses sommes promises au roi d'Aragon (d'abord vingt mille marcs d'argent, puis cinq cents, puis dix mi))e). L'acte fut passé dans le c)o!tro des frères Mineurs de Marmande, le vendredi avant la fête de Sainte-Catherine, vierge et martyre de l'an du Seigneur 1288. Les témoins furent Bertrand dit Pagese, Pierre Fabre, Pierre Baros, notaires publics de la présente ville Pierre Bort, Raymond de Burgal Pierre de Pai.lhers cters, Jean dit Pasa et Merre de Conques. ( < ) Le 20 Avril 1289 Edouard t" accorda aux sœurs mineures de Condom, pour leur monastère, une pension annuelle de vingt livres tournois sur le port de Marmande, le roi voulant que cette pcnclc" leur fût exactement payée tous les ans, sans que lesdites retigicuses pussent rien demander de plus sur le même port, en vertu de quelque donation que ce fùt antérieure à cci)e-ia. (Co lection Bréquigny, t. x)v, p. 307). ).

Les reiigieuses de Prouillan près de Condom obtinrent. !c même jour, une semblable faveur (Ibidem).

Le 43 Juin de cette année, le roi d'Angteterre affranchit des droits du péage de Marmande, les vins, blés et autres denrées qui appartiendraient à tévêque d'Agen avec cette observation que les franchises dont le prélat prétendait avoir joui,

( < ) Mêmes procurations furent données pour le même motif par les villes de Bordeaux, de Condom, de Lectoure, etc. Divers gentils hommes gascons furent envoyés en Aragon comme otages et, parmi eux, Amanieu dAlbret Arnauld de Gironde. Ducat de Pins, Raymond de Bouglon, Arnauld de Marmande, etc. Nous voyons (Recueil de Rymer, p.42)que,)e 12 janvier 1289, le roi récompensa cet Arnauld de Marmande chevalier, seigneur de Tai))e-Cave du dévouement qu'il avait montré en cette occasion, par le don de tous les droits que ledit roi possédait sur les terres qui avaient appartenu à Vital du Mas, situées dans la paroisse de Saint-Martin d'Artus ( diocèse de Bazas ], )esquelles terres avaient été irrégutiérement achetées de ce Vital par feu Arnauld de Marmande, chevalier, père dudit Arnauld. Dans la co])ectionBré(;uigny (t.ïv. p.l35),it y a des lettres d'Edouard !"au châtelain de ta Réole ( Raymond Garsie de Saint-Sauveur, chevalier) pour qu'it donnât à Arnauld de Marmande l'investiture de cette terre.


ainsi que ses prédécesseurs, n'existaient pas, une enquête à cet égard ayant été faite soit d'après les, vieux titres ~)Mpt<-(M/, soit d'après les témoignages sous serment des receveurs dudit péage et d'autres prud'hommes de Marmande cette exemption ne devant, du reste, subsister qu'en faveur de t'évoque actuel, tant quitvivrait ou tant qu'il occuperait le siége~d'Agen(l) (CottectMmBréquigny,t.H,p.76).

Le même jour, le roi d'Angleterre con&rma le don jadis fait au monastère de Roncevaux(2!) par Raymond comte de. T<)Ulouse, de vingt livres de rente établies sur le péage de la rivière de Marmande, Mper pffta~tMM ttmen~ o~MeJMartnoafte /6!t<em, p. 77). Le 2 Novembre <290,EdouardP' approuva ta vente faite à un personnage, qu'il appelle en ses lettres ~<7ecttts c<en<t.i~ Mos<er Iterius ~ecAaf<<t, de tout ce que les, héritiers de Raymond de Fons ~~em~e! i!em«H~ de Fon~e/ possédaient dans Marmande ou aux environs (même cottectMn, t. xvt, p. 4t). ). Le 6 Janvier ~98, le roi d'Aagteterre accorda à t'évêque d'Agen,(Bertrand du Got) te privilège de.ne payer, sa vie durant, aucun droit pour les vins et te~ btés qm passeraient à Marmande (RecueitdeRvmer,t.p.t~6)(3).

EnJu)netïumett394.Mouàr~r'écnvit(Rymer,t.i J, 433, 134 ) à diverses villes et à divers seigneurs de l'Agenais pour qu'on t'aidât à rentrer en possession de la Gascogne, qui lui avait été enteyée par trahison (A! ~OMOHts, per da<Mat <t6rep(~, recM~er<tHda. Parmi tes viHes dont Edouard téc !'assistance, je citerai Agen, Marmande, MQntciar,MëitHàt), !e Port-SainteMarie, fuymirot, Montnanqmn Tournoc, etc., et, parmi les seigneurs, Pierre de Montpezat, Bertrand de-Caumont, Arnauld (t) JeaBt"Jertandi,Nede<~2at29i,

( 9 ) Sar t'abbaye de BencëMM, je me sonviens d'avoir lu d'intéressantes pages d'an Marmandais M. )et]aronPant BMmithet deSigatfts. t'auteur de BemeetAaptM ctde!'j<r<emAs<te.dansjene sais plus quel BNmero de la J!o))feC<Mt<empoM<t)e,pMmièfes années.

(9)VoirBoMM<?a<P.M),nteot)onde ta cession faite à Guillaume Se~at, marc)tand~de)ËondMt,detdM~ avait coutume_de percevole àMM~~e.M.~nM'e~ (Oistoire, dwcosrinierea et de la ntev£gatioxi à Nôr~t.t,p.92;j ~dit a eeM Ce 1 peréolïuage~-i donué .nom indique t'Mt~ne. avait pa~ pour-nuè fout~nitare dedrilp! et de ?0 q'?" dB~eire:<~tXferenB~~ avait nsigné en pMem~nttescdut~ et fermes de Marmande. »


de Gironde, Anessanee de Caumont, Bertrand de t'tste Rainfroy de Durfort, Gaston de Gontaud Vital de Gontaud, Guillaume de Pins, Amanieu de Fossat, Amanieu de Madaillan, Etienne Ferriol Rudel de Seyches Arnauld de Marmande ( < ), etc. Le roi d'Angieterre n'oublia pas d'appeler à son secours l'archevêque d'Auch les évêques d'Agen de Bazas de Bayonne les abbés de Saint-Maurin de Clairac, le prieur du Mas, etc. M. Champollion-Figeac (Z.e~re.f~enM~ de reines, etc. t. t, p. 406) met vers <294 divers articles concernant la délivrance des terres de Guyenne aux mains du roi de France, et notamment « des chasteaux qui s'ensuient de Pene en Agenois de Tornon,deMo[ttf!anquin,dePuigmirot. de Marmande. » Raoul de Clermont, connétable de France, était à Marmande enaoût <298. Il y signa la veille de la fête de Saint-Barthélemi des lettres par lesquelles il donna à Arnauld de Marmande, fils d'autre Arnauld la terre que tenait la femme de ce chevalier ( veuve de Bertrand, fils du seigneur de Podensac) ( 1 ), terre qui avait été mise sous la main du roi. L'affaire fut conclue moyennant le prix de quinze cents livres (monnaie arnautdir.s). Un Raymon de Bouglon ( 2 ) figure au nombre des chevaliers qui s'engagèrent à servir de caution à Arnauld de Marmande. Parmi les témoins de l'acte je signalerai Arnauld de Labarte, Amanieu de PetJegrue, Arnauld de Ladils, etc. (Bibliothèque nationale, collection Doat, t. cLxxvt, p. ') ) 8 ).

Labenazie a transcrit (t. t, p. ')80) d'après l'original qui était alors dans les archives de Marmande, t'ne commission expédiée en faveur de cette ville à un chantre de f'égHse d'Agen le 8! Septembre ~)296. Là, Robert, comte d'Artois, lieutenant du roi de France dans les pays de Tontouse, Cprcassonne, Périgord Saintonge et dans tout le duché d'Aquitaine, dit que le bailli et les consuls de Marmande exposent avec plaintes que, du temps du comte de Poitou et de Toulouse, et du temps du roi de France, son successeur, et du temps du roi d'Angleterre qui occupait le duché d'Aquitaine et longtemps auparavant, le haitti et les

( t ) Je retrouve Arnanid de Marmande. seigneur de Virazeyt ~te pour Vira" zci! ), à la page <51 du même volume cité au nombre des personnages considérables auxquels, le i& octobre 1295, le roi d'Angleterre écrivit pour les prier de lui être fidèles dans sa lutte contre le roi de France. Vingt ans plus tard ( t7 juillet t315 ), )e roi d'Angleterre adressa une autre lettre, lettre de créance celle-là à Arnauld de Marmande: seigneur de Castelnau (Castro nouello). ( 1 ) Je lis ainsi le mot Pozensae qui est évidemment hutif.

( 2 ) Au lieu de Raymond de JMo<~M)M.


consuls de cette ville avaient paisiblement et tranquittemect juridiction sur la paroisse de Gaujac, diocèse de Bazas autant qu'ette s'étend depuis ladite ville jusqu'au ruisseau appelé Catsavanse inférieure, et cela dura jusqu'à ce que Augier Mgte chevalier, de Meilhan, fut vice-sénéchai d'Agenais pour ledit roi d'Angleterre; depuis lors par l'aide et la faveur de ce vice-sénéchal, et à cause surtout d'un certain moulin qu'il construisit et' cette paroisse te prévôt de Meilhan commença à trouNer mdument ledit bailli et lesdits consuls dans ['exercice de cette juridiction, et comme on continue à les troubler et à les inquiéter eu cela, ils demandent instamment qu'un terme soit mis à un tel état de choses. C'est pourquoi te comte d'Artois ordonne au chantre de t'égtise d'Agen de rechercher la vérité sur ce point ( ). Le 4" Novembre 1300, Bernard de Larroque (Larroca) prieur de Marmande, est témoin d'un hommage rendu dans l'église de Couthures par Guillaume de Caumont à l'archevêque de Bordeaux (Bertrand du Got, plus tard Ctément V ) pour la terre de Loutrange, dans le canton actuel de Meilhan et p)<;s particuiièrement aux en virons de MontpouiHan. (Archivts historiques dit <Mpaftemettt (!e la Gironde t.M, p. 16')) (%). ).

M. Rabanis, à la suite de sa mémoraMe dissertation sur Clémen< e< Philippe le Bel ( < vol. in-8" ~888), a puMié un document trouvé par lui dans les archives départementales de la Gironde et qui donne jour par jour et pour ainsi dire heure par heure, le relevé oiSciet des actes et des démarches de Bertrand du Got depuis le 17 Mai 1304, époque de son départ de Bordeaux, jusqu'au 20 Juin 1308 ou il reçut à Lusignan, la première nouvelle de son élection. (3) D'après le procès-verbat de la visite de sa province ecclésiastique, l'archevêque de Bordeaux arriva à Marmande le 27 Mai 1304 « Le 21° acte porte que ledit seigneur seroit atté à Marmande, au prieuré dudit lieu où il auroit couché avecqson train aux despens dudit prieuré, et le lendemain 28 dudit mois s'en seroit allé au prieuré de Virazel où il auroit fait la visite et annoncé la parole de Dieu et conféré la confirmation et tonsuré, et y séjourne jusques au lendemain avecq son train aux despens dudit prieuré. »

{< ) Ce document t été puMié dans le tome v des ~rcMoM histariqua du département Je !ft Gtrottde, p. 359, d'après une copie beaucoup moins correcte queceUedeLabenazie

(2) La pièce avait été tirée par moi datome CLïMn (p.i29),de!acotiectioa Doat.'

(3)yoirma~<t<<Hr~prMMr~~ ~stH<e-t<et's<!e, d'après un maunscrit inédit de la Bibliothèque impériale, 1869, p, 28.


Edouard I', le 30 Mars 1308, ordonna de tenir compte i't Amanieu de Curton, damoiseau, des sommes qui lui étaient dues pour le payement de sa solde pendant la guerre de Gascogne, sur les mi!!e livres qu'il doit lui-même au roi d'Angleterre pour la prise à rente de la baillie de Marmande (Collection Bréquigny, t.xvn, p. 131 ).

Edouard I", le 6 Avril de la même année, manda au sénéchal d'Aquitaine (Jean de Havering ) et au. connétable de Bordeaux (Richard de Havering) de laisser jouir Amanieu de Curton, à cause de ses bons et louables services, de la baillie de Marmande, actuellement entre ses mains, ou de tout autre baillie équivalente, pour la garder tout le temps qu'il se comportera en bon et fidèle sujet. 7K<<<m, p. 222 ) ( 1 )..

Le 7 Octobre 1309, Edouard II remit ta garde du château et de la châtellenie de Marmande, avec toutes les appartenances, à Vital de Fitartige et it chargea le sénéchal de Gascogne d'installer le nouveau titulaire (Même collection, t. xVin, p. 80) (2). Le 7 Mars 'f3~0, le roi d'Angleterre confirma, en faveur d'Auger de Castro Pugo, la commission de la baillie de Marmande qui lui avait été affermée par le connétable de Bordeaux. ( Même collection, t. xix, p. 5. ) }

A la sollicitation de noble homme son cher et fidèle Bertrand. de Salviac, comte de Campan (neveu du pape Clément V), le roi d'Angleterre nomma ( 18 février ~3)2) greffier de Marmande Thomas de Akeby, c~erc. (/Mde?n, p. 200) (3). ).

Le 26 Février 1~3 Edouard Il enjoignit au connétable de Bordeaux de faire rendre à Bourgeois de Til (Hurgesio de Titio) les baillies de Marmande, d'Aiguillon et de Nico!c. ( ~itie?M, p. 274).

Le 10 Août )314, Edouard Il confia à Ponse de Thoulouse (PonciodeTbotos) la Garde du château de Marmande. (Même collection t. xx, p. 61)

L'année suivante, te 13 Juillet le roi d'Angleterre voulut que le sénéchal de Gascogne affermât à Ponse de Thoufouse, capitaine

( 1 ) Trois jours auparavant !e roi avait mm~' .tu~ memc~ .iers de donner à Bernard des Champs (de Campis) le contrôle de la contume de Marmandc. ~/M<'m.p.<90). ). w

( 2 ) Vingt jours plus tard, Edouard Il signa des lettres portant commission de controteur du péage de la ville de Marmande pour maître Bernard de Bray, avecordre au connétable de Bordeaux de faire toucher audit Bernard les gages attachés aux fonctions de contrôleur. JMJem, p. 8S ). ( 3 ) Le 7 août de la même année le roi ordonna que Th. de Akeby fùt mis en possession du greffe. ~Mern p. 226).


du château de Marmande, le moulin de cette ville, et le lui laissât occuper jusqu'à l'entier remboursement des deniers qu'il devait employer aux réparations de ce moulin, lequel était tellement détërioré (adeo dirulum est et co~/ractMM) q.ut~e pouvait, sans préjudice pour les revenus du roi, être laissé en un tel état (Ibidem; p. 473). ).

Six jours plus tard, Edouard H écrivit au sénéchal, au juge ordinaire de t'Agenais, et à maître Guillaume de Cazes (de C<:zM), docteur ès-'ois et conseiller du roi pour leur ordonner de faire une enquête au sujet des graves plaintes (~fa~em gtfenmomam) ibrmulées par les habitants de Marmande contre ceux de la bastide de Castelnau ( Castro HMjo) ( < ) tesquets vouiaiént s'emparer de la juridiction de la paroisse de Beaupuy (super <'a''efet<o juris~ct<onM parochie de ~e<t!<jOKcA). chose qui portait un tort considérable aux dits habitants de Marmande et avait causé déjà de graves et nombreuses nuerelles ( 7<de~, p. ~78 ).

En même temps le t'ut recommanda aux mêmes commissaires d'informer sur la requête des habitants de Marmande, qui t'avaient suppHéde leur donner à cens ou rente foncière et perpétuelle un droit dont U jouissait dans cette ville appetéban des vins (bannum vinorum) et qui consistait en ceci, que, durant tout un mois, chaque année on ne pouvait vendre dans )a ville d'àutres vins que ceux du roi ( Ibidem J.

Edouard H ordonna encore aux mêmes commissaires ~eodetK tempore, et tMem/de se livrer à ùneautre enquête sur là plainte des MarmaNdais qui le suppliaient de taire cesser les exactions que commettaient les fermiers du péage de Marmande à l'égard de toutes les marchandises qui passaient dans cette ville, soit pareau, soit par terre (2!). ).

Le 16 Décembre 13~8, Edouard H GonËrma la commission de gremëfdu ressort de Marmande donnée avec tous tesémotuK<ents, sa vie durant, à Bernard de Vacquier, Clerc par Jean évéquedeNorwicb, Jean de, Bretagne, comte de Rich,eniond L ( 1) CMtehtaud-s'jf-GMpie, canton deSeyches, à Momètres de Marmande. ( 2 ) M. Fr. Miche) ( aeten de la page 2t8 de son BM<etre dM Commerce dé BefdMttzJ, noue rappelle que quetque? années plus tard tes habitants de Marmanëe étaient ~ietimes de désordres bien ptnssmes encore « Les consuls et haMtMhtsde Matmande s'étaient ptaints à Edward H des sables dn pays qui, en deptt de b proteetion et de )a sauvegarde garanties par des lettres-patentes, cammettatent à tenr égard d'atroces injastiees en sorte qu'ils n'osaient p!"s se Tendi'eta Bo'deauï pour tsOMaSaires eommerciatea ( Bet. ~<t<c. <3, )6 et 17, ~Ed.n,m.2). j,


et Gui Fferre, députés du roi dans le duché d'Aquitaine ( Même collection, même tome, p. 219 (') ). ).

En ~347, par sentence du sénéchal d'Aquitaine, la paroisse de Beaupuy fut partagée entre les habitants de Marmande et ceux de Castelnaud-sur-Gupie, et non comme on l'a dit par erreur ( 2 ) entre les habitants de Marmande et le seigneur de Mauvesin.

En ~318 la ville de Ma:mande fut annexée à la couronne d'Angleterre ( Rymer, t. M p. 150 ) ( 3 ).

Le 28 Avril 1320 Edouard II ordonna de faire rentrer dans Ie,département du trésorier de l'Agenais ies revenus royaux de Marmande (exitus, proventus et proficua de singulis balliviis terris, custumis, mo<eK<ftM<s, piscariis et 6[<!M rebus nostris) qui en avaient été séparés par le connétable de Bordeaux, maigre l'ancienneté de la coutume contraire ( Collection Bréquigny, t. xxn, p. 31).

Le 't7 Août ')320 le roi d'Angleterre confia la garde de Marmande à celui qui y avait été envoyé pour percevoir les droits de péage, en même temps que la garde de Penne était confiée au sénéchal d'Agenais, et la garde de Tournon au trésorier d'Agenais (Rymer, t. H, seconde partie p. 5. )

Vers l'année 1320, le prieur de Marmande adressa à Edouard II

( 1 ) Le roi d'Angleterre renouvela le 28 juillet 1318 la concession faite a Bernard de Vacquier, du greffe des assises de Marmande~<(!<5«)MatM<)Mtssiatus Marmande) avec tous les émotuments et produits, sa vie durant, emploi dont il avait été disposé, par méprise, en faveur d'un autre ( Bréquigny, t. Ml, p. 193 ), et, le 8 mai <320, il ordonna au sénécba) de Gascogne de remettre aux mains de Bernard de Vacquier ledit greffe, qui lui avait été indûment retiré ( t. MU, p. 47 ).

( 2 ) Archives M~en~Mes <!« département de la Gironde, t. v p. 339. Voici le texte qui ne me parait pas avoir été bien compris « Et sur ce me exhibèrent ( les consuls de Marmande)ung instrument vieilh en belle forme, receu par M. Guillaume Constantin, notaire puNic, de l'an mil ni"xvu, auquel an le senescbal de Guienne, qny pour lors estoit, voulant mettre fin au débatqu'auret longuement esté entre la ville de Marmande et les habitans de Labastide de Castelnau ( mieux de la bastide de Castelnau 1 chacun desquelz prétendoit que la parroisse de Belpuch estoit en sa juridiction, icelluy seneschal les accorda et mist en paix et divsza icelle parroisse de Beipuch ainsi comme audict instrument est contenu. » ~/tf<~m p. 349. )

( 3 ) Voir, au sujet du grand nombre de villes de l'Agenais annexées, en 1318, la couronne d'Angleterre, mott Histoire de la (-ommMnc de HautesVignes, 1869, p. 3.


une pétition pour obtenir de lui le maintien de ses privilèges. Je crois devoir la traduire en entier

Le prieur de Marmande de tordre de Saint-Bons!)., dans le diocèse d'Agen, au nom de son monastère et prieuré de Marmande, signifie à la majesté royale que ledit monastère et prieuré fut dispensé du péage tant du vin que du blé et de toutes les autres choses transportées ou par eau ou par terre, à condition que ce ne fut point pour en faire commerce, et cela par privitége, coutumes et franchises accordés à l'abbé de Clairac et à la maison de Saint-Pierre de Gornomio par le seigneur Richard, de bonne mémoire, autrefois comte de Poitou et duc d'Aquitaine, fils de l'illustre seigneur Henri, roi d'Angleterre, iorsq~'it -établit la ville de Marmande, ainsi que ceta est plus amptement consigné dans les coutumes, franchises et libertés que ce seigneur accorda aux consuls et aux habitants, et pourtant ledit prieur de Marmande est tous les jours à ce sujet molesté par vos gens, et malgré qu'il s'en soit plaint à plusieurs reprises à quelqnes-uns des officiers de votre duché. ils n'ont jamais eu soin de lui faire donner satisfaction. C'est pourquoi ledit prieur demande que pour l'amour de Dieu et en vertu de votre piété et de votre miséricorde, vous daigniez apporter un si emeace remède à tout ce)a que ledit monastère et prieuré ne soit aucunement lésé désormais. ( Collection Bréquigny, t. xxu, p.~49).

Au dos de t'originai en parchemin de cette pétition est écrite cette réponse du roi « Qu'it soit mandé au sénéchal de Gascogne, après qu'il aura vérifié les privuégesdu prieur de lui rendre justice. a('t)

( i ) C'est aussi, vers 1320 que Raymond-Bernard de Marmande adressa an roi âne pétition pour obtenir la terre de Btanquefort et qne)ques autres terres. en dédommagement de ses châteaux de Lusignan et de Virazeil détruits. et de ses autres terres perdues durant tes guerres contre la France, et aussi pour obtenir le paiement des gages qui lui étaieotdus pour avoir servi pendant lesdites guerres '< A nostre seigneur le roy et à son conseil privé supplie humblement Remon Bernard de Marmande de Agenois que comme, Sire. ~) ait esté en vostre service et en le service uostre seigneur le roy, vostre père, que Dieux absoiUe, enla guerre de Gâscoigae tant corne eiie a duré avec dix hommes d'armes à cheval, trente-trois servants à pié et par reson de l'avant dit service, le dit Remon a perdu ses terres qui valent mille livres de tournois par an et son cbastel de tjCsihgham et son chaste! de Virezils sont abatus par les Franceis, etc. )) R.B. de Marmande ajoute qu'il n'a pas encore été dédommagé de toutes ces pertes ,qnescate<nentOtMér de tnghinn, quand Uétait sénéehat de Gascogne, iui donna les terres de Pierre de La Motbe, en Bazadois .gagnées sur )edit Pierre, qui était un rebelle; mais retour a été fait au roi de France et à


Le 8 Mai 1321. le four de Marmande fut concédé à Bernard de la Roque.Y~oMM ~<MCOK. t. t, p. 74). ).

Le 12 Mai de la même année, le roi d'Angleterre ratifia la vente faite, à Marmande, dans le couvent des Frères Mineurs, par Guillaume de Toulouse, trésorier d'Agenais, au cardinal Guillaume, pour la somme de trois cents livres, d'une maison de Condom, qui était appelée le palais du comte (aula com!<M~, laquelle menaçait ruine et était hantée par des femmes de mauvaise vie ( 1 ). Les témoins de l'acte de vente, déjà approuvé par le sénéchal d'Aquitaine, Amaury de Créon, avaient été Arnauld de Durfort, Guillaume-Raymond de Gensac, chevaliers, Nicotas Barde), docteur es-iois, juge ordinaire outre-Garonne. Pierre de Marmande, chevalier, sénéchal d'Agen, Bernard de Cassagne docteur ès-lois, etc. ( Rymer, t. n, seconde partie p. 19 ).

Le 2 Août ')38') le roi d'Angleterre ordonna que justice fût rendue au prieur de Marmande en ce qui concernait ses priviléges. ( Rolles gascons t. i p. 58 ) (2).

Le 7 Décembre de la même a'nnée, Edouard II réclama des subsides pour la guerre d'Ecosse, aux villes d'Agen, de Marmande, de YiHeneuve, etc. (Rymer, t.n, seconde partie, p. 33 ).

A la date du 31 Décembre 132~ fut rendue une sentence du sénéchal d'Aquitaine, déclarant que le moutin de la Tysoenca était dans la juridiction de Meilhan et défendant au b<iit)i de Marmande de renouveler ses empiétements sur ce point ( Archives des Basses-Pyrénées, E. 191 ).

ses gens des terres prises alors et depuis R. B. de Marmande n'a t'u aucuue récompense, et pourtant il a été obligé, afin de maintenir sa position, de vendre ses chevaux et ses harnois « à grant meschiefo. H supplie donc le roi de !ni abandonner les terres des rebelles qu'il a en sa main et qui sont la terre de la dame de Marensin, la terre de Btanquefort qui fut à la femme du comte d'Armagnac la terre de la dame de Lyran et la terre d'Arnauld de Noelban. Le roi répondit qu'il ferait informer des pertes et des dommages qui lui étaient signalés, et que ce qui serait dû serait payé ( Bréqnigny, t. xxtt, p. 153 ). ( t ) Voir sur le cardinal Guillaume Teste né à Condom. et qui fut légat en Angleterre en 1508, et su r le lupanar qu'il purifia si bien en en faisant un Mpital destinéaux pèterins qui se rendaient au tombeau de Saint-Jacques, t'Hâtât) <de la Gascogne, de !<bbé ~tontezun, t. m. p. i4.

{2) Le prieuré de Marmande, comme celui de Puyguirault dépendait de l'abbaye de Clairac ( ordre de Saint-Benoit). Ces deux prieurés furent au Mtu'siécte.unisau coUëgc d'Age (Hugues du Tems, C~r~ ~cFrf'Mci' t.!<,p.292). ).


Le 8 Février 322 le roi d'Angleterre demanda des secours en hommes pour la même guerre aux mêmes villes ( Rymer, tMdem, p. 38 ). Le 2 Avril suivant, la même demande fut renouvelée ~7&<deM, p. 44 ) ( < ).

Bourgeois de Til est chargé de la garde du château de Marmande, le 22 Novembre 1322 (Bréquigny, t. xxm p. 37). ). Le tome ccxn de la collection Doat est rempli par un Inventaire des ~{fM, lettres, chartes, papiers de cAam&re dM trésor du c/tdtectM de AfoHttgHac en Périgord ~î!t -par Jean Fa~ot, euesg!<e d'Aure s<c J, Mat/KeM dtt Pac président dtt Béarn conseillers dM roi de Navarre et ses commMMM'es (août 'tS46).A la page 570 de ce volume je relève t'indication suivante Lettres <f.Ad<MK de Limbroche ( sic pour Limbrock ), connétable de Bordeaux par lesquelles il est mandé à WMMstre Léonard de Biachs, notaire de ~armande, de faire jouir dame BonneMende ( sic pour Brunissende ) de Foix tutrice d'Archambaud son ~b comte de Périgord du. péage de AfafmaHde qui lui avait été cédé par le roi d'Angleterre pour raison d'une certaine compensation qu'il lui devait à la suite d'un échange ( 't323 }. Le 25 Février ~3%4, le roi d'Angleterre annonça aux consuls de la ville de Marmande qu'il envoyait en Gascogne, pour s'informer de la situation du duché Robert JeEchynha, chevalier et maître Bertrand de Ferrand, clerc, réctamant pour eux ,protection et créance ( Rymer, t. M, seconde partie p. 92 ) ( 2 ) Le 12 Mai de cette même année, Edouard H confia au sénéchal de Gascogne le soin d'informer sur la demande des consuls de la ville de Marmande concernant la construction des portes de la ville, dont les frais avaient été payés par eux, alors que ces frais auraient dû être payés par le roi. Les consuls avaient rappelé, dans leur rèquête, que la ville de Marmande étant entourée de châteaux et de lieux habités par de puissants barons, était souvent t'objet de leurs attaques, et qu'il avait fallu, pour s'en préserver, bâtir plusieurs portes faites de briques et de pierres, ce qui avait tellement épuisé leurs ressources, qu'its ne pouvaient, ( 1 ) )Le 13 janvier i3~ !e ro! écrivit à t'émane d'Agen, aux abbés de CtairaoetdeSaint-Maann, auxprieursduM~set de Monsempron, au sujet de~centin)]6)~MbsHesd&Mt6me)!e guerre d'Ecosse ~Mëem, p. 60). Quelque temps auparavant, Arnauld de Marmande avait été canvoqBé pour se rendre auprès d'Edouard II avec armes et chevaux (Bréqu(gny, t. m!, p. i ). ( 5 ) Le 30 septembre de la même aunee. le roi d'Angteterre écrivit à divers seigneurs de fAgenais,au nombre desquels. était AntM)d de Marmande pour tes prier de continuer à te servir avec MéMé contre le Toi de France (Ibidem, p.iti) ).


sans une subvention du roi, compléter leur œuvre défensive en fermant la ville tout entière de murages suffisantes ( 1 ). Le 8 Septembre ~326, le roi d'Angleterre donna ainsi i'ordre d'arrêter les hommes de Marmande à cause de la reddition de cette ville aux Français

« Le roi, au maire et aux baillis de la ville de Bristol, salut. Comme le roi de France a excité la guerre contre no'jss, en recevant dans son royaume notre épouse ( 2 ), et Edouard notre fils aîné ( que récemment, dans notre confiante affection, nous avions envoyé vers lui), et en les retenant contre notre volonté, et en favorisant et aidant nos ennemis et rebelles, et en parcourant le duché de Gascogne avec de grandes armées, et en faisant subir le poids de la guerre en plusieurs autres lieux tant sur mer que sur terre, à nous et à ceux qui nous sont fidèles, et comme aussi, à cause de cela, les hommes de la ville de Marmande se révoltèrent contre nous, et tivtèrent en traitres cette ville aux

(<)Voici)ete)[tede)atettred'EdouardU:

Rex senescallo suo Vasconie qui nunc est vel qui pro tempore ont, saluteni. Monstraverunt nobis dilecti et fideles nostri consules et universilas viile Marmande, Agenensi diocesi.quodcum villa sua predicta circumdata sit castra et locis Baronum qui ortis dissansionibus super nostris et ejusdem ville juribus seu deveriis fréquenter ipsam impngnare nituntur, ac iidem consules et universitas in ingressibus dicte ville quam plurima portalia de tegulis et lapidibus pro tuicione ejusdem que juxta consuetudices Patrie ab antiquo usitatas per nos ut asserunt fieri debnisseat, sumptibus suis propriis fecerint. in quorum quidem portalium constrnctione ac in aliis oaeribus emergentibus que nos ad saivationem populi parcium illarum contingebant tot sumptuosas expensas ante hec tempora apposuerunt quod ad claudendam dictam villam suam muris competenuhMS contra bosliles aggressus subbitos et inopinatos prout nobis et ipsis expeiliret sine nostro in bac parte subsidio non sunieicnt hiis diebus, per quod nobis supplicavernnt ut sibi pro construendis muris predictis subsidium eis facere graciosè dignaverimur. Nos volentes certiorari si nos de constrmctione in partibus i))is usitata ab antiquo portalia ville predicte nostris sumptibus coastruere teneamur, et qualiter et quomodo, et que portalia dicti consules et universitas pro muris dicte ville construxerunt, vobis committimus et maudamus quatinus vocatis de consilio nostro quos ad hoc fore videritis evocandos, habita que super premissis informatione pleniori, nos de eadem informatiene una eum consilio et avisamento vestris in hac parte sub sigillo nostro ducatus predicti reddatis certiores, ut habita hujusmodi certificatione ulterius inde fieri valeat quod pro nostra et ejusdem ville utilitati fuerit faciendnm. Datum apud WestmihsteriHm xn die maii ( an xvn ). Collection Bréquigny, t. mû, p. 15. ( 2 ) babeXe.sœurde Chartes IV. Voir Lingard, Histoire d'Mfrxt. traduction de Wailly, t. n, pp. 12i et suiv.


troupes du roi de France quand elles envahirent ledit duché ( 1 ), troupes qui la détiennent encore hostilement, nous vous enjoignons formellement d'arrêter sans défai tous les sujets do roi de France trouvés déjà ou que l'on trouvera désormais dans l'étendue de votre bailliage (excepté les religieux et tes Flamands, durant les trêves établies entre ces derniers et nous ), et d'arrêter surtout Arnauld Jougelar et Vital de Vilars, marchands, de Marmande ainsi que tous les autres hommes de ladite ville de Marmande, avec leurs navires, leurs marchandises et autres objets quelconques et de les faire garder sûrement et honnêtement, eux et teurs navires, leurs marchandises et objets quelconques, sans en rien détourner, le tout jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné, claire et franche indication devant nous être fournie de temps en temps, sous la garantie de vos sceaux, des noms de ceux que vous arrêterez des noms de leurs navires et de la valeur des marchandises et autres choses saisies, formaHtés qu'il importe de ne point néglige)'. ( Rymer, t. H, seconde partie, p. 166 (8).

Le 20 Mai 327. Edouard H! ordonna au sénéchal de Gascogne de confier à Hugues de Seniniac, pour toute sa vie, en dédommagement des pertes souffertes par lui dans )a guerre de Gascogne, la garde du château de Marmande ( 3 ) qui, en ce ( < ) Ce fut dans )'autemne de t324 que Chartes de Va!ois, oncle du roi dé France, envahit l'Agenais. Edmond, comte de Kent, frère d'Edouard Il, ne pnt obtenir une trêve de quelques mois, qu'an prix de )a reddition de t.a Réote. ( Voir dom Yaissète, à t'annee 1324. )

( 3 ) Voir (ibidem, p. 174 ) une lettre du roi d'Angleterre à Bernard de Marmande, pour réclamer de lui créance et Métitê.Le 23 juin 1326. des lettres de rémission furent accordées à Arnauld de Marmande seigneur de Taille-Cavat, en même temps qu'au seigneur de Montastruc à Anissance de Caumont, eo-seigneur de Saint-Barthélémy, à Guillaume de Caumont, seigneur de Caumont, à Gautier de Caumont, à Bertrand de SaintraiXes, à Pierre de Gontaud, seigneur de Biron, à Sance de Pins, seigneur de TaiUebourg, à Bertrand de Fumel, à Rudel de Seyches, seigneur de Seyches. Amanieu de Noaittan, seigneur de Sainte-Livrade etc. ( Collection Bréqnigny,t.Lxxn, p.<56). ).

(3) Pierre-Raymond de la Salle est appe)éCAa!<~at«~<' Marmande dans un r(i)ede<32T(BiMiothequenationa!e, F.p.n<'9SO<,p.99).DaMte même volume p. 149) on voit que furent etab!is a Marmande pour la guerre de Gascogne, Henry de MoHtS.chevaHer, avec deux écuyers et Gaillard de Ca<te)pngon. avectreute ecoyers et deux cents sergents. Enfin, dans le même vefumeeMore(p.99JMgure h tisfe des guerriers entre qui fut partagée à Mar'nande,)e20aoutt327,u))e certaine somme, guerriers parmi tesquets je


moment, n'était plus entre les mains du roi. ( Collection Bréquigny,t.LXXM,p.~1)(<). ).

Le 4. août 1327, Chartes !V ( 2 ) accorda aux consuls et aux habitants de la ville de Marmande des lettres de sauvegarde que je donne ici in ea~ef~o, comme je le ferai pour tous les documents inédits de quelque importance que j'aurai pu recueittir « Satvagardia-domini Regis concessa habitatoribus ville Marmande in Agenensi.

Karolus etc. universis presentes litteras inspecturis, salutem. Notum facimus quod nos, ad supplicationem ddectorum nostrorum consulum et habitatorum ville Marmande in Agenensi asserentium ex certis et verissimilibus conjecturis, ex eo maxime quod ipsi ut fideles nostri rebellium et inimicorum nostrorum suis viribus temerariis ausibus obviarunt sibi cavere ne per aliquorum rebeuium et inimicorum nostrorum potentiam injurie oppressiones aut vioteneie eisdem consulibus et babitatoribus auteorum successoribus inferantur praefatos consules et habitatores dicte ville Marmande ac eorun) suecessores cum bonis et familiis eorumdem in et sub nostris protectione et gardia speciali ex certa sciencia et de nostra speciali gratia suscipimus et ponimus per presentes, volontes insuper et eciam deeernentes quod si aliqui forenses contra dictos habitatores dicte ville vel eorum aliquem aut eorum suecessores, vel res, bona, aut familiam eorumdem contra hanc nostram gardiam specialem commiserint tanquam infringentes eamdem debite puniantur. Si vero habitatores ipsi unus contra alium res bona, vel familiam ipsorum aliquid contra hujus modi gardiam specialem commiserit, per suum judicem ordinarium puniantur sicut fieret si hujusmodi gardia specialis non foret eisdem concessa. Damus autem hiis presentibus in mandatis Agennensi et Petragoricensi senescallis qui nunc sunt et qui pro tempore fuerint quatenus consules et habitatores ville Marmande et eorum suecessores in et sub nostris protectione et gardia speciali in suis justis possessionibus, juribus, franchisiis libertatibus, usibus et saisinis in quibus ipsis et eorum predecessores habitatores dicte ville esse et fuisse pacifice invenerint, prote-

nommera) Je sire d'Andouins, Guillaume de la Balme, Raymond Bernard de Durfort. Bertrand de Durfort, Bernard de Rovignan Arnaud de Bautat, Bertrand de Galart, Anissans de Pins, etc.

( 1 ) A la même date ( ibidem, p. 2t3 ) le greffe de la baillie deMarmandt fut donné à Jean Vivent, en compensation des pertes éprouvées par tui dans la même guerre.

( 2 ) Charles IV, et non Philippe VI, comme l'avance M. Ducourneau ( p. 8& de la seconde partie du tome t de la CM'mM historigite et moKMmetttafe


gant, mainteneant et conservent, ipsosque et eorum familias cum bonis et rebus suis universis ab inimicorum violentiis, oppressionibus, vi armorum et potentia laycorum viriliter et debite defendant, ipsis que habitatoribus unum aut plures servientes suis sumptibus ad suorum conservationem et cogmtionem requirunt se nuUatenus intromittant. In cujas rei testimonium presentibus litteris nostrum fecimus appooi Sigi!)um. Datum apud Vertholium un die Augusti anno Domini M° CCC° vicesimo septimo.

