HONNEUR ET
PATRIE
HISTORIQUE
DU
2e RÉGIMENT
DE MARCHE
D'AFRIQUE
PENDANT
1 LA GUERRE 1914-1918
IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT NANCY - PARIS - STRASBOURG
HONNEUR ET PATRIE
HISTORIQUE
DU
2e RÉGIMENT DE MARCHE D'AFRIQUE
PENDANT
LA GUERRE 1914-1918
IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT NANCY - PARIS - STRASBOURG
HISTORIQUE
DU
2e RÉGIMENT DE MARCHE D'AFRIQUE 1015-1913
AUX DARDANELLES
A la suite de la brillante diversion des Français sur la côte d'Asie, à Koum Khaleh, le 25 avril 1915, les Alliés (Anglais et Français) avaient débarqué les 27 et 28 avril sur la pointe de la presqu'île de Gallipoli.
Les Turcs, après une résistance acharnée, s'étaient retirés sur leurs positions fortement organisées, en avant de Krithia et sur la rive gauche du ravin, large et profond, dans lequel coule le Kérévés Déré; c'était le « ravin de la mort des Dardanelles ».
Le 28 avril, les Anglais, au nord de la route de Seddul Bahr (Château d'Europe) à Krithia, les Français au sud, suivaient audacieusement les Turcs jusqu'au Kérévés Déré, et, arrêtés par cet obstacle, creusaient hâtivement leurs tranchées à hauteur d'Eski Issarlik.
Les Turcs les bombardaient sans relâche; leurs hordes constamment renouvelées débouchaient chaque jour de Krithia Pour jeter à la mer le mince ruban kaki. Mais, chaque fois, ils Paient repoussés vers leurs abris, grâce à l'activité et à l'héroïsme de la poignée d'Anglais et de Français débarqués sur a presqu'île.
es renforts étaient attendus; une deuxième division francise, dont faisait partie le 2e R. M. A., allait débarquer.
Le régiment à trois bataillons, fournis par les dépôts des 1er, 2e et 4e zouaves, était à l'effectif de 56 officiers, 191 sousofficiers et 3.182 hommes de troupe. Il était commandé par le lieutenant-colonel BERNADOTTE.
Le 8 mai 1915, à 18 heures, aux accents de la marche des zouaves, le transport Provence lève l'ancre à Bizerte, emportant les 1 er et 2e bataillons ; le 3e bataillon s'embarquait quelques jours après à bord de la Lorraine.
Le 12 mai 1915, la Provence arrive en vue des Dardanelles.
Le 2e R. M. A. entre dans la zone des bruits de guerre du cap Hellès. A l'horizon, c'est la redoute d'Achi Baba puissamment fortifiée ; à droite, la baie de Morto et le détroit, la côte d'Asie avec Tchanak, ville autrefois prospère, squelette maintenant; le fort de Tchimalik (Château d'Asie) séparé seulement de la presqu'île par 1.500 mètres de détroit. A gauche, le village de Krithia. Au premier plan, à l'entrée du détroit du côté asiatique, les ruines de Koum Khaleh, de Geni Sherh témoignent de ce qu'a pu être le fracas des bordées lancées sur les organisations ennemies par les cuirassés et croiseurs alliés.
A l'arrivée à Seddul Bahr, vers 19 heures, les 2e, 3e et 4e compagnies sont immédiatement débarquées près du River Clyde échoué volontairement par les Anglais et qui joua, lors du premier débarquement sur la presqu'île, le rôle si heureux que l'on sait. Des chalands font la navette entre le transport et la côte ; paquets par paquets, les hommes atterrissent et se défilent aussitôt dans les ravins. L'état-major du régiment, la lre compagnie et le 2e bataillon quittent la Provence le 13 au matin. Le 3e bataillon arrive à Seddul Bahr le 16 mai.
» A 800 mètres de Seddul Bahr, sur le plateau de l'Éperon, des tentes sont dressées; on en voit également dans l'étroite plaine qui borde la baie de Morto ; elles sont à peine dissimulées par des levées de terre ; le roc du plateau et l'eau à fleur du sol dans la plaine, ne permettent pas de creuser plus profondément. Là, sont les camps français où s'abrite, sous un soleil déjà très ardent, la poignée de combattants acharnés à la conquête de la funèbre presqu'île.
Au nord sont les camps anglais.
Ces camps de repos sont à moins de 2 kilomètres des
lignes, des balles perdues y font assez souvent des victimes.
Achi Baba et la côte asiatique ne leur ménagent pas les obus, qui, presque tous les jours, augmentent le nombre des tués et des blessés aux tranchées. L' « Orient Express », comme l'appellent les poilus, est le plus redouté, il arrive de la côte asiatique sans bruit avec une vitesse restante considérable, son calibre est respectable. Heureusement le ravitaillement en munitions est souvent limité pour les Turcs, malgré l'activité de leur usine des bords de la mer de Marmara. Les sous-marins anglais et français apparaissent à l'improviste jusque dans la Marmara, y exercent avec succès leurs ravages, apportant un grand trouble dans le service des transports turcs.
C'est au camp de l'Éperon que les deux bataillons débarqués passent la journée du 13. Dès le 14, le 1er bataillon prend position dans les tranchées de troisième ligne. Il y reste vingtquatre heures. Pendant la période du 16 au 21 mai, des compagnies sont successivement désignées pour participer à des travaux de tranchées. Le camp est bombardé les 16, 17, 18 et 21 mai.
COMBAT DU 22 MAI 1915
Depuis quelques jours les Turcs se montraient rarement.
L'on savait cependant qu'ils poussaient activement leurs travaux et que des renforts importants venaient chaque jour combler les nombreux vides faits dans leurs rangs. Ils étaient nerveux : leurs fusillades nocturnes augmentaient d'intensité.
Une attaque fut décidée : elle devait être conduite par le 2e R. M. A.
Dans la nuit du 21 au 22, le régiment occupe la redoute Bouchet et les tranchées annexes. Le 1er bataillon (commandant DUMONT) assure la liaison avec la 1re division. Le 2e bataillon (commandant DucAs) est à la gauche du 1er. Le 3e (commandant PINCHON) occupe la redoute Bouchet.
L'attaque est déclenchée à 11 heures. La 2e compagnie (capitaine ASTOLFI) et la 3e compagnie (capitaine LANGLADE) etfvlennent rapidement jusqu'à la tranchée dite des Cadavres.
La 2E compagnie alla même jusqu'à la tranchée suivante : mais
il fallut rapidement la secourir. La 4e compagnie (capitaine BOLLARD) et la lTe compagnie (capitaine PRALY) appuient la première vague. La marche en avant est pénible par suite du violent feu de l'ennemi.
Le commandant DUMONT est tué, ainsi que le commandant DUCAS qui tombe peu de temps après.
La 5e compagnie (capitaine RIVET) et la 7e (capitaine BOLL) prennent possession de la tranchée de départ. Nos tirs d'artillerie font évacuer les tranchées ennemies du Haricot, la 8e compagnie (capitaine RAYMOND) les occupe en vue de faciliter la progression. Au cours de Faction, le capitaine RAYMOND, en entrainant sa compagnie à l'assaut, est blessé mortellement à 25 mètres de l'ennemi, il ne cesse de crier « En avant » jusqu'à ce qu'il soit achevé par une balle turque. La compagnie ne put malheureusement pas se maintenir sur ces positions et l'on dut même évacuer la deuxième tranchée enlevée. Nos pertes furent sévères.
Dans la nuit du 22 au 23, l'on progresse sans grande difficulté dans le but de relier le saillant nord de la redoute à la droite de la ligne anglaise. De même le saillant sud fut relié à la gauche de la lre division. Les Turcs accentuèrent leurs tirs, mais ne sortirent pas.
Le régiment, revenu le 24 au camp de repos, est bombardé les 26, 28, 29 et 30 mai, 1er, 2 et 3 juin.
Pendant cette période, le bataillon provenant du 4e zouaves passe au 1er R. M. A. par permutation avec celui provenant du 3e zouaves.
Le 4 juin, le régiment, en réserve générale, va s'établir sur les pentes de la ferme Zimmermann. Dans la soirée, le 2e bataillon (commandant BOLL) occupe la redoute Bouchet. Le 3e bataillon (commandant FRANCHOT) a pour mission de relier la droite anglaise avec la gauche française en avant de la ferme.
Le lieutenant-colonel BERNADOTTE est légèrement blessé à la main gauche par une balle, il reste à la tête du régiment.
Dans la nuit du 4 au 5 juin, le régiment prend les premières lignes entre la ire division et les Anglais; il les tient jusqu'au 8 juin. Pendant ce séjour aux tranchées, le 3e bataillon procède à une rectification de tranchées dans le but de faire disparaitre un angle mort. Les travaux sont souvent gênés par
le tir des Turcs; le général GAUNEVAL, venu pour les inspecter, est tué d'une balle au front.
Nous revenons en première ligne, le 18 juin, pour être placés en réserve dans la nuit du 20 au 21.
COMBAT DU 21 JUIN 1915
Des renseignements d'une origine très sérieuse avaient appris que les Turco-Allemands préparaient une attaque; le commandement possédait à ce sujet l'ordre de la 9e division turque, daté du 15 juin. Un rapport du commandant du 126e d'infanterie daté du 16 juin et tombé entre nos mains, donnait également des renseignements sur la qualité des renforts dont les quatre cinquièmes, disait-il, n'avaient aucune valeur, i* ayant jamais fait l'exercice; le reste, bien qu'ayant pris part.
à la guerre des Balkans, n'avait que quelques mois de présence sous les drapeaux.
Le commandement franco-anglais décide de devancer l'attaque turque, notre action va se dérouler sur tout le front, elle a lieu le 21 juin. L'assaut général est déclenché à 5 heures.
La ge compagnie (capitaine COSTEMALLE) et une section de mitrailleuses assurent le flanquement de l'attaque du 176e d'infanterie.
A8h45, la 3e compagnie (capitaine GRAND) se porte en avant, la 4e (lieutenant FLOT) renforce la gauche du 176e, la 5e (capitaine BARBAUD) renforce le bataillon CARLIER du 176e.
Au début de la nuit, la 8e compagnie (lieutenant BLANCHARD) est mise à la disposition du lieutenant-colonel commandant le 176e. Toutes les autres unités participent aux corvées du champ de bataille. Des sapes sont poussées sur le terrain conquis.
L'avance réalisée est sérieuse, la redoute Bouchet passe au second plan. Nous commandons la tête du ravin de Kérévés Déré que les Turcs défendent avec acharnement. Les pertes de ennemi sont importantes, des tranchées sont en certains Points comblées par des cadavres turcs.
Au cours du combat, l'aspirant GONESSE a puissamment ontribué à paralyser les attaques de l'ennemi sur un saillant Portant, lançant des grenades pendant près de quinze
heures : il est frappé mortellement au moment où tout danger était conjuré. Le zouave MARTINEZ est tué pendant que, monté sur un parapet, il lançait des grenades. Le zouave BRABANT, toujours volontaire et comme enthousiaste du sacrifice, a, par sept fois, traversé un terrain découvert battu par un feu violent pour porter des munitions et transporter des blessés.
Il est tué la huitième fois.
Le 22 juin, au matin, le 2e bataillon (commandant BOLL) remplace le bataillon BIZET du 176e qui doit être poussé plus en avant. Une petite fraction, sous les ordres du lieutenant BLANCHARD, avec l'adjudant BASSIN et le sergent LUCIANI de la 7e compagnie, réalise un hardi coup de main sur un barrage qui est franchi rapidement : les Turcs, une cinquantaine, sont tués, délogés ou pris, un nouveau barrage est établi 50 mètres plus loin dans le boyau turc. Le lieutenant BLANCHARD est blessé et remplacé parle sous-lieutenant AuBE RI. Huit Turcs et deux officiers sont capturés; une mitrailleuse est prise. L'on trouve dans les tranchées abandonnées un vieux mortier d'origine française.
Le 24 juin, le régiment est relevé par le 8e colonial, il se rend au camp de repos.
Le 30 juin, au soir, le général GOURAUD, commandant en chef du corps expéditionnaire, allait pénétrer dans une ambulance quand un obus éclata à ses pieds. Le général eut les deux jambes et le bras droit fracturés. L'on sait qu'il fallut amputer le bras du glorieux blessé.
Le 2e R. M. A. relève aux tranchées un régiment colonial, le 2 juillet au matin.
Le 4 juillet, le sous-lieutenant THE AUX, dont la bravoure est légendaire à son unité, constatant un travail de terrassement à côté de celui qu'il dirigeait, n'hésite pas à sortir de la tranchée pour se mettre en observation dans un trou d'obus. Il est frappé mortellement à la tête.
Dans la nuit du 4 au 5, le 2e bataillon va occuper la tranchée de repli, et est remplacé en première ligne par un bataillon du 176e à 19 heures. Après une vive fusillade et un violent bombardement, des fantassins turcs apparaissent sur les parapets, la baïonnette au canon, mais rentrent vivement dans leurs abris.
Le 5 au matin la situation du régiment est la suivante : le 3e bataillon (commandant FRANCHOT) est en liaison avec les Anglais, le 1er bataillon (commandant RIVET) est à sa droite. L'artillerie ennemie est très active. L'on sent que l'ennemi va attaquer.
A 6 heures, des baïonnettes dépassent les parapets des tranchées ennemies devant le front du bataillon FRANCHOT.
Le lieutenant-colonel ne peut être prévenu que par coureur, un obus venant de tuer le téléphoniste et d'arracher les appareils des mains du chef de bataillon au moment même où celui-ci allait s'en servir.
Les Turcs sortent en trois vagues successives. Prise d'enfilade, la première vague appuie du côté des Anglais ; il en est de même de la deuxième vague. Ce mouvement est fatal à l'assaillant et, quand la troisième vague sort, l' attaque est déjà brisée. La 9e compagnie (sous-lieutenant Roux) et la 11e compagnie (lieutenant NERON) esquissent un mouvement en avant qui fit rétrograder les Turcs, ce retour en arrière fut une véritable débâcle.
Notre artillerie de 75 et les Dumezil tirent sur les tranchées ennemies, les Turcs affolés se jettent en arrière en se montrant à découvert, notre infanterie les prend sous ses feux.
Les sous-lieutenants Roux et MARIANI trouvent une mort glorieuse en se portant en avant.
Le sergent CANAL, les deux cuisses brisées et blessé mortellement dans les reins, par un éclat d'obus, ne cesse d'encourager ses hommes et de les pousser en avant jusqu'à complet épuisement. La Médaille militaire lui est conférée ainsi qu'au zouave BOMBA (de la Martinique). Ce dernier, grièvement blessé aux deux mains dont l'une fut immédiatement amputée, et menacé de perdre l'usage de l'autre, s'est écrié simplement : « C'est pour la France ! »
Les pertes du bataillon furent relativement peu importantes, Par contre les Turcs perdirent beaucoup de monde.
b L' nnemi tend également à une opération sur le front du haillon RIVET, mais les colonnes ne purent déboucher de eurs tranchées, grâce à notre artillerie.
Le 6 juillet, l'on rentre au camp de l'Éperon bombardé selon
l'habitude. Le 1er bataillon relève dans la journée du 10 un bataillon du 176e, les deux autres bataillons ne quittent le camp que dans la nuit du 10 au 11 pour prendre le service aux tranchées.
COMBATS DES 12 ET 13 JUILLET 1915
Une attaque des lignes turques a lieu le 12 juillet. La mission confiée au 2e R. M. A. est d'enlever deux lignes successives de tranchées ennemies. Le 2e bataillon (commandant BOLL) est en première ligne, le 3e (commandant FRANCHOT) en soutien, et le 1ER (commandant RIVET) en réserve.
Les 6e, 7e et 8e compagnies sont en première vague, la 5e reste à la disposition du chef de bataillon.
A 7h 35, le 2e bataillon sort des tranchées. La 6e atteint rapidement son objectif, sauf un petit élément. La 7e, qui dès le début est privée de presque tous ses chefs, perd bien vite son orientation; la plupart des hommes obliquent à droite, et se joignent à la 6e compagnie. La 8e progresse quelque peu, mais s'arrête bientôt; elle devait marcher en liaison avec les Anglais, mais ceux-ci ne peuvent avancer.
Vers 10 heures, le 3e bataillon reçoit l'ordre d'appuyer le 2e bataillon. Contrairement à ce qu'il croyait, le commandant FRANCHOT apprend bientôt que le premier objectif n'a pas été atteint partout. Il décide alors de s'emparer avec son bataillon des tranchées que tiennent encore les Turcs. Il en rend compte. Le colonel commandant la brigade, venu pour examiner la situation, approuve la décision et arrête que le deuxième objectif de la journée ne sera enlevé que le lendemain.
