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Notice complète:

Titre : Revue du vrai et du beau : lettres et arts / directeur C. Balleroy

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1929-12-25

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328594083

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328594083/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : Nombre total de vues : 1983

Description : 25 décembre 1929

Description : 1929/12/25 (A8,N141).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6417431j

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-68392

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 20/05/2013

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France. 110 (i.

Etranger 180 ir.

Le Nwnfeo : .-,

France. 5 Ir.

Etranger 8 fr.

Chèques Pottauz : Paris 708-92

SOMMAIRE

1. Soir dans l'Engadine Max Brenner.

! Nicolas Roerich.

Janeta et Liviu Téclu.

! JHo. sef MadLleivnieu r. Téclu.

2. Lettres d'Artistes H. Dupont-Crépin.

Ernest Graner.

lia Schulz.

j Vlachopoulos.

8. Le Salon d'Automne et le Salon l Raymond SÉLIG et Jules des Vrais Indépendants DE SAINT-HILAIRB.

4. A travers les Galeries Pari-

siennes : t - Les œuvres d'Eugénie Miller t' chez Bernheim jeune Les œuvres d'Ashton Milton I chez Georges Petit.

Les Peintres du Nu chez Colette j Raymond SÚLlG.

Weill. (

Les œuvres de Pierre Deval à I la Galerie Druet. l Les œuvres de Nicolas Martiowitch et René Foidart à la Galerie Ecalle

5. Les Salons d'Automne de Lyon j René Prades.

et de Perpignan S 8. Expositions d'Amérique t. Comte CIlABRlBR.

7. Expositions d'Angleterre Henry VOISIN.

8. Expositions d'Allemagne ) Société Suisse des Femmes i André MBLLKR.

Peintres et Sculpteurs .) Expositions de Çosne et d'An- j René PRADES. V necy I , , I André MELLER et René 9. Expositions d'Autriche J PRADES.

II. Société Lorraine des Amis des IR é PRADBSt

Arts '12. Réftexions sur la TechwftUe de t 'D 12. Réflexions sur la Technique de (BERTRAND.i la Peinture.

13. Salon de l'Art contemporain 1 André MELLER et MACHongrois j RBTTB.

14. Les œuvres de Joseph Chlébus j , au Salon de l'Essor à DiJon.

15. Exposition des Peintres de i René PRADES, M. MAUMontagne RBTTB et Raymond 16. Exposition Artistique de Rou- i Smo: baix et Exposition d'Horti- ] culture du Cours-la-Reine.

17. L'Architecture: Concours d'Ha- ! -

bitations a bon marché. - j -, Exposition de Jardins d'En- F Jules DB SAINT-HILAIRE fonts. et André MBLLBR.

19. L'Architecture au Kunstandstel- lung de Dresde

20. L'Art Décoratif au Salon d'Au- 1 tomne i. h 21. L'Art et le Mobilier religieux ( J* DB SAINI-HILAIRE.“ au Musée Galliera I 21 et 18. Le Concours Lépine et l'Ex- ] - position Artisanale de Mont- René PRADBS et Raymond béliard ( Sfiwo.

1 22. Exposition de Photographie i 23. Les Concerts 24. Le Théâtre - Les Livres. - au e BALLuaor.

Le Cinéma. H. FABURBAU.

Au Soir, par R. A. Hoger (voir page xo)


L ., .', Les Paieries d'Art de Paris , ! , • • • • * 'i,' ,', .:" : ", ',' "',', ", ,',

V V;- •> • !; ( Y t ; .,." Î V; ALEXANDRE LEFRANC, 15, rue La Ville-TEvêque* ̃̃ ALLARD, 20, rue des Capucines. ','" ANDRÉ, 3, rue des Saints-Pères. ,', ART CONTEMPORAIN, 135, boulevard RàBpail.

'- V ARTISTES ET ARTISANS, 218, boulevard Saint-Germain.

• AUBIER, 2, imp. Conti. '"; BERNDEIM jeune 83, faubourg St-Honoré. l MARCEL BERNDEIM" 2 bis, rue Caumartin.

BILLIET, 30, rue La Boétie.

BING, 20 bis, rue La Boétie.

BLOT, 11, rue Richepanse. • --: BRIANT-ROBERT, 7, rue d'Argenieuil.

JEANNE BUCDER, 3, rue du Cherche-Midi.

CARMINE, 51, rue de Seine. -

BERNARD CHAPIRA, 40, rue Marbeuf.

JF-AE CkARPENT«F.R, 76, faubourgs Saint-Honoré.

VVE ANDRÉ COUSIN, 132, boulevard Haussmann.

DANTHON, 29, rue La Boétie.

DAUPHIN, 19, place Dauphine.

DIA., 11 bis, rue de Maubeuge.

DOMINIQUE, 104, faubourg Saint-Honoré.

ARMAND DROUANT, 66, rue de Rennes.

DRU, 11, rue Montaigne.

DRUET, 20, rue Royale.

DURAND-RUEL, 37, avenue de Friedland.

L'EFFORT MODERNE, 10, rue de la Baume.

ESSOR DÉCORATIF MODERNE, 65, rue de Grenelle, 73, rue du Bac.

L'ESTAMPE MODERNE, 14, rue Richelieu.

ETOILE, 17, avenue de Friedland.

FABRE, 20, rue de Miromesnil.

FÉDÉRATION FRANÇAISE DES ARTISTES, 42 bis boulevard de Latour-Maubourg.

FERMÉ LA NUIT, 41, quai de l'Horloge.

H. FIQUET, 88, avenue Malakoff.

ERNEST DE FRENNE, 41, rue de Seine.

GALERIE D'ART DU MONTPARNASSE, 132, boulevard du Montparnasse. GALERIE D,ART DE LA SAMARITAINE, 27, boulevard des : Capucines.

GALERIE DES BEAUX-ARTS, 10, rue Auber. GALERIES BERNVER, 10, rue Jacques-Callot.

GALERIE CHÉRON, 56, rue La Boétie.

GALERIE DE L'ESTAMPE, 1, rue Edouard-Vil.

GALERIES GEORGES PETIT, 8, rue de Sèze.

GALERIE SURRÉALISTE, 16, rue Jacques-Callot.

CHARLES-AUGUSTE GIRARD, 1, rue Edouard-Vil.

GRAAT, 12, rue de Sèze. ,',;, GRANOFF, 166, boulevard Haussmann.

;, :\' LES GRAVEURS MODERNES, 194, rue de Rivoli.

GUIOT, 4, rue Volney.

A. A. HÉBRARD, 8, rue Royale.

HENRY, 35, rue de Seine.

892* GALERIE, 226, Bd Raspail.

JACQUES CALLOT, 8, rue Jacques-Callot.

KLEINBERGER, 9, rue l'Echelle.

LATERRADE, 53, rue de Bourgogne.

LE GARREC, 39 bis, rue de Châteaudun.

LE GOUPY, 5, boulevard de la Madeleine.

LE Goupv, 28, avenue des Champs-Elysées.

LEMARGET, 43, rue Madame.

LOCARNO, 15, rue Laffite.

LUCIEN-ANDRÉ, 37, rue Taitbout.

MARIÉ-LABATTUT, 50, rue Pierre-Charron.

MALBOS, 24, rue de Seine.

ALICE MANTEAU, 2, rue Jacques-Callot.

MANTELET, 71, rue La Boétie.

G.-L. MANUEL frères, 47, rue Dumont-d'Urville. ,

MARIGNANE, 70, rue de Rennes.

MARSAN, 6, rue des Pyramides.

MARSEILLE, 16, rue de Seine.

MICHEL, 17, quai Saint-Michel.

MONNA LISA, 14, rue Duphot.

MONTAIGNE, 19, rue Montaigne.

NANDETTE MONTHUI, 47, rue Laffite.

,MORIN-BÉNEZIT, 13, rue de Seine.

MOTOS ET IMAGES, 79, rue de Rennes.

NOUVEL ESSOR, 40, rue des Saints-Pères.

PALAIS DE MARBRE, 77, avenue des Champs-Elysées.

PALETTE FRANÇAISE, 152, boulevard Haussmann.

PERCIER, 38, rue La Boétie.

PIERRE, 2, rue des Beaux-Arts.

POISSONNIÈRE, 7, faubourg Poissonnière.

LE PORTIQUE, 99, boulevard Raspail.

QUATRE-CHEMINS, 18, rue Godot-de-Mauroy.

A.-M. REITLINGER, 12, rue La Boétie.

RODRIGUES-HENRIQUES, 20, rue Bonaparte.

RONSARD, 14, rue La Boétie.

PH. ROSEN, 32-34, rue Feydau.

PAUL ROSENBERG, 21, rue La Boétie.

SACRÉ DU PRINTEMPS, 5, rue du Cherche-Midi.

SALON DE L'ESCALIER, 15, avenue Montaigne.

SÉLECTION, 60, boulevard Malesherbes.

SIMON, 29 bis, rue d'Astorg.

SIMONSON, 19, rue Caumartin.

LE TAUREAU, 52, rue d'Assas. l, TRIPTYQUE, 80, boulevard Port-Royal. , > VAN LEER, 41, rue de Seine.

VARENNE, 21, rue Varenne.

VAVIN-RASPAIL, 28, rue Vavin.

VILDRAC, 11, rue de Seine.

B. WEIL, 46, rue Laffite.

ZBOROWSKI, 26, rue de Seine.

- RENÉ ZIVY, 57, avenue Montaigne.


REVUE DU

VRAI ET DU BEAU (Revue des A rts)

Le rai, le Son, le Beau ont leurs droits. On le conteste, mais on finit par l'admirer. Ce qui n'est pas mar que « ce coin, on l'admire un temps, mais on finit par bailler.

Diderot.

Il

Soir dans l Engadine, par Max Brenner (Voir page 15)


Lettres d Artistes +

Nous sommes heureux de publier ici quelques lettres d'artistes qui nous encouragent dans le hut. que nous poursuivons et nous récompensent de nos efforts. Nous avons tenu à n'y rien changer.

Sltlllll.a. aO."I,'H. Mo., 'I.

l.nf1'l" 1. ""MCII. r.u.

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HoTanber P. 1929.

ttr C Balleroy. Di1 of tb" "Rfivue du et du Beau"

Boulev*.ra Henry IV.

paris, France

Dear MJ Balleroy;

I have recelred jroar message en the occcelon cf tbe openlng of the Roerich Museum In lt,8 new building. Perait me to thaak you for your exprepaloo of good will and for your pereona] greet IDgs to myself.

I aiso tako tbis occasion to ccnvey to

you my earnest wisbeo for the Sl1CSS ol your efforts for culture! aovancom'jnt la tr.o

preat concepticns of culture wo ar? a Il unlw-d n? clncero friends.

ln the neme of tbls un<leTlltandlDB and f rleadship 1 ¡;not you, Very cordlelly.

RM

2 Novembre 1929.

TRADUCTION M. C. Balleroy, Directeur de la cc Revue du Vrai et du Beau Il.

boulevard Henri-IV, Paris (France).

Cher Monsieur Balleroy, J'ai reçu votre message à l'occasion de l'inauguration du Roerich Museum dans ses nouveaux locaux. Permettez-moi de vous remercier pour l'expression de votre bienveillance et pour les félicitations que vous m'adressez personnellement.

Je saisis également cette occasion, pour vous transmettre mes vœux les plus sincères pour le succès de vos efforts pour l'avancement et le progrès.

Dans ces grandes conceptions de la culture nous sommes tous unis comme de sincères amis.

Au nom de cette compréhension et de cette amitié, je vous salue très cordialement.

Signé : N. ROERICH.

c:1Jco

Tourda, le 6 Novembre 1929.

Monsieur, J'ai reçu les Revues et je vous prie d'excuser le retard que j'ai mis à cette confirmation.

Croyez-moi, Monsieur, que mon enthousiasme n'en est pas moins grand. Votre Revue est dédiée aux tendances nouvelles de l'art jeune et généreux et à sa vraie beauté éternelle. Cette tâche est bien difficile et d'autant plus admirable.

Le supérieur esprit de compréhension et d'ordre qui y règne, s'impose au lecteur. Un parfait équilibre, un sentiment de sécurité, un tout harmonieux, dans une présentation accomplie, c'est cela la Revue du Vrai et du Beau et nous sommes heureux de la connaitre. Elle sera notre préférée. Nous vous félicitons, Monsieur, et vous prions de recevoir avec nos meilleurs remerciements, nos sentiments très distingués.

Janeta et Liviu TÉCLU, Peintres, lEcaterina Feodoronie, 10 Tourda (Roumanie).

Amendingen b/.Memmingen, le 16 Octobre 1929.

Très honoré Monsieur, Par la présente, je vous exprime mes remerciements pour la réception du Numéro en question si admirable, joli et si bien ornementé.

Vous m'avez ainsi donné une grande joie en augmentant ma force de création d'oeuvres.

Veuillez accepter ma reconnaissance bien sincère pour toute votre bonté envers moi. Recevez aussi les remerciements de la part de beaucoup, beaucoup d'Allemands.

Veuillez agréer, cher Monsieur, l'assurance de ma haute estime avec mes compliments les plus dévoués.

Le tableau « A la Christ-Messe Il fut envoyé aussi en Angleterre où il a été vendu à un (Lord.

Josef MADLENEH.

Epinai, le 30 Mars 1928.

Monsieur, Je vous remercie de l'envoi des numéros de votre sympathique Revue. J'ai également reçu le cliché, qui a été fort habilement fait, car la reproduction donne même je crois plus d'opposition que mon portrait n'en possède. Etant donné que j'ai repris le chemin des expositions. Je pense que nos relations pourront s'étendre, se continuer, Œfin qu'à la fois je puisse vous acquitter une certaine obligation morale et vous, suivre, avec peut-être encore plus d'intérêt, une production que je m'attacherai à rendre de plus en plus solide à tous points de vue.

Je compte, passant plusieurs fois par an à tParis, passer vous voir à la Revue, afin que nous nous connaissions mieux. En attendant, je vous prie, cher Monsieur, de croire à ma considération très sympathique.

H. iDUPONT-CRÉPIN, 'Lycée, Epinal (Vosges).

Vienne, le 22 Avril 1929.

Monsieur, En possession de votre aimable envoi, je m'empresse de vous remercier beaucoup de l'intérêt que vous avez prouvé pour moi et mes œuvres, et de vous dire comme je suis charmé de l'article que vous avez eu la bonté de placer dans votre Revue.

Agréez, Monsieur, je vous prie, l'assurance du parfait estime de votre dévoué.

Ernest Ghaneji, oHasumofskygane, 2 Vienne III (Autriche).

«=§=»

Londres, 1928. 14, II.

125, Werstourne Ferrace, Hyde Partz, w 2.

Monsieur, Acceptez, s'il vous plaît, mes remerciements bien sincères pour le bel article que vous avez écrit sur mes œuvres. *

Recevez mes hommages très distingués.

Ila-E. SCHULZ.

Boulevard Amalias, Simonicle, 1 Athènes (Grèce), Mai 19i28.

Monsieur, Je viens de recevoir les exemplaires du numéro dans lequel l'article sur mon œuvre a paru et je vous remercie infiniment.

J'ai aussi reçu les clichés typographiques.

Agréez, Monsieur, l'expression de mes sentiments très distingués.

X. VLACHOPOULOS.


Le Salon d'Automne et le Salon des vrais Indépendants <=&»

7 ISRAËL-ISA AK LIPCHITZ Léonora, masque en acajou et Cinéma, relief en bois, sont les deux œuvres fort originales que Lipchitz expose, au Salon d'Automne.

L'artiste, lorsqu'il travaille, à même le bois, recherche moins la traduction de la nature que la communion de son propre esprit, avec celui de la matière employée. Car cet artiste fntuitif et sensible, reconnaît un « esprit » à la matière, une « âme », à laquelle s'unit la sienne.

De cette intime union est né : Cinéma, cette foule alignée devant l'écran, qui s'entasse encore à la porte est plus symbolique et comme stylisée, que documentaire.

Un autre relief d'acajou : Escale du Cap de Bonne Espérance contient un monde grouillant, vivant, animé.

Cinéma, par I.-I. Lipchitz

Il Dallse des Juifs » cadre rond pour miroir convexe, est encore un sujet très touffu, très animé et d'une composition pleine d'originale imagination.

Avec un buste en plâtre et son propre masque également modelé en plâtre, Lipchitz montre sa seconde formule. Lit, c'est la nature qui commande, la matière est insignifiante, elle obéit et c'est dans l'absolue vérité, dans la vivante sincérité que l'artiste la suit, pas à pas, dans la souple et pure ligne des modelés.

Né en Lithuanie, en 1903, il fut conduit tout enfant, en Afrique du Sud.

Il a fréquenté l'école des BeauxArts de Cap Town, mais son enseignement ne lui plut qu'un temps.. A 18 ans, l'art seul captiva ses facultés, il travailla seul, puis vint à Paris, après avoir reçu les critiques de Kottler, sculpteur de la pléiade des

Maternité, par Lili Valdenburg

Modigliant, des Soutine, etc. Puis la rencontre de Meyerovich de Berlin, le retint un moment: Ils travaillèrent le bois ensemble.

Enfin ce fut Paris, en octobre 1.928 et quelques mois chez notre Boiirdelle, à la Grande Chaumière. Depuis lors, c'est le travail solitaire et absolument indépendant, c'est l'empreinte reçue lilbas, au pied des dures montagnes du Cap aux plans « si spacieux et si distincts Il.

Cet horizon, l'artiste l'a apporté avec lui et son œuvre en est élargie.

LILI WALDENBURG

Lili Waldenburg est-de ces artistes dont la valeur foncière dépasse la renommée, parce que des circonstances malheureuses ont étouffé le rayonnement de leur notoriété.

Pour elle, ce fut la guerre. ., Elle expose cette année, au Salon d'Automne, des aquarelles, des lithographies et des gravures.

•Ses aquarelles : Baigneurs et Jeune Fille (paysanne bavaroise) sont claires, fraîches et transparentes, comme celles qui lui valurent ses succès de peintre antérieurement.

.Pour ses lihographies et ses gravures, c'est autre chose et on peut d'aiitant. mieux admirer lé trait délicat de l'artiste que c'est pour elle une formule nouvelle.

