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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1908-06-01

Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 135307

Description : 01 juin 1908

Description : 1908/06/01 (Numéro 3422).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG29

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k641817x

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/11/2008

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A LA FRANCE

N'est-ce pas l3ismarck qui a dit

>̃̃ Aucune alliance ne vaut pour tous "ci temps et pour toutes ks circonstanI! songeait à celle qu'il venait de forcer et que, sans vrolencc, sans secousse, lu ierapi effrite. En effet, des intérêt nouveaux acheminent les peuples à des çrcuptnienU qui, momentanément changent la mwche de l'histoire.Le goût de la paix se développe en Europe, non par lâcheté, mais par effet d'un sentitueut d'ntérêt unversellement bien enU'ndu.De récenles aventures njiliUiircset financières nous ont appris que le péril lî.-ii. à gauche et à dreite, en Asie et en Ainénauo. Tout le monde sent aujour- d'hui qu'il a intérêt à n'être pas seulement uu bon Français, un bou Anglais, un bon Paisse, un bon Italien, un 1..on Autrichien, un bon Hongrois, un bon Espagnol, mais un l>on Européen ». t,L si, au centre du continent, subsis- tant des hommes qui voudraient s'entêIcr à être seulement des Aliemamîs, il faudra bien que, de .srrô ou de force, ils deviannent de « bons Européens comme les auûro?. J'appelle « force » la certitude troublante que l'on a tout le inonde lijruô contre soi.

Voilà les Hongrois. Ce n'a jamais été par goùt qu'ils sont entrés dans uce al'iance où l'oci promenait, dès le seuil,de 'coopérer nnlitaireir.ent contre la Franiçe dans le eas où 1 Allemagne viendrait i à .se heurter une seconde fois contre Inous. Par choix, par sentiment supé̃riturcr.KiDl de l'intérêt qu'ils ont ù leur nationalité contro tous les CT^iètenients, les Hongrois ont 'poipétuollciiieiît marqué a la France des sentiments aifectucoix. Quand ils nous virent nous riipprocher de la Rus- sie, ce penchant naturel fut combattu chez eux par un rappel à la réalité menaçante. Avant crue la guerre russo-japoiiaiàç, fui mis iixineiita'némcnt, et

t«'-r> doulo pour .IonjUiaips, un frein cooirne ri'unv <J.<?. chances les plus probables <;e l'histoire, (.'o la descente d«s t>!avc. <jti coi<! de la i'umuie, de leur débordement dans k1 bassin orientai du iJaiKibo. Les avouées des tsars pour le prince de -iiciitôné<jro ap- paraissaient ciaîreu^eiit dans l'indica- tion de projet pansiavisk-s, dans lesquels un peuple de nationalité aussi inir^i^anic et du civilisation aussi avancé? les Hongrois ne pouvait acCe fut entre eux ei. nous l'origine sid'un crrèl, oar.s l'expression des sympathies. Il oui nécessairement de la ré]»ercus-ion dans l:s rapports économiques (ios deux nations.

Mais voici Que les inouiéturies de la Hongrie changent de pûle. Co n'est plus la docliiiyj panslavistd qui lui donne de l'ombrage c'est ia doctrine parjgvrmaniqu*. il y a déjà nécessiUj de défendre la langue, les antiques libertés hongroises dans le fameii:: « compromis » qui iissei;ib)e deux couronnes sur la tôle 011 môiue sou venin. Un saDcrcoit que, un t'oint de vue ûconoiriiuue, on a élé dûbordé par la fourniture allemand, et que c'est là, dans les conditions où la Hongrie so trouve placée, une autre forme de la conquêt?. On fronce les scurcils quand on entend des Autrichiens chanter J-e V/acht am lihcin M et sourire a l'idée d'un empire allemand appuyé sur Hambourg et Trieste. Alars toutes les frlacos fondent,les sympathies W déncnt naturellement, logiquement, elles se retourneut vers nous.