Per Dominum regem ad retationem dominorum Andrée de Floren et Petri de Cugneriis ( 4 ) P. Caisnot (Trésor des Chartes, reg.64,n"802):

En ce même mois d'août 4327, Charles IV. qui ne négligeait rien pour s'attacher ses nouveaux sujets, confirma l'autorisation qui avait été donnée autrefois aux habitants de Marmande, de pouvoir vendre au détail les vins qu'ils récoltaient dans leurs vignobles

Ordinatio faeta in villa Marmande quod vina crescentia in vineis habitatorum ejusdem ville vendentur ad detallum. Karolus Dei gratia Francie et Navarre rex. Universis presentes titteras inspectnris salutem. Notum facimus quod nos ad supplicationem c0nau)um et habitatorum ville Marmande, eo maxime nobis factam, quod pro majori parte ea quibus vivere et sustentari habent in fructibus vinearum suarum consistunt eisdem consuMMus et habitatoribus et eorum successoribus, quod semper begnivolis votumus prôsequi favoribus de speciali gratia concëdimus per presentes ut vina que ea fructibus vinearum suarum proveniunt et non alia in dicta villa ad detallum sive tabernam solummodo vendentur prout ibidem a trigenta annis citra, sicut accepimus fieri extitit usitatum, noientes quod dicti consules et habitatores aut eorum successores contra nostram presentem gratiam de cetero mo!estentur. Quod ut firmum et stabite permaneat in futurum present)bus litteris nostrum fecimus apponi Sigiitum. Datum apud Briolium anno Domini M° CCC" vicesimo septimo mense Augusti. Per dominum regem, etc. ( Trésor des Chartes reg. 64 n" 684 ) (2).

(<) C'est là ce fameatjurisconsaHe qui deux ans plus tard sous Philippe VI jena un si grand r~!e dans te débat solennel a la suite duquel furent thtées tes limites des jnfidictiens ecclésiastique et laïque [décembre 1329 }. Voir sur Pierre d-: Cugaisres tes NecAet-eAM de Pasqnier (ttt, 33} et )'BM<om' <tefPtttMMtMd<:Crétiër,t.Ketiv.

(2)A<tmeM de Décembre suivant. Chartes !y, qui a!!ait mourir un mois p)ustMd(3itaja<iér<3M)/raUna!es~ dé rémission que Robert Bertrand


Philippe VI, à peine assis sur le trône, accorda ( Mai 328 ) les lettres de rémission que voici aux habitants de la ville de Marmande qui, les uns avaient retenu' les biens des ennemis du roi Charles le Bel, les autres n'avaient pas dénoncé les usurpateurs ( ') )

Remissio totius culpe in qua habitatores ville Marmande potuissent incurisse ob retentionem et non denunciationem retentorum bonorum inimicorum Regis Karoli.

Philippus Dei gratia Francorum Rex. Notum facimus universis tam presentibus quam futuris quod nos ad supplicationem ditectorum nostrorum consulum ville Marmande asserentium quod licet per génies regias fuisset ex parte regia in dicta villa publice proctamatum sub pena corporis et bonorum quod quicumque haberet aut sciret habentem qaicquam de bonis inimicorum et rebellium carissimi domini nc~tri Régis Karoli sine mora redderet bona ipsa, et habentes reveiaret gentibus dicti domini nostri seu nostris nonnulli habitatores dicte ville plus simpticitate quam malicia ducti, aliqua habentes bona dictorum inimicorum et rebellium, ea retinuerunt, atii vero bona hujusmodi aput! alios et alibi esse scientes hoc dictis regiis gentibus revelare et denuntiare omiserunt, propter quod gentes nostre illarum partium asserunt dictos homines penas eis inde appositas incurrisse. Volontes cum eisdem hominibus misericorditer agere in hac parte, quantamcumque penam corporalem civilem et pecuniariam et aliam in quam ex retentione bonorum predictorum quorumtibet incurrerint dum tamen bona ipsa per eos retenta gentibus nostris pro nobis restituant et recelata revelent, eis quittamus et remiit imus per presentes omnem nichilominus infamiam, si qua ex

deBriquebec, maréchal de France et lieutenant du roi en Gascogne, avait accordées à Arnauld de Marmande pour toutes les fautes et tous les détits qu'il avait pu commettre à l'occasion de quelques rébeMions contre le rci de France ( Trésor des Chartes, reg. 64. 647). Craignant de trop allonger cette notice. je me décide à ne pas insérer ici une pièce où n'est, du reste, nullement question de la ville de Marmande. Cem qui, malgré tout regretteraient de ne point la trouver dans cet opuscule pourront la lire dans un des prochains volumes des Archives Mstort~KM f~c département de la Gironde. Un autre gentilhomme portant le même nom qu'Arnauld Raymon Bernard de Marmande, fut chargé par le roi d'Angtete'-re, M <" Mai <329, de garderie château de Montendre (Bréquigny, t. ~'nY, p. 13). ).

( 1 ) Philippe de Valois fut sacré le 29 mai. Comme on le verra par ie dernier paragraphe des présentes lettres, on n'avait pas encore eu le temps, quand il tes Ct expédier, de fabnqnef !e nouveau sceau foy.tt. et on fut oNigé de se servir du. sceau particulier que possédait !e petit-Kts de PhiMppe-ie-Hardi.


premissis contraxerint abolentes de nostre regie pfenitudine potestatis, dantes insuper ténore preseotium in mandatis senescallo ac receptori Agennensi et a)iis gentibus regiis presentibus et futuris, ut occasiooe premissorum non molestent seu molestari faciant aut permittant dictos habitatores vel eorum aliquem seu ab eis penas quascumqueexigantpropter premissa, et si quid de bonis ipsorum propter ea captum est val saisitum illud eis délibèrent indilate. Quod ut ratum et stabitepermaneat in futurum nostrum quo utebamur antequam Regnum devenisset predictum presentibus litteris fecimus apponi sigillum, nostro inaliis et alieno in omnibus jure salvo. Actum Pruninii anno Domini millesimo CGC° vicesimo octavo mense maii. Per dominum regem, etc. ( Trésor des Chartes reg. 65, n° 98 ).

Le roi d'Angteterre, quoique Marmande ne lui appartînt plus, céda, le 8 Mai <330, le four de cette ville ~Mtp<tr<t6tM M~deKMmJ à Bernard de la Roke, sa vie durant. ( Bréquigny, t. MtV, p. W ).

Le i Août < 330, donation fut faite par !a veuve de Garsie de Jusix, chevalier, à autre Garsie de Jusix, neveu de son mari, de tousses droits dans les villes de Marmande et de Clairac et dans le château dePuy-Guyraud (Archives des Basses-Pyrënëes, E. < 7 ). En 4335 étaient consuts de Marmande Bernard Hetias, Vidât Fesson, Arnaut Guithems, Steve de petegrue, Guilhem Aramon de Bruet et Gualhart Corney. Ayguem de Laun était bailli de cette vitte, et Raymond Piuot était son lieutenant. ( Statuts et <'<<tMtMeme<tts <<e <a ut«e cfe Mafmancfe, p. S! 10 du t. v des ~rc/Moes /M's<0)'t~ttM du département <<e la Gn'onf<e ).

La guerre entre la France et l'Angleterre s'étant rallumée en 1336, Philippe VI écrivit en ces termes au comte de Foix, le 20 Mai 1337:

« Philippe par la grâce de Dieu roy de France à nostre amé et féal le comte de Foix salut et dilection. Comme nous vous eussions escript que vous vous apparillissiez pour venir en la detîense de la couronne de France parquov nous vous peussions avoir toutes fois que nous le vous ferions assavoir dedans ceste prochaine Penthecoste., et nous vous signimerons le jour et le lieu, que vous devriez venir, nous vous mandons et requérons que à ta quinzaine de la feste Sainct Jehan Baptiste prochain venant, vous soyez à Marmande enAgenois en chevaux et en armes avecques nous, ou avecques cetuy ou ceux que nous y commettrons ou envoierpns pour nous pouraidier à deSendre et à garder nôstre honneur de ta dite couronne et de nostre Royaume. Donné au bois de Vincenne le vingtiesme joue de may.K ~Cot)ectionjOoat,t.cLxxx\i~~ p. 163 }.


Pierre de la Palu signa à Marmande, le 3 Février 1338, des lettres en.faveur d'un certain Guayraud de Minerve ( Lubenazie t. t, p. 161 ). Etienne de la Baume dit le Galois, seigneur de Valenfin, maître des arbalétriers, commandait à Marmande avec P. de la Palu; car dans des lettres données en cette ville le 16 Novembre 1338, ils se qualifient conjointement lieutenants du roi en Languedoc ~M<o<re ~eMC;'a/e du Languedoc). Simon de Provigni, seigneur d'Erqueri, chevalier conseiller du roi et maître des requêtes de son hôtel, vint aussi à Marmande investi des mêmes fonctions; il s'y trouva, avec Etienne de la Baume, le 14 k. Mars 1338 et, te 26 Décembre, ditdom Vaissète, « it commit, en vertu du pouvoir qu'il avait reçu du roi Bertrand de la Cassagne, docteur ez foix, et Bertrand de Bedors, chevalier, pour aller dans la sénéchaussée de Toulouse, en qualité de réformateur, y faire la recherche des usuriers, afin de ies obliger à financer pour soutenir la guerre de Gascogne. » Enfin te roi de Bohème ( 1 ) établit aussi à Marmande son quartier générât, soit à cause de l'importance de la ville, soit à cause de sa favorable situation et il y donna le 26 Décembre 4 338 des lettres en faveur d'Eymeri de Durfort, chevalier, seigneur de Duras. il continua son séjour dans cette ville, ajoute dom Vaissète, pour observer les mouvements des Anglais, tandis que le Cafois de ta Baume et te comte de Foix étaient occupés au siège de Penne. Le roi de Bohème était encore à Marmande le 24 Janvier ~339. Après le départ pour Paris de Gaston II de Foix et d'Etienne de la Baume, Pierre de la Palu assembla un corps de troupes à Marmande, et de là il alla ( Mars et Avril 1339 ) mettre le siège devant Puyguillem (canton deSigouiès, arrondissement de Bergerac) (2).

Jean de Marigni, évéque de Beauvais lieutenant du roi en Languedoc et en Saintonge, écrivit de Marmande au comte de

( < ) Jean de Luxembourg, roi de Bohème, dont la mort héroïque à la bataille dé Crécy ( 26 août i346 ) a inspiré à Froissart une des plus belles pages de ses CArotugxM. de laquelle il faut rapprocher un remarquable récit de Chateaubriand, dans son ~ttg~M raisonnée de l'histoire de fraoM. Ce fut le 30 Novembre 1338 que Phitippe Vt nomma son très cher cousin et fea) Jean capitaine général et son lieutenant sur tous autres en toute la Languedoc. (2)DomVaissèteciteici Louvet, Abrégé de l'histoire d'Aquitaine (Bordeaux, 1659, in-4", p. 60 ). Je citerai à mon tour à propos du siège de Puyguitlem t'importante dissertation de M. Léon Lacabane, De la poudre à canon et de son introduction en France t. t dR la seconde série de la B;Mc(/t<~Me de l'Ecole des C/)ar<e! p. 28.


Foix, le 29 Juin 't339 ( i ), de l'aller joindre le mardi suivant. à la Réote avec cinq cents hommes d'armes et trois mille sergents à pied. J'ai publié d'après une copie de Doat ( t. ctxxxvt), la lettre du belliqueux prélat (p. «? du tome iv des At'c/Mt)M AMtoriques du département df Gironde).

On trouvera dans le même recueil ( t. v, p. 206 ) le procès-verbal de la proclamation d'un réglement étabii, le mois précédent, à Marmande, en vertu des priviléges accordés à la ville par le roi de France, et qui punit de 65 sous d'amende tous ceux qui feront vendre dans la vitte des ~'ns étrangers. Ce fut te 7 mai que, dans le grand carrefour de tadite ville (le Canton), et dans les autres lieux accoutumés, le crieur public, Bernard Cot, fit cette proclamation, précédée du bruit des trompettes, en présence d'un notaire et des témoins EtiennedeLaeausée, Raymond de Pelegrue, Etienne de Pelegrue, Guillaume de Medutc maîtres Vital Morlan, Sance de Mazurc, Arnauld Probome, Guaihard Torner, Hélie de Porte, Pierre Galcem Pierre de Ganes Bertrand de Saint-Pierre, Guillaume de Prat, Guillaume de Visic, Jean Mercer, et Pierre de Oleres. Le bailli était alors Bernard Mercer et, parmi les consuls, sont nommés dans l'acte Jean de Ponts, Guillaume de Lacausée et Sance de Vidalhac. Dans le mois de Novembre de la même année, le samedi après la fête de Saint-Martin, le même crieur avertit les Marmandais des peines dont seraient frapnes ceux qui introduiraient des vins étrangers dans la ville sans le déclarer le jour même au conseil, sans désigner la maison ou le le serait déchargé, etc. Leseonsûts avaient été renouvelés depuis le mois de mai, car voici les noms de ces magistrats: Vidjd Fisson, Guassias de Vilote, Arnauld Guillaume Saliey, Arnauld du Cau~e Pierre de Graves et Hélie de Porte. Le lieutenant du baitfi de Marmande était alors Germain Faur (Arch. hist. de la Ctronde, ibidem, p. 208). En !340, le roi d'Angleterre écrivant aux communautés et aux nobles de Gascogne au sujet de ses droits sur le royaume de France (2). s'adressa principatement aux villes d'Agen, de Marmande, de Francescas de Penne de Miramont de Montflanquin, de Port-Sainte-Marie, de Tonneins, de Puymirot, de Monclar, de Vitteréat et aux seigneurs de Seyches ( Rudet ), de Montpezat (Ysarn de Baieuxs), d'Aigui!!os (Arnauld de Fossat),

('3 ) Dom Vaissète donne à ce document la date dn 30 juin mais c'est par distraction, car <<Mj)etmH<'H<tjt«K< ne doit point se traduire parte dernier jour de juin maisbien par t'avant-demier jour de juin, mot à moHe presque dernier. Pour le 30 it antait fallu die MMtmit~MttM.

( 2 ) Edouard Ut se sert de cette formule: antto regni Kostf! FraMCt~prtmo.


de Tonneins (Etienne de Ferriot), de Saint-Barthétemy ( Guiscard de Caumont), etc. (Rymer, tu, 4°" partie, p. 77). Le 6 Juin 13M, Edouard Ht donna à Ban-an de Cairan, citoyen d'Agen sa v~c durant, la garde du c .'au de Marmande, avec les gages accoutumés, en compensation w malheurs éprouvés par lui dans ses biens, dans ses amis, dans ses parents et notamment dans sa femme, pour être resté fidèle à la cause anglaise. Le document est trop curieux pour que je me contente de l'analyser. Le voici tout entier

Rex omnibus ad quos etc. salutem. Supplicavit nobis dilectus nobisBarrannus de Cairano, civis civitatis Agenni, ut cum ipse pretextu adherencie nobis facte omnia bona et redditus sua que habuit in civitate predicta et parentes et amicos suos ibidem amiserit et domos et hospicia sua in eadem civitate per inimicos nostros de Francie prostrata et uxorem et fratres sui et quidam de parentibus suis a dicta villa eadem causa exulati et relegati existant, velimus eidem Barranno in recompensationem servicii sui nobis per ipsum impensi castodiam castri et castellanie de Marmande que jam per inimicos Lostros occupata existunt cum ad manus nostras devenerint concedere ad terminum vitae ipsius Barranni, Nos ob laudabile testimonium quod de bono gestu ipsius Barranni erga nos, nobis in guerra nostra in dicto ducatu fideliter serviendo audivimus et pretextu dicti boni servicii sui nobis, ut premittitur, impensi et in posterum impendendi volentes supplicationi sue predicte annuere graciose concessimus ei custodiam castri et castellanie predictordm cum eadem castrum et castellania ad manus nostras favente domino ffevenire continget, habenda ad totam vitam suam percipiendo pro custodia predicta feoda et vadia consueta quacumque donatione in contrarium facta vel facienda nonobstante, in cujus, etc. Teste regeapud Langcio vt diejunii (Bréquigny, t. xxv), p. ')S3).

Louis, comte de Vatentinois, nommé )e 4 Décembre 't340 lieutenant général ès-parties de toute la Languedoc, était à Marmande le 26 Septembre '!34<! ~Mtot're générale du Z.aHgt<e~oc~. Ce fut au mois d'Octobre ')34~, le dimanche après la fête de Saint-Luc, que Guillaume de Fiavacourt, archevêque d'Auch, et Pierre de la Palu, sénéchat de Toulouse et d'Albi conSrmèrent à Agen, les coutumes de Marmande, à !a prière des consuls et bourgeois du lieu. L'acte fut rédigé par le notaire Barlhé)emy de Bardin. Parmi les consuls sont nommés Etienne de PeHegrue et Arnaud Prohome, et parmi les bourgeois Héjie de la Porte ( de pO!'<<t~Gui))aumeduCastanhet Bernard Arbanères. Au nombre des témoins on compta Guillaume de Barrière, chevai'er seigneur de Châteauneuf, sénéchat d'Agenais et de Gascogne,


vénérable et discret Pierre Aurelzet licencié ès-)ois, conseiller du roi et juge-mage d'Agenais et de Gascogne, Guillaume Bilbet trésorier de France, Hélie de Brugère, docteur èslois, juge-mage de Quercy, Guillaume de Grésac, licencié èstois, juge d'Auch Guillaume de Caumont, damoiseau, servant dans t'armée du roi et capitaine du château de Bajamont, Pierre Raimond de Cours, damoiseau, servant dans t'armée du roi et capitaine du château de Puymirol, etc. (Cottection Batuze déjà citée, tome xxv, p. 212 2

Le premier Juin 4 342, Edouard III concéda la châtellenie de Marmande, avec toutes ses appartenances, à Guillaume de Celer, bourgeois de Saint-Macaire, pendant toute sa vie en compensation des dommages subis par lui, pour le service du roi, dans la présente guerre de Gascogne, châtettenie, dit Edouard Ht, qui i est entre tes mains de nos ennemis et rebelles (Bréquigny, t. xxxtv, p. 63) ( < ). Deux jours après, t'évêque de Beauvais convoqua les hommes d'armes de la sénéchaussée de Beaucaire avec ordre de te joindre à Marmande ou ailleurs le jour de Saint-Jean-Baptiste. Il était à Agen te t4 Juin. se rendit ensuite à Marmande, et après t'expiration de la trêve, il assiégea au commencement d'Août le château deDamazan, et ensuite celui de Sainte-Bazeille. ~NM<otn' ~ëKera<e<!MLsngMe(<oc,àrannëe1342).

Pendant que ce lieutenant du roi de France dans les provinces de. Languedoc et dé SaintOnge était occupé à assiéger cette dernière vit!e il expédia ( Août t342) des lettres par lesquelles il maintint les consuls de Marmande en possession de la paroisse de Gaujac (diocèse de Bazas) paroisse qu! comme nous l'avons déjà vu, était de la juridiction temporelle de Marmande. Labenazie rapporte ces lettres (t. t, p. t70) d'après l'original autrefois conservé dans tes archives de Marmande, et elles ont étérécemmentimpriméés, d'après une copie du xv° siècle, dans le-tome v des Archives historiques du Département f!e la Gironde (p.360). On y voit que t'ëvêque de Beauvais louait fort tes habitants de Marmande d'avoir été Bdètes au roi, malgré les plus dures épreuves: « 'C-um dicti et fideles domini nostri regis eonsutes, jurati et habitatoresvittee Marmanda* domino nostro tegi servierunt ndetiter honOremcoronaeFranc'aB nedum corpora sua propterguefras domini nostri régis quamplurimis pericutis exponendo,sèdetiam damna quamptunmaac expensas et dnera (< ) te memcjMr, <iohcession à vie dela-garde da péage de Marmande fat aceôrdéean mêm6pefsohnagë, pourt'Memniserdes dépemes faites par lui pMfta réparation des murs de Saint-Macaire (Bréquigny, t. Mxtv, p. 165 ).


sustinendo dicto domino nostro regi honorabifiter servierunt et servient incessanter etc. »

Le 8 Octobre ~342, Jean de Marignt était de retour à Marmande où ce jour là il retint aux gages du roi. Gaston comte de Foix, avec ci' cents hommes d'armes et deux mille cinq cents sergents à pied. On retrouve encore l'évêque de Beauvais à Marmande le 22 Novembre de fa même année ( Dom Vaissèto). En 1345, Girard de Roussillon sénécha) de Carcassonne, était en garnison à Marmande (Ibidem J.

Ce fut te 21 novembre 1345 comme M. Bertrandy !'a si bien démontré dans son Etude sur les Chroniques de Froissard. Guerre de Guienne, lettres adressées à jtf. ieoK Lacabane ( Bordeaux <870, in-8", p. 187), que fut signée la lettre de créance envoyée au roi de France, avec des députés, par les dix-.sept villes de l'Agenais que voici Agen, Condom, Marmande, SainteFoi, Penne, Puymirot, Villeneuve Monnanquin, Tournon Monctar Monréa), le Port-Sainte-Marie le Mas-d'Agenais Castel-Seigneur (Casseneuit), Sainte-Livrade, Castel-Sagral et Valence, lettre dont l'original est conservé aux archives de l'hôtel de ville d'Agen et qui a été communiquée à M. Bertraudy pai M. Ad. Magen.

Le 3 Juin <348, dit encore M. Bertrandy ~'K</MM p. ')66 ) le roi d'Angleterre adressa au trésorier d'Agenais, un mandement par lequel il lui ordonnait de permettre, à Marmande, au profit de Raymond de Pins, fils de feu Bernard de Pins, bourgeois de la Réote et, après la mort dudit Raymond au profit de son premier né, ou, à son défaut, au profit de son frère, ou, enfin, au profit du plus proche héritier mâle la )evée d'un certain droit sur chaque tonneau de vin passant devant Marmande, en descendant la Garonne. Ce droit avait été concédé par le comte de Derby, pendant sa iieutenanee de roi en Guienne, à Raymond de Pins, en récompense de ses services, c'est-à-dire, vraisemblablement. pour la part qu'il avait prise à la soumission de la Réofe, et aussi, très probablement pour t'encourager à hâter de tout son pouvoir la reddition de Marmande. attendu qu'au moment de la concession Marmande, ainsi que !e document a soin de l'indiquer, se trouvait encore entre ies mains des Français ( 1 ). Or la concession ne devenant effectivement productive que dès l'instant où Marmande serait feptacé sous la domination anglaise, Raymond de Pins avait tout intérêt à faire des efforts pour que ce changement s'opérât au plus tût.

Amauri de Craon, lieutenant du roi en Languedoc, retint à

( i ) Collection Bréquigny, vol. ï~m, p. <8S.


Toulouse (Septembre 13S2) Arnaud de Lomagne, chevalier Banneret, sire de Junac, pour la défense de Marmande et Thibaut de Barbasan pour la défense de Condom. ( Dom Vaissète ). Ce dut être vers cette époque, si défavorable aux armes françaises, que la ville de Marmande redevint anglaise. Le 31 Mai 13S4, la garde de la prévôté de cette ville fut confiée à Municot de France ( Rol/es Gascons t.t, p.131 ). En Février 1362, un bail à nouveau fief d'un marais à Marmande fut passé dans l'hôtel de ville d'Agen pour le roi d'Angfeterre en présence de noble et puissant Amanieu de Montpezat, chevalier seigneur de Lusigaan. sénéchal d'Agen, de Vital de Fumet professeur ès-tois, juge-mage d'Agenais, etc. L'acte porte que ie revenu de ce marais sera versé à Agen entre tes mains du trésorier de l'Agenais ( Labenazie, t. t, p. 186). Le ')8 Juillet <363 prétèrent serment dans l'égiise Saint-André de Bordeaux, devant les commissaires du roi d'Angleterre, au nom de la ville de Marmande, les consuls Piers de Pilhers, Bertrau Fasson, Vidal de Lacaustre, Bernard Lamic et le procureur M. Raymond de Pons ( Collection générale des documents /ra?tc<t)' qui se trouvent eM ~ttt~ie<e!'re, recueillis et publiés par Jules Delpit (4 ) 1847, 1 vol. in-4" p. 96) (2). ).

Voici quels furent, d'après le même recueil (p. ') 62) les divers revenus de Marmande pendant la période comprise entre 1363 et 1366

<363.64 ')365 )366

Bamie. .820Hvres.430 .380i. Greffe de la Cour.. 18). H .0!. J. Pontonnage. Kt.43s.4d.M .4SL Moutm. 40 ). <9 .M). Gr"detac'.dusén'.<')i.40 .t0). 1 Four.32 1. 30 .30!. 1. Péage 3887 ). 6s. H d.. <887 .18'8'' 2~96 13'

Le tome xxv de la collection déjà citée de Baluze contient ( p. 20< ), soua-la date évidemment fausse du 20 Février ~373, une copie horribtemont corrompue d'un document que je mettrais ( i ) Je ne puis citer le précieux ouvrage de mon ami M. Delpit sans rappeler les grands étages dont il a été honoré dans le JoMrna~ des Savants [ juin <84?, pp. 379 et 360 ) et sans m'associer au vœu ainsi exprimé parie rédactear de !'attide ( M. Mignet ) « H est à désirer, dans t'intéret des études tistoriques, que ce volume soit suivi d'autres votâmes comprenant J'ensemNe des documents français comertés dans les archives de la Grande-Bretagne. B ( 2 ) La m6me année, le 4 août, à Sainte-Foi, eut lieu l'hommage de Guiltem Raymond de Marmande, seigneur de TaiHeeavat, baron~7M<tem p. Mi ).


volontiers en 1363. Voici ce que l'on peut à peu près sûrement en tirer A l'hôtel Sabrie, près de la ville de Londres, en Angleterre, les très chrétiens et excédents princes Jean, par la grâce de Dieu, roi de France ( ) et Edouard, par la grâce de Dieu roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, entendirent l'humble supplication de maistres Jean Escou)ban et Guillaume Moustet, syndics de la ville de Marmande sur Garonne, du consentement des ducs d'Anjou, Berry et Auvergne, fils dudit roi de France, reconnurent qu'en retour des 4000 florins d'or et des 800 nobles reçus des habitants de Marmande par le roi d'Angleterre Edouard avait approuvé et ratifié la donation et réunion à la ville de Marmande des château, seigneurie, baronnie terre et juridiction de Gaujac sur la rivière de Garonne au pays d'Agenais, joignant à la juridiction de Marmande, avec jouissance de tous les revenus et profits et de tous les droits de justice haute, moyenne et basse. Les mêmes princes accordèrent en même temps à la communauté à titre de privi)ége perpétuel, le droit pour les consufsde porter des robes et chaperons de bon drap noir et rouge fourrés de martres, ainsi que le droit de juger toutes causes criminelles et civiles avec confirmation de tous les autres priviléges précédemment octroyés à la même ville, que les consuls devront tenir fermée de bonnes muraiHes.

Vers ')369, année où la guerre recommença entre la France et l'Angleterre tant en Picardie qu'en Aquitaine Arnauld Am..[:ieu d'Albret ( 2 ) s'empara de Marmande, comme l'attestent des lettres de Charles V, qui, pour le récompenser, lui abandonna la ville conquise avec toutes ses appartenances le tout valant quatre mille livres de rente, le roi se réservant la f.cu)té de recouvrer ladite ville moyennant la somme de cent mille francs d'or une fois payée (Collection Doat, tomes ccxrx et ccxn) (3). ).

( < ) On sait que Jean Il. dit le Bon mourut en Angleterre <e 8 avril 1364. (2) Cet Arnauld Amanieu avait épouse, en <368 Marguerite de Bourbon, sœur de la reine de France. Depuis son mariage il fut, avec le comte de Faix et le comte d'Armagnac, un des plus fermes soutiens de la cause française. (3) Déjà en août <363, Chéries V ayant promis son futur beau-frère de l'indemniser des miiie livres sterling de rente que lui payait le roi d'Angleterre. et de lui faire compter annuellement six mille francs d'or, c'est-à-dire i'eqnivalent des mille livres sterling, lui avait donné à perpétuel héritage le château et la ville de Marmande qui produisaient bon an mal an les deux tiers <!e cette somme, l'autre tiers étant représenté par le re' cnu de diverses autres villes et de divers autres châteaux environnants. Liipetit-nis d'Arnauld Amanieu prétendit, en octobre )455 que jamais son grand-père n'avait eu Marmande en sa possession etit il réclama à Charles VU, pour les arrérages l'énorme somme de 344,000 livres ( Collection Doat, t. ccxtx ).


En Septembre ~37~, Charles V, étant au château deVincennes, confirma des lettres de Louis, duc d'Anjou, son lieutenant en Languedoc, par lesquelles ce dernier avait assigné, en Avril 1369, à Anissans de Pins, seigneur de TaiUebourg, une rente de 280 livres tournois qui lui avait été léguée par sa bette-mère, Jeanne de Périgord, dame de Lavardac, sur le péage de Marmande et dont il n'avait pu jouir encore, cette ville se trouvant sous la domination anglaise (Collection Doat, tome cxcvn ) ( 1 ). La bibtiothèque nationale possède (Collection Clairambault ) l un inventaire manuscrit des registres du Trésor des Chertés, d'où j'extrais ces brèves indications

« Hommage tige d'Arnauld Amanieu seigneur d'Atbrët, rendu au roi pour la ville le château et la châtellenie. de Marmande, 4Mars't373.

» Remise de la ville, du château et de la châteitenie de Marmande au seigneur d'Albret à certaines conditions, Août ~73(2). »

Des lettres de Charles VI de Janvier <380, confirmèrent les lettres de Charles V, ordonnant, de plus de mettre Arnauld Amanieu d'Albret en possession de ta viite de Marmande. En 1383, te château de Marmande est conné, avec le péage du lieu, à Bernard de Lesparre, seigneur de Labardos~o«es Ca)!coM,tomet,p.<72),

La ville de Marmande est nommée parmi les lieux qui doivent être respectés pendant la trêve conclue, le 19 Mai ~383 entre le roi d'Angleterre et le sire d'Albret, (Archives historiques <<!< f!epa:r<eme)t<~e~Gt)'onde,tomem,p.88<).

En Août <386, Jean duc de Normandie, étant à Agen confirma les priviléges de Marmande, louant l'obéissance et la fidélité des consuls et des habitants, et constatant les dépenses considérables faites par eux pour fortifier cette ville. (Collection Baluze, tomexxv, p. '!97).

Ici doit trouver place l'analyse donnée par M. Jules Delpit, dans fetomevdes~<'cAtt!ex/tM<on~t<Mf<e~G!fon(<e, (p. ~87')94) des Statuts et e<aHM)!eH:en<s dela ville de MarmoH~e, recueillis à la fin du xtv° siècte, comme nous l'apprennent les deux ( t ) M. de Courcettes/.Bt~ptre geses!s~e des Ps:s frNBce, etc., t.vu) ajoute qoeeeci fut encore confirmé par des lettres du roi Charles VI, da9juiUet~395, en faveur des héritiers d'Anissans de Pins.

(2) n convient de rapprocher de ces deux citations une citation ptusdéveioppee,n)aisp)us confuse, de rintentaire du Trésor des Chartes, tirée de la collection Dupuy, par M. E. rose t (Recueil des <racftM~ la Société d'Agen, 3°" série, t. T. p. 205 ).


premières lignes de cet important document Asso son los establimens de la vila de Marmanda, los cals an feyt far e escriure Jacme deLacruizea e Grimonet Pelicey, l'an M.cccc.xc.vt(t). ). 1. Poids du pain, selon le prix du froment, depuis 4 sous le quart jusqu'à 40 sous ( 2 )

2. Poids de différentes métures, depuis le prix de 40 sous jusqu'à 20 sous.

3. Amende contre les boulangers qui font le pain d'un poids inférieur à celui du cours du blé (3 ).

4. Amende contre ceux qui, pendant les chaleurs, vendent le pain sans l'envelopper ( 4). ).

5. Amende contre les femmes qui filent en vendant du pain et des fruits.

6. Amende contre ceux qui vendront chevreaux, agneaux, porcelets ou bêtes sauvages ailleurs qu'au marché, dans le carrefour, autour du pilier ou sur le pont.

7. Amende aux revendeurs qui achèteront noix, huile ou comestibles, .au marché ou ailleurs, avant une certaine heure et qui ne cèderont pas aux habitants leur provision au prix coûtant.

8. Permission de vendre du pain sous les auvents de certaines rues, en payant une redevance d'une maille par jour au propriétaire.

9. Défense d'entrer dans le champ d'autrui sous prétexte d'y moissonner pour y prendre fèves légumes verjus raisins, etc.

~0. Déferse, sous peine de 65 sous d'amende partageables entre le roi, la ville et le dénonciateur, d'acheter du blé nouveau avant un mois à moins que ce ne soit pour un usage personne), et pour semer ou pour faire du pain à vendre dans )a ville. 4 '). Défense de faire sortir du blé de la ville.

( i ) Qu'il me soit permis de remercier ici M. Gustave de Cotombet d'avoir bien voulu me confier et me permettre de confier )t Société des Archives historiques le précieux manuscrit des Statuts et E<sM<Mtne)tts de la ville de Marmande.

( 2 ) Suivant ce tsb!es:i régntsteur. quand le ~«ar~s~ de froment ( quarton quart 'du sac ) était à 4 sous, le pain de 1 denier devait peser 40 onces, et quand la même mesure était a 40 sous, le pain du même prix devait peser 4 onces. ( 3 ) L'amende est de &soas et le pain sera confisqué au profit des pauvres <foM< per amor de DtM~.

( 4 j J'ai cité cet article ainsi que les articles 5 45 51 a 57, 67 à 7S, etc., dansla Revue des questions M~ort~MM de juillet 1867 pour prouver, contre un paradoxe de M. Taine que la propreté n'a pas été inconnue au moyen-âge.


18. Les vendeurs de blé sont responsables, pendant 8 jours, du droit de vente qui appartient à la viite.

13. Tout mesureur qui se sera approprié le droit de mesurage, qui appartient à la ville, sera interdit pendant un an. 14. Quiconque vend du blé dans la ville ou dans la juridiction paie le droit de mesurage à la ville, et quiconque, sachant que ce droit n'est pas payé, ne le déclare pas, est passible de la même amende.

48. Le blé vendu doit être mesuré à mesure rase.

16. It est défendu d'apporter aucune mesure, ni aucun drap pour étendre sous la mesure dans la btaderie.

47. Défense de prendre verjus, raisins, fèves, pois, ni autres grains, sous peine de 65 sous d'amende, partagés entre le roi > la ville et le dénonciateur. Si le coupable ne peut payer i) passera un jour au piloci.

48. Défense de mener paître les bestiaux dans les champs pendant tout un jour après que tes blés en sont sortis, afin. que les moissonneurs et autres gens y puissent gtaner. 49. Tout porteur de denrées sera obligé de dire aux consuls d'où elles lui viennent, et si elles ne lui appartiennent pas, il paiera cinq sous d'amende, rendra le double au volé, ou passera une journée au piton. Il

20. Défense de frauder le vin vendu à taverne ou autrement, sous peine de 6Ssousd'amende, d'effusion du vin, debrûtement des futailles etdeprobibition de vendre du vin pendant un an. La môme peine sera appliquée à ceux qui, ayant déjà falsifié leurs vins, essaieraient de les- vendre.

24. Toute personne qui connattca des fraudes est obligée de les dénoncer, sous peine de 40 sous d'amende~

22. Défense à tout épicier ou boutiquier sous peine de 65 sous d'amende pour chaque récidive, et sans rémission, de vendre aucune drogue pour falsifier le vin.

33. Les vins destinés à être vendus doivent être certifiés venir des vignes des bourgeois, sous peine de 9!0 sous d'amende. %4, Aussitôt que te couyre-Ceu sonnera, tes tavermers doivent avertir tous ceux qui sont à boire de se retirer, sous peine de 5 sous d'amende. Si te tavernierne tes a pas avertis, ce sera lui qui paiera t'amende. Après i& couvre-feu, personne ne peut resteràboire danspu autourde ta taverne; à moinsque ce ne soit un ouvrier attardé, et seulement te temps qu'it tui faut pour boire le vin dont il a besoin raisonnablement ou que ce soit un mvitédutaYermer.

8S. Le tavernier, qui ne se sera pas fait donner le prix du vin consomme ou un gage vataht un tiers en sus, paiera S sous


d'amende, ainsi que celui qui n'aura ni payé ni donné de gage. Si le débiteur s'échappe, le tavernier pourra l'arrêter là oit it l'attrapera.

26. Le tavernier ne pourra vendre le gage qu'il aura pris qu'après neuf jours; les autres habitants doivent le garder un mois en prévenir le propriétaire et lui rendre le surplus. 27. Défense de briser ou d'emporter, dans les tavernes, lianaps et ptc~M et de voter du vin, sous peine de 8 sous d'amende. Dans ce cas le tavernier peut enfermer le délinquant, de sa propre autorité, dans la taverne ou ailleurs, sans autre dommage ou amende. Le tavernier en sera cru sur son serment. Le voteur qui ne pourra payer passera un jour au pilori. 28. Comme plusieurs achètent des vins en diverses saisons pour les vendre à taverne, ce qui nuit aux taverniers, it a été établi qu'on ne pourra en acheter que pendant les vendanges, et cela pour éviter de grands inconvénients. Cependant, comme quelquefois un emprunteur, ne pouvant trouver de l'argent, trouve à acheter du vin à terme, dans ce cas, en expliquant la chose au conseil, il pourra être autorisé s vendre ce vin à taverne. Le conseil pourra aussi accorder cette permission aux marchands qui ont acheté du vin dans l'espérance de t'expédier et qui en ont été empêchés, pourvu que ces vins soient des vins des bourgeois de Marmande.

29. Défense sous ta même peine que dessus, aux habitants et aux taverniers de vendre ou d'acheter du vin pour le vendre en taverne ou le prêter.

30. Confirmation de l'amende et de ta confiscation établies contre ceux qui vendent à Marmande du vin qni n'est pas récolté dans les vignes des bourgeois ou dans les vignes qui paient des droits à la ville.

31. Tout acheteur de vin doit, s'il le veut, tenir la mesure, que le tavernier remplit, sous peine de 5 sous d'amende; et, dans ce cas, l'acheteur, s'il est digne de foi, en sera cru sur son serment. 32, 33. ( Pour ces articles voir plus haut à l'année 1339 ). 34. Le conseil ordonne que chaque futaille de vin vendu à taverne paiera la redevance établie tant qu'il n'y aura pas plus de quatre pouces de vide; quand i) y en aura plus il en sera tenu compte, pourvu que le vide ait été constaté avant la vente. 35. L'impôt sur le vin vendu est dû le lendemain de la vente. 36. Aucune diminution n'est accordée pour les futailles resserrées ou plus petites.

37. Une pipe de plus de deux mesurées paiera comme un demi-tonneau si elle n'a que deux mesurées, comme un tiers de tonneau.


38. Dès le lendemain du jour où quelqu'un aura établi une taverne nul ne pourra en établir une autre à côté, sans laisser un intervalle de dix maisons sous peine de S sous d'amende. 39. Les bouchers seront tenus de faire six portions des quartiers de bœuf ou de vache,'sans tes peser, et ils ne pourront détailler ces morceaux, à moins que quelqu'un ne le leur demande. Les porcs du prix de 't sous, et au dessous, seront divisés en huit portions, et au dessus, en cinq portions; les quartiers de mouton, en trois portions, etc, sous peine de confiscation de la viande et de 6 sous d'amende. Le conseil préposera un garde qui vériliera la chose une fois par semaine, et plus, si cela est nécessaire.

