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Titre : Notice des tableaux, bas-reliefs et statues exposés dans les galeries du musée des tableaux de Lille (2e édition) / par Ed. Reynart,...

Éditeur : impr. de Lefebvre-Ducrocq (Lille)

Date d'édition : 1856

Contributeur : Reynart, Édouard (1802-1878). Rédacteur

Contributeur : Palais des beaux-arts (Lille). Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb312049814

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (159 p.) ; in-16

Format : Nombre total de vues : 178

Description : [Collection (Art). Musée des beaux-arts. Lille. 1856]

Description : Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA

Description : Collection numérique : Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k64243215

Source : Bibliothèque de l'INHA / coll. J. Doucet, 2012-14613

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/11/2012

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MUSÉE DE LILLE.



MUSÉE DE IILLE.



NOTICE DES

TABLEAUX, BAS-RELIEFS ET STATUES EXPOSÉS

DAMS LES GALERIES

DU

MUSÉE DES TABLEAUX DE LILLE Par ÉD. REYNART,

CONSEUT ATBUR.

DEUXIÈME ÉDITION.

LILLE, IMPRIhlEillE DE LEPHOVIIE-DUCROCQ, PLACE DU TUÉURE.

1856



NOTICE HISTORIQUE

SUR LE MUSÉE DE LILLE.

L'ORIGINE du Musée de Lille, comme celle de la plupart des Musées de province, ne remonte pas à une haute antiquité, et peu d'années nous séparent de l'époque où personne ici ne songeait à l'utilité des collections publiques ; elles seules, cependant, peuvent conserver intactes les productions des grands maîtres que les particuliers éparpillent selon leurs caprices, ou laissent se perdre par incurie. C'est par des soins assidus et des dépenses sagement combinées que la Ville a pu parvenir à la conservation et à l'accrois-


sement d'une collection de tableaux dignes de fixer l'attention des amateurs, et qu'elle s'est mise à même d'offrir à sa nombreuse et intelligente population un moyen facile de nourrir son goût pour les beaux-arts par l'aspect incessant des chefs-d'œuvre du génie.

Notre Musée , fondé en 1795 sous le titre de Musée départemental , se composa d'abord de toutes les œuvres d'art recueillies dans les couvents devenus propriétés nationales, et de celles que délaissaient les émigrés en fuyant le sol français. Le peintre Louis Watteau père, chargé par -la commission des arts dont il faisait partie, de dresser un inventaire détaillé des tableaux et estampes provenant de ces diverses sources, réunit, dans l'ancien couvent des Récollets, toutes les richesses sur lesquelles devaient se concentrer ses soins et ses études. Le résultat de son travail mentionne 583 tableaux et 58 gravures, parmi lesquels, 382 tableaux et 15 gravures furent particulièrement désignés comme devant être conservés pour Vinstruction.

Ce que la chapelle des Récollets ne pouvait contenir fut entassé pêle-mêle dans les corridors et les greniers jusqu'au jour où 97 tableaux nous furent enlevés pour être distribués aux églises de Lille et des environs , soit à titre de don, soit sous forme de vente , moyennant une taxe presque uniforme de 6 à 18 francs.

Un arrêté des consuls en date du 17 fructidor an IX (1er septembre 1801) dota le Musée de Lille de qua-


rante-six tableaux dont la majeure partie arrivait d'Italie, d'Allemagne ou de Belgique, à la suite de nos armées victorieuses ; mais les restaurations qu'exigeaient ces toiles, dont plusieurs étaient en mauvais état , vinrent apporter de grands retards dans leur expédition, et ce ne fut qu'en l'an XI ( 1803) que la Ville put entrer en jouissance du don qui lui avait été fait deux ans auparavant.

De 1803 à 1813, les archives du Musée ne parlent d'aucun changement qui y ait été apporté ; à cette époque , M. le baron Duplantier, alors préfet du Nord, nomma une commission chargée de dresser deux inventaires : l'un , composé des ouvrages dignes de figurer dans un Musée , l'autre, désignant les tableaux jugés d'une valeur minime ou qui auraient exigé des frais de restauration trop considérables.

Le travail ordonné fut-il exécuté ? les inventaires furent-ils dressés? aucune trace ne l'indique ; mais toujours est-il que, grâce à un procès-verbal de la vente retrouvé dans les archives de la Ville , nous avons acquis la certitude qu'on vendit 354 tableaux pour la somme de 1,365 fr. 50 c. (3 fr. 90 c. la pièce!) Il nous restait alors bien peu de ces ouvrages que Watteau désignait comme bons à conserver pour l'instruction et le Musée , dépouillé d'une grande partie des toiles remarquables dont cet artiste recommandait la conservation, serait devenu peu digne d'une ville


aussi importante que Lille, si le noyau assez restreint qu'on lui avait laissé n'eût été capable, par son mérite, d'illustrer à lui seul n'importe quelle ville de province.

Les œuvres de maîtres tels que Rubens, Van Dyck , Craeyer, Paul Véronèse, André del Sarte, Bassan, etc., et celles non moins estimables d'Arnould de Vuez, suffisaient pour nous assurer à jamais une place au premier rang dans ces sortes de collections, et l'on eut ainsi un peu moins à déplorer le vide désastreux que laissait le don ou la vente de tableaux de Poussin, de Jordaens, de Guercliin, de Gérard Dow, de Teniers, de Wouvcrmans et d'autres peintres d'un grand mérite.

Si nous étions alors au bout de nos perles, nous n'en avions pas encore fini avec les craintes de voi notre Musée s'amoindrir. Une lettre de M. de Pradel, directeur-général de la maison du roi, en date du 23 février 181 G, réclamait, pour les rendre à l'étranger, huit des quarante-six tableaux que le gouvernement consulaire nous avait donné en 1801. Cet ordre malencontreux portait un coup sensible au conservateur, M. Van DInrenberghe, qui avait été chargé de faire lui-même le choix des chefs-d'œuvre donnés à la Ville, aussi mit-il plus que de la lenteur A l'exécuter; mais il avait reculé jusqu'aux dernières limites du retard possible, et il allait enfin être réduit à satisfaire aux exigeances du pouvoir, lorsqu'une lettre de M. de Vaublanc, ministre de l'intérieur, vint dis-


sipèr toutes ses craintes, ce bienheureux contre ordre ■laissa la Ville paisible propriétaire des tableaux dont il lui coûtait tant de se séparer! A dater de cette époque, le Musée ne fit plus que se développer et prendre de l'importance. De 1822 à 1847, des dons successifs du Gouvernement et des particuliers, des achats bien conseillés, ont ajouté chaque jour aux richesses antérieurement acquises.

La révolution de 1848 trouva notre collection prête à s'installer dans les magnifiques galeries que notre habile concitoyen, M. Benvignat, venait de lui construire ; des idées nouvelles se firent jour, et tout en maintenant la centralisation des pouvoirs dans le cœur de l'Etat comme moyen de conserver l'unité dans le corps de la nation, on se décida à reconnaître que la

décentralisation des œuvres de génie est indispensable pour procurer à tous les membres de la société les avantages que produit la culture des arts et des sciences. C'est par son contact incessant avec les beautés artistiques que l'homme cultive et perfectionne toutes ses facultés; aussi voit-on toujours les peuples vivant au centre des chefs-d'œuvre s'identifier bien mieux que les autres à ce que l'art et la nature produisent de plus beau.

Grâce au zèle infatigable et intelligent de notre ancien Maire M. Bonte-Pollet, grâce à sa persévérance dans des démarches qu'aucun obstacle n'arrêtait et


qui lui ont acquis la reconnaissance de la population-, notre Musée s'est enrichi de 1848 à 1850, d'une grande quantité de tableaux de toutes les écoles. Depuis lors, son honorable successeur, M. Richebé, a aussi obtenu du gouvernement de l'Empereur la concession d'œuvres importantes. Désormais, cette galerie peut prendre rang parmi les plus favorisées, et servir de complément aux richesses que nous à léguées notre célèbre compatriote Wicar.


EXPLICATION DES ABRÉVIATIONS.

H. Hauteur.

L. Largeur.

T. Toile.

B. Bois C. Cuivre.

Fig. Figures.

Gr. Nat. Grandeur naturelle.

Pet. Nat Petite nature.

D. P. L. G. Donné par le Gourvernement.

Inv. 1795. Relevé sur l'inventaire fait en 17U5 par Louis Watteau.



ÉCOLES ITALIENNES.



ÉCOLES ITALIENNES.

ANDRE DEL SARTO ou MX SAUTE (ANDREA. YAKUCCHI), né à Florence le 26 novembre 4488, mort en 1530 (École florentine), Fils d'un tailleur d'habits, d'où lui vint le surnom Del Sarto, il commença par s'occuper de ciselure et entra ensuite chez Gio Barile, peintre et sculpteur en bois qu'il quitta bientôt pour suivre les leçons de Pier di Cosimo. Après avoir copié et étudié avec le plus grand soin les cartons de Michel-Ange et de Léonard de Vinci, ainsi que les fresques de Massaccio et de Ghirlandajo, il parvint à acquérir une si grande élégance de style et un tel charme d'exécution que ses contemporains le surnommèrent sans défauts Senza Errori. De Florence, Andre del Sarte se rendit à Rome, où il se perfectionna encore par l'étude des tableaux de Raphaël. Appelé en France par le roi François 1.", en 1518, il y exécuta un grand nombre de peintures, perdues pour la plupart maintenant, et repartit pour Florence en 1519, chargé do faire des acquisitions de statues, de tableaux et d'objets d'art. Ayant dissipé entoiles dépenses l'argent que François LU lui avait confié, il n'osa plus revenir, eomme il l'avait juré sur l'Evangile, et mourut de la peste,


abandonné des médecins et même de sa femme, qui s'était opposée à son départ, et dont les prières avaient eu sur lui plus d'empire que son intérêt et ses serments.

1. La Vierge, l'Enfant Jésus, saint Jean et trois anges.

H. 1, 20. — L. 1. — B. —Fig. de gr. nat.

La Vierge assise soutient l'Enfant-Jésus appuyé sur elle; elle écoute le petitSt.-Jean qui lui désigne son divin maître ; derrière, un ange soulève une draperie, et sur la droite, deux autres anges, debout, écoutent la parole du Sauveur, qui a la tête tournée de leur côté.

D. P. L. G. en 1801.

HASSAN (JAcOPO DA PONTE, dit LE), né à' Bassano en 1510, mort en 1592. (École vénitienne.) Élève de son père, Francesco da Ponte, il le quitta pour entrer à Venise dans l'atelier de Bonifacio, et ne tarda pas à devenir lui-même chef d'une école qui fut longtemps soutenue par ses quatre fils: Léandro. Francesco, Gio Batista etGirolamo.

Il resta. peu de temps à Venise et retourna dans sa patrie, où il se fixa.

2. Jésus chassant les vendeurs du temple.

H. 1,0'2. - L, 1,34. - T. - Fig. de 0,72.

« Jésus étant entré dans le temple de Dieu, chassa tous ceux qui « vendaient et qui achetaient dans le temple. Il renversa les tables des « changeurs et les sièges de ceux qui y vendaient des colombes.

Et il leur dit : Il est écrit : ma maison sera appelée la maison de la « prière, et vous en avez fait une caverne de voleurs. »

Ev. selon St. Matthieu, chap. XXI.

Au milieu du saint temple, Jésus, armé d'un faisceau de cordes, poursuit une foule de personnages


qui fuient l'effet de sa colère. Des hommes déjà renversés paraissent frappés de stupeur; l'un emporte sa valise, tandis qu'un autre cache avec empressement l'argent qui est empilé sur une table couverte d'un riche tapis. Une femme à genoux cherche à préserver un panier d'œufs dont plusieurs sont déjà éparssur le sol; dans le fond, des hommes, des femmes, des enfants se précipitent, au milieu des troupeaux de bestiaux, vers une porte déjà encombrée de monde.

D. P. L G. en 1801.

5. Scène d'intérieur.

H. 1, 18, - Li 1, 74. — T. - Fig. de 0, 50.

Dans une grande salle éclairée par une seule lampe, trois jeunes filles sont occupées, l'une à tisser une pièce d'étoffe, l'autre à raccommoder de la dentelle, la troisième à filer. A gauche, vis-àvis d'un foyer ardent, un jeune garçon souffle sur un brandon dont il va se servir pour allumer une chandelle. Dans le fond de la salle, une servante, portant une lumière et un plat, éclaire un personnage qui sort.

D. P. L. G. en 1819.

4. Le Couronnement d'épines.

H. 1, 38, - L. 1,10. — T.—Fig. de 0,80.

« Les soldats du gouverneur menèrent Jésus sur le prétoire, et là, « ayant assemblé toute la cohorte autour de lui, ils lui ôtèrent ses habits « et le revêtirent d'un manteau écarlate ; puis , ayant fait une couronne « d'épines entrelacées, ils la lui mirent sur la tète avec un roseau dans « la main droite , et se mettant à genoux devant lui, ils se moquaient de « lui en lui disant : « Salut au Roi des Juifs, » et lui crachant au visage, « ils prenaient le roseau qu'il tenait et lui en frappaient la tète. »

Ev. selon St. Matthieu, chap. XXVII.

Jésus, enveloppé dans un manteau, est entouré


de soldats et de bourreaux qui l'accablent de mauvais traitements. L'un d'eux tient la corde qui le lie, un autre lève le poing et s'apprête à lui enfoncer une couronne d'épines dans la tête; un troisième, agenouillé sur le devant, a les yeux tournés vers un de ses camarades portant la torche qui éclaire la scène.

Toul-à-fait sur le premier plan, à gauche, un jeune garçon tient entre les mains un brasier que regarde un chien placé en face de lui.

Ce talileau, qui appartient 11 MM. Benvignat et V. Mottez acheté par ce dernier dans la galerie de M. de Sivry, à Venise, a été confie par eux au Musée.

5. Portrait.

II. 1, 10. — L. 0, 8fl. —T. — Gr. nal. à mi-corps.

Un vieillard à barbe grise, vêtu d'une robe de soie noire, tient ses gants dans la main droite et prend de la gauche une lettre sur une table.

D. P. L. G. en 1801.

VANAIETTO (ANTONIO CANAL, dit), né à Venise en 1(597, élève de son père,• Hcrnardo Canal, mort en 1768.

(Ecolo vénitienne.) G. Vue (fun pont en pierres placé sur un canal.

II. 0, 38. — L. 0, 31j, - T.

Acheté par la Ville en 1837.

CAHAVAt-H (MtCHEL-ANCIOLO-AMERIGm, dit LE), peintre et gravcur, né à Cnravagio, ]¡T'ès de Milan, en 1 £ >(5!>, mort en ICO!) à Porlo-Ercolc. (Écolo romaine.) Il n'eut point de maître, so forma sur les ouvrages du Giorgion,


et surtout en étudiant la nature. Son style rigoureux et original trouva de nombreux imitateurs, même parmi les peintres déjà célèbres. Manfredi et Valentin suivirent sa manière ; Le Guide, LeGuerchin, Le Dominiquin et Ribera étudièrent ses productions.

7. Saint Jean méditant.

H. 1, 35. - L. 1, 05. - T. - Fig. de gr. nat.

Assis dans une grotte sombre et vêtu de haillons, St. Jean tient une tête de mort sur laquelle se concentrent toutes ses pensées. Il a laissé tomber, en s'asseyant, le manteau qui le couvrait.

Acheté par la Ville en 1831.

1 FOSCHI (FBAKCESCO OU FERDINANDO). Cet habile artiste peu connu vivait à Bologne dans le XVIIIe siècle.

8. Paysage, effet de neige.

H. 1, 21. - L. I, 60. — T. - Fig - de 0, 12.

- Le peintre a placé son paysage dans un pays montagneux ; sur le premier plan, un homme enveloppé de son manteau suit un sentier frayé dans la neige, en compagnie d'une femme qui porte un panier sur la tête. Plus loin on aperçoit deux maisons, dont l'une sert aux relais de la poste. Des postillons font sortir des chevaux d'une écurie et s'apprêtent à conduire deux voitures qu'on aperçoit dans le lointain.

Ce tableau a été donné à la ville par M. H. Jouffroy, en 1851.

CrlORDAlTO (LUCA), (attribué à), né à Naples en 1632, mort en 1705. (École napolitaine.) Il passa de l'école de l'Espagnolet, où il resta neuf ans, dans


celle de Pietre de Cortone. Sa manière expéditive lui fit donner le surnom de Fa presto.

9. Combat de Turnus et d' Enée.

U. 1, 90. — L. 2, 50. — T. — Fig. de gr. uat.

« Turnus, roi des Rutules, fils de Daunus et de la nymphe Vénilie, « se flattait d'épouser la princesse Lavinie. Voyant qu'on lui préférait « Enée, il porta la guerre au sein du Latium. Après deux. batailles « perdues contre les Troyens, il consentit à un combat singulier avec « Enée et y perdit avec la vie, Lavinie, prii de la victoire, et l'empire « du Latium. »

Métamorphoses d'Ovide.

Enée, debout, le glaive en main, pose le pied sur Turnus qu'il vient de renverser. Derrière lui, Vénus, escortée d'amours et de dieux de l'Olympe, étend la main vers son fils comme marque de la protection dont elle le couvre ; de l'autre côté la nymphe Vénilie, la figure couverte en signe de deuil, s'envole, abandonnant le cadavre de Turnus, que sa puissance n'a pas réussi à préserver. Un hibou voltige à ses côtés.

D. P. L. G. en 1850.

10. Enée guéri par Vénus.

(Pendant du précédent).

Enée, assis, a déposé son casque et ses armes près de lui ; il est appuyé sur sa lance et soutenu par des soldats qui l'entourent. Il découvre sa jambe droite à un opérateur qui tient un stylet à la main.

Sur l'escabeau où il pose le pied, le peintre a placé un vase dans lequel un homme à genoux exprime le suc de plantes que Vénus lui présente.

D. P. L. G. en 1850. *


CHIEUCMtBT (GIOVANNI FRANCESCO BARBIERI. dit' LE), né à Cinto, près de Bologne, en 1590, mort en 1666.

(École bolonaise.) Il fut élève de Cremonini et de Benedetto Gennari, dit l'Ancien, peintre de Bologne. Il étudia les peintures de Louis Carrache et se créa une manière particulière. Après avoir passé deux ans à Rome, il revint se fixer dans sa patrie où il établit, en 1616, une académie qu'il enriohit d'un grand nombre de plâtres moulés sur l'antique.

11. Sainte Péfronille.

Esquisse réduite, faite à Rome par Souchon, d'après le tableau original placé dans la deuxième salle de la galerie du Capitole.

H - 1, 34. - L. 0,78. - T. - Fig. de 0,73, « Dans le VIII" siècle, le pape Paul fit retirer le corps de Ste. Pétronille « de son tombeau pour le transporter dans l'église St.-Pierre. »

Vie des Saints, parle père F. Giry.

Le peintre a divisé son tableau en deux parties : dans la première, plusieurs hommes placent avec précaution le corps de la sainte dans le caveau qui vient de lui être ouvert; ils sont entourés de fidèles, témoignant par leurs gestes et l'expression de leurs figures, leur émotion et leur admiration de sa beauté et de sa conservation.

Dans la seconde partie, J.-C., entouré d'anges, ouvre les bras à la sainte qu'il reçoit dans le ciel.

Acheté par la Ville en 1840.

GUIDE (GUIDO-RENI, dit LE) 1 peintre et graveur, né à Calvenzano, près de Bologne, en 1575, mort en 1642.

(École bolonaise.) Il fut d'abord élève de Denis Calvart puis des Carrache , et particulièrement de Louis. Après avoir imité la manière sombre


de. Caravage, il en changea bientôt pour en prendre une plus claire et plus argentine. Ce fut pour voir et étudier les chefsd'œuvre de la peinture à fresque qu'il entreprit le voyage de Rome avec l'Albane, son ami ; après avoir décoré la chapelle de Monte-Cavallo, il exécuta de grands travaux dans celle de SainteMarie-Majeure et dans plusieurs palais. Appelé ensuite à Mantoue et à Naples. il fut tellement surchargé de commandes qu'il était obligé d'en refuser une partie

L'existence de Guido Reni aurait été des plus brillantes , mais atteint de la funeste passion du jeu, il tomba dans la misère et y mourut.

12. Lutte d'Hercule et d'Achéloiis.

Ancienne copie exécutée comme les deux suivantes, d'après les originaux qui font partie du Musée du Louvre.

H. 2, 54. — L. 1, 95. — T. - Fig. plus gr. que nat.

« Déjanire, fille d'Œnée, avait été promise à Achéloüs ; mais Hercule « en étant devenu amoureux , obtint de son père qu'il la donnerait à celui « des deux qui resterait vainqueur à la lutte. Lors du combat, Achéloüs « se voyant prêt à être vaincu, échappa à son adversaire en prenant « alternativement la forme d'un serpent, puis celle d'un taureau; mais « Hercule parvint toujours à le terrasser..

Métamorphoses d'Ovide.

Pour indiquer ces transformations, le peintre a placé dans le fond de son tableau, le héros vainqueur du taureau. Sur le devant, Hercule, couvert de sa peau de lion, tient embrassé le corps d'Achéloüs, qu'il force à se courber vers la terre.

Ce tableau et les deux suivants ont été donnés à la Ville par le Gouvernement en 1818.

13. Hercule tuant l'Hydre.

Ancienne copie exécutée par Houasse.

H. 2, 55 — L. 1, 70. — T. — Fig. plus gr. que nat.

CI Par ordre d'Eurysthée, roi de Mycènes, Hercule tue l'hydre qui « infestait le voisinage du lac de Lerne. »

Métamorphoses d'Ovide.

Hercule, armé de sa massue, frappe le monstre, qui dresse ses sept tètes.


14. VEnlèvement de Déjanire.

Copie exécutée en 1824 par Belle père.

H. 2, 58. — L. 1, 91. — T. - Fig, plusgr. quenat.

« Hercule, après avoir vaincu Achéloüs, retournait avec Déjanire qu'il « avait épousée. Obligés de traverser le fleuve Evène, il confia sa femme « à Nessus qui s'était offert pour l'aider dans ce passage ; mais le centaure, « devenu amoureux de la princesse, tenta de l'enlever, Hercule indigné « d'une telle perfidie, décoche à son rival une flèche qui lui fait une bles• sure mortelle. »

Métamorphoses d'Ovide.

Déjanire, debout, a le pied droit posé sur la croupe du Centaure; il la soutient au moyen d'une écharpe qui lui entoure la taille. Effrayée des sentiments que lui exprime Nessus, elle tourne la tête vers Hercule que l'on aperçoit dans le fond.

GUIDE (Attribué au).

15. Une Sibylle.

H. 2, 08. —L. 1, 63.— T. — Fig. de gr. nat.

Assise au milieu d'une pièce sombre , la tête appuyée sur la main et absorbée dans une profonde méditation, une sybille s'apprête à transcrire ses oracles sur une feuille de papier qu'un génie déroule devant elle.

D. P. L. G. en 1801.

JULES KOHAIIV (GIULIO Pippi, dit), peintre, architecte et ingénieur, né à Rome en 1492 selon les uns, en 1499 selon d'autres biographes, mort en 1546. (École romaine.) Élève de Raphaël, qui l'institua son principal héritier, il aida


son mattre dans un grand nombre d'ouvrages, et fut choisi pour terminer ceux qu'il laissa imparfaits, entre autres, la salle de Constantin au Vatican. Il passa ensuite au service du duc de - Mantoue, dont il devint le peintre, l'architecte et l'ingénieur, et acquit en cette triple qualité un nom justement célèbre par les immenses travaux qu'il exécuta à Mantoue et au palais du Té.

François Primatice, qui devint en 1531, peintre du roi François I", et exécuta d'immenses travaux à Fontainebleau, fut le plus célèbre de ses élèves.

10. Le Triomphe de Tilus et de Vespasien.

H. 1, 32. — L. 1, 59. — T. - Fig. de 0, 60.

Ancienne copie faite d'après l'original de même grandeur que possède le Musée du Louvre.

« Les victoires remportées par Titus sur les Juifs ayant exalté l'ardeur « et l'amour de ses soldats, ils voulurent le couronner empereur après la « prise de Jérusalem. Vespasien ayant conçu quelques soupçons sur la « fidélité de son fils, celui-ci accourut à Rome, se justifia, et les deux princes « reconciliés triomphèrent ensemble. »

Histoire romaine.

Placés debout dans le même char, la tête ceinte de lauriers et couronnés par la victoire, ils vont passer sous l'arc de triomphe érigé en mémoire de cet événement. Deux écuyers conduisent les chevaux; à gauche, un soldat porte un vase précieux.

Devant le char, un officier romain tient par les cheveux une captive juive personnifiant la Judée conquise; il est précédé d'un soldat chargé du chandelier à sept branches, pris dans le temple de Jérusalem, et qui fut placé dans celui de la Paix, où il resta jusqu'au sac de Rome par les Vandales.

D. P L. G. en 1819.

IiAXFRAWC (GIOvANNI), né à Parme en 1581, mort enl647. (École lombarde.) Page du comte Scotti à Plaisance, il fut envoyé par ce seigneur


dans l'atelier d'Augustin Carrache. II étudia assidûment les œuvres de Raphaël et surtout celles de Michel-Ange, qui lui inspirèrent le goût des racourcis et des figures de proportions colossales. A la mort de son maître, Lanfranc se renditir Rome, oùilaidaAnnibal Carrache dans ses travaux de la galerie Farnèse.

17. Saint Grégoire.

H. 1,10. - L. 0,81. — T. - Fig. plus gr. que nat.

Coiffé de la tiare pontificale et couvert d'un riche manteau, St. Grégoire tient une plume d'une main et un livre ouvert de l'autre. Il a la tête tournée vers le St.-Esprit qui l'inspire.

Acheté par la Ville en 1837.

MORAliES (CHRISTOFORO PEREZ OU LUIS DE), né à Badajoz vers 1590, mort dans la même ville en 1386.

(École espagnole).

On le dit élève de Pietro Campana, disciple de Raphaël. Les Espagnols lui ont donné le surnom de Divin, parce qu'il peignait surtout des sujets de sainteté.

18. Jésus portant sa croix.

Copie exécutée par Dcscamps, de Lille, d'après l'original qui fait partie - du Musée du Louvre.

H. 1, 23. — L. 0, 9 j. — T. - Fig. de gr. nat. à mi-corps.

YMICILTÀLO (BARTHOLOME ESTEBAN ou ESTEVAN), ne à Pilar près de Séville, où il fut baptisé en 1618, mort dans cette ville en 1682. (École espagnole ) Il étudia d'abord à Séville, chez Juan del Castillo, son oncle, puis à Madrid, sous la direction de Yelasquez, qui lui procura le moyen de copier les cliefs-d'œuvre des collections de l'Escurial


et des autres résidences royales. Titien, Rubens, Van- Dyck furent ses modèles de prédilection. Après trois ans d'absence, il revint à Séville en 164,1), et y devint à son tour chef d'éçole.

10. Le jeune mendiant.

H. 1, 30, - L. 1, 14. — T. - Fig. de gr. nat.

Cette copie exécutée par Souchon, d'après l'original qui est au Louvre est regardée comme un chef-d'œuvre par tous les connaisseurs.

Dans une masure éclairée par une fenêtre à travers laquelle perce un vif rayon de soleil, un jeune mendiant assis, cherche la vermine sur les haillons dont il est couvert. Une cruche et un panier de fruits sont à terre près de lui.

Acheté par la Ville en 1840.

20. Fondation d'une chapelle à Notre-Dame des Neiges.

II. 0, 73. — L. 1, 30. Cintré dans le liaut. T. —Fig. de 0, 35 environ.

Esquisse réduite, exécutée par Souchon , d'après l'original que possède le Musée de Madrid et qui a liguré au Louvre jusqu'en 181b.

« Dans le IV' siècle, sous le pontificat de Liherius, un patrice de Rome, « dont In femme était resiée sterilr, résolut d'employer tons ses biens à la « plus grande gloire de la vierge Marie, pour laquelle ils professaient tous deux une grande dévotion. I'ar suite deeetle résolution, ils s'appliquèrent « plus que jamais aux exercices de piété, pour savoir à quoi la sainte Vierge voulait que leur fortune filt employée, lille leur apparut en songe et leur « dit que la volonté de son lils et la sienne était qu'ils fissent élever une église sur l'endroit du mont Esquilin, qu'ils trouveraient le matin couvert de neige. Ils se communiquèrent leurs révélations à leur réveil, et voyant « qu'elles étaient conformes, ils allèrent trouver le pape pour l'inrormerde CI ce que Dieu leur avait fait connaître ; le pape, qui avait eu un songe tout semlilalde, lit assembler le clergé et le peuple, et se rendit en procession, suivi du patrice et de sa femme, au mont hsquilin. où ils aperçurent une place couverte de neige. Les plans furent faits et l'église consacrée à la glllrieue vÍt'l':;e Marie.

H Celle rglise, qui suliil plusieurs transformations sous divers papes « fut deilnilivcmrnl réédiiiée, sous Sixte III, dans le milieu du V. siècle, et R prit le nom de Sainte-Marie-Majeure, qu'elle porte encore aujourd'hui. »

Vie des Saints, par le père F, Giry.


Murillo a divisé son tableau en deux actions tout, à-fait séparées; d'un côté, le patrice et sa femme à genoux sollicitent l'autorisation du pape, qui est assis sur son trône et entouré de divers personnages ; de l'autre, et sur un plan fort éloigné, on aperçoit une immense procession qui se dirige vers une montagne couverte de neige.

Acheté par la Ville en 1844.

21. Saint Roch, enfant, distribuant ses vêlements aux pauvres.

Il. 0, 47. - L. 0, 31. - T. - Fig. de 0, 10.

Copie réduite, exécutée par Souchon d'après l'original qui a été rendu à l'Espagne en 1816.