A 15h 15, la ge compagnie (sous-lieutenant SANTINI) franchit les tranchées et, dans un élan superbe, chasse les Turcs des points du premier objectif qu'ils occupaient encore. La ligne est, cette fois, bien à nous. Des travaux sont immédiatement entrepris en vue de la conservation des tranchées conquises. Nous avions dès lors une base solide pour les opérations du lendemain. Le lieutenant-colonel BERNADOTTE quitte les positions pour se rendre à Moudros. Le commandant FRAN-
CHOT est chargé d'organiser l'attaque qui doit se déclencher dans la soirée du 13. Le 1ER bataillon et le bataillon COSTEMALLE du 176e (remplaçait le 2e bataillon) sont en première ligne; le 3e est en réserve.
A 16h 20, tous les objectifs sont atteints. Les Anglais n'ayant pas attaqué, nous sommes pris d'enfilade et nous subissons des pertes sensibles. Le commandant de l'attaque ordonne de creuser à quelques mètres en arrière une tranchée en chicane. Nous pouvons ainsi conserver le terrain conquis presque en entier.
A la suite de ce glorieux combat, la Médaille militaire est conférée au sergent DERICOURT. Ce sous-officier, âgé de quarante-huit ans, engagé volontaire pour la durée de la guerre, a donné à ses hommes un magnifique exemple de courage.
Blessé par une balle et perdant son sang par le nez et la bouche, il n'a cessé d'exciter ses hommes en criant : « En avant, mes enfants! Vive la France! » Ayant refusé d'aller se faire soigner, il n'est allé au poste de secours que sur l'intervention de son commandant de compagnie et est revenu à sa place aussitôt après avoir été pansé.
Moins heureux que lui est l'aspirant LOVICHI : blessé gravement à l'épaule par un éclat d'obus, dans la soirée du 12 juillet, ce sous-officier était revenu à la tête de sa section aussitôt après avoir été pansé, ne voulant pas, disait-il, abandonner ses hommes qu'il savait exposés sérieusement. Après avoir conservé son commandement toute la nuit sous un feu violent, il meurt frappé par une balle.
Par décision du général commandant le C. E. O., le chef de bataillon FRANCHOT prend le commandement du régiment il est remplacé à son bataillon par le commandant WIDMAN du 1er R. M. A.
Le régiment est relevé dans la nuit du 13 au 14 juillet.
Le lieutenant-colonel CARLIER du 176e, nouvellement promu, reçoit le commandement du régiment le 18 juillet.
Des renseignements d'une origine sérieuse permettent de croire que les Turcs se disposent à nous attaquer; l'opération doit être menée avec de gros effectifs; l'ennemi a reçu des rengi*s importants. La présence d'Enver Pacha, précédemment Sna ée dans la Péninsule, est confirmée ; les prisonniers disent
qu'il doit assister au prochain combat accompagné de nombreux chefs politiques et religieux.
Les deux bataillons du régiment (le 2e est au repos à Ténédos), sous les ordres du commandant FRANCHOT, entrent en ligne dans la nuit du 20 au 21 juillet. On pousse activement les travaux. L'on revient au repos le 27; l'attaque annoncée ne s'est pas produite.
Le lieutenant-colonel NAUTILLE du dépôt de Moudros remplace le lieutenant-colonel CARLIER.
Les Anglais projettent de débarquer sur l'arrière des lignes turques, ils nous cèdent une partie de leur front. Nous tenons le nouveau secteur du 1er au 5 août, aucun incident ne se produit.
L'opération anglaise a lieu le 6 août; nos alliés prennent pied entre Gala Tépé et le golfe d'Anafart; en même temps, ils prononcent avec l'appui de la flotte une violente offensive sur Krithia.
Les 2e et 3e bataillons remontent aux tranchées le 7 août.
A cette date, les Turcs contre-attaquent les Anglais, deux de nos compagnies interviennent par des tirs de flanquement en avant de la droite anglaise, la gauche turque est gênée dans sa progression du côté du Nullah d'Achi Baba, elle finit par reculer et lâche le plateau d'Horse Schoe, fait très heureux pour nous, puisqu'il supprime du coup les feux d'enfilade partant du plateau et qui jusqu'alors ont causé tant de pertes à la gauche du front français. Pour maintenir l'ennemi sous la menace d'une attaque, dans le but de l'empêcher de dégarnir son front sud au profit de celui de Gala Tépé, notre feu d'artillerie prend, pour tous les calibres, la forme d'un tir de préparation. Une attaque partielle est conduite par un bataillon du 176e d'infanterie qu'appuie le 3e bataillon du 2e R. M. A.
Rentrés au camp de l'Eperon le 8, nous y restons jusqu'au 16 août; aucun tir de l'artillerie ennemie ne vient troubler notre repos. Il est certain que les Turcs sont à court de munitions, l'on sait d'ailleurs que la Roumanie a pris des mesures pour empêcher le passage des munitions envoyées d'Allemagne en Turquie, l'on sait aussi que le manque de charbon a entrainé l'extinction des hauts fourneaux de la fabrique de munitions turque. D'autre part, les sous-marins anglais et français sont
très actifs; ils ont coulé des galères ennemies chargées de munitions jusque dans l'avant-port de Constantinople.
Du 16 au 24 août, les bataillons sont aux tranchées à tour de rôle.
Du 25 août au 26 septembre, le régiment occupe les tranchées à deux reprises différentes, du 2 au 10 et du 18 au 26 septembre. La première période est marquée par de violentes attaques ennemies sur le front anglais, les Turcs sont repoussés avec de grosses pertes. Les Alliés bombardent violemment leurs lignes.
Nous sommes avisés que les deux brigades métropolitaines vont quitter les Dardanelles pour se rendre à Moudros. Le 2e R. M. A. est embarqué le 1er octobre sur le Britannia, V Atlantic et le Médié puis débarqué dans l'île de Leumos, près de Varos; seules les troupes du Médié restent à bord dans la baie de Moudros. Nous sommes réembarqués le 4 octobre, l'étatmajor, les 1er et 2e bataillons sur le Britannia, le 3e sur louesta.
Nous allons à Salonique. Le Britannia y arrive le 5, YOuesta et le Médié, le 7 seulement.
Aussitôt débarquées, les unités franchissent l'enceinte des vieilles murailles de la ville et vont camper à 4 kilomètres de là. Les bivouacs sont installés dans la plaine boueuse de Zeitenlick.
C'est là que va se concentrer l'armée du général Sarrail appelée à former l'armée de Serbie. o
EN SERBIE
Par deux fois, le peuple serbe avait eu raison des 500.000 Autrichiens qui s'étaient succédé sur la Drina et la Save, mais les pertes furent importantes et, le typhus aidant, armée serbe ne comptait guère que 180.000 hommes au moment où Mackensen provoqua la retraite russe. Les Allemands allaient pouvoir se joindre aux Autrichiens pour attaquer les erbes sur le Danube. Au commencement de septembre 1915, la Bulgarie, de son côté, venait de masser 300.000 hommes à a. frontière serbe. L'avenir apparaissait menaçant. La nouvelle du débarquement des troupes françaises à Salonique fut
une lueur d'espoir. En attendant leur intervention et l'entrée en ligne des autres alliés, le commandement serbe trouva le moyen d'arrêter l'ennemi malgré sa supériorité numérique écrasante et son artillerie lourde. La retraite pas à pas était cependant décidée et l'héroïque armée serbe devait échapper aux tenailles germano-bulgares.
Les troupes françaises de Salonique sont jetées sur le flanc gauche de l'armée bulgare. Une division venue récemment de France opère dans la vallée du Vardar, du côté de Krivolak.
Le 2e R. M. A. appartient à la 312e brigade de la 156e division, qui occupe la pointe que le territoire serbe fait entre la Grèce et la Bulgarie et qui est occupée par Valandovo, Rabrovo et le lac Doiran.
Le 16 octobre 1915, le 1ER bataillon (commandant RIVET) part de Salonique pour Guevgelli (Serbie). Sa mission est de protéger la gare et les ouvrages d'art.
Deux jours après, le 2e bataillon (commandant MAGUEROT) et la compagnie de mitrailleuses (lieutenant GODELLE) se rendent à Stenmitza-station.
Le 20 octobre, les 9e et 10e compagnies partent pour Guevgelli où elles vont remplacer le 8e chasseurs d'Afrique. Le détachement (commandant FRANCHOT) a pour mission de protéger la voie ferrée dans la direction de Doiran jusqu'à l'arrivée des Anglais.
Le 22 octobre, le régiment compte à Stenmitza-station : le 1er bataillon, les 11e et 12e compagnies arrivées de la veille, la compagnie hors rang et un peloton de mitrailleuses. Le 1er bataillon couvre la gare vers l'est. Il occupe une position que l'ennemi a évacuée la nuit précédente. La 11e compagnie (capitaine GRAELL) renforce le bataillon en raison de la présence de Bulgares à proximité. La 12e compagnie (capitaine VAULPRE) est en réserve à la gare. Elle fournit une section qui garde le pont de Gradu avec un peloton de mitrailleuses. Le 2e bataillon est à Gradu avec la compagnie hors rang.
Pendant la nuit du 22 au 23, l'ennemi apparaît en nombre du côté de Gradu; mais son attaque est de courte durée. Les 11e et 12e compagnies sont envoyées au 2e bataillon qui détache la 8e compagnie (capitaine BENSCHER) au défilé de Demir Kapou.
La situation du régiment ne change pas sensiblement jusqu'au 28 octobre. Les premiers éléments de la division qui doit opérer dans la vallée du Vardar commencent à arriver.
Relevés par le 260e R. I. au nord et à l'est de Gradu et à Demir Kapou, le 2e bataillon et la compagnie de mitrailleuses rentrent à Stenmitza-station. Les 11e et 12e compagnies restent au village de Gradu.
Le 29 octobre, une reconnaissance sous les ordres du lieutenant AREZOU constate l'abandon total de Hudova, Planus, ^arakli, Arazli. On ne sait ni quand ni dans quelles conditions ces villages ont été abandonnés par leurs habitants.
Le 1er novembre, les 11e et 12e compagnies quittent Gradu pour rejoindre Stenmitza-station, où elles remplacent, en réserve, les Ie* et 2e bataillons, partant pour Tatarli où les troupes cantonnent sous la protection d'avant-postes.
Le lendemain le bataillon RIVET et un peloton de mitraileuses vont bivouaquer sur les pentes boisées au nord-ouest de Tatarli. Le 2e bataillon, resté à Tatarli, envoie deux demicompagnies en soutien d'artillerie, l'une à Calcali, l'autre près de la route de Stenmitza-station à Valandovo. Nous sommes au contact et allons attaquer les Bulgares au nord de Tatarli.
COMBAT DE TATARLI
A 8 heures, le 3 novembre, la 2e compagnie (sous-lieutenant BRAUSTEIN) et la 3e compagnie (capitaine MoREAu), après une courte préparation d'artillerie, sont lancées à l'assaut des positions ennemies, suivies par les jre (capitaine LAROSIE) et 4e (lieutenant DREVETON).
L'artillerie ennemie prend la côte d'enfilade, nous subissons des pertes assez sérieuses. Le bataillon RIVET charge à la baïonnette et chasse l'ennemi qui s'enfuit en désordre vers le nord. La poursuite a lieu jusque dans le village de Kajali ou un corps à corps s'engage. Les Bulgares cèdent, laissant de nombreux tués et blessés sur le terrain.
L'on organise les positions conquises avec l'aide de trois compagnies du 2e bataillon (5e, 7e et Se). Pendant ce temps,
la 11e est envoyée à Valandovo qu'elle occupe. Le 4 novembre, l'ennemi amène des renforts, mais n'ose pas nous attaquer.
Le 8 novembre, le 2e bataillon gagne une crête située au nord de Tatarli, en avant du 1er bataillon. L'état-major et la compagnie hors rang s'installent à Tatarli.
L'ennemi, inquiété à l'ouest de la route de Strumitza (Bulgarie) par le 176e R. I. et le 1er R. M. A., ne résiste pas à l'est.
Le régiment envoie une reconnaissance dans la direction de Kosturino, village de la frontière bulgare. L'on doit, si possible, prendre possession des bois de Kosturino, mais ils sont occupés par une batterie d'artillerie avec un important soutien.
L'ennemi tient, en outre, les hauteurs situées à l'ouest de la route, elles ne vont pas d'ailleurs tarder à être enlevées par des régiments voisins.
Le 12 novembre, la 311e brigade opère à l'ouest de la route, sa progression est soutenue à l'est par les 1er et 2e bataillons du régiment. Nous atteignons les bois de Kosturino, la crête des Cinq arbres et la Maison serbe. Le mouvement en avant est arrêté sur l'ordre de la 311e brigade.
Le 13 novembre, les emplacements des diverses unités du corps sont les suivants : 1 er et 2e bataillons à l'est de la route, face à Kosturino; le 3e bataillon, arrivé de Guevgelli le matin, tient les hauteurs qui dominent la gare de Strumitza en soutien du 1er R. M. A. qui contient les Bulgares, invisibles dans leurs repaires d'aigles sur le front Arazli-Kalkova; la 11e compagnie est touj ours à Valandovo.
Dans le courant de la journée, des reconnaissances sont envoyées vers le nord pour veiller à ce que l'ennemi ne tente pas de tourner notre droite.
Le 15, le 1er R. M. A. attaque les Bulgares au nord de Kaluckera : la 9e compagnie participe à cette affaire qui se termine le lendemain par l'escalade de la crête rocheuse des Trois arbres.
Des combats furieux s'engagent les 16 et 17 novembre du côté de Kosturino. L'artillerie bulgare prépare une attaque sur le front des 1er et 2e bataillons : après une demi-heure de préparation les colonnes ennemies refoulent nos avant-postes, à 18 heures ils attaquent et nous enlèvent quelques tranchéesabris, les zouaves s'élancent à la baïonnette et rejettent les Bulgares dans les ravins, par trois fois. Ces derniers revien-
uent à la charge sans plus de succès. Dans la nuit, à 2 heures, le bataillon RIVET, regroupé, chasse définitivement l'ennemi de Kosturino et des crêtes environnantes.
Les 18, 19 et 20 novembre sont des journées de calme pour nous, l'on enterre les morts nombreux que l'ennemi a laissés sur le terrain.
Le zouave BOIVERT, après s'être distingué aux combats des 16 et 17 novembre, est tué dans les bois de Kosturino en faisant une patrouille dangereuse. On trouve sur lui une carte de visite sur laquelle il avait écrit ces mots : « Au cas où j'aurais l'honneur de tomber au milieu de ma compagnie, frappé Pal'une mort que je ne pourrais souhaiter plus belle, je déclare leguer tout ce que contient mon porte-monnaie à mes camarades d'escouade. Mon suprême plaisir sera que l'un des survivants aille consoler mes parents en leur disant que leur fils est mort heureux. »
Le sous-lieutenant DURAUD-DAUBIN, commandant une compagnie de mitrailleuses, venant d'être frappé à mort par un éclat d'obus, a, au moment suprême, fait appeler un officier d une compagnie voisine pour lui recommander ses pièces.
Dans la nuit du 20 au 21, les Anglais relèvent le 2e R. M. A.
sur les hauteurs de Kosturino.
Les secteurs s'organisent. Le sous-secteur de Rabrovo, commandé par le lieutenant-colonel NAUTILLE, est à cheval sur la route de Strumitza, le long de la frontière, il est tenu parle 2e R. M. A. qui se retranche sur la cote 516, l'ensellement et le bois à l'est de la route. Nous sommes en liaison à droite avec les Anglais.
On ne doit plus avancer, la retraite de l'armée serbe et la faiblesse de nos effectifs ne le permettent pas. Les unités vont se succéder sur les positions sans que rien d'important ne se produise en dehors des bombardements et des incidents habituels de la guerre de tranchées, jusqu'à la période du 4 au 8 décembre à la fin de laquelle la retraite générale des Alliés s'imposera.
Mais avant de suivre le régiment au cours de cette retraite et Pendant la période des opérations intensives qui la précèdent, il faut revenir en arrière et accompagner un instant les Serbes dans leur résistance contre l'invasion germano-bulgare.
Nous avons vu que les Bulgares à eux seuls comptaient 100.000 hommes de plus que les Serbes. Malgré la supériorité écrasante du nombre et de l'artillerie lourde le voïvode PULTNIK trouva néanmoins la tactique qui devait permettre le recul pas à pas et éviter l'encerclement.
