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Titre : L'Univers israélite
Éditeur : L'Univers israélite (Paris)
Date d'édition : 1913-05-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344300007
Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344300007/date
Type : texte
Type : publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 mai 1913
Description : 1913/05/02 (A68,N34).
Description : Note : GG14181.
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6482338g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, 8-Lc3-60
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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L'UNIVERS ISRAÉLITE Journal des Principes Conservateurs du Judaïmse
FONDÉ PAR
S. BLOCH Faraissant le Vendredi orawraa "m nvi banur bail (Exode, X, 23.)
SOMMAIRE CALENDRIER ISRAÉLITE DE LA SEMAINE.
LA MUSIQUE SYNAGOGALE.
CHRONIQUE : DUPLICITÉ ROUMAINE.
LETTRES DE NOS ABONNÉS.
ECHOS.
PAQUES ET POGROMS.
DONS AUX ŒUVRES DE LA COMMUNAUTÉ.
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Le Consistoire a l'honneur d'informer les 1 personnes qui ont un décès à déclarer qu'elles doivent s'adresser au Secrétariat général (Bureau des Décés), 17, rue Saint-Georges, où elles trouveront tous les renseignements nécessaires.
AUCUN RÉGLEUR OU AGENT DE FUNÉRAILLES N'EST AUTORISÉ A SE PRÉSENTER CHEZ ELLES COMME ENVOYÉ OU REPRÉSENTANT DU CONSISTOIRE.
Le Consistoire informe, en outre, les familles éprouvées par un deuil qu'il leur est remis un duplicata du compte des frais payés à leur nom au Secrétariat général.
Le Secrétariat général se tient à la disposition des familles p our la vérification des dépenses générales dont le compte leur est remis par leur mandataire.
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(Cateitimr (Israélite h la Semaine SAMEDI : Parschat : Kedoschim.
(igi3) Mai (5673) Nissan 3 Samedi (B. du Mois. Fin du Sabbat à 8 h.). 26 4 Dimanche. , , , , 27 5 Lundi 21 6 Mardi , , , , 22 7 Mercredi (R.-Hod., 1er jour). o. 23 Iyar 8 Jeudi (R-Hod, 2° jour). ibr 9 Vendredi 2
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Bankote (Maurice), 52, rue. La Rochefoucauld.
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Lévy (Simon), 10, boulevard de Belleville.
Lippmann (Armand), 24, rue des Trois-Bornes.
TEMPLE DE NEUILLY-SUR-SEINE Bloch (Lucien), 94, rue de Longchamps.
ORATOIRE DE LA RUE POPINCOURT , Lombrozo (Victor), 36, rue Richard-Lenoir.
Ganem (Victor), rue Sedaine.
Mariages de la Semaine TEMPLE DE LA RUE DE LA VICTOIRE Mercredi 7 mai, à 2 h. 1/2. — M. Paul Saraga, 42, rue Lepeletier, et Mlle Germaine Lehmann, 28, rue Baudin.
Jeudi 8 mai, à 2 heures. — M. Jean Trêves, 76, rue de Prony, et Mlle Yvonne Gutmann, 36, avenue Henri-Martin.
TEMPLE DE LA RUE NOTRE-DAME-DE-NAZARETH Dimanche 4 mai, à 2 heures. — M. Léon Robinzon, 6, rue Thérèse, et Mlle Hélène Sal, 8, passage Saint-Michel.
Dimanche 4 mai, à 2 h. 1/4. — M. Georges Katz, 30, rue MichelLecomte, et Mlle Gabrielle Weill, 44, rue Clignancourt.
TEMPLE DE LA RUE DES TOURNELLES Mercredi 7 mai, à 1 h. 1/2. — M. Joseph Scherminski, 20, rue du Figuier, et Mlle Berthe Falkowski, 17, r. Vieille-du-Temple.
ORATOIRE DE LA RUE DECAMPS Jeudi 8 mai, à 2 h. 30. — M. Oscar Haas, 168, avenue Victor-Hugo, et Mlle Yvonne Péreira, 38, avenue Niel.
Décès
22 avril M. Kahn (Raoul), 5o ans, rue Duroc, 17.
— Mme Baumgarten (Nathan), née Lanovitz (Mina), 68 ans, rue de la Roquette, 21.
— Mme Bloch (Jules), née Dreyfus (Rosalie), 66 ans, rue Martel, 1.
— M. Kahn (Elias), 58 ans, avenue de la Grande-Armée, 16.
— Mlle Halphen (Mélanie), 74 ans, boulevard Bineau, 189.
23 avril M. Hessel (Henri). 66 ans.
— MmeBélin, née Cahen (Adélaïde), 68 ans, avenue de Breteuil, 39.
— Mme Simon (Lucien), née Wogue (Andrée), 27 ans, rue de la Voûte, i5 (Montmorency).
- MM. Ankermann (Max), 7 ans.
24 avril Gorb (Emmanuel), 52 ans.
- Alkan (Joseph), 95 ans, rue du Vert-Bois, 5.
- Sander (Jules), 59 ans.
25 avril Memmi (Victor), 58 ans.