Acheté par la Ville en 18f>6

PIAZETTA (Gio BATISTÀ), né à Venise en 1683, mort en 17K4. (École vénitienne).

Fils d'un sculpteur sur bois, son père le plaça de bonne heure chez un peintre nommé Molinari, où il resta jusqu'à l'âge de vingt ans. Il se rendit ensuite à Bologne, où il s'appliqua à l'étude des œuvres de Carrache et de Guerchin. C'est avec les nouvelles connaissances qu'il avait acquises que Piazetta reparut dans sa patrie, où lui furent confiés des travaux fort importants, et où il, fut nommé directeur de l'Académie.

22. Assomption de la Vierge.

H. 5, 17. - L. 2, 45. - T. - Fig. plus gr. que nat.

« Trois jours après la mise au tombeau de la Vierge, les apôtres qui Co l'avaient veillée, soulevèrent la pierre du sépulcre, et furent frappés « d'admiration et de stupeur en n'y trouvant plus qu'un linceul. »

La Vierge monte au ciel, entourée d'anges et de chérubins.

D. P. L. G. en 1801. Ce tableau, rapporté par les armées françaises, provient d'Augsbourg.


MAJPIf AKIi (RAFFAELLO SANZIO), peintre et architecte, né à Urbino, le Yendredi-Saint de l'année 1485, mort à Rome, le Vendredi-Saint de l'année 155:0. (École romaine.).

Son père, Giovanni Santi ou Sanzio étant mort en 1494, après lui avoir donné les premiers éléments du dessin, ses oncles Sincone dit Battista Carli et Bartolommeo Santi le placèrent à l'âge de douze ou treize ans, sous la direction du Pérugin de Plaisance, dont l'école jouissait d'une réputation méritée.

Raphaël fit de rapides progrès et surpassa bientôt son maître, qu'il quitta pour se rendre à Sienne, où il travailla avec Pinturicchio, et fit, selon Yasari, les cartons des grandes compositions peintes, par cet artiste, à la bibliothèque du Dôme. De 1504 à 1508, il demeura à Florence, où son ami, fra Bartholomeo della Porta, lui enseigna la perspective. C'est pendant cette période de quatre ans que furent exécutés les ouvrages de Raphaël que l'on a désignés du nom de sa deuxième manière ou manière florentine. De retour à Home, en 1508, Bramante, son parent, le proposa à Jules II, pour l'exécution des peintures du Vatican ; sa première fresque fut un chef-d'œuvre qui lui valut la confiance illimitée du Souverain Pontife. Accablé de travaux, son activité redouble, son génie s'élève de plus en plus ; on le voit en même temps étudier les sculptures antiques, faire ses admirables fresques, diriger les travaux du Vatican ordonnés par Jules Il et Léon X, et fonder cette école où se formèrent Jules Romain, Polidoro, Perino del Vaga, And.

Sabbatini Garofalo, Francesco Penni, dit il Fallore, Jean d'Udine, etc., etc., artistes célèbres qui ne travaillèrent pour leur compte et ne consentirent à être gravés qu'après la mort du maître auquel ils s'étaient entièrement dévoués.

25. Sainte famille.

H. 0, 83. — L. 0, 62. — T. — Fig. de 0, 62.

Ancienne copie, dont l'original est à Londres, dans la collection du duc de Bridgewater.

Dans un paysage délicieux, la Vierge se promène avec l'Enfant-Jésus et St. Joseph. Le petit St. Jean vient à leur rencontre et embrasse l'Enfant-Jésus.

D, P. L. G en 180].


24. Le Parnasse.

H. 4,40. — L. 6, 83. — T. — Fig-. plus gr. que nat.

Copie exécutée en 1745 par Evrain, d'après la fresque peinte au-dessus d'une fenêtre dans la salle de la Signature au Vatican.

Sur le milieu du mont Parnasse et sous des bosquets de lauriers, on voit Appollon entouré des Muses et des principaux poètes des temps anciens et modernes. A gauche, Homère récite son Illiade; derrière lui sont Virgile et Le Dante, près desquels se trouve Raphaël. On distingue dans les groupes, Horace , Ovide , Hennius, Properce , Boccace et Sapho.

D. P. L. G. en 1849, ainsi que les trois suivants.

25. La bataille de Constantin contre Maxence.

H. 4. 55. — L. 9, 75. — T. - Fig. glus gr. que nat.

Copie exécutée en 1746 par Blanchet. d'après la fresque composée par Raphaël et peinte par Jules Romain. Cette fresque décore la salle de Constantin, au Vatican.

« L'empereTir Constantin, après sa conversion, poursuivait l'armée « païenne ; déjà il avait passé les Alpes, forcé la ville de Suze, traversé « Turin, Brescia, Vérone, et il approchait de Rome, lorsque, le 28 « octobre 312 Maxence , qui commandait dans cette ville , tentant un « suprême effort, vint à sa rencontre et lui livra bataille,

Maxence, tombé dans le Tibre, cherche à atteindre le rivage, pendant que Constantin vainqueur, à cheval, au milieu de la mêlée, l'ajuste de son javelot.

26. Le Baptême de Constantin.

H. 4, 28. — L. 4, 85. — T. — Fig plus gr. que nat.

Copie exécutée en 1733 par Berbant. Cette fresque, esquissée par Raphaël, fut terminée après sa mort par l'un de ses élèves. Les uns l'attribuent à Perino del Vaga, d'autres à Francesco Penni, dit il Fattore.

L'empereur Gonstantin-le-Grand reçoit le baptême


des mains de St. Sylvestre, représenté sous les traits de Clément VII. Le pontife lui donne le sacrement dans les mêmes fonts qui sont encore aujourd'hui à St.-Jean-de-Latrnn, et que l'empereur fit construire à cette occasion.

27. L'École d'Athènes.

H. 5, 76. — L. 7, 97. — T. — Fig. plus gr. quenat.

Copie exécutée en 1741 par Franrois-Philotliée Duflos, d'après la fresque qui décore la chambre dite de la Signature, au Vatican.

Le lieu de la scène est un portique décoré d'une magnifique architecture. Au centre, sur le plan le plus élevé, Platon et son disciple Aristote occupent, comme princes de la philosophie, la place la plus apparente. Ils sont entourés de leurs nombreux élèves, et paraissentagiter une question importante.

Socrate, comptant sur ses doigts, explique sa doctrine des nombres à Alcibiade, représenté sous les traits d'un jeune homme cuirassé et le casque en tête.

Au milieu des degrés, couché seul, le cynique Diogène, à moitié nu, médite en considérant une tablette. En avant, on voit Pythagore assis et occupé à transcrire ses consonnances harmoniques qu'un jeune homme lui présente; il est entouré de ses disciples, Empédocles, Epicharme, Archytas, etc.

Bramante Lnzzari, célèbre architecte, parent de Raphaël, est représenté sous les traits d'Archimède, traçant à terre des figures de géométrie qu'il explique à ses auditeurs attentifs.

Le jeune homme qui tient la main sur la poitrine est François-Marie de la Rovere, duc d'Urbin et neveu de Jules II, et celui qui a un genou en terre Frédéric II, duc de Mantoue. Zoroastre, debout,


la couronne radiale en tête, porte, comme inventeur de l'astronomie, un globe céleste à la main.

A gauche de Zoroastre, on remarque Pérugin et son élève Raphaël.

28. Autre copie réduite du même tableau, par Arnould de Vuez.

H. 1, 10. - L. 1, 6fi. — T. - Fig. de 0,34.

Ce tableau, relevé sur l'inventaire fait en 1795, est placé dans l'antichambre des bureaux de la Mairie.

29. Sainte Cécile.

H. 2, 50. - L. 1, 58. — Fig. de gr. nat.

Copie exécutée à Bologne, d'après l'original, par Alp. Colas, de Lille, et offerte à la Ville par l'Association Lilloise.

- St. Paul, St. Augustin, Ste. Cécile, St. Jean et Ste. Marie-Magdeleine , réunis pour chanter les louanges du Seigneur, interrompent leur concert pour écouter une musique céleste.

KOMABrEIiliï (Gio-Francesco), né à Viterbe en 1617, mort en 1662 (École romaine ) Elève de Pietre de Cortone, Romanelli se distingua dans les ouvrages qu'il entreprit à Rome et à Naples, Appelé en France par le cardinal Mazarin, ce ministre lui fit exécuter divers travaux importants, entr'autres les beaux plafonds du Musée des Antiques au Louvre. Ce fut aussi lui qui décora le palais Mazarin , où est actuellement placée la bibliothèque nationale.

30. Allégorie.

Ovale. H. 1, 84. — L. 2, 63.— T. - Fig. de dem. nat.

La France, entourée des attributs de la grandeur et de la prospérité pendant la paix.

D. P. L. G. en 1801.


SAI/WATOIS. ROSA, né à Naples en 1615, mort à Rome en 1673. (École napolitaine).

Il entra jeune chez son beau-frère, Francesco Francanziani ; passa de là dans l'école d'Aniello Falcone, et enfin dans celle de Ribera. Forcé de quitter sa patrie en 1G46, par suile de la révolte de Mazaniello, à laquelle il prit part, il se réfugia à Rome, ou son esprit satyrique et ses talents comme peintre, poète et musicien lui obtinrent de grands succès. On a de lui un nombre considérable de gravures à l'eau forte.

51. Paysage.

H. 0, 72. — L. 0, 61. - T. - Fig. de 0, 10.

Un rocher percé à jour laisse voir un fond montagneux et le ciel. Un pêcheur, causant avec une femme qui porte un panier sur la tête, traverse un torrent qui baigne le pied du rocher.

Origine inconnue.

SARA€00 ou SARACIBfl (CARLO), nommé aussi CARLO VENEZIANO, du nom de sa patrie; né à Venise en 1585, mort en 1655.

Il fut un des plus ardents imitateurs du Caravage ; après avoir longtemps travaillé à Rome, il revint à Venise, où il mourut laissant peu d'ouvrages après lui.

52. Fuite en Egypte.

H. 1,90. — L 1,37. — T. — Fig. de dem. nat.

« Après que les Mages furent partis, un ange du Seigneur apparut à « Joseph pendant qu'il dormait et lui dit Levez-vous, prenez l'Enfant et « la Mère, fuyez en Egypte et demeurez-y jusqu'à ce que je vous dise d'en « revenir, car Hérode cherchera l'Enfant pour le faire mourir.

« Joseph s'étant levé, prit l'Enfant et sa Mère durant la nuit et se (, retira en Egypte.

Ev. selon S. Matthieu, chap. II.


La Vierge assise tient sur ses genoux l'EnfantJésus et prépare les langes dont elle va l'envelopper.

St. Joseph s'approche, conduisant l'âne qui doit porter le divin fardeau et attire l'attention de la Vierge sur un jeune homme qui cueille des feuilles de palmier , tandis que, près d'elle, trois anges chantent en chœur. Sur le premier plan, une gourde et des saccoches pleines indiquent que tout est prêt pour le départ.

D. P. L. G. en 1801. Ce tableau, rapporté parles armées françaises, provient de Munich.

SCBttAVONTE (ANDREA) SCHIAVONE, né à Sebenico, en Dalmatie, en 4522, mort en 1582 (École Vénitienne.) Ses parents l'envoyèrent à Venise sans avoir le moyen de lui donner un maître. Il commença par servir les peintres, travailla beaucoup et se perfectionna en étudiant les ouvrages de Giorgion, du Parmesan et de Titien. Malgré la protection de ce dernier, qui l'employa plusieurs fois, Schiavone vécut dans la misère, peignant à vil prix, sur des coffres et des meubles, des compositions remarquables par leur élégance et leur belle couleur.

55. Esther devant Assuérus.

Ovale. H. 0, 30. — L. 0, 69. — Fig. de 0, 20.

Esther, nièce de Mardochée et femme d'Assuérus, roi de Perse, ayant appris que ce prince, excité par Aman, son favori, avait décidé le meurtre de tous les Juifs qui se trouvaient dans son royaume, se précipite à ses genoux pour le supplier de révoquer un ordre aussi barbare.

Acheté par la Ville en 1837.


SP ADA (LIONELLO), né à Bologne en 1576, mort en 1621 ou 23. (Ecole bolonaise.) Né de parents trop pauvres pour lui donner un mattre, il entra comme broyeur dans l'atelier des Carrache, et devint bientôt un de leurs meilleurs élèves ; à son retour dans sa patrie , après avoir accompagné le Caravage à Rome, à Naples et à Malte, il entreprit de nombreux travaux à Ferrare, à Modène et à Reggio, et acquit une grande réputation.

54. La chasteté de Joseph.

H. 1,94. — L. 1,44. — T. - Fig. de gr. nat.

« Joseph ayant été mené en Egypte, Putiphar, eunuque de Pharaon « l'acheta des Israëlites qui l'y avaient amené.

., 1

« Longtemps après, sa maîtresse jeta les yeui sur Joseph et lui dit : « Dormez avec moi.

;,' Or, il arriva un jour que Joseph étant entré dans la maison, et y « faisant quelque chose sans que personne fût présent, « La maîtresse de Putiphar le prit par son manteau et lui dit encore : « Dormez avec moi. Alors, Joseph lui laissant le manteau entre les « mains, s'enfuit et sortit hors du logis. »

Genèse, chap. XLI.

La femme de Putiphar, assise sur un lit, cherche à retenir Joseph qu'elle entoure de ses bras, en saisissant son manteau.

D. P. L. G. en 1810.

TUVTORJET (JACOPO ROBUSTI, dit LE), né à Venise en 1512, mort en 1594. (Ecole vénitienne.) Fils d'un teinturier, il entra de bonne heure dans l'atelier de Titien, où ses progrès furent si rapides que ce maître ne voulut pas, dit-on, guider plus longtemps un disciple qui s'annoncait comme un rival redoutable. Congédié de l'école de Titien, Tintoret, tout en continuant à chercher la couleur, dirigea ses études vers le dessin. Doué d'une prodigieuse facilité d'exécution, d'une imagination inépuisable, étudiant jour et


nuit, il acquit bientôt une réputation que celle de Titien et de Paul Véronèse pouvait seule balancer. Ses élèves les plus distingués furent : son fils Dominico, sa fille Marietta, qui excellèrent dans les portraits, Paolo Franceschi, Martin de Vos d'Anvers, et Odoardo Fialetti.

5D. Portrait d'un religieux dominicain.

H. 0,46. — L. 0,38. - T. — Fig. de gr. nat.

Ce tableau appartient à M. V. Mottez, qui l'a confié au Musée.

56. Portrait d'un vieillard vêtu d'une robe de velours rouge bordée d' hermine.

H. 1,10. — L. 0,84. — T. gr. nat. à mi-corps.

Ce tableau a été donné à la Ville par le Gouvernement en 1810.

TITIEN (TITIANO VECELLIO), né à Cadore dans le Frioul, en 1477, mort de la peste à Venise en 1576.

(Ecole vénitienne.) Les premières leçons lui furent données par Sébastiano Zuccato, maître mosaïste; il passa ensuite de l'école de Gentil Bellino dans celle de Giovanni, son frère, oùjl devint l'émule de Giorgione. Titien figure au rang des plus grands coloristes, et son dessin est aussi savant que fin et naturel ; il excella dans le paysage, et personne ne l'a surpassé dans l'art de peindre des portraits. Sa longue carrière fut un long triomphe qu'aucun revers ne vint attrister. Il eut pour protecteurs tous les princes de son siècle; pour amis, tous les personnages illustres de son temps. 11 peignit jusqu'à sa dernière heure , et en mourant, à 99 ans, plus épris que jamais de son art, il répétait qu'il commençait à comprendre ce que c'était que la peinture.

Ses principaux élèves furent : Francesco Vecellio et Orazio Vecellio, ses lils ; Marco Vecellio, son neveu. Des Flamands, tels que Jean Calcar, Barent, Lambert Zeustris, imitèrent parfaitement sa manière et multiplièrent ses tableaux par de belles copies qu'il retoucha souvent lui-même.


57. Le Couronnement d'épines.

II. 2,96. - L. 1, 76. - T. - Fig. de gr. nat.

Cette magnifique copie exécutée par Souchon, d'après l'original qui fait partie du Musée du Louvre, lui fut achetée en 1844 en même temps que la suivante.

« Les soldats du gouverneur menèrent Jésus sur le prétoire, et là, ayant a assemblé toute la cohorte autour de lui, ils lui ôlèrent ses habits et le « revêtirent d'un manteau écarlate ; puis, ayant fait une couronne d'épines « entrelacées, ils la lui mirent sur la tête avec un roseau dans la main « droite, et se mettant à genoux devant lui, ils se moquaient de lui en lui « disant : « Salut au Roi des Juifs,» et lui crachant au visage, ils prenaient « le roseau qu'il tenait et lui en frappaient la tête.

Ev. selon St. Matthieu,chap. XXVII.

Le Christ, un roseau à la main, dépouillé de ses vêtements et couvert d'un manteau qu'on lui a mis par dérision, est assis sur les degrés du prétoire. Un soldat, placé sur le devant et vu du dos, lui tient les mains liées ; d'autres lui crachent au visage, le frappent de leurs roseaux et lui font entrer de force une couronne d'épine sur la tête.

58. Portrait de François 1. er:l roi de France.

H. 1.15. — L. 0,88. — T. — Gr. nat. à mi-corps, Ce prince, vu de profil, est coiffé d'une toque de velours noir ornée de plumes blanches et d'un bouton de diamant. Il porte un cordon d'or duquel pend une médaille; son pourpoint tailladé, en satin rouge , est recouvert d'un manteau doublé de fourrure ; sa main est posée sur la garde de son épée.

VEBONESE (PAOLO CALIARI), né a Vérone en 1528, mort en 1588. (Ecole vénitienne.) Son père, Gabriel Caliari, sculpteur, le destina d'abord à sa


profession et lui apprit à modeler. Le penchant de Paul pour la peinture lui fit bientôt quitter l'ébauchoir, et il entra dans l'atelier d'Antonio Badile, son oncle, peintre ne réputation. Il fit des progrès rapides et vint s'établir à Venise, après avoir exécuté différents tableaux à Vérone et à Mantoue. Ses premières peintures, faites en 1555, dans l'église et dans la sacristie de St-Sébastien, le placèrent tout de suite au rang des plus fameux artistes de l'époque ; et dès lors, c'est à peine si, malgré son extrême assiduité au travail et sa facilité d'exécution, il put suffire à toutes les commandes qui lui furent faites.

11 fut aidé dans ses ouvrages par son frère Benedetto et ses deux fils, dont l'un, Carlo ou Carletto, mort en 1596, à l'âge de 24 ans, produisit plusieurs ouvrages remarquables. Parazio Micbeli, Luizi Friso, neveu de Paul, Maffeo Verona, son gendre ; Aliprando, Anselmo Cameri, Francesco Montemezzano, et surtout Batista Zelotti, furent, avec les membres de sa famille, ses seuls élèves et imitateurs.

59. Martyre de Saint George.

H. - 2,02, — L. 1,17. - T. - Fig. de 1,00.

« St. George, officier dans l'armée de Dioctétien, ayant refusé de concoil« rir à la persécution de l'église catholique , malgré les ordres de l'empe« reur, eut à subir toutes sortes de supplices. Voyant cependant que la « rigueur n'avait aucun effet sur lui, son persécuteur essaya de la douceur « et consentit, sur sa demande, à le faire conduire dans le temple ; mais là, « le saint martyr, en présence du peuple et du sénat, après avoir adressé «quelques paroles à une statue d'Apollon en bronze, la fit tomber en « poussière , aux yeux effrayés de la multitude. Il fut alors mené sur le « lieu du supplice, où il eut la tête tranchée le 23 Avril de l'année 290.

Vie des Saints, parle père F. Giry.

Le peintre a réuni les deux scènes en une seule, qu'il a placée en plein air. Le saint, à genoux sur une estrade , les bras ouverts en signe de la foi qui l'anime et les yeux tournés vers la gloire que l'on voit briller dans le ciel, semble adresser une invocation à l'Eternel, pendant qu'un pontife l'exhorte à adorer une statue d'Apollon placée sur la gauche du tableau. Le bourreau, entouré de ses aides, se tient derrière lui, et, la main droite appuyée sur sa longue épée, n'attend, pour remplir son office,


que les ordres d'un chef à cheval que l'on reconnaît à son bâton de commandement. Un aide range l'armure qui vient d'être enlevée à St. George, et semble, ainsi qu'un spectateur debout près de lui, prêter une grande attention à ses paroles.

Dans le fond, le peintre a placé un riche palais.

Le ciel ouvert laisse voir la Vierge tenant l'Enfant-Jésus dans ses bras ; elle est accompagnée de St. Pierre et de St. Paul, de chœurs d'anges et de chérubins, et reçoit les adorations des trois vertus théologales , la Foi, l'Espérance et la Charité. Un ange tenant d'une main la couronne, et de l'autre la palme du martyre, voltige au-dessus de la tête du saint et relie les deux scènes.

P. Véronèse, qui affectionnait ce sujet, en a fait deux tableaux ; l'un qui, après avoir figuré dans le Musée du Louvre jusqu'en 1815, fut repris et replacé dans l'église de St.-George-Majeur à Vérone, et celui-ci, qui fut donné à la Ville par le Gouvernement en 1801.

40. Le Christ mort.

H. 1,13. — L. 0,99. — T. — Fig. de 0,87.

Le corps de N.-S. descendu de la croix est soutenu par la Vierge, accompagnée de deux anges qui lui prennent les mains.

Acheté par la Ville en 1837.

41. L'Eloquence, allégorie.

Rond. Diamètre 1,10. — T — Gr. nat. à mi-corps.

Une jeune fille assise tientun caducée; le geste de la main droite complète la pensée qu'elle exprime.

42. La Science, allégorie.

Pendant du précédent.

Il est probable que c'est la botanique que le


peintre a choisie pour représenter la science sous les traits d'une jeune femme qui tient en main une plante dont elle explique les propriétés , et qui est reproduite sur un livre ouvert près d'elle. La sphère céleste placée à ses côtés indique que le domaine de la science embrasse l'univers entier.

Ces deux tableaux appartiennent à MM. Mottez et Benvignat, qui les ont confiés au musée de la Ville. Ils ont été acquis par eux, en 1836, de la famille Barbarigo , à Venise, et proviennent d'un de ses palais.

45. Les Noces de Cana.

H. 1,25. — L. 1,77. — T. - Fig. de 0,41.

Esquisse réduite faite par Souchon , d'après le tableau original placé au Musée du Louvre et qui a été exécuté pour le réfectoire des Bénédictins de St.-George-le-Majeur, à Venise'.

Le peintre a introduit dans cette immense composition les portraits d'un grand nombre de ses contemporains. Il passe pour certain que le premier des convives, assis dans le coin à gauche, est don Alfonse d'Avalos, marquis de Guast. A côté de lui est Eléonore d'Autriche, puis son mari le roi François I.er, coiffé d'un bonnet vénitien. Les personnages suivants, sont : Marie, reine d'Angleterre, et le sultan Soliman II, empereur des Turcs ; à l'angle de la table, l'empereur Charles V est vu de profil et nu tête.

Paul Véronèse s'est représenté lui-même avec les plus habiles peintres de Venise, au milieu d'un groupe de musiciens qui occupent le centre du tableau ; il est en habit blanc et joue de la viole ; derrière lui, Tintoret l'accompagne sur un instrument semblable ; Titien joue de la basse, et Bassan, le Vieux, de la flûte. Celui qui est debout, vêtu


d'une robe brochée , tenant une coupe remplie de vin , est Benedetto Caliari, frère de Paul.

Acheté en 1844.

44. Repas chez Simon.

H. - 1,45. —L. 2,15. — T. —Fig. de 0,50.

Ancienne copie réduite, exécutée d'après le tableau que P. Véronèse peignit en 1570, pour le réfectoire des religieux de St.-Sébastien, à Venise.

n Un pharisien nommé Simon ayant prié Jésus de manger chez lui; il « entra dans son logis et se mit à table. En même temps, une femme, célèbre « par le dérèglement de sa conduite, nommée Marie-Magdelaine, ayant « su qu'il était à table chez le pharisien, y vint avec un vase d'albâtre « plein d'huile et de parfums , et se tenant à ses pieds, elle commença à « les arroser de ses larmes et elle les essuyait avec ses cheveux, les baisait « et y répandait ses parfums. »

Ev. selon St. Luc, chap. VII.

Acheté par la Ville en 1842.

AUfOnrSTMES.

45. Le Christ mort entre les bras de la Vierge.

(École des Carrache.) H. 1,13. — L. 0,93. — B. - Fig. de 0,95.

Jésus-Christ, descendu de la croix, est entouré de disciples et de saintes femmes qui se préparent à l'ensevelir, pour le déposer dans le tombeau.

D. P. L G. en 1801.

46. Portrait d'an architecte.

H. 1,03. — L. 0,80. — T. — Gr. nat. à mi-corps.

Debout, le bras droit couvert d'un manteau et tenant un compas de la main droite , un homme, à la figure intelligente, semble absorber toutes ses pensées sur un plan qu'il tient de la main gauche.

On ignore la provenance de ce tableau très-remarquable qui est compris dans l'inventaire de 1795.


47. Jésus-Christ au tombeau.

(École florentine. )

P H. 0,57. - L. 1,40. - B. - Fig. de 0,95 - N.-S., descendu de la croix, est entouré de saintes femmes et de disciples qui se préparent à l'ensevelir.

D. P. L. G. en 1801.

48. Un Evêque à genoux devant une croix.

H. 1,75. — L. 1,22. —T. — Fig. de demi-nat.

Vis-à-vis d'un couvent que l'on aperçoit sur un plan plus éloigné , un évêque en costume pontifical, ayant déposé sa crosse et sa mitre à ses pieds, s'agenouille devant une croix qui surmonte une colonne de pierre. Il est entouré de religieux qui se livrent à des conversations particulières. La scène se passe en plein soleil, dans un pays couvert de neige.

D. P. L. G. en 1801.

49. Jésus-Christ descendu de la croix.

B. - 0,81 - L. 0,68, - T. — Gr. nat. à mi-corps.

Acheté par la Ville en 1835. Ce tableau est déposé dans l'antichambre des bureaux de la mairie.

50. Saini-Sèbaslien.

Il. 1,06, - L. 0,81. — T. - Gr. nat. à mi-corps.

Attaché à un arbre et la tête tournée vers le ciel, le saint, nu jusqu'au bas du torse, vient de recevoir une flèche qui lui perce le cœur.

Acheté par la ville en 1843.


51. La Flagellation.

H. 1,73. - L. 1,33. - T. - Fig. de gr. nat.

(Voir le N. 4 pour le texte de l'Ecriture-Sainte).

Jésus, couronné d'épines et les mains liées, tient un roseau ; il est entouré de soldats qui l'insultent; tandis que l'un d'eux lui crache à la figure, un autre lui fait des grimaces; des bourreaux l'accablent de coups.

lnv. 1795.

Ce tableau est déposé dans l'antichambre des bureaux de la mairie.

52. Saint Jérôme. H. 1,37. - L. 1,92, - T. - Fig. de gr. lJat.

A demi-couché au fond d'une grotte, un livre ouvert à ses cptés, le saint prie devant un crucifix.

Sa discipline, des livres, une tête de mort sont placés sur un fragment de rocher. Près de lui se trouve le lion qui le suivait toujours, depuis qu'il lui avait extrait une épine de la patte. On aperçoit au fond un paysage orné d'une rivière qui serpente et de quelques groupes d'arbres.

Origine inconnue.

55. La Fuite en Egypte.

H - - L. 1,40. — B. — Fig. de 0,11.

(Voir le N. 32 pour le texte de l'Ecriture-Sainte.) Au milieu d'un paysage borné à l'horizon par des montagnes et des rochers, le peintre a tracé une route que suivent St. Joseph et la Vierge montée sur un âne et portant l'Enfant-Jésus dans ses bras.

D. P. L. G. en 1801.


ÉCOLES FLAMANDE, HOLLANDAISE ET ALLEMANDE.



ÉCOLES FLAMANDE, HOLLANDAISE ET ALLEMANDE.

ARTOTS (JACQUES VAN), né à Bruxelles en 1615, mort en 1665. (Ecole flamande.) Son maître n'est pas connu; on le suppose élève de Wildens.

David Teniers, qui était son ami et faisait grand cas de son talent, a souvent peint ou retouché les figures de ses tableaux.

54. Paysage.

H. 0,59, - L, 0,83. - T. - Fig. de 0,04.

Sur le bord d'un étang que côtoie une route et près d'un bois fort épais, un seigneur, la tête couverte d'un feutre gris, la main droite appuyée sur une canne, se promène en compagnie d'une dame; ils sont entourés d'enfants et de divers personnages de leur suite. Un peu plus loin, on aperçoit deux pêcheurs à la ligne, et sur le côté gauche de la route, un mendiant.

Ce tableau et le suivant figurent sur l'inventaire de 1795.


55. Paysage.

Pendant du précédent.

L'intérieur d'une forêt à l'endroit d'une percée formant une espèce de route, parcourue par quelques personnages.

DENT (JEAN VAN DER), né à Amsterdam en 1650, mort en 1690. (Ecole hollandaise.) Il entra d'abord dans l'atelier de Pierre Wouvermans et devint ensuite élève d'Adrien Van den Yelde.

56. Paysage.

H. 1,08. —L. 0,88.— T. - Fig. de 0,17.

Un berger, assis, joue de la musette au bord d'une fontaine surmontée d'une statue de Neptune, à laquelle un troupeau vient se désaltérer. Sur un plan plus rapproché, une bergère est occupée à traire une chèvre tout en causant avec une de ses compagnes.

Origine inconnue.

57. Paysage.

Pendant du précédent. — Fig. de 0,10.

A travers une voûte immense , surmontée de ruines et contre laquelle sont appuyés les bâtiments d'un monastère, on voit arriver une charrette attelée d'un cheval blanc. Une femme, montée sur un âne et conduisant un troupeau, cause avec un capucin debout à la porte du couvent. Dans le fond, on aperçoit un paysage montagneux.


