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Titre : Journal des roses : rosa inter flores : publication mensuelle spéciale fondée par M. S. Cochet,... / M. Camille Bernardin, rédacteur en chef,...

Éditeur : (Paris)

Éditeur : Ve Lebroc (Paris)

Éditeur : Nicklaus (Paris)

Éditeur : Niclaus frères (Paris)

Éditeur : C. Amat (Paris)

Date d'édition : 1898-03-01

Contributeur : Cochet, Scipion. Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Bernardin, Camille. Directeur de publication

Contributeur : Cochet-Cochet (1866-1936). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800369t

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32800369t/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : Nombre total de vues : 9731

Description : 01 mars 1898

Description : 1898/03/01 (A22,A1898).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6448830n

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 4-S-164

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/02/2013

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SOMMAIRE : Peut-on jilanler des Rosiers lin Mars? Rosiers nouveaux pour 1898. — liui-a Setiyera. — Le Iloje\' de :ai. - "\écrulog'ie: l. larJllY Pal 1..

Peut-on planter des Rosiers fin Mars? — Telle est la question qui nous est posée chaque année par plusieurs clients.

La réponse est facile. Oui on peut non seulement planter des rosiers fin mars, mais encore jusqu'au 15 et 20 avril selon les saisons.

Les amateurs craignent toujours que la végétation ne soit trop avancée parce qu'ils ont vu en février quelques jeunes pousses apparaître. C'est tous les ans la même chose, on croit que la végétation est en plein mouvement et tout à coup, dans le mois de mars, des giboulées surviennent et tout s'arrête.

Du reste, les rosiéristes prévoyants arrachent pendant l'hiver un certain stock de marchandise, en prévision de la vente, et dont les sujets se trouveront en retard de plus d'un mois sur ceux qui n'ont été changés de'place.

Il n'y a pas à hésiter, les personnes qui ont encore des plantations à faire, peuvent acheter sans crainte — non seulement des rosiers, mais tous autres végétaux — et la réussite ne fait aucun doute.

Rosiers nouveaux pour 1898. — La maison Ketten frères, de Luxembourg (Grand-Duché), annonce la mise en vente le 1er avril prochain d'une rose nouvelle ayant nom : Prince Théodore Galitzine.

Cette variété qui appartient à la section des thé, a été obtenue d'un semis provenant d'une fécondation de la rose Madame Caro X Georges Farber.

C'est un arbuste vigoureux, très flori-

fère, donnant des fleurs jaune orange très foucé, grandes, très pleines, s'ouvrant bien, érectées et d'une odeur très pénétrante et agréable.

Rosa Setigera. — V Illustrile Garten Zeilung de Vienne, vante avec raison les avantages du Rosa Seligera encore si peu répandu dans les cultures européennes.

Cette espèce sarmenteuse, du nord de l'Amérique, et que l'on a tout lieu de croire comme étant le type du Rosa Rubifolia, est considérée aux Etats-Unis comme étant très ornementale. On la rencontre très fréquemment depuis le sud-ouest du Canada jusqu'au sud de la Caroline et en Floride depuis le Visconsin et le Missouri jusqu'au Texas.

Les fleurs qui sont simples, rose pâle, s'épanouissent avec le mois de juillet et les pousses, rouge bleuâtre, du côté du soleil peuvent atteindre 4 à 6 mètres de

long, le sujet étant planté dans un bon terrain. Comme notre confrère, nous ne saurions trop recommander ce rosier comme espèce sarmenteuse.

Le Rosier de Mai. — Dans l'un des derniers numéros du Lyon-Horticole, M. Viviand Morel consacre un article intéressant sur le rosier de mai plus connu sous le nom de Rosier du Saint-Sacrement.

Comme notre éminent confrère, nous regrettons ne pas voir cette variété plus répandue, et dont les fleurs très hâtives pour-


raient être utiles pour la fécondation artificielle et donner ainsi des roses fleurissant beaucoup plus tôt que celles que nous possédons actuellement.

Voici la description de ce charmant arbuste : Ce rosier très commun, et qui croît spontanément dans presque toutes les contrées de l'Europe, a reçu le nom de rosier cannelle, à cause de la couleur de ses tiges qui approche, en effet, de celle de la cannelle ; mais non pas à cause de l'odeur de ses fleurs, laquelle, bien qu'assez agréable, n'a aucun rapport avec celle que répand l'écorce du cannellier. L'arbuste s'élève souvent à plus de dix pieds. Les tiges, d'un rouge jaune, sont garnies d'aiguillons disposés deux par deux près des stipules des feuilles, ainsi qu'à l'insertion des jeunes rameaux ; leur base est munie d'autres aiguillons très rapprochés entre eux, droits, inégaux et recourbés ; ces mêmes tiges sont couvertes d'une espèce de poussière nébuleuse qui semble offrir à l'œil l'image d'une gelée blanche (rami prumosi).

Les folioles simplement dentées, pointues à la base, presque toujours obtuses au sommet, sont d'uu vert gai en dessus, et pubescentes en dessous; elles sont supportées par un pétiole velu. Les rleurs, semi-doubles, d'une odeur assez agréable, sont portées par des pédoncules souvent solitaires, mais quelquefois réunis par deux ou par trois. Le tube du calice est presque globuleux. Les divisions du limbe sont entières, un peu spatulées au sommet. La corolle est composée de trois ou de quatre rangs de pétales rougeâtres et échancrés au sommet. Les stigmates sont réunis en une tête globuleuse au centre de la fleur.

Ce joli rosier,.toujours recherché à cause de sa précocité, a inspiré la musé de M. Montani, de Crémone, l'un des plus

agréables poètes de l'Italie, ainsi qu'on peut le voir par la chanson suivante, qu'il a insérée dans son recueil intitulé : I. Fiori: Canzonnetle. (Lodi, 1817, in-12, 58 pages).

Rose de mai, tu n'as point l'incarnat De cette sœur que loul mois voit éclore; El la mousseuse, au duvel délicat, D'un vermillon plus brillant se colore.

Mais quel parfum ton odorante fleur, Livre aux zéphyrs sur leur aile légère.

Heureux printemps ! au front d'une bergère Peux-lu placer un présent plus flatteur?

Ton frais bouton, d'une aimable couleur, Du cinnamome exhale l'ambroisie; Et Flore en toi, par une douce erreur, Croit respirer les parfums de l'Asie.

En te cueillant, Nice à l'humble maintien, Sourit, et pense, en voyant son image, Que la beauté serait le plus grand bien, :;i la vertu ne valait davantage.

* * *

NÉCROLOGIE : M. Marmy Paul. —

C'est avec le plus vif regret que nous venons d'apprendre, un peu tardivement, la mort de notre regretté ami, M. CharlesPaul-Louis-Martial Marmy, directeur du Jardin des Plantes de Nantes, chevalier du Mérite agricole et de l'ordre du Christ de Portugal, décédé à Nantes, le 20 décembre dernier, à l'âge de 47 ans.M. Marmy était un amateur passionné et un connaisseur de plantes, surtout des rosiers. C'est à lui que nous devons cette charmante rose thé : Madame Paul Marmy (1), dont nos lecteurs ont pu déjà apprécier Je mérite, ainsi que de l'hybride remontant : Baron de Girardot.

Nous adressons à sa veuve ainsi qu'à toute sa famille nos plus sympathiques condoléances.

PIERRE COCHET.

(1) Voir illustration : Journal des Roses, janvier 1885.