40. Les viandes seront vendues sous le couvert de la maison des bouchers, et non aitteurs; excepté ta nuit.

4t. Si quelqu'un dépose quelque ordure dans les maisons des bouchers, le conseil pourra faire une enquête chez les voisins et faire payer l'amende à ces derniers.

42. Amende do S sous et confiscation des viandes de boucs, chèvres, truies et brebis, vendues ailleurs que dans deux tocatités hors des murs (<).

43. 68 sous d'amende et interdiction pendant un an et un mois du banc ou on. aura vendu de la chair d'animaux blessés, meurtris, vieux, etc. Celui qui oserait vendre de la chair d'un animal mortdematadieou d'une piqûre sera Hvré à ta merci du seigneur et du conseil.

44. Les porcs ou truies tadres, et les autres viandes malsaines, neseront vendus que dans un quartier, et tes bouchers seront t tenus d'ez prévenir tes acheteurs. Le conseil pourra s'en rapporter, contre tes bouchers, au témoignage de tout bourgeois de bonne renommée.

45. Défense d'écorcher aucun animât dans tes rues, sur les chemins/sur âne ceptaine partie des bords de la Garonne (2), et partout ou la mauvaise odeur peut se sentir il est aussi défendu de laver-les boyaux, etc.

46. Les pêcheurs doivent porter au moins fa moitié du poisson sans écaittes aux bancs et les mettre en vente jusqu'à midi. Pour tes lamproies, its doiventen avoir au moins douze pour pouvoir en porter six aux bancs.

47. Les pôcheurs jureront que tout te poisson à écailles qu'ils ( 1 ) Ces deux localités alors hors des murs étaient le quartier de Puy-Guiraud et le qaartierde )'Ë~t<n~. <t< caf~ f«eA C(«f<tM<, a< <Mf<<y de

tMtaM~ .M"'

(2) Depuis t'ëmboachure du ruisseau ~Cera~jm~'anmoatm duRoi.


prendront dans tes eaux de la ville sera d'abord porté aux bancs. 48. Aucun habitant ne se chargera de vendre ou de faire vendre du poisson.

49. Si un étranger porte du poisson à détaDter, qu'il le coupe, s'il sait, et le vende, mais qu'il ne se fasse'aider par personne sous peine d'amende à moins qu'il ose jurer qu'il ne connaît pas le statut de la ville.

50. Il est défendu de déposer, pendant le jour, du poisson dans la ville, excepté sur les bancs des bouchers.

81. 11 est défendu de déposer des cuirs dans la ville.

82. Les savetiers, corroyeurs et autres ouvriers en cuirs, no doivent faire entrer en ville que les cuirs destinés a <j.= 3 mis en œuvre immédiatement.

53. Défense de tenir dans les rues, sur les ponts, ou dans l'intérieur des palissades, des peaux non préparées.

84. Nul ne pourra introduire en ville une peau d'animal mort de maladie que pour être portée sur les bords du marais du roi, dans l'enceinte fermée et enveloppée, de manière que personne ne puisse en sentir l'odeur.

55. Comme les choses corrompues corrompent et. empoisonnent l'air, et que l'air empoisonné peut empoisonner et faire périr les personnes, il n'est permis d'apporter en ville les peaux des bêtes mortes de maladies que le temps nécessaire pour les vendre. 11 est également ordonné d'enterrer immédiatement les bêtes mortes de maladies ou autrement.

56. Il est défendu de préparer les peaux partout où leur mauvaise odeur peut se faire sentir.

57. !t est défendu de laver les entrailles des animaux aux Neuf Fontaines ( ), dans (es lavoirs et nulle part entre le pont et le Falguar.

58. Défense d'ouvrir les magasins et ateliers les dimanches et fêtes, excepté une fenêtre pour y voir. 11 est aussi défendu de rien mettre à l'encan.

59. Les propriétaires des moulins doivent faire moudre au douzième, et rendre le même poids de farine qu'ils ont reçu de grain.

60. Les meuniers doivent prendre le blé au poids ils ne peuvent moudre pour personne tant qu'ils ont du blé des habitants de la ville, et ils doivent servir chacun par rang de réception. Nul ne doit leur porter du blé que les gabariers désignés. Les meuniers prêteront serment et ne se feront aider par aucune femme. ( t ) Source intarissable qui, aujourd'hui comme au !ttt* sièdc, jaillit par neuf tuyaux toujours pleins.


61. Les ouvriers en cire, soumis au serment, ne doivent faire aucun mélange avec la cire. La mèche, de fil cuit, doit être d'un cinquième.

62. Les tailleurs sont astreints à un serment annue!. 63. Fixation des prix que doivent prendre les tondeurs de drap.

64. Les charpentiers de barriques, soumis au serment, 'sont responsables de la jauge, du coulage, etc.

65. Les tisserands, assermentés, doivent prendre le fil et rendre la toile au poids et à la mesure de Marmande.

66. Il est défendu aux tisserands d'avoir des poids chez eux. 67. Défense de laver les lessives, etc., aux Neuf-Fontaines et à Donzac; d'y abreuver les bestiaux, et d'y mettre tremper cercles, vimes, etc.

68. Défense de mettre tremper chanvre, lin etc., dans les eaux des remparts et dans l'endroit ou abordent les coureaux du Toron jusqu'au Pès.

69. Défense de jeter aucune, eau fétide dans les ruisseaux des rues et de t'Etang, jusqu'à la Porte de f~66e ( 1 ).

70. Défense à tout individu âgé de sept ans de déposer dans les rues ordures pailles ou balayures.

71. Ordre à tout propriétaire de balayer Je devant de sa maison tous les samedis et de débarrasser la rue (3).

72. Défense de mettre dans les rues de ta paille pour la faire pourrir.

73. Défense de jeter des charognes, de ta paitte, etc, entre les palissades qui entourent la ville, dans les fossés ou dans tes barbacanes.Itestaussi défendu d'y prendre de la terre, du sable ou du gravier.

74. Défense de déposer du foin dans certaines rues pendant plus d'un jour, et de te transporter sans le couvrir d'un drap. 76. Les propriétaires, dans les principales rues, doivent faire récurer tes ruisseaux de ces rues quatre Ms par ~an. 76. Défense de laisser plus d'un jour aucune espèce de bois dans tes rues, à moins que ce ne soit pour bâtir.

77. Défense de bâtir terrasses ou maçonneries en saillie audessus des ruisseaux des rues, excepté pour soutenir les aMfen~ des maisons.

( i ) ïty 4 encore à Marmande une rue appeiée rue de t'Abat. C'e~t la première rue transversate que t'on trouve en-entrant dans la ville, quand on vient de Tonneins.

(2) Depuis la perte de t'Ëgnse jusqu'à iaporte de t'Estang et depuis la pettcdetaMarJMqu'atapertedePtty-GuiMnd.


78. Défense expresse de faire pacager le bétaii dans les retranchements qui sont autour de la ville.

79. Défense à qui que ce soit de garder ou faire gardfr les bestiaux d'autrui, si ce n'est par le gardien commun des porcs et des brebis.

80. Il est permis d'établir des gardiens communs dans chaque quartier de la ville mais chaque gardien ne pourra garder que 40 porcs ou 60 brebis.

84. Le gardien d'un maître ne peut garder tes bestiaux d'un autre. 82. Fixation de l'amende encourue par chaque espèce de bétail trouvée dans un jardin. Néanmoins, le propriétaire a toujours le droit de tuer la bête.

83. Amende encourue par ceux qui enlèvent les clôtures dans les jardins ou dans la ville.

84, 88, 86 et 87. Amendes encourues pour les bêtes trouvées, de jour ou de nuit, dans les vignes, aubarèdes, vimières, etc., le dommage payé au quadruple, seton la coutume. 88. Plusieurs malfaiteurs ayant fauché en partie des prairies avant que l'herbe fût mûre, il est défendu de faucher avant la fenaison générale.

89. Défense de vendre de l'herbe dans la ville, si t'o. ne peut montrer la prairie où elle a été prise.

90. Amendes contre ceux qui scient ou fauchent les blés ou les prés d'autrui.

&<. Les boucs et les chèvres doivent être chassés de la ville et de certaines localités désignées, dans huit jours, à moins ~ue ce ne soit, après déclaration, pour nourrir un enfant ou un malade; et, passé ce terme, quiconque trouvera une chèvre dans certaines limites pourra la tuer.

92 et 93. Il n'est permis d'emporter échalas et sarments de sa vigne que deux jours par semaine, après en avoir obtenu l'autorisation.

94. Depuis peu, quelques personnes ont commencé à donner à manger et à boire aux ouvriers qu'ils emploient aux travaux de leurs vignes, ce qui cause un grand préjudice à la ville, parce que les ouvriers ne veulent plus travailler que pour ceux qui leur donnent du meilleur vin; ii est expressément défendu de donner à manger et à boire aux ouvriers des vignes et des terres, excepté pendant les vendanges.

38. De deux en deux maisons, il doit y avoir dans la rue un tonneau ~MM/Met~) ptein d'eau, renouvelée une fois par semaine ( ') ).

( i ) M. J. Delpit a cité en note sous cet articte ( p. 933 ) un registre de la


96. Défense de prendre du bois dans les bois d'autrui. 97 et 98. Amendes diverses pour ceux qui entrent, de jour ou de nuit, dans des jardins ouverts ou fermés, et y commettent des dégâts.

99 et 100. ( Répétition des articles 84, 85 86 et 87. ) 101. Défense de laisser les boeufs et les vaches, la nuit, en dehors des portes.

102. Formatités pour donner une garantie.

103, 104, 105 et 106. Formalités à remplir contre les délinquants.

107. Tout habitant de la ville, portant plainte devant les consuls doit être cru sur sa paro)e.

108. Tout habitant peut être requis, une fois tous les huit jours, d'aller estimer un dommage.

109. Tout habitant cité par le Conseil est tenu de comparaître.

110. Si un étranger intente une action contre un bourgeois, le Conseil est obligé d'examiner l'affaire, et, si elle lui parait juste, d'en payer tes frais.

111. Tout habitant mandé par le Conseil pour aller devant un juge soutenir tes droits de la ville ou d'un particulier, est tenu d'y aller.

119!. Tout homme en état de porteries armes ne doit pas s'absenter la nuit sans autorisation, sous peine de perdre ses droits de bourgeoisie ou d'être banni pendant un an, et défense, sous peine d'amende, de faire sortir des armes de la ville.. 143. Le Conseil peutaugmenter ou diminuer les peines portées par les statuts.

114. 115, 116, 117 et 118. Amende contre les gahets qui entrent en ville sans une marque de drap rouge ne se rangent pas sur la route marchent pieds nus; achètent ou vendent du vin en taverne, boivent aux fontaines, font de. l'huile de noix, etc.(1).

Le 14Décembro1401,1eroid'Ang)eterre autorisa Bernard de Lesparre à percevoir les droits accoutumés dans la ville d'Aiguii)on, jusqu'à ce que la-ville de Marmande fut retournée en Fobéissance dudit roi 2!o«es ;~McoM, t. j, p. 188 ). mairie de Londres qoi Mntietttttne ordoo))aBcede<376, enjoignant à chaque citoyen de tenir f'jYant sa maimn un grand tête plein d'eau afin que périt de feu n'aet~tf! came aM<:M)tMme!)< M(ot( «te.

( < ) L'.)rtic)e «8 permet seulement à ces ma)nenrea)[ de se. tenir )ë< jocrs de fétes et le lundi matin devant l'église des Frères Mineurs, là où l'on a l'ancienheNabitudedetotérerteur'présence.tersIefosse.


En Décembre 14) 4. Charles VI exempta les habitants de Marmande du péage et des autres impôts dont étaient exempts déjà les habitants d'Agen, de Condom et de Villeneuve ( Ot'don- Hfmces (les rois de France, t. x p. 226, d'après le registre ~68 du Trésor des CAar<M, pièce 127 ). Les éditeurs de ce volume ( Villevault et Bréquigny ) ont ainsi résumé les lettres de Charles Vf en faveur de Marmande « Cette ville ayant donné des preuves distinguées de fidélité, soit en résistant aux efforts des LAnglais, maîtres alors d'une gnode partie de la Guyenne, soit même en faisant fréquemment marcher contre eux des partis qui les inquiétaient sans cesse, Charles VI voulant d'ailleurs la, dédommager des pertes qu'elle avait souffertes à l'occasion de ces guerres, et la mettre en état d'entretenir ses fortifications qui avaient besoin d'être réparées, considérant que les villes U voisines, Condom, Agen et Villeneuve étaient exemptes de tous péages sur tes terres de France quoiqu'elles fussent moins à = portée des ennemis, et qu'elles en eussent moins souffert, lui accorda les mêmes exemptions. Labenazie nous dit (t. i p. ')94), que la ville de Marmande fut assiégée par les Anglais t'an 423, mais qu'ils ne purent la prendre. Labenazie avait mal lu, en ce qui regarde la date de ce siège, le texte de Jean Darnatt ~cmonsh'ance ou /tara?«jfMf; solemnelle, /<MC<e en la cour de la s~Mesc~aMMe et Stege présidial d'Agenois, etc., Paris, ')606 ). Voici ce que rapporte ( f° 99 ) ie trop enthousiaste panégyriste de Marguerite de Vaiois « En l'an mil quatre cents vingt quatre, le captal de Buch, le sénéchal de Bordeaux, Favas ( 1 ), Beauchamps et autres Anglois assiégèrent Marmande. Pour la recommandation de laquelle nous dirons en ce lieu par occasion qu'elle fut réédiEëe du temps et par l'ayde d'Atfonse cy dessus mentionné, comte de Poictiers et de Tholose. N'y pouvant rien faire cinq ou six jours après levèrent le siège.a Labenazie écrit (p. ')98) sous t année ~427 « Les Anglais, pour réparer cette perte ( cette de Castetmoron ) surprirent Mar- mande, mais ils ne la gardèrent pas longtemps. Les seigneurs d'Albret et de Montpezat la reprirent sur eux. » Darnalt avait dit ( f° 100 ) « La mesme année ( 427) Marmande fut prinse par trahison par !es Anglois en nombre de deux mil hommes. Laquelle fut reprinse après par les seigneurs d'Albret, de Monpezat et autres. »

Les Anglais, continue Labenazie tKdeM s'opiniâtrèrent à avoir Marmande; ils la prirent enfin sur les Français l'an <428. ( t Menaud de Favas qui, en 1423, s'empara des fauxboar~s de Bazas et obligea ainsi la ville à se rendre ( Darnait 99 ).


La garnison se retira au château où le jeune Favol et Bernard de Sainte-Marie après avoir soutenu rigoureusement les efforts des Angtnis, furent obligés de se retirer à composition, » toi encore Labenazie n'a pas exactement copié Damait ( f" <00 ) « L'année sui van .émit quatre cents vingt huict, Marmande fust reprinse par te<: Anglois sur la pointe du jour, ayant trouvé la porte ouverte la garnison que le seigneur de Monpesat gouverneur d'icelle y avoit laissé se retira dans le chasteau où estoit Petit de Favols, et Bernard de Saincte Marie, qui se rendirent à composition. » On voit que Labenazie a pris un nom propre pour un nom commun, en appelant jeune Favot, comme s'il y avait eu le petit Favol un capitaine qui s'appelait Petit de Favo)s. Le 3 Juillet 4 436, le roi d'Angleterre nomma Berard de Montferrand, seigneur de Gassac, capitaine du château et de la ville de Marmande JRo«e~ gascons, t. t, p. 2!47 ).

Dans un livre que j'ai au te plaisir de beaucoup louer ( ), Histoire <~e la conquête de la Guyenne par les Français ( Bordeaux, <866, in-8° ), M. Henry Ribadieu nous montre ( p. ~89 ) l'armée française envahissant t'Agenais en t42 et de la fin d'Août à la 6n de septembre, prenant par assaut ou par capitulation Caumont, Marmande, Sainte-BazeiXe, Meilhan, Mauvezin, Langon, et<(2!). << Toutes ces villes, situées sur la Garonne ou près de la Garonne, ajoute l'habile historien, livraient à Charles VII le cours de ce f!euve jusqu'à Saint-Macaire. Le sire de Rpquetait)ade, em'ayé de la marche du roi de France, alla lui porter, à Marmande.tesciefsdeson château, gros donjon entouré de tours, qui défendait le pays des Landes entre Bazas et Langon(3)(Berry, édition Godefroy,?, 42~)." » ( t ) Reoxe critique <A<«Otre et de littérature du 21 juillet i866 p. 41-43. (2) M. Ribadieu emprunte ces renseignements. avec beaucoup d'autres renseignements non moins précieux, à la relation du voyage à Bordeaux de l'évêque Thomas Beckington en <443, relation qui a paru en anglais par les soins de M. N. Barris Nicobs ( i828) et qui a été traduite tibrement en français par M. Gustave Bmnet. sous le titre de Journal du voyage d'un ambassadeur anglais Bor~Mt<~fH<4<3. J'ai proposé, dans un opuscule intitulé De la fondation de la &)CtW<~M BtMfOFMtM de Guyenne <866,p.i8), la réimpression du texte origina) qui e<t cooserféà Oxfort, et j'espère que mon voeu sera prochainement exaucé.

(3 ) Voir une Men remarqaaNedescnptibnda château deReqnetaiuade daMta 6<t<M)M mtMnt!re de M. Leo Drouyn (t. t, p. i-i6). J'at renda compte de ce beau livre dans ta J:~Me d'Aquitaine de mai 1865, p. 509-S26. Monstreiet (édition de M. DMët-d'Arcq, t. Tt, 1862, p.SS ) dit qu'après avoir reçu h soumission du « Seigneur de RoqbetaiHade o Charles VU aHa « devers Mar-


D'après le Cai'~o<jfMe des actes de C/iCtWes ~7/, que le savant rédacteur en chef de la Revue des gMes<:o?M' historiques, M. G. de Beaucourt prépare avec un soin infini et dont il m'a bien amicalement donné communication, le roi était déjà à Marmande le 24 Septembre, et sa présence a pu y être constatée encore le 2 Octobre, le 4 Octobre, le 5 Novembre ( ce qui avait été déjà noté dans tes Pièces ugitives du M'" d'Aubais, p. 94 ) enfin )e~ Décembre. Chartes VII s'arrêta donc, non pas « quinze jours)) à Marmande, comtoe l'avance M. Ducourneau (p. 89 de l'ouvrage déjà cité ), mais bien plus de deux mois. Je ne sais oit M. Ducourneau a trouvé ce qui suit ( même page ) « Ce fut pendant ce voyage que, tcuché de l'accueil qui lui fut fait, et cédant sans doute à de pressantes sollicitations, Charles VU érigea Marmande en évêcbé. mais l'archevêque d'Auch ( ') ne put voir un nouveau siège épiscopal, de création toute royale, s'élever ainsi sous ses yeux. Il réc)ama la Cour de Rome prit l'alarme, et le monarque, dans la crainte de voir se renouveler une lutte analogue à celle qu'avait jadis excitée la création d'un évéché de Pamiers, ne fit rien pour maintenir cette étection. » Ni le Gallia Christiana, ni les historiens de l'Agenais, ni les historiens de Charles VII (notamment M. Vallet de Viriville) ne disent le moindre mot de cet incident ( 2 ). Le xtv" volume des Ordonnances des rois de France contient (p. 13S) des lettres de Charles vn par lesquelles il ratifie à Lésignan, le 16 Juin 14S<, le traité fait à Marmande, le 8 du même mois, entre le comte d'Armagnac lieutenant du roi en Guienne et Mérit do Durfort, pour la soumission des ville et 'r château de Duras, et par lesquelles il confirme les libertés, fran- cbises et coutumes des habitants.

mande, laquelle se rendi à tny. x Monstretet n'a pas dft être aussi bien informé que Jacques le Bouvier dit Berry. Scipion du Pleix affirme, comme le premier héraut d'armes de Charles V! que le roi reçut à Marmande la soumission du seigneur de Roquetaillade en même temps que celle du seigneur de Lamothe. pendant que tes châteaux de Mau'.ezin et de Metihm se rendaient au vicomte ` de Lomagne.

( i ) Philippe II de Levis ( mS-t-tSO ). ( 2) Un des vicaires généraux de M~'l'archevêque d'Auch, M. l'abbé Canéto, que j'avaisconsultésurl'assertionde M.Ducourneau, a bien voulu me répondre « Je ne sais rien de t'eveché de Marmande si ce n'est que Phitippë de Levis n'avait ni intérêt, ni raison, sous Chartes VII, de contrarier les vues de ce monarque. Quant au motif allégué par M. Ducourneau on en voudrait lire la preuve. ( Voir Revue de Gascogne de décembre 1869, p. 5S8, et de mars 1870 p. H8.


On a publié dans le tome v de la seconde série de )a Biblio</tèqt(e de fEco/e des Chartes ( p. 372-376), sous te titre d'Exécution faite à Marmande de plusieurs femmes accusées de sM'ce~<eWe (4483), un récit très curieux dont les éléments ont été fournis par une lettre de rémission extraite du Trésor des Chartes. Cette lettre de rétBMSMn fut accordée, en ~ë7, à deux consuls de Marmande (Jehan de Sompère et Jehan de Guinchon tous tes deux mai'ëhands), qui, « par leur faiblesse et leur couardise, avaient laissé s'accomplir sous tëars yeux qûetques uns de ces actes de férocité poputaire, trop communs alors. En 14S3 une épidémie sévissait à Marmande. On rendit responsables de iavioteéce du <!éau douze femmes qui passaient pour sorcières, et notamment Jeanne Canay et Perome de Benviiie. Ces malheureuses furent arrêtées. Deux ou trois cents personnes se rassemblèrëntau prieuré de !a ville pour détibérer sur leur sort, it fut décidé qu'on les mettrait à ta question. Trois d'entre eHes avouèrent, au mitieu d'affreuses tortures, qu'elles étaient sorcières et qu'eiiës avaient fait mourir plusieurs enfants. La plupart des prétendues magiciennes furent brûtées. Les deux consuls qui n'avaient pas eu le courage de lutter contre la superstitieuse fureur de la multitude furent ajournés devant le sénëcba) d'Agen; on tnstruisit)eur procès, et provisoirement leurs biens farent saisis. Heureusement pour eux Charles VII, usant de ce droit do grâce dont les registres du Trésor des Chartes nous ont conservé de si nombreuses applications leur accorda des lettres qui Ërent abandonner toutes les poursuites commencées (<).

Louis Xt, étant à Bordeaux, confirma (Avril <46<) tes établissements, franchises, libertés, coutumesetussges de la ville de Marmande ( Ordonnances des rois de France tome xv p. 44').–Trésor des Chartes, registre ')98, pièce 303). i~n vertu dé lettres patentes données à Saint-Jean-d'Angety le 7 Octobre ')469 par Chartes, Sis et MM du roi de France, duc de Guyenne, comte de Saintonge et seigneur de taRoehetie. citées parLabenazie (tomej, p. 209),d'après l'original qui était <Jans les Archives de Marmande, Pierre Morin, son trésorier généra), Jacques Berziau, maître de ses comptes, et Bernard de Gots, lieutenant du sénéchal d'Agenais et de Gascogne, furent

(1 ) Voir pour divers procès de sorcellerie, dirigés tous contre des femmes de !a sénéchaussée d'AgeMis, en i6ii, !'7t)MmMt)'e-&Mmatre ~M -~feMoM ~firtettieMtsfei)C«t-e<-Ct:t'en!te, rédige p!)r M. BosvieM. seconde Mtfaisen, iS6S,p, 79-80. Mcen'est ptus)apopa)aceende)irc c'est la qui met à mort de pauvres femmes


charges du recouvrement des terres places seigneuries, droits et devoirs indûment occupés et détenus dans l'Agenais par plusieurs nobles et gens d'église. Les commissaires chargés de rechercher l'ancien domaine, ajoute Labenazie ( p. 810), procédèrent pour les limites de Marmande contre le sieur Ferran seigneur de Mauvesin et contre te seigneur de Lauzun et de V irazeil.

On trouvera dans le tome v (p. 339-376) de ces Archives historiques de la Gironde qui fourniront tant et de si précieux matériaux aux futurs annalistes, les procès-verbaux de la réintégration des terres usurpées sur )e domaine du duc de Guyenne. Voici l'analyse de ces importants documents qui ont été communiqués par M. Jules de Laffore « Le 11 Janviec 1470 Jean de Montravel ( 1 ) partit du Mas-d'Agenais, se rendit à Marmande, y fit assembler les consuts, et assisté de Jean de Fonpeyre substitut du procureur ducat, il leur demanda de faire cotinaMre les usurpations qui pouvaient être venues à leur connaissance. Ceux-ci déetarèrent que noble Jehan Ferrant, seigneur de Mauvesin et d'Escassefort, avait usurpé plusieurs droits qui appartenaient au duc, dans les environs de Marmande, de même qu'un nommé Jamet de Landeroat, les seigneurs de Sainte-Bazeitte, de Virazeil, de Caumont, et Arnaud Guillaume de Vignollés, capitaine de Meilhan. Le 14 Janvier, jour de dimanche le peuple étant assemblé dans t'égtise, J. de Montravel y lut les lettres de commission, traduites en langue du pays, et il fut convenu que le commissaire subrogé se rendrait le lendemain sur les limites des juridictions de Marmande et de Virazeil. Le lendemain 15 Janvier, sur la requête doJ. de Fontpeyre, le comcMssaire se rendit, accompagné de 400 habitants de Marmande, de deux notaires ( 2 ) et d'un sergent ducat, sur les limites d'Escassefort et de Mauvesin, et là, fit apposer, dans les lieux les plus apparents, les écussons du duc de Guyenne, et y fit tenir une cour publique par les consuls de Marmande. Personne ne s'y opposa, excepté un prêtre qui ne voutut ni dire son nom, ni montrer la procuration du seigneur de Mauvesin. Le mardi 16 Janvier, au pont de Mauvesin, sur la Gupie, te commissaire trouva Jean Ferrant,

( 1 ) Les trois commissaires, étant à Lec'oure, avaient subragé & leurs droits Jean de Montrait, écuyer, receveur ordinaire de la sénéchaussée d'Agenais etBobert de Balzac, seigneur de Rieumartin, avait rendu cette subrogation obligatoire, en délivrant à Jean de Montravel des lettres de pareatis. Le Jacques Berziau de Labenazie devient Jacques de Berzian dans Ics ~rcAtt'M de la Gironde ( p. 339 ), et encore Jacques Verzian ( p. 363 ).

( 2 ) Ces dem notaires étaient Pierre de la Mo))iere et Jehan de Sau)tz.


seigneur de Mauvesin, qui présenta plusieurs actes qui n'avaient aucun rapport à la question des limites et néantmoins obtint un ajournement devant la chambre des comptes à Bordeaux. Du pont de Mauvesin, le commissaire se rendit au pont de Castelnau ( 1 ) et de là à l'ancienne mothe de Castetnau (8), sous un grand chêne, ou il fit apposer un écusson ducat il mit aussi en la main du duc un petit château appelé Casteleu dont s'était emparé Jamet de Landeroat 3). L'assemblée se rendit ensuite sous les vignes de Marmande, où il y eut grande altercation avec les habitants d'en bas, et le commissaire ne put rien terminer. Le ~8 Janvier, comme M. de Lauzun, à cause~de la juridiction de Virazeil faisait constamment des usurpations sur la juridiction de Marmande, le commissaire envoya le sergent ducal, accompagné de vingt habitants de Marmande, s'emparer des pourceaux que le seigneur de Lauzun faisait induement garder dans ces localités (4). Le ~9, le commissaire, après avoir fait assigner tes habitants de Marmande, de Virazeil et d'Escassefort, se rendit au carrefour appelé au Cassecofaure; il y trouva M. de Lauzun accompagné de cinq où six hommes à cheval et qui fit tous ses efforts pour empêcher la déposition des témoins, il s'emportait, menaçait tout le monde, et essaya même d'enlever le commis( i ) Le rédacteur du proeès-verba) a soin de nous apprendre que c'était un pont de pierre.

( 3 ) « La Mothe où anciennement estoit le chaste) dudict Castelnau. a Le procès-verbal mentionne aussi l'église de Castelnau « laquelle estoit de belles meùrailles bien entierres. »

( 3 ) C'était un gentitbomme de Sainte-Bazeille.

( 4 ) Ceci est une méprise. Au seigneur de Lauzun i) faut substituer le seigneur de Mauvezin. Voici, du reste, le récit de cette pittoresque chasse aux pourceaux « Vint à ma notice que aucuns habitans du lieu ou jurisdiction de Coutures tenoient grand nombre de pourceauh ez territoires et aglanaiges du tieudeCastenau, lequel j'aboie mis en la main de Monseigneur comme,sien que j'aure trouve qu'il estoit lesquels ponrceau)! ~A< de j~atMjMMt y avoit faict venir et avoit fait marché auxdits porcatiers à quatre ardictz par porceau à laquelle cause et à la requête dudit substitue de procureur, je y envoyay Pierre Trignant, sergent ducal, dessus nommé, et M' Jehan de Saultz, notaire, accompagnés de vingt hommes de Marmande, lesquelz prindrent et amenèrent envyron six vingtz pourceaulx et en taissèrent dedans le bois entyrou cinquante pourceaulx; et pour recouvrer tes dits pourceaulx composèrent ceutt de qui ib estoient à la somme de huitt livres tournoises, lesquelles huict livres tourMises its promirent a paier au trésorier d'Agenois, dedans !e terme du premier dimanche de caresme prochain venant et pour ce fère baillèrent ptege Jehan Dubrueitb, bourgeois et marchant de Marmande ( p. 353-354 ). »


saire subrogé mais celui-ci se fit bien garder il ajourna M. de Lauzun devant la chambre des comptes à Bordeaux et continua ce jour et les jours suivants de fixer les limites des diverses juridictions. Dans une fenêtre préparée pour prendre les bécasses, le commissaire fit enlever un banc qui y avait été mis par le seigneur de Lauzun.

Le samedi, 20 Janvier, ayant fait ajourner les consuls de Marcellus de Meilhan et de Coutures et Georges de Bannes, procureur du seigneur d'Albret, il mit sous la main du duc la seigneurie de Gajac qui devait être unie à la seigneurie de Marmande, d'après les lettres de Robert comte d'Artois lieutenant du roi de France en Gascogne, données à ta Réote, en 1296 et de Jean, évoque de Beauvais, aussi lieutenant du roi de France, données à Sainte-Bazeitte au mois d'Août 4302 (sic) pour 1342 ( 1 ) Georges de Bannes était accompagné du seigneur de Granhols (Grignols), capitaine du château d'Aillas, d'un gentilhomme nommé Godavrinie et d'une grande quantité d'hommes armés, qui proféraient des menaces; néanmoins J. de Montravel passa le pont, et, en leur présence, il fit lecture de ses iottres de commission; mais comme les gens de Marmande n'aimaient pas beaucoup ceux du seigneur d'Albret, et que s'il eût passé outre il en pouvait résulter quelque scandale irréparable, il se contenta de saisir verbalement la seigneurie et de la replacer ainsi dans le domaine ducal. Le 6 Août 1470 Charles de Guyenne, étant à Bordeaux, manda à ses commissaires que les seigneurs de Mauvesin et de Lauzun ayant obtenu de sa chancellerie des lettres subreptices qui les remettaient en possession des seigneuries dont ils avaient été dessaisis par J. de Montravel, il leur ordonnait de replacer ces seigneuries dans sa main, malgré la teneur des lettres subreptices. Les commissaires subrogèrent encore J. de Montravel à leur commission, et cetui-ci, le 17 Octobre 1470, fit replacer les armoiries ducales partout où les seigneurs de Mauvesin et de Lauzun les avaient enlevées ( 2 ).

( < ) Cette même erreur se retrouve f p. 363 dans le texte « ~Mt)f< Domini <7K'M<'St!KC <rM~!MN ~MS*!<'a. S

( 2 ) Parmi les témoins entendus par J. de Mantrevc), figure « noble homme Guilbem Arnauld de Taris habitant de Marmande. M' Hetias de Vestit était alors lieutenant du bailli de Marmande en même temps que notaire. Le bailli notaire aussi, était Jehan Preboust. Sont encore nommés les consuls de Marmande Jehan des Ollieres et Lanceman et divers bourgeois tels que Jehan Dauber. Janet Bruet. Jehan Dubreuilh (de Bro~, Martin de Bens.ic, Doumenge La Garde, Arnauld de Nyeu)h etc. Le vatet de ville était Arnauld de Pledemet.


Enfin le 23 Octobre, lorsque J. de Montravel était prêt à monter à cheval', avec sa compagnie pour aller à Escassefort, il attendit vainement le substitut J. de Fonpéyre qui ne voulait venir qu'à condition que sa journée lui f&t payée, mais enfin il se décida, et le commissaire subrogé remit entre les mains du duc plusieurs rentes quêtes bourgeois et les reiigieux de Marmande avaient usurpées. Le 25 Octobre, le commissaire donna aussi en fief un journal de bois auprès de Virazei), pour faire une fenêtre à prendre des bécasses et ajourna au lendemain une vingtaine de bourgeois de Marmande qui avaient chargé~ le maître d'école de la ville de présenter léur protestation.)) n

En 470, le 28 Janvier, te duc de Guyenne confirma, à Bordeaux, les établissements, libertés, franchises coutumes et usances de la ville de Marmande ( p. ')80 du volume déjà cité detacottectionBatuze).

Au folio 1 du volume 22. 367 du Fonds Français (Bibliothèque nationale ), sont mentionnées des lettres du mois de Janvier 1476, par lesquelles le roi Louis XI donne à son chambellan Thomas La Lande et Perrette Mathiole, sa femme pour sûreté des cinq mille livres à eux par lui promises à l'occasion de leur mariage, les seigneuries de Marmande et de là Réole, avec les revenus des dites seigneuries.

En 1488, au mois de Novembre Charles VIII étant à Melun confirme son tour ces mêmes établissements, libertés, etc. (7Mc!eM, p. <87). Les doux documents sont semblables, sauf cette clause ajoutée dans le dernier « et qu'its puissent porter et avoir chescun an à mutation des consuls robes de tivrée miparties et chaperons tout ainsi qu'ils ont fait et accdustumé faire le temps passé. ))(')) ).

Noùvettë ccmnrmation des établissements de Marmande par Louis XII, à Blois en Février ') St 0 ( 76~em, p. 202 ). Le 20 Novembre ')S~ un bourgeois de Marmande, Pierre de la Mote/Penc de la Mota qui demora en la villa de JMarmande) rédigea, avec de grands Sentiments de piété, un testament qui nous a été conservé. ( 2 ) P. de la Mothe veut être enseveli dans le cimetière /o sagrat) du couvent des frères mineurs et dans te tombeau de ses ancêtres; it fait des legs, très faibles ( < ) L'originat est dans le registre ccxtx du Trésor dès Chartes, pièce 238, p. M3. A la page est la confirmation dn don fait antreMs aux habitants de Marniande de deux deniers a percevoir smr ctaque tonneau de vin passant sur )a&an)r)M.

( 2) Ce document ( roateau de parchemin ) m'a été obligeamment cotMMnique par M. C. Barrier.


(quelques srchtz et deniers) à lachappelle des âmes du purgatoire de i'égiise Notre-Dame et aux autres chappelles de cette église ainsi qu'à la chapelle des âmes du purgatoire du couvent des frères mineurs. li n'oublie (dois-je dire dans ses générosités?) ni i'cg)ise de Granon, ni l'hôpital, ni ses filleuls, ni ses filleules, ni Jeannette de Puchpeyrou, sa nièce, ni ses deux neveux Guiihem et Jehanot de la Mote et enfin il constitue héritière sa femme Marguerite Davit ou Daux.

En Février ')8<7 François I" confirma au château d'Amhoise. !es privilèges exemptions, franchises, etc., de la ville de Marmande (p. ')98 du volume déjà cité de la collection Baluze ).

L'inventaire sommaire des Archives du département de la Gironde ( tome série B. p. 8 ) signale ( ~SAS-~846 ) un arrêté du parlement de Bordeaux enjoignant aux habitants de Marmande de laisser jouir tranquillement François de Caumont, baron dudit ueu, de ses bois de Grignolets.

M. de Verneilh Puyrasseau. ( Histoire d'Aquitaine tomen, p. 339), énumérant les exécutions qui eurent Heu, en 1848, à ta suite de la révolte contre la gabelle raconte qu'à Marmande « huit personnes furent envoyées à ta mort. a J'ai lu ai Heurs que ce fut par les ordres du grand prévôt de la connéta.btie le terrible Jean Baron que furent étrangtés et pendus ensuite au clocher de i'égtise de Marmacde huit individus qui avaient sonné le tocsin pour appeler aux armes leurs concitoyens. En 4849 furent consuls à Marmande Jehan Monsacren Arnaud Freshinede, Raymon Brouqures et Nicolau.des Portes (Note consignée sur un feuillet blanc du manuscrit des Statuts et étabHssements de la ville de Marmande, et citée p. '!87 du tome v des Archives /MS<on'ques dM département de la Gironde ) ( 1 ) ). En <86<, Charles de Coucy, seigneur de Burie lieutenant générât du roi en Guyenne paraît être venu deux fois à Marmande, d'après Théodore de Bè7.e~7~fot're ecdM!ff.f!~Me des églises réformées au royaume de France, 1880 in-8° ). La première fois, avant le mois de Septembre, il y aurait dit à Treilles, juge du Condomois se plaignant des Huguenots de Condom qui

( 1 ) Dans les OEuvres dictées par Jehan KtM Bourdelois e:jeM.c floraux o!Ï'/tO<OM, rarissime petit volume publié vers )54C. on trouve ( en tète ) un ,sixain adressé au lecteur par Pierre Aubert de Marmande, et ( vers la fin ) un dixain de Rus, très gahmmeut tourné, adressé à Françoise de Nyeil de Marmande en Agennoys. Cette Françoise de Nyei) devait être de la famille d'Arnauld de Nycu)h, bourgeois de Marmande, tnentionne ci-dessus (dans un acte de 1410). ).


avaient chassé les Cordeliers de cette ville « Je m'esmerveille de ce que me venès rompre les aureilles de ces faicts. Vous ne valès rien puisque vous estes les plus forts que vous ne" leur courès sus, et ne jettès leur teste par dessus les murailles. » ( p. 794 ) ( 1 ). La seconde fois vers la fin du mois de septembre, il y aurait été rejoint par toute la noblesse, et aussi par le chanoine La Lande, avec tous ses adhérents, accourus au nom des chapitres de Saint-Etienne et de Saint-Caprais d'Agen, et par le président Sevin, qui représentait la magistrature agenaise (p. 798).