Le Temps du 3 novembre en a dit : « Les lithographies de Waldenburg attestent autant d'expérience et de savoir que de dons naturels Il et : « Nous avons vu déjà d'excellentes lithographies de Waldenburg. Voici du même artiste un effet d'intérieur enlevé à l'aquarelle et qui représente une dentelière au travail : le morceau est vraiment savoureux. » ;; Elle expose en ce moment, outre le Salon d'Automne, tout une série de peintures et gravures, à la Galerie Jonet. Née à Berlin, elle eut dés professeurs célèbres : Eva Stort, une des meilleures femmes paysagistes. Puis elle fut la première élève de Loors Corinth, très célèbre à Berlin. A Paris, elle suivait l'atelier de la rue de 'Babylone où Remy Matisse était correcteur. En 19114, elle dùt quitter iParis.

Elle travailla alors dans la campagne bavaroise aux Arts Décoratif de Munich. Elle se spécialisa volontiers dans les Maternités, les enfants, les bêtes, les scènes d'intérieur.

« J'adorais, nous dit-elle, les Rues de Paris. Il C'est pendant la guerre qu'elle a commencé la gravure et la lithographie. Ce sont ses premiers essais, en ce genre et en gravure sur bois, que nous avons remarqués, au Salon d'Automne.

Elle avait, en 19(14, exposé une peinture à l'huile, au Grand Salon International des Beaux-Arts, à la galerie Druet, au Salon d'Automne 1927, ainsi qu'à Municli, Davos et Berlin et à la Jugend de 1921. Elle a dix-huit gravures à la iBibliothèque 'Nationale.

Les maîtres ont toujours trouvé -ses figures expressives et bien dans le mouvement avec un joli sentiment. Aman Jean et Naindin, tout dernièrement, les déclaraient fort intéressantes et de très harmonieux coloris. Raymond SELIG. -


A travers les Galeries Parisiennes lq-

Avignon, par E. Miller

Les œuvres d Eugénie M^iller aux Galeriev. Bei-itleiitt Jeuite Chez Bernheim Jeune, faubourg Saint-Honoré, vient de s'ouvrir la très remarquable Exposition d'Eugénie Miller. Cette jeune artiste de talent est bien connue et fort appréciée des lecteurs de cette 'Revue dont elle a occupé les colonnes, à propos du Salon.

iSon origine russe est dans toutes les mémoires, et on n'a pas oublié qu'elle a étudié et beaucoup travaillé au Japon. Elle a même subi une excellente influence japonaise que l'on démêle clairement dans sa facture, surtout dans une série de lavis à l'encre de Chine qu'elle rapporte, pour la plupart des Pyrénées.

Elle a. adroitement transposé ces principes extrême-orientaux dans une formule moderne d'autant plus curieuse qu'elle n'a rien d'exagéré, d'outrancier ; mais qu'elle est empreinte, au contraire, d'une élégance infinie et d'une distinction innée.

Eugénie 'Miller s'est spécialisée presque exclusivement dans le paysage.

Elle l'anime parfois de silhouettes humaines comme, par exemple, dans cette vaste composition sur Le Croisic, peinte sur soie et qui synthétise admirablement la physionomie de ce coin breton. On reconnaît, également, d'autres motifs de la même région, par exemple une vue du Vieux Guérande.

Mais l'artiste ne s'est pas contentée de parcourir la France. L'Italie l'a très heureusement inspirée si j'en juge par le monumental vase romain, emprunté à la Villa Borghèse, dont elle a tiré un excellent parti. Avignon lui a fourni, également, des accents éloquents et décoratifs, tels que cette symphonie en blanc majeur, qui est d'un rythme superbe et d'une harmonie absolument concrète.

IL'ensemble de ces œuvres est, le plus fréquemment enlevé à l'aquarelle, à laquelle le peintre mêle de la gouache à moins, toutefois, qu'elle ne se serve d'encre de Chine. Elle emploie ce dernier procédé pur, et le rehausse fréquemment de quelques touches de couleur d'un effet merveilleux.

Au résumé, cette Exposition consacre définitivement le beau talent dIEugénie Miller et le classe dans une catégorie supérieure de tempéraments personnels, dont la vision spéciale échappe à toute comparaison, et se suffit, par cela même, à lui seul.

Jules DE SAINT-HILAIHE.

Les œuvres d Asthon Wilson à la Galerie Georges Petit 'La Galerie Georges Petit, connue pour ses intéressantes et éclectiques expositions, compte au nombre de ses actuels exposants un nom avantageusement connu des profanes et des critiques : nous voulons parler de Asthon Wilson.

Cette jeune femme a été attirée, dès l'enfance, par la peinture.

Fille de l'ancien gouverneur Wills Wilson, elle travailla avec persévérance, et déjà brillamment, à New-York, puis vint à Paris étudier nos maîtres.

'D'abord spécialisée dans l'aquarelle et la miniature, elle se consacre, à présent, à la peinture à l'huile.

Avec dix-neuf toiles, très dissemblables de caractère, mais chacune infiniment attachante par leur luminosité pareille, Asthon Wilson nous prouve une fois de plus son réel talent.

Ses natures mortes surtout sont remarquables. Elles méritent d'être étudiées tout particulièrement. Il n'en est pas une qui ne retienne ; que ce soit : Fruits et étain, où le bleu gris de l'étain lutte harmonieusement avec les tons chauds des pommes et oranges ; Soucis, longue composition presque orientale dans sa chantante union de rouges et de jaunes ; cuivre et bronze, pleine d'une savante simplicité, sujets posés sur un fond très adroitement brossé ; Chrysanthèmes petits, roses, touchés de façon adorable par les reflets d'un plats d'argent ; Delphiniums, éclatant de tons lumineux une salle à manger très anglaise ; Narcisses, symphonie d'une douceur extrême dans l'alliance des couleurs ; Pivoines blanches, écloses dans un beau vase transparent : Tulipes en dégradés roses rehaussées par l'éclat d'un vase de métal : composition sobre et charmante ; ou Géranium, sobre variation de routes et de verts, très expressive.

Nous en passons. L'ensemble éclate de dons superbes. La coloration à elle seule mériterait des louanges. C'est d'une chaleur étonnante, une vie profonde. Toujours bien placés, les sujets s'enlèvent sur des fonds larges, sans empâtement. Le dessin est assez sûr pour s'abandonner parfois à une espèce de vision impressionniste et négliger les détails au profit de la force. C'est beau et bien vu.

Les autres œuvres : A Fenton, intérieur d'une exquise tonalité dans les bleus et jaunes ; La Famille Gersons chez elle, deux femmes simplement mises en avant par la vie qu'elles dégagent ; James Branel Abell, excellent portrait, d'une robuste vision ; Mr et Mrs Hon. W. Davis, nette impression baignée d'une étonnante lumière ; citons encore, sans pouvoir nous y arrêter malheureusement, Rêverie ; le Costume Vénitien, très apprécié ; Reflets, adorable nu féminin. Toutes ces toiles, sans le secours des phrases, mettent Asthon Wilson, dès maintenant, au premier rang de son art. La Revue du Vrai et du Beau, qui la suit avec un intérêt croissant, le constate et l'ayant prévu, s'en réjouit. M. 'MAURETTE.

Les Peintres du Nu chez Colette Veil

Les Peintres du nu exposent, en ce moment, chez Colette Veil. J'y entre, résolu à me livrer à l'étude de leur œuvre, mais la salle du rez-de-chaussée m'absorbe, je cède au charme des Foujita, des ISmith, des Kvapil, des Bagarry, des Céria, des Creixams, des Hermine David, des Durey, des Favory, des Radda, des Waroquier, des Gluckman, etc., dont quelques belles œuvres sont là.

C'est d'abord, dès l'entrée, une maison grise, avec un effet de soleil, tout en haut, au pignon, puis au loin le village tout lumineux, devant la grille un groupe de fillettes, c'est un Smith.

De Kvapil, un buste nu aux beaux modelés, sur lequel s'incline un visage très chaste de jeune -fille.

De Creixams, un tableau tout petit, au cadre de la porte : une femme en rose dont le bras, aux lignes très vivantes, est nu, le profil de blonde est lourd.

(Mais voilà Kvapil encore, avec un paysage et deux admirables femmes nues, étendues l'une près de l'autre, elles mêlent leurs chairs aux tons un peu crus, mais aux lignes très sûres.

Le paysage offre, au premier plan, les vieux troncs inclinés vers l'eau clapotante, au fond s'étagent les bâtiments du moulin que reflète l'eau.

Un (Picasso nous ouvre sur le ciel et l'horizon une merveilleuse perspective, par la fenêtre, devant laquelle une table, dans un désordre plein de relief.

De Jean Dufy, un paysage maritime, étagé entre le ciel et l'eau et brillant de couleurs vives.

Une nature morte, d'Henri de Waroquier, est dans un joli éclairage, une aquarelle de Rusbiarri est claire et franche. De Marcel Moyau, un beau navire à voiles ; dlHermine David, un lumineux paysage, dans les verts et les bleus. De Alliote, une potée de fleurs ; une nature morte avec un cabas des fruits, un œuf, a plus d'originalité que de charme. Les paysages de Picard Ledoux font penser à Favory. A. Dethow nous montre là un tout petit bouquet de pensées sombres que dore, d'un mince filet, un rayon lumineux. Koyanaya, c'est un ensemble blanc et gris pâle, vase, fleurs, sauf la tache des coquelicots.

De tiluckmann, un beau dos nu, aux méplats satinés, aux modelés vivants ; puis les blancheurs et les lignes ailées de Foujita me fascinent et je remets la visite au sous sol, à un autre jour.

Haymond SII.IG.

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Les œuvres de Pierre Deval à la Galerie Druet +

PIERRE DEVAL

Trois salles, il l'éclairage doux, tamisé, et sur la grisaille des tapis et des tentures, les peintures et les aquarelles de Pierre Deval : des nus dont quelques-uns manquent un peu de modelé, des paysages largement brossés dont quelques-uns rappellent un peu le coup de pinceau de Favori.

Le numéro 1, un nu avec un joli reflet, projeté par un tapis rouge et des fleurs, est mis en valeur par son voisinage avec le n° 9, une lourde moukère à la face hébétée.

Les nus de Deval sont en effet un peu lourds, dans l'ensemble ; quelques-uns pourtant ont du naturel et des modelés délicats qui m'ont fait penser à Gluckman : le 18, si vivant, aux chairs si délicates, en opposition avec le 21 qui m'a paru manquer de ces modelés de vie, aussi intensément travaillés, mais où la femme nue et rosée se détache sur un canapé bleu, avec une grâce somnolente qui compense quelques détails. Le 19, un nu drapé et couché, le 16, buste nu aux épaules remarquablement modelées ; le 15, une jeune fille en chapeau des champs et dont les épaules sortent de la chemise qui glisse ; le 4, un portrait très expressif, forment un excellent ensemble que viennent compléter des Natures mortes d'un bon relief, mais un peu ternes. En revanche, le .10, une potée de fleurs, est d'un coloris riche. Les paysages, dont quelques-uns m'ont paru manquer de lumière, sont pourtant en général bien aérés ; le 14, ouvre une large perspective, entre deux détails de saule, en premier plan. Le 13 est un joli morceau de nature bien qu'un peu terne. Si le 11 et le 12 m'ont rappelé Favori, le 26, le 27, le 28 et le 29 sont ensoleillés et clairs, bien modernes et le plus lumineux de tous, le 30 a été acquis par le IMusée d'Alger.

L'ensemble des aquarelles est clair, frais et pris sur le vif.

Raymond ISELIG.

Les œuvres Je Nicolas Markovitch et René Foiclart à la Galerie Ecalle cIJr:o' NICOLAS MARKOVITCH ET RENE FOIDART La galerie- Ecalle est en ce moment intéressante à visiter : René Foidart y présente 32 peintures, pastels et dessins de ses plus récentes marines.

On pourrait peut-être leur reprocher une certaine monotonie, si l'artiste n'y apportait la variété de la lumière, de l'heure, du temps qui modifie un même sujet. C'est ainsi que Voilier ensoleillé {14) et Voilier par temps gris (13) s'opposent agréablement, mais nous retrouvons cette anthithèse avec le 18 et le 25. De même pour le 5 : Séchage des voiles, et le 30, puis le 32 qui se répètent, mais où l'artiste a su présenter ses études sous des aspects variés.

Nicolas IMarkovitch est un jeune artiste qui expose des aquarelles sur Paris et l'Aveyron.

J'ai entendu prononcer à son sujet, par un visiteur, le nom de Renoir. C'est aller un peu vite. Il y avait là toutefois 43 aquarelles intéressantes dont quelques-unes d'une clarté rosée charmante : le Quai Montebello, claire, pâle jusqu'au grisaille. Le Square Notre-Dame, le Pont Marie, le Pont-Neuf.

La Place Dauphine toute rose et ù Espalion, rose encore, l'Ancien Pont et Tanneries, Sur le Lot, l'Ancien Palais de llstice, dont la belle masse obscure s'oppose aux clartés environnantes.

A IEstaing, le Château tout blond, le Pont de lierre qui jette l'arche de sa verdure. Le même pont a- contre jour. Les petits ponts sur la Coussaune sont des sites bien choisis et rendus dans une technique très heureuse.

J'ai encore aimé une sépia de Conques : La Tour du Château, puis des Zinnias étincelants de riches couleurs.

Le verre fumé (43) m'a paru une habileté de métier assez intéressante, comme étude de reflet.

'C'est cette .impression qui se dégage de l'ensemble : le jeune aquarelliste a du métier. Il a aussi un réel sens artistique.

Peut-on lui reprocher de faire trop joli, trop soigné, trop fini ?

De trop chercher à plaire au public ? iPeut-être. Je n'ose l'en blâmer, tant d'autres se chargent de déplaire.

Raymond SELIG.

Eclairage de feu, par Yvonne Lamouzèle

Le Salon d Automne - de Perp i g nan

YVONNE LAIMOUZ'EIÆ

Au Salon d'Automne de Perpignan, j'ai mentionné très spécialement sur mon carnet les envois dûs à Yvonne Lomouzèle, car j'ai remarqué, immédiatement, les qualités très sérieuses renfermées dans le Portrait d'une vieille Espagnole, ainsi que dans deux impressions originaires du Beaujolais, et dénommées réciproquement : Paysage et Maison de vignerons.

Née en 190'3, à Tulle, où son père était conseiller de Préfecture, l'artiste habita ensuite Angers, et Tarbes, où elle obtint, en 1920, le Diplôme de fin d'études secondaires, et où son

enfance fut influencée par le voisinage des montagnes. Elle eut toujours d'ailleurs le goût du dessin, sans doute par atavisme familial, car elle est la petite-nièce de Debat-Pousan, et sa mère, excellente musicienne, s'intéressait beaucoup aussi à la peinture ; son père, d'autre part, est Président honoraire du Conseil de Préfecture Interdépartemental, et, en même temps, un écrivain distingué comme juriste et historien. *

Yvonne Lamouzèle flt ses études au Salon des Artistes Méridionaux en 1923 ; puis à l'Exposition Internationale de BayonneBiarritz.

Cette même année, elle entra à l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse, où elle remporta de brillants et rapides succès dans les Concours. Elle en sortit avec le diplôme de cette Ecole. Partie pour la Capitale et reçue au concours d'entrée de lTEcole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle travailla à l'atelier Humbert. Elle fut également élève de Louis Roger, Emile Henard, se destinait au Grand Prix de iRoine ; mais fut forcée de revenir à Toulouse où elle se consacre au portrait et à la composition soit de genre, soit historique. Elle fait aussi du paysage à l'huile et à l'aquarelle et organisa, en 1929, une exposition privée, à la Galerie Dané, à Tarbes, qui obtint un vif succès.

Grande admiratrice de Titien, Véronèse, Rubens, Ribera, Corot, et surtout de Rembrandt, Goya et Delacroix, Yvonne Lamouzèle est un tempérament très richement doué. Il est fâcheux qu'elle n'ait pu poursuivre ses études à Paris ; mais son organisation esthétique si développé lui fera surmonter cet obstacle, et elle y gagnera aussi en personnalité.

René PRADES.


Expositions d Amérique lq-

Portrait de Grâce Griswold par Laura Baker

LAURA BAKER

L'embarras : tel est le titre d'une scène remplie de grâce et d'esprit, traduite en termes aussi charmants qu'éloquents par Laura Baker, et envoyée à l'Association Nationale des Femmes peintres et sculpteurs. Cette composition, où l'humour aimable et souriante, tient une place considérable, a été fort remarquée, et a pris une place prépondérante à l'exposition. Cette distinction lui était bien due, car peu de suiet ont été bien concus et surtout

executes avec autant de réussite, que de science réelle du métier.

Il semblerait, à première vue, que l'auteur s'est formée soi même, par sa propre observation de la à peu près cernature. Il est tain qu'elle a suivi quelque enseignement, au début de sa carrière ; mais elle échappa vite à son emprise et à son influence pour laisser chanter en elle sa propre personnalité et s'aban-

Composition, par Laura Baker

donner sans partage à ses intuitions intimes.

Laura Baker est un tempérament impulsif qui obéit seulement aux vibrations chaleureuses que fait naitre en elle le beau qu'elle ne sépare jamais du vrai. Sa sincérité est complète, profonde et tient aux racines les plus intimes de son être. Exprimer ce qu'elle voit comme elle le voit, et surtout comme elle le ressent : de toute la force de son cerveau, mais encore avec l'émotivité sensible et délicate de son cœur, paraît être la méthode de réalisation du peintre. Aimant avec passion la nature, elle l'interprète avec une fougue non exempte de tendresse, de telle sorte que, chez elle, la femme est inséparable de l'artiste et qu'elles communient ensemble dans une envolée éperdue vers l'idéal.

Comte Chabrieu

La vente de tableaux allcien, que M* Pruvost a dirigée à l'Hôtel Drouot nous a réservé une enchère aussi somptueuse qu'inattendue.