— Mme David (Ernest), née Lévy (Fanny), 85 ans, rue Bourdaloue. 7.
27 avril Mme Salmon (Isidore), née Joseph (Berthe), 57 ans, rue Rambuteau, 16.
— MM. Bermtein (Adolphe), 71 ans.
27 avril Haller (Léopold), 59 ans, rue de Crussol, 11.
- Nunès (Abraham), 38 ans, venant de Cannes.
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La Musique Synagogale Les cérémonies de Pâque viennent de s'achever et les fidèles ont encore dans l'oreille l'écho des mélodies qui ont retenti une fois de plus dans le temple et à la maison. Pâque est la fête lyrique par excellence. Hymnes de la Haggada, psaumes du Hallel, cantique de la mer Rouge, Cantique des Cantiques, ce ne sont que chants et que rythmes dans cette harmonieuse fête qui solennise l'éveil du printemps, la liberté, le renouveau, l'espérance messianique, thèmes propices à l'inspiration poétique et musicale en même temps que religieuse. Qu'il nous soit permis d'y trouver prétexte à quelques considéra-
tions sur la musique synagogale.
L'élément musical joue depuis longtemps un rôle important dans nos offices solennels. La valeur de la musique pour l'expression et l'exaltation des sentiments religieux n'est plus à démontrer et elle n'a pas à légitimer sa place dans les cérémonies d'une religion qui a donné au monde la collection sans égale des Psaumes.
De tout temps Israël a chanté. Le iudaïsme est parvenu au siècle de l'émancipation avec un riche bagage de mélodies traditionnelles, qui, pour n'être pas sans doute celles que les confréries de Lévites chantaient à Jérusalem sur leurs « kinnors » et leurs « liébels », n'en sont pas moins vénérables par leur antiquité relative, émouvantes par leur beauté tendre et souvent douloureuse, et curieuses enfin pour les musicographes en raison de l'originalité qui distingue un bon nombre de ces vieilles cantilènes.
Depuis que des synagogues plus imposantes, plus pompeuses, ont remplacé dans les grandes villes de l'ancien et du nouveau continent les hum bles lieux de prières d'autrefois, on a donné aussi plus d'ampleur à la liturgie chantée.
Des compositeurs modernes ont transcrit, harmonisé,
adapté les vieux airs et les récitatifs d'autrefois, pas toujours avec assez de goût et de tact, d'autres ont écrit pour la synagogue des chorals modernes d'inspiration libre : une assez abondante littérature musicale, sans parler des emprunts faits à droite et à gauche, est venu constituer le répertoire de nos maîtrises juives actuelles, attestant un souci méritoire d'embellir, de rehausser la célébration de la prière publique.
L'orgue a conquis droit de cité chez nous après des discussions longues et orageuses et s'est d'ailleurs fort bien acclimaté dans nos grands temples tout au moins, n'en déplaise aux esprits chagrins qui continuent à lui faire grise mine : la faveur évidente de la majorité du public pour les belles et religieuses sonorités d'un instrument qui n'est pas en somme plus chrétien que juif a d'ores et déjà établi à son sujet une véritable tradition qui en vaut bien d'autres.
La musique religieuse israélite mérite donc une sérieuse attention. Aussi bien a-t-on déjà fait beaucoup pour elle. Pour ne parler que de notre pays et de notre capitale et du principal temple consistorial, sur lequel on prend peu ou prou modèle ailleurs, on sait bien parmi le public ce qu'on doit aux efforts et à la direction éclairée de Samuel David et, depuis la mort de ce dernier, à son distingué successeur, M. Jules Franck. Lui et ses vaillants collaborateurs des autres temples sont d'excellents serviteurs de la musique juive. Chants traditionnels, cantates pour cérémonies diverses sont exécutés ici et là à la satisfaction générale, dans la limite des moyens qu'ils ont à leur disposition. Est-ce à dire qu'il n'y ait pas à améliorer encore cet élément, encore une fois très goûté, de nos offices publics ? Nos chefs de chœurs - sont assurément persuadés tout les premiers qu'il y a des progrès à réaliser en ce domaine comme partout.
Révision attentive, correction et réédition de nos mélodies traditionnelles, étude de la musique synagogale en usage dans d'autres pays, compositions nouvelles inspirées et nour-
ries de la musique vraiment juive, voilà, dans ce qu'on peut appeler la matière musicale, des tâches pour lesquels on trouverait assurément des travailleurs, à condition qu'ils y fussent assidument encouragés.
Quant à l'exécution, on sait les difficultés que rencontre la direction de la musique des temples dans le recrutement et l'instruction des choristes et enfants de chœur. Ce n'est pas une besogne facile que de réunir tous les éléments nécessaires, de les conserver et de les renouveler. Les entants des écoles primaires juives fournissent le meilleur contingent de jeunes« lévites », et, soit dit en passant, voilà un argument qui justifierait presque à lui seul le maintien de ces écoles.
Mais là encore il faut l'appui et les encouragements des diri geants de notre culte comme du public.