Blaise de Monluc dit dans ses Commentaires ( édition de M. de Ruble, t. n, p. 342 ) « Je n'y demeurai ( à la cour ) que cinq jours ( Novembre 1861 ). dans lesquelz arriva la nouvelle que les Huguenots s'estoient eslevez à Marmande, et avoient thué les religieux de Sainct-François et bruslé te monastère. Th. de Bèze (Histoire ecclésiastique, p. 805 ) adoucit singulièrement le fait qu'il raconte ainsi « A Marmande aussi en ce même temps ies Cordeliers furent chassés de leur couvent après avoir résisté quelque temps (2). » Labenazie (t. n, p. 342) assure qu'en ~S60 ~tc~ les Huguenots démolirent une partie du couvent des Frères Mineurs de Marmande et qu'ifs brûièrent l'autre partie l'an 1869. Il ajoute « Le frère Jean Gosson, septuagénaire, n'ayant pas vouleu renoncer à la foy feust tué à coups de mousquets. Le frère Raymond Roissel fëust pris à Beaupui comme il aiïoit chez le seigneur de Bajamond ou de Beaumont. Il fust percé d'uncoupd'épéea(3).

( i ) Ces paroles ne me paraissent guère vraisemblables dans la bouche d'un homme aussi modéré que Burie.On sait combien Biaise de Monluc, son collègue dans le gouvernement de ta Guyenne, le trouvait peu résolu contre les Huguenots.

(2) Le président de Tbou (Histoire tt)Ht!e)'MHe,t.iY de la traduction française, année <56< ) s'est contenté de copier ainsi Th. de Bèze « Les Cordeliers de Marmande résistèrent longtemps, mais à la fin ils en furent chassés.)) A la fin du xvn* siècle ou au commencement du xYm*, le couvent des Cordetiers de Marmande jouissait d'un revenu de <,680 livres, revenu supérieur à celui du couvent d'Agen (i.SM t. ), du couvent du Mas d'Agenais (6641.), mais inférieur à ceMdu couvent de Vi"èt)euve (2,1881.) et deCsstetjalom (3,903!.). Voir dans la Revue d'Aquitaine de janvier et février 1869 (p. 354) le document non daté que j'ai extrait des Archives nationales et qui est iotitute Evaluation des revenus des couvents de Cordeliers de ta province d'Aquitaine. (3) OntitdansrNMtotre~e Bor~aM~.pard~ (p. <37), qu'en i56t tes députés d'Agen, de Marmande, de Libourne et de Bâtas portèrent leurs plaintes à Bordeaux au sujet des excès commis par te" réformés.


L'année suivante, « Burie et Monluc vindrent à Marmande, dont les consuls leur vindrent au devant, ayant esté la ville abandonnée par ceux de la religion, comme aussi Saint-Macaire et Bazas. De là ils prindrent Tonneins le Port-Sainte-Marie et Vitteneufve-d'Agenois, sans résistance. » (Histoire ecclésiastique, p. 771. ) De Thou suit encore ici ( t. rv) Th. de Bèze « Le départ du seigneur de Duras fut cause de la perte de Marmande qui se rendit à Burie. Saint-Macaire, Bazas et Villeneuvesur-Lot suivirent l'exemple de Marmande. ». De Thou avait déjà dit ( Ibidem) « Duras prend Saint-Macaire, et ce ne fut pas sans répandre bien du sang, car il vengea avec rigueur la mort de Rolland, célèbre ministre de Marmande, qui avait été tué dans cette place a ( 1 ).

On lit dans le Voyage de Charles IX en ~'ance, par Abel Jouan curieux opuscule qu'a réimprimé le marquis d'Aubais ( Pièces fugitives pour servir à l'Histoire de France t. i, 1789 ) « Et le mercredi 28e jour du dict mois ( Mars 1565 ) disna au dict lieu ( Aiguillon ) puis après diner le roy s'embarqua en son batteau pour aller faire son entrée à Marmande, qui est une belle petite ville. Et le jeudi 29" jour du dict mois, disna audict lieu; puis s'en revint en son batteau pour aller faire son entrée et coucher à la Réolle, qui est une belle ville diviséeen trois.» Au mois d'Avril de la même année, Charles IX étant à Bordeaux, confirma les priviléges de la ville de Marmande ( Registre du Trésor des Chartes, ccumi 6~, n° 318 ).

Sully ( Mémoires des sages et royales a3cot)OtM<M d'estai domestiques, politiques et militaires de Henry-le-Grarrd, etc., édition de la Collection Michaud et Poujoulat, p. 23) raconte ainsi la malheureuse tentative que fit le roi de Navarre, en ')877 pour s'emparer de la ville de Marmande

« Les affaires et encore plus les esprits estahs donc en cette disposition, tant plaines de bigarrures et contrarietez, l'on ne laissa pas neant moins d'entreprendre, par l'opiniatreté de quelques uns que vous sçavez bien, et contre les sentiments du roy de Navarre mesme, et du sieur de la Nouë, d'aller assiéger Marmande, ville scituée sur Garonne, trop grande, trop forte et trop bien munie de toutes choses, pour une armée si mal assortie de ce qui estoit nécessaire, qu'estoit celle du roy de Navarre devant laquelle M. de Laverdin ( 2 ) colonel d'infan-

( i ) La France protestante n'a pas de notice sur ce « célèbre ministre de Marmande. »

(2) Jean de Beaumanoir, baron, puis marquis de !.a'ardin, qui devint maréchal de France en 1595.


terie, ayant esté commandé de faire faire les approches, il vous bailla, comme estant son enseigne, cent narquebusiers à conduire, afin de vous aller loger dans des maisons et chemins creux, qui estoient à deux cens pas de la ville vers le bas de la rivière; mais vous et tous les autres capitaines qui eurent mesme commandement vers les autres quartiers, fustes si furieusement receus par trois fois autant de gens armez et soldats sortis de la vitte .qu'après une grande escarmouche, vous fustes tous contraints de vous retirer avec perte, et de vous loger et defendre dans des maisons fort estpignées, au lieu d'assaitHr, jusques à ce que le roy de Navarre, avec le reste de sa malotrüe armée, tant cavalerie qu'infanterie, fut arrivé, qui les contraignit par deux ou trois charges qui leur furent faites (en l'une desquelles ce prince fut luy mesme, n'ayant que sa seule cuirasse) de regagner les contrescarpes de leurs fossez et vous donna moyen de vous loger, barricader et retrancher aux lieux qui vous avoient esté ordonnez assez proche de la ville laquelle se trouva si mal investie n'y ayant pas assez de gens pour la circuire entièrement, et l'artillerie qui ne consistoit qu'en un canon et deux coulevrinès si ma) montée, munitionnée et servie, t[uit n'y avait apparence que de honte et dommage pour les assiegeans ( ') ) pour lesquelles éviter et couvrir en quelque façon le roy de Navarre prit prétexte de lever le siège, par une telle quelle capitulation sur l'arrivée du marécha) de Biron que le roy envoyoit vers lui pour traitter de la paix ( 3 ). » ( < ) D'Anbigné~Bï~etM <t))M<')'MHe,t.n, p. 259) assuré que quand le maréchat de Biron arriva, ce ne fut pas « sans se mocquer de la furieuse batterie. i)

( 2 ) L'abbé Monlezun ~.BMtotre de la C<M<:o~He,t.v)nons montre, d'après 'les Mémoires du' chevalier entrât, que j'espère pcb'ier prochainement, la noblesse d'Armagnac prenant tes armes en i676 représentée par Larroque d'Ordan, d'Àntras, Baudéan Saint-Orens, etc. et a!)ant avec Baratnaa joindre Biron à Marmande. Dom Devienne ~~MfoM'e de Bordeaux, p. i'77 ) rapporte, d'après les registres du parlement, qu'au commencement de <ST7 le roi de Navarre, qui était a Martnande ( dom DeTienne veut dire auprès de Marmande ), ayant écrit au Parlement pour tni offrir une suspension d'armes, cette compagnie délibéra qu'attendu qu'il portait tes armes contre le Roi, il ne lui serait pas fait de réponse. MéMray~FM<o:re de FfaMe, in-folio édit.de <65<, t. tu, p. i4i ) a Marné )e roi de Navarre d'avoir seutement K avec trois mille hommes et déu~mesebantes pièces de canon, » entrepris «d'assiéger Marmande assez grande ville où it y avoit plus (le .<i:f cents soldats, sans tes habitants.» 'Voir snr ]e5 aégociations relatives à la tevée du siège de Marmande d'CMeMentes pages de Secousse, dans ses .Memoi'rM historiques et critiques


D'Aubigné Ht'stOf're t<n)'t;e<'4'e«e, t. !î, p. 2S7 édition de 4626 ) nous fait ainsi connaître un remarquable incident du siège de Marmande « La Noue estant venu de Xainctonge eut charge d'investir Marmande sur la Garonne ( ') ), ville en très heureuse assiette, franche de tous commandemens qui avoit un terre-plain naturel, revestu de briques. Les habitans y avoient commencé six esperons et s'estoient aguerris par ptusieurs escarmouches !égè''Rs mic le roi de Navarre v avoit fait attaquer en y passant et repassant. Il leur avoit appris aussi en feignant de tes assiéger, ou en les assiégeant à demi, à digérer ta frayeur d'un siège; n'oubliant rien de ce qu'il faifoit pour aguerrir ses ennemis et changer des ( gens de ) communes en soldats, comme il y a paru depuis. Le jour que La Noue vint pour les investir, n'aiant que six vingt chevaux et soixante harquebusiers à cheval, les habitans jettent hors la ville de six à sept cents hommes mieux armez que vestus, pour recevoir les premiers qui s'ayanceroient. La Noue ayant fait mettre pied à terre à ses soixante harquebusiers et à quelques autres qui arrivèrent sur l'heure de Tonneins, attira cette multitude à quelque cent cinquante pas et non plus de la contr'escarpe puis aiant veu qu'il n'y avait point de haies à la main gauche de cette harquebuserie qui leur pust servir d'avantage, il appella à lui le lieutenant de Vachonnière ( 2 ), lui fit trier douze salades de sa compagnie. Lui donc avec le gouverneur de Bazas et son frère, faisans en tout quiuze chevaux, défend de mettre le pistolet en la main et prend la charge à cette grosse trouppe mais il. n'avoit pas reconnu deux fossez creux sans haies, qui t'arrestèrent à quatre vingts pas des ennemis, qui firent beau feu sur t'arrest, comme fit aussi la courtine de là deux blesséz s'en retournèrent. Cependant le lieutenant de Vachonnière aiant donné à la contr'escarpe, et reconnu que par le chemin des hotteurs qui faisoient un esperon, on

pour servir à l'histoire de messire Paul le foM, conseiller d'Etat e< archeo~Me de Toulouse aux ~emotre: de t Académie des Inscriptions t. Mil, p. 665-666.

( i ) François de La Noue n'a pu rien dire du siège de Marmande, ses très intéressants mémoires s'arrêtant malbeureusement à l'année 1570. ( 3 ) Le sieur de la Yaehonniere fut envoyé, à !a fin de février i5T7, par le roi de Navarre en la ville de Caste)ja]oux pour y commander. Le lieutenant de ce gouverEl 'tr de Castel jaloux n'était autre que d'Aubigné lui-même, comme it nous rapprend dans ses ~et)totre< dont je citerai tout .t l'heure un extrait. D'Aub'gné ~~Mt. universelle) rappelle que La Vachonnière avait été ce pris par feu d'Andeto~ pour enseigne colomnelle de France o et qu'il était « d'un courage bien esprouvé. »


pouvoit aller mesler en donne incontinent advis à La Noue aussitôt suivi. Cette trouppe donc passe dans le fossé de la ville, et sort par celui de l'esperon, quitté d'effroi par ceux qui estoient dessus, et, après avoir beu ce que la courtine qui avoit rechargé leur envoya, vint pour aller mes'er cette foule d'harquebuserie, dont les deux tiers se jetteront dans le fossé de l'autre costé de la porte; mais le reste mit l'harquebuse à la main gauche et t'espéa au poing; avec eux quatre ou cinq capitaines et sept ou huiet sergens firent jouer ta pertuisane et i'hatebarde. Pourtant les cavaliers s'opiniatrans leur firent enfin prendre le chemin des autres, hormis trente qui demeure~nt sur la place. La Noue fit emporter deux de ses morts r'amenant presque tous les siens blessés, plusieurs de coups d'espée, lui avec six barquebusades heureuses, desquelles l'une te blessa derrière t'oreitte. Si vous trouvez cette charge racontée plus expressément, c'est pource qu'elle est estimée la plus desraisonnable de celles qu'a faites le plus hazardeux capitaine de son siècle » ( ). ). M. E. Brives-Cazes, dans son étude si bien faite sur le Par/cvte!t~ t~e Bordeaux et la Chambre de justice de Guyenne en ')S82/~ctes de l'Académie de Bordeatfa;, <866) a résumé (< ) D'Aubigné revient, sur ce sujet, dans ses Mémoires ~édition Lalanne p. 43 ) en ces termes « Arrivé en Gascoigne, ce fut luy qui exécuta avec La Noue la folle charge que vous voyez descripte au chapitre vt du mesme livre (Histoire universelle). allégu4 sous le tistreda lieutenant deVachoniere. Seulement sçaurez-vous d.,u)[ de ses vanitez qui ne valoient pas l'histoire l'une que se voyant seul de la troupe avoir des brassards il les despouilla avant la charge l'autre, qu'an milieu du périt ayant dans le bras gauche un bracelet de cheveux de sa maistresse, il mit t'espée à la main gauche pour trouver ce brasselet qui brusloit d'une harquebusade. Le capitaine Bourg;' à qui i) eut affaire entre autres, luy manda qu'il avoit reconnu cela et l'autre ( d'Aubigne ), pour luy monstrer une telle froideur au combat, lui désigna un monde et une croix qu'il avoit sur son espee.)) Dans cette même année, se livra près de Marmande un combat auquel d'Aubigné prit une brillante part et qu'it a chaleureusement décrit (Hist. univer., H, p. 288), l'appelant «un.!es plus oppiniastres combats que j'aie veu, leu, ni ouï-dire. » D'Aubigné y reçu! cinq blessures. La Vaebonoière y eut K tes reins couppez d'une balle ramée.» Vingtsept des guerriers sortis de Castetjatoux avec d'Aobigne restèrent sur te champ de bataille, notamment Beocas et Jtacoue, ce dernier ayant été trouve par sa mère épteree «étendu mort sur un coffre plein d'avoine .derrière te portai de Matvirade.Nevénement entrevu par elle à travers un songe prophétique. Le capitaine Domittge se distingua parmi les compagnons ded'Âubigné.et, du coté des Marmandais, ne se distinguèrent pas moins le capitaine Bourget et le

bitrondeMâuMm!.


d'après les registres d'audience de ce tribunal extraordinaire, un autre épisode du siège de Marmande ( p. 329 ) « Encore une de ces violences que !a Chambre avait mission spéciale de punir et de réparer autant que possible. C'est ainsi que le 6 Avril e))f condamna un nommé Jean Belloc à rendre 500 écus sol à lui payés par un nommé Maquin qu'il était aUé rançonner chez lui sauf son recours contre qui it verrait, avec un sursis de trois mois pour l'exécution. Ce même Belloc avait échappé que)ques semaines avant, avec plus de bonheur que de stricte justice, aux poursuites d'un nommé Martin Vergier qui lui reprochait d'avoir été l'instrument d'une odieuse perfidie du capitaine Favas. Voici comment Loysel exposa l'affaire En 1877, pendant le siège de Marmande, le capitaine Favas qui était logé en la maison de Belloc, envoya celui-ci avec son laquais vers quelques personnes de la ville, notamment vers Martin Vergier, pour les inviter à venir lui parier ce que ce dernier fit, et Favas aussitôt se saisit de lui et le rançonna. Loysel pensa que c'était au capitaine Favas ';cut qu'il fallait s'adresser, et que cette affaire devait être jointe au procès formé déjà contre ce dernier. La Cour fut de cet avis, et mit les parties hors de cour, sauf au demandeur à se pourvoir contre qui il verrait. »

Dans les premiers jours d'Octobre 1578., le roi de Navarre vint à Marmande avec Catherine de Médicis et Marguerite de Valois, comme t'attesta cette lettre qu'il écrivit, le 14 de ce mois, au baron d'Uhard. « Je viens de recueillir la Royne-mère et ma femme à La Rolle ( La Réotie), où toutes choses. Dieu merci, se sont passées au désir et contentement d'un chascun et av.ec une grande espérance d'un bien et repos généra!. J'ay accompagné les dictes dames Roynes jusques à Marmande, et n/en suis venu de là ici (à Nérac). Elles sont à présent à Agen ( 1 ), sur le poinct d'en partir pour aller à L'!s)e en Jourdain, et là y séjourner ( 2 ). »

En ')S80 eut lieu près de Marmande, entre la garnison de cette v ille et les soldats du roi de Navarre, un combat sur lequel

(1 ) On lit dans les curieuses Notes extraites des comptes de Jeanne d'Albret et de ses en~:<t< publiées par M. Paul Raymond « A Jehan Dubareyt, marchand poissonnier de Peyrehorade, 60 liv. tourn. pour six saumons frais que le Roy acheta et envoya à Agen, à la Reine mère et à la Reine, notre maltresse. » (Revue d'J~Metatxe. avril 1867, p. 499 ).

(2) Recueil des Mn'M missives de Henri IV, publié par M. Berger de Xi~rey ( 1.1, p. 201 ). L'éditeur, dans l'Itinéraire et séjours de Henri Ir en Gascogne, depuis l'an 1568, a oublié d'indiquer le passage du roi de Navarre à Marmande. Ce tableau présente bien d'autres lacunes.


les Mémoires deSuUy(p. 30 nous fournissent de nombreux défaits. Après nous avoir dit que le Béarnais avait défait quelques troupes qui allaient grossir t'armée mise sur pied par le maréchal de Biron, d'après tes ordresdeHenri Ml, pour resserrer l' le chef des Huguenots dans ses places et t'empêcher de tenir ta campagne, Sully ajoute « Entre tesquettes factions que fit te roy de Navarre .cette de Marmande mérite de n'estre pas oubliée~ laquelle passa ainsi qu'it s'ensuit. Le roy de Navarre, passant de Montauban à Leytoure, et le maréchal de Biron ne voulant plus souffrir que les cavalcades et diligences ordinaires de ce prince luy escrocassent sans cesse quelques pièces de ses troupes naissantes, prit résolution de ne les assembler, ny loger plus à la campagne, mais dans la vitte de Marmande; ce qui fut cause que te roi de Navarre quitta Nérac, et s'en alla loger à Thoneins, d'où it se faisoit journellement quelques factions guerrières, entre lesquelles nous en remarquerons une seule pour ce que vous y eustes part. Le roy de Navarre donc, voyant que cette quantité de noblesse gasconne qui estoit dedans Marmande, au moindre ennemy qui paroissoit, sortoit à diverses trouppes pour aller après luy et le charger à l'envi l'un de l'autre, à qui semontreroit le plus eschaufteàsa poursuite, se résotut de dresser une partie, pour essayer d'en attrapper quelques uns, et pour y parvenir s'estant de bon matin, avec 300 chevaux et les deux compagnies de ses gardes, mis en embuscade dans un grand bois situé à demie lieue de Marmande, au bout duquel il passe un ruisseau non guéabte à gens de cheval, pour ce que les bords en sont trop hauts et trop droits (1 ), sur lequel il y a un pont de pierre ( 2 ), it y logea cent barquebusiers de ses gardes, assez près d'iceluy; sur les rives de-ce ruisseau, ou ils se tenoient couchez sur le ventre, espérant que quelques trouppes des ennemis le passeroient en poursuivant ceux des siens quit faisoit estat d'envoyer donner le coup de pistolet aux portes de la ville pour lequel effet il commanda au sieur de Lesignan, brave et sage gentilhomme ( 3 ), de prendre 20 ou 25 des mieux montez et armez, plus deliberez et obeyssans de vous austres Messieurs, (t)I.aCaaau)e.

(3)t.epontd%Bty)e.

3 On voit par les ZeK!'Mm<Mt))M<!ejBMH't7f que ce prince honorait LusjgMn de to~te Oteeafiance et de toute ipn amitié. TanMtit charge ce gentithemm~de portecA BefdËaNxooaineaMd'imp~ ,.tàn.tô.t il le charge aeprotégeFJMarguente. pouf ce dernier point une lettre du roi deNavarre4MargMnt<5daMwri!iS80(t.p.2~~ ).


du nombre desquels vous fustes, avec des defenses expresses de s'engager en aucun combat, mais tousjours en se retirant avec espèce d'effroy, essayer de les faire passer le pont, et aux harquebusiers de ne se descouvrir ny tirer, qu'un bon nombre n'eut passé, pource qu'aux premières salves d'harquebusades, il marcheroit en gros pour soustenir ses coureurs qui lors auroient tourné teste. Tout cela ainsi disposé, le sieur de Lesignan l'observa exactement, donnant jusques aux portes de la ville, qu'il estoit encore assez matin, où la pluspart de vous austres, comme ils disent en Gascoigie. firent fumer le pistolet sur quelques soldats et habitans qu'ils rencontrèrent dehors. a La cavalerie marmandaise les suit et les défie. Quelques-uns criaient « Ça ça I cavaliers, un coup de pistolet pour l'amour de la maistresse, car vostre cour est trop remplie de belles dames pour en manquer. » Mais Lusignan « faisant la sourde oreille à ces déus ne pensait qu'à se retirer pour les attirer dans l'embuscade. » On n'était plus qu'à deux ou trois cents pas du pont, lorsque, disent les secrétaires de Sully, « vous fustes ctiargex de telle furie et impétuosité, qu'il fut impossible d'empescher le combat, et que leurs coureurs au nombre de cinquante ne passassent le pont pesle mesle avec vous, où it fut donné plusieurs coups de pistollets et d'espées. vos harquebusiers n'ayant osé faire leur salve, pour ce qu'ils eussent aussitost tué des vostres que des ennemis." On court dire au roi que tout est perdu, que t'armée marmandaise a taillé tous les huguenots en pièces, on insiste pour qu se sauve, il résiste, et enfin it cède. Le roi fut fort en colère contre ceux « qui l'avoient fait retirer si viste, d'autant que )e seigneur de Lesignau en parloit fort haut et avec blasme, d'autant que cela n'estoit jamais arrivé à ce prince. »

t)'Aubigné~BMiotMt<HtMfM~e~ complète le récit de Sully. Nous ayant montré le roi de Navarre « resolu de cereher le coup d'épée ') et qui « descouple le baron de Lusignan avec vingt gentilshommes choisis lequel Lusignan « va donner des coups d'épée jusque dans les portes de Marmande. Il ajoute que ce fut Yollet ( Pierre de Matras, baron d'Yollet) qui, s'étant avancé pour savoir le premier des nouvelles de Lusignan, le vit revenir un peu vite, « et après lui une poussière qu'il estima ne pouvoir ëstre que de l'armée s, et annonça étourdiment au roi de Navarre l'extermination de sa petite troupe. Le roi, entraîné par Yollet et par quelques autres, rebrousse chemin, pendant que le capitaine La Porte (de Nérac) « vieil et ferme soldats reste avec trente hommes « des meilleurs de la France » et reconnaît bientôt que Yolet été la dupe d'une terreur panique. « Biron, continue d'Aubigné, y perdit quelques gentilshommes, entre ceux-là le jeune


Fumet ( ') et un des Lestelle ( 2 ), sept ou huit chevaux morts. Lusignan y perdit le baron de Moncaut ( 3 ). Yotiet appelé pour recevoir réprimande s'excusa sur le soin de la personne royale, et que de son temps les rois laissaient aller aux embuscades les fois et les chevaux légers ( 4 ).

Le maréchat de Matignon, qui remplaça le maréchal de Biron dans la lieutenance générate de Guyenne, était au camp de Marmande le 24 Mai ~S8S, d'ou il écrivit au capitaine Jacques de Lau une lettre encore inédite et qui appartient aux archives du château de Xaintrait)es( 6).

Matignon était encore à Marmande au mois de juillet suivant, comme nous le voyons par le billet que lui écrivait, de Nérac le roi de Navarre le 4 de ce mois « Je vous prye, mon cousin, vous trouver demain qui est mercredy à disner ou un peu auparavant à Toneins où nous pourrons parler ensemble sept ou huit heures, et vous en retourner encores coucher à Marmande. Je me rendray audict lieu de bon matin et vous puis assurer que je passeray la rivière avec plus de contentement, après vous avoir veu. » (Lettres missives 1.1. )

Un célèbre magistrat bordelais, l'avocat générât du Sault, écrivait, de Bordeaux le <" novembre 1S88 « à Monsieur de Vitleroy, conseiller au conseil privé du Roy et secrétaire de ses ( < ) Ce jeune ofBcier n'est pas mentionne dans la généalogie de la famiiie de Famet~oMK<t!fe~SMte)ttteetf!<'CaMO~Ke,t.l). 1)..

(2) C'estprobaNemehtaBn des frères de ce gentithomme qu'est adressée une lettre du 26juintS94 dans taqHeHe Henri IV dit « M. de Lestene, comme tesienrdeMoMuc.n'aouMie de me faire entendre la bonne assistance que vous lui avez faicte en la prinse ile ma viUed'Agen, etc. ~CtMrM missives, t.iY,p.l83).Bst-ce!aLouis de Brunet, seigneur de Leste)!e? P)us tard, sous Louis XHt, je trouve un Jean-Jacques de Brunet, baron de Pujotset Castetpers, vicomte d'A)]yi!)et, seigneur de Leste!)c, gent'ihomme ordinaire de la chambre du roi.

(3) Blaise de Lauriere, seigneur et baron de Moncaut et de Sainte-Colombe, gentilhomme de la chambre du roi, mestre de camp d'un régiment d'infanterie, gpuverneùrde la ville et citadelle de~ayrac.etc.Le roi de Navarre le fit inhumer àTonneins et assista à ses fnnérai!)es.Voir !e récit de la mort de BIaisedeLauneretire des archives du château d'Arasse, à la page 531 du tomevmdes ~fc&tMt ~Mto~esf~)~<rfetKe)tt de!a Gironde. ( 4 ) D'Aabjgné n'es~ pas d'accord avec Sully sur te He)t de rembnseade qui fut dressée, suivant lui, a !a garenne de Tonneins; mais le témoignage de Sully, témoin ecutatfe, est iaSaiment preféraNe t celui de d'Aubigné. (,5)Jecom la faitè entrer dans uae proéhaine.publication qui aura pour tthre:Poe~meH<:iKMt<<Mi(<<t~&pM~ M<;e)t<!«.


commandemens)) (Bibliothèque nationale, i.F. vol. ~57), p. 88 ) « Monsieur, vous avez entendu que le comte de Gurson, chef de l'entreprinse de Marmande, s'estoit retiré à Cadiiiae blessé de deux playes l'une au bras et l'autre à la cuisse qu'il rcçeust audiet Marmande et que de sa retraicte audict Cadillac beaucoup de gens estoient scandalisez et que le dit Comte se dict lieutenant général pour le roy de Navarre en Agenois Bazadois et Bourdelois. Monsieur de Candatie s'est retiré à Castetaau de Medoc ayant laissé Madame de Candalle et Madame la comtesse de Gurson, sa fille ( 1 ), audict Carlillac où despuis ledict Comte a esté reçu. » Je ne trouve ni dans les grandes histoires ni dans les mémoires le moindre renseignement sur la tentative faite contre Marmande dans l'automne de ') 58S par ce Frédéric de Foix vicomte de Meilles et comte de Gurson, qui, dévoué, comme son père à la,cause du roi de Navarre méritait, deux ans plus tard de porter l'étendard générât, à la bataille de Coutras, et qui le tint d'une main ferme surmontant avec une admirable énergie la brûtante fièvre dont il était dévoré.

Le volume <8S'7< du Fonds Français à ta Bibliothèque nationale, renferme ( p. 86 ) cette lettre écrite par les consuls de Marmande, te 7 novembre 1585 au maréchal de Matignon (2) Monseigneur

Despuys que vous avons escript y a dix jours passez le Roy de Navarre avec ses forces a denieuré ez environs de ceste ville tant dessa que dela la rivière où il est encores mesmes au lieu de Tbonnenx pourveude six pièces de canon d'artillerye avec lequel il se delibere nous babtre et croyons qu'il ne heust ja tant de-

( < ) Charlotte Diane de Foix, fille de Frédéric comte de Candalle celle qui a été célébrée en vers par Pierre de Brach et par Florimond de Raymond en prose par Michel de Montaigne.

(2) MatigtMn/tMdem, p. U3 écrivait à Henri III de Saintes, le i2 novembre <585 <( Sire, il y a dix jours que je suis en ce lieu et vostre armée loge en environs pour les grand ptuyes qu'il a faict depuis six sepmaines qui ont tellement débordé les eaues qm'i) ne m'a esté possible d'en partir plus tost que ce jourd'huy et m'en vay attendant Monsieur du Mayne droict où sera le roi de Navarre, lequel a prins Montliort et la Sauvetat ( ta Sauvetat d'Armagnac ) et a deUbéréàce que l'ou m'a adverty de tirer encor deux pièces qui sont à Montflanquin et aller atacquer Agen, Villeneufve d'Agenois ou Marmande, comme V. M. verra s'il luy plaist, par les lettres que je luy envoye que m'ont escript présentement ceulx dudit Marmande. Ce sont places de grande importance et qui ne sont fortes et sont en grande craincte. Mesmes jf double qu'il n'y aie de la division entre les habitons qui me faict advancer tant qu'il m'est possible pour m'y rendre au plus tost. »


meure n'eust esté t'indisposiUon du temps. Nous sommes tous rezoluz de nous bien deffendre et pour cest ei&ct y exposer nos vyes. Espérons aussy que ne nous laysserez longtemps engaigez. Toutesfoys Monseigneur. attendu la pauvreté de la dicte ville et des habitans d'icelle quy n'ont moyen de fournir à tant~e fraix et negoces qu'il convient pour la garde réparation et fortification de tadiete ville et encores jnoingz pour entretenyr et soldoyer la.compagnye des gens de guerre par vouz ordonnée pour la garnyson d'icelle mesmes pour les deutx moyz quy restent à expirer vous asseurant que quelque dilligence que nous ayons peu. faire il a esté impossible de recouvrer aulcun denyer des aydes qu'il vous ayoyt pleu accorder et sy'n'y a aulcun moyen d'enexpédier par les raysons et empechemens que nous vous dirons quant aurons ce bien de vous revoyr à ceste cause Monseigneur, et pour encores plus fort affectionner les dictz habitanz au service de sa Magesté et à la conservation de la dicte ville vous supplions nous permetre pour pouvoyr fournir à tout ci dessus de proceder suyvant ta teneur de la requeste que avec ceste cy humblement vous 'présentons. Nous vous advysons aussy Monseigneur que ta maHadye de contagion a fort augmenté en ce Heu tellement qui) est mort puyz vostre despart bien quatre vingtz personnes en la ville ou hors icelle et avons ung quartier de la dicte viUe presque tout infect. Nous y donnons tout l'ordre à nous possible. Dieu par sa saincte grâce nous veulhe assister et pourveoyr au tout. Nous n'avons apprins aucune chose digne de vous, au moyen de quoy, en attendant voz commandemans, prierons Dieu,

Monseigneur, en très heureuse santé et prospérité vous donner longue vye.

De Marmande ce septiesme de novembre mil cinq cenz quatre vingt et cinq.

Voz très humbles et affectionnez serviteurs,

Les Consulz de Marmande,

MATRON, greffier.

Un consettter au parlement de Bordeaux M. de Massiot, écrivit en même temps au maréchal ibidem, p. 9 i )

Monseigneur Messieurs les consuls de cette'ville m'ont commumquéteurs nécessités, et faict veoir tes tettres et requeste qu'Hz vous font. Je suis bien marry de les veoir reduictz à tant d'eXtremitëz.Ea contagion incontinent après vostre dernier passage commença de~~s~~ plus que jamais et puys six jours a tetement accréu qu'it y a de t'horreur et de ta pitié. Pour ta guerre nous sommes fort menacés et it y a des apparances grandes


que uous serons de bref attaques. Les pontz se reparent entre cy et Tboneinx et chacun tient que sans t'injure du temps on n'eut tant tardé. Je vous supplie et requiers Monseigneur de vostre plus prompt secours au besoing. Nostre garnison à fau!te de payement nous menace de se retirer au xx. de ce moys et tf mesiiage que les attaques et alarmes qu'on nous donne souvent faict faire de toutes personnes me font craindre tout ce qui se peult et au générât et au particuiïer. Dieu est sur tout, lequel je prye vous tenir,

Monseigneur en parfaicte santé très heureuse et longue vvf. De Marmande ce vn novembre ~588.

Vostre très humble et obéissant serviteur,

LEONAttU DE MASSIOT ( ) ).

En 1S86 le duc de Mayenne vint à Marmande et dut y résider quelque temps. ( De Thou t. tx, p. 378. ) S'y houvait-ii quand le roi de Navarre, apprenant que la Garonne était entourée de soldats qui avaient mission de l'arrêter au passage, exécuta cette manœuvre à la fois si habite et si audacieuse, ainsi racontée par Sully ( p. SO. Mars ~586 ) « A son retour à Nérac il eut plusieurs advis que les armées de M. du Mayne et de M. le mat'escha) de Matignon s'estant jointes, ils avoient fait border toute la rivière de Garonne leurs gens de guerre, et mis des gardes aux principaux passages d'icelle, pour essayer de l'attraper en repassant, le bruit ayant desjà couru qu'il vouloit aller à Bergerac pour s'acheminer de là vers le Poictou et la Rochelle, auquel lieu de Nérac ayant séjourné deux jours seulement, il en partit au matin à l'aube du jour, ayant auparavant publié qu'il vouloit aller à Leytoure n'ayant pour tous gens de guerre qu'environ

( < ) Voir deux lettres adressées en 1581 à Léonard de Massiot par l'historiographe Bernard de Girard du llaillan ( pp. 293 et 294 du tome i des Archives historiques du département de <a Gironde). Léonard de Massiot est-il un frère de Hugues de Massiot. qui, le 2juillet 1583 signa dans sa maison, située dans taviUedeMarmandeet appelée de Bernade.une transaction avec Guillaume DuLaurens, juge bailli pour te roi en cette ville, au sujet dé la capitainerie de Marmande et de La Sauvetat? Hugues de Massiot prend dans cette transaction les tit'es d'écuyer et de seigneur de Cugnolz. Il avait acheté « l'estat et office des cappitainés de Marmande et de la Sauvetat-de-Caumont, moyennant la somme de sept cens escus. H am sieurs de Bersac et de la Brunetière qui jouissaient de ces capitaineries depuis !e mois de juillet 1573 ( Arch. AM< t. x, p.65-69 ).Ungenti)bomme bordelais du nom de Massiot (Léonard peut-être ¡. fut le secrétaire de l'illustre éveque de Dax, François de Noailles. Voir mes Lettres <He<<t'(M de François de A'baiMff!, 186S, p. 27 ( Paris Auhr~ ).


cent hommes armez et autant d'harquebusiers à cheval de ses deux gardes et prit le chemin de Barbaste comme s'il eust voulu aller à Chastet-jatoux puis tournant vers Damazan il y séjourna environ une heure pour donner de t'avoyne~ aux chevaux et boire chacun un coup, et voulant partir de là il choisit vingt d'entre vous autres Messieurs des mieux montez et armez et qu'il tenoit des plus résolus aux périls, et autant de soldats de ses gardes sans bagage et fort peu de vatets, et baillant la conduite du surplus à M. de Lons, son premier escuyer, et au sieur de la Roque, il prit son chemin tout ainsi que s'it eust voulu tirer de rechef vers Chastel-jaloux, marchant à travers des liéges et des brandes, desquels l'exercice de la chasse luy avait enseigné tous les sentiers, tours et destours, puis, comme il eut fait une bonne demie-lieue, il tourna tout court à main gauche et s'en alla gaigner Caumont, où il repust et dormit environ trois heures; passa la rivière comme le jour se fermoit et marcha toute la nuict quasi à travers de tous les quartiers de t'armée ennemie, voire aHa passer sur le bord dès contre-escarpes de Marmande, en tous lesquels lieux vous entendistes forces Qui va là ? Des sentinelles car vous estiez l'un des vingts que le Roy avoit choisis, mais il ne sortit rien après vous; puis prenant le chemin vers la Sauvetatd'Aimet et Duras, fit si bonne diligence qu'it arriva à deux heures du jour àSainte-Foy, auquel lieu sembtabtement se rendirent, sur le soir mesme, tous ceux qui estoient demeurez derrière avec vos bagages, sans qu'il eust esté fait perte d'un seul valet, ny d'un cheval, de quoyM. du Mayne ayant eu advis certain, il fut en extrême colère, etc. »

M. J. F. Samazëui)h dit dans sa Monographie de la ville de Cai!<ë~<o"w ( in-8", 860, p. 423 ) « Dès le 47 Mars 4890 it (le capitaine Favas écrivit de son camp devant Marmande demandant à nos consuls des manœuvres pour traMK'Mer à faire des /brts<~MMt(ce«e ville et assiéger icelle. C'est qu'à cette époque Marmande tenait encore pour la Ligue, sous les ordres du baron -de Castetnaud. Le 46 Avril suivant, les jurats de Casteljaloux firent le règlement des frais du soldat du maréchal de Matignon qui conduisit les manœuvres et pionniers aux forts de Marmande. Ainsi ce stége, dont personne n'avait parte avant nous que nous sachions, ne peut être mis en doute ( ). Mais it n'est pas moins certain que ta ville de Marmande ne succomba ( t ) Bans son SMtotre <!f f~eM!<, M. Samazemth avait mis ce siège en iSSS. te marée6al de Matignon écrivait déjà à HëhrHV. de Bordeaux, le dernier jour de tévrier 1590 «Je prévoyqn'it est plus qne nécessaire d'attaquer Martnaad~.))/~r<'MeMAt'<')''<~t<~<!et<t6:roH<<e,t.!v,p.233).


point. Ce qui le prouve, c'est la défense faite dans Casteljaloux ie 27 Août d'après par notre gouverneur, d'y laisser entrer aucun de ~faf~a?)~ ni <<'c!M<?'M lieux estant de la Zt'~Mf. En Août 139'), le marquis de Villars, un des chefs des ligueurs dans nos contrées, fit sommer !a ville de Casteljaloux de contribuer aux frais d'entretien de la garnison de Maraasnde, et sur te refus manifesté par nos jurats de subir cette contribution, cette garnison fit des courses jusqu'aux portes de Casteljaloux enlevant des bestiaux et ramenant des prisonniers. Les habitants de Casteljaloux usèrent de représailles. Cette petite guerre se continua même dans les années suivantes ( 1). »

Le maréchal de Matignon écrivit de Bordeaux à Henri IV, le 20 Avril 1698, qu'il avait pris la résolution avec les sieurs d'Aubeterre, de la Force, de Favas et de Vivant, d'aller attaquer Marmande, après avoir bloqué le château de Villandraut mais qu'il avait fallu renoncer l'entreprise, le sieur Martin, trésorier de France, ayant été pourvu de la charge du sieur de Peugue, et ce d mier, qui avait promis de procurer vingt mille écus n'ayant plus voulu tenir sa promesse, puisqu'il était ainsi sacriSé à son concurrent ( 2 ).