Or.elle vient d'avoir a notre sujet une pensée bien poétique, bien chevaleresque. cette Hongrie qui, depuis tant de siècles, monte la garcie à la frontière du fanatisme musulman et couvre l'Europe de son evrps valeureux. Elle a voulu que ce printemps de l'année 1908 ne s écoulât point sans qu'un signe, visible à et durable, marquât le renouveau de sympathies rafraîchies. Et voici ce m'elle a imaginé

Au iaii-r>s où les soldats de la GrandeArmée p~umenaient à travers l'Europe les gloires de la France, la fortune inégale des armes fit parfois tomber entre les mains des a.iiés des blessés et des prisonniers. Comme on voulait les éloi- gner des champs de bataille, on les en- î en grand nombre, dans une provint* transdanubienne de Hongrie, à l'écs. C-es guerriers que sont les Hon- des adve:aires les héros qui leur vcuaient. Ils les traitèrent comme des amis, les assistèrent, les soignèrent fraiernwlltjinonl, les enterrèrent avec honneur, ou !♦« guérirent et gardèrent avec CY?<t jiiusi que, de {799 à 1800, puis san? invemiption jusqu'en 1814, il y eut ia Pw-.s i)ixs colonie de soldats français. L, -«tTend*: disjui çu'îls avaient été enU-.rcèt-- i«a mis à côk; des autres dans une r-.tiiiri? :\n'. domine uns partie du payH.niLTois épris de la FrancA et de •»>.< gi!.»rieux qui. par-dessus colas Zsoinav, a voulu iiri mariai iser ces

souvenirs.Assisté d'un érudit,M.Tausz, il a fait fouiller les archives des ministères de la guerre de Paris et de Vienne. Ainsi a été établie une liste de cent ving-cinq soldats français, dont on connaît les noms, les régiments, les armes, les blessures, les dates de naissance et de mort. A la place où ils ont été confiés à la terre, M. Nicolas Zsolnay a fait élever par un jeune architecte de grand talent, M. André Pilch, une pyramide de douze mètres de haut. Un aigle en bronze, formidable et légendaire, la domine.L'ombre de ses ailes semble rocou- vrir la terre dans laquelle dorment ces bons soldats, aujourd'hui effacée. Sur la face antérieure du monument, cette inscription

CI A la rnémoire des braves soldats de la Grande-Armée, à Voccaswn du centenaire de leur repos, dans un sentiment chevaleresque, leurs amis de Pécs. Il Ce monument a été solennellement inauguré hier 31 mai. La France était représentée officiellement, d'abord par notre consul général à Budapest, M. de Fontenay, en qui les Hongrois aperçoivent toutes ces qualités, toutes ces nuances qui font aimer la France, puis par des envoyées spéciaux des ministètères compétents. Des vers français lus, des discours prononcés en hongrois et en français. Et l'écho de ces paroles a dépassé les collines de Pécs. Il résonne aujourd'hui dans nos cœurs comme un noble avertissement que quelque chose vaut, à travers les siècles et l'espace, plus que les combinaisons de la politique, plus que les groupements accidentels des intérêts, et que ce quelque chose-là est, entre certains, peuples, une méme intelligence des choses de la pensfe, des nuances de l'idéal, une communauté d'élan dans les cultes de l'honneur et de la gloire. H. L. L'élection Sénatoriale DU FINISTERE

Chateaui.in, 31 mai. (Par dépêche de notre coraespandant). Le congrès de délégués sénatoriaux qui a eu lieu aujourd'hui pour désigner un candidat républicain aux prochaiœes élections sénatoriales a donne le resultat suivant

Votanta 607.

Ont obtenu MM. Fenoux 46J voix rie Kerj^go 127

Ivyjppe 7

Naissain 4

MM. Bouriiès, 1 Bri«ns, 1 bulletins bkuics, 6.

M. Fenoux est président du Tribunal civil dc Loriemit et conseiller général de PontCroix. C'est un républicain de gauche, nira.nre'« Alliance Démocratique

M. Fenoux avait, dès l'ouvertons dhi conftrès. offert de se désister en faveur de M. de Korjégu.

La cause est entendue Les mutualités ecclésiastiques. Ce que dit Mgr Fuzet

Paris, 31 mai. .Mpr Fuzet, archevêque de Rouen, portant la lettre pontificale relative aux mutualités ecclésiastiques à la connaissance de son clergé, l'accompagne de cette explication de son altitude

Nous avions estimé, avec de nombreux archevêques et évéques, quc nous devions demander au Saint-Siège l'autorisation de «instituer des mutuahtés ecclésiastiques approuvées. Après un mûr examen de cette demande, le Souverain Pontife, dans une lettre adressée aux cardinaux français, fait connaître les motifs qui ne lui permettent pas d'autoriser la création de ces mutualités.