Ils ne font pas défaut assurément. Mais il y a lieu de se préoccuper d'une pénurie possible de ceux qu'on a déjà peine aujourd'hui à grouper et à instruire. Il faudrait que le public juif s'intéressât à la question et contribuât mieux qu'auparavant, sous une forme ou sous une autre, contribution pécuniaire ou personnelle (il y a des communautés qui trouvent des chantres bénévoles) au bon fonctionnement et à l'éclat des services musicaux de nos temples.
* * *
Puisque nous sommes au début de la période de l'omer, rappelons que le 33e jour de cette période qui va de Pâque à Pentecôte est un jour quelque peu férié par tradition; il tombera cette année-ci un dimanche, le 25 mai; ne pourrait-on organiser ce jour-là quelque festival de musique juive au profit de notre « Schola cantorum », soit pour relever certains salaires, soit pour amorcer une caisse de retraites, soit pour tout autre objet intéressant de près ou de loin une institution qui n'est certes pas négligeable? Les élémentsni les concours ne manqueraient sans doute pour une solennité de ce genre.
Nous nous permettons de soumettre notre idée à qui de droit.
LAMNATSÉACH.
CHRONIQUE Duplicité roumaine Lorsque, par son éloquent appel, M. Luigi Luzzatti eut saisi l'opinion publique du danger qui pouvait résulter des israélites actuellement citoyens bulgares de passer sous la sujétion roumaine, car ils allaient devenir des outlaws comme les juifs roumains, les politiciens, les diplomates, les journaux roumains s'émurent, protestèrent. Comment, dirent les plus courtois, le célèbre homme d'État italien pouvait-il être assez ignorant des principes les plus élémentaires du droit international pour ne pas savoir que l'annexion comporte pour les annexés la concession des droits de citoyens par le nouvel Etat? Et ils rappelèrent un précédent : celui de la Dobroudja. « Lorsque, déclara le ministre de l'intérieur, M. Take Jonesco, la Roumanie annexa la Dobroudja, tous les citoyens ottomans devinrent citoyens roumains, les israélites comme les autres. Dès le premier jour, les israélites de la Dobroudja furent traités sur le même pied que les Roumains. Il est évident que la Roumanie appliquera le même principe aux israélites citoyens bulgares du territoire qui passera sous la souveraineté de la Roumanie.
Personne n'a pu penser dans notre pays qu'il en serait autrement et toute discussion sur ce point est sans objet. »
Pareillement, les ambassadeurs roumains auprès des grandes puissances invoquèrent triomphalement l'argument de la Dobroudja et M. Mishu, représentant de la Roumanieà Londres, écrivait à notre confrère le Jewish Chronicle : « Après l'annexion de la Dobroudja en 1877, les juifs de cette province qui avaient été citoyens ottomans ont joui ipso jure des mêmes droits que leurs concitoyens roumains. »
Était-il donc vrai que M. Luzzatti s'était si étrangement abusé? Était-il exact que la Roumanie avait appliqué, en ce qui concerne les juifs de la Dobroudja, les « principes élémentaires du droit international », auxquels elle se réfère maintenant avec tant d'insistance? Les faits vont nous répondre : La loi portant organisation de la Dobroudja (9/22 mars 1880) disposa, par son article 3 : « Tous les habitants de la Dobroudja qui, au 11 avril 1877, étaient citoyens ottomans, deviennent citoyens ro mains. »
Ce texte ne prêtait certes à aucune ambiguité. Mais voici ce
que disait le paragraphe suivant : « Une loi spéciale déterminera les conditions auxquelles ils pourront exercer leurs droits politiques et acheter des immeubles dans la Roumanie proprement dite. »
Le principe édicté au premier alinéa était donc déjà singulièrement restreint par le second, qui subordonnait l'exercice des droits politiques en Roumanie à une loi ultérieure. Mais cette loi elle-même, dira-t-on, ne tarda sans doute pas à être promulguée? On l'attendit pendant près de 30 ans. Le régime anormal imposé aux Dobroudjiotes — aux chrétiens d'ailleurs comme aux juifs — dura, en effet, jusqu'au 19 avril 1909. A cette époque, cédant aux réclamations réitérées dont il avait été l'objet, le gouvernement roumain fit octroyer les droits politiques à ceux des habitants de la Dobroudja qui étaient citoyens ottomans en 1877, à savoir lors de la guerre russoturque.
Les juifs allaient donc bénéficier des droits de citoyens intégraux? Erreur complète. La loi nouvelle exigea, en effet, des postulants qu'ils établissent individuellement la preuve qu'ils avaient bien été citoyens ottomans. Cette preuve, ils ne pouvaient la fournir matériellement après un temps si long, et surtout pour la simple raison que, dans l'Empire ottoman, sous l'ancien régime, les non-musulmans étaient considérés non comme citoyens, mais comme sujets. Les commissions instituées pour examiner les demandes des intéressés, obéissant sans doute à un mot d'ordre, se montrèrent d'une sévérité particulière pour les israélites. 85 o o d'entre eux se virent dépouiller de leur nationalité. Heureusement d'autres habitants de la Dobroudja avaient été traités comme eux, et il se produisit une vive agitation. Le président du conseil, M. Carp, fit alors déposer au Parlement un projet de loi destiné à interpréter et à compléter la loi de 1909. Le ministre de l'intérieur, M. Marghiloman, dans son exposé des motifs, déclara : « L'article 3 constituait une erreur, puisqu'il ne concédait le droit de citoyens qu'aux seuls citoyens ottomans.