Quelques œuvres remarquables figuraient ait catalogue, mais quelle ne fut pas la surprise des assistants quand, sur un départ de 25.000 francs, une Nativité de Filippo Lippi fui poussée à 1.800.000 francs, par j M. Wildelutein, en lutte avec Madame la baronne de Chava-

gnac. Ce panneau, qu'on aurait pu acquérir en 1878 pour 4.000 francs. mesure 0 m. 60.

–o– A la Casa Velasquez, M.

Paul Ilannaux, premier prix de Rome, a inauguré une exposition de peintures consacrées à l'Espagne et au Maroc.

–o– Un collectionneur Ulllait offert 45 millions de lires pour le tableau de Giorgione : La Tempête.

Nature morte, par Laura Baker

L'Association syndicale de la Presse étrangère à Paris vient de tenir son assemblée annuelle et de procéder̃ comme suit A l'élection du bureau pour ÎÎKIO.

Sont élus : Président : M. Maurice Muret, de l'Institut ((lazette de Lauxannc).

Vice-Présidents : MM. Wertheimer (Agence WoliT; De Lasala {Grands' Journaux Ibéi-oAméricains).

Secrétaire général : M. Paul Landotvski.

Trésorier : M. Dienstoch.

Syndics : MM. Ceria, Croci, ROllff, Marinas, StavlIik, VtlffCker, Ture Dahlin.

L'Association syndicale de la Presse étrangère, fondée en 1879, constitue le plus ancien groupement analogue existant, non seulement en France, mais même en Europe.


Catfield Staithe, Emile, par Trevelyan

Expositions d Angleterre Le London Group + ,-

JiULIAN O. TRiEVELYAN

C'est un tout jeune homme de dix-neuf ans, au talent prometteur, qui expose au Il London Group Il un tableau d'une facture personnelle très intéressante, Catfield Staitlre, et aussi une aquarelle, StillLife, que nous reproduisons ci-dessous.

Quelle aisance déjà chez cet artiste, encore étudiant à Cambridge, et qui rencontre le succès dès son premier contact avec le public !

Julian 0 Trevelyan a d'ailleurs toujours aimé dessiner : d'abord a l'école, puis, plus tard, sous la direction de F.-J. Porter du « 'London Group »>, il travailla avec ardeur. Il avait débuté par l'aquarelle, mais il l'abandonna dernièrement pour la peinture à l'huile qui seule, à son avis, peut atteindre au sommet de l'art.

Se détachant nettement de l'école de Cézanne qui, selon lui, a joué son rôle et ne doit pas renaître de ses cendres, il cherche

une méthode nouvelle qui soit capable de concilier l'aspect extérieur de la nature avec l'Idée personnelle de l'artiste pour l'exprimer

selon son concept. Il avoue qu'aucun (mouvement, développement) n'est encore parvenu à cette réalisation.

Nous suivrons avec grand intérêt ce jeune artiste dans ses efforts et ses progrès, convaincus de le voir bientôt en pleine possession de la forme définitive de son talent.

Il s'occupe actuellement à Cambridge de décoration théâtrale et espère )ouvoir, malgré cela, continuer la peinture pour laquelle il est si merveilleusement doué.

PAUL MfETHUEtN

Liyuria : tel est le titre de l'œuvre si belle et si profonde, présentée par Paul 1lethuen au Groupe (Londonien. Très remarqué, cet ouvrage fait beaucoup parler de lui. Il mérite, à tous égards, ce retentissement, dont on ne saurait encore mesurer la portée, pas plus qu'on ne peut calculer l'amplitude des ondes vibratoires engendrées par la pierre qui tombe dans l'eau.

Il représente la ferme d'un vigneron, dans la montagne, près de PortoRico. La jeune 'fille de la ferme, légèrement vêtue, est assise sous la tonnelle de vignes et bavarde avec la fermière qui travaille à l'entrée de la maison.

Loin de moi la pensée de dire que l'artiste n'est pas coutumier du fait de bien exécuter tout ce qu'il signe, et que cette réalisation est un « accident Il dans sa carrière, mais il est certain que, même les organisations les plus privilégiées, sont soumises à des « coups de succès », qui jalonnent leur production de numéros saillants et sensationnels.

Tel me paraît être le cas pour Paul tMethuen. Jamais, je crois, il n'a atteint à un semblable étiage de beauté. De plus en plus maître de sa

Still Life, par Trevelyan

L'Heure du Repos, par Paul Methuen

formule, il l'applique avec une décision, une autorité qui ne donne aucune prise à la critique, fut-elle même la plus difficile.

J'en veux pour prendre une autre très belle toile qu'il vient d'achever. Intitulée l'Heure du repos, elle a pour sujet la dactylographe qui. libérée de ses travaux et débarrassée de ses vêtements, se repose dans une attitude de nudité tout à fait obligeante pour l'artiste.

Ces œuvres marquent une date nouvelle dans la carrière, déjà si brillante, d'un artiste qui, loin de se répéter, cherche, sans cesse, au contraire, à se dépasser lui-même.

Par ses efforts, ses recherches, son énergie, en un mot, Paul Methuen est un tempérament d'élection qui se renouvelle de lui-même, par le fait qu'il s'appuie davantage et se rapproche, davantage aussi, de l'absolue beauté.

Henry VOISIN.


Paysage, par Heribert Fischer-Geising

Expositions

d'Allemagne

<:::I,)

Compositioll, par Heribert Fischer-Geising

HERIBERT FISCHER-GEISING Héribert Fischer-Geising est un montagnard du « Erzgebirge » en Saxe. Il a été élève du professeur Sterl, à Dresde et a terminé ses études à la Kunstakademie.

Il peint avec une grande personnalité, une technique très caractérisée.

Knabenbildnis, Landschaft bei Geising et Knabenbildnis (2) exposés cette année, au Kunstausstellung de Dresde, sont très probantes de ces qualités d'originalité et de puissance de tempérament. Tout y est vie, lumière, sincérité. Pourtant c'est seulement peu à peu que la belle formule de l'artiste s'est imposée.

Il n'aime pas à faire de bruit autour de sa personne, il fuit la réclame qui sert aux autres de tremplin.

Pour percer, il lui a suffit de ses œuvres, devant lesquelles, à la longue, l'opinion s'est inclinée. Ses portraits de jeunes garçons, pleins d'une vie intense, d'une expression profonde, son paysage lumineux, d'une vibrante atmosphère, s'imposent : il faut bien s'incliner et convenir que c'est là de bonne et sincère peinture.

Fischer-Geising est si vrai, si exact, si sincère dans la construction de ses œuvres, il les enveloppe si subtilement de ces lueurs irisées qui sont la vision des peintres de montagne !

Ses lavis sont au-dessus de toute louange.

Il aime Van Gogh, Cézanne, Derain, Marc et Macke.

Il rêve d'une forme allemande, qu'animerait ce qu'il a étudié de l'Ecole française, en luminosité et où se retrouverait aussi quelque chose du tempérament romain. Aujourd'hui, les commandes officielles, les achats des galeries et des marchands, ont apporté cette pratique consécration de la vente à une œuvre qui la méritait.

KARL WEBER Le probe talent du peintre Karl Weber se manifeste dans trois tableaux à l'huile intitulés : Die Filsbei Reichenbach, Stilleben mit figuren et Stilleben mit Zitronen et exposés au « Die Unabhangigen » de Munich.

Karl Weber a une formule faite d'élans aussi généreux que sincères. Il « réalise », avec une prodigieuse aisance, en un style où apparaissent d'excellentes qualités d'intuition artistique, des toiles claires, bien ordonnées, harmonieuses et, en même temps, empreintes d'une originalité de bon aloi.

Les qualités que je viens d'énumérer transparaissent surtout dans la première toile ; je me suis attardé longuement à contempler son coloris délicat, le « naturel » avec lequel l'artiste l'a exécutée, cette « vie » que le peintre a su lui communiquer en faisant appel à toute la spontanéité de son sentiment pictural.

En conclusion, j'estime que ces toiles sont toutes à même de classer leur auteur au plus haut degré de l'échelle esthétique de la peinture.

André Mellkk.

Le Grand Prix littéraire de l'Algérie. Le jnri/ dit Grand Prix littéraire de l'Algérie vient de décider à l'unanimité de soumettre à l'approbation du gouverneur général la désignation de M. Robert Randati comme lauréat du Prix pour 1929. Le candidat choisi est né à Alger en 1870. Il est administrateur colonial et auteur tl'oeiiipj-es appréciées consacrées à l'Algérie.

Société Suisse des Femmes Peintres et Sculpteurs

AIMEE HAPIN Quand, en Septembre dernier, mon collègue, rendant compte de l'œuvre d'Aimée iRapin, se contenta de l'analyser, avec de grands et justes éloges, il ignorait la plus curieuse particularité de l'artiste.

Elle eut encore ajouté beaucoup à son admiration : étant née sans bras, Aimée Rapin peint avec ses pieds. Ceci ne valait-il pas d'être cité ? Ne peut-on ajouter encore, pour ceux qui ne sont jamais contents de leur sort, qu'Aimée Hapin a fait de sa disgrâce, une grâce de plus et donner cette jolie vie, en exemple à tous nos lecteurs, pour son bel effort de travail ?

Ne peut-on leur dire encore qu'Aimée a su mériter son joli nom, car son physique agréable, son esprit très fin, sa grande bonté, lui gagnent tous les cœurs. En avril 1926, nous nous étions bornés à reproduire la note de son biographe. Elle était enthousiaste, citait : les œuvres les plus connues de l'artiste, dont plus de 600 portraits sur commande. Elle venait d'exposer la Gitane, à la 'Royale Académie of Arts du Canada.

Mais, native de Payerne, dans le Canton de Vaud, il est naturel que ce soit à une exposition Suisse que nous la retrouvions.

Elle expose d'ailleurs un peu partout avec un succès égal : Paris, Munich, iBerlin, Rome, Montréal, etc., l'ont accueillie.

Cette fois, elle expose Peinture. Elle modèle aussi, du reste. Et il faut savoir que c'est avec ses « jolis petits pieds » que travaille l'artiste, pour ne pas, devant ces œuvres finies, observées, exécutées dans une technique savante et adaptée, s'écrier qu'une telle virtuosité implique chez l'artiste un merveilleux tour de main.

René PUADRS.

Exposition d Art de Cosne

J. ALLEGOT Pour la seconde fois, je rencontre J. Allégot, à l'Exposition d'Art de Cosne. Naguère, je l'ai remarquée au Salon des Assurances, et, aujourd'hui, je relève sept de ses œuvres dans le Nivernais.

Ce sont, pour la plupart des paysages récoltés les uns sur le Mohllill, les autres près de l'Eglise Saint-Aguan, ou de l'Eglise Sailli-Jacques, à moins que ce ne soit dans les alentours de Saint-Vérain.

'La caractéristique qui unit chacune de ces pages vécues, est la sincérité. Il me semble l'avoir dit déjà à l'honneur de l'artiste ; mais il se distingue, d'abord et surtout, par l'évidente vérité qu'il apporte à l'extériorisation de ses états d'âme. Ceux-ci sont dus, pour une bonne part, à son extrême sensibilité, et à l'acuité des choses esthétiques qu'il éprouve devant la nature. Vibrant avec profondeur en présence des spectacles qui l'environnent, il les transcrit avec beaucoup de fidélité et de franchise, s'en rapportant essentiellement à une vision ne manquant ni de charme, ni de personnalité.

Ce dernier accent n'est pas fait pour surprendre, si l'on songe que le peintre s'est, pour ainsi dire, formé lui-même et qu'il doit à ses propres observations le résultat atteint. Celui-ci est vraiment étonnant ; car j'estime J. Allégot mieux en forme que jamais. Je le trouve très en progrès, en possession de plus en plus complète de ses moyens d'expression, et, sans entrer dans des détails inutiles le concernant au point où il en est, je l'encourage à redoubler d'ardeur, afin de goûter pleinement et sans tarder, le succès définitif bien dû à son travail et à ses efforts.

Hené PUAJms.


i ne en VOLS, par A. Meischmann

Expositions d Autriche

Ve reinlosev Kunstler Vienne

Tête d'Apôtre, par A. Fleischmann

ARTHUR FUHISCHMANX

L'éminent sculpteur Arthur Fleischmann dont les œuvres sont déjà célèbres en Autriche, expose cette année aux Artistes Indépendants de Vienne outre deux plastiques céramiques aux reflets chatoyants et un bronze » Siismina Il vigoureusement traité, une merveilleuse « Tête d'Apôtre », sorte de reliquaire, en plastique céramique aux reflets argentés, d'un art saisissant ; une main au doigt levé, d'un modelé parfait, achève de donner à cette œuvre une remarquable expression de vie. 'Le « Wiener Tagblatt ,) a consacré plusieurs lignes élogieuses dans sa critique à ce chef-d'œuvre.

Arthur Fleischmann anime la matière qu'il cisèle et pétrit du soufle de la vie et c'est là une des formes les plus pures de son art ; ses tètes, dont plusieurs ont les yeux mi-clos, souffrent, sourient ou pensent ; toutes sont expressives, parlantes. J'ai sous les yeux une admirable fi Tête de Christ » donnant une impression de souffrance particulièrement intense, et un ,- Portrait Il en terre cuite que l'on sent vivant et ressemblant.

Arthur Fleischmann est né à Pressbourg en 1896 ; ses parents s'opposèrent d'abord à la vocation artistique qui s'imposait à lui dès son jeune âge et l'obligèrent à suivre les cours de l'école de médecine. Travailleur infatigable et dominé par l'appel irrésistible de l'art, tout en poursuivant ses études, il s'inscrivit à l'Acadé-

mie des Beaux-Arts de Prague poui y suivre lescours du professeur Jean Sturza.

Reçu Docteur en Médecine en 1921, il fréquenta l'Académie des Beaux-Arts de Vienne sous les auspices du Professeur Josef IMüller, chez lequel il suivit les cours de perfectionnement En 1923 il abandonna complètement la médecine pour se consacrer tout entier à son art.

Il a modelé de nombreuses terres cuites, mais depuis quelques années il s'occupe surtout de plastiques céramiques. Il a fréquemment exposé ses œuvres à Vienne, à Pressbourg, où une magnifique tète en bois sculpté y fut très admirée en 1927, aux Etats-Unis et en Tscliécoslovaquie.

Cet artiste merveilleusement doué par la nature est maintenant en pleine possession de son talent.

HEDWIG SC H A UENSTEIN-INiDR A dette Exposition viennoise (Vercinloser Kunstler) est à noter tout particulièrement à cause de la beauté des principaux envois, U y

Luprès de la Cheminée, par Hedwig Schaüenstein-Indra

Vogelzug (Oiseaux (le passage), par ïletiwig Schauenstein-indra

en a beaucoup de remarquables.

Parmi ces derniers et au premier rang citons Hedwig Schaiienstein-Indrn, Elle est née à Vienne en 1896 et dès son enfance la couleur et le mouvement l'ont enthousiasmée. A l'âge de 5 ans elle essayait déjà de résoudre en aquarelles les problèmes admirables de la nature.

Mais ses parents ne cédèrent qu'avec difficulté à son désir de peindre. Une légende avait cours dans la famille sur un certain aïeul qui, à la bataille de Custozza, au lieu de garer son régiment, avait été surpris en train de peindre justement une église pittoresquement criblée de balles ! D'où, carrière interrompue, on le devine !

Mais Hedwig Schaiicnstcin parvint à ses fins malgré le fantôme de son militaire bisaïeul.

Durant les années 1916 à 1920 elle fut élève du Professeur Oswald Grill, le célèbre paysagiste. Puis, elle étudia encore deux ans à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne et depuis ce temps, expose ses œuvres à la Il Genossenschaft der bildenden Kunstler Wiens Il (KunstIerhaus) et au Salon de « Wawra Il, Ce fut toujours avec le plus grand succès. En particulier, en 1921, elle exposa une collection d'ébauches, en Hollande, qui furent vendues la plupart pour l'Allemagne et l'Amérique.

Quant à la Critique, elle s'est intéressée tout particulièrement à ce jeune peintre d'avenir.

Le fait qu'elle ne se tient qu'à la Nature et

n'aspire à incarner aucune des théories d'un certain mouvement ou d'une école déterminée est fort attirant, et l'on se trouve ainsi devant un véritable tempérament d'artiste, intéressant et personnel.

Cette peinture qui est à la Vereinloser Künstler de Vienne, Ge- ivitter iiber dem Donautale, est absolument parfaite et résume toutes les qualités de ce vrai peintre, large brosseur d'espaces et coloriste d'une délicatesse de touche, très paritculière. Le dessin est digne de la couleur ; il soutient sans dureté la grandeur de l'ensemble. Nous eussions été heureux de reproduire ici cette œuvre, mais un amateur visitant l'exposition l'a achetée et emportée sans attendre la fin de l'Exposition pour l'emmener avec lui à New-York. Il n'a donc pas été possible de la faire photographier.

En échange, nous avons le plaisir de reproduire Vogelzug, ce majestueux paysage de montagnes audessus desquelles passe un vol d'oiseaux migrateurs et qui se trouve actuellement exposé à la « Weihnachtsschau » où il est fort admiré


par le public et par la presse.

Pour donner une idée d'un autre côté du beau talent de l'artiste, nous reproduisons également Am Karim, toile toute d'intimité, aux colorations extrêmement délicates. Une jeune femme blonde est assise sur le bras d'un grand fauteuil, auprès de la cheminée. Sa robe rouge tranche heureusement sur la cheminée d'un vert pâle et les tapis, à fond brun, sont largement traités. Le tout forme un ensemble extrêmement séduisant.

Je tiens à féliciter Hedwig Schauenstein-Indra, dont l'avenir est désormais certain et à le remercier du plaisir que la vue de ses œuvres m'a causé.

R. A. HOGER

Au soir est le titre d'un fort beau et très remarquable tabeau envoyé à la Vereinsloser Künstler de Vienne par R.-A.

Hôger, et que nous avons le plaisir de reproduire sur notre page de couverture.

Admirablement enregistrée, cette impression émeut profondément grâce à son intensif accent de vérité, sincère et vécue.

Après avoir fait ses études à l'Académie des Arts de Munich, comme disciple de Wilhelm de Dietz, R,..,A. Hôger passa en Italie où il sé-journa un certain temps pour y étudier assidûment la nature et aussi les maîtres anciens.