En ')393, les ligueurs de Marmande rendirent, à force de courage et de dévouement, un éclatant service aux ligueurs de Blaye assiégés par Matignon. De Thou ( t. xn, p. 63) raconte ainsi leur mémorab!c expédition « Paul d'Esparbès de Lussan gouverneur de Blaye, demandait des secours de tous cotés. François de la Mothe baron de Castelnaut (3), gouverneur de

( 1 ) M. Samazeuilh ajoute qu'en août 1593, tes consuls de Casteljaloux ouvrirent des négociations avec ceux de Marmande, pour mettre un terme à ces hostilités qui ruinaient le pays, et quête baron de Castelnau ayant fourni des sauf-conduits à MM. de Lagos consul et de Lacorrége jurat de même qu'à MM. de Malvirade et du Sendat, ces quatre députes de Casteljaloux se rendirent à Marmande pour y traiter d'une trêve, mais ne purent s'entendre avec le gouverneur de cette ville.

( 2 ) Bib)iothèque nationale, Collection Dupuy, t. m p. 269. Cette lettre a paru dans tes Archives AM<on~M~ /<: Gironde ( t. ï p. 582 ). Matignon pntYit)andrauUeaaoût<59S!.

( 3 ) M. je marquis de Lagrange ( note de la page 49 du tome n des ~e'motftt du duc de la Force rappe)te Jean de Castille, baron de Castelnau de Chalosse. K'aurait-i) pas confondu le gouverneur de Marmande avec le gouverneur de Mont-de-M<trsan?t)mesen)b)e que c'est de ce dernier qu'il s'agit dans une lettre de la fin de février 1580, où le roi de Navarre assure « avoir mandé au sieur de Castelnau de quicter les contributions qu'il prend sur le pays de Sou)c. » ( Recueil de M. Bergerde Xivrey. t. p. 274 ).


Marmande, parent de Jacques, qui avait péri trente-trois ans auparavant par la main d un bourreau, à Amboise ( ') ), )ui envoya cent arquebusiers et vingt piquiers sous la conduite de Jean Le Goust de Liboux, de la Rivière et de Jacques Gillet ( 2 ). Ils s'embarquèrent à Preignac, et ayant passé devant Bordeaux, où la flotte de la reine d'Angleterre était à l'ancre, ils rencontrèrent quelques vaisseaux du roi f~ ;jes navires anglais au Bec d'Ambez ils prirent le parti de descendre d'abandonner leurs barques et d'éviter les ennemis, en se sauvant par terre. Ils tuèrent des paysans qui s'opposaient à teur passage, et se rendirent sains et saufs à Blaye. Leur premier exploit fut d'attaquer la garde avancée des royalistes qu'ils taillèrent en pièces, » Matignon ne tarda pas à lever le siège ( 20 JuiHet ).

Ce fut en 1594. que la ville de Marmande fit sa soumission à Henri IV devenu catholique. Scipion du Pleix (Histoire de France, t. v, p. ') 42 ) dit à ce sujet « Le sienr de Castelnau qui tenait dans Marmande sur Garonne une des plus fortes garnisons de Guyenne pour la ligue, se remit au service du roi à la persuasion de Jacques des Aiguës, procureur générât au parlement de Bourdeaux. » Palma Cayet~C/M'oM/o~e novenaire, p. S79 de l'édition Michaud et Poujoutat ) fixe ainsi les dates « Les députés du sieur de Monluc seneschal d'Agenais, qui commandoit pour l'Union en ce pays-là, obtindrent aussy du Roy tout ce qu'ils désirèrent. L'édict sur leur reduction fust arresté au mois de may, etyérimë au parlement de Bourdeaux au mois de juin. » L'Edict du roy ~Mf y<t reduction des villes d'AgMt, Villeneuve MsnKan~e et autres villes et lieux du pays d'Agennois en son (i) Voir sur l'intrépide mort du coMpirateûr. tes~meo~de Miche! de Castetnau. p. ti6, de t'ëdition Michaod et Poujontat.

( 2 ) Le P. Daniel ~~ntre de France, édition in-i". t. xn, p. 66) donne une version quelque peu diBerente a Lussan se défendit avec beaucoup de vateuret de conduite, et avec d'autant p)usd'opimatreté. qu'ayant prévu le siège, i) s'était ménage diverses ressources. Le premier dont i) fut secouru fut le baron de Castetnau. gouverneur de, Marmande, qui ayant ramassé vingt-cinq bateaux, mit dessus huit cents hommes commandés par les capitaines Lionx et Gilet et leur fit descendre la Garonne. lis passèrent la nuit devant Bourdeaux sans être apperçus mais quand ils arrivèrent au confluent de la Dordogne et de h Garonne, ils y trouvèrent les vaisseaux anglais et hollandais qui leur tachèrent quelques votées de canon Ils n'étaient pas en état de leur répondre; c'est pourquoi ils s'échouèrent sur le bord de la rivière, à quelque distance de B)aye. !)s marchèrent de là en t)atai))e. défirent quelques paysans qni voulurent s'opposer a ietir passage, forcèrent un quartier du camp du maréchal et entrércnt'dans)avi))<K


oMtSMMce ( collection Baluze, t. xxv, p. 20S) prodigue les concessions à ces diverses villes. '!° !t ne s'y fera à l'avenir aucun autre exercice de rejigionque d<j la catholique, apostolique et romaine; 2° n est expressément défendu à toutes personnes de ne molester ,ni inquiéter les ecclésiastiques dudict pays en la célébration du service divin, jouissance et perception des revenus de leurs bénéfices avec restitution des églises, maisons, biens et revenus par ceux qui, depuis les troubles s'en sont emparés; 3" Ceux qui ont été pourvus de bénéfices par le duc de Mayenne les conserveront en prenant du roi les provisions nécessaires La mémoire de tout ce qui s'est passé demeurera éteinte et abolie 5° Ces diverses villes seront maintenues et conservées en leurs anciens états et priviiéges 6° Ces mêmes villes sont déchargées des arrérages des tailles et impositions échues depuis le commencement des troubles jusqu'au dernier jour de décembre ')893 7° Les péages, subsides, contributions créés par la seule nécessité des troubles par eau ou par terre du pays d'Agenais sont abolis etc. L'édit fut publié à Agen le 2') juin 1894 ( ). ). Il avait été enregistré à Bordeaux en Parlement le 6 du même mois.

La Collection Baluze me fournit encore (ibidem, p. ')89 ) cette déclaration spéciale de Henri IV en faveur de Marmande et de Monségur:

Henry par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre A tous presans et à venir sâlut.

Comme pour rappeller nos subyects desvoyés à leur devoir et leur faire recognoistre nostre authorité nous avons tousjours estimé la voye de douceur plus propre que celle de la force ( 2 ) et plus digne du titre de très chrestien que' les rois nos prédécesseurs nous ont laissé en héritage avecq ceste couronne, aussi nous en sommes nous tousjours plustôt serviz ez occasions qu< s'en sont présantées et n'avons jamais rejetté aucun de ceux qui s'v soot volleus accommoder soit particuliers villes ou communautés, ains au contraire nous leur avons humainement ouvert les bras et fait tout le plus gratieux et favorabte traitement que nous a esté possible, aymans et approuvans en eux cette inclination de se conformer à nostre désir laquelle ayant pleu à Dieu inspirer entre autres ez cœurs de nos chers et bien amez le sieur de

( 1 ) Par )e 8' article, tes consuls et la communauté de la ville d'Ageu étaient décharges des canons, couleuvrines et munitions de guerre qui avaient été )aissés dans cette ville et depuis transportés ai))e;)rs

( 2 ) On sait que faite boun Henri aimait à dire faruiherement que t'en p. end plus de mouches a"ec une cuillerée de miel qu'avec un tonneau de vinaigre.


Castetnau, commandant en nos villes de Marmande et Monsegur, et les manans et habitans d'icelles de façon qu'ils nous ont par leurs desputés fait entendre la vollonté qu'ils avoient de nous rendre à l'advenir la fidélité et obéissance qu'ils reeognoissent nous devoir naturellement, nous acceptant de bon cœur leur bonne affection et desirans les faire ressentir des effectz de la nostre, par l'advis des premiers de nostre sang et autres grands et notables personnages de nostre conseil, avons dit, statué et. ordonné disons, statuons et ordonnons ce que s'ensuit Premièrement qu'il ne sera ez dictes villes de Marmande et Monsegur, ny ez faux bourgs d'icelles autre exercie&de religion que la catho)iqué, apostolique et romaine, et pour le reguard de leurs juridictions sera entretenu t'edict général sur ce <aict pour toutes )esvit!es et provinces de ce royaume.

Que ia mémoire de ce qui s'est passé ez dictes villes de Marmande et Monsegur durant les présens troubles et à l'occasion. d'iceux jusques à présent demeurera esteinte-et assoupie, soit iesdesgatz faitz ez environs d'icelles, dé<!)o!ition de maison, couppe de bois de haute fustaye que autres, prinse de terres vignes, bois à bastir et pierres, sur plusieurs particuliers, tant dedans que ez environs les dictes villes pour la fortification d'icelles cottisation et imposition de deniers sur les hommes sans qu'ils en puissent estre recherchés à l'advenir par lesdits particuliers ausquels est défendu d'en faire aucune poursuite comme aussy demeurera esteint et aboify ce qui pourroit avoir esté faictparledict sieur de Castetnau et ceux qui'i'ont suivy durant iesditctstroubtes, soit prinsés de viHes. meurtres tant par jugements et exécutions que par duels, party à partyou autrement, rançonnement de personnes, impositions et levées de deniers tant sur terre que sur rivière, desmolitions et brusléments de maisons et édifices tant privées que publiques soit du lieu de Rion que d'autres, et generalement tous autres actes faicts et commis én quelque sorte et manière que ce soit par ledit sieur de Castelnau durant lesdits troubles et à l'occasion d'isceux, en fait d'hostitité, sans qu'ifs en puisse être à l'advenir recherchent les siens en quetqùeiaco:: que ce soit;

AvohStaccordë ausdits habitans de Narmandë et Monsegur conilt'màtion de tous~eurs priviuéges, franchises et libertés pour en jouir par eux comme ils en ont ci devant bien et duementjouy et jouissent encorres, comme aussy nous voulons iceux habitans de. Marmande estrèmaintenus en la justice, tant civiUe que cnminelle, ainsy qù'its e~ ont jouy jusques à rpuyerture de cette ~uerresansqu')ty~

Lesditshabitang de Narmandë etMonsegardemeurer~~


lement quites et deschargés de ce qu'ils peuvent devoir de tailhes des années passées et précédentes, ne pouvant pour ce présant leur estendre davantage nostre grâce à ('occasion de la nécessité de nos affaires.

Toutes condamnations sentences et arretz donnés con tre les dictes villes, consuls, manans et habita? dès et despuis la déctaration d'icelles, par défautz et contumaces, soit à la cour de parler, jnt, ou ailheurs, demeureront nuls, ainsy que tout ce qui a estt commis à cause Je la guerre demeurera aboly sans pouvoir estre reche'chë.

Sy donnons en mandement à nos amés et féaux les &;ens tenant nostre cour de parlement de Bordeaux et autres noa justiciers et oSiciers qu'il appartiendra, que ces présentes i!s fassent lire publier et enregistrer, et le contenu garder, obser'ver et entretenir de point en point sellon la forme et teneur et à ce faire souffrir constraindre et frire constraindre tous ceux qu'il appartiendra par toutes voyes dues et raisonnables, nonobstant oppositions ou appellations quelconques, édicts, déctarations, arretz, jugements mandements défeuces et lettres à ce contraires, etc.

Donné à Paris au mois de may l'an de grâce <S94 et de nostre règne Je cinquiesme.

HENRY.

Par Je roy FORGET.

Le premier président du, parlement de Bordeaux. Guitiaume Dams, écrivit à Henri IV, le 8 Juillet ')894 (1). (Bibliothèque nationale collection des M)'i!S!'o)M étrangères, tome ccxv ): « Les villes de Périgueuix, Agen Villeneufve, Sarlat, ont vérifié icy les edictz qu'il a pieu à Vostre Majesté teur octroyer. Marmande où l'on doubtoit quelque mescontentement et du désordre à cause de la guarnison s'est aussi enfin bien résolu comme les lettres que les consulz m'en ont escript du troisiesme de ce moys asseurent. )'

DaiEs envoya au roi copie de la dépêche des consuls de Narmande, copie qui nous a été conservée avec sa ;opre dépêche, et que je suis heureux de pouvoir reproduire ici

Monseigneur,

Nous n'avons voulu fallir à vous faire entandre comme sy tost que nous sommes estez arrivez en ceste ville nous avons fairt

( /t ) Sor ce grand magistrat et sur ses lettres à Hcnn tV, voir une note de la page 25 de mon ~MSt Of la vie et les ouvrages de F<o)'HO<!<! de Raymond, coMMtHer att p<tt feNtext de Bordeaux, 1867.


Illisibilité partielle

Valable pour tout ou partie du document reproduit


avecq Monsieur de Castelnau nostre gouverneur, de rechef recognoissance de sa Majesté et, en signe de ce, faict procession, feu de joye, et crié vive le Roy en la meilleure sotempnité qui nous a esté possible sans ce que personne aye rien remué, de sorte que maintenant sa Magesté y est si bien recogneue aultant ou' plus qu'on le sçauroit désirer, et ne <ëronsfau)te à tenir t'oeif par y apprès de le faire ainsin continuer ce qu'espérons de faire avecq l'ayde et bonne eonduicte qu'aurons dudict sieur de Castelnau, nostre gouverneur, qui de son costé nes'y espargnera, comme nous en assurons, et s'il se passe rien au contraire ne faudronz à vous enadvertir pour y pouvoir, nous assurant aussy tant de vous et de la Cour que s'il se passe chose au désadventaige du Roy et de ladite ville vous nous en donnerez advis et au reste nous traicterez comme bons subgetz du Roy et aurez ceste pouvre ville et habitans en sicgutière recommandation comme de ce faire vous en prions bien affectueusement et là où nous aurons moien de vous servir nous trouverez très au'ectionnez avec le générât qui vous en baize les mains d'aussy bon cœur que prions Dieu, Monseigneur, vous donner en félicité vie longue.

Getroiz!esmeJuit)ettS94.

Ceulx qui sont voz très humbles et affectionnés serviteurs, Les Consufz de Marmande

BctCT, BotSVERT (1),DEBoRMS.

A Monseigneur d'AfSs, premier président de la cour de parlement de Bourdeâux, à Bourdeaux. (2)

Le tome VI desJM~motrestte~LtgMe (édition de ')758, 6 vot. in-4") contient tes 'P&MtfM e~<Me~ f~/bfM~M (~e France surles violences et t~'Msttces ~Mt leur sont faiteseri plusieurs endroits ( En transcrivant ce nom, je ne puis m'empêcher de dire combien, de nos jours, n est ôignemtnt perlé par te Maire de Marmande. L'administration à la. fois si paternelle et si habile du descendant du consul de <594, M. Chartes BoisMrt, laissera dans ta ville embellie, transformée par ses soins infatigaMes. dessoHMnirsquines'efF.teerentpas.

Ces lignes etaientdéjaecrttet en <868.NS que jamais je les troateyraies aujourd'hui, et c'est avec unsentiment qsiMracasaprisde 'ans les gens de cœur. qn'~ nM distance de qnatre années ,si pteme! de changementSt je maintiens et cpnarmeieMgitimchemmagetend)), en ces simptes tignes, à un hommedebienaussimodesteqa'ectaire.

( 3 ) Verseetemp~-ta( <89~ deBrezets reçut de Marguerite de Vttëis, daMe apanaghte du ce&té~ provisions de juge royal à M~rmaade~. ~p~ dépnrtement dc l.ot-et<teroHHc,2*'iiwat5~ndaeaM~


du .R<M<tMt);c, etc. )S97j. On y lit (p. 466 ): « fi ny a pas encore un an quun de Marmande, nommé B!ey, fut tué en plein jour par le sieur de Mauvesin, accompagné d'un nomme Perret de quoi ies otRciers ont si ouvertement refusé justice, qu'ils n'ont pas même daigne en enquérir, x ( 1 ).

Je ne sais à quelle année de la fin du xv)~ siècle il faut rattacher un document qui semble bien être à jamais perdu et d mt Darnattnousdità propos de l'abbaye d'Eysses ~fMO)M<ft!)fe, f* S? ) Voicy ce que j'ay recueilli du discours du sieur de Valieck ( 2 ) advocat au parlement de Bourdpaux, qui fit son ptaidoyé en faveur de )a ville de Villeneufve contre celle de Marmande. » M. de Saint-Amans (Essai sur les (Mh'qtM'fM ~M dépar(emcnt de Loi-<'<-Ga)'OMttc. Notice s!<r ~.costfm, p. 68 j parle ainsi de ce plaidoyer qu'il n'a connu que par le résumé <fe Darnatt « On a sur Excisum mainte fois divagué. Un avocat nommé Va)ic(M'c), trompé par le nom d'Eys, ressemblant ce!ut d'Aix dans la prononciation ordinaire rapporte à Sextius ia fondation de cette vt))e et tout ce que l'histoire nous apprend de l'ancienne capitale de la Provence. Cet avocat consignait ses belles découvertes dans un mémoire pour les habitants dé Villeneuve, contre ceux de Marmande au sujet de la préséance des députés de ces deux villes aux Etats de l'Agenais. Dans le nombre des raisons qu'il fit valoir en faveur de ses clients it en employa sans doute de meilleures car ils gagnèrent leur procès)) (3). ).

( 1 ) Un Antoine Perret fut pourvu de t'oftice de procureur du roi à Marmande (1597-98.Mt&Nt~.

( 2 ) Jean de Vatieck ou Valiech était né à Toulouse en )SM. tt fut capitoul en M75, et mourut en 1593. C'est fauteur d'un poém' intituté CAa'~roga~ en <t<maeMf de la ville et des saints gardiens de la cité, poème dont un des auteurs de la Biographie toulousaine possédait une copie manuscrite. Voir sur Valieck, la Faille (Annales <<<' yestoM«! La Croix du Maine (Bibliothèque /)'o<'cet<eJ avait connu Valieck à Paris it a surtout loué son talent pour les anagrammes.

( 3 ) Le volume 219 de la Collection Dupuy nous a conservé ( p. 364 ) un Estât des charges des domaines d'Agennois et Gascoigne Rouergue, Qnercy Gaure, etc., extrait du livre d'évaluation faite des dits domaines par MM.Tataboneau et Laubigeois, conseillers du roy et commissaires à ce députés par S. M. ( seconde moitié du Ytt° siècle ). On voit là que le séoéchat d'Agenais touchait 600 livres tournois, le juge-mage d'Agenois 200, le procureur du roy 80, l'advocat du roi 50 le receveur du domaine 100 le contrôleur du domaine 50, te juge ordinaire de la sénéchaussée <20. tes capitaines des chateam de Marmande, de Penne et de Puymirol chacun 100 tes capitaines des châteaux de Castelculier et de la Sauvctat, chacun SO. L'exécuteur de !a haute-justice reeevait 12 livres.


Au commencement du xvn° siècfe. Ma) mande donna le jour à un éminent helléniste le Père Combe6s Je détache des Scnptores Or~:nM fy<B~M<o)'t<md'Ecbard ( tome n, 67S-687) une partie de la notice si complète consacrée à cf religieux « François Combefis, homme très célèbre parmi les érudits <ie son temps et parmi leurs successeurs, fut un Aquitain et eut pour berceau la ville de Marmande sur la Garonne, dans le diocèse d'Agen. Il naquit, en Novembre ~606, de parents honnêtes qui comptaient au nombre des principaux habitants de la ville. Après avoir été parfaitement instruit dans les lettres grecques et latines ( ~), il entra au couvent des Domieicains, à Bordeaux, en Juillet 1634, et, une année après, ity fitprofession. Ses études étant achevées, il communiqua à de nombreux disciples d'abord ses connaissances phitosophiques, à Bordeaux ensuite ses connaissances tbéotogiques, à Saint-Maximin ( 1637 ), et à Paris au couvent de Saint-Honoré (1640). Mais comme it se complaisait dans ta littérature grecque, qu'it n'avait cessé de cultiver depuis le premier jour de son entrée dans l'ordre, même au mitieu des exercices du noviciat et des labeurs de renseignement, il résotut de se consacrer désormais tout entier à corriger et à traduire les textes des Saints Pères de t'égtise grecque et à enrichir l'histoire orientale; it pénétra dans les plus secrètes pro~ fondeurs des, bibliothèques, surtout de la Bibtiotbèque du roi <je la bibiiotbèque du cardinal Mazarin et de )abib)iothèque du chancetier Seguier, où tes trésors atHuaient, et dont it retira de très nombreux manuscrits grecs qu'it traduisit en )atih. qu'il pubnah ensuite en l'une et l'autre langue et qui furent reçus dans tout l'univers chréttën avec de têts applaudissements, que le. c!ërgé de France voulut ['avoir pour édi~ur et, ce qui n'avait jamais auparavant été accordé à aucun régulier, le gratina en 686 d~une pension de 500 fivres, qù) fût élevée plus tard a 800 livras, et ehfîn à miUè. Dàhciehs manuscr!ts grecs iurënt bientôt rëcuëtuis Hé toutes es parties de t'Éùrope. Les espérances tbndéessur Combefis par de si généreux protecteurs ne furent

pointtrompées.edmtaë te prouvent~ seOtëmënttésœuvresqu'H

mit en iutBierë, révisées, cofrigées, augmenta par )u~,&ais encore !ës ouvrés si coh q'ü4il"'a~ Vali, pr'é~pa'réesd~jà pour na~presMon, et qu'~ ;~H~Í!p~biiè~"sLJ.iI;~o.~rll'

vait rise t&us ses projet n~ cie l'esüme.ties caTCtinauïc Bar=

berinr.azarm, V.I;W~ de Gô~dx, >'iérra 113âï·ca;~ Ha~omnde F'ëreBxe, Mn~ Chai9és iMontcbal,,

(t ) ttë~~M~{re~NM~t~e<?59~ I:OII11Í1ê'.uil

élève des J~ttitM de Bardeaux/J'en Ms mon comptiment aux référen(ts~ey.


des évoques Suarez, Bosquet, etc. ti fut lié avec Luc Hotstenius, LeoAitatius, Bollandus, Henachenius.PapÊbroch, auxquels )t fournit plusieurs actes anciens en grec tirés de la Bibiiothèque du roi ou d'autres bibtiothèques, et dont je conserve de très aimables lettres à lui adressées. Il fut encore tié avec les frères du Puy, Thevenot, Em. Bigot, du Cange, J. B. Cotelier, Aubery Fronton du Duc, Labbe, Cossart, et autres savants qui brillaient alors à Paris. Combefis étant regardé comme si grand par tous, à peine pourriez-vous croire combien il se trouvait luimême petit, quel peu de cas it faisait de la renommée, avide de connaître et non d'être connu, facile et complaisant pour les autres, sévère et dur pour tui-méme. Nous admirions tous cet homme qui, malgré son faible et chétif tempérament, se refHsait presque la nourriture, n'usait pour ainsi dire pas de in, obéissant rigoureusement aux règ)es de l'abstinence et du jeune. au milieu même de la maladie et qui gardait une humeur toujours égale, en dépit des atroces douleurs de la pierre, auxquelles il finit par succomber, le 23 Mars 1679 dans ta 74" année de son âge et la 54° année de sa profession. »

Jacques Echard, sprès avoir rappelé j'éJoge iait de Combefis dans le Journal (tMSafSMtsdu 3~ Août ~679 ( <) et dans les Hommes Illustres qui ont parvt en ffance pendant le xv)~ siècle, par Charles Perrault ( <701 ) ( 2 ) énumère tous les ouvrages de

( < ) A propos de l'édition posthume des œuvres de Saint-Basile Basiliu. <n<t~MM< ex integro reMn<t<M<, etc. « C'est, dit fauteur de l'article le dernier ouvrage que nous devons au feu P. Combens. tt s'estoit si fort attaché à t'étude des Pères grecs que peu de gens le surpassaient en t'intelligence de leurs ouvrages. Ce qu'i) nous en a donné le fait voir assez clairement. avait un attachement particulier pour Saint-Basile, dont i! avait taché d'imiter l'innocence et la sainteté pendant toute sa vie, et it ne souhaitait de la pro)enger que pour voir entre tes mains du public tes notes et tes corrections qu'il avait faites sur toutes tes éditions qu'on nous a données de ce Père. Ce qu'il avait de particulier, c'est qu'il estait encore meilleur reiigieux que bon auteur, et te couvent de Saint-Honoré où it a passé la meilleure partie de sa vie est si ptein des bons exemples qu'il a donnés des plus hautes vertus, qu'on le regarde comme un des plus saints écrivains de cet ordre )) ( p. 226 ).

( 2 ) Perrault parle ainsi de Combefis « Personne n'a jamais pénétré plus avant que lui dans la connaissance des auteurs qui ont écrit dans les premiers siècles de t'Egtise, et particulièrement des Pères grecs qu'il a presque tous traduits de nouveau ou itfastrés de notes très-curieuses et trét-iMtructtvet.fït ajoute que.ses parents tenaient un rang assez considérable daas ie barreau. Il dit encore « On s'étonnera toujours en voyant te dénombrement des livres qa'it a traduits et enrichis de notes, et de ceux qu'i) a composés, qu'un homme d'Me


son docte confrère, et cette énumération ne remplit pas moins de .quinze colonnes et demie in-folio ( <). te n'ajouterais rien à ce que l'on vient de lire; si je n'avais eu entre les mains un manuscrit de la bibliothèque de l'Arsenal ( in-4°, coté 368, B. L. F. ) et intitulé Co!'re$p0ttd<t;)ce du Fèfe CMK&e~s, de 1638 à 1677. Quand je vis pour la première fois le titre de ce manuscrit, je crus qu'il s'agissait là du lettres écrites par t'érudit Marmandais, et je n'ouvris point sans quelque émotion un volume qui aurait eu pour moi tant de prix. Mais malheureusement ce n'était qu'un recueil de lettres reçues par Combefis. La plupart de ces lettres lui furent adressées de Rome soit par le supérieur généra) de l'ordre des dominicains, soit par Dominique de Marinis..Je traduis ce fragment d'une lettre en latin (26 Novembre 1644) du supérieur général (p. 3) « Nous vous félicitons et nous féticitons notre Ordre tout entier de tant d'excédents ouvrages publiés par vos soins, que nous venons de lire assidûment et d un cœur joyeux. Nous vous invitons à poursuivre avec tout le zèle possible une entreprise destinée à rendre tant de services à i'égtise et aux savants. Si nous pouvons en quelque chose favoriser vos travaux avertissez-noas-en seulement, et aussitôt nous nous enbrcerons de vous venir en aide. Nous vous procurerons aussi un illustre et bien importantauxitiaire, Luc Holstenius auquel vous pouvez librement écrire par notre intermédiaire, etc. » Voici maintenant quelques lignes d'une lettre de Dominique de Marinis ( 6 Janvier ~646, p. S ) » Mon révérend Père, salut. Vos congratulations me sont aggreables mais encore davantage la pièce de Saint-Jean Chrysostome que m'avez envoyée (9!), voyant complexion fi faible et si atténuée par )e< :-afaa]: de la pénitence, ait pu suCife a tant d'outrager a il vinte beaucoup sa piété sans égate. et t) termine ainsi saMtice:«Dans)a mérité cet e<ceHent homme mériterait encore mieux d'être mis dans le catalogue des saints, qae parmi tes iHustres dont on fait ici les étages.') U faut rapprocher de la notice de Perrault les Jugements des Savants d'Adnen Baillet ( 1685 ). Baillet déclare que la Répubtique des lettres aura « des obligations immortelles » a ce critique ( p. 470 du tome n de t'éditioa in-4° de l'!2:! ).Vpirencore)esAfemotfMdeNiceren( t.n, p. 183)et)a B)t<)e<t<~t<e de. auteurs «'cM~tatM~MM d'EUies Dupin, XYM* siècle.

( i ) Une énumération moins eo:Bp!ète, mais bien éteadCB encore, se trouve dans t'artMe CpNtte~t du tome xi de ta yctteeMe Cte~roptte ~)~r<t<e. !2) ~.jMMnu CAr(<M(oM',aMM~<cept Com<<amtt!t< etc, M45,in-4?, de86 pages Dom Bernard de MontfaMceM (p;9a7 de la secon~narttedNteme~ndesenadmiraM édition,des.œu'çs 8e:-Saint·Jeas C~f~o<tets< i?2~) assure qM~B peu d'épaisMur de ce vt))ome fut cause que, dans te monde MtsMt, onn'y Ot pas asse! attention. B'Ansse de Villoison


comme mes disciples se font de l'honneur, et vous pouvez croirs que je contribueray tout ce que je pourray pour vos ouvrages y estant à part de la gloire que vous en recevez. Je fairay parler à M. Leo Allatius, et le fairay solliciter pour tes pièces que vous désirez de luy et si en autre chose je vous puis servir, faites le mov savoir, etc. »

Baluze (tome xxv, p. ~81 ) nous a conservé cet extrait des registres du Conseil d'Etat, en date du ')8 Novembre ')6<0 « Sur la requête présentée par les consuls manans et habitans de la ville de Marmande contenant plusieurs articles tendant Par le premier d'iceux, à ce qu'il pleust au roy leur confirmer leurs priviléges, concessions possessions, franchises, droits et libertés, mesmes de tenir leurs biens et héritages dans ta ville et junsdictioa en franc alleu quittes et exempts des francs fiefs et nouveaux acquetz tout ainsi qu'ils en ont bien et paisiblement jouy jusques à présent

Par le deuxiesme article à ce qu'il pleust à S. M. les maintenir en la possession de l'exercice et administration de la justice eriminelle en la dite ville à eux appartenant par l'achat qu'ils en ont fait desfeus roys, confirmés par t'édit de l'an ') S72 nonobstant les provisions obtenues par Barthetemi de Labat en conséquence de l'éditde création d'un lieutenant criminel en chacune jurisdiction à l'installation duquel ils se sont opposés ( ), comme aussi à l'installation de M. François Dupin assesseur criminel ou en tout cas les recevoir à rembourser les dits de Labat et Dupin de la finance actuellement entrée ès coffres de S. M. moyenant lequel

( Lettre à Chardon de la Rochette insérée dans les ~MaH~M de critique et de philotogie de ce dernier, t. n 1S<2. p. 339 ) dit quelques mots de cette plaquette de « l'habile dominicain » comme il appelle Combefis auquel i! reproche son tatin obscur et entortillé. Niceron avait déjà critiqué ce même latin. D'autres avaient du le faire avant lui, puisque J. Echard se plaint à la fin de sa noticè sur Combefis de ces censeurs exigeants qui cherchent nodum <n eetfpo, suivant.un proverbe déjà employé par Ennius, et que traduit si bien notre mot vulgaire Chercher du poil sur les œufs ce mot que Jasmin appliqua si ptaisamment avec sa chatouilleuse vanité de poète et sa soudaine vivacité de gascon, aux cbserveiiaHS un peu fsuiiitiesses qui lui étaient adressées par Augustin Thierry.

( 1 ) Henri JV avait accordé, moyennant finance des lettres pour i'exempiion de toutes charges royales et communales autres que l'impôt à Raymond de t.abat, marchand de Marmande. ~fiMn~atro de M. Bosvieux, p. 4. tM!-t6e<i ). t~e Barthelemi de Labatdont ii est ici question eut sans doute un ttts qui devint son successeur dans la charge de lieutenant criminel, Pierre de Labat /tMfm, p. 9, <6<3-<637). j.


remboursement les dits officiers demeureront supprimés à leur profHct;

Par le troisiesme article, à ce qu'it pleust au roy faire desfence à Guilhaume Pigousset, cappitaine du o'.âteau delà dite ville, de prendre qualitéde cappitaine d'icetteviUe ny prétendre aucune préséance sur tes consuls de ladite ville soubs prétexte dp ladite quatité quit a fait glisser dans ses lettres de provision (')) Par te quatriesme, à ce qu'il pteust au roy ordonner fonds de ~OO livres pour faire faire d'an en an leurs robes consutaires habiller leurs sergents, payer leurs gages, ensemble pour leur ayder à subvenir aux grandes despences qu'ils sont contraints faire à la réception des lieutenants généraux et autres seigneurs venant de la part de 8. M

Par ie cinquiesme, à ce qu'i) pleust à sa dicte Majesté deschar~er tes tbrésoriers t'hostei-dieu de Maroande et les suppliants des poursnictes faictes contré eux en ta chambre de la charité chrestienne, pour la.' reddition des comptes da reveneu dudict hdstet-dieu, avec desiences à la dicte chambre d'en congnoistre et que les comptables continueront à rendre leurs comptes au bureau des pauvres estabty en la dicte ville suivant t'ancien ordre nonobstant la sentence donnée en la dicte chambre de la chàritëçhrestienne;

Par te-sixiesmë à ce qu'il pteust au roy faire desfehses à toutes personnes de les troubler en la jouissance de ta ferme des boucheries, droit du sucquet (2) et tNesurages de Med qui se vend ënttadicM' vitte doM its jouissent de tout temps et teur permettre de bastir un lieu à mettre les estaux des dictes bouche(l) JeMPMttmétMteapitataedeManMnde etdettSauvetatdeCammont de M<)6 a <608. ~M<i., p. S). A la m6me époque. Cagnet: et LcaguMiUe, dent était .seigneur Hugues de MaMiet.ccBseiner au partethent de Bofdeaox. ¡ faisaient partie de ta chatëHenie de Marn'Mde.Y~tM.~ En <6M.c~~ noble François de Massiot, ecuyet,qni pondait la tètre de C)tgnb)z qai appartint ensuite a U fam!He de Sayonnet ~KeMMetfe de ÛM~eMM, 1.1. p M8 ), et qui estMJourd'hnipMsedee parM'"V* de Labarre.

(2) Le comte de Pastoreti dans son discottMMr tes diverses sortM de conthbMtO!M paMiqaes en ~tance ( en tête ditame des OrdomeMM dés rois <!< France, 1814 ), rappelé que Chades-te-Mauvais, roi de Navàrfe, lieutenant du Mi de Ffance, avait adhnc, en i3Si<aMBabiM~ 'deVillenellved'A~n, la faBuMd'ëMMit endroit de .~}wet~ Sodquet impôt sut 1ea ciaé ~endmen~etBi~poMrfeMthit pnncipatementà ta cMtBréde~ la ville et à ses

aatfes o~soMt, &BMt~ d~ t'eM~cie~ fat conûhmé; MM, par touis,

!eS"*dNYihvenduehdetai).


ries joignant ta halle de la dicte ville au lieu appelé la Btadière Par le septiesme, à ce qu'il pleust à S. M. leur confirmer l'octroy de deux deniers sur cbascun tonneau de vin descendant par la rivière de Garonne et cinq sols sur chascun tonneau de vin qui se vendra et débitera en la dicte ville pour employer en la réparation des murailles d'icette que la dicte rivière de Garonne a sappées et mis par terre, leur permettre aussy d'establir un droit de poids en la dicte ville pour le tenir soubz telle redevance qu'il

p!a:ra à S. M,

Par le hùictiesme, à ce qu'il pleust à sa dicte Magesté les exempter de la contribution aux frais qu'il conviendra faire pour la construction du pont de Villeneufve attende)! qu'ils ne reçoivent aucune commodité dudit pont ( < )

Le Roy en son conseil a confirmé et confirme les privilèges cy devant accordés ausdicts habitants de Marmande pour en jouir bien et deuement ainsy qu'ils ont faict par le passéet jouissent encores à présant, et pour te regard des francs uefs S. M. tes en descharge attëndeu la surséance qu'elle a faict de la levée des dicts droits partout son royaume; sur le conteneu au 2" et 3" articles ordonne que les parties seront oyes audict Conseil pour leur estre faict droict mesme sur le remboursement offert de la finance desdicts de Labat et Dupin et sur le 4" article, S. M. ayant cy-devant ordonné an sieur Martin, trésorier générât de France en Guyenne, de regter les despences nécessaires pour les affaires communes des villes de tadictegénératité qui n'ont aucuns deniers patrimoniaux nyd'octroy. s'itn'a été jusques à présant pourveu ausdicts habitants S. M. leur accorde de pouvoir lever sur eux par chascun an ia somme de 600 livres pour employer à leurs aSaires communes; sur le 6" article se retireront les dicts suppliants par devant les commissaires de la chambre de la charité chrestienne pour, veu leurs titres, leur pourveoir, et cependant !eur dônuer main levée par provision su:' te S. M. a cy devant revocquë le party de la recherche des boucheryes, et pour le regard des droits appetessucquet et d'un liard pour mesurage du bled lesdits suppliants se retireront par devers les trésoriers généraux de France en Guyenne pour, veu leurs titres, et après avoirinibrmédetaMuissancedesdictsdroicts, en donner advis

(<) Cn eherchear ausMïa)e qu'oMigeattt, M.HenriBarcthaaien.a a bien tema m'apprendre, d'après les registres <!u Burem des Finances de Gnyef.Me conservés aux Archites départementales de la Gironde. que Franeci~ Bâcher, !e m<me trehitecte qui, en MiO.~ehe~bpt&.eforme commencée par t.ouis dB'foijcaNpMddohtONrdeGa~t~tm !t même époque. )ep)anda beau pont de'ViOeneuye-snr-Ko~' ':y


à S. M. pour en ordonner ainsy que de raison et sur le T' artic's sa dicte Majesté a ordonne et ordonne que iesdicts trésoriers de France informeront tant de !a jouissance dudict droict de deux deniers par tonneau de vin descendant par la rivière de Garonne et des cinq sots sur le vin qui se vend et débite en la dicte ville que de la ruyne des murailles et réparations qui seront nécessaires mesmes à cause du débordement que fait la rivière de Garonne, pour ledict advis rapporté en estre ordonné par S. M., et sur le S"" article sa dicte Majesté ne peut descharger tesdicts habitans des frais de la construction dudict pont de Villeneufve, ayant esté jugé nécessaire pour le bien des habitans de la séneschau3céed'Ageaoisde!aqueUesont)essupptians.

Faict au Consei)d'EstatduroyteneuàParis le 48' jour de Novembre 4640.

Le même jour, Louis XN ordonna à ses amés et féaux conseillers les trésoriers généraux oe France au Bureau de ses finances établi à Bordeaux de faire imposer et lever dorénavant chaque année sur les habitants <ie Mârmandeteptus justement et également que faire se pourra ta somme de six cents livres avec les frais raisonnables de )a dite !evée/7M~M, p. 183). Au mois de Décembre de ia même année, Louis XIII confirma par des lettres spéciales, «iareyne~ régente, sa mère, présente, » les priviléges, possessions, franchises et nbertés jadis accordés aux habitants de Marmande, de même que te droit « de tenir leurs fonds et héritages €H:francaUeu,ensemb)e l'exemption! des droits de frant: Réf. et nouveaux acquêts oquetsHs ont esté maintenus et conservés, ainsi que du tout apert par ta sentence des commissaires députés en t'année ~474 pour ta recherche desdicts droits de franc fief, etc.! ? ( 't ). Les iettres de Louis XCI furent enregistrées à la chambre des comptes le 30 Décembre <6<0 et au partementdeBordeaux!e~Mars <6tt. Le philologue allemand Jast ZinzerHng. quiaous a laissé un si curieux guide de t'étranger en France sons !e titre de Jo<<«Ct Stttce!t J:<ttefaMM<tt 6a<M<B (Lyon, t61%, in-~9!. 76!f!em; M<6, etc. ), parte ainsi (p. tT3) d'un usage singa!ier qui existait afors' à Marmande, à t'hôtei des Trois Rois: « Marmandam, urbem non inetegantem (9!), ubi hospitium ad insigne Htr~um,mqao non (1) Les habitants (le Marmande avaient dec)are (tans leur requête que )a plupart de leurs titres et papiersetaient perdns,ayant été pitiés et brutes durant les~ronMe!;

(3) Je coMMe avec plaisir que Zinzerting, en vantant t'etegacce de la ville de Marmande .est d'accord Mec AbBLJattantjai signatait, nne t:icquaa<i)me d'années auparavant, ta beauté de la même ville. Dans les De«ee< de da FffUMe


sotum lautis cibis, sed et basiis ( hune morem à tn~ttis annis observant) excipieris uitroneis. ?('!).