BEKCÎEIV (THIERRY VAN DEN), né à Harlem en 1645, mort à Amsterdam en 1689, élève d'ADRIEN VAN DEN VELDE. (Ecole hollandaise.) 58. Paysage.

H. 0,23. — L. 0,28. - T. - Fig. de 0,06.

Un berger, suivi d'un chien, conduit un troupeau auquel il va faire passer un gué.

Ce tableau et le suivant sont relevés sur l'inventaire de 1795.

59. Paysage.

Pendant du précédent.

Repos d'un troupeau, par une belle soirée d'été, près d'un hangar qui sert d'abri à un cheval blanc.

MiOMAERT (ABRAHAM) né à Gorcum, en 1567, mort à Utrecht en 1647 (Ecole hollandaise.) 60. Paysage.

H. 0,19. - L. 0,26. — B.

Donné à la Ville en 1851 par M. Hippolyte Jouffroy.

BBEIJGHEL (JEA;.'{, surnommé DE VELOURS), et BAliEST (HENRI VAN). (Ecole flamande).

Jean Breughel, fils de Pierre Breughel, peintre de genre en réputation, naquit à Bruxelles en 1368, selon certains biographes, en 1575, selon d'autres. 11 reçut les premières leçons de son père ; mais l'ayant perdu de bonne heure, sa grand'mère, veuve de Pierre Koeck d'Alost, le .recueillit et le plaça dans l'atelier de Goë-Kindt. Après y avoir passé quelque temps, occupé de l'étude des fleurs et des fruits, il se rendit à Cologne, et partit ensuite pour l'Italie, où il abandonna son premier genre pour le paysage. A son retour dans sa patrie,


il fut reçu, en 1597, membre de la corporation de Saint-Luc, à Anvers, et nommé doyen en 1602. Breughel travailla souvent avec les peintres les plus habiles ; Rubens, Van Balen, Rottenhamer, se plaisaient à orner ses paysages de figures ; il mourut à Anvers en 1625, d'autres disent en 1642.

IIkxm VAIV BALEN naquit à Anvers en 1560, et fut élève d'Adrien Van Oort, qu'il quitta pour voyager en Italie.

De retour à Anvers, il fut reçu, en 1593, membre de l'Académie de Saint-Luc, et devint, en 1609, doyen de cette corporation.

Van Balen eut de nombreux élèves, à la tète desquels on peut citer Van Dyck et François Snyders, dont il fut le premier maître. Jean Breughel l'aida souvent dans ses tableaux, dont il faisait les fonds et les paysages. 11 mourut ù Anvers en 1632.

61. Repos d'une Sainte Famille.

H. 0, 5 5. - L. 0, li 5. - F i g. de 0, 23.

Au milieu d'un riant paysage, à l'ombre d'un oranger chargé de fruits, la Vierge assise retient l'Enfant-Jésus qui cherche à s'élancer vers le petit St. Jean ; derrière elle , St. Joseph , debout vis-àvis un massif de roses, tient une orange à la main.

Inv. 1795.

BREIGHEL (J.) et FRANCK (Sébastien.) Sébastien Franck, fils de François Franck, dit le Vieux, naquit à Anvers en 1575. Il fut élève de son père, s'occupa aussi de gravure, et peignit beaucoup de figures dans les tableaux de ses contemporains. II mourut en 1636.

62. Une Vierge entourée d'une guirlande de fleurs.

H. 0,36. — L. 0,29. — C.

Au milieu d'une guirlande de fleurs variées est suspendu un médaillon dans lequel le peintre a


représenté la Vierge, tenant l'Enfant-Jésus sur ses genoux ; elle est vêtue d'une robe bleue; un manteau d'un rouge écarlate lui couvre les épaules et le giron. L'Enfant-Jésus, tout habillé de blanc, tient une pomme à la main ; il a, comme sa mère, une couronne sur la tête.

Iny. 1795.

CHAMPAGNE (PHILIPPE VAN), né à Bruxelles en 1602, mort à Paris en 1674. (Ecole flamande.) Après avoir débuté fort jeune chez un peintre nommé Bouillon, qu'il quitta bientôt pour entrer chez Michel Bourdeaux, il fut remarqué par Fouquières, peintre de paysages, qui le prit avec lui.

A dix-neuf ans, Champagne partit pour Paris, où il se lia avec Poussin qui revenait d'Italie, et entreprit avec Duchesne des travaux de décoration dans le palais du Luxembourg; fatigué des tracasseries que lui suscitait la jalousie de son collaborateur, il partit pour Bruxelles, sous prétexte d'affaires de famille, avec l'intention de gagner l'Italie par l'Allemagne ; mais l'annonce de la mort de Duchesne le décida à revenir à Paris, où il rentra en 1628. Après avoir travaillé successivement pour Marie de Médicis, qui le chargea de la direction des traveux de peinture qu'elle faisait exécuter pour Richelieu et pour divers couvents et châteaux, il entreprit, en 1644, la décoration du dôme de la Sarbonne.

Reçu membre de l'Académie de peinture dès sa fondation, il fut bientôt choisi pour en être professeur, puis recteur. Son neveu Jean-Baptiste Champagne, né à Bruxelles, en 1645, fut son élève, et mourut en 1693, professeur à l'Académie.

65. L'Annonciation.

H. 3. 68. — L. 53. — T. — Fig. de gr. nat.

« L'ange Gabriel étant entré où était Marie , lui dit : Je vous salue, b « Marie ! pleine de gràces : le seigneur est avec vous : vous êtes bénie entre « toutes les femmes

« Vous concevrez dans votre sein et vous enfanterez un fils à qui vous t< donnerez le nom de Jésus. »

Ev. selon St. Luc, cliap. I.


La Vierge à genoux devant un prie-dieu, écoute, dans une attitude modeste et recueillie, les paroles de l'ange Gabriel. Dans le haut du tableau apparaît le Saint-Esprit entouré de lumière, au milieu d'un chœur de chérubins.

Ce tableau et les deux suivants ont été donnés en 1801 par le Gouver.

nement ; celui-ci, avant la première révolution , était placé dans le Palais du Roi.

64. L'Adoration.

H. 2, 05. — L. 1, 15. — T. — Fig. de 1,12.

Dans une étable, la Vierge et St. Joseph, agenouillés de chaque côté d'un berceau, sont en adoration devant l'Enfant-Jésus. La vive et brillante lumière qui émane de l'enfant divin, éclaire une gloire d'anges et de chérubins, descendus pour l'adorer.

Une percée dans le fond laisse voir les bergers réveillés par un ange et prêts à se mettre en route sous sa conduite.

65. Le Bon Pasteur.

H. 1.81. - L. 0, 83. — T. - Fig. de gr. nat.

« Pour moi je suis le bon Pasteur , je connais mes brebis et mes brebis « me connaissent, comme mon l'ère me connaît et que je connais mon Père, « et je donne ma vie pour mes brebis. »

Discours de Jésus-Christ à ses disciples. Ev. selon St. Jean, chap. X.

Ce tableau provient d'une église de Paris.

UOIJONIA (ADAM), peintre de paysages et d'animaux, né à Rotterdam en 1655, mort à Londres en 1685.

(Ecole hollandaise.) 66. Le Réveil des Bergers.

U. 1 ,;;;). - L. 0,48. - B. - Fig de 0,15.

Plusieurs groupes de bergers sont réveillés en


sursaut par un ange qui descend des cieux pour leur annoncer la venue du Christ ; les uns sont en adoration, les autres frappés de surprise et d'effroi.

Une lumière brillante qui perce les nuages, éclaire la scène.

Inv.1795.

VONINUIi. (DAVID DE): né à Anvers en 1656, mort à Rome en 1689.

Contemporain de Jean Fyt, mais un peu plus jeune que lui, il entra dans l'atelier de ce maître qu'il quitta , après y avoir fait des progrès fort remarquables, pour visiter la France, l'Allemagno et l'Italie. Il s'établit à Rome, où il acquit une grande réputation.

67. Nature morte.

H. 1,08. — L. 1,06 -,T.

Sur une grande pierre ornée d'un bas-relief sont amoncelés des raisins de diverses espèces, des grenades, des figues et des fruits de toutes sortes qu'un gros perroquet vert s'amuse à becqueter ; à gauche, un gros arbre se détachant sur un fond de paysage; sur le premier plan, un écureuil et deux petits cochons d'Inde.

Acheté par la Ville en 1854.

COSSIERS (JEAN), né à Anvers en 1603. (Ecole flamande. )

Après avoir pris des leçons de Cornillts de Vos, ce peintre voyagea et se fit une réputation dans les cours étrangères. 11 entreprit, pour le roi d'Espagne et l'archiduc Léopold, divers tableaux qui lui acquirent de la réputation. A son retour dans sa patrie, il fut nommé, en 1639, doyen de la confrérie de Saint-


Lue. Quelques biographes indiquent l'année 1652 comme celle de son décès, mais c'est une erreur puisque son nom figure encore comme ancien doyen en 1660, dans les archives de l'Académie de Saint-Luc.

68. Saint Nicolas arrêtant le bras d'un bourreau prêt à trancher la tête d'un captif.

H. 3,00. — L. 2,85. — T. — Fig. de gr. nat.

« St. Nicolas, dit le Grand, était archevêque de Myre, ville de l'AsieK Mineure, lorsque l'empereur Licinius, renouvelant en Orient les persé« cutions de Dioclétien et de Maximien , chercha à y rétablir l'idolâtrie et « voulut forcer les chrétiens, par toutes sortes de supplices , à renoncer à « leur religion. L'histoire rapporte que St. Nicolas ayant un jour appris tl qu'on allait faire mourir contre toute justice trois honorables bourgeois « que le président Eustache avait condamnés, courut sans retard au lieu * du supplice.

cc Ayant trouvé ces malheureux à genoux, les yeux bandés , les mains « liées derrière le dos, prêts enfin à recevoir le coup mortel, il arrête le bras du bourreau, lui arrache son épée, fait venir le juge, le reprend de ft l'iniquité de sa sentence , et se servant de l'autorité que lui donnait sa « puissance épiscopale, il le casse et renvoie ces misérables en pleine liberté.

Vie des Saints, par le père F. Giry.

Ce tableau provient de l'église St.-Maurice, à Lille.

CRAETER (GASPARD DE), né à Anvers en 1582 ou 1585, mort à Gand en 16G9 (Ecole flamande.) Il entra d'abord dans l'atelier de Raphaël Coxcie, fils de Michel Coxcie, à Bruxelles, mais ne tarda pas à surpasser son maître, qu'il quitta pour achever seul son éducation artistique, en prenant pour guides tous les chefs-d'œuvre qu'il put rencontrer.

Visité par Rubens, qui vint d'Anvers exprès pour le voir, il excita l'admiration de ce grand peintre ; mais en dépit d'un si beau succès et malgré toutes les places et les honneurs que la ville de Bruxelles lui offrait pour le conserver, il prit en dégoût le grand monde qui lui faisait perdre le plus précieux de son temps, et se retira à Gand où l'attirait son goût pour la solitude. 11 passa le reste de ses jours dans cette ville, où il exécuta ses meilleurs ouvrages.


69. Martyrs enterrés vivants.

H. 3,05. — L. 2,23. — T. — Fig. de gr. nat.

Plusieurs martyrs amenés par des bourreaux, adressent leurs prières au Tout-Puissant en attendant l'accomplissement du sort affreux qui leur est réservé , l'un d'eux, déjà placé dans le cercueil de plomb qui va l'ensevelir vivant, repousse de la main l'idole qu'un pontife lui présente, et dirige ses regards vers un groupe d'anges qui lui offrent les palmes du martyre; un autre, debout et les yeux levés au ciel, montre le cercueil qui va lui servir de tombeau.

Sur un plan plus éloigné, un proconsul entouré de ses licteurs, dirige l'exécution.

D. P. L. G. en 1801.

70. La pêche miraculeuse.

H. 4,75. - L. 3,30. — T. - Fig. plus gr. nat.

« Un jour que Jésus était sur le bord du lac de Génésareth, il vit « deux barques et entra dans l'une qui était à Simon, et lui dit : Avancez « en pleine eau et jetez vos filets. Simon lui répondit : Maitre nous avons « travaillé toute la nuit sans rien prendre, mais néanmoins, sur votre « parole je jetterai le filet.

« L'ayant donc jeté, ils prirent une si grande quantité de poissons que Il leur filet se rompit, et ils firent signe à ceux qui étaient dans l'autre « barque de venir les aider. Ils y vinrent et remplirent tellement les deux Il barques, qu'il s'en fallut peu qu'elles ne coulassent à fond. »

Ev. selon St. Luc, chap V.

Jésus, debout sur le bord du lac , vient de descendre de la barque ; il est entouré de ses disciples, dont plusieurs sont occupés à retirer le poisson de leurs filets.

P. P. L. G. en 1801.


CEAETEB (attribué à).

71. La Magdeleine en méditation.

H. 1,38. — L. 1,12. - T. - Fig. de pet. nat.

Ce tableau a été donné à la Ville, en 1844, par M. Vanackere de Morcelles.

DELEN (THIERY, THÉODORE ou Dirck VAN), né à Heusden ou à Alkmaar en 1607, selon certaines biographies, en 1635, suivant d'autres; mort en 1687.

Elève de François Hais, il quitta bientôt la manière de son maître et étudia particulièrement l'architecture. Ses plus beaux tableaux représentent des vues d'intérieur et d'édifices publics.

Il se retira à Arnemuyden, en Zélande, où il remplit peudant longtemps les fonctions de bourgmestre.

72. Intérieur d'un palais.

H. 0,32. — L. 0,16. — C. Fig. de 0,06 que l'on croit de David Teniers le fils.

Dans un riche palais, on aperçoit, au fond d'une galerie, des groupes de personnages se dirigeant vers une charmille; sur le devant, un seigneur, suivi d'un page qui tient un chien en laisse, donne la main à une dame avec laquelle il se promène.

Iny. 1795.

DEUREN (VAN) (attribue à), élève de Godefroy Schalken (Ecole hollandaise.) 75. Effet de lumière.

H. 0,45. — L. 0,36. — T. — Fig. à mi-corps.

Deux jeunes filles, dont l'une tient une chan-


delle qu'elle cherche à garantir avec la main, des attaques de sa compagne, qui s'efforce de la souffler.

Donné à la Ville, en 1836, par M. Hipp. Jouffroy.

DOIJVEN (VAN). (Ecole hollandaise.) On ne sait rien de positif sur ce peintre, que l'on croit élève de Berghem ou de Carle Dujardin.

74. Le Gué.

H. 0,80. — L. 1,17. -T. — Fig. de 0,17.

Un homme à cheval cause avec une femme, à laquelle il montre le troupeau qui le suit; une autre femme, assise sur un âne, écoute tout entravaillant, les sons que tire d'une guitare un paysan qui l'accompagne.

Plus loin, d'autres personnages à pied et à cheval commencent à gravir le défilé d'une montagne.

Origine inconnue.

D4fCK (ANTOINE VAIÎ). né à Anvers le 22 mars 1599, mort à Londres en 1641. (Ecole flamande.) Son père, peintre sur verre. lui donna les premières notions du dessin, et le plaça chez Henri Van Balen, que le jeune artiste ne tarda pas à surpasser: Rubens l'admit ensuite dans son atelier, et le regarda bientôt comme son meilleur élève.

Son maître l'ayant engagé à faire le voyage d'Italie, Van Dyck partit le 3 octobre 1621, séjourna d'abord à Florence, puis à Gênes et à Venise, où il étudia de préférence les œuvres de Titien et de Paul Véronèse, puis enfin à Rome, où le cardinal Bentivoglio le chargea de faire son portrait. Rentré à Anvers en 1625, il entreprit divers voyages en France et en Hollande ; en 1629, il passa en Angleterre, où son talent n'ayant pas été d'abord apprécié, on le vit bientôt revenir en Flandre, mais à peine eut-il quitté Londres, que le roi Charles 1" le rappela,


lui offrit un logement, et, en 1632, le nomma chevalier et premier peintre de sa cour, avec un traitement de 200 liv.

Dès lors, Van Dyck, dont les tableaux se vendaient fort cher, fit grande figure et se laissa entraîner à tous les genres d'excès.

Ses amis, dans l'espoir de le voir mettre un terme à une pareille vie, le déterminèrent à semarier; il épousa Marie Ruthwen, fille d'un lord écossais, avec laquelle il revint à Anvers visiter sa famille et ses amis, puis il se rendit à Paris, où il espérait être chargé de peintures au Louvre ; mais il y rencontra Poursin qu'on avait fait revenir tout exprès d'Italie pour lui confier ce travail, et qui lui-même en fut dégoûté par mille intrigues. Van Dyck retourna donc en Anglelerre après deux mois de séjour en France, et mourut à Londres le 9 décembre 1641, neuf jours après la naissance de sa fille Justiniana, qui épousa par la suite sir John Stepney, baronnet.

75. Jésus-Christ sur la croix.

H. 4. — L. 2 J5.—Cintré du haut.- T.—Fig. de gr. nat.

« Il était alors la sixième heure du jour et toute la terre fut couverte de « ténèbres jusqu'à la neuvième heure. Le soleil fut obscurci.

« Alors Jésus, jetant un grand cri, dit : Mon Père, je remets mon âme entre « vos mains, et prononçant ces paroles il expira.

« Et toute la multitude de ceux qui assistaient à ce spectacle, considérant « toutes ces choses, s'en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ceux « qui étaient de la connaissance de Jésus et les femmes qui l'avaient suivi « de la Galilée, étaient là aussi et regardaient ce qui se passait.

Ev. selon St. Luc, chap. XXIII.

Le Christ vient d'expirer ; la Magdeleine en pleurs se précipite à ses pieds, qu'elle tient embrassés. La Vierge, accablée sous le poids de sa douleur, dirige ses regards vers son fils, dont elle s'approche en lui tendant les bras ; un peu plus loin, St. Jean, la figure baignée de larmes, lève la tête vers son divin maître; derrière la Vierge, à droite, on aperçoit Marie, femme de Cléophas, la tête baissée; à gauche, dans le fond, les soldats et les bourreaux, chargés des instruments du supplice, retournent vers la ville.

Ce tableau décorait la chapelle des Récollets de Lille.


76. Miracle opéré par St. Antoine de Padoue, pendant son séjour à Toulouse.

H. 3, 25. —L. 2,12. — T. — Fig. plus gr que nat « Un hérétique qui niait la vérité du St.-Sacrement, voulant éprouver a la puissance de St. Antoine, avait enfermé un mulet sans lui donner de « nourriture pendant trois jours ; le saint, après avoir dit la messe , prit « la sainte hostie, se fit amener l'animal affamé et lui adressa ces mots : « Au nom de ce seigneur que je tiens en mes mains, je te commande de « venir t'incliner devant lui, afin que tu confondes la malice des hérétiques « et que tu sois un témoin de la vérité de ce très-auguste Sacrement.

« Tandis que le saint parlait ainsi, le maître du mulet lui présentait de « l'avoine ; celui-ci La dédaignant, s'agenouilla devant le St.-Sacrement.

« L'hérétique frappé à la vue d'un pareil miracle, se convertit à la foi « catholique. »

Vie des Saints, par le père F. Giry.

St. Antoine, portant l'étole, tient de la main droite une hostie qu'il présente à un mulet prosterné à ses pieds et la tête tournée vers lui. L'hérétique, qui a placé près du mulet une boîte pleine d'avoine, s'agenouille à la vue du miracle. Derrière lui, deux spectateurs témoignent, par leurs gestes et leur attitude, la part qu'ils prennent à la scène.

Même origine que le précédent.

77. Le Couronnement de la Vierge.

H. 2, 98. - L. 2, 12. — T. -Fig. de gr. nat.

La Vierge, élevée sur un croissant lumineux, au milieu des nuages et portée par des anges, est reçue dans les cieux par la Sainte-Trinité, qui lui met une couronne sur la tête.

Même origine que les précédents.


78. Portrait de Marie de Médicis.

H. 1,09. - L, 1, 26. — T. — Gr. nat. à mi-corps.

Elle est coiffée en cheveux, vêtue d'une robe de soie noire, d'une ample collerette et de manchettes en mousseline, et tient deux roses de la main droite.

La couronne royale est placée à côté d'elle sur une table couverte d'un tapis fleurdelisé, pareil à celui qui sert de fond à une partie du tableau. On aperçoit, à travers une fenêtre ouverte , une ville baignée par une rivière sur laquelle navigue un bateau à rames.

D. P. L G. en 1801.

Ce tableau, avant la première révolution, était placé dans une des salles du palais du Roi, à Versailles.

DYCK (VAN) attribué à.

79. La Vierge au Donataire.

H. 1,35. — L. 1,15. — T .- Fig. de gr. nat. à mi-corps.

La Vierge, assise, tient sur ses genoux FEnfantJésus, qui donne sa bénédiction à un homme vêtu de noir, prosterné devant lui.

D. P. L. G. en 1801.

EVERDINGEN (ALBERT VAN), né à Alkmaar en 1651, mort en 1675. (Ecole hollandaise.) Elève de Roland Savary et de Peter Molyn, dit Tempesta ; Everdingen peignit avec talent le paysage , et excella surtout à représenter des orages, des forêts de sapins et des chutes d'eau. Un voyage qu'il fit sur la mer Baltique, et une tempête qui le jeta sur les côtes de Norwège , lui donnèrent l'occasion


dé faire do nombreuses études qui lui furent de la plus grande utilité.

80. Paysage.

H. 1,58. — L. 1,87 —T.

Copie réduite, exécutée par Souchon, d'après l'original qui est au Louvre.

Site montueux et sauvage, occupé par une rivière qui tombe en cascade et fait tourner un moulin. A gauche, s'élève, au-dessus d'un roc, une église gothique.

Acheté par la Ville en 1856.

FYT (JEAN), né à Anvers en 1625, mort en 1671. (Ecole flamande.) Ce peintre, dont le nom s'écrit parfois Fyt ou Feyt, appartient à une famille d'artistes très-souvent cités dans les registres de la confrérie de Saint-Luc, où lui-même n'a pourtant pas laissé de traces. Il peignait de préférence le gibier mort et les chasses et partagea souvent avec Snyders l'honneur d'être le collaborateur de Jordaens.

81. Oiseaux, lapins et gibier de toute espèce.

H. 0.82. —L. 1,04. — T. —Gr. nat.

Sur une table couverte d'un tapis vert sont groupés, pêle-mêle des lapins, un lièvre, un pigeon et un canard pendu par la patte. Un fusil est jeté sur ce monceau de gibier ; on voit, à gauche, une cage en osier à laquelle on a accroché plusieurs oiseaux ; à droite, une botte de salsifis et divers légumes.

Ce tableau et le suivant figurent sur l'inventaire de 1795.


82. Gibier et ustensiles de chasse.

H. 0.83. - L. 1. 11. — T. — Gr. nat.

Le peintre a placé sur le devant, un lièvre et divers oiseaux pendus par les pattes ou jetés sur une table, ou tombant d'une carnassière. Tous ces animaux sont accrochés à un fusil derrière lequel on aperçoit un cor de chasse; à droite, en bas du tableau, sont deux petits chiens épagneuls attachés ensemble.

FRANCK (FRANÇOIS), né à Anvers en 1580, mort dans la même ville en 1642. (Ecole flamande.) Son père, François Franck, le Vieux, fut son premier maître et lui donna sa manière. Ce peintre voyagea en Italie et résida longtemps à Venise, où il prit pour guides les plus grands coloristes.

Reçu en 1607 franc-maître de la confrérie de St-Luc, il en fut nommé doyen à son retour à Anvers, en 1614.

83. Jésus-Christ allant au calvaire.

H. 0,50.— L. 0,73.—B. — Fig.deO,17.

Jésus succombant sous le poids de sa croix, se dirige, au milieu d'un immense concours de peuple, vers le mont Golgotha que l'on aperçoit dans le lointain. Une sainte femme lui présente un linge pour essuyer la sueur qui découle de son visage, pendant que Simon, le Cyrénéen, s'avance pour l'aider à porter son lourd fardeau. Les deux larrons qui doivent être crucifiés à ses côtés prennent rang dans le cortège; l'un d'eux oppose la plus vive résistance aux bourreaux qui l'entraînent. Sur le devant, des chefs à cheval dirigent la marche.

D. P. L. G. en 1801.

Ce tableau était placé dans une église de Paris.


.CrEERAEIftTS (MARTIH-JOSEPH), né à Anvers en 1707, mort dans la même ville en 1791.

Il entra en 1723 dans l'atelier d'Abraham Goddyn, fut reçu en 1731 franc-maître de la corporation de Saint-Luc, et en 1749, le magistrat le nomma l'un des professeurs à l'Académie d'Anvers. Le talent particulier de ce peintre qui avait fait de savantes études, était de peindre des bas-reliefs imitant parfaitement la nature. La plupart de ses sujets, soit qu'ils fussent dus à son génie ou tirés de l'histoire, étaient composés de jeunes et jolis enfants presque toujours nus. Les productions de cet artiste ont été très-répandues et fort recherchées.

84. Grisaille.

H. 1,40. — L. 1,00.—T.—Fig de 0,66.

Des enfants jouent avec une chèvre couchée et que l'un d'eux embrasse, tandis que d'autres - cherchent à renverser celui qui est grimpé sur son dos.

85. Grisaille.

Pendant du précédent.

L'un des enfants tient par les cornes la tête de sa chèvre, sur laquelle un autre s'apprête à monter, tandis qu'un troisième cherche à l'effrayer en se couvrant la figure d'un masque.

Ces deux tableaux ont été achetés par la Ville en 1833.

CrlIiMABîS on ftHiLEftlANS (JEAN-PAUL), né. à

Anvers en 1651 (Ecole flamande.) Il entra en 1665 dans l'école du peintre J. Van Son, et fut reçu en 1674, en même temps que son frère, Pierre-Mathieu Gillemans, membre de la corporation de Saint-Luc. Après avoir passé quelques années à Paris, Gillemans partit pour la


Hollande, et mourut à Amsterdam, dans un âge assez avancé, par suite d'une chute qu'il fit dans un canal où il se noya.

86. Fruits H. 0,64. — L. 0,43. - T. — Gr. nat.

Des raisins, des poires, une pomme et une pêche sont groupés dans un plat posé sur une table.

Un peu plus loin, le peintre a placé deux verres à pied en verre de Venise.

Origine inconnue.

GRIEF (ADRIEN), né à Anvers vers 1670, mort à Bruxelles en 171 S. (Ecole flamande.) Ce peintre très-habile, excellait surtout dans la représentation des animaux, des fruits et du gibier mort. 11 fut reçu en 1700, membre de l'Académie de Saint-Luc, à Anvers, et se fixa ensuite à Bruxelles.

87. Légumes et fruits.

H 0,19. - L 0,29. - B.

A droite, on voit un monceau de choux de diverses espèces, d'artichauts, de carottes et d'oignons, et une moitié de melon placée sur une pierre.

A gauche, une cruche en terre rouge est posée sur une cuvelle renversée. Dans le fond on aperçoit une église.

Inv. 1795.

HEEII (JEAN-DAVID DE), né à Utrecht en 1600, mort à Anvers en 1674. (Ecole hollandaise.) On ne lui connaît pas d'autre maître que son père. De Heem arriva à une telle célébrité dans le genre des fleurs et des fruits


qu'il n'y eut bientôt que les princes qui purent prétendre à acquérir ses tableaux.

Ses principaux élèves furent Abraham Mignon, Henri Scoots, ses deux fils, et surtout Cornille de Hecm.

88. Fleurs et fruits.

H. 0,33.— L. 0,2;). — B. - Gr. nat.

Un bouquet composé de roses, volubilis, cerises et fraises, attaché par un clou à la muraille.

Inv. 1795.

JACOBS (HUBERT), né à Delft, y mourut en 1628.

(Ecole hollandaise.) Il voyagea en Italie et y peignit surtout le portrait. 11 s'était fait une manière trèsexpéditive qui nuisit beaucoup à la perfection de ses ouvrages.

89. Portrait de femme.

H. 0,34. — L. 0,25. — B. — Fig. demi-nat.

Elle est coiffée d'une espèce de turban et vêtue d'une robe de fourrure.

Origine inconnue.

JORDAENS (JACQUES), né à Anvers en 1595, mort dans la même ville en 1678. (Ecole flamande.) Il reçut d'abord les leçons d'Adrien Van Oort, dont il épousa la fille; mais la liaison qu'il contracta avec Rubens, lui fit quitter son beau-père pour suivre les conseils de son ami, avec lequel il travailla une partie de sa vie, et qu'il aida dans l'exécution de la plupart de ses grands ouvrages. Quoique son mariage l'ait empêché de faire le voyage d'Italie, il n'en étudia pas moins les tableaux des maîtres de cette école; il copia ceux qui se trouvaient en Flandre, et s'attacba particulièrement aux œuvres de Titien.


90. Une suite de quatre tableaux représentant les apôtres.

H. 1,35. — L. 1,15. — T.- Fig. à mi-corps plus gr. que nat.

Origine inconnue.

91. Étude.

H. 0,66.—L. 0,82.—T.

Cinq vaches placées à des plans différents sur une éminence de laquelle on découvre une grande étendue de pays.

Acheté par la Ville en 1837.

92. Etude. Tête de vieillard.

H. 0,49.-L. 0,38.-Papier collé sur bois.—Gr. nat.

Cette esquisse a été donnée à la Ville en 1850 par M. D'herbais.

nETZU (GABRIEL), né à Leyde, en 161 S, mort à Amsterdam vers 1658. (Ecole hollandaise.) Copie exécutée en 1834 par Ccedes, d'après le tableau original qui fait partie du Musée du Louvre.

95. Une femme à son clavecin.

n. 0,32.— L. 0,24.—T.—Fig. de 0,22.