Actuellement, il habite Vienne.

Cette ville l'attire énormément par sa culture classique et son paysage magnifique. Cependant, ses vrais maîtres dans les Arts ont été les (Français, surtout

L'Heure d'Or, par R.-A. Hôger

Courbet et Corot. Par leurs œuvres, il a appris ce qu'était et ce que signifie l'art véritable.

La tendance fondamentale de R.-A. Hôger, dans la peinture, est la reproduction des effets atmosphériques, soit derrière un groupe de figures, soit en matière de paysage ou comme architecture. ILes harmonies fortes et colorées sont sa spécialité et ce penchant provient, sans doute, de sa descendance slave.

Il va sans dire que le peintre a exposé dans différentes villes de son pays, ainsi qu'à l'étranger Ayant reçu comme distinction.

honorifique la Croix de l'Ordre de François-Joseph, décernée pour honorer les arts, R.-A. Hôger jouit d'une grande notoriété dans la sphère esthétique. Il doit cette réputation : d'abord, à la noblesse et à l'élévation de son style, et, ensuite à l'excellence de sa technique, nourrie des meilleurs principes du dessin, de la couleur. Quant à l'ambiance, j'ai déjà dit avec quelle science et quelle sensibilité il s'en emparait pour la transporter toute vivante sur la toile. C'est là un des plus grands charmes d'une manière que je considère comme des plus attrayantes.

Outre Le Soir, nous avons également le plaisir de reproduire Il pleut, impression de vieille petite ville .Danuhicnne sous la pluie extrêmement prenante et une fort belle composition admirablement mise en page et intitulée : L'Heure d'Or.

Nous avons du reste l'intention de suivre la future production de ce bel artiste avec le plus grand intérêt et comptons publier bientôt d'autres de ses œuvres. (Voir page de la couverture) André MFi.i.Fit.

–o– Le jury chargé de décerner les récompenses du concours de dessins en couleurs, Les Fleurs de France, organisé par le Foyer Enfance et Jeunesse, s'est réuni.

Ce jury, présidé par M. Couyba, comprend Mme* A.

Resnard et Caron, MM. George Anriol, Baude, Bonfils, Charles Brun, Bruneau, Frantz lourdain, Huillard, René Mathieu, G. Moreau, P. - L. Moreau, uénioux, Léon Riotor, Saunier et Simons.

C'est la jeune Armande Darbois (13 ans 1/2) qui a obtenu le 1er prix de 500 fr. Elève de l'école primaire de Villiers-SainlBenott (Yonne), la lauréate est la dernière née d'une famille de treize enfants, Le 2e prix a été partagé entre la petite Rose Malfroy (8 ans), de Longchaumois (Jura), et Robert

Il pleut (motif d'une vieille petite ville sur le Danube) par R. Hôger

Tenaillon (12 ans) de Trotjes. Le il" prix a été donné à Maria Remy (13 uns), de Chailley (Yonne).

Le projet primé s'intitule: Le Verger aux pommiers fleuris,

–o– A Londres, à la rente de la bibliothèque l)unilas, im Molière cii six volumes, il'ustré par Moreau, a été payé .'58.00(1 francs; les lïssais de Montaigne, édition de 1003, a atI teint lô.OOO fr.

–o– Ail Palais des Beaux-Arts de Bruxelles a u r a lieu, en mars de l'année prochaine, une rétrospective des œuvres d'Auguste Rodin.

–o– lin février paraîtra à la librairie Pion, collection « La Palatine M, un livre de M. René Benjamin : Clemenceau dans la retraite.


VALEtUE CZEPIELK A

'Beaucoup d'exeel lentes qualités dans le Paysage du Sud île la llollème, apporté par Valérie Czepelka à la Vereinsloser Kiinstler de Vienne !.. Cette toile est fort prisée, à cause du sentiment puissant de réalité qu'elle renferme, et que le peintre a su exprimer d'une manière saisissante.

Fille d'un ingénieur, Valerie Czepelka passa sa jeunesse à Alerau, dans le Tyrol du Sud, et 'a Vienne, où elle fréquenta les 'Ecoles. Son amour pour la peinture s'éveilla dès son enfance, et elle eut, pour premier professeur, Oswald Grill.

Elle entra ensuite, à l'Ecole des Beaux-Arts, dans la classe du Professeur :Ferd. Schmutzer, qui l'initia là l'art graphique (Eau-forte, xylographie, etc.) ; mais sans l'éloigner de la peinture

a l'huile, du procédé a tempera et de l'aquarelle. Comme récompenses, elle remporta le Prix de l'Etat et le Prix de l'Académie.

Valerie Czepelka aime à passer une grande partie de l'année

Vallée de l'Imi, par Valéri Czepelka

à la campagne, soit dans les Alpes, soit dans le Czecko -iSlovakei, partie boisée au nord de la Basse-Autriche.

Une fois en plein air, l'artiste se livre complètement à l'étude de la nature. Elle s'attache à la reproduction des effets étranges des rayons de soleil perçant les nuages, par les temps orageux de l'été.

Elle expose, depuis plusieurs années aux grandes expositions du Künstlerhause, fait partie du Salon de Wawra et se manifeste également à l'étranger.

IDans toutes ces circonstances, Valerie Czepelka

rencontre le plein succès, par la franchise et l'élan de sa formule. Enthousiaste de la nature, elle l'exprime avec une spontanéité très personnelle et suffisamment indépendante pour qu'il soit possible de déméler chez

l'artiste, un tempérament avide de liberté. Il est indéniable qu'un très bel avenir est réservé à cette organisation féminine très privilégiée.

André MELLEU,

Société Lorraine des Amis des Arts de JS) ancy Société Lorraine des Anus des Arts de Nancyr

LOUIS MONTA IGU

Un tout jeune peintre, un débutant, expose au Salon des Artistes Lorrains, trois toiles qui ont vivement éveillé mon attention et qui me semblent promettre à ce jeune artiste, dont les œuvres annoncent déjà un maître, le plus bel avenir Il a su rendre le charme particulier des paysages de France avec un véritable amour de son pays, son Village d'Artois, aux tonalités harmonieusement modulées, est d'une très juste vision et j'ai ainsi l'heureuse paix, la sérénité incomparable de son

Champ de Seigle.

Dans une toute autre note : voici un coin de mer où deux bateaux reposent sur les eaux fluides: Dans le port de Calais est d'une justesse de valeurs et d'une sûreté de touche tout à fait remarquables.

L'atmosphère y est légère, les grandes voiles harmonieusement nuancées s'offrent à la brise et contrastent avec les coques sombres des bateaux. Sobrement traitée, sans niaiseries, ni rudesse, cette toile dénote un talent déjà sûr et averti.

iLouis \Montaigu a vingt-trois ans, élève de dessin déjà remarquable sur les bancs du lycée, il fut heureusement conseillé par son Professeur M. Thuilliez qui le fit travailler pour entrer à l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy où il fut pendant quatre années, élève de Victor (Prouvé. Ayant à cette époque suffisamment appris à se servir du pinceau, du fusain et de la gouache, il travailla seul en suivant les bons conseils de son maître.

Ses années d'école n'ont fait que développer sa nature d'artiste si richement douée et dès sa permière exposition à Nancy, il se classe parmi les talents les plus prometteurs, dont nous aimerons à suivre les manifestations futures.

Dans le port de Calais, par Louis Montaigu

RENE CHAiPHLON

Un des plus jeunes exposants de l'Exposition organisée à Nancy, par les Amis des Arts ; René Chapelon, a retenu tout particulièrement notre attention.

Non que son envoi soit parfait, mais il dénote des dons charmants et dignes d'être notés.

René Chapelon est né en 1907, à SaintiEtienne où il a fait ses études. C'est à l'Ecole Régionale des Beaux-Arts de cette ville qu'il reçut les conseils des Professeurs Carrière, directeur

de l'Ecole pour la Composition décorative, et iMacle pour le dessin et l'étude des fleurs.

Obligé de travailler en dehors de son art, il n'abandonna pas sa peinture et, quoique très occupé, consacre tous ses loisirs à sa véritable vocation.

On ne peut qu'encourager et applaudir ses efforts. (Les deux toiles qu'il expose aujourd'hui sont marquées d'un sens aigu pictural. Ce jeune homme Il voit Il en peintre.

Certainement, on ne peut nier des gaucheries inévitables quand on a son âge et, au fond, son peu d'assises artistiques. Mais ces gaucheries elles-mêmes ont du charme de par leur propre naïveté. Elles n'empêchent aucunement ces toiles de vibrer à l'œil et d'évoquer sans fadeur en ce Cabanon Provençal, si particulier d'éclairage, ou ce coin de la Plage de la Couronne, avec ses amusantes cabines et son ciel bien étudié.

Moderne, René Chapelon ? Si l'on veut. Très impressionné c'est certain par la vision ultra-sensible de nos peintres, mais aussi solide malgré tout par le dessin, la nette composition de ses plans, la robuste harmonie de ses tonalités.

René Chepelon, malgré ses vivacités bien naturelles de jeune peintre, garde un vieux fond de respect pour le classiscisme. Même

l'ignorerait-il, il a de celui-ci cette honnêteté de travail sans lequel un peintre n'est jamais qu'un apprenti, génial si l'on veut, mais apprenti pourtant.

Que René Chapelon ait courage. Qu'il continue à travailler avec son cœur, simplement. ,Ses dons sont réels. Il ne lui manque qu'un peu de labeur, d'opiniâtreté, nous le lui affirmons. Qu'il envoie de nouvelles œuvres aussi bien vues que celles-ci et nous serons heureux de le signaler encore à l'attention éveillée de la critique. René PRADES,


11 El vENE AMOUREUX Voici un nom à retenir : Hélène Lamoureux, entrée en 1919-20 à l'Ecole des Beaux-Arts de Nancy, avait, à cette époque, pour seuls bagages, l'amour de la nature et de la couleur. Elle ne savait rien. Elle a tout appris. Destinée au professorat, elle a lutté seule contre la volonté des siens, contre l'indifférence des autres. ILes cours du soirs parisiens ont à peine remarqué cette silhouette sage, toujours penchée sur son travail. Elle n'avait qu'une pensée : avoir le temps de tout apprendre ! Pressentiment.

Gravement malade au moment de l'Exposition des Arts Décoratifs, on l'envoie dans un sanatorium, en Suisse. Trois ans de lit ! Adieu, peinture, espoirs !. Non. Hélène Lamoureux travaille, dessine, dans ce même lit où elle souffre. La belle montagne, qu'elle admire de loin, lui sert de modèle. Elle l'attaque, la force, la prend.

Maintenant guérie, elle récolte tous les fruits de ses peines : Hélène 'Lamoureux est un vrai peintre. Sans connaître cette vie, douloureuse et brave, ses toiles nous l'auraient fait deviner. Elles

sont cinq, toutes cinq attachantes, pleines d'une émotion réprimée, et retenant l'attention. Robustes aussi dans leur composition, largement éclairées de vastes ciels traités avec maîtrise.

L'air baigne les lointains et les détails. IC'est remarquablement vu et malgré tout c'est travaillé dans la note simple. La vie bouscule ses œuvres dénuées d'apparat. Elle y règne, chaude et vraie, ajoutant à chaque vision une beauté nouvelle.

'La coloration est excellente, pas trop poussée, quoique l'inspiration de ces tableaux soient nettement modernes. Hélène Lamoureux a la jeune tonalité des Ecoles actuelles, elle possède également un dessin solide, constructeur habile des « dessous >1 et des plans. Il faut l'en féliciter. Grâce à cette sagesse, ses œuvres : Montagne de Montbolo, tout spécialement remarquée ; Rue à degrés à Palalda, d'une excellente couleur ; Village Meusien, délicat et sobre ;

Rlle à deyrés, à Palalda par Hélène Lamoureux

Montagne de Montbolo (Pyr. Orient.) par Hélène Lamoureux

Village frontière espagnole, d'un pittoresque bien saisi; Vallée du Tech el Canigou, une des meilleures toiles de ce Salon ; sont à mettre à part.

Il faut que Hélène Lamoureux ait courage. Qu'elle nous fasse au plus tôt, dans une nouvelle exposition, connaître cette autre face de son talent : le portrait. Ils doivent être beaux et anxieux à analyser.

En attendant, redisons l'intérêt de ces cinq paysages et aussi la confiance que nous avons dans l'avenir de cette courageuse qui s'appelle Hélène Lamoureux.

STANISLAS BOBO

Qui ne connaît Stanislas Bobo ?

J'ai déjà fait ici même l'apologie de son beau talent, et il y a beau temps qu'elle a été faite. Trop appuyer sur certaines cordes, quand on possède toute la lyre, est plutôt contraire et néfaste.

Je me contenterai de dire ce que je pense, sans plus, au su jet des deux tableaux : un pastel et une toile envoyés au )Salon Lorrain. Le premier a pour sujet : Nuit d'été sur la cote vermeille, et la seconde représente des Baigneuses à Bunjiuls-sur-Mer. Ces deux composi-

tions sont vraiment superbes et font tout bonnement rêver. Elles sont à un tel degré la traduction tangible de la réalité, mais d'une réalité considérée par l'œil de Stanislas Bobo !. Cette considération lui ajoute d'un côté, lui retranche de l'autre, de telle façon qu'il reste, en définitive, la personnalité de l'artiste luimême, et que cette personnalité est, à elle seule, tout un monde, dans lequel il faut se noyer, se perdre, s'abandonner, pour finalement aborder au seuil de ce temple de l'ultime beauté, dont l'artiste est un des prêtres les plus divinement inspirés. Pour lui, l'Art est un sacerdoce qu'il remplit avec une sorte de prédestination mystérieuse et secrète.

René PnAlms,

<= D

Réflexions sur la technique Je la peinture Si je me suis décidé à laisser paraître ces quelques notes, c'est dans le but d'être utile aux artistes peintres, soucieux de la conservation de leur œuvre.

Pourquoi les peintures modernes subissent-elles tant de transformations '1 Quelles sont les causes de tous les noircissements, de toutes les détériorations profondes, qu'ont subi les œuvres des siècles derniers et que subiront sous peu les œuvres actuelles ?

Si le problème se pose simplement, la résolution en est plus difficile, je dirais même délicate, les facteurs entrant en ligne de compte étant en très grand nombre et d'intensité différente.

On peut classer les causes d'altération en quatre catégories : celles provenant : du support, des couleurs, des liquides (huiles, vernis, essences, etc.), de la technique.

Pour les toiles. Les choisir de chanvre ou de lin, la préparation doit être composée de céruse et d'huile de lin, appliquée de manière à boucher les pores, râcler avec le couteau pour éviter toute épaisseur. Attendre pour peindre qu'elles soient suffisamment sèches (en grattant avec l'ongle on produit un bruit sec sans entamer la préparation), ensuite dégraisser la surface avec le mélange suivant : Essence de térébenthine, 1 volume; alcool 90°, 1 volume; eau pure, 2 volumes.

Si on désire un dessous absorbant, on pourra l'obtenir avec une solution de casséine (une partie de casséine pour trois ou quatre d'eau et un dé d'ammoniaque, mélanger et laisser se dissoudre quelques heures, ou dissoudre à chaud), y ajouter du blanc de zinc comme pour un encollage ordinaire, laisser sécher et passer une solution diluée de formol avec un tampon de laine.

Polir les panneaux, Le mieux serait de peindre directement sur le bois, le choisir vieux et sec. Si la couleur du bois est gênante, passe: une couche de blanc à l'huile comme fond.

Pour bien préserver les supports de l'action de l'humidité et de l'atmosphère, peindre leur envers à la céruse (pour les toiles, attention que les huiles ne soient pas acides).

Quant à la fresque, il est de première utilité de travailler sur un mur sec et sans salpêtre, faire analyser les couches superficielles douteuse:; du mur avant de poser les enduits. En cas d'humidité permanente, isoler le mur à l'aide d'un enduit ou d'un crépi de ciment; si l'humidité persiste, construire une paroi destinée à recevoir les enduits à quelques centimètres du mur primitif.

Si ces conseils sont suivis, toute altération de cette série est réduite au minimum, puisqu'elle provient de l'humidité et de l'action des gaz méphitiques de l'air, ces Influences étant isolées par les procédés de protection indiqués.

(A suivre.) HRUTUANU, (TOUS droits réservés.)


« Saint Sebastien », par Hela Ducsay

Salon de lArt Contemporain Hongrois

BBLA DUCSAY

Une pittoresque Vue du Lac Jialaton est chargée de représenter le vigoureux talent de Héla Ducsay, à l'Art contemporain hongrois. Elle s'acquitte en conscience de sa mission ; car cette œuvre est une des plus frappantes de l'exposition. Elle s'y détache avec un relief puissant et une expressivité étonnante.

Son auteur est né en Hongrie en 1893. Il fit ses études au collège de Temesvar, puis à l'Académie des Hcaux-Arts de Budapest. Pendant son séjour dans ce dernier établissement, l'impressionisme dominait ; mais c'est, surtout, par l'étude des grandes Galeries de peinture de l'Europe qu'i!

connaît très bien, que 'Béla Ducsay s'instruisit et forma sa personnalité. S'il n'a jamais copié les anciens maîtres, estimant qu'il est impossible de reproduire le contenu spirituel de leurs œuvres, ou d'imiter leur technique, il a ,étudié et appris, chez les anciens, tout ce qui est bon. Appartenant franchement à l'Ecole moderne, il craint, avant tout, d'être étouffé dans quelque catégorie en « isme Il, Il prend part à toutes les expositions dans lesquelles l'art occupe le premier rang, et non les intérêts privés de sociétés quelconques.

Ses tableaux sont, pour la plupart, des compositions, dans lesquelles des problèmes de lumière ont été résolus. Parmi les plus remarquées de ses œuvres, il convient de citer : Après le Bain, Repos, Le Prophète, Saint-

Sébastien, Arc-en-Ciel [qui est actuellement à l'exposition de Barcelone], etc.

Pour conclure, Béla Ducsay est un virtuose de la lumière qu'il pétrit, sur sa palette, avec une pâte dont lui seul a le secret, et qu'il emploie dans une formule dont l'originale est tout un programine d'esthétique.