« C'est là un principe contraire au droit des gens en matière d'annexion, et dont l'application avait pour conséquence d'exclure du droit de citoyen la majorité de la population dobroudjiote, puisque sous le régime ottoman les musulmans seuls étaient citoyens ):-.
La nouvelle loi interprétative fut donc votée : une commission sénatoriale fut instituée en février 1912 pour reviser les demandes de naturalisation et c'est seulement alors que les israélites de
Dobroudja — ceux du moins qui étaient de descendance turque — furent admis définitivement à la qualité de citoyen roumain.
Il avait fallu 35 ans à la Roumanie pour respecter un « principe élémentaire de droit international » dont elle se prévaut tant aujourd'hui ! Mais elle continue d'autre part, à ne faire aucun étai d'autres engagements solennels qu'elle avait pris à l'égard des puissances signataires du traité de Berlin, il y a également près de 40 ans. Elle a bien fini par naturaliser quelques centaines de juifs dobroud jiotes, mais elle continue àtraiter en heimatlos deux-cent cinquante mille juifs indigènes, à qui elle impose toutes les charges, mais ne reconnait aucun droit.
LETTRES DE NOS ABONNÉS Paris, le 27 avril 1913 Monsieur le directeur, L'article de tête de l'Univers israélite, signé par Ben-Ammi, m'a beaucoup plu et intéressé. Je me permets, cependant, de faire une petite observation. Il dit que la prière de Halel ne se dit, la veille du premier jour de Pâque, que chez les Sephardim. C'est une profonde erreur. Chez les juifs russes, roumains et chez les Aschkenazim en Palestine, cette prière est également dite le soir de Pâque. je crois, si je ne suis pas induit en erreur, qu'il en est de même dans le temple de la rue Sainte-Isaure, à Paris.
Je suis tout à fait de son avis que la prière pour la rosée, en Europe, n'a pas de raison d'être. Outre celle de Pésach, on l'intercale encore pendant six mois inutilement dans le Schemoné-Esrë.
Il en est de même pour les demandes d'eau le jour de ScheminiAtzéreth. Mais en Palestine, c'est autre chose. La pluie après Soucoth et la rosée après Pâque sont la vie des agriculteurs. Aussi longtemps qu'il n'a pas plu, en automne, les paysans ne peuvent pas labourer, parce que la terre est aussi dure que la pierre.
Et comme cette pluie, tant désirée en automne et en hiver, cesse complètement à partir du mois d'avril, elle doit être remplacée, tout l'été, par la rosée. Il y a même des cultures qui ne veulent pas de pluie du tout et à qui la rosée seule suffit, tel, par exemple, le sésame, qui, pour cela, n'est ensemencé, qu'en mai. Si cette rosée, qui commence à tomber à la nuit, faisait défaut, le froment et l'orge seraient grillés sur place et ne produiraient rien. Celui qui est matinal en Palestine voit un spectacle splendide, une heure environ après le lever du soleil, c'est-à-dire vers six heures. Cette rosée forme une nuée blanche, qui, par colonnes serrées, monte vers le ciel, où, en un clin d'œil, elle disparaît. C'est ainsi que je me représente les colonnes qui précédaient les israélites, après leur sortie d'Egypte.
Eh bien ! aussi bien Pésach que Schemini-Atzéreth, dans les temples
de la Palestine, et surtout des colonies juives, le rideau de l'Arche Sainte est remplacé, au commencement de Moussaph, par le rideau blanc de Kippour ; le ministre-officiant se revêt de son sargueness et je vous assure que les demandes de pluies et de rosée sont faites avec ferveur et que plus d'un colon a les larmes aux yeux quand il pense à ce que deviendraient ses champs sans pluie en hiver et sans rosée en été. En Alsace, il y a encore des communautés qui mettent le rideau blanc pendant ces deux offices, sans pour cela que le ministre-officiant endosse le sargueness.
Agréez, Monsieur le directeur, l'assurance de mes meilleurs sentiments.
Elie SCHEID.
10 « Profonde erreur » est vite dit. La récitation du Hallel à l'office des deux premiers soirs de Pâque est un usage sefardi (Orah Hayyim, 487,4). Les communautés d'Achkenazim qui ont cet usage ont adopté, en principe et en gros, le rituel sefardi.
2° C'est seulement d'après le rite sefardi qu'on intercale la men- tion de la rosée dans la deuxième bénédiction du Shemoné-Esré depuis Pâquê jusqu'à Shemini-Atzéretli. B. A.
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Echos
Deuil Nous avons appris avec un très vif regret, la mort de M. Émile Halphen, beau-père de M. le baron Edouard de Rothschild. M. Emile Halphen était un homme très distingué, mais simple et modeste. Il était aussi très charitable et portait un vif intérêt aux œuvres protégées par sa digne compagne, Mme Emile Halphen, présidente de la Crèche Israélite.