Nous-portons à la connaissance du clergé et des fidèles de notre archidiocèse. la décision pontificale. Elle met fin aux débats soulevés à ce sujet.

Fidèle aux traditions de l'Eglise de Rouen et h nos propres convictions, Nous professons que le Pape est 1( le chef de la parole et de la conduite » et si, lorsque les questions sont encore libres, Nous avons le droit incontestable d'exposer et de soutenir nos opinions, Nous avons l'impérieux devoir, lorsque ces questions sont résolues par l'autorité suprême, de redire la célèbre parole de saint Augustin Roma locula est, cau.sa finHa est Rome a parlé, la cause est termin.ée ».

C'est cette belle discipline qui maintient l'Eglise dans son unité et fait sa force Nous tenons à gloire d'y être soumis. Les Morts de la Commune Une manitestation au cimetière Montparnasse

Paris, 31 mai. Comme tous les ans, les militants socialistes et particulièrement oeux de La rive gauche se sonc rendus aujourd'hui, à 3 heures, au cimetière Montparnasse dans le but d'honorer les défei&eurs de la Commune qui ont été exécutais dans Je cimetière. Le rendez-vous était li.\é sur Je terre-plein du boulevard Edgard-Quinet.

500 manifestants, parmi lesquels un grand uumlirc de femmes, se sont rondos au cimetière, prbcédés de la bannière muge. Les manifestants portaient des insignes rouges.

Au cimetière, un service assez important de police avai été organisé.

Au moment de défiler sur le torrc-plcin accordé oux Communards par la Ville ae Paris, on a voailu prononcer des discours. Mais M. Orsatti, commissaire divisioanairc. k-s a empêchés, en donnant l'ordre aux manifestants dc ne faire que iw;;s<r. Quelques protestation. Bans importance m soiit ôlevûes cl le défilé s'est terminé saos imiûent.

Plusieurs couronnes, ^nvoyéee par l/>ç s<*<-u<.hjs du parti socialiste, ont été dépobée. sur le terre-plein. La cérémouie a pria fin vers 5 heures et demie.

Un étudiant turc

après un cauchemar tente d'assassiner

Paris, 31 niai. Les agents Darrot et Armand effectuaient une ronde celte mut, vers deux heures du matin; boulevard llaussmann, lorsque leur attention fut appelée par les cris Au secours I » qui partaient d'une fenêtre située au dtuxième étage du n° 18G. Ils se disposaient à pénétrer dans l'immeuble, quand la porte s'ouvrit subitement, donnant passage à un homme d'u*ne quarantaine d'années qui sortait, tête nue, en redingote et tenant' un couteau ensanglanté dans la main droite. Je crois que j'ai assassiné n

Aux agmls qui l'interpellaient, il répondit k Oui, je crots bien que 1e viens d'assassiner deux personnes là-tout ». Les agents l'appréhendèrent aussitôt, réveillèrentle concierge qui, en voyant le nouveau venu, s'écria k Trens r c'est M. Rôchid Mustapha », puis montèrent en sa compafinie jusqu'à l'a.pparlement d/où étaicnt partes les cris de détresse et qui est occupé par le prince Mebemed Ali La porte était barricadée. Elle fut ouverte sur leurs iastan- ces et là, ils trouvèrent, couchô sur son lit, et baignant dans une mare de sang, le neveu du prince, un jeune homme de 24 ans, Salah-el-Foad. A ses côtés, se tenait sa mère, la princesse Fatma, sœur de Moihcmed Ali, diont le visage était également couvert de sang. Tous deux venaient d'être dangereonsoment blessés par Réchid- Mustaolia qui, pénétrant à l'improviste dans l'appartement dont il avait la clef, les avait frappes à coups de couteau. Quant à MehemedlAli, il dormait profondémient dans une pièce à côté.

L'enquête ouverte au sujet de cette donble tentative de meurtre par M. Baube, commissaire de police du quartier du Roule, a permis de reconstituer comme il suit 1es circonstances qui ont précédé cette mystérieuse agression.