BILA KOIVDA

Le Fuyard, Travailleurs, constituent l'intéressant envoi de Bela Korda, a l'Art. Contemporain Hongrois.

Peintre et graveur, cet artiste semble avoir un égal talent et s'exprimer avec une même aisance dans les deux formules.

Son portrait, dans son atelier, en 1927, le montre au milieu de ses œuvres et c'est le royaume de la couleur. Depuis, ce sont surtout des gravures qui ont révélé, au public, ce jeune et vibrant talent.

Des gravures d'une inimitable finesse de trait, d'un art charmant de composition et d'un instinct si vrai de la vie, d'une science si complète des horizons et des perspectives, qu'elles font, avec du blanc et du noir, oublier complètement la couleur.

« Après le bàin », par iBela Ducsay

Les nuages moutonnent dans ses ciels, ses eaux scintillent, un arbre, à demi-dépouillé, tendra vers la nue ses branches noueuses, les faucheurs chargeront la charrette que tirent des chevaux impatients et d'un détail admirable de structure et ce sera de la vérité et de la vie, exprimée en traits délicats, en lignes multiples et fines.

Bela Korda a suivi les Académies et fait de belles études. Il en a gardé d'excellents principes, comme base de sa technique,

La Moisson, gravure, par Bela Korda

mais sa personnalité reste très indépendante.

Né en 1899, à Gênes, il vécut à la frontière italo-russe et fut prisonnier pendant la guerre.

De retour chez lui, il commença à suivre l'Académie des Beaux-Arts de Budapest, avec le professeur Edmondo Ballo et Jules Rudnay.

Ayant fini ses études à l'Académie, il suivit trois ans la Colonia di Szolusk, où il fit ses premiers essais d'art graphique avec un succès aussi rapide que. celui rencontré dans la peinture.

Il aimerait revenir à Paris, pour y étudier notre art,comme il a étudié l'art italien.

André MELLEU.

ada/Tle 60nLer M(.:nltJM KMMAKUt AtttH PRIX MODÉttiÏN

Paris (170) 33, rue de Tocqueville Station : Villiers Tout le* jours, de 2 h. à 6 h. 1


GEZA I>Ê SAY Elève de l'Académie des Beaux-Arts de Budapest, Geza de Say, comme beaucoup de jeunes peintres, vit ses études interrompues par la guerre. iRentré dans sa patrie, en 19121, il s'empressa de prendre part aux diverses manifestations artistiques. ¡C'est ainsi qu'il obtint à l'Exposition de Budapest le Prix Haokàmyi, fondé pour les artistes exposant pour la première fois.

Continuant son essoc, il se mit à exposer souvent et avec succès. Comme membre de la Société artistique Kévé, un de ses tableaux figure actuellement à Barcelone, un autre à Genève.

On sent d'après ses œuvres que Geza de Say aime sympathiquement les tendances modernes. Sa vision est d'un impressionniste avec toutes les qualités que ce nom comporte et aucun de ses défauts outranciers. Pas de brutalités ou de mollesse exagérées. De la sincérité, une pâte d'une robustesse aimable. C'est large-

Paysage Hongrois, par Géza de ISay

ment vu et traité, l'as de lignolagcs inutiles. Une vision claire, où chantent les tons sans heurts, vision qui fait bien présumer de son avenir de coloriste. Enfin la présentation est libre, mais, nous le répétons, sans aucune gaucherie voulue. C'est d'un peintre qui « sait » voir.

Aujourd'hui il expose des Fleurs, dans une exposition attachante de coloris et bien comprise dans ses plans. Les fleurs se détachent sur un bon fond brossé de cette manière large qui est sa manière.

Le dessin, sans incertitude, soutient l'ensemble. C'est bien construit et séduisant de tonalité.

Si ce jeune peintre persévère dans sa voie de travail et de recherche, l'avenir sera brillant pour lui. Sa grande force est de s'en tenir habilement à la grande Ecole de la Beauté. C'est la meilleure et celle qui fait les meilleurs élèves. Geza de Say a tout à espérer du sort.

André IMEI.I.EH,

Le grand Chef Indien de l'Amérique du Nord par Joseph Chlébus

Les OEuvres de Joseph Chlébus au Salon de lessor de Dijon o JOSEPH CHIIJEBUS

Deux compositions florales, l'oulant sur des LU as et des Pivoines, ainsi qu'une double note maritime : Dans le Port et Marine, forment la coopération très intelligemment intéressante de Joseph Chléhus, au Salon de l'Essor, à Dijon. Fort remarqués, ses envois jouissent, au milieu de ce groupement, du succès légitime qui leur est dû.

Originaire de Pologne, où il naquit en 189'5, l'artiste commença par s'adonner, à Vienne, à l'Agriculture qu'il devait abandonner par la suite. Au début de la guerre, mohilisé, il fut fait prisonnier en 'Russie, vers 1916. S'étant évadé de prison, il consacra tous ses instants de liberté pour faire de la peinture : art qu'il avait toujours affectionné.

Il visita les galeries de Moscou, et comprit alors que le beau était sa vocation.

Après des alternatives d'apparitions à

Paysage, par Joseph Chlébus

Paris, où il vint contre le gré de sa famille, et des séjours en Pologne pour coopérer à la libération du territoire, Joseph Chlébus suivit les cours de l'Académie de tCracovie, visita l'Italie (Venise, Florence, Rome) où il copia les grands maîtres de la Renaissance. Installé, derechef, dans son pays, il exécuta des paysages de montagnes, s'inspira des types campagnards, aux costumes voyants, remplis d'intérêt pour un peintre. Ce genre est devenu sa spécialité, et il a acquis, en la matière, une véritable renommée.

Joseph Ollébus est d'une absolue sincérité dans l'art ; mais goûte peu les tendances outrancières de certains jeunes de l'Ecole moderne.

Ayant eu l'occasion, l'an dernier, de parcourir le Midi de la France, il s'éprit d'cnthousias-

Marine (Mistral), par Joseph Chlébus

me pour cette région ensoleillée, enveloppée de lumière, qui répond à ses tendances esthétiques. Il y puise de superbes motifs, car si le dessin de ses paysages est très soigné, les couleurs en sont très discrètes mais fort harmonieuses, et les valeurs très observées, impliquent un rythme sans violences, à l'ensemble.

Dans ses premières marines, le peintre est légèrement influencé par A. Monet ; mais, dans sa seconde manière, toujours dans le même genre, on sent l'évolution d'un tempérament qui abandonne légèrement l'impressionnisme et travaille avec des moyens plus simples.

Je concluerai en disant que Joseph Chlébus est un grand et bel artiste dans toute l'acception du terme.

René PHADRS.


Après la Pluie, par Max Brenner

Crépuscule, par Max Brenner

Exposition des Peintres de Montagne o

IAX BRENNEH

C'est avec joie que nous rendons compte aujourd'hui de l'Exposition de la Société des Peintres de Montagne. Nous sommes obligés d'avouer que c'est une des plus originales et des plus belles que nous ayons eu à examiner.

Les peintres exposants sont particulièrement attachants de par leur caractère et leur couleur. Ils prouvent une sensibilité très étudiée : entre autres et surtout, Max Brenner.

Ce peintre est né à Bâle en 1884, fils d'une famille très honorablement connue et habite 27, Burgundestrasse, à Bâle.

Bâle, la ville natale de Holbein et Bôcklin, est une ville d'art bien connue. Aussi, très jeune, Max Brenner pris goût au dessin et à la peinture. Son éducation artistique eut lieu juste au moment où l'impressionnisme succédait au naturalisme. C'est-àdire à l'époque où l'art de Cézanne, Gauguin, Van Gogh, etc.

dominait. En Suisse, c'était Ségantini et Hodler, ce dernier particulièrement, qui furent les grands prophètes de l'expres-

sionnisme.

Dans ce centre d'art et de pensée, Max Brenner reçut la plus solide culture artistique. D'excellents professeurs s'occupèrent et s'intéressèrent de lui. Dès lors, il se sentit attiré spécialement par l'étude de la nature. La grandiose montagne s'offrait à lui comme modèle magnifique. Il la choisit.

Plus que tout autre il était désigné pour devenir peintre des Alpes. Sa sensibilité, sa vive compréhension des géantes magnificences naturelles, enfin son sens très vif des masses et des colorations l'appelaient à cette espèce de spécialisation.

A cette exposition, figurent de lui, trois œ\lVI'es pleines de dons : Soir dans l'Engadine, prestigieuse envolée sur les cimes ; Crépuscule, d'une note colorée si intense et si pathétique ; enfin, Après la pluie, un des tableaux évocateurs de cette collection.

Il faut féliciter Max Brunner de savoir, sans effets vulgaires, enfermer une immense étendue dans un petit cadret. Il ne surcharge pas ces évocations si vivantes, de détails inutiles : c'est net, comme la vie même.

Et, bien qu'avec sa modestie d'artiste il s'avoue écrasé devant ces beautés surhumaines, affirmons ici que Max Brenner est en passe de devenir un grand peintre.

Ou'il continue d'œuvrer de cette splendide manière et nous sommes certains de l'applaudir encore aux premiers jours.

(Voir page 1) M. MAUBETTR.

Forêt vierge dans l'Engadine, par Max Brenner

REYNAUD DE LYQUES C'est une merveilleuse et enivrante série d'ascensions où nous convie Heynaudt de Lyques, à la Société des Peintres de Montagne.

On l'a dit ici déjà que le don essentiel de de Lyques, est d'être évocateur.

Grisé de l'air des sommets, il ne va pas cesser de l'être, et c'est dans une vérité entrainante qu'il nous conduit à sa suite sur : Les Drus, Les aiguilles des Pelerins, Les Cerins, Le Dôme et l'aiguille du gOllter, Le ruisseau du Cars, Les grands Millets sous le brollillard, Le lac blanc, Le col du Géant et qu'enfin il nous montre le « Brouillard sur le Glacier ». Là se termine la grandiose vision, cette sublime page découpée, pour nous, en pleine montagne, de cimie en cime.

Cette sincérité qui distingue de Lyques, qu'il a mise à nous

révéler Toulon, il l'a naturellement encore apportée ici. Mais ici, ce n'est plus la ville aux rues ensoleillées, c'est la nature vierge, baignée des premières effluves, des premiers rayons qui tombent des nues, sans qu'aucun autre contact en ait pollué la pure lumière.

J'aime beaucoup l'art de de Lyques, mais il ne m'est nulle part apparu plus noble, plus vivant, plus digne de se tenir ainsi, sur les sommets que dans cette lumineuse collection de cols j;t de cimes dont il a su faire revivre, avec tant de virtuosité, la pressante et pure atmosphère.

Raymond SÉLIG,

Un Salon dc3 Indépendants à Stockholm. Sur l'initiative de M. Isaac Grunevald, Stockholm aura l'année prochaine son Salon des Indépendants sur le modèle du Palais de Rois. Cette proposition a été accueillie par acclamations.

–o– On annonce, chez Bernard Grasset, une nouvelle version du roman de Jacques C/wrdonne, L'Epithalame, en un seul volume. On annonce aussi David Golder, roman de Madame Irène Nemiroivsky, l'auteur inconnu et subitement découvert tandis qu'on imprimait son manuscrit.

–o– Au moment oii la librairie française est envahie de romans de guerre allemands, signalons l'édition définitive d'un de nos plus beaux romans de guerre (l'aucais, L'Ouragan, de Florian-Parmentier, qui parait chez Fasquclle, éditeurs.


Bruges, par François Delsinnc

Exposition Artistique de Roubaix Exposition d Horticulture du Cours-la-Reine +

LUCIE GUILLET

Au Salon de l'Horticulture, deux aquarelles de Lucie Guillet voisinent avec la floraison vivante qui y éblouit les visiteurs.

De cette redoutable comparaison les deux remarquables œuvres : Dahlias, Bleuets et boutons d'or, sortent victorieuses.

Quel éclat dans cet opulent bouquet d'automne où les dahlias allument orgueilleusement leurs pourpres et leurs jaunes parmi la légèreté des blanches nsters. Plus paisibles, les soyeux bleuets, dont le bleu s'excite de la compagnie des boutons d'or, savent aussi charmer nos regards, après la contemplation des corolles fra-

gile3 que les artistes jardiniers exposent si proches. C'est une pierre de touche, pour les peintres de fleurs, que ce dangereux voisinage.

Allez donc impunément être terne ou inexact, dans lu structure, auprès de tels modèles.

Cette comparaison ne nuit en rien aux œuvres de Lucie Guillet, au contraire. Ses aquarelles semblent un défi : voilà ce que nous a inspiré la nature, ne sommes-nous pas le miroir durable de ces éphémères beautés ?

Mais nos lecteurs connaissent déjà Lucie Guillet, peintre au talent vibrant, sûr et sincère. La Revue du 25 janvier 1928 et du 10 août 1929 la leur a présentée.

Pour bien parler de cette artiste si riche en dons, en expressions diverses, il faudrait analyser ici la musicienne, le sculpteur et l'écrivain, car Lucie Guillet est tout cela. Les tons, les formes, les couleurs, les mots, sont les moyens variés par lesquels nous atteignent les vibrations profondes de cette belle et lumineuse nature.

Mais notre compétence s'arrête à la peinture et il faut borner à ce court article l'expression de notre admiratio et de nnotre haute estime.

FRANÇOIS DELSINNE

Paysagiste au souple talent, François Delsinne a fait un envoi importunt à l'Exposition artistique de Uoubaix, Wimille, vallée du Denacre, Salperwick, marais, Bruges, porte Marchai et pont, - Boulogne, panorama.

Lucie GUILLET

Ce n'est pas sans émotion que Je contemple ces œuvres d'une simple et puissante beauté. C'est que devant ces toiles, je songe à la vie douloureuse de l'artiste, à son énergie indomptable, à son amour infini de l'art qui lui lit surmonter le plus tragique destin.

Elève d'Henri Jacquel, François Delsinne obtint cinq médailles aux. Beaux-Arts de Tourcoing pour le paysage et lu peinture d'après nature. Il s'adonna aussi à la décoration théâtrale, jusqu'au jour où une terrible maladie des yeux, nécessitant une .grave opération, le laissa avec un seul œil et un champ visuel très restreint. Mais il ne faiblira pas, son grand amour de l'art le guide, il voudra faire mieux, et son envoi aux Amis de Roubaix vient de nous le prouver.

Cet amant de la nature sait la représenter dans sa vraie beauté, sans nulle exagération, avec tous ses charmants caprices de lumière, de saisons. Son art le fait vivre, lui permet d'oublier sa cruelle mutilation, et ses tableaux connaissent auprès du public un succès mérité.

Cet artiste si bien doué affirmera chaque année davantage son talent dans la nouvelle voie qu'il a choisie.

ROGER DE MONTALEMBERT

Pas plus que la nature, la vie, le pinceau de Roger de Montaiembert ne se lasse de faire naître, éclore, s'épanouir une brillante floraison.

Il emprunte au soleil ses rayons, au parterre sa couleur, et alors que celui-ci se fane et meurt, il en fixe la fraicheur et la beauté, dans des créations qui lui survivent.

Les Chardons, les Œillets et Mimosas, exposés cette année au Cours-laReine, sont à leur place parmi la vie, l'éclat, la beauté de leurs sœurs réelles, exposées là.

Qu'on n'oublie pas, en face de ces fleurs, si idéalement proches de la nature, que pour exceller en cette formule, l'artiste ne s'y renferme pas exclusivement.

Marais (Salperwick), par François Delsinne

On a vu, chez nous, de ses paysages et on a pu se rendre compte de quelle atmosphère évocatrice et légère il les enveloppe, avec quelle science des volumes il en espace les plans et comment il applique les lois de la perspective.

Ne fût-ce, pour ne pas remonter plus haut, que dans ce village d'Allement, récemment reproduit ici.

Depuis 1923, la Revue suit pas à pas la production de Roger de Montalembert ; qu'il expose à Paris ou en province, l'un des critiques de la Revue le note et c'est une double joie de Français et d'artiste, d'accoler ainsi un des plus beaux noms de France à la louange méritée des œuvres qu'il signe.

Raymond Smjuct René PHAIMÎS.

Editions "LE CALAME *1, boulevard Henri-IV - Paris

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La Comédie de Deauville Le Roman de la Belle Otero par Cuoline OTERO et Claude V ALMONT par Charles de RICHTER (Jn roman plein d'amour et de passion l'étincelant chronqueur des plages ci des casinos La confession sincère d'une femme qui a osé dire la vérité Un volume : 12 francs Croquis de BIB, PLUS, GIR, POL RAB, SENNEP. La MadOUe deS THPOtST TIRAGE LIMITt. a a one ues rlpo S par Claude VALMONT lvr album de la collection CI PLAGES ET CASINOS" Les drames du Jeu it de l'Amour Ceux qui en oioent Ceux qui en meurent milieux Interlopes du jeux - Les endroits où l'on joue et où l'on triche B Pr. ix d, e l'album : 3O f. rancs Les Un volume: 12 francs


L Architecture Exposition de Jardins d E/iifants

MARCEL SIGOGNIE L'architecte Marcel Sigogne n'a pas dédaigné de prendre part à l'Exposition de Jardins d'Enfants. Comme l'on devait s'y attendre, soit projet a pris rang parmi les plus hautement cotés du Concours.

Originaire de Paris, l'architecte est agréé du Gouvernement pour les communes et éta#JIissemellts publics, Expert près des Tribunaux de la Justice de Paix, Membre de la Société Nationale des Architectes de France, Ancien élève de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, Marcel Sigogne compte parmi ses a'uvres précédentes, (le nombreuses constructions particulières et communales (llotummellt hôtels particuliers, immeubles de rapport, pavillons, adduction d'earu, groupes scolaires, mairies et églises).

Il est inutile de souligner l'intérêt spécial qu'a consacré l'auteur à soit projet de -square d'ellfallts, DéjÙ,

dans les précédentes exécutions des groupes scolaires, il avait mis tout son talent dans la recherche du confort, afin d'assurer l'hygiène enfantile, Dans son projet actuel, l'orientation du plan a été soigneusement étudiée, les espaces libres et vastes permettent aux jeunes enfants de se livrer à de joyelu: ébats.