Dès la fin de septembre, les avions allemands commençaient à bombarder les villes pour démoraliser la population civile. Le 6 octobre à midi, l'offensive allemande commence sur tout le front Belgrade. Mais partout où les Allemands franchissaient le Danube et la Save, les fantassins serbes les attaquaient à la baïonnette. Malgré l'intervention des Bulgares, les Allemands n'avançaient qu'à pas de loup, bien que trois fois supérieurs aux Serbes. Les pertes de part et d'autre furent effroyables. Un mois après le passage du Danube, les Allemands n'avaient pas encore réussi à encercler les Serbes. Ceuxci reculaient cependant dans l'intérieur du pays et se trouvaient au delà de Kragougeritz. Chaque pas en avant favorisait les Bulgares qui sans cesse renforçaient leur front, soit contre les Serbes dont ils voulaient arrêter le repli, soit contre les Alliés qui menaçaient leur flanc gauche. Dès lors, la retraite serbe s'accélère, les armées du Nord et de l'Est se retirent pour atteindre la plaine de Kossovo, Nich est évacuée, l'armée de l'Est prend la route de Prichtina.
Il était à craindre que les Bulgares soient à Kossovo avant que les Serbes aient franchi les gorges de l'Ibar et de Koposnik. L'héroïque défense du défilé de Kaltchanik et la diversion des Alliés réussirent à retarder suffisamment les Bulgares.
Les Serbes purent passer en sauvant la plus grande partie de leurs vivres et de leur matériel.
La retraite à travers l'Albanie et le Monténégro ne fut pas troublée par l'ennemi, mais les valeureux Serbes, dans ce pays sans routes, eurent surtout à lutter contre le froid et la faim.
Les Bulgares allaient pouvoir concentrer des forces importantes devant les Alliés. Cinq divisions nous étaient opposées.
Il fallut à notre tour songer à la retraite.
La retraite française s'accomplit en plusieurs phases. La première du 2 au 7 décembre pour les troupes trop en flèche.
de Krivolak et de Kavadar, qui se retirent sur Demir Kapou par la vallée du Vardar, tenant l'ennemi en respect et repre-
nant fréquemment l'offensive en lui infligeant de graves pertes.
La deuxième du 7 au 8, de Demir Kapou à Gradek. La troisième du 8 au 10, marquée par l'évacuation de la tête de front
de Gradek, des positions de Valandova, Rabrovo, Kosturino et celles plus à l'est tenues par les Anglais. La quatrième phase comprend l'évacuation de Guevgelli et de son important matériel. L'ordre de repli au delà de la frontière grecque est donné le 12 décembre après l'évacuation complète de ce dépôt intermédiaire.
Pendant les deux premières phases, la 156e division et les Anglais contiennent les forces ennemies du front de Strumitza.
Les Bulgares qui convoitent l'unique route de la région, celle de Stremitza à la gare d'une part et à Doiran d'autre part, font preuve d'une activité et d'un mordant que nous ne leur connaissions pas. Ils nous livrent attaques sur attaques, sans résultats appréciables d'ailleurs. Ils prennent durement la cote 516 qui barre la route.
Le premier assaut de l'ennemi a lieu le 2 décembre, il n'est pas poussé avec vigueur. L'artillerie bulgare intensifie son feu. Profitant de la brume qui gêne le pointage de leurs pièces à longue portée, ils placent de nombreux canons de montagne avec lesquels ils ouvrent à courte distance un feu meurtrier.
Le bombardement se poursuit le 3; il augmente d'intensité à partir du 4. A cette date, le 3e bataillon va occuper 516 et esenemnt à cheval sur la route en remplacement du 1er bataillon qui passe en réserve à Rabrovo. Le 2e bataillon occupe le couronné de la cote 350 en deuxième ligne.
Du 4 au 8, profitant de nombreux et profonds ravins qui forment des angles morts au nord-ouest de 516, les Bulgares se concentrent du côté d'Izles et de Cepelli, d'où ils vont lancer des attaques se succédant rapidement, nous les repoussons toutes avec des pertes importantes pour l'ennemi. Du côté de Kosturino, notre artillerie, nos mitrailleuses, les feux de flanquement des Anglais agissant sur un terrain en pente douce jusqu'à Kosturino, ne leur permettent pas d'arriver jusqu'à nous.
Le 7 décembre, le 3e bataillon est tout entier sur la position 516, le 2e s'est installé de la route aux Anglais, dans les bois de Kosturino, la cote 350 est tenue par une compagnie du ba-
taillon de réserve. La compagnie de mitrailleuses du régiment est en entier en première ligne.
Le 8 au matin, le 1 er bataillon est allé, avec ses trois compagnies disponibles, s'installer sur les positions de Tatarli. Dans la soirée, en raison du repli des Anglais que suivent les Bulgares, le 2e bataillon reçoit l'ordre de quitter les bois pour faire face à l'est en avant de la cote 350. Le 3e bataillon est attaqué sur tout son front par les Bulgares qui poussent des cris féroces, la nuit venue. Des troupes venant de Kosturino attaquent violemment jusqu'au corps à corps.
L'aspirant BRUNET, dont la compagnie tient un mamelon sur la face nord-est de 516, occupe avec sa section un élément de tranchée avancé. Vers 10 heures, après un terrible bombardement, l'ennemi s'élance à l'assaut. Pressé par le nombre, l'aspirant BRUNET et ses zouaves doivent se retirer sur la tranchée qui couronne le mamelon. Ils contre-attaquent alors et BRUNET, un mousqueton à la main, s'élance en criant : « En avant les zouaves ! A la baïonnette ! » Abordant les Bulgares, il en abat deux avec son arme et brise le crâne à un troisième qui s'accrochait à ses jambes. Les zouaves, électrisés par leur chef, attaquent furieusement à la baïonnette. Les Bulgares s'enfuient en désordre, malgré leur importante supériorité numérique.
L'on doit décrocher à 2 heures dans la nuit du 8 au 9 décembre. A 1 heure, se produit la dernière attaque, elle est plus violente que les précédentes, une lutte acharnée s'engage; les grenades font leur œuvre. A ih 30, les Bulgares se calment, ils n'osent plus affronter les valeureux zouaves, défenseurs de 516 que l'on quitte à l'heure fixée sans attirer l'attention de l'ennemi. Le 3e bataillon couvre la retraite. Par une nuit noire et glacée, nous gagnons à travers la plaine marécageuse de la Bodjima les premières positions de repli.
Le 9 au matin, le 1er bataillon occupe l'intérieur du défilé de Dédéli, les 2e et 3e sont en ligne à l'ouest du défilé; le 176e, face à la plaine de la Bodjima, garde le front de Certovo au Vardar; la 311e brigade, sur la rive gauche du Vardar, est installée au nord de Cernica; la division de Krivolak tient tête aux Bulgares qui suivent la rive droite du fleuve.
Des pointes de cavalerie ennemie s'avancent prudemment
dans la plaine de laBodjirna, quelques patrouilles se présentent devant notre front, le contact est très timidement pris; il n'est pas inquiétant, tout au moins pour le moment. Au loin du côté de Valandova, l'on aperçoit des mouvements plus importants.
Le 10, les Bulgares se heurtent à la division du Vardar et subissent des pertes importantes. De notre côté, des infiltrations venues du fleuve par l'ouest gagnent derrière nous; des partisans parviennent jusqu'à Kizil Dogauli. Ce n'était heureusement que des éclaireurs d'un mouvement plus important qui allait chercher à nous couper la retraite à la sortie du défilé de Dédéli.
Le 11, dans la nuit, le régiment se replie par échelons A travers le long couloir des gorges de Dédéli, il gagne Cinarli.
A peine arrivé, il est accroché par des troupes importantes venant du Vardar par Farka. En même temps, les Bulgares apparaissent en nombre sur les hauteurs qui bordent la sortie du défilé que nous venons de traverser. Une ligne de résistance S'organise hâtivement. Les 2e et 3e bataillons y sont employés.
Déjà, l'ennemi descendant le Vardar et contournant les lauteurs qui bordent au nord la plaine de Bogdanci, cherche a couper notre ligne de retraite sur Guevgelli. Engagés à plusieurs reprises, le 1er bataillon et un groupe d'artillerie peuvent néanmoins passer. Pendant ce temps, les 2e et 3e bataillons combattent autour de Farka et de Cinarli, ils maintiennent les Bulgares dont le nombre augmente continuellement.
Nous apprenons que la route Cinarli—Bogdanci—Guevgelli, que nous devions suivre, n'est plus libre. L'ennemi tient fortement les hauteurs qui dominent la sortie du défilé CinarliBogdanci.
L'ordre nous est donné de gagner Doiran par des sentiers muletiers, à travers la montagne, en passant par Volovec; la 8e compagnie, se trompant de chemin, emprunte le sentier de alaatspesi. Le 1er bataillon, passant par Sélirali et Bogodora, continue son mouvement vers le sud et dépasse la frontière grecque. L'ennemi ne nous inquiète pas pendant notre Marche vers l'est.
Au nord du lac Doiran, les Anglais, attaqués par les Bulgares qui se présentaient en masses profondes, réussissaient à les contenir.
Le 12 au matin, nous étions en Grèce; les Bulgares vont-ils suivre ? Quelle va être l'attitude de la Grèce ?
Pour des raisons diverses, les Bulgares restent en arrêt à la frontière; d'abord l'armée bulgare ne se sent pas en force pour tenter de suite une opération aussi ardue. En outre, un désaccord subsiste entre les cabinets de Sofia et de Vienne au sujet de Salonique que convoitent les Bulgares. Enfin, le Gouvernement hellène craint que la présence des Bulgares en Grèce ne soit trop pénible au peuple grec. Les Austro-Allemands se substitueront-ils aux Bulgares ? On en doute. Quant à la Grèce, d'après une déclaration récente du roi Constantin, elle ne fera rien contre les Franco-Anglais, ni contre leurs adversaires. Toutefois, elle reste sur le pied de guerre ; mais elle retire ses divisions de la frontière en même temps qu'elle envoie à Sérès celle de Salonique.
Quoi qu'il en soit, les Alliés ont pris la résolution de rester à Salonique et de s'y créer une base solide. Le camp retranché est déjà en voie de construction. Par des moyens divers et des routes différentes, le régiment rejoint le secteur qui lui est assigné à Burnadza.
AU CAMP RETRANCHÉ DE SALONIQUE Les bataillons s'installent au bivouac sur l'emplacement même des travaux, qui sont poussés activement d'après un plan général. Trois lignes de défense sont prévues.
Nos aviateurs constatent la présence de forces ennemies importantes autour de Doiran, Strumitza, Guevgelli et Monastir. Mais le regroupement des forces franco-anglaises auxquelles se joignent quelques Serbes est terminé.
Déjà près de 200.000 hommes sont échelonnés depuis l'embouchure du Vardar jusqu'au golfe d'Orfano. La première ligne de tranchées s'étend d'une façon continue sur un périmètre de 30 kilomètres autour de Salonique. Chaque jour, de nombreuses pièces d'artillerie lourde sont mises en place et l'on voit accroître la puissance défensive du corps expéditionnaire.
Le 5 janvier, le lieutenant-colonel NAUTILLE part en permis-
sion, mais à peine arrivé à Salonique, il meurt terrassé par les fatigues qu'il a subies surtout pendant le repli serbe. Le lieutenant-colonel CURIE le remplace.
Le 26 janvier, le 2e R. M. A. est appelé d'urgence à Salonique. Il campe à Zeitenlik, prêt à marcher. Le lendemain matin à la première heure, le lieutenant-colonel commandant et le bataillon RIVET sont transportés à Vassilika, à une douzaine de kilomètres au sud de la ville, à hauteur de la pointe à l'extrémité de laquelle sont les forts de Kara Bourum. La 4e compagnie de mitrailleuses s'y rend à pied.
Le 28 janvier, les 2e et 3e bataillons sont à la nouvelle École d'agriculture, 5, rue de Salonique. Ils font partie d'un détachement mixte que commande le général CAUBOUE. Le bataillon FRANCHOT s'établit à hauteur de l'École face à la ville.
Le bataillon MIGNEROT est en réserve avec une batterie de 75.
L on se retranche. Le détachement de Kaniléka, qui comprend Ue l'artillerie et de la cavalerie, doit prendre possession des forts grecs. La flotte alliée est prête à intervenir. Cette décision du commandement est justifiée par la politique grecque du moment; des sous-marins ennemis sont signalés dans les eaux territoriales du pays, un bateau anglais a été coulé à la Pointe de Kara, dont l'occupation s'impose pour se prémunir contre de nouveaux attentats. Les forts sont remis aux Alliés après une courte résistance; l'effusion de sang a été heureusement évitée. Le drapeau grec est hissé sur le fort principal, nous lui rendons les honneurs. Les ouvrages sont occupés par les fusiliers marins du Patrie. Le 1er bataillon campe à proximité.
2e Les troupes de l'École d'agriculture sont libérées le 30; les e et 3e bataillons retournent à Zeitenlik où les rejoignent le lieutenant-colonel et la compagnie de mitrailleuses. Ils partent le lendemain pour les lignes du camp retranché.
LA REPRISE DE L'OFFENSIVE CONTRE LES GERMANO-BULGARES , Depuis la retraite, les Bulgares n'étaient pas restés inactifs a a frontière grecque le long de laquelle ils avaient organisé
une puissante ligne de défense, très pourvue de canons lourds allemands.
De notre côté, comme nous l' avons vu, la puissance de nos moyens s'était chaque jour accrue au point de vue effectifs, canons lourds, avions, mitrailleuses et munitions. L'armée serbe était complètement réorganisée.
L'offensive est décidée contre les Bulgares encore gonflés d'illusions depuis notre retraite.
Le 5 mai 1916, le régiment, sauf le 2e bataillon, quitte le camp retranché pour remonter vers le nord en évitant les mouvements de jour. Le 7, il arrive à quelques kilomètres du front qu'il doit occuper au sud de Doiran, tenu par l'ennemi.
Le 3e bataillon est à la gauche du nouveau secteur que commande le lieutenant-colonel CURIE en liaison à Cesaji Mahala avec le 175e' R. I. Il a le 1er bataillon à sa droite, du col de Ratés au col de Rilindis. Les divers services du régiment et l'état-major s'installent à Cugunci. Toute la population civile de la région a disparu.
Nous sommes uniquement sur la défensive, nous nous bornons à créer des centres de résistance et à organiser des posi- > tions. Les Bulgares restent invisibles dans leurs repaires d'aigles.
Dans la chaîne ininterrompue de cols et de pitons, nos zouaves sont installés sous des tentes camouflées, où chacun va s'ingénier à se créer un abri pouvant lui assurer quelques heures de repos, hors des intempéries.
Selon l'usage, on donne au paysage des noms divers : ceux de militaires qui se sont distingués, noms imagés de ressemblance ou de couleur : la position Troupel, la cote 420, le camp Rouge, la Main, le piton des Zouaves, la crête des Pivoines, le Pinard, la Gnôle, le mamelon Haut, le ravin Chaud, le mamelon du Pantin, le col des Lunettes, etc. Du côté ennemi, le massif de 585 avec ses pitons P-l, P-2, P-3, P-4, P-5, le Taillis, le Prébois, la Brosse, la Tortue, le grand et le petit Couronnés, le Casque, la Carapace, le Téton, etc.
Sur le massif de 535, l'ennemi a accumulé de nombreuses pièces d'artillerie, il envoie des obus à quiconque se montre, même s'il est isolé.
La cote 420 est classée par le commandement comme un
des deux points pouvant, tant qu'ils seront nôtres, rendre inviolable le front de la 156e division. Une garnison propre lui est affectée, elle est fournie par le 3e bataillon qui tient en même temps la croupe Troupel qui s'étend à l'ouest de 420.
Cette garnison a des munitions, des vivres, des points d'eau, lui permettant de tenir plusieurs jours, même si elle est encerclée. Des projecteurs peuvent éclairer les flancs de la position.
Elle est entourée par des réseaux de fil de fer; elle possède des réduits, des ouvrages fermés ayant leur réseau de fil de fer propre. Elle est étayée par une ligne de feux fournie par le 1er bataillon (commandant HABRAUD). Des points d'appui de deuxième ligne sont prévus pour être occupés en cas d'alerte.
Le 2e bataillon, resté au camp retranché, rejoint le régiment le 26 mai, ce jour-là l'ennemi nous gratifie d'un bombardement de plus de 800 obus.
Au fur et à mesure que nos travaux se complètent et se perfectionnent, l'artillerie ennemie augmente l'intensité de son feu, les bombardements deviennent quotidiens, avec des obus mcendiaires les Bulgares mettent le feu aux herbes sèches et aux broussailles qui nous environnent.
Le 26 juillet, nous sommes avisés que les Anglais vont ocCuper le secteur de la 156e division. La relève a lieu dans la nuit du 28 au 29 juillet, sauf pour la garnison du centre de 420 qui reste sur place jusqu'à la nuit suivante.