Derrière le fauteuil sur lequel elle est assise, un homme debout tient d'une main son chapeau, et montre de l'autre, le livre de musique.

Acheté par la Yille en 1833.


JftINEBDOUF (H.) (Ecole allemande.) 94. Martyre de St. Pierre, dominicain.

H. 2, 95.—L.1,82.—B.—Fig. de gr. nat.

« St. Pierre naquit à Vérone vers 1205. Entré dans l'ordre de Saint« Dominique et nommé inquisiteur, son zèle l'entraina si loin, que les a habitants de Milan résolurent de s'en venger. La veille de Pâques, un « assassin, nommé Cavina, l'atteignit à l'extrémité d'un bois et le renversa, « baigné dans son sang. Ayant aperçu, pendant qu'il poursuivait le frère «, Dominique, St. Pierre, qui s'était relevé et récitait des prières à genoux, « l'assassin revient vers lui, saisi d'une nouvelle fureur, et le frappe juste qu'à ce qu'il expire. » Vie des saints, par le père F. Giry.

Ce tableau qui provient du couvent des Jacobins de Lille, est placé dans l'antichambre des bureaux de la Mairie.

MOLENA-ER (CORNILLE), né à Anvers vers 1540.

Reçu en 1564, membre de la corporation de St.-Luc, il mourut peu d'années après. (Ecole flamande.) 95. Scène de carnaval.

H. 0,38. — L. 0,73. — T.- Fig. de 0,25.

Une mascarade passant devant un cabaret de villageexcite une vieille femme, quimenace la troupe joyeuse de sa béquille ; derrière elle un homme rit de la scène; sur le devant est un spectateur debout, vu de dos, et à ses pieds une femme ivre soutenue par un homme et appuyée sur un tabouret renversé.

Inv. 1795.

MOLYN (PIERRE), peintre de paysages, né à Harlem vers 1597, mort dans la même ville en 1654. (Ecole hollandaise.) 9,6. Paysage.

H. 0,77. - L. 0,62.-B.- Fig. de 0,07.

Une barque chargée de grains vient d'aborder


près d'une berge élevée, sur laquelle se trouve un moulin. Divers personnages sont occupés à décharger la barque. Dans le lointain, on aperçoit une petite ville avec un port, d'où s'éloigne un bateau de pêche.

Origine inconnue.

HIOUFERE (Joss DE), né à Anvers en 1560, mort dans la même ville en 1638. (Ecole flamande.) Les tableaux de ce peintre acquirent une grande réputation par le parti qu'il savait tirer de la dégradation des tons et par la légèreté de sa touche. Il affectionnait les sites d'une grande étendue, et aimait tellement à introduire des montagnes dans ses paysages, que ses contemporains l'appelatent Piclor Montium. Les figures de ses paysages étaient souvent peintes par Jean Breughel ou par David Téniers le Jeune. La corporation de St-Luc le reçut en 1582 parmi ses membres, et le nomma doyen en 1611. *

97. Paysage. (Vue des Alpes).

H. 1,27.—L. 2,48.—T.—Fig. de 0,13.

Sur un plan rapproché, à gauche, et à l'extrémité d'un rocher, on aperçoit un château-fort ; à droite, sur le même plan, une hôtellerie.

Le paysage est animé par une foule de voyageurs à pied et à cheval.

Inv.1793.

OOST (JACQUES VAUT), né à Bruges en 1637, mort en 1713. (Ecole flamande.) Van Oost, surnommé le Jeune, pour le distinguer de son père, qui s'était fait aussi un nom dans la peinture, passa quelques années à Paris, et partit ensuite pour l'Italie, où il copia les


maîtres et étudia les chefs-d'œuvre de l'antiquité; après un séjour de plusieurs années dans ce pays, il revint à Bruges, et malgré les offres avantageuses qui lui furent faites pour s'y fixer, il voulut retourner à Paris. En passant par Lille, il eut.

occasion de peindre quelques portraits. Le succès qu'il obtint lui fit changer de résolution. Au lieu de continuer sa route, il resta à Lille, s'y maria, y vécut 41 ans, et ne retourna à Bruges qu'à la fin de sa vie. 11 a peint comme son père des portraits et des tableaux d'histoire.

98. Un Carme pansant la jambe d'un frère de son ordre.

H. 2,10. — L. 4, 95. — T.— Fig. de gr. nat.

Au milieu de la campagne, un religieux, à genoux, est occupé à bander la jambe d'un carme assis sur un fragment de rocher.

Plusieurs anges assistent à cette scène ; l'un d'eux reste attentif à l'opération du religieux tandis qu'un autre montre du doigt le ciel où sa charité le conduit.

Ce tableau provient de la chapelle du couvent des Carmes Déchaussés de Lille.

99. Fondation de l'ordre des Carmélites.

H. 4,85. •—L. 3,30. —T.—Fig. plus gr. que nat.

a Sainte Thérèse ayant eu la pensée de rétablir l'ordre de Notre-Dame -« du Mont-Carmel, voulut consulter à cet égard Notre-Seigneur Jésus-Christ « qui lui apparut pendant qu'elle faisait une action de grâce après la « communion.

« 11 lui commanda de construire un couvent, de le consacrer à St. Joseph, « et lui.promitque le glorieux patriarche serait à l'une des portes pour le « garder ; que Marie, sa très-sainte mère , le garderait à l'autre porte, et « que lui-même se tiendrait au milieu , afin de le soutenir entre toutes les « puissances du Ciel et de l'Enfer. St. Pierre d'Alcantara , qui se trouvait « à cette époque à Avila , encouragea la fondatrice dans son oeuvre , et « donna son consentement à tout ce qu'elle voulut.

Vie de Sainte Thérèse, par le père Giry.

St. Joseph, monté sur les marches du couvent,


tient dans ses bras l'Enfant-Jésus , que la Vierge montre à la £ pule dont ils sont entourés et qui lui est aussi désigné par le petit St. Jean qu'on voit sur le devant du tableau ; à droite, le peintre a placé Ste. Thérèse et St. Pierre d'Alcantara en prières. Dans le ciel, Dieu le père et le St.-Esprit, entourés d'anges et de chérubins, viennent assurer la protection promise à la sainte.

Même origine que le précédent.

100. Un Augustin et la Vierge.

H. 2,00. — L. 1,35. — T.—Fig. de gr. nat.

Un religieux de l'ordre des Augustins est en adoration devant l'Enfant-Jésus , que la Vierge assise porte sur ses genoux.

Origine inconnue.

101. Sainte Famille.

H. 1,25.—L. 0,97.—T.—Fig. degr. nat.

La Vierge porte sur ses genoux l'Enfant-Jésus qu'elle tient de la main gauche, tandis que sa droite est appuyée sur le dos du petit St. Jean en adoration. Dans le fond, on aperçoit le ciel, la mer et des montagnes.

Origine inconnue.

POEL (ALBERT OU EGBERT VAN DER), né à Rotterdam, où il mourut en 1690. (Ecole hollandaise.) Ce peintre, très-renommé, excellait surtout dans les tableaux représentant des incendies, etc. C'est à Van der Poel que la ville de Delft, en Hollande, doit les beaux tableaux qu'il y exécuta


en 1601, lors des terribles désastres causés à cette ville par l'explosion d'une poudrière.

102. Un incendie.

H. 0,48. — L. 0,63.—B.— Fig.de 0,05 Une maison toute en flamme éclaire une rue de village, dans laquelle on aperçoit une foule de personnages portant des secours. Sur le devant, les habitants de la maison incendiée s'enfuient en emportant leurs effets.

Origine inconnue.

i05. Buveurs à la porte d'un cabaret.

H. 0,27. - L. 0,32. -B. -Fig. de 0,08.

Les uns dansent au son d'un violon, d'autres lisent ou fument ; quelques-uns sont endormis.

L'aubergiste, sur sa porte, tient une cruche à la main.

Origine inconnue.

REMBRANDT (VAN RYN), né en t606, mort en 1669.

Copie faite par Souchon, d'après l'original que possède le musée du Louvre.

104. Portrait de Rembrandt.

H. 0,75.—L. 0,60.-T.- Gr. nat.

ROMBOUTS (THÉODORE), né à Anvers en 1597, mort dans la même ville en 1657. (Ecole flamande.) Elive de Janssens, il hérita du talent de son maltre, de la


haine qu'il portait à Rubens, et de sa folle ambition de vouloir l'égaler. Il passa quelques années en Italie, où il acquit une certaine célébrité.

105. Reniement de Saint Pierre.

H. 0,81.-L. 1,34.—Fig. de gr, nat. à mi-corps.

« Saint Pierre , qui avait suivi de loin J.-C. dans la maison du grand« prêtre et qui se chauffait avec les officiers, perdit cette ardeur qu'il avait « témoignée auparavant ; son courage, se changeant en une timidité prodi« gieuse lorsqu'une servante lui demanda s'il n'était pas de la suite de J.-C., « il répondit que non. Lorsqu'elle lui eut fait un peu après la même « demande , il se renonça de nouveau comme il l'avait déjà fait, et lui dit « qu'il ne le connaissait pas. »

« qu'il ne le connaissait pas. » Ev. selon St. Matthieu, chap. XXVI.

St. Pierre, assis, la main sur la poitrine et les yeux tournés vers le ciel, repousse les imputations de la servante et d'un enfant qui le désignent du doigt. Des soldats, assis autour de la table, montrent, par leurs gestes et leur air ironique, qu'ils ajoutent peu de foi à son serment.

Inv. 1795.

BOOS (PHILIPPE, dit ROSA DE TIVOLI), né en 4655, à Francfort, mort à Rome en 1705.

Fils d'un peintre nommé Henri Roos, il reçut des leçons de son père, et obtint jeune encore une bourse du landgrave de Hesse-Cassel pour aller achever ses études à Rome. Après une foule d'extravagances qui ne nuisaient pourtant en rien à son travail, Roos épousa la fille d'un peintre en réputation nommé Rrandi, et alla se fixer à Tivoli. Ce peintre était doué d'une telle facilité et répandit ses œuvres avec une si grande profusion, que ses tableaux perdirent beaucoup de leur valeur et qu'il les donnait à vil prix. Sa conduite déréglée et ses habitudes crapuleuses finirent par le plonger dans la plus profonde misère, où il resta jusqu'à l'époque de sa mort.

106. Un troupeau de chèvres et de moutons, H. 0,75.-L. 0,95.—T.

Inv. 1795.


RUBENS (PIERRE-PAUL), né à Siegen, dans le duché de Nassau\ le 29 Juin 1577 , mort à Anvers le 30 mai 1640. (Ecole flamande.) Pierre-Paul Rubens naquit à Siegen, dans le duché de Nassau, et non à Cologne, comme l'ont écrit presque tous les biographes qui se sont occupés de la vie de ce peintre ; son père, Jean Rubens, docteur ès-lois et échevin de la ville d'Anvers, quitta ,cette ville en 1568, et se réfugia à Cologne, asile général des émigrés néerlandais qui fuyaient les périls, dont les entouraient les guerres de religion.

Soupçonné d'entretenir des relations coupables avec Anne de Saxe, deuxième femme du prince d'Orange, Guillaume le Taciturne, Jean Rubens fut enfermé en 1571, au château de Diclenbourg, d'où sa femme Marie Pypeling n'obtint l'autorisation de le faire sortir en 1573, que sous la condition de résider dans une ville du duché de Nassau. Abandonnant alors Cologne avec ses quatre enfants, elle vint se fixer à Siegen, où le célèbre peintre naquit le 29 juin 1577. En 1578 seulement, par un acte de grâce daté du 15 mai, les époux obtinrent la permission de retourner à Cologne ; Jean Rubens mourut en 1587 dans cette ville, et en 1588, sa veuve revint à Anvers avec sa famille, et plaça son fils Pierre-Paul en qualité de page dans la maison de la comtesse de Lalaing ; mais l'énergie de sa vocation l'emportant sur toutes les autres considérations, il sollicita l'autorisation de suivre la carrière vers laquelle il se sentait porté ; son ardeur et sa persévérance décidèrent sa mère à réunir les tuteurs de ses enfants et toute sa parenté. Après plusieurs délibérations, il fut arrêté qu'on laisserait le jeune homme suivre son penchant. On le confia d'abord aux soins de Tobie Ver Haegt, puis on le plaça chez Adam Van Oort. Ce maître farouche ne convenait pas à l'esprit lucide et tranquille de Rubens, aussi ne déguisa-t-il pas sa répugnance. Ce fut alors, en 1596, qu'un de ses camarades lui proposa d'entrer dans l'atelier d'Otto Vellius. Reçu franc-maître de la confrérie de St.-Luc en 1598, il partit en 1600 pour l'Italie, et se rendit d'abord à Venise pour y étudier les ouvrages de P. Yéronèse, de Titien et de Tintoret; attiré à la cour de Vincent de Gonzague, duc de Mantoue, par suite de la liaison qu'il contracta avec un seigneur de cette cour, ce prince recueillit le jeune artiste, le nomma gentilhomme de sa maison, et le retint pendant huit ans près


de lui. Rubens, chargé d'une mission près de Philippe III, roi d'Espagne, fut reçu avec distinction à Madrid, où il fit une grande quantité de tableaux et de portraits ; de retour à Mantoue, il partit pour Rome, afin d'y étudier Raphaël et Jules Romain, et se rendit ensuite à Venise pour y exécuter les copies des principaux tableaux de Titien et de P. Véronèse, que son.

protecteur lui avait commandées. La mort de sa mère l'ayant rappelé à Anvers en 1606, il reçut l'accueil le plus flatteur de ses compatriotes et se disposait malgré cela à retourner en Italie, dont le climat convenait mieux à santé, lorsque l'archiduc Albert et son épouse Isabelle s'opposèrent au départ d'un artiste qui faisait la gloire de son pays. Ils l'appelèrent àRruxelles où ils lui offrirent une pension considérable et la clef de chambellan. Il ne résista pas à tant de faveurs; mais il sollicita et obtint la permission de résider à Anvers, où il revint en 1610.

La réputation de Rubens, répandue dans toute l'Europe, attira l'attention de Marie de Médicis; cette princesse résolut de lui confier l'embellissement de son palais du Luxembourg, et en 1620, elle l'appela à Paris pour représenter sur la toile les principaux traits de sa vie.

Aussi habile diplomate que bon peintre, Rubens fut chargé de différentes missions importantes dans le cours de sa carrière, et contribua puissamment, en 1630, à la conclusion de la paix entre l'Espagne et l'Angleterre.

II eut un grand nombre d'élèves , dont les plus célèbres sont : Van Dyck, David Teniers, Jacques Jordaens , Cornille Scbut, Diepenbach, Van Thulden et Erasme Quillinus.

107. Descente de croix.

H. 4,25.—L. 2,95.—T.—Fig. plus gr. que nat.

« Il y avait aussi plusieurs femmes qui se tenaient éloignées et qui « avaient suivi Jésus depuis la Galilée, ayant soin de l'assister ; entre « lesquelles étaient Marie-Magdcleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, a et la mère des ifls de Zébédée.

« Sur le soir, un homme riche de la ville d'Arimathie, nommé Joseph, « qui était aussi disciple de Jésus, vint trouver Pilaie , et lui ayant demandé a le corps de Jésus, Pilate ordonna qu'on le lui dounat. Joseph ayant donc « pris le corps, l'enveloppa dans un linceul hianc.

Ev. selon S. Matthieu, chap. XXVII, St. Jean , Joseph d'Arimathie monté sur une échelle, et deux disciples, descendentavec précaution


le corps de J.-C., qu'ils soutiennent à l'aide d'un linceul. La Vierge en pleurs regarde avec adoration son divin fils dont elle soulève le bras droit, tandis que Marie-Magdeleine, les yeux baignés de larmes, couvre sa main. de baisers. Marie, femme de Cléophas, accourt éplorée, les bras tendus vers le Christ.

Ce tableau décorait le maître-autel du couvent des Capucins.

108. La mort de la Magdeleine.

H. 2,95.-L. 2,20.—T.— Fig. de gr. nat.

Sur le haut d'un rocher aride, vis-à-vis de la caverne désignée sous le nom de Sainte Baume, qui lui servait de refuge, Marie-Magdeleine est prête à exhaler le dernier soupir entre les bras des deux anges qui la portaient chaque jour sur le saint pilon. L'un d'eux, à genoux, la soutient; l'autre , debout et les yeux élevés vers les rayons d'une lumière divine, montre le ciel qui lui est ouvert.

Ce tableau, qui a été donné à la Ville par le Gouvernement en 1801, décorait autrefois l'église du couvent des Récollets, à Gand.

109. Saint François et la Vierge.

H. 2,37. — L. 1,83.-T.-Fig. de gr. nat.

« Pendant que St. François d'Assize était dans la marche d'Ancône, où « il faisait construire un couvent, un de ses religieux le surprit une nuit « en oraison dans une forêt. La sainte Vierge lui ayant apparji, le caressa, « lui mit son divin enfant entre les bras, lui permettant de l'embrasser et « de le baiser. » * Vie des saints, par le père F. Giry.

La Vierge, debout au milieu du tableau , présente l'Enfant-Jésus à St. François, à demi prosterné et la tête éclairée par l'auréole céleste qui enveloppe les divins personnages ; des groupes d'anges et de chérubins, placés dans le ciel, parti-


cipent à la même lumière. A gauche, dans l'ombre', un religieux caché derrière un arbre examine la scène.

Ce tableau provient delà chapelle du couvent des Récollets.

110. Saint Bonaventure.

H. 1,48.—L. 0,83.-T.-Fig. de pet. nat.

Le saint, enveloppé dans un ample manteau et la tête couverte du chapeau de cardinal, tient des deux mains un livre ouvert qui semble absorber toutes ses pensées.

111. Saint François en extase.

Pendant du précédent.

Ces deux tableaux étaient placés sur deux volets fermant le chœur du couvent des Capucins.

RUBEBfS (attribué à).

112. Portrait d'une jeune fille.

II. 0,68.-L. 0,53.—T.—Fig. de gr. nat.

Debout et le bras droit appuyé contre un arbre, une petite fille, vêtue d'une robe noire à crevés , tient son tablier qu'elle relève de la main gauche.

D. P. L. G. en 1801.

RUBEltfS (D'après).

113. Miracles de Saint Benoist.

Ebauche réduite faite par Souchon, d'après l'original qui appartient à M. Tencé.

H. 0,95.- L. 1,40. — Fig. de 0,27.

« Totila, roi des Goths, ayant entendu parler des miracles de Si. Benoist,


cc résolut de l'éprouver, il s'avança vers le mont Cassin sur lequel son « monastère était situé, fit habiller un de ses écuyers d'une façon royale, « le fit accompagner de ses gardes et des premiers officiers de sa cour et « lui commanda d'aller trouver le saint dans cet équipage , pour voir s'il « s'y laisserait tromper. Ses ordres furent exécutés ; mais St. Benoist ne « bougea pas de sa place, et dès qu'il crut que l'écuyer pouvait l'entendre « il s'écria : Quittez ,mon fils , quittez ces ornements royaux , ils ne vous « appartiennent pas. »

Vie des Saints, parle père F. Giry.

Rubens, qui avait entrepris ce tableau pour l'église d'Afflighem, avait réuni plusieurs miracles du même saint dans cette composition.

Acheté par la ville en 1844.

RUISH (RACHEL), née à Amsterdam en 1664, morte en 1750. (Ecole hollandaise.) Placée de bonne heure par son père dans l'atelier de Van Aelst, célèbre peintre de fleurs et de fruits, la jeune élève ne tarda pas à surpasser son maître, qu'elle quitta pour se livrer à l'étude exclusive de la nature ; en 1695, elle épousa un peintre de talent nommé Juriaan Pool. Ils furent, en 1701, nommés tous deux membres de l'académie de La Haye.

114. Fleurs.

H. 0,27 - L. 0,24. — T. — Gr. nat.

Dans un vase de verre placé sur le coin d'une table de marbre sont groupées diverses fleurs formant un bouquet.

Ce tableau et le suivant ont été donnés à la ville en 1801 *

115. Fleurs.

Pendant du précédent.

ItYCHLAElRT (DAVID), né à Anvers en 4612, mort dans la même ville en 1677. (Ecole flamande.) Elève de son père, peintre d'un certain mérite, il peignit


d'abord le paysage et acquit de la réputation ; mais la vue des chefs-d'œuvre de Teniers, Brauwer, Ostade, etc., exerça une grande influence sur lui, et il chercha à imiter leur manière ; les soins qu'il prit pour la perfectionner furent couronnés d'un plein succès; sa célébrité devint immense, et il parvint à se placer au niveau des meilleurs peintres de son temps. Eu 1636, il avait été reçu membre de la corporation de St.-Luc, et nommé doyen en 1651.

116. Le Marchand de moules.

H. 0,81.-L. 1,11 —T.—Fig. de 0,53.

Un homme, conduisant une brouette chargée d'un panier plein de moules, vient de s'arrêter devant la porte d'un hôtel dont la façade est décorée de riches sculptures. Pendant qu'il s'occupe à remplir un seau que tient une femme, un bûcheron chargé des outils de sa profession, lui présente une moule ouverte. Près de là, deux jeunes enfants en prennent dans le panier et s'en régalent.

Dans le fond, un cavalier suivi d'un homme à pied salue une dame placée sur un balcon.

Inv. 1795.

SAUVAGE (PIAT-JOSEPH), né à Tournai en 1744, mort dans la même ville en 1818.

Fils d'un vitrier, il exerça la profession de son père jusqu'à l'âge de dix-sept ans, tout en suivant les cours dé l'école de dessin ; les suct ès qu'il y obtint décidèrent ses parents àl'envoyer à Anvers, où son nom figure au nombre de ceux qui furent couronnés par l'Académie; il s'essaja dans différents genres, mais les succès de Geeraerts le portèrent à choisir celui du basrelief.

Fixé à Paris pendant un grand nombre d'années, il fut reçu membre de l'Académie de peinture et revint à Tournai en 1618 pour prendre la direction de l'Académie de dessin.

Il était membre de l'Institut des Pays-Bas et de la société royale des beaux-arts de Gand.


Son portrait, par Donvé, figure dans les galeries du Musée, sous le NO 172.

117. Bas-relief en grisaille.

H. 0,82 —L. 1,30.—T.—Cintré du haut.

Origine inconnue,

SCHUT (CORNILLE), né à Anvers en 1590, mort dans la même ville en 16K5. (Ecole flamande.) Elève de Rubens, qu'il aida souvent dans ses ouvrages, il était habile peintre d'histoire et brillait surtout dans les compositions allégoriques. C'est lui qui peignit la grande coupole de la cathédrale d'Anvers.

118* Alexandre coupant le nœud gordien.

(Esquisse).

H. 0,50.-1. 0,55.—B.—Fig. de 0,35.

« Gordius, père de Midas, avait un char dont le joug était attaché « par un nœud si artistement entrelacé, qu'on ne pouvait en découvrir « les bouts. Alexandre se trouvant en Phrygie et sachant qu'un oracle « avait déclaré que l'empire d'Asie appartiendrait à celui qui pourrait le « délier, eut envie de voir le char. Craignant , après plusieurs tentatives a infructueuses, que ses soldats ne tirassent un mauvais augure de son « insuccès : Il importe peu, dit-il, comment on le dénoue ; et l'ayant coupé a avec son épée, il éluda l'oracle.

Alexandre, couvert de sa cuirasse et suivi de ses officiers, s'apprête à couper le nœud gordien avec son épée qu'il vient de tirer ; le char est placé sur une estrade et entouré de vieillards préposés à sa garde.

D. P. L. G. en 1801.

IBERECHTS (JEAN), né à Anvers en 1625. (Ecole flamande. )

Ce peintre appartenait à une famille d'artistes sculpteurs,


dont le nom s'écrivait également Sibrechts,. Siebercchts, ou même Seberecbts. On ne connait aucune particularité de sa vie ; il n'est fait mention de lui sur les registres de la confrérie de St.-Luc, que lors de sa réception à la maîtrise en 1648.

Il travailla souvent dans la manière de Berghem et Karl Dujardin. Les biographes ne sont pas d'accord sur l'époque de sa mort, qui eut lieu en 1686 selon les uns, et en 1703 selon les autres.

119. Paysage. Un gué.

IL l,0i.—L. 1,37.—T.—Fig. de 0,27.

Le long d'une petite rivière peu profonde et bordée de chaque côté de saules et de bouleaux, un homme conduit une voiture de foin ; il est précédé par une marchande de lait assise sur le cheval qui traîne sa charrette. Une vachère, placée sur le devant du tableau et dans l'eau jusqu'à mi-jambes, dirige deux vaches ; le reste du troupeau est éparpillé dans la rivère.

Origine inconnue.

SNYDERS (FRANÇOIS). né à Anvers en 1579, mort dans la même ville en 1657. (Ecole flamande.) Elève de Pierre Breughel et d'Henri Yan Balen, il se livra à l'étude des fruits, puis ensuite à celle des animaux, et ne tarda pas à surpasser dans ce genre tous les peintres qui l'avaient précédé ; il travailla souvent avec Rubens et Jordaens, et réussit assez bien à imiter leur manière pour qu'il fut impossible de reconnaître les parties exécutées par lui dans leurs tableaux. 11 avait été recu en 1602 franc-maître de la confrérie deSt.-Luc.

120. Chasse au Lion.

H. 1,65.—L. 2,40. —T.—Fig. de gr. nat.

Un lion poursuivi par une meute de chiens.

Origine inconnue.


121. Chasse au cerf.

Pendant du précédent.

Un cerf, relancé et poursuivi par des chiens, se précipite dans une mare, de laquelle s'envole un canard effrayé.

Ce tableau a été légué à la Ville par M. Duhem, en 1839.

Attribué au même.

122. Un Pourvoyeur.

H. 1,85.—L. 1,20. —T.—Fig. de gr. nat.

Un homme pliant sous le poids d'un chevreuil et d'un énorme panier de raisins, se dirige vers des maisons que l'on aperçoit dans le lointain ; derrière lui, une femme porte sur la tête un panier plat contenant des brochettes d'oiseaux, des pommes, des melons, des asperges et autres légumes.

Origine inconnue.

LE VIEUX (DAVID), né à Anvers en 1582, mort dans la même ville en 1642. (Ecole flamande.) Elève de Rubens, il partit pour l'Italie lorsqu'il se crut assez de talent pour profiter de son voyage; après avoir séjourné pendant dix ans à Rome, où il ex écuta beaucoup de travaux avec Adam Elzeihmer, son ami, il revint à Anvers, et abandonna la grande peinture pour le tableau de chevalet. Il aimait à représenter des fêles de Flandre, des estaminets, des alchimistes et des scènes de sorcellcrie.

Ses deux fils David et Abraham furent ses élèves.

123. Scène de Sabbat H. 0, 53. — L. 0, 73 — B. — Fig. de gr. nat.

Deux femmes sont assises devant une table cou-


verte de livres, de têtes de mort, etc., et entourées de toutes sortes d'attributs de sorcellerie. Elles tiennent en main chacune un livre sur lequel elles ne portent pas les yeux, leur attention étant fixée par une scène de sabbat qui se passe derrière elles.

Ce tableau et le suivant sont relevés sur l'inventaire de 179o.

124. Un nécromacien évoquant le diable.

Pendant du précédent.

Au fond d'une grotte éclairée par un grand feu qui permet de distinguer une foule d'hommes et d'animaux fantastiques, un magicien, debout, paraît frappé de stupeur et d'effroi en voyant la réussite de ses opérations cabalistiques. Un diable l'empêche de fuir au moyeu d'une corde qui lui entoure la taille.

TEWIEIiS (DAYID LE JEUNE), né à Anvers en 1610, mort à Bruxelles en 164. (Ecole flamande.) Il fut d'abord élève de son père, puis d'Adrien Brauwer, et enfin de Rubens. Admis Ù la maîtrise de la confrérie de St-Luc en 1632, il en fut nommé doyen en 1644.

d25. Intérieur de cabaret.

Copie faite par Duriez, de Lille.

H. 0, 20.-L. 0,26.—B.—Fig.de 0,22.

Trois hommes assis, dont l'un fume en tenant un pot de bière; le second fait sécher du tabac sur le foyer ; le troisième bourre sa pipe.

Inv. 1795.


TMIEIiElV (JEAN PHILIPPE VIST), né à Malines en 1618, mort en 1667. (Ecole flamande.) La noble naissance de Thielen, qui était seigneur de Cou- wenbergb, ne l'empêcha pas d'entrer en 16!J1, comme apprenti dans l'atelier de Théodore Rombouts. Les biographes assurent qu'il fut aussi élève de Daniel Seghers, dont il resta l'ami.

Van Thielen fut recu en 1G41, franc-maître à la confrérie de St.-Luc.

126. Fleurs.

H. 0,31. - L.0,19. - B. - Gr. nat.

Un bouquet composé de tulipes, roses, anémones, volubilis, pensées et autres fleurs, placé dans un vase de cristal taillé.

Inv. de 179o.

TÏLBORGH (GILLES VAN), né à Bruxelles en 1625, mort en 1678. (Ecole flamande.) Elève de David Téniers, il s'attacha à copier la manière de ce maître, et se fit remarquer par la variété qu'il savait répandre dans ses tableaux. Sa couleur est toujours vigoureuse et quelquefois même un peu noire, mais ses ouvrages n'en sont pas moins très-appréciés, à cause de son entente du clair obscur.

127. Scène de famille.

H. 1,20. - L. 1,03. - T. - Fig. de 0.55.

Une vieille femme attablée dans la cour d'une auberge s'est endormie après son repas. Plusieurs jeunes gens profitent de son sommeil pour agacer ses deux filles, assises à ses côlés.

Origine inconnue.