Le samedi Mars ~)62< ( 9: ), le duc d'Elbeuf qui avait été averti, devant les murs de Montravel de la prise de Tonneins par les protestants, arrive en toute hâte Marmande. Le même jour, le maréchal de Thëmi:'es vint avec ses troupes l'y rejoindre. « où, » selon Malingre EfM<on'e de ~c&eiKoK, t. H, p. i 78 ) « se firent de grandes caresses de part et d'autre. Incontinent fut tenu conseil au togis de M. le duc d'Elbeuf, où fut resolu que sans plus retarder on iroit assiéger Tonneins q"i estoit distant de là de deux lieues. On séjourna à Marmande jusques au 15 Mars, d'où l'on partit ce mesme jour au matin pour aller à Tonneins. »

On voit dans les Mëmotres des choses passées en GMyfWte ( 't 62 < ~622 ) rédigés par Bertrand de Vignolles, et dont j'ai récemment donné une nouvelle édition ( 3 ) que ce capitaine se tint souvent à Marmande. Il s'y trouvait notamment avec le duc de Mayenne, en juin 1621 quand ce dernier se préparait à aller attaquer Nérac ( p. 38 ). Lorsque Mayenne, le même mois, mit ie siège devant Caumont, il reçut de Marmande, selon Vigno!tes, (pp. 444S ) deux grands bateaux armés pleins de bons soldats et à ia tête de chacun desquels était une pièce d'artillerie ( 4 ).

ett Description des provinces, villes pWn<M!M. maisons royales, c/M<<'aM.); et autres <tCt<.): remarquables de ce beau royaume ( édition de Leyde, i7'28 t. H, p.285, on met Marmande au nombre des « villes très-agréables, et ou l'on peut passer doucement sa vie. Je suis étonné de ce qu'aucun de ces voyageurs n'ait vanté l'abondante et magnifique source placée au centre à peu près de la ville et connue scus le nom des Neuf-Fontaines. Les neuf tuyaux par tesqueb s'écoute perpétuettement et à grands fMs l'eau si claire et si pure de cette source rappellent la fontaine aux neuf jets que l'on admirait à AtnètMs dans le voisinage de t'Aeropote ( Thucydide, H. xv tsocfate Dteem«' sur f~ntMMM~.

( i ) En quelle rue donc se trouvait cette patriarcale auberge à l'enseigne des Rois Mages, où la cuisine était si exquise et où l'on donnait au voyageur des bitiscrs si em"r<'sses

(2) En i6t9,Jeac de Vigouroux, docteur en médecine de la vMed'Agen. chargea du soin de ses funéraiHcs son ti)s Guillaume, arehiprétre de Marmande. Inventaire de M. Bosvien! p. 20 ). En <62< parut a Paris. in-4" un ouvrage sur l'art militaire composé par un Marmandais La mtHm royale de Mtt~tMteWe volante par le sieur de Reno), de Marmande en Gascogne avec un portrait que l'on croit avoir été gravé par le célèbre Thomas de Leu ). ( 3 ) CoHecMoM Mtf'fMMtta~, 1.1" 1869.

( 4 ) Jacques Nompar de Caumont, dans une lettre [écrite de Ciairac le 2


Labenazie nous apprend (t. n, p. 4.73 ) que « Tonneins ayant été justement rasé pour sa rébeUion et son hérésie, les Carmes qui y avaient été établis furent transférés à Marmande. » Cet annaliste ajoute que les Filles de l'Annonciade furent aussi, vers la même époque, établies à Marmande et à Villeneuve. Enfin pour ne rien omettre de ce qui concerne les origines des divers monastères de Marmande, je rappellerai, d'après Labenazie, que ce fut du temps de M~ Claude de Gélas, c'est-à-dire de ~60&à à 1630 que les Pères Capucins s'implantèrent dans 'trois villes de son diocèse, ~itteneuve, Marmande et le Port-Sainte-Marie (1). En Novembre ~62~ il arriva à Marmande une étrange aventure à Bassompierre, qui avait été obligé par la maladie de s'étogner des murs de Monheurt qu'assiégeait alors Louis XIU. Bassompierre en parle ainsi dans ses charmants Mémoires ( S! ) « Pour moy je descendis jusques à Marmande, mon mal se rengregeant d'heure en heure de telle sorte que je n'eus pas la force d'aller jusques à la Réoulle, et fus contrainct de me jetter en une méchante hostetterie, aux faubourgs ideMarmacde, oit je fis tendre mon lict pour y coucher, attendant quelque médecin, ou espérant d'en trouver à Marmande, comme je fis, mais un médecin devHtage. De bonne fortune m'arriva en mesme temps un empirique que M. d'Estissac m'avait envoyé, nommé du Bourg, qui n'estoit qu'un invrongne, mais qui avoit d'excellents remèdes. Sur les neuf heures du soir m'arriva aussi un médecin du roy, excédent, nommé Le Mire, que le roy m'envoya, lequel, pour m'ostër le furieux tintouin que j'avois dans ta teste, de l'advis des autres médecins, me fit seàriSèr appliquer des ventouses sur tcsépàutes. Ce fut vers tes onzbneures du soir, atrit 1622 ah marquise de La Force, lui. annonce que M. de Thémines, malade a été perte a Ma~mande .tf~etptt-M. t. M, p. 246 ) tnatt c'était une fausse nouvelle. Le maréenat de th~miMs.Tnatgté h6evfe qui le cousumait, ne voulut pas séloigner de t'année. Voir à ce sujet une note a la page 70demonéd)tiondesJM~HWM<)eYignoues.

( i ) AuxTaiMenes si fréquentes contre tes ttMtMet c<qMtMn< repond bien éloquemment ce me semble cette citation d'un paragraphe deUMMtttaire de M. ~osYienx(p M) «t679-8e.Cannnnatif)n despnYi!ége5de<capncins, en considération des servicM qae leur ordre a rendus pendant )a peste, on 3?8 desteuMonttroB~t~amertdanst'accotnp!issementde leur devoir, » (2) Je cite d'apresten)anas6ritdetaBiMiotheq))e<Mtionate (Fonds français, A063 ), toutes !es éditions ~tantp!us on nMins inSdeJes et faisant Mea wement désirer que !k marquis de G~ le plus tôt possible celle dont te soMMaete~Ra&ptFhSoeietédet'HistotredetrmM~

Le i" volume de cette édition a paire en iS70 H s'arrête 4 raMee Mit.


quand en mesme temps nous ouysmes tirer force coups de pistolletz dans cette r~e du faubourg qui est sur la Garonne. C'estoient les gendarmes de M. le connestable que ies ennemis poursuivoyent, les ayant chargés dans Puch-de-Gontaut ( ), le mesme soir qu'ils y estoyent arrivez. Sur ce bruict, mes gens en dilligence me mirent une serviette sur les épaules qui estoient toutes en sang, puis me mirent une robbe de chambre et me firent emporter en cet estat par quatre de mes hallebardiers suisses et cinq ou six autres et ce qu'ils purent ramasser m'accompagnèrent jusques prè~ de la porte, puis coururent se barricader dans mon ijgis tascher de sauver avec eux mes chevaux, ma v~'sseUe et mon équipage. Ils creurent que j'estois entré, et ne demeura avec moy que ces quatre Suisses les deux médecins Le Mire et du Bourg avec deux vallets de chambre, mais comme j'aprochoy de la porte ils me salluèrent de quelques mousquetades, croyans, à ce qu'ils me dirent depuis, que c'estoit le petart qu'on teur venoit attacher à leur porte. Mes gens leur o'ièrent que c'estoit le mareschal de camp qui commandoit l'armée, ceHuy qu'Hz estoyent venus saluer à la descente de son batteau, et que s'i)s ne mourroyent, ils s'en repentiroyent, mais pour tout ceta ils ne sceurent jamais gaigner autre chose sur eux sinon qu'ilz me permettroyent de me mettre soubz un petit corps de garde ouvert qui estoit au dedans de leur barrière, qu'un homme vint ouvrir pour m'y faire entrer lequel la referma sur moy en mesme temps et puis se jetta sur un petit pont-levis qui fut levé en mesme temps. Ainsy je fus enfermé dans cette barrière sans pouvoir plus rien mander à mes gens, lesquels croyans que je fusse entré dans la ville ne s'occupèrent qu'à garder mon logis, et ceux de la ville ne me voulurent jamais ouvrir qu'it ne fust sept heures du matin. J'estois estendu sur une ~ab)e tout rempli du sang de ma scarimcation qui s'estait figé et attaché à la serviette que l'on avoit mise dessus, et qui s'escorchoit de temps en temps, avec un espoinssonnement furieux dedans la teste, et une forte fiebvre continue n'estant couvert que d'une robe de nuit assez légère dans un temps très froid, car c'estoit le ven-dredy vingt sixiesme novembre, ce que je puis dire avoir esté le plus grand tourment et mal que j'aye senti de ma vie, qui me fit cent fois souhaitter la mort. Enfin Messieurs de Marmande m'ouvrirent les portes de ieur ville et m'y donnèrent un bon logis. J'y fis tendre mon liet et y demeuray malade à l'extrémité d'une fiebvre de pourpre qui enfin le treiziesme jour unit par

{t ) Bassompierre s'est trompé. Il faut substituer en cet endroit le nom de Gontaud au nom de Poch de Gontaud comme j'en fournirai prochainement la preuve dans ma Notice sur la ville de eon~M~,


une forte crise. Le dix-septiesme je me fis porter sur le batteau et l'on me descendit à laRéoute. )) v

Louis XUI, étant parti de Sainte-Foy le 88 Mat 682, se rendit à Agen le premier Juin, après avoir passé par Montségnr, Marmande et Aiguillon. Sur le passage de Louis XBt Marmande je citerai cette note extraite d'un manuscrit qui m'a été gracieusement communiqué par M. GustavedeCoiombet « Le xxvnj dudit mois de may nostre roy Louis tresziesme est entré dans ladite ville de Marmande et n'a vo)eu que les habitans se soient mis eh armes pour le recepvoir et a disné au jardin de Deiage,hoste, et le jendemain est aHë couché à EsguiUon, ayant couché dans la maison dusieurMaurin, au Cantons Le journal de Jean Héroard. (BiMiothèque nationale, Bépartement des manuscrits, Fonds français, D" 4036 ) comptèto ainsi cette note « Le xxix, dimanche. esveiHé à quatre.heures et demi:après miouict. Va à t'égtise et à six heures et demi monte à chevatet part de Moutségnr et à dix heuresarrive àMarmande. Disne. Eteursdebugtosse en salade au sucre et au vinaigre, fraises au nu et ~u sucre, ung ai)er<m de chapon bouiHi, veau I)ouiHi, !a moueMe d'un os pois escos" ses, chevreau ~en carhonade,z de veau friz, tes ai!<9S d'ung pigeonneau, rosty avec pain essuie, les pilôns d'UBg oison msty, mouton haché sur t'ëspaute avec pain essuie et jus de mouton bigarreaux, cerises nouveuesGonntes, pain, peu. Beu du vin c!eret<brttren)pé.pragëes de ~Bouit ta petite ~~q~

sop cabinet, y.fait porter de couche ndessas

pourserafraischir.fit~~f~ faistiit.rane.extrème chaleur: A::deug heures

au Consei). A cinq heures etd~ la c6aase de la, harquebuse.R~eviént aux Trois Mous, hostellerie sout~z une <ëuittéeit a soupe à huit heures. FraMesau~ vin,et au suére, laitue, cerises nouvettes; poiséscoseéssurun ehaponboùitti; deux jaunes d'oeufs, Six crêtes de coq, rëstOmacdedeuxpigMm'e~~ rostys. deux cuisses dë~poMtetrosty larde, q~at~ trois petits choux à ta crënM, tourte à ta crème et aux friuses, i ung peu d'âne tourte de raisins de eorinthe.Nëursd'orimgers dans une petite tourte, prunes vertes conBtes. A neufheuKS, devestu. A neuf heures trois quart a'eudortjusques à cmq M après minuict. Lexxx, tùndy, va ât'égtMeét six hëurps~ demi part de Marmande et passe énbateauiaTiviereduLo~ à nËuf;beuresetdem) àEsgui)ton. )) (<).

( t} )En 4S23. Lonjs ~fttn ptette et notent de Virazeit et de ses amtetes Saint-PtrdoM de BruM et Sainte-Àbenaance. doctéar en thMogie, fit un testament part~Met~ it voulnt~ étè'e °intiumé .rdaus de M.tT~mde~~nMfittèrefH~~ de, fous~ué. (.Iavestàirg. df; ~M. 3ios-: ~)t~,p.~)~J~i~M~M;


En 1624 était premier consul de Marmande Guillaume de Pigousset, comme l'établit une procuration dot.a minute authentique m'a été connée par M. Romain de Pigeasse),, ancien maire de Birac ( < ). Cette procuration est trop intéressante pour que je n'en reproduise~pas ici la plus grande partie Aujourd'hui vingtiesme du mays de decembre mit six cens vingt-quatre après midy dans la ville de Marmande en Agennois ..et dans la maison de Noble Guillaume de Pigousset, escuyer, sieur du motin noble de la. Thizouenque ( 2 ) et premier consul de la dicte ville, par devant moy notaire roy?~ d'icelle et en la présance des tesmoingtz soubz escriptz et nommés a esté cottotitué en sa personne ledict sieur de Pigousset lequel de son bon gré et voMontéa a constitué son procureur général et spécial sans que l'une qualité desroge à t'autre noble Guilhaume Dauber de Peyrelongue, esCuyer, expressément et par exprès pour et au nom dudict sieur de Pigousset constituant se porter et rendre dans la maison et devers la personne de Messire François de Cascq, seigneur et baron de Marcellus, Gaujac et autres places, et tà*estant au devoyr requis rendre la foy et hommage et serment de fidellité soubz le devoyr d'un (sic) paire de gans audict seigneur :baron de MarceUus et Gaujac au nom dudict sieur de Pigousset comme seigneur dudict molin noble de la Thizouenque et ce faisant obtenir desebarge dudict seigneur de Mareeffus de fournir par ledict sieur de Pigoasset constituant autre desnombrement et adveu dudict motin de la Thizouenque que l'acte de l'hommage quy sera rendu comme ne consistant qu'au corps du dict molin

(1 ) Le premier consul de t04 était-i) un fils du capitaine du château de Marmantie qui portait le même nom et le même prénom que lui et qui figure dans le document du 18 novembre 16t0 ci-dessus rapporté? Etait-ce le capitaine tai-memett.es plus précieux papiers de famille deM.R.dePigousset ont malheureusement péri dans les flammes, pendant la Révoiutioa mais la tradition veut que les Pigousset aient joué un rôle important à Marmande. Une fontaine y garde encore leur nom ( près des Bains ). M. R. de Pigousset possède un admirante livre d'heures gothique que Phitippe Pigouchet acheva d'imprimer A Paris pour le libraire Simon Vostre, le juin )497 (Jacq. Ch. Brunet, qui a mentionne. de la cotonne 1569 à !a colonne <S8T du tome v de son Jfanue~ du libraire, un grand nombre des livres d'heures dePh. Pigouchet, n'a pas Mnnn t'édition qoeje signate ict. ) Pigouobet et PigMMet étant ëtidemment le m~me nom. faot-i) voir dans le cétebre impr!'neor du xv siècte, dans le digne Tiv~tdeYerardetde Jean dn Pré, un des aïeux du capitaine et du consul du xvn* siècle et le beau livre pieusement conserté par leurs descendants est-il naghrieux joyau de famille ?,

(-B) !) ~été question ici de ce moulin à la date du 31 décembre <32t.


jardin, gourgue et eschac d'iceHe, lequel est assis et situé dans la juridiction dudict MarceUus et paroisse de Gaujac lequel confronte vers Je levant aux terres des héritiers de feu Monsieur Maistre Jean de Morin, conseiller du roy en la cour et chambre de Guienne ( 4 ), appelées La Matte, du nord à la rivière de Garonne, du midy au chemin publiq et du couchant à la meyterie du sieur de Pigousset mouventhe dudict seigneur dëMarce!)us et nnaHement tendre ledict hommage suyvant les formes eDtei cas requises (3!). )i 1 On lit dans i'&stotM du e<M'<Ktia< Francois de Sourdis, par M. Ravenez ( 1867, in-8' p. 839!, à rannée 1626 ) « Les Observantins de Marmande se plaignirent au cardinal de ce qu'en l'absence del'ëvéque d'Agen, M. Balthazar de Gélas, son vicaire générât, teur avait interdit de confesser et de, précheit', quoiqu'its y eussent ëtërëgutièrement autorises paf t'Ordinaire. Ils fui exposèrent que cette mesure teur ôtait toute espèce de ressources, puisque, aux termes de leurs siatuts, ils devaient vivre d'aumônes, et que l'interdiction dont ils' étaient frappés tarissait !a source des offrandes des 8dè!es. Leur !ettreiaitcoanattre que, dans leur égtise de Marmande;it y avait une très-grande aBu de peupte le troisième dimanche de chaque m6!s, !e 3 Août, le jour de N. D. des AngeS, à ta Nativité et le jour de la fête de Saint-François; ieurpërëspirit~ 'et qu'un graud:nômbre de Sdètes venaient s'y confesser et eamm~ pour gagner les, in.. dutgencos attachées aux actes de dëvbtiooaccomptis pendant ces sotënnites.N M. Ravenez ~outéqu&t~ de 'Sourdis 'crut devoir communiquer celte ptainte à M. Balthazar de Gélas il donne M-e~<~p!a rëponse ce dernier, et n~ apprend que, dans l'tntërétdë la discipline, l'archev~que réndit une ôi~donnahcequtdé~ndatt à tous religieux de Ja ville et du diocèse d'Agea~de prêcher aucuné église sans l'âgrémént dit curé du sans ~ne autorisation expresse de l'éveque ou de son vtcairè

gene~

(t) Jeand&Mor~fnt resncenseHtetau ptr)ement~~d~ Bordeana i6()0. De !ai deseendaiten dteitt Mghe fea M. Edmond de Morio barno da Sendat, ancieh membre du~Mett~héret de ~t-e~aroBneponr!eeàntotde~ 'Jat«tt..f. ~t.i~i~ (3) t~ete.rMigépar~H~BtMre~ estrevêto des Dau.. berdePe~eto~eetM~nMet<)~dea~ furent mèssire Pierre Da¡¡pe, bachetieEen thM~ie(arcMpr~e~ recteùrdei~armande;et maistrdJbhae'

~!daap~n<<tatr~y<~tMtantide~n~ ?-

(3) EnljM2,dt~at~ Fübfaite par anneLaPeJrè aù~uYC!lUeN.D.. des Cormes aeia~ne de Man~ #érre situéé`prés cette ville au lieu


En ~637, FAgenais fut troublé par la révolte des Cro~MO)~. Le duc d'Epernon aiors malade à Ca'iiitac, écrivit au duc de la Vallette, son fils, qui était à Bayonne, de venir promptement au secours de la province avec quelques-unes des troupes qui, sous son commandement, gardaient !a frontière. La Vallette partit à l'instant, se rendit au château de Cadillac afin d'y recevoir les instructions de son père et repartit le lendemain pour Marmande, où il trouva quelques troupes et quelques gentilshommes assemblés déjà, par ordre du duc d'Epernon, sous la conduite du marquis de Monferrant maréchal de camp et lieutenant de la compagnie de gendarmes. Ce fut de Marmande que Je due de la Valette marcha sur la Sauvetat du Dropt où les révoltés s'étaient fortiËés et où dans les premiers jours de juin, il en fit un si grand carnage ( Histoire de la Vie du <<Mc d'Espernon, par GtBAM, édition in-4" de 4730, p. 88~-882 ). Louis Coulon (Les rivières de France, ~644 p. 8~6) a recueilli cette légende marmandaise « On trouve encore le Trec plus bas approchant de Marmande, qui se décharge en la Garonne près d'un prieuré de Grammont, dont ceux du pays tiennent pour assure comme ils me Font raconté, que le diable caché sous le feu de la foudre enleva la cloche de i'égfise et la porta dans le Trec, et que lorsque la tempête agite les flots de ce torrent sujet aux débordements on entend le son de cette c'ache assez sourd comme s'élevant du fond d'un abîme. » «L'an '<648, dit Labenazie (t. i. p. 339) M. d'Espernon commença ta guerre contre les Bourdelois et pour s'en rendre maître il se saisit de Marmande sur Garonne et de Libourne sur Dordogne, pour être maître de ces deux rivières etôter les vivres à Bourdeaux (1). Cela causa tous les mouvements de la province.»

appelé le Pas Saint-Georges. ~Mectafre de M. Bosvieux p. 24 ). Goinilz dans son tH~MM Belgico-Gallicu., ( <63i, page 607) assure qu'alors la marée commençait à se faire sentir à Marmande. M. Fr. Michel ( note de la page 6 du tome i de son F<<Mr< du commerce et de la «mt~aMoTt à Bordeamz rapporte qu'au xyt' siècle Gilles le Bouvier disait de la Garonne que « la mer la reculle jusques à la Réotte. n Aujourd'hui le tlux de t'Otéaa cesse d'être sensL M&à Saint-Macaire.

( i ) C'est ce qu'avait dit d'une façon plus pittoresque l'auteur de t'~Mtetre dM t)tOt<eMt)em< <!e Bourdeaux ( Fonteneit ), p. 35 ( )n-4", i65i ) « Si bien qu'il estoit asseuré de faire tarir deux mamelles à Bourdeaux, la Garonne par Matmande, et ta Dordogne parUbcume, deux paiMastes rivières eapaNesde nourrit, an ro~anme.)) » Ce fut ajoute FoateneM, a la faveur des troupes qui revenaient de la Catalogue en Guyenne, que le dnc d'Epernon mit une garnison dansMarmande.


Le 18 novembre ')649, le duc d'Epernon était à Marmande où il avait peu de troupes (Lettre du chevalier de Vivons au cardinal Mazarin dans te tome H des AfcMcé~ ttMton~MM ~M département c!e la Gironde, p. 58). Le 6 décembre de la même année, il s'y trouvait encore et c'estde cette vittequ'it écrivit à'Mazarin, ce jour-là, une lettre, tiré&parmoi, comme ta précédente, des archives nationales (Ibidem, tome m, page 3 <9). ): Ce fut en /i 649 que M~ Barthéiemy d'Etbene, évéque d'Agen, étabtit tes n)!es de Sainte-Ursufe à Marmande en même temps qu'au Port-S'Marie et à S"Li vrade ( Labenazie, t. n. p. 48 4). L'année suivante, eut lieu ta réception de David de Laliman pourvu de&cinqoNices de baUti, juge royat ordinaire, lieutenant prineipat.Heuteaant particulier, assesseur crimmet et commissaire examinateur en ta juridiction de Marmande ~nuentatre de M.Bosvieux,p. «.).

Nous tisons dans MMtotM de !a ~Merre de GM~enMe par Batthazar (éditiondeM. Morean, MMiothèquee'zevirMhne, <868,p. 324 ): « Le prince deGonde, après avoir rattië et rassuré ses troupes, demeura quelques jours a Agen, et de ta il alla à Toheins avec les troupes de Batthazar. H obligea te Mas d'Ageaais de recevoir garnisom; il ën~St de m~me a Marmande. )) Ce fut au mois de mars t6S2 que (Sand~occupa Marmande comme te prouve une lettre que, te <8 de:Ge:mois ,4) écrivit, de, {~apprenant ta nouveHade;)a FêdditMn de ~mtes, lettre pubtiéepo première mis, ~d'après tes papiers de Lenet. & ta Bibliothèque nationate, par ~Mt leicomte Juteside Coanac (' S<mceM~ du M~ne

~&tw'866~3.e~y

prtnœ'deCondëayantqutttët~Q~ jours après (24 mars), et'son frère ,)~ prince, de,Conti, né pas sa sûreté dans Agén qui avait déjà traité avec le comte d'Har-

court (t), se présenta devant Marmande. Mais d'après Labena-

zie (tome!, p. 3~~ cc onvoutut,:pas souffrir qu it ëntrg;, ans

ta $ihe.Ôn permît s~ ~Mffi.I~'Sq,dU,P.èn"S'tr,Laâ,(..bd,eant1aS- On trouvera dans te Mme vu~~ ~e la GtroMë diverses téttres adressées au cardina) Mazann, tes nnes de Marmande.tes autres sur Ma~ une

Jëttre de M. de Bougy ( du camp près Marmande le < 3 avril t6S2 (~y, une lettre de M. deTracy, de Marmande même (7 mai ) ( 3 ),

:a

-t),MthaMt~p,~322.; ..Y:

( 9 j;~a.N~m~~ qm épousa en ~t:~ie }~6b~~e,~ et qui ~Nrat aucttateMdeCatpnge!

.e)'f~a~)MM~~m~~ '<

(3 ) A)6MMrc de ProMviUe, seigneur de Tracy, coMeiUer ~tt têt en Ms


une lettre de M. de Saint-Luc ( ) ) (8 mai) annonçant l'achèvement du pont de bateaux établi devant cette ville (2), une nouvelle lettre de M. de Bougy, s'écriant de Marmande, le 8 mai « il y a très longtemps que nous sommes sans rien faire manque d'infanterie de canon et de poudres » une lettre du chevalier de Vivens apprenant au ministre le 23 mai, que « l'armée desloge aujourd'hui des environs de Marmande et s'en va à Aymet, le long de la rivière du Drot ( 3 ) » une nouv elle lettre de M. de Tracy ( de Monflanquin le 4 août) dans laquelle il annonce que l'on refait le pont de Marmande pour conserver cette ville et celle d'Agen enfin une autre lettre de M. de Vivens, du 16 septembre rappelant que l'on compte à Clairac à Montpesat, au Temple à la Parade environ quatre mille hommes dont le comte d'Harcourt s'était saisi pour assiéger Villeneuve et pour garder Marmande.

Le lieutenant générât de Marin (Michel du Bouzet) vint, dans l'automne de < 682 établir son quartier générât à Marmande. Il s'y trouvait encore l'année suivante comme nous l'apprend une lettre du chevalier de Vivens au card'nat Mazarin ( 22 mars 16S3. ArcA<~MMx<on'qMesde~GM'OMde,tomevH,p. 396), dans laquelle le chevalier insiste pour que l'on pren ie les frondeurs de Bordeaux par ta famine et pour qu'on défende absolument à M. de Marin ou autre commandant à Marmande « d'y laisser passer huit3 bled ny prune soubz quel prétexte que ce soit )) (4). ).

conseils, tieutensnt général des armées de S. M. en Guyenne. Le comte d'Harcourt écrivit aussi de Marmande deux lettres Mazarin le 9 et le 14 mai. ( t ) François d'Espinay .marquis de Saint-Luc, comte d'Estelan, lieutenant générât en Guyenne.

{2 ) Déjà, le 7 avril, le chevalier d'Aubeterre avait écrit du Mas au Cardinal « Nous faisons un pont de batè~ujt sur la Garonne à Marmande. » Voir encore une! lettre dn comte d'Harcoart au ministre Le Te))ier ( écrite au camp du Mas- d'Agenais le 30 avril 1652 ) tirée par M. de Cosnac des Archives du Ministère de la Guerre et publiée par lui dans le totneutf p. 217-220) des &)Meot<M ~M f~i.t. &s!.M ~/F ( <872 ).

( 3 ) Dans la Gazette, de Ret'audot ( n" du r'juin t652 ), on lit à la date du 20 mai. p. 338 Le comte d'Harcourt est à Marmande, et ses troupes continuent le blocus de la Réote. N Dans la Gazette du 8 juin ( p. S60 ) on lit à la date du 27 mai « Le comte d'Harcourt est tousjoars à Marmande et ses troupes aux environs d'Aymet, La Sauvetat, etc. »

(t) Le !ucai6 septembre 166i, le savant Etienne Baluze, qui allait de Toutouse a Paria, passant par Agen, coucha a Marmande d'où it aHa a CadiXac. puis à BerdeaM. (Notes médites de Baluze, Bibliothèque nationale Collection dite des Archives, vol. cecuvu, p. t23 ).


J'ai entre tes mains la copie d'un document que je vais transcrire dans toute sa naïve teneur.

De<at< Mfr un a~eMac (~s<M<re <tfnt)~ Fan 1673, (!<MM FcetHe ~eJMafmott~, ~<7dM))tM'sttejMMt;

(fn est toujours agréaNe aux descendants de leur !atsserquefque souvenir de ce qui est arrivé du temps de !enrs ancêtres. C'est précisément dans cette vue que je vais vous faire je parrjB de ce matheur. Le vendredi, à minuit, il s'éteva une furieuse tempôte suivie de ptusieurs coups de tonnerre qui faisaient trembler la terre. Le feu du ciel tomba sur Je clocher de nctrc paroisse, et mit ie feue un magasin de poudre qui était dans une chambre dessous ledit piocher. Cette poudre St un grand ectat, tëitement qu'eue écrasa te clocher ( < ), et en tombant H brisa ]a moitié de !'ég!ise jusqu'à ta maison de M. Drouiibet (2). Le ctocher fit un grand désordre en tombant. H démo)it enUerement Jes maisons que je vais vous nommer, et de ptusit ensevetit sous tes Tûmes dix-sept a dix-huit personnes et des iamitfes entières. !) tomba pMmterément sur !am~~ marchand drapier, qui appartient aujourd'hui au sieur. Urasà cette maison. Lui, sa femme Une peMte~ et sa~ervante, furent tous tes quatre tMuvésm~r~~M !its. Secondement il tomba dessus Jamat~ M. "'i~i:!i~irI~ cellé

deM"°Iayëuv~eDunt)yer. çonfronte a là, place, füt

démoHe. fLtuasaj~mmc, .Q:f~à~~rvànte.Óri )a trouva qu'ette n'était pas encore morte, mais )e tendemain et)e

( t) Ce cacher devait ~tfe Mnedeces~hes hardies aaMnt qu'élégantes que le xtv' sjMe Mma)ttaptt faire menterda~ nNagea. Cpmbita il est regrettable que la.belle ég)ise de Marmande~e possède aajmrd'hMt. en rempbpementde tetteC~te, qu'en <!i~hef digne â peine.d'une église campagne ~E~Masqoe te tM'Hèek ne s'~Mntera pas ,sans que'le malheur arrivé )t y a deM cents ans, Mit enSa splendidement répare On tMNtera noe descript)<)n de t'egMse de~Marntapde ~dat)$ l'~totM feH~MMM et eMinMM~a~~M~M~ed'~ea.p~M l'abM~ar¡ère ('1I, p. 129.31), descirip- lion qni a été abrogée par M. Ad. Jpannt. d~ns Mn .a~fratM de BM-<tMf.<! à TttthjMt.ApeMe~àfe~eg'Ms {pi ES!. )..

(S ) C'est ceMen)ai5B!)<]mtetnent admirée dès archeotognes. qui. naguère achetée par h~)e de Marm~nde.~tent d'être d~mptiepm dégager la principale f~eade de KgMseMdont le mag~ était à peine iristbte.~Sans doateir~t demmagëqM'ah& teUe~Msa~~ presque un m<atnmeBtt;

~~B~~re~M~~rt). Ia tM'egfise~etaiti si i6tr6ite

si oS~~e~qa~a~~ de,1ti farniUè.'Vrouilb!Jt.

'd~e~t~n~4~~ ,sons murmure,

siaM'sansregre~ ;?


mourut. Et quant au sieur Portarieu, il n'eut aucun mal et deux de Ses enfants évitèrent le danger. Troisièmement il tocahft sur la maison de M. Laboissie Gauthier qui est aujourd'hui celle de M. Daney médnein la moitié de cette maison sur le derrière fut mise en ruine et il tua sa femme et un garçon son fils et un pensionnaire n'eurent pas de mal, parce que la maison resta tout entière sur le devant. Quatrièmement, il tomba sur la maison de la veuve Dumas chirurgien qui appartient maintenant à M. Mouran fils a<né ou autrement à côté de celle que je viens de citer, elle fut également mise à bas ainsi que d'autres que je ne nomme pas. Jt tua deux de ses filles et sa servante qui cependant ne moururent que le lendemain mais ce qu'il y a encore de plus surprenant, c'est que dans un si grand débris et parmi tant de ruines on trouva les cloches toutes droites qui n'étaient nullement gâtées, et aussi, chose miraculeuse sous un millier de charrettes de ruines le Saint-Sacrement et sa custode de même qu'une statue en bois qui se trouvait au dessus de l'autel avec une Notre-Dame, ne se trouvèrent nullement endommagées. L'on retira du tabernacle qui n'était que peu gâté le Saint-Sacrement et sa custode qui furent trouvés sains comme on les avait mis, et ils furent aussitôt portés en procession aux Cordeliers. Tous les religieux et pénitents assistèrent à la cérémonie, et Mg. t'Evéque, qui arriva te lendemain ('! ), fit une procession générate dans toute la ville avec te Saint-Sacrement. » Dans une note mise en marge le narrateur avait ajouté du côté de la rue, savoir jusqu'à la chapelle Saint-Jean qui est maintenant celle de Saint-Clément, et du côté de la sacristie, il ne resta que le mur. » Labenazie ( tome n, p. 498 ) s'était contenté de dire « le feu dn ciet tomba sur le clocher de t'égtise où l'on avait fait te magasin des poudres; il abbatit une partie de t'égtise, mais la piété des habitants la rétablit bientôt après il cousta à cette ville 3< mille francs pour remettre ce que le feu du ciel avait abbatu. Quand on n'aurait pas d'autres preuves de la piété et de la religion des habitants de Marmande, cette seule action suffit pour faire voir que leur zèle est sans exemple. »

Le parlement de Bordeaux fut tranfëré à Condom en Novem-

( 1 ) Cet évêque était Claude Joly, l'ancien curé de Saint-Nicolas-des-Cbamps. J& me MMians d'avoir iu dans une notice biographique sur ce prélat mise en tête d'an recueil de ses pranes et sermons qu'i) preeba avec le plus grand steeès à Marmande pendant une mission qui y fut donnée je ne sais plus en quelle année. Marmande fut, du reste, la première ville du diacèse qui entendit le eetèbre orateur; il s'y était arrêté le 15 mai t665, en allant de Bordeaux à Agen.


bre <67S ( ). L'incommodité de ce séjour (cette phrase impotie n'est pas de moi, mais de dom Devienne à qui j'en laisse toute la responsabitité) lui fit demander et obtenir sa translation à Marmande (3) où il siégea jusqu'en Mai i678 (3), et d'où il gagna la Réole pour y être maintenu jusqu'en ')69C. E.'TttMMtmre de M. Bosvieux (p. 36) signale,, sous ta date ')677-78, un arrêt du parlement de Bordeaux, siégeant s Marmande, qui fait défense aux procureurs près les sièges du p~ésidiat, de la sénéchaussée et de i'étecthm d'Agen, de troubler dans 1,'exercice de leur charge leurs confrères de la R. P. R}, qui avaient payé ta Snance requise pour être dispensés de prendre provision deteurs omces. En ~680(m6meJ'Mesta)re~ p. 37), Marie Madeteiae Thérèse de Wignerod duchesse d'Aiguitton, agissant comme comtesse d'Agensis et Condomois, nomma Jean Perret à MHce de procureur du,roi de Marmande (4).

La C~om~Mc Bof~oMe (édition de !?03 p. t6S) nous a conservé cette singuiière anecdote <t 693 ( 8 ) .Le ')7 Février, une fille deMarmaadequi~'était travestie en garçon ayant pris party dans tes troupes, et fait six campagnes en qoaHté de so)dat, ensuite ayant déserte avec quelques, autres soldats te procès lui fut fait et (ette fut) condamnée comme déserteur. Dans le même temps qu'on voûtait t'exécuter, elle fit connattre son sexe au moyen de q~py te jugement fût suspendu, et cette H)fefutrenvoyéeenprisonM(6).

(t) t.e2SneyetBbre.d'ap~tsttenage(t.t.p.3T6).

(3) Le M janvier i5T6, d'âpres même

[ 3 ) Le 14 mars <678, le parlement de Guyenne, pt~adëpar M. de la Tresne, et sur le rappoft de M. de Montaigne, rendit a Marmande un anêt qui condamna les reiapsde ta TiOed'Eymetm nanniMenient hors du royaNme à perpetmte. Voir cet arrêt à la page iOÏ dn tome v de t'~Mtott-e de 6"édit de JVaN~t parBeneit.aait~MMeM.

· (4) Ptus tardfde 1727â <732), abas trou'oMErasmeFaget procereHr r d)troiaMarmandë.t)eett<a:ftdeM.Bosvieax,p.48).

(S) A l'année i68S,j'aNMMdùMppeMr!anàhMnee de Picn~ Français LaOtam, d'abord jétnite.ensnite éveqte de Sisteron, si j'avaM partage t'opmion de MM. Amen et Maillé qui, dans leur excellente C~aafeptM du département dft~<t-ea!'e)tNe()!866,p.8T) en font nn Marmandais. Mais tous tes biographes assuract que te proMge ducardmat Dabpis naquit a Bordeam, MM. Amen et Maitte devront ettacer te nom de LaStau dMS h pMehatne édition de te~rpetit Yo}ame. et ajouter, tnre~ac~ â,la.tiste des:hoptmes ;célët~resde

n~tre dëcarte~at, t'academiejen J~ >' lIé~.$gSi.4la,.fin du 1. 'f' < ;M~ (6) LeMtnemma.eetteannee.t'abnéPaMprieardeMarmande.


En '!702, M. de Lalane, premier consul de Marmande, « conjuge au criminel, o condamna Antoine Baillé contumax à être pendu, pour avoir assassiné Antoine Bermuz /*MjeH(<Mr<' deM.Tboitn.p. 1CO). ).

Le 29 Décembre ~708, suivant Labenazie, M" Hébert partit d'Agen pour aller présider aux exercices d'une mission dans la ville de Marmande.