ORÇAGE DES .IOSIERS (1)

Les roses thé sont, de toutes les roses, celles qui se forcent le plus facilement en pot. En les empotant en octobre, on peut,

(L) Revue de l'Horticulture belr/e et étrangère.

sans devoir recourir à un chauffage trop ardent, obtenir en mai des fleurs fort belles. Cette culture leur convient mieux que la culture de pleine terre, surtout dans les sols humides. Délicats de leur nature,


ces rosiers ne résistent facilement à un abaissement assez considérable de température que lorsque le sol est léger ou bien drainé ; car ils sont très sensibles aux alternatives de gel et de dégel dans un sol naturellement humide. On doit protéger les plantes en hiver par des couvertures de paille, de genêt, de branches sèches de la fougère commune (Pteris aquilina), Le jardinier doit apporter le plus grand soin à ne se servir comme abri que de matériaux préservant le sol contre l'intensité des fortes gelées sans empêcher complètement la circulation de l'air.

Les rosiers thé, greffés ou écussonnés sur des espèces robustes : églantier, rose Boursault rouge (1), résistent en général parfaitement sans abri aux hivers assez rudes; il n'est pas bon dans notre pays de se servir de pieds greffés en Angleterre sur Rosa Banksiæ, var. Fortunei; ceux-ci sont très délicats.

Cette culture présente un grand charme; les roses thé cultivées en serre sont plus belles, souvent plus délicatement parfumées; leur feuillage présente, dans la culture sous verre, un charme tout particulier par son abondance, sa délicatesse et son coloris. Beaucoup de variétés anciennes se prêtent fort bien à la culture forcée ou à la culture en pots.

Les rosiers thé qui peuvent être recommandés sont assez nombreux. Citons en premier lieu le rosier Devoniensis, l'une des roses les plus parfumées. La plante est robuste et d'un port vigoureux; les fleurs sont belles, d'un jaune pâle et sulfureux. Elle était incontestablement la plus belle des roses thé avant l'apparition de la rose Maréchal Niel, la rose idéale dans les teintes légères et fines. La Gloire de Dijon est si connue et si souvent cultivée que nous ne savons s'il nous faut insister encore sur la beauté de ses fleurs très grandes et très doubles au joli coloris chamois clair, saumon et rose. Le Rosier Goubault donne également des fleurs très grandes qui exhalent un parfum délicieux.

Cette variété est fort recherchée pour la culture en pots. La couleur rouge de ses fleurs rappelle celle des œillets; les pétales

(1) Sans aucun doute le Rosa Atpina.

du centre ont une teinte chamois ou saumon. Le rosier Safrano est surtout cultivé pour ses beaux boutons. C'est un rosier vigoureux portant des fleurs nombreuses.

Nous citerons encore comme se forçant aisément : Elisa Sauvage, variété naine à Heurs jaunes avec centre orange; Comte de Paris, variété naine à fleurs superbes, grandes, doubles et de couleur carnée claire ; Souvenir d'un Ami, excellente variété pour la culture forcée grâce à son port vigoureux, à sa floribondité en serre et à ses grandes et jolies fleurs de couleur rose foncé et saumon ; Madame Villermoz, aux larges pétales, très doubles, colorés en blanc et à centre nacré; Adam, l'une des plus délicieuses comme parfum it d'une belle teinte rouge; Madame Bravy, variété naine à fleurs blanc de crème très doubles; la délicate Niphetos, si recherchée malgré tout des fleuristes, pour son excellent port, ses boutons légèrement cuivrés et très par* fumés; ses fleurs sont très grandes, fort odorantes, d'un blanc pur quelquefois citron clair; Smilhii, variété ancienne, trop négligée aujourd'hui et dont les fleurs couleur paille ou jaune paille sont fort jolies.

Il est préférable de multiplier par racines plutôt que par boutures les rosiers destinés à être forcés dans les cultures en pots; les plantes croissent plus rapidement, surtout si on a opéré la multiplication au commencement du printemps sur une plante mère cultivée en serre.

Dès que les jeunes pieds auront pris racine, on les replantera séparément, chacun dans un pot de 0m08 de profondeur, rempli d'un mélange à parties égales de bonne terre à terreau auquel on ajoute du sable très fin pour rendre la terre légère et perméable. On conserve les jeunes plantes dans une atmosphère humide jusqu'à ce qu'elles soient bien établies dans leurs pots; puis on les transporte dans un lieu plus éclairé et plus aéré, afin de favoriser leur développement.

De l'air et de la lumière, voilà ce qu'il importe le plus de donner aux plautcs qu'on force. La température ne doit pas dépasser 12° C. C'est une erreur que commettent beaucoup de jardiniers, de donner


trop de chaleur à leurs plantes bouturées.

Ils les brûlent.

Ou coupe la tète de la première pousse quand les bourgeons de la base sont bien développés.

Les jeunes rosiers ayant repris racine dans des pots plus larges, on abaisse la température de façon à les habituer progressivement au plein air. Une fois bien établis, on les protège contre les averses et les pluies trop violentes. On évite de les exposer à des courants d'air froids; ceuxci ont sur l'écorce des rosiers une action desséchante fort préjudiciable.

Pendant l'été, on arrose les plantes abondamment — matin et soir — et deux

fois par semaine, avec de l'eau additionnée de; jus de fumier ou de gadoue.

On surveille avec attention la croissance de ces plantes, afin de rempoter et de tailler autant que de besoin.

Pendant l'été, on place ces rosiers en pots en plein air, dans le jardin, en mettant sous les pots une couche de cendres de charbon, afin d'éviter la visite des lombrics, qui nuisent tant au développement des rosiers. Pour obtenir de beaux pieds, il ne faut pas les laisser fleurir pendant l'été. Rentrés en bâche ou en serre, les thé et les Bourbon, dès le commencement de l'automne, fleuriront et continueront à fleurir pendant l'hiver et le printemps.

VIBERT.

tE f^OLYANTHA DE OUTURE EMPLOYÉ COMME UJET

Dans le courant des mois de mai et juin, lorsque vous parcourez vos carrés de rosiers pour le greffage d'aoùt-septembre, et que par malheur, malgré toutes vos diligeoces, vos plants sont ravagés par ces maudites larves qui deviendront des hannetons, vous restez navré, en voyant que vous ne pouvez plus compter sur la quantité de rosiers que vous espériez produire.

Alors, vous faites arracher les mourants, chercher les mans, auteurs de ces désastres, et vous laissez ainsi une place vide, stérile, qui pourrait être cependant occupée avantageusement et presque en toute sécurité.

Pour atténuer le mal, dans une certaine mesure, la chose est très simple, peu coûteuse.

Faites chaque année une réserve de boutures de Polyanlha lype, de la grosseur d'un crayon, plantez-les en pépinière d'attente (5 à 6 centimètres) et vous les aurez sous la main en cas de besoin.

Le moment favorable venu, vous arrachez soigneusement, habillez les racines, écimez les jeunes pousses à 2 ou 3 feuilles, et plantez au plantoir, en ayant soin de donner un peu d'eau une fois le remplacement terminé. Vous réussirez ainsi dans la proportion de 95 0/0 et vos sujets seront aussi dociles à l'écussonnage du mois d'août que s'ils avaient été plantés en saison.

Vous aurez le plaisir de voir l'année suivante vos lignes régulières, sans vides, et un petit supplément de bonne marchandise.

Le Polyanlha peut seul remplir ces conditions. Sa constitution robuste et sa résistance à la sécheresse en sont une garantie.

Eu préparant les boutures, supprimez tous les yeux de la base, jusqu'à la hauteur de l'endroit où sera placé l'écusson, afin d'éviter le drageonnement; Fécusso-nnage sera de beaucoup plus facile que sur des sujets de semis Dans nos pépinières, des remplacements opérés de cette façon eu juin, malgré un été très sec, nous ont donné de très bons résultais, ce qui nous engage à communiquer cette note, avec l'espoir qu'elle sera mise à profit par ceux qui sont exposés aux ravages périodiques des mans.