128. Fête de village.

H. 1,83. - L. 2,07. - T. - Fig. de 0,42.

Dans la cour d'un cabaret, où des tables sont dressées et occupées par divers personnages, un homme, tenant un verre plein , donne la maifi à une femme avec laquelle il danse en suivant deux enfants dont l'un joue du violon et l'autre des castagnettes. Trois vieillards, assis sur un banc, semblent prendre intérêt à cette scène, qui attire aussi les regards du magister occupé à jouer au trictrac. Sur le premier plan, à droite, une femme tire de la bière à un tonneau ; divers ustensiles de ménage sont placés sur le devant du tableau.

Acheté par la ville en 1842.

TROÏEIV ou TROJEN (ROMBOUT VAN), peintre de paysages, de monuments, ruines, &te., né à Amsterdam et mort dans la même ville vers 1650. (Ecole hollandaise. )

129. Un sacrifice dans les catacombes.

H. 0,33. - L. 0,55. - B. - Fig. de 0,09.

Au milieu d'une immense caverne, un esclave noir vient d'amener un bœuf aux cornes dorées, tout entouré de guirlandes de fleurs. Un pontife l'examine, prêt à donner des ordres au sacrificateur placé à ses côtés. Dans une autre partie du tableau, deux femmes se disposent à verser des parfums sur un autel allumé.

Inv. 1795.


IJHEIRS (VAN).

130. Sainte Thérèse.

H. 2,22. — L. 5,09. — T. — Fig. de gr. nat.

« Un jour Jésus-Christ se mit devant elle, et lui présentant sa main « droite percée d'un clou, lui dit : Regarde bien ce clou, c'est le signe du « sacré mariage que je contracte avec toi ; désormais tu seras mon épouse « et personne ne sera capable de te séparer de mon amour. »

Vie de sainte Thérèse, par le père F. Giry.

Jésus-Christ, debout, suivi d'anges et de chérubins, perce, avec un clou, la main de Ste. Thérèse agenouillée à ses pieds. Derrière la sainte, la Vierge, entourée d'anges, tient une couronne qu'elle s'apprête à lui poser sur la tête.

Origine inconnue.

1JTRECHT (ADRIEN VAUT), né à Anvers en 1599, mort dans la même ville en 4652. (Ecole flamande.) Il entra dès l'âge de quinze ans dans l'atelier de Herman de Ryt, et fut reçu franc-maltre de la confrérie de Saint-Luc, en 1625. Ce peintre, qui arriva à la plus grande célébrité en son genre, voyagea beaucoup en Allemagne, en France, en Italie, et surtout en Espagne, où il laissa un grand nombre de tableaux.

131. Combat de Coqs.

H. 1,00. —L. 1,67.—T. —Fig. de gr. nat.

Dans une grange au fond de laquelle on voit un perchoir que des poules ont envahi, deux coqs se livrent une bataille acharnée.

D. P. L G. en 1801.

*

VEIILME (GUILLAUME VAN DEN), né à Amsterdam en 1633. mort à Londres en 17U7. (Ecole hollandaise.) fils d'un artiste qui excellait à dessiner les marines, son père


lui donna les premières notions du dessin, et le plaça ensuite chez Simon Vlicger, peintre très-estimé dans le même genre.

Quelques marines envoyées par le jeune Van den Velde à la cour d'Angleterre, où demeurait son père, causèrent une telle surprise.et furent si admirées par Jacques II, qu'il le fit venir près de lui et lui donna une pension considérable. Il fut chargé de représenter les actions mémorables de la flotte anglaise a cette époque, el ses tableaux ornèrent les salons des maisons royales.

152. Marine.

H. 0,60. - L. 0,94. - T. surB.

Par un temps calme et clair, malgré quelques nuages gris et épais qui projettent leur ombre sur la mer, une frégate se dirige vers un port qu'on aperçoit à l'horizon ; d'autres navires arrivant de différents points, font aussi route vers le même but. Sur le premier plan , on voit une chaloupe montée par sept hommes, dont quatre rameurs ; le chef de l'embarcation porte le bras en écharpeCe tableau, qui porte la signature de Van den Velde, provient d'un échange que la Ville a fait, en 1811, avec M. le comte de Buysseret.

VERSTEEG11 (MICHEL), né à Dordrecht en 17oG On ignore l'époque de sa mort. (Ecole hollandaise.) Elève de Jean Yan Vanllm, de Joris Ponse et de Jean Van Leen, il était membre de la quatrième classe de l'Institut néerlandais, et de l'Académie royale de peinture d'Anvers.

155. Scène d'intérieur.

H. 0,36. - L. 0,30 - B. - Fig. de 0,30 à mi-corps.

Dans un cabinet sombre qu'éclaire une lampe fumeuse placée sur une table couverte d'un tapis, une vieille femme lit avec la plus grande attention dans une Bible ; son mari, assis à côté d'elle, paraît


absorbé par cette lecture et semble oublier la pipe qu'il tient à la bouche. Dans le fond, à droite, une jeune fille entre dans la salle , une lanterne à la main.

D. P. L. G. en 1801.

VINCKEBOOMS (DAVID), né. à Malines en 1578, mort à Amsterdam vers 1629. (Ecole flamande.) Il alla fort jeune habiter Anvers, et se fixa ensuite à Amsterdam avec son père qui lui enseigna la peinture en détrempe.

Après la mort de son père, il devint élève de R. Savery et de Breughel, et se mit à peindre à l'huile des petits tableaux de ■genre qui représentent souvent des fêtes de village, des noces, des foires, etc. Il travailla quelquefois avec le chevalier Charles Breydel et avec Rottenhamer, qui peignaient les personnages de ses tableaux.

154. Une foire.

H. 0,61. - L. 0,86. -B. - Fig. de 0,05.

A droite, l'entrée d'un bois au bord d'une rivière; de l'autre côté, un paysage montagneux. Sur toute la place libre du premier plan, se tient une foire où l'on remarque toutes espèces d'animaux et une multitude de personnages.

Inv.1795.

VOS (SIMON DE), né à Anvers en 1605, mort en 1678.

(Ecole flamande.) Il entra, en 1615, dans l'atelier de son parent Corneille De Vos, et en sortit en 1620, lorsqu'il fut admis à la maîtrise.

Quelques biographes le font élève de Rubens ; mais ce qui paraît le plus probable, c'est qu'il se perfectionna dans l'art par l'étude des œuvres de ce maître, sans se placer sous sa direction immédiate. Il peignait les sujets sacrés, les chasses et les portraits.


155. La Résurrection.

H. 1,68. — L. 1,38. - B. - Fig. de dem. nat.

« Le sépulcre de Jésus-Christ étant gardé par des soldats, et la pierre CI qui le fermait bien scellée, il se fit tout d'un coup un tremblement de « terre. L'ange du Seigneur descendit du ciel, ôta la pierre qui fermait le « tombeau et s'assit dessus. Les gardes qui veillaient auprès du sépulcre cc en furent frappés de terreur et devinrent comme morts. »

Ev. selon St. Matthieu, chap. XXVIII.

Jésus tenant une palme de la main droite et une bannière de la gauche, s'élance hors du tombeau; la plupart des soldats préposés à sa garde tombent frappés de stupeur et d'effroi ; l'un d'eux fuit tandis qu'un de ses camarades tient une lance qu'il dirige contre le corps de J.-C.

D P. L. G. en 1801.

WITTE (GASPARD DE) né à Anvers en 1624, mort à Amsterdam en 1673. (Ecole flamande.) Après avoir longtemps voyagé en Italie et en France, il revint se fixer dans sa patrie. De Witte peigllait bien le paysage; il ornait ses fonds de ruines d'architecture et savait répandre de de la vapeur dans ses tableaux, qui sont d'une grande finesse.

156. Paysage.

H. 1,55. — L. 1,90. — T. - Fig. de 0,23.

Les figures sont de Jean Pinas, élève de Rembrandt.

Par une soirée brumeuse qu'éclaire une lune brillante, un batelier passe différents personnages sur un bac qu'attendent un homme et une femme placés sur la rive opposée. Sur un plan beaucoup plus éloigné, on aperçoit un pont de pierres dont il ne reste que quelques arches debout ; au-delà, la rivière s'élargit et devient une espèce d'étang, qui, après diverses sinuosités, finit par se perdre dans


les brouillards. La lune, perce les nuages et vient scintiller à travers le feuillage d'un massif d'arbres placé sur le devant.

Acheté en 1842.

ZIJSTIIIS ou SUSTER. (LAMBERT-FRÉDÉRIC), surnommé LE PADOUAN, né à Amsterdam en 1526, selon les uns, en 1540 selon les autres, mort à Munich en 1600. (Ecole hollandaise.) Il fut d'abord élève de Christophe Schwartz, et partit ensuite pour l'Italie, où il entra dans l'atelier de Titien, dont il devint un des meilleurs élèves. II résida longtemps à Venise, à Florence, puis ensuite à Munich, où il était employé par la cour de Bavière.

157. Judith H. 1,13.-L. 0,95.—T.—Fig. de gr. nat. à mi-corps.

« .,.,.,. « La passion qu'Holopherne avait pour Judith augmentait toujours, il « voulut qu'elle vint souper avec lui et qu'ensuite on les laissât seuls.

« Judith, qui avait son dessein dans le cœur et une ferme confiance en « Dieu, alla sans rien craindre trouver Holopherne, qui crut lui rendre un « grand.honneur en s'enivrant devant elle. Tous les officiers s'étant retirés « et Judith se voyant seule avec cet homme ivre, ne pensa plus qu'à « exécuter son dessein.

« Elle s'approcha de la colonne du lit où pendait le sabre d'Holopherne, la « tira du fourreau, et jetant les yeux au ciel, d'où elle attendait sa force, CI elle prit Holopherne par les cheveux, et de deux coups lui coupa la tête, « la prit et la donna à sa servante, qu'elle avait mise en sentinelle à la « porte

Sainte Bible. Judith. 13.

Judith, debout, les yeux tournés vers le ciel, tient dans la main droite le sabre qui lui a servi à couper la tête d'Holopherne ; elle la porte de la main gauche et s'apprête à la placer dans unsac que sa servante lui présente. L'action se passe sous une


tente ouverte et laissant voir le ciel et une partie du 1 camp d'Holopherne.

Ce tableau et le suivant ont été donnés à la ville par le Gouvernement en 1801.

13S. Apparition de Jésus à Marie-Magdeleine.

II. 1,34.—L. 1,93.—T.—Fig. de 1,10.

« Marie-Magdeleinc étant à la recherche du corps de Jésus-Christ, Le vit « près d'elle qui lui dit: Femme, pourquoi pleurez-vous? Qui cherchez« vous ? Elle, pensant que ce fut le jardinier, lui dit : Seigneur, si c'est « vous qui l'avez enlevé , dites moi où vous l'avez mis et je l'emporterai.

« Jésus lui dit : Marie ! Aussitôt elle se retourna et lui dit, Rabboni ; c'est« dire, mon Maître 1 » Ev. selon S. Jean. chap. XX.

J.-C., debout, est appuyé sur une houe et parle à Mngdcleine, qu'il bénit ; celle-ci, à genoux au milieu d'un parterre émaillé de fleurs, écoute la parole du Sauveur. Sur un plan plus éloigné, on découvre un jardin orné d'une tonnelle de verdure; l'horizon est borné par des montagnes.

ANONYIES.

159. Portrait d'homme II. 0,G3 L. 0,y,r5.—T.— Gr. nat Il a la tête couverte d'une calotte noire et porte moustaches et barbe grise. Son costume se compose d'un pourpoint noir et d'une ample fraise.

lu v. 1795.

140. Portrait d'un vieillard.

H. 0,25.-L. 0,19 -IL-Dom. nat.

Il est vêtu d'une houppelande et porte sur la tête une espèce de bonnet de linge déchiré.

Origine inconnue.


41. Nature morte.

p H. 0,68.— L. 1,05.—B.— Gr. nat.

Lepeintre a placé surune table, un platd'huîtres, f une assiette de nèfles, un panier d'osier contenant v des raisins de diverses espèces, des noix et une P pomme; puis, un gros melon à côté d'une immense F grappe de raisin blanc et un morceau de citron. Plus [ loin, sur la même table on aperçoit deux verres.

Ce tableau, qui provient de l'abbaye de Cysoing, est signé des initiales JV. ES. Il est relevé sur l'inventaire de 1795.

142. Portrait de femme.

H. 0,60.-L. 0,55. -T. -Gr. nat.

Elle a les cheveux relevés et enfermés dans une large calotte de velours noir. Son costume se compose d'une robe de soie noire et d'une fraise de laquelle s'échappe une croix d'or.

Ce beau portrait, dont l'origine est inconnue, est attribué par quelques personnes à Ferdinand Bol.

145. Paysage avec figures.

H. 0,57.-L. 0,82.-T.-Fig. de 0,25.

Deux femmes cueillent des fleurs dont elles ornent un tombeau placé dans un temple.

Ce tableau, qui figure sur l'inventaire de 1793, y est attribué à Gérard de Lairesse.

Ecole de FOELEMBOUBG (attribué à V).

144. Le Jugement dernier.

H. 0,99.—L, 0,73.—C.—Fig. de 0,20.

D. P. L. G. en 1801.


145. Une tête en grisaille entourée d'un guirlande de fleurs.

H. t,tiS.-L. 1,15.—T.— Gr. nat.

Ce tableau remarquable, attribué par quelques personnes à Van Huysum, a été légué à la Ville, eu 1829, par M. Jacops d'Aigremont, ancien conservateur du Musée.

146. L'Adoration des Mages. (Triptyque).

B.—Fig. do 0,84.

« Jésus clautdiinc nédans Bethléem, ville de la tribu de Juda, du temps a du roi llérode, des Mages vinrent de l'Orient il Jérusalem, et ils deman« dèreul - Où est le Rui des Juifs, qui est nouyellement né?..

« Et entrant dans la maison, ils trouvèrent l'Enfant avec Marie sa Mère, « et se proslernaul en terre, ils l'adorèrent ; puis, ouvrant leurs trésors, t ils lui offrirent pour présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe. »

Ev. selon S. Matthieu, chap. II.

PANNEAU PRINCIPAL.

La Vierge, assise au milieu d'un riche édifice en ruines, tient sur ses genoux l'Enfant-Jésus, entièrement nu; l'un des rois, après avoir déposé son sceptre et son turban à ses pieds, se prosterne et lui présente un vase d'or. La Vierge est placée près d'un escabeau sur lequel elle a poséune écuelle pleine de bouillie ; derrière elle, St. Joseph s'approche en s'inclinant et tenant son chapeau à la main; deux soldats armés gardent l'entrée de l'édifice. Dans le fond, on aperçoit une des portes de la ville de Jérusalem, d'où sortent divers personnages.

YOLET DE DHOITE.

Le roi nègre, tenant son sceptre d'une main, et de l'autre un vase en forme de corne richement orné, se dispose à faire son offrande ; il est placé devant un mur en ruines ; dans le fond, on aperçoit un paysage.


VOLET DE GAUCHE.

Le troisième Mage, enveloppé de manteaux et de riches fourrures, tient dans la main gauche un calice d'or dont il soutient le couvercle avec la main droite ; à ses pieds, on voit un chapiteau de colonne brisée ; plus loin, deux bœufs attachés à un râtelier.

Dans le fond, des ruines, à travers lesquelles on découvre un paysage.

Acheté par la ville eu 1840.

147. Paysage.

, H. 0,56.—L. 0,80.—T.

Sur le devant du tableau, un berger assis joue du flageolet en gardant un troupeau de vaches et de moutons ; plus loin, une rivière qui serpente et conduit à une ville que l'on aperçoit dans le lointain.

Ce tableau et le suivant ont été donnés à la Ville par M. Hippolyte Jouffroy, en 1852.

148. Paysage.

H. 0,i8.—L. 0,73.

Des Satyres et des Bacchantes se baignent dans un étang placé sur le bord d'une forêt.

149. Paysage.

H. 0,68.—L. 1,20.—T —Fig. de 0,11.

Une scène champêtre en Arcadie ; une bergère, la houlette en main, garde son troupeau et rassemble dans un panier les oranges que cueille une de ses compagnes. A gauche, sur un rocher, un pâtre regarde un torrent qui roule avec fracas.

Ipv. de 1795.



ÉCOLE FRANÇAISE.



ÉCOLE FRANÇAISE.

ANASTASI (AUGUSTE), né à Paris.

Elève de MM. Paul Delaroche et Corot 150. Paysage.

Saison des foins.

E. 0,62.—Cintré du haut.—L. 0,92.—T.

D. P. L. G. en 1832,

ANDRE (JULES), né à Paris, élève de MM. Jolivard et Watclet.

151. Paysage.

Pont deTauronsur le Torrion, près Bourganeuf, (Creuse).

H. 1.27.—L. 1,626-T.

D. P. L. G, en 1855.


ANSIAUX (JEAN-JOSEPH-ELÉONORE-ANTOINE ), peintre' d'histoire et de portraits, né à Liège en 1764, mort en 1840. Elève de Vincent.

152. Saint Jean devant Ilérode.

H. 2,70 -L. 3,2a.-T.-Fig. de gr. nat.

Hérode, assis sur son trône, à côté d'Hérodiade, et entouré de sa cour, reçoit les reproches de saint Jean sur sa conduite incestueuse.

D. P. L. G. en 1826.

BERTIN (JEAN-VICTOR), né à Paris en 1775, mort dans la même ville en 1845.

Il fut élève de Valenciennes, et acquit une grande célébrité dans le paysage historique ; mais l'un de ses plus beaux titres à la mémoire des artistes, c'est qu'il a su développer dans ses élèves les principes de la belle peinture. Les peintres Michalon, Boisselier, Reymond. Cogniet, Enfantin, Pernot, etc., furent ses élèves.

453. Paysage.

H.1,12.— L. 1,60.—T.— Fig. de 0,08. Une vallée située au milieu des Alpes et parse-

mée de ruines d'édifices romains. Sur le devant, j un marchand ambulant, une fiole à la main , cherche à débiter sa marchandise aux personnages qui l'entourent.

Ce tableau et le suivant ont été donnés à la Ville par le Gou vernement en 1837.

154. Paysage. Vue d'Espagne.

Pendant du précédent.

Au bord d'un grand lac entouré, de montagnes


et sous un bouquet d'arbres qui les. préservent du soleil, des paysans regardent deux personnages qui exécutent une danse espagnole au son des castagnettes.

BEIJLE (Clément-Marie-Louis-Anne), né à Paris en 1722, mort en 1800. i Fils de Simon Belle, de l'Académie royale de peinture. Il fut élève de Lemoyne, et devint, comme son père, membre de cette Académie.

155. Retour de Venfant prodigue.

H. 1,67,—L. 1.23.—T.—Fig. de 0,80.

L'enfant prodigue se précipite aux pieds de son père , qui le bénit et prend des mains de divers serviteurs qui l'entourent, les vêtements destinés à couvrir sa nudité. Sur le devant du tableau, un homme verse dans un vase l'eau qui va servir aux ablutions, D. P. L. G. enl801.

Ce tableau est placé dans les bureaux de la Mairie.

ttOJTOnUBR (Isidore), ancien conservateur du Musée de Lille.

156. Vue de l'intérieur du Musée de Lille, lorsque les tableaux étaient placés dans la chapelle du couvent des Récollets.

H. 0,84.—L. 0,63.—T.—Fig. de 0,10.

Donné à la Ville par l'Auteur, en 1835.


BORDEIJX.

157. L'Enlèvement des Sabines.

II. 1,57.— L. 1,2H.-T.-Fig. de 0,77.

Au milieu d'un cirque, une foule de soldats, sur un signe que leur fait Romulus en élevant un coin de son manteau, se précipitent sur les Sabines. L'un d'eux, vu de dos, enlève une jeune fille qui pousse des cris ; un autre cherche à en saisir une seconde renversée par terre, qui le repousse de la main.

D. P. L. G. en 1801.

Ce tableau est placé dans l'antichambre des bureaux de la Mairie.

BOUCHER (FRANÇOIS), né à Paris en 1701, mort en 1770.

Fils d'un dessinateur de broderies , Boucher passa quelque temps dans l'atelier de François Lemoine, dont le talent exerçait une influence décisive sur les arts à cette époque, puis il partit en 1723 pour l'Italie, où il resta peu et revint à Paris, où il devint successivement professeur-adjoint, professeur, recteur, puis enfin directeur de l'Académie en 17G5. Peintre à la mode pendant une partie du XVIII: siècle , protégé successivement par toutes les maîtresses du roi, par celles des grands seigneurs , des fermiers-généraux, les actrices à la mode ; et enfin passant sa vie au milieu de cette société imprévoyante et frivole , on ne comprend pas comment Boucher trouva le tcmps décomposer et d'exécuter l'innombrable quantité de dessins, de gravures et de tableaux qu'il a laissés ; dominant la mode et dominé tour à tour par elle , il fut à la fois trèslaborieux et très-frivole ; il ne consultait point la nature croyant la savoir par cœur, et peignait presque toujours de pratique d'après un idéal corrompu et gracieusement peint qu'il s'était formé, et qu'il imposa à toute notre école, dont il précipita la décadence. Boucher, malgré tous ses défauts, son afféterie, son manque de naturel, a conservé dans l'école française le rang qu'il méritait d'y occuper par sa prodigieuse facilité, l'harmonie et la fraîcheur de sa couleur, l'esprit et la vivacité de


sa touche, et une certaine grâce qu'il savait répandre dans toutes ses compositions.

158. La Peinture. (Allégorie).

H. 0,23.-L. 0,32.- T. -Fig. de 0,19.

Une jeune fille assise dans un fauteuil, se dispose à exécuter le portrait de deux amours ; elle est guidée dans ce travail par le génie de la peinture.

Donné à la Ville par M. Hipp. Jouffroy, en 1836.

BOUCHOT (FRANÇOIS), né à Paris en 1800, mort dans la m éme. ville en 1842.

Issu d'une famille d'ouvriers, il fut destiné d'abord à suivre la profession d'imprimeur en taille-douce qu'exerçait son père ; à douze ans, son goût pour les arts l'amena dans l'atelier de Richomme, où, pendant deux années, il apprit la gravure ; à quatorze ans, il entra chez le peintre Regnault, et en 181 o, il fut admis à l'école des Beaux-Arts. Cependant, la misère le contraignit à reprendre ses travaux d'imprimeur, et il les continuait sans espoir d'avenir, quand le fils de M. Lethiere le fit admettre dans l'atelier de son père. En 1822, il obtint le second prix, et enfin, en 1823, il remporta le grand prix de Rome.

Ses tableaux, des funérailles de Marceau, de la bataille de Zurich et de Bonaparte au conseil des Cinq-Cents, le placèrent dans les premiers rangs de l'école française. Bouchot achevait un tableau représentant le Repos en Egypte, lorsqu'il mourut d'une maladie de poitrine, à l'âge de quarante-deux ans.

159. Bacchanale.

H. 3,00. - L. 3.70 — T. —Fig. de gr. nat.

Silène |ivre, couronné de pampre et de lierre, le corps ceint de guirlandes de fleurs, est couché sur une peau de panthère et appuyé sur une outre. Une bacchante lui soutient la tête et lui exprime dans la


bouche le jus d'une grappe de raisin ; à côté d'elle, un bacchant rit à gorge déployée de la figure du vieil ivrogne; son exemple est suivi par deux de ses compagnons, dont l'un offre à Silène une lyre faite d'une écaille de tortue.

D. P. L. G. en 1843.

BOULANGER (CLÉMENT), né en 4801, mort le 28 septembre 1842, près des ruines de Magnésie, dans la Turquie d'Europe.

160. Procession de Corpus Domini.

H. G, 30. — L. 6, 93. — T. — Fig. de gr. nat.

Cette cérémonie annuelle, la plus belle de celles de Rome, est prise sur nature, en 1830, sous le pontificat du pape Pie VIII.

Ce tableau placé dans l'église Saint-Mauriee, fut donné à la Ville par le Gouvernement en 1838.

BOURDON (SÉDASTIEN), né à Montpellier en 1610, mort à Paris en 1671.

Son père, qui peignait sur verre, lui donna les premiers éléments du dessin, et l'envoya ensuite à Paris pour y continuer ses études; à dix-huit ans il entreprit le voyage de Home, qu'il fut bientôt forcé de quitter à cause do sa religion ; puis il revint à Paris, où il entreprit un tableau de crucifiement de St-Picrre pour l'église Notre-IJalllo.

La reine Christine l'ayant nommé son premier peintre, il partit en 1652 pour la Suède ; mais co pays ne lui offrant aucune ressource pour exercer son talent, il revint en France. Bourdon, l'un dos douze fondateurs do l'Académie royale de peinture, en fut le premier élu roctcur en 1655.


101. Le Christ entouré d'anges.

H. 1,75.—L. 2,83 — T.— Fig. de gr. nat.

Jésus, assis sur la croix, a la main droite appuyée sur la terre, qu'il bénit. Au-dessous de lui, au milieu des nuages, on voit trois anges, dont deux portent des couronnes.

D. P. L. G. en 1801.

BURCTÏ (ANDRÉ-JACQUES-EDOUARD V AUTDEIFC), peintre de paysages, né à Montpellier en 1761, mort à Paris en 1803.

162. L'Institution du Rosaire.

H. 2,15,-L. 3,50.-T.-Fig. de 0,22.

« Un jour que St. Dominique était dans la plus grande ferveur de sa « prière à Notre-Dame de Pouille, cette mère de miséricorde apparut à « lui et lui dit que, comme la Salutation Angélique avait été le principe de « la rédemption du monde, il fallait aussi que cette Salutation fût le « principe de la conversion des hérétiques ; qu'ainsi, en prèchantle Rosaire, « qui contient cent cinquante Ave Maria, il verrait un succès merveilleux « de ses travaux, et les plus opiniâtres des sectaires se convertir par « milliers. »

Vie des Saints, parle père F. Giry.

Au milieu d'une vaste forêt, St. Dominique reçoit le chapelet que lui présente la sainte ; on remarque à ses côtés un chien qui tient un flambeau allumé dans la gueule. Le peintre a sans doute voulu rappeler le rêve que fit la mère de ce saint avant sa naissance; ce songe lui annonçait que la parole de son fils répandrait la lumière de la vraie religion sur le monde entier.

Origine inconnue


165, Paysage.

Pendant du précédent.

Au milieu d'une forêt, un religieux agenouillé est nu jusqu'à la ceinture. Il porte sur le dos les traces sanglantes des coups qu'il vient de se donner au moyen d'une discipline placée à ses côtés. La Vierge lui apparaît dans les cieux ; elle tient l'Enlant-J ésus et fait jaillir de son sein droit du lait qui coule sur ses plaies.

164. Paysage.

Autre pendant des précédents.

COGNIET (Mlle AMÉLIE), née à Paris en 1798. E!ève de son frère, M. Léon Cogniet.

165. Intérieur d'atelier.

II. 0,32.-L. 0,40.-T.-Fig. de 0,25.

Acheté par la Ville en 1835.

COIiAS (ALPHONSE), né à Lille en 1818.

Elève do l'école de peinture de Lille, il y remporta la médaille d'or en 1843, et obtint la même année une pension de la ville et du département pour aller achever ses études en Italie ; il y exécuta ce tableau pendant la dernière année de son séjour.

166. Élévation du Christ en croix.

II. 3,71. —L. i,28.—Fig. plus gr. que nat.

Le peintre s'est attaché à donner à l'ensemble du tableau l'aspect d'une tristesse morne. La croix, sur laquelle le Christ est attaché, occupe le milieu


de la toile; différents personnages s'efforçent à la dresser, les uns, en la soutenant à l'aide d'une échelle, les autres en la tirant au moyen d'une corde.

A droite, se trouve le groupe des parents et amis de la victime ; la mère du Christ, debout, tend les bras à son fils ; elle semble vouloir s'élancer vers lui et lui envoyer un déchirant et dernier adieu. St.

Jean cherche vainement à maîtriser sa profonde émotion et s'avance vers la Vierge. La Magdeleine, s'abandonnant à sa douleur, se cache le visage et se réfugie aux pieds de la mère du Christ.

Quelques saintes femmes éplorées complètent ce groupe. A gauche, le bon larron, que la grâce commence à toucher, attend avec angoisse, assis sur l'instrument de son futur supplice; près de lui, un pharisien, à cheval, dirige les bourreaux et observe la victime. Au fond,, derrière la croix, on aperçoit des soldats, dont les uns jouent aux dés la robe de J.-C., tandis que d'autres repoussent la foule. Toutà-fait à gauche , le mauvais larron oppose la plus vive résistance à un bourreau qui l'entraîne en le tirant par les chevetx.

Ce tableau a été offert par l'Auteur à sa ville natale, en 1848.

167. Samson.

H. 2,35.-L. 1,80. —T. —Fig. de gr. nat.

« Samson, après la défaite des Philistins, fut pressé d'une grande soif « et criant au Seigneur, il dit : C'est vous qui avez sauvé votre serviteur et « qui lui avez donné cette grande victoire, et maintenant je meurs de soif « et je tomberai entre les mains de ces incirconcis.

« Le Seigneur ouvrit donc une des grosses dents de la mâchoire d'âne et il en sortit de l'eau ; Samson en ayant bu, revint de sa défaillance et reprit des forces. »

Livre des Juges, chap. XV.

Étude envoyée par l'Auteur à la Ville, en 1846.

Ce tableau est placé dans l'antichambre des bureaux de la Mairie.


COUIFCBET (GUSTAVE), né à Ornans, département du Doubs, en 1819, 168. Une après-dînée à Ornans.

H. 1,91.-L. 2,57.-T.-Fig, de gr. nat.

Trois hommes sont assis autour d'une table sur laquelle on aperçoit encore les restes d'un repas.

L'un d'eux, qui tient son verre à la main, paraît absorbé dans ses réflexions ; le second, vu de dos, allume une pipe, et le troisième, le coude appuyé sur sa chaise et la tête sur la main, porte toute son attention vers un quatrième personnage assis à droite du tableau et jouant du violon. Sur le devant, un gros chien boule-dogue est endormi sur une chaise.