Il u»i-ce une vengeance 1 n

Sujet turc, originaire de Césaréc, Rétfiid Mustapha, qui est étudiant en médeoine et qui allait passer sa thèse de doctorat; est âgé de trente-quatre ans. Dès son arrivée à Paris, il avait été recueilli par le prince Mehemed' Ni, son compatriote, chez qui il avait trouvé le gîte et le couvert. Réchid occupait ordinairement une pièce de l'appartement, lorsque, recevant hier la visite de sa soeur et de son neveu, qui devaient passer la nuit chez lui, I^ehomed Ali le pria de lui céder momentanément sa cham- bre et lui donna de l'argent pour aller cou- cher à l'hôtel. On ignore ce que fit alors Hé- chid Mustapha. A l'en croire, il aurait pas- sé une partie de la soirée sur le boulevard Saint-Michel, puis aurait été voir un de ses amis, le docteur H. qui lui aurait suggéré l'idée d'aller assassiner la princesse Fatma et son fils, Salah el Foad, qu'il n'avait jamais vus.

Il se réveillait d'un cauchemar » J'étais couché, a-t-il dit à M. Baube, dans une chambre d'hôtel, rue Royer-Collard, quand je m'éveillai soudain, en proie à un cauchemar épouvantable. Je me levai sans savoir exactement ce que je faisais et somme si j'obéissais à une volonté étrangère. Je pris une voiture qui me conduisit 18G, boulevard Haussmann. Je pénétrai sans difficulté dans l'appartement dont j'avais la clef, puis, trouvant un étrangïr couché dans mon lit, je le frappai aveuglémcnt, dans l'obscurité, avec un couteau que j'avais s été chercher à la cuisine. Une femnv étant accourue aux cris poussés pur l'inconnu, je la frappai également. Je suis irnesponMible. J'ai agi dans une cris» de folie, obéissant involontairement aux svggcstiions du docteur H. que j'avw'fl vu dons la soirée et qui m'a déjà endongi à

La princesse Fatma et son fus, saian-eiFood, dont le corps est labouré de coups de couteau, anl été transportés à l'hôpital Beaujon ce matin, vers trois heures. Quant à Réch5d Mustapha, que nous avons vu, ce matin, au poste due la rue de In Boétio, i;l semble ne se rendre aucun oompte de la gravité de son acte. Le commissaire du quartier du RouV> ]la envoyé nu Dépôt, où il sera examiné rar deux médecins qui établiront jusqu'à quel point il eJt responsable.

LES TROUBLES DE naos La version grecque et la version turque Paris, 31 mai. Une dépêche d'Athènes, 30 mai, apporte quelques détails sur la rixe survenue le 25 entre Samiens et soldats turcs. Dans lu matinée les troupes commencérent inopinérnent à débarquer dans le port de Vathy. Quelques habitants, dont le président de l'Assemblée, M. Sofoulis, voyant dans ce fait une violation de l'autonomie de VUe, se portèrent vers le palais et obligèrent le prince Kopassis effendi il. aller au port pour empêcheur le débarquement. Dans l'intervalle, la rixe avait éclaté entre des soldats déjs débarqués et un groupe d"'habilants. Dix ou vingt soldats furent tués, tandis que ceux-ci tuèrent ou blessèrent plusieurs personnes, dont des femmes et des enfants, ainsi que des gendarmes qui avaient pris fait et cause pour les habitants. Les habitants se sont réfugiés dans lo hnut quartier de la ville, où ils sont cncure entermis.

Le vali de fulonique, Rcouf pacha, haut commissaire impérial, est arrivé à Samas bord du yacht Jzzedin. Il était accompagu6 du coulre-amiral Halil pacha et de deux torpilleurs. De plus, le croiseur Abclui-IIcmid est parti le 28 de Constantinople avec un contre-torpilleur, emmenant un balaillon.

L'agence Ilavas annonce d'autre part une conrenlralinn de dix navires et de troupes il I'Hq d.> Chics cette division gagnerait ensuite Sumo:

Une conférence a eu lieu a Conslahlinoplc enlre MM. Ziuovief, Constans et Barolay, ambassadeurs do Russie, do France et d'Angleterre. La Porte aurait rejeté la

responsabilité du- mouvement insurrectionnel sur le consul grec à Samos, qu'elle accuserait davoir encouragé les menées de l'opposition. Des dépêches de source grecque affirment, au contraire, que l'attitude de cet agent aurait été absolument correcte. Sur la situation, telle qu'elle était connue à Consiantiaople le 30, notre correspondant télégraphie

D'après les dernières nouvelles de Vathy apportées iL Smyrne par des voiliers, la situation est toujours alarmante. Le prince reste cerné dans son konak, où les vivres manquent, et gardé par les troupes turques. Les maisons des agents consulaires sont envahies por des femmes et drs enfaiijis qu demandeart asile.