G. FAUQUET FiLs.

Le Havre.

Le Polyanlha, presque toujours en végétation ne serait-il pas le sujet idéal pour le greffage des « thé » surtout pour les a pays chauds » que réclame votre correspondant de Lyon, dans votre numéro de juin 1897.

Dans nos cultures les « thé » font merveille sur ce sujet, fleurissent continuellement, et des écussons d'un an deviennent des rosiers extra-forts à l'automne.


Cff' riD W \TI) (1) ES SACHES DE HOUILLE SUR LES Veuilles DE -m°SES 1) -

Je trouve dans mon courrier de ce matin une lettre dans laquelle un correspondant se plaint, ou plutôt se lamente, de voir toutes ses plantes, le feuillage absolument gâté par de nombreuses taches de rouille. Dans l'après-midi, je suis allé visiter les serres de mon correspondant et je me suis personnellement rendu compte de la réalité de la chose. En revenant chez moi, je me suis rendu chez un autre horticulteur et je lui ai demandé si lui aussi avait à se plaindre de la « rouille », il m'a répondu qu'il se préoccupait fort peu de cette particularité à laquelle il ne donnait pas le nom de maladie.

Il va sans dire que tous les rosiéristes sont en parfait désaccord au sujet de la nécessité de la destruction des taches de rouille. Les principales variétés ne se ressemblent en rien à ce sujet, et que lorsqu'un horticulteur a ses serres pleines de la variété American Beauty, la tache de rouille présentera un caractère différent que si ce même rosiériste a des Bride ou des Bridesmciid.

En un mot, certaines variétés sont plus que d'autres sujettes aux taches de rouille et la tendance qu'ont les plantes de faire ceci ou cela est presque un mystère. Du reste, enlevez à chaque variété ses caractères distinctifs et vous verrez aussitôt disparaître une grande partie de l'intérêt qu'offre la culture des roses. Tous les horticulteurs sont au courant de ces innombrables particularités inhérentes à chaque variété, mais peu seraient à même d'écrire là-dessus un article de journal.

Traversez toute la contrée et vous entendrez parler de la rouille comme de la maladie la plus terrible qui puisse dévaster les cultures de roses de la région.

Pourtant les horticulteurs sont loin d'être d'accord sur la cause de la maladie, et je crois que leurs divergences d'opinion vienvent surtout d'une confusion entre les mots c causes » et le mot « état. »

La véritable cause de la rouille est un champignon qui diffère essentiellement et

(1) The American Florist.

comme caractère distinctif et comme moyens de reproduction, suivant la variété qui en est atteinte. Le nom qui lui a été donné est du reste très expressif, car le champignon forme sur les feuilles de roses des taches presque noires ne ressemblant en rien aux taches produites sur les feuilles de roses par les autres champignons. Ce champignon Aclinonema Rosea, de Libert, est déjà connu depuis soixante-dix ans, puisqu'il a été décrit par Libert en 1826.

A i inverse ae ce qui se prouuit dans le Mildew, les jeunes pousses ne sont pas atteintes par la rouille, ce sont généralement les feuilles moyennes qui les premières se couvrent de rouille et plus souvent encore les grandes feuilles. A part la coloration brune du bord des feuilles et quelques taches placées près du bord, un des traits caractéristiques des effets de ce champignon est la coloration jaune qui envahit les feuilles en dehors de l'espace couvert par les taches. Lorsque les feuilles sont complètement jaune et rouille, elles ne tardent pas à tomber et comme presque toutes elles sont atteintes en même temps, il se trouve que la plante ne présente bientôt plus que des tiges absolument nues. Les mauvais effets du champignon ne se bornent pas à tacher les feuilles et à les faire tomber. Après la chute de celles-ci on est alors à même de juger des ravages de la terrible cryptogame mieux que ne pourrait le faire la plus longue des descriptions.

Pourtant nous allons faire de notre mieux pour décrire l'œuvre du champignon ou plutôt la description de la feuille atteinte.

Le premier effet produit est une légère coloration brune qui se produit par taches.

A ce moment la feuille est encore verte, mais le champignon continue son œuvre, les taches sont plus foncées et les champi gnons se multipliant forment comme un filet sur la feuille entière. Bientôt après la coloration, celle-ci change et de verte devient jaune. C'est le dernier état de la feuille. Quelques semaines après le vert s'est transformé en jaune, les taches sont presque noires, avec au centre un point


grisâtre. La feuille est alors morte et ne tarde pas à tomber. Mais alors même que la feuille est tombée le champignon continue son œuvre et même atteint ce qui reste de feuilles saines sur les plantes.

Notre intention n'est pas d'ennuyer nos lecteurs par des descriptions techniques du champignon lui-même. Ce qui du reste nécessiterait un assez grand nombre de vues microscopiques. Il est suffisant de dire que le champignon se propage par les spores et qu'il est de la plus grande nécessité d'éviter la formation de ces champignons et surtout de les empêcher d'atteindre les feuilles saines.

Quant aux remèdes les plus propres à employer, les voici. Lorsque les serres sont infestées de la rouille, la grande 'difficulté que l'on rencontre, et ceci s'applique aux plantes de pleine terre aussi bien qu'aux serres, c'est que les germes de la maladie sont répartis sur un grand espace et que la plupart de ces germes sont prêts pour la fructification, ils n'attendent qu'une occasion d'éclore.

On ne peut s'imaginer combien de mauvais germes sont contenus dans quelques feuilles atteintes et le moindre souffle peut transporter à l'infini toute cette semence épidémique. Il est donc absolument nécessaire de détruire par le feu toutes les feuilles que la maladie aura fait tomber et même enlever toute feuille qui est atteinte si peu que ce soit.

Ceci s'applique aux roses de plein

vent, aussi bien qu'aux roses de serre, car toutes les feuilles qui reposent sur la terre, sont les meilleurs propagateurs de la maladie que l'on puisse trouver.

En second lieu, on aura soin tous les huit ou dix jours, de laver le feuillage sain avec une solution propre a détruire les champignons. Mais pour obtenir un bon résultat, il faut le faire avec beaucoup de soin et très régulièrement. A mesure que les nouvelles pousses se montrent, on aspergera consciencieusement afin d'éviter toute propagation des germes. Il ne faut pas oublier que l'aspersion est une prévention et non un remède. Toute feuille portant la moindre tache, est incurable et pourtant l'aspersion peut tuer le germe et prévenir la contagion, en sorte que si elle est inutile à cette feuille, elle est utile comme prévention.

Bien des vaporisateurs sont employés, mais aucun ne répond au desiderata des rosiéristes, car tous forment un dépôt sur les feuilles et gâtent l'apparence do la verdure pour la vente.

Ainsi la « mixture de Bordeaux (1), est très bonne, mais contenant beaucoup de chaux, elle blanchit les feuilles.

Le sulfate de cuivre est un assez bon liquide et beaucoup l'emploient. Un mélange de potasse et de mixture de Bordeaux (la potasse remplaçant la chaux), est des plus efficaces.

BYRON D. HALSTED.

(1) Lisez: Bouillie Bortlelt/ise.

UTOUR DE L'GLANTIER CONSIDÉRÉ GOMME SUJET A GREFFER

&ÇsX-O-O

Dans toute profession, même dans celles de poète lyrique, de sculpteur, de peintre ou d'architecte paysagiste, il y a deux choses distinctes qu'on peut discerner à l'œil nu, sans aucune difficulté. L'une a rapport à l'art pur, et l'autre au commerce.