Les 1er et 2e bataillons se dirigent vers la rive droite du Vardar; on ne marche que la nuit. Le 1er août, tous les éléments du 2e R. M. A. sont réunis à Isiclar et Babakoj. Deux compagnies, les 11e et 12e, sont mises à la disposition du génie pour a construction d'un pont de bateaux sur le Vardar, elles sont élevées le 14 par les 2e et 3e.
Jusqu'au 20 août, le régiment améliore les pistes de la régIon. Par sa marche vers le sud-ouest il s'est éloigné des lignes ennemies, vers lesquelles il va remonter pour être mis à la disPosition de la 122e division. Cette dernière, dont le front passe Par Mayadag, est en arrêt devant les nombreuses troupes bulgares concentrées dans la région de Guevgelli. Le régiment arrive à Isvor le 21 août. Notre séjour dans cette région est court. Un ordre du général commandant en chef nous prescrit de faire route vers le sud pour une destination jusqu'alors
inconnue. Nous arrivons à Topic le 26. Le 27, le régiment est transporté à Salonique par voie ferrée. Il est embarqué sur le Canada, le Timgad, te Danube et le Sontay. Il fait partie d'un détachement mixte placé sous les ordres du colonel MAS de l'état-maj or général.
La mission de ce détachement n'est pas communiquée, mais l'on dit que nous devons aller à Athènes. Après un long stationnement d'attente dans la baie de Salonique le détachement est dissous. Nous débarquons le 5 septembre pour aller camper à Zeitenlik.
Le régiment se réorganise, la 4e compagnie de chaque bataillon est supprimée et remplacée par une compagnie de mitrailleuses. Empruntant cette fois la voie ferrée de Monastir, nous sommes conduits à Gida en quatre trains qui quittent la gare militaire de Salonique les 7 et 8 septembre. Nous gagnons par voie de terre Verria où tout le régiment est rassemblé le 9.
Il est remis à la disposition de la 156e division.
A cette époque l'ennemi, après une longue hésitation, s'était décidé à franchir la frontière grecque au sud de Monastir.
Il avait créé une avant-ligne à hauteur de Florina, en même temps qu'il occupait la ville, poussant même quelques pointes plus au sud. Il pouvait le faire d'autant plus facilement que les Grecs, comme nous l'avons vu, avaient retiré leurs troupes de la frontière et que nous n'avions là que quelques régiments de cavalerie en exploration.
Les Serbes ré-organisés venaient d'être envoyés dans la région, et la 156e division disponible arrivait pour les soutenir.
Les Russes devaient agir à la gauche de la division, en liaison à l'est avec la 311e brigade.
Le régiment atteint Négovani le 16 septembre. L'ennemi se replie devant nous pour s'arrêter sur la ligne de Florina.
Le 2e R. M. A. se porte de Négovani sur Les Kovec et se défile dans les bois au sud du village. Il est en réserve de division.
Le 18 septembre, le 2e bataillon (commandant JEAN) gagne Vrtolom. Le 19, le 1er bataillon (commandant LEGEAS) et le 3e (capitaine COTTE), restés à Les Kovec, reçoivent à 14b 30 l'ordre de se porter vers Vrtolom. A 16 heures, ils ont atteint leurs objectifs et se défilent dans les ravins à l'est du village.
A 17h 30, le 3e bataillon progresse sur Resna où il s'établit sur la lisière nord du village déjà occupé par les Serbes. Au cours de la nuit, le 2e bataillon atteint Zabrdani. Le 1er est en soutien d'artillerie au nord de Vrtolom. La liaison est établie à droite avec les Serbes et à gauche avec le 1er R. M.
A. dont l'élément de droite se trouve à 2.500 mètres. Une section de mitrailleuses bat partiellement cet intervalle.
Le 21 septembre, le 3e bataillon, remplacé par le 1er au nord de Resna, vient s'installer avant le jour, à cheval sur la route de Monastir à hauteur de Borosnica. Il est en liaison avec le bataillon de la légion du 1er R. M. A. qui occupe le village.
Les Serbes ont appuyé vers le nord-est et occupent le village de Néokazi.
Le 23 septembre, le 2e bataillon progresse à l'est de la route de Monastir, couvrant notre artillerie. Dans la nuit du 23 au 24, le 3e gagne la cote 515; le 1er, laissant une compagnie sur la lisière nord de Resna, prend les emplacements qu'a laissés le 3e.
COMBAT DE VRBENI , Le régiment doit attaquer Vrbeni dans la journée du 24, dès que le 1 er R. M. A. arrivera à hauteur du bataillon de tête (3e). Les deux brigades déclenchent le mouvement en a.va.nt à 13h 30.
La 10e compagnie (lieutenant Louis), la 11e (sous-lieutenant REY) et deux sections de mitrailleuses (capitaine HOUCOLLE et lieutenant PÉLISSIER) partent en première vague. La 9e (capitaine BECTHUM) et deux sections de mitrailleuses (sousleutenant FIORINI) sont en réserve. La 1re (capitaine KAYSER) Serre sur la 9e, les 2e (capitaine AUDERSEN) et 3e (capitaine JoBARD) sont échelonnées en profondeur derrière la lre.
L Nos troupes progressent sous un violent feu d'artillerie.
c e capitaine COTTE, blessé dès le début, est remplacé par le capitaine RICARD. A 15 heures, la première vague est à 800 mètres de Vrbeni, le terrain est entièrement découvert, elle est arrêtée par le feu de l'artillerie lourde et de campagne, elle I devant elle un réseau de fil de fer non détruit, des mitraileuses placées dans la mosquée, non encore atteinte par nos
obus, gênent le mouvement en avant. La deuxième vague (9e et lre compagnies) a renforcé la première. La 2e compagnie est à 100 mètres en arrière, la 3e a atteint les rives du Brod.
Le 2e bataillon s'est porté sur la crête à l'est de Boresnica.
A 16 heures, le commandant du 3e bataillon rend compte qu'il subit des pertes importantes. L'ordre lui est donné de ne plus progresser et de se retrancher sur place. La 7e compagnie est poussée jusqu'au Brod pour assurer la liaison avec les Serbes.
La nuit du 24 au 25 et la journée du 25 sont calmes, on active les travaux.
Le 25, à 21 heures, le 1er bataillon relève en face de Vrbeni le 3e bataillon qui passe en réserve pour se reconstituer : un renfort attend u lui est destiné. Le 2e bataillon reste sur place à l'est de Boresnica. La 7e compagnie organise une tête de pont en avant de la cote 615. En cas de contre-attaque, le pont de Brod doit être conservé coûte que coûte.
Les Serbes menacent le flanc est de l'ennemi. Une attaque générale par les Serbes est prévue pour la journée du 26 septembre. Le 2e R. M. A. doit atteindre Vrbeni. Les 1er et 2e bataillons font un bond en avant, le 2e s'établit sur les rives du Brod. Le 3e est en soutien d'artillerie à l'est de Boresnica. où il est copieusement bombardé. L'on constate que les défenses accessoires des lisières de Vrbeni sont intactes, la progression est différée. La mission du régiment reste fièrement défensive jusqu'au 3 octobre. Le calme est relatif. Une pluie torrentielle transforme le terrain en marécage.
Pendant ce temps, les Serbes ont accentué leur mouvement tournant par l'est, leurs patrouilles pénètrent le 3 octobre, vers 7 heures, dans Vrbeni que l'ennemi a abandonné. Le régiment le fait occuper par deux compagnies, celles-ci envoient des patrouilles dans la direction de Sakulévo. Les Serbes progressent à droite. Les Bulgares se sont retirés.
Précédé par l'escadron divisionnaire, le régiment se porte en avant. Le 3e bataillon, appuyant vers l'ouest, a Valkulkoj pour objectif. A 10h 45, le 2e bataillon occupe Sakulévo, avec un bataillon du 1er R. M. A., on ne rencontre aucune résistance.
Le général CORDONNIER, commandant l'armée française d'Orient, donne l'ordre de poursuivre le mouvement en avant.
Les trois bataillons échelonnés en profondeur, la droite appuyée à la voie ferrée, encerclent dans la direction de Kénali.
La liaison est maintenue à droite avec les Serbes, à gauche avec le 1er R. M. A.
A 14 heures, le 2e bataillon est à 1.000 mètres en avant du Pont détruit de la Sakuléva (cote 589). Le 3e tient les abords du pont et les berges de la rivière; le 1er est au nord de Sakulévo.
L'artillerie ennemie prend à partie le 2e bataillon qui ne Peut plus avancer sans être appuyé par notre artillerie, qui n'est pas encore en position. Elle ouvre le feu vers 14h 30.
A 16h 30, le 2e bataillon est sur les crêtes à l'est de la cote 629, une compagnie du 3e bataillon assure la liaison avec les éléments de l'ouest, le reste du bataillon a traversé la Sakuléva et tient la rive nord; le 1er est au pont détruit. L'ordre est donné de se retrancher sur place; la nuit est calme.
Le 4 octobre, le régiment fait un nouveau bond, il est court.
A 13h 30, le 2e bataillon est à 500 mètres au sud de la station de Kénali, sa droite à la voie ferrée, en liaison à gauche avec 1er R. M. A., il occupe un front de 1.200 mètres. Le 3e baallIon est à 600 mètres en arrière; le 1er occupe une crête en arrière en échelon vers l'ouest.
A 16 heures, la 156e D. I. reçoit l'ordre suivant : (< Tous les renseignements reçus concordent pour montrer ue les troupes ennemies qui arrêtent notre mouvement sur onastir ne sont constituées que par une arrière-garde qu'il Yale plus grand intérêt à refouler.
« En conséquence, la 156e D. I. attaquera, à 17 heures, le VIllage de Mesdzelli. L'attaque sera faite par le 1er R. M. A.
apPuyé à droite par le 2e R. M. A. Il sera suivi dans son mouVement par le 175e R. I. qui tient le village de Kalink. »
demande aux Russes qui sont à Négocani d'appuyer à p ouest le mouvement de la division. La division du Vardar rbes) doit coopérer à l'opération à l'est de la voie ferrée.
Le mouvement commence à 17h 15 et l'on avance assez raDid ement, mais une vive fusillade se déclenche, l'artillerie 6 nos troupes en écharpe et on est obligé de s'arrêter.
jyus nous trouvons en face d'une organisation puissante que nemi a créée pendant que nous travaillions au camp re-
tranché de Salonique. A partir de ce moment, nous nous stabilisons. Le calme de la nuit qui suit est fréquemment troublé par la fusillade ennemie.
Le 5 octobre, notre artillerie ouvre des feux de destruction sur les ouvrages de Kénali. L'ennemi a installé des mitrailleuses dans les deux minarets, l'un d'eux est détruit dès le début.
Pendant la période du 6 au 12 octobre, on travaille activement à l'approfondissement des tranchées; l'artillerie ouvre quelques brèches dans les réseaux de fil de fer ennemis. De nombreux déserteurs viennent à nous, un ravin favorise leur évasion, nous l'avons nommé le « ravin des Déserteurs ».
Les Serbes ont remporté les 10 et 11 octobre un succès important dans la boucle de la Cerna. Ils progressent dans la direction du nord, menaçant le flanc gauche des troupes bulgares que nous avons devant nous. Il importe donc d'empêcher l'ennemi d'enlever la plus petite unité devant notre front pour la porter dans la boucle de la Cerna. Des simulacres d'attaque sont faits de notre côté (tirs d'artillerie par rafales violentes, suivis d'une vive fusillade, sorties de fortes patrouilles de reconnaissance). On attaque, le 14, entre Négocani et Mesdzelli; le régiment est en réserve et ne doit être engagé que sur un ordre spécial.
Jusqu'au 14 novembre, les premières lignes du secteur de Kénali sont tenues alternativement par le 2e R. M. A. et un régiment colonial. Nous subissons un temps affreux, les tranchées sont inondées.
LA PRISE DE UONASTIH
Le 15 novembre au matin, les Bulgares, tournés à gauche par les Franco-Serbes et pressés depuis plusieurs jours, se décident à la retraite; ils abandonnent la formidable organe sation devant laquelle nous sommes arrêtés depuis six semaines.
La route de Monastir s'ouvre devant nous, on n'entrera pas pour cela dans la ville l'arme à la bretelle. Il y a encore
une ligne très importante entre Kénali et Monastir; elle s'étend le long de la Bistrika à 10 kilomètres au sud de Monastir.
Le régiment suit la voie ferrée à l'est. Le 15 au soir, le bataillon de tête (commandant JEAN) est à 300 mètres au sud du Viro, petite rivière marécageuse, affluent de la Cerna. Le brouillard est épais, le sol est fortement détrempé par des pluies diluviennes et froides; nos canons sont amenés par des routes quasi impraticables. Nous nous accrochons aux arrièregardes bulgares.
Le 17 - novembre, on aperçoit d'importants convois sur la route de Monastir— Prilep, l'ennemi semble évacuer son matériel. Son artillerie est très active. Nos patrouilles sont accueillies par des feux d'infanterie très nourris. Le 18, le bataillon RICARD se porte à hauteur du bataillon JEAN, tandis que le bataillon FRANCHOT tient Vakuf Egri et Egri. Nous harcelons les lignes bulgares pendant que les troupes russes et italiennes lIlènent une vigoureuse offensive sur la droite ennemie. Dans le Courant de la nuit, les Bulgares se retirent de leurs lignes de la Bistrika. Des explosions nombreuses sont entendues et des incendies s'allument, nos patrouilles conservent le contact.
Au matin, le bataillon RICARD marche successivement sur Rravari et Pozdès; le bataillon JEAN occupe Opticar puis Cekrici, le 3e bataillon gagne Pozdès et Cekrici. L'artillerie ennemie installée au nord-est de Monastir essaie vainement d'arrêter notre progression. A 14h 45, les 1er et 2e bataillons Marchant vers le nord se trouvent le 1er devant Tru, le 2e Seyant Karaman. Le Dragor, grossi par les pluies, est infranchissable pour le moment. Le régiment se stabilise en liaison a gauche avec le 1er R. M. A., sa droite appuyée à des marécages. La cavalerie franco-serbe pénètre dans Monastir pendant que des régiments d'infanterie vont s'établir sur les haueurs au nord de la ville. Les Bulgares abandonnent la première ligne organisée en arrière de Monastir.
b Nous allons ainsi stationner jusqu'à la fin de décembre, les ataillons allant successivement au repos à Monastir, ou occupant tantôt les premières lignes le long du Dragor, tantôt les secondes lignes en avant du village de Cekrici. Ce \Tage. et le pont de Novak seront fréquemment pris comme jectifs par l'artillerie bulgare. L'infanterie ennemie ne
décèle sa présence qu'à l'approche de nos patrouilles, cellesci franchissent hardiment le Dragor sur des ponts de fortune.
L'effort des Alliés se manifeste principalement en avant de Monastir au nord de laquelle les Bulgaro- Allemands occupent les plus hauts sommets qu'ils ont organisés. De leurs positions ils détruisent systématiquement la ville, utilisant même les obus asphyxiants. Ils font de nombreuses victimes parmi la population civile.
Le 1er janvier 1917, le régiment est relevé par des coloniaux, il va s'établir avec deux bataillons à l'ouest de Monastir. Le bataillon JEAN relève les Italiens sur les hauteurs comprises entre la Crvena Déré et la rive gauche du haut Dragor. Il occupe des pitons dont l'altitude varie entre 2.000 et 2.600 mètres. Le froid y est extrêmement rigoureux; une épaisse couche de neige couvre le sol. Le ravitaillement est très difficile. L'état-major s'installe à Lalicé et le 1er bataillon à Smolero. Nous créons des pistes car il n'en existe nulle part, seuls quelques sentiers à peine utilisables et souvent dangereux sont à la disposition des troupes.
Le 3e bataillon se rend en Albanie par Florina.
Jusqu'au commencement de mars, les 1er et 2e bataillons occupent successivement les sommets neigeux passés par les Italiens.
Le 5 mars, le 1er bataillon se rend à Nizopole en plusieurs étapes, le lieutenant-colonel et l'état-major y arrivent le 7.
Une opération de grande envergure est en préparation. La 156e D. I. a deux attaques à conduire, l'une sur le Péristèri, l'autre sur la Crvena Stena.
L'attaque du Péristèri est confiée au 2e R. M. A., outre ses deux bataillons, le lieutenant-colonel CURIE dispose d'un peloton du 176e R. I., de deux batteries de montagne, d'une section du génie, d'un détachement de skieurs et d'un détachement de colombophiles.