La Port* déclare i soMats tués, 18 bldssés, 42 disparus. A là suite de la conférence larme hier, des assurances officielles ont été données sur la ligne de conduite qui sera tenue. Le gouvernement impérial pense que les mouvements de troupes faits vers Samos suffiront à ramener le calme dans l'tle. La modération a été recommandée A Reouf pacha.

On croit ici que la cause première de l'agitation est dans la poursuite de l'idée de ^'indépendance samienne et du rattachement politique de nie à la Grèce.

Un croiseur turc fusillé

Constantinople, 31 m«L Le croiseur turc Hamidié est arrivé hier à Samos. Il a été, accuailU a Vathy à coups de fusil. Confbrmémènt aux instructions qu'il avait reçues, il s'est contenté de riposter par dteux coups de canon tirés à b!anc, qui nt eu pour effet de faire cesser la fusillade. LA DÉVEINE

Des navires en feu, un naufrage, tels sont les sinistres qui frappent le même jour des armateurs de Caen

CAEN, 31 mai. Hier soir vers huit heures, des bâtiments appartenant à des armateurs et négociants en charbons ont pris feu. Plusieurs bâtiments qui servaient d'ateliera de machines et qui contenaient une machine à vapeur, une forge et divers appareils, ont été détruits avec leur contenu. Les dégâts sont estimés à une somme variant de 30,000 à 40.000 francs.

Ce matin, les mêmes propriétaires ont appris un nouveau malheur. Leur steamer, le « Chanzy provenant de Cardiff, chargé de houille, s'est perdu devant Barfleur. L'équipage est sauvé et s'est rendu en bateau il. Barfleur.

La cargaison est complètement perdue, ainsi que la caisse qui était à bord.

L'AFFAIRE_ROCHETTE Paris, 31 mai. L'Intransigeant publie l'information suivante

Voici une nouvelle qui surprendra tout le monde, excepté M. Rochatte.

A l'entendre, le financier à qui M. Berr, juge d'instruction, a donné sa liberté provisoire, devait en quelques jours remettre sur pied ses affaires. Il se faisait fort de démontrer qu'il avait été indignement calomnié, que ses différentes sociétés étaient prospères.

Que dira le public lorsqu'il apprendra cettue nouvelle qui lui avait été jusqu'ici soigneusement cachée l'une des principales banques, la plus importante des banques Rochette, la Banque Franco-Espagnole va être mise en faillite.

Oh le secret a été bien gardé Aucun des intéressés n'en a parlé. Mais Ylntransigeant qui, par devoir, sait tout, a su comment celle de ses entreprises que M. Rochette déclarait la plus florissante venait d'être mise dans l'obligation de suspendre ses paiements. Le juge du tribunal de commerce à qui l'affaire est soumise va se prononcer incessamment. Et dans quelques jouns, dans quelques heures peut-être, les actionnaires de la Banque Franco-Espagnole connaîtront de nouveau les grands désespoirs.

NOS AVIATEURS

Delagrange triomphe toujours Rome, 31 mai. M. Delagrange a répété ce matin ses expériences en présence de M. Borrère, amabassadeur de France, et de nombreux assistants. Un vent assez fort souffla.

Cependant l'aéroplane a quitté terre et à une hauteur de deux mètres a fait le demi- tour de la plaoe.

Ensuite l'aéroplane a fait un nouveau vol, manœuvrant parfaitement.

M. Delagrange a fait d'autres erpériences quittant toujours la terre avec une grande vitesse, mais l'aéroplane devait être arrêté à cause du vent qui menaçait de le renverser. M. BaiTère a félicité NI. Delagrange, auquel la foule a fait ensuite une manifestation de sympathie.

INCIDENT AU 21e, A LANGRES 1 LUCRES, 31 mai. Un incident qui soulève dans la ville une vive émotion, vient de se produire h Langres.