Quand on peut associer dans d'harmonieuses proportions la partie artistique et la partie commerciale d'un métier, tout est

(1) Question traitée au Congrès des Hosieristes à Orléans, en septembre 1897,

pour le mieux. Si l'art pur, l'art pour l'art, comme disaient les buveurs d'eau de Murger, mène en ligne directe à l'hôpital les neuf dixièmes de ses adhérents, ceux qui s'adonnent au commerce ont besoin aussi, pour ne pas arriver aux pires catastrophes, d'être continuellement à l'affût des progrès réalisés par la concurrence des voisins.

Mais comme c'est par l'art que s'établit la concurrence, il s'ensuit tout naturellement que le commerçant ou le producteur doi-


vent nécessairement s'intéresser aux progrès réalisés ou à réaliser dans leurs « spécialités » respectives.

Dans l'honorable, mais bien piquante profession de rosiériste, il y a également deux choses qui sont constituées l'une par la partie artistique et scientifique de la profession, et l'autre par la question commerciale.

Quoique plus prosaïque, cette question commerciale est autrement intéressante que l'art pour l'art, car le primo vivere sera éternellement de saison, tant que le chimiste Berthelot n'aura pas réussi à transformer l'homme en géophage Lien caractérisé, ou la terre végétale en bonne boulange.

Mais s'il ne fallait pas d'abord vivre, j'aurais eu plaisir à philosopher avec mes amis les rosiéristes.

Je leur demanderais, par exemple, ce qu'ils pensent de l'Eglantier comme sujet à greffer les rosiers de jardins. Je leur poserais cette question, parce que dans cette question, il y a deux questions. La première, celle qui est du domaine de la pratique pure, sera résolue suivant les règles des maîtres-greffeurs et il n'y aura rien à redire. On répondra : « l'Eglantier » c'est le rosier indigène qui pousse dans les haies et dans les bois. On l'emploie de deux manières principales pour greffer : à l'état adulte pour former des rosiers tiges et à l'âge d'un an pour obtenir des rosiers nains. Dans le Lyonnais, les églantiers adultes sont généralement arrachés à l'état sauvage par des campagnards collecteurs, et vendus de gré à gré sur commande ou portés sur le marché où ils sont soumis aux fluctuations de l'offre et de la demande.

Les Pourreltes, ou semis d'Eglantier d'un an, sont produites par les rosiéristes eux-mêmes ou par d'autres pépiniéristes.

On pourra encore ajouter : on emploie aussi les tronçons de racines d'églantier pour greffer. Oa, dirait l'oncle Sarcey, c'est hif-kif bourricot, l'églantier c'est toujours l'églantier.

Il s'agirait de savoir ce qu'il y a à côté.

Il me semble que c'est l'affaire des Congrès de rechercher ce qui est inconnu ou mal connu.

Eh bien ! messieurs, je vous le déclare

ici, l'églantier est très mal connu. Que le rosiériste purement commerçant le déclare assez connu comme ça ; c'est son affaire.

Mais le rosiériste qui suit tout à la fois la partie commerciale et la partie scientifique du métier, a intérêt à étudier l'églantier d'une faeou suivie.

L'Eglantier, qu'on le sache bien, et qu'on se le dise dans Landerneau, est un Etre de raison, cet être existe sans existence ; c'est un monde et non une entité fixe et définie.

Ceux qui croiraient que nous leur contons des balivernes se trompent; rien n'est plus sérieux. Nous sommes autorisés par vingtcinq ans de culture de tous les églantiers d'Europe à faire cette déclaration. Mais si cette affirmation n'est pas suffisante, qu'ils veuillent bien prendre la peine de consulter une flore française quelconque, ou une simple flore départementale au besoin, et ils verront de quoi il s'agit. Je ne leur recommande pas toutefois de consulter Déséglise, Ripart, Puget, Boullu et plusieurs autres.

Qu'ils fuient aussi Gandoger, avec son bouquin : Tabutœ rhodologicœ ew'opaœlocupletissimce, qu'ils le fuient comme la peste ou le choléra, et qu'ils se bornent au vieux Linné (1), ou à quelqu'un des siens. Ils pourront alors s'assurer que l'Eglantier n'est pas le rosier indigène qui pousse dans les bois, mais que sous le nom d'Eglantier les horticulteurs ont réuni les espèces suivantes : R. montana (2), — R. canina, — R. rubiginosa, — R. tomentosaet plusieurs autres. Et les synstylées, et les alpines ne pourraient-elles pas aussi être classées dans les Eglantiers ? et dans cette célèbre Canina n'y a-t-il pas les Nudœ, les Bisserratœ, les Ilispidœ, les Pubescentes et les Colliîîoe ?

Puis, dans les rubigineuses, n'y a-t-il pas aussi les glauduleuses, les pseudo-rubigineuses et les vraies rubigineuses.

(1) Nous n'engageons nullement nos lecteurs à s'en rapporter à Linné pour le genre Rosa, car malgré son immense talent, le célèbre botaniste connaissait tri-s mal le genre qui nous occupe.

(2) Le R. Montana (Steven) n'est pas une espèce.

Ce n'est qu'une synonymie du R. Tomentella Lem., soit une forme du R. Atba L., qui n'est pas lui-même une espèce mais probablement le produit du croisement du R. Canina avec un Gallica peut-être.

COCHET-COCHET.


Arrêtons-nous ici, — comme on chante dans le Châlet, — l'aspect de ces noms barbares hérissés de grec et de latin doit effrayer les plus courageux amants de la timide églantine, comme on aurait écrit en 1830. Qu'à Dieu ne plaise que je vienne ici préconiser l'étude de toutes les sections ci-dessus énumérées, ni inviter les rosiéristes à se transformer en compteurs de poils moux ou glanduleux, ou en inspecteurs de feuilles plus ou moins bidentées, non, la question n'est pas là. Elle est ici : il s'agit seulement de rechercher cinq ou six races de rosiers sauvages (espèces affines) se reproduisant parfaitement par le semis et ayant des caractères physiologiques assez différents pour constituer des sujets à greffer à employer dans des cas déterminés.

Que l'on greffe, par exemple, un rosier thé de moyenne vigueur, ou un « Polyantha nain », ou une sorte de Noisette que l'on veut rendre naine, ou encore un hybride remontant — peu remontant — sur une race géante de Canina ou de Tomentosa, sur un églantier d'une vigueur peu commune, en un mot, qu'arrive-t-il ? Voilà la question !

Quand on greffe un .rosier thé de moyenne vigueur, ou un Polyantha, ou un cramoisi, etc., sur un églantier géant, savez-vous ce qui arrive généralement quand vous avez vendu ce rosier à un amateur peu expérimenté ? Vous le savez mieux que moi: le géant assomme le nain et en deux ou trois ans il lui a réglé son compte à coups de rejards, rejets et autres gourmands.

Quand, d'autre part, vous tâchez de rendre plus florifère et plus naine une sorte trop sarmenteuse, comme la Noisette Aimé Vibert, par exemple, vous vous évertuez à prendre vos greffes sur des rameaux floraux peu vigoureux, pensez-vous qu'il ne serait pas préférable de poser ces greffes sur des sujets de moyenne vigueur au lieu de les poser sur la race géante plus haut citée !

J'estime que poser la question c'est la résoudre, et je cro'is que vous serez d'accord avèc moi sur ces deux points, savoir: qu'il y aurait intérêt à posséder une race d'églantier de vigueur moyenne qui servirait à greffer les rosiers de vigueur

moyenne ou ceux que l'on voudrait rendre plus florifères.