Le 11 mars, tous ces éléments sont à la Kulmare; les deux batteries sont en position; le 12, les troupes d'attaque et le lieutenant-colonel sont au piton des Italiens qu'occupe déjà le 2e bataillon. A minuit, le peloton de skieurs et 20 hommes de la 1re compagnie conduits par le sous-lieutenant LAGALY quittent le piton des Italiens avec mission d'enlever par sur-
prise le piton de la Sentinelle. Le détachement est accueilli par le feu des mitrailleuses et à coups de grenades. Il réussit à enlever un piton avancé (piton Barraud). Un détachement sous les ordres du capitaine BERNOUD, commandant le 2e bataillon, et comprenant les 2e et 7e compagnies, deux demicompagnies de mitrailleuses et le canon de 37, appuie le détachement de skieurs.
Le bataillon RICARD part des « Italiens » à 1 heure pour attaquer le Péristèri. Son mouvement est très pénible en raison de la forte couche de neige. Le peloton de pionniers appuie te bataillon qui s'accroche sur une dorsale à 300 mètres du sommet. Il s'y retranche derrière des rochers. Une violente contre-attaque ennemie est arrêtée par nos feux; les Bulgares Se retirent en désordre, laissant de nombreux morts sur le terrain. Mais le beau temps de la veille se modifie, des brouillrds se forment et une tempête se déchaîne. Malgré un froid atroce, les hommes se cramponnent aux flancs du Péristèri ou ils stationnent jusqu'au 15.
L'opération générale n'ayant pas réussi dans son ensemble, e 1er bataillon ne peut rester sur la dorsale. L'ordre lui est onné de s'installer sur la rive droite de la Crvena Déré où il est remplacé le 16 par le 2e bataillon.
Le 19, les Bulgares envoient quatre reconnaissances sur cette dorsale, nos feux d'infanterie et d'artillerie les obligent remonter précipitamment dans leurs abris.
8 Le régiment, placé en réserve de division, est relevé les 7 et avi>il par le 176e R. I. et va s'installer dans divers ravins Ménagés. Le 3e bataillon, qui a quitté l'Albanie, rejoint le corps.
COMBAT DE POSEN (d A. la suite d'une violente préparation d'artillerie, l'ennemi t es Allemands) a pu pénétrer dans les tranchées de Posen, penues par un régiment voisin. L'ordre est donné de les rendre. La mission est confiée au groupement du général SiLONNEAu. Le 3e bataillon du 2e R. M. A. est mis à sa disposiv ?11 comme unité d'attaque. Les deux autres bataillons du RIment sont en réserve. L'attaque a lieu le 19 avril. Le 3e ba-
taillon (capitaine KAYSER) a, dans la nuit précédente, pris position dans nos tranchées dites du « Fort National ». Il lance à l'assaut deux compagnies, les 10e et 11e, et deux sections de mitrailleuses. Ces unités grimpent hardiment les fortes pentes au sommet desquelles les tranchées à enlever sont installées, la ge compagnie et deux sections de mitrailleuses appuient énergiquement le mouvement. Il y a corps à corps : les Allemands ne peuvent tenir devant les zouaves du 3e bataillon, ils lâchent les deux lignes de tranchées, laissant sur le terrain de nombreux morts, des prisonniers et des mitrailleuses. L'ennemi, démoralisé, n'ose pas contre-attaquer ce jour-là, il répond à l'affront qui vient de lui être infligé par un bombardement d'une rare violence. Le capitaine KAYSER est tué; il a, dans cette journée, donné des preuves d'un sang-froid et d'un courage admirables. Les zouaves se sont montrés dignes de leurs aînés.
L'ennemi perdait définitivement une position qui avait pour lui une grande importance (la présence d'Allemands dans ces lignes bulgares l'indique). Son imposante organisation défensive en avant de Monastir venait une fois de plus d'être ébranlée. Il cherchera à plusieurs reprises à réoccuper Posen, mais seule son artillerie nous fera du mal, ses fantassins ne pourront plus arriver jusqu'à nous.
Le régiment fournit un bataillon pour occuper les ouvrages de Posen et de Fort National, un bataillon est en réserve dans le ravin de Brunswick, chargé de la réfection de l'ancien front italien.
Il en sera ainsi jusqu'au 12 juin, date à laquelle le 3e bataillon est mis à la disposition du génie pour créer une piste rejoignant directement l'arrière avec la Kulmare. Les deux autres bataillons restent à la disposition du groupement FILLONNEAV pour participer à l'occupation de Nizopole, Dihovo, Fort National et Posen. Le 10 juillet, le 3e bataillon remplace à la Kulmare un bataillon du 176e.
Pendant cette période le régiment, à la suite du départ du lieutenant-colonel CURIE, est successivement commandé par le commandant FRANCHOT, les lieutenants-colonels MAITHE*1 et MEYER.
Le 3 août 1917, les 1er et 2e bataillons, remplacés par des
éléments de la 30e D. I. et d'une division hellénique, vont stationner à Vélusina, en attendant que le 3e soit relevé à la Kulmare par des Russes. Ceux-ci viennent prendre les consignes à deux reprises différentes, mais n'assurent pas la relève.
Toutefois une compagnie de mitrailleuses russe consent à venir à la Kulmare à condition d'être placée en réserve. Le 3e bataillon n'est libéré par des éléments du 61e R. I. que le 22 août. Il rejoint le régiment à Vélusina.
Le régiment se rend dans les environs de Florina où il va se réorganiser sur une base nouvelle en raison de la faiblesse de ses effectifs. Il forme un détachement de marche sous les ordres du lieutenant-colonel MEYER, comprenant un bataillon, Un état-major, une compagnie hors rang et une compagnie de Initrailleuses. Tous les officiers disponibles, groupés dans les entrons de Florina, constituent un dépôt provisoire. Le détachement de marche est placé en réserve d'armée à Pisodéri sur route de Florina à Koritza.
LE 2e R. M. A. EN ALBANIE (Période du premier trimestre 1917) Le 1er janvier 1917, le 3e bataillon, relevé sur le front de Monastir par un bataillon du 44e colonial, quitte les lignes à Minuit. Il se rend par voie de terre en Albanie en empruntant a route de Florina-Koritza.
Arrivé à Zvezda, le 8 janvier, le chef de bataillon reçoit du général commandant le détachement d'Ochrida, communiCation de la mission qui lui est confiée.
Un détachement sous les ordres du commandant FRANchot et comprenant le 3e bataillon du 2e R. M. A., une compagnie d'Indo-Chinois, une compagnie du 242e R. I., une compagnie du 176e, un demi-escadron de chasseurs d'Afrique et lIne section d'artillerie de montagne, doit opérer le 11 janvier f le front autrichien entre les lacs Ochrida et Malik. Le but à axeindre est de dégager le monastère de St-Naouna au sud lacs d'Ochrida et d'organiser un front défensif entre les deux acs.
L'attaque des Autrichiens à proximité du monastère est
confiée au 3e bataillon du 2e R. M. A., sous les ordres du capitaine WALÀITE. Les autres troupes maintiennent, sur leur front respectif, les Bulgares au nord et les Autrichiens au sud du point attaqué. Le 3e bataillon et l'artillerie prennent position, dans la nuit du 10 au 11, sur un mamelon qu'un ravin profond sépare de l'ennemi installé dans une série de petits fortins en pierres sèches. Le terrain est très accidenté et boisé. Au point du jour, les mitrailleuses et l'artillerie entrent en action sur le fortin avancé, pendant que le reste du bataillon franchit le ravin. L'ennemi surpris évacue assez rapidement le fortin attaqué. Les ge et 10e compagnies progressent alors sous un feu violent partant des crêtes rocheuses. La 11e subit une contre-attaque sur la gauche. Elle avance difficile-
ment, rencontrant de la résistance sur les pentes sud. Les mitrailleuses se portent en avant et s'installent sur des petits pitons permettant de flanquer la ligne d'attaque. Les 90 et 10e compagnies, continuant leur mouvement en avant, s'accrochent aux rochers que dominent des ouvrages très occupés et qui constituent la deuxième ligne ennemie. On ne peut plus avancer. Le commandant donne l'ordre de rester abrité derrière les rochers jusqu'à la nuit qui approche. Le bataillon se retranche alors sur les pitons enlevés. Le combat a duré toute la journée par un temps épouvantable. Malgré la neige, le froid et les difficultés du terrain, les zouaves ont montré un entrain superbe, vis-à-vis d'un ennemi bien supérieur en nombre et en artillerie. Ils le chassent d'une partie de ses repaires.
Le 12 au soir, le bataillon du 2e R. M. A. et les chasseurs d'Afrique restent seuls pour garder un front de plus de 20 kilomètres, tous les autres éléments ayant rejoint leur corps respectif. Ils sont isolés, loin de toute troupe amie, dans un quadrilatère fermé au nord par les Bulgares et le lac d'Ochrida, à l'est par les Autrichiens, à l'ouest par les massifs neigeux et infranchissables du Galichesta et du Maléda. Pour en sortir ils ne disposent entre le Maléda et le lac Malik, dont une des rives est tenue par l'ennemi, que d'un étroit passage qui est gardé soigneusement. La 10e compagnie et une section de mitrailleuses tiennent le village de Lynbanista (devant les Bulgares), le monastère de St-Naouna est le poste avancé de ce centre de résistance. La 11e compagnie et deux sections
de mitrailleuses occupent le Grand Mamelon, les anciens postes occupés précédemment par l'ennemi et le village de Piskupij. La 9e compagnie et une section de mitrailleuses sont réparties dans les centres de résistance s'appuyant sur les villages de Halarupt, Bratouir et Nisavec.
Jusqu'au 31 janvier, l'ennemi ne se dévoile que par son artillerie. Ce jour-là, il cherche à nous reprendre le terrain enlevé le 11, son action conduite par plusieurs compagnies reste sans résultat, bien que les Autrichiens ne soient contenus du côté contre-attaqué que par trois sections d'infanterie et de mitrailleuses.
Les nombreux déserteurs autrichiens qui nous arrivent font connaître que l'ennemi reçoit des renforts; des agents albanais à notre solde confirment ces renseignements. Une compagnie d'Indo-Chinois est envoyée en renfort, elle prend Possession du centre de résistance de Podzorij. Le chef de bataillon FRANCHOT décide alors que les zouaves de Podzorij lront s'installer sur un massif en avant d'Halarupt que l'ennemi tient faiblement. L'opération, conduite par le capitaine BECTHUM, réussit facilement. On agit par surprise. Un peu avant la chute du jour, les zouaves prennent pied à l'est du massif. Ils fournissent avec les mitrailleuses un feu nourri sur les petits postes avancés qui déguerpissent à la hâte sans même tirer un coup de fusil et se retirent de l'autre côté de l'étroite vallée dans laquelle coule la Cerava. Une section de zouaves et une section de mitrailleuses seulement vont tenir dorénavant un terrain de plusieurs kilomètres carrés qui domine ja Cerava. Nous avons maintenant une liaison à la vue avec les troupes qui occupent le massif sud du monastère de St- N aouna.
La 76e D. I. attaque les Autrichiens le 15 février en vue e les refouler sur l'ouest et le nord de Koritza. Un escadron u 5e chasseurs d'Afrique et une section d'artillerie sont envoyés au sous-secteur pour appuyer les zouaves du 2e R.
* A. qui, par des reconnaissances offensives vers l'ouest, ont k.°U mission d'interdire à l'ennemi la route de Pogradec à oritza. Les zouaves poussent au contact sans s'engager à nd et s'avancent jusqu'à proximité des villages de Pétrusa et de Vélitéria.
A la suite de l'intervention de la 76e D. I. qui a eu pour conséquence de donner de l'air à Koritza et d'établir une liaison définitive avec les Italiens à Ersek, l'on constate que les Autrichiens augmentent notablement leurs effectifs; ils montrent plus d'activité que précédemment. En conséquence et pour parer à toute éventualité, le sous-secteur reçoit une nouvelle section d'artillerie de montagne et un bataillon du 176e.
Son organisation est remaniée. On crée trois centres de résistance dont les deux du nord sont tenus par les zouaves; le troisième est occupé par le bataillon du 176e, les chasseurs d'Afrique et l'artillerie.
Pendant que les 1er et 2e bataillons du régiment se préparent à attaquer le Péristèri, dans la région de Monastir, le détachement dont fait partie le 3e bataillon a pour mission d'assurer la couverture du flanc gauche de l'armée française entre les lacs Ochrida et Malik d'une part et entre le lac Ochrida et le Galichesta d'autre part. De l'autre côté du massif du Galichesta vers l'est, la 76* D. I. attaque les positions bulgares. Les zouaves de Lynbanista veillent à ce qu'aucun mouvement n'ait lieu sur la piste qui permet aux Bulgares de franchir le Galichesta. Le 11 mars, des reconnaissances offensives partent de Halarupt, Bratomir et Podzorij, les deu premières sont fournies par les zouaves. Pendant la nuit, des barques se faufilent à travers les roseaux du marécage que forme le lac Malik et tentent d'amener du monde dans le but évident de couper la ligne de retraite aux troupes du soussecteur, au passage étroit dont elles disposent entre le Malik et le Malissa. Les bords du lac sont en permanence explorés par des patrouilles, les Autrichiens ne peuvent prendre pied.
Le 12 mars, on prend le contact sur tout le front autrichien, tout en évitant de s'engager à fond. Devant Podzorij l'ennemi déclenche une contre-attaque dès le matin, elle est conduite par des comitadjis encadrés par des Autrichiens. Ils partent de Veliterna, Pétrusa et Grabovica. Ces irréguliers, recrutés dans la région, connaissent bien tous les cheminements, ils s'avancent à travers les bois; ils sont découverts à temps par les observatoires installés sur les plaines du Malissa. Ils nous harcèlent pendant toute la journée. Pour en finir, le chef de bataillon donne l'ordre au centre du front attaqué de reculer
sur une position préparée à l'avance. Les assaillants suivent le mouvement. Le commandant FRANCHOT prescrit à deux compagnies de mitrailleuses de se porter rapidement aux ailes pour les empêcher de rétrograder. Leurs cadavres jonchent le terrain.
A la fin du mois de mars, le 3e bataillon, relevé par des éléments de la 76e D. I., rejoint le régiment dans la région de Monastir.
LE 2e R. M. A. EN ALBANIE (Deuxième séjour) Nous avons laissé le détachement de marche du 2e R. M. A.
sous les ordres du lieutenant-colonel MEYER au moment où, le 26 août 1917, il se trouvait à Pisodéri, en réserve d'armée.
A cette époque, un groupement provisoire sous les ordres du général JACQUEMOT, comprenant la 812e brigade (176e R. I.
et 2e R. M. A.) et la 314e (372e et 175e R. I.), est formé dans les environs de Florina.
Le 8 septembre, la division provisoire conduit deux attaques. La première au nord-est du lac Malik, sur le front autrichien qui avait devant lui le 3e bataillon au commencement de l'année; la'deuxième a pour objectif le front du Dévoli au sud-ouest du lac.
Le 2e R. M. A. campe le 7 à Birau, à 7 kilomètres au nord-ouest de Koritza. Il est à la disposition du général commandant la division provisoire qui vient de forcer le passage du Dévoli. Le régiment en réserve traverse le Dévoli sur un Pont de bateaux et va camper le 9 septembre dans les environs de Sorjani, la lre compagnie pousse jusqu'au monastère de Svirna.
Les Autrichiens se retirent vers le nord. Le 10, la division attaque la ligne de crêtes au nord de Pétrusa. Le 2e R. M. A.
Slt le mouvement et se rend à Crniski en passant par Pirk et Limnot. Dans la soirée il va camper à Prenisti; le 11, il est à ftemeuj et passe le 12 sous les ordres directs du colonel DE PORTOU qui commande les avant-postes au nord de Pogradec.
L ordre lui est donné de s'établir au nord de Nummlesta où il
est en réserve, prêt à se porter soit vers le nord, soit sur les crêtes ouest du lac Ochrida.
Le 13 septembre, il prend position face à l'ouest de la cote 1857 au col de la piste qui va de Pogradec vers Kalivac; sa droite est en liaison avec le 176e. Les compagnies BECTHUM et RONDOT sont en première ligne, la compagnie GEYRES un peu en arrière près de l'observatoire du commandant PANOUJ.
L'ennemi, bousculé et poursuivi sans répit pendant cinq jours, n'a ni le temps de se ressaisir ni la possibilité de s'accrocher au terrain. Le capitaine RONDOT envoie une reconnaissance vers l'ouest. A 2 kilomètres en avant, l'ennemi n'est pas rencontré, les indigènes -fuient en emmenant leur bétail.
Le détachement de marche, relevé dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, est dirigé sur le dépôt provisoire de Florina. Le régiment est dissous. Le lieutenant-colonel MEYER est affecté au 176e. Tous ses éléments passent au 1er R. M. A.
avec les cadres officiers d'un bataillon. Les officiers disponibles sont répartis dans divers régiments ou rejoignent le dépôt de Zeitenlik.