Le défunt était le frère du compositeur, M. Fernand Halphen, et le beau-frère de MM. Émile Deutsch (de la Meurthe), le commandant Levylier et Raphaël-Georges Lévy.
Nous présentons à la famille éprouvée nos sincères et respectueuses condoléances.
Nominations et distinctions.
Ont été promus Officiers du Mérite agricole : MM. Lévi (André), négociant à Paris et Oulman (Alfred-Nathan), publiciste à Paris.
Ont été nommés chevaliers : MM. Bernheim (Isidore), chef de cavalerie à Paris ; Cohn (Maurice), publiciste à Paris ; Créange (Isaac), délégué de la société républicaine des conférences populaires à Paris ; Lièvre (Louis-Lazare), publiciste à Paris ; Oury (Ferdinand), négociant en houblons à Paris ; Picard (Lionel), industriel
à Paris ; Schwob (Lucien), contrôleur à la compagnie d'Orléans à Paris; Zivy (Henri), négociant à Nancy; Zivy (Paul), industriel à Paris.
M. Grumbach, sous-directeur au ministère de l'intérieur, a été nommé membre de la commission d'examen des questions de réorganisation de la police.
M. Rosenfeld, juge d'instruction à Versailles, est nommé juge au tribunal de la Seine.
M. Hauser, capitaine au 12e régiment d'artillerie, est affecté au 8e régiment pour être détaché à l'état-major du commandement de l'artillerie du 20e corps d'armée.
M. Henri Hauser, professeur à l'université de Dijon, a été élu membre correspondant de l'Académie des sciences morales et politiques (section d'histoire générale et philosophique).
Mercredi dernier, M. Gauthiot, professeur à l'École des Hautes Études, a très brillamment soutenu, à la Faculté des Lettres, une thèse sur la langue sogdienne, reconstituée grâce aux manuscrits rapportés du Turkestan par M. Pelliot. Le sogdien est une langue persane écrite en caractères araméens. M. le rabbin Israël Lévi, membre du jury, a fait ressortir l'extraordinaire force d'expansion de l'alphabet sémitique araméen, qui se trouve ainsi adopté par une langue indo-européenne.
* * *
L'assemblée générale de la société mutualiste les Enfants de Japhet aura lieu le jeudi 8 mai à 8 h. 1/2 du soir, au siège social, 21, rue du Château-d'Eau.
* * *
Le Comité de bienfaisance israélite a distribué, à l'occasion de la Pâque, plus de 30.000 kilos de Mazzoth aux familles pauvres de la capitale. Jamais les distributions n'avaient atteint ce chiffre.
* * * * La communauté du culte israélite traditionnel, qui avait depuis plusieurs années son oratoire rue Lalo, vient de louer un petit hôte 31, rue Théry, dans l'avenue Henri Martin. Elle va procéder aux aménagements nécessaires ; mais déjà les offices y ont été célébrés pendant Péça'h. La communauté en question avait pendant de longs mois négocié avec l'administration consistoriale pour obtenir la cession de l'oratoire de la rue Decamps, que le Consistoire doit, paraît-il, prochainement quitter. Mais l'entente n'a pu intervenir.
Pâques et Pogroms Le Saint=Synode poursuit avec acharnement l'extermination du peuple juif en Russie.
Nous empruntons à l'Humanité du 27 avril, l'intéressant article suivant : Aujourd'hui c'est le premier jour de Pâques en Russie ! Les cloches sonnent gaîment. Après le service qui a duré toute la nuit, les gens sortent des églises en foules joyeuses et, sans distinction de rang ni de condition, s'embrassent et se félicitent mutuellement : « Jésus est ressuscité, Jésus est vraiment ressuscité ! » Les cabarets du tsar ouvrent leurs portes toutes grandes et c'est à pleins seaux que la vodka du monopole va couler dans les gosiers insatiables des « chrétiens » attendris !
« Les rigueurs du climat forcent notre peuple à consommer beaucoup d'alcool », disait tout dernièrement un ministre du tsar au correspondant du Temps. Hélas ! Ce n'est pas seulement le climat! La nature printanière vibre et resplendit de clarté dans les rayons abondants d'un chaud soleil, et pourtant les cabarets sont pleins de « vrais Russes », parmi lesquels vous chercheriez en vain des prolé- taires ou des paysans conscients. Ces cabarets déversent des bandes noires ivres, qu'anime un étrange esprit. L'odeur du sang flotte dans l'air.
La veille de Pâques, des bruits sinistres ont couru dans les faubourgs des villes et dans les villages. Les juifs tuent les enfants des chrétiens pour les besoins de leur rite. Et les « vrais Russes » méditent un pogrom. La ploutocratie juive a quitté la Russie pour les « Pâques russes », est allée à Biarritz, à Rome, au Caire. Leurs somptueux appartements sont bien protégés du pillage par des gardes armés. Mais personne ne protégera les pauvres prolétaires juifs. Et des foules ivres rôdent autour des misérables taudis où des femmes, des enfants et des vieillards sans défense attendent, blottis dans un coin, le moment fatal du pogrom.