La netteté et la logique impeccable du plan se dégagent au premier coup d'œil.

C'est la réalisation de tout le confort inspiré par l'application des plus récents perfectionnements, ce qui ne peut que retenir l'attelltion des Mères de famille.

Visiblement épris d'art moderne, l'Artiste n'a pas su résister à la tentation,

heureusement pour lui, d'envisager le progrès sous toutes ses faces. Il a fait preuve, là encore, d'une remarquable composition dans les façades des pavillons et la pièce d'eau centrale du Square d'Enfants.

Nos plus chaleureuses félicitations à Marcel Sigogne. Dans la circol/stauce, son talent s'est encore surpassé lui-même.

–o– On vient de mettre an jour, à Temara, près de Rabat, les vestiges d'une station romaine parmi lesquels se trouvent les ruines d'un temple élevé à Mercure. On a retrouvé aussi les substruetions d'une enceinte qui, partant de Rabat et passant par le Gliarb, Meknès et Fez, aurait limité le territoire occupé par l'armée romaine.

–o– Les voyages organisés par l'Association des Elèves et Anciens Elèves de l'Ecole du Louvre sont accompaallés par des artistes distingués et des érudits, et c'est ce qui leur donne un

attrait particulier. Le voyage en Egypte, qui aura lieu en janvier-février 1930, s'annonce comme un succès, la liste d'inscription devra être bientôt close, car le nombre des places est strictement limité.

La plaquette détaillée est remise sur demande adressée au président de l'Association : M. Maurice Dupont, bibliothécaire ait Musée Guimet, 6, place d'Iéna, à Paris.

Un Sqllare d'Enfants, par M. Sigogne

Un Square d'Enfants (façades), par M. Sigognc

Un Sqllare d'Enfants (plan), par M. 'Sigognc

Concours cl Habitations à Bon Marcllé'

EMILE WILLAtEY J'ai déjà eu l'occasion de rencontrer les oeiivres de cet architecte. de talent, il y a quelques années, au Salon d'Automne. Je profiterai même de la circonstance pour exprimer tout le bien que je pense de sa formule. Ma conviction sur son compte n'a pas varié depuis, et, le croisant de nouveau, au Concours d'Habitations à Bon Marché, qui se tient au Parc des Expositions, à la Porte de rersailles, je le trouve mieux en forme que jamais. Son envoi est très certainement un des plus intéressants et des mieux étudiés du Concours.

Il est vrai qu'au cours de celle année 1929, Emile Willaey s'est beaucoup occupé de cette question, très à l'ordre du jour. Elle préoccupe tout le monde ; mais hante, surtout, les rêves de la corporation des architectes.

En conséquence, celui-ci a pris part aux compétitions suivantes à chacune desquelles il a obtenu des récompen-

ses. A savoir : 1" Concours de l'Office d'Habitations à Bon Marché du Kremlin-Ricêtre-lmmeubles, près de la Porte d'Italie. Premier prix et exécution des travaux.

2" Concours de la Société Française d'Architectes pour Habitations à Bon Marcllé, Premier Prix, médaille de vermeil sur 80 concurrents exposant 400 châssis.

3" Concours de Vincennes pour le groupe d'Habitations à Bon Marché de ht rue de Lagny. Troisième Prix sur huit récompenses.

4" Concours de l'Office départemental de la Seine pour le groupe de Ville juif. Première mention.

Emile Willaey a l'intention de participer à l'Exposition de Bruxelles. Je suis persua-

dé qu'il rellcollirera, dans cette ville, son habituel succès, car à d'étonnanles qualités de style, il jouit un bon sens et un jugement pratiques qui assurent à ses conceptions un attrait extraordinaire près des gens compétents et de la clientèle édairée,

–o– La bibliothèque américaine à Paris va publier la première partie d'une bibliographie des publications officielles des gouvernements européens.

–o– En avril prochain aura lieu, à la mairie du 10" arrondissement, la deuxième exposition des créateurs de modèles organisée par le comité artistique de la Confédération générale de l'Artisanat français.

Pour tons renseignements, les artisans que cette manifestation peut intéresser sont priés de s'adresser au commissaire général, M. Bardin, 30, rue des Vinaigriers, qui se tient à leur disposition tous les jours (samedis et dimanches exceptés), de 15 à 17 heures.

–o– Au mois de février paraîtra, chez les éditeurs Pion, Grandeurs et Misères d'une Victoire (1914-1929), par Georges Clemenceau; cet ouvrage posthume peut être considéré, dit-on, comme les Mémoires du grand homme I politique.


M. MAURE ET R. KOPP , , ,--' 1 Ces-deux associés ont participé, avec éclat', à l'iixposition- des Jardins d'Enfants. Leur projët m'a retenu par ses qualités, 'à lafois très - -

personnelles et fort pratiques. Il a, selon moi, le grand mérite de ressortir sur 4a banalité et: le convenu. - ; N'• Leurs dutèilrs sont deux jeunes artistes parisiens, pleins d'enthousiasme. Ils viennent de s'engager dans: le chemin de- l'artet.; travaillent, comme vis le disent spirituèllément, pour essayer de deviner à temps l'énigme dit Sphinx. ,<,,' ;

- ç;: : ,., ., l. i);2 1!2 /f\

AdeLP, e' .', .'- 7flv , , a '99 JIOIUUR ÏÏTUDÙ 1-7 JI - 1.

Projet, par M. Maure, et R. Kopp

Je suis certain qu'ils y parviendront, bien qlllils aient 52 ans à eux deux, et justement à cause de cela. L'aîné n'a pas encore 27 ans.

Ce sont d'anciens élèves de l'Ecole des Arts Décoratifs.

Marcel Maure s'est orienté vers la décoration mobilière. Robert Kopp, frère d'architecte, CL voulu, lui aussi, être du « bâtiment M. Il - est sensible à la Plastique ; mais plus encore à la Structure et à la .Statique. Il soutient, ex-abrupto, que l'une est la simple conséquence de Vautre, et que:<:l'émolioll spirituelle, qui nait de la contemplation d'une œuvré humenne, est directement proportionnelle au degré

d'adaptation plus ou moins parfait, de. la Forme à la Fonction. Il n'a qu'un mépris pour '>Ia .devise « Ars Formosa Il, et prétend, avec juste raison, être, avant tout, lui-même pauvre et sain, volontaire, simple et solide. Il fait de l'architecture comme en ferait un chirurgien de Delphes.

Pour le moment, il est le collaborateur ardent et dévoué d'un Maître architecte de grand talent, et, signe particulier, se défend d'être traditionnaliste, mais tout le monde sait que la tradition française consiste à nier la tradition.

En attendant que M. Maure et R.

Kopp réalisent tout le noble tribut qu'ils veulent apporter à l'Art de l'avenir, je salue sympathiquement leurs débuts dans la carrière ; car, aussi bien, comme artistes que comme hommes, ils ont de l'esprit, du talent, et, avec cela, on va loin dans le monde.

Jules DE Saint-Hilaire.

Exposition Artisanale de Montbéliard

+ MAURICE MARCONNET

Si Maurice Marconnet ne se laisse pas abuser par sa facilité et continue à travailler avec courage, le nom de ce jeune peintre sera à retenir.

Ce n'est point ici un certificat de complaisance. Notre habitude est, on le sait, de dire la vérité contre tout intérêt personnel. Maurice Marconnet peut devenir quelqu'un. A lui d'œuvrer en conséquence.

Neveu et élève du peintre Georges Marconnet, paysagiste franc-comtois bien connu, il a hérité de son oncle le goût des larges paysages montagnards. Leurs aspects rudes, sauvages, avec le contraste mousseux des rivières coulant à leurs pieds, l'ont conquis dès l'enfance pour toujours.

Les peintures décoratives présentées à l'Exposition sont, malgré leur nette franchise et leur belle allure picturale, un pis-aller pour lui, une halte entre deux hauteurs.

Ses toiles lourdes de ciel et de montagnes sont bien de lui. Nullement impressionniste, ayant laissé de côté les faciles effets de certaines écoles modernes, il a adopté la manière franche et solide des maîtres. C'est à leur simplicité savante, à leur naïveté de génie, qu'il doit lui-même sa robuste vision, sa fidélité charmante des petits détails. La masse n'en soùffre pas. Quand il le faut, Maurice Marconnet brosse largement les espaces. Mais il ne sacrifie pourtant aucune, des variations délicates de l'ombre à la lumière, copiste exact, et certainement émerveillé, des splendeurs qu'il reproduit.

Car c'est un sensible. Les tons chantent en lui. Lorsqu'il aura fait disparaître de ses œuvres une certaine tendance à la dureté, cette émotion, que nous avons déjà ressentie, se fera jour davantage. Les couleurs bien notées y gagneront plus de chaleur, l'atmosphère en sera allégée, le dessin même, qui armature toute œuvre picturale, y paraîtra plus dépouillé. Du reste, en tant que dessin pur nous n'avons qu'à complimenter Maurice Marconnet.

Nous ne craignons pas de le répéter : encore un effort. Maurice Marconnet a toute l'étoffe d'un bon peintre. Qu'il travaille et l'avenir sera beau pour lui.

René PRAnns,


L Architecture au Ktiiistaiisstelhing Je Drésde

JOSBF lIUNGS

Joseph Rings, le grand architecte d'Essen, s'est manifesté, avec éclat, au Kunstausstellung de Dresde. Les huit projets ou réalisations qu'il a envoyés dans ce Salon sont tous plus intéressants les uns que les autres, car ils procèdent d'un style grumliose, uni à une entente complète des besoins modernes et des exigences du progrès. Josef Rings, au reste, s'occupe surtout de vastes constructions, telles que salles de réunions populaires, salles d'expositions pour industries importantes, pour manifestations régionales, cinémas, etc. Il s'est, pour ainsi dire, spécialisé dans ce genre, et sa compétence en la matière fait autorité dans la

Tllrllhulle, Aalen, par Paul Bonatz

question, si bien que l'architecte est considéré comme un maitre dans la circonstance.

Josef Rings est originaire de Honnef-sur-Rhin, il naquit eii' 1878. Après avoir étudié à la HJlule Ecole technique de

PAUL BONATZ -' Paul Bonatz est un professeur d'architecture qui d d'abord fait les preuves de sa maîtrise, par ses œuvres.

Il en expose huit au Kunstausstellung de Dresde que le catalogue désigne ainsi : Stumumchauss. Düsseldorf Neckarschleuse bei Mannheim in Genernshaft mit der Neckarbaudircktion Stuttgard Brucke Heidelberg Konstruktion Wayss et Freylag. Hauptbannhof- Stuttgart Kopfbahnsteig mit allcn Plastiken. Hauptbahahof arisicht Ludwigsburgerstrake. Klihuk Tubingen. Vagelshau J. G. Wcrkc Z. i. Staadhalle Halle.

Les photographies de ces œuvres en représentent assez bien les caractéristiques extérieures,

pour qu'on puisse en apprécier la valeur.

Un important organe spécial d'architecture de Stuttgard a donné plusieurs figures des travaux colossaux de cet artiste, doublé d'un ingénieur et qui dénotent, par leur science techni-

Warmstadt, il fut assistant du professeur Putzer, de 1907 à 1912. De 1908 à 1912, il fut professeur lui-même à l'Ecole les Beaux-Arts de Offenbachstir-Main, où son enseignement fut particulièrement f/olllé, En 1912, il.: fut. nommé lans les bureaux de constructions attachées à l'Usine Krupp, à Essen, et, depuis 1919, il s'est étttbli architecte libre dans cette ville.

Son succès y est considérable et s'étend, non seulement aux alentours, mais encore à l'étranger ; car des projets de Josef Rings ont été primés aux Concours de Bruxelles, de Gotlienburg et de Vienne.

C'est dire, d'un mot, le magnifique talent dont fait preuve, dans chacune de ses créations, cette personnalité

[aussi bien artistique que pratique] de haute elwergure,

Pont, Neckar-Schleuse bei Mannheim, par Paul Bonatz

que, un véritable génie constructeur. C'est d'abord l'amvre monumentale de ce pont, jeté sur d'énormes pylones et que je voudrais voir reproduire, dans nos colonnes, pour que nos lecteurs en comprennent l'immensité.

C'est encore cette considérable construction d'une dizaine d'étages à Dûsseldorf. Ceci pour les constructions industrielles, mais n'excluant, en rien la grâce et le charme des cottages sous les ombrages champêtres, des petits châteaux, sous les frondaisons qui les sertissent : Haus doser à Stuttgard. Haus Voroter Koln Marienburg. Haus Dr Arntzen Koln Marienburg.

Haus Scheibler Koln Marienhurg en sont les plus exquis spécimens.

Né en 1877, l'artiste a fait

ses études a Munich, En 1908, il était nommé professeur technique à la Hochschule de Sint/yard, André MELLEn,

–o–• Le Musée Masséna, après le succès obtenu en 1929 par l'Exposition du Premier Rinpii-e, prépare pour les mois de mars et d'avril 1930 une Exposition qui évoquera Nice et la région pendant la période du Romantisme. La Société des Bibliophiles niçois devant participer à cette Exposition, une section très impor-

tante - sera réservée au livre romantique, aux belles reliureset aux éditions rares.

Tous tes objets, œuvres d'art ou modestes souvenirs documentaires, auront donc leur place, dans l'Exposition qui s'efforcera de reconstituer le tableau fidèle de ce passé.

La Société des Amis du Musée Afnsscnft a pris à sa charge l'organisation de cette Exposition. De précieux concours lui ont déjà été promis. Elle fait un pressant appel à tous les collection-

Haiis Biililer ih Pôppingen, par Paul Bonatz

neurs, amateurs, disciples encore fervents du Romantisme, afin qu'ils contribuent, par leurs envois, à la réussite de l'Exposition.

Pour la confection du catalogue, les exposants sont priés de vouloir bien adresser, avant le 15 janvier prochain, à M. Boréa, conservateur du Musée Masséna.

une notice détaillée des -estvois qu'ils comptent faire.

Tous les objets prêtés seront assurés et exposés dans les meilleures conditions de sécurité,

–o– Une Société d'amateurs du Vieux Rouen s'efforcera d'aider tous les artistes lithographes et principalement les Normands pour la reproduction des beautés artistiques de la Normandie. Un concours matériel et financier sera consacré à l'édition des oeiioi-es.


- Stand de Henri Aribaud au Salon d'Automne --'

LArt Décoratif au Salon d Automne +

H. AILIIBAUI)

Au Salon régional d'Enghien, organisé par le Syndicat d'Initiative de cette ville, je fus très avantageusement intéressé, par le Bureau de J)ame avec fauteuil présentés par H. Ariballd, Ces meubles, exécutés en fresne de France et palissandre, par les ateliers que dirige leur créateur, constituent une assez grosse difficulté d'exécution, qui a été surmontée, d'ailleurs, avec une adresse et une habileté peu communes.

Henri Aribaud se manifeste, actuellement, avec non mois de succès, au Salon d'Automne. La iChambrenSalon et le Boudoir qu'il a envoyés au Grand Palais jouissent d'un brillant sllcccès, Ils le doivent aux habituelles qualités de cet « As » du meuble.

L'àrtisle qui conçut ces différents ouvrages est actuellement Décorateur et Créateur de modèles pour la Société Mercier frères, dont les ateliers et magasins sont situés faubourg Saint-Antoine, et, qui possède également, avenue des Champs-Elysées, un magasin d'Exposition, bien connu sous le nom de « Palais de Marbre Il, A ces fonctions de dessinateur, H. Aribaud joint celles de diriger les Ateliers de fabrication de la firme, tous les modèles créés.

par lui sont fabriqués dans les ateliers qu'il conduit avec autant de science et d'autorité, que de zèle et d'intelligence.

Ancien élève de l'Ecole Boule, H.

Aribaud a passé, depuis vingt-cinq ans par toutes les fonctions du métier.

Après avoir travaillé à l'établi, été contre-maître, il mena 'plusieurs affaires dans le meuble. C'est dire qu'il connaît à fond la question.

Il a ainsi élargi sensiblement le champ de ses observations, car il estime qu'il ne suffit pas à un dessinateur, même très adroit, d'avoir des idées, s'il ne possède pas aussi la technique du métier, afin d'arriver à un complet résultat.

Il croit aussi qu'un meuble n'est pas complètement composé lorsqu'il sort de l'atelier de dessin, même à la suite de la mise au point du plan d'exécution et qu'il faut que sa fabrication soit très suivie par le créateur, chaque corporation concourant pour une bonne part à la beauté de l'objet à fabriquer.

En plein accord, du reste avec les lois auxquelles obéit le meuble moderne, H. Aribaud emploie une méthode dont la dominante se caractérise principalement par une inspiration provenant directement de la nature et, ensuite, par l'abandon tout au moins dans la décoration, de toute stylisation. u Sa manière se distingue par la recherche élégante et raisonnée de la ligue, l'harmonie des couleurs, et cette simplicité d'une richesse inouïe dans le rythme qui décèle les grands et véritables artistes.

J. DE SAINT-HILAIRE.

Le Prix de Littérature polonaise.

On annonce de Varsovie que le Prix annuel de littérature du ministère de l'Instruction publique a été attribué au romancier Ferdinand Gœtel..

–o– Les éditeurs espagnols se sont réunis pour étudier un projet, présenté par un groupe d'entre eux, pour la création du « Syndicat exportateur du livre espagnol ». La majorité, craignant l'aboutissement à un trust, a repoussé cette proposition. Un nouveau comité fut nommé pour rédiger de nouveaux statuts.

Bureau de dame avec fauteuil, par Henri Aribaud


L'Art et le Mobilier Religieux au Musée G alliera 40 g lettx att -M uselee -G a l l i era

POUSSIELGUE-RUSAND ET FILS

La maison Poussielguè-Rusand et Fils est suffisamment connue et appréciée du monde entier, pour qu'il soit inutilè d'entonner une louange à son égard. Cependant, sa participation à l'Exposition d'Art religieux du Musée Galliera dépassait de tant de coudées l'étiage habituel de ces sortes de manifestations, qu'il est juste d'en souligner l'ampleur, le goût et la magnificence, aussi bien sous le rapport du style qu'au point de vue technique. Ces deux éléments de perfection vont de pair chez Poussielgue-Rusand, sans qu'il soit possible de dire lequel dépasse l'autre.