2e RÉGIMENT DE MARCHE D'AFRIQUE
ÉTAT NOMINATIF DES OFFICIERS MORTS POUR LA FRANCE AU COURS DE LA CAMPAGNE 1915-1918
Lieutenants-colonels.
^GNEROT (Eugène).
NAUTILLE (Armand).
Chefs de bataillon.
DUCAS (Paul). 1 DUMONT.
Capitaines.
A.STOLFI (Henri).
nOULINGUEZ (Yéon).
DIDIE1\ (Jean).
GONGUET (Alphonse).
AYsER (Alphonse).
LANGLADE (Jean).
LAPLANCHE (Emmanuel).
LOURMAN (Auguste).
MÉCHIN (Charles-Auguste).
PIALY (Claude).
RAYMOND (Gabriel).
WAHARTE (Sigebert).
Médecin-major.
LtMOINE (Georges).
Lieutenants.
AIlCE LI N (Henri).
AVEZOU (Charles).
nECK. (Henri).
fssar CL!UDY (Jean).
DEPACHTÈRE (Félix).
Dupuis (Eugène).
LAURENT-BÉCHU (Joseph).
REBUFFE (Francis).
REVERTEGAT (Pierre).
Sous-lieutenants.
AUBERT (Émile).
BARBEAUD (Émile).
BARNIER (Louis).
BASSIN (Paul).
BLANC (Auguste).
BROCKERS DE HUGO OU BROCKERS.
CHEVALIER (Léon).
CORYN (Jean).
DELORME (Henri).
DURAND-DAUBIN (Jacques).
EGOUY (François).
FRANÇOIS (Gislhain).
GARIDACCI (Jean).
GUITTON (Ange-Cyprien).
LETOT (Henri).
LOVICONI (Pierre).
MAGNUS (Max).
MARIANI (Gaston).
MARIOTTI (Jean).
MARQUAND (Auguste).
MERCADIER (Max).
PIÉTRI (Emmanuel).
PHILINDRAS DE MÉTRIOS.
REY (Jean).
Roux (Henri).
Roux (Hyppolyte).
SAURIN (Henri).
SEILAZ (Jules).
SIGRIST (Paul).
TARDIEU (Casimir).
THEAUX (Jean-Marie).
TRIBES (Cyprien).
LISTE NOMINATIVE DES HOMMES DE TROUPE MORTS POUR LA FRANCE AU COURS DE LA CAMPAGNE 1915-1918
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NOMS ET PRÉNOMS GRADES
Aaron (Émile) 2e classe ABADIE (François). ,
Abat (Vincent) ,
Aboucaya (Élie) Aboudai (Ernest). Varias (Henri). Adèle-Rose (Crépin) Agostinetti (Ange). Sergent Aquir (José) Clairon Aimetti (Jean-Émile). Caporal Garçon (Joseph) 2e classe Albou (Judas) { Alcarar (José). Algudo (Baptiste). Alibert (Rémy)
Ai<Madoval (Guillaume) AtoNZO (Pierre). A III AR (Isaac) dit Émile. —
A.l'IIIA (René) Sergent Aniach (Joseph) , 2e classe Amiel (Lucien) i Amoros (Marc) ., .., A.1'40ROS (Vicente). , ,. AMZELEK (Judas) S.-major Andren (Jean-Léon). 2e classe Anicet (Melon) dit RENÉ.. ^tonini (Pierre) ( Sergent Antonio (Guillaume) 26 classe NOUILH (Jules) -A 1\PI (Ha'l'm) , , , --' A 1\PI (Joseph).
A"T (Jean)
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
ARNAUD (André-Jean) Sergent ARTERO (Diégo) 26 classe Asperges (St.-Marc). Aspirant Assouline (Rahmine) 2e classe ATARD (Louis). ATHLAN (Hammoun). —
ATTELY (Joseph) ATTLAN (Isaac) Audeband (Saturnin) —
Auteroche (Joseph). AuzEBY (Alexandre). AZAN (Maklouf) Azerouat (Hanamia) ABADIE (Étienne) Caporal ABELA (Antoine) Sergent AGLAÉ (Eustache). 26 classe Ailhaud (Hubert). Sergent ALBERTI (Ferdinand). 2E classe ALBOLOIS (Georges). ALEJANDRO (José). —
ALLOUCHE (Hain) , ., ALONZO (Francisco). AMATE (Mathias) ., AMAR (David)
Amouroux (Henri) ANDRÉ (Pierre). ANDRÉO (Angel) ANNEZAT (Georges) ARQUESON (Amédée). Sergent ARNOLD (Charles) 2e classe Atchouel (Kalfon). ATLAN (Salomon)., -
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
AUBERT (Georges), Adjud.
AUGER (Paul) -AUROQUE (Paul) 2E classe AYMES (Gustave). ASTENCIA (Michel) ALONZO (Pédro) -
BAcciociii (Antoine). 2E classe BACH (Alias) BAUR (Xavier) BAIGNET (Louis) BAILON (Jacques) BALANÇA (Edouard) —
BALARD (Louis). fe claSSE BALDAQUINO (Charles;. 2e classe BALESTRIERI (Antoine). —
BALLANGER. lre classe BALLESTER (Balthazar). 2e classe BARANCO (José). BARAZAR (Antonio) BARBET (Joseph) BARBICHE (Thomas). BARBIER (Philippe) BARET (Luc-Joseph). BARNIER (Élie) BARISAIN MOUROSE (Ch.).. Sergent BARON (Louis-Eugène). 2e classe BARONI (Antoine) —
BARREYRE (Roger) Sergent BARROT (Roger).. , , , 2e classe BARTHES (Jacques) —
BARUS (Guillaume). Sergent BASCOUGNET (Philippe). t 2e classe BASILE (Hippolyte) —
BASTIEN (Andréi BATAILLER (Léon* BATAILLER (Paul) BATTADIA (St. Félix) -BATTMANN (Xavier) BAUER (Michel) BAUVUE (Alexandre).
BAZAC dit GAZET (Jean).. Sergent
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
BAYARD (Marcel) 2e classe BAYLE (Jean-:Édouardi.. BEAU (Alfred-Prosper). BEAU (Gustave) BEAT (Henri-Germain). BEAUBOIS (Clément). Sergent BEAUDONNET (Jean). 2e classe BEAUMELLE (André). BEAUVILLE (Louis) BEC (Louis) BÉGÈS (Éniile-Lois). BELDA (Antoine) —
BEL HASSEN (Zine-Louis). —
BELLALOUM (Isaac-René) —
BELLANGER (Joseph). BELLEGARDE (Justin) BELLE-HENRI (Adonis). BELTRA (Joseplii BENAIME (Meyer). BENALLAY BEN DAIIMANE (M.)
BEN AROUCIIE (Robert).. Adjud.
BEN AROUSSE (David). 2e classe BEN ATTAR (Abraham). Sergent ff BENAULT (Jean-Baptiste).. 2e classe BENAYOUM (Mémoun). BEN GASTON (Louis). BEN Gnozl (Eliaou) BENQUIQUI (Judas) BENHAIM (Jacob) BENIIAMOU (Eliaou) BENIIAMOV (Judas) BEN HAMOU (Makiout). BENICIIOU (Abraham) BENICIIOU (Mimoun). BEN MIARA (Samuel). BEN MOUCHI (Israël). BEN SAID (Henri* BENSANOUN (Léon) BEN SOUSSAN (Chaloum). BEN TAYEB (Abdelkader\ BENTATA (Maurice-Messaoud).. —
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
BERARD (Edile). 2e classe BENITZ (Eugène). BENICHOU (Isaac) BEREAU (Eugène) — BÉRENGER (Vincent). Caporal BERGERON (Alben-Franç.) 2e classe BERNABEU (Jean) BERNARD (Émile) Caporal BERNE (Joseph). Sergent BERNETEL (Paul) Caporal fr BERRHOUM (Eliaou) 2e classe BERTRAND (Alfred) —
BERTRAND (Alphonse) Adjud.
BERTRAND (Antoine). 2e classe BERTRAND (Gabriel). BERTHE LIN (Lucien). ERTHIER (Henri-Jean). (Ernest)
I^ÉTRY (Paul) Adjud.
BIRON (Léonard) 2e classe B IToR (Alphonse) b IToN (Abraham) -
t'TOUNE (David)
13 UNE aVI B IZOT (Pauli Caporal LAIN (Alexis-Landry). LAIN (Alexis-Alfred). Adjud.
BLANC (Louis). 2e classe 13 LAUWBLONNE (Georges).. —
LEU (]tmile). LUEZ (Alphonse,. LOMBOU (Vital-Turia).. LONDET (André) b OCQUIN (Andréa ODA (Désire).
13 eSIr GR CASSE (Brisse;. 1re classe BOEGLIN (Louis\ Sergent OISNE (Émile) ., 26 classe 13 OISSERAND (Auguste). 13 OIVERT (Anne-François).. B OILLA (Crestoval). B ONUOMME (François) IRON (François).
NOMS ET PRÉNOMS 1 GRADES
BONJOUR (Auguste). i 2e classe BONNAL (Robert) BONNET (Albert). —
BONNET (Alix). -j — BONTOUX (Adrien) Caporal Bos (Louis-Joseph) 2e classe BOSSUAT (Victor) BOTTURY (Henri) BORDES (Jean) — BORG (Vincent-Félix). BORRAS (Gabriel). Sergent fr BORREL (Charles). 2e classe BOUILLAND (Gustave) —
BOUILLON (Pierre) BOULARD (Arthur). —
BOURGEOIS (André) Sergent BOURLETTE (Nicolas). 2e classe BOURNEL (Louis) BOUTIN (Ange-Gérard). BOUVIN (Léon-Alfred). —
BOUZIN (Pierre). Sergent BaYÉ (Louis). Caporal BOURRAK BEN SLIMANE.. 2e classe BOUYER (Gabriel) ., .., BRABANT (Félicien) BRACHI (Antoine) — BRACQ (Irénée-Henri) —
BLANCHE (Claudius) Clairon BRECHET (Fleurant). 2e classe BREDEAU (Alexis). Caporal BRETAUDAU (Jean-Joseph). Sergent BRIEUDES (Eugène). 2e classe BROISSANT (Alexis) —
BROS (Firmin)., — ; BROSSILLON (Henri) BROSSUT (Louis) BROUARD (Joseph). BRUMAUD (Louis) — BRUNEIIAUT (Antoine) —
BRUNEL (Antoine) BRUNEL (Maurice-Paul).. BRUNET (Emmanuel). Aspirant
NOMS ET PRÉNOMS 1 GRADES
BRUNOIR (Joseph). 2e classe Buc (Casimir). BUECHER (Hobert). BUFFET (Henri). BUGEJA (Paul)
BUNEL (Joseph-Gabriel).. Sergent BURGOS (Hyacinthe). 2e classe BOYER (Jules). BOULAND (Éloy-Jehan). BREZINGRR (Sylvestre). -
CHAMBŒUF ( Jean-Franç.).. 2e classe COSTE (Charles). pe classe CHICHE (Nessein) 2e classe CARTIER (Ernest) CLAVIER (Marcel)., CAUHÈPE (Jean). —
COUSIN (Arthur). CARON (Baptiste) CHÉROT (Pierre). —
CAILLETTE (Pierre). Caporal CLEM (Jules) 2E classe CHAIX (Paul-Jules) lre classe CAUCHON (François). 2E classe CHAMPERT (Michel) CARDONA (Georges^ CAMPS (Jean). CAYLA (Eugène-François).. —
CLAPIER (Henri). Caporal CARRIA (Auguste) 2e classe COLLIEH (André) CHERVET (Antoine) - CHICHET (François) Sergent CASSE (César). 2e classe CIIARRIER (Gaston) Caporal CANO (Pierre). 2e classe COUSSEAU (Henri). Caporal CARBONNIER (Marcel) Adjud.
CRIEZ (Maurice). 2e classe CORTES (Santiago).1 CAISERGUES (Léonce). —
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
COSTA (Dominique) 2e classe COMBES (Henri). CHAMBAULT (André). CAPELLA (Michel) —
CHALARD (Jean). Caporal CHARBIT (Ephraïm). 2e classe CASES (Manuel). Sergent COMBES (Dominique). Caporal CHINNERY (Étienne). CORINALDI (Jean) 26 classe COSTE (Charles). CLUZEAU (Arcis). -CAMBON (Martin) — CRENÉ (Joseph). CHENIVESSE (Jean) Sergent CORMET (Henri-Désiré. 2e classe CAILLARD (Eckerl). Adjud.
CAYETANO (Joseph). 2e classe CABET (Élie) —
CABROL (Stanislas). Caporal CAIUS (Omer) 2E classe CAMINADE (Joseph) CANAC CANCEL (Louis) Sergent CANTEGRIL (Henri). 2e classe CARBONNE (Clémente CARNANA (Luigli) CATHALA (Théophile). CATTANEO (Pierre). Caporal CIIAEN (Baptiste) 2E classe CIIAMBADE (François) Sergent CHAN U (Cyprien) 2E classe CHAPOTON (Émile) CHARRIÈRE (Louis). CHASTANIER (Paul) CHERCHELL (Hermenegilde) CHERKI (Eliezer). CHEVALIER (Auguste) Adj.-chef CHRISTOPHE (Georges) 28 classe CON QUI (Simon). —
CnEYALiER (Léonce). Caporal CnouKRouM (Judas). 2e classe
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
CIALEC (Joseph). 2e classe CLAVEROLLY (Gustave). CLÉMENT (Édouardï. —
COHEN (Eliaou). COHEN (ScalH. COMBES (Henri). COMMÈRES (Eugène). —
CONTE (Jean). —
CORANSON-BEAUDU —
CORBY (Antoine) —
CORTÈS (Pierre-Joseph). Sergent COSSET (Ernest). 2e classe COSSON (Jean-Albert) -COSTIER (Ignace-Lucien, -
CHOUCROUM (David). - CRABAS (Georges) ., -
CRÉNEAU (Jean-Baptiste).. C&UMIÈRE (Marcel) c: UNÈs (Dominique) C ALMa (Thomas) OPFI (Germain).
CARTOUX (Étienne) Caporal I[ABOT (Camille) 2e classe C aEMLA (Benjamin) C ON ILLE AU (Gaston). c:OULANGE (Joseph). CROCHET (Gaston). C ARRICA (Pierre). Ct\RUANA (Léon) OUSIN (douard)., ¿ARISSEAU (Venance). REPY (Daniel) Caporal
1} UPAU (Joseph) 2e classe )) Unos (Charles-Jean) D UIHtULLE (Jules). Caporal D TASCHER (Pierre). Sergent AT (Auguste-Claude) 2e classe b ELlIIAS (Alfred) b AZIRON (Octavel. lAS (Manuel).
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
DRIGUES (Maurice). 2e classe DOGUET (Gommer-Armand) DIDON MULLER (Louis) DJ ARCANGELO (Louis) DROUET (René). —
DEUX (André Sergent DESJARDINS (Achille) 2e classe 1 DE CRESCENZO (Alphonse).. DUCUING (Jean-Baptiste).. Du CONGÉ (Jean-André).. DRUELLE (Maurice) Caporal DARRAS (Georges). Sergent DUBOIS (Alphonse). 2e classe DIGAUD (Louis-Jean). —
DIRUY (Eugène). —
DREVET (Pierre)., DELPECH (Émile). —
DRAI (David) —
DOUGNON (Lucien). Sergent DUBOURG (Arsène). 2e classe DE LAPEYRE (Abel). —
DURAND (Charles) —
DAUCOURT (Paul) —
DRAY (Aaron) —
DOROTHE (Émile) —
DARMA (Marius-Edgard) DESMAZON (Louis) DEBONO (Joseph) —
DUQUESNE (Paul-Henri).. DANIELOU (Guillaume). DUPONT (André). DARMON (Albert) —
DORE (Olivier-Joseph) Sergent DEYMÈS (Jules). 2e classe DEGEORGES (Gabriel). —
DAVANT (Gaston) Caporal DESHAYES (Jules). 2e classe DANJOY (Joseph-Armand) DAMERETTE (Georges) —
DARIENTORT (Henri). Sergent DELASSUS (Joseph) —
DARMON (Raoul-Moïse). 2e classe
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
DARNAUD (Théodore) Caporal DARSE (Roger). DAUBAIN (Jean-Paul) —
DELCASSÉ (Guillaume). 2e classe DEFAIT (Robert). Aspirant DELAHAYE (Eugène). 2e classe DELBOSC (Fernand). —
DELCHET (Gabriel). Caporal DELEPOULLE (Maurice) 2e classe DESBORDES (François). DELMAS (Paul) DELLEMBACH (Alphonse).. Caporal DELOLY (Ernest) 2e classe DELPRAT (Jean-Marie). —
DEBRIEUX (Charles). Caporal DENIS (Alexandre). 2e classe DEVISE (Théophile) Sergent DESBY (Félicien) 2e classe DESPEISSE (Ernest) —
DESVIGNES (Charles). Caporal DETOMA (César). 2e classe DEVIDAL (Mathieu) Sergent DIDIER (Jean-Léon) 2e classe DIEUDONXÉ (Louis) Caporal DILLENSCHNEIDER (Fera.) 2e classe DI MIGLIO (Jean-Joseph).. —
DJAN (Xathar) —
DJIEN (Maliton-Albert). —
DINGREVILLE (Maurice). Caporal DOMINICHETTI (Joseph). 2e classe DOUMAIN (Gustave) DOREL (Jean-Marie). —
DORIA (André). Adjud.