D. P. L. G. en 1849.

DAVID (JACQUES-LOUIS), (d'après), 169. Étude faite dans l'atelier du maître, par Souchon son élève d'un fragment du groupe des trois Iloraces.

H. 0,97. —L. o.fii.—T.—Gr. nat.

Acheté par la ville en 1856.

DAIJTZATS (ADRIEN) né à Bordeaux. Elève de Michel Julien Gué.

170. Paysage. Le passage des Bibans.

H. 1,70.-L. 1,15.—T.—Fig. de0,18.

•i Le ckainon de l'Atlas qui porte le nom de Portes de fer, est fermé par


« un immense soulèvement qui a relevé verticalement les couches de roches « horizontales à l'origine. L'action des siècles a successivement enlevé les « portions de terrain qui réunissaient autrefois les bancs de roches, de telle « sorte qu'elles présentent aujourd'hui une sorte de murailles verticales « qu'il est presqu'impossible de franchir et qui se prolongent au loin en se « rattachant à des sommets d'un accès plus difficile encore. Au milieu de « cette chaîne coule l'Ouad-Biban, ruisseau salé qui s'est ouvert passage à « travers un lit de calcaire noir dont les faces verticales s'élèvent à plus de « cent pieds de haut et se rattachent par des déchirements inaccessibles « aux murailles qui couronnaient les montagnes.

et .,',.,.

a Telle fut la route que les Turcs avaient tracée pour se rendre d'Alger à a Constantine. ,.,.

Rapport du Maréchal comte Valée au ministre de la guerre.

Moniteur du 13 Novembre 1839.

On voit la colonne composée de Français et d'indigènes s'avancer dans la gorge formée par les roch.ers..; à gauche, sur le devant, deux fantassins portent un de leurs camarades blessé par les projectiles que lancent les Arabes que l'on aperçoit sur les cimes des montagnes ; un colonel d'infanterie est en conversation sur le premier plan avec un chef arabe ; à droite, un soldat grave avec sa bayonnnette, sur le rocher, une inscription commémorative du faitd'armes : « 28 décembre 1839. »

D. P. L. G en 1856.

DEIiA.CK.OrX. (EUGÈNE), né à Paris leL26 avril 1798, Elève de Pierre Guérin.

171. Médêe.

H. 2,60.— L. 1,63. —T. -Fig. de gr. nat « Médée, forcée de fuir après le meurtre de Pclias, se retira à Corinthe, « Ayant appris que Jason avait épousé la fille de Creou , elle mit le feu au « palais de ce prince, qui y fut brûlé avec sa fille, poignarda les deux « enfants qu'elle avait eus de Jason, et se sauva à Athènes. »

Métamorphoses d'Ovide. liv. VII.

Médée, les cheveux en désordre et les yeux hagards, vient d'arriver, en courant, dans une


grotte cachée par des rochers et des broussailles ; dans sa fuite précipitée elle a laissé tomber le vêtement qui lui couvrait la poitrine et la gorge.

Du bras et de la main droite, elle soutient ses deux 1 enfants qu'elle presse contre elle ; sa main gauche tient le poignard dont elle s'apprête à les frapper.

D. P. L, G. en 1838.

DONVÉ (JEAN-FRANÇOIS), né à Saint-Amand en 1736, mort à Lille en 1799.

Louis Watteau, professeur à l'Académie de Lille, fut son premier maître; il devînt ensuite l'élève, puis l'ami de Greuze, et réussit si bien à imiter la manière de ce peintre, qu'il était difficile de distinguer les ouvrages du maître de ceux de l'élève, surtout les têtes de femmes, qu'il peignait avec une rare perfection ; aussi les tableaux qu'il a laissés se sont-ils vendus sous le pseudonyme de Greuze.

172. Portrait de Sauvage, peintre de grisailles.

H. 1,15.-L.-0,90.-T.-Gr. nat.

Il est représenté assis dans un fauteuil, le cou découvert, sans habit. Son vêtement se compose d'un gilet et d'une culotte de satin blanc; il tient une palette à la main.

Origine inconnue.

173. Portrait de Y auteur peint par lui-même.

Ovale.—H. 0,62.— L.— 0,51.— B.—Gr. nat.

Le peintre a cherché à rendre l'effroi que le 1 tonnerre qui venait de tomber près de lui avait laissé sur sa physionomie.

Donné à la Yille en 1851, par M. Edouard Donvé fils.


jï 74. Autre portrait du même.

H. 0,89.-L. 0,72.—T.—Gr. nat.

f Il est assis devant une toile qu'il semble montrer de la main droite ; il est vêtu d'un costume noir et porte sur sa tête rasée une coiffure légère en batiste blanche. Devant lui, une table sur laquelle ! il s'appuie et où sont placés une palette, des pin[ ceaux , des brosses, etc., etc.

DITCORXET (Louis -CÉSAR-JOSEPH), né sans bras, à m Lille, en 1806.

Elève des écoles académiques, il y remporta la médaille en 1822. et obtint ensuite une pension de la Ville pour aller achever ses études à Paris.

75. Adieux d'Hector et d'Andromaque.

H. 1,15.—L. 1,40.—T.—Fig. de 0,71.

Hector, prêt à partir pour aller combattre Achille, reçoit les adieux et les embrassements d'Andromaque et de son fils Astianax, qu'une femme lui présente.

Ce tableau fut offert par l'Auteur à sa ville natale, il est placé dans : ; l'antichambre des bureaux. de la Mairie.

UPONT-WATTEAU (FRANÇOIS-LÉONARD), gendre de Louis fVatteau,

176. Attributs des beaux-arts.

& H. 1,58.—L. 1,40.-T.-Gr. nat.

Dans un salon, sur une table couverte d'un tapis, le peintre a groupé divers instruments de


musique, un buste en marbre blanc et une statuette en terre cuite.

Origine inconnue.

Ce tableau est placé dans l'antichambre des bureaux de la Mairie.

FORTIN (CHARLES),né à Paris. Elève de MM. Beaume et Camille Roque plan.

177. Des chouans. Scène d'intérieur.

H. 0,80.—L. 1,08.—T. —Fig. de 0,35.

Dans une misérable cabane, une femme agenouillée devant un foyer fait cuire des galettes pour les distribuer aux chouans qui y sont cachés; deux d'entre eux, armés de leurs fusils sont en sentinelle près de la porte entr'ouverte, un autre fait signe à un ecclésiastique de se cacher de peur de surprise.

D. P. L. G. en 1883.

FOSSE (CHARLES DE LA.) né d Paris en 1640, mort en 1776.

Entré jeune dans l'école de Lebrun, il y fit des progrès si rapides que son maître lui obtint bientôt une pension pour faire le voyage d'Italie. La vue des tableaux de l'école vénitienne j et l'étude toute particulière qu'il fit des œuvres de Titien et de P.

Yéronèse, développèrent chez ce peintre le sentiment de la cou- j leur, et il devint un de nos coloristes les plus distingués. Dès son retour à Paris, De La Fosse obtint des travaux importants; les églises, les couvents et les particuliers se disputaient ses tableaux. Mansard, surintendant des bâtiments, lui donna à peindre la coupole du dôme des Invalides et plusieurs plafonds à Versailles. En 1G73, il fut recu à l'Académie, dont il devin successivement professeur, directeur et chancelier. Malgré so dessin négligé et le peu de recherche de ses draperies, De L Fosse se plaça par son mérite comme coloriste, et sa belle entente de la composition et du clair obscur, au premier ran des peintres de son temps.


78. Jésus-Christ donnant à St. Pierre les clefs du Paradis.

H. 5,10.—L. 3,75.—T.—Fig. plus gr. quenat.

« En présence de ses disciples, Jésus dit à St. Pierre : Je vous donnerai « les clefs du Royaume des cieux, et tout ce que vous lierez sur la terre « sera lié dans les cieux, et tout ce que vous délierez sur la terre sera « aussi délié dans les cieux. »

Ev. selon St. Matthieu, chap. XVI.

J.-C., debout, entouré de ses disciples, remet les clefs à St. Pierre, qui s'agenouille pour les recevoir. La scène se passe au milieu d'un paysage montagneux. Dans le ciel apparaît Dieu le Père , entouré et soutenu par des anges.

Ce tableau décorait le maître-autel de l'église collégiale de Saint-Pierre.

ÎEEIIJÉE (CLAUDE dit CLAUDE -LORRAIN), né en 1600 au château de Chamagne, en Lorraine, mort à Rome en 1682.

La plupart desbiographes rapportent que les parents de Claude l'envoyèrent d'abord à l'école, mais que, comme il ne voulait rien apprendre, ils le mirent en apprentissage chez un pâtissier.

Il parait plus sage de suivre la version de son neveu Joseph Gellée, qui a donné à l'historien Baldinucci des renseignements tout différents. Selon lui, Claude, resté orphelin à douze ans, se rendit à Fribourg, où l'un de ses frères s'occupait avec succès de la gravure sur bois ; c'est là qu'il prit les premières notions de dessin, et c'est de la qu'il partit pour Ilome avec un de ses parents ; arrivé dans cette ville et sans autre ressource qu'une petite pension qu'il recevait de sa famille, Claude se mit à étudier avec ardeur; mais la guerre ayant intercepté toutes les communications avec le France, il se rendit à Naples.

Après être resté deux ans dans cette ville à étudier la perspective de l'architecture sous Godefroy Wals, peintre de paysages, et ayant entendu parler de la réputation dont Auguste Tassi » jouissait à Rome, il retourna dans cette ville ; les connaissances qu'il avait acquises le firent accueillir par ce nouveau mattre,


qui le prit en amitié et le perfectionna dans son art. Ils demeurèrent ensemble jusqu'en 1625, que Claude revint dans sa patrie ; Charles Dervcut, peintre du duc de Lorraine, se servit de lui pour peindre l'architecture et la perspective de la voûte des Carmélites, à Nancy. Dégoûté de ce travail, il repartit pour Home où il ouvrit une école et y resta jusqu'à la fin de ses jours.

179. Vue du Campo- Vaccino à Borne.

H. 1,10 -L. t,a,-T,-Fig. de 0,22.

Ancienne copie, double de l'original que possède le Musée du Louvre.

On remarque à gauche, l'arc de triomphe de Seplimc-Sévère, les restes du temple d'Antonin et de Faustin, et ceux du temple de la Paix. Dans le fond, le Colysée et l'arc de Titus; à droite, sur le devant, le temple de la Concorde, les trois colonnes de celui de Jupiter Stator et les ruines du palais des Empereurs.

Ce tableau el les deux suivants ont été donnés à la Ville par le Gouvernement en 1818.

180. Marine. Effet de soleil couchant.

IL l,u3.—L. 2,00.—T.—Fig. de 0,14.

Ancienne copie, d'après l'original qui se trouve à Londres, dans la galerie britannique.

Le peintre a placé une brillante villa sur le bord de la mer; elle est décorée d'un perron double que descend une société qui se dispose à faire une promenade dans une chaloupe amarrée au quai ; un] peu plus loin et du même côté, un riche palais] communique par un pont orné de caisses d'oran-1 gers, avec une tour qui s'avance dans la mer. Sur] le devant, des ouvriers déchargent une barque; à gauche, divers personnages se promènent sous uni


péristyle près duquel un navire est à l'ancre. Dans le lointain , on distingue un fort ; la mer est sillonnée par plusieurs navires.

181. Marine. Effet de soleil couchant.

Pendant du précédent.

L'original de ce tableau est inconnue ; beaucoup de connaisseurs ne le regardent pas comme une copie et l'atlribuent à un élève ou un imitateur de Claude Lorrain.

Une place publique , située au bord de la mer, entourée d'uneriche colonnade et décorée d'un obélisque et d'une fontaine. Différents groupes de personnages s'y promènent à pied ou en voiture , sur le devant, un homme aide une dame à descendre de cabriolet. Dans la rade, on aperçoit un navire qui s'approche, toutes voiles déployées, et plus près une chaloupe couverte d'une tente.

JTEAUTROBir, né a Boulogne - sur - Iler. Elève de Souchon.

182. Paysage. Vue prise dans le Limousin.

H. 0,97.-L. 1,30.-T.-Fig. de 0,41.

Par un temps calme, sous un ciel clair et sans aucun nuage, au milieu d'un pays aride, sur un sol rouge et caillouteux, despaysans sereposent de leurs travaux et écoutent l'un d'eux qui joue de la cornemuse. Sur le second plan-, on aperçoit, à gauche, un étang bordé de quelques massifs d'arbres, et à droite, une ferme. L'horizon est borné par des montagnes.

Acheté par la Ville en 1834


MEDOUIM (EDMOND), né à Boulogne-sur-Mer. Elève de MM. Célestin Nanteuil et Paul Delaroche.

185. Paysage. Faucheurs de sainfoin à Chambaudin (Loiret)

H. 1,10.-L. 1,86.-T.-Fig. de 0,33.

D. P. L. G. en 18o3.

JOUVESTET (JEAN), né à Rouen en 1044, mort à Paris en 1717.

Elève de son père, Laurent Jouvenet, il le quitta à l'âge de dix-sept ans pour aller étudier à Paris, où il acheva de se former sans maître. Piésenlé en 1675 à l'Académie, par Lebrun, il y fut reçu avec enthousiasme, en devint bientôt l'un des professeurs, et quelques temps après directeur, puis recteur perpétuel.

Ce peintre, qui parvint à une immense réputation, ne quitta jamais la France, où les travaux les plus importants lui furent confiés par Louis XIV. Sa manière est habile et ses expressions bien senties; il possédait une grande intelligence du clair obscur.

Frappé de paralysie du côté droit en 1713, il essaya de peindre de la main gauche, et y réussit de telle façon que les nombreux tableaux qu'il exécuta de cette manière ne diminuèrent en rien sa renommée. Le plus célèbre d'entre eux est le tableau de la Visitation de la Vierge, connu sous le nom du Magnificat, et placé dans le chœur de Notre-Dame de Paris.

184. Jésus guérissant les malades.

II. 3,80,-L, 6,78.-T.-Fig. de gr. nat.

« Après que Jésus eut rejoint ses disciples dans la barque, en marchant « sur la mer, ayant passé l'eau^ ils vinrent au territoire de Génésareth et « y abordéreut.

« Et dès qu'ils furent sortis de la barque, les gens du pays reconnurent « Jésus ; « Et parcourant toute la contrée, ils commencèrent à lui apporter de « tous côtés les malades dans des lits, partout où ils entendaient dire !

« qui il était ; « Et en quelque lieu qu'il entrât, soit bourgs, villes ou villages, on


« mettait les malades dans les places publiques et on le priait de permettre « qu'ils pussent seulement toucher la frange de son vêtement, et tous ceux « qui la touchaient étaient guéris. »

Ev. selon S. Marc, chap. YI.

Jésus, qui vient de quitter ses disciples dans la barque, occupe- le milieu du tableau; il est entouré de malades qui l'implorent Une femme se précipite à ses pieds et baise le bas de sa robe, pendant qu'il donne sa bénédiction à une autre femme malade , soutenue par sa mère et sa fille. A gauche, sur le devant, un possédé, maintenu par deux hommes qui l'ont apporté sur une civière, cherche à s'élancer vers le Sauveur qu'implore à mains jointes un autre malade placé de l'autre côté. Dans le lointain,* à gauche, on aperçoit la mer et la barque que quittent les disciples ; à droite, une ville d'où sort une longue procession d'estropiés et de malades portés par des hommes ou des chevaux.

Ce tableau et le suivant, donnés à la Tille en 1849, par le Gouvernement, sont des reproductions faites par l'auteur pour les Gobelins, de ceux qui figurent au musée du Louvre, sous les N" 296 et 298.

185. Résurrection de Lazare.

H. 3,79.-L. 6,70.- T.- Fig. de gr. nal.

« Lazare, frère de Marthe et de Marie , étant mort et renfermé dans son « tombeau, Jésus vint au sépulcre (c'était une grotte, et on avait mis « une pierre par-dessus).

« Ayant dit ces mots, il cria d'une voix forte : Lazare, sortez dehors. Et « à l'heure même le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes a et le visage enveloppé de linge : alors Jésus leur dit : Déliez-le et le « laissez aller. »

Ev. selon S. Jean, chap. XI.

Jésus, entouré de ses disciples, descend dans le caveau où Lazare est enterré ; Marthe et Marie se précipitent à ses genoux et l'implorent pour qu'il rende leur frère à la vie. A gauche, dans la partie


la plus sombre, éclairée par la lumière d'une torche, Lazare, enveloppé de linceuls blancs, se réveille à la voix du Christ, et, soutenu par un des disciples, ouvre les bras pour rendre grâce au Seigneur. Ses amis, qui l'entourent et l'aident à sortir du tombeau, paraissent, à la vue du miracle, frappés de l'admiration que ressentent tous les assistants. Sur le devant, à droite, un mendiant estropié élève ses mains jointes vers J.-C. Dans le fond, on aperçoit les murs d'une ville.

IiAMI (EUGÈNE) et DUPRÉ (JULES).

Les personnages, par le premier ; le paysage, par le second.

186. La Bataille d'Hondschoote.

H. 3, 60. - L. 4, 40. - T. - Fig. de 0,45.

« Dans le courant de l'année 1793, le duc d'Yorck assiégeait Dunkerque « avec un corps de 32,000 hommes ; il était appuyé par 10,000 Autrichiens, « commandés par le maréchal Frcytag, et 15,000 Hollandais, sous les « ordres du prince d'Orange.

« Le général Houchard, qui, grâce à un renfort qu'il venait de recevoir.

« se trouvait à la tête de 10,0(10 hommes, reçut du Comité du salut public « l'ordre de dégarnir Dunkerque et de rompre la ligne de l'ennemi.

« Le 6 septembre, les opérations furent commencées et menées sans « aucun avantage décisif, soit pour les alliés, soit pour Houchard ou ses « lieutcnants, les généraux Ilédouville et Jourdan.

« Le 7, l'armée française vint attaquer Hondschoote, où l'ennemi s'était « retranché, mais nos troupes furent repoussées. Houchard découragé, « voulait borner la ses efforts et s'en Leuir à la défensive ; mais tous les « généraux composant son état-major et les représentants présents à « l'armée, virent l'étendue de la faute qu'il allait commettre et s'opposèrent « il son dessein.

« Le 8 au matin , les Français se portèrent sur toute la ligne ennemie « pour attaquer de front. Leur droite, sous les ordres d'Hédouville et de « Collaud , se développe cntre Killem et llévcren; leur centre, commandé « par Jonron, mardie directement sur Hondschoote ; enfin, la gauche se « dirige entre Killem et lecanal de Fumes, tandis que lecorps du colonel « Leclercqse porte sur le flanc droit de l'ennemi. L'action s'engage bientôt « au milieu des taillis qui couvrent le centre. Des deux cotés on envoie « successivement les plus grandes forces sur ce point. Nos soldats sont « obligés de revenir plusieurs fois a l'attaque et finissent par rester a vainqueurs. »

Extrait du Dictionnaire encyclopédique par Lebas.


: Le tableau représente le moment décisif de la ? bataille ; c'est l'instant où les troupes anglaises sont II- repoussées sous les murs d'Hondschoote. On voit, dans la plaine, une charge du 8.erégiment de cavalerie, alors cuirassé.

D. P. L. G. en 1830.

lAVIEIiliE (EUGÈNE), né à Paris. Elève de M, Corot.

87. Paysage. Vue prise du plateau de Bellecroix (forêt de Fontainebleau).

H. 1, 04. - L. 1, S9. - T. -Fig. de 0, 20.

Sur un des premiers plans, trois jeunes femmes à demi vêtues viennent de se baigner dans un lac près duquel elles sont groupées.

D. P. L. G. en 1851.

lEBItUBï (CHARLES), né à Paris en 1619, mort en 690.

[• Fils d'un sculpteur médiocre, son père reconnaissant de bonne b heure en lui de très-heureuses dispositions pour le dessin, en L profita pour lui mettre le crayon et l'ébauchoir à la main ; Simon Youet, qui était à cette époque le peintre le plus en réputation, se chargea ensuite de son éducation artistique ; à l'âge de vingttrois ans, il partit pour l'Italie où le chancelier Séguier, son protecteur, lui procura les moyens de passer plusieurs années.

A son retour à Paris, Lebrun, dont le talent fut vivement apprécié, ne tarda pas à être nommé premier peintre du roi, par les protections successives de Fonquet et de Colbert. C'est Hui que l'on dut, en 1667, la fondation de l'Académie de peinture de Paris, et l'envoi à Rome des élèves qui remportaient [le premier prix.

| Ses principaux élèves furent Verdier, flouasse', Lefebvre, Vivien, de La Fosse et Claude Audran.


188. Hercule assommant Cacus.

Rond. Diamètre 2,10.- T.-Fig. de gr. nat.

Ce tableau servait sans doute d'ornement à un plafond ; les coins ont été aj outés en le rentoilant.

« Cacus, fils de Vulcain, monstre qui vomissait des tourbillons de flamme « et de fumée, ayant volé quatre paires de bœufs à Hercule et les ayant « cachés dans son antre, celui-ci s'élance dans la caverne, le saisit, l'étreint « de ses mains robustes et l'étrangle. »

Métamorphoses d'Ovide.

D. P. L. G. en 1801.

MEDItU (HILAIUE), né à Oppy (Pas-de-Calais), en 1769, mort à Paris en 4840. Ce peintre, que la misère contraignit à garder les troupeaux dans son enfance, commença par dessiner sur le sable avec une baguette. M. Delahaye de Gricourt, seigneur d'Oppy, ayant remarqué les dispositions du jeune pâtre, se chargea de son éducation et le plaça à l'école de dessin de Douai, où son talent se développa et s'accrut avec une promptitude extraordinaire.

Ledru vécut toujours dans la retraite, et serait mort dans la plus profonde misère, sans la protection du général lIelcambre et celle de M. de Chùteaubriand, qui lui avait fait obtenir une modique pension qui suffisait à l'empêcher de succomber à à la faim.

189. Le vieux porteur d'eau.

Il. 1, 16. - L. 0, 90. - T.- Fig. de 0, 75 Un vieillard, épuisé de fatigue et de besoin, tombe sur un escalier; il est secouru par une jeune fille et son frère qui l'entourent de leurs soins; leur mère jouit furtivement de la pitié de ses enfants.

D. P. L. G. en 1822.

liEIOIAftlV (RuDOLru), né en 1819. Elève d'Ingres..

190. Le pape Sixte V bénissant les marais Pontins.

H. 2, 62. — L., 3, 55. - T. - Fig. de 0, 85.

« Dans les montagnes Volsques, lil où elles viennent se perdre dans les


« marais Pontins, entre Sézze et le fameux nid de brigands Sonnino, se « trouve un rocher détaché, que le peuple nomme Il sasso di Papa Sisto « Me rocher du pape Sixte ). De ce point, l'œil découvre les montagnes « de Terracine, le cap Circé et la mer qui borde cette plaine désolée. C'est « là qu'alla se placer Sixte-Quint, lorsqu'après avoir fait exécuter d'im« menses travaux de dessèchement, il vint en grande pompe, accompagné « de toute sa cour papale, consacrer son œuvre par nue bénédiction solen« nelle. À la nouvelle de cette cérémonie , unique dans ces contrées , on « vit accourir la foule des habitants de tous les environs. Les brigands « qui, alors plus qu'aujourd'hui, infestaient ce pays là, attirés par l'espoir « d'une absolution, vinrent rendre les armes, avec les objets volés. »

Histoire de Sixte V.

Au milieu du tableau, le pape, monté sur une estrade et abrité par un dais, invoque le ciel en faveur des malheureuses contrées qu'il vient visiter; dans la partie gauche et sur le premier plan du même côté, des groupes de brigands, accompagnés de leurs femmes et de leurs familles, viennent, tout en cherchant à éviter les regards, implorer leur part de la bénédiction papale. Des mères présentent leurs enfants au saint Père, des femmes lui offrent les armes de leurs maris et les produits de leurs brigandages. La partie droite est remplie par la population agenouillée, au milieu de laquelle on distingue une jeune femme couronnée de fleurs, accompagnée de sa mère et de son époux. Plus loin, une malheureuse, prête à succomber à la fièvre, s'appuie sur sa mère qui cherche à attirer un regard du Pape.

Dans le lointain, on aperçoit une plaine aride , et à l'horizon quelques montagnes.

D. P. L. G. en 1848.

liEFEBVIIE (CHARLES)..

191. Jeune Bacchante.

H. 1,19. - L. 1,84 T, - Fig, de gr. nat.

Elle est étendue sur l'herbe, sous des arbres qui


laissent percer quelques rayons de soleil et tient à la main un nid d'oiseau.

D. P. L. G. en 1851. ,

LEIEUX (ADOLPHE), né à Paris.

192. Dépicage des blés en Algérie.

H. 1, 20. - L. 1, 96. — T. - Fig, de 0,30.

D. P. L. G. en 1853.

LIÉ NARD (EDOUARD), ancien professeur de dessin aux écoles académiques de la ville de Lille, mort en 1849.

195. Portrait.

H. 0, 74. — L. 0, 58. — T. — Gr. nat.

Copie d'un portrait exécuté par sir Thomas Lawrence.

Ce tableau a été offert à la Ville par la famille de l'Auteur, après sa mort.

MIGHTAIfcD (PIERRE), né à Troyes en 1610, mort Paris en 1695. ;

Il entra d'abord dans l'atelier d'un peintre de Bourges nommé Boucher, et alla ensuite à Fontainebleau, où il étudij les peintures de Primatice, de Rosso, de Freminet, et surtou les belles statues antiques qui décoraient ce palais, puis il passi dans l'aielier de Youet. Ce peintre partit en 1636 pour Rom où il fit une grande quantité de copies d'après Raphaël, ainsi q les portraits de tous les principaux personnages de cette époque entres autres celui du pape Urbain VIIi. Après un séjour d vingt-deux ans en Italie, Mignard, rappelé en France par Lo XIV, quitta à son grand regret Rome et son ami Poussin ; à sq retour, il entreprit la décoration de plusieurs châteaux roya des principaux hôtels de Paris, et peignit à fresque la coupol du Val-de-Grâce. Nommé à la mort de Lebrun, en 1690, pr mier peintre du roi, il lui succéda dans toutes ses charges, i


devint en même temps, directeur des manufactures et chevalier de l'Académie.

194. La Fortune. Allégorie.

H. 1,50. - L. 2, 03. - T. - Fig. de pet. nat.

Au milieu des airs où elle plane , une jeune fille tenant des palmes et un sceptre dans une main, verse de l'autre , sur la terre, une bourse de laquelle s'échappent des pièces d'or, des couronnes, etc., etc.

D. P L. G. en 1801.

195. Une vierge.

- Ovale. H. 0,90.-L. 0,73,-Gr. nat.

Elle a les yeux baissés et retient des deux mains, sur sa poitrine, une draperie bleue qui lui enveloppe la tête.

Origine inconnue.

MONNOYER. (JEAN-BAPTISTE), nommé communément BAPTISTE, né à Lille en 1635, mort à Londres en 1699.

Ce peintre, après avoir fait ses premières études dans sa ville natale, arriva fort jeune à Paris, où il se fit bientôt remarquer. Il fut reçu, en 1665, membre de l'Académie, dont il fut nommé conseiller en 1619, son genre de peinture l'excluant du professorat. Choisi par lord Montaigu pour travailler à la décoration de son hôtel, à Londres, il y exécuta d'immenses peintures conjointement avec de La Fosse et Rousseau, et continua à résider en Angleterre, où il fut chargé d'orner de peintures une grande quantité de palais.

Il laissa un tils nommé Antoine, qui fut son élève et fut recu à l'Académie en 1704.

196. Un vase de lfeurs.

H. 1. 70. — L. 1, 14. — T. — Gr. nat.

Ce tableau était placé en dessus de porte dans une des salles de l'Hôtel.

de-Ville, avant les nouvelle? constructions.


lUONSIAU (NICOLAs-ANDRi), peintre d'histoire, né à Paris en 1765. Elève de Peyron ; reçu en 1789 membre de l'Académie royale de peinture; mort en 1837.

J 97. Fulvie découvrant à Cicéron la conspiration de Calilina.

H. 1, 60. — L. 1, 30. — T. —Fig. de 0, 80.

Dans une pièce sombre, éclairée par une lampe fumeuse posée sur un candélabre, Cicéron , assis et tenant un stylet à la main, écoute les révélations de sa femme qui lui explique la conspiration et lui donne les noms des conjurés.

D. P L. G. en 1826.

lDULLER (CHARLES-LOUIS).

198. La folie de Haydée.

H. 2, 06. — L. 2, GO. - T. — Gr. nat.

« Haydée se réveilla enfln, mais non comme celui qui vient de dormir et « plutôt comme les morts, car la vie lui sembla quelque chose de nouveau, « une sensation étrange et forcée ; tout ce que rencontraient ses yeux ne « frappait pas sa mémoire.

« ., .,.,., .,.

« ses suivantes lui offrirent leurs services empressés; elle ne fit point « attention à elles ; son père la regarda, elle ne détourna point ses yeux ; II: elle ne reconnut personne ni aucun des lieux qu'elle avait le plus chéris naguère.

« Alors un esclave s'avisa d'une harpe : le harpiste vint et accorda son « instrument. Dès les premières notes aigues et irrégulières, Haydée attacha « sur lui des yeux brùlants qu'elle tourna bientôt vers la tapisserie, comme « pour arracher son cœur à quelque pensée déchirante.

« Soudain les doigts pâles et grêles d'Haydée battirent la mesure contre « la muraille. Le harpiste changea de sujet et chanta l'amour ; ce mot « ébranla cruellement sa mémoire; dans le rêve d'un instant elle vit ce « qu'elle fut naguère, ce qu'elle était à présentai c'est être. que d'exister


« ainsi ; ses larmes S'échappaient soudain par torrents comme ces « nuages qui arrachés sur la cime des monts se résolvent enfin en pluie. »

Lord Byron, Don Juan, chap, 1V.