La firme avait donc envoyé un Autel chêne et bronze, fort intéressante adaptation de l'antique, çt un Tabernacle en ébène de macassar et bronze doré, avec la porte en verre émaillé, par Herligenstein, qui était une merveille de rythme esthétique. Du même artiste, une lampe de sanctuaire, à la coupe également en verre émaillé, laisse loin derrière elle ce qui a déjà été fait dans le genre. Par Claudio Minio, une statuette de la Vierge en bronze argenté, empreinte d'un ineffable sentiment de pureté; et sculpté par Eugène LeHèvre, un Ciboire absolument remarquable comme forme et composé par Bernard Haubold.

Enfin, pour finir, la superbe crosse épiscopale appartenant à S. G. Monseigneur Crépin, et qui doit être considérée comme un standard du genre.

La tenue si complète de cet envoi prouve, une fois de plus, que PoussielgueRusand et Fils, orfèvre de N. S. P. le Pape, et qui ne compte plus les médailles d'honneur, les médailles d'or, les grands prix, etc., qui lui ont été décernés à Londres, Paris, Rome, Vienne, Bruxelles, Liège, etc., loin de s'endormir sur des lauriers qu'il a acquis par ses recherches et ses efforts, redouble de soins pour se surpasser lui-même et conserver à sa fabrication la renommée universelle dont elle jouit avec tant de raison.

MANON THIEBAUT

Un Agneau formant devant prie-Dieu et sculpté sur bois, ainsi que des Canons d'autel se recommandent de la facture très intéressante de Manon Thiébaut, à l'Exposition d'Art religieux du Musée Galliera. Ces œuvres retiennent l'attention par le vif sentiment d'art qu'elles renferment, ainsi que par le profond accent mystique dont elles sont imprégnées.

Ceci n'a rien qui puisse surprendre, quand on songe que leur auteur s'occupe beaucoup d'art religieux. Elle fait partie du mouvement d'Art sacré dirigé par Maurice Denis et J. Devallières. Elle tient même le cours de gravure et de décoration de la rue de Furstemberg, tous les mercredis matin, tandi que sa sœur s'occupe de la section de broderie et de chasublerie.

Toutes deux ont eu déjà d'importantes commandes. L'année dernière, elles ont exécuté, de concert, tout un ensemble d'ornements liturgiques pour l'église Notre-Dame de Montréal (Canada), ainsi que des images, enluminures, etc. Tout cet envoi fut exposé, avant son départ, au Comité FranceAmérique. 1 Manon Thiébaut ne s'intéresse pas uniquement à l'Art religieux. Outre les illustrations, les décorations de la chapelle qu'elle a composées et exécutées,

Crosse Episcopale appartenant à Mgr Crépin, par Poussielgue-Rusand et fils

cet été, au Grand Séminaire d'Annecy, elle fait également des étoffes, feuilles de garde, et toutes choses se rapportant à la gravure. C'est dire toute la souplesse d'expression de ce beau talent, si varié dans sa manière d'extérioriser le beau; car Manon Thiébaut considère seulement ce but adorer Dieu dans ses œuvres et se rapprocher le plus possible de l'ultime perfection. Elle y parvient sans difficulté, et je l'en félicite chaleureusement.

Madame CICILE Au Musée Galliera, mon attention fut très vivement captivée par les broderies, vraiment merveilleuses, dues à Madame Cicile. Cette incomparable fée, doublée d'une artiste des mieux inspirées, expose ici des ouvrages de toute beauté, destinés aux églises des régions dévastées. Sous ses doigts, étonnamment diligents, chasubles, chapes, ornements de toutes sortes et de toutes couleurs, luttent de richesse et de somptuosité, à croire que leur auteur a dévalisé, pour leur fabrication, les soieries de Lyon et les comptoirs réputés les plus fameux et les mieux fournis.

Il n'en est rien cependant, et, quand on examine de près les travaux de Madame Cicile, on s'aperçoit, avec une stupeur admirative, qu'elle s'est servi, pour les obtenir, de tous les fonds de tiroirs avantageux sans doute, mais combien disparates qu'on a bien voulu lui offrir dans un but éminemment pieux et charitable. Avec une adresse inouïe, elle combine velours, soies, broderies, galons, etc., et tire de toute cette « broquante » des effett absolument renversants. Elle a surtout une spécialité de'galons, qui défie toutes les ingéniosités rêvées. Mais son invention la plus remarquable est-encore un découpage de toile d'avion, bordé de ficelle d'or, qui demeure une merveille du genre.

Inutile d'ajouter, quand on se rend un compte exact de cette extraordinaire faculté d'adaptation, que Madame Cicile est hors concours des Arts Décoratifs, et qu'elle vient de remporter un diplôme d'honneur à Joigny.

Ces distinctions et ces récompenses sont bien dues à ce talent inné, à ce tempérament ornemental de race, et qui, comme le disait si bien Montenard, « possède le génie de l'utilisation artistique ». Jules DE SAINT-HILAIRE,

40 l e de Mont b é l iar d L Exposition Artisanale de Montbéliard

EMILE BRAZER ¥ La charmante ville de Montbéliard a trouvé en un exposant de ce Salon artisanal. un délicat évocateur.

Nous voulons parler d'Emile Blazer, amateur, dit-il, mais il n'y a pas d'amateurs pour la Beauté. Là, même sans science et pourvu qu'on l'aime, tous sont professionnels. Emile Blazer est un modeste. Il n'a aucune prétention artistique, malgré le succès de ses dessins. Cependant la série qu'il expose aujourd'hui donnerait de l'orgueil à tout autre.

Il s'est essayé dans la gravure au burin et cela ne nous surprend pas, à voir la nette harmonie des œuvres présentées. Du reste la critique régionale a su en apprécier les qualités évidentes et l'a répété maintes fois. Ce n'est que justice.

Le Montbéliard-artiste doit beaucoup à Emile Blazer. Non content de reproduire tous les riants aspects de son cher pays, toutes les antiques grandeurs de sa ville, de les faire connaître et admirer de l'étranger et du profane, ce sincère travailleur s'est beaucoup occupé de décoration dans les fêtes locales depuis de longues années. Il n'a pas craint d'aborder la paléontologie : il a construit il y a quelques années un squelette de mammouth grandeur naturelle, et cette grandeur, on le sait, dépasse cinq mètres de longueur et quatre de hauteur. Ce chef-d'œuvre de patience et d'ingéniosité figura dans le cortège organisé à Montbéliard pour lé centenaire de Cuvier.

Inutile de souligner le succès bien mérité qu'il obtint. Notons toutefois qu'exposé aux intempéries, faute de local assez vaste, ce magnifique travail a résisté plusieurs années. Quel dommage que son volume ait empêché son déplacement l Les étudiants parisiens l'auraient certes placé en tête de leur cortège de Mi-Carême..

Mais cette fidélité dans la reproduction, cette sincère exactitude de traits, nous la retrouvons, ici haussée vers le Beau, dans les douze dessins à la plume présentés par ce probe et discret artiste. Eternisant les paysages familiers avec une bonhomie, un laisser-aller plein de charme et pourtant juste, Emile Blazer a bien servi « son » vieux Montbéliard. Petites archives fidèles, lumineuses et sans apprêt, ses bienveillantes images resteront un des hommages les plus charmants que, adorant et ému, un citadin épris de Beauté ait offert à sa ville natale.

René PRADES.


Light and Shade, par Eileen Hilliar

Exposition Internationale d'Art Photographique

EflLEEiN HILLIAR - Les études de un de Eileen Hilliar, au Salon international d'art photographique sont de véritables tableaux, valent toute bonne peinture et bien que vivants, restent chastes.

Ceci est un éloge rarement mérité par le nu photographique.

Peut être cela tient-il souvent aux imperfections des modèles, imperfections qu'immobilise et accentue l'objectif. Ici le modèle de l'artiste est une pure jeune femme, aux lignes graciles et souples, au corps élancé, sans qu'aucune de ses parties attire spécialement l'attention, semble lascive ou provoquante.

C'est la beauté toute simple, on dirait une noble stalue.

LUjht unci Shade, c'est ce beau corps incliné dans un joli geste, vers des fleurs détachées de sa gerbe.

Doive far nien/e, c'est lui, mollement étendu sur des coussins, jeté Ill, scmhlc-t-il, comme une fleur coupée. Comme technique de tirage et d'éclairage, c'est la perfection.

Née à Londres d'une famille irlandaise, Eileen Hilliar y lit des études complètes.

Puis, avec un maître Italien, elle prépara l'Opéra.

Des traverses mirent obstacle à la réussite de ce plan d'avenir. Pendant la guerre, elle fit partie de la Délégation italienne à Londres et perdit son frère, officier de la marine royale anglaise.

Elle s'adonna, pendant la guerre à l'art photographique, sous la direction de Robert Johnson et en

quelques leçons, elle avait acquis le bagage de connaissances nécessaires.

Mais elle quitta 'Londres pour Genève et ne revint à son art, qu'en 1928.

Elle envoya des études à Bruxelles et à Paris, en 1928 et 1929.

Ce sont des études de lIll, l'artiste estimant la forme humaine, la plus belle chose qui existe, par ses lignes souples, ses belles courbes qui s'harmonisent à tous les arts ; musique, poésie dont elle épouse le rythme.

GIAMBATTHSTA DE SOCIO

On a, dans la presse italienne, qualifié Giambattista de Socio, d'artiste génial.

Nous n'en sommes plus au temps où cette épithète, appliquée à un photographe eut paru excessive.

Doux farniente, par Eileen Hilliar

C'est qu'en effet, actuellement, un photographe peut être un grand artiste de génie et particulièrement cela peut se dire de Socio.

Inizi di primavera est un sujet choisi en poète et en artiste, exprimé en praticien d'une science consommée. Ce début de printemps même, s'en est l'aube frémissante et craintive. -

'La nature ensoleillée qui va s'épanouir et qui hésite encore, dans un charme timide plus captivant que ne sera la pleine éclosion, Une autre œuvre, où de saisissantes oppositions sont d'un effet grandiose, s'intitule : « Ultime luci Il,

Il préfère les procédés au carbone, au h-romoïl, la résinotypie ; procédés éminemment artistiques, très doué pour les arts il affectionnait la peinture et tout jeune lavait une aquarelle ou dessinait un pastel.

Puis il s'adonna à la photographie d'art.

« Lavoro publication Il reproduisit « Luci e ombre » et fit paraître cette belle œuvre : Ultime luci Il en lui décernant au concours, un diplôme d'honneur. Le Courrier photographique de Turin lui consacra à ce sujet des lignes fort élogieuses. Toutes ses expositions, Turin, Florence, Rome furent aussi favorablement remarquées et il y obtint toujours des prix et des distinctions variés.

A. GIBORY

Trois remarquables épreuves composent la participation de A. Gibory, à l'Exposition Internationale d'Art Photographique. Elles ont respectivement pour sujets, un motif rencontré Au Golfe Juan, une vue très saisissante de La Conciergerie, et, enfin, une Fontaine Place de la Concorde, renfermant un très bel effet lumineux.

Ces photographies proviennent de petits clichés 4x5, agrandis sur papier au bromure d'argent, et dont les effets ont été créés ou accentués au ferri-cyanure, intervention légitime et qui garde à l'épreuve son caractère photographique.

A. Gibory excelle dans cette méthode qu'il a perfectionnée pour son usage personnel, en s'entourant de tous les progrès actuels, pour la rendre plus souple, plus malléable à sa manière de comprendre et de réaliser la nature.

Il est de fait que l'artiste, aimant beaucoup cette dernière, lui communique un accent très particulier, tout en la prenant sur le vif. Il extériorise les sensations qu'elle lui fait éprouver avec beaucoup de sincérité quant au style et infiniment d'adresse en ce qui concerne la technique.

C'est volontairement que je me servais tout à l'heure du mot « artiste" en désignent A. Gabory ; car le sens du beau est tellement développé, chez lui, qu'il fait oublier le photographe, pour conserver seulement le peintre. Il ne manque, en vérité, que la couleur en relief pour transformer les « images » du praticien, en autant de « tableaux Il aussi agréables à l'œil que parlants à l'esprit. -

Inizi di Primavera, par Giambattista de Socio


GEORGES MAURER

Si tous les exposants de ce Salon International d'Art Photographique avaient une culture artistique égale à celle de Georges Maurer, nul doute que ce Salon, tout éclatant qu'il soit déjà, ne devienne une manifestation plus haute encore de ce que peut donner cet clément si spécial : la photographie. On nous objectera que beaucoup ont réussi qui ignoraient les Musées et se fiaient uniquement à leur instinct. iBravo et tant pis. Qu'on nous permette de préférer une technique basée sur une profonde connaissance de la Beauté. Tout le monde gagne à cette manière : l'Art Photographique le premier.

Georges Maurer, récompensé souvent et avec justice, a déjà reçu un prix d'excellence ; deux médailles d'or, cinq médailles d'argent au (Concours de la nevue Française de iphotographie de 1914 à 1929 ; ainsi que la troisième médaille (bronze) au Concours International de l'Union des Sociétés 'Photographiques de France (Bordeaux 1924). Son éloge n'est plus à faire. De nombreux articles ; des travaux qui ont porté principalement sur l'invention d'un rouleau spécial permettant de traiter des planches et Broinoïl » comme des collographies, l'on fait connaître de tous. Ce dernier procédé le rouleau spécial d'une grande importance. On ne s'étonnera pas que nous y insistons lorsqu'on saura qu'il est destiné à réaliser la et graduation artistique ». L'idée générale de l'auteur est que, outre le choix, la composition, l'éclairage du sujet, l'interprétation doit intervenir dans la graduation, relevant ainsi le contraste des régions d'intérêt et affaiblissant celui des autres régions. Bien enténdu cela exige d'être réalisé d'une manière photo-mécanique aifin de conserver l'armature de l'unité d'effet.

De cette manière, Georges 'Maurer peut donner libre cours à sa fantaisie. L'unité d'effet le sauve toujours et lui permet d'être sûr que son cliché « tiendra debout ».

'C'est ainsi que toutes ses œuvres et particulièrement ces six épreuves d'une si belle tenue artistique et d'une technique' impeccable : Cathédrale de la Nature. Le Cygne. Coin de Port sous la Neige. Jeu de phoque. Fête foraine dans un Port de JJêeheur, et Retour des ehamps, le classent, ainsi que l'a déjà exprimé la critique, au premier rang des photographes de par sa sensibilité, sa justesse de vision et son originalité magnifique.

ALBBnT MARLEY

.l'ai beaucoup remarqué au Salon International d'art photographique l'envoi d'Albert Marley. La démonstration : il faut que ce grand artiste possède une maîtrise incontestée pour forcer ainsi l'attention au milieu de ce merveilleux ensemble.

Les œuvres d'Albert Marley sont depuis longtemps connues et appréciées du public anglais ; ses envois au London Salon of Photography y ont obtenu chaque fois qu'il a exposé les plus flatteurs succès.

Dès 1915 le Photofrance, cette revue des meilleures peintures de l'année, très répandue dans le monde entier, reproduisait dans ses pages les œuvres d'Albert iMarley. La même année, le London Times, dans un article critique fort élogieux signalait son « Old Shoreham » comme une œuvre de maître traitée de manière absolument nouvelle et qui dès la première tentative atteignait la perfection. Tout récemment au Brighton and Hove Camel'a club exhibition, ses Fontaines (le Hampton Court traitées au bromure d'or avaient un éclat métallique qui fut très remarqué.

Nul mieux qu'Albert Marley ne sait choisir le plus joli coin d'un paysage et l'instant où l'éclairage lui donne toute sa poésie ; ses œuvres font oublier la technique savante, les longs essais, le travail de laboratoire et, devant elles, on ne songe plus qu'à l'artiste sachant choisir dans la nature sa plus vivante beauté et la fixant pour 'l'enchantement de nos yeux.

Après avoir terminé ses études au Collège de La Martinière de Lucknow aux Indes, - Albert 'Marley consacra plusieurs années à courir le monde, meublant son esprit, éduquant ses yeux par l'étude de toutes les merveilles artistiques du monde entier. C'est cette formation unique, jointe à une technique impeccable qui lui a permis de réaliser, dès ses premiers essais, de véritables tableaux de maître.

Raymond Sklig et Jules de Saint-Hilaine.

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Les Concerts <:::1,)40

GEORGES SINANIAN

Des plus réussi fut le récital de violon donné par Georges iSinanian le samedi 9 novembre en la Salle des Concerts du Vieux Conservatoire, avec le concours de M. Jean iMasson pour l'accompagnement au piano.

Le Concert débuta par La Follia, morceau pour violon d'un compositeur Italien du xvne siècle, Archangelo Corelli.

Ce furent ensuite, données à 'Paris en première audition, trois pièces de J. Palaschko : Novellette, Papillon et Polonaise, parmi lesquelles j'ai particulièrement aimé la seconde ainsi que la façon délicate dont cette gracieuse fantaisie fut interprétée. Polonaise permit à G. Sinanian de mettre en valeur la puissance toute particulière de son jeu.

Je n'aime point pour ma part le Con certo en si mineur d'Ambrosio qui clos turait la première partie, mais c'est un fort beau morceau de concert et l'artiste y fut fort applaudi.

Georges Sinanian

Après l'entr'acte, nous entendîmes l'adorable Sonate en la mineur de Schumann qui nous montra que G. Sinanian dont la qualité principale est la puissance, sait aussi bien adopter un jeu tout de finesse et de sentiment.

Pour terminer : Kaddisch, une curieuse pièce de Ravel ; La célèbre Mazurka de Zarzycki ; la Romance Andalouse de Sarazate et enfin l'admirable Tzigane de Ravel en collaboration avec M. Jean Masson, où le violon part tout seul en un téméraire et splendide isolement, et hérissé de difficultés dont l'artiste se joua de façon magistrale.

Pour remercier le public de ses applaudissements chaleureux, Georges Sinanian exécuta en supplément la Berceuse op. 16 de Gabriel Fauré qui fut également très apprécié.