Les crimes rituels Il y a deux ans de cela, on trouva, la veille de Pâques, dans les environs de Kief, le cadavre d'un enfant. Encore avant que les autorités aient pu découvrir les traces de l'assassin, les moines qui composent le Saint-Synode, dirigeant l'Eglise orthodoxe, crièrent à un crime rituel. Il se trouva un député des bandes noires, le sieur Zamyslovsky, ancien substitut, pour formuler, du haut de la tribune de la
Douma, cette terrible accusation de moyen âge. Et voilà qu'un peuple de six millions de prolétaires, un peuple qui donna au monde les Spinoza, les Lassale, les Karl Marx, un peuple qui donna à l'Internationale ouvrière l'organisation admirable du Bund, ce peuple vit suspendu au-dessus de sa tête des glaives menaçants prêts à retomber à chaque instant sur lui, en mille pointes acérées. Pour donner corps à cette accusation infâme et absurde, on arrêta un prolétaire obscur juif, Beiliss, contre lequel on n'avait aucun soupçon et contre lequel on ne parvint à relever aucune charge, après deux ans de recherches minutieuses.
Bien plus, un journaliste de la presse réactionnaire et un ancien - agent de la police secrète, pris de remords, découvrirent et dénoncèrent les vrais auteurs du crime.
Nous avons, il y a un an, exposé en détail cette histoire aux lecteurs de III-Iuiitanîté. Eh bien, le Saint-Synode est intervenu. Les accusateurs furent supprimés ; les vrais assassins ne furent pas inquiétés, et Beiliss, que tout le monde sait parfaitement innocent, reste toujours en prison. L'Eglise soutient que le crime est rituel, et Beiliss reste en prison pour maintenir dans le peuple des fanatiques la légende absurde et criminelle qui excite les « vrais Russes a à commettre des pogroms.
Ce que veut le Saint-Synode Dans l'affaire Beiliss il n'y a pas ombre d'erreur judiciaire. Il n'y •a là qu'un féroce acharnement du Saint-Synode contre tous ceux qui ont commis le plus grand des crimes qu'il y ait à ses yeux : .celui d'être né juif.
On a demandé, un jour, à feu Pobédonostsef, procureur du SaintSynode, où il en voulait venir avec sa politique dirigée contre le prolétariat juif.
« Il faut, répondit-il, qu'un tiers émigré, qu'un autre tiers se convertisse à la religion orthodoxe. »
— Et le dernier tiers ?
— Le dernier tiers? Il faut qu'il meure !
C'est à réaliser ce testament sanguinaire de son maître que s'emploie le disciple de Pobédonostsef, Sablev, le procureur actuel du Saint-Synode..
« Qu'un opprobe éternel, ineffaçable, frappe l'auteur de ces infâmies ! Qu'il sache que, si haut qu'il soit placé dans la hiérarchie de l'Eglise, la Némésis saura l'atteindre et, tôt ou tard, donnera satisfaction aux amis de la vérité. La vérité ressuscitera en vérité, elle ressuscitera Ce cri a échappé à un écrivain chrétien certainement éloquent.
Mais ce n'est pas sur une Némésis, plus ou moins incertaine, que doit compter la nation russe pour secouer le joug de ce que Tolstoï appelait la « puissance des ténèbres ».
Seul, le prolétariat de toutes les Russies, en s'organisant pour sa lutte continue, saura répandre la lumière et fera disparaître tous les cauchemars qui pèsent sur la Russie.
E. ROUBANOVITCH.
DONS FAITS EN FAVEUR DES ŒUVRES DE LA COMMUNAUTÉ ISRAÉLITE DE PARIS
A partir du 27 Avril lqI,
MM. Léopold LouisDreyfus 5oo Adolphe Oppenheim. , , 5oo Gordon. 3oo Lucien Sauphar 3oo David Winter 3oo Léon-Alph. Lévy 200 Ernest Lang 200 Hermann Mêla. 200 René Dreyfus. 200 Théodore Meyer.. 200 De la Penha. 1:0 Louis Rau, ., 150 Jules Bloch i5o Henri Bloch i5o Les enfants de Mme Alexandre Léon, à l'occasion de l'anniversaire du décès de leur mère. 150 Maus et ses fils René et Henri. 15o Elie Goldschmidt 100 Moïse Lévy. 100 Eugène Mirtil 100 Joseph Guetta 100 René Dreyfus. 100 Raoul Lévy. 100 Emile Meyer 100 Jacques Pacifico.. 100 Félix Bloch, 100 David Hamburger. 100 Paul Zivy. , 80 Braunschwig. 75 Polak. , 70 Nathan Kahn. 5o Lang. 50 Daniel Alphandéry. 50 Isaac Farchy 50