D. P. L. G. en 1851. 1

PABROCEL (JOSEPH), né en 1648 à Brignoles, en Provence, mort à Paris en 1704.

Après avoir reçu les premières notions de dessin et de peinture de son père et de son frère Louis, il partit pour Rome, où frappé de la vigueur des tableaux de Bourguignon, il entra dans l'atelier de ce maître ; celui-ci, charmé des progrès de son élève, dirigea ses études avec le plus grand soin. La vue des peintures de Salvator Rosa exerça aussi une grande influence sur son' talent.

En quittant Rome, il parcourut les principales villes d'Italie, séjourna longtemps à Venise, et après huit années d'absence, revint en France, où il fut reçu, en 1676, membre de l'Académie ; chargé d'une grande quantité de tableaux de batailles, tant pour les Invalides que pour les châteaux royaux. Il travailla concurremment avec Van der Meulen.

199. Marche de cavalerie.

H. 0,39.-L. 0,46.-T.

Des soldats , placés dans un fort, défendent à coups de canon une petite rivière qui le protège.

Sur le devant, une compagnie de cavalerie, son commandant en tête, tourne une route au grand galop et se dirige le long de la rivière.

Ce tableau et le suivant sont relevés sur l'inventaire de 1795.

200. Paysage.

Pendant du précédent.

Au milieu d'un massif de ronces, on aperçoit une tour reliée par un mur à un château-fort. Un cava! lier, tenant son cheval par la bride, précède un de ses camarades dont le cheval est conduit par un


guide. Dans le fond, on découvre un pays plat, semé de quelques constructions.

POUSSIN (NICOLAS), né aux Àndelys, en Normandie, en 1594, mort à Rome en -166S.

Poussin obtint de bonne heure de ses parents l'autorisation do se livrer à son goût pour le dessin et prit d'abord des leçons d'un peintre d'Amiens, nommé Quentin Varin, qui était établi aux Andelys ; à dix-huit ans, il se rendit à Paris, où Ferdinand Hellc, peintre de portraits, et un nommé Lallemand, furent ses premiers maîtres ; Poussin sentit bientôt leur insuffisance et les abandonna pour étudier Raphaël et Jules Romain, dont les œuvres gravées commençaient à se répandre en France. Après avoir tenté deux fois infructueusement le voyage d'Italie, auquel son manque d'argent le forçait à renoncer, il put enfin l'exécuter en 1624. A son arrivée à Home, il se mit à étudier l'antique, ainsi que les peintures de Titien, de Raphaël et de Dominiquin, et s'occupa sans relâche d'études de perspective, d'anatomie et d'architecture.

Rappelé en France en 1610 par Louis XIII, sur la proposition du cardinal do Richelieu, Poussin fut chargé de divers travaux importants et nommé premier peintre du roi ; fatigué des tracasseries incessantes qui lui furent suscitées par la jalousie de ses confrères, il partit en 1642, sous prétexte d'aller chercher sa femme à Rome et se fixa de nouveau dans cette capitale, où il demeura jusqu'à la fin de ses jours.

201. Moïse sauvé des eaux.

H. 1, 15. — L. 1, 93. — T. - Fig. de 0, 57.

Ancienne copie, d'après l'original qui fait partie du Musée du Louvre.

* En ce temps-là la fille de Pharaon vint au fleuve pour se baigner, Il accompagnée de ses mIes, qui marchaient le long du bord de l'eau ; et Il ayant aperçu un panier parmi les roseaux, elle envoya une de ses filles « qui le lui apporta.

« Elle l'ouvrit, et trouvant dedans un petit enfant qui criait, elle fut « touchée de compassion et elle dit : C'est un des enfants des Hébreux. »

.-.

Exode, chap. II.

Thermutis, debout sur le bord du Nil, et entourée de sept de ses femmes, fait replacer dans son berceau l'enfant qu'elle vient de trouver. Sur le


premier plan , à droite , on voit la figure allégorique du fleuve, appuyée sur une urne et tenant dans la main une corne d'abondance pleine de fruits et de fleurs ; un grand sphynx est couché à ses côtés; un peu plus loin, sur le fleuve, on aperçoit une barque montée par neuf hommes ; à gauche, un batelier pousse un aviron pour éloigner un bateau du rivage.

Inv. 1795.

J IWJFOIi (ABEL-ALEXANDRE-DENIS) né à Valenciennes en 1787. Elève de David; membre de l'Institut.

202. Joseph expliquant les songes.

H. 2,63. -L. 3,37. — T. — Fig. plus gr. que nat.

« Pharaon étant en colère contre deux de ses officiers, dont l'un commanCI dait à ses échansons et l'autre à ses panetiers, les fit mettre dans la « prison du général de ses troupes où Joseph était prisonnier., ,

« Ils eurent tous deux un songe en une même nuit, qui, étant expliqué, « marquait ce qui devait arriver à chacun d'eux. »

Genèse, chap. XL.

Joseph, debout sur le devant du tableau, élève la main , trois doigts ouverts, indiquant par ce geste, que dans trois jours, Pharaon tirera de prison le grand panetier et le grand échanson. Il prédit à l'un que son maître lui fera trancher la tête, tandis que l'autre recouvrera sa liberté. Les deux prisonniers, placés en face de Joseph, expriment par leurs gestes et le jeu de leur physionomie les différentes sensations qu'ils éprouvent à cette explication de leurs songes.

D. P. L. G. en 1822.

HESfTOUT (JEAN), né à Rouen en 1692, mort à Paris en 4768.

Fils de Jean Reslout, peintre assez habile, qu'il perdit dans


son enfance. Il fut placé par sa famille chez son oncle maternel, Jean Jouvenet. Agréé à l'Académie en 1717, il fut reçu définitivement en 1720, puis élevé successivement aux dignités jusqu'à celle de chancelier qu'il obtint le 1er août 1761. Restout a exécuté un grand nombre de tableaux d'églises, des plafonds, des peintures destinées à être reproduites aux Gobelins, et en général, de grandes compositions. On compte parmi ses élèves, Wamps, de Lille, dont un grand nombre de tableaux décoraient nos monuments publics et nos églises.

205. Jésus à Emmaüs.

H. 2, 80.-Cintré du haut. - L. 1, 47. - T. — Fig. de pet. nat.

« Etant assis à table avec ses disciples, il prit le pain et le bénit, et « l'ayant rompn, il le leur donna, « En même temps leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent, mais il « disparut de devant leurs yeux..

Ev. selon St. Luc, chap. XXIV.

Jésus-Christ, assis à table entre deux de ses disciples , élève les yeux au ciel en bénissant le pain qu'il vient de rompre. Sur un plan plus éloigné , on aperçoit d'autres personnages, et sur le devant, une grande aiguière en argent et un bâton de pèlerin.

D. P. L G. en 1801.

ROQUEPLAN (CAMILLE) né à Mallemort, (Bouchesdu-Rhône) en 1805, mort en 1856.

204. Mort de Vespion Moris.

H, 2, 57. - L. 2,00. - T. - Fig. de 0, n.

« L'épouse de Mac Grégor ayant donné un ordre à ceux qui l'entouraient, « deux d'entre eux se saisirent du suppliant, toujours prosterné, et l'en« traînèrent au bord d'un rocher suspendu sur le lac. Il se mit à faire les « cris les plus perçants et les plus effroyables, que la crainte ait jamais fait « pousser.,.


« Quelques montagnards tenaient la victime de manière à ne pas lui per« mettre un mouvement tandis que d'autres ayant attaché une grosse a pierre dans un plaid, l'attachèrent à son cou , et que d'autres encore le « dépouillèrent d'une partie de ses vêtements ; ainsi lié et demi-nu, ils le « précipitèrent dans le lac, qui avait en cet endroit douze pieds de profon« deur, en poussant un hurlement de triomphe et de vengeance, par-dessus « lequel on entendit pourtant encore le dernier cri de l'infortuné.

Rob Roy, par Waller Scott, chap. XXXI.

Acheté par la Ville en 1834.

SERRUR (HENRI -AUGUSTE-CÉSAR) né à Lambersart lezLille en 1795.

Elève des écoles académiques, où il remporta la médaille en 1810, il obtint en 1815 une pension pour aller achever ses études à Paris, et entra dans l'atelier de Regnault.

205. Mort d'Agamemnon.

H. 1,17. — L. 1,00. — T.— Fig. de 072.

Agamemnon, roi d'Argos, étendu sur son lit, vient de recevoir le coup mortel de la main de Clytemnestre, qui tombe évanouie dans les bras d'Egyste.

Ce tableau et le suivant ont été offerts à la Ville par l'Auteur et sont placés dans l'antichambre des bureaux de la Mairie.

206. Castor et Pollux conduisant leur sœur Hélène à Ménélas.

H. 1,10. — L. 1,43. - T. - Fig. de 0,72.

« Hélène, fille de Jupiter et de Léda, femme de Tindare, sœur de Castor « et de Pollux, fut vivement recherchée par divers princes qui prétendaient « au bonheur de l'épouser. Son père, craignant d'irriter ceux qu'il refuse« rait, suivit le conseil d'Ulysse, et fit jurer tous les prétendants que, « lorsque son choix serait tombé sur l'un d'eux, ils se réuniraient tous « pour le défendre contre ceux qui voudraient la lui disputer. Alors il se « détermina en faveur de Ménélas. »

Métamorphoses d'Ovide.


SOUCIIOW (FRANÇOIS), né à Alais (département du Gard) en 1786. Elève de Louis David, directeur de l'Académie de peinture de Lille.

207. Le mourant. Étude.

n. 0, ti9. — L. 0, 71. — T. — Gr. nat.

Un homme à mi-corps, couché sur un lit, la tête enveloppée d'un mouchoir de couleur, paraît prêt à exhaler le dernier soupir.

208. Paysage. Vue des Cascatelles de Tivoli.

H. 0, 68. — L. 0, 5G. - T.

209. Paysage. Vue de la campagne des environs de Rome.

H. 0,25. - L. 0,46. — T.

STEUBEN (CHARLES), Elève de Robert Lefebvre et de Gérard, né à Manheim en 1791.

210. Jeanne-la-Folle.

II. 3,20. — L. 3,70. —T.—Fig. plus gr. que nat.

« En 140(5, Pliilippe-Ic-Dcau, gnnycrneur de la Flandre sous son père « Maxiinilien d'Autriche, avait épuuse Jeanne, lille de Ferdinand V, roi « d'Argon cl du Casiillc, durit il eut un lils minime Charlcs, qui devint « ensuite l'empereur Charles-Cjiiint ; lorsque, le 23 septembre 1506, son « époux vint à mourir, à l'àyc de vingt-huit ans ; celte princesse devint « fulle de désespoir. »

Extrait de l'itistoirc de Lille, par Y. Derode.

Le corps de Philippe-Ic-Bcau, couvert d'une riche armure dorée , est couché sur une estrade et appuyé sur des coussins armoriés. Jeanne, les cheveux épars et les yeux égarés, est à genoux près


de lui. Derrière elle, deux suivantes prient en sanglotant; à droite, un religieux est absorbé par la lecture d'un livre qu'il tient entre les mains.

D. P. L. G. enl836.

TROYON (CONSTANT) né à Sèvres en 1812. Membre de l'Académie d'Amsterdam.

4

211. Paysage. Vue prise dans la forêt de Fontaiiiebleau.

H. 1, 44. — L. 2, M. — T. - Fig. deO, 13.

Sur le premier plan, des hommes sont occupés à soulever une énorme pièce de bois , qu'ils vont placer sur des tréteaux pour la scier. A droite, un chêne se détache en vigueur sur des arbres de différentes espèces ; à gauche, deux bouleaux sont vivement éclairés par un soleil brillant qui perce à travers d'épais nuages. Sur un plan plus éloigné , on aperçoit en perspective une allée d'arbres qui se perd dans le fond.

D. P. L. G. en 1848.

VALENTIN, né à Coulommiers en 1600, mort à Rome en 1632.

On ignore quel fut son premier maître; quelques biographes le font élève de Simon Vouet; mais il est probable qu'ils sont dans l'erreur, ce peintre ayant quitté la France en 1611, à la suite de l'ambassade de France en Turquie, et Valentin n'étant à cette époque âgé que de dix à onze ans. Quoi qu'il en soit de ses premières études, ce qui paraît certain, c'est que Simon Vouet et Valentin se rencontrèrent en Italie, où ils imitèrent tous deux la manière de Michel-Auge Caravage. La plupart de ses compositions sont en demi-figures et représentent des scènes f de soldats, de joueurs et de bohémiens.


212. Soldats jouant aux dés la tunique ditChrist.

H. 1, 35. - L. 1, 90. - T.-Fig. de gr. nat. à micorps.

« Les soldats ayant crucifié Jésus, prirent ses vêtements et les divisèrent « en quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique, et « comme elle était sans couture et d'un seul morceau , depuis le haut « jusqu'au bas, ils dirent entre eux : Ne la coupons point, mais jetons au « sort à qui l'aura. »

Ev. selon St. Jean, chap. XIX.

Ce tableau a été donné à la Ville par M. Dieudonné, préfet du Nord.

VERBÎET (CLAUDE-JOSEPH), né à Avignon en 1714, mort à Paris en 1789.

Elève de son père, Antoine Vernet, il ne tarda pas à s'apercevoir que d'autres leçons lui étaient nécessaires, et forma le projet d'aller achever ses études en Italie. Il partit à l'âge de dix-huit ans, avec l'intention de se perfectionner dans la peinture historique; s'étant embarqué pour arriver plus promptement au but de son voyage, le spectacle de la mer, la vue des vaisseaux et de leurs manœuvres, les études des cieux et des eaux qu'il fit pendant la traversée, toutes ces causes déterminèrent la direction de son talent, et il arriva à Ilome peintre de marine. Dès son arrivée, il entra dans l'atelier de liernardin Fergioni, et ne tarda pas à surpasser son maltre.

Après un séjour de vingt-deux ans en Italie et en Grèce, Yernet fut rappelé par Louis XV pour peindre la suite des ports de France; en arrivant à Paris où sa réputation l'avait précédé, il fut reçu en L 753 membre de l'Académie de peinture et nommé conseiller en 1766 ; il figurait déjà parmi les membres de l'Académie de Saint-Luc, à Rome, depuis l'année 1743. Vernet, qui mourut fort àgé, put travailler jusqu'aux derniers instants de sa vie, sans que son corps ou son esprit parussent se ressentir des atteintes de la vieillesse.

215. Marine par un temps calme. Effet de soleil couchant, H. 0, al. - L. 0, 57. - T. - Fig. de 0, 07.

Les rochers qui garnissent les premiers plans


sont couverts de personnages couchés, assis, debout, causant entre eux ou arrangeant dans des paniers le poisson qu'on vient de décharger d'une barque amarrée un peu plus loin. Vers le milieu du tableau , sur un plan beaucoup plus éloigné , un navire arrive , toutes voiles déployées. A droite , une percée dans un massif de rochers donne passage à un convoi de mulets. Dans le lointain, on aperçoit un port rempli de navires et une citadelle.

D. P. L. G en 1801.

VIGNON (CLAUDE), né à Tours en 1590, mort dans la même ville en 1673.

Il voyagea en Italie, et adopta d'abord le genre de MichelAnge Caravage. La manière expéditive qu'il prit ensuite nuisit beaucoup à sa réputation. On trouve quelques pièces gravées d'après lui dans l'ouvrage de Gilles Rousselet; luimême a fait plusieurs gravures à l'eau forte d'après ses propres dessins.

214. Adoration des Rois.

H. 1, 85. — L. 3, 15. — T.— Fig. de gr. nat..

(Voir le N. 146 pour le texte de l'Evangile.) La Vierge, assise, ayant St. Joseph placé derrière elle, tient des deux mains l'Enfant-Jésus , qu'elle présente à l'adoration d'un des rois prosterné devant lui ; il a déposé à ses pieds un vase de f parfums et sa couronne ; derrière lui s'avance un second mage couvert d'un riche manteau de velours rouge porté par un page ; il s'appuie sur son sceptre de la main gauche, et tient un vase de la droite ; 1 ses côtés et un peu plus loin, on aperçoit le roi nègre, et dans le fond, les personnages de leur suite.

D. P. L. G, en 1801,


VUEZ (ARNOULD DE), né à Oppenois, près de SaintOmer en 1642, mort à Lille en 1734.

Son père, d'origine italienne, reconnaissant en lui d'heureuses dispositions pour le dessin, le plaça jeune encore chez un assez bon peintre de St.-Omer, qui, au bout de deux ans d'études, l'engagea à aller se perfectionner à Paris. Le frère Luc, récollet, peintre de mérite, le prit alors dans son école et lui fit faire de rapides progrès. Trois ans plus tard, il partait pour Venise, où il fut reçu comme un fils par un de ses oncles, chanoine de la cathédrale. De Yuez, après avoir fait à Venise quelques tableaux qui eurent du succès, partit pour Home, où il arriva muni de lettres de recommandation de son oncle, et se mit à l'étude avec une telle ardeur, qu'il donnait à peine quelques heures au sommeil. Les succès qu'il obtint, les divers prix qu'il remporla, et la protection que lui accordaient quelques grands personnages, excitèrent la jalousie de ses condisciples, et lui attirèrent plusieurs duels, malheureux pour ses adversaires ; il aurait peut-être fini par s'attirer des scènes fâcheuses s'il n'avait quitté Rome à la hâte, profitant de l'offre que lui fit le peintre Lebrun de venir l'aider dans ses travaux. A son retour à Paris, où il ne revint qu'après avoir parcouru les principales villes d'Italie, de Yuez fut reçu par son protecteur et présenté au roi qui lui accorda la place qu'on lui avait promise pour l'attirer en France ; mais un nouveau duel avec un officier qu'il tua, le força à fuir encore une fois, et il partit à la suite de l'ambassadeur de France à Constantinople ; après un an de séjour en Turquie, il revint à Paris, et rentra dans la position qu'il y avait occupée.

A cette époque, et par la protection de la mère du prince Eugène, de Vuez épousa Mlle. Anne Degré, fille du gouverneur de Calais ; Louvois, qui avait remarqué son talent, l'ayant envoyé à Lille pour y faire un tableau destiné à un couvent, la manière dont il s'acquitta de ce travail lui attira beaucoup d'autres commandes, et il finit, par se fixer dans nos murs ; ce fut alors qu'il commença la série de tableaux qui firent l'ornement de nos églises, de nos couvents et de nos monuments publics. L'hôpital Comtesse, la salle du Conclave à l'Hôtel-de-Ville, conservent encore un grand nombre d'oeuvres de ce maître, et le Musée possède ceux des tableaux qui ont pu être sauvés lors de la destruction des couvents, pour lesquels il a beaucoup travaillé.

Laborieux et bien payé, de Vuez soutint d'une façon brillante le rang que son mérie lui avait acquis -, nommé d'abord mar-


gufllier de sa paroisse, distinction fort honorable à cette époque, l'unanimité du suffrage de ses concitoyens le porta ensuite à l'échevinage de la ville ; il remplit pendant l'espace de trois ans ces fonctions, qu'il ne résigna qu'à cause de son grand âge. Il mourut à quatre-vingt-deux ans ; son corps fut déposé dans le tombeau qu'il avait fait ériger quelque temps auparavant dans l'église St.-André, pour lui et sa famille.

215. Saint François d'Assises recevant les stigmates.

H. 2, 93. - L. 4, 20. - T. - Fig. de gr. nat.

« Lorsque St. François eut obtenu du pape Honorius III la confirmation « des statuts de l'ordre qu'il venait de fonder, il se démit du généralat cc auquel il avait été appelé par ses frères, et se retira sur le mont Della « Vernia, le plus élevé des Apennins, avec l'intention d'y jeùner quarante cc jours, en l'honneur de St. Michel. Une longue abstinence, la ferveur de a ses prières et les transports de sa contemplation l'ayant amené à une « grande exaltation, il vit apparaître, pendant ses prières, un Séraphin « ayant six ailes lumineuses, au centre desquelles il distingua la figure d'un « homme qui avait les pieds et les mains étendus et attachés à une croix.

« Ses ailes étant disposées de façon que deux s'élevaient au-dessus de sa « tète, deux s'étendaient pour voler, et les deux autres lui couvraient le « corps. En cet instant, les marques des plaies du Sauveur parurent sur ,« les mains et sur les pieds du saint, et son côté droit reçut aussi une « cicatrice rouge, semblable à celle d'un coup de lance.

« St. Bonaventure rapporte que pendant deux années que vécut encore « St. François, plusieurs témoins ont pu voir les stigmates qu'il avait « reçues. » Vie des Saints, par le père F. Giry.

Au milieu du tableau, St. François évanoui, tombe affaissé entre les bras d'un ange ; vis-àvis de lui , un séraphin ailé descend des cieux, enveloppé d'une vive lumière, dont cherche à se préserver, en se cachant les yeux , un religieux témoin de la scène.

Inv. 1795.

Ce tableau et les cinq suivants étaient placés dans la chapelle du couvent des Récollels.

216. Saint François prêchant.

H. 3, 00. - L. H, 23. — T. — Fig. plus gr; que nat.

Le saint, monté sur une estrade et accompagné


de religieux de son ordre, adresse ses exhortations à la foule. Ses auditeurs expriment , par leurs gestes et l'expression de leurs figures, l'attention qu'ils portent à sa parole et la foi complète qui les anime.

217. Saint Bonaventure écrivant.

H. 2, 95. - L. 4, 35. — T. — Fig. plus gr. que nat.

St. Bonaventure, assis devant une table , enveloppé de nuages et soutenu par des anges, tient une plume et se dispose à écrire ses livres de théologie sous l'inspiration du Saint-Esprit qui se manifeste à lui sous la forme d'un rayon lumineux. Derrière lui, deux religieux debout et attentifs.

Inv. 1795.

218. IUiracle opéré par Saint Antoine de Padoue.

Pendant du précédent.

Ces deux tableaux, cintrés dans le bas, étaient placés au-dessus des portes de la chapelle.

« St. Antoine étant à Padoue, reçut la confession d'un jeune homme qui Il s'accusa d'avoir donné un coup * de pied à sa mère. Le saint, pour lui « faire concevoir l'énormilé de ce crime et l'exciter à une plus grande « contrilion, lui dit qu'un pied qui avait été l'instrument d'un pareil attentat « méritait d'ètre coupé.

« Le pénitent, sans entrer dans le sens du zélé confesseur étant sorti du « confessionnal, l'nt à sa maison, où il se coupa le pied; cette action fit aussitôt grand bruit, mais le saint en étant informé, vint voir cet impru« dent, et rapprochant son pied de sa jambe, il le rejoignit si parfaitement, « parla force du signe de la croix, qu'il ne paraissait pas qu'il eut été « coupé. »

Vie des Saints, par le père Giry.

Le peintre a transporté la scène à la campagne.

Le jeune homme qui vient de se couper la jambe est soutenu sous les bras et placé sur un tertre au bas duquel on voit la hache qui vient de lui servir.


St. Antoine, suivi de deux personnages, dont l'un est un religieux de son ordre, étend la main droite sur la plaie. Derrière le blessé et à droite du tableau, trois spectateurs expriment, par leurs différents gestes, les émotions qu'ils éprouvent.

219. Saint Bonaventure devant un Concile.

H. 2,90. — L. 4, 12. — T. - Fig. de gr. nat.

« En 1274, sous le pontificat de Grégoire X, un Concile fut tenu à Lyon , « pour la réunion des Grecs avec les Latins sur la question de la procession « du Saint-Esprit. On y approuva l'addition: Filioque, faite par les Latins « à l'article du Saint-Esprit, article que le Concile de Constantinople avait « ajouté au symbole de Nicée. Les patriarches de Constantinople et d'An« tiocbe.un grand nombre d'évêques, d'abbés et de docteurs, assistèrent à ce « Concile, qui fut présidé par le pape en personne , auquel se trouvèrent « aussi Jacques, roi d'Aragon, les ambassadeurs de Michel Paléologue, roi « des Grecs, et ceux des rois de France, d'Angleterre et de Sicile. St.

« Bonaventure, que le pape fit ensuite cardinal, rendit dans ce Concile « des services signalés à la cause des Latins, qu'il y défendit. »

Dictionnaire de théologie.

220. Saint Bonaventure reçoit la communion des mains d'un ange.

Pendant du précédent.

« La maladie qui empêchait St. Bonaventure de recevoir des aliments a lui ôtait aussi la possibilité de recevoir la Sainte-Eucharistie ; mais « l'amour, qui est plus fort que la mort même, la fit passer par un miracle « inoui dans son cœur à travers son corps ; car ayant souhaité qu'on « inoui dans son cceur à travers ~oii cor hostie sacrée devint aussitôt « approchât le saint ciboire de sa poitrine, l'hostie sacrée devint aussitôt « invisible ; ce qui fit juger à tous les assistants que, par la vertu divine, « elle avait pénétré jusqu'au fond de ses entrailles pour y être la vie de « son âme. »

Vie des Saints, par le père F. Giry.

Le peintre , qui paraît avoir voulu traiter cet épisode de la vie de St. Bonaventure, a fait quelques changements dans la manière dont le miracle s'est opéré.

Pendant le saint sacrifice de la messe et au moment de la consécration, un ange descend des cieux et présente une hostie à St. Bonaventure à


genoux sur les marches de l'autel. Derrière lui on aperçoit les fidèles répandus dans l'église.

122. Saint Augustin guérissant les malades.

H. 3, 25. — L. 2.30 - T. Fig. de gr. nat.

St. Augustin, à genoux, accompagné d'un religieux qui porte une corbeille pleine de pièce d'argent, implore l'intercession divine en faveur d'un pauvre malade qu'on vient de lui apporter. Dans le fond, à droite, une femme présente une potion à un moribond couché dans un lit. Derrière le saint, on voit plusieurs spectateurs, dont l'un à les mains jointes, et dans le ciel, des groupes d'anges indiquent par leur présence que les prières du saint sont favorablement accueillies.

Inv. 1795.

Ce tableau et le suivant étaient placés dans le réfectoire du couvent des Augustins.

222. Saint Augustin distribuant sa fortune aux pauvres.

Pendant du précédent.

a Après la mort de Ste. Monique, sa mère, St. Augustin se retira en Il Afrique et vendit tous ses biens pour en distribuer une partie aux « pauvres et employer l'autre partie il bâtir un monastère. »

Vie des Saints, parle père F. Giry.

Le peintre a représenté le saint debout, sur un péristyle , entouré de religieux de son ordre et faisant le partage de sa fortune aux pauvres, avides de recevoir son aumône ; sur le devant du tableau, une mère , souriant à l'un de ses enfants, compte l'argent qu'elle vient de recevoir, tandis que de l'autre côté un estropié attend sa part qu'il réclame.


223. Sainte Cécile.

H. 2, 72. — L. 2, 10. — T. — Fig. de gr. nat.

Ste. Cécile est assise devant un clavecin , dans un riche salon éclairé par une fenêtre qui laisse voir la campagne; elle chante et accompagne un chœur d'anges placés sur le premier plan.

Inv. 1795.

Ce tableau provient de l'église collégiale de Saint-Pierre.

224. Portrait.

H. 1.21. - L. 0,97. — T. - Gr. nat. à rai-corps.

Ce tableau , dont l'origine est inconnue, a toujours été regardé comme un portrait que le peintre s'est plu à décorer de l'auréole d'une sainte et des attributs de la charité.

225. Les vieillards de f Apocalypse.

H. 3, 48. — L. 2, 33. — T. - Fig. degr. nat.

c "u.

« Lorsque les quatre animaux chantaient ce cantique, les vingt-quatre « vieillards se prosternaient devant celui qui était assis sur le trône, met« taient leurs couronnes à ses pieds - en lui disant : Vous êtes digne , « Seigneur, de recevoir toute gloire, parce que c'est vous qui avez créé « toutes choses et que c'est par votre volonté qu'cil es subsistent.

« Ciel ouvert. Apocalypse IV.

Les vieillards agenouillés, sont groupés dans le bas du tableau; les uns élèvent vers le ciel des vases pleins de parfums et d'encens brûlant, les autres jouent de la harpe. Au-dessus d'eux, un ange, les ailes déployées, montre l'agneau couché, et Dieu le père assis dans la gloire , ayant à sa droite un aigle prêt à prendre son essor.

Ce tableau, relevé sur l'inventaire de 1795, provient de l'église SaintAndré.


226. Une Vierge de douleur.

Ovale. H. 0, 83. - L. 0, 67.- T. - Gr. nat.

227. Saint-Grégoire-le-Grand.

Pendant du précédent.

Le saint, assis, est représenté en costume de cardinal. Pour rappeler le nom de Grégoire ( en grec, vigilant) qui lui fut donné lors de son baptême, le peintre a placé devant lui un coq, emblême de la vigilance.

Origine inconnue.

228. Portraits de Lydéric fils de Salvaert, prince de Dijon , 1 .er forestier de Flandre, mort eu 674 ou en 692 , et de Richilde, fille de Clotaire II, roi de France, sa femme.

229. Idem d'Estorede, petit-fils de Lydéric, comte d'Harlebec et forestier de Flandre, mort en 792 ; de Lydcric II, son fils, mort en 836 , et de Flandrines, princesse d'Allemagne, sa femme, qui a laissé son nom au pays.

230. Idem de Bauduin-Bras-de-Fer , mort en 877 ou 879, et de Judith de France, sa femme, fille de Charles-le-Chauve.

231. Idem de Baudoin-le-Chauve, fils du précédent mort en 919, et d'Elstrude, fille d'Elfred , roi d'Angleterre, sa femme, morte en 929.

232. Idem d'Arnould-le-Yieux. surnommé le Grand, fils des précédents, mort en 965, de d'Aleyt de Vermandois, sa femme.


255. Idem de Baudoin-le-Jeune, fils des précédents, mort en 967 , et de Mathilde de Saxe, sa femme.

234. Idem d'Arnould-le-Jeune, fils des précédents, mort en 988 , et de Reselle , fille de Béranger, roi de Lombardie, sa femme.