Les soldats du 21« avaient organisé au quartier Turenno une matinée théâtrale. La séanoe.égiryée de monoiogues et de refrains joyeux, s'était passée sans événement fâcheux, quand apparurent en scène deux pioupious affublés d'une capote de guérite «uTée il la taille par une corde Avec les moyens du bord ou plutôt de la chambrée ils s'étaient costumés en bons pères capucins et s'apprétaient h entonner les couplets d'une chanson intitulée Lcs Moines. Mais ils avaient il peine commencé, aux applaudissements de l'assistance, que danl par intérim le régiment, sc lovait pour les interrompre et leur intimait sur un ton furieux, Tordre de se taire et de se retirer Jo ne permettrai pas, s'écriait-il, qu'on insulle plu. longtemps ma religion et a collo dl' mes officiers. Il

Alnrie, les faux nioin-C3 quittèrent les planches sans demander leur reste.

CAMBRIOLEURS ASSASSINS

ON TROUVE SA BELLE-MÈRE YORTE. SA FEMME RALANTE ♦•-♦

PARis, 31 mai. -Un triple assassinat s'est commis cette nuit dans une villa occupé? par Je peintre SteinJiel et sa famille, 6 bis, impasse Ronsin. M. Steinhel <t sa W\\pmère ont été étranglés par des bandits. La femme du peintre a subi un commencement de strangulation mais les médecins espèrent la sauver.

L'impasse Ron.sin est située dans le quartier Vaugirard et s'étend sur urne longueur de 125 mètres environ, Elle est bordée d'ateliers de sculpteurs, de peintres, etc. La vilta de M. Steinhet se trouve au fond d'un jardin, dont l'accès est défendu par des murs très élevéa et une porte de fer année de pointes de lance.

Derrière la villa s'ouvre l'étroite et courte impasse de l'Iinfant-Jésus. On croit que c'est par lA que les bandits se sont introduits dons l'immeuble.

.LA DECOUVERTE DU CRIME

Ce matin, vers 6 heures, le valet de chambre du peintre Steinhel se leva et descendit dens l'appartement occupé par ses mattres. Entendant des gémissements et des râles, il pénétra dnns la chambre du peintre, il aperçut Mme Steinhel étendue sur Je parquet de la chambre et donnant des signes de vives souffrances. La pièce «ta;t dans le plus grand desordre.

Le domestique ouvrit une fenêtre et se mit à crier Au voleur 1 n. Puis il descendit en toute hâte et prévint le concifTgs d'une -infirmerie voisine.

DEUX CADAVRES

Tandis que ce dernier courait à la recherche d'un gardien de la paix, la valet do chambre revenait dans la villa. Dans lu cuisine, il se trouva en présence du cadavre de son maître. Le corps du malheureux peintre était appuyé contre une table, la téte renversée. Les mains étaient ligottées derrière le dos.

Ce spectacle causa au domestique .me telle ^XHivante qu'il s'enfuit il. toutes jambes.

Cependant, un gardien de la paix, amené par le concierge de rnfirmerie, arrivait à la villa, revolver en main Il constata la mort de M. Steinnel et de sa belle-mère, et «e rendit en toute hâte au commissariat de police de la rue Vaugirard.

Quelques minutes après, le commissaire, M. Botichotte, se rendait sur les lieux, où il était rejoint par I\L Hamard. chef de li Strpté, et M. Bertillon, chef du service anthropométrique. Ils constatèrent la mort Il:) M. Steànhel.

LA SURVIVANTE

Sa belle-mère, Mme veuve Jupy, avait été étranglée dans son lit. Mme Steinhel respirait encore. Des soins énergiques nchevérent de la rappeler à la vie, et elle put répondre aux questions du magistrat. Mme SteinJiel a déclaré avoir vu les bandits. Ils étaient quatre, dont trois hommes vétus de blouses noires et une femme. Elle croit avoir reconnu duns l'un d'eux un ancien modèle de son mari et dent tes traits sont fixes dans un de ses tab'caux. Déposition précieuse, qui va aider la polie à découvrir rapidement les coupables. LE PEINTRE STEINHEL

I,e peintre Charles-Adoplhe Sreànhf>l était âgé de 44 ans environ. il était apparenté .avec le peintre Mcissonmpr. Pendant pln8ieurs années, il avait exposé nu salon dos Artistes français, et obtenu plusieurs récompenses. Il était hors concours. Un fableau de Steinhel, qui figura au salon de 1898, est dans la famille de l'ancien président de la République Félix Faure. Il *t>présenta le président suivant les manœuvres des troupes alpines, revêtu d'un u.iiforme de chasseurs alpins, coiffé du béret

et monte sur une mule. Ce fablean. qui obtint un vif succès de curiosité, valut à son auteur la croix de la Légion d'honneur. Dans les premiers jours du mois de mars dernier, M. Steiahel e.vait fait dans son ata» lier une exposition de ses oeuvres.