DORIS (Henri) 2e classe DORTIER (Auguste) Caporal DRAHAM (Chaloum). 2e classe DRIGEAR DES GARNIERS (H.) DUGLÉ (Louis) (ELUN) -DUPERAT (Jacques-René).. Sergent DUPLAIX (Jean-Pierre). —
DUPONT (Edgard). 2e classe
NOMS ET PRÉNOMS GRADES DURAND (Auguste). 2e classe DUSSAND (Raoul) DussAux (Jean-Célestin).. —
DROST (Eugène) DEMATO (José). DUPAS (Albert-Louis) DUSCHER (Georges) DE IEDRA (Joseph). DIMEGLIO (Jean-Joseph) —
DENNERY (Andréa Aspirant DAMIEN (Coste). 28 classe DELBANO (Josephl. —
DONNEAU BREZINGER (Syl.) — DUCRET (Roger). Caporal DELORE (Jean-Pierre) 2e classe DURAND (Félix) —
DIDON (Louis dit MULLER) —
DESPEISSE (Ernest) Caporal DEMIAS (Paul). 2e classe DUNYACH (Jean) —
ESTÈVE (Albert). 2e classe EMSALLON (Jacob). —
ESNAULT (Jules). —
EYMÈRIE (Auguste). ELELVUE (Félix) — ELBAZO (Hannoun). ESPLA (Joachin). Sergent ÉTIENNE (Maurice) 2e classe ENJABIAN (Hippolyte). ELMLINGER (Georges) Caporal ESCOBAR (José-Antonio) 2e classe ENKAOUA (Ephraïm). EL KABBACII (Maklouf). ESCLAPEZ (Raphaël). —
ECK (Jules). —
EMARD (Paul). —
EMELIE (Rose). —
ESNAULT (Edmond) -ESTELLE (Hébertin) EVESQUE (Louis) -
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
EUZEN (Jean). Sergent ESTÈVE (Joseph* 2e classe ESTÈVE (Jean) ESTÈVE (Louis) JSUPHROSINE (Joseph) USCAPOULADE (Firmin). ¡TTOUATI (Mardochée). Sergent VALIN (Félix) Caporal NNOUCHY (Moïse). 2e classe NSALLEM (Ichoua). --
P"P-UDT (Alexandre). 2e classe rEUDO (Vincent). P RANco (Marcel). pICUES (Pierre) -ALQUAYRETTES (Julien).. Caporal Q U E T ( René) 2 e classe ekrtouz (Élie)
JUCHER (Louis) r UERTEZ (François) P ERRITO (Germaro) P !.YE (Frédéric). Caporal Al (Joseph) 2e classe p R!.N.CIiES (Jean-Marie) —
v, èrRER (Alfredo) ROELICHER (Lucien) r URIO (Antonio).
P ERNANDEZ (Raymoml) Caporal J, LtRIN (Louis). 2e classe p ARE (.f ean).
J, mAT (Moïse). -
!.liRE (Eugène) r !.LIEX (Albert).
p (Louis) (Louis)
P !.R.J)INI (Valentin) j, rgues (Marcel) — ji Rn®t (Ëmile) — t'Art -PT (mile) pl..URE(Abel). SSE (Léon) —
p eon P ILIN (Robert) *e»UULT (Adolphe). --
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
FERTORET (Francisque). 2e classe FAURE (Abel). —
FRAIN (Henri). —
FAVRE (Émile). ■
FERRY (Paul-Auguste). Sergent FLOUX (Désiré) 2e classe FOLTZER (Ernest) Caporal FENOGLIO (Isidore) 2e classe Fossio (Victor) —
FEIGNIER (Joannès) Sergent FAGÈS (Léon-Marcel). 2e classe F AROUZ (Samuel). Caporal FERBAC (Émile dit Émilien) 2e classe FERNANDEZ (José). -FERRET (Jean-Michel) -.
FILHOL (Augustin). —
FLANDRINA (Maurice) FLEURY (Lucien) Sergent FOMBARLET (Gaston). 2e classe FONTAINE (Antoine). Caporal fr FRAU (Joseph) 2e classe FUENTÈS (François) —
FONCK (Henri-Eugène). FOURNIER (Charles)
FREJAFOND (Adrien).
FERRANDO (Lorenzo). —
FERRIER (Achille) FRIESS (Marc) FREGUIN (Jules). FRANCHI (Antoine) FAUCHER (Ëtienne) Sergent FOLTZER (Jean) 2e classe
GAILLAND (Claude* 2e classe GÉROMINI (Jean). Caporal GAVET (Jean-Julien) 2e classe GIBOUIN (Georges). GUIDON (Ëmile-Aimabie).. —
GUKBIN (Charles). Caporal | GADEA (Édouard) 2 e classe GADEA (Edmond) ,,\,:'{t., ; -
** «• M. A.
N
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
GEORGES (Séverin). 2e classe GAUSER (Louis) GALERON (Albert).
GAY (Alphonse) S.-major GOMEZ (Jean) 2E classe GORGE (Camille) classe GIRARD (Antoine). 2e classe GALLÈNE (Paul-Jean) Sergent GARNIER (Emmanuel) 2e classe GRESSIN (Augustin) GRESSETEAU (Bélonie) Sergent GUICHARD (Charles). —
GAUVIN (Gilbert) 2e classe GONZALÈS (Laurent). —
GIRERD (Jean) GENRIC (Joseph).
GOMILA (Barthélémy) GIRARD (Gilbert) GRIFFOUL (Émile) LRE classe GUAY (Jules) 2e classe GUÉRIN (Ferdinand). —
GUEDJ (Salomon) GINER (Salvator) —
GRAND (Georges) Caporal GOURRIER (Jean) 2e classe GAUCHER (Philippe) Caporal GAES (Joseph) 2e classe GUICHARD (Auguste). GARCIA (Manuel) GUEDJ (Benjamin). GONTIER (Laurent) —
GARNIER (Lucien; Caporal GUIDO (Carlos). 2e classe GASQUET (Louis) —
GONZALÈS (José). —
GOUDIN (Louis). - GÉRARD (Jules). pe classe GODBERT (Alfred) 2e classe GRIMOND (Arthur) GUACIDE (Joseph).. • • • GARCIA (Dominique) • • • j GARCIA (Juan-José). - j -
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
GARNERO (Joseph). c 1 as GONDAR (Joseph) —
GODERIC (Louis).
GILLOT (Eugène) GABRIEL (Marie-Joseph). —
GARRIGUES (Émile) —
GOMBAULD (Léonard) GUÉRIN (Henri) GACQUIÈRES (Armand). :
GADEA (Michel-Vincent).
GAILLARD (Louis) ., GALIANA (Antoine% —
GAMIN (Joseph). —
GARCIA (Marcel).GARCIA (Barthélémy). GARCIA (Jérôme) --GARCIA (Frasquito)
GARNIER (Frédéric) Sergent GASPALDY (Romain). 2e classe GASTIN (Achille) GAUBERT (Louis-Marius) GAUCHER (Philippe) Caporal GAUDET (Benoit) 2e classe GAUDIN (René-Jules). Sergent GAUTIER (Frimence). 2e classe GENDRE (Boniface) —
GENOUD (François) Adj.-che CIIEBHARD (Casimir). 2e class GHRASSIA (Menaoud). Caporal GIBERNE (Marie) 2e classe GINIAC (Étienne) - GIRARD (Alphonse). Clairon GODFRIN (Sylvain) 2e cla^ GOIZE (Eugène). —
GOMEZ (José-Dominique).. —
GEOFFROY (Georges-Ern. GUINLÉ (Dominique). —
GOMEZ (Ignace). -- t GONESSE (Armand) Aspira" GOULPEAU (Clément). 2e claSse GOUPIER (Frédéric) GOURMANEL (Augiistei. - -1 -
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
COURRIER (Jean) 2e classe GOUZLAND (Nessin) —
GOZILLON (Henri) Caporal GRIMA (François) 2e classe GROS (Marius).
GUÉRY (Alphonse).. - - GUICHARD (Auguste).
GUILHEM (jeani GUILLERIER (Henri). Caporal GUIRAUD (Jean-Marie). 2e classe GUNZERT (Guillaume)
GUYON (Eugène) GUEGUEN (Joachin). —
GUIOT (Louis-Charlesi. GUYON (Georges) GRAINDORGE (André). GOUD CLET (Fernand) -
^aRTARD (Alphonse). 2e classe UBICHE (Constant). —
floHo LUDGER (Victor). —
liAl\DEL (Henri)
lIE GOAS (Paul) jiRRBAUT (Ernest-Louis).. Caporal lIuEBER (Joseph-Charles).. IIADJADJ (Adrien). 2e classe ADJDAJ (David). fI AKOUM (Eliaou). AIM (Marcel) ART (Charles). Caporal aEHIP,G (Jules-Antoine).. 2e classe 1ELTIN (Julien) l ¡' U ¡en.
ENRIOT (Charles) Caporal .I.ILI (F
II (François) — INi (Aaron-Alfred). 2e classe ~I,A MET (Edouard) Caporal UMBRECHT dit HUMBERT ) • ■ lre classe ti °PFMAIN (Adolphe). II OUVERT (René-Joseph).. 2e classe ORRA (Genaro). —
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
HIPPOMÈNE (St. Yves). 2e classe HOARAN (Lucien) HODIN (Henri). HALLEUX (Henri) HERICHER (Jules) HELLER (François). Caporal HUNTZ (Michel). 2e classe HAUBIN (Gaston). Sergent HERNANDEZ (François). 2e classe HUBERT (Henri). —
HERMANN (Edouard). —
HORRA (Albert). -
IRTON (Marcel). Caporal IBORRAS (Albert). 2* classe INDUMI (François). ISAFFO (Gérôme) ISRAËL BEN MOUCHI. IZRI (Abraham). JETIL (Augustin) 2e classe JALADIES (Pierre). —
JOUVET(Joseph-Marie). Sergent JARDEZ (Maurice) 2e classe J A MONT (Henri-Marie). Adjud.
JACOB (Emile) 2e classe JOHAN (Marcel-Louis) -JAMES (Victor). -JAMN (Raymond) — JOUANT (Ernest).
JOMARD (Félix). Adj.-chef JoKQUET (Louis). 2e classe J OljVE (François). Adjud.
J u E N ( Étienne) 2* classe JACONO (Jean-Julien) -JACONO (Salvator) JACQUEY (Charles). JANIS (Émile) JEAN (Joseph-Célestip..
J AILLET (Albert).
JOACHIN (Mathurin). —
JOIADE (Henri). -
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
JOLY (Raoul-Ignace). 2e classe JEAN-POUSSAINT (Crépin).. —
JUILLARD (François). —
Jun (Joseph). JARNIGEON (Louis-Jules).. —
JOSIN (Eugène). J AILLON (Louis)., KARSENTY (Eliaou) 2e classe KNAUSS (Charles). —
KAUFFMAN (Eugène). KADOUS (Jacob). KARSENTY (Isaac) — KAYOUM (Judas) KELLER (Eugène) — KINKEL (Lucien) Caporal KALFON (Isaac). Caporal P KOHNEN (Jean-Baptiste).. 2e classe KERADEC (Corendin). —
KERLEAU (Charles) —
KELLER (Eugène). —
KACIS (Moïse). —
KOENIG (Louis) Sergent KALIFA (Raphael) 2e classe KARSENTY (Mendil). —
KESSLER (René-Gaston) KESSLER (Alphonse). —
KIRCHMEYER (André) Sergent KLEIN (Albert). 2e classe KRIEGER (Marcel). Sergent KOUBY (Chalo.un). 2e classe KOCHK (François) KARSENTY (Simon) ---
LACOMBE (Alfred). 2e classe LLOBREGAT (François). -LE FLOHIC (Joseph). LRE classe LOUBÈS (Timoléon). 2e classe LOUISON (Mathias) LOUISON (Clément) —
LOVICHI (Jean). Aspirant LOZAT (Adrien). 2e classe
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
LUCAS (Raoul) Sergent LLORET (Hoch). 2e classe LAUWERS (François). LEGOUEZ (Émile) LUIGI (Joseph) Caporal LE TERRIER (Émile). 2e classe LAGUSET (Charles). LAYAT (François). —
LOMELLINI (Jacques). —
LAMBERT (Edmond). Caporal LACOMME (Louis) 2 e classe LARD ROT (Pierre). LANOY (Alfred). —
LAIR (Jacques) —
LAFFARGUE (Victor). —
LEAL (ÉMile) LAPORTE (Louis). LACOMDE (Emmanuel). LEROY (Louis) LÉVI (Liaou-Judas) LANOY (Louis-Edmond) LEGRAND (Hippolyte) LUCAS (Georges).
LHUILLIER (Louis). Caporal LACROIX (Albert). —
LINOUSIN (Êniile). 2e classe LALLOUF (Joseph). -LUTBERT (Armand) Caporal LARRIN ditDF,NILAULER(C.) 2e classe LLORET (François) LAFOURCADE (Henri). Sergent LAFOND (Josephl - - 2e classe LEPETIT (Auguste). —
LALANNE (Gustave). LARIE (Louis-Philippe). —
LEBOURG (Fernand). LÉVY (Ayouche-Émile).. LAPORTE (Louis-Armand).. LABROSSE (Pierre)., LADARRE (Louis) Caporal LAFFORET (Baptiste). 2e classe LAFUMAS (André). Caporal
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
LAGIER (Victor). 2e classe LAIK (Joseph). —
LANGLADE (Édouard) —
LANOY (Louis-Edmond) —
LAPORTE (Louis). Caporal LASCHKAR (Chaloum) 2e classe LASRO (Antonin) —
LAUPRETRE (François). LAURAIRE (Louis). LAURET (Hyacinthe). —
LAVASTRE (Paul) Sergent LAVOISIÈRE LRE classe LELLoucHE (René) 2e classe LEMOINE (Léon). LÉOPOLD (Prosper)., LEROY (Louis-Joseph). LESCURE (Eugène) —
LESALLE (Sylvain) — LETANOUX (Émile) Caporal LAURENT (Marcel). 2e classe LÉVEQUE (Robert). LÉvy (Abraham) - 1 LÉVY (Abraham) - 1 LÉvi (Abraham) — Ltvy (Élie) LE Duc (François). —
LÉVY (Isaac). LÉVY (Liaou-Judas). • • Y ( S imon). LÉVY (Simon)**' LÉvy (Mardochée).,
Lfvy (Valentin). LIBARELLI (Roch-Antoine). Sergent LIBOIS (Marcel). LIDON (Raoul) Caporal LIPARELLI (Louis) 2e classe LIZE (Lucien-Armand). —
LHERMITE (Félix). Caporal L LORENS (Antoine) 2e classe LLORENS (Baptiste) —
LLORET (Simon). -LOEWENGUTH (Joseph). OPEZ (Juan-Louis) - 1
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
LOPEZ (Louis). 2e class* LOUGO (Manuel) LE GUEN (Yves-Marie). LAPARRE (Armand) —
LAMBERT (Mathieu). Caporal LAMBERT (Victor). Adjud.
LABOURE (Émile) 2e classe LAUWERS (François). LAPINE (François) -
MARCHAND (Étienne). 2e classe MULLER (Jules). MICHAUD (Benoit). —
MAITRE (Pierre). MICALEFF (Joseph). MARLOT (Victor). MAGNET (Émile) MARS (Joseph) .1 — MAN THE (Léon). —
MALENFERT (René) MAZIÈRES (Antonin). MARIN (Juan-Joseph) MARCOVICH (Charles). MOULIN (Antoine) .MARC (Albert). MOULARD (Victor) — MARTIN (Albert). Caporal MIMRA (Eléaou). , 2e classe MONTESINOS (Pédro).