MM. Israël Boas. 50 Benjamin Fischer 50 Edgard Sée., 50 Alexandre, 50 Louis Schwab. 5o A. Lervis. 50 Alexandre Bloch. ; 40 Louis Heilbronn.. 40 César Kahn 40 Marcel Kahn 40 Edouard Bomsel.. 40 Bodenhemier. 40 Jules Lévy 3o Raphaël Hirtz 3o Salom. Haguenauer. 3o Daniel Meyer. 3o Lewin. 3o Camille Lerville 3o Jules Thi'umann.. 30 René Bernheim. 3o Bernard Kahn 3o Emmanuel Farchy. 3o Salomon Melamed. 3o Henri Cahen. 25 Martin Lévy 25 Chimène (Maurice). 25 Lazard Solinsky 20 René Lang : 20 Moïse Acn 20 Gad Darius Millaud 20 Cohen Bacri 20 HaÏm NaÏm. 20 Hemmendinger. 20 Landau. ,. 20 Abraham Vanderheym. 20 Simon Levy.. - - - 20 Joseph Barimann.. 20 Meyer. 20 Biandées. 20
Charles Lévy. 20 Jean Stêrn. 20 Nephtali Lévi. 20 Jules Oury. 20 Henri Pascholski.. 20 Frankel 20 Emile Israël 20 Sylvain Lévv. 20 Isaac Oualid 20 Elie Arbib 20 Henri Schwartz. 15 le rabbin Raphaël Lévy. 10 Adolphe Beer. 10 Henri Isaac. 10 Joseph Landau. 10 Mayer Lehmann 10 Maurice May. 10 Arthur Bloche•. 10 Salomona 10 Mazlonin Lévy. 10 Zion Habib. 10 Jules Cohen 10 Goldenberg. 10 Birckenthal. ,. 10 Oury. 10 Trachenberg 10 Caro. 10 Léon Schwartz. 10 Nunès., 10 Greilsammer 10 Charles Feiss. 10 Lévy. 10 Kullmann. 10 Jacques Dreyfus.. 10 Emile Léon 10 Mme Cahen. 10 MM. Sam Lévi. 10 Moïse Arruas. 10 Elie Felonce. 10
Schwerzenger. 10 G. Heilbron. 10 David Métropolitanski. 10 Charles Roos. 5 Samuel Hildenfinger 5 Heymann Lévy. 5 Nahum Chose. 5 Moïse Caen. 5 Léon Lévy 5 Aron Lévy 5 Samuel Lévy. 5 Le rabbin Julien Weill. 5 Dreyfus. 5 Chlesinger. , 5 Achille Weil. 5 Meizger. 5 Samuel. 5 Sacerdotte. 5 N Weil. 5 Enoch Lévy,' 5 Le rabbin Hertz. , 5 Jules Bloch. 5 Justin Hirsch 5 Victor eltz.. , 5 Rabbin Félix Meyer. 5 Aaron Cohen. 5 Abraham Laredo.. 5 Elie Dreyfus.. , 5 Albert Monteux. 5 Elias Canetti 5 Bloch. 5 Gabriel Léon 5 César Scialtiel. 5 ie rabbin Emmanuel Weill. 5 N. Marn , 5 Ed. SpinosaCattela. 5
NOUVELLES DIVERSES
Paris. — L'association Agondath Israël organise une réunion de propagande, le dimanche, 4 mai, à 8 h. 1/2 du soir, au Palais des Fêtes, 199, rue Saint-Martin. M. le rabbin Weill, de Bouxviller, parlera de l'unité d'Israël; M. le commandant Lipman exposera la situation de l'Agondath Israël en France.
Mascara. - On nous écrit de cette ville, à la date du 18 avril : « Vendredi dernier, M. Réveilland, sénateur de la Charente-
Inférieure, a fait au théâtre municipal une conférence sur le sujet suivant : « Dieu et liberté». Les auditeurs israélites ont remarqué avec satisfaction que tous les textes cités par l'orateur étaient tirés de la Bible et qu'un rabbin aurait pu tenir à peu près le même langage. Le lendemain, M. Réveilland, accompagné du pasteur, est venu à la synagogue et a assisté à une grande partie de l'office. Le rabbin, M. Henri Lévy, en a profité pour adresser à ces hôtes, après la prière pour la République, quelques paroles de bienvenue, inspirées de la prière de Salomon (I Rois VIII, 41). — Cette visite d'un homme en vue qui ne s'intéresse pas aux israélites algériens dans un intérêt électoral, a fait ici une excellente impression; puisse l'exemple d'un esprit distingué qui parle avec tant de respect de notre Bible et de notre religion, être médité par notre jeunesse qui, pour paraître « avancée », croit devoir s'émanciper de nos traditions ».
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Berlin. — Le conseil de l'Université de Leipzig a décidé que les étudiants russes qui voudront suivre les cours devront désormais justifier qu'ils ont fréquenté pendant au moins un an les cours d'une Université de la Russie. Comme la plupart des étudiants russes — il s'agit naturellement surtout des israélites — se font inscrire dans les Universités étrangères parce qu'ils n'ont pas accès dans celles de leur pays, la mesure prise par l'Université de Leipzig équivaut à une exclusion intentionnelle des étudiants russes.
A Munich, on a fixé un chiffre maximum des étudiants de Russie et des pays balkaniques pouvant être admis à l'U niversité. Des étudiants russes avant récemment sollicité l'immatriculation, il leur a été répond u que ce chiffre maximum est actuellement atteint et qu'il n'est pas possible de prévoir quand il se produira des vacances, qu'en outre, tout candidat russe devra dorénavant, en demandant son inscription à l'Université de Munich, établir qu'il possède une connaissance suffisante de l'allemand et qu'il a fait des études dans une Université ou une école supérieure de son pays.