LES ASSASSINS

Ce crime doit-il être imputé de^ cambrioleurs M. Sleinnel était installé depuis quelques jours, avec na femme et sa fille âgée «te 1(> ans. dans une propriété de lieii?vu<\ La, villa de l'impasse Rcnsin était rostre sous ia garde «1 uti domestique. Mme veuve Ja.py était venue retrouver fes <mfants avant-hier à Be!ovue. Dans l'aprèsmidi d'hier, tous trois vinrent à Paris, Mlle Steinhel était restée à la campagne avec Ja cuisinière».

Ils l1tuèrent dans la villa de l'impas1* nonsin. Comme le ivpas s'était prolonge a3 s<v. tard dans la soirée et qu'une ptuie torrentielle tombait. us décidèrent de passer l.f nuit à Paris.

Les canil>rioleurs devaient avoir préparé leur coup à l'aTOaice, et sans nul doute, igno- rant le retour des maîtres, ils croyaient i« villa occup(x par tin spuJ l'omestique dont ils comptait fie débarrasser sans peine. Pour comble de malheur, un chien de forte Laiiiie qui d'habimdte gardait la villa était resté à la campagne.

Dans la villa, les meubies éfctient fouiïlés, mais on ignore encore le montant du vol. La nouvelle du crime, bientôt connue dans le quartier, avait attiré une foule considérable devant l'impnsse, dont un servie» d'agents défend l'accès.

CE QUE DIT Mme STEINHEL

Voici, d'après les déclarations que Mmi Steinhel, malgré son extrême état te dlblesse. a pu faire au juge d'instruction M. Leydet, comment ce premier attentat .3 produisit.

J'ai été surprise dans mon sommeil par trois, hommes <t une femme qui se sont jeics sur moi. Tandis que l'un d'eux me menaça-t d'un revolver. les deux autres me Flottaient et m'attachaient aux montants du lit..

L'un des assassina me dit, me prenant pour la filin de M. Steinhel o Ton père a fait une exposition et une vente de tableaux dans son hôtel le mois dernier [Détail exact'. Dis-wua où est l'urrrent.

Je dÉsitfiitù lo tiroir d'un meuble qui se trouvait dans ma chambre.

« TUEZ-LA DONC

Pendant ce temps. la femme me dévisageant, criait à ses complices « Mais tuez-la donc.Pwirquoi l'êparnncr ? Malgré mon troitMe. je fus frappée par cette voix et, em regardant cette femme, il m'a semblé reconnaître en elle un an cien modèle de mon mari.

L'état de Mm»; Sieiniiel, sauf Les cons')- miennes possibles de la commotion nerveuse (ju'el!e a reçu*1, n»? parait, pas inquiétant. Le docteur Courtois-S^ftit et 1<* de la famille, M. Acherciy, que nous avons vus, nous ont en effet dédaré que, corcmo blessures, elle n'avait que de légères ecchymoses aux jambes et aux bras.

RAFLE DE BIJOUX

Les constatations judiciaires ont encore établi que, avant de se retirer, lus assassins avaient enlevé tout ce que Les meublas contenaient de bijoux, d'argent et de valeurs.

Kn dehors de la déposition de MmiP Stelnhei, la police ne possède aucun ùVice pouvant la mettre sur les trrcf.i des assassin-. Crotte après-midi, les corps de M. Slei:ihel et de Mine Japy, beîJ».-nière du peintre, ont été transporta la où le d<»teur Courtois-Su t lie procédera à Tautupsie.

Quant à Miw Sleinhel, elle a été placée darus une voiture d'ambulance urbaine et conduite chez des amis.

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COURSES DE CHANTILLY

Pmx DE LA Rj:ine Blaxchf. 4.000 fr. 2 100 m. le, F lamina (Odell), a M. Charron G .Iï2 et S7 l'. 32 pt 22 20 Constance (.1 Davis, il 1\1. Woil-Pioard I'. 11: et 8 :*• Meliscy (Hodds), a M. Armand. 40.50 et 21 et Aberdpnn (Spenrs), iL hl. James Dodd, 31.50 et 1G.