En Octobre <7H le même prélat « fit la retraite a à Marmande. Nous lisons dans les Memoo-M du duc de Saint-Simon, à l'année ')?? ( p. 369 du t. xn, édition Chéruet) « Je passai un jour franc avec le maréchat de Berwick à Marmande, et avec le duc de Duras, qui était avec lui, et qui commandait en Guyenne sous lui. J'appris !à que nous n'étions qu'à quatre lieues de Duras. Je voulus y faire Hne course pour en dire des nouvelles à Madame de Saint-Simon et des beautés que le maréchal son oncie y avait fait faire toute sa vie avec attache, sans jamais les avoir été voir. J'en avais aussi curiosité, mais quoique je pusse faire, jamais ils ne voulurent y consentir. »

J'ai trouvé, aux archives nationales ( carton K«70), un procès-verbal de Claude Boucher, chevalier, seigneur des Gouttes, Hebecourt, Sainte-Geneviève et autres )ieux., conseiller du roi en ses conseils conseiller d'honneur au parlement de Bordeaux, président honoraire en la cour des Aydes de Paris, intendant de justice, police et finances en la généra! ité de Bordeaux, au sujet de l'adjudication de la jouissance de l'ile ou gravier de Granon près de Marmande, le 22 Juin ~735 Ce document est trop peu intéressant pour que je ne me contente pas de le mentionner purement et simplement ( ') ).

De 1734 à 4736, Jean Eustache Bazin est nommé juge et bailli de la justice royale de Marmande. (Inventaire de M Bosvieux, p. 49.) (2).

De 1739 à ~740, Jean Soulhagon fut nommé lieutenant

( t ) Le syndic de la ville et communauté de Marmande était alors Barthéicmy Pinsarrat. Les affiches annonçant l'adjudication avaient été posées dans les villes de Bordeaux, Marmande, Sainte-BaMitie, Tonneins, Gontaud et le Masd'Agenais.

(2 ) Ce magistrat se maria avec Anne Etisabeth Bupny ~Mdem, p. 58 ). Leur fille, Marie Anne Jeanne, qui testa, le 19 juillet 1784, avait été mariée avec Jean Joseph de Guyonnet conseiHer-tay au parlement de Bordeaux. On trouvera sans doute bien minutieux, bien arides, la plupart des détails groupés dans ces dernières pages, mais l'histoire de Marmande au xvnf siècle est comme un de ces déserts infertiles où le voyageur n'a pas le droit de se montrer exigeant.


crimiaet en la justice royale de Marmande. ~6tdem, p. 80. ) (4 ) De < 74< à 7~3, J.-B. Boutet de Labadie fut nommé procureur du roi à Marmande. (Ibidem, pag&S~.) (3!).

Voici l'ordonnance ( tirée de ma cotiection ) par laquelle, le 27 Mars < 747, M. de Tourny nomma M: Faget de Cazaux subdélégué de Marmande

Louis Urbain Aubert chevalier, marquis de Tourny, baron de Setongéy, seigneur de Prescigny, Mercy,)a Falaise, Carcassonne, Lambroise, le MesoU PierreËtte et autres lieux,, conseiller du roy en ses conseits ) maître des requêtes ordinaires de son hôtel; intendant dé justice, police etnnanees en îag~néraHte deBorde&ux.

Le sieur Bayle ( 3 ) nous ayant représenté que ses inurmités ne luy permettaient plus de vaquer aux principales fonctions de la subdélégation de Marmande et prie d'en investir le sieur Faget de Cazaux, déjà pourvu de commission de M. Boucher, notre prédécesseur, depuis te 84 Mars ~730 pour exercer tadite subdéiégation sous son inspection, et ayant reconnu dans ledit sieur Faget toute t'expérience et tes quaHtés requises pour en bien remptirtes fonctions, voûtant néanmoins conserver audit sieur Bayle l'exercice w6 notre autorité dans les casou ledit sieur Faget:ne serait pas à portée d'en faire usage;

Nous avons commis et commettons tedit sieur Faget deCa<aux pour faire et exercer tes fonctions de notre subdétégué dans les villes et paroisses qui composent ta subdétégatiou de Marmaude et y faiteexécuter tes ocdfes que nous luy enyen'ons ou jurons adresser concernant le sériée du My et cetuydE pubtic, enjoignons à toutes personnes de le reconnaître eB tadtte qaatité et luy obéir en tout ce quy concernera te service du roy à l'effet de quoy sera par luy donné connaissance de ta présente commission dans les communautés de sa subdétégation maintenons néanmoins le sieur Bayle, notre précédent subdélégué dans ( 1 ) Un peu ptuii tard ( i753-S6 ). ce tNêtne MeatenaM enmine! re~oit~nne commission' dt père tpiritce! dt eeaYNtt ~Mres MmeHM de Mànnande ;'?.,?. 69 ). Po)t)'d'autrts<otnmiMi9M dt même gante WM!MptgeBS5, 56, S7dam4meJhM)enttt<re.

(9 ) Est-ce ttnJStsde te Magistrat (jai ttt) saccade enK7S? a Bontet de La-,

badie, procureur da roi 4 Harmande. )) ( Inventaire ~M ~ftMeM d~er~men-

~M~tt~e.~f), ~~aeMNA~M.t~~Bt~MMmm~~nteM~t~a~ en)ttiMedeMatMande./f))M!)<<!ft'e4eM.BastieB]c,p. 59).


J'exercice des mêmes fonctions dans tous les cas où ledit .s'ifw Faget de Cazaux ne serait pas à portée de vaquer. Fait à Bordeaux, le 27 Mars 4 7 47.

Signé: AcBEM na ToNtsy,

et contresigné par Monseigneur

PCMN DE LEZE.

Le %8 Mai ~747 eut lieu l'adjudication des réparations à elfectuer au pont de ta porte de la Ma et aux murs de la ville du côté du port dela FiHote. ~lrcA:fes ~ep~ de la Gironde, c. 869). (<). En cette même année furent données par Je roi, des lettrespatentes réunissant au corps de la communauté de Marmande les seize offices municipaux créés par édit du mois de Novembre < 733, savoir deux offices de maire de lieutenant de maire, d'assesseur, de secrétaire-*greuier, anciens alternatifs et )mi-triennaux, quatre offices de consuls, deux anciens et deux alternatifs mi-triennaux, et ceux d'avocat et de procureur du roi. ~/MeH~tM'e de M. Bosvieux p. S% ) [ 2 ).

En ~760, tus consuls de Marmande (3 ) eurent Un procès contre M. de Guyonnet de Monbaten, conseiller att parlement de Bordeaux, au sujet d'un moulin situé auprès d'une des portes de la ville, appelée la porte de la Ma. Les consuls prétendaient que la communauté avait le droit de faire laver du linge et de faire abreuver les chevaux dans la gourgue de ce moulin. M. de Guyonnet soutenait qu'il était tna<tre absolu de la gourgue aussi bien que du moulin. Les consuls de Marmande gagnèrent leur procès. (Archives dépt. de la Gironde, c. 870. ). ( 4 ).

( 1 ) De quelques-unes des pièces réunies dans ce carton, il résutte que la communauté de Marmande acheta, à une époque indéterminée, une place située sur le bord de la rivière et appelée place du cMtMu, pour une somme de trois mille livres, et que cette somme fut cédée par le créancier de la communaute au couvent des Dames de la Visitation d'Agen que ce couvent ayant voulu être paye en l'année <6M, plusieurs particuliers avancèrent les trois mille livres réctamées, et que pour éteindre cette vieille dette, la communauté obtint de l'intendant Boucher, en i?28, l'autorisation d'établir une imposition extraordinaire annuelle de six cents livres.

( 2 ) Pierre de MaMM était alors caré et archiprêtre de Mamande et Mpé rieur de J'ordfe de S.tiBt'Bmott. (Inventaire de M. Crozet, série H, p. 4 ). Pierre de Massac était encore curé deMarmande etil7'?6.Jht;en<<ttre de M. Bosvieux, p. 71 ). A cet endroit, M. de Massac reçoit le titre d'écuyer. ( 3 ) Ces magistrats étaient alors MM. Partarrieu, f consul, Douma; Lamouroufc, Fizellier. M. Lalyman était pmcurear-syadic de la commHnauté. ( 4 ) L'avocat de la communauté était maître Aasonne. Le moulin de M. de Guyonnet est celui qui se trouve derrière la maison de feu M. Em. Laeombe juge de paix du canton de Marmande.

s.


En < 782, ëctats une querelle entreles consuls de Marmande (~) et M. Jean Eustache Bazin, juge royal~te iadite vitte ( 2). Ce fut au sujet d'une question. de préséance (mémoire pour les maire, consuls et procureur syndic (3) de la ville de Marmande conservé aux Archives départementales de la Gironde, c. 87<). Le juge Bazin eut une autre querefte, deux ans plus tard, avec le snbdétégué de Marmande, M. Eaget de Cazaux, qa'it ne craignit même pas d'insulter. Le bouittant magistrat fut mandé à Bordeaux par l'intendant, qui lui adressa (Septembre <7S4 ) les reproches tes ptus véhéments. (4).

Un nouveau conflit s'éteva.le <8 Août <78S, à l'église, entre te lieutenant criminel, M. Souithagon et te maire M. Boc-Varenne, soutenu par ses coHègues IIM. Ballias, Doumax. etc. M. Souilhagon, en l'absence du juge qui était à Paris, réctama la première place dans le banc réservé aux représentants de l'autorité. L'affaire fut portée devant le parlement de Bordeaux, qui reconnut ta légitimité des prétentions du lieutenant criminel. (Archives dép. de la Gironde, c. 872). En Septembre ~788, te maréchal duc de Richelieu passa à Marmande avec la duchesse d'Aiguitton, ta comtesse d'Egmont et autres personnages. Voici ta lettre ~feAtoM~. de /<ï Gironde, c. 878) qu'écrivit à l'intendant, cette occasion, M. FagetdeCazaux:

Marmande ce« Septembre'!768.

'Monseigneur,~

Monsieur te marèschat duc de Richelieu, Madame la duchesse ( < ) Le prenner ccnsBt et maife était M. CtoHpeaa de Mste. Les autres consais étaient MM. Condroy de t.'Me, lieutenant d'infantetie au régiment d'Or)éans.Coni!hBeysMcetR<)qnette.

(~ De)à,de n45à i7H, it;f MMt eu contestation entre tes eonsttbde Marmande et )es officiers dèjMMct du même lieu, retativementatears droits respectifs. (Arth.dép.de!aGironde,c.708.)

(3)Leprccurenr-syndieétmtatersM.Coarreges.

(4) L'fKMtttett-e des arçhifes deth G!ronde indiqueenM!rë( i7a5-S6 ) des documents sur les entreprises du sieur Bazin, contre tes offices mnniopaux de IMarmande ( c. 873 ),S)tr âne aSaire entre le juge et les, consuls de Marmande, aa sujet des comptes de tearcommnnanté ( nS9, e. ST7 ), sur un nonveim différend entre le juge et !es matre et coasnts de Marmande ( i759, ?.), en6n sur une insulte faite paH'mcprngiMe Bmm. en f?61, au sieurBouic consul de ladite~iUe (c.SM),Etatt-ee Entre te même juge ou bien entre un suecessen~ttopd'gnedeM, ~Mtesconsnjs~d Marmande eurent à lutter,.en-1765, an Mjjet dnjetti~~ portefenitte c~~tontit~tune ord~~ pMdercoMretejnge..


d'Aiguillon Madame la comtesse d'Egmottt, Messieurs lcs p!'e~iden.s de Gasc, de Barbot, d'Estillac, Mazac, le chevalier de Vivans et Brieille arrivèrent icy '<*udy soir à onze heures sans avoir soupé ny envoyé de cuisinier pour le préparer. Je me trouvé muny du nécessaire qu'on ?<voit commencé à prépater. Ils soupèrent, se couchèrent et partirent le iendemain après midy. Monsieur le Marescha! Messieurs de Gasc, de Barbot et d'Estillac y sont arrivés ce matin à neuf heures, y ont pris du thé et sont repartis. J'ay fait tout ce qui m'a esté possible pour qu'ils eussent lieu d'estre satisfaits de ma réception et de accueil eu égard au peu de temps que j'avois pour m'y disposer. J'ay l'honneur d'être avec un très profond respect, Monseigneur,

Votre très humble et très obéissant serviteur

FAGET DE CAZACX.

En 4788 ~Mdem~, le premier consul de Marmande était M Courréges. Les autres consuls étaient MM. Faget-Renol Tropenat, Heraud.

Le TKcttOHttOtfe géographique, historique et p"K<t~Me des G<!M<cs et de la France ~ar ExpiHy, dont le premier votume parut en 4763 (in-f ), donne à la ville de Marmande 931 feux, ce qui à raison de cinq personnes par feu, représente un total de 4,6SS habitants, et à la communauté de Marmande ( ville et campagne) 't,3~4 feux, soit 6,060 habitants. Le même Dictionnaire, si p!eia de précieux renseignements sur l'ancienne France, énumère ainsi les huit paroisses comprises dans la juridiction de Marmande Baissât ( 69 feux ) Bouillats (61 feux), Garrigues ( 2S feux), Massur (')9 feux), la Maurelle (46 feux), Puyguiraud (49 feux) Saint-Pardon de Breuil (60 feux), Saint-Pierre de Breuil ( 60 feux).

En 1761, M. de Bonnefoux fut nommé adjointàM.FagetdeCazaux .subdétéguéde Marmande. ~4fcA. dép. de la Gironde, c. 879). De 1763 à 1767 Guillaume Baitias de Laubarède est nommé lieutenant-principal civil et lieutenant criminel en la justice royaie de Marmande (htcen!sM'e de M. Bosvieux p. 83 ) ( ). Le 46 septembre 1764 M. Faget de Cazaux écrivit à l'intendantque la nomination des officiers municipaux de la ville de Marmande avait été faite la veille par la communauté assembiée. ~t que l'on avait élu premier consul M. La)ymau-Varennes se-

( t ) En 1766, je trouve à Marmande un E)ie Ballias ancien maire de ladite ville et receveur des domaines du roi. ( Archives de ta mairie de Gontaud.) G Ballias fat remp!acé, comme lieutenant-criminel. par Jean Ferran ( i'!74-7S, Inventaire de M. Bosnien; p. 55 ).


cond consul M. Larroqùe troisième M. Le Kivaut de Bley quatrième le notaire Bouras et procureur-syndic M. Arnaud Fizeilier. Le subdétëgaé ajoutait que M. Latyman avaitrenvoyé te chaperon ne voulant pas accepter les fonctions consulaires. Mais il pa~a!t bien que le démissionnaire se ravisa car en juillet" ~76S il signa en qualité de t~ consul' et avec ses cotiègues un mëttjoire adressé à l'intendant au sujet des privilèges de ta vittedë Marmande que i'oh vénait de rogner (Archives départementat'ës de la Gironde, c. 883).

En ~768 .Jean-François Cautet obtient du roi t'archidiaeoné de Marmande (Inventaire de M. Croset, série 6 p. 3 ). En ~769 Jean Moustiei', prieur de Laussou supérieut' du sémiaaire de Marmanda, versa une somme de 2~,000 livres au profit du dit séminaire, entre les mains de Jean Louis dUsson de Bonnac, évéqued'Agen (7KMKt<n<'edeM. Bosvieux. p. 68) (~. En cette même année, t'intëndant écrivit une lettre de btâme auxaniciersmùmcipauxdeMarmahdë, à i'ôccasion de ieur conduite envers M. Lavau deGoyon suMë)égué (Archives départementales de là Gironde.C. 889) (2).

Le 4 jniHett?71,!es consa!s et jurat& de Marmande décidèrent que l'on étargtrait et ptsa~Mît tes chemins tout &atour de la'ville ( boutevârds actuets). L'intendaM, avant d'approuver ces projets d'embetM~sëm~nt, vouMt sav~iPs'ity aura pour les réaliser, assez dé fonds dans !a' (3). EnjumeH779!,jëtroUve(M.743) à la tête de l'administra(i) Voirpoar eesétftiMire divetsés pièces indiquées dans l'Inventaire de M. CrMet ( série 6. p.9), et àMSt ( c. 53, 5t9, S82 ), daM MnfettatM ~M archives départementales de la Gironde. La communauté des Ursulines de Marmande ayant et<snpprimée,ses biens passèrent à cet étaNissement. Sur les CrsaMnesdëHar)Mande,tonsHlterdms ces dernières c. 570. 587, etc. {3) Pierre dëtjaTm. écuyer seigneur de Goyon. Vers cette même époque habitaiect Marmande Jean de Fà~oHes de tavat. écuyer; Jean-Joseph Hyacinthe de Cor6net,t<!Nyer,sienr de lignât JMn-Baptiste BhMe Anactet de Fontaine-Marie, écuyer, seigneur ~e Carteau Aitndne etyattâdnc, ancien ehevau-MgërdetagardedaM!.te~reaecedeh'iera'aitftéeoM~~ en la eOat aésaides et an~aces de Gayentie. (Inventaire de M. Bosvieax, pp. ~3, 76; ftt.). ermites sdascnptenr! a !'IH<M~~ ~e la ville de Bor<tea«ic de dom Bëv!eene, enataétres en tete~du vo!mnë ( 1771 je trouve ces noms marmàndMs:Ba))'9sdëtaM)!arede,)echetatierFagetdeRenoM,de Fontaine-Marie.

~/hr~Mt~~e~Stnn~&

(3)ae~)ge9e~ de i~armar.rle attribué

&W~~<'m~~< ~Rneer~tbira des archioeade lci Girosde, c.59Q,),

parce q~e tout M ~oma~ un feu de paitte dans ta prison { 94 notetabre t770 ).


tion communale, à Marmande. MM. Delart de Campagne! Dubie et Bonnard. Une délibération du %6 juillet de cette année (7&.) est signée par MM. !e cbevatierdeLisfedeCoudroy, exéchevin, Faget de Caseaux', Pepin Faget de Renol Bouic aîné, Bivaud de Btey Vital Vaqué Sacriste et Maussacré, grefËer-secrétaire.

En 1773, la disette des grains excita des troubles à Marmande. Des troupes y furent envoyées et toutes choses rentrèrent bientôt dans l'ordre. ~rc/M'uM dëpar<emeK<a<ee <<e la Gironde c.1436 et ~438) (4). ).

Le 29 Septembre ~776 le maréchal duc de Mouchy, venant d'Agen, coucha à Marmande et repartit le lendemain pour Bordeaux. (Papiers delà famille de Raymond) (3!).. Pour ')776, je relève dans l'Inventaire des Archives de la Gimttde, la mention de la démission du sieur Tinèdre (sic pour Tissèdre ), second consul de Marmande ( c. 7&7 ), la mention de la prestation de serment de MM. Héraud et Cloupeau de L'Isle, consuls de cette ville( c. 789 ) (3 ), et enfin la mention de la démotitioa de deux portes de la même ville (c. 183 ). En 4777, les ontciers municipaux de Marmande refusèrent de recevoir dans leur assemblée le sieur Bernard Foucaud, nommé quatrième consul par le roi. ~/Md., c. 597. ) Une lettre de l'Intendant au ministre Bertin, écrite le 1% Août t777 (Archives départementales de la Gironde, c. 89), donne quelques détails sur une petite émeute qui éclata à Marmande lors

( 1} Des détachements furent envoyés à Laugon à la Réole, etc., pour empêcher les bateaux qui descendaient du haut-pays, chargés de Mes. d'être arrêtés et piités par les habitants des paroisses qui bordent la Garonne. ~74., c. M36 )

( 2 ) Un membre de cette famille, Gilbert de Raymond, avait prêté 2,000 livres à ta communauté de Marmande. ~reAtoet départementales de la <6t)0))<<e, c. 575. ) En 1759. une saisie fut faite par M. de Haymond sur les revenus de la communauté. (Ibid., c 577. )

(3) L'installation de M. Héraufi, ancien officier du régiment de la marine, qui remptasMt M.Tissédre, nutjietio 10 mai tn6 « par devant messire Etienne de Forcade de la Grezère, écuyer, maire de ladite ville, assisté de MM. ~amourom, ancien garde du roi, et Faget Jacques), ancien bourgeois, jurât. consuts, )) te sieur Maussacré étant greHicr-secrétaire. L'installation de M. Cloupeau de'Lisle qui remptaçait M. Foucaud. démissionnaire eut lieu le 12 mai «par devant le premier consul Arnaud Lamouroux. Les deux nouveaux consuls écrivirent, le 17 mai, à l'intendant « Monseigneur, nous avons l'honneur d'informer Votre Grandeur qu'en conformité de vos ordres, nous avons prêté le serment. Nous ne perdrons pas de vue les obligations qu'it nous impose. )'


du passage de Monsieur (ptus tardLouisXVMt) ( t) « La vi!të avait fait choix d'un nombre de jeunes gens de la première ëlasse de citoyens pour former une cavalcade et aller au devant de Monsieur le 17 du mois dernier. ~ue!ques artisans qn'it fallut faire écarter pour la Mbertédu passage ont prétendu en tirer vengeance Ils ont cherché les occasions de maltraiter ceux qui composaient la troupe à cheval. Mandés ensuite à l'hôtel de ville Pour rendre compte de leur conduite ,ils ne s'y sont présentes qu'après s'être confédérés au nombre de quinze. Ils ont tëttemëht résisté à t'exécution des ordonnances des magistrats et parié avec un têt ton d'indépendance que la maréchaussée fut obligée de mettre la bayonnette au bout du fusil pour teur imposer.Les artisans de cette ville ont donné dans toutes les occasions des marques de leur insubordination. Les époques dutirage de ta milice et de la cherté des grains ont été presque toujours pour eux un signal de sédition et de révolte. ? Quatre des rebeHes furent condamnés à un emprisonnement d'un mois et tes onze autres à un emprisonnement de quinze jours (2).

Vers cette époque, Pierre Romain Bubye fut nommé Jnge royal et bailli de ta vitte et juridiction de Marmande. ( hcen(fnre dëM.Bosvieux.p.â8).

Ce fut le 7 Septembre ~779 que M. François Léahdre Martin de Bonnefond prit possession de la cure deMarmànde./Fte de M. F.-L. M. ~e Bonne fond par M. le comte de Marcettns, Bordeaux, t8< 0 ). Les Mtirmandais se souviennent avec Yénëration des vertus de ce saint prêtre, et surtout de t'admiraMe dévouement qu'it montra pendant t'épidémie qui, dans Tautomno~d~ ravagea Marmande et les:environs.

De '!7~9 à ~78<, Jean Perret est "ommé Procureur du roi à Marmande. (Inventaire de M. Bosvieux, p. 88).

En t780, l'orageuse question de la, préséance mitencore une fois aux prises les officiers municipaux (3) et les omciersde ( t ) On SMt que Monsieur, alors âgé de ~ingt-Neux ans. Visita ta Guyenne, te~angaedMethProten~e.nceMCBaâManntBNechezM.Banias de LaubatMe, dans ta tieiU<' BMisott duqaetcia Vmt ~Beote, a~ëc rameaNemen* du tempt.taetambrequeteptincececnM.

(3) Je dois 4 t'eMigtanee pMfmte de M. (Sonjtt,!e savait atchMste du dêpactement detaHirotde, la trmMnptie~deeefétitd'me <emp~ dana ésn Mrred'eaM.M.6Mjet,qutafait Mëetndeappref<~tede!'o! de Heuï, croit qaeMarmandeYientdamotNa~om~~ qui/dans !etatin deMppque merot!agieme,sigMiMt m~roMe,&eaHè~

(3 ) MM. Sacnste. tM censM)~ EoueaMd et M Mee"fyCanteMrt, pNeafe~r-~yndtCt~ Sacristé tenàieM, depnis tongtémps un raog:


justice de Marmande. (Archives départementales de la Gironde, c.H7). ).

Le dernier sub'iéiégue de Marmande fut M. Jacques Colombet de la Faurenque. ( )

Le ~8 Septembre 1787, furent nommés cc.nsuis de Marmande MM. 1° Bazin aîné, avocat, 2° Lonné, avocat, 3" Bayle de Belile, notaire et receveur des domaines du roi, 4° Beaubens, bourgeois. ( Archives départementales de la Gironde carton 829). M. Bayle de Betite n'ayant pas accepté la charge de consul, une assemblée municipale tenue le 46 Décembre de la même année (Ibidem) décida que les trois autres consuls garderaient leurs fonctions pendant les neuf mois à courir encore. Assistaient à la séance de la jurade MM. Colombet de Pragnan ex-consul Barrier, Faget, Moustier, Mimaud de Piquet, Laperrière, Bazin, Bentejac. Marc-Antoine Doumax, Henry Bazin Pépin, procureur syndic et Maussacré, grenier secrétaire.

Le <9 Septembre 1788, dans une lettre écrite à l'intendant, les nouveaux magistrats de !a communauté de Marmande ( Heraud premier consul, Bonnard, consul, Boirac, consul ) lui présentent « leurs respects et hommages et réclament « la continuation d'une protection à l'ombre de laquelle ils se chargent du far» deau de l'administration. ( Archives départementales de la Gironde, c. 840-843).

Cette notice devant s'arrêter à la Révolution, je ne ferai plus que mentionner cette pièce Procès-verbal du pacte d'union fédéfat~opë~ ~44 ~Mt~e~ ~790 entre <o:M les citoyens de la ville de Marmande (extrait des registres <<e la maison commKne~. Agen V'Noube), <790,in-8°. (2).

distingué à Marmande. On voit dans r~rmefiat général <t<- la Ftuttce de Louis-Pierre dHozier ( t. i, p. 481 ), que, Pierre Sacriste, éeuyer, seigneur de Malvirade, natif de la ville de Marmande en Agenois, épouia, en septembre 1542. Caterine de Sapas. Ce Pierre Sacriste était fils d'Amanieu Sacriste et de Lizone de Goulard i) fut capitaine de trois cents hommes de pied. ( 1 ) Voir deux lettres de lui, une du 'M janvier 1783, l'autre du 27 mai 1788, aux pages 1Q et 12 de l'Histoire de la commune de Hautesvignes. ( 2 ) Je dirai seulement que le procès-verba!, rédigé de la façon la plus enthousiaste, est signé par MM. Dauber dePeyretongue, maire; Salles, Cazenove de Pradines, La Naye, Duzan Martinet jeuM.Coahaz, Sabouraut, nfHciers municipaux; Pomicon aine, trésorier,~tia~e~rSBCctaire-grenicr.

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TABI~

DE.S )' t~ i.

NOAl~ DE ]S.i~~X

ET CES

A.

Abat ( rue de F ), 59.

Abbé porte de:'), 59.

Affis. Voir Daffis.

Agen, 3,13,15, 17,18, 22, 33, 26, 37, 28,31,32,33, 34, 38.39,40,43,48,50,51, 52, 54,63, 66, 72, 77, 80, 81, 86, 87, 89, 90, 92, 99, 102,104,106,107,108,109, 110,111,113,116,117,119. Agenais, 3, 5, 6, 13, 1S, 26, 28, 29,30, 33, 34,36,37, 39, 42,46,49,50,51,52,53, 64, 66,67, 68.71,80, 81, 86,87,91,98,103,105,110.

A: 1 UR" 24.

Aiengtil (BtartiiHiS ), 24.

Aigues (Jacques Des j, 86.

Aigues-Mortes, 28.

Aiguillon, 17, 35, 48, 62,73,102. (duchessed'),lll.

( duchesse d' ), autre que la précédente, 114, 115.

Aillas ( château d' ), 69.

Akeby Thomas de) 35.

Alban (;Guillelmus), 25.

~tbi,4.

AtMgeois, 6, 14 21 22.

A)bret(seignearsd'),n,l8,3t, 53, 34, 63. 69.

(Jeanne d'),77.

Aldoy (Petras) 25.

A)far(Hagnesd'), 18.

Allatius (Leo ), 93, 95.

Alphonse, roi d'Aragon, 30, 31. comte de Poitiers 22, 27,28,63.

Amalric (Arnautd), 15.

Amhoise, 86.

Amen. 110.

Anca(EMas),25.

Andelot fd'), 75.

Andoins(sired'),43.

Andrea ( Ârnatdus ), 25.

Anjou (duc d'), voir Louis. Ansse de Villoisson (d' ). 94. Antras ( chevaHer d' ), 74.

Aqna)ata (Johannus de), 24. Aquitaine, 4, 5, 33, 38, 37, 39, 53. Voir Guyenne.

Arabi ( Bernardus) 25.

Aragon, 18.

Aranchia ( Arnaldus), 23.

Arasse ( château d' ) 80.

NOA~ DR PEI~aONNE~.


AFagoi(V!taib),2S

Arbaneres (Bernard), 49.

Ardan (Doatus de), 24.

Guillelmus de), 24.

Ardy ( Bernardus ) 24.

–(E!ias),24.

(Raimondus),25.

Ardoy(Ugo),24.

Argenson(d'),4.

Armagnac ( comté et comtes d'), 17,39, 53,74,81.

Arnaldus ( Petrus), 25.

Arnfysson, 30.

Artigue(Vita!d'),30.

Astarac (Centule d'), 17,18, t9,21. Athènes, 99.

Anbais (marqu:s d'), 6S, 73. Aubanet(W.),23.

Aubert Pierre), 71.

Aubeterre (seigneur d'),. 85. ( chevalier d' ), 107.

Aubigné (Agrippa d'), 74, 75, 76,79,80.

Auch 4,13,20,33,49,50,65. Audefroy, 18.

Augerius (Raimondas ), 2S. Anretzet (Pierre) ,49.

Auriolle (seigMMr d' ). Voir Fontaine-Marie.

Ausberg (.Arnatdus de), 24. Anson)!e(ma!tre),113.

Austorg ( GuiUetmus). 24.

Auvi!iars,23.

Auvillet (seigneur d'). Voir Brunet(J.J.de)

Avanse (raisseaade l' Voir Calsavanse.

Aymet.VoitEvmet.

B.

Bacoue, ,76.

Badia(Petras),25

BagaMt(Petms),25.

Bagnères-de-Bigorre, 13.

Baillag (Stephanus de ), 25. Baillé Antoine), lit.

BMMet(.AdriBn),94.

Baiona ( GaiHetmns de ). 25. Baissag ( BernardtMtde), 3S. (Johannës de) ,'25.

(RaimondMsde).25. Baissât (paroisse de), US.

Bajamont ( château de), SO. (seigneur de ), 72.

Baleira (Guillelmus de) 24. Ballias 114.

(E)ie),115.

de Laubarède (GuiManme), 115, 116.

(Amëdée), 118. Batenxs(Ysarnde),72.

Balme (Guillaume de ta ), 43. Balthazar ( colonel ) 106.

Baluze (Etienne), 5. 50, 52, M, 70.71,87,95,107.

Balzac (Robert de) 67-.

Bannes ( Georges de ) 68. Baratnaa, 74.

Barbaste, 84.

Barberini ( cardina) ), 9~.

Barbot (président de ), 115. Barckausen (Henri), 97.

Barde) (Mco)as), 39.

Bardin ( Barthélémy de ) 49. Baron ( Jean ),7i.

Barros (Pierre) 30.

Barraira (Martinus de), 25. Barran de Cairan, 49.

Barran ( Arnaldus de ), 25. Barrère abbé), 108.

Barrier, 119

(Ghrisbstome),70.

Barrière (Guillaume de), 49. Barris (Gacia de). 24:

BMsag(B.de),23,a6.

Bazile Saint), 93.

Bassompierre ( maréchal de), 100 101.

Basunhe Pierre de), 30. Baadean.74.

Baulat ( Arnaud de ) 43.

Baume ( Etienne de la), 47. Bayte(pt)ntdu),78.

(Fran6ois).tia.

deBê)i)e.li9.

Bayonne, 33, 105.

Bazadois,17,38,81.

Bazas, 15. 3i, 33,34,80, 63 64,72.73,75.

Baziége, 18,31.

Bazin, 119.

(Jean Eustache), 111,114 (Marie-Anne Jeanne), 111 Béarn,40.

Beaubens, 119.

Beaachamps 63.


Beaucourt(G.de),65

Beaumanoir ( Jean de ) 73.

Beaumont (seigneur de ), 72. Beaupuy.36.37.

Beauvais (é~ëque de). Voir Marigni.

Becd'Ambez()e),86.

Beckington (Thomas), 64.

Bedors (Bertrand de ), 47.

Belile. Voir Bayle.

BpU(Vita)isde),25.

Belloc Jean), 77.

Benoit Elie) 110.

Bensac (Martin de), 69.

Bentëjac,H9.

Benvitte (Perome de) 66.

Bergerac, 83.

Berger de Xivrey 77, 85.

Bergoinh,2S.

Bermus (Antoine), Hl.

Bernade ( maison de ) 83.

Bernardummage (Raymond de),30. Bersac ( de ), 83.

Bertin(H.L.J.B.),i<7.

Bertrand dit Pagèse 30.

Bertrandus ( Gai))e)mns) 25. Bertrandy 51.

Bertulh Arnaldus de ), M.

Berry ( duc de ), S3.

( GiHes ou Jacques le Boulier, dit), 64.

Berzian ( Jacques de ) 67.

Berziau ( Jacques de ), 66. Voir Berzian.

Berwick(marécha)de),Hl. Bestauzag ( A. W. de ) 23.

Beyssac. Voir Conifh-Beyssac. Bèze (Théodore de), 71, 72. Béziers 20, 21, 22.

Biach (Léonard de), 40.

Bidossa ArnaMHg de). 24.

Bigot (Ëmeric), 93.

Bilbet ( Guillaume) 50.

Birac, 103.

Biron, 42.

( Armand deGontaud, marécha)de),74,78,79,80.

Bladière ( le lieu de la ) 97.

Blanc ( Petrus ), 25.

Blanchefort. Voir Blanquefort. Blanquefort 38,39.

(Arnaud de),18.

B)av(Vitatis),25.

Blaye, 85, 86.

B!ey,9L

Bt'-YfLeRivautdeouBitaudde), 116,117.

Bochardi(!terius),32.

Boc-Va renne, 114.

Boge(Petrasdet), M.

Bohème. Voir Luxembourg ( Jean de ).

Boilhac ( Arnaldus ), 25.

Boirac,119.

Boisvert, 90.

Boisvert (Charles), 90.

Bolbeas ( Gacion de Las ), 24. Bo)!andu<;()eP.Jean),93.

Bon(t'acia),a5.

( Vitalis ) 24 25.

Bonaparte(Louis-Napo)éon),i6. Bonhags(ArnaMasdp),25.

Bonnac (J.-Louis d'Usson de), 116. Bonnard, 117, 119.

Bonnefoud François Léandre Martin de ) 118.

Bonnefoux ( de ), 115.

Bonnet de Saint-Quentin, 30. Boréaux 13 33, 31 34, 37, 4C, S2, 63,64,66, 68, 69, 70,71,72,73,74,76,80, 83,84.85,86.87,88,89, 90, 92, 96. 98.10S, 107, lOS, 111,112,113,114,117,118. Bordelais, 81.

Bordes ( de ), 90.

Bart ( Pierre ), 30.

Bosquet ( François de ) 93.

Bosvieux { Chartes). 66, 90, M, 99.100,102.105.106,111, 112,113, 115, 116, 118.

Boucher (Claude), ttl, 112, 113, 115.

Bouet(Gpra)dM~,23.

Bouglon ( ville et seigneurs de), 18, 31.33.

Bougy Jean Révërend marquis de),106,107.

Bouic,114,117.

BoniMats (paroissede), 115. Bouras, t)6.

Bourbon ( Marguerite de), 53. Bours(du), 100,101.

Bourget ( capitaine ). 76.

Boutaric (Edgar), 29.

Boutet de Labadie (J.-B. ), 11~. Bouvier ( Gilles ou Jacques )e ), Mo. Bouzet(dtt).Voir Marin.


Boves ( Raimondus ). 24.

Brach (Pierre de ), 81.

Braiteocs(Gaciade).2S.

Bréquigny ( Feudrix de ) 37 ,28, 29,30,31,32,34,3S, 36, 38,39, ?,41,42, 43, M, 46,49,80,61,63.

Bretagne ( Jean de ), 36.

Breuil. Voir Saint-Pardon et SaintPierre.

Brezetz ( ïsaac de ), 90.

Brézi ( Foucault de ), 18.

Brieille, 115.

Briquebec (Robert Bertrand de ),

44.

Bristol 40.

Bhves-Cazes(E.),76.

Broa ( Arnaidus de ), 2S.

Brocas ( capitaine ), 76.

Brouqures ( Raymon ), 71. 44. Bruet (GuHhemAMmende),M. (Jamet),69.

Sancius),25.

Senhor),SS.

Stephanus),2S.

Vitalis ) 25.

Btugète ( K~Ue de ), SO.

Bmh ( de ). Voir Saint-Pardon. Brunet ( Louis de) seigneur de LesteNè,80.

(Jean-Jacqùe$ de) sfighear deLe~tëU<80. 1--l

( Jacques-Chartes ), M3. (Gustave) ,64.

Brunetière(deta),83.

Bucher (François ), 97.

Barcat(Ama)dns),2S:

Bmrgal (Raymond de~, 30. Burye. Voir Coucy.

c.

CadiMac,81,MS,i07.

Cahors,13.

Cairan. Voir Barran.

Caisnot(P.).M.

Calonges, iM. Voir Chaussade (la). Calsavance ( ruisseau de ), 34. Campagnol. VoirBeiart.

Camps ( Vitatis dë)s), SS.

Camps (Vitalis d~e' 11>.)' .7

Canaute (raistëau <ic)a ),'?8.

Canay(Jeanne)~~M~ r Caoaa'te (Pf~ér:c; comte de),81.

Candai)e(comtesssede),8i. Canet (Reimondxs), 25.

Canéto(,tbbe),65.

Cange. VoirDucànge. f

Canton ( !e ), quartier de Marmande,3,48.102.

Carcassonna ( Gui)te)mas de ), 28. Carte ( Thomas ), 29.

Carteau (seigneur de). ). Voir Fontaine-Marie.

Casa-Sola ( Raimondus de ), 2~. Cassagne (Bernard de),â9. ( Bertrand de ) 47.

Cassecofaure ( carrefour de ), 68. Casseneui),51.

Castan ( Guillaume de ) 49.

Casteten,68.

Caste!cn!ier ( ehâteao de ) 9t. Casteijatott):. 72, 75, 76, M, 8S, 104.

Caste!moron,63.

Caste)na)i-de-Médoc,8i.

sur-Gupie, 36, 37, 68. ( Pierre de) )t6gat, 14.

( François de )a Môtbe ¡ baron de), 84, 85,86,

88,90.

(Jean~deCastiMe. baron de),84.

(ïaeqaesde),86,

Ca5teinandaty,2(i.

Castelpers (seigneur de); Voir Brunet(J..t.<!e.) }

Castelpugon (Gailiard de ) 42. Castetsagrat.St.

CasteiMMaxitt, 23 26.

Casteheigneur: Voir Casseneuil. Castilhon (,Bernardus de ) 24.

( Raintondas de ), 24.

Casti))e,J8. Raiïriondus de ) 24.

(Jeande).VoirCaste)nau. Castro-Mauro (&aitnondusde),M. Castro-Pugo(Augerde),35. Caulet ( Jean François ), 116. Caumont (ville etseigueurs de), 25, 32, 33, 34,43 48, 50, 64, 67,71,84,85,99. e

Cause (Arnaatddu),48.

CaMux(de).VoirFaget.

Cazes ( ôninaume de ), 56. Cazenove de Predines, 119. Cayet(Pa)ma),86.