Maintenant, si nous sommes d'accord sur ce point, vous ne ferez nulle difficulté d'admettre que la race géante d'églantier, la race extra-vigoureuse s'impose pour obtenir les grandes formos et les grosses roses. Une race intermédiaire sera bien venue aussi, parce que s'il y a les géants et les nains, il y a aussi les individus de taille moyenne qui se trouveraient peutêtre mieux de se marier avec des églantiers moyens qu'avec des nains ou des géants.

Passons.

Si nous comptons bien, voilà déjà trois races, au moins deux à chercher.

Mais ce n'est pas tout.

Il y a le Midi qui bouge. Il voudrait bien trouver autre chose que VIndica major qu'il doit d'abord bouturer pour le greffer ensuite.

Les trois races d'églantier plus haut citées, il les faudrait aussi, mais alors il devrait les chercher chez d'autres sortes d'habitat plus méridional. Et il les trouverait, j'en suis persuadé, chez quelque églantier du groupe des Synstylés, chez quelques formes de Moschata ou de Sempervirens, peut-être d'autres, car le domaine des essais est vaste.

La première partie du problème, de la recherche d'un bon églantier comme sujet à greffer, me semble donc se rapporter à ce que l'on pourrait appeler l'harmonie dans le mariage, c'est-à-dire l'union parfaite de deux êtres dont les caractères ne hurlent pas trop d'être accouplés ensemble. Les sujets en question existent, c'est une simple question d'étude pour les trouver.

Mais le problème n'est pas aussi simple que cela, parce qu'on n'a pas, comme les végétaux qu'on peut multiplier par boutures, la ressource d'essayer de l'hybridation, laquelle permettrait probablement de trouver le sujet par excellence, mais un sujet peu fertile, ou ne reproduisant pas toutes ses qualités par le semis. Or il est essentiel que le sujet puisse se reproduire de graines.

Quand on obtient un très beau cépage d'une qualité exceptionnelle, ce cépage ne peut jamais devenir autre chose qu'un rai-



JOURNAL DES ROSES-MARS 1898,

VICK S CAPRICE


sin de collection ou d'amateur s'il n'a pas la force de résistance nécessaire pour lutter contre le phylloxéra, le mildiou, le black-rot et autres maladies On devra donc tenir compte aussi, dans la recherche des sujets à greffer les rosiers, d'autres qualités, de celles qu'on pourrait qualifier de qualités pratiques, c'est-à-dire des qualités sinon analogues à celles qu'on réclame aux vignes, mais au moins du même ordre, savoir par exemple : 1° Résistance aux maladies cryptogamiques : Sphœrotheca pannosa (blanc ou oïdium), Botrijtis cinerea, Phragmidium et autres cryptogames; 2° Germination facile des graines ; 3° Fertilité.

Si, avec ces trois qualités, le sujet voulait bien produire des individus à collet de racines lisses et droits, à écorce peu épaisse, se soulevant bien sous la spatule, on aurait, je crois, trouvé le phénix recherché.

Ce qui n'apas peu contribué à laisser dans une obscurité horticole profonde la question du mieux — le mieux est l'ennemi du bien — dans la recherche de bons sujets à greffer, c'est, nous le répétons, la croyance à l'entité de l'églantier, alors que sous ce substantif se dissimule une véritable famille de roses sauvages.

Les mots églantier et églantine sont, d'après les étymologistes les mieux qualifiés pour en connaître, dérivés du vieux français aiylent, provençal aguilen, fruit du rosier sauvage. Diez explique ce dernier par aiguille, provençal aiguillia, muni du suffixe ent. D'après d'autres, aiglent serait le grec ahanthos (fleur épineuse).

Quoi qu'il en soit, il est bien certain qu'au bon vieux temps tous les rosiers sauvages étaient des églantiers. Quand on s'est aperçu qu'il y avait des églantiers bien différents les uns des autres, on les a distingués. L'un de ces églantiers s'est appelé Rosier églantier, l'autre Rosier des chiens, l'autre encore Rosier rouillé, etc. Ce qu'il y a de curieux, c'est que celui qui a conservé en botanique le nom d'Eglantier — Rosa eglanteria — n'a jamais servi qu'exceptionnellement de sujet à greffer, d'abord parce qu'on ne le rencontre qu'exceptionnellement à l'état sauvage en France et

même en Europe et que c'est surtout une espèce asiatique. Le Rosier églantier de Linné, c'est le Rosa lutea de Daléchamp, c'est une églantine à fleur jaune (1).

Les rpsiéristes appellent généralement églantiers presque tous les rosiers sauvages de grande dimension; auquels ils donnent le nom latin de Rosa canina; Rose des chiens. Ce nom de rose des chiens donné à une rose sauvage vient de la propriété de guérir la rage qu'on attribuait aux racines (2) d'une des espèces. Les dieux même, — vous voyez que c'est vieux — suivant Pline, avaient révélé en songe cette merveilleuse propriété à une mère dont le fils avait été mordu par un chien enragé.

La preuve que quelques rosiéristes se rendent bien compte qu'il y a quelque chose à faire dans cette voie, quelques essais à tenter dans cette direction, c'est qu'on essaie actuellement le Roa laxa.

Qu'est-ce que le Rosa laxa, allez-vous me dire?

Un Eglantier, Messieurs, pas autre chose.

Un églantier sibérien de la section des Roses Cannelles (Cinnamonea) (3).

On a aussi essayé le Rosa polyantha; mais d'abord, on s'est trouvé en présence de graines hybridées dans les jardins qui ont donné des sujets par trop chétifs. Si jamais on revenait à cette sorte non pas pour greffer tous les rosiers, mais seulment quelques rosiers particuliers, il y aurait lieu de les faire grainer loin des jardins, pour les soustraire au métisage.

(1) Lisez exactement : R. Lutea (Miller 1768),

R. Eglallteria (Linné), R. Fœtida (Herrm.).

D. L. n.

(2) \ous avons lu quelque paît que c'étaient les fruits qui avaient cette propriété. Les uns valent les autres ! ! !

X. D. L. H.

(3) Kntendons-nous : Il y a en effet un R. Laxa (celui de De Relziiis 1803), le vrai, qui fait partie de la section des Cinnamomœ, l'uis il y a le IL Laxa (Lindley 1820) qui est une forme du R. de Pensytnanie (R. Humitis Mash 178o).

il y a enfin le R. Laxa (Hort.) employé comme sujet, mais qui n'a aucun rapport avec les deux formes précitées.

il y a là une erreur.

Le R. Laxa (Hort.) employé pour la greffe n'est autre, je crois, que le R. Frœbeli (de Christ.) et ne fait nullement partie du groupe de Cinnamomce.

Un coup d'œil sur la plante suffit pour s'en convaincre.

COCHET-COCHET.


Les principales sections d'églantiers qui devraient être l'objet des études dont nous venons de parler sont les suivantes: 1° Synstylœ. — A essayer dans ce groupe, Rose, moschala — sempervirens —* Ruscinonensis Desogl. et Grenier (c'est une sorte de R. moscltala) scandens — conspicua, et même quelques R. arvensis.

20 Montana>. — Les formes en sont assez nombreuses et quelques-unes cultivées dans les jardins de la plaine s'y comportent très bien.

30 Caninœ. — Parmi les roses de cotte section on n'a que l'embarras du choix. On en compte des centaines de sortes.

4° Rubiginosœ. — C'est à cette section

qu'appartiennent une foule de Rosiers à feuilles glanduleuses sur la face intérieure et exhalant quand on les froisse,une odeur de pomme de reinette. Les Rosiers de cette section sont généralement de petite taille.

Ce n'est pas, croyons-nous, dans leur famille qu'il faudra rechercher les sujets géants.

5° Tomentosœ, Il parait plus que probable que cette section pourra produire quelques bons sujets d'une vigueur peu commune de taille moyenne.