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Strasbourg. — La commission du budget de la deuxième Chambre d'Alsace-Lorraine a été saisie d'un projet tendant à fixer le budget d'Etat de chacun des trois cultes reconnus d'après le chiffre de leur population. La question est venue en discussion à la première Chambre, où le Dr Curtius a montré quel préjudice causerait aux pasteurs protestants le vote de ce projet.
M. le grand-rabbin l'ry est intervenu dans le même sens pour les israélites et a déclaré que le budget annuel pour les fonc-
tionnaires du culte israélite d'Alsace-Lorraine, qui est actuellement de 200.000 marks, subirait une réduction de plus de moitié si l'on adoptait les vues de la commission! Le secrétaire d'Etat, M. Zorn de Bulach a répondu que le gouvernement s'efforcera de donner satisfaction aux différentes confessions.
Vienne. — L'Alliance israélite de Vienne, organisation-sœur de l'Alliance israélite universelle, vient de commémorer le quarantième anniversaire de sa fondation.
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Meran. — Une plaque commémorative vient d'être apposée devant la maison où, le 13 avril 1903, mourut le célèbre professeur Moritz Lazarus.
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Constantinople. — Le colonel Isaac Jessua bey, l'un des organisateurs de la gendarmerie turque, a été nommé chef de division au ministère de la guerre.
Sofia. — Parmi les prisonniers de guerre turcs amenés à Sofia se trouvent 18 officiers israélites, dont un officier d'ordonnance du prince héritier.
Saint-Pétersbourg. — L'archevêque de Volhynie Antonius, très connu pour son nationalisme combatif, vient d'adresser à un journal la protestation suivante contre l'accusation de meurtre rituel : « L'hostilité contre les juifs revêt des formes véritablement insensées. Le peuple qui a oublié le Christ rejette sur les juifs l'accusation de crimes rituels. L'ignorance des hommes va si loin qu'ils prétendent que la Bible recommande l'usage de sang pour le pain azyme. Je n'ai pas la sympathie des « feuilles juives », mais je dois au sentiment de la justice de déclarer ce qui suit : les juifs n'emploient pas de sang humain pour des fins rituelles, les calomniateurs ne comprennent pas ce qui est écrit dans la Bible. Beaucoup de gens prétendent qu'il y a parmi les juifs une secte qui se sert du sang. Cette affirmation est fausse.
Il n'y a même pas aujourd'hui de païens pour utiliser le sang.
L'assassinat de l'enfant de Kief n'est pas autre chose qu'un meurtre banal. »
* * * New-York. — L'lndustrial Removal Office fondé il y a 12 ans à l'effet de décongestionner New-York d'une partie de ses
immigrés a réussi, depuis sa fondation, a répartir 65.000 individus entre 1474 villes, où presque tous gagnent actuellement largement leur vie.
- La Chambre législative de l'État de New-York a adopté un projet de loi aux termes duquel il est interdit aux propriétaires ou gérants d'hôtels, d'établissements de cure, etc. de faire connaître, par voie d'insertions dans les journaux, de publications, d'affiches apposées dans leurs établissements, qu'ils n'accueillent pas telle ou telle catégorie de visiteurs ou de voyageurs en raison de la religion ou de la race auxquelles ils appartiennent.
La loi a été motivée par le fait que, dans ces dernières années, des hôtels, restaurants avaient formellement indiqué par différents moyens de publicité, que la présence d'hôtes juifs leur était « indésirable ».
*
— A la réunion d'une des plus importantes associations juives, le président Taft a déclaré : « Le génie et la force d'Israël, son pouvoir d'endurance et de persévérance, en font un exemple unique dans l'histoire. Les persécutions n'ont pas manqué, comme il était naturel, de laisser leurs traces. Mais toutes les vertus dont se compose le caractère juif s'épanouiront à nouveau sur cette terre de liberté. Il montrera au monde de quoi il est capable sous un régime d'ordre et de dignité. Mon pere était unitarien, j'ai été élevé dans cette forme de croyance ; mais j'ai souvent assisté aux prédications du rabbin Wise. Je m'assure qu'à la faveur d'une civilisation sans cesse en progrès vous viendrez à bout de toutes les difficultés. Je suis heureux de constater une fois de plus, que dans notre pays de liberté, vos coreligionnaires peuvent s'élever aux positions les plus éminentes.
De son côté, le nouveau président, M. Wilson, a dit dans une interview : « J'estime que la possibilité de s'établir dans notre pays doit être accordée à tout homme physiquement et moralement sain qui a l'intention de nous apporter le concours de son énergie et de son loyalisme. Je combattrai toute tentative de restreindre ce principe. Jamais non plus je ne souscrirai à un traité avec un Etat qui ferait la moindre distinction cultuelle entre citoyens américains ».
* * — L'Agriculture juive aux États-Unis. — D'après une statistique officielle, il existe dans le pays 3.718 établissements agricoles entre les mains des israélites, établissements ayant une valeur totale de 50 millions de dollars. 18.600 israélites tirent leurs moyens d'existence du travail des champs.
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