Nous sommes heureux que ce Concert nous ait ainsi donné l'occasion de présenter à nos lecteurs ce jeune artiste au talent solide.

Mais son meilleur titre à la renommée est sa juvénile ferveur et l'amour de son art qui éclate dans le moindre de ses gestes ou de ses regards.

Il a déjà donné des récitals au Caire, à Toulouse et à Lyon ;il donna également un récital a Bruxelles, au palais des Beaux.,.

Arts le 30 novembre ; la Presse de ces villes a été unanime à apprécier de manière extrêmement flatteuse le jeu sobre et sincère de Georges Sinanian que nous avons été également très heureux de pouvoir goûter.

Claude Baixeroy.


Le Théâtre > Le Tbêâtre , , , • «= iléâtre

HEATRE NATIONAL DE L'ODEON. Je ne parlerai pas de la pièce de M. Augus'e Dorchaill, La Revenante aux Fleurs, qui aurait charme sans doute nos arriere-grands-parents, mais je yeux dire ici tout le bien que je pense de la charmante féerie, d'une sentimentalité Une et légère, que nous devons à M. Raymond Genty et à JMme Juliette Mylo. Prunella est un conte bleu et ne vise à être que cela. Rimes légères, bonds légers.., tout y est aérien et j'y ai goûté le plus

délicat des plaisirs.

Richard-Willm y est le Pierrot des Fêtes Galantes lui-même avec sa grâce, son charme et son esprit. Je ne dirai jamais assez quelle composition inoubliable il a fait de son rôle dans Prunellal

THEATRE DE L'ŒUVRE. Sirènes, 3 actes de M. Lucien Farnoux-Reynaud. Ces Sirènes ne m'ont guère charmé. Pourtant cette pièce ne manque point de qualités, mais que de maladresses ! Ces rires interminables-des personnages à propos de tout et surtout de rien!

Et ce cours interminable aussi de Géographie! (ici, c'est le public qui rit sans qu'on le lui propose!) Combien tout cela eût acquis plus de force, tassé en un acte court et brutal, que délayé en une soirée entière!

Le sujet n'a rien de neuf. Il s'agit de l'amour de l'Aventure qui sommeille dans le cœur des sédentaires. Malheur à eux le jour où ce somtiieil aura cessé. Faut-il les envier ou les plaindre ? L'auteur ne semble pas prendre parti.

Cette pièce est fort bien jouée par tous les artistes qui la défendent de leur mieux et Mmo Paulette Pax, qui excelle dans les rôles de composition, nous y silhouette une de ces filles de joie liêtes à souhait dont elle nous donne un portrait inénarrable!

THEATRE DES MATHURINS. Destinée, 3 actes et 5 tableaux, par John van Drutey.

J'avoue Une certaine prédilection' pour le mélo au théâtre, pourvu naturellement qu'il se tienne dans les limites assignées par l'Art.

Si Le. Bossu n'a jamaïs:pu m'émouvoir, même joué par De Max, Mélu Ide Bernstein où Destinée de John van Drutey ont su m'arracher des larmes et c'est là vraiment le plus bel éloge que l'on puisse faire d'une pièce dramatique : il en est tant qui nous 'font rire 1 Destinée est l'oeuvre d'un jeune Anglais et se passe à Londres (si elle , 11 n'y aurait pas de pièce, les Jurys parisiens étant beaucoup moins sévères qeu ceux de Londres pour les crimes passionnels). Destinée commence en com- édié, - pour s'achever brusque- ment en drame, drame épouvantable et tout à fait inattendu. C'est dirse."que l'Intérêt y est bien ménagé. Le style en est souple, les caractères, eux, manquent un peu de précision : surtout celui du père.

Les trois pi'otagontstes arcel Delaître, Roger Gaillard et Jane Chcvrel tout à fait remarquables, contribuent largement au succès de la pièce. :

'TIIÉÀTRE/OE-VA'rELIEI\;'- L'Admirable Visite, 3 actes de M. Raymond- Rouleau. Curieuse pièce qui pourrait avoir pour épigraphe le vers; èélèbre dé Rollinat : -- « -Je vis entrer chez moi la Damé en Cirel » C'est, "en effet, un mannequin qui rend un beau soir visite à un jeune homme riche, neurasthénique et halluciné. Il en tombe naturellement. amoureux et le mannèquin disserte fort doctement avec lui de 1& philosophie et de l'amour. Un ami, craignant pour sa raison il y a de quoi! fait disséquer devant lui l'équivoque dame : c'est bien un mannequin, mais Jean guérira-t-il jamais ? Le spectacle se termine par Bilora, pièce en un acte, de Ruzzantc, traduite par Alfred Mortier, et qui nous fait remonter aux origines du Théâtre et de la Comedia dell' Arte.

La vaillante troupe de l'Atelier à été excellente à son accoutumée.

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LA PHALANGE ARTISTIQUE. - L'Argent n'a pas d'odeur, pièce en 3 actes, de Bernard Shaw, traduction Hémon.

Ce brave et sympathique petit groupement ouvrier, dit « La Phalange Artistique », nous ai Offert cette fois une de ces pièces caustiques qui ont au moins l'avantage, sur la littérature grandiloquente, d'amuser franchement le public et de châtier les mœurs en riant, comme doit le faire toute bonne pièce de théâtre. Le fond, cependant, n'en est pas moins amer, car on y étale à nos yeux toutes les petites laideurs de la Haute Société de Londres et c'est vraiment bien la même chose dans toute Société!

Ce petit chef-d'œuvre de rosserie fut particulièrement bien joué par des amateurs qui nè manquent certes pas de talent et d'intelligence.

Claude BALLEROY.

Les Livres 1

-0

ES MONTl'ARNOS, roman par Michel' GeorgesMichel, illustré par les Montparnos. (Fasquelle, Editeurs.) Ce roman, qui avait jadis paru chez Fayard avec une couverture de Picasso, reparaît aujourd'hui chez Fasquelle avec une amusante couverture en couleurs de Fougita. Cela prouve le succès de l'ouvrage. Succès bien mérité, car la bohème cosmopolite et artiste du Montparnasse y est croquée d'une façon extrêmement savou-

reuse et vivante. Si l'auteur, en effet, se défend d'avoir calqué ses personnages imaginaires sur tel ou tel artiste réel et défini, il ne s'ensuit pas moins que l'on ne peut se tromper sur la personnification par exemple d'un Modrulleau qui n'est autre que Modigliani. Ce qui rend ce roman des plus curieux, c'est que parmi quelques personnages «imaginaires ou mieux légèrement déformés, se meuvent la plupart des artistes connus de la Rotonde et du Dôme (la Coupole n'existait pas encore) et sous leur nom véritable.

Abondamment illustré par Modigliani, Picasso, Fougita, Man Ray, Kisling, etc., etc., ce livre est un des plus amusants - et des plus poignants qu'il m'ait été donné de lire.

Claude BALLEROY.

Antoine de Gentile. LES GUIRLANDES (Jeune Académie).

Etrange paradoxe! A. de Gentile, qui habite la Martinique, se plait à évoquer en: des vers robustes et bien frappés les scènes de la Grèce antique et de l'Orient barbare. Mais il sait aussi tirer des souvenirs de son passé maint doux poème, au charme mélancolique. Des pièces comme Morte, ou bien Elégie, sont très émouvantes dans leur lyrisme familier.

Blanche Messis. - EVASION (Jeune Académie).

L'auteur d'Evasion célèbre tour à tour le brûlant Eros et la volcanique Auvergne. Son livre témoigne de précieux dons poétiques, sans parler d'une violente ardeur amoureuse, qui rythme des vers pleins de fièvre. « .Et mon cœur est resté sur le bord de tes lèvres. » « .J'ai rêvé ce soir de ta bouche. » Blanche Messis ne se contente pas de montrer dans ses vers la puissance de son tempérament poétique; elle veut aussi nous convaincre qu'elle a du tempérament.

tout court.

Julia Glévéo, MES JOIES (Jeune Académie).

Tableau de Bretagne, rêveries devant les Ilots, strophes passionnées, où chante un fougueux amour. C'est l'œuvre d'un talent vibrant et sincère. Mais pourquoi parler « de la page d'Amour qui ne vécut qu'une heure ». Ce « ..eut qu'u.. » disgracieux risque de faire rougir pudiquement l'ami aux « beaux yeux bleus », aux •« longs cils de rêve ». Albert Fajac. PREMIERS POEMES (Jeune Académie).

Le titre promet peu; il a tort. Car ce livre enferme entre autres de longs poèmes animés d'un souffle épique, parfois puissant, et qui du moins est peu commun en ce temps.

Chanteperle. FECONDITE (Jeune Académie).

Long poème philosophique, d'une noble inspiration, exaltant les forces éternelles de la Nature.

o Hubert FADUHEAU, Le C inéma

+

THEATRE DU VIEUX-COLOMBIER. Les Damnés de lOcéan, Georges Bancroft est en passe de devenir l'une des plus grandes vedettes de l'écran, aux côtés mêmes d'un' Charlie Chaplin. Cet homme en vérité est cosmique. 11 est une force de la Nature. nest la force, tranquille et sereine, que rien ne peut abattre et qui triomphera toujours. Et avec quelle simplicité!

Il faut avoir vu ce film qui fait depuis des semaines courir tout Paris au Vieux-Colombier je ne parle pas seulement des snobs. Il faut avoir vu dans Les Damnés de l'Océan le merveilleux héros des Nuits de Chicago qui nous le révélèrent, pour comprendre que le septième Art même muet est une chose immense.

Claude BALLEROY.


Librairie LE CALAME" /, Boulevard Henri-IV, PARIS (4e)

LIBRAIRIE GENERALE PREMIÈRES ÉDITIONS - DERNIERES NOUVEAUTÉS ÉDITIONS D'ART - ŒUVRES LÉGÈRES DU XVIIIe SIÈCLE OUVRAGES CURIEUX

La Librairie « Le Calame » se charge de toutes recherches. Elle expédie tous les volumes qui lui sont demandés, franco port (en France et Colonies) contre envoi du prix marque ou contre remboursement en majorant en ce cas l'envoi du supplément du remboursement.

Les expéditions à l'étranger sont faites recommandées, moyennant un supplément de 15 sur les prix marqués.

Éditions Rares ou Épuisées Ouvrages Divers

P. Valéry : Vers et Proses, ill. Laprade (Arches) .., ., Fr. 225 Eupalines comp. de Beltrand (Arches) 350 M. Proust : Les Plaisirs et les Jours (Lafuma) 100 A. Maurois : Meïpe, e. f. de t.:himot , , , 250 Gus Bofa : L'A ritrnéthique (Annam) ,., 275 Le formulaire (V. de Cuves) 200 P. Carco : Les Nuits de Paris, e. f. de Dignimont , , , , 460 Colette et Willy : Les 4 Claudine, ill. Chas-Laborde, 4 vol. 500 Huysmans : Marthe ill Dignimont (Arches).,., 250 J. Giraudoux : Provincialee ill. Gallibert (Rives) 400 G. Duhamel : Suite Hollandaise (Japon). 300 H. de Montherland : L"s Bestiaires (Japon) 225 Berthold Mahn: Souvenirs du Vieuoc-Colombier, ill. Aveline 50

etc., etc.

Quelques-unes de nos Éditions originales :

Léon Daudet : ú drame des Jardies Fr. 32 » Pierre Benoit : La Chaussée des Géants (alfa) 25 » Rouff : Gietgnoiseau ",.,..,.,. 35 » Pierre Benoit : L'Oubliée., ,., 7 50 Barrés : Le Mystère en pleine lumière.,." .",..,. 16 » H. Béraud : Ce que j'ai fJU à Berlin.,..,.,.,. 20 » L. Hémon ; Battling Malone (G. V.) 12 » Paul Morand : Mr. U 20 * A. Herman : Platon.,." 12 » J. Delteil : Les Poilus., ,,,,," 20 » P. Ossendowski : De la Présidence à la Prison".,.,. 40 » Aragon : Le Paysan de Paris (N. R. F.) 28 » A. Salmon: Créances (N. R. F.) 28 » O.-J Perrier : Le vassage des anges (N. R. F.) , 28 » T. Sandre : Panouille (N. R. F.),.,.,.,.,. 28 » J. Conrad : Nostromo 1 (N. R. F,),.,.,. 28 » - II (N. R. F.) 28 » etc., etc.

C. Otero et C. Valmont : Le Roman de la Belle Otero Fr. 12 a Claude Valmont : La Madone des Tripots",.,.,. 12 » - le même sur Alfa 25 » Nicolas Rœrich : La joie de l'Art; l'âge de pierre, etc. (Alfa) 48 » P. Louveau-Rouveyre: R mbrant inconnu (Alfa) 120 » Carlègle: La plus belle Fille du Monde, l'album,., 30 » Chaderlos de Laclos: Les liaisons dangereuses, les 2 vol. 65 » Franz Toussaint : Le Ramayana 15 » C. Baudelaire : Les Fleurs au Mal (Alfa) 18 » Van Maele : Suite de 12 eaux fortes sur Arches pour illustrer Les Fleurs du Mal ci-dessus.. 75 » Léo Larguier : L'après-midi chez VAntiquaire, avec 15 dessins de Chas-Laborde 10 » Le dimanche chez Paul Cézanne 9 * etc., etc.

Collections des Maîtres de l'Amour 1 Illustrations documentées

L'œuvre du divin Aretin, 2 vol ,..Fr. 36 » Suite de i2 gravures en 4 coul pour ill. les 2 vol. ci dessus 18 » L'œuvre du marquis de Sade, 1 vol. , , ., , 18 » L'oeuii,re du compte de Mirabeau, 1 vol..,.,.,., 18 » L'œuvre libertine de Nicolas Chorier, 1 voL",.,. 18 » L'œuvre sentimale et amoureuse de M. Magre,.,..,." 18 » L'œuvre de R stif de la Bretonne, 1 vol.,.,:.,. 18 * L'œuvre libertine de Grebillon le filst 1 vot. 18 » L'oeuvre de Jacques Casanova de Stemgalt, 2 vol. , , , , 36 » L'œuvre des conteurs anglais (la Vénus Indienne) 1 vol. 18 » L'œuvre galante de Voltaire, 1 vol.,.,.,. 18 » etc., etc.

Collection des Chroniques libertines Histoire de Mil. Clairon dite « Fretillon » 8 ill. 1 vol., Fr. 18 » Mémoires libertines delà c <ùtlesse Valois de la Motte, îwl- 18 » Les Secrets d u Second Empire, par Hector Fleischmann, î toi. 36 » etc., etc.

N.-B. Sur demande, nous faisons gracieusement Fenvoi en tout pays de notre catalogue mensuel.

* Service spécial pour les Lecteurs de Province, des Colonies et de l'Étraqger La Librairie « Le Calame » peut réserver à ses Aux clients qui auront chez elle un compte de clients les Editions originales, les ouvrages de luxe à dépôt, elle peut envoyer dès leur parution les nouveautirage limité au prix de souscription. tés, les prix littéraires et en général tous les ouvrages Elle peut se charger de rechercher les ouvrages demandés sur un sujet donné.

rares, d'établir des listes d'ouvrages sur un sujet 1 Enfin la Librairie « Le Calame » évitera à ses donné. A tous ceux qui lui en feront la demande, clients des pertes de temps en leur procurant le plus elle enverra son catalogue mensuel qui les renseignera rapidement possible tous les ouvrages qu'ils désireront.

sur les nouveautés de toutes les branches de la vie Elle se charge aussi de faire faire toutes reliures intellectuelle. aux meilleures conditions.


Les Editions" LE CALAME" 1, Boulevard Henri-IV, PARIS (IVe) , 'i Se chargent de l'édition, du lancement et de la vente de tous ouvrages intéressants.

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I STUDIO DES CHAMPS-ÉLYSÉES I I 13-15, avenue Montaigne I 1 Directeur GASTON BATY I I THÉÂTRE ET COMÉDIE DES CmAmps-Uvaima I I 13-15, avenue Montaigne I I THÉÂTRE MONTMARTRE « L'ATELIER » I I Place Dancourt I Téléph. locat. : Nord 49-24. - Directeur : Ch. DULLIN I 1 THÉÂTRE DES ARTS I I 78, boulevard des Batignolles I < Téléph. : Wagram 86-03 1 MAISON DE L'ŒUVRE I 55, rue de Clichy I II , Direction : Paulette Pax I i Téléph. : Gutenberg 67-31 I I k THÉITR^ DU VIEUX-COLOMBIER I I ,.'fjll, ne du Vieux-Colombier I :.'i;lr"f:, ,,',1i Ci,g' P," ie. Le Répertoire du Film I tre des Jeunes Auteurs I r~ '1',Lf'.t' ,f;: Téléph. : Fleurus 57-87 I ,.:? ? :< !j:" t, ). 1 RE DES MATHURINS I I , £ "r; W' rue des Mathurins I I 3 j Téléph. : Louvre 49-66 :;' | THÉÂTRE DE PARIS I 15, rue Blanche I I Téléph. : Trudaine 20-44 I I PORTE SAINT-MARTIN I 1 18, boulevard Saint-Martin I I Téléph. : Nord 37-531 I NOUVEL-AMBIGU I 2 ter, boulevard Saint-Martin I I Téléph. : Nord 36-31 I I THÉÂTRE FÉMINA I I I 90, avenue des Champs-Elysées I Téléph. : Elysées 29-78 I I THATRE DE LA MADELEINE - I 19, rue de Suresnes I I Téléph. : Elysées 86-25 I v I THÉÂTRE DE L'AVENUE I I 5, rue du Colisée I I Téléph. : Elysées 49-34 I I CASINO DE PARIS I I 16, rue de Clichy I I , Téléph. : Central 86-35 I I LA CIGALE I I I 120, boulevard Rochechouard I Téléph. : Nord 07O I I CIRQUE D'HIVER - I Place Pasdeloup |I I Téléph. : Roquette 12-25 I I LES CABARETS I I LE PERCHOIR, 43, faubourg Montmartre I I LES NOCTAMBULES, 7, rue Champollion I I LA CHAUMIERE, 36, boulevard de Clichy 1 I LE GRILLON, 42, boulevard Saint-Michel I