Il est inutile de faire porter les recherches sur les Rosiers traçants.

VIVIAND-MOREL, Rédacteur en chef du Lyon horticole.

A !ROSE PANACHÉE Î, ICK'S ZAPRICE (HVBR, REM.)

La jolie et curieuse variété de rose panachée que représente notre belle chromolithographie, est un accident fixé de la rose Impératrice Elisabeth d'Autriche.

Quoiqu'elle fit déjà son apparition en 1892 chez le rosiériste anglais dont elle porte le nom, elle n'est encore guère connue et répandue sur le continent chez les amateurs de la Reine des fleurs.

La rose anglaise Vick's Caprice ou syn.

Caprice de Vieil, est sans rivale dans son genre, elle est franchement remontante et toutes ses fleurs sont toujours bien caractérisées ; elles ont un coloris rose clair, d'œillet satiné, bizarrement panaché et strié de blanc et de carmin. Les roses sont solitaires., se développent à l'extrémité de rameaux érigés et vigoureux; cette variété de rosier est très rustique, se garnit d'un beau feuillage vert clair et se prête aussi admirablement au forçage.

La rose Caprice de Vieil, d'une finesse et d'une élégance incontestable, est la rose panachée par excellence ; elle laisse loin derrière elle tout ce qui existe dans ce genre parmi les rosiers hybrides remontants, tels que les vaiiétés panachées de Faul Neyron ou Panachées de Bordeaux, qui ressemblent plutôt à des fleurs de camélias ou de pivoines, qu'à des roses.

Mentionnons que c'est la rose panachée qui a été la plus admirée à la récente exposition internationale des roses de Francfort-sur-le-Mein, et que c'est également la variété qui a été la plus recommandée aux amateurs par les membres de ce grand congrès international des rosiéristes, qui a eu lieu à cette occasion dans cette dernière ville, au mois de juin 1897.

OTTO BALLIF.

Syndicat Agricole DES Rosiéristes IRIARDS

"WW>

Dans notre précédent numéro (1), nous annoncions le projet de formation d'un Syndicat des rosiéristes de notre contrée.

Les événements se sont précipités, et à l'heure actuelle, le Syndicat existe et fonctionne.

(1) Voyez Journal des Roues, février 1898, page 17.

Ci-dessous, nos lecteurs trouveront la composition du Comité-Directeur, ainsi que les statuts de cette Association, laquelle est appelée à rendre de grands services aux agriculteurs-rosiéristes qui en font partie.


COMITE DIRECTEUR Président: Pierre Cochet.

Vice-Présidents: Piron, A. Cochet, Secrétaire particulier: Paul Parvy.

Trésorier: Desplaces.

COMMISSION SYNDICALE Victor Denis, Auguste Benoit, Eugène Brisson, Charles Cochet.

S T AT l'TS

TITRE PREMIER Constitution du Syndicat.

ARTICLE PREMIER. — Il est formé entre les soussignés, et ceux qui adhéreront aux présents statuts, un Syndicat agricole qui sera régi par la loi du 21 mars 1884 et par les dispositions suivantes : ART. 2. — L'Association prend le nom de : Syndicat agricole des rosiéristes briards de l'arrondissement de Melun (Seine-et-Marne). Son siège est établi à Grisy-Suisnes. Sa durée est illimitée ainsi que le nombre de ses membres. Elle commence le jour du dépôt légal de ses statuts.

TITRE II Composition du Syndicat.

ART. 3. — Peuvent faire partie du Syndicat les propriétaires de fonds ruraux, les faisant valoir par eux-mêmes, les ouvriers, préposés ou employés à l'exploitation de ces fonds, et généralement les personnes exerçant une profession connexe à celle d 'agriculteur-horticul teur-rosiéri s te et concourant à l'établissement des mêmes produits.

ART. 4. — Pour être admis à faire partie du Syndicat, il faut être présenté par deux de ses membres et être agréé par le Comité directeur, à la majorité des membres présents.

ART. 5. — Le Syndicat se compose de membres fondateurs ou ordinaires.

Les membres fondateurs versent une somme de cent francs une fois donnée.

Les membres ordinaires payent une cotisation annuelle de six francs.

ART. 6. — Tout sociétaire doit sa coti sation entière pour l'année en cours, quelle que soit l'époque de son admissiou, démission ou exclusion.

La cotisation est due à partir du ler janvier et payable avant le 30 avril.

ART. 7. — Tout membre peut se retirer à tout instant de l'Association. A cet effet, il adresse sa démission par lettre recommandée au président qui lui en accuse purement et simplement réception.

ART. 8. — La Commission syndicale d'accord avec le Comité directeur peut, pour des raisons graves, dont tous deux sont seuls juges, prononcer l'exclusion d'un membre.

Tous faits ou gestes délictueux encourra l'exclusion après un premier rappel à l'ordre.

TITRE III Objet du Syndicat.

ART. 9. — Le Syndicat a pour objet l'étude et la défense des intérêts économiques, agricoles et horticoles.

ART. 10. - Il a pour objet spécial : 1° De servir à ses membres d'intermédiaire gratuit : pour l'achat, par adjudication ou à l'amiable, des semences, plants, engrais, instruments et de toutes matières premières ou fabriquées, utiles à l'agriculture et à l'horticulture, de manière à faire profiter les syndiqués des remises obtenues des marchands et fabricants. Pour la vente des produits agricoles et horticoles, de façon à leur procurer des débouchés avantageux.

Pour les offres et les demandes de place ou de travail.

Pour l'analyse des engrais et des terres.

2° Provoquer, favoriser, subventionner des essais de culture, d'assolement, de semences, de greffes, d'engrais, de machines et instruments perfectionnés, et de tous autres moyens propres à faciliter le travail ; réduire le prix de revient et augmenter la production.

3° Examiner toutes les mesures économiques et toutes les réformes législatives, administratives et financières, que peut exiger l'intérêt de l'agriculture et de l'horticulture, en poursuivre la réalisation auprès des pouvoirs publics et des administrations compétentes.

4° Propager l'enseignement agricole et horticole et les notions tendant au développement moral, intellectuel et professionnel de ses membres, tant par des cours, conférences, envois de circulaires, defeuilles périodiques, distributions de livres et


brochures, installations de bibliothèques, organisations de concours, expositions, expériences et par tous autres moyens.

5' Préparer, encourager, soutenir la création des institutions économiques de crédit, d'assurances et de mutualité.

6° Accorder dans la mesure de ses ressources, des secours à ceux de ses membres qui seraient atteints dans leurs intérêts agricoles ou horticoles, d'accidents graves.

7° Examiner les affaires contentieuses qui lui sont soumises par ses membres ; fournir soit à ceux d'entre eux qui le demandent, soit aux tribunaux, des arbitres ou experts pour la solution des questions rurales litigieuses : recueillir les coutumes et usages locaux.

TITRE IV.

Administration du Syndicat.

Art. 11. — Le Syndicat est administré et dirigé par un Comité directeur qui est assisté, à titre consultatif et professionnel, d'une Commission syndicale.

Nul ne peut faire partie du Comité directeur ou de la Commission syndicale s'il n'est Français et ne jouit de ses droits civils.

Les fonctions des membres du Comité directeur et de la Commission syndicale sont gratuites.

§ 1er. Comité directeur.

ART. 12. — Le Comité directeur se compose de cinq membres, savoir: Un président; Deux vice-présidents ; Un secrétaire particulier.

Ils sont élus à la majorité des suffrages exprimés. La durée de leur mandat est fixée à un an. Ils sont rééligibles.

ART. 13. — Le président du Comité directeur est chargé, avec les syndics, de veiller à la stricte exécution des statuts. Il est eu outre chargé de l'exécution de toutes les mesures prises par les délibérations de l'Assemblée générale.