Prix DE Daxgu. 10.000 fr. 4.000 m. 1er S,cinan (G. Stern), iL M. Don lob G. 31 et 18; P. 14 et 7.50; 2" Aquarella (J. Horan), ü hi. Pe'.Ier n, 13 et 1.

PRIX nE Goitvieux. Hnndicap 5.000 fr. 2.100 m. environ. 1er Valseuse (Clcmt) il 1\1. Au mont G. S7.50 et r.S 2G et 13.50 L" Nonina (J. David), iL M. Vauneck. 5:3 et 13 3" Ftp'c. Drinl: (Carat), à M. Margliiloudan, 22.50 et 11.50.

m.. Kn outre, 10.000 francs l'élnveur. l«r nrix cx-croun. Ouiwllr. (G. Slern). fi \f.

Deschamps G. 15 et 8.50; P. 17 ot 8.50 et, Sra-Sick (M. Hpnrv). ;'i M. VnmlTbilt G. 14.50 et 7; 14 et 6.50 3« Kcnilwarch (^osh Turmer). a M. de Sainf-Alarv 32 et 13 Non placés Ilol6ein, Wcbrr II, Gri-Room, Vénitien, Sebrnicn, Northeast. Pommard. Prix DES Etant.s. 4.000 fr. 2.000 m. rnv. lw Fourche (G. Cloul). tl M. Baili G. 53.50 et 20; PI. SI. 50 et 11 2» AmalC- cite (Wsh Tiirner) Ni. de Sainf-Alary 27 et 13.50 3» Momlcvâgrinn (J. David), il. M de Pnurtfllte 4f!.5O ét 22.50.

Prix eu Chemin de l'en du No^n. 5.000 fr. ?n00 ni. 1" Mmiav-alle |.î. Child'?), i\ M. YanrlnrbiU G. et 18 P!. 17.50 rt 9; 2« Quatrc-ïcu (G. Slcrn), il :\1. Thébault 17.50 et 9.50.

LES COURSES DE VANNES.– Les courses da Vannes auront lieu les 11 et 13 Juin 1903

ioumiic, dimanche Ii juin, à dexut heures. 1" Course Prir de lu SouOle tt'ugnc;ilturc, au trot monté. 2' Coiir.-»; 1' prix do In HociOtô des stcviiir àiilitairo, 2' séiic. officiers. 3' Course Prix du Gouvernement de la République et. de la Société d'encouragement, au trot monté. V Course Prix de la société sportive d'encounigoment, steeplechase. 5' Course Prix (le la Société sportive d'encouragement, course mu galop.- 6* Course Prix du Commerce ,.annelais et de la viHe. StiaDcnxiï.me journée, lundi 15 juin, à deiut hettrt's. l* Cours»: l'nx ils la \illo «lo \unnos, .mi trot moulu. 2' Courte Prix de Keravclo, militaire, 3- s-oi'ie. s»iu^-of liciers.–o' Coûtée Piix île la. Sociuté des Stcepies-Uia.:es de France, au U-i>t niontù. 4* Course 2" Prix <le la Société sportive (1'Encourayein.nt. Course au galop, rfsorvée aux apprentis jockeys. ;r Coiisc Prix cl:i Chtin-n d.; fer d'Orléans, au trot attelé. H* ('Ànirse Prix du département. St^eple-Chase à réclamer.

l.p pari riHifnel est seul autorise. A l'c-:cas!on des course, samedi 13 juin, retraite aux flam» hpnux par la musique et Ifts sapeurs-pompiers. bimanch.; et nuidi malin, concours ne tir aux hailfs, urbanisé par la Carabine. Dimanche .su, caiiciTt militaii-c sur la Ratune, et grand liai snus tes Halles.

̃\ la Chronique du Finistère

Lcs Courses da la .Martyre.

Le Concours hippique /le Quimper.

CYCLISME

LE TOUR DE BELGIQUE

Roubux, 31 inai. Voici les premiers arrivants rlr> l'ôlaj»e Ostcad«?-Houbaix 1 or. Garrigou s», l*Jait?uu. à une roue fîeorgpt se plaint qu'ayant, prs une nouvelle maehifnie, il a;t été arrêté cinq minutes il. la douane d'Halluin.

f'ctil-llrclon a en mio f-rtsfl do n^rfs en arri\ant et rst tomb'i sur l'herbe.

Les doux premiers ont fait Va 172 kilo mètres de 1 "etane en 6 heures 31.