235. Idem de Baudoin IV, dit Belle-Barbe, fils des précédents, mort en 1035, et d'Ogive, fille de Frédéric , comte de Luxembourg, sa femme.

236. Idem de Baudoin V, dit de Lille, fils des précédents, mort en 1037, et d'Adèle, fille de Robert, roi de France, sa femme.

257. Idem de Baudoin VI, dit le Paisible , fils des précédents, mort en 1070, et de Richilde , comtesse de Hainaut, sa femme , morte en 1084.

238. Idem deRobert-le-Frison, fils puîné de Baudoin de Lille et d'Adèle de France, mort en 1077 , et de Gertrude de Saxe, fille de Bernard de Saxe , sa femme 259. Idem de Thierry, fils de Thierry d'Alsace et de Gertrude de Flandre, mort en 1168 ; de Marguerite de Clermont, sa première femme , morte en 1133, et de Sibille , fille de Foucaut d'Anjou, roi de Jérusalem, morte en 1180.

240. Idem de Philippe d'Alsace , surnommé le Grand, fils aîné de Thierry et de Sibille d'Anjou, mort en 1190 ; d'Isabelle de Ver-


mandois, sa première femme, et de Mehaute ou Mathilde de Portugal, sa deuxième.

241 Idem de Bauduin IV. me du nom comme comte de Hainaut et de Namur, 17.mo comte de Flandre, mort en 1194.

242. Idem de Bauduin IX, empereur de Constantinople, comte de Flandre et de Hainaut, mort en 1206.

243. Idem de Jeanne de Constantinople, fille aînée du précédent, comtesse de Flandre, morte en 1244; de Ferrand de Portugal, son premier mari, et de Thomas de Savoie, son second.

244. Idem de Guillaume de Bourbon, seigneur de Dampierre , fils de Guillaume de Bourbon et de Marguerite, deuxième fille de Bauduin de Constantinople, héritière de Flandre , mort en 1251, et de Béatrix, fille de Henri, duc de Brabant, sa femme, veuve du Landgrave de Tliuringe.

245. Idem de Gui de Dampierre, fils de Guillaume de Bourbon et de Marguerite, comtesse de Flandre, mort en 1304 ; de Mehaut de Béthune, sa première femme , et d'Isabeau de Luxembourg, sa seconde.

246. Idem de Philippe de France, frère germain de Charles V, duc de Bourgogne, comte de Flandre, d'Artois et de Brabant, mort en 1404 , et de Marguerite , fille unique et héritière du comte Louis de Maie, morte en 1404.


247. Idem de Jean-Sans-Peur, duc de Bourgogne fils de Philippe de France et de Marguerite, héritière de Flandre, tué à Montereau en 1419.

248. Idem de Philippe-le-Bon, fils de Jean, duc de Bourgogne, comte de Flandre et de darne Marguerite de Bavière, mort en 1467.

249. Idem de Charles-le-Téméraire, fils de Philippele-Bon, comte de Flandre, héritier de la maison de Bourgogne, mort en 1476.

250. Idem de Marie de Bourgogne, fille unique de Charles et héritière universelle de la maison de Bourgogne et de Flandre , femme de Maximilien d'Autriche, morte en 1482.

WATTEAU (Louis), né à Valenciennes en 17SO; professeur de la classe de dessin à l'école centrale du département du Nord; mort à Lille le 27 août 1798.

C'est lui qui fut chargé en 1795, par la commission des arts, de faire l'inventaire détaillé de toutes les richesse?

artistiques saisies dans les couvenls ou délaissées par les émigrés.

Î51. Vue de la ville de Lille, prise du Dieude-Marcq.

H. 0,74. - L. 0, 97.- T .-Fig. de 0,12.

On distingue toute la ville dans le lointain ; les premiers plans sont animés par diverses scènes familières qu'excite le retour dans sa famille d'un jeune soldat des gardes françaises.

Ce tableau figurait à l'exposition des tableaux, dessins et sculptures qui eut lieu en 117*2, dans le salon des Arts, rue des Récollets.

, 11 a été acheté par la ville en 1803.


252. Confédération des départements du Nord, de la Somme et du Pas-deCalais, sur le Champ-de-Mars de Lille, en 1790.

H. -1, 26. - L. 1, 66. - T.— Fig. de 0,11.

« Le 6 juin 1790, des députations nombreuses, accourues des départe« ments du Nord, de la Somme et du Pas-de-Calais, se réunirent au Champ« de-Mars, désigné pour être le Heu de la cérémonie de la fédération ; là, « 10,000 hommes sous les armes, rangés en bataille, forment un carré « long qui laisse une vaste enceinte vide au milieu. A l'une des extrémités de ce parallélogramme s'élève un temple d'ordre dorique, au centre « duquel est placée une statue colossale de la Liberté. Le clergé se tient « aux deux côtés d'un autel érigé sur une haute estrade. L'abbé de Muyssart « commence par bénir solennellement le drapeau de l'union, sur lequel « sont représentées les armes de toutes les villes confédérées ; puis il lit « la formule du serment civique prescrit par l'Assemblée nationale, et « aussitôt citoyens, prêtres, soldats, lèvent la main et s'écrient d'une « seule voix: Je le jure » Histoire de Lille, par Y. Derode.

Acheté par la Yille en 1836.

WAXTEAU (F RANÇOIS-LOUIS-JOSEPH), fils du précédent, né à Valenciennes le 19 août 1758, mort le A" décembre 1825; professeur de dessin aux écoles académiques de Lille, et adjoint au conservateur du Musée de la même ville.

253. La Procession de Lille en 1780.

H. 1,05.—L. 1,65.—T.—Fig. de 0,10.

« En 1269, Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre, institua « à Lille une procession annuelle en l'honneur de Notre-Dame de la Treille, c patronne de la ville ; cette solennité, d'abord religieuse, devint plus tard i « moitié bouffonne, par l'addition qu'on y fit, au moyen-âge, dereprésen- j « tations des mystères ; les corps de métiers, qui devinrent ensuite les 1 « principaux organisateurs de ces fêtes, y assistaient, portant les emblèmes j « de leurs professions. Cette procession s'est perpétuée jusqu'en 1793. » I Histoire de Lille, par Y. Derode.

Sur la place couverte de peuple, se déroule une immense procession. La troupe a pris les armes sur la grand'garde et au pied de cet édifice. Toutes


les fenêtres sont garnies de monde. On aperçoit encore à droite la flèche et l'église St.-Etienne, qui furent détruites en 1792, par le bombardement.

Acheté par layille en 1838.

)4. La Braderie.

* H. 0,83.—L. 1,20.-Fig. de 0,12.

Par suite d'un ancienne coutume qui existe r même encore de nos jours , les habitants de Lille ¡ exposent en vente à leur porte, le premier lundi de la foire, leurs vieux effets ou ustensiles. Les camt pagnards des environs arrivent avant l'aube et en l grand nombre, pour faire leurs achats à ce singulier l marché. Cette espèce de fête est féconde en incif dents bizarres et drolatiques.

[ Le peintre a placé le lieu de la scène en face du Théâtre. Ce bâtiment occupe le milieu du tableau ; à gauche, se trouvent la Bourse et la rue des Manneliers, qui laisse apercevoir la Grande-Place.

Acheté par la Ville en 1845.

5. Une escarmouche de cavalerie.

I H. 0,62.-L. 0,85,-T.-Fig, de 0,22.

Ce tableau a été légué à la Ville en 1829, par M. Jacobs d'Aigremont, ancien conservateur du Musée.

CAR (JEAN-BAPTISTE-JOSEPH) né à Lille en 1762, mort à Rome en 1854.

Son père, ouvrier charpentier, le destinait à suivre sa profession, mais une circonstance particulière ayant fait apprécier ses heureuses dispositions pour la peinture lorsqu'il n'avait .encore que dix ans, M. le comte d'Hespel lui fournit les moyens d'entrer en 1772, à l'école gratuite de dessin et d'en suivre les cours. Après avoir obtenu à Lille tous les succès possibles, Wicar partit à l'âge de dix-huit ans pour Paris, où l'attirait la réputation de David ; une modique pension que lui faisait sa


ville natale, suffit à le soutenir pendant trois ans, mais cette pension lui ayant été retirée, il fut obligé, pour vivre, de donner des leçons. Il entra, en 1780, dans l'école de David, qui l'accueillit favorablement et l'emmena en 1785, à Rome, où il se rendait pour exécuter son tableau du Serment des Horaces. En 1797, le Directoire donna à Wicar l'ordre de s'adjoindre à la commission des arts, qui allait explorer l'Italie, et il fut chargé de désigner les chefs d'oeuvre qui devaient enrichir nos musées.Devenu libre en 1800. il retourna à Rome, prit alors le parti de s'y fixer, et fut nommé en 1805, professeur à l'Académie de Saint-Luc. Le roi Joseph l'ayant choisi en 1807 pour directeur général de l'Académie des Beaux-Arts de Naples, il se rendit dans cette ville, et ne tarda pas à abandonner sa position pour revenir à Rome, où il passa le reste de ses jours.

256. La Résurrection du fils de la veuve de Naïm.

H. 5,70.—L. 9,00.—T.—Fig. plusgr. quenat.

« Lorsque Jésus-Christ allait dans la ville de Naïm, il rencontra aux « portes de la ville un mort qu'on portait en terre, qui était fils d'une « veuve qui pleurait beaucoup en suivant le corps de son fils. Jésus-Christ « fut touché en voyant cette femme qui fondait eu larmes, et quoiqu'elle « ne lui lit aucune demande, ses larmes seules furent une voix puissante « dont sa miséricorde se laissa fléchir. Il s'approcha d'elle et lui dit de « cesser de pleurer. Il fit arrêter ensuite ceux. qui portaient le mort, puis « s'approchant, il toucha le cercueil; alors il dit : Jeune homme, levez-vous, « je vous le commande. En même temps le jeune homme se leva en so « séant et commença à parler ; Jésus le rendit à sa mère. » < Ev. selon St. Luc, chap. VII. -1 Le milieu du tableau est occupé par le jeûna homme que les porteurs, frappés de stupeur viennent d'abandonner sur son brancard. A la paroh de J.-C. étendant la main droite vers lui, le mo se soulève et se dégage des linceuls dont il étai enveloppé ; sa mère ne peut résister à une si viv émotion et s'affaisse évanouie entre les bras de de jeunes femmes; derrière elle, la foule qui accom pagne le corps de son fils, s'arrête frappée d'admi ration. Le Christ est suivi de ses disciples et d spectateurs accourant de tous côtés. Dans le loini


tain, on aperçoit les murs et la porte de la ville de � Naïm.

Ce tableau et le suivant ont été légués à la Ville par l'auteur.

57. Yirgile lisant VEnéide devant Auguste, Livie et Octavie.

H. 0,45.—L. 0,68.-T. -Fig. de 0,29.

58. Le Jugement de Salomon.

H. 1,00.—L. 1,55.—T.—Fig. de 0,58.

? Un enfant mort et entièrement nu est jeté sur le � devant du tableau; derrière lui, la mauvaise mère, à genoux, excite le partage du second enfant, qu'un soldat, le glaive levé, tient par une jambe.

La véritable mère, les yeux tournés vers le juge I souverain, se précipite sur le soldat et arrête le L bras prêt à frapper. A droite , Salomon sur son trône, entouré des sages de sa cour, vient de rendre ï sa sentence.

c Offert à la Ville par l'auteur, en 1785.

S59. Portrait de M. Lesage-Senault, repréF sentant de Lille à la Convention Nationale.

| H. 0,64.—L. 0,54.—T.-Gr. nal.

I Ce portrait légué à la Ville par M. Lesage fils était attribué à L. David dont il rappelle beaucoup la manière, mais en le rentoilant on a découvert derrière son vieux châssis la signature J. B. Wicar.

ANONYMES.

60. Portrait de Fénélon, archevêque de Cambrai.

H. 0,40.—L. 0,33.—T.—Demi nat.

Donné à la Ville par M. Dieudonné, préfet du Nord.


261. Sainte Famille.

La Vierge et St. Joseph en promenade et tenant l'Enfant-Jésus par la main, font rencontre d'un ange qui se prosterne devant eux.

Origine inconnue.

262. La Cène.

H. 0,82 -L. 1/iO.—T.-Fig. de 0,60.

Assis à table et entouré de tous ses disciples, Jésus présente le pain béni à Judas. Plusieurs deaj convives, en le désignant du doigt, semblent indi quer leur pressentiment que c'est lui qui doit trahill leur maître.

D. P. L. G. en 1801. j 265. Scène d'intérieur.

H. 0,20.-L. 0,13.-T.-Fig. de0,20.

Une jeune femme se dispose à remettre dans u berceau son enfant qu'elle vient d'allaiter.

Donné à la Ville, en 1849, par M. A. Herlin.

264. Por trait de Patou, célèbre jurisco suite. H. 1,20.—L. 0,96.—T. — Fig. de gr. nat à ml corps.

Légué à la Ville par M. Delespaul, substitut près le tribunal civil ■ représentant du peuple, en 1849. ■

Ce tableau est déposé dans l'antichambre des bureaux de la Mairie. ■

265. Jugement de ltIidas.

Fond d'or. H. 0,83.—L. 1,55.—T.—Fig. de 0,57. I « Midas, fils de Gorgias et de Cybèle, régnait dans cette partie do « GraDùe-Phrygie où coule le Pactole; Pan ayant eu la vauilé dcpreféfl


« sa flûte à la lyre d'Apollon , et même de lui porter un défi, Midas, cc pris pour juge entre les deux rivaux, adjugea la victoire à son ami.

« Apollon, pour s'en venger, lui donna des oreilles d'âne. »

Métamorphoses d'Ovide.

Au milieu d'un paysage borné à l'horizon par des - montagnes, Midas, debout, la couronne sur la tête, désigne le dieu Pan comme vainqueur dans la lutte qu'il vient de soutenir contre Apollon ; celui-ci, assis et appuyé sur sa lyre, montre Midas, qui commence à ressentir l'effet de la vengeance du dieu de l'harmonie ; des oreilles d'âne s'élèvent de chaque côté de sa tête.

D. P. L. G. en 1801.

266. Portrait.

U. 1,66.—L. 1,08.-T.-Fig. de gr. nat.

Une jeune fille de dix ans, en costume du temps de Louis XIV. Elle est debout, porte un petit chien épagneul sur le bras droit et tient ses gants de la main gauche.

Ce tableau, donné à la ville en 1850, par MM. Meurein, porte une inscription contenant le nom et l'âge de la jeune fille qui devint trisaïeule des donateurs.

267. Le Sacrifice d'Abraham.

H. 1,03 -L. 1,35. —T. —Fig. de 0,70.

« Dieu dit à Abraham : Prenez Isaac, votre fils unique, qui vous est si « cher, et allez en la terre de vision; et là vous me l'offrirez en holocauste x sur une des montagnes que je vous montrerai. a Genèse, chap. XXII.

Abraham debout, tenant un réchaud à la main, donne des ordres à un serviteur qui conduit un âne chargé de provisions. Isaac, à genoux, vient de recevoir une charge de bois qui doit servir au sacri-


fice qui se prépare. La scène se passe au milieu d'un paysage couvert de rochers.

D. P. L. G. en 1801.

Ce tableau est placé dans l'antichambre des bureaux de la Mairie.

268. La Vierge et l'Enfant-Jésus.

H. 0,64.—L.0,51.—T.—Fig. à mi-corps.

La Vierge, assise dans la campagne , au pied d'un arbre, tient dans ses bras l'Enfant-Jésus, qui la couvre de ses caresses.

Origine inconnue.

269. Paysage.

H. 0,24.— L. 0,32.-T.

Vue prise dans les environs de Fontainebleau.

Acheté par la Ville en 18j()

270. Portrait de Philippe-le-Hardi, duc de Bourgogne, mort en 1404, 26.me comte de Flandre.

271. Idem de Marguerite, comtesse de Flandre, fille de Louis de Maie, veuve de Philippe de Rouvre, duc de Bourgogne; mariée en se- condes noces à Philippe-le-Hardi.

272. Idem de Jean-Sans-Peur , duc de Bourgogne, 27.me comte de Flandre , fils du précédent, mort en 1419.

273. Idem de Marguerite de Bavière, sa première femme.

274. Idem de Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne,


28.me comte de Flandre, fils du précédent, mort en 1467. Il avait pour devise : aultre n'aroy (autre n'aurai), devise que l'on croit relative à l'institution de l'ordre de la Toison-d'Or.

275. Idem d'Isabelle de Portugal, sa femme, morte en 1471.

276. Idem de Charles-le-Téméraire , duc de Bourgogne , 29.me comte de Flandre , fils de Philippe-le-Bon, 2. e chef de la Toisor-d'Or, mort en 1476. Il avait pour devise : Je l'ai empris (je l'ai entrepris), devise qu'explique suffisamment le surnom qui lui fut donné.

277. Idem d'Isabelle de Bourbon , sa seconde femme.

278. Idem de Maximilien, empereur d'Autriche , devenu duc de Bourgogne et 30.e comte de Flandre par son mariage avec Marie , seule héritière de Charles-le-Téméraire. Sa devise : Tenez mesure, expliquait son caractère réservé, prudent et méticuleux.

279. Idem de Guillaume de Bourbon , seigneur de Dampierre, mort en 1241, et de Marguerite , seconde fille de Bauduin , empereur, de Constantinople, mort en 1279.

280. Idem de Louis de Nevers , dit de Crécy, tué à la bataille de Crécy, en 1346.

281. Idem de Marguerite de France, fille de Philippe-le-Long, épouse de Louis de Nevers , morte en 1382.


282. Idem de Louis de Male, comte de Flandre et de Rhetel, mort en 1384.

285. Idem de Marguerite de Brabant, seconde fille de Jehan, duc de Brabant, épouse de Louis de Male, morte en 1382.

284. Saint Dominique.

Ovale. H. 1,25.— L. 1,02.—T.—Gr. nat. à

mi-corps.

Il tient dans la main un pistolet terminé par un crucifix.

Origine inconnue.

285. Saint Jean.

Pendant du précédent.


STATUES, BUSTES ET BAS-RELIEFS.



STATUES, BUSTES ET BAS-RELIEFS.

GHIBERTI (LORENZO), sculpteur, né à Florence en 1578, mort le 11 février 145G.

Beau-fils de l'orfèvre Bartoluccio, Lorenzo, apprit dès ses premières années, l'art de l'orfèvrerie chez son beau-père, qui, malgré son habileté, ne tarda pas à être surpassé ; mais un penchant naturel entraînait Lorenzo vers la sculpture, aussi se livra-t-il avec ardeur à toutes les études nécessaires à cet art. Forcé de se réfugier à Rimini, par suite de la peste qui désolait Florence, en 1400, il y fut bientôt rappelé pour le concours ouvert aux sculpteurs italiens par la communauté des commerçants qui voulaient faire exécuter une porte en bronze pareille à celle qu'Andréa de Pise avait placée dans le Baptistère.

Sept d'entre les concurrents, trois Florentins et quatre Toscans, furent choisis parmi les artistss les plus renommés. On leur assigna un traitement convenable, et il fut stipulé qu'à la fin de l'année, chacun d'eux fournirait un panneau en bronze entièrement achevé, de la grandeur de ceux dont les portes devaient être composées. Ghiberti obtint une telle perfection dans le panneau qu'il exécuta, que ses adversaires eux-mêmes, frappés de la supériorité de son ouvrage, s'avouèrent vaincus. Donato et Filippo Brunelleschi, les deux seuls concurrents qui eussent


résisté jusqu'à la dernière épreuve, se retirèrent devant leur jeune rival de vingt ans. « Il serait plus honteux, disaient-ils, de lui disputer la palme qu'il n'y a de générosité à la lui céder.» Cette première porte dans laquelle Lorenzo traita les sujets du Nouveau-Testament, obtint un si brillant succès que, lorsqu'en 1439, les consuls delà communauté des commerçants résolurent de placer une troisième porte dans le baptistère, ce fut lui qu'ils chargèrent de ce travail ; ils le laissèrent libre d'opérer comme bon lui semblerait, et ils l'autorisèrent à n'épargner ni le temps ni la dépense pour créer un monument aussi riche, aussi beau, aussi parfait qu'il saurait l'imaginer. Lorenzo n'avait pas encore terminé la porte, dans l'exécution de laquelle il se fit aider par plusieurs élèves qui devinrent depuis des maîtres habiles, lorsqu'en 1456, la mort -vint le surprendre, et ce fut son fils Bonaccorso qui en termina le chambranle.

Ce magnifique travail de sculpture a excité l'admiration et l'enthousiasme de tous les grands artistes qui se sont succédé depuis le commencement du quinzième siècle, et faisait dire à Michel-Ange que les portes de Lorenzo étaient dignes d'être placées a l'entrée du paradis. Cette porte a été moulée deux fois, la première par la famille du prince d'Aremberg, qui en possède une épreuve dans son palais à Bruxelles ; et la seconde sous le règne du roi Louis-Philippe, pour la collection de l'école des Beaux-Arts, par les soins de M. Edouard Bertin, peintre de paysages, ex-inspecteur des Beaux-Arts, envoyé en mission à Florence.

286. Description de la porte du Baptistère de Florence.

Elle présente deux battants répartis en dix panneaux. Chaque battant est encadré d'une bordure ornée de figurines en pied et presque en ronde bosse ; en outre, douze figures couchées dans des niches et trente-quatre bustes de femmes, de jeunes gens et de vieillards, complètent ces merveilleux ornements. Parmi ces bustes, se trouvent les portraits de Lorenzo et de son beau-père Bartoluccio.

Chaque panneau contient plusieurs sujets tirés de l'Ancien Testament.


1.er PANNEAU.

Création d'Adam et d'Eve ; leur péché et leur expulsion du Paradis terrestre.

2.me PANNEAU.

Adam et Eve, accompagnés de Caïn et d'Abel, encore enfants ; Caïn offrant au Seigneur les fruits de la terre, et Abel les premiers-nés de son troupeau; Caïn labourant la terre, et Abel tombant sous le bâton meurtrier de son frère; Dieu interroge Caïn et le maudit.

3.me PANNEAU.

Noé sort de l'arche avec sa famille et les animaux ; il offre un sacrifice au Seigneur qui envoie l'arc-en-ciel en signe d'alliance ; Noé plante la vigne ; il est tourné en ridicule par son fils Cham, tandis que Sem et Japhet couvrent les nudités qu'il laisse paraître dans son ivresse.

4.me PANNEAU.

Trois anges apparaissent à Abraham dans la vallée de Mambré; ses serviteurs l'attendent au pied de la montagne, sur laquelle il va sacrifier son fils Isaac; l'ange le retient d'une main et lui montre de l'autre le bélier qu'il doit offrir en holocauste au Seigneur.

5.me PANNEAU.

Naissance d'Ésaü et de Jacob. Tandis qu'Ésaü est à la chasse, Jacob , aidé par Rebecca, sa mère, surprend la bénédiction de son père Isaac , qui le prend pour Esaü, au moyen de la peau de chevreau dont il a couvert son cou et ses mains.


6.MEPANNEAU.

Les frères de Joseph le cachent dans une citerne et le vendent à des marchands ismaélites ; il explique les songes de Pharaon, reconnaît ses frères, leur donne un grand festin et fait cacher une coupe dans le sac de Benjamin. Plus loin, l'intendant découvre la coupe , arrête et ramène les enfants de Jacob devant Joseph , qui les embrasse après s'être fait reconnaître.

7.ME PANNEAU.

Moïse, sur le mont Sinaï, reçoit les tables de la loi de la main de Dieu; à mi-côte, Josué, prosterné , attend Moïse ; le peuple hébreu occupe le bas de la montagne et marque, par ses mouvements tumultueux, la crainte et l'agitation que lui causent la foudre et les éclairs qui sillonnent les nuages.

S.me PANNEAU.

Josué établit le camp des douze tribus près de, Jéricho; il traverse le Jourdain, dont les eauxse retirent pour donner passage à l'arche saints qu'il promène autour de la ville dont les mur s'écroulent au son des trompettes ; douze pierres sont placées en mémoire de cet événement. i 9.RAE PANNEAU. J Les Israélites mettent en fuite l'armée des Philis tins ; David dans une attitude fière et juvénile j tranche la tête du géant Goliath, et le peupl célèbre son triomphe par ses chants. i tü.me PANNEAU. 1 La reine de Saba, accompagnée d'un magnifique cortège, visite Salomon et lui offre de riches pr sents. j


IIUGUEIVIJV (VICTOR).

287. Hébé.

Cette statue en marbre a été donnée à la Ville par le Gouvernement, en

MICHEIi - AIVCIE DUONAROTTI, peintre, sculpteur et architecte, né en 1474, au chdteau de Caprise, près Arrezzo, mort à Rome en 1564.

288. Moïse.

Copie réduite, en bronze, de la statue colossale que Michel-Ange avait faite pour le tombeau de Jules II, et qui décore maintenant l'église SaintPierre in Vincoli, à Rome.

Cette statue et la suivante ont été donneés au Musée par le Gouvernement en 1835.

PUGET (PIERRE), sculpteur, peintre et architecte, né à Marseille en 1622, mort dans la même ville en 1694.

289. Milon de Crolone.

Copie réduite, en bronze, de la statue en marbre placée dans le Musée de sculpture du Louvre.

« Milon de Crotone, un des plus célèbres athlètes de la Grèce, voulut « un jour fendre en deux un tronc d'arbre que des bûcherons avaient « abandonné. Ses mains ayant été prises par le ressort des deux parties « qu'il avait séparées, il ne put se débarrasser et fut dévoré par des « animaux sauvages. »

ROLAND (PHILIPPE-LAURENT) né à Marcq lez-Lille en 1746, mort à Paris le 11 juillet 1816.

Les rares dispositions qu'il avait pour la sculpture s'étant développées dès son enfance, ses parents pensèrent à l'envoyer de bonne heure à Paris, pour y continuer ses études et y gagner de quoi suffire à ses besoins. A l'âge de quinze ans, il fut adressé au sculpteur Pajou, qui était alors chargé de travaux


d'ornements au Palais-Royal. Le jeune artiste se tira des ouvrages qui lui furent confiés avec le plus grand succès et obtint de son maître d'autres travaux rétribués qui lui permirent d'amasser la somme nécessaire au voyage de Rome, où il voulait aller étudier les maîtres anciens. Après cinq ans de séjour en Italie, Roland revint à Paris, et fut recu en 1781, membre de l'Académie des Beaux-Arts, sur la présentation d'une tête - de Caton d'Utique et d'une autre de Samson. La statue du Grand Condé mit le sceau à la réputation de notre artiste, à qui l'on donna à exécuter les caryatides de la façade du théâtre de l'Opéra-Comique, ainsi qu'un bas-relief représentant les neuf muses, destiné au palais de Fontainebleau.

Roland enrichit sa patrie de beaucoup d'ouvrages, parmi lesquels on remarque : le bas-relief placé au-dessous du péristyle du Panthéon, le buste en marbre de Pajou, une partie des sculptures qui décorent les palais des Tuileries et du Luxembourg, le bas-relief de l'entrée principale de la cour du Louvre, la statue de Napoléon, celle de Tronchet et de Malesherbes, la Minerve en pierre placée en avant du péristyle du palais du Corps législatif, une figure de bacchante en bronze, et la statue d'Homère chantant en s'accompagnant sur la lyre. Ce dernier morceau, l'un des meilleurs de l'école française, est dans la galerie du Louvre. En 1815, Roland fut un des artistes que Louis xvnr désigna pour exécuter les statues du pont de la Concorde. Le Grand-Condé qui l'avait d'abord fait connaître, devait être l'objet de ses derniers travaux, car l'esquisse de cette statue, dont l'exécution lui avait été confiée, était à peine terminée qu'il fut frappé d'une apoplexie qui l'enleva en quelques jours.

Roland, membre de l'Institut, était professeur de sculpture à l'Académie royale.

290. La mort de Caton d'Utique.

« Caton, qui commandait, contre l'armée de César, les troupes renfer« mées dans la ville d'Utique (en Afrique), chercha à inspirer aux sénateurs « la résolution de se défendre jusqu'à la mort ; mais n'ayant pu leur faire « partager son courage , il vit qu'il ne restait plus d'espérance et prit les « mesures nécessaires pour faciliter la fuite de tous ceux qui voulaient le « quitter. Quant à lui, résolu à se donner la mort, il manifesta l'intention « de demeurer à Utique. Ses amis et son fils ayant deviné ses projets , « cachèrent son épée. Caton , après avoir lu le dialogue de Platon sur « l'immortalité de l'âme, intitulé Phédon. s'occupa de l'embarquement de « ses troupes. Un jeune enfant lui apporta son épée, il la reçut avec « un plaisir manifeste, la sortit du fourreau, regarda si la pointe était


« bien acérée, et l'ayant trouvée telle, il la mit à ses côtés, reprit la « lecture qu'il avait abandonnée, renvoya l'affranchi qui était près de « lui et se perça. Le bruit qu'il occasionna en entraînant dans sa chute cc une table géométrique, ayant éveillé l'attention de son fils et de ses a amis, ils accoururent et le trouvèrent baigné dans son sang. On pro« fita de son évanouissement pour panser la blessure qu'il s'était faite ; cc mais dès qu'il eut reprit l'usage de ses sens , il repoussa le médecin « avec violence, arracha les pansements, déchira la pàaie de ses propres Il mains et expira sur-le-champ. (L'an 44 avant Jésus-Christ). »

ANONUIES.

291. Buste en marbre de Vempereur Napoléon.

Donné à la Ville en 1848, par M. Duverger, imprimeur à Paris.

292. Un nègre.

Buste en marbre noir et blanc, offert à la ville, en 1848, par M. Vincent Leleu.

Ce buste est déposé dans le Musée Wicar.


SUPPLÉMENT


SUPPLÉMENT.