MAYEUX (Augustin). MARTINEZ (José). MANGIN (Louis) MILLARA (Jacob) MICHAULON (Robert). —
MARSAUDON (Jacques). =
MEDDA (Raphael) —
MAUREL (Alban) — MARTINEZ (Louis). Clairon MASTEL (Pierre). S.-major MOUCHOUX (Nicolas). 2e classe MARBOT (François). —
NOMS ET PRÉNOMS 1 GRADES MORALI (Samuel) 2e classe MACQUART (Auguste). —
MAUDON (André) —
Mi CHAUD (Jean) — MERY (Gabriel). —
MALAPERT (Joseph). —
MESSIAS (David). —
MARTI (Manuel). Caporal MORENAS (Paul). 2E classe MELKA (Achille). MONTEIL (Henri) MACARI (Auguste). MACHECLER (André). MAFFEI (Marius). MAGNANI (Henri). —
MAIPAR (Joseph) MALEAU (Zéphirin) — MARCOS (José). MAITRE (Gaston) MALLEBRERA (Manuel). MALLET (Paul-Louis). MANENCQ (Germain). —
MAUGER (Maurice). Caporal MANANT (Jules). 2E classe MUQUARD (Martial). MARCADAL (Antoine). MARC (Robert) MARIANA (Barthelemy). Sergent MARIE (Reine). 2E classe MARILL (Joseph). —
MARTIN (Jules). —
MARTINEZ (François). Caporal MARTINEZ (Joseph) 2e classe MARTINEZ (Ramon). —
MARTY (Aimé) —
MOUCHI BEN ISAAC (Zenou). pe classe MAUMUS (Alphonse). 2E classe MIRAN (Marie) MOLINIER (Auguste). MASSEUBE (Julien). -
MATHEOUD (Jean). MAZZINI (Joseph). Caporal
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
MEDINA (Ramon). 2e classé', MÉRIC (Marcel). —
MIANY (Hippolyte) —
MICHEL (Maxime) —
MILLE (Armand). ! - MIMOUNI (Mardochée). :. MIRA (Francisco) MIRGUET (Paul). MIRZICA (Théodule). —
MODENA (Emmanuel) MOLINA (Jean) MENISENS (Louis). MOLKA (Joseph). MARIE (Joseph) - MANZANO (Bruno). Caporal MOLLAR (Auguste) 2e classe MOLL (Antoine). MONARD (Henri). MONS (Achille) 'MONTACIE (Norbert). MONTAGNIE (Fernand). MONTANUS (Osman). MONTERO (Gaston). MORANT (Vincent). MORENO (Sylvain) MORIN (Daniel). —
MAYOL (Raphaël). MOUCHI BEN EL-OKBI. MOUILLA (Paul). MOZZICONACCI (René) Sergent MULLER ditBouRGEois (C.). 2E classe MULLER (Zéphir) MIMOS (Jean). —
MIRA (Joseph). —
MURILLO (Joseph). MARQUIS (Joseph) MOREL (Eugène). MARTIN (Maurice) — MEILLAT (Auguste) MIARÀ (Joseph). MOURIESSE (Jean) MOREAU (Rt.'>my). -
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
}fARÉCHO (Diego). 2e classe },fIR-U( (Marie) MARÉCHAL (Robert). M41LLOT (Florient) :MAuNER (Albert) Caporal AfESTOR (Joseph). 2e classe MARTIN (Louis) Mlco (Vincent) -
NABETH (Messaoud). 2e classe OIlt (Juste). 2AUDIN (René) JOEL (Victor). Aspirant EVADO (Pierre). 2e classe ATAF (Henri) Caporal AlION (Moïse). 2e classe liICOLAS (Julien) AKACHE (Moïse) IGON (André) ARoN (Jacob) AHON (Salomon). ARBONI (Lucien) ARDUAIJ (Léonard). Sergent L aRDIN ex NITHARD (Alb.) Caporal audé (Alcide). 2e classe > AvARRO (Esteban). J.ucou (Raphaël) ESLER (Jean-Joseph). Caporal ICE (Auguste). 2e classe l'iIcoLEAU (Cainelien) XJ'COLAÏ (Joseph) — AUDIN (Claude-Jules). }.{ ICOLAS (Basilesse) —
Epp (Isidore).
()ItLF.'r (Paul-Marcel). 0^,NÈS (Bernard) 2e classe o Rard (Ismael). -- o RTIGOSA. (Antonio). BERT (Michel-Ange). - 1
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
OLIVER (Joseph). 2E classe OLIVERO (Dante-Pierre) OLTRA (Pierre-Joseph).
ORIVÈS (José-Antonio). Caporal ORTEGA (François) 2E classe ORTS (François). —
PHILIPPON (Henri). Caporal PÉREZ (Christophe) 2e classe PÉREZ (René) —
POTIER (Richard). Caporal PRIER (Joanny). 2e classe POINGT (Auguste) PERSOHN (Eugène) — PIGOT (Henri). PRÉVOTEAUX (Jean). —
PRIOUL (Victor). PASSEPARTOIJT (Auguste).. PIZAY (Benoit). POTHIER (Marcel).
PERETTI (Joseph-Jean). Sergent PERLES (Jean) 2e classe POUSSINEAU (Georges). Caporal PONS (Pierre). 2e classe PICHARD (Sicaire) PINARD (Albert). Sergent PEREZ (Eugène). 2e classe PILATO (Giovanni). - -- - — PAINO (François) Caporal PUGLIÈSE (Paul-Alfred). 2e classe PRÉVOST (Henri) —
PASQUIER (Henri). Adj.-chef PELTIER (Antoine). 2e classe PALLUET (Antoine) —
PEREZ (Emile) Caporal Pou Y (Marceau) 2 e classe PUGGIONM (Piétro) PISSEMBOM (Émile) —
PAef; (Antoine). Sergent PANIS ();Jmilc). 2e classe PANSARD (Louis) -
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
PARIAT (Jean-Marie). Sergent PASCAL (Gabriel) 2e classe PAYA (Jean-Charles). Adjud.
PÉRAFIDE (Téodore). 26 classe PRINTEMPS (Mathieu) PÈGNE (Joseph). —
POURRIN (Vital). —
PELLETIER (Charles). PIEREZ (Jean-Antoine) PEREZ (Jean-Ramonï —
PEREZ (Joseph). —
PEREZ (René). — PERINO (Louis). Caporal PERNET (Alexandre). 2e classe PERRA (Émilia). PHILIPPON (Jean-Marie) • — PERRIER (Théophile). —
PERRIN (Ange-Marie).. —
PERSONNE (Alexandre). PETIT (Louis). PETITBON (Eugène).. PEYRE (Marius). —
POULFORT (Alphonse) PILATO (Thomas) PICAT (André). PRIÉS (Maltéon). —
PIETRANTUNO (Joseph).. PILLAULT (Deby). PIQUET (Barthélémy). - - PIQUION (Claire). Sergent PALISSE (Clément). 2e classe PINERANDA (Joaquin). S.-major PIRO (François). 2e classe PISSANELLI (Albert). —
POERTENER (Gustave). PONSENARD (Léopold). —
PARLANGE (Louis) — PORCO (Louis). —
PORTE (Jean). —
POUILLANDE (Carlos). —
POTOR (Élié) POTENTIER (Gaspard). —
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
POUPENAY (Juste-Léon). Caporal PRÉVOT (Alcide). 2e classe PRIMA (Eugènel Caporal PUECH (Louis-Auguste). —
PUJO (Marie). —
PRAT (Charles-Antoine). 2e classe PRUDON (Léon). PAVY (Laurencin). —
PiRANi (Marcel). PORTELLI (Auguste).
PARA (Émile). -
QUESSAD. (Lucien). 28 classe QUÈBRE (Henri). QUILES (Joseph).
QUINTARD (René). Sergent ROUYRE (François). Caporal RHODES (Henri-Bernard).. S.-major RIVOAL (Jean-Marie). 2E classe RIVIÈRE (Eugène). —
ROYER (Léon). —
RODET (Marie-Joseph). Capor81 Ricou (Fernand) 2E clas^ RACHENARD (Denis). -ROIG (Félix-Georges).
ROCHE (Louis). -
ROUFF (Barthélémy). Sergent RATON (Henri) 2 e cl as?
RAIMBAULT (Marcel). RAMOND (François). —
ROLLOT (Louis-Alphonse).. Caporal ROIJSSET (Julien). 2e classe RICHAUD (Louis-Émile). Sergent REDJAL (Ferhat). 2C claSse ROCHER (Louis).
ROUSSELLO (Édouard-Paul) RACLOZ (Albert). -RACHON (Pierre)., RADO (François)
RAPHAËL REINETTE (Ch.).. --
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
RASTEL (François) 2e classe IhBATTEL (Barthélemy). RECEVEUR (Georges). —
IlEGY (Stanislas). REUS (Vincent) REvoL (René-Désiré). —
RrcHERT (Eugène). nIERA (Louis). 'IRILLOU (Albert). - ROBERT (Lucien). Sergent l{OUSSILLO (Ferdinand). 2e classe nrBOT (André). nICOH (Paul). Sergent ltUILINGER (Charles). 2e classe nrv.ns (Guillaume). nOBINSONSAINTE-CROIX(R) — OBLES (Francisco). —
oCQ (Gaëtan). OFALLET (Stanislas). OIiRER (Benjamin).
O.IAC (Eugène) Il OME (Gustin) ON DOT (Ernest) OQUE (Joseph) OQUES (Pierre). Caporal OSE dit MODESTINE (P.).. 2e classe n osso (Eugène).
n OST (Émile).
Il OUDA (Sylva). -
l{ OUPFl (isaacj Il Oux (Marcel-Louis). —
(Louis) n UDELLE (J;;tienne). ANsou (Eugène). EGNIER (Albert). JJ ADETTE (François). Sergent Il OUSSILO (Edouard). 2e classe n Os (Barthélémy) — ntjAVlER (Charles)
SABB.R (Salomon) 2e classe
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
SAILHAN (Jean). Caporal SADOUM (Joseph) 2e classe SAFFAR (Samuel). Caporal SAKSIK (Benjamin). 2e classe SAINTE-ROSE (Jean-Bapt.). —
SAIS (André).,. —
SALA (Antoine). —
SALLES (JeanL. —
SAMSON (Fernand). —
SAMSON (Victor). Sergent SANCHEZ (Manuel). 2e classe SANCHEZ (Fernand). —
SANCHES (Pascal). Caporal SAN ON (Faustin). 2e classe SANSON (Victor). Sergent SAR (Eugène). 2e classe SAVAN (Théophile) SE BAN (Mardochée). —
SEBBAH (Daniel,. —
SEGARHA (Auguste). —
SEGUIN (Maurice). —
SEGURA (Joseph) Caporal fr SÉVERIN (Victor-Joseph).. Clairon SouBiÉ (Subly). 2e classe SANSON (Paul). —
SAULNIER (Antonin). —
SALMOTTO dit SALIN (Paul). Sergent SANCHEZ (Antoine). Caporal SANCHIS (Fernand). 2e classe SCHINELLI (Joseph). —
SE VÈS (Albert). Caporal SOLIVÈRES (Vincent). 2e classe SANCHEZ (Antonio). lre classe SIEURANNE (Jacques). 2e classe SABATIER (André).. ,. —
SUTTNER (Joseph). —
SELOI (Concepte) —
SELVA (Charles-François).. Caporal SEMPER (Louis). 2e classe SÉRAPHIN (Appolinaire).. —
SERRA (Raphael) —
SERRA (Antoine-Clément).. —
NOMS ET PRÉNOMS GRADES NOMS ET PRÉNOMS 1 GRADES 1 1 SEYLER (Pierre) 2E classe SCHEMBRI (Vincent). Adjud.
SCHMITT (Èdouard). 2E classe SCHWENEGER (Charles). —
SIFFERLIN (Robert). —
SIMON (Vincent). Caporal SINILBADI (Vincent). 2e classe SINTES (Antonin) SITZIA (Paul). —
SMADJA (Isaac). —
SMAIL HociNE(ben Mihoub). —
SOMEIILLANT (Gustave). —
SORIANO (Joseph) — SOUPRE (Pierre). SOUSSAN (Salomon) SOUSSAN (Sadia). —
STAUB (Joseph). STEMLE (Jean) —
STORK (Nicolas). —
SCHITTENHELNN (Henri).. SINTES (Émile) Caporal SANCHEZ (Raymond). 2e classe STOECKLIN (Louis). - SPAGGIARI (César). —
SBBONNI (Joseph). SACLEUX (Charles). —
SURIRAY (Adolphe). SONNOIS (Marcel). SEBBAH (Jules) —
SIMON (Marc). —
SAUVAGE (Baptiste). — SIBONI (Albiro) —
SAIMAN (Judas). —
SAYAG (Jacob) — SaLER (Philippe) —
SCHOENMETZLER (Georges). SIMIAN (Maurice) — SIMON (Jean). SUCH (Barthélémy). Sergent SIGAUD (Joseph). Jre classe SINTES (Antoine). Caporal SOULA (Étienne) 2E classe
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
SIEGWALD (Lucien). 2e classe SERRANO (Michel).
SAINT-OUEN (Joseph). -
THOMAS (Louis). 2e classe TARBOURIECII (Henri). TRONCHO (Antoine). TROUPEL (Mathieu). Caporal TEISSIEK (Marie-Antoine).. S.-major TAILBOUX (Julien) 2e classe TROUILLET (Victor) —
THOBELLERN (Mardochée) TOURVIEILLE (Alfred) TAPIE (Casimir). — THIELLET (Louis). Caporal !
TOUATI (Isaac) 2E classe TORRÈS (Joàchin). —
THOMAS (Jean-Baptiste)
TOUATI (Maklout) TORD FI x (Michel) - TABART (Alfred).
i TOUFFAIIU-: (Henril Caporal TOUATY (Eliaou). 2E classé J TERVER (Paul-Georgesf --, TABAR (Louis)
! TRIAS (Jean-Louis)
I TOCHON (Eugène). Sergent T ARISSE (Léo). 2E classe J TAPIERO (David) TARBET (Calixte) j TARENTO (Angelo) j TEDDE (François). Sergent TERRIER (Auguste\ 2E classe THIMON (Jacques) TABARY (Pierre\ S.-majOr TRIGAUX (Arthur). Sergent THOMIAS (Adrien) 2E CLAS^ TIDAS (Ignace). Capoi"8' TORDJMANN (Salomon). 2e classc TORRENT (Marcel). S.-maj°r TORRENTO (Angelo). 2E clas*"
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
TOUATI (Maurice) 2e classe TROUDE (Arthur). TOUATY ( Mardochée). TEPPA (Albert). FOURNIE (Jean). —
TREZZY (Gaston-Eugène).. —
TROMPETTE (Félix). Tambour TRUCHOT (Émile). Caporal TSCHEILER (Xavier). 2e classe TULON (André), —
THIÉBAUT (Guillaume). Jre classe TQ'GRIAULT (Julien). Adjud.
TABONE (François) 2e classe
gLIER (Eugène) 2e classe LFRIGH dit PIGOT. -
VyERGl'iIAUD (Charles). 2e classe IDAL (Henri).
jNCENT (Henri) —
V ER eon. LUTHIER (Léon) aCHON (Joseph).
ViLLA. (Joseph)
VINENT (Paul-Eugène). VIES (Joseph). yll'\CEl'iTE (Manuel) V::lH:R (Georges-André).. y NCENT (Jean-Bapt.). 1CENTE (Joseph).
V IZET (Pierre)
V ERMEULEN (Alphonse)
v ('Ó .1 -(Émile). y HAUWAERT (Charles)..
ERGNON (Louis). Caporal
NOMS ET PRÉNOMS GRADES
VARISCO (Charles). 2e classe VALQUENAÈRE (Raymond). -VALLÉE (Robert-Julien).. Caporal VANDERME (Eugène). 2e classe VUITTONNET (Albert). LRE classe VIANEZ (Jean-Bap.). Sergent fr VANTE (Émile) 2E classe VASSALLO (Fernandez). —
ViAL (Marcel) 1 Caporal VICEDO (Carmelo). 2e classe VICENTE (Marius). VIGNEAU (Louis-Lucien). —
VINTAR (Léonard),
VERRON (François). —
WEBER (Marcel). 2E classe WEBER (Edouard) — WEYL (Lucien)., Caporal YVARS (Michel). 2e classe
ZABOLOTNY (André). 2e classe ZERBIB (Abraham). —
ZIEGLER (Xavier). —
ZAROR (Alexandre). —
ZAOUI (Moïse) ou MUCHY.. 1 ZERBIB (Matham) — ZILA (Camille). Sergent ZIMMERMANN (Linus). 2e classe ZAOUI (Léon\ —
ZIGLIARA (Fernand).
ZARA (Jean). ZITA (Claude) ZIZETTI (Simon)., -