Ceter(GniMaomede),80. Cerbad(S.),22.


Champouion-Fig6ac,22,2C,29, 33.

Champs ( Bernard des ), 35. Chantérac(marquisde),100. Chardon de La Rochette 95. Charles IV, 41, 43, 44, 45. V,53,54.

VI, M, 63.

Vil,53,64,65,66. VtH.TO.

IX, 73.

d'Anjou, 30.

duc de Guyenne,66.69,70. roi de Navarre, 96.

prince de Salerne 30. Chastel-jaloux. Voir Caste)ja)ou! Chàteaubriand ( vicomte de ) 47. ChAteaineaf ( seigneur de ). Voir Barrière (Guinaume de ).

Chatifbn ( Guy de ), 19.

Chaussade ( Marie de La ), 106. Cheruei(A.),lll.

Citeaux(abba,yeetabbésde),23,37, Clairac ( abbaye, abbés et ville de). 17,38. 39. 40,46, 99, 107. Ctairambautt. 5~

C)émentV,34,35.

Clerc ( Jean Le ), 26.

( Jos-Victor Le ) 22.

Clermont (le connët'Raou) de), 33. Cloupeau de L'Isfeoo de Liste, 114, 117.

Cogot ( Guillelmus ), 25.

Co!drer(Vitatis), 25.

Colombet (Gustave de), 55, 102. de la.Faurenque ( Jacques),119.

de Pragnan 119.

Cotumb (Gaii)ard).23.

CombeSs ( François ), 92, 93, 94, 95.

Comminges, 20.

Condé (Louis de Bourbon, prince de),10ë.

Condom,17,22,23.26.28,29, 31, 39, 51,52,63, 71, 109: Condomois,74,110.

Conilh-Beyssac 114.

Conques ( Pierre de ) 30.

Constantin (GuiUaame), 37. Constantinus, 24.

Conti (prince de), 106.

Cordouan (tour de), 97.

Corney ( Guathart ), 46.

Coronex(J.J.H.de),H6. Cosnac (comte Jules de), 106.107. Cossart(P.Gabriei),93.

Cot(Bemard),48.

Cote)jer(J.-B.~93.

Coucy (Charles de ), 71, 72, 73. Coudroy de L'Isle, 114, 117. Couhaz,119.

Coulon ( Louis ), 105.

Co.urcelles (de) 54.

Courre~,114.

Cours (Pierre Raimond de), 50. Cousqué ( Antoinette de). 102. Couthures-sur-Garonne, 34,68,69. Coutras, 81.

Craon(iesenëcha)Amauryde), 39, 51.

Crécy,47.

Créon. Voir Craon.

Crévier 44.

Croset (E.), 54, 113, 116. Cugnières (Pierre de ), 44. Cugnotz (seigneurs de), 83, 96. Curton (Amanien de ), 35. D..

DafRs ( GuiXaume ). 87.

Dagudo! ( Vitalis) 25.

DaIoa<.da(Gai]]ett!)Us),2. Damazsn 50, 8!.

Daney, 109.

Danhos (Guiiietmus), 24.

Daniel ( le P.), 86.

Darnait (Jean), 63, 64, 9i. Darquey, 108.

Dartigas ( Vitaiis ), 24.

Dartinh ( Petrus ), 25.

Daspe(Pierre),104.

Dauber ( Jehan ), 69.

de Peyretongue ( Guillaume),<03,lM.

–antrequetepreced<!nt,119.

Daux ( Marguerite ), 71.

Dax. Voir Noailles (François de ). Davit ( Marguerite) 71.

Delage, 102.

Delart de Campagnol 117. Delisle ( Léopold ) 29.

De!tuc(Petrus).25.

Delpit ( Jules) 18, 52, 54, 61. DpfpMt Raimondus 33.


Dek(Gui!ie)mus),24.

Deltorti ( Stephanus), 24.

( Raimondus ), 24.

Dengas ( GuiUetmus ), 25.

Des Aigues. Voir Aigues ( Des ). Descarabad (Raimondus), 24. Devienne ( Dom ), 72. 74, 110. Dinaujeu ( Petrus ) 25.

Doat (président), 33,34,40,46, 48,53,54.

Dominge ( capitaine ], 76.

Domingo, 25.

Domingon, 24.

Donj ( &uine!mas ), 25.

DoMMc (quartier de Marmande

60.

Donzag ( Guillelmus de ), 23. Dordegne~lOS.

Douet-d'Areq,64.

Doumax, 111,114.

( Marc-Antoine), 119. Donmenge-La-&arde,69.

Draper (Hugonis) ,24.

Dreux (Pierre de), .19.

Drot ( rivière du ), 107.

DroNi)het,M8.

de Sigatas (baron Paul),

32.

Drouin ( Léo ), 64.

Dt)bareyt(Jehan],77.

Dubie (P. Romaine, 117,118. Du Bouzet.Voi Matin.

Dnbrnei)honDnbreuith(Jehan), 68,69.

DuCange,93.

Ducourneaù Alexandre ), 43, 65. Du Laurens. Voir Laurens f du l. Dumas (V'1,109.

D(tnoyer(V'),t08.

Dopin(EHies).94.

(François), 97.

deLeM,lt3.

Do Pteyx ( Scipion ), 65.

Dupay (les savants,collectionneurs), 54, 85, 91, 93.

(conMt ),90.

( Anne Nisabethj, 111.

DMan ( GuiMetmos) 25.

(Petrns),24.

DMas,47,65,M,ltl.

(seigneur de ~73. ( duc ~), 1~1.

Dnrbrt (seigneur de), 16, 38, a9.43.<!5~

Du Sault. Voir Santt ( du ).

Duzan,119.

E.

Ebrard(Gera]dns),25

Echard (le P. Jacques), 92,94,9S. Echynba (Robert de ). M.

Edouard t" roi d'Ang)eterre,38, 29, 30,31,32, 33,35.

n,35,36,37,39,40, 41,42.

M, 41, 43.49,5C', 53. Egmont ( comtesse d'), 114,118. Edjma(Vitat)Sde),24.

Etbène (Barthéfemy d' ), 106. E!b<Bat(dNcd'),99.

Etmes ( ArnaMas dois), 24.

Ennios,95.

Epernon(dncd'),105.106. Erqueri (seigneur d'). Voir Provigtti(Simonde). ).

Escassefort, 67,.68, 70.

Escota (Petrns), 24.

Escou)ban(Jean),53.

EsgniHon.VMrAigumon.

Esparbès(PM)d'),88,86. Espemom. Voir Epernon.

Espynay(ErançoMd').VoirS'-Luc. Estadia-( Arnaldus de ), 2S.

Estang ( l' ) quartier de Marmande,58',60.

Estelon (comte d'). VoirSaint-Luc: EstiUac (président d'), 115. Estissac(d').180.

Excisum. Voir Eysses.

ExpiUy(J.Jos.).il5.

Eymet,107,110.

Eysses ( abbaye d' ), 91.

F.

!?aber(Atnatdas),2t.

( Atnatdus ), antre qne le précédent, 25:

(Bartho!omens),25.

(Etias),34.

(Geraldus), 24.

(GuiUetmns),2S.

(Petr)K),2S.

(Raimoadas),2S.

Fabre Pierre), 30;


Faget(Er.)sme).110.

(Jacques),117,l!t9.

DeCaz3ux,112,113,114,

119,117.

DeReno',H5.116,117. Faia (Gaciasde),24.

(Johannesde),24.

Fa!gar(SanciM det), 24.

Falguar ( quartier de Marmande ),

S9.

Faoilhed (Petrus de), 25.

(Vita!isde),25.

Fara (Johannes de),SS.

FaM)t(Vita)is),23.

Fasson (Bertrand), 52.

Faur ( Germain ), 48.

Faurga(Vita)isde).2S.

FannetfCtaude), 17,22.

Favas(MenMdde),63.

( capitaine ). 77, M, 85. Pavots ( Petit de;). 6t. 1.

Fayo)tesdetLaYai(Jeande),116. Ferran (Jean),11S.

Ferrand(Bertrandde),40. Jean de ), 67.

Ferre<GNi),37.

Ferrio)(Etienne(!e),33,49. Fesson ( Vidal ), 46.

Filartige ( Vital de ), 35.

Fillole. ( port de La), à Marmande,t)3.

Fisson (Vida) ) 48.

Fita ( Guillelmus de ), 24.

Fite ( Etienne de La ) 29.

Fizellier, 113, 116.

F!avacourt(Gui)faam?de),4,}2, 49.

Floren (André d~), 44.

Foix ( comte de ). t8, 46, 47, 48,

51 53.

Voir Gurson.

( Paul de ), 75.

( Louis de ), 97.

Foleuse forêt de), 38.

Fonpeyre ( Jean de ), S7, 70. Fons (Raymond de ), 32.

FontaitM-Marie(J.-B.A.de), 116. Fonte Arnaldus de ), 25.

Fonteneii ( de ), 105.

Fontevrauld ( monastèfe de), 29. Force ( de La Voir Caumont. Fossat ( Amanieu de ), 33.

Arnauld de), 48.

Foueaud ( Bernard ), tt7.

Franc j Haimondos ), 34.

France(Mnnicotde)jS2.

Francescas,48.

Franpoisl'7i.

F ~shinede ( ArnauM ), 71. Froissait,47,St.

Fume) ( Bertrand de ), 42. Vital de), 52.

(de),80.

G.

Gairj ( Arnaldus ) M.

Gajac. Voir Gaujac.

Gaillac 27.

Gatart(Bertrandd!e),3. Galaup Arnaldus de ), 25. (Jehan),t04.

Galcelinus 25.

Galcem ( Pierre), 48.

Gat)ois()e). VoirBaune(Et.deLa). Ganes ( Pierre de ), 48.

Gants Raimondus de ), 25. Garde ( Doumenge La ). 69. Garderas ( Gnittetmus de ) 25. Garinea~Andreusde),25. ( Petrus de ), 25.

Garonne, 3, 5, 8, i6, 20, St S3, 64,70, 73, 75, 83, 86, 97, 98,tOt,)04,)05,t07,U7. Garrigue ( paroisse de ), 115. Voir Grandmont de Garrigue ( cou~ent). ).

Gasc ( président de ), tt5. Gascogne, 29, 30, 32, 35, 38, 40, 4t, 42, 45, 47, 48, 49,50, 66, 69, 76, 91.

Gascq (François de ), )03, !04. Gassac (seigneurs de). Voir Moutferrard ( Berard de ).

GastoM(don),l8.

Gandil ( Arnatdus ), 25.

G..sSre Rsimocdas ), 25.

GsHJ3c,M.SO,S3, 104.

Gaure,9).

Gélas ( Claude de ). tOO, t04. ( Balthazar de ), 104.

Gensac ( Guiii.-Raymond de ), 39. Giestars ( Vitalis de ) 25.

G:t)et(Jacques),86.

Girard Bernard de), 83.

( GutHaame), t05.

Gironde(A)-naa)dde),3t,33.


Glaired ( Gacia de ), 25.

Godavrinie, 69.

Godefroy, 64.

Golnitz, tOS.

Gondon ((GeraMas de), 25. Gondy(de),9a.

Gonezon ( Vitalis ), 25.

Gôntaud ( vi!)e et seigneurs de) i3.t4.33,t0t,tti.

Gorand ( Vitalis de ), 24.

Gordon ( Gitbeftns de ), 24. Gossohï(Jean)),72.

Got ( Bertrand da ), le pape ClémentV,34.

Got ( Bertrand dn ), évoque d'Agen, 32.

Gots ( Bernard de ), 66.

Gonjet(A.),tl8.

Goulard ( Lizone de ), 118 Gourdon, 13.

Goust de Liboux (Jean de ), <?. Gov(..fde).Voirt.avao.

Grai)!y(Jeande),a9.

Grammont (prieUré de 10S. Gran(ArnaMas),M.

GrandmontdeGuMrignes (couvent de),14.

Granhols. Voir Grighots.

Granon(ëgtise de),?t.

(Mede).Mt.

Graves (Pierre de), 48.

Grézac (GnitMnme de) 50. Grezère (de la). ~oir Foreade. Grignotets,?!.

Grienpb,69.

Grimo~rdas,35.

GUsinhac j; Amaniett de ), 20. Guiibems(Armmd),46.

GaiiHanméA~amea, 18.

Gni)!M!ne-te-Breton, IT

Guinchon (Jëhàa de ), <?.

Guitard ( Vitalis ), 25.

Gupie(La),67.

Gurson (Frédétic de Fo!t, comte de);8t.

(ChMtptte Diane de Fou,

eomtessede),8i.

Guyenne, 33, 63,65,66.67, 69, 70, 76, 80, 97, 1<M;M6, 107. Guyonnet ( fatntHëdë),96,HO,

'M&~ifr.

BfMotnba![ën(J.Jos);tH

H.

Haillan (du). Voir Girard (BernMdde).

Harcourt ( comte d' ), 106, i<M. Harlay (Frangois de), 92. Hastdz(ViMisde).2S.

Hautes-Vignes, 97, il9.

Havering (Jean de), 35.

(Richard de ) 35.

Hébert (François), 111.

Hélias (Bernard), 48.

Henri IH, roi d'Angleterre, ,37. m, roi de France.TS, Si IV, 73, M. 7S. 77, 78, 79 80,81,M,8S,86, 87

88,89,98.

HenscheniuS (te P.), 93.

HërMd.itS. tl7,it9.

Héroard(teait), t02.

Hostenius(Lnc),93, 94. Hozier (Louis Pierre d' ) i t9.

I.

Ingbam (Olivier de), 38.

tnnocent!n,t5,22.

MtMHe, reine d'Angteterre, <t. Me-en-JourdMn,??.

Isle ( Bertrand de L' ), 33. (de). Voir Oonpeaa et Condroy.

tsocMte, 99.

J.

tastnin,95.

Jaufre,24.

Jean Chrysostome ( Saint ), 94. Jean-le-Bon, 53.

Jean, duc de Normand, M. Jean-SaM-Terre. 16.

Jean, eve<pte de Ndrwiek, 36. JetmditPasa,30.

Jeanne comtesse de Toulouse 28 29.

Jerbndi (Pierre), 28.

(Jean), 32.

Joanne ( Adotphe ), 108.

Jocatator(Amatdns),~4. Johan(ViMM),24.


Joleuse (forêt de), 30.

Joleyns (Edouard de), 30. Joiy(Ciaude),t09.

Jouan(Abe!),73,S8.

Jougelar (Arnauld), 42.

Junac ( seigneur de ). Voir Lomagne.

Jusix(Garsiede),46.

( Garsie de ) neveu du précédent, 46.

K.

Kent (Edmond, comte de), 42.

L.

Labadie. Voir Boutet de Labadie. Labarre (M'V-'de),96.

Labarte ( Arnauld de), 33. Labat, 97.

( Bartheiemy de ), 95. (Raymond de ) 95.

( Pierre de ) 95.

Labenazie ( Bernard de ) 3, 22 27 28 33, 34, 47,50.52, 63, 64, 66,67,72,100, 105, t06,tt0,ttt.

Laboissie-Gauthier, t09.

Labordos (seigneur de). Voir Lesparre.

Lacabane ( Léon ), 47 51. Lacauzée ( Etienne de ). 48. Lacaustre (Vida) de). 52.

Lacombe ( Emile ), 113.

LaCorrège(de),85.

La Croix du Maine, 91.

Lacruizca ( Jacme de ) 55. Ladils (Arnaud de), 33.

Lafaille (Germain de), 91. Lafaye, .119.

Lat!bre(Ja!esde),e7.

Lafitau (Pierre Fransois), 110. Lagarde ( L. F. ) 14.

(Atphonse). t4.

Lagos(de),85.

Lagrange ( marquis de ), 8S. Laia ( Geraldus de ), M.

Lalane (de), 111.

Lalanne ( Lu~-jvic ), 76.

La Lande ( Thomas ) 70.

(chanoine), 72.

Laliman (David de), 106. V oir Laiyman.

La)yman,U3.

(Varennes), 115.

Lamic(Bernard),52.

Lamolhe ( seigneur de ) 65. Lamoaroux,tt3.

(Arnaud), 117.

Lanceman, 69.

Landenat (WiHe)mus Raimondus de),M.

Landeroat ( Jamet de ), 67, 68. Landes,64.

Langon, 64, 117.

Languedoc, 4, 47, 50, 51, 117. La Noue. Voir Noue ( La ). Laparade <97.

Laperrière, )}7, 118, 119. Lapeyre(Jeanne),104.

Lardja) ( Arn. de ) 25.

Larqued ( Guillelmus de), 2A, 26. Larroque, 115.

(Bernard de), 34, 39. ( d'Ordan ), 73.

Timbaud, 6, 13.

Lau (Jacques de ), 80.

Laubarède. Voir Ballias.

Laubigeois, 91.

Laun ( Ayquem de ), 46.

Laurens ( Guillaume du ), 83. Lauriere ( Biaise de ), 80.

Laussou ( prieur de ). Voir Moustier (Jean). ).

Lauzun (seigneur de), 67, 68, 69. Lavardac,29,5i.

Lavardin. Voir Beaumanoir ( Jean de ).

Lavau de Goyon (Pierre de), ) 116. Lavaur, 26.

Laverdun. Voir Beaumanoir ( Jean de ).

Layrac 80.

Lebre!. Voir Albret.

Lectoure, 3t,67,78, 83.

Lendenad (Arnaldus Gacia de), 25. Lendervad ( Guillelmus de ), 24 26.

Lenet (Pierre) 106.

Lesigncn, Lesingham. Voir Lusignan.

Lesparre ( Bernard de ), 54, 62. Lestang. Voir Estang ( t' ).


Lestelle ( de ) 80.

Le Tellier, !OT.

Letras ( Amaidm de ) 25.

Leu ( Thomas de), 99.

Levis[Phi)ippede),65.

Leytoure. Voir Lectoure.

Loze ( de Voir Dupin.

I.ibourne,72.10S.

Lihoux ( Jean Le Goust de ), 86. Limbrock ( Adam de), ), 40.

Lingard(Joh[)),4l.

Uste (de ). VoirCoudroy.

Loberay ( Bernardus de ), 25. Lomagne (Arnaud de ), 52, 63. (Phi)ippede),28.

j.Veziande),i8.-

Londres, tt, 28, 32, 53,63. Longueville, 96.

Lonnë,lt9.

Lons(de),84.

Lot (riYière du), t02.

Louangre (Johannes),2S.

Louis Vm,t'?,t9,at.

ÎX,22,a4,26.

Xt,66.?0.

Xït.70. 1-

xm,98.i00,t02.

XtV, tM, iOT.

xvm.4.n8.

ducd'Anjou, 96.

Lourdes,i8. '<>

Loatrange (terre de ), 34. Loovet)47.

Loyset,'??.

Lusignan ( Agenais), 38.

(Poitoa) ,84.

(bMondé),T8,T9,80.

(seigMtirde). Voir Montpezat.

Lussah.Voir Esp&tbès.

Luxembourg (Jem de), 47. Luynes(connëtaMede),t(M. LyraLn(damede),39.

'M.

Ma (porte de ta), à Marmande, 6C,113.

MadaiUan ( Amaoiën ~e ). 33. Maendtz(Doadde!s)..25. Maj!~(Ad6)phe),Sl.

NMM~

MaUngre(C)ande), 99.

Malras ( Pierre de ) 79, 80. Malvirade (château de ) prèsBoug)on,76.

(seigneur de). àFauguero!!es, 85, 119.

Voir Sacriste.

Maquin,77.

Mar ( porte de là). VoirMa. Marca ( Pierre de ), 92.

Marce))us,69,104.

(seignearde).VoirGascc ( de ).

( comte de ) 1<8.

Marensin, 39.

Marguerite de Valois, 63,97,78,90. Marigni (Jean de) 47, 50, SI. 69. Marin ( Michel du Bouzet de), 107. Marinis (Dominiqae de), 94. Marmande ( rivière de ), 4. ( château de ), en Poitou, 4.

( ville de ), poMtm.

( Raymond Bernard de ). 38,45.

(Pierre de), 39.

(Arhautdde),40,42, 45.

(Bernard 42. 42.

(GuiHem Raymond de), ),

?.

Martin, trésorier de France ,83. (Henri), 20, 21 aa. Martine!, 119.

Martinelli ( Benjamin ), 3. Mas d'Agenais ( te ). 32,23, 33 40,S1, 67, 72.106,107,111 MarsVitatis.SS.

Vitatdu),31.

Mascol (ArnaMns GùiMehnus), 25 Massac(Pterrede),113.

Massiot (Léonard de), 82.

(Hngnesde).83.96.

(FrançoNde),96. 96;

Massât (paroisse de), US. Mathiote (Përrëtte), 70.

Màtignon, ( maréchat de ) 80, 81 83,84,88,86.

Matron,82.

Matte(la),104.

Maucjfrc. Voir Dreux (Pierre de) Maurelle (paroisse de !a), 11S. Maarin, 102.

Maussacré,117.,119.


Mauvesin, 37, 64, 65. 67, 68, 69. (Robert de), 1S, 18,17. ( baron de ) 76. Voir Ferrand.

Mauvoizin. Voir Manvez!n. Mayenne ( duc de), 81,83,84,87. Mayne. Voir Mayenne.

Mazac (président), 115.

Mazarin (cardinal 92,106, <07. Mazarc ( Sance de), 48.

Médicis (Catherine de), 77. Medule (Guittaume de), 98. Meilhan, 32, 34, 39 64, 65, 67, 69.

Meilles (vicomte de). Voir Gurson. Mellet 119.

Meloza (Guillelmus de), 25. Meloze ( Fortis de ), 25.

Mercer ( Bernard ) 48.

(Jean), 48.

(RaimondM).a4,26. Mezeray (Eudes de) 74.

M~zin,22,23.

Meyer(Pau)),22.

Michaud (Joseph), 73, 86. Michel (Francisque), 23, 27, 32,

105.

52.

Mimaud de Piquet, 119.

Minerve, 15.

(Guayraudde],47.

Miramont, 48.

Mire()e),100,101.

Mohammed-el-Naser 18.

Moissac,23.

Moleira ( Bernardus de), 25. Molendinarius (Bonj ), 25.

MoHes(Henryde),43.

Mollière ( Pierre de )a ), 67. Monbatem. Voir Guyonnet. Moncaut (baron de). VoirLaurière. Moncerius (Petrns), 2t.

Monctar ,32,48.

Monferrant (marquis de), 1C5. (Bérard de), 64.

Monnanquin, 29, 32, 33, 48, SI.

81,107.

Monheurt,t00.

Monlezun (abbé) 39,74. Moniuo ( Blaise de). 72, 73. (Charles de), 80, 86.

!~onr6ai. 51.

Mons6gur,87,88.103.

Monsempron ( prieur de), 40.

Monstrelet (Engtrerran de), 64, 65. Montaigne (de), HO.

Montastruc, 42.

Montauban, 23, 26, 78.

Montbrun,30.

Montchal (Charles de ) 92, Mont-de-Marsan, 85.

Montendre,45.

Montfancon (Dom Bernard de ), 94. Montfort, 81.

(Simonde),15,16,i8. (Amauryde),17.18, 19,2t,22.

Moutignac(Dordogne). 40. Montpezat(vi))eetsei<rne)jrsde), 3~,48.82.

Montpouillan, 34, 63, 64, 107. Montravel, 99.

(Jean de), 67,68. 69. 70. Moreaa(C.),106.

Morëri(Lonis),92.

Morlaas 13.

Morian ( Arna)das ) 23.

(Vital), 48.

Mor)ier(Gui))etmus),23.

Morin (Pierre), 66.

Seigneur du Sendat, 85. ( Jean de ), 104.

(Edmond de) 104.

Mota (Petrus de ), 25.

Mote (Augier) 34.

Mothe (Gaillard de ]a). 15. (Gui)hemde)a).71.

(Johanot de la), 71.

(Pierre de la ) 38.

autre Pierre de la ) 70. (François de la). Voir Castelnau.

Mouchy ( maréchal duc de ) 117. Mou))ié(A.),6,13.

Mouran, 109.

Moustet (Gui))aume), 52.

Msustier ;Je3S! ), 116.

Mozengo ( Petrus de ) 25.

Muret, 18.

N.

Navarre, 18.

Neirag ( Vitalis de ) 25.

Nérac 28 77, 78, 79, 80, 83,99. Neted (Bernardus), 25.


?P.T:

Paahers(Hèrre de), 30.

Pa!a (Pierre de !t), S, M, 47,49.

Pantpeiané.18~

BapëËro6h(!ëF.),93.

ParadiaS(GniHëtm<tsde),2t.

PM!!fcq)tef,29.

Paravis ( monastère da ), 29.

Pard (Raimondus), 2t.

Paris(abbe).ti0.

Patttrneo.MS.

Pasqu!er(EtietHie), A4. Pas-Saint-George (te), MS. Pastoret(comtede),96.

Peiiragotg (PëtrM de), M. PetM)ha~28.

Pe)apotc ( GuiUe!mas ). 25.

PeMoey (Grimohet), ~5. 32.,

Pettëgrue (An)an)ëude),33.

~Etiët!në~):M~

~(~Rày<Mmd~ë~48~

~Steye~)~~ ï~"

0)è)-es( Pierre de) 48.

0)ier(Petrus),25.

OUiëtes ( Jehan des), 69.

Ordan. Voir Larroque d'Ordah. Ort (GarcMs nt dël'),a0.

arcii 11

G.

Neuf-Fontaine (tés), 59, M, 98. Ne)ivi))e(Garsiede),30.

Niceron (le P.), 94, 95.

Nieota3(SirN.Harns),64. Nico!e,35,

Niolas (Bernardasde), 24.

Noai)han(AmMieade),42. Noailles ( François de), 83.

Noeilhan (Arnauid), 39.

Nogney-Cantecort,li8.

Noué (François de !a), 73, 74, 76. Non)ens(J.),a3.

Nubila (Garcias de ) ,25.

(Gera)dusdë),25.

(Petrnsdë), 33.

Nyeilh Françoise de), 71.

Nyeulh (Arnaud de), 69, 71.

Penne, 15, t6,' t8, 33, ~6, 33 37, 47,48, St. 9i.

Pépin,it9.

PëréExe ( Hardônin de~, 92. Périgord, 30, 33, 40:

(Archamband, cothtë de),

~40.

(Jeannede),M.

Perrautt(Chartes), 93, 94. Perret,9i.

(Jean),HO.tt8.

Petrus(Giratdns),a4.

(Gumetmus),

Pengue(sieurde),88.

Peyrehorade, 77.

Peyreiongne. Voir Dauber. PhetetihTtëan)~96.

PMiippe,m,28,30.

ÏV~'34.

Angu<te,4,it,l7. 17 VJ,43,4S,46,47.

Pic(Gacia),25. J,

( Gninetmus Raimbnda~) 33. Picon (Raimondus de), 24. Picota ('Gacià). as.

(S.),23.~

Pierre (Guillaume) 26.

P)eonchet(PMMppe),t03. Pigousset ( fontaine de) .iOS.(GniHanmeae),96,M3, 104.

( Romain aë),t03.'

Pitherst Fiers de), 152. 103

Ptnot,2S.

(Raymond), 48.

Pins(Ducatde ), 3t.

( Guittaume de ) 33.

(Anissance ouSancede),42,

'43.

( autre Anissance de ), $t, 84. (Bernard de). Si.

–(Raymond de). St.

PiMan-at ( Barthétëmy 111. Ptedemet( Arnàatd de ), 69. Podehsi!H:,33.

Poio!i( GniUetmns de ), 24. Poiols ( Guillelmus de ) 24. Poitou, 83.

Pomers (Arna!dm GniJMmns de ) POm!con~H9. 1-19.

Ponce n,6YéqnedeSaintes, t9,2<~ PoM ( Raymand d~ 32;

Ponte (Gi)it!etmasdé), 24;


PoNte(PetnKde),24.

Ponts(Jeande),48.

Porta(Vita!isde),2S.

Portarveu, 108, 109.

Porte f H6)iede),48,49.

Porte ( capitaine La ), 79.

Portes (Nicotau de), 71.

Portet(ëgtisede),30.

Port-Sainte-Marie, 22,23,39,32, 48,51,73.100. 104.

Poujoulat ( J.-J. F. ), 73, 86. Praf!ines(de).VoirCaMnoYe. Pré(Jeandn),t03.

Préhoust(Jehan),69.

Preignac, 86.

Prohome(Arnau.~),48.49. Prouillan ( monastère de ) 30. ProuiUe(monastèrede),t6. Prouville ( Alexandre de Voir Tracq.

Provence, 117.

Provigné ( Simon de ) 47.

Puch-de-Contacd i i 1.

Puchpeyrou ( Jeannette de ) 7t. Puy ( du ). Voir Dupoy.

Puyguilhem, 47.

Puyguiraud (paroisse de) 115. (quartier de) 38,89, 60.

Puytanrent ( Guillaume de ). t7,

21.

Puymiro!, )3, 27, 32, 33, 48, 50, 5t,9t.

Q.

Quercy, 13, 17, 50, 91.

Quicaud(Hias),24.

R.

Rabanis 34.

Raimondus (Arnaldus), 25. Ravenez 104.

Raymond VI, comte de Toulouse, i4,t3,i7.

VII, comte de Toulouse, t4,t8.23,24,25,

27,32.

tt te Noir, évêque de Béziers,20.

Raymond ( famille de), 117. ( Fforimond de ), 8!, 89. (GHbertde),l)7.

Reims (Pierre de ), 27.

Renaudot (Theophraste ), t07. Renol ( de ), 99.

Réo)e()a),t6,3i,a8,5!,69, 70, 73,77, !(?. )03, )?, 107,ti0,«7.

Reou)te(!a).VoirReot&(fa). ). Révérend ( Jean ). Voir Bougy ( marquis de ).

Rex ( Vitalis ) 25.

Ribadieu(Henri).M.

RichMd-C<Bur-de-Lion,4,S,U, 38.

Richelieu (maréchal duc de), 114. Richemond ( comte de). Voir Bretagne ( Jean de ).

Rieumartin ( seigneur de ). Voir Balzac (Robert de ).

Rions,20.

Rived ( Guillaume de )a), 26. Rivière ( de la), 86.

Robert, comte d'Artois, 33, 34,69. Roca ( Vitalis de ), 24.

Rocamadour, 17.

Rochelle (h), 66, 83.

Roches ( Guillaume des) 18, 20. Rochetaillade. Voir Roquetaillade. Roed ( W. de La ), 23, 26. Roissel Raymond), 72.

Roke ( Bernard de la), 46.

Rolland 73.

Roncevaux ( monastère de ), 32. Roque ( de la ) 84.

Roquetaillade, 64 65.

Rotbertus Gacia ),24.

Rouergue 91.

Rovignan Arnaud Guillaume de), 15.

( Bernard de ) 43.

Ruble ( Aiphonse de ), 72.

Ras(Jehan),7t.

Rasticns (Petrus),24.

( Vitalis ) 24.

Rymer, 30, 31, 32, 37, 39, 40, 42,49.

S.

Sabooraut, H9.

Sacri=,te(famit)ede),H7,t<8.


Saint-Amans (Boudon de ) 9i. Aubin, ii6.

Barthélémy. 42, 48.

Laurent, 39.

l.nc marquis de), 107. Macaire,80,73,tOS.

Mnrtin-d'Artns,3t.

Mtcrin ( abbaye de ), 33,40. Nico)M(Pierrede),24,26,30. Orens ,74.

Pardon de Breuilh on Pardoux de Brah),«~, iiS.

Pan! ( comte de). Voir Chatillon ( Gny 4e t

Pé de Gênera, 20.

Pierre <!eBreaM,tl5.

Pierre de Gornomio 38. Pierre ( Bertrand, de ), AS. Priest (Aiexis de), 30.

Sauveur Raymond Garsie de), 3}.

Simon ( duc de ), iti.

Sainte-Abondance, t02.

BMeitie,80,64, 6?,68, ~9.<tt.

-Colombe. Voir Laarière. Foi.5i,84,i02. Livrade,3A. 43, Si ,103,

t06.

Marie (Bernard de), 64,

Saintes .19,30, 8) 106.

Saintonge, 80,6&, ?S.

Sa.intraiUes ( Bertrand de ), ?. VoirXaintraiHes.

Saissy ( peut-êtreSeyches), 17, Saliey (Arnamd SniMaume), 48. Saliner ( Arnatdas ), M.

Salle ( Pierre Raymond de M, 43. Saues,U9.

Salviac ( Bertrand de), 35.

Satnathan f Guiraud de ), 17. Samazeum (ME,), 84, 8S.

Sametan.VoirSamathan~

Sancj(Petrnsde) ,24.

Sancta-Cruce ( Guiiteimos Ama!d)tsde),25.

Sancto-SipHana (GeMians de), 33. 8MS(Gt)i))e)mM),25.

SM~( Catherine de ),li9.

Sartat, 29.

Saatq(du),80.

Sauitit (Jfehandë), 67, 68.

Sanve-Majenre (abnayë oe ta);a0.

Sautetat(~),dëpatbdn8en,i8<.

Sauvetat (ta),d'Eymeto<t daJOrqt, ou de Canmont,Lot-et-

Garonne, 83. M. 9t.

96,i05,<07.

Scriptor (Johannes), 24.

(Rain!ondns),34.

Secousse(DemsEMn{!pis),7&, Segaier(chance!ier),93.

Seguin; 118.

Sendat(dn).YotrMonp.

Seniniac( Hugues ds),~2.

SennevjMe (marquise de), ilS. Servat Gui))aume), 32.

SeYiB (président de)., 72.

Seyches,36,~2.

(Rudeide),83,4~,48. Sifrot(don),18.

Sithon(Jea[tde) ,116,

Sincerus (Jodocns). Yoir Zinzerling.

Sisteron.ltO.

Somonsag (Geraldus de), 34. Sompere ( Jehan de), 66.

SoM(Vita)is de),24.

8os,tiû.

Soui!hagon (Jean), til, ti4. Soate(paysde),8S.

Sonrdis ( cardinal François de ) M4.

Soarez,93.

Subnrbio (Amalvinus de), 2S. (Vita)isde),25.

Sutty (duc de ), 73, M, 79, 80, Sutor ( Gacias ), 24.

(Stephanus),24.

Syrvent,25

T.

Tabata(Hiasde),2S.

Tailhada ( Petrus de la ) 24.

(Ra!mondMde),24.

Tai))ebo))rg,42,S4.

Tai))ecaYat, 42. Voir Marmande (Arnaud de). ).

Taine.SS.

Taft'ot)eau,91.

Tantalon ( GmHaame Arnand de),

17.

TMbes.aO,

'fam(Gt!i)hemArMUdde),69.


Tartalcer. VoirTanta)on.

Temp)e()e),)07.

Tems ( Hugues du ). 39.

Teste (cardina)GniHaume), 39. Teo)et(A.), t4, 23,26.

Textor ( Gyrafdus ), 24.

(Vita)is),35.

Thémines (maréchal de ) 99, 100. Thévenot,93.

Thierry (Augustin), 95.

Thizouenque (moulin de la), 103. Tho)in(G.),IH.

Thomas, 25..

Thou ( Jacq. Aug. de ), 72 73 83,8S.

Thoulouse ( Ponse de ) 35. Thucydide, 99.

Til ( Bourgeois de ), 35, 40. Tillemont (le Nain de), 26, 27. Tinèdre.VoirTissedre.

Tissèdre,H7.

To)san ( Guillelmus de ), 25. Tonnees (Wi)tetmus de ) 25. Tonneins, <3, i4. 48, 49, 73, 75, 78,80,81,83,99, 100, 106,

111.

Topier (Bernardas), 24.

Torn(Vitalisdet),24.

Tomer ( Gualhard ) 48.

Toron ( ruisseau du 68.

Torr ( Petrus de la 25.

To~ouse,A,14,18,20,23,24, 26,28,33, 47,49, 52~91, 99,100,106,107.

(Guillaume de ) 39.

Tourny(Loais Urbain Aubert marquis de ), 112 113.

Tracy (Alexandre de Prouville, seigneur de),106.

Trec (ruisseau du), 105.

Treilles, juge de Condomois, 71. Tresne (président de la), 110. Trignan Pierre), 68.

Tropenat 115.

Truaut(J.-B.),29.

Tudela ou Tudèle (Guillaume de), 22.

Tysoenca (moulin de !a). Voir Thizouenque.

U.

Dhard ( baron d' ), 77.

Usson. Voir Bonnac.

V.

Vachonière ( de la ) 75 76. Vacquier ( Bernard de), 36, 37. Vaissète (Dom), 15, i6,2t .47, 51, 5~.

Valaduc ( seigneur de ). Voir Fontaine-Marie.

Va)ence,St.

Vatennn ( seigneur de ). Voir Baume ( la ¡.

Vatentinois ( Louis, comte de), 49. Valette ( duc de la ) 105.

Valiech ou Valieck (Jean de), 91. Vallet de Viriville 65.

Valois (Charles de), 42

(Marguerite de). Voir Mar guerite.

Vaqué (Vitat), 117.

Varambon ( seigneur de ). Voir Palu ()a\ ).

Vasco (' Caci'a ), 24.

( GuinetmM ) 25.

( Petrus), 25.

( Raima..das), 25.

Vasconia (Raimondus Guillelmus de),24.

(Vitalis de), 24.

Verard, 103.

Vergier Martin ) 77.

Verneilh-Puyrasseau (de), 71. Verzian ( Jacques ). Voir Berzian. Vestit(He)ias),69.

Vialar, 104.

Vic(en Bigorre ) 13.

Vidaithan ( Petrus de ) 25. Vidat(Pierre),26.

Vidalhac ( Sance de ) 48.

Vida)is(Petrus),24.

Vigna) ( sieur de). Voir Coronez. Vignolles (Arnaud Guillaume de ), 67.

( Bertrand de ), 99, 100. Vigoureux(Jean de ) 99. ( Gui))mme de ) 99.

Viiars ( Vital de ), 42.

Villandraut (château de ) 85. Villanova Arnaldus de) 24. ( Petrus de ) 24.

Villars Fortis de ), 25.

( Oudard de ) 26.

( marquis de), 85

ViUefranche, 15.


Villemain ( Abet ), 22.

Villeneuve-sur-Lot 3 39 51 63,73,73,81,86,89,91, 96,97.100,107.

Vi))erëat,48.

Villeroy, 80.

Vi))evau)t,63.

Villoison. Voir Ansse ( de ).

Vilote ( Guassias de ), 48.

Vinhas ( Geraldus de ias ), 25. Virazeil, 33,34, 67, 68, 70, 102. Virezil. Voir Virazeil.

Visio ( Gniitaume de ), 48.

Vitalis(fort;s),2S.

Vivant Geoffroy de) 85.

Vivens chevalier de ) 106 ,107. autre chevalier de 115. Vivent(Jean),43.

Vostre (~Simon ), 103.

Vubila. Voir Nubila (GeraMus~~

y/t'v'

W.

WaiUy(Lëonde),4i.

Walerand ( Robert ), 27.

Wignerod Marie-Madeleine Thérèse,de)tl0.

X.

Xaintrailles (château de ),8C.

Y.

Yollet ( baron d' ). Voir Ma)ras. Z.

~i~mg[Jnst),98.