Il &e conformera à toutes les prescriptions qui lui auront été déférées par le Syndicat.

Il agit au nom du Syndicat dans les affaires contentieuses et judiciaires ainsi que dans les rapports avec l'autorité civile.

Il reçoit la correspondance avec le secrétaire; il doit être avisé des dépenses, et préside toutes les assemblées et réunions.

ART. 14. — Les vice-présidents, en cas de maladie ou d'absence du président, en remplissent l'un ou l'autre les fonctions, de même que l'un d'eux le remplacera, quand le Président désirera prendre la parole sur un sujet en discussion, néanmoins après la clôture de la discussion, avant le vote, le vice-président rendra la place au président.

ART. 15. — Le Comité directeur se réunit au siège social sur la convocation du président ou du membre qui le remplace toutes les fois que le président ou deux de ces membres le jugent nécessaire.

Il délibère valablement quand trois membres sont présents.

ART. 16. — Le secrétaire particulier est dépositaire des registres, états et de tout papier concernant l'administration du Syndicat. Il tient la correspondance et peut la siguer par délégation du président; il rédige les procès-verbaux des séances. Au besoin il est remplacé par l'un des membres du Comité directeur. On peut lui adjoindre un ou plusieurs employés et lui allouer des frais de bureau.

ART. 17. — Le trésorier est dépositaire des fonds du Syndicat; il reçoit les cotisations et toutes les sommes dues ou acquises à l'Association; il solde les dépenses sur le visa du Président; il soumet l'état des recettes et dépenses à la vérification du Comité directeur. Il dresse à la fin de chaque année le compte de l'exercice annuel destiné à l'Assemblée générale.

§ 2. Commission Syndicale.

ART. 18. — La Commission Syndicale se compose de quatre membres élus par l'Assemblée générale à la majorité des suffrages exprimés.

Ils seront choisis autant que possible dans chacune des spécialités agricoles ou horticoles.

La Commission Syndicale fournit au Comité directeur les renseignements ou documents qui peuvent intéresser ou éclairer sa direction.

Elle désigne ceux des membres du Syndicat qui sont jugés dignes d'être présentés comme experts aux tribunaux civils ou de


commerce d'accord avec le Comité directeur.

§ 3. Assemblée générale.

ART. 19. — Les convocations à l'assemblée générale doivent être faites huit jours au moins avant la réunion, et indiquer les questions à l'ordre du jour.

L'assemblée générale composée de tous les membres du Syndicat a lieu une fois par an, au premier dimanche de mai.

Elle pourra, en outre, être réunie extraordinairement toutes les fois que le Comité directeur le jugera nécessaire.

Ses décisions seront prises à la majorité, quel que soit le nombre des membres présents.

Tout membre ne répondant pas aux appels d'ouverture et de clôture des assemblées générales sera passible d'une amende de cinquante centimes par appel.

Ne sont admis à voter que les sociétaires ayant acquitté leur cotisation. Les sociétaires sous les drapeaux sont seuls exemptés du paiement de leur cotisation pendant leur temps de service.

ART. 20. — L'assemblée générale entend le rapport du Comité directeur et celui du trésorier. Elle statue sur toutes les propositions qui lui sont faites. Toutefois, les propositions émanant de l'initiative privée et individuelle devront être formulées par écrit et préalablement adressées au Comité directeur quinze jours avant l'assemblée qui en saisira, s'il y a lieu, l'assemblée générale.

En cas de conflit entre le Comité directeur et la Commission syndicale, le débat est porté devant l'Assemblée générale qui juge souverainement.

ART. 21. — Toute discussion politique, religieuse ou étrangère à l'objet du Syndicat est formellement interdite.

TITRE V Patrimoine du Syndicat.

ART. 22. — Le patrimoine du Syndicat est formé : 1° Des cotisations annuelles des associés et de celles des membres fondateurs;

2° Des dons etlegs qui peuvent être faits au Syndicat; 3° Des subventions qui peuvent lui être accordées; 4° Des intérêts de placement des fonds sans emploi; 5° Des amendes.

ART. 23. — Il est constitué sur les ressources générales du Syndicat, un fonds de réserve dont le montant sera fixé chaque année par l'Assemblée générale.

TITRE VI Dissolution du Syndicat.

ART. 21. — La dissolution du Syndicat ne pourra être prononcée que par l'assemblée générale et à la majorité des trois quarts des membres présents. Le Comité directeur et la Commission Syndicale seront chargés de la liquidation. L'emploi de l'actif net sera réglé par un vote de l'Assemblée de dissolution.

TITRE VI[ Dispositions générales.

ART. 25. — Les Statuts seront imprimés.

Un exemplaire en sera remis à chaque sociétaire et portera l'indication de son nom et la date de son admission.

ART. 26. — Les présents Statuts pourront être révisés par l'Assemblée générale.

ART. 27. — Les membres du Comité directeur sont chargés de faire le dépôt, à la mairie, des Statuts et des noms des membres dudit Comité directeur et de ceux de la Commission Syndicale conformément à l'article 4 de la loi du 21 mars 1884.

ART. 28. — Le Syndicat agricole et horticole des rosiéristes briards, constitué par les présentes, pourra par délibération du Comité directeur, solliciter son admission à l'Union des Syndicats des agriculteurs de France.

Fait en double à Grisy-Suisnes, le 17 février 1898.

Le président dit Comité Directeur, PIERRE COCHET.

Le secrétaire particulier, PAUL PARVY.


HRONIQUE aOPTICOLE EÉNÉRALE -..m..sn'L\I!:E: Quelques lionnes plantes nouvelles: Bégonia semperfiorens Vernon doré; 21 Lobelia Rivoirei; 3° Pois serpette ridé vert, à rames. — Dictionnaire populaire d'Agriculture pratique illustré. — Distinction honorifique. — UKillet remontant (floraison perpétuelle), — Ecole cantonale d'Horticulture de Genève.

- Exposititlns annoncées: Paris et Limoges.

Quelques bonnes Plantes nouvelles (SUITE). — Bégonia semperfiorens Ver non doré. — Les Bégoniasemperfiorens sont toujours très recherchés pour la formation des massifs et des bordures, et c'est pour cette raison que les horticulteurs se sont attachés à en obtenir des variétés nouvelles.

Parmi celles vendues ces dernières années, deux surtout ont été appréciées: le B.

Semperfiorens alropurpurea (Vernon) et le B. Semperfiorens doré (Bijou). La variété que nous annonçons aujourd'hui est un hybride de ces deux précitées et réunit leurs mérites en elle seule. Elle possède le feuillage jaune d'or du B. Bijou, mais chacune .de ses feuilles est très largement bordée sur tout son pourtour, d'une large bande rouge sombre. C'est pour cela qu'il lui a été donné le nom de n. Vernon doré.

lïégonia semperfiorens Vernon doré.

Le contraste entre ces deux couleurs est très vif et produit un effet agréable. Ses fleurs sont rouges et sa taille aussi naine que celle de ses parents. Cette nouveauté aura donc sa place marquée dans tous les jardins pour les bordures, les massifs et la mosaïculture.

Le public lyonnais a pu, en admirant au Jardin Botanique, où s'était opéré le même croisement naturel, un massif de cette nouvelle variété, juger, de sa bonne repro-

(1) Voir Journal des Roses. Février 1898, page 28.

duction et de l'heureux effet qu'elle produit.

Lobelia Rivoirei. — MM. Rivoire et fils ont eu la bonne fortune, en 1894, de mettre au commerce la première variété de Lobelia Gérardi qui avait été obtenue, à: Lyon, au parc de la Tête-d'Or ; en 1896, ils annonçaient quatre variétés nouvelles et enfin, l'année dernière, deux autres, dont une, le Lobelia Rivoirei, dépassait de beaucoup toutes les autres (si estimées pourtant et dont il a tant été parlé), par sa beauté et la grandeur de ses fleurs rose clair. (Médaille d'or en 1896, à SaintEtienne, et grande médaille d'argent en 1897, à Hambourg).

Lobelia Hivoirei.

Le succès de cette nouveauté a été si grand que les obtenteurs se sont décidés à la vendre, non seulement en plantes, mais aussi en graines. Les essais qui en ont été faits permettent de dire que la reproduction en est bonne et, de plus, en semant ces graines, on a chance d'obtenir d'excellentes variétés nouvelles de cette série si brillamment commencée par le Lobelia Rivoirei.

La plante est vivace et la floraison se prolonge pendant tout l'été et l'automne.

La meilleure culture est celle en pleine terre. Nous devons toutefois prévenir que la germination en est très lente et assez difficile; les graines ne doivent absolument pas être recouvertes de terre.


Pois serpette ride vert, à rames. — Ou sait combien les pois serpettes (P. d'Auvergne, P. Cosaque), sont appréciés à cause de leur rendement énorme; on sait aussi que les pois à grains ridés sont très recherchés à cause de leur qualité toujours excellente ; il n'est donc pas douteux qu'une variété comme celle-ci, qui réunit en elle tous ces avantages, soit très appréciée.

C'est d'ailleurs, ce qui a fait le succès du P. serpette ridé nain, qui a été vendu il y a quelques années seulement, et qui se trouve déjà dans toutes les cultures. Il est donc certain que cette variété que nous annonçons aujourd'hui et qui est à rames, sera autant estimée.

l'ois serpette ridé vert, à railles.

Hauteur, 1 m. 25 environ. Les cosses, très belles et en forme de serpette, attachées par deux, contiennent de 7 à 10 grains chacune. Très grande production (1).

(i) On peut se procurer les graines de ces plantes, chez MM. Rivoire, père et fils, 16, rue d'Algérie, à Lyon.

* * *

Dictionnaire populaire d'Agriculture pratique illustré, par CHARLES DELONCLE et PAUL DUBREUIL (1).

Le dixième et dernier fascicule de cet important ouvrage vient de paraître ; voici donc terminée une œuvre qui fait le plus grand honneur à ses auteurs qu'on doit féliciter d'avoir su mener à bien une entreprise aussi ardue.

Ainsi qu'ils le disent dans leur avertissement, ils se sont proposé de réunir dans un seul ouvrage, et sous une forme qui permît facilement les recherches, les notions scientifiques et pratiques si nombreuses et si diverses qui intéressent aujourd'hui l'agriculteur; ce n'est donc pas une encyclopédie qu'ils présentent au public, mais une œuvre de vulgarisation des sciences agricoles.

Disons de suite que MM. Charles Deloncle et Paul Dubreuil ont pleinement atteint leur but; il suffit, en effet, de parcourir leur Dictionnaire pour être séduit à différents titres par nombre d'articles signés de noms autorisés et appartenant pour la plupart à l'enseignement agricole. Ces articles donnent l'état actuel de la question dans chaque cas, et un juste équilibre est conservé dans ces notes, un article n'étant pas, comme cela arrive trop souvent dans les dictionnaires, outrageusement développé, au détriment d'autres par trop négligés. Les auteurs ont su faire à chacun la part que son importance comporte.

Naturellement, un dictionnaire n'est pas un traité d'agriculture ; celui-ci est un aidemémoire très complet, et dont la place est indiquée dans la bibliothèque de tous les agriculteurs, grands ou petits. Son prix, vraiment très modéré, le rend abordable pour tous. Les personnes qui ont en vue un sujet particulier et qui veulent l'approfondir devront nécessairement se reporter aux ouvrages spéciaux. Le Dictionnaire populaire leur facilitera cette tâche, car il donne pour certaines questions importantes la bibliographie des ouvrages à consulter.

Nous ne saurions donc trop recommander à nos lecteurs ce Dictionnaire qui constitue certainement l'œuvre la plus intéressante qui ait paru ces dernières années sur l'Agriculture, aussi est-ce à juste titre que le Ministère de l'Agriculture a souscrit à cet

(1) Volume in-8° colombier à 2 col., 1,600 pages, 759 gravures, à la librairie de la France Agricole„ 18, rue Clauzel, à l'aris.


important ouvrage que nous voudrions voir dans les bibliothèques de toutes les écoles et de tous les Syndicats.

¥ *

Distinction honorifique. — Jeudi, 10 février, en ouvrant la séance de la Société nationale d'horticulture de France, M. Viger, président, a lu un télégramme de Saint-Pétersbourg, annonçant que le gouvernement russe confère la décoration de l'ordre de Sainte-Anne de Russie à M.

Charles Baltct, horticulteur à Troyes, pour ses importants travaux d'arboriculture et de pomologie, appréciés en Russie depuis plus de trente années.

M. Charles Baltet qui présidait en ce moment la classe 45 de l'exposition universelle, a été vivement acclamé.

ŒI LL E T REMONTANT 1er CHOIX

Œillet remontant (floraison perpétualle). - Ainsi que l'indique son nom, cette variété se distingue des autres par sa floraison, qui se coutinue pendant une grande partie de l'année, même en hiver si on a soin de l'abriter.

Les fleurs sont grandes et bien doubles et leur coloris des plus varié.

On peut se procurer les graines de cette charmante plante, à la maison Vallée (ancien établissement Clément-Chevallier), au Mans (Sarthe).

* * *

Ecole cantonale d'Horticulture de Genève. — L'école cantonale d'horticulture de Genève continue à prendre une extension toujours plus grande, et cherche

toutes les occasions favorables pour perfectionner et étendre l'instruction qui y est donnée. Dernièrement encore il a été construit un grand hangar fermé pour permettre le travail en cas de mauvais temps, le jardin maraîcher a été pourvu de toute une série de couches pour les cultures hâtées et enfin la lumière électrique a été installée partout et permet le travail de nuit dans les ateliers de menuiserie, les caves à légumes. les hangars, etc. Une nouvelle année scolaire s'ouvrira le 1er mai prochain ; les parents qui désirent placer leurs enfants dans cet établissement feront bien de les inscrire sans retard, car le nombre des places vacantes est limité et plusieurs sont déjà retenues. On peut se procurer le programme de l'école, et les conditions d'entrée en s'adressant à M. E.

Vaucher, directeur, à Châtelaine, près Genève, qui donnera tous les renseignements nécessaires.

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* *

Expositions annoncées. — Paris. —

Paris aura cette année deux expositions d'horticulture printanière à peu de distance l'une de l'autre. En effet, outre la grande exposition organisée par la Société nationale d'horticulture de France, pour le 18 mai prochain, nous apprenons qu'un comité vient de se former sous le patronage de M. Lourties, sénateur, pour ouvrir, au Jardin Parisien, du 21 avril au 8 mai, une exposition internationale des produits de l'horticulture, de l'arboriculture, des arts et industrie.

Toutes demandes de renseignements doivent être adressées à M. le secrétaire du comité, 145, boulevard de Grenelle.

Limoges. — A l'occasion du concours régional agricole qui aura lieu cette année à Limoges, la Société d'horticulture de cette ville organisera une exposition générale des produits de l'horticulture, sur l'esplanade du Champ-de-Juillet, du 28 mai au 1er juin.

Les demandes devront être adressées avant le 1er mai, à M. le secrétaire général de la société, à Limoges.

PIERRE COCHET.

Le Propriétaire-Gérant, COCHET.